Eschatology Dr. Wilbert Gobbo PDF
Eschatology Dr. Wilbert Gobbo PDF
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4.5 LE JUGEMENT............................................................................................... 57
4.5.1 Le Jugement dans la Bible .......................................................................... 57
4.5.1.1 Le jugement dans l’Ancien Testament ................................................ 57
4.5.1.2 Le Jugement dans le Nouveau Testament ............................................ 58
4.5.2 Le Jugement dans la Tradition chrétienne .................................................. 58
4.5.3 Le Jugement selon le Catéchisme de L'Église Catholique ......................... 60
4.5.4 Le Jugement dans les Traditions Africaines ............................................... 61
CONCLUSION ...................................................................................................... 90
BIBLIGRAPHIE ................................................................................................... 92
CHRISTIANISME DU
MOYEN AGE
L’AU-DELA
Eschatologie?
CIEL OU
LA MORT PARADIS
L’AU-
LA PAROUSIE
DEÇA
Protologie?
LA RESURRECTION PURGATOIRE
TERRE
LE JUGEMENT
ICI-BAS
ENFER
LIMBE PATRIARCHES
LIMBES ENFANTS
SUPPLICES/DAMNES
1
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 60 ; Cf. Pierre Philippe, Le Royaume des cieux, Paris,
Librairie Arthème Fayard, 1976, p. 23.
2
Cf. Karl Rahner, « Autour du concept de l’avenir », Écrits théologique no. 10, traduction R. Givord,
Paris, Edition Desclée de Brouwer, 1970, p. 98 ; André Manaranche, Celui qui vient, Paris, Éditions du
Seuil, 1976, p. 21.
3
Theo: L’Encyclopédie catholique pour tous, Paris, Droguet-Ardant, 1993, p. 897.
4
Cf. K. Rahner, « Principes théologiques relatifs à l’herméneutique des affirmations eschatologiques »,
Ecrits théologiques, no. 9, traduction R. Givord, Paris, Edition de Brouwer, 1968, p. 155-159.
5
Cf. Hans Urs von Balthasar, « Eschatologie », Questions théologiques aujourd’hui, tome II,
traduction Y. C. Gélébart, Paris, Edition Desclée de Brouwer, 1965, p. 271.
6
Cf. Bevans, S., Models of Contextual Theology, Revised and Expanded Edition, (New York: Orbis
Books, 2002), pp. 3-4. ”There is no such thing as “theology”; there is only contextual theology:
feminist theology, liberation theology, Filipino theology, Asian-American theology, African theology
and so forth. Doing theology contextually in not an option…”
7
Cf. Theo: L’Encyclopédie catholique pour tous, Paris, Droguet-Ardant, 1993, p. 897.
8
Cf. K. Rahner, « Principes théologiques relatifs à l’herméneutique des affirmations eschatologiques »,
Ecrit théologiques, no. 9, traduction R. Givord, Paris, Edition de Brouwer, 1968, p. 141-170.
Dn 9, 24-27 :
[24] "Sont assignées 70 semaines pour ton peuple et ta ville sainte pour mettre un
terme à la transgression, pour apposer les scellés aux péchés, pour expier l'iniquité,
pour introduire l’éternelle justice, pour sceller vision et prophétie, pour oindre le Saint
des Saints.
[25] Prends-en connaissance et intelligence : Depuis l'instant que sortit cette parole
Qu'on revienne et qu'on rebâtisse Jérusalem jusqu'à un Prince Messie, sept semaines
et 62 semaines, restaurés, rebâtis places et remparts, mais dans l'angoisse des temps.
[26] Et après les 62 semaines, un messie supprimé, et il n'y a pas pour lui... la ville et
le sanctuaire détruits par un prince qui viendra. Sa fin sera dans le cataclysme et,
jusqu'à la fin, la guerre et les désastres décrétés.
[27] Et il consolidera une alliance avec un grand nombre. Le temps d'une semaine ; et
le temps d'une demi- semaine il fera cesser le sacrifice et l'oblation, et sur l'aile du
Temple sera l'abomination de la désolation jusqu'à la fin, jusqu'au terme assigné pour
le désolateur."
hf,[y] : wyl'ae tWrB.x;th. i-!miW `yAG-j[;mB. i ~c;['w> hl'['w> hm'r>mi hn"ydIm. yNEmv; .mib.W
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r[ey"w> 25 bg<N<h; %l,mW, lAdG" lyIx;B. bg<N<h; lAdG"-lyIxB; . hm'x'l.Mil; hr,G"t.yI dmo[y] :
al{w> daom.-d[; ~Wc['w> `tAbv'x]m; wyl'[' Wbv.x.y:-yKi WhWrB.v.yI AgB'-tp; ylek.aow> 26
~ylil'x] Wlp.n"w> @Ajv.yI Alyxew> `~yBir; ~b'b'l. ~ykil'M.h; ~h,ynEv.W 27 bz"K' dx'a,
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Acr>a; bvoy"w.>
Dn 12, 1-2 : La grande tribulation, la double résurrection :
Dn 12, 1-2 :
[1] "En ce temps se lèvera Michel, le grand Prince qui se tient auprès des enfants de
ton peuple. Ce sera un temps d'angoisse tel qu'il n'y en aura pas eu jusqu'alors depuis
que nation existe. En ce temps-là, ton peuple échappera : tous ceux qui se trouveront
inscrits dans le Livre.
[2] Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront, les
uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle. "
t[e ht'yh> 'w> ^M,[; ynEB.-l[; dme[ho ' tAyh.mi ht'y>h.nI-al{ rv,a] hr'c' t[eb'W ayhih;
t[eh' d[; yAG ac'm.NIh;-lK' ^M.[; jleM'yI ayhih `rp,SeB; bWtK' rp'['-tm;d>a; ynEveYm> i
9
Louis-Vincent Thomas, et al., Réincarnation, immortalité, résurrection, Bruxelles, Publications des
Facultés universitaires Saint-Louis, 1988, p. 22.
12
Cf. Pierre Grelot, Le monde à venir, Paris, Le Centurion, 1974, p. 47-55.
13
Cf. Ibid., p. 61-81.
14
Cf. Frédéric Bertrand, Mystique de Jésus chez Origène, coll. « Théologie » no. 23, Paris, Edition
Aubier, 1951.
15
Origène, Des principes, II, 10, 4-5 ; P. G., II, 236-238, trad. Bardy, Origène, Coll. « Les Moralistes
chrétiens », p. 99-100, et D. T. C., t. XI, 1547.
16
Jean-Marc Dufort, A la rencontre du Christ Jésus : Précis d’Eschatologie chrétienne, Paris, Les
Editions Desclée & Cie, p. 144-145.
17
Origène, In Ps. I, 5 ; P. G., 12, 1093 A – 1096 B ; voir le texte conservé dans Méthode, De
resurrectione, I, 22, Ed. Bonwetsch, 1917, p. 244-247, trad. D’Als, D. A. F. C., t. IV, 995.
18
Origène, Homélie 7 sur le Lévitique, note 2, Edition Baehrens, p. 374. Cf. H. de Lubac,
Catholicisme : Les aspects sociaux du dogme, 5e Edition, Paris, 1952, p. 356-360.
