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Fédération Française d’Equitation

© Editions Charles Lavauzelle - Décembre 1994


Illustrations : Laurence Jacquey
Mise en page : Jacques Blottière - arts’a
assisté de Laurence Jacquey et de Catherine Malen
Montage et photogravure : Ambre Bleu
Crédit photo : P.S.V. Jean Morel, Inès Ferté
(collection privée).

1
Ce manuel officiel, premier-né d’une série d’ouvrages, est le fruit d’un travail exprime la volonté
de la Fédération Française d’Equitation d’accompagner ses licenciés dans cette formidable
aventure qu’est l’Equitation.
"Etre cavalier" prépare au Brevet de Cavalier et reprend les programmes des quatre premiers
galops.

Chaque galop est articulé autour de trois parties :
• la pratique à cheval : l’équitation.
• la pratique autour du cheval : les soins.
• les connaissances.
Les objectifs de ce manuel, des enseignants des établissements équestres et de la Fédération
Française d’Equitation sont de vous faire pratiquer l’équitation et apprécier le Cheval par une
pédagogie de la réussite et du plaisir.
Je remercie très chaleureusement les membres de la commission "formation" de la Fédération
Française d’Equitation et en particulier sa présidente, Inès Ferté, ainsi que les cadres techniques,
les enseignants, celles et ceux qui ont participé à la conception de ce manuel destiné à tous les
pratiquants.



François Piquemal
Directeur technique nationale
de la
Fédération Française d’Equitation



Etre Cavalier
Educatif, attractif, interactif, ce manuel est composé de différents chapitres dont certains sont
destinés à votre curiosité et votre culture équestre, d’autres sont réservés aux contenus stricts des
programmes des galops.
Pour vous repérer dans les connaissances relatives à chaque galop, il vous suffit de consulter le bas
des pages où apparaissent les index en couleur comme suit :

Les dernières pages sont consacrées à des tests de connaissances, regroupés par galop, afin de
vous aider à vous évaluer.






Galop 1 Galop 2 Galop 3 Galop 4

1 2 2 3 4
Programme Officiel Galop 1



Après avoir pansé et amené sa monture en main sur le terrain, être capable de se déplacer au
pas et au trot.

Equitation
Au pas :
• Rechercher son équilibre assis.
• S’arrêter.
• Partir au pas.
• Entretenir le pas.
• Conduire sur des courbes larges.

Au trot :
• Découvrir son équilibre.
• Partir au trot.
• Entretenir le trot.
• Revenir au pas.

Au galop :
• Découvrir son équilibre.

Soins
• Aborder, mettre un licol, attacher.
• Effectuer un pansage élémentaire.
• Amener sa monture en filet en main sur le terrain.
• Débrider, desseller.

Connaissances
• Les parties principales de l’extérieur de sa monture.
• Les robes.
• Notions des différentes activités équestres.
• Règles élémentaires de sécurité.
• Le matériel du pansage élémentaire.

3
Programme Officiel Galop 2



Après avoir effectué un pansage complet, bridé et sellé (s’il y a une selle) sa monture,
être capable de se déplacer aux trois allures.

Equitation
Au pas :
• Stabiliser son équilibre assis.
• Changer d’allure à volonté.
• Conduire sur des courbes serrées.

Au trot :
• Rechercher son équilibre.
• Rechercher son équilibre au trot enlevé.
• Changer d’allure à volonté.
• Conduire sur des courbes larges.

Au galop :
• Rechercher son équilibre sur les étriers.
• Découvrir son équilibre assis.
• Changer d’allure à volonté.
• Maintenir le galop.

Saut et/ou terrain varié :
• Découvrir son équilibre sur les étriers sur des cavaletti isolés et/ou en terrain varié.
• Conserver l’allure à l’abord de cavaletti isolés et/ou en terrain varié.

Soins
• Effectuer un pansage complet.
• Brider et seller.
• Mettre et enlever une couverture (ou une chemise).
• Entretenir les harnachements (cuirs / aciers).

Connaissances
• Les parties du licol, du filet et de la selle.
• Particularités des robes (marques blanches sur la tête et les membres).
• Les aides naturelles et artificielles.
• L’impulsion.
• Les aides pour avancer.

4
Programme Officiel Galop 3



Après avoir vérifie le bon état général de sa monture et lui avoir ajusté le harnachement,
être capable de diriger sa monture aux trois allures, sur des sauts isolés, ou en terrain varié.

Equitation
Au pas :
• Evoluer seul.
• Partir et revenir au pas en un point précis.

Au trot :
• Trotter enlevé sur le diagonal désiré.
• Stabiliser son équilibre sur les étriers.
• Evoluer seul.
• Partir et revenir au trot en un point précis.
• Conduire sur des courbes serrées.

Au galop :
• Rechercher son équilibre assis.
• Evoluer seul.
• Partir au galop en un point précis et sur le bon pied.

Saut et/ou terrain varié :
• Rechercher son équilibre sur les étriers sur des sauts isolés et/ou en terrain varié.
• Contrôler l’allure à l’abord et à la réception de sauts isolés et/ou en terrain varié.
• Conduire à l’abord et à la réception de sauts isolés et/ou en terrain varié.

Sains
• Inspection des membres et soins élémentaires avant et après le travail.
• Entretenir une litière.
• Ajuster le harnachement.

Connaissances
• Pourquoi changer de bipède diagonal au trot enlevé ?.
• Notions du rôle de la ferrure.
• Description de la tête et des membres (extérieur).
• Notions sur les allures (vitesses, mécanismes).
• Les aides du tourner : deux rênes dans une main, une rêne dans chaque main.

5
Programme Officiel Galop 4


Le cavalier possédant une bonne connaissance : de l’entretien, des besoins, de la locomotion et du
comportement de sa monture dans le cadre des activités équestres, doit être autonome aux trois
allures, en terrain varié, et dans l’enchaînement de sauts.

Equitation
Au pas :
• Contrôler la vitesse.
• Déplacer les hanches.
• Inverser et enchaîner des courbes serrées.

Au trot :
• Rechercher son équilibre assis.
• Rechercher son équilibre au trot enlevé lors des variations de vitesse et changements de direction.
• Contrôler la vitesse.
• Inverser et enchaîner des courbes larges.

Au galop :
• Stabiliser son équilibre sur les étriers.
• Galoper assis au rythme.
• Partir au galop du pas sur le bon pied.
• Contrôler la vitesse.
• Conduire sur des courbes larges.

Saut :
• Rechercher son équilibre sur les étriers en enchaînant des sauts isolés.
• Contrôler l’allure et la vitesse en enchaînant des sauts isolés.
• Conduire en enchaînant des sauts isolés.

Terrain varié :
• Rechercher son équilibre sur les étriers en terrain varié.
• Contrôler l’allure et la vitesse en terrain varié.
• Conduire en terrain varié.

Soins
Les soins ci-après s’ajoutent à ceux des galops 1, 2 et 3.
• Poser des protections de travail (guêtres, protège-boulets, cloches, bandes de polo).
• Poser des protections de transport.

Connaissances
Les thèmes ci-après s’ajoutent à ceux des galops 1, 2 et 3.
• Notion sur l’alimentation.
• Notion des soins quotidiens.
• Comportement de sa monture à l’écurie, au travail et à l’extérieur.
• Règles de sécurité en aire de travail et à l’extérieur.
• Accord des aides.
• Mécanismes du galop à gauche et du galop à droite.

6
Quelles sont vos motivations ?

Vous aimez le contact avec l’animal, la nature, la vie au grand air, vous aimez les sports
individuels, d’équipes ou collectifs.
Vous aimez la prise de décision, le risque, mais aussi l’harmonie, l’élégance.
Vous apprécierez la diversité des activités équestres de la Fédération Française d’Equitation.

7
Amazone















Concours de saut d’obstacles

Endurance






















Horse-ball

9


Hunter





















Dressage

10
Concours complet
d’équitation











Voltige

11
Attelage

12
Equitation sur poney

13
La complicité avec votre monture, qui naît de la pratique de ces activités, vous apportera :
• Passion.
• Maîtrise de soi.
• Volonté.
• Respect de l’autre.
• Confiance en soi.
• Humilité.

Dans les établissements équestres affiliés à la Fédération Française d’Equitation, vous
rencontrerez deux grandes familles de « chevaux » :

Garrot • La famille du Cheval, qui regroupe, tous les
équidés dont la taille est supérieure à 1,48 m au
garrot.

Equidés : famille des mammifères
ongulés (animaux nourrissant leurs
petits avec des mamelles et Toiser un équidé
ayant de la corne = sabot à
un seul doigt par membre
comme le cheval et le
poney, le zèbre, l’âne).












On mesure un équidé
au garrot en utilisant
une toise sur un sol plat
et homogène.
• La famille du Poney qui regroupe tous les
équidés dont la taille est inférieure ou égale
à 1,48 m au garrot.

14
Le cheval, cet inconnu

Pour mieux comprendre le comportement général de votre monture,
situons-la dans le monde animal :

Les ancêtres du cheval et du poney ont précédé l’homme sur la planète.
Il y a probablement plus de 5 000 ans que le cheval a été domestiqué, les
histoires du cheval et de l’homme sont très étroitement liées.


En soixante-dix millions d’années : de la taille d’un lévrier au cheval actuel.










Ses qualités de coureur rapide, son caractère extrêmement doux et sa noblesse
lui ont en effet permis de devenir un compagnon idéal, pour le travail. la
chasse, le transport, la guerre et enfin le loisir.
Le cheval est un herbivore, la nature ne l’a doté ni d’un caractère agressif, ni
de moyens d’agresser mais, en revanche, lui a donné le meilleur moyen de se
défendre : la fuite.
Il est en effet remarquablement équipé pour courir vite.
Le cheval est vif et peut être craintif.













Herbivore : se dit d’un animal qui se nourrit d’herbes, de substances
végétales.

15
Quelques points communs

Equidés et humains font partie des vertébrés (animaux pourvus d’une colonne
vertébrale. et, en général, de deux paires de membres), et plus précisément de
la classe des mammifères.
Cette classe est la plus récente quant à son apparition sur la Terre, et compte
actuellement environ 5 000 espèces différentes.

Les vertébrés
On distingue cinq classes
répertoriées dans l’ordre Poissons
croissant des capacités Riptiles
du cerveau :
• Les poissons.
• Les reptiles.
• Les amphibiens. Amphibiens
• Les oiseaux.
• Les mammifères. Oiseaux



Les mammifères se caractérisent par la présence de :
• Mamelles.
• Peau avec poils.
• Cœur avec quatre cavités.
• Cerveau plus ou moins bien développé.

Ils ont une température
constante et sont vivipares.
Ainsi, morphologiquement,
chevaux et humains
disposent : d’une tête, d’un
cou (appelé encolure chez le
cheval) d’un corps et de
quatre membres.






Vivipares : les petits naissent sans enveloppe (coquille dure ou molle).
Morphologie : étude de la forme extérieure d’un être vivant.

16
Quelques différences

Pour une plus grande facilité de lecture, voici un tableau comparatif :

Homme Cheval
Morphologie
2 Membres supérieurs 2 Membres antérieurs
2 Membres inférieurs 2 Membres postérieurs
2 Mains de 5 doigts/main 4 Pieds à 1 doigt/pied
2 Pieds de 5 orteils/pied 1 Queue
2 Clavicules
Propulsion
Station bipédique Station quadrupédique
Colonne vertébrale
Verticale Horizontale




Quadrupedie
Station horizontale en
appui sur quatre
membres.


Bipedie
Station verticale en appui
sur deux membres.




Homme Cheval
Alimentation
Omnivore Herbivore
Gestion
9 Moins 11Mois
Température du corps
37 Degrés 38 Degrés

17
Comparaisons morphologiques

Observation des squelettes de l’homme et du cheval.

Comparaison des parties inférieures des membres :
Le cheval est un digitigrade ongulé.
Le cheval possède quatre pieds, chacun
étant recouvert d’un Sabot.
1 Eme phalange Ces pieds correspondent à :
• Un de nos doigts (pour les pieds
antérieur).
• Un de nos Orteils (pour les pieds
2 Eme phalange postérieurs).
Les Sabots, couches de corne,
correspondent à nos Ongles.
3 Eme phalange Paturon

Couronne
Orteil Doigt


Digitigrade : qui marche en s’appuyant sur les doigts.
Ongule : qui porte des sabots (Corne = Ongle).


Les deux dernières phalanges de chaque pied du cheval sont à l’intérieur du sabot et la couronne.
La première phalange de chaque pied du cheval constitue le Paturon.
Chez l’homme, toutes les phalanges des doigts et des orteils sont parfaitement visibles.


