Comité de Bâle 3
Comité de Bâle 3
contrôle bancaire
Décembre 2017
Également disponible sur le site de la BRI (www.bis.org).
© Banque des Règlements Internationaux, 2017. Tous droits réservés. De courts extraits peuvent être
reproduits ou traduits sous réserve que la source en soit citée.
Introduction ......................................................................................................................................................................................... 1
Approche du risque de crédit fondée sur les notations internes (IRB) ...................................................................... 56
Plancher sur les actifs pondérés en fonction des risques (« output floor ») ........................................................ 149
1. Le présent document expose le dispositif de Bâle III tel qu’il a été finalisé par le Comité de Bâle
sur le contrôle bancaire (« le Comité »). Il complète la phase initiale des réformes de Bâle III précédemment
menées à bien par le Comité. Le dispositif de Bâle III constitue un élément clé de la réponse du Comité à
la crise financière mondiale. Il comble un certain nombre de lacunes du cadre prudentiel qui existait avant
la crise et pose les bases réglementaires d’un système bancaire résilient, à même de soutenir l’économie
réelle.
2. Les révisions présentées dans ce document visent en particulier à réduire la variabilité excessive
des actifs pondérés en fonction des risques (risk-weighted assets, RWA). Au plus fort de la crise financière
mondiale, un large éventail de parties prenantes – notamment des universitaires, analystes, intervenants
du marché – ont perdu confiance dans les ratios de fonds propres pondérés en fonction des risques
déclarés par les banques. Les analyses empiriques effectuées par le Comité lui-même ont mis en lumière
un degré inquiétant de variabilité des RWA calculés par les banques.
3. Un calcul prudent et crédible des RWA fait partie intégrante du dispositif de fonds propres
pondéré des risques. Les ratios de fonds propres pondérés en fonction des risques déclarés par les
banques devraient être suffisamment transparents et comparables pour permettre aux parties prenantes
d’évaluer leur profil de risque. La revue stratégique du cadre réglementaire réalisée par le Comité a mis au
jour un certain nombre de failles dans l’architecture existante, notamment quant à sa capacité à équilibrer
de manière adéquate simplicité, comparabilité et sensibilité au risque.
4. Les révisions du cadre réglementaire présentées dans le présent document contribueront à
restaurer la crédibilité du calcul des RWA par les moyens suivants : (i) en renforçant la solidité et la
sensibilité au risque des approches standard du risque de crédit et du risque opérationnel, ce qui facilitera
la comparaison des ratios de fonds propres des banques ; (ii) en limitant l’utilisation des approches
fondées sur les modèles internes ; et (iii) en associant au ratio de fonds propres pondéré en fonction des
risques un ratio de levier finalisé et un plancher de fonds propres révisé et robuste. Les principales
caractéristiques de ces révisions sont récapitulées dans une note distincte 1.
5. Pour finaliser ces réformes, le Comité s’est appuyé sur trois grands principes. Premièrement, le
Comité est fermement résolu à remplir son mandat, qui consiste à renforcer la réglementation, le contrôle
et les pratiques des banques à travers le monde en vue d’améliorer la stabilité financière. Un système
bancaire résilient sera à même de soutenir l’économie réelle et de contribuer à une croissance durable à
moyen terme.
6. Deuxièmement, le Comité sollicite activement l’avis des parties prenantes lors de l’élaboration de
normes. Dans le cas des réformes dont il est question ici, il a mené un vaste processus de consultation
auprès d’un grand nombre d’entre elles. Le Comité tient à les remercier pour leur participation constructive
à cette consultation.
7. Troisièmement, le Comité a réalisé une évaluation complète et rigoureuse de l’impact des
révisions sur le système bancaire et sur la macroéconomie en général. À la suite de cette évaluation, le
Comité s’est efforcé de ne pas accroître sensiblement ses exigences globales de fonds propres 2, comme
en témoignent la conception, le calibrage et les dispositions transitoires présentés ci-dessous. Le Comité
continuera de surveiller et d’évaluer l’efficacité des réformes pour réduire la variabilité excessive des RWA.
1
Cette note est consultable en ligne : https://www.bis.org/bcbs/publ/d424_hlsummary_fr.pdf.
2
L'étude d'impact quantitative est disponible en ligne : www.bis.org/bcbs/publ/d426.htm.
9. Le Comité instaure des dispositions transitoires pour la mise en œuvre des nouvelles normes afin
d’en assurer une application ordonnée et rapide par les juridictions et de laisser aux banques le temps de
s’adapter. Les principales dates à retenir sont indiquées dans le tableau ci-dessous.
3
Lors de l'application des révisions du cadre pondéré par les risques présentées dans ce document et du plancher (output floor)
révisé, le facteur scalaire de 1,06 appliqué aux montants de RWA pour le risque de crédit en vertu de l'approche IRB ne
s'appliquera plus. Plus précisément, les références au facteur scalaire figurant aux paragraphes 14 et 44 du dispositif de Bâle II
(juin 2006) ainsi qu’aux paragraphes 49, 88, 90 et 91 du dispositif de titrisation révisé (juillet 2016) ne s’appliqueront plus.
4
Sur la base de la définition de l’exposition aux fins du ratio de levier établie en janvier 2014. Les juridictions sont libres
d'appliquer la définition révisée de l’exposition avant le 1er janvier 2022.
5
Sur la base de la mesure révisée de l’exposition aux fins du ratio de levier exposée dans le présent document.
Introduction
1. Le Comité donne aux banques le choix entre deux grandes méthodes pour calculer leurs besoins
en fonds propres réglementaires fondés sur le risque, pour ce qui est de leur risque de crédit. La première,
dite « approche standard », affecte des pondérations de risque standard aux expositions, comme indiqué
aux paragraphes 4 à 97. Dans les juridictions qui autorisent l’utilisation des notations externes à des fins
réglementaires, les banques peuvent, pour déterminer la pondération des risques à utiliser dans l’approche
standard pour certaines catégories d’expositions, recourir comme point de départ à l’évaluation menée
par des organismes externes d’évaluation du crédit, pour autant qu’elle soit considérée comme admissible
aux fins des fonds propres par les autorités de contrôle nationales, conformément aux paragraphes 98 à
116. Dans cette approche, les expositions sont considérées nettes de toute provision spécifique (y compris
les passages en pertes partiels).
2. Le second type de mesure du risque de crédit pondérée par les risques, dite « approche fondée
sur les notations internes (internal ratings-based, IRB) », permet aux banques d’utiliser leur système de
notation interne du risque de crédit, sous réserve de l’approbation explicite de leur autorité de contrôle.
3. Le traitement des expositions relatives à des opérations de titrisation est abordé dans une norme
distincte 1. Les équivalents-crédit des dérivés de gré à gré, des dérivés négociés sur les marchés organisés
et des transactions à règlement différé exposant une banque au risque de contrepartie 2 doivent être
calculés en vertu des normes pour le risque de contrepartie 3 . Un dispositif spécifique s’applique aux
participations dans des fonds et aux expositions sur des contreparties centrales 4.
1
La norme relative à la titrisation est disponible en ligne : www.bis.org/bcbs/publ/d374.pdf.
2
Le risque de contrepartie se définit comme le risque que la contrepartie à une transaction fasse défaut avant le règlement
définitif des flux de trésorerie liés à la transaction. Une perte économique est enregistrée si, au moment du défaut, les
transactions ou le portefeuille de transactions avec la contrepartie ont une valeur économique positive. Contrairement au risque
de crédit encouru dans le cadre d’un prêt, qui engendre une exposition unilatérale (seule la banque prêteuse encourt un risque
de perte), le risque de contrepartie crée une exposition bilatérale : la valeur de marché de la transaction peut être positive ou
négative pour l’une et l’autre des contreparties. Incertaine, elle peut fluctuer dans le temps en fonction de l’évolution des
facteurs de marché sous-jacents.
3
Les normes relatives au risque de contrepartie sont énoncées à l’annexe 4 du cadre de Bâle II (juin 2006), amendée en vue de
refléter les modifications apportées par les documents suivants : (i) Bâle III : dispositif réglementaire mondial visant à renforcer
la résilience des établissements et systèmes bancaires (juin 2011), disponible en ligne : www.bis.org/publ/bcbs189_fr.pdf ; (ii) The
standardised approach for measuring counterparty credit risk (avril 2014), disponible en ligne : www.bis.org/publ/bcbs279.pdf ;
et (iii) Capital requirements for bank exposures to central counterparties (avril 2014), disponible en ligne :
www.bis.org/publ/bcbs282.pdf.
4
Les normes sur les exigences de fonds propres au titre des participations des banques dans des fonds sont disponibles en
ligne : www.bis.org/publ/bcbs266.pdf; les normes au titre des expositions des banques sur des contreparties centrales sont
énoncées dans la section XI des normes sur le risque de contrepartie.
Pondération des risques afférents aux États et à leur banque centrale Tableau 1
Note externe AAA à AA– A+ à A– BBB+ à BBB– BB+ à B– Inférieure à B– Non notées
Pondération 0% 20% 50% 100% 150% 100%
8. L’autorité de contrôle nationale a toute discrétion pour appliquer une pondération plus favorable
aux expositions des banques sur leur propre État (ou banque centrale) si ces expositions sont libellées et
financées 7 en monnaie locale 8. Au cas où une pondération plus favorable est ainsi permise, les autorités
5
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Recommandations relatives au risque de crédit et à la comptabilisation des pertes de
crédit attendues, décembre 2015, disponible en ligne : www.bis.org/bcbs/publ/d350_fr.pdf.
6
Les exigences en matière de vérification préalable ne s'appliquent pas aux expositions visées aux paragraphes 7 à 12.
7
C’est-à-dire que les banques auraient également des passifs correspondants libellés en monnaie locale.
8
Cette pondération plus favorable peut être étendue aux sûretés et garanties dans le dispositif CRM.
Pondération des risques afférents aux États et à leur banque centrale Tableau 2
10. Les expositions sur la Banque des Règlements Internationaux, le Fonds monétaire international,
la Banque centrale européenne, l’Union européenne, le Mécanisme européen de stabilité (MES) et le Fonds
européen de stabilité financière (FESF) peuvent être pondérées à 0 %.
(Traitement inchangé par rapport au cadre de Bâle II (juin 2006) ; seules des modifications mineures ont été
apportées afin de supprimer la référence aux options actuellement offertes aux banques.)
11. Pour pondérer les expositions sur les organismes publics (Public Sector Entities, PSE) de leur
juridiction, les autorités de contrôle nationales ont la faculté de choisir l’une des deux options ci-après.
Note externe de l’État AAA à AA– A+ à A– BBB+ à BBB– BB+ à B– Inférieure à B– Non notées
Pondération selon option 1 20% 50% 100% 100% 150% 100%
Note externe du PSE AAA à AA– A+ à A– BBB+ à BBB– BB+ à B– Inférieure à B– Non notées
Pondération selon option 2 20% 50% 50% 100% 150% 50%
9
Cette classification peut être consultée sur le site de l’OCDE (www.oecd.org), page « Arrangement sur les crédits à
l’exportation » de la Direction Échanges.
13. Aux fins du calcul des exigences de fonds propres, une banque multilatérale de développement
(Multilateral Development Bank, MDB) est une institution créée par un groupe de pays, qui fournit des
financements et des conseils professionnels à l’appui de projets de développement économique et social.
Les MDB comptent de nombreux États parmi leurs membres, qui peuvent être des pays développés ou en
développement. Chaque MDB a un statut juridique et opérationnel propre, mais elles ont toutes un
mandat similaire et possèdent un nombre considérable de coactionnaires.
14. Une pondération de 0 % est appliquée aux expositions sur les MDB qui, de l’avis du Comité,
répondent aux critères ci-dessous 11. Le Comité continuera d’évaluer l’éligibilité des MDB au cas par cas.
Les critères permettant de bénéficier d’une pondération de 0 % sont les suivants :
(i) une excellente signature à long terme, c’est-à-dire que la majorité des notes externes de la MDB
sont AAA 12 ;
(ii) soit l’actionnariat est composé en grande partie d’émetteurs souverains dont la note externe à
long terme est égale ou supérieure à AA–, soit l’essentiel des fonds collectés par la MDB revêtent
la forme de capital versé et l’endettement est négligeable ou nul ;
10
Les exemples ci-dessous illustrent une classification possible des PSE en fonction d’un aspect particulier, à savoir leur pouvoir
de prélèvement fiscal. D’autres méthodes permettent néanmoins de déterminer le traitement applicable aux différents types
de PSE, par exemple la prise en compte de l’importance des garanties accordées par l’administration centrale.
- Les créances des collectivités territoriales pourront se voir accorder le même traitement que les créances sur leur État ou
leur administration centrale si ces collectivités possèdent le pouvoir spécifique de lever des impôts et si elles bénéficient
de dispositions institutionnelles spécifiques destinées à réduire leur risque de défaut.
- S’ils ne peuvent pas se prévaloir d'un pouvoir de prélèvement fiscal ou des autres dispositions susmentionnées, les
organismes administratifs sous tutelle des administrations centrales ou des collectivités territoriales et les autres
organismes non commerciaux appartenant aux collectivités territoriales ne pourront pas bénéficier, pour leurs créances,
du même traitement que les créances sur leur État. Il peut être néanmoins approprié de traiter ces créances selon l'option 1
ou l’option 2 prévues pour les PSE si ces organismes sont soumis à des règles strictes en matière de crédit et s’ils ne
peuvent faire l’objet de faillite du fait de leur statut particulier d’entreprise publique.
- Les entreprises commerciales appartenant à l'administration centrale ou à des collectivités territoriales peuvent être
traitées comme des entreprises commerciales normales. Néanmoins, si une telle entité opère en tant qu'entreprise
commerciale sur des marchés soumis à la concurrence bien que son principal actionnaire soit l’État ou une collectivité
territoriale, l'autorité de contrôle devrait la considérer comme une entreprise et lui attribuer la pondération applicable.
11
Les MDB actuellement admissibles sont : la Banque africaine de développement (BAfD), la Banque asiatique de développement
(BAsD), la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB), la Banque de développement des Caraïbes (BDC),
la Banque de développement du Conseil de l’Europe (BDCE), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque
européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque interaméricaine de développement (BID), la Banque
islamique de développement (BID), le Groupe Banque mondiale – qui comprend l'Agence multilatérale de garantie des
investissements (MIGA), l’Association internationale de développement (IDA), la Banque internationale pour la reconstruction
et le développement (BIRD) et la Société financière internationale (IFC) – la Banque nordique d’investissement (BNI), la Facilité
internationale de financement pour la vaccination (IFFIm) et le Fonds européen d’investissement (FEI).
12
Les MDB qui demandent à figurer sur la liste des MDB admissibles à une pondération de 0 % doivent satisfaire au critère de
notation AAA à la date de leur demande. Après inscription sur cette liste, une légère dégradation de la note est tolérée, mais
en aucun cas en dessous de AA–. Dans le cas contraire, les expositions sur une telle MDB seront traitées selon le paragraphe 15.
Note externe de la AAA à AA– A+ à A– BBB+ à BBB– BB+ à B– Inférieure à B– Non notées
contrepartie
Coefficient standard 20% 30% 50% 100% 150% 50%
16. Aux fins du calcul des exigences de fonds propres, une exposition sur une banque se définit
comme une créance (y compris les instruments de dette de premier rang de la banque et les prêts qui lui
sont consentis, à moins qu’ils ne soient considérés comme de la dette subordonnée aux fins du
paragraphe 53) sur tout établissement financier agréé pour collecter des dépôts du public et soumis à des
normes et niveaux de contrôle prudentiels adéquats 13. Le traitement associé aux instruments de dette
subordonnée et aux actions de banques est examiné aux paragraphes 49 à 53.
13
Pour les banques actives à l’international, les normes prudentielles (par exemple, les exigences de liquidité et de fonds propres)
et le niveau de contrôle adéquats devraient être conformes au cadre de Bâle. Pour les banques nationales, les normes
prudentielles adéquates sont déterminées par les autorités de contrôle du pays, mais devraient inclure au moins des exigences
minimales de fonds propres réglementaires.
14
À l’exception des expositions donnant lieu à des actions ordinaires et assimilées de T1, à d'autres éléments de T1 et à des
instruments de T2, les autorités de contrôle nationales peuvent autoriser les banques de leur juridiction faisant partie du même
système de protection institutionnel (banques mutualistes, coopératives ou caisses d'épargne, par exemple) à appliquer une
pondération inférieure à celle des approches ECRA et SCRA aux expositions internes à leur groupe ou réseau, à condition que
les deux contreparties à ces expositions soient membres du même système de protection institutionnel – qui est un
arrangement contractuel ou statutaire destiné à protéger ces établissements et assurer leur liquidité et leur solvabilité en vue
d'éviter les faillites.
19. Les expositions sur des banques dont l’échéance est égale ou inférieure à trois mois, de même
que les expositions sur des banques résultant de mouvements de marchandises transfrontaliers et dont
l’échéance est égale ou inférieure à six mois 17, peuvent se voir attribuer une pondération correspondant à
celles appliquées aux expositions à court terme figurant dans le tableau 6.
20. Les banques doivent procéder à des évaluations préalables pour s’assurer que les notations
externes reflètent, de façon appropriée et prudente, la solvabilité de leurs contreparties bancaires. Si
l’analyse préalable aboutit à des caractéristiques de risque moins favorables que celles qu’implique la
tranche de notes externes attribuée à l’exposition (de AAA à AA– ; de A+ à A–, etc.), la banque doit utiliser
un coefficient de pondération qui soit au moins dans la tranche supérieure à celle du coefficient standard
15
Une exposition est considérée comme notée, du point de vue d’une banque, si elle est évaluée par un organisme externe
d'évaluation du crédit reconnu (eligible credit assessment institution, ECAI) qui a été déclaré par la banque (c’est-à-dire que
celle-ci a informé son autorité de contrôle de son intention d’utiliser les notations de cet ECAI à des fins réglementaires de
manière régulière (paragraphe 103)). En d'autres termes, si une notation externe existe mais que l'agence de notation n’est pas
reconnue comme ECAI par l'autorité de contrôle, ou bien que la notation a été délivrée par un ECAI qui n'a pas été déclaré par
la banque, l’exposition sera réputée non notée du point de vue de la banque.
16
Le soutien implicite de l'État renvoie à l’idée que ce dernier interviendrait pour empêcher les créanciers de subir des pertes en
cas de difficultés ou de défaut d’une banque. Lors de l’affectation à leurs expositions sur les banques des coefficients de
pondération standard figurant au tableau 6, les autorités de contrôle nationales peuvent autoriser les banques à continuer
d'utiliser des notations externes supposant le soutien implicite de l'État pour une période allant jusqu’à cinq ans à partir de la
date d’entrée en vigueur de la présente norme.
17
Elles peuvent inclure les expositions au bilan, telles que les prêts, et les expositions de hors-bilan, comme les éléments
contingents à dénouement automatique liés aux mouvements de marchandises.
Tranche A
22. La tranche A renvoie aux expositions sur des contreparties bancaires ayant une capacité
financière suffisante pour honorer leurs engagements financiers (y compris les remboursements du
principal et des intérêts) dans les délais voulus, pendant la durée prévue des actifs ou des expositions, et
indépendamment des cycles économiques et du climat des affaires.
23. Une contrepartie bancaire classée dans la tranche A doit satisfaire ou dépasser les exigences
minimales de fonds propres publiées et les volants de sécurité établis par son autorité de contrôle, tels
que mis en œuvre dans la juridiction où elle est sise, sauf dans le cas d’exigences et volants spécifiques à
la banque susceptibles d’être imposés au travers de mesures prudentielles (par exemple, dans le cadre du
second pilier) et qui ne sont pas rendus publics. Si de tels exigences et volants (autres que ceux spécifiques
à la banque) ne sont pas rendus publics ou mis à disposition d’une autre manière par la contrepartie
bancaire, celle-ci doit être considérée comme classée dans la tranche B ou plus bas.
24. Si, à l’issue de l’évaluation préalable, une banque estime qu’une contrepartie bancaire ne répond
pas à la définition de la tranche A figurant aux paragraphes 22 et 23, les expositions sur cette contrepartie
bancaire doivent être classées dans la tranche B ou la tranche C.
Tranche B
25. La tranche B renvoie aux expositions sur des contreparties bancaires qui présentent un risque de
crédit élevé – par exemple, banques dont les capacités de remboursement dépendent du caractère stable
ou favorable des conditions économiques ou du climat des affaires.
26. Une contrepartie bancaire classée dans la tranche B doit satisfaire ou dépasser les exigences
minimales de fonds propres publiées (hors volants) établies par son autorité de contrôle, telles que mises
18
En vertu de l’approche SCRA, les expositions sur des banques ne faisant pas l’objet d’une notation externe peuvent se voir
attribuer une pondération de 30 % à condition que la contrepartie bancaire présente un ratio CET1 supérieur ou égal à 14 %
et un ratio de levier de T1 supérieur ou égal à 5 %. La contrepartie bancaire doit aussi satisfaire toutes les exigences d’un
classement dans la tranche A.
Tranche C
28. La tranche C renvoie aux expositions sur des contreparties bancaires qui présentent un risque de
crédit élevé, avec un risque substantiel de défaut et des marges de sécurité restreintes. Pour ces
contreparties, il est très probable que la présence de mauvaises conditions économiques ou financières,
ou d’un climat des affaires défavorable, conduise à une incapacité à satisfaire à leurs engagements
financiers.
29. Au minimum, si l’un des éléments déclencheurs suivants se produit, une banque doit classer
l’exposition dans la tranche C :
• la contrepartie bancaire ne remplit pas les critères d’un classement dans la tranche B en ce qui
concerne ses exigences minimales réglementaires publiées, comme indiqué aux paragraphes 25
et 26 ; ou
• dans le cas où des états financiers vérifiés sont obligatoires, l’auditeur externe a, au cours des
douze mois précédents, émis une opinion d’audit défavorable ou exprimé des doutes substantiels
quant à la capacité de la contrepartie à se maintenir en activité .
Même en l’absence de ces éléments déclencheurs, une banque peut estimer qu’une contrepartie
bancaire répond à la définition du paragraphe 28. Dans ce cas, l’exposition sur une telle contrepartie
bancaire doit être classée dans la tranche C.
30. Les expositions sur des banques dont l’échéance est égale ou inférieure à trois mois, de même
que les expositions sur des banques résultant de mouvements de marchandises transfrontaliers et dont
l’échéance est égale ou inférieure à six mois 19, peuvent se voir attribuer une pondération correspondant à
celles appliquées aux expositions à court terme figurant dans le tableau 7.
31. Pour refléter le risque de transfert et de convertibilité inhérent à l’approche SCRA, un plancher
fondé sur le coefficient applicable aux expositions sur l’État où est sise la contrepartie bancaire sera
appliqué à la pondération des expositions bancaires. Le plancher souverain s’applique lorsque l’exposition
n’est pas dans la monnaie locale de la juridiction où est sise la banque débitrice et, pour un emprunt
comptabilisé dans une succursale de la banque débitrice dans une juridiction étrangère, lorsque
l’exposition n’est pas dans la monnaie locale de la juridiction où la succursale exerce ses activités. Le
plancher souverain ne s’appliquera pas aux éléments contingents à court terme (échéance inférieure à un
an) à dénouement automatique liés à des mouvements de marchandises 20.
19
Elles peuvent inclure les expositions au bilan, telles que les prêts, et les expositions de hors-bilan, comme les éléments
contingents à dénouement automatique liés aux mouvements de marchandises.
20
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Traitement du financement du commerce dans le cadre du dispositif de Bâle sur les fonds
propres, octobre 2011, consultable à l’adresse http://www.bis.org/publ/bcbs205_fr.pdf.
32. Les obligations sécurisées sont des obligations émises par une banque ou un établissement de
crédit hypothécaire soumis par la loi à un contrôle public spécifique destiné à protéger les détenteurs
d’obligations. Les sommes provenant de l’émission de ces obligations doivent être investies en conformité
avec la législation portant sur les actifs qui, pendant toute la durée de vie de ces obligations, peuvent
couvrir des demandes afférentes aux obligations et qui, en cas de défaillance de l’émetteur, serviraient en
priorité au remboursement du principal et au versement des intérêts courus.
Actifs admissibles
33. Pour être admissibles aux pondérations établies au paragraphe 35, les actifs sous-jacents (le
portefeuille d’obligations sécurisées) tels que définis au paragraphe 32 devraient satisfaire les exigences
indiquées au paragraphe 34 et inclure l’un des éléments suivants :
• créances sur les États souverains ou garanties par les États souverains, leur banque centrale, les
entités du secteur public ou les banques multilatérales de développement ;
• créances garanties par de l’immobilier résidentiel remplissant les critères énoncés au
paragraphe 60 et dont le ratio prêt/valeur est inférieur ou égal à 80 % ;
• créances garanties par de l’immobilier commercial remplissant les critères énoncés au
paragraphe 60 et dont le ratio prêt/valeur est inférieur ou égal à 60 % ; ou
• créances sur, ou garanties par, des banques remplissant les critères d’attribution d’une
pondération inférieure ou égale à 30 %. De tels actifs ne peuvent néanmoins dépasser 15 % des
émissions d’obligations sécurisées.
La valeur nominale du portefeuille d’actifs remis comme sûreté par l’émetteur des obligations
sécurisées doit être supérieure d’au moins 10 % à l’encours nominal des obligations. La valeur du
portefeuille d’actifs utilisée à cette fin n’est pas nécessairement celle exigée par le cadre législatif.
Néanmoins, si la législation n’impose pas un différentiel d’au moins 10 %, il appartiendra à la banque
émettrice de publier régulièrement des données montrant que son portefeuille de couverture satisfait
l’exigence de 10 % dans la pratique. Outre les principaux actifs recensés dans ce paragraphe, le portefeuille
de couverture peut comprendre des actifs de remplacement (actifs en espèces ou à court terme, liquides
et sûrs, détenus en remplacement des principaux actifs pour compléter le portefeuille de couverture à des
fins de gestion) et des dérivés introduits dans le but de couvrir les risques émanant du programme
d’obligations sécurisées.
Les conditions énoncées dans ce paragraphe doivent être satisfaites au démarrage du
programme d’obligations sécurisées et le rester pendant sa durée de vie résiduelle.
Exigences de publicité
34. Les expositions prenant la forme d’obligations sécurisées sont admissibles au traitement exposé
au paragraphe 35, à condition que la banque investissant dans les obligations sécurisées puisse montrer
à ses autorités de contrôle nationales :
(a) qu’elle obtient des informations de portefeuille au moins sur l
es éléments suivants : (i) la valeur
du portefeuille de couverture et l’encours d’obligations sécurisées ;
(ii) la ventilation
géographique et le type des actifs de couverture, la taille des prêts, les risques de taux d’intérêt
et de change ; (iii) la structure par échéance des actifs de couverture et des obligations
sécurisées ; et
(iv) le pourcentage de prêts accusant un arriéré de plus de 90 jours ;
(b) que l’émetteur met à sa disposition les informations énoncées au point (a) au moins chaque
semestre.
Pondération des risques afférents aux obligations sécurisées non notées Tableau 9
36. Les banques doivent procéder à des évaluations préalables pour s’assurer que les notations
externes reflètent, de façon appropriée et prudente, la qualité des obligations sécurisées et la solvabilité
de la banque émettrice. Si l’analyse préalable aboutit à des caractéristiques de risque moins favorables
que celles qu’implique la tranche de notations externes attribuée à l’exposition (de AAA à AA– ; de A+ à
A–, etc.), la banque doit attribuer un coefficient de pondération qui soit au moins dans la tranche
supérieure à celle du coefficient standard tel que déterminé par la notation externe. L’évaluation préalable
ne doit jamais se traduire par l’application d’un coefficient plus faible que celui déterminé par la notation
externe.
37. Les expositions sur les entreprises d’investissement et autres établissements financiers seront
traitées comme des expositions sur des banques sous réserve que ces entreprises soient soumises à des
normes prudentielles et à un niveau de surveillance équivalant à ceux des banques (exigences de fonds
propres et de liquidité comprises). Les autorités de contrôle nationales devraient déterminer si le cadre
réglementaire et prudentiel régissant les entreprises d’investissement et les autres établissements
financiers de leur propre juridiction est équivalent à celui qui s’applique aux banques de la juridiction. Si
cette équivalence est établie, d’autres autorités de contrôle nationales pourraient autoriser leurs banques
à pondérer leurs expositions sur les entreprises d’investissement et autres établissements financiers
comme des expositions sur les banques. Les expositions sur tous les autres établissements financiers et
entreprises d’investissement seront traitées comme des expositions sur des entreprises.
