Watchman Nee. Etre Assis, Marcher, Tenir Ferme.-Complet

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WACHMAN NEE

treassis,
Marcher,
Tenir
Ferme

Prface

Le petit livre a t compos d'aprs le texte

intgral de messages que Watchman Nee a


apports diffrentes occasions pendant les
annes 1938-1940,
Abordant
les
problmes
de
la
vie
quotidienne du chrtien et prsentant de faon
trs nette ce qui est ncessaire celui qui veut
vritablement servir Dieu, ce livre rpond aux
besoins actuels comme ceux du moment o
les messages ont t donns.
Angus L. Kinnear

propos de l'auteur

Ce livre fut soi gneusement prpar daprs des


messages prsents au cours des annes 1938 40. Le thme prend sa source dans lptre aux
phsiens, et au travers de ces pages, nous
dcouvrons les trois tapes de la vie
chrtienne :
La position du croyant en Jsus -Christ,

sa vie dans le monde,


son attitude face l'Ennemi.
Nee To-Sheng, plus connu sous le nom de
Watchman Nee, est n en 1903 Fou chou

dans le sud de la Chine. Il a t, dans luvre


de Dieu, un serviteur dou dune vision
spirituelle peu commune. Il est aussi lauteur
du livre La vie chrtienne normale , ainsi que
de nombreux autres ouvrages.

Introduction

Pour que la vie dun chrtien pu isse plaire


Dieu, elle
Doit correspondre exactement sa pense en
toutes choses. Trop souvent dans nos vies
nous appliquons ce principe un dtail
particulier de notre conduite ou de notre
travail pour Lui, sans raliser retendue de
rajustement qui nous est demand, ni, parfois
mme, o il doit commencer. Mais Dieu
mesure tout, du commencement la fin,
daprs les perfections de son Fils. Les
critures affirment clairement que la volont
de Dieu est runir sous un seul chef, le
Christ... en Lui nous a vons t mis part
(phsiens 1.10-11). Cest ma prire fervente
que par cette mditation nos yeux souvrent
tout nouveau pour dcouvrir que ce n'est

quen nous fondant sur cette certitude que


nous pouvons esprer raliser le dessein de
Dieu notre gard, qui est ...que nous
servions clbrer sa gloire (phsiens
1.12).
Nous prendrons comme base de cette
mditation lptre de Paul aux phsiens.
Comme plusieurs des lettres de laptre,
cette ptre se divise en deux parties, une
doctrinale et une pratique. La partie doctrinale
(chapitres 1 3) traite principalement des
grands faits de la rdemption que Dieu a
accomplie pour nous en Christ. La partie
pratique (chapitres 4 6) nous prsente
ensuite les exigences de Dieu la lumire de
cette rdem ption. Les deux parties sont
troitement lies, mais nous verrons quelles
prsentent deux orientations diffrentes.
La seconde partie de la lettre peut encore
tre divise, selon le sujet trait, en une
premire et longue section, du chapitre 4.1 au
chapitre 6.9, et une seconde section beaucoup
plus courte, du verset 10 la fin du chapitre
6. La premire section a trait notre vie au
sein de ce monde; la seconde notre conflit
avec le diable.
Nous avons ainsi, et en tout, trois sous divisions de lptre aux phsiens, qui
montrent: la position du croyant en Christ (1.1
3.21), sa vie dans le monde (4.1 6.9), et
son attitude lgard de lennemi (6.10 -24).
Nous pouvons donc diviser lptre aux
phsiens comme suit :
A. Doctrine (chapitres 1 3).
1. Notre Position en Christ (1.1 3.21).

B.

Pratique (chapitres 4 6).


2. Notre Vie dans le Monde (4.1 6.9).
3. Notre Attitude vis--vis de lEnnemi
(6.10-24).
De toutes les ptres de Paul, cest dans
phsiens que nous trouvons les vrits
spirituelles les plus profo ndes sur la vie
chrtienne. La lettre abonde en richesses
spirituelles, et cependant elle est en mme
temps extrmement pratique. La premire
moiti de la lettre nous rvle notre vie en
Christ, comme tant une vie dunion avec Lui
clans les lieux clestes . La seconde moiti
nous montre, en termes trs pratiques,
comment une telle vie doit tre vcue par nous
ici-bas. Nous ne nous proposons pas ici
dtudier la lettre en dtail. Nous toucherons
cependant quelques principes qui sont le
fond de la pense de laptre. Dans ce but,
nous choisirons un mot cl dans chacune des
trois sections mentionnes, pour exprimer ce
que nous croyons tre lide directrice.
Dans la Premire partie de la lettre, nous
notons le mot asseoir (2.6), qui est la cl de
cette section, et le secret dune vrai e
exprience chrtienne. Dieu nous a fait
asseoir avec Christ dans les lieux clestes, et
chaque chrtien doit commencer sa vie
spirituelle partir de cette position de repos.
Dans la seconde partie, nous choisissons le
mot marcher (4.1), qui symbolise notre vie
dans le monde. Nous sommes appels ici

suivre dans notre marche chrtienne une


conduite qui soit en accord avec notre
vocation cleste. Et finalement, dans la
troisime partie, nous trouvons la cl de notre
attitude l'gard de l'ennemi, contenue dans
ce seul mot tenir ferme (6.11), qui exprime
notre triomphe final.
Nous avons ainsi comme mots cl dans
lptre aux phsiens :
1. Notre Position en Christ: tre assis
(2.6).
2. Notre Vie dans le Monde : Marcher
(4.1).
3. Notre Attitude l'gard de l'Ennemi:
Tenir ferme
(6.11).
La vie du croyant prsente toujours ces
trois aspects devant Dieu, devant les hommes,
et devant les puissances sataniques. Pour tre
utile entre les mains de Dieu, un homme doit
tre conforme la pense de Dieu dans ces
trois domaines: sa position, sa vie et sa lutte.
Il ne peut rpondre aux exigences de Dieu sil
sous-estime l'importance de lun dentre eux,
car chacun deux est une sphre dans laquelle
Dieu veut exprimer la gloire de sa grce
quil nous a accorde dans son bien -aim.
(phsiens 1.6).
Nous prendrons donc ces trois mots - tre
assis, Marcher, Tenir ferme - comme
guides de ltude de lptre, et comme texte
pour le message quelle doit nous apporter

aujourdhui. Nous verrons quil est instructif


de veiller la fois lordre et au contexte
dans lesquels ils se prsentent.

Chapitre 1

tre assis

Le Dieu de notre Seigneur Jsus-Christ... en le


ressuscitant entre les morts et en le faisant
asseoir sa droite dans les lieux clestes, audessus de foute principaut, autorit, puissance,
souverainet, au-dessus de fout nom qui peut se
nommer, non seulement dans le sicle prsent
niais encore dans le sicle venir.
phsiens 1.17-21
Avec le Christ.., Il nous a ressuscits ensemble et
faits asseoir ensemble dans les lieux clestes en
Christ-Jsus... C'est par la grce en effet que vous
tes sauvs, par le moyen de la foi, et cela ne vient
pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point

par les uvres, afin que personne ne se glorifie.


phsiens 2.5-9
Dieu... en Le faisant asseoir... Il nous a fait
asseoir avec lui. Considrons premirement
les implications de ce mot tre assis .
Comme nous l'avons dit, il rvle le secret
dune vie cleste. La vie chrtienne ne
commence pas par marcher; elle commence
par tre assis . La venue de Christ a marqu
le dbut de l're chrtienne et il nous est dit de
Lui, quaprs avoir fait la purification des
pchs, Il sest assis la droite de la majes t
divine dans les lieux trs hauts (Hbreux
1.3). De mme, nous pouvons dire qutre en
Christ marque le dbut de la vie chrtienne,
cest--dire le moment o, par la foi, nous
nous voyons assis ensemble avec Lui dans les
lieux clestes.
La plupart des chrtiens commettent
lerreur dessayer de marcher, afin de pouvoir
tre assis, ce qui est loppos de lordre
normal. Notre raison dit: Si nous ne
marchons
pas,
comment
pourrons -nous
atteindre le but? A quoi pouvons -nous arriver
sans effort? Comment pou vons-nous parvenir
quelque part, si nous ne marchons pas? Mais
le christianisme est une chose trange! Si, tout
au dbut, nous essayons de faire quelque
chose, nous narriverons rien ; si nous
cherchons atteindre quelque chose, nous
manquerons tout. C ar le christianisme ne
commence pas par un grand faire, mais par un

grand tout est fait. Cest ainsi que la lettre aux


phsiens souvre par cette dclaration que
Dieu nous a bnis de toute bndiction
spirituelle dans les lieux clestes en Christ
(phsiens 1.3), et nous sommes convis, ds
le dbut, nous asseoir et jouir de ce que
Dieu a fait pour nous, et non pas chercher
latteindre par nos propres forces.
La marche implique un effort, alors que
Dieu dit que nous sommes sauvs, non par les
uvres, mais par la grce... par le moyen de
la foi (2.8). Nous employons constamment
cette expression sauvs... par la foi , mais
quentendons-nous par cela ? Nous voulons
dire que nous sommes sauvs en nous reposant
sur le Seigneur Jsus, en nous co nfiant en Lui.
Nous navons rien fait pour nous sauver nous mmes; nous avons simplement dpos sur
Lui le fardeau de nos mes charges de
pchs. Nous avons commenc notre vie
chrtienne non pas en nous reposant sur ce que
nous avons fait nous -mmes, mais sur ce quil
a fait, Lui. Avant de faire cela, un homme
nest pas chrtien; car dire: Je ne puis rien
faire pour me sauver moi -mme; mais par sa
grce, Dieu a tout fait pour moi en Christ ,
cest faire le premier pas dans la vie de la foi.
La vie chrtienne, du commencement la fin,
est base sur le principe dune dpendance
absolue du Seigneur Jsus. Il ny a pas de
limites la grce que Dieu veut rpandre sur
nous. Il veut tout nous donner, mais nous ne

pouvons rien recevoir moins de nous reposer


sur Lui. tre assis est une position de repos.
Quelque chose a t accompli, leffort cesse,
et nous nous asseyons. Il est paradoxal, mais
vrai, que nous navancions dans la vie
chrtienne quen apprenant avant tout tre
assis.
Au fond, que signifie tre assis? Lorsque
nous marchons, ou que nous sommes debout,
nous portons sur nos jambes tout le poids de
notre propre corps; mais quand nous sommes
assis, notre poids tout entier, quel quil soit,
repose sur la chaise ou le canap o nous
sommes assis. Nous nous fatiguons lorsque
nous marchons ou que nous restons debout,
mais nous nous sentons reposs ds que nous
avons t assis quelques instants. En marchant
ou en restant debout, nous dpensons
beaucoup dnergie, mais une fois assis, nous
nous dlassons, p arce que ce ne sont plus nos
muscles qui nous supportent, mais quelque
chose en dehors de nous -mmes. De mme
dans le domaine spirituel, tre assis signifie
simplement faire reposer tout notre poids notre fardeau, nous -mmes, notre avenir, tout
- sur le Seigneur. Nous Lui laissons le soin de
porter cette responsabilit, et cessons de la
porter nous -mmes.
Ce fut le principe de Dieu depuis le
commencement. Dans la cration, Dieu
travailla du premier jour jusqu'au sixime, et
II se reposa le septime. Nous pouvons dire

que, pendant ces six jours, Dieu fut trs


occup. Ensuite, la tche qu'il stait donne
tant accomplie. Il cessa le travail. Le
septime jour devint le sabbat de Dieu; ce fut
le repos de Dieu.
Mais quen est -il dAdam? Adam, nous est il dit, fut cr le sixime jour. Il n'eut donc
aucune part ces six premiers jours de travail,
car ce ne fut qu' la fin de ces six jours qu'il
fut cr. Le septime jour de Dieu fut, en fait,
le premier jour d'Adam. Tandis que Dieu avait
travaill pendant six jours, pour jouir ensuite
de son repos, Adam commena sa vie parle
sabbat; car Dieu travaille avant de se reposer,
tandis que l'homme doit dabord entrer dans le
repos de Dieu, afin de pouvoir, ensuite,
travailler. De plus, ce fut parce que l'uvre de
la cration de Dieu tait rellement acheve,
que la vie d'Adam put commencer par le
repos. Et c'est en ceci que consiste l'vangile :
Dieu a fait un pas de plus. Il a achev luvre
de notre salut, et nous navons rien faire
pour le mriter, mais nous pouvo ns, par la foi,
nous mettre au bnfice de son uvre
parfaitement accomplie.
Nous savons naturellement quentre ces
deux faits historiques - entre le repos de Dieu
dans la cration et le repos de Dieu dans la
rdemption - se droule toute lhistoire
tragique du pch et du jugement dAdam, du
travail incessant et inutile de l'homme, et de
la venue du Fils de Dieu, qui travailla et se
donna jusqu ce que la position perdue ft

retrouve. Mon Pre travaille jusqu


prsent. Moi aussi, je travaille. (Jean 5 .17) ;
telles furent ses paroles, jusqu ce que, pour
finir, son uvre expiatoire acheve, Il ait pu
pousser ce cri Tout est accompli (Jean
19.30).
Cest cause de ce cri triomphant que
lanalogie que nous avons indique est vraie.
Le christianisme si gnifie que Dieu a tout
accompli en Christ, et que nous entrons
simplement, par la foi, dans la jouissance de
ce fait. Notre mot cl ici nest pas, pris dans
son contexte, un ordre de nous asseoir, mais
une exhortation nous voir assis en Christ.
Paul prie afin que les yeux de notre cur
soient
illumins
(1.18)
et
que
nous
comprenions tout ce quimplique pour nous ce
double fait, que Dieu, premirement, par sa
force puissante, La fait asseoir, et
quensuite, par sa grce, Il nous a fait
asseoir avec Lui .
Et la premire leon quil nous faut
apprendre est que luvre nest pas la ntre,
mais la sienne : ce nest pas nous qui
travaillons pour Dieu, mais cest Lui qui
accomplit notre uvre pour nous. Dieu nous
donne notre position de repos. Il nous pr sent e
luvre acheve par son Fils en nous disant
Assieds-toi . Loffre quil nous fait ne peut
pas, je pense, tre exprime mieux que par les
paroles de linvitation au grand festin:
Venez, car tout est dj prt (Luc 14.17).
Nous commenons donc notr e vie chrtienne,

non pas en accomplissant quelque chose, mais


en dcouvrant ce que Dieu a dj accompli
pour nous.
La porte de l'uvre accomplie
A partir de l, lexprience chrtienne se
poursuit comme elle a commenc, fonde non
sur notre propre uvre, mais toujours et
uniquement sur luvre accomplie par
Un Autre. Chaque nouvelle exprience
spirituelle commence par une acceptation, par
la foi, en tant assis, si lon peut dire, de ce
que Dieu a accompli. Cest un principe de vie
que Dieu Lui -mme a tabli, et du
commencement la fin, chaque phase
successive de la vie chrtienne suivra ce
mme principe.
Comment puis -je recevoir la puissance du
Saint-Esprit pour le service? Dois -je peiner
pour lavoir? Dois -je supplier Dieu de me la
donner? Dois-je affliger mon me par des
jenes et des renoncements pour la mriter?
Jamais ! Ce nest pas l renseignement des
critures.
Rflchissons encore: comment avons -nous
reu le pardon de nos pchs? phsiens 1.6 -8
nous dit que ce fut selon la richesse de sa
grce , et que cette grce, Dieu la
abondamment rpandue sur nous. Nous
navons rien fait pour mriter le pardon. Notre
rdemption est en Christ, et par son Sang.
Elle est nous sur la base de ce quil a fait,
Lui. Cest l'vangile de notre salut (1.13).