Canon
Métatarsien
Le Canon, dont l’os s’appelle le principal
Métacarpien, pour le membre
antérieur, et le Métatarsien, pour Métatarsien
le membre postérieur, est parfaitement principal
apparent chez le cheval, alors que nos
cinq métacarpiens sont enfermés dans
la paume de la main, et que nos cinq
métatarsiens sont enfermés dans la Métatarsien
plante du pied. rudimentaire Boulet
Les métacarpiens rudimentaires, et
les métatarsiens rudimentaires des
canons du cheval correspondent à
l’Atrophie des deux doigts qu’il
possédait encore sur chaque membre il
y a cinq millions d’années.

5 Métatarsiens 5 Métatarsiens

Atrophie : diminution du volume et de fonction d’un organe ou d’un os.

18
Comparaison des parties supérieures des membres




L’articulation appelée Genou chez le cheval
Genou Poignet correspond en fait à notre Poignet.
Elle est composée de plusieurs petits os qui
constituent le Carpe.
Os du carpe



Cheville et
Jarret Os du tarse son talon

L’articulation appelée Jarret chez le cheval, correspond à
notre Cheville et notre Talon.
Elle est constituée d’os courts qui forment le Tarse.



L’Avant-Bras du cheval, comme chez
l’homme, est constitué de deux os : Radius et
Cubitus.
Articulés entre eux chez l’homme, ces deux os
Coude sont soudés chez le cheval.

Avant-bras

Cubitus

Radius Jambe


Péroné
La Jambe du cheval, comme chez l’homme, est constituée
de deux os : Tibia et Péroné. Tibia
Articulés entre eux chez l’homme, ces deux os
sont soudés chez le cheval.




Genou / Avant-Bras et Jarret / Jambe sont extérieurs au corps, chez le cheval comme chez
l’homme.

19
Par contre, Bras et Rotule / Cuisse sont enfermés dans la masse du corps
du cheval, alors qu’ils sont extérieurs au corps de l’homme.






Epaule L’Epaule du cheval est constituée d’un os
unique appelé Scapulum (Omoplate) alors
que l’homme a besoin d’une Clavicule en
Clavicule plus de l’omoplate pour relier son bras à la
colonne vertébrale et au sternum.
Omoplate
Le Bras du cheval, comme chez l’homme est
Bras constitué de l’Humérus.

Humérus










Hanche

La Hanche du cheval dont l’os est appelé
Os Coxal relie la cuisse du cheval à la Os coxal
colonne vertébrale, comme chez l’homme.
Cuisse
La Cuisse a du cheval est constituée du
Fémur, comme chez l’homme. Fémur

La Rotule du cheval correspond au Grasset Rotule
Grasset, alors qu’elle correspond au
Genou de l’homme. Genou

20
Visite d’un centre équestre


Chaque lieu est numéroté sur cet exemple d’établissement afin de vous aider à vous repérer.





















1. L’accueil
Un responsable est disponible pour répondre aux différentes questions sur : les horaires, les tarifs,
l’équipement raisonnable, l’assurance (Rappel : la Fédération Française d’Equitation met à
votre disposition une licence incluant toutes les couvertures inhérentes à la pratique de cette
activité et votre adhésion à la F.F.E), la validation des diplômes, les activités proposées, les
compétitions.









2. La sellerie
C’est le lieu où l’on range tout le matériel
nécessaire à la préparation des chevaux et des
poneys.

21
3. L’hébergement

On entend par "hébergement" les locaux où chevaux et poneys vivent.
Ainsi, en fonction de leur taille et de leur caractère, vous pouvez rencontrer quatre types
d’hébergement : le box, la stalle, la stabulation et la pâture.




Le box
Le box est un lieu où le cheval vit
seul, dans un volume
d’environ 27 m³.
Il est ainsi libre de grignoter sa paille,
de passer sa tête à l’extérieur du box
pour observer les événements qui
l’attirent, et de dormir à l’abri des
regards indiscrets.
Ne négligez pas de bien fermer la
porte du box lorsque vous aurez
rentré votre cheval.







La stalle
Le cheval est attaché par un
système coulissant, ainsi il peut
se coucher, bouger et profiter
du voisinage immédiat des
autres chevaux.
La stalle revêt un caractère
très pratique pour l’entretien
des litières et pour la santé du
cheval car, ne pouvant se
retourner - dans sa stalle, il ne
peut pas se réinfecter de ses
parasites intestinaux.


Parasite Intestinal : être vivant puisant dans l’intestin d’un autre être ses besoins vitaux.

22
Attention : les deux modes d’hébergement suivants impliquent que l’on veille
à ne pas ferrer les chevaux ou les poneys des postérieurs.


La stabulation libre
C’est un espace en partie ou totalement couvert relativement grand où
plusieurs équidés sont regroupés en liberté, profitant ainsi pleinement de leur
instinct grégaire.
Une surveillance particulière est nécessaire : en effet des problèmes de
répartition de nourriture ou d’incompatibilité d’humeur se posent parfois.
Cet hébergement est fréquemment utilisé pour les poneys ou les chevaux de
petit taille.


















Instinct Grégaire : Comportement qui pousse les animaux à se regrouper.

La pâture
C’est un espace clos, en herbe, comportant des abris construits ou naturels (arbres, etc.).

Le paddock
De surface, de forme et de sol variables, le paddock s’utilise pour :
• La détente des chevaux en liberté.
• Leur repos après un travail intense.
• Leur convalescence après un arrêt forcé.
Lorsque le sol est en herbe, les chevaux peuvent également en profiter pour brouter.

4. Le rond de longe
Surface circulaire généralement en sable, cette aire d’évolution est utilisée pour le travail à la longe
d’un cheval, ou pour renseignement à de jeunes cavaliers montant de petits poneys.
Le rond de longe peut, parfois, être couvert en totalité ou partiellement.

23
5. Le manège
Lieu de travail des chevaux et d’entraînement des cavaliers, le manège est une
surface couverte, de dimensions variables.
Le pourtour du manège doit être équipé d’un "pare-botte" (plan incliné,
bombé, en bois ou en plastique dur) afin de permettre aux chevaux et à leurs
cavaliers de conserver une distance de sécurité par rapport aux murs.
Le sol est souple, composé de sable, sciure, copeaux de bois ou cuir, billes de
caoutchouc, etc.
Certains manèges sont agrémentés de lettres, toujours les mêmes, repères
utilisés par les enseignants et les cavaliers pour certains exercices et pour les
reprises de "Dressage" (voir les figures de manège plus loin).

6. La carrière
C’est une aire d’évolution non couverte,
mais close, de dimensions et de reliefs
variables.
Des lettres peuvent également être
situées le long de la lice.
Vous pouvez y rencontrer des obstacles
fixes (rivière, talus, banquette, trous).
Le sol peut être en sable, en herbe ou
en terre.

Obstacle : difficulté à franchir.

24
L’équipement

Pour des raisons de sécurité, l’équipement du cavalier doit répondre à deux impératifs :
• Protéger la tête.
• Porter des chaussures permettant de libérer les pieds des étriers.






Le casque : (la F.F.E vous le conseille) il assure la
protection de tout le crâne grâce à un maintien
performant assuré par une fixation trois points.
La bombe : casque élémentaire maintenu par une
simple petite bande élastique appelée jugulaire.
Les bottes : permettent un appui franc et souple
du pied du cavalier sur l’étrier et de déchausser
facilement.
Bombe Elles maintiennent en plus le bas du pantalon
Casque l’empêchant ainsi de remonter le long des jambes.
Les bottines et les mini-chaps : ce sont des
chaussures légèrement montantes sur les chevilles
accompagnées de mini-chaps (guêtres qui
protègent les mollets du cavalier).
Attention, cet équipement n’est pas toujours
accepté en concours d’entraînement et est
interdit en concours officiel.
Botte Mini-chaps

Bottine

Pour votre confort
• Les culottes d’équitation : elles sont très
agréables et adaptées pour monter à cheval.
Elles peuvent être remplacées par des chaps
Chaps (interdites sur toute manifestation officielle).
• Les gants : ils protègent les mains, aident à
mieux tenir les rênes et à ne pas avoir froid.
Ils sont obligatoires pour certaines compétitions
de dressage.


Culottes d’équitation

25
Eperon (gauche)


Cravache


















Dragonne





Sur les conseils de votre enseignant
La cravache se tient le long de l’épaule du cheval, languette vers le bas (et non "en cierge",
languette vers le haut au-dessus de l’encolure, ce qui peut être dangereux pour les yeux ou les
oreilles de votre monture).
La cravache est parfois munie d’une dragonne qui vous évite de la laisser tomber au sol.
Certaines languettes ont la forme de "petites mains", amusantes certes, mais risquant de présenter
la main comme "sanction".
Les éperons se règlent branches parallèles à la semelle de la botte, boucle à l’extérieur.
Les éperons et la cravache font partie des aides artificielles, ils renforcent et précisent l’action des
jambes.

26
L’alimentation

Le cheval est un herbivore et à l’état naturel, passe la plupart de son temps à brouter.
Le cheval ne rumine pas.
Petit (12 à 15 litres) et fragile, son estomac est parmi l’un des plus simples chez les herbivores.
Le cheval ne vomit pas : certains muscles situés à l’entrée de son estomac le lui interdisent.
Il est donc nécessaire de fractionner la ration journalière du cheval domestiqué en 3 à 5 repas.
La multiplicité des repas associée au "grignotage" de la paille limite l’ennui et prévient tout problème de digestion.
Comme tous les animaux, le cheval a besoin d’une alimentation diversifiée, équilibrée, adaptée à son activité, à son âge et
à sa taille.
La ration journalière, quantité d’aliments et d’eau distribuée dans la journée, doit couvrir les besoins nécessaires à
l’entretien et au travail.
Par ailleurs, indépendamment de toute valeur nutritive, la ration doit avoir un "volume" suffisant pour que le transit
intestinal se fasse dans de bonnes conditions.
Ce volume est apporté en grande partie par la paille, le foin ou l’herbe.
Les repas seront donc répartis dans la journée en fonction du travail du cheval.
Pour ne pas perturber le début de la digestion, on évite si possible de le faire travailler dans l’heure qui suit la distribution
de nourriture.


Œsophage

Cordia

Estomac simple 15 litres
Intestin grêle 20 à 22 mètres
Pylore Rectum

Anus








Diaphragme



Gros intestin 6 à 8 mètres
Un cheval pèse environ 400 kilogrammes



Il vaut mieux nourrir au même moment l’ensemble des chevaux qui se trouvent dans une même
écurie pour écarter toute réaction de convoitise insatisfaite.

Ruminer : remâcher des aliments descendus dans l’estomac et ramenés dans la bouche
(exemple : la vache rumine).
Transit Intestinal : chemin parcouru par la nourriture dans l’intestin.

27 4
Les aliments
Ils sont classés en deux grandes familles. Epi (grains)


Les fourrages Orge
On en distingue deux sortes.
Le foin : herbes coupées, séchées qui Tige (paille)
proviennent de prairies naturelles ou
artificielles (exemple : luzerne, trèfle) dont Avoine
la couleur est vert foncé.
La paille : tiges coupées et séchées qui
proviennent des graminées (essentiellement
des céréales pour les équidés) dont les grains
ont été ôtés.
Paille qui pique (à éviter)




Luzerne

Les concentrés
On en distingue deux présentations.
Les céréales l’avoine : grains blancs ou
noirs distribués entiers, aplatis, concassés Maïs
ou germés.
L’orge : grains jaunes et durs distribués
aplatis, concassés ou détrempés.
Le maïs : gros grains jaunes distribués Blé paille excellente grains rarement utilisés
entiers, concassés ou détrempés.
Les aliments complets
Ils sont élaborés industriellement à base Vitamines
de produits naturels (céréales broyées) Sel minéraux
auxquels se rajoutent, au gré du Oligoéléments
fabriquant, d’autres aliments (tourteaux Eléments de composition
de soja, farines diverses). (Indiqués sur le sac)
Ils se présentent sous différentes formes
(floconnés ou en granulés).

Granulés (alimentation complets)
Couleur en fonction de la composition


Graminées : plantes à tige creuse (chaume), remplies de pulpe (maïs) ou ligneuses (bambou), ponant des grains.
Céréales : graminées dont les grains, parfois réduits en farine, servent à la nourriture de l’homme et des animaux
domestiques (exemple : blé, avoine, orge, maïs, riz).

28 4
La ration, en fonction des concentrés et des fourrages qui la composent, sera complétée par
l’apport de sels minéraux et de vitamines.
Les aliments de substitution et les friandises se rajoutent partiellement à la ration.
Chaque établissement équestre choisit, selon sa localisation et son fonctionnement, le mode
d’alimentation qui lui convient le mieux.


