Capt Eurs
Capt Eurs
Capt Eurs
LES CAPTEURS
Cours
Editions Al-Djazair
Nacereddine Lakhdar
LES CAPTEURS
Cours
Editions Al-Djazair
TABLES DES MATIERES
1
b. Effet Thomson ....................................................................................................................... 33
c. Effet Seebeck......................................................................................................................... 33
IV.5 Thermométrie par diode et transistor ............................................................................................ 35
Bibliographie ......................................................................................................................................... 36
2
Chapitre I : Principes fondamentaux
I.1 Introduction
La mesure consiste à faire correspondre à la grandeur physique que l’on veut déterminer une
autre grandeur en relation directe avec l’élément terminal du système de mesure. Le signal
électrique peut être obtenu, soit directement lorsque la variation de la grandeur intermédiaire
donne naissance à une grandeur électrique (thermoélectricité, photoélectricité,…), soit
indirectement, la variation de la grandeur intermédiaire est due a une modification des
propriétés intrinsèques de l’élément sensible (conductivité, mobilité,…).
I.2 Capteur
L’élément essentiel de la chaine de mesure est le capteur dont le choix est imposé par la
grandeur à mesurer. Ce capteur à pour rôle de traduire la grandeur physique à mesurer appelée
« mesurande » en un signal électrique (tension, courant, charge,…) (figure I.1).
Les principes physiques utilisés dans les capteurs sont très nombreux. On distingue d’une
manière générale deux classes de capteurs ; capteurs actifs et capteurs passifs.
Les capteurs actifs fourbissent une grandeur active (tension, courant, charge,…) sans aucune
énergie externe (ex : cellule solaire, thermocouple) tandis que, les capteurs passifs font varier
un élément passif (résistance, condensateur ou inductance) qui ne fournit un signal électrique
qu’avec une alimentation externe (ex : une jauge résistive, microphone à charbon).
a. Principe : la variation de l’impédance de ce type de capteur peut donc être due à l’action
du mesurande qui peut agir soit sur les paramètres dimensionnels soit sur les propriétés
électriques des matériaux. Dans le premier cas, le capteur se comporte comme un élément
mobile ou un élément déformable, c’est le principe de la plupart des capteurs de position et de
déplacement (potentiomètre, condensateur à armature mobile, inductance à noyaux mobile) et
de capteurs de pression et d’accélération (armature d’un condensateur soumise à une pression
différentielle). Dans le second cas, ce sont les propriétés électriques des matériaux (résistivité,
3
permittivité, perméabilité,…) qui sont sensible aux grandeurs physiques (température,
humidité, éclairement, niveau,…).
Le tableau suivant présente un aperçu des principaux mesurandes permettant de modifier les
propriétés électriques des matériaux utilisés pour la fabrication des capteurs passifs.
Caractéristique électrique
Mesurande Type du matériau utilisé
sensible
Température Métaux, semiconducteurs Résistivité
Flux par rayonnement semiconducteurs Résistivité
Alliages de Nickel Résistivité
Déformation
Alliages ferromagnétiques Perméabilité magnétique
Position Matériaux manétorésistants Résistivité
Chlorure de Lithium Résistivité
Humidité
Polymères Constante diélectrique
Niveau Liquides isolants Constante diélectrique
mobile
d
R P
0
0 r A
C
d0 d
Fig. I.2 : variation de « d » Fig. I.3 : variation de « P »
Il s’agit de dispositif fondé dans son principe sur un effet physique qui assure directement la
conversion de l’énergie de mesurande en énergie électrique.
a. Effet thermoélectrique
Un circuit constitue de deux conducteurs de nature chimique différente dont les jonctions à
des températures T1 et T2, une force électromotrice est générée (figure I.4).
4
(M1)
T1
(M2) e T1
0 0C
(M1)
Fig. I.4
b. Effet pyroélectrique
Le sulfate de triglycine est un cristal pyroélectrique qui possède une polarisation spontanée
qui dépend de sa température. Il porte en surface des charges électrique de signes contraires
sur les faces opposées (figure I.5).
