02 Guide de Cas Pathologiques Sur L Etancheite Des Toitures Terrasses Et Facades

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Royaume du Maroc


Ministère de l'Equipement et du Transport

Direction des Equipements Publics

Guide de cas pathologiques sur l’étanchéité des


toitures terrasses et façades
Sommaire
INTRODUCTION 1

ETANCHÉITÉ DES TOITURES-TERRASSES 2

I - POINTS NÉVRALGIQUES 2

A- LES RELIEFS D'ÉTANCHÉITÉ 2


B- TRAITEMENT DES JOINTS 4
C - SOCLES EN TERRASSE 4
D - DRAINAGE DES EAUX PLUVIALES 5
II - LES DÉSORDRES 6

A- LA FISSURATION 6
B- LE DÉCOLLEMENT 7
C- LE CONTOURNEMENT 8
D- FLAMBAGE ET PLI 8
E- LE POURRISSEMENT 9
F- LE CLOQUAGE 10
III- CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE 10

PATHOLOGIE DE L'ÉTANCHÉITÉ DES FAÇADES 12

INTRODUCTION 12

I- DÉSORDRES SUR MURS EN FAÇADES 12

A- DÉSORDRES RÉSULTANT DE LA CONCEPTION, DE LA QUALITÉ DES MATÉRIAUX ET DE LA


MISE EN OEUVRE 12
B- DÉSORDRES DUS À L'HÉTÉROGÉNÉITÉ. 14
C- DÉSORDRES SUR LES DOUBLES-CLOISONS 14
D- DÉSORDRES SUR LES MURS ENTERRÉS 15
E- DÉSORDRES DUS À LA NATURE DES FONDATIONS 15
II- Désordres sur les ouvertures de façades 16

i
Introduction

Cette étude a pour objet de traiter les problèmes liés à la pathologie de l'étanchéité des
toitures-terrasses et façades, les désordres ci-dessous présentés ont été réunis sur la
base des études et recommandations arrêtées lors des tables rondes qui ont été
organisées par la Direction des Equipements Publics au profit des cadres des services
bâtiments et CERET des différentes régions du Royaume.
Elle fait aussi référence aux notes et circulaires émanant de la Direction des Equipements
Publics.
Dans l'étanchéité des toitures-terrasses on s'intéressera particulièrement aux systèmes
traditionnels multicouches à base de bitume oxydé, c'est un système qui est très fréquent
dans nos constructions, pour les autres procédés, qui sont peu utilisés et dont l'application
est récente, on se limitera à la description de quelques cas pathologiques.
Pour l'étanchéité des façades, on procédera à la description des désordres les plus
fréquents qui sont dus essentiellement aux infiltrations de l'eau et de l'air. On s'intéressera
particulièrement aux ouvertures sur façades, aux doubles cloisons, à l'hétérogénéité des
murs et aux murs enterrés.
On précisera, aussi, à chaque fois la nature et l'origine des désordres, quant il s'agit de la
conception, de la qualité des matériaux ou de la mise en oeuvre.
On s'efforcera, aussi, de mettre en évidence les règles élémentaires à respecter en toute
circonstance pour éviter tout cas de défaillance.

1
Etanchéité des toitures-terrasses

Les phénomènes provoquant la ruine d'un revêtement d'étanchéité, avant que celui-ci ne
soit dégradé par le vieillissement naturel, sont nombreux, on peut en citer : La fissuration
du système d'étanchéité, le flambage et le pli, le claquage, le pourrissement, le
décollement, le contournement de l'étanchéité.
Ces désordres sont en général localisés dans des points singuliers, on peut en citer parmi
d'autres, les supports des relevés, la disposition de l'étanchéité, les joints en terrasses et
sur murets, et le drainage des eaux pluviales.
Dans ce qui suit, nous essayons à chaque fois de localiser les points névralgiques, de
décrire le phénomène pathologique, de l'analyser et de proposer les solutions préventives
adéquates.

I - Points névralgiques
La majeure partie des cas de pathologie liés à [étanchéité des toitures-terrasses ne sont
pas relevés au niveau de la partie courante. En effet, ce sont les points singuliers traités
ci-après qui sont à l'origine des dégradations, zones névralgiques qui nécessitent un suivi
permanent et un soin particulier lors de leur exécution.