Quelle est la base scripturaire pour


leffusion du Saint - Esprit? Cest la
glorification du Seigneur Jsus. Parce que le
Seigneur Jsus est mort pour moi sur la Croix,
je reois le pardon de mes pchs; parce quil
a t lev sur le Trne, je reois la puissance
de lEsprit. lev la droite de Dieu, Il a
reu du Pre lEsprit Saint qui avait t
promis, et Il l'a rpandu, comme vous le voyez
et lentendez. (Actes 2.33). Le Saint -Esprit
est donn parce que le Seigneur Jsus a t
glorifi. Ce don ne dpend donc pas de ce que
je suis, ni de ce que je fais. Je n'ai pas reu le
pardon pour avoir fait quelque chose, et je ne
reois pas non plus le Saint -Esprit en faisant
quelque chose.
Je reois tout, non pas en marchant , mais en
tant assis - cest--dire en me reposant sur
le Seigneur.
De mme quil nest pas ncessaire
dattendre pour faire lexprience initiale du
salut, point nest besoin non plus dattendre
pour recevoir l'effusion du Saint -Esprit.
Permettez-moi de vous assurer que vous
navez pas besoin de supplier Dieu pour
recevoir ce don, ni de crier, ni de faire des
runions d'attente. Vous recevrez le Saint Esprit, non cause de ce que vous faites, mais
cause de la glorification du Seigneur Jsus Christ, en qui vous avez cru et vous avez t
scells du Saint -Esprit qui avait t promis.
(phsiens 1.13). Cela aussi est l'vangile de

notre salut.
Si ce que nous avons dit du pardon de nos
pchs et du don du Saint -Esprit est vrai,
quen est -il de notre sanctification? Comment
pouvons-nous connatre la dlivrance du
pch? Comment notre vieil homme est -il
crucifi? Encore une fois, le secret nest pas
de marcher , mais dtre assis ; non pas de
faire quelque chose, mais, de nous reposer sur
ce qui a t fait. Nous qui sommes morts au
pch... cest en sa mort que nous avons t
baptiss... Nous avons donc t ensevelis avec
Lui. (Romains 6.2 -4). Dieu nous a rendus
la vie avec le Christ. (phsiens 2.5). Toutes
ces dclarations sont faites au temps accompli
( laoriste 1). Pourquoi cela? Parce que le
Seigneur Jsus a t crucifi en dehors de
Jrusalem, il y a prs de deux mille ans, et que
jai t crucifi avec Lui . Cest un fait
historique. Par ce fait, son exprience est
devenue maintenant mon histoire spirituelle,
et Dieu peut dire de moi que jai dj toutes
choses avec Lui. Tout ce que jai
maintenant, je lai avec Christ .
Dans les critures, il nest jamais parl de
ces choses comme appartenant lavenir, ni
mme comme devant tre souhaites pour le
prsent. Ce sont des ralits historiques
concernant Christ, dans lesquelles nous tous,
qui avons cru, sommes entrs.
1 Aoriste: temps de la conjugaison grecque qui peut exprimer une
action arrive son terme, une action a son dbut: ou une action de
caractre gnral.

Avec Christ ; crucifi, ressuscit, assis


dans les lieux clestes. Pour la pense
humaine, ces ides ne sont pas moins
surprenantes que ne l'taient les paroles que
Jsus adressa Nicodme dans Jean 3.3. Il
sagissait de savoir comment on peut natre de
nouveau. Ici, il sagit de quelque chose de
plus invraisemblable encore; quelque chose
qui doit non seulement tre effectu en nous,
comme la nouvelle naissance, mais que nous
devons voir et accepter comme ntre, parce
que dj accompli, il y a longtemps, en
Quelquun dautre. Comment cela peut -il tre?
Nous ne pouvons pas l'expliquer. Il nous faut
le recevoir de Dieu, comme quelque chose
quil a fait, Lui . Nous ne sommes pas ns avec
Christ, mais nous avons t crucifis avec Lui
(Galates 2.20). Notre union avec Lui a donc
commenc avec sa mort. Cest l que Dieu
nous a mis en Lui. Nous tions avec Lui
parce que nous tions en Lui .
Mais comment puis -je tre sr dtre en
Christ ? Je puis en tre sr parce que la Bible
laffirme, et que cest Dieu qui ma mis en
Lui. Cest par Lui (Dieu) que vous tes en
Christ-Jsus. (1 Corinthiens 1.30). Celui qui
nous affermit avec vous en Christ... c'est
Dieu (2 Corinthiens 1.21). Cest Lui qui la
accompli dans sa sagesse divine et souveraine;
il nous faut le voir, le croire, laccepter et
nous pouvons nous en rjouir.
Si je mets un billet de dix euros entre les
pages dun livre, tout ce qui arrivera au livre

arrivera aussi au billet qui y est cach. Partout


o je mettrai lun, lautre se trouvera aussi.
Leur histoire est devenue une seule et mme
histoire. Tout aussi rellement, Dieu nous a
mis en Christ. Par consquent, ce qui Lui est
arriv nous est arriv nous aussi. Toutes les
expriences quil a faites, nous les avons aussi
faites en Lui, Nous savons que notre vieille
nature a t crucifie avec Lui, afin que ce
corps de pch soit rduit limpuissance et
que nous ne soyons plus esclave du pch.
(Romains 6.6). Notre histoire a t crite
avant que nous soyons ns. Le croyons -nous?
Cest vrai ! Notre crucifixion avec Christ est
un fait historique, glorieux. Notre dlivrance
du pch est base, non pas sur ce que nous
pouvons faire, ni mme sur ce que Dieu fera
pour nous, mais sur ce quil a dj accompli
pour nous en Christ. Lorsque ce fait sillumine
pour nous et que nous nous appuyons sur Lui Considrez-vous comme morts au pch, et
comme vivants pour Dieu en Christ -Jsus.
(Romains 6.11) - nous avons trouv le secret
dune vie sainte.
Mais cela fait trop peu partie de notre
exprience. Prenons un exemple. Si quelquun
fait sur vous, et en votre prsence, une
remarque dsagrable, comment ragissez vous? Vous pincez les lvres, vous serrez les
dents et cherchez vous dominer; et si, grce
un grand effort, vous russissez supprimer
tout signe de ressentiment et rester aimable,

vous pensez avoir remport une grande


victoire. Mais le ressentiment demeure l ; il a
simplement t cach. Et quelq uefois, vous ne
parvenez pas mme le cacher. Quelle en est
la raison ? Cest que vous essayez de
marcher avant davoir t assis , et cela
conduit une dfaite sre. Je le rpte:
aucune
exprience
chrtienne
ne
peut
commencer par la marche; elle doit toujours
commencer par rester assis. Le secret de la
dlivrance du pch ne consiste pas faire
quelque chose, mais sappuyer sur ce que
Dieu a accompli.
Un ingnieur qui vivait dans une grande
ville de lOccident, avait d quitter sa patrie
pour lExtrme-Orient. Il fut absent durant
deux ou trois ans, et pendant son absence, sa
femme lui fut infidle et partit avec lun de
ses meilleurs amis. A son retour chez lui, il
avait perdu sa femme, ses deux enfants et son
meilleur ami. A la fin dune con frence que
javais donne, cet homme bless si
douloureusement mouvrit son cur:
-Jour et nuit, depuis deux longues annes,
mon cur est rempli de haine, me dit -il; je
suis chrtien, et je sais que je devrais
pardonner ma femme et mon ami, et bien
que jessaie dsesprment de leur pardonner,
je ny arrive pas. Je prends chaque jour la
rsolution de les aimer, et chaque jour
jchoue. Que puis -je faire?
Ne faites rien du tout, rpondis -je.

-Que voulez-vous dire? me demanda -t-il


tonn. Dois-je continuer les har?
Je lui expliquai alors :
-Voil la solution de votre problme:
lorsque le Seigneur Jsus est mort sur la
Croix, Il a non seulement port vos pchs,
mais Il vous a port, vous aussi. Dieu a
crucifi son Fils et Il a crucifi votre vieil
homme en Lui, de sorte que votre moi qui ne
peut pas pardonner,

Ce moi qui ne peut simplement pas aimer


ceux qui vous ont fait du mal, ce moi a t
crucifi et mis l'cart. Dieu a rgl toute
cette situation sur la Croix; cest pourquo i
vous navez plus rien faire. Dites -Lui tout
simplement: Seigneur, je ne puis pas
pardonner, et je nessaierai pas de le faire,
mais je me confie en toi pour que tu le fasses
en moi. Je ne puis pas pardonner, et je ne puis
pas aimer, mais je me confie en toi, pour que
tu pardonnes et que tu aimes ma place, et
que tu fasses cela en moi.
L'homme tait assis l, tout tonn, et dit:
-Tout cela est si nouveau, je sens quil me
faut faire quelque chose cet gard.
Puis il ajouta, quelques instants aprs.
-Mais que puis -je faire?
-Dieu attend que vous cessiez de faire, dis je. Lorsque vous aurez cess de faire, Dieu
agira. Navez -vous jamais essay de sauver un
homme qui se noie? Il y a deux moyens de le
faire. Soit vous le frappez pour lui faire
perdre connaissance et vous le tirez ensuite
sur la rive, soit vous le laissez se dbattre et
crier jusqu puisement de ses forces avant
daller son secours. Si vous tentez de le
sauver tant quil lui reste quelque force, dans
sa terreur, il vous agrippera, vou s entranera
au fond et vous serez tous les deux perdus.
Dieu attend que votre rserve de forces soit
compltement puise avant de pouvoir vous
dlivrer. Ds que vous cessez dagir, Lui fait
tout. Dieu attend que vous dsespriez de

vous-mme.
Mon ami li ngnieur sauta sur ses pieds.
-Frre, dit -il, jai compris. Que Dieu soit
lou, tout est bien maintenant! Non, je nai
rien faire. Cest Lui qui a tout accompli !
Et le visage radieux, il sen alla plein de
joie.
Dieu aime donner
De toutes les paraboles des vangiles,
lhistoire de lenfant prodigue nous offre, je
pense, lillustration suprme de la manire
dont nous pouvons plaire Dieu. Le pre dit:
il fallait bien se rjouir et sgayer. (Luc
15.32), et par ces mots, Jsus nous rvle ce
qui, dans le domaine de la rdemption, remplit
de joie le cur du Pre: ce nest pas un frre
an qui travaille assidment pour le pre,
mais un frre cadet, qui ne fait rien et laisse
au pre le soin de faire tout pour lui. Ce nest
pas un frre an qui dsire tr e toujours celui
qui donne, mais un frre cadet toujours prt
tre celui qui reoit. Lorsque le fils prodigue
revint la maison, aprs avoir perdu tous ses
biens dans une vie de dbauche, le pre ne lui
fit pas une seule question ni un mot de
reproche sur la perte de ses biens. Il ne se
dsola pas sur ce qui avait t dpens, il ne
fit que se rjouir de loccasion que lui offrait
le retour de son fils de dpenser davantage.
Dieu est si riche quil na pas de plus grand
dsir que de donner. Ses trsors s ont si
abondants quil souffre lorsque nous Lui

refusons la possibilit de les rpandre sur


nous. Do la joie du pre de trouver le fils
prodigue heureux de recevoir la robe,
lanneau, les souliers, et le festin ; do sa
tristesse de ne pas trouver dans le fils an la
mme disposition. Dieu souffre lorsque nous
essayons de Lui prsenter quelque chose. Il
est si immensment riche. Cest pour Lui une
grande joie lorsque nous Lui permettons de
donner, et donner, et donner encore. Il souffre
lorsque nous essayons de faire quelque chose
pour Lui, car il est tellement puissant. Il
dsire que nous Le laissions tout simplement
agir. Il veut tre ternellement Celui qui
donne. Si seulement nous voyions combien
riche, et combien grand est notre Dieu, nous
Lui laisserions tout le soin de donner et de
faire.
Pensons-nous que si nous cessions dessayer
de plaire Dieu, notre bonne conduite sen
ressentirait ? Si nous laissions Dieu tout le
soin de donner, et de faire, pensons -nous que
le rsultat serait moins satisf aisant que si nous
faisions quelque chose par nous -mmes? C'est
lorsque nous cherchons faire par nousmmes, que nous nous mettons de nouveau
sous la
Loi. Mais les uvres de la Loi - nos
bonnes uvres mmes - sont des uvres
mortes , que Dieu hait. Dans la parabole, le
fils an et le fils prodigue taient tous deux
loigns des joies de la maison du pre. Mais
le fils an, bien que ntant pas dans un pays

lointain, n'tait en fait dans la maison du pre


que par sa position, et sa position thor ique
n'a jamais pu devenir exprimentale, comme
celle du fils prodigue, cause de son refus de
renoncer ses propres bonnes uvres.
Cessons tout simplement de vouloir
donner et nous exprimenterons combien
Dieu aime donner! Cessons de faire, et nous
dcouvrirons combien Dieu sait et peut faire!
Le plus jeune fils tait entirement pcheur,
mais il revint la maison, et Il y trouva le
repos, et c'est l que commence la vie
chrtienne.
Mais Dieu est riche en misricorde et, cause du
grand amour dont II nous a aims... Il nous a
ressuscit ensemble et fait asseoir ensemble dans
les lieux clestes, en
Christ-Jsus.
phsiens 2.4-6
Il fallait bien se rjouir et s'gayer.
,
Luc15.32
Chapitre 2
Marcher

Nous avons cherch montrer clairement que


nous ne commenons pas la vie chrtienne en
marchant , mais en tant assis . Si nous
renversons lordre divin, le rsultat est
dsastreux. Le Seigneur Jsus a tout accompli

pour nous, et ce que nous avons fa ire


dsormais, cest de nous reposer avec
confiance en Lui. Lorsque nous voulons faire
quelque chose par nos propres forces, nous
nous trouvons immdiatement devant un mur
infranchissable. Ce n'est que dans la mesure
o nous nous confions au Seigneur, que nous
nous sentons ports par sa force. Nous
ninsisterons jamais assez sur le fait que toute
vritable exprience spirituelle commence par
le repos.
Mais elle ne sarrte pas l. Bien que nous
commencions la vie chrtienne par tre
assis, tre assis es t toujours suivi par la
marche. Une fois que nous avons compris que
Dieu nous a fait asseoir et que nous avons
trouv la force que cette position nous donne,
alors nous pouvons rellement commencer
marcher. tre assis dcrit notre position
avec Christ dans les lieux clestes.
Marcher est: lexpression pratique de notre
position cleste ici -bas, sur la terre. En tant
que peuple cleste, nous devons porter en nous
la marque de ce caractre cleste dans notre
conduite terrestre, et cela soulve de nouveaux
problmes. Qu'est -ce donc que les phsiens
ont nous dire au sujet de notre marche?
Nous verrons que lptre insiste sur deux
choses. Nous considrerons maintenant la
premire.
Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le
Seigneur, marcher d'une manire digne de la
vocation qui vous a t adresse, en toute humilit

et douceur...

phsiens 4.1 2
Voil donc ce que je dis... c'est que vous ne devez
plus marcher comme les paens, qui marchent
selon la vanit de leur intelligence... Mais... tre
renouvels par l'Esprit
Dans votre intelligence.
phsiens 4.1 723
Marchez dans /'amour, de mme que le Christ
nous a aims et s'est livr Lui-mme Dieu pour
nous.
phsiens 5.2
Marchez comme des enfants de lumire...
Examinez ce qui est agrable au Seigneur.
phsiens 5.8-1 0
Le terme traduit dans nos versions par se
conduire ou marcher se retrouve huit fois
dans la lettre aux phsiens. Il signifie
circuler et est employ de manire figure
par Paul pour signifier se comporter,
ordonner sa conduite. Il nous place
immdiatement devant le sujet de la conduite
chrtienne, et la seconde partie de la lettre
traite essentiellement de cette question. C'est
dans nos relations avec les autres que notre
conduite est mise lpreuve, et cest sous cet
angle que la question est aborde ici.
Relations entre croyants, entre voisins, entre
femme et mari, parents et enfants, employs et
employeurs, sont traites de la manire la plus
pratique.
Marchez... avec patience. Supportez-vous les
uns les autres avec amour. (4.1, 2).

