Guide Pratique RSE PDF
Guide Pratique RSE PDF
Guide Pratique RSE PDF
à l’Entreprise Durable
Guide d’orientation pour la démarche de Responsabilité
Sociétale et de Développement Durable
GUIDE PRATIQUE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES
Guide d’orientation pour la démarche de Responsabilite Sociétale et de Développement Durable
Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé pour le support technique et la coordination institutionnelle
Andry RAVALOMANDA
Revue et Edition :
Dorothée FILLEUL
Haja RARIVOHELISON
Avertissements :
Les opinions exprimées dans cette publication sont les points de vue des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les points de vue de
l’UNICEF.
Les expériences d’entreprises présentées sont utilisées dans ce guide à des fins d’illustration, ça n’implique pas une approbation par l’UNICEF de ses
politiques et pratiques. Toute référence externe à l’UNICEF n’implique pas que l’UNICEF garantit la conformité, l’exactitude, l’exhaustivité ou la fiabilité de
l’information donnée, recommandation, interprétation, avis ou opinion.
Cette publication est destinée à être un document d’apprentissage uniquement. Cette publication ne peut être reproduite à d’autres fins sans l’autorisation
écrite préalable de l’UNICEF, d’UR-CSR et du Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé.
Editorial
Inspiré de la vision de SEM Hery Rajaonarimampianina, Président de la République de Madagascar, celui de faire de
Madagascar une Nation moderne et prospère, le Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé (MIDSP)
a choisi comme devise : « Industrie et Secteur Privé, moteurs de croissance inclusive et durable ».
C’est dans ce sens que le Ministère a fait du Développement de l’Industrie et le Développement du Secteur Privé ses
priorités. D’un commun accord, les agents du Ministère ont œuvré dans la même direction et ont posé ensemble la
première pierre qui au fur et à mesure contribuera à l’établissement d’une base solide qui garantira l’avenir économique
de Madagascar.
Du côté de l’Industrie, les efforts fournis pour la promotion de l’industrie en général et de l’industrialisation rurale
en particulier sont encourageants. Dicté par l’esprit de la continuité et conscient de la contribution de l’industrie
à la croissance économique, moi-même et mon équipe s’engageons à poursuivre les initiatives entreprises par
nos prédécesseurs. Pour ne citer que le dossier relatif à l’adoption de la Loi sur le Développement de l’Industrie
à Madagascar (LDIM) déjà approuvé en Conseil du Gouvernement et en Conseil des Ministres. Cette loi cadre du
secteur industriel sera soumise pour adoption à la prochaine session parlementaire. Rentrant dans le cadre de
l’amélioration du climat des affaires au pays, l’adoption de cette loi va redynamiser l’industrie locale tout en favorisant
les investissements extérieurs. De cette manière, nous pourrons atteindre un grand défi, celui de faire augmenter notre
part de marché dans la zone de libre-échange tripartite regroupant la SADC, le COMESA et l’EAC.
L’industrialisation rurale ne sera pas en reste car mon Département a toujours déployé ses efforts dans la valorisation
des petites unités de transformation implantées dans les différentes Régions du pays. Au jour d’aujourd’hui, le Ministère
continue de détecter les potentialités économiques de chaque Région afin de booster l’entreprenariat rural qui sera un
facteur de création d’emploi. D’ailleurs, mon Département, de par son ancrage administratif est chargé d’accompagner
les producteurs, les agriculteurs et petites et moyennes entreprises dans le processus de création des coopératives.
De l’autre côté, le Secteur Privé reste un levier de développement économique par la création d’emplois mais aussi de la
valeur ajoutée. Le rôle du MIDSP est d’être « Facilitateur » et « Catalyseur » pour le Secteur Privé. Etant le Président du
Comité de Pilotage de la Plateforme du Dialogue Public Privé (DPP), une initiative de SEM le Président de la République
de Madagascar, j’invite tous les acteurs du Secteur Public et du Secteur Privé à continuer le dialogue déjà existant pour
que nous puissions atteindre ensemble notre objectif commun, notamment le développement durable et inclusif du
pays. A plusieurs reprises, le DPP a fait ses preuves et propose des ouvertures supplémentaires là où l’impasse serait la
finalité. La décentralisation du DPP a également contribué à l’évolution des certaines filières telles que le coton, la canne
à sucre et le cacao.
Tout ceci rejoint notre objectif principal qui est l’amélioration du quotidien du citoyen malgache. Cette amélioration se
sentira dans la baisse du chômage et l’accroissement du pouvoir d’achat. Nous continuerons sans relâche jusqu’à la
relance économique de notre pays et le propulser sur la scène mondiale.
3
4
Mots du Représentant
de l’UNICEF
Les enfants sont des parties prenantes essentielles de l’activité des entreprises, d’un pays en tant que
consommateurs, membres de la famille d’un salarié, futurs salariés et chefs d’entreprise, en tant que citoyens,
membres des communautés et des milieux dans lesquels les entreprises exercent leurs activités.
L’activité des entreprises peut avoir des répercussions durables, voir irréversibles sur les enfants. L’enfance
est une période unique de développement physique et psychologique rapide, au cours de laquelle la santé
physique, mentale et émotionnelle ainsi que leur bien-être peuvent être altérés de manière permanente. Une
nutrition adéquate, une bonne éducation, des soins de qualité et de l’affection pendant les années de croissance
d’un enfant sont essentiels à sa survie et son développement.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises est un levier important pour l’Unicef en vue d’unir les efforts de
toutes les parties prenantes pour changer les comportements ou pratiques commerciales qui impactent
négativement sur la communauté et spécifiquement sur les enfants. C’est dans cette démarche que l’Unicef a
tenu à accompagner les compagnies du secteur prive ainsi que le gouvernement à instaurer un environnement
d’affaires respectueux des droits de l’enfant, sous la référence des « Principes Directeurs des Droits de l’Enfant
et des Entreprises ».
Les Principes directeurs sur les Droits de l’enfant et les Entreprises ont pour but de préciser le rôle des
entreprises dans le respect et le soutien des droits de l’enfant, dans son milieu de travail, au niveau de son
marche mais aussi dans sa communauté et son environnement.
L’Unicef renforce sa volonté d’accompagner le secteur privé, les groupements d’entreprises, les dirigeants de
société, à tous les niveaux dans les efforts inlassables que chacun de vous aller mener dans cette noble tâche.
L’Unicef réitère par la présente, son engagement pour la protection des droits de chaque enfant de Madagascar
ainsi qu’à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable afin de bâtir un meilleur avenir pour les enfants
Malagasy.
Elke Wisch
5
Sommaire
GLOSSAIRE 7 C. Attentes et responsabilités des parties prenantes 26
AVANT-PROPOS 8 D. Les catégories de parties prenantes, rôles et attentes 26
IV. IMPORTANCE DES PARTENARIATS 30
PARTIE 1 : LES PRINCIPES DE BASE DE LA DEMARCHE RSE/DD 11
I. HISTORIQUE ET EVOLUTION 13 PARTIE 3 : L’INTEGRATION DE LA DEMARCHE RSE/DD 33
II. DEFINITIONS 14 Une démarche d’intégration en 5 étapes 34
III. LES CADRES, STANDARDS ET REFERENTIELS DE LA RSE ET DU 15 Etape 1. S’engager 35
DD Etape 2. Planifier 38
A. La Norme ISO 26 000 15 Etape 3. Intégrer et mettre en œuvre 40
B. Le Pacte Mondial (Global compact) 15 Etape 4. Mesurer 43
C. LE SDG Compass 15 Etape 5.Rapporter et Communiquer 44
IV. L’INTERET ECONOMIQUE DE LA DEMARCHE 16
A. Avantages concurrentiels 16 ETES-VOUS PRETS A VOUS ENGAGER ? 46
B. Gestion des risques 16 BOITE A OUTILS 50
C. Réduction des coûts 17
D. Image et réputation 17
E. Résilience et durabilité de l’entreprise 18
6
Glossaire 1
Charité : Action d’une entreprise ou d’un individu permet d’avoir accès à la terre et aux ressources récupérer un fonctionnement ou un développement
pour porter de l’aide à quelqu’un ou à un groupe de et de maintenir la paix sociale garantissant la normal après avoir
personnes de manière désintéressée et s’inspirant sécurisation de l’investissement. Elle est différente
de l’amour et de la volonté d’améliorer les conditions du permis légal octroyé par l’Etat. Responsabilité sociétale des entreprises : Désigne
de vie de son prochain. tout ce qui concerne la société, donc à la fois
Mécénat : soutien financier ou matériel apporté l’environnement et le social.
Développement durable : Mode de développement par une entreprise ou un particulier à une action ou
qui répond aux besoins des générations présentes une activité d’intérêt général (culture, recherche, Revalorisation des déchets : Ensemble de
sans compromettre la capacité des générations humanitaire). Les entreprises font du mécénat procédés par lequel on transforme un déchet
futures de répondre aux leurs. généralement à des fins de construction/défense matériel ou organique dans l’objectif d’un usage
d’image et de communication. spécifique comme le recyclage, le compostage ou
Durabilité : Le terme durabilité (ou soutenabilité) Philanthropie : philosophie ou doctrine de vie qui encore la transformation en énergie.
est un néologisme utilisé depuis les années 1990 met l’humanité au premier plan de ses priorités.
pour désigner la configuration de la société humaine Un philanthrope cherche à améliorer le sort de ses Shared Value : La « valeur partagée » (en français)
qui lui permette d’assurer sa pérennité. Cette semblables par de multiples moyens. est une stratégie de gestion axée sur les entreprises
organisation humaine repose sur le maintien d’un qui créent une valeur commerciale mesurable en
environnement vivable, sur le développement Rapport Brundtland: C’est la publication identifiant et les problèmes sociaux qui interagissent
économique et social à l’échelle planétaire, et, officiellement intitulée « Notre Avenir » qui est avec leur modèle économique.
selon les points de vue, sur une organisation sociale rédigée en 1987 par la Commission Mondiale
équitable. La période de transition vers la durabilité sur l’Environnement et le Développement de Sponsoring : Un sponsor est une entreprise qui
peut se faire par le développement durable. l’Organisation des Nations Unies, présidée par soutient une personne, un organisme ou une
la Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Servant action d’intérêt général (culture, santé, social,
Equitabilité sociale : L’équité sociale, c’est offrir des comme document de référence de base au etc.) non pas dans un but philanthropique comme
conditions de vie justes et équitables pour tous les Sommet de la Terre de 1992, ce rapport utilise pour le mécénat, mais à des fins commerciales. Le
hommes et femmes, afin qu’ils puissent accéder à pour la première fois l’expression « Sustainable sponsoring se fait moyennant des contreparties
leurs besoins fondamentaux : manger, boire, avoir development » ou Développement Durable en comme la promotion des produits et services de
un logement, se soigner, travailler, aller à l’école français. l’entreprise sponsor ou encore des bénéfices pour
sa notoriété et son image de marque.
