008 Une Exprience Avec Les Sloughis Dalgrie
008 Une Exprience Avec Les Sloughis Dalgrie
008 Une Exprience Avec Les Sloughis Dalgrie
sloughis d’Algérie
(1984-1996)
Présentation et documentation
Jean-François CHAULET
Octobre 2018
1
Photographie de couverture
Jean-François Chaulet et Ahcène Djouzi
Concours de Sloughis – Chenil du Fayet, Oued
Fayet, Wilaya de Tipasa, 26 juin 1996
2
A mes trois enfants, Damien, Karine et Ingrid
qui ont partagé ma passion pour les sloughis
« L’Avenir appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves »
Cette phrase de Roosevelt, je l’ai faite mienne et elle se justifie parfaitement au seuil
de cet ensemble qui veut garder la mémoire de mon intérêt pour le Sloughi pendant
plus de dix ans en Algérie.
J’ai voulu réunir ici quelques textes, les recherches faites pour pister les traces des
sloughis en Algérie, bien sûr, mais aussi dans les différents supports où ils
apparaissaient – et je suis loin d’avoir fait le tour des peintures, statues, blasons et
autres où ils sont présents. Je me suis appuyé largement sur une documentation
française et, ces dernières années, sur les ressources d’internet.
Ce premier recensement montre l’importance que les sloughis ont acquis au cours
des siècles dans l’imaginaire des hommes. On a coutume de dire en cynophilie que
le lévrier est l’aristocrate des chiens. J’ai sélectionné aussi quelques extraits de
presse et j’ai rassemblé une bibliographie qui n’est sûrement pas exhaustive mais
qui donne les références principales pour ceux qui s’intéresseraient à cette race
canine unique au monde et particulièrement la race des lévriers (17 races à travers
le monde).
Mon espoir, c’est que d’autres reprennent ou continuent à faire en sorte que le
sloughi reprenne toute sa place en Algérie, comme en témoigne l’organisation
actuelle de manifestations canines.
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Lévrier arabe
Le sloughi, lévrier arabe ou lévrier berbère est un
lévrier originaire d'Afrique du Nord. La Fédération
cynologique internationale le classe dans le groupe
10, lévriers, section 3, standard n°188. Il est utilisé
pour la chasse et la garde de troupeau.
Proverbe arabe :
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Connaître et faire connaître le Sloughi
Qui ne connaît pas le sloughi ! Cette merveilleuse bête nord-africaine ne peut être
présentée à ses amateurs. Mais, pour les néophytes qui découvrent cette race, on
peut rassembler quelques commentaires élogieux :
« Le slougi est fait pour la chasse et les courses de vitesse ; Il a un museau long et
pointu, une poitrine profonde, un ventre relevé (levretté), une ossature fine. De taille
de 70 à 75 cm (au garrot) pour les mâles et de 60 à 65 cm pour les femelles, le
sloughi est le plus vigilant chien de garde.
Noble dans ses attitudes, son comportement et son caractère peu servile, c’est lui
qui choisit son maître et lui voue un attachement fidèle et discret. C’est un grand
seigneur, au physique comme au moral. Indépendant, il n’en est pas moins fidèle et
sait s’attacher au maître capable de le comprendre.
Son domaine s’étend des régions présahariennes où il chasse le lièvre au Sahara où
il poursuit la gazelle. Quand il est transplanté et doit subir les outrages du collier,
dans ses beaux yeux qui semblent tristes, on lit la nostalgie des étendues immenses
qu’il aime contempler et où il aime vivre ».
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3- Organisation d’épreuve de chasse à vue
4- Organisation d’épreuve de poursuite à vue sur leurre
5- Organisation de course sur cynodrome suivant les normes de la
Fédération Cynologique Internationale (F.C.I.) et l’U.I.C.L.
6- Organisation de concours de beauté.
6
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Le Sloughi, lévrier d’Algérie
Les conditions de son extension
Il serait souhaitable que la loi de 1844, interdisant la chasse avec des lévriers (donc
aussi les sloughis) soit abrogée pour plusieurs raisons :
2- Les moyens de chasse actuels – 4x4 et les différentes sortes de fusils –, font
énormément de destruction dans le gibier.
