Etude de La Corrosion Interne Par La Méthode Des Elements Frontieres PDF

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed Boudiaf

Faculté de Génie mécanique Département de Génie mécanique

THÈSE
En vue de l’obtention du

Diplôme de Doctorat en Sciences

Présentée et Soutenue par :


BOUFELDJA Safia

Intitulé
Etude de la corrosion interne par la méthode des
éléments frontières : Modélisation de
l’endommagement et les techniques de détections

Spécialité : Génie Mécanique


Option : Construction Mécaniques

Le jury est composé de :


Professeur, YOUCEFI Abdelkader Président USTO MB

Docteur, RAHMANI Othmane Directeur de thèse USTO MB

Professeur, SAHLI Ahmed Co-directeur de thèse Université de Tiaret


Professeur, AOUER Benaoumeur Examinateur ENP Oran
Professeur, LABBACI Boudjemaa Examinateur Université de Bechar
Professeur, TAMINE Toufik Examinateur USTO MB

Année Universitaire 2015 / 2016


Remerciements

Tout d’abord, J'exprime mes profonds remerciements à mes directeurs de thèse, Le


Docteur O. RAHMANI pour son appui bienveillant et ses conseils judicieux, et le Professeur
A.SAHLI pour m’avoir confié ce travail de recherche et pour son aide qu'il m'a apportée.

J’exprime ma reconnaissance à tous mes enseignants qui ont participé a mon parcoure
universitaire et qui n’ont ménagé aucun effort pour nous transmettre leurs précieuses
connaissances.

Je remercie ensuite tout particulièrement le Professeur A. YOUCEFI pour m’avoir fait l’honneur
et le plaisir de présider le jury.

Je voudrais aussi remercier le Professeur B. AOUER, le Professeur B. LABBACI et le


Professeur T. TAMINE d’avoir accepté d’examiner mon travail.

Je suis également très touché par l’aide de N. Leila et je tiens à la remercier pour sa gentillesse,
sa disponibilité et son soutien pendant toutes ces années.

Mes sincères remerciements vont à ma famille, mes sœurs, mes frères et surtout à mes parents
pour l’aide morale et physique qu’ils m’ont apporté quand j’en avais besoin.

Enfin, je remercie Mes merveilleux enfants Maroua et Mokhtar pour m'avoir toujours fait
sourire malgré des hauts et des bas. À eux je voudrais offrir mes réussites.
Résumé

Abstract
This work presents a dynamic formulation of the boundary element method for stress and
failure criterion analyses of anisotropic thin plates. The elastostatic fundamental solutions are
used in the formulations and inertia terms are treated as body forces. The radial integration
method (RIM) is used to obtain a boundary element formulation without any domain integral
for general anisotropic plate problems. In the RIM, the augmented thin plate spline is used as
the approximation function. A formulation for transient analysis is implemented. The time
integration is carried out using the Houbolt method. Integral equations for the second
derivatives of deflection are developed and all derivatives of fundamental solutions are
computed analytically. Only the boundary is discretized in the formulation. Numerical results
show good agreement with results available in literature as well as finite element results.

Keywords: Boundary element method, Radial integration method, Plates, Composite materials,
Dynamic of plates, Stress analyses and failure criterion.

Résumé
Ce travail présente une formulation dynamique de la méthode des éléments de frontière pour
l’analyse des contraintes et critères de rupture des plaques minces anisotropes. Les solutions
fondamentales élastostatiques sont utilisées et les termes d'inertie sont traités dans la
formulation. Les intégrales du domaine sont transformées en intégrale de contour par La
méthode d'intégration radiale (RIM). Une formulation pour l'analyse transitoire est mise en
œuvre. Le temps d'intégration est effectué en utilisant la méthode Houbolt. Les équations
intégrales pour les dérivées secondes du déplacement sont développées et tous les dérivés des
solutions fondamentales sont calculés analytiquement. Seul le contour est discrétisé dans la
formulation. Les résultats numériques montrent une bonne concordance avec les résultats
disponibles dans la littérature ainsi que les résultats obtenus par la méthode des éléments finis.

Mots clés : méthode des éléments de frontière, la méthode d'intégration Radial, plaques, les matériaux
composites, dynamique des plaques, analyses de contraintes et critère de rupture.

I
Table des matières

TABLE DES MATIERES


Résumé.............................................................................................................................I
Table de matière........................................................................................................... II
Liste des figures............................................................................................................ V
Liste des principaux symboles..................................................................................... VII

INTRODUCTION ...……………………………………………………................. 1

CHAPITRE 1 : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE………………………………… 4


1.1 Introduction …………………………………….……………………………….. 4
1.2 Etude de l’endommagement de plaques composites lors d’un impact à faible vitesse … 4
1.3 La Méthode des éléments de frontière et la flexion des plaques anisotropes …………... 6

CHAPITRE 2 : ANALYSE DES DEFAUTS DANS LES MATERIAUX


COMPOSITES ………………...………………………………….. 10
2. 2. Introduction……….…………………………………………………………… 10
2.2 Définition ………………………………………………………………………. 10
2.3. Les avantages des matériaux composites ……………………………………… 10
2.4. Applications des matériaux composites……………………..………………………… 13
2.5. Matériaux composites stratifiés …....................................................................... 14
2.5.1 Équation constitutive du stratifié ………………….…………………… 15
2.5.2 Mécanismes de dégradation d’une structure stratifiée ……………….… 17
2.5.2.1 Fissuration dans la matrice (transverse) ………………..………….… 18
2.5.2.2 Fissuration décollement d'interface (longitudinale)……………….… 18
2.5.2.3 Délaminage entre couches………………………………………….… 19
2.5.2.4 Rupture des fibres……….………………………………………….… 19
2.6 Critères de rupture des matériaux composites ……………………………….… 20
2.6.1 Critères de la contrainte maximale et la déformation maximale ……… 21
2.6.2 Critères de Tsai-Hill ……………………………………………………. 22
2.6.3 Critères de Tsai-Wu ……………………………………………………. 24
2.7. Considérations sur les critères de rupture…………………………………………….. 25

II
Table des matières

CHAPITRE 3 : THEORIE DE LA FLEXION DES PLAQUES


COMPOSITES STRATIFIEES ………………………………………………….. 27
3.1 Introduction……………………………………………………………………. 27
3.2 Définition d’une plaque ……………………………………………………….. 27
3.3 Théorie générale de la flexion des plaques minces …………………………… 28
3.2.1 Hypothèses simplificatrices …………………………………………… 28
3.3.2 Conditions d'équilibre d'un élément de plaque ………………………… 28
3.3.3 Conditions de déformation …………………………………………… 30
3.4 Théorie classique du stratifié ………………………...……………………………… 32
3.4.1 Relations contraintes et déformations ……………………………………… 32
3.4.2 Relations efforts résultants et déformations ……………………...……….. 34
3.4.3 Les expressions générales pour les forces et les moments ……...……….. 35
3.5 Transformation de coordonnées pour les moments et les forces de cisaillement... 37

CHAPITRE 4 : METHODE DES ELEMENTS DE FRONTIERE POUR LA


FLEXION DES PLAQUES ANISOTROPES …………………………………... 39
4.1 Introduction …………………………………………………………………… 39
4.2 Formulation analytique ………..……………………………………………….. 39
4.2.1 Equation intégrale de frontière ………………………………………... 39
4.2.2 Equation intégrale de la flexion des plaques anisotropes mince……… 44
4.3 Solution fondamentale ……..…………………………………………………. 47
4.4 Calcul des contraintes et des moments aux points internes d’une plaque
composite stratifiée ………………………………………………………………… 54
4.5. Formulation numérique……………………………………………………….. 58
4.5.1 Éléments quadratiques ……………………………………………… 58
4.5.2 Équation matricielle …...…………………………………………..... 60

CHAPITRE 5 : TRANSFORMATION DES INTEGRALES DE DOMAINE


EN INTEGRALES DE CONTOUR POUR LES PLAQUES ANISOTROPES
EN FLEXION …………………………………....................................................... 66
5.1 Introduction …………………………………………………………………… 66
5.2 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de frontière…………. 66
5.2.1 Transformation exacte………………………………………………. 66

III
Table des matières

5.2.2 Formulation dynamique…………………………………………….. 74


5.2.2.1 Equation intégrale…...…………………………………………….. 74
5.2.2.1 Transformation par la méthode d'intégration radiale – RIM……… 75 74
5.3 Analyses transitoires……………………………………………………………. 78

CHAPITRE 6 : MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE DES ELEMENTS


DE FRONTIERE ET VALIDATION…………………………………………… 80
6.1 Introduction …………………………………………………………………..… 80
6.2 Organigramme général du programme……...……………………………….…. 80

6.3 Analyse des résultats numérique et validation du programme……..……..…….. 83

6.3.1 Plaque orthotrope carrée sur appuis simples sous charge répartie...………….. 83
6.3.1.1 Sensibilité au nombre de points internes …………......………………… 84
6.3.1.2 Sensibilité au nombre d'éléments…...…………………..………………. 85
6.3.1.3 Sensibilité au pas du temps ...…………………………………...………. 85
6.3.1.4 Comportement du moment dans un intervalle de temps long ………... 86
6.3.2 Plaque carrée encastrée sur les quatre côtés…………………………………... 87
6.3.2.1 Sensibilité au nombre de points internes …………………...…………… 88
6.3.2.2 Sensibilité au nombre d'éléments ………………...…………………….. 89
6.3.2.3 Sensibilité au pas de temps ………………………………………………. 89
6.3.3 plaque encastrée- libre……………………………………………....…………. 90
6.4 Conclusion………………………………………………………………………. 92

CONCLUSION ………...……………...……………...…………………………… 93

REFERENCES ……………….……...……………………………………………. 94

IV
Liste des figures

LISTE DES FIGURES

2.1 Transmission de motrice de TGV : ……..…….…………………….. 12


a- transmission dite Jacquemin.
b- solution composite
2.2 Calandre d’un autobus Volvo fabriquée par le procédé moulage
13
sous vide. ……………………………………………………………
2.3 Utilisation des composites dans le domaine de l’aéronautique
13
(source Airbus)……..………………………………………………..
2.4 Composite stratifié à fibres longues……………..………………….. 14

2.5 Principales orientations de propriétés mécaniques sur un pli…….…. 15

2.6 Contraintes coplanaires d’un point générique P de coordonnées d'un


pli…………………………................................................................. 16
2.7 Défaut de fissures dans la matrice……...…………………………… 18

2.8 Défaut de déplacement inter faciale …………..……………………. 19

2.9 Défaut de délaminage …………………………..…………………... 19

2.10 Défaut par rupture des fibres ……………………………………….. 20

3.1 Plaque mince.……………………………………………….………. 27

3.2 Contraintes dans un élément de plaque……………………………... 28

3.3 Forces et moments dans un élément de plaque……………………… 29

3.4 Formation sur un élément de plaque………………………………… 30

3.5 Positions initiale et finale d’un élément de plaque………………….. 31

3.6 stratifié composite avec quatre plis………………………………….. 33

4.1 Le coin ? du contour de la plaque…………………………………… 44

4.2 Solution fondamentale…………………………...………………….. 47

4.3 Variation de la déformation et de la contrainte dans un stratifié


54

V
Liste des figures

hypothétique………………………...………………………………

4.4 Domaine à deux dimensions divisé en éléments de frontière……… 58

4.5 Elément quadratique discontinu……………………...…………… 60

5.1 Plaque mince……………………………………….…...…………… 67

5.2 Variables de la transformation de l’intégrale du domaine en


intégrale de frontière……………………...…………………………. 67

5.3 Transformation de l’intégrale du domaine en une intégrale de 68


contour...
6.1 Organigramme général……………………………………………… 82

6.2 Fonction de chargement……………………………………………... 83

6.3 Plaque orthotrope carrée sur appuis simples………………………... 84

6.4 Moment de flexion au centre de la plaque : maillage avec des points


internes………………………………………………………………. 84

6.5 Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation 85


du nombre d’éléments……………….

6.6 Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation 86


du pas de temps……………….
6.7 Moment de flexion au centre de la plaque…………………………... 87

6.8 Déplacement vertical au centre de la plaque ……………..………… 87

6.9 Plaque orthotrope carrée encastrée sur les quatre côtés ………………. 88

6.10 Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation


du nombre des points internes ……………….……………………... 88

6.11 Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation


du nombre d’éléments……………………………………………….. 89
6.12 Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la
variation du pas de temps…………………………………………… 90
6.13 Plaque orthotrope carrée encastrée- libre……...…………………….. 90
6.14 Déplacement vertical au centre de la plaque ……………………..… 91

6.15 Moment de flexion au centre de la plaque……………………..……. 91

VI
Liste des principaux symboles

LISTE DES PRINCIPAUX SYMBOLES

s x , s y , t xy Composantes des contraintes

e x , e y , ?xy Composantes des déformations

mx , my , mxy Moments de flexion et de torsion d'une plaque mince

qx , qy Efforts tranchants

u, v, w Composantes suivants les trois axes des déplacements

g Charge par unité de surface

EL, ET Modules d’Young longitudinal et transversal

?LT , ?T L Coefficient de Poisson

GLT Modules de cisaillement

µ 1, µ 2 Les racines complexes de l’équation caractéristique

di, ei les parties réelle et imaginaire de la racine complexe

? Orientation des fibres dans un pli.

[T] Matrice de passage entre le repère local et le repère global.

[Q] Matrice de rigidité

Qij Les constantes de rigidité

hi L’épaisseur de la couche du stratifié

Dij Les coefficients de rigidité

O Domaine

G Contour

P Point de champ

Q Point de source

VII
Liste des principaux symboles

d(P,Q) Fonction delta de Dirac

mn les moments de flexion dans la direction normale

Vn la force de cisaillement équivalente

Rci Les réactions des coins de la plaque

NE Nombre d’élément

NC Nombre de coins

? La densité du matériau

fm La fonction d’approximation

? La distance entre le centre des points de fonction de base radiale et


le point d'intégration
T Une période de temps

t pas de temps

?t intervalle de temps entre les étapes successives de temps

VIII
Introduction
Introduction

Introduction

Les performances des matériaux composites présentent de nombreux intérêts pour la


conception des structures mécaniques. On peut citer notamment un rapport résistance/poids
élevé, l'absence de corrosion, l'amortissement des vibrations ou encore la résistance aux
chocs. L'utilisation de ces matériaux, dont les atouts sont particulièrement intéressants dans
des secteurs industriels de pointe tels que l'aéronautique, se heurtent encore toutefois à
certains freins liés à des mécanismes d'endommagement et de rupture relativement
complexes. En vue d'une meilleure optimisation des structures mécaniques en matériaux
composites, il convient donc de maîtriser ces processus d'endommagement et de mettre en
place des outils permettant la modélisation de leur comportement mécanique.

Il est rare de détecter les endommagements causés par l'impact à faible vitesse à l' œil
nu. Comme ils ne peuvent pas être repérés, les endommagements causés par l'impact à faible
vitesse dans les matériaux composites sont considéré potentiellement dangereux. En général,
la fissuration de la matrice et la rupture des fibres sont les premières dégradations qui
apparaissent avant le délaminage. La rigidité du matériau endommagé et par conséquent la
structure s’affaiblit de manière significative. Cette perte de rigidité peut même causer une
défaillance catastrophique. Pour ces raisons, il est important de développer des outils
permettant l'analyse des structures des matériaux composites sous l'impact à faible vitesse.