A- Les reliefs d'étanchéité


Ce sont des ouvrages généralement verticaux, solidaires aux parties courantes, sur
lesquels l'étanchéité doit être relevés.

SUPPORTS DES RELEVES


a- Supports des relevés
Les supports des relevés sont des ouvrages en béton ou en maçonnerie destinés à
recevoir l'étanchéité verticale. Us doivent obligatoirement comporter un becquet de largeur
supérieure ou égal à 7cm en cas de protection dur et à 4cm pour le cas autoprotegé.
La hauteur de la section en triangle du larmier sera supérieure à 4 cm et dans le cas où le
becquet est de forme rectangulaire, il doit être muni obligatoirement d'un larmier.
La hauteur entre le becquet et la surface de la protection devra être supérieure à 10 cm.
b- Disposition de l'étanchéité
Cas de la protection rapportée
L'étanchéité du relevé est réalisée sur la base du multicouche en partie courante sur un
support absolument sec comme suit
 Application d'un EIF pour faciliter l'accrochage

2
 Prolongement de la première couche du complexe en partie courante
jusqu'au ras du relevé.
 Application d'un EAC à 1,5 kg/m2.
 Mise en place d'un renfort en bitume armé BA40 prolongé d'au moins 20
cm en partie courante et jusqu'au becquet en partie verticale.
 Application d'un EAC à 1,5 kg/m2
 2ème (et Sème couche) du complexe en partie courante à prolonger
jusqu'au ras du relevé.
 Application d'un EAC à 1,5kg/m2.
 Mise en place d'un 2ème renfort en BA 40 débordant en partie courante
d'au moins 20 cm sur le 1er renfort et jusqu'au becquet en partie verticale.
 Application d'un EAC à 1,5 kg/m2.
 Mise en place de la protection meuble ou en mortier grillagé dans le cas
de protection en dur avec des joints tout les 2 mètres maximum.
Cas de l'autoprotection

Le principe reste le même que dans le cas


de la protection rapportée sauf que le 2ème
renfort en BA 40 doit être remplacé par une
feuille autoprotégée.
Les points d'arrêt au niveau du contrôle des
travaux d'étanchéité doivent faire l'objet
d'une réception.

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B- Traitement des joints
Les joints en terrasse peuvent être soit sur murets soit plats.
a- Joints sur murets
Dans ce cas, il est nécessaire de prévoir un double becquet commun pour les deux
murets entourant le joint ce becquet doit impérativement être solidaire à un seul des deux
murets et libre sur l'autre de façon a permettre les mouvements différentiels et le libre joint
du jeu, l'étanchéité des murets de part et d'autre du joint doit être traité comme celle des
relevés.

b- Joints plats
Lorsque ce genre de joints est prévu, un soin particulier doit être réservé à l'exécution. Les
règles minimales à respecter étant les suivantes :
 Arrêter les éléments associés à l'étanchéité traités plus haut à ras du joint
de part et d'autre.
 Après la 1 ère couche d'EAC, disposer une bande en élastomère
(déformable) avec creux enfoncé dans le joint et des ailes suffisamment
prolongées en partie courante.
 Remplir le creux d'un mastic déformable.
 Mettre en place le revêtement multicouche et l'arrêter à ras du joint de
part et d'autre.
 Protéger le joint par une bande métallique (plomb par exemple)
 Prévoir impérativement une protection en dur avec couche de
désolidarisation feuilles I protection

