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SSIAP3.

Fascicule1

LE FEU ET SES CONSEQUENCES

Sommaire :
1. La théorie du feu

1.1 La combustion………………………………………….p.2
1.2 Le combustible…………………………………………p.4
1.3 Le comburant…………………………………………..p.5
1.4 L’énergie d’activation…………………………………p.6

2. Les phénomènes de la combustion

2.1 La chaleur……………………………………………….p.7
2.2 Les flammes…………………………………………….p.8
2.3 Les fumées……………………………………………...p.8
2.4 Les gaz…………………………………………………..p.9
2.5 L’énergie d’activation…………………………………p.10

3. La combustion selon les matières combustibles (les classes de feu)

3.1 La combustion des solides…………………………..p.12


3.2 La combustion des liquides………………………….p.13
3.3 La combustion des gaz……………………………….p.14
3.4 La combustion des métaux et de la poussière…...p.15
3.5 Les différents types de combustion………………..p.15

4. L’incendie

4.1 La propagation de l’incendie…………………………p.16


4.2 Importance du débit calorifique……………………..p.17
4.3 Les modes de propagation de l’incendie…………..p.17
4.4 Les phases de l’incendie……………………………...p.18
4.5 La propagation des fumées et ses dangers……….p.21
4.6 Les principales causes d’éclosion d’un incendie..p.22

Pour en savoir plus :


1. Pouvoir calorifique……………………………………….p.23
2. Exemple de température d’auto-inflammation………p.24
3. Boil over et BLEVE……………………………………….p.25

Questionnaire d’auto-évaluation………………………………….p.26

Bibliographie………………………………………………………….p.29

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SSIAP3. Fascicule1

LE FEU ET SES CONSEQUENCES


L’incendie fait partie des catastrophes les plus redoutées : les progrès de la
recherche sur ce phénomène ont permis la mise en place de modes de prévention,
exprimés dans le règlement de sécurité incendie.
L’incendie découle d’une combustion, qui est une réaction chimique exothermique
d’oxydo-réduction.

1. La théorie du feu
1.1 La combustion
Le feu est la manifestation visible du phénomène de la combustion.
On dit qu’il y a combustion lorsqu’un corps dit « combustible » se combine à un
autre corps dit « comburant » pour donner naissance à plusieurs corps différents
des premiers, qu’on appelle « produits de combustion ».
La combustion est une réaction chimique d’oxydation s’accompagnant d’un
dégagement de chaleur.

OXYGENE

COMBUSTIBLE FEU

CHALEUR

Le principal effet de la combustion est de dégager de la chaleur. La quantité de


chaleur dégagée est fonction de 3 paramètres :
- le pouvoir calorifique
- le potentiel calorifique
- le débit calorifique
Traditionnellement, le phénomène du feu est représenté par le triangle du feu :

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Pour que la réaction chimique de la combustion puisse se produire et se maintenir, il


faut la réunion simultanée des trois éléments du triangle :
o un combustible
o un comburant
o une énergie d’activation
La suppression d’un de ces trois éléments entraîne l’extinction, c’est-à-dire l’arrêt de
la réaction chimique d’oxydo-réduction (ex : couverture posée sur les vêtements en
feu d’une personne).

La réaction de combustion, comme toutes les réactions chimiques, est la


marque de la rupture des liaisons entre les molécules de deux corps, et la
création de nouvelles molécules plus stables chimiquement.
Exemple : combustion du méthane dans le dioxygène :
CH4 + 2O2 => CO2 + 2H2O
Le dioxyde de carbone (CO2) et l’eau (H2O) sont plus stables qu
le dioxygène (2O2) et le méthane (CH4).
La combustion est une réaction d’oxydo-réduction, c’est-à-dire l’oxydation d’un
combustible par un comburant :
o le combustible est un corps qui est oxydé durant la
combustion : c’est un réducteur, il perd des électrons ;
o le comburant est le corps qui réduit : c’est un oxydant, qui
gagne des électrons.

Il existe des composés chimiques, appelés catalyseurs, qui modifient par leur
présence la quantité d’énergie nécessaire pour activer la réaction :
- soit en la réduisant (activateurs) ;
- soit en l’augmentant (inhibiteurs).

Dans le cas de combustibles solides, l’énergie d’activation va permettre de vaporiser


ou de pyroliser le combustible. Les gaz ainsi produits se mélangent au comburant et
donnent un mélange combustible.
Si l’énergie produite par la combustion est ≥ énergie d’activation nécessaire, la
réaction de combustion peut alors s’auto-entretenir.

Exemple de la vaporisation du méthane :

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Rappel : seuls les gaz brûlent, que ce soient des gaz de distillation provenant d’un
corps solide chauffé ou de liquides émettant des vapeurs inflammables.
Un corps naturellement gazeux, en raison du phénomène de la diffusion
gazeuse, réalise avec le comburant une association intime qui constitue une
condition extrêmement favorable à la combustion, à condition que :
o le mélange gaz/comburant soit dans des proportions
adéquates
o la teneur en O2 du comburant soit suffisante
o la source d’énergie d’activation soit assez forte

1.2 Le combustible
Un combustible est une substance susceptible de brûler, c’est-à-dire d’être
totalement ou partiellement détruite par le feu. Tout corps susceptible de
s’associer avec l’O2 est dit combustible.
De nombreux corps ont cette capacité, mais leur vitesse de combustion varie selon
leur nature et leur état de division. La combustion sera d’autant plus vive que le
combustible est divisé.
Les solides et liquides ne brûlent pas en tant que tel : ce sont les gaz et les
vapeurs qu’ils émettent qui brûlent.

La matière se présente sous trois état dans le monde terrestre :


o solide
o liquide
o gazeux
Lors de la combustion, des changements d’état se produisent :
Nom Définition Changement d’état
Fusion Passage d’un corps solide à l’état liquide. Pour un corps
pur (substance constituée de molécules identiques) la Solide => liquide
fusion s’effectue à température constante.
Solidification Passage d’un corps liquide à l’état solide, par
refroidissement, augmentation de la pression ou
combinaison des deux. Effet inverse en
La chaleur libérée par la solidification (chaleur latente de soustrayant la
diffusion) compense la chaleur perdue par le chaleur
refroidissement.
La température baisse en général lors de la solidification
(exception pour les eutectiques)
Vaporisation Passage d’un corps de l’état liquide à l’état gazeux. Il s’agit
ère
ici d’une transition de phase de 1 espèce, qui peut
prendre la forme d’une évaporation ou d’une ébullition. Liquide => gaz
La vaporisation demande une quantité non négligeable
d’énergie.
Liquéfaction Changement d’état qui fait passer un corps gazeux à l’état
liquide. C’est l’inverse de la vaporisation. Elle se produit Gaz => liquide
par compression c’est-à-dire refroidissement d’un gaz
Sublimation Passage direct d’un corps solide à l’état gazeux, sans
passer par l’état liquide, c’est-à-dire sans passer par une
étape de fusion (solide => liquide) puis d’évaporation Solide => gaz
(liquide => gaz).
La sublimation nécessite de fournir une énergie au corps
qui la subit et donc une transition de phase endothermique.

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C’est le combustible qui définit la classe de feu à traiter.

Un combustible peut être :


- un solide formant des braises (bois, papier, carton, tissu, PVC, etc)
- un liquide ou un solide liquéfiable (essence, gazole, huile, kérosène,
polyéthylène, polystyrène, etc)
- un gaz (butane, propane, méthane, dihydrogène, etc)
- un métal (fer, aluminium, sodium, magnésium, etc)
- un auxiliaire de cuisson (graisse végétale ou animale)

Combustible Comburant
Classe de feu
Combustion possible dès 15%
SOLIDE Classe A de dioxygène (O2)

LIQUIDE Classe B 21% de dioxygène dans l’air

GAZ Classe C La combustion des


chlrorates, chlorites et
perchlorates libèrent de l’O2
METAL Classe D

Auxiliaire Dioxyde d’azote NO2


de cuisson Classe F

Energie d’activation

1.3 Le comburant
Un comburant est un corps chimique qui a pour propriété de permettre la
combustion d’un combustible.
Le principal comburant est le dioxygène, O2, c’est-à-dire l’oxygène présent à 21%
dans l’air.
Pour que l’air soit un comburant efficace il faut qu’il contienne à minima 15% d’O2.
Cet oxygène peut être présent à l’état pur comme en mélange avec d’autres gaz.

Dans un feu, le dioxygène de l’air se mélange spontanément au combustible et


la température de la flamme permet l’auto-entretien de la combustion.

L’O2 pur est utilisé dans l’industrie, par exemple avec la soudure oxyacétylénique : la
combustion de l’acétylène se fait dans un mélange d’oxygène pur. La température
ainsi dégagée est plus importante que si on fournissait simplement de l’air.
Autre exemple, un fer chauffé au rouge trempé dans un récipient contenant de
l’oxygène « brûle » en dégageant des étincelles (principe des lances à oxygène).

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Principaux comburants :

Nom Symbole
Dioxygène O2
Ozone O3
Eau oxygénée H2O2
Halogénés Fluor, chlore, brome, iode
Hypochlorites et hypohalogènes
Chlorite, chlorate, perchlorate (composés d’oxydé d’halogènes)
Acide nitrique
Dioxyde d’azote NO2
Oxyde métallique (oxyde de fer, de cuivre,…)
Potassium iodates
Octasoufre S8

1.4 L’énergie d’activation


Pour qu’il y ait combustion, il faut un apport d’énergie, dite énergie
d’activation.
Ce peut être une flamme nue, une étincelle, une source de chaleur.
C’est la quantité de chaleur dégagée par cet apport d’énergie qui est à l’origine de la
combustion. La chaleur n’est qu’une manifestation de cette énergie qui peut être :
- mécanique
- chimique
- électrique
- etc
L’énergie calorifique est le résultat de la transformation d’une autre énergie : il
convient donc plutôt de parler d’énergie d’activation.
Cette transformation libère à son tour de l’énergie et le phénomène de
combustion s’entretient de lui-même en raison de la quantité de chaleur que
dégage cette réaction.

Phénomène de propagation de l’incendie :

2. Absorption du rayonnement
électromagnétique par un
autre corps

1. L’énergie calorifique d’un corps


chaud 3. Dégagement d’énergie
se transmet par calorifique
émission électromagnétique

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2. Les phénomènes de la combustion

Les produits de la combustion

2.1 La chaleur :
● Pouvoir calorifique : Partant du principe que la combustion d’une masse
déterminée d’un corps, dans des conditions d’essai définies, dégage
toujours la même quantité d’énergie calorifique, il est dès lors possible
de quantifier la chaleur dégagée par la combustion complète de l’unité
de masse d’un combustible donné.
Cette énergie libérée est généralement exprimée :
- pour les solides et liquides : en joules / kilogramme (J/kg)
- pour les gaz : en joules / mètre cube de gaz (J/m³).
C’est ce qu’on appelle le pouvoir calorifique.

En pratique on distingue le pouvoir calorifique supérieur et le pouvoir


calorifique inférieur :
PCS = Pouvoir Calorifique Supérieur (ex : bois sec)
PCI = Pouvoir Calorifique Inférieur (ex : bois humide)

C’est le PCS qui est pris en considération pour la classification


des matériaux quant à leur réaction au feu ;

C’est le PCI qui est pris en compte pour le calcul du potentiel


calorifique dans le cadre de l’évaluation de risque incendie.

● Le pouvoir calorifique s’exprime en MJ/kg (et pour les gaz en MJ/m³) :

Matériau PCI (MJ/kg)


Type de matériau Exemple
Eléments Carbone 33
Hydrogène 143
Azote 2,4
Bois 17 à 19
Substances naturelles Foin 17,5
Graisses animales 40
Coton 17
Laine 20
Papier – carton 17
Matières plastiques PVC rigide 18
PVC souple 22
Polystyrène 42
Combustibles Charbon gras 35,5
Gaz naturel 52
carburants 44

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● On appelle potentiel calorifique (ou densité de charge calorifique) la


quantité de chaleur susceptible d’être dégagée par la combustion
complète d’un ensemble définit par unité de surface horizontale.
La notion de potentiel calorifique permet d’estimer la quantité d’énergie
totale susceptible d’être libérée dans un incendie.

● Le potentiel calorifique permet de savoir approximativement si un local


considéré présente un risque faible, moyen ou important
d’incendie, dans le sens du règlement de sécurité incendie
ERP/IGH :

Risque incendie Potentiel calorifique


Faible Potentiel calorifique < 500 MJ/m²
Moyen Potentiel calorifique > 500 MJ/m²
Potentiel calorifique ≤ 900 MJ/m²
Elevé Potentiel calorifique > 900 MJ/m²

2.2 Les flammes :


● Les flammes sont la partie visible des réactions d’oxydation vive en
phase gazeuse. La température des flammes atteint rapidement
1000°C (voir même 2500°C avec un mélange hydrogène- oxygène).

● Les flammes émettent des radiations. Seuls 2 à 4% des rayonnements


sont visibles :
o à partir de 400°C, les flammes émettent des infra-r ouges
(flammes rouges des braises).
o à partir de 2000°C, les flammes émettent des ondes
électromagnétiques ultra-violettes.

2.3 Les fumées :


● Les fumées sont des gaz qui diffusent ou absorbent la lumière, comme un
nuage avec le soleil, du fait qu’ils contiennent des particules solides de
carbone imbrûlé.

● Les fumées qui résultent de la combustion d’un corps solide ou liquide


sont constituées par des gaz toxiques et inflammables.
Les particules solides que contiennent ces fumées sont parfois
imprégnées de liquides et sont constituées par :
- des suies (10% de la masse du matériau imbrûlée)
- des particules liquides en suspension et des goudrons
(produits de pyrolyse)
- les envols (cokes volants, cendres volantes, escarbilles)

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● Un incendie de moyenne importance émet en moyenne quelques


kilogrammes par seconde de gaz chauds et fumées à une température
d’environ 800°C.

● La couleur et l’odeur des fumées peuvent donner une indication sur la


nature du combustible :
o fumées épaisses et noires : nombreuses particules de
carbone, produites par des combustibles comme les
hydrocarbures, caoutchoucs, polymères de synthèse, etc
o fumées brunâtres ou rougeâtres : présence d’oxyde d’azote
o fumées grises jaunâtres : présence de nombreux gaz imbrûlés
et d’oxyde de carbone
o fumées blanches : constituées d’aérosols de combustion.

Plus les fumées sont noires et plus elles peuvent absorber, et donc, restituer la
chaleur par rayonnement.
Si la température est de 30°C au sol, elle peut trè s bien être de 300°C à hauteur de
la tête et brûler les poumons.

● La teneur en dioxygène diminue au fur et à mesure de la combustion :


si la quantité d’O2 n’est plus suffisante pour assurer l’oxydation
totale du carbone, les fumées contiendront du monoxyde de
carbone (CO).

2.4 Les gaz


● Les solides donnent lieu à une combustion en deux étapes :
o la gazéification : il se produit une décomposition chimique
irréversible du matériau, sans réaction avec l’O2 ambiant
o la combustion des gaz obtenus : les produits engendrés par
cette décomposition sont essentiellement gazeux, accompagnés
ou non de solides et liquides, suivant la nature du combustible.

● Le phénomène de pyrolyse précède la combustion de la plupart des


composés organiques solides, en particulier ceux d’origine naturelle
(bois, charbon, fibres textiles, papier) et des polymères artificiels
(matières plastiques).

● Plus on élève la température et plus le dégagement gazeux est


important : si les gaz produits sont eux-mêmes combustibles, ils
forment avec l’air un mélange susceptible de s’enflammer soit sous
l’effet d’une source d’allumage, soit par auto-inflammation si la
température est suffisante.
Les gaz chauds créent un courant ascendant de convection qui
permet à l’O2 d’accéder à la zone de combustion.

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● Les principaux gaz de combustion sont :

CO Mortel à 0,3% dans l’air ambiant


CO2 Mortel
HCL Irritant, toxique et corrosif, il découle de la combustion des PVC
HCN Issu de la combustion de matériaux renfermant des composés azotés (laine,
soie nylon, polyuréthane). Très toxique, il peut entraîner la mort par atteinte
respiratoire en empêchant la fixation de l’O2 dans le sang.

2.5 L’énergie d’activation


Quand le mélange gazeux est en proportions convenables pour qu’il s’enflamme et
que la flamme persiste, il faut qu’une source d’allumage soit en mesure de porter un
volume suffisant du mélange à une température minimale en un temps suffisamment
court.

Cette énergie minimale peut être apportée par une flamme ou une étincelle : sa
valeur est fonction de la nature du gaz et du temps d’exposition. A titre d’exemple,
une étincelle d’électricité statique est suffisante pour déclencher l’inflammation d’un
mélange gazeux combustible/air situé dans le domaine d’inflammabilité.

La barrière d’énergie d’activation dépend :


- du combustible
- de son état (gaz, liquide, solide plus ou moins divisé)
- de la température
- de la pression
- de la présence d’éléments étrangers à la combustion

Dans le cas de combustibles solides, l’énergie d’activation va permettre de vaporiser


ou de pyrolyser le combustible.
Les gaz ainsi produits se mélangent au comburant et forment un mélange
combustible.
Si l’énergie produite par la combustion est ≥ à l’énergie d’activation nécessaire, la
réaction de combustion s’auto-entretient.

L’entretien de la combustion est l’énergie nécessaire dégagée pour permettre au


combustible de brûler en présence de comburant :
o 90% de l’énergie sert à la propagation
o 10% sert à l’entretien de la combustion

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Combustion
Energie d’allumage (début de combustion) :
-thermique
-mécanique
-électrique
-SOLIDES -chimique
Combustible -LIQUIDES -biologique
-GAZEUX
-etc

Air (21% O2)


O2
Comburant Nitrates Energie d’activation
Chlorates

Produits de combustion

10%
Fumée et gaz Energie

90%

Consacrés à la propagation
de l’incendie par :
- convection
- conduction
- rayonnement
- projection

Pour pallier à la diffusion de cette énergie, la prévention agit dans trois axes
majeurs en matière de réglementation :

Ignifugation, état de division du combustible (poussières, copeaux, etc)

Défense de fumer
Abaisser le Axes de la Mise à la terre
taux d’O2 Points chauds
PREVENTION Etc

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3 La combustion suivant la matière combustible


La matière combustible se présente essentiellement sous trois formes :
- solide
- liquide
- gazeux
C’est en fonction de ces états qu’on définit les classes de feu. Le tableau suivant
résume les notions principales de ce chapitre :

Classe de feu Définition Phénomènes concernés


Feux de matériaux solides Combustion par pyrolyse (phénomène d’oxydo-réduction) : un
formant des braises solide chauffé émet des vapeurs ou des liquides avec
(charbon, bois, papier, décomposition du solide. Les gaz sont combustibles
tissus, etc) avec
combustion vive ou lente

Il existe pour chaque liquide une température à partir de laquelle se


forment des vapeurs inflammables en quantité suffisante pour
former avec l’air un mélange inflammable pouvant être allumé par
une flamme ou une étincelle électrique, mais insuffisante pour que la
combustion amorcée se poursuive d’elle-même si la source
d’inflammation est supprimée.
Cette température est appelée « point éclair »
Température minimale à partir de laquelle, dans
des conditions d’essai spécifiées, un liquide
Point éclair dégage une quantité suffisante de gaz
Feux de liquides ou inflammables pour s’embraser au contact d’une
solides liquéfiables source d’allumage.
inflammables (essence, Point Supérieur au point éclair de quelques degrés,
pétrole, fioul, graisse, d’inflammation, c’est la température à laquelle le liquide émet
huiles, alcool, acétone, point d’ignition, suffisamment de vapeurs pour former avec l’air
plastiques, etc) point de feu un mélange inflammable qui, une foi allumé, est
ou point de capable de rayonner assez de chaleur vers la
combustion surface du liquide pour que la combustion
puisse s’entretenir d’elle-même.
Point d’auto- En l’absence de source d’allumage, un mélange
inflammation, gaz-combustible, compris dans les limites
température d’inflammabilité, peut s’enflammer
d’auto-ignition, spontanément s’il est porté à une certaine
température température.
d’auto- Le point d’auto-inflammation dépend de la
combustion nature et de la composition du mélange
inflammable.
Limites Les concentrations limites d’un gaz ou d’une
d’inflammabilité vapeur combustible dans l’air ou tout autre
Feux de gaz ou de vapeurs comburant en aval et en amont desquelles la
inflammables, notamment propagation de la flamme est impossible.
les feux d’hydrogène pur Limite inférieure Le mélange est trop pauvre en combustible,
ou non (gaz de ville), d’inflammabilité l’inflammation ne se produit pas.
d’acétylène, propane, (LII)
butane, etc Limite supérieure Seuil au-dessus duquel le mélange comburant-
d’inflammabilité combustible ne permet pas la combustion
(LSI)
Feux de métaux Feu extrêmement consommateur et producteur d’O2, nécessitant
D (aluminium, magnésium,
potassium, sodium, etc).
des moyens d’extinction particuliers

Feux d’auxiliaires de
cuisson (huiles et Des extincteurs spécifiques sont en cours de certification
graisses animales et
végétales) sur les
appareils de cuisson.

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3.1. La combustion des solides


La combustion des solides s’amorce en trois phases distinctes :

Phase Phénomène
Préchauffage - évaporation de l’eau
- création puis distillation de gaz combustibles
- mélange gaz combustibles + O2 de l’air
Combustion - l ’ensemble s’enflamme à bonne température,
des gaz produisant de l’énergie
- création de gaz résiduels (CO et CO2)
Incandescence - à la fin de la phase de distillation, les résidus solides de
charbon brûlent par incandescence

On retiendra trois termes clefs résumant ces trois phases :


● distillation : phase où le solide émet des gaz sous l’effet de la chaleur
● inflammation :phase où les gaz émis s’enflamment
● ignition : phase où la matière même du combustible brûle

3.2. La combustion des liquides


Dans la combustion des liquides, il s’agit d’une combustion des vapeurs émises par
ce liquide.
On distingue trois stades :

● Point éclair (ou P.E.) : c’est la température minimale à laquelle une substance
dégage une quantité suffisante de gaz inflammables pour s’enflammer au
contact d’une source d’allumage.
L’inflammation cesse si on retire la source d’allumage.

● Point d’inflammation (ou P.I.) : c’est la température minimale à laquelle le liquide


émet suffisamment de vapeurs pour continuer à brûler de lui-même quand on
retire la source d’allumage.

● Point d’auto-inflammation (ou P.A.) : c’est la température minimale à laquelle un


combustible émet suffisamment de vapeurs pour s’enflammer spontanément
en présence d’un comburant (oxygène de l’air), sans qu’il y ait besoin d’une
énergie d’activation.
Température

P.A.

P.I.

P.E.
Temps

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C’est la notion de point éclair qui est retenue par la réglementation et par les normes
concernant le stockage, le transfert et la manipulation des liquides inflammables.

Ces trois stades de la combustion des liquides permettent de définir pour chaque
produit, deux limites, formant le domaine d’inflammabilité du produit.
En fonction du % de vapeurs dans l’air, on parlera de :
0% air L.I.I. L.S.I.

Domaine d’inflammabilité

L.I.I. L.S.I
100% air
0% vapeurs 100% vapeurs

● Limite Inférieure d’Inflammabilité (L.I.I.) : c’est la concentration la plus basse à


partir de laquelle le mélange vapeurs-air est susceptible de s’enflammer

● Limite Supérieure d’Inflammabilité (L.S.I.) : c’est la concentration la plus haute


au-dessous de laquelle le mélange vapeurs-air est susceptible de
s’enflammer.

Exemple de tableau d’inflammabilité :

Produits PE PA L.I.I. L.S.I.


Essence automobile -43°C 280°C 1,4% 7,6%
Gazole 70°C 330°C - -
Acétone -18°C 460°C 2,6% 12,8%
Alcool éthylique 15°C 365°C 2,5% 19%
Huile lourde 232°C 440°C - -

3.3. La combustion des gaz


La combustion des gaz repose sur le même principe que les vapeurs de liquides
inflammables.
On définit le domaine d’inflammabilité d’un gaz en fonction des concentrations limites
de ce gaz dans l’air (ou tout autre comburant), en aval et en amont desquelles la
propagation de la flamme n’est pas possible.

On parle de : 0% air
L.I.E L.S.E
● Limite Inférieure d’Explosivité : au-dessus de ce
seuil, le mélange combustible-air peut brûler

● Limite Supérieure d’Explosivité : au-dessus de ce Zone


seuil, le mélange est trop pauvre en comburant pour de
100% air danger
permettre l’inflammation.
0% gaz 100% gaz

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SSIAP3. Fascicule1

Ces valeurs, sont exprimées en pourcentage du volume de gaz inflammable dans le


volume du mélange total. Le domaine d’inflammabilité des gaz varie beaucoup d’un
gaz à l’autre.

Produit L.I.E. L.S.E.


Hydrogène 4% 75%
Oxyde de carbone 15% 74%
Méthane 5% 14%
Propane 3% 10%
Butane 2% 9%

3.4. La combustion des métaux et des poussières


La combustion des métaux est extrêmement violente, très avide d’oxygène.
L’utilisation de l’eau est interdite sur un feu de métal, puisque les feux de métaux
utilisent alors l’oxygène arraché à l’hydrogène constituant la molécule d’eau (H2O),
pour se nourrir.

La combustion des poussières se rapproche de celle des gaz, bien que les
poussières soient considérées comme un solide.
Le comportement des poussières est différent selon qu’elles soient déposées en
couches épaisses sur une surface (la combustion démarre lentement, puis se
propage par flash provoquant des envolées de poussière s’enflammant) ou qu’elles
soient en suspension dans l’air (contact intime avec l’O2 de l’air : la flamme se
propage d’un nuage à l’autre, provoquant une explosion généralisée).

3.5 Les différents types de combustion


On distingue, selon la vitesse de propagation de la combustion :

Substances entrant en combustion en se


combinant avec l’O2 de l’air sans apport
Combustion de chaleur extérieure.
spontanée Fermentation Elle peut être :
- chimique : phénomène d’oxydoréduction
- biochimique : sur l’action d’organismes
vivants (bactéries, etc)
Absence de flammes
Combustion lente Oxydation Absence de chaleur,
Absence de fumée (charbon de bois).
Flammes
Combustion vive Combustion Dégagement de chaleur important
Fumées
Combustion très vive Déflagration Vitesse de combustion < vitesse du son
(en m/seconde)
Combustion Explosion Vitesse de combustion > vitesse du son
spontanée (en km/seconde)

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4. L’incendie
L’incendie n’est pas une combustion, mais un ensemble de combustions, si bien
qu’aucun incendie ne ressemble vraiment à un autre. Il faudra donc considérer
l’ensemble du système susceptible de s’enflammer, en prévoyant les interactions qui
se développent entre les divers éléments impliqués.
Une foi la combustion amorcée, celle-ci va se développer en incendie, en se
propageant selon différents mode de propagation.

4.1 Modes de propagation du feu :

Convection

Projections Projections

Rayonnement Rayonnement

Air frais Air frais

Conduction

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 16
SSIAP3. Fascicule1

4.2 L’importance du débit calorifique


Le débit calorifique d’un local sera sous l’influence du potentiel calorifique de la
forme physique du combustible (bois, etc), de l’alimentation en air du local (ouverture
sur extérieur), du mode d’implantation et de rangement du local, des dimensions de
ce local.

Rappel : pour tout élément d’un local, face à l’incendie, on parle de :

● Pouvoir calorifique (exprimé en KJ/kg) : c’est la quantité de chaleur


émise par la combustion complète d’1kg de combustible à pression
constante.
● Potentiel calorifique (exprimé en m²) : c’est la somme des pouvoirs
calorifiques d’un local, rapportés à une surface.
● Charge calorifique : c’est la somme des pouvoirs calorifiques d’un local.

4.3 Les modes de propagation du feu


La C’est la transmission de la
conduction chaleur par la masse du
matériau.
La quantité d’énergie transférée
dépend de la source de chaleur,
de la conductibilité du matériau
et de la surface de contact.
La C’est le transport de la chaleur
convection sous l’effet des mouvements
d’un liquide d’un gaz, d’un
plasma, ici en l’occurrence il
s’agira bien sur de l’air.
Les parties les plus chaudes
stratifient en hauteur.

Le C’est la transmission de la
rayonnement chaleur par onde
électromagnétiques ultraviolet.
L’énergie évacuée devient
importante à partir de 600°C.
A partir de 1000°C, le
rayonnement peut apporter
l’énergie d’activation.
Les Matières embrasées,
projections escarbilles ou brandons,
déplacées par le vent lors
d’une explosion, etc

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 17
SSIAP3. Fascicule1

4.4 Phases d’un incendie

1. Initiation 3. Embrasement 5. Décroissance ou déclin


généralisé

2. Croissance 4. Plein développement

Un foyer d’incendie peu important à l’origine peut engendrer un incendie de grande


ampleur, aux graves conséquences pour un établissement :
- perte de personnel
- pertes matérielles
- pertes de production
- dommages environnementaux (pollution, etc)
Les principaux paramètres des phases de développement de l’incendie sont
étroitement liées à :
- la quantité de combustibles présents
- le pouvoir calorifique du (des) combustible(s)
- la forme physique du (des) combustible(s) (division, etc)
- les produits de décomposition issus de la combustion (produits de pyrolise,
produits de distillation, vapeurs, etc)
- la ventilation des locaux
- la nature du local en feu
- etc
On distingue essentiellement 5 phases successives dans le développement
classique d’un incendie, sans qu’il y ait d’intervention, qui viendrait en modifier le
processus :

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 18
SSIAP3. Fascicule1

1 C’est l’initiation de la combustion : échauffement électrique ou


Initiation ou mécanique, étincelle, cigarette, etc
éclosion Absence de flammes, mais il peut y avoir un fort dégagement de
fumée.
(feu couvant) Cette phase peut durer d’une fraction de seconde à plusieurs
heures voir plusieurs jours.
2 La croissance se réalise essentiellement par rayonnement sur
Croissance les objets et locaux environnants.
Flammes et dégagement de fumées
(feu couvant) Le local monte en température
Deux phénomènes possibles envisageables selon le local :

- flash-over = condition nécessaire : apport d’air dans le


local (fenêtre, porte, …ouverte),
3 => combustion accélérée par l’apport d’air (courants de
Embrasement fumées enflammées) : c’est la généralisation brutale à un
généralisé local d’un feu localisé

(feu ouvert) - back-draft = condition nécessaire : local portes et


fenêtres fermées, pas d’apport d’air),
=> combustion incomplète, forte production de CO,
montée en température du local : par manque d’oxygène,
le feu « s’endort ». Le local est en dépression, les vitres
cèdent et l’arrivée brutale de comburant qui mélange les
strates de fumées et gaz provoque l’explosion de fumée.
4 La température s’élève rapidement à 1000-1200°C sel on la
Plein charge calorifique du local en feu.
développement La ventilation du local (désenfumage qui évacue les gaz chauds
de combustion) et l’état de division du combustible (racks, etc)
(feu ouvert) seront des facteurs important dans la durée de cette phase.
L’incendie perd de son ampleur et les flammes régressent pour
devenir braises, au fur et à mesure de la destruction du
5 combustible.
Déclin La température décroît progressivement et de manière
constante (7 à 10°C par mn).
En règle générale, plus la phase active d’un incendie aura été
longue, plus la décroissance sera longue.

La connaissance scientifique des phénomènes de combustion et de développement


d’un incendie est indispensable pour appréhender les problèmes liés à la sécurité
incendie, notamment dans le domaine :
- de la conception et construction des bâtiments, sur la résistance de
la structure
- des mesures à prendre pour assurer la mise en sécurité des personnes
ou l’évacuation des occupants.

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 19
SSIAP3. Fascicule1

Logigramme cinétique et phénoménologique des incendies en milieu clos ou semi-clos

Feu en phase
de croissance

Local non Local non Local


clos semi- ouvert
fumées
ouvert

oui
oui fumées
air
air

non Extinction non Feu


T > 250°C T > 500°C
classique

oui oui

Possibilité de Flash-over Feu classique


backdraft +/- violent

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 20
SSIAP3. Fascicule1

4.5 La propagation des fumées et ses dangers


Les fumées de combustion représente des dangers liés à :
- leur opacité
- leur toxicité
- leur température
- leur corrosivité

Elles se déplacent à une vitesse de 0,5 à 1m/s

Les fumées et gaz de combustion se propagent hors d’un local qui n’est pas
étanche :
- par les ouvertures dans les parois (portes, fenêtres),
- par les escaliers non encloisonnés et les cages d’escalier,
- par les conduits,
- par les gaines

Les fumées chaudes stratifiant en hauteur, le salut se trouve au niveau du sol


(à 4 pattes ou en rampant), là où l’air est le plus riche en oxygène.

Les fumées représentent de multiples dangers :

Le manque de visibilité qui peut perturber l’évacuation, voire


Opacité l’empêcher, mais qui perturbe aussi l’intervention des services de
secours.
De nombreux gaz toxiques sont issus de la combustion des
mobiliers, colles, revêtements sol, etc. Parmi les plus dangereux, on
notera :
Toxicité CO : monoxyde de carbone : inodore, très dangereux
NOx : oxydes d’azote
HCN : acide cyanhydrique
HCL : acide chlorhydrique (1 kg PVC = 280 litres HCL)
Et autres acides sulfuriques, H2S, HCI, etc)
Température moyenne de 300°C
Les fumées permettent la propagation de l’incendie en fonction de
Température leur température, qui facilite la pyrolyse et l’inflammation des
matériaux combustibles, et en fonction de leur composition, selon
qu’elles comprennent de nombreux imbrûlés gazeux
Certains gaz issus de la combustion sont extrêmement toxiques
Corrosivité (HCI, HCL, HCN, etc), la voie pulmonaire étant la principale source
d’intoxication, mais il y a aussi pénétration par la peau (NOx,
HCN,…)

Les fumées d’incendie sont responsables de 80% des décès

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 21
SSIAP3. Fascicule1

4.6. Les principales causes d’éclosion d’un incendie


On distingue en général :

- imprudence du fumeur
Les causes humaines - ignorance ou inconscience
- négligence
- malveillance
- foudre
Les causes naturelles - soleil (effet de loupe, surpression des bouteilles de
gaz,etc)
- fermentation (fourrage, fumier, etc)
- étincelle, arc électrique
- frottement
Les causes - réaction chimique exothermique
énergétiques - echauffement anormal de conducteurs électriques sous
tension
- électricité statique (camion dépotant ou se remplissant
d’un liquide inflammable)

Statistiquement, en 2006 :
75% des incendies sont dus à l’homme
25% sont dus à des vices d’installation

Principales causes d’incendie en 2006 (hors habitation) :


Electricité 26%

Etincelles 3%

Malveillance 3%
Fuite de gaz 3%

Divers autres 22%


Imprudences 4%

Flammes nues 5%

Matière près chaleur


7%

Fumeurs 14%
Appareils de chauffage
13%

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 22
SSIAP3. Fascicule1

Pour en savoir plus…


1. Pouvoir calorifique
Le pouvoir calorifique s’exprime en MJ/kg (ou MJ/m³ pour les gaz). Des tables
anciennes donnent les pouvoirs calorifiques en kcal/g. Dans ce cas la conversion à
effectuer est de 1 cal = 4,1855J

Matériaux PCI (MJ/kg)


Carbone 33
Souffre 9.3
Eléments Hydrogène 143
Azote 2.4
Cuivre 2.5
Bois 17-19
Foin 17.5
Substances naturelles Cuir 17
Graisses animales 40
latex 44
Coton 17
Matériaux Laine 20
Papier, carton 17
PVC rigide 18
PVC souple 22
Polyuréthane 23
Polystyrène 42
Polyéthylène 44
Substances plastiques Polyamides 19-37
Polyester insaturé 18-30
Polycarbonate 29
Résine phénolique 25
Résine epoxy 29
ABS 31
Charbon gras 35.5
Combustibles Gaz naturel 52
carburants 44

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 23
SSIAP3. Fascicule1

2. Exemples de température d’auto-inflammation

Produits Température d’auto-inflammation en °C


Acétylène 305
Acétone 538
Acide acétique 427
Acroléine 220-234
Alcool éthylique 363-425
Alcool méthylique 464
Alcool propylique 306-413
Ammoniac 651
Benzène 538-580
Butane 405
Essence automobile 450
Ether 160
Ethylène 490
Ethylène glycol 385-410
Gazole 270
Glycérine 370
Heptane 215
Hexane 225
Hydrogène 400
Kérosène 220-230
Méthane 540
Monoxyde de carbone 609-700
Octane 220
Oxyde d’éthylène 429
Pentane 260
Propane 450
Sulfure de carbone 90
Toluène 480-552

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 24
SSIAP3. Fascicule1

3. Boil-over et BLEVE

3.1 Notion de boil-over


Ce phénomène de l’incendie affecte les réservoirs atmosphériques de liquides lourds
(gazole, fuel, brut) : dans le fond du réservoir, il existe un résidu d’eau libre ou en
émulsion, alors qu’un feu s’est déclaré en surface, détruisant ou expulsant le toit.
La présence d’eau peut s’expliquer par infiltration d’eau de pluie, par condensation
de l’humidité de l’air à l’intérieur du réservoir, par la composition du carburant, etc
Le feu en surface distille les hydrocarbures : les fractions légères alimentent le feu,
les fractions les plus lourdes s’enfoncent graduellement suite à l’ébullition et forment
un front chaud (150°C ou plus) qui réchauffe les co uches froides par convection ou
conduction.
Quand l’onde de chaleur, alimentée par la combustion, atteint la couche d’eau, celle-
ci se vaporise, ce qui provoque un accroissement de volume considérable (1 litre
d’eau donne 1700 litres de vapeur), et elle agit comme un piston, provoquant
l’expulsion de l’émulsion en feu du réservoir, ce qui transporte l’incendie alentour.
Le phénomène est souvent marqué par une boule de feu spectaculaire et
dévastatrice.

3.2 Notion de BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapour Explosion)


Le BLEVE est provoqué par la vaporisation quasi instantannée d’un liquide (eau ou
gaz liquéfié) surchauffé : c’est un phénomène qui se produit dans un réservoir ou
une enceinte hermétique.
Le BLEVE est, comme son nom l’indique, une explosion de vapeur en expansion
provenant de liquide en ébullition. C’est ce que H.Chaillot définit sous l’expression de
« explosion de vapeur due à la décompression de liquide en ébullition ».
Les cas de BLEVE les plus fréquents arrivent sur des réservoirs ou citernes
contenant : GPL, propane, butane, ammoniac, gaz cryogéniques.
La citerne est surchauffée suite à un incendie. Puis se produit une rupture de la
structure ou l’éclatement du métal surchauffé, qui provoque une soudaine chute de
pression à l’intérieur de l’enceinte ou du réservoir. Suite à la vaporisation élevée du
liquide, le phénomène d’explosion est comparable à celui d’une bombe.
Le réservoir est détruit par l’onde de choc et des morceaux peuvent être projetés à
une très grande distance. S’il s’agit de gaz liquéfié, il s’ensuit une inflammation
impressionnante (boule de feu dévastatrice d’un diamètre de plusieurs centaines de
mètres).

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 25
SSIAP3. Fascicule1

Questionnaire d’auto-évaluation
Questions Réponses
1 Quels sont les éléments du triangle du 1. du gaz carbonique
feu ? 2. un comburant
3. un combustible
4. une énergie d’activation
5. aucune des réponses
2 Parmi ces substances, indiquez celles qui 1. le propane
sont considérées comme un comburant ? 2. les flammes
3. l’huile hydraulique
4. l’oxygène
5. les chlorates
3 Quelles sont les caractéristiques des 1. l’opacité qui limite la
fumées qui les rendent dangereuses pour visibilité
les personnes ? 2. le dioxyde de carbone
3. les gaz toxiques
4. l’oxygènes
5. les gaz chauds
6. aucune des réponses
4 Combien existe-t-il de classes de feu ? 1. deux classes
2. trois classes
3. quatre classes
4. cinq classes
5. aucune des réponses
5 Parmi les causes d’incendie, quelle est la 1. origine électrique
cause qui représente 30% des incendies ? 2. installation chauffage
défectueuse
3. travaux par points chauds
4. acte volontaire
5. aucune des réponses
6 Quelles peuvent être les conséquences 1. pertes humaines
d’un incendie dans un ERP ? 2. destructions matérielles
3. perte financière
4. conséquences
environnementales
5. aucune des réponses
7 Quels sont les différents modes de 1. conduction
propagation de l’incendie ? 2. convection
3. immersion
4. rayonnement
5. projection
6. aucune des réponses
8 Quelles sont les phases de développement 1. initiation
d’un incendie ? 2. augmentation
3. embrasement généralisé
4. croissance
5. décroissance
6. aucune des réponses
9 Le rayonnement, c’est la transmission de la 1. onde électromagnétique
chaleur par… ultraviolet
2. la masse du matériau
3. la montée de fluides chauds
4. aucune des réponses
10 La combustion, c’est… 1. une réaction endothermique
2. une réaction chimique
exothermique
3. une réaction physique
thermique
4. aucune des réponses

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 26
SSIAP3. Fascicule1

Questions Réponses
11 Il existe trois causes d’éclosion d’un 1. les causes humaines,
incendie naturelles et énergétiques
2. les causes animales,
naturelles et énergétiques
3. les causes humaines,
synthétiques et énergétiques
4. aucune des réponses
12 La propagation de la combustion par 1. par rayonnement, connexion
propagation de la chaleur peut et convection
s’effectuer… 2. par rayonnement, connexion
et conduction
3. par rayonnement,
conduction et convection
4. par reflation, conduction et
convection
5. aucune des réponses
13 Un feu de potassium est un feu… 1. de classe A
2. declasse B
3. de classe C
4. de classe D
5. de classe F
6. aucune des réponses
14 L’énergie d’activation peut être… 1. biologique
2. pneumatique
3. mécanique
4. chimique
5. aucunes des réponses
15 Il existe trois grandes sortes de 1. les solides, les métaux, les
combustion… gaz
2. les solides, les liquides, les
métaux
3. les solides, les liquides et les
gaz
4. les solides, les métaux, les
liquides
5. aucunes des réponses
16 Un feu de butane est un feu de classe 1. A
2. B
3. C
4. D
5. F
6. aucune des réponses
17 L’incendie est une réaction chimique de 1. vrai
combustion qui se développe de manière 2. faux
ordonnée sans qu’on puisse la contrôler
18 Un feu de tissus est un feu de classe 1. A
2. B
3. C
4. D
5. aucune des réponses
19 Les feux de classe B sont des feux de…. 1. solide
2. liquide
3. métaux
4. aucune des réponses
20 Les feux de classe D sont des feux de… 1. solide
2. liquide
3. gaz
4. aucune des réponses

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 27
SSIAP3. Fascicule1

Réponse aux questions du test :

Question 1 = 2, 3, 4
Question 2 = 4, 5
Question 3 = 1, 2, 3, 4, 5
Question 4 = 4
Question 5 = 1
Question 6 = 1, 2, 3, 4
Question 7 = 1, 2, 4, 5
Question 8 = 1, 3, 4, 5
Question 9 = 1
Question 10 = 2
Question 11 = 1
Question 12 = 3
Question 13 = 4
Question 14 = 1, 3, 4
Question 15 = 3
Question 16 = 3
Question 17 = 2
Question 18 = 1
Question 19 = 2
Question 20 = 4

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 28
SSIAP3. Fascicule1

Bibliographie

Traité pratique de sécurité incendie 2008, CNPP


SSIAP 3, Fransel
Traité de l’incendie, J.H. Follow

Flash-over et backdraft, direction de la défense et de la sécurité civile


Anatomie d’un backdraft, PL Lamballais
La combustion des fumées, Edward Hartin
Les fumées, David Cuttelod
Les publications de l’AEAI (Association des Ets d’Assurance Incendie)
disponibles sur http://www.vkf.ch

P.Messiaen.SSIAP.v08/08. 29
SSIAP 3. Fascicule 2

Comportement au feu des matériaux


Réaction et résistance

Sommaire
Définitions et abréviations……………………………………………..………p.2
Introduction……………………………………………………………..………..p.3

1. Le comportement au feu dans la réglementation incendie…………….p.5


1.1 Comportement au feu des matériaux……………………………..p.5
1.2 Réaction au feu des matériaux…………………………………….p.5
1.3 Résistance au feu des matériaux………………………………….p.6
1.4 Cas particulier des conducteurs et câbles électriques……….p.6
1.5 Laboratoires agréés pour effectuer des essais…………………p.6

2. La réaction au feu des matériaux et produits d’aménagement……….p.7


2.1 Définition………………………………………………………………p.7
2.2 Classement……………………………………………………………p.7
2.3 Les Euroclasses……………………………………………………..p.8

3. La résistance au feu…………………………………………………………..p.11
3.1 Définition………………………………………………………………p.11
3.2 Classement……………………………………………………………p.12
3.3 Les Euroclasses……………………………………………………..p.15

4. Exemples d’application dans le règlement de sécurité incendie……..p.16


4.1 Résistance au feu…………………………………………………….p.17
4.2 Réaction au feu……………………………………………………….p.21
4.3 Coupe-feu de traversée……………………………………………..p.23
4.4 Aménagements intérieurs (AM1 à AM19)………………………..p.24

5. Pour en savoir plus…


5.1 Reproduction des 5 pages d’un PV de comportement au feu..p.30
5.2 Liste des principaux eurocodes……………………………………p.33
5.3 Principes du gel intumescent……………………………….………p.33
5.4 Les pièces justificatives de comportement au feu…….………..p.34
5.5 Exemple de four utilisé pour des essais…………………….……p.35

6. Questionnaire d’auto-évaluation……………………………………………p.36

7. Bibliographie……………………………………………………………………p.39

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 1
SSIAP 3. Fascicule 2

Définitions :
Pouvoir calorifique :
Le pouvoir calorifique d’un matériau est la quantité maximale de chaleur que
peut dégager l’unité de masse de ce matériau dans une combustion complète.

Combustibilité :
La combustibilité d’un corps est la propriété qu’il a de pouvoir brûler, c’est à
dire de se consumer par le feu.

Incombustibilité :
L’incombustibilité est la propriété d’un matériau de résister à l’ignition. Il ne
brûle pas et ne dégage pas de vapeurs inflammables.

Inflammabilité :
L’inflammabilité est la propriété d’un matériau qui s’enflamme.
Les vapeurs inflammables qu’il dégage s’enflamment au contact d’une source
de chaleur

Ininflammabilité :
L’ininflammabilité est la propriété d’un matériau dont la décomposition
s’effectue sans production de gaz inflammables ou de flammes.

L’ignifugation :
L’ignifugation est une opération qui consiste à modifier les caractéristiques
d’inflammabilité et de combustibilité des matériaux.
C’est un traitement qui agit essentiellement sur la facilité d’inflammation, sur la
vitesse de combustion et sur la vitesse de propagation du feu.

Abréviations :
CCH : Code de la Construction et de l’Habitation

Ets : établissement

ERP : Etablissement recevant du public

RSI : Règlement de sécurité incendie

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 2
SSIAP 3. Fascicule 2

Introduction
La réglementation sur le comportement au feu des matériaux vise :
- à réduire la propagation de l’incendie dans le bâtiment concerné et vis-à-vis
des autres constructions
- à permettre l’évacuation en bon ordre du public en toute sécurité.

La notion de comportement au feu est directement liée à l’incendie et aux différentes


phases de son développement, qu’on peut résumer en 3 temps :

Avant que le feu se développe


Phase 1 suffisamment pour que le local ne soit plus
Le feu prend habitable, le public doit être évacué. Réaction au feu des
naissance dans Pour permettre cet objectif de la matériaux
un local prévention, dès la construction du local, il
(initiation et sera choisi des matériaux qui ne
croissance) s’enflamment pas trop rapidement, donc
ayant une bonne réaction au feu
Embrasement généralisé : le public a été
évacué en zone protégée (circulation,
Phase 2 escaliers, etc) et est maintenant évacué Résistance au feu
Local en feu, vers l’extérieur du bâtiment. des éléments de
feu développé L’objectif ici est d’enfermer le feu dans le construction
local où il a pris, grâce aux éléments de
construction choisis pour leur résistance
au feu
Les objectifs liés à cette phase sont :
Phase 3 - la poursuite de l’évacuation de tous les
Intervention des occupants (si celle-ci n’a pas été Comportement au
services publics enclenchée lors de la phase 1). feu des structures
de secours : - l’extinction de l’incendie
=> régression et La structure doit pouvoir assurer son rôle
extinction de malgré l’action de l’incendie, permettant
l’incendie ainsi l’action des services publics de lutte
contre l’incendie.

La tenue au feu de matériaux et éléments de construction des bâtiments et des


aménagements intérieurs doit permettre l’évacuation du public et en garantir la
sauvegarde.

Pour cela, les matériaux utilisés sont testés dans des conditions représentatives des
2 premières phases de l’incendie. A l’issue de ces tests :
- les matériaux obtiennent un classement de réaction au feu
- les éléments de construction obtiennent un classement de résistance au feu

C’est suite à ces classements qu’un matériau sera utilisé dans tel type de bâtiment,
en fonction des risques découlant de l’exploitation, du local, de son agencement, de
la charge incendie de ce local, du public admis, etc.

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 3
SSIAP 3. Fascicule 2

Comportement au feu des matériaux

Réaction au feu Résistance au feu


Le matériau considéré Temps pendant lequel les
comme aliment apporté éléments de construction
au feu et à l’incendie jouent leur rôle malgré
l’action de l’incendie

CRITERES : CRITERES :
-le matériau brûle-t-il ? -s’écroule-t-il ?
-lentement ou vite ? -laisse-t-il passer flammes ou gaz ?
-avec ou sans flammes ? -se déforme-t-il ?
-dégage-t-il des gaz inflammables ? -présente-t-il une isolation thermique?

Incombustible Combustible SF ¼h
PF ½h
CF ¾h
1h
Brule sans 1h30
flammes Inflammable 2h
3h
4h
6h
M0 M1 M2 M3 M4

Euroclasses (arrêté du 21/11/02): Euroclasses (arrêté du 22/03/04):

A1, A2, B, C, D, E, F R, E, I
A1fl, A2fl, Bfl, Cfl, Dfl, Efl, Ffl
Informations complémentaires :
Informations complémentaires: W, M, C, S, G
d0,d1,d2 = gouttelettes enflammées K, D, DH, F, B
s1, s2, s3 = production de fumées

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 4
SSIAP 3. Fascicule 2

1. Le comportement au feu dans la réglementation


Le comportement au feu est donc un élément fondamental dans l’approche de
l’étude d’un bâtiment dans son ensemble.

1.1. Comportement au feu des matériaux

● Art. R.121-2 du CCH : Définition du comportement au feu


«Le comportement au feu est apprécié d’après deux critères :
1. la réaction au feu, c’est-à-dire l’aliment qui peut être apporté au feu et au
développement de l’incendie
2. la résistance au feu, c’est-à-dire le temps pendant lequel les éléments de
construction peuvent jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action de
l’incendie »

 la réaction s’exprime en classe et concerne les produits et matériaux de


construction.
Les matériaux de construction sont les matières ou produits qui permettent de
préparer les éléments de construction : pierre, brique, plâtre, acier, verre, etc

 la résistance au feu s’exprime en degré (ou classe) et concerne les produits


et éléments de construction et d’ouvrages
Les éléments de construction sont tous les composants dont l’assemblage
participe à un édifice. On les répertorie par familles : dalles, poteaux, cloisons,
portes, faux-plafonds, charpentes, toitures, etc

La réglementation en matière de comportement au feu est définie par le CCH et par


les arrêtés divers en application : l’article R.121-5 du CCH précise que « des arrêtés
du ministre de l’intérieur fixent les différentes catégories de la classification, tant en
ce qui concerne la réaction au feu que la résistance au feu, les conditions d’essais et
la compétence des différents laboratoires chargés d’y procéder »

1.2. Réaction au feu

● Art. R.121-3 du CCH : notion de réaction au feu


« Les éléments de classification retenus au point de vue de la réaction au feu
sont, d’une part la quantité de chaleur dégagée au cours de la combustion et
d’autre part, la présence ou l’absence de gaz inflammables. La classification
adoptée doit donc préciser le caractère pratiquement incombustible ou
combustible, et dans ce dernier cas, le degré plus ou moins grand
d’inflammabilité. »

 critères de classement de la réaction au feu :


o quantité chaleur dégagée au cours de la combustion
o présence ou absence de gaz inflammables
o incombustibilité ou combustibilité du matériau concerné

L’arrêté du 21 nov. 2002 modifié relatif à la réaction des produits de construction et


d’aménagement fixe les méthodes d’essais et les critères de classification.

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SSIAP 3. Fascicule 2

1.3 Résistance au feu

● Art. R.121-4 du CCH : notion de résistance au feu


« La classification au point de vue de la résistance au feu est établie en tenant
compte du temps pendant lequel sont satisfaites des conditions imposées
relatives soit à la résistance mécanique, soit à l’isolation thermique, soit à ces
deux critères cumulés. Il est prévu un certain nombre de degrés types de
résistance au feu déterminés par un programme thermique normalisé »

 critères de classement de la résistance :


o résistance mécanique
o isolation thermique

L’arrêté du 22 mars 2004 modifié relatif à la résistance au feu des produits,


éléments de construction et d’ouvrages fixe les méthodes d’essais et de classement
de la résistance au feu.

1.4 Cas particulier des conducteurs et câbles électriques


La classification des câbles électriques est appréciée en fonction de leur
comportement au feu.

C’est l’arrêté du 21 juillet 1994 qui fixe le classement de réaction et résistance au


feu pour les câbles :
 La classification de réaction au feu se fait selon 3 catégories = C1, C2 et C3
 La classification de résistance comporte deux catégories = CR1 et CR2

Pour répondre à une catégorie, le câble doit satisfaire à des exigences normatives et
faire l’objet d’un procès-verbal de classement.

De plus, la décision 2006/751/CE du 27 octobre 2006, prise par la commission


européenne, porte dans son tableau 4 sur la classification des caractéristiques de
réaction au feu des câbles électriques, et en définit les conditions de montage et de
fixation.

1.5 Les laboratoires agréés pour effectuer les essais


Les laboratoire agréés par le ministère de l’intérieur pour effectuer les essais
normalisés et établir des procès-verbaux de classement sont les suivants :
- CSTB : centre scientifique et technique du bâtiment
- LNE : Laboratoire National de métrologie et d’Essais
- LCPP : Laboratoire Central de la Préfecture de Police
- CRB : Centre de Recherche du Bouchet (SNPE)
- IFTH : Institut Français du Textile et de l’Habillement
- SNPE matériaux énergétiques (SME)

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 6
SSIAP 3. Fascicule 2

2. La réaction au feu des produits de construction et


matériaux d’aménagement
Pour empêcher le développement rapide d’un incendie et ne pas compromettre
l’évacuation rapide et en bon ordre du public en cas de sinistre, les revêtements,
éléments de décoration, gros mobiliers doivent répondre à des exigences minimales
fixées par le règlement de sécurité incendie.

2.1 Définition

La réaction au feu représente l’aliment qu’un matériau va apporter ou ne pas


apporter à l’incendie et à son développement, la quantité de chaleur qu’il
dégage et la présence ou absence de gaz inflammables.
 La réaction au feu est l’aliment qui est apporté au démarrage et au
développement d’un incendie.
 La réaction au feu est l’ensemble des phénomènes qui se manifestent à partir
d’une élévation de température et qui aboutissent à la désagrégation, puis à
l’inflammation des gaz dégagés par le matériau.
 Ces phénomènes sont :
o le ramollissement,
o la carbonisation,
o la pyrolyse,
o l’émission de fumées ou de gaz
o la production éventuelle de gouttes enflammées.
 La réaction au feu classe les matériaux sur l’aspect de leur contribution
comme aliment du feu lors du développement du sinistre.

2.2 Classement
Le classement comporte 5 catégories repérées par la lettre M assortie d’un chiffre
allant de 0 à 4, une catégorie NC regroupant les matériaux non classés.
Ce classement répond à deux critères principaux :
- la combustibilité, c’est-à-dire la quantité de chaleur dégagée
- l’inflammabilité, c’est-à-dire le dégagement de gaz plus ou moins
inflammables

Critères d’essai Exemples


Combustibilité Inflammabilité
= Quantité de chaleur = Quantité de gaz dégagée
dégagée
M0 Incombustible Ininflammable Pierre, plâtre, béton, etc
(pouvoir calorifique≤2,5MJ/kg)
M1 Combustible Ininflammable Matériaux composites,
(pouvoir calorifique>2,5MJ/kg) PVC, etc
M2 Combustible Difficilement Moquette murale, etc
inflammable
M3 Combustible Moyennement Bois, etc
inflammable
M4 Combustible Facilement inflammable Papier, bois < 18mm, etc

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 7
SSIAP 3. Fascicule 2

La terminologie de la réglementation française, bien qu’utilisant une terminologie


facilement compréhensible, ne prend pas en compte tous les aspects d’un matériau
soumis à un incendie.

En effet, cette classification concerne aussi bien :


 les produits de construction
o produits pour les murs ou plafonds, y compris produits de finition
o les éléments de construction
o les produits intégrés aux éléments de construction
o les produits des fa4ades et murs extérieurs, y compris l’isolation
o les sols et revêtement de sols
 les matériaux d’aménagement
o Ces matériaux ne sont pas fabriqués en vue d’être incorporés de façon
durable dans les ouvrages de construction.
o Ce sont les tapisseries, rideaux, gros mobiliers, etc

Ainsi, pour tout ce qui est matériaux d’aménagement, la classification française en M


reste actuelle.
Pour les produits de construction, progressivement, les Euroclasses (arrêté du 21
nov. 2002 modifié) viennent remplacer le classement en M. Les arrêtés pris pour
instituer les Euroclasses produisant une table de correspondance avec le classement
en M, il n’y a pas lieu de reprendre tous les textes du règlement de sécurité incendie
pour la remplacer par la classification européenne.
C’est la raison pour laquelle la classification en M continue d’être utilisée.

2.3 Les Euroclasses (arrêté du 21 nov. 2002 modifié)


Les Euroclasses, instituées par l’arrêté du 21 nov.2002 modifié, sont la nouvelle
définition européenne de classement des matériaux en matière de réaction au feu.
Elles sont le résultat de travaux de longue haleine, menés par la Communauté
Européenne, tant dans le domaine technique qu’administratif.
Ces euroclasses sont la traduction en droit français de directives européennes sur
les produits de construction.
Grâce à ces euroclasses, les 27 pays de l’union parlent le même langage en matière
de classification des matériaux.

● Principes Les euroclasses s’échelonnent de A à F en fonction du niveau de


performance que montrent les produits lors d’essais normalisés :
- A correspond aux produits ne contribuant pas ou très peu au développement
d’un feu
- F correspond aux produits n’ayant montrés aucune performance au feu

Les performances de réaction prises en compte par les Euroclasses sont :


- la combustibilité
- la production de fumée (smoke)
- la production de gouttes enflammées (drop)
A chacune de ces performances correspondent 7 classes.

