Doudou Fatiha PDF
Doudou Fatiha PDF
Doudou Fatiha PDF
SCIENTIFIQUE
UFAS (ALGERIE)
MEMOIRE
Présenté à la Faculté des Sciences de l'Ingénieur
MAGISTER
Option: Mécanique Appliquée
Par
THEME
ETUDE DU RENFORCEMENT DU VERRE PAR LE
DOUBLE ECHANGE IONIQUE
Soutenue le : 24/05/2010
Je REMERCI
MR : Hamidouche Mouhamed
Mr : Nadire Bouras
……………. Fatiha
Thèse : Étude du renforcement du verre par le double échange
ionique
RESUME
La rupture fragile du verre est due à la présence des défauts à sa surface qui servent
de point de concentration de contrainte.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE1 : RENFORECEMENT DU VERRE
1-1.GENERALITES………………………………………………………………………………..
1-2.RENFORCEMENT.....................................................................................................................
1-2-1.RECUIT………………………………………………………………………………………
1-2-2.TREMPE THERMIQUE …………………………………………………………………...
1-2-3.REVÊTEMENT ……………………………………………………………………………..
1-2-3-1.METHODES PHYSIQUES (P-V-D)……………………………………………………...
1-2-3-2.PROCEDEES CHIMIQUES ……………………………………………………………..
1-2-4.DECAPAGE PAR VOIE CHIMIQUE ……………………………….................................
1-2-5.POLISSAGE AU FEU ……………………………………………………………………....
1-2-6.TREMPE CHIMIQUE…………………………………………………………………...….
1-2-6-1.RAPPEL SUR LA DIFFUSION À L’ETAT SOLIDE ……………………....................
1-2-6-2. DIFFERENTS TYPE DE LA TREMPE CHIMIQUE...........................................
a. PROCEDE SCHOTT ……………………………………………….........................................
b. DESALCALINISATION ……………………………………………………………………...
c. ECHANGE IONIQUE …………………………………………………………………………
d. DOUBLE ECHANGE IONIQUE ………………………………………………………………
1-EFFET DE LA TEMPERATURE ET LA DUREE DU TRAIITEMENT…………………...
2-EFFET DE LA COMPOSITION DU BAIN DE L’ÉCHANGE SUR LES CONTRAINTES RÉSIDUELL
…………………………………………………………………………………...
3-MESURE DE L’ÉPAISSEUR DE LA COUCHE COMPESSIVE PAR
PROFILOMETRIE…………………………………………………………………………….
1
.
CHAPITRE 2 : INDENTATION
2-1. INTRODUCTION……………………………………………………………………………...
2-2.INDENTATION CLASSIQUE …………………………………………………………………
2-2-1. DIFFERENTS TYPES D’INDENTEURS ………………………………………………….
a. INDENTATION BRINELL...…………………………………………………………………..
b. INDENTATION CÔNE………………………………………………………………………...
c. INDENTAT
VICKERS ….………………………………………………………………..
d. INDENTATION KNOOP ……………………………………………………………………..
e. INDENTATI
BERKOVICH ……………………………………………………………….
f. INDENTATION HERTZIENNE …………………………………….......................................
g. SYNTHESE ……………………………………………………………………………………..
2-2-2.TYPE DE FISSURATION SOUS DIFFERENTES FORME DE PENETRATEUR…….
2-2-3. DOMAINES DE DURETE …………………………………………………………………
2-2-4. CHAMP DE CONTRAINTE INDUIT PAR INDENTATION VICKERS …………….
2-2-5. SEQUENCES DE L’INDENTATION POINTU …………………………………………..
2-2-6. TYPE DE FISSURES GENEREES PAR INDENTATION ……………………………...
2-3. INDENTATION INSTRUMENTÉE …………………………………………………………
2-3-1. INTRODUCTION …………………………………………………………………………...
2-3-2. TECHNIQUE DE L’INDENTATION INSTRUMENEE. …………………....................
2-3-3. DISPOSITIF DE L’INDENTATION INSTRUMENTEE………………………………..
2-3-4. PRINCIPE DE LA TECHNIQUE DE L’INDENTATION INSTRUMENTEE................
2-3-5. DIFFERENTS MODELES ET ANALYSES........................................................................
2
.
3
.
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
4
INTRODUCTION GENERALE
Le verre est l’un des premiers matériaux de synthèse mis au point par l'homme.il
présente des caractéristiques bien spécifiques. Sa transparence et sa facilité de mise
en forme n'ont fait que varier ses domaines d'application. Généralement, il rompt
d'une façon catastrophique à cause de la présence des microfissures qui sont des
points de concentration de contrainte.
L’objectif de notre travail se focalise d'une part sur l'influence de temps de maintien
d'un traitement thermochimique sur le renforcement du verre et d'autre part l'étude
des contraintes résiduelles induisent par cette trempe.
Dans le troisième chapitre, nous avons présenté les matériaux et aux techniques
expérimentales utilisées.
CHAPITRE 1
Renforcement de verre
1-1. GENERALITES :
Le verre est un des plus anciens matériaux connus par l'homme, les plus anciens objets en
verre ont été découverts en Egypte, ils remontent à environ 3000 ans avant J.-C, mais
vraisemblablement la matière d'obtenir le verre a été découverte auparavant en Mésopotamie
environ 4500 ans bien avant la première découverte.
Le verre est une substance dure, homogène, sa nature amorphe (non cristalline) l’indispose
d'arrangement régulier résultant de répartition sur distance notables d'un même motif,
caractéristique du cristal.
Cet organigramme représente les principales étapes dans la fabrication du verre (les
constituants du verre, fusion en four et la mise en forme). [VERR 02]
1-2. RENFORCEMENT:
On a ressenti l’intérêt du renforcement dès que les premiers objets en verre ont été créés,
mais le besoin réellement impératif n’en est venu qu’avec le développement des moyens de
transport modernes.
La résistance mécanique du verre en compression est environ dix fois plus élevée que la
résistance en traction. La rupture du verre démarre généralement dans une zone en extension, par
activation d'une microfissure superficielle. Etant donné qu'il est, dans la pratique impossible
d'empêcher la formation de ces défauts, on cherche surtout à les neutraliser par une mise en
précontrainte de couches superficielles [ROLA ]. Parmi les méthodes utilisées pour renforcer le
verre, on distingue :
1-2-1. RECUIT :
Les opérations de formage (soufflage, pressage, étirage, ….etc.) introduisent des contraintes
diversement distribuées qui sont liées à la variation des propriétés provoquent le bris des objets au
refroidissement. [ZARZ 79]
Le recuit c'est le traitement thermique qui est appliqué au verre dans le but de supprimer les
contraintes et les tensions qui empêcheraient la fracture lors du refroidissement.
La méthode consiste à réchauffer le verre à une température uniforme légèrement inférieure à
la température de transition (Tg) (figure1.2), pendant un temps suffisant pour permettre
l'élimination (relaxation) des contraintes initialement présentées. L'objet en verre est ensuite refroidi
avec une vitesse suffisamment faible à travers toute la région des températures.
-8-
Chapitre 1 renforcement de verre
-9-
Chapitre 1 renforcement de verre
Les propriétés étonnantes conférées au verre par un refroidissement brutal étaient connues
depuis le XVIIe siècle avec les expériences des « larmes bataviques» du Prince Rupert. On
savait qu’une goutte de verre fondu tombant dans l’eau acquiert une très grande résistance
mécanique en se solidifiant. [JAME 05]
La trempe thermique est un traitement qui consiste à mettre en compression les couches
superficielles du verre pour le rendre plus résistantes mécaniquement.
Ce traitement est utilisé pour mettre les couches superficielles du verre dans un état de
compression et le cœur dans un état de traction. Cela permet d’améliorer la résistance du verre.
- 10 -
Chapitre 1 renforcement de verre
La figure1.4 montre que la distribution des contraintes dans une lame de verre en fonction de
la profondeur est approximativement parabolique. La contrainte de compression maximum c en
surface est environ le double de la contrainte maximum d’extension au centre. Le plan ou la
contrainte n’est nulle est situé à une profondeur approximativement égale à 1/5 de l’épaisseur.