L'analyse numérique des endommagements causés par l'impact à faible vitesse ont été réalisés
par la méthode des éléments finis (FEM). Lakshminarayana et Murthy, [1]; Luo, Green et
Morrison. [2] ont fait une analyse dynamique d'une structure à l'aide d'un programme
commercial pour prédire les dégradations de la structure sans recourir à l'aide de l'analyse de
la défaillance progressive. Zhao et Cho [3] ont analysé l'apparition des altérations dans un
matériau composite en utilisant l’élément de coque à huit nœuds. Ganapathy et Rao [4] ont
étudié les dommages dans un élément de coque stratifié en utilisant une double courbure de
48 degrés de liberté. Li et al. [5,6] ont présenté un modèle numérique pour simuler le
processus de l'impact à faible vitesse basé sur un élément de plaque de Mindlin à 9 nœuds. En
revue de la littérature, aucune étude sur l’analyse par la méthode des éléments de frontière
(BEM) relative aux endommagements causés par l'impact à faible vitesse n’a été réalisée.
Cependant, certaines caractéristiques de la méthode des éléments de frontière incitent à faire

1
Introduction

cette analyse, par exemple, son taux élevé de convergence dans l'analyse des problèmes de
gradients élevés, et le cas de propagation des ondes résultant de l'impact.

Les formulations des éléments de frontière ont été appliquées à la flexion des plaques
anisotropes, fondées sur la théorie de Kirchhoff, et les théories de cisaillement des plaques.
Shi et bezine [16] ont présenté une analyse de la flexion des plaques par la méthode des
éléments de frontière en utilisant la solution fondamentale proposé par Wu et Altiero [8] sur la
base des hypothèses Kirchhoff pour la flexion des plaques. Rajamohan et Raamachandran [9]
ont proposé une formulation où les singularités sont évitées par le placement des points de
sources à l'extérieur du domaine. Paiva et al. [10] ont présenté un traitement analytique des
intégrales singulières et la formulation hypersingulière proposée par Shi et bezine [16]. Les
plaques déformables en cisaillement ont été analysées en utilisant la méthode des éléments de
frontière par Wang et Schweizerhof [11, 12], avec la solution fondamentale proposé par Wang
et Schweizerhof [13].

Dans la méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaque s, la présence de la force
répartie dans le domaine n’apparaît pas dans l'équation intégrale. Visant à résoudre ces
intégrales, le concept de l'intégration par cellules peut donner des résultats précis, comme
indiqué par Shi et bezine [16] pour des problèmes de plaques anisotropes en flexion.
Toutefois, la discrétisation du domaine dans les cellules réduit l'un des principaux avantages
de la méthode des éléments de frontière. Rajamohan et Raamachandran [9] ont proposé
l'utilisation de solutions privées pour l’approximation de la discrétisation du domaine comme
une alternative à cette procédure. Néanmoins, l'utilisation de solutions particulières, requiert
la présentation des fonctions qui satisfirent l'équation régissant. Comme l'équation est
complexe, les fonctions peuvent être difficiles à les trouver.

Dans ce travail, l’intégrale du domaine dû aux charges réparties est transformée en


intégrales du contour par la méthode d'intégration radiale (RIM). Cette méthode a été
proposée par Gao [15] pour l'élasticité tridimensionnelle pour les problèmes isotropes et
appliquée par Albuquerque et al. [21] pour les plaques anisotropes.

Cette thèse est consacrée au développement du modèle numérique pour la formulation


dynamique de la méthode des éléments de frontière pour l’analyse des contraintes et de
l’endommagement des plaques anisotropes minces. Toutes les équations intégrales sont
développées et tous les solutions fondamentales sont calculées analytiquement. La méthode
de l'intégration radiale (RIM) est utilisée pour obtenir une formulation de l'élément sans

2
Introduction

recourir à l’intégration du domaine problème principale des plaques anisotropes. Dans le cas
de formulations dynamiques, L'intégration dans le temps est effectuée en utilisant la méthode
Houbolt [24]. Les résultats numériques sont comparés avec les résultats disponibles dans la
littérature et les résultats obtenus par la méthode des éléments finis.

La rédaction de cette thèse s'organise autour de six parties.

Le premier chapitre est dédié à l’étude bibliographique. Dans le but d’acquérir une vision
globale des différents sujets des travaux scientifiques effectués, une synthèse des publications
réalisés sur le comportement mécanique des matériaux composites sous impact basse
vitesse est présentée. Ensuite, un exposé des études effectuées sur l’analyse de la flexion des
plaques anisotropes par la méthode des éléments de frontière.

Le chapitre deux, s’attaque à décrire les critères et modes de défaillance des matériaux
composites. Ainsi, les avantages et les applications des matériaux composites, sont donnés en
premier lieu. Ensuite, on a exposé la formulation des équations et les modes de
d’endommagement du stratifié. Enfin, ce chapitre présente également l’étude des critères de
rupture des matériaux composites.

L'étude des différents aspects de la théorie des plaques en matériau composite stratifié fait
l'objet du troisième chapitre. Un rappel sur la théorie générale de la flexion des plaques
minces est exposé dans la première partie. La deuxième partie développe la théorie classique
des structures stratifiées.

Le quatrième chapitre est consacré à la présentation de la méthode des éléments de frontière


pour la flexion des plaques anisotropes.

Dans le cinquième chapitre, nous exposons, les méthodes de transformation des intégrales de
domaine en intégrale de contour, surgissant dans la formulation des plaques anisotropes en
flexion par la méthode des éléments de frontière.

Le sixième chapitre est dédié principalement à la présentation de l’organigramme du programme


développé pour le calcul des moments, les déplacements, les contraintes et les limites de rupture
aux points internes des plaques minces en matériaux composites en premier lieu. En fin, la
comparaison des résultats numériques obtenus avec celles disponibles dans la littérature et les résultats
obtenus par la méthode des éléments finis, est présentée.

3
Chapitre 1

Etude bibliographique
Chapitre 1 Etude bibliographique

1.1 Introduction :

Les matériaux composites présentent plusieurs constituants de base, généralement une


matrice et des renforts, dont l'association permet d'atteindre des performances exceptionnelles
(on pourra se référer aux ouvrages de référence de Berthelot [30], Gibson [31], Vinson et
Sierkowski [32] pour une présentation exhaustive). Depuis les années 70, le composite
remplace progressivement les matériaux métalliques dans les structures aéronautiques, grâce à
sa rigidité et sa résistance spécifique élevées. Ainsi, le développement de l'utilisation des
matériaux composites dans les structures nécessite la maîtrise des processus
d'endommagement et la prédiction par des modèles constitutifs adaptés les conséquences de
ceux-ci.

Le but de ce chapitre est de présenter quelques pré-requis bibliographiques et de


faire une synthèse des connaissances des travaux réalisés sur le comportement
mécanique des matériaux composites sous impact basse vitesse et plus particulièrement
l’analyse de la flexion des plaques anisotropes par la méthode des éléments de frontière.

1.2 Etude de l’endommagement de plaques composites lors d’un impact à faible vitesse :

Les structures composites sont largement soumises, au cours de leur vie, à des impacts
basses vitesses dus à des chutes d’outils lors par exemple des opérations de fabrication.
En exploitation, ces structures peuvent également être soumises à l’impact faible vitesse lors
des phases de maintenance (choc avec des engins d'entretien), lors des phases de roulage
(projection de gravillons) ou lors de chute de grêle. L’impact basse vitesse constitue l’une
des agressions accidentelles les plus endommageantes pour les matériaux composites, en
provoquant des dommages tels que la fissuration de matrice, les délaminages ou la rupture de
fibres, qui peuvent en effet conduire à une diminution importante de la tenue résiduelle
des structures composites même en l’absence d’une marque visible sur la surface.
Contrairement aux matériaux métalliques qui portent en surface les traces d’une sollicitation
de type impact. Divers programmes de recherche ont été menés pour pouvoir obtenir
une meilleure compréhension du comportement des matériaux composites sous impact.

Parmi ceux-ci, en 1988, Wu et Springer [40] ont présenté une méthode fondée sur l'analyse
3D par éléments finis pour prédire la taille et l’endroit du délaminage dans une plaque en
fibres renforcées. Sjoblom et al. [41] ont exposé l’importance et la nécessité des essais pour
la compréhension de la réponse des structures composites à l'impact à faible vitesse, un

4
Chapitre 1 Etude bibliographique

testeur à pendule instrumenté est décrit, les essais sont effectués sur des matériaux composite
à fibres de graphite et matrice thermodurcissable. Cantwell et Morton [33] (1991) ont proposé
un panel de techniques de mesures des performances à l’impact de structures composites.
Selon la vitesse de chargement, ainsi qu’une analyse des paramètres influant les dommages
induits par un impact et les performances résiduelles associées. Richardson et Wisheart [34]
(1996) commencent par définir la notion d’impact basse vitesse et notamment la limite en
termes de vitesse d’impact. Les différents dommages rencontrés suite à un impact sont
détaillés et un scénario d’endommagement est proposé. Les performances à l’impact selon les
propriétés des constituants du stratifié sont ensuite analysées. En 1998, Abrate [35] a publié
un livre traitant des techniques de construction de modèles analytiques d’impact ainsi que des
endommagements engendrés. Les derniers chapitres concernent les performances résiduelles
de pièces impactées, les techniques de réparation de pièces impactées et l’impact sur des
sandwichs. Durant cette année, Ganapathy et Rao [4] ont étudié les dommages suite à un
impact à faible vitesse dans un élément de coque stratifié en utilisant une double courbure de
48 degrés de liberté. Luo et al. [2] (1999), ont développé une méthode pour la modélisation du
processus de l'impact basse vitesse, les tests sont effectuées sur des plaques en carbone/époxy.
Ils ont utilisé le progiciel d'éléments finis ABAQUS pour simuler les trois modes
d’endommagement. En 2002, Li et al. [5,6], ont présenté un modèle éléments finis sur la base
de l'élément de plaque de Mindlin à 9 nœuds pour simuler directement les dommages induits
par l'impact à basse vitesse dans des plaques stratifiées. Davies et Olsson [36] (2004), traite
aussi bien des études expérimentales sur l’impact, toute gamme de vitesses confondue, que
des modélisations d’impact, qu’elles soient analytiques ou basées sur des modèles éléments
finis. En 2007, Zhao et Cho [3] ont analysé l'apparition des altérations dans un matériau
composite en utilisant l’élément de coque à huit nœuds. Ainsi, de nombreux auteurs ont étudié
le comportement des structures composites soumises à l'impact basse vitesse et leurs effets sur
la résistance résiduelle, expérimentalement, néanmoins il est encore nécessaire de développer
la modélisation des dommages lors de l'impact sur les composites stratifiés pour mieux
évaluer numériquement leurs caractéristiques mécaniques résiduelles afin d'optimiser leur
conception [37]. Enfin, l’article le plus récent est celui de Minak et al. [38] (2012), où les
auteurs ont déclaré que La théorie complète du comportement des matériaux composites
impactés n’est pas encore développée en raison de la complexité de la structure des matériaux
composites.

5
Chapitre 1 Etude bibliographique

Les mécanismes d'endommagement lors d'un impact peuvent être résumés chronologiquement
en trois étapes [39] :

1. sous le poids de I'impacteur, les forces engendrées provoquent une concentration de


contraintes pouvant entraîner une flexion de la structure.
2. les contraintes transverses générées par le champ de flexion conduisent à la fissuration
de la matrice sur la face opposée à l'impact.
3. le fort cisaillement induit par la flexion du stratifié provoque la propagation des
fissures jusqu'aux interfaces. La présence de fissures à l'interface de deux plis
d'orientation différente conduit au développement d'un délaminage.

Le comportement en flexion est plus délicat à étudier car le matériau est soumis
simultanément à des contraintes de traction, compression et cisaillement. D'autre part, la
distance entre appuis modifie la répartition des contraintes à l'intérieur du matériau et conduit
à des délaminages différents. Le comportement des matériaux composites en flexion est donc
sensiblement plus complexe à déterminer que celui des matériaux métalliques [39].

Devant la difficulté de prédire leur comportement à l’impact, des coefficients de sécurité très
sévères sont généralement appliqués, ces coefficients sont identifiés par des campagnes
expérimentales qui doivent être réitérées pour chaque matériau et chaque empilement, ce qui
entraîne des coûts non négligeables.

1.3 La Méthode des éléments de frontière et la flexion des plaques anisotropes :

Ces dernières années, la méthode des éléments de frontière (Boundary Element


Method), est devenue un outil performant pour l'analyse structurelle. Cette technique fondée
sur la détermination d'une solution dite fondamentale de l'équation aux dérivées partielles
considérée, a été utilisée avec succès pour surmonter les difficultés rencontrées par
l’application de la méthode des éléments finis. Sa popularité est due principalement à la
réduction de la dimension des problèmes, la haute précision des résultats et en particulier
lorsque le domaine devient infini.

La première théorie satisfaisante de la flexion des plaques est celle de Navier, qui a
considéré l'épaisseur de la plaque comme une fonction de la rigidité dans l’équation générale
de la plaque. En 1850, Kirchhoff a publié une thèse importante sur la théorie des plaques
minces. Dans cette thèse, Kirchhoff a développé deux hypothèses de base, qui sont
maintenant largement utilisée dans la théorie de la plaque en flexion (les hypothèses de

6
Chapitre 1 Etude bibliographique

Kirchhoff) [43]. La Flexion des plaques isotropes, a été largement étudiée, par contre on peut
noter que le nombre de références dans lequel la méthode des éléments de frontière est
appliquée à des structures anisotropes est limité.

En 1967, apparaissait le premier travail réussis concernant l’utilisation de la méthode des


éléments de frontière pour le traitement de la flexion des plaques, Jaswon et al. [44], ont
démontré que les fonctions biharmoniques peuvent être formulées en termes d'équations
intégrales. Ils ont exprimé le moment de flexion en termes des dérivés de deux fonctions
harmoniques. Bezine [45] (1978), a proposé une méthode numérique pour résoudre le système
d'équation intégrale par certains discrétisation de la frontière. Il est le premier, qui a utilisé la
formulation directe des éléments de frontière pour traiter la flexion des plaques. En 1979, Une
approche directe est utilisée par Stern [46] pour obtenir une formulation générale de la flexion
des plaques par un ensemble d'équations intégrales singulières incluant le déplacement, le
moment de flexion et de cisaillement sur le contour de la plaque. Ces équations sont couplées
avec les conditions aux limites pour donner la solution numérique. En 1981, Wu et Altiero
[8], ont proposé Une nouvelle méthode pour l'analyse des problèmes de flexion des plaques
minces anisotropes, où Ils ont présenté par la suite la solution numérique basée sur une
méthode indirecte, et ils ont donné quelques exemples. Du et al. [47] (1984), ont présenté
l'application de la méthode des éléments de frontière aux problèmes de la flexion des plaques
basée sur la théorie de Kirchhoff, plusieurs exemples de calcul ont été exposés.
La formulation directe des éléments de frontière a été appliquée pour l’analyse de la flexion
des plaques anisotropes fondée sur l’hypothèse de Kirchhoff, en 1988 par Shi et bezine [16],
ils ont développé les deux équations intégrales de frontière pour la flexion des plaques
anisotropes, en utilisant la forme généralisée de Rayleigh-Green, ensuite par une simple
procédure de discrétisation de la frontière avec des éléments classiques, ils ont donné la
formulation numérique du problème, en utilisant des solutions fondamentales proposées par
Wu et Altiero [8]. Liang [48] (1990) a développé une série d’équations intégrales, où il a
démonté, qu’elle satisfait exactement l'équation fondamentale de la flexion des plaques
anisotropes ou stratifiées selon l’hypothèse de Kirchhoff. Les plaques déformables en
cisaillement ont été analysées en utilisant la méthode des éléments de frontière par Wang et
Schweizerhof [11, 12] (1996, 1997), avec la solution analytique fondamentale proposé en
1995 par Wang et Schweizerhof [13]. En 1998, Marczak et Barcellos [56] ont présenté une
formulation des éléments de frontière appliquée à la flexion non linéaire et l'analyse de
stabilité des plaques épaisses.