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 8
SSIAP 3. Fascicule 2

Euroclasses Principes de classification pour les produits autres que les


revêtements de sol
A1 Produit qui ne contribue pas à une phase de feu, y compris celle de
feu totalement développé.
A2 Produit qui répond aux critères de la classe B et qui, lors de la phase
feu développé, ne contribue pas réellement à la charge calorifique et à
l’extension du feu.
B Produit qui satisfait aux critères de la classe C, mais sous des
conditions plus sévères.
C Produit qui satisfait aux critères de la classe D, mais sous des
conditions plus sévères.
D Produit qui satisfait aux exigences de la classe E pendant une durée
plus longue, et qui émet un rayonnement limité lors de l’attaque
thermique d’un objet en feu.
E Produit dont la propagation de la flamme est limitée, lors de l’attaque
par une petite flamme pendant une courte période.
F Produit dont le comportement au feu n’est pas déterminé

La classification de base des euroclasses, correspondant à la combustibilité du


matériau, est divisée en 7 classes : A1, A2, B, C, D, E, F.

Une distinction est faite entre les produits de construction dans leur ensemble et les
sols, ce qui s’explique par le fait que les scénarios d’exposition au feu et le
comportement des matériaux, diffèrent. Les sols sont notés FL pour floor, et on
retrouve donc une classification : A1fl, A2fl, Bfl, Cfl, Dfl, Efl, Ffl

● Cette distinction se fait en fonction de trois niveaux de sollicitation :

Produits de construction Revêtement de sol


Classes Tests réalisés Classes Test réalisés
A1 Bombe calorimétrique et petit four. A1fl Deux essais : bombe
Test avec seuils plus exigeants que calorimétrique et petit
pour B four.
Pas de classification additionnelle Pas de classification
additionnelle
A2 Essai SBI don’t les performances A2fl Même esprit que pour la
permettent le classement en B. classe A2 :
Bombe calorimétrique ou petit four -panneau radiant
selon la composition du produit -bombe calorimétrique
ou petit four
B Petite flamme avec les mêmes seuils Bfl Petite flamme.
que pour C et D. Panneau radiant
Essai SBI (éclairement critique ≥ 8
kW par m²)
C Petite flamme avec les même seuils Cfl Petite flamme.
que pour D Panneau radiant
Essai SBI avec des seuils supérieurs à (éclairement critique ≥
la classe D 4,5 kW par m²)

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 9
SSIAP 3. Fascicule 2

D Essai à la petite flamme avec seuils Dfl Petite flamme.


plus sévère que pour E. Panneau radiant
Essai SBI (éclairement critique ≥ 2
kW par m²)
E Essai à petite flamme avec Efl Essai à la petite flamme
observation de la chute des gouttes
enflammées (et classification
additionnelle)
F Aucune performance de réaction au Ffl Aucune performance de
feu déclarée réaction au feu déclarée.

Les classes A1 (A1fl) et A2 (A2fl) sont attribuées aux produits très peu combustibles :
elles correspondent plus ou moins à la classification française M0.
Les classes B (Bfl) à E (Efl) sont attribuées aux produits combustibles : elles
correspondent approximativement aux classes fran4aises M1 à M4.

● Deux critères supplémentaires sont ajoutés, de manière à prendre en


compte :
- la production de gouttelettes ou particules enflammées au cours des essais
o trois critères : d0, d1, d2
o d0 produit moins de gouttelettes que d1, qui en produit moins que d2
o d = drop, gouttelette en anglais.
- la production de fumées au cours des essais
o trois critères : s1, s2, s3
o s1 produit moins de fumées que s2, qui en produit moins que s3
o s = smoke, fumée en anglais.
o Les revêtements de sols ne sont soumis qu’à la classification
additionnelle s.

● L’arrêté de réaction au feu du 21 nov.2002 introduit ce classement européen dans


la réglementation française et produit une table de correspondance entre la
classification euroclasse et la classification française en M.

Table de correspondance Euroclasses et classification française en M


Produits autre que sols Revêtements de sols
Classes selon NF EN Exigence Classes selon NF Exigence
13501-1 EN 13501-1
A1 - - Incombustible A1fl - Incombustible
A2 s1 d0 M0 A2fl s1 M0
A2 s1 d1 A2fl s2 M3
A2 s2 d0 Bfl s1
s3 d1 M1 s2
B s1 d0 Cfl
s2 d1
s3
C s1 d0 M2 Dfl s1 M4
s2 d1 s2
s3

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 10
SSIAP 3. Fascicule 2

D s1 d0 M3 s = fumées, d = gouttelettes
s2 d1 M4 Les classes admissibles sont définies
s3 (non gouttant) par une combinaison de niveaux de
Toute classe autre que M4 performance quand il est fait appel à
Ed2 et F une classification supplémentaire.

Les produits d’aménagement (rideaux, voilages, tapisserie) ne relèvent pas de la


directive « produits de construction » : ils restent soumis à la classification en M,
comme on le verra dans la troisième partie (applications).

3. La résistance au feu
3.1 Définition
La résistance au feu des éléments de construction est définie comme le « temps
pendant lequel les éléments de construction peuvent jouer le rôle qui leur est
dévolu malgré l’action d’un incendie » (art. R121-2 CCH).
L’évaluation de ces éléments est réalisée par des essais ou par des calculs, ou par
tout autre mode de justification.

L’arrêté du 22 mars 2004 abroge et remplace l’ancienne classification française


(arrêté du 03 août 1999).

Les produits, éléments de construction et d’ouvrages concernés sont ceux


auxquels se réfère le règlement de sécurité incendie, c’est-à-dire :
- les éléments porteurs sans fonction de compartimentage :
o murs, planchers toitures, poutres
o escaliers, balcons, passerelles
- les éléments porteurs avec fonction compartimentage :
o murs
o planchers
o toitures
- produits et systèmes destinés à protéger des éléments ou parties
d’ouvrages :
o plafonds n’ayant pas de résistance propre au feu
o enduits, panneaux, protections projetées, revêtements et écrans de
protection contre le feu
- les éléments non porteurs ou parties d’ouvrage :
o cloisons (y compris celles comportant des parties non isolées)
o plafonds possédant une résistance intrinsèque au feu
o façades (murs rideaux) et murs extérieurs (y compris éléments vitrés)
o planchers surélevés
o calfeutrement de pénétration et joints d’étanchéité linéaire
o portes et fermetures résistantes au feu (y compris vitrages et
quincaillerie) et leurs dispositifs de fermeture
o portes étanches aux fumées
o fermetures de passages ménagés pour les systèmes de convoyage
(tapis roulants) et système de transport sur rail

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 11
SSIAP 3. Fascicule 2

o conduites et gaines d’installations techniques


o cheminées
o revêtements et parements de murs et plafonds
- produits destinés à être utilisés dans les systèmes de ventilation (à
l’exclusion des systèmes d’extraction de la chaleur et de la fumée) :
o conduits de ventilation
o clapets
- produits destinés à être utilisés dans les systèmes de contrôle des
fumées et de la chaleur :
o conduits d’extraction des fumées pour compartiment unique
o conduits d’extraction des fumées résistants au feu multi-compartiment
o volets d’extraction des fumées résistant au feu multi-compartiment
o écrans de cantonnement
o ventilateurs extracteurs de fumée et chaleur, joints de connexion
o exutoires de fumées et chaleur naturels.

De tout cela, il découle que la résistance au feu classe les éléments de construction
sur l’aspect de leur frein à l’action de l’incendie. La résistance au feu peut être
améliorée par l’isolation thermique des éléments.

3.2 Classement
Les éléments de classification retenus sont :
- la résistance mécanique
- l’étanchéité aux flammes et aux gaz chauds ou inflammables
- la non-émission de gaz
- l’isolation thermique
- la durée pendant laquelle l’élément résiste à ces critères

La classification de fait donc en 3 catégorie, assorties d’une condition de


temps :
- Catégories (critère qualitatif):
o SF (Stable au feu) : seul le critère de résistance mécanique est requis
o PF (pare-flammes) : critère de résistance mécanique et aussi
d’étanchéité aux flammes et aux gaz chauds
o CF (coupe-feu) : critère de résistance mécanique, d’étanchéité aux
flammes et gaz chauds et d’isolation thermique.
- Temps (critères quantitatifs) :
o concerne l’appréciation en temps de la durée pendant laquelle
l’élément a résisté au feu
o classé en 9 critères : ¼ h, ½ h - ¾ h - 1 h - 1 h ½ - 2 h - 3 h - 4 h - 6 h

Critères Résistance Etanchéité Isolation thermique


Classes mécanique
SF X
PF X X
CF X X X

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SSIAP 3. Fascicule 2

Cloison non porteuse

Cloison porteuse

Ce classement est prononcé par les laboratoires agréés à la suite d’essais au four
(ou face au four) conduits en suivant une courbe température/temps normalisée (ci-
dessous).
Les résultats des tests sont exprimés en durée pendant laquelle on demande à cet
élément de jouer son rôle (1/4h à 6h).

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SSIAP 3. Fascicule 2

● Courbe température/temps normalisée (courbe iso) :

Temps

L’indice en temps correspond donc à la tenue de l’élément pendant un temps donné


à une température maximale donnée :

Critère temps Température


10mn 659°C
1/4h 718°C
1/2h 827°C
1h 925°C
1h30 986°C
2h 1030°C
3h 1090°C
4h 1123°C
6h 1194°C

● Exercice d’application :
Soit un mur dont les résultats aux essais sont les suivants :
- résistance mécanique = 1h58
- isolation thermique = 42mn
- étanchéité aux flammes = 1h25
- absence d’émission de gaz = 1h45

Quel peut être le classement de ce mur ? Ce mur pourra être classé :


 SF 1h30
 PF 1h
 CF 30mn

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 14
SSIAP 3. Fascicule 2

3.3 Les Euroclasses (arrêté du 22 mars 2004 modifié)

Comme pour la réaction au feu, et pour faciliter la libre circulation des produits au
sein de l’espace des 27 pays de la communauté européenne, un système européen
harmonisé de classification a été élaboré.
L’arrêté du 22 mars 2004 modifié traduit cette directive européenne en droit français.

Dans la classification européenne, on retrouve :


- une classification exprimée en minute et non plus en heure ou quantième
d’heure (exemple : un élément classé ½ h dans l’arrêté du 03 août 1999 se
traduit en 30mn, 1h se traduit en 60mn, 2h en 120mn, etc)
- trois critères essentiels exprimés par des lettres : R, E, I
- des critères complémentaires : W, M, C, S, G
- une classification spécifique propre à des éléments particuliers:K,D,DH,F,B

● Trois critères essentiels :


- classe R = symbolise la charge portante qui s’applique aux seuls éléments
porteurs conçus et dimensionnés par l’architecte et bureau d’étude :
murs portants, colonnes, poutres, planchers, toitures, escaliers,
balcons, passerelles
Ce R reprend la notion de stabilité ou résistance mécanique de l’arrêté
de 1999. Il est accompagné d’un degré exprimé en mn
Exemple : un mur portant sera classé R120
- classe E = caractérise l’étanchéité au feu (remplace l’ancienne dénomination
« étanchéité aux flammes et aux gaz chauds ou inflammables » de
l’arrêté de 1999.
Ce E est accompagné d’un degré exprimé en mn
Exemple : une porte pourra être de classe E30
- classe I = caractérise l’isolation thermique.
La classe I n’est jamais utilisée isolément : on ne peut avoir un produit
de classe I mais de classe EI ou de classe RI.

● Des critères complémentaires sont appliqués :

W Rayonnement (flux maximal). L’élément testé ne laisse pas passer ou n’émet pas
de rayonnement supérieur à 15KW/m²
M Action mécanique (résistance à un impact)
C Fermeture automatique (capacité)
S Passage des fumées
G Résistance à la combustion de la suie (cheminées)

● Une classification propre à des éléments particuliers :

K Capacité de protection contre l’incendie (revêtements, parements de murs et


plafonds)
D Durée de stabilité à température constante (écrans cantonnement)
DH Durée de stabilité sous la courbe standard (écrans cantonnement)
F Fonctionnalité des ventilateurs/extracteurs de fumée et chaleur
B Fonctionnalité des exutoires de fumées et chaleur naturels

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 15
SSIAP 3. Fascicule 2

Exemples :
- un mur REI 120 est un mur dont la résistance mécanique et la résistance aux
chocs, l’étanchéité au feu et à la chaleur est de 2h
- une porte E 30 est une porte pare-flamme de degré 30mn
- une cloison EW 60 est une cloison étanche au feu avec un rayonnement
limité à 1 heure.

Ancienne classification Nouvelle classification


(arrêté du 03/08/99) (arrêté du 22/03/04)
SF = stabilité au feu R = capacité portante
PF = pare-flamme E = étanchéité au feu
CF = coupe-feu I = isolation thermique

● D’autres indices apportent des compléments d’information nécessaires, selon :


- la localisation de l’élément et sens d’exposition au feu :
o i pour inside (=intérieur), o pour outside (extérieur),
o a pour above (dessus), b pour below (dessous)
- l’orientation de l’élément :
o Ve (vertical), Ho (horizontal)

En résumé on peut dire que:


- les euroclasses ne concernent que les produits dits de construction, qui
se subdivisent en deux groupes : les revêtements de sol et les autres
produits
- les produits d’aménagement restent dans le domaine de classement
français en M
- les règlements de sécurité incendie français ne sont pas modifiés du fait
de l’existence d’une table de correspondance entre le classement
français M et les euroclasses.

4. Exemples d’applications dans le règlement de sécurité


incendie

- Résistance :
o CO11 : généralités
o CO12 : règles générales
o CO13 à CO15 : cas particuliers
- Réaction :
o CO16 à CO18 : Couvertures
o CO19 à CO22 : Façades
- Aménagements :
o Articles AM1 à AM19

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 16
SSIAP 3. Fascicule 2

4.1 Résistance au feu

● CO 11 - Généralités

§ 1. Définitions.
La structure est l’ensemble des éléments nécessaires pour assurer la stabilité
d’un bâtiment ou d’un ouvrage sous les actions qui lui sont appliquées.
Un élément est dit principal si sa ruine à une incidence sur la stabilité du
reste de la structure. Dans le cas contraire, il est dit secondaire.

Elément principal

Elément secondaire

§ 2. Objet.
Les structures du bâtiment abritant un établissement recevant du public
doivent présenter des qualités de résistance au feu afin de préserver la
stabilité de l’édifice et de s’opposer à une propagation rapide du feu en cas
d’incendie pendant le temps nécessaire à l’alarme et à l’évacuation des
occupants de l’établissement et des locaux tiers éventuels situés dans le
même bâtiment.

§ 3. (Arrêté du 23 octobre 1986) La construction des établissements


recevant du public doit être réalisée pour supporter les charges d’exploitation
normalement prévisibles en raison de l’utilisation des locaux et du type
d’établissement en application de la norme NF P 06-001.

§ 4 : Définition d’une mezzanine (ar. du 22 nov 2004)


Une mezzanine est un plancher intermédiaire ménagé dans la hauteur
comprise entre deux niveaux ou entre le dernier plancher et la toiture d’un
bâtiment.
En outre, une mezzanine dont la surface n'excède pas 50% du niveau le plus
grand qu'elle surplombe n'est pas considérée comme un niveau (au sens du
règlement de sécurité).
Un plancher partiel accueillant au moins un local ne peut-être considéré
comme une mezzanine.

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 17
SSIAP 3. Fascicule 2

● CO12 - Résistance au feu des structures et planchers d’un bâtiment occupé


en totalité ou partiellement par l’établissement recevant du public
Règles générales

§ 1. Les éléments principaux de la structure et les planchers du bâtiment


doivent, suivant le nombre de ses niveaux, sa hauteur et sa catégorie,
répondre aux dispositions suivantes, sauf exceptions prévues aux articles CO
13 à 15 et dans la suite du présent règlement.
(ar. du 22 nov 2004) « Un plancher partiel accueillant un local et répondant au
critère de surface défini au 2ème alinéa du § 4 de l’article CO 11 ne doit pas
être considéré comme un niveau pour la détermination de la stabilité au feu du
bâtiment. »

Les plafonds suspendus peuvent être pris en compte dans le calcul de la


résistance au feu des planchers hauts attenants lorsque les conditions
suivantes sont simultanément remplies :
- ils délimitent des plénums à potentiel calorifique inférieur en moyenne
à 25 MJ/m² par zone recoupée selon les dispositions de l’article CO 26 ;
les canalisations électriques ne sont pas prises en compte dans ce
calcul ;
- ils offrent l’assurance que les éléments les constituant assureront leur
rôle lors d’un incendie.
Cette exigence doit être vérifiée dans les conditions de l’annexe II de l’arrêté
du 21 avril 1983.

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 18
SSIAP 3. Fascicule 2

Lorsqu’un poteau et ses assemblages doivent être protégés pour assurer une
résistance au feu, ils doivent l’être également dans la traversée du plénum.

§ 2. En outre, un établissement recevant du public ne peut être installé dans


un bâtiment à occupations multiples que si les éléments principaux de la
structure de la partie du bâtiment située sous le plancher d’isolement séparant
l’établissement d’un tiers ont un degré minimal de stabilité au feu égal au
degré coupe-feu de ce plancher.

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 19
SSIAP 3. Fascicule 2

● CO 13 - Cas particuliers de résistance au feu de certains éléments de


structure
§ 1. Les éléments principaux de structure qui traversent des exploitations ou
locaux présentant des risques particuliers d’incendie doivent avoir, dans la
hauteur de ces locaux, un degré de stabilité au feu égal au degré coupe-feu
du plancher d’isolement supporté.

§ 2. Les planchers sur vide sanitaire doivent être CF de degré une demi-
heure. Toutefois, aucune résistance au feu ne leur est imposée si le bâtiment
est à simple rez-de-chaussée ; cette exception est également applicable aux
bâtiments à étages à condition que le vide sanitaire ne soit pas accessible et
ne contienne que des matériaux d’isolation M0 ou M1 et des conduits en
matériaux ayant le même classement de réaction au feu.

§ 3. (Arrêté du 22 décembre 1981) Les éléments principaux de structure de la


toiture peuvent être seulement SF de degré une demi-heure, si les conditions
suivantes sont remplies :
- l’établissement occupe le dernier niveau du bâtiment ou est à rez-de-
chaussée ;
- la toiture n’est pas accessible au public ;
- la ruine de la toiture ne risque pas de provoquer d’effondrement en chaîne.
Toutefois ces éléments ne sont soumis à aucune exigence de stabilité au feu,
lorsque simultanément :
- les conditions de l’alinéa ci-dessus sont réalisées ;
- les matériaux utilisés sont incombustibles, en lamellé collé, en bois massif ou
en matériaux reconnus équivalents par le C.E.C.M.I. ;

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 20
SSIAP 3. Fascicule 2

- (Arrêté du 24 janvier 1984) la structure de la toiture est visible du plancher


du local occupant le dernier niveau ou surveillée par un système de détection
automatique ou protégée par un système d'extinction automatique du type
sprinkleur conformes aux normes françaises ou isolée par un écran protecteur
qui lui assure une stabilité au feu de degré une demi-heure (Arrêté du 10
juillet 1987) et qui respecte les conditions du deuxième alinéa de l’article CO
12 (§ 1).

CO13§3, atténuations :

4.2 Réaction au feu


● CO16 Protection de la toiture de feu extérieur (bâtiments contigus et accolés)

● CO17 Protection de la couverture par rapport à un feu extérieur

§ 1. (Arrêté du 10 juillet 1987) Au-delà de douze mètres entre l’établissement


et le bâtiment voisin ou la limite de la parcelle voisine, aucune exigence n’est
demandée pour la protection de la toiture par rapport à un feu extérieur.

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 21
SSIAP 3. Fascicule 2

§2. La couverture doit être réalisée en respectant l’une des solutions suivantes
:
- en matériaux M 0 ;
- en matériaux des catégories M 1 à M 3 posés sur support continu en
matériaux de catégorie M 0 ou sur support continu en bois ou agglomérés de
fibres ou particules de bois ou en matériaux reconnus équivalents par le
C.E.C.M.I. ;
- en matériaux des catégories M 1 à M 3 non posés dans les conditions
précédentes ou de la catégorie M 4 ; la couverture doit alors présenter
minimales de classe et d’indice de propagation fixées dans le tableau ci-
dessous en fonction de la catégorie, de la destination de l’établissement et de
la distance « d » entre ce dernier et le bâtiment voisin ou à défaut la limite de
la parcelle voisine.
La classe et l’indice sont déterminés par l’essai de couverture défini par
l’arrêté du 10 septembre 1970.
Voir tableau page suivante

§ 3. (Arrêté du 10 juillet 1987) Les couvertures formant également plafonds


(coques, coupoles, bandes en matières plastiques translucides ou non...)
doivent être réalisées en matériaux M 2 même si elles descendent jusqu’au

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 22
SSIAP 3. Fascicule 2

sol et ce, quelle que soit la distance par rapport au bâtiment voisin ou à la
limite de la parcelle voisine.
Dans ce cas, les dispositifs visés à l’article CO 18 § 1, doivent être réalisés en
matériaux M 4 à condition que leur surface globale soit inférieure à 10% de la
surface totale de la couverture.

Catégorie et destination de l’Ets Distance entre l’Ets et le


bâtiment voisin ou la limite de la
parcelle voisine
d ≤ 8m 8m < d ≤ 12m
ERP de 1ère catégorie et ERP de 2°, 3° et 4° T30 T15
catégories comportant par destination des Indice 1 Indice 1
locaux réservés au sommeil
ERP de 2°, 3° et 4° catégories ne comportant T30 T15
pas par destination de locaux réservés au Indice 2 Indice 2
sommeil

4.3 Coupe-feu de traversée


Le critère de coupe-feu de traversée concerne le temps réel défini par des essais
réglementaires pendant lequel une gaine ou un conduit traversant la paroi coupe-feu
séparant deux locaux ou niveaux, satisfait au critère coupe-feu exigé entre ces deux
locaux ou niveaux :

Dans l’exemple ci-dessus, pour obtenir le degré coupe-feu CFx, il suffit d’additionner
le temps réel que met le feu à pénétrer dans la gaine (CFa) avec le temps que met le
feu situé dans la gaine pour en ressortir (CFb).

CFx = CFa + CFb

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 23
SSIAP 3. Fascicule 2

4.4 Aménagements intérieurs (articles AM du RSI)

● AM2 : Principe général


D’une façon générale, dans la suite de la présente section, l’exigence imposée
pour un revêtement concerne le revêtement dans ses conditions d’emploi,
c’est à dire, s’il y a lieu, l’ensemble revêtement, adhésif et support.

● AM3 : revêtement muraux des locaux et dégagements


§ 1. Dans les locaux et les dégagements, les revêtements muraux doivent être
de catégorie M 2.
§ 2. S’ils sont éloignés des parois, les revêtements doivent être fixés de
manière à éviter la formation de cheminées d’appel en cas de feu. L’intervalle
entre ces matériaux et les parois ne doit pas excéder 0,05 mètre et ne peut
contenir que des matériaux de catégorie M 3 ; il doit être recoupé de traverses
en matériaux de catégorie M 3 formant cellules closes dont la plus grande
dimension n’excède pas 3 mètres. Ce recoupement n’est pas obligatoire
lorsqu’il est fait usage de revêtements en matériaux de catégorie M 1.
§ 3. Par dérogation aux dispositions du paragraphe 1 ci-dessus, les lambris,
s’ils sont en matériaux de catégorie M 3, peuvent être posés sur tasseaux ; le
vide créé entre ces lambris et les parois doit être bourré par un matériau de
catégorie M 0.
§ 4. Les papiers collés et peinture appliquées sur les parois verticales
incombustibles peuvent être mis en œuvre sans justification du classement de
réaction au feu.
Par contre, sur support combustible, les peintures et papiers devront être pris
en compte dans l’essai de réaction au feu, sauf si le potentiel calorifique de
ces peintures et papiers est inférieur à (Arrêté du 22 décembre 1981) 2,1 MJ
par mètre carré.

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 24
SSIAP 3. Fascicule 2

Recoupement non obligatoire si ce revêtement est de catégorie M1

Cas des lambris :

● AM4 Plafonds et plafonds suspendus


♦ Réaction au feu M1

♦ Tolérance de 25% de la surface des plafonds en matériaux :

- M2 dans les dégagements


- M3 dans les locaux

♦ Matériaux d’isolation dans les plenums : M1

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 25
SSIAP 3. Fascicule 2

♦ Plafonds ajourés M2 si la surface des pleins < 50%

♦ Suspentes M0 et fixation selon norme P 68.203.1

♦ Maintien en place des plafonds suspendus lors du fonctionnement du


désenfumage automatique

● AM5 : Parties translucides et transparentes incorporées dans les plafonds


♦ Réaction au feu M3 ou M4 ne produisant pas de gouttes enflammées

♦ Surface < 25% du sol

● AM6 : Revêtement de sol

♦ Réaction au feu M4

● AM7 : Revêtement des escaliers encloisonnés

♦ Réaction au feu M1 pour les parois verticales, plafonds et rampants

♦ Réaction au feu M3 pour les marches et paliers

● AM8 : Revêtement et matériaux isolants

♦ Réaction au feu des isolants phoniques et thermiques : M1

♦ Réaction au feu M2, M3, ou M4 si ces isolants sont protégés par un


écran thermique tel que défini dans le Guide d’Emploi des Isolants pour
les bâtiments d’habitation.

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 26
SSIAP 3. Fascicule 2

● AM9 : Elément de décoration en relief fixés à l’intérieur des locaux et


dégagements

♦ Décoration en relief des parois verticales :

- Dégagements protégés : M2 sauf si surface limitée


- Locaux et autres dégagements : M2 si surface > 20% de la
superficie totale des parois verticales

● AM10 : Eléments de décoration flottants à l’intérieur des locaux et


dégagements.

♦ Décorations flottantes dans les locaux > 50 m² et les dégagements :


M1 si leur surface > 0,5 m²

♦ Vélums :
- Interdits en principe
- Si autorisés après avis de la commission de sécurité, le système
d’accrochage doit éviter sa chute et il ne doit pas s’opposer à
l’efficacité des équipements de sécurité (sprinkleurs, désenfumage,
détection incendie…)

● AM11 à AM14: Tentures, portières, rideaux, voilages, cloisons extensibles

♦ Au travers des dégagements ⇒ Interdit


♦ Garnitures sur portes PF ⇒ M2
♦ Dans les escaliers encloisonnés ⇒ M1
♦ Dans les autres dégagements et locaux ⇒ M2
♦ Rideaux de scène ⇒ M1
♦ Cloisons mobiles ⇒ M3
(Si elles jouent le rôle de cloisons fixes :
ajouter résistance au feu selon CO24)

● AM15 à AM17 : Gros mobilier, agencement principal, planchers légers


♦ Mobiliers (bars, bibliothèques…)

 M3
 Emplacement ne gênant pas la circulation
 Fixations éventuelles pour résister à la poussée de la foule

♦ Planchers légers

 Ossatures M3
 Planchers jointifs
 Dessous inaccessibles
 Recoupement des dessous en cellules de 100m² par
cloisonnements M1
 Solidité (Norme NFP 06.001)
 Garde-corps (Norme NFP 01.012)

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 27
SSIAP 3. Fascicule 2

● AM18 : Rangées de sièges

♦ Sièges solidement fixés au sol


⇒ Ou rendus solidaires par rangée et chaque rangée fixée à ses
extrémités
⇒ Ou blocs de rangées rendus solidaires

♦ Rangées de sièges

 16 sièges maximum entre deux circulations


 8 sièges maximum entre une circulation et une paroi

Sièges :

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 28
SSIAP 3. Fascicule 2

● AM19 : Arbre de Noël

♦ Autorisés dans certaines manifestations

♦ Les guirlandes électriques doivent respecter l’article EL 18 § 3 + Norme


NFC 71.020

♦ Bougies interdites

♦ Distance raisonnable de toute source de chaleur

♦ Objets de décoration M4

♦ Neige artificielle si pas de risque de propagation rapide de la flamme

♦ Moyens d’extinction appropriés

Procédés mnémotechniques
Revêtement de Revêtements Plafonds et faux Règle
sol muraux plafonds du
Locaux et
dégagements M4 M2 M1 421
Escaliers
encloisonnés M3 M1 M1 311

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 29
SSIAP 3. Fascicule 2

5. Pour en savoir plus…


5.1 Reproduction d’un procès verbal de comportement au feu
Un PV constatant le comportement au feu d’un matériau se compose de 5 pages,
reproduites en exemple ci-dessous :

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 30
SSIAP 3. Fascicule 2

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 31
SSIAP 3. Fascicule 2

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 32
SSIAP 3. Fascicule 2

5.2 Liste des principaux eurocodes

Référence Eurocode Objet


EN 1991 Eurocode 1 Bases de calcul et actions sur les structures exposée au
feu
EN 1992 Eurocode 2 Calcul des structures en béton
EN 1993 Eurocode 3 Calcul des structures en acier
EN 1994 Eurocode 4 Calcul des structures mixtes acier-béton
EN 1995 Eurocode 5 Calcul des structures en bois
EN 1996 Eurocode 6 Calcul des ouvrages en maçonnerie
EN 1999 Eurocode 9 Conception et dimensionnement des structures en
alliages aluminium

5.3 Principes du gel intumescent

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 33
SSIAP 3. Fascicule 2

5.4 Les pièces justificatives de comportement au feu

Cinq justificatifs de comportement au feu des ouvrages


Dénomination Ouvrages Emetteurs Validité Observations
concernés
Note de calculs Ouvrages Maître Non Etablie sur la base
traditionnels d’œuvre limitée des règles en
BET vigueur
Entreprise
PV de Produits de Indistriel ou 5 ans Après essai en
caractérisation protection (plâtre, entreprise laboratoire,
de protection produits pâteux, (détenteur établissement
(béton et acier) fibres, peintures, du procédé) d’abaques indiquant
encoffrement) les épaisseurs de
protection en
fonction des
caractéristiques de
la structure et de la
durée de stabilité au
feu requise
PV de Montage non Industriel ou 5 ans Justification de la
classement de concernés entreprise résistance au feu du
résistance au précédemment : (détenteur montage testé et
feu ouvrages en du procédé) précision des
plaques de plâtre, domaines de validité
portes, vitrages,
conduits
aérauliques, etc
Extensions de Modifications de Industriel ou 5 ans Extension des
classement montage de portée entreprise domaines d’emploi
générale (hauteur, (détenteur de montages ayant
portée, du procédé) fait l’objet d’un PV
composition) et de classement
exploitables comme
le PV de
classement
correspondant
Avis de Montages Maître Chantier Pour un chantier
chantier spécifiques sur un d’ouvrage visé donné, justification
chantier pour Concepteur de la résistance au
lesquels il n’existe Entreprise feu de l’ouvrage
pas de procédures projeté.
d’essai

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 34
SSIAP 3. Fascicule 2

5.5 Exemple de four utilisé pour des essais de comportement au feu

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 35
SSIAP 3. Fascicule 2

6. Questionnaire d’auto-évaluation
Questions Réponses
1 La notion de résistance au feu est utilisée 1. des matériaux de
pour apprécier le comportement au feu : construction
2.des revêtements de sol
3.des éléments de
construction
4.des plafonds
5.des portes
6.Aucune des réponses
2 Le pouvoir calorifique d’un matériau est la 1.Vrai
quantité minimale de chaleur que peut 2.Faux
dégager l’unité de masse de ce matériau
dans une combustion complète
3 La combustibilité d’un corps est la 1.Vrai
propriété qu’il a de pouvoir brûler, c’est-à- 2.Faux
dire se consumer par le feu
4 L’incombustibilité est la propriété d’un 1.Vrai
matériau à résister à l’ignition. Il ne brûle 2.Faux
pas et ne dégage pas de vapeurs
inflammables
5 L’inflammabilité est la propriété d’un 1.Vrai
matériau qui ne s’enflamme pas. Il ne 2.Faux
dégage pas de vapeurs inflammables
6 La résistance au feu représente le temps 1.Vrai
pendant lequel les éléments de 2.Faux
construction jouent leur rôle qui leur est
dévolu malgré l’action de l’incendie
7 La stabilité au feu est la propriété d’un 1.Vrai
élément qui conserve ses qualités 2.Faux
pneumatiques pendant un incendie
8 Un élément CF est également PF 1.Vrai
2.Faux
9 Il existe des critères quantitatifs qui 1.1/4h à 4h
concernent l’appréciation en temps de la 2. 1/4h à 5h
durée pendant laquelle l’élément a résisté 3.1/2h à 4h
au feu. Ils s’échelonnent de… 4.1/4h à 6h
5.Aucune des réponses
10 La réaction au feu est l’aliment qui est 1.Vrai
apporté au démarrage et au 2.Faux
développement d’un incendie. La réaction
au feu est l’ensemble des phénomènes
qui se manifestent à partir d’une élévation
de température et qui aboutissent à la
désagrégation, puis à l’inflammation des
gaz dégagés par le matériau

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 36
SSIAP 3. Fascicule 2

11 Les matériaux sont classés 1.de M0 à M4


2.de M0 à M5
3.de M0 à M4 et une categ. non
classé
4.de M0 à M5 et une categ. non
classée
5.Aucune des réponses
précédentes
12 La catégorie M2 regroupe les matériaux 1.Vrai
moyennement inflammables 2.faux
13 En ce qui concerne les aménagements 1. Les revêtements de sol sont
intérieurs, pour les locaux et de catégorie M3, les revêtements
dégagements accessibles au public muraux sont de la catégorie M2
et les revêtements de plafond
sont de catégorie M1
2. Les revêtements de sol sont
de catégorie M4, les revêtements
muraux sont de la catégorie M3
et les revêtements de plafond
sont de catégorie M1
3. Les revêtements de sol sont
de catégorie M4, les revêtements
muraux sont de la catégorie M2
et les revêtements de plafond
sont de catégorie M1
4. Les revêtements de sol sont
de catégorie M4, les revêtements
muraux sont de la catégorie M2
et les revêtements de plafond
sont de catégorie M0
5.Aucune des réponses
14 Le mobilier doit être de catégorie… 1.M0
2.M2
3.M3
4.Aucune des réponses
15 Concernant les escaliers 1. Les matériaux sont M4 pour le
encloisonnés,… sol, M1 pour les murs et M1 pour
les plafonds
2. Les matériaux sont M3 pour le
sol, M1 pour les murs et M1 pour
les plafonds
3. Les matériaux sont M2 pour le
sol, M1 pour les murs et M1 pour
les plafonds
4. Les matériaux sont M1 pour le
sol, M1 pour les murs et M1 pour
les plafonds
5.Aucune des réponses
16 L’arrêté concernant la résistance au 1.l’arrêté du 25/06/80
feu est… 2.l’arrêté du 18/10/77
3.l’arrêté du 22/03/04
4.l’arrêté du 21/11/02
5.Aucune des réponses

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 37
SSIAP 3. Fascicule 2

17 L’arrêté de réaction au feu est… 1.l’arrêté du 25/06/80


2.l’arrêté du 18/10/77
3.l’arrêté du 22/03/04
4.l’arrêté du 21/11/02
5.Aucune des réponses
18 Une rangée de siège entre deux 1.13 sièges
circulation est composée au 2.16 sièges
maximum de… 3.18 sièges
4.Aucune des réponses
19 Les sièges doivent être : 1.M4 pour l’enveloppe, M2
pour le rembourrage, M1 pour
la structure
2.M2 pour l’enveloppe, M4
pour le rembourrage, M3 pour
la structure
3.M3 pour l’enveloppe, M2
pour le rembourrage, M4 pour
la structure
4.Aucune des réponses
20 Quelles sont les euroclasses utilisées 1. SF
pour la résistance au feu ? 2. REI
3. PF
4. EI
5. A2
6. Aucune des réponses

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 38
SSIAP 3. Fascicule 2

Réponses :
1. = 3, 4, 5
2. = 2
3. = 1
4. = 1
5. = 2
6. = 1
7. = 2
8. = 1
9. = 4
10 = 1
11= 3
12= 2
13= 3
14= 2
15= 2
16= 3
17= 4
18= 2
19= 2
20= 2, 4

7. Bibliographie
Traité pratique de sécurité incendie, CNPP
SSIAP 3, Fransel
Publications du centre de recherche canadien du bâtiment

Arrêté du 22 mars 2004 modifié


Arrêté du 21 novembre 2002 modifié
Arrêté du 03 août 1999
Arrêté du 25 juin 1980 modifié

P.Messiaen.SSIAP.v2.08/08 39
SSIAP 3. Fascicule 3

Matériaux et éléments de construction

Sommaire
Introduction………………………………………..…………………….p.

1. Les matériaux de construction……………………………………p.


1.1 Le bois………………………………………………………..p.
1.2 Le métal (fer, acier, etc)…………………..……………….p.
1.3 Le béton………………………………………………………p.
1.4 Le verre……………………………………………………….p.
1.5 Les matériaux cuits……………………………..……….…p.
1.6 Les matières plastiques………………………..………….p.
1.7 Autres matériaux de construction……………………….p.

2.Les éléments de construction……………………………………..p.


2.1 Fondations………………………………………..…………p.
2.2 Structure…………………………………………..…………p.
2.3 Murs………………………………………………….………..p.
2.4 Cloisons………………………………………………………p.
2.5 Planchers…………………………………………………….p.

3. Pour en savoir plus… ………………………………………………..p.


3.1 Résistance au feu des murs et cloisons………………...p.
3.2 Résistance au feu des piliers, poutres et poteaux…….p.
3.3 Comportement au feu des matières plastiques………..p.

4.Bibliographie……………………………………………………………p.

P.Messiaen.SSIAP.08/08 1
SSIAP 3. Fascicule 3

Matériaux et éléments de construction

Introduction
La protection incendie d’une structure bâtimentaire est, pour l’essentiel, l’œuvre
commune du chef d’établissement, de l’architecte, des ingénieurs et des services de
sécurité incendie.
Chacun dans son domaine professionnel doit viser à :
- éviter la naissance d’un feu,
- limiter la propagation du feu, s’il survient malgré tout,
- obtenir une extinction rapide.

Le problème de la prévention de l’incendie dans un bâtiment doit donc être traité bien
avant la construction de ce bâtiment, en fonction des risques de l’activité s’y
déroulant.
Il est plus économique, en effet, d’envisager l’incendie dès la conception de l’édifice,
plutôt que de devoir l’adapter une foi la construction de celui-ci terminée.

Pour résumer, la sécurité contre l’incendie vise à :


- supprimer les causes de feu
- permettre l’évacuation des occupants dès la naissance d’un feu, sans être
gêné par les fumées ou l’effondrement rapide de la structure
- maintenir le foyer dans un espace restreint le temps de l’évacuation des
occupants et éventuellement pour permettre l’intervention des secours
- éviter que les matériaux de construction utilisés ne se déforment sous l’action
de la chaleur pour éviter la rupture de l’ensemble
- préserver les constructions voisines afin de limiter la propagation du sinistre
- préserver les édifices qui se trouveraient menacés par un incendie survenant
dans un bâtiment tiers

A cette fin, il conviendra donc :


- d’étudier les possibilité de sinistre liés à l’activité du bâtiment
- de prévoir les moyens d’y remédier
- de rechercher la structure à donner à la construction suite aux résultats
d’études menées en amont sur le risque incendie
- d’étudier les aménagements intérieurs en fonction de l’exploitation prévue du
bâtiment

Ainsi, la maîtrise du contenu combustible des bâtiments (ou la maîtrise de l'élément


combustible) joue un rôle important dans le contrôle de l'incendie, en visant à
maîtriser les éléments combustibles qui servent à la construction.

P.Messiaen.SSIAP.08/08 2
SSIAP 3. Fascicule 3

La conception d’un bâtiment et les matériaux utilisés à cette fin devront être pensés,
bien avant la construction, en fonction des principes fondamentaux de sécurité
incendie définis par le CCH (Code de la Construction et de l’Habitation) :

Principes fondamentaux de sécurité Principes fondamentaux de sécurité


ERP IGH
1. Compartiments CF2h
Assurer une évacuation rapide et en bon 2. Limitation des matériaux
ordre du public combustibles
3. Evacuation par 2 escaliers au moins
4. Source électrique autonome
Permettre l’accessibilité et la mise en 5. Système d’alarme efficace et moyens
œuvre des moyens de secours d’extinction
6. Non-stop ascenseur
7. Evacuation des fumées directement
Limiter la propagation de l’incendie sur l’extérieur
8. Sas étanches et désenfumables entre
chaque compartiment
9. Volume de protection d’au moins 8m
Art. R123-4 à R123-11 du CCH Art. R122-9 du CCH

C’est avec ces principes fondamentaux de sécurité que l’édification d’un


bâtiment doit être pensée, de sorte à :
- réduire les possibilités de survenue d’un feu
 choix des matériaux
- permettre l’évacuation rapide et en bon ordre des occupants
 dispositions constructives
- limiter l’action de l’incendie (dans et à l’extérieur du bâtiment
 dispositions constructives

Les matériaux utilisés pour la conception et la construction de bâtiments sont


multiples :
- bois
- acier
- ciment
- béton
- aluminium
- granulats
- carreaux de plâtre
- laine de roche
- verre
- laine de verre
- PVC
- Etc

NB : Il ne s’agit pas ici de voir dans le détail chacun des produits utilisés dans la
construction : nous allons aborder d’abord les caractéristiques principales de certains
matériaux, puis le vocabulaire utilisé dans la construction bâtimentaire.

P.Messiaen.SSIAP.08/08 3
SSIAP 3. Fascicule 3

1. Les matériaux de construction

1.1 Le bois
● Le comportement du bois varie selon :
- ses dimensions
- son essence
- son taux d’humidité
Les bois durs et denses comme le chêne s’enflamment plus difficilement que
les bois tendres comme le sapin.

Le bois est combustible et inflammable : il brûle sans se déformer et conserve


longtemps sa résistance mécanique lorsqu’il est utilisé en forte section.
Une des caractéristique du bois, c’est qu’il contient de l’eau (pourcentage d’eau qu’il
renferme par rapport à son poids anhydre) : le pouvoir calorifique du bois est donc
fonction de sa masse volumique et de sa teneur en eau.
La conductivité du bois varie avec sa densité, son taux d’humidité et le sens de la
transmission : l’INERIS précise que la conductivité du bois, dans le sens parallèle
aux fibres est le double de celle dans le sens perpendiculaire.

Le bois fait l’objet de classements en fonction de son épaisseur. L’ignifugation


permet, selon la situation envisagée, d’en améliorer les performances : le bois est
traité en surface avec des phosphates amoniacaux, des borates ou des silicates qui
réduisent son inflammabilité. De tels traitements d’imprégnation ne sont efficaces
durablement que pour les éléments qui ne sont pas exposés aux intempéries. On
peut aussi surdimensionner les pièces de bois, ou les recouvrir de plâtre projeté, etc.

Caractéristiques essentielles du bois :


- Combustible et inflammable
- T° d’inflammation (=distillation des gaz) = 275°C
- T° de combustion = 1000°C à 1300°C
- Pouvoir calorifique = 4000 à 4500 Kcal/kg soit 16,7 à 18,8 MJ/kg

● Processus de combustion du bois en vase clos :


- jusqu’à 100°C : de la vapeur d’eau se dégage
- de 100°C à 275°C : dégagement de CO2 (70%), de CO e t d’acide pyroligneux
(le bois devient brun)
- vers 275°C : réaction exothermique : le CO2 diminue et les hydrocarbures
apparaissent (le bois devient couleur chocolat)
- au-dessus de 350°C : peu de dégagement gazeux, les hydrocarbures
dominent et l’hydrogène apparaît
- au-delà de 450°C : hydrogène et hydrocarbures domin ent. Le résidu noir et
friable est du charbon de bois qui est lui-même susceptible de brûler avec
dégagement de gaz combustibles.
(source : CTBA Centre Technique du Bois et de l’Ameublement)

P.Messiaen.SSIAP.08/08 4
SSIAP 3. Fascicule 3

● Classement selon l’épaisseur et le type de bois :

Bois massif résineux Bois massif non résineux


M3 si épaisseur ≥ 18mm M3 si épaisseur ≥ 14mm
M4 si épaisseur < 18mm M4 si épaisseur < 14mm

● Les bois lamellés-collés


Les bois en lamellés-collés sont des pièces pleines de bois qui sont assemblées par
collage à chaud et disposées de sorte que leurs fils soient parallèles. Toutes les
essences de bois sont utilisables pour ce procédé, à condition d’être compatible avec
les colles employées.
En général, ces structures, souvent utilisées pour les gymnases par exemple, sont
composées de bois résineux.

Grande portée
constructive

Très bonne
stabilité au feu

Très bonne
résistance au feu

P.Messiaen.SSIAP.08/08 5
SSIAP 3. Fascicule 3

● Les panneaux dérivés de bois


Il existe sur le marché une très grande quantité de panneaux à base de bois :
contreplaqués, panneaux de particules, panneaux de fibres, etc
Ils se présentent sous la forme de grands panneaux ou d’éléments assemblables
prêts à l’emploi (cloisons, éléments de toiture, éléments de planchers, etc).
Ces panneaux comportent souvent des traitements complémentaires, en fonction de
leur utilisation : traitements fongicides, traitements insecticides, traitements ignifuges.

1.2 Le métal : fer et acier


S’il est incombustible, le métal s’échauffe très vite (T° critique 400°C) et sa
résistance mécanique diminue très rapidement sous l’action de la chaleur.

Les caractéristiques physico-thermiques et mécaniques du métal sont fortement


modifiées par l’action de la chaleur. De nombreuses études ont été réalisées de sorte
à définir les propriétés des métaux sous l’action d’un incendie (voir les études du
CTICM).

Les métaux offrent une bonne résistance tant que leur T° critique n’est pas
atteinte : au-dessus de cette température, la structure ne remplit plus ses
fonctions et risque de plier sous son propre poids. La température critique des
métaux varie selon le produit entre 400 et 800°C.
Un autre paramètre est pris en compte pour les structures métalliques : la vitesse
d’échauffement de l’élément qui dépend du flux de chaleur reçu. Les métaux sont
très conductibles.

Exemple :
- à 500°C, la résistance du fer diminue de moitié
- à 700°C, elle est réduite à un tiers
- à 800°C, le fer plie sous son propre poids

(exemple d’un mur porteur à poteaux d’aciers après un essai de résistance au feu)

P.Messiaen.SSIAP.08/08 6
SSIAP 3. Fascicule 3

Structure
métallique ayant
plié sous son
propre poids.

On peut renforcer la résistance des métaux à l’aide matériaux isolants, selon divers
procédés :
- par l’enrobage du métal par du béton ou du mortier de ciment, du plâtre ou
des enduits spéciaux à base de vermiculite
- par flocage, en projetant ces produits sur une grille entourant l’élément
- en recouvrant le métal de produits intumescents (enduits ou peintures), qui
sont destinés à former une « meringue » sous l’action de la chaleur
- protection par écrans formant obstacles aux flammes (plafonds suspendus,
cloisons), constitués de panneaux fibro-ciment ou vermiculite.
- Par arrosage continu de la structure dès la détection de l’incendie, avec une
installation fixe d’extinction automatique (IFEA) à eau.

1.3 Le béton
Le béton est composé de liant (ciment), d’agrégats (sable et graviers) et d’eau.

Caractéristiques principales :
- Matériau classé M0
- Très peu conducteur de chaleur, c’est un excellent pare-flamme et un très bon
coupe-feu
- Au-delà de 300°C, il se dégrade et se décompose s ous l’action de la chaleur,
ce qui amène une diminution très progressive de sa résistance mécanique.

Selon les études menées par CIMBETON, après 1h d’exposition au feu, la


température intérieure du béton s’élève à 500°C à 1 ,5cm de la surface, à 350°C à
3cm de la surface et à 100°C au-delà de 7,5cm de la surface exposée.

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SSIAP 3. Fascicule 3

● Le béton armé est constitué de béton dans lequel on enrobe des armatures
métalliques destinées à résister à des efforts de flexions ou tractions.
La résistance au feu de l’ensemble d’une telle structure mixte (acier-béton) est
fonction de la résistance de chacun des éléments.
On peut encore augmenter la résistance au feu d’éléments en béton en les
recouvrants d’un matériau de protection, comme la fibre de roche ou la vermiculite.

1.4 Le verre
Le verre est un mélange amorphe de silicates alcalins, alcalino-terreux ou plombeux,
fondus : il peut être transparent, translucide ou opaque.
En raison de sa composition, le verre est très sensible aux variations brusques de
température. Utilisé en toiture, il se brise et ses éléments tombent à la verticale,
présentant un danger pour les occupants : c’est la raison pour laquelle les verres
minces ne sont pas utilisables en toiture.

Caractéristiques principales :
- Réaction au feu = M0
- Faible résistance au feu = on peut en augmenter la résistance par arrosage
(drenchers)
- Il existe des panneaux de verre coupe-feu
- Fond à 1400°C en prenant d’abord un aspect pâteux .

Le comportement du verre varie selon les températures auxquelles il est exposé :

Température de référence en Comportement


°C
700-800 Déformation superficielle
800-850 Déformation accentuée, arrondissement des angles
850-900 Ecoulements accentués, modification de la forme
d’origine
900-950 Déformation accentuée et perte de ses caractéristiques

● Plusieurs types de verres sont utilisés dans les constructions :


- le verre de sécurité feuilleté : il se compose de deux ou plusieurs verres
retenus par des feuilles intermédiaires résistantes aux cassure (les éclats
adhèrent à la feuille en cas de bris)
- le verre de sécurité trempé : Il est soumis à un échauffement suivi d’un
refroidissement rapide de sorte à provoquer une tension uniforme sur toute sa
surface (grande résistance aux chocs)
- le verre armé : C’est un verre laminé associé à un grillage métallique. En cas
de bris, le grillage retient les fragments. Il reste en place jusqu’à sa
température de fusion et possède une excellente résistance au feu

Exemple de verre armé

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SSIAP 3. Fascicule 3

1.5 Les matériaux cuits

Les matériaux à base d’argile offrent une résistance à la chaleur d’autant plus grande
qu’ils ont été cuits à haute T°.

● Exemples de résistance au feu d’éléments cuits :

Matériaux Epaisseur (cm) Protection Résistance au feu


PF CF
6 Nu 6h ½h
Briques pleines 1cm de plâtre 6h 1h30
11 Nu 6h 2h
1cm de plâtre 6h 3h
15 Nu 6h 2h
Briques creuses 1cm de plâtre 1 face 6h 3h
1cm de plâtre 2 faces 6h 4h

1.6 Les matières plastiques

Les matières plastiques forment un groupe de macromolécules de synthèse,


polymérisées, ploycondensées ou polyadditionnées : une matière plastique est un
assemblage répétitif de molécules des produits de base, appelées monomères.
Le plastique ce sont des polymères, avec des adjuvants.
Ces adjuvants sont principalement :
- les plastifiants qui augmentent l’élasticité ou la plasticité
- les pigments ou colorants
- les charges minérales ou organiques
- les catalyseurs et accélérateurs
- les solvants et diluants.

P.Messiaen.SSIAP.08/08 9
SSIAP 3. Fascicule 3

● Classification : elle varie selon l’optique choisie.


On distingue essentiellement :
- les thermoplastiques : simple réunion en chaîne de monomères. La plasticité
augmente avec l’élévation de température.
- Les thermodurcissables : issus d’une polycondensation avec élimination d’une
partie du monomère, suivie d’une polymérisation. La plasticité diminue avec
l’élévation de température.

● Comportement au feu : très combustibles, les matières plastiques peuvent :


- s’enflammer rapidement ou non
- dégager en brûlant des quantités de chaleur +/- grandes
- produire ou non des fumées
- laisser tomber des gouttelettes enflammées ou ruisseler
- dégager des gaz toxiques et/ou corrosifs

Les matières plastiques laissent échapper :


- du monoxyde de carbone (CO)
- du dioxyde de carbone (CO2)
- de l’acide chlorhydrique (HCl)
- des gaz cyanhydriques (HCN)
- des oxydes d’azote (NOx)
- du propénaldéhyde (C3H4O)
- du formaldéhyde (CH2O)

Le comportement au feu des matières plastiques peut être amélioré en y incorporant


des ignifugeants, ou par application de peintures, vernis ou enduits ignifugés et
intumescents.

Les propriétés des matières plastiques expliquent la place importante qu’elles


occupent dans la construction :
- mise en œuvre facile permettant la fabrication d’éléments de toutes tailles
- légèreté qui permet de limiter les charges appliquées sur les structures
- résistance à la corrosion, qui amène une réduction des frais d’entretien
- bonne stabilité dimensionnelle
- excellent pouvoir isolant (le polystyrène expansé a une capacité d’isolation
100 fois supérieure à la pierre)

1.7 Autres matériaux utilisés en construction


● Le plâtre : sous l’action de la chaleur se produit des dégagements de vapeur d’eau
absorbant les calories. Le plâtre, sous toutes ses formes (placo-plâtre, etc) est un
excellent protecteur des structures, et un très mauvais conducteur thermique

● Les matériaux d’origine minérale : généralement incombustible, les différences


de température provoquent fissures ou éclatement.

● La laine de verre : excellent isolant, elle est livrée en sandwich entre deux feuilles
de papier, ce qui réduit fortement leur résistance.

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SSIAP 3. Fascicule 3

● La ouate de verre : elle est utilisée en flocons pour ses capacités isolante. En fait
la ouate de verre est un piège qui accumule la chaleur et les gaz de distillation,
pouvant générer un flash-over.

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SSIAP 3. Fascicule 3

2. Les éléments de construction

Légende :
1 – Fondations
2 – Soubassement
3 – Dallage
4 – Murs de façade
5 – Murs pignons
6 – Murs de refend
7 – Planchers
8 – Conduit de cheminée
9 – Charpente
10 – Couverture
11 – Plafonds
12 – Doublage mur extérieur
13 – Isolation thermique
14 – Cloison de distribution
15 – Menuiseries
16 – Enduits
17 – Revêtements

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SSIAP 3. Fascicule 3

2.1 Les fondations

Les fondations sont formées d’ouvrages en béton qui reposent sur le sol et qui sont
situés sous les murs et poteaux, c’est-à-dire sous les éléments porteur.

Les fondations transmettent au terrain de nombreuses charges :


- charges permanentes (le poids de l’ouvrage)
- charges d’exploitation (mobiliers, matériels installés dans le bâtiment)
- surcharges climatiques en fonction du vent ou de la neige par exemple.

2.2 La structure
C’est l’ensemble des éléments nécessaires pour assurer la stabilité de l’ouvrage
sous les actions qui lui sont appliquées.

Un élément est dit :


- principal, si sa ruine a une incidence sur la stabilité du reste de la structure
- secondaire dans le cas contraire (son effondrement n’a aucune incidence sur
la structure)

2.3 Les murs


Ce sont les éléments verticaux d’un ouvrage qui supportent les planchers et qui
séparent l’intérieur de l‘extérieur.
On distingue :
- les murs de façade qui sont situés à la périphérie de l’ouvrage
- les murs de refend qui sont des murs intérieurs, qui constituent un appui
intermédiaire pour les planchers qu’ils supportent

2.4 Les cloisons


Les cloisons assurent la distribution intérieure des locaux d’un bâtiment.
Il existe plusieurs types de cloisons :
- Carreaux de plâtre
- Plaques de plâtre à peindre (placo)
- Panneaux de bois agglomérés
- Brique creuse ou traditionnelle
- Béton cellulaire
- Parpaings
- Etc

2.5 Les planchers


C’est un élément porteur horizontal qui sépare deux niveaux d’une construction. Les
planchers prennent appui soit sur des murs soit sur des poutres.

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SSIAP 3. Fascicule 3

3. Pour en savoir plus…


3.1 Résistance au feu de murs et cloisons

Matériaux Epaisseur Protection Résistance au


(cm) feu
PF CF
Parpaings 10 Nu 5h 2h
15 Nu 5h 4h
pleins 20 Nu 6h 6h
Pleinclam 7 - 4h 4h
Carreaux de plâtre 5 3h 2h
6 4h 3h
7 4h 4h
10 6h 6h
Parpaings creux 10 Nu 4h 1h
15 Nu 6h 3h
1,5cm de plâtre 1 6h 4h
20 face 6h 6h
Nu

3.2 Piliers, poutres et poteaux

Caractéristiques Charge (en Protection Stabilité au


tonne) feu
Chêne 10 Nu ½h
0,15x0,15 - 2,30m 1cm plâtre sur 1h
grillage
Bois lamellé-collé (sapin) 18 Nu ½h
Plancher 0,18x0,02 - 2,30m
Béton armé 0,15x0,15 – 26 Nu 1h30
2,30m 1cm plâtre sur 2h
grillage 3h
26 2cm plâtre sur 2h
0,20x0,20 26 grillage 3h
0,225x0,225 Nu
Nu
Métallique 140 – 2,30m 50 Nu Non classé
Plâtre 2cm ½h
Plâtre 3cm 1h
Plâtre 4cm 2h

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SSIAP 3. Fascicule 3

3.3 Comportement au feu des principales matières plastiques

Produits non Inflammabilité Qté et Aptitude à Odeur Bruit en Divers


modifiés couleur fondre et en brulant
des goutter brulant
fumées
PVC souples Moyennement Fumée Production Acide et Résidus
Polychlorure inflammable * noire moyenne piquante charbonneux
de vinyle épaisse de gouttes
PVC rigides Peu Fumée Acide et Résidus
inflammable ** noire piquante charbonneux
épaisse
Polystyrènes Très Fumée Production Gaz Bulles Fumerons
inflammable noire de gouttes Fleur de en noirs
épaisse enflammées soucis brulant
Acrylonitrite Moyennement Fumée Gaz Caramélisent
Butadiène inflammable noire - Fleur de et filent
Styrène épaisse soucis
ABS
Polyamides Peu Fumée Beaucoup Come
inflammable * blanche de gouttes brûlée
filantes
Polyméthyl- Moyennement Pomme Crépitent
methacrylates inflammable
Cellulosiques Moyennement Fumées Beaucoup Vinaigre Crépitent
inflammable * blanches de gouttes
filantes
Polyoléfines Moyennement Fumées Beaucoup bougie
(polyétylène, inflammable blanches de gouttes
polypropylène) enflammées

* certains produits de cette famille s’éteignent seuls


** le produit s’éteint tout seul

4. Bibliographie
SSIAP 3, Fransel
Matériaux classés au feu, Socotec
Propriétés et caractéristiques des matériaux de construction, Le Moniteur
Incendie et lieux de travail, INRS
Résistance des matériaux de construction, D.Cuttelod

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SSIAP 3. Fascicule 4

Introduction à la lecture et à l’étude de plans

Sommaire

Introduction……………………………………………………………………………..p.2

1. Les connaissances de base


1.1 Terminologie : les surfaces………………………………………………p.3
1.2 Terminologie : ouvrages constructifs………………………………….p.4
1.3 Les types de traits et symboles…………………………………………p.4
1.4 Les vues (représentation d’un bâtiment)………………………………p.6
1.5 L’orientation du plan………………………………………………………p.8
1.6 Les échelles…………………………………………………………………p.9
1.7 Les plans de coupe………………………………………………………..p.10
1.8 Les cotes et leur disposition (NF P 02-005)………………………….p.12
1.9 Le cartouche du plan……………………………………………………..p.13

2. Les escaliers : terminologie, représentation et typologie


2.1 Principe et définition………………………………………………………p.13
2.2 Terminologie………………………………………………………………..p.13
2.3 Exemple de représentation graphique d’un escalier suivant les
niveaux…………………………………………………………………………..p.15
2.4 Les principaux types d’escaliers……………………………………….p.16

3. Le dossier de projet de construction


3.1 Le plan de situation……………………………………………………….p.18
3.2 Le plan de masse………………………………………………………….p.18
3.3 Les dessins d’ensemble………………………………………………….p.19
3.4 Les dessins d’ensemble : façades et coupes verticales…………..p.19
3.5 Les dessins de détails……………………………………………………p.20

4. Bibliographie…………………………………………………………………………p.21

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SSIAP 3. Fascicule 4

Introduction à la lecture et à l’étude de plans

Introduction
Le préventionniste SSIAP 3, dans ses missions de conseils auprès du chef
d’établissement et de vérification de la conformité des établissements aux règles de
sécurité incendie, doit savoir « voir » le bâtiment et s’y situer à partir de plans.

