Cancer Broncho-Pulmonaire Primitif
Cancer Broncho-Pulmonaire Primitif
Cancer Broncho-Pulmonaire Primitif
I DEFINITION
Cancer ayant pour origine la muqueuse bronchique (trachée jusqu'à la périphérie du
poumon. Ce cancer sera donc situé soit en plein parenchyme avec peu de symptômes au début (petites
bronches) soit sur une plus grosse bronche avec des signes fonctionnels plus précoces.
II EPIDEMIOLOGIE
A Les chiffres
Fréquence croissante (entre 25 à 30 milles nouveaux cas par an), pic de fréquence entre
50 et 75 ans, rare avant 40 ans, 10 hommes pour une femme en France, moins d'inégalité dans les pays
anglosaxons. Gravité majeure puisque le taux estimé de guérison est entre 13 à 17 % à 5 ans.
B Etiologie
Le rôle du tabac est essentiel (85 % des cancers bronchiques en Europe mais que 60 %
en Chine). Le décalage entre l'augmentation du tabagisme et l'augmentation des cancers bronchiques est
de 20 ans ce qui fait admettre qu'un tabagisme conséquent (10 à 20 cigarettes par jour pendant 20 ans)
est nécessaire.
D'autres éléments sont à prendre en compte : amiante, fer, nickel, chrome, radon
(maladies professionnelles cf annexe 2 ). Dans toutes ces situations, le tabagisme joue un rôle
potentialisateur important.
III CLINIQUE ET PARACLINIQUE
Il n'y a pas de formes typiques mais une variété de possibilités.
A Signes
1) Les signes respiratoires
Fonctionnels : Hémoptysies ++, Dyspnée, Douleur,, Sifflements intra
thoraciques, Modification de la voix
Les syndromes respiratoires
Pneumopathie traînante, imparfaitement régressive sous antibiotiques
(fièvre, opacités parenchymateuses..)
Pleurésie
Syndrome de compression médiastinale :
Veine Cave Supérieure (oedème du cou du visage et des
membres
supérieurs, varicosités du tronc )
Nerf récurrent gauche avec voix bitonale
2)Extra respiratoires
Baisse de l'état général, amaigrissement, fébricule, asthénie
Syndrome para néoplasique (Pierre Marie : hippocratisme digital, arthralgies et
périostose engainante, hypercalcémie, hyponatrémie, hyper sécrétion hormonale)
Métastases révélatrices (adénopathies, lyses osseuses, métastases cérébrales...)
3) Dépistage par examens systématiques (radiographie systématique)
B EXAMEN CLINIQUE
1) Thorax
Syndrome de condensation parenchymateuse, pleurésie
Syndromes bronchiques unilatéraux, diminution du murmure vésiculaire
Signes d'insuffisance respiratoire
Examen parfois normal
2) Général : les anomalies dépendent
Du terrain (cardiaque, vasculaire, hépatique...)
Des métastases et adénopathies superficielles
Syndromes paranéoplasiques (Pierre Marie )
C EXAMENS PARACLINIQUES
1) Imagerie : Radiographie et Scanner Thoracique
Cancer des gros troncs bronchiques (4/5 des cas) : masse hilaire avec une
opacité parenchymateuse hétérogène, présence de signes de rétraction : déplacement du médiastin, du
diaphragme, des scissures, de la trachée en direction de la tumeur : Atélectasie lobaire, bilobaire ou d'un
poumon.
Cancer périphérique (1/5 des cas) : opacités denses arrondies parfois excavées
à parois épaisses à bords spiculés , de taille variable de 1 à 20 cm...
D'autres aspects peuvent se rencontrer : pleurésie prédominante masquant la
lésion pulmonaire, opacité juxta pleurale, masse médiastinale. La radiographie peut être normale (rare
en fait).
2) Fibroscopie bronchique : nécessaire au diagnostic histologique et à la stadification
des tumeurs. Elle établit la limite entre un cancer des grosses bronches accessible et un cancer
périphérique inaccessible. Elle précise le siège exact, la distance par rapport aux éperons de division
bronchiques et permet la recherche et le dépistage d'autres lésions associées. Les aspects les plus
fréquemment rencontrés sont un bourgeon nécrotique plus ou moins hémorragique obstruant une
bronche, une paroi infiltrée avec une sténose en virole, une muqueuse conservée mais déformée par une
masse sous muqueuse. En cas de cancer périphériques la fibroscopie est normale. Les prélèvements
réalisés sont le brossage et l'aspiration (cytologie) et les biopsies (histologie). Il ne faut pas hésiter à
refaire une fibroscopie en cas de réponse non satisfaisante des prélèvements (prélèvements normaux sur
un aspect très suspect de la muqueuse).
3) D'autres examens peuvent être réalisés: cytologie des crachats, ponction
transpariétale sous scanner pour les lésions périphériques non diagnostiqués par la fibroscopie.