C - Socles en terrasse

4
 Prévoir impérativement des socles en béton en terrasse pour les
installations techniques.

D - Drainage des eaux pluviales


La stagnation d'eau sur les terrasses constitue, une cause permanente de dégradation
des matériaux d'étanchéité et provoque en outre le développement des mousses qui
empêchent l'écoulement naturel des eaux.
Le drainage des eaux pluviales constitue aussi un point singulier au niveau de l'étanchéité
qui nécessite de respecter au moins les conditions ci-après.
 Prévoir une pente suffisante vers le point de drainage.
 Préserver une surface réduite par point de drainage (diamètre de 1 mm
par m² au minimum)
 Raccordement soigné des points de drainage aux descentes d'eau
pluviale par gargouilles (généralement en plomb) selon les dispositions indiquées
ci après:
Raccordement des Drains
Le raccordement de l'étanchéité au trou de drainage s'effectue par l'intermédiaire d'une
platine comportant un trou, auquel est soudé une tubulure d'un diamètre inférieur à celui
du trou de drainage traversant la dalle.
Cet élément de raccordement peut être constitué :
 En plomb, de 2,5mm. d'épaisseur au minimum, dont la tubulure est
protégée par un trempage dans l'EAC,
 En cuivre de 0,6mm minimum d'épaisseur, ou en un autre matériau
spécialement adapté à cet usage (fonte, PVC, etc.).
La distance entre le bord extérieur du trou de drainage et le bord de la platine ne doit pas
être inférieur à 12cm.
Au cas où le trou de drainage est placé à moins de 15cm d'un relief, la platine est relevée
sur une hauteur de 12cm le long du relief sans discontinuité.
Au cas où le trou de drainage est placé à moins de 15cm des côtés de l'angle, la platine
est relevée d'au moins 12cm le long de deux façades sans discontinuité.
Au cas où le trou de drainage est placé latéralement sur le relevé, il faut que son point le
plus bas soit au même niveau ou à un niveau inférieur à celui de la forme de la protection
mécanique. La tubulure de la platine sera dans ce cas coudée pour rentrer dans la
conduite de descente.

 II faut prévoir un trop plein ou deux évacuations minimums par terrasse

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II - Les désordres
Les désordres les plus fréquents rencontrés sur les cas de sinistres qui affectent
l'étanchéité ne proviennent pas uniquement de la défaillance du matériau, mais aussi à
cause des prescriptions visant par trop à l'économie, de mise en œuvre fréquemment
défectueuses sans respect des règles de l'art, d'un choix incorrect du complexe
d'étanchéité, ou plus souvent encore de l'instabilité dimensionnelle des éléments porteurs
de l'étanchéité.
On peut en citer'.
 La fissuration,
 Le flambage et le pli,
 Le cloquage,
 Le pourrissement,
 Le décollement,
 Le contournement.

A- La fissuration
Suivant le cas de fissuration qui se présente, il s'agira d'une fissure proprement dite
lorsque sa largeur est comprise entre 0,2 et 2mm, d'une lézarde pour des ouvertures
supérieurs à 2mm, d'un faïençage ou d'un simple fil pour les dimensions inférieures à 0,2
mm.
Les origines et les causes
Les fissurations sont précédées en général par l'apparition de plis plus au moins
accentués dus essentiellement à l'effet de sollicitations d'origine mécanique (déformation
excessive), thermique, thermo- hygrométrique qui finissent par donner des déchirures et
fissures, elle affectent en général la surface du complexe d'étanchéité et particulièrement
les bas des reliefs et acrotères.
Les élongations que subissent, donc, les systèmes d'étanchéité, soit par cisaillement au
niveau des jonctions support-relief, soit par traction au niveau de la partie courante se
traduisent par des déformations plastiques faibles, mais alternées qui finissent par
fragiliser le système et causer une rupture.

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Solutions préventives
Afin de pallier à une grande partie des fissures de systèmes d'étanchéité, il est conseillé
de pratiquer les préventions ci-après :
 Eviter la pose en adhérence sur les supports fissurables ou sur des
isolants thermiques instables dimensionnellement (tel que le polystyrène)
 Eviter l'utilisation d'armatures à faible résistance mécanique (tel que le
carton feutre)
 Éviter l'utilisation des liants à faible allongement élastique (tel que le
bitume oxydé), qui décroît et devient cassant et indéformable.
 Eviter la pose de la protection mécanique en béton directement sur le
système d'étanchéité sans la pose au préalable d'une couche de désolidarisation
entre le système et la protection.

B- Le décollement
Considéré parmi les cas pathologiques les plus courants, il se manifeste en général pour
l'étanchéité sans protection et concerne particulièrement:

 Les relevés d'étanchéité,


 Les recouvrements entre feuilles,
 L'autoprotection par feuille d'aluminium.
Les origines et les causes
Le décollement des feuilles d'étanchéité affecte en général les recouvrements entre
feuilles et celui des relevés, ce phénomène est lié directement à un manque de bitume
d'encollage (EAC).

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Pour les complexes autoprotégés il s'agit de feutre présentant un faible taux de bitume
d'enrobage et d'imprégnation des armatures servant au collage de l'autoprotection.
Solutions préventives
 Respecter le dosage minimum d'EAC qui est de 1 Kg/m2
 Respecter la norme marocaine NMIO-8-003 qui n'autorise l'autoprotection
que pour des chapes des éléments à fort taux de bitume d'enrobage ou à
armature de jute ou tissu de verre.

