Précis de Mathématique Avec 370 Exercices Corrigés PDF

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(oS) ANALYSE 1 , > le MATHEMATIQUES Cours Exercices résolus oo) ros a — a is aod =~ = > cor 7 a ~ 7 o eee —_ a a cod a al wae oe = = = E ‘ im AuaOwet ner |¢ Meee | abet natn SOMMAIRE CHAPITRE 1 — Espaces vectoriels normés |- Topologie des espaces vactoriols normés .. I+ Limite Continuite - Derivation .....+.. Ml Complets — Compacts — Connexes .... Exercices-types, Indications, Solutions Exercices proposés . CHAPITRE 2 — Applications linéaires sur les espaces vectoriels normés | Continuité des applications tinéaires . II Espaces vectoriels de dimension finie.. Exereices-types, Indications, Solutions Exercices proposés «.... . CHAPITRE 3 — Fonctions de plusieurs variables réetles Calcul différentiel > i- Applications partielies Dérivées partalies . Il- Différentielle d'une application de classe C! . I- Différentiabilité. |V— Fonctions implicites = Difféomorphismes.... VEE Inéaalité des acorossements inls ‘VII- Formule de Taylor-Young, Extremums Exercices-types, Indications, Solutions .......... ceseeeee Exereives proposés CHAPITRE 4 — Séries numériques et vectorielles |- Généralités.. feeeeee . Il- Séries & termes réels positifs. Ill Séries absolument convergentes ........06csecceeetsecsseeserenere - IV- Séries & termes quelconques Semi-convergence Exercices-types, Indications, Solutions .... : Exercices proposés : CHAPITRE 5 — Suites et séries de fonctions |+Lespace vectoriel normé @ (A, F).. IL Convergence a’une suite ou d'une série de fonctions Il- Limite — Continuité Intégration - Dérivation . IV Méthodes pratiques ... Exercices-types, Indications, Solutions .... Exereices proposés CHAPITRE 6 — Intégrale compléments I+ Intégraton des fonctions coniinves pa#'morcedux... I="Forietions de la forme x Exereices-types, Indications, Solutions Exercices proposés 16 27 38 45 47 54. 60 69 73 78 88 96 99 103 105 m1 121 123 192 142 144 150 160 163 164 174 181 191 205 207 216 218 222 226 233 A 7 — Fonctions de plusieurs variables réelles oN Calcul intégral | Formes différentielles de degré un... 235 Ik Intégrale curviligne settee 239 Ill- Compacts mesurables. Aire et volume. 242 IV- Intégrale d'une fonction sur un compact mesurable de Rt .. 245 \V- Intégrale double - Aire plane....... 247 Vi- Aire d'un morceau de surface 255 Vil intégrale triple — Calcul de volumes. 259 Vill- Masse, centre et moment d’inertie 264 Exorcices proposés .. btteeses 272 4PITRE 8 — Séries entiéres Definition - Rayon de convergence... --..2.++ cee 275 I+ Convergence uniforme Continuité de la somme.........++ 281 IIL Séries entiéres d'une variable réelle, Intégration - Dérivation 284 IV- Développementen série entiére.... siteeteetees 287 \V- Fonetions ususlles d'une variable complexe . Vi- Exponentielle d'un endomorphisme, d’une matrice........ Exercices-types, Indications, Solutions seseetetettrssaseersees BLO Exercices proposés .. 321 APITRE 9 — Séries de. Fourier |-Llespace préhilbertien D.........2..0005 veeeeeee 323 IL Séries de Fourier. ..... tence 326 IIL Développement en série de Fourier. 332 Exercices-types, Indications, Solutions 336 -Bororcices proposes .veeceeceveeceeses becteseees 346 aPITRE 1O.— Equations différentielles > Equations linéaires....... beeteeeetneee fee 347 I+ Equations non lingaires — Théoréme ae Cauchy-Lipschitz. se eeeeee . 