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SESSION 2010
AVERTISSEMENT
Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes, vous conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses,
il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie.
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SUJET
DANS L’ENSEMBLE DE SES RÉPONSES, MÊME SI CELA N’EST PAS EXPLICITEMENT PRÉCISÉ DANS LES
QUESTIONS, le candidat sera apprécié sur :
- sa capacité à mobiliser des concepts, des cadres d’analyse ou des théories pertinentes ;
- la cohérence des solutions proposées et leur adaptation au contexte particulier de l’entreprise.
Interdentex
L’entreprise Interdentex a été fondée en 1947. Elle exerçait alors une activité de négoce et vendait des
rouleaux de dentelle aux fabricants de lingerie. En 1970, le fondateur-dirigeant Jacques Firta décide de
maîtriser le processus complet de production de la dentelle. La société Interdentex investit dans des
« métiers », machines utilisées pour produire la dentelle, afin de fabriquer de la dentelle Leavers, la
dentelle la plus haut de gamme. Elle crée son unité de teinture en 1975 afin de proposer à ses clients, les
grandes marques de lingerie, des dentelles offrant toutes les nuances de couleurs. En 1980, Interdentex se
renforce encore en créant sa propre unité de finition. L'entreprise compte 205 salariés à cette époque, la
dentelle Leavers nécessitant beaucoup de main d'œuvre pour assurer les nombreuses opérations
nécessaires à la fabrication. La production est essentiellement commercialisée en France et en Europe
(Italie, Suède, Espagne) mais également au Japon et aux Etats-Unis.
En 1987, Interdentex est cédée par M. Firta (qui souhaite profiter de sa retraite) et ses associés au grand
groupe textile Courtel (10 milliards de francs de chiffre d’affaires et 26 000 personnes dans le monde à
cette époque) qui impose une réorientation de la stratégie. Le PDG de Courtel, Bertrand Tellec, affirme
d'ailleurs dans la presse lors de ce rachat: « Interdentex est une entreprise qui a connu une croissance
régulière et qui jouit aujourd'hui d'un rayonnement dans le milieu de la mode pour la qualité de ses
produits. Nous pensons toutefois que le groupe Courtel peut faire bénéficier Interdentex de son
expérience mondiale et lui fournir des ressources afin qu'elle connaisse une croissance sans précédent ».
En 1990, Interdentex enrichit son parc de métiers « Leavers » grâce au rachat d’une entreprise
concurrente française. Dans les années 1990 et 2000, l'entreprise rachète également à Courtel (sa maison
mère), ou à des concurrents en difficulté, des bureaux de vente dans plusieurs pays (Chine, Etats-Unis,
Thaïlande, Hong Kong) et commence rapidement à y exporter ses dentelles.
Dans un avenir proche, Interdentex souhaite ouvrir un nouveau site de production en Thaïlande. En effet,
de nombreuses grandes marques européennes de lingerie, parmi lesquelles ses principaux clients, se sont
implantées dans ce pays. L'unité devrait ouvrir en janvier 2011 et compter une soixantaine de salariés
environ avec une main d’œuvre entièrement locale n'ayant jamais travaillé dans la dentelle. Seuls les trois
dirigeants de l’unité seront français. D’après la direction d’Interdentex, l’objectif de cette unité
thaïlandaise est de servir uniquement le marché asiatique et de faire des dentelles assez simples,
disponibles très rapidement, les ouvriers n’ayant pas la compétence nécessaire pour multiplier les motifs
et couleurs. Interdentex souhaite toutefois dès 2014 doubler la capacité de production de l’unité
thaïlandaise qui tournera au départ avec les seize métiers d'une entreprise française en difficulté rachetée
par Interdentex en 2007. Comme le mentionne Jean-Philippe Rollais, le directeur général, « le
développement d'Interdentex passe par l'international. Je souhaite laisser plus d'autonomie et de
responsabilités aux bureaux de vente à l'étranger et à notre futur site en Thaïlande pour qu'ils exploitent
au maximum les opportunités locales ».