7
Chapitre 1 Etude bibliographique

En 1999, une procédure similaire à celle de Shi et Bezine [16] a été utilisée par Rajamohan et
Raamachandran [9] qui a présenté une formulation pour la plaque anisotrope en flexion dans
laquelle les singularités ont été évitées en plaçant des points de source en dehors du domaine.
Dans l’article de Chaves et al. [49], la formulation de la flexion des plaques par la méthode
des éléments de frontière, sur la base de l'hypothèse de l'Kirchhoff, est développée pour tenir
compte de la variation de l'épaisseur de ou de la rigidité de la plaque.

En 2003, Paiva et al. [10], ont proposé un traitement analytique des singularités et les hyper-
singularités des intégrales de la formulation présentées par Shi et Bezine [16]. Albuquerque et
al. [21] (2006) ont décri la méthode de transformation exacte des intégrales du domaine en
intégrales de contour, en utilisant la méthode de l'intégration radiale pour la théorie classique
des plaque en matériaux composites stratifiés. La méthode d’intégration radiale a été proposée
initialement en 2002 par Gao [15]. Cette méthode a été adoptée pour les problèmes
dynamiques des plaques anisotropes par Albuquerque et al. [50] (2007).

Le calcul des contraintes et des moments par la méthode des éléments de frontière, a
été présenté seulement par quelques œuvres dans la littérature. Par exemple, en 1995, Zao
[51] et Zao et Lan [52] ont exposé le calcul des contraintes pour des problèmes élastiques.
Knopke [53] (1994) a présenté la formulation intégrale pour le calcul des contraintes dans les
plaques minces isotropes. En 1999, Rashed et al. [54] ont présenté une formulation intégrale
des contraintes par la méthode des éléments de frontière pour une plaque de Reissner en
flexion. Jusqu’au 2010, aucune étude relative au calcul des contraintes, des moments de
flexion et des déplacements des plaques anisotropes par la méthode des éléments de frontière
n’a été abordé dans la littérature. C’est seulement en 2011, que l’unique étude trouvée, est
celle de Reis et al. [55], dans cet article, ils ont proposé une procédure numérique pour le
calcul des moments aux points internes et au contour de la plaque composite stratifiée en
utilisant une formulation éléments de frontière en se basant sur les hypothèses de Kirchhoff.

L’objectif de cette étude est de présenter un modèle numérique pour la formulation de la


méthode des éléments de frontière, et développer un programme pour le calcul des moments,
des déplacements, des contraintes et les critères de rupture aux points internes des plaques
minces en matériaux composites. Dans ce travail le théorème de Betti est utilisé pour el
développement des équations intégrales des déplacements, les forces de cisaillements et les
moments de flexion. La solution fondamentale du déplacement transversal pour les plaques

8
Chapitre 1 Etude bibliographique

anisotropes en flexion est donnée selon la présentation proposée par Shi et Bezine[16].
L’intégrale du domaine dû aux charges réparties est transformée en intégrales du contour par
la méthode d'intégration radiale (RIM). Cette méthode est utilisée pour obtenir une formulation
de l'élément sans recourir à l’intégration du domaine problème principale des plaques anisotropes. La
méthode de l'intégration radiale (RIM) a été proposée par Gao [15] pour l'élasticité
tridimensionnelle pour les problèmes isotropes et appliquée par Albuquerque et al. [21] pour
les plaques anisotropes. Dans le cas de formulations dynamiques, L'intégration dans le temps est
effectuée en utilisant la méthode Houbolt [24]. Des exemples numériques classiques sont utilisés
pour vérifier la précision de la formulation proposée et les résultats numériques sont comparés
avec ceux disponibles dans la littérature et les résultats obtenus par la méthode des éléments finis.

9
Chapitre 2
Analyse des défauts dans
les matériaux composites
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

2.1 Introduction

Les matériaux composites ont une longue histoire. Ils ne sont pas une nouveauté;
ils sont été utilisés dès l'antiquité par l'homme. Les anciens artisans Egyptiens augmentaient
les propriétés mécaniques des briques par une adjonction de paille à l’argile fraiche.
Le bois et torchis sont des matériaux composites de la vie quotidienne.
On utilise aussi les matériaux composites pour optimiser les performances de certaines armes;
par exemple: les arcs mongols, dans lesquels les parties comprimées sont en corne, et les
parties tendus en bois, soies collées et tendons de bœuf. Les épées damassées ou sabres
japonais dont la lame est en acier et fer doux: la partie en acier est stratifiée comme une pâte
feuilletée, orientant les retassures et impuretés dans le sens long puis façonnée en U dans
lequel on place le fer doux. Le sabre résiste alors à la flexion et aux chocs.

Ce chapitre est consacré à la description des critères et modes de défaillance des


matériaux composites. La première section présente la définition, les avantages et les
applications des matériaux composites. Dans la deuxième section, la formulation des
équations et les modes de d’endommagement du stratifié sont donner. Enfin, est revue dans la
dernière section l’étude des critères de rupture des matériaux composites.

2.2 Définition

Le terme matériaux composites est utilisé de façon générique et désigne un matériau


obtenu par assemblage voulu, et si possible contrôlé, de composants choisis tels que leur
assemblage conduit globalement à des propriétés de l’ensemble plus intéressantes que celles
des phases prises individuellement. Bien évidemment, le choix et l’organisation des
composants constituent le point-clef pour obtenir les propriétés visées.

Un matériau composite est un assemblage d'au moins deux composants non miscibles,
de structure différente et dont les qualités individuelles se combinent et se complètent
pour donner des performances globales améliorées. En science et ingénierie des matériaux
et plus précisément il s’agit de renforts, de divers formats, noyés dans une matrice.

2.3 Les avantage des matériaux composites

Après des décennies d'utilisation limitée dans certains secteurs de l'industrie, comme
dans le domaine de l’aéronautique, l’utilisation de structures en composites c’est élargi
dans différents secteurs de l'industrie moderne. Actuellement, l'utilisation de structures

10
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

composite de haute performance a été élargie aux secteurs de l'automobile, sports,


et construction civile.

L'avantage des matériaux composites est lié à deux facteurs : économiques et de performance.
Le facteur économique vient du fait que le matériau composite est beaucoup plus léger que les
matériaux métalliques, ce qui implique la réduction de la consommation de carburant et par
conséquent une augmentation de la charge utile (avantages particuliers
dans les domaines aéronautique et de l'aérospatiale). La réduction de la masse totale
du produit peut atteindre 30% ou plus, en fonction de l'application donnée au matériau
composite. Le coût de la fabrication de certaines pièces en matériau composite peut également
être beaucoup plus faible que les matériaux métalliques. Le facteur de rendement
est lié à la recherche d'une meilleure performance des composants structurels, en particulier
en ce qui concerne les caractéristiques mécaniques (résistance à la traction, résistance
à des environnements difficiles, etc.). Le caractère anisotrope des matériaux composites
et le facteur indispensable pour obtenir les propriétés mécaniques requises par le composant.
La légèreté, et aussi d'excellentes caractéristiques mécaniques, rend les matériaux composites
de plus en plus utilisées dans des activités sportives.

Dans de nombreux cas, l'utilisation des composites est plus efficace. Par exemple,
sur le marché des transports aériens, on est constamment à la recherche des moyens de réduire
la masse globale de l'avion sans diminuer la rigidité et la résistance de ses composants.
Ceci est possible en remplaçant les matériaux conventionnels avec des matériaux composites.
Même si les coûts des matériaux composites peuvent être plus élevées, la réduction
du nombre de pièces dans un assemblage et la diminution du coût de carburant,
rend l’utilisation des composites plus rentable. Les composites offrent plusieurs avantages
par rapport à d'autres matériaux conventionnels, en donnant une meilleure résistance
à la fatigue et aux chocs, une bonne conductivité thermique, et une nette amélioration
de résistance à la corrosion.

Les métaux et leurs alliages ne peuvent pas toujours répondre aux exigences de technologies
avancées de jours. Seulement en combinant plusieurs matériaux peut-on répondre aux
exigences de performance. Par exemple, les fermes et les bancs utilisés dans les satellites
doivent être dimensionnellement stable dans l'espace au cours de variations de température
entre -160°C et 93,3°C. Limitations de coefficient de dilatation thermique, sont donc faibles et
peuvent être de l'ordre de ±1.8x10–7 °C-1. Les structures métalliques ne peuvent pas répondre à

11
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

ces exigences; ce qui laisse que les composites, tels que le graphite/époxy, les seuls matériaux
pour les satisfaire [57].

La ré-conception quant à elle peut conduire à des réductions de masse et de coûts


importantes. Par exemple, on peut citer la transmission de TGV (Figure 2.1) développée au
centre SMS de l’ENSM.SE dans le cadre d’une collaboration avec Alstom. Cette transmission
doit transmettre des couples de l’ordre de 44 kNm tout en tolérant de la flexion et des
débattements latéraux. L’effet ’cardan’ nécessaire au fonctionnement de cet ensemble a été
intégré directement dans le design de la transmission, en tirant partie de l’orientation des
rigidités contrôlée par l’orientation des renforts. Comme souvent dans les applications
structurelles, la qualité de l’élaboration de cette transmission reste le gage de la tenue
mécanique de l’ensemble. La solution finale, hors liaisons, est monobloc et ne pèse que 50 kg
environ (Figure 2.1-b) contre 450 kg pour la solution métallique composée de multiples sous-
ensembles (Figure 2.1-a) [58].

Figure 2.1 : transmission de motrice de TGV :(a) transmission dite Jacquemin, (b) solution composite.

Les composites de grande diffusion possèdent des caractéristiques mécaniques souvent


inférieures à celle des matériaux de références tels que l’acier. Ils sont utilisés pour leur prix
de revient global attrayant et leur faible poids. De plus, les procédés de fabrication utilisés
permettent d’obtenir des pièces de formes complexes en une seule opération. Ce type de
matériaux, généralement à base de fibres de verre convient parfaitement aux grandes série
telles que celles rencontrées dans l’industrie des transports (Figure 2.2) ou encore dans les
biens d’équipement, pour des applications non-travaillantes.

12
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

Figure 2.2 : Calandre d’un autobus Volvo fabriquée par le procédé moulage sous vide.

2.4 Applications des matériaux composites

L'utilisation des matériaux composites dans le domaine de l'aérospatiale se pose en


raison de la nécessité de structures de haute performance et de faible poids. Actuellement,
une grande variété de pièces en matériaux composites peuvent être trouvées dans les plans
métalliques avec des matériaux de remplacement: fuselage, spoilers, des trappes de train
d'atterrissage, les portes intérieures, etc.

À titre d’illustration, on voit clairement sur la figure 2.3 synthétisant la place des
composites dans la gamme Airbus, que l’utilisation des composites dans l’aéronautique est un
élément clef de développement. En effet, dans le domaine des transports, le gain en masse se
traduit immédiatement en charge utile.

Figure 2.3: Utilisation des composites dans le domaine de l’aéronautique (source Airbus).

13
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

Dans le même domaine, les hélicoptères ont également plusieurs composants en


matériaux composites : les principales Pale d'hélice, hélice arrière, arbre d'hélice, fuselage,
etc. Dans plusieurs de ces composants, leur conception échappe à la définition donnée à
l'origine des matériaux composites, parce que, dans ces cas, les composants sont généralement
fabriqués par des plaques de basse densité contre-plaquée par des plaques minces de haute
résistance. Cette configuration est dite normalement sandwich.

L'utilisation des matériaux composites dans l'industrie automobile est beaucoup plus
récente que dans le domaine de l'aérospatiale. Initialement, seules les pare-chocs et les toits
des voitures ont été produits. Actuellement, le matériau composite est utilisé pour la
fabrication des capuchons, boîtiers pour l'huile, la colonne de direction, arbres de
transmission, les ressorts à plis, les panneaux, etc.

L'un des grands avantages apportés à l'environnement automobile à partir de matériaux


composites est (en plus de la réduction du poids) la facilité de fabriquer des pièces avec des
surfaces complexes. Une activité sportive notoire qui emploie le matériau composite est la
Formule 1, qui peut être considérée comme un laboratoire d'innovations technologiques.

Dans de nombreux cas, ce qui est utilisé dans les voitures Formula1 sera utilisés dans les
voitures à venir. Dans ce cas, l'augmentation du rapport poids / puissance est critique pour une
bonne performance de la voiture sur la piste. La configuration la plus souvent utilisée dans ces
voitures est de type sandwich qui est utilisé pour l'élaboration du corps.

Dans presque toutes les activités sportives, la réduction de poids est directement liée à la
réduction du temps d'exécution d'un événement sportif. A titre d'exemple, nous pouvons citer:
les bateaux à voile, skis, vélos, etc. Dans certains cas, ce qui est recherché est l'agilité, la
perfection, comme au tennis avec leurs raquettes; dans le golf, avec leurs clubs; et dans le
surf, avec leurs conseils.

2.5. Matériaux composites stratifiés

La stratification est une structure couramment rencontrée dans les pièces composites.
Un stratifié est composé d'un empilement de plis dits unidirectionnels (un schéma descriptif
de la composition d'un stratifié est proposé (Figure 2.4). Chaque pli est obtenu par
arrangement de fibres et d'une résine répartissant les contraintes entre les fibres. L'orientation
des fibres définit l'inclinaison du pli par rapport à un axe donné (0°, 45°, 90°…). L'un des
avantages des stratifiés est la possibilité d'orienter les fibres selon des directions adaptées aux

14
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

efforts imposés à la structure. La conception d'une structure stratifiée passe donc par le choix
des matériaux, des orientations des fibres et de l'agencement des plis (séquence d'empilement
de plis d'inclinaison donnée).