Greenwhasing : le verdissement d’image/ Recyclage : procédé de traitement des métaux,
blanchiment d’image est un stratagème marketing des matières plastiques et des déchets ( industriels Triple Bottom Line
qui consiste pour une entreprise à investir plus de ou ordures ménagères) qui permet de réintroduire, La « triple performance » en français, appelée aussi
ressources humaines et financières dans la publicité dans le cycle de production d’un produit, des « triple résultat », « triple bilan », est la transposition
que dans la conception et mise en œuvre effective matériaux qui composaient un produit similaire de la notion de développement durable en
des pratiques d’affaires qui préviennent et réduisent arrivé en fin de vie ou des résidus de fabrication. entreprise dont les aspects sociaux : conséquences
leur empreinte écologique et impact social sur la sociales de l’activité de l’entreprise pour l’ensemble
société. Résilience : La résilience désigne la capacité pour de ses parties prenantes (ou stakeholders en
un corps, un organisme, une organisation ou un anglais) (People) ; environnemental : compatibilité
Licence sociale à opérer : acceptation sociale basée système quelconque à retrouver ses propriétés entre l’activité de l’entreprise et le maintien des
sur la crédibilité de l’entreprise, les bonnes relations initiales après une altération ; en écologie et écosystèmes (Planet) ; économique (Profit). Triple
et la confiance accordée par les communautés et en biologie, la résilience est la capacité d’un Bottom Line correspond donc au triple P - People,
parties prenantes à l’entreprise. La licence sociale écosystème, d’une espèce ou d’un individu à Planet, Profit (Personnes, Planète, Profit)
1
Source : Wikipedia
7
Avant-propos
Ulrichia Rabefitiavana,
Fondateur et Directeur Executif de Ur-CSR Consulting
8
Acronymes & abréviations
BSR Business for Social Responsibility ONG Organisation Non-gouvernementale
CAP Community Advisory Panel OSC Organisation de la Société Civile
CRBP Child Right and Business Principles ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/
SIDA
DD Developpement Durable
PME Petites et Moyennes Entreprises PP Parties Prenantes
EMN Entreprises Multinationales
PPP Partenariat public-prive
IDD Initiative pour le Développement Durable
RSE Responsabilité sociale de I’entreprise/ Responsabilité
IEC Information, Education, Communication
sociétale de I’entreprise
ILO/BIT International Labour Organization/Bureau
RSPO Roundtable on Sustainable Palm Oil
International du Travail
SDG Sustainable Development Goals
ISO International Organisation for Standardisation
SFI/IFC Société Financière International (International Finance
GRI Global Reporting Initiative
Corporation)
HOREB Hygiene, Organisation, Restauration de
SWOT Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats
I’Environnement et de la Biodiversité
UNICEF Fond des nations unies pour l’Enfance
MECIE Mise en Compatibilité des Investissements avec
I’Environnement WASH Water, Sanitation, Health
ODD Objectifs de Développement Durable WBCSD World Business Council on Sustainable Development
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONE Office National pour l’Environnement
9
Les encadrés
Encadré N° 1 : Intérêts de la RSE, construction d’une image positive
Encadré N°5 : Processus de dialogue et engagement des parties prenantes, pour des bénéfices mutuels
Encadré N° 7 : Rôle d’un partenaire technique et financière dans la promotion de la RSE/DD
Encadré N° 10 : Tourisme durable dans le cadre de la gestion durable des aires protégées
Encadré N°18 : Facteurs de succès et de d’adhésion des parties prenantes dans le processus d’élaboration de la
stratégie et des activités RSE
10
PARTIE 1
LES PRINCIPES
DE BASE DE
LA DEMARCHE
RSE/DD
11
PARTIE 1
12
I. HISTORIQUE ET EVOLUTION
A. L’Avant-2000 C. L’Après-2015
Le concept de Développement Durable trouve son origine dans la course mondiale Les Objectifs de Développement Durable (ODD) sont un appel mondial à agir
à la protection et préservation des ressources naturelles non renouvelables dans pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et faire en sorte que tous les êtres
les années 70. Les scientifiques et les ONG dénoncent les dégâts environnemen- humains vivent dans la paix et la prospérité.
PARTIE 1
taux irréversibles générés par les industries piliers de la croissance économique et
Ces 17 objectifs intègrent de nouvelles préoccupations telles que le changement
créent une conscientisation des grands acteurs du monde sur la nécessité d’agir.
climatique, la paix et la justice, entre autres priorités.
Des séries de conférences internationales se succèdent, des initiatives de Déve-
Les ODD constituent des opportunités d’affaires importantes pour les entreprises
loppement Durable sont menées partout dans le monde par les entreprises, les
et leur fournissent des informations et des guides leur permettant de contribuer
organisations et les gouvernements pour se conformer à la ligne directrice mon-
diale ; mais les impacts globaux sont indétectables. La Déclaration du Millénaire aux objectifs mondiaux et d’atteindre leurs objectifs économiques.
est alors adoptée en 2000 afin de combiner les efforts de tous les acteurs et de
tous les Pays pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement.
B. La période 2000-2015
Les années 2000-2015 constituent, pour tous les pays, un défi pour la mise en
œuvre de l’OMD. Les pratiques et expériences conduisent rapidement à l’évolution
des concepts, cadres, standards et normes relatifs à la performance environne-
mentale, sociale et économique ; aux concepts d’équité et de viabilité. Contraire-
ment aux années précédant l’année 2000 où les principaux acteurs étaient les
ONG et associations, durant cette période-ci, les entreprises, les consommateurs
et les citoyens du monde réalisent qu’ils sont tout autant responsables et s’en-
gagent plus dans la démarche.
Les entreprises multiplient les initiatives et gagnent en notoriété par leur succès et
plusieurs cadres spécifiques pour le secteur privé sont élaborés et testés comme
le Global compact, l’Energy and Climate Policy Directions, Doing Business with the
World.
13
II. DEFINITIONS
Les définitions et origines des concepts et démarches RSE et DD sont
nombreuses et diverses selon les pays, les secteurs d’activités mais aussi selon
le niveau d’influence des organisations internationales dans le domaine de
l’environnement et de développement. Les définitions ci-dessous ne sont qu’une
infime partie de ce que l’on retrouve dans la littérature. Ces définitions émanent Pour le World Business Council for Sustainable
PARTIE 1
de différentes organisations représentant le gouvernement, le secteur privé et Development (WBCSD), « la RSE est la continuité de
l’organisation internationale, pour avoir une vue générale de la question. l’engagement de l’entreprise à contribuer au développement
économique tout en améliorant la qualité de vie de ses
employés, de leurs familles ainsi que de la communauté et
de la société dans son ensemble. »
2
www.csr.mu
3
http://www.wbcsd.org/
4
Source: UN Global compact guide to Sustainability
14
III. LES CADRES, STANDARDS ET REFERENTIELS
DE LA RSE ET DU DD
Ces documents permettent de découvrir les différents composants d’une démarche RSE/DD, sa finalité mais aussi ce que cet engagement peut impliquer ou apporter pour
l’entreprise. Il convient à chaque entreprise d’adopter celui qui peut se rapprocher le plus de sa nature, de sa taille et de son secteur d’activité. La plupart des référentiels
PARTIE 1
fournit des lignes directrices, des objectifs communs et des guides pratiques à mettre en œuvre d’une manière volontaire tandis que d’autres sont liés à des contrats ou
cahiers des charges exigés par certains bailleurs et investisseurs.
Quelques cadres et référentiels sont décrits dans le tableau ci-dessous, mais le lien avec d’autres référentiels et guide sont disponibles dans la rubrique « boite à outils »
(cf. Outil N°1 ) et de la bibliographie.
Selon la Norme ISO 26 000, la Pour être durable, les entreprises Le SDG Compass propose un processus d’intégration
Responsabilité Sociétale des doivent intervenir sur cinq axes en 5 étapes :
Entreprises repose sur sept principaux: 1. Comprendre les ODD : la première étape est
questions centrales : 1. Fonctionner d’une manière d’accompagner les entreprises à se familiariser avec
1. Les Droits de l’Homme responsable les ODD
2. Les relations et conditions de 2. Aligner sa stratégie d’opération avec 2. Définir les priorités : afin de pouvoir saisir les
travail les principes universels* opportunités les plus importantes d’affaires, les
entreprises sont encouragé à évaluer l’impact actuel
3. L’environnement 3. Prendre des mesures qui
et potentiel sur les ODD à travers leurs chaînes de
4. La loyauté des pratiques soutiennent et préviennent les
valeur
impacts de leurs activités sur la
5. Les questions relatives aux 3. Fixer les objectifs : pour une meilleure performance,
société autour d’eux.
consommateurs en s’alignant les objectifs de la compagnie avec les
4. S’engager au plus haut niveau,
6. Les communautés et le ODD
développer un rapport annuel
développement local 4. Intégrer dans le cœur de métier : Poursuivre des
afin de pousser la durabilité en
7. La gouvernance de l’entreprise profondeur dans le noyau de objectifs communs ou relever les défis systémiques
est le point central l’entreprise, permet aux entreprises d’engager de plus en plus de
partenariats à travers sa chaîne de valeur
5. Engager localement des
actions, c’est-à-dire au sein des 5. Reporter et communiquer : pour communiquer
communautés dans lesquelles elles sur les performances des indicateurs communs et
sont implantées. partager ensemble des priorités
*Les Principes Universels et le secteur privé : Les Principes directeurs sur les Droits de l’homme et les Entreprises ;
Les Principes directeurs sur les Droits de l’enfant et les Entreprises ; Les Principes Volontaires sur la Sécurité et les Droits de l’Homme pour le secteur extractif.
15
IV. L’INTERET ECONOMIQUE DE LA DEMARCHE
La compréhension des intérêts économiques de la démarche est cruciale pour chaque entreprise. Si la plupart la voit comme une contrainte financière, elle peut également
être un levier de performance.
On peut les classer en quatre ( 4 ) catégories dont la finalité est la durabilité de l’entreprise :
PARTIE 1
Capacité
Avantages Gestion Réduction Bonne
de résilience
concurrentiels des risques des coûts réputation
et durabilité
1 ) Innovation et création de valeur La RSE permet d’améliorer la gestion des risques sociaux, environnementaux,
juridiques et mêmes économiques. Cette proactivité aura comme avantage de
La RSE favorise l’innovation car elle pousse l’entreprise à s’adapter aux besoins
réduire les coûts directs ou indirects liés aux dommages générés par les activités
des consommateurs et aux tendances du marché. Les consommateurs sont
de l’entreprise. Elle renforce la sécurité et la stabilité qui sont les garants de la
de plus en plus sensibles aux causes écologiques et aux pratiques d’affaires
durabilité de l’entreprise.
responsables. Ils consomment écolo et bio, et pour rester compétitive, l’entreprise
doit se renouveler et développer des produits innovants.