D’INTERDENTEX
Travail à faire
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B. Diagnostic de l'organisation d’Interdentex
A l’aide de l’annexe 1 :
Afin de fiabiliser leurs prises de décision dans un environnement chaque jour plus difficile, Jean-Philippe
Rollais avait fixé comme objectif prioritaire à son directeur financier pour l’année 2009 la mise en place
d’une comptabilité de gestion. Les premiers résultats sont aujourd’hui disponibles.
Travail à faire
1. Déterminez :
- le résultat dégagé par la facture n°I05-0067 du client Kerlo
- le résultat du client Tocplay en août 2010, ce client appartenant à la zone « Grand Ouest ».
Quelle est la méthode de calcul des coûts utilisée par Interdentex ? En quoi cette méthode
est-elle pertinente pour aider à la prise de décision tant stratégique qu’opérationnelle de
l’entreprise ?
2. Le modèle d’évaluation des coûts développé par le contrôleur de gestion d’Interdentex vous
semble-t-il cohérent avec la stratégie de l’entreprise ?
3. En quoi le niveau d’activité influence-t-il les résultats obtenus par la méthode de calcul des
coûts retenue par Interdentex ? Quelle(s) technique(s) recommandez-vous pour prendre en
considération ce paramètre ? Quelle(s) sont leur(s) limite(s) ? Illustrez vos propos.
4. Qu’apporteraient à Interdentex des démarches de type target costing (coût cible) ou ABM
(Activity Based Management) ? A titre d’exemple, quelles actions proposeriez-vous pour
augmenter les résultats du client Kerlo au regard de la facture n°I05-0067 ?
Pour répondre aux défis auxquels elle est confrontée, Interdentex doit continuer à faire d'importants
efforts pour améliorer l'efficacité de son site de production français. Des projets d'amélioration ont été
menés ces dernières années : introduction d'outils de production plus performants et leur utilisation
optimale par de l'aménagement du temps de travail ; simplification et normalisation des processus de
production ; accent mis sur la qualité de la production (surveillance de l'utilisation de ressources,
identification des causes de non-qualité...) ; promotion d'une culture organisationnelle valorisant
l'innovation, la réduction des coûts et la réactivité aux demandes des clients.
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En dépit de ces efforts, les délais de réponse au client lors de la prise de commande “haut de gamme”
restent longs. Ils trahissent certainement les changements incessants de priorités dans les ateliers avec un
manque d’adaptabilité des personnels. Ils témoignent par ailleurs de la difficulté rencontrée par
l'entreprise pour maîtriser sa planification dans un environnement client particulièrement volatile.
Les personnels seront formés pour évoluer vers plus de polyvalence (tenue de postes différents) et même
de la polycompétence (enrichissement des tâches en intégrant le contrôle et la première maintenance) afin
d’intensifier l’automatisation.
Le comité de Direction souhaite accélérer l'introduction des nouvelles technologies. Les lignes de
production intégreront par exemple des dispositifs davantage automatisés et informatisés. Ces
changements techniques vont conduire à positionner autant les opérateurs sur des tâches de maintenance,
de contrôle qualité et de prévention que sur des tâches d'exécution. Dans cette perspective, les
compétences dites “cognitives” s'avèrent déterminantes : là où les opérateurs touchaient la matière et
assuraient directement le réglage des machines, ils suivent sur des écrans le défilement d'informations sur
les séries produites et doivent agir par l'interface informatique.
