Condorcet
Condorcet
Condorcet
Introduction
Ce document est destiné aux étudiants admis en MPSI au Lycée Condorcet pour l’année scolaire 2018-2019.
S’appuyant sur l’expérience de ces dernières années dans l’établissement, il a été conçu pour aider ceux qui le
souhaitent à se préparer en Mathématiques, sans caractère obligatoire.
Conseils généraux :
« peu, mais bien » : en cas de difficulté ou de manque de temps :
· consacrer le temps disponible à un ou deux chapitres, et les travailler comme indiqué plus loin,
plutôt que de chercher à tout aborder
· au sein d’un chapitre, travailler sérieusement un ou deux exercices comme indiqué ci-dessous,
plutôt que de consulter rapidement tous les corrigés (ce type de démarche ne procurerait aucun profit)
« sans calculatrice » : beaucoup d’épreuves scientifiques aux Concours se déroulant sans calculatrice, il est
important de prendre l’habitude de calculer par soi-même, afin d’acquérir une maîtrise suffisante du calcul mental ;
d’ailleurs, dans cet objectif, la calculatrice sera interdite aux Devoirs Surveillés de Mathématiques cette année.
ii
commencer par lire attentivement les points de cours ; reconsulter sans hésiter son cours de Terminale si besoin
étudier ensuite sérieusement les exemples d’illustration proposés afin de bien s’en approprier le contenu :
→ se munir par exemple d’un brouillon, afin de réécrire les démonstrations en autonomie, en rajoutant si besoin
des justifications
• en vue des Concours, la maxime : « je sais ce qu’il faut faire, donc il est inutile que je le fasse, et je passe
directement à l’exercice suivant » doit évoluer vers la suivante : « je sais ce qu’il faut faire, donc je le fais, et
aussi bien que possible »
• face à un calcul :
· bien avoir à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un concours de vitesse, mais plutôt de justesse ;
prendre le temps, donc, de poser les différentes étapes de son calcul, afin de le comprendre, de limiter les
risques d’erreur, et de pouvoir le relire facilement en cas de désaccord avec le corrigé ;
· en cas de désaccord avec le corrigé, justement : celui-ci peut bien sûr contenir des « coquilles » ;
mais en cas d’erreur de votre part, et en vue des Concours, autant identifier cette erreur, et ce qui l’a induite,
pour ne pas la reproduire ; il est donc indispensable, dans ce cas, de revoir son calcul et, le cas échéant,
de le refaire, avant d’entamer la question suivante.
• face à une question demandant davantage de réflexion : ne consulter le corrigé qu’après avoir cherché la question
un minimum de temps, et toujours en s’efforçant de s’en approprier le contenu au maximum.
la Trigonométrie étant un outil indispensable, non seulement en Mathématiques, mais aussi en Sciences Physiques
et en Sciences de l’Ingénieur, une maîtrise insuffisante du sujet est difficilement compatible avec le bon déroulement
d’une classe préparatoire scientifique.
***
En espérant que ce document vous aidera à préparer sereinement votre rentrée en MPSI, nous vous souhaitons un
excellent été.
***
Table des matières
2 Trigonométrie 5
2.1 Formulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3 Calculs de Limites 9
3.1 Généralités - rappels & compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 La technique de « mise en facteur du terme prépondérant » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3 La technique de « l’expression conjuguée » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.4 Expressions u(x)v(x) & technique de « mise sous forme exponentielle » . . . . . . . . . . . . . . . 13
4 Calculs de Dérivées 15
4.1 Formulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
5 Calculs de Primitives 19
5.1 Formulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
5.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
5.3 Pour aller plus loin - Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
8 Trigonométrie 33
9 Calculs de Limites 35
9.1 Généralités - rappels & compléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
9.2 La technique de « mise en facteur du terme prépondérant » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
9.3 La technique de « l’expression conjuguée » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
9.4 Expressions u(x)v(x) & technique de « mise sous forme exponentielle » . . . . . . . . . . . . . . . 38
iii
iv TABLE DES MATIÈRES
10 Calculs de Dérivées 39
11 Calcul de Primitives 41
11.1 Corrigé des exercices sur les primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
11.2 Corrigé des exercices sur l’intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1
CHAPITRE 1
Manipulations calculatoires
1.1 Radicaux
Exercice 1
√ √ √
Développer, simplifier et regrouper au maximum, l’expression A = (5 3 − 7 6)(2 8 − 3)
Exercice 2
Simplifier au maximum les expressions ci-dessous à l’aide d’un produit remarquable (attention aux signes) :
√ √ √ √ √ √
A = (2 √3 − 3 √5)2 √ √ D = ( 72√− 288)(√ 288 − 72)
B = (7√2 − 5√3)(5 √ 3+7 √ 2) E = (2 − 3)n (2 + 3)n
C = (7 7 − 5 5)(−7 7 − 5 5) (n ∈ N∗ quelconque fixé)
principe de la technique : √
A un quotient dont le dénominateur comporte des radicaux, comme
4+3 5
√ , doit être systématiquement réécrit
3+2 7
afin que les radicaux du dénominateur disparaissent
→ une technique parallèle pour réécrire les quotients de nombres complexes dans lesquels le dénominateur
n’est pas réel (ie « comporte du i ») est exposée dans le chapitre 6
3 − 2i
exemple : réécrire sous la forme d’un quotient dont le dénominateur est réel
5 + 4i
Exercice 3
Réécrire les expressions ci-dessous sans√radical au dénominateur : √ √
1 3 5 2+ 3
A= √ B= √ C= √ √
5−2 2 2 5+1 5 3+3 2
3
4 CHAPITRE 1. MANIPULATIONS CALCULATOIRES
Exercice 4
1 1
Soit n ∈ N∗ . Simplifier l’écriture des quantités √ √ et √ √ .
n+1+ n n+1− n
Exercice 5
Simplifier
q les expressions ci-dessous après avoirqconsidéré leur
qcarré :
√ √ √ √
q
A= 3+2 2− 3−2 2 B = 9−4 5− 9+4 5
Exercice 6
Soient a, b ∈ R deux réels tels que q0 6 b 6 a. q
p p
1) calculer le carré de l’expression a + a − b + a − a2 − b2
2 2
√ √ √ √ √ √
q q q q
2) en déduire les égalités : 4 + 7 + 4 − 7 = 14 et 5 + 21 + 5 − 21 = 14
1.2 Puissances
déf. 1
puissance négative : pour tout n ∈ N∗ , x−n =
xn
xn
pour tous n, m ∈ Z : xn+m = xn xm xn−m =
xm
n
n n n x xn
pour tout n ∈ Z : (xy) = x y = n
y y
m
pour tous n, m ∈ Z : (xn )m = xnm (et non x(n ) , source d’erreur fréquente)
(
xn si n est pair
pour tout n ∈ Z : (−x)n =
−xn si n est impair
Exercice 1
Soient a, b ∈ R∗ deux réels non nuls. Simplifier au maximum les expressions ci-dessous :
2 2 2 2 1 −2 5 −6 5 3
5 2 3 a a 3 b a b a b
A = (a2 b3 )4 B = a3 b−4 . −2a−5 b6
C= . . D = .
b3 4b a a−3 b4 a4 b−3
Exercice 2
Simplifier au maximum les quantités ci-dessous :
Exercice 3
Simplifier au maximum les quantités ci-dessous :
2 3
873 × 3−31 (52 × 10−5 )3 102 (52 × 11−5 )−3 (11 × 5)2
A = −15 B= × C= × 2
9 × 2220 (5 × 10−3 )5 5 (115 × 5−3 )2 5 × 114
(47 × 3−12 )2 (43 × 3−2 )5
D= ÷
(4−1 × 36 )−5 (4−2 × 35 )−3
CHAPITRE 2
Trigonométrie
2.1 Formulaire
cercle trigonométrique, noté ici C :
les compétences ci-dessous sont supposées acquises ; dans le cas contraire, il est nécessaire de combler ses lacunes :
• sens direct
• visualisation de cos x et sin x sur les axes, étant donné un point M (x) ∈ C
• situation précise sur C des points :
- d’une part : M π6 , M π π π 2π 3π 3π
4 , M 3 , M 2 , M 3 , M 4 ,M (π), M 2
- d’autre part : M − π6 , M − π4 , M − π3 , M − π2 , M − 2π 3π 3π
3 , M − 4 , M (−π), M − 2
• situation précise sur C des points M π2 − x , M π2 + x , M (π − x), et M (π + x), étant donné M (x) ∈ C
les propriétés ci-dessous concernant ces deux fonctions sont supposées connues (mêmes recommandations) :
périodicité, parité, dérivées, valeurs remarquables, variations, courbes représentatives.
valeurs remarquables :
π π π π 2π 3π
x 0 6 4 3 2 3 4 π
√ √ √
1
cos x 1 2
3
2
2
2 0 − 12 − 2
2 −1
√ √ √
1 2 3 1 2
sin x 0 2 2 2
1 2 2
0
√
2
N.B. maîtriser ce tableau signifie aussi savoir compléter rapidement des égalités du type : − 2 = cos(. . . )
• étant donné α ∈ R, les équations ci-dessous, d’inconnue x ∈ R, se résolvent selon la démarche indiquée ;
les assertions se visualisent sans difficulté sur le cercle trigonométrique ;
dans chacun des cas, la seconde assertion est une reformulation, en termes de congruences, de la première.