4) Enfin les derniers examens serviront à apprécier la résécabilité de la tumeur et
l'opérabilité du sujet (cf traitement)
D FORMES HISTOLOGIQUES
1) Cancer à petites cellules (20 % des cas) atteint volontiers le patient tabagique plus
jeune, avec une évolution rapide, d'importantes masses tumorales compressives (syndrome cave
supérieur). L'atteinte de l'état général et la présence de douleurs et de métastases sont fréquentes. Grande
fréquence des syndromes paranéoplasiques: neurologiques ( Lambert Eaton, Denny Brown),
endocriniens (Schwartz Bartter: hyponatrémie par sécrétion d'ADH, Cushing), cutanés (dermato
myosite).
Marqueur tumoral : Neuron Spécific Enolase (NSE) élevé dans 70 % des CPC (non spécifique,
pas ou peu d'intérêt).
2) Cancer Non à Petites Cellules regroupent 3 formes :
Epidermoides anciennement les plus fréquents mais en diminution
actuellement. L'hypercalcémie est un syndrome paranéoplasique assez caractéristique de cette forme. Le
degré de différenciation n'a aucun impact pronostic.
Adénocarcinomes en nette augmentation et actuellement la forme
histologique la plus fréquente. Evolution métastatique fréquente.
Indifférenciés à grandes cellules en diminution du fait des techniques de
marquage permettant de classer ces tumeurs dans les deux autres groupes.
Il faut noter que seuls deux marqueurs sériques peuvent avoir un intérêt : l'ACE et le
CYFRA 21 1 qui est un marqueur des épidermoides et qui a une valeur pronostique. A ne pas doser en
dehors d'essais thérapeutiques ou d'études.
certaines tumeurs expriment des caractères neuro endocrines
analogues aux petites cellules sans que l'on connaisse la valeur pronostique ou thérapeutique de ce fait.
des immunomarquages aident les anatomopathologiques à différencier
un cancer bronchique primitif d’un cancer secondaire (TTF 1, CK7, CK 20..)
3 ) Cancer bronchiolo alvéolaire : 1% des cancers primitifs. C'est le seul vrai cancer du
poumon car son origine est l'alvéole. Les cellules tumorales tapissent les alvéoles avec une extension de
proche en proche avec souvent un départ multi focal. La dyspnée progressive et une expectoration
muqueuse abondante sont assez caractéristique de cette forme. Des formes locales (lésion arrondie)
lobaires ou d'emblée diffuses peuvent se rencontrer. Seules les formes locales peuvent être guéries par la
chirurgie.
4) Autres cancers ( rares)
Tumeurs " à malignités atténuées"
Carcinoide, carcinoides atypiques
Carcinomes adénoides kystiques (ex cylindrome)
Sarcome, lymphome...
5) Il faut noter enfin des formes mixtes avec présence de plusieurs histologies dans la
pièce opératoire ou la biopsie (Tumeur composite).
E FORMES TOPOGRAPHIQUES
1) Atteinte des grosses bronches (trouble de ventilation, atélectasie)
2) Tumeurs périphériques (opacité arrondie parfois excavée)
3) Forme périphérique apicale particulière : Syndrome de PANCOAST TOBIAS: lyse
osseuse costale, Claude Bernard Horner (myosis, ptosis et énophtalmie) révélée par des douleurs très
intenses dans le territoire du plexus brachial. L'opacité initiale peut être simplement un épaississement
"pleural" de l'apex.
F DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Ne doit se poser qu'après la fibroscopie qui doit être réalisé au moindre doute, dès le moindre symptôme
bronchique ou pulmonaire traînant d'autant plus si le sujet est fumeur.
Avec des prélèvements négatifs : refaire la fibroscopie si une anomalie endobronchique
est notée, ponction transpariétale d'une masse périphérique. Pensez à la tuberculose (recherche BK).
Avec des prélèvements positifs : ne pas oublier qu'une infection sévère ou une
tuberculose peuvent donner des cytologies faussement positives mais pas de fausse histologie.
Un cancer périphérique peut être secondaire (cancer extra thoracique) notamment pour
les adénocarcinomes.
IV EVOLUTION CLINIQUE DES CANCERS PRIMITIFS DES POUMONS
Cette évolution dépend directement du développement de la tumeur primitive, de son type
histologique (évolution rapide des petites cellules, plus lente des non petites cellules) et des métastases.
Les syndromes paranéoplasiques et la iatrogénèse peuvent aussi être à l'origine de complications
A Evolution
Sur le plan fonctionnel, aggravation progressive des signes bronchopulmonaires (toux,
dyspnée, douleur, hémoptysies...)
Manifestations liées aux métastases pouvant apparaître à n'importe quel moment de
l'évolution (os, cerveau...)
