Capteurs de Débits (Récupéré)
Capteurs de Débits (Récupéré)
Capteurs de Débits (Récupéré)
1.0 généralités
Dans ce chapitre , nous aborderons les méthodes de mesure des vitesses et des débits.
Les vitesses locales sont les vitesses en différents points de la section d’une conduite. Elles sont
différentes d’une vitesse moyenne.
Le débit est la quantité de fluide qui s’écoule ou qui est fourni par unité de temps
Il existe deux types de débits, le débit volumique et le débit massique. Les deux débits sont liés par :
𝑄𝑚 = 𝜌𝑄𝑣
𝑘𝑔
𝑄𝑚 ( ) est le débit massique
𝑠
𝑚3
𝑄𝑣 ( 𝑠
) est le débit volumique
𝑘𝑔
𝜌(𝑚3 ) est la masse volumique
Attention seul le débit massique est conservé entre deux sections d’un tube de courant. Cette loi de
conservation est appelée EQUATION DE CONTINUITE
On a 𝜌1 𝑆1 𝑣𝑚𝑜𝑦1 = 𝜌2 𝑆2 𝑣𝑚𝑜𝑦2
Si en plus le fluide est incompressible alors la masse volumique est la même en 1 et en 2, dans ce cas
le débit volumique est conservé. On utilise aussi une formule élémentaire du calcul de débit lorsque
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒
la vitesse du fluide peut être considérée constante. On a 𝑄𝑣 = 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠
La viscosité : c’est la résistance d’un fluide à son écoulement uniforme et sans turbulence .en
fonction de la viscosité du fluide, la répartition de la vitesse du fluide n’est pas la même sur toute la
surface.
Fig.1 ici
Le régime laminaire s’effectue par glissement des couches les unes sur les autres sans échange de
particules entre elles, par opposition au régime turbulent.
Dans le cas d’un écoulement incompressible et isotherme, le nombre de Reynold suffit pour
déterminer le type d’écoulement
𝑚
𝑣( )∗𝐷(𝑚)
𝑠
𝑅𝑒 = 𝑚2
𝛾( )
𝑠
Avec v la vitesse du fluide, D le diamètre de la canalisation et 𝛾 𝑙a viscosité cinématique du fluide.
On rappelle que la viscosité cinématique est égale à la viscosité dynamique divisée par la masse
volumique. Un écoulement est turbulent quand
Plus de 40 % des mesures faites sur les liquides, les gaz et les vapeurs dans l’industrie, le sont à
partir des débitmètres à organe déprimogène. On en dénombre trois qui sont : le diaphragme, le
tube de venturi et la tuyère.
Fig2 ici
Le principe de ces débitmètres repose sur l’effet venturi : la pression change lorsque la section varie
De plus on montre facilement, à partir du théorème de venturi que cette pression est plus faible là
où la section est plus faible. Tout débitmètre à organe déprimogène est constitué de deux éléments ;
Un des principaux avantages de ces débitmètres à organe déprimogène est qu’il n’a pas besoin d’être
calibré, à partir du moment où ils sont conçus conformément aux normes établies. De plus ils ne
possèdent pas de parties mobiles. Ils restent donc fiables dans le temps.
Parmi les principaux inconvénients, il y a leur rangréabilité limitée (typiquement 3 :1), la perte de
charge qu’ils provoquent sur l’installation et la sensibilité au comportement de l’installation (afin de
minimiser cette sensibilité, on placera une certaine longueur en amont et en aval du débitmètre.
_ Théorème de Bernoulli :
𝜌 𝜌
Dans notre cas il se réduit à : 𝑃𝐴 − 𝑃𝐵 = 2 ∗ 𝑉𝐵2 − 2 ∗ 𝑉𝐴2
_la conservation du débit massique (puisque la masse volumique peut être considérée variable).
𝑄𝑚 𝑄𝑚
𝑄𝑚 = 𝜌𝐴 ∗ 𝑉𝐴 ∗ 𝑆𝐴 = 𝜌𝐵 ∗ 𝑉𝐵 ∗ 𝑆𝐵 Soit 𝑉𝐴 = 𝜌𝐴 ∗𝑆𝐴
𝑒𝑡 𝑉𝐵 = 𝜌𝐵 ∗𝑆𝐵
à partir des équations ci-
dessus on obtient :
𝑚 1 𝑄2 2 1 1 1
𝑃𝐴 − 𝑝𝑏 = 2 ∗ 𝜌2 ∗𝑠 2 − 2∗𝜌2 ∗𝑆 2 = 𝑄𝑚 (2∗𝜌2 ∗𝑆 2 − 2∗𝜌2 ∗𝑆 2 )
𝐵 𝐵 𝐴 𝐴 𝐵 𝐵 𝐴 𝐴
2 ∗𝜌∗2∗∆𝑃
𝑆𝐵
𝑄𝑚 = √ (1−𝛽 4 )
Expression du débit volumique : il suffit de diviser le débit massique calculé ci-dessus par la masse
volumique. On obtient : expression théorique du débit volumique
𝑆𝐵 2∆𝑃
𝑄𝑣 = ∗√
√1−𝛽4 𝜌
La formule ainsi obtenue n’est que théorique, puisque la viscosité n’a pas été prise en compte, ni la
perte de charge introduite par l’organe, ni la contraction de veine qui se produit systématiquement
lorsqu’un fluide s’écoule au travers d’un orifice, et de plus le fluide a été supposé incompressible.
