Sae Cours Bokovi PDF
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SYSTEMES ASSERVIS
ECHANTILLONNES (SAE)
Dr BOKOVI YAO
Ingénieur de Conception Génie Electrique
Maître-assistant
Enseignant-Chercheur à l’ENSI
Université de Lomé (UL)
E-mail : [email protected]
WhatsApp : +228 90 09 44 01
SOMMAIRE
11.1 INTRODUCTION
Jusqu’à présent, nous n’avons étudié que des systèmes continus (linéaires ou non linéaires), dont la princi-
pale fonction consistait à traiter continûment, en temps réel, des signaux eux-mêmes continus, c’est-à-dire
des signaux représentés par des fonctions continues du temps. On parle alors de signaux et de systèmes à
temps continu.
Dans la réalité industrielle, la complexité des systèmes, ainsi que celle des traitements à réaliser, néces-
site souvent le recours à des outils numériques de traitement : ordinateurs, calculateurs, systèmes numé-
riques en tout genre.
De tels outils ne peuvent en aucun cas s’accommoder de signaux continus ; ceux-ci doivent être trans-
formés en suites de nombres pour pouvoir être traités (figure 11.1). De même, ces systèmes délivrent, à leur
sortie, des suites de valeurs numériques, autrement dit, des signaux numériques.
Remarque : On parle aussi de systèmes et de signaux à temps discret par opposition à la notion de
temps continu.
Pour transformer un signal continu en une suite de nombres compatible avec un système de traitement
numérique, on a recours à deux opérations successives : l’échantillonnage qui consiste à prélever, à inter-
valles de temps réguliers, des valeurs discrètes du signal, puis, la conversion analogique numérique qui
transforme ces échantillons en nombres, généralement codés sous forme binaire (figure 11.2).
L’échantillonnage réalise donc une discrétisation dans le temps, tandis que la conversion analogique
numérique réalise une discrétisation en amplitude. En effet, si on considère qu’un convertisseur analogique
numérique dispose de n bits en sortie pour coder la valeur numérique du signal, celui-ci ne pourra prendre
que 2n valeurs. Cette double discrétisation est bien évidemment susceptible d’engendrer des erreurs étant
donné que l’on ne connaîtra le signal qu’à des instants donnés et que, de surcroît, les valeurs numériques
correspondantes seront arrondies en fonction du nombre de valeurs disponibles en sortie.
206 11 • Modélisation des signaux et des systèmes échantillonnés
Par convention, on notera e∗ (t) le signal échantillonné avant sa conversion analogique numérique.
Remarque : En toute logique, cette suite ne correspond pas encore à des valeurs numériques. Ce signal
échantillonné est un signal analogique à temps discret. Toutefois, on notera de la même manière la suite
numérique obtenue après conversion analogique numérique.
Calculons alors la transformée de Fourier S∗ ( f ) du signal échantillonné s∗ (t). Le signal p(t) étant périodique,
il possède une décomposition en série de Fourier que nous pouvons écrire, sans la calculer :
+∞
p(t) = An e jnVe t avec Ve = 2p/Te
n=−∞
+∞
On a alors : s∗ (t) = s(t)p(t) = s(t) An e jnVe t
n=−∞
+∞
+∞
∗
d’où : S (f) = s(t) An e jnVe t
e− jvt dt
−∞ n=−∞
+∞
+∞
∗ jnVe t − jvt
S (f) = An s(t) e e dt
n=−∞ −∞
+∞
+∞
S∗ ( f ) = An s(t) e− j(v−nVe )t dt
n=−∞ −∞
+∞
∗
soit : S (f) = [An S (f − nfe )] avec fe = Ve /2p = 1/Te
n=−∞
La transformée de Fourier du signal échantillonné apparaît donc comme une superposition des transformées
de Fourier de s(t) aux points f −n fe , fe étant la fréquence d’échantillonnage choisie. Pour n = 0, on retrouve
le spectre |S( f )| du signal initial. Pour n non nul, on retrouve ce même spectre, mais décalé, par rapport à
|S( f )| de n fe avec n ∈ Z. On dit aussi que S( f ) est périodique de fréquence fe . La figure 11.5 présente les
spectres comparés de s(t) et de s∗ (t).
Si B est la largeur spectrale du signal s(t), autrement dit sa limite fréquentielle supérieure, le premier
segment décalé, dans le spectre de s∗ (t), qui se trouve centré sur la fréquence fe , s’étend de fe − B à fe + B.
La condition de non recouvrement est donc, de toute évidence :
B < fe − B
soit : fe > 2B
Cette inégalité constitue le théorème de Shannon qui peut également s’énoncer de la manière suivante :
Pour préserver, lors de son échantillonnage, l’information contenue dans un signal, la fréquence
d’échantillonnage fe doit être supérieure au double de la largeur spectrale du signal.
d∗ (t) = {1, 0, 0, . . . , 0}
⎧
⎨d∗ (nTe ) = 1 pour n = 0
autrement dit :
⎩d∗ (nTe ) = 0 pour n = 0
Remarque : Nous considérerons comme nuls pour t négatif, tous les signaux que nous étudierons.
La figure 11.7 propose une représentation schématique de cette impulsion unité.
11.3 Exemples de signaux échantillonnés simples 209
Cet échelon unité n’est rien d’autre que la somme d’impulsions unités décalées dans le temps :
n
soit : u∗ (t) = d∗ (t − kTe )
k=0
On a : s∗ (t) = {s0 , s1 , s2 , . . . , sn }
avec : si = s (iTe )
Cette suite n’est rien d’autre que la somme d’impulsions unités décalées dans le temps et multipliées,
chacune, par le coefficient sk :
n
d’où : s∗ (t) = sk dk
k=0
Toute la modélisation des signaux que nous avons utilisée, dès les premières pages de cet ouvrage, faisait
appel à la transformation de Laplace. Nous pouvons toujours calculer la transformée de Laplace de s∗ (t) :
n
S∗ ( p) = sk D∗k ( p)
k=0
Dans cette expression, D∗k ( p) représente la transformée de Laplace d’une impulsion unité à l’instant kTe ,
représentée sur la figure 11.9.
+∞
Par définition : D∗k ( p) = d∗k (t) e− pt dt
0
+∞
avec : D∗0 ( p) = d∗0 (t) e− pt dt
0
Nous ne pouvons calculer cette intégrale directement. Aussi admettrons nous le résultat :
D∗0 ( p) = 1
n
d’où : S∗ ( p) = sk e− pkTe
k=0
Remarque : Certains auteurs proposent une sommation de moins l’infini à plus l’infini. Dans le cas
des signaux causaux que nous étudions (signal nul pour t négatif), nous nous contenterons de cette
expression.
En posant z = e pTe , on définit la transformée en z du signal s(t) par :
n
S(z) = sk z−k
k=0
La transformée en z d’un signal n’existe, bien évidemment, que si la somme qui la définit converge. On
peut montrer que ce domaine de convergence est de la forme |z| > r avec r ∈ R. Dorénavant, nous ne nous
intéresserons qu’à des signaux pour lesquels on peut effectivement définir une transformée en z.
Ce formalisme, qui peut paraître quelque peu ésotérique au départ n’est rien d’autre que la méthode de
modélisation, donc de description, des signaux et systèmes échantillonnés.
b) Théorème du retard
Soit s(t) un signal quelconque possédant une transformée en z, S(z) et soit x(t) = s(t − aTe ) correspondant
au même signal retardé d’un temps aTe . La transformée en z de s(t − aTe ) est égale à :
dS(z)
Alors : X(z) = −zTe
dz
e) Changement d’échelle
Soit s(t) un signal quelconque possédant une transformée en z, S(z). Soit (sk ) la suite échantillonnée corres-
pondant au signal s(t). Soit (xk ) la suite d’échantillons définie par :
xk = ak sk avec a = 0
Le signal x(t) correspondant à la suite (xk ) possède une transformée en z telle que :
z
X(z) = S
a
dk = 0 pour k = 0
+∞
On a : D(z) = dk z−k = z0 = 1
k=0
b) Échelon unité
L’échelon unité étant défini par :
uk = 1 pour k 0
+∞ +∞ k
1 1 1 z
On a : U(z) = z−k = = = −1
=
z 1− 1
z
1−z z−1
k=0 k=0
11.5 Fonction de transfert en z 213
c) Rampe unité
La rampe unité en temps continu est définie par :
v (t) = t pour t 0
1 eaTe z z
S(z) = = =
1 eaTe z − 1 z − e−aTe
1−
eaTe z
Figure 11.10 Schéma général d’un système de traitement numérique d’un signal.