C- Le contournement
Les reliefs en béton ou en maçonnerie, présents sur les toitures-terrasses, ne sont pas
des éléments étanches à l'eau. Ils sont bien au contraire des éléments susceptibles de
conduire l'humidité à l'intérieur des locaux en contournant l'étanchéité des relevés. Ce
contournement des relevés est favorisé par les eaux de pluie battantes ou de stagnation,
par les défauts de réalisation des relevés et de conception du support.

Les origines et les causes


Défauts de mise en oeuvre :
 Hauteur du relevé insuffisante
 Décollement du relevé par manque de bitume d'encollage ou par
vieillissement par défaut de protection (solins)
Défauts de conception du support :
 Absence de becquet, • Absence de larmier sur le becquet
 Hauteur insuffisante entre le niveau du bas du becquet et le niveau haut
du complexe d'étanchéité protection comprise (le DTU 43-1 prévoit une hauteur
minimale de 10 cm)
Solutions préventives
 Veiller à la mise en oeuvre,
 Soigner la conception des supports,
 Respecter le dosage du bitume.

D- Flambage et pli
C'est un cas de désordre qui se présente à la surface du revêtement par un pli large de
grande amplitude et sans direction privilégiée, à la différence des fissures qui ont un
caractère localisé.

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Flambage et pli
Les origines et les causes
Le flambage est un phénomène général d'interaction entre le système multicouche
d'étanchéité et le support pris globalement suite à des fluctuations thermiques importantes
(des mouvements cycliques allées et retours).
Ce phénomène peut disparaître si l'effort qui l'a engendré a disparu et que le système n'a
pas dépassé sa limite d'élastique lors de ces mouvements, dans d'autres cas il se
transforme en un pli net et aigu, et qui finit par causer une rupture de l'étanchéité à cet
endroit.
Solutions préventives
 Eviter une mauvaise mise en place du système,
 Eviter l'exposition directe de l'étanchéité à l'ensoleillement sans protection
lourde,
 Eviter la pose en adhérence sur isolant thermique ou sur support en
béton,
 Eviter les feutres cellulosiques à faible résistance mécanique à la traction
et au pliage des armatures
 Eviter les bitumes oxydés à limite élastique très faible,
 Vérifier le collage entre les feuilles composantes par EAC qui présente
parfois des défauts de collage.

E- Le pourrissement
Ce phénomène se manifeste soit au niveau des couches inférieures du système
d'étanchéité lorsque celui ci est posé sur un support condensant, soit à la surface du
système aux endroits de circulation et stagnation d'eau.

Pourrissement du système d'étanchéité


Les origines et les causes

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Le bitume oxydé est un matériau insensible à l'eau, il est imputrescible, par conséquent, le
pourrissement trouve ses origines dans les autres composants du revêtement à savoir les
armatures du type carton feutre (CF) et celles en toile de jute (TJ). Pour ce qui est des
armatures de type synthétiques, l'expérience a montré qu'elles ne présentent aucun
aspect de putrescibilité et aucune sensibilité à l'humidité même prolongée.
Solutions préventives
Parmi les facteurs extérieurs pouvant favoriser le pourrissement, on peut citer:
 La pose directe sur un corps ou support condensant
 Le cas des très faibles pentes voir nulles
 Les rétentions d'eau pluviales locales (évacuations)

F- Le cloquage
La formation de cloques et l'apparition de pustules sont des désordres qui affectent les
revêtements a base de bitume oxydé, le commencement du phénomène est un signe
précurseur d'une rupture de l'imperméabilisation du revêtement.
Les origines et les causes
C'est sous l'effet de grandes et longues périodes d'ensoleillement que le revêtement subit
des dilatations et des rétrécissements avec un fluage du baume d'encollage qui forme des
cloques et pustules à la surface de revêtement. Pendant le refroidissement du système
d'étanchéité, la feuille directement exposée est obligée de se déformer.
Parmi les origines on peut citer'.
 Le manque de protection efficace contre les agents atmosphériques
 Insuffisance du bitume d'encollage (mauvaise mise en ouvre)
 Insuffisance d'imprégnation des armatures (CF) (défaut de fabrication)
 Présence des vides d'air entre les couches pendant l'étalement du bitume
d'encollage, l'air emprisonné a tendance à pousser la feuille supérieure à ces
endroits

Formation de claquage

Solutions prév entives

Le cloquage apparaît sur les systèmes d'étanchéité autoprotégé par des granulés
minéraux ou qui ne comportent aucune protection. On en déduit qu'une bonne protection
efficace contre les agents atmosphériques met à l'abri l'étanchéité de ces phénomènes.