362 Exercices-types, Indications, Solutions we 370 Exercices proposés .... dee we 381 ‘EX 383 Chapitre | Espaces vectoriels normés | I - Topologie des espaces vectoriels normés IK=R ou € ; E est un IK-espace vectoriel. Définitions : d.1 On appelle norme sur une application N : E —R, vérifiant, pour tous vecteurs x, y de E et tout scalaire \ de Kk: = NQ)=0 > x20 =» NOx) = [al NG) = N@&+y) = Nw) 4 NG) Le couple (£, N) est un espace vectoriel normé d.2 Distance associée A une norme Soit (£,N) un espace vectoriel normé, application a définie par : a: BPR. Geyer dix y) = N(x — y) est appelée distance associée a la norme N. Remargue F est un sous-espace vectoriel de E, la restriction a Fde la norme de est une norme sur F. (FN) est un espace vectoriel normé, On considére désormais un espace vectoriel normé (£2, N). d.3 i/La boule ouverte de centre a ¢ Ect de rayon r eR, est : Bla, 1) = {x= B/NMa—x) 0, la boule B(a, r) est un voisinage de a. Voisinage relatif Si Aest une partic de Eet a un point de A, l'intersection avec A d'un voisinage X de asappelle voisinage de a dans A. ensemble des voisinages de a dans Aest noté ¥q(a) Vala) = {XK OA/X = Va)} Ainsi Ye Vala) <> 45r>0, ANBlar)cY. Onvert — Fermé i/On appelle ouvert de E toute partie X de £ qui est voisinage de chacun de ses points ~ X ouvert de Ea Vxe X, Xe V(x) 4i/On appelle formé de & toute partie de F dont le complémentaire dans E est ‘un ouvert de E X fermé de E <> E\X ouvert de E Ouvert relatif ~ Fermé relatif i/ SiA est une partie de B, on appelle ouvert de A toute partie X de A voisinage de chacun de ses points dans A. Xouvertde A 3 VxeX, Xe Valx) ii/On appelle fermé de A toute partie Y de A, dont ie complémentaire dans A est un ouvert de E. = Soit X c A, X est un ouvert de A si et seulement si il existe X; ouvert de E tel que X=ANX, = Soit Y c A, ¥ est un fermé de A si et seulement si il existe Y, fermé de E tel que YsAnyY, Jntérieur dune partic On appelle intérieur dune partie Ade Ela réunion de Ia famille des ouverts de E inclus dans A, On note 4 Vintérieur de A. Crest la plus grand ouvert de E inclus dans A. Un point de A est citinterieur A. \ Adhérenee @une partie On appelle adhérence d'une partie A de £ Pintersection de Ia famille des fermés de E contenant A. On note A Padhérence de A. C'est le plus petit fermé de E contenant A. Un point de A est dit adhérent a A. d10 Frontiére d'une partic On appelle frontigre d'une partie A de E Vensemble, noté Fr(A), formé des points de E adhérents A A et A son complémentaire dans E : / Fea) =A0 EVA Chapitre 1: Espaces vectoriels normés 9 dat d.19 Partie dense On dit qu’une partie A de £ est dense dans F si adhérence de A est B: A = B. On dit qu'une partie B de A est dense dans Asi Ac B. Point @accumulation On appelle point d’accumulation d'une partie A de E tout point x de E adhé- rent & A\ {x}. Un ie! point est caractérisé par le fait que, pour tout voisinage V de x, l'ensemble A V\{x} nest pas vide ou A V est infini, Point isolé On appelle point isolé d'une partie A de £ tout point a de A possédant un voisinage V dont l’intersection avec A est le singleton {a} : a point isolé de A => AVE Va),ANV= {a} Partie bornée Une partie A de £ est dite bornée s'il existe une boule de £ contenant A. Diamétre Soit 