Rejetez le mensonge et que chacun de vous


par/e avec vrit son prochain. (4.25).
Si vous vous mettez en colre, ne pchez pas.
(4.26). Que celui qui drobait ne drobe plus.
(4.28).
Que foute amertume,... mchancet soient tes
du milieu de vous. (4.31).
Soyez bons... faites-vous grce rciproquement.
(4.32).
Soumettez-vous les uns aux autres. (5.21).
N'irritez pas... (6.4).
Obissez... (6.5).
Abstenez-vous de menaces... (6.9).
Rien de plus raliste que cette liste
dimpratifs. Rappelez -vous que le Seigneur
Jsus a commenc son enseignement dans la
mme note. Arrtons -nous sur ces paroles du
Sermon sur la Montagne :
Vous avez entendu qu'il a t dit: il pour il
et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne
pas rsister au mchant. Si quelqu'un te frappe
la joue droite, tends- lui aussi /'autre. Si
quelqu'un veut te traner en justice et prendre ta
tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si
quelqu'un te force faire un mille, fais-en deux
avec lui. Donne celui qui te demande, et ne te
dtourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
Vous avez entendu qu'il a t dit: Tu aimeras
ton prochain, et tu haras ton ennemi. Mais
moi, je vous dis: aimez vos ennemis et priez pour
ceux qu vous perscutent. Alors vous serez les
fils de votre Pre qui est dans les deux, car II fait
lever son soleil sur les mchants et sur les bons,
et II fait pleuvoir sur les justes et les injustes. En

effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle


rcompense aurez-vous ? Les pagers n'en fontils pas autant ?
Et si vous saluez seulement vos frres, que faitesvous d'extraordinaire ? Les paens aussi, euxmmes, n'en font-ils pas autant? Soyez donc
parfaits, comme votre
Pre cleste est parfait.
1
Matthieu 5.38-48
Mais, direz -vous, je ne puis faire cela. Ce
sont des exigences impossibles. Comme mon
ami lingnieur, vous avez conscience que
lon vous a fait du tort, et vous ne pouvez pas
arriver pardonner. Cest vous qui aviez
raison, et laction de votre ennemi a t
parfaitement injuste. L'aimer serait lidal,
mais cest une impossibilit.
La perfection du Pre
Depuis le jour o Adam a pris du fruit de
larbre de la connaissance, lhomme dcide
par lui -mme de ce qui est bon et de ce qui est
mauvais. L'homme naturel a fix ses pr opres
normes pour le bien et le mal, la justice et
linjustice, et il sefforce dy conformer sa
vie. En tant que chrtiens, nous sommes
videmment diffrents. Oui, mais en quoi
consiste cette diffrence ? Aprs notre
conversion un nouveau sens de la justi ce sest
dvelopp en nous. Nous sommes aussi
proccups par cette question du bien et du
mal. Mais avons-nous compris que, pour nous,
le point de dpart est diffrent? Christ est
pour nous lArbre de Vie. Nous ne partons pas

de larbre de la connaissance du bien et du


mal. Notre point de dpart est Christ; et tout
est pour nous une question de vie. Rien ne
cause plus de tort notre tmoignage que les
efforts que nous faisons pour paratre justes et
nos exigences vis --vis dautrui. Nous nous
proccupons d e ce qui est ou nest pas juste.
Nous nous demandons : Est -ce que lon a agi
mon gard dune faon juste ou injuste? et
nous pensons ainsi justifier nos actions. Mais
telle nest plus dsormais notre base de
rfrence. Il sagit de porter notre croix. Vous
me demanderez: Est -il juste que quelquun
me frappe la joue? Je rpondrai :
Certainement pas! Mais ne dsirez -vous pas
uniquement avoir raison ? Pour nous
chrtiens, la rgle de vie ne doit pas tre le
bien ou le mal, mais la Croix. Le principe de
la Croix est le principe de notre conduite.
Par la grce de Dieu le soleil brille sur les
bons et sur les mchants. Cest sa grce qui
importe et non ce qui est bien ou mal. Voil
donc aussi notre rgle: Faites - vous grce
rciproquement, comme Dieu v ous a fait grce
en Christ. (phsiens 4.32). Bien ou mal
, cest le principe des paens et des pagers.
Ma vie doit tre gouverne par le principe de
la Croix et de la perfection du Pre: S oyez
donc parfaits comme votre Pre cleste est
parfait. (M atthieu 5.48)
Un frre en Chine du Sud avait un champ de
riz situ sur la pente dune colline. En temps
de
scheresse
il
employait
une
roue

hydraulique mue par une pompe, pour faire


monter leau dirrigation dans son champ. Son
voisin possdait deux champs en-dessous du
sien et, une nuit, il dtourna le courant pour
irriguer son propre champ en faisant une
brche dans le canal. Lorsque notre frre eut
rpar la brche et pomp davantage deau, le
voisin fit la mme chose, et cela trois ou
quatre reprises.
Il consulta alors ses frres: Jai essay dtre
patient et de ne pas me venger, dit -il, mais
est-ce juste ? Aprs quils eurent pri
ensemble, lun deux rpondit : Si nous
essayons seulement de faire ce qui est juste,
nous sommes de pitres chrtiens. Nous
devons faire plus. Ce frre fut trs
impressionn. Le matin suivant, il fit monter
leau ncessaire pour les deux champs qui
taient en -dessous du sien, et: dans laprs midi, il pompa l'eau pour arroser son propre
champ. Aprs cela, lea u resta dans son
champ. Son voisin fut si surpris de son action,
quil se mit en chercher la raison et, bientt,
il devint chrtien.
Non, mes frres et surs, ne dfendons pas
nos droits. Ne pensons pas que, parce que
nous avons fait le second mille, nou s avons
fait ce qui tait juste. Le second mille nest
quune image du troisime et du quatrime. Le
principe est celui de notre conformit Christ.
Nous navons pas nous dfendre ou exiger
quoi que ce soit. Nous navons qu donner.

Lorsque le Seigneur Jsus est mort sur la


Croix, ce ntait pas pour dfendre nos
droits: cest sa grce qui Ly a fait monter.
Maintenant, nous, ses enfants, nous essayons
toujours de donner aux autres ce qui leur est
d, et davantage.
Noublions pas que souvent nous na vons
pas raison. Nous devons tirer la leon des
fautes que nous commettons et tre toujours
prts non seulement faire ce qui est juste,
mais encore faire plus quil nest ncessaire.
Cest ce que le Seigneur dsire. Pourquoi?
Alors vous serez fils de votre Pre qui est
dans les cieux (Matthieu 5.45 ) . Cest un
aspect pratique de notre position de fils. Il est
vrai, Dieu nous a prdestins par Jsus Christ tre adopts, selon les desseins
bienveillant de sa volont. (phsiens 1.5),
mais nous commettons lerreur de penser que
nous avons dj atteint la majorit, que nous
sommes dj des fils mrs. Le Sermon sur la
Montagne nous enseigne que les enfants
deviennent vritablement des fils dans la
mesure o ils manifestent le mme esprit et la
mme attit ude que leur Pre. Nous sommes
appels tre parfaits dans lamour,
manifester sa grce. Cest ce que Paul crit
aussi: Soyez donc les imitateurs de Dieu,
comme des enfants bien -aims; et marchez
dans lamour, de mme que le Christ nous a
aims et sest livr Lui-mme Dieu pour
nous. (phsiens 5.1, 2).

Cest un dfi : le cinquime chapitre de


Matthieu tablit un idal qui nous sembl e
beaucoup trop lev, impossible atteindre, et
Paul confirme cette pense dans ce passage
des phsiens. La difficult est que nous ne
trouvons pas en nous -mmes, dans notre
propre nature, le moyen datteindre ce niveau,
de marcher comme il convient des saints
(phsiens 5.5). O donc trouverons -nous la
rponse notre problme face aux exigences
de Dieu?
Nous trouvons le secret dans les paroles de
Paul: la puissance qui agit en nous
(phsiens 3.20). Dans un passage parallle
(Colossiens 1.29), laptre dit: je travaille,
en combattant avec sa force, qui agi t
puissamment en moi.
Nous voici revenus la pre mire partie
dphsiens. Quel est le secret de la force de
la vie chrtienne? Do tire -t-elle sa
puissance? La rponse tient en une phrase: le
secret du chrtien, cest son repos en Christ.
Sa force lui vient de la position que Dieu lui a
donne. Tous ceux qui sont assis peuvent
marcher, car, dans la pense de Dieu, lun suit
automatiquement lautre. Nous sommes assis
pour toujours avec Christ, afin de pouvoi r
marcher devant les hommes. Si nous
abandonnons un seul instant notre position de
repos en Lui, nous trbuchons aussitt, et
notre
tmoignage
face
au
monde
est
compromis. Mais si nous demeurons en Christ,

notre position en Lui nous assure la possibilit


de marcher ici-bas dune manire digne de
Lui. Pour illustrer cette ide, pensons, non pas
un coureur dans un stade, mais un homme
assis dans une voiture, ou mieux encore un
paral ytique transport dans une voiture
d'invalide. Que fait -il ? Il avance, mais il est
assis. Et il continue avancer, parce quil
reste assis. Sa progression dpend de la
position dans laquelle il se trouve. Cest
videmment une image trs imparfaite de la
vie chrtienne, mais elle peut servir nous
rappeler que notre marche et notre conduit e
dpendent fondamentalement de notre repos
intrieur en Christ.
Ceci explique le l angage de Paul dans cette
pitre. Il a premirement appris tre assis. Il
a trouv un heu de repos en Dieu. En
consquence, sa marche nest pas base sur
ses propres efforts, mais sur l'action puissante
de Dieu en lui. Cest l le secret de sa force
intrieure.
Parce que Paul sest vu assis en Christ , sa
marche devant les hommes est dsormais
rendue possible par Christ qui demeure en lui.
Aussi sa prire pour les croyants dphse est elle: Que le Christ habite dans vos curs
parla foi. {phsiens 3.1 7).
Comment ma montre-bracelet marche-t-elle
? Se met -elle en marche delle-mme, ou bien
doit-elle tre, mise en mouvement? Cest
parce quelle a t mise en mouvement par une

force en dehors d'elle-mme quelle marche.


Alors seulement elle fera le travai l pour lequel

Elle a t conue. Et il y a des uvres pour


lesquelles nous aussi nous avons t crs.
Nous sommes son ouvrage, nous avons t
crs en Christ -Jsus pour des uvres bonnes
que Dieu a prpares davance, afin que nous
les pratiquions. (phsiens 2.10)
Ce qui sexprimait d'une manire visible
dans la vie de laptre Paul ntait que la
manifestation dune action intrieure de Dieu
en lui. Dieu Lui -mme accomplissait quelque
chose en Paul. Il agissait puissamment en
lui . Cest pourquoi il tait possible Paul
d'accomplir
quelque
chose
de
visible.
Lorsquil crit aux Philippiens, il leur dit :
Travaillez votre salut avec crainte et
tremblement... car cest Dieu qui opre en
vous et le vouloir et le faire selon son de ssein
bienveillant. (Philippiens 2.12, 13). Ce que
Dieu fait en nous, manifestons -le au-dehors !
Cest le secret. Mais il faut que nous
permettions Dieu de le faire en nous, sinon
il est inutile dessayer de le manifester.
Nous essayons souvent dtre humbles et
doux, sans savoir ce que cest que de
permettre Dieu de produire en nous
lhumilit et la douceur de Christ. Nous
essayons de tmoigner de lamour et, nen
trouvant pas en nous, nous demandons au
Seigneur de nous en donner. Et nous sommes
alors surpris de ce quil ne semble pas vouloir
nous en donner.

Permettez-moi de revenir une illustration


dj donne plus haut. Peut -tre y a-t-il un
frre que vous trouvez trs pnible, et avec
lequel vous avez constamment des difficults.
Chaque fois que vous le rencontrez, il dit ou
fait quelque chose qui vous irrite. Cela vous
trouble. Vous dites: Je suis chrtien, et je
devrais laimer. Je dsire laimer; en vrit, je
veux laimer! Et vous priez ainsi de tout
votre cur: Seigneur, augmente mon amo ur
pour lui! Ensuite, rsolu vous dominer et
rassemblant toute votre volont, vous partez
avec le dsir sincre de lui manifester cet
amour pour lequel vous avez pri. Mais hlas
! Ds que vous vous retrouvez en sa prsence,
toutes vos bonnes rsolution s sont ananties.
Son attitude nest pas faite pour vous
encourager, bien au contraire. Votre irritation
revient et vous pouvez tout au plus lui
manifester de la politesse. Pourquoi cela?
Vous n'aviez certainement pas tort en
demandant Dieu de vous donne r de lamour.
Non, mais vous aviez tort en recherchant cet
amour comme quelque chose en soi. Vous
aviez tort de vouloir utiliser son don pour
accomplir dans la force de votre propre
volont, ce que Dieu Lui -mme voulait
accomplir au travers de vous par la force de
son amour. Cest l que rside la diffrence.
Puissions -nous la discerner!
Voil pour le ct positif. Et le ct ngatif

? Comment pouvons -nous contrler ces


lments, ce ressentiment et ces penses
amres, ces sentiments durs qui surgissent en
nous la moindre occasion? Jaimerais attirer
votre attention sur les termes de lun des
commandements auxquels nous avons dj fait
allusion :
Que toute amertume, animosit, colre, clameur,
calomnie, ainsi que foute mchancet soient tes
du milieu
de vous.
phsiens 4.31
A ceci vous rpondrez sans doute: Cest
trop dur! Comment rpondrai -je jamais aux
exigences de ce tout, de sorte quil ne reste en
moi plus trace de ces dfauts? A cela je
rpondrai : videmment, vous ne le pouvez
pas, mais Lui le peut . Et les paroles de Paul
ne signifient-elles pas qu'il le veut vraiment?
La puissance de sa Croix est suffisante pour
engloutir dans la mort, et dans la tombe, tout
ce qui jaillit de votre vieille nature, et votre
responsabilit ne consiste pas lut ter contre
ces choses, mais vous confier en Lui, et
permettre sa Croix d'accomplir son uvre en
vous. Souvenez -vous encore que votre repos
est en Christ. Restez -y et permettez -Lui
denlever de vous toutes ces choses.
Dieu nous a donn Christ. Nous ne pouvons
rien recevoir en dehors de Lui. Le Saint -Esprit
a t envoy pour produire en nous ce qui est
de Christ - et non pour produire quelque chose

qui soit en dehors de Lui. Nous sommes


puissamment fortifis par son Esprit dans
l'homme intrieur... pou r connatre l'amour de
Christ. (phsiens 3,16, 19) Ce que nous
manifestons extrieurement est ce que Dieu a
probablement mis en nous.
Souvenons -nous encore des paroles de 1
Corinthiens 1.30. Dieu ne nous a pas
seulement mis en Christ . Mais par Lui auss i
Vous tes en Christ -Jsus qui, de part Dieu, a
t fait pour nous sagesse, et aussi justice,
sanctification et rdemption . Cest l une des
plus grandes affirmations des critures, Il a
t fait pour nous... . Si nous croyons cela,
nous y trouverons tout ce dont nous avons
besoin, avec l'assurance que Dieu y a dj
pourvu ; car, parle Saint -Esprit qui demeure
en nous, le Seigneur Jsus a Lui -mme fait
pour nous tout ce dont nous avons besoin.
Nous sommes habitus considrer la saintet
comme une vertu, lhumilit comme une grce,
lamour comme un don demander Dieu.
Mais le Christ de Dieu est Lui -mme tout ce
dont nous avons besoin.
Il m'est arriv bien souvent, dans un instant
de besoin, de penser Christ seulement'
comme une personne sans l'identifier en
pratique aux vertus dont je sentais tellement le
besoin. Deux annes entires, je ttonnais dans
l'obscurit, cherchant acqurir les vertus que
je sentais ncessaires la vie chrtienne, et je
narrivais rien malgr tous mes effor ts. Mais
un jour ctait en 1933 - la lumire jaillit pour
moi du ciel, et je vis que Christ mavait t

