Rapport de Stage
Rapport de Stage
Rapport de Stage
Septembre 2009
ABREVIATIONS ET ACRONYMES
ABHOR
AEP
AEPA
AEPI
AFD
AI
Assainissement Individuel
AM
Aide Mmoire
APD
APS
AR
Assainissement Rural
AT
Assistance Technique
AUE
BE
Bureau dEtudes
BF
Bornes Fontaines
BI
Branchements Individuels
BIRD
BM
Banque Mondiale
Cd
Cadmium
CF
Coliformes Fcaux
CR
Commune Rurale
CT
Coliformes Totaux
Cu
Cuivre
DAE
DCE
DEP
DGH
EE
Evaluation Environnementale
EIE
EMS
EP
Eau potable
FAO
Fe
Fer
GEP
KDh
Mille Dirhams
M.O.
Matires Organiques
MDh
Million de Dirhams
MEMEE
MES
Matires En Suspension
MMDh
Milliards de Dirhams
Mn
Manganse
Ni
Nickel
OMS
ONEP
ONU
OP/BP
PAD
PAGER
Pb
Plomb
PFN
PGE
PGES
REUD
SAR
SF
Streptocoques Fcaux
SIBE
ST
Station de Traitement
STEP
STation dEPuration
TVA
Zn
Zinc
SYNTHESE
La Banque Mondiale a t sollicite par le Gouvernement marocain pour lappui au
financement de la deuxime tranche du programme de Gnralisation de lEau Potable dans
les Provinces de Safi, El Jadida, Nador et Errachidia. Le projet propos vise le renforcement,
dune manire durable, de lAEP rurale dans les quatre Provinces cibles, la gestion adquate
des eaux grises et la promotion des pratiques dhygine en vue de rduire la prvalence des
maladies hydriques et damliorer la qualit de vie des populations rurales desservies.
Le projet comprend trois composantes principales de travaux (composantes i), ii) et iii) situes
respectivement dans les provinces de Nador, Safi/El Jadida, et Errachidia) pour la
production, le transport et lamene deau potable. Ces composantes consistent en la
construction dusines deau potable ou de forages, ainsi que dadductions rgionales de
transport deau dans les provinces de Nador, Safi, El Jadida et Errachidia. Dans les trois
premires provinces cette composante comprend galement la pose de piquages sur les
adductions rgionales, pour amene deau aux douars, avec rservoirs de stockage et de
rgulation, stations de pompage conduites damene deau aux villages et desserte dAEP par
Bornes Fontaines (BF).1 iv) Systmes de gestion des eaux grises et pilotes dassainissement
rural : Cette composante comprend la conception, la construction et la supervision de
mesures appropries pour viter limpact ngatif de laugmentation des eaux grises sur la
sant des usagers et v) Renforcement institutionnel et Appui la mise en uvre du projet :
Cette composante prvoit le renforcement des capacits de lONEP pour la mise en uvre du
projet et lappui aux communes rurales et aux associations dusagers, y compris pour le
dveloppement et la gestion durable de desserte par BI.
Selon les politiques de sauvegarde et les procdures oprationnelles de la Banque Mondiale,
le projet dadductions rgionales dAEP rurale et urbaine est class dans la catgorie B et sa
mise en uvre doit faire lobjet dune tude dEvaluation Environnementale (EE) et dun Plan
de Gestion de lEnvironnement (PGE). La prsente mission a pour objet lvaluation
environnementale (EE) et llaboration conformment aux procdures de la BM du PGE du
projet.
En introduction lvaluation environnementale du projet, le cadre institutionnel, juridique et
rglementaire des secteurs de leau et de lenvironnement est prsent dans le paragraphe 2 du
rapport. De mme, lenvironnement naturel des trois rgions cibles par le projet est dcrit
dans le paragraphe 4 du rapport.
Le projet ne comportera pas le financement de systmes de distribution villageois pour une desserte par
branchements individuels (BI), mais apportera une assistance technique aux douars engags financer de tels
travaux. Voir composante (v).
Concernant la seconde catgorie des douars, en dpit de leur nombre relativement rduit, il
nen demeure pas moins que sans offre de service dassainissement adapte, ces douars
peuvent potentiellement avoir des impacts ngatifs majeurs sur le milieu naturel et constituer
ainsi des points noirs du projet.
Les mesures dattnuation des impacts potentiels proposes pour cette catgorie de douars
consistent en lapplication en phase des tudes APS des projets dun outil de tamisage pour
les identifier. Une fois identifis, ces douars devraient faire lobjet dune tude
dassainissement spcifique pour la dtermination du systme appropri dassainissement.
LAEP en BI de ces douars serait conditionne par ladoption du systme dassainissement
recommand.
Loutil de tamisage et la justification du choix de critres de sgrgation des douars selon
limportance de leurs impacts prconiss des eaux grises sur lenvironnement, sont prsents
dans le rapport.
Lapproche propose permet ainsi de dpasser la contrainte lie la diversit des douars en
particulier de lhabitat et de proposer des mesures dattnuation diffrencies. Avec la mise
en uvre du programme daccompagnement du volet AR du projet, lapplication de loutil de
tamisage pour lidentification et la prise en charge des douars qui prsentent des impacts
potentiellement majeurs sur lenvironnement et le renforcement du suivi environnemental du
volet AR du projet, les impacts sur lenvironnement des eaux grises gnres seront faibles et
localiss.
Le programme daccompagnement propos permettra lamorce de solutions dAR adaptes
aux conditions locales et conformes avec le mandat actuel de lONEP. Il est espr que les
initiatives en cours des autres acteurs publics concerns permettront dadopter rapidement une
stratgie nationale de dveloppement de lAR avec un mandat plus tendu lONEP pour une
prise en charge optimise et intgre des projets dAEPR et dassainissement. Une telle
stratgie capitalisera sur les acquis du projet pour une prise en charge systmatique de lAR
dans les projets dAEP.
Par ailleurs, les activits du projet ont t analyses pour leur conformit avec les politiques
de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale. Le diagnostic ralis
confirme la catgorie B du projet et sa conformit avec lensemble des politiques
oprationnelles applicables de la Banque.
En rsum de lanalyse des impacts sur lenvironnement, le projet a des retombes positives
manifestes sur les populations concernes : sociales, sanitaires et conomiques. Avec la mise
en uvre du PGE propos en particulier des solutions recommandes dune gestion
approprie des eaux grises gnres, ces retombes seront durables et permettront damliorer
dune manire prenne le cadre et le niveau de vie des populations cibles par le projet.
Le tableau ci-aprs rsume les impacts positifs et ngatifs et prsente les mesures
dattnuation, de surveillance et de suivi de ces derniers.
Mobilisation et
utilisation de la
ressource eau
Milieu/lment
affect
Impacts ngatifs
Nature de limpact
Impacts Positifs
Intensit
Eaux
Attnuation : sensibilisation des populations
lconomie deau et la lutte contre le gaspillage
Nature de limpact
Accs leau potable : retombes socioconomiques, sanitaires et conomiques trs
positives avec une amlioration manifeste
de la qualit de vie des populations rurales
desservies
Prservation des ressources en eau
souterraines
Traitement de
leau
Travaux
dAdduction et de
construction des
ouvrages
ponctuels
Potabilisation de leau
10
Majeure
Moyenne
Moyenne
Eaux et sols
Risque de pollutions accidentelles par les rejets des
eaux incontrles ou par les produits chimiques
Attnuation : laboration dun plan de prvention
des risques de pollutions accidentelles.
Suivi : Audits environnemental des STs aprs la
premire anne dexploitation
Intensit
Majeure
Modre
Faible
Impact
localis et
transitoire
Faible
Source de limpact
Eaux uses
2
Douars CI
Eaux uses
Douars CII2
Milieu/lment
affect
Eaux et sols
Eaux et sols
Impacts ngatifs
Nature de limpact
Impacts Positifs
Intensit
11
Nature de limpact
Intensit
Contribution la concrtisation de la
stratgie nationale dAR (en cours
dlaboration)
Majeure
Modre
Majeure
12
1. Introduction
Le prsent rapport a pour objet lvaluation environnementale consolide du projet
dadductions rgionales dalimentation en eau potable urbaine et rurale. Parmi les priorits du
Gouvernement marocain (GM), inscrite dans sa Stratgie de dveloppement rural 2020, figure
celle portant sur lamlioration des conditions de vie en milieu rural en dveloppant laccs
linfrastructure de base et aux services sociaux.
Avec des taux daccs denviron 60% pour lalimentation en eau potable (AEP) en milieu
rural3 la fin de 2004 et 35% pour lassainissement en milieu rural, le Maroc dtient lun des
taux daccs leau potable et lassainissement en milieu rural les plus bas de la rgion
MENA. Le Gouvernement du Maroc a dcid dacclrer le rythme des investissements
ddis lAEP en milieu rural, afin datteindre un taux daccs de 92% en 2010. En Janvier
2004 il a dsign lONEP comme seule agence dexcution du programme de Gnralisation
de lEau Potable (GEP). Sur le plan technique, lapproche retenue repose principalement sur
le dveloppement dun rseau de desserte par piquage sur les conduites rgionales existantes
ou projetes de lONEP partir duquel seront desservis par des bornes-fontaines (BF) ou des
Branchements Individuels (BI), un grand nombre de douars et villages.
Le projet objet de la prsente valuation environnementale, vise dune part, le renforcement et
de la rhabilitation de ladduction du Tafilalet dans la province dEr-Rachidia et, dautre part,
le developpement des infrastructures de production, adduction et distribution rurale dans les
provinces de Safi, El Jadida et Nador
Compte tenu de limportance et de lurgence du projet, une demande dappui a t adresse
par le Gouvernement la Banque Mondiale (BM) le 29 octobre 2008, pour un financement
caractre urgent du projet. Depuis cette date, plusieurs missions de la Banque Mondiale ont
t organises pour lidentification et lvaluation technique, conomique, financire et
environnementale des composantes du projet.4
Selon les procdures oprationnelles de la Banque Mondiale, une valuation
environnementale est requise au stade de conception du projet pour lanalyse de la conformit
des activits du prvues par le projet avec les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale
et la prise en compte de la dimension environnementale dans la conception et la mise en
uvre du projet.