V ϕ
Fig. I.5
c. Effet piézoélectrique
L’application d’une force à certains matériaux dits piézoélectriques (une lame de quartz par
exemple) entraîne une déformation qui provoque l’apparition de charges électriques égales et
de signes contraires sur les faces opposées du matériau (figure I.6).
V F
Fig. I.6
5
d. Effet d’induction électromagnétique
Lorsqu’un conducteur se déplace dans un champ d’induction fixe, il est le siège d’une force
électromotrice proportionnelle à sa vitesse de déplacement. Ainsi, lorsqu’un circuit électrique
est soumis à un flux d’induction variable du à son déplacement ou à celui de la source de
l’induction (par exemple, un aimant), la f.e.m dont il est le siège est de valeur égale et de
signe opposé à la vitesse de variation du flux d’induction (figure I.7).
Ω
e Ω
Fig. I.7
e. Effet photoélectrique
Il a pour origine la libération de charges électriques dans la matière sous l’influence d’un
rayonnement lumineux (figure I.8).
R V Ω
Fig. I.8
f. Effet Hall
6
Les principes physiques de base et les modes d’application de ces effets sont regroupés dans
le tableau suivant :
Pour des raisons économiques (coût) ou bien la facilité d’exploitation, on peut être amené à
utiliser un capteur, non pas sensible au mesurande mais à l’un de ses effets. La figure I.10
montre la structure d’un capteur composite.
Ce dispositif assure une première traduction du mesurande en une autre grandeur physique
non électrique.
7
Exemple : la membrane d’un microphone électrostatique est un corps d’épreuve, car c’est de
son mouvement conséquence de la pression acoustique à laquelle elle est soumise que résulte
le signal électrique (figure I.11).
8
Chapitre II : Conditionneurs des capteurs passifs
II.1 Introduction
Les variations de l’impédance Zc d’un capteur passif ne peuvent être traduites en un signal
électrique que lorsqu’on associant au capteur une source d’énergie électrique. On peut
distinguer deux types de conditionneurs selon qu’ils transfèrent l’information liée aux
variations Zc ;
Rc 0
Vm0 E, Rs
Rc 0 Rs
Rs .Rc
Vm Vm Vm0 E
Rc0 Rs 2
Rc Rc 0 Rs
Rs .Rc
Vm E
Rc0 Rs 2
Vm Rs .
Sensibilité du conditionneur E
Rc Rc 0 Rs 2
9
Vm E
Pour Rs = Rc0 (sensibilité max)
Rc 4 Rc 0
a. Capteur résistif
A l’équilibre on a : R1 R2
R1.R3=R2.Rc (Vm=0) Vm
E
Dans le cas général où R1, R2, R3 et Rc sont des
Rc R3
Capterus on aura (pour des raisons de simplicité on
E Rc 1
Vm . .
4 Rc 0 Rc
1
2 Rc 0
b. Capteur capacitif
A l’équilibre on a :
Re kR
Ze.R=Zc.kR Ce
Vm
Ze=K.Zc E
Cc
Re R
Ze Rc
1 jRe Ce w
Cc k .Ce Vm 0
Re
Rc
Rc k
Zc
1 jRc Cc w Fig. II.3 : pont de Nernst
k Zc 1
Vm E
k 12
Zc0
1
Zc
k 1Zc0
10
Si ΔZc << (k+1).Zc0 (fonctionnement en petits signaux)
k Zc
Vm E
k 12
Zc0
E Zc
k 1 ( sensibilit é max) Vm
4 Zc0
E Ce Cc
Vm
2 Ce Cc
E Cc
Vm
4 Cc Fig. II.4 : pont de Sauty
Cc0 1
2Cc 0
E Cc
si Cc 2Cc0 Vm
4 Cc0
c. Capteur inductif
Re
Re
kR kR Ce
Ce
Vm Vm
E E
Rc Rc
R R
Lc Lc
11
Deux cas peuvent se présenter selon que les pertes dans la bobine du capteur sont les mieux
représentés par une résistance série ou parallèle, il s’agit alors respectivement du pont de
Maxwell ou du pont de Hay.