L’intensité de contrainte développée dépend deux paramètres :
9 Coefficient de dilatation thermique du verre.
9 Epaisseur de l’objet du verre liée à la vitesse de refroidissement du cœur.
En procédant de cette façon, on peut augmenter jusqu'à quatre fois la résistance mécanique du
verre. La transparence du verre au rayonnement visible permet l’analyse expérimentale des
contraintes résiduelles sur les produits trempés en utilisant l’effet photo-élastique. [ABEN 93]
- 11 -
Chapitre 1 renforcement de verre
1-2-3. REVÊTEMENT:
La méthode de dépôt joue un rôle très important pour la fabrication des couches minces. La
réalisation de la fonction du film (réflexion et transmission, protection d’une surface …) est
influencée par le procédé de revêtement utilisé.
Si les contraintes tangentielles à la surface du verre sont trop élevées, les microfissures
peuvent donner naissance à des macrofissures qu’on appelle accrocs. On évite ce risque en
produisant autour du ruban de verre, en tête d’étenderie, une atmosphère contenant du gaz sulfureux
et de la vapeur d’eau. [JAME 05]
Les couches peuvent être produites par diverses techniques telles que la déposition en phase
vapeur, l’électrolyse, la vaporisation cathodique réactive, la pyrolyse, et l’évaporation sous vide.
En effet certaines fonctions prêtent des facilités de réalisation pour certains dépôts et des
difficultés et même des impossibilités pour d’autres. Ces couches sont présentées sous forme
métallique semi- conductrice ou diélectrique. Il y a deux méthodes différentes de revêtement
- 12 -
Chapitre 1 renforcement de verre
Procédé de
revêtement
Procédés Procédés
sous vide chimiques
Par Par
échauffement bombarde- Convention- Haut
électrique ment nelle Pyrolyse Réduction
rendement chimique
électrique
- 13 -
Chapitre 1 renforcement de verre
PYROLYSE :
Au cours de ces dernières années, le développement des revêtements du verre par des couches
minces n’a cessé d’augmenter. Il en est de même pour l’étendue des méthodes traditionnelles basées
sur la déposition sous vide. L’évaporation thermique et la pulvérisation cathodique ont montré
qu’elles sont trop coûteuses pour certaines applications industrielles.
Le procédé de revêtement du verre par pyrolyse est une méthode convenable, divisé en trois
techniques selon les trois états des matières premiers : la pyrolyse solide, liquide et gazeuse.
Les procédés de pyrolyse présentent plusieurs avantages [MAHD 97]
• Simplicité et la facilité du procédé
• Coût relativement faible
• les couches obtenues présentent une grande uniformité et une bonne qualité surtout à
partir des sels métalliques
• Températures de pulvérisation relativement basses
• Possibilité de réaliser en même temps la pulvérisation et le recuit
- 14 -
Chapitre 1 renforcement de verre
En général, les concentrations varient avec le temps, on se trouve en régime transitoire ou non
stationnaire. Dans ce cas, le gradient (δc/δx) et par conséquent Jx varie avec le temps [ZARZ 82].
La diffusion pendant l'échange ionique en verre à été étudiée par plusieurs chercheurs en fonction
de telles variables expérimentales comme la composition de verre, composition de bain de sel, et
temps et température d’échange. Il a été montré [JIAN 86] que la présence des ions OH- dans un
bain de sel pour la trempe chimique accélère le processus de l’échange K+ - Na+. La couche
comprimée étant la plus épaisse pour les bains contenant des ions OH-.
- 15 -
Chapitre 1 renforcement de verre
a. PROCÉDÉ SCHOTT :
On peut ajouter une couche superficielle d'un verre ayant de dilatation plus faible, la jonction
avec l’objet se fait à une température suffisante pour qu'il y'ait soudure effective. Au
refroidissement, les couches superficielles se contractant moins, sont mises en compression. Le
procédé Schott utilisé depuis 1891 permet d'atteindre des contraintes superficielles de l'ordre de
240 à 280 MPa [ZARZ 82, ZARZ 87].
b. DÉSALCALINISATION :
En diminuant superficiellement la teneur en Na2O du verre, on crée une couche superficielle
désalcalinisée, qui au refroidissement sera mise en compression. Dans la pratique on y arrive, en
traitant les objets en verre dans une atmosphère contenant du gaz et de la vapeur d'eau .les ions Na+
extraient participent à la formation du sulfate qui se rassemble à la surface sous forme d'hydroxyles
dans la surface du verre. Ce traitement est appliqué notamment dans la fabrication des bouteilles
[ZARZ 82]
- 16 -
Chapitre 1 renforcement de verre
On remplace un cation du verre par un cation de rayon ionique plus faible, par exemple Na+
(r=0.98A°) par li+(r=0.78A°) .Cette opération doit être conduite à une température supérieure à Tg
pour permettre le fluage, c’est-à-dire une relaxation complète des contraintes à la température de
traitement. Au refroidissement il y a mise en compression des couches superficielles comme pour le
procédé Schott.
• Echange au-dessous de Tg :
On remplace un cation du verre par un cation de rayon ionique plus élevé. Par exemple; Na
+
(r=0.98A°) est remplacé par K+(r= 1.33 A°) provenant d'un bain fondu de nitrate potassium .L'ion
K+, plus volumineux entrant dans le réseau, provoque son expansion et donc la mise en
compression superficielle des couches.
Pour accélérer les échanges, on peut jouer sur la composition du verre : un ajout de AL2O3
permet d'augmenter sensiblement les coefficients de diffusion au cours des échanges et d'obtenir des
profondeurs d'échange suffisantes dans des temps raisonnables.
Figure 1.6: Aspect schématique des couches superficielles d'un verre silico-sodo-calcique
après change d'ions Na+ K+ [NORD 64]
- 17 -
Chapitre 1 renforcement de verre
Cependant cette méthode présente certain avantage .On peut l'utiliser pour traiter des produits
de n'importe quelle forme, d'épaisseur inférieure à 2mm, et même sur des verres avec un très faible
coefficient de dilatation. Par ailleurs, ces traitements chimiques se font à des températures au
dessous de Tg, Ceci réduit les problèmes associés à la déformation visqueuse des verres traités. Les
verres traités chimiquement dont l'épaisseur est faible, peuvent subir des opérations de coupe et de
perforation [SCHO 80]. La méthode photo-élastique est généralement utilisée pour obtenir le
profil de contrainte de la trempe chimique qui est représenté sur la figure suivante. [ABEN 93]
Figure 1.7: Profil dans un verre trempé chimiquement: vue de côté, dans un polariscope
équipé d'un compensateur de Babinet. [RENE 08]
- 18 -
Chapitre 1 renforcement de verre
- 19 -
Chapitre 1 renforcement de verre
Une étude de trempe chimique dans un bain de nitrate de potassium à une température de
400C° a été réalisée par R. Tondon et al [TOND 90] sur un verre silico-sodo-calcique pour
plusieurs durées. Les résultats ont montré qu’une durée d’échange de 4 heures a permis d’obtenir
une compression sur une couche de 7,5µm de profondeur avec des contraintes de compression de
l’ordre de 920 MPa.
La figure (1.9) montre que pour une composition de verre donnée, la résistance en flexion Rf
augmente avec le temps mais diminue avec la température à cause de la relaxation des contraintes.
Figure 1.9: Résistance d’un verre alumino -silicaté ayant subi un échange ionique à
différentes températures (a : 450 C°, b : 550 C°, c : 650 C°, d : 575 C°) [Dona 89]
- 20 -
Chapitre 1 renforcement de verre
Figure1.10 : Effet de la température de l’échange sur les contraintes résiduelles [SANE 87].
Ils ont été mené une étude concernant la trempe chimique par le double échange ionique en
deux étapes [SCHO 80]:
Dans un premier temps, les échantillons de verre de silice ont été immergés dans un bain de
nitrate de potassium pur (KNO3) à une température de 500C° durant 24heures. Une fois les couches
superficielles sont mises en compression, les échantillons ont été de nouveau plongés dans un bain
composé d’un mélange de nitrate de sodium NaNO3 et de nitrate de potassium KNO3 avec des
proportions différentes (30 à 70%) ; le temps de maintien est de 30min pour des températures
variant de 320 à 500C°. Cette deuxième trempe consiste à réduire partiellement la concentration des
ions K+ sur la surface du verre produite par la première trempe.