Asthénie, anorexie, amaigrissement sont constant
Iatrogénèse : insuffisance respiratoire et douleur résiduelle post chirurgicale, dysphagie et
poumon radique post radiothérapie, troubles digestifs et hypoplasie médullaire liés à la
chimiothérapie, complications des corticoides, des antibiotiques et des antalgiques.
B MORTALITE
15 à 20 % des cancers primitifs des bronches sont en vie 5 ans après leur diagnostic. Le
pronostic est variable suivant le stade (cf annexe) avec pour les non petites cellules 70 à 80 % de
guérison à 5 ans pour les T 1 N0, 40 % pour les N1, 5 à 15 % pour les N2, 5 % pour les N3 et aucun
espoir de guérison pour les stades IV. Pour les petites cellules 3 à 5 % de guérison sont possibles
( exclusivement dans les formes limitées).
Les causes de mort identifiées sont habituellement une baisse rapide de l'état général, métastases
multiples. Des hémoptysies et des morts brutales peuvent aussi se rencontrer.
V LE TRAITEMENT DES CANCERS BRONCHO PULMONAIRES PRIMITIFS
A Introduction
Avant de décider de la thérapeutique optimale un bilan d'extension et un bilan général
seront nécessaires (cf annexe 1)
1 Cancer non à petites cellules :
Bilan de résécabilité :appréciation du T (tumeur) N (adénopathie) M
(métastase)
Examen clinique (ADP sus claviculaire)
Fibroscopie bronchique,
Scanner thoracique pour apprécier les rapports tumeurparoi, tumeur
médiastin, adénomégalies médiastinales
Scanner des surrénales
Echographie ou scanner hépatique
Scanner cérébral ou IRM cérébral
Scintigraphie osseuse (si signe d'appel)
Tomographie à émission de positons (PET Scan) Injection de 18 Fluoro
Glucose, se fixant sur les cellules inflammatoires. Technique encore insuffisamment répandue en
France, permettant de dépister d'éventuelles métastases et l’atteinte ganglionnaire médiastinale et de
connaître la nature "active" ou "inactive" de certaines lésions. Le PET peut remplacer la scintigraphie
osseuse.
Médiastinoscopie si doute sur l'extension médiastinale (n’explore que
la face
latérale droite de la trachée, la face antérieure et que la partie supérieure gauche du médiastin (arc
aortique « barrant » le passage)
Bilan d'opérabilité (coeur, foie, artères, rein..)
Bilan fonctionnel respiratoire (le VEMS post opératoire doit être supérieur à
40 % de la valeur théorique)
2 Cancer à petites cellules
La classification TNM n'est pas adaptée aux petites cellules et on les classe en
stade limité (un poumon, hile homolatéral et éventuellement adénopathies sus claviculaire
homolatérales) et stade diffus dans les autres cas.
Le bilan d'extension sera plus ou moins extensif suivant les participations ou non aux protocoles
de recherche clinique (Scanner thorax, abdomen, cerveau, scintigraphie osseuse, biopsie de moelle,
recherche d'adénopathie) 70 à 80 % des petites cellules sont diffus lors du diagnostic.
B Le traitement chirurgical
1) Indications
Etat général correct ( PS < ou = 2, IK > ou = 60 %)
Fonction respiratoire suffisante
Résécabilité de la tumeur (pas de métastase, pas d'extension contro latérale,
pas
d'envahissement médiastinal
Patient opérable sans tares associées
Cancer non à petites cellules
3) les résultats
Mortalité post opératoire 1 % pour les lobectomies, 2 à 3% pour les pneumonectomies,
morbidité 5 à 6 %, durée d'hospitalisation 10 à 15 jours. La chirurgie est le traitement de choix pour les
petits cancers non à petites cellules de stade I et II assurant 70 à 40 % de guérison. Malheureusement un
certain nombre de patients sont inopérables du fait de tares associées ou d'une insuffisance respiratoire
importante.
C LA RADIOTHERAPIE
1) Les indications
Cancer à petites cellules localisé au thorax : la radiothérapie thoracique permet
d'augmenter le nombre de survivants à 3 ans de 5 %. Elle serait d'autant plus efficace qu'elle est réalisée
précocement (avant le deuxième mois du début du schéma thérapeutique). Les doses optimales semblent
être autour de 45 à 55 Gy.
Cancer non à petites cellules :
Radiothérapie curative pour les petits cancers de moins de 2 ou 3 cm,
chez des patients inopérables pour des raisons non carcinologiques.
Radiothérapie adjuvante post opératoire en cas d'envahissement
médiastinal . La radiothérapie permet de diminuer le nombre de récidive loco régionale mais n'a aucun
impact sur la survie. N'est donc plus préconisée après résection complète.
Radiothérapie adjuvante de 2 à 3 cures de chimiothérapie, permet
d'augmenter la durée de vie des patients en cas de cancer localement avancé inextirpable.
