4TC ARM Corrige
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Exercice 1. Le schéma (qui est extrait de la norme GSM) décrit la procédure de handover
dans un réseau cellulaire. Sur le schéma, le point 1 désigne un handover normal (appelé
handover inter-cellulaire en GSM), le point 2 désigne un handover intra-cellulaire (le mo-
bile reste dans la meme cellule, mais il change de porteuse) et le point 3 désigne un han-
dover optionnel, laissé au choix de l’opérateur.
Les points qui posent en général de problèmes aux étudiants:
- cet algorithme se déroule sur le contrôleur de la station de base, dans le réseau.
Souvent, les étudiants pensent que c’est sur le mobile.
- l’algorithme nécessite effectivement des mesures provenant du mobile, mais ces me-
sures sont remontées par des messages de contrôle sur la voie montante.
- la partie à droite sur le schéma correspond à une situation où le contact avec le mobile
a été perdu (Power FAIL). Les informations utilisées pour calculer les différentes mé-
triques sont les dernières remontées par le mobile.
- le paramètre Power Budget - PBGT(n) - indique en réalité une comparaison entre le gain
de canal mobile - BS courante et mobile - BS voisine n. Plus PBGT(n) est important, plus
le mobile gagnerait à passer sur la BS n.
- RXQUAL est un nom très trompeur (utilisé dans la norme). On a l’impression que ça
parle de “qualité”, quelque chose de positif, mais en réalité ça mesure le taux d’erreur
binaire du lien. La comparaison sur RXQUAL est du coup souvent déroutante.
- il y a une différence entre RXLEV et RXLEV_xx_IH, qui n’est pas toujours détectée par
les étudiants.
- la logique pour arriver sur le cas 2 (handover intra-cellulaire) n’est pas toujours évi-
dente. Pratiquement, le mobile mesure une bonne puissance du signal, mais un taux
d’erreur binaire élevé. Cette situation n’est pas intuitive et elle est due à des interfe-
rences provenant des cellules voisines. On mesure du coup la puissance du signal avec un
deuxième seuil (RXLEV_xx_IH), encore plus élevé. Si la puissance mesurée est vraiment
très bonne, il n’y a aucune raison de changer de BS, on change donc de porteuse dans la
meme BS.
- le fait d’avoir une distance maximale dans une cellule n’est pas toujours facile à com-
prendre. Le mobile mesure une bonne puissance, avec un taux d’erreur correct, ça peut
paraitre bizarre de devoir changer de BS. On aura un exercice plus tard qui explique
clairement les raisons de cette taille maximale de cellule.
Exercice 2. Le paging et les LACs sont complémentaires. Dans un réseaux sans LAC (ou, de
manière équivalente, avec une seule zone de localisation), un message de paging est en-
voyé dans chaque cellule. Cela ne passe évidemment pas à l’échelle d’un pays ou d’une
grande région.
Dans le cas contraire, si on veut éliminer le paging, un mobile doit mettre à jour sa
localisation à chaque changement de cellule. De nouveau, cela ne passerait pas à l’échelle
d’un point de vue consommation énergétique du mobile.
Exercice 3. Si toutes les cellules sont dans la meme zone de localisation, il n’y a pas de
message lors de la transition entre deux cellules. Par contre, les messages de paging sont
diffusés sur toutes les cellules. Le nombre de messages par cellule est donc:
N1= N2= N3= N4= 9+ 6+ 8+ 6= 29 messages
Si chaque cellule est dans une zone de localisation différente, il y a un message de
mise à jour de zone de localisation à chaque changement de cellule. Par contre, les mes-
sages de paging ne sortent pas de la cellule correspondante du mobile. Du coup:
N1= 9 paging + 2+ 3 mise à jour de localisation= 14 messages
N2= 6+ 3+ 8+ 3= 20 messages
N3= 8+ 2+ 8+ 4= 22 messages
N4= 6+ 4+ 3= 13 messages
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La conclusions est que, dans cet exemple, c’est plus intéressant d’avoir une zone
de localisation par cellule que d’avoir une seule zone de localisation avec les 4 cellules. La
charge dans chaque cellule diminue avec la deuxième stratégie.