- 21 -
Chapitre 1 renforcement de verre
Les paramètres expérimentaux dans la deuxième étape doivent être soigneusement contrôlés
pour éviter la rupture spontanée, parce que la contrainte de compression est réduite dans la région
extérieure. [SGLA 01]
Les contraintes dans un verre trempé chimiquement: vue de côté, dans un polariscope équipé
d'un compensateur de Babinet coupé du verre trempé chimiquement. Le système est bien intégré
dans un microscope pour agrandir le champ d'observation (figure 1.11) [RENE 08]
La contrainteLamaximale
contrainte
maximale
- 22 -
Chapitre 1 renforcement de verre
double échange ionique est équivalente à 70℅ de la contrainte maximale résultante d’une simple
trempe chimique [SHAI 80], mais la deuxième étape de l’échange produit remarquablement une
multiple fissuration à la surface des échantillons soumise en tension uniquement durant le
chargement.
La figure (1.12) représente le degré de compression au dessous de la couche superficielle du
verre dans le cas d’un simple et un double échange. [JILL 00]
L'introduction de la compression extérieure est une technique bien établie pour le
renforcement des verres et de la céramique [TOND 90-1]
Les deux étapes de l’échange ionique permettent d’optimiser, la force (résistance), la fiabilité
et le comportement de fragmentation pour différentes compositions de verre. La durée de la
première étape d'échange ionique a été montrée pour être importante en déterminant le degré de
renforcement ; cependant, la durée de la deuxième étape détermine l'ampleur de la stabilisation des
fissures. [SGLA 01]
- 23 -
Chapitre 1 renforcement de verre
Donc le nouveau processus de renforcement emploie les deux étapes de l’échange ionique.
Pendant la deuxième étape certains des grands ions présents dans la première étape de l’échange
sont écartés, ce qui décale le maximum de contrainte de compression au dessous de la surface
[JILL 00]
Ainsi, le deuxième échange ionique réduit la contrainte de compression induite en surface par
le premier échange ionique et mène probablement à des contraintes résiduelles de tension (figure
1-12). Il a été constaté que quelque soit les précautions prises pendant le processus du renforcement,
et même si la couche obtenue contient un nombre appréciable des ions de potassium, il subsiste
toujours des contraintes de tensions résiduelles. Ce constat ne peut pas être expliqué uniquement par
la mécanique linéaire élastique de la rupture [GRIN 01].
DUBIEL [DUBI 03], a montré l’effet de la température sure le double échange ionique réalisé
avant et légèrement après Tg. Il a constaté que l’échange ionique au-dessus de Tg est similaire à une
fusion d’un verre au potassium avec la même composition à ces températures se produit tout
simplement la relaxation structurale. Quand l’échange ionique est fait au-dessous de Tg, il y a
formation d’une couche en surface fortement résistante. Cette résistance est d’autant plus grande
que le degré d’échange ionique est important et la concentration en K+est élevée, il y a un
remplacement iso-structural .Si la température de l’échange ionique final est choisie au-dessus de
Tg les ions de potassium K+ diffusent en volume.
- 24 -
Chapitre 1 renforcement de verre
Le double échange ionique permet d’obtenir des contraintes à la rupture comparables à celles
obtenues par le simple échange ionique trempe unique, cependant une augmentation du nombre de
fissures sur la surface des éprouvettes chargées est remarquée. La durée du traitement est un facteur
déterminant pour le double échange, elle contrôle la stabilité des fissures. Green et al… présentent
un nouveau procédé pour diminuer le coefficient de variabilité de la résistance mécanique du verre
traitée par double échange ionique de 2%.
Par contre l’utilisation des solutions de sel fondues contenant plus de 30 mol% de NaNO 3 ,
conduit au développement des fissures dans un verre trempé par double échange ionique [SGLA
01].
développement des fissures dans un verre trempé par double échange ionique.
Néanmoins, dans tout les cas de figure, une diminution significative de la dispersion est
observée (tableau 1.3). Une augmentation de l’écart type est prévue si les fissures superficielles ne
sont pas soumises à une compression superficielle uniforme.
- 25 -
Chapitre 1 renforcement de verre
- 26 -
Chapitre 2 Indentation
CHAPITRE 2
Indentation
2-1. INTRODUCTION :
Les phénomènes de contact concernent de nombreux matériaux lors de leur mise en œuvre ou de
leur utilisation, l’étude de ce comportement par indentation est donc d’une importance particulière.
Par ailleurs, l’indentation Vickers est aussi connue comme une technique de caractérisation de la
ténacité et de la résistance au choc thermique des matériaux fragile [FRAB ]. La nanoindentation a
une capacité de résolution spéciale très élevée et permet la mesure d’un point à autre le champ de
contrainte total induit par un traitement de recuit [KWAD 05]
La technique de l’indentation instrumentée des matériaux fragiles est largement répandue en
raison de sa simplicité et des informations qu’elle permet de donner. Elle est utilisée pour caractériser
les propriétés mécaniques de surface comme la dureté, le module d’élasticité ou encore la résistance à
la fissuration. Dans beaucoup de cas, elle est appliquée pour l’étude des revêtements déposés sur
divers types de substrats.
a. INDENTATION BRINELL :
Le pénétrateur est une bille en acier trempé en carbure de tungstène ou en diamant, de diamètre
D. l’essai consiste à imprimer la bille sous l’action d'une charge P la surface d'un matériau (Figure
2.1). La charge est appliquée pendant une durée normalisée de quelques secondes. Par le retrait de
l’indenteur, on mesure le diamètre d de l’empreinte à l’aide d'un microscope.
Page 27
Chapitre 2 Indentation
Charge Diamètr
(a (b
L'aire superficielle de la calotte sphérique S laissée par la pénétration de l’indenteur bille est
fonction du diamètre initiale de la bille D et du diamètre de l’empreinte résiduelle d.
b. INDENTATION CÔNE :
Page 28
Chapitre 2 Indentation
Un des avantages de l’essai Rockwell est que le nombre de dureté peut se lire directement sur un
cadre gradué.
c. INDENTATION VICKERS :
Dans l’essai Vickers , le pénétrateur est une pyramide en diamant à base carré.L’angle entre les
deux faces triangulaires opposées est de 136° et entre deux arètes opposées de 148°
d. INDENTATION KNOOP :
L’indenteur knoop est une pyramide en diamant à base losange .Le plus petit angle entre les deux
,
arétes opposées à 130° et le plus grand angle entre les deux arétes opposées est de 172° 30 .
Page 29
Chapitre 2 Indentation
e. INDENTATION BERKOVICH
L’indenteur Berkovich est une pyramide en diamant à base triangulaire. A titre d’exemple, la
figure 2.5 montre une empreinte Berkovich et des déformations rémanentes après l’essai.
f. INDENTATION HERTZIENNE :
HEINRICH HERTZ a étudié en 1881 les solides soumis à un contact élastique dont les solutions
du champ de contrainte dans un matériau chargé à l’aide d’un indenteur sphérique (une bille de rayon
R) [PERT] . En 1882, HERTZ élargit son analyse et vérifie expérimentalement la relation entre la
charge appliquée et le rayon du cercle de contact entre la bille et le matériau sollicité [ANAT 04]
Page 30
Chapitre 2 Indentation
Dans le cas de l’indentation Hertzienne, le chargement d’une bille contre la surface d’un
matériau fragile engendre une fissure circulaire en surface autour de l’indenteur. Cette fissure évolue
sous forme conique en profondeur. Par contre, l’indenteur du type Vickers provoque un système de
fissures médiane /radial ou un système de fissures radiales de type palmaqvist (suivant le matériau
indenté et la charge appliquée), accompagné de fissures latérales.
Figure 2.6 : Schéma du contacte sphère rigide/plan ou contacte de hertz [PERR 05]
g. SYNTHÈSE :
Le Tableau 2.1 regroupe les définitions et les nombres de duretés des principaux essais de dureté
pénétration.
Tablea
u 2.1 : Principe et nombres de dureté des principaux essais de dureté par pénétration [PERT 03].