3- Lorsque le sloughi est utilisé, il n’y a pas destruction pour le gibier : le sloughi
est utilisé pour protéger les troupeaux d’animaux domestiques (veaux,
agneaux, chevreaux, etc.) contre les chacals qui, eux, font des dégâts (un
forestier m’avait dit que s’il voyait un sloughi chasser un chacal, il tirait sur le
sloughi…)
4- Pour les céréales et les cultures, en général, lorsque les sloughis ne sont pas
utilisés pour la chasse au sanglier, ces derniers augmentent. Il est donc
nécessaire d’avoir des meutes de sloughis pour les chasser. Il est possible
aussi d’avoir un croisement – sloughi et berger de l’Atlas – pour organiser des
battues de sanglier. Il est à noter que certaines wilayas l’ont fait comme celles
de Batna, de M’Sila, de Djelfa, etc.
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Premier prix excellent au Salon du Sloughi à Tiaret
Sloughi mâle
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Sloughi, Arabian Greyhound (Canis lupus familiaris)
Le premier jour d’émission de ces deux timbres est le 24 novembre 1983. Ils étaient accompagnés de
cette présentation :
Le Sloughi a été introduit en Afrique du Nord par les Arabes mais était déjà connu dès la plus haute
Antiquité puisqu’il chassait aux côtés des Assyriens il y a plus de 3.000 ans et qu’il fréquentait déjà les
palais de Pharaons de l’Ancienne Egypte. Chef d’œuvre esthétique et d’efficacité, il est le compagnon
traditionnel des nomades qui le considèrent comme (EL-HORR) par rapport aux autres chiens (EL-
KELB) jugés méprisables.
Le sloughi, à poil ras et serré, très doux au toucher, se reconnaît aisément à sa silhouette racée, à sa
démarche élégante.
Ses muscles longs et plats, la sécheresse de ses tissus et sa charpente osseuse toujours visible
donnent au sloughi, pour les profanes, une apparence de maigreur.
De profil, la tête apparaît effilée, fine et élégante mais assez importante. Vue d’en haut, elle a
l’apparence d’un coin très allongé, le crâne formant la partie la plus large allant en s’amincissant
jusqu’à la truffe. Le crâne est plat, assez large, au sillon frontal à peine marqué.
Les oreilles triangulaires attachées haut, tombantes, bien plaquées à la tête, s’arrondissent
légèrement à leur extrémité.
Les yeux foncés, à l’expression douce, un peu triste, sont bien enchassés dans l’orbite.
L’encolure est sèche et sans galbe.
Le sloughi étant non seulement un coureur mais également un bondisseur, l’épaule et la cuisse
paraissent presque droites et le jarret est peu coudé.
La ligne du dos, rectiligne, est légèrement arquée au niveau du rein, lequel est puissant.
La croupe tombe vers un fouet sec, maigre et fin souvent recourbé à son extrémité.
La poitrine est très profonde et bien développée en profondeur, avec des côtes plates, apputées sur
un sternum long et relevé.
La taille du sloughi est de 60 à 70 cm au garrot.
La couleur de la robe va du sable le plus clair au plus soutenu, de même pour le fauve, avec ou sans
masque noir.
Animal peu docile, le sloughi a gardé de sa vie de chasseur et de la cohabitation avec les nomades
ses anciens maîtres, un goût incoercible de l’indépendance. Distant, réservé, parfois agressif avec les
étrangers, il ne sera jamais le chien de tout le monde mais réservera son affection à ses maîtres de
façon indéfectible et s’instaurera le gardien vigilant et intraitable des enfants de la famille.
Splendide athlète, merveilleusement construit pour la course, il est par excellence le chasseur des
gibiers les plus rapides. Ses articulations robustes lui permettent de bondir à une allure vertigineuse à
travers les terrains les plus variés et d’exécuter des crochets foudroyants dans le sillage de sa proie. Il
est remarquablement armé pour attaquer la gazelle et l’antilope.