Dans le paragraphe suivant, nous allons voir comment modifier cette expression afin de pouvoir
l’appliquer concrètement.
En fait, par rapport à l’expression théorique, on introduit des coefficients correctifs. Du point de vue
de l’utilisateur il est fondamental de se rappeler la formule de l’expression du débit sous la forme :
∆𝑃
𝑄𝑣 = 𝐾𝑣 *√ 𝜌 dans cette égalité 𝐾𝑣 est une constante.
b) la formule de calcul :
On introduit un coefficient de décharge ≪ 𝐶 ≫ qui permet de corriger les erreurs dues à la perte de
charge par l’organe déprimogène. Ce coefficient est fonction du nombre de Reynold. Par exemple,
pour un venturi, C=0,97 à 0,99. Alors que pour un diaphragme, C= 0,6. Ce coefficient est donné
précisément par la norme ISO 5167-1.
1
-le coefficient de vitesse d’approche ≪ 𝐸 =
√1−𝛽 4
2.2 Le diaphragme
C’est le moins cher et le plus simple des organes déprimogènes. Il s’agit ni plus ni moins d’un trou
percé dans une plaque fig. du diaphragme ici.
Mais, si le diaphragme est le moins cher des organes déprimogènes, c’est lui qui introduit la plus
grande perte en charge des organes déprimogènes, puisque l’accroissement d’énergie cinétique est
entièrement perdu en frottement dans le fluide situé en aval. La valeur de cette perte est de
La norme ISO 5157-1 donne toutes les dimensions et instructions utiles à la construction d’un
venturi.
_sa taille, puisqu’elle peut aller à plus de 6D, sans compter la longueur nécessaire en amont
2.4 La tuyère
Elle est un diaphragme amélioré qui épouse la forme de la veine jusque dans sa section contractée.
Ici
𝑄𝑚 = 𝜌𝑄𝑣 = 𝐾𝑚 ∗ √𝜌∆𝑃
Alors que, pour un gaz, la masse volumique dépend fortement de la température et de la pression.
En considérant un gaz parfait, on peut écrire :
𝑚∗𝑅∗𝑇 𝜌∗𝑅∗𝑇 𝑚
PV =nRT ou encore 𝑝 = = (puisque 𝜌 = et en notant M LA masse molaire du gaz
𝑉∗𝑀 𝑀 𝑉
parfait, on obtient la relation du type :
𝑝 𝑃
𝜌 = 𝑘 𝑇 Ce qui signifie que le débit massique s’écrit :𝑄𝑚 = 𝐾 ∗ √∆𝑃 ∗ 𝑇
Une mesure du débit massique est donc possible en associant à la mesure de la pression
différentielle, une mesure de la pression et une mesure de la température en amont.
ATTENTION la correction du débit est nécessaire parce que la masse volumique d’un gaz dépend
fortement de la température et de la pression. L’organe déprimogène a été installé et calibré à partir
d’un gaz pris dans certaines conditions (notées 𝑃0 , 𝑇0 ), mais, les conditions réelles sont rarement
celles-ci . Il faut donc corriger cette valeur annoncée.
Cette correction existe même si le gaz peut être considéré comme incompressible
On définit
_ La pression statique 𝑃 + 𝜌 ∗ 𝑔 ∗ 𝑧
𝑉2
_la pression dynamique 2𝜌
Fig. ici
En présence d’un obstacle certaines lignes contournent ce obstacle , il y en a par contre au moins une
ligne qui s’arrête en un point de cet obstacle.(point M sur le dessin). En ce point appelé point d’arrêt
la vitesse du fluide est nulle 𝑉𝑀 = 0.
𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙,𝑀 = 𝑃𝑀 + 𝜌 ∗ 𝑔 ∗ 𝑍𝑀
Tandis qu’en un point N situé en amont de M et sur la même ligne la pression s’écrit :
𝜌∗𝑉𝑁2
𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙,𝑁 = 𝜌𝑁 ∗ 𝐺 ∗ 𝑍𝑁 + 𝑃𝑁 + 2
Par différence, on obtient (dans le cas ou𝑍𝑀 = 𝑍𝑁 ) puisque le long d’une ligne, la charge totale est
constante :
𝜌∗𝑉𝑁2
𝑃𝑀 = 𝑃𝑁 + 2
Ce qui représente la pression d’arrêt
Il y a donc une possibilité de mesurer une vitesse de fluide au point d’arrêt. C’est ce qui est mis en
pratique dans le tube de Pitot.