Figure 2.4 : Composite stratifié à fibres longues

2.5.1 Équation constitutive du stratifié

Les stratifiés sont des structures composites courantes, formées par l'empilement de plusieurs
couches adhérant l'une à l'autre. Les couches étant anisotropes et possédant des orientations
différentes. Le comportement de ces structures est compliqué comparé aux modèles
homogènes et isotropes. La Figure 2.5 montre les principaux éléments d’un pli. La direction
des fibres définit les trois directions principales des propriétés de pli, qui sont les directions
prises comme référence dans les définitions de propriétés mécaniques (les contraintes, les
déformations et autres calculs de base). La direction principale L et la direction longitudinale,
indiquée par L. L'axe principal, transversalement à la direction des fibres est indiqué par T,
enfin la direction principale perpendiculaire à l'axe de la fibre, est indiquée par Z.

Figure 2.5 : Principales orientations de propriétés mécaniques sur un pli

15
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

Chaque pli et placé avec les fibres orientées dans une direction différente de celle des autres.
Ainsi, l'analyse du stratifié doit être effectué par un système de coordonnées qui, en général,
ne correspond pas au système principal de l'un des plis. Définissons la matrice de
transformation [T] comme étant la matrice exprimant la rotation des composants du système,
déterminée par l'angle θ, comme indiqué sur la figure 2.6. Cette rotation plane et représentée
par :

Figure 2.6 : Contraintes coplanaires d’un point générique P de coordonnées d'un pli.

[ ] ⌊ ⌋ (2.1)

(2.2)

(2.3)

Où θ et l’angle entre les fibres et le système de référence.


Les contraintes sur chaque pli peuvent être calculées à partir des déformations au moyen de la
relation suivante [61] :

̅ ̅ ̅

̅ ̅ ̅ (2.4)

{ } [̅ ̅ ̅ ] { }

16
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

Où la matrice [ ̅ ] est donnée par :

[ ̅] [ ] [ ][ ] (2.5)

La matrice de rigidité [Q] et donné en termes de constantes d'ingénierie par :

[ ] (2.6)

[ ]

Où EL et ET sont les modules d'élasticité dans des directions parallèle et transversale des
fibres, respectivement; νLT et νTL sont les coefficients de Poisson primaire et secondaire,
respectivement, et GLT et le module de cisaillement.

Les contraintes dans les directions longitudinale et transversale du renfort fibreux peuvent
être calculée à partir de :

[ ] (2.7)

{ } { }

Ces contraintes étant calculées à chaque point de chaque pli, les critères de rupture de
l'évaluation de la résistance de la plaque peuvent être appliqués.

2.5.2 Mécanismes de dégradation d’une structure stratifiée

L’évolution des dégradations dans des stratifiés composites est un phénomène


complexe qui résulte de différents modes d’endommagements souvent couplés, comme la
fissuration matricielle, le délaminage entre les couches, et la rupture des fibres.

En raison de sa constitution, La rupture d’un matériau composite stratifié, renforcé de fibres,


peut se produire de plusieurs façons très complexes selon Broutman et Agarwal [61]. Dans un
stratifié à fibres longues, sous l’influence de sollicitations monotones ou cycliques,
mécaniques ou thermiques, la « fissuration transverse » est en général le premier
endommagement observé dans la matrice d’un pli le plus désorienté par rapport à l’axe de

17
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

sollicitation. Des fissures transverses peuvent apparaître très tôt dans la durée de vie de la
structure et peuvent constituer des zones d’amorçage pour d’autres mécanismes
d’endommagement plus dangereux. La connaissance de la fissuration transverse est donc un
préalable indispensable aux études ayant pour but d’assurer l’intégrité de la structure.

2.5.2.1 Fissuration dans la matrice (transverse)


Il s’agit de fissures qui traversent toute l’épaisseur des couches les plus désorientées par
rapport à l’axe de sollicitation. Des micro-défauts au sein du matériau (comme des vides, des
fibres cassées, le décollement fibre/matrice ou des microfissures de la matrice) peuvent être à
l’origine de ces fissures amorcées par une forte concentration de contrainte locale. Ces
fissures sont assez rectilignes et généralement perpendiculaires aux interfaces entre les
couches adjacentes (figure.2.7).

Figure 2.7 : Défaut de fissures dans la matrice

2.5.2.2 Fissuration décollement d'interface (longitudinale) :

Il s’agit de fissures qui sont analogues aux précédentes et qui apparaissent toujours dans la
matrice et sont perpendiculaires aux interfaces des couches, c'est à dire un déplacement relatif
entre la fibre et la matrice, ce qui entraîne la chute de l'interface entre les deux. Une fois
rompu le lien entre la fibre et la matrice, le chargement n'est plus transmis entre ces deux
composants, ce qui réduit considérablement la résistance du composite (figure 2.8).

18
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

Figure 2.8 : Défaut de déplacement inter faciale

2.5.2.3 Délaminage entre couches :


C’est un mécanisme de décohésion entre les couches qui apparaît sur le bord libre ou/et à
l’intérieur de l’éprouvette. A cause des contraintes inter-laminaires élevées près des bords, le
délaminage s’amorce généralement à cet endroit, puis progresse en séparant les couches
formant un stratifié (figure 2.9).

Figure 2.9 : Défaut de délaminage

2.5.2.4 Rupture des fibres :


Ce mode de rupture concerne la rupture de fibres. Les surfaces de rupture sont donc
généralement marquées par la morphologie rugueuse des bouts de fibres. En effet, la
contrainte à rupture des fibres est plus importante que celle de tous les autres constituants d'un
composite stratifié. Par conséquent, ce mécanisme de rupture entraîne souvent la rupture
totale du stratifié. La rupture des fibres peut être séparée en deux modes selon les

19
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

chargements: la rupture en traction et le micro-flambage en compression. La rupture peut être


provoquée par un mode individuel ou une combinaison des deux modes (figure 2.10).

Figure 2.10 : Défaut par rupture des fibres

2.6 Critères de rupture des matériaux composites

Dans l’ingénierie, et plus précisément dans la conception des machines et des


structures, la connaissance du comportement des matériaux utilisés est fondamentale. Cette
connaissance permettra de déterminer si une matière et appropriée pour le projet ou non,
supporte t’elle les exigences imposées et pendant combien de temps.

En général, le comportement d'un matériau et expérimentalement observé et mesuré, grâce à


des tests telles que l’essai de traction, où des échantillons normalisés, les spécimens, sont
soumis à des charges de traction uni-axiales pour déterminer leurs propriétés mécaniques : les
modules d'élasticité, limite élastique, le point de rupture et le coefficient de Poisson, entre
autres.

Pour le comportement de matériau isotrope, ou considéré comme tel, certains critères sont
bien connus et largement utilisés. En ce qui concerne les matériaux composites, dont le
développement et plus récent et le comportement caractéristique anisotrope, les approches
simples utilisées pour le cas des matériaux isotropes ne sont plus suffisantes. En effet la
résistance ultime d’un composite unidimensionnel dépend fortement du signe et de
l’orientation de l’effort appliqué. Un critère apte à décrire son comportement devra donc
comporter plusieurs paramètres et variables.

20
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

Un très grand nombre de critères ont été proposés pour les composites. Dans ce qui suit, nous
décrivons le critère de la contrainte maximale et quelques critères dits interactifs (critère de
Tsai-Hill et critère de Tsai-Wu) qui sont les plus utilisés.

2.6.1 Critères de la contrainte maximale et la déformation maximale

Cette approche consiste à étendre les connaissances acquises dans le domaine des
matériaux isotropes. Elle s’applique essentiellement aux matériaux composites à fibres
unidirectionnelles, la fibre étant la source principale de résistance. La rupture se produit
lorsque les contraintes maximales dans le sens des fibres ou à travers les fibres est
supérieure à sa résistance à la traction ou compression. Les limites de défaillance pour le
critère de la contrainte maximale sont données par [32] :

ou , selon la première éventualité, pour

et , selon la première éventualité, pour


Dans laquelle X et Y représentent les contraintes admissibles le long et transversalement à la
direction des fibres, respectivement, et les indices c et t se reportent, respectivement, à la
compression et à la traction.

Il est important de souligner que sans ce cas σL et σT sont les contraintes le long et
transversalement aux fibres et non les contraintes principales comme dans le cas isotrope.

En plus d'une fissure initialisée par les tractions normales, les couches du composite
renforcées par des fibres sont également vulnérables aux défaillances dues à des contraintes
de cisaillement. Le critère de la contrainte maximale pour cisaillement est exprimé comme
suit :

(2.8)

Où S est la résistance de cisaillement admissible dans le plan d'un échantillon sous


cisaillement pur, et et la contrainte de cisaillement dans la direction principale de la
matière (et non la contrainte de cisaillement maximale). De même, le critère de rupture de
déformation maximale se produit lorsque l'une des conditions suivantes n'est pas remplie [32]:

21
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

2.6.2 Critère de Tsai-Hill :

Ce critère est une extension au cas anisotrope du critère de Von Mises, Hill [18] a
conclu que le critère de Von Mises, proposée pour le début de l'écoulement dans les métaux
isotropes, pourrait être modifié pour inclure les effets d'anisotropie induite dans un métal
initialement isotrope dans un processus de grandes déformations plastiques. L'avantage du
critère de Tsai-Hill est qu'il comprend une certaine tolérance pour l'interaction entre les
différentes contraintes présentes dans les différentes directions principales.

Pour un état de contrainte triaxial, l'expression du critère de Von Mises est :

[( ) ( ) ( ) ] ( ) (2.9)

Où σEQ est la limite élastique d’une barre en traction uniaxiale. Hill a changé cet état pour
proposer les critères suivants :

( ) ( ) ( ) (2.10)

Cette expression peut être réécrite sous la forme :

( ) ( ) ( )
(2.11)

Ce critère peut être utilisé comme un critère d'élasticité, de résistance mécanique ou de


rupture, car il établit une limite théorique pour le comportement d'un matériau élastique.

Les coefficients F, G, H, L, M et N sont les paramètres de résistance de Hill, qui reflètent


l'état anisotrope. L'expression (2.10) prend cette forme lorsque les axes principaux anisotropes
sont choisis comme axes de référence. Si d'autres axes sont pris comme axes de référence, la
forme change et peut être reformulé par la transformation des composantes de contrainte.
Si X, Y, Z sont les limites élastiques à la traction dans les directions principales anisotropes,
nous avons respectivement :

22
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

( ) (2.12)

( ) (2.13)

( ) (2.14)

Les valeurs de F, G et H sont obtenus par résolution des équations (2.12), (2.13) et (2.14),
d'où il ressort :

(2.15)

Si R, S, T sont les contraintes de cisaillement par rapport aux axes principaux d'anisotropie,
puis :

(2.16)

En substituant les constantes des équations (2.15) et (2.16), l’expression (2.11) devient selon
le critère de Hill pour un état de contrainte triaxial sous la forme :

( ) ( )
(2.17)
( )

Dans le cas des stratifiés, pour l’état de contraintes planes, Z = LZ = TZ = 0, et en particulier
pour un stratifiés orthotrope Y = Z. le critère de Hill appliqué au matériau composite peut
s’écrire de la manière suivante :

23
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

(2.18)

Qui est connu comme un critère de rupture de Tsai-Hill par rapport aux axes de référence du
stratifié. Des valeurs appropriées de X et Y doivent être utilisées en fonction du signe des
contraintes, à savoir en traction ou en compression.

2.6.3 Critère de Tsai-Wu


La théorie de base du critère de résistance de Tsai-Wu, permet de prédire que la rupture se
produit lorsque l'inégalité suivante est satisfaite :

(2.19)

L’inconvénient du critère de Tsai-Hill est qu'il n'y a pas de distinction entre les limites
directes à la traction et à la compression. Les paramètres de résistance doivent être spécifiés
selon l'état de contrainte. Le critère de Tsai-Wu procure une meilleure corrélation avec les
données expérimentales en augmentant le nombre de termes dans les approximations de
l'équation (meilleur ajustement de la courbe de données expérimentales). L’expression de Tsai
et Wu [19] dans le cas d'une couche en état de contrainte plane, la condition ci-dessus se
réduit à :

(2.20)

De la même manière que pour le critère de Tsai-Hill, la détermination des coefficients est
réalisée par substitution des résultats expérimentaux dans l'équation (2.20).
Par exemple, en cas de traction dans la direction des fibres uniquement, avec une résistance à
la compression et à la traction, respectivement, donné par Xc et Xt, nous avons :

(2.21)

La solution du système d'équations ci-dessus nous donne :

24
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

(2.22)

Les contraintes dans une direction transversale aux fibres :

(2.23)

Dans le cas de cisaillement pur :

(2.24)

A partir de considération géométriques et d’une analogie avec l’expression du critère de Von


Mises, Tsai propose la relation suivante :

√ √

Une fois que tous les coefficients ont été déterminés, le critère de Tsai-Wu est écrit sous la
forme suivante :

( ) ( ) (2.25)

Le critère de Tsai-Wu est présenté comme suit :

( ) ( ) (2.26)

Dans le cas d’une conception hors danger, il est nécessaire que pour tous les points de la
structure actuelle F <1. La rupture se produit lorsque F ≥ 1.

2.7 Considérations sur les critères de rupture


En observant les données présentées on conclu facilement que la défaillance dans les
matériaux composites est plus complexe que dans les matériaux isotropes. Il s'agit d'analyser
un plus grand nombre de variables. Ainsi, les critères traditionnellement utilisés dans la
conception des machines et des structures en matériaux ayant un comportement isotrope

25
Chapitre 2 Analyse des défauts dans les matériaux composites

peuvent ne pas être adéquats, et peuvent même conduire le concepteur à des erreurs
catastrophiques.

L'utilisation de critères plus complexes conduit à des résultats plus précis, mais à un coût plus
élevé. Les critères de la contrainte maximale et la déformation maximale requièrent l'analyse
de trois différentes conditions de défaillance pour la détermination de la limite réelle. Cette
pratique est abondonée avec le développement de critères quadratiques tels que Tsai-Hill et
Tsai-Wu. Tandis que le critère de Tsai-Hill est plus simple à utiliser, celui de Tsai-Wu donne
une meilleure précision des résultats. Tous ces critères toutefois nécessitent un plus grand
nombre d'essais sur les matériaux composites stratifiés (unidirectionnel) que ceux nécessaires
à la détermination des caractéristiques d'un matériau isotrope.

26
Chapitre 3
Théorie de la flexion des
plaques composites
stratifiées
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

3.1 Introduction

Ce chapitre décrit les différents aspects de la théorie des plaques en matériau composite
stratifié, Dans la première partie il est nécessaire de rappeler la théorie générale en flexion des
plaques minces, de préciser les simplifications et les hypothèses qui en sont la base et d'établir
brièvement les équations différentielles qui régissent ces problèmes. La deuxième partie
développe la théorie classique des structures stratifiées.

3.2 Définition d’une plaque

Les plaques sont des éléments de structure délimitées par deux surfaces planes parallèles et
espacées l'une de l'autre par une épaisseur t et sont soumises à un chargement hors du plan
(figure 3.1). Géométriquement, un tel corps est défini par son épaisseur et son contour.

Figure 3.1 : Plaque mince.

Dans le cas où la dimension de l'épaisseur est beaucoup plus petite que les dimensions des
surfaces planes, limitatives, les plaques sont appelées plaques minces. Le plan équidistant
des surfaces planes extérieures est désigné par plan médian de la plaque. Compte tenu des
propriétés du matériau, une plaque peut être anisotrope, avec des propriétés différentes dans
des directions différentes, ou isotropes avec des propriétés identiques dans toutes les
directions.