Le dossier de sécurité d’un bâtiment se compose en effet d’une notice de sécurité


rédigée par le préventionniste à partir de plusieurs types de plans :
• Plan de situation : il situe le terrain à bâtir dans la commune
• Plan de masse : il donne la position du bâtiment sur le terrain
• Dessins d’ensemble : ce sont les plans de niveaux, de coupes et de façades
• Dessins d’exécution : plans de détail selon la complexité de l’édifice

Il est donc important de savoir lire un plan. Nous ne rependrons pas, ici, tous les
termes de génie civil en bâtiment, mais nous allons aborder les éléments principaux
de la lecture de plan :

• L’orientation : un plan comporte généralement la mention d’au moins un des


4 points cardinaux.

• L’échelle : en général, l’échelle utilisée est le 100ème (1 cm = 1 mètre).

• Les surfaces : les surfaces de chaque pièce sont indiquées sur le plan, de
même que les hauteurs sous plafond.

• L’épaisseur des traits : elle renseigne sur la nature des murs. Par exemple,
un mur porteur est signalé par un trait épais et une cloison par un trait fin.

• Les ouvertures des portes et des fenêtres : leur débattement est toujours
dessiné avec leur sens d’ouverture.
En général, le type et la largeur des portes et des fenêtres sont précisés sur le
plan.

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 2
SSIAP 3. Fascicule 4

1. Les connaissances de base


Comme pour toute discipline, la lecture de plan nécessite d’abord, la connaissance
d’une terminologie spécifique, et ensuite de savoir lire les échelles et comprendre les
différents symboles utilisés couramment.

1.1 Terminologie : les surfaces


● La surface hors œuvre brute (S.H.O brute)
Elle est constituée par la somme des surfaces de chaque niveau, y compris :
- les combles et les sous-sols aménageables ou non
- les terrasses inaccessibles formant toiture
- l’épaisseur des murs et des cloisons
Ne sont pas comptabilisées dans la SHO brute les surfaces corrrespondant :
- aux marches d’escaliers
- aux terrasses de plain pied avec le rez-de-chaussée
- aux vides de planchers (trémie d’escalier, d’ascenseur, etc)

● La surface hors œuvre nette (S.H.O nette)


Pour obtenir la SHO nette, il faut déduire de la SHO brute un certain nombre
de surfaces de plancher correspondant :
- aux parties de combles et sous-sol d’une hauteur inférieure à 1,80m
- aux terrasses inaccessibles formant toiture
- aux combles non aménageables en raison de leur impossibilité à
supporter une charge quelconque ou en raison de
l’encombrement de la charpente
- aux parties de sous-sols affectées à la cave et aux locaux techniques
- aux balcons, loggias, et surfaces non closes en rez-de-chaussée
- aux parties de bâtiment affectées au stationnement des véhicules
- aux locaux des exploitations agricoles affectés aux récoltes, au
logement des animaux, au matériel agricole et serre de
production, à la transformation et au conditionnement de produits
venant de l’exploitation, à la production et au stockage des
produits à usage agricole.

● Surface dans œuvre


Ce terme regroupe en fait deux notions :

Surface utilisable (S.U.) : elle est constituée de la SHO, de laquelle on


déduit :
- la surface des murs porteurs extérieurs et intérieurs
- la surface des poteaux d’ossature, des gaines et des cloisons

Surface habitable (S.H.) : elle est constituée de la SU de laquelle on déduit :


- les combles non aménagés
- les zones de hauteur inférieure à 1,80m
- les caves, sous-sols, remises, garages, terrasses, vérandas,
escaliers, locaux communs et autres dépendances

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 3
SSIAP 3. Fascicule 4

1.2 Terminologie : ouvrages constructifs

● Gros œuvre
C’est l’ensemble des ouvrages assurant la stabilité, la résistance, la solidité et
la protection d’un édifice, regroupant notamment :
- les fondations
- les murs porteurs ou ossatures porteuses (en bois, béton armé
ou métal)
- la charpente et la couverture

● Second œuvre
C’est l’ensemble des ouvrages complétant la réalisation du gros œuvre et
rendant le bâtiment propre à son utilisation, avec entre autre :
- la menuiserie
- les revêtements de sols et murs
- la plomberie sanitaire
- l’électricité
- le chauffage
- la climatisation
- la peinture, etc

● Sous œuvre
Le sous-œuvre concerne tout ce qui se trouve sous le niveau du sol d’un
édifice, avec entre autre :
- les fondations
- les caves
- les canalisation enterrée, etc

Des travaux exécutés en sous œuvre sont des travaux effectués en


dessous des fondations d’un édifice et qui ne doivent pas provoquer de gêne
à son exploitation.
Ces travaux sous-œuvre peuvent être par exemple :
- la réparation des fondations
- le passage de canalisations
- des travaux de passage de ligne de métro, etc

1.3 Les types de traits et symboles


Des normes en génie civil codifient les éléments des dessins d’architecture (avec
une grande tolérance), de sorte à donner une compréhension claire d’un édifice
prévu, où que l’on soit dans le monde.

Les normes architecturales sont nombreuses, il ne s’agit pas ici de toutes les
aborder.

● La norme NF P 02-003 fixe les différents types de traits utilisés pour


l’élaboration de plans :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 4
SSIAP 3. Fascicule 4

● La norme NF P 02-001 fixe les types de hachures conventionnelles utilisées


dans les plans :

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SSIAP 3. Fascicule 4

● La norme NF P 02-008 fixe les différents types de pochages utilisés pour les
projets d’immeubles :

Parties à
conserver

Parties à
construire

Parties à
construire

Parties à démolir

1.4 Les vues (représentation d’un bâtiment)


Pour représenter un bâtiment, on peut :
- représenter le volume dans son entier
- représenter le volume face par face

● Représenter le volume dans son entier

Proche de la photographie, une telle représentation donne une idée claire de la


perspective du bâtiment concerné.
Cependant, dans une telle représentation, les dimensions et les angles sont
modifiés, ce qui rend les mesures difficiles.

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 6
SSIAP 3. Fascicule 4

● Représenter le volume face par face


Le volume est représenté en plan, sans aucune perspective :

Il s’agit de la projection orthogonale sur un plan disposé parallèlement à la face


observée :

On peut représenter ainsi le bâtiment sous toutes ses faces, chacun des plans de
projection portant alors un nom spécifique :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 7
SSIAP 3. Fascicule 4

Une telle représentation permet de conserver les dimensions et les angles réels, les
dimensions du dessin étant proportionnelles à celles du volume réel, par l’utilisation
d’échelle.

1.5 L’orientation du plan

Pour permettre le repérage des différentes vues, le plan doit être orienté.
En règle général, on indique simplement la direction du Nord :

A défaut d’une orientation portée sur le plan, par convention, c’est le haut du
plan qui est considéré comme le Nord.

Exemple :

1 2 3

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 8
SSIAP 3. Fascicule 4

(réponse exercice page précédente: 1 vue Est, 2 vue Sud, 3 vue Ouest)

1.6 Les échelles


Un bâtiment est trop grand pour être représenté grandeur nature sur une feuille : il
faut donc réduire dans les mêmes proportions l’ensemble représenté.
L’échelle est la traduction des dimension réelles des objets représentés sur un
dessin par une convention de mesure. Il est indispensable d’indiquer une échelle sur
un plan.

● Principe

Dimension dessinée
ECHELLE =
Dimension réelle

Prenons par exemple ce bâtiment :

La hauteur à représenter est de 7,80m.


On la représente sur feuille de papier avec une hauteur de 15,60cm
 Echelle = dimension dessiné / dimension réelle = 15,6 / 780 = 1/50
 L’échelle est donc au 1/50ème

● Différentes échelles
Suivant le plan représentant le bâtiment, on utilise différentes échelles :

Très grandes échelles 1/10ème 10cm = 1m Plan d’exécution


1/20ème 5cm = 1m Plan de détail
Grandes échelles 1/50ème 2cm = 1m Plan de niveau
1/100ème 1cm = 1m Elévations
Petites échelles 1/200ème 0,5cm = 1m Plans de situation
1/500ème 2mm = 1m Plans de masse
1/1000ème 1mm = 1m
1/2000ème 0,5mm = 1m

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 9
SSIAP 3. Fascicule 4

● Conversions
Pour passer du volume réel au dessin : Pour passer du dessin au volume
réel
Multiplier les dimensions réelles par Diviser les dimensions du plan par
l’échelle choisie l’échelle
Ex : 3m à transposer avec une échelle 0,01 : Ex : 5cm sur plan à une échelle 0,01 :
3m x 0,01 = 0,03m = 3cm sur le plan 5cm / 0,01 = 5x100 = 5m sur le terrain

1.7 Les plans de coupe


Pour faciliter la représentation d’un objet présentant de nombreux détails intérieurs,
on réalise une coupe de l’objet.

● Principe d’obtention d’une coupe verticale :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 10
SSIAP 3. Fascicule 4

● Dans la majorité des cas, le plan de coupe est repéré sur le plan par un trait mixte,
marqué de flèches indiquant le sens d’observation. Les repères sont marqués par
des lettres majuscule désignant la partie de l’édifice prise pour le plan de coupe.

Exemple :

On peut couper le bâtiment :


- horizontalement, à environ 1,30m du sol fini : c’est un plan de
niveau
- verticalement sur la totalité de la construction

● Exemple d’application : soit l’implantation de la ligne de coupe A.A, à quelle vue


de coupe 1, 2 ou 3 se rapporte-t-elle ?

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 11
SSIAP 3. Fascicule 4

(réponse exercice page précédente: coupe 3)

1.8 Les cotes et leur disposition (NF P 02-005)


● Les lignes de cotation
Elles indiquent la taille réelle de l’édifice concerné :

Les dessin d’exécution comportent des lignes de cotes extérieures, à savoir


respectivement (en s’éloignant du bâtiment) :
1ère ligne : cotes des trumeaux et des baies
2ème ligne : cotes d’axe en axe des baies
3ème ligne : cotes d’implantation des murs
4ème ligne : cotes d’ensemble des parties principales
5ème ligne : cotes générales

● Les niveaux de référence indiquent les cotes de niveau du bâtiment :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 12
SSIAP 3. Fascicule 4

● Le NGF (Niveau Général de la France)


On peut indiquer sur un plan d’ensemble le NGF du lieu où est implanté le bâtiment
et donc sa hauteur par rapport au NGF.
Le niveau de référence pour la France est le niveau de la mer Méditerranée à
Marseille, où est implanté l’océanographe national.

1.9 Le cartouche du plan


Le cartouche est une zone comportant des informations et un ensemble de données
destinées à l’archivage et au classement du document.

Il comporte, entre autre :


- le niveau concerné
- l’échelle appliquée
- le nom de l’architecte ou de la société
- la projection représentée
- la date de la dernière modification

En règle générale, le cartouche est un rectangle situé en bas à droite de la feuille et


permet le rangement des plans, pliés au format A4 : après pliage, le cartouche reste
visible et permet d’accéder directement aux informations recherchées.

2. Les escaliers : terminologie, représentation et typologie

2.1 Principe et définition


Les escalier représentent souvent une difficulté d’interprétation et de représentation
sur un plan.
Par définition, un escalier est un ouvrage qui permet de se déplacer à pied d’un
niveau à l’autre.
La norme NF P 02-001 autorise deux possibilités de représentation pour les volées
d’escalier coupées par un plan horizontal :
- le sens de montée est indiqué par une flèche placée sur la ligne de
foulée, ou
- les marches sont numérotées suivant le sens de la montée, la marche
N°1 correspondant alors à la première marche d’esca lier de l’étage.

2.2 Terminologie

La typologie d’une marche se


compose de :
Giron (G) = largeur le la marche (27
à 30cm)
Hauteur (H) = hauteur de pas, de
16 à 18cm

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 13
SSIAP 3. Fascicule 4

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 14
SSIAP 3. Fascicule 4

2.3 Exemple de représentation graphique d’un escalier suivant les


niveaux

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 15
SSIAP 3. Fascicule 4

● Dans le cas où les escaliers venant du sous-sol doivent être dissociés des
escaliers menant aux étages, la représentation au niveau RDC sera différente :

Escalier dans le bâtiment Représentation sur le plan

2.4 Les principaux types d’escaliers

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 16
SSIAP 3. Fascicule 4

● Représentation des escaliers « à la Chambord » : Les escaliers « à la


Chambord » sont des escaliers à vis à double révolution. Ce sont deux escaliers en
hélice se superposant :

On retrouve cette disposition dans de nombreux monuments, comme les tours de La


Rochelle, etc
La représentation graphique de tels escaliers se fera donc comme suit :

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 17
SSIAP 3. Fascicule 4

3. Le dossier de projet de construction


Nous l’avons vu plus haut, le dossier de sécurité d’un bâtiment se compose en effet
d’une notice de sécurité rédigée par le préventionniste à partir de plusieurs types de
plans :
• Plan de situation : il situe le terrain à bâtir dans la commune
• Plan de masse : il donne la position du bâtiment sur le terrain
• Dessins d’ensemble : ce sont les plans de niveaux, de coupes et de façades
• Dessins d’exécution : plans de détail selon la complexité de l’édifice

3.1 Le plan de situation


Visant à situer le bâtiment dans la commune, il est en général dessiné à une grande
échelle, entre 1/10000ème et 1/500ème :

3.2 Le plan de masse


En général, il est représenté à une échelle 1/500ème à 1/250ème

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 18
SSIAP 3. Fascicule 4

3.3 Les dessins d’ensemble

Ils servent à représenter les différents niveaux, les échelles les plus couramment
utilisées étant le 1/200ème , 1/100ème et 1/50ème

RDC

Etages

3.4 Dessin d’ensemble : les façades et coupes verticales


Le dossier peut aussi contenir les représentations des façades du bâtiment ainsi que
des coupes verticales.

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 19
SSIAP 3. Fascicule 4

Façade

Coupe
verticale

3.5 Dessins de détail


Ce sont des dessins, généralement au 1/100ème ou 1/50ème , qui précisent certaines
dispositions constructives qui n’apparaissent pas sur les plans et plans de coupes,
comme par exemple :
- coupe sur balcon ou sur seuils de porte-fenêtre
- détails des revêtements des marches d’escaliers, garde-corps, rampes, etc

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v1 20
SSIAP 3. Fascicule 4

Un plan axonométrique de détail peut aussi accompagner le dossier :

Le jour de l’examen, le stagiaire, pour rédiger la notice sécurité de


l’établissement à étudier, pourra être amené, selon les cas à :

- différencier les plans qui lui sont donnés


- repérer l’orientation du bâtiment
- repérer les plans de coupe
- calculer l’échelle
- distinguer les cloisons, notamment celles des locaux techniques
- repérer les escaliers encloisonnés ou non
- repérer les sens d’ouverture des portes
- calculer des surfaces (calcul d’effectif, dégagements, locaux d’attente, etc)
- mesurer des distances (longueur des dégagements, distance pour atteindre
une issues, escaliers, etc)
- etc

4. Bibliographie
SSIAP 3, Fransel
Dictionnaire technique du Bâtiment et des Travaux Publics, collectif, Ed. Eyrolles
Lecture de plans de bâtiments, Richaud & Vuillerme, Nathan

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SSIAP 3. Fascicule 5

Organisation de la réglementation incendie

Sommaire

Introduction
Rappels historiques………………………………………………. p.2
Principes de la prévention……………………………………….. p.4
Organisation générale de la réglementation incendie……… p.5

1. Hiérarchie des textes de la réglementation


1.1 Les conventions internationales…………………………. p.8
1.2 Les directives européennes………………………………. p.8
1.3 La constitution………………………………………………. p.8
1.4 Les lois………………………………………………………… p.8
1.5 Les règlements………………………………………………. p.9
1.6 Les réponses ministérielles aux questions écrites des p.9
parlementaires…………………………………………….. p.9
1.7 La jurisprudence…………………………………………….. p.9
1.8 Les recommandations……………………………………… p.9
1.9 Les normes et règles techniques………………………… p.9
1.10 Les règles APSAD…………………………………………… p.10

2. Les principaux codes en matière de sécurité


2.1 Le Code de l’Urbanisme (CU)………………………………. p.11
2.2 Le Code de la Construction et de l’Habitation (CCH)….. p.11
2.3 Le Code du Travail (CT)……………………………………… p.11
2.4 Le code de l’environnement………………………………… p.12

3. Les règlements de sécurité incendie


3.1 Le règlement de sécurité incendie en ERP………………. p.14
3.2 Le règlement de sécurité incendie en IGH……………….. p.15
3.3 Le règlement de sécurité incendie en habitation……….. p.16
3.4 Le règlement de sécurité incendie dans les ERT……….. p.16

P.Messiaen.09/08.v3 1
SSIAP 3. Fascicule 5

Introduction
Depuis que les hommes se sont réunis en cités, l’incendie est une véritable calamité,
tant dans l’Antiquité que de nos jours.
Il faudra attendre le XX° siècle, avec le développe ment des connaissances sur
l’incendie, pour que la prévention contre le risque incendie intègre les trois
dimensions que nous lui connaissons aujourd’hui.
Auparavant, les hommes se sont surtout concentrés sur les moyens de lutte contre le
feu, avec, par moment dans l’histoire, l’institution de corps de pompiers.

Rappels historiques
● En Egypte comme à Babylone, les cités sont construites de telle sorte que des
groupes de quartiers soient séparés par de grandes et larges avenues, qui évitent la
propagation des flammes sur toute la cité.
● Egypte pharaonique : premières pompes à eau manuelles utilisées contre
l’incendie (sorte de grosse seringue montée sur roue tractable). Ce procédé est
néanmoins limité et un incendie reste souvent destructeur.
● Au 3ème siècle av JC, le Grec Ctésibios, après un voyage en Egypte, développe en
Grèce les premières pompes aspirantes et foulantes (sorte de seringue montée sur
roue, activée par manivelle).
● C’est sous l’empire romain que la lutte contre l’incendie prend tout son sens : les
incendies sont extrêmement ravageurs, le plus célèbre étant l’incendie de Rome en
64 ap.JC qui détruisit les ⅔ de la ville.
La première véritable brigade de pompier est créée à Rome : les Vigiles urbani. On y
retrouve l’organisation militaire romaine :
- ce corps est sous les ordres d’un préfet, le Praefectus vigilum urbi, choisit dans le
rang équestre, qui sera assisté à partir de Trajan d’un sous-préfet (Subpraefectus
vigilum urbi) spécialisé dans la lutte contre l’incendie.
- les Vigiles urbani sont répartis en 7 cohortes de 560 hommes chacune, placées
sous les ordres d’un tribun. Chaque cohorte est divisée en centurie de 70 à 80
hommes, placées sous les ordres de centurions. En 205, le nombre des cohortes est
doublé pour faire face à l’expansion de la capitale romaine, divisée en une
quarantaine de regiones.
-chaque regiones avait sa caserne (excubitorium). Chaque excubitorium avait son
réseau de tunnels souterrains, permettant aux vigiles urbani d’intervenir rapidement
sans tomber dans les encombrement des rues, mais aussi d’y trouver les
canalisations amenant l’eau en tous points de la ville par le biais de fontaines (591
fontaines au 1er siècle, 1352 au IV° siècle).
-la lutte contre le feu est menée avec des seaux d’eau, pompes et haches, avec de
grandes plaques de teck (bois dur) qu’on posait sur les flammes pour étouffer le feu,
avec des pompes (sorte de seringue) et des catapultes qui permettaient de détruire
les maisons environnantes pour éviter la propagation de l’incendie.
-chaque maison devait contenir un équipement pour la lutte contre l’incendie (seaux,
plaques de teck, matelas…)
-en intervention, les vigiles urbani se spécialisaient dans des tâches bien distinctes
mais complémentaires :
-le siphonarius faisait fonctionner les pompes,
-les emitularii disposait des matelas pour recevoir les habitants qui sautaient
des immeubles,
-les falciarii porteurs de faux
-les uncinarii porteurs de grappins étaient chargés de détruire les bâtiments

P.Messiaen.09/08.v3 2
SSIAP 3. Fascicule 5

-les centonarii utilisaient des draps enduits de vinaigre qu'ils plaquaient contre
les parois en feu pour étouffer les flammes.
Les pompiers, appelés milites, servaient d'aides à divers postes. Il faut aussi
ajouter le chapelain, le victimarius, qui entretenait le culte de l'empereur et des
dieux protecteurs de la caserne.

Les incendies demeurent destructeurs tout au long de l’histoire du Moyen-Age et de


la Renaissance, comme par exemple le grand incendie de Londres qui, partit d’une
boulangerie, détruisit une surface de 5km² alentours, faisant plus de 10.000 sans
abris. La recherche va porter sur l’amélioration des moyens de lutte.

● 1657, Hautsch de Nuremberg met au point des pompes activées par des pistons et
des soupapes à la place des manivelles.
● 1672 , Jan Van der Heinde, complète la machine de H.de Nuremberg en mettant au
point les premiers tuyaux d’incendie, en cuir souple, assemblés tous les 15m par des
raccords en laiton.
● 1648, mise en place à New York d’un système de « surveillants » des incendies :
les surveillants ont pour mission de patrouiller à travers la ville en inspectant les
cheminées des bâtiments. Les tours de garde sont réalisés par huit personnes, qui
réveillent les habitants pour combattre l'incendie, si nécessaire avec de simples
seaux d'eau.
● 1725, Richard Newsham développe la première pompe à incendie : amenée
comme un chariot jusqu'au lieu de l'incendie, cette pompe manuelle est servie par
des équipes de plusieurs hommes. Cette pompe peut délivrer jusqu'à 12 litres d'eau
par seconde et ce jusqu'à une hauteur de 40 mètres.
● 1736, Benjamin Franklin crée la Union Fire Company à Philadelphie, première
compagnie de volontaires en Amérique. Il n'y aura pas de pompiers salariés à plein
temps en Amérique avant les années 1850.
●1810, après l’incendie de l’ambassade d’Autriche à Paris, ou la sœur de Napoléon
1er meurt dans les flammes, l’Empereur décide de la création d’un corps militaire de
pompiers, qui sera institué par le décret du 18 septembre 1811, sous le nom de
sapeurs-pompiers (en Angleterre, l’organisation du corps des sapeurs-pompiers sera
créé en 1865).
● 1870, pour lutter efficacement contre les incendies qui suivent les bombardement
lors du siège de Paris, Thirion met au point la première pompe à vapeur.

Avec l’industrialisation et le développement de la recherche et de la connaissance du


phénomène de l’incendie, l’organisation de la réglementation incendie va se mettre
en place progressivement :

- 1884, les maires deviennent responsables de la prévention des calamités : il sont


responsables, à ce titre, de la sécurité incendie et des moyens de secours.
- 1917, réglementation des installations dangereuses, insalubres et incommodes
- 1948, création du Service National de la Sécurité Civile
- 1955, création des Service Départementaux de Secours et Incendie (SDIS)
- 1965, premier règlement de sécurité incendie
- 1969 : premier règlement contre incendie pour les habitations
- 1970 : premier arrêté de classification des matériaux
- 1973 : Décret du 31/10/73 constituant le CCH
- 1976 : Arrêté sur les ICPE
- 1977 : Arrêté sur les IGH (Arrêté du 18/10/77)
- 1980 : Arrêté portant sur les ERP (Arrêté du 25/06/80)
- 1981 : Circulaire sur les tunnels routiers (Circ.81-109 du 29/12/81)
- 1986 : Nouvel arrêté portant sur les habitations (Arrêté du 31/06/86)

P.Messiaen.09/08.v3 3
SSIAP 3. Fascicule 5

- 1990 : arrêté portant sur les ERP de la 5ème catégorie


- 1992 : Arrêté sur la sécurité en ERT
- 1998 : Instruction Technique sur les tunnels ferroviaires (IT98-300 du 08/07/98)
- 2000 : Circulaire 2000-63 du 25/08/00 sur les tunnels, remplaçant celle de 1981
- 2002 : arrêté de réaction au feu
- 2004 : arrêté de résistance au feu

Les principes de la prévention


Ce résumé historique, non exhaustif, montre bien que c’est récemment (depuis la
2ème moitié du XX° siècle) que se sont construits les p rincipes actuels de la
prévention, selon 3 axes, qu’on peut représenter sous la forme d’un triangle
- Protection des personnes : permettre une évacuation rapide et en bon ordre
des occupants
- Protection des biens : limiter la propagation de l’incendie
- Faciliter l’intervention des services publics de secours

Les 3 axes de la prévention

Protection des personnes Protection des biens

Prévention

Faciliter l’intervention des secours

Ce triangle fonctionne comme le triangle du feu, dont il est le pendant : si un des


côtés du triangle du feu vient à manquer, alors le feu est éteint.
Ici, si un des côtés du triangle de la prévention vient à manquer, alors il y a risque en
cas d’incendie, car la prévention n’est plus assurée totalement.

Ces principes sont à la base des textes qui constituent la réglementation incendie,
chaque domaine étant placé sous un ministère de tutelle : le schéma suivant en
résume l’organisation générale, que nous développerons ensuite.

P.Messiaen.09/08.v3 4
SSIAP 3. Fascicule 5

Organisation générale de la réglementation incendie

CODE DE L’URBANISME
CODES
CODE DE LA CONSTRUCTION ET DE L’HABITATON CODE DU TRAVAIL CODE DE L’ENVIRONNEMENT CODE DES TRANSPORTS

Ministères INTERIEUR LOGEMENT TRAVAIL DEVLPMT.DURABLE TRANSPORTS

Types ERP IGH Habitation ERT ICPE Tunnels

Règlements :

A.25/06/80 A.18/10/77 A.31/01/86 D.92-332 L.19/07/76 Circ.25/08/00

A.25/06/90 D.92-333 IT.08/07/98


Classement:

Type Type Famille Usines, Tunnel


(activité) (activité) ateliers, Etablissements industriels routier
bureaux
Autorisation Déclaration
Catégorie Hauteur Tunnel
(effectif) ferroviaire

REGLEMENTS APSAD (Association Plénière des Sociétés Assurance Dommage)

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SSIAP 3. Fascicule 5

L’architecture de ces différents textes correspond aux trois côtés du triangle de la


prévention, et on pourrait les regrouper schématiquement en :

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SSIAP 3. Fascicule 5

1. Hiérarchie des textes de la réglementation

1.1 Les conventions internationales :


Elles sont formées des accords conclus par deux ou plusieurs Etats. Le
gouvernement a le pouvoir de signer des traités internationaux au nom de la France.
- quand cet accord doit être traduit dans le domaine législatif, le traité doit être
ratifié par le Parlement (Sénat + Assemblée Nationale).
- quand cet accord doit être traduit dans le domaine réglementaire, il est ratifié
par le président de la République.
Le Conseil constitutionnel est chargé de s’assurer de la constitutionnalité des textes
législatifs et réglementaires issus de ces conventions internationales.
Après ratification, le texte est publié au JORF (par exemple : Conventions
internationales adoptées par l’OIT).

1.2 Les directives et règlements européens


Les directives européennes sont décidées en conseil des ministres concernés des
27 membres de la Communauté, puis votées par le Parlement Européen.
Elles forment des règles générales qui nécessite l’adoption par chaque Etat de
règles internes.
Les directives doivent être conforme aux traités (en attente des suites du traité de
Lisbonne) et à la constitution de chaque Etat membre.
Les règlements sont publiés au journal officiel des communautés européennes.
La Cour de justice européenne s’assure du contrôle de la conformité des règles
internes avec les directives.

1.3 La constitution
Elle regroupe l’ensemble des règles déterminant la forme et le fonctionnement de
l’Etat, la dévolution du pouvoir politique, les rapports entre le pouvoir exécutif et le
pouvoir législatif, sous le contrôle du pouvoir judiciaire.

1.4 Les lois


A l’initiative de l’exécutif (président de la République ou gouvernement) ou du
législatif (sénateurs ou députés), les lois sont élaborées et adoptées par le Parlement
(suite à navette entre Assemblée nationale et Sénat), votées, puis publiées au JORF.
On distingue :
- Les lois de Finances : elles traitent des ressources et de leur affectation
- Les lois référendaires : adoptées suite à référendum au suffrage universel et à
l’initiative du président de la République (en attente des suites du traité de
Lisbonne)
- Les ordonnances : règles adoptées par le gouvernement avec autorisation du
législatif. Une ordonnance n’a valeur de loi que si elle est ratifiée par le
Parlement.

En principe, la loi devient obligatoirement applicable à Paris à compter de son entrée


en vigueur, c’est-à-dire publication au JORF + 3 mois.

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SSIAP 3. Fascicule 5

En province, la loi est obligatoirement applicable un jour franc après réception du


JORF en chef lieu d’arrondissement, ce jour de réception ne comptant pas dans le
délai.
Exemple : La loi x est publiée au JORF le 19 mai, le JORF est reçu le 20 mai à
Bourg-en-Bresse, la loi devient obligatoire le 22 mai à 0h00

1.5 Les règlements


Ce sont les décrets, arrêtés, circulaires émis par les autorités administratives qui
sont destinés à assurer l’exécution d’une loi.
Parmi les décrets, on distingue :
- les décrets du président de la République délibérés en conseil des ministres
- les décrets du président de la République et du premier ministre
Les arrêtés peuvent être :
- ministériels (ou interministériels)
- préfectoraux ou départementaux
- municipaux
Les règlements sont soumis au respect de la constitution, des règlements européens
et traités internationaux et de la jurisprudence définie par les tribunaux administratifs.
Les juges administratifs, les tribunaux administratifs et le Conseil d’Etat contrôle ce
respect des règlements.

1.6 Les réponses ministérielles aux parlementaires


Les ministres répondent de manière hebdomadaire aux questions écrites des
parlementaires (députés et sénateurs). Le séances de questions sont publiques et
télévisées (F3 ou LCP), les mercredi et jeudi.
Ces réponses n’ont aucune valeur juridique : elles expriment simplement l’avis du
ministère sur telle application d’un texte. Cet avis peut changer selon les ministères
en place.

1.7 La jurisprudence
La jurisprudence regroupe toutes les décisions rendues par les juridictions, cours et
tribunaux. Les décisions juridictionnelles s’appliquent en dépit des prescriptions
réglementaires.
Les décisions de jurisprudence ne valent que pour un cas spécifique, qui a motivé ce
jugement, et tout cas similaire.

1.8 Les recommandations


Les recommandations émanent d’organisme dépourvu de force obligatoire : une
recommandation est un conseil officiel.
Il existe des recommandations internationales (BIT) ou nationales (CNAM, CNIL).

1.9 Les normes et règles techniques


La norme est une spécification technique établie après coopération et approbation
des parties intéressées, fixant une règle de production, d’organisation, etc
La bonne conformité d’application d’une norme est vérifiée par un organisme
certificateur. Il y a environ 180 normes d’application obligatoire.

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SSIAP 3. Fascicule 5

1.10 Les règles APSAD


Les règlements de l’Association Plénière des Sociétés Assurance - Dommage
(APSAD) forment des référentiels techniques rédigés en concertation avec les
utilisateurs, les professionnels de la sécurité et les organismes compétents.
On distingue pour l’essentiel :
Les règles d’installation :
R1 Extinction automatique à eau, type sprinkleurs
R3 Extinction automatique à CO2
R4 Extincteurs mobiles
R5 RIA
R7 Détection Automatique d’Incendie
R12 Extinction automatique à mousse haut foisonnement
R13 Extinction automatique à gaz (inertes et inhibiteurs)
R16 Fermetures coupe-feu
R17 Exutoire de fumées et de chaleur
Les règles d’organisation
R6 Service de sécurité incendie
R8 Surveillance des risques d’une entreprise
Les règles de prescription
R31 Télésurveillance
R41 Télésécurité Habitation, risques standards
Les règles de conceptions
R15 Ouvrages séparatifs coupe-feu Organisation schématique des textes
réglementaires

Traités internationaux Directives européennes

POUVOIR LEGISLATIF POUVOIR EXECUTIF


Assemblée nationale Président de la République
Sénat Gouvernement

LOI ORDONNANCE

DECRET Président République, Ministre

ARRETE Ministre, préfet, maire

INSTRUCTION Ministre

CIRCULAIRE Ministre, préfet

Normes techniques Règles APSAD

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SSIAP 3. Fascicule 5

2. Les principaux codes en matières de sécurité incendie


2.1 Le Code de l’Urbanisme
Le CU régit l’organisation de l’occupation des sols : urbanisation, environnement et
aménagement du territoire.
Il se divise en deux grandes parties :
- Partie Législative (L.+ N° article) = principes gén éraux
- Partie réglementaire (R.+ N° article) = règles d’ap plication

Exemple :
- L.421-1 : Le permis de construire tient lieu d’autorisation ERP : sa
délivrance est précédée de l’accord de l’autorité compétente.
- R.421-53 : Le respect de la réglementation ERP est assuré par le permis
de construire, délivré après avis de la commission de sécurité.

2.2 Le CCH (Code de la Construction et de l’Habitation)


Le CCH se décompose aussi en deux parties : législative (articles en L.) et
réglementaire (articles en R.).
On retiendra essentiellement :
Partie Législative :
- L.122-1à L.122-2 : Dispositions relatives aux IGH
- L.123-1 à L.123-3 : Protection contre les risques d’incendie et de panique
en ERP
Partie Réglementaire :
- R121-1 à R121-13 : Classification des matériaux
- R122-1 à R122-29 : IGH
- R123-1 à R123-17 : Définition et application des règles
- R123-18 à R123-21 : Classement des établissements
- R123-22 à R123-26 : Autorisation de construire, aménager et modifier un
établissement
- R123-27 à R123-42 : Mesures d’exécution et de contrôle, les commissions
de sécurité
- R.123-43 à R.123-51 : Organisation du contrôle des établissements
- R.123-52 : Sanctions administratives
- R.123-53 à R123-53 : Dispositions diverses

2.3 Le Code du Travail


L 231-1 : domaine d’application = tout établissement où travaille une personne
sous la dépendance hiérarchique d’une autre, qu’il y ait salaire ou non, qu’il
s’agisse d’un établissement public ou privé et ce, quelle que soit l’activité
exercée.
Les ateliers des établissements d’enseignement public (technique,
professionnel, etc) sont soumis à ces mêmes règles.
Il n’y a que deux exceptions à ces règles :
- les mines et carrières qui ont leur propres règles de sécurité
- les Ets de transport par fer, route, eau ou air qui ont leur statuts propres
(SNCF par exemple)

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SSIAP 3. Fascicule 5

L.300-2 : Le chef d’établissement doit assurer par tous les moyens la sécurité de son
personnel, y compris les intérimaires, stagiaires, etc (obligation de résultat).
La délégation de pouvoir tient lieu de délégation de responsabilité, mais le
délégataire doit avoir la formation, les moyens, l’autorité et la qualification
nécessaires pour assumer cette responsabilité. Si ces conditions sont remplies, le
chargé de sécurité SSIAP 3 peut alors être véritablement « responsable de
sécurité ».

L230-2-II : le chef d’établissement doit prévenir, évaluer, limiter les risques,


privilégier les mesures de protection collective par rapport à la protection individuelle,
planifier la prévention en tenant compte entre autre, dans l’organisation du process,
des capacités de chaque travailleur.

La partie réglementaire relative à la prévention du risque incendie :


- Décret 92-332 du 31 mars 1992 (Section 4, art. R.235 et suivants) : traite des
règles auxquelles sont tenus de se conformer les maîtres d’ouvrage
entreprenant la construction ou l’aménagement des bâtiments, que ces
opérations nécessitent ou non l’obtention d’un permis de construire
- Décret 92-333 du 31 mars 1992 (Section 4, art. R-232-12 à R232-14-1) :
s’applique à tous les établissements (mentionnés à l’art L.231-1) à l’exception
de ceux qui constituent des Immeubles de Grande Hauteur (dispositions
spécifiques)
Ces dispositions sont prises sans préjudice des dispositions plus contraignantes
prévues pour les ERP.
Les lieux de travail situés dans un IGH sont assujettis aux seul règlement de
sécurité incendie pour les IGH.
Si, dans un même lieu comportant des lieux de travail, d’autres réglementations
s’imposent, les dispositions les plus contraignantes sont seules prises en
considération (Exemple = un hypermarché qui est un ERP par destination, mais
contient aussi des lieux de travail).

2.4 Le Code de l’Environnement (CE)


Le Code de l’Environnement est constitué à la base du décret 77-1133 du 21
septembre 1977, modifié plusieurs fois. Ce texte précise en particulier les procédures
administratives à suivre.
La législation relative aux ICPE (Installation Classées pour la Protection de
l’Environnement) est la base juridique de la politique de l’environnement industriel.
Les art. L.511-1 à L.517-2 du Titre premier, Livre V, traitent de la prévention des
pollutions, des risques et des nuisances.
Suivent :
- de nombreux textes réglementaires en découlent.
- des arrêtés de fixent les prescriptions applicables à certaines installations
soumises à autorisation ou déclaration
- des arrêtés de prescriptions générales s’appliquant aux installations soumises
à déclaration en fonction du classement dans la nomenclature
- des circulaires et instructions techniques concernant les prescriptions
particulières à suivre en préfecture pour certaines installations
- des prescriptions relatives à la protection contre l’incendie, spécifiée en
fonction du risque inhérent à l’activité exercée.

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SSIAP 3. Fascicule 5

Structure de la réglementation environnementale

Les différentes installations ICPE

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SSIAP 3. Fascicule 5

3.Les règlements de sécurité incendie


3.1 Le règlement de sécurité incendie dans les ERP
C’est l’arrêté du 25 juin 1980 modifié, qui complète les articles R.123-1 à R.123-55
du CCH.
L’arrêté du 22 juin 1990 fixe les dispositions applicables aux ERP de 5ème catégorie.
Il est organisé en différents Livres :

Le tableau ci-dessous présente l’articulation du texte par type d’ERP :

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SSIAP 3. Fascicule 5

Ce texte est complété par 6 instructions techniques :

IT246 Relative au désenfumage dans les ERP


IT247 Relative aux mécanismes de déclenchement des dispositifs de
fermeture résistant au feu et de désenfumage
IT248 Relative aux systèmes d’alarme utilisés en ERP
IT249 Relative aux façades
IT263 Relative à la construction et au désenfumage des volumes libres
intérieurs dans les ERP
Arrêté du Instruction technique relative au contrôle de la continuité des
26/06/08 communications radio-électriques dans les ERP

Pour naviguer dans le règlement de sécurité, on utilisera soit la table des matières,
soit l’index alphabétique.

Un ERP de plus de 28m dépend de la réglementation incendie IGH

3.2 Le règlement de sécurité incendie en IGH


Il est constitué :
- d’extraits du Code de l’Urbanisme et du CCH
- de l’arrêté du 18 octobre 1977 modifié
- de 4 instructions techniques

CODE DE L’URBANISME ARRETE DU 18/10/77 modifié INSTRUCTIONS TECHNIQUES

Art.R421-29 à R431-32 Mesures générales (articles GH) IT 07/06/74 relative au


Art.R421-41 à R421-52 1. Généralités désenfumage en IGH
Art.R460-1 à R460-7 et 2. Construction IT du 03/03/75 relative aux parcs
R480-2 - implantation de stationnement couverts
- structures IT247 relative aux mécanismes
C.C.H - façades et couvertures de déclenchement des
- aménagements intérieurs dispositifs de fermeture
Art.L122-1 et L122-2 - dégagements résistants au feu et de
Art.R122-1 à R122-29 - ascenseurs et mte-charge désenfumage
Art.R152-1 à R152-3 - chauffage, ventilation IT249 relative aux façades
- installations électriques et
éclairage
- alarme, alerte, moyens de
lutte contre l’incendie
3. Dispositions concernant les
obligations des propriétaires et
occupants

Dispositions particulières
GHA
GHO
GHR
GHS
GHU
GHW
GHZ

Pour naviguer dans le règlement, on peut utiliser la table des matières, ou le


sommaire analytique, ou encore l’index alphabétique.

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SSIAP 3. Fascicule 5

3.3 Le règlement de sécurité incendie en habitation


Le texte de référence est l’arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre
l’incendie des bâtiments d’habitation.
Au sens du CCH, constitue un bâtiment d’habitation tout bâtiment ou partie de
bâtiment abritant un ou plusieurs logements.

Le règlement de sécurité incendie en habitation s’applique à tout immeuble


dont le plancher bas du niveau le plus haut est à 50m au plus de la voie la plus
haute accessible aux engins de secours. Au-delà de 50m, l’immeuble
d’habitation doit répondre aux exigences réglementaires de l’IGH, type GHA.

Structure du texte :
Titre 1 Généralités et classement des bâtiment d’habitation
Titre 2 Structure et enveloppe des bâtiments d’habitation
Titre 3 Dégagements
Titre 4 Conduits et gaines
Titre 5 Dispositions particulières applicables aux logements-foyers
Titre 6 Parcs de stationnement
Titre 7 Dispositions diverses
Titre 8 Obligations des propriétaires
Titre 9 Agrément des dispositifs ou dispositions constructives non prévus par la
réglementation
Titre 10 Application dans le temps
Annexe 1 Désenfumage des circulations horizontales par deux ouvrants situés sur
des faces opposées
Annexe 2 Conduits et circuits de ventilation

3.4 Règlement de sécurité incendie dans les lieux de travail


Sont assujettis aux dispositions du Code du Travail (cf 2.3 ci-dessus) :
- les établissements industriels, commerciaux et agricoles et leurs
dépendances, de quelque nature que ce soit, publics ou privés, laïques ou
religieux, qu’ils aient un caractère coopératif, ou d’enseignement ou encore de
bienfaisance. Sont également compris les établissements où ne sont
employés que des membres de la famille placés sous l’autorité du père, de la
mère ou du tuteur.
- les offices publics ou ministériels
- les professions libérales, sociétés civiles, syndicats professionnels
- les associations et groupements, quelque soit la nature de ces groupements
- les travailleurs indépendants
- les établissements de soins privés
- les établissements publics à caractère industriel et commercial, ainsi que les
établissements publics assurant une mission de service public à caractère
administratif, industriel ou commercial, quand ils emploient du personnel dans
les conditions du droit privé
- les ateliers d’enseignement technique ou professionnel des établissement
publics, pour les personnels comme pour les élèves

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SSIAP 3. Fascicule 6

Le CLICDVECRM, aide à la rédaction d’une notice de


sécurité
Sommaire

Introduction : la notice de sécurité incendie……………………………………… p.2

1. Un outil d’analyse : le CLICDVECRM


1.1 CL = Classement………………………………………………………….. p.4
1.2 CLI = Implantation, isolement…………………………………………… p.5
1.3 CLIC = Construction………………………………………………………. p.5
1.4 CLICD = Dégagements……………………………………………………. p.8
1.5 CLICDV = ventilation, désenfumage…………………………………… p.10
1.6 CLICDVE = Eclairage, électricité……………………………………….. p.11
1.7 CLICDVEC = Chauffage, climatisation………………………………… p.12
1.8 CLICDVECR = risques particuliers…………………………………….. p.12
1.9 CLICDVECRM = Moyens de secours…………………………………… p.12
1.10 Synthèse du CLICDVECRM, exercices d’application……………... p.13

2. Rédiger une notice de sécurité


Travail préparatoire……………………………………………………………. p.15
2.1 Présentation du projet……………………………………………………. p.16
2.2 Classement…………………………………………………………………. p.17
2.3 Implantation………………………………………………………………… p.17
2.4 Construction………………………………………………………………. p.18
2.5 Dégagements………………………………………………………………. p.20
2.6 Exercice d’application……………………………………………………. p.20

3. Pour en savoir plus…


3.1 CLICDVECRM par types d’établissement p.25
J........................................................................................................................... p.25
L…………………………………………………………………………………………. p.26
M.......................................................................................................................... p.27
N.......................................................................................................................... p.28
O......................................................................................................................... p.29
P.......................................................................................................................... p.30
R.......................................................................................................................... p.31
S.......................................................................................................................... p.32
T.......................................................................................................................... p.33
U........................................................................................................................... p.34
V………………………………………………………………………………………… p.35
W………………………………………………………………………………………… p.36
X………………………………………………………………………………………….. p.37
Y………………………………………………………………………………………….. p.38
PE……………………………………………………………………………………….. p.39
IGH………………………………………………………………………… p.40

3.2 Corrigé exercice notice de sécurité (2.6)……………………………… p.41


3.3 Aide à la rédaction d’une notice de sécurité….……………………… p.45

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 1
SSIAP 3. Fascicule 6

Introduction
Le chef de service sécurité incendie SSIAP 3 doit être en mesure de travailler
sur une étude de projet demandée par sa direction et de donner son avis, avant
l’envoi définitif du dossier aux services prévention des DDSIS pour avis de la
commission de sécurité.
La rédaction de la notice de sécurité est donc un élément clef dans le processus de
mise en œuvre des travaux, puisque cette notice, qui accompagne les plans
associés, vise à définir les mesures de sécurité applicables soumises à l’avis de la
commission de sécurité.
La loi Spinetta de 1978 interdit aux organismes agréés (bureaux d’études) de rédiger
la notice de sécurité d’un client, à la place du client.

La rédaction d’une notice de sécurité est l’objet de l’épreuve écrite de


l’examen SSIAP 3. Cette épreuve, qui fait suite au QCM de 40 questions, consiste
en la réalisation d’une étude sur plans d’un établissement de 1ère catégorie, avec
plusieurs activités.
Cette épreuve permet d’évaluer les connaissances et les savoir-faire mis en oeuvre
par le candidat.

Celui-ci devra rédiger un compte rendu contenant ses observations sur :


- la description de l’établissement
- le classement de l’ERP
- le calcul des dégagements
En plus de ces 3 sujets (a minima), le candidat choisira de développer,en plus,
une question qu’il choisit parmi ces trois thèmes :
- l’implantation de l’établissement
- l’isolement des locaux à risques
- les moyens de secours
Il s’agit là du contenu de l’épreuve a minima, les thèmes à développer pouvant varier
légèrement d’un centre d’examen à l’autre.

Pour rédiger cette notice, le préventionniste SSIAP 3 s’appuie sur un canevas type
qui est un outil d’analyse du projet étudié.
Ce canevas, c’est le CLICDVECREM :

CL Classement de l’établissement
I Implantation
C Construction
D Dégagements
V Ventilation, désenfumage
E Électricité, éclairage
C Chauffage, gaz
R Risques spéciaux d’incendie (locaux à…)
M Moyens de secours

Cette trame d’analyse reprend les exigences réglementaires des art.R123-4 à


R123-11 du CCH qui portent sur :

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 2
SSIAP 3. Fascicule 6

- implantation par rapport aux voieries extérieures


- emploi de matériaux de résistance et réaction au feu justifié par procès-verbal
- cloisonnement et compartimentage
- aménagements
- dégagements
- désenfumage
- éclairage normal et de sécurité
- installations techniques (chauffage, gaz, ventilation-désenfumage, ascenseurs
et monte-charges, cuisines)
- moyens de secours, d’alarme et d’alerte
Ces exigences réglementaires du CCH se complètent des dispositions générales
du règlement de sécurité incendie, au vue des prescriptions propres à chaque type
d’ERP (dispositions particulières du règlement de sécurité incendie).

Nous allons d’abord définir les différentes notions que regroupe le CLICDVECRM,
avant d’aborder la rédaction d’une notice de sécurité.

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 3
SSIAP 3. Fascicule 6

1. Un outil d’analyse : le CLICDVECRM


Principales notions regroupées par les différentes têtes de chapitre :

1.1 Cl = Classement

Classement des ERP

TYPES CATEGORIES

Nature de l’exploitation Effectif public et personnel

Superficie réservée Déclaration du chef d’établissement

Nombre de lits types J,U Nombre de places assises L, PA

Le personnel doit être ajouté à l’effectif du public pour définir le nombre de


personnes contenues au total (catégorie d’ERP).
ème ème
Rappel : dans les ERP du 2 groupe (5 catégorie) le personnel n’est pas pris en
compte pour le calcul de l’effectif (mais attention, car il compte pour le calcul des
dégagements).

● Articles du règlement de sécurité concernés :

TYPE (activité) CATEGORIE (effectif)


Art.R123-16 ERP dépendant des personnes de droit public R123-19 Tableau des catégories
Art.R123-17 Locaux situés sur le domaine public de chemin
de fer, Ets pénitentiaires, Ets militaires
R123-18 Classement des ERP
R123-20 ERP hors normes
R123-21 Groupements d’établissements
GN1 Classement des ERP
GN2 Classement des groupements d’établissements
ou Ets en plusieurs bâtiments non isolés entre
eux
GN3 Classement des groupements d’établissements
ou Ets en plusieurs bâtiments isolés entre eux
GN5 Ets comportant des locaux de types différents
GN6 Utilisation exceptionnelle des locaux
GN7 Ets situés dans un IGH
GN8 Admission des handicapés
GN9 Aménagement d’un Ets nouveau dans des
locaux existants
GN10 Application aux Ets existants

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SSIAP 3. Fascicule 6

1.2 I = Implantation

Implantation

Critères de classement

Catégorie Hauteur ERP Mode de distribution

Nb façades accessibles Cloisonmnt traditionnel


Inférieure à 8m
Supérieure à 8m
Secteurs
Desserte
Compartiments

Voies engins Voies échelles Espaces libres

Caractéristiques de la voie ou espace libre

Largeur Surface Pente Rayon de braquage Force portante

Cette partie concerne la desserte de l’ERP et l’accessibilité des moyens de secours


et de lutte contre l’incendie.

● Articles concernés

CO1 Conception et desserte


CO2 Voie utilisable par les engins de secours et de lutte contre l’incendie
CO3 Façades et baies accessibles
CO4 Nb de façades accessibles et desserte par des voies ou espaces libres
CO5 Espaces libres et secteurs

1.3 C = Construction
Cette section du CLICDVECRM se décompose en 3 parties :
- isolement par rapport au tiers,
- résistance au feu des structures (gros œuvre et second œuvre)
- les aménagements intérieurs.

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 5
SSIAP 3. Fascicule 6

1ère partie : isolement par rapport à un tiers

Trois aspects fondamentaux

Contiguité mitoyenneté Vis-à-vis Superposition

Isolement - Fonction

Nature activités Hauteur des Parti architectural


exercées bâtiments

● Articles concernés
CO6 Isolement par rapport aux tiers
CO7 Isolement latéral entre un ERP et des tiers contigus
CO8 Isolement entre un ERP et des bâtiments en vis-à-vis
CO9 Isolement entre un ERP et un tiers superposé dans un même bâtiment
CO10 Franchissement des parois verticales d’isolement ou aires libres

2ème partie : Résistance au feu des structures

Le clos et le couvert

Gros oeuvre Distribution Locaux à risque Protection gaines


intérieure et conduits

SF éléments porteurs Cloisont traditionnel Risques courants Sections

SF charpente Secteurs Risques particuliers Nature des fluides

Qualité couverture Compartiments

Protection façades

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SSIAP 3. Fascicule 6

● Articles concernés
Gros oeuvre Second oeuvre
CO11 Résistance au feu des structures CO23 Distribution intérieure et
compartimentage
CO12 Résistance au feu des structures et CO24 Caractéristiques des parois verticales
planchers d’un bâtiment occupé et des portes (traditionnel et secteurs)
partiellement ou en totalité par
l’ERP
CO13 Cas particuliers de résistance au feu CO25 Compartiments
de certains éléments
CO14 Cas particuliers des bâtiments en CO26 Recoupement des vides
RDC
CO15 Cas particulier de certains CO27 Classement des locaux non
bâtiments à 3 niveaux au plus accessibles au public en fonction de
leurs risques
CO16 Couvertures CO28 Locaux à risque particuliers
CO17 Protection de la couverture par CO29 Locaux à risque courants et logements
rapport à un feu extérieur du personnel
CO18 Protection de la couverture : cas CO30 Conduits et gaines
particulier
CO19 Façades CO31 Conduits traversant, prenant naissance
ou aboutissant dans un local à risque
CO20 Revêtements de façade courants ou moyens accessible ou non
au public
CO21 Résistance à la propagation CO32 Conduits traversant, prenant naissance
verticale du feu par les façades ou aboutissant dans un local à risques
comportant des baies importants
CO22 Résistance à la propagation CO33 Vide-ordures et monte-charge
verticale du feu par les façades ne
comportant pas de baies

3ème partie : éléments de second oeuvre

Potentiel

Calorifique Fumigène

Propagation du sinistre

Réaction au feu

Décoration Revêtements Faux-plafonds

Parties translucides Gros mobilier


incorporées Agencement principal
Planchers légers

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SSIAP 3. Fascicule 6

AM1 Généralités sur les aménagements intérieurs de décoration et


de mobilier
AM2 Principe général des revêtements
AM3 Revêtements muraux des locaux et dégagements
AM4 Plafonds et plafonds suspendus des locaux et dégagements
AM5 Parties translucides et transparentes incorporées dans le
plafond
AM6 Revêtements de sols
AM7 Revêtements des escaliers encloisonnés
AM8 Revêtements en matériaux isolants
AM9 et AM10 Éléments de décoration
AM11 à AM14 Tentures, portières, rideaux et voilages
AM15 et AM16 Gros mobilier et agencement
AM17 Aménagements de planchers légers en superstructure
AM18 Rangées de sièges
AM19 Arbres de Noël

1.4 D = Dégagements

1. Objectifs des dégagements

Evacuation du public Répartition

Rapide En sécurité Judicieuse Cul de sac

opposées distances à
parcourir

● Articles concernés

CO34 Terminologie des dégagements


CO35 Conception des dégagements
CO36 Unité de passage, largeur des dégagements
CO37 Saillies et dépôts

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SSIAP 3. Fascicule 6

2. Détermination nb et largeur des dégagements

Effectif du public Localisation de l’ERP Nature du public admis

Sous-sol Pers. handicapées

RDC Pers.dépendantes

Etages Pers. valides

● Articles concernés

CO38 Calcul des dégagements


CO39 Calcul des dégagements des locaux ERP en sous-sol
CO40 Enfouissement maximal
CO41 Dégagements accessoires et supplémentaires
CO42 Balisage des dégagements
CO43 Répartition des sorties et issues, distances maximales à parcourir
CO44 Caractéristiques des blocs-portes
CO45 Manœuvre des portes

3. Caractéristiques des dégagements

Portes, issues Circulations Ascenseurs


horizontales et
verticales
Sens d’ouverture

Protégées ou non

Distances maxi a
parcourir

● Articles concernés :

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SSIAP 3. Fascicule 6

CO46 Portes des sorties de secours


CO47 Porte à fermeture automatique
CO48 Portes de types spéciaux
CO49 Répartition des escaliers et distances maximales à parcourir
CO50 Conception des escaliers
CO51 Sécurité d’utilisation des escaliers
CO52 Protection des escaliers et des ascenseurs
CO53 Escaliers et ascenseurs encloisonnés
CO54 Escaliers et ascenseurs à l’air libre
CO55 Escaliers droits
CO56 Escaliers tournants
CO57 Tribunes et gradins non démontables

1.5 V = Ventilation

Ventilation - Désenfumage

Objet Principes

Elimination des
fumées Balayage de Combinaison des 2
l’espace méthodes

Différence des
Evacuation Intervention des limiter la pressions
des occupants secours propagation du feu

Circulation Visibilité Convection


horizontale Apport d’air Surpression
neuf du volume
Toxicité Rayonnement praticable
Escaliers
Evacuation
Chaleur Conduction des fumées Dépression du
volume
sinistré

Cette partie du CLICDVECRM reprend les 10 articles du


chapitre DF (Désenfumage)

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SSIAP 3. Fascicule 6

1.6 E = Electricité, éclairage

Electricité

Risque particulier Source Eclairage de sécurité

Encloisonnement Normale
But

Moyens de lutte Remplacement


contre l’incendie Assurer
l’évacuation Manœuvres Fonctions
Sécurité des de sécurité
Dégagements occupants

Puissance
Balisage Ambiance

Repérage des Indications Reconnaissance Etages, RDC Minimum de


sorties ou changement des obstacles ou sous-sol clarté
issues de direction

Cette partie électricité du CLICDVECRM reprend les 23 articles du


chapitre EL (Electricité)

Eclairage

Normal de remplacement de sécurité

Exploitation Poursuite de Evacuation


courante l’exploitation

Initiative de Manœuvres
l’exploitant de sécurité

Cette partie éclairage du CLICDVECRM reprend les 15 articles du


chapitre EC (Eclairage)

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1.7 C = Chauffage, climatisation

chauffage

Risques potentiel Local à risques Transport de fluides


particuliers

Encloisonnement Situation des


Énergie Type conduits
combustible d’appareil
Emplacement
Section des
Solide conduits
Création Puissance
de source
Liquide de
chaleur Dégagements

Gazeux
Stocks de Eclairage
combustible

Moyens de
secours

Cette partie éclairage du CLICDVECRM recouvre les 57 articles du


chapitre CH et les 30 articles du chapitre GZ

1.8 R = Risques particuliers


Il s’agit dans cette rubrique de répertorier les risques au fur et à mesure de l’étude,
de les analyser et trouver les parades nécessaires. Elle forme un catalogue des
risques de l’établissement.