_un tube qui donne accès à la mesure de la pression statique en un point de la section
_un autre tube qui donne accès à la mesure de la pression dynamique en ce même point
La différence de ces pressions mesurée par un manomètre différentiel, permet d’avoir une image de
la vitesse du fluide sur la ligne de mesure.
Soit :
∆𝑃
𝑣 = √2 ∗ 𝜌
Les tubes de Pitot peuvent être utilisés pour des régimes hautements turbulents (𝑅𝑒 > 20000)
Schéma ici
A )description
Le rota mètre est un débitmètre simple et robuste utilisé pour les gaz et les liquides. Il est beaucoup
utilisé dans des canalisations inférieures à 100mm. Il est constitué d’un tube en verre transparent
dont l‘intérieur est conique(ou, en tout cas de section variable). La section la plus étroite est dirigée
vers le bas.
A l’intérieur de ce tube est placé un ludion (bob) de masse volumique 𝜌𝑙 plus élevée que celle du
liquide𝜌. La forme de ce ludion et sa masse volumique sont choisies en fonction du fluide et du débit
maximal à manipuler. Le terme ludion est préférable au terme plongeur puisqu’il est totalement
immergé
Il est à noter que la forme sphérique est souvent retenue pour les tubes de petits diamètres.
De plus ce ludion possède des petites rainures tout autour de sa partie supérieure. Le rôle de ces
rainures est d’induire une légère rotation (fréquence de l’ordre de 1 Hz), afin d’augmenter la
stabilité du ludion. Pour les rota mètres à tubes très larges, on ajoute parfois une tige dans l’axe du
ludion afin d’éviter un retournement de celui-ci. Le ludion est soumis aux forces qui sont :
Le poids du ludion est donc égal à la somme de la poussée d’Archimède et de la trainée ce qui
s’écrit :
𝜌𝑙 ∗ 𝑉𝐿 ∗ 𝑔 = 𝜌 ∗ 𝑉𝐿 ∗ 𝑔 + 𝐹
A ce stade, nous devons donner l’expression de la trainée qui résulte des différentes forces de
frottement s’exerçant sur le ludion .on donne sans démonstration :
𝑉2
𝐹 = 𝐶𝑥 ∗ 𝜌 ∗ 𝑆𝐿 ∗
2
𝑆𝐿 : La section du ludion
𝑉𝐿 ∗𝑔(𝜌𝐿 −𝜌)
Ainsi la vitesse d’écoulement du fluide s’écrit : 𝑣=√2 ∗ 𝐶𝑥 ∗𝜌∗𝑆𝐿
On désigne par𝐷𝐿 le plus grand diamètre du ludion et par D(h) le diamètre du tube à la hauteur h.
alors la section par laquelle circule le fluide, appelée section de passage𝑆𝑝 s’obtient par :
𝜋
𝑆𝑝 = 4
∗ (𝐷(ℎ)2 − 𝐷𝐿2 )
Fig. ici
𝑄𝑣 = 𝑆𝑝 ∗ 𝑣
Afin de déterminer les graduations de son rota mètre, le constructeur utilise un ludion bien précis,
sur un liquide bien précis (souvent pour les liquides, de l’eau à 150𝐶 , et pour les gaz , de l’air à 15
degrés sous 1 bar). La valeur lue par ce rota mètre ne sera valable que pour le liquide ou le gaz pour
tout autre gaz ou liquide la valeur lue par le rota mètre ne sera pas exacte. Un terme correctif sera
utilisé pour les autres gaz ou fluides.
_caractéristiques :
Grande fiabilité
Rangeabilité de l’ordre 10 :1
Insensible aux turbulences en amont (donc pas de contrainte sur la forme de la conduite en amont)
La mesure repose sur la force de Coriolis. Cette force est générée lorsqu’une masse est
simultanément soumise à un mouvement de translation et de rotation. Si le corps s’éloigne de l’axe
de rotation alors la force s’exerce dans le sens contraire de la rotation. Si le corps se rapproche de
l’axe de rotation alors la force de Coriolis s’exerce dans le même sens que la rotation. on a :
𝐹 = 2𝑚(𝑣 ∗ 𝜔 )
2.8.2 Présentation
2.8.3domaines d’application
On peut écrire
E =V B.
L’induction magnétique, de l’ordre de 10−3 à 10−2 T, est produite par deux bobines placées de part
et d’autre de la conduite de mesure. La conduite est en matériaux amagnétiques et est revêtue sur
une surface intérieure d’une couche isolante. Deux électrodes de mesure sont placées aux
extrémités du diamètre perpendiculaire au champ B. les bobines sont alimentées par une tension
alternative afin d’éviter une polarisation des électrodes.
Le liquide doit être conducteur. Ce débitmètre est adapté à la mesure du débit des fluides :