Pain sec
Son (partie extérieure du grain)
Farine (grains moulus) Alimentation de substitution
(ajouts partiels à la ration)
Mélasse = résidus de sucrerie
Tourteaux = résidus d’huilerie

Betterave
Carotte

Pomme de terre (cuite)
Fruits (à couper)



Fourrages, concentrés ou aliments complets, aliments de substitution et friandises
doivent toujours être de bonne qualité, dépourvus de toute moisissure et poussière.



L’eau
Rares sont les écuries qui ne sont pas équipées
aujourd’hui d’abreuvoirs automatiques.
Ils présentent l’avantage de permettre aux chevaux et
poneys de boire à volonté.
De ce fait, ils peuvent boire souvent et par petites quantités.
Si ces abreuvoirs sont pratiques, il est toutefois
indispensable d’en vérifier quotidiennement la propreté et
de les nettoyer souvent complètement.
Un cheval boit beaucoup, environ 20 à 40 litres d’eau par jour,
selon son activité et la température extérieure.
S’il est abreuvé au seau, il faut lui donner suffisamment et
fréquemment.

Remarque : lorsqu’il s’agit d’eau très fraîche et après le
travail, ne laissez pas votre cheval boire trop goulûment.
Un truc pour "couper l’eau" : répartissez des brins de paille
propre à la surface de l’eau : le cheval pinçant les lèvres pour "aspirer" l’eau sera gêné par ces
brins et ne pourra donc pas boire trop vite.
N’oubliez pas de retirer ces brins dès que vous n’aurez plus besoin de couper l’eau.

29 4
La litière

Rôle de la litière
C’est un « matelas » généralement de paille
(parfois de tourbe, sciure de bois, copeaux
Litière en bateau de journaux, etc.) qui absorbe l’urine et
permet aux chevaux et poneys de se
coucher confortablement et les isole du
froid.
La litière de paille présente l’avantage de
compléter le lest intestinal et lutte contre
l’ennui des chevaux.
Réserve de paille fraîche La paille est cependant contre-indiquée lors
de certains problèmes respiratoires ou en
cas d’allergie.
Crottins
Gâteau



Lest Intestinal : volume de fourrage contribuant au transit.


L’entretien de le litière : conseils
Le matin, retirez la paille sale et mettez de la paille propre en laissant une réserve sur les cotés du
box (box en bateau).
Le soir, enlevez les crottins et refaites la litière en bateau avec de la paille propre.
En principe, une fois par semaine, curez le box : retirez la totalité du fumier, grattez et désinfectez
le box.
En été, curez plus souvent (ce qui évite le développement de parasites).
En hiver, conservez un "gâteau" (partie inférieure de la litière) pour diffuser de la chaleur.
Toutefois, chaque établissement équestre adopte son rythme pour l’entretien des litières.

30 3
Les robes

La couleur des poils et des crins répartis sur le corps et les membres du cheval ou du poney
détermine la robe, en dehors des marques blanches pouvant exister sur la tête et les membres.
Il existe douze robes réparties en deux familles : les robes simples et les robes composées.

Les robes simples
Une seule couleur de poils sur l’ensemble du corps, les crins et les extrémités (bas des membres à
partir des articulations des genoux et des jarrets inclus).
Quatre couleurs constituent ce groupe de robes :
• Blanc B
• Alezan A
• Noir N
• Café au lait C













Blanc


Alezan














Noir

Café au lait

Crins : poils longs sur la crinière et la queue.

1 31
Les robes composées

Cette catégorie de robes est subdivisée en Quatre classes :
• Les robes composées de Deux Couleurs Séparées : B.I.S
• Les robes composées de Deux Couleurs Mélangées : G.A.L
• La robe composée de Trois Couleurs Mélangées : R
• Les robes composées de Deux Robes Distinctes : P

Les robes composées de deux couleurs séparées : B.I.S

Les extrémités et les crins sont noirs, trois couleurs possibles pour le corps :
• Bai : poils marrons, extrémités et crins noirs.
• Isabelle : poils café au lait, extrémités et crins noirs.
• Souris : poils gris unis, extrémités et crins noirs.







Bai








Isabelle


Nous vous proposons deux moyens
mnémotechniques pour vous souvenir
des 12 robes : les initiales : B.A.N.C,
B.l.S, G.A.L, R P ou bien :
Bel Animal Né Cheval (B.A.N.C)
Beauté irrésistiblement Sage (B.I.S)
Galope Avec Légèreté (G.A.L)
Royal Partenaire (R P)

Souris

1 32
Les robes composées de deux couleurs mélangées : G.A.L

Les trois robes peuvent être issues des mélanges : blanc et
noir, blanc et alezan, noir et alezan. Gris
Ces mélanges présentent un aspect uniforme sur le a corps,
les extrémités et les crins.
• Gris : poils, extrémités et crins blancs et noirs mélangés.
• Aubère : poils, extrémités et crins blancs et alezans mélangés.
• Louvet : poils, extrémités et crins noirs et alezans mélangés.






Aubère Louvet

La robe composée de trois couleurs
mélangées : R

Il n’existe qu’une seule robe
représentant ce mélange des trois couleurs Blanche, Alezane
et Noire, mélange "uniformément" réparti sur le corps, les
extrémités et les crins : la robe Rouanne.

Les robes composées de deux robes séparées : P Rouan

Cette appellation est déterminée par la juxtaposition d’une robe
à la robe Blanche.
Trois robes peuvent ainsi "tacher" la robe blanche :
• Noire • Alezane • Baie
Quand il y a prédominance de la robe blanche sur la
noire, alezane ou baie, on dit que le cheval est
Pie-Noir, Pie-Alezan ou Pie-Bai.
Quand il y a prédominance des taches noires, alezanes
ou baies sur la robe blanche, on dit que le cheval est
Noir-Pie, Alezan-Pie ou Bai-Pie.

Alezan-Pie

1 33
Les particularités des robes

Les nuances des robes
Il existe des nuances dans les robes des chevaux : foncée, rougie, jaunie, claire, tachetée.
Par exemple : une robe alezane peut être cuivrée, brûlée, dorée, ou bien encore claire.
Une robe baie pourra être cerise (reflets rouges) ou brune (foncée), claire.
Une robe grise peut être pommelée (tâches arrondies).
Ces nuances dans les couleurs sont autant de signes distinctifs qui différencient chaque cheval.
D’autres particularités sont les marques blanches que les chevaux peuvent avoir en tête et/ou sur
les membres.

Les marques blanches sur les membres
Les marques blanches sur les membres s’appellent des Balzanes.
Elles varient selon leur hauteur, leur forme et bien entendu leur nombre (une seule balzane peut
être identifiée par membre).
Essayez de trouver dans votre établissement, les chevaux ou poneys qui ont.


Trace de balzane Principe de balzane Petite balzane













Balzane bordée Grand balzane herminée Balzane haut chaussée

2 34
Les marques blanches sur la tête

Ces marques blanches peuvent aller de quelques poils en tête sur le front, une liste sur le
chanfrein, jusqu’à recouvrir toute la face du cheval que l’on dira, dans ce cas, « Belle-Face ».




















Quelques poils en tête En tête herminée Pelote


















Demi-belle face Cheval qui boit dans son blanc

2 35
Fortement en tête liste déviée Belle face Étoile en tête liste interrompue





















Liste déviée à droite En tête bordée

2 36
Les parties extérieurs du cheval et du poney

L’ensemble du cheval est divisé en trois parties principales :
• Avant-main.
• Corps.
• Arrière-main.

Lorsque vous êtes à cheval, globalement :
• L’avant-main se situe devant vous.
• Le corps sous vous.
• L’arrière-main derrière vous.


Arrière-main Avant-main



Garrot
Dos
Rein Flanc
Hanche
Tête
Anus


Croupe
Encolure
Epaule
Queue Poitrail
Côtes
Ventre Inter-ars
Passage de
Organes sangle Ars
génitaux
mâles
Membres
postérieurs Membres antérieurs






Arrière-main Corps Avant-main

1 37

Oreilles


Toupet
Nuque
Crinière



Salières

Front

Tempe Paupières

Rocher

Parotide
Yeux

Gouttière jugulaire
Chamfrain


Naseaux


Gorge Joue

Galache

Apophyse zygomatique
Auge
Commissure des lèvres

Barbe
Menton
Bouche
Lèvre inférieur Bout du nez
Lèvre supérieur



Description extérieure de la tête du cheval

38 3
Description extérieure des membres antérieurs et postérieurs du cheval






Sommet de l’épaule






Epaule

Pointe de l’épaule

Bras


Pointe du coude Avant-bras

Châtaigne
Genou
Pli de genou
Canon
Boulet Croupe Hanche
Tendons

Ergot et leur fanons Paturon
Fesse
Couronne Sabot
Talon Pointe de la fesse
Pli du paturon

Grasset et la fesse

Pli de la fesse
Corde du jarret
Creux du jarret Jambe

Pointe du jarret Pli du jarret
Jarret
Châtaigne
Tondons
Canon Ergot et son fanon
Paturon
Boulet Sabot
Pli du paturon Couronne
Talon

39 3
Le pied

« Ras de pied, pas de cheval » : Il faut connaître pour comprendre et soigner les pieds de
votre monture.

Le sabot
C’est l’enveloppe cornée (correspondant à l’ongle chez l’homme) qui protège les parties internes
(os et chair) du pied.
Le pied remplit trois rôles importants : l’appui, l’amortissement, la propulsion.





Face Profil Arrière


Canon
Tendons


Boulet
Ergot
Couronne
Pli du paturon
Périople
Rivet Muraille Glômes
= paroi

Fourchette
Pince
Mamelle

Quartier
C Talon
Glômes
Lacune latérale Talon
B


Fourchette
Quartier

Ligne blanche
Pied paré d’aplomb
Sole (Ligne AB perpendiculaire ligne CD)
Muraille = paroi Mamelle

D
Extérieur du pied Pince Intérieur du pied

40 3
La ferrure


Mortaise à cranpon
(Facultatif = sert à ne Eponge A l’état sauvage, l’usure du pied est
pas glisser) proportionnelle à la pousse de la
Fer (vue de la corne.
Extérieure partie en contact Intérieur Lorsque le cheval travaille, l’usure de
du fer avec le sol) du fer la corne se trouve accélérée.
Quartier Il est donc nécessaire que le
maréchal-ferrant pose une ferrure
Etampure = trou du clou Voûte adaptée qu’il renouvelle environ tous
les trente à soixante jours.

Mamelle Ferrure : protection (généralement
en métal) placée sous le sabot pour
Pince éviter l’usure excessive de la corne.



Eponge Mortaise à crampon

Contre mercure
Vue supérieure du
fer (en contact avec
le sabot)
Quartier

Ajusture Soins aux pieds
Les pieds doivent être soignés avec
Pinçon une attention particulière, compte
Mamelle tenu de leur importance dans
l’emploi du cheval.
Curez les pieds avant et après le
Branche interne du fer Branche externe du fer travail : assurez-vous à ce moment-là
que le fer tient bien, qu’il n’y a pas de
Frappe corps étranger ou de chaleur
anormale du pied.
Tête Régulièrement, graissez les pieds avec
de l’onguent adapté (paroi, périople
Collet et sole).
Clou du cheval
Lame Onguent : pommade active à usage
externe pour le pied : couramment
appelée graisse à pied.
Grain d’orge

Affilure Pointe

41 3
Aborder

Prévenez votre cheval ou poney avant de le toucher.
S’il ne vous voit pas, parlez-lui pour attirer son
attention, et abordez-le franchement, si possible
par la gauche, en évitant de faire des gestes
brusques.
Pour montrer à votre monture votre intention
pacifique, appelez-la par son nom et tendez la
main pour la caresser.
Nous avons conservé de l’époque de la chevalerie,
l’habitude d’aborder notre monture par la gauche.
En effet, portant l’épée à gauche, le chevalier n’avait d’autre
choix que d’aborder et monter son destrier (cheval de bataille)
par la gauche, s’il ne voulait pas le blesser.
Ainsi nos chevaux sont habitues a être montés et marches
en main a gauche.


Le langage des oreilles
Observez l’orientation des
oreilles de votre monture,
elle vous renseignera sur
son humeur.








Oreilles couchées en arrière et
naseaux pincés = cheval méfiant. Oreilles franchement pointées en
Cavalier : prudence avant et nuque fléchie = cheval
confiant.
Cavalier : confiance

Oreilles pointées franchement en
avant et nuque soutenue = cheval
attentif.
Cavalier : franchise

1 42
Le licol




Dessus de tête

Licol en cuir Licol en tissu

Boucle




Montant


Sous-gorge

Muserolle

Alliance
Mousqueton
Anneau d’attache de sécurité
Mousqueton
de sécurité Le licol
C’est un harnachement simple destiné à
l’attache et au déplacement en main du cheval Longe en corde
Longe en ou du poney.
chaînette Il peut être en cuir ou en nylon, il est utilisé avec
une longe pour l’attache et le déplacement.

















