Annales PH302
Annales PH302
Annales PH302
1. Cette fonction est-elle continue en tout point ? dérivable en tout point ? On précisera les
éventuels points de discontinuité pour la fonction et sa dérivée et, si elles existent, les limites
à gauche et à droite.
2. Montrer que p(x) définit une distribution que l’on notera Tp . Cette dernière est-elle dans
S 0 ? dans C ∞0 ?
3. Donner l’action de Tp sur la dérivée ϕ0 d’une fonction ϕ ∈ D.
1
3. Dessiner le graphe de s(x).
4. Montrer que s(x) définit une distribution que l’on notera Ts . Comparer cette dernière avec
le produit de convolution Tp ? Tp . La distribution Ts est-elle dans S 0 ? dans C ∞0 ?
5. Calculer Ts0 et vérifier que Ts0 = δ 0 ? Ts = Tp0 ? Tp = Tp ? Tp0 .
6. Calculer la transformée de Fourier FTs de la distribution Ts et justifier l’écriture FTs (k) =
ŝ(k).
1. Cette fonction est-elle continue en tout point ? dérivable en tout point ? On précisera les
éventuels points de discontinuité pour la fonction et sa dérivée et, si elles existent, les limites
à gauche et à droite.
2. Dessiner le graphe de c(x).
3. Déterminer les coefficients de la série de Fourier exponentielle de la fonction c(x) :
X 2π
cn ei T nx . (3)
n∈Z
2
5 : Propriétés hilbertiennes de la fonction porte
On ne fait pas ici de distinction entre deux fonctions égales presque partout. On considère
alors l’ensemble des fonctions à valeurs complexes, de carré intégrable, constantes sur les inter-
valles [n, n + 1], n ∈ Z
1. Montrer que cet ensemble forme un sous-espace vectoriel de L2 (R), dénoté V0 , c’est-à-dire :
∀f, g ∈ V0 , ∀λ, µ ∈ C, λf + µg ∈ V0 .
2. Montrer que l’ensemble des translatées {pn ≡ tn p}n∈Z de la fonction porte forme un système
orthonormé de V0 .
3. Montrer en fait que l’ensemble {pn }n∈Z forme une base orthonormée P de V0 , i.e. toute
2
fonction f (x) ∈ V0 peut se développer (au sens de L ) comme f (x) = cn pn (x).
n∈Z
4. Calculer et interpréter cn . En déduire la valeur de kf k2 .
5. L’ensemble des translatées {sn ≡ tn s}n∈Z de la fonction s = p ? p forme-t-il un système
linéairement indépendant ?
6. Calculer les produits scalaires (au sens de L2 (R)) :
3
2 PH302 Session de Septembre 2002
1 : Série de Fourier
On considère la fonction f (x) 2π-périodique, paire et égale à cos λx pour 0 < x < 2π, λ réel
non entier.
1. Représenter la fonction f (x) dans le cas λ = 32 .
2. La fonction f (x) est-elle continue ? dérivable ? Sa dérivée est-elle, partout où elle existe,
continue ? dérivable ?
3. Calculer les coefficients du développement en série de Fourier trigonométrique de f (x).
4. Préciser la convergence de cette série : uniforme ? simple ? au sens de L2 ?
5. Quelle série obtient-on pour la valeur particulière x = π ?
2 : Distributions
On considère les distributions Tfi définies par les fonctions localement intégrables fi sui-
vantes :
1, x ≥ 0
f1 (x) = Y (x) =
0, x < 0.
1, |x| ≤ 12
f2 (x) = P (x) =
0, |x| > 12 .
1 − |x|, |x| ≤ 1
f3 (x) = T (x) =
0, |x| > 1.
1, x≥0
f4 (x) = sgn(x) =
−1, x < 0.
1. Donner les dérivées (au sens des fonctions) des fi (x) en indiquant les valeurs de x pour
lesquelles ces dérivées n’existent pas.
2. Donner les dérivées des Tfi (au sens des distributions).
3. Si T est une distribution quelconque et f ∈ C ∞ , montrer pourquoi f T définit une distribu-
tion et indiquer comment f T agit sur une fonction test φ.
4. Montrer que (f T )0 = f 0 T + f T 0 .
5. Déduire des questions précédentes l’expression des dérivées de T|x| , TP (x) cos πx , TP (x) sin πx .
6. Retrouver ces résultats en utilisant la relation (Tf )0 = Tf 0 + i σxi (f )δxi .
P
3 : Théorème d’échantillonnage
On rappelle que Lp , p = 1, 2, · · · désigne l’espace des fonctions f (x), à valeurs complexes, telles
R +∞
que −∞ |f (x)|p dx < ∞ et que L∞ désigne l’espace des fonctions f (x), à valeurs complexes, telles
que supx∈R |f (x)| < ∞.