4 une partie non vide et bornée de F. On appelle diametre de A le réel : 8 (A) = sup{Nix — y)/ix ye A*} Distance d’un point a une partie On appelle distance d'un point x de £ A une partie non vide A de £, le réel : d(x, A) = inf N(x — y)/y © A} On appelle distance de deux parties non vides A et B, le réel (A,B) = inf {N(x ~ y)/x © Aye BY Fonction bornée Soit 4 un ensemble non vide et (EN) un espace vectoriel normé. Une fonction f : A— Best dite bornée si son image /(A) est une partie bornée der: EMER, Vxe A, Moo) \2) Les boules de C sont les disques, les sphares de C sont les cercles. —— exemple 2 __ Nature des boules d'un espace vectoriel normé ’ = Une boule ouverte est un ouvert de E, elle est convexe. Pour tout x, y de B(a,r) et te [0,1], notons z = (1 — t)x + ty etmontrons que ze Ba, r). Nj a) = NIG ~ Dlx - a) + tly — al] <1 — ONE a) + eVy- a 0ett>0. "Une boule fermée est un fermé de E. Notons C= E\ By(a.r) son complémentaire et, pour tout point x de C, notons R= Nix~a)—1r> 0, La boule Blx, Ri est incluse dans C ; en effet, pour chaque y de Bix, R) minorons : N(@ = y) = Na—x) — N(w— y) > Max) - Ror Vinégalité N(a—y)>r équivauta y¢ By(a,7) Ainsi, C est voisinage de chacun de ses points, C est un ouvert de E. = Un point est done un fermé de E. ____ exemple 3. Normes classiques sur Kk” On note x= Gy,-- xn) EK”, On définit trois normes sur K" par les expressions suivantes : =e fn n 3 Moo = 3 px muon (Sra) + NeoGO= sup [27] tet & Np est la norme préhilbertienne canonique de {<" attachée au produit scalaire : Riyt — Voir Algebre 2 | D cos normes sont deux & deux équivatentes (ce qui est le cas dds que "espace est de dimension finie), et les inégalités suivantes donnent les coetticients optimaux Noo < No < Ny SVN) S2Nw Chopitre 1: Espaces vectoriels normés uN exemple 4 — — Normes classiques sur 'espace vectoriel i< Lx] des polynémes Pour P= ay+aX +--+ anX", on définit trois normes sur K OX] : 8 a 3 MCP) =) far| Nal) = ( ia) + Noo(P) = sup jai i=0 t=0 est (Xp est la norme préhilbertienne canonique de K [X]) "Ces normes sont comparables en un sens : Nay < Np ee at ne Jel” vane VIm4T ne sont pas majorées. 12 Précis d’Analyse Il Propriétés ; E est un espace vectoriel normé. P11 Seconde inégalité triangulaire | Pour tout x et yde EB : [NGO — Niy)| = NGe- y) p.2 — Propridtés des voisinages i/ La réunion dune famille quelconque de voisinages d'un méme point x de E est un voisinage de x. ii/ Lintersection de deux voisinages de x est un voisinage de x, 635° Toute partie qui contient un voisinage d'un point x de E est aussi un voisinage de x (conséquence de la définition de voisinage). Le i/ en découle. Prenons deux voisinages U et V d'un méme point x de &-Il existe alors deux réels « et B> 0 tels que Blue)cU et Bix B)cV Supposons que eB, alors Blx,a) CBU B) et Ba) CUNY, ce qui faitde Um V un voisinage de x, méme si Ba bien sir. 0 p.3 Caractérisation d'un ouvert Soit A une partie de E. Aest un ouvert de E siet seulementsi: Vxe ASreRy.Bunca p.4 Caractérisation de ladhérence d'une partie A non vide de E. Pour tout point x de E, les trois propristés suivantes sont équivalentes : il x est adhérent. A A: xe A, ii/ Toute boule de centre x rencontre A: V r=0,A0 Blur) #@, / Tout voisinage de x rencontre A: V Ve V(x), AN V 42. "if = 1i/ Supposons au contraire, quill existe une boule