Huroof e Sawamat
Huroof e Sawamat
Huroof e Sawamat
Thierno Hammadi Ba
La dimension spirituelle et cultuelle
de la tariqa tijjaniyya :
Définition, historique, composantes et pratiques.
La dimension
Tome 3
spirituelle et cultuelle
Cet ouvrage intitulé Kachf al-ghamâm lid-diyâ‘i at-tarîqa at-
tijâniyya al-ahmadiyya al-muhammadiyya an-nûrâniyya ou Lever
le voile pour mettre la lumière sur la tarîqa tijâniyya ahmadiyya
de la tariqa tijjaniyya :
muhammadiyya nûrâniyya constitue un écrit phare de Thierno Tome 3
Hammadi Bâ.
L’auteur y fait un tour d’horizon de tout ce qui permet au jeune
disciple tidjâne de bien comprendre la Tarîqa et de bien la pratiquer.
Définition, historique,
composantes et pratiques.
de la tariqa tijjaniyya
etc. quand il rencontre en Gambie le grand érudit,
Thierno Boubacar Diallo de Bansah (m. 1997), celui-ci
Tome 3
l’initia aux sciences ésotériques et lui accorda toutes les
autorisations et permissions, sans exception. En 1981 il
reçut l’autorisation d’assurer la continuité de la Zâwiya
El Hadj Mâlik SY basée à Sandaga au cœur de Dakar.
Illustration de couverture :
© Kitti Kahotong - 123RF
ISBN : 978-2-343-12816-0
31 €
LA DIMENSION SPIRITUELLE
ET CULTUELLE DE LA TARIQA TIJJANIYYA :
Définition, historique, composantes et
pratiques.
TOME III
Thierno Hammadi BA
LA DIMENSION SPIRITUELLE
ET CULTUELLE DE LA TARIQA TIJJANIYYA :
TOME III
http://www.harmattansenegal.com
[email protected]
[email protected]
ISBN : 978-2-343-12816-0
EAN : 9782343128160
DEDICACE
7
NOTE DU TRADUCTEUR
9
avec toutes les corrections requises par d’éminentes personnalités des
sciences ésotériques. Et notre qualité d’enseignant ne nous a pas donné
le temps suffisant pour avancer vite dans cette traduction.
Nous faisions face à un texte en arabe dépourvu de ponctuation, de
chapitres bien posés, de sous sections bien départagés. Les intitulés que
vous verrez au fil de votre lecture sont faits grâce à Dieu qui nous a
permis de titrer les parties. Ainsi, vous verrez des chapitres longs, des
chapitres moyens longs et des chapitres courts selon le contenu
développé dans chaque partie.
Dans la version française, en accord avec l’auteur Thierno
Hammadi BA, nous avons divisé l’ouvrage en trois tomes, dont chaque
tome renferme des données primordiales sur la Tarîqa Tidjâniyya.
De toute façon, c’est un ouvrage très riche que tout disciple tidjâne
doit consulter pour mieux comprendre la Tidjâniyya.
Nous demandons Dieu de nous inscrire parmi ses serviteurs élus et
qu’il nous pardonne les erreurs commises lors de la traduction de cet
ouvrage. Nous ne voudrions que parfaire dans la mesure du possible.
Paix et salut sur le Saint Prophète,
Muhammad, sa famille, ses compagnons et tous les suivants qui
suiveront leurs traces jusqu’au Jour Dernier !
Le traducteur
10
INTRODUCTION
1 Etant fils du terroir, il réside à Dakar, capitale du Sénégal. Il est le dépositaire des trésors du
tidjânisme à la Zâwiya El Hadj Malick Sy à Sandaga où il enseigne diverses matières
religieuses. Il est surtout connu sous le nom de Muhammad Ibn Ousmane Djibi BA.
11
accordé. Allah n’impose à personne que selon ce qu’Il lui a donné et
Allah fera succéder l’aisance à la gêne2 ».
Je prie Dieu de m’accorder l’assistance, la consolidation, la réussite,
la droiture et l’exactitude car c’est Lui le vrai guide vers le chemin le
plus droit. Je me suffis à Lui et en Lui je confie mon sort.