cos x = cos α ⇐⇒ (∃k ∈ Z, x = α + 2kπ) ou (∃k ∈ Z, x = −α + 2kπ)
soit : cos x = cos α ⇐⇒ x ≡ α [2π] ou x ≡ −α [2π]
5
6 CHAPITRE 2. TRIGONOMÉTRIE
→ formules de linéarisation :
1
cos a cos b = [cos(a + b) + cos(a − b)] 1 + cos 2x x
2 cos2 x = ou 1 + cos x = 2 cos2
1 2
sin a sin b = [cos(a − b) − cos(a + b)] 1 − cos 2x 2
2 2 2 x
1 sin x = ou 1 − cos x = 2 sin
sin a cos b = [sin(a + b) + sin(a − b)] 2 2
2
→ transformations de sommes en produits (moins connues, ces formules s’établissent par exemple à partir des
formules d’addition, ou bien en utilisant les nombres complexes) :
p+q p−q p+q p−q
sin p + sin q = 2 sin cos cos p + cos q = 2 cos cos
2 2 2 2
p+q p−q p+q p−q
sin p − sin q = 2 cos sin cos p − cos q = −2 sin sin
2 2 2 2
2.2 Exercices
Exercice 1
π
1. Rappeler la valeur de cos
4
π
2. En déduire la valeur de cos en utilisant une formule de linéarisation.
8
π
3. Déterminer alors la valeur de sin
8
Exercice 2
π π
1. (a) Simplifier −
3 4 π π
(b) En déduire une première expression de cos et sin
12 12 π π
2. En procédant comme dans l’exercice précédent, déterminer une seconde expression de cos et sin
12 12
3. Vérifier dans chacun des cas l’égalité des deux expressions obtenues.
Exercice 3
Exercice 4
3 1 1 2
1. Etablir : cos4 x = + cos(2x) + cos(4x) (on pourra commencer par observer : cos4 x = cos2 x )
8 2 8
remarque : on a ici « linéarisé » cos4 (x) ( disparition des puissances, au prix de l’apparition de multiples de
l’angle x)
2. En déduire :
(a) une primitive sur R de la fontion x 7−→ cos4 x.
Z 2π
(b) la valeur de l’intégrale cos4 x dx
0
remarque : cette deuxième question met en évidence l’utilité de la technique de linéarisation :
celle-ci peut parfois permettre de débloquer un calcul de primitive (ou dérivée) et donc d’intégrale.
Exercice 5
√
1. (a) Compléter : cos(5x) + sin(5x) = 2 cos(5x − . . . )
√
remarque : ce type d’initiative, consistant à écrire, ici, 1 = 2 × √12 , pour faire apparaître une va-
leur trigonométrique remarquable, est fréquent ; on le rencontre par exemple aussi avec les nombres
complexes (technique de « mise en facteur du module »)
(b) Compléter alors les assertions ci-dessous :
(exemple de résolution d’une équationen raisonnant par équivalences)
cos(5x) + sin(5x) = 0 ⇐⇒ il existe k ∈ Z tel que 5x − · · · = . . .
00 ⇐⇒ il existe k ∈ Z tel que x = . . .
d’où : S = { . . . , k ∈ Z} (lire : ensemble des nombres de la forme . . . lorsque k décrit Z)
√
2. Résoudre à présent en autonomie l’équation E2 : 3 sin(2x) − cos(2x) = 0, d’inconnue x ∈ R.
Exercice 6
ln(1 + x) ex − 1 sin x
lim =1 lim =1 lim =1
x→0 x x→0 x x→0 x
limites de référence exprimant des résultats de croissances comparées (à connaître par cœur) :
ln x ex
lim =0 lim = +∞ lim xn ln x = 0 lim xn ex = 0
x→+∞ xn x→+∞ xn x→0 x→−∞
>
• expliquons l’« état d’esprit » accompagnant ces limites, en considérons, pour commencer, la première :
· lorsque x → +∞, les deux quantités ln x et xn tendent vers +∞ ; on peut alors souhaiter comparer leurs
vitesses de divergence ; l’attitude classique est alors de former le quotient des deux quantités, puis déterminer
∞
sa limite (ici lorsque x → +∞), en réglant la forme indéterminée du type « » associée.
∞
ln x
· la propriété « lim = 0 » signifie donc que lorsque x → +∞, xn tend vers +∞ « plus vite »que ln x,
x→+∞ xn
9
10 CHAPITRE 3. CALCULS DE LIMITES
• N.B. les deux dernières limites du tableau expriment également des propriétés de croissances comparées,
puisque :
ln x 1
· d’une part : xn ln x = 1 , avec, lorsque x → 0+ : | ln x| → +∞ et n → +∞
xn
x
x n
· d’autre part : xn ex = −x , avec, lorsque x → −∞ : |xn | → +∞ et e−x → +∞
e
complément - composition de limites :
dans les exercices ci-après, on se contentera de mettre en œuvre l’idée générale exposée ci-dessous, sans chercher à
entrer dans des considérations trop techniques (une « vraie » proposition à ce sujet, plus formelle et plus précise,
sur ce point, sera établie cette année) :
· f désignant une fonction définie au voisinage d’un point a, réel ou égal à ±∞,
· g désignant une fonction définie au voisinage d’un point b, réel ou égal à ±∞,
· ` désignant un nombre réel, ou ± + ∞ :
lim f (x) = b
x→a
si : , alors : lim g(f (x)) = `
lim g(y) = ` x→a
y→b
les deux exemples ci-dessous montrent à présent comment combiner les différents résultats rencontrés afin de lever
certaines formes indéterminées :
e2x − 1
Exemple 1 : on souhaite étudier la limite en 0 de la quantité lorsque x → 0
x2
0
· on est en présence d’une forme indéterminée « »
0
· afin de la lever, réécrivons la quantité en faisant apparaître des limites de références et des composées :
ln(cos x)
Exemple 2 : on souhaite étudier la limite en 0 de la quantité lorsque x → 0, l’énoncé suggérant
x2
d’utiliser l’identité cos2 = 1 − sin2 :
0
· on est en présence d’une forme indéterminée « »
0
· afin de la lever, réécrivons la quantité dans le même état d’esprit que dans l’exemple précédent :
1 2
ln(cos x) 2 · ln(cos x) 1 ln(1 − sin2 x)
= = · ,
x2 x2 2 x2
1 ln(1 − sin2 x) sin2 x 1 ln(1 − sin2 x) sin x 2
ln(cos x)
donc : =− · · =− · ·
x
2 2 − sin2 x x2 2 − sin2 x x
2
lim sin x = 0
x→0 ln(1 − sin2 x)
or : , donc, par composition : lim =1
lim ln(1 + y) = 1 x→0 − sin2 x
y→0 y
sin x ln(cos x) 1
et : lim = 1, d’où, par produit : lim 2
=−
x→0 x x→0 x 2
3.2. LA TECHNIQUE DE « MISE EN FACTEUR DU TERME PRÉPONDÉRANT » 11
Exercice 1
Etudier la limite en 0 des quantités ci-dessous :
sin(ax) eax − ebx
1. (a ∈ R∗ ) 4. (a, b ∈ R∗ distincts)
x x
ln(1 + ax) sin(ax)
2. (a ∈ R∗ ) 5. (a, b ∈ R∗ distincts)
x sin(bx)
eax − 1 ln(1 + ax)
3. (a ∈ R∗ ) 6. (a, b ∈ R∗ distincts)
x sin(bx)
Exercice 2
x √
1. Etudier la limite en 0 de la quantité 4. Etudier la limite en +∞ de la quantité x2 e− x
esin x − 1
1 − cos x 5. Etudier
la limite en +∞ de la quantité
2. Etudier la limite en 0 de la quantité 1
x2 x ln 1 +
(utiliser une formule de trigonométrie adaptée) x
ln x 1
3. Etudier la limite en +∞ de la quantité √ 6. Etudier la limite en +∞ de la quantité x sin
x x
cette technique permet tout d’abord de lever les formes indéterminées du type « (+∞) + (−∞) »
lorsque les quantités en jeu sont d’ordres de grandeur différents, ainsi que les situations qui s’y ramènent
(somme d’un nombre quelconque de quantités tendant vers ±∞ d’ordres de grandeur différents)
é dans ce cas, elle consiste à réécrire l’expression en effectuant une « factorisation forcée » par le terme
d’ordre de grandeur prépondérant.
cette technique permet également de lever les formes indéterminées que l’on peut rencontrer dans des
quotients lorsque le numérateur et le dénominateur sont du type précédent.
é dans ce cas, elle consiste à réécrire l’expression en effectuant une « factorisation forcée » au numérateur
et au dénominateur, par les termes d’ordre de grandeur prépondérant respectifs.