Cela signifie que l’échantillon de sortie sk , c’est-à-dire à l’instant kTe , est connu à partir des p+1 échantillons
d’entrée aux instants d’échantillonnage précédents (instant présent kTe inclus).
Cette relation ne peut bien évidemment être écrite qu’à partir de l’échantillon sp étant donné qu’elle
nécessite la connaissance des p premiers échantillons d’entrée pour pouvoir calculer un échantillon de
sortie. En analysant l’expression de sk , on remarque que l’algorithme de calcul correspond au calcul d’une
moyenne de plusieurs échantillons d’entrée passés affectés d’une suite de coefficients ai . C’est pourquoi
ces dispositifs sont appelés systèmes de type MA, pour Moving Average, c’est-à-dire, moyenne mobile.
Comme seuls les échantillons d’entrée passés sont nécessaires pour calculer la sortie, ils sont également
dits en temps réel car l’échantillon de sortie à un instant quelconque peut être immédiatement évalué.
Cela signifie que la sortie sk , c’est-à-dire à l’instant kTe , est calculée à partir des p échantillons d’entrée
passés (instant présent kTe inclus) et des m échantillons d’entrée à venir.
Cette relation ne peut toujours être écrite qu’à partir de l’échantillon sp et un échantillon de sortie sk
n’est connu qu’à partir de l’instant (k + m) Te .
Dans le cas où la sortie sk peut être calculée uniquement à partir de q échantillons de sortie précédents et du
seul échantillon ek , on a affaire à un modèle récurrent pur (type AR) :
q
sk = a0 ek + bj sk−j
j=1
11.5 Fonction de transfert en z 215
n
Rappelons que : S(z) = sk z−k
k=0
n
et : E(z) = ek z−k
k=0
p
q
sk = ai ek−i + bj sk−j
i=−m j=1
⎛ ⎞
n
p
q
S(z) = ⎝z−k ai ek−i + z−k bj sk−j ⎠
k=0 i=−m j=1
⎛ ⎞
n
p
q
S(z) = ⎝ ai ek−i zk + bj sk−j z−k ⎠
k=0 i=−m j=1
n
Regardons d’un peu plus près le terme ek−i zk .
k=0
Il s’agit de la transformée en z du signal d’entrée retardé de i échantillons.
n
n
Par conséquent : ek−i zk = z−i ek zk = z−i E(z)
k=0 k=0
n
n
De même : sk−j zk = z− j sk zk = z− j S(z)
k=0 k=0
p
q
−i
On en déduit donc : S(z) = ai z E(z) + bj z− j S(z)
i=−m j=1
216 11 • Modélisation des signaux et des systèmes échantillonnés
⎡ ⎤
q
p
soit : S(z) ⎣1 − − j⎦
bj z = E(z) ai z−i
j=1 i=−m
p
ai z−i
S(z) i=−m
En posant : G(z) = = ,
E(z) q
1− bj z− j
j=1
On en déduit immédiatement :
S(z) p
G(z) = = ai z−i = a0 + a1 z−1 + a2 z−2 + · · · + ap z− p
E(z)
i=0
On en déduit immédiatement :
S(z) a0 a0
G(z) = = =
E(z)
q
1 − b1 z−1 − b2 z−2 − · · · − bq z−q
1− bi z− j
j=1
n
∗
Rappelons que : S ( p) = sk e− pkTe
k=0
n
S(z) = sk z−k
k=0
Exactement comme nous pouvons calculer la transformée de Fourier d’un signal à temps continu en po-
sant p = jv (à condition qu’il soit à énergie finie, rappelons-le), nous pouvons tout autant poser e pTe = e jvTe
à condition, bien sûr, que la somme, ainsi transformée, converge vers une valeur finie, ce que nous suppo-
serons. On obtient alors :
n
S∗ ( jv) = sk e− jvkTe
k=0
n
ou encore : s( f ) = sk e− j2pk f /fe
k=0
La fonction s( f ) est appelée transformée de Fourier à temps discret du signal sk . Son module représente,
bien sûr, le spectre du signal échantillonné.
11.6.2 Exemple
Soit s(t) le signal défini par s(t) = e−t pour t 0. La transformée en z de ce signal, échantillonné à la
fréquence fe a pour expression :
z
S(z) =
z − e−Te
Posons : z = e jvTe
e jvTe
On obtient : s( f ) =
e jvTe − e−Te
218 11 • Modélisation des signaux et des systèmes échantillonnés
1
|s( f )| =
(cos vTe − cos Te )2 + (sin vTe + sin Te )2
1
|s( f )| = √
2 − 2 cos vTe cos Te + 2 sin vTe sin Te
1 1
|s( f )| = √ =
2 − 2 cos (v + 1) Te (v + 1) Te
2 2 sin2
2
1 1
|s( f )| =
(v + 1) Te = (2p f + 1)
2 sin
2 sin
2 2 fe
Nous pouvons tracer ce spectre, en prenant soin de se souvenir que le signal a obligatoirement été échan-
tillonné en respectant le théorème de Shannon, autrement dit en considérant que le signal original possède
une largeur spectrale B < fe /2. On tracera donc ce spectre pour 0 f fe /2.
1 (2p f + 1) p 1
Comme : + ,
2 fe 2 fe 2 2 fe
1
on a : |s( f )| =
(2p f + 1)
2 sin
2 fe
1
Si fe est suffisamment grande, il s’agit d’un spectre qui décroît de smax = ≈ fe jusqu’à envi-
1
2 sin
2 fe
ron 1/2 (voir figure 11.11).
(2p f + 1) p
En réalité, le spectre possède un minimum pour = , autrement dit pour une fréquence déjà
2 fe 2
très élevée et voisine de fe /2.
Les termes E(e jvTe ) et S(e jvTe ) représentent respectivement les transformées de Fourier à temps discret des
signaux d’entrée et de sortie. Par conséquent, G(e jvTe ) représente le comportement fréquentiel du système :
il s’agit de sa fonction de transfert en fréquence.
Comme pour les systèmes continus, ce comportement peut être représenté graphiquement, par exemple
sous forme de diagramme de gain.
La fonction G(v) = G(e jvTe ) correspond, notamment, au gain réel du système en fonction de la
pulsation v. On prendra soin, toutefois, de toujours limiter le tracé à l’intervalle 0, fe /2 , afin de respecter
le théorème de Shannon : l’expression trouvée n’a en effet aucun sens au delà de fe /2.
11.7.2 Exemple
On considère un système échantillonné régi par la relation de récurrence :
1
sk = ek + sk−1
2
En appliquant la transformée en z à cette équation, on obtient :
1
S(z) = E(z) + z−1 S(z)
2
S(z) 0,5
d’où : G(z) = =
E(z) 1 − 0,5z−1
0,5 0,5
soit : G(v) = −
=
1 − 0,5 e jvTe |1 − 0,5 (cos vTe − j sin vTe )|
0,5
G(v) =
(1 − 0,5 cos vTe )2 + 0,25 sin2 vTe
0,5
Finalement : G(v) = √
1,25 − cos vTe
220 11 • Modélisation des signaux et des systèmes échantillonnés
0,5 0,5
ou encore : G( f ) = √ =
1,25 − cos 2p fTe 1,25 − cos 2p ffe
Il convient de tracer cette fonction pour f variant de 0 à fe /2. Sur cet intervalle, cos 2p fTe décroît de 1 à
−1. G( f ) est donc une fonction strictement décroissante.
0,5
On a : Gmax = G(0) = √ =1
0,25
fe 0,5 0,5 1
et : Gmin =G =√ =√ =
2 1,25 − cos p 2,25 3
La figure 11.13 représente le diagramme de gain fréquentiel du système.
Remarque : A contrario des systèmes à temps continus, l’usage, pour les systèmes échantillonnés,
consiste à tracer la courbe de gain directement en coordonnées cartésiennes linéaires. On peut certes
exprimer le gain en décibels, mais on préférera utiliser une échelle linéaire pour l’axe des abscisses.