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La République du Dahomey a édité un timbre représentant un
sloughi en 1974
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Documentation
(sélection)
https://oueldserkhane.skyrock.com/2820296172-Le-Sloughi-Le-chien-de-l-Algerie-et-du-Maghreb.html
signé : OUELDSERKHANE
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Notice à lire sur Wikipédia (extraits)
Description
Sloughi mâle
Histoire
Cette race étant très ancienne, il est difficile d'en connaitre l'origine exacte. Ses
ancêtres sont peut-être les lévriers de l'Égypte ancienne et de l'Afrique ancienne. Le
Nord de l'Afrique a été envahi par les Romains, les Vandales et les Arabes. Il est
impossible de savoir comment les chiens des envahisseurs ont pu se croiser avec
les Lévriers autochtones et vice-versa.
Le sloughi est une race distincte des Lévriers d'Asie avec lesquels il est souvent
confondu, tels que le saluki à poil ras ou long, ou le lévrier afghan à poil ras ou long.
Des études génétiques récentes le prouvent, de même que le fait que le sloughi ait
toujours le poil court.
Cette race de lévriers est à l'origine du lévrier du peuple berbère et a aussi été
utilisée par les bédouins. De nos jours, du fait de réglementations sévères
concernant la chasse et l'extinction des espèces dans les déserts et autres milieux,
plusieurs de ces chiens sont utilisés par leurs maîtres comme gagne-pain lors de
concours canins ou de courses de chiens. Même si cette race a été précisément
sélectionnée pour la chasse dans le désert et les montagnes de l'Atlas, ceci n'en fait
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pas un moins bon compagnon pour autant, mais ces animaux nécessitent un plus
grand nombre d'heures consacrées à l'exercice physique.
Caractère
Les principales qualités du sloughi, selon les éleveurs, sont l'instinct de chasseur, le
courage, la rapidité, l'endurance et l'intelligence.
Selon un dicton arabe : « quand un Sloughi voit une gazelle qui arrache un brin
d'herbe, il se retrouve à sa hauteur avant qu'elle ait fini de la mâcher. »
Performances physiques
Le sloughi chasse des animaux sauvages très rapides, tels que la petite gazelle
dorcas, le loup et le lièvre.
Soins et santé
Le sloughi est en grande partie inchangé depuis les temps anciens, et conserve
donc une robuste santé génétique. Seules quelques conditions génétiques ont été
notées dans la race, en particulier l'atrophie progressive de la rétine (PRA).
Heureusement, le sloughi est l'une des races chez qui cette condition peut être
testée avec un petit échantillon de sang, et les éleveurs travaillent actuellement à
éliminer PRA du patrimoine génétique. Comme tous les lévriers, le sloughi est très
sensible à l'anesthésie, et peut être sensible aux vaccins, vermifuges et autres
médicaments - de sorte que ces traitements de routine devraient être espacés au
lieu d'être donnés tous à la fois. Sinon, la race tend à profiter d'une excellente santé
dans la vieillesse.
Sport
Épreuves de courses sur cynodromes ou racing.
La poursuite à vue sur leurre (PVL) ou coursing.
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https://ecoleduchiotortega.com/races-canines/le-sloughi/
L’émir Abd-el-Kader disait que ce chien tirait son nom du pays de Sloughia et qu’il
était né de l’accouplement d’une louve avec un chien. Au féminin « Sloughi » devient
«Sloughia », et au pluriel « Slag ». C’est le véritable lévrier du Maghreb, né il y a
6000 ans environ.
Il fut amené par les bédouins et les romains l’ont utilisé pour la chasse comme en
témoigne une mosaïque du IIIème siècle découverte près de Tunis.
[…]
Kobelt fera la distinction entre les oreilles en rose du lévrier d’Europe et les oreilles
plaquées du lévrier d’Afrique ; « Un véritable Sloughi des déserts, de belle race, qui
ressemble à notre grand lévrier ; cependant il était plus vigoureux et portait les
oreilles pendantes, très gracieux dans ses allures ».