19
Origène, Comment. A Rom. 7, 5. La même position est répété par Chrysostome : « La Tête n’est pas
vraiment la Tête et le Corps n’est vraiment parfait que lorsque nous sommes tous rassemblés et
étroitement unis ensemble » (In Eph. Hom. III in 1, 23)
20
Hans Urs von Balthasar, Espérer pour tous, Paris, Declée de Brouwer, 1987, p. 50-51.
21
Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre 5, tome II, coll « Sources chrétiennes » no. 153, Paris,
Edition du Cerf, 1969, 415.
22
Cf. Henri de Lubac, Histoire et Esprit : L’intelligence de l’Ecriture d’après Origène, coll.
« Théologie », no. 16, Paris, Edition Aubier, 1950, p. 103.
23
Cf. Adv. Haer., V, 31, 1-2; Justin, Dialogue, V, 3 (Ed. Archambault, Ip. 31) ; Grégoire le Grand,
Dialogue, IV, 29 ; P. L., 96, 483-486.
24
Jean-Marc Dufort, A la rencontre du Christ Jésus : Précis d’Eschatologie chrétienne, Paris, Desclée
& cie, 1974, p. 52.
25
Cf. Tertullien, « Contre Marcion », 3, 24 ; P. L. 2, 355.
26
Tertullien, La résurrection de la chair, L IX, P.L. 2, 807 ab, traduction. J. Moingt..
27
Tertullien, Sur la résurrection des corps, no. 7-9, 56 ; Corpus christianorum, t. II, p. 930-932, 1003,
trad. Turmel.
28
Cf. Augustin, Sermon, 259, 2, P. L. 38, 1197.
29
Cf. Augustin, La Cité de Dieu, traduction G. Bardy, t. XXXVII, 5e série, Paris, Edition Desclée de
Brouwer, 1960, 215 (20. 7, 2).
30
Cf. Jean Daniélou, Origène, Paris, Edition la Table ronde, 1948, p. 281-283.
31
Cf. Denzinger-Schönmetzer, Enchiridium Symbolorum, definitinum et declarationum, 35è edition,
Fribourg-en Brisgau, Herder, 1973. Nous citons cet ouvrage par le sigle DS, suivi du numéro de
l’article.
32
Cf. Augustin, Sur le Psaume 37, no. 3 ; P. L., 36, 397.
33
Augustin, Sur l'Évangile de saint Jean, Traité XLIX, no. 9-10 ; P. L., 35, 1751-1752.
34
Cf. Thomas d’Aquin, Contra Gentes, lib. IV, c. 79-97 ; Thomas d’Aquin, Compend. Theol., c. 105-
241; Henri Rondet, Fins de l’homme et fin du monde, Paris, Librairie Arthème, 1966, p. 79.
35
Thomas d’Aquin, Contre le Gentils, livre IV, c. 79, trad. Bernier et Kerouanton, Lethielleux, 1957, p.
381-382.
36
Thomas d’Aquin, Contre le Gentils, livre IV, c. 81-82, trad. Bernier et Kerouanton, Lethielleux,
1957, p. 383-391.
37
Cf. Thomas d’Aquin, Summa theologica, 1a, 2ae, qn. 4, art. 6 et 8.
38
Cf. Thomas d’Aquin, Summa theologica, 2a, 2ae, qn. 18, art. 2.
39
Cf. Thomas d’Aquin, Summa theologica, 1a, 2ae, qn. 106, art. 4.
40
Cf. Thomas d’Aquin, Summa Theologica, Suppl., q. 69, art. 7, cf. aussi, q. 1, art. 2; Cf. aussi, Ia, q. 8,
art. 2.
41
H. Rondet, Fins de l’homme et du monde, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1966, p. 101.
42
Cf. Martin Luther, Œuvres, t. I, traduction P. Jundt, Genève, Edition Labor et Fides, 1957, p. 106-
112.
43
Il maintenait que c’est la « foire du diable » : Martin Luther, Œuvres, t. VI, traduction Jean Bosc,
Genève, Edition Labor et Fides, 1964, p. 283.
44
Cf. « Epître sur l’art de traduire et sur l’intercession des saints » : Martin Luther, Œuvres, t. VI,
traduction Jean Bosc, Genève, Edition Labor et Fides, 1964, p. 201-204. Il nie la prière des saints pour
nous et notre prière recours à eux.
45
Cf. Jean Calvin, L'institution chrétienne, livre 3, 5, 6-10, Genève, Labor et Fides, 1957, p. 141-146.
46
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 61.
47
Cf. Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 61-63.
48
Cf. Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 64-67.
49
Cf. Jürgen Moltmann, Théologie de l’espérance, Théologie de l’espérance : Etudes sur les
fondements et les conséquences d’une eschatologie chrétienne, Paris, Edition Mame-Cerf, 1970, p.
165, 171.
50
Cf. Jürgen Moltmann, op.cit, p. 59; Jürgen Moltmann, L’Espérance en action, Paris, Edition du
Seuil, p. 22 et 44 ; Jürgen Moltmann, Le Dieu crucifié : La croix du Christ, Fondement et critique de la
théologie chrétienne, traduction B. Fraigneau-Julien, coll. « Cogitatio Fidei » no. 80, Paris, Edition
Cer-Mame, 1974, p. 24-37, 235-283.
51
Guilhen Antier, L’origine qui vient : Une eschatologie chrétienne pour le XXI siècle, Genève,
Editions Labor et Fides, 2010, p. 307-308.
52
Cf. Karl Rahner, « Pour une théologie de la mort», Écrits théologiques, no. 3, traduction G. Daoust,
Paris, Edition Desclée du Brouwer, 1963, p. 117.
53
Cf. Karl Rahner, « La vie des morts », Écrits théologiques, no. 9, traduction R. Givord, Paris, Edition
Desclée de Brouwer, 1968, p. 173.
54
Cf. Karl Rahner, « La vie des morts », Écrits théologiques, no. 9, traduction R. Givord, Paris, Edition
Desclée de Brouwer, 1968, p. 176 ; Cf. Georges Nossent, « Mort, Immortalité, résurrection », Nouvelle
Revue théologique, juin-juillet 1969, p. 623-625.
55
Cf. Teilhard de Chardin,
56
Geneviève Médevielle, Les fins dernières, Paris, Desclée de Brouwer, 2008, p. 109.
57
Jean Chrysostome, Homélie XXXI in Epist. Ad Romanos, c. 5; P. G., 60, 673-674; Cf. Henri Rondet,
Fins de l’homme et fin du monde, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1966, p. 112.
58
Cf. André Manaranche, Celui qui vient, Paris, Editions du Seuil, 1976, p. 49-54.
59
Cf. Franz Müssner, « Le Christ et la fin du monde », Le Christ devant nous, traduction A Liefooghe,
Paris, Edition Desclée de Brouwer, 1968, p. 15-17. Il montre que les mots « cette génération » (Mt 24,
34) ne désignent pas nécessairement les contemporains de Jésus, mais qu’ils ont aussi dans les
évangiles un sens qualitatif : l’ «engeance » des Juifs. Jésus voudrait dire qu’Israël, actuellement
incrédule, verra s’accomplir un jour le retour du Seigneur. Que ce peuple doit vivre jusqu’à cette date,
cela le désigne au respect des chrétiens.