Le système échantillonné G(z) sera réputé équivalent au système G( p) si, soumis à un signal d’entrée
E(z) correspondant à l’échantillonnage du signal continu e(t) représenté par E( p), il délivre à sa sortie un
signal S(z) correspondant à l’échantillonnage du signal s(t) qui aurait été délivré par le système G( p).
11.8 Relations entre les modèles à temps continu et à temps discret 221
c) Exemple
Soit un système à temps continu du premier ordre de fonction de transfert en boucle ouverte G( p) définie
par : K
G( p) =
1 + Tp
Effectuons la transformation proposée :
K K
G(z) = −1
=
1−z 1+
T T
− z−1
1+T
Te Te Te
Remarque : La connaissance précise de la fréquence d’échantillonnage est nécessaire pour disposer
de cette équivalence.
222 11 • Modélisation des signaux et des systèmes échantillonnés
Comparons à présent les courbes de réponse fréquentielle de ces deux systèmes. À titre exceptionnel,
nous tracerons le gain fréquentiel du système à temps continu G( p), non pas sur un diagramme de Bode,
mais sur un diagramme à coordonnées cartésiennes linéaires afin de pouvoir comparer directement les deux
courbes.
Pour le modèle à temps continu, on a :
K
G(v) = |G( jv) =| √
1 + T 2 v2
Traçons cette courbe en pointillés sur la figure 11.15. Rappelons qu’une inflexion se produit à la fréquence
f = 1/2pT et notons, par ailleurs, que :
G (0) = K
fe K
G =
2
1 + 4p2 T 2 fe2
Pour le modèle à temps discret, on a :
K K
G(v) = =
1 + T T − jvTe 2 2
− e 1+
T
+
T
−
2T
1+
T
cos vTe
Te Te Te Te Te Te
fe K K K
Notons que : G = 2 = =
2 2T 1 + 2Tfe
2T 1+
1+ Te
Te
(cette valeur est nettement supérieure à celle fournie par le modèle à temps continu)
K
et que : G(0) = 2 2 =K
T T 2T T
1+ + − 1+
Te Te Te Te
(cette valeur est identique à celle fournie par le modèle à temps continu).
Traçons (en trait plein) la courbe représentative du gain du système à temps discret sur la même figure.
La conclusion est évidente : les deux courbes coïncident aux basses fréquences mais l’équivalence proposée
devient de moins en moins précise au fur et à mesure où l’on se rapproche de fe /2.
Remarque : Rappelons
que la courbe de réponse d’un système à temps discret n’a de sens que sur
fe
l’intervalle 0, .
2
b) Exemple
Reprenons notre système à temps continu du premier ordre de fonction de transfert en boucle ouverte G( p)
définie par :
K
G( p) =
1 + Tp
Effectuons la transformation proposée :
K K 1 + z−1
G(z) =
=
2 1 − z−1 2T
1+T
1 + z−1 + 1 − z−1
Te 1 + z−1 T e
K 1 + z−1 K 1 + z−1
soit : G(z) =
2T
= 2T 2T −1
1 + z−1 + 1 − z−1 1+ + 1− z
Te Te Te
+∞
On en déduit alors : G(z) = sk z−k
k=0
Remarque : La plupart du temps, cette technique génère des calculs longs et fastidieux qui sont suscep-
tibles de faire appel à des outils mathématiques sophistiqués : intégrale de Mellin-Fourier, théorème
des résidus, etc.
224 11 • Modélisation des signaux et des systèmes échantillonnés
L’intérêt de ce type de calculs étant assez limité, nous nous contenterons, pour obtenir l’équivalent exact
en z d’une fonction de transfert en p, d’utiliser la table d’équivalence fournie en annexe D.
Attention : Ce type de transformation, s’il permet d’obtenir une représentation temporelle qui « colle »
parfaitement à la réalité temporelle, ne fournit cependant pas un équivalent exact entre le modèle à
temps continu et le modèle à temps discret, notamment en ce qui concerne la réponse fréquentielle.
On peut également, dans le même esprit de conformité entre les réponses impulsionnelles en temps
continu et en temps discret, proposer une approche modale de l’équivalence entre fonction de transfert en
temps continu et en temps discret. Cette équivalence est basée sur la concordance des pôles entre les deux
fonctions. On utilise alors la transformation :
p − pi ↔ z − e pi Te
Toutefois, ce type d’équivalence possède l’inconvénient de ne traiter que des pôles des fonctions. Il est
souvent nécessaire d’ajuster leurs numérateurs en fonction de critères particuliers. Moins contraignant mais
tout de même important : le problème de la concordance fréquentielle des deux modèles. Les expressions
fournies en annexe D correspondent à des fonctions de transfert que l’on a systématiquement adaptées pour
que leurs gains statiques concordent.
1 1 1 − e pi Te
Ainsi : G( p) = ↔ G(z) = −
p − pi pi z − e pi Te
1 1 1 − e pi Te
de sorte que : G(0) = ↔ G(1) = −
0 − pi pi 1 − e pi Te
Pour les systèmes simples, l’équivalence à la réponse impulsionnelle et l’équivalence modale fournissent
en général, des résultats comparables.
Il est également possible de retrouver ces résultats en utilisant la propriété suivante : si g(t) est l’original
de la fonction de transfert G( p), autrement dit sa réponse impulsionnelle, alors on peut calculer la fonction
de transfert G(z) à partir de la transformée de Laplace G( p)/p de la primitive de g(t).
z−1 G( p) z−1
On a : G(z) = ×Z = ×Z g(t) dt
z p z
Attention : Dans l’expression ci-dessus, G( p)/p représente la transformée de Laplace d’un signal et
non une fonction de transfert. La technique est donc la suivante : à partir de la fonction de transfert
G( p), on cherche, dans la table de transformées de Laplace (annexe A), le signal temporel correspon-
dant à G( p)/p. On cherche ensuite dans la table des transformées en z des signaux (annexe D), la
transformée en z de ce signal temporel. En multipliant le résultat obtenu par (z − 1) /z, on obtient la
fonction de transfert G(z). Ne pas confondre transformée en z d’un signal et fonction de transfert en z.
Par conséquent, il est impossible, lorsque deux systèmes sont associés en cascade (figure 11.17) de
calculer l’équivalent de la fonction de transfert globale G0 ( p) = G1 ( p)G2 ( p) par la multiplication pure
et simple de G1 (z)G2 (z). En effet, en cherchant l’équivalent G0 (z) de G0 ( p), on suppose implicitement que
seuls les signaux d’entrée et de sortie de G0 sont échantillonnés. Et lorsque l’on écrit G1 (z)G2 (z), on suppose
que le signal sortant de G1 et entrant dans G2 est lui aussi échantillonné, sinon, on ne pourrait trouver ces
deux équivalents.
EXERCICES
1 − z−1
G(z) =
1 − 0,25z−1 + 0,25z−2
Établir la relation de récurrence entre les suites d’échantillons d’entrée et de sortie et calculer les 9 premiers
échantillons de sortie lorsque le signal d’entrée est un échelon unité. Représenter graphiquement le signal
de sortie et calculer sa valeur finale.
0,3z−1
S(z) =
1 − 1,7z−1 + z−2
Déterminer les premiers éléments de la suite d’échantillons (sk ) correspondant à ce signal et en proposer
une représentation graphique.
sk = 0,3ek−1 + 0,4ek
sk = ek−1 + ek+1
3 (z − 1)
G(z) =
z − 0,2
Calculer la transformée de Fourier à temps discret du signal de sortie du système lorsque le signal d’entrée
est un échelon unité. Tracer le spectre de ce signal.
10
G( p) =
p (p + 10)
2
G( p) =
(p + 1)3
3
G( p) =
(p + 1)
Stabilité et performances
des systèmes échantillonnés asservis
La chaîne directe et la chaîne de retour sont modélisées par leurs fonctions de transfert en z et les
signaux d’entrée et de sortie sont bien évidemment échantillonnés à une fréquence fe et possèdent chacun
une transformée en z : E(z) et S(z). L’écart ´(t) n’échappe pas à la règle. Soit ´(z) sa transformée en z.