La condition d’équilibre :
ZcZe k.R 2
Re
Zc Rc jLcw, Ze
1 j Re Cew
jRcLcw 1 j Re Cew
Zc , Ze
Rc jLcw jCew
kR2
Rc , Lc kR2 Ce
Re
kR.Zc 1
Vm . E
kR Zc0 1 Zc
2
kR Zc0
Le capteur capacitif ou inductif constitue l’un des élément réactif du circuit de résonnance. A
la résonnance, le circuit présente une impédance résistive, la fréquence d’oscillation est :
1
f0
2 L0 C0
12
L C
f f 0 , ou f f 0
2 L0 2C0
soit :
L C
f f 0 1 , ou f f 0 1
2 L0 2C0
Exp1 :
Vm
R 2R
Tm 2 RC log1 1
R2
C
-
+V
+
R2 t
Vm -V
R1 Tm
Exp2 :
Vm
Tm 2RC log 3
R C Vm
Tm t
Fig. II.8 : oscillateur à base des portes logique
13
II.3 Linéarisation
Si le capteur présente une non linéarité qui empêche de considérer la sensibilité comme
constante, il est nécessaire de corriger ce défaut. La correction peut se faire soit au niveau de
la source de signal (capteur) soit en aval du conditionneur du signal.
x’
x
m
Fig. II.9
Cette méthode est couramment utilisée pour réaliser une plage linéaire et souvent limité d’un
dipôle équivalent (figure II. 10), Rc par exemple une thermistance.
A A
Rc Req
B B
Fig. II.10
Dans ce cas, deux capteurs identique Rc sont placés de manière qu’ils soient soumis à des
variations égales et opposées du mesurande (figure II. 11).
14
Rc Rc0-ΔRc
E
Vm
Rc Rc0+ΔRc
Fig. II.11
Rc 0 E
Vm 0 E
Rc 0 Rc 0 2
Rc 0 Rc
Vm E
Rc 0 Rc Rc 0 Rc
E Rc
Vm
2 Rc 0
Dans ce cas, le capteur est placé dans la boucle de réaction d’un ampli-op (figure II. 12).
R R1 -
B +
E
R2 Vm
A
Rc
Fig. II.12
R2 E
VB E si R1 R 2 R0 V B
R 2 R1 2
Rc 0 Rc R
VA E Vm E
Rc 0 Rc R Rc 0 Rc R
E Rc
ampli op idéal V A V B Vm
2 R
15
II. 3.2 Correction en aval du conditionneur
a
Vm
Multiplieur Vm.Vs /k Sommateur Vs
b
Σ
Fig. II.13
VmVs aVm
Vs a.Vm b. d ' où Vs
k bVm
1
k
E Rc 1
Vm . . (cas de pont de wheatstone )
4 Rc 0 Rc
1
2 Rc 0
aE Rc 1
Vs . .
4 Rc 0 R b E
1 c 1
Rc 0 2 k
2k aE Rc
b Vs .
E 4 Rc 0
16
Chapitre III : Capteurs optiques
III.1 Introduction
Les capteurs optiques sont des dispositifs optoélectroniques qui détectent l’énergie des
rayonnements dans un domaine de longueur d’onde qui va de l’ultraviolet à l’infrarouge. Ces
dispositifs permettent la traduction de cette énergie en signal électrique. La désignation et la
répartition spectrale du rayonnement optique est représentée sur la figure III.I.
V c
soit dans le vide
c
V avec c 3.108 m / s n : indice de réfraction
n
III.2.1 Symbole
17
K A Fig.III.2
Dans le cas d’un semi-conducteur, la libération d’un électron ne peut être faite seulement si
l’énergie du photon incident soit égale ou supérieure à Eg (la largeur de la bande interdite).
hc hc
Donc, il ne pourra y avoir la photoémission que si h Eg Eg
Eg
Plus la longueur d’onde est faible (fréquence élevée), plus le photon est énergétique.
La sensibilité Sk(λ) est linéaire tant que le courant moyen n’atteint pas le maximum spécifié
par le constructeur et qui dépend de la nature de la photocathode. Pour des courants élevés,
l’échauffement de la cathode peut en effet entrainer des modifications temporaires ou
définitives de ces caractéristiques d’émission (figure III.3).