16
C. Réduction des coûts
PARTIE 1
motivation et au rendement des employés.
construction d’une
2 ) Réduction des coûts opératoires et économie d’énergie image positive
Intégrer la RSE dans la stratégie de l’entreprise, notamment sur le lieu du travail ou
dans ses modes opératoires permet d’économiser des coûts considérables pour
l’entreprise. Nous pouvons citer les économies que l’on peut faire sur la réduction La fondation Telma Madagascar a reçu le prix du « Meilleur
de consommation d’énergie, le recyclage et la réutilisation des matières premières Acteur Humanitaire 2012-2013 » suite à son implication dans
ainsi que la réduction des déchets. la gestion des risques et catastrophes dans les phases de
préparation, évaluation, réponses et relèvement précoce.
Considérée comme modèle dans ses actions humanitaires,
elle a été choisie par l’UNOCHA pour faire partie du comité
D. Image et réputation de pilotage représentant le secteur privé de la région Afrique
de l’Est et Australe en préparation du premier Sommet
humanitaire Mondiale en mai 2016 à Istanbul.
1 ) Amélioration des relations avec les parties prenantes
C’est alors, qu’en décembre 2014, la Fondation Telma lance
A travers l’engagement des parties prenantes, la RSE permet aux entreprises
officiellement la Plateforme Humanitaire du Secteur Privé
d’avoir une meilleure relation, une meilleure gestion de leurs attentes, et une
à Madagascar, première initiative de ce genre au niveau
appropriation des valeurs de l’entreprise. Un système d’engagement efficace et
mondial ; la plateforme est le regroupement d’entreprises
transparent des parties prenantes permet l’obtention et le maintien d’une licence
manifestant volontairement et expressément leur souhait de
sociale à opérer.
contribuer aux actions humanitaires de manière coordonnée
et une démarche dictée par la Responsabilité Sociétale des
entreprises visant continuellement une meilleure efficacité
2 ) Construction d’une image positive
de leurs actions.
Les entreprises engagées dans le Développement Durable et la RSE ont plus de
chance de séduire l’opinion publique et de bâtir une image positive. Ceci réduit la
pression des médias et de la société civile et permet à l’entreprise de bénéficier
d’une bonne réputation auprès de ses partenaires et clients.
17
E. Résilience et durabilité de l’entreprise
RSE, adaptabilité
mais aussi pour une relation transparente client-producteur
via un label dénommé HOREB, qui assure les Bonnes
18
PARTIE 2
LE RECADRAGE
DE LA DEMARCHE
RSE/DD DE
L’ENTREPRISE
19
Dans cette deuxième partie, le guide s’adresse plutôt aux
entreprises qui connaissent déjà la démarche RSE, qui ont déjà
entamé des initiatives sociales et sociétales et qui souhaitent
maintenant faire un recadrage de leurs activités de manière à
intégrer la démarche RSE/DD de manière plus stratégique et
PARTIE 2
20
I. ANALYSE DES RISQUES ET II. CALCUL DES COUTS ET
OPPORTUNITES LIES A LA BENEFICES DE LA DEMARCHE
RSE/DD RSE/DD
Il est important de procéder à une évaluation et une analyse de l’environnement Quand on parle de durabilité, on fait référence à un certain nombre de concepts :
humain, socio-économique et naturel, des activités de l’entreprise et des enjeux/ RSE, People-Planet-Profit, Développement Durable, le triple Botton line. Nous
risques qu’elles peuvent engendrer. L’entreprise peut y répondre à travers une prendrons aussi le cas des recherches effectué par Bob WILLARD .
liste de questions liées aux catégories d’actions suivantes. Pour répondre aux
Bob WILLARD est arrivé à la conclusion que la RSE et/ou la Durabilité pour
différentes questions, il est suggéré de se référer aux 7 questions centrales de la
d’autres - peut apporter une valeur financière pour les entreprises qui l’intègrent
RSE, selon la norme ISO 26 000..
dans son « ADN ».
En effet, selon ses études, une petite et moyenne entreprise de six ( 6 ) employés
et un ( 1 ) million de dollars de revenus peut augmenter son profit de 51% et une
grande entreprise de distribution et de production de 1 000 employés avec 500
PARTIE 2
millions de dollars de revenus peut augmenter de 81% son profit en intégrant la
démarche de Développement Durable/RSE dans sa stratégie.
Pour Bob WILLARD, le développement durable est un « smart business », c’est
à dire que c’est une façon logique et intelligente de gérer son entreprise, afin de
réduire les coûts, d’augmenter les profits et de réduire la tendance au risque en
gérant les intrants intangibles tel que la réputation.
Le langage et plus particulièrement le vocabulaire sont le premier aspect sur
lequel se concentrer lorsque l’on veut échanger sur ce sujet.
5
Bob Willard est un expert sur la quantification de la valeur commerciale des stratégies de développement durable des entreprises et a donné plus de mille présentations aux entreprises, aux
gouvernements, des universités et des ONG publics. Il est l’auteur de quatre livres relatifs à ce sujet: The Sustainability Advantage (2002), The Next Sustainability Wave (2005), The Sustainability
Champion’s Guidebook (2009), and The New Sustainability Advantage (2012)), et il est également co-auteur de l’entreprise Future-Fit Benchmark. En outre, ses deux DVD, libres open source business
case simulateurs, et une vaste Set maître de diapositives fournissent des ressources de renforcement des capacités pour les champions de la durabilité.
21
Encadré N°4
Voici les différentes étapes évolutives du comportement d’une entreprise vers une
stratégie d’entreprise durable.
Réduction des coûts
opératoires et économie
Phase 1 : Prémisse de bonne volonté ou pré-compliance : L’entreprise
d’énergie
1
cherchera des moyens pour éviter certaines contraintes et contourner les
processus règlementations jugés contraignants. Les notions de durabilité
et proactivité dans la relation avec les parties prenantes seront ignorées
mais l’entreprise réalisera qu’il lui faudra vite passer à l’étape suivante Depuis le début de l’année 2016, la société DHL Madagascar a amélioré
pour éviter les blocages, la mauvaise presse et les amendes. sa performance environnementale en introduisant le tri des déchets
au bureau et en récupérant les surplus de nourriture des hôtels et
Phase 2 : Compliance : A ce niveau, l’entreprise gère ses activités en supermarchés pour les délivrer aux orphelinats à travers le Projet «
2
respectant la loi et les cadres réglementaires, que ce soit en lien avec Mizara Sakafo ».
l’environnement, les employés ou la communauté. L’entreprise engagera Après 3 mois de recyclage de leurs déchets de papiers, cannettes, PETs et
ici des actions sociales et philanthropiques, plus pour répondre à un les déchets organiques ; et le projet « Mizara Sakafo » depuis novembre
besoin de communiquer et de visibilité que pour créer lien avec ses 2015, ils ont réussi à éliminer une emission de 2638.99 Kg de CO2, ce qui
affaires. correspond à 6688.658 kWh en énergie, soit 348 journées d’énergie dans
un ménage. De plus, grâce au recyclage de leur papier, 24 900L d’eau
PARTIE 2
Phase 3 : « Beyond compliance » : A ce stade, l’entreprise va aller et 14 arbres ont été épargnés. Avec le projet « Mizara Sakafo » qui a
4
Phase 4 : Stratégie intégrée : L’entreprise aurait à partir de cette étape futures. Tous les ans depuis 2010, tous les employés de DHL participent
complètement intégrée les principes du DD dans ses valeurs et dans au programme de mentoring et d’orientations professionnelles aux
l’ADN de l’entreprise. Les stratégies DD sont alors coordonnées d’une vingtaines de filleuls par an de SOS Village d’enfants. Le parrainage se
manière holistique avec la stratégie d’affaire. présente sous forme d’apprentissage d’une demi-journée par semaine
du métier de chaque parrain pendant 7 mois. L’intégration des employés
5
Phase 5 : But et passion : L’entreprise sera ici poussée par la passion et un aux différentes activités de RSE permet de les engager d’avantage à cette
engagement de faire au-delà de son cœur de métier afin de contribuer cause commune. Cette action humanitaire renforce l’unité de l’ensemble
au bien-être de la société. Ces entreprises seront les plus engagées pour du personnel dans un cadre de partage.
contribuer à faire du monde, un endroit meilleur.
22
III. L’ANALYSE DES PARTIES PRENANTES
PARTIE 2
vie de l’entreprise, tandis que certaines peuvent être des alliées.
Priorisation des PP
Identification des PP Identification des selon influence, intérêts
directes et indirectes intérêts des PP et impact
23
Pour ce faire, l’entreprise peut :
Identifier les groupes les plus vulnérables, donc susceptibles d’être le plus
impactés.
24
Encadré N°5
PARTIE 2
d’opération, la préparation d’une fermeture à succès, l’obtention des futures approbations, l’obtention de la licence
sociale à opérer, l’évitement des critiques internationales. Rio Tinto utilise un processus systématique pour faire l’analyse
et dresser son plan d’engagement des parties prenantes :
25
C. Responsabilités et attentes des parties prenantes D. Les catégories de parties prenantes, rôles et attentes
Selon les discussions durant le salon RSE, la RSE peut être perçue de différentes 1. Les responsabilités
manières par les entreprises. Elle est perçue comme un investissement social
Catégories de parties
ou peut être assimilée à des actions de philanthropie, mécénat et sponsoring. Responsabilités
prenantes
Par ailleurs, tel que déjà mentionné, un manque de cadre institutionnel, les
L’Etat et les agences de • Renforcement des textes de lois
incompréhensions des responsabilités entre les PP, la substitution de l’entreprise
régulations • Accompagnement et facilitation
à l’Etat sont de réelles contraintes à Madagascar.