Radiothérapie palliative pour diminuer les symptômes (hémoptysies,
toux, douleur...)
Radiothérapie endobronchique (curiethérapie) pour les cancers in situ
ou micro invasifs de petite taille
2) Matériel et méthodes
accélérateur d'électrons,dose nécessaire de 60 Gy minimum. La tendance
actuelle est d'augmenter les doses (65 à 70 Gy) grâce aux progrès de la dosimétrie assistée par
ordinateur et à la radiothérapie conformationnelle, permettant de diminuer la quantité de tissu sain péri
tumoral irradié.
La radiothérapie conventionnelle est 2 Gray par jour, 5 jours par semaine, 6 à 7
semaines. Cette radiothérapie peut être accélérée (moins de fractions avec des doses par fraction plus
importante) ou bifractionnée ( 2 séances par jour à des doses moindre). Ces modifications du schéma
classique ne semblent pas apporter d'amélioration sur le plan efficacité ou toxicité.
3) Les complications
Dysphagie, poumon radique, fibrose post radique, exceptionnelle myélite
radique
D LA CHIMIOTHERAPIE
1) Les indications et résultats
Cancer à petites cellules : quelque soit l'age et l'état général une
chimiothérapie est licite du fait de la chimiosensibilité importante de cette tumeur. Parmi les
cytostatiques utilisés : cis ou carbo platine, anthracycline (Adriamycine°,Epirubicine°), etoposide (VP
16°), ifosfamide (Holoxan° ) ou cyclophosphamide (Endoxan°) . Dans les formes diffuses, la chimio
permet d'augmenter la durée de vie à 10 à 12 mois avec une augmentation nette de la qualité de vie.
Dans les formes limitées, l'association chimio et radiothérapie permet une médiane de vie de 18 à 20
mois et 15 à 20 % de guérison. Il n'y a pas de traitement ou de schéma standard, la recherche clinique
doit continuer. Le protocole le plus utilisé est cisplatine VP 16 ou carboplatine VP16 chez les patients
âgés de plus de 70 ans ou fragiles
Les cancers non à petites cellules: La chimiothérapie n'est à utiliser que chez
des patients en bon état général de moins de 70 ou 75 ans. Les produits utilisés sont les sels de platine
(cisplatine avant tout et carboplatine) associée à une autre molécule : vinorelbine (Navelbine°),
Gemcitabine (Gemzar°) Paclitaxel (Taxol°), Docetaxel (Taxotère°). Le taux de réponse est de 30 à 50
%. Dans les stades disséminés, la chimiothérapie permet d'augmenter la durée de vie et la qualité de vie
même si aucun espoir de guérison n'est possible. Dans les stades localement avancés, la chimio a montré
son efficacité en terme de survie, associée à la radiothérapie. La chimiothérapie post opératoire en cas
de cancer résecable de stade I ,II ou III A aussi bien que la chimiothérapie préopératoire (2 à 4 cycles)
permet d'augmenter de façon significative le pourcentage de guérison. Elle doit donc être proposée aux
patients en bon état général, sans comorbidités associées. Lors des réévolutions une chimiothérapie de
2°,3° ligne ultérieure a démontré une efficacité en terme de durée et qualité de vie.
2) les complications
Alopécie fréquente
Troubles digestifs à type de nausées et vomissements grandement diminués par
l'utilisation des sétrons (anti 5 HT 3) (Zophren°, Kitryl °, Navoban°) et de l’aprépitant (Emnd°).
Hypoplasie médullaire voir aplasie médullaire. Des facteurs de croissance de la
lignée blanche et rouge sont actuellement disponibles et bientôt de la lignée plaquettaire mais la large
utilisation de ces produits se heurtent à leur coût important.
Toxicité veineuse diminuée grâce à l'utilisation de chambre implantable.
E LES THERAPEUTIQUES BIOLOGIQUES CIBLEES
La découverte des anomalies cellulaires au cours de la cancérogénèse a permis la mise au point d’une
nouvelle classe thérapeutique : les thérapeutiques ciblées soit des petites molécules à activité tyrosine
kinase (ib) soit des anti corps monoclonaux (ab) dirigés contre des récepteurs spécifiques Les premiers
médicaments à notre disposition sont l’IRESSA° (gefitinib) et l’erlotinib (Tarceva°) agissant au niveau
du récepteur de l’Epithelial Growth Factor). Sous forme orale,ces molécules permettent chez des
patients en 3° ligne thérapeutique (après 2 lignes de chimiothérapie ) 10 à 15 % de réponse objective,
près de 50 % d’amélioration symptomatique et 30% de survie à 1 an. La découverte récente de mutation
du récepteur de l’EGF, a augmenté l’intérêt de ces drogues.. Les mutations expliqueraient l’efficacité de
cette molécule et seraient plus fréquentes chez les cancers des non fumeurs, les adénocarcinomes, les
femmes et les patients d’origine asiatique ce qui correspond à ce qui est constaté en clinique.
