GuideMoaMoe Couverture Ardoises 20110801
GuideMoaMoe Couverture Ardoises 20110801
GuideMoaMoe Couverture Ardoises 20110801
DE COUVERTURE
Ardoises
Août 2011
Fascicule technique
Avant-propos
Après vingt ans de bons et loyaux services, il était devenu temps de restructurer et
d'actualiser le guide de maîtrise d'ouvrage et de maîtrise d'œuvre concernant les
couvertures, édité par le ministère de la culture et de la communication.
La définition de règles de conception d'un ouvrage de couverture dans le domaine de
la restauration ne peut échapper à une réflexion sur la prise en compte globale de la
normalisation applicable au domaine d'étude, mais doit également éviter de tomber
dans le piège du « tout patrimoine » faisant fi de l'ensemble du travail conduit dans le
domaine du neuf. On attendait la sérénité et la sagesse d'un groupe de travail attentif
à chacun de ces aspects pour trouver le chemin étroit qui conduit de l'obligation de
« conformité aux normes » à celle de « compatibilité au patrimoine » (selon un mot
de Benjamin Mouton, au séminaire de l'ICOMOS1 « Patrimoine architectural et
normes de sécurité » - Vienne, Autriche, 19 mai 2001).
Il a, par ailleurs, été décidé que de multiples renvois aux travaux de « l'Encyclopédie
des Métiers », ou vers d'autres ouvrages de référence comme les Cahiers du CSTB,
l'ouvrage de Pierre Lebouteux ou encore les Techniques de l'ingénieur, permettraient
d'alléger considérablement le présent document, sans perdre toute la richesse du
savoir-faire exprimé dans ces ouvrages.
Un point fondamental doit être précisé : il serait vain d'élaborer ce type de documents
de référence, sans une prise de conscience de l'ensemble des acteurs du chantier et
plus particulièrement du maître d'œuvre dans la définition de l'objectif à atteindre et
sa capacité à mobiliser une équipe de professionnels capable d'apporter les ré-
ponses les plus pertinentes aux données du problème. Affirmons-le donc : ce docu-
ment s'adresse à des professionnels responsables qui auront le souci constant de
conduire toutes les analyses préalables aux décisions qui s'imposent et de réunir au-
tour d'eux les meilleures compétences du lieu et du moment dans les choix, parfois
difficiles, qu'ils auront à faire.
Dans cette quête du « bel ouvrage », rien ne serait possible sans la permanence de
l'exercice quotidien d'un savoir-faire traditionnel qui soit la juste expression de la per-
sistance d'une culture vivante. En matière de patrimoine en effet, rien n'est plus déli-
cat que la perte de l'élément authentique, la perte de références à des gestes ances-
traux qui va parfois jusqu'à la perte du sens des interventions.
La restauration apparaît ainsi comme un compromis entre les éléments que l'on peut
conserver et ceux que l'on doit remplacer ou réparer afin que l'édifice soit transmis
aux générations futures avec les savoirs et les savoir-faire dont il est l'expression.
Il fallait toute l'expérience des Compagnons du Devoirs du Tour de France, à la fois
leurs compétences de terrain, leurs méthodes de travail et leur rigueur, mais aussi
leurs capacités d'adaptation et d'invention, pour trouver la réponse à ces questions et
nous aider à composer ce document de référence.
Puissent-ils en être ici chaleureusement remerciés, ainsi que toutes celles et ceux
qui ont œuvré à sa réalisation.
Benoît Melon
Architecte des bâtiments de France
1 International Council On Monuments and Sites – Conseil International des Monuments et des Sites
3
Ouvrages de couverture / Ardoises
La mise en page du document a été réalisée par Marc Lévêque, la plupart des cro-
quis ont été repris par Florence Babics, architecte du patrimoine,
5
Ouvrages de couverture / Ardoises
Index
Fascicule technique.........................................................................................................................................15
VII
Ouvrages de couverture / Ardoises
Index
VIII
Ouvrages de couverture / Ardoises
Index
IX
Ouvrages de couverture / Ardoises
Index
Chapitre 7 Bibliographie......................................................................................................................................................67
Chapitre 8 Glossaire.............................................................................................................................................................69
X
Ouvrages de couverture / Ardoises
Index
XI
Ouvrages de couverture / Ardoises
Index
XII
Ouvrages de couverture / Ardoises
Index
XIII
Ouvrages de couverture / Ardoises
Index
XIV
OUVRAGES
DE COUVERTURE
Ardoises
Août 2011
Fascicule technique
Cahier des clauses
techniques particulières
17
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
19
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Les ardoises utilisées en couverture sont obtenues à partir d’une roche naturelle
(phylade) de nature schisteuse caractérisée par sa fissilité, d’où l’on peut tirer des
plaques de faible épaisseur qui, après façonnage, servent principalement à la cou-
verture de bâtiments.
L’ardoise tirée du schiste est reconnaissable à son grain fin et dur, dont tous les élé-
ments sont orientés dans le même sens appelé « longrain ». Elle présente des colo-
rations différentes selon sa composition et son mode de transformation géologique
qui a conduit à un composé de quartz et de silicates d’alumine complexes contenant
du fer, du calcium et du magnésium.
Parmi les gisements français qui étaient exploités, dont certains le sont encore, on
trouvait les colorations suivantes :
− le gris-bleu, dans tout le bassin d’Angers, en Bretagne (Maël-Carhaix), dans les
Ardennes (Rimogne) et dans le bassin de Corrèze (Travassac et Alassac) ;
− le vert, en Bretagne (Ploërmel) et dans les Ardennes (Rimogne et Fumay) ;
− le violet-rose et le rose, dans les Ardennes (Fumay) ;
− le noir-bleu dans les Causses, les Pyrénées et les Alpes. chef de tête
Il peut être envisagé de remettre en exploitation certaines carrières françaises pour
épaulemen
des cas bien spécifiques de toitures de monuments historiques (art. L. 515-1 du code chef de côté
t
de l'environnement). Dans le cas contraire, il est possible d’avoir recours à des four- (éventuel)
nitures provenant de carrières étrangères. « longrain »
orientation
La majorité des ardoises sont de forme rectangulaire. Les côtés, ou rives, sont du schiste
taillées en biseau, aussi appelé « épaufrure », ce qui détermine l’endroit et l’envers. taille en biseau
ou épaufrure
Les quatre côtés sont appelés « chefs » : le chef de base ou culée, les chefs de côté
et le chef de tête. Quand un ou deux angles de tête sont coupés, on dit que l’ardoise chef de base ou culée
est épaulée (fig. 1). fig. 1
On rencontre également quelques modèles particuliers dont le chef de base est fa-
çonné selon une découpe particulière : en « écaille » (1/2 rond de diamètre égal à la
largeur) ou en « ogive » (découpe selon deux arcs de cercle se raccordant sur l’axe
du chef de base).
Lorsque la face visible de l’ardoise est plus ou moins convexe dans le sens de la lon-
gueur, on dit que l’ardoise est « coffine ». Certaines ardoises légèrement en aile de
moulin sont parfois recherchées pour la réalisation d’ouvrages particuliers de couver-
ture.
3.1.2 Caractéristiques
21
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Épaisseurs
L’épaisseur minimale des ardoises imposée par la norme NF P 32-301 est de 2 mm.
L’« épaisseur nominale » des ardoises est la valeur déclarée par les fabricants.
L’épaisseur recommandée par les monuments historiques est de 4,5 mm au mini-
mum.
L’« épaisseur empilée » est l’épaisseur de 100 ardoises empilées divisée par 100, ré-
duite d’un facteur dépendant du type d’ardoise. Cette épaisseur empilée ne doit pas
varier de plus de 10 % par rapport à l’épaisseur nominale déclarée.
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Géométrie
Les dimensions des ardoises rectangulaires ne doivent pas varier au-delà de ± 3 mm
par rapport à la longueur ou à la largeur déclarée par le fabricant.
L’écart de rectitude de l’un ou l’autre des grands côtés des ardoises rectangulaires
doit rester dans les limites suivantes :
− 3 mm pour les ardoises de longueur inférieure ou égale à 300 mm ;
− 1 % de la longueur pour les ardoises de longueur supérieure à 300 mm ;
− l’écart de planéité des ardoises rectangulaires à usage normal2 ne doit pas être
supérieur aux pourcentages du tableau 2.
Caractéristiques physiques
Densité
Les ardoises doivent avoir une densité apparente (déterminée selon le paragraphe
4.2.1 de la norme NF P 32-301 citée au chapitre 2) au moins égale à 2,6.
Absorption d’eau
La norme NF EN 12326-2, citée au chapitre 2, définit la méthode d’essai d’absorption
d’eau des ardoises.
La norme NF EN 12326-1 définit deux codes d’absorption d’eau en fonction des ré-
sultats de l’essai ci-dessus : le code A1 (absorption d’eau inférieure ou égale à
0,6 %), le plus sévère, et le code A2. En France, les ardoises doivent être conformes
au code A1 (de plus, le règlement de marque NF impose une absorption inférieure
ou égale à 0,4 %).
La conformité des ardoises au code A1 d’absorption d’eau dispense, comme le pré-
voit la norme NF EN 12326-1, de la vérification de la résistance au gel-dégel car elle
est réputée obtenue du fait du faible niveau d’absorption d’eau requis par le code A1.
2 Les spécificités de l'ouvrage existant à réhabiliter ou à rénover peuvent conduire la maître d''ouvrage à accepter ou à favoriser des écarts en pourcentage plus
importants que ceux indiqués dans le tableau 2.
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Teneur en carbonate
La norme NF EN 12326-2 définit quatre méthodes d’essai de détermination de la te-
neur en carbonate des ardoises.
La norme NF EN 12326-1 précise que la teneur en carbonate vérifiée doit être
conforme à la valeur déclarée par le fabricant. Cette disposition s’applique en France
où, de plus, le règlement de marque NF demande que cette teneur soit inférieure ou
égale à 1,5 % (valeur de référence).
Défauts
Après examen macroscopique d’ardoises entières, il ne doit pas être mis en évi-
dence de fissures ouvertes ou rebouchées, ni de jointures ou défauts (cf. para-
graphes 5.11 de la norme NF EN 12326-1 et 17.6.1 de la norme NF EN 12326-2).
Caractéristiques mécaniques
L’essai de détermination de la rupture par flexion des ardoises est défini par la norme
NF EN 12326-2 citée au chapitre 2.
Les ardoises doivent satisfaire aux exigences du paragraphe 2.31 de la norme
NF P 32-301, également citée au chapitre 2 (voir tableau 3).
Épaisseur nominale de l’ardoise (en mm) Charge de rupture (en N) par centimètre de
largeur de l’ardoise
2,7 8
3 10
3,3 12
3,6 14
4 16
4,4 19
4,8 22
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Caractéristiques Exigences de base requises pour les emplois Exigences complémentaires, spécifiques ou
courants en ouvrages neufs dérogatoires, pour monuments historiques
Coloris, teinte Non définis par les normes NF EN et les DTU
Épaisseur épaisseur minimale de 2 mm Pour les monuments historiques, l’épaisseur mini-
épaisseur empilée ne doit pas varier de plus de 10 % male exigée est de 4,5 mm.
du nominal déclaré
épaisseur individuelle ne doit pas varier de plus de
25 % du nominal déclaré
Géométrie
longueur et largeur ± 3 mm par rapport à longueur et largeur déclarée
planéité (écart en % de la longueur) < 1 % pour ardoises lisses et < 1,5 % pour ardoises L’écart de planéité est admis pour les monuments
normales et rugueuses historiques. Exemple : ardoise des Pyrénées…
rectitude Les ardoises coffines sont parfois admises et re-
3 mm pour ardoises d'une longueur de 300 mm et 1% cherchées pour certains ouvrages
pour longueur > 30 mm
Absorption d’eau 0,4 % ou code A1 norme NF EN 12326-1
Tenue au dioxyde de soufre Selon code S1 de la norme NF EN 12326-1
Tenue aux chocs thermiques Selon code T1 de la norme NF EN 12326-1
Teneur en carbonate 1,5 %
Absence de défauts pas de fissure ouverte ou rebouchée
pas de jointure ou défauts
Teneur en carbone non carbonaté ≤1,5%
Densité ≥ 2,6 selon NF P 32-201
(paragraphe 4.2.1)
Inclusion de pyrite de fer Satisfaction aux exigences de la norme NF P 32-201
(§ 2.412)
Résistance en flexion Satisfaction aux exigences de la norme NF P 32-201
(paragraphe 2.3.1) à partir des essais réalisés selon la
norme NF EN 12326-2 (§ 10)
tableau 4
3 L'attention des acquéreurs est attirée sur le fait que l'exécution des essais de laboratoire destinés à vérifier la conformité des ardoises aux spécifications du
tableau 4 nécessite un délai minimal d'environ six semaines.
25
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
En pratique, les ardoises étant essentiellement posées et fixées avec des clous, leur
réemploi est peu fréquent.
Cependant, il est fait largement appel aux ardoises de réemploi dans le cas des tech-
niques régionales utilisant des formes et des dimensions particulières d’ardoises (ar-
doises de Corrèze, du Cotentin, des Pyrénées, de Bretagne...) ou de fortes épais-
seurs.