27
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

3.3 Théorie générale de la flexion des plaques minces

Dans ce travail, sera développée la formulation de la méthode des éléments de frontière des
plaques minces.

3.3.1 Hypothèses simplificatrices

La théorie des plaques minces en flexion est basée sur les hypothèses suivantes:

a. Points appartenant au plan moyen normal à la plaque avant déformation restent


normale à la surface moyenne fléchie.
b. La contrainte normale σz dans la direction normale au plan moyen est négligeable.

Considérons un élément de plaque suivant les hypothèses déjà définies. La figure 3.2 montre
cet élément sous un état de contraintes et une force répartie appliquée sur sa surface.

Figure 3.2 : Contraintes dans un élément de plaque

3.3.2 Conditions d'équilibre d'un élément de plaque

Les forces et les moments sont définis par l'intégration des composantes des contraintes le
long de l'épaisseur de plaque (figure 3.3) [69] :

∫ (3.1)

28
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées


∫ (3.2)


∫ (3.3)


∫ (3.4)


∫ (3.5)

Figure 3.3 : Forces et moments dans un élément de plaque

A partir des équations d’équilibre, on peut écrire :

(3.6)

(3.7)

(3.8)

29
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

Où les unités: force répartie g est donnée en N/m2, le moment m est donnée en N.m/m et la
force de cisaillement q est donnée en N / m.

En substituant les expressions pour qx et qy obtenues à partir des équations (3.7) et (3.8) dans
l'équation (3.6) et compte tenu de la symétrie des moments (mxy = myx), nous obtenons :

(3.9)

3.3.3 Conditions de déformation

Considérons les positions initiale et finale d’un élément de plaque abcd parallèle au plan
médian avec des côtés ab et ad parallèles aux axes x et y, respectivement, à une distance z du
plan moyen (Figure 3.4).

Figure 3.4 : Formation sur un élément de plaque

En supposant que, durant la flexion de la plaque, les points a, b, c, d se déplacent aux points
a’, b’, c’, d’. Soient les composantes de déplacement u0 et v0 du point a dans les directions x et
y (Figure 3.4), respectivement, le déplacement du point b dans la direction x est donnée par :

(3.10)

Ainsi, l'incrément de longueur dx dans la direction x est donnée par :

30
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

(3.11)

Et la déformation dans la direction x est donnée par :

(3.12)

De même, nous pouvons écrire :

(3.13)

Et

(3.14)

La figure 3.5 montre les positions initiale et finale d’une section de la plaque, parallèle au
plan xz contenant les points a, b, n1 et n2. La rotation de l’élément an1, initialement à la
position verticale, est égale à ∂w/dx (figure 3.5). Ainsi, le déplacement du point dans la
direction x, à une distance z de la surface moyenne peut être écrit comme :

(3.15)

Figure 3.5 : Positions initiale et finale d’un élément de plaque.

31
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

Selon un procédé analogue, le déplacement d'un point dans la direction y est donnée par :

(3.16)

En substituant les équations (3.15) et (3.16) dans les équations (3.12), (3.13) et (3.14), nous
pouvons écrire :

(3.17)

où κx, κy κxy sont les courbures de la plaque données par :

(3.18)

{ }
{ }

3.4 Théorie classique du stratifié

La théorie classique du stratifié se situe dans le cadre général des schémas du premier degré
de la théorie des plaques.

Tout d’abord, une structure stratifiée, d’épaisseur H, est constituée d’un certain nombre de
plis qui sont empilés les uns sur les autres tels que montrés à la figure 3.6. Chaque couche est
définie par une épaisseur (h), une orientation et un matériau. Le repère global de la structure
est défini par les axes x, y et z. L’axe x étant orienté sur la longueur de la structure, l’axe y sur
sa largeur et finalement l’axe z à travers son épaisseur.

32
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

3.4.1 Relations contraintes et déformations

Les contraintes sur chaque pli du stratifié sont données par l’équation (2.4) et peuvent être
calculées à partir des déformations au moyen de la relation suivante :

̅ ̅ ̅

̅ ̅ ̅

{ } [̅ ̅ ̅ ] { }
Nous considérons une plaque, constituée d’un stratifié comportant un nombre quelconque de
couches de longueur très grande dans la direction x (figure 3.6).

Figure 3.6 : stratifié composite avec quatre plis.

L’intégration le long de l'épaisseur (Figure 3.6) les équations (3.1) (3.2) (3.3) et en utilisant
l'équation (2.4) donne :

∑∫ (3.19)

{ } { }

33
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

En utilisant les équations (2.4) et (3.17), l'équation (3.19) peut être écrite pour un stratifié
comme suit :

̅ ̅ ̅

∑ ∫ ̅ ̅ ̅ (3.20)

{ } { [̅ ̅ ̅ ] { } }

(3.21)

{ } [ ] { }

∑( ̅ ) ( ) (3.22)

Et hk étant la distance du plan moyen du stratifié jusqu'à l'interface de k (figure 3.6).

3.4.2 Relations efforts résultants et déformations

L’équation (3.21) définit la relation entre les moments et les courbures de la plaque, Les
composantes de la matrice des moments sont données par l’équation (3.23).

( )

( ) (3.23)

( )

34
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

En substituant les équations (3.23) dans les équations (3.7) et (3.8), on obtient :

( ( ) )

(3.24)

( ( ) )

3.4.3 Les expressions générales pour les forces et les moments

L'équation (3.9) peut alors être réécrite en utilisant les équations (3.23) comme suit:

( ) (3.25)

L'équation (3.25) peut être intégrée dans un plan complexe caractéristique :

(3.26)

Où d et e sont les parties réelle et imaginaire de μ, respectivement. En utilisant l'équation


(3.26) et en tenant compte des forces de volume nulles, l'équation (3.25) peut être écrite
comme suit :

[ ( ) ] (3.27)

La solution générale pour w dans l'équation (3.25) dépend des racines ̅ et ̅ de


l’équation caractéristique donnée par :

( ) (3.28)

Les racines de cette équation, comme indiqué par Lekhnitskii [20], sont toujours complexes
pour les matériaux homogènes. Les racines complexes μ1 = d1 + e1i et μ2= d2 + e2i sont
connues en tant que paramètres complexes de la flèche. En général, ces racines sont des
nombres complexes distincts. Une expression générale pour la flèche est de la forme:

a. Pour les paramètres distincts complexes (μ1 ≠ μ2) :

35
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

[ ( ) ( )] (3.29)

b. Dans le cas d'égalité des paramètres complexes (μ1 = μ2) :

[ ( ) ̅ ( )] (3.30)

Où w0 est une solution particulière de l'équation (3.25), qui dépend de la force g distribuée sur
la surfaces de la plaque, et w1(z1) et w2(z2) sont des fonctions analytiques arbitraires des
variables complexes z1 = x + μ1y et z2 = x + μ2y.

Sur la base des équations (3.23) et (3.24), les expressions générales pour les forces et les
moments peuvent être obtenues sous la forme : (Pour μ1 ≠ μ2)

[ ( ) ( )]

[ ( ) ( )]

[ ( ) ( )] (3.31)

[ ( ) ( )]

[ ( ) ( )]

Où m0x, m0y, m0xy, q0x et q0y sont des moments et des forces de cisaillement correspondant à
fonction w0 calculée par les équations (3.23) et (3.24). Les autres constantes sont données par:

36
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

(3.32)
( )

( )

Des expressions similaires peuvent être obtenus pour le cas où μ1 = μ2.

3.5 Transformation de coordonnées pour les moments et les forces de cisaillement

Les composantes σn et τns, contraintes normale et de cisaillement, respectivement, sont liées à


σx, σy et τxy par les relations suivante :

(3.35)

( ) ( ) (3.36)

Où α est l'angle entre les axes h et y.

Les composantes du moment, écrites à l'origine en tenant compte des axes x et y, peuvent
maintenant être réécrites dans un système de coordonnées générique n, s. Les moments de
flexion liées aux directions n et s sont donnés par:

(3.37)

37
Chapitre 3 Théorie de la flexion des plaques composites stratifiées

( ) ( ) (3.38)

De même, qn, la force de cisaillement suivant l'axe n, peut être écrite comme:

(3.39)

Ou bien

(3.40)

Afin de résoudre l'équation différentielle de la plaque proposée par (3.25), il est requis
l'imposition les conditions aux limites pour le déplacement w et son dérivé ∂w/∂n. Kirchhoff
(1850) a montré que les conditions aux limites de la force de cisaillement qn et le moment
équivalent mns peuvent être écrites comme une seule condition donnée par :

(3.41)

L'autre condition de chargement à la frontière est le moment mn.

38
Chapitre 4
Méthode des éléments de
frontière pour la flexion
des plaques anisotropes
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

4.1 Introduction

La méthode des éléments de frontière est une technique développée depuis le début des
années soixante et fondée sur la théorie ancienne des équations intégrales désignée par
B.I.E. « Boundary Integral Equation ». Cette méthode a fait depuis de nombreuses
publications et présente toujours un secteur de recherche important, notamment grâce à la
puissance des calculateurs à disposition. Il importe de souligner que cette méthode s‘est posée
en alternative à l’autre grande méthode numérique « la méthode des éléments finis », en
particulier lorsque le domaine de propagation devient infini. En effet, la méthode des éléments
de frontière apparaît plus appropriée en espace infini que la méthode des éléments finis
puisque seule la surface de la frontière du domaine doit être discrétisée.

L'avantage le plus important de cette méthode est la réduction de la dimension des problèmes
à résoudre, de 3D en 2D, ou de 2D à une dimension, ce qui conduit à facilité la génération du
maillage. Le second avantage est le degré de précision élevé de La méthode des éléments de
frontière, en raison de la nature des intégrales utilisés dans les formulations.

Dans ce chapitre, noue allons présenter la formulation de la méthode des éléments de frontière
pour la flexion des plaques anisotropes.

4.2 Formulation analytique

4.2.1 Equation intégrale de frontière

En utilisant le théorème de Betti [62], nous pouvons relier deux états d’équilibres élastiques
distincts ( ) ( ) d'un matériau linéaire dans un domaine Ω. Le travail mécanique
des forces du premier état agissant sur le champ de déplacement du deuxième état est égal au
travail mécanique des forces du deuxième état agissant sur le champ de déplacement du
premier état, comme suit :

∫ ∫ (4.1)

L’écriture du premier membre de l'équation (4.1) en notation Von Karman, nous avons :

∫ ∫ (4.2)

39
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

Abstraction faite des contraintes normales sur la surface moyenne de la plaque, l'équation
(4.2) est écrite comme :

∫ Ω ∫ Ω (4. 3)
Ω Ω

En substituant les équations (2.4) et (3.17) dans l'équation (4.3), nous pouvons écrire le
premier terme de l'intégrale sur le côté droit de l'équation (4.3) comme :

∫ Ω ∫ *∫ ( ̅ ̅ ̅ )( ) + Ω (4. 4)
Ω Ω

En intégrant (4.4) le long de l'épaisseur de la plaque, nous aurons :

∫ Ω ∫ ( ) Ω
Ω Ω
(4. 5)
∫ Ω
Ω

Pour obtenir les équations de la méthode des éléments de frontière, il est nécessaire de
transformer les intégrales de domaine en des intégrales de contour. Considérons deux
fonctions f(x) et g(x). La dérivée de leur produit peut être écrite comme :

[ ] (4. 6)

En utilisant la propriété de dérivation (4.6) dans l'équation (4.5), nous pouvons écrire :

∫ ∫ * ( ) + (4. 7)

En utilisant le théorème de Green [62], l'équation (4.7) peut être écrite comme :

∫ ∫ ∫ (4. 8)

40
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

Par application de la dérivation de la propriété (4.6) au second terme du côté droit de


l'équation (4.8), nous avons :

∫ ∫ ∫ * ( ) + (4. 9)

Puis, en utilisant le théorème de Green, on peut écrire :

∫ ∫ ( ) ∫ (4. 10)

De la même manière, on peut montrer que :

∫ ∫ ( ) ∫ (4. 11)

∫ ∫ (
(4. 12)
) ∫

Ainsi, l'équation (4.3) s'écrit comme :

∫ ∫ (

)
(4. 13)
∫ *( )( )+

∫ ( )

En substituant les équations (3.7), (3 .8) et (3.9) et en utilisant l'équation (3.40), l'équation
(4.13) peut être écrite comme :

41
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

∫ ∫ (
(4. 14)
) ∫ ∫

La relation entre les deux systèmes de coordonnées global et local, respectivement (x, y) et
(n,s), nous avons :

(4. 15)

En substituant les équations (4.15) dans (4.14), nous aurons :

∫ ∫ ( ( )

( )

( ) (4. 16)

( ))

∫ ∫

Après quelques manipulations algébriques, l'équation (4.16), peut être réécrite comme :

∫ ∫ { ( )

( ( ) )} (4. 17)

∫ ∫

En substituant les équations (3.37) et (3.38) dans l'équation (4.17), nous aurons :

42
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

∫ ∫ ( ) ∫ (4. 18)

Le calcul du second terme de la première intégrale du côté droit de l'équation (4.18) nous
donne :

∫ | ∫ (4. 19)

Où Γ1 et Γ2 sont les coordonnées extrêmes du contour où l'intégration est effectuée.

Dans le cas d'une boucle fermée sans coins, c'est à dire la fonction qui décrit la courbe de
contour et ses dérivés est continue, le premier terme du côté droit de l'équation (4.19)
disparaît. En cas de présence de coins, l'équation (4.19) peut être écrite comme :

∫ ∑ ∫ (4. 20)

(4. 21)

Les termes , , sont respectivement les valeurs des déplacements et des moments
avant et après le coin de la plaque (Figure 4.1). est le nombre total de coins du contour.
Des équations (4.18) et (4.20), nous pouvons écrire :

∫ ∫ ( ) ∑ ∫ (4. 22)

43
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

Figure 4.1 : Le coin du contour de la plaque.

A partir des équations (4.22) et (3.41), nous avons :

∫ ∫ ( ) ∑ ∫ (4. 23)

Selon une procédure analogue à celle utilisée pour l'équation (4.23), le côté gauche de
l'équation (4.1) peut être écrit comme :

∫ ∫ ( ) ∑ ∫ (4. 24)

En substituant les équations (4.23) et (4.24) dans l'équation (4.1), nous pouvons écrire :

∫ ( ) ∑ ∫
(4. 25)

∫ ( ) ∑ ∫

4.2.2 Equation intégrale de la flexion des plaques anisotropes mince

L'équation (4.25) concerne deux états d'un matériau élastique. Pour appliquer cette équation
pour résoudre les problèmes de flexion, nous devons considérer l'un des états comme connu et

44
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

l'autre état inconnu que nous voulons analyser. Pour obtenir l'équation intégrale de frontière,
l'état connu est ajustée de telle sorte que l'intégrité du domaine donnée par :

∫ (4. 26)

disparaît. En utilisant les propriétés de la fonction delta de Dirac δ(P,Q), tel que g* = δ(P, Q),
l'intégrale (4.26) s'écrit :

∫ (4. 27)

Où est le point où la charge est appliquée, connu comme un point de source, et est le
point où l'on calcule le déplacement, connu comme point de champ. L'état correspondant à un
matériau linéaire sous le chargement d'une fonction de Dirac est connu comme un état
fondamental et les variables de l'équation (4.25) liés à cet état sont connus
en tant que solutions fondamentales, qui sont calculées analytiquement à partir de l'équation
(3.25).