21
Une exposition est considérée comme notée, du point de vue d’une banque, si elle est évaluée par un organisme externe
d’évaluation du crédit reconnu (eligible credit assessment institution, ECAI) qui a été déclaré par la banque (c’est-à-dire que
celle-ci a informé son autorité de contrôle de son intention d’utiliser les notations de cet ECAI à des fins réglementaires de
manière régulière (paragraphe 103)). En d'autres termes, si une notation externe existe mais que l'agence de notation n’est pas
reconnue comme ECAI par l'autorité de contrôle, ou bien que la notation a été délivrée par un ECAI qui n’a pas été déclaré par
la banque, l’exposition sera réputée non notée du point de vue de la banque.
38. Aux fins du calcul des exigences de fonds propres, les expositions sur les entreprises
comprennent des expositions (prêts, obligations, créances à recevoir, etc.) sur des sociétés de capitaux,
des associations, des sociétés de personnes, des entreprises individuelles, des fiducies, des fonds et
d’autres entités présentant des caractéristiques similaires, hormis celles qui répondent aux critères d’autres
catégories d’expositions. Le traitement associé aux dettes subordonnées et aux actions de ces
contreparties est examiné aux paragraphes 49 à 53. La catégorie des expositions sur les entreprises
comprend les expositions sur les compagnies d’assurance et d’autres sociétés financières qui ne répondent
pas à la définition des expositions sur les banques, ou sur les entreprises d’investissement et autres
établissements financiers, comme indiqué respectivement aux paragraphes 16 et 37. Elle n’inclut pas les
expositions sur des particuliers. La catégorie des expositions sur des entreprises distingue les sous-
catégories suivantes :
(i) expositions générales sur les entreprises ;
(ii) expositions sur financements spécialisés, telles que définies au paragraphe 44.
Note externe de la contrepartie AAA à AA– A+ à A– BBB+ à BBB– BB+ à BB– Inférieure à BB– Non notées
Coefficient standard 20% 50% 75% 100% 150% 100%
22
Une exposition est considérée comme notée, du point de vue d’une banque, si elle est notée par un organisme externe
d’évaluation de crédit reconnu (eligible credit assessment institution, ECAI) qui a été déclaré par la banque (c’est-à-dire que
celle-ci a informé son autorité de contrôle de son intention d’utiliser les notations de cet ECAI à des fins réglementaires de
manière régulière (paragraphe 103)). En d'autres termes, si une notation externe existe mais que l'agence de notation n’est pas
reconnue comme ECAI par l'autorité de contrôle, ou bien que la notation a été délivrée par un ECAI qui n'a pas été déclaré par
la banque, l’exposition sera réputée non notée du point de vue de la banque.
23
Les revenus fondés sur la disponibilité signifient qu’une fois la construction achevée, l’entité de financement a droit à des
paiements de la part de ses contreparties au contrat (par exemple, l'État), du moment que les conditions du contrat sont
remplies. Les paiements fondés sur la disponibilité sont calibrés de manière à couvrir les coûts opérationnels et de maintenance,
le service de la dette et le rendement des fonds propres pendant la durée du projet. Ces paiements ne sont pas soumis aux
fluctuations de la demande, telles que le niveau de fréquentation, et ne sont généralement ajustés qu’en raison d’une absence
de performance ou de l’indisponibilité de l’actif pour le public.
49. Le traitement décrit aux paragraphes 50 et 53 s’applique aux instruments de dette subordonnée,
aux actions et aux autres instruments de fonds propres réglementaires émis par des entreprises ou par
des banques, sous réserve que ces instruments ne soient pas déduits des fonds propres réglementaires ni
pondérés à 250 % conformément aux paragraphes 87 à 90 du dispositif de Bâle III (juin 2011). Les
expositions sur actions sont définies en fonction de la nature économique de l’instrument. Elles
comprennent les participations aussi bien directes qu’indirectes 24, avec ou sans droits de vote, dans les
actifs et revenus d’une entreprise commerciale ou d’un établissement financier qui n’est pas consolidé ou
déduit des fonds propres. Tout instrument satisfaisant à l’ensemble des conditions suivantes est considéré
comme une exposition sur actions :
• il est irrécouvrable au sens où le remboursement des capitaux investis ne peut être obtenu que
par la cession du placement ou des droits qui lui sont attachés ou par la liquidation de l’émetteur ;
• il ne représente pas d’obligation pour l’émetteur ;
• il comporte une créance résiduelle sur les actifs ou le revenu de l’émetteur.
Par ailleurs, les instruments ci-dessous doivent être classés comme des expositions sur actions :
• tout instrument ayant la même structure que ceux autorisés comme fonds propres de base pour
les organisations bancaires ;
• tout instrument qui représente une obligation pour l’émetteur et satisfait à l’une des conditions
suivantes :
1) l’émetteur peut reporter indéfiniment le règlement de l’obligation ;
2) l’obligation exige (ou autorise, au gré de l’émetteur) que le règlement soit effectué par
l’émission d’un nombre fixe d’actions de l’émetteur ;
3) l’obligation exige (ou autorise, au gré de l’émetteur) que le règlement soit effectué par
l’émission d’un nombre variable d’actions de l’émetteur et (toutes choses étant égales
par ailleurs) toute modification de valeur de l’obligation est attribuable, et comparable,
24
Les participations indirectes comprennent les portefeuilles de dérivés liés à des participations ainsi que les parts détenues dans
des entreprises, sociétés en nom collectif, sociétés à responsabilité limitée ou autres types d’entreprises qui émettent des titres
et dont l’activité principale consiste à investir en actions.
25
Pour certaines obligations qui requièrent ou autorisent le règlement par émission d’un nombre variable des actions de
l’émetteur, la modification de la valeur monétaire de l’obligation est égale à la modification de la juste valeur d’un nombre fixe
d’actions multiplié par un facteur précisé. Ces obligations satisfont aux conditions du point 3 si le facteur ainsi que le nombre
référencé d’actions sont fixes. Par exemple, il peut être demandé à un émetteur de régler une obligation en émettant des
actions d’une valeur égale à trois fois l’appréciation de la juste valeur de 1 000 actions. Cette obligation est considérée être la
même qu’une autre nécessitant un règlement par émission d’actions pour un montant égal à l’appréciation de la juste valeur
de 3 000 titres.
26
La définition des portefeuilles d’actions recouvre également les actions enregistrées comme prêts mais provenant d’une
conversion dette/participation effectuée dans le cadre de la réalisation normale ou de la restructuration de la dette. Cependant,
ces instruments peuvent ne pas être soumis à une exigence de fonds propres inférieure à celle qui s’appliquerait si les titres
restaient dans le portefeuille de dette.
27
Les autorités de contrôle peuvent ne pas exiger que ces passifs soient pris en compte lorsqu’ils sont directement couverts par
une participation, de sorte que la position nette ne comporte pas de risque important.
28
L’autorité de contrôle est libre de reclasser, à son gré, les titres de dette en expositions sur actions pour calculer les exigences
de fonds propres réglementaires et de garantir par ailleurs que le traitement approprié leur est bien appliqué, conformément
au deuxième pilier.
29
Le traitement décrit au paragraphe 50, qui exclut les positions en actions mentionnées au paragraphe 52, fera l’objet d’une
période transitoire linéaire de cinq ans à compter de la date de mise en œuvre de cette norme. Pour les expositions spéculatives
sur actions non cotées, la pondération applicable partira de 100 % et augmentera de 60 points de pourcentage à la fin de
chaque année, jusqu’à la fin de la cinquième année. Pour toutes les autres expositions sur actions, la pondération applicable
partira de 100 % et augmentera de 30 points de pourcentage à la fin de chaque année, jusqu’à la fin de la cinquième année.
30
Ainsi, les investissements dans des actions non cotées d’entreprises clientes avec lesquelles la banque a, ou entend avoir, des
relations d'affaires à long terme, de même que les échanges de dette contre participation à des fins de restructuration
d’entreprise, seraient exclus.
54. Les expositions sur la clientèle de détail sont des expositions sur un particulier ou des particuliers,
ou sur des PME du portefeuille réglementaire de détail 31. Les expositions sur la clientèle de détail garanties
par de l’immobilier seront traitées conformément aux paragraphes 59 à 75. Toutes les autres expositions
de détail seront traitées comme indiqué aux paragraphes 55 à 58.
55. Les expositions sur la clientèle de détail qui ne remplissent pas la totalité des critères énoncés ci-
dessous seront classées dans la catégorie « expositions du portefeuille réglementaire de clientèle de
détail » et recevront une pondération de 75 %. Les expositions sur la clientèle de détail en état de défaut
doivent être exclues du portefeuille lors de l’évaluation du critère de granularité.
• Produit – L’exposition revêt l’une des formes suivantes : crédits et lignes de crédit renouvelables
(dont cartes de paiement ou de crédit et découverts), prêts à terme et crédits-bails aux particuliers
(tels que prêts pour achats à tempérament, prêts et crédits-bails sur véhicules automobiles, prêts
étudiants et à l’éducation, financements personnels) ainsi que facilités et engagements envers les
petites entreprises. Les prêts hypothécaires, les produits dérivés et autres titres (comme les
obligations et les actions), cotés ou non cotés, sont expressément exclus de cette catégorie.
• Faible valeur individuelle – L’exposition agrégée maximale sur une même contrepartie ne peut
dépasser un plafond de 1 million d’euros en valeur absolue.
• Granularité – Aucune exposition agrégée sur une même contrepartie 32 ne peut dépasser 0,2 % 33
du portefeuille réglementaire de clientèle de détail, sauf si les autorités nationales ont adopté
31
Les expositions sur des PME du portefeuille réglementaire de clientèle de détail sont des PME, définies conformément au
paragraphe 43, qui satisfont les exigences énoncées au paragraphe 55. Dans certaines juridictions (notamment dans les
économies de marché émergentes), les autorités de contrôle nationales peuvent estimer que les PME doivent être définies de
manière plus étroite (avec un seuil inférieur pour le chiffre d'affaires).
32
L’expression « exposition agrégée » s’entend de la somme brute (c’est-à-dire sans tenir compte d’une quelconque atténuation
du risque de crédit) de toutes les formes d’exposition sur la clientèle de détail, hormis celles sur l'immobilier résidentiel. En cas
de créances hors bilan, le montant brut serait calculé après application des facteurs de conversion de crédit. En outre, « une
même contrepartie » signifie une ou plusieurs entités pouvant être considérées comme un seul bénéficiaire (par exemple dans
le cas d’une petite entreprise qui est affiliée à une autre petite entreprise, la limite s’appliquerait à l’exposition agrégée de la
banque sur les deux entreprises).
33
Afin d’éviter les calculs circulaires, le critère de granularité ne sera vérifié qu’une fois. Le calcul doit être effectué sur le
portefeuille des expositions sur la clientèle de détail qui répondent aux critères de produit, de destination et de faible valeur
de l’exposition.
59. Les pondérations de risque figurant aux tableaux 11, 12, 13 et 14 ainsi que les approches
énoncées aux paragraphes 65 et 71 s’appliqueront dans les juridictions où, en raison de facteurs
structurels, les pertes sur prêts associées à des expositions sur le marché immobilier sont durablement
faibles. Les autorités de contrôle nationales devraient déterminer si les coefficients de pondération des
risques figurant dans les tableaux correspondants sont trop faibles pour ce type d’exposition dans leur
juridiction, compte tenu de l’historique des défauts et d’autres facteurs tels que la stabilité des prix du
marché. Elles peuvent demander aux banques de leur juridiction de relever ces coefficients en
conséquence.
60. Pour se voir affecter les coefficients mentionnés aux tableaux 11, 12, 13 et 14, et faire l’objet des
approches énoncées aux paragraphes 65 et 71, les prêts doivent répondre aux critères suivants.
• Achèvement : le bien immobilier apporté en garantie de l’exposition doit être entièrement
achevé. Ce critère ne s’applique pas aux forêts et terres agricoles. À la discrétion des autorités
nationales, les autorités de contrôle peuvent appliquer la pondération décrite aux paragraphes 64
et 65 aux prêts à des personnes physiques garantis par un bien immobilier inachevé ou par un
terrain destiné à de l’immobilier résidentiel, sous réserve que : (i) le bien soit une unité
d’habitation résidentielle, comportant de un à quatre logements familiaux, qui sera la résidence
principale de l’emprunteur, et que le prêt ne finance pas, en réalité, des expositions sur
l’acquisition ou l’aménagement de terrain ou la construction de biens immobiliers, telles que
décrites au paragraphe 74 ; ou (ii) l’État ou un PSE a le pouvoir légal et la capacité de faire en
sorte que le bâtiment en construction soit achevé.
• Validité juridique : toute créance sur le bien immobilier doit produire des effets de droit dans
toutes les juridictions concernées. Le contrat de garantie et le processus juridique qui le sous-
tend doivent permettre à la banque de réaliser la valeur du bien apporté en garantie dans un
délai raisonnable.
• Créances sur le bien : le prêt est une créance sur le bien dans laquelle la banque prêteuse détient
un privilège de premier rang sur le bien, ou bien une même banque détient le privilège de premier
rang et tous les privilèges successifs de rangs inférieurs (c’est-à-dire qu’il n’existe pas de privilège
de rang intermédiaire détenu par une autre banque) sur le même bien. Cependant, dans les
juridictions où le privilège de rang inférieur offre à son détenteur un droit à la sûreté qui est d’une
validité juridique assurée et représente une atténuation efficace du risque de crédit, les privilèges
de rang inférieur détenus par une autre banque que celle qui détient le privilège de premier rang
34
Il en irait de même pour des privilèges de rang inférieur détenus par la banque qui détient le privilège de premier rang au cas
où une autre banque détiendrait un privilège de rang intermédiaire (c'est-à-dire lorsque les privilèges de premier rang et de
rang inférieur détenus par la banque ne se suivent pas dans le classement).
35
Dans certaines juridictions, la majorité des prêts bancaires aux particuliers visant à l’achat d’un bien résidentiel ne prennent pas
la forme juridique de prêts hypothécaires. Il s'agit généralement de prêts garantis par un assureur « monoline » bien noté qui
doit rembourser la banque en totalité si l’emprunteur fait défaut, la banque ayant le droit d’émettre un prêt hypothécaire si le
garant n’honore pas ses obligations. Ces prêts peuvent être traités comme des expositions sur de l’immobilier résidentiel (plutôt
que des prêts garantis) si les conditions suivantes sont également réunies :
(i) l’emprunteur doit s’engager contractuellement à n’accorder aucun droit hypothécaire sur le bien sans le consentement
de la banque qui a consenti le prêt :
(ii) le garant doit être soit une banque, soit un établissement financier soumis à des exigences de fonds propres comparables
à celles qui s'appliquent aux banques, soit une compagnie d’assurance ;
(iii) pour permettre aux compagnies d’assurance d’absorber les pertes de crédit, le garant doit mettre en place un fonds de
garantie mutuel intégralement financé ou une protection équivalente, dont le calibrage sera régulièrement revu par les
autorités de contrôle et soumis à des tests de résistance ; et
(iv) la banque doit être contractuellement et juridiquement autorisée à reprendre l’hypothèque si le garant n’honore pas ses
obligations.
36
Les paramètres et les valeurs permettant de mesurer la capacité de remboursement doivent s'appuyer sur les principes figurant
dans le document du CSF intitulé Principles for sound residential mortgage underwriting (avril 2012).
37
Si la valeur du bien a été ajustée à la baisse, elle peut ultérieurement être ajustée à la hausse, mais sa valeur ne dépassera pas
la valeur établie au montage du prêt.
38
Si une banque accorde différents prêts garantis par un même bien et qu'ils sont de rangs successifs (c'est-à-dire qu'il n'existe
pas de privilège de rang intermédiaire détenu par une autre banque), les différents prêts doivent être considérés comme une
même exposition à des fins de pondération des risques, et les montants de ces prêts doivent être ajoutés pour calculer le ratio
LTV.
39
Dans les juridictions qui reconnaissent les privilèges de rang inférieur détenus par une autre banque que celle qui détient le
privilège de premier rang (conformément au paragraphe 60), le montant du prêt garanti par les privilèges de rangs inférieurs
doit comprendre tous les autres prêts garantis par des privilèges de rang égal ou supérieur à celui qui garantit le prêt de la
banque, aux fins de la définition de la tranche de ratio LTV et de la pondération du privilège de rang inférieur. Si les informations
disponibles sont insuffisantes pour déterminer le rang des autres privilèges, la banque doit partir du principe qu’ils sont de
rang égal au privilège de rang inférieur détenu par la banque. Ce traitement ne s'applique pas aux expositions pondérées sur
la base des paragraphes 65 et 71, où le privilège de rang inférieur serait pris en compte dans le calcul de la valeur du bien. En
premier lieu, la banque déterminera le coefficient de pondération standard d'après les tableaux 11, 12, 13 ou 14, selon les
critères applicables, et ajustera ensuite le coefficient standard en le multipliant par un facteur de 1,25, pour l'appliquer au
montant du prêt garanti par le privilège de rang inférieur. Si le coefficient de pondération standard correspond à la tranche
inférieure de ratio LTV, le facteur de multiplication ne sera pas appliqué. La pondération résultant de la multiplication du
coefficient standard par 1,25 sera plafonnée au niveau de la pondération appliquée à l’exposition lorsque les critères énoncés
au paragraphe 60 ne sont pas remplis.
40
L’évaluation doit être menée indépendamment de l'acquisition de l'hypothèque par la banque, du traitement du prêt et du
processus d'octroi du prêt.
41
Dans le cas où c'est le prêt hypothécaire qui finance l'achat du bien, la valeur de celui-ci, aux fins du ratio LTV, ne sera pas plus
élevée que le prix d'acquisition effectif.
LTV ≤ 50% 50% < LTV 60% < LTV 80% < LTV 90% < LTV LTV > 100%
≤60% ≤80% ≤90% ≤100%
Pondération 20% 25% 30% 40% 50% 70%
65. Au lieu de recourir à l’approche du paragraphe 64, lorsque les critères énoncés au paragraphe 60
sont remplis et que les paragraphes 67, 74 et 75 ne sont pas applicables, les juridictions peuvent appliquer
une pondération de 20 % à une partie de l’exposition n’excédant pas 55 % de la valeur du bien, et la
pondération de la contrepartie indiquée dans la note de bas de page 45 au reste de l’exposition 44. Lorsqu’il
existe des privilèges sur le bien qui ne sont pas détenus par la banque, le traitement est le suivant :
• 1er cas : la banque détient le privilège de rang inférieur mais aucun privilège de rang supérieur.
Lorsque la valeur de l’ensemble des privilèges dépasse 55 % de la valeur du bien, le montant du
privilège de la banque admissible à une pondération de 20 % devrait être le maximum entre :
(i) 55 % de la valeur du bien moins le montant des privilèges de rang supérieur ; et (ii) zéro. Par
exemple, pour un prêt de 70 000 euros consenti à un particulier et garanti par un bien d’une
valeur de 100 000 euros, où un autre établissement détient également un privilège de rang
supérieur de 10 000 euros, la banque appliquera une pondération de 20 % à 45 000 euros
(=max(€55 000 – €10 000, 0)) et, conformément à la note de bas de page 45, une pondération
de 75 % aux 25 000 euros restants. Lorsque la valeur de l’ensemble des privilèges ne dépasse
pas 55 % de la valeur du bien, une pondération de 20 % sera appliquée à l’exposition de la
banque.
• 2e cas : il existe des privilèges de même rang que celui de la banque et aucun autre privilège de
rang inférieur ou supérieur. Lorsque la valeur de l’ensemble des privilèges dépasse 55 % de la
42
L’utilisation par une banque de l'assurance hypothécaire doit refléter les principes du CSF énoncés dans Principles for sound
residential mortgage underwriting (avril 2012).
43
Concernant les biens résidentiels en construction décrits au paragraphe 60, cela signifie qu’on part du principe que le bien
achevé sera conforme aux lois et réglementations en vigueur permettant l’occupation des biens immobiliers à des fins
d'habitation.
44
Par exemple, pour un prêt de 70 000 euros consenti à un particulier pour un bien d’une valeur de 100 000 euros, la banque
appliquera une pondération de 20 % sur 55 000 euros et, conformément à la note de bas de page 45, une pondération de 75 %
sur les 15 000 euros restants. Les actifs pondérés totaux pour cette exposition sont donc de 22 250 euros : (0,20 * €55 000) +
(0,75 * €15 000).
LTV ≤ 50% < LTV ≤ 60% < LTV ≤ 80% < LTV ≤ 90% < LTV ≤ LTV > 100%
50% 60% 80% 90% 100%
Pondération 30% 35% 45% 60% 75% 105%
68. Les types d’expositions suivants sont exclus du traitement décrit au paragraphe 67 et feront
l’objet du traitement énoncé aux paragraphes 64 à 66 :
• une exposition garantie par un bien immobilier qui constitue la résidence principale de
l’emprunteur ;
• une exposition garantie par un logement producteur de revenus, sur un particulier qui a
hypothéqué moins d’un certain nombre de biens immobiliers ou de logements, comme indiqué
par les autorités de contrôle nationales ;
45
Pour les expositions sur les particuliers, la pondération sera de 75 %. Pour les expositions sur les PME, la pondération sera de
85 %. Pour les expositions sur d'autres contreparties, la pondération appliquée sera celle qui serait affectée à une exposition
non garantie sur ces contreparties.
46
Cette forte dépendance devrait caractériser essentiellement les prêts aux entreprises, aux PME ou aux structures ad hoc, sans
toutefois être limitée à ces types d’emprunteurs. Par exemple, un prêt pourrait être considéré comme fortement dépendant si
plus de 50 % du revenu de l’emprunteur utilisé pour l'évaluation, par la banque, de la capacité de cet emprunteur à assurer le
service du prêt proviennent des flux de trésorerie générés par le bien résidentiel. Les autorités de contrôle nationales pourraient
formuler d'autres recommandations concernant la manière d'évaluer la forte dépendance de certains types d’expositions.
71. Au lieu de recourir à l’approche du paragraphe 70, lorsque les critères énoncés au paragraphe 60
sont remplis et que les paragraphes 73, 74 et 75 ne sont pas applicables, les juridictions peuvent appliquer
une pondération de 60 % ou la pondération de la contrepartie – la plus basse des deux – à une partie de
l’exposition n’excédant pas 55 % de la valeur du bien 47, et la pondération de la contrepartie au reste de
l’exposition.
72. Concernant les expositions pour lesquelles les critères du paragraphe 60 ne sont pas tous remplis
et les paragraphes 73, 74 et 75 ne s’appliquent pas, la pondération sera celle de la contrepartie.
73. Lorsque les perspectives de service du prêt dépendent 48 fortement des flux de trésorerie générés
par le bien garantissant le prêt plutôt que de la capacité sous-jacente de l’emprunteur à assurer le service
47
Lorsque des privilèges sur le bien ne sont pas détenus par la banque, la partie de l’exposition n’excédant pas 55 % de la valeur
du bien devrait être réduite du montant des privilèges de rang supérieur non détenus par la banque, et au prorata de tout
privilège de même rang que celui de la banque mais non détenu par elle. Voir paragraphe 65 pour des exemples d'application
de cette méthode à des expositions de détail sur de l’immobilier résidentiel.
48
Cette forte dépendance devrait caractériser essentiellement les prêts aux entreprises, aux PME ou aux structures ad hoc, sans
toutefois être limitée à ces types d’emprunteurs. Par exemple, un prêt pourrait être considéré comme fortement dépendant si
plus de 50 % du revenu de l’emprunteur utilisé pour l'évaluation, par la banque, de la capacité de cet emprunteur à assurer le
service du prêt proviennent des flux de trésorerie générés par le bien commercial. Les autorités de contrôle nationales
pourraient formuler d'autres recommandations concernant la manière d'évaluer la forte dépendance de certains types
d’expositions.
49
Pour de telles expositions, les autorités de contrôle nationales pourraient autoriser les banques à appliquer le traitement décrit
aux paragraphes 70 et 71, sous réserve des conditions suivantes : (i) les pertes résultant du financement d’immobilier
commercial allant jusqu’à 60 % du ratio LTV ne doivent pas excéder 0,3 % de l’encours de prêts sur une année donnée ; et
(ii) l’ensemble des pertes résultant de prêts garantis par de l’immobilier commercial ne doit pas dépasser 0,5 % de l’encours de
prêts d’une année donnée. Si, une année donnée, l’une de ces conditions n’est pas remplie, l’admissibilité à l’exemption cessera
et les expositions dont les perspectives de service du prêt dépendent fortement des flux de trésorerie générés par le bien
garantissant le prêt plutôt que la capacité sous-jacente de l’emprunteur à assurer le service de sa dette à partir d'autres sources
seront de nouveau pondérées sur la base du paragraphe 73 jusqu'à ce que les deux conditions soient à nouveau réunies à
l’avenir. Les juridictions appliquant un tel traitement doivent faire savoir si ces conditions sont réunies.
50
Les autorités de contrôle nationales pourraient exiger que le traitement de la pondération décrit au paragraphe 73 soit appliqué
aux expositions dans lesquelles le service du prêt dépend fortement des flux de trésorerie générés par un portefeuille de biens
détenus par l’emprunteur.
51
Les expositions ADC n’incluent pas l'acquisition de forêts ou de terres agricoles, pour lesquelles il n’existe pas de permis de
construire ni de projet de permis de construire.
52
Les autorités de contrôle nationales formuleront des recommandations supplémentaires quant aux niveaux adéquats des
contrats de pré-vente ou pré-location et/ou de capital en jeu dans leurs juridictions.
76. Pour les expositions non couvertes sur une clientèle de détail et sur immobilier résidentiel pour
lesquelles la monnaie du prêt et celle de la source de revenu de l’emprunteur ne sont pas identiques, les
banques appliqueront un facteur de multiplication de 1,5 à la pondération définie aux paragraphes 54 à
58 et 63 à 68, dans la limite d’une pondération maximale de 150 %.
77. Aux fins du paragraphe 76, une exposition non couverte est une exposition sur un emprunteur
qui ne dispose pas d’une couverture naturelle ou financière contre le risque de change résultant de
l’asymétrie de devises entre la monnaie dans laquelle il reçoit son revenu et celle dans laquelle lui est
accordé le prêt. Une couverture naturelle existe lorsque, dans le cours normal de ses procédures
opérationnelles, l’emprunteur perçoit des revenus dans une monnaie étrangère qui est aussi la monnaie
de libellé d’un prêt donné (envois de fonds, loyers, salaires, par exemple). Une couverture financière
consiste généralement en un contrat juridique souscrit auprès d’un établissement financier (contrat à
terme, par exemple). Aux fins de l’application du facteur de multiplication, ces couvertures naturelles ou
financières ne sont jugées suffisantes que si elles représentent au moins 90 % de la tranche du prêt, quel
que soit le nombre de couvertures.
78. Les éléments de hors-bilan sont convertis en « équivalent risque de crédit » au moyen de facteurs
de conversion (credit conversion factors, CCF). En cas d’engagements, le montant engagé mais non
décaissé de l’exposition serait multiplié par les CFF. À cette fin, le terme d’« engagement » renvoie à toute
disposition contractuelle proposée par la banque et acceptée par le client, en vertu de laquelle la banque
s’engage à accorder un crédit, acquérir des actifs ou émettre des substituts de crédit 53. Cela inclut les
dispositions qu’une banque peut révoquer sans condition à tout moment, sans que le débiteur soit
préalablement averti. Cela inclut aussi les dispositions susceptibles d’être révoquées par la banque si le
débiteur ne remplit pas les conditions exposées dans la documentation de la facilité, notamment les
conditions à respecter par le débiteur avant tout décaissement, initial ou ultérieur, en vertu de ladite
disposition. La pondération pour risque de contrepartie applicable aux transactions sur dérivés de gré à
gré n’est pas plafonnée.
53
À la discrétion des autorités nationales, une juridiction peut exempter certaines dispositions de la définition des engagements
sous réserve que les conditions suivantes soient réunies : (i) la banque ne perçoit aucun frais ni aucune commission pour
l'établissement ou la tenue de ces dispositions ; (ii) le client doit s’adresser à la banque pour le décaissement initial et tout
décaissement ultérieur ; (iii) la banque a toute autorité sur l'exécution des décaissements, indépendamment du respect par le
client des conditions exposées dans la documentation de la facilité concernée ; et (iv) la banque ne prend la décision d'exécution
d'un décaissement qu'après avoir évalué la solvabilité du client juste avant le décaissement. Les dispositions exemptées qui
remplissent les critères susmentionnés se limitent à certaines dispositions concernant les entreprises et les PME, où les
contreparties font en permanence l’objet d’une étroite surveillance.
54
Ces instruments sont à pondérer en fonction de la catégorie de l’actif et non de celle de la contrepartie à la transaction.
55 Ces instruments sont à pondérer en fonction de la catégorie de l’actif et non de celle de la contrepartie à la transaction.
56
C’est-à-dire d'une échéance inférieure à un an. Pour davantage de précisions, voir le document du Comité de Bâle intitulé
Traitement du financement du commerce dans le cadre du dispositif de Bâle sur les fonds propres, octobre 2011,
www.bis.org/publ/bcbs205.pdf.
