Etude de La Corrosion Interne Par La Méthode Des Elements Frontieres PDF
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THÈSE
En vue de l’obtention du
Intitulé
Etude de la corrosion interne par la méthode des
éléments frontières : Modélisation de
l’endommagement et les techniques de détections
J’exprime ma reconnaissance à tous mes enseignants qui ont participé a mon parcoure
universitaire et qui n’ont ménagé aucun effort pour nous transmettre leurs précieuses
connaissances.
Je remercie ensuite tout particulièrement le Professeur A. YOUCEFI pour m’avoir fait l’honneur
et le plaisir de présider le jury.
Je suis également très touché par l’aide de N. Leila et je tiens à la remercier pour sa gentillesse,
sa disponibilité et son soutien pendant toutes ces années.
Mes sincères remerciements vont à ma famille, mes sœurs, mes frères et surtout à mes parents
pour l’aide morale et physique qu’ils m’ont apporté quand j’en avais besoin.
Enfin, je remercie Mes merveilleux enfants Maroua et Mokhtar pour m'avoir toujours fait
sourire malgré des hauts et des bas. À eux je voudrais offrir mes réussites.
Résumé
Abstract
This work presents a dynamic formulation of the boundary element method for stress and
failure criterion analyses of anisotropic thin plates. The elastostatic fundamental solutions are
used in the formulations and inertia terms are treated as body forces. The radial integration
method (RIM) is used to obtain a boundary element formulation without any domain integral
for general anisotropic plate problems. In the RIM, the augmented thin plate spline is used as
the approximation function. A formulation for transient analysis is implemented. The time
integration is carried out using the Houbolt method. Integral equations for the second
derivatives of deflection are developed and all derivatives of fundamental solutions are
computed analytically. Only the boundary is discretized in the formulation. Numerical results
show good agreement with results available in literature as well as finite element results.
Keywords: Boundary element method, Radial integration method, Plates, Composite materials,
Dynamic of plates, Stress analyses and failure criterion.
Résumé
Ce travail présente une formulation dynamique de la méthode des éléments de frontière pour
l’analyse des contraintes et critères de rupture des plaques minces anisotropes. Les solutions
fondamentales élastostatiques sont utilisées et les termes d'inertie sont traités dans la
formulation. Les intégrales du domaine sont transformées en intégrale de contour par La
méthode d'intégration radiale (RIM). Une formulation pour l'analyse transitoire est mise en
œuvre. Le temps d'intégration est effectué en utilisant la méthode Houbolt. Les équations
intégrales pour les dérivées secondes du déplacement sont développées et tous les dérivés des
solutions fondamentales sont calculés analytiquement. Seul le contour est discrétisé dans la
formulation. Les résultats numériques montrent une bonne concordance avec les résultats
disponibles dans la littérature ainsi que les résultats obtenus par la méthode des éléments finis.
Mots clés : méthode des éléments de frontière, la méthode d'intégration Radial, plaques, les matériaux
composites, dynamique des plaques, analyses de contraintes et critère de rupture.
I
Table des matières
INTRODUCTION ...……………………………………………………................. 1
II
Table des matières
III
Table des matières
6.3.1 Plaque orthotrope carrée sur appuis simples sous charge répartie...………….. 83
6.3.1.1 Sensibilité au nombre de points internes …………......………………… 84
6.3.1.2 Sensibilité au nombre d'éléments…...…………………..………………. 85
6.3.1.3 Sensibilité au pas du temps ...…………………………………...………. 85
6.3.1.4 Comportement du moment dans un intervalle de temps long ………... 86
6.3.2 Plaque carrée encastrée sur les quatre côtés…………………………………... 87
6.3.2.1 Sensibilité au nombre de points internes …………………...…………… 88
6.3.2.2 Sensibilité au nombre d'éléments ………………...…………………….. 89
6.3.2.3 Sensibilité au pas de temps ………………………………………………. 89
6.3.3 plaque encastrée- libre……………………………………………....…………. 90
6.4 Conclusion………………………………………………………………………. 92
CONCLUSION ………...……………...……………...…………………………… 93
REFERENCES ……………….……...……………………………………………. 94
IV
Liste des figures
V
Liste des figures
hypothétique………………………...………………………………
6.9 Plaque orthotrope carrée encastrée sur les quatre côtés ………………. 88
VI
Liste des principaux symboles
qx , qy Efforts tranchants
O Domaine
G Contour
P Point de champ
Q Point de source
VII
Liste des principaux symboles
NE Nombre d’élément
NC Nombre de coins
? La densité du matériau
fm La fonction d’approximation
t pas de temps
VIII
Introduction
Introduction
Introduction
Il est rare de détecter les endommagements causés par l'impact à faible vitesse à l' œil
nu. Comme ils ne peuvent pas être repérés, les endommagements causés par l'impact à faible
vitesse dans les matériaux composites sont considéré potentiellement dangereux. En général,
la fissuration de la matrice et la rupture des fibres sont les premières dégradations qui
apparaissent avant le délaminage. La rigidité du matériau endommagé et par conséquent la
structure s’affaiblit de manière significative. Cette perte de rigidité peut même causer une
défaillance catastrophique. Pour ces raisons, il est important de développer des outils
permettant l'analyse des structures des matériaux composites sous l'impact à faible vitesse.
L'analyse numérique des endommagements causés par l'impact à faible vitesse ont été réalisés
par la méthode des éléments finis (FEM). Lakshminarayana et Murthy, [1]; Luo, Green et
Morrison. [2] ont fait une analyse dynamique d'une structure à l'aide d'un programme
commercial pour prédire les dégradations de la structure sans recourir à l'aide de l'analyse de
la défaillance progressive. Zhao et Cho [3] ont analysé l'apparition des altérations dans un
matériau composite en utilisant l’élément de coque à huit nœuds. Ganapathy et Rao [4] ont
étudié les dommages dans un élément de coque stratifié en utilisant une double courbure de
48 degrés de liberté. Li et al. [5,6] ont présenté un modèle numérique pour simuler le
processus de l'impact à faible vitesse basé sur un élément de plaque de Mindlin à 9 nœuds. En
revue de la littérature, aucune étude sur l’analyse par la méthode des éléments de frontière
(BEM) relative aux endommagements causés par l'impact à faible vitesse n’a été réalisée.
Cependant, certaines caractéristiques de la méthode des éléments de frontière incitent à faire
1
Introduction
cette analyse, par exemple, son taux élevé de convergence dans l'analyse des problèmes de
gradients élevés, et le cas de propagation des ondes résultant de l'impact.
Les formulations des éléments de frontière ont été appliquées à la flexion des plaques
anisotropes, fondées sur la théorie de Kirchhoff, et les théories de cisaillement des plaques.
Shi et bezine [16] ont présenté une analyse de la flexion des plaques par la méthode des
éléments de frontière en utilisant la solution fondamentale proposé par Wu et Altiero [8] sur la
base des hypothèses Kirchhoff pour la flexion des plaques. Rajamohan et Raamachandran [9]
ont proposé une formulation où les singularités sont évitées par le placement des points de
sources à l'extérieur du domaine. Paiva et al. [10] ont présenté un traitement analytique des
intégrales singulières et la formulation hypersingulière proposée par Shi et bezine [16]. Les
plaques déformables en cisaillement ont été analysées en utilisant la méthode des éléments de
frontière par Wang et Schweizerhof [11, 12], avec la solution fondamentale proposé par Wang
et Schweizerhof [13].
Dans la méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaque s, la présence de la force
répartie dans le domaine n’apparaît pas dans l'équation intégrale. Visant à résoudre ces
intégrales, le concept de l'intégration par cellules peut donner des résultats précis, comme
indiqué par Shi et bezine [16] pour des problèmes de plaques anisotropes en flexion.
Toutefois, la discrétisation du domaine dans les cellules réduit l'un des principaux avantages
de la méthode des éléments de frontière. Rajamohan et Raamachandran [9] ont proposé
l'utilisation de solutions privées pour l’approximation de la discrétisation du domaine comme
une alternative à cette procédure. Néanmoins, l'utilisation de solutions particulières, requiert
la présentation des fonctions qui satisfirent l'équation régissant. Comme l'équation est
complexe, les fonctions peuvent être difficiles à les trouver.
2
Introduction
recourir à l’intégration du domaine problème principale des plaques anisotropes. Dans le cas
de formulations dynamiques, L'intégration dans le temps est effectuée en utilisant la méthode
Houbolt [24]. Les résultats numériques sont comparés avec les résultats disponibles dans la
littérature et les résultats obtenus par la méthode des éléments finis.
Le premier chapitre est dédié à l’étude bibliographique. Dans le but d’acquérir une vision
globale des différents sujets des travaux scientifiques effectués, une synthèse des publications
réalisés sur le comportement mécanique des matériaux composites sous impact basse
vitesse est présentée. Ensuite, un exposé des études effectuées sur l’analyse de la flexion des
plaques anisotropes par la méthode des éléments de frontière.
Le chapitre deux, s’attaque à décrire les critères et modes de défaillance des matériaux
composites. Ainsi, les avantages et les applications des matériaux composites, sont donnés en
premier lieu. Ensuite, on a exposé la formulation des équations et les modes de
d’endommagement du stratifié. Enfin, ce chapitre présente également l’étude des critères de
rupture des matériaux composites.
L'étude des différents aspects de la théorie des plaques en matériau composite stratifié fait
l'objet du troisième chapitre. Un rappel sur la théorie générale de la flexion des plaques
minces est exposé dans la première partie. La deuxième partie développe la théorie classique
des structures stratifiées.
Dans le cinquième chapitre, nous exposons, les méthodes de transformation des intégrales de
domaine en intégrale de contour, surgissant dans la formulation des plaques anisotropes en
flexion par la méthode des éléments de frontière.
3
Chapitre 1
Etude bibliographique
Chapitre 1 Etude bibliographique
1.1 Introduction :
1.2 Etude de l’endommagement de plaques composites lors d’un impact à faible vitesse :
Les structures composites sont largement soumises, au cours de leur vie, à des impacts
basses vitesses dus à des chutes d’outils lors par exemple des opérations de fabrication.