donn par Dieu, pour tre form en moi dans


sa plnitude. Quelle diffrence! Oh! Le nant
de ces vertus! Tant que nous les voyons sans
relation avec Ch rist, elles sont mortes. Ds
que nous avons compris cela, cest le
commencement dune vie nouvelle. Notre
saintet scrira dsormais avec un S
majuscule, et notre amour avec un A
majuscule. Le Seigneur Jsus Lui -mme nous
est rvl comme la rponse tou tes les
exigences de Dieu.
Revenons maintenant ce frre difficile.
Cette fois, avant daller le voir, disons Dieu
: Seigneur, jai compris clairement que, par
moi-mme, je ne puis laimer; mais je sais
quil y a en moi une vie -la vie de ton Fils -et
que la loi de cette vie est amour. Elle ne peut
que laimer . Les efforts seront inutiles.
Reposez -vous sur Lui. Comptez sur sa vie.
Ayez ainsi le courage daller voir votre frre
et de lui parler. Voici la chose tonnante !
Tout fait inconsciemment (et jaimerais
souligner ce mot i nconsciemment , car vous
nen aurez conscience que plus tard), vous
verrez que vous lui parlez avec plaisir; tout
fait inconsciemment vous laimez; tout fait
inconsciemment, vous le reconnaissez comme
votre frre. Vous vou s entretenez librement
avec lui, dans une communion vritable; et,
aprs lavoir quitt, vous vous direz avec
tonnement: Eh bien! Je nai fait aucun effort
conscient, et cependant je nai pas ressenti la
moindre irritation ! Je ne sais comment, mais
le Seigneur a t avec moi, et son amour a

triomph.
L'action de sa vie en nous est spontane,
elle sexerce sans aucun effort de notre part.
La rgle essentielle est, non pas dessayer ,
mais de se confier , non pas de nous appuyer
sur notre propre force m ais sur la sienne. Car
cest labondance de la vie qui rvle que nous
sommes rellement en Christ . Cest de la
Source de vie que jaillissent les eaux douces.
Il y a aujourd'hui trop denfants de Dieu qui
se forcent agir en chrtiens. Leur vie est
faite d'apparences. Ils vivent une vie
spirituelle, parlent un langage spirituel ,
adoptent une attitude spirituelle , mais ils
font tout par eux -mmes. L'effort que cela
reprsente pour eux devrait leur montrer quil
leur manque quelque chose. Ils se forc ent
sabstenir de faire ceci ou de dire cela, de
manger certains aliments, et combien tout cela
leur parait difficile !
Cest exactement ce que nous ressentons
(nous Chinois) lorsque nous essayons de parler
une langue qui nest pas la ntre, quoi que
nous fassions, rien ne vient spontanment et
nous devons nous forcer parler. Mais rien de
plus facile que notre propre langue. Nous
parlons sans mme y penser. Tout coule de
source. Cela nous vient tout naturellement, et
la spontanit mme de nos paroles r vle
chacun ce que nous sommes.
Notre vie est la vie de Christ transmise par

le Saint - Esprit demeurant Lui -mme en nous,


et cette vie agit selon une loi de spontanit.
Au moment o nous saisissons ce fait, nous ne
nous efforons plus paratre ce que nous ne
sommes pas. Rien de plus nfaste la vie
chrtienne que de jouer un rle. Au contraire,
une grande bndiction sensuit lorsque nous
abandonnons nos efforts et lorsque nos
paroles, nos prires, notre vie mme expriment
librement et spontanment l a vie qui est en
nous. Navons -nous pas dcouvert combien le
Seigneur est bon? Alors, Il est tout aussi bon
en nous! Sa puissance, nest -elle pas grande?
Eh bien, elle nest pas moins grande en nous !
Que Dieu soit lou, sa vie est toujours aussi
puissante; et dans les vies de ceux qui osent
croire sa Parole, sa vie se manifeste par une
force tout aussi puissante quaux temps
anciens.
Que voulait dire notre Seigneur par ces
paroles: Si votre justice nest pas suprieure
celle des scribes et des pharisi ens, vous
nentrerez point dans le Royaume des cieux.
(Matthieu 5.20)? Nous avons vu plus haut
comment, partir de cette dclaration, il
tablit le contraste entre les exigences de la
loi de Mose et ses propres exigences, par
lemploi rpt de ces mots : Vous avez
entendu quil a t dit... mais moi, je vous
dis...
Pendant des sicles, les hommes avaient

cherch observer les premires rgles sans y


russir. Comment le Seigneur osa -t-Il lever le
niveau encore plus haut? Il ne pouvait le faire
que parce quil croyait en la puissance de sa
propre vie. Il ne craint pas de simposer Lui mme les exigences les plus svres. Nous
pouvons trouver un rconfort dans la lecture
des lois du Royaume, telles quelles nous sont
prsentes dans les chapitres ci nq sept de
lvangile de Matthieu, car elles nous
prouvent la confiance absolue que le Seigneur
place dans sa propre vie, quIl a communique
ses enfants. Ces trois chapitres nous
montrent l'apprciation divine de la vie
divine. Le niveau de ses exigen ces nous
montre combien grande est sa confiance dans
les ressources quil a mises notre disposition
pour y satisfaire.
Faut-il faire face une situation difficile?
Un problme de bien ou de mal? Inutile de
recourir larbre de la connaissance. Nous
avons Christ et Lui a t fait pour nous
sagesse de la part de Dieu. La loi de l'Esprit
de vie en Jsus -Christ nous communique
continuellement son apprciation de ce qui est
bien ou mal et, avec elle, lattitude desprit
requise par la situation.
Il y aura de plus en plus de quoi heurter
notre sens de la justice et prouver nos
ractions. Il nous faut apprendre le principe
de la Croix - notre rgle dsormais nest plus

celle du vieil homme, mais celle de lhomme


nouveau - apprendre nous dpouiller,
cause de notre conduite passe, de la vieille
nature qui se corrompt par les convoitises
trompeuses, tre renouvels par lesprit dans
votre intelligence, et revtir la nature
nouvelle, cre selon Dieu dans une justice et
une saintet que produit la vrit. ( phsiens
4.21-24).
Seigneur, je nai pas de droit dfendre.
Tout ce que jai, je Lai par ta grce, et tout
est en Toi! . Je connais une vieille chrtienne
japonaise qui fut drange par un voleur qui
stait introduit dans sa maison. Dans sa foi
au Seigneur, simple mais pratique, elle
prpara un repas lhomme, puis lui offrit ses
clefs. L'homme fut confondu devant laction
de cette sur, et Dieu lui parla. Par le
tmoignage de cette femme, cet homme est
aujourdhui un frre en Christ.
Il y a trop de chrtiens qui possdent toute
la doctrine, et dont la vie est en contradiction
avec elle.
Ils connaissent tout ce que renferment les
chapitres un trois des phsiens, mais ne
mettent pas en pratique les chapitres quatre
six. Mieux vaudrait navoir pas la doctrine,
plutt que de la contredire par sa vie. Dieu
nous a-t-Il demand quelque chose? Alors
appuyons -nous sur Dieu pour avoir la force de
faire ce quil nous demande. Puisse le

Seigneur nous enseigner que le principe de la


vie chrtienne consiste aller au-del de ce
qui est juste, pour faire ce qui Lui plat.
Rachetez le temps
Mais il reste encore ajouter quelques mots
ce que nous venons de dire sur la marche
chrtienne. Ce mot marcher, comme nous
avons dj pu le comprendre, a une autre
signification. Il a trait premirement la
conduite, ou la manire dtre, mais il
renferme
aussi
lide
de
progression.
Marcher , cest avancer et continuer, et
nous aimerions maintenant considrer cet
aspect de notre marche en avant, vers un but.
Veillez donc avec soin sur votre conduite, non
comme des fous, mois comme des sages; rachetez
le temps, car les jours sont mauvais. C'est
pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais
comprenez quelle est la volont du Seigneur.
phsiens 5.15-17
Dans ce passage, la diffrence entre sagesse
et folie est lie la notion de temps. Votre
conduite...
comme
des hommes sages.
Rachetez le temps... ne soyez pas sans
intelligence. Cest un point important.
Jaimerais vous rappeler deux autres passages,
dans lesquels ces notions sont galement
rapproches.
A/ors le royaume des deux sera semblable dix
vierges... Cinq d'entre elles taient folles, et cinq
taient sages. Les folles en prenant leurs lampes,
ne prirent pas d'huile avec elles. Au milieu de la

nuit, il y eut un cri: voici l'poux, sortez sa


rencontre! Alors toutes ces vierges se levrent et
prparrent leurs lampes. Les folles dirent aux
sages: donnez-nous de votre huile, car nos lampes
s'teignent...
Pendant qu'elles allaient en acheter, /'poux
arriva; celles qui taient prtes entrrent avec lui
au festin des noces, et la porte fut ferme. Plus
tard, les autres vierges
Arrivrent aussi...
Matthieu 25.1-1 3
Je regardai, et voici /'Agneau debout sur la
montagne
de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille
personnes
qui avaient son nom et le nom de son Pre crits sur
leurs
fronts... Ils sont vierges. Ils suivent l'Agneau partout
o
il va. Ils ont t rachets d'entre les hommes, comme
des prmices pour Dieu et pour l'Agneau, et dans
leur
bouche, il ne s'est pas trouv de mensonge, ils sont
irrprochables.
Apocalypse 14.1-5
De nombreux passages de l'criture nous
assurent que ce que Dieu a commenc, Il
lachvera. Notre Sauveur est un Sauveur
parfait. Aucun chrtien authentique ne sera
moiti sauv. Dieu rendra parfait tout homme
qui a foi en Lui. Cest ce que nous croyon s;
gardons-le lesprit pour ce quon va dire
maintenant. Avec Paul, nous sommes
persuads que celui qui a commenc en nous

une uvre bonne en poursuivra lachvement


jusquau jour du Christ -Jsus. (Philippiens
1.6). Il ny a point de limites la pui ssance de
Dieu. Il peut... vous faire paratre devant sa
gloire irrprochables dans l'allgresse. (Jude
24). Je sais en qui jai cru et je suis persuad
quil a la puissance de garder mon dpt
jusqu ce jour -l. (2 Timothe 1.12). Il peut
par la puissance qui agit en nous, faire
infiniment au -del de tout ce que nous
demandons et pensons. (phsiens 3.20).
C 7 est lorsque nous abordons laspect
subjectif de cette question - son expression
pratique dans nos vies ici -bas - que nous nous
heurtons au prob lme du temps. Dans le
chapitre 14 de lApocal ypse, il y a des
prmices (verset 4), et il y a la moisson
(verset 15).
Quelle est la diffrence entre la moisson et
les prmices? Ce nest certainement pas une
question de qualit, car toute la rcolte est
identique. Cest uniquement le moment de
leur maturit qui les diffrencie. Quelques
fruits atteignent la maturit avant les autres,
et sont ainsi les prmices.
Ma ville natale, dans la province de Fou Kien, est renomme pour ses oranges. Je
dirais (et cest sans doute un parti pris) quil
ny en a pas de semblables dans le monde
entier. Lorsque lon regarde les collines au
commencement de la saison des oranges, tous

les bosquets paraissent verts. Mais si on


regarde plus attentivement, on aperoit, ici et
l, des oranges dores qui dj apparaissent.
Cest un beau tableau que ces taches dor
semes parmi les arbres dun vert fonc. Plus
tard, toute la rcolte sera mre et les bosquets
se changeront en or, mais pour linstant, ce
sont ces premiers fruits qui s ont cueillis. Ils
sont soigneusement recueillis et ce sont eux
qui atteindront au march les prix les plus
levs, parfois le triple du prix de la rcolte.
Tous arriveront maturit, dune manire
ou dune autre. Mais lAgneau cherche les
premiers fruits, les prmices. Les vierges
sages dans la parabole, ce ne sont pas celles
qui ont mieux agi, ce sont celles qui ont agi
plus tt que les autres. Les autres,
remarquons -le, taient aussi des vierges folles sans doute, mais non fausses. Avec
les sages, elles taient alles la rencontre de
lpoux. Elles aussi avaient de lhuile dans
leurs lampes et leurs lampes brlaient. Mais
elles navaient pas prvu son retour tardif, et
lorsque leurs lampes steignirent, elles
navaient pas dhuile en rserve ; et les autres
nen avaient pas suffisamment pour leur en
donner.
Certains croyants sont troubls par les
paroles que le Seigneur adresse aux vierges
folles: Je ne vous connais pas . Comment,
pensent-ils, le Seigneur peut -Il leur parler

ainsi, si elles r eprsentent de vritables


enfants de Dieu, fiancs un seul poux,
pour vous prsenter au Christ comme une
vierge pure (2 Corinthiens 11.2)? Mais il
nous faut reconnatre ici le point important de
lenseignement de cette parabole: il existe
sans aucun doute pour les enfants de Dieu un
privilge particulier de le servir dans les
temps venir, et ils pourraient le perdre pour
ne pas avoir t trouvs prts. Il nous est dit
que les cinq vierges folles arrivrent la
porte, et demandrent: Seigneur, Seign eur,
ouvre-nous .
Qu'tait
cette
porte?
Certainement pas la porte du salut. Si lon est
perdu, on ne peut pas venir frapper la porte
du ciel. Ainsi, lorsque le Seigneur dit: Je ne
vous connais pas, Il emploie ces mots dans
un sens limit, comme celui q ue nous trouvons
dans lillustration suivante.
A Shanghai, le fils dun juge fut arrt pour
avoir conduit sa voiture avec imprudence. Il
dut paratre devant le tribunal, et vit son pre
assis la place du juge. La procdure des
tribunaux est plus ou moin s la mme dans le
monde entier, et le fils fut interrog : Quel
est votre nom? Votre adresse? Votre travail?
et ainsi de suite. tonn, il se tourna vers son
pre : Pre, voulez -vous dire que vous ne me
connaissez pas? En frappant sur son bureau,
le pre rpondit svrement: jeune homme, je
ne vous connais pas. Quel est votre nom ?

Quelle est votre adresse? Il ne voulait


naturellement pas dire qu'il ne le connaissait
pas du tout. Dans sa famille et dans son foyer
il le connaissait, mais cette place et ce
moment-l, il ne le connaissait pas. Bien quil
ft toujours le fils de son pre, le jeune
homme dut subir toute la procdure et paver
lamende.
Oui, les vierges avaient toutes de lhuile
dans leurs lampes. A la diffrence des sages,
les folles n'avaient point de rserve dans leurs
vases. En tant que vraies chrtiennes, elles ont
la vie en Christ, et elles ont un tmoignage
devant les hommes. Mais leur tmoignage
n'est pas persvrant car elles vivent au jour
le jour, daprs l'impulsion du momen t. Elles
ont l'Esprit, mais elles ne sont pas, pourrions nous dire, remplies de lEsprit . Lorsque la
crise arrive, elles doivent aller acheter de
lhuile. Il est vident que, la fin, toutes les
dix en auront suffisamment. Mais la
diffrence
est
que
les
sages
eurent
suffisamment dhuile au bon moment, tandis
que les folles finirent par en avoir, mais trop
tard pour que cette huile serve l'usage
auquel elle tait destine.
Tout est une question de temps, et c'est cela
que le Seigneur cherche faire com prendre
lorsque, la fin de la parabole, Il exhorte ses
disciples ne pas se contenter dtre des
disciples, mais tre des disciples vigilants.