La prsente mission a pour objet lanalyse des impacts environnementaux des activits
envisages pour le projet, la proposition des mesures dattnuation des impacts ngatifs
identifis et llaboration dun plan de gestion de lenvironnement pour le projet.
Il y a lieu de prciser que le projet a fait lobjet dans le cadre des tudes techniques de trois
Etudes dImpacts sur lEnvironnement (EIE) spcifiques aux principales composantes
considres par le projet5. Les principaux rsultats des EIE ralises ont t repris et
consolids dans le cadre de la prsente valuation environnementale.
1
Au Maroc, laccs leau potable en milieu rural est dfini par un niveau minimum de service de 20 litres par
habitant et par jour une distance maximale de 500 mtres des mnages.
4
Aides Mmoire des Missions de prparation de la Banque Mondiale [1], [2], [3] et [4].
5
EIE ralises pour les sous projets dErrachidia, de Safi/El Jadida et de Nador, respectivement rfrences [5],
[6], [7].
13
Date
Titre
Loi relative la protection et la mise en valeur de
Loi N 11-03
12-05-2003
lenvironnement
Loi relative aux Etudes d'Impact sur l'Environnement et
Loi N 12-03
12-05-2003
ses dcrets dapplication
Loi relative la gestion de leau et ses textes
Loi N 10-95
15-07-1995
dapplication
Loi relative la gestion des dchets solides et leur
Loi N28-00
Juillet 2006
limination
Loi N13-03
19-06-03 Loi relative la lutte contre la pollution de lair
Loi relative lexpropriation pour cause dutilit
Loi N7-81
1983
publique et loccupation temporaire
Dahir
25-07-1969 Dahir relatif la dfense et la restauration des sols
Arrt
03-03-2006 Arrt relatif lassainissement autonome
Dcret relatif aux dversements, coulements, rejets,
Dcret N2-04-553 de
24-01-2005 dpts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou
la loi N10-95
Souterraines
Plan Directeur
Plan Directeur des Aires Protges au Maroc
1994
Projet de loi
Projet de loi relatif aux Aires Protges
La loi 12-03 relative aux tudes d'impact sur l'environnement, promulgue par le Dahir N103-60 du 10 Rabii I 1424 (12 Mai 2003), tablit la liste des projets assujettis, la procdure de
ralisation et la consistance des tudes d'impact. La loi institue galement la cration d'un
comit national des tudes d'impact environnemental prsid par le Ministre de
l'Environnement. Ce comit a pour rle de dcider, sur la base des rsultats de l'tude
d'impact, de l'acceptabilit environnementale qui conditionne la mise en uvre des projets
assujettis.
La loi 12-03 a t renforce rcemment par ladoption de deux dcrets dapplication :
Dcret N2-04563 relatif aux attributions et au fonctionnement du comit national et
des comits rgionaux des tudes dimpact sur lenvironnement ;
Dcret N2-04-564 fixant les modalits dorganisation et de droulement de lenqute
publique relative aux projets assujettis ltude dimpact sur lenvironnement
Il convient de noter que les activits projets dalimentation en eau potable ne font pas partie
de la liste des projets assujettis la procdure de ltude dimpact sur lenvironnement rgie
par la loi 12-03. En toute rigueur, les activits du projet sont dispenses de ltude dimpact
sur lenvironnement selon la lgislation marocaine en vigueur. Cependant, les activits du
projet lies la construction ou lextension des stations de traitement des eaux et celles lies
lassainissement liquide font partie de la liste des projets soumis lEIE selon lannexe de la
loi 12-03.
En outre, au pralable de lapprobation du projet et de sa mise en uvre, les activits
envisages doivent tre analyses pour leur conformit avec lensemble des politiques de
sauvegarde de la Banque Mondiale (voir paragraphe suivant).
15
Concernant lassainissement liquide, le Maroc sest dot rcemment dun dcret spcifique
lassainissement autonome: Dcret N 2-05-1533, en date du 15 Safar 1427 (16 mars 2006)
[22]. Ce dcret sapplique aux dversements, coulements, rejets et aux dpts directs et
indirects dans les eaux superficielles ou souterraines, en particulier aux :
dversements provenant des habitations rurales disperses ;
dversements provenant des agglomrations rurales, dont la population est infrieure
un seuil qui sera fix par arrt;
dversements provenant des agglomrations rurales, dont la population est suprieure
ou gale au seuil prcit et o les eaux uses dverses ont subit une puration
travers des dispositifs dassainissement autonomes agrs.
Les dispositions du dcret stipulent que toute ralisation du dispositif dassainissement
autonome, en milieu rural, est soumise une dclaration auprs des services techniques de la
commune.
2.3 Politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale
Les politiques de sauvegarde (Safeguards Policies) appliques par la Banque Mondiale
permettent d'assurer que cette dernire ne finance aucun projet ayant des impacts majeurs
irrversibles sur l'environnement. Ces politiques concernent l'valuation environnementale, la
gestion des pesticides, la protection des habitats naturels et de la fort, la proprit culturelle,
les populations indignes, la scurit des barrages, le relogement involontaire, les projets dans
les eaux internationales et dans les zones en litige.
Politiques Oprationnelles
Evaluation environnementale (OP 4.01)
Habitats naturels (OP 4.04)
Foresterie (OP 4.36)
Gestion phytosanitaire (OP 4.09)
Patrimoine culturel (OPN 11.03)
Populations indignes (OD 4.20)
Rinstallation involontaire (PO 4.12)
Scurit des rservoirs (OP 4.37)
Projets dans eaux internationales (OP 7.50)
Projets dans zones contestes (OP 7.60)
16
17
Les cots de construction des systmes de distribution deau potable seront la charge des
usagers. Les cots de construction des mesures ncessaires lvacuation des eaux grises
seront la charge des usagers bnficiaires de BI, sauf pour quelques systmes collectifs
pilotes qui seront financs par les prts de la BIRD et de lAFD. Dans tous les cas, la
conception des systmes et la supervision des travaux seront finances directement par
lONEP.
Composante 3 - Renforcement institutionnel et Appui la mise en uvre du projet : Cette
composante prvoit le renforcement des capacits de lONEP pour la mise en uvre du projet
et lappui aux units de gestion des systmes dAEPA dans les villages. Elle comprend : (a)
la mise en place dune approche participative effective, garantissant ladquation des
infrastructures ralises la demande solvable des populations, limplication des diffrents
groupes (femmes et hommes, pauvres et non pauvres), ainsi que la formation et lencadrement
des units de gestion des systmes AEPA au niveau des villages ; et (b) la formation et la
sensibilisation des populations lhygine de leau. Cette composante consiste principalement
la mise en place dEquipes de Mobilisation Sociale (EMS) et dducation lhygine et
lAssistance Technique (AT) pour la coordination du projet. Elle sera finance par lONEP et
les prts BIRD et AFD.
18
Sous Projet
Errachidia
Safi/El Jadida
Nador/Midar
Ouvrages prvus
19
Cot
dinvestissment
MDh HT
165
743
453
20
Lapproche adopte par le prsent Projet confie la production deau potable un organisme
professionnel et comptant (lONEP) qui dessert les douars partir de ressources sures
(piquage sur ses adductions rgionales destines essentiellement lapprovisionnement des
centres urbains). Un piquage permettant, en moyenne, lapprovisionnement dune soixantaine
de douars. La distribution de leau potable au niveau des douars sera assure par une
association dusagers, un gardien grant, une cooprative ou de petits oprateurs privs
dpendamment de la situation sur le terrain.
4. Etat initial de lenvironnement
Les enjeux environnementaux identifis pour le projet dadductions rgionales dalimentation
en eau potable urbaine et rurale, concernent principalement les composantes eau et sols. En
effet, le projet ne concerne aucune zone forestire ni zone humide et les zones dintervention
des sous projets prvus sont situes lextrieur des Sites dIntrt Biologique et Ecologique
SIBEs identifis (voir paragraphe suivant).
Les ressources en eau pourraient tre affectes en terme quantitatif et qualitatif (par le rejet
des eaux uses). Les paragraphes suivants rsument ltat initial des ressources en eaux dans
les zones dintervention du projet et prsentent une synthse sur la composition des eaux
uses et leur devenir dans les missaires.
Les sols peuvent tre galement affects par la pollution hydrique des eaux uses
domestiques. Par ailleurs la nature des sols et en particulier leur permabilit joue un rle
important dans la migration souterraine des eaux et ce titre constituent un facteur important
de choix et de dimensionnement des installations de traitement des eaux uses domestiques. Il
faut souligner ce niveau quil y a dficit d'informations et de donnes sur les permabilits
des sols dans les zones dintervention du projet et quil y a lieu de prvoir des mesures
ponctuels dans le cadre des tudes techniques de desserte des douars en particulier pour les
sous projets en BI.
Le SIBE de la lagune de Nador dit Marchicha ou encore Sebkha Bou Areg, unique zone
lagunaire importante sur le littoral mditerranen, est situ dans la province de Nador, et il est
constitu de la lagune de Nador, des cordons Sud-est et Nord-Ouest, et des marais salants de
Kariat Arkmane. La superficie propose est de 14 000 ha. Les dunes maritimes relvent du
domaine public et forestier. La lagune communique avec la mer travers une passe troite
amnage. Elle est entoure par trois agglomrations, le ville de Nador, le port de Beni Ensar,
et Kariat Arkmane. La lagune est utilise actuellement pour la pche de languille et des
autres poissons, le ramassage des palourdes, et la pisciculture.
21
22
23
24
Lanalyse de lvolution des apports au niveau des cinq grands barrages montre que les
ressources en eau superficielles qui, sur la priode 1949-1968, pouvaient tre values 4 640
Mm3/an, ne sont plus, sur la priode 1980-2000, que de 2 450 Mm3/an, soit une perte
moyenne de ressource de 70 Mm3/an.