• Mise en place de mesures incitatives
Les études successives faites sur la RSE et les ateliers RSE pendant le salon RSE/ L’entreprise • Intégration de la RSE/DD dans les groupements
IDD ont permis de catégoriser les parties prenantes en trois (3) catégories : L’Etat, professionnels,
la société civile, et le secteur privé. Il est important de faire le point sur l’attente et • Respect des engagements sociaux et
les responsabilités de chacun afin de mieux coordonner les efforts. environnementaux
• Mise en œuvre de sa stratégie RSE/DD sans se
substituer à l’Etat
Les attentes des parties prenantes peuvent être d’ordre : Les employés • Dialogue social avec l’employeur,
• Respect des normes et des conditions de travail
• Comportement éthique
Institutionnel par la mise en place d’un cadre et standard de la démarche
PARTIE 2
26
2. Les attentes
Attentes
Catégories de parties prenantes
Economique Environnement Social Gouvernance
L’Etat et les agences de • Contribution développement • Gestion ressources naturelles • Développement local, • Respect régulations
régulations • Création emploi • Amélioration conditions
travailleurs
L’entreprise • Accompagnement par Etat, • Disponibilité ressources • Appropriation initiatives et • Renforcement cadre législatif
• Partage expérience, naturelles et matières pérennisation • expertise Etat
premières
• Reconnaissance
Les employés • Amélioration des conditions • Respect de • Respect des normes de travail • Interpellation par la société
de travail • l’environnement • Création emploi civile si violation et sanction
• Emploi décent par l’Etat
Les clients/consommateurs • Garantie qualité et prix • Respect de l’environnement • Protection des • Protection du droit et du bien-
consommateurs, être des consommateurs
PARTIE 2
• Produit écologique
• Respect de l’éthique et du
bien-être des consommateurs
Les fournisseurs • Partenariat long-terme et • Disponibilité ressources et • Responsabilité et sens éthique • Régulation concurrence loyale
productif matières premières
Les communautés locales • Création emploi, • Respect environnement • Communication transparente, • Application lois
• Développement opportunité • Respect engagements • Protection droit des
communautés
Les organisations • Contribution entreprises au • Respect environnement • Respect droits humains • lutte contre corruption,
internationales Développement Durable • Communication transparente • Protection droit humain
Les bailleurs et les banques • Résultats financiers et • Maitrise des risques • Maitrises des risques • lutte contre corruption
prospérité,
• Sécurité des investissements
et capitaux
Les organisations de la société • Création emplois locaux, • Respect engagements • Respect engagements, • Sanction par l’Etat en cas de
civile • Contribution développement • Evitement conflits sociaux violation
et impacts négatifs sur
communautés/les clients
27
Encadré N°6 Encadré N°7
28
Encadré N°8
PARTIE 2
La réalisation des études d’impact ainsi que l’élaboration des plans de gestion font parties des
premiers éléments de la mise en effectivité du décret MECIE. Ces plans contiennent des mesures
de mitigation, des actions correctives ainsi des actions de développement communautaire.
29
IV. IMPORTANCE DES Encadré N°9
aussi les responsabilités et les compétences de chaque partie dans l’atteinte de dans le renforcement des partenariats existants avec les organismes
l’objectif. gouvernementaux pour influencer les mesures législatives et les
allocations budgétaires qui favorisent la réalisation des droits des enfants.
Cela inclut, par exemple, l’investissement dans un plaidoyer « Investir pour
les enfants» par les taxes et redevances du secteur extractif.
2. L’UNICEF et LES ENTREPRISES : Sur la base des principes directeurs
sur les droits de l’enfant et les entreprises, l’Unicef appuie et encourage
les entreprises à respecter les droits de l’enfant en les incorporant comme
partie intégrante de leurs stratégies de développement durable
3. L’UNICEF et LA COMMUNAUTE, LES ENFANTS : Des partenariats
stratégiques et des relations de collaboration avec un large éventail
d’acteurs publics que privés sont établis pour appuyer les interventions de
l’Unicef Madagascar dans les domaines de la santé maternelle, néonatale
et infantile; de l’éducation de base; de la nutrition; de l’hygiène, l’eau et
l’assainissement; de la protection des enfants contre toutes formes d’abus,
d’exploitations, de violences et de maltraitances ainsi que dans le domaine
de la protection sociale des populations les plus vulnérables.
30
Encadré N°10
PARTIE 2
génératrices de revenus pour les communautés locales, en alternative aux
problèmes récurrents d’exploitation des ressources naturelles.
Comme les 04 lodges sont gérés avec et au profit des communautés fédérées
en Associations Communautaires, près de 95 emplois directs ont été créés et
plus de 1600 ménages touchés par l’achat des produits maraichers locaux. En
outre, le reversement de pourcentages sur le chiffre d’affaires et le résultat brut
d’exploitation dont les communautés jouissent également, serviront à financer
des activités d’intérêts communs.
31
Encadré N°11
La démarche RSE/DD
Ambatovy a la responsabilité et l’engagement d’interagir avec des parties prenantes internes et externes qui sont directement ou indirectement
touchées par les activités de la Compagnie ainsi que celles qui peuvent avoir des intérêts dans l’entreprise et/ou qui ont la capacité d’avoir une
influence que ce soit d’une manière positive ou négative. Les parties prenantes d’Ambatovy comprennent : les communautés locales impactées ; les
autorités gouvernementales locales, régionales et nationales de l’Etat ; la presse et les medias; les organisations de la société civile ; les employés et
les sous-traitants ; le grand public malgache ; la communauté internationale ; les actionnaires et les préteurs; et le secteur privé.
L’implication avec des parties prenantes est guidée par les principes suivants :
• A travers ses actions et comportements, Ambatovy cherche activement à gagner le respect, la confiance et la coopération de toutes les parties
prenantes. Ambatovy entretient des relations qui sont inclusives, honnêtes, transparentes et mutuellement bénéfiques.
• Ambatovy s’engage pour le développement durable, ce qui signifie répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à satisfaire les leurs. De ce fait, Ambatovy crée de la valeur et des retombées à long terme pour ses parties prenantes tout en
cherchant à comprendre et à répondre à leurs préoccupations et leurs intérêts.
• Ambatovy reconnaît qu’il doit être redevable pour ses actions et ses impacts. Si les opérations ne sont pas gérées de manière appropriée, elles
PARTIE 2
peuvent avoir un impact sur les communautés locales et sur l’environnement de manière négative. La compagnie donc tente de minimiser l’impact
de ses opérations en suivant les normes industrielles et les standards internationaux, tout en travaillant en collaboration avec les parties prenantes
pour identifier et atténuer les impacts négatifs.
• Tous les employés et les sous-traitants d’Ambatovy ont la responsabilité de mener l’engagement significatif des parties prenantes en tant qu’«
ambassadeurs » de la compagnie. Ambatovy comprend que pour aboutir à cet engagement des parties prenantes, la compagnie doit intégrer les
principes de l’implication des parties prenantes dans tous les aspects de l’entreprise.
Ambatovy collabore régulièrement avec différents groupes tels que les associations, les organisations non-gouvernementales locales et
internationales, les universités et les instituts de recherche, les agences des Nations Unies, etc. Ces collaborations offrent de précieuses opportunités
d’établir un climat de confiance, de respect et d’ouverture, d’échanger des informations, de développer et de partager les meilleurs pratiques, et
d’établir des partenariats. Ces partenariats sont d’une importance capitale pour Ambatovy afin de renforcer la licence sociale d’opérer, de créer les
synergies et de s’assurer que les interventions d’Ambatovy soient complémentaires à celles d’autres groupes, d’exploiter les forces et l’expertise de
chaque partenaire afin d’avoir un impact plus grand et plus durable, et de partager les expériences et les leçons apprises.
Chaque année, Ambatovy publie son Rapport de Développement Durable, inspiré par les lignes directrices du Global Reporting Initiative. Le rapport
contient les informations et les données sur la performance de la compagnie en matière de développement durable au cours de l’année écoulée.
Il se concentre sur les principaux domaines d’intérêtet d’importance des parties prenantes d’Ambatovy, et couvre un large éventail de sujets
environnementaux, économiques et sociaux. Ambatovy souhaite que son rapport annuel soit utilisé comme référence pour différentes parties
prenantes, en particulier les employés, les autorités gouvernementales, les entreprises partenaires, les institutions financières, les organisations
internationales, les groupes de la société civile et autres membres de la communauté des affaires ainsi que les medias.
32
PARTIE 3
L’INTEGRATION
DE LA DEMARCHE
RSE/DD
33
1
S’engager
5
Inspiré de plusieurs documents, standards et
pratiques RSE existants, cette troisième partie
2
du guide propose une démarche d’intégration
en 5 étapes. C’est également la partie la plus
fournie en partage d’expérience des entreprises Rapporter et
basées à Madagascar sur la manière dont Communiquer
elles ont intégrées la démarche RSE/DD dans Planifier
leur stratégie, selon les différentes phases du
processus. Cette partie s’adresse donc à toute
entreprise qui décide d’adopter la démarche RSE
après en avoir saisie ses intérêts économiques et
effectuer les diverses analyses.
4
Intégrer la démarche RSE/DD dans la stratégie
3
de l’entreprise est un engagement sur le long-
PARTIE 3
34
1
Etape 1. S’engager
La première étape consiste à s’engager ou à renouveler son engagement
en transcrivant dans une politique, une stratégie ou un code de conduite.
Cet engagement précise la ligne directrice, la vision ou la référence de la
démarche RSE/DD de l’entreprise. Il doit préciser les attentes
PARTIE 3
d’intégration est importante dès le début du processus. Il ne s’agit pas
forcément d’une nouvelle personne à recruter. Il est possible de commencer
par intégrer des tâches précises dans une fonction existante et revoir sa
stratégie en fonction de l’évolution du processus. Cela permet d’avoir une
traçabilité et un historique de toutes les réalisations auprès d’une personne
référence. Cette personne pourrait, par ailleurs, s’intégrer dans les groupes
de partage de bonnes pratiques et être le lien entre les parties prenantes
externes.
35
Encadré N°12
AGIR AU- Suppression de Fournir des solutions Impact positif 75 millions d’individus
10 millions de pour la fin de vie des sur l’eau dans des bénéficient de nos
DELÀ DU tonnes d’émissions produits (récupérer régions où cette initiatives
PÉRIMÈTRE DE de CO2 grâce 4 fois le volume de ressource est rare
L’ENTREPRISE à des solutions granulats recyclés
(CYCLE DE VIE) innovantes à partir de déchets Action collective contre la
de démolition/de Changement positif corruption
l’asphalte par rapport sur la biodiversité
à aujourd’hui)
36
Encadré N°13
PARTIE 3
les personnes les plus qualifiées en quête de conditions de travail élevées, sécuritaires et
accueillantes.
Mettre en œuvre une stratégie de RSE ou mieux une approche durable dans l’entreprise
est une situation gagnant-gagnant pour le profit, la planète et les personnes. Pour DHL, ces
décisions stratégiques se fondent sur des solutions durables combinant les aspects sociaux,
environnementaux et économiques dans chaque action et décision afin de tirer le meilleur
parti de celles-ci.
Mamy RAKOTONDRAIBE, Directeur Général, DHL Madagascar
37
2
Etape 2. Planifier
Afin de définir le niveau d’ambition de l’entreprise par rapport aux ODD, par exemple, le SDG Compass propose aux entreprises de placer la barre à un niveau élevé comparé
à la référence existante afin de booster l’innovation et la créativité.
Pour planifier la démarche RSE, il est recommandé de suivre les étapes suivantes :
38
Encadré N°14
PARTIE 3
Pour la société Savonnerie tropicale, la RSE et le DD s’inscrit dans une démarche
d’amélioration continue qui devient systématique grâce aux processus de certifications : les
audits de certifications, les audits de surveillance, le contrôle de conformité, l’auto-évaluation
et donc une révision annuelle des activités assurée.