3x4 − 5x3 + 7
Exemple 1 : on souhaite étudier la limite en −∞ de la quantité
2x3 − 6x2 − 1
x4 · 3 − x5 + x74 3 − x5 + x74
3x4 − 5x3 + 7 3x4 − 5x3 + 7
= 3 6 1 , donc : =x· 6 1
2x3 − 6x2 − 1 3 − 6x2 − 1
x · 2− −
x x 3 2x 2 − x − x 3
3 − x5 + x74 3 3x4 − 5x3 + 7
or : lim = , donc, par produit : lim = −∞
x→−∞ 2 − 6 − 13 2 x→−∞ 2x3 − 6x2 − 1
x x
√
Exemple 2 : on souhaite étudier la limite en +∞ de la quantité 3x2 · ln x − 4x3 + x · sin x
√
ln x sin x
3x2 · ln x − 4x3 + x · sin x = x3 · 3 − 4 + 2√
x x x
ln x
lim
=0 √
x→+∞ x
, donc, par somme, puis produit : lim 3x2 · ln x − 4x3 + x · sin x = −∞
or : sin x x→+∞
lim
√ =0
x→+∞ x2 x
12 CHAPITRE 3. CALCULS DE LIMITES
Exercice
cette technique permet de lever certaines formes indéterminées du type « (+∞) − (+∞) » :
- d’une part, lorsque les deux quantités en jeu sont du même ordre de grandeur (la technique de mise en facteur
du terme prépondérant étant alors inefficace),
- et, d’autre part, lorsqu’au moins une des deux quantités en jeu comporte un radical.
é elle consiste à multiplier et diviser l’expression par son expression conjuguée, l’apparition d’une quantité
de la forme (a − b)(a + b) = a2 − b2 permettant souvent (mais pas toujours) de lever l’indétermination
après des simplifications.
√
Exemple : on souhaite étudier la limite en +∞ de la quantité x2 + 3x − x
·√on est en présence d’une forme indéterminée (+∞) − (+∞), dans laquelle les deux quantités en jeu,
x2 + 3x et x, sont du même ordre de grandeur (x)
Exercice 1
√ √
1. Etudier la limite en +∞ de la quantité x + 1 − x
√
2. Etudier la limite en +∞ de la quantité x − x2 + x
√
3. Etudier la limite en +∞ de la quantité x2 + 4x + 3 − x
√
4. Etudier la limite en −∞ de la quantité x2 + 4x + 3 + x
3.4. EXPRESSIONS U (X)V (X) & TECHNIQUE DE « MISE SOUS FORME EXPONENTIELLE » 13
Exercice 2
√
x+1−1
1. Déterminer la limite en 0 de la quantité en utilisant la technique de l’expression conjuguée.
x
2. Etablir le même résultat en interprétant la quantité en termes de taux d’accroissement.
« 1∞ » « 00 » « ∞0 »
(en effet, « 1∞ = e∞×0 ») (en effet, « 00 = e0×∞ ») (en effet, « ∞0 = e0×∞ »)
on utilise systématiquement cette technique lorsque, souhaitant déterminer la limite d’une expression de la
forme u(x)v(x) , on se heurte à l’une des trois formes indéterminées précédentes : « 1∞ », « 00 », ou « ∞0 »
é cette technique consiste à réécrire la quantité sous forme exponentielle : u(x)v(x) = ev(x) ln u(x) ,
puis déterminer la limite de la quantité figurant dans l’exponentielle par les moyens usuels,
avant de conclure en composant par exp.
1 x
Exemple 2 : on souhaite déterminer la limite en +∞ de la quantité 1 + x
1
−√
4. Etudier la limite en 0+ de la quantité x | ln x|
−√1
4. Etudier la limite en +∞ de la quantité x ln x
CHAPITRE 4
Calculs de Dérivées
4.1 Formulaire
u et v désignant des fonctions numériques définies et dérivables sur un intervalle I de R non réduit à un point :
comb.lin. λu(x) + µv(x) λu0 (x) + µv 0 (x) λ, µ ∈ R (constantes, i.e. indépendantes de la variable x)
1 u0 (x)
inverse − (condition : u ne s’annulant pas sur I)
u(x) u(x)2
15
16 CHAPITRE 4. CALCULS DE DÉRIVÉES
dérivées usuelles :
(
R si n ∈ N∗
xn (n ∈ Z∗ ) nxn−1 u(x)n (n ∈ Z∗ ) nu(x)n−1 · u0 (x) u ne s’annulant pas si n < 0
R∗ si n ∈ Z∗−
1 1 1 1
− R∗ − · u0 (x) u ne s’annulant pas
x x2 u(x) u(x)2
√ 1 1
· u0 (x) u à valeurs strictement positives
p
x √ ]0, +∞[ u(x) p
2 x 2 u(x)
1 1
ln x ]0, +∞[ ln u(x) · u0 (x) u à valeurs strictement positives
x u(x)
• la propriété ci-dessous :
« étant donnée une fonction u : R −→ R définie et dérivable sur R, et deux réels a et b,
la fonction ϕ : x 7−→ ϕ(x) = u(ax + b) est bien définie et dérivable sur R, avec ϕ0 (x) = a · u0 (ax + b) »
est un cas particulier d’un résultat plus général, que l’on expose dans les paragraphes suivants.
Ceci nécessite toutefois de clarifier, préalablement, la notion de fonction composée.
• fonction composée :
Définition/Notation :
Soient : · I, J deux intervalles de R non réduits à un point
· f : I −→ R une fonction définie sur I et à valeurs dans J
· g : J −→ R une fonction définie sur J
le résultat ci-dessous, très utile, sera démontré cette année ; de nombreux cas particuliers en ont été rencontrés au
lycée (cf tableau précédent), on peut donc à présent l’exposer :
Proposition :
Alors, la fonction g ◦ f est bien définie et dérivable sur I, avec, pour tout x ∈ I : (g ◦ f )0 (x) = g 0 (f (x)) ×f 0 (x)
| {z }
g 0 evaluee en f (x)
Avant de poursuivre, il est conseillé de prendre un moment pour comparer, sur chaque ligne du formulaire précédent,
les deux formules, afin de réaliser comment la seconde s’obtient à partir de la première et du résultat cité à l’instant.
• cos étant dérivable sur R, par composition, la fonction ϕ : x 7−→ cos u(x) est dérivable sur R,
avec ϕ0 (x) = − sin u(x) · u0 (x)
• sin étant dérivable sur R, par composition, la fonction ψ : x 7−→ sin u(x) est dérivable sur R,
avec ψ 0 (x) = cos u(x) · u0 (x)
la fonction ln étant dérivable sur ]0, +∞[ et à valeurs dans R, sur lequel la fonction cos est dérivable,
1 sin(ln x)
par composition, ϕ est bien définie et dérivable sur ]0, +∞[, avec ϕ0 (x) = − sin(ln x) · = −
x x
18 CHAPITRE 4. CALCULS DE DÉRIVÉES
4.2 Exercices
Exercice 1 - opérations algébriques de base
Dériver formellement les expressions ci-dessous (c’est-à-dire sans se préoccuper des questions des domaines de
définition ou dérivabilité), en veillant à simplifier les résultats au maximum :
Dériver formellement les expressions ci-dessous, en veillant à simplifier les résultats au maximum :
r
1. f (x) = sin5 x 1+x 10. f (x) = ln(ex + 1)
5. f (x) =
1−x
2. f (x) = cos4 x x2 −3x+4 11. f (x) = ln(ln x)
6. f (x) = e
2 √
sin x 2
p
3. f (x) = 7. f (x) = e x −x+1 12. f (x) = ln(x + x2 + 1)
1 + cos2 x
p 8. f (x) = ln(sin x) (on peut obtenir une expres-
4
4. f (x) = x − 2x + 3 9. f (x) = ln(cos x) sion très simple)
Dériver formellement les expressions ci-dessous (c’est-à-dire sans se préoccuper des questions des domaines de
définition ou dérivabilité), en veillant à simplifier les résultats au maximum :
√
1. f (x) = sin(x2 ) 2. f (x) = cos( x) 1 cos(ln x)
3. f (x) = sin 4. f (x) =
x x
Exercice 4 - pour aller plus loin - dérivée d’une fonction de la forme x 7−→ u(x)v(x)
5.1 Formulaire
Dans les tableaux ci-dessous, f désigne une fonction continue sur un intervalle non réduit à un point,
et F une primitive possible de f sur cet intervalle.
1
R xn (n ∈ N) xn+1
n+1
1 −1 1 1 1 −1 1
] − ∞, 0[ ou ]0, +∞[ (n > 2) · = x−n = x−n+1 =
xn n − 1 xn−1 xn −n + 1 n−1 xn−1
1 √
]0, +∞[ √ 2 x
x
R sin x − cos x
R cos x sin x
1
] − ∞, 0[ ou ]0, +∞[ ln |x| attention : ln x sur ]0, +∞[, mais ln(−x) sur ] − ∞, 0[
x
R ex ex
dans chacun des cas ci-après, la fonction f est supposée définie sur un intervalle I non réduit à un point, et
construite d’une façon spécifique à partir d’une fonction u, supposée dérivable et de dérivée continue sur I.
19
20 CHAPITRE 5. CALCULS DE PRIMITIVES
1
u0 (x) · u(x)n (n ∈ N) u(x)n+1
n+1
u0 (x) −1 1 1 −1 1
(n > 2) · u(x) 6= 0 sur I = et u(x)−n+1 =
u(x)n n − 1 u(x)n−1 −n + 1 n−1 u(x)n−1
u0 (x) p
p 2 u(x) u(x) > 0 sur I
u(x)
(
u0 (x) ln u(x) si u(x) > 0 sur I
ln |u(x)| u(x) 6= 0 sur I attention :
u(x) ln(−u(x)) si u(x) < 0 sur I
5.2 Exercices
Déterminer une primitive de chacune des fonctions ci-dessous sur l’intervalle indiqué, après avoir identifié dans
l’expression une situation-type.