57
Par exemple, si une banque a un engagement concernant l’établissement de lettres de crédit commerciales à court terme à
dénouement automatique liées à des mouvements de marchandises, un CFF de 20 % (au lieu de 40 %) est appliqué, et si une
banque a un engagement révocable sans condition, tel que décrit au paragraphe 84, d'émettre des substituts de crédit directs,
un CCF de 10 % est appliqué (au lieu de 100 %).
90. Aux fins de la pondération des risques dans l’approche standard, une exposition en défaut est
une créance présentant un arriéré supérieur à 90 jours, ou un encours sur un emprunteur en défaut. Un
défaut de la part d’un emprunteur intervient lorsque l’un des événements ci-dessous se produit.
• L’emprunteur accuse un arriéré de plus de 90 jours sur un crédit important. Les découverts sont
considérés comme des créances échues dès que le client a dépassé une limite autorisée ou qu’il
a été averti qu’il disposait d’une limite inférieure à l’encours actuel.
• L’emprunteur a un crédit de montant élevé auquel la banque a attribué le statut de créance en
souffrance (c’est-à-dire qu’elle ne comptabilise plus les intérêts courus comme un produit ou, si
elle le fait, elle constitue une provision de montant équivalent).
• La banque comptabilise une annulation ou constitue une provision spécifique après avoir
constaté une détérioration significative de la qualité de crédit de l’emprunteur par rapport à
l’ouverture de l’exposition.
• La banque cède une créance sur l’emprunteur en enregistrant une perte économique importante.
95. Pour tous les autres actifs, la pondération standard est de 100 %, à l’exception des expositions
mentionnées aux paragraphes 96 et 97.
96. Une pondération de 0 % est appliquée (i) aux liquidités possédées et détenues à la banque ou
en transit ; et (ii) à l’or détenu en lingots à la banque ou sous dossier pour son compte dans une autre
banque, à concurrence des montants couverts par des passifs en or.
97. Une pondération de 20 % est appliquée aux liquidités en cours de recouvrement.
58
Les autorités de contrôle nationales ont toute latitude pour réduire la pondération à 50 % lorsque les provisions spécifiques
représentent au moins 50 % de l’encours du prêt.
1. Procédure de reconnaissance
98. Dans les juridictions qui autorisent l’utilisation de la notation externe à des fins réglementaires,
seules les évaluations émanant d’agences de notation reconnues comme organismes externes
d’évaluation du crédit (external credit assessment institutions, ECAI) seront admises. Il revient aux autorités
de contrôle nationales de déterminer en permanence si un ECAI remplit les critères énoncés au
paragraphe 99 ; seules devraient être reconnues les notations d’ECAI affectées aux types de créances
remplissant l’ensemble des critères et conditions. Les autorités de contrôle nationales devraient aussi tenir
compte des critères et conditions figurant dans le code de conduite de l’Organisation internationale des
commissions de valeurs (OICV) intitulé Code of Conduct Fundamentals for Credit Rating Agencies 59. La
procédure prudentielle de reconnaissance doit être rendue publique afin d’éviter d’inutiles obstacles à
l’entrée d’ECAI sur le marché.
2. Critères d’éligibilité
59
Consultable en ligne : www.iosco.org/library/pubdocs/pdf/IOSCOPD482.pdf.
60
Au minimum, l'ECAI publiera des informations sur les situations suivantes et leur influence sur les méthodes ou actions en
matière de notation.
• L'ECAI est rémunéré pour une évaluation de crédit par l'entité notée ou par un débiteur, émetteur, preneur ou arrangeur
de l'obligation de crédit objet de la notation.
• L'ECAI est rémunéré par des souscripteurs dont les intérêts financiers pourraient subir l'influence d'une action en matière
de notation de la part de l'ECAI.
• L'ECAI est rémunéré par des entités notées ou par des débiteurs, émetteurs, preneurs, arrangeurs ou souscripteurs pour
des services autres que la notation de crédit ou l'accès aux notations de crédit de l'ECAI.
• L'ECAI fournit une indication préliminaire, ou indication assimilée, de la qualité de crédit à une entité ou à un débiteur,
émetteur, preneur ou arrangeur avant d'être chargé de déterminer la note de crédit définitive pour cette même entité ou
personne.
• L'ECAI détient une participation directe ou indirecte dans une entité ou un débiteur notés, ou bien une entité ou un
débiteur notés détiennent une participation directe ou indirecte dans l'ECAI.
61
Un ECAI doit indiquer la nature générale des dispositions conclues en matière de rémunération avec les entités notées, les
débiteurs, les chefs de file et les arrangeurs.
Lorsqu'un ECAI reçoit, d'une entité notée, d'un débiteur, d'un émetteur, d'un chef de file ou d'un arrangeur, une rémunération
non liée à ses services de notation de crédit, l'ECAI doit la déclarer en pourcentage du total de la rémunération annuelle qu'il
reçoit de cette entité ou personne, soit dans le rapport de notation concerné, soit dans un autre document, comme il convient
au mieux.
Un ECAI doit indiquer, soit dans le rapport de notation concerné, soit dans un autre document, comme il convient au mieux,
s'il reçoit 10 % ou plus de son revenu annuel de la part d'un même client (tel qu'une entité notée, un débiteur, un émetteur,
un chef de file, un arrangeur ou un souscripteur, ou l'une de leurs filiales).
100. Il incombe aux autorités de contrôle d’établir la correspondance entre les notes attribuées par les
ECAI reconnus et les coefficients de pondération existants dans le cadre de l’approche standard, c’est-à-
dire d’établir à quelle pondération correspond chaque catégorie de note de crédit. Cette mise en
correspondance doit être objective et faire coïncider de façon cohérente la pondération et le niveau de
risque de crédit indiqué dans les tableaux ci-dessus, et ce pour toute l’échelle des pondérations.
101. Dans le cadre de cette procédure, les autorités de contrôle doivent évaluer des facteurs tels que
la taille et le champ d’action du lot d’émetteurs évalué par chaque ECAI, la gamme des évaluations
attribuées et leur signification ainsi que la définition du défaut de paiement utilisée.
102. L’annexe 2 du dispositif de Bâle II (juin 2006) fournit des indications sur la marche à suivre pour
procéder à la transposition des notes en coefficients de pondération, de façon à favoriser l’homogénéité
de ce processus et aider les autorités de contrôle à le réaliser.
103. Les banques doivent utiliser les ECAI choisis, et admis par leur autorité de contrôle, ainsi que leurs
notations, de façon systématique pour tous les types de créances, tant pour la détermination des
pondérations que pour la gestion des risques. Elles ne sont pas autorisées à panacher les notes attribuées
par différents ECAI, ni à changer arbitrairement d’ECAI.
104. Si, pour une créance donnée, il n’existe qu’une seule note établie par un ECAI choisi par la banque,
c’est cette note qui devra être utilisée pour en déterminer la pondération.
105. Si une créance donnée s’est vu attribuer deux notes différentes par des ECAI choisis par la banque
et que ces notes correspondent à des pondérations différentes, c’est la plus forte pondération qui sera
retenue.
106. Dans le cas de trois notes ou plus donnant lieu à des pondérations différentes, on retiendra les
deux notes qui correspondent aux pondérations les plus basses. Si elles correspondent au même
coefficient de pondération, c’est ce coefficient qui sera appliqué. Si elles correspondent à des coefficients
différents, c’est le coefficient le plus élevé qui sera utilisé.
107. Si une banque souscrit à une émission qui s’est vu attribuer une note spécifique, la pondération
de l’exposition sera fondée sur cette note. Lorsque l’exposition de la banque n’est pas une souscription à
une émission spécifiquement notée, ce sont les principes généraux ci-dessous qui s’appliquent.
110. Dans le cas d’expositions pondérées en fonction de la note d’une exposition équivalente sur le
même emprunteur, la règle générale veut que les notes attribuées en devises soient utilisées pour les
expositions ainsi libellées. La notation en monnaie locale, si elle est distincte, ne serait utilisée que pour la
pondération des expositions libellées dans cette monnaie 63.
62
Par exemple, si le principal et les intérêts sont dus à une banque, l’évaluation doit prendre en considération et refléter la totalité
du risque de crédit lié tant au principal qu’aux intérêts.
63
Cependant, si une exposition résulte de la participation d’une banque à un prêt qui a été accordé (ou couvert contre le risque
de convertibilité et de transfert) par certaines MDB, les autorités de contrôle peuvent considérer que son risque de convertibilité
et de transfert est atténué de façon efficace. Pour être admissibles, les MDB doivent avoir le statut de créancier privilégié
reconnu sur le marché et figurer sur la liste présentée à la note 11 (paragraphe 14). Dans de tels cas, la note de la dette en
monnaie locale peut, aux fins de la pondération, être utilisée à la place de celle de la dette en devises. Dans le cas d’un emprunt
garanti contre le risque de convertibilité et de transfert, la note de la dette en monnaie locale ne peut être utilisée que pour la
partie garantie. La partie de l’emprunt ne bénéficiant pas d’une telle garantie est pondérée en fonction de la note de la dette
en devises.
111. Aux fins de la détermination des pondérations, les notations à court terme sont censées
concerner une émission donnée. Elles ne peuvent être utilisées que pour déterminer les pondérations des
expositions relatives à l’émission notée. Elles ne peuvent pas être étendues à d’autres expositions à court
terme, sauf si elles répondent aux dispositions du paragraphe 113. Une notation à court terme ne peut en
aucun cas servir à étayer la pondération d’une exposition à long terme non notée. Elle ne vaut que pour
les expositions à court terme sur des banques et des entreprises. Le tableau ci-dessous présente un cadre
pour les expositions des banques sur des facilités spécifiques à court terme, telles qu’une émission de
papier commercial.
Pondération des risques pour des notes spécifiques à court terme Tableau 15
112. Si une facilité à court terme notée bénéficie d’une pondération de 50 %, alors les facilités à court
terme non notées ne peuvent pas être affectées d’une pondération inférieure à 100 %. Lorsqu’un émetteur
bénéficie d’une notation externe sur une créance à court terme qui justifie une pondération de 150 %,
toutes les expositions non notées, qu’elles soient à court ou long terme, doivent aussi recevoir un
coefficient de 150 %, sauf si la banque leur applique des techniques agréées d’atténuation du risque de
crédit.
113. Dans les cas où des notations à court terme sont disponibles, les interactions suivantes avec le
traitement préférentiel accordé aux expositions à court terme sur des banques, décrit au paragraphe 19,
s’appliqueront.
• Le traitement préférentiel général réservé aux expositions à court terme s’applique à toutes les
expositions bancaires ayant une échéance initiale inférieure ou égale à trois mois, lorsqu’il n’existe
pas d’évaluation spécifique d’une créance donnée à court terme.
• Lorsqu’il existe une notation à court terme, et que celle-ci correspond à une pondération plus
favorable (c’est-à-dire inférieure) ou identique à celle obtenue par le traitement préférentiel
général, elle ne doit être appliquée qu’à l’exposition en question. Les autres créances à court
terme bénéficient du traitement préférentiel général.
• Lorsqu’une notation à court terme portant spécifiquement sur une exposition à court terme sur
une banque correspond à une pondération moins favorable (supérieure), le traitement
préférentiel général à court terme appliqué aux créances interbancaires ne peut être utilisé.
Toutes les expositions à court terme non notées doivent recevoir la même pondération que celle
qui résulte de la notation spécifique à court terme.
114. L’utilisation d’une notation à court terme implique que l’organisme effectuant l’évaluation
réponde à tous les critères d’éligibilité d’un ECAI énumérés au paragraphe 99, sur le plan de sa notation à
court terme.
64
Les notes sont établies d’après les méthodologies de Standard & Poor’s et de Moody’s Investors Service. La note A-1 de
Standard & Poor’s comprend les notes A-1+ et A-1–.
65
Cette catégorie inclut toutes les notes de qualité inférieure ainsi que les notes B et C.
115. Les notations externes appliquées à une entreprise faisant partie d’un groupe ne peuvent être
utilisées pour pondérer les autres entreprises du groupe.
116. En règle générale, les banques devraient utiliser des évaluations sollicitées auprès d’ECAI
reconnus. Les autorités de contrôle nationales peuvent autoriser les banques à utiliser de la même manière
des notes non sollicitées si elles se sont assurées que celles-ci ne reposent pas sur une évaluation de crédit
de moindre qualité.
1. Aspects généraux
(i) Introduction
117. Les banques recourent à plusieurs techniques pour atténuer les risques de crédit qu’elles
encourent : prises de sûretés réelles de premier rang sous la forme de liquidités ou de titres couvrant tout
ou partie des expositions ; pour les prêts, garantie de tiers ; achat de protection sous la forme de dérivés
de crédit ; ou encore accord de compensation des prêts et des dépôts avec une même contrepartie 66.
118. Le dispositif général présenté dans cette section s’applique aux expositions du portefeuille
bancaire pondérées selon l’approche standard.
66
Dans cette section, le terme « contrepartie » renvoie à une partie sur laquelle une banque a une exposition de crédit au bilan
ou hors bilan. Cette exposition peut, par exemple, prendre la forme d’un prêt de liquidités ou de titres (où la contrepartie serait
généralement dénommée « emprunteur »), de titres fournis comme sûretés, d’un engagement ou d’une exposition dans le
cadre d’un contrat dérivé de gré à gré.
67
Voir l’annexe 10 du dispositif de Bâle II (juin 2006) pour un aperçu des méthodologies applicables au traitement, en termes de
fonds propres, des opérations garanties par des sûretés financières dans le cadre des approches standard et IRB.
68
Les banques ayant reçu l’autorisation adéquate de leurs autorités de contrôle peuvent aussi recourir à la méthode des modèles
internes pour déterminer leur exposition, en tenant compte des sûretés.
69
Les instruments liés à une note de crédit et garantis par des liquidités, émis par la banque pour couvrir les expositions de son
portefeuille bancaire, sont traités comme des transactions garanties par des liquidités s’ils satisfont aux critères applicables aux
dérivés de crédit.
70
Si des liquidités en dépôt, des certificats de dépôt ou des instruments comparables émis par la banque prêteuse sont détenus
en tant que sûretés dans une banque tierce hors du cadre d’un accord de conservation et qu’ils sont expressément nantis ou
cédés, irrévocablement et sans conditions, en faveur de la banque prêteuse, le montant de l’exposition couvert par la sûreté
(après toute décote nécessaire au titre du risque de change) reçoit la pondération attribuée à la banque tierce.
71
Cependant, l’utilisation, effective ou potentielle, de dérivés par un OPCVM ou un FCP dans le seul but de couvrir les placements
énumérés au présent paragraphe et au paragraphe 159 ne doit pas exclure les parts de cet OPCVM ou FCP de la catégorie des
sûretés financières admissibles.
(c) Calcul de l’exigence de fonds propres au titre des transactions garanties par une sûreté
financière
160. Pour une transaction couverte par une sûreté, le montant de l’exposition après atténuation du
risque se calcule ainsi :
= { (
E * max 0, E ⋅ (1 + He ) − C ⋅ 1 − Hc − Hfx )}
où
E* = valeur de l’exposition après atténuation du risque
72
Le montant de l'exposition peut varier, par exemple lorsqu’il s’agit d’un prêt de titres.
73
Dont : les PSE traités comme des emprunteurs souverains par l’autorité de contrôle nationale et les MDB bénéficiant d'une
pondération de 0 %.
74
Dont les PSE qui ne sont pas traités comme des entités souveraines par l’autorité de contrôle nationale.
75
Expositions qui répondent à la définition indiquée dans le dispositif applicable à la titrisation.
76
Sûretés admissibles sous forme de liquidités précisées au paragraphe 148 (a).
Pondération de l’émetteur
Autres titres de catégorie
(seulement pour les titres
investissement, selon paragraphe
émis par des entités
148 (d) (iii) 78
souveraines 77)
Échéance résiduelle
Expositions de
20% ou Expositions hors titrisation de premier
0% 100%
50% titrisation rang pondérées à
< 100%
Titres de dette ≤ 1 an 0,5 1 15 2 4
> 1 an, ≤ 3 ans 4
2 3 15 12
> 3 ans, ≤ 5 ans 6
> 5 ans, ≤ 10 ans 12
4 6 15 24
> 10 ans 20
Actions de grands
indices (y compris les
obligations 20
convertibles en
actions) et or
Autres actions et
obligations
convertibles cotées 30
sur une bourse
reconnue
OPCVM et FCP Décote maximale applicable à un titre dans lequel le fonds peut investir, sauf si la banque peut
recourir à l’approche par transparence (LTA) pour les participations dans des fonds, auquel cas
elle peut utiliser une moyenne pondérée des décotes applicables aux instruments détenus par
le fonds.
Liquidités dans la
0
même monnaie 79
Autres types
30
d’exposition
165. La décote au titre du risque de change (Hfx) lorsque l’exposition et la sûreté ne sont pas libellées
dans la même monnaie est de 8 % (sur la base d’une période de détention de 10 jours ouvrés et d’une
évaluation au prix du marché quotidienne).
77
Dont : les PSE traités comme des emprunteurs souverains par l’autorité de contrôle nationale et les MDB bénéficiant d'une
pondération de 0 %.
78
Dont les PSE qui ne sont pas traités comme des entités souveraines par l’autorité de contrôle nationale.
79
Sûretés admissibles sous forme de liquidités précisées au paragraphe 148 (a).
(d) Ajustements liés aux périodes de détention différentes et à une fréquence non
quotidienne des réévaluations aux prix du marché et des appels de marge
169. Pour certaines transactions, selon la nature et la fréquence de la réévaluation et des appels de
marge, des durées de détention différentes, et donc des décotes différentes, sont appliquées. Le dispositif
des décotes appliquées aux sûretés opère une distinction entre les transactions assimilables aux pensions
(prises et mises en pension et prêts-emprunts de titres), les « autres opérations ajustées aux conditions du
marché » (opérations sur dérivés de gré à gré et prêts sur marge) et les prêts garantis. Dans les deux
premiers cas, la documentation comporte des clauses d’appels de marge, ce qui n’est généralement pas
le cas pour les prêts garantis.
170. La durée de détention minimale de chaque produit est indiquée dans le tableau ci-dessous.
171. Lorsqu’une banque a une transaction ou un ensemble de compensation qui répond aux critères
énoncés aux paragraphes 41(i) ou 41(ii) des normes sur le risque de contrepartie, la période de détention
minimale doit être la période de marge en risque applicable en vertu de ces paragraphes.
172. Lorsque la fréquence des appels de marge ou des réévaluations est inférieure au minimum, le
montant minimal des décotes doit être relevé en fonction du nombre effectif de jours ouvrés entre les
appels de marge ou les réévaluations. Les décotes de 10 jours ouvrés prévues aux paragraphes 163 et 164
sont les décotes par défaut ; elles doivent être relevées ou abaissées par application de la formule ci-
dessous :
NR + (TM − 1 )
H = H10
10
où :
H = décote
H10 = décote de 10 jours ouvrés pour un instrument donné
(e) Exemptions autorisées par l’approche globale pour les transactions assimilables à des
pensions impliquant des intervenants principaux
173. Pour les transactions assimilables à des pensions avec des intervenants principaux tels que définis
au paragraphe 151 qui satisfont aux conditions énoncées au paragraphe 150, les autorités de contrôle
peuvent appliquer une décote nulle.
174. Lorsque, dans le cadre de l’approche globale, une autorité de contrôle applique une
dérogation spécifique aux transactions assimilables aux pensions portant sur des titres émis par son État,
ses homologues peuvent décider d’autoriser les banques de leur pays à adopter la même approche.
(f) Traitement selon l’approche globale des cessions temporaires de titres couvertes par des
accords-cadres de compensation
175. Les effets des accords de compensation bilatérale couvrant les transactions assimilables aux
pensions peuvent être reconnus, au cas par cas, s’ils produisent des effets de droit dans chaque juridiction
concernée en cas de défaut et sans considération de l’insolvabilité ou de la faillite de la contrepartie. En
outre, les accords de compensation doivent :
(a) en cas de défaut, y compris en cas d’insolvabilité ou de faillite de la contrepartie, accorder à la
partie non défaillante le droit de dénoncer et de dénouer rapidement toutes les transactions
découlant de l’accord ;
(b) prévoir la compensation avec déchéance du terme des gains et pertes sur les transactions (y
compris la valeur des sûretés éventuelles) résiliées de sorte qu’un seul montant net soit dû par
une partie à l’autre ;
(c) autoriser la réalisation ou la compensation rapide de la sûreté en cas de défaut ; et
(d) être juridiquement reconnus dans chaque juridiction concernée, de même que les droits
découlant des dispositions figurant de (a) à (c) ci-dessus, en cas de défaut, que la contrepartie
soit insolvable ou en faillite.
176. La compensation entre positions du portefeuille bancaire et du portefeuille de négociation ne
peut être reconnue que lorsque les opérations faisant l’objet de cette compensation remplissent les
conditions suivantes :
• toutes les transactions sont réévaluées quotidiennement aux prix du marché 80 ; et
• les instruments de sûreté utilisés dans les transactions sont reconnus comme des sûretés
financières admissibles dans le portefeuille bancaire.
177. La formule indiquée au paragraphe 178 sera utilisée pour calculer les exigences de fonds propres
pour risque de crédit au titre des transactions régies par un accord de compensation. Cette formule
comprend la valeur de l’exposition au bilan, le montant de l’exposition systématique des titres en fonction
de l’exposition nette, le montant de l’exposition spécifique des titres en fonction de l’exposition brute, et
un montant représentant l’asymétrie de devises. Les autres dispositions relatives au calcul des décotes
dans l’approche globale énoncées aux paragraphes 155 à 174 s’appliquent toutes de la même manière
80
La durée de détention pour les décotes dépend, comme pour d’autres transactions assimilables aux pensions, de la fréquence
des appels de marge.
où :
E* = valeur de l’exposition de l’ensemble de compensation après atténuation du risque
Ei = valeur au bilan de la totalité des liquidités et titres prêtés, mis en pension ou remis en
garantie, d’une manière ou d’une autre, dans le cadre de l’accord de compensation
Cj = valeur au bilan de la totalité des liquidités et titres empruntés, pris en pension ou
détenus par la banque, d’une manière ou d’une autre, dans le cadre de l’accord de
compensation
Niveau de décote
Échéance résiduelle de la sûreté
Entreprises et autres émetteurs Produits titrisés
Titres de dette ≤ 1 an et
0,5% 1%
notes à taux variable (FRN)
1 an < titres de dette ≤ 5 ans 1,5% 4%
5 ans < titres de dette ≤ 10 ans 3% 6%
Titres de dette >10 ans 4% 7%
Actions de grands indices 6%
Autres actifs entrant dans le périmètre du
10%
dispositif
185. Les SFT admissibles non conformes aux décotes planchers doivent être traitées comme des prêts
non garantis aux contreparties.
81
Conseil de stabilité financière, Strengthening oversight and regulation of shadow banking, Policy framework for addressing
shadow banking risks in securities lending and repos, 29 août 2013, www.fsb.org/wp-content/uploads/r_130829b.pdf.
1 1 1 + fB
f
= 1
−= −1
1 + fA 1 + fB 1 + fA
CB
qui sera comparé à la décote effective de la transaction, c’est-à-dire −1.
CA
Ainsi, dans le cadre d’une cession temporaire de titres admissible où un titre de dette de 102
ayant une échéance de 10 ans est échangé contre un montant d’actions de 104, la décote H
effective de la transaction est 104/102 – 1 = 1,96 %, qui se compare au plancher effectif f de
1,06/1,03 – 1 =2,91 %. La cession temporaire de titres en question ferait donc l’objet du
traitement énoncé au paragraphe 185.
188. Dans le cas d’une compensation de cessions temporaires de titres, un plancher effectif de
« portefeuille » doit être calculé comme suit :
=fPortfolio
∑ sEs
∑tCt − 1
∑ E s × (1 + fs ) ∑ Ct × (1 + ft )
s t
où Es est la position nette de chaque titre (ou liquidité) prêté sur une base nette, Ct est la position nette
qui est empruntée sur une base nette, et fs et ft sont les décotes planchers applicables aux titres
respectivement prêtés et empruntés sur une base nette. Ce calcul représente donc le plancher moyen
pondéré du portefeuille. Ainsi, la décote de portefeuille n’est pas inférieure au plancher lorsque :
∑C − ∑E
t s
≥ fPortfolio
∑E s
fPortfolio -0,0024
∑C − ∑E
t s
0
∑E s
(
Montant de l'exposition= alpha ⋅ RC + PFE )
où :
Alpha = 1,4
RC = coût de remplacement calculé conformément aux paragraphes 130 à 145 des normes
du risque de contrepartie, et
PFE = montant de l’exposition future potentielle calculé conformément aux paragraphes 146
à 187 des normes du risque de contrepartie.
Au lieu de l’approche SA-CCR, les banques peuvent également utiliser, pour le calcul de l’exigence
couvrant le risque de contrepartie, la méthode fondée sur les modèles internes telle qu’énoncée dans les
normes du risque de contrepartie, sous réserve de l’aval des autorités de contrôle.
82
Il doit être impossible pour le fournisseur de protection de modifier ex post l’échéance convenue.
83
Dans le cadre de la couverture d’expositions sur des entreprises, ce type particulier d'événement de crédit n'a pas à être précisé
si les deux conditions suivantes sont remplies : (i) un vote à 100 % est nécessaire pour modifier l'échéance, le principal, le
coupon, la monnaie ou le rang de l’exposition sous-jacente et (ii)le lieu de domiciliation juridique de l’exposition dispose d’un
Code de la faillite bien établi permettant à une entreprise de se réorganiser ou restructurer et d'assurer un règlement ordonné
de ses créances. Si ces conditions ne sont pas réunies, le traitement énoncé au paragraphe 196 peut être applicable.
84
Dont la Banque des Règlements Internationaux, le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne, l’Union
européenne, le Mécanisme européen de stabilité (MES) et le Fonds européen de stabilité financière (FESF), ainsi que les MDB
admissibles à une pondération de 0 % telles que définies au paragraphe 14 et mentionnées à la note 11.
85
Un établissement financier soumis à une réglementation prudentielle est défini comme une entité juridique supervisée par une
autorité de contrôle qui impose des exigences prudentielles conformes aux normes internationales, ou une entité juridique
(société mère ou filiale) comprise dans un groupe consolidé lorsqu'une entité juridique importante du groupe consolidé est
supervisée par une autorité de contrôle qui impose des exigences prudentielles conformes aux normes internationales. Il s’agit,
notamment, d’entreprises d’assurance soumises à réglementation prudentielle, de courtiers-négociants, d’institutions
d’épargne et de négociateurs de contrats à terme, ainsi que des contreparties centrales admissibles, telles que définies dans le
document Exigences de fonds propres en regard des expositions bancaires sur les contreparties centrales, juillet 2012, accessible
depuis la page www.bis.org/publ/bcbs227_fr.pdf.
(v) Pondération des transactions dans lesquelles une protection admissible est fournie
Couverture proportionnelle
202. Lorsque les pertes sont partagées pari passu au prorata entre la banque et le garant, l’allègement
de fonds propres est octroyé sur une base proportionnelle : la fraction couverte de l’exposition reçoit le
traitement applicable aux garanties et dérivés de crédit admissibles, le solde étant traité comme une
exposition non garantie.
86
Les instruments liés à une note de crédit et garantis par des liquidités, émis par la banque pour couvrir les expositions de son
portefeuille bancaire, sont traités comme des transactions garanties par des liquidités s’ils satisfont toutes les exigences
minimales applicables aux dérivés de crédit. Dans ce cas, néanmoins, les restrictions concernant le fournisseur de protection
énoncées au paragraphe 197 ne s’appliquent pas.
GA = G ⋅ (1 − HFX )
où :
G = montant nominal de la protection
HFX = décote appropriée à l’asymétrie de devises entre la protection de crédit et l’engagement
sous-jacent.
La décote au titre d’une asymétrie de devises pour une durée de détention de 10 jours ouvrés
(dans l’hypothèse d’une évaluation au prix du marché quotidienne) est de 8 %. Cette décote doit être
augmentée de la racine carrée du temps en fonction de la fréquence de réévaluation de la protection
conformément au paragraphe 172.
A. Vue d’ensemble
1. La présente section décrit le traitement du risque de crédit dans l’approche IRB. Sous réserve de
satisfaire à certaines conditions minimales et obligations en matière d’information, les banques ayant reçu
l’autorisation des autorités prudentielles d’utiliser cette approche peuvent s’appuyer sur leurs estimations
internes des composantes du risque pour déterminer l’exigence de fonds propres associée à une
exposition donnée. Ces composantes comprennent les mesures de la probabilité de défaut (probability of
default, PD), de la perte en cas de défaut (loss given default, LGD), de l’exposition en cas de défaut (exposure
at default, EAD) et de l’échéance effective (effective maturity, M). Dans certains cas, les banques peuvent
être tenues d’utiliser une valeur prudentielle au lieu d’une estimation interne pour une ou plusieurs des
composantes du risque.
