C.-L. Tanghe - Traité de Physique Élémentaire PDF
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PHYSIOUE ELTffiE
a L'usAcE DEs ÉcoLES ET DES FAMILLES;
I
eulronzrÈur Énnron.
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PARIS LIIPZIG
vr' f,. cAerERuen. Éorrrun I r,.-l,B.rrrLER, colfurssloNNAtRr
Euô llonaperi.,OC Qrrorrtrarlcl 84
VU' H. CASTERMAN
TOUR NÀI
' 1883
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lous tlroite réservés,
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 V ANT-P ROPOS
,
La nature déroule tous teslours à nos yeux un spce-
taclo des plus imposants. Le matin, I'aurore ouvre les
portes de I'Orient; lc soleil se lève et poursuit, majus-
tueusement sa course, pour so coueher, le soir, dans
les ondes étineelantes dé la.mer; les vapeurs surgis-
sont à la surface de la terre et des €au.'(, forment des
brouillards et des nuages q'ur. se résolvent en plnies
bienfaisantes pour fertilrser nos campagnes,0u tombent
en flocons de neige gui couvrent le sol d'un manteau
éblouissant de blancheur, et le garantiæent contre les
excès du froid; dos sources jaillissent au pied des mon-
tagnes, se répandent et devienuent des fleuves maies-
tueux; l'éclair brille et le tonnerre gronde au-dessus
do nos têles; des vents impétueux mugissent, ou de
doux zéphyri tempèrent de leur sou{llo les chaleuis
ardentes ds l'été; l'air, la lumière, la chaleur, no-us
procurent d'inappréciables avantagcs. Do quelquo côté
f0 rNTnoDUcrtoN. .
PHYSI()UE ELÉMENTAIRE.
. ] PREMIÈRE IECON.
.a
DES çOBPË.
Leurs différents étets.
- corps simples et corps composcs.
Btendue et impéndtrabilrté des corps,
II" LEçON.
Propriétér générales dec corps, Divisibilité.
-
Les particularités que l'on peut remarqu", dans tol
eorps, leurs différentes manières d'être constituent ce qùs
I'on appelle leurs propriëtës.La duret6 est uno propriétô
de I'acier;la fluidité, une propriété de.l'eau.
Certaines propriétés ss rencontrent dans tous les
corps sans exception, c'est pourquoi on les nomme pro-
priëlés générales.Tous les corps étan[ pesantsrlt pesan-
teur es| une propriété générale destorps.
D'autres propriétés ne se présentent gue dans certains
corps, ce sont' les prapriétës pailicrtlières; telles sont la
fluidité, la transparence, la couleur, el,c.
Les principales propriélés générales des corps sont:
la ilioisibilitë, la poros itë, la compressib il ilé, l' éIasticité, a
I
QUESTIONS.
ilt" LEçON.
Ce que l'on entend par poros et par porosité deg corps. Eremplt's
renarquobles de la porosité;,ses applications.
.
Les molécules des corps nc sont pas en contact im'
médiat les unes avec les autres; il existe entre elles dc
petil,s interstices qu'on nolnme pores: c'est pour ce'
motif guo tous les corps sont dits poreuæ.
Les pores no sont pas également grands, ni égale-
ment nonrbreux dans tous los corps ; ils sont plus appa-
rents dans les éponges et les bois oue dans les métaux.
La porosité de ces derniers a cependant été démontrée
par I'oxpérience suivanl,e: Quelques physiciens de Flo-.
rence remplirent d'eau une boule creuse en or; ils la
soumirent ensuite'à uno forte pression : le liquide finit
par suinter à travers les pores des parois de la boule,
sans que la moindre déchirure ou fen te s'y flt remarquer.
Un morceau do sucro jeté dans de l'eau ou dans du
café, laisse échapper des bulles d'air qui se monl.rent
bientôt à la surface du liquide. Cet air était évidein- .
ment renfermé dans les poies du sucre, d'otr il a été
chassé par l'eau ou lo cufé qui s'y est introduit. Le même
phénomène se présenle, quand on plonge une pierre
rRolsfÈffE LEçor. l7
dans I eau: dos bulles d'air se montrent à la surface dn
liquide, elles occupaient évidsmment les pores de la
pierro.
ll arrivo fréquemment que des carrsaux do vitro,
des verros encadrés ou des miroirs se fêlent sans cause
apparen[e: I'humidité qui pénètre dans les pores du
bois le fait gonfler, eû le cadre subit une déformation plus.
ou moins grande, qui casse le verre. .
La peau clu corps hunrain es[ pourvuo tl'un graad
nombre de pores, par lesquels g'exhalent des subs-
tances superflues ou nuisibles. par de longues expé-
riences, Sanctorius a trouvé gue nous pordons, par h
transpiration, Ies 518 de la nourriture que nous prenons.
L'homms a utilisé la porosité pour la conÀtructio;
de filtres en pierre, en charbon, en toile, en otc,
bapier,
Les pores de ces substances sont assez grands pour lais-
ser passer les molécules liquides, et, trop petits pour livrer
passage aux corps étrangers qui s'y l,rouvent mêlés.
Dans les carrières, on pratiquo des entailles dans
les blocs de marbro que I'on veut.fendre; puis on y
introduit des coins de bois sec, que I'on arroso ensuite
rl'eau. Le liquide pénètre dans les pores du bois, qui,
par ce fait, se gonfle forr.ement et provoquo Ia rupturo
r1e la pierre
L'infiltration des molécules aqueuses dans les pores
do la charperrte de construction nouvelle, la déforment,
la déjettent et, la font crever. Les portes et les fenêtres
se gonflenù par.un temps pluvieux , p3rc0 que leurs
pores se remplissent d'humidité, tanrlis que par un
,
tcmps sec , elles se rétrécisseut lreau corrlenu-o
, dans
leurs pores s'étant évaporée.
La chaleur du soleil disjoint les douves d'un tonneâu
qui se trouve exposé à ses rayons: si l.on veut qu,elles
purs. Ér.Éu. g
{ I rnArrÉ DÊ pItrstQIJE ËlÉunsr,rtne .
IY" LEÇON.
Connressibilité ot élasticité iloa cvrps.
Y. LEç0N.
Mobrlité et inertie des corps.
ti,
, Jt,
2lL rn.rtr É DE ptlYt'IQUE ÉLtuENtrtns'
vI" LEçON.
Attraction.
{'ù,,-r
I '
'. ^.
_..i'
(-\ i ,.'o '
r- cr
^lv Force centrifuge'
f,
Un'e pierre qu'on fait tourner rapidement au moyen
,.
d'une fronde, cesse de [ourner et s ecnappe, en
suivànf
une ligne droito, dès qu'ou lâche un des bouts de la
courroie. Elle sera lancée dans cette direction avec une
forco d'autant plus granTe, qu'elle âura tourné plus
vite et quo la corde sera ptus iongue. Cette fuite de la
pieme, suivant une ligno droite,àst due à
uns forco
qui so manifeste dans les mouvements circulaires, et
qui, par ce motif, a é[é nomm ée
force centrifnge.
La forco centrifuge s,accrolt avec le poids .læ corps
auxquels on imprime le mouvement circulairs. C'e-st
ainsi que la menue parlle, ou ia balle, étant plus légè_
re que le grain, vient se placer au ccntre dù van dàut
le culttvateur se sert pour nettoyer le blé.
Quand on altache une cordo i uo verre rempli d.eûu,
et.qu'on tourne rapidement.cet appareil,le liquide ne
-le
s'épanche pas; la
for.co centrifugÀ presso contre ls
fond et les parois du vase, et lmpêcho ainsi l'épan
chement.
Au manége, Ies écuyers, debout sur leurs chevaux,
parcouren[ circulairement I'arène, en so penchant
au
dedans,et plus la courso de I'animal est rapido, plus
28 TRÂrrÉ DE pnrgrorrcËlÉrsnrlrnn.
VIII" LEçON.
Itc la petanaeur.
Direction de la pesante,,r. Mouoem.nt accéléré des corpl
qui tombenû librement.