Zone I Tout l’intérieur du pays, ainsi que la côte méditerranéenne pour les altitudes in-
férieures à 200 m
Zone III Côtes de l’Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord sur une profondeur de
20 km, de Lorient à la frontière belge. Altitudes supérieures à 500 m.
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
protégée
Fond de cuvette entouré de collines sur tout son pourtour et protégé ainsi pour toutes
les directions du vent. Terrain bordé de collines sur une partie de son pourtour cor-
respondant à la direction des vents les plus violents et protégé pour cette direction
du vent.
normale
Plaine ou plateau pouvant présenter des dénivellations peu importantes, étendues
ou non (vallonnements, ondulations).
exposée
Au voisinage de la mer, le littoral sur une profondeur d’environ 5 km, le sommet des
plaines, des îles ou presqu’îles étroites, les estuaires ou baies encaissées et profon-
dément découpées dans les terres.
Altitude de construction
Les dispositions du DTU 40.11 s’appliquent aux couvertures réalisées en climat de
plaine, conventionnellement caractérisé par une altitude inférieure à 900 m.
Le Centre scientifique et technique du bâtiment, dans un document intitulé « Guide
des couvertures en climat de montagne » Cahiers du CSTB n° 2267-1 sept. 1988),
précise les principes de conception à prendre en compte : formes de toiture, effets de
la neige ou de la glace, concept de double toiture ventilée.
4 DTU 40.11 - Tableau 6. Pentes minimales des couvertures en ardoises pour une pose avec des clous ; Tableau 7. Pentes minimales des couvertures en
ardoises pour une pose avec des crochets
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Les ardoises sont disposées sur le toit en rangs horizontaux, leur grand côté étant a
parallèle à la ligne de plus grande pente ou à la ligne d’écoulement des eaux. Elles
se recouvrent les unes les autres dans le sens de la longueur et leurs joints sont al -
ternés à chaque rang (fig. 2). b
Chaque ardoise est recouverte dans le sens de l’écoulement des eaux par deux
autres, ce qui entraîne la division de chacune en trois parties : le pureau apparent c
(fig. 2 ; c) ou partie visible de l’ardoise, qui reçoit l’eau directement ; le pureau caché
(fig. 2 ; b), qui ne reçoit l’eau qu’à la liaison des deux ardoises du rang supérieur et fig. 2
a : recouvrement
dont la longueur est égale à celle du pureau apparent ; et le recouvrement (fig. 2 ; a), b : faux-pureau
partie supérieure de l’ardoise qui empêche la pénétration de l’eau. c : pureau
Ces dispositions s’appliquent également aux ardoises dont le pureau apparent est
taillé en forme d’écaille ou de losange. Dans ce cas, l'on prend la précaution, d’aug-
menter légèrement le recouvrement.
3.2.4 Recouvrement
C’est le recouvrement des ardoises entre elles qui assure l’étanchéité. Il doit être suf-
fisant pour s’opposer à la pénétration de l’eau par capillarité ou sous l’effet du vent.
Sa valeur varie selon trois données : la situation géographique, la pente du versant
et sa longueur.
L’usage voulait que le recouvrement soit égal environ au tiers de la longueur de l’ar-
doise, d’où l’expression de couverture tiercée.
Le DTU 40.11 fixe la valeur minimale du recouvrement entre 58 et 153 mm en fonc-
tion de la zone d’application, de la pente et de la longueur du versant, ainsi que du
mode de fixation (voir tableaux 6 et 7 du DTU). La présence ou non d’un écran de
sous-toiture n’est pas prise en compte.
On peut être conduit à augmenter les valeurs minimales du recouvrement en partie
basse d’un versant s’il reçoit beaucoup d’eau ou si la pente minimale requise est lé-
gèrement plus faible.
3.2.5 Pureau
C’est la partie visible de l’ardoise lorsque la couverture est achevée. Sa valeur est
donnée par la formule : (longueur de l’ardoise – recouvrement) / 2. Cette valeur règle
l’écartement des liteaux en cas de pose sur liteaux avec des crochets.
3.2.6 Ventilation
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Il n’existe aucune indication sur les valeurs d’entrée et de sortie d’air à prendre en
compte dans le DTU 40.11. À titre indicatif, on peut se référer actuellement au ta-
bleau 8 du document « Ventilation de toitures inclinées couvertes en petits éléments
discontinus » publié par le CSTB.
Ces orifices d’entrée et de sortie d’air peuvent être réalisés de trois manières :
− par des dispositifs linéaires en partie basse et haute ;
− par des dispositifs ponctuels ;
− par une association des deux principes.
Si la toiture comporte deux pignons distants de moins de 12 m, les dispositifs de ven-
tilation peuvent être positionnés à ces endroits.
3.3.2 Essences
Les essences les plus couramment utilisées sont le sapin, et parfois le peuplier. Le
chêne ou le châtaigner sont parfois utilisés pour les débordements de toiture ou les
parties apparentes intérieures, pour des raisons esthétiques. Le peuplier est utilisé
pour le support des toitures à base circulaire en plan et en élévation, du fait de sa ca-
pacité de cintrage en faible épaisseur.
3.3.3 Sections
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
3.3.4 Traitement
Les voliges et les liteaux sont traités contre les attaques des insectes et des champi-
gnons.
Dans la pratique, on ne traite pas les bois de peuplier, cela n’est pas nécessaire.
Les voliges sont fixées sur les chevrons par des pointes en acier galvanisé ou inoxy-
dable de diamètre et de longueur suffisants (la longueur représente 2,5 fois l’épais-
seur de la volige), à raison de deux pointes par chevron. Entre chaque volige, on mé-
nage un espace de 5 à 10 mm pour parer aux variations atmosphériques et surtout
assurer une bonne ventilation.
Les liteaux sont fixés sur chaque chevron par une pointe en acier clair, galvanisé ou
inoxydable de diamètre et de longueur suffisants.
Les liteaux et voliges sont aboutés à mi-chevron. On fait varier le jonctionnement afin
qu’il ne se situe pas sur le même chevron de bas en haut. Le respect de cette dispo-
sition ainsi qu’une solide fixation participent à la stabilité et au contreventement de la
charpente.
La pose aux clous nécessite la mise en place d’un voligeage dit jointif dont l’épais-
seur est guidée par l’écartement entre appuis. Pour des facilités de clouage, cette
épaisseur de voligeage est généralement comprise entre 22 et 27 mm.
Chaque ardoise est fixée par un ou deux clous. Traditionnellement, on dispose alter-
nativement des rangs fixés avec deux clous et avec un clou afin de permettre le
changement éventuel d’une ardoise.
Pour une fixation à deux clous, ceux-ci sont positionnés au minimum à 30 mm des
bords latéraux et à 15 mm environ au-dessus de la tête de l’ardoise du rang inférieur.
Pour une fixation avec un clou, celui-ci est placé dans l’axe de l’ardoise, à 30 mm en-
viron de la tête de l’ardoise (fig. 3). fig. 3
Les clous sont en acier galvanisé, inoxydable ou en cuivre. La tige peut être ronde,
annelée, carrée ou encore carrée et crantée afin d’augmenter la résistance à l’arra-
chement. Leur longueur varie avec l’épaisseur de l’ardoise et celle du support : une
fois en place, le clou doit dépasser la volige de 10 mm environ.
La pose s’effectue par rangs horizontaux sur l’ensemble du versant ou par ournes à
partir d’un plancher d’échafaudage. La position horizontale des ardoises est détermi-
née par traçage et lignage sur le voligeage. La position latérale est déterminée par le
traçage des ournes (fig. 4 page 31).
30
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
La pose aux crochets nécessite la mise en place d’un support en liteaux dont la sec-
tion est guidée par l’écartement entre appuis. Dans certaines régions fortement ven-
tées, en Bretagne notamment, on réalise les couvertures aux crochets sur voligeage
jointif.
Les crochets sont en fil d’acier galvanisé inoxydable ou de cuivre. Ils comportent une
agrafe à ressort qui enserre la tête de l’ardoise et le liteau en partie haute, et une
pince en partie basse qui reçoit la base de l’ardoise. Des crochets à pointes sont pré-
vus pour le passage des chevrons. On parle de crochets agrafes et de crochets
pointes. La partie basse du crochet en acier qui reste apparente peut être teintée.
Les crochets doivent toujours légèrement dépasser le recouvrement choisi (entre 3
et 10 mm) : ils sont disponibles dans des longueurs comprises entre 70 et 160 mm.
Les liteaux sont posés horizontalement sur le chevronnage, suivant un lignage réali-
sé au préalable. La distance de dessus à dessus des liteaux correspond au pureau
déterminé. Les ardoises sont alignées horizontalement par l’accrochage. Latérale-
ment, on trace des ournes équivalant à 3 ou 4 largeurs d’ardoise. La pose des ar-
doises s’effectue en échiquette ou en remplissage (fig. 4).
Pose brouillée
Avant la mécanisation de la fabrication d’ardoises, les carrières proposaient aux cou-
vreurs des modèles de longueur et de largeur variables. La mise en œuvre de ces
ardoises nécessitait alors un tri préalable par longueurs : les modèles les plus longs
étaient posés vers le bas de la toiture, et les plus courts vers le haut. Le recouvre-
ment et le pureau étaient donc variables, du plus grand au plus petit, déterminant
une couverture à pureaux décroissants ou irréguliers. Les largeurs étant variables, fig. 4
les liaisons latérales n’étaient pas alignées.
Ce type de pose peut se rencontrer aujourd’hui par la mise en œuvre de modèles
standards de longueurs et de largeurs différentes, permettant de retrouver l’esprit
des couvertures d’antan. Elle ne peut se faire que dans le cas de couverture aux
clous.
Elle est encore utilisée pour les couvertures de bâtiments de caractère ancien et
dans le cas d'’emploi d’ardoises de provenance et d’usage régionaux.
Pose classique
La pose classique utilise sur le même versant un format identique. Les pureaux sont
invariables de bas en haut, les liaisons latérales qui se chevauchent alternativement
à chaque rang sont alignées de bas en haut.
Ce type de pose convient à la couverture en ardoises aux clous, c’est celui qui est
pratiquement toujours utilisé aujourd’hui. Il est le seul possible pour la couverture aux
crochets.
31
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Le débordement au-delà du mur reçoit un lattage en voliges, dont la face visible sera
traitée, le plus souvent chaulée. La cambrure du doublis est donnée par un double li-
teau, une chanlatte trapézoïdale ou triangulaire. Cette dernière présente un intérêt si fig. 6
l’égout comporte une gouttière pendante.
Le doublis et le premier rang débordent le support de 6 cm au minimum (fig. 5).
Ils sont cloués avec deux clous.
La réalisation de ce type d’égout varie avec la position du dessus des chevrons par
rapport à l’angle de la corniche. Le plus souvent, le dessus du chevron ou du coyau
est placé en retrait de l’angle de la corniche. L’égout comporte une chanlatte trapé-
zoïdale ou triangulaire que les ardoises débordent de 6 cm au minimum. Le doublis,
reposant sur la chanlatte, est fixé sur le premier liteau ou sur la volige (fig. 6).
fig. 7
4.1.3 Égout sur bande en métal
Les égouts sur gouttière pendante ou plus couramment sur chéneaux sont des
égouts ordinaires. Le raccordement à la couverture s’effectue soit par un simple dé-
bordement des ardoises, soit le plus souvent, notamment dans le cas de chéneaux,
par l’intermédiaire d’une bande en métal (zinc, cuivre, plomb). Cette bande métal-
lique, de développement constant, comporte une retombée verticale de 6 à 8 cm et
une remontée sur le versant de 10 à 12 cm. Elle est façonnée par éléments de 1 m,
jonctionnés à recouvrement et gaine, et posée sur un support jointif. Les ardoises de
l’égout recouvrent ensuite la bande de 8 à 10 cm, sans débordement dans le conduit
d’eaux pluviales, en étant fixées comme précédemment (fig. 7).
Les égouts sur gouttières rampantes sont des égouts biais qui viennent recouvrir la
gouttière de 6 cm au minimum. Selon la longueur du versant, il est souvent néces-
saire de « lever » ou « perdre » un rang (fig. 8).
fig. 8
33
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
fig. 9 fig. 10
La rive est montée en alternant une ardoise entière et une demi-ardoise. Les ar-
doises débordent le chevron, le mur ou le support de 5 cm au minimum. Épaulées en
tête et écornées à la base, elles sont fixées avec deux clous les plus éloignés l’un de
l’autre afin d’éviter qu’elles ne tournent. Le raccordement avec la couverture néces-
site parfois la taille d’une ou deux ardoises de remplissage (fig. 11).
fig. 11
Lorsque le chevron de rive n’est pas habillé, on place un liteau de même épaisseur
que les voliges pour masquer les extrémités de celles-ci.
Si le chevron est exposé aux vents dominants et à la pluie, on peut être amené à re-
vêtir celui-ci d’ardoises posées de diverses manières, ou d’une bande en métal.
Les ardoises peuvent prendre différentes formes et être posées parallèles ou perpen-
diculaires au rampant. On préfère la première solution qui permet de cacher les clous
de fixation.