Page 31
Chapitre 2 Indentation
En général, les moyens utilisés dans ce type d’essai d’indentation se limitent à un appareil de
dureté ou de microdureté équipé d’uns système optique de visualisation. Dans le cas des matériaux
fragiles, il y a formation d’un système de fissures qui est généré à partir de l’empreinte laissée par
l’indenteur. Si l’indenteur a une forme sphérique (bille), on parle de l’indenteur Hertzien, il y a dans ce
cas formation d’une ou plusieurs fissures circulaire en surface (selon la charge appliquée) et d’une
fissure conique en profondeur. Dans le cas des indenteurs pointus (Vickers, knoop, Berkovich) il y a
formation d’un système de fissures aux coins de l’empreinte laissé par l’indenteur (Fig. 2.7, Fig. 2.8).
Dans tous les cas, on peut remonter à la détermination de la ténacité du matériau indenté à partir du
système de fissure formé.
(a) (b)
Figure 2.8 : Empreintes laissées par Figure 2.7 : Type de fissuration Engendrée par :
trois types d’indenteurs Pointus a) Indenteur émoussé. b) Indenteur pointu.
Page 32
Chapitre 2 Indentation
Figure 2.9 : Déformation sous une empreinte d’indentation Vickers [ALBE 03] .
En pratique, nous pouvons constater que la dureté mesurée varie en fonction de la charge
appliquée. On distingue généralement quatre domaines de mesure de dureté : nano dureté, micro
dureté, dureté sous charge réduite et macro dureté. Les limites de ces domaines sont déterminées
suivant l’allure de la courbe de dureté en fonction de la charge d’indentation. Elles ne sont pas définies
de manière très précise. Cependant, on peut en donner un ordre de grandeur, comme on peut le voir sur
la Figure 2.10, qui représente la variation de la dureté en fonction de la gamme de chargement.
Page 33
Chapitre 2 Indentation
On remarque sur cette figure que, selon le domaine de charge la dureté dépend ou non de la
charge d’indentation. Ceci permet de proposer trois grandes régions :
¾ La macro dureté pour laquelle le nombre de dureté ne varie pas avec la charge.
¾ La microdureté sous charge réduite où le nombre de dureté augmente généralement
quand la charge diminue.
¾ La nanodureté, correspondant aux plus petites charges d’indentation, est une région où le
nombre de dureté peut croître ou décroître selon les cas.
Les contraintes résiduelles peuvent être mesurées par des méthodes d’essais non destructifs tels
que les techniques magnétiques, ultrasonores, de diffraction des rayons X. D’autres méthodes
localement destructives sont aussi utilisées tel que le trou forant, le tronçonnage en tranches,…. [JASS
00]. Un indenteur pointu, tel que l’indenteur Vickers induit une zone de plasticité semi- sphérique sous
l’indentation.
Page 34
Chapitre 2 Indentation
Figure 2.12: Vue en surface (partie supérieure) et en profondeur (partie inférieure) des
directions des contraintes principales σ11, σ22, σ33 cité par [BOUA 08].
Trois contraintes σ11, σ22, σ33 se développent. La région de contact entre la bille et le matériau
subit des contraintes de compression à l’intérieur du cercle de contact mais des contraintes de tension à
l’extérieur.
A) En surface : Deux contraintes principales notées σ11, σ22 interviennent (fig. 2.12). σ11
est une contrainte de traction radiale à l’extérieur du cercle de contact. Cette contrainte agit en
compression. La contrainte σ33 est une contrainte circonférentielle de compression.
Page 35
Chapitre 2 Indentation
Les observations réalisées sur le verre montrent que les phases de chargement et de
déchargement d’un indenteur aigu peuvent être décrites par la série des six schémas présentés dans la
figure ci-dessous [KELK 03].
a) Début de chargement : L’indenteur pointu induit une zone de plasticité irréversible.
b) Chargement critique : Pour une certaine charge critique, un ou plusieurs défauts à
l’intérieur de la zone de déformation plastique deviennent instables initiant les fissures médianes.
Celles-ci de forme circulaire évoluent sous l’indenteur suivant les plans contenant les diagonales de
l’empreinte et l’axe de chargement.
c) Croissance stable : Les fissures médianes se propagent de façon stable en fonction de la
charge.
d) Début de déchargement : les fissures médianes se ferment avec la diminution du champ
élastique. Cependant, elles s’ouvrent simultanément, au niveau de la surface, sous l’effet des
contraintes résiduelles.
e) Effet des contraintes résiduelles : Les contraintes résiduelles devenant prédominants
pendant le déchargement continuent à propager les fissures radiales et avant le déchargement complet
elles initient des fissures latérales à la base de la zone de déformation. Celles-ci évoluent de façon
circulaire parallèlement à la surface.
f) Déchargement complet : Les deux systèmes continuent à se propager jusqu’à la fin du
déchargement tendant vers une forme semi-circulaire.
Page 36
Chapitre 2 Indentation
Figure 2.13: Séquences et profil des fissures dans le cas de l’indentation Vickers durant un
cycle de chargement-déchargement des systèmes médian/radial et latéral [BOUT 96].
b-Fissure radiale : Elle s’étend en surface à partir des angles de l’indenteur, une fois que la
charge est supprimée. Elles se développent sous l’effet des contraintes résiduelles.
Page 37
Chapitre 2 Indentation
Les fissures latérales, radiales et médianes, se combinent pour former le profil de fissures (voir
fig. 2.15) ayant un :
Page 38
Chapitre 2 Indentation
a- Profil Palmaqvist : Lorsque la charge appliquée est faible et ténacité est forte tel que :
(c/a<3,5 ou l/a<2.5).
b- Profil médian : A mesure que la charge augmente et la ténacité devient de plus en plus
faible, le profil passe petit à petit du type Palmaqvist au type médian tel que : (c /a>2,5).
2-3-1. INTRODUCTION
La détermination conventionnelle de la dureté des matériaux est basée sur la mesure directe de la
surface de contact. Dans le cas de très faibles charges (micro et nanodureté), il devient difficile de
cerner optiquement l’empreinte résiduelle.
L’indentation instrumentée est une nouvelle technique récemment développée appelée CSM
« continuons stiffness measurement », qui a la particularité de tenir compte, d’une manière excellente,
de la réponse spécifique des matériaux. Elle permet entre autre de quantifier les deux propriétés
mécaniques mesurées par la plupart des techniques d’indentation qui sont la dureté H et le module
élastique E des matériaux homogènes et isotropes. Ces caractéristiques sont mesurées en un point
quelconque tout au long du cycle de chargement _déchargement. Les mesures peuvent être faites à des
profondeurs de pénétration de l’ordre du nanomètre. Ainsi cette technique est idéale pour la mesure
des propriétés mécaniques des couches superficielles ou des couches minces de l’ordre du nanomètre
des matériaux inhomogènes, ou lorsque la microstructure et les propriétés mécaniques changent avec
la profondeur de pénétration. Au fur et à mesure que l’indenteur agit sur l’échantillon la déformation
élasto-plastique se manifeste [MALO 08].
L’essai de l’indentation instrumentée est basé sur l’application d’une charge par l’intermédiaire
d’un pénétrateur sur la surface du matériau à tester. Le pénétrateur ou l’indenteur, peut présenter
différentes formes géométriques simples : sphère, cône ou encore pyramide.
Page 39
Chapitre 2 Indentation
Lorsque l’indenteur est soumis à une charge donnée, il pénètre dans le matériau d’autant plus
facilement que celui-ci est mou. Lors du retrait, il subsiste dans le matériau une empreinte résiduelle de
forme similaire à celle de l’indenteur entourée d’une zone locale déformée plastiquement.
En général, on utilise un indenteur approprié qui dépend de l’application. Le plus utilisé est de
type pyramidal qui est réservé aux matériaux durs et fragiles et aux couches minces dures. La longueur
et le type de fissures obtenues sont fonction des facteurs suivants :
9 Vitesse d’application de la charge.
9 Valeur de la charge appliquée.
9 Forme de l’indenteur et le type de réseau de fissures induit.
Selon la forme de l’indenteur on distingue : le pénétrateur sphérique et les pénétrateurs pointus.