Mettre le licol
Voici quelques illustrations.
N’hésitez pas à demander à votre enseignant comment faire ou à
profiter de l’expérience des autres cavaliers de votre club.

1 43
Attacher
La bonne longueur d’attache de la longe est
importante (elle correspond à la longueur de
l’encolure, de la nuque au garrot).
Plus longue, votre cheval ou votre poney risque
de passer la tête sous sa longe, de se faire peur
en la relevant ou de se débattre.
Il peut aussi passer l’un de ses membres
par-dessus sa longe, et en relevant la tête,
soulever ce membre et se retrouver sur trois
pieds. 1. Passer la longe dans
C’est ce que l’on appelle une prise de longe. l’anneau
Plus court, il se sent prisonnier et s’efforce de
se libérer en tirant en arrière (ce que l’on appelle
« Tirer au Renard »).






2. Passer par dessus la 3. Faire une deuxième
première boucle boucle














4. Enfiler la deuxième 5. Tirer pour serrer sur
boucle dans la première la longe vers le licol


6. Tirer sur la longe vers le sol pour
libérer le cheval ou le poney



Les croquis montrent les différentes phases du nœud
d’attache de sécurité, permettant de libérer rapidement un
animal en cas de difficulté.

1 44
Ajusté du licol









Licol trop lâche Licol bien ajusté






Licol trop serré




Hauteur d’attache 1

2

3

4

5





La hauteur raisonnable de l’anneau d’attache scellé dans le mur (ou sur le camion de transport)
correspond à celle du garrot de votre cheval ou poney.
Il vaut mieux utiliser un anneau d’attache trop haut, qu’un anneau d’attache trop bas (prise de
longe).
Pour ce cheval, les anneaux 1 et 2 sont corrects.
Pour ce poney, les anneaux 1, 2 et 3 sont corrects.

1 45
Le pansage

Le pansage est à la fois :
• Un nettoyage et un massage indispensables à l’entretien physique et moral de votre cheval.
• Un temps privilégié où vous renforcerez votre complicité.

Idéalement, le pansage se fait avant et après le travail :
• Avant, pour s’assurer qu’il va bien et le nettoyer.
• Après, pour vérifier qu’il ne s’est pas blessé pendant le travail, lui prodiguer tous les soins dont il
a besoin et le nettoyer en profondeur.

Le matériel de pansage
Le cure-pied
Quel que soit son modèle, le cure-pied doit
être manipulé avec précaution : sa forme
pointue et courbée est étudiée pour permettre
de nettoyer la sole, de dégager la fourchette
et ses lacunes.

L’étrille
De formes et matériaux divers, l’étrille, dont
l’emploi est exclusivement réservé aux parties
Charnues, a pour but de décoller en
profondeur les saletés (poussières + sueur)
accumulées à la racine des poils.

Charnus : constituées de chair.

La brosse ou le "bouchon"
Le bouchon peut être soit en chiendent, soit en
poils de nylon.
Il permet d’enlever la plus grande partie des
saletés décollées par l’étrille, s’utilise sur
l’ensemble du corps et permet également de
démêler les crins.
Chiendent : petite herbe
rigide, vivace et nuisible aux cultures.

1 2 46

La brosse douce
Cette brosse, dont les poils sont en soie naturelle
ou en nylon, est très souple.
Elle peaufine le nettoyage en lissant les poils et
en les débarrassant des dernières poussières.

Lisser : mettre le poil dent le sens de sa pousse.

Le peigne
Le plus souvent en métal, il sert à désépaissir et
égaliser la crinière.

Remarque : n’utilisez pas le peigne pour démêler
les crins vous risquez de les casser.

L’éponge humide
L’éponge humide sert à laver les yeux, les
naseaux, la bouche et les orifices naturels du
cheval ou du poney.
Ne pas oublier de la rincer très souvent entre
chaque partie nettoyée.

L’époussette
L’époussette, sorte de torchon doux et sec,
permet de faire briller tout le poil.

Comment panser
Peau, poils, crinière, queue, pieds, yeux, naseaux, orifices naturels et bouche sont les objets de
toute votre attention.

Conseil : Par mesure d’hygiène et à chaque fois que possible, faites le pansage à l’extérieur de
l’hébergement de votre monture.
Les seuls soins que vous pouvez prodiguer à l’intérieur de son box sont les soins de curage des
pieds, car le fumier collé dans les soles doit rester dans la litière.

1 2 47
Curer les pieds
Pour obtenir du cheval qu’il donne ses quatre membres à volonté, conformez-vous aux dessins.
En glissant et en caressant du haut vers le bas le membre jusqu’au sabot, vous lui demandez son
pied avec l’ordre "Donne" gentil et ferme.
S’il s’agit d’un antérieur, incitez-le à donner son pied en appuyant votre épaule contre le bas de la
sienne.















Conservez le membre dans l’axe du corps du
cheval pour ne pas le déséquilibrer, ni lui faire
mal.

Curer un antérieur













Curer un postérieur

2 48
Etriller
L’étrille étant trop agressive pour les régions osseuses
et tendineuses du cheval, vous ne l’employez que sur
les parties charnues, en de larges mouvements
circulaires.
Frappez votre étrille sèchement au sol pour la
débarrasser des saletés (les traces laissées par
l’étrille frappée au sol s’appellent les Témoins).

Tendons : fibres reliant les muscles et os. Les parties charnues sont
représentées en clair
sur ce dessin.


Brosser ou passer "le bouchon"
C’est un soin facile à faire, pour un cavalier
débutant, car l’outil est pratique.
Le bouchon doit être utilisé méticuleusement
(corps et membres) lorsque vous brossez votre
monture.
Pour la tête, faites attention aux yeux et aux
1 oreilles.
Nettoyez régulièrement votre bouchon contre
l’étrille puis frappez celle-ci régulièrement au sol.

Passer la brosse douce
Apprenez à mécaniser votre geste :
1. Brossez dans le sens contraire du poil.
2. Brossez dans le sens du poil.
3. Décrassez la brosse sur l’étrille.

De temps en temps n’oubliez pas de frapper
l’étrille sur le sol.

Passer l’éponge humide et l’époussette
Pour terminer le pansage, après avoir lavé les
yeux, la bouche, les naseaux et les orifices
naturels, faites griller votre monture avec
l’époussette en lui lissant le poil.

49 4
Les protections de travail

Les protections de travail servent à couvrir le bas des membres du cheval afin d’éviter les
éventuels chocs.
Elles sont utilisées pour l’extérieur, l’obstacle et pour certains chevaux sur le plat.
Voici les différents types de protection de travail.

Plat : expression familière décrivant le travail d’un cheval en dressage.



Antérieur gauche Antérieur droite

Guêtre fermée Guêtre fermée


Lanières Velcro Lanière cuir




Vue interne d’une guêtre
gauche ouverte Vue externe Vue interne


Les guêtres protègent la face antérieure et Membres antérieur
les tendons du canon.
Pour les fermer, commencez par la
languette du milieu, puis celle du bas et
enfin celle du haut.
Elles sont utilisées pour les membres
antérieurs (parfois les membres postérieurs). Zones protégées : tendons
face interne du boulet
canon en entier







Membres antérieurs

Zones protégés tendons
faces internes et externes

50 4
Les protège-boulets : fermez-les à mi-canon et laissez-les se positionner naturellement sur le
boulet.
Ils sont utilisés pour les membres postérieurs, ils protègent les boulets.


Zones postérieurs : faces interne
et externes du boulet


Cuir Plastique


Face
externe Protège-boulet Membre postérieur


Important : lorsque vous posez des guêtres ou des protège-boulets, les boucles et sanglons
doivent se fermer sur les faces latérales externes des membres, les languettes étant dirigées vers
l’arrière.
Elles doivent être ajustées sans serrer.

Les cloches se posent, en général, aux membres antérieurs.
La cloche protège la couronne, le bourrelet périoplique et les glomes.








Cloche fermée Cloche ouvrable
(face à poser) Pose d’une cloche fermée Zones protèges : couronne,
glômes, périople

Les bandes de « polo » protègent les membres antérieurs ou postérieurs, elles sont épaisses.
Elles ne doivent surtout pas gêner les articulations (boulet, genou ou jarret).
Commencez à les poser au tiers supérieur du canon, redescendez-les jusqu’à l’ergot puis
remontez-les vers le haut et fermez le Velcro (ou nouez les lanières de toile).
Faites attention à donner une tension régulière à chaque tour de bande qui recouvrira de trois-
quarts le précédent, ne serrez pas trop.
Les premières fois, faites-vous assister par votre enseignant ou un cavalier expérimenté.

Début en Zones protégées : canon
face interne tendons boulet
du canon
Enrouler la bande en commençant par
l’extrémité Velcro
1 2 3 4

Pose d’une bande de polo

Velcro : bande textile auto-agrippante.

51 4
Les différentes selles

Voici représentées les différents types de selle que vous aurez sans doute l’occasion de rencontrer.
Certaines peuvent servir à presque toutes les activités équestres, d’autres sont plus spécialisées.






La selle de club




Bardette à boudins


La selle creuse






La selle de Club










La selle de poney

2 52
La selle western
La selle de dressage





















La selle camarguaise










La selle randonnée

2 53
La selle d’obstacle

La selle d’amazone
















Troussequin
Siège
Pommeau

Petit quartier

Couteau porte étrivière (ouvert)
Matelassure

Pendant d’étrivière

Couvre- boucle Etrivière
Touquet

Contre-sanglons
Quartier Œil

Branche
Faux quartier
Semelle


de l’étrier gauche

Sangle Sanglons





Etrier droit

2 54
Seller

Remarque : lorsque votre monture est attachée, vous devez mettre la selle avant de mettre le
filet.
Lorsque votre monture est en liberté dans le box, commencez par mettre le filet.




Mettre le tapis de selle
Le tapis de selle protège le garrot et le dos
de votre monture du frottement, de l’arçon
de la selle et absorbe la sueur.
Pour la randonnée, il est particulièrement
grand et épais.
Après avoir vérifié que votre tapis est propre
et sec, posez-le dans le bon sens et à l’endroit
sur l’encolure.
Puis, faites-le glisser vers l’arrière en veillant à
ce qu’il recouvre entièrement le garrot.

2 55
Mettre la selle
Avant de poser la selle, vérifiez que les deux
étriers soient remontés et que la sangle repose
sur le siège.
Posez la selle (la forme bombée du
pommeau est étudiée pour ne pas blesser le
garrot) et faites reculer un peu l’ensemble
(selle + tapis) dans le sens du poil.

Sangler son cheval
En passant par-dessous l’encolure, contrôlez
la position des parties de la selle
(faux-quartier).
Faites descendre la sangle doucement et
retenez-la pour éviter qu’elle ne frappe
les membres.





Vérifier l’ensemble
En repassant du côté gauche toujours
sous l’encolure, sanglez votre cheval,
sans serrer trop fort.

Conseil : vérifiez votre sanglage
avant de mettre le pied à l’étrier.
« Dégarroter » (dégager le garrot)
Vérifiez que la selle et le tapis sont suffisamment
dégarrotés : vous devez pouvoir passer aisément
vos doigts à plat entre le tapis et le poil du cheval.
Ainsi, le garrot ne souffre pas d’une compression
(due au tapis et/ou à la selle).
Desseller
Après avoir remonté les deux étriers, dessanglez
du côté gauche, en accompagnant la sangle.
Passez sous l’encolure pour mettre, par la droite,
la sangle sur le siège.
Repassez sous l’encolure pour enlever, par la
gauche, la selle et le tapis sans gestes brusques en
faisant attention au dos et au garrot.

2 56
Mettre le filet


Qu’est-ce qu’un filet ?
C’est le harnachement simple, équipé d’un mors et de rênes, qui permet au cavalier de conduire
sa monture (appelé aussi Bridon).



Têtière



Frontal

Sous-gorge


Montants de la muserolle

Montants du filet

Muserolle




Canon
Mors de filet
Anneau
Rênes




Mettre le filet
(Vous serez aidé les premières
fois par votre moniteur).
Avant de mettre le filet,
débouclez le licol afin de
dégager le nez du cheval de la
muserolle, et rebouclez-le
autour de l’encolure en « collier
de chien ».
Votre monture est donc
toujours attachée.

2 57
Prenez ensuite le filet dont vous tenez la têtière dans la main
droite et les rênes dans la main gauche (le frontal et la
muserolle doivent se trouver vers l’avant et la sous-gorge en
bas).
Passez alors les rênes par-dessus l’encolure.