2. L’approche IRB se fonde sur la mesure des pertes inattendues (unexpected losses, UL) et attendues
(expected losses, EL). Les fonctions de pondération produisent les exigences de fonds propres relatives à la
partie UL. Les pertes attendues sont traitées séparément, comme indiqué au paragraphe 43 du dispositif
de Bâle II (juin 2006) 1, et à la section G ci-dessous.
3. La présente section commence par définir les catégories d’actifs. Elle examine aussi l’application
de l’approche IRB à ces diverses catégories. Les composantes du risque, qui sont analysées par la suite,
servent de base aux fonctions de pondération du risque mises au point pour les différentes catégories
d’actifs. Il en existe une, par exemple, pour les expositions sur les entreprises et une autre pour celles
renouvelables sur la clientèle de détail. Le traitement de chaque catégorie commence par la présentation
de la (des) fonction(s) de pondération concernée(s), suivie de l’étude des composantes du risque et
d’autres éléments pertinents, tels que le traitement des facteurs d’atténuation du risque de crédit. Les
critères de certitude juridique (paragraphes 117 à 205 de l’approche standard), qui subordonnent la prise
en compte de ces facteurs, s’appliquent aux deux approches IRB, fondation et avancée. Enfin, les exigences
minimales auxquelles les banques doivent satisfaire pour utiliser l’approche IRB sont exposées à partir de
la section H (paragraphe 154).
4. La partie 1 ci-dessous définit les catégories d’actifs (par exemple, expositions sur les entreprises
et expositions sur la clientèle de détail) susceptibles d’être traitées selon l’approche IRB. La partie 2 décrit
les composantes de risque applicables par catégorie d’actif. La partie 3 évoque l’adoption par une banque
de l’approche IRB au niveau de la catégorie d’actifs, et les exigences de mise en œuvre y afférentes. Pour
les expositions non explicitement traitées dans le cadre de l’approche IRB, le facteur de pondération
appliqué est de 100 %, excepté lorsqu’une pondération de 0 % peut être appliquée aux termes de
l’approche standard, et leurs valeurs pondérées ainsi calculées sont considérées comme couvrant
uniquement les UL.
1
Les références au dispositif de Bâle II (juin 2006) renvoient à la version compilée disponible en ligne :
www.bis.org/publ/bcbs128fre.pdf.
5. Dans le cadre de l’approche IRB, les banques doivent classer les expositions de leur portefeuille
bancaire en grandes catégories d’actifs caractérisées par des risques de crédit sous-jacents différents, en
respectant les définitions ci-après : (a) entreprises, (b) emprunteurs souverains, (c) banques, (d) clientèle
de détail et (e) actions. La catégorie entreprises comporte cinq sous-catégories de financement spécialisé,
tandis que celle de la clientèle de détail en comprend trois. Pour l’une et l’autre, un traitement distinct
peut être également appliqué, sous certaines conditions, aux créances achetées. Pour la catégorie actions,
l’approche IRB n’est pas autorisée, comme indiqué ci-dessous.
6. La classification ainsi établie correspond dans l’ensemble aux pratiques habituelles des banques,
bien que les systèmes internes de gestion et de mesure du risque de certaines fassent appel à des
définitions différentes. S’il n’entre pas dans les intentions du Comité de leur demander de modifier la
gestion de leurs activités et de leurs risques, les banques doivent néanmoins se conformer au traitement
adapté à chaque exposition pour déterminer leurs exigences minimales de fonds propres. Elles doivent
démontrer à leurs autorités de contrôle que la méthodologie qu’elles utilisent pour l’affectation des
expositions est appropriée et cohérente dans la durée.
7. Concernant le traitement des expositions de titrisation, voir la version révisée des dispositions
relatives à la titrisation 2.
2
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Revisions to the securitisation framework, 11 décembre 2014 (révisé en juillet 2016),
www.bis.org/bcbs/publ/d303.pdf.
Financement d’objets
13. Financement d’objets : mode de financement d’acquisition d’actifs corporels (tels que bateaux,
avions, satellites, wagons de chemin de fer ou flottes de véhicules) dans lequel le remboursement de la
créance est fondé sur les flux de trésorerie générés par les actifs spécifiques qui ont été financés et nantis
au profit du prêteur ou cédés à celui-ci. L’une des principales sources de ces flux de trésorerie peut être
l’existence de contrats de location ou de crédit-bail conclus avec un ou plusieurs tiers. En revanche, si
l’exposition porte sur un emprunteur en mesure, du fait de sa situation financière et de sa capacité de
service de sa dette, de rembourser sans avoir indûment besoin de faire appel aux actifs spécifiquement
gagés, l’exposition devra être traitée comme une exposition garantie sur une entreprise.
Immobilier de rapport
16. L’immobilier de rapport concerne le financement de biens immobiliers (tels que immeubles de
bureaux à usage locatif, surfaces de vente, immeubles d’habitation locatifs, espace industriel ou
d’entreposage, hôtels) dont le remboursement et le recouvrement de l’exposition dépendent
essentiellement des flux de trésorerie générés par l’actif concerné. La source première de ces flux de
trésorerie serait, de manière générale, des loyers ou le produit de la vente du bien. L’emprunteur peut,
Expositions multiples
22. Pour être traitée comme une exposition de clientèle de détail, une créance doit faire partie d’un
grand lot d’expositions gérées par la banque sur une base collective.
• Les expositions sur les petites entreprises inférieures à 1 million d’euros peuvent être traitées
comme des créances de détail si la banque les intègre systématiquement dans ses systèmes
internes de gestion des risques, au même titre que ses autres expositions sur la clientèle de détail
et à condition qu’elles soient initiées de manière similaire. En outre, aux fins d’en évaluer et d’en
quantifier le risque, elles ne doivent pas être gérées individuellement comme le sont les
expositions sur les entreprises, mais plutôt dans le cadre d’un segment de portefeuille ou d’un
3
Les prêts remplissant les conditions énoncées dans la note de bas de page 35 du paragraphe 60 de l’approche standard pour
le risque de crédit sont également admissibles à l’inclusion dans la sous-catégorie des prêts hypothécaires au logement dans
le cadre de l'approche IRB.
4
À la discrétion des autorités nationales, les prêts aux particuliers qui ont hypothéqué plus qu’un nombre donné de biens ou de
logements peuvent être exclus de la sous-catégorie des prêts hypothécaires au logement et traités comme des expositions sur
les entreprises.
5
Les comptes correspondants impliquent qu'un client achète et vend à une même entreprise, au risque que les dettes soient
réglées par des paiements en nature plutôt qu’en liquidités ; les factures établies entre les entreprises peuvent être compensées
mutuellement, au lieu d'être payées. En justice, cette pratique peut être reconnue valide et prévaloir sur un droit sur une sûreté.
6
Les créances sur des tranches de revenus (position de premières pertes, position de deuxièmes pertes, etc.) entreraient dans le
cadre du traitement des titrisations.
32. Trois éléments clés caractérisent chacune des catégories d’actifs couvertes par le dispositif IRB :
• les composantes du risque, c’est-à-dire les estimations des paramètres du risque fournies par les
banques, certaines étant des évaluations prudentielles ;
• les fonctions de pondération, c’est-à-dire les moyens permettant de traduire les composantes du
risque en actifs pondérés, puis en exigences de fonds propres ;
• les exigences minimales, c’est-à-dire les normes minimales que les banques doivent respecter
pour appliquer l’approche IRB à une catégorie donnée.
33. Pour de nombreuses catégories, le Comité a prévu deux grandes approches : une approche
fondation et une approche avancée. Dans l’approche fondation (F-IRB), les banques fournissent en général
leurs propres estimations PD et appliquent aux autres composantes celles de l’autorité de contrôle. Dans
le cadre de l’approche avancée (A-IRB), les établissements font davantage appel à leurs évaluations
internes de PD, LGD et EAD, ainsi qu’à leur propre calcul de M sous réserve du respect des exigences
minimales. Dans les deux cas, les banques doivent toujours utiliser les fonctions de pondération fournies
dans le présent dispositif pour déterminer leurs exigences de fonds propres. Ces approches sont
développées ci-après.
34. Pour les expositions sur actions, définies au paragraphe 26 ci-dessus, les approches IRB ne sont
pas autorisées (voir paragraphe 42). En outre, l’approche A-IRB ne peut être utilisée dans les cas suivants :
(i) expositions sur des entreprises appartenant à un groupe dont le chiffre d’affaires consolidé
annuel est supérieur à 500 millions d’euros ;
(ii) expositions sur les banques (paragraphe 20), et sur les entreprises d’investissement et autres
établissements financiers (y compris les compagnies d’assurance et autres établissements
financiers appartenant à la catégorie des actifs des entreprises).
Dans le cadre de l’évaluation du seuil de chiffre d’affaires susmentionné, les montants doivent
être déclarés dans les états financiers audités de l’entreprise et, pour les entreprises appartenant à des
groupes consolidés, dans les états financiers du groupe consolidé (selon les normes comptables
applicables à la société mère ultime du groupe consolidé). Les chiffres doivent être fondés sur les montants
moyens calculés sur les trois années précédentes, ou sur les derniers montants actualisés tous les trois ans
par la banque.
7
Comme indiqué au paragraphe 107, certaines autorités de contrôle peuvent demander aux banques utilisant l’approche
fondation de calculer M à partir de la définition fournie aux paragraphes 109 à 114.
8
L’autorité de contrôle nationale est libre de soustraire du calcul de M certaines expositions locales (paragraphe 108).
9
L’interdiction d’utiliser l’approche IRB pour les expositions sur actions fera l’objet d'une période transitoire linéaire de cinq ans
à compter de la date de mise en œuvre de cette norme. Durant cette phase transitoire, la pondération des expositions sur
actions sera la plus élevée des deux suivantes : (i) la pondération calculée en vertu de l’approche IRB ; ou (ii) la pondération
fixée dans le cadre de la période transitoire linéaire en vertu de l'approche standard pour le risque de crédit (voir paragraphe 50,
note de bas de page 29, de l’approche standard). Une alternative pourrait consister, pour les autorités de contrôle, à exiger des
banques l'application de l’approche standard dans son intégralité à partir de la date de mise en œuvre de la présente norme.
10
Les normes finales sur les exigences de fonds propres applicables aux participations des banques dans des fonds sont
consultables en ligne : www.bis.org/publ/bcbs266.pdf.
44. Une banque qui adopte l’approche IRB pour une partie de ses créances dans une catégorie
d’actifs est censée l’étendre à l’ensemble de ses créances au sein de cette catégorie d’actifs. Les catégories
d’actifs concernées sont les suivantes :
• Banques
• Entreprises (hors prêts spécialisés et créances achetées)
• Financements spécialisés
• Créances achetées sur les entreprises
• Expositions renouvelables admissibles sur la clientèle de détail
• Prêts hypothécaires au logement
• Autres expositions de détail (hors créances achetées)
• Créances achetées sur la clientèle de détail
Le Comité reconnaît cependant que, pour de nombreuses banques, il peut s’avérer difficile, pour
diverses raisons, d’appliquer simultanément l’approche IRB à toute une catégorie d’actifs à travers
l’ensemble de leurs unités opérationnelles. Une fois cette approche adoptée, en outre, la nature imparfaite
des données peut faire que les banques parviennent à satisfaire les critères d’utilisation de leurs propres
estimations de LGD et EAD seulement pour certaines de leurs expositions au sein d’une catégorie d’actifs
(par exemples, des expositions appartenant à la même catégorie d’actifs, mais dans des unités
opérationnelles différentes).
45. Cela étant, les autorités de contrôle peuvent autoriser les banques à mettre en œuvre
progressivement l’approche IRB au sein d’une catégorie d’actifs. Cette mise en œuvre progressive
comprend : (i) l’adoption de l’approche IRB dans toute la catégorie d’actifs au sein d’une même unité
opérationnelle ; (ii) l’adoption de l’approche IRB dans la catégorie d’actifs dans toutes les unités
opérationnelles du même groupe bancaire ; et (iii) le passage de l’approche fondation à l’approche
avancée pour certaines composantes du risque où l’approche avancée est permise. Cependant, une
banque qui recourt à une approche IRB pour une catégorie d’actifs au sein d’une entité donnée doit
également l’appliquer à toutes les expositions appartenant à cette catégorie d’actifs au sein de cette entité.
46. Si une banque entend appliquer l’approche IRB à une catégorie d’actifs, elle doit établir un plan
précisant dans quelle mesure et à quel moment elle envisage de la mettre en œuvre au sein de la catégorie
d’actifs et de ses unités opérationnelles. Ce plan, qui doit être réaliste, requiert l’approbation des autorités
de contrôle. Il doit être conçu dans l’optique d’un passage facilement réalisable à des approches plus
avancées et ne pas être motivé par le désir d’adopter une approche relevant du premier pilier qui minimise
les exigences de fonds propres. Pendant la période concernée, les autorités de contrôle veilleront à ce
51. La section C expose le mode de calcul des exigences de fonds propres pour les pertes inattendues
(UL) liées à des expositions sur les entreprises et les banques. La partie C.1 montre qu’une même fonction
de pondération est utilisée pour déterminer les exigences de fonds propres pour les expositions sur les
entreprises et les banques. Des coefficients prudentiels sont fournis pour chaque sous-catégorie de prêt
spécialisé de la catégorie entreprises, avec, en plus, une fonction de pondération spécifique pour
l’immobilier commercial à forte volatilité. La partie C.2 porte sur les composantes de risque. Le calcul des
pertes attendues (EL) et de la différence entre ces dernières et les provisions est traité dans la section G.
1. Actifs pondérés pour les expositions sur les entreprises et les banques
(i) Formule de dérivation des actifs pondérés pour les expositions sur les entreprises et les
banques
52. Les actifs pondérés sont calculés en fonction des estimations de PD, LGD et EAD et, dans certains
cas, de l’échéance effective (M) d’une exposition donnée.
(1 − e )−50
(1 − e ) −50
0.11852 − 0.05478 ⋅ ln ( PD )
2
Ajustement d’échéance (b) =
( ) + R ⋅ G 0.999 − PD ⋅ LGD ⋅ 1 + ( M − 2.5) ⋅ b
G PD
Exigence de fonds propres 13, 14(K) = LGD ⋅ N ( )
( )
(
1−R
) 1−R
(1 − 1.5 ⋅ b )
11
ln correspond au logarithme naturel.
12
N(x) correspond à la fonction de distribution cumulative pour une variable aléatoire standard normale (c’est-à-dire la
probabilité qu’une variable aléatoire normale de moyenne zéro et de variance 1 soit inférieure ou égale à x). G(z) correspond
à la fonction de distribution cumulative inverse pour une variable aléatoire standard normale (c’est-à-dire la valeur de x telle
que N(x) = z). La fonction cumulative normale et son inverse sont, par exemple, disponibles sur Excel en tant que fonctions
NORMSDIST et NORMSINV.
13
Si le résultat du calcul des fonds propres à détenir au regard d’une exposition sur un emprunteur souverain est une valeur
négative, la banque appliquera une exigence nulle.
14
Les termes suivants renvoient à différentes parties de la formule de calcul des exigences de fonds propres :
•
Corrélation (R_FI) = 1.25 ⋅ 0.12 ⋅
(
1 − e −50⋅PD
+ 0.24 ⋅
)
1 −
(
1 − e −50⋅PD )
(
1 − e −50 )
1 − e −50 ( )
Des exemples de pondérations sont donnés dans l’annexe 5 du cadre de Bâle II (juin 2006).
(ii) Ajustement en fonction de la taille dans le cas des petites et moyennes entreprises
(PME)
54. L’approche IRB autorise les banques, pour les crédits aux entreprises, à faire la distinction entre
les expositions sur des PME (entreprises dont le chiffre d’affaires publié du groupe consolidé auquel elles
appartiennent est inférieur à 50 millions d’euros) et sur de grosses sociétés. Pour les expositions sur des
PME, on ajuste la formule de pondération des risques afin de tenir compte de la taille de l’entreprise :
0,04 x (1 – (CA – 5) / 45)), CA étant le chiffre d’affaires total annuel compris entre 5 millions et 50 millions
d’euros. Un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions d’euros sera traité comme équivalant à ce montant.
(1 − e )
−50
(1 − e )
−50
45
55. À la discrétion des autorités de contrôle nationales, les banques peuvent être autorisées à
remplacer, par sécurité, le chiffre d’affaires total par l’actif total du groupe consolidé dans le calcul du seuil
PME et de l’ajustement lié à la taille, mais ce uniquement lorsque le chiffre d’affaires ne constitue pas un
indicateur significatif de la taille de l’entreprise
57. Bien que les banques soient supposées adapter leurs évaluations internes aux catégories
prudentielles applicables au financement spécialisé à l’aide des critères de classement figurant en annexe 6
du cadre de Bâle II (juin 2006), chaque catégorie prudentielle correspond globalement à l’une des
évaluations externes du crédit indiquées ci-dessous.
Très bon profil Bon profil Profil satisfaisant Profil faible Défaut
BBB– ou mieux BB+ ou BB BB– ou B+ De B à C– Non applicable
62. Comme indiqué au paragraphe 57, chaque catégorie prudentielle correspond globalement à
l’une des évaluations externes du crédit.
63. Les autorités de contrôle nationales sont libres d’autoriser les banques à attribuer des coefficients
préférentiels de 70 % aux exposition de « Très bon profil » et de 95 % aux expositions de « Bon profil » si
l’échéance résiduelle est inférieure à 2,5 ans ou s’il leur apparaît que les caractéristiques de leur
engagement et des autres formes de risque sont nettement plus solides que les critères de classement de
la catégorie prudentielle correspondante.
64. Les banques qui remplissent les conditions requises pour évaluer la PD ou que leur autorité de
contrôle autorise à avoir recours aux approches fondation ou avancée pour l’immobilier commercial à
forte volatilité détermineront les coefficients de pondération selon la formule utilisée pour les autres
expositions sur prêts spécialisés, mais en calculant la corrélation de la manière suivante.
(1 − e ) −50
(1 − e )
−50
65. Les banques qui ne remplissent pas les conditions requises pour évaluer la LGD et l’EAD pour les
expositions sur l’immobilier commercial à forte volatilité devront utiliser les paramètres prudentiels
correspondants pour les expositions sur les entreprises.
66. Cette section, du paragraphe 67 au paragraphe 115, est consacrée au calcul des composantes du
risque pour les expositions sur les entreprises et les banques. Lorsqu’une exposition est garantie par un
emprunteur souverain, les planchers sur les composantes du risque ne s’appliquent pas à la partie de
l’exposition couverte par la garantie (autrement dit, toute partie de l’exposition qui n’est pas couverte par
la garantie fait l’objet des planchers appropriés).
où :
• E est la valeur au bilan de l’exposition (c’est-à-dire liquidités prêtées ou titres prêtés ou remis en
garantie). Dans le cas de titres prêtés ou remis en garantie, la valeur de l’exposition doit être
augmentée en appliquant les décotes appropriées (HE) conformément à la méthode globale pour
les sûretés financières.
• ES est la valeur au bilan de la sûreté reçue après application de la décote adéquate pour ce type
de sûreté (Hc) et pour toute asymétrie de devises entre l’exposition et la sûreté, comme indiqué
aux paragraphes 75 et 76. ES est plafonné à la valeur de E ⋅ (1 + HE ) .
76. Lorsque la sûreté admissible est libellée dans une monnaie différente de celle de l’exposition, la
décote pour risque de change est celle qui s’applique dans la méthode globale (paragraphe 165 de
l’approche standard).
EU E Si
=LGD * LGDU ⋅ + ∑ LGDSi ⋅
⋅ (1 + HE )
E i E ⋅ (1 + HE )
Planchers de LGD
LGD
Expositions non Expositions garanties
garanties
Expositions sur les entreprises 25% En fonction du type de sûreté :
• 0 % sûreté financière
• 10 % créance à recevoir
• 10 % immobilier résidentiel ou commercial
• 15 % autre sûreté physique
EU ES
=Floor LGDU floor ⋅ + LGDS floor ⋅
E ⋅ (1 + HE ) E ⋅ (1 + HE )
où :
• LGDU floor et LGDS floor sont les valeurs planchers pour les expositions intégralement non garanties
et intégralement garanties, respectivement, comme indiqué dans le tableau du paragraphe 85.
• Les autres termes sont définis comme aux paragraphes 74 et 75.
87. Lorsqu’une banque remplit les conditions pour utiliser ses propres estimations internes de LGD
pour un ensemble d’expositions non garanties, et obtient une sûreté pour couvrir l’une de ces expositions,
il se peut qu’elle ne puisse pas modéliser les effets de la sûreté (qu’elle n’ait pas assez de données pour
modéliser ces effets sur les recouvrements). La banque est alors autorisée à appliquer la formule énoncée
au paragraphe 74 ou au paragraphe 83, à ceci près que la composante LGDU correspondrait à l’estimation
interne par la banque de la LGD non garantie. Ce traitement nécessite que la sûreté puisse faire l’objet de
l’approche F-IRB et que l’estimation par la banque de la LGDU ne tienne compte d’aucun des effets de la
sûreté sur les recouvrements.
88. Les exigences minimales relatives au calcul des estimations de LGD sont énumérées aux
paragraphes 235 à 240.
15
Lorsque la restructuration de l’engagement sous-jacent n’est pas couverte par un dérivé de crédit, la prise en compte partielle
définie au paragraphe 192 de l’approche standard s’applique.
Mesure de l’exposition relative aux transactions dans lesquelles les banques encourent un risque
de contrepartie
106. Selon l’approche IRB, les expositions au risque de contrepartie dans le cadre des cessions
temporaires de titres et des opérations sur dérivés de gré à gré sont calculées selon les règles indiquées
dans les normes relatives au risque de contrepartie.
16
Une facilité de prêt renouvelable laisse à un emprunteur la liberté de décider à quelle fréquence il souhaite utiliser le prêt.
L’emprunteur peut utiliser l'argent avancé, rembourser et réutiliser la facilité de prêt. Les facilités permettant des
remboursements anticipés et une réutilisation ultérieure de ces remboursements anticipés sont considérées comme des
facilités renouvelables.
17
Cette disposition a pour but d’inclure les deux parties à une transaction remplissant ces conditions si les sûretés détenues par
l’une et par l’autre ne sont pas systématiquement insuffisantes.
116. La présente section D explicite le mode de calcul des exigences de fonds propres pour les UL
liées aux expositions sur la clientèle de détail. La partie D.1 expose les fonctions de pondération. Les
composantes du risque devant servir de base aux fonctions de pondération sont décrites ensuite dans la
partie D.2. Le calcul des pertes attendues et de la différence entre ces dernières et les provisions est traité
dans la section G.
117. Il existe trois fonctions de pondération distinctes pour les expositions envers la clientèle de détail
(paragraphes 118 à 120), fondées sur des évaluations distinctes de PD et LGD. Aucune des trois fonctions
n’inclut la composante d’ajustement d’échéance complet qui est présente dans la fonction de pondération
pour les expositions sur les banques et les entreprises. Dans la présente partie, les valeurs PD et LGD sont
exprimées en nombres décimaux et celle de l’EAD est mesurée en unités de monnaie (par exemple, en
euro).
LGD ⋅ N G ( PD ) +
R
Exigence de fonds propres (K) = ⋅ G ( 0.999 ) − PD ⋅ LGD
( ) 1−R
1−R
LGD ⋅ N G ( PD ) +
R
Exigence de fonds propres (K) = ⋅ G ( 0.999 ) − PD ⋅ LGD
( )
1−R 1 − R
(1 − e )
−35
(1 − e )
−35
LGD ⋅ N G ( PD ) +
R
Exigence de fonds propres (K) = ⋅ G ( 0.999 ) − PD ⋅ LGD
( ) 1−R
1−R
18
Cela signifie que les coefficients de pondération applicables aux crédits hypothécaires au logement s’appliquent également à
la partie non garantie de ces crédits.
2. Composantes du risque
Planchers de LGD
LGD
Expositions non Expositions garanties
garanties
Expositions sur la clientèle de détail
Prêts hypothécaires Non applicable 5%
QRRE (« transactors » et « revolvers ») 50% Non applicable
Autres expositions sur la clientèle de 30% En fonction du type de sûreté :
détail • 0 % financière
• 10 % créances à recevoir
• 10 % immobilier résidentiel ou commercial
• 15 % autre sûreté physique
Les planchers de LGD pour les expositions partiellement couvertes de la catégorie « Autres expositions sur la clientèle de détail » devraient
être calculées selon la formule énoncée au paragraphe 86. Le plancher de LGD pour les prêts hypothécaires résidentiels est fixée à 5 %,
quel que soit le niveau de sûreté fourni par le bien.
129. Cette partie présente le mode de calcul des exigences de fonds propres correspondant aux UL
pour les créances achetées. L’approche IRB est appliquée à ces actifs en regard du risque de défaut ainsi
que du risque de dilution, les calculs des pondérations propres à chacun des deux risques étant examinés
tour à tour dans les parties 1 et 2 ci-après. Le calcul des pertes attendues et de la différence entre ces
dernières et les provisions est traité dans la section F.
130. Lorsque les créances achetées appartiennent clairement à une seule catégorie d’actifs, la
pondération dans le cadre de l’approche IRB est fondée sur la fonction de pondération applicable à ce
19
L’ajustement dont peuvent bénéficier les PME en fonction de leur taille, tel qu’il est défini au paragraphe 54, est égal à la
moyenne pondérée par exposition du lot de créances achetées. Faute d’informations suffisantes pour calculer la taille moyenne
du lot, la banque ne peut appliquer cet ajustement.
136. La dilution traduit la possibilité que le montant des créances achetées soit réduit par l’octroi de
crédits au débiteur sous forme de liquidités ou autres 20. Que ce soit pour les créances sur les entreprises
ou pour celles sur la clientèle de détail, à moins que la banque puisse prouver à son autorité de contrôle
que le risque qu’elle encourt en tant que banque acheteuse n’est guère important, le risque de dilution
doit être traité comme suit : au niveau du lot de créances dans sa totalité (approche descendante) ou de
chacune des créances composant le lot (approche ascendante), l’établissement acquéreur estime l’EL sur
une année par rapport à ce risque, en pourcentage du montant des créances achetées. Pour ce faire, les
banques peuvent utiliser des données externes et internes. Comme pour le risque de défaut, cette
estimation doit être réalisée en toute indépendance, c’est-à-dire en supposant qu’il n’existe aucun recours
ou aucun autre soutien de la part du vendeur ou d’un autre garant. Pour le calcul des coefficients de
pondération, la fonction de pondération relative aux entreprises doit être utilisée avec les paramètres
suivants : la PD doit correspondre à l’estimation de l’EL et la LGD doit avoir une valeur de 100 %. Un
traitement approprié sera appliqué en ce qui concerne l’échéance pour déterminer l’exigence de fonds
20
Il s’agit, à titre d’exemple, des compensations ou abattements découlant de retours de marchandises vendues, de litiges relatifs
à la qualité des produits, de dettes éventuelles de l’emprunteur vis-à-vis de créanciers chirographaires et de tout paiement ou
remise promotionnelle offert par l’emprunteur (tel qu’un crédit en cas de paiement à 30 jours).
138. Dans nombre de cas, le prix d’achat des créances fait apparaître une décote (à ne pas confondre
avec la notion de décote décrite aux paragraphes 98 et 124), apportant une protection de premières pertes
contre des pertes sur défaut ou des pertes par dilution, voire les deux. Dans la mesure où une partie d’une
telle décote peut être remboursée au vendeur sur la base de la performance des créances, l’acheteur peut
considérer ce montant remboursable comme une protection de premières pertes et donc, traiter cette
exposition en vertu du dispositif de titrisation, tandis que le vendeur fournissant ce type de décote doit
traiter le montant remboursable comme une position de premières pertes en vertu du dispositif de
titrisation. Les décotes d’acquisition non remboursables n’ont aucune incidence sur le calcul de la provision
pour pertes attendues tel que défini dans la section G, ni sur le calcul des actifs pondérés des risques.
139. Lorsque des sûretés ou des garanties partielles obtenues sur des créances achetées constituent
une protection de premières pertes (regroupées ci-après sous le terme de « facteurs d’atténuation ») et
qu’elles couvrent des pertes sur défaut, des pertes par dilution, ou les deux, elles peuvent également être
traitées comme protection de premières pertes dans le cadre du dispositif de titrisation (paragraphe 51
du dispositif de titrisation). Quand un même facteur d’atténuation couvre à la fois le risque de défaut et
celui de dilution, les banques suivant l’approche de la titrisation fondée sur les notations internes (SEC-
IRBA) et en mesure de calculer la valeur LGD pondérée en fonction des expositions sont tenues de le faire
selon les prescriptions du paragraphe 60 du dispositif de titrisation.
140. Les facteurs d’atténuation du risque de crédit sont généralement pris en compte à l’aide du type
de dispositif défini aux paragraphes 90 à 97 21 . Une garantie fournie par le vendeur ou un tiers sera
notamment traitée selon les règles IRB applicables aux garanties, qu’elle couvre un risque de défaut, de
dilution ou les deux.