On citera, par exemple la présence de :


- laser
- radioactivité
- oxygène
- mousse
- etc

1.9 M = Moyens de secours

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SSIAP 3. Fascicule 6

Moyens prévisionnels

à disposition

Du public Du personnel Des sapeurs-pompiers

Cette dernière partie du CLICDVECRM recouvre les 74 articles du


chapitre MS (Moyens de Secours)

1.10 Synthèse du CLICDVECRM


Les différents points énumérés ci-dessus peuvent se synthétiser sous la forme du
tableau suivant :

Type d’exploitation GN1


CL Classement Catégorie en fonction du CCH.R123-19 et seuils
type d’exploitation d’assujettissements
Nb de bâtiments contigus CO1 à CO10
ou non + dispositions particulières à
Surface propre à chaque
chaque type
bâtiment
I Implantation Desserte et accès
Façades accessibles aux
engins de secours
Isolement par rapport aux
tiers
Gros œuvre (réalisation et CO11 à CO29
degré de résistance au feu) AM1 à AM19
Eléments porteurs
AS1 à AS11
Planchers et plafonds
C Construction + dispositions particulières à
Toitures
chaque type
Distribution intérieure
Aménagement intérieurs
Revêtements
Nombre CO34 à CO57
D Dégagements Largeur AS1 à AS11
Situation + dispositions particulières à
chaque type
Renouvellement d’air CH28 à CH43
Surface des trémies, DF1 à DF10
exutoires, ouvrants
V Ventilation CO30 à CO33
Système de commande
+ dispositions particulières à
Gaines et clapets
chaque type
Conformité des installations EL1 à EL23
Electricité aux normes EC1 à EC15
Eclairage normal et de
E Eclairage + dispositions particulières à
remplacement
Eclairage de sécurité
chaque type

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 13
SSIAP 3. Fascicule 6

Combustible CH1 à CH27


Générateurs CH44 à CH58
C Chauffage Distribution GZ1 à GZ30
Climatisation Stockage GC1 à GC19
Conduits et gaines
+ dispositions particulières à
chaque type
Définition et énumération CO27 à CO28 et autres articles
des risques selon les cas (GZ, GC, EL, CH)
Isolement par rapport aux
Risques + dispositions particulières à
autres locaux
R particuliers Mesures de prévention
chaque type
particulières
Stockage
Conduits et gaines
Moyens de secours MS1 à MS74
Implantation extincteurs, + dispositions particulières à
RIA, etc
chaque type
Implantation poteaux
M Moyens de d’incendie
secours Affichage et consignes
Système d’alarme
Moyens d’alerte
Personnel de sécurité

Ce tableau donne la trame de la notice de sécurité à rédiger et forme une check-list


qui permettra de vérifier si la notice de sécurité qu’on a rédigé répond bien aux
questions à traiter.

● Applications :
En vous appuyant sur la structure du tableau ci-dessus et sur les
dispositions particulières des ERP du 1er groupe, définissez le
CLICDVECRM des ERP :
• J,
• L,
• M,
• O,
• P,
• R,
• T,
• U,
• W

(correction : voir 3.1 ci-dessous)

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 14
SSIAP 3. Fascicule 6

2. Rédiger une notice de sécurité


La notice de sécurité a pour objet de définir les mesures de sécurité applicables
soumises à l’avis de la commission de sécurité.
Elle représente une étude d’un projet réalisée à partir de plans, au regard des
différentes réglementations.

La notice engage la responsabilité civile et pénale de son rédacteur et celle des


membres de la commission de sécurité. Cette responsabilité peut être imputée
ou non au service de sécurité incendie, suivant la gravité des fautes commises.

Avant de commencer la rédaction de la notice, il faut :


- se représenter le bâtiment dans sa structure et dans son entourage
- relever les infractions aux règlements de sécurité
o degré d’enfouissement
o locaux à risques particuliers
o largeur et nombre des dégagements
o sens d’ouverture des portes
o distances à parcourir
o etc

Nous allons aborder ci-après les principales questions à se poser lors de la rédaction
d’une notice de sécurité.

Avant de commencer la rédaction de la notice de sécurité, il faut :


- préciser le type de dossier (construction neuve, réhabilitation, etc)
- dénommer l’utilisation principale de l’établissement ( type …)
- donner l’adresse
- donner le nombre de niveaux
- donner l’emprise au sol du projet
- dénommer et donner le positionnement des voisins :
o au nord
o au sud
o à l’est
o àl’ouest
- qualifier les voisins
o mitoyens
o vis-à-vis
o éloignement
- puis en partant des étages supérieurs, vers le RDC ; puis du sous-sol
vers le RDC :
o décrire tous les locaux
o activité
o localisation
o superficie
o nb et largeur des dégagements
o éloignement des dégagements
- décrire les dégagements horizontaux de chaque niveau
o nb et largeur
o distances

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 15
SSIAP 3. Fascicule 6

o implantation
o qualité
 encloisonnement ?
 à air libre ?
 dissociation au RDC ?
 rétrécissement ?
 désenfumage
- donner la description et la dénomination de chaque local
o chaufferies, cuisines, locaux électriques
 puissances installées
 qualité et localisation
• cuisine ouverte ou fermée
• chaufferie extérieure au sol ou en terrasse
o stockage
 nature du produit
 positionnement
• aériens
• enterrées
o conditions d’accès
 prémices de l’isolement
- relever toutes les infractions constatées aux différentes réglementations
applicables
- déceler tout ce qui peut être à l’origine d’un feu, d’une explosion ou de
panique
- rechercher les éléments de propagation d’un sinistre
- proposer des solutions pour palier aux anomalies ou infractions
relevées

Une fois cette préparation terminée, on alors peut passer à la phase de


rédaction de la notice de sécurité.

2.1 Présentation du projet étudié


Projet : (nom du projet)
Adresse : (adresse du projet)

Objet du dossier : Quel est l’objet du projet présenté ?


S’agit-il de :
o construction neuve ?
o extension ? Présentation de l’objet en quelques lignes
o aménagement ?
o transformation ?

La présentation sommaire du projet étudié doit reprendre :


- la présentation générale
- l’environnement immédiat
- les niveaux de l’établissement

Il s’agit ici de :

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 16
SSIAP 3. Fascicule 6

- préciser le type de dossier (construction, réhabilitation, extension, etc)


- dénommer l’utilisation générale du bâtiment (complexe sportif, ets scolaire,
etc) et l’adresser (Zac, rue, chemin, etc)
- donner le nombre de niveaux (infrastructure, superstructure)
- donner l’emprise au sol du projet
- dénommer les voisins :
 Ce projet est bordé par
 Voies de dessertes
 Voisinage, mennuiserie, commerce, etc
- donner le positionnement des voisins (nord, sud, est, ouest)
- qualifier les voisins : mitoyens, vis-à-vis, éloignement

● Exemple type de présentation :


« Le projet présenté consiste dans la construction d’un ensemble commercial
de….niveaux.
L’établissement, objet de la présente étude, d’une superficie de ….m²,
construit en R+…./R-…., est bordé :
- au nord, par….
- au sud, par…..
- à l’est, par……
- à l’ouest, par…
Il se compose de : (énumérer les différents ERP présents dans le projet) un
magasin de vente, un cinéma, d’un bar et d’une salle de sport couverte.
L’ensemble, placé sous direction unique, est susceptible de recevoir ….
personnes, dont le personnel possède (ou ne possède pas) ses propres
dégagements. Il s’agit d’un ERP de type …. se composant des activités de
types…, …, … et qui est de la …. catégorie. »

2.2 Classement (CL)


Cette rubrique se construit essentiellement avec les articles :
- GN1 : activités, donc type de l’ERP
- GN2 : catégorie
- GN3 : Public
- GN4 : Personnel

● Exemple type de présentation


« Conformément aux articles R123-19 et R123-21 du CCH ainsi qu’aux
articles GN1, GN2 et/ou GN3 du règlement de sécurité incendie, et
conformément aux dispositions particulières (du ou des) types …., cet
établissement, placé sous direction unique et susceptible de recevoir ….
personnes (dont le personnel ne possède pas ses propres sorties) est du
type….comportant une (ou des) activités du (ou des) type …. et …., est classé
en …. catégorie. »

2.3 Implantation - Isolement (CLI)


Cette rubrique se construit sur les articles :
- CO1: voie engin

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 17
SSIAP 3. Fascicule 6

- CO2 : voie échelle


- CO5 : espaces libres
- CO3 et CO4 : façades accessibles

● Exemple type de présentation


« Le plancher bas du dernier niveau accessible au public étant à (+ ou -) 8m
du sol, les voies devront avoir les caractéristiques des voies engins ou
échelles conformes à l’article CO (1 ou 2) et présente un rayon interne de
braquage d’une largeur conforme de ….
Conformément à l’article CO4 (a, b, c ou d), l’établissement doit comporter
…façades accessibles, comme défini par l’article CO3-2 et il est desservi par
… voies de … largeur.
En application de l’article CO6-2 et des articles … (dispositions particulières),
l’établissement est considéré comme établissement à risque (courant ou
particulier).
Il est isolé conformément au règlement de sécurité (l’isolement étant réalisé
comme ci-après ),
- (latéralement : CO7-1 isolement avec un tiers contigu) par une cloison
CF de degré … h (2h ou 3h selon que risque courant ou particuliers)
- la paroi verticale d’isolement entre les 2 bâtiments est prolongée hors
toiture sur une hauteur de … m par une paroi PF de degré … h
- En vertu de l’article CO7-2, la façade dominant le bâtiment doit être CF
de degré 2h sur 8m à partir de la ligne d’héberge.
- Ou : En vertu de CO7-2 la toiture située en-dessous du bâtiment … est
réalisée en éléments de construction PF de degré ½ h sur 4m mesurés
horizontalement à partir de la façade
- Ou : en vertu de CO8-1, la façade située à moins de 8m du tiers … en
vis-à-vis doit être PF de degré 1h avec des baies obstruées par des
éléments PF de degré ½ h.
- Ou : tenir compte de l’aggravation si locaux à sommeil au-dessus du 1er
étage (CO8-1)
- Ou : tenir compte de l’aire libre de 4m simultanément prévu CO8-2
- Ou superposition d’établissement : Conformément à l’article CO9-1,
l’établissement, à risques (courants ou particuliers) possède un niveau
accessible au public < 8m du sol, son plancher haut séparatif avec le
tiers … étant CF de degré … h (1h ou 2h)
- Ou : Conformément à l’article CO9-2, l’établissement, à risques
(courants ou particuliers) possède un niveau accessible au public > 8m
du sol, son plancher haut séparatif avec le tiers … étant CF de degré …
(2h ou 3h)
Les parois verticales d’isolement entre l’établissement étudié et le tiers … sont
conforme à l’article CO10 ».

2.4 Construction (CLIC)


Cette rubrique se construit en référence aux articles :
CO11 : résistance au feu des structures CO18 : Dispositifs d’éclairage, éléments vitrés
CO13 : éléments de structures de toiture CO22 : revêtement façades
CO14 : bâtiment à RDC CO21 règle du C + D
CO15 : bâtiment à 3 niveaux au plus CO22 façades sans baie
CO17 : couvertures

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 18
SSIAP 3. Fascicule 6

« En application de CO12-1, la résistance au feu de la structure et des


planchers séparatifs de cet établissement classé en … catégorie, qui occupe
(entièrement ou partiellement) le bâtiment, et dont le plancher bas du niveau
le plus haut accessible est situé à (+ ou -) 8m du sol doit être de :
- structure SF de degré … h
- planchers CF de degré … h

Couvertures :
Conformément à Co17-2, la couverture de l’établissement coté (nord, sud, est,
ouest) présente les caractéristiques de classe T… d’indice … de propagation.

Distribution intérieure
La distribution intérieure est
- du type traditionnel, les parois verticales sont :
o les parois entre locaux et dégagements accessibles au public
o les parois entre locaux accessibles et locaux non accessibles
classé à risques courants (réservés ou non au sommeil)
Les blocs portes et revêtements verriers des baies d’éclairage
doivent être PF de degré ½ h.
Les circulations horizontales de grandes longueurs
encloisonnées sont recoupées tous les 25 à 30 m par des parois
et blocs-portes PF de degré ½ h munis de ferme-portes.
- par sectorisation : Conformément à CO2-2 et aux dispositions
particulières articles … il convient d’isoler les secteurs entre eux par
une paroi CF de degré 1h équipée d’un bloc-porte en va-et-vient PF de
degré ½ h
- par compartiment : En application de CO25, les parois délimitant les
compartiments sont constituées de …. »

Locaux à risques particuliers d’incendie


- risques importants : « En application de CO28-1 et des articles … des
dispositions particulières, les locaux … sont définis comme à risques
importants. Les planchers hauts et parois verticales doivent être CF de
degré 2h et les dispositifs de communication avec les autres locaux
doivent être CF de degré 1h, l’ouverture se faisant vers la sortie et les
portes état munies de ferme-portes. Ils ne doivent pas être en
communication directe avec les locaux et dégagements accessibles au
public».
- risque moyens : « En application de CO28-2 et conformément aux
dispositions particulières, les locaux … sont définis comme à risques
moyens. Les planchers hauts et parois verticales sont CF de degré 1h
avec des blocs-portes CF de degré ½ h équipés de ferme-portes ».
- risques courants : « Conformément à CO29 et aux dispositions
particulières article …, les locaux … sont définis comme à risques
courants. Ils sont isolés par des parois CF de degré 1h, les parois …
(selon CO2) ».

Conduits et gaines

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 19
SSIAP 3. Fascicule 6

« Conformément à CO31 les conduits et gaines doivent présenter les


condition de réaction au feu …, et de résistance au feu… (+ selon le cas à
étudier, CO32, vide ordure et monte-charge)

Aménagements intérieurs
Les aménagements seront critiqués et justifiés en fonction des articles AM1 à
AM19

2.5 Dégagements (CLICD)


En fonction du cas étudié et toujours en justifiant ses propos d’après un article du
CCH (précédé de « en vertu de », « en fonction de », « conformément à », « en
obligation à », « comme exigé CO…», etc).
Cette section, très importante, est construite selon le règlement de sécurité :
- conception (CO35 à CO42 et CO1)
- sorties (CO43 à COCO48)
- escaliers (CO49 à CO57)

Les autres points de la notice (VECRM : Ventilation-désenfumage, Electrictité-


éclairage, Chauffage-climatisation, Risques particuliers, Moyens de secours) seront
traités de la même manière, toujours en justifiant ses propos d’après les
articles des conditions générales et particulières, propres au type de
l’établissement étudié.

2.6 Exercice d’application

Pour vous habituer à la structuration et à la rédaction d’une notice de sécurité,


certains mots de la notice ci-dessous ont été effacés.
En vous appuyant sur le règlement de sécurité, saurez-vous remplacer les
…….. par les mots manquants ?

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 20
SSIAP 3. Fascicule 6

Hopital Pasteur

Notice descriptive de sécurité

A destination de la Commission Consultative Départementale de Sécurité et


d'accessibilité

Articles R 123.1 à R 123.55 du Code de la Construction et de l'Habitation


Règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique
dans les établissements recevant du public ERP.

Description sommaire de l’Etablissement

Le projet concerne la construction d’un bâtiment de soins, dans l’enceinte de l’hôpital


Pasteur comprenant :

• Rez de chaussée
L’accueil de l’établissement
L’administration
2 cabinets médicaux (consultation interne)
1 cabinet kinésithérapie
1 local balnéothérapie
14 chambres

• 1er étage
32 chambres
1 salle à manger résidents
1 salle à manger personnel
1 office

• 2ème étage
32 chambres
1 office

• sous sol
1 cuisine et ses locaux annexes
1 buanderie
1 chaufferie
12 sanitaires vestiaires du personnel
T.G.B.T.
Local ventilation
Réserves - archives
1 logement gardien

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 21
SSIAP 3. Fascicule 6

Classement de l’Etablissement

Le bâtiment est un Etablissement Recevant du Public au sens de l’article …… du Code


de la Construction et de l’Habitation.

Calcul de l’effectif (article )

Résidents : ……

Visiteurs : ……

Personnel : ……

Effectif total, y compris le personnel : …… personnes

Le classement proposé est TYPE …… de …… catégorie

Il est soumis et sera réalisé conformément aux dispositions

• Du code de la Construction et de l’Habitation, articles R123-1 à R123-55,

• De l’arrêté du 25 juin 1980 modifié, portant dispositions du règlement de sécurité


communes à tous les types d’établissement,

• De l’arrêté du ……modifié portant dispositions particulières du règlement de sécurité


applicables aux établissements du …… groupe classé type. ……

Construction

Le plancher bas du 2ème niveau est à moins de 8 m du sol accessible aux engins d’incendie.

L’établissement dispose de ……façades accessibles aux engins d’incendie.

La structure du bâtiment sera stable au feu de degré …….

Les planchers seront coupe feu de degré …….

L’isolement par rapport aux tiers est réalisé par une bande d’isolement de …… m au moins.

Les façades respecteront la règle du C + D en respect de l’article ……

Les parois des locaux à sommeil seront coupe feu de degré ……. Les portes seront pare
flamme de degré …….

Les parois des autres locaux classés à risque courant seront

-coupe feu de degré ……heure avec les circulations

-pare flamme de degré ……entre locaux.

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 22
SSIAP 3. Fascicule 6

Les locaux classés à risques particuliers par l’article …… seront isolés dans les conditions
suivantes :

-locaux classés à risques moyens : parois ……de degré …… heure, bloc porte ……de degré
……avec ferme porte.

-locaux classés à risques importants : parois coupe feu de degré 2heures, porte ……de
degré …… heure, avec ferme porte, sans communication directe avec les locaux ou
circulations recevant du public.

Division en zones

L’établissement est divisé en …..zones……..par niveau pour les niveaux 1 et 2.

Le recoupement de ces zones est réalisé par des parois coupe feu de degré …… heure, de
façade à façade.

Les portes dans la circulation sont à fermeture automatique, elles seront asservies à des
…….

Chaque zone comprend un escalier et un ascenseur.

Dégagements

Les escaliers intérieurs sont …….par des parois coupe feu de degré …….avec bloc
porte par flamme de degré ……. heure.

Ils seront désenfumés par un exutoire de …….en partie haute, avec commande ……..

Conduits et gaines

Les conduits et gaines traversant des parois et des planchers résistant au feu auront
un coupe feu de traversée ……. de la paroi ou du plancher traversé.

Aménagements

En aggravation des dispositions des articles AM, il sera fait application des …….

Le gros mobilier sera classé ……..

Désenfumage

Ne pas traiter

Chauffage – Ventilation

Ne pas traiter

Installation Electriques – Eclairage

L’éclairage sera électrique.

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 23
SSIAP 3. Fascicule 6

Les installations électriques seront conformes aux dispositions des articles EL


et à l’article ……. ainsi qu’à la norme …….
Il sera fait emploi de câbles non propagateurs de la flamme, ou résistant au feu pour
les alimentations électriques de sécurité.

Installations de Gaz

Il n’est pas prévu d’installation de fluides médicaux.

Les installations de gaz combustible respecteront les articles ……. notamment pour les
règles d’installation et la ventilation des locaux concernés.

Les installations de gaz ne concernent que la chaufferie et la cuisine.

Une coupure d’urgence est prévue à l’extérieur du bâtiment pour l’ensemble de celui-ci, et à
l’extérieur des locaux desservis.

Ascenseur

Un ascenseur desservant les niveaux sera installé dans chaque zone.

Les ascenseurs seront équipés de ……..

Le local machinerie est classé à risque particulier.

Moyens de secours

L’équipement d’alarme …….permettant la diffusion de l’alarme …….

Un SSI de …….sera installé.

La liaison avec les sapeurs-pompiers sera réalisée par un …….conformément à ……..

La surveillance de l’établissement sera effectuée par ……., il seront en complément des


missions de l’article MS 46 être formés au transfert horizontal et à ……..

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 24
SSIAP 3. Fascicule 6

3. Pour en savoir plus…


3.1 CLICDVECRM de chaque type d’établissement

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 25
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 26
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 27
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 28
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 29
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 30
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 31
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 32
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 33
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 34
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 35
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 36
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 37
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 38
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 39
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 40
SSIAP 3. Fascicule 6

3.2 Corrigé notice de sécurité

NOTICE DESCRIPTIVE DE SECURITE


APPLICABLE AUX ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
A destination de la Commission Consultative Départementale de Sécurité et
d'accessibilité

Articles R 123.1 à R 123.55 du Code de la Construction et de l'Habitation


Règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique
dans les établissements recevant du public ERP.

I. Description sommaire de l’Etablissement

Le projet concerne la construction d’un bâtiment de soins, dans l’enceinte de l’hôpital


Pasteur comprenant :

• Rez de chaussée
L’accueil de l’établissement
L’administration
2 cabinets médicaux (consultation interne)
1 cabinet kinésithérapie
1 local balnéothérapie
14 chambres

• 1er étage
32 chambres
1 salle à manger résidents
1 salle à manger personnel
1 office

• 2ème étage
32 chambres
1 office

• sous sol
1 cuisine et ses locaux annexes
1 buanderie
1 chaufferie
12 sanitaires vestiaires du personnel
T.G.B.T.
Local ventilation
Réserves - archives
1 logement gardien

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 41
SSIAP 3. Fascicule 6

Classement de l’Etablissement

Le bâtiment est un Etablissement Recevant du Public au sens de l’article R 123-2 du


Code de la Construction et de l’Habitation.

Calcul de l’effectif (article U 2 )

Résidents : 78

Visiteurs : 78 (U2, §1 3ème tiret)

Personnel : 26 (U2, §1 3ème tiret)

Effectif total, y compris le personnel : 182 personnes

Le classement proposé est TYPE U de 4ème catégorie

Il est soumis et sera réalisé conformément aux dispositions

• Du code de la Construction et de l’Habitation, articles R123-1 à R123-55,

• De l’arrêté du 25 juin 1980 modifié, portant dispositions du règlement de sécurité


communes à tous les types d’établissement,

• De l’arrêté du 10 Déc 2004 modifié portant dispositions particulières du règlement de


sécurité applicables aux établissements du 1er groupe classé type.

Construction

Le plancher bas du 2ème niveau est à moins de 8 m du sol accessible aux engins d’incendie.

L’établissement dispose de deux façades accessibles aux engins d’incendie.

La structure du bâtiment sera stable au feu de degré 1/2 heure.

Les planchers seront coupe feu de degré 1/2 heure.

L’isolement par rapport aux tiers est réalisé par une bande d’isolement de 8 m au moins.

Les façades respecteront la règle du C + D en respect de l’article U 11

Les parois des locaux à sommeil seront coupe feu de degré CF 1heure. Les portes seront
pare flamme de degré ½ heure.

Les parois des autres locaux classés à risque courant seront

-coupe feu de degré CF 1heure heure avec les circulations

-pare flamme de degré ½ heure entre locaux.

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 42
SSIAP 3. Fascicule 6

Les locaux classés à risques particuliers par l’article CO 28 seront isolés dans les conditions
suivantes :

-locaux classés à risques moyens : parois coupe feu de degré 1 heure, bloc porte coupe
feu de degré ½ heure avec ferme porte.

-locaux classés à risques importants : parois coupe feu de degré 2heures, porte coupe feu
de degré 1 heure, avec ferme porte, sans communication directe avec les locaux ou
circulations recevant du public.

Division en zones

L’établissement est divisé en 2 zones au moins par niveau pour les niveaux 1et 2.

Le recoupement de ces zones est réalisé par des parois coupe feu de degré 1 Heure, de
façade à façade.

Les portes dans la circulation sont à fermeture automatique, elles seront asservies à des
dispositifs de détection automatique.

Chaque zone comprend un escalier et un ascenseur.

Dégagements

Les escaliers intérieurs sont encloisonnés par des parois coupe feu de degré 1 heure
avec bloc porte par flamme de degré ½ heure.

Ils seront désenfumés par un exutoire de 1 m2 en partie haute, avec commande


manuelle.

Conduits et gaines

Les conduits et gaines traversant des parois et des planchers résistant au feu auront
un coupe feu de traversée égal au degré coupe feu de la paroi ou du plancher traversé.

Aménagements

En aggravation des dispositions des articles AM, il sera fait application des articles U
23 à U 25.

Le gros mobilier sera classé M2 ou M3 en bois.

Désenfumage

Ne pas traiter

Chauffage – Ventilation

Ne pas traiter

Installation Electriques – Eclairage

L’éclairage sera électrique.

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 43
SSIAP 3. Fascicule 6

Les installations électriques seront conformes aux dispositions des articles EL et à


l’article U 30 ainsi qu’à la norme NFC 15-211

Il sera fait emploi de câbles non propagateurs de la flamme, ou résistant au feu pour
les alimentations électriques de sécurité.

Installations de Gaz

Il n’est pas prévu d’installation de fluides médicaux.

Les installations de gaz combustible respecteront les articles GZ notamment pour les règles
d’installation et la ventilation des locaux concernés.

Les installations de gaz ne concernent que la chaufferie et la cuisine.

Une coupure d’urgence est prévue à l’extérieur du bâtiment pour l’ensemble de celui-ci, et à
l’extérieur des locaux desservis.

Ascenseur

Un ascenseur desservant les niveaux sera installé dans chaque zone.

Les ascenseurs seront équipés de dispositifs de non-arrêt.

Le local machinerie est classé à risque particulier.

Moyens de secours

L’équipement d’alarme de type 1 permettant la diffusion de l’alarme générale sélective

Un SSI de catégorie A sera installé.

La liaison avec les sapeurs-pompiers sera réalisée par un téléphone urbain conformément
à l’article U 46.

La surveillance de l’établissement sera effectuée par des employés spécialement


désignés, ils seront, en complément des missions de l’article MS 46, formés au transfert
horizontal et à l’exploitation du SSI.

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 44
SSIAP 3. Fascicule 6

3.3 Aide à la rédaction d’une notice de sécurité

Pour être sûr de ne rien oublier dans la préparation d’une notice de sécurité,
chacun peut se constituer une check-list à suivre correspondant au contenu de
chaque tête de chapitre du CLICDVECRM

Il appartiendra à chacun de se constituer ses outils propres, en fonction de


l’emploi occupé (les préoccupations d’un type M ne sont pas les mêmes qu’un
type L, etc).

Le tableau ci-dessous, rédigé par M.Destand n’a que valeur d’exemple.


Ce tableau reprend la trame suivie par le CLICDVECRM, les cases en jaune
étant à compléter.

Il ne s’agit ici que d’un exemple possible de tableau à se constituer comme


aide à la rédaction de notice de sécurité.

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 45
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 46
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 47
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 48
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 49
SSIAP 3. Fascicule 6

P.Messiaen.SSIAP.v2.09/08 50
SSIAP 3. Fascicule 6-1

Exercice d’application :
Rédaction d’une notice de sécurité pour un ERP du 2ème groupe

Votre hiérarchie vous transmet un dossier afin de connaître votre avis sur un projet
de restructuration de la place des anciens combattants à Foulgnieux-sur-Barre, et
vous demande de rédiger la notice de sécurité du projet constructif.

Vous avez à votre disposition :

- 1. un plan de situation (1/25000), page 2


- 2. un extrait cadastral (1/1000), page 3
- 3. un courrier d’accompagnement de la municipalité, page 4
- 4. un plan de masse de l’existant (1/200), page 5
- 5. un extrait des données transmises par l’architecte, page 6
- 5.1 un plan de masse du projet (1/100), page 7
- 5.2 le plan de niveau du projet (1/50), page 8
- 5.3 les plans de coupe du projet (1/50), page 9
- 5.4 une vue d’intégration du projet, page 10
- les textes des dispositions applicables aux ERP, dispositions générales pour
tous les établissements et disposition particulières de la 5ème catégorie (PE et
PU)

On vous demande de rédiger la notice de sécurité du projet étudié, sur les


chapitres suivants :

- description de l’ouvrage dans son environnement


- CLassement et effectif
- Isolement par rapport aux tiers
- Construction et aménagements intérieurs
- Dégagements
- Ventilation
- Eclairage de sécurité
- locaux à Risques particuliers
- Moyen de secours

C’est à vous de jouer !

Questions subsidiaire :
- décrivez sur le projet ce que regroupe les coupes C1, C2, C3 et C4
- qu’auriez vous à dire concernant les éléments contenus sur la façade
ouest du projet présenté ?

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 1
SSIAP 3. Fascicule 6-1

1. Plan de situation

FOULGNIEUX SUR BARRE

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 2
SSIAP 3. Fascicule 6-1

2. Extrait cadastral

Rue du chat qui


fouette

Avenue du fou qui pète

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 3
SSIAP 3. Fascicule 6-1

3. Courrier d’accompagnement de la municipalité

Monsieur,

Vous n’êtes pas sans savoir la volonté de l’équipe municipale de restructurer le centre-ville,
notamment la future place des anciens combattants, qui sera située au carrefour de la rue du chat qui
fouette (RD61) et de l’avenue du fou qui pète (RD63).

En effet, profitant du changement de transformateur HT nécessité par les décisions de retrait des
installations au pyralène, la municipalité à décidé de restructurer l’actuelle place des anciens
combattants.
En profitant de l’espace libéré par l’ancien transformateur EDF et en intégrant le nouveau
transformateur HT dans le projet d’abribus-WC, au niveau de sa façade ouest, la municipalité pourrait
réaménager l’espace, de sorte à déplacer le monument aux morts devant l’entrée du cimetière, ce
monument y devenant l’élément principal de la place des anciens combattants.
Vous savez qu’actuellement, ce monument, qui date de 1921, est adossé à l’église Saint Vincent, à
côté du calvaire, ce qui n’est pas sans poser problème à chaque manifestation quand au respect des
principes de laïcité.

sanitaires
Photo 1 Transformateur publics
EDF à démolir désaffectés
Entrée du
cimetierre

Abribus à
démolir

Photo 2

Notre projet prévoit la réunion, dans un seul bâti, de l’abribus, de toilettes publiques et du nouveau
transformateur, en lieu et place des sanitaires publics actuellement désaffectés.
Nous vous transmettons pour rédaction de la notice de sécurité de ce projet les plans et la fiche de
données fournis par l’architecte.
Plan joint : plan de masse de l’existant

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 4
SSIAP 3. Fascicule 6-1

4. Plan de masse de l’existant

Avenue du
fou qui pète

Rue
du chat
qui fouette
Cimetière

Ecomusée du pays de
Foulgnieux

Maison du
Avenue du terroir Propriété
fou qui pète Bar de l’avenir Dubreuil-SA

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 5
SSIAP 3. Fascicule 6-1

5. Extraits des documents transmis par l’architecte

«… Le projet consiste dans le remplacement d’un transformateur EDF de type tour,


le nouveau transformateur EDF étant intégré à un ensemble qui se composera :
- de 2 sanitaires publics, pouvant accueillir une personne chaucun :
o 1 hommes + accès handicapé,
o 1 femmes + accès handicapés
- d’un abris-bus
- d’un nouveau transformateur HT préfabriqué intégré à l’ensemble

Ce réaménagement permettra de déplacer le monument aux morts et d’aménager


les abords de la place des anciens combattants, devant l’entrée du cimetière.

…Pour s’intégrer dans son environnement et dans l’architecture de la région, le


projet de construction propose une morphologie simple et vernaculaire, avec des
matériaux sobres :
- toiture en terre cuite, avec une pente de 22°, muni e d’une gouttière en zinc
- charpente en panne en bois plus voligeage
- chaînage d’angle en briquettes de parement
- charpente en bois visible dans la partie abris bus
- murs construits en parpaings 15cm, talochés, de couleur pierre, gris clair
- des portes en bois peintes en vert foncé pour les sanitaires publics
- des portes métal de la même couleur que l’enduit pour le transformateur
- plancher conçu en une dalle de béton armé, recouverte d’une chape
- finitions d’un enduit extérieur bi-couche teinté
- finitions d’un enduit intérieur monocouche traditionnel, avec carrelage et
faïence

…Le monument aux morts sera placé dans le prolongement des 4 places de parking,
devant l’entrée du cimetière.
Des arbres viendront agrémenter ce projet de restructuration de la place des anciens
combattants.

…Composition des 2 sanitaires publics :


Ils se composent d’un sanitaire homme et un sanitaire femme séparés et équipés de
sorte à pouvoir accueillir chacun une personne handicapée.
Les sanitaires sont accessibles depuis la place des anciens combattants, avec un
dégagement de 1,40m pour chaque porte. Le sol est revêtu d’une chape béton
désactivé (sol dur et anti-dérapant).
Chaque sanitaire est équipé
- d’un WC d’une hauteur assise de 50cm maximum,
- d’une barre de relevage coudée dont la partie horizontale = 70cm maximum
- d’un lavabo d’angle, d’une hauteur libre de 70cm pour passage des jambes et
d’une hauteur maximale de 80cm
- le sol intérieur est prévu en carrelage anti-dérapant
- les éléments de commande sont situés à une hauteur de entre 40cm à 1,30m
…»

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 6
SSIAP 3. Fascicule 6-1

5.1 Plan de masse du projet

Avenue du
fou qui
pète

Rue du chat qui


fouette

Ecomusée du pays
de Foulgnieux

Maison du Propriété
Bar de l’Avenir Terroir Dubreuil-SA

Avenue du
fou qui
pète

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 7
SSIAP 3. Fascicule 6-1

5.2 Plans de niveau du projet

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 8
SSIAP 3. Fascicule 6-1

5.3 Plans de coupe

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 9
SSIAP 3. Fascicule 6-1

5.4 Vue d’intégration du projet

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 10
SSIAP 3. Fascicule 6-1

A VOUS
DE JOUER !

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 11
SSIAP 3. Fascicule 6-1

EXEMPLE DE CORRECTION

(cette correction, qui reprend les éléments a minima, pourra être rédigée de
manière plus complète)

Monsieur,

Suite à votre courrier cité en référence, je vous fais retour du dossier de projet de
construction du nouvel ensemble place des anciens combattants, devant l’entrée du
cimetière, en lieu et place des sanitaires actuellement désaffectés.

Ce projet sera étudié au regard de l’arrêté du 25 juin 1980 modifié concernant les
ERP et de l’arrêté du 25 juin 1990 concernant les ERP de la 5ème catégorie

Présentation sommaire
Le projet présenté consiste en la construction d’un ensemble d’une surface totale de
70,62 m², décomposé en trois sous-ensembles construits de plain-pied en R0.

L’ensemble du projet est bordé :


- au nord, par 4 places de parking donnant sur la rue du Chat qui fouette
(RD61)
- au sud, par la maison du Terroir et la propriété Dubreuil SA
- à l’est, par l’écomusée du pays de Foulgnieux, puis l’entrée du cimetière
- à l’ouest par le carrefour avec la rue du Fou qui pète (RD63)

Cet ensemble se compose :


- de 2 sanitaires accessibles aux handicapés, pouvant accueillir 2 personnes
- d’un abris bus
- d’un transformateur HT EDF non accessible au public

Classement
L’ensemble peut recevoir, dans sa partie sanitaires, 2 personnes, sachant que les
sanitaires, pouvant chacun recevoir une personne handicapée, doivent répondrent
aux caractéristiques des Ets de type U, ce qui en fait un ERP de la 5ème catégorie,
type PE.

Implantation – isolement
En vertu de l’article PE5, aucune exigence de résistance au feu ne serait exigée pour
les sanitaires ou l’abris bus, sauf la présence du transformateur EDF qui nécessite
un isolement sur toutes ses façades par des cloisons CF de degré 2h.
L’architecte prévoit bien une structure répondant à ces exigences pour l’ensemble
bâti (Cf : fascicule 3 pour connaître la résistance au feu de parpaings de 15cm).

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 12
SSIAP 3. Fascicule 6-1

Conformément à l’article PE6, l’établissement est bien isolé des constructions


voisines ( au sud, la Maison du Terroir et les Ets Dubreuil, et à l’est, l’Ecomusée de
Foulgnieux) par des murs coupe-feu de degré supérieurs à ½ h.

La toiture de l’établissement sera réalisée, sur toute sa largeur, en éléments PF de


degré 2h (toiture en tuiles conventionnelles) de sorte à éviter toute propagation des
flammes aux édifices mitoyens (sud et est).
Ainsi, conformément à l’article PE6, l’ensemble présente bien une stabilité au feu de
2h minimum.

Locaux à risque particulier


Conformément à l’article PE9, le local transformateur présentant un risque particulier
d’incendie, est bien construit avec des cloisons CF de degré 2h minimum de toutes
parts.
Le transformateur intégré devra répondre, dans sa conception et son installation, aux
normes en vigueur.
Le local HT devra correspondre aux dispositions de l’article EL5 à savoir :
- accès strictement réservé au personnel autorisé
- locaux électriques clairement identifiés
- isolement par planchers et cloisons CF de degré 2h
- portes CF de degré 1h

Dégagements
Les portes du local électrique ainsi que des sanitaires devront être manoeuvrables
vers l’extérieur des locaux concernés, conformément aux articles CO28 et EL5, et
conformément aux dispositions concernant l’accessibilité des personnes
handicapées.

Aménagements intérieurs
Conformément à l’article PE13, les aménagements intérieurs, sont bien d’un degré
de résistance au feu satisfaisant, puisque :
- sol : dalle béton armé, chape béton et carrelage => M0
- murs : blocs agglomérés recouvert d’un enduit ciment + carrelage => M0

Désenfumage
L’article PE14 ne se prête pas à ce projet.
Le local électrique, en vertu de EL6, doit être ventilé naturellement, comme prévu par
l’architecte.

Eclairage de sécurité
Conformément à l’article EL5, le local de service électrique devra disposer d’un
éclairage de sécurité constitué :
- soit par un bloc autonome alimenté par la source centralisée,
- soit par un bloc autonome portable d’intervention (BAPI).

Chauffage production d’eau chaude (PE20) : non concerné

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 13
SSIAP 3. Fascicule 6-1

Moyens de secours
En application des articles PE26 et EL5, le local transformateur HT sera équipé d’un
extincteur adapté au risque électrique, qui sera placé à l’entrée du local électrique,
près de la sortie.

Fait à Foulgnieux sur Barre,

Questions subsidiaires :

1. Les coupes représentent respectivement :


- C1 coupe sanitaires (vue de l’ouest)
- C2 coupe abris bus (vue de l’ouest)
- C3 coupe transformateur EDF (vue de l’ouest)
- C4 coupe longitudinale (vue du sud, c.a.d. vue du côté mitoyen avec les Ets
Dubreuil SA et la maison du Terroir)

2. La façade ouest présente les éléments hauts du désenfumage naturel du local


électrique (extraction des fumées chaudes), les 2 portes d’accès au local électrique
comportant les aérations basses (arrivée air frais), comme représenté par
l’architecte.

P.Messiaen.SSIAP.11/08.v2 14
SSIAP 3. Fascicule 7

CLassement des établissements (CL)

Sommaire

1. Classement d’un ERP

1.1 Définition d’un ERP……………………………………………………………. p.2


1.2 Quelle réglementation appliquer ?…………………………………………. p.3
1.3 Classement : définir le type d’un établissement………………………… p.5
1.4 Cas d’un groupement d’établissements ou de bâtiment………………. p.8
1.5 Classement : déterminer la catégorie d’un établissement…………….. p.12
1.6 Réponse aux questions applicatives………………………………………. p.21

2. Classement d’un IGH

2.1 Définition d’un IGH…………………………………………………………….. p.24


2.2 Classement des IGH………………………………………………………….. p.26
2.3 Cas particulier………………………………………………………………….. p.26

3. Immeubles d’habitation

3.1 Définition……………………………………………………………………….. p.27


3.2 Classement des immeubles d’habitation………………………………… p.28

4. ICPE (Installations Classées Protection de l’Environnement)

4.1 Définition………………………………………………………………………… p.35


4.2 Classement……………………………………………………………………… p.36
4.3 ICPE soumises à autorisation (A ou AS)………………………………….. p.37
4.4 ICPE soumises à déclaration (D)……………………………………………. p.44
4.5 Cas d’une ICPE cessant son activité………………………………………. p.45

5. Définition d’un ERT ………………………………………………………………. p.45

6. Pour en savoir plus…

6.1 Exercices de classement ERP………………………………………………. p.47


6.2 Exemples de seuils de classement ICPE…………………………………. p.48
6.3 Questionnaire d’auto-évaluation……………………………………………. p.50

P.Messiaen.09/08.v3 1
SSIAP 3. Fascicule 7

CLassement des établissements (CL)


1. Classement d’un ERP
1.1 Définition d’un ERP

● Article R123-2 du CCH : Définitions


Pour l’application du présent chapitre, constituent des ERP tous bâtiment, locaux,
enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant
une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des
réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non.
Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans
l’établissement, à quel que titre que ce soit, en plus du personnel.

● A cet article s’ajoute la circulaire du 15 novembre 1990 : les bureaux sont


considérés comme un ERP s’ils sont spécialement aménagés pour la
réception régulière de clients ou d’usagers.

Ces deux textes fondateurs sur l’ERP permettent de définir les établissements
assujettis ou non assujettis à la réglementation incendie ERP :

Etablissements assujettis Etablissements non assujettis


Les types définis par R123-18 Les bâtiments d’habitation, la partie hébergement
des logements-foyers et les dépendances du
domicile familial, soumis au CCH et à l’arrêté du
31/01/86 modifié
Les locaux collectifs des logements-foyers de toute Les constructions réservées à l’habitat de loisirs à
sorte, des maisons familiales, des villages de gestion collective
vacances, etc dont la partie hébergement est, par
contre, assujettie aux dispositions de l’arrêté du
31/06/86 modifié relatif aux bâtiments d’habitation
Les locaux collectifs résidentiels situés dans Les locaux collectifs (cantines, salles
certains bâtiments d’habitation qui reçoivent d’enseignement, salles de réunions) dépendant
habituellement des personnes ne résidant pas d’entreprises assujetties au seul Code du Travail
dans l’immeuble (sauf s’ils reçoivent habituellement des personnes
étrangères à l’entreprise
Les chambres chez l’habitant au-delà de 5 Les terrains de camping soumis au Code de
chambres l’Urbanisme, à la circulaire 68-103 de mai 1968, à
l’arrêté du 18/12/80 modifié et au décret 94-614 du
13/07/94
Les structures d’accueil de groupes Les bateaux à passagers non stationnaires en
navigation intérieure, soumis à l’arrêté du 02/09/70
modifié et à la circulaire 71-96 du 30/08/71.
Les structures d’hébergement d’enfants, sous Les foires-expo en plein air, à l’exception des
certaines conditions chapiteaux-tentes et structures (assujetts au type
CTS), répondent aux réglementations locales prises
par le maire ou le préfet
Les ERP situés dans les IGH, selon les conditions Les établissements pénitentiaires et les
fixées par le règlement du 18/10/77 modifié établissements militaires qui sont soumis à des
Les locaux recevant du public des Ets industriels règles particulières (en vertu article R.123-17 du
et commerciaux, conformément aux conditions CCH), notamment l’arrêté du 03/11/90 pour les Ets
fixées dans le Code du Travail, au décret 88-1056 militaires.
du 14/11/88 et à l’arrêté du 26/02/03.
Les locaux et immeubles de bureaux quand ils sont
spécialement aménagés pour la réception régulière
du public (clients ou usagers)

P.Messiaen.09/08.v3 2
SSIAP 3. Fascicule 7

1.2 Quelle réglementation faut-il appliquer ?

● Cas d’un établissement déjà existant

R123-54 CCH : les établissements existants qui sont établis et fonctionnent en


conformité avec les dispositions des décrets, abrogés par le décret 73-1007 du 31
octobre 1973 (CCH), ainsi que les projets de construction ou de mise en conformité
déposés et acceptés par le maire avant le 1er mars 1974 sont réputés satisfaire aux
prescriptions réglementaires.

R123-55 CCH : les établissements existants qui n’étaient pas assujettis à la


réglementation antérieure ou ne répondaient pas aux dispositions de cette
réglementation sont soumis aux prescriptions du présent chapitre, compte tenu des
dispositions figurant à ce sujet dans le règlement de sécurité
Toutefois, lorsque l’application de cette réglementation entraîne des transformations
immobilières importantes, ces transformations ne peuvent être imposées que s’il y a
danger grave pour la sécurité du public.

GN10 Application du règlement aux établissements existants


§ 1. A l’exception des dispositions à caractère administratif, de celles relatives aux
contrôles et aux vérifications techniques, ainsi qu’à l’entretien, le présent Règlement
ne s’applique pas aux établissements existants.
§ 2. Lorsque des travaux de remplacement d’installation, d’aménagement ou
d’agrandissement sont entrepris dans ces établissements, les dispositions du présent
Règlement sont applicables aux seules parties de la construction ou des installations
modifiées.
Toutefois, si ces modifications ont pour effet d’accroître le risque de l’ensemble de
l’établissement, des mesures de sécurité complémentaires peuvent être imposées
après avis de la commission de sécurité.

Pour un établissement existant à la publication du règlement du ERP :

 s’il est conforme à la réglementation de l’arrêté du 23 mars 1965 modifié


(qui forme la réglementation précédente), aucune transformation n’est exigée,
l’ERP étant considéré comme satisfaisant aux prescriptions réglementaires

 si un aménagement, une transformation ou une modification y est


envisagée : c’est le règlement du 25 juin 1980 (avec les arrêtés de chaque
type selon leur date de publication) qui s’applique pour et aux seules parties
modifiées.
Selon le cas, des mesures complémentaires peuvent être décidées, sur avis
de la commission de sécurité.

 Exemple : une maison de retraite construite anciennement envisage des


travaux de réfection au deuxième étage. Cet étage devra répondre aux
prescriptions du règlement du 25 juin 1980, le reste du bâtiment restant sous
la réglementation de 1965. Le cas échéant, la commission de sécurité pourra
ordonner des mesures complémentaires.
Ainsi c’est au fur et à mesure des travaux que les établissements existants rattrapent
la réglementation en vigueur.

P.Messiaen.09/08.v3 3
SSIAP 3. Fascicule 7

● Cas d’un nouvel établissement à créer

GN9 Aménagement d’un établissement nouveau dans des locaux ou bâtiment


existants
Lorsqu’il est procédé à un nouvel aménagement de l’ensemble des locaux recevant du
public d’un établissement ou à la création d’un ERP dans un bâtiment existant, les
dispositions du présent règlement sont applicables.

 Pour une construction neuve, c’est le règlement actuel (25 juin 1980 modifié)
qui s’applique

 Si l’établissement s’installe dans une structure déjà existante, c’est le


règlement actuel (25 juin 1980 modifié) qui s’applique.

 Les prescriptions du règlement actuel sont applicables trois mois après la date
de publication au JORF des dispositions particulières du type concerné.

 Avant la date de publication des arrêtés de chaque type (tableau ci-dessous),


c’est le règlement du 23 mars 1965 qui s’applique.

 Si l’établissement est assujetti au Code du Travail, ses dispositions


s’appliquent en complément de la réglementation ERP, sachant que c’est
toujours la règle la plus contraignante qui s’impose.

Type Date de l’arrêté Date de publication Date d’application


J 19-11-01 06-02-02 07-04-02
L 12-12-84 19-01-85 19-04-85
M 22-12-81 02-02-82 02-05-82
N 21-06-82 11-08-82 11-11-82
O 21-06-82 11-08-82 11-11-82
P 07-07-83 03-09-83 03-12-83
R 04-06-82 07-07-82 07-10-82
S 12-06-95 18-07-95 18-10-95
T 18-11-87 14-01-88 14-04-88
U 23-05-89 14-06-89 14-09-89
V 21-04-83 20-05-83 20-08-83
Premier groupe W 21-04-83 20-05-83 20-08-83
X 04-06-82 07-07-82 07-10-82
Y 12-06-95 18-07-95 18-10-95
EF 09-01-90 13-01-90 13-04-90
GA 20-02-83 23-04-83 01-08-83
OA 23-10-86 03-01-87 03-04-87
PA 06-01-83 02-02-83 02-05-83
PS 09-05-06 08-07-06 08-10-06
SG 06-01-83 02-02-83 02-05-83
CTS 23-01-85 01-03-85 01-06-85
REF 10-11-94 07-12-94 07-03-95
2ème groupe PE 22-06-90 26-08-90 26-11-90

P.Messiaen.09/08.v3 4
SSIAP 3. Fascicule 7

1.3 Classement d’un ERP : définir le type d’un établissement

R123-18 CCH. Types


Les établissements, répartis en type selon la nature de leur exploitation, sont soumis
aux dispositions générales communes et aux dispositions particulières qui leur sont
propres.

R123-19 CCH. Catégories


Les établissements sont en outre, quel que soit leur type, classés en catégories,
d’après l’effectif du public et du personnel. L’effectif du public est déterminé, suivant
le cas, d’après le nombre de places assises, la surface réservée au public, la
déclaration contrôlée du chef d’établissement ou d’après l’ensemble de ces
indications.
Les règles de calcul à appliquer sont précisées suivant la nature de chaque
établissement par le règlement de sécurité.
Pour l’application des règles de sécurité, il y a lieu de majorer l’effectif du public de
celui du personnel n’occupant pas des locaux indépendants qui possèderaient leurs
propres dégagements.
Les catégories sont les suivantes :
- 1ère catégorie : au-dessus de 1500 personnes
- 2ème catégorie : de 701 à 1500 personnes
- 3ème catégorie : de 301 à 700 personnes
- 4ème catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissement
compris dans la 5ème catégorie
- 5ème catégorie : établissements faisant l’objet de l’article R123-14 dans lesquels
l’effectif du public n’atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement de sécurité
pour chaque type d’exploitation

GN 1 - Classement des établissements


§ 1.(1) Les établissements sont classés en type, selon la nature de leur exploitation :
a)Etablissements installés dans un bâtiment :
b) Etablissements spéciaux :
(voir tableau ci-dessous)
§ 2. a) En outre, pour l’application du règlement de sécurité, les établissements recevant du
public sont classés en deux groupes :
- le premier groupe comprend les établissements des 1ère, 2ème, 3ème et 4ème catégories ;
- le deuxième groupe comprend les établissements de la 5ème catégorie.
b) L’effectif des personnes admises est déterminé suivant les dispositions particulières à
chaque type d’établissement. Il comprend :
- d’une part, l’effectif des personnes constituant le public ;
- d’autre part, l’effectif des autres personnes se trouvant à un titre quelconque dans les locaux
accessibles ou non au public et ne disposant pas de dégagements indépendants de ceux mis à
la disposition du public.
Toutefois, pour les établissements de 5ème catégorie, ce dernier effectif n’intervient pas pour
le classement.
c) Lorsque l'effectif déclaré ayant permis de classer l'établissement subit une augmentation ou
une diminution de nature à remettre en cause le niveau de sécurité, l'exploitant doit en
informer le maire.
§ 3. Pour la suite du présent règlement, le terme : "établissement", employé sans autre
qualification de sa nature, a le sens d'établissement recevant du public.
§ 4. Pour la suite du présent règlement, les expressions "local destiné au sommeil, "local
réservé au sommeil et hébergement désignent les seuls locaux destinés au sommeil du public
la nuit.

P.Messiaen.09/08.v3 5
SSIAP 3. Fascicule 7

 les ERP sont classés en


o TYPES = nature de l’exploitation
o CATEGORIES = effectif du public et du personnel

 Différents types d’ERP définis selon la nature de l’exploitation :


Type Nature de l’exploitation
J
Structure d’accueil pour personnes âgées
L
Salles d’audition, de conférence, de réunions, de
spectacles ou à usage multiple
M Magasins de vente
N Restaurant et débits de boissons
O Hôtels et pensions de famille
P Salle de danse et salles de jeux
R Etablissement d’éveil, d’enseignement, de formation, Etablissements installés
centre de vacances, centres de loisirs sans dans un bâtiment
hébergement GN1§1a
S Bibliothèques, centre de documentation
T Salles d’expositions
U Etablissements sanitaires
V Etablissements de culte
W Administrations, banques, bureaux
X Etablissements sportifs couverts
Y Musées
EF Etablissements flottants
GA Gare, aérogare
OA Hôtels-restaurants d’altitude
PA Etablissements de plein air Etablissements spéciaux
PS Parcs de stationnement couverts GN1§1b
SG Structures gonflabes
CTS Chapiteaux, tentes et structures
REF Refuges de montagne
PE Petits établissements (PO, PU et PX)
Procédé mnémotechnique :
- les types d’établissements installés dans un bâtiment sont désignés par 1 lettre
- les types d’établissements spéciaux sont désignés par plusieurs lettres

 Différentes catégories définies selon l’effectif des occupants


Catégorie Effectif Commentaires
Etablissements du 1er groupe
ère
1 catégorie > 1500 personnes Commence donc à partir de 1501 personnes
ème
2 catégorie ≥ 701 personnes De 701 personnes à 1500 personnes
ème
3 catégorie ≥ 301 personnes De 301 personnes à 700 personnes
ème ème
4 catégorie ≥ seuil de la 5 catégorie Ce seuil ne prend en compte que l’effectif du public
Etablissements du 2ème groupe
ème ème
5 catégorie < seuil de la 5 catégorie Ce seuil ne prend en compte que l’effectif du public

P.Messiaen.09/08.v3 6
SSIAP 3. Fascicule 7

 limite entre la 4ème et la 5ème catégorie : le seuil d’assujettissement


Le seuils d’assujettissement est fixé par les dispositions particulières propres
à chaque type d’établissement :
o au-dessous de ce seuil, l’établissement est en 5ème catégorie (2ème
groupe) : il relève alors des dispositions GN, PE, PO, PU et PX
o au-dessus de ce seuil, l’établissement est du premier groupe : il
relève alors des dispositions générales et particulières du règlement de
sécurité incendie.

Type Nature de l’exploitation Article Seuils d’assujettissement


au 1er groupe
Sous- Étages Tous les
sol niveaux
J Structure d’accueil pour personnes
âgées :
- effectif des résidents : J1 - - 20
- effectif total : - - 100
L Salles d’audition, de conférence, de 100 - 200
réunions, salles multimédias L1
Salles de spectacles, de projection 20 - 50
ou à usage multiple
M Magasins de vente M1 100 100 200
N Restaurant et débits de boissons N1 100 200 200
O Hôtels et pensions de famille O1 - - 100
P Salle de danse et salles de jeux P1 20 100 120
R Etablissement d’éveil, crèches, * 1** 100
haltes garderies, jardins d’enfants
Autres établissements R1 100 100 200
Etablissement avec locaux à - - 30
sommeil
S Bibliothèques, centre de S1 100 100 200
documentation
T Salles d’expositions T1 100 100 200
U Etablissements sanitaires
-sans hébergement U1 - - 100
-avec hébergement - - 20
V Etablissements de culte V1 100 200 300
W Administrations, banques, bureaux W1 100 100 200
X Etablissements sportifs couverts X1 100 100 200
Y Musées Y1 100 100 200
* Ces activités sont interdites en sous-sol
** Si l’établissement ne comporte qu’un seul niveau situé en étage : 20

 Effectif à prendre en compte :


Effectif du public + effectif des personnels ne disposant pas de leurs
propres dégagements (= n’ayant pas de dégagements indépendants de
ceux à disposition du public)
Cet effectif n’est pas pris en compte pour les établissements classés en
5ème catégorie.
Un ERP dont le plancher bas du dernier niveau accessible est situé à plus de
28m du niveau utilisé par les engins de secours est un IGH !

P.Messiaen.09/08.v3 7
SSIAP 3. Fascicule 7

1.4 Cas d’un groupement d’établissements ou de bâtiments

GN 2 - Classement des groupes d’établissements ou des établissements en


plusieurs bâtiments non isolés entre eux
§ 1. Les bâtiments d'une même exploitation et les exploitations groupées dans un
même bâtiment ou dans des bâtiments voisins, qui ne répondent pas aux conditions
d'isolement du présent règlement, sont considérés comme un seul établissement
recevant du public.
§ 2. La catégorie d’un tel groupement est déterminée d’après l’effectif total des
personnes admises, obtenu en additionnant l’effectif de chacune des exploitations.
Si les exploitations sont de types différents, l’effectif limite du public à retenir entre la
4ème catégorie et la 5ème catégorie est l’un des nombres suivants :
- 50 en sous-sol ;
- 100 en étages, galeries ou ouvrage en surélévation ;
- 200 au total.
Toutefois, le groupement sera toujours classé en 4ème catégorie au moins si l’une
des exploitations est elle-même classée dans cette catégorie.
§ 3 Outre les dispositions générales communes, les dispositions particulières propres
aux différents types d’exploitations groupées dans l’établissement sont applicables en
se référant à la catégorie déterminée ci-dessus.

R.123-21 du CCH
La répartition en types d'établissement prévue à l'article R. 123-18 ne s'oppose pas à
l'existence, dans un même bâtiment, de plusieurs exploitations de types divers ou de
types similaires dont chacune, prise isolément, ne répondrait pas aux conditions
d'implantation et d'isolement prescrites au règlement de sécurité. Ce groupement ne
doit toutefois être autorisé que si les exploitations sont placées sous une direction
unique, responsable auprès des autorités publiques des demandes d'autorisation et
de l'observation des conditions de sécurité tant pour l'ensemble des exploitations que
pour chacune d'entre elles.
Ce groupement doit faire l'objet d'un examen spécial de la commission de sécurité
compétente qui, selon la catégorie, le type et la situation de chacune des exploitations
composant le groupement, détermine les dangers que présente pour le public
l'ensemble de l'établissement et propose les mesures de sécurité jugées nécessaires.
Tout changement dans l'organisation de la direction, qu'il s'agisse ou non d'un
démembrement de l'exploitation, doit faire l'objet d'une déclaration au maire qui
impose, après avis de la commission de sécurité compétente, les mesures
complémentaires rendues éventuellement nécessaires par les modifications qui
résultent de cette nouvelle situation.
 la catégorie est déterminée globalement en additionnant les effectifs de
chaque bâtiment ou de chaque établissement du groupement
Chaque établissement répond aux dispositions propres à son type

 La même règle s’applique lorsque l’ERP comporte des locaux de types


différents

 les bâtiments contenant les ERP concernés, s’ils sont répartis sur plusieurs
bâtiments, sont distants de moins de 8m

 Le groupement n’est autorisé que si les exploitations sont placées sous


direction unique (= le seul interlocuteur pour les autorités) et après avis de la
commission de sécurité.

P.Messiaen.09/08.v3 8
SSIAP 3. Fascicule 7

Isolement non-conforme à
 Exemple : l’article CO7

ERP type L Distance < 8m ERP type M

Distance < 8m

ERP type M Distance < 8m ERP type N

ISOLEMENT non-
conforme à CO7

d < 8m

ERP L

ERP M
ERP M d < 8m

d < 8m

ERP N

Ces 4 ERP feront partie d’un groupement d’établissements de type L, M, N et


qui sera placé sous direction unique.

 Seuil d’assujettissement d’un groupement d’établissement :


o 50 personnes en sous-sol 200 pers au total
o 100 pers. en étage, galerie ou surélévation

P.Messiaen.09/08.v3 9
SSIAP 3. Fascicule 7

GN 3 - Classement des groupements d’établissements et des établissements


en plusieurs bâtiments isolés entre eux.
Les bâtiments d’un même établissement et les établissements groupés dans un même
bâtiment, qui répondent aux conditions d’isolement, sont considérés comme autant
d’établissements pour l’application du présent règlement.

 si les ERP sont séparés conformément aux dispositions d’isolement (CO7), ils
sont considérés comme des ERP indépendants.

 La catégorie est déterminée séparément pour chaque établissement ou pour


chaque bâtiment, en fonction de son effectif, chaque établissement pouvant
être ou non du même type.

 Pour notre exemple pris ci-dessus :

Isolement conforme à
l’article CO7

L’effondrement de L
n’entraîne pas celui de
M
ERP L ERP M
d ≥ 8m

L’effondrement de M
n’entraîne pas celui de L

d ≥ 8m

ERP M

ERP N

Ces 4 ERP seront considérés comme 4 établissements indépendants, puisque


l’isolement des risques de l’un à l’autre est conforme à la réglementation.

P.Messiaen.09/08.v3 10
SSIAP 3. Fascicule 7

GN 5 - Etablissement comportant des locaux de types différents


Lorsqu’un établissement comporte des locaux de types différents, chacun d’eux est
justiciable des mesures indiquées aux chapitres traitant des établissements du type
intéressé de la même catégorie que cet établissement.

 L’effectif du public reçu dans chaque local sera calculé en fonction des
dispositions particulières propres à chaque type correspondant.