1. produit 1
(d) f (x) = (sur ]1, +∞[)
x(ln x)2
(a) f (x) = cos x − x · sin x (sur R)
x2 u0 (x)
4. situation p
p
(b) f (x) = x2 + 1 + √ (sur R) u(x)
x2 + 1
2. situation u0 (x) · u(x)n , n > 1 x
(a) f (x) = √ (sur ] − 1, 1[)
1 − x2
(a) f (x) = cos x · (2 sin x + 1)4 (sur R) x+1
√ (b) f (x) = √ (sur R)
( x + 1)2 2
3x + 6x + 5
(b) f (x) = √ (sur ]0, +∞[)
x
u0 (x)
(ln x)4 5. situation
(c) f (x) = (sur ]0, +∞[) u(x)
x
ex
(d) f (x) = sin3 x (sur R) (a) f (x) = (sur R)
ex + 1
u0 (x) x
3. situation ,n>2 (b) f (x) = (sur ]1, 1[ puis ]1, +∞[)
u(x)n 1 − x2
sin x
(sur − π2 , π2 puis π2 , 3π
sin x (c) f (x) = )
(sur − π2 , π2 ) 2
(a) f (x) = 2
cos x
cos x 1
2 (d) f (x) = (sur ]1, +∞[ puis ]0, 1[)
(sur 43 , +∞ )
(b) f (x) = 2
x ln x
(3x − 4)
2x 6. situation u0 (x)eu(x)
(c) f (x) = (sur R) f (x) = xe−x
2
(sur R)
(3x2 + 1)4
5.3. POUR ALLER PLUS LOIN - INTÉGRATION PAR PARTIES 21
Exercice 2 - pour aller plus loin - savoir reconnaître une dérivée composée généralisée
Pour aborder cet exercice, il est nécessaire d’avoir compris et suffisamment manipulé la formule donnant la
dérivée d’une fonction composée quelconque.
Déterminer une primitive de chacune des fonctions ci-dessous sur l’intervalle indiqué, après avoir identifié dans
l’expression une dérivée composée :
1 1 3. f (x) = x sin(x2 ) (sur R)
1. f (x) = 2 sin (sur ]0, +∞[)
x x
1 √ sin(ln x)
2. f (x) = √ cos x (sur ]0, +∞[) 4. f (x) = (sur ]0, +∞[)
x x
principe :
Soient u, v : [a, b] −→ R deux fonctions définies et dérivables (donc continues) sur un segment [a, b],
de dérivées u0 , v 0 également continues sur [a, b]
• par produit, la fonction uv est donc dérivable sur [a, b], avec : (uv)0 (t) = u0 (t) · v(t) + u(t) · v 0 (t)
• en intégrant cette égalité sur [a, b], on obtient (également par linéarité de l’intégrale) :
Z b Z b Z b
0 0
(uv) (t) dt = u (t) · v(t) dt + u(t) · v 0 (t) dt
a Za Za
b b
i.e. : [u(t) · v(t)]t=b
t=a = u0 (t) · v(t) dt + u(t) · v 0 (t) dt
a Z b a Z b
0
ou encore : u(b) · v(b) − u(a) · v(a) = u (t) · v(t) dt + u(t) · v 0 (t) dt
a a
• d’où :
Z b Z b
0
u(t) · v (t) dt = [u(t) · v(t)]t=b
t=a − u0 (t) · v(t) dt
a a
Z b
souhaitant calculer une intégrale f (t) dt, on peut envisager de recourir à une intégration par parties :
a
• et, d’autre part, lorsqu’on s’aperçoit qu’on peut réécrire f (t) = g(t) · h(t), où, en remplaçant g(t) par
Z b
0
sa dérivée g (t), et h(t) par l’une de ses primitives H(t), on obtient une intégrale g(t) · H(t) dt calculable
a
22 CHAPITRE 5. CALCULS DE PRIMITIVES
Les deux exemples ci-dessous constituent également des modèles de rédaction d’une intégration par parties.
Z π
Exemple 1 : on souhaite calculer l’intégrale I = t sin t dt
0
u0 (t) = 1
u(t) = t
posons : et : ,
v 0 (t) = sin t v(t) = − cos t
u0 (t) = 1t
u(t) = ln t
posons : et : ,
v 0 (t) = 1 v(t) = t
d’où, en supprimant les constantes inutiles, une primitive de ln sur ]0, +∞[ est la fonction x 7−→ x ln x − x
1. Calculer les intégrales ci-dessous en procédant à deux intégrations par parties successives :
Z 1
(a) I = t2 e−t dt
0
Z π
(b) I = et cos(2t)dt
0
Z x
∗
2. Soient a, b ∈ R . On note, pour tout x ∈ R, F (x) = eat cos(bt) dt.
0
(a) Soit x ∈ R. Calculer F (x) en procédant à deux intégrations par parties successives.
(b) En déduire une primitive sur R de la fonction x 7−→ eax cos(bx)
5.3. POUR ALLER PLUS LOIN - INTÉGRATION PAR PARTIES 23
(a) Calculer I0 .
(b) Soit n ∈ N∗ . En procédant à une intégration par parties, exprimer In en fonction de In−1 .
(c) En déduire la valeur de I1 , I2 et I3 .
2. Intégrales de Wallis.
Z π
2
On note, pour tout n ∈ N, In = (sin t)n dt.
0
(a) Calculer I0 et I1 .
(b) Soit n ∈ N tel que n > 2. Exprimer In en fonction de In−2 .
on pourra utiliser (sin t)n = sin t · (sin t)n−1
(c) En déduire la valeur de I2 , I3 , I4 et I5 .
(d) Proposer une expression, faisant intervernir des produits, pour I2n et I2n+1 .
Exercice 4
Z x Z x
On note, pour tout x ∈ R∗+ , F (x) = sin(ln t) dt et G(x) = cos(ln t) dt
1 1
1. En procédant à des intégrations par parties, déterminer un système vérifié par F (x) et G(x).
2. En déduire la valeur de F (x) et G(x).
3. En déduire une primitive sur ]0, +∞[ de chacune des fonctions x 7−→ sin(ln x) et x 7−→ cos(ln x).
Exercice 5
π π
sin2 x
Z Z
3 3
On note : J = dx K= cos x · ln(1 + cos x) dx
0 1 + cos x 0
1. Calculer J.
2. En procédant par intégration par parties, exprimer K en fonction de J.
3. En déduire la valeur de K.
24 CHAPITRE 5. CALCULS DE PRIMITIVES
CHAPITRE 6
Nombres Complexes & Applications
rappel : mise sous forme algébrique d’un quotient de deux nombres complexes & « multiplication
par le conjugué du dénominateur » :
principe :
A un quotient de deux nombres complexes dont le dénominateur n’est pas réel, comme 35 +− 6i4i , doit être
systématiquement réécrit afin que les termes non réels figurant au dénominateur disparaissent.
→ une technique parallèle permettant de réécrire les quotients de quantités réelles dont le
dénominateur comporte des radicaux, a été présentée & illustrée dans le chapitre 1
→ une technique parallèle pour lever certaines formes indéterminées dans les calculs de limites
a été présentée & illustrée dans le chapitre 3 p
· exemple 1 : déterminer la limite, lorsque x → +∞ de px2 + 1 − x
· exemple 2 : déterminer la limite, lorsque x → +∞ de x4 + 3x2 − x2
Exercice 1
Mettre sous forme algébrique les nombres complexes suivants :
3 − 4i 2 + 3i
1. 2.
5 + 6i 8 − 5i
25
26 CHAPITRE 6. NOMBRES COMPLEXES & APPLICATIONS
détermination d’un argument d’un nombre complexe non nul écrit sous forme algébrique & « technique
de mise en facteur du module » :
principe :
pour déterminer un argument d’un nombre complexe non nul z = a + ib écrit sous forme algébrique :
é la « technique de mise en facteur du module » consiste √ à réécrire en pratique (le calcul exposé ci-dessous
est purement théorique) zde la façon suivante (N.B. |z| = a2 + b2 ) :
p a b
z = a2 + b2 · √ + i√
a2 + b2 a2 + b2 (
cos θ = √a2a+b2
é il ne reste ensuite plus qu’à identifier un réel θ tel que, simultanément :
sin θ = √a2b+b2
Exercice 2
Mettre sous forme module-argument les nombres complexes ci-dessous :
√ √
1. 3+i 2. 1−i 3 3. 1−i
Exercice 3
Mettre sous forme module-argument les nombres complexes ci-dessous :
√
1. (−1 + i)5 −4 2i − 2 3
2. √ 3.