III- Conditions de mise en œuvre


Le non respect de certaines règles et conditions de mise en oeuvre est souvent à l'origine
de plusieurs cas pathologiques, on peut en citer les cas de situations suivantes.

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 Le stockage des panneaux sur chantier doit les mettre à l'abri des
intempéries et de l'humidité.
 Aucune mise en oeuvre ne doit être entreprise par temps de pluie.
 La pose des revêtements doit se faire sur des supports dont la surface
est propre et sèche. Un délai de séchage de 8 jours à 3 semaines suivant la
saison doit être observé avant l'intervention de l'entrepreneur d'étanchéité.
 Les feuilles d'étanchéité, bitume armé -ou feutre bitumé constituant une
même couche, doivent être collées entre elles par soudures élastomère ou par
apport d'enduit d'application à chaud, et la largeur du recouvrement ne doit pas
être inférieure à 0.06 m.
 Les mises en eau doivent être effectuées pour vérifier la bonne exécution
de l'étanchéité. Aucune fuite ne devra apparaître tant en sous-face de la terrasse
qu'à travers un mur ou une cloison. En cas d'ambiguïté sur la provenance de
l'humidité, on pourra la lever en refaisant les épreuves à l'aide d'eau teintée.
 Le niveau d'eau doit être situé à 0.05 m au dessous de la partie
supérieure du point le plus bas des relevés et en s'assurant du respect de la
résistance de la structure. Il sera maintenu pendant 72 heures, la vidange des
eaux se fera progressivement pour éviter tout refoulement dans les colonnes
d'évacuation.
Recommandation générale
 Inclure dans la phase des études techniques du projet, les études du lot
étanchéité.

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Pathologie de l'étanchéité des façades

Introduction
La pathologie de l'étanchéité des façades sera traitée en deux phases, en premier lieu
nous aborderons les désordres sur mur en façades proprement dit, en deuxième lieu nous
expliciterons les désordres qui sont liés aux ouvertures des murs en façades, (fenêtres
bois, baies etc.)

I- Désordres sur murs en façades


Les désordres sur murs en façades peuvent être classés en cinq catégories
 Désordres ayant trait à la conception, a la qualité des matériaux et à la
mise en oeuvre ;
 Désordres dus à l'hétérogénéité de la façade ;
 Désordres sur les doubles-cloisons ;
 Désordres sur les murs enterrés ;
 Désordres dus à la nature des fondations.

A- Désordres résultant de la conception, de la qualité des matériaux et de la


mise en oeuvre
Les désordres d'étanchéité des façades sont généralement engendrés par l'interférence
de trois facteurs à savoir :
 Conception mal étudiée.
 Qualité des matériaux insuffisante.
 Mise en oeuvre déficiente.
a) Désordres dus à la conception
Une conception du mur de façade mal étudiée est souvent à l'origine des infiltrations des
eaux de pluie à travers les parois extérieures. Les défauts de conception sont
généralement imputables à une épaisseur insuffisante de la paroi en maçonnerie ou en
béton.
Outre l'épaisseur du mur, les désordres d'étanchéité sur certaines façades sont
occasionnés par des dispositions des ouvrages qui favorisent la pénétration de l'eau de
pluie tels que:
Présence de bandeaux saillants favorisant la stagnation de l'eau (inclinaison insuffisante,
absence de larmier etc.).
La géométrie de la face externe des joints (joints creux, joints trop saillants.), les bons
joints en façade exposée, sont ceux qui facilitent le ruissellement des eaux de pluie, ce
sont les joints plats ou peu creux.
L'épaisseur de la paroi est aussi un facteur déterminant dans la résistance à la pénétration
de la pluie. Il s'avère alors nécessaire de prévoir une épaisseur minimale qui tient compte
de l'ensemble des paramètres, exposition à la pluie, et la hauteur.

