La Route Et Ses Chaussées2
La Route Et Ses Chaussées2
La Route Et Ses Chaussées2
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l’avant-propos national de la norme européenne.
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35
:15
12
.1
1.2.2. Les caractéristiques géométriques
21
4.2
.23
97
Les caractéristiques géométriques dépendent essentiellement des modes d’élaboration du
:1
24
granulat (type de concasseur, criblage, lavage, etc.), c’est pourquoi on emploie également le
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La norme impose tout d’abord un mode de désignation des granulats au moyen des classes
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97
granulaires et des dimensions des tamis permettant de les spécifier, mais elle permet néan-
95
A:
ST
moins aux différents pays de choisir la série de tamis la plus appropriée. Dans l’avant-propos
U
:R
national de la norme NF EN 13043, la France a opté pour les dimensions (en millimètres) de
om
x.c
Ainsi, un sable pour enrobés dont la plus grosse dimension des grains est 2 mm et dont le
int
refus au tamis de 0,063 mm est important sera désigné par la classe granulaire 0/2. À noter
que selon la norme NF EN 13043, au-delà de 2 mm, le granulat n’est plus considéré comme
un sable mais une grave, alors que la norme NF EN 13242+A1 considère le granulat comme
un sable jusqu’à 6 mm. Par exemple, un granulat 0/4 sera considéré comme un sable si celui-
ci est commercialisé en tant que granulat pour mélange hydrocarboné, alors qu’il sera consi-
déré comme une grave s’il est commercialisé comme granulat pour matériaux traités aux
liants hydrauliques.
Un gravillon est nommé d/D, par exemple le 6/10 ou le 10/14.
Par contre, les fillers sont simplement désignés « filler », sans plus de précision.
Tableau 2. Extrait du tableau donnant les caractéristiques générales de granularité pour la norme NF EN 13043
Par exemple, un gravillon 6/10 qui relève de la catégorie Gc90/10 doit présenter une courbe
granulométrique avec 100 % d’éléments passant au tamis de 14 mm, entre 90 et 99 % de
passant au tamis de 10 mm, moins de 10 % de passant au tamis de 6 mm et moins de 2 %
de passant au tamis de 4 mm (tamis dans la série le plus proche).
La norme définit ainsi six catégories pour les gravillons, une catégorie pour les sables
59
(d ≤ 2 mm) et deux catégories pour les graves.
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26
35
Ces caractéristiques générales de granularité sont complétées par des spécifications supplé-
:15
12
mentaires pour les gravillons de classe granulaire étendue (D ≥ 2d) ainsi que pour les sables 0/2
.1
21
et les graves 0/4, 0/6 et 0/8. Ces spécifications fixent pour un tamis donné des tolérances par
4.2
.23
rapport à une granularité type afin de s’assurer de la régularité de la production. Par exemple,
97
:1
dans le cas d’un sable 0/2, la catégorie GTC10 signifie qu’une tolérance de ± 10 peut être 63
24
85
Deux autres caractéristiques de fabrication très importantes concernent les fines. On appelle
om
x.c
fines la fraction des éléments fins contenus dans les sables, les graves et les gravillons qui passe
rvo
ola
Les fines jouent un rôle très important dans le comportement des matériaux de chaussées. Par
na
tio
na
conséquent, les normes européennes de granulats pour chaussées spécifient, d’une part, pour
er
int
les gravillons, les sables et graves, des valeurs de teneur en fines (f ) et, d’autre part, pour les
sables et graves uniquement, des valeurs permettant d’évaluer la qualité des fines ou leur
nocivité, ou encore leur caractère argileux. En France, on parle également de propreté des
sables et des graves.
En effet, les teneurs en fines dans les gravillons étant en général très faibles, la détermination
de la qualité des fines n’est pas imposée par la norme.
Concernant les sables et graves, les normes européennes (NF EN 13043 et NF EN 13242+A1)
considèrent que lorsque la teneur en fines est inférieure à 3 % l’évaluation de leur qualité ou
nocivité n’est pas nécessaire.
Concernant la norme NF EN 13043, l’essai de référence pour l’évaluation de la qualité des
fines est l’essai au bleu de méthylène réalisé sur la fraction 0/0,125 mm. Les catégories corres-
pondantes sont notées MBF.
Pour la norme NF EN 13242, deux essais sont possibles pour qualifier les fines, l’essai au bleu
de méthylène réalisé sur la fraction 0/2 mm (valeurs notées MB) ou l’essai « équivalent de
sable » (valeurs notées SE).
Parmi les autres caractéristiques géométriques des gravillons, il y a le coefficient d’aplatisse-
ment (noté FI, pour Flatness Index), qui permet de qualifier la forme des granulats.
Notons que dans le cas des matériaux de chaussées, et plus particulièrement des enrobés bitu-
mineux, des formes de gravillons trop aplaties ne conviennent pas, d’où l’introduction de
cette spécification dans les normes.
Enfin, la dernière spécification relative aux caractéristiques géométriques des granulats
concerne l’angularité des granulats. Cette caractéristique est directement liée à l’origine des
granulats (roches massives ou alluvionnaires), mais également au mode d’élaboration et plus
particulièrement aux types de concasseurs utilisés.
Certains types de concasseurs comme les concasseurs à sole tournante (percussion à axe
vertical) ou les broyeurs à barres conduisent à des granulats de formes moins anguleuses ou
plus émoussées qui n’entrent que dans de faibles proportions dans la confection des maté-
riaux de chaussées. Ceux-ci sont plus généralement utilisés pour la confection de bétons
hydrauliques (bétons de roches massives).
59
86
26
Au contraire, pour la fabrication de matériaux de chaussées tels que les enrobés bitumineux,
35
:15
par exemple, on recherche des granulats anguleux qui confèreront à l’enrobé de bonnes carac-
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.1
21
téristiques au compactage et une bonne résistance à l’orniérage.
4.2
.23
S’agissant des revêtements de surface et des couches de roulement, l’angularité des gravillons
97
:1
permet d’améliorer les caractéristiques d’adhérence. 63
24
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La norme prévoit par conséquent, pour les gravillons, une spécification relative au pourcen-
:88
8
tage de grains semi-concassés et, pour les sables, une spécification relative à leur angularité.
83
77
97
Un gravillon issu d’une roche massive entièrement concassée entre dans la catégorie C100/0.
95
A:
ST
Ce qui signifie qu’il est composé à 100 % de grains entièrement concassés ou semi-concassés
U
:R
et à 0 % de grains roulés, le terme « grains roulés » faisant référence aux granulats alluvion-
om
x.c
naires qui n’ont pas subi d’opérations de concassage et qui ne présentent pas de faces angu-
rvo
ola
leuses.
ch
l.s
Par contre, un gravillon d’extraction alluvionnaire ayant été élaboré par concassage présentera
na
tio
na
une certaine proportion de grains semi-concassés et de grains roulés. Par exemple, un gravillon
er
int
de catégorie C50/30 signifie qu’il est composé de plus de 50 % de grains entièrement
concassés ou semi-concassés et de moins de 30 % de grains entièrement roulés. L’angularité
des gravillons est déterminée par tri visuel et par pesée des grains concassés, semi-concassés,
roulés et semi-roulés (essai de comptage des « faces cassées »).
Il en est de même pour les sables pour lesquels l’angularité est une caractéristique essentielle
qui contribuera aux performances du matériau de chaussée. Par exemple, un sable obtenu par
broyage, appelé sable broyé, ne pourra pas être incorporé en forte proportion dans la fabrica-
tion des enrobés bitumineux au risque d’obtenir de médiocres performances mécaniques.
Ainsi, les sables broyés sont le plus souvent utilisés en faible proportion comme sable correc-
teur de granulométrie ou bien pour améliorer la maniabilité.
L’angularité des sables, qui est donc une caractéristique importante pour les granulats utilisés
pour la fabrication des enrobés, fait l’objet d’une spécification dans la norme NF EN 13043,
ce qui n’est pas le cas de la norme NF EN 13242.
L’angularité des sables est caractérisée par l’essai d’écoulement des sables et les différentes
catégories sont notées Ecs.
59
Ainsi, en France, les caractéristiques mécaniques des granulats sont déterminées par :
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35
– l’essai Los Angeles (LA) pour la mesure de la résistance à la fragmentation dynamique,
:15
12
– l’essai micro-Deval (MDE) pour la mesure de la résistance à l’usure en présence d’eau,
.1
21
4.2
– l’essai Polished Stone Value (PSV) ou de polissage accéléré pour la mesure de la résistance
.23
97
au polissage.
:1
24
63
Les autres essais, comme l’essai Schlagversuch (SZ), l’essai de résistance à l’abrasion de surface
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:88
(AAV) ou encore l’essai de résistance à l’abrasion par pneus à crampons (AN), ne sont pas
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83
77
utilisés en France.
97
95
roche et plus particulièrement à sa texture, c’est-à-dire à la taille des grains qui la compose
:R
om
La résistance à l’usure par attrition mesurée par l’essai micro-Deval reflète quant à elle la
na
er
augmente. Ainsi, un granulat de catégorie MDE35 est moins résistant qu’un granulat de caté-
gorie MDE15.
L’essai PSV, qui permet de mesurer la résistance au polissage, dépend de la dureté moyenne
de la roche mais également du contraste entre les duretés des différents minéraux constitutifs
de la roche. Plus les minéraux qui constituent la roche présentent des duretés différentes et
plus les gravillons pourront être sensibles au polissage.
La norme définit cinq catégories de PSV, les catégories couramment utilisées en France étant
PSV50 et PSV56. Contrairement aux catégories LA et MDE, la valeur de PSV croît avec la
résistance au polissage.
L’essai PSV est l’essai qui permet de qualifier le granulat pour un usage en couche de roule-
ment. En effet, avec la forme du gravillon, c’est-à-dire son angularité, la résistance au polis-
sage est une propriété essentielle des gravillons qui confèrera à la couche de roulement de
bonnes caractéristiques d’adhérence, et de façon durable.
À titre d’exemple, les granulats calcaires, qui, malgré une bonne angularité obtenue par
concassage, présentent une faible résistance au polissage, ne sont pas admis pour une utilisa-
tion en couche de roulement.