1+i 3 4i + 4
(
eiθ + e−iθ →
= 2 cos θ
− (les flèches ci-contre indiquent le sens dans lequel il faut lire
iθ
e −e −iθ = 2i sin θ ces relations, dans le contexte de la technique de l’arc moitié)
→
−
Exemple fondamental d’application : étant donné un réel θ tel que θ 6≡ 0 [π], on souhaite déterminer le module
et un argument des nombres complexes 1 + eiθ et 1 − eiθ
· notons au préalable que les deux nombres ne nous sont donnés ni sous forme algébrique, ni sous
forme trigonométrique
θ θ
θ θ
θ
• une « factorisation forcée du premier par ei 2 » fournit : 1 + eiθ = ei 2 · e−i 2 + ei 2 = 2 cos 2θ ei 2
| {z }
d’où :
1ercas : si cos 2θ > 0 :
θ
θ θ
θ θ π
• de même, on obtient : 1 − eiθ = ei 2 · e−i 2 − ei 2 = −2i sin 2θ ei 2 = 2 sin 2θ ei( 2 − 2 )
| {z }
d’où :
1ercas : si sin 2θ > 0 :
θ
π
N.B. l’hypothèse θ 6≡ 0 [π] impliquant 2 6≡ 0 2 , cos π2 et sin 2θ sont ici non nuls
Exercice 1
Soient α, β ∈ R des réels tels que eiα + eiβ 6= 0.
1. Réécrire eiα + eiβ d’une façon similaire à celles rencontrées dans l’exemple précédent en effectuant une
α+β
« factorisation forcée » par ei( 2 )
(remarque : α+β
2 est situé au milieu de α et β ; c’est pourquoi la technique de l’arc moitié est parfois appelée
« symétrisation »)
2. En déduire le module et un argument de eiα + eiβ en procédant à une discussion de cas.
Déduire du résultat établi dans la question 1. de l’exercice précédent une preuve efficace des formules de
trigonométrie intitulées « transformations de sommes en produits » du formulaire de ce Polycopié.
Soient n ∈ N∗ et θ ∈ R.
n
P
Sn =
cos kθ = 1 + cos θ + cos 2θ + · · · + cos nθ
On souhaite calculer les deux sommes trigonométriques : k=0
n
P
Tn =
sin kθ = 0 + sin θ + sin 2θ + · · · + sin nθ
k=0
Exercice 1
Exercice 2
2π 1
On note ω = ei 5 et z = ω + .
ω
1. (a) Calculer ω 5 .
(b) En déduire : 1 + ω + ω 2 + ω 3 + ω 4 = 0
2. (a) Exprimer z 2 en fonction de ω.
(b) En déduire que z est solution d’une équation du second degré à coefficients réels, que l’on précisera.
3. (a) Mettre en évidence un lien entre z et cos 2π
5 .
(b) Déduire des questions précédentes la valeur de cos 2π
5 .
Exercice 3
2π
On note ω = ei 7 , ainsi que u = ω + ω 2 + ω 4 et v = ω 3 + ω 5 + ω 6 .
1. (a) Calculer ω 7 .
(b) En déduire la valeur de u + v
2. (a) Exprimer u2 en fonction de u et v.
(b) Déduire des questions précédentes que u est solution d’une équation du second degré à coefficients
réels, que l’on précisera.
3. (a) Mettre en évidence un lien entre u et sin 2π 4π 8π
7 + sin 7 + sin 7 .
(b) Montrer que sin 2π 4π 8π
7 + sin 7 + sin 7 > 0
(c) Déduire des questions précédentes la valeur de sin 2π 4π 8π
7 + sin 7 + sin 7 .
Deuxième partie
29
CHAPITRE 7
Manipulations calculatoires
7.1 Radicaux
Exercice 1
√ √
A = −71 3 + 41 6
Exercice 2
√
A = 57 − 12 15 B = 23 C = −218 D = −72 E = 1 pour tout n ∈ N∗
Exercice 3
√ √ √
5+2 2 30 − 3 5 9+2 6
A= B= C=
17 19 57
Exercice 4
1 √ √ 1 √ √
√ √ = n+1− n et √ √ = n+1+ n
n+1+ n n+1− n
Exercice 5
A2 = 4 et A > 0, d’où A = 2 B 2 = 16 et B < 0, d’où B = −4
Exercice 6
q p q p 2
1) 2 2
a+ a −b + a− a −b 2 2 = 2(a + b)
q p q p p
donc la quantité a + a2 − b2 + a − a2 − b2 , positive, est égale à 2(a + b)
2) la première égalité s’obtient en prenant a = 4 et b = 3, la seconde en prenant a = 5 et b = 2
7.2 Puissances
Exercice 1
8b10 a5 1
A = a40 b60 B=− C= D=
a9 64b5 a10 b6
Exercice 2
1 1
A=− B=
8 4
Exercice 3
1 1 1
A= B= × 104 = 2 × 103 C= D=3
6 5 11
31
32 CHAPITRE 7. MANIPULATIONS CALCULATOIRES
CHAPITRE 8
Trigonométrie
Exercice 1
π
p √
2
π 1 + cos 4
π
2+ 2
2. en utilisant cos = , on obtient : cos =
8 2 8 p2 √
π π π 2− 2
3. en utilisant sin2 = 1 − cos2 , on obtient : sin =
8 8 8 2
Exercice 2
π √2 √ π √2 √
1. (b) en utilisant les formules d’addition, on obtient : cos = ( 3 + 1) et sin = ( 3 − 1)
12 4p √ 12 p4 √
π π 2+ 3 π 2− 3
2. en utilisant plutôt la valeur de cos , on obtient : cos = et sin =
6 12 2 12 2
3. dans chaque cas, les carrés de ces quantités, positives, sont bien égaux.
Exercice 3
1. (b) utiliser cos(3θ) = cos(2θ+θ) et la formule d’addition correspondante ; on obtient : cos(3θ) = 4 cos3 (θ)−
3 cos(θ)
1. (d) procéder de même ; on obtient : sin(3θ) = sin(θ) · 4 cos2 (θ) − 1
2. utiliser cos(5θ) = cos(3θ + 2θ), la formule d’addition correspondante, et les résultats précédents
3. (d) comparer les carrés de ces deux quantités
s positives
√ π 1 + √5 √
π 3− 5 2π 5−1
4. on obtient successivement : sin = , cos = , cos =
10 8 5 4 5 4
Exercice 4
1. linéariser cos2 x, puis, dans l’expression obtenue, cos2 (2x)
3 1 1
2. (a) une primitive sur R de x 7−→ cos4 (x) est donc la fonction x 7−→ x + sin(2x) + sin(4x)
Z 2π 2π 8 4 32
3 1 1 3π
2.(b) ainsi : cos4 (x) dx = x + sin(2x) + sin(4x) = [. . . ] =
0 8 4 32 0 4
Exercice 5
√ π
1. (a) cos(5x) + sin(5x) = 2 cos 5x − 4
(b) donc : cos(5x) + sin(5x) = 0 ⇐⇒ il existe k ∈ Z tel que 5x − π4 = π2 + kπ
00 ⇐⇒ il existe k ∈ Z tel que x = 3π π
20 + k 5
3π π
d’où : S = +k , k ∈Z
20 5
√
2. par exemple : 3 sin(2x) − cos(2x) = 2 sin 2x − π6
√
donc : 3 sin(2x) − cos(2x) = 0 ⇐⇒ il existe k ∈ Z tel que 2x − π6 = kπ
00 π
⇐⇒ il existe k ∈ Z tel que x = 12 + k π2
n π π o
d’où : S2 = +k , k ∈Z
12 2
33
34 CHAPITRE 8. TRIGONOMÉTRIE
Exercice 6
1. première équation :
2.deuxième équation :
cos 2x − π4 = cos x + π6 π π π π
⇐⇒ il existe k ∈ Z tq 2x − 4 =x+ 6 + 2kπ ou 2x − 4 =− x+ 6 + 2kπ
.
[..]