Considérant l'état comme l'état fondamental, L'équation (4.25) peut être écrite comme :

∫ * +


(4. 28)
∫ [ ]

∑ ∫

L'équation (4.28) est l'équation intégrale de la flexion des plaques anisotropes. Cette équation
fournit les déplacements en tout point du domaine de la plaque à partir de la force de
cisaillement équivalente , les moments de flexion dans la direction normale ( ), les
réactions des coins ( ), les déplacements ( ) et les rotations en relation avec la normale
connues sur le contour.

45
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

La constante est introduite pour considérer l’application de la fonction delta de Dirac dans
le domaine, sur le contour ou en dehors du domaine. Si la fonction de Dirac est appliquée à un
point où la frontière est lisse, . Les variables de l'équation (4.28) sont les

déplacements , les rotations , les moments , et les forces . Pour une

condition au limite donnée, certaines de ces variables seront connues et d'autres inconnues.
Pour avoir un nombre d'équations égal au nombre de variables inconnues, il est nécessaire
d'écrire l'équation intégrale dérivée correspondant au déplacement par rapport au
système de coordonnées cartésien fixe au niveau du point de source, c'est à dire le point où
l'état fondamental de Dirac est appliqué. Les directions des axes de ce système de
coordonnées coïncident avec la direction normale et la tangente au contour au point de source.
Pour les problèmes de flexion des plaques anisotropes l'équation intégrale de frontière est
écrite en termes de quatre valeurs de base du contour, c'est-à-dire, la flèche , la rotation
normale , la force de cisaillement équivalente et le moment de flexion . Dans un
problème proprement posé deux de ces quatre valeurs sont inconnues du problème et deux
sont les conditions aux limites connues.

On voit que dans le problème de flexion des plaques il existe toujours deux inconnues à
déterminer en tout point sur le contour, et par conséquent la solution du problème nécessite
qu’une deuxième équation soit établie.

La deuxième équation intégrale de frontière est obtenue à partir de la dérivée de l'équation


(4.28) par rapport à la direction normale au contour. Cette équation est donnée par :

∫ [ ]

(4. 29)
∫ [ ( )]

∑ ∫

46
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

On trouve dans la littérature les formulations des éléments de frontière qui utilisent
uniquement l'équation (4.28). Dans ce cas, les sources sont les points du contour et un nombre
égal de points à l'extérieur du domaine du problème [9].

4.3 Solution fondamentale


La solution fondamentale est la réponse à l'application d'une charge ponctuelle unitaire dans
un milieu élastique infini dont les propriétés élastiques sont les mêmes que le composant à
analyser. Dans le cas particulier de plaques, la solution fondamentale est donnée par le
déplacement en tout point du domaine, appelé point de champ, en raison de l'application
d'une charge q unitaire à tout point , appelé point source (Figure 4.2).

Figure 4.2 : Solution fondamentale.

La solution fondamentale du déplacement transversal de la plaque en flexion est calculée par


le terme non-homogène de l'équation différentielle (3.25) correspondant à une force
concentrée donnée par une fonction delta de Dirac δ (Q, P), à savoir :

(4. 30)

Où est l'opérateur différentiel :

(4. 31)

Comme elle est représentée par Shi et Bezine [16], la solution fondamentale du déplacement
transversal pour les plaques anisotropes en flexion est donnée par :

{ [ ]} (4. 32)

47
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

Où r est la distance entre le point source et le point champ,  est l’angle entre r et l’axe x,
défini comme suit :

[ ] ⁄ (4. 33)

(4. 34)

et sont les coordonnées du point champ , et sont les coordonnées du point source
,

(4. 35)

(4. 36)

(4. 37)

(4. 38)

(4. 39)

Où et représentent la partie réelle et imaginaire des racines de l’équation


caractéristique (3.28).

[ ]

, * + -
(4. 40)

48
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

, * + -
(4. 41)
[ ]

L'indice répétée en termes de et n'implique pas la somme. Le coefficient a est une


constante arbitraire prise comme . Les autres grandeurs dérivées de la solution
fondamentale sont données par :

( ) (4. 42)

( ) (4. 43)

( )
(4. 44)
( )

Où est le rayon de courbure en un point du contour lisse . Les autres constantes sont
définies comme suit :

(4. 45)

(4. 46)

(4. 47)

(4. 48)

(4. 49)

(4. 50)

49
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

(4. 51)

(4. 52)

(4. 53)

(4. 54)

(4. 55)

(4. 56)

(4. 57)

 étant l'angle entre le système de coordonnées global et le système de coordonnées


qui ont leurs axes parallèles aux vecteurs et , normal et tangent, respectivement, au
contour au point . Les dérivés de la solution fondamentale du déplacement transversal
peuvent être exprimées par la combinaison linéaire des dérivées des fonctions et . Par
exemple :

* ( )+ (4. 58)

Les dérivées de Ri et Si sont données par (i = 1,2) :

, * + -
(4. 59)

50
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

[ ]

, * + - (4. 60)

* + (4. 61)

* + (4. 62)

* +
(4. 63)

(4. 64)
[ ]

[ ]
(4. 65)
[ ]

[ ]
(4. 66)
[ ]

[ ]
(4. 67)
[ ]

[ ]
(4. 68)
[ ]

51
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

*
(4. 69)
+
[ ]

*
(4. 70)
+
[ ]

*
(4. 71)
+
[ ]

*
(4. 72)
[ ]
+
[ ]

, * + -
(4. 73)

, * + -
(4. 74)
[ ]

(4. 75)

52
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

* + (4. 76)

* +
(4. 77)

(4. 78)
[ ]

(4. 79)
[ ]

[ ]
(4. 80)
[ ]

[ ]
(4. 81)
[ ]

(4. 82)
[ ]

*
(4. 83)
+
[ ]

[ ]
(4. 84)
[ ]

*
(4. 85)

+
[ ]

53
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

*
(4. 86)
[ ]
+
[ ]

Comme on peut le constater, les dérivés de Ri et Si présentent des singularités faibles (ln r),
des singularités fortes (1/r), et des hypersingularités (1/r2) qui nécessitent une attention
particulière lors de leur intégration.

4.4 Calcul des contraintes et des moments aux points internes d’une plaque composite
stratifiée
Les stratifiés sont fabriqués de façon à agir comme un élément de construction unique. Pour
remplir cette condition, l'union entre deux plis du stratifié devrait être infiniment mince et non
déformable par cisaillement pour que le glissement d’un pli au-dessus de l'autre devrait être
évité et permettre le mouvement continu le long de l'union [61]. Ainsi, on peut considérer que
les déformations sont continues le long de l'épaisseur. Cependant, étant donné que chaque pli
est constitué d'un matériau, les contraintes ont des discontinuités le long des interfaces du
stratifié comme le montre la Figure 4.3.

Figure 4.3 : Variation de la déformation et de la contrainte dans un stratifié hypothétique.

Les contraintes dans chaque pli sont données par l'équation (2.4), et les déformations par
l'équation (3.17). Comme on peut le voir dans l'équation (3.17), pour calculer les
déformations et les contraintes, il est nécessaire de calculer les dérivées secondes du
déplacement transversal w. Ces dérivés sont données par :

54
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

(4. 87)
∫ * +

∑ ∫ *

∑ ∫

(4. 88)
∫ * +

∑ ∫ *

∑ ∫

(4. 89)
∫ * +

∑ ∫ *

∑ ∫

Où les dérivées secondes des solutions fondamentales sont données par :

(4. 90)
, * +-

55
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

Où C1, C2 et C3 sont données par les équations (4.35), (4.36) et (4.37), respectivement; r est
donnée par l'équation (4.33) et θ est donné par l'équation (4.34).

D'autres dérivés de la solution fondamentale sont données par :

(4. 91)
( )

(4. 92)
( )

(4. 93)
( )

( )

Les dérivées pour y et xy sont données par des procédures similaires. Toutes les dérivées des
solutions fondamentales du déplacement transversal w peuvent être exprimées par la
combinaison linéaire des dérivées de Ri et Si. Toutes les dérivés de Ri et de Si jusqu'au
quatrième ordre sont données par les équations (4.59) à (4.86). Les dérivées du 5e ordre sont
données par :

[ ]
(4. 94)
[ ]

*
[ ]
(4. 95)
+
[ ]

*
[ ]
(4. 96)
+
[ ]

56
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

*
[ ]
(4. 97)
+
[ ]

*
[ ]
(4. 98)
+
[ ]

*
[ ]
(4. 99)
+
[ ]

[ ]
(4. 100)
[ ]

[ ]
(4. 101)
[ ]

[ ]
(4. 102)
[ ]

*
[ ]
(4. 103)
[ ]
+
[ ]

*
[ ]
(4. 104)
+
[ ]

57
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

*
[ ]
(4. 105)
+
[ ]

4.5 Formulation numérique


4.5.1 Éléments quadratiques
Comme il n'a pas de solutions analytiques générales des équations intégrales de contour (4.28)
et (4.29), il devient nécessaire d'utiliser des solutions numériques. Quand on utilise des
solutions numériques, dont le contour est approché par des éléments discrets. Ces éléments
sont appelés éléments de contour discrets.

Considérons la figure 4.4 où le contour d'une plaque est approché par une série de segments
(des éléments de frontière) Γi, dont la forme et le nombre sont choisis pour le représenter
correctement.

Le contour de chaque élément est associé à un ou plusieurs points appelés nœuds ou points
nodaux et les valeurs des variables qui leur sont associés sont appelées valeurs nodales. Les
déplacements et les efforts tout au long de chaque élément sont approchés par des fonctions
polynomiales en fonction desquelles est défini le nombre de nœuds de l'élément.

Dans ce travail, on a utilisé les éléments discontinus quadratiques pour représenter les
éléments physiques et des éléments quadratiques continus pour représenter la géométrie des
éléments.

Figure 4.4 : Domaine à deux dimensions divisé en éléments de frontière.

58
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

En utilisant les éléments quadratiques, les déplacements et les forces peuvent être représentés
comme :

{ } (4. 106)
[ ]

{ }

{ } (4. 107)
[ ]

{ }

Sur les éléments discontinus quadratiques, les nœuds sont placés à ξ = - 2/3, ξ = 0, ξ = 2/3,
comme représenté sur la figure 4.5.Les fonctions de forme sont données par :

( ) (4. 108)

( )( ) (4. 109)

( ) (4. 110)

Où ξ est la coordonnée adimensionnelle le long de l'élément (figure 4.5).

59
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

Figure 4.5 : Elément quadratique discontinu.

De plus la géométrie de l'élément est représentée par un élément tel que :

{ } (4. 111)
[ ]

{ }

Cependant, les fonctions de forme des éléments quadratiques continus sont donnés par :

(4. 112)

(4. 113)

(4. 114)

4.5.2 Équation matricielle


Pour le calcul des variables inconnues sur la frontière, le contour Γ est discrétisé en NE
éléments quadratiques et les variables à la frontière w, ∂w/∂n, mn et Vn sont interpolées le
long de chaque élément.

60
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

Prenant le nœud d comme point source, les équations (4.28) et (4.29) peuvent s'écrire sous
forme matricielle comme :

{ } [ ]

( { })

(4. 115)


[ ]

( { })

∑ ∑
({ } ) ({ } ) { }

Les termes de l'équation (4.115) sont donnés par les intégrales :

∫ ∫ (4. 116)

∫ ∫ (4. 117)

61
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

∫ ∫ (4. 118)

∫ ∫ (4. 119)

∫ ∫ (4. 120)

∫ ∫ (4. 121)

∫ ∫ (4. 122)

∫ ∫ (4. 123)

∫ ∫ (4. 124)

∫ ∫ (4. 125)

∫ ∫ (4. 126)

∫ ∫ (4. 127)

62
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

(4. 128)

(4. 129)

∫ ∫ (4. 130)

Γ est le contour donné par :

(4. 131)

Où NE est le nombre d'éléments.

Le développement de l'intégrale le long de l'élément dans l'équation (4.115) nécessite


l'utilisation de la Jacobéenne. Etant donné que les fonctions de forme sont exprimées en
termes de coordonnées dimensionnelles et que les intégrales sont résolues le long du contour
Γe. La Jacobéenne de cette transformation est donné par :

√( ) ( ) (4. 132)

Ainsi
(4. 133)

Équation matricielle (4.115) comporte deux équations, et 6NE + NC variables inconnues.


Pour obtenir un système linéaire résoluble, la source ponctuelle est successivement placée
dans chaque nœud du contour (d = 1, ..., 6NE) ainsi que dans chaque nœud du coin (d =
6NE+1, ..., 6NE +NC). Il est important de noter que, bien que les deux équations, (4.28) et
(4.29) sont utilisées pour chaque nœud du contour (Fournir les premières 6NE équations),
l'équation (4.28) est utilisée pour chaque nœud du coin (fournir d'autres NC équations).
Ensuite, l'équation matricielle suivante est obtenue :

63
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

[ ]{ } [ ]{ } { } (4. 134)

Où Wbn contient le déplacement transversal et la rotation de chaque nœud du contour, Vbn


contient la force de cisaillement et les moments de chaque nœud du contour, Pbn contient
l'intégrale du contour, wc contient le déplacement transversal de chaque coin, Vc contient la
réaction du coin pour chaque coin, Pc contient l’intégrale du domaine pour chaque coin. Les
termes H’, C’, R’ et G’ sont des matrices contenant les termes respectifs de l'équation (4.115)
écrite pour les NE nœuds du contour. Les termes H, C, R et L sont des matrices contenant les
premiers termes respectifs de l'équation (4.115) écrire pour les NC coins.

L'équation (4.134) peut être réécrite comme :

(4. 135)

[ ] (4. 136)

{ } (4.137)

[ ] (4.138)

{ } (4.139)

{ } (4.140)

64
Chapitre 4 Méthode des éléments de frontière pour la flexion des plaques anisotropes

Pour résoudre l'équation (4.135), il est nécessaire de prendre en compte les conditions du
contour. Dans le cas de formulations dynamiques, le terme P contient les accélérations
(termes d'inertie). Dans cette étude on utilise la méthode de Houbolt [24] pour décrire
l'accélération en termes de déplacements.

65
Chapitre 5
Transformation des intégrales
de domaine en intégrales de
contour pour les plaques
anisotropes en flexion
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

5.1 Introduction
L'application de la méthode des éléments de frontière nécessite, de préférence, que la solution
fondamentale du problème en considération est connue. Cette solution fondamentale doit tenir
compte de tous les termes de l'équation régissante afin d'obtenir une formulation où seule la frontière
est discrétisé. Lorsque cela n'est pas possible, les termes qui ne sont pas pris en compte dans
l'obtention de la solution fondamentale produisent des intégrales de domaine qui devraient de
préférence être transformées en des intégrales de contour.