La bande en métal (plomb, cuivre, zinc) doit être la plus discrète possible.
34
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
C’est la méthode la plus simple. Elle consiste à approcher les ardoises le plus près
possible du mur et à réaliser un solin en mortier couvrant les ardoises.
Les ardoises peuvent être déversées vers la couverture par l’interposition d’une
chanlatte placée sur le chevron et sous les liteaux.
Comme tout ouvrage au mortier, ces deux types de rive n’offrent pas toutes les ga-
ranties de solidité. En effet, tout mouvement de la charpente entraînera une rupture
entre les éléments de la couverture et le mur, et provoquera donc un risque d’infiltra-
tion. De plus, le solin de mortier peut se décoller du mur.
Le noquet est une pièce en métal (plomb, cuivre, zinc) pliée en cornière, de longueur
égale à celle des ardoises s’il est placé tous les deux rangs, ce qui est le cas le plus
courant. Dans le sens de la largeur, le noquet comporte une partie plate, de dimen-
sion au moins égale à celle du recouvrement, et un relevé contre la maçonnerie de 8
à 10 cm (fig. 12).
fig. 12 fig. 13
35
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
fig. 14 fig. 15
36
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Cette technique peut être mise en œuvre pour raccorder la couverture d’un versant
contre une paroi maçonnée ou une jouée de lucarne. Elle était utilisée avant l’appari-
tion des éléments métalliques, notamment des noquets.
Si la couverture est réalisée en ardoises fixées par des crochets sur liteaux, la dernière
travée de couverture est voligée. Sur ce voligeage, on place une ou deux fourrures tri-
angulaires selon que l’on effectue une déversée à deux ou trois fendis (fig. 17).
Les fourrures vont assurer le devers des ardoises.
Les ardoises de la déversée, appelées fendis, ont une longueur souvent égale à trois
pureaux et demi du versant et une largeur de 8 cm. Elles sont maintenues avec deux
clous. fig. 17
La rive en renvers est mise en œuvre à l’intersection d‘un versant en pente et d’un
versant vertical, le plus souvent une jouée de lucarne.
fig. 18
On réalise le renvers selon la pente du versant principal : un renvers à un tranchis
lorsque la pente est inférieure à 65° ; et un renvers rond quand elle est supérieure.
Comme pour la déversée, si la couverture du versant principal est couverte d’ar-
doises fixées par des crochets, la dernière travée est voligée.
Une fourrure en bois de 100 mm de largeur et de 25 mm d’épaisseur est placée sur
les deux versants pour recevoir les ardoises du renvers (fig. 18). On veille, en pla-
çant cette fourrure, à ce que l’angle formé avec le versant soit le plus ouvert pos -
sible.
Les fendis ont une largeur de 60 mm et une longueur égale à trois pureaux et demi
du versant. Ils sont fixés par deux clous. Les rangs comportent alternativement 3 et 4
fendis.
Le raccordement à la couverture du versant principal nécessite la taille d’ardoises de
remplissage.
Dans le cas d’un renvers à un tranchis, les fendis prolongent les rangs du versant. fig. 19
Les ardoises de la jouée viennent en recouvrement sur les fendis de 5 cm au mini-
mum. Par mesure de sûreté, on interpose souvent un noquet sous le renvers et sous
les ardoises de la jouée (fig. 19).
Pour un renvers rond, les fendis font le raccord entre les rangs du versant et ceux de
la jouée. Le raccordement de la couverture de la jouée avec le renvers se fait avec
des ardoises spéciales, dites grandes et petites approches (fig. 20).
Parfois, notamment pour raccorder les jouées d’une lucarne, on préfère mettre en
œuvre une déversée à un renvers plutôt qu’un tranchis pour des raisons esthétiques
et une facilité de réalisation.
fig. 20
37
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
En lignolet
La rive de tête en lignolet est constituée par le simple débordement des ardoises fig. 21
(5 cm au minimum) du support ou du mur.
Le support est généralement une chanlatte de 100 mm de large qui permet la cam-
brure des ardoises et une bonne fixation.
Le lignolet se compose d’une ardoise entière dont la tête dépasse le support de 5 cm
et d’une ardoise diminuée de la valeur du pureau. Fixée par deux clous en cuivre,
cette dernière peut être découpée en pointe ou arrondie.
Si la retombée verticale comporte une planche de rive ou un bandeau en bois, Ils
peuvent être revêtus d’ardoises comme pour la rive latérale (fig. 21).
38
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
fig. 23 fig. 24
Ce type de noue, le seul mis en œuvre avant l’utilisation du métal en feuilles, est es-
sentiellement réservé aux monuments protégés et au bâti ancien. On le retrouve
également sur des constructions plus modestes dans certaines régions ardoisières
du nord-ouest de la France.
Le principe consiste à couvrir le bassin de la noue avec des ardoises étroites, appe-
lées fendis, et à raccorder celles-ci aux versants.
Le support au droit de la noue doit être un support jointif. Dans le cas d’une pose des
ardoises sur liteaux, il est donc nécessaire de mettre en place ce support jointif.
L’angle de la noue est élargi par une fourrure en bois de 27 x 105 mm environ dont
les angles sont abattus pour s’appliquer sur le support. Le délardement doit per-
mettre d’obtenir des angles égaux de chaque côté.
Les fendis ont une largeur de 6 à 8 cm selon le type de noue, et leur longueur est
égale à trois pureaux et demi d’ardoises du versant.
La pente des versants et la différence de pente entre les deux versants déterminent
trois types de noues :
− la noue à deux tranchis ;
− la noue à un tranchis ou demi-ronde ;
− et la noue ronde.
Le tableau 6 donne les conditions requises pour le choix de l’un ou l’autre type de
noue.
39
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
et 90° et lorsque la différence de pente n’est pas supérieure à 15°. On verra plus loin
qu’au-delà de 60°, l’on met en place une noue ronde.
D’une largeur comprise entre 6 et 8 cm, les fendis sont posés parallèlement à la
noue. La base des fendis est ainsi perpendiculaire à l’axe de la noue. Les rangs sont
constitués alternativement de trois fendis et deux petites requêtes, et de deux fendis
et deux grandes requêtes. Le développement de la noue correspond à cinq fendis,
soit 30 à 40 cm selon la largeur des fendis. Les fendis sont cloués en tête avec deux
clous.
Les ardoises des versants viennent en tranchis et en recouvrement de 5 cm au mini-
mum sur les fendis (fig. 25).
La noue se raccorde avec les ardoises du versant par des ardoises dites « ap-
proches » qui assurent la jonction entre les rangs des deux versants (fig. 27).
fig. 27
Les rangs sont constitués alternativement de trois fendis et deux petites approches
puis de quatre fendis et deux grandes approches. Le développement de la noue est
de quatre fendis, soit 24 à 32 cm selon la largeur des fendis.
40
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
b
fig. 29
4.5.2 Noue ouverte à fond en métal
La noue ouverte est constituée d’une bande métallique (cuivre, plomb, zinc ou acier
inoxydable étamé). Son développement est variable selon les dimensions des ver-
sants et par conséquent la quantité d’eau à évacuer, mais il correspond générale-
ment à un sous-multiple de la largeur des feuilles ou des rouleaux de métal, soit
0,33, 0,40, 0,50 ou 0,65 m.
La noue est façonnée par éléments de 1 ou 2 m et leur jonction s’effectue par simple
recouvrement ou simple agrafure en fonction de la pente de la noue.
Sur les côtés, on façonne une pince de 15 à 30 mm. L’angle de pliage de la noue
peut être déporté en cas de versants de pentes différentes.
Dans le cas d’une couverture aux clous sur voligeage jointif, la noue repose sur le
voligeage. Pour une couverture en ardoises fixées par des crochets sur liteaux, ceux-
ci peuvent être doublés pour constituer un support pratiquement jointif. Un support dit
jointif peut être réalisé en voliges disposées de part et d’autre de l’axe de la noue,
sur une distance compatible avec le développement de l’élément métallique. Les vo-
liges ont alors la même épaisseur que les liteaux de couverture.
Les ardoises de couverture viennent en recouvrement de 6 à 8 cm au minimum sur
la noue. Elles sont tranchées, fixées avec deux clous et épaulées en tête. Les deux
tranchis doivent être distants de 15 cm au minimum pour faciliter le nettoyage et la
circulation.
Cette noue est réalisée avec des noquets en métal (zinc, cuivre, acier inoxydable)
placés en fond de noue sur les ardoises d’un rang et recouverts par les ardoises du
rang supérieur qui se rejoignent en tranchis dans l’axe (fig. 28).
Elle ne nécessite pas de dispositions particulières du support, y compris lorsque la
couverture est posée sur liteaux.
fig. 28
Les noquets sont placés tous les rangs si la pente est faible ou si la noue doit rece-
voir une quantité d’eau importante, notamment en partie basse. Ils sont placés tous
les deux rangs si la pente est plus forte ou si la noue ne reçoit que peu d’eau. La li -
mite pour la réalisation d’une noue fermée à noquets tous les rangs ou tous les deux
rangs peut être une pente des versants de 100 % (45°), mais elle doit être adaptée
en fonction des contraintes du chantier : proximité d’arbres, quantité d’eau à évacuer,
versants de petites dimensions.
En l’absence de règles précises, l’usage donne les dimensions minimales suivantes
des noquets :
− sa longueur est égale à celle d’une ardoise mesurée dans l’axe de la noue pour
un noquet placé tous les deux rangs, ou bien à celle d’un pureau et d’un recou-
vrement mesurés dans l’axe de la noue pour un noquet tous les rangs ;
− sa largeur correspond à la valeur d’un recouvrement de chaque côté de l’axe au
niveau de la base et à celle d’un recouvrement et demi de chaque côté de l’axe
au niveau de la tête.
Ces dimensions sont des minima qu’il convient de respecter (fig. 29).
Le montage de la noue s’effectue en posant alternativement le noquet et les tuiles en
tranchis. Esthétique et solide, ce type de noue demande à être réalisé avec soin.
41
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Ils sont montés simultanément sur chaque versant. Le raccordement avec les ar-
doises de couverture se fait par des ardoises de remplissage. Pour parfaire l’étan-
chéité, un noquet en métal (zinc, cuivre, plomb) peut être mis en place tous les deux
rangs sous les ardoises.
Lorsque l’arêtier comporte trois ou quatre ardoises biaises, les ardoises alignées pa-
rallèlement à l’arêtier sur chaque versant peuvent engendrer un effet « placard » in-
esthétique que l'on peut éviter en remplaçant ces arêtiers à trois ou quatre ardoises
42
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Arêtier en travers
Cet arêtier est mis en œuvre lorsque l’angle d’inclinaison est compris entre 35 et 65°.
Il est ainsi appelé car les ardoises situées de chaque côté sont taillées dans une ar-
doise en travers. On positionne ces ardoises de manière à ce que la base de l’arê-
tière ainsi obtenue soit approximativement égale à celle d’une ardoise du versant et
que la partie haute conserve une largeur suffisante pour la fixation. Selon les angles,
on peut obtenir deux arêtières par ardoise.
Le raccordement avec la couverture s’effectue à partir de l’arêtier, lors de la mise en
place de celui-ci (fig. 33).
fig. 33
L’arêtier en travers, économe en matière et en temps, casse l’effet de placard.
Comme pour les arêtiers précédents, on peut adjoindre un noquet tous les deux
rangs.
Arêtier gironné
Mis en œuvre lorsque l’angle d’inclinaison est compris entre 65 et 90°, cet arêtier uti-
lise le principe de la couverture à liaisons convergentes et permet ainsi de supprimer
les ardoises de remplissage (fig. 34).
En raison des tailles importantes et de la perte de matière première, ce type d’arêtier
est réservé à des parties de couverture de taille modeste et très visibles (brisis de
comble à la Mansart, lucarnes).
fig. 34
Comme pour les arêtiers précédents, un noquet en métal peut être mis en œuvre
tous les deux rangs.
Sur l’ensemble de ces arêtiers, la fixation des ardoises, et notamment des arêtières,
doit être réalisée avec soin.
fig. 35
43
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Arêtier en bardelis
Ces arêtiers sont réalisés quand l’angle d’inclinaison est compris entre 45 et 90°.
Le support est préparé comme précédemment, avec un liteau ou une demi-volige en
surépaisseur de chaque côté.
Le bardelis est constitué d’ardoises entières, ou légèrement moins larges, posées
parallèlement à la ligne d’arêtier et se recouvrant sur 8 à 10 cm. Elles sont fixées
avec deux clous cachés par l’ardoise supérieure. Les ardoises d’un versant dé-
bordent sur celles de l’autre de leur épaisseur (fig. 36).
Comme le type d’arêtier précédent, il n’est pas souhaitable en restauration de monu-
ments historiques en raison de son aspect disgracieux.
44
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Cette technique utilise des tuiles semi-tronconiques ou des tuiles spéciales à cro-
chets ou à motifs décoratifs. Les ardoises de couverture sont approchées le plus
près possible de l’arête comme précédemment. Elles sont taillées et fixées.