Le mot « mort » se retrouve plusieurs fois dans l’Ancien Testament : Gen. 21:16, Gn
24, 67 Gn 25, 11 ; Gn 26, 11 ; Gn 26, 18 ; Gn 27, 2 ; Gn 27, 7 ; Gn 27, 10 ; Ex 10,
63
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 69.
64
W, Pannenberg, Esquisse d’une christologie, Paris, Cerf, 1971, p. 73.
65
Cf. Oscar Cullmann, Christ et le Temps : Temps et histoire dans le christianisme primitif, Neuchâtel,
Edition Delachaux et Niestle, 1947, p. 59.
66
Cf. Jean Daniélou, Essai sur le mystère de l’histoire, Paris, Editions du Seuil, 1953, p. 264.
71
Cyprien de Carthage, Sur la mort, no. 21, in Le Christ devant la mort, Paris, DDB, 1980 ; Isabelle
Chareire, La résurrection des mort, Paris, Les Editions de l’Atelier, 1999, p. 15.
72
Hans Küng, Vie éternelle ?, Paris, Editions du Seuil, 1985, p. 33.
73
Cf. M. Heidegger, Being and Time, New York, Harper and Row Publishers, 1962, p. 296.
74
B. Pascal, Lettre à M. et Mme Périer : Œuvres complètes, Paris, Pléiade, p. 493.
75
Cf. François-Xaxier Durrwell, Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994, p. 45-62.
80
Cf. André Gounelle et François Vouga, Après la mort qu’y-a-t’il ?, Paris, Les Éditions de Cerf, 1990,
p. 24-25.
81
Cf. François-Xaxier Durrwell, Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994, p. 13-27.
82
Jean-Marie Aubert , Et après… Vie ou néant?: Essai sur l’au-delà, Paris, Desclée de Brouwer, p. 75-
76.
83
Cf. François-Xaxier Durrwell, Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994, p. 28-44.
84
H. I. Marrou, Théologie de l’Histoire, Paris, Edition du Seuil, 1968, p. 86.
85
G. Martelet, L’au-delà retrouvé : Christologie des fins dernières, Paris, Desclée, 1974, 166.
86
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 220.
87
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 222-223.
I Étude biblique.
Plusieurs textes se bornent à mentionner simplement ce retour du Christ (Mt 24:3
27,Jn 14:3,Ac 3:20 et suivant, 1Co 4:5 11:26 ; 16:22,Col 3:4,1Th 1:10 2:19 3:13 5:23,
2Th 1:7 2:8,1Ti 6:14,2Ti 4:8,Tit 2:13,1Pi 1:7,2Pi 1:16,1Jn 2:28,Ap 3:11 22:12,20).
D'autres passages sont plus explicites et révèlent, lorsqu'on les compare entre eux,
deux tendances différentes. D'après certains textes, la parousie est imminente et des
signes précurseurs l'annonceront; selon d'autres, elle ne se produira que dans une
époque lointaine, sans que personne en puisse déterminer le moment.
Dans les évangiles synoptiques, certains passages semblent ne laisser aucun doute à
cet égard. «Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela
n'arrive» (Mr 13:30,Mt 24:34,Lu 21:32); «Je vous le dis en vérité, quelques-uns de
ceux qui sont ici ne mourront point, qu'ils n'aient vu le Fils de l'homme venir dans son
règne» (Mt 16:28, cf. Mr 9:1,Lu 9:27). Et encore: «Vous n'aurez pas achevé de
parcourir les villes d'Israël que le Fils de l'homme sera venu» (Mt 10:23). Le
quatrième évangile donne une note semblable; Jésus promet à ses disciples qu'il
reviendra du ciel pour les prendre à lui (Jn 14:3). L'un d'eux reçoit l'assurance
formelle qu'il demeurera sur terre jusqu'à cet événement (Jn 21:22 et suivant). La même
idée se retrouve dans 1Jn 2:28. L'apôtre Paul partage cette opinion, et la présente
comme «une parole du Seigneur» (1Th 4:15-17, cf. 1Co 1:7 et suivant). Enfin l'épître
de Jacques (Jas 5:7 et suivant) recommande la patience en rappelant l'imminence de la
parousie, et la seconde ép. de Pierre laisse entrevoir que ce retour du Christ peut être
hâté par l'attitude des chrétiens (2Pi 3:11 et suivant).
1° Certains ont dit: oui, le Christ a partagé toutes les idées eschatologiques de son
époque, y compris celles qui concernaient le jugement du monde par le Messie
descendant du ciel. Se considérant comme le Messie annoncé par les prophètes, Jésus
s'est appliqué à lui-même cette intervention messianique et surnaturelle après sa mort.
2° Selon d'autres, Jésus n'a partagé aucune des croyances eschatologiques du judaïsme
contemporain. Par conséquent, tout ce que raconte le N.T. au sujet de son retour ici-
bas et du jugement qu'il présidera n'est qu'invention de la part des disciples, tant des
évangélistes que de l'apôtre Paul ou d'autres écrivains du Nouveau Testament.
3° Pour d'autres enfin--et leur opinion nous semble la plus sage--il faut adopter une
solution intermédiaire. D'une part, il est indéniable que le Christ s'est servi du langage
et des conceptions eschatologiques de son époque; il s'en est servi comme d'un moyen
pour se faire comprendre de ses contemporains, comme d'un cadre soutenant sa
pensée; il y a puisé des images d'une richesse incomparable et des tableaux qui parlent
directement au cœur. Mais d'autre part, les disciples ont exagéré l'importance des
mots employés; ils y ont vu le fond même de la pensée la plus intime du Christ, ils
ont voulu en faire une partie importante de l'enseignement du Maître. Prenant ce
langage au pied de la lettre, ils ont voulu y découvrir des prédictions relatives à des
événements locaux et immédiats, au lieu d'en dégager l'enseignement véritable
qui s'appliquait à tous les hommes, en tout pays et à toute époque.
1 La résurrection du Christ Semblable idée ne tient pas un grand compte des textes et
laisse de côté bien des éléments importants de cette attente d'une seconde venue; elle
ne fut d'ailleurs jamais acceptée d'une façon générale.
4. Les venues successives du Christ, manifestées dans les grandes crises de l'histoire
humaine. Des événements comme la destruction de Jérusalem ou la chute de l'empire
romain, par exemple, seraient dus à l'action directe du Christ revenu sur terre pour y
exercer son jugement. Les faits saillants de l'histoire, qu'ils soient d'autrefois ou d'à
présent, représentent dès lors des parousies successives.
Conclusion.
L'opinion la plus généralement répandue est faite d'un mélange de ces différentes
théories. Les apôtres et les premiers chrétiens, qui croyaient à la fin du monde à bref
délai, ont vu l'avenir dans une perspective prophétique plutôt qu'historique. Ils ont
interprété littéralement des paroles dont le sens spirituel seul importait. Pour nous,
cette seconde venue du Christ se place encore dans les événements à attendre, et rien
ne nous permet d'en fixer ni l'époque ni les circonstances. De siècle en siècle, des
chrétiens brûlant du désir de connaître l'avenir ont essayé de déterminer la date
précise de la parousie en se fondant sur le livre de Daniel ou sur les prophéties de
l'Apocalypse. Or, chaque fois, le cours des événements a prouvé la fragilité de leurs
calculs et l'inutilité de cette vaine curiosité.