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La conception du jet d'eau doit être parfaite afin de permettre un bon drainage des eaux
pluviales.
b- Désordres dus à la qualité des matériaux
Les désordres d'étanchéité peuvent aussi provenir de l'utilisation en façade de matériaux
ayant un coefficient d'absorption trop élevé. C'est généralement le cas des maçonnerie en
agglomérés. L'eau peut alors pénétrer par :
Le matériau de maçonnerie lui même qui présente une porosité importante, L'eau peut
ainsi cheminer facilement à travers les pores.
Le mortier de jointoiement qui subit une dessiccation. En effet le mortier qui est desséché
suite à une forte absorption de l'eau se désagrège et s'effrite.
Un enduit trop absorbant dans sa masse. La quantité d'eau absorbée dépend de la
compacité du mortier, qui elle même dépend du dosage en ciment.
L'étanchéité globale des matériaux poreux peut être assurées de deux manières :
Lorsque les maçonneries sont prévues non enduites, l'étanchéité du mur dépend
directement de son épaisseur. En effet la pression du vent qui agit sur la pénétration de
l'eau cesse de se manifester au delà de quelques centimètres de la face externe de la
paroi. Par ailleurs, une épaisseur du mur suffisante permet de retarder sa saturation dans
l'attente d'une période de desséchée.
Lorsque les maçonneries sont enduites, l'enduit extérieur doit être suffisamment et
convenablement dosé, car si un fort dosage en ciment diminue la capillarité d'un enduit,
un trop fort dosage peut accroître les risques de fissurations par retrait.

b) c- Défauts de mise en oeuvre.


Les désordres d'étanchéité en façades provoqués par une mise en oeuvre déficiente sont
fréquemment dus à deux facteurs.
Réalisation déficiente des enduits.
Ces désordres se manifestent sous forme de décollements, soit entre couches d'enduit ou
par rapport au support, ou friabilité ou bien sous forme de fissuration.
Cinq causes principales au minimum qui provoquent les décollements :
 Conditions climatiques défavorables.
 Mauvaise préparation du support.
 Dosages inadaptés des diverses couches.
 Etat de surface des couches ainsi que leurs épaisseurs.
 Non respect des délais de mise en place des couches
Les fissures imputables à la mise en oeuvre sont fréquemment des fissures de retrait dues
soit à un fort dosage en ciment soit à une quantité élevée de l'eau de gâchage. Ces
fissures sont souvent localisées au droit des joints de la maçonnerie. Elles peuvent aussi
être dues à une grande distance entre joints. Les fissures se manifestent alors à
l'emplacement des joints manquants.
Mauvaise exécution des joints de maçonnerie
Les cas de désordres les plus fréquents au niveau des joints résultent de
 La dessiccation du mortier d'hourdage.
 Remplissage insuffisant des joints.

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 Absence de rejointoiement.
Les dispositions prescrites pour éviter les anomalies d'étanchéité relatives à la mise en
oeuvre sont les suivantes :
 Application des enduits suivant les règles de l'art.
 Mise en oeuvre des enduits adaptée aux conditions climatiques.
 Humidifier préalablement les maçonneries trop absorbantes afin d'éviter
la dessiccation prématurée du mortier de joints.
 Procéder à un rejointoiement avec un mortier fortement dosé.
Le mortier des joints doit être disposé de manière continue et abondante de façon à ce
qu'il reflue par tous les joints.

B- Désordres dus à l'hétérogénéité.


Si le mur est constitué de matériaux différents du point de vue comportement vis-à-vis de
l'hygrométrie de la température, leur cohabitation ne se fera pas sans désordres et les
contraintes mutuelles qu'ils supportent engendrent des fissures. Les dégâts de ce genre
sont localisés au niveau de :
 La jonction entre les maçonneries de remplissage et l'ossature en béton
armé.
 La jonction entre les ossatures métalliques avec des éléments en béton
armé. (voiles - planchers..)
 La liaison entre les profilés d'un mur rideau et le support en béton armé.
Plusieurs solutions sont envisageables pour limiter ces désordres à savoir'
 Réduire les sections de béton aux quantités strictement nécessaires.
 Supprimer l'hétérogénéité superficielle en plaçant sur la face externe des
éléments en béton un matériau d'habillage de même nature que la maçonnerie
afin de réduire les écarts de températures.
 Armer l'enduit au niveau des jonctions béton et maçonnerie avec un
grillage en acier galvanisé.