En exploitation, ces structures peuvent également être soumises à l’impact faible vitesse lors
des phases de maintenance (choc avec des engins d'entretien), lors des phases de roulage
(projection de gravillons) ou lors de chute de grêle. L’impact basse vitesse constitue l’une
des agressions accidentelles les plus endommageantes pour les matériaux composites, en
provoquant des dommages tels que la fissuration de matrice, les délaminages ou la rupture de
fibres, qui peuvent en effet conduire à une diminution importante de la tenue résiduelle
des structures composites même en l’absence d’une marque visible sur la surface.
Contrairement aux matériaux métalliques qui portent en surface les traces d’une sollicitation
de type impact. Divers programmes de recherche ont été menés pour pouvoir obtenir
une meilleure compréhension du comportement des matériaux composites sous impact.
Parmi ceux-ci, en 1988, Wu et Springer [40] ont présenté une méthode fondée sur l'analyse
3D par éléments finis pour prédire la taille et l’endroit du délaminage dans une plaque en
fibres renforcées. Sjoblom et al. [41] ont exposé l’importance et la nécessité des essais pour
la compréhension de la réponse des structures composites à l'impact à faible vitesse, un
4
Chapitre 1 Etude bibliographique
testeur à pendule instrumenté est décrit, les essais sont effectués sur des matériaux composite
à fibres de graphite et matrice thermodurcissable. Cantwell et Morton [33] (1991) ont proposé
un panel de techniques de mesures des performances à l’impact de structures composites.
Selon la vitesse de chargement, ainsi qu’une analyse des paramètres influant les dommages
induits par un impact et les performances résiduelles associées. Richardson et Wisheart [34]
(1996) commencent par définir la notion d’impact basse vitesse et notamment la limite en
termes de vitesse d’impact. Les différents dommages rencontrés suite à un impact sont
détaillés et un scénario d’endommagement est proposé. Les performances à l’impact selon les
propriétés des constituants du stratifié sont ensuite analysées. En 1998, Abrate [35] a publié
un livre traitant des techniques de construction de modèles analytiques d’impact ainsi que des
endommagements engendrés. Les derniers chapitres concernent les performances résiduelles
de pièces impactées, les techniques de réparation de pièces impactées et l’impact sur des
sandwichs. Durant cette année, Ganapathy et Rao [4] ont étudié les dommages suite à un
impact à faible vitesse dans un élément de coque stratifié en utilisant une double courbure de
48 degrés de liberté. Luo et al. [2] (1999), ont développé une méthode pour la modélisation du
processus de l'impact basse vitesse, les tests sont effectuées sur des plaques en carbone/époxy.
Ils ont utilisé le progiciel d'éléments finis ABAQUS pour simuler les trois modes
d’endommagement. En 2002, Li et al. [5,6], ont présenté un modèle éléments finis sur la base
de l'élément de plaque de Mindlin à 9 nœuds pour simuler directement les dommages induits
par l'impact à basse vitesse dans des plaques stratifiées. Davies et Olsson [36] (2004), traite
aussi bien des études expérimentales sur l’impact, toute gamme de vitesses confondue, que
des modélisations d’impact, qu’elles soient analytiques ou basées sur des modèles éléments
finis. En 2007, Zhao et Cho [3] ont analysé l'apparition des altérations dans un matériau
composite en utilisant l’élément de coque à huit nœuds. Ainsi, de nombreux auteurs ont étudié
le comportement des structures composites soumises à l'impact basse vitesse et leurs effets sur
la résistance résiduelle, expérimentalement, néanmoins il est encore nécessaire de développer
la modélisation des dommages lors de l'impact sur les composites stratifiés pour mieux
évaluer numériquement leurs caractéristiques mécaniques résiduelles afin d'optimiser leur
conception [37]. Enfin, l’article le plus récent est celui de Minak et al. [38] (2012), où les
auteurs ont déclaré que La théorie complète du comportement des matériaux composites
impactés n’est pas encore développée en raison de la complexité de la structure des matériaux
composites.
5
Chapitre 1 Etude bibliographique
Les mécanismes d'endommagement lors d'un impact peuvent être résumés chronologiquement
en trois étapes [39] :
Le comportement en flexion est plus délicat à étudier car le matériau est soumis
simultanément à des contraintes de traction, compression et cisaillement. D'autre part, la
distance entre appuis modifie la répartition des contraintes à l'intérieur du matériau et conduit
à des délaminages différents. Le comportement des matériaux composites en flexion est donc
sensiblement plus complexe à déterminer que celui des matériaux métalliques [39].
Devant la difficulté de prédire leur comportement à l’impact, des coefficients de sécurité très
sévères sont généralement appliqués, ces coefficients sont identifiés par des campagnes
expérimentales qui doivent être réitérées pour chaque matériau et chaque empilement, ce qui
entraîne des coûts non négligeables.
La première théorie satisfaisante de la flexion des plaques est celle de Navier, qui a
considéré l'épaisseur de la plaque comme une fonction de la rigidité dans l’équation générale
de la plaque. En 1850, Kirchhoff a publié une thèse importante sur la théorie des plaques
minces. Dans cette thèse, Kirchhoff a développé deux hypothèses de base, qui sont
maintenant largement utilisée dans la théorie de la plaque en flexion (les hypothèses de
6
Chapitre 1 Etude bibliographique
Kirchhoff) [43]. La Flexion des plaques isotropes, a été largement étudiée, par contre on peut
noter que le nombre de références dans lequel la méthode des éléments de frontière est
appliquée à des structures anisotropes est limité.
7
Chapitre 1 Etude bibliographique
En 1999, une procédure similaire à celle de Shi et Bezine [16] a été utilisée par Rajamohan et
Raamachandran [9] qui a présenté une formulation pour la plaque anisotrope en flexion dans
laquelle les singularités ont été évitées en plaçant des points de source en dehors du domaine.
Dans l’article de Chaves et al. [49], la formulation de la flexion des plaques par la méthode
des éléments de frontière, sur la base de l'hypothèse de l'Kirchhoff, est développée pour tenir
compte de la variation de l'épaisseur de ou de la rigidité de la plaque.
En 2003, Paiva et al. [10], ont proposé un traitement analytique des singularités et les hyper-
singularités des intégrales de la formulation présentées par Shi et Bezine [16]. Albuquerque et
al. [21] (2006) ont décri la méthode de transformation exacte des intégrales du domaine en
intégrales de contour, en utilisant la méthode de l'intégration radiale pour la théorie classique
des plaque en matériaux composites stratifiés. La méthode d’intégration radiale a été proposée
initialement en 2002 par Gao [15]. Cette méthode a été adoptée pour les problèmes
dynamiques des plaques anisotropes par Albuquerque et al. [50] (2007).
Le calcul des contraintes et des moments par la méthode des éléments de frontière, a
été présenté seulement par quelques œuvres dans la littérature. Par exemple, en 1995, Zao
[51] et Zao et Lan [52] ont exposé le calcul des contraintes pour des problèmes élastiques.
Knopke [53] (1994) a présenté la formulation intégrale pour le calcul des contraintes dans les
plaques minces isotropes. En 1999, Rashed et al. [54] ont présenté une formulation intégrale
des contraintes par la méthode des éléments de frontière pour une plaque de Reissner en
flexion. Jusqu’au 2010, aucune étude relative au calcul des contraintes, des moments de
flexion et des déplacements des plaques anisotropes par la méthode des éléments de frontière
n’a été abordé dans la littérature. C’est seulement en 2011, que l’unique étude trouvée, est
celle de Reis et al. [55], dans cet article, ils ont proposé une procédure numérique pour le
calcul des moments aux points internes et au contour de la plaque composite stratifiée en
utilisant une formulation éléments de frontière en se basant sur les hypothèses de Kirchhoff.
8
Chapitre 1 Etude bibliographique
anisotropes en flexion est donnée selon la présentation proposée par Shi et Bezine[16].
L’intégrale du domaine dû aux charges réparties est transformée en intégrales du contour par
la méthode d'intégration radiale (RIM). Cette méthode est utilisée pour obtenir une formulation
de l'élément sans recourir à l’intégration du domaine problème principale des plaques anisotropes. La
méthode de l'intégration radiale (RIM) a été proposée par Gao [15] pour l'élasticité
tridimensionnelle pour les problèmes isotropes et appliquée par Albuquerque et al. [21] pour
les plaques anisotropes. Dans le cas de formulations dynamiques, L'intégration dans le temps est
effectuée en utilisant la méthode Houbolt [24]. Des exemples numériques classiques sont utilisés
pour vérifier la précision de la formulation proposée et les résultats numériques sont comparés
avec ceux disponibles dans la littérature et les résultats obtenus par la méthode des éléments finis.
9
Chapitre 2
Analyse des défauts dans
les matériaux composites
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
2.1 Introduction
Les matériaux composites ont une longue histoire. Ils ne sont pas une nouveauté;
ils sont été utilisés dès l'antiquité par l'homme. Les anciens artisans Egyptiens augmentaient
les propriétés mécaniques des briques par une adjonction de paille à l’argile fraiche.
Le bois et torchis sont des matériaux composites de la vie quotidienne.
On utilise aussi les matériaux composites pour optimiser les performances de certaines armes;
par exemple: les arcs mongols, dans lesquels les parties comprimées sont en corne, et les
parties tendus en bois, soies collées et tendons de bœuf. Les épées damassées ou sabres
japonais dont la lame est en acier et fer doux: la partie en acier est stratifiée comme une pâte
feuilletée, orientant les retassures et impuretés dans le sens long puis façonnée en U dans
lequel on place le fer doux. Le sabre résiste alors à la flexion et aux chocs.
2.2 Définition
Un matériau composite est un assemblage d'au moins deux composants non miscibles,
de structure différente et dont les qualités individuelles se combinent et se complètent
pour donner des performances globales améliorées. En science et ingénierie des matériaux
et plus précisément il s’agit de renforts, de divers formats, noyés dans une matrice.