La venue du Christ est associée avec la fin du temps de la foi et le début de la
rencontre directe avec le Christ. L’être humain verra le Christ son Sauveur face à face.
Au cours de l’histoire de l'Église, périodiquement, des chrétiens pensent que la venue
du Christ est imminente. Même la première Église et St. Paul parfois, partageait cette
conviction (Rm 11, 14-15). Les premiers chrétiens aimeraient que le Jour du Seigneur
s’achève et ils priaient pour revoir le Seigneur (Mt 25, 31-34 ; Ap 22, 20).
La bible affirme que personne, pas même Jésus, ne pouvait connaître l’heure de la fin
du monde et du retour du Christ (Mt 24, 36).
Petit à petit, les apôtres nous ont aidés à savoir que les prophéties sur le retour de Dieu
(exprimé par l’expression « le Jour du Seigneur » dans l’Ancien Testament avait déjà
commencé à se réaliser. En effet, la Parousie avait commencé le jour de la
Résurrection du Christ. C’est pourquoi Paul utilise des expressions telles que « la nuit
s’achève, c’est déjà le jour » (Rm 13, 12). Ici nous trouvons le principe et fondement
la phrase théologique du « déjà là et pas encore la du Jour du Seigneur».
Que se passera-t-il le jour de la parousie ? La parousie est suivie par le jugement
4.4 LA RESURRECTION
88
J. Daniélou, La Résurrection, Paris, Le Seuil, p. 48.
89
Charles Perrot, et al., Le retour du Christ, Bruxelles, Facultés universitaires Saint-Louis, 1983, p.
143.
90
Henri Bourgeois, Je crois à la résurrection du corps, Paris, Desclée, 1981, p. 139.
91
Cf. François-Xaxier Durrwell, Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994, p. 77-116.
92
Tertullien, Apologeticum, no. 48, trad. Turmel.
93
Cf. Pierre Philippe, Le Royaume des cieux, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1976, p. 25-29.
94
Cf. Thomas d’Aquin, Summa Theologica Supp., q. 80, art. 4.
I- Les faits
95
Cf. Jürgen Moltmann, Théologie de l’espérance, Théologie de l’espérance : Etudes sur les
fondements et les conséquences d’une eschatologie chrétienne, Paris, Edition Mame-Cerf, 1970, p.
179.
96
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 180.
97
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 180 ; Cf. A. Vögtle, Das Neue Testamentes und die Zukunft
des Kosmos, Düsseldorf, 1970, p. 232-233.
98
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 181.
99
Cf. M. R. Cadiou, La jeunesse d’Origène, Paris, 1936, p. 252-254.
I- Les faits
1- Existence de Jésus
Comme l'existence historique de Jésus n'est pas remise en question par les historiens
et que le sujet traité concerne sa résurrection, nous ne développerons pas ce point.
Nous nous contenterons de mentionner que son existence est attestée par de très
nombreux auteurs chrétiens (NT, Pères de l'Église, …) ainsi que par des auteurs non
chrétiens (Tacite, Josèphe, le Talmud[1], …).
3- Le tombeau vide
Les évangiles rapportent que les femmes (Marie-Madeleine, Jeanne, Marie mère de
Jacques, ...), Pierre et Jean ont constaté que le tombeau était vide.
Les soldats qui gardaient le sépulcre ont constaté qu'il était vide (Mt 28.11-15).
Les principaux sacrificateurs (ennemis de Jésus) ne mettent pas en doute le fait que le
tombeau soit vide puisqu'ils soudoient les gardes pour qu'ils racontent que ce sont les
disciples qui ont volé le corps (Mt 28.11-15)
"Dans tous les fragments de documentation que nous possédons au sujet de cette
lointaine controverse, il n'est fait mention d'aucune personne autorisée ayant affirmé
que le corps de Jésus était toujours dans le tombeau. Seules les raisons pour lesquelles
il n'y était point se trouvent rapportées. De la totalité des anciens documents se dégage
la persistante impression qu'il était considéré comme notoire que le sépulcre était
vide."[9]
Il est de plus intéressant de noter qu'il n'existe aucune trace que ce soit dans la Bible
ou dans un document apocryphe, incontestablement d'époque ancienne, que qui que
ce soit ait jamais rendu hommage à la tombe de Jésus-Christ.[10]
b- Pierre
Lors de l'arrestation du Seigneur il s'enfuit (Mc 14.50), puis lors de son jugement il le
renie (Jn 18.17, Jn 18.17, 25, 27).
Peu après, il annonce Christ avec assurance (Ac 2.14-40, 3.12-26) et affronte la
persécution (Ac 12.3-11).
c- Thomas
Lorsque les disciples lui disent qu'ils ont vu le Seigneur ressuscité, il demande à voir
et toucher pour croire (Jn 20.25).
Peu après, Thomas est avec les onze pour annoncer Christ (Ac 2.14) ; il sera même
prêt à mourir martyr ! (cf. 5-Des hommes prêts à mourir martyrs pour annoncer
Christ et la résurrection).
e- Paul
Persécuteur acharné des chrétiens ( Ga 1.13, Ac 8.3, 26.9-11).
D'un seul coup il se met à annoncer avec ferveur la foi qu'il détruisait, et affrontera
même la persécution pour cela (2 Cor 4.9-11, 11.23-33).
7- Divers
C'est à Jérusalem (ville où Jésus a été mis au tombeau) et non à des milliers de km de
là que les disciples ont commencé à prêcher la résurrection : si Jésus n'étaient pas
ressuscité les habitants de Jérusalem auraient eu vite fait de réduire ce mensonge à
néant.
La communion : les disciples se retrouvaient régulièrement pour un repas festif, pour
se remémorer l'assassinat public, grotesque et humiliant enduré par Jésus ! Comment
expliquer cela si ce n'est parce qu'ils savaient qu'il avait vaincu la mort ?
Le supplice de la croix était considéré comme un supplice infamant. Comment
expliquer la propagation d'une religion basée sur l'adoration d'un homme ayant subi la
mort la plus ignominieuse qui soit ? Seule la résurrection permet d'expliquer
"raisonnablement" cela !
Joseph d'Arimatée est venu chercher le corps de Jésus pour l'ensevelir dignement dans
son sépulcre : si l'histoire de la résurrection de Jésus avait été inventée il serait assez
étonnant qu'on y ait mis ce fait car Joseph d'Arimatée était un des membres du
sanhédrin qui avait condamné Jésus !
d- Résurrection spirituelle
Par résurrection spirituelle il faut comprendre cette pensée selon laquelle Jésus ne
serait ressuscité que dans la foi et dans la prédication des disciples, sans réalité
historique derrière.