*RSPO : IBD6
6
La RSPO (roundtable on sustainable palm oil) est une association à but non lucratif qui rassemble des
parties prenantes issues de sept secteurs de l’industrie de l’huile de palme : les producteurs d’huile de
palme, les sociétés agroalimentaires ou les distributeurs, les fabricants de biens de consommation, les
détaillants, les banques et les investisseurs, les ONG de protection de l’environnement et de la nature, et
les ONG de développement ou sociales. Son objectif est de développer et de mettre en application des
normes mondiales concernant l’huile de palme durable.
IBD est une certification en Amérique latine et le seul certificateur biologique brésilien accrédité. Il est
accrédité pour certifier RSPO ainsi que d’autres certifications biologiques et écologiques.
39
3
Etape 3. Intégrer et mettre en œuvre
L’intégration et la mise en œuvre de la stratégie RSE/DD impliquent un déploiement des
ressources et de réviser voire transformer les modalités de fonctionnement, d’opération et
EXEMPLE D’INTÉGRATION ET DE MISE EN ŒUVRE
D’UN OBJECTIF ET DES ÉTAPES QUI LA PRÉCÈDENT
Déploiement des objectifs en plan d’action annuel avec les projets, leur Plan d’action à court terme
1 budget, les responsables ainsi que les partenaires concernés,
Sensibiliser les employés sur la gestion de l’énergie et de l’eau en milieu
du travail, mettre en place un système de suivi des indicateurs, campagne
Ancrage des indicateurs définis dans les différents axes de la chaine de de communication en interne et externe.
2 valeur/départements
Département concerné
Formation des employés qui seront directement ou indirectement concernés
3 par les changements Logistique transport, Achat, Environnement,
Ressources humaines, Finance.
PARTIE 3
Partenaire
40
Encadré N°15
Intégration de la démarche
Développement Durable dans l’industrie
pétrolière
Créé en 2004, Madagascar Oil a obtenu un titre minier permettant l’extraction pendant une durée de
25 ans en 2015. La compagnie possède 4 blocs pétroliers dont 3 en phase d’exploration. La compagnie
adopte l’approche de développement durable plutôt que la RSE. Au moment de la mise en place de
la stratégie sociale et environnementale, la compagnie a effectué un diagnostic et une capitalisation
de différentes activités sociales mise en œuvre de 2007 à 2011, et qui a abouti à la conception d’une
stratégie basée sur 5 axes majeurs, qui sont les piliers de développement durable de la compagnie :
• La protection environnement,
• L’amélioration des conditions sociales des communautés,
• Le développement économique,
• La protection du droit de l’homme y compris conditions sociales de travail,
• L’engagement des parties prenantes.
Pour Madagascar Oil, l’intégration de la démarche DD est principalement une démarche volontaire
émanant du siège et des actionnaires. Il est très important pour la compagnie de pouvoir obtenir et
maintenir la licence sociale pour opérer qui est un garant de la sécurité des investissements et des
relations de bon voisinage avec la communauté. Madagascar Oil adopte une approche proactive qui
PARTIE 3
consiste à la mise en place d’un espace de concertation et un processus d’engagement des parties
prenantes au niveau des communautaires. Des enquêtes de perception auprès des ménages et des
fokontany permettent de connaitre la position et le niveau d’acceptabilité sociale de la compagnie au
niveau communautaire.
Dans la mise en œuvre de ses actions, Madagascar Oil se base sur les standards internationaux tels
que les standards IFC, la norme ISO 26000 et les principes de l’Equateur. Concrètement, pour que la
stratégie soit applicable et adaptée au contexte local, la compagnie a ensuite conduit des séances
de consultations publiques qui ont permis de mieux comprendre et cibler les attentes et besoins des
communautés.
41
Encadré N°17
Encadré N°16
La RSE au cœur du métier
Le renforcement des
partenariats pour changer Orange s’est fixé comme mission d’être « toujours là » pour écouter et comprendre ses clients,
leurs usages et besoins et proposer à chacun une solution simple qui répondent à ce qui leur est
des vies essentiel.
La filiale du géant indien de la téléphonie mobile réalise de nombreuses La politique RSE découlant de cette mission est basée sur un dialogue structuré et actif avec
actions dans le domaine de l’éducation, de la santé et du numérique. l’ensemble des parties prenantes. Pour que son business soit au cœur de la vie de chacun,
Une grande partie des aides ont pu voir le jour grâce aux collaborations l’entreprise doit répondre en permanence aux attentes de ses parties prenants, tant au plan
établies et maintenues jusqu’à ce jour. Ces partenariats permettent à individuel que sociétal.
Airtel Madagascar de renforcer les moyens des établissements tels
que les hôpitaux ainsi que les écoles publiques en leur offrant des kits
La stratégie d’Orange Madagascar s’articule autour de trois leviers de performance durable
de base et des ouvrages scolaires, en réhabilitant leurs infrastructures
dont :
ou en renouvelant le matériel à disposition. En matière d’éducation
numérique, nombreux sont les partenaires à l’instar de Coderdojo 1) L’exigence éthique d’exemplarité vis-à-vis de ses parties prenantes, fondées sur la notion de
qui agissent main dans la main avec l’opérateur pour rattraper le gap confiance,
technique subsistant au niveau de la population.
2) L’exigence environnementale
La RSE au cœur des engagements du groupe Airtel
3) L’ambition de mettre le numérique, au service du développement économique et social, dans
La politique RSE d’Airtel, universelle sur tout le réseau Airtel en Afrique tous les territoires où l’entreprise est présente.
et en Asie, donne un coup de pouce au développement du pays où
l’opérateur est présent. C’est un engagement fort et reconnu, à l’instar
d’Airtel Zambie qui s’est vu attribuer le prix de la meilleure politique A l’instar de sa politique sa politique RSE, Les investissements stratégiques d’Orange
RSE - en plus d’autres mérites - durant le 50ème rendez-vous annuel répondent aux besoins des communautés et de ses parties prenantes en mettant son cœur
de la Fédération Zambienne des Employeurs au mois de mars 2016. de métier à profit. Pour cela 4 domaines ont été ciblés où la technologie est mis au service du
développement durable.
La signature d’un protocole d’accord pour soutenir le programme
« Ndao Hianatra » entre le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, • Réduction de l’empreinte environnementale et mise en place de solutions numériques
l’UNICEF et Airtel Madagascar a été effectuée le 12 décembre par les durables à travers des techniques alimentées par le solaire, et une politique de recyclage du
PARTIE 3
représentants des deux parties. Ce partenariat s’inscrit dans une suite papier, pile et déchets mobiles
logique de collaboration préétablie entre l’UNICEF et AIRTEL au niveau
• Soutien aux producteurs à travers INFORIZ, une plateforme numérique, permettant l’envoi
de 17 pays d’Afrique.
périodique des informations de la plateforme via SMS pour faire la collecte des prix du riz ;
Airtel Madagascar et Nokia ont uni leurs efforts au bénéfice des et bazarmada pour améliorer les relations offres-demandes et accroitre les débouchés des
nourrissions prématurés en offrant une couveuse YP90 et une table de producteurs à travers un service de consultation de prix des produits sensibles.
réanimation HKN-90 à la maternité de Befelatanana le 15 décembre
• Appui dans le domaine de la santé par la mise à disposition du numérique la télémédecine,
2016.
une surveillance épidémiologique de la malaria à travers une mise en place d’une
Le 2ème anniversaire du centre de formation Coderdojo Madagascar a plateforme d’acquisition et de traitement de l’information sanitaire tels qu’avec l’ONG JSI
été célébré au Dôme RTA à Ankorondrano le 07 septembre 2016. Cet Mahefa.
événement a également été associé à la célébration du 1er anniversaire
• Contribution à l’amélioration de la qualité de l’éducation à travers la formation à distance des
du Coderbus et du 1er anniversaire du partenariat avec Airtel, un
enseignants.
engagement envers l’épanouissement des jeunes malgaches à travers
les NTICs.
42
4
Etape 4. Mesurer
Dans la mesure de performance RSE, les étapes suivantes sont importantes:
Exemple de comment une entreprise peut mesurer les effets/impacts de la démarche RSE/DD
PARTIE 3
Base de
Actions à mettre Responsable
données Indicateur Cible
en œuvre action
de référence
43
5
PROCESSUS DE RAPPORTAGE EN 4 ÉTAPES
(INSPIRÉ DU GUIDE DE RAPPORTAGE GRI POUR LES PME)
Il faut impliquer les autres départements car ils seront amenés à contribuer dans le
rapport. Il faut cibler les informations les plus pertinentes qui seront à adresser aux
parties prenantes identifiées comme influentes et ayant des attentes particulières
La transparence et la redevabilité font partie des principes de la RSE/DD. Pour
par rapport à la stratégie de l’entreprise. A ce stade, il est également important de
ce faire, toute entreprise se doit de communiquer sur sa performance sociétale,
définir le standard de reporting à utiliser.
environnementale et économique pour gagner la confiance de ses parties prenantes et
gagner en notoriété.
Définir les contenus du rapport
Le rapport permettra à l’entreprise de communiquer sur les indicateurs et les priorités
RSE qu’elle s’est engagée à intégrer dans sa stratégie, et de faire le point sur sa en faisant le rappel des objectifs et priorités RSE de l’entreprise et des indicateurs de
performance économique, sociale/sociétale et environnementale. C’est également un performance clés préalablement identifiés : Identification et évaluation des résultats,
outil incontournable pour une réorientation stratégique efficace car il aura permis de impacts et lacunes par rapport à la stratégie et aux indicateurs.
suivre et évaluer les différents indicateurs chaque année.