Récemment le bevacuzimab (Avastin°) anticorps monoclonal à activité anti angiogène a démontré une
efficacité en terme de survie associée à la chimiothérapie. Néanmoins des toxicités vasculaires et des
hémoptysies ont été rapportées.
F LE TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
Calmer et soulager les signes fonctionnels et généraux, ainsi qu'assurer la prise en
charge et l'accompagnement psychologique des patients en fin de vie
Réalimentation, hydratation, kinésithérapie, psychothérapie
Corticoides (anti thermique, eupnéique, antiinflammatoire) antalgique avec large
utilisation des morphiniques
Désobstruction bronchique : laser, cryothérapie, curiethérapie, prothèse endobronchique
Assistance socio familiale , règlement des problèmes administratifs..
VI CONCLUSION
Le cancer bronchique est la première cause de mortalité par cancer en France chez l'homme et la
femme. Même si plus aucune cigarette n'était vendue, l'incidence du cancer bronchique continuerait
d'augmenter pendant encore 15 ans. La lutte contre ce problème de société passe par plusieurs niveaux :
Prévention primaire : lutte contre le tabagisme
Prévention secondaire : dépistage précoce des cancers : une fibroscopie bronchique
doit être réalisée au moindre symptôme bronchique ou pulmonaire chez un fumeur. Les anciennes
études avaient démontré l'inutilité des radiographies systématiques et des cytologies de crachat mais des
biais statistiques ont fait que ces études sont actuellement repris aux Etats Unis. TDM de dépistage?
(études en cours aux US et Japon)
Continuer la recherche clinique pour optimiser la thérapeutique : on pense que le taux
de guérison des cancers bronchiques tout venant est de 15 à 20 % (était à 5 % il y 10 ans ). Chaque fois
que l'on gagnera 2 % de guérison cela fera plus de patients guéris du cancer bronchique que de maladie
de HODGKIN !
L'avenir est certainement à un traitement multimodal du cancer bronchique, la
découverte de nouvelles drogues de chimiothérapie, l'amélioration de la radiothérapie permettant
l'augmentation des doses, et la mise au point de nouvelles molécules anti facteurs de croissance
tumorales ( anti angiogènes, anti récepteurs...) pourraient permettre d'augmenter la survie sans
progression.
LES CANCERS SECONDAIRES (métastatiques)
INTRATHORACIQUES
(coeur et œsophage exclus, hémopathies exclues)
INTRODUCTION
Ces cancers peuvent être localisés comme les cancers primitifs
à la plèvre,
au parenchyme pulmonaire,
aux grosses bronches et aux adénopathies (médiastinales).
I ETUDE RADIOCLINIQUE
A PLEURESIE CANCEREUSE SECONDAIRE
Signes généraux variables : asthénie, perte de poids, fébricule.
S.F. et S.P. d’épanchement pleural de la grande cavité.
Imagerie : radio scanner, montrent l’épanchement assez souvent accompagné d’un aspect tumoral,
parfois d’un aspect lymphangitique ou même de lyse osseuse.
Liquide : sérofibrineux ou hémorragique habituellement , purulent exceptionnellement.
La cytologie est positive inconstamment. La biopsie pleurale est également inconstamment positive
lorsqu’elle est faite à l’aveugle. Par contre, la thoracoscopie est beaucoup plus sensible et spécifique avec biopsie
dirigée. Dans quelques cas, il est utile d’effectuer un geste chirurgical qui permet aussi une biopsie.
B METASTASE PARENCHYMATEUSE
b) Images rondes :
Sur la radio, les opacités sont généralement multiples (intérêt du scanner), il s’agit d’un “lacher de
ballons”, mais il peut s’agir d’image unique. Bords généralement très nets, rarement flous. Les opacités sont
parfois excavées (parois épaisses). Ces lésions sont souvent branchées sur des vaisseaux au scanner.
S.G. : asthénie, amaigrissement parfois. S.F. : rares. S.P. : examen thoracique habituellement négatif.
Les recherches cytologiques sur crachats, par fibroscopie sont inconstamment positives et nécessitent
souvent la ressource de la ponction transpariétale. Quand les lésions sont de petites tailles, il est nécessaire de
réaliser une biopsie chirurgicale.
C METASTASE DES GROS TRONCS BRONCHIQUES
Rare (5 % des cas), responsable de sténose bronchique. C'est le même tableau qu'un cancer bronchique
primitif.
S.G. : souvent fièvre. S.F. : toux, expectoration, hémoptysie, dyspnée . S.P. : condensation.
Rx : opacité hétérogène : soit banale, soit systématisée et parfois retractée
Fibroscopie : cytologie, biopsie.