5π π 2π
d’où : S2 = + 2kπ, k ∈ Z ∪ +k , k ∈Z
12 36 3
3. troisième équation :
Exercice 1
0
N.B. les six limites comportent des formes indéterminées de type « 0 »
sin(ax) sin(ax)
1. la quantité se réécrit : = · a,
x ax
sin(ax)
or : lim ax = 0, d’où, par composition (à rédiger, cf exemples détaillés) et produit : lim =a
x→0 x→0 x
ln(1 + ax) ln(1 + ax) ln(1 + ax)
2. même démarche : = · a, et on obtient : lim =a
x ax x→0 x
eax − 1 eax − 1 eax − 1
3. même démarche : = · a, et on obtient : lim =a
x ax x→0 x
eax − ebx eax − 1 1 − ebx
4. le résultat établi en 3. incite à écrire : = +
x x x
eax − ebx
on établit ensuite, comme en 3., puis par somme : lim =a−b
x→0 x
sin(ax) sin(ax) a 6 x bx
5. la quantité se réécrit : = · · ,
sin(bx) ax b 6 x sin(bx)
sin(ax) a
or : lim ax = 0 et lim bx = 0, d’où, par compositions, inverse, puis produits : lim =
x→0 x→0 x→0 sin(bx) b
ln(1 + ax) ln(1 + ax) a 6 x bx ln(1 + ax) a
6. même démarche : = · · , et on obtient : lim =
sin(bx) ax b 6 x sin(bx) x→0 sin(bx) b
Exercice 2
x sin x x
1. la quantité se réécrit : sin x = sin x ·
e −1 e − 1 sin x
lim sin x = 0
x→0 esin x − 1
or : ey − 1 , donc, par composition : lim =1
lim =1 x→0 sin x
y→0 y
sin x x
et : lim = 1, d’où, par inverses, puis produit : lim sin x =1
x→0 x x→0 e −1
!2
2 sin2 x2 sin x2
1 − cos x 1
2. la quantité se réécrit : = = · x
x2 x2 2 2
x
lim = 0
sin x2
1 − cos x 1
x→0 2
or : sin y , donc, par composition : lim x = 1, d’où : lim =
lim
=1 x→0
2
x→0 x2 2
y→0 y
√ √
ln x ln ( x)2 ln x
3. la quantité se réécrit : √ = √ =2 √
x x x
√
lim x = +∞
x→+∞ ln x
or : ln y , donc, par composition : lim √ = 0
lim =0 x→+∞ x
y→+∞ y
35
36 CHAPITRE 9. CALCULS DE LIMITES
√ √ √
4. la quantité se réécrit : x2 e− x = ( x)4 e− x
√
lim x = +∞ √ √ √
x→+∞
or : 4 −y , donc, par composition : lim ( x)4 e− x = 0, d’où : lim x2 e− x = 0
lim y e = 0 x→+∞ x→+∞
y→+∞
ln 1 + x1
1
5. la quantité se réécrit : x ln 1 + = 1
x x
1
lim
=0
1
x→+∞ x
or : ln(1 + y) , donc, par composition : lim x ln 1 + =1
lim
=1 x→+∞ x
y→0 y
sin x1
1
6. la quantité se réécrit : x sin = 1
x x
1
lim
=0
1
x→+∞ x
or : sin y , donc, par composition : lim x sin =1
lim
=1 x→+∞ x
y→0 y
d’où, par somme, puis produit (il n’y a plus de forme indéterminée) : lim 3x2 − 4 ln x + e5x = +∞
x→+∞
2x 3x 3x −x
2. 3e − 2e = e · 3e − 2 ,
or : lim e−x = 0, d’où, par somme, puis produit (plus de forme indéterminée) : lim 3e2x − 2e3x = −∞
x→+∞ x→+∞
x4 − 5 ln x + 2ex 6 ex · x4 e−x − 5 ln x · e−x + 2
lim x4 e−x − 5 ln x · e−x + 2 = 2
x→+∞ √
3. 4 √ = x √ , et, comme en 1. : ,
x − 2ex + 3 x 6 e · (x4 e−x − 2 + 3 x · e−x ) lim x4 e−x − 2 + 3 x · e−x = −2
x→+∞
x4 − 5 ln x + 2ex
d’où, par simplification, puis quotient : lim √ = −1
x→+∞ x4 − 2ex + 3 x
√
q q
1
√ x2 − 1 + 3x 6 x · − 1 − x2
+ 3 − 1 − x12 + 3
• lorsque x → −∞, x = − x2 , donc : √ = q = q ,
x2 + 1 − 6 x · 1 + x12 − 1 + x12
√
x2 − 1 + 3x
d’où, par somme puis quotient (il n’y a plus de forme indéterminée) : lim √ = −2
x→+∞ x2 + 1
ln x · 1 + x1 ln 1 + x1
ln(x + 1)
6. il faut ici être un peu astucieux : = =1+ ,
ln x ln x ln x
ln(x + 1)
d’où, par quotient puis somme (il n’y a plus de forme indéterminée) : lim =1
x→+∞ ln x
Exercice 2
√
x+1−1 (x + 1) − 1 1
1. = √ =√
x x x+1+1 x+1+1
√
x+1−1 1
d’où, par inverse (il n’y a plus de forme indéterminée) : lim =
x→0 x 2
√
x+1−1 √
2. n’est autre que le taux d’accroissement en 0 de la fonction f : x 7−→ x + 1, qui est bien
x
1
définie et dérivable sur ] − 1, +∞[, de fonction dérivée x 7−→ √ , avec donc f (0) = 1 et f 0 (0) = 12 .
2 x+1
f (x) − f (0)
la définition de la dérivabilité en 0 fournit alors : lim = f 0 (0), d’où le résultat établi en 1.
x→0 x−0
38 CHAPITRE 9. CALCULS DE LIMITES
Exercice 3
1 1
1. x x = e x ln x
ln x 1
or : lim = 0, donc, par composition : lim x x = e0 = 1
x→+∞ x x→+∞
a a a
2. x ln x = e ln x ·ln x = ea , d’où : lim x ln x = ea
x→+∞
√1 √ 1 ·ln x
3. x ln x =e ln x ,
√ 1 √
ln x
or, au voisinage de +∞, ln x est positif, d’où : x | ln x|
=e ,
√1
d’où, par composition (il n’y a plus de forme indéterminée) : lim x ln x = +∞
x→0+
−√1 −√1 ·ln x
4. x ln x =e ln x ,
√
−√1
d’où, ici : x ln x = e− ln x
,
−√1
puis, par composition (il n’y a plus de forme indéterminée) : lim x ln x =0
x→0+
CHAPITRE 10
Calculs de Dérivées
Exercice 1
1. f 0 (x) = ln x.
remarque : une primitive sur ]0, +∞[ de ln est donc x 7−→ x ln x − x (primitive usuelle cette année)
1 3
2. 3 = x−3 , donc f 0 (x) = −3x−4 = − 4
x x
ad − bc
3. f 0 (x) =
(cx + d)2
00 00
remarque : l’allure-type de la dérivée d’une fonction homographique, i.e. constante
(cx+d)2
, est à connaître (contrôle
des calculs)
(4x − 5) · (x − 3)2 − (2x2 − 5x + 3) · 2(x − 3)
4. de manière littérale : f 0 (x) =
(x − 3)4
−7x + 9
après simplification par (x − 3) & calculs, on obtient : f 0 (x) =
(x − 3)3
1 − ln x
5. f 0 (x) =
x2 √ √
1
√
2 x
· ( x + 1) − ( x − 1) · 2√1 x 1
0
6. de manière littérale : f (x) = √ 2
=√ √
( x + 1) x( x + 1)2
remarque : la présence de radicaux au dénominateur ne bloquant pas l’étude du signe de f 0 (x), il n’est pas
nécessaire de chercher à la supprimer, dans ce contexte.
1
7. f 0 (x) =
cos2 x
1
8. f 0 (x) = − 2
sin x
−(cos x − sin x)2 − (sin x + cos x)2 −2
9. f 0 (x) = 2
= [. . . ] =
(sin x − cos x) (sin x − cos x)2
Exercice 2
39
40 CHAPITRE 10. CALCULS DE DÉRIVÉES
2
6. f 0 (x) = (2x − 3)ex −3x+4
√ √
0 1 2 2x − 1 2
7. f (x) = √ · (2x − 1) · e x −x+1 = √ e x −x+1
2
2 x −x+1 2
2 x −x+1
1 sin x
8. f (x) = ln u(x) avec u(x) = sin x, donc f 0 (x) = · cos x =
sin x cos x
sin x
9. même situation qu’en 8. ; on obtient de même f 0 (x) = −
cos x
0 ex
10. même situation qu’en 8. ; on obtient de même f (x) = x
e +1
1 1 1
11. même situation qu’en 8. avec u(x) = ln x ; on obtient de même f 0 (x) = · =
ln x x x ln x
√
12. même situation qu’en 8. avec u(x) = x + x2 + 1.
2x x
• à part : u0 (x) = 1 + √ =1+ √
2 x +12 2
x +1 √
x2 + 1 + x
la suite du calcul sera revue en CPGE : une mise au même dénominateur fournit : u0 (x) = √ ,
√ x2 + 1
1 x2 + 1 + x 1
• d’où : f 0 (x) = √ · √ , puis, grâce à une simplication : f 0 (x) = √
x + x2 + 1 x2 + 1 x2 + 1
1 √
remarque : une primitive de x 7−→ √ est donc x 7−→ ln(x + x2 + 1) (primitive usuelle cette année)
x2 + 1
Exercice 3
Exercice 4
1. les opérations algébriques utilisées pour obtenir l’expression ϕ(x) = u(x)v(x) = ev(x) ln u(x) sont, dans cet
ordre : une composition par ln, un produit, puis
une composition par exp.