Après des décennies d'utilisation limitée dans certains secteurs de l'industrie, comme
dans le domaine de l’aéronautique, l’utilisation de structures en composites c’est élargi
dans différents secteurs de l'industrie moderne. Actuellement, l'utilisation de structures
10
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
L'avantage des matériaux composites est lié à deux facteurs : économiques et de performance.
Le facteur économique vient du fait que le matériau composite est beaucoup plus léger que les
matériaux métalliques, ce qui implique la réduction de la consommation de carburant et par
conséquent une augmentation de la charge utile (avantages particuliers
dans les domaines aéronautique et de l'aérospatiale). La réduction de la masse totale
du produit peut atteindre 30% ou plus, en fonction de l'application donnée au matériau
composite. Le coût de la fabrication de certaines pièces en matériau composite peut également
être beaucoup plus faible que les matériaux métalliques. Le facteur de rendement
est lié à la recherche d'une meilleure performance des composants structurels, en particulier
en ce qui concerne les caractéristiques mécaniques (résistance à la traction, résistance
à des environnements difficiles, etc.). Le caractère anisotrope des matériaux composites
et le facteur indispensable pour obtenir les propriétés mécaniques requises par le composant.
La légèreté, et aussi d'excellentes caractéristiques mécaniques, rend les matériaux composites
de plus en plus utilisées dans des activités sportives.
Dans de nombreux cas, l'utilisation des composites est plus efficace. Par exemple,
sur le marché des transports aériens, on est constamment à la recherche des moyens de réduire
la masse globale de l'avion sans diminuer la rigidité et la résistance de ses composants.
Ceci est possible en remplaçant les matériaux conventionnels avec des matériaux composites.
Même si les coûts des matériaux composites peuvent être plus élevées, la réduction
du nombre de pièces dans un assemblage et la diminution du coût de carburant,
rend l’utilisation des composites plus rentable. Les composites offrent plusieurs avantages
par rapport à d'autres matériaux conventionnels, en donnant une meilleure résistance
à la fatigue et aux chocs, une bonne conductivité thermique, et une nette amélioration
de résistance à la corrosion.
Les métaux et leurs alliages ne peuvent pas toujours répondre aux exigences de technologies
avancées de jours. Seulement en combinant plusieurs matériaux peut-on répondre aux
exigences de performance. Par exemple, les fermes et les bancs utilisés dans les satellites
doivent être dimensionnellement stable dans l'espace au cours de variations de température
entre -160°C et 93,3°C. Limitations de coefficient de dilatation thermique, sont donc faibles et
peuvent être de l'ordre de ±1.8x10–7 °C-1. Les structures métalliques ne peuvent pas répondre à
11
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
ces exigences; ce qui laisse que les composites, tels que le graphite/époxy, les seuls matériaux
pour les satisfaire [57].
Figure 2.1 : transmission de motrice de TGV :(a) transmission dite Jacquemin, (b) solution composite.
12
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
Figure 2.2 : Calandre d’un autobus Volvo fabriquée par le procédé moulage sous vide.
À titre d’illustration, on voit clairement sur la figure 2.3 synthétisant la place des
composites dans la gamme Airbus, que l’utilisation des composites dans l’aéronautique est un
élément clef de développement. En effet, dans le domaine des transports, le gain en masse se
traduit immédiatement en charge utile.
Figure 2.3: Utilisation des composites dans le domaine de l’aéronautique (source Airbus).
13
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
L'utilisation des matériaux composites dans l'industrie automobile est beaucoup plus
récente que dans le domaine de l'aérospatiale. Initialement, seules les pare-chocs et les toits
des voitures ont été produits. Actuellement, le matériau composite est utilisé pour la
fabrication des capuchons, boîtiers pour l'huile, la colonne de direction, arbres de
transmission, les ressorts à plis, les panneaux, etc.
Dans de nombreux cas, ce qui est utilisé dans les voitures Formula1 sera utilisés dans les
voitures à venir. Dans ce cas, l'augmentation du rapport poids / puissance est critique pour une
bonne performance de la voiture sur la piste. La configuration la plus souvent utilisée dans ces
voitures est de type sandwich qui est utilisé pour l'élaboration du corps.
Dans presque toutes les activités sportives, la réduction de poids est directement liée à la
réduction du temps d'exécution d'un événement sportif. A titre d'exemple, nous pouvons citer:
les bateaux à voile, skis, vélos, etc. Dans certains cas, ce qui est recherché est l'agilité, la
perfection, comme au tennis avec leurs raquettes; dans le golf, avec leurs clubs; et dans le
surf, avec leurs conseils.
La stratification est une structure couramment rencontrée dans les pièces composites.
Un stratifié est composé d'un empilement de plis dits unidirectionnels (un schéma descriptif
de la composition d'un stratifié est proposé (Figure 2.4). Chaque pli est obtenu par
arrangement de fibres et d'une résine répartissant les contraintes entre les fibres. L'orientation
des fibres définit l'inclinaison du pli par rapport à un axe donné (0°, 45°, 90°…). L'un des
avantages des stratifiés est la possibilité d'orienter les fibres selon des directions adaptées aux
14
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
efforts imposés à la structure. La conception d'une structure stratifiée passe donc par le choix
des matériaux, des orientations des fibres et de l'agencement des plis (séquence d'empilement
de plis d'inclinaison donnée).
Les stratifiés sont des structures composites courantes, formées par l'empilement de plusieurs
couches adhérant l'une à l'autre. Les couches étant anisotropes et possédant des orientations
différentes. Le comportement de ces structures est compliqué comparé aux modèles
homogènes et isotropes. La Figure 2.5 montre les principaux éléments d’un pli. La direction
des fibres définit les trois directions principales des propriétés de pli, qui sont les directions
prises comme référence dans les définitions de propriétés mécaniques (les contraintes, les
déformations et autres calculs de base). La direction principale L et la direction longitudinale,
indiquée par L. L'axe principal, transversalement à la direction des fibres est indiqué par T,
enfin la direction principale perpendiculaire à l'axe de la fibre, est indiquée par Z.
15
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
Chaque pli et placé avec les fibres orientées dans une direction différente de celle des autres.
Ainsi, l'analyse du stratifié doit être effectué par un système de coordonnées qui, en général,
ne correspond pas au système principal de l'un des plis. Définissons la matrice de
transformation [T] comme étant la matrice exprimant la rotation des composants du système,
déterminée par l'angle θ, comme indiqué sur la figure 2.6. Cette rotation plane et représentée
par :
Figure 2.6 : Contraintes coplanaires d’un point générique P de coordonnées d'un pli.
[ ] ⌊ ⌋ (2.1)
Où
(2.2)
(2.3)
̅ ̅ ̅
̅ ̅ ̅ (2.4)
{ } [̅ ̅ ̅ ] { }
16
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
[ ̅] [ ] [ ][ ] (2.5)
[ ] (2.6)
[ ]
Où EL et ET sont les modules d'élasticité dans des directions parallèle et transversale des
fibres, respectivement; νLT et νTL sont les coefficients de Poisson primaire et secondaire,
respectivement, et GLT et le module de cisaillement.
Les contraintes dans les directions longitudinale et transversale du renfort fibreux peuvent
être calculée à partir de :
[ ] (2.7)
{ } { }
Ces contraintes étant calculées à chaque point de chaque pli, les critères de rupture de
l'évaluation de la résistance de la plaque peuvent être appliqués.
17
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
sollicitation. Des fissures transverses peuvent apparaître très tôt dans la durée de vie de la
structure et peuvent constituer des zones d’amorçage pour d’autres mécanismes
d’endommagement plus dangereux. La connaissance de la fissuration transverse est donc un
préalable indispensable aux études ayant pour but d’assurer l’intégrité de la structure.
Il s’agit de fissures qui sont analogues aux précédentes et qui apparaissent toujours dans la
matrice et sont perpendiculaires aux interfaces des couches, c'est à dire un déplacement relatif
entre la fibre et la matrice, ce qui entraîne la chute de l'interface entre les deux. Une fois
rompu le lien entre la fibre et la matrice, le chargement n'est plus transmis entre ces deux
composants, ce qui réduit considérablement la résistance du composite (figure 2.8).
18
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
19
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
Pour le comportement de matériau isotrope, ou considéré comme tel, certains critères sont
bien connus et largement utilisés. En ce qui concerne les matériaux composites, dont le
développement et plus récent et le comportement caractéristique anisotrope, les approches
simples utilisées pour le cas des matériaux isotropes ne sont plus suffisantes. En effet la
résistance ultime d’un composite unidimensionnel dépend fortement du signe et de
l’orientation de l’effort appliqué. Un critère apte à décrire son comportement devra donc
comporter plusieurs paramètres et variables.
20
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
Un très grand nombre de critères ont été proposés pour les composites. Dans ce qui suit, nous
décrivons le critère de la contrainte maximale et quelques critères dits interactifs (critère de
Tsai-Hill et critère de Tsai-Wu) qui sont les plus utilisés.
Cette approche consiste à étendre les connaissances acquises dans le domaine des
matériaux isotropes. Elle s’applique essentiellement aux matériaux composites à fibres
unidirectionnelles, la fibre étant la source principale de résistance. La rupture se produit
lorsque les contraintes maximales dans le sens des fibres ou à travers les fibres est
supérieure à sa résistance à la traction ou compression. Les limites de défaillance pour le
critère de la contrainte maximale sont données par [32] :
Il est important de souligner que sans ce cas σL et σT sont les contraintes le long et
transversalement aux fibres et non les contraintes principales comme dans le cas isotrope.