Les tuiles recouvrant l’arête sont posées à bain de mortier, puis scellées. Elles se re-
couvrent de 8 à 10 cm, et un joint de mortier est réalisé à la jonction des tuiles. Le
mortier peut être coloré pour s’harmoniser avec les maçonneries. Dans certaines ré-
gions, il est blanc, contrastant avec l’ardoise et marquant plus nettement la ligne de
l’arêtier.
fig. 38
45
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Le plus couramment utilisé pour les monuments historiques, ce faîtage présente une
durabilité et une étanchéité performantes.
En zinc, cuivre, acier inoxydable ou assez souvent en plomb, il peut être composé
d’une seule pièce, de trois ou de cinq pièces. Il est posé en superposition sur les ar-
doises qu’il recouvre, de la valeur d’un recouvrement adapté pour la couverture au
minimum.
Les tuiles de terre cuite qui peuvent être utilisées sont : des tuiles semi-tronconiques
à recouvrement ou bien des tuiles semi-circulaires ou angulaires sans recouvrement.
Ces deux types de tuiles nécessitent un scellement. On utilise parfois des tuiles à
emboîtement que l’on peut poser à sec.
Les tuiles sont simples, émaillées ou vernissées, et comportent éventuellement des
éléments décoratifs.
46
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Les ardoises sont positionnées de manière à ce que le dernier rang ne laisse appa-
raître que la valeur du pureau et que les tuiles du faîtage recouvrent les ardoises de
la valeur du recouvrement au minimum.
Le cas échéant, les tuiles sont scellées à bain de mortier avec embarrures. Les tuiles
semi-tronconiques sont jonctionnées par un joint en mortier qui doit assurer une par-
faite étanchéité. Elles sont posées dans le sens contraire des vents dominants. Les
tuiles semi-circulaires ou angulaires comportent un joint qui peut être arasé au ni-
veau des tuiles ou élevé en crête.
Un soin particulier doit être apporté à la composition du mortier. En effet, ce dernier
assure l’étanchéité et sa teinte doit s’harmoniser avec l’ensemble du bâtiment ou
parfois trancher.
Dans certaines régions, le Centre et plus particulièrement en Touraine, on interpose
entre les ardoises et les faîtières un ou deux rangs de tuiles plates qui permettent
une meilleure accroche du mortier de scellement.
C’est la méthode la plus simple. Elle consiste à approcher les ardoises des dernier et
avant-dernier rangs comme dans le cas d’une rive de tête. L’égout du terrasson dé- fig. 42
borde le dessus des ardoises du brisis de 6 à 8 cm (fig. 42). Afin d’assurer une
bonne fixation des ardoises de l’égout du terrasson, on pose souvent une chanlatte
trapézoïdale à l’égout.
Cette technique, qui utilise seulement le mortier, n’offre pas toutes les garanties de
solidité et donc d’étanchéité.
Cette disposition est préférable à la précédente. Une bande en métal (zinc, cuivre,
acier inoxydable étamé ou plomb) recouvre les ardoises du brisis de la valeur mini-
male du recouvrement. Elle se retourne sur le terrasson sur une distance variable se-
lon que l’égout est débordant ou non de l’angle de la ligne de brisis (fig. 43).
fig. 43
47
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
La ligne de bris peut être agrémentée par la pose d’un membron en métal de profil
variable.
En zinc, cuivre ou plomb, il est façonné par éléments de 1 m. Les jonctions sont ef-
fectuées par recouvrement et gaine, par bague en relief, ou encore par recouvrement
et ourlet embouti en cas d’utilisation du plomb.
Il est supporté par une pièce en bois, appelée aussi membron, de même profil, et
fixée sur la charpente.
Le raccordement du membron au brisis se fait par l’intermédiaire d’une bande de filet
de plomb. Celui avec le terrasson est réalisé par le recouvrement des ardoises direc-
tement sur le membron ou par l’intermédiaire d’une bande d’égout (fig. 44).
fig. 44
Lorsque l’angle est très ouvert, on met en place des liteaux plus épais ou on double
ceux-ci à l’endroit du raccord pour faciliter le passage (fig. 45).
Si l’angle est plus fermé, on interpose une planche ou des petits chevrons et un voli-
geage pour ouvrir l’angle (fig. 46).
fig. 45
fig. 46
Dans tous les cas, il est conseillé de rallonger légèrement les pureaux à cet endroit
pour compenser l’augmentation du recouvrement des ardoises entre elles due au
changement de pente.
Lorsque l’angle est très fermé, on interpose une bande en métal qui vient en recou-
vrement sur les ardoises du versant bas et qui est recouverte par les ardoises du
versant haut. On est dans le cas de figure d’une rive de tête en pénétration contre un
versant pratiquement vertical (fig. 47).
fig. 47
48
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
C’est la méthode traditionnelle. Devant et sur les côtés, les ardoises sont approchées
au plus près. Un solin en mortier assure l’étanchéité. Sur les rives latérales, un léger
dévers peut être donné aux ardoises, où des noquets non apparents, pris dans le so-
lin, sont interposés.
Sur la partie arrière, un élément en métal (zinc, cuivre ou plomb) est façonné. Sa lon-
gueur est égale à celle de l’ouvrage en pénétration, augmentée de 10 à 12 cm de
chaque côté pour assurer le renvoi de l’eau sur les côtés. Sa largeur varie selon la
position des rangs d’ardoises qui viennent en recouvrement. Un relevé de 10 à
12 cm prend appui contre l’ouvrage. Un solin suspendu en mortier ou sur bande por-
fig. 48
te-solin termine l’ouvrage et assure l’étanchéité (fig. 48).
Comme tous les ouvrages en mortier scellant les ardoises et un élément fixe de la
construction, celui-ci ne présente pas toutes les garanties de solidité.
Il comporte devant une bavette en métal, sur les côtés des rives à noquets, et der-
rière un ouvrage en métal qui rejette l’eau sur les noquets.
Le métal est souvent du zinc, du cuivre ou parfois du plomb (fig. 49).
Devant, la bavette vient en recouvrement sur le dernier rang d’ardoises, en aligne-
ment avec un rang. La partie visible de la bavette est toujours au moins égale à un
pureau. Sa longueur équivaut à la largeur de l’ouvrage augmentée de 10 à 12 cm de
chaque côté. Des goussets sont soudés à chaque angle.
Sur les côtés, on réalise deux rives latérales en pénétration à noquets posés tous les fig. 49
deux rangs. On peut légèrement déverser les ardoises par l’adjonction d’une petite
chanlatte ou réaliser une déversée à deux fendis.
Derrière, l’ouvrage en métal a une longueur égale à la largeur de la souche ou du
contrefort, augmentée de 12 à 15 cm de chaque côté. Une pince est façonnée à
chaque extrémité et les ardoises viennent en recouvrement de 6 cm au minimum. Un
gousset est soudé à chaque angle. La largeur de l’ouvrage est déterminée par la po-
sition des rangs d’ardoises, en aménageant un espace minimal de trois à quatre pu-
reaux entre l’arrière de la souche ou du contrefort et le premier rang d’ardoises. Un
relevé de 10 à 12 cm prend appui contre l’ouvrage. En fonction de la largeur de la
souche ou du contrefort, de sa position sur le versant, et donc de la quantité d’eau à
évacuer, l’ouvrage en métal est à simple pli ou constitué d’un fond plat horizontal à
une ou deux pentes (fig. 50).
Une bande porte-solin classique, suspendue ou encastrée, recouvre les relevés de la
bavette, des noquets et du derrière. Un solin classique ou encastré termine l’ouvrage
et assure l’étanchéité.
fig. 50
49
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
fig. 51
fig. 53
50
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
4.12.1 La façade
Sur une lucarne à ossature en bois, les jouées sont généralement couvertes en ar-
doises. Une rive à noquets assure le raccordement du versant avec la jouée, et les
ardoises de la jouée viennent en recouvrement sur les noquets. De manière assez
courante, on réalise soit une déversée à deux ou trois fendis, soit un renvers à un
tranchis ou un renvers rond en remplacement de la rive à noquets.
51
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
c d
4.12.3 Le chapeau fig. 57
La couverture des versants (deux ou trois) est une couverture normale dont la pente
est souvent identique à celle des versants principaux. L’égout est un égout simple à
débordement. Les rives des lucarnes à deux pans sont des rives en débordement. Si
la façade est en maçonnerie et située en surélévation de la couverture, on réalise
des rives en pénétration ou des déversées à deux ou trois fendis.
Les arêtiers des lucarnes à capucine peuvent être réalisés en ardoises biaises, en
métal ou en tuiles de terre cuite.
Les noues sont des noues fermées à noquets tous les rangs ou tous les deux rangs,
des noues ouvertes à fond en métal ou, assez couramment, des noues à fendis à
deux tranchis, à un tranchis ou rondes.
Le faîtage peut être à lignolet, en tuiles de terre cuite ou encore en métal et plus par-
ticulièrement en plomb dont la malléabilité favorise le raccordement des noues, no-
tamment si elles sont à fendis.
Elle est constituée d’une costière : c’est un cadre en bois réalisé en planche de 22 à
27 mm d’épaisseur, posé en surélévation de 15 à 20 cm par rapport au support.
L’étanchéité est réalisée à l’aide d’une bavette en face avant, de deux rives à no-
quets sur les côtés et d’un derrière. Une bande d’équerre fixée sur le cadre et recou-
vrant les ouvrages en métal termine le raccord (fig. 59).
fig. 59
52
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Elle est constituée d’un cadre voligé qui vient s’insérer entre deux chevrons ou dans
un chevêtre spécialement réalisé à cette intention.
La couverture du versant s’arrête en rang de rencontre en partie basse, en rives laté-
rales sur les côtés et en égout en partie haute surélevé de quelques centimètres
pour permettre le passage de la rive de tête de la trappe. L’égout ainsi surélevé est
raccordé au versant par deux queues-d’aronde.
La trappe est couverte d’ardoises. L’égout vient en recouvrement sur le rang de ren-
contre, les rives recouvrent les rives de couverture d’au moins 6 cm et le rang de
rencontre s’engage sous l’égout surélevé de la couverture (fig. 60). Un dispositif de
fixation solide est prévu à l’intérieur.
Le principe est le même mais, dans ce cas, la couverture de la trappe s’insère latéra-
lement dans celle du versant et l’étanchéité est assurée par des canaux en métal dis-
posés sous les rives latérales de la couverture.
Il convient d’être vigilant sur l’étanchéité de cette trappe et de sa fixation sur la char-
pente.
Suivant un choix esthétique du maître d’œuvre, la trappe à recouvrement et queue-
d’aronde et la trappe dissimulée peuvent toutes les deux être mises en place sur des
monuments historiques.
53
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Dans certaines conditions, on peut être amené à utiliser des châssis-fenêtres de toit
offrant de meilleures possibilités d’éclairage, d’isolation et d’étanchéité. On privilégie
alors une pose encastrée, qui évite l’effet de surépaisseur au-dessus des ardoises.
Les éléments métalliques de raccordement au pourtour et sur l’ouvrant peuvent être
en cuivre. Les fabricants proposent aussi des dispositifs permettant de « couper » le
vitrage en deux parties ou plus, pour se rapprocher le plus possible des châssis tra-
ditionnels.
Le châssis-fenêtre de toit est posé sur un chevêtre établi dans le chevronnage. Il est
maintenu par des pattes vissées. Le raccordement à la couverture s’effectue avec
des éléments en métal fournis par les fabricants ou façonnés par le couvreur.
Parfois, certains châssis sont utilisés comme châssis de désenfumage.
54
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Le trou de passage à l’intérieur de la calotte est découpé sur la platine sans être en-
levé, de manière à préserver l’étanchéité et interdire l’accès aux petits volatiles. Un
ourlet est rapporté et soudé en partie basse de l’ouverture. La calotte est soudée sur
la platine soit par soudobrasage à l’étain, soit par soudage autogène oxyacétylé-
nique. Lors de la pose, le trou de passage est découpé dans le support.
55
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
56
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
5.1.1 Le support
Du fait de leur forme, ces combles courbes nécessitent des dispositions particulières
concernant le support, qui peut être jointif ou non jointif dans certains cas. Le choix
de l’un ou de l’autre dépend de plusieurs paramètres : le mode de fixation aux clous
ou aux crochets, les dimensions de l’ouvrage et des considérations esthétiques si la fig. 66
toiture est apparente de l’intérieur.
Sont réalisés en voliges de sapin, ou mieux de peuplier. Le bois doit être exempt de
défauts, surtout de nœuds importants et traversants. Les voliges ont une épaisseur
de 8 à 10 mm, une largeur maximale de 15 cm et une longueur n’excédant pas
2,50 m.
Le support est constitué de deux, voire de trois couches de voliges superposées et
croisées. Elles doivent être débitées de fraîche date (en particulier si elles sont en
peuplier) pour faciliter le cintrage. Le clouage doit être efficace afin de faire adhérer
les voliges au chevronnage et ainsi s’opposer à leur arrachement.