Ne vous enivrez pas de vin : cest de la


dbauche. Mais soyez remplis de l'Esprit.
(phsiens 5.18).
Dans le chapitre 25 de Matthieu, il nest pas
question de la conversion, ni mme de
leffusion du Saint -Esprit sur ses serviteurs
pour les dons spirituels. Il sagit de lhuile en
rserve dans le vase afin que la lumire puisse
tre entretenue quelle que soit l a longueur de
lattente, grce Faction continue et
miraculeuse de l'Esprit en nous (car, si dans la
parabole, il y a une lampe et un vase, nous
sommes en ralit la lampe et le vase). Quel
chrtien pourrait rellement vivre dans le ciel,
sil ne connaiss ait pas cette plnitude
intrieure ? Cest pourquoi le Seigneur prend
la peine de nous amener la connaissance de
cette plnitude ds maintenant. Veillez donc,
puisque vous ne savez ni le jour ni lheure.
(Matthieu 25.13).
Soyez remplis (plrousthe), nest pas
lexpression employe habituellement en
relation avec le Saint -Esprit. Laissez -vous
continuellement remplir . Ce nest pas une
crise, comme la Pentecte, mais un tat qui
doit tre sans cesse le ntre. Et ce nest pas
une manifestation ext rieure, cest une
exprience intrieure; ce nest pas une
question de dons et de manifestations
extrieures, mais de la prsence personnelle et
de lactivit du Saint - Esprit dans nos esprits,

une garantie que la lumire qui est dans le


vase brlera sans s teindre, longtemps aprs
minuit sil le faut.
Mais il y a plus que laspect strictement
personnel. Comme lindique le verset suivant,
cest une exprience que nous partageons avec
dautres chrtiens, dans une dpendance
mutuelle : Entretenez -vous par d es psaumes,
des hymnes et de cantiques spirituels ; chantez
et clbrez le Seigneur de tout votre cur.
(phsiens 5.19). Car tre remplis de
lEsprit signifie ici, non seulement chanter
de tout notre cur le nom du Seigneur , mais
encore nous entret enir les uns les autres par
des psaumes, des hymnes et de cantiques
spirituels . Quelques -uns dentre nous
trouvent peut-tre quil est facile de chanter
en solo, mais beaucoup plus difficile de
chanter en mesure et en harmonie dans un
chur ou mme en duo. Et cependant, ce
message sur lunit dans lEsprit est au cur
de notre seconde partie des phsiens. Voyez:
Vous efforant de conserver l'unit de l'Esprit par
le lien de la paix. En disant la vrit avec amour,
nous crotrons tous gards en celui qui est le
chef, Christ. De Lui, le corps tout entier bien
ordonn et cohrent grce foutes les jointures
qui le soutiennent fortement, fait son
accroissement dans la mesure qui convient a
chaque partie, et s'difie lui-mme dans /'amour.
phsiens 4.3, 15 et 16

La plnitude de lEsprit nous est donne


afin que nous chantions ensemble un
cantique
nouveau
devant
le
trne
{Apocal ypse 14.3).
Pour en rester notre pense, rptons que
la folie ou la sagesse tiennent un seul point :
si nous sommes sages, nous cherchons
atteindre cette plnitude le plus tt possible,
mais si nous sommes fous, nous la remettons
plus tard. Quelques -uns dentre nous sommes
parents et avons des enfants. Combien ces
enfants peuvent tre diffrents de caractre !
L'un obira aussitt; lautre esprera, en
temporisant, pouvoir viter dobir. Sil en est
ainsi, et si vous tes assez faible pour lui
permettre de trouver une chappatoire, celui
qui aura temporis sera le sage, car il russira
ne rien faire. Mais si votre ordre est formel,
et quil doive, pour finir, tre excut, cest
certainement celui qui aura obi sur -le-champ
qui sera le sage.
Soyons bien au clair au sujet de la volont
de Dieu. Si les paroles de Dieu peuvent tre
prises la lgre, ce nest pas tre insen s que
dessayer dchapper leurs implications.
Mais si Dieu est un Dieu immuable, si sa
volont est immuable, soyons sages; rachetons
le temps. Cherchons avoir, par -dessus tout,
cette rserve dhuile dans notre vase, afin
dtre remplis de toute la p lnitude de Dieu
(phsiens 3.19).

La parabole ne rpond pas toutes nos


questions. Comment les folles se procurent elles de l'huile? Cela ne nous est pas dit. Il ne
nous est pas dit quelles mesures Dieu prendra
pour amener finalement tous ses enfants
maturit.
Ce
nest
pas
notre
propos
maintenant. Il est ici question des prmices.
On nous exhorte courir en avant, et non pas
spculer sur ce qui arrivera si nous tardons.
Vous ne pouvez pas vous esquiver pour
viter darriver maturit, ou d'en payer le
prix. Mais la sagesse est lie au temps. Ceux
qui sont sages rachtent le temps. Tout comme
mon st ylo est rempli, et prt lemploi, ainsi
en cooprant avec le Seigneur, le sage donne
Dieu ce dont Il a besoin, un instrument
toujours prt tre empl oy par Lui.
Regardons laptre Paul. Une passion
brlante le consume. Il a vu que le dessein de
Dieu notre gard est li ce moment o les
temps seraient accomplis (phsiens 1.10). Il
est un de ceux qui ont, les premiers, espr
en Christ (1.12), en se reposant sur un salut
qui doit tre pleinement rvl dans les
sicles venir (2.7). Et, en vue de tout cela,
que fait-il? Il marche. Mieux encore, il court.
Je cours, mais non pas laventure (1
Corinthiens 9.26). Je cours vers le but pour
obtenir le prix de la vocation cleste de Dieu
en Christ -Jsus. (Philippiens 3.14).
Lorsque
des
mes
commencent

comprendre les choses spirituelles et


marcher avec le Seigneur, je pense : Oh ! Si
seulement elles avaient pu voir cela cinq ans
plus tt! Le temps est si court, mme si nous
avanons. Il est si ncessaire de se hter. Car
pensons bien qu'il ne sagit pas de ce que nous
pourrons obtenir, mais de ce que le Seigneur
doit avoir maintenant. Le Seigneur a besoin
aujourdhui d'instruments qui soi ent prts.
Pourquoi? Car les jours sont mauvais
(3.16). La situation est - dsespre dans le
monde chrtien. Puissions -nous en prendre
conscience.
Le Seigneur pourrait avoir nous traiter
avec une grande rigueur. Paul sest cri: Je
suis un avorton. Il avait travers des crises
terribles avant darriver au point o il se
trouvait alors - et cependant, il continuait
courir en avant. C'est toujours une question de
temps. Dieu pourrait avoir agir en nous trs
rapidement, nous faire passer par des
expriences profondes en peu de temps, mais
son dessein doit saccomplir. Que les yeux de
notre cur soient illumins, afin que nous
sachions quelle est l 'esprance qui sattache
son appel (phsiens 1.18), et qu'ensuite
nous marchions, non, que nous co urions,
comme ceux qui comprennent quelle est la
volont du Seigneur (phsiens 5.17). Le
Seigneur a toujours aim les mes dsespres
d'elles-mmes, mais dsireuses de le suivre.

Chapitre 5
Tenirferme

Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa


force souveraine. Revtez-vous de foutes les
armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre
les manuvres du diable... afin de pouvoir rsister
dans le mauvais jour et tenir ferme aprs avoir
tout surmont. Tenez donc ferme: ayez vos reins
la vrit pour ceinture; revtez la cuirasse de la
justice; mettez pour chaussures vos pieds les
bonnes dispositions que donne l'vangile de paix;
prenez en toutes circonstances, le bouclier de la
foi... Prenez aussi le casque du salut et l'pe de
l'Esprit... Priez en fout temps... Veillez-y avec une
entire persvrance.
phsiens 6.10-11, 13-18
Lexprience chrtienne commence par tre
assis ; elle continue par marcher mais elle
ne sarrte pas l. Tout chrtien doit aussi
apprendre tenir ferme. Ch acun de nous
doit tre prpar pour le conflit. Il nous faut
savoir tre assis avec Christ dans les lieux
clestes, et il nous faut savoir marcher
dune manire digne de Lui ici - bas, mais il
nous faut savoir aussi comment tenir ferme
en prsence de lEnnemi. Cette question du

conflit nous est montre dans la troisime


section des phsiens (phsiens 6.10 -20).
Cest ce que Paul appelle lutter... contre les
esprits du mal .
Rappelons -nous une fois de plus lordre
dans lequel laptre nous prsente ces trois
aspects de notre vie chrtienne. Cest: tre
assis... marcher... tenir ferme. Car nul
chrtien ne peut srieusement prendre part
ce vieux conflit, sans avoir d'abord appris se
reposer sur Christ et ce quil a accompli, puis,
par la puissance du Saint -Esprit qui demeure
en lui, le suivre dans une vie sainte ici -bas.
Sil lui manque lune ou lautre de ces
expriences, il ne sera daucune valeur dans le
conflit, et il pourra mme ne pas le connatre,
car Satan naura pas compter avec lui.
Mais le chrtien peut tre fortifi dans le
Seigneur et par sa force souveraine
(phsiens
6.10),
en
connaissant
premirement la valeur de son exaltation dans
les lieux clestes, et ensuite celle de sa
prsence en nous. Comparons phsiens 6.10
et 1.19: Quelle est la grandeur surabondante
de sa puissance envers nous qui croyons selon
laction souveraine de sa force. et phsiens
3.16: Afin qu'il vous donne, selon la richesse
de sa gloire, dtre puissamment fortifis par
son Esprit dans lhomme intr ieur. Cest
lorsque le chrtien a bien appris ces deux
leons qu'il en arrive apprcier le troisime

principe de la vie spirituelle, qui se rsume


maintenant par ces mots : tenir ferme .
Dieu a un grand ennemi qui tient en son
pouvoir une foule de dm ons et danges
dchus acharns contre le monde et cherchant
exclure Dieu de son propre royaume. C'est la
signification du verset 12. Cest une
explication de ce qui se passe autour de nous.
Nous ne voyons que la chair et le sang
dresss contre nous, c est--dire un systme
universel de rois et de chefs hostiles,
dhommes pcheurs et violents. Non, dit Paul,
ce nest pas contre eux qu'il nous faut lutter,
cest contre les principauts, contre les
pouvoirs, contre les dominateurs des tnbres
dici-bas, contre les esprits du mal dans les
lieux clestes , en un mot, contre le diable
lui-mme. Deux puissances sont en guerre et
Satan cherche usurper lautorit de Dieu.
Lglise est appele dloger Satan de son
royaume et faire de Christ la Tte place audessus de tout. Quelle est notre position dans
ce conflit?
Nous envisagerons le conflit dabord sous
son aspect gnral, qui concerne la vie
personnelle du chrtien, puis sous laspect
plus prcis de la tche que Dieu nous a
confie dans le monde. Satan lance de
nombreux assauts contre les enfants de Dieu.
Bien sr, il ne faut pas attribuer au malin les
difficults qui nous frappent quand nous

violons les lois divines. Nous devrions savoir


comment corriger ces erreurs. Mais il y a des
assauts dordre physique lancs contre les
saints - des attaques du malin contre leur
corps et leur me, dont il nous faut tenir
compte. Et il en est peu dentre nous qui
ignorent tous des attaques de Satan contre leur
vie spirituelle. Les subirons -nous sans ragir?
Nous sommes assis avec notre Seigneur
dans les lieux clestes, et nous apprenons
marcher avec Lui devant le monde; mais
allons-nous
faire
bonne
figure
devant
ladversaire ; son adversaire et le ntre? La
Parole de Dieu dit: Revtez -vous de toutes
les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme
contre les manuvres du diabl e. (phsiens
6.11) Le verbe grec tenir ferme , avec la
prposition contre qui le suit au verset 11,
signifie ne pas lcher pied . Une vrit
prcieuse est cache dans ce commandement
de Dieu. Il implique que le terrain disput par
lennemi appartient en fait Dieu, et par
consquent nous. Sil nen tait pas ainsi,
nous aurions lutter pour nous y tablir.
Presque toutes les armes dcrites par Paul
sont dfensives. L'pe elle -mme peut tre
employe aussi bien pour la dfense que pour
lattaque. La diffrence entre la guerre
dfensive et la guerre offensive est que dans
la premire, je suis matre du terrain et ne
cherche qu le garder, tandis que, dans la

dernire, je ne possde pas le terrain et je dois


lutter pour le conqurir. Et cest prcis ment
la diffrence entre la lutte qua mene le
Seigneur Jsus et celle que nous menons.
La sienne tait offensive; la ntre est
dfensive. Le Seigneur a lutt contre Satan
pour remporter la victoire. Par la Croix, Il a
livr cette guerre jusquau seuil d e lenfer
mme, pour librer les captifs. Il est mont
dans les hauteurs, 11 a emmen des captifs, et
Il a fait des dons aux hommes. Or, que
signifie: Il est mont, sinon quil est aussi
descendu dans les rgions infrieures de l a
terre? (phsiens 4.8, 9). Aujourdhui, nous
luttons
contre
Satan
uniquement
pour
maintenir et consolider la victoire que, le
Seigneur Jsus a dj remporte. Par la
rsurrection, Dieu a proclam son Fils
Vainqueur sur tout le royaume des tnbres, et
le terrain que Christ a co nquis nous a t
donn. Nous navons pas lutter pour
l'obtenir. Il nous faut uniquement le dfendre
contre tous ses agresseurs.
Notre tche consiste tenir, et non pas
attaquer. Il ne sagit pas davancer mais de
rester en Christ. En la Personne de J susChrist, Dieu a dj vaincu. Il nous a donn sa
victoire pour que nous la conservions. En
Christ, la dfaite de lennemi est dj une
ralit, et lglise est entre dans cette
victoire de Christ, pour maintenir lennemi

dans la dfaite. Cest Satan qui doit contreattaquer, sil veut nous dloger de cette
position. Mais nous, nous n'avons pas lutter
pour occuper un terrain qui nous appartient
dj. En Christ, nous sommes vainqueurs, et
mme plus que vainqueurs (Romains 8.37).
Cest donc en Lui que n ous tenons ferme.
Ainsi, aujourdhui, nous ne luttons pas pour la
victoire; nous luttons dans la victoire. Nous
ne luttons pas pour gagner, parce quen
Christ, nous avons dj gagn. Les vainqueurs
sont ceux qui se reposent dans la victoire qui
leur a dj t acquise par leur Dieu.
Si nous luttons pour remporter la victoire,
la bataille est perdue davance. Supposons que
Satan cherche nous assaillir dans notre foyer
ou dans notre travail. Il cre une situation
devant laquelle nous sommes impuissants. Que
faire ? Notre premire raction est de nous
raidir pour la bataille, puis de prier Dieu de
nous donner la victoire. Mais agissons de la
sorte, la dfaite est certaine, car nous avons
cd du terrain qui nous appartient. Notre
dfaite, nous chrtiens, co mmence au
moment o nous pensons que nous devons
vaincre. Lorsque nous disons: jespre
triompher , nous abandonnons lennemi, par
ces paroles mme, le terrain qui est nous en
Christ. Que devons - nous faire lorsque
lennemi
nous
attaque?
Il
nous
faut
simplement regarder en haut, et louer le

Seigneur. Seigneur, voil une situation qui


me dpasse. Ton ennemi, le diable, la cre
pour provoquer ma chute, mais je te loue de ce
que ta victoire est totale. Elle est valable aussi
pour cette situation. Je t e loue de ce que jai
dj, dans cette affaire, une pleine victoire en
Toi.
Seuls ceux qui sont assis peuvent tenir.
Notre force, pour tenir ferme comme pour
marcher, vient de ce que Dieu nous a dabord
fait asseoir avec Christ. Pour la marche et la
lutte, le chrtien tire sa force de sa position
en Christ. Sil n'est pas assis devant Dieu, il
ne pourra esprer tenir devant lennemi.
Le premier but: de Satan nest pas de nous
pousser pcher, mais simplement de nous
amener pcher plus naturellement, e n nous
faisant quitter la position de victoire complte
o le Seigneur nous a placs. Par notre tte ou
notre cur, par notre intelligence ou nos
sentiments, Satan s'attaque notre repos en
Christ, ou notre marche dans lEsprit. Mais
pour chaque point d 'attaque, nous sommes
quips de larmure dfensive - le casque et la
cuirasse, la ceinture et les chaussures et, par dessus tout, le bouclier de la foi, pour
dtourner ses traits enflamms.
La foi dit: Christ est glorifi. La foi dit :
nous sommes sauvs par grce. La foi dit:
nous avons accs au Pre par Lui. La foi dit:
Il demeure en nous par son Esprit.