Dans ce chapitre, nous exposons en premier lieu, les méthodes de transformation des intégrales de
domaine en intégrale de contour, surgissant dans la formulation des plaques anisotropes en flexion
par la méthode des éléments de frontière. Plusieurs procédures ont été présentées comme alternatives
pour traiter les intégrales de domaine dans la méthode des éléments de frontière dans la litérature.
Parmi les méthodes les plus utilisées, est la méthode double réciprocité (DRM), qui a été proposé
par Nardini et Brebbia [63] et présenté en détail par Partridge et al. [64]. Pour les matériaux
anisotropes, en raison d'un nombre limité de solutions fondamentales, dû à la complexité des
équations régissant les matériaux anisotropes, le calcul analytique des solutions particulières utilisées
par le DRM est limitée à certaines fonctions d'approximation. Dans la présente étude, l’intégrale de
domaine généré par la charge répartie sera transformée en une intégrale de contour par la
transformation exacte, tandis que les termes d'inertie seront traités selon la méthode de l'intégration
radiale (RIM). Cette technique de transformation peut transformer les intégrales du domaine
compliqué en intégrales de frontière, sans recourt à des solutions particulières. Le principal avantage
de la méthode proposée par rapport à la méthode DRM, est que les fonctions radiales de base
peuvent être choisies librement.

En fin, nous présentons La méthode des éléments de frontière d'intégration radiale appliquée au
calcul des champs de déplacement pour des problèmes transitoires.

5.2 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de frontière


5.2.1 Transformation exacte

Les intégrales de domaine dues à des charges réparties dans la formulation des plaques anisotropes
en flexion par la méthode des éléments de frontière, peuvent être calculées par intégration directe par
des cellules dans la zone Ωg (voir Figure 5.1). Dans ce travail, les intégrales de domaine liées à des
charges réparties sont transformées en des intégrales de contour par une transformation exacte.
Considérons une plaque de la figure 5.1 sous une charge appliquée g dans une zone Ωg. En supposant

66
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

que la charge g a une distribution linéaire (Ax + By + C) dans la zone Ωg, l’intégrale du domaine
peut être écrite comme suit:

Figure 5.1 : Plaque mince.

∫ ∫ ( ) (5.1)

∫ ∫ ∫ ( ) (5.2)

Où r est la valeur de ρ en un point du contour Γg (voir figure 5.2).

Figure 5.2 : Variables de la transformation de l’intégrale du domaine


en intégrale de frontière.

Définissons F* comme l'intégrale suivante :

∫ ( ) (5.3)

67
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

Peut être écrite :

∫ ∫ (5.4)

Considérant un angle dθ infinitésimal (Figure 5.3), la relation entre la longueur de l'arc de rdθ et la
longueur infinitésimale du contour dΓ, peut être écrite comme :

(5.5)

(5.6)

En utilisant les propriétés du produit scalaire des vecteurs unitaires n et r indiqués dans la
(Figure.5.3), on peut écrire :

(5.7)

Figure 5.3 : Transformation de l’intégrale du domaine en une intégrale de contour.

Enfin, en substituant l'équation (5.7) dans l'équation (5.4), l'intégrale du domaine de l'équation (4.28)
peut être écrite comme une intégrale de contour donnée par :

68
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

∫ ∫ (5.8)

Sachant que

(5.9)

(5.10)

L’intégrale F* peut s’écrire comme :

∫ ( )[ ( )] (5.11)

Où C1, C2 et C3 sont données par les équations (4.35), (4.36) et (4.37) respectivement. L'équation
(5.11) peut être réécrite comme :

,( )∫ [ ( )]
(5.12)
∫ [ ( )] -

Selon un procédé analogue d’obtention de l'équation (5.12), le terme du domaine de l'équation (4.29)
peut être écrit comme :

∫ ∫ (5.13)

∫( ) (5.14)

Ou bien

,( )∫ [ ( )]
(5.15)
∫ [ ( )] -

69
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

Comme on peut le voir, les équations (5.12) et (5.15) ne sont pas dépendantes de θ. Par intégration
analytique, nous obtenons :

∫ , ( )

( ( ) )
* + (5.16)

[ ( ) ]-

( ( ) )
∫ , * +

( ) (5.17)

[ ( ) ]-

∫ , ( )

( ( ) )
* + (5.18)

[ ( ) ]-

( ( ) )
∫ , * +

( ) (5.19)

[ ( ) ]-

∫ ,
(5.20)
( ( ) )
* +( )-

70
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

∫ , ( )
(5.21)
( ( ) )
* +[ ( ) ]-

( ( ) )
∫ , * +
(5.22)
( )-

( ( ) )
∫ , * + ( )
(5.23)
[ ( ) ]-

∫ ,
(5.24)
( ( ) )
* +( )-

∫ , ( )
(5.25)
( ( ) )
* +[ ( ) ]-

( ( ) )
∫ , * +
(5.26)
( )-

( ( ) )
∫ , * +( )
(5.27)
[ ( ) ]-

Bien que dans ce travail les charges sur le domaine sont considérées comme linéairement distribuées,
la procédure présentée dans cette section peut être étendue à d'autres charges d'ordre supérieur.

71
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

Le dernier terme de l'équation (4.87) peut être transformé d’une intégrale de domaine en une
intégrale de contour, suivant la même procédure indiquée ci-dessus. Puis :

(5.28)
∫ ∫

∫( ) (5.29)

Ou bien

,( )∫ * ( )+
(5.30)
∫ * ( )+ -

L'ensemble des dérivées secondes de Ri et Si qui apparaissent dans l'équation (5.30), sont à la fois
multipliées par ρ et par ρ2, peuvent être résolues analytiquement et sont données par :

( ( ) )
∫ , * + - (5.31)

( ( ) )
∫ , * + - (5.32)

∫ [ ] (5.33)

∫ [ ] (5.34)

72
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

( ( ) )
∫ ,( )* ( ) +
(5.35)
[ ]-

( ( ) )
∫ ,( )* ( ) +
(5.36)
[ ]-

∫ ,( ) [ ]
(5.37)
( ( ) )
* ( ) +-

∫ , ( ) [ ]
(5.38)
( ( ) )
* ( ) +-

( ( ) )
∫ , * ( ) +
(5.39)
[ ]-

∫ , [ ]
(5.40)
( ( ) )
* ( )+ -

∫ , [ ]
(5.41)
( ( ) )
* ( ) +-

73
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

∫ , [ ]
(5.42)
( ( ) )
* ( ) +-

Les contraintes sont ensuite calculées par la procédure précédente, en utilisant l'équation (2.7).

5.2.2 Formulation dynamique

La présence des forces de volume dans les formulations des éléments de frontière a été une
préoccupation majeure depuis le début du développement de la méthode des éléments de frontière.
La raison est que ces forces génèrent des intégrales de domaine. Dans le présent travail, la
transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour est réalisée par la méthode
d’intégration radiale.

5.2.2.1 Equation intégrale

L'équation (4.28) est l'équation intégrale de la flexion des plaques anisotropes, elle est obtenue en
utilisant le théorème de Green, dont la formulation est présentée dans le chapitre 4. Dans cette
équation, l’intégrale de frontière est donnée en termes de quatre variables fondamentales de contour :
la flèche , la rotation normale , la force de cisaillement équivalente et le moment de
flexion .

( )
( ) ∫ * ( ) ( ) ( ) + ( )

∑ ( ) ( )

∫ [ ( ) ( ) ( ) ( )] ( )

∑ ( ) ( ) ∫ ( ) ( )

La résistance du corps est représentée par l'équation ci-dessous :

̈
Où g est la charge appliquée et ̈ représente le terme d'inertie (h l’épaisseur et ϱ la densité du
matériau).

74
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

5.2.2.1 Transformation par la méthode d'intégration radiale - RIM


La méthode d'intégration radiale est une procédure pour transformer les intégrales de domaine en
intégrales de frontière dans la formulation des éléments de frontière. Cette technique de
transformation nommée la méthode d'intégration Radial (RIM), a été développée par Gao [15]. Cette
méthode peut transformer les intégrales du domaine compliqué en intégrales de frontière, tout en
éliminant toutes singularités figurant dans les intégrales du domaine. Le principale avantage de la
méthode d'intégration Radial par rapport à la méthode DRM (Dual Reciprocity Method) est qu'elle
peut traiter différents types d'intégrales de domaine d'une manière unifiée sans recourt à des solutions
particulières.

La RIM approxime la force de volume b par la somme de M produits des fonctions d’approximation
fm et coefficients indéterminés m, à savoir :

( ) ∑ (5.43)

L’intégrale de domaine de l'équation (4.28) peut être écrite comme :

( ) ∫ ( ) ( ) ∑ ∫ ( ) (5.44)

(5.45)
( ) ∑ ∫ ( )

Ou bien
(5.46)
( ) ∑ ∫ ∫ ( )

Où r est la valeur de ρ à un point sur frontière Γg (voir Figure 5.2) :

Définissant Fm(Q) comme ;

( ) ∫ ( ) (5.47)

75
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

Qui peut s’écrire :

( ) ∑ ∫ ( ) (5.48)

En substituant l'équation (5.7) dans l'équation (5.48), l'équation intégrale de domaine de l'équation
(4.28) peut s'écrire comme une intégrale de contour donnée par :

( )
( ) ∑ ∫ (5.49)

Suivant des procédures similaires à ceux utilisés pour obtenir l'équation (5.49), le terme du domaine
de l'équation peut être écrit comme :

( ) ( )
( ) ∫ ∑ ∫ (5.50)

( )
( ) ∫ (5.51)

Ainsi, l’intégrale du domaine de l'équation (4.96) peut être écrite comme :

( ) ( )

{ } ∑ ∑{ } (5.52)
( ) ( )

( ) ( )
( ) ( )
∫ ∫ (5.53)

Ou bien, sous forme matricielle :

( ) ( ) ( )
( ) *∫ ∫ ∫ + (5.54)

{ }

76
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

Pour calculer m, il est nécessaire de considérer la résistance du corps dans M points du domaine et
du contour. Dans le cas de la présente étude, ce sont les points sur le contour et certains points
internes. Ainsi, l'équation (5.43) peut être écrite comme :

(5.55)
Et γ peut être calculé comme suit :
(5.56)
En substituant (5.56) dans l'équation (5.54), nous aurons :

( ) ( ) ( )
( ) *∫ ∫ ∫ + (5.57)

Écrivons l'équation (5.57) à tous les points du domaine, à savoir, tous les nœuds du contour et des
points internes, on a :

(5.58)

Où S = RF-1, P est un vecteur contenant les valeurs de P(Q) de tous les points sources Q et R est la
matrice contenant les valeurs des intégrales (5.57) quand cette équation est écrite pour tous les points
sources Q.
L'avantage majeur de RIM par apport à la DRM pour des formulations impliquant des matériaux
anisotropes est que la fonction d'approximation fm peut être choisie librement, car RIM n’utilise pas
les solutions particulières wm obtenus à partir de l'équation différentielle (3.25).

Ces solutions particulières sont nécessaires pour la DRM, ce qui restreint le choix des fonctions
d'approximation en raison de la complexité de l'équation (3.25).

La fonction d'approximation radiale de base utilisée dans ce travail, est donnée par :

( ) (5.59)

Où 𝛌 est la distance entre le centre des points de fonction de base radiale et le point d'intégration.
Certaines œuvres [65] ont montré que cette fonction a un taux élevé de convergence lorsqu'elle est
utilisée sous forme augmentée par des polynômes, c'est à dire, quand l’approximation de la
résistance du corps est donnée par l’équation (5.43). Dans ce cas, elle est appelée une fonction spline
de plaques minces augmentée, ou ATPS (augmented thin plate spline).

77
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

5.3 Analyses transitoires

La méthode des éléments de frontière d'intégration radiale est appliquée au calcul des champs de
déplacement pour des problèmes transitoires sur un intervalle de temps. L'intégration dans le temps
sera effectuée en utilisant la méthode proposée par Houbolt [24] car il a déjà été confirmé par
Loeffler et Mansour [25] que la methode de Houbolt est la plus appropriée pour l'utilisation dans
l'intégration directe dans le temps avec la méthode des éléments de frontière. Une caractéristique
importante de la méthode de Houbolt est qu'il a un amortissement numérique important. Cet
amortissement rend les résultats obtenus par la méthode des éléments de frontière d’intégration
radiale plus lisse que ceux obtenus par d'autres formulations de la méthode des éléments de frontière
appliquée à élasto-dynamique [27], [28]. Cependant, l'amortissement numérique peut être réduit en
utilisant des incréments de temps plus petits. Parfois, pour être en mesure de réduire le pas du temps
et d'obtenir une plus grande précision des résultats, il est nécessaire de raffiner le maillage ou
d’augmenter le nombre de nœuds internes.

Considérons que les seules forces de volume présentes dans un corps de domaine Ω et de contour Γ
sont dues au poids et au champ d’accélération ̈ c'est-à-dire :

ϱ ̈ (5.60)

Le concept de Houbolt est classé parmi les méthodes à plusieurs étapes, car non seulement on utilise
les valeurs de l'étape précédente pour déterminer les valeurs actuelles, mais aussi les trois dernières
étapes. Pour effectuer l'intégration sur une période de temps T, cette période est divisée en N
intervalles égaux Δτ (T = NΔτ). L'accélération de τ + Δτ est approchée par l'expression des
différences finies :

̈ ( (5.61)

Où :
τ + Δτ : pas de temps actuelle;
τ : pas de temps immédiatement avant l'étape actuelle τ + Δτ;
τ - Δτ : pas de temps immédiatement précédent l'étape de τ;
τ -2Δτ : pas de temps immédiatement avant l'étape τ - Δτ
Δτ : intervalle de temps entre les étapes successives de temps.
Dès que sont connus, on peut calculer grâce à un système de la forme :

78
Chapitre 5 Transformation des intégrales de domaine en intégrales de contour pour les plaques anisotropes en flexion

(5.62)

Où Xτ + Δτ est le vecteur des variables inconnues et Yτ + Δτ est le vecteur des variables connues, et
ses éléments sont calculés à partir des valeurs de pas de temps précédents w et les conditions aux
limites dans le temps τ + Δτ.

Une fois le système (5.62) est résolu, le vecteur wτ+Δτ sera connu et la solution peut alors être
trouvé pour le pas de temps suivant.

79
Chapitre 6

Mise en œuvre de la
méthode des éléments de
frontière et validation
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

6.1 Introduction

Dans les chapitres précédents, nous avons présenté la théorie de la méthode des
éléments de frontières pour la flexion des plaques anisotropes. L’objectif de ce chapitre est de
mettre en œuvre cette théorie dans un programme de calcul développé pour le calcul des
déplacements, moments de flexion et les limites de rupture pour les plaques en matériau
composite. La structure générale de notre programme sera présentée et une série d'exemples
sera traitée afin de démontrer et de valider le programme. Les résultats obtenus seront
comparés avec ceux obtenus par la méthode des éléments finis et la méthode MLPG
(Meshless Petrov Galerkin Method) proposé par Sladek et al. [29].

6.2 Organigramme général du programme

Le programme fsolve est utilisé pour la résolution des systèmes non linéaires. Dans le
cadre des possibilités d'approches de la solution du système d'équations proposées par la
fonction fsolve nous avons opté pour l'utilisation de la méthode proposée par Houbolt [24],
du fait que Loeffler et Mansour [25], ont déjà montré que le procédé Houbolt est plus
approprié pour l'utilisation dans l'intégration directe dans le temps avec la méthode des
éléments de frontière d’intégration radiale. La convergence du processus numérique à l'état
stable de la solution doit être suivie en comparant, les valeurs du déplacement déterminées
lors de chaque étape de temps.