B(x, r) ineluse dans E\ A, alors A est inclus dans le fermé F = E\ Bx, ), ce qui donne x ¢ A. ii/ = ili/ Tout voisinage V de x contient une boule Bla, r), done AM V5 An Bx. 1) et Am V n'est pas vide, > i > i/ par contraposition. Six ¢ A, il existe un fermé F contenant A et pas x. Alors E\F est un voisinage ouvert de x qui ne rencontre pas A, q p.5 Onverts et fermés i/ Bet @ sont, & la fois, ouverts et fermés de B. ii/ » La réunion d'une famille quelconque d’ouverts de E est un ouvert de E. « intersection d'une famille queleonque de fermés de E est, un fermé de E. iii/ » L/interseetion de deux parties ouvertes de E est un ouvert de E. « La réunion de deux parties fermées de E est un fermé de E. p.6 Intérieur et adhérence Soit A et B deux parties de Fr.” V/Si AcB alors AcB et AcB, ii/ «Si AcB etAouvertalors AcB *Si AcB etBifermé, alors AcB. Chapitre | : Espaces vectoriels normés 13 P.7 Produit @espaces vectoriels normés Soit (B, N) et (E', N’) deux espaces vectoriels normés. On définit trois normes classiques sur Pespace produit E x EY: 1 Gx = NOON). Xho = (xPeo+ w’%x)) 2 || Gx) ||oo = sup (NOx), NYO)) Ces trois normes sont deux A deux équivalentes. © Aucune difficulté hormis Finégalité tangulaire de le norme |). [2 En utilisant les inégalités iriangulaires de N et de N‘ N&+y) = NG)+ Ny) et NOt y) = Ni) +N) et linégalité triangulaire de (R®, Ng) : Vas bP +a +0P = Ve +a? + VP +b? on obtient : NPE) NPT YD Ss VN) + NI + JIG) NPY) Léquivalence de ces normes tient aux inégalités suivantes : ex) oo = |] 6x) Ilo = |] xin = VOI Ge x) Ilo = 2Il x) |Io0 O Remaraues 1) On définit de fagon analogue (par récurrence) des normes équivalentes sur un produit Ge plusieurs espaces vectoriels normés, en particulier sur £” 2) Désormais, tout produit d’espaces vectoriels normés sera muni de |'une de ces normes. p.8 Parties bornées d'un espace vectoriel normé (E, N) Soit A et B deux parties non vides de &. i/Si AcBetBhornée alors Aest bornée et (A) <5 (B) ii/Si Act B sont bornées alors AU Bet A+B sont bornées ii/ Si Aest bornée alors A est bornée et 8 (A) = 8 (A) i/sixetyeA alors Mx-y<8(B) , AcB(x5(B)) et 91A)<5(B) li/Soit(a.x)¢ A® et (b,y) © B*. Linégalité triangulaire donne : NOx = y) © NOx a) + Ma — b) + N(b = y) <8 (A) + Na — b) 8 (B) = b) = NOx a) + Ny b) <4 (At 5 (B) 3 (AUB) <8 (A)+ dA, B)+ 8 (B) 3(A+B) <3(A48(B) Nets Ce qui permet de conclure { ili/ Soit x et y deux points de A. Alors, pour tout r> 0, ilexiste ac ANBixr) et be ANBY.?) Linégalité triangulaire fonctionne comme en ii’: Moxy) © Nx ~ a) + Na — b) + Mb y) SHB (Ader Ge qui montre que A est bornée avec 8 (A) < 8 (A) + 2r, pour tout r> 0, donc 8 (A) = 8 (A) Linctusion A < Aeti/ donne I'égalité 8 (A) = 8 (A) - 14 Précis d'Analyse Il Exemples ~ Travaux pratiques | eee exemple 6 ____ ee Relation entre normes et ouverts D soit £ un espace veotoriel muni de deux normes Ni; et Ny telles que Ny < Ny. Notons Bia, r) la boule ouverte de centre a et de rayon r définie par la norme N; pour i = 1 ou 2. Ces boules vérifent Byla.r) Bar). (Ny(a.x) = Nela.x) Otel que By(x,r) c U, les inclusions Ba(x,r) < By(x,r) c U_ prouvent que U est un voisinage de x dans lespace (EN). ‘Supposons que ces deux normes soient équivalentes : il existe ac 0 et B> 0 tels que : «Ny = Np SBN. Alors, les espaces vectoriels normés (F, Nj) et (E, No) ont les mémes ouverts. Dans ces conditions, tes notions de limite et de continuité coincident sur ces deux espaces exemple7 oo Adhérence d'une boule Montrerque Blan) =B(a.r). suffi de veritior qu'un point x de Ia sphére S(a, ) est adhérent & la boule ouverte Bia, ). Notons y= a+ u(x —a) l'image de x par Phomothétie de centre a et de rapport jie J0. 