 En conséquence, vu les articles GN2, GN3 et GN5 dans le cas de


plusieurs exploitations ERP situées dans un même bâtiment, deux
solutions sont possibles :

 Isolement entre ERP réalisé en conformité avec le règlement


de sécurité : la catégorie de chaque exploitation est déterminée
séparément

 Isolement entre ERP non-conforme au règlement : une seule


catégorie est déterminée pour l’ensemble, à partir de l’effectif
total reçu dans ces exploitations d’un même bâtiment, à
condition que ces exploitations soient placées sous direction
unique (R123-21).

● Question applicative n°1 : en vous basant sur les conditions particulières du


type M, que pourriez vous dire au sujet des mails de centre commerciaux ?

Une fois le type d’ERP défini, il faut ensuite déterminer la catégorie de cet
établissement, c’est-à-dire l’effectif admissible.

P.Messiaen.09/08.v3 11
SSIAP 3. Fascicule 7

1.5 Classement d’un ERP:déterminer la catégorie de l’établissement

● L’article R123-19 du CCH indique les principes de base du calcul de l’effectif


admissible.
Le classement est déterminé d’après :
- le nombre de places assises
- la surface réservée au public
- la déclaration contrôlée du chef d’établissement
Selon le cas, c’est l’ensemble de ces indications qui sont prises en compte, en
fonction du mode de calcul de l’effectif désigné pour chaque type d’ERP.

Il faudra donc se reporter aux dispositions particulières propres à chaque type


pour connaître le mode de calcul de l’effectif, puis selon le cas, majorer cet
effectif de celui du personnel n’ayant pas ses propres dégagements.

● Quelques exemples de mode de calcul:

 Article L2 : pour un théâtre ou un cinéma, on se basera sur le nombre de


places assises

 Article N2 : pour un restaurant débit de boisson, on calculera, selon le cas :


 1pers/m² en zone à restauration assise
 2pers/m² en zones à restauration debout
 3 pers/m² dans la zone réservée aux files d’attente

 Article O2 : l’effectif est déterminé en fonction du nombre de personnes


pouvant occuper les chambres dans des conditions normales d’exploitation.
Dans le cas d’une salle de petits-déjeuners, la surface de celle-ci n’est pas
comptabilisée (puisque les personnes prenant le petit-déjeuner ont déjà été
comptabilisées dans les chambres)

 Article R2 : l’effectif est défini selon la déclaration du chef d’établissement, qui


doit préciser les niveaux d’occupation maximale par niveau.

 Article V2 : pour un établissement de culte, c’est la configuration de la salle


qui donne le mode de calcul :
 Sièges : 1pers par siège ou 1pers/0,50m de banc
 Sans sièges : 2 pers/m² de la surface réservée aux fidèles

● Questions applicatives n°2 : que pouvez vous dire, en les comparant, sur le
mode de calcul de l’effectif admissible en type U et J ?

● Question applicative n°3 : que pouvez vous dire au sujet du mode de calcul
de l’effectif dans un type M ?

Le tableau suivant résume les différents mode de classement d’un ERP en


fonction de son type et de sa catégorie .

P.Messiaen.09/08.v3 12
SSIAP 3. Fascicule 7

Seuil d’assujettissement de
ème
Types Etablissements assujettis Calcul de l’effectif admissible la 5 catégorie
S/sol Etages Tous
niveaux

● Les groupements d’ERP (dans un même bâtiment ou bâtiments séparés)


Groupement d’établissements sont considérés comme un seul ERP 50* 100* 200*
GN2 ● Le calcul de l’effectif de chaque ERP est calculé selon le type *si le seuil d’un des ERP n’est pas
atteint, sinon classement 1er groupe
Structure d’accueil et ● l’effectif admis est calculé forfaitairement par la somme des nombres
hébergement pour personnes suivants : - 25 25
âgées - effectif maximal des résidents
Accueil et hébergement de - effectif maximal du personnel en travail effectif, selon déclaration du
J personnes handicapées maître d’œuvre - 20 20
(enfant ou adultes) - 1 personne/3 résidents au titre des visiteurs
● l’effectif est à majorer par celui des salles ou locaux pouvant recevoir des
personnes extérieures à l’établissement, autres que les visiteurs (ex :
restaurant, salon de thé, chapelle). L’effectif de ces salles, déclarées par le
chef d’établissement, est à calculer selon le type d’activité.
Salles d’auditions, de ● nb de personnes par sièges ou places numérotées (X)
A ● bancs : 1personne/0,5m linéaire (X) 100 - 200
conférences, de ● personnes debout : 3 personnes/m²
réunion ● personnes stationnant (promenoirs, files d’attentes) : 5 personnes/m
Salle réservées aux linéaire (X)
associations
B Salles de quartier
● Salle multimédia : selon déclaration maître d’ouvrage avec un minimum
Salle multimédia
de 1 personne/2m²
L C Salles de projections, de 20 - 50
spectacles
D Cabarets ● 4 personnes / 3m² de salle, déduction faite des estrades et aménagements 20 - 50
fixes
E Salle polyvalente à
dominante sportive ● 1 personne / m² de la surface totale de la salle 20 - 50
F Salle polyvalente non
classées type X
G Salles de réunions sans 100 - 200
spectacle

P.Messiaen.09/08.v3 13
SSIAP 3. Fascicule 7

● RDC : 2 personnes/m²
er
Magasins de vente ● S/sol et 1 étage : 1personne/m² 100 100 200
ème
●2 étage : 1 personne/2m²
● Etages supérieurs : 1 personne/5m²

Sauf déclaration justifiée de l’exploitant, la surface disponible réservée au


public est évaluée forfaitairement à 1/3 de la surface totale où le public à
accès.
● Mails : 1 personne/5m²
Centres commerciaux ● locaux de vente > 300m² : mmes dispositions que magasin de vente 100 100 200
● locaux de vente < 300m² : 1personne/2m² sur 1/3 de la surface réservée au
public, quelque soit le niveau où se trouve la boutique.
Magasin meubles/mobiliers,
M articles de jardinage, ● 1 personne/3m², sur 1/3 de la surface totale accessible au public. - - -
matériaux construction, gros
matériel
Boutiques en simple RDC, ● le magasin ne comporte que des circulations principales d’une largeur
dont la surface accessible est minimale de 3 UP : 1 personne/m² de surface accessible au public. - -
< 500m²
Aires de vente à l’air libre ● l’effectif du public de ces zones n’est pris en compte que pour le calcul
(« soumise aux intempéries ») des dégagements de cette zone lorsqu’elle dispose de dégagements
indépendants (ex : entrée séparée de la jardinerie, de la zones de vente de
matériels,…) - - -

Dans le cas ou ces zones disposent de dégagements propres, l’effectif


calculé ne se cumule pas avec l’effectif de l’ERP pour la détermination du
classement.
N Restaurant, cafés, brasseries ● zones à restauration assise : 1 personne/m²
Débits de boissons, bars, etc ● zones à restauration debout : 2 personnes/m² 100 200 200
● files d’attentes : 3 personnes/m²
O Hôtels, motels ● nb de personnes pouvant occuper les chambres dans les conditions - - 100
Pensions de famille hôtelières d’usage
● salle petit déjeuner : il n’y a pas lieu d’ajouter l’effectif (déjà contenu dans
les chambres)

P.Messiaen.09/08.v3 14
SSIAP 3. Fascicule 7

P Salle de danse, bals, dancing ● 4 personnes/3m² de salle, déduction faite des estrades des musiciens et 20 100 120
Salles de jeux des aménagements fixes autres que tables et sièges.
● salles de billard : 4 personnes par billard, augmenté le cas échéant des
places réservées au public :
- soit sur des chaises, bancs ou gradins
- soit dons une zone réservée à consommation, ce qui constitue une
activité de type N
Ets d’enseignement et
formation
Internats primaires et ● déterminé par déclaration contrôlée du maître d’ouvrage ou chef 100 100 200
secondaires d’établissement, qui doit préciser la capacité d’accueil maxi par niveau.
Collectifs des résidences
universitaires
R Ecoles maternelles, crèches, interdit 20* 100*
garderies, jardin d’enfants * ERP sur 1 * RDC
● sur RDC jusqu’à 2 étages niveau,
situé en
étage
● sur plus de 3 niveaux
Internats
Colonies de vacances
Centre de loisirs sans 30*
hébergement * locaux à
Auberge de jeunesse sommeil
comprenant au moins 1 local
collectif à sommeil
S Bibliothèques ● déterminé par la déclaration du maître d’ouvrage ou du chef d’Ets 100 100 200
Centre de documentation
Salles d’expositions
temporaires, foires-expo, ● temporaire : 1 personne/m² de la surface totale des salles accessibles au
salons temporaires public
T Salle d’expo permanente : ● permanent : biens d’équipement volumineux (voitures, bateaux,…) : 1 100 100 200
zone de vente véhicules, personne/9m² de l surface totale des salles accessibles.
bateaux, machines et autres
biens d’équipements
volumineux Il s’agit ici de zones expo-vente. Les ERP à vocation culturelle, artistique ou
scientifique sont assujettis au type Y (Musées, etc)

P.Messiaen.09/08.v3 15
SSIAP 3. Fascicule 7

Ets de soins ● malades : 1 personne/lit


● personnel : 1 personne/3 lits - - 20 lits
● visiteurs : 1 personne/lit
Ets spécialisés (ALD, ● malades : 1 personne/lit
psychiatrie, personnes ● personnel : 1 personne/3 lits - - 20 lits
nécessitant une surveillance ● visiteurs : 1 personne/2lits
U constante, pouponnières, …)
Ets de soins de jour, ● 8 personnes par poste de consultation
consultants
Hôpital de jour : dispensaire, ● Déclaration du chef d’établissement, sinon idem ci-dessus - - 100
ème ème
centre de transfusion, centre Les établissements de 4 catégorie peuvent être implantés jusqu’au 3
IVG, etc étage d’un immeuble d’habitation ou en IGH
V Ets de culte ● Avec siège : 1 personne/siège ou 1 personne/0,50m de bancs 100 200 300
● Sans sièges : 2 personnes/m² de la surface réservée aux fidèles
Administrations ● déterminé par la déclaration du maître d’ouvrage
Banques ● à défaut de cette déclaration : 100 100 200
W Bureaux - Aménagements intérieurs prévus : 1 personne/10m² de locaux
aménagés pour recevoir du public (hall, guichets, salle d’attente,
etc)
- Aménagements intérieurs non prévus : 1 personne/100m² de
surface de planchers

P.Messiaen.09/08.v3 16
SSIAP 3. Fascicule 7

● déterminé par la déclaration du maître d’ouvrage


● à défaut de cette déclaration (la surface est la surface d’aire sportive :
plan d’eau, etc)
Sans spectateurs Avec spectateurs**
Salle omnisports* 1 personne/4m² * 1 personne/8m²
Patinoires 2 personnes/3m² 1 personne/10m²
Salles polyvalentes 1 personne/1m² 1 personne/1m²
X Ets sportifs couverts Piscines couverte 1 personne/1m² 1 personne/5m² 100 100 200
Piscine découverte 3 personnes/2m²
* tennis sans spectateur : 25 personnes / court
** Compétition, match, … : ajouter l’effectif des
spectateurs suivant les règles de calcul des salles
de type L repérées (X)
● Effectif maximal des spectateurs admis : déterminé en cumulant
- le nb de personnes assises sur des sièges ou strapontins
- le nb de personnes assises sur des bancs à raison d’1
personne/0,5m linéaire
- le nb de personnes pouvant stationner sur les promenoirs, à raison
de 5 personnes/m linéaire
Y Musées ● 1 personne/5m² de la surface accessible au public 100 100 200
Les établissements à vocation commerciale sont assujettis au type T

P.Messiaen.09/08.v3 17
SSIAP 3. Fascicule 7

PA Ets de plein air : terrain de ● par déclaration du maître d’ouvrage


sport, stades, pistes de ● à défaut de cette déclaration, suivant la plus grande des valeurs calculées
patinage, piscines, arènes, ci-après :
hippodromes
Calcul effectif Effectif spectateurs
Terrains de ● 1 personne/10m² ● nb de personnes assises sur les
sports et d’aire d’activité sièges
stades sportive ● nb de personnes assises sur les - - 300
● Exception tennis : bancs ou gradins, à raison d’1
25 personnes/court personne/0,5m
Pistes de ●2 personnes/3m² de ● nb de personnes stationnant
patinage plan de patinage debout sur des zones réservées aux
Bassins de 3 personnes/2m² de spectateurs (à l’exclusion des
natation plan d’eau dégagements) à raison de :
Autres - 3 personnes/m²
activités - ou
- 5 personnes/m linéaire

CTS Chapiteaux, tentes et ● déterminé selon le type d’activité - - 50


structures : cirques, bals,
banquets, colonies Les campings et manèges forains ne sont pas concernés
vacance,etc Les CTS distants de 8m mini sont considérés comme autant d’ERP
SG Structures gonflables ● déterminé selon le type d’activité
● maximum de 1 personne/m² - - 300
● dispositions applicables dès 50 personnes et plus
PS Parcs de stationnement ● les véhicules (PTAC <3,5 tonnes) ne doivent stationner que sur des
couverts emplacements matérialisés - - 10
● 5 emplacements deux-roues à moteur équivalent à 1 place voiture véhicules
● les places à l’air libre situées en terrasse sont comptabilisées dans la
capacité d’accueil du parc.
EF Ets flottants ● déterminé selon dossier technique du constructeur - - -
● dispositions applicables à partir de 12 personnes ou plus

P.Messiaen.09/08.v3 18
SSIAP 3. Fascicule 7

Hôtels-restaurants d’altitude ● hôtel : selon le nombre de personnes pouvant occuper les chambres - - 20
OA ● restaurant : suivant les éléments de calcul du type N
● emplacement ou le public stationne (1) (2) : 1 personne/m²
● emplacement ou le public stationne et transite (1) : 1 personne/2m²
Gares aériennes (1) ● emplacement ou le public stationne et transite (2) : déterminé par
GA Gares souterraines (2) l’exploitant - - 200
Gares mixtes (3) ● comptoirs : 1 personne/m linéaire de comptoir
● emplacement commercial, social, administratif : 2 personne/m² sur 1/3 de
la surface de vente accessible au public, quelque soit le niveau
● locaux dont l’affectation n’est pas encore connue au moment du permis
de construire : 2 personnes/m² sur 1/3 de la surface accessible
REF Refuges de montagne gardé 30*
● nb de places de couchage (défini par l’UIAA et précisé dans la déclaration 40*
Refuges non gardés du maître d’ouvrage ou de l’exploitant) - 20 *ERP à
simple
RDC

P.Messiaen.09/08.v3 19
SSIAP 3. Fascicule 7

1.6 Réponse aux questions applicatives


● Question applicative n°1 : en vous basant sur les conditions particulières du
type M, que pourriez vous dire au sujet des mails de centre
commerciaux ?

Article M1
§2 Pour l’application des mesures contenues dans le présent chapitre, il faut
entendre par centre commercial tout établissement comprenant un ensemble
de magasins de vente et éventuellement d’autres ERP, qui sont, pour leur
accès et leur évacuation, tributaires de mails clos.
Les mails peuvent comporter des bars, kiosques, aires de repos ou de
promotion dans les conditions de l’article M8.
§3 Le centre commercial constitue un groupement d’établissements au sens de
l’article R123-21 du CCH et de l’article GN2.

Exemple 1 : Classement de la boutique d’un fleuriste dont la boutique ouvre


sur le mail d’un centre commercial pouvant recevoir 853 personnes, cette
boutique pouvant recevoir 15 personnes et employés ?

La boutique n’est pas considéré comme un établissement de la 5ème catégorie,


mais comme un type M de la 2ème catégorie (capacité du centre commercial).

Exemple 2 : Comment classer un groupement de commerces situés en sous-


sol, et répartis comme suit :
 un fleuriste pouvant accueillir 14 personnes
 une superette pouvant accueillir 35 personnes
 un sex-shop pouvant recevoir 22 personnes

L’ensemble est un type M (ces 3 commerces sont des magasins de vente) de


la 5ème catégorie (article M1§1 : seuil assujettissement en sous sol : 100
personnes) pouvant accueillir 71 personnes.

Exemple 3 : Comment classer un groupement d’établissements situé en


sous-sol, et réparti comme suit :
 une salle de jeux pouvant accueillir 48 personnes
 un tabac-journaux pouvant accueillir 15 personnes
 un bar pouvant accueillir 12 personnes

L’ensemble est un type P-M-N de la 4ème catégorie, puisque la salle de jeux


est elle-même de la 4ème catégorie (article P1).

● Questions applicatives n°2 : que pouvez vous dire, en les comparant, sur le
mode de calcul de l’effectif admissible en type U et J ?

P.Messiaen.09/08.v3 21
SSIAP 3. Fascicule 7

Détermination de l’effectif

Type J (art.J2) Type U (art.U2)

- effectif maximal des résidents -1 pers. par lit


- 1 pers. pour 3 résidents au titre -1 pers. par 3 lit au titre du personnel
des visiteurs -1 pers. par lit au titre des visiteurs, 1pers.
pour 2 lits en type U spécialisé en
- cet effectif est majoré des salles psychiatrie, réadaptation, ALD, soins
et locaux pouvant recevoir des intensifs et pour les type U recevant des
personnes extérieure à l’ERP enfants de moins de 3 ans (pouponnières)
autres que les visiteurs -8 pers par poste de consultation ou
d’exploration externe (personnel compris)

 le calcul de l’effectif en type J est déterminé différemment du type U.


o Dans le type U, on compte 1 personne par lit et 1 personne pour 3 lit au
titre du personnel.
o En type J, la règle du tiers se retrouve mais pour les visiteurs.
 Les salles et locaux ouverts aux personnes extérieures répondent aux même
modalités de calcul en type J et en type U.

● Question applicative n°3 : que pouvez vous dire au sujet du mode de calcul
de l’effectif dans un type M ?

Article M 2 Calcul de l'effectif


§ 1. a) Magasins de vente.
L'effectif théorique du public susceptible d'être admis dans les locaux de vente proprement
dits est déterminé en fonction de la surface réservée au public selon la densité d'occupation
suivante :
- au rez-de-chaussée, deux personnes par mètre carré ;
- au sous-sol et au premier étage, une personne par mètre carré ;
- au deuxième étage, une personne par 2 mètres carrés ;
- aux étages supérieurs, une personne par 5 mètres carrés.
A moins que l'exploitant ne justifie des surfaces réellement mises à la disposition du public, la
surface disponible réservée à ce dernier est évaluée forfaitairement au tiers de celle des locaux
où il a accès, afin de tenir compte de la surface occupée par le mobilier de vente.
b) centres commerciaux.
Dans les centres commerciaux, l'effectif total du public susceptible d'être admis est déterminé
selon la densité d'occupation suivante :
- pour les mails : une personne pour 5 mètres carrés de leur surface totale ;
- pour les locaux de vente : conformément aux dispositions fixées au a) ci-dessus.
Toutefois, dans les boutiques d'une surface inférieure à 300 mètres carrés, l'effectif du public
est décompté, quel que soit le niveau, à raison d'une personne par 2 mètres carrés sur le tiers
de la surface des locaux accessibles au public.
c) L’effectif théorique du public des aires de vente à l’air libre définies au paragraphe 4 de
l’article M 1 n’est pris en compte que pour le calcul des dégagements de cette zone lorsqu’elle
dispose de dégagements indépendants. Dans ce cas, il ne se cumule pas avec l’effectif du
public de l’établissement pour la détermination du classement.
§ 2. a) Outre les dispositions prévues au paragraphe 1, la densité d'occupation admise pour les
étages et le sous-sol peut être relevée éventuellement jusqu'à celle fixée pour le rez-de-
chaussée, après avis de la commission de sécurité, si ces niveaux sont utilisés à des fins
susceptibles d'y attirer une affluence nettement supérieure à celle prévue par la règle ci

P.Messiaen.09/08.v3 22
SSIAP 3. Fascicule 7

dessus, soit en raison de la disposition des lieux, soit du fait de la nature de l'exploitation ou la
nature des objets présentés, soit en raison de manifestations temporaires telles que
expositions.
b) Réciproquement, des diminutions dans les chiffres admis pour les différents niveaux
peuvent être autorisées, après avis de la commission de sécurité, sur demande justifiée du
chef d'établissement (arrêté du 10 juillet 1987 ) notamment pour certaines activités à faible
densité non définies au paragraphe 3 ci-après .
§ 3. En ce qui concerne certaines exploitations à fable densité de public, telles que :
a) Les magasins ou aires de vente dont l’agencement coïncide sans ambiguïté avec les
surfaces affectées à chacune des activités de vente de meubles et de vente d’articles de
jardinage, de matériaux de construction et de gros matériel, l’effectif théorique du public est
calculé à raison d’une personne par 3 mètres carrés sur le tiers de la surface des locaux
accessibles au public ;
b) Boutiques à simple rez-de-chaussée d'une surface inférieure à 500 mètres carrés ne
comportant que des circulations principales qui doivent avoir une largeur minimale de trois
unités de passage chacune, l'effectif théorique du public est calculé à raison d'une personne
par mètre carré sur le tiers de la surface des locaux accessibles au public.

 l’allègement de la densité du public prévu au M2 §3b n’est admis que pour :


 des boutiques en simple RDC
 d’une surface inférieure à 500 m² ne comportant que des
circulations principales de 3 UP
Le public, dans ces magasins, circule rapidement en raison :
 d’un choix limité dans les produits présentés
 d’un cheminement en « boucle » sans ramifications secondaires

 Cas des magasins de meubles en libre-service et sur un seul niveau en


RDC
Ces établissements (entre 2000 et 3000 m²) présentent en moyenne :
- une zone d’exposition de meubles (moitié de la surface) qui constitue
le départ du circuit
- une zone libre-service (moitié de la surface) où le client trouve dans
des racks le produit recherché, démonté et présenté sous cartons.
Le calcul de l’effectif se fera comme indiqué M2 §3a, c’est-à-dire :
1 personne pour 3m² calculé sur ⅓ de la surface.

 Cas des magasins à usage exclusif de bricolage


Un magasin de bricolage se compose en général de 5 rayons :
 Outillage
 Quincaillerie
 Peinture, décoration
 Bois et découpe
 Electricité
Le calcul de l’effectif du public se fera normalement en application de
l’article M2 §1a.
Le calcul minoré exposé en M2 §2b devra être justifié par le chef
d’établissement et sera soumis à l’avis de la commission de sécurité.
Si d’autres rayons sont ajoutés à la surface de vente, alors le magasin
n’est plus considéré comme à usage exclusif de bricolage.

Voir exercices de classement page à la fin de ce fascicule.

P.Messiaen.09/08.v3 23
SSIAP 3. Fascicule 7

2. Classement d’un IGH


La réglementation IGH s’applique pour tous les nouveaux immeubles et pour ceux
existant, dès qu’il y a des travaux d’aménagement, de transformation ou de
changement de destination.
Le texte de référence applicable pour les IGH est constitué par :
o les art.R421-47 à R421-51, R460-7 et R480-2 du Code de l’urbanisme
o les art. R122-1 à R122-29 du CCH
o l’arrêté du 18/10/77 modifié, pris en application de l’art.R122-4 du CCH

2.1 Définition

Art.R122-2 du CCH
Constitue un IGH, pour l’application du présent chapitre, tout corps de bâtiment dont le
plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable
pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie :
à + de 50 m pour les immeubles à usage d’habitation, tels qu’ils sont définis à l’article R111-1
à plus de 28 m pour tous les autres immeubles
Fait partie intégrante de l’IGH, l’ensemble des éléments porteurs et des sous-sols de
l’immeuble. En font également partie les corps de bâtiments contigus, quelle que soit leur
hauteur, lorsqu’ils ne sont pas isolés de l’IGH dans les conditions précisées par le règlement
de sécurité prévu à l’art.R122-4
Par dérogation à l’alinéa précédent, les parcs de stationnement situés sous un IGH ne sont pas
considérés comme faisant partie de l’immeuble lorsqu’ils sont séparés des autres locaux de
l’immeuble par des parois CF de degré 4h et qu’ils ne comportent aucune communication
intérieure directe ou indirecte avec ces locaux.

Art.R122-3 du CCH
Ne sont pas soumis aux dispositions du présent chapitre les IGH dont la destination implique
normalement la présence de moins d’une personne par 100 m² de surface hors œuvre à
chacun des niveaux.

 Deux conditions simultanées:


o Condition de hauteur (R122-2) :

P.Messiaen.09/08.v3 24
SSIAP 3. Fascicule 7

o Condition de densité d’occupation (R122-3) :


1 personne / 100m² de surface à chaque niveau

 Deux cas de figure possibles sont exposés par l’art.R122-2 du CCH :


●Cas 1 : L’IGH n’est pas isolé des constructions voisines et du parking =
ces structures sont considérées comme faisant partie de l’IGH

Ces 3 éléments
constituent l’IGH Bâtiment non-isolé

Parking non isolé par


cloisons CF 4h et ayant des
communications directes
avec l’IGH

●Cas 2 : L’IGH est isolé des constructions voisines et le parking est


encloisonné par des cloisons CF 4h sans communication directe avec
l’IGH

L’IGH est constitué


par l’immeuble seul
et ses sous-sols Bâtiment
propres. indépendant

IGH

Bâtiment isolé
de l’IGH
conformément
à R122-4

Parking Parking isolé par Débouchés du parking


indépendant cloisons CF 4h sans communication
directe avec l’IGH

P.Messiaen.09/08.v3 25
SSIAP 3. Fascicule 7

2.2 Classement

Art.R122-5 du CCH
Les IGH sont classés comme suit :
GHA = immeubles à usage d’habitation
GHO = immeubles à usage d’hôtel
GHR = immeubles à usage d’enseignement
GHS = immeubles à usage de dépôts d’archives
GHU = immeubles à usage sanitaire
GHW1= immeubles à usage de bureaux, répondant aux conditions fixées par le
règlement prévu à l’art. R122-4 et dont la hauteur du plancher bas tel qu’il est défini à
l’art.R122-2 est comprise entre 28 et 50 m
GHW2= immeubles à usage de bureaux dont la hauteur du plancher bas tel que défini
à l’art.R122-2 est supérieure à 50m
GHZ = immeubles à usage mixte.
La classe GHZ groupe les IGH répondant à plusieurs usages indiqués ci-dessus. Ils
peuvent contenir, en outre, dans les conditions précisées par le règlement précité, des
établissements assujettis aux dispositions du chapitre III du présent titre relatif à la
protection contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP.

 6 familles d’immeubles de grande hauteur (IGH) :

Type Activités
GHA Habitation
GHO Hôtel
GHR Enseignement
GHU Hôpital
GHW GHW1 Bureaux entre 28 et 50 m
GHW2 Bureaux au-delà de 50 m
GHZ Mixtes

2.3 Cas particulier

GN 7 - Etablissements situés dans les immeubles de grande hauteur


Les établissements situés dans des immeubles dont le plancher bas du dernier niveau
est à plus de vingt-huit mètres par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable par
les engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie doivent
répondre aux dispositions du présent règlement et du règlement de sécurité des
immeubles de grande hauteur, dans les conditions fixées par ce dernier.

 Dans le cas où un ERP, classé comme tel, est situé dans un IGH, comme un
restaurant panoramique par exemple, il doit répondre simultanément :
 aux dispositions du règlement sur les ERP
 aux dispositions du règlement sur les IGH

P.Messiaen.09/08.v3 26
SSIAP 3. Fascicule 7

3. Immeubles d’habitation
La réglementation concernant les immeubles d’habitation s’applique pour tous les
nouveaux immeubles et pour ceux existant, dès qu’il y a des travaux
d’aménagement, de transformation ou de changement de destination.
Le texte de référence applicable pour les habitations est constitué par :
o le Code de l’urbanisme
o le CCH (partie législative et réglementaire)
o l’arrêté du 31/01/86 modifié

3.1 Définition

Article R111-1 du CCH


Les dispositions du présent chapitre sont applicables dans toutes les communes à la
construction des bâtiments d'habitation nouveaux ainsi qu'aux surélévations de
bâtiments d'habitation anciens et aux additions à de tels bâtiments.
Constituent des bâtiments d'habitation au sens du présent chapitre les bâtiments ou
parties de bâtiment abritant un ou plusieurs logements, y compris les foyers, tels que
les foyers de jeunes travailleurs et les foyers pour personnes âgées,
à l'exclusion des locaux destinés à la vie professionnelle lorsque celle-ci ne s'exerce
pas au moins partiellement dans le même ensemble de pièces que la vie familiale et
des locaux auxquels s'appliquent les articles R. 123-1 à R. 123-55, R. 152-4 et R. 152-5 .
Un logement ou habitation comprend, d'une part, des pièces principales destinées au
séjour ou au sommeil, éventuellement des chambres isolées et, d'autre part, des
pièces de service, telles que cuisines, salles d'eau, cabinets d'aisance, buanderies,
débarras, séchoirs, ainsi que, le cas échéant, des dégagements et des dépendances.

 Sont concernés par le règlement bâtiment d’habitation :


o bâtiment ou partie de bâtiment qui abrite des logements
o les foyers : foyers jeunes travailleurs ou foyers personnes âgées
o les locaux destinés à la vie professionnelle si celle-ci se déroule
totalement ou partiellement dans les pièces formant le logement

 Ne sont pas concernés :


o Les activités professionnelles se déroulant dans des locaux hors du
logement
o Les activités ERP
o Les IGH d’habitation (+ de 50 m)

 Un logement d’habitation se compose :


o des pièces principales destinées au séjour ou au sommeil
o des pièces de service (cuisine, salle d’eau, WC, buanderies, débarras,
etc)

Ces dispositions du CCH sont reprises et précisées par l’article 1er de l’arrêté
du 31 janvier 1986.

P.Messiaen.09/08.v3 27
SSIAP 3. Fascicule 7

Art. 1er de l’arrêté du 31/01/86 modifié


Les dispositions du présent arrêté s'appliquent :
- aux bâtiments d'habitation y compris les logements-foyers dont le plancher bas du
logement le plus haut est situé au plus à 50 mètres au-dessus du sol utilement
accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l'incendie;
- aux parcs de stationnement couverts annexes des bâtiments ci-dessus, ayant une
surface de plus de 100 mètres carrés et de 6 000 mètres carrés au plus.
Les règles particulières concernant les immeubles d'habitation dont le plancher bas
du logement le plus haut est situé à plus de 50 mètres au-dessus du sol font l'objet
des articles R. 122-1 à R. 122-55 du code de la construction et de l'habitation et de
l'arrêté portant règlement de sécurité pour la construction des immeubles de grande
hauteur et leur protection contre les risques d'incendie et de panique.

 le règlement habitation s’applique :


o aux habitations et logements-foyers dont la hauteur entre le dernier
plancher bas et le niveau accessible aux engins de secours < 50m
o aux parcs de stationnement couverts annexes de ces bâtiments, ayant
une surface de plus de 100 m² jusqu’à 6000 m² maximum.

3.2. Classement des immeubles d’habitation

Art. 3. - Classement des bâtiments d'habitation


Les bâtiments d'habitation sont classés comme suit du point de vue de la sécurité-incendie:
1° Première famille:
habitations individuelles isolées ou jumelées à un étage sur rez-de-chaussée, au plus;
habitations individuelles à rez-de-chaussée groupées en bande.
Toutefois, sont également classées en première famille les habitations individuelles à un étage
sur rez-de-chaussée, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation
concourant à la stabilité du bâtiment sont indépendantes de celles de l'habitation contiguë.
2° Deuxième famille:
habitations individuelles isolées ou jumelées de plus d'un étage sur rez-de-chaussée;
habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée seulement, groupées en bande,
lorsque les structures de chaque habitation concourant à la stabilité du bâtiment ne sont pas
indépendantes des structures de l'habitation contiguë;
habitations individuelles de plus d'un étage sur rez-de-chaussée groupées en bande;
habitations collectives comportant au plus trois étages sur rez-de-chaussée.
Pour l'application des 1° et 2° ci-dessus: sont con sidérées comme maisons individuelles au
sens du présent arrêté les bâtiments d'habitation ne comportant pas de logements superposés
; les escaliers des bâtiments d'habitation collectifs de trois étages sur rez-de-chaussée dont le
plancher bas du logement le plus haut est à plus de huit mètres du sol doivent être
encloisonnés.
3° Troisième famille:
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à vingt-huit mètres au plus
au-dessus du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre
l'incendie, parmi lesquelles on distingue:
Troisième famille A: habitations comportant au plus sept étages sur rez-de-chaussée, et dans
lesquelles la distance entre la porte palière de logement la plus éloignée et l'accès à l'escalier
est au plus égale à sept mètres;
Troisième famille B: habitations ne satisfaisant pas aux conditions précédentes.
Dans les communes dont les services de secours et de lutte contre l'incendie sont dotés
d'échelles aériennes de hauteur suffisante, le maire peut décider que les bâtiments classés en
troisième famille B, situés dans le secteur d'intervention desdites échelles, peuvent être
soumis aux seules prescriptions fixées pour les bâtiments classés en troisième famille A. Dans
ce cas la hauteur du plancher bas du logement le plus haut du bâtiment projeté doit

P.Messiaen.09/08.v3 28
SSIAP 3. Fascicule 7

correspondre à la hauteur susceptible d'être atteinte par les échelles, et chaque logement doit
pouvoir être atteint soit directement soit par un parcours sûr.
4° Quatrième famille:
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de vingt-huit mètres
et à cinquante mètres au plus au-dessus du niveau du sol utilement accessible aux engins des
services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers protégés
prévus aux articles 26 à 29 ci-après soient situés à moins de cinquante mètres d'une voie
ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques définies à l'article 4 ci-après (voie-
engins).
Lorsqu'un immeuble de la quatrième famille doit contenir des locaux à usage autre que
d'habitation, dans des conditions non prévues par l'article R. 111-1 du code de la construction
et de l'habitation, cet immeuble doit être rangé dans la catégorie des immeubles de grande
hauteur.
Toutefois, le bâtiment demeure en quatrième famille lorsque les locaux contenus répondent à
l'une des conditions suivantes:
1. Les locaux affectés à une activité professionnelle font partie du même ensemble de pièces
que celles où se déroule la vie familiale;
2. Les locaux affectés à une activité professionnelle, de bureaux ou constituant un
établissement recevant du public et dépendant d'une même personne physique ou morale:
forment un seul ensemble de locaux contigus d'une surface de 200 mètres carrés au plus,
pouvant accueillir vingt personnes au plus à un même niveau;
sont isolés des autres parties du bâtiment par des parois coupefeu de degré une heure et des
blocs-portes pare-flammes de degré une demi-heure;
3. Les locaux affectés à des activités professionnelles, de bureaux, ou constituant des
établissements recevant du public de 5e catégorie répondent à l'ensemble des conditions
suivantes:
le plancher bas du niveau le plus haut occupé par ces locaux est toujours situé à 8 mètres au
plus au-dessus du niveau du sol extérieur accessible aux piétons;
chaque niveau occupé par ces locaux a au moins une façade en bordure d'une voie répondant
aux caractéristiques définies à l'article 4 ci-après;
ces locaux et leurs dégagements sont isolés de la partie du bâtiment réservée à l'habitation par
des parois coupe-feu de degré deux heures sans aucune intercommunication.
4. De même, l'aménagement d'un établissement recevant du public du type N sur les deux
niveaux les plus élevés d'un immeuble à usage d'habitation de moins de 50 mètres de hauteur
au sens de l'article R. 122-2 du code de la construction et de l'habitation n'a pas pour effet de
classer cet immeuble dans la classe G.H.Z. si l'établissement considéré ne communique pas
directement avec le reste de l'immeuble, est desservi par au moins deux escaliers protégés de
deux unités de passage et ne peut recevoir plus de 500 personnes.

 les bâtiments d’habitation sont classés en 4 familles :


o 1ère famille : maison individuelles en R0 ou R+1
o 2ème famille : habitations individuelles et immeubles ≤ R+3
o 3ème famille : immeubles dont la hauteur est ≤ 28m
o 4ème famille : immeubles dont la hauteur est comprise entre 28 et 50m

● Première famille
Maisons d’habitation individuelles en R0 ou R+1 :
• en R0 qu’elles soient isolées, jumelées ou en bandes
• en R+1 qu’elles soient isolées, jumelées
• en R+1 en bandes si leurs structures propres sont indépendantes

P.Messiaen.09/08.v3 29
SSIAP 3. Fascicule 7

● Deuxième famille
Maisons d’habitations individuelles :
• de plus d’un étage sur RDC, isolées ou jumelées
• en R+1 groupées en bandes
Immeubles d’habitations collectives :
• au plus 3 étages sur RDC

P.Messiaen.09/08.v3 30
SSIAP 3. Fascicule 7

 cas des maisons individuelles = « bâtiments d’habitation ne comportant pas


de logements superposés »

Habitations individuelles : différences entre 1ère et 2ème famille

 cas des immeubles collectifs en R+3 : si le plancher bas du logement le


plus haut est à plus de 8m du niveau accessible par les secours, l’escalier doit
être encloisonné.
Un immeuble collectif de la 2ème famille peut avoir 4 étages dans le cas où cet
étage supplémentaire est composé de duplex dont une des pièces principales
et l’accès se trouvent en R+3.

Immeubles d’habitations collectifs

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SSIAP 3. Fascicule 7

● Troisième famille
Immeubles dont le plancher bas du niveau le plus haut est à 28m maximum du
niveau accessible au secours.
 3ème famille A :
o R+7 : 7 étages au plus sur RDC
o distance entre la porte palière du logement le plus éloigné et l’accès à
l’escalier ≤ 7 m.
o les cages d’escaliers doivent pouvoir être atteintes par des voies
échelles
 3ème famille B : tous les immeubles ne répondant pas aux conditions de la
famille 3A.

 Comme pour toutes les familles d’habitations, l’immeuble de la 3ème


famille peut comporter un 8ème étage, à condition que celui-ci soit
distribué en duplex accessibles depuis le 7ème et dont une des pièces
principales se trouve à ce même étage.

 La distance entre l’escalier et la voie échelle < 50m si l’accès à cet


escalier ne peut être atteint directement par la voie échelle.

 Cas particulier de la 3ème famille B :


o si les services de secours disposent d’échelles suffisantes pour
atteindre chaque logement par balcons ou terrasses, le maire peut
assujettir cet immeuble de la 3ème famille B aux seules règles de la 3ème
famille A
o Si cet immeuble est supérieur à R+8, une colonne sèche est
obligatoire.

P.Messiaen.09/08.v3 32
SSIAP 3. Fascicule 7

Différences entre 3ème famille A et 3ème famille B

● Quatrième famille
habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé entre 28 et 50m
maximum du niveau accessible par les engins de secours.

 A cette hauteur les interventions ne se font plus au moyen d’échelles. Le


bâtiment doit être desservi par des voies engins, la distance des escaliers
protégés à la voie engins étant < 50m.

● Cas particulier d’immeubles de la 4ème famille à usages multiples


Un immeuble de la 4ème famille comportant des activités non destinées à l’habitation
reste classé dans la 4ème famille dans 4 cas spécifiques :
 Si des bureaux ou un ERP de la 5ème catégorie sont implantés de sorte que le
plancher bas du dernier niveau de l’ERP soit à moins de 8m du niveau
accessible aux engins de secours
o une façade accessible sur la voie engin
o locaux isolés par cloisons CF de degré 2h et aucune
intercommunication.
 Si l’activité bureau ou ERP est siuée
o dans un seul ensemble ≤ 200 m² et pouvant accueillir 20 personnes au
plus
o isolé de l’immeuble par cloisons CF 1h
 Dans les étages supérieurs une activité professionnelle est autorisée si elle
est intégrée au logement
 Sur les deux derniers niveaux, il peut y avoir un ERP type N, si :

P.Messiaen.09/08.v3 33
SSIAP 3. Fascicule 7

o occupation sur les 2 derniers niveaux, pouvant accueillir 500 personnes


maximum
o aucune communication avec l’immeuble et 2 escaliers de 2 UP chacun

CAS PARTICULIERS DE LA 4ème FAMILLE

ERP type N ≤ 500 personnes si :


- sur les deux derniers étages,
- sans communication avec l’immeuble
- 2 escaliers protégés de 2 UP

Activités professionnelles si les locaux


Activités sont intégrés au logement
autorisées dans LOGEMENT
un immeuble de
la 4ème catégorie
(=> n’entraînant
pas un
classement
restrictif comme
IGH)

Activité bureaux, ERP ≤ 20 personnes :


- dans un ensemble ≤ 200 m²
- isolé de l’immeuble par parois CF degré 1h

Bureaux ou ERP 5ème catégorie :


- plancher à 8m maxi
- au moins une façade sur voie engin d ≤ 8m
- locaux isolés par parois CF degré 2h
- pas d’intercommunications avec
l’immeuble

P.Messiaen.09/08.v3 34
SSIAP 3. Fascicule 7

4. ICPE : Installations Classées Protection de l’Environnement

Le texte de référence est la loi du 19 juillet 1976, qui constitue le socle de l’actuel
Code de l’Environnement actuellement en cours d’élaboration

4.1 Définition

Article L511-1 (Modifié par loi 2009-179 du 17/02/09 – art.28)


Sont soumis aux dispositions du présent titre les usines, ateliers, dépôts, chantiers et,
d'une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne
physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des
inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la
salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature, de
l'environnement et des paysages, soit pour la conservation des sites et des
monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique.
Les dispositions du présent titre sont également applicables aux exploitations de
carrières au sens des articles 1er et 4 du code minier.

Article L511-2 (modifiée par Ordonnance 2009-663 du 11/06/09 – art.2)


Les installations visées à l'article L. 511-1 sont définies dans la nomenclature des
installations classées établie par décret en Conseil d'Etat, pris sur le rapport du
ministre chargé des installations classées, après avis du Conseil supérieur des
installations classées. Ce décret soumet les installations à autorisation, à
enregistrement ou à déclaration suivant la gravité des dangers ou des inconvénients
que peut présenter leur exploitation.
Les projets de décrets de nomenclature concernant les installations enregistrées font
l'objet d'une publication, éventuellement par voie électronique, avant transmission
pour avis au Conseil supérieur des installations classées.

 Le champs d’application regroupe toute activité qui peut présenter des


dangers ou des inconvénients que ce soit :
o pour la santé, la sécurité, la salubrité publique du voisinage
o pour l’agriculture
o pour la protection de la nature et de l’environnement
o pour la conservation des sites
o pour la conservation des monuments

 Ces activités polluantes ou dangereuses sont répertoriées dans une


« nomenclature » qui définit 800 classements environ de milliers de produits.
Cette nomenclature est publiée par décret pris en Conseil d’Etat, sur rapport
du ministre du de l’Environnement et Développement Durable (EDD) et après
avis du Conseil supérieur des installations classées.

 Ce décret pris en Conseil d’Etat défini 2 types principaux d’exploitation :


o installations soumises à déclaration
o installations soumises à autorisation

P.Messiaen.09/08.v3 35
SSIAP 3. Fascicule 7

4.2 Classement
Un établissement peut contenir plusieurs installations classables. Une installation est
définie comme fixe :
- un réservoir de gaz est fixe et sera classé
- un camion citerne ne l’est pas
Normalement chaque installation fait l’objet de prescriptions. Cependant, la notion
d’établissement à été introduite par la directive Seveso II (arrêté du 10/05/00) lorsque
plusieurs exploitations classées sont exploitées par le même exploitant sur le même
site.

On distingue différents types d’installations :


- les installations non classées
- les ICPE soumises à déclaration
- les ICPE soumises à Autorisation
- les ICPE soumises à Autorisation et servitudes (type Seveso)

Le type est défini suivant la « nomenclature » publiée par décret en Conseil d’Etat.
- l’ancienne nomenclature utilisait une numérotation par ordre alphabétique
- la nouvelle nomenclature introduit un classement des bâtiments :
par Substances par Activités
1100 Toxiques 2100 Activités agricoles et animaux
1200 Comburantes 2200 Agro-alimentaire
1300 Explosives 2300 Textiles, cuirs et peaux
1400 Inflammables 2400 Bois, papiers, cartons, imprimerie
1500 Combustibles 2500 Matériaux, minerais et métaux
1600 Corrosives 2600 Chimie, caoutchouc
1700 Radioactives 2700 Déchets
2900 Divers (fluides et énergie)

P.Messiaen.09/08.v3 36
SSIAP 3. Fascicule 7

 Les critères de classement sont le plus souvent :


o la quantité de substances
o la puissance installée
o la superficie
o la capacité de production pour l’activité

 En fonction des critères de classement fixés par la « nomenclature »,


une activité ou une substance peut être :
o non classable
o soumise à déclaration (D)
o soumise à autorisation (A)
o soumise à autorisation avec servitudes d’utilité publique (AS)
Les installations classées A ou AS peuvent être soumises à des dispositions
spécifiques.

4.3 ICPE soumises à autorisations (A ou AS)


● Procédures à suivre lors de la création d’une nouvelle installation :

Nouvelle installation

DECLARATION AUTORISATION

Dépôt d’un dossier Dépôt d’un dossier avec


en préfecture études d’impact/de danger

Récépissé de la Recevabilité du dossier


préfecture par la DRIRE/le STIIIC

Exploitation de Procédure d’autorisation


l’installation avec avec enquête publique
respect des Consultation des services
prescriptions types Avis CHD

Arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter avec prescriptions adaptées

Quand la nomenclature indique une installation A, l’exploitant doit entamer la


procédure de demande d’autorisation préfectorale et attendre la fin de cette
procédure, avant de pouvoir exploiter l’installation.

Le dossier de demande d’autorisation comprend entre autre :


o le site d’implantation

P.Messiaen.09/08.v3 37
SSIAP 3. Fascicule 7

o l’activité envisagée
o la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement
o l’étude des risques d’accidents liés à l’activité industrielle
o le recensement des moyens de secours privés et publics
o la rédaction d’une notice relative aux conditions hygiène et sécurité des
travailleurs
Ce dossier est envoyé ou remis en 7 exemplaires à la préfecture

 L’étude d’impact : elle est destinée à évaluer l’influence sur l’environnement


qu’aura l’installation en fonctionnement normal.
Elle comporte entre autre :
o une analyse de l’état initial du site et de son environnement
o une analyse des effets directs et indirects qu’aura l’installation sur :
o l’équilibre naturel
o le voisinage
o l’agriculture
o la salubrité
o une justification du choix du projet présenté
o les mesures précises envisagées pour supprimer ou limiter les
nuisances (avec estimation des dépenses correspondantes)
o les conditions de remise en état du site quand l’exploitation cessera

 L’étude de dangers : elle est destinée à mesurer les dangers que peut
représenter l’exploitation en cas d’accident.
Elle a 3 objectifs principaux :
o rendre compte de l’examen effectué en vue de réduire les risques
environnementaux
o apporter la justification des mesures prises sur le plan de la sûreté de
l’installation
o évaluer les risques résiduels pour l’environnement de l’installation
Elle se présente sous une grille visant à caractériser les différents dangers
potentiels :
o Dangers associés aux produits :
o exposé des propriétés physico-chimiques de chaque produit
o liste des mélanges incompatibles
o etc
o Dangers associés aux équipements :
o danger des types de fuites
o danger en cas de rupture
o etc
o Dangers associés aux conditions opératoires = exposé des dangers
associés aux différentes phases transitoires du process :
o premier plein
o remplissage
o vidange
o dégazage
o ré-épreuve
o etc

P.Messiaen.09/08.v3 38
SSIAP 3. Fascicule 7

Exemple de grille des sources de dangers :

Exemple de grille d’analyse des dangers associés aux produits

Exemple de grille d’analyse des dangers associés aux équipements

P.Messiaen.09/08.v3 39
SSIAP 3. Fascicule 7

Exemple de grille d’analyse de dangers associés au mode opératoire :

L’étude de dangers doit également décrire :


o la politique de prévention de l’entreprise et son système de gestion de
la sécurité
o l’organisation et la formation du personnel
o l’évaluation des risques d’accidents majeurs
o la maîtrise des procédés et de l’exploitation
o la gestion des modifications
o la gestion des situations d’urgence
o la gestion du retour d’expérience
o le contrôle SGS, audits et revue de direction

L’étude de dangers servira à la mise en place du POI et/ou du PPI de


l’établissement.

Le POI (Plan d’Opération Interne) est établi par l’exploitant, sous le


contrôle de l’état (la DRIRE et le SDIS).
Le POI :
o il définit l’organisation des secours et de l’intervention en cas
d’accident majeur dans l’établissement
o il vise à protéger le personnel, la population et l’environnement
immédiat en cas d’accident grâve

Le PPI (Plan Particulier d’Intervention) : ce plan est mis en œuvre


lors d’accidents très graves, dont les conséquences débordent des
limites de l’établissement.
Ce type d’accident exige la mise en place de moyens pour protéger la
population comme l’environnement voisin.
Le PPI :
o vise à protéger le personnel, la population et l’environnement
immédiat
o définit les conditions de gestion de l’accident, de l’alerte et de
déclenchement des secours

L’efficacité des plans de secours dépend largement de l’information préventive


des populations sur la conduite à tenir en cas d’accident. Des livrets sont
généralement à dispositions dans les mairies concernées
(exemple : zones des centrales nucléaires de Bugey ou de Fessenheim)

P.Messiaen.09/08.v3 40
SSIAP 3. Fascicule 7

 L’enquête publique : une foi le dossier complet, la période d’enquête


publique peut commencer. Son but est
o d’informer le voisinage
o d’en recueillir les observations
L’enquête est dirigée par un commissaire enquêteur qui est désigné par le
tribunal administratif. Il organise des réunions publiques. L’enquête
s’accompagne d’une campagne d’affichage et de publications dans la presse
(publications légales).

La durée de l’enquête est de 1 mois minimum avec éventuellement 15 jours


de prolongation sur décision du commissaire enquêteur.
Celui-ci rédige ensuite son rapport, y décrits les observations recueillies et y
ajoute ses propres conclusions sur la demande d’autorisation.
Dès ouverture de l’enquête, le préfet informe :
o la DDE (direction départementale de l’équipement)
o la direction de l’agriculture et des forêts
o la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales)
o la DDSC (direction départementale de la sécurité civile
o la DRE (direction régionale de l’environnement)
qui ont 45 jours pour se prononcer (1mois + 15 jours)

Si l’avis est favorable, le préfet a 3 mois pour prendre l’arrêté d’autorisation.

La procédure totale entre le dépôt d’un dossier et l’autorisation préfectorale


peut durer plus d’un an, selon les recours produits au long de la procédure.

P.Messiaen.09/08.v3 41
SSIAP 3. Fascicule 7

Schéma type d’une procédure d’enquête publique :

P.Messiaen.09/08.v3 42
SSIAP 3. Fascicule 7

P.Messiaen.09/08.v3 43
SSIAP 3. Fascicule 7

● Procédures à suivre pour le changement ou la modification d’une ICPE


existante

Changement ou/et modification d’une ICPE

Modifications non notables* Modifications notables*

Continuité d’exploitation Information de la préfecture

ICPE soumise à D ICPE soumise à A


Une nouvelle déclaration peut - arrêté complémentaire éventuel
être exigée - nouveau DAE à faire

* Notion de changement notable = augmentation de 10 à 15% de la capacité ou puissance totale de l’ICPE

4.4 ICPE soumises à déclaration (D)


Pour les installations soumises à déclaration, l’exploitant doit, conformément à
l’article 25 du décret du 21/09/77, envoyer à la préfecture un dossier comprenant :
o nom, raison sociale, domicile du demandeur
o adresse complète de l’établissement
o emplacement de l’installation objet du dossier
o nature des activités
o procédés de fabrication
o matières utilisées et produits fabriqués
o quantités mise en œuvre et en dépôt
o mode d’emmagasinage
o conditions d’évacuation des eaux résiduaires
o conditions d’utilisation, de traitement et d’enlèvement des déchets de
fabrication
o dispositions prévues en cas de sinistre
o etc

Si le dossier est complet et conforme aux textes en vigueur, le préfet envoie un


récépissé de déclaration au demandeur en lui communiquant les prescriptions
générales qui lui sont applicables.
Dès réception de ce document, l’exploitant peut utiliser l’installation concernée, mais
il est préférable d’attendre le récépissé déclaration, au cas où les services du préfet
décideraient que l’installation doit être soumise à autorisation.

Un canevas général pour la rédaction type des prescriptions du préfet, adressées au


demandeur, est joint à la circulaire du 14/06/94.

P.Messiaen.09/08.v3 44
SSIAP 3. Fascicule 7

4.5 Cas d’une ICPE cessant son activité

Cessation d’activité prévue

Information au préfet 1 mois avant

Déclaration : Autorisation :
notification de remise Rédaction d’un mémoire de remise en
en état du site état, comprenant :
- plan à jour des terrains
- évacuation ou élimination des produits
dangereux
- dépollution des sols et eaux
souterraines
- insertion du site dans l’environnement
- surveillance de l’impact de l’installation
sur son environnement

5. Les ERT
Les lieux de travail sont définis par les articles 4111-1 à 4111-4 du Code du travail :

Article L.4111-1
Sous réserve des exceptions prévues à l’article L. 4111-4, les dispositions de la
présente partie sont applicables aux employeurs de droit privé ainsi qu’aux
travailleurs.
Elles sont également applicables :
1° Aux établissements publics à caractère industrie l et commercial ;
2° Aux établissements publics administratifs lorsqu ’ils emploient du personnel dans
les conditions du droit privé ;
3° Aux établissements de santé, sociaux et médico-s ociaux mentionnés à l’article 2 de
la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositi ons statutaires relatives à la fonction
publique hospitalière.

Article R.232-1
Au sens du présent chapitre, on entend par lieux de travail les lieux destinés à
recevoir des postes de travail situés ou non dans les bâtiments de l'établissement,
ainsi que tout autre endroit compris dans l'aire de l'établissement auquel le travailleur
a accès dans le cadre de son travail. Les champs, bois et autres terrains faisant partie
d'un établissement agricole ou forestier, mais situés en dehors de la zone bâtie d'un
tel établissement, ne sont pas considérés comme des lieux de travail.

P.Messiaen.09/08.v3 45
SSIAP 3. Fascicule 7

La jurisprudence a élargi cette notion de lieux de travail, en s’appuyant sur l’article


4111-5 qui définit ce qu’on appelle travailleur.

Article L.4111-5
Pour l’application de la présente partie, les travailleurs sont les salariés, y compris
temporaires, et les stagiaires, ainsi que toute personne placée à quelque titre que ce
soit sous l’autorité de l’employeur.

 Le lieu de travail est regroupe donc tout établissement où une personne


travaille sous la dépendance hiérarchique d’une autre, qu’il y ait salaire ou
non, que l’établissement soit public ou privé et ce, quelle que soit l’activité
exercée.
Les établissements de soins publics ou les ateliers des établissement
d’enseignement technique sont donc assujettis à la réglementation code du
travail.

 Deux exceptions existent :


o les mines et carrières qui ont des règles de sécurité propres
o les entreprises de transport par fer, route, air, eau qui ont leur statut
propre (SNCF, RATP, SNCM, MDPA, etc)

 Les établissement recevant des travailleurs dépendent de la réglementation


incendie du Code du travail, qu’on peut diviser en deux parties :
o prescriptions destinées aux chefs d’établissements de bâtiment
existants : Livre II, Titre III, Chapitre 2 : articles R.232 et suivants
o prescriptions destinées aux maîtres d’ouvrage de bâtiments à
construire ou à modifier : Livre II, Titre III, Chapitre 5 : articles R.235 et
suivants

 Les lieux de travail situés dans un IGH dépendent du uniquement du


règlement de sécurité des IGH.

 Quand plusieurs réglementation s’appliquent, c’est toujours la plus


contraignante qui s’applique.
Par exemple, un hypermarché est un ERP, mais il est aussi un lieu de travail.
C’est la même logique qui est appliquée, pour la mise en place d’un système
de vidéosurveillance : les démarches ne sont pas les même selon que les
caméras soient dans la zone ERP (dossier en CDV) ou que des caméras
soient placées dans les zones ERT (les IRP doivent en être informé en CE et
déclaration déposée à la CNIL).

P.Messiaen.09/08.v3 46
SSIAP 3. Fascicule 7

6. Pour en savoir plus…


6.1 Exercices de classement d’ERP
1. Donnez le classement d’une boutique de 600 m², consacrée à la vente de produits
électroménagers, ouverte sur le mail d’un centre commercial à un seul niveau de 1ère
catégorie.

2. Donnez le classement d’un magasin d’alimentation occupant entièrement un


bâtiment en un seul niveau, et présentant une surface au sol de 2247 m².

3. Donnez le classement d’une boutique de vêtements d’une surface de vente de


486 m² située en simple RDC, et donnant directement sur la voie publique.

4. Donnez le classement d’un groupement d’établissements qui comprend :


- au sous-sol : un magasin d’alimentation de 96 m² avec 4 employés
- en RDC : une librairie-presse de 57 m² avec 2 vendeuses et un fleuriste
d’une surface de 30 m² avec 2 vendeurs.

5. Donnez le classement d’un groupement d’établissements situé en sous-sol qui


comprend :
- un dancing pouvant recevoir 36 personnes
- un magasin susceptible de recevoir 9 personnes

6. Donnez le classement d’un collège en externat susceptible de recevoir 919


personnes ainsi réparties dans 3 bâtiments éloignés chacun de plus de 8 m :
- B.1 : 152 personnes
- B.2 : 253 personnes
- B.3 : 514 personnes

7. Donnez le classement d’une école primaire située dans un bâtiment en R+2, dont
chaque classe peut accueillir 31 personnes selon la déclaration du chef
d’établissement.
Les salles de classe se répartissent comme suit :
- RDC : 4 classes
- 1er étage : 6 classes
- 2ème étage : 6 classes

8. Donnez le classement d’une boutique en simple RDC, d’une surface de 495 m² et


qui comporte des allées principales de 3 UP.