.
lout corps abandonné à lui-mêmo tombe vers la
terrs : ceci a lieu pour toutes les parties du globe quc
nous habitons. Ce phénomène n'oxcite pas Is moindro
étonnement, chez les hommes, parco qu-'ils y sont ha-
bitués dès leur plus tend'ro enfance. Bn examinan[ les
choses do plus près, on acquiert bientôt la conviction
qu'il doit y avoir uns cause qui produit la chute des
corps, rien ne se passan[ dans la nature sans cause.
Si lc tout-puissant Créateur I'erit, vouhb tous les corps
matériels eussent été sans poids, et pas un seul, soutenu
ou non, n'aurait pu tomber. Quand on pose au com-
mun des hornmes la question de savoir pourquoi les
corps tombent, ils répondent : c'est parce qu'its pôsent.
lllais ce n'e-ct point, là une réponso : en réalité, Ià causo
qui fait, peser les corps est la même que celle qui les
tait tomber.
Nous disons que, dans la nature, il exîste une causo
qui occasionne la chute clos corps ; e[ cetto causo, qui
cst duo à I'attraction entre la terre et, lo corps qui tom-
be , se nommo pesanteur. Lorsqu'un .orpi àan, s.
,
t'hute, no dér'is pas do sa voie naturelle, par suite du
lent ou d'un autre obstaclo quelconquo, et quo son mou
pn t's. f,t
'u. 3x
.l
IX. LEÇON,.
xI. LEÇON.
Ilorellptlon do quolquos moclrlner.
Comment on détermine le rapport do ta puissance à la résistanco.
"î
'xII" IDçON.
Eremples des troil genres ds tericrs.
KIII" LEÇON. .
r
Balancc. Balance-bascule ou do Quintenz. Balance rorr"i*o.
QuEslIONS.
| . Quelles sont les principales conditions que doit remnlir
uoe bonne balance? peut-on constater I'exac-
titude d'une balance?- 2. Cr,mment
3. I'ourrâit-on faire des pesées
exactes avec une balance- inexacte? Dites c€ qus veus
savez de la balance-Da,scule? Quels - &.sont les avantages
qu'offre sonenrploi ?- 5. Qu'est-ce qu'une ba,lanee ramaùte?
A quelle class-e de leviers appar[ient elle? Expliquez-en
I'usàge?
L$ Tn\trË nE nnYsr0u0 ËrËrrnrirllnr.
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lrfù *S
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t l^u\! XlY" LEÇON.
/.it,!
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ii.{ Lt xv. LBçoN.
''.., ,' $ Consiclérationc génrirales sur les macbines'
{
ï :I
r*-?
r xvl" LEçON. I
L.* -J
I
I
I II3 .r,IOUrrDEle. f:
De la pres3ion des liquides. Pression de hatrt en bas, do bas en
haut, ot plession sur les parois lal,rirales.
gHs
El& z.
xvII" LEç0N.
VûËGË corrrmunlcontg.
ùi"uro rJ'cru. Lampes. Jets d'earr. Puits ortésiens.
- - -
. Quand un même liquide so trouvera placé dans plu-
ricurs va$es comûruniquant eutre eux, il s'élèvera dais
tous à la même hauleur, ou aura le m6me nioeau.
L'eau conlenuc dans une thôière est aussi élevée dans
/e tuyau que dûns Ie corps du vaso. Celto égalité do
niveau se présento toujours, qucllo que soit Ia distanco
cntro les vases communicants.
eres[ sur ce principo c1u'cst bas{o la th(orie de la
-Ëonduitc des caux qui se pratirluo en rertaincs villcs,
Dtx-sEprltltE trçoN. . I5
où l'on amèno I'eau, au inoyen de tubes souterrains,
iusqu'au deuxièmg ou troisième étage dtls maisons.
Nitseau dleau. L instrument connu sous Ie nom de
-
niveau d'eau est une application du principe des vases
communicants. Il. est composé d'un tube métallique,
AB, fïg. 9, couilé aur deux extrémités à anglo droit,
pour recevoir darc /toles sans fond, en verro. Au milieu
du tube sê troure une douille au moïeo de laquelle touf
l'appareil repose sur un trépied. On se sert dtt niveau
d'eau pour ccnstater la différenco de niveau enl,ro deux
points. Supposez quo mn représente le sol, et quo I'on
rig. s
e
xv[I" LEÇON.
j lïï:
d'Ârchimède.
ffi *lff*ïï::;#T
riiiner, avec la plus grande eractitude, le volume cl'un
corps qui no se dissout pas dans I'eau. A cet effet, on
pèse d'abord Io corps dans I'air; supposons qu'il y ait
un poids de ,l S0 grammes. On ls suspend ensuite, à
l'aide d'un fil très-fin, h I'un des plateaux d'une balance,
au-dessous duquel on pluce un seau rempli tl'eau, do
Eçotc.
Dtr-flutrlitllE t tic
manière quo le corps puisse y plonger. Léquilibrc,
él,abli entre les tleux plateaux au moyen de poids sulli-
Bants, sera rompu dès que I'immersion aura lieu : sutt
posons que le corps n'ai[ plus qu'un poids de 120
grammes, les 30 grammes do porte sont, cotnme nout
l'avons vu, lo poids du volume d'eau déplacé'
Or, urr gran or, cl'eau ayant Ie r;alume d'un centunètre
ctùe, ilen résults que lo corps a déplacé 30 centimè-
trcs cubos cl'eau, qni sont évidemment, le volunre ds ce
c0rps.
- it corps do I'homme es[, en général, d'un ncuvièmo
plus léger quo l'eau; parconséquen[, il flot'terait oltT:
i':llenent Jur ce liquide. La clificulté de I'art de la
:ti-:.rri0n consiste donc principalemenù à tenir la têto
.rr,,. ,lcf,: rS de l'esu. Les corps plongéS dans I'eau y
perc.''r,1 1:;ujlurs de leur poids, la l'ête se tiendra sur h
iurfac" l'. 'r.,.;;rls, avec d'autant plus de fàcilité qu'uog
i,ili: grirnrJc l.Ir iis du corps est submergÉe.
i'r;;l-éiro urrg p€fsonne qui se noio ne courrai[-ellc
pas autant de danger, si elle avait, la prêsence d'esprit'
ào laisser les bras e[ les janrbes sous I'eau,et de faire un
cilbtt lôger pour tenir le visage au-dessus du uiveau
du liquide'
euEsroNs.
Pouruuoi certains corps flottcnt-ils sur I'eatt, tandis-que
,1.
d'aulres s''i eufoncenî1-2.Les corps pèsent-ils autant dans
';;llffii.' que dans I'air? - Quelle èst'la ditÏérence? - 3'
ôu' u'o"o.trt-t5" ni' iici,ee iI"ù' chimèile ? t*' Co mment dé'
-
ùrÀiri.:i-on là iotumô des corps solides,.au mgyeq tlu prin-
ciue d'Archimède? 5. Le corps humain est-rl.plus. ggnsP
qrie I'eau? -
6. Fai[es quelques remtrques sut' lt nttatrolrr
-
.*-"-
G0 rnÀrrù DE pnyg{qrrc ûrûqrnrrrnc.
*À
XIX: LEç.0N. l, ,d
",
- Aréomètres,
-
p-,,, i[*
- Jtle rli L
î,:,-r'--'-'--; " ' :' ',',r":
Dans lo"!,'(.,'-t
comlnerce, on détermine la foree des bois_
aons spiritueusas, à I'aide d'appareilsparticuliers appe.
*'r-r.tt. lÉs arëomètres. Ils sont composég dun
tube
gradué A, fig, I l, auquel est soudée une bouls
creuse B remplie d'air pour faire flotter I'ins-
trument. Un peu plus bas on voit une petite
boule C qui est partiellement remplie de mer- ,
curo, à I'effet, do lester I'instrument et de ld
faire prendrs uns posi tion v erticale.( Mojnd'lp
liquide où I'on plonge l'instrument efdense,
plus celui-ci s'y enfoncera) ./
I Toute liqueur spiril,ueuée eÉ.Qn composô
d'eau oB d'esprit do vin ou dcooj;' elui-ci
étant moins dense que I'eau, il en resulte ôo=- -
les liqueurs les plus fortes ont aussi le moins
de densité. Par exemplo, de I'eau-de-vie dans laquelle
I'aréomètre s'enfonce jusqu'à 2?o, est plus forte quo
otr I'instrument nÀ descendrait qu'à ,| go.