1[ Caleulons les deux normes : \y-@ =p jx—alj=pr ot fty—xi}=||—pxa—x)l) = wr Pourtoutac}0.r avec 1S 0, 'existence de points a etbdeFtelsque x—alj [A 0 tel que, pour tout vecteur uvérifiant || uj lim juin — al] =0 Remarques 1) Une suite convergente a une seule limite. 2) Une suite convergente est bornée. 3) Lensemble € (E) des suites convergentes de I est un sous-espace vectorial de 08 (E). application L:@ (E)— E.x-+limx, est linéaire. 4) Sila suite u converge vers a alors on peut defini pourtoutm EN: mm = sup) tp ~ al ‘On constate que la suite réelie n + rp est positive, décroissante et converge vers 0. d.21 Suite de Cauchy dans un espace vectoriel normé (E, |. ||) Soit u une suite bornée de E, notons 8 sup||| up — uy ||/p > n> n} On dit que u est une suite de Cauchy si la suite réelle (8n)yj converge vers 0. Remarques 1) dnestlediamatre de la partic An = {up/p> nj. La suite (Any est décroissante, (Sn)y aussi. 2) Lacéfinition s'éorittraditionnellement Ver 0,dneN,¥p>n¥q>n, [lup—ugl|o converge vers 0. pew VEN, VpEN, UneplD —fald] =8n (A) donc n— fai) est une suite de Cauchy de £, E étant complet, elle converge: notons g(t) = lim fa(t) pour tout ref gest une suite sur E, |\g(t)—fn(0| <8, (2) (faire p ~ +00 dans (1). gestbomée: WieN, gli)! <|L fo ll+ 80. | | | i 1D Notons une suite comme une fonction fe ME) if; | | | | | | i | | | | Gndn converge vers gcans (KE),\). lo) ear ig —Jnlloo <8n depres (2) l | | \ \ { | | i Comme |\Jiep —falloo = sup li fnep(0) — fu ||, on obtiont: | icf) \ ( | | \ | | | B. Limite — Continuité d’une fonction Soit (E, ||) et (F |..) deux K-espaces vectoriels normés. Etant donné D partie non vide E, % (D,F) désigne l'ensamble des applications de D dans F ou ensemble dos fonctions de E dans F, dont l'ensemble de definition est D. F (D. J") est un [espace vectoriel pour les opérations usuelles, somme de deux fonc- tlons et produit d'une fonction par un scalaire : UgeF(DFY S+g i x foo+ ged MEK Aft xR A SOO Dans le cas particulier ob F =, on dispose de l'opération produit de deux fonctions et (0,16) est une K-algébre : GMEF(AKP fo + x1 fodglx) Définitions + 4.25 Limite d'une fonction en un point SoitfeF (DF), ACD et aca On dit que f admet une limite on a suivant A s'il existe un point b de F tel que: VWe>0,d0>0.Vx€ A.||x-aljca + [fle)—blee (1) Onnote alors Him f(x) = Remaraues 14) S'llexiste b et b! dans F verifiant (1) alors b= 5" ce qui juste Ia notation im fx) = b (voir Analyse |, Chapitre Ill, propriété 1, détinition 2). 