On considère ici la fonction sinus cardinal
1 sin (x/2)
σ(x) ≡ σ0 (x) = √ , (7)
2π (x/2)
4
et l’ensemble de ses translatées par 2πn, n ∈ Z,
Montrer que l’ensemble { σ̂n (k), n ∈ Z} forme un système orthonormé dans l’espace de
Hilbert L2 (R).
8. En particulier,expliquer
pourquoi ce système constitue une base orthonormée pour l’espace
2 1 1
de Hilbert L ( − 2 , 2 ).
9. En déduire que l’ensemble {σn (k), n ∈ Z} des translatées du sinus cardinal forme une base
orthonormée pour l’espace de Hilbert BL2 des signaux dont le spectre est contenu dans
l’intervalle − 12 , 12 , i.e.
2 2 1 1
BL = s(x) ∈ L (R) | ŝ(k) = 0 presque partout pour k ∈ / − , . (11)
2 2
10. Justifier finalement la formule de développement suivante pour un signal s(x) ∈ L2 (théorème
d’échantillonnage) :
X sin ((x − 2πn)/2)
s(x) = s(2πn) , (12)
(x − 2πn)/2
n∈Z
5
3 PH302 Examen partiel 2003
Exercice 1 : Variations sur la fonction spline
1.1 : La fonction spline et sa transformée de Fourier
On considère la fonction s(x), dite fonction spline, définie de la manière suivante :
0 x < 0 et x > 2,
s(x) = x 0 ≤ x ≤ 1, (13)
2−x 1 ≤ x ≤ 2.
1. Cette fonction est-elle continue en tout point ? dérivable en tout point ? On précisera les
éventuels points de discontinuité pour la fonction et sa dérivée et, si elles existent, les limites
à gauche et à droite.
2. Dessiner les graphes de s(x) et de s0 (x).
3. Exprimer la fonction dérivée s0 (x) en termes des fonctions I[0,1] (x) et I[1,2] (x), où IE (x) = 1
si x ∈ E et = 0 si x ∈
/ E désigne la fonction caractéristique d’un sous-ensemble E de R.
4. Montrer que s(x) admet la représentation intégrale suivante
Z ∞
s(x) = I[0,1] (x − t) I[0,1] (t) dt. (14)
−∞
5. Calculer la transformée de Fourier F I[0,1] (x) (k) de la fonction I[0,1] (x).
6. En déduire celles de I[1,2] (x) et de s0 (x).
7. En déduire la transformée de Fourier F [s(x)] (k) de la fonction spline et comparer avec
celle de I[0,1] (x).
6
6. Montrer de même que :
∞
π4 X 1
= . (17)
96 (2q + 1)4
q=0
On rappelle que toute fonction f (x) possédant une dérivée f 0 (x) continue bornée sur l’ouvert
N
Ω = R − ∪ {ai }, les points ai étant des points de discontinuité de première espèce, admet une
i=1
dérivée au sens des distributions donnée par :
N
d X
Tf = Tf 0 + σ i δ ai , (19)
dx
i=1
7
2.2 : Espace de Hilbert
On considère l’ensemble des fonctions f (x), de la variable réelle x, à valeurs réelles, et telles
que l’intégrale (au sens de Lebesgue)
Z ∞
2
e−x (f (x))2 dx (22)
−∞
est finie. Si on ne fait pas de distinction entre deux fonctions égales presque partout, cet ensemble
est un espace de Hilbert E, muni du produit scalaire
Z ∞
2
hf |gi = e−x f (x)g(x) dx (23)
−∞
PN i
1. Montrer que les polynômes de degré N quelconque, PN (x) = i=0 ai x , sont dans E.
2. On désigne par Xi le monôme xi : Xi (x) ≡ xi . Que peut-on dire des produits scalaires
3. En utilisant les questions préliminaires, calculer le produit scalaire hXm |Xn i lorsque m + n
est pair.
4. Construire une base orthonormée du sous-espace engendré par les trois monômes X0 , X1 et
X2 .
8
4 PH302 Examen septembre 2003
Tous les exercices sont indépendants.
9
EXERCICE 3 : DISTRIBUTIONS
Chaque question peut être abordée sans avoir traité les précédentes ; il suffit alors d’admettre
les résultats énoncés aux questions non traitées.
1. On considère l’équation xT = 0, où T est une distribution : T ∈ D0 . Montrer que les
distributions de la forme cδ sont solutions.
3. On considère l’équation xT = T1 .
a) Montrer que vp x1 est une solution particulière de cette équation.
