Presentation Cours
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TRANSMISSION NUMERIQUE
Romain Chevillon
Objectif
I Connaître les techniques de transmissions numériques.
Compétences minimales
I L’étudiant saura justifier un codage pour un canal de transmission (jonctions,
modem , codeur bande de base), qualifier et tester des systèmes de
transmission numérique.
Pré-Requis
I Modules T1, T2, T3
Contenu
I Synoptique d’une chaîne de transmission numérique.
I Numérisation (échantillonnage, quantification, codage)
I Caractérisation d’une transmission (mode synchrone, asynchrone, débit,
valence, taux d’erreur)
I Transcodage information-signal (étude des principaux codes)
I Influence du canal sur la transmission (en bande de base et en bande
transposée).
Séances
I 5CM/TD
I 4 TPs avec comptes-rendus notés
I 2 évaluations (1H et 2H)
Comment...
I Transmettre des informations numériques ?
I Transmettre à un débit maximum ?
I Mesurer la qualité d’une transmission numérique ?
I Corriger les informations qui arrivent erronées ?
I S’adapter au support de transmission ?
Introduction
Introduction
Transmission synchrone
I On transmet les bits les uns après les autres sans interruption
I Les informations sont structurées en trames
I Des séquences de synchronisation permettent de reconnaître le début
des trames
I Une horloge peut être transmise simultanément mais ce n’est pas
forcément nécessaire.
Données
t
Début de trame Début de trame
Introduction
1 = +15V ?
0 = -15V ?
1 = Front montant : -10V à +15V ?
1 = une autre forme ?
I Quelle forme choisir pour transmettre au plus fort débit sur la plus
grande distance ?
I Quels sont les éléments qui dégradent les performances ?
I Comment identifier les symboles reçus en limitant le risque de se
tromper ?
I Pour un code donné, les formes sont connues, mais leur enchainement
(qui constituent des séquence binaires ou trames ) dépend des données
qui sont transférées.
I Le signal transmis n’est pas périodique et n’est pas connu à l’avance !
I Pour estimer l’occupation spectrale d’un signal en bande de base, on ne
peut pas effectuer de décomposition en série de Fourrier ni effectuer la
transformée de Fourier. On utilise la formule de Bennett. . .
1
γs (f ) = |G0 (f )|2
Ts
-10
-20
DSP (dB)
-30
-40
-50
0 1 2 3 4 5 6 7
f (1/T s )
Quelques codes
Critères de choix :
I Occupation spectrale -> la plus faible possible
I Composante continue -> à éviter
1
I Présence d’une raie en T
(pour faciliter la récupération du rythme).
-10
0 1 1 0 1 0 0
-20
γs (f) [dB]
-30
t -40
-50
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
f (1/T s )
I Occupation spectrale
I Composante continue
1
I Pas de puissance à la fréquence T
-10
0 1 1 0 1 0 0
-20
γs (f) [dB]
-30
t -40
-50
-3 -2 -1 0 1 2 3
f (1/T s )
2
I Occupation spectrale R = T
I Composante continue
1
I Raie à la fréquence T
Code Manchester
-20
0 1 1 0 1 0 0
-40
γs (f) [dB]
-60
t -80
-100
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
f (1/T s )
2
I Occupation spectrale R = T
I Composante continue
1
I Pas de puissance à la fréquence T
Code de Miller
-20
0 1 1 0 1 0 0
-40
γs (f) [dB]
-60
t -80
-100
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5
f (1/T s )
Modèle de transmission
Modèle de transmission
se (t ) = ∑ Ik δ (t − kT )
k
s r (t ) = ∑ Ik he ∗ c ∗ hr (t − kT ) + b0 ∗ hr (t )
k
= ∑ Ik x (t − kT ) + b1 (t )
k
Diagramme de l’oeil
Diagramme de l’oeil
Diagramme de l’oeil
Diagramme de l’oeil
A la réception
I Plus l’oeil est ouvert (ouverture horizontale et verticale), moins on fera
d’erreur sur l’interprétation du symbole reçu et sur de la séquence
binaire envoyée.