Attention à ne pas lancer les rênes et à ne pas faire de
mouvements brusques.

Placé à gauche du cheval, sa tête par-dessus votre épaule
droite, portez la têtière du filet à hauteur de son front,
saisissez le toupet avec la main droite (ou les deux montants
devant le chanfrein).

Placez le mors dans votre main gauche et présentez-le
devant la bouche du cheval, sans l’appuyer contre les dents.
Glissez votre pouce gauche dans la commissure des lèvres.
Le cheval n’a pas de dent à cet endroit, c’est ce que l’on
appelle les barres : votre cheval ouvre la bouche, faites entrer
alors le mors en remontant votre main droite.
Glissez délicatement les oreilles sous la têtière.
Le filet est posé.
Si besoin est, ajustez le filet à la tête du cheval (c’est-à-dire
règlez la longueur des montants).
Pensez à faire passer le toupet par-dessus le frontal, vérifiez
que rien ne tire sur les crins, que le mors est d’aplomb en
contact avec la commissure sans la comprimer et que le filet,
dans son ensemble, ne gêne pas votre monture.




Bouclez alors la muserolle
et la sous-gorge à plat
sans les serrer.

2 58
Débrider
Etant à gauche de votre monture, dans un premier temps, bouclez le licol en collier de chien sans
y enfermer les rênes.
Débouclez alors sous-gorge et muserolle, et faites passer rênes et têtière délicatement par-dessus
les oreilles.
Votre monture ouvrira ensuite d’elle-même la bouche pour libérer le mors : le filet est enlevé.
Rebouclez alors correctement le licol sur sa tête.

Les différentes muserolles
Les muserolles empêchent le cheval ou le poney d’ouvrir exagérément la bouche.















La muserolle française se règle
deux doigts au-dessous de l’arête
zygomatique sans serrer les ganaches.

Filet sans muserolle













La muserolle allemande se règle en avant des
canons du mors de filet et ne doit comprimer ni la
bouche ni les naseaux.
La muserolle croisée se croise sur le
chanfrein et s’ajuste sans serrer.

2 59
Régler la hauteur du mors dans la bouche du cheval
Le mors doit être en contact avec les commissures des lèvres sans tes comprimer.
Il ne doit pas faire apparaître plus de deux plissures aux commissures des lèvres.
C’est en réglant la longueur des montants de filet que vous réglez la hauteur du mors.















Filet bien ajusté









Filet trop long










Filet trop court

2 60
Amener son cheval

Comment amener son cheval sur le terrain ?
Pour amener votre monture en manège ou en
carrière, conservez les rênes sur l’encolure
ou passez-les par-dessus (votre enseignant
vous l’indiquera).
Tenez-les avec la main droite, les ongles
en-dessous, l’index entre les deux rênes à
environ 15 cm de la bouche du cheval.
Avec votre main gauche, tenez l’extrémité,
appelée Flot des Rênes, pour qu’elle ne traîne
pas au sol.
Restez à hauteur de l’épaule du cheval : cela
vous permet de le ralentir ou de lui demander,
par un appel de langue, d’accélérer.
Marchez d’un bon pas en regardant devant vous.

Faites attention à conserver vos distances
avec le cheval qui vous précède (la place d’un
cheval imaginaire est conseillée).




















En manège ou en carrière, lorsque vous êtes plusieurs à tenir vos montures en mains, votre
enseignant vous indique où vous arrêter, alignés les uns à côté des autres.
Une fois votre cheval arrêté, passez les rênes par-dessus l’encolure (si elles n’y étaient pas déjà).

1 61

Règles de sécurité

Entrer dans le manège ou la carrière
N’entrez jamais dans un manège sans prévenir ni demander l’autorisation des occupants.



Se mettre à cheval
Afin d’éviter que les cavaliers n’arrêtent leurs
chevaux en « tête à queue », deux dispositifs
sont souvent employés :
A. On peut voir les chevaux arrêtés sur la
ligne du milieu, tous dans la même direction.
B. Les chevaux marchant sur la piste ont
simplement fait volte-face à gauche.
Ils se trouvent ainsi arrêtés, croupe contre le
pare-botte du manège.
Ils ne peuvent donc pas reculer au moment où
les cavaliers montent à cheval.

1 62
Parce que la sécurité passe aussi par la bonne compréhension de
tous, nous devons tout d’abord définir quelques termes
employés couramment au manège :

La reprise : c’est un groupe de cavaliers s’exerçant dans un
manège d’une manière organisée par un enseignant.
Voici quelques dispositifs courants de reprise :

1. La reprise formée
Il s’agit d’évoluer les uns derrière les autres dans un ordre
déterminé, ou non, par votre enseignant.
La règle de sécurité primordiale dans cette formation de reprise
est de conserver la distance d’une longueur d’un cheval entre
chaque couple cavalier-cheval.

2. La reprise à distance indéterminée
Il s’agit d’évoluer en se répartissant le plus également possible
sur l’ensemble de la piste.

3. La reprise libre (ou travail à volonté)
Chaque cavalier ayant reçu des consignes de renseignant,
évolue librement dans l’espace en conservant ses distances avec
les autres cavaliers.

Rappel de distances de sécurité : vous devez toujours
veiller à conserver des distances de sécurité quelle que soit votre
situation dans le manège.
La longueur d’un cheval est un bon repère.

1 63
Quelques définitions

La piste : c’est le chemin qui longe le
pourtour du manège ou de la carrière.
Si l’on tourne à droite (la main droite du
cavalier est du côté intérieur), on dira
que l’on est Piste à Main Droite, et
inversement.

La ligne du milieu : se dit de la ligne
qui coupe le manège dans sa longueur.
L’intérieur : si vous êtes piste à main droite,
l’enseignant parlera de votre main
intérieure pour dénommer votre main
droite.

L’extérieur : c’est le côté externe, côté
pare-botte.
Vos aides qui se trouvent de ce côté-là
sont les aides externes.



Intérieur / extérieur : exemple :
lorsque vous êtes piste à main droite
(le manège ou la carrière servant de
repères), l’enseignant parlera de main
intérieure pour indiquer votre main
droite et de main extérieure pour
indiquer votre main gauche.
Lorsque le cheval est pris comme
repère, l’orientation ou la flexion
partielle ou totale de sa colonne
vertébrale détermine l’intérieur et
l’extérieur.

La priorité piste à main droite :
comme pour la circulation routière,
vous devez toujours, à allure égale,
laisser la priorité à main droite.

1 64
Les figures de manège

Ce sont des tracés géométriques qui ont été définis afin de codifier les évolutions du couple
cavalier-cheval.
Il existe deux grandes familles de figures :
• Les figures sans changement de main.
• Les figures avec changement de main.
Certaines figures peuvent s’effectuer avec ou sans changement de main, nous les avons classées
dans le paragraphe : figures particulières.



Les figures sans changement de main

Le cercle
Le diamètre est variable, généralement grand, 10 à 20 mètres.
L‘enseignant vous indique la dimension du cercle à décrire.

La volte
C’est un petit cercle, (en général, 6 à 10 mètres de diamètre).

Le contre-changement de main
(= ligne brisée)
C’est l’enchaînement de deux obliques.

65 4

Les figures avec changement de main



La demi-volte
C’est un demi-cercle suivi d’une oblique.

La demi-volte renversée
C’est une oblique suivie d’un demi-cercle.

La diagonale
C’est une oblique qui traverse de part et d’autre le manège ou
la carrière.
Elle débute toujours après la largeur pour se terminer
toujours avant la largeur opposée.





Les figures particulières

Le doubler
C’est une ligne droite qui coupe le manège ou
la carrière en deux parties égales ou non.

Le doubler dans la largeur
Cette ligne droite est parallèle aux petits côtés.

Le doubler dans la longueur
Cette ligne droite est parallèle aux grands côtés.
Ces deux doublers vous permettent de changer
de main ou non, selon votre choix ou celui-de
l’enseignant.

66 4
Monter à cheval

Y-a-t-il des règles à respecter ?
Traditionnellement, un montoir était utilisé pour faciliter la mise à cheval : pierre, tabouret,
surélévation naturelle.
Un aide peut aussi intervenir : fléchissez le genou gauche, il vous saisit au niveau du genou et de
la jambe et vous aide à monter.
Ces pratiques ont l’avantage de préserver flanc, garrot et dos de votre monture, c’est pourquoi les
cavaliers de haut niveau n’hésitent pas à les employer.
Toutefois, vous pouvez monter sans aide ou montoir :
• En vous aidant de l’étrier gauche.
• En sautant à cheval.

Monter en s’aidant de l’étrier gauche
N’oubliez pas de vérifier que votre cheval est
correctement sanglé avant de mettre le pied à
l’étrier (en effet, celui-ci a sans doute légèrement
dégonflé sa cage thoracique en chemin).
Vous devez ensuite abaisser vos deux étriers et les
régler approximativement à la longueur de votre
bras (placez votre poing sur la boucle de l’étrivière
et réglez la longueur de celle-ci).
La semelle de l’étrier doit, étrivière tendue, pouvoir
se placer dans le creux de votre aisselle.





Pour monter, placez-vous à hauteur
de l’épaule gauche.
Ajustez vos rênes à plat dans la main
gauche et sur le bord supérieur de
l’encolure en saisissant une poignée
de crins.
Prenez la branche arrière de l’étrier
gauche avec la main droite et
engagez le pied gauche à fond dans
l’étrier en évitant le flanc du cheval
avec la pointe de pied.

1 67
Rapprochez-vous du cheval
genou plié et appuyé contre
la selle et placez votre main
droite sur le troussequin.
Sautez sur votre pied droit et
appuyez sur l’étrier gauche
pour vous lever à la hauteur
de la selle.







Inclinez légèrement le haut du corps vers l’avant et ramenez votre pied droit à
côte du gauche.
Puis, main droite ramenée sur le pommeau, passez votre jambe droite
par-dessus la croupe, et asseyez-vous légèrement en selle.
Vous pouvez alors chausser votre étrier droit et ajuster vos rênes.

1 68
Sauter à cheval


Sauter à cheval
Pour sauter à cheval, placez-vous
à hauteur de l’épaule gauche,
ajustez vos rênes à plat dans la
main gauche et posez-la juste en
avant du garrot (en saisissant une
poignée de crins si votre monture
n’est pas rasée).
Rapprochez-vous du cheval et
placez votre main droite sur le
pommeau ou le garrot.
Fléchissez vos deux jambes et
d’une vigoureuse extension,
sautez.




















Faites un rétablissement sur les bras.

1 69

Passez votre jambe droite par-dessus la croupe et asseyez-vous avec légèreté, vous pouvez alors
ajuster vos rênes.
S’il y a une selle, après avoir fait marcher votre cheval, il faut vérifier le sanglage sans lâcher les
rênes.

Descendre (= Mettre pied à terre)
Il s’agit globalement de procéder à l’inverse de ce que vous avez fait pour monter :
Lorsqu’il y a des étriers sur votre selle, votre premier geste doit être de déchausser les deux étriers
avant de mettre les deux rênes dans une main, comme vous êtes monté, vous descendrez par la
gauche :
• Prenez les deux rênes dans la main gauche que vous posez à la base de l’encolure.
• Posez ensuite la main droite sur le garrot (ou le pommeau) et appuyez-vous sur les deux bras
(rétablissement sur les bras).
• Inclinez le buste vers l’avant pour pouvoir dégager et faire passer la jambe droite par-dessus la
croupe.
• Laissez-vous glisser jusqu’à ce que les pieds touchent le sol.
• Enfin passez les deux rênes par-dessus l’encolure (saut contrordre de l’enseignant).
• Desserrez la sangle de quelques trous du côté gauche s’il y a une selle.

1 70
Les allures

Les allures du cheval ou du poney correspondent à leurs différents modes de déplacement.
Trois allures principales : le pas, le trot, le galop.

Le pas
C’est l’allure la plus lente, sa vitesse pour un cheval est d’environ 6 à 7 kilomètres par heure, soit
environ 110 mètres à la minute.
C’est une allure marchée, symétrique, à quatre temps égaux, faisant entendre quatre battues
équidistantes.

Mécanisme du pas








Postérieur droit Antérieur gauche Postérieur gauche Antérieur gauche

Comme vous le lirez au chapitre traitant de l’impulsion, le "moteur" du cheval ou du poney est
situé dans l’arrière-main, c’est pourquoi, lorsque vous décrivez le mécanisme d’une allure, vous
devez toujours commencer par citer le membre postérieur qui s’engage et se pose pour
déclencher l’allure.

Remarques générales sur les schémas des allures :
• Les membres au poser, ou en appui, sont toujours signalés par un contour en trait continu et
une couleur foncée.
• Les membres au lever, ou au soutien, sont toujours signalés par un contour en trait discontinu et
une couleur pastelle.