Je reconnais toute ma petitesse et le désir de me faire remarquer
auprès des doués de raisons. Dieu est Celui dont le secours est imploré.
Il se doit de répondre aux invocations dans leur totalité par la grâce du
rang du Prophète Muhammad (PSL).
En définitive, j’ai intitulé ce livre : « Kachf al-ghamâm lid-diyâ‘i at-
tarîqa at-tijâniyya al-ahmadiyya al-muhammadiyya an-nûrâniyya » ou
« Lever le voile pour mettre la lumière sur la tarîqa tijâniyya
ahmadiyya muhammadiyya nûrâniyya ».
Que Dieu le considère comme une œuvre dont le seul but c’est de
plaire Son noble visage et qu’Il fasse que nous en tirions large profit par
la grâce de Son éminent Prophète, sur lui le plus paisible des paix et des
saluts ainsi que sur sa famille. Il n’y a de force et de puissance que celles
d’Allah, le Très-Haut, le Parfait.
12
FATWAS DE NOTRE GUIDE SPIRITUEL
13
PREMIER CHAPITRE :
1ère question :
- On a interrogé notre Cheikh à propos du disciple qui effectuait le
wird et sur le coup, il entend l’appel de la prière. Puis, il rompt le wird
pour accomplir la prière. Après le salut final, il oublie de terminer son
wird en faisant directement les bâqiyât sâlihât. Et, sur le champ, il se
rappelle qu’il n’avait pas terminé son wird. Doit-il le terminer et le
racheter par la formule du pardon ; ou doit-il faire un autre wird ?
2ème question :
- On l’interrogea à propos de celui qui effectue le wird et
soudainement on annonce la prière, que doit-il faire tout en sachant
qu’il avait pratiqué le tayammum (l’ablution sèche) ?
3ème question :
- On l’a demandé à propos de celui qui fait son wird chez lui et puis
entend l’appel de la prière du soir (âzânul ichâ’i), que doit-il faire ?
15
la mosquée en exécutant le wird en cours de chemin, s’il est convaincu
de la pureté du chemin qu’il emprunte. Si tel n’est pas le cas, il termine
son wird d’abord avant d’accomplir la prière chez lui. Il faut noter que
le wird est une obligation et ne doit pas être interrompu.
4ème question :
- Je lui ai demandé au sujet de celui qui accomplit son wird au
moment où l’imam fait son sermon le jour du vendredi ; et si l’imam
entre dans la mosquée au moment où le disciple exécute son wird, que
doit-il faire ?
16
idéal n’interférant pas l’heure de l’accomplissement d’un acte cultuel
obligatoire.
En guise d’exemple, si le disciple devrait faire le wird du matin avant
la prière du midi et celle de l’après-midi au moment où le temps du délai
imparti pour ces deux prières est proche ; ou il fait ce wird, de manière
volontaire, en milieu de ce délai imparti avant qu’il ne prie, qu’il sache
que dans tous ces cas, il a agi contrairement aux enseignements de la
Tariqa, bien que son wird soit valide. Il devait, en effet, devancer
l’obligation individuelle que Dieu lui a imposée avant l’acquittement
du wird dont l’exécution est, également, impérative. Par ailleurs, si une
prière est annoncée, le disciple peut poursuivre son wird, et ce, même
si l’imam s’apprête à diriger la prière. Puis, il s’acquittera de sa prière.
Là aussi, son wird est valide. Seulement, il doit savoir que ce qu’il a fait
n’est pas ce qui est recommandé par l’Islam et par la Tarîqa. Et par
conséquent, il mérite le blâme total et la sanction par rapport à son
attitude pour qu’il ne répète plus une chose pareille, si toutefois il a agi
de manière délibérée. Sinon, il peut espérer l’indulgence divine, car il a
agit en ignorant. Que Dieu nous oriente vers ce qu’Il aime et agréé !
5ème question :
- J’ai, par ailleurs, demandé notre maître au sujet de celui qui trouve
les disciples de la Tarîqa entrain de répéter la Haylala et que lui, il
exécutait son wird au même moment. Comment doit-il agir ?