«Je n’ai aucun doute que vous arriverez à vous procurer des chevaux arabes. Mais
ne croyez pas qu’une fois l’acquisition faite, que vous serez en mesure d’élever des
chevaux arabes. Ceux-ci ne peuvent être considérés de race pure, que s’ils vivent
dans leur milieu naturel, c’est à dire le désert et qu’ils sentent le sable chaud sous
leurs sabots.» C’est ce que dira le vice-régent d’Egypte, Abbe Pasha, en 1859, au
messager du roi de Wurtemberg. Pour ces chiens modelés par le climat et le biotope
il en va de même, et il est presque certain qu’au fil des générations qui se
reproduisent hors de leur pays, on va s’éloigner du type pur…
Le premier standard est établi par la France en 1920, avec une description de
l’oreille à la manière du Greyhound.
Le premier club français du Sloughi est créé en 1928. Il précise à son tour que
l’oreille doit ressembler à celle du Greyhound, par contre il y a plusieurs couleurs de
robe.
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En 1935, un club du Sloughi voit le jour à Toulon, avec un second standard plus
proche de la réalité qui sera élaboré en 1938.
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Région faciale :
• Truffe :
Truffe : noire, assez importante pour ne pas être pincée. Narines bien ouvertes.
N'étant pas soutenue par l'ossature, la truffe amorce un léger mouvement
descendant.
• Museau :
En forme de coin allongé sans exagération, sensiblement de même longueur que le
crâne. Le chanfrein est droit depuis sa soudure avec le crâne.
• Lèvres :
Fines et souples, couvrant juste la mâchoire inférieure. La commissure doit être
aussi peu visible que possible.
• Mâchoires/dents :
Dents normales, mâchoires fortes et régulières. Articulé en ciseau.
• Yeux :
Grands, foncés, bien enchâssés dans l'orbite, parfois un peu ouverts par suite d'une
légère obliquité des paupières. Leur expression est douce, un peu triste, le regard
comme nostalgique. En cas de robe claire, l'œil est généralement ambre. Le bord
des paupières est pigmenté.
• Oreilles :
Attachées haut, légèrement au-dessus de la ligne des yeux, tombantes, bien
appliquées contre la tête, pas trop grandes, de forme triangulaire, s'arrondissant
légèrement à leur extrémité.
Cou :
Long, bien dégagé, le profil supérieur légèrement galbé, sa longueur est
sensiblement égale à celle de la tête. La peau est fine, bien tendue, sans fanon. Le
poil est ras.
Corps :
• Ligne du dessus :
En courbes douces et harmonieuses, hanches bien saillantes de hauteur égale ou
légèrement supérieure à celle du garrot.
• Garrot : Bien sorti.
• Dos : Court, presque horizontal.
• Rein : Court, sec, large et légèrement arqué.
• Croupe : Osseuse, large, oblique sans être avalée.
• Poitrine : Pas trop large, elle descend à peine jusqu'au niveau du coude. Elle est
bien développée en profondeur. Les côtes sont plates.
• Ligne du dessous et ventre : Sternum long et relevé, le ventre et les flancs bien
relevés. La ligne du dessous forme une courbe régulière, ni heurtée, ni harpée.
Queue :
Mince, décharnée, attachée dans le prolongement de la croupe et portée au-dessous
de la ligne du dos. Il doit atteindre au moins la pointe du jarret. Au repos, son
extrémité présente une courbure accentuée.
Membres
Membres antérieurs :
• Vue d'ensemble : Aplombs parfaits.
• Epaule : Longue et oblique.
• Bras : Fort.
• Avant-bras : Bonne ossature et bien musclé.
• Carpe et métacarpe : Souples et forts.
Membres postérieurs :
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• Vue d'ensemble : Aplombs parfaits, muscles plats, tendons détachés.
• Cuisse : Plate et musclée.
• Jambe : Longue et bien musclée.
• Jarret : Fort, bien coudé.
• Paturon : Fort, sans ergot.
Pieds :
Maigres, d'un ovale allongé prenant franchement la forme du pied de lièvre chez
beaucoup de Sloughis légers, les deux doigts du milieu dépassent nettement les
autres. Ongles sont noirs ou colorés.
Allures :
Pas, trop, galop. Allures souples et légères. Le Sloughi doit avoir de l'amplitude dans
ses mouvements. Il doit couvrir du terrain.
Peau :
Très fine, bien adhérente au corps, sans pli ni fanon.