Page 40
Chapitre 2 Indentation
Des travaux expérimentaux de la dureté, réalisée par Tabor et N .A . Stillew [BOUR 08], sur
des métaux avec des indenteurs de formes sphérique et conique ont montré que les empreintes
résiduelles conservent les formes géométriques de l’indenteur .A partir de ces observations, ils ont
montré que la courbe de déchargement et le retour de déplacement élastique peuvent être reliés de
façon précise au module d’élasticité et à l’empreinte résiduelle pour les 2 types d’indenteurs sphérique
et conique.
Le MHT utilise une technique largement répandue consistant à enfoncer la pointe d'un indenteur
de géométrie bien définie à la surface d'un échantillon, en appliquant une charge normale croissante.
Lorsque la valeur de la force normale atteint son maximum, cette dernière est réduite jusqu’à
l'obtention d'une relaxation partielle ou totale du matériau. Cette procédure est réalisée de manière
répétitive. A chaque étape de l’analyse, la position relative de l'indenteur par rapport à la surface de
1'échantillon est constamment contrôlée par le biais de capteurs capacitifs différentiels [WATR 06].
Pour chaque cycle de charge et de décharge, la force appliquée est exprimée en fonction de la
position de l'indenteur correspondante. Les courbes résultantes fournissent des données spécifiques sur
les propriétés mécaniques du matériau. Des modèles sont employés à partir de ces données pour
déterminer la dureté et le module élastique.
Page 41
Chapitre 2 Indentation
La courbe charge-déplacement permet de calculer les paramètres nécessaires qui sont la charge
maximale(Fmax), la profondeur à la charge maximale (hmax) et la rigidité de contact au déchargement
initial(Smax) [ROOP 02]
Page 42
Chapitre 2 Indentation
En général les charges appliquées sont si petites que l’empreinte résiduelle est si faible qu’elle
peut difficilement être mesurée par une microscopie optique. C’est en partie pour cette raison que la
méthodologie utilisée en nano indentation est différente. On étudie l’évolution de la force normale en
fonction de la profondeur de pénétration. En effet lors d’un test de nano indentation, le déplacement de
l’indenteur est mesuré pour des forces appliquées croissantes puis décroissantes. Cette technique
permet de déterminer non seulement la dureté H d’un dépôt de faible épaisseur, mais également le
module d’Young E du revêtement. La figure (2.17) présente le cycle chargement-déchargement de
l’indenteur.
(2-1)
P : charge
A : la surface projetée.
Pour :
m=1(cylindre)
m=2(conique)
m=3(sphère et paraboloïde)
(2.2)
La dureté de Martens, basés sur la pente du rétablissement élastique du matériau déformé peut
être estimé comme suit :
Page 43
Chapitre 2 Indentation
(2.3)
(2.4)
(2.5)
(2.6)
La pente de la courbe de déchargement donne accès au module d’Young des films minces. La
pente S mesurée avec le module de Young (EIT) et peut être employée pour son calcul (relation 2.7)
[BERN 06].
(2.7)
Pour déterminer E et H, il faut donc connaître le plus précisément possible l’aire de contact qui
dépend de la forme de l’indenteur et de la profondeur indentée, mais il faut également tenir compte de
la complaisance de l’appareil. Cette méthode est basée sur l’hypothèse que l’aire de l’empreinte est
confondue avec l’aire de l’indenteur à la charge maximale. Selon Oliver et Pharr, à partir
d’observations d’empreintes, la profondeur de pénétration finale hf permet d’obtenir une meilleure
approximation de l’aire de contact que celle déduite de hmax [BERN06].
Page 44
Chapitre 2 Indentation
Par ailleurs, Dorner et Nix (1986) indiquent que dans les premiers instants de la décharge, le
comportement élastique du contact est similaire à celui d’un indenteur cylindrique plat. Ils appuient
leur raisonnement sur le fait que pour certains matériaux, la partie supérieure de la courbe de
déchargement peut être assimilée à une droite. Ils déterminent alors une profondeur hc, comme étant
l’intersection de l’extrapolation de la courbe de décharge et de l’axe correspondant à F=0. La
profondeur hc étant connue, il est facile de déterminer l’aire de contact à partir de la géométrie de
l’indenteur et donc le module d’Young à partir de l’équation 2.8 et la dureté à partir de l’équation2.16 :
À partir de l’équation 2.15:
(2-8)
(2-9)
Avec :
Se : la raideur de contact de l’échantillon déterminée dans la partie supérieure de la Courbe de
déchargement,
P : Charge appliquée
h: Profondeur indentée
A : l’aire de contact
Er : le module d’Young réduit, ou module d’élasticité apparent que l’on peut exprimer
Par la relation (2-8).
(2-
Oliver et Pharr estiment quant à eux que l’on ne peut extrapoler le début de la courbe de
déchargement par une loi linéaire mais par une loi de type puissance compte tenu de l’évolution de
l’aire de contact au cours du déchargement. Pour avoir une bonne estimation de la raideur S, ils
proposent la relation :
Page 45
Chapitre 2 Indentation
(2-11)
Les paramètres A, m, et hf (profondeur résiduelle d’empreinte) sont ajustés sur les points
expérimentaux par les moindres carrés. La raideur est déduite en différenciant la relation :
(2-12)
Afin de trouver l’aire de contact, ils expriment la profondeur de contact comme étant égale à
hc=hmax−hs (2-13)
h=ε.p⁄s (2-14)
Où ε varie en fonction de la géométrie de l’indenteur .Il est égal à 0,75 pour un Indenteur
Parabolique et 0,72 pour un indenteur conique et prend la valeur 1 pour un indenteur plat. Les
Différentes profondeurs sont représentées sur la figure 2.18.
Une première méthode consiste à effectuer une série d’empreintes dans un matériau parfaitement
connu ayant une dureté constante et à mesurer l’aire de contact à l’aide de moyens tels que le
microscope électronique à balayage ou encore le microscope électronique en transmission. Cette
technique très coûteuse en moyens et en temps est fondée sur l’hypothèse que le matériau n’est pas
affecté par la décharge, plus précisément que sa composante élastique est négligeable.
Page 46
Chapitre 2 Indentation
La décharge infinitésimale d’un indenteur axisymétrique quelconque est décrite par les mêmes
équations que la décharge d’un poinçon plat de même aire de contact.
S =2aE* (2-15)
Où a est le rayon du contact. Dans le cas d’un contact purement élastique, cette équation est
toujours valable. Ce qui consiste à dire que, même si l’échantillon a subi une déformation plastique la
décharge infinitésimale est de nature purement élastique et donc l’équation (2.15) est toujours
applicable.
Le grand intérêt de cette formule est que, bien qu’établie initialement pour des indenteurs
axisymétrique; son utilisation pour des indenteurs pyramidaux tels que les pointes Vickers ou
Berkovich induit des erreurs inférieures à 5%. Dans la pratique, on assimile souvent un indenteur
pyramidal à son cône équivalent, défini comme étant celui dont la section possède la même aire de
contact A à toute distance du sommet de la pointe. Ainsi une pointe Berkovich est équivalent à un
indenteur conique de demi-angle au sommet w= 70,3° le rayon du cône équivalent d’un indenteur
pointe non axisymétrique est alors défini comme a=√A/π ou A est la surface de le zone de contact (fig.
2.19).
Page 47
Chapitre 2 Indentation
Oliver et Pharr se placent donc dans le cas d’un matériau homogène, élasto-plastique linéaire et
font l’hypothèse que le comportement plastique du matériau indenté est de type sink –in, par
opposition au comportement pile –up (fig. 2.21). Ce dernier se caractérise en effet par la formation de
bourrelets plastique autour de la pointe, rendant ainsi invalide l’hypothèse d’une déflexion élastique
hors du contacte.
La méthode d’Oliver et Pharr se compose de trois équations. La première est en fait une
réécriture de :
E*=S/2ßa (2-16)
Page 48
Chapitre 2 Indentation
La seconde équation a justement pour objet de déterminer le rayon de contacte. Oliver et Pharr
introduisent la hauteur hs qui traduit la déflexion élastique du matériau. Par définition de ces deux
grandeurs et de la pénétration (voir figure 2.20)
Ils écrivent :
(2-17)
hs = δ − hc
Page 49
Chapitre 2 Indentation
P
hs = δ − ξ (2-18)
a
Ou ε est un paramètre traduisant la géométrie de la pointe (ε=0,75) pour une sphère et ε=2/π (π-
2) pour un cône). Il est alors facile, connaissant la géométrie de la pointe d’indentation, de déduire la
valeur du rayon de contacte a à partir de hc. La Contribution plastique à la pénétration est donc bien
prise en compte, mais elle est supposée entièrement retrouver dans hc.