18
La figure III.4 montre le montage de base de la cellule et la caractéristique Ia-Vak pour
différents éclairements. Dans la première région, on peut observer que le courant croit
rapidement en fonction de la tension Vak. Lorsque Vak augmente, le courant dépend très
faiblement de la tension Vak : l’ensemble des charges émises par la cathode est collecté par
l’anode. Le courant dans cette zone (zone de saturation) est pratiquement fonction du flux
incident.
III.2.4 Applications
III.3 Photorésistance
La photorésistance est un capteur résistif, dont la valeur de sa résistance varie sous l’influence
du flux de rayonnement reçu. La photoconduction est le phénomène employé par cette cellule
qui permet la libération des charges électriques du matériau sous l’effet de la lumière
augmentant la conductivité.
III.3.1 Constitution
Les matériaux les plus utilisés et le domaine spectral auquel ils sont sensible est illustré par la
figure III.5. La cellule et son symbole est représentés par la figure III.6.
III.3.3 Application
20
Système de comptage à faible cadence.
Mesure de vitesse de rotation par disque tournant.
III.4 Photodiode
La photodiode est une jonction PN, généralement utilisée en polarisation inverse. Dans ce cas,
les porteurs majoritaires sont bloqués par le champ électrique dans la zone de charge d'espace,
et le courant résulte donc du passage des porteurs minoritaires à travers la jonction. Le
courant est dans ce cas limité par le faible taux de génération de porteurs minoritaires dans le
voisinage de jonction.
La photodiode est utilisée pour la détection et la mesure d’intensité lumineuse, dans une large
gamme de longueurs d’ondes (IR-visible-UV).
a
b
Le courant de la diode polarisée avec une tension Vd est donné par (figure III.9):
qV
I I 0 exp d I 0
kT
I
E R
Pour une tension inverse élevé, le courant de porteurs majoritaires devient négligeable (la
partie exponentielle du courant sera négligeable) et seulement le courant de porteurs
minoritaires existe : c’est le courant inverse de la diode.
Sous l'action d’un rayonnement de longueur d'onde inférieure à λc (longueur d’onde de seuil),
ce qui correspond à une énergie de photons supérieure à la largeur de la bande interdite.
Celui-ci provoque la formation des paires électron-trou dans le semiconducteur. Ces paires
21
électron-trou générées dans la zone de charge d’espace sont soumises à un champ électrique
qui règne dans cette zone permettant la séparation des porteurs de charge ; le trou sera
accéléré vers la zone p où il s'ajoute aux porteurs majoritaires et l'électron sera accéléré vers la
zone n, de même sens que celui des porteurs minoritaires entraine une augmentation du
courant inverse.
Fig.III.10 : réseau de caractéristique I-V d’une photodiode pour différents flux incidents
linéarité
temps de réponse court
grande bande passante
III.4.2 Inconvénient
sensibilité à la température
III.5 Phototransistor
Ir I0 I p
22
I0 est le courant inverse d’obscurité
IP est le courant photoélectrique dû au flux incident
Le courant Ir joue le rôle d’un courant de base et entraine, par effet transistor, la circulation
d’un courant collecteur donné par :
Dans le cas d’un transistor NPN, les paires électrons-trous crée par le rayonnement au niveau
de la jonction base-collecteur sont séparées par l’effet du champ électrique : les électrons sont
attirés vers le collecteur et les trous restent stockés dans la base. Dans ce cas, le potentiel de
base augmente réduisant la barrière de potentiel émetteur-base ce qui provoque le passage
d’un courant d’électrons de l’émetteur vers la base où il diffuse vers le collecteur.
E
E
R
R
Ir
(a) (b)
III.5.1 Avantage
III.5.2 Inconvénient
non-linéarité
sensibilité à la température
23
Fig. III.12 : caractéristiques I-V (Doc. R.T.C : phototransistor BPW : 22)
III.5.3 Applications
Les photodiodes et phototransistors ont les mêmes domaines d’applications, seulement les
niveaux de signaux guident le choix de l’un à l’autre. Parmi ces applications :
Contrôle infrarouge à distance (souris infrarouge, contrôle à distance de la lumière
domestique)
Détection de la lumière (déclenchement automatique d’éclairage, détecteur de
fumé,…)
Dans la robotique, détection des obstacles sur de courtes distances.