Il est à noter que si de bonnes propriétés mécaniques des granulats sont essentielles pour la
qualité des matériaux qui constituent la chaussée, celles-ci sont également très importantes
durant tout le processus d’élaboration depuis la fabrication des granulats jusqu’à la mise en
œuvre du matériau de chaussée.
En effet, de bonnes propriétés mécaniques permettent aux granulats de mieux résister lors des
phases de stockage, de reprise sur stock, de transport, mais également lors de la fabrication des
matériaux en centrale d’enrobage. Toutes ces opérations successives provoquent en effet une
usure des granulats par attrition, qui a notamment pour conséquence l’augmentation de la
teneur en fines.
On peut citer, à titre d’exemple, l’augmentation de la teneur en fines qui se produit générale-
ment lors de la fabrication des enrobés bitumineux en centrale d’enrobage continue et qui est
liée à l’usure par attrition des granulats lors de leur passage dans le tambour sécheur enrobeur.
59
Les autres caractéristiques physiques
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26
Parmi les autres caractéristiques exigées, on peut citer la masse volumique et l’absorption
35
:15
d’eau (WA24), qui permet également de déterminer la nécessité ou non de réaliser l’essai de
12
.1
21
sensibilité au gel/dégel du granulat. On considère, en France, que pour une valeur WA24 ≤ 1 %,
4.2
.23
le granulat est résistant au gel/dégel1. Dans le cas contraire, l’essai de sensibilité au gel/dégel
97
doit être réalisé par le producteur, la catégorie F2 étant exigée pour les granulats pour chaus-
:1
24
63
sées et F4 pour les granulats pour chaussées en béton de ciment.
85
:88
Cette disposition, qui est tirée de l’expérience française, a été introduite dans la norme
8
83
77
La norme NF EN 13242+A1 a introduit une caractéristique propre aux granulats recyclés qui
ST
U
est la classification des constituants des gravillons recyclés. Ceci permet au producteur de
:R
om
déclarer les différentes teneurs en matériaux constituant les stocks dont les granulats recyclés
x.c
rvo
sont issus (teneur en produits à base de béton de ciment, en matériaux bitumineux, en verre,
ola
ch
etc.).
l.s
na
tio
Les autres caractéristiques physiques mentionnées dans la norme, telles que la résistance aux
chocs thermiques, l’affinité des gravillons avec les liants hydrocarbonés, l’essai basalte « coup
de soleil », ne sont pas utilisées en France.
1 Les granulats qui présentent des valeurs de LA ≤ 25 sont considérés comme résistant au gel/dégel.
Les fillers étant utilisés le plus souvent pour la fabrication des enrobés bitumineux, la norme
NF EN 13043 leur consacre un paragraphe qui fixe les spécifications pour chacune des carac-
téristiques. Parmi ces caractéristiques, on retrouve celles qui sont communes à tous les granu-
lats, telles que la granularité ou la qualité (ou nocivité) des fines, mais également des
caractéristiques qui sont spécifiques aux fillers, comme la porosité du filler sec compacté (essai
anciennement appelé indice des vides Rigden), notée n, ou le delta température bille anneau
(appelé aussi pouvoir rigidifiant), noté DTBA.
L’essai DTBA consiste en la mesure de la température de ramollissement bille-anneau1 d’un
mélange composé de 60 % de filler et 40 % de bitume et de comparer cette valeur avec la
température de ramollissement bille-anneau du bitume pur.
L’incorporation de filler au bitume donne un mélange appelé « mastic bitumineux », qui est
en général plus rigide que le bitume pur, et ceci se traduit par une augmentation du point de
59
86
26
ramollissement bille-anneau.
35
:15
En France, la catégorie DTBA 8/16 est celle qui a été retenue pour cette caractéristique, ce qui
12
.1
21
signifie que l’augmentation de la température de ramollissement bille-anneau du fait de l’in-
4.2
.23
corporation au bitume de 60 % de filler doit être comprise entre 8 et 16 °C.
97
:1
24
63
85
Dans le cadre du marquage CE, le producteur doit également mettre en place un manuel de
97
95
maîtrise de la production des granulats. Le contenu de ce manuel est précisément défini dans
A:
ST
U
une annexe à la norme (annexe B dans le cas de la norme NF EN 13043, annexe C dans le
:R
om
type que ceux que l’on peut rencontrer dans le cadre des normes ISO (9000, 14000…). Son
ola
ch
contenu précise l’organisation mise en place par le producteur, il décrit les procédures mises
l.s
na
livraison au client. Il indique également quels sont les contrôles et les essais réalisés et avec
er
int
quelles fréquences. Les méthodes d’essais et les fréquences d’essais que le producteur doit
respecter sont précisées par la norme. À titre d’exemple, il est précisé dans l’annexe B « Maîtrise
de la production des granulats » de la norme NF EN 13043 les fréquences suivantes :
1 Le principe de cet essai sera exposé au paragraphe qui concerne les liants bitumineux.
Enfin, le manuel de maîtrise de production précise comment sont enregistrés et conservés les
documents de suivi et de contrôle. Un paragraphe spécifique est consacré au traitement des
produits non conformes ainsi qu’à la formation du personnel.
59
Dans le système 2+, le producteur de granulats établit la déclaration de conformité CE de
86
26
chacun de ses produits après qu’un organisme extérieur (organisme notifié) a vérifié et certifié
35
:15
la maîtrise de la production. La certification est basée sur un audit initial réalisé par l’orga-
12
.1
21
nisme sur le site de production ainsi que sur des audits annuels de surveillance et d’évaluation
4.2
.23
continue.
97
:1
L’organisme délivre au producteur un certificat de maîtrise de production des granulats.
63
24
85
Le producteur peut ensuite apposer sur chacun de ses produits le marquage CE. Ceci se
95
A:
traduit par une étiquette sur laquelle figure la désignation du produit, la norme de référence
ST
U
:R
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26
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:15
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.1
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4.2
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8
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A:
ST
U
:R
om
x.c
rvo
ola
ch
l.s
na
tio
na
er
int
59
86
26
Les spécifications des granulats sont données par type d’usage :
35
:15
– article 7 : granulats pour couches d’assise (fondation et base) et de liaison,
12
.1
21
– article 8 : granulats pour couches de roulement à base de liant hydrocarboné,
4.2
.23
– article 9 : granulats pour chaussées en béton de ciment.
97
:1
Les articles suivants (10 à 14) ne concernent pas les chaussées. 24
63
85
:88
– Les codes A, B, C, D, E, F sont utilisés pour définir les caractéristiques physiques (ou
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95
intrinsèques) des gravillons (d/D). Ils regroupent par conséquent les catégories de Los
A:
ST
normes européennes. Les caractéristiques des gravillons diminuent avec le code dans
x.c
rvo
La norme NF P18 545 introduit une règle de compensation de 5 points entre LA et MDE.
tio
na
er
Cette règle n’existe pas dans les normes européennes. On distingue ainsi les codes Anc, Bnc,
int
Cnc, etc. – qui sont les codes pour lesquels la compensation ne s’applique pas (nc : non
compensé) –, des codes A, B, C, etc. – pour lesquels la compensation s’applique.
MDE
MDE 45
40 40
Enc Granulat Enc
35 35
carrière X E
30 30
25 25
Dnc Dnc
20 20
Cnc Cnc D
15 15
Bnc C
10 10
B
5 5 Bnc
5 10 15 20 25 30 35 40 LA 5 10 15 20 25 30 35 40 45 LA
À titre d’exemple, si le marché prévoit un granulat de code Bnc, c’est-à-dire LA20, MDE15,
le granulat provenant de la carrière X et qui présente un LA = 15 et un MDE = 17 ne peut
pas être admis car il est de catégorie Cnc, c’est-à-dire LA25, MDE20. Par contre, si le marché
prévoit un granulat de code B pour lequel la règle de compensation s’applique, ce même
granulat peut être admis car il respecte les trois conditions LA ≤ 25, MDE ≤ 20 et LA + MDE
≤ 35.
L’application de la règle de compensation permet par conséquent d’élargir l’offre en granulats
tout en ne remettant pas en cause les performances attendues. Le choix de recourir à cette
règle est laissé à l’appréciation du prescripteur et son utilisation peut être justifiée par l’expé-
rience locale, par l’offre en granulats situés dans un périmètre raisonnable autour du chantier,
sachant que le prix des granulats dépend fortement du coût du transport.
– Les codes I, II, III, IV, V sont utilisés pour définir les caractéristiques géométriques (ou de
59
86
26
fabrication) des gravillons. Ils regroupent par conséquent les catégories de granularité (G,
35
:15
Gc, GTC), de teneur en fines (f ) et de coefficient d’aplatissement (FI) des normes euro-
12
.1
péennes. Les caractéristiques de fabrication des gravillons diminuent avec le code dans
21
4.2
l’ordre croissant (un gravillon de code III présente des caractéristiques de fabrication infé-
.23
97
rieures à un gravillon de II).
:1
24
63
– Les codes a, b, c, d sont utilisés pour définir les caractéristiques de fabrication des sables et
85
:88
graves (0/D). Ils regroupent par conséquent les catégories de granularité (GF, GTC, GTF,
8
83
77
GA, GTA) et de propreté (MBf 1, MB, SE). Les caractéristiques de fabrication des sables et
97
95
graves diminuent avec le code dans l’ordre croissant (un sable de code b présente des carac-
A:
ST
Il existe également pour les gravillons et sables alluvionnaires ou marins des codes d’angula-
x.c
rvo
rité. La norme NF P18545 donne la possibilité pour les gravillons d’utiliser un essai d’écou-
ola
ch
1 À noter que dans le cas des sables utilisés pour les enrobés (NF EN 13043), la norme NF P18545 introduit une équiva-
lence entre la catégorie MBf (valeur au bleu sur la fraction 0/0,125 mm) exigée par la norme européenne et la valeur au
bleu MB réalisée sur la fraction 0/2 mm. Dans ce cas, on admet la conformité MBf10 (MBf ≤ 10) si MB ≤ 2.