D ASPECT DE TUMEUR DU MEDIASTIN ISOLEE
Rare < 1 %.
Généralement sous forme d’adénopathie, découverte à l’occasion d’un syndrome médiastinale, ou d’une
radiographie systématique.
Fibroscopie, médiastinoscopie permettent les biopsies.
II DIAGNOSTIC
A AFFIRMER LA MALIGNITE :
1) C’est la cytologie et l'anatomopathologie.
2) Certains marqueurs tumoraux ont une bonne valeur diagnostique (PSA, alpha FP, BHCG)
3) Les lésions associées malignes à l’évidence (lyse osseuse) (extension aux organes de voisinage).
4) L’aspect évolutif malgré le traitement.
B AFFIRMER QUE L’AFFECTION EST METASTATIQUE :
a) Parfois la forme radioclinique du cancer est assez caractéristique d’une forme métastatique sans que
l’on en identifie toujours le primitif :
pleurésie + lymphangite
opacités pulmonaires multiples
aspect de miliaire ou de lymphangite.
d) Les marqueurs tumoraux peuvent permettre d’idenitifier le cancer primitif (bHCG, aFP, PSA...)
e) Plus rarement, l’histologie très différenciée de la métastase désigne l’organe du cancer primitif.
mélanome
corps thyroïde
ovaire
rein.
III NOTION DE FREQUENCE EN FONCTION DES FORMES RADIOLOGIQUES
Pleurésie secondaire : origine : poumon, sein, tube digestif , autres 10 %.
chiffres variant beaucoup selon le recrutement des auteurs
Lymphangite et miliaire, lacher de ballons : sein , poumon, tube digestif , prostate , divers...
Les métastases du sein se font à la plèvre dans 80 %, lymphangite néoplasique dans 20 % des cas.
IV DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
A AVANT LA PREUVE BIOPSIQUE (OU CYTOLOGIQUE) :
a) Lâcher de ballons : tous ne sont pas des cancers métastatiques. 10 % sont bénins !
Exemple : foyer infectieux multiple, kystes hydatiques, nodules rhumatoïdes, amylose nodulaire, tumeurs
bénignes multiples.
b) Les aspects de P.I.D. posent des problèmes difficiles tant que l’on n’a pas la biopsie ou la cytologie
B LORSQUE L’ON A LA BIOPSIE :
cancer des grosses bronches peutêtre secondaire (mais rarement). (épidermoïde ou glandulaire...).
certains cancers indifférenciés ou glandulaires peuvent être primitifs ou secondaires : les examens
paracliniques, l’évolution ne permettront une certitude parfois qu’après plusieurs années.
épidermoides : poumon, ORL, œsophage, canal anal, les Kc urothéliaux (vessie, uretère) sont
reconnaissables
adénocarcinomes : poumon, prostate, sein, colon, rectum, pancréas, estomac, ovaire, utérus, thyroide, rein
Discussion avec les anatomopathologistes, réalisation de marqueurs de plus en plus performant pour
orienter le diagnostic.
C SITUATION DE DOUTE ET DE PIEGES :
Jusqu’où peut aller le bilan paraclinique ? : la sensibilité, la spécificité, l’agressivité, le coût et l’intérêt final
pour le patient font que l’on demandera facilement : écho scanner marqueurs (examens non agressifs), mais les
endoscopies doivent être argumentées.
V TRAITEMENT ET EVOLUTION
A SYMPTOMATIQUE : en fonction de la forme clinique de la métastase
1) Pleurésie :
Liquide : évacuation, corticoïdes, symphyse (pleuroscopie ou chirurgie).
Douleurs : antalgiques (les 3 paliers)
2) Lymphangite néoplasique miliaire lâcher de ballons (f. bilatérale) :
corticoïdes peu efficaces, oxygénothérapie d’efficacité temporaire, anxiolytiques et opiacés.
3) Les sténoses bronchiques :
Chirurgie si possible, geste local parfois (laser / cryothérapie / radiothérapie / prothèse) , traitement
palliatif (corticoïdes, antibiotiques...)
4) Opacité unique :
chirurgie préconisée quand intervalle entre primitif et métastase prolongé, tumeur à marche lente
(sarcome, rein, colon...). Chirurgie possible même quand lésions multiples. Chirurgies itératives parfois. La
chirurgie des métastases devra être économe (wedge resection).
sein : Tamoxifène, ou autre traitement hormonal, chimiothérapie
prostate : Antiandrogène agoniste LH RH
corps thyroïde : Iode 131
tube digestif : 30 % de répondeur à la chimiothérapie
choriocarcinome : chimiothérapie efficace.
ovaire, poumon, colon… : chimiothérapie.
Les métastases n’ont pas toujours la même sensibilité que la tumeur primitive; une chimiothérapie
antérieure laisse présager d’une moins bonne activité lors de la rechute ou de métastase.