En plus d'une fissure initialisée par les tractions normales, les couches du composite
renforcées par des fibres sont également vulnérables aux défaillances dues à des contraintes
de cisaillement. Le critère de la contrainte maximale pour cisaillement est exprimé comme
suit :
(2.8)
21
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
Ce critère est une extension au cas anisotrope du critère de Von Mises, Hill [18] a
conclu que le critère de Von Mises, proposée pour le début de l'écoulement dans les métaux
isotropes, pourrait être modifié pour inclure les effets d'anisotropie induite dans un métal
initialement isotrope dans un processus de grandes déformations plastiques. L'avantage du
critère de Tsai-Hill est qu'il comprend une certaine tolérance pour l'interaction entre les
différentes contraintes présentes dans les différentes directions principales.
[( ) ( ) ( ) ] ( ) (2.9)
Où σEQ est la limite élastique d’une barre en traction uniaxiale. Hill a changé cet état pour
proposer les critères suivants :
( ) ( ) ( ) (2.10)
( ) ( ) ( )
(2.11)
22
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
( ) (2.12)
( ) (2.13)
( ) (2.14)
Les valeurs de F, G et H sont obtenus par résolution des équations (2.12), (2.13) et (2.14),
d'où il ressort :
(2.15)
Si R, S, T sont les contraintes de cisaillement par rapport aux axes principaux d'anisotropie,
puis :
(2.16)
En substituant les constantes des équations (2.15) et (2.16), l’expression (2.11) devient selon
le critère de Hill pour un état de contrainte triaxial sous la forme :
( ) ( )
(2.17)
( )
Dans le cas des stratifiés, pour l’état de contraintes planes, Z = LZ = TZ = 0, et en particulier
pour un stratifiés orthotrope Y = Z. le critère de Hill appliqué au matériau composite peut
s’écrire de la manière suivante :
23
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
(2.18)
Qui est connu comme un critère de rupture de Tsai-Hill par rapport aux axes de référence du
stratifié. Des valeurs appropriées de X et Y doivent être utilisées en fonction du signe des
contraintes, à savoir en traction ou en compression.
(2.19)
L’inconvénient du critère de Tsai-Hill est qu'il n'y a pas de distinction entre les limites
directes à la traction et à la compression. Les paramètres de résistance doivent être spécifiés
selon l'état de contrainte. Le critère de Tsai-Wu procure une meilleure corrélation avec les
données expérimentales en augmentant le nombre de termes dans les approximations de
l'équation (meilleur ajustement de la courbe de données expérimentales). L’expression de Tsai
et Wu [19] dans le cas d'une couche en état de contrainte plane, la condition ci-dessus se
réduit à :
(2.20)
De la même manière que pour le critère de Tsai-Hill, la détermination des coefficients est
réalisée par substitution des résultats expérimentaux dans l'équation (2.20).
Par exemple, en cas de traction dans la direction des fibres uniquement, avec une résistance à
la compression et à la traction, respectivement, donné par Xc et Xt, nous avons :
(2.21)
24
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
(2.22)
(2.23)
(2.24)
√ √
Une fois que tous les coefficients ont été déterminés, le critère de Tsai-Wu est écrit sous la
forme suivante :
( ) ( ) (2.25)
√
( ) ( ) (2.26)
√
Dans le cas d’une conception hors danger, il est nécessaire que pour tous les points de la
structure actuelle F <1. La rupture se produit lorsque F ≥ 1.
25
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites
peuvent ne pas être adéquats, et peuvent même conduire le concepteur à des erreurs
catastrophiques.
L'utilisation de critères plus complexes conduit à des résultats plus précis, mais à un coût plus
élevé. Les critères de la contrainte maximale et la déformation maximale requièrent l'analyse
de trois différentes conditions de défaillance pour la détermination de la limite réelle. Cette
pratique est abondonée avec le développement de critères quadratiques tels que Tsai-Hill et
Tsai-Wu. Tandis que le critère de Tsai-Hill est plus simple à utiliser, celui de Tsai-Wu donne
une meilleure précision des résultats. Tous ces critères toutefois nécessitent un plus grand
nombre d'essais sur les matériaux composites stratifiés (unidirectionnel) que ceux nécessaires
à la détermination des caractéristiques d'un matériau isotrope.
26
Chapitre 3
Théorie de la flexion des
plaques composites
stratifiées
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
3.1 Introduction
Ce chapitre décrit les différents aspects de la théorie des plaques en matériau composite
stratifié, Dans la première partie il est nécessaire de rappeler la théorie générale en flexion des
plaques minces, de préciser les simplifications et les hypothèses qui en sont la base et d'établir
brièvement les équations différentielles qui régissent ces problèmes. La deuxième partie
développe la théorie classique des structures stratifiées.
Les plaques sont des éléments de structure délimitées par deux surfaces planes parallèles et
espacées l'une de l'autre par une épaisseur t et sont soumises à un chargement hors du plan
(figure 3.1). Géométriquement, un tel corps est défini par son épaisseur et son contour.
Dans le cas où la dimension de l'épaisseur est beaucoup plus petite que les dimensions des
surfaces planes, limitatives, les plaques sont appelées plaques minces. Le plan équidistant
des surfaces planes extérieures est désigné par plan médian de la plaque. Compte tenu des
propriétés du matériau, une plaque peut être anisotrope, avec des propriétés différentes dans
des directions différentes, ou isotropes avec des propriétés identiques dans toutes les
directions.
27
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
Dans ce travail, sera développée la formulation de la méthode des éléments de frontière des
plaques minces.
La théorie des plaques minces en flexion est basée sur les hypothèses suivantes:
Considérons un élément de plaque suivant les hypothèses déjà définies. La figure 3.2 montre
cet élément sous un état de contraintes et une force répartie appliquée sur sa surface.
Les forces et les moments sont définis par l'intégration des composantes des contraintes le
long de l'épaisseur de plaque (figure 3.3) [69] :
⁄
∫ (3.1)
⁄
28
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
⁄
∫ (3.2)
⁄
⁄
∫ (3.3)
⁄
⁄
∫ (3.4)
⁄
⁄
∫ (3.5)
⁄
(3.6)
(3.7)
(3.8)
29
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
Où les unités: force répartie g est donnée en N/m2, le moment m est donnée en N.m/m et la
force de cisaillement q est donnée en N / m.
En substituant les expressions pour qx et qy obtenues à partir des équations (3.7) et (3.8) dans
l'équation (3.6) et compte tenu de la symétrie des moments (mxy = myx), nous obtenons :
(3.9)
Considérons les positions initiale et finale d’un élément de plaque abcd parallèle au plan
médian avec des côtés ab et ad parallèles aux axes x et y, respectivement, à une distance z du
plan moyen (Figure 3.4).
En supposant que, durant la flexion de la plaque, les points a, b, c, d se déplacent aux points
a’, b’, c’, d’. Soient les composantes de déplacement u0 et v0 du point a dans les directions x et
y (Figure 3.4), respectivement, le déplacement du point b dans la direction x est donnée par :
(3.10)
30
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
(3.11)
(3.12)
(3.13)
Et
(3.14)
La figure 3.5 montre les positions initiale et finale d’une section de la plaque, parallèle au
plan xz contenant les points a, b, n1 et n2. La rotation de l’élément an1, initialement à la
position verticale, est égale à ∂w/dx (figure 3.5). Ainsi, le déplacement du point dans la
direction x, à une distance z de la surface moyenne peut être écrit comme :
(3.15)
31
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
Selon un procédé analogue, le déplacement d'un point dans la direction y est donnée par :
(3.16)
En substituant les équations (3.15) et (3.16) dans les équations (3.12), (3.13) et (3.14), nous
pouvons écrire :
(3.17)
(3.18)
{ }
{ }
La théorie classique du stratifié se situe dans le cadre général des schémas du premier degré
de la théorie des plaques.
Tout d’abord, une structure stratifiée, d’épaisseur H, est constituée d’un certain nombre de
plis qui sont empilés les uns sur les autres tels que montrés à la figure 3.6. Chaque couche est
définie par une épaisseur (h), une orientation et un matériau. Le repère global de la structure
est défini par les axes x, y et z. L’axe x étant orienté sur la longueur de la structure, l’axe y sur
sa largeur et finalement l’axe z à travers son épaisseur.
32
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
Les contraintes sur chaque pli du stratifié sont données par l’équation (2.4) et peuvent être
calculées à partir des déformations au moyen de la relation suivante :
̅ ̅ ̅
̅ ̅ ̅
{ } [̅ ̅ ̅ ] { }
Nous considérons une plaque, constituée d’un stratifié comportant un nombre quelconque de
couches de longueur très grande dans la direction x (figure 3.6).
L’intégration le long de l'épaisseur (Figure 3.6) les équations (3.1) (3.2) (3.3) et en utilisant
l'équation (2.4) donne :
∑∫ (3.19)
{ } { }
33
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
En utilisant les équations (2.4) et (3.17), l'équation (3.19) peut être écrite pour un stratifié
comme suit :
̅ ̅ ̅
∑ ∫ ̅ ̅ ̅ (3.20)
{ } { [̅ ̅ ̅ ] { } }
Où
(3.21)
{ } [ ] { }
Où
∑( ̅ ) ( ) (3.22)
L’équation (3.21) définit la relation entre les moments et les courbures de la plaque, Les
composantes de la matrice des moments sont données par l’équation (3.23).
( )
( ) (3.23)
( )
34
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
En substituant les équations (3.23) dans les équations (3.7) et (3.8), on obtient :
( ( ) )
(3.24)
( ( ) )
L'équation (3.9) peut alors être réécrite en utilisant les équations (3.23) comme suit:
( ) (3.25)
(3.26)
[ ( ) ] (3.27)
( ) (3.28)
Les racines de cette équation, comme indiqué par Lekhnitskii [20], sont toujours complexes
pour les matériaux homogènes. Les racines complexes μ1 = d1 + e1i et μ2= d2 + e2i sont
connues en tant que paramètres complexes de la flèche. En général, ces racines sont des
nombres complexes distincts. Une expression générale pour la flèche est de la forme:
35
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
[ ( ) ( )] (3.29)
[ ( ) ̅ ( )] (3.30)
Où w0 est une solution particulière de l'équation (3.25), qui dépend de la force g distribuée sur
la surfaces de la plaque, et w1(z1) et w2(z2) sont des fonctions analytiques arbitraires des
variables complexes z1 = x + μ1y et z2 = x + μ2y.