P (2-19)
H =
πa 2
On notera toutefois que cette formule fournie une valeur différente de celle obtenue par la
méthode classique qui consiste à faire le rapport de la force appliquée sur la surface de l’empreinte
résiduelle. En effet, cette définition de la dureté prend en compte à la fois la déformation plastique
mais aussi la déformation élastique à la charge considérée. De fait, la dureté d’Oliver et Pharr tient
plus de la pression élasto-plastique moyenne dans le contacte que de la dureté minéralogique.
[PERR05]
Pour le calcul, les paramètres nécessaires sont la charge maximale (Fmax), la profondeur à la
charge maximale (hmax) et la rigidité de contact au déchargement initial (Smax).lors du déchargement,
la déformation élastique et l’empreinte résiduelle de dureté sont relevées après enlèvement du
pénétrateur. De la courbe charge-pénétration, la partie chargement de la courbe, souvent dominée par
une déformation plastique, caractérise la dureté [UIIN 02], [MALO 08].
Elle est fondée sur la pente du rétablissement élastique du matériau déformé. Elle peut être
estimée à partir du matériau déformé ainsi qu’à partir de la courbe de déchargement à la charge
maximale Fmax. La pente de la partie déchargement de la courbe charge-pénétration permet de
déterminer le module élastique. Pendant le processus de déchargement, on observe le retour élastique
au voisinage du contact. La courbe de déchargement linéaire peut être approchée par sa tangente au
point de contact des deux courbes charge- décharge.
Page 50
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
CHAPITRE 3 :
Les défauts préexistants en surface dans ces matériaux en particulier le verre, qui est le
matériau fragile par excellence, deviennent instables sous l’effet d’une contrainte appliquée
(mécanique ou thermique) et conduisent à leur rupture. Dans le but de neutraliser l’effet de ces
fissures, on a opté pour un traitement de renforcement superficiel par le simple et le double
échange ionique.
Notre travail consiste à optimiser les paramètres expérimentaux (température, temps de
maintien) relatifs à ce renforcement thermochimique d’un verre silico-sodo-calcique.
Le contrôle du verre renforcé, est fait par des méthodes mécaniques (indentation
instrumenté, essai de flexion).
3-2. VERRE UTILISE
On a utilisé un verre commercial plat de type silico- sodo –calcique. Il est fabriqué par
flottage par l’entreprise méditerranéen flot glass, filial de CEVITAL (Algérie), d’épaisseur (3mm).
3-2-1.COMPOSITION CHIMIQUE
La composition chimique moyenne du verre donnée par le fournisseur, lot fabriqué est donnée
dans le tableau 3.1
Page 51
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
Les caractéristiques physiques du verre utilisé ont été mesurées à la température ambiante
(tableau 3.2).
Le nitrate de Potassium KNO3 a été utilisé pour le traitement superficiel du verre par simple
échange ionique et le nitrate de Sodium de formule chimique NaNO3 Pour le double échange ionique.
Ses caractéristiques essentielles sont rassemblées dans le tableau 3.3.
Page 52
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
Le dispositif principal, utilisé lors de ce travail, est le duromètre instrumenté. Une photo
représentative du Duromètre ZHU 2,5 de marque : Zwick/Rolle (Zwick Hardiesse Unity) de
charge maximale 2,5 KN est représenté sur la figure 3.1.
Le schéma de principe de fonctionnement est montré sur la figure 3.2. Il est constitué de
trois parties principales:
a) l’indenteur, b) le microscope optique, c) la table XY. Il est équipé d’une tête de mesure
de dureté munie d’un pénétrateur Vickers monté sur la colonne suspendue par des ressorts
flexibles. Son mouvement est contrôlé par un double condensateur mobile. Le microscope optique
est équipé d’une tourelle porte-objectifs (munie de trois objectifs, les grossissements sont 10x, 20x
et 40x).
Il est relié directement à une caméra, pour sélectionner la position des indentations,
communiquant avec un adaptateur placé entre le microscope et la camera CCD.
Les échantillons sont montés sur une table XY à mouvements croisés. La force, est
appliquée à l’aide d’un système électromagnétique, bobine-aimant, qui permet de faire varier les
Page 53
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
Page 54
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
Page 55
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
3-4-3. AGITATEUR
Page 56
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
3-4-4. BALANCE
La dureté d’un matériau est la résistance qu’il propose à sa pénétration, par un corps pointu
plus dure. Le microduromètre utilisé à une gamme de charges variant entre 1N et 10N. La dureté
Vickers HV est donnée par la formule suivante :
(3.1)
Page 57
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
Il existe plusieurs formules pour calculer la ténacité par indentation Vickers. Dans notre cas, on
a choisi la formule de G. R. Anstis et al. [BOUT 96] pour le verre:
[µm] (3.3)
A l’aide d’une tronçonneuse à meule diamantée, nous avons tronçonné tous les
échantillons à partir de la même plaque de verre. Les dimensions des échantillons sont (60x12x3)
mm3. Les échantillons ont été chanfreinés sur les bords, afin d’éviter toute cassure.
Dans premier temps, nous avons réalisé le recuit pour tous les échantillons. En chauffant
les échantillons de verre jusqu'à une température de 530°C, correspondant à la température de
transition Tg de ce verre. La vitesse de chauffe du four est de 1°C/min. Après le maintien d’une
demi heure à cette température, les échantillons sont refroidis très lentement dans le four, avec la
même vitesse.
Page 58
Chapitre 3 : Matériaux et procédure
expérimentale
La première trempe chimique a été réalisée en chauffant les échantillons de verre à une
température de 480°C, puis on les immerge dans un bain de sels fondu de nitrate de potassium
(KNO3), à la même température (dans le four) durant 2 h, 20h et 50h. En sortant les échantillons
du bain de KNO3, ils refroidissent dans le four avec une vitesse de 3°C/min.
Sur une partie de ces éprouvettes traitées une première fois, une deuxième trempe a été
réalisée dans un bain de nitrate de sodium (NaNO3) à une température de 480°C. Le maintien est
de 30 min pour les échantillons ayant subi une première trempe durant 2h et un maintien de 1h
pour les échantillons traités par simple échange ionique de 20h et de 50h.
Pour déterminer la dureté, la ténacité et le module de Young, nous avons réalisé des empreintes
d’indentation Vickers avec les différentes charges (1 à 10 N), et ce pour chaque état du verre.
Pour déterminer l’épaisseur de l’échange ionique, et connaître le module de Young pour
chaque profondeur, nous avons procédé par décapage chimique. On couvre toutes les faces de
l’éprouvette à l’exception d’une seule face avec de la silicone. Ensuite, nous pesons l’échantillon
couvert. Puis on plonge l’échantillon dans une solution d’acide fluorhydrique diluée (2 %) durant
un temps donné (1 min). La solution est agitée à l’aide d’un agitateur magnétique. Après avoir
retiré, lavé puis séché l’échantillon, nous renouvelons la pesée. La perte en masse, le volume de
l’échantillon, et la densité du verre nous permettent de remonter à l’épaisseur décapée. Nous
effectuons l’essai d’indentation puis on refait la même opération et ainsi de suite. Cette procédure
permet de déterminer le profil des contraintes et, de la dureté et du module élastique sur la couche
ayant subi l’échange ionique.
Page 59
Chapitre 4 : Résultats et analyses
CHAPITRE 4
Résultat et Analyses
4.1-ESSAIS DE CARACTÉRISATION
Dans cette partie, nous avons réalisé des défauts contrôlés (indentations Vickers) avant
et après les traitements thermochimiques. Nous avons 6 types d’échantillons: verre recuit,
verre ayant subi un simple échange ionique de 2 h, de 20 h et de 50 h et verre ayant subi un
double échange ionique durant 30 min et durant 90 min.