- Il répondit tout d’abord que son wird est valide, bien qu’il ait fait
une chose non recommandée. Ce qu’il devrait plutôt faire, c’est
d’accomplir la Haylala avec eux, car le temps d’exécution du wird est
large ; tandis que le temps réservé pour la Haylala est limité. Et si le
temps l’échappe, il ne pourra pas le rattraper voire s’en acquitter. Force
est de savoir que c’est Dieu qui guide vers le droit chemin !
6ème question :
- Je lui ai demandé, aussi, au sujet de celui qui constate une réduction
de grains de son chapelet et ignore le moment où cela s’est produit,
après qu’il ait terminé son wird de façon évidente.
17
pour réparer son erreur avant de répéter le nombre qu’il croit réduit dans
le chapelet. Par contre, s’il l’avait fait en groupe, l’imam en porte le
fardeau.
7ème question :
- Je lui ai demandé à propos de celui qui doute de son chapelet s’il
est diminué ou complet, puis il exécute ou désire exécuter son wird avec
ce chapelet sans pour autant compter, au préalable, les grains. Après des
jours d’usage, il remarque que ce chapelet est incomplet.
8ème question :
- J’ai demandé notre Cheikh s’il est possible d’anticiper le wird du
matin en l’exécutant juste après la prière du soir et juste avant de prier
les trois dernières unités de prière du soir (le Chaf’i et le Witr).
18
- Il répondit que cette anticipation est permise, même sans motif
justifiable en raison des bienfaits que nous apporte la nuit. Seulement,
il est très souhaité d’exécuter ce wird anticipé environ une heure après
la prière du soir. S’agissant de la salat du Witr, faire ce wird anticipé
juste après cette salat est une obligation n’incombant qu’à notre Cheikh
spirituel ; cependant, il n’y aucun mal à ce qu’un autre disciple fasse de
même. Par contre, il n’est pas recommandé d’anticiper le wird du matin
après cette salat contrairement à la prière du soir.
9ème question :
- Je l’ai, ensuite, demandé au sujet de celui qui a oublié de réciter les
derniers versets de la Sourate « As-Sâffât »3 après la fin de chaque étape
du wird ou lors de l’accomplissement de la Wazîfa, doit-il le refaire ou
non ?
- Il répondit qu’il ne doit pas revenir sur ces versets ni reprendre les
phases du wird après lesquelles il a oublié de réciter ces versets. De ce
fait, il n’a commis aucun péché, même s’il n’a pas pu terminer le wird
ou la wazîfa. L’unique chose à regretter est qu’il vient de perdre un
grand bienfait du seul fait de ne pas réciter ces versets mentionnés en
bas de page. Il faut noter que la lecture de ces versets apporte un bien,
car ils permettent d’illuminer les esprits. Dieu guide celui qu’Il veut
vers le droit chemin !
10ème question :
- Je lui ai demandé, par la suite, s’il est permis au disciple de faire la
wazîfa une fois par jour – par matin ; par soir ; en milieu de journée –
s’il est très occupé de par ses activités.
3
Il s’agit de ces versets :
" " سبحان ربك رب العزة ﻋﻤا يصفون * وسﻼم ﻋﻠﻰ الﻤرسﻠين * والحﻤد لﻠه رب العالﻤين
19
se trouvait dans la cour de Sayyid El Hadj Ali Hirâzam. A noter que le
Cheikh et ses disciples s’accordaient à dire que la wazîfa est une
obligation que doit impérativement accomplir le disciple une fois par
jour, bien que l’accomplir deux fois par jour reste la chose la plus
souhaitée. Mais, il n’y a pas d’heures précises pour cette wazîfa. Il
revient au disciple d’en choisir le moment qui lui convient dans la
journée comme dans la soirée. A signaler que les moments nocturnes
sont les mieux indiqués.
11ème question :
- Je l’ai, en plus, demandé au sujet de celui qui accuse du retard par
rapport à la wazîfa. Comment doit-il faire pour la partie qu’il n’a pas
assistée ?