• Si la garantie couvre en même temps le risque de défaut et le risque de dilution du lot de
créances, la banque remplacera la pondération totale du lot en regard du risque de défaut et de
dilution par le coefficient applicable à une exposition vis-à-vis du garant.
• Si la garantie ne couvre que l’un des deux risques, la banque remplacera la pondération
applicable au lot pour la composante de risque correspondante (défaut ou dilution) par la
pondération applicable à une exposition sur le garant. L’exigence de fonds propres relative à
l’autre composante sera ensuite ajoutée.
• Si la garantie ne couvre qu’une portion du risque de défaut et/ou de dilution, la portion non
couverte sera traitée selon les dispositions d’atténuation du risque de crédit applicables à une
21
Si leur autorité de contrôle nationale les y autorise, les banques peuvent prendre en compte les garants qui disposent d’une
notation interne et d’une PD équivalant à une notation inférieure à A– dans le cadre de l’approche IRB fondation pour calculer
les exigences de fonds propres en regard du risque de dilution.
141. La présente section F montre comment la différence entre les diverses formes de provisions
(provisions spécifiques, provisions générales propres à un portefeuille donné, telles que provisions pour
risque-pays ou provisions générales) et les pertes attendues peut être incorporée aux fonds propres
réglementaires, ou au contraire doit en être déduite, comme indiqué dans la section du dispositif de Bâle III
(juin 2011) consacrée à la définition des fonds propres.
142. La banque doit agréger le montant des pertes attendues (définies comme EL x EAD) pour ses
diverses expositions faisant l’objet de l’approche IRB (exceptions faites des pertes attendues associées aux
expositions de titrisation) afin d’obtenir un montant total EL. Le traitement des EL pour les expositions de
titrisation est décrit au paragraphe 37 du dispositif de titrisation.
(i) Pertes attendues sur expositions non soumises aux critères de classement prudentiels
143. Les banques doivent calculer leurs EL selon la formule PD x LDG pour les expositions sur les
entreprises, les banques et la clientèle de détail qui ne sont pas en défaut. Concernant les expositions sur
les entreprises, les banques et la clientèle de détail en état de défaut, les banques doivent se servir de leur
meilleure estimation des pertes attendues(paragraphe 238) pour les expositions soumises à l’approche
avancée, et des valeurs LGD prudentielles pour les expositions soumises à l’approche fondation. Pour les
expositions soumises aux critères de classement prudentiels, le calcul de l’EL est décrit aux
paragraphes 144 à 146. Les expositions de titrisation n’entrent pas dans le calcul de l’EL, comme le précise
le paragraphe 37 du dispositif de titrisation.
(ii) Pertes attendues sur expositions sur prêts spécialisés soumises aux critères de
classement prudentiels
144. Pour ces expositions, le montant des pertes attendues est calculé en multipliant 8 % par les actifs
pondérés obtenus au moyen des coefficients appropriés, comme indiqué ci-après, multipliés par EAD.
Très bon profil Bon profil Profil satisfaisant Profil faible Défaut
5% 10% 35% 100% 625%
Lorsque, comme elles en ont la possibilité, les autorités de contrôle nationales autorisent les
banques à attribuer des coefficients de pondération préférentiels à des expositions sur prêts spécialisés,
hors immobilier commercial à forte volatilité, relevant des catégories prudentielles « Très bon profil » et
« Bon profil » (paragraphe 58), la pondération des EL est de 0 % pour un « Très bon profil », et de 5 %
pour un « Bon profil ».
Très bon profil Bon profil Profil satisfaisant Profil faible Défaut
5% 5% 35% 100% 625%
Même lorsque les autorités de contrôle nationales autorisent les banques à attribuer des
coefficients de pondération préférentiels aux expositions sur l’immobilier commercial à forte volatilité
relevant des catégories prudentielles « Très bon profil » et « Bon profil » (paragraphe 63), la pondération
des EL reste de 5 % qu’il s’agisse d’un « Très bon profil » ou d’un « Bon profil ».
151. Comme indiqué aux paragraphes 61 et 73 du dispositif de Bâle III (juin 2011), les banques qui
appliquent l’approche IRB doivent comparer le montant total de provisions admissibles (paragraphe 147)
au total des pertes attendues calculé selon l’approche IRB (paragraphe 142). Par ailleurs, lorsqu’une
154. La section G présente en douze points les exigences minimales requises pour l’admission à
l’approche IRB et son utilisation régulière : (a) composition des exigences minimales ; (b) conformité aux
exigences minimales ; (c) conception du système de notation ; (d) opérations liées au système de notation
du risque ; (e) gouvernance et surveillance d’entreprise ; (f) utilisation des notations internes ;
(g) quantification du risque ;(h) validation des estimations internes ; (i) estimations prudentielles LGD et
EAD ; (j) exigences pour la prise en compte du crédit-bail ; (k) calcul des exigences de fonds propres
applicables aux expositions sur actions ; (l) exigences de communication financière. Il convient de noter
que les exigences minimales couvrent toutes les catégories d’actifs, de sorte que plus d’une catégorie peut
être examinée dans le contexte d’une exigence minimale donnée.
155. Pour être habilitée à appliquer l’approche IRB une banque doit prouver à son autorité de contrôle
qu’elle satisfait, à l’origine et par la suite, à certaines exigences minimales, dont plusieurs sont représentées
par des objectifs que doivent atteindre les systèmes de notation du risque de l’établissement. Il est
essentiel que les banques soient capables de classer et de quantifier les risques de manière cohérente,
fiable et justifiée.
156. Ces exigences se fondent sur un principe essentiel : les systèmes et processus de notation et
d’estimation doivent permettre d’évaluer avec pertinence les caractéristiques d’un emprunteur et d’une
transaction, de différencier valablement ces risques et de les quantifier avec suffisamment de précision et
de cohérence ; ils doivent, en outre, être cohérents avec l’usage interne des estimations obtenues. Le
Comité reconnaît que la diversité des marchés, des méthodes de notation, des produits bancaires et des
pratiques exige des banques et de leurs autorités de contrôle une adaptation de leurs procédures
opérationnelles. Il n’est cependant pas dans l’intention du Comité de déterminer jusque dans leur moindre
détail la forme ou les modes opératoires des politiques et pratiques des banques en matière de gestion
des risques. Il laisse aux diverses autorités de contrôle le soin d’élaborer des procédures d’examen
détaillées pour s’assurer que les systèmes et contrôles des banques sont aptes à servir de base à l’approche
IRB.
157. Sauf indication contraire, les exigences minimales définies dans le présent document s’appliquent
à toutes les catégories d’actifs. De même, les critères relatifs au processus d’affectation des expositions à
des catégories d’emprunteurs ou de facilités (ainsi que les processus correspondants de surveillance,
validation, etc.) valent pour le processus d’affectation des expositions sur la clientèle de détail à des
ensembles d’expositions homogènes.
159. Pour être habilitée à appliquer l’approche IRB, une banque doit prouver à son autorité de contrôle
qu’elle satisfait, à l’origine et par la suite, aux exigences énoncées dans le présent document. Il faut, en
outre, que ses pratiques générales de gestion du risque de crédit suivent l’évolution des directives de saine
gestion émises par le Comité de Bâle et les autorités de contrôle nationales.
160. Il peut arriver qu’une banque ne soit pas en parfaite conformité avec toutes les exigences
minimales. Il lui faut alors soit soumettre à l’approbation de son autorité de contrôle un plan de retour
rapide à cette conformité, soit démontrer que cette non-conformité n’a que des effets minimes en termes
de risque encouru. L’absence d’un plan acceptable, d’une mise en œuvre satisfaisante de ce plan ou
l’incapacité de montrer que le risque encouru est faible amènera les autorités de contrôle à reconsidérer
l’agrément de la banque pour l’approche IRB. En outre, pendant toute cette période de non-conformité,
elles étudieront la nécessité, pour la banque, de détenir des fonds propres supplémentaires au titre du
deuxième pilier ou, pour elles-mêmes, de prendre d’autres mesures prudentielles appropriées.
161. L’expression « système de notation » recouvre l’ensemble des processus, méthodes, contrôles
ainsi que les systèmes informatiques et de collecte des données qui permettent d’évaluer le risque de
crédit, d’attribuer des notations internes et de quantifier les estimations de défaut et de pertes.
162. Plusieurs méthodes/systèmes de notation peuvent être appliqués pour chaque catégorie d’actifs.
Une banque peut ainsi disposer de systèmes de notation adaptés à des secteurs ou segments de marché
particuliers (PME, grosses entreprises). Dans ce cas, les raisons du choix d’un système donné pour un
emprunteur donné doivent être documentées et l’application du système retenu doit refléter du mieux
possible le degré de risque présenté par l’emprunteur. Les banques ne doivent pas procéder à une
affectation opportuniste des emprunteurs entre les divers systèmes (« panachage ») dans le but de réduire
leurs exigences de fonds propres. Elles doivent prouver que chaque système lié à l’approche IRB est
conforme, dès l’origine et par la suite, aux exigences minimales.
22
Les banques ne sont pas tenues d’établir leurs propres estimations de PD pour les expositions soumises aux critères de
classement prudentiels.
23
Pour chaque lot dont elles estiment les PD et LGD, les banques devraient analyser la représentativité de la durée d'existence
des facilités (en termes de temps écoulé depuis la création pour les PD et temps écoulé depuis la date de défaut pour les LGD)
dans les données servant à estimer leurs facilités effectives. Dans certaines juridictions où les taux de défaut atteignent leur
sommet plusieurs années après la création des facilités, ou les taux de recouvrements touchent un point bas plusieurs années
après le défaut, les banques devraient inclure dans leurs estimations une marge adéquate de prudence visant à tenir compte
du manque de représentativité ainsi que des implications anticipées d’une croissance rapide des expositions.
(iii) Contournements
196. Lorsque les attributions de notations sont fondées sur un jugement d’expert, les banques doivent
indiquer clairement les situations dans lesquelles leurs responsables peuvent contourner les résultats du
processus de notation, y compris comment, dans quelle mesure et par qui ces modifications peuvent être
effectuées. Lorsque les notations sont fondées sur des modèles, les banques doivent disposer de règles et
de procédures permettant de suivre les cas où la notation issue du modèle a été contournée, où des
variables ont été exclues ou des données modifiées. Ces règles doivent notamment prévoir la désignation
des personnes chargées d’approuver ces contournements, qui doivent être repérés et suivis séparément.
(v) Tests de résistance utilisés dans l’évaluation de l’adéquation des fonds propres
202. Une banque ayant recours à l’approche IRB doit être dotée de processus rationnels de tests de
résistance utilisables pour évaluer l’adéquation des fonds propres. Ces tests doivent identifier les
événements possibles ou les modifications futures de la situation économique susceptibles d’avoir des
conséquences défavorables sur les expositions de la banque et sur son aptitude à y faire face. Les scénarios
pourraient porter sur trois domaines : (i) ralentissements économiques ou industriels ; (ii) événements
impliquant un risque de marché ; et (iii) conditions de liquidité.
203. Outre ces tests d’ordre plus général, les banques doivent procéder à un test de résistance en
regard du risque de crédit, pour estimer l’effet de certaines conditions particulières sur leurs exigences de
fonds propres réglementaires dans le cadre de l’approche IRB. L’exercice est choisi par la banque et soumis
à l’approbation de l’autorité de contrôle. Il doit être significatif et raisonnablement prudent. Chaque
établissement peut élaborer différentes méthodes applicables en fonction des circonstances. Il ne s’agit
pas de demander aux banques de prévoir des situations extrêmes, mais au moins d’envisager les effets de
scénarios de légère récession, par exemple deux trimestres consécutifs de croissance zéro, pour en
24
La présente norme se réfère à une structure de gestion composée d’un conseil d’administration et d’une direction générale. Le
Comité est conscient qu’il existe des différences notables entre les dispositifs législatifs et réglementaires des divers pays, en
ce qui concerne les fonctions du conseil d’administration et de la direction générale. Dans certains pays, le conseil
d’administration a pour fonction principale, sinon unique, de surveiller l’organe exécutif (direction générale) afin de veiller à ce
qu’il s’acquitte de sa tâche ; il est parfois appelé, pour cette raison, conseil de surveillance ; cela signifie qu’il n’exerce aucune
fonction de direction. Dans d’autres pays, en revanche, le conseil a des compétences plus étendues, dans la mesure où c’est lui
qui définit les grandes lignes de la gestion de la banque. Du fait de ces différences, les notions de conseil d’administration et
de direction générale sont utilisées dans ce document non pas pour identifier des structures juridiques, mais plutôt pour
désigner deux niveaux de prise de décision au sein d’une banque.
212. Les notations internes et les estimations de défauts et pertes doivent jouer un rôle essentiel dans
l’approbation du crédit, la gestion des risques, l’allocation interne des fonds propres et la gouvernance
d’entreprise des banques ayant recours à l’approche IRB. Il n’est pas admissible, en effet, de ne concevoir
et mettre en place de tels systèmes que pour être agréé à l’approche IRB et de ne s’en servir qu’en saisie.
Il est reconnu qu’une banque n’utilisera pas nécessairement les mêmes estimations dans le cadre de
l’approche IRB et pour ses calculs internes. Il est probable, par exemple, que les modèles de tarification
prendront en compte les valeurs PD et LGD correspondant à la durée de vie de l’actif concerné. Dans de
tels cas, la banque doit consigner ces différences par écrit et les justifier à son autorité de contrôle.
213. La banque doit faire état d’une longue utilisation des informations relatives aux notations
internes. Elle doit donc prouver qu’elle a utilisé un système de notation conforme aux exigences minimales
exposées dans le présent document pendant au moins trois ans avant son agrément. Si elle a recours à
l’approche IRB avancée, il lui faut montrer aussi que les estimations de LGD et EAD qu’elle a réalisées et
utilisées pendant cette même durée correspondent, dans une large mesure, aux exigences de fonds
propres minimales requises pour les estimations internes de LGD et EAD. Les améliorations apportées à
un système de notation ne dispenseront pas de cette condition de trois ans.
Structure et objectif
214. Cette section traite des normes générales applicables aux estimations internes de PD, LGD et
EAD. Les banques ayant recours à l’approche IRB doivent habituellement fournir une estimation de PD 25
par catégorie interne d’emprunteur (entreprises et banques) ou pour chaque lot (expositions envers la
clientèle de détail).
215. Les estimations de PD doivent représenter une moyenne de longue période des taux de défaut
sur un an relatifs aux emprunteurs d’une catégorie, à l’exception des expositions sur la clientèle de détail,
qui sont traitées aux paragraphes 233 et 234. Les conditions spécifiques aux estimations de PD sont
exposées aux paragraphes 229 à 234. Les banques sous le régime de l’approche avancée doivent faire une
estimation de LGD appropriée (telle que définie aux paragraphes 235 à 240) pour chacune de leurs facilités
(ou lots pour la clientèle de détail). De même, les estimations de l’EAD doivent correspondre à la moyenne
pondérée en fonction des défauts sur longue période pour chacune des facilités (paragraphes 241 et 242).
Les conditions spécifiques à ces dernières estimations figurent aux paragraphes 241 à 251. Si la banque
ne satisfait pas aux exigences relatives aux estimations internes de l’EAD ou de la LGD ci-dessus pour ses
expositions sur les entreprises et les banques, il lui faut recourir aux estimations prudentielles. Les normes
applicables à l’utilisation de ces estimations sont énoncées aux paragraphes 280 à 297.
216. Les évaluations internes de PD, LGD et EAD doivent tenir compte de toutes les données,
informations et méthodes pertinentes et significatives disponibles. Une banque peut utiliser des données
internes et provenant de sources externes (y compris des données partagées). Dans les deux cas, elle doit
prouver que ses estimations sont représentatives d’une longue expérience.
217. Les estimations doivent être fondées sur des antécédents et sur des preuves empiriques et non
simplement sur des considérations subjectives ou des jugements personnels. Toute modification des
pratiques de prêt ou des procédures de recouvrement pendant la période d’observation doit être prise en
compte. Les estimations d’une banque doivent refléter, dès leur apparition, les implications des avancées
techniques et de nouvelles données ou d’autres informations. Elles doivent être révisées au moins une fois
l’an, voire plus fréquemment.
218. L’ensemble des expositions représentées dans les données servant de base aux estimations ainsi
que les normes de prêt en usage lors de la création de ces données et d’autres caractéristiques
correspondantes devraient être très proches de celles des expositions et normes de la banque, ou du
moins leur être comparables. La banque doit démontrer, en outre, que la situation économique ou du
marché qui sous-tend ces données correspond aux conditions actuelles et prévisibles. Pour les estimations
de LGD et EAD, les banques doivent se reporter aux paragraphes 235 à 251. Le nombre d’expositions
figurant dans l’échantillon ainsi que la période sur laquelle sont quantifiées les données doivent suffire
pour convaincre la banque de l’exactitude et de la solidité de ses estimations. La technique d’estimation
doit résister aux tests hors échantillon.
219. En général, les estimations de PD, LGD et EAD sont sujettes à des erreurs imprévisibles. Afin
d’éviter un excès d’optimisme, la banque doit conserver une marge de prudence, en fonction de la gamme
d’erreurs probables. Moins les méthodes et les données sont satisfaisantes et plus la gamme d’erreurs
éventuelles est grande, plus cette marge de prudence doit être élevée. Les autorités de contrôle peuvent
autoriser une certaine souplesse dans l’application des normes requises aux données recueillies avant la
date d’entrée en vigueur du dispositif révisé. Toutefois, les banques doivent alors prouver qu’elles ont
25
Les banques ne sont pas tenues d’établir leurs propres estimations de PD pour les expositions soumises aux critères de
classement prudentiels.
26
S’il s’agit de clientèle de détail et de PSE, l’autorité de contrôle peut remplacer le délai de 90 jours par une période pouvant
aller jusqu’à 180 jours pour divers produits, si elle le juge justifié par la situation locale.
27
Type particulier de CCF où les décaissements supplémentaires prévus au cours de la période qui précède le défaut sont
exprimés en pourcentage de la limite de décaissement dont bénéficie encore le débiteur aux termes de la facilité ; autrement
dit EAD=B0=Bt+ULF[Lt –Bt], où B0 = solde de la facilité à la date de défaut ; Bt = solde actuel (pour l’EAD prévue) ou solde à
la date de référence (pour l’EAD observée) ; Lt = limite actuelle (pour l’EAD prévue) ou limite à la date de référence (pour l’EAD
réalisée/observée).
28
Un facteur de limite (limit factor, LF) est un type particulier de CCF où le solde prévu en cas de défaut est exprimé en
pourcentage de la limite totale dont bénéficie le débiteur aux termes de la facilité ; autrement dit EAD=B0=LF[Lt], où B0 =
solde de la facilité à la date de défaut ; Bt = solde actuel (pour l’EAD prévue) ou solde à la date de référence (pour l’EAD
observée) ; Lt = limite actuelle (pour l’EAD prévue) ou limite à la date de référence (pour l’EAD réalisée/observée). Un facteur
de solde (balance factor, BF) est un type particulier de CCF où le solde prévu en cas de défaut est exprimé en pourcentage du
solde actuel qui a été décaissé aux termes d’une facilité de crédit ; c’est-à-dire EAD=B0=BF[Bt]. Un facteur d’utilisation
supplémentaire (additional utilisation factor, AUF) est un type particulier de CCF où les décaissements supplémentaires prévus
au cours de la période précédant le défaut sont exprimés en pourcentage de la limite totale dont bénéficie le débiteur aux
termes d’une facilité de crédit ; c’est-à-dire EAD = B0 = Bt + AUF[Lt].
Critères applicables aux expositions sur les entreprises en cas d’utilisation d’estimations de LGD
internes et critères applicables aux expositions sur la clientèle de détail
Garanties
252. Les estimations de LGD réalisées en interne peuvent intégrer l’effet d’atténuation du risque exercé
par des garanties au moyen d’un ajustement des estimations de PD ou LGD. Seules les banques autorisées
à utiliser leurs propres estimations peuvent opter pour l’ajustement de LGD. En ce qui concerne les
expositions sur la clientèle de détail assorties de garanties couvrant soit un engagement individuel, soit
un lot d’expositions, l’effet d’atténuation du risque peut être pris en compte par le biais des estimations
de PD ou LGD, à condition de le faire de manière cohérente. Le choix de l’une ou l’autre technique implique
l’adoption d’une approche cohérente pour les différents types de garanties et dans la durée.
253. Dans tous les cas, l’emprunteur et tous les garants reconnus doivent être affectés, dès l’origine
et par la suite, d’une notation. Toutes les exigences minimales requises pour l’attribution de telles
notations prévues dans ce document doivent être respectées, y compris la surveillance régulière de la
situation du garant ainsi que sa capacité et sa volonté d’honorer ses engagements. Conformément aux
conditions exposées aux paragraphes 198 et 199, en l’absence de garanties et de garants, toutes les
informations pertinentes relatives à l’emprunteur doivent être retenues. Dans le cas des expositions sur la
clientèle de détail assorties de garanties, ces conditions s’appliquent également à l’affectation d’une
exposition à un lot et à l’estimation de PD.
254. La banque ne peut en aucun cas attribuer à une exposition assortie d’une garantie une estimation
de PD ou LGD ajustée, qui rendrait la pondération ajustée en fonction du risque inférieure à celle d’une
exposition directe comparable vis-à-vis du garant. Ni les critères ni les processus de notation ne sauraient
prendre en compte, dans le calcul des exigences minimales de fonds propres, les effets éventuellement
favorables d’une corrélation anticipée imparfaite entre les événements matérialisant un défaut de
l’emprunteur et du garant. L’ajustement de la pondération en fonction du risque ne doit donc pas refléter
l’atténuation du risque d’un « double défaut ».
255. Si la banque suit l’approche standard pour les expositions directes sur le garant, la garantie ne
peut être prise en compte qu’en traitant la partie couverte de l’exposition comme une exposition directe
sur le garant en vertu de l’approche standard. De la même manière, si la banque applique l’approche F-IRB
aux expositions directes sur le garant, elle ne peut prendre en compte la garantie qu’en appliquant
l’approche F-IRB à la partie couverte de l’exposition. Les banques peuvent aussi choisir de ne pas prendre
en compte les effets des garanties sur leurs expositions.
Critères d’ajustement
259. Les banques doivent être dotées de critères clairement spécifiés pour l’ajustement des notations
d’emprunteurs ou des estimations de LGD (ou, dans le cas des créances sur la clientèle de détail et des
créances achetées admissibles, du processus d’allocation des expositions à des lots) pour refléter
l’incidence des garanties sur le calcul des fonds propres réglementaires. Ces critères doivent être aussi
détaillés que ceux régissant l’affectation des expositions à des catégories de notation, conformément aux
paragraphes 177 et 178, et respecter toutes les exigences minimales d’attribution des notations
d’emprunteurs ou de facilités énoncées dans le présent document.
260. Ces critères doivent être plausibles et intuitifs et doivent tenir compte de la capacité et de la
volonté du garant de s’exécuter au titre de la garantie. Ils doivent, en outre, considérer l’échelonnement
probable des paiements et le degré de corrélation entre la capacité du garant à s’exécuter au titre de la
garantie et la capacité de remboursement de l’emprunteur. Ils doivent aussi tenir compte de l’ampleur du
risque résiduel vis-à-vis de l’emprunteur sous la forme, par exemple, d’une asymétrie de monnaies entre
la garantie et l’exposition sous-jacente.
261. Lors de l’ajustement des notations de l’emprunteur ou des estimations de LGD (ou, dans le cas
des expositions sur la clientèle de détail ou des créances achetées admissibles, du processus d’allocation
des expositions à des lots), les banques doivent prendre en considération toutes les informations
pertinentes disponibles.
Dérivés de crédit
262. Les exigences minimales requises pour les garanties valent aussi pour les dérivés de crédit sur
une même contrepartie. En cas d’asymétrie d’actifs, d’autres considérations sont également à prendre en
compte. Les critères utilisés pour affecter les notations d’emprunteurs ou les estimations de LGD ajustées
(ou lots) à des expositions couvertes par des dérivés de crédit nécessitent que l’actif sur lequel est fondée
la protection (l’actif de référence) ne soit pas différent de l’actif sous-jacent, à moins de remplir les
conditions indiquées pour l’approche fondation.
263. De surcroît, les critères doivent déterminer la structure de remboursement des dérivés de crédit
et en évaluer avec prudence l’incidence sur le montant et le calendrier des recouvrements. La banque doit
aussi prendre en compte l’importance du risque résiduel qui subsiste.
Exigences relatives aux banques utilisant les estimations de LGD de l’approche fondation
264. Elles sont identiques aux exigences minimales décrites aux paragraphes 252 à 263, aux exceptions
suivantes près :
(i) la banque n’est pas en mesure d’opter pour l’« ajustement de la LGD » ;
(ii) la gamme des garanties et garants admissibles est limitée à ceux indiqués au paragraphe 92.
(x) Exigences spécifiques à l’estimation de PD et LGD (ou EL) pour les créances achetées
admissibles
265. Les exigences minimales ci-après applicables à la quantification du risque doivent être respectées
pour toutes les créances achetées (sur les entreprises ou la clientèle de détail) recourant au traitement
descendant du risque de défaut et/ou aux traitements du risque de dilution dans le cadre de l’approche
IRB.
266. La banque acheteuse sera tenue de regrouper les créances en lots suffisamment homogènes
pour établir des estimations de PD et de LGD (ou EL) précises et cohérentes des pertes sur défaut ainsi
Certitude juridique
268. La structure de la facilité doit garantir que, en toutes circonstances, la banque détient la propriété
et le contrôle effectifs des paiements au titre des créances achetées, y compris en cas de difficultés et de
faillite du vendeur ou de l’organe de gestion. En cas de paiements directs du débiteur à un vendeur ou un
organe de gestion, la banque doit vérifier régulièrement que ces paiements sont effectués dans leur
totalité et conformément aux conditions contractuelles. De même, les créances achetées et les paiements
reçus ne devraient pas pouvoir faire l’objet de saisies ou de mises en demeure susceptibles d’entraver
fortement la capacité du prêteur à réaliser les créances, à en disposer ou à conserver le contrôle des
paiements reçus.
274. Les banques doivent disposer d’un système solide pour valider l’exactitude et la cohérence de
leurs systèmes et procédures de notation et de leur estimation de tous les grands facteurs de risque. Elles
doivent démontrer à leur autorité de contrôle que leur processus de validation leur permet d’évaluer, de
manière cohérente et significative, les performances de leurs systèmes de notation interne et
d’appréciation du risque.
275. Les banques doivent comparer régulièrement les taux de défaut enregistrés avec les estimations
de PD pour chaque catégorie de notation et être en mesure de prouver que ces taux respectifs restent
dans les limites prévues. Dans le cadre de l’approche IRB avancée, elles doivent effectuer cette analyse
pour leurs estimations de LGD et d’EAD. Ces comparaisons doivent être faites à partir de séries de données
couvrant des périodes aussi longues que possible. Les méthodes et données utilisées à cet effet doivent
être clairement documentées. L’analyse et la documentation doivent être mises à jour au moins une fois
l’an.
276. Les banques doivent aussi utiliser d’autres outils quantitatifs de validation et réaliser des
comparaisons avec des sources de données externes pertinentes. L’analyse doit être fondée sur des
données appropriées au portefeuille, régulièrement mises à jour et couvrant une longue période
d’observation. Les évaluations internes des performances de leurs propres systèmes de notation doivent
reposer sur de longs antécédents de données couvrant une diversité de situations économiques et, dans
l’idéal, un cycle conjoncturel complet, voire plusieurs.
277. Les banques doivent prouver que leurs tests quantitatifs et autres méthodes de validation ne
varient pas systématiquement en fonction du cycle économique. Les modifications apportées aux
méthodes et données (aussi bien leurs sources que les périodes couvertes) doivent être clairement et
complètement documentées.
278. Les banques doivent disposer de normes internes clairement définies pour les situations dans
lesquelles les écarts entre les valeurs PD, LGD et EAD observées et prévues deviennent suffisamment
importants pour remettre en question la validité des estimations. Ces normes doivent tenir compte des
cycles conjoncturels et des autres variations systématiques des données sur les défauts. Si les résultats
enregistrés restent supérieurs aux prévisions, les banques doivent réviser en hausse leurs estimations pour
traduire les constats de défauts et de pertes.
279. Les banques qui s’appuient sur des estimations prudentielles des paramètres de risque plutôt
que sur leurs calculs internes sont encouragées à comparer les valeurs LGD et EAD réalisées avec celles
établies par les autorités de contrôle. Les informations sur les résultats des LGD et EAD devraient entrer
dans le cadre de l’évaluation de leur capital économique.