Le rapport est aussi une manière de « boucler la boucle » pour identifier et communiquer Priorisation
sur les facteurs de succès ainsi que les leçons apprises dans les diverses étapes de
l’intégration. Sélection des sujets les plus importants, les plus impactant ou ayant eu des impacts
positifs sur les parties prenantes, l’entreprise sera éventuellement amenée à faire
Indicateur vert Indicateurs rouge une priorisation. Par principe de transparence et d’approche participative, il est
recommandé à cette étape de faire une consultation d’avis des parties prenantes
Les actions sont efficaces, il faut assurer Analyser pourquoi cela ne fonctionne clés. La hiérarchie des informations publiées reprendra alors tous les éléments de la
leurs pérennisations et les garder sous pas stratégie RSE de l’entreprise.
contrôle (système de suivi en place)
Identifier de nouvelles actions ou Validation et montage du rapport
De nouvelles actions doivent être identifier de nouveaux indicateurs si les
identifiées sur base de l’analyse initiale, premiers choisis ne sont pas adéquats. stade validées par la direction afin que cette dernière puisse aussi contribuer au
et réévaluer le niveau de priorités sur les processus et c’est une manière d’obtenir son appropriation. Cette phase consiste à :
manquements restants
PARTIE 3
Le rapport permet également de faire une évaluation des progrès entre le rapport de
l’année N et l’année N+1 si déjà applicable pour l’entreprise. L’entreprise se posera la
question sur les leçons retenues, les actions d’améliorées proposées et les résultats
constatés.
https://www.globalreporting.org/resourcelibrary/French-G4-Part-Two.pdf
44
QUELQUES EXEMPLES
D’INDICATEURS ISSUS DU GRI
(POUR MESURER ET RAPPORTER)
Performance
Performance Performance socio-ecomonique
environnementale sociale
PARTIE 3
grâce à des mécanismes professionnelle
de règlement des griefs • Valeur économique directe
formels • nombre et taux de générée et distribuée par
l’embauche de nouveaux l’entreprise
• Habitats protégés ou employés et taux du
restaurés turnover par tranche d’âge,
sexe et zone géographique
45
I. ETES-VOUS PRETS A VOUS ENGAGER ?
A. Dix clés pour réussir sa démarche RSE :
Une stratégie RSE se couronne de succès parce qu’il s’agit avant tout de l’engagement du chef
d’entreprise et des actionnaires. Nous parlons d’intégrer la RSE dans le cœur de métier de
1. l’entreprise, ce qui nécessite l’engagement à partir du haut de management aboutissant à son
intégration dans les différents axes de la chaine de valeur. On parlera de vision, de mission et
d’une valeur véhiculée au sein de l’entreprise
Les objectifs et priorités doivent être bien clairs avant toute intervention. Si des actions et
2. résultats tangibles peuvent être visibles à court-terme, les études montrent que les impacts
économiques sont visibles à partir de 3 à 5 ans.
La démarche doit être intégrée dans la gouvernance de l’entreprise et non celle d’un
4. département à part, méconnu et incompris de tous. Avant d’être un changement technique,
l’adoption de la RSE est d’abord un changement culturel.
Il faut voir la RSE comme un levier de performance et non une contrainte budgétaire et
5. organisationnelle supplémentaire.
La stratégie doit intégrer des indicateurs de performance clairs et bien définis, en lien avec la
6.
PARTIE 3
stratégie de l’entreprise,
L’instauration d’un dialogue continu et régulier avec les parties prenantes-clés est un élément
8. crucial d’une démarche RSE effective,
10. La communication des efforts RSE et les résultats aux différentes parties prenantes.
46
Encadré N°18
Facteurs de succès et de
d’adhésion des parties prenantes
dans le processus d’élaboration
de la stratégie et des activités
RSE
La compagnie Guanomad est le premier producteur et exportateur de fertilisant
biologique à Madagascar. Avec plus de 10 ans d’expérience, Guanomad est
convaincu que la démarche RSE contribue aussi au développement économique
local à travers la politique de l’emploi local. Cette politique recouvre les principes de
redevabilité et de partage de bénéfices aux communautés directement impactées
par les opérations de l’entreprise. Guanomad figure parmi les premières entreprises
malagasy à avoir volontairement intégrer les aspects environnementaux et sociaux
dans ses activités.
L’approche RSE est considérée comme une priorité par l’entreprise car elle facilite
les collaborations avec les autorités locales et les autres parties prenantes sur le
terrain.
Les facteurs clés de succès de la démarche pour Guanomad sont (i) l’engagement
personnel de son dirigeant, (ii) Le partenariat avec les parties prenantes locales, les
ONG et les associations pour atteindre des objectifs dans les différentes localités et
PARTIE 3
(iii) La conviction et la compréhension de cette stratégie par les parties prenantes
internes, surtout des employés.
Les initiatives communautaires se basent toujours par des approches participatives
afin de répondre aux besoins de chaque partie prenante.
La transparence, le respect des engagements pris, et la communication des
performances sont également très importants.
47
B. Analyse des avantages et inconvénients pour la structure à adopter :
Pour une entreprise qui a manifesté son engagement et qui souhaite intégrer la démarche RSE, les questions suivantes se poseront très vite : par où commencer, l’entre-
prise a-t-elle les ressources humaines pour gérer cette nouvelle démarche ? L’entreprise doit-elle trouver d’autres partenaires ? Pour répondre à ces questions, voici une
analyse succincte des avantages et inconvénients des différentes options possibles.
Structure interne • Facilite l’intégration et adhésion des • Peut créer un coût de fonctionnement important si
autres départements et des employés, l’entreprise décide d’avoir une grande structure,
• Meilleure compréhension du contexte • Expériences limitées comparées à ce qui se fait dans
de l’entreprise et facilite donc les d’autres entreprises,
démarches d’analyse et d’intégration • Pas d’expertise extérieure surtout quand il s’agit de la
• Facilitation du suivi des activités et de la démarche d’intégration et d’évaluation
traçabilité des engagements • Le nombre de salariés et leur spécialisation seraient
plus couteux à l’entreprise, et peut être difficilement
remplaçable en cas d’indisponibilité.
Externalisation avec un cabinet de • Permet à l’entreprise de se focaliser sur • Risque de désintérêt et non adhésion des parties
consultance son cœur de métier et confier certaines prenantes internes,
fonctions à des professionnels du • Risque de perte de compétences au sein de
métier l’entreprise,
• Permet d’avoir un avis extérieur et avisé • Risque de dépendance vis-à-vis du prestataire
sur la question
Partenariat avec ONG ou autres • Permet d’avoir un allié qui facilite • Pas de relation directe avec les communautés et les
partenaires stratégiques l’intégration de l’entreprise dans la parties prenantes externes,
communauté, • Une tendance à développer les activités RSE que
• Permet de bénéficier de l’expertise de l’intégration de la RSE elle-même dans la stratégie de
l’ONG sur un sujet technique, l’entreprise
PARTIE 3
Structure hybride (petite structure • Meilleure équilibre coûts-temps et la • Peut créer des coûts supplémentaires si les activités et
interne et externalisation de certaines qualité des services, objectifs à externalisé bien ciblés,
activités) • Permet de garder le contrôle sur les • L’entreprise ne développe pas suffisamment de
activités internes mais aussi d’avoir un compétence dans les domaines externalisés
regard externe/relation avec les parties
prenantes externes
48
C. Les pièges et erreurs courantes à éviter
Planifier et intégrer la démarche RSE est un processus qui requiert autant d’attention que la planification de tout projet d’entreprise ou commercial. Il est toutefois facile de
tomber dans certains pièges. Voici 10 erreurs/perceptions de la planification, d’intégration et communication RSE/DD à éviter :
1) La RSE est réservée aux 2) La RSE nécessite de grand 3) L’entreprise peut formuler ses 4) Les bases de données de
grandes entreprises : faux moyen et un budget important : objectifs selon les besoins des référence ne sont pas nécessaires
Toute entreprise peu importe sa faux partenaires et des demandes : pour entamer une démarche RSE,
taille peut intégrer la démarche Vous pouvez adopter la RSE même faux faux
RSE dans sa stratégie. Il lui revient avec 0 Budget. Les objectifs mal formulés ou Pour que l’impact soit vérifiable, il
d’adapter cette approche à travers qui ne sont pas en lien avec le faut connaitre l’état de référence
des actions quick-win. modèle économique de l’entreprise avec des indicateurs clés de
n’est pas pérenne et peut être performance. Ces derniers seront
difficile voir impossible à évaluer. utilisés pour évaluer l’évolution et
L’entreprise doit considérer les faciliter la réorientation stratégique
besoins des parties prenantes et opérationnelle
et les demandes reçues mais sa
décision doit être basée sur la base
de performance économique avant
tout.
5) L’entreprise peut formuler toute 6) L’entreprise peut tout de suite 7) L’attribution de la démarche
seule sa stratégie : faux engager des actions sociales qu’à une seule personne ou un
La mise en place de la démarche sans passer par l’exercice de seul département, faux
doit intégrer les parties prenantes planification et d’intégration Etant donné que la RSE couvre les
internes ou externes dans le stratégique de la RSE : faux 3 piliers du développement durable,
processus de planification et de Il est vrai que des petites actions pour cela soit possible, les autres
PARTIE 3
mise en œuvre de la stratégie faisables sont possibles mais pour départements ainsi que les parties
que la démarche soit réellement prenantes externes stratégiques.
ancrée dans l’ADN de l’entreprise et Le changement doit venir du top
contribue à son développement, il management afin qu’il soit intégré
faut toujours passer par un exercice dans la mission et les valeurs
stratégique. Pour pouvoir constater fondamentales de l’entreprise.
des résultats, il est recommandé de
planifier sur le moyen terme et sur
le long terme.
49
II. BOITE A OUTILS
Comment utiliser cette boite à outils ?
La boite à outils facilite la compréhension des différentes parties du guide. Elle fournit les explications sur certains aspects techniques et des outils permettant de mettre
en œuvre plus en détails certaines actions. Cette boite propose quelques outils selon les thématiques proposées dans ce guide. La liste des outils ci-présente, n’est pas
exhaustive et chaque utilisateur peut décider d’en utiliser un ou plusieurs selon leur besoin et envergure. Cette boite fournit également des cas pratiques de démarche RSE
« quick-win » qui ne nécessite pas de budget supplémentaire, peu importe la taille et la nature de l’entreprise.
50
#1
OUTIL
51
LES STANDARDS ET REFERENTIELS
OUTIL
1 1. Norme ISO 26 000
La norme ISO 26 000 fournit des lignes directrices pour toute organisation du secteur privé, public pour saisir
Vue d’ensemble
les opportunités et avantages d’une action responsable au niveau sociétal et de contribuer au développement
durable. La norme encourage les organisations à aller au-delà de la loi et à comprendre les différents domaines
de la RSE et la façon dont une organisation peut l’intégrer dans sa stratégie. La norme IS0 26 000 n’est pas
destinée à la certification et encourage l’intégration de la démarche d’une manière volontaire.