Télémétrie laser : contrôle de vitesse comme dans les radars, contrôle des distances de
sécurité pour les véhicules comme le système de freinage d’urgence.
photométrie (luxmètres...)
Une photopile est un dispositif utilisant l'effet photovoltaïque pour convertir en électricité
l'énergie lumineuse. Elle est constituée d’une jonction PN suffisamment épaisse afin
d’augmenter le rendement.
Un flux du rayonnement incident ayant une énergie suffisante est absorbé en donnant
naissance à une paire électron-trou. L’action d’un champ électrique qui se trouve au niveau de
24
la jonction sépare le couple électron-trou, en provoquant la naissance d'un courant électrique.
Une photopile se caractérise notamment par son rendement, qui est le rapport entre la
puissance maximale qu'elle délivre et la puissance qu'elle reçoit.
Photodiode Photopile
Une diode électroluminescente (Light Emitting Diode : LED) est une jonction PN réalisée à
partir de semi-conducteurs dans lesquels les recombinaisons des porteurs excédentaires sont
essentiellement radiatives. Le symbole de la LED est représenté sur la figure suivante :
A K
Lorsqu'une jonction PN est polarisée dans le sens direct, les électrons, qui sont majoritaires
dans la région de type n, sont injectés dans la région de type p et inversement pour les trous.
Au niveau de la jonction un certain nombre de recombinaisons se produisent, elles
25
correspondent au passage d’un état excité à un état stable qui se traduit par l’émission d’une
radiation.
La figure III.16 représente les énergies des raies d'émission que l'on peut obtenir avec
différents alliages.
I (mA)
20
10
1 1,2 2 V (V)
Fig. III.17 : caractéristique I-V d’une LED
III.7.3 Applications
Affichage lumineux
Eclairage
Emetteur infrarouge
26
III.8 Photo-coupleur
III.8.1 Applications
Un photo-coupleur permet le couplage de deux circuits sans aucun contact électrique entre
eux, l’un est un circuit de puissance qui fonctionne sous une tension élevé commandé par un
autre circuit qui fonctionne à basse tension. Il sert aussi la protection des circuits à basse
tension, comme les microprocesseurs.
27
Chapitre IV : Capteurs de températures
IV.1 Introduction
IV.2.1 Principe
R R0 1 aT bT 2 cT 3
où :
Selon le domaine d’application et les qualités particulières recherchées, les résistances sont
réalisées en platine, en nickel, et plus rarement en cuivre ou en tungstène :
Le platine peut être obtenu avec une très grande pureté (99.999%), ce qui lui confère
des propriétés mécaniques et électriques très stables.
28
Le nickel possède une sensibilité thermique élevée mais ses propriétés électriques et
mécaniques beaucoup moins stables limitent son utilisation à des températures
inférieures à 250°C.
L’avantage du cuivre est la linéarité de la loi de variation de la résistance, mais il ne
peut pas être employé au delà de 180°C pour des raisons de stabilité.
La sensibilité thermique du tungstène est supérieure à celle du platine au dessus de
100K et il est utilisable à des températures plus élevées que le platine avec une
linéarité supérieure, mais sa stabilité est inférieure à celle du platine.
Le matériau le plus utilisé est le platine, qui est généralement encapsulé avec de la céramique
et placé dans une gaine d’acier étanche. La résistance est de 100Ω à 0°C, ces thermomètres
sont donc généralement appelés des sondes Pt 100.
29
IV.3 Thermométrie par thermistance
Elles sont constituées à partir de mélanges d’oxydes métalliques semi-conducteurs tels que les
oxydes de Nickel, de Cobalt ou de Manganèse, encapsulées dans une petite bille d’époxy ou
de verre.