Il l'a mise en action dans le Christ, en le ressuscitant


d'entre les morts et en le faisant asseoir sa droite
dans
les lieux clestes.
phsiens 1.20
C'est par la grce en effet que vous tes sauvs, par
le
moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le
don de Dieu.
phsiens 2.8
Christ-Jsus notre Seigneur, en qui nous avons,
parla foi en Lui, la libert de nous approcher de Dieu
avec confiance.
phsiens 3.12
Que le Christ habite dans vos curs par la foi.
phsiens 3.17
La victoire est nous parce qu'elle est
Lui. Si nous nessayons plus de remporter la
victoire, mais simplement de la maintenir,
nous verrons lennemi en droute complte.
Nous navons pas demander au Seigneur de
nous rendre capables de vaincre lennemi, ni
mme attendre quil triomphe, mais il nous
faut Le louer pour la victoire quil a dj
remporte, Il est Vainqueur. Il ne sagit que
davoir foi en Lui. Si nous croyo ns au
Seigneur, nous passerons moins de temps
demander et beaucoup plus Le louer. Si
notre foi en Lui est simple et ferme, nous
ragirons dans l'preuve moins par la requte
et plus par la louange.
Rptons -le: en Christ nous sommes dj
vainqueurs. N est-il pas vident, dans ces
conditions, que cest courir au -devant de la
dfaite que de demander la victoire Dieu,

puisque, moins que notre prire ne soit un


chant de louange, nous abandonnons ainsi
notre position de force? Laissez -moi vous
demander: avez-vous connu la dfaite ? Avez vous eu lespoir qu'un jour vous seriez assez
fort pour triompher ? Alors ma prire pour
vous ne saurait tre autre que celle de laptre
Paul pour ses lecteurs, les phsiens : que
Dieu ouvre vos yeux tout nouveau, pour que
vous vous voyiez assis avec celui que Dieu
Lui-mme a fait asseoir au -dessus de toute
principaut, autorit, puissance, souverainet,
au-dessus de tout nom qui peut se nommer
(phsiens 1.21). Il se peut que vos difficults
ne diminuent pas, que le lion rugisse aussi
fort que jamais, mais vous n'avez pas
esprer la victoire. En Jsus -Christ vous tes
vainqueur.
En Son nom
Mais ce nest pas tout. Le chapitre 6 des
phsiens a en vue quelque chose de plus
grand que laspect personnel de notre conflit .
Il concerne la tche que Dieu nous a confie
en faisant de nous des tmoins du m ystre de
l'vangile, dont Paul a dj longuement parl:
A couse de cela, moi Paul, le prisonnier du
Christ-Jsus pour vous, les paens... si du moins
vous avez entendu parler de la grce de Dieu qui
m'a t accorde pour que je vous en fosse part.
C'est par rvlation que j'ai eu connaissance du
mystre, comme je viens de l'crire en quelques
mots.

En les lisant, vous pouvez comprendre


l'intelligence que j'ai du mystre de Christ. Ce
mystre n'avait pas t port la connaissance
des fils des hommes dons les autres gnrations,
comme il a t rvl maintenant par l'Esprit ses
saints aptres et prophtes: les paens ont un
mme hritage, forment un mme corps et
participent la mme promesse en Christ-Jsus
par l'vangile, dont je suis devenu serviteur, selon
le don de la grce de Dieu, qui m'a t accorde
par l'efficacit de sa puissance.
A moi, le moindre de fous les saints, cette grce a
t accorde d'annoncer aux paens comme une
bonne nouvelle la richesse insondable du Christ,
et de mettre en lumire la dispensation du mystre
cach de toute ternit en Dieu, le crateur de
toutes choses; ainsi dsormais les principauts et
les pouvoirs dans les lieux clestes connaissent
par l'glise la sagesse de Dieu dans sa grande
diversit, selon le dessein ternel, qu'il a ralis
par le Christ-Jsus notre Seigneur, en qui nous
avons, par la foi en Lui, la libert de nous
approcher de
Dieu avec confiance. Aussi je vous demande de ne
pas
perdre courage cause de mes tribulations pour
vous:
elles sont votre gloire.
phsiens 3.1 -1J
Pour ce tmoignage, il
nous offre
maintenant lpe de la Parole et cette autre
arme quest la prire.
Prenez... l'pe de l'Esprit, qui est la Parole de
Dieu. Priez en fout temps par l'Esprit, avec toutes
sortes de prires et de supplications. Veillez-y

avec une entire persvrance. Priez pour tous


les sainte et aussi pour moi: que la parole quand
j'ouvre la bouche, me sort donne pour faire
connatre avec hardiesse le mystre de l'vangile,
pour lequel je suis ambassadeur dans les chanes;
et que j'en parle hardiment comme je dois en
parler.
phsiens 6.17-20
Jaimerais en dire davantage sur ce conflit
en relation avec notre travail pour Dieu, car
ici peut se poser un problme. Il est vrai, d'un
ct, que notre Seigneur Jsus est assis au dessus de toute principaut, autorit et que
Dieu a tout mis sous ses pieds (phsiens
1.21, 22). Cest videmment la lumire de
cette victoire tot ale quil nous faut rendre
toujours grces pour tout Dieu le Pre, au
nom
de
notre
Seigneur
Jsus -Christ.
(phsiens 5.20). Et cependant, dun autre
ct, il faut bien admettre que nous ne voyons
pas encore que toutes choses Lui sont
soumises. Il y a encore, comme le dit Paul,
des armes desprits mchants dans les lieux
clestes, des puissances mauvaises qui se
tiennent derrire les chefs de ce monde, et qui
occupent le territoire qui appartient de droit
au Seigneur. Jusquo avons -nous raison de
donner ce conflit le nom de guerre
dfensive? Ne soyons pas prsomptueux.
Quand, et dans quelles conditions, sommes nous en droit doccuper un territoire qui est
en apparence celui de lennemi, et de le

dfendre au Nom du Seigneur Jsus ?


Prenez... la Parole de Dieu , pour nous
aider ici. Que nous dit -elle de la prire et de
laction faites au nom de Jsus ?
Considrons, premirement, les deux passages
suivants :
En vrit, je vous le dis, tout ce que vous lierez
sur la terre sera li dons le ciel, et tout ce que
vous dlierez sur la terre sera dli dans le ciel.
En vrit, je vous dis encore que si deux d'entre
vous s'accordent sur la terre pour demander quoi
que ce soit, cela leur sera donn par mon Pre
qui est dans les deux. Car l o deux ou trois sont
assembls en mon nom, Je suis au milieu d'eux.
Matthieu 18.18-20
En ce jour-l, vous ne m'interrogerez plus sur
rien. En vrit, en vrit, Je vous le dis, ce que
vous demanderez au Pre, Il vous le donnera en
mon nom. Jusqu' prsent, vous n'avez rien
demand en mon nom. Demandez et vous
recevrez, afin que votre joie soit complte... En ce
jour-l, vous demanderez en mon nom.
Jean 16.23-24, 26
Nul ne peut tre sauv sans connatre le
Nom de Jsus, et nul ne peut tre employ
efficacement
par
Dieu
sans
connatre
lautorit de ce Nom. L'aptre Paul nous
montre clairement que le nom dont parle
Jsus dans les passages ci -dessus nest pas
simplement le nom sous lequel Il tait connu
ici-bas parmi les hommes. Il est vrai que cest
le nom mme de son h umanit, mais cest ce
nom, revtu dsormais du titre et de lautorit

qui Lui ont t donns par Dieu, aprs quil se


ft rendu obissant jusqu la mort.
Jsus-Christ, Lui dont la condition tait celle de
Dieu,
Il n'a pas estim comme une proie arracher
d'tre gal avec Dieu, mais II s'est dpouill luimme, en prenant /a forme d'esclave, en devenant
semblable aux hommes ; aprs s'tre trouv dans
la situation d'un homme, Il s'est humili Lui-mme
en devenant obissant jusqu' la mort, la mort de
la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a
souverainement lev et lui a donn le nom qui est
au- dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jsus
fout genou flchisse dans les deux, sur la terre et
sous la ferre.
Philippiens 2.6-10
Cest le fruit de ses souffrances, le Nom de
son lvation et de sa gloire; et aujourdhui,
cest en ce nom qui est au -dessus de tout
nom que nous nous rassemblons pour
prsenter Dieu nos requtes.
Cette distinction a t faite non seulement
par Paul, mais dj par Jsus Lui -mme, dans
le second des passages cits plus haut:
Jusqu' prsent vous navez rien demand...
En ce jour-l, vous demanderez (Jean 16.24
et 26). Pour les disciples, ce jour -l
diffrait grandement du maintenant du
verset 22. Ils devaient recevoir quelque chose
quils navaient pas encore, et aprs lavoir
reu, ils pourraient sen servir. Ce quelque

chose, cest l'autorit qui accompagne son


Nom.
Tachons de bien voir le
changement
immense
accompli
par
lAscension
du
Seigneur Jsus. Certes, le Nom de Jsus
identifie Celui qui est sur le Trne avec le
charpentier de Nazareth, - mais il va plus loin.
Il reprsente dsormais le pouvoir et lautorit
qui Lui ont t donns par Dieu - un pouvoir
et une autorit devant lesquels tout genou doit
flchir, dans les cieux, sur la terre, et sous la
terre.
Les
chefs
juifs
eux -mmes
reconnaissaient quun simple nom pouvait
avoir
une
telle
puissance
lorsqu'ils
demandrent aux disciples, au sujet de la
gurison de lhomme paral ytique: Par quelle
puissance ou par quel nom, avez -vous fait
cela? (Actes 4.7)
Aujourdhui, le Nom nous dit que Dieu a
remis toute autorit son Fils, de sorte que ce
Nom lui -mme a un pouvoir. Mais il faut
remarquer dans les critures lemploi rpt
de lexpression au nom de Jsus par les
aptres. L'important nest pas quil porte ce
Nom, mais que nous nous en servions. Trois
fois dans son dernier discours, le Seigneur
Jsus rpte ces mots demandez en mon nom
.
Tout ce que vous demanderez en mon nom, Je le
ferai, afin que le Pre soit glorifi dans le Fils. Si
vous demandez quelque chose en mon nom, Je le

ferai,

Jean 14.13-14
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais Moi, Je
vous ai choisis et Je vous ai tablis, afin que vous
alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit
demeure, pour que fout ce que vous demanderez
au Pre en mon nom,
Il vous le donne.
Jean 15.16
En ce jour-l, vous ne m'interrogerez plus sur
rien. En vrit, en vrit, Je vous le dis, ce que
vous demanderez au Pre, Il vous le donnera en
mon nom.
Jusqu' prsent, vous n'avez rien demand en mon
nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre
joie soif complte. Je vous ai parl ainsi en
paraboles. L'heure vient o Je ne vous parlerai
plus en paraboles, mais o Je vous annoncerai
ouvertement ce qui concerne le Pre.
En ce jour-l, vous demanderez en mon nom, et Je ne
vous dis pas que Je prierai le Pre pour vous; car le
Pre
Lui-mme vous aime.
Jean 1 6.23-27
Il a plac cette autorit entre nos mains pour que
nous nous en servions. Ce n'est pas seulement un
nom qui Lui a t destin mais un nom qui a t
donn aux hommes.
Le salut ne se trouve en aucun autre; car il n'y a sous
le ciel aucun autre nom donn parmi les hommes, par
lequel nous devions tre sauvs.
Actes 4.12
Le pouvoir de son Nom opre dans trois
directions. Dans notre tmoignage, il est

efficace pour le salut des hommes (Actes 4.10 12), par la rmission de leurs pchs, par leur
purification,
leur
justification
et
leur
sanctification.
Il est crit... que la repentance en vue du pardon
des pchs serait prche en son nom.
Tous les prophtes rendent de Lui le tmoignage
que quiconque crot en Lui reoit par son nom le
pardon des
Pchs
Actes10.43
Mais vous avez t lavs, mais vous avez t
sanctifis,
mais vous avez t justifis, au nom du Seigneur
JsusChrist et par l'Esprit de notre Dieu.
1Corinthiens
6.11
Dans le conflit avec les forces sataniques, son
Nom est un puissant moyen pour les lier et les
soumettre :
Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui
auront cru : en mon nom ils chasseront les
dmons.
Marc 16.17
Les soixante-dix revinrent avec joie, et dirent:
Seigneur, les dmons mmes nous sont soumis en
ton nom. Alors Jsus leur dit: Je voyais Satan
tomber du ciel comme un clair. Voici que Je vous
ai donn le pouvoir de marcher sur les serpents et
les scorpions et sur toute puissance de l'ennemi; et
rien ne pourra vous nuire.
Luc 10.17-19
Paul, excd, se retourna et dit l'esprit: je

t'ordonne, au nom de Jsus-Christ de sortir de


cette femme. Et l'esprit sortit l'heure mme.
Actes 16
18
Et comme nous lavons dj vu, dans la
prire le Nom est efficace devant Dieu, car
il nous est rpt deux fois: Tout ce que
vous demanderez ... et deux fois Si vous
demandez quelque chose... (Jean 14.13 -14;
15.16;16.23). Devant ces paroles, nous
pouvons nous crier dans ladoration ;
Seigneur, que ton courage est grand !
Que Dieu sengage ainsi vis --vis de ses
serviteurs,
voil qui est extraordinaire. Cela e st bien mis
en lumire dans les Actes des aptres,
Pierre lui dit:... Au nom de Jsus-Christ de Nazareth:
Lve-toi et marche.
Actes 3.6
Paul, excd, se retourna et dit l'esprit: je
t'ordonne, au
Nom de Jsus-Christ, de sortir de cette femme. Et
l'esprit
Sortit l'heure mme. Actes 1 6.1 8
Quelques exorcistes... entreprirent d'invoquer sur
ceux qui avaient des esprits mauvais le nom du
Seigneur Jsus, en disant: je vous adjure par
Jsus, celui que Paul prche!... L'esprit mauvais
leur rpondit: je connais Jsus et je sais qui est
Paul; mais vous, qui tes-vous ?
Actes 19.13, 15
Observons premirement la conduite de Pierre

lgard du paral ytique couch la porte du


Temple. Il ne
Commence pas par sagenouiller et prier pour
invoquer lEsprit de Dieu. Il dit demble:
Lve-toi et marche! Il emploie le nom du
Seigneur comme sil en disposait et non
comme quelque chose qui serait loin dans le
ciel, hors de sa porte. Il en va de mme pour
Paul Philippes. Il sent, dans son esprit, que
lactivit satanique est alle assez loin. Il ne
nous est pas dit que Paul se soit arrt pour
prier. Non, il vit en communion troite avec
Dieu: il peut entrer immdiatement en action
en tant que dpositaire du Nom, comme sil
possdait la puissance en lui -mme. Il
commande, et le mauvais esprit sort lheure
mme.
Quest-ce dire? Cest un exemple de ce
que jappellerai lengagement de Dieu vis -vis de l'homme. Dieu sest engag agir
travers eux, lorsquils agissent en son Nom
. Et eux, que font -ils? Il est clair quils ne
font rien par eux -mmes. Ils emploient le
Nom. Il est galement clair quaucun autre
nom, ni le leur ni celui dun autre aptre,
naura le mme effet. Tout ce qui arrive est le
rsultat de lautorit du Nom du Seigneur
Jsus, et ils sont autoris s se servir de ce
Nom.
Dieu regarde son Fils dans la gloire - et
non pas nous, ici -bas, sur la terre. Cest

parce quil nous voit assis avec Lui l -haut,


que son Nom et son autorit peuvent nous tre
confis ici, sur la terre. Une simple
illustration nous aidera comprendre cela. Il y
a quelque temps, mon collaborateur me fit
demander une certaine somme dargent. Je lus
sa lettre, prparai ce qu'il me demandait, et
remis la somme au messager. Avais -je raison?
Oui, certainement. La lettre portait la
signature de mon ami, et, pour moi, ctait
suffisant. Aurais -je d, au lieu dagir comme
je lai fait, demander au messager son nom,
son ge, sa profession, son lieu de naissance,
et ensuite, peut -tre, le renvoyer, parce qu'il
ne me convenait pas? videmm ent non; car il
tait venu au nom de mon ami, et j'honorais ce
nom.
L'engagement de Dieu
Cest extraordinaire que Dieu se soit engag
de cette faon vis --vis de son glise. Il a
ainsi confi ses serviteurs la puissance l a
plus grande qui soit la puissan ce de Celui dont
lautorit sexerce au -dessus de tout nom qui
peut se nommer, non seulement dans le sicle
prsent, mais encore dans le sicle venir.
(phsiens 1.21). Jsus a maintenant t lev
dans les lieux clestes, et toute son uvre,
pour sauv er les hommes, parler leur cur, et
accomplir en leur faveur les miracles de sa
grce. Il laccomplit au moyen de ses
serviteurs qui agissent en son Nom. Cest

ainsi que luvre de lglise est son uvre.