Classes de trafic
Usages produits Caractéristiques
≤ T3 T2 – T1 ≥ T0
Caractéristiques intrinsèques des gravillons code C code B
BBSG Caractéristiques de fabrication des gravillons code III
59
BBME
86
BBM Caractéristiques de fabrication des sables (1) code a
26
35
Angularité des gravillons et des sables alluvionnaires code Ang 1
:15
12
Caractéristiques intrinsèques des gravillons code B
.1
21
BBDr
4.2
Caractéristiques de fabrication des gravillons code II
BBTM
.23
BBUM Caractéristiques de fabrication des sables (1) code a
97
:1
24
Angularité des gravillons et des sables alluvionnaires 63 Code Ang 1
85
:88
À noter, dans le cas des spécifications des granulats pour enrobés, que les sables seront toujours
8
83
77
de code « a » quel que soit l’usage (couches d’assise, couche de liaison, couche de roulement)
97
95
et quel que soit le trafic, que les caractéristiques de fabrication des gravillons pour les enrobés
A:
ST
mis en œuvre pour des épaisseurs supérieures ou égales à 4 cm (GB, EME, BBSG, BBME,
U
:R
om
BBM) seront toujours de code « III » quel que soit l’usage et le trafic, alors que celles pour les
x.c
rvo
enrobés (BBTM, BBDr, BBUM) seront de code « II ». En règle général, les enrobés mis en
ola
ch
œuvre dans les plus faibles épaisseurs et qui présentent des discontinuités sont de code « II ».
l.s
na
À noter également que, concernant les caractéristiques intrinsèques des gravillons, le code
tio
na
er
« a », qui correspond à une valeur de PSV supérieure à 56 pour les granulats pour couche de
int
roulement, n’est jamais spécifié pour les travaux courants. En effet, très peu de carrières en
France sont en mesure de fournir des gravillons répondant à ce niveau d’exigence, qui ne doit
être utilisé que pour certaines applications réclamant un haut niveau d’adhérence (traitement
de zones accidentogènes liées à des problèmes d’adhérence).
Le code « B », qui correspond à une valeur de PSV supérieure à 50, est généralement utilisé
pour spécifier les caractéristiques des granulats pour couche de roulement (C pour les chaus-
sées faiblement circulées – moins de 3 000 véhicules/jour/sens, soit moins de 150 PL/jour/
sens pour un pourcentage de PL de l’ordre de 5 %).
En ce qui concerne les couches d’assise (fondation et base) et de liaison en enrobés, le code
« C » est généralement utilisé (D pour les chaussées les moins circulées).
d/2 d D 1.4D 2D
59
V.S.S.+U 6 20 97 1.3 29.0 28.00 38.0 23.00
86
V.S.S. 5 15 92 1.0 25.0 25.00 35.0 20.00
26
V.S.I. 5 82 98 100 50.00
35
:15
V.S.I.-U 0 77 97 46.00
12
Ecart-type max
.1
Partie informative
21
4.2
Résultats de production
.23
du 23/03/17 au 18/09/17
97
3.15 6.3 8 10 14 20 f FI LA MDE MVR PSV
:1
LA+MDE
Moyenne Xf 1 10 41 87 100 100 0.3 16.3 13.25 27.0 13.75 2.73 56.00
8
Xf-1.25xEcart-types
0 7 36 84 100 100 0.1 11.4 11.96 24.3 11.36
83
77
Ecart-type 0.6 2.6 4.5 2.4 0.1 0.0 0.10 4.00 1.035 2.10 1.909
95
Nombre de résultats
47 47 47 47 47 47 47 47 8 8 8 1 1
A:
ST
U
Moyenne
om
Fuseau de fabrication
90 NFP18545/08:B III
x.c
87.3
rvo
80
ola
ch
70
l.s
na
tio
60
% Passants cumulés
na
er
50
int
41.4
40
30
20
9.9
10
1.2
0
3.15
6.3
10
14
20
Les liants hydrocarbonés utilisés dans les matériaux de chaussées sont aujourd’hui essentielle-
ment à base de bitume – on parle d’ailleurs de liants bitumineux. Ceux-ci ont supplanté les
asphaltes naturels, qui ont été utilisés dès la fin du xixe siècle, ainsi que les goudrons de
houille1, avec lesquels les bitumes étaient en concurrence durant la première moitié du xxe
siècle.
Les liants bitumineux les plus couramment utilisés en technique routière se présentent sous
plusieurs formes selon leur usage :
– les bitumes purs, ou modifiés par des polymères, sont des liants utilisés pour l’enrobage des
59
86
26
granulats à des températures élevées (> à 100 °C) ;
35
:15
– les bitumes fluxés, fluidifiés ou les émulsions de bitumes sont des liants utilisés pour l’enro-
12
.1
21
bage des granulats à basse température (< 100 °C), pour la réalisation des enduits superfi-
4.2
ciels. Les émulsions de bitume étant également utilisées pour la réalisation des couches
.23
97
d’accrochage.
:1
24
63
annuelle de bitume en France représente environ 2,5 millions de tonnes. Bien que cette
8
83
77
consommation soit en baisse régulière depuis 2007, date à laquelle la consommation avait
97
95
atteint 3,5 millions de tonnes, la France demeure parmi les pays les plus gros consommateurs
A:
ST
en Europe. À noter que plus de 90 % du bitume consommé est utilisé dans la construction
U
:R
om
routière.
x.c
rvo
ola
ch
l.s
Un bitume est un produit qui est issu du raffinage de pétroles bruts. Le procédé de fabrication
du bitume comporte deux étapes, la distillation atmosphérique du pétrole brut, qui permet
d’obtenir à la base de la première tour de raffinage un brut réduit, puis la distillation sous
pression réduite, dite « sous vide », qui permet de récupérer en fond de deuxième tour de
raffinage les bitumes. Ceux-ci subissent ensuite différents traitements (désasphaltage, oxyda-
tion, mélanges) qui permettent d’obtenir des bitumes ayant des caractéristiques différentes.
Ces bitumes obtenus directement par distillation sont appelés les bases (bases dures et bases
molles). Ces bases permettent ensuite d’obtenir, par mélanges, des bitumes aux caractéris-
tiques intermédiaires. Parmi la gamme des bitumes utilisés couramment en technique
routière, on distingue :
– les bitumes purs,
– les bitumes de grade dur,
– les bitumes modifiés par des polymères,
– les bitumes multigrades.
1 Les goudrons de houille sont issus de la pyrolyse du charbon. Ils ont été progressivement abandonnés avec l’arrêt de la
production de charbon, mais également en raison de risques pour la santé.
59
température, ils sont solides et peuvent avoir un comportement fragile.
86
26
Entre ces deux extrêmes, à température ambiante, ils ont un comportement intermédiaire
35
:15
caractéristique d’un solide viscoélastique.
12
.1
21
Les deux caractéristiques principales utilisées en technique routière pour différencier les
4.2
.23
bitumes sont :
97
:1
– la pénétrabilité à 25 °C (notée P25 °C), 24
63
85
:88
usuelles de service de la chaussée. Les essais qui permettent de déterminer ces deux caractéris-
A:
ST
tiques sont des essais dits « conventionnels » qui ont été mis au point empiriquement.
U
:R
om
La pénétrabilité à 25 °C reflète la dureté du bitume. Les différentes classes de bitumes utilisés
x.c
rvo
pour la fabrication des enrobés bitumineux sont définies par la pénétrabilité à 25 °C.
ola
ch
L’essai de pénétrabilité consiste en la mesure de la pénétration d’une aiguille sous une charge
l.s
na
tio
de 100 g appliquée pendant 5 secondes sur un échantillon de bitume placé à une température
na
er
Masse de 100 g
∆h
Pour des valeurs de point de ramollissement inférieures à 80 °C, l’essai est réalisé dans un bain
d’eau, et, pour des valeurs supérieures à 80 °C, l’essai est réalisé dans un bain de glycérine. Cet
essai fait l’objet de la norme NF EN 1427.
Début d’essai Fin d’essai
T = 5° C Température
au point de
ramollissement
notée TBA
Bille d’acier
Anneau de
bitume
59
86
26
35
:15
12
.1
21
4.2
Chauffage à 5° C/min
.23
97
:1
Figure 14. Schéma de principe de l’essai de température bille-anneau
24
63
85
:88
dureté. Autrement dit, plus un bitume a une valeur de pénétrabilité à 25 °C faible et plus sa
97
95
Avec :
int
3,5 Bitume 1
3
a1
Bitume 2
2,5
a2
log P 25°C
1,5
1
a1 > a2, le bitume 1 est plus susceptible
59
que le bitume 2
86
0,5
26
35
:15
0
12
.1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
21
4.2
T (°C)
.23
97
:1
Figure 15. Graphe illustrant la susceptibilité de deux bitumes
24
63
85
:88
teur a de la droite représente la susceptibilité thermique du bitume. Plus celui-ci est élevé et
97
95
20 500 a
x.c
rvo
IP
ola
50 a 1
ch
l.s
na
Avec
tio
na
a
TBA 25
En considérant que la valeur de pénétrabilité d’un bitume à la température du point de
ramollissement est de 800 1/10 de millimètres.
En pratique, on observe que les indices de pénétrabilité des bitumes sont compris entre - 3
pour les bitumes les plus susceptibles et + 7 pour les bitumes les moins susceptibles.
Les bitumes à faible susceptibilité sont très intéressants car ils conjuguent à la fois le compor-
tement des bitumes mous, moins fragiles à basse température, et le comportement des
bitumes durs à température élevée. Ces bitumes sont dénommés bitumes multigrades, ils
présentent un indice de pénétrabilité positif.
Parmi les autres caractéristiques des bitumes, on peut noter :
– Le point de fragilité FRAASS - norme NF EN 12593
Température pour laquelle le bitume présente un comportement mécanique fragile. L’essai
consiste à soumettre un film de bitume à des efforts de flexion tout en abaissant progressi-
vement la température jusqu’à l’apparition d’une fissuration.
Le point de fragilité FRAASS est en général atteint pour des températures négatives. De
manière générale, plus le bitume présente une pénétrabilité à 25 °C faible (bitume dur) et
plus la température au point de fragilité FRAASS est élevée.