Cest au niveau du primtre des Doukkala que la baisse de la ressource Eau est la plus
importante :
Les ressources en eau souterraines dans la zone daction du projet, prsentent un potentiel
mobilisable de 142 Mm3/an (Bni Moussa : 55 Mm3/an, Bahira 44 Mm3/an, Doukkala : 43
Mm3/an). Les bilans de ces nappes montrent que la nappe des Bni Moussa est excdentaire
(+16 Mm3/an), la nappe de la Bahira est lgrement dficitaire (-1 Mm3/an), et celle des
Doukkala est en quilibre. Par contre, lchelle du bassin versant de lOum Er Rbia, le bilan
de lensemble des nappes souterraines est largement dficitaire (-86 Mm3/an).
En raison de la rduction de la pluviomtrie et de la surexploitation des nappes souterraines,
la baisse des niveaux pizomtriques qui continue avec une cadence de 1 3 m/an, risque
court et moyen termes, dentraner un tarissement des puits et forages exploits pour leau
potable et lirrigation.
Dans la rgion de Safi, et principalement dans la zone o le projet se dveloppe, labsence de
nappe gnralise restreint le recours aux eaux souterraines pour lAEP. Les quelques
circulations souterraines captes par des puits, fournissent des dbits trs faibles et une qualit
mdiocre avec des teneurs en sels trs levs. Les populations rurales dans certaines localits
sont alimentes par camion citerne et payent le m3 10 20 fois plus cher par rapport au prix
de vente de lONEP.
La carte ci-dessous permet de localiser les nappes du bassin de loued Oum Er Rbia, et montre
labsence de ressources en eau souterraine dans la rgion de Safi.
25
SAFI
Province dErrachidia : Les ressources en eau souterraines dans la province d'Errachidia sont
constitues d'une part des nappes phratiques situes le long des valles et caractrises par
leur faible tendue et, d'autre part, des nappes profondes qui sont subdivises du nord au sud
en trois units hydrogologiques bien individualises: le haut Atlas, le bassin crtac de
Boudnib- Errachidia- Tinghir et l'Anti Atlas.
L'exploitation intensive des ressources en eau conjugue au dficit pluviomtrique a t
l'origine d'une baisse gnralise du niveau pizomtrique de la plupart des nappes
phratiques de la province. Cette baisse varie de 4 5 m et peut atteindre 8 10 m dans les
nappes d'Errachidia et Tinjdad.
Les eaux de l'oued Ziz d'une qualit bonne en amont, deviennent ponctuellement pollues en
aval des agglomrations, en raison des rejets urbains. Par contre les eaux de loued Rheris
prsentent une bonne qualit. Les eaux souterraines sont gnralement de bonne qualit sauf
au niveau des zones avoisinant Ain El Atti.
Les barrages, les ouvrages de drivation et les prlvements oprs dans les nappes
souterraines permettent de mobiliser un volume annuel de l'ordre de 433 Mm3 dont 10 Mm3
sont destins l'alimentation en eau potable.
26
27
Les diffrentes sources des impacts sur lenvironnement du projet sont analyser tant pour la
phase des travaux du projet que pour la phase dexploitation.
5.2 Analyse des impacts
Comme prcis ci-dessus, les impacts des sous projets ont t analyss en dtail dans lEIE
spcifique chaque sous projet. Les principaux impacts jugs moyens majeurs sont
prsents ci-aprs.
5.2.1 Accs leau potable
Selon lOMS, chaque anne, quelque 8 millions de personnes, dont 50 % denfants, meurent
dans le monde cause dune eau impropre la consommation, victimes de la typhode, du
paludisme, du cholra ou de diarrhes.
Laccs leau potable et aux services dassainissement est indispensable la vie. Il, est
dsormais reconnu comme un droit humain fondamental. Il fait partie des objectifs du
Millnaire pour le Dveloppement adopt par 189 pays membres de lONU en 2000 et dont
un des objectifs est de rduire de moiti, dici 2015, le pourcentage de la population qui
na pas durablement accs leau potable et un systme dassainissement [26].
Dans lanalyse des impacts sur lenvironnement du projet dAEPR, il y a lieu de prime abord
de faire valoir le facteur du droit humain laccs leau propre et les retombes positives
manifestes sur les populations concernes : sociales, sanitaires et conomiques. Avec des
solutions appropries de gestion des eaux uses gnres, ces retombes seront durables et
permettront damliorer dune manire prenne le cadre et le niveau de vie des populations
cibles par le projet.
Sur le plan sanitaire : Dans une grande majorit de cas, la qualit des eaux des puits dans le
milieu rural peut tre qualifie de mdiocre du fait du non respect des exigences des
primtres de protection rapprochs. Il en rsulte une pollution par les germes pathognes,
responsable de lincidence des maladies hydriques.
Laccs leau potable facilite lhygine et permet de rduire la prvalence des maladies
hydriques et de contribuer la diminution de la mortalit infantile en particulier milieu rural.
Ainsi depuis la mise en place de politiques dalimentation en eau potable en milieu rural, la
prvalence des maladies hydriques est en nette rgression au Maroc.
28
7000
6000
5000
4000
Typhode
Cholra
HVE
90
91
92
93
94
95
96
4243
375
2357
3672
3579
2286
3411
6195
2586
4517
788
2502
4138
819
3411
3026
2121
2162
2650
609
2155
Typhode
Cholra
7000
3000
6000
2000
5000
4000
1000
3000
7000
0
90
92
94
96
Source : N. Chaouki, 2009 [27]
98
2000
00600002 1000
04
06
29
1955
1990
2025
Grce
7 406
5 228
4 840
Turquie
8 509
3 262
2 186
France
4 260
3 262
3 044
Espagne
3 801
2 849
2 733
Maroc
2 763
1 117
590
... PAYS
Le tableau suivant, dresse une esquisse de cette pression lhorizon 2020 et voque des bilans
ngatifs (prlvements suprieurs aux apports naturels) des ressources en eau non seulement
lchelle du secteur de ltude mais galement au niveau de lensemble des nappes du
Royaume.
30
Eau
souterraine
exploitable
558
91
164
594
-109
718
421
108
1 092
-61
2 621
1 000
281
3 757
-417
313
114
417
148
-138
2 160
405
165
3585
-1 185
Tensift et Ksob-Igouzoulen
472
404
111
1 341
-576
Souss-Massa et Tiznit-Ifni
549
329
96
1 151
-351
839
303
54
1 518
-430
27
24
-49
3 069
1 405
13 210
13 030
Bassins
Loukkos, Tangrois et
ctiers Mditerranens
Moulouya, Figuig, Kert, Isly
et Kiss
Sebou
Bou Regreg et Chaouia
Oum Er Rbia et El Jadida
Sahara
TOTAL
8 230
Bilan
Irrigation
Nador : 66 l/s en 2010 et 125 l/s en 2027; El Jadida : 200 l/s en 2007 et 510 l/s en 2027 ; Safi : 235 l/s en 2007
et 578 l/s en 2027
31
Les efforts de prservation de la ressource doivent tre ainsi orients prioritairement vers la
gestion de la demande leau dirrigation et vers la protection de lenvironnement par un
assainissement adquat des eaux uses et des dchets solides.
Il y a lieu de prciser galement que les populations concernes par le projet sont alimentes
actuellement partir de points deau ou laide de citernes tractes alimentes partir des
eaux souterraines dans la majorit des cas.
Il est tabli que laugmentation de la population lhorizon de ltude et la diminution des
ressources en eau souterraine entame depuis plusieurs annes (scheresse et surexploitation)
conduiraient au scnario catastrophe de tarissement des rserves en eau souterraines dans les
provinces intresses par le projet.
La mise en uvre du projet dadduction rgionale dAEP rurale et urbaine, permettrait
dattnuer et dinverser la tendance baissire actuelle des niveaux des nappes. Elle contribuera
atteindre lobjectif de rduction de 50% de lutilisation des eaux des nappes lhorizon
2015.
5.2.3 Stations de traitement de leau
Deux stations de traitement de leau sont prvues par le projet :
La construction dune nouvelle tranche de 560 l/s de la station de traitement deau
potable de Nador.
La construction dune nouvelle station de traitement de 500 l/s (deux files de 250 l/s)
pour lapprovisionnement des provinces de Safi et El jadida.
La filire de traitement est conue par lONEP sur la base de la qualit et la composition des
eaux brutes. Elle comporte les principales tapes suivantes :
Dgrillage au niveau de la prise deau brute ;
Tamisage pour retenir particulirement les algues ventuellement prsentes dans les
eaux brutes ;
Acidification, qui selon lONEP, ne sera mise en uvre que lors de la phase finale du
projet ;
Prchloration ;
Coagulation lamont du dbourbage ;
Dbourbage ;
Coagulation-floculation ;
Dcantation racle ;
Filtration rapide sur sable;
Mise lquilibre calco-carbonique de leau traite ;
Dsinfection finale de leau traite, base du chlore ;
Pour limiter limpact sur lenvironnement la Station de Traitement (ST) sera dote dune unit
de traitement des boues. Le traitement des boues sera ralis par paississement des boues de
dcantation et de filtration pralablement homognises et conditionnes par ajout de
polylectrolyte. Les boues paissies quelques 30 g/l en MES sont dshydrates par un
systme de drainage sous sable et gravier et sches par vaporation sur des lits de schage.
32
Par ailleurs, les eaux de lavage des filtres qui reprsentent prs de 2% des eaux produites et
qui sont gnralement charges en hydroxyde daluminium, de fer et de manganse, seront
dcantes et traites. Les eaux claires de filtration sont recycles en tte de la station et les
boues achemines vers lunit de traitement des boues.
Les boues sches, dont la quantit est estime prs de 5 t/j (base matire sche) pour chacune
des deux stations, devront tre enfouies dans une dcharge contrle ou revalorise.
Les ST disposent dun stock de ractifs chimiques potentiellement dangereux qui peuvent tre
lorigine de pollutions accidentelles. Le laboratoire de la ST et les magasins de stockage
doivent tre conues pour minimiser ces risques.