On partage la tour en secteurs horizontaux dont la hauteur est déterminée par la lon-
gueur des voliges et leur inclinaison. Cette hauteur est souvent comprise entre 1,80
et 2,20 m pour des raisons pratiques (longueur des voliges et hauteur d’un plancher
d’échafaudage). Des ceintures faites de chevrons suivant le cintre, sont mises en
place à chaque changement de secteur. Elles servent au clouage des voliges en pied
fig. 64
et en tête (fig. 64).
Les voliges sont posées avec une inclinaison qui varie selon la technique de pose et
les dimensions de l’ouvrage à couvrir. Deux méthodes de pose peuvent être utili-
sées : la pose en colimaçon et la pose par quartiers.
La pose en colimaçon
Nécessite que toutes les voliges d’un même secteur soient débitées en queue de
billard suivant un tracé qui respecte les périmètres de la base et du sommet de ce
secteur. L’angle d’inclinaison déterminé par les voliges et la génératrice (chevron) est
d’environ 30°. Cet angle peut être plus important (40 à 45°) à la coyalure, et plus
faible (20°) en partie haute (fig. 65). Les voliges débitées sont posées et clouées, les
couches successives étant croisées. Cette technique est peu utilisée car elle est
longue à mettre en œuvre et onéreuse du fait de la perte de matière à chaque volige.
57
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
en pointe.
Ils sont uniquement mis en œuvre pour des couvertures en ardoises aux crochets,
dans le cas de combles de grand diamètre et de pente moyenne, ce qui facilite large-
ment le cintrage du bois. Les liteaux ont une section rectangulaire (fig. 67). Ils sont
en sapin ou, de préférence, en peuplier. Le bois doit être exempt de défauts et sur-
tout de nœuds.
En position haute, souvent au tiers ou au quart du versant, le liteaunage est rempla-
cé par un voligeage jointif de même épaisseur.
Dans la pratique, et notamment pour la restauration de monuments historiques, ce
type de support est peu utilisé, le support jointif étant le plus répandu.
fig. 68
58
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Les déchanges sont positionnés suivant des règles de l’art très précises. Si on souhaite
qu’ils soient vus, on marque leur passage par la pose d’un ou plusieurs rangs décoratifs.
À l’inverse, pour les rendre discrets, on remplace le doublis par une bande en métal. On
peut aussi décaler les joints latéraux (fig. 72).
fig. 70
Dans la dernière travée, là où les ardoises sont les plus étroites, on peut diminuer légère-
ment le pureau afin d’obtenir une meilleure proportion.
fig. 71
Ce mode de pose, issu des travaux sur la couverture en ardoises, à la fin du XIX e et
début du XXe siècle, est onéreux en temps et surtout en matière première.
fig. 72
fig. 73
59
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
5.2.1 Le support
Les versants plans de ces ouvrages n'appelle pas de dispositions particulières pour
le support, qui peut être jointif ou constitué de liteaux selon le mode de fixation des
ardoises.
60
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
fig. 75
61
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Comme dans le cas des tours et tourelles à base circulaire, la pose des ardoises peut se
faire de deux manières : à liaisons brouillées, ou bien à liaisons continues ou convergentes.
Il convient de privilégier la méthode à liaisons brouillées, la plus traditionnelle : elle est la
plus rationnelle au regard de l’utilisation des ardoises, et donc la moins onéreuse. Les mises
en œuvre de ces méthodes s’apparentent à celles décrites pour les tours à base circulaire.
Si l’on utilise la méthode de pose à liaisons convergentes, le fonctionnement des dé-
changes est plus difficile (fig. 77).
Le traçage des rangs, lorsque le support est jointif, peut se faire au simbleau si la mise en
place de celui-ci est possible. Le plus souvent, la méthode consiste à tracer des traits hori-
zontaux de niveau tous les dix ou quinze rangs. Ces espaces sont ensuite divisés et repor-
tés à la pose d’un rang (voir fig. 76 page précédente).
La fixation des ardoises est pratiquement toujours réalisée avec des clous. On peut cepen- fig. 77
dant, dans certaines parties d’un dôme, à la base d’un dôme hémisphérique par exemple,
fixer les ardoises avec des crochets.
C’est au niveau de la courbure convexe que la pose des ardoises est la plus délicate. Si elle
est peu prononcée, l’utilisation des ardoises coffines et/ou leur « bâillement » régulier peut
satisfaire l’œil. Pour une courbure plus prononcée, le pureau apparent des ardoises peut
être taillé en écaille. On peut aussi diminuer les ardoises des rangs concernés de la valeur
d’un pureau et poser une bande en métal à chaque rang qui sert de doublis (fig. 78).
La partie haute de la couverture d’un dôme se termine souvent par un campanile, un lanter-
neau ou un belvédère. Le raccordement entre les deux parties se fait par l’intermédiaire
d’une bande de filet en plomb, ou une bavette en métal souvent surmontée d’un membron
(fig. 79). Sur certains dômes de profil à double courbure, la couverture peut monter très
haut et se terminer par une calotte en plomb ou un épi, en terre cuite ou en métal souvent
ouvragé.
La couverture de dômes à base circulaire à profil bulbeux ne présente pas de difficultés par-
ticulières si ce n’est que la fixation des ardoises doit être particulièrement soignée, celles-ci
étant à l’envers dans les parties concaves.
Les dômes sont établis sur un plan polygonal régulier : il est le plus souvent carré, parfois
rectangulaire ou encore octogonal. Ils ont autant d’arêtiers que de versants.
Les versants plans de ces dômes ne nécessitent pas de dispositions particulières concer- fig. 78
nant le support. Celui-ci est constitué de liteaux si les ardoises sont fixées avec des cro-
chets, ou d’un voligeage jointif, posé perpendiculairement aux chevrons, si les ardoises sont
fixées avec des clous.
Le calcul du recouvrement se fait selon les mêmes règles que pour une couverture clas-
sique. Comme pour les dômes à base circulaire, on tient compte des différentes pentes :
elles nécessitent des recouvrements différents, et donc des pureaux différents. De la même
manière, on peut faire varier la longueur des ardoises si l’on souhaite conserver un pureau
identique.
La couverture de ces dômes est une couverture classique à liaisons alternées et à raccord
avec l’arêtier. De manière exceptionnelle, sur un versant de petites dimensions ou pour ob-
tenir une esthétique particulière, on peut réaliser une couverture à liaisons continues.
fig. 79
Les arêtiers peuvent être réalisés en ardoises biaises, dont le nombre varie selon le profil.
Assez couramment, les arêtiers des dômes à base polygonale sont en métal (zinc, cuivre
ou plomb), composés de trois ou cinq pièces, avec des profils et des moulurations souvent
très recherchés et complexes.
Les ardoises sont maintenues par clouage ou, plus rarement, par crochetage. Les pas-
sages des parties convexes s’effectuent comme pour un dôme à base circulaire. En partie
haute, en fonction des ouvrages qui couronnent le dôme, le raccordement entre les deux
parties suit les mêmes principes que pour les dômes à base circulaire.
La couverture des dômes à pans à profil bulbeux ne présente pas de difficultés particulières
si ce n’est la fixation des ardoises et surtout des arêtiers qui doit être particulièrement soi-
gnée dans les parties concaves.
62
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
La récupération des ardoises est envisageable seulement lorsque celles-ci ont été
fixées avec des crochets. Cette opération se fait depuis le support si l’état de celui-ci
le permet, depuis un chemin d’échelles appuyées sur le versant, ou depuis les plan-
chers d’échafaudage si c’est le cas.
Les ardoises sont déposées à partir du haut de la toiture, sélectionnées visuellement,
en veillant à la présence des angles à la base et à l’absence de toutes traces de dé-
gradations, puis sonnées. Elles sont descendues manuellement, le plus souvent, de
leur lieu de dépose jusqu’au plancher bas de l’échafaudage.
Elles sont ensuite acheminées vers un lieu de stockage où elles sont nettoyées : en-
lèvement des mousses. Le stockage se fait par empilage sur la tranche. Chaque ran-
gée horizontale est séparée par deux lattes ou liteaux en bois.
Même si les ardoises sont réutilisées sur le même chantier, on ne les stocke jamais
sur les planchers d’échafaudage. On peut en revanche utiliser les planchers des
combles s’ils sont en bon état, en veillant à répartir les charges de manière uniforme.
On ne stocke évidemment jamais sur une voûte.
C’est le cas le plus courant, les ardoises étant traditionnellement fixées avec des
clous.
La dépose se fait toujours en partant du haut. Les ardoises glissent sur celles des
rangs inférieurs puis, récupérées en partie basse par un dispositif approprié, elles
sont évacuées comme gravois.
Dans la grande majorité des cas, le support est déposé sans réemploi.
Après l’enlèvement des ardoises, on procède à la dépose en commençant par le
haut. On prend appui sur le support de dessous ou, de préférence, depuis un chemin
d’échelles ou un plancher d’échafaudage. Les voliges ou liteaux sont assemblés par
63
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
paquets, acheminés vers le plancher bas, puis évacués comme gravois. Dès la dé-
pose du support, l'on procède à l’arrachage des pointes qui restent sur les chevrons
et au nettoyage de ceux-ci.
C’est l’opération qui consiste à démonter les ouvrages de raccord (égouts, rives, arê-
tiers, faîtages, solins), qui sont solidement fixés, parfois scellés au mortier.
Si les ouvrages étaient encore solides, il est pratiquement impossible de récupérer
les accessoires qui les constituaient, notamment les épis en terre cuite, métal ou
autre, sauf demande expresse du maître d’œuvre et du maître d’ouvrage.
On peut, avec beaucoup de précautions et de temps, récupérer certains ouvrages.
Les éléments conservés sont descendus, stockés et nettoyés, si besoin, pour une
réutilisation, pour servir de modèle à une reproduction ou pour témoigner. Les élé-
ments non récupérés sont évacués.
6.2 Remaniage
Cette opération ne concerne, en général, que les toitures d’ardoises fixées avec des
crochets qui ne remplissent pas leur rôle, les ardoises et le support étant encore en
bon état.
Le remaniage consiste à déposer, partiellement ou en totalité, les ardoises d’une
couverture pour nettoyer, remplacer des ardoises cassées ou manquantes, procéder
ou non à un clouage ou un remplacement partiel du support et changer les crochets.
La mise en œuvre est différente selon que le remaniage s’effectue par découverture
partielle ou totale, et qu’il concerne ou non la réfection des ouvrages de raccord.
64
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
65
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
tion avec la couverture, des bandes en plomb très ouvragées. À partir du XIXe siècle,
ils sont réalisés en zinc et en cuivre ; tout aussi beaux, ces éléments sont ainsi un
peu moins fragiles qu’en plomb.
Ces ouvrages, devenus très rares, peuvent être aujourd’hui réalisés par des ateliers
spécialisés. Plus couramment, des ouvrages plus modestes ornent les sommets des
tours, tourelles, arêtiers, faîtages qui sont alors parfois réalisés par l’entreprise de
couverture.
De manière générale, la pose de ces ouvrages revient à l’entreprise de couverture.
Une attention particulière est apportée à l’étanchéité entre la couverture et ces ou-
vrages, notamment les épis, et à la bonne tenue au vent.
Quand ces éléments sont en terre cuite, sans doute les plus anciens, ils sont natu-
rels, vernissés ou émaillés (Viollet-le-Duc évaluait leur origine au XIII e siècle). Com-
posés d’une, deux ou trois pièces superposées, ils présentent une forme simple ou
parfois très ouvragée. Ils sont souvent agrémentés de décors floraux, parfois d’ani-
maux ou encore de personnages humains. Fragiles, ces éléments sont très rares au-
jourd’hui. Certains tuiliers ou céramistes peuvent assurer des réfections à l’identique
à partir de documents d’archive.
On peut consulter avec intérêt le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du
XIe au XVIe siècle d'Eugène Viollet-le-Duc au sujet des crêtes, épis et faîtières et
l’ouvrage de Pierre Lebouteux, Traité de couverture traditionnelle, à propos de la tuile
plate et du décor des couvertures.
66
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Chapitre 7 Bibliographie
LEBOUTEUX (Pierre), « Traité de couverture traditionnelle : Histoire, matériaux,
techniques », Dourdan, Éd. H. Vial, 2001.
PÉROUSE DE MONTCLOS (Jean-Marie), « La couverture » dans Architecture, voca-
bulaire typologique, Paris, Imprimerie nationale, Inventaire général, 1989, Chapitre X
p. 335.
DUHAMEL DU MONCEAU (Henri-Louis), TOURCROY DE RAMECOURT (Charles-
René), GALLON et JARS, « L'art du tuilier et du briquetier », dans Les arts de la
construction, Genève, Slatkine Reprints, 1984.
CENTRE DE RECHERCHES SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES, « Épis de
faîtage en céramique », Ministère de la Culture et de la Communication, Direction du
patrimoine, 1988.
THAON (Olivier), « La tuile, bibliographie », Paris, Ministère de la Culture et de la
Communication, Direction du patrimoine, Mission technique et économique, 1994.
« La couverture en tuiles de terre cuite» de l'Encyclopédie des métiers, Paris, Asso-
ciation ouvrière des Compagnons du Devoir du tour de France, Tome 2, fascicules 4,
5, 6 et 7.