59
86
60
26
35
:15
50
12
.1
21
4.2
40
.23
Température (°C)
97
:1
30
24 FRAASS
63
85
20 TBA
:88
8
83
77
10
97
95
A:
0
ST
U
:R
om
-10
x.c
rvo
-20
ola
ch
– La résistance au durcissement RTFOT (rolling thin film oven test) – norme NF EN 12607-1
L’essai consiste à provoquer par chauffage à 163 °C en étuve le vieillissement du bitume.
Cet essai a été mis au point pour simuler la dégradation que peut subir le bitume durant
le processus de fabrication des enrobés bitumineux et plus particulièrement lors de l’opé-
ration d’enrobage avec les granulats préalablement chauffés ainsi que lors du répandage de
l’enrobé (chauffage de la table du finisseur).
Après ce traitement, qui conduit au durcissement du bitume, on observe la diminution de
la pénétrabilité à 25 °C corrélée à une augmentation de la TBA.
– La viscosité du bitume
À la différence des caractéristiques précédentes, qui sont empiriques, la viscosité est une
grandeur physique qui permet de mettre en évidence la résistance à l’écoulement du
bitume. Lors de l’utilisation du bitume en technique routière, sa viscosité influencera à
court terme les paramètres de fabrication (température limite de pompabilité, température
d’enrobage), les paramètres de mise en œuvre (maniabilité et température limite de
compactage) et, à plus long terme, ce paramètre influera sur la durabilité des chaussées
(résistance au fluage et à l’orniérage aux températures de services élevées, résistance à la
fissuration aux basses températures).
59
86
norme NF EN 13302.
26
35
:15
Ces deux essais reposent sur le principe de la mesure de l’effort de cisaillement qui est
12
.1
induit par l’application d’un couple de rotation.
21
4.2
.23
97
:1
24
Vitesse de rotation ω
63
85
:88
Échantillon de bitume
8
83
77
97
95
A:
ST
U
:R
om
x.c
rvo
10000
na
er
bitume 20/30
int
bitume 35/50
bitume 50/70
1000
Viscosité (mPa.s)
100
10
90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190
Température (°C)
59
86
2.1.2. La normalisation et le marquage CE des bitumes
26
35
:15
12
Tout comme pour les granulats, les bitumes font l’objet d’une normalisation européenne et
.1
21
d’un marquage CE obligatoire depuis le 1er janvier 2010. Il existe différentes normes selon le
4.2
.23
type de bitume. Les spécifications relatives au marquage CE sont indiquées en annexe ZA de
97
:1
chaque norme. 63
24
85
:88
8
Cette norme présente l’intérêt de donner la définition des différents types de bitumes et liants
95
A:
hydrocarbonés ainsi que des termes employés dans les différentes normes.
ST
U
:R
om
x.c
Cette norme concerne la plupart des bitumes purs utilisés couramment en technique routière.
ch
l.s
Ceux-ci sont définis par leur classe de pénétrabilité (ou grade du bitume). En France, les
na
tio
classes utilisées couramment sont 20/30, 35/50, 50/70, 70/100 et 160/220. Il est à noter que
na
er
int
seules les classes de bitume 20/30, 35/50 et 50/70 entrent dans la composition des enrobés,
le bitume de classe 35/50 étant le plus largement utilisé.
59
Ces bitumes sont utilisés pour la fabrication d’enrobés très performants permettant d’offrir
86
26
une bonne résistance à l’orniérage pour les températures élevées tout en réduisant le risque de
35
:15
fissuration aux basses températures.
12
.1
21
Leur utilisation est très intéressante pour les chaussées à fort trafic et les zones à fortes
4.2
.23
contraintes (carrefours giratoires, voies bus…).
97
:1
24
63
85
Les bitumes modifiés par des polymères sont des bitumes purs dont les propriétés rhéolo-
77
97
giques sont modifiées lors de la fabrication par l’ajout de polymères. Les polymères sont des
95
A:
rature ambiante, les séquences butadiène confèrent au copolymère des propriétés compa-
tio
na
rables à celles du caoutchouc (propriétés élastiques). Les copolymères SBS sont les plus
er
int
En technique routière, les proportions de polymères introduits dans la fabrication des bitumes
modifiés varient de 2 % pour les bitumes faiblement modifiés à 8 % pour les bitumes forte-
ment modifiés.
Outre l’amélioration des caractéristiques telles que la pénétrabilité, le point de ramollisse-
ment et l’intervalle de plasticité, l’utilisation de bitumes modifiés permet aussi d’améliorer la
cohésion et les propriétés d’adhésivité du bitume. Ces deux caractéristiques sont essentielles
pour la fabrication des enrobés mais également pour la réalisation des enduits superficiels.
Force d’arrachement
sous l’effet du trafic
Granulat
59
Adhésivité
86
26
35
:15
12
.1
Liant bitumineux Cohésivité
21
4.2
.23
97
:1
Adhésivité
24
63
Support de chaussée
85
:88
Figure 19. Illustration des propriétés de cohésion et d’adhésivité du liant dans le cas d’un enduit superficiel
8
83
77
97
95
La cohésion se caractérise par l’énergie nécessaire pour rompre un échantillon de bitume dans
A:
ST
sous l’effet des efforts liés au trafic : essai mouton-pendule ou essai de traction. Il s’agit plus
x.c
rvo
d’essai, 0 °C, 5 °C et 10 °C étant les températures d’essai retenues en France. Cet essai a été
tio
na
initialement mis au point pour les liants utilisés pour la réalisation des enduits superficiels
er
int
afin de caractériser la résistance à l’arrachement des gravillons sous l’effet du trafic routier.
Cette caractéristique a ensuite été étendue aux bitumes pour enrobage et plus particulière-
ment aux bitumes modifiés par des polymères, qui présentent des valeurs de cohésion nette-
ment plus élevées que les bitumes purs.
L’adhésivité caractérise l’affinité entre le liant (bitume, émulsion de bitume…) et le granulat.
Celle-ci dépend non seulement de la nature du liant et de ses caractéristiques (composition
chimique, viscosité…), mais également de la nature pétrographique, de la rugosité de surface
et de la porosité du granulat. L’adhésivité est donc un phénomène complexe qui met en jeu à
la fois des mécanismes chimiques, physiques et mécaniques.
L’eau contenue dans les granulats constitue un obstacle à l’adhésivité, car l’affinité eau-granulat
est en général supérieure à l’affinité liant-granulat. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les
granulats (sables et gravillons) qui entrent dans la fabrication des enrobés à chaud sont séchés
préalablement à l’étape d’enrobage par le bitume afin d’obtenir un meilleur enrobage.
S’agissant des techniques à froid, telles que les graves-émulsion, enduits superficiels et enrobés
coulés à froid, cette phase de séchage préalable des granulats n’a pas lieu préalablement à la
fabrication (cas des graves-émulsion et des enrobés coulés à froid) ou préalablement à la mise
en œuvre (cas des enduits superficiels). Par conséquent, pour ces techniques qui utilisent des
granulats humides, il est indispensable de réaliser une étude permettant de choisir la combi-
naison liant-granulat qui présente les meilleures caractéristiques d’adhésivité.
59
86
26
indirecte par l’essai de sensibilité à l’eau, anciennement essai Duriez (NF EN 12697-12), en
35
:15
mesurant l’aptitude de l’enrobé à résister au désenrobage sous l’effet de l’action de l’eau.
12
.1
21
Il est à noter également qu’outre l’influence de l’eau, la propreté des granulats, c’est-à-dire
4.2
.23
leur teneur en fines, peut avoir un effet néfaste sur les propriétés d’adhésivité. Les fines collées
97
à la surface des gravillons agissant comme un écran empêchant l’adhésion du liant sur le
:1
24
63
granulat. D’où les exigences particulières concernant la propreté des gravillons utilisés pour
85
:88
Les bitumes polymères étant plus chers que les bitumes purs, leur utilisation est par consé-
97
95
quent réservée soit pour des produits particuliers tels que la fabrication des bétons bitumi-
A:
ST
U
neux très minces (BBTM) et ultraminces (BBUM), soit pour des applications particulières
:R
om
comme les chaussées à très fort trafic ou encore les zones à fortes sollicitations, comme les
x.c
rvo
carrefours giratoires. Ainsi, les enrobés au bitume modifié par des polymères ne représentent
ola
ch
Par exemple, Fm 4-150 BP 0 signifie un bitume fluxé préparé avec un bitume modifié et un
fluxant d’origine minérale, de classe de viscosité 4 avec un temps d’écoulement1 compris entre
100 et 200 secondes. Le dernier chiffre « 0 » signifie qu’en France la caractéristique concer-
nant l’aptitude au durcissement n’est pas requise.
Seuls les bitumes fluxés sont donc utilisés essentiellement comme liant de répandage pour la
réalisation des enduits superficiels d’usure, et comme liant d’enrobage pour la fabrication des
enrobés stockables à froid.
Les bitumes fluxés sont fabriqués à partir d’un bitume pur ou d’un bitume modifié de classe
de pénétrabilité généralement supérieure à 70 1/10 mm, les enduits superficiels les plus
performants étant réalisés avec des bitumes fluxés modifiés par des polymères.
Par opposition aux émulsions de bitumes, qui sont des liants contenant de l’eau et pour
59
lesquels les températures de mise en œuvre sont basses (de l’ordre de 60 °C), les bitumes fluxés
86
26
sont appelés « liants anhydres » ou « liants chauds » en raison de leur température d’applica-
35
:15
tion, qui est de l’ordre de 160 °C.
12
.1
21
En raison notamment des risques liés à leur mise en œuvre à des températures élevées
4.2
.23
(brûlures, fumées), l’utilisation des bitumes fluxés pour la réalisation des enduits superficiels
97
:1
n’a cessé de diminuer. Les bitumes fluxés, qui ne représentent désormais que 20 % environ
63
24
des surfaces d’enduits superficiels réalisées annuellement en France, sont en concurrence avec
85
:88
Une émulsion est un mélange d’au moins deux liquides non miscibles qui comporte au moins
rvo
ola
une phase liquide dispersée sous forme de fines gouttelettes dans une phase liquide continue.
ch
l.s
na
Une émulsion de bitume est un liant hydrocarboné obtenu par la dispersion de bitume sous
tio
na
forme de fines gouttelettes dans l’eau. Dans le cas d’une émulsion de bitume, la phase
er
int
continue est constituée par l’eau et la phase dispersée est constituée par le bitume.