Les mesures dattnuation relatives aux STs de Nador et de Safi/El Jadida identifies dans les
EIE ralises ([6], [7]) seront prises en compte dans la conception de ces deux sous projets et
intgres leur DCE7.
Avec les mesures prconises de traitement de boues, de matrise des rejets liquides et des
risques de pollution accidentelle par les ractifs chimiques utiliss, limpact rsiduel des STs
sur lenvironnement sera localis et dimportance mineure.
5.2.4 Adductions et construction des ouvrages ponctuels
Le projet comporte plusieurs sous projets de renforcement dadductions rgionales,
dadductions rurales, de dessertes de douars ainsi que douvrages ponctuels (voir paragraphe
3.2).
Dans lanalyse des impacts de ces sous projets sur lenvironnement il y a lieu de distinguer les
ouvrages linaires des ouvrages ponctuels ainsi que les impacts de la phase de construction de
la phase dexploitation.
Les travaux consistent principalement en la mise en place de stations de traitement des eaux
brutes, de rseaux de canalisations enterres sous pression et le cas chant de stations de
pompage deau en tte du rseau, douvrages de stockage et de matriel de comptage.
La phase des travaux verra louverture de chantiers de construction des stations de pompages,
de rservoirs de stockage, de construction ou dextension de station de traitement des eaux
brutes. Ces chantiers auront une emprise trs faible, mais pourraient nanmoins gnrer des
dchets solides (sacs de ciment et autres types demballages, rsidus de matriaux des rseaux
deau potable, dchets mnagers des ouvriers, etc.), la perturbation du trafic routier au niveau
des stations situes proximit des pistes rurales et les nuisances associes aux vhicules et
machineries (poussires, bruits, missions et dversements dhydrocarbures et dhuiles
usages).
Comme le montrent les matrices des impacts des trois EIE ralises ([5], [6] et [7])
reproduites en annexes A, B et C, la quasi-totalit des impacts identifis et des mesures
dattnuation recommandes ce niveau relvent des bonnes pratiques de gestion des
chantiers des travaux.
33
En effet, ces impacts ne sont pas permanents puisquils cessent avec la fermeture des
chantiers. Cependant, leurs effets peuvent persister (notamment les effets des dchets solides
et des dversements probables des huiles et graisses des engins) si la conduite et la fermeture
des chantiers ne sont pas accompagnes de procdures de respect de lenvironnement. Le
Guide Mthodologique dvaluation environnementale pour les projets dalimentation en eau
potable et dassainissement labor par lONEP [16] a permis de dfinir un systme de
procdures mme de doter les responsables de projets au sein de lONEP doutils complets
pour la gestion environnementale des chantiers et le suivi des travaux. Ces procdures ont
ainsi conduit la rvision des cahiers des charges relatives la phase des travaux, pour y
insrer des prescriptions relatives gestion environnementale et sociale ([17]).
Les canalisations principales nouvelles longeront les infrastructures existantes (routes, pistes,
canaux damene de leau potable, etc.) et les canalisations secondaires nouvelles seront
enterres et traverseront les parcelles agricoles. Ainsi, selon les rsultats des EIE ralises, ces
travaux nintressent directement aucune zone de fort, ou zone protge ou dintrt
biologique. Limpact des travaux sur les aires naturelles est jug trs faible.
La phase des travaux verra galement louverture de linaires de tranches pour enterrer les
canalisations. Limpact paysager ne sera pas permanent car les volumes de terre dcape,
seront remis en place.
La phase des travaux pourrait ncessiter lutilisation de matriaux demprunts. Ces derniers
sont prlevs dans des carrires situes dans la zone du projet.
Certains ouvrages (conduites, stations de pompage et les ouvrages de stockage, ) peuvent
ncessiter des emprises amnager sur des terrains publics ou privs. Lacquisition de ces
terrains de faibles superficies (de lordre de 10 20 m2 pour les ouvrages et 3 m/ml pour les
conduites) est gnralement ngocie lamiable avec les propritaires ou avec la Commune.
En tout cas, le cadre lgal dexpropriation pour utilit publique et de compensation existe et il
peut tre appliqu en cas de litiges ou dchec des ngociations. Lanalyse de ce volet, ralis
dans le cadre de la prsente mission, fait lobjet dun rapport spar relatif aux Conditions
dAcquisition de Terrains pour la construction des ouvrages ponctuels du projet [33].
Par ailleurs, il est indniable que la phase des travaux gnrera un impact socio-conomique
positif grce la cration demplois (main duvre locale sollicite pour les travaux) et au
dveloppement du secteur tertiaire.
5.2.5 Eaux uses
5.2.5.1 Introduction
LAEP des douars en particulier en BI engendrera une augmentation des eaux uses gnres
au niveau des mnages. Le diagnostic ralis dans le cadre la prsente mission et les EIE
raliss pour les sous projets montrent que la situation des services dassainissement liquide
dans les zones dintervention du projet reste prcaire. Le dficit dassainissement a des
impacts ngatifs directs sur la sant des populations, sur les sols et sur les eaux superficielles
et souterraines.
34
Au fait, le dficit en assainissement concerne galement les dchets solides et il est nest pas
propre aux zones dintervention du projet. Selon lenqute du niveau de consommation et de
dpenses des mnages ralise en 2000-2001, les taux daccs en milieu rural un rseau
dassainissement ou une forme amliore dvacuation des eaux uses (fosse septique,
latrine) seraient respectivement de 1,6 et 42,7 % au Maroc [32]. Ainsi, plus de la moiti des
populations rurales ne dispose pas de systme adquat dassainissement et se contentent
dpandre les eaux uses dans des puits perdus archaques ou mme le sol et/ou rejetes
dans des lits doueds qui souvent ne sont dilues que pendant les priodes de crue (pendant
une longue priode de lanne les seuls coulements de surface correspondent ceux des eaux
uses).
5.2.5.2 Cadre de mise en uvre de lAR
La Maroc a ralis dimportant progrs en matire dAEP des populations rurales durant les
20 dernires annes. Le taux daccs leau potable est pass ainsi de 14% en 1990 50% en
2004. Durant cette mme anne le Gouvernement marocain a dcid dacclrer le rythme des
investissements en AEPR et il a dsign lONEP comme seule agence dexcution du
programme de Gnralisation de lEau Potable (GEP). Ce programme a pour objectif
datteindre un taux daccs lEP en milieu rural de 92% lhorizon 2010.
Le secteur de lassainissement na malheureusement pas bnfici du mme intrt et de
moyens accords la mobilisation et la distribution de leau potable. Au fait le retard des
services dassainissement rsulte galement de labsence de mandat dassainissement
lONEP pour permettre la mise en uvre dans le cadre du GEP de projets intgrs dAEP et
dassainissement liquide.
A ce sujet il y a lieu de prciser que selon les dispositions de la Charte Communale de 2002
actualise en 2009 [21], lAEP et lassainissement liquide et solide relvent des attributions
des Communes Rurales (CR). Le Conseil de la CR dcide de grer les services par ses propres
moyens (Rgie directe) ou de les dlguer un oprateur (Rgie autonome, ONEP,
Associations d'Usagers de l'Eau (AUE), oprateur priv). Au fait, les capacits financires et
techniques limites des CRs, constituent une contrainte majeure au dveloppement des projets
dAEPR et dassainissement.
35
LONEP dispose de lexpertise requise pour lintgration de solutions AR adaptes aux sous
projets des BI dAEPR. Cependant comme a t soulign entre autres, par Al Mahraz [24], le
dveloppement des solutions assainissement adaptes au milieu rural reprsente un dfi non
seulement technique et financier mais il affronte galement des contraintes multiples dordre :
institutionnel, de gestion, juridiques et rglementaires, socio-conomiques et socioculturelles, lies la structure et la nature de l'habitat, dordre local, physiques et foncires.
Par ailleurs, lauteur cit souligne dans la synthse de ltude ralise pour le volet AR du
projet quil semble exister un consensus unanime sur lintrt de combiner la gestion de la
distribution deau potable et dassainissement, et ce, en raison des nombreuses synergies et
conomies dchelles. Ce principe de gestion de leau et de lassainissement est galement
recommand dans la prsente expertise. [24].
Au fait du point de vue environnemental, il ne saurait y avoir de sparation entre les
projets dAEP et dassainissement liquides. Pour assurer un dveloppement durable du
programme et prenniser ses retombes positives, les projets dAEP doivent intgrer les
tudes et surtout la ralisation de solutions adquates dAR.
Ainsi, la combinaison recommande de la gestion de la distribution deau potable et
dassainissement, ne ferait que rtablir une approche dintervention logique permettant
loptimisation des ressources et surtout de combler le retard accus dans la lAR.
5.2.5.4 Composante AR du projet
Le projet intervient dans une priode de prise de conscience gnrale des acteurs publics de la
ncessit de dveloppement de solutions adquates dAR adaptes aux conditions locales.
Ainsi, un ambitieux programme national dassainissement liquide a t adopt et une tude est
en cours pour la dfinition dune stratgie nationale en matire dassainissement liquide, en
particulier en milieu rural. Des runions de coordination ont t organises entre le Ministre
de lIntrieur, le Ministre de lEnergie, des Mines, de lEau et de lEnvironnement et
lONEP.
LONEP a pour sa part engag plusieurs actions, dans la limite de son mandat, pour la prise
en charge de lAR dans la mise en uvre du projet. Ainsi, une tude organisationnelle et de
recouvrement de cots de lassainissement en milieu rural a t ralise [24] et une expertise
technique a t mobilise pour lidentification de projets pilotes dAR [19].
Ltude organisationnelle a permis de mieux prciser les contraintes de lAR et de proposer
des schmas de gestion adapts au contexte local et de proposer des mcanismes de
recouvrements de cots.