Dans ce petit exemple, la recherche de la solution optimale peut se faire de manière ex-
haustive. De manière générale, le problème est NP complet et il faut imaginer des heuris-
tiques pour le résoudre. L’approche la plus utilisée est de regrouper ensemble dans la
meme zone de localisation des cellules entre lesquelles il y a des flux de mobilité impor-
tants (l’exemple classique est celui des autoroutes, où les zones de localisation sont li-
néaires, le long des routes).
Exercice 4.1. Avant d’écouter le SCH, le mobile a déjà trouvé la bonne fréquence de
transmission de la BS (plus précisément le FCH de la voie balise). Par contre, le mobile n’a
aucune notion du temps et de la structure de la trame GSM. La séquence SCH est connue
par tous les mobiles et elle a des bonnes propriétés d’auto-corrélation, ce qui permet une
détection rapide au niveau du récepteur mobile.
Exercice 4.2. Une multitrame de trafic a 26 slots, dont 24 transportant du trafic, un pour
le canal SACCH (le 13ème) et un slot idle (le 26 ème). Le role des slots SACCH et idle sera
discuté dans les exercices suivants.
T T T ………. T S T ……….. T i
Exercice 4.3. Un slot SACCH apparait une fois tous les 26 slots d’une multitrame de trafic.
Physiquement, les slots d’une multitrame de trafic sont séparés de 8 slots (une trame GSM
a 8 slots et chaque utilisateur occupe, avec sa multitrame, un de ces slots). Le canal
SACCH transmet donc 114 bits tous les 26x8= 208 slots (120,56 ms). Cela donne un débit
d’environ 945,59 bits/seconde.
Exercice 4.4. Dans un réseau cellulaire, le temps est donné par la station de base et tous
les mobiles s’y calent. Mais le temps de propagation entre le BS et les mobiles n’est pas le
meme, et il dépend de la distance de chaque mobile à la BS. Deux propriétés importantes
apparaissent: 1) les mobiles n’ont pas exactement le meme horloge, car ils se trouvent à
des distances différentes de la BS; 2) il y a un décalage d’un temps de propagation entre
la BS et le mobile.
Si le mobile commence donc sa transmission au début du slot qui lui a été assigné,
la BS va recevoir ce message avec un décalage de deux fois le temps de propagation: un
temps de propagation de décalage d’horloge et un temps de propagation du message. Cela
veut dire que, si le message occupe un slot complet, il va déborder sur le slot suivant, en
produisant potentiellement des interférences avec la transmission d’un autre mobile. Pour
cela, la BS annonce à chaque mobile une avancée temporelle (timing advance): pratique-
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ment, chaque mobile commence sa transmission 2 temps de propagation avant le slot al-
loué (un intervalle de garde est aussi utilisé pour compenser une éventuelle mobilité).
Mais le timing advance peut être envoyé uniquement aux clients connectés au réseau
d’accès. Un client qui utilise le RACH n’est pas connecté, donc il ne possède pas de timing
advance. Le mobile commence donc sa transmission RACH au début du slot, et non pas
avant. Pour cela, le burst RACH est réduit, afin de ne pas déborder sur le sort suivant.
Cela permet de calculer le temps maximal de propagation autorisé pour un mobile, donc
la taille maximale de la cellule.
La durée d’un burst RACH est réduite de 576,9 - 324,9 = 252 microsecondes (la durée d’un
slot est donné dans l’exercice précédent, la valeur de 546,43 microseconde donnée ici
tient compte de la valeur de l’intervalle de garde utilisé par défaut). Cela est équivalent à
deux fois le temps maximal de propagation, donc temps de propagation de 126 microse-
condes. En utilisant la vitesse de propagation donnée, cela fait une distance maximale de
37,8 km.
Exercice 4.5. La seule difficulté est que la valeur de 8 demi-bursts doit être comprise
comme 4 bursts. C’est juste que techniquement les messages sont divisés en demi-bursts.