Travail à faire
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Annexe 1
Secrétariat de direction
Mme Catherine Cusse
Mme Marie Leprêtre
Melle Céline Vanne
M. Xavier Weppito Mme Vanessa Wargnez M. Pierre Vollas M. Malik Retou M. Yannick Berger M. Robert Tondu M. Francis Saint-Paul
-Méthodes – Qualité -Esquisse Marketing Logistique Formation et gestion des Comptabilité Teinture
carrières
M. Mathieu Martel Mme Cécile Delon M. François Palermo M. Stéphane Lefebvre M. Jocelyn Coppe-Baff M. Emile Moyen
Mme Annette Dietrich
M. Philippe Dertuix M. Saïd Mayiyam Mme Aline Jardin M. Bruno Dégajaer Mme Stéphanie Surplais
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Annexe 2
Annexe 3
Inducteurs
Activité n° Inducteur
consommés
Administration des ventes A1 Facture 1
Création A2 Heure de création 8
Approvisionnement A3 Référence spécifique 5
Préparation A4 Heure de préparation 13
Fabrication A5 Heure de fabrication 104
Finition A6 Heure de finition 43
Expédition A7 Lot expédié 2
Service commercial A8 Visite client 0
Fabrication d'échantillons A9 Echantillon 2
Contrôle qualité A10 Lot contrôlé 3
Autres services Euro de chiffre
A11 10 342,00
administratifs d'affaires
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Annexe 4
Les codes A1 à A11 désignent les activités. Les libellés complets sont disponibles dans l’annexe 2. Toutes les informations sont fournies en euros.
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SESSION 2010
Il est attendu du candidat de nommer chacune des cinq forces, de les illustrer par rapport au contexte de
l’entreprise et de terminer par une synthèse concernant le secteur.
L'approche de l'économie industrielle, et notamment celle de Porter, situe son analyse au niveau du
secteur. Ainsi, Porter (1980) distingue cinq forces concurrentielles dont l'étude permet d'analyser le
potentiel économique d'un secteur (une sixième « force » - l’influence de l’Etat et des autorités de
régulation sur le profit de l’entreprise- sera ajoutée plus tard par Porter)
1) la rivalité entre les concurrents présents sur le marché : concernant Interdentex, la
concurrence est de plus en plus forte avec les entreprises issues des pays à bas coûts
de main d'œuvre
2) le pouvoir de négociation des clients : Les clients ont un pouvoir de négociation qui
augmente puisqu'ils sont de moins en moins nombreux et ont une organisation de plus
en plus intégrée
3) le pouvoir de négociation des fournisseurs : le pouvoir de négociation des
fournisseurs augmente également puisque ces derniers ont réussi à augmenter leur
prix de 12% en deux ans.
4) la menace des produits de substitution : Les produits de substitution à la dentelle
Leavers sont de plus en plus présents (par exemple le Lycra)
5) la menace des entrants potentiels : de nombreux nouveaux entrants arrivent sur le
marché dans ces pays avec des dentelles moyenne gamme
Plus l’intensité de ces forces est élevée, plus la performance moyenne des entreprises du secteur sera
faible en général. En conclusion, Interdentex est dans un secteur dans lequel les 5 forces concurrentielles
sont de plus en fortes, réduisant ainsi le résultat de l'entreprise.
2. Quel est le principal type de croissance de l'entreprise depuis 1990 ? Quels sont les
risques associés à ce type de stratégie pour Interdentex ?
La croissance externe comprend également des risques. D’une part, l’entreprise-cible (rachetée ou
absorbée) peut très bien connaître une forte baisse de performance après le rachat du fait :
- de départs volontaires de salariés liés à la fusion,
- du départ de l’équipe de direction,
- de moins bonnes relations avec les fournisseurs et / ou principaux clients.
D’autre part, l’entreprise réalisant l’opération de croissance externe peut avoir des difficultés :
- à « digérer » son achat,
- à intégrer les systèmes d’information et la culture de l’entreprise cible,
Ces difficultés de management conduisent à une sous-performance du nouvel ensemble.
3. Quelle est la stratégie générique de l'entreprise ? Cette stratégie générique vous semble-t-elle
adaptée à l’environnement dans lequel évolue l’entreprise ? Quelles recommandations
stratégiques pouvez-vous faire à Interdentex ?