En générale, la fonction fsolve est différente de la méthode de Newton, ce procédé à travers


des fonctions ensembles de minimisation autour de la solution de point courant et à partir des
tests de l'étape suivante, l’amortissement numérique peut être réduit en utilisant des
incréments de temps plus petits. Si l'étape suivante conduit la solution suivant des directions
qui sont dans la région indiquée, donc elle est utilisée comme une étape dans la solution du
système. Dans ce procédé, comme dans toute autre méthode itérative pour la solution des
systèmes où le temps de calcul est utilisé, l'étape initiale est très importante pour la
convergence de la solution.

La procédure de lecture des données détenues par la fonction est simple. Les
équations, comme indiqué dans (5.62) doivent être densifié et écrit sous la forme d'une
fonction dont les variables sont des inconnues.

80
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

Début

Entrée des Données

Calcul des matrices H, G, V, P.


Equation (4.135)

Appliquez une petite augmentation, de


déplacement et/ou de traction. Les inconnues
du même contour sont déterminées.

L'augmentation est réduite. Les Application d’une augmentation


Calculer le gradient de supplémentaire de déplacement
inconnues du même contour
Déplacement. et/ou de traction.
sont encore déterminées.
.
.

Critères de la Critères Critères de la


contrainte maximale de rupture déformation maximale

Déterminer les tractions

Calcul de F* et G*

Recalcule les valeurs des inconnues

1
3 2

81
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

3 1

Actualiser les valeurs des


coordonnées du maillage,
Déterminer à nouveau le
les conditions initiales.
gradient Déplacement.

L’intégration sur une période de temps

Résoudre le système

Non Test de
convergence

Oui

De l'accélération approchée par l'expression des différences finies,


calculer le vecteur wτ+Δτ.

Les charges et / ou
changements souhaités
ont été atteints? Non

Oui

Fin
Figure 6.1: Organigramme général.

82
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

6.3 Analyse des résultats numérique et validation du programme

Trois exemples de base seront traités dans cette partie, à savoir :

1. Une plaque orthotrope carrée sur appuis simples soumise à une charge répartie
(figure.6.3) ;
2. Une plaque carrée encastrée sur les quatre côtés sous une charge répartie
(figure.6.9) ;
3. Une plaque carrée encastrée-libre soumise à une charge répartie (figure 6.13).

L’élément quadratique discontinu est utilisé pour l’étude des trois configurations, la
sensibilité aux nombre d’élément, nombre de points internes et la variation du pas de temps
sont étudiés pour chaque cas.

Les résultats numériques obtenus relatifs aux moments de flexion et les déplacements sont
présentés pour des plaques sous chargements transitoires. Les charges sur le domaine sont
considérées comme linéairement distribuées (figure.6.2), la procédure présentée dans ce
travail peut être étendue à d'autres charges d'ordre supérieur.

Figure 6.2: Fonction de chargement.

6.3.1 Plaque orthotrope carrée sur appuis simples sous charge répartie

Considérons une plaque sous chargement en fonction du temps telle que présentée sur la
figure 6.3, cet exemple est similaire au problème traité par Sladek et al. [29], par la méthode
MPLG.

83
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

Les propriétés et dimensions de la plaque :

E2 = 6895MPa E1 = 2E2 G12 = 2651,9MPa ν12 = 0,3 𝛠 = 7166kg/m3


a = 254 mm l’épaisseur h = 12, 7 mm. q = 2,07 × 106 N/m2 τ
Le moment de flexion à l’état statique est mx state = 9,54× 103 Nm /m
Le facteur du temps (√ ).

Figure 6.3 : Plaque orthotrope carrée sur appuis simples

6.3.1.1 Sensibilité au nombre de points internes

La plaque a été discrétisé en utilisant 12 éléments pour un pas de temps de   3,9447105 s.


Le problème a été analysée en utilisant 1, 9 et 25 points internes uniformément réparties. La
figure 6.4 représente le moment de flexion au centre de la plaque en fonction du temps.

2,5 1 point interne


9 points internes
25 points internes
2
FEM (Sladek)
Sladek and al. (2007)
1,5
mx/mx state

0,5

0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

-0,5 t/t0

Figure 6.4 : Moment de flexion au centre de la plaque : maillage avec des points internes

84
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

Dans ce cas, on peut constater que les résultats obtenus avec 9 et 25 points internes étaient
plus proche de la solution des éléments finis et MLPG, par rapport aux résultats avec 1 point
interne. Pour plus de précision l’écart le plus important enregistré à t/t0 = 0,6 entre le rapport
du moment avec 25 points internes et la solution des éléments finis et MLPG est de 0,1684 et
de 0,0618 respectivement.

6.3.1.2 Sensibilité au nombre d'éléments


La plaque a été discrétisé en utilisant 9 points internes avec un pas de temps de =3,9447105 s.
Le problème est analysé pour 8, 12 et 16 éléments. La figure 6.5 montre le moment de flexion
au centre de la plaque en fonction du temps.

2,5
8 elements

2 12 elements

1,5
mx/mx state

0,5

0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
t/t0
-0,5

Figure 6.5 : Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation du nombre


d’éléments
De la figure on peut constater que les courbes sont présentées en juxtaposition, ce qui indique
que seulement avec deux éléments par côté est suffisant pour une modélisation adéquate de ce
problème.

6.3.1.3 Sensibilité au pas du temps

La plaque a été discrétisé en utilisant neuf points internes et 12 éléments. Le problème a été
analysé en utilisant des pas de temps suivants =1, 3149 104 s, =3,9447105 s et
=1,9723105 s. La figure 6.6 représente le moment de flexion au centre de la plaque en
fonction du temps.

85
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

2,5
  1.3149.104
  3.9447.105
2   1.9723.105

1,5
mx/mx state

0,5

0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
t/t0
-0,5

Figure 6.6 : Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation du pas de temps

Dans ce cas, on peut observer qu'il y avait peu de variation des résultats avec un pas de temps
=3,9447105 s, cependant, pour le pas =1,9723105 s, le résultat est très satisfaisant.
Ceci indique que l’utilisation des pas de temps trop larges a tendance à s’éloigner du résultat
admissible. A cet effet il existe un pas optimal qui donne des résultats acceptables.

6.3.1.4 Comportement du moment dans un intervalle de temps long

La même plaque a été discrétisé en utilisant 9 points internes et un pas de temps


=3,9447105 s. Le problème a été analysé en utilisant 12 éléments. La figure 6.7
représente le moment de flexion au centre de la plaque en fonction du temps.
Suivant la même procédure fait pour le moment, nous avons effectué les calculs du
déplacement au centre pour le même intervalle de temps. La figure 6.8 montre le déplacement
du centre de la plaque en fonction du temps.

86
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

2,5
Moment
2

1,5
mx/mx state
1

0,5

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
-0,5 t/t0

Figure 6.7 : Moment de flexion au centre de la plaque

Nous pouvons constater que la courbe a eu un léger amortissement des pics, qui peut être dû à
l'amortissement numérique de la méthode Houbolt. Dans notre travail, le résultat a été très
satisfaisant.

Displacem…
1,8
1,6
1,4
1,2
wx/wx state

1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-0,2 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
t/t0

Figure 6.8 : Déplacement vertical au centre de la plaque

Selon la figure 6.8, on a constaté que la bonde a montré une bonne performance au cours de
l'intervalle de temps, une légère variation de la forme et l'amplitude des cycles.

6.3.2 Plaque carrée encastrée sur les quatre côtés :


Considèrent une plaque encastrée (Figure 6.9) soumise à une charge q  2,07  106 N/m2 en
fonction du temps τ (figure 6.2). La plaque a les mêmes propriétés et dimensions que
celles de l’exemple traité dans le paragraphe 6.3.1. La seule différence est les conditions aux
limites. Le moment de flexion statique au centre de la plaque est donnée par mx state  4, 06 
103Nm/m et le facteur du temps (√ ).

87
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

Figure 6.9: Plaque orthotrope carrée encastrée sur les quatre côtés

6.3.2.1 Sensibilité au nombre de points internes

La plaque a été discrétisé par 12 éléments avec un pas de temps  = 2,1915 105 s. Le
problème a été analysée en utilisant 1, 9 et 25 points internes uniformément réparties. La
figure 6.10 représente le moment de flexion au centre de la plaque en fonction du temps. En
outre, sur cette figure on trouve aussi les résultats obtenus par la méthode des éléments finis
et la méthode MLPG proposé par Sladek et al. [29].

2,5
1 point
9 points
2 25 points
FEM (Sladek)
Sladek et al. (2007)
1,5
mx/mx stat.

0,5

0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6

-0,5 t/t0

Figure 6.10 : Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation du nombre des
points internes

De la figure, on peut constater, que le résultat avec 9 et 25 points internes concrétise une
bonne concordance avec les résultats de la littérature. Ainsi la courbe relative à 25 points
internes est la plus proche des solutions données par Sladek et al. [29].

88
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

6.3.2.2 Sensibilité au nombre d'éléments


La plaque a été discrétisé en utilisant neuf points internes et un pas de temps  = 2,1915
105 s. Le problème a été analysé en utilisant 8, 12 et 16 éléments. La figure 6.11 représente
le moment de flexion dans le centre de la plaque en fonction du temps.

2,5
8 Elements
2
12 Elements

1,5
mx/mx stat.

0,5

-0,5
0 0,1 0,2 0,3 t/t0 0,4 0,5 0,6

Figure 6.11 : Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation du nombre


d’éléments

On peut voir sur la Figure 6.11 que la discrétisation du contour de la plaque a peu d'effet sur
les résultats, tout comme dans le cas de la plaque analysée précédemment.

6.3.2.3 Sensibilité au pas de temps

La plaque a été discrétisé en utilisant des points internes 9 et 12 éléments quadratiques


discontinues de même longueur. Le problème a été analysé avec les pas de temps suivants
=7, 3049 105 s, =2,1915105 s et =1,0957105 s. La figure 6.12 représente le
moment de flexion de la plaque en fonction du temps.

89
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

2,5
  7.3049 . 105
  2.1915 . 105
2
  1.0957 . 105

1,5
mx/mx stat.

0,5

-0,5
0 0,1 0,2 0,3 t/t0 0,4 0,5 0,6

Figure 6.12 : Moment de flexion au centre de la plaque en fonction de la variation du pas de temps

On constate sur la Figure 6.12, qu’il y avait peu de variation dans les résultats lorsque nous
avons utilisé le pas de temps =7, 3049 105 s et =2,1915105 s. Toutefois, pour le pas de
temps =1,0957105 s, le résultat obtenu donne une bonne configuration.

6.3.3 Plaque encastrée-libre

Considérons une plaque encastrée-libre (Figure 6.13) chargée au moment τ par une
charge q  2,07  106 N/m2 en fonction du temps (figure 6.13). La plaque à examiner a les
mêmes propriétés de l’exemple de la figure 6.3.

Figure 6.13: Plaque orthotrope carrée encastrée-libre

90
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

La plaque a été discrétisé en utilisant 20 éléments, le pas de temps =1,1667104 s et 25


points internes uniformément réparties. La figure 6.14 représente le déplacement vertical du
centre de la plaque en fonction du temps.

0,35

0,3

0,25

0,2
w (mm)

FEM
0,15
BEM
0,1

0,05

0
-6,94E-17 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035
-0,05 t (s)

Figure 6.14 : Déplacement vertical au centre de la plaque

On peut voir sur la Figure 6.14 que les résultats étaient proches de la solution obtenu par la
méthode des éléments finis, l’écart entre le déplacement obtenu par FEM et celui calculé par
notre programme au niveau des pics est de 0,014 mm. La figure 6.15 représente le moment de
flexion dans le centre de la plaque en fonction du temps.

On constate que les résultats sont restés stables tout au long de l'intervalle d'analyse.

0,5

-0,5

-1
m (N.m)

-1,5

-2

-2,5

-3

-3,5

-4
-6,94E-17 0,005 0,01 0,015 t (s) 0,02 0,025 0,03 0,035

Figure 6.15 : Moment de flexion au centre de la plaque

91
Chapitre 6 Mise en œuvre de la méthode des éléments de frontière et validation

6.4 Conclusion

Les résultats de l’algorithme de la méthode des éléments de frontière (BEM) proposé


pour les exemples étudiés montrent un accord raisonnable avec les résultats de la méthode des
éléments finis (FÉM). En outre, le temps d'analyse total, y compris le prétraitement pour la
géométrie de la construction et le maillage peut être beaucoup plus court avec la méthode des
éléments de frontière par rapport à la méthode des éléments finis.

Comme la contribution principale de cette thèse, l’algorithme pour résoudre le


problème de défaillance par la méthode des éléments de frontière avec la discrétisations non
conformes sont proposées et mises en œuvre. Une nouvelle approche pour améliorer
l'efficacité de la méthode des éléments de frontière en prenant en compte les conditions aux
limites et le temps est proposée pour le calcul de la matrice de système.

92
Conclusion
Conclusion

CONCLUSION

Ce travail présente une formulation de la méthode des éléments de frontière pour le


calcul des moments, des contraintes et des critères de rupture aux points internes pour des
plaques minces en matériaux composites. La formulation de la méthode des éléments de
frontière pour analyser les problèmes élastodynamique des matériaux anisotropes été obtenu
en utilisant les solutions fondamentales élastostatique avec la prise en considération des forces
d'inertie de la structure. Nous avons utilisé des éléments de frontière de types discontinus
quadratiques. Les intégrales du domaine des termes d'inertie ont été transformées en
intégrales de contour en utilisant la méthode de l'intégration radiale (RIM).

La fonction radiale de base (the Radial Basis Function) pour les plaques minces, est
utilisée comme une fonction d'approximation à la méthode d'intégration radiale augmentée
par des polynômes, comme indiqué dans la littérature. Elle présente de bonnes performances
dans diverses formulations.

La formulation a été appliquée à divers problèmes et a montré un bon accord avec les
résultats des travaux de recherche disponible. L'analyse de sensibilité aux nombre de points
internes, nombre d'éléments et l’intervalle du pas de temps, a été effectuée.

La méthode présente une sensib ilité au nombre de points internes, ce qui nécessite, dans tous
les problèmes un nombre minimal de points internes à partir du quel la réponse converge vers
les résultats obtenus dans la littérature disponible. Malgré cela de bon résultat sont obtenu
même avec un nombre de points internes réduit.

Les résultats sont aussi sensible au nombre d’éléments utilisés pour la discrétisation de
la structure. Néanmoins nous avons constaté une bonne concordance avec la littérature, même
pour des maillages grossiers.

La méthode présente une autre sensibilité à la période du pas de temps. Les résultats
obtenus avec des pas larges, coïncide avec les résultats de la littérature.
Dans l'ensemble, la formulation développée présente de bonnes performance pour la
modélisation de problèmes dynamiques de plaques minces anisotropes, Constitution elle-
même comme une alternative à l'analyse des structures de stratifiés composites soumis à une
charge transitoire.

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