Robe
Poil :Très ras, serré et fin.
Couleur :
La couleur de la robe varie du sable clair au sable roux en passant par toutes les
nuances, avec ou sans masque noir, avec ou sans manteau noir, avec ou sans
bringeures noires, avec ou sans charbonneries.
Taille : hauteur au garrot :
66 à 72 cm pour les mâles.
61 à 68 cm pour les femelles.
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Le Sloughi dans les représentations artistiques à travers
les âges
Source :
http://grillemont.e-monsite.com/pages/les-levriers-vus-par-les-peintres.html
image: http://grillemont.e-monsite.com/medias/images/0-2563-a-2555-avant-jesus-christ-ptahhotep-1.jpg
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image: http://grillemont.e-monsite.com/medias/images/300-mosaique-decouverte-a-el-jem-tunisie.-chasse-
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image: http://grillemont.e-monsite.com/medias/images/300-apres-j-c-mosaique-romaine-1.jpg
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image: http://grillemont.e-monsite.com/medias/images/1870-john-marchall-chasse-au-lievre.jpg
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image: http://grillemont.e-monsite.com/medias/images/1888-gravure-d-apres-l-artiste-louis-icart.jpg
26
image: http://grillemont.e-monsite.com/medias/images/1980-levrier-thouareg-l-azawakh.jpg
A ce choix fait dans la magnifique recension de Monsieur Grillemont sur son site, on
peut ajouter :
Eugène FROMENTIN
Le peintre et écrivain Eugène Fromentin a peint des sloughis dans plusieurs de ses
œuvres :
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Jean-Léon GÉRÔME
Jean-Léon Gérôme a peint des sloughis dans ses œuvres intitulées Une
plaisanterie.Arnaute fumant au nez d’un chien (collection privée) et Dans le Désert (Walters
Art Museum).
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Hocine Ziani, peintre algérien (né à Dellys en 1953) a reproduit des sloughis sur ses
toiles
29
Ecusson de la ville de Bou-Saada (Wilaya de M’Sila - Algérie)
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Extraits de presse
« Sloughi, vie de chien »
par Ghania MOUFFOK, Algérie Actualité, n°1105, 18 au 24 décembre 1986, p. 33.
Un Sloughi aujourd’hui n’est plus que le surnom affectueux que l’on donne à un
individu grand et maigre. Mais qui de nous sait exactement à quoi ressemble un vrai
sloughi ? Dans certaines villes d’Algérie (Tiaret et les villes du Sud), on peut encore
rencontrer ces chiens efflanqués trottant aux côtés d’un cheval et de son maître.
Mais à l’heure où les chevaux ne sortent plus que pour la frime, que deviennent les
sloughis ?
Pourtant un sloughi, c’est beau comme une calligraphie arabe qui prend son élan sur
un museau incroyablement long et noir d’encre, qui s’éclaircit au niveau des yeux
tendres, noq’ta passé au khôl, qui s’élargit sur un torse puissant, qui se rétrécit et
souligne la taille fine et qui enfin se délie sur une queue flexible, imitant le qaf ou le
noûn au gré de son humeur. Et s’il faut risquer ce cliché qui veut que le chien soit le
meilleur ami de l’homme, le sloughi, chien de la race des lévriers, peut bien nous
raconter l’incroyable épopée de ceux qu’il a accompagnés, observés et servis :
« La civilisation arabe à son apogée, commente notre sloughi qui parle comme un
livre, comme toutes les grandes civilisations, élèvera ses plaisirs jusqu’à la passion.
Et s’il est un plaisir que ma race partage avec les Arabes, malgré leurs divergences
et rivalités, c’est la chasse.
A l’époque de Bagdad jusqu’en Ifriqya, en passant par Le Caire, bédouins et citadins
célébraient la science de celui « qui possède les techniques de la chasse ». Et si,
aujourd’hui, vous gardez en mémoire qu’ils ont chanté la vitesse et la splendeur de
leurs montures « nées du vent du Sud », permettez-moi de vous rappeler qu’ils ont
également chanté la beauté et l’efficacité de mes aïeux sloughis.