20
partant de cet élément remplaçant qui consiste à faire 20 fois la Salatul
Fatihi. S’il termine cette phase, il recommence, encore une fois, la
wazîfa depuis le début en respectant les phases qu’il avait observées au
début. Si, par désir, il lit la Jaw’haratul Kamal avec l’intention de la
faire à la place de l’élément remplaçant, sa wazîfa est valide. Il doit
savoir, seulement, que la Jaw’haratul Kamal n’est lue qu’en état de
pureté rituelle extrême. Dieu seul sait !
12ème question :
- Je l’ai, aussi, demandé si celui qui est atteint d’incontinence et
d’abcès peut-il réciter la Jaw’haratul Kamal seul ou en groupe ou
encore lors de la Hadratul Jum’a, le jour du vendredi ?
13ème question :
- Je l’ai, en outre, interpellé au sujet de l’illettré qui adhère à la Tarîqa
et qui, auparavant, n’avait pas mémorisé la Jaw’haratul Kamal, lui est-
il possible de lire ce qu’il peut lors du zikr effectué en groupe ou peut-
il mettre en pratique le substitut de la Jaw’haratul Kamal ?
- Il répondit qu’il lui est possible d’utiliser le substitut qu’il soit seul
ou en groupe et ce, tant qu’il n’a pas mémorisé la Jaw’haratul Kamal.
14ème question :
- Je l’ai interrogé à propos de celui qui désire la mémoriser pour
savoir s’il doit être pur en permanence comme l’exige la wazîfa, ou
peut-il uniquement faire le tayammum, ou encore peut-il l’apprendre
21
sans pour autant conserver sa pureté, s’il ne fait pas la wazîfa pour
réparer l’erreur commise et consistant à ne pas avoir une présence
d’esprit effective, ou encore en vue de réparer la prière ratée ; et là, la
lire après la prière du cycle unitaire (witr) au-delà de son délai imparti,
comme l’a souligné notre guide spirituel ?
4
Il s’agit de Abû Bakr, ‘Umar, ‘Usmane et Ali, (radiyal- Lahu an’hume).
22
Notre guide a dit : « celui qui n’a pas pu se concentrer pour bien se
recueillir et méditer lors de l’accomplissement d’un acte cultuel donné,
qu’il récite trois fois la Jaw’haratul Kamal en se tournant vers la Qibla
et en formulant l’intention de réparer sa faute (la non présence d’esprit).
Ainsi cet acte lui sera inscrit comme une présence physique effective.
C’est Dieu qui guide vers le droit chemin !
15ème question :
- Je l’ai, ensuite, interrogé à propos de la wazîfa lue lors de la prière
mortuaire et lors des festins, est-il possible que l’exécutant en formule
l’intention concernant la wazîfa de ce jour ? Que doit-il se fixer comme
objectif en faisant la wazîfa réservée pour la prière mortuaire et pour les
festins ?
5
C’est le cheikh Abd Lâwî qui parle.
23
chose approuvée par les ténors de la Tarîqa. Et pour cette raison, je ne
permet pas de dénigrer celui qui le fait complètement ou
sommairement. Me concernant, je me penche vers sa lecture pour
m’attirer ses bénédictions. Celui qui considère que cette wazîfa prend
la place de sa wazîfa de ce jour, cela lui sera compté pour valable. La
seule condition qu’il faut préciser ici est que ni les femmes encore
moins les enfants ne doivent prendre part à cette wazîfa ».
J’ai su que l’objectif visé dans cet acte c’est le fait de s’attirer la
bénédiction de cette wazîfa. Mais si le pratiquant est certain de
l’impureté de l’endroit où il exécute la wazîfa, la chose la plus
recommandée est qu’il s’en écarte s’il n’a pas la possibilité d’empêcher
le reste du groupe d’y accomplir la wazîfa. Et si lui-même, il n’a pas pu
se déplacer et qu’il craint de déranger les autres, qu’il récite le substitut
de la Jaw’haratul Kamal au fond de lui-même. Dieu seul sait !
16ème question :
- Je l’ai demandé, aussi, au sujet de celui qui délaisse la Haylala, le
jour du vendredi, de son propre gré.
24