Annexe 13 Analyse Financiere
Annexe 13 Analyse Financiere
Annexe 13 Analyse Financiere
3. La sécurité financière
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
5.2. Structure des charges et des produits et analyse de l’évolution du résultat et des soldes
intermédiaires de gestion.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
La comptabilité n'a pas seulement pour but de garder la trace des opérations réalisées par
l'établissement. L’article 53 du décret n°2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et
comptable publique précise que la comptabilité publique est un système d’organisation de l’information
financière permettant notamment de présenter des états financiers reflétant une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat à la date de clôture de l’exercice.
La Constitution du 4 octobre 1958, en son article 47-2 inséré par la révision de 2008, pose le principe de
la régularité, de la nécessité et de l’exactitude des comptes des administrations publiques.
Lorsqu’on s’intéresse à ces dernières notions, la stricte observation des agrégats comptables ne permet
en général pas de conclure. Pour porter un jugement sur la santé financière de l’organisme et orienter
ses choix de gouvernance pour l’avenir, on mènera une analyse financière dynamique, fondée sur des
notions et des indicateurs développés infra, et sur l’évolution comparée dans le temps de ces éléments.
L'analyse financière peut aussi se définir comme un sous-produit du compte financier dont elle enrichit
les données.
La finalité de l'analyse financière pour un établissement public n'est pas identique à celle qui peut être
définie dans une entreprise privée dont un des objectifs essentiels est de dégager un profit compte tenu
de l'environnement concurrentiel dans lequel elle se situe.
Dans un organisme public, les missions de service public priment sur les préoccupations de rentabilité
qui passent, de ce fait, au second plan. En outre, l'établissement n'a pas nécessairement la maîtrise de
ses charges et de ses ressources. Son personnel est souvent placé sous un régime statutaire et ses
immobilisations, dans leur totalité ou pour partie, ressortent du domaine public.
Cette approche sera relativisée en ce qui concerne certaines structures adossées à un établissement
public, et notamment dans le cas des EPLE, lorsque l’analyse financière portera sur les activités de
gestion de la formation continue. Le GRETA réalise en effet des prestations qu’il commercialise. Il
s’autofinance par ses ventes et dispose d’une autonomie importante tant en ce qui concerne son
personnel que son patrimoine.
En outre, le développement d’une culture commune d’analyse financière des structures, et plus
particulièrement des établissements publics quelle que soit leur nature juridique, rend nécessaire et
légitime une approche fondée sur des notions et des relations entre elles qui dépasse le cadre strict de
la gestion financière et comptable de l’EPLE.
Bien sûr, tout en s'inspirant de techniques proches de celles du secteur privé, la méthode d'analyse
financière proposée ci-après pour les établissements publics locaux d’enseignement tient compte, dans
la définition de ses objectifs, des spécificités du secteur public.
Tout d’abord, l’analyse des comptes annuels commentés par l’agent comptable en conseil
d’administration, fondée sur le rapport de présentation du compte financier, constitue le premier élément
indispensable de valorisation des informations financières car les écritures comptables et les documents
de synthèse renseignent utilement sur l’activité, la structure financière et la rentabilité de
l’établissement. L’assemblée peut alors vérifier que les opérations budgétaires ont été exécutées dans
le cadre de l’autorisation donnée par le vote des différentes décisions budgétaires et selon les mêmes
termes par l’ordonnateur et l’agent comptable.
Cependant, force est de constater que la lecture des documents financiers n’est pas toujours aisée pour
les membres des conseils d’administration. Par exemple, le lien articulant le budget et son exécution,
retracée dans le compte financier, peut ne pas apparaître clairement, les cadres étant différents.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Une adaptation de la présentation des documents financiers en facilitera la compréhension. Il sera alors
possible d’opérer des rapprochements plus aisément entre le document voté en conseil d’administration
et son exécution.
Pour répondre aux attentes des ordonnateurs, l’agent comptable doit donc pouvoir enrichir les
connaissances financières de l’établissement, notamment par :
- l’émission de diagnostics sur les éventuelles insuffisances qui pourraient se révéler dans un domaine
précis et l’alerte de l’ordonnateur sur les problèmes qui peuvent se poser concernant les grands
équilibres du budget,
- l’analyse qu’il peut faire des restes à recouvrer et des autres comptes de tiers ainsi que de la situation
de la trésorerie.
Ces états de synthèse adressés aux ordonnateurs et aux adjoints gestionnaires de manière périodique,
en temps utile, seront de nature à les assister, en toute neutralité, lors de leurs prises de décision.