280. Les banques recourant à l’approche IRB fondation qui ne satisfont pas aux exigences relatives
aux estimations internes de la LGD et de l’EAD ci-avant doivent respecter les exigences minimales de fonds
propres, décrites dans l’approche standard, pour la prise en compte des sûretés financières admissibles
(section D de l’approche standard). Elles doivent satisfaire aux exigences minimales additionnelles
suivantes pour l’acceptation de types de sûretés supplémentaires.
29
Le Comité reconnaît que, dans certains pays où les logements collectifs représentent une part importante du marché immobilier
et où ce secteur fait l’objet d’aides publiques, notamment d’entreprises publiques spécialement constituées comme principaux
pourvoyeurs, les caractéristiques de risque d’un prêt adossé sur cet immobilier résidentiel peuvent être similaires à celles des
expositions classiques sur les entreprises. Dans ces cas, l’autorité de contrôle nationale peut admettre les hypothèques sur
l’immobilier résidentiel collectif comme sûretés couvrant les expositions sur les entreprises.
30
Dans des circonstances exceptionnelles, sur des marchés bien développés et établis depuis longtemps, les hypothèques sur
des immeubles de bureaux, des biens commerciaux à usages multiples ou des biens commerciaux à locataires multiples
peuvent également prétendre à la prise en compte en tant que sûretés attachées aux créances sur les entreprises. Les conditions
d’attribution de ce traitement exceptionnel doivent être très rigoureuses. Plus particulièrement, deux conditions doivent être
remplies : (i) les pertes résultant du financement d’immobilier commercial, à concurrence du chiffre le plus bas entre 50 % de
la valeur de marché ou 60 % du ratio prêt/valeur (LTV) basé sur la valeur de prêt de l’hypothèque, ne doivent pas excéder 0,3 %
de l’encours de prêts sur une année donnée ; et (ii) l’ensemble des pertes résultant de prêts garantis par de l’immobilier
commercial ne doit pas dépasser 0,5 % de l’encours de prêts d’une année donnée. Le non-respect de l’une de ces conditions,
sur une année, exclut ce traitement et impose de satisfaire à nouveau aux critères initiaux avant de pouvoir en bénéficier par la
suite. Les pays appliquant un tel traitement doivent déclarer que ces conditions sont réunies.
31
Dans certaines de ces juridictions, les privilèges de premier rang viennent après le droit prioritaire des créances privilégiées
telles que les arriérés d’impôts et les salaires.
Certitude juridique
286. Le mécanisme juridique d’octroi de la sûreté doit être sans faille et garantir que le prêteur détient
des droits clairement établis sur les revenus qui en découlent.
287. Les banques doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour respecter les exigences locales
concernant la validité des droits sur la sûreté, par exemple en les faisant enregistrer. Un dispositif devrait
permettre au prêteur potentiel d’avoir une créance établie de premier rang sur la sûreté.
288. Tous les actes utilisés dans les transactions assorties de sûretés doivent être contraignants pour
toutes les parties et d’une validité juridique assurée dans toutes les juridictions concernées. Les banques
doivent vérifier ces aspects préalablement au moyen de recherches juridiques suffisantes et fonder leur
conclusion sur une base juridique solide. Ces recherches doivent être actualisées en tant que de besoin
pour garantir la validité juridique permanente de ces documents.
289. Les conventions régissant les sûretés doivent être convenablement documentées et prévoir une
procédure claire et rigoureuse de liquidation des sûretés dans les délais requis. Les procédures des
banques devront s’assurer que toutes les conditions juridiques requises pour la déclaration du défaut du
client et le recouvrement rapide de la sûreté sont observées. En cas de difficultés financières ou de défaut
du débiteur, la banque devra avoir le pouvoir de vendre ou de céder à des tiers les créances achetées sans
l’autorisation préalable des débiteurs.
Gestion du risque
290. Les banques doivent disposer d’une procédure rationnelle pour déterminer le risque de crédit lié
aux créances achetées. Cette procédure ci devrait notamment inclure des analyses de la branche et du
secteur d’activité de l’emprunteur (par exemple les effets du cycle conjoncturel) et les catégories de clients
avec lesquels il traite. Si les banques se fient à l’emprunteur pour évaluer le risque de crédit de ses clients,
il leur faut s’assurer de la solidité et de la crédibilité de sa politique de crédit.
291. La marge entre le montant de l’exposition et la valeur des créances achetées doit tenir compte
de tous les facteurs appropriés, notamment coût des recouvrements, concentration des créances remises
comme sûretés par un même emprunteur dans un lot de créances et du risque de concentration potentiel
sur l’ensemble des expositions de la banque.
292. Les banques doivent être dotées d’une procédure de surveillance en continu, spécialement
adaptée aux expositions spécifiques (immédiates ou conditionnelles) relevant de la sûreté en tant
qu’élément d’atténuation du risque. Selon les cas, cette procédure peut inclure des rapports sur les
réinitialisations, le contrôle de la documentation régissant les transactions, le suivi du montant prêté au
regard des sûretés, de fréquents audits de la sûreté, la confirmation des comptes, le contrôle des
versements sur ces comptes, des analyses de dilution (crédits accordés par l’emprunteur aux
établissements émetteurs) et l’analyse financière régulière de l’emprunteur et des émetteurs des créances,
notamment lorsqu’un petit nombre de grosses créances achetées servent de sûretés. Une surveillance
devrait être exercée également sur les divers seuils de concentration. Il conviendrait aussi de s’assurer
régulièrement du respect des clauses de prêts, des restrictions relatives à l’environnement et des autres
exigences juridiques.
293. Les créances achetées remises comme sûretés par un emprunteur devraient être diversifiées et
ne pas présenter de corrélation indue avec ce dernier. En cas de forte corrélation, c’est-à-dire si la viabilité
de certains émetteurs dépend de l’emprunteur ou qu’ils font partie du même secteur d’activité que celui-
ci, il conviendrait de prendre en compte les risques correspondants dans le calcul des marges pour
l’ensemble des sûretés. Les créances provenant d’entités affiliées à l’emprunteur (telles que filiales et
employés) ne sont pas reconnues comme facteurs d’atténuation du risque.
298. Les crédits-bails ne faisant pas courir à la banque de risque de valeur résiduelle (paragraphe 299)
sont traités de la même façon que les expositions assorties du même type de sûreté. Les exigences
300. Pour être autorisées à utiliser l’approche IRB, les banques doivent satisfaire aux exigences de
communication financière définies dans le cadre du troisième pilier. Il s’agit d’exigences minimales pour
l’application de l’approche IRB ; leur non-respect interdirait aux banques l’utilisation de l’approche IRB
concernée.
A. Dispositions générales
1
Voir Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Bâle II : Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres,
juin 2006, www.bis.org/publ/bcbs128fre.pdf.
2
Il convient de noter ici la différence avec le cadre révisé du risque de marché, dans lequel les banques n’ont pas besoin de la
permission de leur autorité de contrôle pour utiliser l'approche standard.
3
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Exigences minimales de fonds propres en regard du risque de marché, janvier 2016,
http://www.bis.org/bcbs/publ/d352_fr.pdf.
1. Dispositions générales
11. Les calculs selon l’approche BA-CVA peuvent être effectués soit au moyen de la formule
complète, soit au moyen de la formule réduite. La formule complète, qui prend en compte les couvertures
des primes de risque des contreparties, est destinée aux banques qui couvrent leur risque de CVA. La
formule réduite s’obtient en supprimant de la formule complète la prise en compte des couvertures. Elle
vise à simplifier la mise en œuvre de l’approche BA-CVA pour les banques peu complexes qui ne couvrent
pas le risque de CVA. La formule réduite est également utilisée dans les calculs selon la formule complète,
dans lesquels elle constitue un moyen prudent de limiter l’efficacité des couvertures ; cela signifie que
toutes les banques suivant l’approche BA-CVA doivent effectuer ces calculs. Toute banque suivant
l’approche BA-CVA peut choisir d’utiliser la formule complète ou la formule réduite.
12. Les exigences de fonds propres en regard du risque de CVA selon la formule réduite de
l’approche BA-CVA (Kreduced) sont calculées, de la manière suivante, les sommes couvrant toutes les
contreparties soumises à des exigences de fonds propres CVA
2
(
K reduced = ρ ⋅ ∑SCVAc + 1 − ρ 2 ) ⋅ ∑SCVA c
2
c c
où :
• SCVAc est l’exigence de fonds propres CVA qui s’appliquerait à la contrepartie c sur une base
individuelle (ci-dessous, « fonds propres CVA sur une base individuelle »); voir paragraphe 13
pour ce calcul
• ρ est le paramètre de corrélation prudentiel ; il est égal à 50 %. Son carré, ρ2=25 %, représente la
corrélation entre les primes de risque de deux contreparties 4. Dans la formule ci-dessus, ρ sert à
reconnaître le fait que le risque de CVA auquel une banque est exposée est inférieur à la somme
des risques de CVA des différentes contreparties, car lesprimes de risque des contreparties, en
règle générale, ne sont pas parfaitement corrélées.
Dans la formule ci-dessus, le premier terme sous la racine carrée agrège les composantes
systématiques du risque de CVA, et le second, ses composantes idiosyncrasiques.
13. Les fonds propres CVA sur une base individuelle pour la contrepartie c utilisés dans la formule du
paragraphe 12 (SCVAc) se calculent de la manière suivante (les sommes couvrant tous les ensembles de
compensation avec la contrepartie)
1
SCVAc= ⋅ RWc ⋅ ∑MNS ⋅ EADNS ⋅ DFNS
α NS
où :
• RWc est la pondération du risque appliquée à la contrepartie c reflétant la volatilité de sa prime
4
L’un des hypothèses de base sous-tendant l'approche BA-CVA est que le risque systématique de prime de risque dépend d’un
seul facteur. Dans cette hypothèse, 𝜌𝜌 peut s’interpréter comme la corrélation entre la prime de risque d’une contrepartie et le
facteur systématique unique de prime de risque.
0.05 ⋅ MNS
IMM pour calculer l’EAD, et correspond à pour les banques qui ne suivent pas
l’approche IMM 5 ;
• α = 1,4 6.
14. Les pondérations prudentielles (RWC) figurent dans les tableaux ci-dessous. La qualité de
crédit est soit catégorie investissement (investment grade, IG), soit haut rendement (high yield, HY), soit
non notée (not rated, NR). En l’absence de notation externe, ou lorsque les notations externes ne sont pas
reconnues dans une juridiction, les banques peuvent, sous réserve de l’aval des autorités de contrôle,
calquer la note interne sur une note externe et attribuer une pondération correspondant aux catégories
soit IG, soit HY. Sinon, les pondérations correspondant à la catégorie NR doivent être appliquées.
5
DF est le facteur d'actualisation prudentielle moyen sur la période comprise entre aujourd’hui et la date d'échéance effective
de l’ensemble de compensation. Le taux d’intérêt utilisé pour l'actualisation est fixé à 5 %, soit 0,05 dans la formule. Le produit
de l’EAD et de l’échéance effective dans la formule de l'approche BA-CVA sert d'indicateur de la partie située sous le profil
d’exposition attendue actualisée de l’ensemble de compensation. La définition de l'échéance effective selon l’IMM inclut déjà
ce facteur d'actualisation, de sorte que DF est fixé à 1 pour les banques suivant cette approche. Pour celles qui ne suivent pas
la méthode IMM, l'échéance effective de l’ensemble de compensation est définie comme une moyenne des échéances réelles
des transactions. Cette définition n’intégrant pas d'actualisation, le facteur d'actualisation prudentielle est introduit.
6
α est le facteur de multiplication servant à convertir l’exposition positive attendue effective (Effective Expected Positive Exposure,
EEPE) en EAD à la fois dans le cadre de l’approche SA-CCR et de la méthode IMM. Dans le calcul, il permet donc de reconvertir
l’EAD de l’ensemble de compensation (EADNS) en EEPE.
(b) Calculs
18. Les banques qui entendent appliquer la formule complète de l’approche BA-CVA doivent
également calculer Kreduced. En vertu de la formule complète, les exigences de fonds propres pour le risque
de CVA, Kfull, se calculent comme suit :
où β=0,25 et renvoie au paramètre prudentiel utilisé comme plancher limitant la capacité de la couverture
à réduire les exigences de fonds propres en regard du risque de CVA.
19. La part de fonds propres requis intégrant les couvertures admissibles (Khedged) se calcule grâce à
la formule suivante, les sommes couvrant toutes les contreparties c faisant l’objet d’exigences de fonds
propres CVA :
2
(
K hedged = ρ ⋅ ∑( SCVAc − SNHc ) − IH + 1 − ρ 2 ) ∑(SCVA
c
− SNHc )2 + ∑HMAc
c c c
où :
• les fonds propres CVA sur une base individuelle (SCVAC) comme le paramètre de corrélation (ρ)
se définissent exactement de la même manière que dans le cadre de la formule réduite de
l’approche BA-CVA ;
• SNHC est un paramètre intégrant la réduction du risque de CVA de la contrepartie c résultant de
l’utilisation par la banque de couvertures du risque de prime de risque à signature unique ; voir
paragraphe 21 pour ce calcul
• IH est un paramètre intégrant la réduction du risque de CVA pour toutes les contreparties
résultant de l’utilisation par la banque de couvertures indicielles ; voir paragraphe 22 pour ce
calcul
• HMAC est un paramètre de mauvaise adéquation des couvertures qui vise à limiter la capacité
des couvertures indirectes à réduire les exigences de fonds propres du fait qu’elles ne
neutraliseront pas complètement les fluctuations de la prime de risque d’une contrepartie. En
d’autres termes, en cas de couvertures indirectes, Khedged ne peut être nulle ; voir paragraphe 23
pour ce calcul
20. Concernant les trois principaux termes de la formule du paragraphe 19 pour Khedged :
(1 − ρ ) ∑(SCVA
2
c
− SNHc )2
• le deuxième, , agrège les composantes idiosyncrasiques du risque de
c
∑ HMAc
• le troisième, c , agrège les composantes des couvertures indirectes qui ne sont pas
alignées sur lesprimes de risque des contreparties.
21. La quantité SNHc se calcule de la manière suivante (les sommes couvrant toutes les couvertures
à signature unique h prises par la banque contre le risque de CVA de la contrepartie c) :
SNHc = ∑r
h∈c
hc
⋅ RWh ⋅ MhSN ⋅ BhSN ⋅ DFhSN
où :
• rhc est la corrélation préconisée par l’autorité de contrôle entre la prime de risque de la
contrepartie c et la prime de risque de la couverture à signature unique h de la contrepartie c.
Elle est établie selon les indications figurant dans le tableau du paragraphe 24. Elle est fixée à
100 % si la couverture est référencée directement sur la contrepartie, et à une valeur inférieure
dans le cas contraire
MhSN
• est l’échéance résiduelle de la couverture à signature unique h ;
BhSN
• est le montant notionnel de la couverture à signature unique h. Pour les CDS conditionnels
à signature unique, le montant notionnel est déterminé par la valeur de marché actuelle du
portefeuille ou de l’instrument de référence ;
−0.05⋅MhSN
1− e
DFhSN 0.05 ⋅ MhSN
• est le facteur d’actualisation prudentielle calculé selon la formule ;
• RWh est la pondération prudentielle de la couverture à signature unique h qui reflète la volatilité
de la prime de risque de la signature sur laquelle est référencé l’instrument de couverture. Cette
pondération dépend du secteur et de la qualité de crédit de la signature de référence, comme
indiqué au paragraphe 14.
22. La quantité IH se calcule de la manière suivante (les sommes couvrant toutes les couvertures
indicielles i prises par la banque contre le risque de CVA) :
IH = ∑ RW
i
i
⋅ Miind ⋅ Biind ⋅ DFi ind
où :
Miind
• est l’échéance résiduelle de la couverture indicielle i ;
Biind
• est le montant notionnel de la couverture indicielle i ;
−0.05⋅Miind
1− e
DFi ind 0.05 ⋅ Miind
• est le facteur d’actualisation prudentielle calculé selon la formule ;
∑ (1 − r ) ⋅ ( RW )
2
HMAc = 2
hc h
⋅ MhSN ⋅ BhSN ⋅ DFhSN
h∈c
où la somme couvre l’ensemble des couvertures à signature unique h prises contre le risque de CVA de la
rhc , MhSN , BhSN , DFhSN
contrepartie c, et où les définitions de et RWh sont les mêmes qu’au paragraphe 21.
24. Les corrélations rhc préconisées par les autorités de contrôle entre la prime de risque de la
contrepartie c et celle de la couverture à signature unique h sont les suivantes :
1. Dispositions générales
25. L’approche standard pour le risque de CVA (SA-CVA) est une adaptation de l’approche standard
pour le risque de marché (SA-TB) en vertu de la norme révisée relative au risque de marché. Les principales
différences entre les deux tiennent aux caractéristiques suivantes de l’approche SA-CVA : (i) elle présente
une moindre granularité des facteurs de risque de marché ; (ii) elle n’inclut pas le risque de défaut ni le
risque de courbure ; (iii) elle recourt à une agrégation des risques plus prudente ; (iv) elle utilise le
multiplicateur de prudence mCVA.
26. Les calculs selon l’approche SA-CVA doivent être effectués et déclarés aux autorités de contrôle
tous les mois, comme pour l’approche SA-TB. Par ailleurs, les banques suivant l’approche SA-CVA doivent
effectuer les calculs et être en mesure de les présenter à leurs autorités de contrôle sur demande de celles-
ci
27. L’approche SA-CVA s’appuie sur la sensibilité du CVA prudentiel aux primes de risque des
contreparties et aux facteurs de risque de marché déterminant la valeur des transactions couvertes. Ces
sensibilités doivent être calculées par les banques conformément aux critères de validation de la sensibilité
indiqués pour l’approche SA-TB dans la norme révisée relative au risque de marché.
28. Les critères minimaux d’admissibilité à l’approche SA-CVA sont les suivants :
• une banque doit pouvoir modéliser son exposition et calculer, au moins une fois par mois, son
CVA et la sensibilité de son CVA aux facteurs de risque de marché précisés à la section C.6 du
présent dispositif ;
29. Le CVA prudentiel constitue la base du calcul des exigences de fonds propres en regard du risque
de CVA aux termes de l’approche SA-CVA. Le calcul du CVA prudentiel doit être effectué pour chaque
contrepartie avec laquelle une banque détient au moins une position couverte.
30. Le CVA prudentiel au niveau de la contrepartie doit être calculé selon les principes ci-après, la
banque devant démontrer à ses autorités de contrôle qu’elle respecte ces principes.
• Le CVA prudentiel doit être calculé en tant que prévision des pertes futures résultant du défaut
de la contrepartie, en supposant que la banque elle-même n’encourt aucun risque de défaut.
• Ce calcul doit se fonder sur au moins l’un des paramètres suivants : (i) structure des échéances
de la probabilité de défaut implicite dans les prix de marché (probability of default, PD) ; (ii) perte
en cas de défaut anticipée (expected loss given default, ELGD) par le consensus de marché ;
(iii) simulation des trajectoires de l’exposition future actualisée.
• La structure des échéances de la PD implicite dans les prix de marché doit être estimée à partir
desprimes de risque observées sur le marché. Pour les contreparties dont le risque de crédit n’est
pas activement négocié (contreparties non liquides), la PD implicite doit être estimée à partir
d’une valeur approchée des de ces contreparties, établie primes de risqueen respectant les
conditions ci-après.
− Une banque doit estimer les courbes desprimes de risque des contreparties non liquides à
partir desprimes de risque observées sur les marchés des homologues liquides de ces
contreparties, au moyen d’un algorithme s’appuyant sur au moins trois variables : une
mesure de la qualité de crédit (par exemple, la notation), le secteur et la région.
− Dans certains cas, il peut être autorisé de relier une contrepartie non liquide à une signature
de référence liquide unique. Un exemple typique consisterait à relier une municipalité à son
pays (en attribuant à la municipalité une prime de risque équivalente à celle du souverain,
majorée d’une prime). Chaque fois qu’elle procède de la sorte, une banque doit le justifier
auprès de son autorité de contrôle.
− Lorsqu’aucune prime de risque d’aucun homologue de la contrepartie n’est disponible en
raison de la nature particulière de cette contrepartie (financement sur projet, fonds), une
banque est autorisée à recourir à une analyse plus fondamentale du risque de crédit pour
produire une valeur approchée de la prime de risque d’une contrepartie non liquide.
Néanmoins, lorsque les antécédents de PD sont utilisés à cet effet, la prime de risque qui en
résulte ne peut pas être fondée sur ces seuls antécédents ; elle doit se rapporter aux marchés
du crédit.
• La valeur de l’ELGD selon le consensus de marché, qui sert au calcul du CVA prudentiel, doit être
la même que celle utilisée pour calculer la PD neutre à l’égard du risque sur la base desprimes de
risque, à moins que la banque puisse faire la preuve que le rang de l’exposition sur dérivé diffère
de celui des obligations de premier rang non garanties. La sûreté fournie par la contrepartie ne
modifie pas le rang de l’exposition sur dérivé.
• Les trajectoires de l’exposition future actualisée sont établies en fixant les prix de toutes les
transactions sur dérivés avec la contrepartie d’après une simulation des trajectoires des facteurs
de risque de marché pertinents, puis en actualisant les prix à leur valeur présente au moyen des
taux d’intérêt sans risque tout au long de la trajectoire.
3. Couvertures admissibles
36. Seules les transactions complètes 7 servant à l’atténuation du risque de CVA et gérées comme
telles peuvent constituer des couvertures admissibles.
37. Les couvertures des deux composantes du risque de CVA – prime de risque de la contrepartie et
exposition – peuvent être admissibles.
38. Les instruments qui, dans le cadre de la norme révisée pour le risque de marché, ne peuvent pas
faire l’objet de l’approche fondée sur les modèles internes (par exemple, les dérivés de crédit structurés
par tranche) ne constituent pas des couvertures admissibles.
4. Multiplicateur
39. Le risque de modèle étant plus élevé dans le calcul des sensibilités du CVA que dans celui des
sensibilités de la valeur de marché des instruments du portefeuille de négociation, la mesure équivalente
utilisée dans la norme révisée pour le risque de marché est augmentée au moyen d’un multiplicateur mCVA.
40. La valeur par défaut du multiplicateur mCVA.est de 1,25. Elle peut toutefois être augmentée par
l’autorité de contrôle de la banque si cette autorité détermine que le risque de modèle du CVA le justifie
(par exemple, si la dépendance entre l’exposition de la banque à une contrepartie et la qualité de crédit
de cette contrepartie n’est pas prise en compte dans ses calculs de CVA).
5. Calculs
41. L’exigence de fonds propres selon l’approche SA-CVA se calcule comme la somme des exigences
de fonds propres en regard des risques delta et vega pour l’ensemble du portefeuille CVA (couvertures
admissibles incluses).
7
Une transaction ne peut pas être divisée en plusieurs transactions effectives.
s CVA
46. Pour une catégorie de risque donnée, il convient de calculer la sensibilité du CVA agrégé, k ,
et la sensibilité de la valeur de marché de tous les instruments de couverture admissibles figurant dans le
sHdg
portefeuille CVA, k , à chaque facteur de risque k de la catégorie. La sensibilité se définit comme le ratio
rapportant l’évolution de la quantité concernée (CVA agrégé ou valeur de marché de toutes les couvertures
CVA), causée par une faible variation de la valeur actuelle du facteur de risque, à l’ampleur de cette
évolution. Des définitions plus précises sont fournies pour chaque catégorie d’actifs dans la section C.6.
Ces définitions incluent les valeurs spécifiques des variations des facteurs de risque. Une banque peut
toutefois utiliser des valeurs inférieures si cela est compatible avec ses calculs internes de gestion du
risque.
47. Lors du calcul des sensibilités du CVA pour le risque vega, la variation de volatilité doit s’appliquer
aux deux types de volatilité apparaissant dans les modèles d’exposition : (i) volatilité servant à produire les
trajectoires des facteurs de risque ; et (ii) volatilité servant à valoriser les options. Les sensibilités du CVA
pour le risque vega sont toujours substantielles et doivent être calculées que le portefeuille comprenne
ou non des options.
48. Si un indice sert d’instrument de couverture, ses sensibilités à tous les facteurs de risque dont
dépend la valeur de l’indice doivent être calculées. La sensibilité de l’indice au facteur de risque k doit être
calculée en appliquant la variation du facteur de risque k à toutes les composantes de l’indice qui
dépendent de ce facteur de risque, et en recalculant l’indice. Ainsi, pour calculer la sensibilité delta de
l’indice S&P500 aux grandes entreprises financières, les banques doivent appliquer la variation concernée
aux cours des actions de toutes les grandes entreprises financières entrant dans la composition de l’indice,
et recalculer ce dernier.
WSkCVA WSkHdg
49. Les sensibilités pondérées et pour chaque facteur de risque k s’obtiennent en
CVA Hdg
s s
multipliant les sensibilités nettes et
k , respectivement, par la pondération correspondante RWk (les
k
coefficients applicables à chaque catégorie de risque sont précisés dans la section C.6).
WSkCVA =
RWk ⋅ skCVA WSkHdg =
RWk ⋅ skHdg
50. La sensibilité nette pondérée du portefeuille CVA, sk, au facteur de risque k est la suivante :
∑ WSk + ∑ ∑ ρkl ⋅ WSk ⋅ WSl + R ⋅ ∑ (WSk )
Hdg 2
=Kb 2
k ∈b k ∈b l ∈b ; l ≠ k k ∈b
où R est le paramètre de non-couverture, fixé à 0,01, qui empêche une parfaite couverture du risque de
CVA.
52. Les exigences de fonds propres au niveau de chaque tranche doivent ensuite être agrégées par
γ bc
catégorie de risque (les paramètres de corrélation applicables à chaque catégorie sont précisés dans
la section C.6).
K= mCVA ⋅ ∑K
b
2
b
+ ∑ ∑ γ bc ⋅ K b ⋅ K c
b c ≠b
Il convient de noter que cette équation diffère de l’équation correspondante dans la norme révisée pour
le risque de marché du fait de l’absence de valeur résiduelle et des quantités Sb, et de la présence du
multiplicateur mCVA.
γ bc = 0.5
54. Pour les risques delta et vega sur taux d’intérêt, la corrélation entre tranches est pour
toutes les paires de monnaies.
55. Facteurs de risque delta sur taux d’intérêt pour la monnaie locale d’une banque et pour USD,
EUR, GBP, AUD, CAD, SEK ou JPY
• Les facteurs de risque delta sur taux d’intérêt sont les variations, en valeur absolue, du taux
d’inflation et des rendements sans risque pour les cinq échéances suivantes : 1 an, 2 ans, 5 ans,
10 ans et 30 ans.
• La sensibilité aux rendements susmentionnés est mesurée en modifiant d’un point de base
(0,0001 en termes absolus) le rendement sans risque dans une monnaie donnée et en divisant la
variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA) par 0,0001. La sensibilité au
taux d’inflation est obtenue en modifiant d’un point de base le taux d’inflation et en divisant la
variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA) par 0,0001.
• Les pondérations RWk sont indiquées ci-dessous.
8
Les pondérations et corrélations correspondent à celles de l’approche SA-TB, à l’exception des corrélations entre échéances de
taux d’intérêt, qui s’obtiennent selon la formule appliquée aux corrélations de taux d’intérêt dans l'approche SA-CCR
(pages 14-17 du document Foundations of the standardised approach for measuring counterparty credit risk exposures,
www.bis.org/publ/bcbs_wp26.pdf). Les chiffres des tableaux peuvent varier si le calibrage de l’approche SA-TB change.
56. Facteurs de risque delta sur taux d’intérêt pour toute monnaie non mentionnée au paragraphe 55
• Les facteurs de risque de taux d’intérêt sont la variation, en valeur absolue, du taux d’inflation et
le déplacement parallèle de l’ensemble de la courbe des rendements sans risque pour une
monnaie donnée.
• La sensibilité à la courbe des rendements est mesurée en modifiant d’un point de base (0,0001
en termes absolus) toutes les courbes de rendements sans risque dans une monnaie et en divisant
la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA) par 0,0001. La sensibilité
au taux d’inflation est obtenue en modifiant d’un point de base le taux d’inflation et en divisant
la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA) par 0,0001.
• Les pondérations, tant pour la courbe des rendements sans risque que pour le taux d’inflation,
RWk = 2.25%
sont fixées à .
• Les corrélations entre la courbe des rendements sans risque et le taux d’inflation sont fixées à
ρkl = 40%
.
57. Facteurs de risque vega sur taux d’intérêt pour toutes les monnaies
• Les facteurs de risque vega sur taux d’intérêt sont une variation relative simultanée de toutes les
volatilités pour le taux d’inflation, et une variation relative simultanée de toutes les volatilités des
taux d’intérêt pour une monnaie donnée.
• La sensibilité aux volatilités du taux d’intérêt (ou du taux d’inflation) est mesurée en modifiant
simultanément toutes les volatilités de taux d’intérêt (ou de taux d’inflation) de 1 % par rapport
à leur valeur actuelle, et en divisant la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des
couvertures CVA) par 0,01.