{"
Y Nous ferons remarquor en passant que guand l.aréo-
mètre s"enfonce jusqu'à 2p", par exemple, dans une
espèce quelconquo d'eau-de-vio, ce n,est point là un
signe de la présenco de 22 parties d'esprit do vin sur
{ 00, la graduation des pèse-liqueurs pouvant, être con-
lidérée commo arbitraire. Ces instruments indiquent
qu'une liqueur est plus forte qu'une autre, mais riee
de plus.
Gay-Lus.sac, savant nhtsici\ilfrançais, a consrrur!
Drx-r{Euvrttro rËçoil. 6l
un aréomètre qu'il a nommé alcaomètî'e centësimal.IJns
loi belge en presmit l'usage; Ces[ d'après les indica-
tions de cet instrument que sont perçus les droils sur
Il
les alcools. indique combien uno cortaine liqueur
contienl d'eâu e[ d'alcool h son maximum ds concen-
tration. ll est gradué de manière. que lorsqu'il s'amête
dans une liqueur à ?0 degrés, par oxemplo, cola in-
dique qu'ello contiont ?0 volumes d'alcool et 30 d'eau.
La description approfondie ds cet instrument, aussi
bien quo cello dôs aréomètres de /Vicholsotldestinés h
déterminer le poids spécifiquo des corps solides, ne
peuI entrer dans Ie plan restreinl, que nous nous som-
mcs.l,racé.
0n a encore construit une espèce particulièro d'aréo-
mètre spécialemeut destiné h s'assurer si lo lait no con-
tient pas de substances hétérogènes; cet instrument,
porùe lo nom rle galo.ctomètre, Iactomètre, ou
fu-lait.
Des considéralions précédentes, I'on pourÇncluro
que, quand on. verse dans un mêmo vase dffliquides
do nature différente qui no ss combinent pas, ils se
superposeront de manière que les plus denses occupe-
ront le fond du vaso e( Ies moins denses Ia surface.
Ainsi, si I'on mêle de lhuilo, do I'eau ol, du mercure,
lo mercure descendra aulfocd, I'eau se placera au-&s-
sue du mercure, et l'huile, h cause de sa moindrs deu-
eité relative, surnagera. '
Dans des eaux profondes, lo liquide qui.toucbe au
fond esû l,oujours plus dense que les couches supériou-
res, à cause de sa basse tcmpératuro et de la pression
que ces dernières oxercent sur lui. \
QuESflONS.
' | . Quel nom portent les instruments sei\ænt à détar-
miner la for^e dcs liqueum arriritueuset Sur quel priociJo
puvs. ÉLÉr
0? rn,ttrÈ DB ptlrslqttr tlÉ,unsr.ttns.
sont-ils frrndés? 2. Pourq uoil'aréomô/re s'enfrrncc-t'il le
-
rrlus dans les liqueurs fortes? 3. Quantl I'aréomètre ordi'
-
iraire. rrlongé dans une liqrteur, indique '16 degr'és, cette in-
dicatioir signi{ie-t-e'le que sur 4 00 pai'ties, le liquide €n r€B'
fcrme,f 6 dalôool? tk. Quelle différcnce y a-t-il entre lcs
-
indications données p1r cet aréontùtre el. I'clcôomèlre caillé'
ilmal de Cay-Lussa'c. 5. Qu'est-ce qtt'un gaicclomèttc?
* -
6. Commcnl se placent lcs liquitles qui ne sc combincnt
pas et qui sont de dcnsité drfférente, quand on les vetso
cnsemble dans un vase ?
XXO LBCON.
. IDE I,'AIB.
Ce tiue lbn entcnd Ot;ilr*Ul.reuve de son eiisteacs
QuBslroNs.
,f ..Qtr'entencl-on par air? démon-
Lrcr I'erist('nce de I'air? -p.Conrment neut-on
l. Combien de fôrs respire_t-on
par minute? 16.Qu'est-ce - que l,atmosphèrep- b,^A-- quclls
a------
hauteur I'air s'élève-t,-il au-d'essus de la terre?
xxt" LEÇON.
Proirridtés de I'air. Transparence, srrbtilitti et impcnétrabirit6
de -
I'air. Cloche de plongeur.
-
Transparence. Cette propriété n'a pas besoin
tJ'être démontrée; -si I'air n'était pas lransparenr, nous
ne pourrions voir les objets qui sonû h distance. C'est
rctl,e[ransparcnce mênre de I'air qui le rend invisible, do
0l TRÀtrË DE p[TsrQUE Èr.Ëunrrrrnu.
QUESTTONS.
xxil. LEçON.
Comlressibilité, élasricité er dilarabiliré do I'air.
lv" LEÇON.
et pression do I'air.
+ù.
7 L rnÀtrË DE PItîsIouE Ét Éunrcrltng.
\ xxv" tBçoN
Phéoomènes dus à la pression de I'air.
I 0. 30o de profondeur.
la
| En calculanl la grandeur do
pression sur une surface d,un décimèiro carré, or
trouve qu'ollo s'élève à | 0B kilogrammos. Les êtres
vi-
vanûs résistent à cefi,o énorme pression, à cause de la
force élastique des gaz conrenus âaos lour corps. r
eugsrroN3. -'-Y
- l. Comment expliquez-vous qu'au moyen d'une rondclle
de cuir mouillé.q dolke sur un grès, on peut *..rcf,e, .oiui_ôi
{u p.ol7 e.Faites comprendrô-iclôu àe, ,e.insuàs.':
-
3. Une bouteitte remptie^dà tiquiàé'se oià;Ëi:.IË;i ;
lâ renvtrse en plongbant ie À;it"T driri,ruo? _ 4. pour-
bjered'un tonneau ne coule-t-elle rras parle robinet-
q.uo,l ra
st lon na pas pral.iqué d'ouverture dans la bonde? _ b:
r;lguvezl par u.9.e expér.ience, que I'air presse de bas en haut,
:.::j^qlol P"rerlle^expér'je*nce ne réussiraihelle pas avec un
,o_uT_13 g1"q.uet? - 9.
Du_ quclle manière peut'-on évaluer
ra ore3sron.atmosphérique? _ ?. euelle eit la hauteur de
ra coronne de mercure que cette pression peut
soutenir? -r
8. Quelle est la hauteui dc la cotionô âtâu qu€ cette m&
me,pression pourra équilibrer? 9. eueile eËii. er.oOîri
ue ra presslon atmospbérique, e^xprimée en -
kilogramlmes, sur
un décimètre camé de surrace?
tr xxvl" LEçON.
lnstrumonts ilont la construetion et lo jou reposeot eui l'élasticitd
et la pression ds I'air.
{. La pression
atmosphérique est-elle touiours la même ? r
'bq,rçtnètre? [ y'
- 2. Où'est-ce qu'un Y en a-t:il do plusieurs \V-
espèceù
-3. Quand la colonnc de mercure baisse-t-elte ,,4(
lr' Les indi-,r
le [ \ \\-
dans un baromùtie, et quand s'élèvc-t-elle'?
-
cations_ barométr.iques iorrt-elles toujours d'accord avec
temps ? ' I /
\!''
{\J'
\ À' xxvlt" LEÇON.
\) .t
Pompo aspirante.
XXVM" LECON.
,3
Fompe.jgJ3,, Pompe. fou.lïfe-- Chante-pleuro
-
ou pompe oes ceillers.
rig. tr.