Sur la base des équations (3.23) et (3.24), les expressions générales pour les forces et les
moments peuvent être obtenues sous la forme : (Pour μ1 ≠ μ2)
[ ( ) ( )]
[ ( ) ( )]
[ ( ) ( )] (3.31)
[ ( ) ( )]
[ ( ) ( )]
Où m0x, m0y, m0xy, q0x et q0y sont des moments et des forces de cisaillement correspondant à
fonction w0 calculée par les équations (3.23) et (3.24). Les autres constantes sont données par:
36
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
(3.32)
( )
( )
(3.35)
( ) ( ) (3.36)
Les composantes du moment, écrites à l'origine en tenant compte des axes x et y, peuvent
maintenant être réécrites dans un système de coordonnées générique n, s. Les moments de
flexion liées aux directions n et s sont donnés par:
(3.37)
37
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées
( ) ( ) (3.38)
De même, qn, la force de cisaillement suivant l'axe n, peut être écrite comme:
(3.39)
Ou bien
(3.40)
Afin de résoudre l'équation différentielle de la plaque proposée par (3.25), il est requis
l'imposition les conditions aux limites pour le déplacement w et son dérivé ∂w/∂n. Kirchhoff
(1850) a montré que les conditions aux limites de la force de cisaillement qn et le moment
équivalent mns peuvent être écrites comme une seule condition donnée par :
(3.41)
38
Chapitre 4
Méthode des éléments de
frontière pour la flexion
des plaques anisotropes
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
4.1 Introduction
La méthode des éléments de frontière est une technique développée depuis le début des
années soixante et fondée sur la théorie ancienne des équations intégrales désignée par
B.I.E. « Boundary Integral Equation ». Cette méthode a fait depuis de nombreuses
publications et présente toujours un secteur de recherche important, notamment grâce à la
puissance des calculateurs à disposition. Il importe de souligner que cette méthode s‘est posée
en alternative à l’autre grande méthode numérique « la méthode des éléments finis », en
particulier lorsque le domaine de propagation devient infini. En effet, la méthode des éléments
de frontière apparaît plus appropriée en espace infini que la méthode des éléments finis
puisque seule la surface de la frontière du domaine doit être discrétisée.
L'avantage le plus important de cette méthode est la réduction de la dimension des problèmes
à résoudre, de 3D en 2D, ou de 2D à une dimension, ce qui conduit à facilité la génération du
maillage. Le second avantage est le degré de précision élevé de La méthode des éléments de
frontière, en raison de la nature des intégrales utilisés dans les formulations.
Dans ce chapitre, noue allons présenter la formulation de la méthode des éléments de frontière
pour la flexion des plaques anisotropes.
En utilisant le théorème de Betti [62], nous pouvons relier deux états d’équilibres élastiques
distincts ( ) ( ) d'un matériau linéaire dans un domaine Ω. Le travail mécanique
des forces du premier état agissant sur le champ de déplacement du deuxième état est égal au
travail mécanique des forces du deuxième état agissant sur le champ de déplacement du
premier état, comme suit :
∫ ∫ (4.1)
L’écriture du premier membre de l'équation (4.1) en notation Von Karman, nous avons :
∫ ∫ (4.2)
39
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
Abstraction faite des contraintes normales sur la surface moyenne de la plaque, l'équation
(4.2) est écrite comme :
∫ Ω ∫ Ω (4. 3)
Ω Ω
En substituant les équations (2.4) et (3.17) dans l'équation (4.3), nous pouvons écrire le
premier terme de l'intégrale sur le côté droit de l'équation (4.3) comme :
∫ Ω ∫ *∫ ( ̅ ̅ ̅ )( ) + Ω (4. 4)
Ω Ω
∫ Ω ∫ ( ) Ω
Ω Ω
(4. 5)
∫ Ω
Ω
Pour obtenir les équations de la méthode des éléments de frontière, il est nécessaire de
transformer les intégrales de domaine en des intégrales de contour. Considérons deux
fonctions f(x) et g(x). La dérivée de leur produit peut être écrite comme :
[ ] (4. 6)
En utilisant la propriété de dérivation (4.6) dans l'équation (4.5), nous pouvons écrire :
∫ ∫ * ( ) + (4. 7)
En utilisant le théorème de Green [62], l'équation (4.7) peut être écrite comme :
∫ ∫ ∫ (4. 8)
40
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
∫ ∫ ∫ * ( ) + (4. 9)
∫ ∫ ( ) ∫ (4. 10)
∫ ∫ ( ) ∫ (4. 11)
∫ ∫ (
(4. 12)
) ∫
∫ ∫ (
)
(4. 13)
∫ *( )( )+
∫ ( )
En substituant les équations (3.7), (3 .8) et (3.9) et en utilisant l'équation (3.40), l'équation
(4.13) peut être écrite comme :
41
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
∫ ∫ (
(4. 14)
) ∫ ∫
La relation entre les deux systèmes de coordonnées global et local, respectivement (x, y) et
(n,s), nous avons :
(4. 15)
∫ ∫ ( ( )
( )
( ) (4. 16)
( ))
∫ ∫
Après quelques manipulations algébriques, l'équation (4.16), peut être réécrite comme :
∫ ∫ { ( )
( ( ) )} (4. 17)
∫ ∫
En substituant les équations (3.37) et (3.38) dans l'équation (4.17), nous aurons :
42
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
∫ ∫ ( ) ∫ (4. 18)
Le calcul du second terme de la première intégrale du côté droit de l'équation (4.18) nous
donne :
∫ | ∫ (4. 19)
Dans le cas d'une boucle fermée sans coins, c'est à dire la fonction qui décrit la courbe de
contour et ses dérivés est continue, le premier terme du côté droit de l'équation (4.19)
disparaît. En cas de présence de coins, l'équation (4.19) peut être écrite comme :
∫ ∑ ∫ (4. 20)
Où
(4. 21)
Les termes , , sont respectivement les valeurs des déplacements et des moments
avant et après le coin de la plaque (Figure 4.1). est le nombre total de coins du contour.
Des équations (4.18) et (4.20), nous pouvons écrire :
∫ ∫ ( ) ∑ ∫ (4. 22)
43
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
∫ ∫ ( ) ∑ ∫ (4. 23)
Selon une procédure analogue à celle utilisée pour l'équation (4.23), le côté gauche de
l'équation (4.1) peut être écrit comme :
∫ ∫ ( ) ∑ ∫ (4. 24)
En substituant les équations (4.23) et (4.24) dans l'équation (4.1), nous pouvons écrire :
∫ ( ) ∑ ∫
(4. 25)
∫ ( ) ∑ ∫
L'équation (4.25) concerne deux états d'un matériau élastique. Pour appliquer cette équation
pour résoudre les problèmes de flexion, nous devons considérer l'un des états comme connu et
44
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
l'autre état inconnu que nous voulons analyser. Pour obtenir l'équation intégrale de frontière,
l'état connu est ajustée de telle sorte que l'intégrité du domaine donnée par :
∫ (4. 26)
disparaît. En utilisant les propriétés de la fonction delta de Dirac δ(P,Q), tel que g* = δ(P, Q),
l'intégrale (4.26) s'écrit :
∫ (4. 27)
Où est le point où la charge est appliquée, connu comme un point de source, et est le
point où l'on calcule le déplacement, connu comme point de champ. L'état correspondant à un
matériau linéaire sous le chargement d'une fonction de Dirac est connu comme un état
fondamental et les variables de l'équation (4.25) liés à cet état sont connus
en tant que solutions fondamentales, qui sont calculées analytiquement à partir de l'équation
(3.25).
Considérant l'état comme l'état fondamental, L'équation (4.25) peut être écrite comme :
∫ * +
∑
(4. 28)
∫ [ ]
∑ ∫
L'équation (4.28) est l'équation intégrale de la flexion des plaques anisotropes. Cette équation
fournit les déplacements en tout point du domaine de la plaque à partir de la force de
cisaillement équivalente , les moments de flexion dans la direction normale ( ), les
réactions des coins ( ), les déplacements ( ) et les rotations en relation avec la normale
connues sur le contour.
45
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
La constante est introduite pour considérer l’application de la fonction delta de Dirac dans
le domaine, sur le contour ou en dehors du domaine. Si la fonction de Dirac est appliquée à un
point où la frontière est lisse, . Les variables de l'équation (4.28) sont les
condition au limite donnée, certaines de ces variables seront connues et d'autres inconnues.
Pour avoir un nombre d'équations égal au nombre de variables inconnues, il est nécessaire
d'écrire l'équation intégrale dérivée correspondant au déplacement par rapport au
système de coordonnées cartésien fixe au niveau du point de source, c'est à dire le point où
l'état fondamental de Dirac est appliqué. Les directions des axes de ce système de
coordonnées coïncident avec la direction normale et la tangente au contour au point de source.
Pour les problèmes de flexion des plaques anisotropes l'équation intégrale de frontière est
écrite en termes de quatre valeurs de base du contour, c'est-à-dire, la flèche , la rotation
normale , la force de cisaillement équivalente et le moment de flexion . Dans un
problème proprement posé deux de ces quatre valeurs sont inconnues du problème et deux
sont les conditions aux limites connues.
On voit que dans le problème de flexion des plaques il existe toujours deux inconnues à
déterminer en tout point sur le contour, et par conséquent la solution du problème nécessite
qu’une deuxième équation soit établie.
∫ [ ]
(4. 29)
∫ [ ( )]
∑ ∫
46
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
On trouve dans la littérature les formulations des éléments de frontière qui utilisent
uniquement l'équation (4.28). Dans ce cas, les sources sont les points du contour et un nombre
égal de points à l'extérieur du domaine du problème [9].