Par ailleurs, ltude technique des solutions dAR [19] a permis didentifier deux projets
pilotes qui seront mis en uvre pour le sous projet Nador :
Assainissement individuel de haut standing ;
Rseau d'Eaux Uses Dcantes branch une STEP existante ;
36
Source [19]
Il y a lieu de noter galement que dans ltat actuel, le projet prvoit une rpartition en BI et
BF de lordre de 8% et 90% respectivement. Cependant, compte tenu de la trs forte demande
en BI en particulier Nador, le taux des BI est appel crotre rapidement. Pour les besoins
de conception du projet, lONEP considre deux dotations (50 l/hab/j pour les BI et 20 l/hab/j
pour les BF) et une augmentation graduelle du taux de BI, de 0% actuellement 100% en
2030.
37
2008
2010
2015
2020
2025
2030
Dotation (l/hab.j)
20
38
44
49
49
50
Source [19]
En tout tat de cause, les adductions du projet ont t dimensionnes sur la base dune
dotation de 50 l/hab/j lhorizon 2030.
Limpact sur lenvironnement des eaux uses gnres suite lAEP des populations rurales
dpend de plusieurs facteurs, en particulier de :
Type de branchement BF ou BI ;
Habitudes de consommations ;
Type dassainissement existant ;
Type dhabitats ;
Densit des habitations ;
Topographie ;
Permabilit des sols ;
Proximit des sources dalimentation en eau ;
Existence et profondeur des nappes
Sensibilit environnementale du milieu.
Ainsi, lintensit des impacts des eaux uses dpend surtout des quantits des eaux gnres
(type de branchement, habitudes de consommation), de la densification des habitations
(habitats disperss, groups ou concentrs), de la permabilit des sols et de la sensibilit
environnementale du milieu.
En effet, les douars candidat lAEP prsentent une importante diversit de typologie et
densit dhabitats, de milieux physiques, de besoins et dhabitudes dutilisation deau, de
capacits dorganisation et de paiement, etc. Cette diversit rend difficile lvaluation
gnrique des impacts prconiss sur lenvironnement des sous-projets dAEPR. Cependant
lanalyse de ces impacts sur la base des observations effectues lors des visites de terrain
(typologie de lhabitat, systmes dAR utiliss dans les douars dj aliments, sensibilit
environnementale du milieu) daffirmer :
Pour la majorit des douars aliments en BF ou BI, limpact des eaux uses serait
localis et de moyenne importance. La mise en uvre dun programme
daccompagnement, prvu par le projet, pour la promotion et la cration des
conditions favorable lutilisation dun AI amlior8ou haut standing normalis,
contribuera lamlioration de lefficacit du traitement et rduira les impacts sur
lenvironnement de la majorit des projets dAEP des douars disperss ou groups.
Pour les douars concentrs qui prsentent des risques de saturation et de rejets
sauvages des eaux uses en cas de BI, limpact sur lenvironnement des eaux uses
gnres serait majeur.
8
Les visites de terrain ont confirm que la majorit des douars aliments sont quips de systmes
dassainissement individuel constitus de canalisations dvacuation et de simple puits dinfiltration. Lefficacit
de ces systmes dpend du type de sol de sa permabilit qui conditionne son pouvoir autopuration.
38
En dpit du fait que ce dernier type de douars soit une minorit9, il nen demeure pas moins
que sans offre de service dassainissement adapte, ces douars peuvent potentiellement
constituer des points noirs du projet et compromettre ses acquis. Il est donc primordial pour le
projet, de pouvoir dune part les identifier et dautre part de conditionner leur BI par des
solutions garantissant la qualit de traitement.
Les recommandations relatives lidentification de ces douars et lattnuation de leurs
impacts potentiels sur lenvironnement sont prsentes dans le paragraphe suivant.
6. Consultations publiques
La consultation publique qui concerne les aspects environnementaux du projet sest droule
lors des ateliers organiss le 15 Juillet 2009 El Jadida, le 23 Juillet 2009 Nador et le 27
Juillet 2009 Safi10. Cette campagne de consultations publiques a permis dinformer les
populations et les acteurs concerns sur les activits du projet, de les associer l'valuation
des effets ventuels du projet sur l'environnement et de leur permettre de formuler leurs
observations et propositions ce sujet.
Concernant la province dErrachidia, les consultations publiques nont pas t organises ce
stade de lavancement du projet compte tenu du fait que les travaux envisags pour
l'adduction rgionale du Tafilalet consistent en un renouvellement/renforcement de la
conduite existante, pour l'essentiel raliss le long de tronons de conduites existantes. Des
consultations spcifiques seraient nanmoins prvoir ultrieurement pour les nouveaux
tronons de ladduction rgionale.
Ainsi, en plus des rencontres effectues lors des visites du terrain, trois ateliers de
concertation ont t organiss dans les provinces de Nador, Safi et El Jadida. Globalement,
plus de 60 personnes concernes par le projet ont t consultes dans les zones dintervention.
Dans lensemble, les populations adhrent au projet et y voient une opportunit
damlioration de leurs conditions de vie. Plusieurs avantages des activits du projet ont t
mis en avant lors des discussions. Ainsi, selon les personnes consultes, le projet entranera :
39
40
41
L'valuation et l'analyse des impacts du projet ont permis de dfinir les mesures d'attnuation
ou de compensation rsumes dans les paragraphes suivants.
7.3.1. Gestion de la demande
Il est attendu que les volumes deau consomme actuellement soient augments aprs la mise
en service des BF et des BI.
En dpit du fait que le niveau de gaspillage de leau est relativement moins important en
milieu rural quen milieu urbain, il y a lieu de sensibiliser les usagers sur la raret de leau,
les cots rels de leau et limportance dune utilisation rationnelle de la ressource.
Les modes actuels dalimentation en eau des populations rurales exige ladoption de meures
doptimisation dutilisation des volumes disponibles. Ainsi, les gestes et rflexes de
rationalisation de consommation de leau sont acquis.
Cependant, des campagnes de sensibilisation sur les modes conomes de consommation de
leau doivent tre programmes avant la mise en uvre du projet ainsi que pendant la phase
dexploitation. Ces campagnes doivent avoir pour but de prserver les habitudes dj acquises
et de les renforcer afin dviter les changements de comportement.
7.3.2. Attnuation des impacts de la phase de construction
Les impacts gnrs par les chantiers de pose des conduites adduction et de distribution, de
forages et de construction douvrages ponctuels dAEP (stations de traitement, stations de
pompage, rservoirs, etc . ) prvus pour la ralisation du projet, ont t jugs faibles, locaux et
provisoires. Dans leur grande majorit, ils relvent des bonnes pratiques de gestion des
chantiers des travaux qui sont dtaills dans le guide mthodologique dvaluation
environnementale des projets dalimentation en eau potable et dassainissement de lONEP
[16]. De mme, des mesures dattnuation spcifiques relatives aux travaux des chantiers sont
prcises dans chacune des EIE des trois sous projets [5] [6] et [7]. Ces mesures seront prises
en charge par les dispositions des DCE des sous projets et par ladjonction des Prescriptions
pour la Gestion Environnementale et Sociale en phase des travaux [17] de lONEP aux
cahiers des charges des travaux.
7.3.3. Phase dexploitation : traitement de leau
Le projet comporte deux stations de traitement de leau sont prvues par le projet :
La construction dune nouvelle tranche de 560 l/s de la station de traitement deau
potable de Nador.
La construction dune nouvelle station de traitement de 500 l/s (deux files de 250 l/s)
pour lapprovisionnement des provinces de Safi et El jadida.
Lanalyse des impacts des stations de traitement sur lenvironnement a t prsente dans le
paragraphe 5.2.3 du rapport.
43
Les mesures dattnuation relatives aux STs de Nador et de Safi/El Jadida identifies dans les
EIE ralises ([6], [7]) seront prises en compte dans la conception de ces deux sous projets et
intgres leur DCE.
Il est prvu de doter la station dune unit de traitement sur site des boues. Les eaux de lavage
des filtres seront recycles et les rejets en eaux seront limits.
Les principales mesures dattnuation additionnelles recommandes consistent en :
Enfouissement dans une dcharge contrle ou valorisation des boues sches ;
La ralisation dun audit environnement des deux stations aprs la premire anne de
fonctionnement ;
Manuel de gestion des risques accidentels lis au stockage et manipulation des
produits chimiques utiliss dans les stations de traitement de leau.
Avec les mesures prconises de traitement de boues, de matrise des rejets liquides et des
risques de pollution accidentelle par les ractifs chimiques utiliss, limpact rsiduel des STs
sur lenvironnement sera localis et dimportance mineure.
11
12
44
Concernant la seconde catgorie des douars, en dpit de leur nombre relativement rduit, il
nen demeure pas moins que sans offre de service dassainissement adapt, ces douars
peuvent potentiellement avoir des impacts ngatifs majeurs sur le milieu naturel et constituer
ainsi des points noirs du projet.
Les mesures dattnuation des impacts potentiels proposes pour cette catgorie de douars
consistent en lapplication en phase des tudes APS des projets dun outil de tamisage pour
les identifier. Une fois identifis, ces douars devraient faire lobjet dune tude
dassainissement spcifique pour la dtermination du systme appropri dassainissement
recommand. Loutil de tamisage et la justification du choix de critres de sgrgation des
douars selon limportance de leurs impacts prconiss des eaux grises sur lenvironnement,
sont prsents dans le paragraphe suivant.
Lapproche propose permet ainsi de dpasser la contrainte lie de diversit des douars en
particulier de lhabitat et de proposer des mesures dattnuation diffrencies. Avec la mise
en uvre du programme daccompagnement du volet AR du projet, lapplication de loutil de
tamisage pour lidentification et la prise en charge des douars qui prsentent des impacts
potentiellement majeurs sur lenvironnement et le renforcement du suivi environnemental du
volet AR du projet, les impacts sur lenvironnement des eaux grises gnres seront faibles et
localiss.
7.4. Plan de suivi et de surveillance environnementaux
7.4.1 Rapport annuel de suivi environnemental du projet
Le suivi environnemental des activits du projet sera assur par le responsable environnement
du projet assist sur le terrain par lAT. Les actions spcifiques de suivi et de surveillance
environnementale proposes pour le projet sont prcises dans les paragraphes suivants.