I Le canal de transmission est le seul responsable de la fermeture de
l’oeil.
I Les filtres d’émission et de réception ont pour rôle de supprimer/limiter
l’influence du canal de transmission sur le signal transmis.
Diagramme de l’oeil
Décision
I Le signal reçu sr (t ) est soumis à un organe de décision qui tous les kT
doit déterminer la valeur du symbole transmis.
I En général on utilise un simple comparateur qui prend sa décision en
comparant la valeur de l’échantillon reçu à un seuil prédéfini.
I La difficulté consiste alors à définir précisément quand prélever un
échantillon. Cette tache est effectuée par une structure de récupération
de rythme qui commande « l’interrupteur ».
Introduction
Introduction
Introduction
Définitions
I Rs : symbol rate
I Ts : signaling interval
Définitions
I Tb : bit interval
D = kRs = Rs log2 V
Définitions
M
1
Eavg = ∑ Em
V m=1
Définitions
Eavg Eavg
Ebavg = =
k log2 V
Si tous les signaux ont la même énergie, alors Eb = Ek .
Puissance moyenne
Si un système de communication transmet avec une énergie moyenne par bit
de Eavg , et qu’il faut Tb secondes pour transmettre cette énergie moyenne,
alors la puissance moyenne émise par le transmetteur est :
Eavg
Pavg = = R Eavg
Tb
Introduction
Les types de modulation les plus fréquemment rencontrés sont les suivants :
I Modulation par Déplacement d’Amplitude MDA (Amplitude Shift Keying
ASK ou Pulse Amplitude Modulation PAM).
I Modulation par Déplacement de Phase MDP (Phase Shift Keying PSK).
I Modulation d’amplitude de deux porteuses en quadrature MAQ
(Quadrature Amplitude modulation QAM).
I Modulation par Déplacement de Fréquence MDF (Frequency Shift
Keying FSK).
Définitions
Définitions
1
D=
Tb
Définitions
L’efficacité spectrale de la modulation est définie par :
D
η=
B
où B est la largeur de bande occupée par le signal modulé. Elle s’exprime en
bit/s/Hz.
Nous avons :
1
D=
Tb
log2 (V )
=
T
= R log2 (V )
d’où :
R
η= log2 (V )
B
Donc pour R et B données, l’efficacité spectrale est proportionnelle au
nombre de bits transmis par symbole (c’est la raison d’être de la modulation
M-aire).
Romain Chevillon T4 : Chaine de Transmission Numérique 50
1. Transmission numérique en bande de base
2. Les modulations numériques
3. Influence du canal
c (t ) = ∑ ck g (t − kT ) ,
k
avec ck = ak + jbk .
La fonction g (t ) est une forme d’onde spécifique qui doit garantir l’absence
d’interférence entre symboles.
sm (t ) = ∑ ak (t ) cos(ω0 t + ϕ0 ) − ∑ bk (t ) sin(ω0 t + ϕ0 )
k k
Les deux signaux a(t ) et b(t ) sont aussi appelés "trains modulants".
Le modulateur
Le modulateur
Le modulateur
sm (t ) = ak g (t − kT ) cos(ω0 t + ϕ0 ) − bk g (t − kT ) sin(ω0 t + ϕ0 )
Schéma du modulateur
MDA
sm (t ) = ∑ ak (t ) cos(ω0 t + ϕ0 )
k
Constellation
Q
•0 •1 I
n M Valeurs de l’alphabet
1 2 −1a0 , 1a0
2 4 −3a0 , −1a0 , 1a0 , 3a0
3 8 −7a0 , −5a0 , −3a0 , −1a0 , 1a0 , 3a0 , 5a0 , 7a0
I Exemple
0 1
• •a I
−a0 0
00 01 11 10
• • •a • I
−3a0 −a0 0 3a0
Q
2
M2 − 1
sin(πfT )
γs (f ) = a02 T
3 πfT
Modulation PAM
ak S1 (t ) sm (t )
g (t ) ×
cos(ω0 t + ϕ0 )
Démodulation PAM
sm (t ) S1 (t ) S2 (t ) ak
× LPF SAMP COMP
cos(ω0 t + ϕ0 )
REC P REC R
Pour avoir un même taux d’erreur : +4dB de RSB pour le passage de M=2 à M=4.