L'air eontenu dans lb corps do
pompe est d'abord chassé dans le
dégorgeoir par la soupape b. Quand
le piston es[ descendu à proximité
de la soupape d et qu'on le soulève
de nouveau, il se forme sous lui un
vide. L'air extérieur ne peut le rem-
[-! plir, de quelque côté quo ce soit: il
L:-E en est
cnrpêché, dans le corps do
[,fr po*pu, par lo piston, ei, du côté du
$tj dégorgeoir, par la soupape b.'L'air
==;; du tuyiru d'aspiration, n'éprouvant
aucune résistance dans le corps do
pompe, soulève donc Ia soupape o
,., ô 0t se précipitc dans le vide. L'eau
, du réservoir s'élève dans lo tuyau
j d'aspiration T, commo nous I'avons
vu pour la pompe aspirante. Si I'on
abaisss de nouveau lo pisl.on, la
soupape a se ferme aussitôt;la sou-
pape b s'ouvre pour livrer passage à
I'air du corps de pompe C, qui, comprimé par lepislon,.
clrerche à s'échapper. Le piston étant tls nouveau re-
monté, une nouvelle quantité d'air passo du tuyau
d'aspiralion dans le corps do pompe, et est remplacée
par une nouvelle quantité d'eau du résorvoir. On peut,
dc cet[e manièro, élever I'eau du puits jusqu'au-dessus
de la soupape a, pourv{l que celle-ci ne s'élève pas à
ptus de 32 pieds au-dessus du niveau de l'eau du ré-
Àcrvoir, ainsi que nous l'avons vu plus haut.
Aussitôt que l'eau esl, montôe dans le corps do pompe
C, au prenlier coup de piston elle doit s'échapper dans
Io luyau latéral ou dôgorgcoir. Quand on soulève do
vll{0r-null'ltuD LEç0N. 87
nouveau le pi-eton, l'eau s'élance du tuyau d'aspiration
dans le corps de pompe, e[ est chassée drns lo dégor-
geoir par une nouvells descento du piston. Ds cel,ts
manièrs, on peu élever I'eau, dans le tuyau latéral E, à
tclle élévation que l;on veut; mais il faut employer,
pour abaisser lo piston, une force qui soit en raisott
directe de l'élévation dc Ia colonne d'eau dans ce tuyau
ou dégorgeoir.
nofu{ p"tante. J Celte ponrpe est composéo tl'un
tuyàu ou cor;'s do pompe A placé dans I'eau, et ferm6
inférièqrenrent par une soupape D. Un piston P s'y meut
à frottement; il est massif
comme dans Ia pompe com-
po.sée. Un tube latéral D est
adapté au corps de pompo, et
ce tube est, également fermé
par uno soupupe a .' les deux
soupapos b et a s'ouvrent de
bas en haut. Quand on fait
monter le piston P,la soupapo
a reste fermée par la pression
extérieure, of l'eau monte
dans Ie corps de pompe. Par
un abaissement dn piston,
celui-ci exerce une pression
sur cotte'eau ; cette pression
ferme la soupape ô, ouvre la
soupape a et élève de plus en
plus l'eau. Le llquide ne peut retomber, étanl, retenu
par fes soupapos b et a.0n vofl pra là de quelle utilit6
sont, les soupapès : elles sont les par[ies les plus sim-
ples, mais les plus actives et, les plus indispcnsables de
pus les instruments gui rcposcnt sur la prcssion do
I'air ou do I'eau. r#
'Â î
l.i '
tr8 TNAIlË oE PnrsIQUE Ér.Élrrixrarnu.
['ig. 17.
Dans la pompe foulaute,
ainsi que dans la pompe com-
posée, le jet est internittent,
c'est-à-diro que l.'câu cesse
de couler chaqqd fois guo le
piston s'êlèverÔn peut rendre
ec jel conlir2û en adaptant au
tuvau latdral un réservoit
O'air U '(fiS. 4 ?), dans le-
quel plongc u.n tubo d'aseen-
sioç. A chlque coup de.pis-
ton, I'cau, montant dans cs
réscrvoir en même temps quo
dans Ie tube d'ascension,
comprime I'air qui s'y trouve
enfcrmé; tlo sorte que lorsque
le piston remonte, cet air,
rovenanl, sur lui-même, presse à son. tour sur I'eau, qu'il
fait, monler dans ls tube d'ascension, co qui rend le jet
continu. Le même effet s'obtient, dans la pompe à incen-
die, par I'accouplemenI de cleux porrrpes ugissant tour à
tuur par un ntême bras, mr$ en mouvemcnt, à ses deus
extrtlmités.
Clwûe-pleure oa pompe des cellins instrument
ressemble asscz h un sou{Ilet ou tuyau-Cetde fer avec
loquel on a coutume, surtou[ dans les communes rurâ-
les, d'activer le feu. La cbante-pleure est un cylindro
creux de dcux à trois centirnètres de diamètre, sur un
demi-mètre de longueur à peu près. L ouverlure inféL
rieure du cllinclre est en forme de cône, ou bien elle est
recouverte d'uno plaque très-nrince criblées do petits
trous. Les marcbands clo vin se scrvenù de cet instru-
nent pour déguster le vin en ba.ril. pour cela, ils enfon-
Tr.'{GT-NDUVtÈUE tEç0:f , 89
cent, la chante-pleure dans la bonde du baril, ils bou-
chent, du pouce I'ouvert,ure supériouro du cylindre et ils
ls relirenl dans cette position. Aussi longtemps gus
I'ouverture'supérieuro ràste bouchée, la liqueur retirés
reste suspendus dans le tubo par la pression de'l'air do
bas en haut, et peut ainsi êtro transportée ot virléo dans
un au[re vaso. Dès que I'on retire le poucer, l'écoule-
ment so fait par l'orifice inférieur, parco qu alors I'air
,* presse autant par eû haut que par en bas.
La même expérienco peut so fairo au moyen d'un
tube quelcondue ; on pourrait mêmo dans ce but se ser-
d'une pipe à fumer ordinaire.
QUESTIONS.
XXIX"
Siphon.
QUEsTroNs.
xxxo LEÇON.
' Pompe à air ou machine pnoumatique.
QUESTIONS.
xxxt" LEÇoN.
faites avec la machine pneumatiquo.
- Existence
Erpérienees
do I'air dans les corps.
/)
fumeurs do tabac expérimentcnt, quand ils examinent
si le tuyau d'une pipo n'est pa$ fêlé ; ils pressenI la tête
de la pipe dans la maiu,ft en aspirent avec la bouche
I t'l I'air par Ie tuyau. L'endroit ds la main otr l'on a ap-
,/)
I puyé I'ouverture cle la pipe, se gonfle, e[ la chair y pé-
nèl,re plus ou moins. Si l'on brûle un peu d'él,oupo ou
de papier dans un petit verro, et qu'on applique, immé'
diatement après, co verre contro I'une des par[ies du
corps, il ns iardera pas à s'y attacher fortement. Cet
effet, es[ facile h expliquer d'après ce qui vient d'êi,re
tlit ci-dessus. C'es[ sur co principo q,ue reposent les
ventouses.
Si I'on renferme de petits oisoaux rlans un ballon en
vcrre e0 que l'on pompe I'air, on les voi[ succomber
bientôt. Le sangleur sortpar le bec et leg narines, quand
on les laisse trop longtemps dans un air très-raréfié.
Les personnes qui gravissent des montagnes élevées,
ne sentent que trop bien que la pression de I'air exté-
rieur décrol[ on ces lieux, et que les fluides do leur
corps font des efforts pour s'épancher h l'extérieur.
C'esb encors parce que la pression do I'air extérieur
diminue dans les grandes chaleurs, que nous nous sen-
tons si mal à I'aise à I'approcho des orages. Les fluides
côntenus dans les cavités do notre corps, subissant une
moindre pression extérieure, so dilatent et font gonfler
la peau ; c'est ce qui nous rend lourds et mélancoliques.