CONCLUSION
Le problème diagnostique est très différent selon que les complications apparaissent :
soit dans la surveillance d’un cancer connu et traité régulièrement ;
soit comme une première manifestation de la maladie.
ANNEXE 1 : CLASSIFICATION UICC 1997
T : TUMEUR PRIMAIRE
TX : Tumeur primaire non connue ou tumeur prouvée par la présence de cellules malignes dans les
sécrétions bronchopulmonaires mais non visibles aux examens radiologiques et endoscopiques.
T0 : Absence de tumeur identifiable
Tis : Carcinomes in situ
T1 : Tumeur de 3 cm ou moins dans ses plus grandes dimensions entourée par du poumon ou de la plèvre
viscérale, sans évidence d'invasion plus proximale que les bronches lobaires à la bronchoscopie (c'est-
à-dire pas dans les bronches souches)
T2 : Tumeur avec l'un quelconque des éléments suivants d'extension
* plus de 3 cm de plus grand diamètre
* envahissement de la plèvre viscérale quelle que soit la taille de la tumeur, envahissement
d'une bronche souche et une distance supérieure à 2 cm de la carène.
* existence d'une atélectasie ou d'une pneumopathie obstructive étendue à la région hilaire
mais ne s'étendant pas à tout le poumon.
T3 : Tumeur quelle que soit sa taille, ayant au moins l'un des caractères invasifs suivants :
* atteinte de la paroi thoracique (incluant les tumeurs du sommet)
* atteinte du diaphragme
* atteinte de la plèvre médiastinale ou du péricarde
* tumeur dans les bronches souches à moins de 2 cm de la carène sans
l'atteindre
* association à une atélectasie ou à une pneumopathie obstructive de tout le poumon
T4 : Tumeur quelles que soient ses dimensions, comportant des nodules périphériques adjacents
dans le même lobe ou un envahissement quelconque parmi les suivants :
* médiastin
* coeur
* gros vaisseaux
* trachée
* oesophage
* corps vertébraux
* carène
- tumeur avec épanchement pleural malin
N : GANGLIONS REGIONAUX
NX envahissement loco-régional inconnu
N0 : absence de métastase dans les ganglions lymphatiques régionaux
N1 : métastases ganglionnaires péri-bronchiques homolatérales et/ou
hilaires homolatérales incluant une extension directe
N2 : métastases dans les ganglions médiastinaux homolatéraux ou dans les ganglions sous carénaires
N3 : métastases ganglionnaires médiastinales controlatérales ou hilaires controlatérales ou scalénique, sus-
claviculaires homo ou contro latérales
M : METASTASES
M0 : pas de métastase à distance
M1 : existence de métastases à distance ( la présence d'un nodule néoplasique dans un autre lobe
que celui de la lésion principale fera classer la tumeur en M1)
La classification par stade, permettant de regrouper les patients en stades de pronostic différent
o carcinome occulte Tx N0 M0
o stade 0 Tis N0 M0
o stade I A T1 N0 M0
IB T2 N0 M0
o stade II A T1 N1 M0
T2 N1 M0
II B T3 N0 M0
o stade III A T3 N1 M0
T1, T2, T3 N2 M0
o stade III B regroupe les patients N3 M0 quel que soit le T et
les patients T4 M0 quel que soit le N
o stade IV regroupe les patients M1 quel que soit le T et le N
ANNEXE 2 : TABLEAUX MALADIES PROFESSIONNELLES
TABLEAU N° 6
Affections provoquées par les rayonnements ionisants
Date de création : 4 janvier 1931 Dernière mise à jour : 26 juin 1984
DELAI LISTE INDICATIVE DES
DESIGNATION DES MALADIES de prise en charge PRINCIPAUX TRAVAUX
susceptibles de provoquer ces maladies
Cancer bronchopulmonaire primitif 30 ans Tous travaux exposant à l'action des
par inhalation. rayons X ou des substances radioactives
naturelles ou artificielles, ou à toute autre
source d'émission corpusculaire,
notamment :
Extraction et traitement des minerais
radioactifs ;
Préparation des substances radioactives ;
Préparation de produits chimiques et
pharmaceutiques radioactifs ;
Préparation et application de produits
luminescents radifères ;
Recherches ou mesures sur les
substances radioactives et les rayons X
dans les laboratoires ;
Fabrication d'appareils pour
radiothérapie et d'appareils à rayons X ;
Travaux exposant les travailleurs au
rayonnement dans les hôpitaux, les
sanatoriums, les cliniques, les
dispensaires, les cabinets médicaux, les
cabinets dentaires et radiologiques, dans
les maisons de santé et les centres
anticancéreux ;
Travaux dans toutes les industries ou
commerces utilisant les rayons X, les
substances radioactives, les substances
ou dispositifs émettant les rayonnements
indiqués cidessus.