La fabrication d’une émulsion de bitume requiert un apport d’énergie mécanique (forte agita-
tion) pour diviser le bitume en fines particules et le disperser dans l’eau. En pratique, cette
opération est réalisée avec un appareil de type moulin colloïdal, dans lequel le mélange eau-
bitume subit un fort cisaillement.
L’émulsion ainsi formée est instable car, dès que l’apport d’énergie mécanique cesse, les gout-
telettes de bitumes auront tendance à se réunir à nouveau pour former des particules de
bitume de plus en plus grosses (phénomène de coalescence) jusqu’à obtenir la séparation des
deux phases.
Afin d’éviter ce phénomène, on utilise un agent tensio-actif (appelé également émulsifiant ou
surfactant) qui permet, d’une part, de diminuer l’énergie mécanique nécessaire à la dispersion
du bitume dans l’eau et, d’autre part, de stabiliser l’émulsion.
Les agents utilisés généralement pour la préparation des émulsions de bitume sont des
composés azotés de type amine et de formule générale R–NH2, où R est une chaîne hydro-
carbonée linéaire ou ramifiée comportant un nombre important d’atomes de carbone.
1 La viscosité (appelée viscosité STV) est mesurée par un temps d’écoulement du liant exprimé en seconde à une tempé-
rature donnée (25 °C ou 40 °C) et à travers un orifice de diamètre donné (4 mm ou 10 mm).
Ces agents font partie de la famille des tensioactifs cationiques car, en présence d’une solution
d’acide (généralement acide chlorhydrique1), ils réagissent avec les ions acides pour donner
un sel d’ammonium R-NH3+ (cation).
Ainsi, les émulsions de bitume utilisant ce type de tensioactif sont qualifiées d’émulsions
cationiques.
Ces émulsions sont acides (pH entre 2 et 5).
R NH3+
59
86
26
35
« Queue» lipophile (ou hydrophobe) « Tête» hydrophile chargée
:15
positivement
12
.1
21
Figure 20. Représentation schématique du tensioactif cationique
4.2
.23
97
:1
Le tensioactif est une molécule dite amphiphile car elle est composée d’une partie lipophile 24
63
85
miscible dans les composés hydrocarbonés tels qu’huiles, graisses mais aussi bitumes, et d’une
:88
8
lipophile étant solubilisée dans la phase bitume, et leur partie hydrophile dans la phase
ST
U
:R
aqueuse. La charge positive apportée par le tensioactif cationique provoque la répulsion élec-
om
x.c
(solution acide)
na
+
+
tio
na
+
er
int
+
+
+
+
+
+
+
+
Répulsion
+ électrostatique
+
+
Phase bitume discontinue
(dispersée) composée de globules
de bitume
Figure 21. Schéma du principe d’action du tensioactif cationique dans l’émulsion de bitume
1 Pour certaines applications particulières telles que la mise en œuvre d’émulsions sur les tabliers bétons des ouvrages d’art
dans le cadre de la réalisation des étanchéités, les émulsions sont préparées avec de l’acide phosphorique.
59
86
26
35
:15
2.3.1. La fabrication des émulsions cationiques
12
.1
21
Les émulsions de bitumes sont fabriquées généralement à partir de bitumes de classes de
4.2
.23
pénétrabilité 50/70, 70/100 ou 160/220 (bitumes mous). Ils sont chauffés à des températures
97
:1
comprises entre 140 et 160 °C (selon leur classe de pénétrabilité) afin de diminuer leur visco-
63
24
85
La phase aqueuse est préparée en mélangeant à l’eau le tensioactif en présence d’acide chlo-
77
97
rhydrique et celle-ci est également chauffée entre 40 et 60 °C selon la règle empirique
95
A:
suivante :
ST
U
:R
Des additifs peuvent être utilisés, tels que les fluxants, dopes d’adhésivité qui peuvent être
rvo
ola
directement ajoutés au bitume, ou encore des épaississants qui sont ajoutés à la phase aqueuse.
ch
l.s
na
Le moulin colloïdal (appelé aussi turbine) est un appareil formé d’un stator et d’un rotor à
int
axes horizontaux et à faible entrefer, qui permet de disperser la phase bitume dans la phase
aqueuse lors du passage dans l’entrefer sous l’effet d’efforts de cisaillement dus à la rotation.
Il permet d’obtenir des gouttelettes de bitumes de l’ordre de 1 à 10 µm.
Pour qu’une émulsion de bitume soit utilisable en technique routière, celle-ci doit avoir après
fabrication une stabilité suffisante pour permettre son stockage, son transport et sa mise en
œuvre. Il convient par conséquent d’éviter les phénomènes de décantation, de floculation et
de coalescence.
La sédimentation, ou décantation, est liée à la différence de densité entre la phase bitume et
la phase aqueuse et correspond à la migration des globules de bitume vers le fond de la cuve.
Lorsque les globules sont de faibles tailles, le phénomène de sédimentation est très lent. Ce
phénomène est réversible, car une simple agitation ou un brassage permettent de redonner à
l’émulsion son aspect homogène.
1 On peut définir simplement la tension interfaciale (ou superficielle) comme étant la force qu’il faut appliquer à un liquide
pour provoquer l’augmentation de sa surface. Le fait de disperser le bitume sous forme de gouttelettes dans l’eau conduit
à l’accroissement de la surface de contact bitume-eau et par conséquent à l’augmentation de la tension interfaciale.
Additifs : Fluxants
Dopes d’adhésivité
Bitume 70 à 80° C
(pur ou modifié)
Émulsion
140 à 160° C de bitume
(pure ou modifiée)
Tensioactif (émulsifiant)
59
+ acide (HCI)
86
26
35
Eau
:15
12
.1
Moulin
21
4.2
40 à 60° C colloïdal
.23
97
:1
24
63
Solution
85
aqueuse
:88
8
83
77
97
95
A:
ST
U
Sédimentation
er
int
(réversible)
n
tio
ita
Ag
Floculation
(réversible)
Agitation
Émulsion
stabilisée
Coalescence
(irréversible)
59
86
26
Les spécifications des émulsions cationiques de bitume sont données par la norme
35
:15
NF EN 13808.
12
.1
21
En France, les émulsions utilisées couramment présentent des teneurs en liant de 60 %, 65 %
4.2
.23
et 69 %.
97
:1
24
63
85
La rupture d’une émulsion est le phénomène par lequel la stabilité de l’émulsion est rompue
77
97
et conduit à la séparation des phases bitumes et eau. La vitesse avec laquelle l’émulsion rompt
95
A:
dépend du choix du tensioactif utilisé et de son dosage. Plus la teneur en tensioactif est élevée
ST
U
:R
et plus l’émulsion est stable, et plus lente sera la rupture. L’indice de rupture est la caractéris-
om
x.c
tique qui permet de mesurer la vitesse avec laquelle la rupture de l’émulsion s’opère.
rvo
ola
Les émulsions de bitume utilisées en techniques routières sont classées en fonction de leur
ch
l.s
indice de rupture. L’indice de rupture est un nombre sans dimension qui correspond à la
na
tio
na
masse de fines normalisées (fines Forshammer ou Sikaisol) qu’il faut ajouter à 100 grammes
er
int
59
86
La viscosité de l’émulsion est déterminée de manière indirecte par la mesure d’un temps
26
35
d’écoulement de l’émulsion à une température donnée et à travers un orifice de diamètre
:15
12
spécifié (NF EN 12846-2). En France, on utilise le viscosimètre STV qui permet la mesure à
.1
21
4.2
40 °C des temps d’écoulement de la plupart des émulsions à travers les orifices de 2 ou 4
.23
millimètres. Lors de l’essai, le temps d’écoulement mesuré doit être compris entre 5 et 600
97
:1
secondes. L’essai peut également être réalisé à 50 °C si le temps d’écoulement mesuré à 40 °C 24
63
85
l’émulsion. En effet, après fabrication, l’émulsion doit être suffisamment fluide pour être
U
:R
pompée. Dans le cas d’une utilisation pour la réalisation des enduits superficiels, l’émulsion
om
x.c
doit également être suffisamment fluide pour permettre le bon épandage par les diffuseurs des
rvo
ola
rampes des épandeuses de liants. Et dans le cas des émulsions utilisées pour la fabrication des
ch
l.s
graves-émulsions, des bétons bitumineux à froid ou des matériaux bitumineux coulés à froid,
na
tio
na
celles-ci doivent être suffisamment fluides pour permettre le mouillage et le bon enrobage des
er
int
granulats.
Tout en étant fluides, les émulsions doivent être suffisamment visqueuses pour ne pas engen-
drer des coulures après épandage sur les chaussées (coulures dans les caniveaux, dans les
avaloirs, etc.). À noter que la viscosité d’une émulsion croît généralement avec la teneur en
liant.
(norme NF EN 1429) et à mesurer la masse des résidus sur chacun des tamis. Conformément
aux spécifications de la norme NF EN 13808, les émulsions cationiques doivent présenter des
pourcentages de résidus sur les tamis de 0,5 mm et 0,16 mm respectivement, inférieurs à
0,1 % et 0,25 %.
À noter qu’en laboratoire des méthodes de mesure telles que la diffraction laser sont utilisées
pour caractériser plus précisément la granulométrie1 des émulsions et déterminer la courbe de
distribution des tailles.
Volume % 5,5
5
4,5
4
59
3,5
86
26
35
3
:15
12
2,5
.1
21
2
4.2
.23
1,5
:197
1
24
63
0,5
85
0
8
83
77
La distribution des tailles de globules est influencée par les paramètres de fabrication de
ola
ch
l’émulsion tels que l’énergie fournie lors de la dispersion du bitume dans l’eau (énergie de
l.s
na
distribution de tailles des globules influence directement les propriétés de l’émulsion et,
notamment, sa viscosité.