-'-. t.l'-
;I f'ric r r it _' .tt'1,r'r l UI t .),-i'^1. .. ;../ t' (.i:..t ;r,/r.'r)-'1r-'
r .,-,
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/'i .'ôiùr ... ",, ., /,^, .i',
r,.,'.,-, |.aT,"ofS;'
,çi.1ie.*qË.u ,y., rl ;;.Ëi;, pouu*iriquri
,n.
qui prouveque I'aiitend. toujours à occupeni; pi";-û;;"i
cspace..- 2. Dans quelles circonstancesi,air
'. ou diminue-t-il de voiume? B. Comment peut_6n àemon_
auàmenîe_t_il
-
trer, par la machine pneumatique, I'existeùce de I'air clans
presque tous.les corps-? 4. Le ôorps de-l'homme er des
anrmaux coritient-il de I'air-?. -
b..eurarrive_t_il, lorsque la
-
pression de l'air- atmosphérique diùinue ou augmentè sur
quelque endroit de notrti corps'? 6. prouvez votre réponse
par une petite expérience. -
?. eu'arrive-t-il aux oiieaux
que l.on- place dans lc vide? -
B. pourquoi I'homme oui
-
gravr[ de hautes montagnes se sent_il mrl àl'aise? _'g.
Pourqloi sommes-Bous l6urds etfatigiréJà ttpp.ôcte a'ri
oragc? ,,
XXXIIù LEçON.
. SoulDets.
- Àérostcts ou ballons,
xxxflI" LEçON.
xxxlV" LEçON.
De la chaleur.
- Sôurces de la chaleur.
xxxv" tEÇoN.
Dilatation des cot'ps par la chaleur.
pr.ssion iur I'eau n'est plus aussi forts que celle do I'air
extérieur ; e[ i] est alors très-naturel que cet[e eau monls
dans le verre à une hauteur suffisante pour que la
ceuche supérieure suppolte des prossions égales et
contraircs de la part de I'air inl,ériour €t do I'air er-
lérieur.
Puisquo I'air a toujours uns tentlaaee à se dilater
sous I'in{lueoce de la ehaleur, il s'ensuit Qqo, dans un
espace 'libre, ce gez es[ d'autatrl, moins dense, plus
léger, quo sa tempéral,ure est plus élevée' Dans des
' eheminées à tuyaux él,roits, I'air s'écbauffe urieux que
dans celles à largcs tuyatlx; aussi, dans les premières,
s'élève-t-il plus rapidement et emporte-t-il mieux la
fumée eI les autres produits do Ia combustion' con- Il
vient de régler les choses de manièrs quo lfair ds la
elrambre ne puisso pénétrer dans le tuyau de la che-
nrinée sans àvoir préalablemen[ traversé le foyer; la
eonibustion en sera plus vive, eÙ l'on courra moins
risque d'être gôné par la fumée. On a pu observe-r quo'
quand on ouvro davantage la porl,e d'un poêle, il s'in-
rroduit uno plus grande quantité d'ain froid dans le
tuyau de la cheminée, tandis qu'en mêmo temps il en
o{ilue moins vers le dessous du foyer.
. QUESTIONS.
xxxvl. LEÇON.
Des thcrmomètres-
*r.
{08 TBÀrrÉ DE PnYSTQUE ÉlÉycnrltnr.
à,mercure et des thermomètres à olcool ou ô esprit-ù,e-
ain.
Si I'on place la.boule B d'un thermomètro sur un
corps plus chaud qu'elle-nrême, le liquide qu'elle con-
tient s'empare d'ùne portion ptus ou moins t:r..z!.
grande de ia chaleur de ce .0.p., co liquide se t ll
dilate, et il s'élèvo d'autant plus haut dans I t
le tube A que le corps en que.sl,ion est, plus
chaud.
Si, au contraire, la boule so trouvs placée
Êur un' corps plus froid qu'elle-même, le A
liquide qu'ello contient cède une portion do sa
chaleur au corps en question : ce liquido so
contracte, dimjnue de volume, et desccnd ainsi
plus bas dans le tube A.
LEÇON.
TX.XVil.
Exptications de quelquos indications
Usage du tbermomèlre. -
gu'oo ttouve oldiuairemeut écrites sur la planchette des
I hermonrètres.
QUESIIONS.
l.Commeut s'y prencl-on Dour déterminer la temoéra-
ture des corps solidès et des liquides ? 2. Comment irou-
-
Ye't-on la température de I'air àtmosphérioue ? Ouelles pré-
cautions doit-rin prendre à ce sujeù? Qirelte est la
température constante dans les cayes profondes?-'3. L. Le
sang bumain coDserve-t-il toujours Ia-méme température? -
Quelle est cette températur-e constante? 5. Que srgni-
-
fÏent les mots : orangers, uers ù -
soie, tempérd, e-tc., qil'on
trouve ordinairemeni eciits sur les e'ctrett'es tÉermdnietri-
ques? 6. Quelle est en moyeune la tempéralure la plus
élevée,-et la -température la flus basse de nore cliniat ?
Quelle en est la teinpérature môyenne de toute I'annêe ?
XXXVII" LEÇOr',t.
Propa gation u. t" .n'j;î;flîïî;:ibi I it é.
- Equlibro
xxxtx" LBÇON.
. Absorption et réflerion de la cbaleur.
xL" LBÇON.
Rayonneueuû de la chaleua
. xLI" LEçON
Ohangement d'étst de; oorpt.
I)usion et dissolutiou des corps. Abaissement dè tompérature
-
qur cn résulte.
.
Fusiott. La chaleur, en pénétrant dans lee corps,
- molécules, et cet
en écarte les écartement est, Ia cause
do la dilatation des corps. Si le calorigue s.accumule.en
grandes quantités dans un corps, il peut amiver que
les
molécules s'écartent suffisamment pour porrvoir rouler
les unes sur les aul,res et s'étendreen nappe. Le
corps
change alors d'état; il devient, liquide, uf ion dit qu:it
entre en lusiott.(
La plrrpart tles corps connus sonl susceptibles de se
frrndre sous I'action d'un feu.ardent. La fuiion s'opère
chez les uns plus tôt que chez les autres. L'observation
a, en outre, appris que les corps atteignent toujours un
degré déterminé de terhpérature, avant que la fusion
commence. Co degré de tcmpérature ne dépond que do
la nature des corps, et nulle ment do leur volunie; do
sorte que deux corps de même nar,ure, mais de ditré_
reute grandeur, auront atteint exactement le nrême
deg'ré de température au moment où ils entreront en
fusion. Il va sans dire que la fusion commencera d,ajl_
Jeurs plus tôt dans le corps le plus petir que dans le
plus grand, puisqu'il sena plus vito échauffé au degr6
convenable. Enfin, il eÉr important de faire observer
que, pendant toute la durés de la fusiiln, la tempéra_
ture du corps reste la même que'lorsqu'olle a commen_
cé. Une fois quo la fusion est complète, la températurs
peut augmenl,er, mais non auparavalr
QUÀnaNrE-uNtÈME LEçON, 123
On a cousl,até, au moyen du thermomètro ordinaire
ainsi qu'à l'aido d'autres instruments appropriés, que
lcs subgtances ci-dessous dénommées enlrenù on fusion
lorsque leur tompérature a atteint le chiffre ilrdiqué dans
lc tableau quo voici :
Lo soufre p à ,l ,l ,l o D
L'étain;rràEg8"))
Le plomb D à BBô' D
L'argent n à ,l000p ))
Le cuivrg r à ,l 0g0o ))
L'or D à,,1250'l D
QUESTIOnS.
XLII" LEÇON.
Solidiffcation-. Congélation.
-
*lidifcation. Puisque les c'orps solides sont
-
susceptibles de. dovenir liquides sous I'iufluence de la
chalour, il est assez naturel d'on conclure que, récipro-
quement, les liquides sont susceptibles de devenir soli-
des par suite de I'abaissemen[ do leur température;
Cest d'ailleurs ud lhib observé en glaintes circonstances.
On a constaté que le liquide gui commence à se solidifier
possède exactement la même teuipérature que colle
qu'il atteindra pour retourner plus tard à l'état liquide.
Touto la chaleur absorbéo par un corps, lors do sa
liquéfaction, est oxactement rendue lors de sa solidifi-
cation. Co fait explique commen[ Io froid diminue sou-
vent pendant la chute de la neige, car celle-ci n'est quo
de l'eau ou de Ia vapeur solidifiés.
'Congëlation Le passage do l'oau à l'état de glace,
-
n est qu'un cas particulier de la solidification dos corps
en général. Cependant, comme, dans I'acte de la congé-
lation de I'eau, il ss manifeste quelques faitq curieux,
nous croyons fairs chose utilo en nous étendant un peu
plus sur co phénomène intéressant.