• Les pondérations, tant pour les volatilités de taux d’intérêt que pour les volatilités de taux
RW
= RWσ ⋅ 6 RWσ
d’inflation, sont établies à k , où = 55 %.
• Les corrélations entre les volatilités de taux d’intérêt et les volatilité de taux d’inflation sont fixées
ρkl = 40%
à .
γ bc = 0.6
59. Pour les risques delta et vega sur change, la corrélation entre tranches est pour toutes
les paires de monnaies.
RWk = 21%
• Les pondérations pour tous les taux de change devise/monnaie locale sont fixées à .
61. Facteurs de risque vega sur change pour toutes les devises
• Le seul facteur de risque vega sur change est une variation relative simultanée de toutes les
volatilités pour un taux de change devise/monnaie locale donné.
• La sensibilité aux volatilités du taux de change est mesurée en modifiant simultanément toutes
les volatilités pour un taux de change donné devise/monnaie locale de 1 % par rapport à leur
valeur actuelle, et en divisant la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures
CVA) par 0,01. La volatilité de tous les taux de change devise/devise incluant la monnaie modifiée
est elle-même modifiée au moyen de la représentation de la volatilité du taux de change
devise/devise par deux volatilités de taux de change devise/monnaie locale et la corrélation
implicite pertinente (cette dernière étant supposée fixe).
RW
= RWσ ⋅ 4 RWσ
• Les pondérations pour les volatilités de change sont établies à k , où =
55 %.
Numéro de la Secteur
tranche
1 (a) Émetteurs souverains, y compris banques centrales et banques multilatérales de
développement
(b) Collectivités locales, établissements non financiers bénéficiant de la garantie de l’État,
éducation et administration publique
2 Établissements financiers, y compris ceux bénéficiant de la garantie de l’État
3 Matériaux de base, énergie, biens d’équipement, agriculture, secteur manufacturier et extraction
minière
4 Biens de consommation et services aux consommateurs, transport et stockage, services
administratifs et services aux entreprises
5 Technologie, télécommunications
6 Soins de santé, services collectifs, professions réglementées et activités techniques
7 Autre secteur
Tranche 1 2 3 4 5 6
1 100% 10% 20% 25% 20% 15%
2 100% 5% 15% 20% 5%
3 100% 20% 25% 5%
4 100% 25% 5%
5 100% 5%
6 100%
γ bc γ bc
• Lorsque s’applique entre la tranche 7 et une autre tranche, =0 %
64. Facteurs de risque delta de la prime de risque de contrepartie pour une tranche donnée
• Les facteurs de risque delta lié à la prime de risque de contrepartie sont des variations absolues
desprimes de risque des diverses entités (contreparties et signatures de référence pour les
couvertures de prime de risque de la contrepartie) sur les échéances suivantes : 0,5 an, 1 an, 3 ans,
5 ans et 10 ans.
• Pour une entité et une échéance données, les sensibilités sont mesurées en modifiant d’un point
de base (0,0001 en termes absolus) la prime de risque concernée et en divisant la variation
obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA) par 0,0001.
• Les pondérations RWk sont les mêmes pour toutes les échéances ; elles varient selon la tranche
de l’entité comme indiqué ci-dessous :
ρkl
• Les corrélations entre différentes échéances pour la même entité sont fixées à 90 %.
Pour les entités non liées de même qualité de crédit (IG et IG ou HY/NR et HY/NR) :
ρkl
• les corrélations entre mêmes échéances sont fixées à 50 % ;
ρkl
• les corrélations entre différentes échéances sont fixées à 45 %.
Pour les entités non liées de qualité de crédit différente (IG et HY/NR) :
ρkl
• les corrélations entre mêmes échéances sont fixées à 40 % ;
ρkl
• les corrélations entre différentes échéances sont fixées à 36 %.
Pour les entités juridiquement liées :
ρkl
• les corrélations entre mêmes échéances sont fixées à 90 % ;
66. Pour les risques delta et vega liés à la prime de risque de référence, les corrélations entre tranches
γ bc
au sein de la même catégorie de qualité de crédit (soit IG, soit HY&NR) sont fournies par le
tableau suivant :
γ bc γ bc
• Pour la corrélation entre tranches s’appliquant à la tranche 15 et une autre tranche, est
fixée à 0 %.
67. Facteurs de risque delta lié à la prime de risque de référence pour une tranche donnée
• Le seul facteur de risque delta lié à la prime de risque de référence est une variation absolue
simultanée desprimes de risque de toutes les échéances pour toutes les signatures de référence
appartenant à la tranche.
• La sensibilité auxprimes de risque de référence est mesurée en modifiant d’un point de base
(0,0001 en termes absolus) lesprimes de risque de toutes les signatures de référence appartenant
à la tranche et en divisant la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA)
par 0,0001.
RW
• Les pondérations k varient en fonction de la tranche à laquelle appartient la signature de
Tranche IG 1 2 3 4 5 6 7
Pondération 0,5% 1,0% 5,0% 3,0% 3,0% 2,0% 1,5%
Tranche HY/NR 8 9 10 11 12 13 14 15
Pondération 3,0% 4,0% 12,0% 7,0% 8,5% 5,5% 5,0% 12,0%
68. Facteurs de risque vega lié à la prime de risque de référence pour une tranche donnée
• Le seul facteur de risque vega lié à la prime de risque de référence est une variation relative
simultanée des volatilités desprimes de risque de toutes les échéances pour toutes les signatures
de référence appartenant à la tranche.
• La sensibilité à la volatilité de la prime de risque de référence est mesurée en modifiant la volatilité
desprimes de risque de toutes les signatures de référence de la tranche de 1 % par rapport à sa
valeur actuelle, et en divisant la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures
CVA) par 0,01.
RW
= RWσ ⋅ 12
• La pondération pour les volatilités des primes de risque de référence est k , où
RWσ
est fixé à 55 %.
(e) Actions
69. Pour les risques delta et vega sur actions, les tranches sont définies comme ci-dessous.
γ bc
70. En ce qui concerne les risques delta et vega sur actions, la corrélation entre tranches, , est
γ bc
égale à 15 % pour toutes les paires qui s’inscrivent dans les tranches 1 à 10. La corrélation est égale à
0 % pour toutes les paires qui incluent la tranche 11.
72. Facteurs de risque vega sur actions pour une tranche donnée.
• Le seul facteur de risque vega sur actions est une variation relative simultanée des volatilités pour
toutes les signatures de référence appartenant à la tranche.
• La sensibilité aux facteurs de risque delta sur actions est mesurée en modifiant la volatilité de
toutes les signatures de référence de la tranche de 1 % par rapport à sa valeur actuelle, et en
divisant la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA) par 0,01.
RW
= RWσ ⋅ 2
• La pondération pour les volatilités des actions est de k pour les tranches de
RW
= RWσ ⋅ 6
grosses capitalisations et de k pour les tranches de petites capitalisations, où
RWσ
est fixé à 55 %.
74. En ce qui concerne les risques delta et vega sur produits de base, la corrélation entre tranches,
γ bc , est égale à 20 % pour toutes les paires qui s’inscrivent dans les tranches 1 à 10. La corrélation γ bc est
égale à 0 % pour toutes les paires qui incluent la tranche 11.
75. Facteurs de risque delta sur produits de base pour une tranche donnée
• Le seul facteur de risque delta sur produits de base est une variation relative simultanée des cours
au comptant de tous les produits de base de la tranche.
• La sensibilité aux facteurs de risque delta sur produits de base est mesurée en modifiant le cours
au comptant de tous les produits de base de la tranche de 1 % par rapport à leur valeur actuelle,
et en divisant la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA) par 0,01.
Tranche 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Pondération 30% 35% 60% 80% 40% 45% 20% 35% 25% 35% 50%
76. Facteurs de risque vega sur produits de base pour une tranche donnée
• Le seul facteur de risque vega sur produits de base est une variation relative simultanée de la
volatilité de tous les produits de base de la tranche.
• La sensibilité aux facteurs de risque delta sur produits de base est mesurée en modifiant la
volatilité de tous les produits de base de la tranche de 1 % par rapport à sa valeur actuelle, et en
divisant la variation obtenue du CVA agrégé (ou la valeur des couvertures CVA) par 0,01.
RW
= RWσ ⋅ 12 RWσ
• La pondération pour les volatilité des produits de base est k , où est fixé à
55 %.
1. Introduction
1. Le risque opérationnel se définit comme le risque de pertes lié aux carences ou défauts
attribuables à des procédures, personnels et systèmes internes ou à des événements extérieurs. La
définition inclut le risque juridique 1, mais exclut les risques stratégique et de réputation.
2. L’approche standard pour la mesure des exigences minimales de fonds propres en regard du
risque opérationnel remplace toutes les approches existantes du dispositif de Bâle II 2. En d’autres termes,
la présente norme remplace les paragraphes 644 à 683 du dispositif de Bâle II.
3. Conformément à la Partie I (Champ d’application) du dispositif de Bâle II, l’approche standard
s’applique aux grandes banques de dimension internationale sur une base consolidée. Les autorités de
contrôle conservent la liberté d’appliquer l’approche standard aux autres banques également.
2. Approche standard
4. La méthode de l’approche standard se fonde sur les éléments suivants : (i) l’indicateur d’activité
(Business Indicator, BI), qui est une mesure du risque opérationnel reposant sur les états financiers ; (ii) la
composante indicateur d’activité (Business Indicator Component, BIC), qui est calculée en multipliant le BI
par un ensemble de coefficients marginaux établis sur une base réglementaire (αi) ; et (iii) le multiplicateur
des pertes internes (Internal Loss Multiplier, ILM), qui est un facteur scalaire fondé sur les pertes moyennes
historiques d’une banque et le BIC.
1
Le risque juridique inclut, entre autres, l’exposition à des amendes, pénalités et dommages pour faute résultant de l’exercice
de surveillance prudentielle ainsi que de transactions privées.
2
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Bâle II : Convergence internationale de la mesure et des normes de fonds propres :
Dispositif révisé – Version compilée, juin 2006, www.bis.org/publ/bcbs128fre.pdf.
3
La valeur absolue des éléments nets (par exemple, produits d’intérêts – charges d'intérêts) doit être d'abord calculée année par
année. La moyenne sur trois ans ne peut être calculée que dans un deuxième temps.
8. Pour calculer la BIC, on multiplie le BI par les coefficients marginaux (αi). Ces coefficients
augmentent avec le niveau du BI, comme indiqué au tableau 1. Pour les banques de la première tranche
(BI inférieur ou égal à 1 milliard d’euros), la BIC est égale à BI x 12 %. L’augmentation marginale de la BIC
résultant d’une hausse d’une unité de BI est de 12 % dans la tranche 1, 15 % dans la tranche 2 et 18 %
dans la tranche 3. Par exemple, si BI = 35 milliards d’euros, alors BIC = (1 x 12 %) + (30-1) x 15 % + (35-30)
x 18 % = 5,37 milliards d’euros.
9. L’expérience d’une banque en matière de pertes internes liées au risque opérationnel influence
le calcul des fonds propres en regard de ce risque au travers du multiplicateur des pertes internes (Internal
Loss Multiplier, ILM). L’ILM se définit comme :
LC
0.8
ILM Ln exp (1 ) − 1 +
=
BIC
où la composante pertes (Loss Component, LC) est égale à 15 fois les pertes moyennes annuelles liées au
risque opérationnel accusées sur les dix dernières années. L’ILM est égal à 1 lorsque la LC et la BIC sont
égales. L’ILM est supérieur à 1 lorsque la LC est supérieure à la BIC. Ainsi, une banque dont les pertes sont
élevées par rapport à sa BIC doit détenir davantage de fonds propres en raison de l’intégration des pertes
internes dans la méthode de calcul. À l’inverse, l’ILM est inférieur à 1 lorsque la LC est inférieure à la BIC.
Ainsi, une banque dont les pertes sont faibles par rapport à sa BIC doit détenir moins de fonds propres en
raison de l’intégration des pertes internes dans la méthode de calcul.
10. Le calcul des pertes moyennes dans la composante LC doit être fondé sur des données de bonne
qualité relatives aux pertes annuelles, couvrant une période de dix ans. Les exigences qualitatives en
termes de recueil de données sur les pertes sont exposées aux paragraphes 19 à 31. Dans le cadre de la
transition vers l’approche standard, les banques qui ne disposent pas de données de bonne qualité
couvrant une période de dix ans peuvent utiliser des données sur cinq ans, au minimum, pour calculer
cette composante 4. Les banques qui ne disposent pas de données de bonne qualité sur cinq ans doivent
4
Ce traitement n’est pas censé s’appliquer aux banques qui utilisent actuellement les approches de mesure avancée pour établir
leurs exigences de fonds propres en regard du risque opérationnel.
11. Les exigences de fonds propres en regard du risque opérationnel sont déterminées en multipliant
la BIC et l’ILM. Pour les banques de la tranche 1 (BI ≤ 1 milliard d’euros), les données sur les pertes internes
n’influencent pas le calcul des fonds propres. Plus précisément, l’ILM est de 1, de sorte que les fonds
propres pour le risque opérationnel sont égaux à la BIC (=12 % X BI).
12. Les autorités de contrôle nationales peuvent autoriser les banques de la tranche 1 à inclure les
données sur les pertes internes dans le dispositif, à condition que les exigences en termes de recueil des
données sur les pertes formulées aux paragraphes 19 à 31 soient satisfaites. En outre, les autorités de
contrôle nationales ont toute discrétion pour fixer un ILM égal à 1 pour toutes les banques de leur
juridiction. S’il est fait usage de cette liberté, les banques restent soumises à l’ensemble des exigences de
communication énoncées au paragraphe 32.
13. Les fonds propres minimaux en regard du risque opérationnel (minimal operational risk capital,
ORC) sont calculés en multipliant la BIC et l’ILM selon la formule suivante 5 :
ORC
= BIC ⋅ ILM
14. Au niveau consolidé, les calculs de l’approche standard se fondent sur des chiffres de BI
totalement consolidés, qui compensent tous les produits et charges intragroupe. Les calculs à un niveau
sous-consolidé reposent sur les chiffres de BI des banques au niveau en question. Les calculs au niveau
des filiales utilisent les chiffres de BI des filiales.
15. À l’instar des holdings bancaires, lorsque les chiffres de BI des banques de niveau sous-consolidé
ou des filiales correspondent à la tranche 2, ces banques doivent fonder leurs calculs en vertu de
l’approche standard sur leur expérience en termes de pertes. Les entités sous-consolidées et les filiales
d’une banque n’utilisent dans ces calculs que les pertes qu’elles ont encourues (et n’y intègrent pas les
pertes enregistrées par d’autres parties de la holding bancaire).
16. Dans le cas où une filiale d’une banque appartenant à la tranche 2 ou à une tranche supérieure
ne remplit pas les critères qualitatifs pour l’utilisation de la composante LC, elle doit calculer ses exigences
de fonds propres en vertu de l’approche standard en appliquant 100 % de la composante BIC. Les autorités
de contrôle peuvent alors exiger l’application d’un ILM supérieur à 1.
5
Les actifs pondérés des risques, dans le cas du risque opérationnel, sont égaux à 12,5 fois les fonds propres en regard de ce
risque.
17. Les banques dont le BI est supérieur à 1 milliard d’euros doivent utiliser les données concernant
leurs pertes directement dans le calcul des fonds propres en regard du risque opérationnel. La fiabilité du
recueil de données, de même que la qualité et l’intégrité des données, sont essentielles à la production
de résultats conformes à l’exposition de la banque aux pertes opérationnelles. Les critères minimaux
relatifs aux données sur les pertes sont exposés aux paragraphes 19 à 31. Il revient aux autorités de
contrôle nationales de vérifier régulièrement la qualité de ces données.
18. Les banques qui ne satisfont pas aux critères relatifs aux données sur les pertes doivent détenir
des fonds propres qui sont au moins égaux à 100 % de la BIC. Les autorités de contrôle peuvent alors
exiger des banques qu’elles appliquent un ILM supérieur à 1. L’exclusion de données sur les pertes internes
pour cause de non-respect des critères, ainsi que l’application d’un multiplicateur en conséquence, doivent
être rendues publiques.
19. Identifier, recueillir et traiter correctement les données sur les pertes internes sont des conditions
préalables indispensables au calcul des fonds propres en vertu de l’approche standard. Les critères
généraux concernant l’utilisation de la composante LC sont décrits ci-dessous.
(a) Les données sur les pertes générées en interne aux fins du calcul des fonds propres
réglementaires doivent se fonder sur une période d’observation de dix ans. Une banque
appliquant pour la première fois l’approche standard peut, exceptionnellement, utiliser une
période d’observation de cinq ans si elle ne dispose pas de données de bonne qualité sur une
plus longue période.
(b) Les données sur les pertes internes sont d’autant plus significatives qu’elles sont clairement liées
aux activités, processus technologiques et procédures de gestion des risques actuels de la
banque. Une banque doit donc disposer de procédures et processus documentés concernant
l’identification, le recueil et le traitement des données sur les pertes internes. Ces procédures et
processus doivent être validés avant l’utilisation des données dans le cadre de la méthode
d’évaluation des exigences de fonds propres en regard du risque opérationnel, et faire l’objet
d’examens indépendants réguliers par les fonctions d’audit interne et/ou externe.
(c) Aux fins de la gestion des risques et pour faciliter la validation et/ou l’examen prudentiels, une
autorité de contrôle peut demander à une banque de classer ses données historiques sur les
pertes internes dans les catégories prudentielles de niveau 1 indiquées à l’annexe 9 du cadre de
Bâle II, et de fournir ces données aux autorités de contrôle. La banque doit préciser les critères
d’affectation des pertes à tel ou tel type d’événement.
(d) Les données sur les pertes internes d’un établissement doivent être exhaustives et prendre en
compte toutes les activités et expositions importantes de tous les sous-systèmes et implantations
géographiques concernés. Le seuil minimum d’inclusion d’un événement dans le recueil des
données et le calcul des pertes annuelles moyennes est fixé à 20 000 euros. Aux fins du calcul
des pertes annuelles moyennes, les autorités de contrôle nationales peuvent porter ce seuil à
100 000 euros pour les banques des tranches 2 et 3 (BI supérieur à 1 milliard d’euros).
20. Pour constituer un ensemble acceptable de données sur les pertes à partir des données internes
disponibles, une banque &doit concevoir diverses politiques et procédures portant notamment sur la
définition des pertes brutes, la date de référence et les pertes groupées.
21. Une perte brute est une perte avant tout recouvrement. Une perte nette se définit comme la
perte après prise en compte de l’impact des recouvrements. Un recouvrement est un événement
indépendant – lié à l’événement générateur de la perte mais distinct dans le temps – à l’occasion duquel
une banque reçoit d’une tierce partie des fonds ou des flux d’avantages économiques 7.
22. Les banques doivent être en mesure d’identifier les montants de perte brute, les recouvrements
hors assurance et les recouvrements obtenus d’assureurs pour tous les cas de perte opérationnelle. Elles
doivent intégrer dans l’ensemble de données les pertes nettes des recouvrements (y compris
recouvrements obtenus d’assureurs). Néanmoins, les recouvrements ne peuvent être utilisés pour réduire
les pertes qu’après réception par la banque des paiements correspondants. Les créances à recevoir ne sont
6
Les incidences fiscales (par exemple, réduction de l’impôt sur les sociétés résultant de pertes opérationnelles) ne constituent
pas des recouvrements aux fins de l’approche standard pour le risque opérationnel.
7
Il peut s'agir, par exemple, de paiements effectués par des assureurs, de remboursements de la part d’auteurs de fraudes ou
encore de recouvrements de virements dirigés vers un bénéficiaire erroné.
8
Par exemple, dans certains pays, l'impact de certains événements (par exemple, événements juridiques, endommagement
d'actifs physiques) peut être connu et clairement identifiable avant que ces événements ne soient pris en compte par la
constitution de réserves. En outre, les modalités de constitution de ces réserves (par exemple, la date de découverte) peuvent
varier selon les banques et les pays.
9
Ce type d’impact est généralement lié à des événements qui entraînent une distorsion temporaire des états financiers de
l’établissement (par exemple, surévaluation des revenus, erreurs comptables et erreurs de valorisation au prix du marché).
Même si ces événements n'ont pas d'impact financier réel sur l’établissement (leur impact net dans le temps est nul), la
persistance de l’erreur sur plus d'une période comptable pourrait fortement biaiser les états financiers de l’établissement.
27. Les établissements bancaires peuvent solliciter l’autorisation de leurs autorités de tutelle pour
exclure certaines pertes d’ordre opérationnel qui n’ont plus d’importance au regard de leur profil de risque.
Ce type d’exclusion doit être rare et dûment justifié. Lorsqu’elles évaluent la pertinence de pertes d’ordre
opérationnel par rapport au profil de risque de la banque, les autorités de contrôle devront déterminer si
l’événement déclencheur pourrait se produire dans d’autres domaines d’activités de la banque. Dans le
cas d’expositions juridiques apurées et d’activités cédées, par exemple, les autorités de contrôle attendent
de l’organisation qu’elle démontre ne plus avoir d’exposition juridique semblable ou résiduelle, et que la
perte exclue n’a aucun lien avec d’autres activités ou produits poursuivis par la banque.
28. Le montant total des pertes et le nombre d’exclusions doivent être déclarés dans le cadre du
troisième pilier, accompagnés d’explications adéquates.
29. Toute demande d’exclusion de pertes est soumise à un seuil d’importance qui doit être fixé par
les autorités de contrôle (par exemple, les pertes exclues doivent représenter plus de 5 % des pertes
moyennes de la banque). En outre, les pertes ne peuvent être exclues qu’après avoir été saisies dans la
base de données de la banque relative aux pertes opérationnelles durant une période minimale (par
exemple, trois ans) qui sera précisée par l’autorité de contrôle. La période de conservation minimale dans
la base de données sur le risque opérationnel ne s’appliquera pas aux pertes associées aux activités cédées.
30. Les établissements bancaires peuvent solliciter l’autorisation de leur autorité de contrôle pour
exclure des activités cédées du calcul du BI. Ce type d’exclusion doit être déclaré dans le cadre du troisième
pilier.
31. Les pertes et la mesure du BI doivent inclure les pertes et éléments de BI résultant de fusions et
acquisitions d’activités significatives.
32. Toutes les banques dont le BI dépasse 1 milliard d’euros, ou qui utilisent des données sur leurs
pertes internes dans le calcul des fonds propres en regard du risque opérationnel, doivent publier leurs
pertes annuelles pour chacune des dix années comprises dans la fenêtre de calcul de l’ILM. Cela inclut les
banques sises dans des juridictions ayant choisi un ILM égal à 1. Les données sur les pertes doivent être
publiées à la fois sur une base brute et après recouvrements et exclusions. Toutes les banques doivent
communiquer chacun des sous-éléments du BI pour chacune des trois années de la fenêtre de calcul du
BI 10.
10
Le Comité lancera une consultation publique distincte sur les modèles de déclaration du risque opérationnel.
Définitions relatives au BI
Éléments du
Composantes
compte de résultat Description Sous-éléments habituels
du BI
ou du bilan
• Produits d’intérêts des prêts et
avances, actifs disponibles à la vente,
Produits d’intérêts de tous les actifs actifs détenus jusqu’à l’échéance,
financiers et autres produits actifs de négociation, crédits-bails et
d’intérêts baux d’exploitation.
Produits
(y compris produits d’intérêts de • Produits d’intérêts de dérivés dans le
d’intérêts
crédits-bails et baux d’exploitation, cadre de la comptabilité de
ainsi que bénéfices sur actifs donnés couverture
en bail)
• Autres produits d’intérêts
• Bénéfices sur actifs donnés en bail
• Charges d’intérêts des dépôts, titres
Intérêts, Charges d’intérêts de tous les de créance émis, crédits-bails et baux
contrats de passifs financiers et autres charges d’exploitation
location et d’intérêts • Charges d’intérêts de dérivés dans le
dividendes Charges (y compris charges d’intérêts de cadre de la comptabilité de
d’intérêts crédits-bails et baux d’exploitation, couverture
ainsi que pertes, amortissements et • Autres charges d’intérêts
dépréciations sur actifs donnés en • Pertes sur actifs donnés en bail
bail d’exploitation) • Amortissement et dépréciation sur
actifs donnés en bail d’exploitation
Actifs productifs
Encours brut total des prêts, avances, titres porteurs d’intérêts (y compris
d’intérêts
obligations d’État) et actifs donnés en bail, évalué à chaque fin d’exercice
(élément du bilan)
Produits de dividendes de placements en actions et dans des fonds non
Produits de
consolidés dans les états financiers de la banque, y compris produits de
dividendes
dividendes de filiales, sociétés affiliées et coentreprises non consolidées.
Produits d’honoraires et de commissions
sur :
• titres (émissions, montage, réception,
transmission, exécution d’ordres pour
Produits de la prestation de services le compte de clients)
Produits
et de conseils. Y compris produits • règlement-livraison ; gestion d’actifs ;
d’honoraires et
reçus par la banque en tant que services de conservation ;
de commissions
prestataire de services financiers). transactions fiduciaires ; services de
paiement ; financements structurés ;
gestion de titrisations ; engagements
Services de prêts et garanties accordées ;
transactions de change
Rémunération pour prestations de
conseils et services. Y compris frais
Charges d’honoraires et de commissions
de sous-traitance payés par la
sur :
Charges banque en échange de services
• règlement-livraison ; services de
d’honoraires et financiers, mais hors frais de sous-
conservation ; gestion de titrisations ;
de commissions traitance payés en échange de
engagements de prêts et garanties
services non financiers (par
reçues ; transactions de change
exemple, logistique, informatique,
ressources humaines).
Bénéfice (perte) • Bénéfice (perte) net(te) sur les actifs et passifs de négociation (dérivés, titres
net(te) sur le de créance, actions, prêts et avances, positions courtes, autres actifs et passifs)
portefeuille de • Bénéfice (perte) net(te) sur la comptabilité de couverture
négociation • Bénéfice (perte) net(te) sur les variations de change
• Bénéfice (perte) net(te) sur les actifs et passifs financiers mesurés à la juste
Composante valeur par le biais du compte de résultat
financière • Plus ou moins-values réalisées sur actifs et passifs financiers non mesurés à
Bénéfice (perte)
net(te) sur le leur juste valeur par le biais du compte de résultat (prêts et avances, actifs
portefeuille disponibles à la vente, actifs détenus jusqu’à l’échéance, passifs financiers
bancaire mesurés au coût amorti)
• Bénéfice (perte) net(te) sur la comptabilité de couverture
• Bénéfice (perte) net(te) sur les variations de change
Introduction
1. Afin de réduire la variabilité excessive des actifs pondérés en fonction des risques (risk-weighted
assets, RWA) et de renforcer la comparabilité des ratios de fonds propres pondérés en fonction des risques,
les banques seront soumises à une exigence de plancher sur les RWA. Ce plancher garantira que les
exigences de fonds propres applicables aux banques ne soient pas inférieures à un certain pourcentage
des fonds propres calculés selon les approches standard.
2. Aux termes de Bâle III, les banques doivent respecter les exigences de fonds propres suivantes :
• la composante actions ordinaires et assimilés de T1 doit, à tout moment, être égale à au moins
4,5 % des actifs pondérés ;
• les fonds propres de T1 doivent, à tout moment, être égaux à au moins 6,0 % des actifs pondérés ;
• le total des fonds propres (T1 plus T2) doit, à tout moment, être égal à au moins 8,0 % des actifs
pondérés 1.
3. En outre, un volant de conservation des fonds propres de T1 est fixé à 2,5 % des actifs pondérés
pour toutes les banques 2. Les banques peuvent également être assujetties à une exigence de volant de
fonds propres contracyclique. Les banques identifiées comme établissements bancaires d’importance
systémique mondiale (EBISm) doivent aussi satisfaire des exigences supérieures de capacité d’absorption
des pertes ainsi que des exigences de capacité totale d’absorption des pertes 3.
4. Les actifs pondérés en fonction des risques que les banques doivent utiliser pour vérifier qu’elles
respectent les exigences énoncées aux paragraphes 2 et 3 ci-dessus doivent être calculés comme la valeur
la plus élevée entre : (i) le total des RWA calculés selon les approches que la banque est autorisée à utiliser
aux termes du dispositif de Bâle (approches standard et fondée sur les modèles internes) et (ii) 72,5 % du
total des RWA calculés uniquement selon les approches standard récapitulées au paragraphe 6. Ce dernier
élément constitue le plancher ou « ouput floor ».
5. À la lumière des révisions comptables à venir portant sur les pertes de crédit attendues, le Comité
réexaminera la cohérence du traitement des provisions aux fins du calcul de ce plancher.
1
Le document sur le dispositif de Bâle III est consultable en ligne : www.bis.org/publ/bcbs189_fr.pdf.
2
Conformément au dispositif de Bâle III, consultable en ligne : www.bis.org/publ/bcbs189_fr.pdf.