Chasseurs par instinct, ils étaient les plus recherchés des chiens de chasse et tous
s’accordaient pour dire que la perfection de leurs lignes n’avait d’égal que celle de
leur proie préférée, la gazelle.
A peine convertis à l’islam, deux des maîtres de mes aïeux, de la tribu des Ta’ites –
si je ne m’abuse – interrogeaient inquiets le prophète lui-même, et lui demandèrent :
« ô envoyé d’Allah, nous sommes de ceux qui chassent avec chiens et autours […]
Or Allah interdit de consommer de la chair morte. Quelles sont de nos captures
celles que l’on peut licitement consommer ? » Et c’est ainsi que vous devez à notre
existence – Dieu ayant créé toutes choses par ailleurs – la révélation dite de « La
table servie » que reçue le Prophète : « Les bonnes choses vous sont permises,
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vous pouvez manger après avoir invoqué sur elles, le nom de Dieu, les proies saisies
par vous par les animaux que vous avez dressés, comme des chiens de chasse ».
Dans notre geste « sloughyenne », on raconte que bien plus tard, un certain Abû
Nawas de la cour du calife de Bagdad, Haroun ar Raschid – si je ne m’abuse – poète
diabolique selon la légende, chasseur de tous les plaisirs, épuisera plus d’un des
nôtres en courant les grasses gazelles avec ses amis. Il nous comparera à une
« étoffe rayée de Yémen », à « un aigle qui fond sur un trou de rocaille ». Quelle
belle époque où même les savants ne dédaignaient pas notre étude et enseignaient
l’art de nous élever. A deux mois déjà, vos ancêtres apprenaient à nos aïeux à
aiguiser leur instinct de chasseurs. Jamais, ils ne les nourrissaient comme des
impotents. N’avait droit alors à la chair que le sloughi qui avait rapporté triomphant
entre ses crocs du gibier. Les autres jours, nous devions nous contenter de pain
trempé d’huile de bœuf. Tatillon, un certain Abû Mangli – si je ne m’abuse – affirmait
que nos maîtres ne devaient en aucun cas en imbiber l’intérieur ‘contrairement à ce
que font tous les ignorants en matière d’élevage canin ». A l’époque, nous relevions
presque de la science exacte.
Mais, sauf le respect que nous devons à nos maîtres, c’était un snob qui méprisait
les bédouins qui dormaient « en serrant leurs chiens dans leurs bras » ? Et alors ?
Nos ancêtres, quant à eux, préféraient les bédouins fils de la steppe et du grand
désert. D’ailleurs ils resteront fidèles aux tribus (bédouines) des Banou Hillal, dans
leur exil quand, chassés d’Arabie par le calife de Bagdad aux 9 èmes. – si je ne
m’abuse – ils seront parqués en Egypte. Ils les accompagneront par milliers jusqu’au
Maghreb où ils furent envoyés par le Calife d’Egypte punir le souverain ziride Al
Mouënz Ibn Badi qui préférait l’obédience du Calife de Bagdad à la sienne (au 11 ème
siècle).
Bien sûr, nos arrière-arrières grands parents assisteront à leurs razzias et pillages
quand ils avançaient en conquérants comme « une nuée de sauterelles » écrivait Ibn
Khaldoun, mais ils ne faisaient que se venger de Bagdad.
Quant à nous, nous n’avons rien à leur reprocher, nous faisions l’orgueil des fils de
grandes tentes qui nous nourrissaient de lait de chamelle, nous échangeaient contre
un cheval ou un chameau, nous acceptaient sur leur tapis à l’ombre de leurs tentes
tissées en laine de chameau.
Nos légendes racontent que le Maghreb riche en troupeaux de gazelles, d’antilopes
et autres merveilles, était notre paradis sur terre.
Montés sur la selle de leurs maîtres qui, soucieux de leur efficacité, économisaient
leurs forces, nos aïeux apercevaient le gibier grâce à leur vue perçante là où leurs
maîtres les bédouins ne voyaient que buissons et poussière de sable.
Alors seulement ils étaient lâchés aux trousses de leurs proies du jour. Plus rapides
que la flèche, ils les épuisaient à la course, puis, quand à bout de souffle la proie
ralentissait le pas, ils se jetaient à sa gorge pour y planter leurs crocs aiguisés.