Romain Chevillon T4 : Chaine de Transmission Numérique 68
1. Transmission numérique en bande de base
2. Les modulations numériques
3. Influence du canal
avec ck = ak + jbk .
Les signaux élémentaires ak (t ) et bk (t ) utilisent la même forme d’onde g (t )
qui est ici une impulsion rectangulaire, de durée T et d’amplitude égale à A si
t appartient à l’intervalle [0, T [ et égale à 0 ailleurs.
c (t ) = (ak + jbk )g (t − kT )
= ck g (t − kT )
Dans le cas présent, les symboles ck sont répartis sur un cercle, et par
conséquent
ck = ak + jbk = ej ϕk
d’où ak = cos(ϕk ) et bk = sin(ϕk )
et a(t ) = cos(ϕk )g (t − kT ) et b(t ) = sin(ϕk )g (t − kT )
Si g (t ) est une impulsion rectangulaire, le signal modulé devient :
sm (t ) = A cos(ω0 t + ϕ0 + ϕk )
= A cos(ω0 t + ϕ0 ) cos(ϕk ) − A sin(ω0 t + ϕ0 ) sin(ϕk )
Constellation
Q
0 1
• •a I
−a0 0
Ce tableau met en évidence la relation simple qui existe entre les bits pairs et
les ak , et entre les bits impairs et les bk .
De façon imagée, nous pouvons dire que le train binaire entrant {ik } est
aiguillé en un train binaire {ak } sur la voie en phase pour les bits pairs, et un
train binaire {bk } sur la voie en quadrature pour les bits impairs.
Constellation
Q
01 • • 00
10 • • 11
Modulation
Démodulation
Modulation et démodulation
Le schéma du modulateur MDP-4 ne se généralise pas aux modulateurs
MDP-M pour M > 4. Les bits du train entrant sont groupés par n = log2 (M )
bits pour former des symboles ck qui sont répartis sur un cercle et vérifient :
ck = ak + jbk = ej ϕk
Modulateur
Démodulateur
Performances de "MDP-M"
r
Eb π
Ps (e) = erfc log2 (M ) · · sin( )
N0 M
MAQ
MAQ - Constellations
Constellations
Lorsque les symboles ak et bk prennent leurs valeurs dans l’alphabet
±d,±3d,±5d,...,±(M − 1)d avec M = 2n , on obtient une modulation à 22n
états et une constellation avec un contour carré.
Q
Q
• • • • • • • •
• • • • • • • • • • • •
• • • • • • • •
• • • • • • • • • • • •
I
I
• • • • • • • •
• • • • • • • • • • • •
• • • • • • • •
• • • • • • • • • • • •
MAQ - Modulation
p
avec ck = ak+ jbk = Ak ej ϕk , et en posant Ak = ak2 + bk2 et
bk
ϕk = arctan ak
, on obtient
sm (t ) = Ak cos(ω0 t + ϕ0 + ϕk )
Performances de "QAM"
Les transmissions par satellite sont caractérisées par une forte atténuation
de l’espace et une puissance limitée de l’émetteur à bord du satellite. Ces
considérations privilégient l’efficacité en puissance (l’immunité au bruit)
contre l’efficacité spectrale des liaisons. Les modulations les plus souvent
utilisées sont la MDP-2, la MDP-4 et la MDP-8.
Avec ces modulations, l’amplificateur de puissance à bord du satellite peut
être utilisé proche de sa saturation, ce qui permet d’employer efficacement la
puissance disponible. Toutefois, on assiste aujourd’hui à un intérêt croissant
à utiliser les modulations MDP-16 et MAQ-16 associées à un codage
puissant. Le standard en Europe pour la radiodiffusion de la télévision
numérique par satellite est basé sur une MDP-4.