TABLEAU N° 10 ter
Affections cancéreuses causées par l'acide chromique et les chromates et bichromates alcalins ou
alcalinoterreux ainsi que par le chromate de zinc
Date de création : 26 juin 1984 Dernière mise à jour :
DESIGNATION DE LA MALADIE DELAI LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX
de prise en charge susceptibles d'engendrer cette maladie
Cancer bronchopulmonaire primitif. 30 ans Fabrication et conditionnement de l'acide
chromique, des chromates et bichromates
alcalins.
Fabrication du chromate de zinc.
TABLEAU N° 16 bis
Affections cancéreuses provoquées par les goudrons de houille, les huiles de houille (comprenant les
fractions de distillation dites phénoliques, naphtaléniques, acénaphténiques, anthracéniques et
chryséniques), les brais de houille et les suies de combustion du charbon
Date de création : 7 mai 1988 Dernière mise à jour : 10 novembre 1995
DESIGNATION DES MALADIES DELAI de LISTE LIMITATIVE
prise en charge DES TRAVAUX
susceptibles de provoquer ces maladies
B. Cancer bronchopulmonaire 30 ans Travaux du personnel de cokerie
primitif (sous réserve d'une directement affecté à la marche et à
durée d'exposition l'entretien des fours.
de 10 ans) Travaux exposant habituellement à
l'inhalation ou à la manipulation des
produits précités:
dans les usines à gaz ;
lors de la fabrication de l'aluminium par
électrolyse selon le procédé à anode
continue (procédé Söderberg).
Travaux de coulée en fonderie de fonte
ou d'acier mettant en oeuvre des "sables
au noir" incorporant des brais ou des
"noirs minéraux".
Travaux de ramonage.
TABLEAU N° 20 bis
Cancer bronchique primitif provoqué par l'inhalation de poussières ou de vapeurs arsenicales
Date de création : 23 juin 1985 Dernière mise à jour : 28 juillet 1987
DESIGNATION DE LA MALADIE DELAI de LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX
prise en charge susceptibles de provoquer cette maladie
Cancer bronchique primitif. 40 ans Travaux de pyrométallurgie exposant à
l'inhalation de poussières ou de vapeurs
arsenicales.
Travaux de fabrication et de
conditionnement de l'anhydride
arsénieux.
Fabrication de pesticides arsenicaux à
partir de composés inorganiques
pulvérulents de l'arsenic.
TABLEAU N° 20 ter
Cancer bronchique primitif provoqué par l'inhalation de poussières ou de vapeurs renfermant des
arsenopyrites aurifères
Date de création : 8 mai 1997 Dernière mise à jour :
DESIGNATION DE LA MALADIE DELAI de LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX
prise en charge susceptibles de provoquer cette maladie
Cancer bronchique primitif. 40 ans Travaux d'extraction au fond dans les
(sous réserve d'une mines de minerais renfermant des arseno
durée d'exposition pyrites aurifères.
de 10 ans) Travaux de concassage et de broyage
effectués à sec de minerais renfermant
des arsenopyrites aurifères.
TABLEAU N° 30
Affections professionnelles consécutives à l'inhalation des poussières d'amiante
Date de création : 3 août 1945 Dernière mise à jour : 25 mai 1996
TABLEAU N° 37 ter
Cancers provoqués par les opérations de grillage des mattes de nickel
Date de création : 28 juillet 1987 Dernière mise à jour :
DESIGNATION DES MALADIES DELAI LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX
de prise en charge susceptibles de provoquer ces maladies
Cancer bronchique primitif. 40 ans Opérations de grillage de mattes de
nickel.
TABLEAU N° 44
Affections consécutives à l'inhalation de poussières ou de fumées d'oxyde de fer
Date de création : 18 février 1967 Dernière mise à jour : 24 décembre 1992
TABLEAU N° 44 bis
Affections cancéreuses consécutives à l'inhalation de poussières ou de fumées d'oxyde de fer
Date de création : 24 décembre 1992 Dernière mise à jour :
DESIGNATION DE LA MALADIE DELAI LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX
de prise en charge susceptibles de provoquer cette maladie
Cancer bronchopulmonaire primitif 30 ans Travaux effectués au fond dans les
associé à une sidérose. mines de fer.
Travaux de concassage dans les mines
de fer, au fond et en surface.
TABLEAU N° 81
Affections malignes provoquées par le bis(chlorométhyle)éther
Date de création : 28 juillet 1987 Dernière mise à jour :
DESIGNATION DE LA MALADIE DELAI de LISTE LIMITATIVE DES TRAVAUX
prise en charge susceptibles de
provoquer cette maladie
Cancer bronchique primitif. 40 ans Travaux de fabrication du
chlorométhylméthyléther.