2) Laproposition (1) équivaut & VVeVr(b), AUE¥ala, (UCV (2) ouausia = VVer(b). so veVala) (3). Chapitre 1: Espaces vectoriais normés 19 4.26 Continuité une fonction en un point J ©F (D.F) est continue en un point a de D si f admet une limite en a suivant D. Remarque La limite de fen a suivant Dne peut tre que f(a), (voir Analyse !, Chapitre Il, théoréme 1), f est donc continue en as D sist seulement si lim J(x) = f(a), 4.27 Continuité d'une fonction | fe (D.P) est continue sur Ac D sif est continue en tout point de A. d.28 Continuité uniforme jf ©% (DF) est uniformément continue sur Ac D si Veo 0.302 0,¥ Oxy) A®,|[x— yl i/ > iii! p.13 Suite et limite Soit f © (D, F).A-c Det a A; les proprictés suivantes sont équivalentes i/f admet une limite en a suivant A ii/ pour toute suite (a,) de A qui converge vers a, la suite (f(an)) de F est convergente. © Voir Analyse I, Chapitre Ill, propriétés 2 et 3. = V > iif Notons b= _lim__ f(x) et considérons une suite (an) de A qui converge vers a. Lhypothese Ve> 0, a> 0,V xe ANBlaa) > [fX) — dl [flan)—b| i/ Si (an) et (af) sont deux suites de A qui convergent vers a, alors les suites (flan) et (f(ah,))} convergent dans F; vérifions que leurs limites b et b’ sont égales. Pour cela, il suffit de mixer les suites (an) et a.) en notant an a, Jim flcanei) = Il s'ensuit que b est la seule limite possible de f en a. Par I'absurde, si f n’admet pas b pour limite en a Fe>0,Vo> 0,4 x. € AM Bla,a) telque [flx)~ bj =e (On peut alors former une suite (an) qui converge vers a: 1 VneN" Fane Atelque|jan—ali< > et [flan)—b| =e sans que la suite (f(an)) converge vers b, ca qui est coniradictoire, 5 Remarque Aveof i A+ Fac Aeth= lim. fix), ona b¢ JA), (Papres la caractérisation de 'adhérence par les suites) p14 (F|,|) étant complet, soit fe (D,F).AcDetae A. Pour que f admette une limite en @ suivant A, il faut et il suffit qu 2 Ver 0,da> 0. ye (AN Baa) > [lx Siy)| 0, 30> 0,V £e AM Bla,a) fl) — bl < z d'oU par inégalité triangulaire : Viawe (An Bla.«))" fle) = Fly) < [700 = b+ fly) = bl 0,3 reN. Vn = rlxn-al 0, il existe a> 0 tel que dy (cx) F est donnée par ses applications composantes x +> fix) = (f,00,--+.Jjplx)), alors f admet une limite b en a suivant A si et seulement si chaque fi, ie £1,p] admet une limite b; en a suivant A. Danscecas b= (by, by.+++. bp). > | / Pour |a deuxiéme formule noter le découpage suivant ge (xif- pus [eG ph sods p [foo pour majorer jy (x)f)— ul par linégalité triangulaire. ily Pour montrer que existence de lim f(x) implique celle ce Timm ji(x), pour tout te Li ple la norme sur F définie par : Horse apdlae = sup Maca asiep ‘ol ||. || est la norme sur Fi. Pour la réciproque, utiliser la norme sur F définie par : . Wa ages xpi = 2 acl a (=I Chapitre 1: Espaces vectoriels normés 23 p.19 Opérations sur les fonetior continues i/ C(A,F) ensemble des fonctions continues de A dans F est un sous-espace vectoriel de FA. P). ii/ C(A, K) est une sous-algébre de FlA. 4). iii/ Sif : A~ Fete: A—X sont continues alors pf ; A— Fest continue. iv/Sif : A— Festcontinue alors | > A~R, x (fo) est continue. 1 sf v/Sig: A—est continue et ne s'annule pas, alors — : A —I¢ est définie et continue sur A. vi/ SiF =F, x--- Fp est un produit despaces vectoriels normés et si f : A— F est donnée par ses applications composantes x= f(x) = (five S fox) 5 alors f est continue sur A si et seulement si chaque fi: A— Fi est continuesurA (1= {= p). FS° Ce sont des conséquence des opérations sur les limites, q Exemples - Travaux pratiques E et F sont deux espaces vectoriels normés exemple 12 Soit f: 2 — F continue et AcE. Montrer que, si A est dense dans F, alors f(A) est dense dans f(E). soulement si pour tout U ouvert nen vide de B, lintersection Am U nest pas vide, Soit V un ouvert de Ftelque Vic f(E) #Z) Istagit de vérifier que V 7 