(4. 30)
(4. 31)
Comme elle est représentée par Shi et Bezine [16], la solution fondamentale du déplacement
transversal pour les plaques anisotropes en flexion est donnée par :
{ [ ]} (4. 32)
47
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
Où r est la distance entre le point source et le point champ, est l’angle entre r et l’axe x,
défini comme suit :
[ ] ⁄ (4. 33)
(4. 34)
et sont les coordonnées du point champ , et sont les coordonnées du point source
,
(4. 35)
(4. 36)
(4. 37)
(4. 38)
(4. 39)
[ ]
, * + -
(4. 40)
48
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
, * + -
(4. 41)
[ ]
( ) (4. 42)
( ) (4. 43)
( )
(4. 44)
( )
Où est le rayon de courbure en un point du contour lisse . Les autres constantes sont
définies comme suit :
(4. 45)
(4. 46)
(4. 47)
(4. 48)
(4. 49)
(4. 50)
49
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
(4. 51)
(4. 52)
(4. 53)
(4. 54)
(4. 55)
(4. 56)
(4. 57)
* ( )+ (4. 58)
, * + -
(4. 59)
50
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
[ ]
, * + - (4. 60)
* + (4. 61)
* + (4. 62)
* +
(4. 63)
(4. 64)
[ ]
[ ]
(4. 65)
[ ]
[ ]
(4. 66)
[ ]
[ ]
(4. 67)
[ ]
[ ]
(4. 68)
[ ]
51
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
*
(4. 69)
+
[ ]
*
(4. 70)
+
[ ]
*
(4. 71)
+
[ ]
*
(4. 72)
[ ]
+
[ ]
, * + -
(4. 73)
, * + -
(4. 74)
[ ]
(4. 75)
52
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
* + (4. 76)
* +
(4. 77)
(4. 78)
[ ]
(4. 79)
[ ]
[ ]
(4. 80)
[ ]
[ ]
(4. 81)
[ ]
(4. 82)
[ ]
*
(4. 83)
+
[ ]
[ ]
(4. 84)
[ ]
*
(4. 85)
+
[ ]
53
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
*
(4. 86)
[ ]
+
[ ]
Comme on peut le constater, les dérivés de Ri et Si présentent des singularités faibles (ln r),
des singularités fortes (1/r), et des hypersingularités (1/r2) qui nécessitent une attention
particulière lors de leur intégration.
4.4 Calcul des contraintes et des moments aux points internes d’une plaque composite
stratifiée
Les stratifiés sont fabriqués de façon à agir comme un élément de construction unique. Pour
remplir cette condition, l'union entre deux plis du stratifié devrait être infiniment mince et non
déformable par cisaillement pour que le glissement d’un pli au-dessus de l'autre devrait être
évité et permettre le mouvement continu le long de l'union [61]. Ainsi, on peut considérer que
les déformations sont continues le long de l'épaisseur. Cependant, étant donné que chaque pli
est constitué d'un matériau, les contraintes ont des discontinuités le long des interfaces du
stratifié comme le montre la Figure 4.3.
Les contraintes dans chaque pli sont données par l'équation (2.4), et les déformations par
l'équation (3.17). Comme on peut le voir dans l'équation (3.17), pour calculer les
déformations et les contraintes, il est nécessaire de calculer les dérivées secondes du
déplacement transversal w. Ces dérivés sont données par :
54
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
(4. 87)
∫ * +
∑ ∫ *
∑ ∫
(4. 88)
∫ * +
∑ ∫ *
∑ ∫
(4. 89)
∫ * +
∑ ∫ *
∑ ∫
(4. 90)
, * +-
55
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
Où C1, C2 et C3 sont données par les équations (4.35), (4.36) et (4.37), respectivement; r est
donnée par l'équation (4.33) et θ est donné par l'équation (4.34).
(4. 91)
( )
(4. 92)
( )
(4. 93)
( )
( )
Les dérivées pour y et xy sont données par des procédures similaires. Toutes les dérivées des
solutions fondamentales du déplacement transversal w peuvent être exprimées par la
combinaison linéaire des dérivées de Ri et Si. Toutes les dérivés de Ri et de Si jusqu'au
quatrième ordre sont données par les équations (4.59) à (4.86). Les dérivées du 5e ordre sont
données par :
[ ]
(4. 94)
[ ]
*
[ ]
(4. 95)
+
[ ]
*
[ ]
(4. 96)
+
[ ]
56
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
*
[ ]
(4. 97)
+
[ ]
*
[ ]
(4. 98)
+
[ ]
*
[ ]
(4. 99)
+
[ ]
[ ]
(4. 100)
[ ]
[ ]
(4. 101)
[ ]
[ ]
(4. 102)
[ ]
*
[ ]
(4. 103)
[ ]
+
[ ]
*
[ ]
(4. 104)
+
[ ]
57
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
*
[ ]
(4. 105)
+
[ ]
Considérons la figure 4.4 où le contour d'une plaque est approché par une série de segments
(des éléments de frontière) Γi, dont la forme et le nombre sont choisis pour le représenter
correctement.
Le contour de chaque élément est associé à un ou plusieurs points appelés nœuds ou points
nodaux et les valeurs des variables qui leur sont associés sont appelées valeurs nodales. Les
déplacements et les efforts tout au long de chaque élément sont approchés par des fonctions
polynomiales en fonction desquelles est défini le nombre de nœuds de l'élément.
Dans ce travail, on a utilisé les éléments discontinus quadratiques pour représenter les
éléments physiques et des éléments quadratiques continus pour représenter la géométrie des
éléments.
58
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
En utilisant les éléments quadratiques, les déplacements et les forces peuvent être représentés
comme :
{ } (4. 106)
[ ]
{ }
{ } (4. 107)
[ ]
{ }
Sur les éléments discontinus quadratiques, les nœuds sont placés à ξ = - 2/3, ξ = 0, ξ = 2/3,
comme représenté sur la figure 4.5.Les fonctions de forme sont données par :
( ) (4. 108)
( )( ) (4. 109)
( ) (4. 110)
59
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
{ } (4. 111)
[ ]
{ }
Cependant, les fonctions de forme des éléments quadratiques continus sont donnés par :
(4. 112)
(4. 113)
(4. 114)
60
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
Prenant le nœud d comme point source, les équations (4.28) et (4.29) peuvent s'écrire sous
forme matricielle comme :
{ } [ ]
( { })
(4. 115)
∑
[ ]
( { })
∑ ∑
({ } ) ({ } ) { }
∫ ∫ (4. 116)
∫ ∫ (4. 117)
61
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
∫ ∫ (4. 118)
∫ ∫ (4. 119)
∫ ∫ (4. 120)
∫ ∫ (4. 121)
∫ ∫ (4. 122)
∫ ∫ (4. 123)
∫ ∫ (4. 124)
∫ ∫ (4. 125)
∫ ∫ (4. 126)
∫ ∫ (4. 127)
62
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
(4. 128)
(4. 129)
∫ ∫ (4. 130)
(4. 131)
∑
√( ) ( ) (4. 132)
Ainsi
(4. 133)
63
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
[ ]{ } [ ]{ } { } (4. 134)
(4. 135)
Où
[ ] (4. 136)
{ } (4.137)
[ ] (4.138)
{ } (4.139)
{ } (4.140)
64
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes
Pour résoudre l'équation (4.135), il est nécessaire de prendre en compte les conditions du
contour. Dans le cas de formulations dynamiques, le terme P contient les accélérations
(termes d'inertie). Dans cette étude on utilise la méthode de Houbolt [24] pour décrire
l'accélération en termes de déplacements.
65
Chapitre 5
Transformation des intégrales
de domaine en intégrales de
contour pour les plaques
anisotropes en flexion
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
5.1 Introduction
L'application de la méthode des éléments de frontière nécessite, de préférence, que la solution
fondamentale du problème en considération est connue. Cette solution fondamentale doit tenir
compte de tous les termes de l'équation régissante afin d'obtenir une formulation où seule la frontière
est discrétisé. Lorsque cela n'est pas possible, les termes qui ne sont pas pris en compte dans
l'obtention de la solution fondamentale produisent des intégrales de domaine qui devraient de
préférence être transformées en des intégrales de contour.
Dans ce chapitre, nous exposons en premier lieu, les méthodes de transformation des intégrales de
domaine en intégrale de contour, surgissant dans la formulation des plaques anisotropes en flexion
par la méthode des éléments de frontière. Plusieurs procédures ont été présentées comme alternatives
pour traiter les intégrales de domaine dans la méthode des éléments de frontière dans la litérature.
Parmi les méthodes les plus utilisées, est la méthode double réciprocité (DRM), qui a été proposé
par Nardini et Brebbia [63] et présenté en détail par Partridge et al. [64]. Pour les matériaux
anisotropes, en raison d'un nombre limité de solutions fondamentales, dû à la complexité des
équations régissant les matériaux anisotropes, le calcul analytique des solutions particulières utilisées
par le DRM est limitée à certaines fonctions d'approximation. Dans la présente étude, l’intégrale de
domaine généré par la charge répartie sera transformée en une intégrale de contour par la
transformation exacte, tandis que les termes d'inertie seront traités selon la méthode de l'intégration
radiale (RIM). Cette technique de transformation peut transformer les intégrales du domaine
compliqué en intégrales de frontière, sans recourt à des solutions particulières. Le principal avantage
de la méthode proposée par rapport à la méthode DRM, est que les fonctions radiales de base
peuvent être choisies librement.
En fin, nous présentons La méthode des éléments de frontière d'intégration radiale appliquée au
calcul des champs de déplacement pour des problèmes transitoires.
Les intégrales de domaine dues à des charges réparties dans la formulation des plaques anisotropes
en flexion par la méthode des éléments de frontière, peuvent être calculées par intégration directe par
des cellules dans la zone Ωg (voir Figure 5.1). Dans ce travail, les intégrales de domaine liées à des
charges réparties sont transformées en des intégrales de contour par une transformation exacte.