9. Donnez le classement d’un hôpital ainsi réparti :


Niveau Activités
R+4 Cardiologie et soins intensifs = 33 lits
R+3 Pédiatrie + médecine = 48 lits
R+2 3 blocs opératoires + salle de réveil
R+1 Chirurgie et traumatologie = 54 lits
RDC 10 postes de consultation + 1 cafétéria à restauration assise de 60 m²
S/sol Salles de rééducation + vestiaires + locaux techniques

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SSIAP 3. Fascicule 7

Réponse aux exercices précédents :


1 - ERP type M de la 3ème catégorie (M2§1a)
2 – ERP type M de la 2ème catégorie (M2§1a)
3 – ERP type M de la 5ème catégorie (M2§3b)
4 – ERP type M de la 5ème catégorie (GN2)
5 – ERP type PM de la 4ème catégorie (GN2, P2)
6 – ERP de type R de la 4ème catégorie (R2)
7 – ERP type R de la 3ème catégorie (R2)
8 – ERP type M de la 5ème catégorie (M2§3)
9 – ERP type U de la 3ème catégorie (U2)

6.2 Exemples de seuils de classement ICPE


Nous avons vu que ce qui définissait le classement d’une ICPE, outre la substance
ou l’activité, était défini par la puissance, la quantité, etc (cf p.37).
Voici quelques exemples de seuils de classement entre les ICPE à déclaration et les
ICPE à autorisation :

● Substances et préparations toxiques/très toxiques (emploi ou stockage de)


Rubrique de la Installation soumise à
nomenclature Autorisation Déclaration
Substances et 1111 Q ≥ 20 tonnes (A,AS) 200kg ≤ Q < 1 tonne
préparations 1 tonne ≤ Q < 20 tonnes
solides 1131 Q ≥ 200 tonnes (A,AS) 5 tonnes ≤ Q < 50 tonnes
50 tonnes ≤ Q < 200 tonnes
Substances et 1111 Q ≥ 20 tonnes (A,AS) 50kg ≤ Q < 250 kg
préparations 250 kg ≤ Q < 20 tonnes
liquides 1131 Q ≥ 200 tonnes (A,AS) 1 tonne ≤ Q < 10 tonnes
10 tonnes ≤ Q < 200 tonnes
Gaz ou gaz 1111 Q ≥ 20 tonnes (A,AS) 10kg ≤ Q < 50kg
liquéfié 50 kg ≤ Q < 20 tonnes
1131 Q ≥ 200 tonnes (A,AS) 200 kg ≤ Q < 2 tonnes
2 tonnes ≤ Q < 200 tonnes

Rubrique 1111 de la nomenclature = très toxiques (emploi, stockage et préparation)


Rubrique 1131 de la nomenclature = toxiques (emploi, stockage et préparation)

● Ammoniac (emploi ou stockage de l’)


Conditions Installation soumise à
Autorisation Déclaration
En récipient de capacité Q ≥ 200 tonnes (A-AS) -
Stockage unitaire > 50 kg 150kg ≤ Q < 200 tonnes
En récipients de capacité Q ≥ 200 tonnes (A-AS) 150kg ≤ Q < 5 tonnes
unitaire 50 kg 5 t ≤ Q < 200 tonnes
Emploi - Q ≥ 200 tonnes (A-AS) 150kg ≤ Q < 1,5
1, 5 tonne ≤ Q < 200 t tonnes

P.Messiaen.09/08.v3 48
SSIAP 3. Fascicule 7

● Oxyde d’azote (emploi ou stockage de)


Extraits de la rubrique 1156
Installations soumises à
Autorisation Déclaration
Q ≥ 20 tonnes (A-AS) 200kg < Q < 2 tonnes
2 tonnes < Q < 20 tonnes

Substances comburantes, explosives, inflammables, combustibles, corrosives,


radioactives et divers

● Oxygène (emploi ou stockage de)


Extraits rubrique 1220
Installation soumise à
Autorisation Déclaration
Q ≥ 2000 tonnes (A-AS) 2 tonnes ≤ Q < 200 tonnes
200 tonnes ≤ Q < 2000 tonnes

● Hydrogène (stockage ou emploi de l’)


Extraits rubrique 1416
Installation soumise à
Autorisation Déclaration
Q ≥ 50 tonnes (A-AS) 100 kg ≤ Q < 1 tonne
1 tonne ≤ Q < 50 tonnes

● Liquides inflammables (extrait)


Conditions Installation soumise à
Autorisation Déclaration
Q = quantité de liquides Q > 50 tonnes (catégorie A) (A-AS)
inflammables rubrique 1430 Q > 5000 tonnes pour le méthanol
stockée et susceptible Q > 10.000 tonnes (catégorie B)
d’être présente Q > 25.000 tonnes (catégorie C)
C = capacité équivalente de C > 100 m³ 10 m³ < C < 100 m³
liquides inflammables visé
rubrique 1430

Activités industrielles

● Déchetterie
Rubrique 2710 (extrait)
Installation soumise à
Autorisation Déclaration
Superficie de l’installation hors espaces 100 m² < Superficie hors espaces verts
verts > 3500 m² ≤ 3500 m²

P.Messiaen.09/08.v3 49
SSIAP 3. Fascicule 7

6.3 Questionnaire d’auto-évaluation


N° Question Choix Réponse
1. Les ERP sont classés par 1. Type et hauteur
2. Catégorie et hauteur
3. Type et catégorie
4. Type hauteur et catégorie
2. L’article qui donne la définition de l’ERP est 1. R122-3 du CCH
l’article… 2. R123-2 du CCH
3. R111-1 du CCH
4. Aucune des réponses
3. Quels sont les seuils à retenir pour un 1.50 en S/sol, 100 en étage,
groupement d’établissement 150 au total
2.50 en S/sol, 100 en étage,
200 au total
3.100 en S/sol, 100 en étage,
200 au total
4. Aucune des réponses
4. Un immeuble d’habitation dont le dernier 1. 1ère famille
plancher bas se trouve à 39 m du niveau 2. 3ème famille A
utilisable par les engins de secours, est de 3. 3ème famille B
la…. 4. 4ème famille
5. L’effectif du personnel n’est pas à prendre en 1. Vrai
compte dans un établissement de la 5ème 2. Faux
catégorie
6. Quels sont les ERP de type L parmi ces 1.Salle de spectacle
établissements ? 2.Salle de jeux
3.Salle de réunion
4.Salle de sport
5.Salle polyvalente
6.Aucune des réponses
7. Quels sont les ERP de type M parmi ces 1. Centre culturel
établissements ? 2. Centre commercial
3. Magasin de vente
4. Centre d’exposition
8. Quels sont les ERP de type N parmi ces 1.Bibliothèque
établissements ? 2. Epicerie
3. Bar
4.Fast food
9. Quelle peut être la catégorie d’un ERP du 1er 1. 1ère catégorie
groupe 2. 3ème catégorie
3. 5ème catégorie
4. 4ème catégorie
10 Quel est le nombre maximum de personnes 1. 300 personnes
que peut accueillir un ERP de la 2ème catégorie 2. 701 personnes
3. 1500 personnes
4. Aucune des réponses
11 Quels critères sont utilisés pour effectuer le 1. uniquement l’effectif des
classement d’un ERP ? salariés
2. l’effectif du public
admissible
3. l’activité de l’établissement
4. la hauteur du bâtiment

P.Messiaen.09/08.v3 50
SSIAP 3. Fascicule 7

12 Comment sera classé un magasin de vente 1.Type N, 3ème catégorie


pouvant recevoir 2199 clients ? 2.Type M, 4ème catégorie
3.Type J, 1ère catégorie
4.Type T, 1ère catégorie
5. Aucune des réponses
13 Un ERP, selon le CCH, peut être 1. un bâtiment, un local, une
enceinte
2. où les personnes sont
admises uniquement à titre
payant
3. où les personnes peuvent
être accueillies à titre payant
ou non
4. où des réunions peuvent
être tenues
14 En fonction de quels critères les IGH sont-ils 1. l’effectif du public
classés ? admissible
2. l’effectif des salariés
3. l’usage du bâtiment
4. la hauteur du bâtiment
pour certaines classes d’IGH
5. aucune des réponses
15 Un GHS est un immeuble dont l’activité est 1.enseignement
liée à 2.habitation
3.hôpital
4.dépôt d’archive
5.bibliothèque
16 Indiquez les textes relatifs à la réglementation 1.code construction et
incendie dans les ERP : habitation
2.arrêté du 02/05/05
3.arrêté du 18/10/77 modifié
4.arrêté du 25/06/80
5.Aucune des réponses
17 Dans cette liste, quels sont les classes d’IGH 1. GHA
qui n’existent pas 2. GHT
3. GHO
4. GHJ
5. GHU
6. GHM
18 Pour un magasin de vente en simple RDC, 1. 5500 personnes
d’une surface de 7500 m², l’effectif sera de 2. 5000 personnes
3. 4500 personnes
4. 4000 personnes
19 Quels établissement sont classés en type R 1. Auberge de jeunesse
2. Musée
3. Banque
4. Colonie de vacances
5. Aucune des réponses
20 Comment sera classé un immeuble 1. 2ème famille
d’habitation collectif en R+3 2. 3ème famille A
3. 3ème famille B
4. 4ème famille

P.Messiaen.09/08.v3 51
SSIAP 3. Fascicule 7

Réponses :

1–3
2–2
3–2
4–4
5–1
6 – 1,3,5
7 – 2,3
8 – 3,4
9 – 1,2,4
10 – 3
11 – 2,3
12 – 5
13 – 1,3,4
14 – 3,4
15 – 4
16 – 2,4
17 – 2,4,6
18 – 2
19 – 1,4
20 – 1

P.Messiaen.09/08.v3 52
SSIAP 3. Fascicule 8

Implantation - Isolement des établissements (CLI)

Sommaire

1. Implantation et desserte d’un ERP


1.1 Principes…………………………………………………………………………. p.2
1.2 Conception et desserte des bâtiments……………………………………. p.3
1.3 Définitions voie, voie engins, voie échelles………………………………. p.4
1.4 Caractéristiques d’une voie engins………………………………………… p.5
1.5 Caractéristiques d’une voie échelles………………………………………. p.7
1.6 Caractéristiques d’un espace libre…………………………………………. p.11
1.7 Synthèse des caractéristiques voie engins – voie échelles – espace
libre…………………………………………………………………………… p.13
1.8 Façades et baies accessibles……………………………………………….. p.13
1.9 Nb de façades accessibles et leur desserte………………………………. p.15

2. Isolement d’un ERP


2.1 Principes………………………………………………………………………….. p.17
2.2 Isolement latéral entre un ERP et des tiers contigus…………………….. p.18
2.3 Isolement entre un ERP et des tiers en vis-à-vis…………………………. p.19
2.4 Isolement entre un ERP et un tiers superposés ………………………….. p.20
2.5 Franchissement de parois verticales d’isolement……………………….. p.21
2.6 Synthèse………………………………………………………………………….. p.22

2. Implantation, desserte et isoIement d’un GH


2.1 Implantation d’un IGH…………………………………………………………. p.24
2.2 Desserte d’un IGH……………………………………………………………… p.24
2.3 Volume de protection………………………………………………………….. p.25
2.4 Pour résumer……………………………………………………………………. p.28

3. Implantation, desserte et isolement Immeubles Habitation


3.1 Implantation et desserte d’un immeuble habitations……………………. p.28
3.2 Isolement d’un immeuble habitations………………………………………. p.31

4. Implantation, desserte et isolement d’un ERT……………………………….. p.31

P.Messiaen.09/08.v3 1
SSIAP 3. Fascicule 8

1. Implantation et desserte ERP


1.1 Principe

Art.R123-4 du CCH
Les bâtiments et les locaux où sont installés les ERP doivent être construits de manière à
permettre l’évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des occupants.
Ils doivent avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d’espaces libres permettant
l’évacuation du public, l’accès et la mise en œuvre des moyens de secours et de lutte contre
l’incendie.

L’implantation d’un ERP, c’est-à-dire l’accessibilité au bâtiment par les services


publics de secours et lutte contre l’incendie, concerne les voies utilisables par ces
engins pour intervenir.
Elle doit répondre aux « trois côtés » du triangle de la prévention :
- permettre l’évacuation rapide et en totalité des occupants
- limiter la propagation de l’incendie
- faciliter l’intervention et la mise en œuvre des moyens de secours

● Principes
La définition du type de voie nécessaire pour accéder à un bâtiment ERP dépend de
plusieurs critères :
- la destination du bâtiment (type de l’ERP)
- sa catégorie
- la hauteur du dernier plancher bas accessible au public (+/- de 8m)
- si l’ERP comprend des locaux à sommeil (J, O, U, R)
- l’admission de personnes handicapées
En effet, en fonction de ces critères, les moyens mis en œuvre pour l’intervention ne
seront pas les mêmes, et les véhicules de secours doivent disposer de la place
nécessaire pour pouvoir accéder à l’édifice et s’y déployer.

● Méthode pour définir si l’implantation est conforme


Pour répondre à ces critères, la définition de l’implantation d’un ERP dans le
règlement de sécurité incendie dépend de sa conception et de sa desserte.
Les dispositions particulières propres à chaque type sont à consulter pour connaître
le type de distribution intérieure des locaux autorisé (ex : L6, M3-M7, N3, 03, etc)
Pour définir si une implantation est conforme au règlement de sécurité, il faut
connaître :
- le type et la catégorie de l’ERP
- la distribution intérieure des locaux qui y est prévue
- la hauteur de l’ERP
Ces trois critères définissent :
- le nombre et le type de voie permettant l’accessibilité des engins de secours
- la distribution intérieure des locaux à appliquer
- le nombre de façades accessibles permettant l’accès au bâtiment
Différentes options sont réalisables, le choix en étant laissé aux concepteurs.

P.Messiaen.09/08.v3 2
SSIAP 3. Fascicule 8

1.2 Conception et desserte des bâtiments

CO 1 – Conception et desserte
§ 1. Généralités.
Afin de permettre en cas de sinistre :
l’évacuation du public ;
l’intervention des secours ;
la limitation de la propagation de l’incendie,
les établissements doivent être conçus et desservis selon les dispositions fixées dans le
présent chapitre.
Toutefois, un choix entre les possibilités indiquées aux paragraphes 2 et 3 ci-dessous est
laissé aux concepteurs.
§ 2. Conception de la distribution intérieure des bâtiments.
Celle-ci peut être obtenue :
soit par un cloisonnement traditionnel conforme aux articles CO 24, CO 28, CO 52 et CO 53 ;
soit par la création de secteurs, conformes aux articles CO 5 et CO 24 (§ 2), associés aux
espaces libres et complémentaires du cloisonnement indiqué ci-dessus, lorsque les
dispositions particulières à chaque type d’établissement l’autorisent ;
soit par la création de compartiments conformes à l’article CO 25 lorsque les dispositions
particulières à chaque type d’établissement l’autorisent.
§ 3. Desserte des bâtiments.
Compte tenu de la distribution intérieure choisie, les bâtiments doivent être desservis dans les
conditions suivantes :
Distribution par cloisonnement traditionnel :
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à moins de 8
mètres au-dessus du sol doivent être desservis :
soit par des espaces libres conformes à l’article CO 2 (§ 3) ;
soit par des voies engins conformes à l’article CO 2 (§ 1).
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8
mètres du sol doivent être desservis par des voies échelles conformes à l’article CO 2 (§ 2).
b) Distribution par secteurs :
Dans ce cas, les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à
plus de 8 mètres du sol doivent être desservis dans les conditions fixées à l’article CO 5.
c) Distribution par compartiments :
Dans ce cas, les bâtiments doivent être desservis dans les conditions fixées à l’alinéa a)
précédent.

 Selon la conception du bâtiment, la distribution intérieure peut être :


o cloisonnement traditionnel (voie engins, espace libre)
o secteurs : dans des cas particuliers (associés à des espaces libres ou
voie échelle)
o compartiments : quand les dispositions particulières l’autorisent
En fonction de la distribution choisie, différentes options de desserte sont
possibles :

Conception Hauteur du plancher bas du dernier niveau accessible au


public
h≤8m 8 m < h ≤ 28 m
Cloisonnement Voies engins ou espaces libres Voies échelles
traditionnel
Secteurs Voies engins ou espaces libres Espaces libres CO5
Compartiment Voies engins ou espaces libres Voies échelles

P.Messiaen.09/08.v3 3
SSIAP 3. Fascicule 8

La hauteur de l’immeuble conditionne les moyens engagés :

h≤8m h>8m
Echelles portatives « Grande échelle »

1.3 Définitions

Voie engins
ou
Voie échelles

Trottoir stationnement LARGEUR UTILISABLE stationnement Trottoir

CHAUSSEE
VOIE : largeur 8 m minimum et jusqu’à plus de 12 m

Notions principales :
 Voie = largeur de façade à façade, trottoirs et places de stationnement inclus
 Chaussée = largeur de la voie, stationnement inclus, sans les trottoirs
 Largeur utilisable = espace utilisé pour y circuler et y déployer les moyens
de secours, hors stationnement et hors trottoirs.

P.Messiaen.09/08.v3 4
SSIAP 3. Fascicule 8

On distingue :
 la voie engins : c’est la voie utilisable par les engins de secours pour accéder
à l’établissement
 la voie échelles : c’est une portion de voie engin aménagée pour la mise en
station des échelles aériennes (avant sa mise en station sur la voie échelle,
l’échelle aérienne non déployée accède par une voie engins).

Ces voies sont définies en fonction de différents critères, principalement :


o largeur utilisable
o pente
o résistance au poinçonnement
o rayon et surlargeur nécessaire (pour que les engins puissent tourner)
o hauteur libre

1.4 Caractéristiques d’une voie engins

CO 2 - § 1. Voie engins
Voie utilisable par les engins de secours (en abrégé voie engins) : voie, d’une largeur minimale
de 8 mètres, comportant une chaussée répondant aux caractéristiques suivantes, quel que soit
le sens de la circulation suivant lequel elle est abordée à partir de la voie publique :
Largeur, bandes réservées au stationnement exclues :
3 mètres pour une voie dont la largeur exigée est comprise entre 8 et 12 mètres ;
6 mètres pour une voie dont la largeur exigée est égale ou supérieure à 12 mètres.
Toutefois, sur une longueur inférieure à 20 mètres, la largeur de la chaussée peut être réduite à
3 mètres et les accotements supprimés, sauf dans les sections de voies utilisables pour la
mise en station des échelles aériennes définies au paragraphe 2 ci-dessous.
Force portante calculée pour un véhicule de 160 kilo newtons avec un maximum de 90 kilo
newtons par essieu, ceux-ci étant distants de 3,60 mètres au minimum.
Résistance au poinçonnement : 80 N/cm² sur une surface minimale de 0,20 m².
Rayon intérieur minimal R : 11 mètres.
Surlargeur S = 15/R dans les virages de rayon intérieur inférieur à 50 mètres.
(S et R, sur largeur et rayon intérieur, étant exprimés en mètres.)
Hauteur libre : 3,50 mètres.
Pente inférieure à 15 %.

 La voie engins correspond à la largeur utilisable de la chaussée.


L’article CO2§1 fixe :
o la largeur utilisable minimale nécessaire pour une voie engin, par
rapport à la largeur totale de la voie,
o les caractéristiques nécessaires pour pouvoir supporter le poids
des différents engins déployés :

Largeur totale Chaussée utilisable


de la voie Largeur Résistance au poinçonnement
utilisable
8 m < L < 12 m 3m - Force portante : 160 kN
Voie minimum - Maximum de 90kN par essieu
engins L ≥ 12 m 6m - Résistance au poinçonnement de 80N/cm²
minimum sur une surface minimale de 0,20 m²

P.Messiaen.09/08.v3 5
SSIAP 3. Fascicule 8

 Le revêtement de la chaussée doit pouvoir supporter a minima :

FORCE PORTANTE RESISTANCE AU POINCONNEMENT

SAPEURS POMPIERSPARI

1
S
A
P
E
U
R
S
-
P
O
M
P
I
E

90 kN 3,60m
70 kN
Résistance à un poinçonnement de
80N/cm² sur une surface mini de 0,20 m²

 La pente de la chaussée considérée doit être inférieure à 15%.


Dans le cas de passage sous voûte (passerelle, pont, tunnel sous chaussée,
etc), celle-ci doit présenter une hauteur libre de passage au minimum de
3,50 m afin de permettre l’accès :

3,50 m minimum

3,30 m

Pente < 15%

 Cas d’un virage : les engins doivent pouvoir manœuvrer aisément, avec leur
envergure, dans le cas où la voie dessine un virage pour accéder au site.
A cette fin, une surlargeur sera à calculer comme suit :

l = largeur de la voie engin


l ≥ 3m

R = rayon intérieur minimal


R ≥ 11 m

S = surlargeur calculée si R <


50 m
S = 15/R

Exemple : Si R = 23 m alors
S = 15/23 = 0,65m

P.Messiaen.09/08.v3 6
SSIAP 3. Fascicule 8

1.5 Caractéristiques d’une voie échelles

CO2 - §2 Voies échelles


Section de voie utilisable pour la mise en station des échelles aériennes (abrégé voie échelle) :
Partie de voie utilisable par les engins de secours dont les caractéristiques ci-dessus sont
complétées et modifiées comme suit :
la longueur minimale est de 10 mètres ;
la largeur libre minimale de la chaussée est portée à 4 mètres ;
la pente maximale est ramenée à 10 % ;
la disposition par rapport à la façade desservie permet aux échelles aériennes d’atteindre un
point d’accès (balcons, coursives, etc.), à partir duquel les sapeurs-pompiers doivent pouvoir
atteindre toutes les baies de cette façade, la distance maximale entre deux points d’accès ne
devant jamais excéder 20 mètres.
Si cette section de voie n’est pas sur la voie publique, elle doit lui être raccordée par une voie
utilisable par les engins de secours.
Lorsque cette section est en impasse, sa largeur minimale est portée à 10 mètres, avec une
chaussée libre de stationnement de 7 mètres de large au moins.
 Les voies échelles sont souvent appelées « voies pompiers » par les
maîtres d’œuvre.
 La largeur utilisable est portée à 4 m de sorte à permettre le déploiement
des vérins de stabilisation du châssis porteur de l’échelle aérienne.
Les caractéristiques de résistances que doit montrer la chaussée ne varient
pas :

Largeur totale Chaussée utilisable


de la voie Largeur utilisable Longueur Résistance au
normale impasse poinçonnement
9 m < L < 12 m 4m 7m - Force portante :160 kN
Voie 10 m - Maximum 90 kN par
échelles L ≥ 12 m 6m 7m minimum essieu
- Résistance au poinçonnement
de 80N/cm² sur une surface de
0,20m²

ERP

surlargeur surlargeur
Balcons ou terrasses accès Balcons ou terrasses

Voie
Largeur 4 m échelles
longueur 10 m

3m 3m

Voie Voie
engins engins

P.Messiaen.09/08.v3 7
SSIAP 3. Fascicule 8

Caractéristiques d’une voie échelles

Longueur ≥ 10 m

Largeur ≥ 4 m

Pente < 10%

Résistance au poinçonnement :
80 N/cm² sur 0,20 m²

 La voie échelles, selon le cas, peut être parallèle ou perpendiculaire à la


façade
o lorsque la voie échelles est parallèle à la façade, la distance du bord
de la chaussée à la façade de l’ERP est comprise entre 1 et 8 m
o lorsque la voie échelles est perpendiculaire à la façade de l’ERP,
elle doit être à une distance comprise entre 1 et 6 m

Ces distances varie en fonction de la hauteur d’échelles susceptibles


d’intervenir = il faudra consulter le Corps local de sapeurs-pompiers pour
connaître les moyens déployables.
Les distances des valeurs C, A, B et D du schéma ci-dessous reprennent les
caractéristiques principales selon la taille des échelles mobilisables par le
Corps local de sapeurs-pompiers :

P.Messiaen.09/08.v3 8
SSIAP 3. Fascicule 8

Voie perpendiculaire à la
Voie parallèle à la façade façade de l’ERP, approchant
de l’ERP jusqu’à moins de 1 m de cette
façade
Types Distance C du bord de la Distance A du bord de la
d’échelles chaussée à la façade chaussée, au milieu des baies
accessibles de la façade
Echelle de 30 m 1m≤C≤8m Inférieure à 6 m
Echelle de 24 m 1m≤C≤6m Inférieure à 2 m
Echelle de 18 m 1m≤C≤3m 0

0m < A ≤ 6m
B ≤ 1m
1m ≤ C ≤ 8m
Largeur D ≥ 4m (7m si la voie est en impasse)

Selon la disposition de la voie


échelles, celles-ci se déploieront :

- parallèlement à la façade de
l’édifice

- perpendiculairement à cette
façade (on dit que l’échelle est « en
butée »)

P.Messiaen.09/08.v3 9
SSIAP 3. Fascicule 8

 La position de l’échelle par rapport au bâtiment doit permettre


d’atteindre un point d’accès à partir duquel les sapeurs-pompiers
peuvent atteindre toutes les baies de la façade accessible.
A cette fin, les baies reliées par un parcours sûr (balcon filants, terrasses,
passerelles) sont considérées comme accessibles à partir du point accessible
aux échelles aériennes, du moment qu’il y a un emplacement utilisable par
une échelle aérienne pour un front de 20m de façade

Largeur ≥ 7m
Distance < 20m
Longueur ≥ 10m Distance maxi entre
2 voies échelles

1m maximum

Voie échelles parallèle Voie échelles en butée

P.Messiaen.09/08.v3 10
SSIAP 3. Fascicule 8

1.6 Caractéristiques d’un espace libre

CO2 - §3 Espaces libres


Espace répondant aux caractéristiques minimales suivantes :
la plus petite dimension est au moins égale à la largeur totale des sorties de l’établissement,
sans être inférieure à 8 mètres ;
il ne comporte aucun obstacle susceptible de s’opposer à l’écoulement régulier du public ;
il permet l’accès et la mise en œuvre facile du matériel nécessaire pour opérer les sauvetages
et combattre le feu ;
les issues de l’établissement sur cet espace sont à moins de 60 mètres d’une voie utilisable
par les engins de secours ;
la largeur minimum de l’accès, à partir de cette voie est de :
1,80 mètre lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est de 8 mètres au
plus au-dessus du sol ;
3 mètres lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 mètres
au-dessus du sol.
§ 4. Les voies, sections de voies et espaces libres ci-dessus doivent être munis en
permanence d’un panneau de signalisation visible en toutes circonstances et indiquant le
tonnage limite autorisé.
La permanence des conditions imposées dans les paragraphes 1, 2, 3 doit être assurée

CO5 Espaces libres et secteurs


En application de l’article CO 1 (§ 3b), lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au
public est à plus de 8 mètres au-dessus du sol, les voies-échelles peuvent être remplacées
nombre pour nombre par des espaces libres à condition que ceux-ci permettent la mise en
station d’une échelle aérienne sur un ou plusieurs emplacements afin d’atteindre à chaque
niveau une baie accessible par secteur, ce dernier étant défini à l’article CO 24 (§ 2). Cette baie
doit ouvrir soit sur un dégagement, soit sur un local accessible au public.

 L’espace libre est une aire libre de toute construction ou stationnement,


par laquelle sont acheminés, selon la hauteur de l’immeuble :

o h ≤ 8m : l’espace libre permet d’acheminer les échelles à coulisses


portatives et des dévidoirs à tuyaux.
Pour faciliter l’accès au bâtiment, un chemin stabilisé d’1,80m de large
devra être réalisé, sans marches (en ce cas réalisation d’une une pente
≤ 10%).
La plus petite dimension de l’espace libre est au moins égale à la
largeur totale des sorties sur cette façade accessible de l’ERP, tout en
ne pouvant faire moins de 8m

o h > 8m : conformément à CO5, l’espace libre doit permettre l’accès


et la mise en œuvre d’échelles aériennes.
Dès lors, la plate-forme d’accès doit avoir une dimension minimale
de 8m x 10m et les caractéristiques de cet espace libre doivent
répondre au caractéristiques de la voie échelles (CO2§2), l’ERP étant
distribué en secteurs (CO5 et CO24)

 Les issues de l’ERP doivent être à moins de 60m de la voie engin qui
donne à accès à l’espace libre.

P.Messiaen.09/08.v3 11
SSIAP 3. Fascicule 8

2 baies seulement
accessibles à la grande
échelle

h > 8m

Voie d’accès
(= voie engins)

L L1 D
L ≥ 1,80m si h bâtiment ≤ 8m Largeur totale des sorties Distance maxi des sorties de
L ≥ 3m si h bâtiment > 8m Toujours ≥ 8m l’ERP avec la voie engin :
D < 60m

 Dans le cas d’un ERP d’une hauteur > 8m, on pourra préférer la réalisation
d’espaces libres associés aux secteurs (distribution intérieure) afin d’éviter,
entre autre, un cheminement goudronné longeant une ou plusieurs façades au
milieu d’aménagements paysagers (pelouses, parcs, etc), comme défini à
l’article CO5 :

Espace libres
remplaçants des
voies échelles :

une baie accessible


à chaque niveau
par secteur

P.Messiaen.09/08.v3 12
SSIAP 3. Fascicule 8

1.7 Synthèse des caractéristiques voie engins – voie échelles –


espace libre

Voie engins Voies échelles Espace libre


normale impasse
Mise en Matériel Echelles aériennes Matériel d’extinction et
oeuvre d’extinction et de de sauvetage
sauvetage
Largeur 3m si voie < 12m 4m Voie ≥ 10m Plus petite dimension =
utilisable 6m si voie ≥ 12m Largeur largeur des sorties,
utilisable ≥ toujours ≥ 8m à minima
7m
Largeur voie d’accès :
ERP ≤ 8m = 1,80m
ERP > 8m = 3m
Longueur - 10m 10m Distance entre issues et
mini voie d’accès < 60 m
Force 160 kN
portante
Rayon R ≥ 11m et si -
intérieur R < 50m alors S = 15/R
Pente Pente < 15% Pente <10%

1.8 Façades et baies accessibles


Une fois qu’ils sont arrivés devant le bâtiment, les secours doivent encore y pénétrer.
Pour cela, les façades doivent respecter 3 conditions :
- une sortie normale au niveau d’accès des secours
- des baies accessibles à tous les niveaux recevant du public
- une desserte par voie échelles ou espace libre

● Principes (CO3 §1)


Chaque bâtiment, doit avoir une ou plusieurs façades accessibles desservies par une
voie ou un espace libre.
Le nombre de façades accessibles est fixé à l’article CO4 et est déterminé en
fonction de 2 critères :
o la hauteur du bâtiment
o l’effectif du public reçu

Une façade accessible est une façade qui permet aux services de secours
d’intervenir à tous les niveaux recevant du public.
Elle doit comporter au moins une sortie normale au niveau d’accès du bâtiment, et
des baies accessibles à chaque niveaux (CO3 §2).
Une baie accessible est une baie ouvrante (fenêtre, ouvrants) qui permet aux
secours d’accéder à un niveau recevant du public.

Le tableau suivant reprend la distinction qu’il convient de faire entre une façade
accessible et une façade accessible aveugle (CO3 §2-3) :

P.Messiaen.09/08.v3 13
SSIAP 3. Fascicule 8

Façade accessible Façade accessible aveugle


Permet d’accéder à tous les niveaux recevant du public
Doit comporter au moins 1 sortie normale au niveau d’accès du bâtiment

4m 4m

10m ≤ D ≤ 20m

Chaque baie est de 1,30m x 0,90m - Chaque baie est de 1,80m x 0,90m
minimum minimum
- Distance maxi entre baies d’un même
niveau : 10 à 20m
- Distance maxi avec baies niveau supérieur
et inférieur : 4m
- Les panneaux d’obturation permettant l’accès
doivent s’ouvrir de l’extérieur et sont aisément
repérables.

P.Messiaen.09/08.v3 14
SSIAP 3. Fascicule 8

1.9 Nombre de façades accessibles et leur desserte

CO4 Nombre de façade accessibles et dessertes par des voies ou espaces


libres
Le nombre minimal de façades accessibles et de dessertes correspondantes par des voies ou
espaces libres est fixé comme suit :
ère
Etablissements de 1 catégorie recevant plus de 3 500 personnes :
Deux façades opposées desservies par deux voies de 12 mètres de large ou trois façades
judicieusement réparties et desservies par deux voies de 12 mètres de large et une voie de 8
mètres de large, les deux conditions suivantes étant toujours réalisées :
La longueur des façades accessibles est supérieure à la moitié du périmètre du bâtiment ;
2. Tous les locaux recevant du public en étage sont situés sur les façades accessibles ou n’en
sont séparés que par des larges dégagements ou zones de circulation.
Si cette dernière condition ne peut être respectée, l’établissement doit avoir quatre façades
accessibles réparties sur toute sa périphérie et desservies par deux voies de 12 mètres de
large et deux voies de 8 mètres.
ère
b) Etablissements de 1 catégorie recevant entre 2 500 et 3 500 personnes :
Deux façades accessibles desservies par une voie de 12 mètres de large et une voie de 8
mètres de large si la condition 2 ci-dessus est respectée.
Si cette condition n’est pas respectée, l’établissement doit avoir une troisième façade
accessible desservie par une voie de 8 mètres de large.
ère
c) Etablissements de 1 catégorie recevant entre 1 500 et 2 500 personnes :
Deux façades accessibles desservies par une voie de 8 mètres de large.
ème ème
d) Etablissements de 2 et 3 catégorie :
Une façade accessible desservie par une voie de 8 mètres de large.
ème
e) Etablissements de 4 catégorie :
Une façade accessible qui, par dérogation aux dispositions de l’article CO 2 (§1 et 2), est
desservie :
par une voie de 6 mètres de large comportant une chaussée libre de stationnement de 4 mètres
de large au moins ;
ou
par une impasse de 8 mètres de large avec une chaussée libre de stationnement de 7 mètres
de large au moins.
Toutefois si l’établissement est en rez-de-chaussée, toutes les sorties peuvent donner sur un
passage d’une largeur de 1,80 mètre aboutissant à ses deux extrémités à des voies utilisables
par les engins de secours. Si ce passage est couvert et non désenfumé, la distance de tout
point de l’établissement à l’une des extrémités du passage doit être inférieure à 50 mètres. SI
ce passage est désenfumé ou à l’air libre, cette distance est portée à 100 mètres

 Dans le but de faciliter l’évacuation du public en bon ordre sur des espaces
suffisants, le règlement de sécurité définit :
o les espaces permettant la mise en œuvre des moyens de secours et le
regroupement du public
o le nombre minimum de façades accessibles (aveugles ou non) exigé en
fonction de l’effectif du public admis

 Le tableau suivant résume les dispositions de l’article CO4 :

Etablissement Dispositions CO4


Catégorie Effectif Nb minimum de Nb de Largeur Caractéristiques à
façades accessibles voies respecter
> 3500 2 opposées 2 12 m A+B
3 réparties 2 12m A+B
ère
1 +1 8m
catégorie Si non respect de B, 4 2 12m A
réparties en périphérie +2 8m

P.Messiaen.09/08.v3 15
SSIAP 3. Fascicule 8

2501 à 3500 2 1 12m B


ère
1 +1 8m
catégorie 3 1 12m
+2 8m
1501 à 2500 2 2 8m
ème
2 categ 701 à 1500 1 1 8m
ème
et 3
catégorie 301 à 700
ème
4 C 1 1 ou 6m Chaussée = 4m
catégorie impasse 8m Chaussée = 7m
A = la longueur des façades doit être > 50% du périmètre du bâtiment
B = les locaux recevant du public sont :
- sur les façades accessibles
- en sont séparés par un large dégagement ou zone de circulation
C = atténuation si à simple RDC

Ce tableau est à rapprocher de celui de l’article CO1 page 3 ci-dessus

 Atténuation pour les ERP de 4ème catégorie à simple RDC :


Dans le cas d’un passage couvert désenfumé de même manière qu’une
circulation horizontale encloisonnée, la distance de tous points de
l’établissement pour atteindre l’extrémité du passage est portée à 100m (au
lieu de 50m) :

Voie
Immeuble engins

tiers

ème
ERP 4
catégorie
simple RDC

d d
Voie
engins

Passage couvert 1,80m

d ≤ 50m si passage couvert non désenfumé


d ≤ 100m si passage couvert désenfumé

P.Messiaen.09/08.v3 16
SSIAP 3. Fascicule 8

2. Isolement d’un ERP par rapport aux tiers


Après avoir étudié si l’implantation du projet étudié était conforme à la réglementation
incendie, il convient maintenant de s’intéresser à l’isolement de l’ERP par rapport aux
immeubles tiers, dans le but d’éviter la propagation d’un incendie de l’un à l’autre.

Les dispositions du règlement de sécurité sont motivées par les obligations prévues
à l’article R123-6 du CCH, qui stipule que la paroi séparative entre un ERP et un tiers
doit permettre d’assurer la protection des personnes occupant l’ERP tout comme les
personnes occupant les locaux voisins du tiers.

CO6 Objet
§1 Un ERP doit être isolé de tout bâtiment ou local occupé par des tiers afin d’éviter qu’un
incendie ne puisse se propager rapidement de l’un à l’autre.

Les degrés de résistance au feu indiqués par le règlement sont des degrés
minimaux, permettant, en cas de sinistre, l’évacuation totale et en bon ordre des
occupants de l’ERP et des tiers.
Le maître d’œuvre peut décider d’utiliser des matériaux d’une plus grande résistance
au feu, dans l’idée d’une meilleure conservation du bâtiment.

Les différentes configurations sont prévues par le règlement de sécurité :


 CO7 : Isolement latéral entre l’ERP et un tiers contigu (établissements
contigus et accolés)
 CO8 :Isolement entre l’ERP et un tiers en vis-à-vis (bâtiments voisins)
 CO9 :Isolement entre un ERP et un tiers superposé (superposition dans le
même bâtiment)

2.1 Principe
C’est l’activité qui permet de définir le degré de résistance au feu des parois
séparatives, selon que les établissements (l’ERP ou le tiers) soient considérés
comme étant :

- à risques particuliers d’incendie :


o définis comme tel par les dispositions particulières propres à chaque
type (M, S ou T par exemple, respectivement M4, S4, T11)
o abritant une (des) ICPE notamment à risques d’incendie ou d’explosion
o sur décision de la commission de sécurité

- à risques courants :
o les immeubles d’habitation
o les immeubles de bureaux
o les établissements commerciaux ou industriels non classés ICPE
o les ERP type M ou T s’ils sont équipés d’une IFEA
o les parcs de stationnement couverts d’une capacité ≤ 1000 véhicules

Attention de ne pas confondre ERP a risque courants ou particuliers (CO6§2)


et local à risques courants ou particuliers d’incendie (CO27) !

P.Messiaen.09/08.v3 17
SSIAP 3. Fascicule 8

2.2 Isolement latéral entre un ERP et des tiers contigus (CO7)


L’article CO7 envisage les différentes configuration en un ERP et un tiers contigus.
o les bâtiments peuvent être de même hauteur
o un des bâtiment peut être plus haut que l’autre
o les bâtiments peuvent former un dièdre (angle < 135°)
Le degré d’isolement des parois séparatives est déterminé selon qu’un des
établissements présente des activités à risques courants ou particuliers d’incendie.

● Principes (CO7§1)
CO7 Isolement latéral entre un ERP et les tiers contigus
§ 1. L’isolement latéral entre un établissement recevant du public et un bâtiment ou un local
contigu occupé par des tiers doit être constitué par une paroi CF de degré deux heures. Ce
degré est porté à trois heures si l’un des bâtiments abrite une exploitation à risques
particuliers d’incendie.
(ar. Du 22 nov. 2004) « Les structures de chaque bâtiment doivent être conçues soit de manière
à ce que l'effondrement de l'un n'entraîne pas l'effondrement de l'autre, soit de manière à ce
que leurs structures principales présentent une stabilité au feu de même degré que le degré
coupe-feu des parois d'isolement. »
 Isolement latéral CF 2h si risques courants, porté à CF 3h si risques
particuliers.
 Les structures des bâtiments doivent être conçues de manière à ce que
l’effondrement de l’un n’entraîne pas l’effondrement de l’autre

● Dispositions constructives (CO7 §2 à 4)

Immeubles de même hauteur

Immeubles de hauteur
différente

Immeubles formant un dièdre

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SSIAP 3. Fascicule 8

2.3 Isolement entre un ERP et les bâtiments situés en vis-à-vis (CO8)

● Principes
Différents cas de figure sont considérés par le CO8, selon
- la distance qui sépare les établissements
- que l’ERP contienne ou non des locaux réservés au sommeil
- selon l’emplacement de ces locaux à sommeil

● Disposition constructives
Aire libre de
moins de 8m
entre les deux
établissements

Façade PF1h
Baies PF ½ h

Aire libre de
moins de 8m et
ERP comporte
des locaux à
sommeil au-
dessus du 1er
étage

Façade CF 1h
Baies PF ½ h

Aire libre entre


4 et 8m, dernier
plancher bas de
l’ERP situé à
moins de 8m et
pas de locaux à
sommeil au-
dessus du 1er
étage

Aucune
exigence

P.Messiaen.09/08.v3 19
SSIAP 3. Fascicule 8

2.4 Isolement dans un même bâtiment entre un ERP et un tiers


superposés (CO9)

CO9 Isolement dans un même bâtiment entre un ERP et un tiers superposés


Dans le cas de superposition d’un établissement recevant du public et d’un tiers, le plancher
séparatif d’isolement doit présenter les qualités de résistance au feu suivantes :
1. Lorsque le plancher bas du niveau le plus haut de l’établissement est à 8 m, ou moins de 8 m
du sol :
- (Arrêté du 12 décembre 1984.) CF de degré 1 heure si l’établissement ou le tiers qui est en
partie inférieure est à risques courants ;
- CF de degré deux heures si celui qui est en partie inférieure est à risques particuliers.
2. Lorsque le plancher bas du niveau le plus haut de l’établissement est à plus de 8 mètres du
sol :
- (Arrêté du 12 décembre 1984.) CF de degré 2 heures si l’établissement ou le tiers qui est en
partie inférieure est à risques courants ;
- CF de degré trois heures si celui qui est en partie inférieure est à risques particuliers

 Deux critères sont pris en compte par le règlement de sécurité :


o la hauteur h du plancher bas du niveau le plus haut de l’ERP
o le risque courant ou particulier du niveau situé en partie inférieure
du bâtiment

 A partir de ces deux critères, l’isolement doit être réalisé comme suit :

P.Messiaen.09/08.v3 20
SSIAP 3. Fascicule 8

2.5 Franchissement de parois verticales d’isolement ou d’aires


libres d’isolement

CO10 Franchissement des parois verticales d’isolement ou aires libres


d’isolement
§ 1. Lorsque le franchissement d’une paroi verticale d’isolement, entre l’établissement
recevant du public et un bâtiment ou des locaux occupés par des tiers, est prévu par les
dispositions du présent règlement ou autorisé exceptionnellement après avis de la
commission de sécurité, les conditions suivantes doivent être simultanément réalisées :
- le dispositif de franchissement est CF de degré deux heures, sauf dans les cas prévus aux
articles CO 29 (§ 2), CO 35 (§ 5) et CO 41 (§ 2) où il est CF de degré une demi-heure ;
- les portes du dispositif de franchissement sont équipées d’un ferme-porte ou sont à
fermeture automatique ;
- le dispositif de franchissement ne peut être utilisé comme dégagement d’évacuation du
public sauf dans les cas prévus aux articles CO 35 (§ 5) et CO 41 (§ 2) ;
- la maintenance est placée sous la responsabilité de l’exploitant de l’établissement recevant
du public.
§ 2. Le franchissement d’une aire libre d’isolement entre un établissement recevant du public
et un bâtiment ou des locaux occupés par des tiers n’est autorisé par un passage en
souterrain, en rez-de-chaussée ou en passerelle que si ce passage répond aux conditions
suivantes :
- s’il n’est pas ouvert à l’air libre, il est désenfumable et obturé au droit des façades par des
parois PF de degré une demi-heure et des blocs portes PF de degré une demi-heure équipés
d’un ferme-porte ;
- il ne comporte aucun local, aménagement, dépôt ou matériaux constituant un potentiel
calorifique appréciable ;
- la maintenance du passage est placée sous la responsabilité de l’exploitant de
l’établissement recevant du public;
- (Arrêté du 22 décembre 1981.) ce passage ne peut servir de cheminement d’évacuation que
s’il dégage sur l’extérieur soit directement, soit par l’intermédiaire d’un dégagement protégé.

 Quand le franchissement d’une paroi d’isolement entre l’ERP et un tiers


est prévu, les conditions suivantes doivent être respectées :

Interdit comme dégagement


d’évacuation du public (sauf CO35§5
et CO41§2)
ERP Tiers

Portes munies de ferme porte ou


Maintenance du portes à fermeture automatique
dispositif sous la
responsabilité de
l’ERP Dispositif de franchissement CF2h
(sauf CO29§2, CO35§5, CO41§2, ou
dispositif CF ½ h)

Ferme porte

P.Messiaen.09/08.v3 21
SSIAP 3. Fascicule 8

 Franchissement d’une aire d’isolement


o une aire d’isolement peut être une cour intérieure, une courette, une
placette, une surface sur dalles, un parc ou jardin, etc
o le passage souterrain qui relie l’ERP à un autre bâtiment forme un sas
d’intercommunication, tout comme les passerelles

Passage
souterrain
- Il ne doit y avoir
aucun local,
Passage désenfumé
aménagement ni
dépôt, ou matériau
constituant un fort
potentiel
calorifique
- Ne peut servir de
cheminement
d’évacuation que si Parois PF ½ h
les escaliers sont Blocs-portes PF ½ h avec FP
encloisonnés
Passerelle
- Il ne doit rien y Tiers
avoir dans la ERP
passerelle qui
représente un
potentiel
Parois PF ½ h Parois PF ½ h
calorifique.
Bloc-porte PF ½ Bloc-porte PF ½
- Ne peut servir de
cheminement
d’évacuation que si
le cheminement est
protégé

2.6 Synthèse Configuration de l’ERP

Isolement latéral (CO7 & CO8) Isolement en superposition (CO9)

Contigus En vis-à-vis h ≤ 8m h > 8m

Risques Risques Ets du bas Ets du bas Ets du bas Ets du bas
courants particuliers à risques à risques à risques à risques
courants particuliers courants particuliers

CF 2h CF 3h Distance = CF 1h CF 2h CF 2h CF 3h
8m ou 4m
Une façade
PF 1h

P.Messiaen.09/08.v3 22
SSIAP 3. Fascicule 8

Principales questions quand à l’implantation et l’isolement d’un ERP

ERP étudié Ets à risques courants


Type

Ets à risques particuliers


Catégorie hauteur
Cloisonnement traditionnel

Distribution intérieure des locaux ? Secteurs

CO1
Compartiments

Nombre de façades accessibles ? Façade accessible aveugle ? (CO3)

CO1-CO4 Voie engins (CO2)

Desserte de l’ERP ? Voie échelles (CO2)

CO1-CO4
Espaces libres (CO2-CO5)

Caractéristiques

Largeur Surface Pente Rayon Résistance

Configuration de l’ERP ?
Risques courants CF 2h

Isolement latéral ? Contigus

CO6àCO8 Risques particuliers CF 3h

8m ≤ d ≤ 4m
Vis-à-vis 1 façade PF 1h

Superposition ? h ≤ 8m Ets du bas à risques courants CF 1h

CO9
Ets du bas à risques particuliers CF 2h

h > 8m Ets du bas à risques courants CF 2h

Ets du bas à risques particuliers CF 3h

Dispositif de franchissement ? Souterrain

CO10 Désenfumable ?
Passerelle

Cheminement d’évacuation

P.Messiaen.09/08.v3 23
SSIAP 3. Fascicule 8

2. Implantation, desserte et isolement d’un IGH

2.1 Implantation d’un IGH

R122-6 CCH Emplacement


La construction d’un IGH n’est permise qu’à des emplacements situés à 3 km au plus d’un
centre principal des services publics de secours et de lutte contre l’incendie.
Cependant le préfet dans le département peut autoriser la construction d’un IGH à une
distance supérieure, après avis de commission consultative départementale de sécurité, par
un arrêté motivé, compte tenu notamment de la classe de l’immeuble, de la densité
d’occupation, des facilités d’accès et de circulation, du type du centre de secours, du service
de sécurité propre à l’immeuble et des ressources en eau du secteur.

 Implanté à moins de 3 km d’un CIP (Centre d’Intervention Principal), équipé


d’une échelle pivotante automatique (EPA)
 Dérogation possible du préfet sur avis de la CCDSEA

GH 34 – Ascenseurs prioritaires
§ 1 Les sapeurs-pompiers doivent accéder directement à chaque niveau de chaque
compartiment non atteint ou menacé par l’incendie au moyen d’au moins deux ascenseurs à
dispositif d’appel prioritaire conforme à la norme française .
§ 2 La distance à parcourir par les sapeurs-pompiers, depuis les voies définies à l’article GH. 6
ci-dessus pour atteindre les accès aux ascenseurs à dispositif d’appel prioritaire, ne doit pas
dépasser cinquante mètres.

GH 53 – Prises d’incendie et évacuation de l’eau


§ 1 La distance des prises d’incendie (bouches ou poteaux d’incendie) aux orifices
d’alimentation des colonnes sèches ou humides doit être inférieure ou au plus égale à 60
mètres

 Distance depuis voie d’accès sapeurs-pompiers pour atteindre les ascenseurs


prioritaires ≤ 50m
 Distance entre un PI et les orifices de réalimentation colonnes sèches ou
humides ≤ 60m

2.2 Desserte d’un IGH

GH 6 – Voies d’accès pour les véhicules de lutte contre l’incendie


§ 1 Les sorties des immeubles sur le plan accessible aux engins des sapeurs-pompiers ne
pourront se trouver à plus de 30 mètres d’une voie ouverte à la circulation publique à ses deux
extrémités et permettant la circulation et le stationnement de ces engins.
§ 2 Sur ces voies, un cheminement répondant aux caractéristiques minimales suivantes doit
être réservé en permanence aux sapeurs-pompiers :
hauteur libre sous voûte : 3,50 mètres ;
largeur de la chaussée : 3,50 mètres ;
largeur de la plate-forme : 4,50 mètres ;
rayon de braquage :
intérieur : 11 mètres
extérieur : 14,50 mètres
pente inférieure ou au plus égale à 10 p. 100 ;
résistance : 13 tonnes minimum, dont 4 tonnes sur essieu avant, et 9 tonnes sur essieu
arrière ; ceux-ci étant distants de 4,50 mètres

P.Messiaen.09/08.v3 24
SSIAP 3. Fascicule 8

 Sorties des IGH à moins de 30m d’une voie ouverte à la circulation


publique

 Caractéristiques de la voie engins :

o Hauteur libre sous voûte ≥ 3,50m


o Largeur de la chaussée ≥ 3,50m
o Largeur de la plate-forme ≥ 4,50m
o Rayon intérieur ≥ 11m
o Rayon extérieur ≥ 14m
o Pente ≤ 10%
o Résistance :
• 13 tonnes minimum
• 90kN en essieu arrière et 40kN pour l’essieu avant (distants de
4,50m)

Résistance : 130kN Pente ≤ 10%

2.3 Isolement : le volume de protection

 Le volume de protection, comme défini à l’art.R122-9§7 du CCH vise à éviter


la propagation d’un incendie extérieur à un IGH. Le règlement de sécurité en
fixe les principes.

P.Messiaen.09/08.v3 25
SSIAP 3. Fascicule 8

GH 7 – Isolement du voisinage, volume de protection


§ 1 En application des articles R. 122-2 et R. 122-9 du code de la construction et de l’habitation
(Arrêté du 22 octobre 1982), un immeuble de grande hauteur doit être isolé des constructions
voisines par un mur ou une façade verticale coupe-feu de degré deux heures au moins sur
toute sa hauteur, ou par un volume de protection.
§ 2 La limite latérale du volume de protection est constituée par une surface verticale située à 8
mètres au moins de tout point des façades de l’immeuble qui ne sont pas coupe-feu de degré
deux heures au moins.
La limite inférieure du volume de protection est constituée soit par le sol soit par des
constructions ou parties de construction coupe-feu de degré deux heures au moins.
§ 3 Un immeuble de grande hauteur ne peut être construit si la limite latérale de son volume de
protection doit empiéter sur les fonds voisins.
Toutefois, il peut être dérogé à cette règle lorsque le propriétaire du fonds a obtenu des
propriétaires des fonds voisins la création, par acte authentique, d’une servitude
conventionnelle assujettissant l’empiétement précité aux dispositions de l’article GH. 8

GH 8 – Servitude du volume de protection


§ 1 A l’exception des constructions visées au paragraphes 2 et 3 ci-dessous, le volume de
protection doit être dégagé de tout élément combustible, végétation exclue.
§ 2 Les constructions, situées en tout ou partie à l’intérieur du périmètre délimité sur le plan
horizontal par la projection des éléments les plus saillants de l’immeuble de grande hauteur,
doivent respecter les dispositions applicables à cet immeuble.
§ 3 Les autres constructions, situées en tout ou partie dans le volume de protection, doivent
répondre aux dispositions suivantes :
le plancher bas de l’étage le plus élevé est situé à moins de huit mètres du niveau extérieur
accessible à la circulation publique des piétons ;
les sorties sur ce niveau doivent pouvoir être atteintes en permanence à partir des voies
accessibles aux engins des sapeurs-pompiers par un cheminement sûr de moins de 60 mètres.
Toute dénivellation positive ou négative sur ce parcours sera comptée dans le calcul de la
longueur du cheminement pour une distance égale à cinq fois la différence de niveau ;
les structures doivent être indépendantes de l’immeuble de grande hauteur et stables au feu de
degré deux heures au moins ;
les murs extérieurs, les couvertures et les façades, situés dans le volume de protection,
doivent être pare-flammes de degré deux heures au moins. Cette disposition n’est pas
applicable aux façades en retour par rapport à l’immeuble de grande hauteur conformes aux
dispositions de l’article GH. 13 ;
les locaux ne peuvent abriter des installations classées interdites par l’article R. 122-7 du code
de la construction et de l’habitation (Arrêté du 22 octobre 1982)

 L’IGH doit être séparé de toutes construction par un volume d’au moins
8m sur tous ses côtés :
Volume de protection de 8m sur
toutes les faces de l’IGH
3km maxi d’un CIP

Immeuble tiers

P.Messiaen.09/08.v3 26
SSIAP 3. Fascicule 8

 Si des constructions voisines se trouvent dans le volume de protection :


o cette façade de l’IGH doit être CF degré 2h
o la façade de l’immeuble tiers doit être PF degré 2h

 Le GH8 précise les servitudes à remplir quand une construction voisine


se trouve dans le volume de protection de l’IGH
o façade de l’IGH CF 2h
o façade de l’établissement tiers PF 2h
o plancher bas du dernier niveau accessible de l’immeuble tiers ≤ 8m
o issue de cet établissement situées à moins de 60m d’une voie engins

P.Messiaen.09/08.v3 27
SSIAP 3. Fascicule 8

2.4 Pour résumer :


Moins de 30m pour atteindre
Le PCSI doit être aménagé au niveau et à une voie de circulation
proximité directe de l’accès sapeurs-pompiers depuis les issues de l’IGH

Volume de Volume de
protection ≥ 8m protection ≥ 8m

IMMEUBLE Façade IGH CF2h


TIERS SF
2h

h ≤ 8m

Largeur voie ≥ 3,50m


Résistance 130 kN
Pente < 10%

Réalimantation colonne 50m maximum à parcourir entre voie


située à 60m maxi d’un Sorties du tiers engins et ascenseurs prioritaires de
poteau ou bouche situées à moins de l’IGH
d’incendie 60m d’une voie engins

3. Implantation et desserte des Immeubles d’Habitation

3.1 Implantation et desserte

 Les règles d’implantation des immeubles d’habitation sont régies


principalement par les art. 3, 4 et 98 du règlement de sécurité habitation
(arrêté du 31 janvier 1986) :

Article 3 (extraits : 3ème et 4ème famille)


Troisième famille A : habitations répondant à l'ensemble des prescriptions suivantes :
- comporter au plus sept étages au rez-de-chaussée ;
- comporter des circulations horizontales telles que la distance entre la porte palière de
logement la plus éloignée et l'accès à l'escalier soit au plus égale à sept mètres ;
- être implantées de telle sorte qu'au rez-de-chaussée les accès aux escaliers soient atteints
par la voie échelles définies à l'article 4 ci-après.
Troisième famille B : habitations ne satisfaisant pas à l'une des conditions précédentes.

P.Messiaen.09/08.v3 28
SSIAP 3. Fascicule 8

Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers soient situés
à moins de cinquante mètres d'une voie ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques
définies à l'article 4 ci-après "voie engins".
4° Quatrième famille :
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de vingt-huit mètres
et à cinquante mètres au plus au-dessus du niveau du sol utilement accessible aux engins des
services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Ces habitations doivent être implantées de telle sorte que les accès aux escaliers protégés
prévus aux articles 26 à 29 ci-après soient situés à moins de cinquante mètres d'une voie
ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques définies à l'article 4 ci-après (voie-
engins).

Art. 4. – Desserte des immeubles d’habitation (3ème – 4ème famille)


Les cages d'escalier des immeubles classés en troisième famille doivent être atteintes par des
voies dites <<voies échelles>>. Celles des immeubles classés en quatrième famille doivent être
atteintes par des <<voies engins>>.
Lorsque l'implantation des immeubles de troisième famille A ne permet pas d'atteindre les
cages d'escalier par une voie échelles, la distance entre la voie et les cages d'escalier doit être
au plus égale à 50 mètres et les prescriptions relatives aux immeubles de la troisième famille B
doivent être appliquées.
A. - Voie utilisable par les engins des services de secours et de lutte contre l'incendie (voie
engins).
La voie engins est une voie dont la chaussée répond aux caractéristiques suivantes quel que
soit le sens de la circulation suivant lequel elle est abordée à partir de la voie publique:
Largeur: 3 mètres, bandes réservées au stationnement exclues;
Force portante calculée pour un véhicule de 130 kilonewtons (dont 40 kilonewtons sur l'essieu
avant et 90 kilonewtons sur l'essieu arrière, ceux-ci étant distants de 4,50 mètres);
Rayon intérieur minimum R: 11 mètres;
Surlargeur S = R / 15
dans les virages de rayon inférieur à 50 mètres (S et R étant exprimés en mètres);
Hauteur libre autorisant le passage d'un véhicule de 3,30 mètres de hauteur majorée d'une
marge de sécurité de 0,20 mètre;
Pente inférieure à 15 p. 100.
B. - Voie utilisable pour la mise en station des échelles (voies échelles).
La <<voie échelles>> est une partie de la <<voie engins>> dont les caractéristiques sont
complétées et modifiées comme suit:
La longueur minimale est de 10 mètres;
La largeur, bandes réservées au stationnement exclues, est portée à 4 mètres;
La pente maximum est ramenée à 10 p. 100;
La résistance au poinçonnement est fixée à 100 kilonewtons sur une surface circulaire de 0,20
mètre de diamètre;
Si cette section de voie n'est pas sur la voie publique elle doit lui être raccordée par une voie
utilisable par les engins de secours (voie engins).
Les voies échelles peuvent soit être parallèles, soit perpendiculaires à la façade desservie.
Voies parallèles: leur bord le plus proche doit être à moins de 8 mètres et à plus de 1 mètre de
la projection horizontale de la partie la plus saillante de la façade pour l'emploi des échelles de
30 mètres.
La distance est réduite à 6 mètres pour les échelles de 24 mètres et à 3 mètres pour les
échelles de 18 mètres.
Voies perpendiculaires: leur extrémité doit être à moins de 1 mètre de la façade et elles doivent
avoir une longueur minimale de 10 mètres.
En outre, ne sont considérés comme accessibles que les logements dont un point d'accès
(bord de la fenêtre ou du châssis) est situé, en projection horizontale, à moins de 6 mètres du
bord de la voie pour l'emploi des échelles de 30 mètres. Cette distance est réduite à 2 mètres
pour les échelles de 24 mètres et nulle pour les échelles de 18 mètres.
Toutefois sont également considérés comme accessibles les logements dont le point d'accès,
bien que situé au-delà des distances fixées ci-dessus, permet néanmoins de les atteindre par
un parcours sûr (balcon filant, passerelle, terrasse).