D’une manière générale, l’indépendance de l’agent comptable vis à vis de l’ordonnateur en raison de
son statut renforce la crédibilité de son intervention. Il doit donc mettre à profit son rôle naturel de
conseiller financier auprès de celui-ci afin de participer, non plus seulement à l’activité minimale de son
agence comptable, mais également à la préparation des décisions de gestion en mettant à la disposition
des services ordonnateurs l’ensemble des éléments utiles.
La présente annexe a pour objet de fixer le rôle et la place de l’agent comptable de l’EPLE dans cette
mission d’analyse financière dans laquelle il intervient naturellement, puis de définir les principaux
concepts et de proposer des axes d’étude des relations entre les valeurs comme de montrer les
enseignements que leur étude historisée peut apporter en terme de gouvernance financière et de
soutenabilité de l’activité dans le temps.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Préciser le rôle de l’agent comptable dans le domaine de la valorisation des informations financières
nécessite de considérer ses missions au sein de l’établissement de manière plus globale.
La volonté d’intégrer au maximum l’agent comptable dans la vie de l’établissement public est une
condition préalable à l’engagement de réflexions sur la valorisation de l’information financière.
L’agent comptable qui s’implique dans l’activité courante de son établissement et surtout dans la
compréhension des enjeux le concernant, pourra utilement entreprendre une démarche de valorisation
des informations financières. Ainsi, il lui sera désormais possible de jouer efficacement un rôle
d’analyse et de préparation des décisions.
La démarche qu’entreprend l’agent comptable est de deux ordres. Il doit tout d’abord procéder à une
clarification de son rôle fondée sur sa capacité à restituer les informations comptables sous une forme
différente et qui en améliore la lisibilité et donc, également, celle de la gestion publique. Il doit ensuite
délimiter clairement le périmètre d’intervention de l’établissement dans la mesure du possible avec
l’ordonnateur.
Une manière pertinente d’organiser la valorisation des informations financières pourrait être, en sus de
la présentation du compte financier en fin de gestion, la restitution d’informations financières
périodiques à l’ordonnateur sur les aspects trésorerie et taux d’exécution budgétaire, sous la forme de
tableaux de bord par exemple, ainsi qu’une étude financière approfondie des comptes de
l’établissement.
L’accélération de la production des comptes, logique dont relèvent également les développements sur
la suppression de la période d’inventaire, participe pleinement de cette démarche. En effet, plus tôt
l’ordonnateur sera informé des résultats de l’établissement, plus les mesures qu’il prendra seront
appropriées.
Parallèlement, il faut améliorer la lisibilité de ces comptes pour assurer un suivi correct et efficace :
présentation du compte financier et de son analyse par l’agent comptable, diffusion des éléments
synthétiques significatifs...
Les efforts de l’agent comptable sont essentiellement d’ordre pédagogique : il s’agit ici de ne pas
employer de termes trop techniques mais de les remplacer par des intitulés plus explicites.
- une présentation améliorée des comptes pour les rendre plus lisibles aux non initiés. Il peut s’agir d’un
effort pédagogique mais cela peut aussi se concrétiser par l’élaboration de tableaux, grilles,... induisant
une nouvelle logique ou un nouvel angle d’approche. Il faut cependant veiller à ne pas modifier à
chaque présentation ces tableaux de manière à en faciliter la compréhension ni les multiplier mais plutôt
tenter de dégager celui qui captera l’intérêt de l’auditoire. Ainsi, l’agent comptable pourra, par exemple,
construire et expliciter en conseil d’administration des tableaux de flux de trésorerie, l’incidence des
opérations comptables sur la trésorerie de l’établissement étant traditionnellement l’une des
préoccupations fondamentales des ordonnateurs ;
- concernant la prévision budgétaire, réalisée par l’ordonnateur, et afin qu’il rapproche l’exécution
budgétaire des prévisions entérinées lors de l’approbation du budget primitif et des décisions
modificatives et qu’il en vérifie donc la pertinence, l’agent comptable peut fournir aux adjoints
gestionnaires des données synthétiques sur l’exécution en cours d’année. Il peut aussi, pour finaliser
son étude, présenter en conseil d’administration, à l’appui de son compte financier, un rapport
d’exécution budgétaire, élaboré en concertation avec les services gestionnaires, qui permettrait aux
membres du conseil de vérifier la pertinence de leurs prévisions antérieures et, le cas échéant, de
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
recadrer leurs prévisions pour l’exercice courant. Pour ce faire, une harmonisation des documents
financiers que sont le budget et le compte financier permettra également de mieux apprécier la situation
financière dans tous ses aspects (exploitation, capacité d’autofinancement,...) ;
- de plus, pour répondre aux attentes des ordonnateurs, qui ne sont pas demandeurs d’informations
uniquement en fin de gestion, mais bien tout au long de l’exercice, l’agent comptable peut, outre les
données sur l’exécution budgétaire, développer des outils financiers d’aide à la décision. Il s’agit
notamment d’informations infra-annuelles telles que les évolutions de la trésorerie, des comptes de tiers
ou d’informations de nature pluriannuelle comme par exemple le suivi du recouvrement et de la
constitution de provisions. Cette troisième voie concerne donc des contributions de l’agent comptable
en cours d’exercice sur lesquelles l’ordonnateur pourra s’appuyer en vue d’améliorer le pilotage
financier de l’établissement.