Nous avons fait conualtre,dans une leçon précédenl,o,
purr. ÉlÉ[, 4l
126 rnÂrrÉ DE pnrsrquo Ér,ËusNrilrns.
li'r
er:lnrxrn-bnuxrtue urçdn. 197 \
ôuEsïroNs.
{. il faut élever la températrrre rl'un corng
Le degré auquel
pourproduire sa liquéfaction, dilfère-t-il'de celni auuuel ie
m$.Te corps,rendu liquide, devra deseendre pour redèvenir
solide? 2. Les corps liquides n'émettent-ils point do
-
$aleur lors de leur solidificatïon? Citez quclquæ nieuue. i
fappui de ce fait. 3. Entrez dans quefquei détdih sur fl
-
t98 TnÂrrË DD r rrysrçun ËlËuaxurnn.
phénomène de la congélation de I'earr. 4. La température
de la glaee est-elle toujours de 0o ? -
5. Expliquez les effets
de la-gelée sur les jeùnes arbres. - 6. Podrri'ez-vous nous
expliquer comment il se fait que,- pendant Ia gelée,. très-
souvent les nortes s'ouvrent et se ferment di{ficilemeut?
?. D'où vicnt que les bouteilles, airrsi que la rroterie. -se
briserrt ordinairèment lorsqu'on laisse conleler l'tiau qu'elles
contiennent? 8. Expliqucz les effets nuisibles du dégel
-
sur les routes pavées.
xLut" LEÇ0N.
XLIY. LEÇON.
OUESTTONS.
,t. Expliquez Ia distiltotion. par
(taporation? - Z.lesQu'entendez-vous
3. Quelles sont causes qui peuv'ent
-
hâter l'évaporation ? t. Un litle d'eau absorbera'-t-il au-
-
tant de chalcur en s'évaporant que si on Ie vaporise? S.
-
De quel phénomène l'évàporation spontanée est'-elle touiours
accompagnée? q. Citez qùelquesexemplcs de refroidisse-
-
urent produit par I'évapor'ationdes liquides. ?. Pourquoi
-
fes terrains humides sont-ils généraliment rrlus froids bue
les temains secs? 8. Qu'entend-on par là condensation
-
des vapeurs? Comment I'opèr,e-t.on? 9. De quel phéno-
-
rnène cette condensation est-elle toujours accompagn'ée?
XLV" LEÇOr\.
Tension ou foree élastique des vndsups.
cet[a tensirrn. - Comment, on exprime
Machines à vapcurs.
-
Tension ou forca élastigue. Nous avons vu, dans
- uns des leçons précédentes, -que les corps gazeux ont
uns teudancocontinuelle àoccuperun espaco plus grand
que celui qu'ils occupent déjà. Il
résulte de cetto
tendanco une pression contro Ia surfac-e intérieuro du
aû,rnArrE-crNourÈsE LEç0:t. | 35
vase qqi les contient, à peu près comme si celui-ci
était rempli do ressor[s comprimés enlro ses parois. Co
qui a lieu pour les corps gazeux, doit avoir lieu aussi
pour la vapeur d'un liquide quelconque renfernrée dans
un vaso clos. Cette vapeur tendra à se dilater, of elio
exercera une pression plus ou moins grande à I'intérieur
du vase. Ce qui prouve cotts pression intérieure, c'est
qu'on voit quelquefois se soulever le couvercle d'un vaso
rempli d'eau en pleine ébullition.
Cetto pression exercée par les vapeurs est co qu'on
nommo leur tension, Ieur, force ëIastique. EIlo dépend
principalement de la températuro de ces vapeurs; et do
l'espaco plus ou moins grand dans lequel elles sont res-
serrées. La tension devient d'autant plus grande, que
l'espace occupé par un même poids do vapeur estpius
petit, et que la température de la vapeur est plus élevée.
Si I'on chauffe de I'eau dans un vase hermétiquement
fermé, il se développera une quantité de vapeurde plus
en plus grande; sa température, et, par suite, sa fàrce
élastique, augmenteront aussi de plus en plus. Cette
dernière pourrait même devenir assez considérable
pour fairo éclater les vases les plus solides.
Comment on enprime celte tension. On cOmpare
ordinairoment la grandeur cles tensions- des vapeurs h
celle de la pression atmosphérique, Iaquelle s'èlève à
environ 403 kilogrammes par décimètre carré. Afin de
fig. 2r. comprendre cet[e comparaison, sup-
,bien
que dans un vase A C, fig. 21, il y
fposez
ait une petite quanlité d'eau sur la surface
de laquello repose un prston B. Ce piston
devra glisser à frottement doux sur touts
son étendue, afin que la vapeur qui va so
produire no puisso pas s,échapper. Cela
{3S TR:rrrÉ DE pnrsrguE ÉuÉ,unxrrrnB.
QItESTI0NS.
,1. Citez un fait qui prouve que tcs yapeurs exercenl, une
nression contre lasurface intérieure des vases clos qui les
ienferment. 2. Comment peut-on faire varier I'iniensité
-
tlc la nræssion produite par le's vaDeurs? 3. La tension de.
-
la vafeur peut-elle rlevènir assei grande pour faire éclater
les vases les plus solides?- &. Comnrent évalue-t-on ordi-
nairement la force élastique de la vapeur? 5. Expliquez
: -
ce qu'on doit eutendre par les mots La teosion dé la
vapêur est de 2, dè 2 { l2 etc., atmosTthères? sera
-6. Quellccontre
la grandeur de la pression, exprimée en kilogrammes,
une surface de 6 décimètres carrés, de la part d'une vapeur
dont, la tension serait de 2 atmosphùres? ?. Extrùiquez en
peu de mots le jeu des machines ù, uapeur.-
xLV[' tEqoN.
Du magnétisme.
QÛESÎIONS.
,f
..Qu'est-ce^ qu-'un aimant2 Combien cl'espèces en distin
guet-on? ?.-Comment parvient-on à auElmenter la force
-
attractive d'un aimant? Cômment peut-on ja diminuer?
3. Indiquez une manière simplc d'aimlnter de petits objets -
en fer ou en acier. &. Quelie est la direction àue pren"ilra
-
une aiguille aimantée, tibrèmcnt suspendue ?- b-bu'àonelle-
t-on Ie pôlaboréal et,le pôIe austràL, dans une àiguitle ou
barre aimaotée ?
xlvil" LEçON.
Boussole. Préjugés sur la force magnétique.
-
Boussole.
- C'os[ sur la propriété gue possèdent les
corps aimantés d'indiquor lo noqd, qu'est fondée la
boussole. Cet appareil se compose essentiellement d'uno
aiguille d'acier aimantée, renfermée dans une bolte qui
est rocouverto d'une glace. L'aiguillo aimantée repose
par son milieu sur un pivot pointu, sur lequel elle peut
tourner en toute liberté. L'utre des extrémités de ceil,o
aiguille indiquera ls nord, tandis que I'autre se dirigera
Ters le sud. La boussole est indispensablo aux marins,
qu'ello guide à travers I'immonsité des mers.
Noug devons faire remarquer ici que, dans nos con-
trées, la direction de I'aiguille aimantée ne coincide pas
exactement, avec celle du nord au sud. En Belgique, lo
pôlo boréal so dirige aujourd'hui vers le point milieu
entro le nord of le nord-ouest. Les marins possèdent
tEç0:1.
QUrnÀNÎE-SnPlltDtE | &l
des tableaux qui leur indiquont, putf chaque contrée,
de combien la direction de l'aiguille aimantéo s'écarts
de celle du nord-sud, de sorte qu'à I'aide de la bous.
sole, ils sont toujours à mêmo do reconnaltro les quatto '
points cardinaux.
Prëiugës. Nous terminerons ces remarques en
-
examinant quelques préjugés relatifs à I'aimant, qui so
sont glissés dans I'esprit du peuple. Bien des persoûnes'
étrangères aux sciences, s'expliquent la direction do
I'aiguillo aimantéo, par la présence supposée do mon-
tagnes remplies d'aiuant dans les régions du nord.