Z − Z ∞
1 ϕ(x) ϕ(x)
vp = lim [ dx + dx ]
x →0 −∞ x x
10
l
!
n
(l) X l! dk n (l−k)
x ϕ(x) = x ϕ (x)
k! (l − k)! dxk
k=0
c) En déduire que, dans < xn δ (l) , ϕ >, seul le terme pour lequel k = n contribue et que l’on a
l!
xn δ (l) = (−)n δ (l−n)
(l − n)!
d) Calculer < xn δ (l) , ϕm (x) > pour une fonction test ϕm (x) = xm au voisinage de 0.
e) Même question pour une fonction test dont le développement de Mac Laurin est de la forme
X∞
am xm .
m=0
f) Application aux fonctions ϕ1 (x) = cos x et ϕ2 (x) = sin x.
Ces résultats sont-ils conformes aux prédictions que l’on aurait pu faire en tenant compte de
leurs propriétés de parité ?
11
5 PH302 Examen partiel 2004
Exercice 1 : Bases et espace de Hilbert
Soit PN l’ensemble des polynômes à coefficients réels, de degré inférieur ou égal à N dans la
variable réelle x.
1. Montrer que PN est un espace vectoriel sur R.
2. Montrer que les monômes |n >= xn , n = 1, 2, ..., N forment une base de PN .
3. Etant donnés deux polynômes α(x) et β(x), on introduit la quantité :
Z +1
hα|βi = α(x) β(x) dx. (26)
−1
hα|βi = 0 .
6. Par conséquent, pour construire (par exemple par le procédé de Gramm-Schmidt) une base
orthonormée de PN , on peut construire indépendamment une base orthonormée paire |y 2p i
et une base orthonormée impaire |y 2p+1 i de chacun de ces deux sous espaces vectoriels.
Le faire en se limitant aux deux premiers vecteurs |y 0 i et |y 2 i d’une part, |y 1 i et |y 3 i
d’autre part.
Les polynômes ainsi construits sont proportionnels aux polynômes de Legendre Pn (x)
r
2n + 1
|yn i = Pn (x)
2
12
1. Dessiner le graphe de f (x).
2. Déterminer les coefficients de la série de Fourier trigonométrique de la fonction f (x).
3. Préciser la convergence de cette série : uniforme ? simple ? au sens de L2 ?
4. Quelles sommes de séries obtient on pour les valeurs 0, π/2 et π de la variable x ?
5. Quelles autres sommes de séries obtient on en utilisant l’identité de Parseval-Plancherel ?
6. Déduire, sans nouveau calcul, les coefficients de la série de Fourier trigonométrique de la
fonction périodique de période 2π qui vaut x cos(x) pour −π ≤ x < +π . On précisera la
convergence de cette série.
13
2. Déterminer la transformée de Fourier H(k) de la fonction h(x).
3. Dessiner le graphe de H(k).
– On considère maintenant la fonction l(x) = exp −|x|
1. Dessiner le graphe de l(x).
2. Déterminer la transformée de Fourier L(k) de la fonction l(x).
3. Montrer que l(x) ∗ l(x), produit de convolution de l(x) par lui même, vaut (1 +
|x|) exp −|x| .
4. Calculer la transformée de Fourier de l(x) ∗ l(x)‘ .
5. En déduire que la transformée de Fourier de (1 + x2 )−2 est π(1 + |k|) exp −|k|/2 .
14
6 PH302 Examen juin 2004
I : Transformation de Fourier de fonctions et distributions
1 : Question préliminaire I
1. On désigne par Pa,b (x) la fonction caractéristique (ou fonction porte) de l’intervalle [a, b].
Calculer la transformée de Fourier de la fonction (1 − x2 )P−1,1 (x)
2 : Questions préliminaires II
1. Calculer x3 δ, x3 δ 0 , x3 δ 00 , et x3 δ 000 .
2. En déduire que la distribution
T = aδ + bδ 0 + cδ 00 ,
où a, b, et c sont des constantes, est solution de l’équation
x3 T = 0.
3 : Transformée de Fourier
On cherche à calculer la transformée de Fourier de Tf .
1. Rappeler les formules permettant de trouver les transformées de Fourier de :
(i) xm T ,
dm
(ii) dx mT,
(iii) ta T ,
en fonction de la transformée de Fourier de la distribution T
2. Calculer la transformée de Fourier de la distribution δ et en déduire celle de δ 0 .
3. Montrer alors que la transformée de Fourier de la distribution Tf est de la forme :
8 sin k − k cos k
F [Tf ] = √ + Aδ + Bδ 0 + Cδ 00 .
2π k3
15
4 : Une alternative.
1. Montrer que la fonction f (x) = |x2 − 1| peut aussi s’écrire
1 a+T
Z
hf |gi = f (x)g(x) dx. (31)
T a
1 : Question préliminaire
Montrer que cette définition est indépendante du réel a. On choisira pour la suite de ce
problème a = − T2 :
Z T
1 2
hf |gi = f (x)g(x) dx. (32)
T −T
2
IN = {n1 , n2 , . . . , nN } ≡ (ni )N
i=1 . (33)
χn1 (x) = ein1 x , χn2 (x) = ein2 x , . . . , χnN (x) = einN x ≡ (χni )ni ∈IN .