3
Voir le tableau des modalités du CSF sur la TLAC, consultable en ligne : www.fsb.org/wp-content/uploads/TLAC-Principles-and-
Term-Sheet-for-publication-final.pdf.
6. Les approches standard à utiliser pour le calcul de l’output floor décrit au paragraphe 4 sont
récapitulées ci-dessous.
• Risque de crédit : approche standard pour le risque de crédit 4 . Pour calculer le degré
d’atténuation du risque de crédit, les banques doivent utiliser la valeur comptable lorsqu’elles
suivent l’approche simple ou l’approche globale assortie des décotes prudentielles standard. Les
suspens sur transaction et les opérations sans livraison contre paiement sont également inclus,
comme l’indique l’Annexe 3 du cadre de Bâle II (juin 2006).
• Risque de contrepartie : pour calculer le montant de leur exposition sur les dérivés, les banques
doivent suivre l’approche standard pour le risque de contrepartie (SA-CCR). Ces montants doivent
ensuite être multipliés par la pondération applicable à l’emprunteur concerné en suivant, pour le
calcul des RWA, l’approche standard pour le risque de crédit.
• Risque d’ajustement de l’évaluation de crédit (ou risque de CVA) : approche standard pour
l’ajustement de l’évaluation de crédit (SA-CVA), approche de base (BA-CVA) ou 100 % des
exigences de fonds propres en regard du risque de contrepartie (selon l’approche utilisée par la
banque pour le risque de CVA) 5.
• Dispositif de titrisation : approche fondée sur les notations externes (SEC-ERBA), approche
standard (SEC-SA) ou une pondération de 1 250 % 6.
• Risque de marché : approche standard pour le risque de marché. L’approche SEC-ERBA,
l’approche SEC-SA ou une pondération de 1 250 % doivent également être adoptées pour
déterminer la composante des fonds propres couvrant le risque de défaut dans le cas de
titrisations détenues dans le portefeuille de négociation 7.
• Risque opérationnel : approche standard pour le risque opérationnel 8.
7. Le tableau ci-dessous donne un exemple simple de calcul du plancher de fonds propres.
4
Telle que présentée dans l'approche standard révisée pour le risque de crédit décrite dans le présent document.
5
Comme indiqué dans le dispositif révisé d'ajustement de l’évaluation de crédit exposé dans le présent document.
6
Comme indiqué dans le dispositif de titrisation, consultable en ligne : www.bis.org/bcbs/publ/d374.pdf.
7
Comme indiqué dans le dispositif révisé pour le risque de marché, consultable en ligne : www.bis.org/bcbs/publ/d352_fr.pdf.
8
Comme indiqué dans le dispositif révisé pour le risque opérationnel exposé dans le présent document.
8. Les banques doivent communiquer deux séries de ratios de fonds propres pondérés : (i) les ratios
excluant le plancher de fonds propres dans le calcul des RWA ; et (ii) les ratios qui incluent le plancher de
fonds propres dans le calcul des RWA. En outre, les banques doivent fournir des informations plus
granulaires concernant le calcul de leurs RWA selon les approches fondées sur les modèles internes et les
approches standard. Des modèles de déclaration à paraître y seront consacrés dans le cadre des exigences
de communication du troisième pilier.
9. Le plancher (« output floor ») sera mis en œuvre à compter du 1er janvier 2022, son calibrage
augmentant progressivement selon le calendrier suivant :
10. Durant la période transitoire, les autorités de contrôle nationales pourront user de leur discrétion
pour plafonner l’augmentation progressive des RWA totaux des banques résultant de l’application du
plancher. Ce plafond transitoire sera fixé à 25 % des RWA d’une banque avant application du plancher.
Dans l’exemple du paragraphe 7, les RWA de la banque seraient ainsi plafonnés à 95 (soit une
augmentation de 25 % par rapport à ses RWA avant plancher (76)).
Introduction
1. L’une des causes sous-jacentes de la crise financière a été l’accumulation, dans le système
bancaire, d’un effet de levier excessif au bilan et hors bilan. De nombreuses banques avaient accumulé un
effet de levier excessif tout en publiant de solides ratios de fonds propres fondés sur les risques. Au plus
fort de la crise, le secteur bancaire a été contraint par le marché de réduire son effet de levier d’une façon
qui a accentué les pressions baissières sur les prix des actifs. Ce processus de désendettement a encore
amplifié les réactions en chaîne entre pertes, baisse des fonds propres des banques et contraction de
l’offre de crédit.
2. Le dispositif de Bâle III institue un ratio simple, transparent, qui n’est pas basé sur le risque, et qui
est calibré pour compléter de manière crédible les exigences de fonds propres reposant sur le risque 1. Le
ratio de levier a pour objectifs :
• de limiter l’accumulation de l’effet de levier dans le secteur bancaire, contribuant ainsi à prévenir
les processus d’inversion du levier, dont les effets déstabilisateurs peuvent porter préjudice au
système financier et à l’économie ;
• de compléter les exigences fondées sur le risque par une mesure simple, non basée sur le risque,
servant de filet de sécurité.
3. Le Comité est d’avis qu’un ratio de levier simple, venant en complément des mesures de fonds
propres fondées sur le risque, revêt une importance primordiale et qu’il devrait prendre en compte de
manière adéquate les sources de levier financier, tant au bilan que hors bilan.
Définition et exigences
4. Le ratio de levier est égal à la mesure de fonds propres (au numérateur) divisée par la mesure de
l’exposition (au dénominateur), et s’exprime en pourcentage :
5. La mesure des fonds propres aux fins du ratio de levier est constituée des fonds propres de T1
(actions ordinaires et assimilées de T1 et/ou autres éléments de T1) tels que définis aux paragraphes 49 à
96 du dispositif de Bâle III. En d’autres termes, la mesure des fonds propres utilisée pour calculer le ratio
de levier à un moment donné est la mesure des fonds propres de base applicable à ce moment-là en vertu
du dispositif fondé sur le risque. La mesure de l’exposition aux fins du ratio de levier est définie aux
paragraphes 20 à 59 de la présente section.
6. Tant les fonds propres que l’exposition doivent être calculés en fin de trimestre. Les banques
peuvent toutefois, sous réserve de l’accord de leur autorité de contrôle, publier des calculs plus fréquents
(moyenne journalière ou mensuelle), pour autant qu’elles le fassent de manière constante.
1
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Bâle III : dispositif réglementaire mondial visant à renforcer la résilience des
établissements et systèmes bancaires, juin 2011, www.bis.org/publ/bcbs189_fr.pdf.
2
Voir Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Banques d’importance systémique mondiale : méthodologie révisée d’évaluation et
exigence additionnelle de capacité d’absorption des pertes, juillet 2013, www.bis.org/publ/bcbs255_fr.htm.
3
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Bâle III : ratio de levier et exigences de publicité, janvier 2014,
www.bis.org/publ/bcbs270_fr.pdf.
4
Les exigences de publicité au titre du ratio de levier sont entrées en vigueur le 1er janvier 2015. Les exigences de publicité dans
le cadre du troisième pilier exposées dans la version de janvier 2014 du dispositif relatif au ratio de levier ont été consolidées
dans un document consultatif sur les exigences au titre du troisième pilier publié en mars 2016. Voir Comité de Bâle sur le
contrôle bancaire, Consultative Document – Pillar 3 disclosure requirements – consolidated and enhanced framework, mars 2016,
consultable en ligne : www.bis.org/bcbs/publ/d356.pdf.
5
Pour faire suite à la version révisée dispositif relatif au ratio de levier, le Comité proposera des exigences de publicité révisées
dans le cadre d’une prochaine phase de la revue du troisième pilier.
Mesure de l’exposition
20. La mesure de l’exposition aux fins du ratio de levier suit généralement les valeurs brutes
comptables.
21. Sauf indication contraire ci-après, les sûretés réelles ou financières, les garanties ou autres
techniques d’atténuation du risque de crédit ne peuvent pas servir à réduire la mesure de l’exposition aux
fins du ratio de levier, et les banques ne peuvent pas compenser actifs et passifs.
22. Dans un souci de cohérence, tout élément déduit du calcul des fonds propres de T1
conformément au cadre de Bâle III ainsi que les ajustements réglementaires non liés à des passifs peuvent
être déduits de la mesure de l’exposition aux fins du ratio de levier. On trouvera ci-après trois exemples.
• Lorsqu’une banque, une entreprise d’assurance ou autre entité financière sort du périmètre de la
consolidation réglementaire, tel que défini au paragraphe 18, il est possible de déduire
également de la mesure de l’exposition le montant de toute participation aux fonds propres de
cette entité qui est déduite, en tout ou partie, des fonds propres CET1 ou des autres éléments de
T1 de la banque, en appliquant pour cette déduction l’approche correspondante indiquée aux
paragraphes 84 à 89 du dispositif Bâle III.
• Pour les banques qui utilisent l’approche fondée sur les notations internes (IRB) pour déterminer
leurs besoins de fonds propres eu égard au risque de crédit, le paragraphe 73 du dispositif Bâle III
impose de déduire de CET1 toute insuffisance de l’encours des provisions admissibles pour pertes
attendues. Ce même montant peut être déduit de la mesure de l’exposition.
• Les ajustements de valorisation prudentiels (prudent valuation adjustments, PVA) relatifs aux
positions moins liquides non liées à des passifs qui sont déduits du montant des fonds propres
de T1 conformément au paragraphe 718 (cxii) du dispositif de Bâle II tel que modifié par le
dispositif pour le risque de marché 7 peuvent être déduits de la mesure de l’exposition au titre du
ratio de levier.
6
Par exemple, si la consolidation proportionnelle est appliquée à des fins réglementaires dans le cadre fondé sur les risques, les
mêmes critères seront appliqués aux fins du ratio de levier.
7
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Exigences minimales de fonds propres en regard du risque de marché, janvier 2016,
www.bis.org/bcbs/publ/d352_fr.pdf.
8
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Revisions to the securitisation framework, décembre 2014 (révisé en juillet 2016),
www.bis.org/bcbs/publ/d374.pdf.
9
Le Comité confirme le traitement décrit au paragraphe 24 en tant qu’interprétation de la version de janvier 2014 de la norme
relative au ratio de levier. Par conséquent, le traitement pourrait également s'appliquer dans la version de janvier 2014 de la
norme relative au ratio de levier tant que cette version constitue l’exigence minimale au titre du premier pilier.
10
Le traitement décrit au paragraphe 26 pourrait également s'appliquer dans la version de janvier 2014 de la norme relative au
ratio de levier tant que cette version constitue l’exigence minimale au titre du premier pilier.
11
Lorsqu’une banque, en vertu de son cadre comptable opérationnel, porte ses actifs fiduciaires à son bilan, ces actifs peuvent
être exclus de la mesure de l’exposition aux fins du ratio de levier, à condition qu’ils remplissent les critères de
décomptabilisation prévus par l’IFRS 9 et, le cas échéant, les critères de déconsolidation prévus par la norme IFRS 10.
12
Le paragraphe 60 du cadre de Bâle III précise le traitement que les banques utilisant l’approche standard du risque de crédit
doivent appliquer aux provisions générales et réserves générales pour pertes sur prêts. Cependant, dans le cadre de la mesure
de l’exposition aux fins du ratio de levier, la définition des provisions générales et réserves générales pour pertes sur prêts
figurant au paragraphe 60 du cadre Bâle III s'applique à toutes les banques, qu'elles utilisent l’approche standard ou l'approche
fondée sur les notations internes (IRB) du risque de crédit pour calculer leurs fonds propres en fonction des risques.
13
Aux fins de ce traitement, un achat normalisé ou une vente normalisée est l’achat ou la vente d’un actif financier en vertu d’un
contrat dont les modalités imposent la livraison de l’actif dans le délai défini généralement par la réglementation ou par une
convention sur le marché concerné.
14
Si les normes comptables nationales ne prévoient aucune mesure comptable de l’exposition sur certains dérivés parce qu’ils
sont détenus (entièrement) hors bilan, le coût de remplacement utilisé sera la somme des justes valeurs positives de ces dérivés.
15
Il s’agit des règles de compensation de Bâle II, hormis les règles de compensation multiproduits figurant à l’annexe 4, section III
(la compensation entre catégories de produits tels que dérivés et cessions temporaires de titres, n’est pas autorisée dans le
calcul de l’exposition aux fins du ratio de levier). Toutefois, lorsqu'une banque a conclu un accord de compensation multiproduit
qui satisfait aux critères d'éligibilité énumérés aux paragraphes 4 et 5 de l'annexe, elle peut opter pour une compensation
distincte pour chaque catégorie de produit, sous réserve que soient remplies toutes les autres conditions applicables à la
compensation de cette catégorie de produit dans le cadre actuel.
16
Une contrepartie centrale admissible est définie à l’annexe 4, section I, A. Termes généraux du dispositif de Bâle II, tel que
modifié par la norme relative aux exigences de fonds propres en regard des expositions bancaires sur les contreparties centrales
(Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Capital requirements for bank exposures to central counterparties, avril 2014,
www.bis.org/publ/bcbs282.pdf).
17
Lorsqu’un différend éclate à propos de la marge, la partie de la marge de variation non contestée qui a été échangée peut être
prise en compte.
18
Il est ainsi tenu compte du fait que, pour les accords de compensation utilisés par les contreparties centrales, il ne s’est dégagé,
jusqu’ici, aucune normalisation qui serait comparable à celle des accords de compensation relatifs aux transactions bilatérales
de gré à gré.
19
Aux fins du présent paragraphe, les termes « membre compensateur », « exposition de transaction », « contrepartie centrale »
et « contrepartie centrale admissible » sont entendus selon la définition figurant à l’annexe 4, section I, A. Termes généraux du
cadre de Bâle II tel que modifié.
20
Une structure multiclients est une structure dans laquelle des banques peuvent effectuer une compensation centrale en tant
que clients indirects, c’est-à-dire que des services de compensation sont fournis aux banques par un établissement qui n’est
pas un membre compensateur direct mais qui est lui-même client d'un membre compensateur ou qui est un autre client de
compensation. Le terme « client de niveau supérieur » renvoie à l'établissement qui fournit les services de compensation.
21
Autrement dit, en cas d’insolvabilité du membre compensateur, il ne doit pas exister d'obstacle juridique (autre que la nécessité
d’obtenir l'ordonnance du tribunal à laquelle le client a droit) au transfert des sûretés constituées par ses clients à la CC
admissible, à un ou plusieurs autres membres compensateurs survivants ou au client ou mandataire du client.
22
Si, dans la pratique, il est établi que les transactions sont transférées à une CC admissible et que la profession souhaite perpétuer
cette pratique, il faut alors en tenir compte pour déterminer si les opérations seront très probablement transférées. Le fait que
la documentation de la CC admissible n’interdise pas le transfert des opérations avec la clientèle ne suffit pas à s'en assurer.
23
À titre d'exemple, si un dérivé de crédit vendu avait une juste valeur positive de 20 à une certaine date et une juste valeur
négative de 10 à une date de déclaration ultérieure, le montant notionnel effectif de ce dérivé de crédit peut être diminué de
10. Il ne saurait être réduit de 30. Toutefois, si, à la date de déclaration ultérieure, ce dérivé de crédit a une juste valeur positive
de 5, le montant notionnel effectif ne peut faire l'objet d'une quelconque diminution.
24
Ce traitement est conforme au principe selon lequel les montants notionnels effectifs intégrés dans la mesure de l'exposition
peuvent être plafonnés au niveau de la perte potentielle maximale, ce qui signifie que la perte potentielle maximale à la date
de déclaration est le montant notionnel du dérivé de crédit diminué, le cas échéant, de la juste valeur négative dont le montant
a déjà été déduit des fonds propres de T1.
25
Ainsi, l'application des mêmes conditions donnerait lieu aux traitements suivants :
• dans le cas de dérivés de crédit sur signature unique, la protection de crédit achetée par le biais de dérivés de crédit porte
sur un actif de référence d’un rang égal ou inférieur à celui de l’actif sous-jacent du dérivé de crédit vendu. Une protection
achetée par le biais de dérivés de crédit qui est référencée sur une position subordonnée peut compenser une protection
vendue pour une position de rang supérieur sur la même entité de référence, pour autant qu’un incident de crédit sur
l’actif de rang supérieur entraîne un incident de crédit sur l’actif de rang inférieur ;
• pour les produits structurés par tranche, la protection achetée par le biais de dérivés de crédit doit porter sur un actif de
référence ayant le même rang de créance.
26
Plus particulièrement, la qualité de crédit de la contrepartie ne doit pas présenter de corrélation positive avec la valeur de l’actif
de référence (autrement dit, la qualité de crédit de la contrepartie baisse lorsque la valeur de l'actif de référence diminue et
que la valeur du dérivé de crédit acheté augmente). Il n’est pas nécessaire ici qu’il existe un lien juridique entre la contrepartie
et l’entité de référence sous-jacente.
27
Les cessions temporaires de titres sont des opérations dont la valeur dépend des prix de marché et qui sont souvent soumises
à un accord de marge : mises et prises en pension, prêts-emprunts de titres, et prêts sur marge, par exemple.
28
Pour les actifs de cessions temporaires de titres soumis à novation et compensés via une CC admissible, le « montant brut des
actifs de cessions temporaires de titres enregistré à des fins comptables » est remplacé par l’exposition contractuelle finale,
c'est-à-dire l'exposition sur la CC éligible après novation, étant donné que les contrats préexistants sont remplacés par de
nouvelles obligations juridiques en vertu du processus de novation. Toutefois, les banques ne peuvent compenser les montants
en espèces à verser à la CC admissible et à recevoir d'elle que si les critères énoncés au paragraphe 51 (i) sont remplis. Toute
autre forme de compensation autorisée par la CC admissible n'est pas permise aux fins du calcul du ratio de levier de Bâle III.
29
Le montant brut des actifs de cessions temporaires de titres enregistré à des fins comptables ne doit pas intégrer de
compensation comptable entre les liquidités à verser et à recevoir (comme le permettent actuellement, entre autres, les IFRS et
les GAAP aux États-Unis). Ce traitement réglementaire présente l’avantage d’éviter les incohérences dues à la compensation
qui peuvent résulter des différences de régimes comptables.
30
Ce peut être le cas, par exemple, en vertu des GAAP aux États-Unis, lorsque les titres reçus dans le cadre d’une cession
temporaire de titres peuvent être enregistrés comme actifs si le destinataire a le droit de les réutiliser comme sûretés mais ne
l’a pas fait.
31
Plus précisément, les critères définis au paragraphe 51 (i) (c) ne visent pas à exclure un mécanisme de règlement du type
livraison contre paiement ou d'un autre type, à condition que le mécanisme retenu remplisse les exigences fonctionnelles
énoncées au paragraphe 51 (i) (c). Ainsi, un mécanisme de règlement peut satisfaire à ces exigences fonctionnelles si les
transactions non abouties (c'est-à-dire les titres qui n'ont pas été transférés ainsi que les liquidités y afférentes à recevoir ou à
verser) peuvent être réintégrées au mécanisme jusqu’à leur règlement.
32
Pour être « admissible », une MNA doit remplir les critères figurant aux paragraphes 6 et 7 de l’annexe.
57. La présente section explique comment les éléments de hors-bilan doivent être traités en vue de
leur inclusion dans la mesure de l’exposition aux fins du ratio de levier. Ces traitements reflètent ceux qui
sont définis dans l’approche standard pour le risque de crédit et dans la révision des dispositions relatives à
la titrisation, ainsi que des traitements spécifiques au dispositif du ratio de levier. Les éléments de hors-
bilan comprennent des engagements confirmés (y compris les lignes de crédit), qu’ils soient ou non
révocables sans condition, des substituts directs de crédit, des acceptations, des crédits de confirmation
et des lettres de crédit commercial. Si le cadre comptable de la banque permet de traiter l’élément de
hors-bilan comme une exposition sur dérivés, alors cet élément doit être considéré comme une exposition
sur dérivés pour la mesure de l’exposition aux fins du ratio de levier. En pareil cas, la banque n’est pas
tenue d’appliquer à l’exposition le traitement des éléments de hors bilan.
58. Dans le dispositif d’adéquation des fonds propres basé sur le risque, les éléments de hors-bilan
sont convertis, selon l’approche standard pour le risque de crédit, en équivalents-crédit par l’application
d’un facteur de conversion (credit conversion factor – CCF). Pour déterminer l’exposition en regard des
éléments de hors-bilan aux fins du ratio de levier, les CCF indiqués dans l’annexe doivent être appliqués
au montant notionnel.
59. En outre, les provisions générales et spécifiques constituées en regard d’expositions de hors-
bilan qui ont réduit le montant des fonds propres de T1 peuvent être déduites du montant de l’équivalent-
crédit de ces expositions (c’est-à-dire le montant de l’exposition après application du CCF adéquat).
33
Lorsque, en sus des conditions visées aux paragraphes 53 à 55, une banque opérant en qualité d’agent dans une cession
temporaire de titres ne fournit d’indemnité/de garantie à aucune des parties à la transaction, elle n’a pas d’exposition sur cette
cession et n’est donc pas tenue de comptabiliser cette cession dans la mesure de son exposition aux fins du ratio de levier.
34
Par exemple, lorsque la banque gère la sûreté reçue non pas pour le compte du client ou de l’emprunteur, mais en son nom
ou pour son compte propre (par exemple, en rétrocédant ou en gérant des sûretés, liquidités ou titres non cantonnés).
Cependant, cela ne s'applique pas aux comptes omnibus utilisés par les agents prêteurs pour détenir et gérer les sûretés de
leurs clients, pour autant que celles-ci soient séparées des actifs propres de la banque et que cette dernière calcule son
exposition séparément sur chaque client.
Cette annexe contient les dispositions applicables aux fins du calcul du ratio de levier.
1. Le calcul des expositions sur dérivés aux fins du ratio de levier se fonde sur la norme figurant à
l’annexe 4 du dispositif de Bâle II, telle que modifiée par le document sur l’approche standard pour le
risque de contrepartie, Standardised Approach for measuring counterparty credit risk exposures (ci-après
« le cadre SA-CCR ») 35.
{
RC = max V − CVMr + CVMp ,0 }
où (i) V est la valeur de marché d’une transaction sur dérivé ou des transactions sur dérivés
regroupées dans un ensemble de compensation ; (ii) CVMr est la marge de variation en espèces reçue qui
satisfait aux conditions figurant au paragraphe 39 et dont le montant n’a pas déjà diminué la valeur de
marché V de la transaction sur dérivé en vertu des normes comptables applicables à la banque ; et
(iii) CVMp est la marge de variation en espèces fournie par la banque et répondant aux mêmes critères.
3. L’exposition future potentielle (potential future exposure, PFE) afférente aux expositions sur
dérivés doit être calculée aux termes des paragraphes 146 à 187 de l’annexe 4 du cadre SA-CCR. La
formule mathématique est la suivante :
Aux fins du ratio de levier, le multiplicateur est fixé à 1. De plus, pour le calcul de la majoration,
le facteur d’échéance indiqué au paragraphe 164 de l’annexe 4 du cadre SA-CCR peut être utilisé pour
toutes les transactions faisant l’objet d’un appel de marge. En outre, comme les options émises donnent
lieu à une exposition sur le sous-jacent, elles doivent être incluses dans la mesure de l’exposition aux fins
du ratio de levier au moyen du traitement décrit dans la présente annexe, même si l’exposition en cas de
défaut de certaines d’entre elles peut être fixée à zéro dans le dispositif fondé sur les risques.
35
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, The standardised approach for measuring counterparty credit risk exposures, mars 2014
(révision avril 2014), www.bis.org/publ/bcbs279.pdf.
4. Aux fins de la mesure de l’exposition au titre du ratio de levier, les dispositions suivantes
s’appliquent :
(a) les banques sont autorisées à compenser des transactions soumises à novation, en vertu de
laquelle toute obligation d’une banque envers sa contrepartie de livrer une monnaie précisée à
une date de valeur déterminée est automatiquement intégrée à l’ensemble des autres obligations
pour la même monnaie et la même date de valeur, un montant unique se substituant de plein
droit aux obligations brutes antérieures ;
(b) les banques peuvent également compenser des transactions soumises à une forme
juridiquement valable de compensation bilatérale non couverte par (a), en particulier d’autres
formes de novation ;
(c) dans les cas (a) et (b), une banque devra démontrer à son autorité nationale qu’elle possède :
(i) un contrat ou accord de compensation avec la contrepartie engendrant une obligation
juridique unique et couvrant l’ensemble des transactions, de façon que la banque ait un droit
de recevoir ou une obligation de payer uniquement le total net des valeurs de marché
positives et négatives de toutes les transactions concernées en cas de défaut de paiement
de la contrepartie pour cause de défaillance, faillite, liquidation ou circonstances semblables ;
(ii) des opinions de droit écrites et fondées indiquant que, en cas de contestation en droit, les
autorités judiciaires et administratives concernées décideront que la position de la banque
correspond à ce total net aux termes de :
- la législation en vigueur dans le pays où la contrepartie est établie et, si une succursale
étrangère d’une contrepartie est impliquée, la législation du pays où la succursale est
implantée ;
- la loi qui régit les diverses transactions ; et
- la loi qui régit tout contrat ou accord requis pour effectuer la compensation.
L’autorité de surveillance nationale, si nécessaire après consultation des autres responsables
prudentiels intéressés, doit être convaincue que la compensation est juridiquement valable
selon chacune des législations concernées 36 ;
(iii) les procédures requises pour permettre un réexamen des caractéristiques juridiques des
dispositifs de compensation en fonction des modifications éventuelles des législations
applicables.
5. Les contrats de compensation contenant des clauses d’exception d’inexécution ne peuvent être
pris en considération dans le calcul de la mesure de l’exposition aux fins du ratio de levier en application
du présent cadre. Une clause d’exception d’inexécution est une disposition qui permet à un contractant
non défaillant de n’effectuer que des paiements limités, voire aucun paiement, à la masse de la
contrepartie défaillante, même si cette dernière est créditrice nette.
36
De la sorte, si l’une des autorités de surveillance a des doutes sur la validité juridique de la compensation selon sa législation,
le contrat ou accord de compensation ne satisfait pas à cette condition et aucune des contreparties ne peut en bénéficier aux
fins du contrôle prudentiel.
Éléments de hors-bilan
8. Aux fins du ratio de levier, les éléments de hors-bilan sont convertis en « équivalent risque de
crédit » en multipliant le montant engagé mais non décaissé par un facteur de conversion de crédit (credit
conversion factor, CCF). À cette fin, le terme d’« engagement » renvoie à toute disposition contractuelle
proposée par la banque et acceptée par le client, en vertu de laquelle la banque s’engage à accorder un
crédit, acquérir des actifs ou émettre des substituts de crédit. Cela inclut toute disposition pouvant être
révoquée sans condition par la banque à tout moment, sans que le débiteur soit préalablement averti 38.
Cela inclut aussi toute disposition susceptible d’être annulée par la banque si le débiteur ne remplit pas
les conditions établies dans les documents afférents à la facilité concernée, y compris les conditions qui
37
Les dispositions relatives aux conventions-cadres de compensation admissibles pour les cessions temporaires de titres
s’appliquent uniquement au calcul du risque de contrepartie entrant dans la mesure de l’exposition sur cessions temporaires
de titres, visé à l’alinéa (ii) du paragraphe 51.
38
À la discrétion des autorités nationales, une juridiction peut exempter certaines dispositions de la définition des engagements
sous réserve que les conditions suivantes soient réunies : (i) la banque ne reçoit aucun frais ni aucune commission pour
l'établissement ou la conservation de ces dispositions ; (ii) le client doit s’adresser à la banque pour le décaissement initial et
tout décaissement ultérieur ; (iii) la banque a toute autorité, indépendamment du respect par le client des conditions énoncées
dans la documentation afférente à la facilité concernée, quant à l’exécution de chaque décaissement ; et (iv) la décision de la
banque quant à l’exécution de chaque décaissement n’est prise qu'après évaluation de la solvabilité du client, juste avant le
décaissement. Les dispositions exemptées remplissant les critères susmentionnés se limitent à certains arrangements
concernant les entreprises et les PME, dans lesquels les contreparties font en permanence l’objet d’une étroite surveillance.
39
C’est-à-dire d'une échéance inférieure à un an. Pour davantage de précisions, voir le document du Comité de Bâle intitulé
Traitement du financement du commerce dans le cadre du dispositif de Bâle sur les fonds propres, octobre 2011,
www.bis.org/publ/bcbs205.pdf.
40
Par exemple, si une banque a un engagement concernant l’ouverture de lettres de crédit commerciales à court terme à
dénouement automatique liées à des mouvements de marchandises , un CCF de 20 % (au lieu de 40 %) s’appliquera, et si une
banque a un engagement révocable sans condition, tel que décrit au paragraphe 59, d'émettre des substituts de crédit directs,
un CCF de 10 % s'appliquera (au lieu de 100 %).
41
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Revisions to the securitisation framework, décembre 2014 (révisé en juillet 2016),
www.bis.org/bcbs/publ/d303.pdf.