Postérieur droit Antérieur droit Postérieur gauche Antérieur gauche

Postérieur droit

71 3
Le trot

Sa vitesse pour un cheval est d’environ 14 à 15 kilomètres par heure, soit environ 240 mètres à la
minute.
C’est une allure symétrique, sautée à deux temps égaux où le cheval progresse par bipèdes
diagonaux.







Poser du diagonal droit Projection Poser du diagonal gauche Projection
(Postérieur gauche et (Postérieur droit et
antérieur droit) antérieur gauche)

72 3
Le galop

C’est l’allure la plus rapide, sa vitesse pour un cheval est en moyenne d’environ 20 à 30 kilomètres
par heure, soit environ 400 à 450 mètres à la minute.
C’est une allure basculée, dissymétrique, à trois temps inégaux suivis d’une phase de projection.
Le cheval galope naturellement du côté où il tourne.
Au galop, on distingue deux mécanismes : celui du galop à droite et celui du galop à gauche.








Postérieur gauche Diagonal gauche Antérieur droit Projection
(Postérieur droit et
antérieur gauche)

73 3 4

Le galop

Mécanisme du galop à gauche.








Postérieur droit Diagonal droit Antérieur gauche Projection
(Postérieur gauche
et antérieur droit)

74 3 4
Tenir ses rênes

Les premiers hommes qui sont montés à cheval ne possédaient ni selle ni filet.
Puis, une simple corde fut employée pour avoir une action sur sa monture.
Remarquant la sensibilité de la bouche du cheval, l’homme a eu l’idée d’inventer le mors, d’y
attacher des lanières que nous appelons maintenant les rênes et de relier celles-ci par-dessus
l’encolure du cheval.
Vous pouvez tenir les rênes soit une rêne dans chaque main, soit les deux rênes dans une main
(voir dessins).

Pouce
Tenir les deux rênes dans une main Rêne gauche Index

Pouce Majeur
Flot des rênes Rêne droite Annulaire
Index
Majeur Auriculaire

Annulaire
Auriculaire

René droite

Flot des rênes


Rêne gauche




Important : le cavalier doit s’efforcer d’établir un contact permanent, doux et mœlleux avec la
bouche de son cheval : pour y parvenir, il ajuste ses rênes, le haut du corps souple et tonique, les
bras libres, les coudes à demi-ployés, les mains dans le prolongement de l’avant-bras, les pouces
en-dessus.


Mal Mal Bien Mal









Rêne tenue dans Coudes écartés, Alignement parfait Poignets cassés en
le mauvais sens poignets cassés entre l’avant-bras, dehors, coudes serrés
en dedans le poignet et la rêne

1 75

Tenir une rêne dans chaque main

Pouce Flot de la rêne gauche
Index

Majeur
Annulaire
Auriculaire





Pouce Flot de la rêne
Exemple : main gauche
Index

Pouce et index forment la pince frein qui
permet au cavalier de ne pas perdre ses
rênes, ni de les laisser se rallonger
inconsidérément.


Flot de la rêne droite Tenue de la rêne incorrecte si permanente :
Pouce tous les doigts doivent contrôler la rêne.
Index

Majeur
Annulaire

Auriculaire

Mors

Rêne droite
Exemple : main droite


Bien Mal Mal




Alignement parfait entre Coude trop fléchi Coude trop fléchi
l'avant-bras, le poignet et et poignet remonté et poignet basculé
la rêne vers le bas

1 76
S’équilibrer

Il y a plusieurs façons de se tenir à cheval (voir les activités équestres présentées
pages 10 à 14).
On distingue trois familles d’attitude :
• Etre assis dans la selle.
• Etre en appui sur ses étriers.
• Trotter enlevé.

Dans les trois attitudes, vous devez toujours conserver votre équilibre.
C’est pourquoi nous parlons d’équilibre assis, d’équilibre sur les étriers et d’équilibre au trot
enlevé.
Dans le cadre de votre pratique, vous serez amené à perfectionner ces trois attitudes, voici ce qui
les caractérise.



L’équilibre assis

Asseyez-vous d’aplomb, le poids
de votre corps également réparti
sur les ischions, votre buste doit
retrouver l’orientation de celui
du piéton, les jambes tombant
alors librement (ce relâchement
se traduit par une cheville fléchie
lorsque les étriers sont chaussés).
Dans cette attitude, vous amortissez
les mouvements du cheval grâce,
principalement, au
fonctionnement des articulations
bassin-dos et bassin-cuisses.

Ischions : Os correspondant aux
pointes des fesses.

1 2 77 3
L’équilibre sur les étriers

Dans cette attitude, vous êtes en appui sur des étriers dont les étrivières sont réglées plutôt courtes.
Vous devez vous attacher à maintenir votre équilibre en utilisant le jeu des articulations :
• Chevilles.
• Genoux.
• Hanches.

Pour amortir les mouvements du cheval.
Cette attitude peut être modifiée en vous éloignant ou vous rapprochant de la selle.
L’orientation du buste en avant de la verticale est d’autant plus prononcée que vos articulations
sont fléchies.
La stabilité de votre équilibre passe par la sensation du maintien du poids du corps dans les
talons.

1 2 78 3
L’équilibre au trot enlevé

Le trot est une allure sautée à deux temps
Buste légèrement incliné vers l’avant, proche de l’attitude d’équilibre sur les étriers, utilisez la
poussée d’un bipède diagonal pour vous enlever un peu de la selle, conservez l’équilibre sur les
étriers pendant toute la durée du lever du bipède et revenez dans la selle avec légèreté lorsque ce
diagonal reprend contact avec le sol.
Accompagnez en rythme le mouvement d’un même diagonal.
L’amélioration de l’équilibre au trot enlevé passe par l’allègement du temps assis en maintenant
au maximum la sensation de poids dans les talons, le buste conservant alors son orientation vers
l’avant.

Trotter enlevé avec un diagonal, pourquoi en changer ?
Vous devez repérer le diagonal avec lequel vous trottez pour pouvoir en changer à volonté.
Pour changer de diagonal, restez simplement assis ou enlevé deux temps successifs et vous
trotterez enlevé avec l’autre bipède puisque le trot est une allure à deux temps, sautée et
symétrique.
Sauf contrordre de votre enseignant, trottez en carrière ou en manège avec le bipède diagonal
extérieur.
En promenade, changez régulièrement de diagonal.








Le cavalier trotte enlevé avec le bipède diagonal droit.



Conclusion : l’équilibre dans ces trois attitudes doit être obtenu par :
• L’adaptation du jeu des articulations.
• La recherche du placement du bassin-buste.
• L’orientation et le maintien du haut du corps.
• La découverte de la sensation du poids dans les talons.

Important : regardez où vous allez : la qualité de votre attitude générale en découle.

2 79 3
Communiquer avec sa monture

Conduire son cheval, c’est
communiquer avec lui.
La conduite du cheval Yeux (regard)
repose sur son dressage. Direction
Le dressage ne signifie pas Epaules - bras - mains
seulement la soumission (balanciers)
du cheval, il passe par la Colonne vertébrale
compréhension et la (axe de transmission)
coopération de celui-ci.
Les chevaux ont donc Equilibre Bassin
appris à identifier des
actions bien précises du
cavalier.
Les chevaux qui vous Propulsion Jambes
sont confiés vous obéissent
sans difficulté s’ils
comprennent ce que vous
leur demandez.
Les aides sont les moyens Mode de fonctionnement du piéton pour se déplacer
dont dispose le cavalier
pour communiquer avec
son cheval : on parle de
langage des aides.




Colonne vertébrale = axe de
transmission de l’impulsion.
Effet dominant : impulsion
Arrière-Main = moteur
producteur d’énergie,
d’impulsion. Effet dominant : direction
Avant-Main = contrôle de la
vitesse et de la direction.






Sens de transmission de l’impulsion (énergie)




Mode de fonctionnement du cheval pour se déplacer

1 2 80
Mode de fonctionnement d’un cavalier pour se déplacer :

Effet dominant : direction.

Effets importants : vitesse, équilibre.

Yeux (regard)

Epaules - bras

Dos
Epaule
Main
Colonne vertébrale

Coude Effet dominant : équilibre.

Poignet Effets importants : direction, vitesse.

Bassin Assiette

Poids du corps

Genou
Effet dominant : vitesse.

Effets importants : direction, équilibre.

Cheville Jambes



Les aides

On distingue les aides naturelles et les aides artificielles
Les aides naturelles :
• Le poids du corps (par l’intermédiaire de l’assiette).
• Les jambes.
• Les mains.
• La voix.

Les aides artificielles
Elles renforcent ou précisent l’action des jambes, si nécessaire :
• La cravache.
• L’éperon.
(voir page 26)

1 2 81
Le contact / l’emploi des aides / l’accord des aides

Le contact
Avant toute intervention de ses aides, le
cavalier doit établir avec sa monture un
contact qui permet la
communication : transmettre des
demandes, ressentir les réactions du Bassin
cheval, réagir en fonction de celles-ci.

Au niveau du poids du corps
Dans le chapitre « s’équilibre », nous
avons vu que le cavalier dispose de
trois types d’attitude lui permettant
d’établir un contact plus ou moins Genou
proche avec le cheval pour utiliser son
poids du corps : c’est ce que l’on
appelle l’assiette.

L’assiette : c’est la qualité qui permet
au cavalier de conserver son équilibre Cheville
en toutes circonstances.

Au niveau des jambes :
C’est par la liberté de fonctionnement
des articulations :
• Bassin / cuisses.
• Genoux.
• Et chevilles.
Que l’intérieur des cuisses tournées sur
le plat et des mollets établit, sans serrer Epaule
la monture, un contact de bonne qualité.

Au niveau des mains
Dans le chapitre « la tenue des rênes »,
nous avons vu comment le cavalier Coude
devait toujours veiller à établir et
conserver un contact permanent,
doux et mœlleux avec la bouche de
sa monture.
Le contact est l’ensemble des prises Poignet
d’informations que vous établissez
avec votre monture afin de créer
une communication de base qui
permet le langage des aides.

82 3 4
L’emploi des aides

Il dépend de la faculté qu’a le cavalier à dissocier ou combiner les actions de ses aides, ce que l’on
appelle l’Indépendance des Aides.
Une aide peut :
• Agir : faire une demande.
• Résister : insister, maintenir ou renforcer une demande.
• Céder : arrêter d’agir ou de résister, revenir à l’accompagnement naturel.
En fonction de la réponse de sa monture à l’action d’une (ou de plusieurs) aide(s), le cavalier doit
céder ou résister.

L’accord des aides
L’accord des aides est la capacité qu’a le cavalier à coordonner de façon précise et efficace l’action
de plusieurs aides pour obtenir un mouvement juste.
Il ne faut donc pas donner d’ordres contradictoires ou incohérents entre vos mains, vos jambes et
le poids de votre corps.





Poids du
corps













Regard







Bas du corps Haut du corps

83 3 4
L’impulsion / avancer - ralentir - s’arrêter

Quelles que soient vos motivations, elles ne sont pas de rester sur un cheval immobile
(= sans impulsion).
L’impulsion est l’énergie du cheval, naturelle ou acquise par le travail, qui génère le mouvement.

Comment le cavalier met-il en jeu l’impulsion de sa monture ?
Par le dressage que tous les chevaux d’école ont reçu, ils ont appris à associer l’impulsion aux
actions d’assiette et de jambes du cavalier.
Tous les chevaux n’ont pas la même impulsion naturelle.
Il existe des différences de tempérament, les origines génétiques plus ou moins près du pur-sang
en sont souvent la cause.
On dira d’un cheval ayant beaucoup d’impulsion naturelle, qu’il est près du sang, inversement on
dira du cheval très calme qu’il n’est pas ou peu dans le sang.
A cheval, le cavalier doit contrôler cette impulsion : la créer, l’entretenir ou la contenir.












Impulsion canalisée pour le saut d’obstacles













Impulsion naturelle s’exprimant en liberté

2 84
Avancer

Pour créer ou entretenir l’impulsion, le cavalier agit avec le poids du corps et les jambes, cède
avec les mains, c’est-à-dire qu’il :
• Amplifie l’accompagnement de son bassin en rythme avec l’allure.
• Agit avec ses deux jambes simultanément à la sangle de façon discontinue par des pressions de
mollets.
• Cède en desserrant légèrement les doigts sur les rênes saut le pouce et l’index.