(34)
1. Montrer que ces N fonctions forment un système orthonormé par rapport au produit scalaire
(32) dans lequel on a posé T = 2π.
2. En déduire que ces N fonctions sont linéairement indépendantes sur le corps des complexes
C.
3. On considère l’ensemble de toutes les combinaisons linéaires, à coefficients complexes, des
caractères (34). Montrer que c’est un espace de Hilbert (en fait un espace hermitien), dénoté
E(IN ), dont on précisera la dimension.
4. Soit p(x) le polynôme de Fourier défini de la manière suivante :
Z x
p(x) = (sin t)3 dt. (35)
0
Déterminer l’ensemble IN minimal tel que p(x) est élément de l’espace hermitien E(IN )
défini par IN .
5. Déterminer alors les coefficients de Fourier cni (p) du développement de p(x) dans la base
(χni )ni ∈IN .
16
3 : Espace de Bohr
On considère maintenant l’ensemble L2B des fonctions f (x) de la variable réelle, à valeurs
complexes, pour lesquelles la limite suivante existe et est finie :
Z T
1 2
lim |f (x)|2 dx ≡ B(f ) < ∞. (36)
T →+∞ T − T2
3. Montrer alors que L2B est un espace vectoriel sur le corps des complexes.
4. Soit f et g deux éléments de L2B . Montrer que l’expression suivante
Z T
1 2
(f |g) ≡ lim f (x)g(x) dx (37)
T →+∞ T − T2
Ainsi L2B 3 f → B(f ) n’est pas une norme (on dira qu’elle est une semi-norme), et, par
conséquent, L2B n’est pas un espace préhilbertien.
ΩN = {ω1 , ω2 , . . . , ωN } ≡ (ωi )N
i=1 . (38)
χω1 (x) = eiω1 x , χω2 (x) = eiω2 x , . . . , χωN (x) = eiωN x ≡ (χωi )ωi ∈ΩN .
(39)
1. Montrer que ces N fonctions forment un système orthonormé par rapport au “semi”-produit
scalaire (37).
2. On considère l’ensemble de toutes les combinaisons linéaires, à coefficients complexes, des
caractères (39). Montrer que c’est un espace de Hilbert (en fait un espace hermitien), dénoté
E(ΩN ), dont on précisera la dimension.
17
3. Soit p(x) le polynôme de Fourier défini de la manière suivante :
Z x √
p(x) = ei 2t (sin t)2 dt. (40)
0
Déterminer l’ensemble ΩN minimal tel que p(x) est élément de l’espace hermitien E(ΩN )
défini par ΩN .
4. Déterminer alors les coefficients de Fourier cωi (p) du développement de p(x) dans la base
(χωi )ωi ∈ΩN .
18
7 PH302 Examen septembre 2004
I : Transformation de Fourier de fonctions et de distributions
1 : Transformée de Fourier et convolution
1. Calculer la transformée de Fourier de la fonction
uα (x) = e−α|x| , (41)
où α > 0 est un paramètre strictement positif.
2. Calculer le produit de convolution uα ∗ uβ où β > 0 est aussi un paramètre strictement
positif.
3. Prouver alors les formules suivantes :
(a) Z +∞
cos (xy) π
2 2
dy = e−α|x| , (42)
−∞ y + α α
(b) Z +∞
1 π
dy = , (43)
−∞ (y 2 2
+α )2 2α3
(c) Z +∞
1 1 π
dy = , (44)
−∞ y2 2 2
+α y +β 2 αβ(α + β)
(d)
α 1 β 1 α+β 1
2 2
∗ 2 2
= . (45)
π y +α π y +β π y + (α + β)2
2
où Tχn est la distribution régulière définie par la fonction dite caractère
χn (x) = e2πinx , n ∈ Z. (47)
1. Déduire de (46) la formule suivante,
X √ X
ϕ(n) = 2π ϕ(n),
b (48)
n∈nZ n∈Z
19
3 : Une application intéressante
On admettra que les formules précédentes (48) et (49) peuvent en fait être étendues à toute
fonction f (x) qui est continue, intégrable sur R, et possédant la majoration suivante :
et alors les séries convergent absolument et uniformément sur tout intervalle borné de R.
1. Montrer que pour tout α > 0 il existe c > 0 tel que
II : Séries de Fourier
1 : Questions préliminaires : intégrabilité
1. Pour quelles valeurs du réel α les intégrales suivantes sont-elles convergentes pour tout
n ∈ Z? Z 1
def
In (α) = xα cos πnx dx. (53)
0
2 : Séries de Fourier
On considère la famille de fonctions périodiques fα (x), de période T = 2, définies sur l’inter-
valle x ∈ [−1, 1] par
fα (x) = |x|α . (54)
1. Pour quelles valeurs de α cette fonction est-elle continue ? Sinon, donner ses points de
discontinuité.