Tout comme dans le cas des systèmes à temps continu, on définit les fonctions de transfert en boucle
ouverte G(z) et en boucle fermée H(z) par :
G(z) = A(z)B(z)
A(z)
et : H(z) =
1 + A(z)B(z)
Dans le cas d’une boucle à retour unitaire, on a B(z) = 1 et, par conséquent :
G(z) = A(z)
G(z)
soit : H(z) =
1 + G(z)
240 12 • Stabilité et performances des systèmes échantillonnés asservis
Chacun des sous-systèmes constitutifs A( p) et B( p) possède un équivalent en temps discret A(z) et B(z),
comme cela a été étudié au chapitre précédent. Ces équivalents supposent que chacun de ces sous-systèmes
possèdent une entrée et une sortie échantillonnées (figure 12.3).
Les zi et les pj sont respectivement les zéros et les pôles de la fonction de transfert.
z
Plaçons un échelon unité à l’entrée de ce système, soit : E(z) = .
z−1
p
(
a0 1 − zi z−1
z
On a alors : S(z) = H(z)E(z) = qi=1
· z−1
(
1 − pj z−1
j=1
(
−1
⎢ 0
a 1 − z i z ⎥
z−1 ⎢ ⎥
lim sk = lim S(z) = lim ⎢ qi=1
⎥ = lim H(z)
k→+∞ z→1 z z→1 ⎣ ( ⎦ z→1
1 − pj z −1
j=1
Un système échantillonné est stable si et seulement si tous les pôles pj de sa fonction de transfert sont
tels que |pj | < 1.
On traduit souvent cette propriété par la proposition suivante qui concerne la position des pôles dans le
plan complexe : un système est stable si et seulement si les pôles de sa fonction de transfert se trouvent tous
à l’intérieur du cercle de rayon 1.
a) Énoncé du critère
Soit H(z) la fonction de transfert en boucle fermée d’un système échantillonné asservi :
a0 + a1 z−1 + a2 z−2 + · · · + ap z− p
H(z) =
b0 + b1 z−1 + b2 z−2 + · · · + bq z−q
cj = b0 bj − bq bq−j
244 12 • Stabilité et performances des systèmes échantillonnés asservis
On dispose alors d’un tableau de trois lignes et on crée aussitôt une quatrième ligne avec la même suite de
coefficients cj , mais placée en sens inverse.
b0 b1 b2 ............ bq
bq bq−1 bq−2 ............ b0
c0 c1 c2 ............ cq−1
cq−1 cq−2 cq−3 ............ c0
La cinquième ligne est calculée à partir des deux lignes précédentes et cette fois, on calcule uniquement
q − 2 valeurs d j selon l’expression :
d j = c0 cj − cq−1 cq−j−1
Plutôt que de retenir cette expression, il est préférable de visualiser l’opération qui est faite, sur le tableau (fi-
gure 12.7).
Une sixième ligne est automatiquement ajoutée au tableau en disposant les coefficients d j en sens in-
verse. On itère le processus de calcul jusqu’à ce qu’il ne reste que 3 termes sur une ligne (bien noter qu’à
chaque série de calculs, on crée un terme de moins qu’il n’y en a sur les deux lignes précédentes). Le tableau
définitif doit comporter 2q − 3 lignes. Le système est stable si toutes les conditions suivantes sont réunies
simultanément :
⎧
⎪
⎪ D(1) > 0
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ D(−1) > 0 si n est pair, D(−1) < 0 si n est pair
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ b > |bq |
⎨ 0
|c0 | > |cq−1 |
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ |d 0 | > |d q−2 |
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ ...
⎪
⎪
⎩
|x0 | > |x2 |
Remarque : Il faut donc, en plus des conditions sur D(1) et D(−1), que sur chaque ligne créée de rang
impair, la valeur absolue du premier terme soit inférieure à celle du dernier.
1 N(z)
Soit : H(z) = =
az2 + bz + c D(z)
Les coefficients a, b et c sont supposés strictement positifs. Comme le système est d’ordre 2, une seule
ligne suffit (2q − 3 = 1). Le tableau se limite donc à la liste des coefficients dans l’ordre des puissances
décroissantes :
a b c
Remarque : Cette astuce n’est donnée qu’à titre indicatif car, hormis d’un point de vue académique,
son intérêt est somme toute, limité.
Remarque : Bien noter que l’on n’a pas le droit de déduire la fonction de transfert échantillonnée en
boucle fermée à partir de la fonction de transfert continue en boucle fermée.
Alors que le système en temps continu H( p) est toujours stable, le système échantillonné ne l’est pas
toujours. En effet, H(z) possède un pôle dont le module est susceptible d’être supérieur à 1.
T Te
e
− −
Ce pôle a pour expression : p1 = K e T −1 + e T
Te
Te −
− 1+e T
ou bien : K − (1 + K) e T <1 ⇒ K< Te
−
1+e T
Le système échantillonné peut donc être instable : pour une période d’échantillonnage donnée, il existe une
limite supérieure du gain statique qui délimite le domaine stable. Si c’est le gain statique qui est fixé, on a :
Te Te
− −
K − (1 + K) e T < 1 ⇒ − (1 + K) e T < 1 − K
−
Te 1−K Te 1−K 1−K
soit : e T > ⇒ − > ln ⇒ Te < T ln
1+K T 1+K 1+K
La période d’échantillonnage doit donc être inférieure à une valeur qui dépend des paramètres du système.
Autrement dit la fréquence d’échantillonnage doit être supérieure à un certain seuil.
On rappelle que la bande passante est définie comme la limite supérieure de la plage de fréquences pour
lesquelles le gain est constant à 3 dB près.
12.3 Asservissements continus commandés ou corrigés en temps discret 247
Dans d’autres cas, l’asservissement complet d’un système continu est piloté par un signal échantillonné
(figure 12.9).
Remarque : Il existe plusieurs types de bloqueurs ; celui qui vient d’être décrit est appelé bloqueur
d’ordre 0.
On admettra qu’un bloqueur d’ordre 0 peut être modélisé par une fonction de transfert en temps continu
égale à :
1 − e− pTe
B0 ( p) =
p
Nous pouvons alors proposer un schéma équivalent en continu, en veillant à ne pas oublier le bloqueur
d’ordre 0 qui, dans le modèle en temps continu, effectue l’interfaçage entre le correcteur et le système à
commander (figure 12.12).
12.4 Précision des asservissements échantillonnés 249
E(z)
d’où : ´(z) =
1 + G(z)
z−1 E(z)
On a donc : ´p = lim
z→1 z 1 + G(z)
b bz
G(z) = −1
= avec b > 0 et 0 < a 1
1 − az z−a
Nous savons déjà (paragraphe 12.2.1 – c) que le système est stable en boucle fermée si l’unique pôle de la
fonction de transfert en boucle fermée est inférieur à 1.
a
Soit : <1
b+1
Remarque : Compte tenu de la condition de stabilité, le dénominateur de cette expression ne peut être
nul.
Cette erreur de position est nulle, autrement dit le système est parfaitement précis en boucle fermée, si
a = 1, donc si la fonction de transfert en boucle ouverte G(z) possède un pôle égale à 1.
c) Généralisation
La présence d’un pôle égal à 1 dans la fonction de transfert en boucle ouverte assure donc une bonne
précision statique mais n’assure pas une bonne précision dynamique. Considérons à présent un système de
fonction de transfert en boucle ouverte G(z) quelconque de la forme :
1
G(z) =
n · A(z)
1 − z−1
Un tel système possède n pôles égaux à 1. On aussi dit que la fonction de transfert en boucle ouverte est
1
constituée, notamment, de n intégrateurs, étant donné que la forme correspond à une constante
1 − z−1
1
multiplicative près à l’intégration (voir tables des équivalents en annexe D).
p
L’erreur de position de ce système en boucle fermée a pour expression :
⎡ ⎤
1 ⎢ 1 ⎥ (z − 1)n
´p = lim = lim ⎢ ⎥ = lim
z→1 1 + G(z) z→1 ⎣ A(z) ⎦ z→1 (z − 1)n + zn A(z)
1+
n
1 − z−1
Quelle que soit la valeur de n supérieure ou égale à 1 : ´p = 0.
La présence d’au moins un intégrateur dans la fonction de transfert en boucle ouverte assure donc bien
la nullité de l’erreur statique.