0
u (x)
ainsi : ϕ0 (x) = v 0 (x) · ln u(x) + v(x) · · ev(x) ln u(x) ,
u(x)
u0 (x)
0 0
soit : ϕ (x) = v (x) · ln u(x) + v(x) · · u(x)v(x)
u(x)
2. (a) ϕ(x) = ex ln x , donc ϕ0 (x) = (ln x + 1) · xx
1
(b) ϕ(x) = e x ln(1+x) ,
0 1 1 1 1
donc ϕ (x) = − 2 · ln(1 + x) + · · (1 + x) x ,
x x 1+x
x − (1 + x) ln(1 + x) 1
d’où : ϕ0 (x) = · (1 + x) x
x2 (1 + x)
1
(c) ϕ(x) = ex ln(1+ x ) ,
h i 1
donc ϕ0 (x) = ln 1 + x1 + x · 1+1 1 · −1 · ex ln(1+ x ) ,
x 2
h i x x
0
d’où : ϕ (x) = ln 1 + x − x+1 · 1 + x1
1 1
CHAPITRE 11
Calcul de Primitives
u0 (x)
(d) f (x) = , où u(x) = ln x,
u(x)2
1
donc une primitive de f sur R est F : x 7−→ −
ln x
1 u0 (x) p
4. (a) f (x) = − p , où u(x) = 1 − x2 , donc une primitive sur ] − 1, 1[ de f est F : x 7−→ − 1 − x2
2 u(x)
1 u0 (x) 1p 2
(b) f (x) = p , où u(x) = 3x2 + 6x + 5, donc une primitive de f est F : x 7−→ 3x + 6x + 5
6 u(x) 3
u0 (x)
5. (a) f (x) = où u(x) = ex + 1,
u(x)
donc une primitive sur R de f est F : x 7−→ ln(ex + 1) (N.B. ex + 1 > 0 sur R)
41
42 CHAPITRE 11. CALCUL DE PRIMITIVES
1 u0 (x)
(b) f (x) = − · , où u(x) = 1 − x2 , donc :
2 u(x)
1
• une primitive sur ] − 1, 1[, sur lequel 1 − x2 > 0, de f , est F : x 7−→ − ln(1 − x2 )
2
1
• une primitive sur ]1, +∞[, sur lequel 1 − x < 0, de f , est F : x 7−→ − ln(x2 − 1)
2
2
u0 (x)
(c) f (x) = − , où u(x) = cos x, donc :
u(x)
• une primitive sur − π2 , π2 , sur lequel cos x > 0, de f , est F : x 7−→ − ln(cos x)
Exercice 2
1
1. f (x) = −u0 (x) · sin(u(x)), où u(x) =
x
or, une primitive de sin sur R est − cos,
1
donc une primitive de f sur ]0, +∞[ est F : x 7−→ + cos(u(x)), i.e. F : x 7−→ cos
x
√
2. f (x) = 2u0 (x) · cos(u(x)), où u(x) = x
or, une primitive de cos sur R est sin,
√
donc une primitive de f sur ]0, +∞[ est F : x 7−→ 2 sin(u(x)), i.e. F : x 7−→ 2 sin x
1
3. f (x) = − u0 (x) · sin(u(x)), où u(x) = x2
2
or, une primitive de sin sur R est − cos,
1 1
donc une primitive de f sur R est F : x 7−→ − cos(u(x)), i.e. F : x 7−→ − cos(x2 )
2 2
4. f (x) = u0 (x) · sin(u(x)), où u(x) = ln x
or, une primitive sur R de sin est − cos,
donc une primitive de f sur ]0, +∞[ est F : x 7−→ − cos(u(x)), i.e. F : x 7−→ − cos(ln x)
Exercice 2
0
u(t) = t2
u (t) = 2t
1. (a) • en posant 0 −t et ,
v (t) = e v(t) = −e−t
Z 1
1
on obtient déjà : I = − + 2 te−t dt
e 0
u0 (t) = 1
u(t) = t
• on transforme alors la nouvelle intégrale en posant et ,
v 0 (t) = e−t v(t) = −e−t
5 2e − 5
et on obtient finalement : I = 2 − =
e0 e
u(t) = cos(2t) u (t) = −2 sin(2t)
(b) • en posant et ,
v 0 (t) = et v(t) = et
Z π
on obtient déjà : I = (eπ − 1) + 2 et sin(2t) dt
0 0
u(t) = sin(2t) u (t) = 2 cos(2t)
• on transforme alors la nouvelle intégrale en posant 0 t et ,
v (t) = e v(t) = et
eπ − 1
et on obtient finalement : I = (eπ − 1) − 4I, d’où : I =
0 5
u(t) = cos(bt) u (t) = −b sin(bt)
2. (a) • en posant et ,
v 0 (t) = eat v(t) = a1 eat
Z x
1 b
on obtient déjà : F (x) = [eax cos(bx) − 1] + eat sin(bt) dt
a a 0 0
u(t) = sin(bt) u (t) = b cos(bt)
• on transforme alors la nouvelle intégrale en posant et ,
v 0 (t) = eat v(t) = a1 eat
1 b 1 ax b
et on obtient finalement : F (x) = [eax cos(bx) − 1] + e sin(bx) − F (x) ,
a a a a
1 ax a
d’où, en regroupant les termes en F (x) : F (x) = 2 e [a cos(bx) + b sin(bx)] − 2
a + b2 a + b2
(b) en supprimant dans l’expression précédente les constantes inutiles, on obtient comme primitive la
1
fonction x 7−→ 2 eax [a cos(bx) + b sin(bx)]
a + b2
Exercice 3
1
1. (a) I0 = (e2 − 1)
2 0
u(t) = (ln t)n u (t) = n(ln t)n−1 · 1t
(b) en posant : 0 et : ,
v (t) = t v(t) = 12 t2
e Z e
1 2 n−1 n 1
on obtient : In = t (ln t) − · t(ln t)n−1 dt, d’où : In = (e2 − nIn−1 )
2 1 2 1 2
1 1 1
(c) On obtient ensuite successivement : I1 = (e2 + 1) I2 = (e2 − 1) I3 = (e2 + 3)
4 4 8
π
2. (a) I0 = et I1 = 1
2 0
u(t) = sinn−1 t u (t) = (n − 1) sinn−2 t · cos t
(b) en posant : et : ,
v 0 (t) = sin t v(t) = − cos t
Z π
n−1
π 2
sinn−2 t · cos2 t dt
on obtient : In = − cos t · sin t 0 +(n − 1) ·
2
| {z } 0
=0
n−1
enfin, cos2 = 1 − sin2 fournit : In = (n − 1) · (In−2 − In ), d’où : In = · In−2 (∗)
n
1 π
(c) (∗) avec n = 2 fournit alors : I2 = · I0 , d’où : I2 =
2 4
2 2
(∗) avec n = 3 fournit de même : I2 = · I1 , d’où : I2 =
3 3
3 3π
(∗) avec n = 4 fournit enfin : I4 = · I2 , d’où : I2 =
4 16
44 CHAPITRE 11. CALCUL DE PRIMITIVES
Exercice 4
0
u (t) = 1t · cos(ln t)
u(t) = sin(ln t)
1. en posant : et : ,
v 0 (t) = 1 v(t) = t
on obtient : F (x) = [t · sin(ln t)]x1 − G(x), i.e. : F (x) = x · sin(ln x) − G(x)
en procédant de même avec G(x), on obtient : G(x) = (x · cos(ln x) − 1) + F (x)
F (x) + G(x) = x · sin(ln x)
d’où le système :
−F (x) + G(x) = x · cos(ln x) − 1
2. en effectuant la somme et la différence même à membre des deux égalités, on obtient :
1 1
G(x) = [x · sin(ln x) + x · cos(ln x) − 1] et F (x) = [x sin(ln x) − cos(ln x) + 1]
2 2
1
3. • une primitive sur ]0, ∞[ de x 7−→ sin(ln x) est donc la fonction x :7−→ · (x · sin(ln x) − x · cos(ln x))
2
1
• une primitive sur ]0, ∞[ de x 7−→ cos(ln x) est donc la fonction x :7−→ · (x · sin(ln x) + x · cos(ln x))
2
Exercice 5
sin2 x 1 − cos2 x
1. sur 0, π3 ,
= = 1 − cos x (simplification par 1 + cos x, non nul sur tout le segment)
1 + cos x 1 + cos x √
Z π
3 π π 3
d’où : = [x − sin x]0 = [. . . ] = −
3
0 3 2
2. si l’on choisit de transformer K en effectuant une intégration par parties,
− sin x
0
u(x) = ln(1 + cos x) u (x) = 1+cos x ,
en posant et
v 0 (x) = cos x v(x) = sin x
√ √
π 3 3 π 3
on obtient : K = [sin x ln(1 + cos x)]0 + J, d’où : K =
3
ln + −
2 2 3 2
CHAPITRE 12
Nombres Complexes & Applications
Exercice 1
3 − 4i (3 − 4i)(5 − 6i) 9 38
1. = = [. . . ] = − − i
5 + 6i 52 + 6 2 61 61
2 + 3i (2 + 3i)(8 + 5i) 1 34
2. = 2 2
= [. . . ] = +i
8 − 5i 8 +5 89 89
Exercice 2
√ !
√ 3 1 π
1. 3 + i = 2 · +i = 2ei 6
2 2
√ !
√ 1 3 π
2. 1 − i 3 = 2 · −i = 2e−i 3
2 2
√ √ !
√ 2 2 √ π
3. 1 − i = 2 · −i = 2e−i 4
2 2
Exercice 3
√ 3π
1. tout d’abord, comme dans l’exercice précédent, on établit : −1 + i = 2ei 4
√ 3π 5 √ 15π 15π π
d’où : (−1 + i)5 = 2ei 4 = 4 2ei 4 (remarque : on peut remplacer ei 4 par e−i 4 )
2. • commençons par mettre séparément numérateur et dénominateur sous forme module-argument :
√ π
−4 = 4eiπ et 1 + i 3 = 2ei 3
−4 2π
• d’où, par quotient : √ = 2ei 3
1+i 3
3. même démarche qu’en 2. :
√ !