Ainsi, l’agent comptable doit jouer activement son rôle de conseil et d’informateur auprès de
l’ordonnateur tout au long de l’année et pas seulement lors des conseils d’administration. Cela lui
permet de démontrer qu’il est partie prenante de la vie de l’établissement.
Comme cela a été souligné précédemment, l’agent comptable doit pouvoir exposer ses analyses en se
positionnant par rapport à son public. Cette partie lui permettra d’adapter ses productions en fonction
des attentes et du niveau des ordonnateurs. Cette note n’apporte que des indications et des conseils et
ne veut en aucun cas imposer des normes réglementaires supplémentaires.
Délimiter son périmètre d’intervention est un préalable indispensable à tout agent se destinant à
procéder à une analyse.
En premier lieu, les circonstances dans lesquelles le diagnostic intervient influencent le champ du
diagnostic.
Le plus fréquemment, l’analyse intervient en fin de gestion : dans ce cas, l’analyste a toute latitude, pour
préparer sa démarche, en réunissant et en retraitant méthodiquement les informations économiques,
techniques ou financières qui lui semblent nécessaires. Par contre, lorsque l’analyse intervient dans un
contexte de crise, l’analyste doit rendre des conclusions rapidement pour permettre la prise de
décisions, sans disposer de tout le recul nécessaire pour préparer une analyse exhaustive. Ainsi,
l’analyse est ciblée vers l’examen de certains aspects de la situation.
Si l’analyse est plutôt orientée vers un diagnostic extensif dans le cadre de la fin de gestion et vers un
diagnostic à cible étroite dans des situations d’urgence, son champ est aussi déterminé par les
problèmes opérationnels auxquels l’analyste se trouve confronté.
Lorsque la situation exige l’obtention rapide de ressources supplémentaires, il s’agit surtout de dégager
la capacité de financement et de remboursement ; lorsque des difficultés inopinées paraissent dues à
une dégradation de la trésorerie consécutive à un alourdissement des stocks ou à des difficultés en
matière de recouvrement de créances, c’est sur l’étude de la gestion de l’exploitation et de la formation
du besoin en fonds de roulement qu’il importe de focaliser l’analyse.
D’autre part, dans de nombreux établissements, si les données issues de la comptabilité générale
restent primordiales pour mener à bien une analyse de l’activité et de la rentabilité de l’établissement,
des informations externes dont ne dispose pas naturellement l’agent comptable sont cependant
nécessaires pour appréhender globalement la situation financière de l’établissement (effectifs de
l’établissement,!).
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
- Aucune analyse ne peut être effectuée sans une bonne connaissance de l'établissement, de son
environnement économique et juridique, de ses structures, de ses missions et des moyens nécessaires
à son fonctionnement. C'est à la lumière des conclusions tirées de cette première approche qu'il
conviendra de procéder à l'analyse financière proprement dite. En effet, les forces et les faiblesses d'un
établissement s'expliquent par son histoire et influent sur son avenir.
- L’analyse procède essentiellement de l’étude attentive de documents fiables et, en particulier, des
documents de synthèse, éléments des comptes financiers tels que bilans, comptes de résultats, annexe
et tableau de financement.
- L’examen des documents relatifs à un seul exercice est toujours insuffisant; l’analyste financier fonde
son jugement sur l'examen des évolutions plus que sur celui d'une situation ponctuelle. Aussi les
comptes financiers des trois derniers exercices, au moins, devront être pris en considération.
- Il n’existe pas de système d'analyse aboutissant, après quelques calculs ordonnés, à des résultats
indiscutables. La technique ne saurait suffire. Il faut de la rigueur, du bon sens, un jugement solide et un
minimum d'expérience pour analyser des résultats et se prononcer à leur propos.