P.Messiaen.09/08.v3 29
SSIAP 3. Fascicule 8

Art. 98. – Colonnes (3ème famille B)


Les habitations de la troisième famille B et de la quatrième famille doivent comporter une
colonne sèche de 65 millimètres par escalier. Cette colonne sèche doit être munie d'une prise
de 40 millimètres par niveau ou d'une prise double de 40 millimètres dans le cas de niveau
desservant des logements en <<duplex>>.
Les colonnes sèches doivent être conformes à la norme française en vigueur (*) et leurs prises
placées à l'intérieur des sas lorsqu'il en existe.
(*) Norme NF S 61 750.
Le raccord d'alimentation de la colonne sèche doit être situé à 60 mètres au plus d'une prise
d'eau normalisée accessible par un cheminement praticable, située le long d'une voie
accessible aux engins des sapeurs-pompiers et répondant aux spécifications de l'article 4 ci-
avant.
Les emplacements des points d'eau doivent être situés à 5 mètres au plus du bord de la
chaussée ou de l'aire de stationnement des engins d'incendie.

 Desserte des immeubles d’habitation :

Principes Caractéristiques Cas particuliers


Cage d’escaliers Circulations Si les escaliers ne
encloisonnés horizontales : peuvent être atteints
atteintes par - distance entre la porte par voie échelles :
3ème palière de logement la distance entre la voie
famille voie échelles plus éloignée et échelles et la cage
l’escalier ≤ 7m d’escalier ≤ 50m
- les escaliers peuvent
être atteints par voie
échelles
Cage d’escaliers L’accès aux escaliers encloisonnés doit être
4ème encloisonnés situé à moins de 50m d’une voie engins
famille atteintes par
voie engins
Colonnes
sèches Réalimentation des colonnes sèches située à moins de 60m d’un PI
ème
(3 famille)

 Les caractéristiques des voies engins et des voies échelles sont les
même que pour les ERP (cf pages 5 et 7 ci-dessus)

 3ème famille : l’implantation des éléments de réalimentation des colonnes


sèches par rapport aux poteaux ou bouche incendie est la même que pour
l’IGH (d ≤ 60m)

 4ème famille : la distance entre les escaliers encloisonnés et la voie accessible


est la même que celle parcourue pour atteindre les ascenseurs prioritaires en
IGH (d ≤ 50m)

 Dans un déploiement parallèle à la façade de l’immeuble, la distance entre


la façade et l’échelle déployable est fonction de la hauteur de cette échelle et
de la hauteur de l’immeuble (cf schéma page 9 ci-dessus).

P.Messiaen.09/08.v3 30
SSIAP 3. Fascicule 8

3.2 Isolement d’un immeuble habitation

Les mesures visant à prévenir la transmission du feu sont très peu contraignantes
pour les habitations des première et deuxième famille, lorsqu’elles sont individuelles
et isolées.
Des habitations jumelées aux immeubles de la 3ème et 4ème famille, les exigences
vont croissant. Ces exigences, qui concernent principalement les couvertures et
façades, sont définies aux articles 11 à 15 de l’arrêté du 31 janvier 1986, qui seront
traités dans le fascicule 9 – Construction

4. Implantation, desserte et isolement d’un ERT


Art.R235-4 du Code du Travail (extraits)
Les bâtiment et locaux (…) doivent être conçus et réalisés de manière à permettre en cas de
sinistre : l’évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des occupants dans des conditions
de sécurité maximale, l’accès de l’extérieur et l’intervention des services de secours et de lutte
contre l’incendie

 Les articles R235-4-12 à R235-4-15 fixent les dispositions spécifiques


applicables si les locaux de travail sont situés dans des bâtiments dont le
plancher bas du dernier niveau est à plus de 8m du sol extérieur.
Ces bâtiment doivent, entre autre, « être accessible, au moins sur une façade,
aux services d’incendie et de secours ».

 L’arrêté du 05 août 1992 vient compléter, ces dispositions dans ses


articles 3 et 4 :
Art. 3 arrêté du 05 août 1992
Chaque bâtiment doit avoir une façade comportant une sortie normale au niveau d’accès et
des baies accessibles à chacun de ses niveaux aux échelles aériennes des services de
secours et de lutte contre l’incendie. Est considérée comme baie accessible toute baie
ouvrante, de dimensions suffisantes permettant d’accéder à un niveau accessible aux
occupants (circulation horizontale commune ou local accessible en permanence). Cette façon
doit être desservie par voie utilisable pour la mise en station des échelles ou voie échelle au
sens de l’article 4 de l’arrêté du 31 janvier 1986, modifié par l’arrêté du 18 août 1986 relatif à la
protection contre l’incendie des bâtiments d’habitation.

Art. 4 arrêté du 05 août 1992


1/ L’isolement latéral entre un bâtiment visé par le présent arrêté et un autre bâtiment ou
établissement contigu occupé par des tiers doit être constitué par une paroi coupe-feu de
degré une heure. Une porte d’intercommunication peut être aménagée sous réserve d’être
coupe-feu de degré une demi-heure et munie d’un ferme-porte. Cette disposition ne porte pas
préjudice à l’application d’autres réglementations imposant un degré d’isolement supérieur. La
structure du bâtiment doit être conçue de manière telle que l’effondrement du bâtiment tiers
n’entraîne pas celui du bâtiment.
2/ Deux bâtiments distants de 5 mètres au moins ou respectant les dispositions du paragraphe
1er précédent sont considérés comme des bâtiments distincts pour l’application du présent
arrêté.
3/ Si la façade non aveugle d’un bâtiment tiers domine la couverture du bâtiment, cette
couverture doit être réalisée en éléments de construction au moins pare-flammes de degré une
demi-heure sur une distance de 4 mètres mesurée horizontalement à partir de cette façade.
Dans le cas où le bâtiment domine la couverture d’un autre bâtiment qui n’est pas au moins
réalisée conformément aux prescriptions de l’alinéa précédent, le mur dominant la couverture

P.Messiaen.09/08.v3 31
SSIAP 3. Fascicule 8

doit être constitué par une paroi au moins coupe-feu de degré une heure sur 8 mètres de
hauteur.
4/ Les parois des parcs de stationnement couverts, sans préjudice de l’application des
prescriptions spécifiques concernant ces parcs, doivent être au moins coupe-feu de degré une
heure ; toutefois, les intercommunications sont autorisées si elles s’effectuent par des sas
munis de portes au moins pare-flammes de degré une demi-heure équipées de ferme portes et
s’ouvrant vers l’intérieur du sas.

 Implantation, desserte et isolement d’un ERT : cas général

Cloison CF 1h
Portes intercommunications :
PF ½ h + ferme porte

ERT
Tiers
Tiers

d ≥ 5m

Bâtiment > 8m = desservit par une voie échelles comme


définit règlement habitation (arrêté 31/01/86, art.4)

Si d ≥ 5m, les bâtiments sont considérés comme isolés


Si d < 5m, cloison séparatrice CF 1h + portes intercommunication PF ½h

1 façade accessible munie de baies accessibles à chaque niveau

 Isolement d’un ERT : cas particuliers

CF ½ h
CF 1 h
sur 4 m
sur 8 m

Tiers ERT

ERT Tiers

Cloison CF 1h

 Isolement entre un ERT et un parc de stationnement :


o Cloisons CF 1h
o Intercommunication par un sas dont les portes PF ½ h munies de
ferme-porte s’ouvrent vers l’intérieur du sas

P.Messiaen.09/08.v3 32
SSIAP3. Fascicule9

Construction d’un établissement (CLIC)


SOMMAIRE
Règles de construction pour les ERP
1. Résistance au feu des structures (CO12 à CO15)
1.1 Définition………………………………………………………………………………. p.3
1.2 Résistance au feu des structures et planchers………………………………… p.4
1.3 Cas particuliers………………………………………………………………………. p.7
2. Couvertures (CO16 à CO18)
2.1 Protection de la toiture par rapport à un feu extérieur
(Classe de pénétration T et indice I)………………………………………… p.11
2.2 Dispositifs d’éclairage et éléments vitrés………………………………………. p.13
3. Façades (CO19 à CO22)
3.1 Revêtements de façades…………………………………………………………… p.16
3.2 La règle du C + D…………………………………………………………………….. p.17
3.3 Résistance au feu des façades n’ayant pas de baies…………………………. p.20
4. Distribution intérieure et compartimentage (CO23 à CO26)
4.1 Caractéristiques des parois verticales et des portes ………………………… p.22
4.2 Cloisonnement traditionnel……………………………………………………….. p.22
4.3 Cas des secteurs…………………………………………………………………….. p.23
4.4 Cas des compartiments……………………………………………………………. p.23
4.5 Synthèse sur la distribution intérieure des locaux…………………………… p.25
4.6 Recoupement des vides……………………………………………………………. p.27
5. Locaux à risques particuliers (CO27 à CO29)
5.1 Classement des locaux en fonction de leurs risques…………………………. p.28
5.2 Locaux à risques particuliers……………………………………………………… p.29
5.3 Locaux à risques courants et logement du personnel……………………….. p.32
6. Conduits et gaines (CO30 à CO33)
6.1 Définitions…………………………………………………………………………….. p.34
6.2 Conduits traversant, prenant naissance ou desservant un local à risques
6.3 Synthèse : résistance au feu des conduits……………………………………… p.36
6.4 Vide-ordure et monte-charge………………………………………………………. p.38
7. Aménagements intérieurs (AM1 à AM19) p.38

Règles de construction pour les IGH


1. Résistance de la structure…………………………………………………………………….. p.41
2. Couvertures …………………………………………………………………………………….. p.42
3. Façades …………………………………………………………………………………………. p.42
4. Compartimentage, locaux à risques et aménagements intérieurs……………………. p.44
4.1 Dispositions générales……………………………………………………………… p.44
4.2 Dispositions particulières………………………………………………………….. p.45
5. Conduits et gaines……………………………………………………………………………… p.46

Règles de construction pour les immeubles d’habitation


1. Résistance de la structure……………………………………………………………………. p.49
2. Façades…………………………………………………………………………………………… p.50
3. Distribution intérieure et compartimentage……………………………………………….. p.52
3.1 Mesures de compartimentage…………………………………………………….. p.52
3.2 Cas particulier des logements-foyers……………………………………………. p.53

Règles de construction pour les ERT


1. Résistance des structures……………………………………………………………………. p.55
2. Couvertures……………………………………………………………………………………… p.56
3. Façades des lieux de travail………………………………………………………………….. p.56
4. Distribution intérieure des locaux…………………………………………………………… p.56
5. Locaux à risques particuliers…………………………………………………………………. p.57
6. Conduits et gaines……………………………………………………………………………… p.58

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 1
SSIAP3. Fascicule9

Une fois déterminés le classement et l’implantation du site concerné, il faut ensuite


passer à l’analyse des structures et de leur résistance au feu.
La résistance au feu exigée pour ces éléments par le règlement de sécurité vise à
limiter la propagation de l’incendie et maintenir la structure, le temps de la phase
d’alarme puis d’évacuation du public. Le but n’est pas de maintenir le bâtiment au-
delà, et il pourrait s’effondrer.

Pour rappel, les différentes notions de résistance au feu (SF, PF, CF) s’entendent
comme suit (cf fascicule 2) :

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 2
SSIAP3. Fascicule9

Règles de construction pour les ERP


1. Résistance au feu des structures
1.1 Définitions (rappel du fascicule 2)
 La structure c’est l’ensemble des éléments qui assurent la stabilité au feu de
l’ouvrage.

 Un élément est dit :


o principal : sa ruine a une incidence sur la stabilité de l’ensemble de la
structure
o secondaire : sa ruine n’a aucune incidence

 La stabilité au feu des éléments secondaires peut être spécifiée, quand


c’est nécessaire :
o si exigé expressément par un texte réglementaire
o si cet élément secondaire participe à la résistance d’une paroi CF
ou PF : dans ce cas, le degré SF de l’ossature porteuse doit être au
minimum égale au degré CF ou PF de la paroi
o si cet élément secondaire assure la stabilité au feu d’une
passerelle, d’une coursive, d’un escalier qui est comptabilisé
comme UP réglementaire

 En application de la norme NF P 06-001, les ERP doivent être conçus de


sorte à supporter les charges d’exploitation prévisibles de part l’utilisation
des locaux en fonction du type de l’exploitation.

 Définition d’une mezzanine :


o Plancher intermédiaire entre 2 niveaux ou entre plancher et toiture
o Si surface mezzanine < 50% de la surface du niveau le plus grand
qu’elle surplombe = ne compte pas comme un niveau au sens de
la réglementation incendie
o S’il y a un local au moins sur ce plancher partiel = il ne peut être
considéré comme une mezzanine
Exemples :
Voici un plan d’une structure vue d’un ERP type T en simple RDC…le
plancher intermédiaire est il un niveau ou une mezzanine ? La structure est-
elle à 1 ou 2 niveaux ? 100 m

niveau
intermédiaire RDC
40 m

20 m

Hall B

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 3
SSIAP3. Fascicule9

Réponse :
1. Quel est le rapport entre la surface de ce niveau et le niveau principal ?
Surface niveau intermédiaire = 20m x 40m = 800 m²
Surface totale RDC = 100m x 40m = 4000 m²
800 m² < 2000 m² (moins de 50% de la surface totale)

2. Y’a-t-il un local sur le niveau ?


non
 ce niveau intermédiaire est une mezzanine au sens du règlement
de sécurité.
Cette structure ne comporte donc qu’un seul niveau au sens du
règlement incendie.

1.2 Résistance au feu des structures et planchers


(les art.CO12 et CO13 ont déjà étés abordés fascicule 2)

CO 12 - Résistance au feu des structures et planchers d’un bâtiment occupé en


totalité ou partiellement par l’établissement recevant du public - Règles
générales
§ 1. Les éléments principaux de la structure et les planchers du bâtiment doivent, suivant le
nombre de ses niveaux, sa hauteur et sa catégorie, répondre aux dispositions suivantes, sauf
exceptions prévues aux articles CO 13 à 15 et dans la suite du présent règlement.
(ar. du 22 nov 2004) « Un plancher partiel accueillant un local et répondant au critère de
surface défini au 2ème alinéa du § 4 de l’article CO 11 ne doit pas être considéré comme un
niveau pour la détermination de la stabilité au feu du bâtiment. »
(voir tableau)
Les plafonds suspendus peuvent être pris en compte dans le calcul de la résistance au feu des
planchers hauts attenants lorsque les conditions suivantes sont simultanément remplies :
- ils délimitent des plénums à potentiel calorifique inférieur en moyenne à 25 MJ/m² par zone
recoupée selon les dispositions de l’article CO 26 ; les canalisations électriques ne sont pas
prises en compte dans ce calcul ;
- ils offrent l’assurance que les éléments les constituant assureront leur rôle lors d’un
incendie.
Cette exigence doit être vérifiée dans les conditions de l’annexe II de l’arrêté du 21 avril 1983.
Lorsqu’un poteau et ses assemblages doivent être protégés pour assurer une résistance au
feu, ils doivent l’être également dans la traversée du plénum.
§ 2. En outre, un établissement recevant du public ne peut être installé dans un bâtiment à
occupations multiples que si les éléments principaux de la structure de la partie du bâtiment
située sous le plancher d’isolement séparant l’établissement d’un tiers ont un degré minimal
de stabilité au feu égal au degré coupe-feu de ce plancher.

 La résistance des éléments principaux de la structure d’un ERP est


déterminée dans le tableau suivant, en fonction de :
o ses niveaux
o sa hauteur
o sa catégorie

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 4
SSIAP3. Fascicule9

ERP occupant ERP occupant partiellement Catégorie de l’ERP Résistance au feu


entièrement le bâtiment le bâtiment
Simple RDC ERP sur un seul niveau Toutes catégories Structure SF ½ h
Plancher CF ½ h
ème
h ≤ 8m h ≤ 8m 2 catégorie Structure SF ½ h
ème
Plancher bas du niveau Jusqu’à 8m de différence de 3 catégorie Plancher CF ½ h
ème
le plus à moins de 8m hauteur entre les niveaux 4 catégorie
ère
extrême de l’ERP 1 catégorie Structure SF 1h
Plancher CF 1h
ème
8m < h ≤ 28m 8m < h ≤ 28m 2 catégorie Structure SF 1h
ème
Plancher bas du niveau Différence entre les niveaux 3 catégorie Plancher CF 1h
ème
le plus haut situé à plus de plus de 8m et jusqu’à 4 catégorie
ère
de 8m et jusqu’à 28m 28m 1 catégorie Structure SF 1h ½
Plancher CF 1h ½

 Dans ce tableau du CO12, deux cas de figures sont envisagés,


selon que l’ERP occupe entièrement le bâtiment, ou selon qu’il
l’occupe partiellement :

Etablissement

occupant entièrement occupant partiellement

Toutes catégories : ERP


- Structure : SF ½h
ERP - Plancher : CF ½h Tiers

ème ème ème


2 ,3 ,4 Tiers
catégories :
- Structure : SF ½h ERP
- Plancher : CF ½h
ERP ERP
ère
h ≤ 8m
ERP 1 catégorie : ERP
h ≤ 8m - Structure : SF 1h
ERP - Plancher : CF 1h Tiers

ERP Tiers
ème ème ème
ERP 2 ,3 ,4 ERP
catégories :
ERP - Structure : SF 1h ERP
h > 8m h > 8m
- Plancher : CF 1h
ERP ERP
h ≤ 28m
ère
1 catégorie : h ≤ 28m
ERP ERP
- Structure : SF 1h½
ERP - Plancher : CF 1h½ Tiers

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 5
SSIAP3. Fascicule9

● NB : Le degré CF du plancher s’entend avec les éléments éventuels de faux


plafond (si ceux-ci sont conformes à l’arrêté du 21 avril 1983):

PLANCHER Plénum : potentiel calorifique < 25 MJ par zone recoupée,


canalisations électriques non prises en compte.
PLAFOND SUSPENDU

Les éléments de faux plafonds offrent l’assurance


qu’ils tiendront au feu selon l’arrêté du 21 avril 1983.

CF plancher = plancher + plafond suspendu

 Si un pilier ou tout autre élément (hors canalisations électriques) vient à


traverser ce plénum, il doit être du même degré SF que le degré du
plancher, sur toute la traversée, de sorte a assurer une protection
continue dans le plénum.

 Le schéma suivant reprend les différents termes techniques concernant


un plancher avec plafond :

plenum

Schéma type d’un plafond suspendu Exemple de plénum entre plancher et plafond :

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 6
SSIAP3. Fascicule9

Les conditions définies au CO12§2 précisent les conditions d’implantation


d’un ERP dans un immeuble tiers :

SF pilier même
degré que CF du
plancher supporté TIERS
Local dangereux

SF pilier même
E.R.P. degré que CF du
plancher supporté

SF pilier même
degré que CF du TIERS
plancher supporté

1.3 Cas particuliers

CO 14 - Cas particuliers des bâtiments en rez-de-chaussée


En atténuation des dispositions des articles CO 12 et 13, aucune exigence de stabilité au feu
n’est imposée aux structures des bâtiments à rez-de-chaussée lorsque simultanément :
- les éléments principaux de structure sont réalisés en matériaux incombustibles ou en
matériaux précisés au paragraphe 3 de l’article CO 13 ;
- la structure de toiture est visible du plancher du local recevant du public ou surveillée par un
système de détection automatique ou protégée par un système d'extinction automatique du
type sprinkleur conformes aux normes françaises ou isolée par un écran protecteur qui lui
assure une stabilité au feu de degré une demi-heure. Aucune de ces conditions n’est exigée si
chaque local ne reçoit pas plus de cinquante personnes et possède une sortie directe sur
l’extérieur ;
- le public n’est admis au sous-sol que pour les activités accessoires de l’activité principale
exercée au rez-de-chaussée, sous réserve que celles-ci ne présentent pas de risques
particuliers d’incendie et à condition que le public puisse être alerté et évacué rapidement.
- (ar. du 22 nov 2004) « La présence de mezzanines d'une surface totale inférieure au tiers du
niveau le plus grand qu'elle surplombe est considérée comme ne faisant pas obstacle à la
visibilité de la structure de la toiture ».

ERP en bâtiment à simple RDC


Éléments principaux de structure en M0 ou CO13§3

Si toiture la toiture est : Aucune


- soit visible à l’œil nu, exigence
- soit surveillée par DAI
E.R.P. - soit protégée par installation type sprinkleurs,
SF
imposée
- soit protégée par un écran protecteur SF ½ h
WC ,
téléphone Sous sol accessible uniquement si :
-activités accessoires
-pas de risques particuliers d’incendie
-alerte et évacuation rapide du public
Mais si chaque local ERP ≤ 50 personnes et dispose d’une sortie
directe sur l’extérieur => aucune exigence pour la toiture

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 7
SSIAP3. Fascicule9

CO 15 - Cas particulier de certains bâtiments à trois niveaux au plus


Aucune exigence de résistance au feu n’est imposée aux éléments de structure des bâtiments
à trois niveaux au plus, si les conditions suivantes sont simultanément réalisées :
- le plancher bas du dernier niveau du bâtiment est à moins de 8 mètres du sol ;
- l’établissement est de 3ème ou 4ème catégorie et occupe la totalité du bâtiment ;
- le bâtiment ne comporte pas par destination de locaux réservés au sommeil ou à risques
importants ;
- les matériaux de construction et les aménagements immobiliers, à l’exception des portes,
fenêtres et revêtements, sont en matériaux incombustibles ;
- les éléments de remplissage des panneaux de façade et les matériaux d’isolation thermique
sont en matériaux de catégorie M0 ou M1 ;
- (Arrêté du 2 février 1993) l’établissement est équipé d’un système d’alarme du type 2a ou 2b.
Si le bâtiment comporte deux étages ou un sous-sol accessibles au public, il est équipé d’un
système de sécurité incendie de catégorie A ;
- la protection des escaliers n’est pas exigée, en atténuation des dispositions de l’article CO 52
(§ 3.a), s’il est fait application des dispositions de l’article CO 24 (§ 1) relatif à la distribution
intérieure des bâtiments.
(Arrêté du 22 décembre 1981) Toutefois ces dispositions ne sont pas applicables aux
bâtiments recevant un effectif de handicapés circulant en fauteuil roulant supérieur aux
pourcentages fixés à l’article GN 8 (§1).

 Aucune exigence particulière de stabilité au feu des éléments de la


structure si ces différentes conditions sont remplies simultanément :
o ERP de 3ème ou 4ème catégorie occupant la totalité du
bâtiment
o Aucun local à sommeil
o Aucun local à risques particuliers importants

E.R.P.
E.R.P. h ≤ 8m

Matériaux construction, cloisons M0


Remplissage des panneaux de façade, isolation thermique M0 ou M1
Alarme type 2a ou 2b
Si 2 étages ou/et si sous-sol SSI categ.A
Escaliers non protégés selon CO24§1

Ces dispositions ne sont pas valables si :


% handicapés admis dans l’ERP > GN8§1

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 8
SSIAP3. Fascicule9

● Applications

En vous appuyant sur le règlement de sécurité incendie, notamment les


CO 9 et CO12, définissez les degré de résistance au feu des séparations
d’isolement dans les 2 configurations suivantes :

Cas 1

Habitation
3ème famille
Elément porteurs ? Plancher séparatif ?

Plancher ?

h ≤ 8m
ERP 1ère catégorie
à risques courants
Parc stationnement ≤ 250
véhicules Plancher séparatif ?

Cas 2

Habitation

3ème famille

ERP 1ère catégorie


h>8m
à risques
importants

Parc de stationnement > 250


véhicules

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 9
SSIAP3. Fascicule9

● Réponses :

Cas 1

Habitation
3ème famille CF 1h
SF 1h

Élément porteur
SF1h
Planchers séparatifs CF1h
h ≤ 8m
ERP 1ère catégorie CF 1h
SF 1h
à
risques courants
CF 1h
Parc de stationnement ≤ 250
véhicules
SF 1h

Cas 2

CF 1h30 Habitation
SF 1h30 ème CF 1h
3 famille SF 1h

ERP 1ère catégorie


CF 3h
à risques
h > 8m SF 3h
importants

Parc stationnement > 250 vhl


CF 3h
SF 1h30 SF 3h

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 10
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2. Couvertures
CO16 Généralités
§1. Objet : Les dispositions de la présente section ont pour but de préserver la couverture d’un
ERP des effets venant d’un feu provenant d’un bâtiment tiers.
§2. En outre, lorsque les bâtiments tiers sont contigus, la couverture de la toiture de l’ERP doit
répondre également aux dispositions relatives à l’isolement art.CO7§2 et 3

 But : préserver l’ERP d’un feu venant d’un tiers

 Pour rappel du respect par les couvertures des conditions CO7§2 et


3 (voir fascicule 8 p.18) :

Conditions CO7§2 Conditions CO7§3

2.1 Protection de la toiture par rapport à un feu extérieur (CO17)


(L’art. CO17 a déjà été étudié fascicule 2 p.21)

 Le tableau du CO17§2 donne la classe et l’indice de classification des


éléments de toiture en fonction de la distance entre l’ERP et la construction ou
parcelle voisine :

Distance entre l’ERP et le bâtiment


Catégorie et destination de l’ERP voisin ou la limite de parcelle
d ≤ 8m 8m < d ≤ 12m
ERP 1ère catégorie T 30 T 15
ERP 2ème , 3ème, 4ème catégorie avec
locaux à sommeil Indice 1 Indice 1
ERP 2ème, 3ème, 4ème catégories ne T 30 T 15
comportant pas de locaux à sommeil
Indice 2 Indice 2

Dans ce tableau CO17§2 , T et Indice sont à interpréter comme suit :

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T Ind
Classe de pénétration Indice de propagation
Temps de passage du feu au Vitesse de propagation du feu sur
travers de la couverture : la surface de la couverture :

Définition

Classes de pénétration : Indices :


Typologie T30 = temps de passage > 30mn I1 = (t2 – t1) > 30mn
T15 = 15mn < Tps passage ≤ 30mn I2 = 10mn < (t2 – t1) ≤ 30mn
T5 = 5mn < Tps passage ≤ 15mn I3 = (t2 – t1) ≤ 10mn
Classements T30/1, T30/2, T30/3
possibles T15/1, T15/2, T15/3
T5/1, T5/2, T5/3

 Les classes (T15 et T30) correspondent au temps de percement de la


couverture par des brandons enflammés, les indices 1 et 2 définissant le
temps de propagation sur un échantillon de la couverture
La classe de percement varie en fonction de la distance qui sépare l’ERP
considéré du bâtiment voisin ou de la limite de propriété.

 Les couvertures formant plafond : coques, coupoles, bandes en matières


plastiques translucides ou non sont en matériaux M2, ce quelle que soit la
distance par rapport au bâtiment voisin ou à la limite de propriété.
Les dispositifs d’éclairage prévus au CO18 peuvent être en matériaux M4
si leur surface S < 10% de la surface totale de couverture.

 L’arrêté du 14 février 2003 relatif aux couvertures : pris en application de


directives européennes, l’arrêté du 14/02/03 relatif à la classification des
couvertures par rapport à un risque d’incendie abroge et remplace l’arrêté du
10/09/70.
Une nouvelle classification est définie, composée de 6 classes réparties selon
2 critères.

 L’article 3 de l’arrêté précise que les conditions de classification des toitures et


couvertures sont définies par la norme NF EN 13501-partie 5

 Par cet arrêté, 6 classes sont retenues :

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SSIAP3. Fascicule9

Passage du feu Propagation du feu


Nouvelle Définition Ancienne Nouvelle Définition Ancienne
classification classification classification classification
pour un temps de pour une durée
passage du feu de propagation
au travers de la du feu à la
Broof toiture supérieur T30 Broof surface de la I1
à 30mn toiture
supérieure à
30mn
pour un temps de pour une durée
passage du feu de propagation
au travers de la du feu à la
Croof toiture entre 15 à T15 Croof surface de la I2
30mn toiture comprise
entre 10 à 30 mn
pour un temps de pour une durée
passage du feu de propagation
au travers de la du feu à la
Droof toiture entre 5 à T5 Droof surface de la I3
15mn toiture inférieure
à 10mn

 Correspondance entre ancienne et nouvelle classification :

Arrêté du 10 septembre 1970 Arrêté du 14 février 2003


T30 Broof
Indice 1
T15 Croof
Indice 2
T5 Droof
Indice 3

 L’annexe de l’arrêté répertorie « les produits ou matériaux de couverture de


toiture qui sont considérés comme répondant à l’ensemble des exigences de
performance vis-à-vis d’un incendie extérieur »

2.2 Dispositifs d’éclairage et éléments vitrés de couverture (CO18)

CO 18 Protection de la couverture par rapport à un feu extérieur : cas


particuliers
§ 1. (Arrêté du 10 juillet 1987) Dispositifs d’éclairages.
Les dispositifs d’éclairage naturel en toiture, dômes zénithaux, lanterneaux de désenfumage
ou de ventilation, bandes d’éclairage, etc., peuvent être réalisés :
- en matériaux M 3 si la surface qu’ils occupent est inférieure à 25% de la surface totale ;
- en matériaux M 4 si la surface qu’ils occupent est inférieure à 10% de la surface totale et si
ces matériaux ne produisent pas de gouttes enflammant l’ouate de cellulose lors de l’essai
complémentaire pour matériaux fusibles ; toutefois, les dispositifs en matériaux M 4
produisant des gouttes enflammant l’ouate lors de l’essai précité peuvent être utilisés
lorsqu’ils sont distants de plus de huit mètres du bâtiment voisin ou de la limite de la parcelle
voisine, à l’exception de ceux placés en partie haute des escaliers.
La répartition en bandes utilisant toute la longueur de la toiture est autorisée sous réserve du
respect des pourcentages de surface précitée.
§ 2. Eléments vitrés en couverture.

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Des dispositions doivent être prévues pour éviter la chute d’éléments verriers de couverture
sur le public, en cas d’incendie.
Ce but peut être atteint :
- soit par des vitrages en verre armé, verre trempé ou verre feuilleté conformes à la norme
française NF B 32-500 et posés dans les conditions prévues dans le D.T.U. n° 39.1/39.4 pour les
vitrages devant rester en place au début de l’incendie pendant l’évacuation du public ;
- soit en disposant sous les vitrages en verre mince un grillage métallique à mailles et trente
millimètres maximum

 Dispositif d’éclairage en toiture (autres que ceux placés en partie haute


de cages d’escaliers) :

Dispositif d’éclairage en Caractéristiques


toiture
M3 si S < 25%
Non gouttant
M4 si S < 10%
Si M4 et gouttant, d > 8m du bâtiment ou de la
limite de parcelle

Ces lanterneaux doivent répondre aux dispositions de l’IT246 relative au


désenfumage.
La pose d’éléments verrier doit être munie de joints souples pour permettre la
dilatation due à la chaleur.

 Eléments vitrés en couverture : les éléments vitrés chutant à la verticale


s’avèrent particulièrement dangereux en cas de chute sur le public, suite à un
incendie.
Pour y remédier, on utilisera :
o soit du verre armé, trempé ou feuilleté (conforme à NF B 32-500)
o soit en disposant sous les vitrage en verre mince une grille métallique
d’un maillage de 30mm maximum

3. Façades (CO19 à CO22)


 Les façades peuvent propager un incendie :
o par rayonnement d’un immeuble voisin ou d’une partie de bâtiment
adjacente
o par transmission d’un feu d’origine extérieure vers l’intérieur (feu de
véhicule sur chaussée par exemple)
o par transmission d’un feu intérieur d’un niveau à un autre d’un même
bâtiment, par l’intermédiaire des ouvrants de façade
La propagation sera favorisée selon que la façade soit :
o une paroi traditionnelle en maçonnerie, uniquement vulnérable par ses
ouvertures
o une façade en matériaux combustibles, vulnérable à tous les
phénomènes de propagation

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 14
SSIAP3. Fascicule9

 Les mesures de prévention contre ces risques concernent :


o la réaction au feu (limitation du degré d’inflammabilité du parement
extérieur de la façade)
o la résistance au feu (obstacle s’opposant à la propagation, comme un
balcon, un auvent, un écran etc)

 Les textes principaux de référence sont :


o l’IT249 relative aux façades
o l’arrêté du 10 septembre 1970 relatif à la classification des façades
vitrées
o les normes permettant le choix des matériaux des façades énoncent
les dispositions spécifiques à certains types de façades
o les DTU (Documents Techniques Unifiés) prescrivent les règles de
mise en œuvre, notamment des murs composites.

CO 19 - Généralités
§ 1. Objet :
Les dispositions de la présente section ont pour but d’empêcher la propagation du feu par les
façades.
§ 2. Les dispositions de la présente section sont également applicables aux couvertures qui
font avec la verticale un angle inférieur à 30° et qui forment façades sur plusieurs niveaux
accessibles au public.
§ 3. (Arrêté du 22 décembre 1981) L’instruction technique relative aux façades précise les
conditions d’application et définit des solutions ne nécessitant pas de vérifications
expérimentales ou par analogie.

 La section suivante, dont le but est d’empêcher la propagation du feu


par les façades, est applicable aux couvertures :

qui font un angle < 30°

qui forment façade sur plusieurs


niveaux accessibles au public

Exemples de propagation par les façades

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3.1 Revêtement de façade

CO 20 - Revêtement de façade
§ 1. Les revêtements extérieurs de façade, les éléments d’occultation des baies, les
menuiseries, les éléments transparents des fenêtres ainsi que les garde-corps et leurs retours
doivent être en matériaux de catégorie M 3.
§ 2. Toutefois, lorsque la règle de l’article CO 21 (§ 3) (règle C + D) n’est pas appliquée à
l’ensemble d’une façade, les revêtements extérieurs de façade doivent être de catégorie M 2.
§ 3. Les garde-corps situés à 0,80 mètre au moins du plan des vitrages et leurs retours ne sont
pas soumis aux exigences de réaction au feu des paragraphes 1 et 2 ci-dessus.

 Revêtements de façade :

Menuiseries

Revêtements extérieurs

Éléments transparents
des baies

Éléments en
matériaux M3

Garde-corps et leur
retours

Éléments d’occultation des baies

 Si la règle du C + D du CO21§3 ne s’applique pas à l’ensemble de la


façade:

Éléments en matériaux M2

Si d ≥ 0,80m :
aucune exigence de réaction
d au feu pour les gardes-corps

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3.2 La règle du C + D

CO 21 - Résistance à la propagation verticale du feu par les façades


comportant des baies
§ 1. Règles concernant l’accrochage des panneaux de façade.
(Arrêté du 22 décembre 1981) Toutes dispositions doivent être prises pour éviter le passage
rapide des flammes ou des gaz chauds d’un étage à l’autre par la jonction façade-plancher.
Cette condition est réputée satisfaite lorsque cette jonction est réalisée conformément aux
solutions techniques décrites dans l’instruction technique relative aux façades. Sinon
l’efficacité de ces dispositions doit être démontrée par un essai.
Lorsque la règle du C + D n’est pas applicable, les dispositions du premier alinéa ci-dessus ne
sont imposées qu’aux façades légères qui s’échauffent rapidement, à l’exclusion des façades
en maçonnerie pour lesquelles aucune disposition particulière n’est à prévoir.
§ 2. Règle concernant le recoupement des vides.
Dans les deux premiers cas visés au § 3.a) ci-après, si les éléments constitutifs de la façade
comportent des vides susceptibles de créer un effet de cheminée, ces vides doivent être
recoupés tous les deux niveaux par des matériaux de catégorie M0.
§ 3. Règle « C + D » concernant la création d’un obstacle au passage du feu d’un étage à
l’autre.
a) La règle définie ci-dessous est applicable :
- aux façades des bâtiments comportant des locaux réservés au sommeil par destination, au-
dessus du 1er étage ;
- aux façades des bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 mètres du
sol et qui répondent, en outre, à une des conditions suivantes :
le bâtiment est divisé en secteurs suivant les dispositions de l’article CO 24 (§ 2) ;
le bâtiment est divisé en compartiments suivant les dispositions de l’article CO 25 ;
- aux parties de façades situées au droit des planchers hauts des locaux à risques importants ;
- aux parties de façades situées au droit des planchers d’isolement avec un tiers.
(Arrêté du 2 février 1993) Toutefois, cette règle n’est pas exigée si l’établissement recevant du
public occupe la totalité du bâtiment et s’il est entièrement équipé d’un système d'extinction
automatique du type sprinkleur conforme aux normes françaises, ou d’un système de sécurité
incendie de catégorie A.
b) Les valeurs C et D doivent être liées par une des relations ci-dessous en fonction de la
masse combustible mobilisable :
C + D ≥ 1,00 mètre si M ≤ 80 MJ/m²
C + D ≥ 1,30 mètre si M > 80 MJ/m²
C exprimé en mètres étant la distance verticale entre le haut d’une baie et le bas de la baie qui
lui est superposée lorsque la façade est en maçonnerie traditionnelle, ou la valeur de l’indice
caractéristique des panneaux de façade vitrés déterminée par l’essai cité au paragraphe 1 ;
D exprimé en mètres étant la distance horizontale entre le plan des vitres et le nu de la plus
grande saillie de l’obstacle résistant au feu qui sépare les murs ou les panneaux situés de part
et d’autre du plancher ;
M exprimé en MJ/m² étant la masse combustible mobilisable de la façade à l’exclusion des
menuiseries, fermetures et garde-corps, rapportée au mètre carré de façade, baies comprises.
Dans le cas de maçonnerie traditionnelle, cette masse est nulle. Elle peut, dans certains cas
être déterminée conformément aux règles de l’instruction technique relative aux façades.(1)
c) Pour l’application de cette règle, il n’est pas tenu compte des orifices d’entrée d’air de
ventilation dont la section ne dépasse pas 200 cm².
 Accrochage des panneaux de façade (CO21§1)
Le but est d’éviter le passage rapide des flammes ou des gaz chauds d’un
étage à l’autre par la jonction façade – plancher.
La solution adoptée pour les panneaux de façade doit être :
o soit décrite dans l’IT249,
o soit d’une efficacité démontrée par des essais
Si la règle du C+D n’est pas applicable, ces conditions sont applicables aux
seules façades légères qui s’échauffent rapidement.
Pour les façades en maçonnerie : rien n’est imposé.

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 17
SSIAP3. Fascicule9

 Recoupement des vides (CO21§2)


Concerne les façades appelées « double peau » :

M0

h
d = 0,50 m
Panneau
de façade

Cas d’un type O comportant des locaux à sommeil au-dessus du 1er étage
Si plancher bas du dernier niveau > 8m, distribution en secteur ou
compartiments

 La règle du C + D (CO21§3)

Cette règle est applicable :


o aux façades des bâtiments :
 si locaux à sommeil au-dessus du 1er étage
 si h > 8m avec distribution par secteurs ou compartiments
o aux parties de façades des bâtiments situées :
 au dessus de local à risque importants d’incendie
 sur ou sous un tiers
La règle du C + D ne s’applique pas si, simultanément :
o l’ERP occupe tout le bâtiment
o l’ERP est entièrement équipé d’une IFEA du type sprinkeur ou d’un SSI
catégorie A

But : créer un obstacle au passage du feu


d’un étage à l’autre

C = distance verticale entre le haut d’une


baie et le bas de la baie qui lui est
superposée
C
D = distance horizontale entre le plan des
vitres et le nu de la plus grande saillie de
l’obstacle résistant au feu
D
Avec M masse combustible de la façade (à l’exclusion des menuiseries, fermetures,
gardes-corps) on a :
C + D ≥ 1m si M ≤ 80MJ/m²
C + D ≥ 1,30m si M > 80MJ/m²

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 18
SSIAP3. Fascicule9

 la règle du C + D a pour objet la création d’un obstacle au passage d’un feu


d’un étage à l’autre par les baies.
Ces deux valeurs, C et D (en mètres) sont définies par :
o l’IT249 relative aux façades
o l’arrêté du 10 septembre 1970

 La valeur C, dans le cas d’une façade en maçonnerie traditionnelle


représente la distance verticale entre le haut d’une baie et le bas de celle
qui lui est directement superposée.
Dans le cas d’une façade en panneaux préfabriqués, C est la valeur de l’indice
déterminé par l’essai décrit dans l’arrêté du 10/09/70.
C est toujours associé à la valeur D

 La valeur D est la distance horizontale entre le plan du vitrage et le nu de


l’obstacle faisant saillie et résistant au feu (balcon, avancée, etc).
En l’absence de saillie, la valeur D est nulle (cf tableau ci-dessous)

 Suivant le type et la destination du bâtiment, le total C + D doit avoir une


valeur minimale.
Cette valeur est variable en fonction de la masse combustible de la façade M.

 M, masse combustible réglementaire par m² de façade, représente la


masse combustible mobilisable de la façade, baies non comprises, et à
l’exclusion des menuiseries, fermeture et garde-corps.
M est évaluée en tenant compte de la nature des éléments situés latéralement
aux fenêtres (trumeaux). Si ces éléments sont combustibles, une partie de
leur surface entre dans le calcul.

 Les valeurs C et M sont généralement fournies par les fabricants de


panneaux de façade.

 L’annexe de l’IT249 définit la méthode de détermination de la masse


combustible mobilisable des matériaux formant façade :
o dans le cas de maçonnerie traditionnelle, cette valeur est nulle.
o dans le cas des façades avec baies, l’IT249 indique les valeurs à
prendre en compte pour le calcul des distances C et D.
Exemple :
o quand l’étage supérieur est en avancée, la valeur de D est celle de
l’avancée diminuée de 0,80m.

 Valeur moyenne du C + D pour des façades avec baies en ERP :

C+D M
≥1m si ≤ 80 MJ/m²
≥ 1,30 m > 80 MJ/m²

Le tableau page suivante reprend les principaux cas de figure pour le calcul
du C + D, selon le type de façade :

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 19
SSIAP3. Fascicule9

Règle du C + D, types de façade

Pour l’application de la règle du C + D, il n’est pas


tenu compte des orifices d’entrée d’air dont la
section ≤ 200 cm²

3.3 Résistance au feu des façades n’ayant pas de baies

CO 22 - Résistance à la propagation verticale du feu par les façades ne


comportant pas de baie
§ 1. Pour les façades ne comportant pas de baie, la somme des durées coupe-feu réelles
déterminées pour le panneau de façade exposé de l’intérieur et de l’extérieur lors des essais de
classement de résistance au feu doit être au moins égale à :
- trente minutes pour les établissements installés dans les bâtiments dont le plancher bas du
dernier niveau est à moins de 8 mètres du sol ;
- soixante minutes lorsque le plancher bas du dernier niveau est à plus de 8 mètres du sol.
Toutefois les orifices d’entrée d’air de ventilation sont tolérés sur ces façades.
§ 2. Les murs en maçonnerie traditionnelle ne sont pas soumis aux dispositions du paragraphe
1 ci dessus.
§ 3. De plus, les façades composées de panneaux montés en avant des planchers doivent
respecter les dispositions du paragraphe 1 de l’article CO 21.
§ 4. Les dispositions des paragraphes 1 et 3 ci-dessus ne s’appliquent pas aux bâtiments à
simple rez-de-chaussée.

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 20
SSIAP3. Fascicule9

Durée CF réelle déterminée pour le panneau


de façade exposé à l’incendie de l’intérieur
vers l’extérieur, murs en maçonnerie
traditionnelle exclus.

Si h hauteur du plancher bas du dernier


niveau accessible du bâtiment est à :
h ≤ 8m = CFa + CFb ≥ 30mn
h > 8m = CFa + CFb ≥ 60mn

Ces dispositions ne s’appliquent pas aux


bâtiments en simple RDC

4. Distribution intérieure et compartimentage (CO23 à CO26)


CO 23 – Généralités (extraits)
§ 1. Objet :
Les dispositions de la présente section ont pour objet de limiter la propagation du feu et des
fumées à travers la construction.
A cet effet les locaux doivent être séparés des locaux qui leur sont contigus et des
dégagements par des parois verticales et des portes ayant certaines caractéristiques de
résistance au feu.
Toutefois ces parois et ces portes peuvent ne pas présenter de caractéristiques de résistance
au feu pour certains locaux à surface réduite ou si elles distribuent des locaux ou
dégagements regroupés à l’intérieur d’un compartiment.

Résistance au feu des parois séparatives et des portes (CO23§2)


(sauf locaux de surface réduite et dégagements intérieurs à un compartiment)

Respect systématique des articles :

CO24 ou CO25 CO28 CO52 et CO53


Compartiments autorisés Locaux à risques particuliers Escaliers encloisonnés

Cumul secteur et compartiment dans un même bâtiment = INTERDIT (CO23§3)

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 21
SSIAP3. Fascicule9

4.1 Caractéristiques des parois verticales et des portes


(cloisonnement traditionnel et secteur) - CO24§1

Degré de stabilité au Parois entre locaux et Parois entre locaux accessibles au public.
feu exigé pour la dégagements accessibles Parois entre locaux accessibles au public
structure (CO12) au public et locaux non accessibles, classés à
risques courants.
Locaux non réservés Locaux réservés
au sommeil * au sommeil
Aucune exigence PF degré ¼ h PF degré ¼ h CF degré ¼ h
½h CF degré ½ h PF degré ½ h CF degré ½ h
1h CF degré 1 h PF degré ½ h CF degré 1 h
1h½ CF degré 1 h PF degré ½ h CF degré 1 h

* atténuation pour les parois d’ensemble de locaux contigus dont la surface ≤ 300m²
au même niveau

4.2 Cloisonnement traditionnel


 L’objectif est d’assurer un isolement :
o entre les différents locaux
o entre les locaux et les circulations horizontales communes

Exemple pour un bâtiment SF 1h :

A = portes PF ½ h (+ FP
pour les escaliers)

B = parois PF ½ h

C = parois CF 1 h

Pour un bâtiment SF ½ h :
- le degré PF reste inchangé
- le degré CF est réduit à ½ h
Pour un bâtiment sans exigence de SF :
- le degré PF est ramené à ¼ h
- le degré CF est ramené à ¼ h
- les escaliers ne sont pas protégés
Aucune exigence PF si surface S ≤ 300 m²

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4.3 Cas des secteurs (CO24§2)

 Les secteurs sont une distribution intérieure au cloisonnement renforcé.


Cette solution est utilisée quand le règlement le permet (=selon le type
d’ERP), lorsque l’accessibilité aux façades est rendue difficile (absence de
voie échelles, difficulté de mise en œuvre opérationnelle, etc)

 A chaque niveau il doit y avoir autant de secteurs que d’escaliers, les


parois entre les secteurs ayant un degré de résistance au feu renforcé.

Surface d’un secteur :


S ≤ 800 m²

2 baies accessibles
depuis un espace libre

4.4 Cas des compartiments (CO25)


 Type de distribution choisi, quand le règlement le permet, pour s’affranchir des
exigences de résistance au feu pour les parois entre locaux et dégagements.
Chaque compartiment doit contenir un escalier ou une sortie sur l’extérieur
Il doit être désenfumé.
Sa surface est fixée par les dispositions particulières propres à chaque type.
Un compartiment peut s’étendre sur deux niveaux.
Les parois entre les compartiments présentent un degré CF en fonction du
degré de stabilité au feu du bâtiment.

Au moins 2 compartiments par


niveau avec capacité d’accueil du
même ordre de grandeur.

Si effectif > 100 personnes :


au moins une issue sur extérieur
ou dégagement protégé

2 débouchés maximum sur


circulations principales

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 23
SSIAP3. Fascicule9

 Les parois verticales limitant les compartiments, façades exclues,


doivent être :

Degré de stabilité au feu de la structure Parois limitant les compartiments


(CO12)
Aucune exigence CF ½ h
½h CF ½ h
1h CF 1h
1h½ CF 1h ½

 Différences essentielles entre secteurs et compartiments

Secteurs Compartiments
Mesure compensatoire : Mesure compensatoire à
Intérêt du choix autorisé - à l’absence de réalisation l’absence de parois
de voies échelles résistantes au feu au sein
classiques d’un ensemble de locaux
- à des difficultés pour des motifs fonctionnels
opérationnelles diverses
Desserte au moyen de
grandes échelles par espace libre Par voie échelles si h > 8m
Implantation À tous les niveaux au choix
Position À un même niveau Peut s’étendre sur 2 niveaux
Surface limitée
Nb par niveau ≥ 2 et autant qu’il y a ≥2
d’escaliers protégés
Distribution intérieure Cloisonnement traditionnel Libre
résistant au feu
Parois périmétriques CF 1h CF ½ h à CF 1h30 selon le
°SF du bâtiment
1 seul bloc-porte PF ½ h < 2 dispositifs de
Nb et dispositifs communication soit par :
d’intercommunication - blocs-portes PF de même
avec zone refuge degré x que la paroi de
traversée
voisine
- sas avec portes PF de
degré x/2
Surface ≤ 800 m² En fonction du type d’ERP
Circulations intérieures encloisonnées Matérialisées
- Si locaux à sommeil, SSI Selon dispositions
categ.A avec DAI sur tout particulières
Moyens de secours l’ERP
- Si ERP à risques
particuliers, sprinkleurs
partout
- Autres ERP : selon
dispositions particulières

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 24
SSIAP3. Fascicule9

4.5 Synthèse sur la distribution intérieure des locaux


Choix du
concepteur si Articles Caractéristiques Desserte
autorisé
1.Cloisons entre locaux et dégagements:
°CF = °SF du bâtiment (maxi 1h)
Pas de °SF = cloison PF ¼ h
2. Cloisons des locaux entre eux
surface cellule ≤ 300 m² = aucune
h ≤ 8m :
exigence
espace libre
surface cellule > 300 m² :
ou
PF ¼ h si pas de °SF exigé
CO24§1 voie engins
PF ½ h si °SF exigé
Traditionnel CO28 3. Cloisons entre locaux à sommeil et autres
CO52 locaux
CF ¼ h si aucun °SF pour les structures
CF ½ h si structure SF ½ h
h > 8m
CF 1h si structure SF 1h ou 1h ½
voie échelles
4. Blocs-portes et éléments verriers de parois
PF ½ h (cas général)
PF ¼ h si aucun °SF exigé pour le
bâtiment
Aucune exigence si élément verrier de
paroi à l’air libre
5. Recoupement des grandes circulations tous les
25 à 30m par paroi et porte PF ½ h + FP
1. Autant de secteur par niveau que d’escaliers
normaux h ≤ 8m
2. Capacité d’acceuil du même ordre pour chaque espace libre
secteur ou
3. Surface S < 800m² passage de dévidoirs
façade accessible < 20 m voie engins
Secteur CO24§2 autre côté < 40m
4. Cloisons séparatrices CF 1h avec bloc-porte PF h > 8m
½ h + FP espace libre type CO5
5. Cloisons internes au secteur : pareil que
cloisonnement traditionnel Une baie par niveau par
6. Les ERP a risques particuliers doivent secteur suffit.
comporter une IFEA de type spinkleur
7. Si locaux à sommeil = SSI catégorie A
1. Surface maxi fixée pour chaque type d’ERP
2. Au moins 2 compartiments par niveau mini,
avec même capacité d’accueil
3. Possibilité d’1 compartiment sur 2 niveaux
4. °CF des parois périmétriques = °SF du bâtiment h ≤ 8m
Si aucune stabilité exigée = parois CF ½ h espace libre
5. Issues calculées normalement ou
Si effectif > 100 personnes = 1 issue de 2 voie engins
Compartiment CO25 UP sur extérieur ou sur dégagement
protégé par bloc-porte PF ½ h
6. Pas plus de 2 passages entre compartiments h > 8m
7. Communication entre 2 compartiments voie échelles
contigus :
bloc-porte en va-et vient °PF = °CF de la
paroi
les portes peuvent être à fermeture
automatique
8. Circulation intérieure conformes et
matérialisées
9. Désenfumage conforme à DF5 et DF6

 Application : à l’aide des dispositions particulières, définissez le type et les


caractéristiques de la distribution intérieure pour chaque type ERP.

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 25
SSIAP3. Fascicule9

Réponse :
Type Références Cloisonnement traditionnel Secteurs Compartiments
Autorisé uniquement dans les Dans une même zone, le cloisonnement
zones comportant des locaux traditionnel et le compartimentage ne peuvent
J10 à sommeil cohabiter.
J J12 Le compartimentage est autorisé uniquement
dans les zones ne comportant pas de locaux à
sommeil
SC ≤ 600 m²
Autorisé uniquement pour les Les salles d’audition, de conférences, de réunion
L L6 salles de cabaret, de ou à usage multiples peuvent opter pour des
projection et de spectacle secteurs ou des compartiments
SC ≤ 1200 m²
M M3 Autorisé X X
N N3 Autorisé Autorisés X
Autorisés si les
baies accessibles
depuis les
O O3 Autorisé espaces libres X
ouvrent sur une
circulation
horizontale
ouverte au public.
P P4 Autorisé X X
Autorisé si :
- SC ≤ 600 m². 1 compartiment par niveau si SN ≤
600 m²
R R6 Autorisé - Compartimentage non applicable aux bâtiments
ou parties de bâtiment contenant :
- des locaux réservés au sommeil
- des salles à vocation de recherche
- des locaux à risques particuliers
Autorisé si :
- SC ≤ 1200 m² avec 1 compartiment par niveau si
S S3 Autorisé SN ≤ 800 m²
- Les issues du compartiment sont à moins de
30m de l’axe des circulations
T T10 Autorisé X X
Tous les niveaux comportant Autorisés pour les espaces
des locaux à sommeil sont sans locaux à sommeil et
recoupés par une cloison avec locaux à sommeil
CF1h, EI ou REI 60, de disposant d’une surveillance
U U10 façade à façade de façon à X humaine permanente et
former deux zones protégées particulière.
de même capacité d’accueil SC ≤ 1000 m².
isolées entre elles. Pas de compartiment sur 2
niveaux.
Portes d’intercommunication
à fermeture automatique
asservie à la DAI.
W W3 Autorisé Autorisé Autorisés si SC ≤ 800 m².
X X4 Autorisé Autorisé Autorisés si SC ≤ 1600 m².
Autorisés si :
SC ≤ 1200 m².
Y Y3 Autorisé Autorisé Les issues ne sont pas
distantes de plus de 30m de
l’axe des circulations
1 seul compartiment admis si
SN ≤ 1200 m².

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 26
SSIAP3. Fascicule9

4.6 Recoupement des vides (CO26)

CO 26 - Recoupement des vides


§ 1. Les parois verticales auxquelles un degré de résistance au feu est imposé doivent être
construites de plancher à plancher.
§ 2. Les combles inaccessibles et l’intervalle existant entre le plancher et le plafond suspendu,
doivent être recoupés par des éléments en matériaux de catégorie M0 ou par des parois PF de
degré un quart d’heure.
Ces cellules doivent avoir une superficie maximale de 300 mètres carrés, la plus grande
dimension n’excédant pas 30 mètres.
Ce regroupement n’est pas exigé si les vides ci-dessus sont protégés par un système
d'extinction automatique du type sprinkleur, ou se trouvent à l’intérieur des compartiments
définis à l’article CO 25.

 Recoupement des vides :


Plancher supérieur
Plenum
Faux plafond

Combles inaccessibles
S cellule recoupée ≤ 300 m²
Elément M0 ou
parois PF ¼ h
Longueur maxi = 30 m
Plancher du niveau
°CF de plancher
à plancher

 Synthèse article CO26:


Plafonds Planchers
suspendus

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 27
SSIAP3. Fascicule9

5. Locaux à risques particuliers (CO27 à CO29)


Attention ! La notion de local à risque ne doit pas être confondue avec la notion d’ERP
a risque :
- un ERP à risques courants peut comporter des locaux à risques particuliers comme
une chaufferie, un transfo EDF, une machinerie ascenseur, etc
- un ERP a risques particuliers peut comprendre des locaux à risques courants et des
locaux à risques particuliers

5.1 Classement des locaux en fonction de leurs risques

CO 27 - Classement des locaux en fonction de leurs risques


§ 1. Les locaux sont classés suivant les risques qu’ils présentent en :
Locaux à risques particuliers, qui se subdivisent en :
- locaux à risques importants ;
- locaux à risques moyens ;
Locaux à risques courants, auxquels sont assimilés les logements du personnel situés dans
l’établissement.
§ 2. Les chapitres relatifs aux installations techniques et aux divers types d’établissements
fixent :
- la liste des locaux non accessibles au public à risques particuliers, classés respectivement à
risques moyens ou à risques importants, auxquels les dispositions générales de l’article CO 28
sont applicables. Cette liste peut éventuellement être complétée après avis de la commission
de sécurité dans chaque cas particulier ;
- le cas échéant, les mesures complémentaires qui s’ajoutent aux dispositions générales de
l’article CO 28.

 Les locaux sont classés selon les risques d’incendie qu’ils représentent.
On distingue :
o les locaux à risques courants et logements du personnel
o les locaux à risques particuliers, qui se décomposent en :
 locaux à risques moyens
 locaux à risques importants
Classement des locaux selon leurs risques CO27

Locaux à risques particuliers CO28

Importants CO28§1 Moyens CO28§2 Locaux à risques courants CO29

- Locaux réceptacle - Locaux machinerie Tous les autres locaux, y compris les
vide-ordure (CO33) ascenseur (AS1) logements du personnel
- Locaux chaufferie - Local électrique
dont P > 70 kW (CH5) (EC11)
- Locaux groupe - Loges d’artistes,
électrogène (EL7) salles de répétition
- Cages de scènes et (L8)
dépôts de décors (L8) - Locaux de
- Réserve de magasin radiologie (U13)
(M47) - Local porte habits
- Archives (W4) (X10)

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 28
SSIAP3. Fascicule9

 Les différents locaux à risques sont définis :


o par les chapitres du règlement relatifs aux installations techniques
o par les dispositions particulières propres à chaque type d’ERP
o par avis de la commission de sécurité

 Suite à ce classement des locaux selon leurs risques incendie, des règles
d’isolement constructif sont définies selon que le local soit à risque courant,
moyen ou important.

5.2 Locaux à risques particuliers

CO 28 - Locaux à risques particuliers


§ 1. Les locaux à risques importants doivent satisfaire aux conditions ci-après :
- les façades sont établies suivant les dispositions de la section V du présent chapitre ;
- (Arrêté du 22 décembre 1981) les conduits et les gaines qui les traversent ou les desservent
doivent satisfaire aux dispositions des articles CO 32 et CO 33 ;
- les planchers hauts et les parois verticales doivent avoir un degré coupe-feu deux heures et
les dispositifs de communication avec les autres locaux doivent être CF de degré une heure,
l’ouverture se faisant vers la sortie et les portes étant munies de ferme-porte ;
- ils ne doivent pas être en communication directe avec les locaux et dégagements accessibles
au public.
§ 2. Les locaux à risques moyens doivent répondre aux conditions précédentes en ce qui
concerne les façades. (Arrêté du 21 juin 1982) Ils doivent par ailleurs être isolés des locaux et
dégagements accessibles au public par des planchers (Arrêté du 31 mai 1991) hauts et parois
CF de degré une heure avec des bloc-portes CF de degré une demi-heure équipés d’un ferme-
porte. (Arrêté du 24 janvier 1984) « Les conduits doivent répondre aux conditions fixées par
l’article CO 31.