7(A) est non vide aussi Par hypothase, il existe x ¢ Etel que fix) < V; orf est continue done UNV) estun D Nous utiiserons la caractérisation d'une partie dense suivante : A est dense dans ® si et | ouvert de E, non vide car i contient x. Comme Aest dense dans E, Um Aestnonvide;or FU AC ALO f(A) et fU) CV, donc Vin f(A) est non vide. exemple 13 Soit f ot g deux applications continues de E dans F. Montrer que : A= {xe E/f(x) =(x)} estfermé , B= {xe E/f(x) n.4 > n} Avec cos notations, pour p= netg > n,ona [flxy) —fixp)| nq >n} alors 8h [fle et [gigs A—R.x > [gg Done f=oa(g) sinterpréteen [f|p = eallalg). En particulier, f = oa(1) signifie Him fix) = 0. Chapitre 1: Espaces vectoriels normés 2% Il est d'usegs courant de comparer, par exemple, une suite complexe ou vectorielle & 1 ae’ une suite réalie. (57 = (1) signifie lim "= = 0). Propriétés : Dans la mesure ol les apérations sont Iégitimes dans les espaces vectoriels considérés, toutes les propriétés de la relation de prépondérance exposées en Analyse |, Chapitre VIL, sont valables. 2. Equivalence _f et g sont des fonctions détinies sur A valeurs dans le méme espace vectoriel normé F. Définition : 4.34 fest équivalente A g au voisinage de a suivant A, et on note f= 9, | torsque: f-g= oalg) Remarques 1) Pour l'équivalence de fonctions ou de suites, il est impératif que l'espace diarrivée soit commun (existence de fx) — g(x), de un ~ vn). 2) La relation ~ est une relation d'équivalence sur fensemble des fonctions définias au voisinage de a. 3) lest intéressant de traduire f~g par f= (1+ 9g avec o= on(L). D. Dérivation des fonctions d’une variable réelle Test un intervalle de ® tel que 1 #2. Définition : 4.35 On dit ques :1— Eest dérivable au point a <1 si Yapplication T\ {a} Exe salto —Jla)]admet une limite en a suivant I \ {a}. En cas @existence, cette limite s'appelle dérivée de f en a, on la note f(a). 4.36 On dit quef :1— Eest dérivable a droite (resp. & gauche) au point a I si Tintervalle f, = 17 [a,+oof (resp. iff = 1 0] - ce, al) nest pas réduit & {a} et sila restriction de f a 1, (resp. ij) est dérivable en a, Si elle existe, une telle dérivée sappelle dérivée A droite (resp. gauche) def en @, on la note Jyla) (resp. gay). 4.37 On dit que f : 1 — E est dérivable (resp. dérivable A droite, a gauche) si f est dérivable (resp. a droite, a gauche) en tout point de J. On définit alors Tapplication dérivée def, notée f’ par : fils Bx fix) On définit de fagon analogue les applications f : dérivée a droite, fj : dérivée A gauche. 26 Précis Analyse I! Remarques 1) La dérivabilité reste acquise par changement de la norme en une norme équivalente. 2) fs 1— Best dérivable en a siet seulement si pour (tout) J <7; (a), fy est dérivable en a (la dérivabilité est une propriié locale). Lexistence de ”(a) équivaut & existence et 'égalité de f(a) et de f(a), et dans ce cas f(a) = fgla) = f'(a). 8) La dérivabllté def: f— E en aise tradult aussi par : iNexiste Ce E tel que fa +h) = fla+ € h+ oh) quand h tend vers 0. 