C- Désordres sur les doubles-cloisons


Avec une double cloison et le vide d'air qui la compose, on a à faire à une barrière
physique contre les infiltrations d'eau par capillarité qui est soumis à une pression d'air
continue, moyennant un dispositif particulier, les eaux qui, pourraient ruisseler sur la face
interne de la paroi extérieure, et qui n'auraient pas eu le temps de s'évaporer avant
d'arriver en bas, peuvent être rejetées en dehors
II faut tenir compte du respect de l'épaisseur minimale de la paroi externe dans le cas où
la paroi interne est une cloison de doublage que ça soit en site exposé ou non exposé.
La flexion d'un plancher peut entraîner le soulèvement de la paroi extérieure et par
conséquent le décollement des enduits, donc fissuration et infiltration d'eau
Les gravois qui obstruent la base de la lame d'air entretiennent l'humidité et favorisent les
moisissures et l'infiltration d'eau.
La fermetures des boutisses doit être bien soignée.

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La disposition des agrafes de liaison entre la paroi extérieure et la cloison de doublage,
doit tenir compte de la remonté des eaux par capillarité, la pente des agrafes doit être vers
la paroi extérieure.
Les remontées par capillarité doivent être masquées par des feutres bitumineux, et si
possible par la réalisation de décrochements au niveau du plancher.
L'évacuation des eaux d'infiltration éventuelles retenues dans la lame d'air peut être faite
par des tuyaux placées dans le joint de mortier.
La réalisation des chaînages d'angles doit tenir compte de leur influence sur les ponts
thermiques.
La mise en place d'un isolant thermique à l'intérieur de la lame d'air doit tenir compte de
 Le collage doit se faire sur la cloison de doublage
 Laisser un espace libre pour la lame d'air afin d'arrêter le cheminement
des eaux de pluie et par conséquent la détérioration de l'isolant par les eaux
d'infiltration éventuelle -
 Pour une meilleur isolation il est préférable d'utiliser les cloisons de
doublage préfabriquées avec isolant incorporé ou collé sur une face en usine.

D- Désordres sur les murs enterrés


Pour les murs enterrés, on rencontre des désordres dus à l'infiltration d'eau qui sont dus
en général à un mauvais drainage des eaux ou à une mauvaise application des barrières
étanches.
Plusieurs solutions sont envisageables pour limiter ces désordres à savoir :
 Réaliser un bon drainage au niveau des sol imperméables, afin d'éviter
toute stagnation d'eau le long du mur du sous-sol,
 Exécuter un revêtement extérieur étanche et une barrière étanche.
 Eviter de mettre le revêtement étanche des deux cotés du mur en plus de
la barrière étanche du dessus, il y a risque d'enfermer l'eau des remontées par
capillarité à l'intérieur du mur d'ou éclatement des revêtement et enduits,
 Eviter de placer la barrière étanche au niveau du sol fini,

E- Désordres dus à la nature des fondations


L'étanchéité des façades peut être perturbée par la présence de fissures qui sont dues à
des considérations autres que celles citées plus haut. L'impact de la stabilité des
fondations peut être d'une grande influence sur l'étanchéité des façades. Le choix du type
des fondations et la nature du sol en place peuvent influencer le comportement des murs
de façades et générer des fissures qui entraîneraient des infiltrations d'eau.
Bâtiment sur semelles isolées
Pour un sol gonflant, que le poteau soit d'angle ou de façade on constate des fissures en
V qui prennent origine au niveau de la semelle et remontent vers le plafond en allant vers
les ouvertures telles que châssis, fenêtres et portes.
Pour un sol affaissable, le phénomène est le même sauf que les fissures en V sont
inversées, elles sont en général en diagonale. Ils prennent origine au plafond et
descendent vers le bas.
Bâtiment sur semelles continues

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Pour un gonflement du sol, on assiste à des fissures horizontales à l'angle du bâtiment.
Ce sont des fissures de cisaillement dues à une poussée des terres par gonflement.
En cas de tassement, on assiste comme auparavant à des fissures en diagonales
Remèdes
 Colmater les fissures par un enduit étanche ;
 Etancher les alentours du bâtiment ;
 Adopter une structure souple
 Eviter la circulation d'eau pour les sols gonflants ;
 Prévoir un vide sanitaire.