Cette erreur tombg d'ello-même, du moment que I'on
considère que la direction do I'aiguille aimantée varie
avec le temps. Ainsi, en Belgique, la direction de I'ai-
guillo aimantée n'est plus aujourd'hui la même qu'ollo
étair il y a un siècle. Or, en admetiant que I'aiguille
aimantée se dirigo vers des mines ou vers des monta-
gnes remplies d'aimant, oo devrait admettre aussi que
ces mines ou ces montagnes se déplacent dans la suiùo
des siècles, ce qui est absurde. Les savants ne sont pas
encors parvenusà précisor toutes les causes qui influent
sur la direction de I'aiguillb aimantéo. Il n'est pas rare,
non plus, d'entendro raconter à des gens simples, quo
des navires ont été attirés par des montagnes en pierre
d'aimant; que le tombeau do lltahome[ res[o suspeudu
en l'air entro deux énormes aimants; que les couteaux
ei les faulx aimantés sont plus tranchants quo les au- .
xlvn" LEqoN.
. Dn l'ÉlnorBrordÉ. t
Pondule élec-
thénomènes électriquos. Corps électrisés'
- -
trique. Corps bons coililucteurs ot corps mauvais conduc-
-
teurs do l'électricitâ
QttGsTtoNs.
xLIX" LEÇON.
GorPr lsolontr.
Dos deux espèces d'électricité; attractions et réputsions électri-
ques. Distribution oe l'élcch'icité à lu sulface des corps.
-
-
Communicalion de l'électricité à d'autres corps.
OUESTIONS.
.
. , f Qu'eshce qu'on enterrci par isoler les corps? Dans qrrel
but rsote-t-oo les corps? ?. Cumbitn rl'espèeies d'électri'cité
-
? Nommez-les. B. eucls ôunt les cbrps qui
!.ll^t1,nSu.e-t;on -
6 attrrent et ccux qui se reiroussent? {. .Les corpsqùi sont
-
{50 TûÀrrË oE pllystQug Ét Éitulrrtnc.
à l'état naturel renfr:rment-ils au.csi de l'électrir:ité? Expl!-
qtrez votre réptrnse. 5. Un corps électrisé résineusement
de renferme-t-il point - d'électricité oih'éal 6. Pourrait-
oD conserver de l'électricité sur un corps -bon conductcur
terminéeu pointe? Motivez votre réponse.
- ?.se De
bien de manières l'électricité d'un coris peut-elle
com-
commu-
niquer à d'autres? 8. Les corps mauvais ctintlucteurs so
corirportent-ils, au contact, de la-même manièr'e que les bou.s
conducteurs? 9. [)ans quelles circonstanccs voit-on s,]
-
manifester l'étincelle électrique? { 0. Comment s'y prentl.
oli p()ur entlammer de l'alcoul au- moyen de l'ôtincclle élec
trirlue ?
L" LEçON
De l'électricité par influeneê et 40 l'électricité dissimulée.
LI" [EçON.
Description de quclques machineg élcctriclucs.
LII" LBçON.
Ulcctriciùé voltalquc.
I
. QLSsltONs.
{. Qu'entend-on par électricité aoltaiqua? Citez quelques
crpériences qui semblent nrouver le décagement de cette éleo'
tri'cite lors du contact de 'coros rJe natùreïifférente.- 9. Au
moyen de quelle machine peut-on développerde l'électricit6
voltaïque cn grande quantité? Donuez la description de la
pile dè Voltq,:- 3. Qircl est le pdle positif etlepbte néaatif
de la pile quc vùus venez de décrire? 4. Commeut se
-
Cistrihuent les deux électricités dans une pile isolée? 5.
-
l'aitcs c:onnaître quclques ernériences qu'on perrt faire avco
la pile voltaïque.'- 6. Crovcz-vous oùe la ôilc luisse ser-
I
vii un jour four l'éclairage public? ?. lieur-on, avec la
Jrile, protluire lcs nrêmes efft,ts qu'avec une bouteille do
Le5tle ? 8. Donnez la descr iirtioir d'uæ pilc de Bunsur?.
-
l6L rRÂlrÉ DE prtrsrqun É,1Éuenrrtnr.
LIII" LEÇON.
DE T,A T,UUIùDEI
Corps transparents et corpe opaqrres. - Intensité ct ré0oxion
de la lumière. Niroirs-
^
4. Quclle estta prinffi'ri;.u'de ta lumière?
qu'entend-on par corps l um in eut, tr an sptar en ls eI opaque-e,.
s?
ô.. rnotquez un procédé propre à constater laquelle dc
-
.deux lumrôres répand Ie plus de élarté. 4. Sur crielle nro-
priété de la lunrière repolent les miroirs? - b. Faites ôon-
-
naître lcs drfïérentes eipèces de miroirs qu'on rerx.onire, -- -' ct
--
indiqucz de quelle manière s'y présentcnt'les image;.
t66 Tn^rrÉ.DE pnrsrQUe f lÉuerrlrnc.
LIV" LEÇON.
et'réfraction de la lumière.
et vcrres grossissants.
- Lunettes d'approcho
Coulcurs primitivcs.
-
I.v" LEÇON.
Ds la vision. De quclques particularitds
- iu,clte 0ff,o..
LVI" LEÇOI{.
LVrI" LEçON.
, DE LÀ uÉrÉÛEoI,oGIE.
LVn" LEçON
' Nuagos, brouillards, pldio.
LIXs LEÇON.
' Iiosdo, givro ou geldo Uanctre, oeige et grélo. ,
lr
I,X. LEÇON
. Uétéores aériens.
r
QUÊSIIONS.
_^1:
quoi proviennent Ies oents?
^4 donr*r rieu au mouvement
pcuvcut
_ 2. Quelles causp,
des meseÀ o'aiir
--rl
{84 TnÂrrÉ o, o*rrrqos Ér,Ëusnrernr.
Citez un fait qui prouve qu'une différence de température
dans les couches d'air provoque les courants.
- [. l,es vents
sont-ils nartout aussi instables que dans nos contrées? 5.
Où règn'c. ordinairemcnt le sinlorin, et quels sont les cffels -
r.le ee venl? 0. Iraitcs connaitre les iirlluenccs des diffé-
-
r rrnts veDts sur l'état do I'atmosphère. 7, Cilez quelques-
-
uns des avantages et des désavantages qui proviennent
des vents.
LXt" LtiÇOr\.
Dlétéorcs lumirleur.
l-o {,onnerreet la foudre, le paratonnerre, I'arc-cn-ciel,
lcs étoiles ûlantes et les halos.
atteintes ds la foudre'
barrs
0n étabiit au Eommot du bâtiment trne longue
deferlgrminéeenpointoàsonoxtrémitésupérieure.-Qn
dore ordinairement la pointe do cette barre'
ou
0n
. sotsaNÎE-uxlÈilE Lrçcx. {37
ls fait en cuivre, pour la prêserver de la rouillo, A son
extrêmité inférieure, et un peu au-dessus tlu toit, est
lixée une chalne ou plutô|, une tigo de fer, composée do
plusieurs barres soudÉes ensemble, qu'on fait descendrs
jusqu'à terre, le long du toiI et dos murs. On introdu(,
l'extrémité inférieure de cette chalne ou tigo de fer dans
un puits rempli d'eau, ou,'b défaut de puits, on I'enfouit
rJans le sol humide. La chalne ou la tige est tonuo h
une distanco d'environ un pied du toit et du mur' au
tnoyen do chevilles de fer.