L’erreur de vitesse du système en boucle fermée a pour expression :
Te Te
´v = lim =
z→1 (z − 1) [1 + G(z)] (z − 1) A(z)
limz→1 (z − 1) +
n
1 − z−1
252 12 • Stabilité et performances des systèmes échantillonnés asservis
Te (z − 1)n Te (z − 1)n−1
soit : ´v = lim = lim
z→1 (z − 1) (z − 1)n + zn A(z) z→1 (z − 1)n + zn A(z)
Te Te
Si n = 1 : ´v = lim = = 0
z→1 [(z − 1) + zn A(z)] A(1)
Te (z − 1)n−1 T
Si n 2 : ´v = lim = e lim (z − 1)n−1 = 0
z→1 (z − 1) + z A(z)
n n A(1) z→1
En conclusion, la présence d’un intégrateur dans la fonction de transfert en boucle ouverte assure une erreur
de vitesse finie d’autant plus faible que la période d’échantillonnage est faible. La présence d’au moins deux
intégrateurs assure la nullité de l’erreur de vitesse.
K
G( p) = 2
p 2jp
+ +1
v2n vn
Nous nous limiterons à l’étude du cas j < 1, pour mettre en évidence les paramètres liés au temps de
montée et au dépassement. Nous savons déjà (chapitre 4), que cette fonction possède dans ce cas deux
pôles complexes conjugués :
p1 = −vn j − j 1 − j2 et p2 = −vn j + j 1 − j2
Kv2n 1 1
Soit : G( p) = = Kv2n · ·
(p − p1 ) (p − p2 ) (p − p1 ) (p − p2 )
Comme : p1 p2 = v2n
12.5 Performances dynamiques d’un système échantillonné 253
K 1 − e p1 Te 1 − e p2 Te
on obtient : G(z) =
z − e p1 Te z − e p2 Te
Notons au passage que les deux pôles de la fonction de transfert en z sont e p1 Te et e p2 Te et remplaçons pour
finir p1 et p2 par leurs expressions.
K 1 + e−2jvn Te −2 e−jvn Te cos vn Te 1 − j2
On obtient : G(z) =
z2 − 2z e−jvn Te cos vn Te 1 − j2 + e−2jvn Te
4
On donne : A( p) =
1+p
Recherchons l’équivalent en temps continu de cette boucle d’asservissement en temps discret : un bloqueur
d’ordre 0 est nécessaire pour assurer la commande du système A( p). On obtient alors le schéma équivalent
de la figure 12.16.
La fonction de transfert en boucle ouverte de ce système en temps continu a pour expression :
4 4
G( p) = = p
Te p 1+ (1 + p)
1+ (1 + p) 10
2
254 12 • Stabilité et performances des systèmes échantillonnés asservis
10
G(v) =
√ v2
1 + v2 1+
100
v2 v4 101v2
G(v) = 1 ⇔ 1 + v2 1+ = 16 ⇔ + − 15 = 0
100 100 100
La seule solution réelle positive de cette équation est : vc0 = 3,6 rad/s
Par conséquent, en considérant les relations approchées mises en évidence au chapitre 7 à propos des
performances des systèmes à temps continu, nous pouvons en déduire une estimation du temps de montée en
boucle fermée :
3
tm ≈ ≈ 0,8 s
vc0
Calculons à présent la marge de phase :
vc0
Dw = p + w (vc0 ) = p − arctan − arctan vc0
10
0,72
soit : H(z) =
z − 0,1
S(z) 0,72
Or : = ⇒ (z − 0,1) S(z) = 0,72E(z)
E(z) z − 0,1
sk = 0,1sk−1 + 0,72ek−1
Le système étant commandé par un échelon, la suite (ek ) est connue et cette équation nous permet de
calculer, échantillon par échantillon, les différentes valeurs de la suite (sk ) (tableau 12.1).
La figure 12.18 propose une représentation graphique de ces résultats. Nous y remarquons l’absence
de dépassement perceptible et pouvons y mesurer le temps de montée qui est tout à fait conforme aux
prédictions calculées à partir de notre modèle.
Nous pouvons également vérifier la valeur de l’erreur de position prévue par notre modèle :
1 z − e−Te
´p = lim = lim
z→1 1 + A(z) z→1 z − e−Te +4 1 − e−Te
1 − 0,82
soit : ´p = = 0,2 = 20 %
1 − 0,82 + 4 (1 − 0,82)
EXERCICES
Calculer la fonction de transfert en boucle fermée et étudier les conditions de stabilité de ce système en
boucle fermée.
Calculer l’erreur statique en fonction de K et déterminer les valeurs minimales et maximales de cette erreur
statique.
On introduit à présent un intégrateur dans la chaîne directe. Calculer la nouvelle fonction de transfert en
boucle fermée et montrer que, dans ces conditions, il sera pratiquement impossible de régler K pour assurer
la stabilité du système.
K
On donne : G( p) =
p + 10
Déterminer, en fonction de K les conditions de stabilité du système échantillonné en boucle fermée. Com-
parer les conditions de stabilité du système pour Te = 1 s, Te = 0,1 s et Te = 0,02 s.
La valeur du gain étant réglée sur K = 50, déterminer la condition sur Te pour que le système soit stable.
K
G( p) = avec K > 0 réglable
(p + 1) (p + 3)
K
On donne : A( p) =
p (p + 1)
SOLUTIONS
12.1 Calculons la fonction de transfert du système en boucle fermée :
G(z) K
H(z) = =
1 + G(z) (z − 0,4) (z − 0,8) + K
D’après le critère de Jury, le système est stable si et seulement si toutes les conditions suivantes sont respectées :
⎧ ⎧
⎪
⎪D(1) > 0 ⎪
⎪0,12 + K > 0
⎨ ⎨
D(−1) > 0 ⇒ 2,52 + K > 0
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎩ ⎩
1 > 0,32 + K K < 0,68
Considérons un système constitué d’une chaîne directe et d’une chaîne de retour. La plupart du temps, on
ne choisit ni les lois de fonctionnement des systèmes A(z) et B(z), ni, bien sûr, leurs fonctions de transfert qui,
en général, sont des données imposées par la conception même du système asservi en cours d’élaboration.
Parfois, certains paramètres sont réglables mais souvent, aucun d’entre eux ne l’est.
Si Gi (z) et Hi (z) sont les fonctions de transfert en boucle ouverte et en boucle fermée du système initial
et Gc (z) et Hc (z) les fonctions de transfert en boucle ouverte et en boucle fermée du système corrigé, on
aura :
A(z)
Gi (z) = A(z)B(z)Hi (z) =
1 + A(z)B(z)
A(z)C(z)
et : Gc (z) = A(z)B(z)C(z)Hc (z) =
1 + A(z)B(z)C(z)
Tout l’art de la correction des systèmes échantillonnés consiste à choisir la bonne fonction de transfert
C(z) pour ce correcteur numérique de manière à régler chaque performance sur sa valeur requise, sans per-
turber, bien sûr, le fonctionnement du système. Ces corrections sont en général assurées par un calculateur.
Dans ce cas, les techniques de recherche d’un équivalent de la boucle d’asservissement étudiées au
chapitre précédent pourront s’appliquer, que ce soit un équivalent à temps continu ou à temps discret.
Les choses ne sont pas si simples lorsqu’il s’agit d’asservissements échantillonnés. En effet, les formes
diverses et variées des équations de récurrence des systèmes posent parfois problème lorsqu’il s’agit de
conclure à des résultats généraux.
Certes, on peut toujours présupposer un principe d’équivalence entre les actions correctives élémentaires
en temps continu et la forme correspondante en z :
Toutefois, il est hors de question, ici, d’imaginer corriger intuitivement un système échantillonné en in-
troduisant telle ou telle action corrective élémentaire (hormis l’action intégrale qui, elle, est sans trop de
surprises et qui améliore systématiquement la précision en boucle fermée). Ainsi, l’introduction du gain in-
férieur à 1 n’augmente pas obligatoirement la stabilité, de même que la rapidité n’est pas forcément affectée
par l’introduction d’un dérivateur.
Le paragraphe suivant, que nous avons volontairement intitulé « tentatives » d’actions correctives
simples, présente quelques exemples que nous considérerons plutôt comme des études de cas permettant
de sensibiliser le lecteur aux problèmes spécifiques liés aux actions correctives sur les systèmes échan-
tillonnés. Nous étudierons ensuite des méthodes de synthèse de correcteurs numériques plus adaptées et
plus systématiques, telles que la technique de discrétisation des correcteurs (bien adaptée à la correction
numérique d’un système à temps continu) et les méthodes polynomiales (classiques, efficaces et somme
toute, assez faciles à mettre en œuvre).