Centrale d’enrobage
Grave émulsion
59
86
à froid-Enrobés coulés à froid
26
(ECF)
35
:15
12
Figure 25. Schéma illustrant les différentes phases de transport et de stockage d’une émulsion
.1
21
depuis sa fabrication jusqu’à sa mise en œuvre
4.2
.23
97
:1
24
63
85
:88
8
83
77
97
95
A:
ST
U
:R
om
x.c
rvo
ola
ch
l.s
na
tio
na
er
int
Figure 26. Dépôt sur chantier permettant le réapprovisionnement en émulsion et en grave 0/10
d’un atelier de mise en œuvre d’un matériau bitumineux coulé à froid (MBCF)
L’adhésivité liant-granulat d’une émulsion cationique est déterminée au moyen de la norme
NF EN 13614 qui permet la mesure de l’adhésivité des émulsions de bitume par un essai
d’immersion dans l’eau. L’essai peut être réalisé avec des granulats de référence (quartzite,
diorite, calcaire, silex) et, de préférence, avec les granulats utilisés pour le chantier. Cet essai
est représentatif de l’adhésivité passive.
L’essai consiste en l’enrobage manuel de granulats mélangés à l’émulsion puis à placer les
granulats enrobés en étuve à 60 °C pendant 24 heures, puis dans l’eau à 60 °C pendant
environ 20 heures. À l’issue, on apprécie visuellement le pourcentage de surface des granulats
qui reste recouverte par le liant selon une échelle de cotation comportant six niveaux :
Pourcentage de 100 % 90 à 100 % 75 à 90 % 50 à 75 % 0 à 50 % Quelques traces
surface recouverte de liants
59
Note 100 90 75 50 < 50 0
86
26
35
:15
12
.1
21
4.2
.23
97
:1
24
63
85
:88
8
83
77
97
Enrobage
(100 %obtenu immédiatement
Enrobage
de surface enrobée) Enrobage après
obtenu immédiatement (note 24 h75 %
à 60°àC90 %
75,Enrobage aprèsde
24surface
h à 60°enrobée)
C
A:
(100 % de surface(100
enrobée) de surface enrobée)
% de surface enrobée) de surface enrobée)
:R
Conformément aux spécifications de la norme NF EN 13808, les émulsions cationiques
om
x.c
Un autre essai, réalisé selon la norme NF 12272-3 spécifique aux enduits superficiels, permet
ch
l.s
également de déterminer l’adhésivité par l’essai de cohésion à la plaque Vialit. Cet essai est
na
tio
na
représentatif de ce que l’on appelle l’adhésivité active. Par opposition à l’adhésivité passive,
er
int
l’adhésivité active mesurée par l’essai de cohésion Vialit permet d’évaluer à la fois la capacité
du liant à mouiller la surface du granulat et sa capacité à coller le granulat.
Dans cet essai, on distingue l’adhésivité active, pour laquelle les granulats pris pour l’essai
sont dans leur état naturel du point de vue de leur humidité et de leur teneur en fines (état
représentatif de celui rencontré sur chantier), et l’adhésivité globale, pour laquelle les granu-
lats ont été préalablement séchés et seules les fines peuvent contrarier le mouillage et le collage
des granulats.
C 69 B 3
Émulsion Teneur en À base de d’indice de rupture
cationique liant 69 % bitume pur entre 70 et 155
C 60 BP 5
Émulsion Teneur en À base de bitume d’indice de rupture
cationique liant 60 % modifié par des > 170
polymères
59
86
3. Les enrobés à chaud
26
35
:15
12
Par Hervé CABANES
.1
21
4.2
.23
97
Les enrobés à chaud sont de loin les matériaux les plus utilisés pour la construction des chaus-
:1
sées neuves mais aussi pour leur entretien, car ils peuvent être utilisés pour les couches d’as- 24
63
85
En France, la production annuelle d’enrobés oscille selon les années entre 32 et 37 millions
77
97
de tonnes depuis 2010. La part des enrobés tièdes ne cesse d’augmenter. Elle ne représentait
95
A:
ST
que 2 % en 2009 pour atteindre plus de 12 % en 2014 (données Bilan environnemental 2014,
U
:R
Depuis un peu plus de 10 ans maintenant, les enrobés à chaud font l’objet de normes euro-
ola
péennes et le marquage CE des enrobés est obligatoire depuis le 1er mars 2008.
ch
l.s
na
Avant cette date, nous avions en France des normes « produits » par types d’enrobés (norme
tio
na
er
Désormais, les principaux produits utilisés en France sont regroupés essentiellement sous les
trois normes européennes de spécifications suivantes :
– la norme NF EN 13108-1 Enrobés bitumineux, qui regroupe principalement les bétons
bitumineux minces (BBM), les bétons bitumineux semi-grenus (BBSG), les bétons bitu-
mineux à module élevé (BBME), les bétons bitumineux pour chaussées aéronautiques
(BBA), les graves-bitume (GB), les enrobés à module élevé (EME) ;
– la norme NF EN 13108-2 Bétons bitumineux très minces, qui est spécifique aux bétons
bitumineux très minces (BBTM) ;
– la norme NF EN 13108-7 Bétons bitumineux drainants, qui est spécifique aux bétons bitu-
mineux drainants (BBDr).
À noter également la norme NF EN 13108-6, qui concerne les asphaltes coulés routiers
utilisés comme revêtements de trottoirs, mais également pour les couches d’étanchéité des
tabliers de ponts, ainsi que la norme NF EN 13108-8, qui permet de donner les spécifications
des agrégats d’enrobés en vue de leur réutilisation dans les enrobés à chaud.
Enfin, plus récemment apparue (octobre 2016), la norme NF EN 13108-9, qui concerne les
bétons bitumineux ultra-minces (BBUM).
Les nombreux essais qui existent sur les enrobés et qui permettent de mesurer les caractéris-
tiques fixées par les normes de spécifications font l’objet d’un groupe de normes européennes
NF EN 12697 (environ 50 normes).
59
Chaque produit enrobé à chaud est obligatoirement spécifié par des caractéristiques générales
86
26
associées à des caractéristiques empiriques ou bien des caractéristiques générales associées à
35
:15
des caractéristiques fondamentales.
12
.1
21
4.2
.23
3.1.1. Les caractéristiques générales
97
:1
24
63
(granulats, liant, agrégats d’enrobés) entrant dans l’enrobé. Les pourcentages des constituants
8
83
77
sont calculés par rapport à la masse totale de l’enrobé. Ainsi, la teneur en liant de l’enrobé est
97
95
calculée en ramenant le poids de liant au poids des granulats contenus dans la formule d’en-
ola
ch
Dans les comptes rendus d’épreuve de formulation, les compositions sont très souvent
mentionnées sous les deux formes afin de conserver le lien avec la formule « historique »
établie selon la norme française.
59
86
31,5 mm.
26
35
Auxquels s’ajoutent en général les tamis de 0,25 mm, 0,5 mm et 1 mm, afin de compléter le
:15
12
bas de la courbe granulométrique.
.1
21
4.2
.23
97
Tableau 9. Exemple de courbe granulométrique d’un enrobé 0/14 (recomposition) obtenue à partir de sa
:1
24
composition et des courbes granulométriques des granulats 63
85
:88
(% ext)
95
A:
ST
U
:R
Le courbe granulométrique est exprimée en pourcentage en masse des granulats entrant dans
la composition de l’enrobé (% extérieur).
Les valeurs de la courbe granulométrique de l’enrobé sont obtenues par le calcul en effectuant
pour chaque tamis la somme des produits du pourcentage passant par le pourcentage en
masse du granulat.
Figure 27. Exemple illustrant le calcul de la valeur du % passant de l’enrobé au tamis de 6,3 mm
59
86
70
26
35
:15
60
Passant %
12
.1
50
21
4.2
40
.23
97
30
:1
20 24
63
85
10
:88
8
0
83
77
Tamis (mm)
A:
ST
U
La granularité du BBSG se caractérise par une courbe granulométrique continue alors que
ola
ch
celles du BBTM et du BBDr se caractérisent par une courbe discontinue, avec l’existence
l.s
na
tio
d’un « palier » entre 2 et 6 mm. On parle de discontinuité 2/6. Cette discontinuité s’explique
na
er
par la composition des BBTM et BBDr dans laquelle la fraction granulat 2/6 est absente.
int
En pratique, on considère que la discontinuité 2/6 est bien marquée lorsque la différence
entre le passant à 6,3 mm et le passant à 2 mm n’excède pas 10 %.
100
90
80
70
60
Passant %
BBTM 0/10
50
BBDr 0/10
40 BBSG 0/10
30
20
10
0
0,063 0,63 6,3
Tamis (mm)
Figure 29. Comparaison des courbes granulométriques d’un BBSG 0/10, d’un BBTM 0/10 et d’un BBDr 0/10
On peut noter également que la composition du BBDr se caractérise par une fraction sableuse
qui est moins importante que celle d’un BBTM. Cela se traduit par une courbe granulomé-
trique qui présente des pourcentages de passants plus faibles entre 0 et 6,3 mm.
En ce qui concerne les bétons bitumineux minces, on distingue trois types, les BBM A, les
BBM B et les BBM C, qui se différencient par leur courbe granulométrique :
– les BBM A se caractérisent par une courbe discontinue entre 2 et 6 mm du fait de l’absence
dans leur composition de la fraction gravillon 2/6. Les BBM A sont déclinés en deux
granulométries, 0/10 et 0/14 ;
– les BBM B se caractérisent par une courbe discontinue entre 4 et 6 mm du fait de l’absence
dans leur composition de la fraction gravillon 4/6. Les BBM B sont déclinés en deux
granulométries, 0/10 et 0/14 ;
59
– les BBM C ont une courbe granulométrique continue. Les BBM C sont déclinés unique-
86
26
35
ment dans la granulométrie 0/10.
:15
12
Le pourcentage de vides déterminé par l’essai à la presse à cisaillement giratoire (PCG)
.1
21
4.2
.23
97
:1
24
63
85
:88
8
83
77
97
95
A:
ST
U
:R
om
x.c
rvo
ola
ch
l.s
na
tio
na
er
int
Figure 30. Matériel MLPC – Presse à cisaillement giratoire 3 – crédit photo : CEREMA – Direction territoriale
Sud-Ouest – Délégation aménagement laboratoire expertise transport Toulouse – Michel Liffraud
La MVR est déterminée selon la norme NF EN 12697-5. Elle peut être soit calculée directe-
ment à partir des masses volumiques et des proportions des différents constituants de la
formule (mode opératoire C de la norme), soit mesurée.