Cette explication ne tient pas compte du fait que "les juifs avaient une conception
physique de la résurrection. Pour eux, la résurrection concernait d'abord les os des
morts, pas même la chair qu'ils considéraient comme périssable. Une fois la chair
décomposée, les juifs avaient coutume de rassembler les os de leurs morts pour les
ranger dans des boîtes afin de les conserver jusqu'à la résurrection de la fin du monde,
où Dieu devait relever les justes d'Israël et les réunir sous son règne définitif."[15].
Cette explication ne tient pas non plus compte du tombeau vide : il aurait été
tellement facile pour les chefs juifs ou pour les romains de réduire au silence le
christianisme naissant en montrant le corps de Jésus. De plus, lors de certaines de ses
apparitions, Jésus prend soin de montrer qu'il n'est pas un simple esprit, mais qu'il a
un corps (Lc 24.36-43).
e- Des hallucinations
Cette explication n'est pas crédible car :
Seuls certains tempéraments sont sujets aux hallucinations. Il est difficile de faire
rentrer dans cette catégorie Pierre, Thomas, Paul, Jacques.
2- Paul L.Maier
Professeur d'histoire ancienne à Wetern Michigan University :
"Si toutes les preuves sont examinées attentivement et honnêtement, il est en effet
légitime, selon les critères de la recherche historique, de conclure que la tombe dans
laquelle Jésus avait été enseveli était vraiment vide au matin de Pâques. Pas la
moindre preuve n'a encore été découverte, ni dans les textes littéraires, ni en
épigraphie, ni en archéologie, qui puisse réfuter cette assertion."
(Independent press-telegram, long beach, Calif, april 21, 1973, p.A-10)
3- C.S. Lewis
Professeur de littérature à l'université de Cambridge ; il s'est converti en examinant les
preuves de la résurrection :
"Aucune autre religion (que le christianisme) ne présentait un tel caractère
d'historicité". "J'avais une trop grande expérience de la critique littéraire pour pouvoir
considérer les évangiles comme étant un mythe."
5- Simon Greenleaf
Expert en matière de preuves. A publié "traité sur la loi des preuves". Ce traité est
considéré comme l'un des plus importants de tous les écrits publiés sur la procédure
judiciaire.
Il a examiné la valeur des preuves historiques de la résurrection de Jésus-Christ ; il
leur a appliqué les principes retenus dans son traité sur les preuves. Il en conclut qu'il
existe plus de preuves historiques de la résurrection de Jésus-Christ qu'il n'en existe
pour aucun autre événement de l'histoire.
(An examination of the testimony of the 4 evangelists by the rules of evidence
admistrated in the courts of justice ; S.Greenleaf).
6- Lord Caldecote
Président du tribunal royal :
"... en essayant de tester les revendications de Jésus-Christ, c'est à dire sa résurrection,
j'ai toujours été amené, alors que j'examinais les preuves, à y croire en tant que fait
indiscutable."
(A layer examines the Bible, Grand Rapids, Mich., Baker Book House, 1943, p 14 ;
Linton H.Irwin).
IV- Bibliographie
Craig, W.L., The Historicity of the Empty Tomb of Jesus, (Source :
http://www.leaderu.com/offices/billcraig/docs/tomb2.html))
Green, M., La mort en deuil, Fontenay-sous-Bois, Farel, 1985, 117 p.
Green, M., Le grand dérapage, Fontenay-sous-Bois, Farel, 1988, pp. 52-61.
McDowell, J., Bien plus qu'un charpentier, Miami, Vida, 1982, 115 p.
McDowell, J., La résurrection, Braine-l'Alleud, Editeurs de Littérature Biblique,
1987, 225 p.
McDowell, J., Muller, P., Qui dites vous que je suis ?, Cergy-Pontoise, Sator, 1986,
pp.103-152.
Perman, M., Taylor, J., Harmony of the Resurrection Accounts, (source :
http://www.geocities.com/Athens/Delphi/8449/harmonize.html)
Rhoton, D., La logique de la foi, Fontenay-Sous-Bois, Farel, 19874è, pp. 23-62.
[1] A cet égard, il faut souligner que le Talmud qui est à priori hostile à Jésus, ne nie
pas l'existence de Jésus ; il reconnaît même que Jésus a fait des miracles puisqu'il
parle de lui comme d'un magicien …
[2] Voici ce qu'en dit Eusèbe, historien du IIIè : "Les veines de la victime étaient
mises à nu, et même les muscles, les tendons et les viscères devenaient visibles",
Strobel, L., Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida, 2001, p222.
[3] D'après un expert en diagnostique médical, A. Metherell, cité dans : Strobel, L.,
Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida, 2001, p223.
[5] D'après un expert en diagnostique médical, A. Metherell, cité dans : Strobel, L.,
Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida, 2001, p226, le crucifié doit pousser sur ses
pieds pour pouvoir expirer ; lorsqu'il n'a plus la force de le faire, il s'asphyxie et meurt
par arrêt cardiaque ; le choc hypovolémique, consécutif à la flagellation, accélérait le
rythme cardiaque, favorisant la crise cardiaque avec pour effet une accumulation de
liquide dans la membrane péricardiaque (épanchement péricardiaque) et autour des
poumons (épanchement pleural). Voir aussi : C.Truman Davis, "The crucifiction of
Jesus", Arizona medicine, p185-186 ; Dr Bergsma, "Did Jesus die of a broken heart?",
The Calvin Forum, march 1948, p165.
[6]D'après A. Metherell, dans : Strobel, L., Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida,
2001, p229.
[7] En soi même, cette absence n'est pas une preuve que de tels documents n'existaient
pas. Néanmoins, face aux documents qui attestent sa mort, cette absence rend
d'autant moins crédible la position de ceux qui affirment qu'il n'est pas mort !
[8] Pour ceux qui malgré tout soutiennent l'invraisemblance, il faut souligner que le
fait de supposer que Jésus n'était pas mort et que Nicodème et Joseph ne s'en soient
pas rendu compte, implique que Jésus aurait été dans une faiblesse extrême ; par
[11] Paul a écrit 1 Co entre 55-57 ap. JC ; en 1 Co 15.1-4 dit qu'a déjà transmis
cela à l'église : était là-bas en 51 ap. JC → ce credo est encore plus ancien.
[12] Strobel, L., Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida, 2001, p 302.
[13] Strobel, L., Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida, 2001, p 251.
[14] Strobel, L., Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida, 2001, p 248 ; cite aussi des
vieux dictons rabbiniques : "Mieux vaut brûler les paroles de la Loi que de les confier
à des femmes" ou encore "Béni celui qui a des garçons, malheur à celui qui a des
filles".
[15] D'après W.L. Craig, dans : Strobel, L., Jésus : la parole est à la défense, ?, Vida,
2001, p 240.
[16] McGrath, Alister, Jeter des ponts l'art de défendre la foi chrétienne, Québec, La
Clairière, 1999, p. 157
[17] Les informations de ce paragraphe sont tiré de : Yamauchi M., Easter: Myth,
Hallucination, or History?, (Source :
http://www.leaderu.com/everystudent/easter/articles/yama.html)
[18] McGrath, Alister, Jeter des ponts l'art de défendre la foi chrétienne, Québec, La
Clairière, 1999, p. 157.