On choisira n = 1 si le cahier des charges impose uniquement une condition de nullité de l’erreur de
position et n = 2 si l’erreur de vitesse doit être nulle également.
13.2 Tentatives d’actions correctives simples 277
2z
Soit, en boucle fermée : H(z) =
3z − 0,5
Ce qui correspond à l’équation de récurrence : sk = 0,17sk−1 + 0,67ek .
Ce système est stable en boucle fermée puisque l’unique pôle de la fonction de transfert en boucle
fermée est inférieur à 1.
0,5
Soit : p1 = = 0,17 < 1
3
Considérons les suites d’échantillons d’entrée (échelon unité) et de sortie (tableau 13.1) et représentons-les
graphiquement (figure 13.4).
2z2 2z2
soit, en boucle fermée : H(z) = = 2
(z − 1) (z − 0,5) + 2z2 3z − 1,5z + 0,5
2
ou encore : H(z) =
3 − 1,5z−1 + 0,5z−2
Les pôles de cette fonction de transfert (les racines de l’équation 3z2 −1,5z+0,5 = 0) se calculent aisément et
on peut vérifier sans peine que leurs modules sont inférieurs à 1. La condition de stabilité est donc toujours
vérifiée.
On note la présence d’un faible dépassement (environ 6 %) ce qui corrobore la légère perte de marge de
stabilité et une rapidité accrue puisque le temps de montée correspond à l’échantillon k = 1, soit tm = Te .
K 2z 2Kz2
G(z) = · = avec K = 1
1 − z−1 z − 0,5 (z − 1) (z − 0,5)
2Kz2
soit, en boucle fermée : H(z) =
(1 + 2K) z2 − 1,5z + 0,5
Pour augmenter la marge de stabilité, on doit chercher à réduire le module des pôles. Le discriminant restant
négatif tant que K > 0,0625, nous pouvons partir du principe que les pôles resteront complexes conjugués :
√
1,5 ± j 4K − 0,25
p1/2 =
2 (1 + 2K)
(1,5)2 + 4K − 0,25 1
soit : | p1 | = | p2 | = =√
2 (1 + 2K) 2 (1 + 2K)
Il suffit de choisir une valeur de K qui correspond à une valeur souhaitée pour le module de chaque pôle,
par exemple :
| p1 | = | p2 | = 0,25 pour K = 3,5
7
On a alors : H(z) =
8− 1,5z−1 + 0,5z−2
ce qui correspond à l’équation de récurrence :
On note bien la présence d’un amortissement plus prononcé, ce qui correspond bien à une augmentation
de la marge de stabilité
Remarque : on peut être surpris de corriger la stabilité d’un système à l’aide d’un amplificateur de gain
K > 1. Attention, il ne s’agit pas d’un cas général : c’est la forme particulière du système qui amène
ce résultat auquel nous sommes fort peu habitués. L’étude qui vient d’être faite montre qu’il n’est pas
aussi facile de corriger « intuitivement » un système à temps discret, comme on peut avoir l’habitude
de le faire en temps continu. On retiendra de cette étude la technique de placement des pôles, autrement
dit du choix de la valeur de ceux-ci, ou plutôt de leurs modules.
280 13 • Correction des systèmes échantillonnés asservis
Analysons, au travers d’un exemple simple, l’influence d’un tel correcteur. Soit A(z) un système échan-
tillonné placé dans une boucle de régulation à retour unitaire et précédé d’un correcteur à action dérivée,
avec :
1
A(z) =
(z − 0,1)
A(z) 1
Hi (z) = =
1 + A(z) z + 0,9
p1 = −0,9
Ce pôle possède bien un module inférieur à 1 mais sa valeur est proche de la limite d’instabilité ; le système
est donc stable en boucle fermée mais mériterait sans doute d’être corrigé pour disposer d’une marge de
sécurité plus confortable. L’équation de récurrence en boucle fermée étant :
sk = −0,9sk−1 + ek−1
on peut aisément calculer et représenter graphiquement la suite des échantillons de sortie lorsque l’entrée
est un échelon unité pour constater qu’effectivement, le système est stable, mais peu stable si l’on en croit
le régime oscillatoire très peu amorti. De plus, il est très peu précis.
13.2 Tentatives d’actions correctives simples 281
Remarque : compte tenu des connaissances que nous avons acquises pour les systèmes à temps
continu, nous nous attendons à ce que la stabilité du système soit améliorée.
La fonction de transfert en boucle fermée du système corrigé est donc :
G(z) K (z − 1) K (z − 1)
H(z) = = = 2
1 + G(z) z (z − 0,1) + K (z − 1) z + (K − 0,1) z − K
L’équation de récurrence correspondante est :
sk = (0,1 − K) sk−1 + Ksk−2 + Kek−1 − Kek−2
Calculons les pôles de cette fonction de transfert.
On peut représenter, sur un même graphique, les variations de | p1 | et de | p2 | en fonction de K (figure 13.8).
Pour que le système soit stable, il faut que les deux pôles aient un module inférieur à 1.
Choisissons par exemple K = 0,4 puis calculons et traçons la suite d’échantillons en sortie du système
lorsque celui-ci est soumis à un échelon unité (tableau 13.5 et figure 13.9). Dans ce cas, on a :
Le système est effectivement plus stable puisqu’il converge vers une valeur finie beaucoup plus vite, ce
qui est conforme au calcul des nouveaux pôles.
Soit : | p1 | = 0,5
et : | p2 | = 0,8
Toutefois, ce type de correction est inacceptable puisque l’erreur de position atteint à présent 100 %.
Remarque : un bloqueur d’ordre 0 assure l’interface entre la sortie numérique du correcteur et l’entrée
continue du système à asservir.
La technique consiste à étudier cet asservissement en temps continu (comme représenté sur la fi-
gure 13.11) puis à rechercher le modèle numérique équivalent au correcteur continu C( p) que nous auront
calculé pour conférer au système les performances d’un cahier des charges.
En théorie, il faut tenir compte de la présence du bloqueur dans l’étude en temps continu. Toutefois, une
fréquence d’échantillonnage suffisamment grande peut nous permettre de le négliger. Dans ces conditions,
on est ramené stricto sensu à l’étude du système en continu.
284 13 • Correction des systèmes échantillonnés asservis
Le cahier des charges imposé au système nous amène au calcul classique de la fonction de transfert
du correcteur et il suffit, ensuite, de rechercher un équivalent discret de cette fonction de transfert. Les
équivalences qui peuvent être utilisées sont :
1 − z−1
– l’équivalence à la dérivation : p ↔
Te
2 1 − z−1
– la transformation bilinéaire : p ↔
Te 1 + z−1
– l’équivalence modale : p − pi ↔ z − e pi Te
Remarque : rappelons à propos de cette équivalence temporelle que les tables fournies en annexe
proposent des équivalents qui sont spécifiquement adaptés pour conserver le gain statique du système.
1 1 1 − e pi Te
On donne : G( p) = ↔ G(z) = −
p − pi pi z − e pi Te
1 1 1 − e pi Te
De sorte que : G(0) = ↔ G(1) = −
0 − pi pi 1 − e pi Te
On peut choisir de conserver la valeur du gain pour une autre fréquence que la fréquence nulle, notam-
ment pour la fréquence autour de laquelle porte la correction du système.
13.3.2 Exemple
On souhaite asservir un système continu de fonction de transfert G( p) en utilisant un correcteur numérique
et en imposant le cahier des charges suivant :
– marge de phase Dw = 45◦ ,
– temps de montée tm = 0,2 s.
K
On donne : G( p) = 3 avec K > 0 réglable
p
+1
10
3
vc0 ≈ ≈ 15 rad/s
tm
15
Dw = p + w(vc0 ) = p − 3 arctan = 11◦
10
Il est donc nécessaire d’introduire un correcteur à avance de phase caractérisé par une remontée de phase
de 34◦ centrée sur la pulsation vc0 .