La stratégie de différenciation suivie depuis toujours par Interdentex est cependant questionnable
aujourd’hui. En effet, la présentation du cas stipule que la pression concurrentielle sur le marché devient
de plus en plus forte à cause de :
- l’arrivée d’entreprises issues de pays à bas coûts de main d'œuvre : ces dernières proposent des
dentelles moyenne ou bas de gamme mais jusqu'à 8 fois moins chères.
- la baisse de la qualité des dentelles proposées même dans les produits haut de gamme par les
fabricants de lingerie,
- la préférence des consommateurs pour d’autres matières.
DSCG 2010 UE 3 Management et contrôle de gestion Corrigé 3 / 14
Ces éléments suggèrent que le marché se contracte et que la concurrence s’intensifie au profit des
entreprises les moins chères. Interdentex va donc forcément connaître une réduction de son chiffre
d’affaires et de ses marges.
L'Annexe 1 nous révèle que l'entreprise Interdentex a une organisation fonctionnelle. En effet, la
structure de l’entreprise s'articule autour des différentes fonctions exercées au sein de l’organisation
(production, marketing/vente, comptabilité-finance, gestion des ressources humaines…). La structure
fonctionnelle regroupe les spécialistes de chaque fonction entre eux.
Les inconvénients :
• seule la direction a une vision d’ensemble de l’organisation, les autres membres étant très
spécialisés ;
• la coordination entre fonctions est parfois difficile. Les membres de l'organisation savent peu
ce que font les autres membres. La structure fonctionnelle manque donc de transversalité ;
• seule la fonction marketing/vente est en contact avec le marché. Les autres fonctions n'ont pas
d'accès immédiat au marché. La structure fonctionnelle tend donc à manquer de réactivité.
Dans l’organigramme actuel, la position du contrôle de gestion peut se justifier du fait de la structure
fonctionnelle. Il aurait aussi pu être rattaché directement à la DG compte tenu du déploiement à
l’international de ces dernières années.
Dans l’optique future d’une organisation divisionnelle, le contrôle de gestion devrait être rattaché
directement à la direction générale du groupe. En particulier, le contrôle de gestion pourrait faire partie
du comité de direction. L’évolution vers une structure divisionnelle renforce, en effet, d’un coté
l’autonomie des sites. Dans ce cadre, le contrôle de gestion pourrait jouer ce rôle d’animateur et de
contrôleur de la stratégie sur tous les aspects suivants : élaboration des budgets ; mesure et maîtrise des
coûts de production ; conception, réalisation et consolidation de reportings ; missions de conseil et
d’assistance vers les sites.
1. Déterminez :
- le résultat dégagé par la facture n°I05-0067 du client Kerlo,
- le résultat du client Tocplay en août 2010, ce client appartenant à la zone « Grand Ouest ».
Quelle est la méthode de calcul des coûts utilisée par Interdentex ? En quoi cette méthode
est-elle pertinente pour aider à la prise de décision tant stratégique qu’opérationnelle de
l’entreprise ?
Inducteur Ressources
Activité n° Inducteur consommés consommées
Administration des ventes A1 Facture 1 14,42
Création A2 Heure de création 8 635,44
Approvisionnement A3 Référence spécifique 5 540,10
Préparation A4 Heure de préparation 13 427,31
Fabrication A5 Heure de fabrication 104 2 968,16
Finition A6 Heure de finition 43 930,95
Expédition A7 Lot expédié 2 309,96
Service commercial A8 Visite client 0 0,00
Fabrication d'échantillons A9 Echantillon 2 212,68
Contrôle qualité A10 Lot contrôlé 3 271,62
Autres services Euro de chiffre
administratifs A11 d'affaires 10 342,00 517,10
6 827,74
2 777,98
-89,00
2 881,52
5 570,50
Cette méthode est pertinente par la traçabilité de la consommation des ressources qu’elle propose
tant pour des préoccupations de tarification que pour des politiques de réduction de coûts. Dans
l’énoncé de cette partie, deux axes sont évoqués : la facture et le client. D’autres axes
apporteraient un éclairage complémentaire :
• l’axe produit. Même si beaucoup de produits semblent développés spécifiquement pour un
client, cette information permettrait de faire évoluer la politique tarifaire.