Le mot “Jugement” est très répandu dans le Nouveau Testament: Mt 5, 21; Mt 5, 22;
Mt 7, 2; Mt 10, 15; Mt 11, 22; Mt 11, 24; Mt 12, 18; Mt 12, 20; Mt 12, 36; Mt 12, 41;
Mt 12, 42; Mt 23, 23; Mt 27, 19 ; Mc 6, 11 ; Lc 10, 14 ; Lc 11, 31 ; Lc 11, 32 ; Lc 11,
42 ; Jn 5, 22 ; Jn 5, 27 ; Jn 5, 30 ; Jn 7, 24 ; Jn 8, 16 ; Jn 9, 39 ; Jn 12, 31 ; Jn 16, 8 ; Jn
16, 11 ; Jn 18, 28 ; Jn 18, 33 ; Jn 19, 9 ; Jn 19, 13 ; Ac 8, 33 ; Ac 18, 12 ; Ac 18, 16 ;
Ac 18, 17 ; Ac 23, 35 ; Ac 24, 25 ; Ac 25, 6 ; Ac 25, 10 ; Ac 25, 15 ; Ac 25, 17 ; Rm
1, 32; Rm 2, 2; Rm 2, 3; Rm 2, 5; Rm 5, 16; Rm 5, 18; Rm 14, 10 ; 1 Co 1, 10 ; 1 Co
4, 3 ; 1 Co 7, 25 ; 1 Co 7, 40 ; 2 Co 5, 10 ; Ga 5, 10 ; Ph 1, 9 ; 2 Th 1, 5 ; 1 Tm 5, 24 ;
He 6, 2 ; He 9, 27 ; He 10, 27 ; Jc 2, 6 ; Jc 2, 13 ; 1 P 4, 17 ; 2 P 2, 3 ; 2 P 2, 4 ; 2 P 2,
9 ; 2 P 3, 7 ; 1 Jn 4, 17 ; Jude 1, 6 ; Jude 1, 15 ; Ap 14, 7 ; Ap 17, 1 ; Ap 18, 10 ; Ap
20, 4.
100
Cf. François-Xaxier Durrwell, Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994, p. 63-70.
ll ajoute que ces récits du jugement final ne doivent pas être déconnectés du fait que
« Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le
monde soit sauvé par lui (Jn 3, 17) ». Le Christ dit, « Je ne suis pas venu pour juger le
monde, mais pour le sauver (Jn 12, 47) » et aussi « Qui me méprise et n’accepte pas
mes paroles a son juge ; la parole que j’ai dite le jugera au dernier jour (Jn 12,
48) ».104
101
Roger Troisfointaines, « …j’entre dans la vie », Paris, Editions universitaires, 1963, p. 105. Thérèse
de Lisieux a dit « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ».
102
Roger Troisfointaines, « …j’entre dans la vie », Paris, Editions universitaires, 1963, p. 122.
103
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 223.
104
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 223-224.
4.6 L’ENFER
Voici des textes de l’Ancien Testament qui parlent de l’enfer : Dt 32, 22 ; 2 S 22, 6 ;
Jb 11, 8 ; Jb 26, 6 ; Ps 9, 17 ; Ps 16, 10 ; Ps 18, 5 ; Ps 55 15 ; Ps 86, 13 ; Ps 116, 3 ; Ps
139, 8 ; Pr 5, 5 ; Pr 7, 27 ; Pr 9, 18 ; Pr 15, 11 ; Pr 15, 24 ; Pr 23, 14 ; Pr 27, 20 ; Is 5,
105
Jean-Marc Dufort, A la rencontre du Christ Jésus : Précis d’Eschatologie chrétienne, Paris, Les
Editions Desclée & Cie, p. 151.
106
Cf. Hans Küng, Vie éternelle ?, Paris, Editions du Seuil, 1985, p. 175-176.
107
Cf. Georges Minois, Histoire de l’enfer, Paris, Presses universitaires de France, 1994, p. 14-45 ; Cf.
P. Dhorme, l’idée de l’au –delà dans La religion hébraïque, « Revue de l’histoire des religions », 1941,
p. 113-140 ; P. Dhorme, Le séjour des morts chez les Assyriens et les Babyloniens, « Rev. Bibl. »,
1907, p. 59-78.
Bernard Sesboüé parle de l’enfer comme une « tragique possibilité ». Pourtant, il nous
invite à nous convertir concernant nos idées sur le sujet de l’enfer. Le point de départ
qui est une certitude de notre foi est que Dieu est amour (Deus caritas est, 1 Jn 4, 16-
18). Si Dieu est amour, d’emblée il ne veut pas l’enfer. Dans ce sens, l’enfer peut être
un refus tragique et définitif d’amour (d’aimer et d’être aimé). L’être humain dans sa
liberté peut vouloir ne pas aimer. La possibilité de refuser d’aimer peut donner une
108
F. Varillon, Conférences, Pau, Publication B. Housset, Octobre 1976, p. 28.
109
Cf. André Gounelle et François Vouga, Après la mort qu’y-a-t’il ?, Paris, Les Editions du Cerf,
1990, p. 26, 27.
110
Cf. André Gounelle et François Vouga, Après la mort qu’y-a-t’il ?, Paris, Les Editions du Cerf,
1990, p. 27.
111
Cf. Bernard Sesboüé, La résurrection et la vie : Petite catéchèse sur les choses de la fin, Paris,
Desclée de Brouwer, 1990, p. 149-151.
112
Edith Stein, La science de la croix, Louvain, Nauwelaerts, 1957, p. 180.
113
Cf. Gustave Bardy et al., L’enfer, Paris, Les Editions de la Revue des Jeunes, 1950, p. 147-175.
114
Hans Urs von Balthasar, L’enfer : Une question, Paris, Desclée de Brouwer, 1988, p. 60
115
Hans Urs von Balthasar, L’enfer : Une question, Paris, Desclée de Brouwer, 1988, p. 60 ; Cf.
Oepke, article, « Apokatastasis », dans Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament (ThWNT), 1,
col. 390.
116
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 233.
«La Vallée Gé-hinnom où l'Israël infidèle brûlait des enfants à Moloch (2 Rois
géhenne» 23.10); plus tard, on y consumait les ordures de Jérusalem. Jésus s'y réfère
plusieurs fois (p.ex. Mat 5.22; 18.9; Marc 9.43: Luc 12.5). et Jacques une
fois (3.6). Caractéristiques: «leur ver ne meurt point et le feu ne s'éteint
point (Marc 9.48).
1. Le conditionnalisme
Triple argumentation:
- a) «Dieu seul possède l'immortalité» (1 Tim 6.16); il ne la communique qu'aux
croyants (1 Jean 5.12: «a la vie... - n'a pas la vie»).
- b) «L'âme qui pèche mourra» (Ez 18.4): elle serait anéantie comme le corps.
- c) Dieu va «détruire ceux qui détruisent la terre» (Apoc 11.18). c.-à-d. anéantir.
Triple réfutation:
- a) Les incrédules sont voués à «la seconde mort» qui est l'étang de feu éternel (Apoc
20.10,14).
- c) Ceux qui détruisent la terre ne l'anéantissent pas: ils la ruinent et lis rendent
malheureuse; c'est ce qui leur arrivera. Note: une étude du mot «anéantir» montre que
le sens litt. est différent: frémir, dévaster, détruire, retrancher, engloutir, traductions
qui se trouvent dans la Segond révisée (Colombe), entre autres.