Considérons une plaque de la figure 5.1 sous une charge appliquée g dans une zone Ωg. En supposant
66
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
que la charge g a une distribution linéaire (Ax + By + C) dans la zone Ωg, l’intégrale du domaine
peut être écrite comme suit:
∫ ∫ ( ) (5.1)
Où
∫ ∫ ∫ ( ) (5.2)
∫ ( ) (5.3)
67
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
∫ ∫ (5.4)
Considérant un angle dθ infinitésimal (Figure 5.3), la relation entre la longueur de l'arc de rdθ et la
longueur infinitésimale du contour dΓ, peut être écrite comme :
(5.5)
Où
(5.6)
En utilisant les propriétés du produit scalaire des vecteurs unitaires n et r indiqués dans la
(Figure.5.3), on peut écrire :
(5.7)
Enfin, en substituant l'équation (5.7) dans l'équation (5.4), l'intégrale du domaine de l'équation (4.28)
peut être écrite comme une intégrale de contour donnée par :
68
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
∫ ∫ (5.8)
Sachant que
(5.9)
(5.10)
∫ ( )[ ( )] (5.11)
Où C1, C2 et C3 sont données par les équations (4.35), (4.36) et (4.37) respectivement. L'équation
(5.11) peut être réécrite comme :
,( )∫ [ ( )]
(5.12)
∫ [ ( )] -
Selon un procédé analogue d’obtention de l'équation (5.12), le terme du domaine de l'équation (4.29)
peut être écrit comme :
∫ ∫ (5.13)
Où
∫( ) (5.14)
Ou bien
,( )∫ [ ( )]
(5.15)
∫ [ ( )] -
69
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
Comme on peut le voir, les équations (5.12) et (5.15) ne sont pas dépendantes de θ. Par intégration
analytique, nous obtenons :
∫ , ( )
( ( ) )
* + (5.16)
[ ( ) ]-
( ( ) )
∫ , * +
( ) (5.17)
[ ( ) ]-
∫ , ( )
( ( ) )
* + (5.18)
[ ( ) ]-
( ( ) )
∫ , * +
( ) (5.19)
[ ( ) ]-
∫ ,
(5.20)
( ( ) )
* +( )-
70
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
∫ , ( )
(5.21)
( ( ) )
* +[ ( ) ]-
( ( ) )
∫ , * +
(5.22)
( )-
( ( ) )
∫ , * + ( )
(5.23)
[ ( ) ]-
∫ ,
(5.24)
( ( ) )
* +( )-
∫ , ( )
(5.25)
( ( ) )
* +[ ( ) ]-
( ( ) )
∫ , * +
(5.26)
( )-
( ( ) )
∫ , * +( )
(5.27)
[ ( ) ]-
Bien que dans ce travail les charges sur le domaine sont considérées comme linéairement distribuées,
la procédure présentée dans cette section peut être étendue à d'autres charges d'ordre supérieur.
71
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
Le dernier terme de l'équation (4.87) peut être transformé d’une intégrale de domaine en une
intégrale de contour, suivant la même procédure indiquée ci-dessus. Puis :
(5.28)
∫ ∫
Où
∫( ) (5.29)
Ou bien
,( )∫ * ( )+
(5.30)
∫ * ( )+ -
L'ensemble des dérivées secondes de Ri et Si qui apparaissent dans l'équation (5.30), sont à la fois
multipliées par ρ et par ρ2, peuvent être résolues analytiquement et sont données par :
( ( ) )
∫ , * + - (5.31)
( ( ) )
∫ , * + - (5.32)
∫ [ ] (5.33)
∫ [ ] (5.34)
72
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
( ( ) )
∫ ,( )* ( ) +
(5.35)
[ ]-
( ( ) )
∫ ,( )* ( ) +
(5.36)
[ ]-
∫ ,( ) [ ]
(5.37)
( ( ) )
* ( ) +-
∫ , ( ) [ ]
(5.38)
( ( ) )
* ( ) +-
( ( ) )
∫ , * ( ) +
(5.39)
[ ]-
∫ , [ ]
(5.40)
( ( ) )
* ( )+ -
∫ , [ ]
(5.41)
( ( ) )
* ( ) +-
73
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
∫ , [ ]
(5.42)
( ( ) )
* ( ) +-
Les contraintes sont ensuite calculées par la procédure précédente, en utilisant l'équation (2.7).
La présence des forces de volume dans les formulations des éléments de frontière a été une
préoccupation majeure depuis le début du développement de la méthode des éléments de frontière.
La raison est que ces forces génèrent des intégrales de domaine. Dans le présent travail, la
transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour est réalisée par la méthode
d’intégration radiale.
L'équation (4.28) est l'équation intégrale de la flexion des plaques anisotropes, elle est obtenue en
utilisant le théorème de Green, dont la formulation est présentée dans le chapitre 4. Dans cette
équation, l’intégrale de frontière est donnée en termes de quatre variables fondamentales de contour :
la flèche , la rotation normale , la force de cisaillement équivalente et le moment de
flexion .
( )
( ) ∫ * ( ) ( ) ( ) + ( )
∑ ( ) ( )
∫ [ ( ) ( ) ( ) ( )] ( )
∑ ( ) ( ) ∫ ( ) ( )
̈
Où g est la charge appliquée et ̈ représente le terme d'inertie (h l’épaisseur et ϱ la densité du
matériau).
74
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
La RIM approxime la force de volume b par la somme de M produits des fonctions d’approximation
fm et coefficients indéterminés m, à savoir :
( ) ∑ (5.43)
( ) ∫ ( ) ( ) ∑ ∫ ( ) (5.44)
(5.45)
( ) ∑ ∫ ( )
Ou bien
(5.46)
( ) ∑ ∫ ∫ ( )
( ) ∫ ( ) (5.47)
75
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
( ) ∑ ∫ ( ) (5.48)
En substituant l'équation (5.7) dans l'équation (5.48), l'équation intégrale de domaine de l'équation
(4.28) peut s'écrire comme une intégrale de contour donnée par :
( )
( ) ∑ ∫ (5.49)
Suivant des procédures similaires à ceux utilisés pour obtenir l'équation (5.49), le terme du domaine
de l'équation peut être écrit comme :
( ) ( )
( ) ∫ ∑ ∫ (5.50)
Où
( )
( ) ∫ (5.51)
( ) ( )
{ } ∑ ∑{ } (5.52)
( ) ( )
Où
( ) ( )
( ) ( )
∫ ∫ (5.53)
( ) ( ) ( )
( ) *∫ ∫ ∫ + (5.54)
{ }
76
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
Pour calculer m, il est nécessaire de considérer la résistance du corps dans M points du domaine et
du contour. Dans le cas de la présente étude, ce sont les points sur le contour et certains points
internes. Ainsi, l'équation (5.43) peut être écrite comme :
(5.55)
Et γ peut être calculé comme suit :
(5.56)
En substituant (5.56) dans l'équation (5.54), nous aurons :
( ) ( ) ( )
( ) *∫ ∫ ∫ + (5.57)
Écrivons l'équation (5.57) à tous les points du domaine, à savoir, tous les nœuds du contour et des
points internes, on a :
(5.58)
Où S = RF-1, P est un vecteur contenant les valeurs de P(Q) de tous les points sources Q et R est la
matrice contenant les valeurs des intégrales (5.57) quand cette équation est écrite pour tous les points
sources Q.
L'avantage majeur de RIM par apport à la DRM pour des formulations impliquant des matériaux
anisotropes est que la fonction d'approximation fm peut être choisie librement, car RIM n’utilise pas
les solutions particulières wm obtenus à partir de l'équation différentielle (3.25).
Ces solutions particulières sont nécessaires pour la DRM, ce qui restreint le choix des fonctions
d'approximation en raison de la complexité de l'équation (3.25).
La fonction d'approximation radiale de base utilisée dans ce travail, est donnée par :
( ) (5.59)
Où 𝛌 est la distance entre le centre des points de fonction de base radiale et le point d'intégration.
Certaines œuvres [65] ont montré que cette fonction a un taux élevé de convergence lorsqu'elle est
utilisée sous forme augmentée par des polynômes, c'est à dire, quand l’approximation de la
résistance du corps est donnée par l’équation (5.43). Dans ce cas, elle est appelée une fonction spline
de plaques minces augmentée, ou ATPS (augmented thin plate spline).
77
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
La méthode des éléments de frontière d'intégration radiale est appliquée au calcul des champs de
déplacement pour des problèmes transitoires sur un intervalle de temps. L'intégration dans le temps
sera effectuée en utilisant la méthode proposée par Houbolt [24] car il a déjà été confirmé par
Loeffler et Mansour [25] que la methode de Houbolt est la plus appropriée pour l'utilisation dans
l'intégration directe dans le temps avec la méthode des éléments de frontière. Une caractéristique
importante de la méthode de Houbolt est qu'il a un amortissement numérique important. Cet
amortissement rend les résultats obtenus par la méthode des éléments de frontière d’intégration
radiale plus lisse que ceux obtenus par d'autres formulations de la méthode des éléments de frontière
appliquée à élasto-dynamique [27], [28]. Cependant, l'amortissement numérique peut être réduit en
utilisant des incréments de temps plus petits. Parfois, pour être en mesure de réduire le pas du temps
et d'obtenir une plus grande précision des résultats, il est nécessaire de raffiner le maillage ou
d’augmenter le nombre de nœuds internes.
Considérons que les seules forces de volume présentes dans un corps de domaine Ω et de contour Γ
sont dues au poids et au champ d’accélération ̈ c'est-à-dire :
ϱ ̈ (5.60)
Le concept de Houbolt est classé parmi les méthodes à plusieurs étapes, car non seulement on utilise
les valeurs de l'étape précédente pour déterminer les valeurs actuelles, mais aussi les trois dernières
étapes. Pour effectuer l'intégration sur une période de temps T, cette période est divisée en N
intervalles égaux Δτ (T = NΔτ). L'accélération de τ + Δτ est approchée par l'expression des
différences finies :
̈ ( (5.61)
Où :
τ + Δτ : pas de temps actuelle;
τ : pas de temps immédiatement avant l'étape actuelle τ + Δτ;
τ - Δτ : pas de temps immédiatement précédent l'étape de τ;
τ -2Δτ : pas de temps immédiatement avant l'étape τ - Δτ
Δτ : intervalle de temps entre les étapes successives de temps.