DOYON et HUBERT, « L'architecture rurale et bourgeoise en France », Éd. Vincent
Fréal et Compagnie Éditions, Paris, 1969.
VIOLLET-LE-DUC (Eugène), « Dictionnaire raisonné de l’architecture française du
XIe au XVIe siècle », [S.l.] , [S.n.] , 1856-1868
« Les cahiers de l'ingénieur »
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
Chapitre 8 Glossaire
arêtier Ligne d'intersection saillante et inclinée de deux rattrape l'épaisseur. L'ardoise d'égout, en simple
pans. Il peut être droit ou courbe. La pente de épaisseur, laisse passer l'eau par les liaisons.
l'arêtier est plus faible que celle des pans. Arê- Pour assurer l'étanchéité, un doublis fixé par
tiers en demies, arêtiers en pleines. deux clous est placé sous l'ardoise d'égout. Ce
doublis fait la hauteur du recouvrement et du
bardelis (ou bardeli). Revêtement d'ardoises ou de tuiles
faux pureau, il n'a pas de pureau apparent et
posées par-dessus la couverture ou latérale-
s'aligne au pureau de l'ardoise d'égout. Dans le
ment en protection verticale d'un chevron. Le
cas de la tuile, dont la pose est tiercée, le dou-
bardeli s'emploie également en solin (ancré
blis a pour hauteur les 2/3 de la tuile.
dans un mur).
égout Rive laissant tomber l'eau dans le vide ou dans
brisis Partie inférieure, à forte pente d'un comble à la
une gouttière ou d'un chéneau.
Mansart ou d'un comble brisé.
faîtage Ligne de jonction du haut de deux versants
brisure Ligne d'intersection de deux plans carrés situés
l'un au-dessus de l'autre, formant un angle ren- gironnée Se dit d'une couverture dont les liaisons
trant. La pente est plus faible sur la partie convergent vers un même point. Se pratique
basse, il faut donc un pureau plus important, ce pour des couvertures coniques , parfois pour
qui conduit à l'emploi d'un modèle plus grand approcher un arêtier en évitant la pose en tra-
d'ardoises. Pour assurer la continuité des liai- vers (ardoises horizontales). Se dit aussi « cou-
sons, les ardoises de l'ensemble de la couver- verture à la suite ».
ture devront avoir la même largeur, celles du
gouttereau Qualifie un mur porteur extérieur situé sous
bas seront plus longues.
l'égout d'un toit, et en direction duquel
cadmié Revêtu d'une couche superficielle protectrice de s'écoulent les eaux d'un comble. Le gouttereau
cadmium. correspond généralement au long-pan d'une
construction.
chanlatte Planche de section rectangulaire ou liteau placé
à l'égout d'un toit sous les tuiles, ardoises ou jouée Côté vertical d'une lucarne joignant l'égout de la
bardeaux d'égout pour compenser l'épaisseur lucarne à la pente de la toiture.
manquante et donner à ces pièces la même
lambourde Pièce de bois de petit équarrissage reposant
pente qu'autres.
sur les solives et sur laquelle sont clouées les
chatière Ouverture permettant le passage d’un chat ven- lames d'un parquet. Poutre fixée le long d'un
tilation en toiture, elle peut être en cuivre, zinc mur et sur laquelle s'appuient les extrémités des
ou terre cuite. solives d'un parquet.
coyau Redressement du bas de la couverture au liteau Baguette en bois de section carrée ou rectangu-
moyen d'une pièce de bois clouée (parfois as- laire, clouée sur les chevrons sur lesquels s'ac-
semblée) sur le chevron. Le coyau permet d'al- crochent les tuiles plates ou les ardoises au cro-
longer la couverture pour éloigner l'eau des chet. Se dit aussi « latte ».
murs. Les coyaux sont plus ou moins importants
noue Ligne rentrante inclinée à l'intersection latérale
selon les régions.
de deux pans de couverture. Elle peut être
déchange Terme surtout employé pour la couverture en ar- droite ou courbe / noue droite, noue ronde,
doises. Sur les couvertures gironnées, au fur et noue à un ou deux tranchis, noue à rangs
à mesure que l'on monte, les ardoises sont de consécutifs. L'ardoise et la tuile plate sont plus
plus en plus étroites et vient un niveau auquel particulièrement concernées par ces catégories
l'ardoise devient trop étroite. L'on repart alors de noues. La noue droite est à noquets, les
avec des ardoises normales, c'est le déchange. noues rondes sont dites en ardoises. Une noue
Il peut y avoir plusieurs déchanges sur la hau- en plomb peut être encaissée ou à recouvre-
teur. On calcule le niveau du déchange de telle ment.
sorte qu'il corresponde à un nombre entier d'ar-
pureau Partie visible en couverture d'une ardoise, d'une
doises et que les liaisons latérales soient suffi-
tuile plate ou d'une lauze. Le pureau varie en
santes (3 cm au minimum). Pour la tuile plate,
fonction du matériau, de son format, de la pente
tant pour les tours que pour les absides semi-
du toit, de la neige et du vent.
circulaires, on préfère la couverture à liaisons
brouillées qui résiste mieux aux vents violents. rive Limite d'un versant de couverture latéralement
(rive latérale) ou à l'égout (rive d'égout). La rive
doublis Sur les parties courantes d'ardoises ou de tuiles
de tête est une rive qui fuit l'eau, elle peut se
plates, tuiles et ardoises sont en trois épais-
terminer en lignolet ou au ras de la volige avec
seurs. À l'égout, le pureau de la dernière ar-
un rang de rencontre. La rive en pénétration
doise se retrouve en simple épaisseur, et l'ar-
s'arrête contre un mur vertical, le solin fait péné-
doise d'égout s'incline, faute d'épaisseur au-
tration dans le mur . Rives biaises, rives droites,
dessous. Pour éviter cela, l'on place un liteau
rives courbes.
de basculement ou une chanlatte d'égout qui
69
Ouvrages de couverture / Ardoises
Fascicule technique
ruellée Solin de plâtre ou, plus souvent, de mortier de grandes que la portée des compas ». C'est l'ori-
ciment, qui termine la rive d'un pan de toiture ; gine du mot Cimblot, outil dont se servent les
les tuiles ou ardoises de rive sont insérées dans couvreurs pour tracer les couvertures courbes.
la ruellée, et éventuellement relevées en dévi-
solin Élément assurant l'étanchéité à la jonction d'un
rure.
versant et d'une paroi verticale : solin de tête,
simbleau Tracer au simbleau « C'est tracer d'après plu- solin de rive, solin de cheminée. Il peut être en
sieurs centres, les ellipses, arcs surbaissés, mortier, en ardoise, en tuile, en lauze, ou en
rampants, corrompus avec le simbleau, qui est métal.
un cordeau de chanvre, ou mieux de tille, parce
tenon Partie saillante au dos d'une tuile permettant
qu'elle ne se relâche point. On se sert ordinai-
son accrochage en appui sur le liteau.
rement du simbleau pour tracer des figures plus
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OUVRAGES
DE COUVERTURE
Ardoises
Août 2011
Fascicule technique
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
pour mémoire
3.1.2 Caractéristiques
pour mémoire
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − la provenance des ardoises (région, pays)
− le tri des ardoises après livraison − le nom commercial si nécessaire
− l’élimination des ardoises défectueuses − les caractéristiques retenues
− la fourniture des ardoises • dimensionnelles (longueur, largeur, épaisseur)
• d’aspect (couleur, traitement de surface requis, pyrite
de fer, non alignement des pureaux si retenu)
• géométriques : bombée, coffine, gauche, à pureau
entier ou découpé (écaille, ogive)
• physiques (résistance, gélivité, imperméabilité)
− les dispositifs de fixation (clous, crochets)
− le recouvrement et le pureau adoptés
− le nombre d’ardoises au mètre carré
Comprenant : Préciser :
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − la distance de lignage si support non jointif
− le traçage et le lignage de l’emplacement du support si − l’essence, la provenance, les sections requises du
support non jointif support
− la fourniture et la pose du support − le mode de fixation (clouage ou vissage)
− la fixation − la nature des fixations (acier clair galvanisé, inoxydable,
− le traitement préventif insecticide et fongicide cadmié)
− le supplément pour coupes et pertes − le type de traitement retenu (fongicide, insecticide)
− la quantité au mètre carré
Comprenant : Préciser :
− le montage des ardoises sur le lieu de pose − le mode de fixation des ardoises retenu :
− la fixation des ardoises • fixation au clou
− L’alignement rectiligne ou non du pureau • fixation aux crochets
− le panachage si nécessaire : • fixations complémentaires en relation avec les
• des ardoises de provenance et de coloris différents exigences du DTU
• des ardoises neuves et de réemploi − la nature des fixations (acier galvanisé, inoxydable,
− l’enlèvement des déchets cadmié, cuivre)
− le non alignement des pureaux si souhaité et les
décalages retenus
− les proportions en cas de panachage
− l’établissement d’échantillons si nécessaire
78
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
− la mise en place du support complémentaire selon la − l’essence, les sections, les dimensions du support
position du chevron complémentaire si nécessaire
− la mise en place d’une chanlatte sous le doublis − l’essence, la section de la chanlatte de basculement
− la taille des ardoises du doublis − la fixation des ardoises du doublis et du premier rang
− la fixation des ardoises du doublis et du premier rang − la taille de rang décoratif si nécessaire
Comprenant : Préciser :
− le support complémentaire jointif si nécessaire − l’essence, les dimensions des bois de support
− la fourniture, la façon et la pose d’une bande d’égout en − la nature et l’épaisseur du métal (zinc, cuivre, plomb)
métal − les dimensions développées de la bande si possible
− les tranchis sur ardoises du rang d’égout − la fixation par clouage à deux clous des ardoises du
− la fixation des ardoises du rang d’égout doublis et du premier rang
− la nature des clous (acier galvanisé, acier inoxydable)
79
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− le support complémentaire jointif si la rive est débordante − l’essence, les dimensions du support si rive débordante
− la fourniture complémentaire de ardoises si nécessaire − la fixation de l'ardoise entière et de la demie ardoise par
− les tranchis des ardoises pour mise à largeur, deux clous
épaulements et écornements − la nature des clous (acier galvanisé, inoxydable)
− la fixation des ardoises de rive
Comprenant : Préciser :
− le support complémentaire jointif si la rive est débordante − l’essence, les dimensions du support si rive débordante
− la fourniture complémentaire de ardoises si nécessaire − la fixation de l’ardoise entière et de la demie ardoise par
− les coupes des ardoises pour mise à largeur et deux clous
épaulements − la nature des clous (acier galvanisé, inoxydable)
− la fixation des ardoises de rive − la nature et provenance des ardoises pour habillage du
− l’habillage du chevron de rive : chevron de rive
• en ardoises ou en métal − les dimensions des ardoises pour habillage du chevron de
rive
− la nature et l’épaisseur du métal (zinc, cuivre, plomb)
− les dimensions de développées de la bande si possible
Comprenant : Préciser :
− la fourniture complémentaire des ardoises si nécessaire − la forme linéaire de la rive (droite, biaise, circulaire)
− le tranchis des ardoises (droit, biais, circulaire) − la composition du mortier, la texture, le traitement de
− la façon du solin en mortier finition
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
− la fourniture complémentaire des ardoises si nécessaire − la forme linéaire de la rive (droite, biaise, circulaire)
− le tranchis des ardoises (droit, biais, circulaire) − la nature et l’épaisseur du métal pour les noquets (zinc,
− la fourniture, la façon et la pose des noquets cuivre, plomb)
− la façon du solin en mortier − la pose des noquets tous les rangs ou tous les deux rangs
− la nature et l'épaisseur des noquets en métal (zinc, cuivre,
plomb)
− les dimensions et développés des noquets si possible
− la composition du mortier, la texture, le traitement de
finition
Comprenant : Préciser :
− la fourniture des ardoises complémentaires si nécessaire − la forme linéaire de la rive (droite, biaise, circulaire)
− le tranchis des ardoises (droit, biais, circulaire) − la nature du métal pour les noquets (zinc, cuivre, plomb)
− la fourniture, la façon, la pose des noquets − la forme de la bande de solin (bande d’équerre, bande de
− la fourniture, la façon, la pose de la bande de solin solin à biseau, bande d’engravure)
− la façon de l’engravure si nécessaire − la nature et l’épaisseur du métal de la bande de solin
− la façon du solin en mortier (zinc, cuivre, plomb)
− la façon de l’engravure si nécessaire
− la fixation de la bande de solin à la maçonnerie
− la composition du mortier, la texture, le traitement de
finition
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
En lignolet
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
− le tranchis des ardoises (droit, biais, circulaire) − la forme linéaire de la rive (droite, biaise, circulaire)
− la façon de solin en mortier − la composition du mortier, la texture, le traitement de
finition
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− le tranchis des ardoises (droit, biais, circulaire) − la forme linéaire de la rive (droite, biaise, circulaire)
− la fourniture, la façon et la pose d’une bande en métal − la nature du métal de la bande (zinc, cuivre, plomb)
− la fourniture, la façon et la pose d’une bande de solin − la forme de la bande de solin (d’équerre, bande à biseau,
− la façon de l’engravure si nécessaire bande engravée)
− la façon du solin en mortier − la nature du métal de la bande de solin (zinc, cuivre,
plomb)
− la façon de l’engravure si nécessaire
− la fixation de la bande de solin à la maçonnerie
− la composition du mortier, la texture, le traitement de
finition
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
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Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
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Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
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Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
pour mémoire
Comprenant : Préciser :
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
pour mémoire
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
− le tranchis des ardoises du dernier rang − le mode de fixation des ardoises taillées du dernier rang