 CO28§1 : règle d’isolement des locaux à risques importants

Local non accessible


au public

L’isolement constructif CF 2h du local doit être isolé sur toutes ses faces et
pour toute traversée de mur des conduits et gaines venant à le traverser,
celui-ci s’intégrant dans la construction selon le schéma suivant :

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SSIAP3. Fascicule9

CF 1h

Cloisons
Pilier SF 2h
CF 2h

CF 1h

Plancher du
local CF 2h

 Exemples de locaux à risques importants dans le règlement de sécurité :

Dispositions générales du règlement de sécurité


CO27§2 Autres locaux désignés par la commission de sécurité
CO33§1 Locaux réceptacles de vide-ordures
CH5 Locaux chaufferie d’une puissance P > 70kW
EL6 Locaux : matériels à HT ou contenant des diélectriques pouvant émettre des
vapeurs inflammables ou toxiques
EL7 Locaux à groupes électrogènes
MS25§2 Locaux sprinklés (ou à RPM)
MS30 Locaux de stockage des produits destinés à alimenter les IFEA autres que
l’eau
Dispositions particulières propres à chaque type d’ERP
L8§1a Cages de scène, dépôt (décors, matériels, service), ateliers (fabrication des
décors, entretien, réparation et décoration), magasin de décors,
reprographie, infothèques, reserves d’accessoires, archives.
L63 Espace scénique isolable de la salle
M47 à Locaux de stockage et de manipulation de matériaux d’emballage, réserves
M50 (sauf d’approche), locaux de stockage de produits dangereux
O5§a Ateliers (réparation, entretien, maintenance), locaux à fort potentiel
calorifique et fumigène (selon avis commission de sécurité)
P5§a Locaux de stockage de bandes sonores et disques
R10§1a Locaux d’une contenance de 401 à 1000 l. de liquides inflammables de 1ère
catégorie
Locaux d’une contenance de 21 à 50 l. de liquides particulièrement
inflammables
T13§a Réserves et dépôts de volume > 500 m³
Locaux de réception de marchandises, d’emballage, de manipulation de
déchets

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 30
SSIAP3. Fascicule9

U13 Ateliers techniques, menuiserie > 100 m³


Quantité de liquides inflammables :
200 l < Qté liquide ≤ 400 l.
Local incinérateur
Bloc opératoire
Stockage de gaz médicaux ≥ 200 l.
Locaux et labo avec qté liquides inflammables > 400 l.
Service avec unité de soins dont la qté de liquides inflammables > 10 l.
Locaux archives > 100 m³ (> 200 m³ si pas de locaux à sommeil)
Locaux lingerie, déchets, réserves, pharmacie sans liquides inflammables >
100 m³ (ou > 200 m³ si aucun local à sommeil)
W4§a Locaux archives, stockage papier, ateliers d’imprimerie

 CO28§2 : règle d’isolement des locaux à risques moyens

 Exemples de locaux à risques moyens dans le règlement de sécurité :

Dispositions générales du règlement de sécurité


CO27§2 Autres locaux désignés par la commission de sécurité
CO33§2c Locaux d’accès aux volets de service des monte-charge (si locaux à
sommeil)
CH6§2 Locaux comportant des générateurs dont la PUT est :
30 kW < PUT ≤ 70 kW
CH41 Locaux des ventilateurs dans les installations de VMC inversée (sauf si
extérieurs)
EC11 Local de service électrique pour le tableau de sécurité
AS1 Locaux machinerie ascenseur
GC13 Locaux non accessibles au public : cuisines, offices, magasins de
réserves, resserres, lingeries et blanchisseries
GC15 Cuisines accessibles au public y compris les annexes et la salle à manger
M25§2 Locaux sprinklés (peuvent être RPI)

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 31
SSIAP3. Fascicule9

Dispositions particulières propres à chaque type d’ERP


L8§1b Loges collectives, foyers machinistes et techniciens
Salles de répétition, salles de réunions professionnelles
O5§b Cuisines, offices, réserves et resserres, lingeries et blanchisseries,
bagageries
P5§b Magasins de réserve et de cotillons, offices, lingeries
R10§1a Locaux contenant 150 à 400 l. de liquides inflammables de 1ère catégorie
R10§1c Locaux contenant 7,5 à 20 l. de liquide particulièrement inflammables et
produits toxiques si leur qté est supérieure à 2 jours de fonctionnement
R10§2 Réserves, dépôts, locaux archives ou fournitures, dépôts des salles
polyvalentes
T13§b Réserves et dépôts ≤ 500 m³ : ateliers d’entretien, maintenance et
réparation
U13 Cuisine au gaz ou avec friteuse ouverte quelle que soit sa puissance
Ateliers si point chaud ou de 5 m³ < V ≤ 100 m³ ou
avec 10 l. < Qté liquides inflammables ≤ 200l.
Locaux radiologie, annexes des salles ordinateurs, stérilisation centralisée,
désinfection, centrale à oxyde d’éthylène
Locaux stockage de gaz médicaux de 50 l. < CE ≤ 200 l.
Locaux ou groupe de locaux de pharmacie avec 10l. < Qté liq.infl. ≤ 200l par
local
Locaux de service ou unité de soins avec 3 l. < Qté liqu.infl. ≤ 10 l.
Locaux archives de 50 m³ < V ≤ 100 m³ (200 m³ si pas de locaux à sommeil)
Locaux lingerie, déchets, réserves, pharmacie sans liquides inflammables
de 5 m³ < V ≤ 100 m³ (200 m³ si pas de locaux à sommeil)

5.3 Locaux à risques courants, logements du personnel

CO 29 - Locaux à risques courants et logements du personnel


§ 1. Les locaux à risques courants, non accessibles au public, ne sont soumis à aucune
disposition particulière d’isolement autre que celles prévues à la section VI du présent
chapitre.
§ 2. Les locaux servant de logements au personnel situés dans l’établissement, doivent :
- être isolés des autres parties du bâtiment par des parois verticales et des bloc-portes
présentant les caractéristiques de résistance au feu des locaux réservés au sommeil prévus à
l’article CO 24 ;
- être, en outre, desservis par des dégagements indépendants de ceux réservés au public. Si
ces dégagements sont communs avec des tiers, le bloc-porte doit être CF de degré une demi-
heure et équipé d’un ferme-porte. Toutefois, après avis de la commission de sécurité, des
atténuations à ces dispositions peuvent être autorisées.
§ 3. (Arrêté du 22 décembre 1981) Les conduits et les gaines traversant ou desservant les
locaux visés au présent article doivent satisfaire aux dispositions de l’article CO 31.

 Si les locaux à risques courants ne sont pas accessibles au public, aucune


disposition particulière n’est exigée

 Pour les locaux servant de logement au personnel, le tableau page suivante


résume les dispositions :

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 32
SSIAP3. Fascicule9

Logements du personnel dont les Logement du personnel dont les


dégagements sont indépendants des dégagements sont commun avec ceux
locaux recevant du public des locaux recevant du public

* CF ½ h + FP

5.4 Synthèse : déterminer l’isolement intérieur


 Le tableau suivant résume les différentes dispositions pour un bâtiment SF 1h

Déterminer l’isolement intérieur entre….


Local Local à Local à Local à Dégagements Dégagement
Et entre… accessible risques risques risques accessibles non
au public important moyens courants au public accessibles
s au public
Local CF 2 h CF 1h PF ½ h CF 1h CF 1h
accessible au - sas CF 1h PCF ½ h PPF ½ h PPF ½ h
public
Local à CF 2 h CF 2 h CF 2 h CF 2 h CF 2 h
risques sas CF 1h - PCF 1h PCF 1h sas CF 1h PCF 1h
importants
Local à CF 1h CF 2 h CF 1h CF 1h CF 1h
risques PCF ½ h PCF 1h - PCF ½ h PCF ½ h PCF ½ h
moyens
Local à CF 2 h CF 1h CF 1h CF 1h
risques PF ½ h PCF 1h PCF ½ h - PPF ½ h PPF ½ h
courants
Dégagements CF 1h CF 2 h CF 1h CF 1h
accessibles PPF ½ h sas CF 1h PCF ½ h PPF ½ h - -
au public
Dégagement
non CF 1h CF 2 h CF 1h CF 1h - -
accessibles PPF ½ h PCF 1h PCF ½ h PPF ½ h
au public

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 33
SSIAP3. Fascicule9

6. Conduits et gaines (CO30 à CO33)

 Les conduits et gaines, par leur traversée de mur, soulèvent des problèmes
variés (affaiblissement de la structure, protection de fluides, etc).
Pour comprendre les mesures de prévention, il y a lieu d’abord :
o de considérer le sens du feu
o de distinguer les propriétés au feu relatives à la traversée de parois de
celles relatives aux parois et/ou du conduit

 Le but de cette section du règlement de sécurité, composée de 4 articles, est


de limiter les risques de propagation créés par le passage de conduits à
travers des parois horizontales ou verticales résistant au feu (conduites d’eau
en charge, d’eau usée, conduits de VO, monte charge, descente de linge,
etc).

 Les articles CO31 et CO32 de cette section ne sont pas applicables :


o aux conduits de ventilation
o aux conduits d’évacuation des produits de combustion et de gaz, traités
au chapitre VI du règlement de sécurité incendie (articles DF, CH)
Les gaines qui renferment des canalisations de gaz combustibles sont traitées
par le chapitre VI du règlement incendie (articles GZ)

6.1 Définitions

CO 30 §2 Extraits :
Conduit : volume fermé servant au passage d’un fluide déterminé.
Gaine : volume fermé généralement accessible et renfermant un ou plusieurs conduits.
Volet : dispositif actionné de sécurité consistant en un dispositif d’obturation destiné au
désenfumage dans un système de sécurité incendie. Il peut être ouvert ou fermé en position
d’attente en fonction de son application. Il doit être d’un type adapté à son emploi (volet pour
conduit collectif, volet pour conduit collecteur, volet de transfert).
Clapet : dispositif actionné de sécurité consistant en un dispositif d’obturation destiné au
compartimentage dans un système de sécurité incendie. Il est ouvert en position d’attente. Il
peut être du type télécommandé ou du type autocommandé en fonction de l’application.
Trappe : dispositif d’accès, fermé en position normale. Pour les essais de résistance au feu, les
trappes doivent satisfaire aux essais prévus pour les volets.
Trappe à ferme-porte : trappe équipée d’un dispositif destiné à la ramener à sa position de
fermeture dès qu’elle en a été éloignée pour le service.
Trappe à fermeture automatique : trappe équipée d’un dispositif qui peut la maintenir en
position d’ouverture et la libère au moment du sinistre dans les conditions prévues à l’article
CO 33 (§ 3). L’ensemble de la trappe est de ce mécanisme constitue un dispositif actionné de
sécurité et doit satisfaire aux mêmes exigences que celles prévues pour les portes à fermeture
automatique visées à l’article CO 47 (§ 1).
Coffrage : habillage utilisé pour dissimuler un ou plusieurs conduits, dont les parois ne
présentent pas de qualités de résistance au feu et qui ne relient pas plusieurs locaux ou
niveaux.
Coupe-feu de traversée d’une gaine ou d’un conduit : temps réel défini par les essais
réglementaires pendant lequel une gaine ou un conduit traversant la paroi coupe-feu séparant
deux locaux satisfait au critère coupe-feu exigé entre ces deux locaux, compte tenu de la
présence éventuelle d’un clapet au sein du conduit (l’essai de clapet étant effectué sous
pression de 500 pascals ou, pour les circuits d’extraction d’air, sous pression de service si
celle-ci est supérieure à 500 pascals au droit du clapet). Ce critère doit être respecté jusqu’à la
prochaine paroi coupe-feu franchie.

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 34
SSIAP3. Fascicule9

Pare-flammes de traversée : il est déterminé par le même essai que celui du coupe-feu de
traversée en faisant abstraction de la température mesurée à l’extérieur du conduit situé dans
le local non sinistré.

 Le conduit, volume fermé servant au passage d’un fluide déterminé, est en


matériaux M4.
La gaine est un volume fermé, généralement accessible, contenant plusieurs
conduits.
Le coffrage est différent de la gaine, et est constitué en matériaux M3.

Conduit

Gaine

Parois
Clapet
Parois

Volet

Trappe
Coffrage

Parois

 La notion de coupe feu de traversée a déjà été abordée (fascicule 2, p.23)

 La résistance au feu des conduits est définie en fonction :


• de leur diamètre et des locaux traversés
• de la nature du fluide transporté

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 35
SSIAP3. Fascicule9

6.2 Conduits traversant, prenant naissance ou aboutissant à un


local à risques non accessible au public

CO 31 - Conduits traversant, prenant naissance ou aboutissant dans un local à


risques courants ou moyens accessible ou non au public
§ 1. Ils doivent posséder les caractéristiques de résistance au feu définies ci-après :
Cette résistance au feu peut être obtenue :
- soit par le conduit seul, s’il possède une résistance au feu suffisante ;
- soit dans le cas contraire par l’établissement du conduit dans une gaine ou par la mise en place, au
droit de la paroi traversée, d’un dispositif d’obturation automatique (clapet, volet ou tout autre dispositif
approuvé par le C.E.C.M.I.).
§ 2. Aucun degré de résistance au feu n’est exigé pour les conduits d’eau en charge quel que soit leur
diamètre, et pour les autres conduits si leur diamètre nominal est inférieur ou égal à 75 millimètres.
§ 3. Les conduits de diamètre nominal supérieur à 75 millimètres et inférieur ou égal à 315 millimètres
doivent être pare-flammes de traversée 30 minutes au franchissement des parois situées dans un
établissement recevant du public à l’exception des conduits horizontaux qui peuvent être coupe-feu de
traversée 15 minutes.
L’exigence pare-flammes de traversée 30 minutes est réputée satisfaite :
- pour les conduits métalliques à point de fusion supérieur à 850°C ;
- pour les conduits en PVC classé B-s3, d0 e't admis à la marque NF Me, de diamètre nominal inférieur ou
égal à 125 millimètres possédant une épaisseur renforcée réalisée comme indiqué au paragraphe 8 ci-
après. Ce renforcement peut cependant être supprimé dans les parois suivantes :
- toutes parois des bâtiments à simple rez-de-chaussée ;
- toutes parois des bâtiments dans lesquels l’encloisonnement des escaliers n’est pas exigé ;
- parois des locaux non réservés au sommeil.
§ 4. Dans le cas où le conduit ne respecte pas les exigences du paragraphe 3 ci-dessus ou si son
diamètre nominal est supérieur à 315 millimètres, il doit être soit placé dans une gaine en matériaux
incombustibles de coupe-feu de traversée égal au degré coupe-feu de la paroi franchie avec un maximum
de 60 minutes, soit équipé d’un dispositif d’obturation automatique. Lorsque cette gaine est verticale, elle
doit être recoupée horizontalement dans la traversée des planchers tous les deux niveaux par des
matériaux incombustibles.
Les trappes de visite éventuelles réalisées dans la gaine doivent être pare-flammes de degré une demi-
heure.
§ 5. Entre niveaux, les prescriptions définies ci-dessus sont exigibles aux traversées de plancher.
A l’intérieur d’un même niveau, ces mêmes exigences ne sont imposées que dans les cas suivants :
- (Arrêté du 6 janvier 1983) parois de recoupement des circulations horizontales visées à l’article CO 24 (§
1.c) ;
- parois des secteurs visés à l’article CO 24 ;
- parois des compartiments visés à l’article CO 25.
- (Arrêté du 21 janvier 1982) parois des locaux réservés au sommeil.
§ 6. Dans le cas où le conduit ou la gaine traverse une paroi séparant un établissement recevant du
public d’un tiers, le coupe-feu de traversée doit être égal au degré coupe-feu de la paroi franchie.
§ 7. Les conduits doivent être disposés séparément et la distance minimale entre axes à respecter entre
deux conduits doit être au moins égale à la somme de leurs diamètres nominaux.
Cette condition n’est pas imposée si le conduit est pare-flammes de traversée 30 minutes avec ou sans
adjonction d’un dispositif d’obturation automatique ou s’il est placé dans une gaine conforme au
paragraphe 4 ci-dessus.
§ 8. Les renforcements éventuels des conduits en PVC classé B-s3, d0 et admis à la marque NF Me,
prévus au paragraphe 3 doivent répondre aux dispositions suivantes :
- ils doivent être en PVC classés M1 ;
- leur épaisseur doit être au moins égale à celle du conduit ;
- leur longueur doit être au moins égale à celle de la paroi traversée augmentée de une fois leur propre
diamètre ;
- la partie extérieure à la paroi traversée doit être située au-dessous de la paroi si celle-ci est
horizontale ou de part et d’autre de la paroi si celle-ci est verticale.
Ces renforcements peuvent par exemple être réalisés par deux demi-conduits coupés suivant une
génératrice et plaqués contre le conduit à protéger.

 Aucune exigence si le conduit est une colonne d’eau en charge ou tout autre
conduit dont le diamètre est ≤ 75 mm

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 36
SSIAP3. Fascicule9

CO 32 - Conduits traversant prenant naissance ou aboutissant dans un local à


risques importants
§ 1. Les conduits de diamètre nominal inférieur ou égal à 125 millimètres doivent répondre aux
conditions de l’article CO 31.
§ 2. Les conduits de diamètre nominal supérieur à 125 millimètres doivent répondre aux
conditions ci-après :
a) S’ils traversent le local sans le desservir, le coupe-feu de traversée de la gaine ou du conduit
doit être égal au degré coupe-feu de la paroi franchie ;
b) S’ils desservent le local, ils doivent satisfaire aux dispositions prévues à l’article CO 31.
§ 3. Dans le cas où le conduit ou la gaine traverse une paroi séparant un établissement
recevant du public d’un tiers, le coupe-feu de traversée doit être égal au degré coupe-feu de la
paroi franchie.

 Les conduits de diamètre ≤ 125 mm doivent répondre aux dispositions CO31

Traversée d’un local à risques Conduit prenant naissance, desservant ou


importants sans le desservir aboutissant à un local à risques importants
(conduit dont le diamètre D > 125 mm) (conduit dont le diamètre D > 125 mm)

CF t = CF paroi de traversée Respect des règles CO31

 Exemple de solutions avec des conduits > 125 mm


Conduit ne desservant
pas d’autre local

Conduits M4

Conduit-clapet CFt 60 mn

Plancher séparatif CF 2h

LOCAL A RISQUES IMPORTANTS


Conduit Trappe de visite PF ½ h
desservant le local

Gaine incombustible CF 60mn

Gaine incombustible
CFt = 60 mn

Solution 1 diamètre > 315 mm Solution 2 diamètre > 315 mm

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 37
SSIAP3. Fascicule9

6.3 Synthèse : résistance au feu des conduits

Diamètre Local à risques courants ou Local à risques Diamètre


en mm moyens importants en mm
0 à 75 Aucune exigence 0 à 75
- Soit : conduit PFt 30mn (vertical) et CFt 15 mn (horizontal)
- Soit gaine incombustible CFt = CF parois (60mn)
- Soit dispositif d’obturation automatique
315 125
- Soit gaine incombustible dont - Si desserte du local : idem
CFt = CF parois (60mn) - Si traversée du local, alors
- Soit dispositif d’obturation CFt = CF parois
automatique

6.4 Vide-ordure et monte-charge

CO 33 - Vide-ordures et monte-charge
§ 1. Le conduit ou la gaine de vide-ordures doit répondre aux conditions suivantes :
- être en matériaux incombustibles ;
- avoir un degré coupe-feu de traversée de soixante minutes ;
- (Arrêté du 2 février 1993) avoir des trappes PF de degré une demi-heure sur les orifices de
service.
(Arrêté du 2 février 1993) Le local réceptacle vide-ordures doit avoir les caractéristiques du
local à risques importants défini à l’article CO 28.
§ 2. (Arrêté du 2 février 1993) Le monte-charge ou tout autre système de descente ou de
montée de matériels divers doit répondre aux conditions ci-dessous :
a) les parois du conduit ou de la gaine dans laquelle il est placé doivent être CF de degré une
heure mesuré sur chacune de leur face ;
b) (Arrêté du 2 février 1993) les trappes de service sont PF de degré une demi-heure, munies
d’un ferme-porte ou à fermeture automatique ; dans ce dernier cas, elles doivent être
conformes à la norme visant les portes à fermeture automatique définies à l’article CO 47 ;
c) (Arrêté du 2 février 1993) en outre, l’accès aux trappes de service se fait à travers un local
qui doit avoir les caractéristiques d’un local à risques moyens lorsque le bâtiment comporte
par destination des locaux réservés au sommeil.
Les systèmes non conformes aux dispositions ci-dessus peuvent être autorisés, après avis de
la commission de sécurité, s’ils présentent des garanties de sécurité équivalentes.
§ 3. (Arrêté du 2 février 1993) Lorsqu’il existe une fermeture automatique des trappes de
service :
a) Chaque trappe à fermeture automatique doit être commandée à partir d’une détection
automatique d’incendie, soit dans le cadre d’un système de sécurité incendie de catégorie A, si
ce système existe, soit par un détecteur autonome déclencheur (D.A.D.) certifié NF Matériel de
détection d’incendie. Les détecteurs mis en oeuvre doivent être soit d’un type sensible aux
fumées et gaz de combustion, soit d’un type sensible à une température atteignant 60°C au-
dessus de la trappe et au droit du plafond ou du plafond suspendu. Ces détecteurs doivent de
plus être admis à la marque NF Matériel de détection d’incendie et être estampillés comme tels,
ou faire l’objet d’une autre certification de qualité en vigueur dans un Etat de la Communauté
économique européenne. Cette certification devra alors présenter des garanties équivalentes à
celles de la marque NF Matériel de détection d’incendie, notamment en ce qui concerne
l’intervention d’une tierce partie indépendante et les performances prévues dans les normes
correspondantes ;
b) En outre, dans le cas prévu au paragraphe 2.c, la fermeture simultanée de l’ensemble des
trappes doit être assurée dès que l’un quelconque des détecteurs prévus à l’alinéa ci-dessus
est sensibilisé.

 Les gaines de vide-ordure et monte-charge représentent un risque en cas


d’incendie (véritables cheminées au travers des niveau)

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 38
SSIAP3. Fascicule9

Vide ordure Monte charge

Conduit ou Trappe PF ½ h Trappe PF ½ h+FP Parois CF1h


gaine en ou sur chaque
matériaux fermeture face
incombustible automatique
s

CFt = 60 mn

Murs CF 2h

Local réceptacle

Si trappe à fermeture automatique :


Bloc-porte Fermeture asservie par DAI (avec
CF1h + FP SSI categ.A) ou DAD

 Autre solution possible pour monte-charge, si locaux à sommeil :

Local CF 1h
formant sas

CF ½ h + FP

Monte charge

Local à risques
moyens

7. Aménagements intérieurs
 Voir fascicule 2, p.24 et suivantes

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 39
SSIAP3. Fascicule9

Règles de construction pour les IGH

Dans un IGH, il est impossible d’évacuer la population importante qui s’y trouve dans
des délais raisonnables.
Dès lors le principe retenu par la législation est le maintien de la structure et de la vie
de l’immeuble dans ses parties non sinistrées, par des mesures visant à maintenir le
feu à l’intérieur d’un local pendant 2h minimum (temps jugé nécessaire pour
combattre l’incendie ou évacuer tout l’immeuble progressivement).

De ce principe découlent les mesures fondamentales de l’art. R122-9 du CCH qui


fixe la division de l’immeuble en compartiments étanches, dont les parois ne doivent
pas permettre le passage du feu de l’un à l’autre en moins de 2h ».
A cette fin, « les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont
limités dans les conditions fixées par le règlement ».
De plus, « les matériaux susceptibles de propager rapidement un incendie sont
interdits ».

Les compartiments, seul principe de la distribution intérieure des locaux autorisés,


doivent être répartis de sorte que « les occupants puissent évacuer par 2 escaliers
au moins par compartiment » (R122-9 §2).

Les caractéristiques des compartiments sont définies à l’article R122-10

R122-10 Compartiments
Les compartiments prévus à l'article R. 122-9 ont la hauteur d'un niveau, une longueur
n'excédant pas 75 mètres et une surface au plus égale à 2500 mètres carrés.
Les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la surface totale n'excède pas 2500
mètres carrés ; ils peuvent comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2500 mètres
carrés quand l'un d'eux est accessible aux engins des services publics de secours et de lutte
contre l'incendie.
Les parois de ces compartiments, y compris les dispositifs tels que sas ou portes permettant
l'accès aux escaliers, aux ascenseurs et monte-charge et entre compartiments, doivent être
coupe-feu de degré deux heures.
Les surfaces indiquées des compartiments doivent être mesurées hors oeuvre, à l'exception
des balcons dépassant le plan général des façades.

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 40
SSIAP3. Fascicule9

 Les compartiments sont à comprendre comme un empilement d’autant


de boîtes étanches :

Enfin, dans le cadre de la limitation des matériaux combustibles, les installations et


équipements doivent répondre aux caractéristiques fixées par le règlement IGH en
ce qui concerne leur comportement au feu (réaction, résistance) :

R.122-11 Comportement au feu des matériaux


Les constructeurs et installateurs sont tenus, chacun en ce qui le concerne, de s'assurer que
les installations et équipements sont établis en conformité avec les dispositions
réglementaires et en particulier que le comportement au feu des matériaux et éléments de
construction répond aux conditions fixées par le règlement de sécurité.
Le contrôle exercé par l'administration ou par la commission consultative départementale de la
protection civile ne dégage pas les constructeurs et installateurs des responsabilités qui leur
incombent personnellement.

 La responsabilité personnelle des constructeurs et installateurs est engagée


en cas de manquement à ces principes, ce indépendamment des contrôles de
la commission de sécurité.

1. Résistance de la structure
GH 9 - Stabilité au feu
La stabilité au feu des éléments de la structure de l'immeuble (poteaux,
poutres, planchers, etc.) doit être de degré deux heures au moins.

GH14

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 41
SSIAP3. Fascicule9

 Les plafonds et faux plafonds doivent être conçus de manière à limiter les
risques d’incendie (GH21)
Les éléments constitutifs doivent être en matériaux M0 ou M1
Dans les dégagements et les cuisines, ces matériaux doivent être M0.

 Les plénums des faux plafonds doivent être SF ¼ h dans les dégagements
communs.
Ils sont recoupés tous les 25 m par des éléments M0 CF ½ h et ne doivent
pas contenir de matériaux M3 ou M4.
Si le plénum > 0,20 m, il doit pouvoir être visitable ou examiné dans toutes ses
parties.

GH21§ 4 (Arrêté du 22 octobre 1982)


Les plafonds suspendus ne peuvent être pris en compte pour le calcul de la résistance au feu
des planchers attenants lorsque :
- ils sont installés dans un bâtiment dont l'exploitation nécessite leur démontage fréquent ;
- ils sont démontables par simple poussée ou pression ;
- ils délimitent des plénums à fort potentiel calorique

 De manière comparable, les revêtements des parois latérales ne doivent


pas permettre la propagation de l’incendie : ils sont en matériaux M0, M1
ou M2.

2. Couvertures
GH 14 - Couvertures
§ 1 L'utilisation comme matériaux superficiels de couverture d'éléments légers combustibles
susceptibles de s'arracher enflammés en cas d'incendie est interdite.
§ 2 Les immeubles doivent être protégés contre les effets de la foudre

 Ce point essentiel concerne la stabilité au feu de l’ossature de l’IGH

3. Façades
GH 12 - Comportement au feu des façades
§ 1 Les matériaux constitutifs des parements extérieurs des façades, y compris les volets,
jalousies, etc., doivent être de catégorie M 0, à l'exception des stores qui peuvent être de la
catégorie M 1 et des menuiseries qui peuvent être des catégories M 1 ou M 2, ou, quand il
s'agit de menuiserie en bois, catégorie M 3.
§ 2 Le potentiel calorifique des façades, menuiseries exclues, doit être inférieur à 25 MJ (soit
1,5 kg de bois) par mètre carré.
§ 3 Les panneaux des façades vitrées doivent en outre satisfaire à la règle suivante : C + D >
1,20 mètre,
- C étant la caractéristique de classe des panneaux définis par l'essai des façades vitrées
faisant l'objet de l'arrêté du 10 septembre 1970 ;
- D représentant la distance horizontale entre le plan des vitres et le nu de la plus grande saillie
coupe-feu de degré une heure au moins qui sépare les panneaux situés de part et d'autre du
plancher.
(Arrêté du 22 octobre 1982) L'instruction technique relative aux façades précise les conditions
d'application et définit des solutions ne nécessitant pas de vérification expérimentale ou par
analogie

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 42
SSIAP3. Fascicule9

§ 4 La conformité aux dispositions des trois paragraphes ci-dessus doit être certifiée par un
visa du centre scientifique et technique du bâtiment, délivré éventuellement à la suite d'un
essai.

 Les matériaux constituant les parements de façade (y compris les volets,


etc) doivent être en M0, à l’exception :
• des stores qui peuvent être M1
• des menuiseries qui peuvent être M1 ou M2 (M3 pour menuiseries en
bois)
IGH : protection des façades
Classifications Utilisations
M0 Parements, structure de façade, volets, jalousies
M1 Stores
M2 Menuiserie ne comportant pas de bois
M3 Menuiserie en bois

 Le potentiel calorifique des façades doit être < 25 MJ/m² (soit 1,5 kg de
bois)
 En règle générale, les façades des IGH sont constituées par des panneaux
vitrés qui doivent satisfaire à la règle du C + D (voir ci-dessus, p.15), à
savoir :
C + D > 1,20 m

 L’article GH13 précise certaines conditions de renforcement des façades,


selon la disposition de l’IGH :

Disposition des bâtiments Résistance de la façade


Façades concaves ou à angles rentrants Examen spécial prévu par R421-48 CU
Façades ou bâtiments formant Les parties de façades situées à 4m de
un dièdre < 100° l’arête du dièdre doivent être PF 1h
Façades ou bâtiments formant Les parties de façades situées à moins
un dièdre rentrant : de 2 m de l’arête doivent être PF 1h
100° ≤ angle < 135°
Façades sur un même niveau Distance entre les parties de façades
qui ne sont pas PF 1h doit être > 8m
Façades ou bâtiment formant Les parties de façades situées à moins
un dièdre rentrant : d’1 m de l’arête doivent être PF 1h
135° < angle ≤ 180°
Façades formant deux dièdres rentrant dont Les parties de façades situées entre
les arêtes sont distantes de moins de 6 m ces 2 arêtes doivent être PF 1h

 Dans le cas d’un bâtiment contigu plus bas que l’IGH, les façades
doivent être PF 1h sur 8 m au-dessus du bâtiment le plus bas.

 Dans le cas d’une IFEA à eau sur toute la hauteur de l’immeuble,le


renforcement des façades peut ne pas être imposé.

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 43
SSIAP3. Fascicule9

4. Compartimentage, locaux à risques et aménagements

4.1 Dispositions générales


 Caractéristiques :
o SHO < 2500 m² au total (s’il est sur plusieurs niveaux)
o Hauteur : 1 à 2 niveaux, 3 niveaux si l’un d’eux est accessible aux
engins
o Longueur ≤ 75 m
o Parois, portes, sa d’accès, ascenseurs et monte charge : CF 2h
o Détection de position des DAS (portes de sas, volets et clapets)
transmise au PCSI
o Effectif admissible : 1 pers/10m² hors œuvre en moyenne

 Principales mesures :

o Maintien du degré CF 2h de tous les dispositifs, en particulier :


 les dispositifs de franchissement des parois de l’IGH en
contiguïté avec d’autres constructions
 les dispositifs ou sas assurant la communication d’un
compartiment à l’autre (GH10)
 les installations de chauffage, ventilation, conditionnement d’air,
appareils de cuisson lorsqu’elles mettent en communication
l’atmosphère de deux compartiments ou sous-compartiments
(GH28)
 les cages d’escaliers, d’ascenseurs, de monte-charge ou monte-
plats, ainsi que tous les autres conduits verticaux (GH18 à
GH20)

o Encloisonnement des CHC (Circulations Horizontales Communes)


par des parois M0 et CF 1h
 aucun stockage dans les circulations
 les bocs-portes de ces parois sont PF ½ h munis de FP

o Surveillance permanente de l’isolement des compartiments : tout


défaut de position de porte, clapet, volet des sas et CHC sont signalés
au PCSI (GH27)

o Le potentiel calorifique de chaque compartiment est limité :


 225 MJ / m² maximum en moyenne par compartiment pour les
matériaux incorporés à la construction (GH16)
 400 MJ / m² maximum en moyenne par compartiment pour les
éléments mobiliers, avec un maxi de 600 MJ / local délimité
par des parois CF 1h
Si l’IGH est couvert par une IFEA à eau, ces limites sont portées
à : 600 MJ / m² maximum en moyenne par compartiment pour
les éléments mobiliers, avec un maxi de 1000 MJ / local délimité
par des parois CF 1h (GH61)

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 44
SSIAP3. Fascicule9

 Locaux à risques particuliers ayant un PC supérieur à ces


limites autorisé uniquement si :
• Surface local à risques < 200 m²
• Volume intérieur < 500 m³
• Parois : CF 3h si PC < 800 MJ
CF 4h si 800 MJ < PC < 1200 MJ
CF 6h si 1200 MJ < PC < 1600 MJ
Si IFEA sur tout l’IGH, les parois peuvent être CF 2h pour les 3
cas ci-desssus.

4.2 Dispositions particulières


En dehors des dispositions générales propres à tous les IGH, les dispositions
particulières du règlement de sécurité incendie viennent préciser les cas spécifiques
à chaque type d’IGH :
Type Dispositions particulières ref.
GHA Chaque appartement doit être séparé des locaux voisins et des CHC par GHA1
des cloisons CF 1h.
Blocs-portes des appartements donnant sur les CHC PF 1h + FP
L’ensemble constitué par les caves et les celliers doit être recoupé en GHA3
unités < 500 m²
GHO Chaque chambre et chaque local de service doivent être séparés des GHO1
locaux voisins et des CHC par des cloisons CF 1h
Blocs-portes sont PF 1h avec FP
GHR Les bâtiments de logement des élèves (h ≤ 28m) sont soumis aux mêmes GHR3
dispositions que GHA
Aucune gaine technique ou conduit ne peut se trouver ni s’ouvrir GHR5
directement dans les CHC
Le volume de chaque compartiment doit être recoupé en cellules de GHR7
superficie maximale de 500 m² par des éléments CF 1h munis de blocs-
portes PF ½ h avec FP
Mesure de réduction du PC par compartiments et par local GHR8
GHU Les locaux à risques particuliers (labo, pharmacie, etc) sont implantés à GHU5
l’extérieur de l’IGH.
En cas de parois contiguës, elles doivent être CF 4h
Chaque compartiment comportant des chambres doit être divisé en deux GHU6
sous-compartiments par des parois CF 2h
Chaque sous-compartiment doit pouvoir accueillir la totalité des malades du
compartiment
Des mesures d’isolement doivent être prises : GHU7
- entre les chambres des malades et les locaux de service GHU8
- entre les chambres, les chambres voisines et les dégagements et CHC
- entre les chambres et les locaux à risques particuliers
Les blocs opératoires et les locaux dangereux doivent être délimités par GHU9
des parois CF 2h GHU10
Les gaines verticales (hors ascenseur et monte-charge) mettant en GHU11
communication l’atmosphère de 2 compartiments ne peuvent se trouver ni
s’ouvrir directement dans les CHC
GHW Le volume occupé par les locaux privatifs à chaque niveau doit être GHW2
recoupé en volumes égaux à la moitié du volume total de ces locaux par
des éléments CF 1h et des blocs-portes PF ½ h avec FP

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 45
SSIAP3. Fascicule9

5. Conduits et gaines
 Le règlement de sécurité fait la différence entre gaines recoupées et
gaines non recoupées :

GH 18 - Dispositions particulières aux gaines verticales non recoupées


§ 1 Les cages d'escalier, les trémies d'ascenseur et monte-charge, les gaines techniques
verticales dont le recoupement au droit des planchers est rendu impossible par leur
destination, ne doivent comporter que des dispositifs de communication, des trappes ou des
portes de visite coupe-feu de degré deux heures au moins maintenus normalement fermés par
une serrure, sauf dans les cas visés à l'alinéa suivant.
Les dispositifs de communication entre les escaliers et les compartiments ainsi qu'entre les
ascenseurs ou monte-charge accompagnés et les compartiments doivent répondre, suivant le
cas, aux prescriptions des articles GH. 26 ou GH. 31.
§ 2 Le degré coupe-feu deux heures exigé ci-dessus peut être obtenu pour les gaines
techniques par l'addition des degrés coupe-feu de la trappe ou porte de visite et du bloc-porte
du local d'accès à ces dispositifs. Ce local ne doit comporter aucune matière combustible, à
l'exception des portes, et ses parois doivent avoir un degré coupe-feu au moins égal à celui de
sa porte d'accès.
Ces gaines doivent être désenfumées automatiquement et protégées tous les cinq niveaux par
un système d'extinction automatique à eau.
§ 3 Par dérogation au §1, les trappes des vidoirs à ordures peuvent être pare-flammes de degré
une heure au moins.
Les colonnes vide-ordures doivent être largement ventilées. Si la ventilation est mécanique, la
colonne doit pouvoir être mise à l'air libre à sa partie supérieure en cas de défaillance du
ventilateur.
En dérogation au §2, chaque colonne doit être équipée à sa partie supérieure d'un système
d'extinction à commande automatique, ou à commande manuelle s'il existe en tête de colonne
un système de détection permettant d'alerter le poste central de sécurité.
Le réceptacle et les dépôts du local à ordures doivent être protégés par une installation
d'extinction automatique à eau

GH 19 - Dispositions particulières aux gaines verticales recoupées


§ 1 (Arrêté du 22 octobre 1982) En plus des dispositions définies à l'article GH. 17, toutes les
gaines techniques verticales autres que celles visées à l'article précédent doivent être
recoupées au droit de chaque plancher par des séparations coupe-feu de degré deux heures
au moins ne laissant aucun vide entre les conduits.
§ 2 Les trappes et portes de visite de ces gaines doivent être coupe-feu de degré une demi-
heure au moins et maintenues normalement fermées par une serrure.
Leur surface par gaine et par niveau doit être limitée à 0,8 mètre carré pour les gaines
contenant les conduits aérauliques de chauffage ou de ventilation et à 1,40 mètre carré pour
les gaines contenant les conduits d'évacuation ou d'alimentation en eau, des câbles,
canalisations ou tableaux électriques.
Au-delà de ces surfaces, les trappes ou portes de visite doivent être coupe-feu de degré une
heure

GH 20 - Dispositions particulières aux gaines et conduits d'allure horizontale


(Arrêté du 22 octobre 1982)
Les gaines ou conduits d'allure horizontale doivent, dans certains cas, notamment dans la
traversée des parois coupe-feu des locaux présentant des dangers d'incendie ou des locaux
visés à l'article GH. 61 (§2), présenter un coupe-feu de traversée égal au degré coupe-feu de la
paroi franchie.

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 46
SSIAP3. Fascicule9

 Les gaines et conduits en traversée de mur doivent présenter un degré


de traversée de 2h

 Les gaines recoupées (électricité, évacuation d’eau, etc) doivent être CF 2h.
Dans le passage d’un compartiment à l’autre, ce degré CF 2h en traversée est
établi par un clapet coupe feu (CCF)

 Les gaines non recoupées (monte-plats, vide-ordures, monte-courrier, etc)


doivent comporter un système d’IFEA à eau dont les têtes sont disposées
tous les 5 niveaux.
Elles sont désenfumées automatiquement.

 Les cages d’ascenseurs doivent être CF 2h sur toutes leur faces, et être
suffisamment épaisse de sorte que la température de la face intérieure ne
dépasse pas 70°C (les structure métallique ne se déforment pas et le public
traversant la zone est en sécurité)

Dispositions d’isolement des sas entre compartiments :

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 47
SSIAP3. Fascicule9

Règles de construction Immeubles d’habitation

De nombreux articles du CCH fixent les dispositions constructives concernant les


immeubles d’habitation :

Cette section concerne le Titre II de l’arrêté du 31/01/86, c’est-à-dire les articles 5 à


16 qui sont répartis en 3 chapitres :

Domaines concernés Articles


Chapitre 1 Structures 5 et 6
Chapitre 2 Enveloppes 7 à 15
Chapitre 3 Isolation des parois par l’intérieur 16

Ces articles précisent les conditions définies dans le CCH à l’art.R311-11 :

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 48
SSIAP3. Fascicule9

R111-11 CCH
La construction doit être telle qu'elle résiste dans son ensemble et dans chacun de ses
éléments à l'effet combiné de son propre poids, des charges climatiques extrêmes et des
surcharges correspondant à son usage normal.
Les surfaces vitrées doivent être réalisées avec des verres de qualité telle ou protégées de
telle manière qu'elles résistent aux chocs auxquels elles sont normalement exposées et qu'en
cas de bris elles ne puissent provoquer des lésions corporelles graves aux personnes qui
utilisent les logements et leur accès dans des conditions normales.
Un arrêté du ministre de l'intérieur, du ministre chargé de la construction et de l'habitation et
du ministre chargé de l'industrie précise les modalités d'application des dispositions du
précédent alinéa

1. Résistance de la structure
Section 1 - Art. 5 : éléments porteurs verticaux
Les éléments porteurs verticaux des habitations doivent présenter les degrés de stabilité au
feu ci-après:
Habitations de la première famille: un quart d'heure;
Habitations de la deuxième famille: une demi-heure;
Habitations de la troisième famille: une heure;
Habitations de la quatrième famille: une heure et demie.
Les éléments porteurs verticaux situés en façade ou en pignon des bâtiments doivent
présenter ces degrés de stabilité uniquement vis-à-vis d'un feu se développant depuis
l'intérieur du bâtiment dans les conditions d'un essai prévu par les arrêtés pris en application
de l'article R. 122-5 du code de la construction et de l'habitation.
Les dispositions de cet article ne s'appliquent pas aux éléments de charpente des toitures

Section 2 – Art.6 : planchers


Les planchers, à l'exclusion de ceux établis à l'intérieur d'un même logement doivent présenter
les degrés coupe-feu ci-après:
Habitations de la première famille: un quart d'heure pour le plancher haut du sous-sol;
Habitations de la deuxième famille: une demi-heure;
Habitations de la troisième famille: une heure;
Habitations de la quatrième famille: une heure et demie.
Cette prescription ne s'applique pas:
Aux planchers situés au-dessus d'un vide sanitaire non accessible;
Aux planchers hauts, aux faux planchers ou plafonds du dernier niveau habitable lorsque les
parois verticales de l'enveloppe des logements, visées à l'article 7 ci-après, sont prolongées
jusqu'à la couverture du bâtiment.

La structure du bâtiment doit respecter les exigences de résistance au feu


suivantes :

Eléments de structure 1ère famille 2ème famille 3ème famille 4ème famille
Murs porteurs verticaux SF ¼ h SF ½ h SF 1h SF 1h30
Planchers CF ¼ h CF ½ h CF 1h CF 1h30

 Aucune exigence de stabilité au feu n’est exigée pour les éléments


porteurs des charpentes de toiture

 Aucune exigence de résistance au feu n’est exigée pour :

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 49
SSIAP3. Fascicule9

o les planchers hauts ou plafonds du dernier niveau habitable, si les


parois verticales CF atteignent la couverture (= non propagation du feu
par les combles) (1)
o les planchers sur vide sanitaire non accessibles (2)

(1)

CF structure

Aucune exigence CF

(2)

Vide sanitaire non accessible

 Les éléments porteurs des parcs de stationnement situés dans un


immeuble d’habitation doivent , suivant le nombre de niveaux, être SF de
degré ½ h à 1h30. Des degrés CF identiques sont exigés pour les planchers
séparatifs des parcs de 2 niveaux au-dessus ou au-dessous du niveau de
référence (art.81)

2. Façades
Section 4 - Façades
Art. 11.
Les dispositions de la présente section ont pour objet de limiter la propagation du feu par les
façades.

Revêtements des façades


Art. 12. Revêtement des façades
Pour les habitations des première et deuxième familles, les parements extérieurs des façades
(menuiseries, coffrets de branchements, remplissage des garde-corps et fermetures exclus)
doivent être, sauf dérogation prévue à l'article 15 c ci-après, classés en catégorie M3 au moins
ou réalisés en bois.
Toutefois pour les habitations individuelles isolées de la première famille, il pourra être fait
exception à cette règle lorsque la façade, dont les parties pleines sont revêtues de parements
classés en catégorie M4 se trouve à plus de quatre mètres de la limite de propriété.
Art. 13. Revêtements des façades
Dans les habitations de troisième et quatrième familles, si P est la distance minimale comprise
entre les plans des vitrages des immeubles en vis-à-vis ou entre le plan des vitrages d'un
immeuble et la limite de propriété et H la hauteur la plus élevée de ces deux immeubles, les
parements extérieurs des façades des étages (menuiseries, coffrets de branchements,
remplissage de garde-corps et fermetures exclus) doivent être classés en catégorie M2 au
moins si P/H est inférieur à 0,8.

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 50
SSIAP3. Fascicule9

Dans le cas contraire, ils peuvent être classés en catégorie M3 au moins.


Ils peuvent être également réalisés en bois sauf pour les bâtiments de troisième famille B et de
quatrième famille.
Les parements extérieurs des façades du rez-de-chaussée (menuiseries, coffrets de
branchements, remplissage des garde-corps et fermetures exclus) doivent, dans tous les cas,
être classés en catégorie M2 au moins.
Résistance à la propagation verticale du feu par les façades autres que les façades d'escaliers

Art. 14. – Règle du C + D


A. Façades comportant des ouvertures
Règle dite du C + D>.
Les valeurs C et D doivent être liées par une des relations ci-après en fonction de la masse
combustible mobilisable:
Habitations de 3e famille:
C + D ≥ 0,60 mètre si M ;
C + D ≥ 0,80 mètre si 25 M.J/m² < M ;
C + D ≥ 1,10 mètre si M > 80 M.J/m².
Habitations de 4e famille:
C + D ≥ 0,80 mètre si M ≥ 25 M.J/m²;
C + D ≥ 1,00 mètre si 25 M.J/m² < M ;
C + D ≥ 1,30 mètre si M > 80 M.J/m²,
C et D, exprimés en mètres, sont définis soit dans l'arrêté relatif à la classification des façades
vitrées par rapport au danger d'incendie (*), soit dans l'instruction technique relative aux
façades (**).
(*) Arrêté du 10 septembre 1970.
(**) Instruction technique n° 249 du 21 juin 1982.
M, exprimé en M.J/m², est la masse combustible mobilisable de la façade à l'exclusion des
menuiseries, fermetures et garde-corps, rapportée au mètre carré de façade, baies comprises.
Dans le cas de maçonnerie traditionnelle, cette masse est nulle. Elle peut dans certains cas
être déterminée conformément aux règles de l'instruction technique susvisée. Dans le cas
contraire elle est mesurée par l'essai conduit dans les conditions fixées par l'arrêté susvisé
relatif à la classification des façades vitrées par rapport au danger d'incendie.
Pour l'application de la règle du C + D, il n'est pas tenu compte des orifices de ventilation dont
la section ne dépasse pas 200 cm².

B. - Façades ne comportant pas d'ouvertures


Pour les façades ne comportant aucune ouverture, à l'exclusion des orifices de ventilation
lorsque la section de chaque orifice ne dépasse pas 200 cm², les dispositions ci-dessus ne
sont pas applicables; cependant, la somme de la durée coupe-feu du panneau exposé de
l'intérieur et celle du panneau exposé de l'extérieur doit être au moins égale à soixante
minutes.
Les durées coupe-feu à prendre en considération pour chacune des faces exposées sont les
durées réelles constatées au cours des essais définis par l'arrêté relatif à la classification des
matériaux et éléments de construction par catégories et fixant les critères permettant de
déterminer le degré de résistance au feu des éléments de construction, les méthodes d'essais
et le programme thermique matérialisant l'action des incendies et non les degrés coupe-feu
normalisés en résultant.
Cependant, lorsqu'une façade comportant des ouvertures satisfait aux règles générales visées
en A ci-dessus, la façade de constitution identique mais ne comportant pas d'ouverture n'est
pas soumise à la règle ci-dessus.

 Prescriptions relatives aux façades :


o 1ère et 2ème famille :
 revêtements extérieurs classés M3 ou réalisés en bois
 exceptions pour les habitation individuelles
o 3ème et 4ème famille :
 M2 au moins si P/H < 0,8 avec :

P.Messiaen.SSIAP.V3.02/09 51
SSIAP3. Fascicule9


P distance minimale comprise entre les plans de vitrages
des immeubles en vis-à-vis, ou entre le plan des vitrages
d’un immeuble et la limite de propriété
• H est la hauteur la plus élevée de ces 2 immeubles
 Dans le cas contraire, les éléments peuvent être classés M3
 Les éléments peuvent être réalisés en bois pour les immeubles
3ème famille B et 4ème famille
o Les revêtements extérieurs des façades du RDC doivent dans tous
les cas être classé M2 au moins.

 Façades comportant des ouvertures :


Pour les façades comportant des ouvertures (autres que façades
d’escaliers), c’est la règle du C + D qui s’applique en fonction de
l’art.14.
C et D sont exprimés en mètres et se rapportent à l’IT249
M est la masse combustible mobilisable de la façade (à l’exclusion
des menuiseries, fermetures et garde-corps) exprimée en MJ/m² de
façade (baies comprises).

C+D M
ème
3 famille A ≥ 0,60 m ≤ 25 MJ / m²
≥ 0,80 m si 25 MJ / m² < M ≤ 80MJ / m²
≥ 1,10 m > 80 MJ / m²
ème
3 famille B ≥ 0,80 m ≤ 25 MJ / m²
et ≥ 1 m si 25 MJ / m² < M ≤ 80MJ / m²
4ème famille ≥ 1,30 m > 80 MJ / m²

3. Distribution intérieure et compartimentage

3.1 Mesures de compartimentage


 Cette section regroupe les articles 7, 8, 10 et 18 de l’arrêté du 31/01/86
Les mesures définies par ces articles peuvent se résumer sous le tableau
suivant :

Résistance au feu des parois d’isolement entre logements contigus


ère ème ème ème
Habitat Parois 1 2 3 4
famille famille famille famille
Individuel ou en Recoupement vertical CF ½ h CF ½ h CF 1h30 CF 1h30
bande (obligatoire tous les 45m)
Collectif de grande Avec intercommunications CF ½ h CF ½ h CF 1 h CF 1 h
longueur (blocs-portes avec FP ou
équivalent)
Individuel Séparatives entre logement CF ¼ h CF ¼ h
Verticales des logement CF ½ h CF ½ h CF 1 h
Collectif (sauf façade)
Avec portes palières PF ¼ h PF ¼ h PF ½ h

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 Les ensembles regroupant des caves ou celliers doivent être séparés


par des parois CF 1h munies de blocs-portes CF ½ h pour les immeubles
des 3ème et 4ème famille (art.10 de l’arrêté du 31/01/86):

Cloisons CF 1h Communication possible avec un parc de


stationnement par un sas d’isolement

Parc de
Caves escalier A stationnement
A
sas
interdit

d ≤ 20 m

B
Portes PF ½ h
Caves escalier B

Aération interdite
Isolement des celliers et caves
ème ème
Immeubles 3 et 4 famille

3.2 Cas particulier des logements-foyers


Les articles 68, 70 et 71 précisent les conditions concernant les logements-foyers :

 les locaux de services collectifs, qui sont assujettis à la réglementation ERP


doivent être isolés par des parois et blocs-portes PF 1/2h pour les escaliers
et halls (sauf si la distance entre escalier et débouché sur l’extérieur < 7m et si
le hall est désenfumé).
Si ces locaux sont en étage, l’isolement doit être CF ½ h (art.71)

 les murs et cloisons constituant l’enceinte d’une unité de vie doivent


être :
o CF degré ½ h pour les immeubles de la 3 ème famille
o CF degré 1h pour les immeubles de la 4ème famille

 Dans les logements-foyers pour handicapés physiques ayant leur


autonomie, le local d’attente prévu à chaque étage avant d’accéder aux
escaliers doit avoir des parois de même degré CF que les planchers et des
portes d’un degré PF égal à la moitié du degré CF de la paroi :
o CF ½ h pour la 2 ème famille
o CF 1h pour la 3ème famille cf tableau 3.1 ci-dessus
o CF 1h30 pour la 4ème famille

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Exemple de maintien des capacité CF d’une parois


Retombées de plafond CF Mur CF mitoyen à double ossature

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Règles de construction pour les ERT

1. Résistance des structures


Les bâtiments ERT construits ou aménagés après le 31 décembre 1992 doivent
satisfaire aux conditions fixées à l’art. R235-3-1 du Code du travail :

R235-3-1 Résistance des bâtiments


Les bâtiments destinés à abriter des lieux de travail doivent être conçus et réalisés de manière
à pouvoir résister, dans leur ensemble et dans chacun de leurs éléments, à l'effet combiné de
leur poids, des charges climatiques extrêmes et des surcharges maximales correspondant à
leur type d'utilisation. Ils doivent respecter les règles antisismiques prévues, le cas échéant,
par la réglementation en vigueur.

Ces dispositions sont complétées par l’art. R235-4-14 qui précise que les bâtiments
dont le plancher bas du dernier niveau est > 8m doivent présenter un degré de
stabilité au feu de 1h avec des planchers CF de même degré :

Indépendance des deux structures

SF 1h CF 1h

TIERS E.R.T.
CF ½ h

Vide sanitaire

 Sur un vide sanitaire non aménageable, le plancher peut être CF ½ h

 Dans le cas d’une contiguïté avec un tiers, les structures peuvent être
très proches, mais doivent rester indépendantes.

 L’article R235-4-18 précise que selon le cas, une dispense peut être accordée
pour le bâtiment dont h > 8m, ou pour des structures légères ou en cas de DAI
et/ou d’IFEA de type sprinkleur (Circulaire DRT n° 95-07 du 14 avril 1995 ).

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2. Couvertures

Les combles inaccessibles doivent être recoupés par des matériaux de catégorie
M0 ou parois PF ¼ h.
Les vides doivent répondre à deux critères :
- une surface S ≤ 300 m²
- la plus grande dimension ≤ 30 m

Parois en matériaux classés M0


ou
parois PF ¼ h
L ≤ 30 m S ≤ 300 m²

Aucune exigence si :
- vides protégés par une IFEA à eau
- vides situés à l’intérieur d’un même
compartiment
(art.7 arrêté du 05 août 1992 modifié)

 Les cloisons amovibles doivent être en matériaux M3, sauf si elles jouent
le rôle de cloisons fixes.

3. Façades des lieux de travail


Selon le cas, si aucune réglementation n’est applicable (ERP, IGH, Habitation), les
façades doivent répondre aux exigence de l’art. R235-4 du Code du travail : « (les
bâtiments et locaux doivent être conçus de manière à) permettre la limitation
de la propagation de l’incendie à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments ».

4. Distribution intérieure des locaux


Le but de cette section est de limiter la propagation de l’incendie et des fumées.
Le Code du travail prévoit 2 solutions :
 par cloisonnement traditionnel
 par compartiments distincts à l’intérieur desquels aucune résistance au feu
des parois verticales n’est exigée

Dans ce même but :


 en cloisonnement traditionnel, les circulations doivent être recoupées tous
les 30m maximum
 entre compartiments, le bloc-porte en va-et-vient doivent être en matériaux
PF1h ou peut être constitué par un sas munie de blocs-portes avec FP PF½h
munis.

Le tableau ci-dessous reprend les diverses prescriptions de sécurité :

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Cloisonnement traditionnel (art.6 de l’arrêté du 05 août 1992 modifié)


Parois verticales :
Cloisons, portes et Cloison
blocs-portes avec CF 1h PF ½ h entre locaux et dégagements
FP PF 1/2h pour les locaux à risques courants
CF1h entre locaux et dégagements pour
un local à risques particuliers
Aucune exigence pour les parois si
ces 2 conditions sont simultanées :
d ≤ 30m d ≤ 30m - ensemble de locaux < 300 m² sur un
même niveau
Local à - aucun local à sommeil (Circ.DRT n°95-07)
risques
Recoupement des circulations
horizontales tous les 30 m par des
Cloisons Bloc-porte blocs-portes en va-et-vient avec FP et
CF 1h CF ½ h parois PF ½ h
Compartiments (art.6 et 8 de l’arrêté du 05 août 1992 modifié)
Escalier
- 1 compartiment peut faire 1 ou 2 niveaux,
protégé, Cloisons séparatrice mais toujours 2 compartiments minimum
portes CF 1h par niveau.
PF½h
- Si le niveau ≤ 500 m² : dans ce cas 1 seul
Porte en va-et-vient compartiment par niveau admis par la
PF1h ou sas
réglementation.
S ≤ 1000 m²
S ≤ 1000 m² Parois verticales entre compartiments : CF
1h
Communication entre compartiments
DF
- située sur circulation principale
désenfumée
S ≤ 1000 m² - constituée d’un bloc-porte PF1h en va-et-
vient ou d’un sas avec portes PF½h.
Chaque compartiment doit disposer du
nombre et largeur des dégagements adapté
Compartiment 1 Compartiment 2 à l’effectif maximal admissible.
Une issue au moins doit déboucher sur
l’extérieur ou un dégagement protégé
par un bloc-porte PF ½ h

5. Locaux à risques particuliers


Les locaux à risques particuliers d’incendie doivent être isolés des autres
locaux et des dégagements par :
o des murs et des planchers séparatifs CF 1h
o des portes d’intercommunication munies de FP CF ½h.

L’article 6-III de l’arrêté du 05 août 1992 donne quelques exemples de locaux à


risques particuliers :
o les locaux réceptacles de vide-ordure
o les machineries ascenseurs et monte-charge
o les locaux des installations de VMC et de conditionnement d’air

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o les locaux contenant les groupes électrogènes


o les postes de livraison et transformation électrique
o les cellules HT
o le TGBT
o les cuisines équipées d’appareils de cuisson dont la puissance P >
20kW
o les archives et réserves
o les dépôts contenant plus de 150 l. de liquides inflammables
o les stockage de butane et propane commerciaux n’ayant pas une face
ouverte sur l’extérieur.

6. Conduits et gaines
En traversée de parois d’isolement entre compartiments ou entre niveaux, les
conduits de diamètre > 125 mm doivent être :
o soit PFt r 30mn avec trappes PF ½h
o soit PFtr 30mn et incombustibles avec trappes PF ½h
o soit munis d’un dispositif CCF ¼h

En traversée de mur d’isolement avec un tiers ou un parc de stationnement


couvert, le degré CF 1h doit être restitué sauf pour les conduits ≤ 75mm

Entre locaux à risques particuliers, les conduits de diamètre 12mm doivent respecter
les dispositions d’isolement entre compartiments (premier point ci-dessus), à
l’exception :
o des locaux à VMC inversée
o des locaux de conditionnement d’air
o des cuisines dont la puissance des appareils > 20 kW

Les conduits de distribution d’air doivent être en matériau de catégorie M0 ou M1


pour ce qui concerne le calorifuge extérieur

Tous les 2 niveaux, les gaines verticales doivent être recoupées par un matériau
incombustible.

Il n’y a aucune exigence imposée pour les conduites d’eau en charge.

Dans le cas de réaménagements de locaux ou bâtiments existants, des


dispenses peuvent être accordées sur proposition de mesures
compensatoires assurant un niveau de sécurité équivalent.
(R235-4-18 et Circulaire DRT n°95 -07 du 14 avril 1995)

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