2. L'universalisme
Double argumentation:
- a) Après un temps quasi éternel, le Dieu d'amour sauvera tous ceux qui n'ont péché,
après tout, que pendant leur courte vie terrestre, qui ne saurait se comparer à des
tourments sans fin. Textes invoqués: Rom 11.32 (faire miséricorde à tous) et Col 1.20
(réconcilier tout avec lui-même). Même Satan et ses anges se tourneraient vers Christ
et recevraient grâce et pardon.
- b) Le triomphe de Christ ne serait pas complet et Dieu ne serait pas tout puissant s'il
restait une seule créature en enfer.
Double réfutation:
- a) Le «tous» dans Rom 11.32 et textes similaires doit être compris avec la restriction
«tous ceux qui croient». Comme quantité de textes le spécifient (p. ex. Rom 3.22; Gal
- b) «Dieu veut que tous les hommes soient sauvés» (1 Tim 2.4) doit être lu avec les
paroles de Jésus: «J'ai voulu.. et vous ne l'avez pas voulu» (Mat 23.37) et «mes
ennemis n'ont pas voulu que je règne sur eux» (Luc 19.27). Dieu a souverainement
décidé qu'il n'obligerait personne à croire en lui; il laisse à l'homme le choix: Deut
30.19-20; Jos 24.15; Ps 119.30. (D'autre part: le choix de l'homme est précédé par le
choix du Dieu omniscient - Jean 15.16.)
Pourquoi y a-t-il confusion sur le sens que les Écritures donnent au mot enfer ?
Voici ce que dit la The Encyclopedia Americana : “Le fait que les premiers
traducteurs de la Bible ont invariablement rendu par enfer le mot hébreu Schéol et les
termes grecs Hadès et Géhenne, a été cause d’une grande confusion et
d’interprétations erronées. La simple transcription de ces mots, par les traducteurs des
éditions révisées de la Bible, n’a pas suffi à dissiper la confusion et les fausses
conceptions.” — The Encyclopedia Americana (1942), tome XIV, p. 81.
Des traducteurs ont laissé leurs croyances personnelles influencer leur travail et n’ont
pas été conséquents dans leur façon de rendre les termes originaux.
Ainsi, 1) la version de Saci rend she’ôl par “enfer”, “tombeau” et “fond de la terre”;
d’autre part, elle traduit haïdês par “enfer(s)”, et fait de même pour géénna.
3) La Bible de l’abbé Crampon (1905) met “séjour des morts”, “scheol”, “sombre
séjour” ou “sépulcre” pour she’ôl; “enfer(s)” ou “séjour des morts” pour haïdês; et
“géhenne” ou “enfer” pour géénna. Cette façon de faire obscurcit la signification des
vocables hébreu et grecs.
Que faut-il entendre par les ‘tourments éternels’ dont il est question en
Révélation 14:9-11; 20:10 ?
Il est intéressant de noter que selon Révélation 11:10 (TOB) des ‘prophètes causent
bien des tourments aux habitants de la terre’. Ces tourments sont dus aux messages
accusateurs et humiliants qu’ils proclament.
En Révélation 14:9-11 (TOB), nous apprenons que ceux qui adorent la “bête
[symbolique] et son image” ‘connaissent les tourments dans le feu et le soufre’. Il ne
peut s’agir de douleurs conscientes dans la mort, car “les morts ne savent rien du
tout”. (Eccl. 9:5, TOB.) Par conséquent, qu’est-ce qui vaut de tels tourments aux
adorateurs de la “bête” et de “son image” alors qu’ils sont encore vivants? C’est la
proclamation, faite par les serviteurs de Dieu, selon laquelle ces adorateurs subiront la
seconde mort, symbolisée par “l’étang embrasé de feu et de soufre”. La fumée qui
accompagne leur destruction par le feu s’élève aux siècles des siècles; autrement dit,
cette destruction sera éternelle et ne tombera jamais dans l’oubli.
.
Lorsque Révélation 20:10 déclare que le Diable doit ‘souffrir des tourments jour et
nuit aux siècles des siècles’ dans “l’étang de feu et de soufre”, qu’est-ce que cela
signifie? Révélation 21:8 (TOB) dit explicitement que “l’étang embrasé de feu et de
soufre” représente “la seconde mort”. Le Diable y est donc tourmenté à jamais en ce
sens qu’il n’en sortira pas; il sera retenu pour toujours dans ce qui correspond en fait à
la mort éternelle. Cette utilisation du mot “tourment” (du grec basanos) fait penser au
texte de Matthieu 18:34 où la même racine grecque désigne un ‘geôlier’.
.
Qu’est-ce que la “Géhenne de feu” mentionnée par Jésus
Le nom Géhenne apparaît 12 fois dans les Écritures grecques chrétiennes. À 5
reprises, le mot “feu” lui est associé. Les traducteurs ont rendu l’expression grecque
géénnan tou puros par “feu de l’enfer” (Sa, BFC), “enfer” (Ku), “géhenne de feu” (Jé,
TOB) ou “Géhenne ardente” (SO).
.
Rappel historique: La vallée de Hinnom (Géhenne) se trouvait en dehors des murailles
de Jérusalem. Pendant un temps, on y a pratiqué le culte idolâtrique, y compris les
sacrifices d’enfants. Au Ier siècle, la Géhenne servait à l’incinération des ordures de
la ville. On y brûlait les cadavres d’animaux en les jetant dans le feu, qu’on activait
Cela vous semble-t-il raisonnable? Si ces paroles étaient littérales, elles seraient en
contradiction avec d’autres parties de la Bible. Or, si les Écritures se contredisaient
ainsi, une personne sincère en ferait-elle le fondement de sa foi? En fait, la Parole de
Dieu ne se contredit pas.
.
Que signifie cette parabole?
L’“homme riche” représentait les Pharisiens. (Voir Luc 16:14)
Le mendiant, Lazare, symbolisait le commun peuple, autrement dit les Juifs que
méprisaient les Pharisiens, mais qui se sont repentis et sont devenus disciples de
Jésus. (Voir Luc 18:11; Jean 7:49; Matthieu 21:31, 32.)
Leur mort aussi est une image; elle marque un changement de condition à la suite
duquel ceux qui étaient méprisés reçoivent une position de faveur devant Dieu, tandis
que Dieu rejette ceux qui semblaient approuvés; ces derniers sont tourmentés par les
messages de jugement transmis par ceux qu’ils méprisaient. — Actes 5:33; 7:54.
.
La Bible enseigne que les morts ne souffrent pas
Eccl. 9:5, 10: “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant
aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout (...). Tout ce que ta main trouve à
4.7 LE PURGATOIRE
117
Cf. André Gounelle et François Vouga, Après la mort qu’y-a-t’il ?, Paris, Les Editions du Cerf,
1990, p. 28-29.
118
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 237-238.
4.8 LE CIEL
119
Cf. François-Xaxier Durrwell, Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994, p. 136-141.
120
Cf. François-Xaxier Durrwell, Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994, p. 142-151.
121
Cf. François-Xaxier Durrwell, Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994, p. 152-158.