Domaine d’application
d’organisations, quelle que soit
de la responsabilité
sociétale
Identification de sa
responsabilité sociétale Les deux pratiques Identification des parties
prenantes et dialogue avec elles
fondamentales
leur taille ou leur localisation
Lignes
Articledirectrices pour tous types Identification de sa Identification des parties
2
d’organisations, quelle
Questions centrales
que soit
de la responsabilité Article 6
prenantes et dialogue avec elles
Termes et de responsabilité sociétale Gouvernance de l’organisation responsabilité sociétale
définitions
Termes, définitionsleur taille ou leur localisation
sociétale
et abréviations Droits Relations et Loyauté des Questions Communautés Optimisation de la contribution de l’organisation au
conditions de L’environnement relatives aux et développement
Développement durable
de l’Homme pratiques
Développement durable
la responsabilité en matière de
• Redevabilité sur la responsabilité sociétale sociétale dans de l’Homme
responsabilité sociétale pratiques
• Transparence l’ensemble de travail consommateurs local
• Comportement éthique Article 3
Revoir et améliorer les actions et
l’organisation
Améliorer la crédibilité
pratiques de l’organisation liées
Appréhender
• Reconnaissance des intérêts en matière de
des parties prenantes
• Respect du principe de légalité
à la responsabilité sociétale responsabilité sociétale
2) Droits de l’homme,
la responsabilité sociétale
• Prise en compte des normes
internationales de comportement
Actions et attentes associées
Bibliographie: Sources officielles Annexe: Exemples d’initiatives volontaires
Historique, caractéristiques
• Respect des droits de l’Homme
de
et lignes directrices complémentaires et d’outils en matière de responsabilité sociétale
la responsabilité sociétale et
relation entre la responsabilité Intégration Article 7
3) Relations et conditions du travail,
Relation entre les caractéristiques de Appréhender la responsabilité
sociétale de la responsabilité l’organisation et la responsabilité sociétale sociétale de l’organisation
et le développement durable sociétale dans
l’ensemble de l’organisation
Article 4 4) Environnement,
Les principes de la Pratiques
d’intégration de Initiatives volontaires
responsabilité sociétale Communiquer la responsabilité en matière de
• Redevabilité sur la responsabilité sociétale
• Transparence
sociétale dans
l’ensemble de
responsabilité sociétale 5) Bonnes pratiques des affaires,
l’organisation
• Comportement éthique Revoir et améliorer les actions et Améliorer la crédibilité
• Reconnaissance des intérêts pratiques de l’organisation liées en matière de
des parties prenantes à la responsabilité sociétale responsabilité sociétale 6) Consommateur,
• Respect du principe de légalité
• Prise en compte des normes
internationales de comportement
Bibliographie: Sources officielles Annexe: Exemples d’initiatives volontaires Engagement sociétal/
• Respect des droits de l’Homme et lignes directrices complémentaires et d’outils en matière de responsabilité sociétale 7)
développement local,
Source : www.iso.org/sr
52
LES STANDARDS ET REFERENTIELS
2. Le SDG Compass
OUTIL
1
Le SDG Compass explique comment les ODD affectent votre entreprise - en vous
offrant les outils et les connaissances nécessaires pour placer le développement
durable au cœur de votre stratégie.
Couvrant un large éventail de sujets de développement pertinents pour les
entreprises - tels que la pauvreté, la santé, l’éducation, le changement climatique
et la dégradation de
l’environnement - les ODD peuvent aider à relier les stratégies commerciales aux
priorités mondiales. Les entreprises peuvent utiliser les ODD comme un cadre
global pour façonner,
orienter, communiquer et rapporter sur leurs stratégies, objectifs et activités, leur
permettant de capitaliser sur une gamme d’avantages tels que:
• Identifier les opportunités commerciales futures
• Améliorer la sensibilité des entreprises sur les stratégies plus durables
• Renforcer les relations avec les parties prenantes et suivre le rythme des
développements politiques
• Stabiliser les sociétés et les marchés
• Utiliser un langage commun et un but commun
Source : https://sdgcompass.org/
53
LES STANDARDS ET REFERENTIELS
OUTIL
1 3. Les Objectifs de Développement Durable (ODD)
Les Objectifs de Développement Durable (ODD) sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté,
protéger la planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité. Ces 17
Objectifs intègrent de nouvelles préoccupations telles que le changement climatique, la paix et la justice,
entre autres priorités. Les ODD sont des opportunités d’affaire importantes pour les entreprises et leur
fournissent des informations et guides leur permettant de contribuer aux objectifs mondiaux.
Les 17 ODD :
Objectif 1 : Objectif 7 : Objectif 13 :
Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et Garantir l’accès de tous à des services énergétiques Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les
partout dans le monde fiables, durables et modernes, à un coût abordable changements climatiques et leurs répercussions
54
LES STANDARDS ET REFERENTIELS
Le système de gestion d’intégration des principes des droits de l‘Enfant et des Entreprises
55
LES STANDARDS ET REFERENTIELS
OUTIL
1
http://www.medefpaca.com/cap-vers-la-rse.html
56
LES STANDARDS ET REFERENTIELS
Les entreprises doivent s’assurer qu’ils ne sont pas complices de Les entreprises entreprennent des initiatives à promouvoir une plus
2. violations des droits de l’homme 8. grande responsabilité face à l’environnement
L’UN Global est actuellement représenté dans plus de 50 pays à travers ses réseaux locaux. L’UN Global compact depuis sa création a publié plus d’une dizaine de
guide et de documents qui permettent aux entreprises d’aligner leur stratégie aux ODD et aux nouvelles tendances du marché.
57
LES STANDARDS ET REFERENTIELS
OUTIL
1 7. ILO (International Labour Organization ou Bureau International du Travail)
L’ILO Helpdesk fournit des informations et outils permettant aux Les guides et documents proposés par l’ILO Helpdesk ont la forme
entreprises d’adopter une pratique des affaires plus socialement de fiche descriptive thématique comme :
responsable. Il se base sur les principes de la déclaration tripartite
concernant les entreprises multinationales et la politique sociale L’OIT et la Responsabilité sociétale de l’entreprise,
ainsi que la déclaration du BIT sur les principes fondamentaux des La déclaration sur les entreprises multinationales : la boite
droits en milieu du travail. L’ILO Helpdesk fournit des guides sur magique pour la compréhension et la mise en œuvre en
plusieurs thématiques à savoir : application des normes du travail
Le travail des enfants La déclaration sur les entreprises multinationales (EMN) :
La négociation collective analyse détaillé de la déclaration sur les EMN
La discrimination et de l’égalité Eliminer la discrimination sur le lieu du travail
La promotion de l’emploi Le logement des travailleurs
Le travail forcé Normes internationales du travail pour le travail dans les
La liberté d’association et le droit syndical plantations
Les politiques générales
La sécurité et santé au travail (SST)
La sécurité de l’emploi
Les salaires et avantages
Le temps de travail
La promotion et le suivi de la convention tripartite est effectuée par
L’Unité des entreprises multinationales et de l’engagement auprès
des entreprises multinationales (ENT/MULTI)
Source : http://www.ilo.org/empent/areas/business-helpdesk/tools-resources/lang--en/index.htm
58
LES STANDARDS ET REFERENTIELS
OUTIL
1
8. CADRE DE DURABILITE DE LA SFI (Société Financière Internationale)
La SFI est une institution financière de la banque mondiale qui cible La SFI a développé 8 standards de performance qui lui permettent de
exclusivement le secteur privé dans les pays en développement. faire une meilleure gestion des risques environnementaux et sociaux de
Conscient des risques socio-économiques et des enjeux ses clients :
environnementaux dont leurs investissements font face, la SFI a créé
Norme de performance 1 :
un cadre de développement durable qui aide les entreprises clientes à
Évaluation et gestion des risques et des impacts environnementaux
conduire leurs affaires d’une manière durable.
et sociaux
Ce cadre encourage les pratiques environnementales et sociales
Norme de performance 2:
saines dans une démarche transparente et responsable, contribuant au
Travail et conditions de travail
développement socio-économique de la communauté hôte.
Norme de performance 3:
Développé initialement pour les entreprises clientes, les normes de
l’efficacité des ressources et de prévention de la pollution
performance de la SFI sont actuellement mondialement reconnues
comme une référence pour la gestion des risques environnementaux et Norme de performance 4:
sociaux dans le secteur privé. santé communautaire, la sécurité, et la sécurité
Norme de performance 5:
Acquisition des terres et réinstallation involontaire
Le cadre de développement durable de la SFI est composé de :
Norme de performance 6:
1. La Politique sur la durabilité environnementale et sociale, qui définit
Conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources
les engagements de la SFI à la durabilité environnementale et sociale.
naturelles vivantes
2. Les normes de performance qui définissent les responsabilités des
Norme de performance 7:
clients pour la gestion de leurs risques environnementaux et sociaux.
les peuples autochtones
3. La politique d’accès à l’information, qui articule l’engagement de la
SFI à la transparence. Norme de performance 8:
Patrimoine culturel
Source : http://www.ifc.org/
59
#2
OUTIL
60
ANALYSE DES PARTIES PRENANTES
2
OUTIL
Le diagramme Rainbow permet de visualiser les parties prenantes et d’identifier les alliés potentiels, les cibles ainsi que les détracteurs. Les parties
prenantes affectées par les activités de l’entreprise seront placées dans la partie gauche et en allant vers le haut selon le degré de l’impact. Les parties
prenantes qui affectent ou peuvent affecter les activités de l’entreprise, seront placées dans la partie droite du Diagram.
Rainbow Diagram
Affecting and Affected
Least
Moderately
Affected Affecting
Most
Source : http://www.endvawnow.org/en/articles/1186-rainbow-and-onion-diagrams.html?next=1187
61
ANALYSE DES PARTIES PRENANTES
2
OUTIL
La cartographie des parties prenantes est un processus et un outil visuel permettant d’analyser les parties prenantes dans le but de les classer selon
leurs intérêts et influences vis-à-vis de l’entreprise
Le résultat de ce processus permet ensuite d’analyser les parties prenantes. Elle peut être divisée en quatre phases : identification, analyse,
cartographie et priorisation des parties prenantes. BSR a conçu un outil permettant l’analyse des parties prenantes selon 4 critères :
Contribution (valeur): Est-ce que l’intervenant a l’information, le conseil ou l’expertise sur la question qui peut être utile à la société?
Légitimité: Quelle est la légitimité de la demande de l’intervenant pour l’engagement?
Volonté de participer: A quel point la partie prenante est-elle prête à s’engager?
Influence: Quelle influence les parties prenantes ont-elles?
Nécessité de la participation: Quelqu’un pourrait-il faire dérailler ou délégitimer le processus s’il n’est pas inclus dans l’engagement?
Actions Connaissance sur un Directement affecté Un groupe proactif qui Un groupe relativement Une partie prenante pas
enjeu donné constitue par les activités de la est déjà très engagé inconnu trop critique
une valeur pour la compagnie
compagnie
http://gsvc.org/wp-content/uploads/2014/11/Stakeholders-Identification-and-Mapping.pdf
62
ANALYSE DES PARTIES PRENANTES
OUTIL
2
3. La classification des parties prenantes par rapport aux attentes vs influence des parties prenantes identifiées
La grille intérêt/pouvoir est un outil permettant de positionner chaque partie prenante ou groupe d’entre elles sur la grille et prendre les actions appropriées.
Il faut commencer par dessiner une grille avec le pouvoir sur l’axe des Y (de faible à fort) et l’intérêt sur l’axe des X (de faible à fort). Divisez en quatre
quadrants. Le quadrant en haut à gauche doit être maintenu satisfait, le supérieur droit doit être suivi de près, celui en bas à gauche a besoin d’être contrôlé et
en bas à droite gardé informé.