II- Désordres sur les ouvertures de façades


Ouvertures en menuiserie-bois
Comme cela a été signalé plus haut, les désordres signalés et qui sont le plus
fréquemment rencontrés sur les ouvertures de façades en menuiserie, sont les infiltrations
d'air et les infiltrations d'eau, passage de l'eau et de l'air à travers les assemblages, à
travers l'ouvrage et le gros oeuvre, les ouvrants, les ouvrants et les dormants.
a- Infiltration de l'eau :

Infiltration de Peau
Origines et causes du désordre
Il a été constaté que ce genre de désordre est du essentiellement soit:
 Aux jeux excessifs entre les éléments de menuiserie conjugués à
l'absence de garniture d'étanchéité,
 Assemblages ouverts et défectueux,
 Voilement et déformation de la menuiserie,
 Conception de la pièce d'appui non conforme,
 Conception du jet d'eau non conforme,
 Profil et liaison avec la maçonnerie non conforme. Parmi les
conséquences directes de ce désordre on note :
 La diminution du confort intérieur du logement,

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 La détérioration du gros oeuvre.
 La tenue de l'ouvrage diminue,
 Le risque d'altération du bois.
Solutions préventives
Afin d'éviter ce genre de désordres, il est important de respecter les points suivants:
 Le bois doit être au préalable convenablement séché à l'humidité
d'équilibre d'emploi,
 L'utilisation de colle et mastic doit être conforme aux normes d'emploi
résistant aux intempéries,
 L'usinage des pièces doit être de bonne qualité, et en un seul tenant.
 Mettre les garnitures d'étanchéité conformément aux prescriptions des
étanchéités de façade
 Respecter les normes de fabrication concernant la pièce d'appui et le jet
d'eau et de pose de l'ouvrage.
 Causes dues au • rot I du 'et d'eau et pièce d'appui
Cette pièce qui rapportée ou non sur la traverse basse des châssis a pour but d'éviter les
infiltrations et de drainer les eaux pluviales.
Parmi les conséquences du désordre on constate :
 Détérioration du gros oeuvre par infiltration d'eau dans la maçonnerie
 Réhumidification et gonflement du bois, sources de difficultés
Ce genre de défaut peut aussi occasionner des difficultés de manoeuvre de l'ouvrage suite
à un gonflement des éléments de bois.
Solutions préventives
Eviter que la pièce d'appui et le jet d'eau soient arasés à l'intérieur, dans ce cas, l'eau de
condensation peut, par ruissellement, tacher la tapisserie ou la peinture de l'allège.
L'élargissement de la pièce par rapport au jet d'eau permettra de mieux récupérer l'eau de
condensation.
La liaison entre la pièce d'appui et le jet d'eau par deux gradins successifs assure une
meilleure étanchéité à l'air et par voie de conséquence augmente l'étanchéité à l'eau.
L'étanchéité entre la pièce d'appui et le mur en maçonnerie doit être assurée par une
corde goudronnée ou boudin de bitume.
La liaison extérieur entre la pièce d'appui et la maçonnerie doit être faite par ancrage dans
le corps du seuil, la face extérieure doit être étanché par un mastic bitumineux.
c- Infiltration de l'air

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Origines et causes du désordre
Il a été constaté que ce genre de désordre est du essentiellement soit:
 Aux jeux de fonctionnement excessifs entre ouvrants et entre ouvrants et
dormants,
 Au voilement et déformation des éléments de menuiserie,
 A l'absence de joints d'étanchéité.
Parmi les conséquences du désordre en général, la diminution du confort thermique et
acoustique de l'ambiance.
Solutions préventives
Il est recommandé de :
 sécher le bois convenablement à l'humidité d'équilibre d'utilisation,
 Respecter les tolérances d'usinage (dimension de la goutte d'eau
insuffisante),
 La position de la saignée de la goutte d'eau doit être en retrait par rapport
à la pièce d'appui,
 Mettre le maximum de garniture d'étanchéité si possible.
d- Etanchéité des vitrage
Les dispositions à respecter pour assurer une bonne étanchéité des vitrages se résument
comme suit :
 Le masticage doit être particulièrement soigné pour éviter le contact direct
du vitrage avec la menuiserie,
 Les baguettes de parecloses doivent être de sections suffisantes et
coupées à 45° au niveau des angles de raccordement,
 Des essais simples de simulation de pluie doivent être effectués avant la
réception des ouvrages pour s'assurer du comportement des différents niveaux
de jonction constituant les points sensibles des infiltrations d'eau à travers les
menuiseries.

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