Aussi la méthode d'analyse devra être définie avec soin en tenant compte des objectifs recherchés et
des spécificités de l'organisme. Une fois celle-ci mise au point, il conviendra de s'y tenir en l'enrichissant
le cas échéant afin de pouvoir procéder à des comparaisons significatives dans le temps pour un même
établissement.
- Si l’hétérogénéité des établissements et leur plus ou moins grande convergence avec les structures et
les préoccupations du secteur privé ne permettent pas, dans le cadre de cette partie, de dégager une
démarche unique, les notions de sécurité financière et de résultat sont en tout état de cause au cœur de
toute approche critique d'un organisme.
En plus des outils classiques d’analyse financière rétrospective, l’agent comptable peut développer
d’autres modalités de valorisation des informations financières que sont les tableaux d’exécution
budgétaire, les tableaux de flux de trésorerie ou encore des situations infra-annuelles.
Trop souvent négligées, la connaissance et l’analyse de l’exécution du budget constituent pourtant des
éléments déterminants dans l’établissement du budget de l’année suivante, aussi bien pour les
gestionnaires que pour les autorités de tutelle.
La présentation établie par l’agent comptable de l’exécution et de sa comparaison par rapport aux
prévisions joue donc un rôle central dans l’exploitation qui pourra être faite des résultats budgétaires de
l’exercice.
L’exécution budgétaire
• Les recettes budgétaires : le montant total des titres de recettes concernant l’exercice intéressé pris en
charge par l’agent comptable, différent du montant des encaissements effectivement réalisés ;
• Les dépenses budgétaires : le montant total des mandats de l’exercice intéressé pris en charge par
l’agent comptable, différent du montant des paiements effectivement réalisés.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Elle doit également faire apparaître la distinction entre les opérations budgétaires à proprement parler et
les opérations d’ordre budgétaire qui ne correspondent à aucun flux financier réel. Ce sont les
opérations dites internes.
L’agent comptable qui veut valoriser les résultats de l’exécution budgétaire doit au préalable réfléchir à
leurs modalités de présentation de manière à déterminer des clés de passage compréhensibles
rapidement.
Notamment, il est indispensable, pour permettre la comparaison entre, d’une part, les prévisions
budgétaires corrigées en cours de gestion des décisions modificatives, et, d’autre part, les résultats de
l’exécution, que celle-ci soit présentée selon un cadre identique à celui du budget primitif.
Cela nécessite cependant d’adapter la présentation traditionnelle du budget qui opère la distinction
entre les deux sections : la section d’exploitation retraçant les opérations des classes 6 et 7 et la section
des opérations en capital.
Enfin, lorsque le cadre budgétaire fait apparaître la capacité d’autofinancement, l’exécution doit être
présentée de la même façon d’autant que cette présentation constitue une passerelle vers l’analyse
financière.
S’il existe des codes budgétaires, l’exécution doit être présentée selon la nomenclature des comptes
par nature de l’instruction budgétaire et comptable s’appliquant à l’établissement et selon la
nomenclature budgétaire de prévision comprenant les dotations globalisées ou, à défaut, être
accompagnée d’un tableau décrivant la ventilation de chaque code budgétaire sur les comptes par
nature.
La variation du fonds de roulement net global constitue le mode d’équilibre de l’ensemble des
opérations décrites dans la section d’exploitation et dans la section des opérations en capital.
Il s’agit d’une notion que l’exécution budgétaire doit faire apparaître de manière distincte
Pour permettre les comparaisons entre les prévisions budgétaires retracées à la fois dans le budget
primitif et dans les éventuelles décisions modificatives et l’exécution, l’agent comptable peut élaborer un
tableau d’exécution budgétaire.
Au préalable, il faut identifier clairement les opérations qui ne génèrent pas de flux financiers réels et ne
mettent pas l’établissement en contact avec des tiers.
Le tableau suivant opère une synthèse de ces opérations, effectuées plus particulièrement en fin
d’exercice.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Intérêts courus :
DOTATIONS REPRISES
COMPTES DE
COMPTES DE DÉPENSES COMPTES DE RECETTES
CONTREPARTIE
Une fois que sont bien identifiées les opérations ne générant pas de flux financiers, il est possible
d’élaborer un tableau de l’exécution budgétaire. L’exemple présenté ci-après se propose de faire
apparaître la capacité d’autofinancement, concept objectif et largement connu.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Prévision N
En M€
Compte de résultat prévisionnel
Dépenses Recette
s
11 Charges de personnel 20,50 43,49 Subventions publiques (C/74) 14
43,49 dont subvention du ministère de tutelle
12 Autres charges d'exploitation (hors 52,87 29,90 Autres produits (hors OI) 15
OI) dont !