Le reste est facile si on se rappelle les calculs de l’exercice 4.3. Un burst SACCH est en-
voyé tous les 120,56 ms, donc un message entier est envoyé tous les 4 x 120,56 = 482,24
ms. Cela donne une fréquence de 2,07 messages/seconde. C’est intéressant de remettre
aussi ça le contexte de l’exercice 1, car le canal SACCH est utilisé par le mobile pour
transmettre ses mesures de qualité de lien au BS. Ca donne une idée de la fréquence
d’execution de l’algorithme de handover.
Exercice 4.6. Le mobile doit écouter son slot sur la voie descendante (DL) et transmettre
ses données sur son slot de la voie montante (UL). Une différence de 3 slots existe entre la
trame sur la voie montante et celle sur la voie descendante (par exemple slot 1 pour DL et
slot 3 pour UL). Ca veut dire que le mobile a, de manière générale, 1 slot libre entre DL et
UL et 5 slots libres entre UL et DL. Ces slots sont utilisés pour scruter d’autres fréquences,
d’autres BS. On peut faire une parallèle avec l’exercice 1, où on voit que le mobile re-
monte des mesures sur les BS voisines. Ici on voit quand est-ce que ces mesures sont ef-
fectuées.
Le temps de scrutation d’un mobile est augmenté par l’utilisation d’un slot idle
dans la multitrame de trafic. Pendant ce slot, le mobile n’écoute pas le DL et il ne trans-
met pas sur l’UL. Cela prolonge de 8 slots le temps de scrutation, on se retrouve donc
avec une période maximale d’écoute de 13 slots.
Exercice 5. Les étudiants doivent avoir accès aux mappings nécessaires. Une voie balise,
avec une multitrame de contrôle, doit obligatoirement être placée sur le slot 0 de la DL0.
On peut placer une deuxième voie balise, soit sur DL0 (slot 2), soit sur DL1 (slot 0). Le
reste des slots sont occupés par des utilisateurs. Dans l’exemple ci-dessous, on montre
une voie balise et un utilisateur (en rose).
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Exercice 6. Dans le scénario donné, il n’y a pas de canal SDCCH, du coup on ne peut pas
allouer de telles ressources. Une alternative est d’allouer directement un canal TCH et de
faire ensuite du vol de capacité (canal FACCH). Cela coute beaucoup en termes de res-
sources, par exemple il faut allouer un canal TCH meme pour envoyer un SMS.
Exercice 7.
Solution 1: installer une nouvelle BS.
- Avantages: rajouter de la capacité.
- Désavantages: cout matériel, plus d’interférences.
Solution 2: ajouter une nouvelle porteuse (des fréquences supplémentaires) à la BS.
- Avantages: rajouter de la capacité.
- Désavantages: plus d’interférences.
Solution 3: changer le mapping des canaux logiques de contrôle sur la voie balise vers un
mapping FCCH+SCH+BCCH+CCCH+SDCCH.
- Avantages: rajouter des ressources de contrôle (donc consommer moins de ressources de
trafic pour du contrôle et pouvoir les allouer aux utilisateurs qui ont besoin).
- Désavantages: moins de ressources pour le paging.
Solution 4: remplacer un slot de trafic par un slot de contrôle, avec un mapping
SDCCH+SACCH.
- Avantages: rajouter des ressources de contrôle.
- Désavantages: on perd une ressource de trafic (mais cela peut se compenser avec les
ressources libérées par la création d’un canal de contrôle dédié).
Exercice 8. C’est plutôt une occasion de parler de réseaux hétérogènes, de small cells et
de femto cells. L’idée est assez simple, comme une small cell est toujours couverte par
une macro cell, on met en place une politique de handover où les utilisateurs en mobilité
sont transférés systématiquement des small cells vers les macro cells.
Exercice 9. La politique à mettre en place est d’associer les utilisateurs avec une mobilité
lente (voir statiques) au small cells et ceux avec une mobilité rapide associés à des macro
cells (pour réduire le nombre de handovers qu’ils subissent).
Exercice 10. On peut évaluer le niveau de mobilité d’un mobile en GSM en utilisant le ti-
ming advance (clin d’oeil à l’exercice 4.4). Si la BS suit l’évolution du timing advance d’un
mobile, elle peut se rendre compte si le mobile se déplace vite (le timing advance change
beaucoup) ou pas (le timing advance reste à peu près statique).
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