Les rsultats de lensemble des activits de suivi environnement, de surveillance et
dvaluation des performances environnementales du projet devront tre documents et
archivs. Ils doivent faire lobjet dun rapport annuel du suivi environnemental des activits
du projet. Des actions correctives relatives aux contraintes de mise en uvre du PGE et des
insuffisances releves doivent tre recommandes.
7.4.2 Conformit environnementale des chantiers des travaux
Les travaux de chantier ne ncessitent pas des matriaux demprunt qui saccompagnent de
louverture de carrires. Tous les matriaux (ciment, sable, briques, ronds bton, etc.) seront
amens jusquau site13.
Le suivi de la mise en place des recommandations dattnuation des impacts de la phase
chantier, consiste vrifier le respect par les entreprises de travaux, des clauses des Cahiers
de Prescriptions Spciales (CPS) des marchs ainsi que les prescriptions pour la Gestion
Environnementale et Sociale en phase des travaux de lONEP [17].
13
Dans le cas exceptionnel de la ncessit douverture dune nouvelle carrire pour les besoins des travaux du
projet, lentreprise des travaux devrait prparer une demande dautorisation et effectuer une EIE de la carrire
conformment la lgislation en vigueur au Maroc. Les travaux ne peuvent tre entams avant lobtention de
lautorisation douverture de la carrire.
45
Cette vrification portera sur la localisation des chantiers, leurs emprises, lorganisation de la
collecte des dchets solides, lentretien de la base vie, lentretien de la machinerie. Ces
vrifications seront supervises par le Responsable Environnement rattach lAssistance
Technique (AT).
Le responsable environnement sera galement impliqu dans la procdure de rception des
travaux leur achvement. En effet, les CPS doivent intgrer une clause de nettoyage des
chantiers la fin des travaux. Tout chantier rceptionn, devrait tre accompagn dune note
dcrivant les travaux de nettoyage effectus ainsi que ltat du chantier aprs sa
dsinstallation.
Les PV de rception des chantiers des travaux doivent comporter une clause de conformit
environnementale du chantier aux prescriptions pour la gestion environnementale et sociale de
lONEP. Des copies de ces PV doivent tre adresses au responsable environnement du
projet.
7.4.3
LONEP effectue un suivi rigoureux de contrle de la qualit des eaux traites pour la
production de leau potable. En plus de ce suivi qui entre dans le cadre des procdures
internes des STs, il y a lieu dassurer un suivi environnemental de la ST et de vrifier que les
mesures dattnuation proposes dans le cadre des EIEs ont t bien appliques. Il est
recommand cet effet, la ralisation dun audit environnemental des STs du projet la fin de
la premire anne dexploitation. Une attention particulire devra tre accorde lors de cette
audit au traitement des boues, le devenir des boues rsiduelles, les rejets liquides et solides de
la ST, les procdures de gestion des risques des pollutions accidentelles et des dangers
associs au stockage et manipulation des produits chimiques etc.
Une copie du rapport de laudit environnemental devra tre adresse au responsable
environnement du projet. Ce dernier discutera avec les responsables techniques de la station et
le bureau dtudes charg de laudit environnemental des mesures correctives prconises
pour pallier aux ventuelles insuffisances releves.
7.4.4
46
14
La Province dErrachidia nest pas concerne par les projets de dessertes des douars
47
Les indicateurs environnementaux retenus pour le contrle de la qualit des eaux des points
deau tmoins doivent comprendre entre autres, les principaux paramtres suivants :
Coliformes fcaux, coliformes totaux, streptocoques fcaux,
DBO5, DCO, Oxygne dissout
Teneurs en mtaux lourds (Fe, Pb, Zn, Cu, Ni, Cd et Mn)
Ce suivi intressera aussi bien les points deau laval hydraulique des douars que les points
deau en amont hydraulique. Ces derniers serviront de rfrence pour comparer et analyser
lvolution de la qualit des eaux souterraines.
Il est important de procder la caractrisation de ltat de rfrence en ralisant une ou deux
campagnes de mesures dans les douars tmoins avant le dmarrage des activits du projet. Le
plan de surveillance propos devrait ainsi tre mis en uvre pour caractriser ltat initial de
lenvironnement du projet avant le dmarrage des travaux. Ensuite, il sera adopt pour
accompagner la phase dexploitation du projet.
Concernant la frquence des mesures, il est recommand de procder des campagnes au
moins semestrielles ou prfrablement trimestrielles pour tenir compte de la saisonnalit et
son effet sur les ressources en eau.
Les donnes rcoltes suite la mise en uvre du plan de surveillance, feront lobjet de
rapports semestriels. Des copies de ces rapports doivent tre transmises au responsable
environnement du projet. Ce dernier fera la synthse des donnes, tablira les tendances
dvolution des indicateurs environnementaux des points deau tmoins et calibrera le rseau
de surveillance, la frquence dchantillonnage et les lments analyser.
48
Ressource
Indicateurs
Frquence
Observations
Paramtres
biologiques (CF,
CT, SF) : Min
Max
Moy
Paramtres
organiques (DBO,
DCO, Oxygne
dissout) : Min
Max
Moy
Eau souterraine
- Niveau
pizomtrique
- Dbit prlev
- Qualit
Objectifs
Evolution de la sollicitation
des eaux souterraines : % des
volumes deau prlevs de la
nappe par rapport aux volumes
deau prlevs du rseau
Evolution de la surface
pizomtrique : % de la surface
pizomtrique comprise entre 5
et 10 m par rapport au sol
fluctuation moyenne annuelle
en m
Paramtres
chimiques
(mtaux lourds) :
Min
Max
Moy
Paramtres
physiques
(pH,
CE, TC) : Min
Max
Moy
Niveau
Pizomtrique
Dbit prlev
Interprter les raisons de sollicitation des
ressources en eau souterraine.
49
50
Le troisime niveau de critres danalyse dimpact sur lenvironnement des projets dAEPR
est celui de la vulnrabilit du milieu naturel et en particulier les ressources en eau et la
capacit dinfiltration des sols. Les impacts sur lenvironnement seront ainsi tributaires de la
permabilit des terrains, de la structure des aquifres (faills, karstiques) et du niveau
pizomtrique des nappes.
Les systmes individuels dassainissement peuvent consister en de simples puits dinfiltration
ou de fosses sceptiques (cas de traitement). La fosse septique joue trois rles : 1) Dcantation,
2) Stockage des lments solides dcants pendant deux ans ou plus, 3) Digestion
(liqufaction) ; la digestion anarobie est un effet bnfique du stockage des boues. Quand
tout loxygne dissout a t consomm, des bactries anarobies dcomposent les composs
organiques, les transforment en composs solubles et en gaz comprenant : H2, CO2, NH3, H2S
et CH4.
La fosse septique sert donc liqufier et minraliser les effluents, pour les prparer
linfiltration. Si elle permet labattement de la DBO5 et des MES, elle na aucun effet sur la
charge en germes pathognes. Cependant, la capacit d'puration des sols est importante: une
distance de 2 m dans un sol non satur suffit en gnral liminer les pathognes15. En ce qui
concerne les sols saturs (non fissurs), ils permettent galement une limination des
pathognes, mais sur des distances plus longues (10 20m).
Ainsi, les solutions techniques dAR qui pourraient tre adoptes (individuelles ou
collectives), reposent dans leur conception sur le pouvoir auto-purateur des sols (voir tableau
ci-dessous). Dans ce cas, la nature et la structure des sols, les caractristiques de la zone non
sature, conditionnent lefficacit de lpuration naturelle par les sols.
Capacit dinfiltration,
effluent dcant (l/m2/j)
50
Type de sol
Sable grossier moyen
Sable fin, sable limoneux
33
25
20
10
<10
Guide pour l'assainissement liquide des douars marocains, Derko kopitopoulos 2005, [20]
51
52
Non
BI
Type de branchement
CII
Oui
Densit de l'habitat
Dh
Capacit d'infiltration
Ci
Dispers
Dh > DL
Mixte
Dl < Dh < DL
Concentr
Dh < Dl
CII
CI
Forte infiltration
2
Ci > 10 l/m /j
Faible infiltration
2
Ci < 10 l/m /j
CII
Vulnrabilit du milieu
CI
Oui
Ressources en eau
vulnrables-Milieu
Milieu sensible sensible
Non
CII
Il y a lieu de prciser que le critre de densit est fond sur deux valeurs limites de
caractrisation des habitats disperss et Groups : DL et Dl. Ces valeurs ne sont pas fixes ce
stade de ltude dEE. Elles doivent prendre en compte les rsultats de lAR en cours et faire
lobjet dexercices de validation sur la base de la liste des douars cibls par le projet dAEPR.
Elles seront arrtes ultrieurement pour la version finale de la fiche de tamisage tenant
compte des rsultats de validation.
Au niveau des projets Cl, il y a lieu de noter que les douars de cette catgorie ne seront pas
forcment dots de systmes dassainissement collectifs et traitement dans une STEP. Des
solutions intermdiaires existent de systmes semi-collectifs ou de Rseaux d'Eaux Uses
Dcantes (REUD) [19] branchs des stations existantes. Au fait, le systme dAR propos
prendra en compte les installations existantes pour optimiser le cot du traitement.
Les critres de vulnrabilit environnementale rsultent de la sensibilit environnementale du
milieu. Des exemples de critres utiliser pour la caractrisation de la sensibilit
environnementale du milieu sont prsents ci-aprs :
Proximit dun cosystme particulier ;
Bassin versant dune nappe phratique exploite ou exploitable ;
Proximit des cours deau ;
Proximit de sources et de points deau ;
Proximit dune nappe phratique ;
Zone situe sur les axes de circulation prfrentiels alimentant le captage ;
Zone situe proximit dune installation de captage et, en milieu karstique (prsence
abondante de calcaire),
Forte pente du terrain
Zone inondable ou en dessous du niveau de la mer.