Or, dans la réalité, en laboratoire comme sur chantier, la compacité de l’enrobé n’atteint jamais
100 %. Il subsiste des vides intergranulaires, non comblés par le bitume, et, dans ce cas, le
volume de l’enrobé correspond au volume occupé par les granulats, par le bitume, ainsi qu’au
volume des vides. On définit ainsi la masse volumique apparente de l’enrobé, notée MVA.
Poids enrobé
MVA
Volume (granulats bitume vides)
La MVA est déterminée par la norme NF EN 12697-6 selon quatre méthodes sur des éprou-
vettes d’enrobés cylindriques. En France, pour les besoins de l’étude, les laboratoires routiers
59
utilisent la méthode C par pesée hydrostatique sur éprouvettes paraffinées, ainsi que la
86
26
méthode D par mesure des dimensions des éprouvettes.
35
:15
12
La compacité et le pourcentage de vides de l’enrobé se calculent par les relations suivantes :
.1
21
4.2
MVA
.23
C% 100 V % 100 C %
97
MVRe
:1
24
63
L’essai PCG (NF EN 12697-31) est un essai qui permet de vérifier l’aptitude au compactage
85
:88
ou la maniabilité d’un enrobé. Il consiste à placer une masse donnée d’enrobé dans un moule
8
83
77
cylindrique dont les extrémités sont constituées par des disques métalliques dont les dimen-
97
95
sions sont telles qu’ils peuvent coulisser dans le cylindre. Le cylindre effectue un mouvement
A:
ST
de rotation selon un axe formant un angle avec la verticale, tandis que le plan formé par les
U
:R
om
deux disques reste perpendiculaire à l’axe vertical. Une force axiale F est appliquée.
x.c
rvo
Le compactage de l’enrobé est réalisé par l’action simultanée de la force axiale et du mouve-
ola
ch
Axe de Axe
rotation vertical
La hauteur comprise entre les 2 disques diminue avec le nombre de girations, et celle-ci est
corrélée au pourcentage de vides dans l’enrobé, qui diminue.
Cet essai, relativement rapide à réaliser, est utilisé lors de la mise au point des formules d’en-
robés. En effet, les paramètres tels que la granularité de l’enrobé, la teneur en liant ou encore
le mode d’élaboration des granulats (roulés, semi-concassés, concassés) et leur angularité sont
de nature à influencer le résultat de l’essai PCG.
Par exemple, une formule trop « sableuse » peut conduire à des pourcentages de vides infé-
rieurs aux spécifications (V % < Vmin). Il conviendra d’ajuster la formule en diminuant le
pourcentage en sable 0/2. Il peut en être de même pour une formule trop riche en liant.
L’essai PCG n’a pas vocation à être représentatif du comportement au compactage de l’enrobé sur
le chantier, car sur ce dernier d’autres paramètres peuvent influencer le comportement au compac-
59
tage de l’enrobé. Il permet néanmoins, dès le niveau de l’étude, de mettre en évidence des diffé-
86
26
rences de comportement au compactage des enrobés qui pourraient se manifester sur le chantier.
35
:15
12
Par exemple, une grave-bitume 0/14 qui, lors de l’étude, se situe en limite haute des spécifi-
.1
21
cations avec un pourcentage de vides V % proche de 10 % exigera probablement sur le chan-
4.2
.23
tier une énergie de compactage (poids de compacteur, nombre de passes) supérieure à une
97
:1
grave-bitume 0/14 dont le V % se situe autour de 8 % à l’essai PCG. 63
24
85
Spécifications pour les enrobés les plus couramment utilisés issues des tableaux de l’avant-
:88
8
À noter les % vides élevés spécifiés pour les BBTM et les BBDr, qui sont des bétons bitumi-
neux étudiés pour réaliser des couches de roulement dotées d’une forte macrotexture.
Nombre de girations Épaisseur nominale
à la valeur spécifiée
BBTM 25 girations 2,5 cm
BBM 40 girations 4 cm
BBSG 0/10 – BBME 0/10 60 girations 6 cm
BBSG 0/14 – BBME 0/14 – EME 0/10 80 girations 8 cm
GB 0/14 – EME 0/14 100 girations 10 cm
GB 0/20 – EME 0/20 120 girations 12 cm
À noter également que le nombre de girations à la valeur spécifiée correspond avec l’épaisseur
théorique d’application de l’enrobé.
59
86
être parfois nommé « essai de tenue à l’eau ».
26
35
:15
Le principe de l’essai est décrit par la norme NF EN 12697-12, méthode B (méthode appli-
12
.1
quée par les laboratoires routiers français). Il consiste à confectionner des éprouvettes cylin-
21
4.2
driques d’enrobés puis à les diviser en deux lots de même masse volumique apparente
.23
97
moyenne. Le premier lot d’éprouvette est conservé à l’air à 18 °C et à 50 % d’humidité
:1
24
63
pendant 7 jours tandis que le deuxième lot d’éprouvette est conservé en immersion dans l’eau
85
:88
à 18 °C pendant 7 jours. Après 7 jours de conservation, la résistance mécanique des éprou-
8
83
vettes est mesurée par un essai de compression simple. On note Cd la résistance à la compres-
77
97
95
sion des éprouvettes conservées dans l’air et Cw la résistance à la compression des éprouvettes
A:
ST
La sensibilité à l’eau de l’enrobé est donnée par le rapport immersion-compression, noté i/C :
x.c
rvo
Cw
ola
i/C 100
ch
Cd
l.s
na
tio
Cw étant toujours inférieur à Cd, l’essai permet de mesurer la diminution de résistance méca-
na
er
int
nique de l’enrobé lorsque celui-ci est placé au contact de l’eau. Les spécifications de la norme
visent à limiter cette diminution entre 70 et 80 % selon les types d’enrobés :
À noter que plus l’enrobé est susceptible d’être exposé à l’eau et plus la valeur spécifiée de
tenue à l’eau est importante. C’est particulièrement vrai pour les BBTM et les BBDr, qui
présentent des macrotextures élevées et donc une porosité à l’eau importante.
À noter également qu’il existe une seconde méthode (méthode A de la norme NF 12697-12)
pour laquelle la résistance mécanique est mesurée par un essai de traction indirecte (dit de
compression diamétrale). Dans ce cas, la sensibilité à l’eau est notée ITSR.
59
Essai
Essai de de compression
compression Essai Essai
simple (i/C) de compression
de compression Essai de compression
Essai de compression diamétrale (ITSR)
86
26
simple (i/C) diamétrale
simple (i/C) (ITSR) diamétrale (ITSR)
35
L’essai de sensibilité à l’eau permet également d’apprécier de manière indirecte l’affinité liant
:15
12
bitumineux-granulat (propriétés d’adhésivité). Plus l’affinité du liant avec le granulat sera
.1
21
4.2
satisfaisante et plus la valeur i/C de l’enrobé sera élevée.
.23
97
:1
3.1.1.3. La résistance aux déformations permanente - Essai d’orniérage 24
63
85
:88
L’orniérage est la déformation permanente qui se produit à la surface de la chaussée, dans les
8
83
bandes de roulement, sous l’effet conjugué du trafic et en particulier du trafic poids lourd et
77
97
En effet, durant l’été, sous l’effet de l’ensoleillement, les températures dans les couches de
U
:R
om
surface de chaussées peuvent atteindre 50 à 70 °C. Sous l’action de ces températures élevées,
x.c
rvo
les bitumes tendent à se ramollir, ce qui entraîne la chute de la résistance mécanique de l’en-
ola
soumis à une charge roulante cyclique à une température donnée. En France, l’essai est réalisé
er
int
Figure 32. Matériel MLPC – Orniéreur – crédit photo : CEREMA – Direction territoriale Sud-Ouest –
Délégation aménagement laboratoire expertise transport Toulouse – Michel Liffraud
L’essai est réalisé sur deux plaques d’enrobé confectionnées au compacteur de plaque selon la
norme NF EN 12697-33+A1 et d’épaisseur 50 mm ou 100 mm. La masse d’enrobé à intro-
duire dans le moule avant compactage est calculée en fonction de la MVR de l’enrobé et de
manière à obtenir après compactage un pourcentage de vides qui se situe dans l’intervalle de
pourcentage de vides spécifié pour réaliser l’essai d’orniérage.
En effet, le résultat de l’essai d’orniérage est fortement dépendant du pourcentage de vides de
l’enrobé, c’est-à-dire de sa compacité.
Profondeur
d’ornière (P %)
59
P % mini
86
26
35
:15
12
Zone d’orniérage Intervalle de faible Zone d’orniérage par
.1
par fluage sensibilité à «post-compactage»
21
4.2
l’orniérage
.23
97
:1
24
63
V % mini V % max V%
85
:88
L’épaisseur de la plaque est de 50 mm pour les enrobés dont l’épaisseur nominale d’utilisation
U
:R
L’épaisseur de la plaque est de 100 mm pour les enrobés dont l’épaisseur nominale d’utilisa-
ola
ch
tique, pression, charge appliquée, course du pneumatique, fréquence des allers-retours), ainsi
int
Profondeur d’ornière
après N cycles
h
Tableau 11. Spécifications de l’essai d’orniérage pour les enrobés les plus couramment utilisés :
extrait normes NF EN 13108-1 et 13108-2
59
86
BBSG 0/10, BBSG 0/14, BBME 0/10, BBME 0/14 P % ≤ 5 % à 30 000 cycles et 5 % ≤ V % ≤ 8 %
26
35
classe 3
:15
12
GB 0/14, GB 0/20 classe 2 P % ≤ 10 % à 10 000 cycles et 8 % ≤ V % ≤ 11 %
.1
21
P % ≤ 10 % à 10 000 cycles et 7 % ≤ V % ≤ 10 %
4.2
GB 0/14, GB 0/20 classe 3
.23
GB 0/14, GB 0/20 classe 4 P % ≤ 10 % à 30 000 cycles et 5 % ≤ V % ≤ 8 %
97
:1
EME 0/10, EME 0/14, EME 0/20 classe 1 24
P % ≤ 7,5 % à 30 000 cycles et 7 % ≤ V % ≤ 10 %
63
85
Pour les enrobés utilisés en couche de roulement (BBM, BBSG et BBME), l’essai d’orniérage
95
A:
permet en premier lieu de les différencier et de définir les trois classes de performances. À
ST
U
:R
noter également que pour le BBSG et le BBME, les mêmes classes d’orniérage sont exigées.
om
x.c
Les autres caractéristiques générales mentionnées dans la norme, telles que l’enrobage-homo-
rvo
ola
résistance aux carburants pour application sur aérodromes2, la résistance aux produits de
na
tio
déverglaçage pour application sur aérodromes, la durabilité, ne sont pas des caractéristiques
na
er
int
retenues en France.