Figure 4.1 : Empreintes et fissures induites par indenteur Vickers avec une charge de 7
N sur du verre recuit
Nous avons mesuré les longueurs des fissures radiales (2C) dans les deux directions
orthogonales (parallèles et perpendiculaires, figure 4.1) sur chaque état recuit et trempés
chimiquement (simple et double échange ionique). Les charges employées sont comprises
entre (1 N et 10 N). La mesure des longueurs des fissures a été faite à l’aide d’un microscope
optique intégré au microduromètre.
Page 60
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Les valeurs de la pénétration pour les différents types de verre sont comprises entre
[3.12 ± 0.085 μm et 10.5 ± 0.278 μm]. La même tendance est observée pour tout les cas du
verre.
Pour les quatre types de verre, nous remarquons que l'allure des courbes est similaire.
Les cycles chargement des courbes ne sont pas linéaires, les réponses sont de ce fait
réversibles. C'est-à-dire qu'a cette échelle, le verre recuit et le verre renforcé par échange
ionique se comportent d'une manière élasto-plastique. La profondeur finale est presque la
même pour tous les verres.
Page 61
Chapitre 4 : Résultats et analyses
6
Recuit Echange Echange Echange
ionique ionique ionique
Force standard en N
0
0 5 10 15 20 25
Pénétration en µm
Figure 4.3 : Courbes charge-décharge pour les différents types de verre ayant subi un simple
échange ionique à différents temps de maintien avec une charge de 5 N.
Page 62
Chapitre 4 : Résultats et analyses
a- V
erre recuit
P=2N P=3N
P=4N P=5N
P=7N
Figure 4.4: Micrographie d’indentations obtenues sur le verre recuit (gross. 20x)
Page 63
Chapitre 4 : Résultats et analyses
b-
Trempé chimiquement durant 2h :
P=2N P=3N
P=4N P=5N
P=7N
Page 64
Chapitre 4 : Résultats et analyses
c- T
rempe chimiquement durant 20h :
P=2N P=3N
P=4N P=5N
P=7N
Page 65
Chapitre 4 : Résultats et analyses
d- T
rempé chimiquement durant 50h :
P=2N P=3N
P=4N P=5N
P=7N
Figure 4.7: Micrographie d’indentations obtenues sur le verre trempé chimiquement depuis 50h
(gross. 20x)
Page 66
Chapitre 4 : Résultats et analyses
4.2.3- DURETÉ
L’indentation instrumentée est une technique récente, elle permet de mesurer deux
propriétés essentielles: la dureté H et le module de Young E. La dureté est mesurée en un
point quelconque tout au long du cycle de chargement (courbe : charge- pénétration).
Sur la figure 4.8, nous avons représenté la variation de la dureté Vickers, pour les
différents échantillons recuits et trempés chimiquement, en fonction de la charge
d’indentation. Nous notons que la dureté du verre recuit est moins importante que celles des
échantillons trempés surtout pour les faibles charges. Les valeurs de la dureté se stabilisent à
partir de 8 N et sont presque confondues avec celles du verre recuit [5.38 GPa et 5.98 GPa].
Nous pensons que pour les charges élevées, la couche mise sous contraintes par traitement
peut être traversée par l’indenteur. D’après H. Buckle [Buck 65], la dureté ne varie pas
beaucoup avec la charge.
Page 67
Chapitre 4 : Résultats et analyses
4.2.4- TÉNACITÉ:
Pour la détermination de la ténacité, nous avons utilisé la formule suivante:
Figure 4.9: Evolution de la ténacité pour les différents types d’échantillons en fonction
de la charge d’indentation
La variation des valeurs du K1c peut être expliquée par l’homogénéité du matériau
pour le verre recuit. Alors que, dans le cas du verre trempé chimiquement, la couche
Page 68
Chapitre 4 : Résultats et analyses
superficielle a subi une modification physico-chimique. Par conséquent, les longueurs des
fissures sont plus réduites causant ainsi des ténacités plus fortes. Ces dernières diminuent en
fonction de la charge d’indentation. Cela s’explique par le fait que dans la couche traitée, la
concentration en potassium diminue en fonction de la profondeur.
S Fmax
hf
hma
Pénétration [μm]
Page 69
Chapitre 4 : Résultats et analyses
élastique pour les différents types d’échantillons (recuit, trempés par simple échange ionique à
différents temps de maintien (2h, 20h, 50h), trempé par le double échange ionique à différents
temps de maintien (30 min et 90 min).
Recui
Nous notons que le module de Young est moins important pour le verre trempé
chimiquement par le simple échange ionique. Cette constatation s’explique par les
pourcentages de potassium élevés au voisinage de la surface et diminuent à mesure qu’on
pénètre dans le verre. Le module E est presque égale à celui du verre recuit pour le verre
trempé par le double échange ionique, à cause de la présence des ions de sodium en quantité à
la surface des échantillons.
Page 70
Chapitre 4 : Résultats et analyses
contraint (verre recuit) 2C0 = 66 μm. Les valeurs des fissures permettent d'utiliser les
formules ci-dessous pour la mesure des contraintes induites par le traitement thermochimique.
1 − (C0 / C ) 3 / 2
σ c = − K Ic
φ .C 1/ 2
Avec : φ= π
2h 50h
On note, à partir de la figure 4.12, que les contraintes de compression ont une relation
directe avec le temps de maintien lors du traitement thermochimique du verre. Lorsque le
temps de maintien augmente, la diffusion des ions K+ augmente et la contrainte devient plus
importante. Les valeurs de cette dernière sont comprises entre 180.62 MPa et 360.56 MPa.
L'intensité des contraintes de compression est directement liée à la concentration en
potassium, c'est- à –dire, le nombre d'ions de potassium ayant diffusés dans le verre
détermine directement la contrainte de compression induite à la surface [MALO 06].
Page 71
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.13: Evolution du module de Young en profondeur pour les verres trempés par
le simple échange ionique (20h ,50h).
Page 72
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Page 73
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Les valeurs de la dureté du verre sont relativement proches les unes des autres et sont
comprises entre [6.13 GPa et 5.17 GPa]. La dureté ne varie pas beaucoup avec la charge.
Page 74
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Page 75
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Page 76
Chapitre 4 : Résultats et analyses
a- T
rempé chimiquement durant 2h :
h=1.96µm h=4.22µm
h=6.12µm h=8.46µm
h=10.65µm h=14.15µm
Page 77
Chapitre 4 : Résultats et analyses
b- T
rempé chimiquement durant 20h
h=2.98µm h=8.71µm
h=11.28µm h=16.36µm
h=20.84µm h=27.39µ
Page 78
Chapitre 4 : Résultats et analyses
c- T
rempé chimiquement durant 50h :
h=4.9µm h=10.3µm
h=29.85µm h=37.64µm
h=45.03µm h=47.57µm
Page 79
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.23 : Evolution de σc en profondeur pour les différents durées de traitement (2h, 20h
et 50h)
Page 80
Chapitre 4 : Résultats et analyses
4.3.1- DURETÉ
Sur la figure 4.24, nous avons représenté la variation de la dureté Vickers, pour les
différents échantillons trempés chimiquement par le double échange ionique en fonction de la
charge d’indentation. Les valeurs de la dureté sont comprises entre [5.39 GPa - 6.75 GPa].
Ces valeurs sont inférieures à celles obtenus lors du premier échange ionique. Ce
comportement s’explique par la diminution des contraintes superficielles de compression
induites lors du premier traitement. Cette diminution des contraintes superficielles est causée
par le changement des ions K+ (plus gros) par des ions Na+ (plus petits).
Page 81
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.24 : Evolution de la dureté en fonction de la charge (double échange ionique) pour
les différentes durées de traitement (20h, 50h)
4.3.2- TÉNACITÉ
Les figures 4.25, 4.26 représentent l’évolution de la ténacité en fonction de la charge
d’indentation. La ténacité du verre trempé par le double échange ionique durant (30 min) est
comprise entre [1.1 et 1.63] MPa.m1/2. Pour le verre trempé par le double échange ionique
durant (90 min), elle est comprise entre [0.74 et 1.4]. Les valeurs du K1c sont relativement
proches les unes des autre pour chaque type d’échantillon.
La variation du K1c du verre trempé par le double échange ionique durant (30 min)
s’explique par l’augmentation de la longueur des fissures lorsqu’on dépasse la couche
superficielle comprimée.
Page 82
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.27: Evolution des contraintes de compression en surface pour le double échange
ionique avec une charge de 4N.