4) La dérivabilité en un point (resp. sur 1) entraine la continuilté en ce point (rasp. sur I. Propridtés p.20 Lensemble D(i, £) des applications dérivables de J dans E est un sous-espace vectoriel de CU, E). application idérivation » : DU, E) -¥ (LE), f > f' est linéaire. p21 SiE=E, x. Bp et fe% UE), alors f est dérivable si et seulement si toutes les applications composantes jj: / — Ej, (1 f() = > flee, alors f est dérivable si et seulement si toutes les fl b * applications coordonnées fy, --, Jp le sont et dans ce cas (0 = > fe}. i 2, Application de classe ¢ : Définitions : d.38 Comme dans le cas des fonctions réelles, pour f : 1 — &, on définit par récurrence les dérivées success partirde: J =f dérivée d’ordre 0. On note "UE, £) lensemble des applications de dans E n fois dérivables. ves d.39 Pour peNet/:I— E, on dit que f est de classe C? si f = DPU,E) avec fF? +1 — continue On note ¢?G, E) 'ensemble des applications de classe C” de I dans F. On dit que f: 1 Eest de classe C™ si, pour tout p ¢N, f est de classe C?, Propriétés p.23 Pour tout p =N*, DPI, BE) et CPU, E) sont des sous-espaces vectoriels de C(F, E). p.24 Formule de Leibnia Sif e C'U, Ket ge CU, B), alors f-ge C(I, E) et, pur0 Xpsier — Xnet = pol dou || xnep—an|] = D> || essen — aro || ‘6 pel n et [oop —xall = Bo {laa —20ll = yl - 29 || Comme lim k" =0, lasuiten— sup || xn+p— xa || converge vers 0 : la suite (xn dy, nes pene ‘est une suite de Cauchy de A. iI/ A étant une partie complate de E, la sulte de Cauchy (xa }y de A converge vers a € A. application f est lipschitzienne donc continue sur A, d’ou : lim flsn) =J (lim xn) cesté-dire Ainsi a ost un point fixe de f. sla) lii/ Envisageons deux points fixes a et b de J : b-alj sll f@)-f@]j 1 car A est non bornée. ® Sidp,+++,Gn—1 sont n points de A tals que || ay — ai || > LpourO 1 pour i #j, elle n’est done. pas convergente, ce qui prouve que A n’est pas une partie compacte de E. ii SIA c A alors A est termée. Soit x un point adhérent A, donc limite d'une suite (an)s, formée de points de A. A étant compacte, (am)s, admet une suite extraite (ah), convergente dans A: mais toutes les suites extraites de (ars, ont la méme limite x. done x = A. 0 p.29 Fermé dans un compact Soit A une partie compacte d'un espace vectoriel normé E. Si Best une partie fermée de A alors B est aussi une partie compacte de E. SS A est compacte done fermée dans EF, alors B est aussi fermée dans FE. Comme B & A, une suite (bn)s, formée de points de B est une suite de A Or, A est une partie compacte de E done il existe une suite (bp )y extraite de (ny; qui ‘converge dans A ; sa limite est dans B oar B est fermée (dans A et dans E). n p.80 Produit de compacts Soit B et F deux espaces vectoriels normés, A une partie compacte de E, B une partie compacte de F. Alors A x B est une partie compacte de B x F. EE Soit (cin, bp) une suite de A x B, A étant une partie compacte de E, il existe une suite (eigenp)y extraite de (in)o; Qui converge vers un point x de A. La sulte (beiny)n extraite de (bn)p, est & valeurs dans B, partie compacte de IF, et admet done aussi une suite extraite (B,ecny)y Convergente vers un point y de B. Alors la suite (ay..9n))y est extraite de la suite convergante (a(,))py et converge done vers x. Finalament (acon Beooin)) yj OBt une suite extraite de (an, bn)yy qui converge vers (xi) € AX B, Ainsi A x B est une partie compacte de E x F. n Théorémes t2 Theoréme de Heine Soit A une partie compacte de Z et : A— F une application continue. Alors f est uniformément continue sur A. (Voir Analyse I, Chapitre IIL, théoréme 8).

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