La norme européenne NF EN 13108-1 distingue ensuite deux approches pour la spécifica-
tion des enrobés :
– l’approche « empirique », qui combine les caractéristiques générales détaillées précédem-
ment et des caractéristiques complémentaires portant sur la composition et les consti-
tuants ;
– l’approche « fondamentale », qui combine ces mêmes caractéristiques générales et des
propriétés physiques fondamentales du matériau enrobé.
À titre d’exemple, la dureté, la masse volumique, la viscosité, la contrainte maximale à la
rupture, le module d’élasticité, la résistance à la compression, le coefficient de dilatation sont
des propriétés physiques du matériau. A contrario, la résistance à l’orniérage ou la sensibilité
à l’eau ne sont pas des propriétés physiques mais sont des caractéristiques corrélées aux
propriétés physiques de l’enrobé.
À noter qu’on ne retrouve pas ces notions d’approches « empiriques » et « fondamentales »
dans les normes NF EN 13108-2 (BBTM) et NF EN 13108-7 (BBDr).
1 Pour les BBTM qui sont utilisés en faible épaisseur (2,5 cm), et qui n’ont par conséquent qu’une très faible sensibilité à
l’orniérage, on nomme l’essai « essai de stabilité mécanique ».
2 Le béton bitumineux pour chaussées aéronautiques (BBA) utilisé en France ne pas fait l’objet de ces spécifications.
59
86
26
35
Tableau 12. Une étendue de 2 % au tamis de 0,063 mm signifie plus ou moins 1 %
:15
12
par rapport à la valeur théorique du passant à 0,063 mm de l’enrobé
.1
21
4.2
Enrobé Étendue (%) au tamis Teneur
.23
(appellation française) en liant (%)
97
0,063 mm 2 mm 6 mm D
:1
BBSG 0/10 - 20 24 - - ≥ 5,2
63
85
:88
BBSG 0/14 - 20 - - ≥5
8
83
≥5
77
BBM 0/10, BBM 0/14 2 10 10 10
97
95
BBDr 0/6, BBDr 0/10 5 7 - - ≥4
A:
ST
σ
S F
F
σ=
S
E
l
l0
l. – l 0
ε=
l0
ε
59
86
26
Figure 35. Schéma de principe de l’essai de module
35
:15
12
.1
Dans le cas des enrobés bitumineux, pour lesquels le comportement mécanique est influencé
21
4.2
en grande partie par le comportement viscoélastique du bitume, il est admis que pour des
.23
97
faibles niveaux de déformations et pour des temps d’application de charge très courts l’enrobé
:1
24
63
présente un comportement viscoélastique linéaire.
85
:88
8
83
σ
77
97
95
E1(t1)
A:
ST
U
t 2 > t1
:R
om
E2(t2)
x.c
rvo
ola
ch
l.s
na
tio
na
er
int
La méthode la plus employée par les laboratoires routiers est celle de la mesure du module par
l’essai de traction directe sur éprouvette cylindrique pour des températures et des temps de
charges donnés (annexe E). Essai parfois appelé également « essai MAER », du nom du maté-
riel LCPC (IFSTTAR).
59
86
26
35
:15
12
.1
21
4.2
.23
97
:1
24
63
85
:88
8
83
77
97
95
A:
ST
U
:R
om
x.c
rvo
ola
ch
Figure 37. Matériel MLPC – Machine asservie d’essai rhéologique (MAER) – crédit photo : CEREMA – Direction
l.s
territoriale Sud-Ouest – Délégation aménagement laboratoire expertise transport Toulouse – Michel Liffraud
na
tio
na
er
int
Le principe de l’essai consiste à réaliser sur une éprouvette d’enrobé cylindrique un essai de
traction simple (uniaxial), à déformation imposée et pour un temps de charge et une tempé-
rature fixés, à mesurer la contrainte associée et à calculer le module.
Les éprouvettes sont obtenues par carottage suivant l’axe longitudinal de compactage dans
des plaques d’enrobés confectionnées en laboratoire ou découpées sur la chaussée.
Axe longitudinal de compactage
Figure 38. Éprouvettes confectionnées par carottage dans les plaques d’enrobés
La masse volumique apparente des éprouvettes est déterminée avant de les soumettre à l’essai.
εmax
Calcul σ(t1, θ)
E(t1, θ) =
ε(t1, θ)
59
86
26
t1 t2 t3 t
35
:15
12
Figure 39. Principe du calcul des modules élémentaires pour différents temps de chargement et températures
.1
21
4.2
.23
Les valeurs des modules ainsi calculées pour différentes températures et pour différents temps
97
:1
de charge sont reportées dans un graphique nommé « courbes isothermes des modules ». Ce 24
63
85
temps de charge.
83
77
97
95
100000
A:
ST
U
:R
om
x.c
rvo
ola
ch
l.s
10000
na
tio
na
Module (MPa)
er
int
T°C 15°C
T°C 0°C
T°C -10°C
1000
100
0,01 0,1 1 10 100 1000
temps (s)
10000
Module (MPa)
1000
59
100
86
0,01 0,1 1 10 100 1000
26
35
temps (s)
:15
12
.1
21
Figure 41. Construction de la courbe maîtresse à 15 °C par translation
4.2
.23
97
:1
L’application du principe d’équivalence temps-température permet d’accéder à des valeurs de 63
24
module pour une plage de temps de charge plus importante et en particulier pour des temps
85
:88
100000
95
A:
ST
U
:R
om
x.c
E(0,02 s ; 15 °C)
rvo
10000
ola
ch
Module (MPa)
l.s
na
tio
na
er
int
1000
100
0,01 0,02 s 0,1 1 10 100 1000
temps (s)
Figure 43. Éprouvettes confectionnées par sciage dans les plaques d’enrobés
La masse volumique apparente des éprouvettes est déterminée avant de les soumettre à l’essai.
59
86
26
35
F = F0 × sin (ωt) F0
:15
12
Avec ω = 2πf
.1
z0
21
4.2
Et f = 1/T
.23
97
Solliciitation
:1
24
63
85
T
:88
8
83
77
97
95
ω : pulsation (rad/s)
A:
ST
φ : fréquence (Hz) F
U
Τ : période (s)
:R
φ
om
z
x.c
rvo
Fréquence (Hz)
ola
ch
z = z0 × sin (wt - f)
dans laquelle f représente le déphasage.
La mesure de F0, z0 et f pour différentes valeurs de fréquences et de températures permet de
calculer la norme du module complexe E (appelé module dynamique).
Puis, de la même manière que pour l’essai de traction décrit précédemment, on représente les
courbes isothermes d’évolution du module avec la fréquence, on construit la courbe maîtresse
à la température de référence choisie et on en déduit la valeur du module à la fréquence
requise.
À noter que cet essai n’est réalisé en France que par quelques laboratoires très spécialisés.
La norme de spécifications NF EN 13108-1 retient la valeur du module dynamique à 10 Hz
et 15 °C comme valeur de référence pour les enrobés bitumineux.
Les études réalisées montrent que le module de rigidité à 15 °C, 10 Hz, mesuré par l’essai de
flexion deux points, est équivalent au module de rigidité à 15 °C, 0,02 s, mesuré par l’essai de
traction directe. Par conséquent, une seule valeur de module est spécifiée par la norme
NF EN 13108-1, quelle que soit la méthode d’essai utilisée.
59
À noter que les bétons bitumineux minces et très minces ne font pas l’objet de spécifications
86
26
du module de rigidité.
35
:15
12
Parmi les paramètres de composition des enrobés influençant le module de rigidité, on peut
.1
21
citer le grade du bitume utilisé. Ainsi, un béton bitumineux fabriqué avec un bitume de grade
4.2
.23
35/50 présentera un module de rigidité plus faible qu’un béton bitumineux de même compo-
97
:1
sition granulaire, mais pour lequel on a substitué le bitume 35/50 par un bitume plus dur
63
24
15/25. Ainsi, un BBME est souvent obtenu à partir d’un BBSG en remplaçant simplement
85
:88
le bitume 35/50 par un bitume de grade plus élevé (15/25 ou 10/20) à composition granu-
8
83
77
laire identique.
97
95
A:
Le module de rigidité augmente avec la teneur en liant, mais, au-delà d’un certain seuil, celui-
ST
U
ci décroît. Il en est de même avec la teneur en fines, pour laquelle il semble qu’il y ait une
:R
om
Enfin, le pourcentage de vides dans l’enrobé influence aussi le module de rigité. À composi-
ch
l.s
tion identique (granulométrie, teneur en liant), le module de l’enrobé décroît lorsque son
na
tio
Solliciitation (z)
1 cycle
59
86
26
35
:15
12
.1
21
4.2
Fréquence (Hz)
.23
97
Figure 45. Principe de l’essai de fatigue
:1
24
63
85
:88
quée à l’éprouvette est choisie de telle sorte que l’amplitude de la force de réaction diminue
97
95
mations imposées.
U
:R
om
x.c
rvo
1 cycle
Fréquence (Hz)
Figure 46. Illustration de la diminution de l’amplitude de la force de réaction en fonction du nombre de cycles
Par convention, la rupture de l’éprouvette est atteinte lorsque l’amplitude de la force mesurée
a diminué de moitié par rapport à l’amplitude de la force initiale (critère de rupture).
On détermine ainsi, pour une amplitude de déformation donnée, le nombre de cycles au
bout duquel le critère de rupture est atteint.