13.3 Synthèse d’un correcteur numérique par discrétisation d’un correcteur continu 285
1 + aTp
Soit : C( p) =
1 + Tp
a−1
avec : wmax = arcsin ⇒ a = 3,55
a+1
1
et : √ = vc0 ⇒ T = 0,035 s
T a
1 + 0,124p
d’où : C( p) =
1 + 0,035p
1 − z−1
p↔
Te
1 − z−1
1 + 0,124
Te
Soit : C(z) =
1 − z−1
1 + 0,035
Te
Choisissons la fréquence d’échantillonnage de sorte qu’elle soit comprise entre 6 fois et 25 fois la bande
passante du système. Cette bande passante est telle que :
5,86 1
G(2p fpas ) = ⎛ ⎞3 = √ ⇒ fpas = 2,8 Hz
2 2
4p2 fpas
⎝ + 1⎠
100
5,86 13,4 − 12,4z−1
soit : H(z) =
3
11 − 10z−1 4,5 − 3,5z−1 + 5,86 13,4 − 12,4z−1
78,5 − 72,5z−1
H(z) =
6 068 − 21 066z−1 + 27 555z−2 − 16 050z−3 + 3 500z−4
d’où la fonction de récurrence correspondante :
Le temps de montée peut être repéré vers le douzième échantillon, soit tm ≈ 0,12 s. Par ailleurs, le
dépassement, visiblement égal à 40 %, correspond à un coefficient d’amortissement en boucle fermé d’en-
viron 0,3.
Les performances constatées sont voisines des performances attendues, même si le système est un peu plus
rapide et un peu moins stable que prévu. Ces différences s’expliquent par les nombreuses approximations
que nous avons effectuées. Compte tenu de l’ensemble de ces approximations, le résultat obtenu est relati-
vement bon.
13.4 Synthèse d’un correcteur numérique par méthode polynomiale 287
D’une manière générale, l’objectif de l’action corrective consiste à rechercher C(z) pour que cette boucle
d’asservissement de fonction de transfert en boucle ouverte G(z) possède les caractéristiques attendues.
La technique de la synthèse par méthode polynomiale consiste à corriger le système de sorte que G(z)
corresponde à un système du second ordre, de fonction de transfert :
K 1 + e−2jvn Te −2 e−jvn Te cos vn Te 1 − j2
G(z) =
z2 − 2z e−jvn Te cos vn Te 1 − j2 + e−2jvn Te
(Voir chapitre 12, paragraphe 12.5.1.)
Dans ces conditions, la fonction de transfert en boucle fermée H(z) est aussi une fonction du second
ordre :
−2jBF vnBF Te −jBF vnBF Te
KBF 1 + e −2 e cos vnBF Te 1 − jBF
2
H(z) =
z2 − 2z e−jBF vnBF Te cos vnBF Te 1 − j2BF + e−2jBF vnBF Te
(Voir chapitre 12, exercice 12.7.)
Nous savons que les performances en boucle fermée, pour un tel système, se traduisent par des condi-
tions sur vnBF pour la rapidité et sur jBF pour la marge de stabilité et, bien évidemment, pour l’amortisse-
ment.
288 13 • Correction des systèmes échantillonnés asservis
3 3
En effet : tm ≈ ≈
vc0 vnBF
Dw◦
et : jBF ≈
100
En ce qui concerne la précision, il suffit que G(z) possède un pôle égal à 1 pour que l’erreur de position soit
nulle.
Toutes ces considérations nous permettent donc de déterminer les fonctions H(z) et G(z) idéales, du
second ordre, qui possèdent les performances requises. Pour que notre boucle d’asservissement initiale
(figure 13.13) possède elle-même ces performances, il suffit d’avoir :
G(z) = C(z)A(z)
et donc, de placer dans la chaîne directe, le correcteur de fonction de transfert :
G(z)
C(z) =
A(z)
13.4.2 Exemple
Considérons le système échantillonné à une période Te = 0,2 s de fonction de transfert :
z + 0,3
A(z) =
z − 0,8
On souhaite placer ce système dans une boucle à retour unitaire et on veut que le système possède, en
boucle fermée, les performances suivantes : ´p = 0, tm = 0,8 s et jBF = 0,45 (marge de phase d’un
système continu équivalent égale à 45◦ et dépassement de l’ordre de 20 %).
Construisons la fonction G(z) a priori : elle possède obligatoirement un pôle égal à 1 pour garantir une
erreur de position nulle.
a
On a donc : G(z) =
(z − 1)(z − b)
a a
d’où : H(z) = = 2
(z − 1)(z − b) + a z − (1 + b) z + a + b
Or nous devons, avoir, pour garantir les performances exigées :
−2jBF vnBF Te −jBF vnBF Te
KBF 1 + e −2 e cos vnBF Te 1 − jBF
2
H(z) =
z2 − 2z e−jBF vnBF Te cos vnBF Te 1 − j2BF + e−2jBF vnBF Te
3
avec : jBF = 0,45 et vnBF = = 3,75 rad/s
tm
0,39KBF
d’où : H(z) =
z2 − 1,12z + 0,51
Identifions les deux fonctions de transfert en boucle fermée :
⎧ ⎧
⎨1 + b = 1,12 ⎨b = 0,12
⇒
⎩a + b = 0,51 ⎩a = 0,39
Le gain statique en boucle fermée est bien sûr égal à 1 puisque l’erreur de position est nulle.
Exercices 289
0,39
On a alors : G(z) =
(z − 1)(z − 0,12)
EXERCICES
z − 0,2
G(z) =
z − 0,7
Ce système étant placé dans une boucle à retour unitaire, calculer l’erreur de position en boucle fermée et
calculer puis tracer la suite des premiers échantillons de sortie en considérant que le signal de consigne est
un échelon unité.
1
On introduit ensuite un intégrateur dans la chaîne directe, soit C(z) = .
1 − z−1
Montrer que le système est toujours stable et calculer puis tracer la suite des premiers échantillons de sortie
en considérant que le signal de consigne est un échelon unité. Conclure.
13.2 Synthèse par discrétisation du correcteur numérique d’un système à temps continu d’ordre 3
K
On considère un système de fonction de transfert G( p) = placé dans une boucle de régulation à
p( p + 4)2
retour unitaire. On souhaite avoir à la fois une marge de phase supérieure à 60◦ et un temps de montée plus
petit que 1,5 s et on envisage, pour ce faire, de corriger numériquement les performances de ce système.
Calculer la valeur de K qui assure, en boucle fermée, un temps de montée de 1,5 s. Calculer, pour cette
valeur de K la valeur de la marge de phase. En déduire l’expression de la fonction de transfert du correcteur
à temps discret qu’il faut introduire dans la chaîne directe pour satisfaire au cahier des charges.
z + 0,7
A(z) =
z − 0,7
Ce système étant placé dans une boucle à retour unitaire, on souhaite qu’il soit caractérisé par les perfor-
mances suivantes : ´p = 0, tm = 0,4 s et jBF = 0,6 (marge de phase d’un système continu équivalent égale
à 60◦ et dépassement de l’ordre de 10 %).
Calculer l’expression de la fonction de transfert du correcteur à temps discret qu’il faut introduire dans la
chaîne directe pour satisfaire au cahier des charges.
290 13 • Correction des systèmes échantillonnés asservis
SOLUTIONS
13.1 L’erreur de position, par définition, est égale à :
⎡ ⎤
1 ⎢ 1 ⎥
´p = lim = lim ⎢ ⎥ = 0,27 = 27 %
z→1 1 + G(z) z→1 ⎣ z − 0,2 ⎦
1+
z − 0,7
Cette erreur de position, bien évidemment, est inacceptable.
Calculons la fonction de transfert en boucle fermée :
G(z) z − 0,2
H(z) = =
1 + G(z) 2z − 0,9
Cette fonction de transfert correspond à l’équation de récurrence :
sk = 0,45sk−1 + 0,5ek − 0,1ek−1
Par ailleurs, ce système est stable en boucle fermée puisque l’unique pôle de la fonction de transfert en boucle fermée
est inférieur à 1.
0,9
Soit : p1 = = 0,45 < 1
2
Calculons la suite d’échantillons de sortie (tableau 13.7) et représentons-la graphiquement (figure 13.15).
u(t) = 1 1
U( p) =
p
v (t) = kt k
V( p) =
p2
s(t) = tn n!