− la fixation des ardoises du dernier rang − les dimensions, formes, coloris des tuiles de terre cuite
− la fourniture et la pose de tuiles de terre cuite − le mode de pose (à sec ou par scellement)
− la fourniture et la pose d’un tasseau de faîtage en bois − l’essence, la section du tasseau de faîtage
pour fixation si nécessaire − le scellement des tuiles faîtières avec embarrures et
− le scellement des tuiles à bain de mortier avec crêtes ou non
embarrures et crêtes ou non − la composition du mortier, la texture, le traitement de
− le complément d’étanchéité au point de fixation si finition
nécessaire
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Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− le support jointif sur le brisis et sur le terrasson si − l’essence, le type de support complémentaire si
nécessaire nécessaire
− la chanlatte de basculement si nécessaire − l’essence et dimensions de la chanlatte de basculement
− le tranchis des ardoises du dernier rang du brisis − le mode de fixation des ardoises du rang de tête et de
− la fixation des ardoises du dernier rang du brisis l’égout
− le tranchis des ardoises du premier rang du terrasson − la nature des clous (acier galvanisé, inoxydable, cuivre)
− la fixation des ardoises du premier rang du terrasson − la valeur du dépassement des tuiles du terrasson sur le
brisis
Comprenant : Préciser :
− le support jointif sur le brisis et sur le terrasson si − l’essence, le type de support complémentaire si
nécessaire nécessaire
− la chanlatte de basculement si nécessaire − l’essence et dimensions de la chanlatte de basculement
− le tranchis et la fixation des ardoises du dernier rang du − le mode de fixation des ardoises du rang de tête et de
brisis l’égout
− la bande en métal − la nature des clous (acier galvanisé, inoxydable, cuivre)
− le tranchis et la fixation des ardoises du premier rang du − la nature et développé de la bande en métal (zinc, cuivre,
terrasson plomb)
− les dimensions et jonctionnement de la bande en métal
− le mode de fixation de la bande en métal (Pattes, bandes
d’agrafe…)
− la valeur du dépassement ou non des ardoises sur la
bande en métal
Comprenant : Préciser :
− le support jointif sur le brisis et sur le terrasson si − l’essence, le type de support complémentaire si
nécessaire nécessaire
− la chanlatte de basculement si nécessaire − l’essence et dimensions de la chanlatte de basculement
− le tranchis et la fixation des ardoises du dernier rang du − le mode de fixation des ardoises du rang de tête et de
brisis l’égout
− la bande de filet de plomb − la nature des clous (acier galvanisé, inoxydable, cuivre)
− le support du membron − l’épaisseur, le développé et le jonctionnement de la
− le membron bande de filet de plomb
90
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
− le tranchis et la fixation des ardoises du premier rang du − les dimensions et la nature du support du membron
terrasson − la fixation du support du membron
− la nature du métal du membron (zinc, cuivre, plomb)
− la forme et le profil du membron
− la fixation et le type de jonctionnement du membron
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
− le tranchis des ardoises du rang de tête − la fixation des ardoises du rang de tête et de l’égout
− la fixation des ardoises du rang de tête − la nature de métal de la bande (zinc, cuivre, plomb)
− le support complémentaire de la bande en métal si − le développé et type de jonctionnement de la bande en
nécessaire métal
− la fourniture et la pose d’une bande en métal − l’essence, les dimensions du support si nécessaire
− le tranchis et la fixation des ardoises du rang d’égout
91
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− la façon d’un chevêtre et d’un écart de feu si nécessaire − les dimensions du chevêtre et de l’écart de feu si
− la fourniture complémentaire d’ardoises si nécessaire nécessaire
− la taille des ardoises du rang de tête et des rives − le mode de fixation des ardoises taillées devant et sur les
− la fixation complémentaire des ardoises taillées côtés
− la façon d’un solin en mortier devant et sur les côtés − la composition du mortier, la texture, le traitement de
finition
− la façon d’un support jointif sous l’ouvrage en métal
− la nature du métal pour le derrière
− le raccordement des ardoises au pourtour de cet ouvrage
− les dimensions minimales sur les côtés et en arrière
− l’étanchéité entre le derrière et la maçonnerie
− le mode de fixation des ardoises en recouvrement sur le
derrière
− - le type de solin entre le derrière et la maçonnerie (solin
suspendu, sur bande d’équerre ou à tasseau, sur bande
engravée)
Comprenant : Préciser :
− la façon d’un chevêtre et d’un écart de feu si nécessaire − les dimensions du chevêtre et de l’écart de feu si
− la fourniture complémentaire d’ardoises si nécessaire nécessaire
− la taille des ardoises du rang de tête et des rives − le mode de fixation des ardoises taillées sur le pourtour
− la fixation complémentaire des ardoises taillées de l’ouvrage
− la façon d’un support jointif sous l’ouvrage arrière − la nature du métal pour la bavette, les noquets, le derrière
− la fourniture, la façon et la pose d’une bavette, des − les dimensions minimales des éléments en métal
noquets et du derrière en métal (bavette, noquets, derrière)
− le raccordement des ardoises avec les éléments en métal − la pose des noquets tous les rangs ou tous les deux rangs
− la fourniture, la façon et la pose d’une bande de solin − le type de bande de solin retenu (bande d’équerre, à
biseau, engravée)
− la façon d’un solin en mortier
− la nature du métal de la bande de solin
− la composition du mortier, la texture, le traitement de
surface
92
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− la façon d’un chevêtre et d’un écart de feu si nécessaire − les dimensions du chevêtre et de l’écart de feu si
− la fourniture complémentaire d’ardoises si nécessaire nécessaire
− la taille des ardoises du rang de tête et des rives − l’essence de bois retenue pour le chevalet
− la fixation complémentaire des ardoises taillées − les dimensions et le mode de fixation du chevalet derrière
− la façon d’un support jointif sous l’ouvrage arrière la souche
− la réalisation ou non du chevalet en bois derrière la − le mode de fixation des ardoises taillées sur le pourtour
souche de l’ouvrage
− la fourniture, la façon et la pose d’une bavette et des − la nature du métal pour la bavette, les noquets
noquets − les dimensions minimales des éléments en métal
− le raccordement des ardoises avec les éléments en métal (bavette, noquets, )
− les noues du chevalet − la pose des noquets tous les rangs ou tous les deux rangs
− les rives en pénétration du chevalet − le type de noues retenu (ouverte en métal, à fendis, à
noquets)
− le faîtage du chevalet
− le type de rives en pénétration retenu (rives avec solin en
− la fourniture, la façon et la pose d’une bande de solin mortier, rives avec noquets en métal et bande porte solin)
− la façon d’un solin en mortier − le type de faîtage retenu (en métal, en terre cuite, à
lignolet)
− le type de bande de solin retenu (bande d’équerre, à
biseau, engravée)
− la nature du métal de la bande de solin
− la composition du mortier, la texture, le traitement de
surface
Comprenant : Préciser :
93
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− la fourniture, la façon et la pose de la façade du outeau si − les dimensions de la façade et des versants
nécessaire − l’essence, les dimensions de la façade
− le tranchis des ardoises du rang de tête − la fixation des ardoises taillées du rang de tête
− la fixation des ardoises taillées − la nature du métal pour la bavette
− la fourniture, la façon et la pose d’une bavette de − les dimensions minimales de la bavette
raccordement entre la façade et la couverture − le type de couverture des versants (ardoises, support,
− la couverture des versants du outeau pureau)
− la façon des rives, noues, faîtage − le type de rive en débordement (simple ou avec habillage
du chevron de rive)
− le type de noue (ouverte à fond en métal, fermée à
noquets, à fendis)
− la nature du métal des éléments de la noue
− le type de faîtage (en terre cuite, en métal, à lignolet)
− le mode de scellement (à embarrures et joints ou crêtes)
Comprenant : Préciser :
− le raccordement de la couverture avec la façade par − la taille et la fixation des ardoises en rive de tête
bavette et recouvrement d’appui en métal − la nature du métal de la bavette de recouvrement de
− le raccordement de la couverture avec les jouées l’appui et des poteaux
− la couverture des jouées − les dimensions minimales des ouvrages en métal
− la façon des rives latérales et de tête des jouées − le mode de raccordement avec l’appui et les poteaux
− la couverture des versants (2 ou 3) selon le type de (bande à rabattre ou engravée)
lucarne − le type de rive entre la couverture et les jouées (déversée,
− la façon des égouts, rives, arêtiers, noues, faîtage des renvers, à noquets)
versants de lucarne − la nature du métal pour les noquets de la rive de jouée,
posés tous les rangs ou tous les deux rangs
− le type de couverture des jouées si couvertes en ardoises
(ardoises, pureau, fixation)
− le raccordement de la couverture des jouées avec les
poteaux (bande en métal, bande engravée ou à rabattre)
− le type de rive de tête sur les jouées (ardoises clouées,
bande de rive de tête en métal)
− le type de couverture sur les versants du chapeau de
lucarne (ardoises, support, pureau)
− les types d’égout, de rives en débordement, d’arêtiers, de
noues, de faîtage retenus
94
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
4.12.1 La façade
pour mémoire
pour mémoire
4.12.3 Le chapeau
pour mémoire
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
95
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
pour mémoire
Châssis à encastrer
Comprenant : Préciser :
96
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− la façon d’un chevêtre si nécessaire − l’essence, la provenance, les dimensions du bois pour
− la fourniture et la pose d’une costière en bois chevêtre et costière
− la taille et la fixation des ardoises de rive de tête, de rives − la nature du métal (zinc, cuivre, plomb) pour bavette,
latérales noquets, derrière
− la fourniture, la façon et la pose d’une bavette en rive de − le mode de fixation du châssis
tête, de noquets, en rives latérales, d’un derrière en métal − le type de châssis retenu (acier ou fonte, dimensions, à
− la fourniture, la pose d’un châssis en fonte ou en acier à dormant arrondi)
dormant arrondi − les caractéristiques du vitrage
− les dimensions du chevêtre si nécessaire
− les dimensions minimales de ces éléments en métal
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
97
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
− la fourniture et la pose de dispositifs individuels d’arrêt de − le type de dispositif retenu (nature du métal, dimensions)
neige − le mode de fixation sur les chevrons ou le support
− le raccordement avec les ardoises − les accessoires de raccordement sous ou sur les crochets
si nécessaire
Comprenant : Préciser :
− la fourniture et la pose de pattes coudées supportant la − les caractéristiques des pattes (nature du métal,
grille d’arrêt de matériaux dimensions)
− la fourniture et la pose de la grille d’arrêt − le principe de fixation des pattes
− le raccordement à la couverture − le raccordement à la couverture
− les caractéristiques de la grille d'arrêt (nature du métal,
dimensions)
− le principe de maintien de la grille sur les pattes
98
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− la fourniture et la pose de crochets de sécurité − les caractéristiques du crochet de sécurité (métal, forme,
− la fixation du crochet de sécurité dimensions)
− la fourniture et le façonnage d’éléments en métal sous et − le dispositif de fixation requis
sur le crochet de sécurité − la nature du métal pour les éléments pris sous et sur le
− le raccordement à la couverture crochet
Comprenant : Préciser :
99
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
5.1.1 Le support
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − l’essence, la provenance, les sections de la chanlatte
− la façon d’une chanlatte d’égout et de ceintures d’égout et des ceintures horizontales si nécessaire
horizontales si nécessaire − la position des ceintures horizontales si nécessaire
− la fourniture et la pose d’un voligeage jointif − l’essence, la provenance, les sections et longueurs
− la fixation requises des voliges
− le traitement préventif insecticide et fongicide − le mode de fixation des voliges (clouage ou vissage)
− le supplément pour coupes et pertes − la nature des fixations (acier clair, galvanisé, inoxydable,
cadmié)
− le mode de pose (en colimaçon ou par quartier)
− le nombre de couches de voliges (2 ou 3)
− le type de traitement préventif fongicide et insecticide
− la quantité moyenne au mètre carré pour 2 ou 3 couches
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − la distance de lignage du support en fonction du pureau
− le traçage et le lignage de l’emplacement du support − l’essence, la provenance, les sections requises du
− la fourniture et la pose du support support
− la fixation − le mode de fixation (clouage ou vissage)
− le traitement préventif insecticide et fongicide − la nature des fixations (acier clair galvanisé, inoxydable,
− le supplément pour coupes et pertes cadmié)
− le type de traitement préventif fongicide, insecticide retenu
− la quantité moyenne au mètre carré
− la partie de tour ou tourelle devant recevoir un support
jointif (égout, sommet)
101
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage des ardoises sur le lieu de pose − provenance, caractéristiques, nom commercial, dispositifs
− le tri des ardoises après livraison de fixation (voir articles 3.1. les ardoises )
− l’élimination des déchets − le recouvrement et le pureau requis
− la fourniture des ardoises − le nombre moyen d’ardoises au mètre carré
− le traçage des rangs de pureau si support jointif − la nature des fixations (acier galvanisé, inoxydable,
− la taille des ardoises pour rattrapage des génératrices et cadmié, cuivre)