Contact naturel des deux jambes

Action des deux jambes simultanément
à la sangle

Ralentir / s’arrêter
Pour contenir l’impulsion (ralentir ou s’arrêter) le cavalier résiste avec le poids du corps et les
mains et cède avec les jambes, c’est-à-dire qu’il :
• Bloque les articulations du bassin en cessant d’accompagner l’allure.
• Gaine son dos (muscles dorsaux et abdominaux), soutient ses poignets et ferme ses doigts sur les
rênes.
• Revient à un contact naturel avec les jambes (attention à ne pas les écarter ni les avancer).
L’arrêt obtenu, le cavalier doit céder dans les mains en desserrant les doigts sur les rênes pour
revenir au contact naturel (sinon le cheval pourrait se défendre).


Pas d’accompagnement Accompagnement Pas d’accompagnement
du balancier du balancier du balancier










Demander un arrêt Céder Résister

2 85
Le tourner



Il est déterminé par l’orientation générale
du cavalier et par la vigilance active des
jambes qui doivent entretenir l’impulsion. Rotation du buste Accompagnement
des deux mains
Pour tourner :
• Regardez où vous allez.
• Faites une rotation du tronc
(tête, épaules, dos).
• Accompagnez de vos deux mains
l’orientation imprimée par le tronc.

Votre monture change alors de direction :
• Soit en s’orientant du côté où vous voulez
aller, c’est ce que l’on appelle le tourner par
effet direct.
• Soit en s’orientant du côté contraire à la
direction où vous voulez aller, c’est ce que
l’on appelle le tourner par effet contraire.
Attitude symétrique (neutre)
En fonction de la tenue des rênes :
• Si vous tenez les deux rênes dans une seule
main, vous obtiendrez toujours un tourner
par effet contraire.
• Si vous tenez une rêne dans chaque main, Regard
vous obtiendrez un tourner soit par effet Rotation du buste
direct, soit par effet contraire.

Pour tourner, le cavalier doit s’orienter
dans la direction où il veut aller et entretenir
l’impulsion de sa monture.

86 3
Rotation du buste




Accompagnement des deux mains

























Epaules du cavalier parallèles à
celles du cheval





Regard

87 3
Le tourner, les deux rênes dans une main.

Remarque : quel que soit le côté choisi pour tourner,
l’effet est toujours contraire.

88 3

Le tourner, une rêne dans chaque main.

Remarque : quel que soit l’effet utilisé pour
tourner, le cavalier oriente sa tête, son buste
et ses deux mains du côté du tourner, en
conservant ses épaules parallèles à celles de
sa monture.














Le tourner, par effet contraire : la tête Le tourner, par effet direct : la tête
et l’encolure du cheval sont orientées et l’encolure du cheval sont orientées
du côté contraire au tourner. du côté du tourner.

89 3
Déplacer les hanches de sa monture


Jambe isolée gauche (action discontinue en arrière de
la sangle, perpendiculairement au flanc du cheval et
en rythme avec la cadence de l’allure).

Pour obtenir le déplacement des hanches
de votre monture, utilisez vos deux
jambes dissociées et coordonnées entre
elles.
Vos jambes, aussi actives l’une que Déplacement des hanches
l’autre, ont cependant deux rôles du cheval vers la droite
différents :
• L’une à la sangle maintient
l’impulsion.
• L’autre en arrière de la sangle déplace
les hanches du côté opposé.
Par convention, lorsque le cavalier
obtient de sa monture qu’elle déplace
ses hanches à droite par l’action de la
jambe gauche reculée en arrière de Jambe isolée
la sangle : on dit qu’il agit en « jambe gauche
isolée gauche ».

Dissocier : séparer.
Coordonner : harmoniser, assortir.
Engagement et croisement du postérieur gauche en
avant du postérieur droit (postérieur gauche "appelé"
au lever).




Jambe isolée gauche







Deux jambes égales Jambe d’impulsion
Déplacement des hanches vers la droite droite

Par exemple pour déplacer ses hanches à droite, le cheval engage son postérieur gauche en le
croisant en avant du postérieur droit et le pose.
Le postérieur droit se dégage et s’écarte légèrement de son tracé initial.
Les hanches se déportent donc à droite.

90 4
L’action de la jambe isolée, que le cavalier recule à partir de sa hanche, se fait
perpendiculairement au flanc du cheval en arrière de la sangle, de façon discontinue et en rythme
avec la cadence de l’allure.
Le cheval obéit (= cède) à l’action de la jambe isolée en portant ses hanches du côté opposé à
cette jambe.

Premier exemple :
Vous êtes à main gauche et vous tenez les rênes dans la main
gauche, en sortant d’un coin aménagé, agissez avec la jambe
isolée droite, poussez les hanches de votre cheval vers la
gauche.
Le cheval étant actif et droit, ses épaules restant sur la piste,
vous marchez quelques pas en déplaçant les hanches à
l’intérieur du manège.
Pour arrêter cet exercice, vous ramenez votre jambe droite à
la sangle.
Vérifiez en partant au trot sur la piste que votre cheval a
conservé son impulsion.

Deuxième exemple :
Même exercice que ci-dessus, mais une rêne dans chaque
main.
Attention, vous devez maintenir une tension égale des
deux rênes (ne tirez pas sur la rêne droite).
Ces exemples ne sont pas exhaustifs, votre enseignant vous
en proposera certainement d’autres.

Cadence d’une Allure : mesure régulière que le cheval observe dans ses allures.

L’incurvation
C’est en vous exerçant à tracer des courbes serrées que vous découvrirez que l’orientation générale de votre corps
positionne vos aides.
En réponse à votre demande, le cheval s’infléchit régulièrement de la tête à la queue : vous êtes alors dans les aides de
l’incurvation.
Le cheval, par l’accord des aides, ajuste la courbure de sa colonne vertébrale à celle de l’arc de cercle (ou du cercle) que le
cavalier lui demande de suivre : on dit alors que le cheval est incurvé.







Courbe Courbe large Courbe large
serrée

91 4
Le départ au galop
Rappel
Le cheval peut galoper
• Sur le pied droit : galop à droite.
• Sur le pied gauche : galop à gauche.

Lorsque vous êtes piste à main
• Droite, vous devez galoper sur le pied droit.
• Gauche, vous devez galoper sur le pied gauche.
Galop à gauche








Postérieur droite Diagonal droit Antérieur gauche Projection
(postérieur gauche et antérieur droit)

Rappel des mécanismes
Votre orientation générale conditionne la réponse de votre monture à l’action de vos aides et donc le pied sur lequel elle prendra le
galop.

Préparer le départ au galop
Quelle que soit l’allure initiale (pas ou trot), à partir de laquelle vous demandez le départ au galop, vous devez parfaitement en
contrôler la vitesse (ne laissez pas votre monture accélérer).
L’orientation du cavalier conditionne la qualité du départ.
Pour vos premiers départs au galop : n’hésitez pas à traverser légèrement votre monture à l’aide de l’action de la jambe isolée
extérieure qui pousse les hanches vers l’intérieur de manège ou de la carrière.
Maintenez l’avant-main de votre monture sur la piste avec vos deux rênes : votre cheval est prêt pour prendre le galop sur le pied
intérieur.

Déclencher le départ au galop
En conservant votre buste soutenu légèrement en arrière de la verticale, agissez avec votre jambe intérieure à la sangle pour
transmettre l’ordre du départ au galop.
Dès que votre monture prend le galop, accompagnez l’allure.

Vérifier le pied sur lequel le cheval galope
Pour vérifier le galop, vous devez vous souvenir du mécanisme.
Si votre monture galope sur le pied droit, vous sentirez votre bassin accompagner le galop d’arrière en avant et de la gauche vers la
droite.

Si votre monture galope sur le pied gauche, vous sentirez votre bassin accompagner le galop d’arrière en avant et de la droite vers la
gauche.
Evitez de vous "jeter" vers l’épaule intérieure de votre cheval dans l’intention positive de vérifier le pied sur lequel vous galopez : vous
chargez alors cette épaule et risquez de détériorer l’allure ou d’obtenir le galop sur le pied extérieur.
Si vous voulez constater l’avancée de l’épaule intérieure, baissez simplement le regard.

Par convention
Lorsque vous êtes piste à main gauche et que le cheval galope sur le pied gauche ou lorsque vous êtes piste à main droite et que le
cheval galope sur le pied droit : on dit que le cheval galope à juste.
Lorsque vous êtes piste à main gauche et que le cheval galope sur le pied droit ou lorsque vous êtes piste à main droite et que le
cheval galope sur le pied gauche : on dit que le cheval galope a faux.

Au fur et à mesure de votre progression, grâce à l’accord de vos aides et le développement de votre sensibilité, vous obtiendrez des
départs au galop à volonté sur le pied choisi avec un cheval correctement oriente : cheval droit et juste dans son départ.

92 3 4
Sauter

Les obstacles
Il existe plusieurs familles d’obstacles :
• Les obstacles d’Initiation couramment appelés Cavaletti sont des obstacles mobiles excédant
rarement 50 centimètres de haut.
• Les obstacles Mobiles regroupent tous les obstacles dont la construction permet la chute des
éléments.
Les obstacles Fixes sont tous les obstacles massifs, dont la construction ne permet pas la chute des
éléments.

Quelle que soit la famille d’obstacles, on trouve trois profils différents :
• Les obstacles Verticaux dont les éléments sont sur un même plan vertical.
• Les obstacles Larges composés de deux plans verticaux qui doivent se franchir d’un seul saut.
• Les obstacles de Volée composés de plusieurs plans, plus ou moins écartés, qui doivent se
franchir d’un seul saut.




Vertical Oxer Spa








Mur Spa

Rivière







Gué avec contre-haut de sortie


Se franchit dans les deux sens


Ne se franchit que dans un sens


Gué avec contre-bas d’entrée
Trajectoire du cheval pour éviter l’obstacle

93 3 4
Bidet éducatif Bidet normal









Trou à abords francs Trakehnen












Tralus breton Haie








Banquette simple







Banquette et piano

94 3 4
La mécanisme du saut

Quels que soient la nature et le profil de l’obstacle qu’il franchit, le cheval décompose son saut en plusieurs phases :
• Battue d’appel : prise d’élan pour quitter le sol.
• Phase ascendante. |
• Planer. | Evitement de l’obstacle par le cheval.
• Phase descendante. |
• Réception : reprise de contact avec le sol.

Mécanisme du saut :

Plane

Phase ascendante
Phase descendante

Battue des postérieurs Réception
Battue des antérieurs






Le fonctionnement du cavalier

Pour encaisser le saut, vous devez être dans l’attitude d’équilibre sur les étriers.
A partir de cette attitude, tout votre confort réside dans le fonctionnement souple de vos
articulations inférieures qui amortissent les différentes phases du saut.
C’est en ayant assimilé le mécanisme du saut que vous serez à même de laisser votre monture
s’articuler sans la gêner.

Fonctionnement du cavalier pour l’encaissement d’un saut, le cavalier doit laisser le cheval sauter,
sans le gêner en le précédant ou en étant en retard.

95 3 4
Contrôler la vitesse de la l’allure à l’abord et à la réception

Dans l’attitude d’équilibre sur les étriers, à l’abord et à la réception, vous devez être vigilant quant
à l’impulsion de votre monture :
• Vos jambes étant au contact, préviennent tout ralentissement en agissant simultanément à la
sangle, si besoin est.
• Vos mains étant au contact, contrôlent toute accélération en résistant si besoin est.
Dans les dernières foulées, à l’abord puis, dès la réception, vous rapprochez progressivement le
bassin du pommeau de la selle (sans vous asseoir) en gainant votre dos et en regardant devant
vous.

Contrôler la direction à l’abord et à la réception d’un obstacle placé sur une ligne droite.

A l’abord, vous devez :
• Regarder droit devant vous dans l’axe de
l’obstacle.
• Diriger votre cheval perpendiculairement
au milieu de l’obstacle.
• Conserver un tracé en ligne droite.
• Maintenir l’impulsion.





Obstacle placé sur une ligne droite















Recommandation : ne vous jetez pas en avant (ce qui s’appelle « précéder son cheval ») à
l’abord.

96 3 4

A la réception, vous devez :


• Redresser votre buste en vous rapprochant de la selle.
• Regarder droit devant vous.
• Conserver un tracé en ligne droite.
• Entretenir ou redonner de l’impulsion.















A l’abord comme à la réception, ce contrôle s’obtient par
des actions régulatrices de vos jambes, mains et poids du
corps.

97 3 4
Contrôler la direction à l’abord et à la réception d’un obstacle précédé d’une courbe
large

Vous devez repérer à l’avance le tracé (courbe + ligne droite) que vous allez faire suivre à votre
monture pour qu’elle puisse franchir droit, perpendiculairement et en son milieu, un obstacle.
Votre monture doit respecter la courbe qui s’achève sur la ligne droite perpendiculaire au milieu
de l’obstacle.