S( p) =
pn+1
s(t) = e−at 1
S( p) =
p+a
s(t) = t e−at 1
S( p) =
(p + a)2
a
s(t) = 1 − e−at S( p) =
p (p + a)
1 e−at 1
s(t) = t − + S( p) =
a a p2 (p + a)
b a ab
s(t) = 1 + e−at − e−bt S( p) =
a−b a−b p (p + a) (p + b)
v
s(t) = sin vt S( p) =
p2 + v2
p
s(t) = cos vt S( p) =
p2 + v2
v
s(t) = e−at sin vt S( p) =
(p + a)2 + v2
p+a
s(t) = e−at cos vt S( p) =
(p + a)2 + v2
1,8
ξ = 0,1
ξ = 0,6
ξ = 0,2
1,6
ξ = 0,7 ξ = 0,3
1,4
ξ = 0,8 ξ = 0,4
1,2
ξ = 0,5
1
Sortie
0,8
0,6
ANNEXE B
ξ=2
ξ = 1,5
0,4
ξ=1
ξ = 0,9
0,2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ω nt
d’un système du second ordre
Abaque des réponses indicielles
ANNEXE C
d(t) D(z) = 1
z
u(t) = 1 U(z) =
z−1
v (t) = kt zTe
V(z) =
(z − 1)2
s(t) = t2 z (z + 1) Te2
S(z) =
(z − 1)3
z
s(t) = e−at S(z) =
z − e−aTe
z z
s(t) = e−at − e−bt S(z) = −
z − e−aTe z − e−bTe
1 e−at
s(t) = t − + zTe z 1 − e−aTe
a a S(z) = −
(z − 1)2 a (z − 1) z − e−aTe
b a z bz
s(t) = 1 + e−at − e−bt S(z) = +
a−b a−b z − 1 (a − b) z − e−aTe
az
−
(a − b) z − e−bTe
Annexe C 385
Il n’existe pas, à proprement parler, d’équivalents exacts entre une fonction de transfert en temps continu,
de type Laplace et une fonction de transfert en temps discret en z. Les équivalents proposés sont plus ou
moins précis, plus ou moins efficaces et plus ou moins délicats à manipuler. Le choix d’un type d’équivalent
est susceptible d’influencer la validité des résultats en termes de réponse temporelle ou de représentation
fréquentielle.
1 − z−1
Équivalence à la dérivation : p↔
Te
2 1 − z−1
Équivalence à l’intégration : p↔
Te 1 + z−1
La table ci-dessous propose quelques équivalents basés sur l’équivalence à la réponse impulsionnelle et
justifiés, pour les plus simples, par l’équivalence modale. Ils sont spécifiquement adaptés pour conserver le
gain statique du système. Ces équivalents peuvent être obtenus par la relation :
z−1 G( p) z−1
G(z) = ×Z = ×Z g(t) dt
z p z
1 Te
G( p) = G(z) =
p z−1
1 1 − e−aTe
G( p) = G(z) =
p+a a z − e−aTe
1 1 − e−aTe 1 − e−bTe
G( p) = G(z) =
(p + a) (p + b) ab z − e−aTe z − e−bTe
1 Te 1 − e−aTe
G( p) = G(z) = − 2
p (p + a) a (z − 1) a z − e−aTe
ANNEXE E
Formulaire
➤ Trigonométrie
• sin2 x + cos2 x = 1 1
• 1 + tan2 x =
cos x cos2 x
• cot x =
sin x tan2 x
1 • sin2 x =
• 1 + cot2 x = 1 + tan2 x
sin2 x • sin(− x) = − sin x
1
• cos2 x = • tan(− x) = − tan x
1 + tan2 x
• cos(− x) = cos x • cos(p + x) = − cos x
• sin(p + x) = − sin x • sin(p − x) = sin x
• tan(p + x) = tan x
• tan(p − x) = tan x
• cos(p − x) = − cos x p
p • cos + x = − sin x
• sin + x = cos x 2
2 p
p • sin − x = cos x
• tan + x = − cot x 2
2 p
p
• tan − x = cot x
• cos − x = sin x 2
2
• cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b • cos 2a = 2 cos2 a − 1
• sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b • sin 2a = 2 sin a sin b
• cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b • tan(a + b) =
tan a + tan b
1 − tan a tan b
• sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b
tan a − tan b
2 x • tan(a − b) =
• 1 + cos x = 2 cos
2 1 + tan a tan b
p + q p − q • 1 − cos x = 2 sin
2 x
• sin p + sin q = 2 sin cos
2 2 2
sin x 2 tan x
• tan x = • sin 2x =
cos x 1 + tan2 x
Annexe E 389
➤ Nombres complexes
➤ Dérivées
• (xn ) = nxn − 1
√ u
• u = √
2 u
1 1
• =− 2 • (cos x) = − sin x
x x
√ 1 • (ex ) = ex
• x = √
2 x 1
• (ln x) =
x
• (sin x) = cos x
• (uv ) = u v + uv
1
• (tan x) = = 1 + tan2 x • (u [v (x)]) = [u ◦ v (x)] = u [v (x)] · v (x)
cos2 x
u
• (un ) = nun − 1 u • (ln u) =
u
1 u u u v − uv
• =− 2 • =
u u v v2
➤ Primitives
xn + 1 sin ax
• xn dx = + Cte • cos axdx = + Cte
n + 1 a
cos ax eax
• sin axdx = − + Cte • eax dx = + Cte
a a
dx dx
• = ln |x| + Cte • = tan x + Cte
x cos2 x
ax
• ax dx = + Cte • tan xdx = − ln |cos x| + Cte
ln a
dx 1 x dx 1 a + x
• = arctan + Cte • = ln + Cte
a2 + x2 a a a2 − x2 2a a − x
ANNEXE F
➤ Addition de matrices
➤ Multiplications de matrices
On ne peut multiplier une matrice [A] de dimension n × m (n lignes et m colonnes) que par une matrice [B]
de dimension m × p, le résultat donnant une matrice [C] de dimension n × p. La multiplication n’est pas
commutative. Dans l’écriture qui suit, [A] est multipliée à droite par [B].
m
[C] = [A] [B] ⇔ cij = aik bkj
k=1
Le produit d’une matrice ligne, à droite par une matrice colonne, les deux matrices étant respectivement de
dimensions 1 × m et m × 1 donne donc un scalaire. En revanche, la multiplication d’une matrice colonne,
à droite par une matrice ligne, les deux matrices étant respectivement de dimensions n × 1 et 1 × p donne
une matrice de dimension n × p.
➤ Matrice nilpotente
Une matrice est dite nilpotente s’il existe un entier k tel que [A]k = [0] (matrice nulle). Toutes les puissances
de [A] supérieures à k sont nulles également.
La transposée [A]T d’une matrice n × m[A] (n lignes et m colonnes) est la matrice m × n obtenue en
permutant les lignes et les colonnes de [A].
392 F • Memento de calcul matriciel
n
det [A] = (−1)i+ j aij det Mij , quelle que soit la valeur de j
i=1
Mij est la matrice extraite de [A] en supprimant la i ème ligne et la j ème colonne.
(−1)i+ j det Mij est le cofacteur de aij .
La matrice adjointe d’une matrice [A] est la matrice adj [A] obtenue en transposant la matrice des cofacteurs.
La matrice inverse d’une matrice [A] est la matrice [A]−1 telle que :
La matrice [A]−1 est égale à la matrice adjointe de [A] divisée par son déterminant :
adj [A]
[A]−1 =
det [A]
Une matrice est dite régulière si elle est inversible, autrement dit, si son déterminant est non nul. Dans le
cas contraire, elle est dite singulière.
Le rang d’une matrice est la dimension du plus grand déterminant non nul que l’on peut extraire d’une
matrice en supprimant lignes ou colonnes. Une matrice carrée régulière est toujours de rang n.
Une matrice carrée est dite diagonale si tous ses éléments aij avec i = j sont nuls. Seule la diagonale
a11 , a22 , · · · , ann contient des éléments non nuls.
La matrice identité est la matrice diagonale notée I dont les éléments de la diagonale sont tous égaux à 1.
L’équation caractéristique est formée à partir du polynôme caractéristique de la matrice. Les solutions de
l’équation caractéristique sont les valeurs propres li de [A].
det [lI − A] = 0
Annexe F 393
Il existe une infinité de vecteurs propres pour une matrice : toute combinaison linéaire de vecteurs propres
est aussi un vecteur propre. Toute matrice [T] formée de n vecteurs propres linéairement indépendants est
appelée matrice modale de [A].