Le Nom de Jsus est le plus grand hritage
que Dieu lui ait transmis, car, lorsque Dieu
sest engag de cette manire, Il a pris Lui mme la responsabilit de ce qui se fait en ce
Nom. Et Dieu dsire sengager de cette
manire, car il ne sest donn aucun autre
moyen pour accomplir son dessein.
Aucune uvre nest digne d'tre appele
luvre de Dieu, si Dieu ne sengage pas vis -vis d'elle. C'est lautorisation d'employer
son Nom qui compte. Il faut que nous
puissions nous lever pour parler en son Nom.
Sinon, notre uvre manquera dautorit
spirituelle. Mais, laissez -moi vous le dire, ce
nest pas quelque chose quoi lon puisse
avoir recours dans un moment de crise.
Cest un fruit de lobissance Dieu, et de la
position spirituelle qui en rsulte. Cest
quelque chose quil nous faut dj possder, si
nous voulons pouvoir y recourir au moment du
besoin.
Je connais Jsus, et je sais qui est Paul.
Que Dieu en soit bni ! Les puissances
mauvaises reconnaissent le Fils ; les
vangiles nous en donnent de nombreuses
preuves. Mais il y a aussi ceux qui sont unis
au Fils et lenfer doit en tenir compte. Il
sagit maintenant de savoir si Dieu peut
sengager aussi vis --vis de nous.
Prenons une illustration. Si quelque chose

doit tre fait en mon nom , cela signifie que,


sous certaines conditions, je donne un autre
la facult demployer mon nom, et que je suis,
dans ce cas, prt prendre la responsabilit de
ce quil fera: par exemple, je lui donne mon
carnet
de
chques
et
ma
signature.
Naturellement, si je suis pauvre, et que je nai
ni situation person nelle ni compte en banque,
mon nom aura peu de valeur. Je me rappelle le
plaisir que javais, tant enfant, marquer
mon nom partout sur des livres, des papiers,
nimporte quoi. Mais du jour o jeus un
carnet de chques et un compte en banque
(quatorze d ollars dposs au Bureau de Poste)
je fus beaucoup plus prudent avec mon cachet
personnel, de peur que quelquun ne limite et
ne lemploie ! Mon nom avait pris de
limportance mes yeux.
Comme notre Seigneur Jsus est puissant et
riche ! Combien Son Nom Lui est prcieux.
Quel souci doit -il
1. La coutume chinoise veut que chacun ait son tuChang personnel, un timbre ou un sceau, qui
porte les caractres du nom graves sur du bois,
de la pierre ou de l'ivoire, avec un cachet
individuel. L'impression est habituellement faite
avec une ancre opaque rouge. Ce cachet est
moins facile imiter qu'une simple signature
faite la main. Le timbre est gard sous clef, et
employ pour signer les chques et autres
documents personnels.
avoir de lusage qui est fait de ce nom,
puisquil Lui faut assurer la responsabilit des
consquences! Je vous le demande: Dieu peut -

il sengager Lui -mme vis--vis de vous vous confier son compte en banque, son
carnet de chques, sa signature ?
Cette question doit tre rgle dabord.
Ensuite, vous pourrez employer librement son
Nom et alors seulement ce que vous lierez
sur la terre sera li dans le ciel (Matthieu
18.18). A cause de la ralit, de son
engagement envers vous, vous pourrez agir
comme son vrai reprsentant dans ce mond e.
Cest l le fruit de notre union avec Lui.
Sommes-nous unis au Seigneur de manire
ce quil veuille sengager ainsi vis --vis de ce
que nous faisons? Nous sommes souvent
placs dans des situations o nous courons de
grands risques si nous n'avons que les
promesses du Seigneur pour nous soutenir.
Dieu veut -il (Dieu peut-il !) nous soutenir?
Voil la question.
Permettez-moi de souligner brivement
quatre traits essentiels d'une uvre vis --vis
de laquelle Dieu peut sengager pleinement.
Tout d'abord ce q ui est vital et indispensable,
cest une rvlation vritable du dessein
ternel de Dieu. Nous ne pouvons pas nous en
passer.
Si
je
dois
m'occuper
dune
construction, mme en qualit de simple
ouvrier, je dois savoir si cette construction est
un garage, un hangar pour avions, ou un
palais. Si je n'ai pas vu le plan, je ne peux me
conduire en ouvrier intelligent. Aujourd'hui la

plupart
des
chrtiens
considrent
l'vanglisation comme l'uvre de Dieu. Mais
l'vanglisation
ne
pourra
jamais
tre
uniquement une uvre. Elle doit tre intgre
dans le plan de Dieu tout entier. Elle n'est que
lun des moyens datteindre un but. Ce but,
cest la prminence du Fils de Dieu, et
l'vanglisation vise rassembler les fils sur
lesquels II rgnera.
Dans la gnration de Paul, chaque
croyant entrait dans le dessein ternel de
Dieu. Voyez phsiens 4.11 -16: C'est Lui
qui a donn les uns comme aptre, les autres
comme prophtes, les autres comme vanglistes,
les autres comme pasteurs et docteurs, pour le
perfectionnement des saints. Cela en vue de
l'uvre du service et de l'dification du corps de
Christ, jusqu' ce que nous soyons fous parvenus
/'unit de la foi et de la connaissance du Fils de
Dieu, l'tat d'homme fait, la mesure de la
stature parfaite du Christ.
Ainsi nous ne serons plus des enfants, flottants et
entrans tout vent de doctrine, jous par les
hommes et leur fourberie et leurs manuvres
sductrices, mais en disant la vrit avec amour,
nous crotrons fous gards en celui qui est le
chef, Christ De Lui, le corps tout entier, bien
ordonn et cohrent, grce foutes les jointures
qui le soutiennent fermement, tire son
accroissement dans la mesure qui convient
chaque partie, et s'difie Lui- mme dans /'amour.
Cela ne devrait pas tre moins vrai p our

nous aujourdhui. Les yeux de Dieu sont


tourns vers son Royaume venir. Ce que
nous connaissons sous le nom de christianisme
organis devra bientt faire place autre
chose, au gouvernement souverain de Christ.
Avant le rgne de Salomon, celui de Da vid
reprsentait le conflit spirituel. Il en est de
mme aujourdhui. Dieu recherche ceux qui
veulent cooprer avec Lui aujourdhui dans
cette guerre de prparation son Royaume.
Ce qui est en cause, cest lidentification de
ma volont avec le dessein t ml de Dieu.
Toute uvre chrtienne qui nest pas ainsi
oriente restera fragmentaire et isole, et elle
naboutira rien. Il nous faut demander Dieu
une rvlation par Faction du Saint -Esprit du
mystre de sa volont. Voyez phsiens 1.9 14:
II nous a fait connatre le mystre de sa volont,
le dessein bienveillant quils staient propos en
Lui, pour l'excuter quand les temps seraient
accomplis : runir sous un seul chef, le Christ,
tout ce qui est dans les deux et ce qui est sur la
terre. En Lui, nous avons t mis part,
prdestins selon le plan de celui qui opre tout
selon la dcision de sa volont, afin que nous
servions clbrer sa gloire, nous qui d'avance
avons espr en Christ. En Lui, vous aussi, aprs
avoir entendu la parole de la vrit, l'vangile de
votre salut, en Lui vous avez cru et vous avez t
scells du Saint-Esprit qui avait t promis et qui
constitue le gage de noire hritage, en vue de la
rdemption de ceux que Dieu s'est acquis pour
clbrer sa gloire.

Demandons-nous alors, aprs avoir lu ces


lignes, si luvre que nous envisageons est
directement lie au dessein de Dieu. Ce point
tant tabli, toutes les petites questions de
Faction quotidienne se rsoudront delles mmes.
En
second
lieu,
nous
remarquerons
quaucune
uvre
ne
saurait
servir
efficacement le plan de Dieu si elle nest pas
inspire par Lui. Si nous dressons le plan de
notre travail et demandons ensuite Dieu de
le bnir, il est vain desprer le voir sengager
en sa faveur. Le Nom de Dieu nest pas un
cachet pour authentifier une uvre due
notre initiative. La bndiction accompagnant
cette sorte dentreprise ne saurait tre que
partielle.
Le Fils ne peut rien faire de Lui -mme.
(Jean 5.19).
Souvent nous trouvons, dans le livre des
Actes, les interdictions du Saint -Esprit. Nous
lisons, au chapitre 16, que Paul et ceux qui
taient avec lui furent empchs par le Saint Esprit dannoncer la parole en Asie. (Verset
6). Et encore: L'Esprit de Jsus ne le leur
permit pas. (Verset 7). Et cependant, ce livre
est le livre des actes du Saint -Esprit - et non
de ses inactivits. Nous pensons trop
souvent que limportant est dagir. Il nous
faut apprendre ne pas faire, rester
tranquilles pour Lui. Il nous faut apprendre
que, si Dieu navance pas, nous navons pas

avancer. Lorsque nous aurons appris cela, Il


pourra sans danger nous envoyer pour parler
en son Nom.
Il me faut donc connatre la volont de Dieu
dans ma sphre particulire de travail. Et cest
cette connaissance de la volont divine qui
devrait tre lorigine de toute action
entreprise. Le principe immuable de luvre
chrtienne vritable est: Au commencement
Dieu....
Troisimement, toute uvre, pour tre
efficace, doit fonder son dveloppement sur la
seule puissance de Dieu. Quest -ce que la
puissance? Nous employons ce mot tout
propos. Nous disons dun homme : Cest un
orateur puissant , mais il faudrait se
demander de quelle puissance il sagit. Est -ce
une puissance spirituelle, ou bien est -ce une
puissance naturelle? On donne auj ourdhui
trop de place la puissance naturelle dans le
service de Dieu. Il faut apprendre que mme si
Dieu est lorigine dune ouvre, Il ne pourra
jamais lui assurer son soutien si nous tentons
de la mener bien par nos propres forces.
Vous me demanderez ce que jentends par
puissance naturelle. Cest tout simplement ce
que nous pouvons faire sans laide de Dieu.
Nous confions un homme lorganisation
dune tache dune campagne dvanglisation
ou dune autre activit chrtienne, parce quil
est par nature un bon organisateur. Mais sil

en est ainsi, prouvera -t-il vraiment le besoin


de prier? Sil est habitu se fier ses dons
naturels, il nprouvera peut -tre pas le besoin
de crier Dieu. Il y a trop de choses que nous
pouvons faire sans nous app uyer sur Dieu et
cest dangereux. Il faut en arriver au point o
nous noserons ni agir, ni parler si ce nest
dans une dpendance consciente et continuelle
de Dieu.
Etienne a dcrit Moise tel quil avait t
form en gypte, comme un homme puissant
en paroles et en uvres (Actes 7.22). Et
cependant, aprs que Dieu eut agi en lui,
Mose fut oblig de dire : Ah ! Seigneur, moi
je ne suis pas un homme qui ait la parole
facile, et ce nest ni dhier, ni mme davant hier, ni mme depuis que tu parles ton
serviteur; car moi jai la bouche et la langue
pesante. (Exode 4.10).
Lorsquun orateur -n en arrive dire Je ne
peux pas parler, cest quil a appris une
leon fondamentale, quil est sur le point
dtre vraiment utile pour Dieu. Cette
dcouverte entrane dabord line crise, puis un
processus qui durera toute une vie, ce s deux
lments sont impliqus dans lexpression
employe par Luc baptiss au nom du
Seigneur Jsus {Actes 8.16 et 19.5). Elle
montre tout croyant la ncessit dentrer
dans une connaissance de la mort et de la
rsurrection de Christ, ce qui doit affe cter son

tre naturel tout entier.


Dans notre histoire spirituelle il faut qu
un moment ou un autre la main de Dieu nous
frappe pour affaiblir notre force naturelle en
sorte que nous nous mettions vivre de la vie
du Ressuscit, l o la mort na plus a ucun
pouvoir sur nous. Aprs quoi, le cercle va
slargissant, mesure que de nouvelles
sphres de notre nergie personnelle sont
amenes sous laction de la Croix. Le chemin
est coteux et douloureux, mais cest pour
Dieu le seul chemin par lequel la vie et le
ministre de ses serviteurs porteront du fruit.
Ce chemin Lui donne la base quil demande
pour pouvoir nous soutenir dans ce que nous
faisons au Nom de son Fils.
Dans luvre de Dieu aujourdhui, tout est
souvent organis de manire ce que nous
nayons plus besoin de nous attendre Dieu.
Mais le Seigneur proclame pour toutes les
uvres de ce genre: Sans moi, vous ne
pouvez rien faire. (Jean 15.5). Sans Dieu,
luvre de lhomme nest que bois, foin et
chaume, lpreuve du feu en rvlera la
vanit. Car luvre divine ne peut tre faite
que par la puissance divine, et cette puissance
se trouve uniquement dans le Seigneur Jsus.
Elle nous est donne en Lui par la puissance
de la rsurrection venant de la Croix. Lorsque
nous en sommes rduits dire en toute
honntet: Je ne sais pas parler , nous

dcouvrons que cest Dieu qui parle. Lorsque


nous arrivons la fin de nos uvres, son
uvre commence. C'est ainsi que le feu, dans
les jours venir, et la Croix aujourdhui,
effectuent le mme jugement. C elui qui ne
peut supporter la Croix aujourdhui ne saurait
supporter le feu plus tard. Rien ne peut
survivre la Croix en dehors de ce qui est
entirement de Dieu en Christ.
Le Seigneur ne nous demande jamais de
faire notre possible. Il nous demande de vi vre
une vie impossible, et de faire une uvre
infaisable par nous -mmes. Et cependant, par
sa grce, nous vivons, et nous faisons! La vie
que nous vivons est la vie de Christ, vcue
dans la puissance de Dieu, et luvre que
nous faisons est luvre de Chri st, qui
saccomplit travers nous, par son Esprit
qui nous obissons. Le moi est le seul
obstacle cette vie et cette uvre. Que
chacun de nous puisse dire, de tout son cur:
Seigneur, mets ce moi de ct !
Enfin, pour bnficier de lappui de Die u,
luvre entreprise doit avoir pour objet et
pour fin sa gloire. Cela signifie que nous nen
retirons rien pour nous - mmes. Cest un
principe divin que, moins nous en tirons de
satisfactions personnelles, plus grande en sera
sa vritable valeur pour Die u. Il n'y a pas de
place pour la gloire de lhomme dans luvre
de Dieu. Certes, il y a une joie profonde et