La radiodiffusion
Conclusion (1/2)
Conclusion (2/2)
Canal de transmission
Pour 3 débits différents, densité spectrale d’un code binaire NRZ vs réponse
fréquentielle H (ν) d’une paire torsadée (à gauche) et signaux de réception
lors de l’envoi du message 11010010 (à droite).
Influence du canal
Phénomène d’IES
Le signal de communication s(t ) peut être vu comme une suite de symboles
NRZ binaire. On décompose ce signal en une somme d’impulsions isolées
Si (t ).
I Un filtre passe-bas élimine les composantes hautes-fréquences,
c’est-à-dire les variations rapides du signal.
I Il « lisse » donc le signal en entrée. Ainsi, le canal a pour effet d’étaler
chaque impulsion.
Phénomène d’IES
Phénomène d’IES
Filtre d’émission
Objectifs
I Imposer aux symboles une forme telle que le risque d’IES soit fortement
réduit aux instants de prise de décision sur la valeur du symbole
transmis (le signal numérique est alors dans sa bande de base).
I On impose ainsi une forme de base élémentaire telle que la forme
d’onde correspondant à un symbole :
1 ait une amplitude maximale au moment de la prise de décision sur la
valeur du symbole,
2 ait une amplitude nulle aux instants de prise de décision sur les autres
symboles.
Filtre d’émission
Filtre d’émission
Les filtres sont classés selon la façon dont la coupure est faite.
La façon dont la coupure est arrondie est classée selon l’indice α appelé
« roll-off factor».
Pour un filtre réel, la bande passante requise augmente et vaut environ :
1+α
BP = RS
2
avec RS = rapidité de modulation
Exemple
On considère une liaison de 2048 kb/s codée par signal NRZ ayant une
valence de 4.
Déterminez :
1- La rapidité de modulation
D
RS = = 1024kBauds
log2 (V )
RS
BP = · (1 + α) = 512 · 103 · 1.35 = 691, 2kHz
2
3- L’efficacité spectrale
D 2048 · 103
η= = = 2.96b/s/Hz
BP 691 · 103
Exemple
Quelques repères
Effets du filtrage
Effets du filtrage
Effets de l’atmosphère
Réfraction
L’indice de réfraction de l’air décroissant avec l’altitude, les ondes radio
envoyées légèrement vers le haut par rapport à l’horizontale se propagent
selon une ligne courbe. Cette incurvation de la trajectoire n’est notable que
sur les longues distances, pour lesquelles elle permet de compenser l’effet
de courbure de la Terre.
Hydrométéores
La pluie, la neige, la grêle et le brouillard atténuent la puissance des ondes
radio. L’atténuation linéique croît avec l’intensité du phénomène météo et
avec la fréquence de l’onde.
Effets de l’atmosphère
Absorption
Les molécules d’eau et d’oxygène de l’atmosphère absorbent l’énergie des
ondes électromagnétiques à certaines fréquences (principe du four à
micro-ondes). L’absorption est négligeable jusqu’à 10 GHz, puis elle
augmente avec la fréquence, avec des pics d’absorption caractéristiques des
molécules : 22 GHz pour l’eau, 60 et 120 GHz pour l’oxygène.
Effets de l’atmosphère
Diffraction
Réflexion
Lorsque l’émetteur ne connaît pas la position du récepteur (cas du téléphone
portable) ou doit diffuser vers de nombreux récepteurs potentiels
(radio-diffusion), l’onde radio est émise de manière omnidirectionnelle. Elle
est ainsi réfléchie par les différents éléments matériels de l’environnement,
de sorte que le signal parvient au récepteur à travers des chemins multiples,
avec sur chacun un certain retard par rapport au chemin direct. Le signal
traité par le récepteur à un instant donné est donc la somme d’un symbole
arrivé via le chemin direct et du symbole précédent arrivé en retard via les
chemins réfléchis. Les réflexions provoquent donc de l’interférence entre
symboles, que l’on peut éviter en choisissant des durées symbole très
supérieures au retard du trajet réfléchi le plus long.
Ensuite...
Ensuite...