2. Pour quelles valeurs de α cette fonction est-elle continûment dérivable ? Sinon, donner les
points de discontinuité de sa dérivée.
3. Représenter graphiquement fα (x) pour les valeurs suivantes de α :
(a) α = 0
(b) α = 1,
(c) α = 2,
(d) α = 3,
20
1
(e) α = − .
2
4. Ecrire le développement en série de Fourier trigonométrique de fα (x) pour les valeurs
suivantes de α :
(a) α = 0
(b) α = 1,
(c) α = 2,
(d) α = 3.
5. Pour chacun des cas précédents, discuter de la convergence de la série de Fourier : simple ?
uniforme ? en moyenne quadratique ?
6. La fonction f− 1 (x) est-elle développable en série de Fourier trigonométrique ? Si oui, la
2
convergence de la série de Fourier est-elle simple ? uniforme ? en moyenne quadratique ?
7. Plus généralement, pour quelles valeurs du réel α la série de Fourier trigonométrique de
fα (x) existe-t-elle ?
8. Pour quelles valeurs du réel α la convergence de la série de Fourier trigonométrique de
fα (x) est-elle simple ? uniforme ? en moyenne quadratique ?
21
8 PH302 Examen partiel 2005
Exercice 1 : Espace fonctionnel
Soient f1 et f2 définies dans L2 ([0; π2 ]). On définit le produit scalaire sur L2 ([0; π2 ]) par
Z π
2
hf1 |f2 i = f1 (x)f2 (x)dx (55)
0
= kf1 kkf2 k cos(θf1 ,f2 ),
et la norme qui en découle avec θf1 ,f1 ≡ 0. Soient f et g définies sur [0; π2 ] par
f (x) = {sinh(x) ; x ∈ ] − π; π] },
g(x) = {f 0 (x) ; x ∈ ] − π; π[ },
22
b) Soient les fonctions h et hP définies, respectivement, par
h(x) = {g 0 (x) ; x ∈ ] − π; π[ },
Soient les fonctions f+ (x) et f− (x) définies de la manière suivant sur R par :
où a > 0.
1◦ ) Calculer la transformée de Fourier de f+ (x), f− (x), f+ (x) − f− (x).
2◦ ) Calculer l’intégrale
∞
−i
Z
k
eikx dk. (56)
π −∞ k2 + a2
On pourra dans ce calcul utiliser le fait que, pour toute fonction g(x) de L2 (R), on a
x −→ 0
x>0
et
x −→ 0.
x<0
23
9 PH302 Examen juin 2005
Exercice 1 : Séries de Fourier
On considère les fonctions f et fP définies, respectivement, de la manière suivante :
n π o
f (x) = ex ; x ∈ ] − π; π] ,
2 sinh π
g(x) = f 0 (x) ; x ∈ ] − π; π[ ,
24
3◦ ) Déduire des questions précédentes l’expression de
Z +∞ Z +∞
1 2
− x2 1 x2
Ψ(k) = √ cos kxe dx, Φ(k) = √ x sin kxe− 2 dx.
2π −∞ 2π −∞
fm ∗ fn (x), m, n = 0, 1.
f0 ∗ f0 (x)
f0 ∗ f1 (x)
f1 ∗ f0 (x)
f1 ∗ f1 (x).
6◦ ) En utilisant les résultats des questions précédentes, déduire l’expression de ces produits de
convolution.
7◦ ) Obtient-on ainsi de nouvelles fonctions qui sont de même forme que leur transformée de
Fourier ? A une constante multiplicative près ? A une constante multiplicative près de la
variable ?
1◦ ) Pour chacune des fonctions suivantes, donner l’abscisse de sommabilité et calculer leur trans-
formée de Laplace.
f (x) = 1
0 x < a, a > 0,
f (x) =
1 x > a,
f (x) = e−bx , b ∈ R,
f (x) = eiωx , ω ∈ R.
2◦ ) En déduire les abscisses de sommabilité et les transformées de Laplace respectives des fonc-
tions suivantes :
25
3◦ ) Soit l’équation différentielle définie de la façon suivante :
On supposera que les solutions cherchées de cette équation différentielle possèdent une
transformée de Laplace.
a) Appliquer la transformée de Laplace à l’équation (57) (on posera L(z(x)) = Z(p) pour
simplifier les écritures)
b) A partir de la condition initiale z(0) = 0, donner l’expression de Z(p).
c) A l’aide d’une décomposition en éléments simples et des transformées de Laplace cal-
culées dans la question 3◦ ), en déduire la solution de l’équation (57).
Exercice 4 : Distributions
Toute réponse non justifiée, même correcte, ne sera pas comptée.
