Chapitre 2 GIRE

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Chapitre II : Gestion intégrée des ressources

La gestion intégrée des ressources en eau est fondée sur l'idée que l'eau fait partie
intégrante de l'écosystème et constitue une ressource naturelle et un bien social et économique
dont la quantité et la qualité déterminent l'affectation. Donc ces ressources en eau doivent
faire l'objet de mesures de protection tenant compte du fonctionnement des écosystèmes
aquatiques et de la pérennité de la ressource et visant à satisfaire ou à concilier les besoins en
eau aux fins des activités humaines. Cette gestion vise a :

-- La satisfaction des besoins fondamentaux

-- La protection des écosystèmes.

II-1. Principes généraux de gestion

L'objectif général est de veiller à ce que l'ensemble de la population de la planète


dispose en permanence d'approvisionnements suffisants en eau de bonne qualité tout en
préservant les fonctions hydrologiques, biologiques et chimiques des écosystèmes, en
adaptant les activités humaines à la capacité limite de la nature et en luttant contre les vecteurs
des maladies liées à l'eau. Ces objectifs sont :

a) Mise en valeur et gestion intégrée des ressources en eau;


b) Bilan des ressources hydriques;
c) Protection des ressources en eau, de la qualité de l'eau et des écosystèmes aquatiques;
d) Approvisionnement en eau de boisson et assainissement;
e) L'eau et l'urbanification durable;
f) L'eau et la production vivrière et le développement rural durables;
g) L'impact des changements climatiques sur les ressources en eau.

Pour répondre aux besoins en eau douce de tous les pays, aux fins d'un
développement durable. Il conviendrait de poursuivre les quatre grands objectifs suivants :

1) Promouvoir une approche dynamique, interactive, itérative et multisectorielle de la


gestion des ressources en eau, et notamment l'inventaire et la protection des sources
potentielles d'approvisionnement en eau, en tenant compte des aspects techniques,
socio-économiques, environnementaux et sanitaires;
2) Planifier l'utilisation, la protection, la conservation et la gestion durables et
rationnelles des ressources en eau en fonction des besoins ;
3) Concevoir, mettre en œuvre et évaluer des projets et des programmes qui soient à la
fois économiquement rentables et socialement adaptés, avec une pleine participation
du public ;
4) Définir et renforcer ou créer, selon qu'il convient, et notamment dans les pays en
développement, les mécanismes institutionnels, juridiques et financiers.

Le but de la gestion intégrée est d'assurer que l'eau et les ressources qui lui sont liées
soient gérées de façon durable pour répondre au bien-être environnemental, social et
économique des usagers.

Ainsi, la gestion intégrée présente une double dimension :

➢ S'appuyer sur le fonctionnement naturel des écosystèmes aquatiques en les préservant,


voire en les restaurants,
➢ Associer les usagers de l'eau et les élus territoriaux à la prise de décision et au
processus de gestion, en respectant le socle commun des réglementations nationales
et internationales.

II-2. Méthodes de gestion


La création de bases de données interactives,

de méthodes prévisionnelles et de modèles aux fins de la planification économique en


vue de la gestion rationnelle et durable des ressources hydriques exigera l'application de
nouvelles méthodes, comme les systèmes d'informations géographiques et les systèmes
experts, aux fins de la collecte, de l'assimilation, de l'analyse et de la visualisation des
informations multisectorielles, mais aussi pour permettre la prise de décisions en conditions
optimales. Par ailleurs, la mise en valeur de sources d'approvisionnement en eau nouvelles et
de remplacement et l'adoption de techniques peu coûteuses de distribution d'eau exigeront
elles aussi une recherche appliquée novatrice. Cela suppose le transfert, l'adoption et la
diffusion, entre pays en développement, de nouvelles méthodes et technologies, ainsi que la
formation de spécialistes locaux, afin de permettre à ces pays de faire face à la dimension
nouvelle qu'impliquent l'intégration de l'ingénierie avec les aspects économiques,
environnementaux et sociaux de la gestion des ressources en eau et la prévision de ses impacts
sur l'homme.
Pour mettre en valeur et gérer les ressources en eau, il convient d'adopter une approche
intégrée qui tienne compte des besoins à long terme comme des besoins immédiats. Tous les
facteurs, qu'ils soient écologiques, économiques ou sociaux, devront donc être pris en
considération dans l'optique d'un développement durable.

II-3. Les ambitions du modèle de gestion intégrée

Correspondre à des unités locales fonctionnelles d'un point de vue hydrologique


et s'adapter aux besoins des multiples acteurs territoriaux

Schéma directeur du modèle


II-4. Les quatre niveaux de participation :

1. Information : processus à sens unique qui consiste à informer les parties concernées
de l'état de la ressource, du diagnostic des risques, des actions retenues et ensuite de leur
efficacité ;

2. Consultation : la structure de décision demande l'avis des acteurs concernés lors de


certaines phases stratégiques de définition des enjeux, des objectifs, des stratégies ; cet avis
peut éventuellement servir à la prise de décision ;

3. Concertation : c'est un processus en boucle structuré autour de débats, durant lesquels


les acteurs sont appelés à exprimer leurs avis sur les ressources et leurs usages et sur des
solutions qui leur sont présentées ; dans ce processus en boucle, il s'agit de faire évoluer les
positions de chacun vers une stratégie commune ; la décision n'est pas prise par les acteurs
participants mais tient compte des résultats des débats ;

4. Coopération : ce sont les acteurs participant à la concertation qui prennent les


décisions.

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