√ 3 1 5π √ π
• séparément : 2i − 2 3 = 4 − +i = 4ei 6 et 4i + 4 = 4 2ei 4
2 2
√ √
2i − 2 3 4 i 7π 2 i 7π
• d’où, par quotient : = √ e 12 = e 12
4 + 4i 4 2 2
Exercice 1
α+β
α+β
1. eiα + eiβ = ei( 2) · ei( α−β i β−α
2 ) + e ( 2 ) = 2 cos α−β ei( 2 )
2
| {z }
2. • 1ercas : si cos α−β
2 > 0 : alors, e iα + eiβ est de module 2 cos α−β et possède α+β pour argument
2 2
α−β iα iβ α−β α+β
• 2ecas : si cos 2 < 0 : alors, e +e est de module −2 cos 2 et possède 2 +π pour argument
45
46 CHAPITRE 12. NOMBRES COMPLEXES & APPLICATIONS
Exercice 2
p−q i( p+q
• d’après la question 1. de l’Exercice 1 : eip + eiq = 2 cos
(∗) 2 e 2 )
p−q p+q
−→ en prenant la partie réelle dans (∗), on obtient : cos p + cos q = 2 cos cos
2 2
p−q p+q
−→ en prenant la partie imaginaire dans (∗), on obtient : sin p + sin q = 2 cos sin
2 2
p+q
ip iq p−q i( 2 )
• on peut établir de la même façon : e − e = 2i sin 2 e (∗)
p−q p+q
−→ en prenant la partie réelle dans (∗), on obtient : cos p − cos q = −2 sin sin
2 2
p−q p+q
−→ en prenant la partie imaginaire dans (∗), on obtient : sin p − sin q = 2 sin cos
2 2
p−q p+q
Il suffit alors d’échanger les positions des termes en 2 et 2 pour obtenir les formules attendues.
Exercice 3
1. ici, ∆ = −4 < 0, donc (E) admet deux solutions, complexes conjuguées l’une de l’autre :
z1 = −6+2i
2 et z2 = −6−2i
2 , soit : z1 = −3 + i et z2 = −3 − i
√
−1+i 3
2. ici, ∆ = −3 < 0, donc (E) admet deux solutions, complexes conjuguées l’une de l’autre : z1 = 2 et
√ √ √
−1−i 3 3 3 i 2π −i 2π
z2 = 2 , soit : z1 = − 21 + i 2 et z2 = − 21 −i 2 , ou : z1 = e 3 et z2 = e 3
2
3. ici, ∆ = 4 cos2 θ − 4 = −4 sin θ < 0 (θ étant supposé non multiple de π, sin θ 6= 0),
donc (E) admet deux solutions, complexes conjuguées l’une de l’autre : z1 = 2 cos θ+i2 2
sin θ
et z2 =
2 cos θ−i2 sin θ iθ −iθ
2 , soit : z1 = cos θ + i sin θ et z2 = cos θ − i sin θ, ou : z1 = e et z2 = e
Exercice 2
1. (a) ω 5 = ei2π = 1
2π 1−ω 5
(b) ∈]0, 2π[, donc ω 6= 1, d’où : 1 + ω + ω 2 + ω 3 + ω 4 = 1 ·
5 1−ω , avec ω 5 = 1, d’où le résultat.
2
2. (a) z 2 = ω + ω1 = ω 2 + 2 + ω12
(b) en divisant par ω 2 l’égalité obtenue en 1.(b), on obtient : ω 2 + ω + 1 + ω1 + ω12 = 0.
or : ω + ω1 = z et, d’après 2.(a), ω 2 + ω12 = z 2 − 2, d’où : z 2 + z − 1 = 0
2π 2π
(a) z = ω + ω1 = ei 5 + e−i 5 , donc z = 2 cos 2π
5
√ √ −1+√5 √
(b) 2.(b) fournit (∆ = 5 > 0) : z = −1+2 5 ou z = −1−2 5 , d’où : cos 2π ou cos 2π −1− 5
5 = 4 5 = 4
√ −1+√5
2π −1− 5
π 2π
2π
enfin, 5 ∈ 0, 2 , donc cos 5 > 0, lorsque 4 est négatif, d’où : cos 5 = 4
12.3. APPLICATION - RÉSOLUTION D’ÉQUATIONS DU SECOND DEGRÉ 47
Exercice 3
1. (a) ω 7 = ei2π = 1
(b) u + v = ω + ω 2 + ω 3 + ω 4 + ω 5 + ω 6
1 − ω6 ω − ω7
or, 2π
7 ∈ ]0, 2π[, donc ω 6= 1, d’où : ω + ω 2 + ω 3 + ω 4 + ω 5 + ω 6 = ω · = ,
1−ω 1−ω
enfin, d’après (a), ω 7 = 1, d’où u + v = −1
2. (a) utilisons ici une généralisation de l’identité remarquable bien connue :
(a + b + c)2 = a 2
| + {z b2 + c}2 + |2ab + 2ac
{z + 2bc}
carres doubles produits
2 4 8 3 5 7
on obtient : u2
=ω| +ω {z + ω} + |2ω + 2ω{z + 2ω}
or, ω 7 = 1, donc ω 8 = ω, d’où : u2 = u + 2v
(b) 1.(b) fournit alors : u2 = u + 2 · (−1 − u), d’où u2 + u + 2 = 0
3. (a) sin 2π 4π 8π
7 + sin 7 + sin 7 = Im(u)
(b) remarquons : sin 2π 4π 8π 2π 4π π
7 + sin 7 + sin 7 = sin + sin + sin π +
7 7 7
2π
4π
8π
2π π 4π
donc : sin 7 + sin 7 + sin 7 = sin − sin + sin 7
7 7
| {z }
or :
· d’une part, 4π 4π
7 ∈]0, π[, donc sin 7 > 0
· d’autre part, 0 < π7 < 2π < π2 , donc, sin étant str. croissante sur 0, π2 , sin 2π − sin π7 > 0
7 7
d’où, par somme, sin 2π 4π 8π
7 + sin 7 + sin 7 > 0
√ √ √
(c) d’après 2.(b) (∆ = −7 < 0), u = −1+i 7
ou u = −1−i 7
, donc : sin 2π +sin 4π +sin 8π = ± 27 .
2 2 √ 7 7 7
7
d’où, d’après 3.(b) : sin 2π 4π 8π
7 + sin 7 + sin 7 = + 2
48 CHAPITRE 12. NOMBRES COMPLEXES & APPLICATIONS
Troisième partie
Un problème d’Analyse
49
51
5. Approfondissement.
(a) Montrer que la suite (Hn − ln n)n∈N∗ est décroissante. On pourra utiliser 1.
(b) En déduire, en utilisant (∗), qu’elle converge vers une limite finie.
Définition & Culture : la limite de cette suite est appelée Constante Gamma d’Euler et notée γ.
Il faut savoir que γ ≈ 0.58.
52
Définition-Notation : on appelle ici Série Harmonique Alternée la suite (Sn )n∈N∗ de terme général :
n
(−1)k+1 (−1)n+1
X 1 1 1
Sn = = 1 − + − + ... +
k 2 3 4 n
k=1
1. Un résultat préliminaire.
Définition : on dit que deux suites réelles (un )n∈N∗ et (vn )n∈N∗ sont adjacentes si :
(1) (un )n∈N∗ est croissante, (vn )n∈N∗ est décroissante
(2) lim (vn − un ) = 0
n→+∞
On admet que par « rassemblement » des termes, la suite (Sn )n∈N∗ converge également vers `.
1 1 1 1 1
Bilan : on a donc démontré : 1− + − + − + ... = (compléter)
2 3 4 5 6
——–
53
Indications
Partie 1
Partie 2
1.(a) vn − un = vn + (−un ) ; ceci permet de montrer que (vn − un )n∈N∗ est décroissante
1.(b) (vn − un )n∈N∗ convergeant vers 0 en décroissant, elle est à valeurs positives ;
ceci permet de montrer, pour tout n ∈ N∗ : un 6 vn
la chaîne d’inégalités ci-contre, obtenue en tenant également compte des hypothèses de monotonie :
u0 6 un 6 vn 6 v0 , fournit alors : un 6 v0 et : vn > u0
1.(c) en notant `u , `v les limites respectives de (un )n∈N∗ et (vn )n∈N∗ , par différence, (vn − un )n∈N∗ converge
vers `v − `u ; l’unicité de la limite fournit alors `v − `u = 0, d’où `u = `v
2. en étant attentif aux questions d’indices, on établit :
1 1
· S2(n+1) − S2n = S2n+2 − S2n = − 2n+2 + 2n+1 >0
1 1
· S2(n+1) − S2n+1 = S2n+3 − S2n+1 = 2n+3 − 2n+2 6 0
1
· S2n+1 − S2n = 2n+1 −→ 0
3.(b) en suivant l’indication fournie par l’énoncé, on obtient : H2n − Hn = (ln(2n) + γ + ε2n ) − (ln n + γ + εn ),
soit H2n − Hn = ln 2 + ε2n − εn ; or, lorsque n −→ +∞, εn −→ 0, donc ε2n −→ 0, d’où H2n − Hn −→ ln 2.
ainsi, par unicité de la limite de (S2n )n∈N∗ , ` = ln 2.
1 1 1 1 1
Bilan : on a donc établi dans ce Problème : 1− + − + − + ... = ln 2
2 3 4 5 6