Sols pollues
Zone saline ou dont le sous-sol renferme du gypse (source dune activit sulfatorductrice nfaste sur le plan environnemental et source de dissolution biologique ou
chimique des roches).
Zone carrire
53
Les douars classs CI feront lobjet dtudes techniques dassainissement ralises par
lONEP en vue de dfinir un systme appropri et optimis de traitement. Ces douars devront
faire lobjet dune conditionnalit de branchement individuel par lONEP. Ce dernier nayant
pas de mandat explicite de la prise en charge des douars aliments, le Ministre de lIntrieur,
les CRs et les usagers devront assurer le financement de projets dassainissement de ces
douars. La mise en uvre et la supervision techniques des projets dAR peuvent tre
dlgues lONEP selon des modalits conventionnelles prciser.
Enfin, la mouture de la grille de tamisage propose dans le prsent rapport devra tre amende
au fur et mesure de la mise en uvre des projets dAEPR tenant compte de la pratique et de
lexprience acquises par lONEP en matire dAR.
7.5 Renforcement des capacits environnementales
Une valuation des capacits environnementales devra tre effectue avant le dmarrage du
projet pour chaque Direction Rgionale de lONEP implique dans le projet. En outre, un
programme de sensibilisation et de formation relatif aux valuations et lattnuation des
impacts environnementaux sera dispens aux cadres des services techniques de lONEP
concerns ainsi que les bureaux dtudes intervenant dans le secteur. Le guide
mthodologique de lONEP relatif lvaluation environnementale des projets dalimentation
en eau potable et dassainissement servira de support pdagogique pour cet atelier [16].
Par ailleurs, lONEP a labor rcemment un manuel relatif aux prescriptions pour la Gestion
Environnementale et Sociale en phase des travaux, ONEP [17]. Ce manuel pourra tre mis
profit pour le renforcement des capacits des entreprises de construction par lorganisation
dun atelier relatif la gestion environnementale en phase des travaux.
De mme, un atelier sur la surveillance et le suivi environnementaux des projets pourra tre
dispens aux acteurs concerns. Les guides de lONEP en projet relatifs la surveillance et
suivi environnementaux pourront tre utiliss comme support ces ateliers.
Par ailleurs, lAR constitue un volet important de la gestion environnementale du projet.
Plusieurs guides existent et peuvent tre mis profit pour le dveloppement des capacits des
acteurs concerns en matire dAR. Le programme daccompagnement du projet en matire
de lAR prconise galement des activits de sensibilisation, de dmonstration et de formation
des acteurs en la matire. Dans ce cadre il y a lieu de prvoir des ateliers de vulgarisation et
de formation spcifiques par catgorie dacteurs concerns : cadre techniques de lONEP,
prestataires de service, fournisseurs, CRs, mnages. Ainsi cinq types dateliers cibls peuvent
tre organiss.
Le rsum du programme de renforcement des capacits propos est prsent ci-aprs
54
Sujet
Cible
Gestion
de
lenvironnement en phase
de travaux
Surveillance
et
environnementaux
projets
suivi
des
Pratique
de
lAssainissement Rural
Support
Cadres techniques de
lONEP concerns
Cadres techniques des
BE intervenant dans le
secteur
Cadres techniques de
lONEP concerns
Cadres techniques des
entreprises
travaux
intervenant dans le
secteur
Cadres techniques de
lONEP concerns
Cadres techniques des
entreprises
travaux
intervenant dans le
secteur
Cadres techniques de
lONEP concerns
Fournisseurs
Prestataires de services
AR
CRs concernes
Mnages
Guide EE de lONEP
[16]
Guides FAO/ONEP
Les ateliers du programme de renforcement des capacits propos devront tre animes par
des experts spcialiss en gestion et protection de lenvironnement; la surveillance et le suivi
environnementaux et la pratique de conception et mise en uvre des projets dassainissement
en milieu rural.
55
Le projet dadductions rgionales dAEP rurale et urbaine tant financ par un prt de la
Banque Mondiale, les activits prvues dans le cadre du projet doivent faire lobjet dune
analyse de conformit par rapport aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale
de la Banque Mondiale.
Lensemble des composantes du projet a fait lobjet, dans le cadre de la prsente EE, dun
examen approfondi afin de vrifier sa conformit avec ces politiques. Dans ce qui suit, les
principaux rsultats et conclusions de cet examen sont prsents.
8.1 Politique OP 4.01 : Evaluation environnementale
Les activits du projet dadductions rgionales dAEP rurale et urbaine ont fait lobjet dune
valuation environnementale qui comprend entre autres, lidentification des impacts potentiels
des activits du projet sur lenvironnement, lidentification des mesures dattnuation et
llaboration dun Plan de Gestion de lEnvironnement (PGE). Ce dernier a pour objet la prise
en compte de la proccupation de protection de lenvironnement dans la conception et la mise
en uvre des activits du projet.
Les rsultats de lanalyse des impacts des activits du projet sur lenvironnement, tels que
explicits dans le paragraphe 5, ont permis de confirmer labsence dimpacts ngatifs critiques
et irrversibles. A lexception du volet AR, les impacts du projet sur lenvironnement ont t
juges faibles et localiss. Le volet de lAR a fait lobjet dune attention particulire dans lEE
du projet. Lapproche dattnuation propose dans le PGE et le plan de suivi et de
surveillance environnementaux du projet (cf. paragraphe 7) permettent de rduire les impacts
des eaux uses sur lenvironnement un niveau juge acceptable.
Compte tenu des retombes vitales de lAEP sur le dveloppement humain des populations
rurales concernes, la majorit des impacts du projet sont positifs et ils compensent largement
le peu dimpacts ngatifs identifis.
Selon les rsultats de la prsente valuation environnementale, la classification du projet dans
la catgorie B par la Banque Mondiale est justifie par les nombreux bnfices
environnementaux et sociaux gnrs et les impacts environnementaux matrisables.
8.2 Politique OP 4.12 : Dplacement involontaire des populations
Le projet ne financera pas de sous-projets qui impliqueraient le dplacement involontaire de
populations. Par contre, des acquisitions et des occupations temporaires de terrain auront lieu
pour la construction des ouvrages financs par le projet, et ce titre la politique oprationnelle
OP 4.12 sapplique.
Les terrains requis pour les ouvrages collectifs du projet sont de faibles superficies. Ils doivent
faire lobjet dun accord lamiable avec les propritaires ou avec la Commune. En cas de
litiges ou de non accord, la procdure dexpropriation pour utilit publique sera applique.
56
Les dispositions de la loi N7-81, relative lexpropriation pour cause dutilit publique et
loccupation temporaire, sont prsentes dans un rapport spar traitant des Conditions
dAcquisition des Terrains pour le projet [33]. Un plan cadre conforme aux dispositions de
cette loi et aux exigences de la politique de la Banque Mondiale, a t labor pour
lexpropriation ventuelle des terrains requis la construction des amnagements et des
infrastructures collectifs du projet [33].
8.3 Les Autres Politiques de Sauvegarde
Lvaluation environnementale du projet a permis galement de confirmer que les huit autres
politiques de sauvegarde ne sappliquent pas aux activits du projet :
16
57
Politique OP 4.37 : Scurit des Barrages Dans le cadre du prsent Projet, il n'est
pas prvu de financer la construction de barrages ni d'autres formes de retenues d'eau
de surface. En consquence, la Politique Oprationnelle OP 4.37 relative aux barrages
ne sapplique pas au prsent Projet.
Politique OP 7.60 : Projets dans des zones en litige. Les zones d'intervention du
projet ne sont pas en litige ; par consquent, cette politique ne sapplique pas au
prsent Projet.
En rsum, les activits du projet sont concernes par deux politiques de sauvegarde
environnementale et sociale de la Banque : OP 4.01 et OP 4.12.
Lvaluation environnementale a permis de confirmer que les impacts sur lenvironnement
des activits du projet dadductions rgionales dAEP rurale et urbaine sont largement
positifs. Le Plan de Gestion de lEnvironnement propos pour accompagner la mise en uvre
du projet devra attnuer les impacts ngatifs, mineurs modrs, prconiss. Aucun impact
ngatif majeur et irrversible na t identifi.
En conclusion, lvaluation environnementale du projet de modernisation de lAEPR
confirme la catgorie B du projet et sa conformit avec lensemble des politiques
oprationnelles applicables de la Banque.
58
Cot unitaire
en KDh
Cot total
en KDh
180
360
Audit environnemental de la ST
150
300
200
200
24
50
1 200
Rubrique
Unit
Programme d'accompagnement AR
10 500
mois
15
100
1 500
1,5
14 400
Campgnes de mesures
Nombre de points d'eau suivre
800
Frequence de mesures
12
9600
Total
28 460
Imprvus (5%)
1 423
29 883
A noter qu ce stade lestimation sommaire du budget prsente ci-dessus est donne titre
indicatif. Une valuation plus prcise devrait tre faite une fois les quantitatifs des activits du
programme daccompagnement AR fixs et lampleur des campagnes de mesures mieux
prcise.
Le budget requis pour la mise en uvre du PGE est de lordre de 30 MDh reprsentant ainsi
moins de 2,5% du budget global du projet.
59
REFERENCES
REFERENCES
[1] Aide-mmoire de la mission de prparation du projet dAdductions Rgionales dAEP
Urbaine et Rurale; Banque Mondiale ; Novembre 2008.
[2] Aide-mmoire de la mission de prparation du projet dAdductions Rgionales dAEP
Urbaine et Rurale; Banque Mondiale ; Fvrier 2009.
[3] Aide-mmoire de la mission de prparation du projet dAdductions Rgionales dAEP
Urbaine et Rurale; Banque Mondiale ; Avril 2009.
[4] Aide-mmoire de la mission de prparation du projet dAdductions Rgionales dAEP
Urbaine et Rurale; Banque Mondiale ; Juin 2009.
[5] Etude dalimentation en eau potable de la ville dErrachidia et Centres avoisinants.
Mission II : Evaluation Environnementale- Mora Etudes- Septembre 2008.