122
Cf. Bernard Sesboüé, La résurrection et la vie : Petite catéchèse sur les choses de la fin, Paris,
Desclée de Brouwer, 1990, p. 17-18.
Le second ciel, le ciel planétaire, est le lieu où se trouvent les étoiles, la lune et les
planètes. L'Écriture utilise le mot "ciel" pour décrire cette partie de l'univers. Ainsi,
toujours dans le livre de la Genèse, nous pouvons lire:
123
Augustin, In Ps. 123, 3, trad. Tissot, Saint Augustin maître de vie spirituelle, Mappus, p. 168-169.
124
Augustin, In Ps. 41, 9, Tissot, p. 169-170.
125
Joseph Ratzinger, La mort et l’au-delà: Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri Rochais,
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979, p. 233252-253.
Le troisième ciel, celui dont parle Paul en 2 Corinthiens 12, est le ciel où Dieu réside
avec ses saints anges et les croyants qui sont morts. Les deux autres cieux
passeront (2 Pi 3:10). Mais ce troisième ciel est éternel.
Quelqu'un se posera inévitablement la question suivante: si Dieu est omniprésent,
comment l'Écriture peut-elle nous dire que le ciel est sa demeure? Après tout,
comment un être omniprésent peut-il demeurer quelque part? Alors qu'il dédicaçait le
Temple de Jérusalem, Salomon fit cette prière: "Voici, les cieux et les cieux des cieux
ne peuvent te contenir: combien moins cette maison que je t'ai bâtie!" (1 Rois 8:27).
Il est tout à fait vrai que "les cieux et les cieux des cieux" ne peuvent pas contenir
Dieu. Il est omniprésent. Exaltant l'omniprésence de Dieu, le psalmiste s'est écrié: "Si
je monte aux cieux, tu es là; si je me couche au séjour des morts, te voilà" (Ps 139:8).
Toutefois, dire que Dieu demeure au ciel ne signifie pas qu'il ne demeure que là.
Cependant, c'est là sa demeure, son centre de commandement, en quelque sorte. Le
ciel est le lieu où se trouve son trône. C'est aussi le lieu où l'on peut trouver une
adoration parfaite. C'est dans ce sens que nous pouvons dire que le ciel est sa
demeure.
Le concept de ciel en tant que demeure de Dieu revient souvent dans l'Ecriture. Nous
pouvons lire, par exemple, dans l'Ancien Testament: "Car ainsi parle le Très-Haut,
dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint: J'habite dans les lieux élevés et
dans la sainteté" (Es 57:15). Dieu déclare ainsi solennellement lui- même qu'il
possède un lieu de résidence. Esaïe dit encore: "Regarde du ciel, et vois, de ta
demeure sainte et glorieuse" (Es 63:15). Le psalmiste nous parle également de la
demeure de Dieu: "L'Éternel regarde du haut des cieux, il voit tous les fils de
l'homme; du lieu de sa demeure il observe tous les habitants de la terre" (Ps 33:13-
14).
Le ciel ne se limite donc pas à un lieu aux frontières bien précises que l'on pourrait
trouver sur une carte et mesurer. Le ciel transcende les confins de l'espace et du
temps. Peut-être est-ce là ce que l'Écriture veut nous faire comprendre lorsqu'elle
affirme que "la demeure est éternelle" (Es 57:15). Il ne nous appartient pas de
spéculer sur le comment de son existence, il suffit de remarquer que c'est ainsi que la
Bible décrit le ciel. C'est un lieu réel, où des gens avec un corps physique habiteront
dans la présence de Dieu pour toute l'éternité; mais c'est également un royaume qui
dépasse nos facultés d'imagination.
Il y a un autre aspect important dans le fait que le ciel transcende les dimensions de
l'espace et du temps telles que nous les connaissons. L'Écriture nous enseigne que
le royaume de Dieu existe aussi sous une forme un peu mystérieuse, et qui incorpore
des éléments du ciel lui-même.
Il s'agit de la dimension spirituelle dans laquelle tout vrai chrétien vit déjà. Le
royaume de Dieu envahit la vie du croyant et commence à la diriger. Spirituellement
parlant, le chrétien fait partie du ciel, avec les droits de citoyenneté qui en découlent
même dans notre vie présente.
C'est précisément ce que Paul voulait dire lorsqu'il écrivait que "nous sommes
citoyens des cieux" (Ph 3:20). D'une certaine manière, les croyants vivent déjà dans le
royaume de Dieu.
En Ephésiens 1:3, Paul nous dit que Dieu "nous a bénis de toute bénédiction
spirituelle dans les lieux célestes en Christ!". De même, nous lisons en Ephésiens 2:5-
6: "morts par nos offenses, [Dieu] nous a rendus vivants avec Christ... il nous a
ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-
Christ". Remarquez que, dans les deux passages, le verbe est conjugué au passé. Paul
parle d'une réalité qui est déjà effective. Il est vrai que nous ne sommes pas encore
physiquement au ciel. Mais, de par la position qui nous est conférée en Christ, nous
demeurons avec lui au ciel. Nous sommes déjà entrés dans le royaume céleste grâce à
notre union spirituelle avec lui. Nous possédons déjà la vie éternelle, et les richesses
spirituelles du ciel sont nôtres en Jésus-Christ.
Jésus lui-même a prêché que le royaume des cieux était proche (Mt 4:17). Cependant,
il a dit à ceux qui voulaient savoir quand le royaume serait visible et pleinement
établi: "Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira
point: Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous" (Lc
17:20-21).
4.9 LE PARADIS
Emprunté au latin chrétien paradisus (en grec παράδεισος) «parc clos où se trouvent
des animaux sauvages [en parlant des parcs des rois et des nobles]. Le paradis est
(selon [Luc XXIII, 43; 2 Cor. XII, 4]) un «parc, enclos» , un «jardin délicieux» (Cant.
IV, 12). C'est le « séjour des justes » (pareïs) opposé à l'enfer (inferi) (selon ca 1100,
Roland, éd. J. Bédier, 1855, 2396; 1121-35 parais terrestre Philippe de Thaon,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 1456) Du persan pairi daiza signifiant jardin clôturé
(Paradiso ou paradeiso en vieux-perse), et du sanskrit "pardis", le paradis ou jardin
126
Cf. André Gounelle et François Vouga, Après la mort qu’y-a-t’il ?, Paris, Les Editions du Cerf,
1990, p. 30-31.
127
Cf. Jean Delumeau, Une histoire du paradis, Paris, Fayard, 1992, p. 45 ; Cf. Athanase, Expositio
fidei, 1, Patr. Gr., t. 25, c. 201 et suiv. ; Grégoire de Nysse, Oratio in baptismum Christi ; Oratio in
Christi resurrectionem, I ; Oratio II in XL Marytres : Patr. Gr., t. 46, c. 600, 617, 772 ; Jeans
Chrysostome, De Cruce et latrone : Patr. Gr., t. 46, c. 401.
128
Theo: L’Encyclopédie catholique pour tous, Paris, Droguet-Ardant, 1993, p. 896.
129
Cf. Hans Küng, Vie éternelle ?, Paris, Editions du Seuil, 1985, p. 50, 306.