Malheureusement, moi leur descendant, je n’ai pas connu ce plaisir. Mais nous
étions si proches alors des Banou Hillal que même dans leurs légendes que chantent
aujourd’hui encore, dans les halqa, les descendants hillaliens, ils associent la
naissance de Jazia, fille de Sarhane, roi des Banou Hillal, à la venue d’un lévrier :
« Un jour Sarhane, sous sa tente, vit entrer un sloughi « plus beau qu’un chien et
efflanqué » tremblant de froid. Pris de pitié, il le nourrit et le réchauffa. Bien plus tard,
dans le désert, il rencontrera ce sloughi transformé en homme « à l’allure royale »
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qui, pour le récompenser de sa générosité lui offrit sa sœur en mariage. Femme si
belle que nul, hormis Sarhane, ne devait la voir. De cette alliance extraordinaire
naîtra Jazia, la plus célèbre des Hillaliennes qui se distinguera par sa beauté, son
intelligence, « capable de comprendre les énigmes », sa sagesse et son jugement ».
Les siècles passèrent. Désormais nous appartenions au paysage maghrébin… ma
mémoire se perd. A l’arrivée des colons français – maudits soient leurs ancêtres – en
1844 –si je ne m’abuse – une loi terrible interdit de nous utiliser à la chasse. Ce fut
notre perte.
Aujourd’hui nous errons tristement gras, nous dérapons sur des parquets glissants,
trop étroits pour notre fougue, et nous ne chassons plus que les souris et les cafards.
Ma sœur Diane inscrite au club cynophile de Baïnem, me raconte que maintenant les
Arabes nous préfèrent le berger allemand – quelle idée – méchant comme une
teigne, bardé de muselière, vulgaire chien de garde.
Son maître, J-François Chaulet, du ministère de l’Agriculture et quelques autres
personnes gagnées à notre cause s’en vont répétant qu’i faut relancer les
cynodromes – histoire de donner un sens à notre vie – et perpétuer notre élevage au
moins pour la mémoire.
Ah triste sort, que les hommes sont ingrats ! Pourtant nous sommes de ceux qui
furent leurs compagnons fidèles depuis au moins 8000 ans.
Longtemps les hommes se sont demandés qui nous étions ? Aristote nous fit
descendre du renard et l’Emir Abdelkader de « l’accouplement des louves avec les
chiens ». D’où nous venions ? Dans le Tassili, ma cousine germaine qui vit là-bas,
nous raconte que l’on peut voir le portrait d’un de nos ancêtres daté de 8000 à 6000
ans avant Jésus-Christ – si je ne m’abuse – : « sur cette gravure, un lévrier
accompagne un chasseur tenant un arc à la main gauche ».
En fait, nous savons que tous nos aïeux lévriers d’Orient et d’Occident viennent des
vastes steppes d’Asie. Nous devons notre nom au fleuce soulaq (sulâq) au Nord du
Dâghestan (comme notre oncle le saluki persan et notre ascendant le sloughi arabe).
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Ah, que les hommes sont ingrats ! Ah, pitié pour les sloughis, pitié pour les Arabes
qui préfèrent chasser la gazelle en Land-Rover et l’achever au fusil !
Pourtant nous sommes comme une part de votre mémoire, aussi important que les
monuments historiques, le Chi’r Melhoune ou l’art des miniatures. Enfin je divague,
qui voudra m’entendre ? Il faut que je vous quitte, mon maître m’appelle. « A table »
hurle-t-il… encore des pâtes si je ne m’abuse ».
Abou Nouas
Le chien de chasse
Que de fois, le matin, je suis parti en chasse avec mes
amis et mon chien !