On pourra utiliser les questions Qna pour répondre aux questions Qnb, même s’il n’a pas été
répondu aux premières.
1. Limite de distributions
Q1a. Montrer que
lim T sin(νx) = πδ.
ν→+∞ x
R +∞ sin(x)
On pourra utiliser le résultat −∞ x dx = π.
Q1b. Calculer
lim Tsin(νx) .
ν→+∞
2. Déplacement
Q2a. Supposons que g : t 7→ g(t) ∈ C ∞ (R). On rappelle par ailleurs : hδa , φi = φ(x)|x=a et
hδa0 , φi = −φ0 (x)|x=a pour ∀φ ∈ D.
d
On définit la distribution dt δg(t) par
d d
h δg(t) , φi ≡ hδg(t) , φi.
dt dt
Montrer que
d dg(t) 0
δg(t) = − δ
dt dt g(t)
Q2b. Supposons que g(t) est solution de l’équation différentielle ordinaire,
dg(t)
= f (g(t)),
dt
où f : x 7→ f (x) ∈ C ∞ (R).
Montrer que
d 0
δg(t) = − f (x)δg(t) ,
dt
où le prime (’) désigne la derivée au sens des distributions.
26
10 PH302 Session de septembre 2005
Exercice 1 : Séries de Fourier, sommes de Gauss et intégrales de Fresnel.
On se propose d’évaluer les sommes dites de Gauss,
M −1
X m2
G(M ) = e2πi M , (58)
m=0
2◦ ) Montrer que u(t) est continûment dérivable sur l’intervalle (0, 1).
3◦ ) On considère alors l’extension périodique uP (t), de période 1, de la fonction u(t) et sa série
de Fourier : X
uP (t) = cn (u)e2πint . (61)
n∈Z
2
Z M − nM
2 τ2
−πi n 2M
cn (u) = e e2πi M dτ. (62)
− nM
2
5◦ ) En déduire l’égalité :
X Z M − nM
2 2 X Z M − nM
2 τ2
2πi τM −M
G(M ) = e dτ + i e2πi M dτ. (63)
nM nM
n pair − 2 n impair − 2
6◦ ) Déduire de (63)
√ −M
Z +∞
2
G(M ) = M (1 + i ) e2πix dx. (64)
−∞
27
8◦ ) En déduire l’évaluation suivante des sommes de Gauss :
M −1 √
X m2 1 + i−M
G(M ) = e2πi M = M . (66)
1 + i−1
m=0
28
Exercice 4 : Distributions
1◦ ) Montrer que la fonction x 7→ ln |x| définit une distribution dans D0 . On note cette distribution
par Tln .
2◦ ) Peut-on affirmer que cette distribution est aussi tempérée, i.e. Tln ∈ S 0 ?
3◦ ) Est-elle dans l’espace [C ∞ ]0 ?
pour ϕ ∈ D.
4◦ ) Montrer que cela définit bien un élément de D0 .
5◦ ) Montrer que l’on a, dans D0 , l’égalité
1
(Tln )0 = P , (73)
x
29
11 PH312 (Maths L3) Examen partiel 2006
Exercice 1 : Espaces vectoriels, espaces de Hilbert.
On considère d’abord un espace vectoriel E réel, de dimension n, muni du produit scalaire
hf |gi.
On considère maintenant l’espace vectoriel réel E des fonctions f (x) de la variable réelle x, à
valeurs réelles, muni du produit scalaire
Z +∞
hf |gi = f (x)g(x) dx.
−∞
1.3 Cette définition a-t-elle un sens pour toutes les fonctions f (x) et g(x) ?
1.4 Donner une condition suffisante sur les fonctions f (x) et g(x) pour qu’elle ait un sens.
On rappelle que
Z +∞ √
2
e−x dx = π.
−∞
30
Exercice 2 : Séries de Fourier trigonométriques
On considère la fonction f (x) définie de la manière suivante :
x sin(x) −π ≤ x < +π,
f (x) = (76)
f (x + 2π) = f (x) ∀x.
31
Université Paris 7-Denis Diderot Mathématiques de Licence PH302/36U1MT36 Année 2005-2006.
1.1 Trouver une base orthonormée {u1 , u2 , u3 , u4 } s’écrivant sous la forme suivante :
1.2 Soit g un vecteur unitaire linéairement indépendant du sous-espace engendré par les vecteurs {f1 , f2 , f3 , f4 },
dont les produits scalaires sont hf1 |gi = hf2 |gi = hf3 |gi = hf4 |gi = 13 . Quelle est la valeur minimale de
P4
kg − i=1 αi fi k lorsque les αi prennent des valeurs réelles ?
2.4 Peut on obtenir simplement les séries de Fourrier de f˜1′ (x) et de f˜1′′ (x) ? Discuter leur caractère de conver-
gence ou de divergence.