[6] Etude dAlimentation en Eau Potable des populations rurales de la Province de Safi et
dEl Jadida. Mission II : Evaluation Environnementale. CID-Dcembre 2006.
[7] Etude dEvaluation Environnementale des projets dAlimentation en Eau Potable des
Communes Rurales relevant de la Province de Nador. Water Management Consulting.
Juillet 2009.
[8] Urban and Rural Water Systems Draft of the Project Appraisal Document PAD
Banque Mondiale Juin 2009.
[9] Projet dalimentation en eau potable et dassainissement en milieu rural Document
dEvaluation du Projet - PAD Banque Mondiale - 8 dcembre 2005.
[10] Becher, Stephan, Rheinischer Gemeindeunfallversicherungsverband, Heyestrasse 99,
40625 Dsseldorf.
[11] Steinberg, Ralf, Max-Planck-Institut fr Kohleforschung, Kaiser-Wilhelm-Platz, 45470
Mlheim.
[12] Rieger, Monika, Bergische Universitt Wuppertal, Gaustrasse 20, 42097 Wuppertal,
Germany
[13] El Guamri Y., Contamination des eaux uses du rseau d'assainissement liquide par les
oeufs dhelminthes parasites (cas de la ville de Knitra, Maroc), Rev. Microbiol. Ind.
San. Et Environn., N1, p : 44-59 (2007)
[14] Bricha S. (2007), Etude de la qualit physicochimique et bactriologique de la nappe
phratique Mnasra (Maroc), Afrique SCIENCE 03(3) (2007) 391 - 404
[15] Ndiaye M.L., (2006), Impacts des eaux uses sur lvolution microbiologique des sols :
tude de cas Pikine Dakar- Sngal, Agrosolutions Vol 17 N1.
ANNEXES
ANNEXE A
MATRICES DES IMPACTS DU SOUS PROJET NADOR
ANNEXE B
BILAN ENVIRONNEMENTAL
DU SOUS PROJET ERRACHIDIA
Source rfrence [5] : Etude dalimentation en eau potable de la ville dErrachidia et Centres
avoisinants. Mission II : Evaluation Environnementale- Mora Etudes- Septembre 2008.
Le projet dalimentation en eau potable des Centres dE-Rachidia, dArfoud, dErissani et les
communes rurales avoisinantes, a pour objet de satisfaire les besoins en eau potable des
populations.
Ainsi, le projet dAEP un impact positif incontestable qui est celui de lamlioration du
niveau de vie par lalimentation du Centre dEr-Rachidia et les communes avoisinantes, en
mettant la disposition des populations une eau dont la qualit est conforme aux normes.
Ce qui participera positivement lamlioration des conditions de vie dans cette rgion.
Les impacts ngatifs probables du projet dAEP des villes dE-Rachidia, dArfoud, dErissani et
les communes rurales avoisinantes sont dimportance moyenne faible, et sont en majorit
lis la phase dexcution des travaux. Ils seront fortement attnus par les mesures
dattnuation courantes proposes pour les projets dAEP.
RESUME ET CONCLUSION
Le projet de la prsente valuation environnementale vise alimenter et combler le dficit
actuel des besoins en eau potable dAEP des villes dE-Rachidia, dArfoud, dErissani et les
communes rurales avoisinantes et faire face laccroissement de la demande, ainsi que de
desservir dautres douars des communes rurales avoisinantes.
Secteur 1:
Le trac de la conduite longe, en grande partie, la route principale reliant Midelt ErRachidia. La conduite dans son trac, traverse, son dbut, un paysage de reliefs
accidents, avec des versants forte pente ou des chabats vulnrables lrosion hydrique
(en raison des formations marneuses de la rgion), notamment par solifluxion se produit en
annes pluvieuses.
En second lieu, certains tronons du trac de la conduite traversent une partie du primtre
urbain de la ville dEr-Rachidia o des risques daccident ncessitent galement une attention
particulire lors des travaux pour viter toutes perturbations de la population. Des
dgagements de la poussire peuvent tre gnrs durant les travaux.
Mais pour la phase dexploitation aucun impact dordre important na t dgag.
Secteur 2 :
Un paysage de collines et de basses terrasses aride et caillouteux sera travers par la
conduite pour son passage du point SS2 Aoufous. Des risque dboulements peuvent
exister durant les travaux au niveau dAoufous. A ce dernier niveau on note galement,
durant les travaux, des risque de ralentissement de la circulation et des rejets de poussire
dans latmosphre. Lespace naturel (vgtation et faune seront pargnes ou trs peu
touches) naura pas subir de consquences ngatives.
Les risques dimpacts ngatifs du projet dAEP des villes dE-Rachidia, dArfoud, dErissani et
les communes rurales avoisinantes sont dimportance moyenne faible
Le trac de la conduite de la variante retenue ne traverse pas doued prenne qui risque de
prsenter une certaine contrainte environnementale (les cours deau possde souvent des
conditions cologiques qui favorisent la prsence de certaines espces fauniques). Les
chabats traverses par le trac de la conduite sont des cours deaux temporaires qui sont
secs en dehors des priodes pluvieuses et ne prsentent toutefois pas de biotopes
particuliers.
A proximit de certains petits douars habitats disperss, la prsence de plantations de
palmiers, dolivier ou autres arbres de cltures ne seront pas touchs par les travaux de
ralisation du projet.
Secteur 3 :
Les seules difficults qui peuvent se prsenter son :
-
ltroitesse du champ daction pour les travaux lintrieur des localits dArfoud
et de celle dEr-Rissani, ce qui risque de provoquer de forts ralentissements et
des risques daccidents de circulation durant la phase des travaux. Ceci peut
provoquer galement certaines nuisances pour les riverains .
En dehors des risques cits ci-dessus le projet ne prsente aucun impact ngatif
fort ou moyen pour lenvironnement.
ANNEXE C
MATRICES DES IMPACTS DU SOUS PROJET
SAFI/EL JADIDA
Source rfrence [6] :Etude dAlimentation en Eau Potable des populations rurales de la Province de Safi et dEl Jadida.
Mission II : Evaluation Environnementale. CID- Dcembre 2006.
Espace agricole
Espace agricole
en bordure de la
colature
Qualit air et
ambiance sonore
Sant
hygine
des populations
Description de limpact
Importance
Mineure
Mesures dattnuation
Courantes
Particulires
1,2,3
1,2,3
Impact
rsiduel
Faible
Faible
faible
locale
courte
Mineure
5,6
5, 6
Nul
Moyenne
faible
ponctuelle
courte
Mineure
15,16,17,18
,19,20,21,2
2,23,24
Nul
Station de traitement
Collecteur transfert utilisera une superficie non
exploitable par les agriculteurs
Station de traitement
Mobilisation de 300 x 400 m2 de terrains
agricoles
Station de traitement
Des dysfonctionnements peuvent provoquer
des nuisances sonores
Faible
faible
locale
longue
Mineure
Faible
moyenne
locale
longue
Mineure
Indemnisation
propritaires
des
Nul
Faible
Faible
locale
longue
Mineure
4,7,29,30,3
1,32,33,34,
35
4,7,29,30,3
1,32,33,34,
35
8, 9, 10
En phase dexploitation
assurer
une
bonne
maintenance du rseau
pour
diminuer
les
nuisances
lies
aux
dysfonctionnements
7,8,9
Nul
Moyenne
faible
locale
moyenne
moyenne
Surveiller
les
piquage
ventuelles deaux uses
limiter
les
risques
sanitaires
Nul
2,10,11,12,
13,14, 15,
16,17
nul
Source rfrence [6]:Etude dAlimentation en Eau Potable des populations rurales de la Province de Safi et dEl Jadida. Mission II : Evaluation Environnementale. CID-Dcembre 2006.
Les numros des mesures dattnuation rfrent aux numros des mesures courantes et particulires du Guide mthodologique dvaluation
environnementale des projets dalimentation en eau potable et dassainissement ONEP- 2000- [16].
ANNEXE D
Information gnrale
Date :
Fiche remplie par :..Tl. Portable.email :
Organisme
Fiche valide par : Tl. Portable.email :..
Organisme
Identification du projet
Projet N :
Intitul du projet :.
Localisation : Commune...............Province...........................
Dure du projet :..
Cot estimatif du projet :..
Description du projet et composantes principales
Description succincte des composantes/activits du projet :
Douar. .
Population bnficiaire
Nombre de familles bnficiaires
Nombre dhabitations concerns par le projet.
Superficie de la zone dintervention du projet.
Densit de lhabitat :.
Type dhabitat : .
Caractristiques de lhabitat : Dispers
Regroup
Localisation du projet
Rgion.
Province...
Commune.
Description sommaire de la zone du projet (bassin versant, gographie, activits humaines,
agricoles, etc.)
Description de la nappe (stratigraphie, nappe captive, libre, circulations par failles, profondeur
de la nappe, etc.)
Classification du projet
Non
BI
Type de branchement
CII
Oui
Densit de l'habitat
Dh
Capacit d'infiltration
Ci
Dispers
Dh > DL
Mixte
Dl < Dh < DL
Concentr
Dh < Dl
CII
CI
Forte infiltration
2
Ci > 10 l/m /j
Faible infiltration
2
Ci < 10 l/m /j
CII
Vulnrabilit du milieu
CI
Oui
Ressources en eau
vulnrables-Milieu
Milieu sensible sensible
Non
CII
Les informations de la fiche devraient tre utilises pour classer le projet en catgorie CI ou CII
selon la procdure de larbre de dcision ci-dessus.
C-I : Le projet peut provoquer des impacts potentiels ngatifs importants sur
lenvironnement. Il ncessite un examen plus dtaill comprenant une tude technique
dassainissement et une valuation environnementale spcifiques.
C-II : Les impacts potentiels sur lenvironnement du projet sont probablement faibles.
La mise en uvre du projet ne ncessite pas daction spcifique sur les aspects
environnementaux. Ils sont pris en charge dans le cadre du PGE consolid du
programme
Dress par :
_________________________________
Vrifi par :
_________________________________
_________________________________
_________________________________
Date..
Date