Pour cela, dans l’attitude d’équilibre sur les étriers, de l’entrée à la sortie
de la courbe :
• Regardez en direction de l’obstacle.
• Contrôlez l’impulsion.
• Placez et employez vos aides du tourner.
• Rapprochez votre bassin du pommeau de la selle (sans vous rasseoir).
Dès que vous sortez de la courbe, maintenez votre monture sur la ligne
droite et entretenez l’impulsion jusqu’au franchissement de l’obstacle.

98 4
Dès la réception, maintenez votre monture active sur la ligne droite par le regard et l’action
régulatrice de vos aides en vous rapprochant de la selle, puis tracez votre courbe en vous orientant
vers la direction où vous voulez tourner.

Tourner large après avoir franchi un obstacle
Comme précédemment, repérez à l’avance le tracé (ligne droite + courbe) que vous allez faire
suivre à votre monture dans l’attitude d’équilibre sur les étriers.

Dès la réception, maintenez votre monture
active sur la ligne droite par le regard et
l’action régulatrice de vos aides en vous
rapprochant de la selle, puis, tracez votre
courbe en vous orientant dans la direction
où vous voulez tourner.
Conduire pour enchaîner des obstacles
Pour enchaîner plusieurs obstacles, vous
devez avoir repéré l’itinéraire que vous
ferez suivre à votre monture.
L’enchaînement de plusieurs obstacles
consiste en une succession de différentes
tâches que nous venons de décrire :
• Ligne droite et saut.
• Saut et ligne droite.
• Courbe et saut.
• Saut et courbe, dans un ordre déterminé
par la disposition des obstacles sur le terrain.
Pour enchaîner ces situations, vous devez,
dans l’attitude d’équilibre sur les étriers,
contrôler l’impulsion, la régularité de
l’allure et la direction.




Mémorisez votre tracé général en
fonction de la disposition des
obstacles : c’est ce que l’on appelle la
reconnaissance d’un parcours.

99 4
Se promener


















Lorsque vous partez en promenade organisée par votre enseignant, trotter enlevé et galoper en
équilibre permettent de vous éviter toute fatigue inutile ainsi qu’à votre monture.
En montée, adoptez l’attitude d’équilibre sur les étriers en conservant toujours le contact.
En descente, dans l’attitude d’équilibre assis, inclinez légèrement votre buste vers la croupe
toujours en conservant le contact.

Généralement une promenade comprenant plusieurs cavaliers évolue en colonne (file indienne).
Cette façon de s’ordonner impose certaines règles.

En ce qui vous concerne
• Conservez toujours les deux rênes dans une main au moins.
En ce qui concerne votre monture.
• Ne laissez pas votre cheval ou votre poney brouter (vous ne connaissez pas forcément toutes les
plantes, certaines peuvent être dangereuses pour sa santé).
En ce qui concerne le groupe, vous devez respecter.
• Les distances avec le cheval qui vous précède.
• La place qui vous a été attribuée (souvent justifiée par la hiérarchie et les affinités existantes
entre les chevaux ou les poneys).
• L’allure indiquée par votre enseignant (exemple : ne trottez pas lorsque vous devez marcher, ni
ne galopez lorsque vous devez trotter).
• La transmission de consignes et des informations (cavalier en difficulté, arrivée d’un véhicule).

2 100


Piste ou chemin ouvert aux cavaliers

En ce qui concerne la sécurité
• Vous êtes assimilé à un véhicule,
respectez le code de la route
(marchez à droite de la chaussée,
cédez les priorités, respectez les
panneaux de signalisation).
En ce qui concerne l’environnement
• Respectez les cultures, les
plantations d’arbres, les propriétés
privées et les espaces aménagés.
En ce qui concerne les personnes Marquages d’itinéraires
rencontrées de tourisme équestre
Courtoisie et gentillesse sont de
rigueur :
• Saluez les personnes rencontrées.
• Mettez-vous au pas en croisant
les promeneurs.
• Laissez-leur la priorité si le
chemin est étroit ou boueux.
• Respectez une distance suffisante
lorsque vous les doublez. Changement
de direction







Mauvaise direction



Piste ou chemin interdit
aux cavaliers

2 101
Retour au box-soignez sa monture

Votre monture étant dessellée et débridée, vous pouvez la panser.
Grâce à ce pansage, vous vérifierez son état général.

Panser et soigner










Les zones vertes sur ces illustrations, sont les
parties du corps de votre monture à surveiller.





Les pieds
Curez les quatre pieds pour en contrôler l’aspect :
• Nettoyez la sole, la fourchette, les lacunes, et assurez-vous qu’il n’y a pas de Bleimes (chocs sur
la sole avec formation d’une poche de sang).
• Retirez les éventuels corps étrangers (le « Clou de Rue » est une perforation accidentelle de la
sole).
• Vérifiez l’état de la ferrure (clou manquant, fer usé, rivet trop sorti).
Vous graissez alors les pieds (paroi, sole et périople) pour conserver leur souplesse et éviter
l’apparition de Seimes (tentes verticales de la paroi).







Seime en
couronne Graisser le sabot et le périople






Seime en pince
Bleime
(avec poche de sang)

Graisser la sole

102 3
Les membres

• Brossez-les en entier pour enlever la boue séchée ou le sable et pour en contrôler l’état.
• En passant la main sur : le canon, les tendons, le boulet, le paturon, la couronne,assurez-vous
qu’il n’y a pas de chaleur, d’engorgement ou de sensibilité anormale.
• Regardez s’il n’y a pas de blessure (plaie, coupure, écorchure) ou d’Atteinte (blessure provoquée
par les membres entre eux).

"Gros genou" Crevasses au pli du paturon
"Gros jarret" Tendon déformés








Atteintes
Genou engorgé

Jarret engorgé





Doucher les membres : lorsque la température extérieure le permet, n’hésitez pas à doucher les
membres : l’eau les lave et les masse.

















Attention à ne jamais oublier de sécher les membres avec un torchon après les avoir douches, en
insistant au pli des articulations, ce qui évite les crevasses (exemple : gerçures au pli du paturon).

103 3
Le corps

• Si votre monture est encore un peu mouillée,
bouchonnez-la : prenez une poignée de paille Couteaux de chaleur
sèche et propre pour frictionner le corps et
sécher le poil.
Le poil étant sec, étrillez et brossez.
• Vérifiez l’état du dos, du garrot et du passage
de sangle pour repérer d’éventuelles blessures
ou gonflés (ronflements anormaux).
• Doucher le corps : lorsque la température
extérieure le permet, n’hésitez pas à doucher
le corps : l’eau le lave et le masse.
• Passez ensuite le « Couteau de Chaleur » (cet instrument permet d’enlever la plus grande
partie de l’eau et de faire sécher le cheval plus rapidement.
Attention le couteau de chaleur ne s’utilise jamais sur les parties non charnues).
La tête
• Brossez-la en vérifiant qu’il n’y a pas de blessure à la commissure des lèvres, derrière les oreilles,
au niveau de la muserolle et des diverses boucles du filet.
• Lavez les yeux, les naseaux et la bouche avec l’éponge humide en la rinçant.
Au moindre doute, appelez votre enseignant pour qu’il inspecte votre monture et la soigne
éventuellement.
Chemises et couvertures
Les chevaux et poneys se protègent du froid en hiver en "prenant du poil".
Si c’est un avantage évident à l’état naturel, c’est un inconvénient pour un cheval qui travaille :
• Ce poil épais, long et fourni provoque une transpiration abondante et est donc long à sécher.
C’est pourquoi on tond fréquemment les chevaux et poneys à l’entrée de l’hiver.



Couverture molletonnée
Fourreau de queue


Quand ils ne travaillent pas, on les protège
alors du froid par une couverture qui recouvre
leur corps.
La couverture est maintenue en place par des
sangles.
N’oubliez pas, lorsque vous enlevez la
Sangles de ventre couverture, de déboucler toutes les sangles et,
lorsque vous la remettez, de toutes les
Sangles de cuisses reboucler.
On distingue deux sortes de couvertures :
• Les couvertures épaisses.
• Les couvertures fines ou ajourées (que l’on
appelle chemises).

2 104 3
Entretenir le matériel

Afin d’entretenir parfaitement les harnachements, vous devez les démonter entièrement.

Le filet
Le démonter est facile, mais Démonter un filet
le remonter pose souvent des
problèmes. Frontal
Vous serez aidé les premières fois. Têtière
Retenez deux principes lorsque
vous remontez le filet : Montant de muserolle
• Premièrement, toutes les boucles Sous-gorge
des parties du filet doivent être à Muserolle
l’extérieur.
• Deuxièmement, les fermetures de Montant de filet
la sous-gorge et de la muserolle
doivent être orientées vers la gauche. Anneaux du mors

La selle Canons du mors Rêne gauche
Il n’y a que trois éléments à Mors de filet
démonter et à remonter : Rêne droite
• Les deux étrivières et les étriers.
• La sangle. Démonter une selle

L’entretien Etrivière droite Sangle
Les harnachements sont constitués
de deux familles d’éléments.
Couteau ouvert Etrier gauche
Les cuirs Etrier droit Etrivière gauche
Nettoyez-les souvent en les frottant
avec une éponge douce, humide,
imprégnée de savon naturel
glycériné (savon gras).
Assouplissez-les et nourrissez-les avec
une graisse adaptée (environ une fois
par mois).

Les aciers
Entretenez-les systématiquement après
chaque usage en les lavant à l’eau
savonneuse, en les rinçant et en les essuyant.
Afin d’entretenir parfaitement les protections Pain de savon glycériné
de travail, systématiquement, après chaque
usage, passez-les sous l’eau et graissez-les si
elles sont en cuir.

2 105 3
Le transport des montures

Afin d’éviter toute blessure lors du transport, protégez votre monture.

Les protections de transport
• Suivant la température, mettez une couverture ou une chemise maintenue par un surfaix à pont :
• Protégez les canons des membres avec des guêtres de transport.
Toujours très épaisses et faciles à poser, certaines guêtres très hautes ont l’avantage de protéger également les boulets, les
genoux, les jarrets.
• Protégez les couronnes et les glômes avec des cloches.
• Si besoin est, équipez les genoux de genouillères.
• Protégez la nuque par un rembourrage appelé protège-nuque, qui se fixe sur le dessus de tête du licol.
• Enfin protégez le haut de la queue (appelé Couard) soit avec une bande élastique, soit avec le fourreau de queue qui se
rattache au pont du surfaix.

Le véhicule de transport : le van
Le van peut être attelé (remorque d’une à quatre places) ou être un camion aménagé (de deux places et plus).
Ce véhicule est équipé d’un plan incliné appelé pont, pour l’embarquement et le débarquement, et de bat-flanc
(séparation rembourrée).



Protège-nuque



Pont du surfaix
Licol Sangle du protège-queue
Padd

Protège-queue



Longe

Surfaix à pont


Sangle

Sangles Chemise (ou couverture)
Guêtre haute d’antérieur

Genouillère Guêtre de postérieur
Guêtre haute de
postérieur
Bande de repos

Cloches
Cloches

106 4
Ces tests vous sont proposés sous plusieurs formes : des
croquis à compléter, des réponses à cocher (plusieurs
réponses sont parfois possibles pour une même question),
des réponses (définitions) à formuler vous-même.
Chaque série de tests correspond à un niveau de galop.
Pour les solutions, où tous les chapitres référents aux
questions sont détaillés.

107
Depuis mon enfance, je suis fasciné par les chevaux, que je trouve aussi beaux que mystérieux.
Cet attrait irraisonné, fait de crainte, d’énigme et d’excitation, m’a incité à aller plus loin dans la
connaissance du cheval.

Pour mieux le comprendre et le maîtriser, il m’a fallu dépasser mon ignorance.
J’ai dû faire de l’équitation une démarche raisonnée.
Rien qui puisse me différencier de vous.

Mû par la crainte et le mystère de ce noble animal, dépourvu d’un savoir initiatique qu’une tradition
équestre familiale aurait pu m’apporter, j’ai avancé dans ma connaissance du cheval sur la base
d’observations, d’analyses intuitives, avant d’ordonner mon équitation autour d’une méthode.

Mais si les méthodes peuvent différer, seules doivent être retenues celles qui vous apportent des acquis
sûrs et vous conduisent, dans le respect du cheval, au plaisir.

En France, nous avons la chance de pouvoir puiser notre savoir dans une culture équestre riche de
principes éprouvés que vous pourrez commencer à découvrir à la lecture de ce manuel.

L’Equitation française est une remarquable école de formation du cavalier, appréciée et enseignée
dans le monde entier.
Suivez-en les préceptes sans crainte de vous tromper !.





Pierre Durand
Président de la Fédération Française d’Equitation

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