1
Exercice 3 : Espaces fonctionnels et transformation de Fourier
On considère dans cet exercice la famille de fonctions suivantes indexées par le paramètre λ ∈ R :
(
− λ
fλ (x) = e 1−x2 pour − 1 < x < 1 (2)
0 pour |x| ≥ 1.
3.1 Tracer les graphes des fonctions fλ pour les valeurs particulières
1. λ = 1,
2. λ = −1
3.2 Esquisser les graphes des fonctions fλ dans les cas suivants
1. |λ| ≪ 1,
2. |λ| ≫ 1.
3.3 Que pouvez vous affirmer sur les propriétés
1. de continuité,
2. de dérivabilité,
3. d’intégrabilité,
pour chacun des deux cas suivants :
1. λ > 0,
2. λ < 0.
3.4 On pose
pour x ∈] − 1, 1[, f0 (x) = limλ→0 fλ (x),
(3)
pour |x| ≥ 1, f0 (x) = 0.
Identifiez la fonction limite f0 .
3.5 Que peut-on dire de la convergence fλ →λ→0 f0 :
1. simple ?
2. uniforme ?
3. L1 et plus généralement Lp ?
2
3.8 Plus précisément, montrer que la fonction
def
]0, +∞[∋ λ 7→ s(λ) = sup cfλ (k) (6)
k∈R
où Tχn est la distribution régulière définie par la fonction dite caractère
3
4.2 : Une application intéressante
On admettra que les formules précédentes (11) et (12) peuvent en fait être étendues à toute fonction f (x) qui
est continue, intégrable sur R, et possédant la majoration suivante :
et alors les séries convergent absolument et uniformément sur tout intervalle borné de R.
4.2.1 Montrer que pour tout α > 0 il existe c, d > 0 tels que
4
12 PH302 (Magistère) Examen Septembre 2006
Exercice 1 : Séries de Fourier
On considère l’ensemble de fonctions f˜u (x), avec 0 < u < π, définies sur l’intervalle [−π, +π]
par
si x ∈ [−π, −u[,
0
f˜u (x) = 1/(2u) si x ∈ ] − u, +u[,
0 si x ∈ ] + u, +π].
On note fu (x) leur extension périodique de période 2π.
1. Représenter graphiquement fu (x) pour x ∈ [−5π, +5π].
2. Obtenir la série de Fourier de fu (x) et vérifier ses propriétés de convergence.
3. En déduire les sommes des séries
X sin(nu) X sin(nu)
S1 (u) = , S2 (u) = (−1)n
n n
n≥1 n≥1
ainsi que
X sin2 (nu)
S3 = .
n2
n≥1
36
(c) la prolongée périodique, de période 1, de la fonction définie sur [0, 1] par f (x) =
x(1 − x);
(d) | sin 2πx|;
def
(e) la fonction caractère ou exponentielle de Fourier χn (x) = e2πinx ;
(f) toute combinaison linéaire finie de fonctions caractères ;
∞
X 1
(g) la série de Fourier sin 2πinx;
n2
n=1
2
X
(h) la série de Fourier e−n e2πinx .
n∈Z
2.3 Déterminer la (pseudo-)topologie dont est muni D(0,1) (on s’inspirera de celle qui équipe
C ∞ ).
X χn (x)
n2
n∈Z
et de la distribution régulière qui lui est associée ? On rappelle que χn désigne la fonction ca-
ractère, χn (x) = e2πinx .
0
On définit l’espace D(0,1) des distributions sur l’intervalle [0, 1] (ou sur le cercle) comme
l’espace vectoriel des formes linéaires continues sur l’espace D(0,1) muni de la pseudo-topologie
définie en 2.3.
3.1 Soit f une fonction localement intégrable. Montrer qu’elle définit une distribution Tf (dite
0
régulière) dans D(0,1) par l’action suivante :
Z 1
def
Tf : ϕ 7→ f (x)ϕ(x) dx = hTf , ϕi. (77)
0
Soit T une distribution ∈ D0 (R), à support compact ⊂ [0, 1]. On définit sa série de Fourier
par : X
hT, χ−n iTχn . (78)
n∈Z
3.2 Montrer que Tf , définie par (77), est à support compact ⊂ [0, 1].
3.3 Soit f (x) une fonction périodique, de période 1, et localement intégrable. Rappeler les
propriétés de convergence de sa série de Fourier. Quelle est la relation entre la série de
Fourier associée à la fonction f (x) et la série de Fourier de la distribution régulière Tf ∈
0
D(0,1) ?
37
3.4 Soit T une distribution dans D0 (R). On désigne par τa T sa translatée par a. On appellera
distribution périodique, de période 1, une distribution qui vérifie :
τ1 T = T .