Page 83
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Cette deuxième trempe consiste à réduire partiellement la concentration des ions K+ sur
la surface du verre produite par la première trempe. L'intensité des contraintes de compression
sont comprises entre 11.71 MPa et 23.95 MPa. Les valeurs de cette dernière sont directement
liées à la concentration en oxyde de potassium c'est- à -dire que le nombre d'ions de potassium
en surface diminuent sensiblement.
Figure 4.28: Evolution du module de Young en profondeur pour les verres trempés par
double échange ionique (30 min) (le premier traitement durant 2h)
Page 84
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.29 : Evolution du module de Young en profondeur pour les verres trempés par
le double échange ionique durant (90 min). Le premier traitement (20h, 50h)
Page 85
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Les valeurs de la dureté du verre sont relativement proches. Elles sont comprises entre
[6.66 GPa - 5.18 GPa]. La dureté ne varie pas beaucoup avec la charge et avec la profondeur
de l'échantillon.
Page 86
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.33 : Evolution de 2C en profondeur pour différentes charges du verre ayant subi
un traitement de 2h suivi d’un deuxième échange ionique durant 30 min.
Page 87
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.34 : Evolution de 2C en profondeur pour différentes charges du verre ayant subi un
traitement de 20h suivi d’un deuxième échange ionique durant 90 min
c- P
our le double échange ionique de l’échantillon de 50h
Page 88
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.35: Evolution de 2C en profondeur pour différentes charges du verre ayant subi
un traitement de 50h suivi d’un deuxième échange ionique durant 90 min
Figure 4.36 : Evolution de σc en profondeur pour le double échange ionique (30 min),
le premier échange ionique est effectué durant 2h.
Page 89
Chapitre 4 : Résultats et analyses
Figure 4.37: Evolution de σc en profondeur pour le double échange ionique durant (90 min)
des échantillons ayant été traités une première fois durant 20h ou 50h.
Page 90
CONCLUSION GENERALE
On trouve que la longueur des fissures est de 103.4µm pour le verre recuit et
égale de 60.3µm pour le verre renfoncé par trempe chimique avec un temps de
maintien de 2h et égale de 52.85µm avec un temps de maintien de 20h , mais pas de
fissures pour un temps de maintien de 50h.
Les valeurs de la dureté trouvée dans le verre recuit sont en général inferieurs à
celle du verre trempé chimiquement pour les faibles charges, nous pensons que pour
les charges élevées la couche mise sous contrainte par traitement peut être traversée
par l’indenteur.
Les résultats montrent que le matériau trempé par le simple échange ionique est
plus tenace que le matériau trempé par le double échange ionique ainsi que pour le
verre qui a subit un recuit.
[ABEN 93] ABEN H., GUILLEMET C., Photoelasticity of glass, Springer Verlag
(1993).
[ALBE 03] ALBERTO, P.,« L'indentation Vickers et Knoop des matériaux massifs
ou revêtus : Dureté, ténacité, et adhérence» Thèse de doctorat, Université des sciences
et technologies de Lille, 2003, pp.15-16.
[BOUT 96] BOUTEGHMES, D., «Etude la ténacité des cermets WC-Co par
indentation Vickers» Thèse de Magistère, D.O.M.P, U.F.A. Sétif, 1996.
[BUCK 65] BUCKLE, H., mikroharteprufung, Berliner union verlag, Stuttgart. 1965.
Page 93
Bibliographique
[DOEN 86] DOENER, M., NIX, W., «A method for interpreting the data form
depth-sensing indentation instruments» J. Mater, Res, Vol 1 n°4, 1986, pp. 601-609.
[DONA 89] DONALD, W., review « Methods for improving the mechanical properties of
oxide glasses »,J.of Mat. Sci.vol.24, 1989, p. 4177-4208
[GRIN 01] GREEN, D., « residual stress in singly and doubly ion- exchange glass»
N° 27, 2000 (2001) p 1832-1837
[JIAN 86] JIANG., Y. JIANG., L., «Effect of additives in the salts bath on
glass strengthening», jornale of Non Crystalline Solids, N°80, 1986, pp.300-
306.
Page 94
Bibliographique
[KOLL 99] KOLLI, M., « Etude de la guérison des fissures dans le verre» Thèse de
Magister",I.O.M.P. Sétif, 1999
[KWAD 05] KWADWO, K., TEHLER, M., BERGMAN, B., «Contact residual
stress relaxation in soda-lime glass, Measurement using nanoindentation» J. of the
Eur. Cer. Soc. Vol., 2006 pp. 1003-1011.
[LAWN 77] LAWN, B., «A model for crack initiation in elastic/plastic indentation
fields» Journal of Materials Science 12, 1977, pp 2195-2199.
Page 95
Bibliographique
[MALO 08] MALOU, Z., «Etude de la rupture du verre sous contraintes thermique»
Thèse de doctorat, U.F.A, Sétif ,2008.
[NORD 64] Nordberg M.E et al., Residual stresses in glass, J. Am. Ceram. Soc, 47
(1964), pp. 215-219
[PERR 05] PERRIOT, A., «Nonoindentation de couche minces déposées sur substrat
de verre de silice» Université de Paris VI, 2005, p.178.
[PHAR 92] PHARR, G., OLIVER, W., «An improved technique for determining
hardness and elastic modulus using loud displacement sensing indentation
experiments» J. Mater. Res. Vol7, n°6, 1992, pp.1564-1583.
Page 96
Bibliographique
[ROOP 02] ROOP, R., KUMAR, A., WANG, M., «Modulus and hardness
evaluations of sintered bio ceramic powders and functionally graded bioactive
composites by nano-indentation technique, Mater. Sci. and Engin., A00, 2002, pp.1-7.
[SANE 87]SANE, A.Y., COOPER ,A.R. «Stress buildup and relaxation during Ion
Exchange Strengthening of glass» – J. Am. Ceram.Soc. ,Vol.70,(1987), pp 86-89.
[SANG 06] SANGWAL, K., AL. «Formation of indentation cracks and origin of
indentation size effect in cadmium tartrate pentahydrate single Crystals» Surface
Science 600, 2006, pp 1475-1486.
[SCHO 80] Scholze H. " Le verre (nature, structure et propriétés) " 2eme édition;
Wiley-Interscience Publication 1980.
Page 97
Bibliographique
[SGLA 01-2] V. Sglavo, « flaw- insensitive ion- exchanged glass: II, production and
mechanical performance, J. Amer. Ceram. Soc.Vol.84, N°8, 2001, pp. 1832-1838.
[SHAI 80] E.E.SHAISHA, R. COOPER, residual stress in singly and doubly ion-
exchange glass,J.Am.Ceram.Soc.,Vol.42,2000,pp.819-825.
[TOND 90] TANDON , R., et AL, « Surface stress effets on indentation fracture
séquences », J. Amer. Cer. Soc., Vol. 73, N°.9, (1990), pp2619-2627].
Page 98
Bibliographique
[ZUID 64] ZUIDENA, J., VEER, F., «Effect of edge quality on the strength obtained
by ion-exchanging» Journal of the American Ceramic Society, 1964, pp 1057-1064.
Page 99
Bibliographique
Page 100
Thèse : Étude du renforcement du verre par le double échange ionique
RESUME
La rupture fragile du verre est due à la présence des défauts à sa surface qui servent de point
de concentration de contrainte.
SUMMARY
Glass brittle fracture is due to the presence of the defects on surface that act as point of
stress concentration.
Single and double thermochemical treatments of ion-exchanged were carried out with
glass mechanical properties durations. the cracks lengths decrease with the single chemical
treatment duration. The double treatment led to creaks stabilization in depth.
An instrumented indentation operation was used to determine the engineered stress
profile induced by chemical strengthening
ﺧﺎﺻﺔ إذا آﺎن وﻗﺖ,إن اﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ اﻟﺤﺮاروآﻤﻴﺎﻳﺌﺔ ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ اﻟﺘﺒﺎدل اﻟﺸﺎردي اﻷﺣﺎدي و اﻟﺜﻨﺎﺋﻲ ﻳﺆدي إﻟﻰ ﺗﻘﻮﻳﺔ اﻟﺰﺟﺎج
.اﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ أﻃﻮل