• L’axe famille de produits ;
• L’axe zone géographique de commercialisation. Des résultats élevés sur une zone peuvent
inciter à accroître l’effort commercial sur celle-ci ;
Ces éclairages permettraient une aide à la prise de décision opérationnnelle ou stratégique
2. Le modèle d’évaluation des coûts développé par le contrôleur de gestion d’Interdentex vous
semble-t-il cohérent avec la stratégie de l’entreprise ?
La stratégie d’Interdentex est une stratégie de différenciation qui consiste à offrir à ses clients
des prestations répondant exactement à leurs attentes. Le modèle d’évaluation des coûts de type
ABC tente de saisir les singularités de chacune des factures et les coûts associés. Cela permet
ensuite de développer une politique tarifaire adaptée.
On distingue traditionnellement les méthodes de calcul de coûts partiels qui sont plus orienté vers
la prise de décision opérationnelle ou à court terme. Un produit ou une vente additionnelle
dégageant une marge sur coûts variable positive sera considéré comme contribuant à augmenter le
résultat même si son coût complet est supérieur au prix de vente. Cette situation n’est bien
évidemment pas tenable à long terme. La méthode utilisée par Interdentex, méthode de calcul
de coûts complets, peut donc être considérée comme orientée vers le long terme, et dans ce
cadre adaptée à la stratégie du groupe.
3. En quoi le niveau d’activité influence-t-il les résultats obtenus par la méthode de calcul des
coûts retenue par Interdentex ? Quelle(s) technique(s) recommandez-vous pour prendre en
considération ce paramètre ? Quelle(s) sont leur(s) limite(s) ? Illustrez vos propos.
En période de faible activité, le résultat par facture aura tendance à baisser par la répartition des
charges fixes sur un volume plus réduit.
La méthode généralement utilisée pour neutraliser cet effet est la méthode de l’imputation
rationnelle qui peut être utilisée dans le cadre de l’ABC en définissant des coûts de capacité
« normale ».
Une telle méthode permettra de comparer les coûts des unités de production en neutralisant l’effet
du niveau d’activité.
Limites : Ces méthodes posent plusieurs difficultés : la définition d’un niveau d’activité normale
et la distinction coûts fixes/coûts variables.
L’ABM recouvre des pratiques très variées mais on ne peut pas se contenter de réponses qui
feraient uniquement référence à l’utilisation des informations relatives aux coûts produites par
l’ABC.
Le target costing n’est a priori pas ou peu adapté à une entreprise telle qu’Interdentex qui fabrique
des produits qui sont toujours différents pour répondre aux attentes de ses clients.
Par contre l’ABM permettrait d’identifier les activités qui sont créatrices de valeur pour le client et
celles qui ne le sont pas. En ce sens, l’ABM serait un bon complément à la méthode de coûts
complets utilisée par le groupe.
Par exemple, le client Kerlo, au regard de la facture I05-0067 et de l’annexe 2 pourrait faire
l’objet d’une proposition de simplification des process : références spécifiques moins nombreuses
et donc heures de fabrication à la baisse.
Par ailleurs une investigation sur les activités de préparation, fabrication et finition peut permettre
de repérer si des dysfonctionnements ne viennent pas alourdir le coût de ces opérations et mettre
en œuvre des actions de réduction de ces dysfonctionnements. (démarche ABM classique). Ces
améliorations auraient une influence sur les fabrications de tous les clients.
1. Pour améliorer le management des ressources humaines, l’entreprise souhaite mettre en place
des tableaux de bord sociaux. Quels seraient les apports pour Interdentex de tels tableaux de
bord sociaux ? Proposez quelques indicateurs sociaux pertinents, en les justifiant, qui
pourraient figurer dans ces tableaux de bord dans le cas d’Interdentex.