" C'est cel, appareil qu'on nomme po'ratonnerre. Toici
maintenant I'explication de sos effets. Quand un nuage
orageux passe h proximité d'une maison surmonl.éo
d'un paratonnerre, lo fluide électrique contenu dans le
sol se porte,le long de la chalne, au sommet de la barre
pointue ; de lh, il s'échappe pour Ee portor sur le nu.{ge
orageux, où il va détruire on partio ou en totalité la
'cetto
sbargo électrique ; de manière, le bâtiment se
trouve hors des atteintes do la foudre. La longueur do
cette barro pointue, qui surmonto la maison, doit
croiro avec les dimensions de celle-ci. Sur des bâti-
ments très-étendus, on place sourenl deux ou un plus
grand nombre de paratonnemes. Il est' prudeni d'exa-
rniner de te'mps à autro Ét appareil, pour voir s'il est
en bon état. La tige verticale doit être bien reliée à la
r:halne qui descend au sol, et celle-ci ne peut présentcr
aucuno interrtrpl,ion, ou, cornmo on le dit ordinairc-
' ment, aucune solution cle cont,inuil,é.
Ara-en-cieL L'arc-en-ciel egt encoro un do ccs
-
beaux phénomènes qu'on ne se lasso pas d'admirer' ll
se produit lorsqu'un nuage est opposÔ au soleil et so
résout en pluio. Celui qui regarde un arc-en-eiel a
donc toujoùrs te dos tourné au soleil. L'arc-en-ciel esl
{88 TnÀnÉ DE prrîsrquE ÉrÉrnnrrrRe.
le résultat do Ja réfraction des rayons solaires dans lcs
, gouttolettes do pluio. On obtient lÀs mêmes couleurs en
regardant obliquemeni la lumièrs à travers un veris
de cristal à trois faces qu'on nomme communément un
prisme.
Ces couleurs deI'arc-on-ciel sg voient encore assez
.bien lorsqu'on regardo la llanrrne d'une lamps à [ravers
une plume à barbes serrées. Les divers rayons lunineux
ss montrent alors séparément, et laissenl voir lescou-
leurs fondamentales..
'Etoiles filontes. pendant los nuits sereines, on voit
-
souyent, dans les espacos célestes, de petites lumières
franchir instantanément des distances considérables. Ls
vulgaire prend ordinairement ces lumrères pour do
véritables éloiles, eg en cela il se trompo : ce sont ds
petits globes cls feu qui ne ss. trouvent jamais à une
très-grando disl,ance de la surfaeo ds la terre. L'origino
de ces lumières n'est pas encore très-bien connue.
Toul,efois, ilest bien eertain que ce no sont aucunement
des étoiles, yu que celles-ci se trouvent à des millions
de lieues de la terre, tandis que.les étoiles filantes s'en
éloignent rarement de plus d'une demi-lieue.
Feuæ-follets. Dans le voisinage des cimetières et
-
des endroits marécageux, on voit quelquefoiÀ une petito
lumière errer dans I'air à une pet,ite hauteur au-dessus
du sol. Ceg lumières, lrès-inoffensives do leur na[ure,
effraien[ généralement les pensonnes superstitieuses.
Ce sont tout simplomen[ iles matières gazeuses qui
s'échappent, de la terre et qui s'en{lammeltt au contact
ds I'air. Lo gaz phosphoré qui les forme abonde dans
les cimetières o[ dans les lietrx marécageux; co qui
explique pourquoi les feur-follets se montrent do pré-
férencs daDs ces endroits..Leur mouvemen[ vient de
€orxaNlE-ûNrùyE rEçoN. t89
ce que Ie gaz s'élévo dans I'air par. sa tégèret6, et est
enlraloé parJe vent.
'Ilatos.
Qs remarque souvent un cercle lumineux
Sutour de- la luno; c'est co qu'on appello un halo. Co
phénomène est caus6 par la réfraction do la lumière à
travers los coubhes tle I'atmosphère. Il est en quelquo
sorte analoguo à I'auréolo dont on voit entourée lc
0ammo d'une lampo éloignéo.
. OTIESTIONS.
,1. Citez guelqnes erpériences guj prouvent qwlafouilra
e6t un phenomcnc électrique. p. A quoi peût_on iomna-
-
ter | éctail, et comment explique-t_on tô brdit qui I'accom-
plgne? B. Comment peui-oi-èurtueii" âËl;;;; ;;i;;;,
-
sépare d'ur orage ? : &. euels sont le, ooirinàeË, qo;ii
convlent ct év rter en temps d'orage ? _ 5. eur I les son't les sib-
Ita-ne.es qui sont-très-raiement àiteintes pàr la foudrei_ O.
u_Dcrrvez et expJiquez le paratonnsyrs.'_ ?. euelles sont
tes précautions à prendre Iors de l'établissemenid'un nara.
tonnerre?_ 8. Comment expliquez-vous la formatitjn de
-
. t'arc-en-ci,el? 9. Dites ce qu'e vôus savez desétoiles fiian-
- -:'
1{_l:,-. | 0.nbnrExpliquez L'appaiition des
leur_loitàis ii.
qu'on dorrne au cercle luinineux qui entouro
!:l^.,,_:-.t l?
quelquetols la lune, et comment expliqirez-vous sfprésence?
È--
{90 Tn,\rrÉ DB pttrstQuE ût Éuntlt;tttls.
vvv- vlYvYæ
_YYvYvvvvvrwlvYv
.^##vv
APPBNDICES.
GotucIustoil.
Nous voici, cher lecteur, arriv6 à la fïn de nos
leçons de physique, Nous aurions certes pu ajouter
beaucoup de choses intéressantes à celles qui se-trou-
vent mentionnées dans cet ouvrago; mais alors noug
âurions drl supposer chez vouJ de, connaissauces
assez étendues en mathématiqueg, connaissances indis_
pensables h tous ceux qui veulent approfondir l'étuds
de la physique. Le présent ouvrage p-ourra vous fairo
acquérir les notions essentielles de cette belle scienee;
il vous.meilra à môme, nous eD avons la conviction
intime, de vous rendre compte do la plupart des phé-
nomènes qui nous entourent. L'étude be ces phénônrè-
nes, qui ennobliû le cæur et enrichit I'esprit, noug
conduit à admirer cet ordr.e immuable qui règne dans
toutes les.æuvres du iréateur; elle oouJremptit dtno
vive reconnaissance pour Ia bontê infinie avec laquello
il a daigné nous combler des plus grands bieùaits.
Cull,ivez donc, cher lecteur, Iee sciences'aturelles
aul,anI que vos loisirs ot vos moyens vous Io permet-
tent. Lo plaisir quo vous ffouverez dans cette étude,
les services qus vous pourrez on retirer daos la suite,
vous récorrpenseront, au delà de vos désirs, de tOuteg
les peines qus vous vous sorez données.
UlN.
TABLE DES MATIÈRES.
fnÉnrcs. 5
hrtnopuctloN. Ce que c'est quo la plrysiquo. 0
lnleçon. Dss conps. Leurs différents états. Corps simplcs et
corps composés. Etendue et impénétrabilitr! des corps. | |
ïleçon.PnopuÉrÉs ttÉNÉner.es DEs conPs. - Ce qu'on cn-
tend par propriétés des corps. DivisiLilitd. ts
8' leço*. Porosité.
- 1C
,t9
l, leçon. Compressibilité et élasticité.
5' leçon,Illobilité et inertie de la matiôre. 2l
6" lcçon. Attraction des corps. 25
7, leçon. force centrifuge. 27
8, leçon. De Lr ppseNrEcR. - Defiuition do la pesanteur.
Sa directioo. Chute des 'corps. s0
(f leçon. Résistance de I'air. Poids, dcnsité et pesanteur
spdcifique des corPs. 32
lc' legon, Centre de gravité des corps' Lerrr stabilité- s6
ll'leçon. Descntprtox DE QUELQIJES uacslNEs' I\léthods
-
généralo pour déterminer le rapport entre la puissance
et la résistance. Leviers. 37
12" Ieçon. Bxemples de leviers des trois genres. 40
1,1' leçon. Balance. Bascule. Romaine. 12
li' leçon. Treuil, Crbestan. Chèvro. Crue. Poulie. Cric.
Plan incliné. Coin. Vis. {G
15' Ieçon, Considérations générales sur les mac:hines. 40
l6'Ieçon. Des rtgutons. Pression des liquides. Pression
-
cô[é. 6l
eu haut, en bab et de
17'leçon. Vases conrmunicants. Niveau d'eau. Lampes. Fon-
taines jaillissântes. Puits artésiens' 61r-
1È