Dès que sont connus, on peut calculer grâce à un système de la forme :
78
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion
(5.62)
Où Xτ + Δτ est le vecteur des variables inconnues et Yτ + Δτ est le vecteur des variables connues, et
ses éléments sont calculés à partir des valeurs de pas de temps précédents w et les conditions aux
limites dans le temps τ + Δτ.
Une fois le système (5.62) est résolu, le vecteur wτ+Δτ sera connu et la solution peut alors être
trouvé pour le pas de temps suivant.
79
Chapitre 6
Mise en œuvre de la
méthode des éléments de
frontière et validation
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
6.1 Introduction
Dans les chapitres précédents, nous avons présenté la théorie de la méthode des
éléments de frontières pour la flexion des plaques anisotropes. L’objectif de ce chapitre est de
mettre en œuvre cette théorie dans un programme de calcul développé pour le calcul des
déplacements, moments de flexion et les limites de rupture pour les plaques en matériau
composite. La structure générale de notre programme sera présentée et une série d'exemples
sera traitée afin de démontrer et de valider le programme. Les résultats obtenus seront
comparés avec ceux obtenus par la méthode des éléments finis et la méthode MLPG
(Meshless Petrov Galerkin Method) proposé par Sladek et al. [29].
Le programme fsolve est utilisé pour la résolution des systèmes non linéaires. Dans le
cadre des possibilités d'approches de la solution du système d'équations proposées par la
fonction fsolve nous avons opté pour l'utilisation de la méthode proposée par Houbolt [24],
du fait que Loeffler et Mansour [25], ont déjà montré que le procédé Houbolt est plus
approprié pour l'utilisation dans l'intégration directe dans le temps avec la méthode des
éléments de frontière d’intégration radiale. La convergence du processus numérique à l'état
stable de la solution doit être suivie en comparant, les valeurs du déplacement déterminées
lors de chaque étape de temps.
La procédure de lecture des données détenues par la fonction est simple. Les
équations, comme indiqué dans (5.62) doivent être densifié et écrit sous la forme d'une
fonction dont les variables sont des inconnues.
80
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
Début
Calcul de F* et G*
1
3 2
81
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
3 1
Résoudre le système
Non Test de
convergence
Oui
Les charges et / ou
changements souhaités
ont été atteints? Non
Oui
Fin
Figure 6.1: Organigramme général.
82
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
1. Une plaque orthotrope carrée sur appuis simples soumise à une charge répartie
(figure.6.3) ;
2. Une plaque carrée encastrée sur les quatre côtés sous une charge répartie
(figure.6.9) ;
3. Une plaque carrée encastrée-libre soumise à une charge répartie (figure 6.13).
L’élément quadratique discontinu est utilisé pour l’étude des trois configurations, la
sensibilité aux nombre d’élément, nombre de points internes et la variation du pas de temps
sont étudiés pour chaque cas.
Les résultats numériques obtenus relatifs aux moments de flexion et les déplacements sont
présentés pour des plaques sous chargements transitoires. Les charges sur le domaine sont
considérées comme linéairement distribuées (figure.6.2), la procédure présentée dans ce
travail peut être étendue à d'autres charges d'ordre supérieur.
6.3.1 Plaque orthotrope carrée sur appuis simples sous charge répartie
Considérons une plaque sous chargement en fonction du temps telle que présentée sur la
figure 6.3, cet exemple est similaire au problème traité par Sladek et al. [29], par la méthode
MPLG.
83
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
0,5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
-0,5 t/t0
Figure 6.4 : Moment de flexion au centre de la plaque : maillage avec des points internes
84
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
Dans ce cas, on peut constater que les résultats obtenus avec 9 et 25 points internes étaient
plus proche de la solution des éléments finis et MLPG, par rapport aux résultats avec 1 point
interne. Pour plus de précision l’écart le plus important enregistré à t/t0 = 0,6 entre le rapport
du moment avec 25 points internes et la solution des éléments finis et MLPG est de 0,1684 et
de 0,0618 respectivement.
2,5
8 elements
2 12 elements
1,5
mx/mx state
0,5
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
t/t0
-0,5
La plaque a été discrétisé en utilisant neuf points internes et 12 éléments. Le problème a été
analysé en utilisant des pas de temps suivants =1, 3149 104 s, =3,9447105 s et
=1,9723105 s. La figure 6.6 représente le moment de flexion au centre de la plaque en
fonction du temps.
85
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
2,5
1.3149.104
3.9447.105
2 1.9723.105
1,5
mx/mx state
0,5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
t/t0
-0,5
Figure 6.6 : Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation du pas de temps
Dans ce cas, on peut observer qu'il y avait peu de variation des résultats avec un pas de temps
=3,9447105 s, cependant, pour le pas =1,9723105 s, le résultat est très satisfaisant.
Ceci indique que l’utilisation des pas de temps trop larges a tendance à s’éloigner du résultat
admissible. A cet effet il existe un pas optimal qui donne des résultats acceptables.
86
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
2,5
Moment
2
1,5
mx/mx state
1
0,5
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
-0,5 t/t0
Nous pouvons constater que la courbe a eu un léger amortissement des pics, qui peut être dû à
l'amortissement numérique de la méthode Houbolt. Dans notre travail, le résultat a été très
satisfaisant.
Displacem…
1,8
1,6
1,4
1,2
wx/wx state
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,2 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
t/t0
Selon la figure 6.8, on a constaté que la bonde a montré une bonne performance au cours de
l'intervalle de temps, une légère variation de la forme et l'amplitude des cycles.
87
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
Figure 6.9: Plaque orthotrope carrée encastrée sur les quatre côtés
La plaque a été discrétisé par 12 éléments avec un pas de temps = 2,1915 105 s. Le
problème a été analysée en utilisant 1, 9 et 25 points internes uniformément réparties. La
figure 6.10 représente le moment de flexion au centre de la plaque en fonction du temps. En
outre, sur cette figure on trouve aussi les résultats obtenus par la méthode des éléments finis
et la méthode MLPG proposé par Sladek et al. [29].
2,5
1 point
9 points
2 25 points
FEM (Sladek)
Sladek et al. (2007)
1,5
mx/mx stat.
0,5
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
-0,5 t/t0
Figure 6.10 : Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation du nombre des
points internes
De la figure, on peut constater, que le résultat avec 9 et 25 points internes concrétise une
bonne concordance avec les résultats de la littérature. Ainsi la courbe relative à 25 points
internes est la plus proche des solutions données par Sladek et al. [29].
88
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
2,5
8 Elements
2
12 Elements
1,5
mx/mx stat.
0,5
-0,5
0 0,1 0,2 0,3 t/t0 0,4 0,5 0,6
On peut voir sur la Figure 6.11 que la discrétisation du contour de la plaque a peu d'effet sur
les résultats, tout comme dans le cas de la plaque analysée précédemment.
89
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
2,5
7.3049 . 105
2.1915 . 105
2
1.0957 . 105
1,5
mx/mx stat.
0,5
-0,5
0 0,1 0,2 0,3 t/t0 0,4 0,5 0,6
Figure 6.12 : Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation du pas de temps
On constate sur la Figure 6.12, qu’il y avait peu de variation dans les résultats lorsque nous
avons utilisé le pas de temps =7, 3049 105 s et =2,1915105 s. Toutefois, pour le pas de
temps =1,0957105 s, le résultat obtenu donne une bonne configuration.
Considérons une plaque encastrée-libre (Figure 6.13) chargée au moment τ par une
charge q 2,07 106 N/m2 en fonction du temps (figure 6.13). La plaque à examiner a les
mêmes propriétés de l’exemple de la figure 6.3.
90
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
0,35
0,3
0,25
0,2
w (mm)
FEM
0,15
BEM
0,1
0,05
0
-6,94E-17 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035
-0,05 t (s)
On peut voir sur la Figure 6.14 que les résultats étaient proches de la solution obtenu par la
méthode des éléments finis, l’écart entre le déplacement obtenu par FEM et celui calculé par
notre programme au niveau des pics est de 0,014 mm. La figure 6.15 représente le moment de
flexion dans le centre de la plaque en fonction du temps.
On constate que les résultats sont restés stables tout au long de l'intervalle d'analyse.
0,5
-0,5
-1
m (N.m)
-1,5
-2
-2,5
-3
-3,5
-4
-6,94E-17 0,005 0,01 0,015 t (s) 0,02 0,025 0,03 0,035
91
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation
6.4 Conclusion
92
Conclusion
Conclusion
CONCLUSION
La fonction radiale de base (the Radial Basis Function) pour les plaques minces, est
utilisée comme une fonction d'approximation à la méthode d'intégration radiale augmentée
par des polynômes, comme indiqué dans la littérature. Elle présente de bonnes performances
dans diverses formulations.
La formulation a été appliquée à divers problèmes et a montré un bon accord avec les
résultats des travaux de recherche disponible. L'analyse de sensibilité aux nombre de points
internes, nombre d'éléments et l’intervalle du pas de temps, a été effectuée.
La méthode présente une sensib ilité au nombre de points internes, ce qui nécessite, dans tous
les problèmes un nombre minimal de points internes à partir du quel la réponse converge vers
les résultats obtenus dans la littérature disponible. Malgré cela de bon résultat sont obtenu
même avec un nombre de points internes réduit.
Les résultats sont aussi sensible au nombre d’éléments utilisés pour la discrétisation de
la structure. Néanmoins nous avons constaté une bonne concordance avec la littérature, même
pour des maillages grossiers.
La méthode présente une autre sensibilité à la période du pas de temps. Les résultats
obtenus avec des pas larges, coïncide avec les résultats de la littérature.
Dans l'ensemble, la formulation développée présente de bonnes performance pour la
modélisation de problèmes dynamiques de plaques minces anisotropes, Constitution elle-
même comme une alternative à l'analyse des structures de stratifiés composites soumis à une
charge transitoire.
93
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