Les tableaux de bord sociaux sont des outils de pilotage social constitués d’un ensemble de ratios et
d’indicateurs significatifs. Ils constituent des instruments d’alerte, de repérage, de réflexion, et de
prise de décision.
Indicateurs de performance :
Dans ce cadre, le groupe pourrait en particulier, par exemple, surveiller des indicateurs de :
Les enjeux de la gestion des compétences pour le groupe sont d’importance. Il s’agit de :
- Surmonter les défis de l’environnement concurrentiel en étant plus flexible, réactif. Elle
correspond à une démarche d’adaptation pour Interdentex qui cherche à relever les défis d’un
environnement exigeant en termes de flexibilité, de réactivité, d’adaptabilité, de qualité et de
service au client. Les exigences concurrentielles sont croissantes. Les investissements
technologiques s’intensifient, leur rentabilisation n’est jamais assurée, ils doivent être associés
à des modalités de production favorisant la flexibilité, la réactivité et la réduction maximale
des coûts. La gestion des aléas doit aussi être de mise avec des personnels capables de
collecter et de traiter de l’information, voire de développer de conduites « novatrices ». Une
profonde modification du contenu des emplois d’opérateurs et des conditions dans lesquels ils
s’exercent est devenue indispensable. Il faut préparer et accompagner à cette évolution en
développant les compétences des salariés. Pour Interdentex, cette démarche d’adaptation
repose sur la prise en compte, le plus souvent anticipée, de compétences requises pour faire
face à des situations inédites, complexes et incertaines.
- Dépasser les limites de la planification et de la prévision : Lorsque les contours d’un
emploi s’avèrent mal définis et peu stables, comme c’est le cas partiellement pour l’emploi
d’opérateur, la gestion des compétences vise aussi à développer des potentiels adaptatifs chez
les salariés afin de les préparer aux évolutions. Les délais de réponses aux commandes des
clients posent problèmes et le développement de potentiels cognitifs chez les opérateurs est
une priorité pour permettre une reconfiguration rapide de compétences selon les besoins.
- Concilier évolution de l’organisation et professionnalisation des salariés. Elle est un
moyen de placer l’entreprise dans une dynamique de changement en cherchant à piloter
simultanément l’évolution de son organisation et la professionnalisation de ses salariés. Le
risque est d’introduire des changements qui soient facteurs de résistance et échouent si les
salariés ne disposent pas d’une employabilité suffisante pour les vivre positivement et s’y
impliquer. De fait, l’un des enjeux de la gestion des compétences est d’accroître
l’employabilité des salariés et de soutenir leur implication.
- Motiver les salariés. La gestion des compétences connectée au plan de formation est une
preuve incontestable que l’entreprise s’occupe de ses salariés et de leur carrière. En ce sens, il
est démontré que les entreprises qui consacrent des moyens importants à leur capital humain
Le processus de mise en œuvre préconisé d’une gestion des compétences s’organiserait autour des
étapes suivantes :
- Repérer les évolutions internes et externes qui impactent les besoins en compétences : externes
(légales, technologiques, concurrentielles, …)
- Prendre en compte les mouvements affectant le personnel, quantitativement et surtout
qualitativement : mouvement démographiques, risques d’obsolescence des compétences,
émergence de potentiels et d’aspirations professionnelles
- Connaître, hiérarchiser et formaliser les compétences cibles liées à l’élargissement des
activités et aux nouvelles exigences qui pèsent sur l’emploi-type d’opérateur
- Repérer les niveaux de performance (ou degré de maîtrise) des compétences exigibles pour
l’emploi-type d’opérateur ;
- Elaborer des référentiels de compétences ;
- Communiquer, informer sur les attentes nouvelles à l’égard des (futurs) salariés opérateurs ;
- Evaluer les compétences détenues et les potentiels des salariés au regard des compétences
cibles, et apprécier les écarts à corriger : démarche d’entretiens professionnels, mobilisation de
l’encadrement intermédiaire (recensement des besoins de formation, identification des
compétences acquises, communication, …), bilan de compétences, démarche d’assesment
center (évaluation).