mise à largeur ponctuelle − le non-alignement du pureau si retenu
− la pose des ardoises − les proportions en cas de panachage
− la largeur minimale des ardoises
Comprenant : Préciser :
− le transport, le montage des ardoises sur le lieu de pose − provenance, caractéristiques, nom commercial, dispositifs
− le tri des ardoises après livraison de fixation des ardoises (voir articles 3.1 Les ardoises)
− l’élimination des déchets − le recouvrement et le pureau requis
− le traçage et le lignage des liaisons et des pureaux − le nombre d’ardoises au mètre carré
− le nombre et la position des déchanges si nécessaire − le principe de façon de déchanges : doublis en adoises ou
− la fourniture des ardoises métal
− la taille systématique de chaque ardoise pour suivi des − la nature du métal si doublis en métal
génératrices et mise à largeur − la nature des fixations (acier galvanisé, inoxydable,
− la pose des ardoises cadmié, cuivre)
− la façon des déchanges − le non-alignement des pureaux si retenu
− les proportions en cas de panachage
− la largeur minimale des ardoises
102
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
5.2.1 Le support
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − l’essence, la provenance, les sections des voliges
− la fourniture et la pose du voligeage jointif − le mode de fixation des voliges (clouage ou vissage)
− la fixation du support − la nature des fixations (acier clair galvanisé, inoxydable,
− le traitement préventif insecticide et fongicide cadmié)
− le supplément pour coupes et pertes − le type de traitement préventif fongicide et insecticide
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − la distance de lignage du support en fonction du pureau
− le traçage et le lignage de l’emplacement du support − l’essence, la provenance, les sections requises du
− la fourniture et la pose du support support
− la fixation du support − le mode de fixation (clouage ou vissage)
− le traitement préventif, insecticide et fongicide − la nature des fixations (acier clair galvanisé, inoxydable,
− le supplément pour coupes et pertes cadmié)
− le type de traitement préventif insecticide et fongicide
retenu
− la quantité moyenne au mètre carré
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage des ardoises sur le lieu de − provenance, caractéristiques, nom commercial, dispositifs
pose de fixation des ardoises. (voir article 3.1 Les ardoises
− le tri des ardoises après livraison − le recouvrement et le pureau requis
− l’élimination des déchets − le nombre moyen d’ardoises au mètre carré
− la fourniture des ardoises − la nature des fixations (acier galvanisé, inoxydable,
− le traçage et le lignage des liaisons et des pureaux cadmié, cuivre)
− le nombre et la position des déchanges si nécessaire − le non-alignement des pureaux si retenu
− la taille systématique de chaque ardoise pour suivi des − les proportions en cas de panachage
génératrices et mise à largeur − la largeur minimale des ardoises
− la façon des déchanges − le principe de façon des déchanges (doublis, en tuiles ou
− la pose des ardoises en métal)
− la fixation complémentaire des ardoises − la nature du métal si doublis en métal
103
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
5.3.1.1 Le support
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − la distance de lignage du support en fonction du pureau
− le traçage et le lignage de l’emplacement du support − l’essence, la provenance, les sections requises du
− la fourniture et la pose du support support
− la fixation − le mode de fixation des ardoises
− le traitement préventif insecticide et fongicide − la nature des fixations (acier clair galvanisé, inoxydable,
− le supplément pour coupes et pertes cadmié)
− le type de traitement préventif fongicide, insecticide retenu
− la quantité moyenne au mètre carré
− la partie de tour ou tourelle devant recevoir un support
jointif (égout, sommet)
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − l’essence, la provenance, les sections de la chanlatte et
− la façon d’une chanlatte d’égout et de ceintures des ceintures horizontales si nécessaire
horizontales si nécessaire − la position des ceintures horizontales si nécessaire
− la fourniture et la pose d’un voligeage jointif − l’essence, la provenance, les sections et longueurs
− la fixation requises des voliges
− le traitement préventif insecticide et fongicide − le mode de fixation des voliges (clouage, vissage)
− le supplément pour coupes et pertes − la nature des fixations (acier clair, galvanisé, inoxydable,
cadmié)
− le mode de pose (en colimaçon ou par quartiers)
− le nombre de couches de voliges (2 ou 3)
− le type de traitement préventif fongicide et insecticide
− la quantité moyenne au mètre carré pour 2 ou 3 couches
104
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage des ardoises sur le lieu de pose − provenance, caractéristiques, nom commercial, dispositifs
− le tri des ardoises après livraison de fixation (voir articles 3.1 Les ardoises)
− l’élimination des déchets − le recouvrement et le pureau requis
− la fourniture des ardoises − le nombre moyen d’ardoises au mètre carré
− le traçage des rangs de pureau si support jointif − la nature des fixations (acier galvanisé, inoxydable,
− la taille des ardoises pour rattrapage des génératrices et cadmié, cuivre)
mise à largeur ponctuelle − le non-alignement des pureaux si retenu
− la pose des ardoises − les proportions en cas de panachage
− la fixation complémentaire des ardoises − la largeur minimale des ardoises
Comprenant : Préciser :
− le transport ou le montage sur le lieu de pose − provenance, caractéristiques, nom commercial, dispositifs
− le tri des ardoises après livraison de fixation (voir article 3.1 Les ardoises)
− l’élimination des déchets − le recouvrement et le pureau requis
− le traçage et le lignage des liaisons et des pureaux − le nombre d’ardoises mètre carré
− le nombre et la position des déchanges si nécessaire − le principe de façon des déchanges (doublis, en ardoises
− la fourniture des ardoises ou en métal)
− la taille systématique de chaque ardoise pour suivi des − la nature du métal si doublis en métal
génératrices et mise à largeur − la nature des fixations (acier galvanisé, inoxydable,
− la pose des ardoises cadmié, cuivre)
− la façon des déchanges − le non-alignement des pureaux si retenu
− les proportions en cas de panachage
− la largeur minimale des ardoises
105
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
5.3.2.1 Le support
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − la distance de lignage du support en fonction du pureau
− le traçage et le lignage de l’emplacement du support − l’essence, la provenance, les sections requises du
− la fourniture et la pose du support support
− la fixation du support − le mode de fixation (clouage ou vissage)
− le traitement préventif insecticide et fongicide − la nature des fixations (acier clair galvanisé, inoxydable,
− le supplément pour coupes et pertes cadmié)
− le type de traitement préventif fongicide, insecticide retenu
− - la quantité moyenne au mètre carré
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage sur le lieu de pose − l’essence, la provenance, les sections des voliges
− la fourniture et la pose du voligeage jointif − le mode de fixation des voliges (clouage ou vissage)
− la fixation du support − la nature des fixations (acier clair galvanisé, inoxydable,
− le traitement préventif insecticide et fongicide cadmié)
− le supplément pour coupes et pertes − le type de traitement préventif fongicide et insecticide
Comprenant : Préciser :
− le transport et le montage des ardoises sur le lieu de pose − provenance, caractéristiques, nom commercial, dispositifs
− le tri des ardoises après livraison de fixation (voir article 3.1 Les ardoises)
− l’élimination des déchets − le recouvrement et le pureau requis
− la fourniture des ardoises − le nombre moyen d’ardoises au mètre carré
− le traçage des rangs de pureau si support jointif − la nature des fixations (acier galvanisé, inoxydable,
− la pose des ardoises cadmié, cuivre)
− la fixation complémentaire des ardoises − le non-alignement des pureaux si retenu
− les proportions en cas de panachage
− la largeur minimale des ardoises
106
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− le transport ou le montage sur le lieu de pose − provenance, caractéristiques, nom commercial, dispositifs
− le tri des ardoises après livraison de fixation (voir articles 3.1 Les ardoises)
− l’élimination des déchets − le recouvrement et le pureau requis
− le traçage et le lignage des liaisons et des pureaux − le nombre moyen d’ardoises au mètre carré
− le nombre et la position des déchanges si nécessaire − le principe de façon de déchanges (doublis en tuiles ou en
− la fourniture des ardoises métal)
− la taille systématique de chaque ardoise pour suivi des − la nature des fixations (acier galvanisé, inoxydable,
génératrices et mise à largeur cadmié, cuivre)
− la pose des ardoises − le non-alignement des pureaux si retenu
− la fixation complémentaire des ardoises − les proportions en cas de panachage
− la façon des déchanges − la largeur minimale des ardoises
107
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− la dépose soignée des ardoises − les conditions de conservation des ardoises (présence
− l’examen visuel et sonore des ardoises à conserver des quatre angles, absence de fêlures et dégradations)
− la descente, le stockage − les conditions d’acheminement et de stockage
− le nettoyage des ardoises (émoussage notamment) − le maintien ou non du support
− l’évacuation des déchets − le mode et le nombre de reprises des ardoises pour
− le nettoyage du support si retenu équerrage
− la taille des ardoises
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
− la dépose des supports par arrachage − les conditions d’acheminement et d’évacuation des
− l’enlèvement des clous sur les chevrons après arrachage supports depuis le lieu de dépose
− l’acheminement en bas de versant − le mode d’évacuation et de mise en décharge
− l’évacuation vers une décharge − le nettoyage ou non des chevrons, l’enlèvement des clous
− le nettoyage des chevrons si retenu restant en place
109
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
6.2 Remaniage
Comprenant : Préciser :
110
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
− la mise en place de protection collective − les moyens de protection collective à mettre en œuvre
− la dépose soignée de l’ensemble de la couverture − les moyens de protection par bâchage à mettre en œuvre
− la dépose ou la démolition des ouvrages de coupe et de − la position, la surface de la partie ou de l’ensemble de la
raccord (égout, rive, arêtier, faîtage, noue, etc.) toiture à remanier
− le nettoyage et le stockage des ardoises à réemployer − le remplacement partiel ou total du support
− le reclouage du support ou son remplacement partiel ou − les caractéristiques des ardoises complémentaires
total (neuves ou de réemploi)
− la fourniture de ardoises complémentaires − le mode de fixation complémentaire des ardoises
− la pose et la fixation des ardoises − les ouvrages de coupes et de raccord à refaire si retenu
− la réfection des ouvrages de coupe et de raccord si retenu − le panachage des ardoises si nécessaires
− l’évacuation des déchets − l’enlèvement et l’évacuation des déchets
− la protection par bâchage si nécessaire
Comprenant : Préciser :
− la mise en œuvre de moyens de protection collective ou − la position approchée des ardoises à remplacer
individuelle si nécessaire − les caractéristiques des ardoises à fournir
− l’enlèvement des ardoises défectueuses et leur − le mode de fixation complémentaire si nécessaire
remplacement − le mode de protection collective ou individuelle à mettre
− le remplacement des ardoises manquantes en œuvre
− la fourniture et la mise en place des ardoises
− le mode de fixation complémentaire
Comprenant : Préciser :
111
Ouvrages de couverture / Ardoises
Cahier des clauses techniques particulières
Comprenant : Préciser :
Comprenant : Préciser :
− le nettoyage des ouvrages de récolte d’eaux pluviales si − la teneur des prestations demandées :
retenu • nettoyage des ouvrages de récolte d’eaux pluviales en
− le nettoyage des ardoises si retenu ml
− l’émoussage des ardoises si nécessaire • nettoyage des ardoises en m²
− la vérification de la solidité, de l’étanchéité, de la bonne − la vérification de la solidité, de l’étanchéité et de la bonne
tenue des ouvrages de coupe et de raccord tenue des ouvrages de coupe et de raccord
− la mise en œuvre de moyens de protection − le mode de réalisation de l’émoussage (manuel,
− la remise d’un rapport suite à une intervention chimique)
− le lieu, la surface ou les ouvrages concernés
− les moyens de protection collective et individuelle à mettre
en œuvre
− la teneur et le ou les destinataires du rapport
d’intervention
112
OUVRAGES
DE COUVERTURE
Ardoises
Août 2011
Fascicule technique
115
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
117
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
au mètre carré
119
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
au mètre linéaire
4.3.4 Rive avec noquets, bande porte-solin et solin en mortier au mètre linéaire
121
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
122
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
4.9.1 Angle peu accentué, avec ou sans modification du sup- au mètre linéaire
port
123
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
à l'unité
à l'unité
124
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
à l'unité
125
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
5.1.1 Le support
5.2.1 Le support
au mètre carré
127
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
Le support
Le support
128
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
6.2 Remaniage
au mètre carré
129
Ouvrages de couverture / Ardoises
Bordereau de prix unitaire Mode de métré
au mètre carré
à l'unité
à l'unité
forfait
130
S ous-di re cti on de s monu me nts hi stori que s et de s e spa ce s proté gé s
B ure a u de l' i ngé nie ri e e t de l' e x pe rti se te chni que
IS B N 9 78 -2 -1 1 -12 87 65 - 5