Une thermistance CTN (coefficient de température négatif) est réalisée à partir d’oxydes de
métaux (ex : manganèse, Nikel…). Sa résistance diminue de manière uniforme avec la
température. Son principe de fonctionnement est simple : plus la température est faible plus la
résistance diminue c’est pourquoi il y a différents modèles de résistances. Généralement, La
CTN est une résistance qui s’utilise entre -200 et 200°C.
-
Fig. IV.2 : symbole de la CTN
a. Caractéristique R(ϴ)
B
R A exp
30
La sensibilité thermique a pour expression :
1 dR B
2
R dT T
b. Applications
Mesure de la température
Régulation de la température comme dans un système de chauffage domestique,
thermostat électronique, four,…
Surveillance de la température
Une thermistance CTP (coefficient de température positif) est celle dont la résistance
augmente fortement avec la température dans une plage de température limitée (typiquement
entre 0°C et 100°C). Elles sont fabriquées à base de titanate de baryum.
a. Caractéristique R(ϴ)
III
II
I
La thermistance CTP présente trois zones, la zone I et zone III sont analogue à celle de la
thermistance CTN où la résistance diminue avec l’augmentation de la température. La CTP
est intéressante dans la zone II dont la résistance augmente avec la température.
b. Applications
Détecteur de température, pour protéger des composants (moteurs, transformateurs)
contre une élévation de la température
31
Protection contre des surintensités
IV.4 Thermocouple
T1 A
B E
T2
A
Fig. IV.6 : principe d’un thermocouple
a. Effet Peltier
VM VN PAT/ B
PAT/ B
T T
A M N B
Fig. IV.7
Loi de Volta : dans un circuit isotherme constitué de conducteurs différents, la somme des
f.e.m de Peltier est nulle. On a donc :
P 0
A
PAT/ B PBT/ C PCT/ D PDT / A 0
PAT/ B PBT/ C PCT/ D PDT / A D T
B
PAT/ D PDT / A
donc : PAT/ B PBT/ C PCT/ D PAT/ D C
32
b. Effet Thomson
TM TN
M A N
TATM TN
Fig. IV.8
TM
TATM TN hAdT
TN
Loi de Magnus : si les extrémités d’un circuit constitué d’un conducteur unique et homogène
sont à la même température, la f.e.m de Thomson est nulle.
c. Effet Seebeck
On considère le circuit électrique fermé (figure IV.9), constitué des deux conducteurs A et B
dont les jonctions sont aux températures T1 et T2. Ce circuit constitue un couple
TT
thermoélectrique et est le siège d’une f.e.m dite de Seebeck S A2/ B1 qui résulte des effets de
Peltier et de Thomson qui s’y produisent :
T2
Fig. IV.9
T2
S TA2/TB1 PAT2/ B PAT1/ B hA hB dT
T1
33
Loi des métaux successifs
T2
T2 T2
A
A C
C
B B
T1
T1 T1
Fig. IV.10
Lorsque la température de référence T1 d’un thermocouple prend une nouvelle valeur T1' la
TT T T'
f.e.m de Seebeck du couple A/B passe de la valeur S A2/ B1 à S A2/ B1 , et on peut écrire :
' '
S TA2/TB1 S TA2/TB1 S TA1/TB1
Quand on introduit un 3ème conducteur dans le circuit comprenant le couple A/B, la f.e.m dont
le circuit est le siège ne change pas à condition que les extrémités du conducteur ajouté soient
à la même température.
T2
T0 B
hC dT
T0
PBT0/ C PCT0/ B 0 A
T0
C
B T0
T1
Fig. IV.11
34
IV.5 Thermométrie par diode et transistor
Lorsqu’une diode ou un transistor monté en diode (base et collecteur reliés) (figure IV.12),
sont alimentés dans le sens direct à courant I constant, une tension V à leurs bornes, qui est
fonction de la température. Ces composants peuvent être considérés comme un capteur de
température dont la tension de sortie dépend de la grandeur d’entrée.
I
V V
Fig. IV.12
Le courant direct qui traverse une jonction PN est donné par l’expression:
qV Eg
I I 0 exp d I 0 où I 0 AT 3 exp
kT kT
Par conséquent, l’effet de la température se manifeste dans les deux relations des courants I et
I0.
35
Bibliographie
36
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