- Fournir une base qualitative à la DRH pour ajuster la politique de recrutement, de mobilité
interne, de formation, de gestion de carrière, plus généralement mettre en œuvre des plans
d’action selon les écarts constatés (compétences requises/détenues)...
- Mise en œuvre d’actions de formation adaptées
- Soutenir et reconnaître les salariés qui développent des compétences attendues
(reconnaissance symbolique, financière, …).
- Le transfert en soi n’est pas un gage de réussite. La compétitivité de l’entreprise repose sur
la mise en valeur des atouts distinctifs (FCS) de ses deux sites. Il y a des « modules » qui
peuvent être partagées, conservés en propre par le site historique ou délocalisés d’où la
nécessité d’ identifier les savoir-faire qui méritent d’être transférés (leviers d’action).
- Maitrise des risques sociaux sur le site français (FCS). Une telle démarche n’est pas
sans risque sur le site historique français qui pourrait réagir face aux menaces de
délocalisation. Plan de communication (leviers d’action) à développer en soulignant que
le transfert n’est pas accompagné d’une baisse d’activité sur le site français, au contraire :
il s’inscrit dans un développement et renforcement de l’entreprise (complémentarité et
synergie, position concurrentielle améliorée, ..).
- Un transfert des compétences réussi (FCS) : les leviers d’action étant :
o formaliser les savoir-faire qui présenteraient un intérêt à être transféré (selon des
opportunités industrielles ou de marché, selon les avantages comparatifs des deux
sites) ;
Le processus de création et de capitalisation des connaissances se joue dans les différentes circulations
entre l'individu et le collectif, entre savoir tacite et savoir explicite.
5. Quelles sont les problématiques de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) soulevées par ce
développement qui pose la question de la délocalisation, tant dans le pays d’origine que de
destination d’Interdentex ? En quoi ces problématiques concernent-elles la gouvernance de
l’entreprise ? Quelles actions doit engager Interdentex pour gérer au mieux ces
problématiques de RSE ?
La RSE consiste en l’articulation permanente par une organisation de ses performances sociales,
économiques et environnementales.
Les problématiques de RSE du groupe liées à la délocalisation sont nombreuses, par exemple :
Ces problématiques de RSE concernent la gouvernance du groupe car elles touchent plus ou moins
directement toutes les parties prenantes du groupe (les « stakeholders » selon la terminologie de la
gouvernance partenariale) : les salariés, les fournisseurs, les clients, les collectivités locales, les
actionnaires bien sûr… C’est pourquoi les modèles de contrôle interne et de maîtrise des risques intègrent
la RSE comme une variable à prendre en compte par la gouvernance (modèle COSO par exemple dans
l’environnement de contrôle).
DSCG 2010 UE 3 Management et contrôle de gestion Corrigé 13 / 14
Pour gérer au mieux ces problématiques de RSE auxquelles le groupe va inévitablement être
confronté, compte tenu également des contraintes normatives et légales actuelles et futures (loi NRE,
norme ISO 28000 à venir, règlements OIT et BIT…), le groupe peut s’engager dans les actions suivantes :
- Elaborer une charte RSE et entreprise citoyenne (engagement à propos du travail des enfants,
des conditions de travail, des droits des salariés, des possibilités de formation, …)
- Mener une démarche de certification (respect de « bonnes pratiques » et «normes » en matière
de RH, politique et pratique d’achat, de gestion des déchets, …)
- Développer des échanges équitables et transparents avec les fournisseurs
- Partenariats locaux pour soutenir le développement (création d’écoles, lancement de
campagnes pédagogiques, financement d’ONG, …).
- Créer un poste responsable RSE si la taille le permet.
- Mobiliser le DRH sur des objectifs de RSE.