prcieuse dans toute uvre quil agre et qui


ouvre la porte son action, mais la base de
cette joie est sa gloire, et non pas celle de
lhomme. Tout est pour clbrer la gloire de
sa grce {phsiens 1.6, 12et 14).
Une fois ces questions rgles entre nous et
Dieu, Il peut sengager vis --vis de nous et je
crois quon peut dire quil ne pourra faire
autrement. L'exprience dans notre uvre en
Chine nous a enseign ceci : lorsque nous
avons une raison quelconque de douter que
luvre soit de Dieu, nos prires pour son
achvement restent sans rponse. Mais
lorsquelle nous donne des signes merveilleux
de son engagement, cest alors que dans
lobiss ance parfaite sa volont nous
pouvons employer son Nom avec une autorit
que lenfer est oblig de reconnatre. Lorsque
Dieu sengage dans une entreprise, Il
manifeste avec puissance quelle procde de
Lui.
tre assis, marcher , ternir ferme
Le Dieu d'Elie
Permettez-moi, pour terminer, de vous
rapporter une de mes expriences. Quelques
annes aprs le dbut de notre uvre, nous
sommes entrs dans une priode dpreuves.
Nous avons connu des dceptions et nous
tions prs de dsesprer. Nous rencontrio ns
beaucoup de critiques et dopposition, cause

de la position que nous avions prise, et mme


des vrais enfants de Dieu nous jugeaient et se
dtournaient
de
nous.
Nous
avions
honntement examin les accusations que lon
portait contre nous. Il est en eff et essentiel de
considrer srieusement les critiques et de les
examiner, au lieu de les ngliger en disant,
Oh ! Il ne fait que me critiquer! Et
cependant, nous avions des raisons de croire
que le Seigneur tait avec nous, car, alors
quune anne partic ulirement difficile allait
se terminer, nous pouvions reconnatre que,
durant cette priode, le Seigneur nous avait
donn plusieurs centaines de conversions
relles. Mais, la fin de lanne, il nous
sembla que la situation tait pire que jamais.
Nous avions coutume davoir dans la ville,
durant les vacances du nouvel an, une
convention pour les croyants de diffrentes
dnominations de toute la province. Cette
anne-l, les responsables de la convention me
demandrent de ne pas y participer. Ce fut un
coup pnible. Ctait, je le ralise maintenant,
une tentative de lEnnemi pour nous arracher,
mes frres et moi, de notre position de repos
en Christ. Comment allions -nous ragir?
Les congs du nouvel an sont longs, ils
durent quinze jours, et s'ils se pr tent bien
une convention, ils sont aussi une excellent e
occasion de prcher lvangile. Aprs avoir
cherch la volont du Seigneur, nous avons

compris clairement quil nous demandait


d'employer ces vacances pour l'vanglisation.
Je proposai donc cinq autres frres de
maccompagner
pour
une
tourne
d'vanglisation de quinze jours dans une le
situe au large de la cte Sud de la Chine. Au
dernier moment, un autre jeune frre, que
jappellerai frre Wu, se joignit notre
groupe. Il navait que seize an s, et avait t
renvoy de son cole; mais il venait de se
convertir, et il y avait eu dans sa vie un
changement trs net. Il tait de plus si
dsireux de nous accompagner que, aprs
quelques
hsitations,
je
consentis

lemmener. Nous tions ainsi sept en tout.


Elle tait assez grande; il s'y trouvait un
grand village de six mille feux . L'un de
mes anciens camarades dtudes tait le
directeur de l'cole de ce village, et je lui
avais crit lavance pour lui demander une
chambre o nous pourrions log er durant notre
sjour, du premier au quinze janvier.
Cependant, notre arrive, lorsquil apprit
que nous tions venus pour prcher lvangile,
il refusa de nous loger. Finalement un
herboriste eut piti de nous et nous fit entrer
chez lui, nous installa nt de son mieux sur les
planches et la paille de son grenier.
L'herboriste devint vite notre premier
converti,
mais
en
dpit
dun
travail
mthodique et persvrant, et malgr la

courtoisie de la population, nous voyions trs


peu de fruits et nous commencio ns nous
demander quelle en tait la cause.
Le 9 janvier, nous tions sortis pour
prcher. Frre Wu et quelques autres taient
dans une partie du village, et il demanda
soudain: Pourquoi personne d'entre vous ne
veut-il croire? Quelquun dans la foule
rpliqua aussitt : -Nous avons un dieu - un
seul dieu -Ta-Wang et il ne nous a jamais
abandonns. C'est un dieu efficace.
-Comment savez -vous que vous pouvez lui
faire confiance? demanda Wu.
-Voil 286 ans que nous organisons une
procession en son honneur, au mois de janvier,
une date prdite chaque anne, et chaque
anne sans faute il fait ce jour -l un temps
parfait sans pluie ni nuage.
-Quand la procession aura -t-elle lieu cette
anne?
-Elle est fixe au 11 janvier huit heures du
matin.
-Alors, dit Wu avec imptuosit, je vous
promets quil pleuvra le 11.
Ce fut un concert de cris :
-Assez. ! Nous ne voulons plus entendre
aucune prdication. Sil pleut le 11 au matin,
alors, cest votre dieu qui est Dieu !
J'tais dans une autre partie du village, et
ds que j'entendis ce qui tait arriv, je
compris que c'tait trs srieux. La nouvelle
s'tait rpandue comme une trane de poudre
et plus de vingt mille personnes seraient

bientt au courant. Que faire? Nous ne


pouvions que cesser aussitt toute prdication
pour nous livrer la prire. Nous demandmes
Dieu de nous pardonner si nous avions trop
prsum de nous-mmes. Je vous le dis, nous
tions dans l'angoisse. Quavions -nous fait ?
Avions- nous commis une faute terrible, ou
bien osions-nous demander un miracle Dieu
?
Plus on dsire recevoir une rponse la
prire, plus il faut tre au clair avec Dieu. Il
ne doit y avoir aucun doute sur votre
communion avec Dieu - aucune ombre entre
vous. Cest seulement dans l'union avec Lui
par la foi que lon peut tenter de forcer
l'intervention de Dieu. On ne saurait lesprer
autrement. Nous acceptions dtre chasss de
lle si nous avions commis une faute. Aprs
tout, on ne peut pas entraner Dieu dans une
affaire contre sa volont! Mais en y
rflchissant, nous trouvmes que cela mettrait
fin au tmoignage chrtien dans lle, et Ta Wang y rgnerait alors en matre absolu, et
pour toujours. Que devions -nous faire?
Devions-nous partir immdiatement ?
Jusque-l, nous navions pas os demander
la pluie. Alors, comme un clair, cette parole
vint lesprit : O est le Dieu dElie? Elle
me vint avec une telle clart et une telle
puissance, que je sus quelle venait de Dieu.
Avec confiance, je dis aux frres: j ai la

rponse. Le Seigneur enverra la pluie le 11 au


matin. Tous ensembles, nous avons remerci
le Seigneur, et ensuite, remplis dadoration,
nous sommes partis tous les sept pour
annoncer cette nouvelle tout le monde. Nous
avions pu relever le dfi de lEnnem i au Nom
du Seigneur, et nous allions proclamer notre
engagement.
Ce soir-l lherboriste nous fit deux
observations pertinentes. Sans aucun doute,
affirmait-il, Ta-Wang tait un dieu efficace.
Le diable tait avec cette idole. Leur foi en lui
ntait pas sans fondement. Ou bien, si lon
veut donner une explication rationnelle, on
dira que ctait un village de pcheurs:
pendant deux ou trois mois de suite, les
hommes sont en mer, et le 15 janvier, ils
devaient repartir; et grce leur longue
exprience ils taient bien capables de prdire
le temps deux ou trois jours lavance.
Cela nous troubla. Comme nous nous
retirions pour la prire du soir, et que nous
commencions une fois de plus demander la
pluie - maintenant! - nous remes un
reproche svre du Seigneur : O est le Dieu
d'Elie ? Allions -nous continuer lutter par
nous-mmes dans cette bataille, ou bien
allions-nous nous reposer dans la victoire
remporte par Christ? Quavait fait lise, en
sexprimant ainsi? Il stait appropri, pour le
vivre son tour, le miracle que son matre
Elie, dsormais dans la gloire, avait accompli.
Dans loptique du Nouveau Testament, il avait
pris position par la foi, sur la base dune
uvre accomplie.

Alors, nous avons de nouveau confess


notre pch. Seigne ur, avons -nous dit, inutile
denvoyer la pluie avant le 11 au matin. Puis
nous nous sommes couchs, et le lendemain
matin (ctait le 10), nous sommes partis dans
une
le
voisine
pour
une
journe
dvanglisation. Le Seigneur nous a bnis
dans sa grce, et ce jour-l, trois familles se
sont converties, ont confess publiquement
son Nom et ont brl leurs idoles. Nous
sommes rentrs tard, fatigus mais remplis de
joie. Nous pouvions dormir longtemps le
lendemain matin.
Je fus rveill par les rayons du sole il,
entrant par lunique fentre de notre grenier.
Il ne pleut donc pas ! dis -je. Il tait dj
plus
de
sept
heures.
Je
me
levai,
magenouillai, et priai: Seigneur, envoie la
pluie, je te prie! Mais une fois de plus,
jentendis cette parole qui rsonn ait dans mes
oreilles: O est le Dieu dElie? . Humili, je
descendis lescalier, faisant silence devant
Dieu. Nous prmes place pour djeuner - nous
tions huit, y compris notre hte - tous trs
tranquilles. Il ny avait aucun nuage au ciel,
mais nous sav ions que Dieu s'tait engag.
Tandis que nous courbions la tte pour rendre
grces avant notre repas, je dis: Je pense que
le moment est arriv. Il faut que la pluie
vienne maintenant. Nous pouvons le rappeler
au Seigneur . Cest ce que nous fmes

tranquillement, et cette fois, la rponse arriva


sans aucune trace de reproche.
O est le Dieu d'Elie ? Avant mme
d'avoir dit Amen, nous entendmes quelques
gouttes de pluie sur les tuiles. Aprs le
premier bol de riz, tandis qu'on nous servait
une seconde portion, l'averse tombait dru.
Rendons encore grces dis -je, et cette fois
nous osmes demander Dieu une pluie plus
forte. La pluie tombait seaux tandis que nous
entamions ce deuxime bol de riz. Quand nous
emes fini, la rue tait noye et les trois
marches l'entre de la maison taient
entirement recouvertes.
Bientt nous apprenions ce qui tait arriv
dans le village. A la premire goutte de pluie,
quelques -uns de ceux de la jeune gnration
avaient commenc dire ouvertement: C 'est
Dieu qui est Dieu: il n'y a plus de Ta -Wang! Il
a t retenu par la pluie. Mais non. On l'avait
sorti sur une chaise porteurs. Il allait
srement arrter la pluie !
C'est alors qu'avait commenc la trombe
d'eau. Aprs quelque dix ou douze mtres,
trois des coolies avaient trbuch et taient
tombs. La chaise s'tait renverse, et Ta Wang avec elle, se cassant la mchoire et le
bras gauche. Sans se laisser dcourager, ils
firent les rparations d'urgence et remirent Ta Wang dans la chaise. Tant bien que mal, en
glissant et en trbuchant, ils le tranrent ou le

portrent, en faisant la moiti du tour du


village. Alors les eaux dchanes eurent
raison d'eux. Quelques -uns des anciens du
village, des hommes gs de soixante quatre vingts ans, tte nue et sans parap luie, comme
lexigeait la foi en Ta -Wang, taient tombs,
et se trouvaient assez mal en point. On arrta
la procession et lidole fut porte dans une
maison. On consulta les esprits. Ce ntait
pas aujourdhui le bon jour, fut la rponse.
Il faut fixer la fte au 14, et la procession
six heures du soir. Ds que nous entendmes
cela, nos curs furent remplis dassurance:
Dieu enverra la pluie le 14. Nous emes un
moment de prire: Seigneur, envoie la pluie
le 14 six heures du soir, et accorde -nous
quatre journes bnies jusque -l.
L'aprs-midi le ciel sclaircit, et nous
emes un auditoire nombreux pour la
prdication de lvangile. Pendant ces trois
courtes journes le Seigneur nous donna plus
de trente conversions authentiques, dans le
village et dans toute lle. Comme le soir du
14 approchait, nous nous retrouvmes de
nouveau lheure dite, et nous apportmes
paisiblement la situation au Seigneur. Sans
une minute de retard, sa rponse vint sous la
forme
dune
pluie
torrentielle
et
dinondati ons, tout comme la premire fois.
Notre sjour sachevait le lendemain. Nous
ne sommes pas retourns sur cette le.

Dautres ouvriers ont demand y aller, et


nous ne nous opposons jamais ce que
quelquun aille travailler dans un champ quil
a cur. M ais lessentiel tait pour nous que
dans cette idole la puissance de Satan avait t
brise, ce qui avait pour nous une valeur
eternel. Ta-Wang ntait plus un dieu
efficace. Le salut des mes suivrait mais cela
tait secondaire par rapport ce fait ess entiel
et immuable,
Nous sommes rests marqus par cette
exprience: Dieu stait engag pour nous.
Nous avions ralis lautorit du Nom qui est
au-dessus de tout nom; le Nom qui a tout
pouvoir, dans les cieux, et sur la terre, et dans
lenfer. Durant ces quelques jours, nous
avions su ce que signifie tre, comme nous le
disions, au centre mme de la volont de
Dieu. Ces mots ntaient plus quelque chose
de vague ou dobscur pour nous. Ils
exprimaient une vrit que nous avions vcue.
Il nous avait t d onn davoir ensemble une
brve vision du mystre de sa volont
(phsiens 1.9; 3.9). Pour le reste de notre vie
nous serions comme soulevs au -dessus de la
terre.
Aprs quelques annes, je retrouvai le frre
Wu. Il est devenu pilote de ligne. Je lui
demandai sil marchait toujours avec le
Seigneur. M. Nee! me dit -il, pourriez -vous
penser quaprs tout ce que nous avons

expriment, je pourrais labandonner?


Voyons-nous ce que signifie tenir ferme
? Il ne sagit pas de gagner du terrain. Il
suffit de se tenir sur le terrain que le Seigneur
nous a gagns et de refuser den bouger.
Lorsque nos yeux ont rellement t ouverts
sur Christ, notre Seigneur victorieux, l a
louange jaillit librement et sans contrainte.
Clbrant de tout notre cur notre Seigneur,
nous rendons grces pour toutes choses, en
son Nom.
Entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et
de cantiques spirituels; chantez et clbrez le
Seigneur de tout votre cur; rendez toujours
grces pour tout Dieu le Pre, au nom de notre
Seigneur Jsus-Christ.
phsiens 5.1 9, 20
La louange qui nest que le fruit dun effort
a un caractre forc et discordant, mais la
louange qui jaillit des curs qui se reposent
en Lui est toujours pure et douce.
La vie chrtienne consiste tre assis
avec Christ, marcher avec Lui, et tenir
ferme en Lui. Nous commenons notre vie
spirituelle en nous reposant sur l'uvre
accomplie par le Seigneur Jsus. Ce repos est
la source de notre force pour marcher ferme et
dcid dans le monde. Et, aprs une guerre
sans merci contre les armes des tnbres,
nous serons enfin avec Lui, matres du champ
de bataille.
A Lui... soit la gloire... aux sicles des
sicles.

Tabledesmatires

Prface

A propos de l'auteur

Introduction

1.

Etre assis

2.

Marcher

22

3.

Tenir ferme

46

Les ditions Farel seraient heureuses de recevoir vos remarques et ractions


propos du livre qu e vous venez de lire.

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