INTERET/POSITION
Faible Fort
INFLUENCE/POUVOIR
Fort
1 2 Importance
Les bloqueurs Les militants élevée
SATISFAIRE GERER DE PRES La classification
des parties prenantes
en fonction de leur
influence et importance
Faible
3 4 Faible
Les critiquants Les alliés importance
CONTROLER MAINTENIR INFORME
Faible Forte
influence influence
4. Outil pour identifier les moyens de communication à utiliser selon les parties prenantes (PP)
Dénomination du Sous-groupes dans Les secteurs d’intérêt et Réunions formelles, courrier Quotidiennement, par semaine, par
groupe ceux-ci les risques associés électronique, rapports trimestre, Annonce Hoc
63
#3
OUTIL
64
ANALYSE DES RISQUES ET OPPORTUNITÉS
OUTIL
3
1. Outil d’analyse SWOT (Strength, Weakness, Opportunity, Threat)
STRENGTH
FORCES
Ressources possédées et/
ou compétences détenues
conférant un avantage
concurrentiel.
SW WEAKNESS
FAIBLESSES
Manque au regard d’un,
voire plusieurs facteurs-
clés de succès ou bien face
aux concurrents
OPPORTUNITY
OPPORTUNITÉS
L’environnement de
l’entreprise peut présenter
certaines zones de
potentiel à développer
0 T THREAT
MENACES
65
ANALYSE DES RISQUES ET OPPORTUNITÉS
3
OUTIL
2. Check list d’auto-évaluation du l’UNICEF pour l’analyse des risques par rapport aux Droits de l’Enfant
Source : www.unicef.org/csr/156.htm
66
ANALYSE DES RISQUES ET OPPORTUNITÉS
3
OUTIL
Etat des lieux existants RSE Analyse des risques et des Analyse des parties
de l’entreprise enjeux dans la chaine de valeur
• Envers qui l’entreprise a-t-
• Bilan et audit des initiatives • Quel axe est le plus elle des obligations?
sociétales (si existant), susceptible d’être impactés et
• Qui peuvent être
générant des impacts?
• Consultation des bases de impactées positivement
données des partenariats • Quels sont les risques ou négativement par les
ou de demande de sociaux, sanitaires, activités?
partenariats, environnementaux,
• Quels sont les groupes
économiques liés aux axes
• Consultation des bases de vulnérables?
identifiés?
données sur les plaintes/ • Qui sont les plus influents?
réclamations, • Quels sont les incipaux
enjeux ? • Qui seront les plus atteints
• Revue de presse dans votre chaîne de valeur?
67
ANALYSE DES RISQUES ET OPPORTUNITÉS
3
OUTIL
4. Outils de diagnostic selon le guide d’auto diagnostic de développement durable du groupe Carrefour
Ce guide propose un outil très pratique permettant aux entreprises de faire leur propre diagnostic de développement durable basé sur 49 critères bien distincts.
L’entreprise peut passer une revue toutes les questions ou se poser les questions sur les critères qui sont les plus liés à son activité.
1. Valeurs et engagements de la direction 18. Conception du produit 34. Salaires décents, avantages et conditions
d’emploi
2. Politique 19. Achats responsables
35. Formation, évolutions des compétences
3. Stratégie (R&D, dialogue des parties 20. Fournisseurs locaux
prenantes, surveillance) 36. Durée du travail
21. Management des risques
4. Diagnostic des risques 37. Relations sociales concertées
22. Anticipation de l’obsolescence, maintenance
5. Mesure de la performance préventive 38. Discrimination
6. Management et audit 23. Transports 39. Santé et sécurité du personnel
7. Organisation et responsabilité 24. Transports des salariés 40. Participation territoriale
8. Participation et implication du personnel 25. Consommations d’eau 41. Relations économiques avec les fournisseurs
9. Communication interne 26. Rejets d’eau 42. Pratique commerciale
10. Communication externe 27. Energies 43. Responsabilité vis-à vis du consommateur
11. Conformité règlementaire et veille 28. Rejets atmosphériques et gaz à effets de 44. Politique de tarification
serre
12. Solidarité 45. Choix des investissements
29. Traitement des déchets
13. Maitrise des influences 46. Partage équitable de la valeur
30. Sols
14. Pries en compte des parties prenantes 47. Comptabilité : validation et indicateurs
31. Biodiversité
15. Eco-conception des emballages 48. Gestion de crise
32. Bruits et odeurs
16. Emballages des intrants 49. Relations clés avec le secteur public
33. Gestion du personnel, interdiction du travail
17. Construction et aménagements
des enfants et de tout travail forcé
68
#4
OUTIL
69
BOITES A OUTILS INTEGRATION DE LA RSE/DD
Cette feuille Excel reprend les questions centrales et domaines d’action, et permet de suivre les « performances » par sujet ainsi qu’une estimation de
l’impact potentiel de vos actions par rapport aux questions suivantes:
Pertinence: le sujet de base et ses enjeux sont-ils pertinents pour mon organisation?
Effet de levier: quel effet de levier mon organisation a-t-elle sur cette question?
Activités: quel genre d’activités mon organisation peut-elle entreprendre sur cette question?
Pas en conflit avec la loi: puis-je être sûr que les activités prévues ne sont pas en conflit avec la loi applicable?
Impact: quel impact mes activités ont-elles?
Intervenant: quel acteur devrais-je impliquer à ce sujet?
Si les six questions dans une ligne sont répondues positivement, un problème a été identifié là où l’organisation peut vraiment entreprendre une
action contribuant positivement à la communauté.
Il faut répondre de gauche à droite, ce qui signifie de la question 1 à la question 6, et dès que l’une des questions n’a pas trouvé une réponse
positive, la question connexe peut être considérée comme ne convenant pas à l’action des questions.
SUJETS Les sujets De quel effet Quel genre Vous êtes-vous Quel sera Quelles sont Activités
PRINCIPAUX ET principaux et les de levier d’activités votre assuré que l’impact de vos les parties prévues
QUESTIONS DE questions qui bénéficie votre organisation les activités activités? prenantes qui ultérieurement
L’ISO 26 000 s’y rapportent organisation sur peut-elle prévues sont interviennent et leur impact
sont-ils jugés cette question? entreprendre conformes à la sur cette
pertinents sur cette loi en vigueur? question?
pour votre question?
organisation?
70
BOITES A OUTILS INTEGRATION DE LA RSE/DD
Cet outil proposé par UN Global Compact à travers le SDG Compass, permet à toute entreprise d’identifier le maillon de sa chaîne de valeur
susceptible d’avoir un impact positif et négatif sur les ODD. Il faut envisager les impacts actuels ou futurs.
Identifier quel axe de la chaîne de valeur est susceptible de créer le plus d’impact/valeur pour la communauté.
Identifier l’ODD qui va contribuer à maximiser cet impact positif
71
#5
OUTIL
72
BOITES A OUTILS RAPPORT RSE/DD
1. Le G4 de GRI 5
OUTIL
La Global Reporting Initiative (GRI) encourage l’utilisation de rapports de développement durable comme un moyen pour les
entreprises et les organisations à devenir plus durable et contribuent à une économie mondiale durable.
Le GRI présente des lignes directrices réparties en deux parties:
Principes de rapports et d’information requis
Manuel de mise en œuvre contient des explications sur la façon d’appliquer les Principes de déclaration, comment préparer les
informations à divulguer, et comment interpréter les différents concepts dans la ligne directrice.
Contexte de Développement Durable : le rapport présente la performance de l’organisation en termes de Développement Durable
sans le sens le plus large,
Matérialité: Fait référence aux impacts les plus importants de l’organisation en terme économique, environnemental et social
Principe d’exhaustivité: Englobe principalement les dimensions de champ d’application, les limites, et la période pour laquelle le
rapport fait référence.
Source, GIR. Plus de détails sur G4 Sustainability Reporting Guidelines, sur https://www.globalreporting.org
73
BOITES A OUTILS RAPPORT RSE/DD
5
OUTIL
GRI a développé cet outil afin d’accompagner les petites et moyennes entreprises à faire
un rapport de développement durable avec des guides basés sur le GRI G4. Le guide
propose le développement de rapport de développement durable en 5 étapes :
74
Guide de l’UNICEF pour élaborer un rapport de responsabilité sociale/sociétale
en vue du respect des droits de l’enfant
www.unicef.org/csr/148.htm
75
Exemple de quick-win
Utiliser notre cœur de métier pour faire du bien, cas d’un projet RSE quick-win
« Mizara Sakafo » est un projet de partage de surplus de nourritures de bonne qualité aux personnes dans le besoin.
En utilisant son cœur de métier « le transport », DHL délivre régulièrement les surplus des supermarchés, hôtels, fournisseurs,
boulangeries ou des autres donateurs alimentaires, directe et à zéro coût aux orphelinats dans les zones d’intervention ou sur le trajet des
véhicules de livraison de DHL. En utilisant ses routes quotidiennes, DHL réussit à fournir, sans coût et émission de Carbone supplémentaire,
des produits alimentaires aux orphelins de la ville.
Sauver la nourriture du gaspillage permet de réduire le rejet des déchets dans les décharges où elle crée le gaz à effet de serre, le méthane,
qui est 25 fois plus dangereux que le CO2. Avec ce projet, DHL contribue à la réduction des impacts environnementaux.
Le partenariat de DHL avec SOS Village reflète cette approche d’utiliser au mieux ses compétences pour contribuer à la réussite
des générations futures. Tous les ans depuis 2010, tous les employés de DHL participent au programme de mentoring et orientation
professionnelle aux vingtaines de filleuls par an de SOS Village d’enfants. Le parrainage se présente sous forme d’apprentissage d’une
demi-journée par semaine du métier de chaque parrain pendant 7 mois.
L’intégration des employés aux différentes activités RSE permet de les engager d’avantage à cette cause commune. Cette action
humanitaire renforce l’unité de l’ensemble du personnel dans un cadre de partage.
76
Un comité composé de plusieurs organisations a contribué à l’orientation et la validation de ce guide :
Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts ; L’Office national de l’Environnement. Ambatovy ;
Holcim Madagascar ; Via Conseil ; Vohitra Environnement, DHL Madagascar.
Remerciement à toutes les personnes et organisations qui ont contribué à ce guide afin qu’il soit en
cohérence avec les standards internationaux et réponde aux attentes des parties prenantes et des
entreprises basées à Madagascar.
Ur-CSR Consulting est une entreprise malgache de conseil spécialisée dans la RSE et le Développement
durable. Sa principale mission est de promouvoir la responsabilité sociale de l’entreprise et accompagnera
et accompagner les organisations sur le chemin de la durabilité. Ur-CSR s’est donné comme objectif de
concilier les attentes des communautés aux intérêts des entreprises, en reposant sur les valeurs que sont :
« Innovation – Durabilité – Intégrité – Valeur Partagée ».
Contact:
Ulrichia RABEFITIAVANA
Tel: +261326770715
[email protected]