Montrer que cette série converge dans D0 (R) vers une distribution périodique, dénotée Te ,
qui est, à une constante près, la dérivée seconde d’une distribution régulière définie par une
fonction continue périodique, de période 1, fonction que l’on précisera.
3.7 Déterminer une fonction α(x) ∈ D(0,1) telle qu’on ait l’équation suivante :
3.9 Déterminer la constante de proportionnalité C. La formule ainsi obtenue en (80) est celle,
bien connue, dite de sommation de Poisson.
∂U ∂2U
(x, t) = (x, t)
∂t ∂x2
dans des unités bien choisies.
On suppose connue la température initiale à t = 0 notée U (x, 0) = A(x). Dans tout l’exercice,
du fait de la finitude du solide, on pourra se limiter à des fonctions A(x) et U (x, t) régulières et
rapidement décroissantes à l’infini.
38
4.1 Retrouver simplement la transformée de Fourier de la gaussienne exp −λx2 .
4.2 Etablir une équation aux dérivées partielles pour la transformée de Fourier de U (x, t) par
rapport à la variable x :
Z +∞
1
F [U (x, t)] = √ e−ikx U (x, t)dx = F (k, t) .
2π −∞
4.5 Déduire, en utilisant le résultat de la question 4.3 et sans calculs nouveaux, la valeur de
l’intégrale
Z +∞
U (x, t)dx.
−∞
1 x2
4.6 Application : soit A(x) = √ e− 2σ2 ; calculer U (x, t) pour t ≥ 0, avec la condition
2πσ 2
initiale U (x, 0) = A(x).
39
13 PH312 (Maths L3) Examen Septembre 2006
C’est aussi l’espace de Hilbert des fonctions périodiques, de période 2, à valeurs complexes, de
carré intégrable sur un intervalle de période.
def
1.1 Montrer que les fonctions monômes en (x) = xn , n = 0, 1, 2, 3, . . . , restreintes à l’intervalle
[−1, 1], sont dans L2 [−1, 1].
1.2 Calculer les produits scalaires hen |en0 i. On exprimera le résultat en fonction de la différence
d = n − n0 . Montrer que ce résultat dépend de la parité de d.
1.3 Construire un système orthonormé u0 , u1 , et u2 à partir des trois premières fonctions
monômes e0 , e1 et e2 .
1.4 Déterminer les développements en série de Fourier trigonométriques des extensions périodiques
des fonctions u0 (x), u1 (x), et u2 (x).
1.5 On considère maintenant les fonctions trigonométriques cos ax et sin ax restreintes à l’in-
tervalle [−1, 1]. Pour quelles valeurs de a ces fonctions sont-elles normalisées à l’unité dans
H?
1.8 Trouver un couple (v, w) de tels vecteurs qui minimise cette distance.
40
Partie A 2.1 Décrire les propriétés de la fonction (83) :
i. Est-elle continue ? dérivable ? indéfiniment dérivable ?
ii. Est-elle dans L1 ? dans Lp , ∀p > 0 ?
iii. Est-ce une fonction à “décroissance rapide”, c’est-à-dire une fonction indéfiniment
dérivable telle que
p dq
∀ p, q ∈ N, sup x
f λ (x) < ∞?
x∈R dxq
Z +∞
1
2.2 Quelles propriétés de fbλ = √ e−ikx fλ (x) dx peut-on alors déduire des pro-
2π −∞
priétés de fλ ?
e−ikz
Partie B 2.3 Appliquer le théorème des résidus à l’intégrale f (z) = le long du circuit dans
ch(λz)
le plan complexe constitué par le rectangle de sommets R, R + iπ/λ, −R + iπ/λ, −R.
2.4 Calculer la limite R → ∞ du résultat de cette intégrale.
r
1 π 1
2.5 Montrer que l’on a fλ (k) =
b .
λ 2 ch( πk
2λ )
2.6 Pour quelle valeur de λ a-t-on fλ = fbλ ?
41
Exercice 3 : Probabilités
Au bout d’un certain temps de fonctionnement, un appareil peut se trouver dans l’un des états
suivants :
1. bon état de fonctionnement,
2. légèrement déréglé,
3. certaines pièces doivent être remplacées,
4. une révision générale s’impose.
Les probabilités respectives de ces quatre états sont p1 = 0, 15, p2 = 0, 2, p3 = 0, 55, p4 = 0, 1.
Dans le premier cas, l’appareil peut continuer à fonctionner, dans le second cas il faut 10 minutes
de réglage, dans le troisième les réparations prennent deux heures, dans le quatrième 24 heures.
3.1 Trouver la probabilité pour qu’au bout de une heure après la fin du service précédent
l’appareil soit en mesure de fonctionner.
3.2 Trouver la probabilité pour qu’au bout de trois heures après la fin du service précédent
l’appareil ne soit pas en mesure de fonctionner.
42