Nous grimpions un rude terrain à la rencontre des gazelles
grasses. Dans leur course éperdue et leurs bonds, les
gazelles font gicler la poussière et les gouttes de lait sur le
chien, qui en a jusqu’au creux des aisselles et qui, feintant,
rusant, les surprit tandis qu’elles paissaient leur pâturage
en paix. Le lévrier fend en deux parts la horde en fuite,
comme étoffe râpée en tissu de Yémen, quand il force un
grand mâle et que, dans sa poursuite, son cœur bat à se
rompre, à perdre haleine. Le chien serre les mâchoires sur
son museau comme les deux branches d’un tenaille et il se
jette sur le reste du troupeau, comme un aigle qui fond sur
un trou de rocaille, épuisé, le grand mâle est sans force
pour fuir. Il tombe, en tournant le nez vers son râble. Mais
il est déchiré par le chien sur le sable et ses reins sont
brisés par les crocs dans son cuir. Quel plaisir que la
chasse et la chasse au plaisir ! J’étais jeune et j’étais alors
insatiable.
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Lévrier Sloughi – Les Princes du désert
dans La Nouvelle République (Quotidien algérien d’information)
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« compagnon » que comme un chien de chasse, le sloughi est toujours récompensé
et reçoit immanquablement sa part de gibier une fois la chasse terminée.
Confirmation finale du responsable de la chambre locale de l’agriculture : l’élevage
du sloughi, comme d’ailleurs l’élevage équin, a pratiquement disparu de campagnes
de Khenchela, notamment à cause de la disponibilité de moyens plus modernes de
chasse et pour la garde des biens et des personnes.
Mais d’anciens membres de l’association locale d’équitation ne désarment pas et
soutiennent qu’avec quelques efforts, il serait possible de réintroduire ces deux
activités qui faisaient jusqu’à récemment encore la réputation et la fierté de
Khenchela.
Koléa de Avarhouch
Avec un cheval à Porto Vecchio en Corse, janvier 1998
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Statue du Président Bourguiba à Tabarka
37
Bibliographie
Ouvrages
*DAUMAS, G.al Eugène, Les chevaux du Sahara et les mœurs du désert, réédition
avec les commentaires de l’Emir Abdelkader, Paris, Michel Lévy frères, 1864.
Thèses
Articles et Brochures
*CHAULET Jean-François, Algérie verte, n°12, 1er trim. 1989, Revue du Ministère
algérien de l’Agriculture
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* CHAULET Jean-François et Ahcène DJOUZI, « Préservation et développement des
races canines locales », communication à la journée d’étude sur les productions
animales, Tizi-Ouzou, 10-11 novembre 1992. Publié dans Mag Vet, n°1, mars 1993.
*HAMELINE Jacques, « Le sloughi » dans La Vie des bêtes, septembre 1974.
[sloughi-europe.net/articles_pages/article_vie-des-betes_fr1.htm]
*« Le sloughi, victime de l’incurie des hommes », Horizons, 13 janvier 1987, p. 10.
*Troisième salon national des petits élevages, La Course, n°76, 29 mai 1989 (voir la
Société des courses et Pari Mutuel Algérien) (15 au 19 mai 1989).
*« Lévrier Sloughi – Les Princes du désert » « Le sloughi ne court plus les rues à
Khenchela », La Nouvelle République, quotidien algérien d’information.
Elevage, Tourisme et sport, revue mensuelle nord-africaine : n°2, mai 1942 (p. 6-7) –
n°5, août 1942 (p. 8 à 11) – par A. Duref.
39
Elevage et cultures (revue mensuelle de la vie rurale en Afrique du Nord),, n°91,
juillet 1956 (courses de lévriers à El-Biar Alger) par Xavier PZEZDZIECKI - n°101,
mai 1957- n°106, octobre 1957 - n°107, novembre 1957.
Communications et documents
Société des bus aux USA : un lévrier « greyhound » dessiné sur le bus.
*Le Journal d’Alger, 15 mai 1956 (p.6) – 16-17 décembre 1956 (p.6).
*L’Echo d’Alger, 12 juillet 1956 (p.4) – 30-31 décembre 1956 (p.6) – 10-11 février
1957 (p.7) – 19 mai 1958 (p.7) – 27 mai 1958 (p.7) – 22-23 mars 1959 (p.9) – 8 mars
1960 (p.6).
*La Dépêche d’Algérie, 6 juillet 1961 (p. 10) – 23 janvier 1962 (p.8) -23 janvier 1963
(p.8).
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