13 dont ! 4,88 1,22 Opérations internes 13
Opérations internes 0,00 0,00 dont C. 775 produits des cessions d 'actifs
dont C. 675 valeur comptable des 4,88 0,30 dont C. 776 neutralisation des
éléments d'actifs cédés 0,92 amortissements
dont C. 68 dotation aux amortissements dont C. 777 quotepart de subventions
et provisions 0,00 d'investissement virées
!. dont C. 78 reprise sur amortissement et
provisions.
!.
TOTAL DES CHARGES 78,25 74,61 TOTAL DES PRODUITS
16 RESULTAT (bénéfice) 0,00 3,64 RESULTAT (perte) 16
TOTAL EQUILIBRE DU COMPTE DE 78,25 78,25 TOTAL EQUILIBRE DU COMPTE DE
RESULTAT RESULTAT
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Bien entendu, il appartient à l’agent comptable de dégager les informations significatives de son
établissement qu’il juge pertinent de faire apparaître dans ce tableau.
Dans l’exemple ci-dessus, sont mises en évidence les subventions reçues et les dépenses de personnel
mais on peut imaginer par exemple que soient isolés les produits issus de la vente si l’établissement a
une activité industrielle et commerciale.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Exécution N
En M€
Compte de résultat
Dépenses Recettes
11 Charges de personnel 20,27 43,57 Subventions publiques (C/74) 14
12 43,57 dont subvention du ministère de tutelle
13 Autres charges d'exploitation (hors 49,61 30,28 Autres produits (hors OI) 15
OI) dont !
dont ! 4,51 0,66 Opérations internes 13
Opérations internes 0,00 0,00 dont C. 776 neutralisation des
dont C. 675 valeur comptable des 4,51 0,66 amortissements
éléments d'actifs cédés dont C. 777 quotepart de subventions
dont C. 68 dotation aux amortissements 0,00 d'investissement virées
et provisions dont C. 78 reprise sur amortissement et
!. provisions.
!.
TOTAL DES CHARGES 74,39 74,51 TOTAL DES PRODUITS
16 RESULTAT (bénéfice) 0,12 0,00 RESULTAT (perte) 16
TOTAL EQUILIBRE DU COMPTE DE 74,51 74,51 TOTAL EQUILIBRE DU COMPTE DE
RESULTAT RESULTAT
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Ainsi, en préparant ces deux tableaux, l’agent comptable sera en mesure de procéder à la mise en
évidence des écarts entre la prévision et l’exécution budgétaires.
Les numéros apparaissant dans les colonnes de chaque côté du tableau correspondent à des renvois à
des fiches explicitant de façon plus précise ce que signifie la rubrique concernée.
Ainsi, ces tableaux, complétés par leurs fiches, opèrent une synthèse complète de l’exécution
budgétaire de l’établissement et surtout permettent de mettre l’accent sur les informations caractérisant
la situation de l’établissement.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
3. La sécurité financière
La sécurité financière est tout autant un enjeu pour l’EPLE que pour toute autre structure.
La sécurité financière consiste, pour un établissement, à disposer à tout moment des moyens de
trésorerie indispensables à son fonctionnement. Cette sécurité tient à la manière dont s'articulent au
sein de l'établissement les ressources et leurs emplois et s'opère l'équilibre général.
Le souci de sécurité financière conduit à une analyse structurelle de la trésorerie au sens large,
réalisée a posteriori, à partir des documents de synthèse, des annexes et des tableaux de
financement.
Elle doit être prolongée par une analyse prévisionnelle qui intègre, à partir des conclusions dégagées
dans les études précédentes, toutes les données portant sur les activités liées au fonctionnement
comme à l'investissement de l'organisme.
En tout état de cause, la sécurité financière ne peut être assurée que lorsque le fonds de roulement
de l'établissement est au moins égal à ses besoins en fonds de roulement.
Les capitaux mis à la disposition de l'établissement (origine de ressources) sont décrits au passif du
bilan ou en diminution de l'actif du bilan.
Les emplois de ces ressources sont inscrits à l'actif ou viennent en déduction d'un poste de passif du
bilan.
Le tableau de financement, document annexé au compte financier, détaille les flux financiers, relatifs
aux emplois et ressources stables et les variations nettes des éléments de l'actif circulant et des
dettes, intervenus au cours de l'exercice en les reclassant en origine ou en emploi de ressources.
L'équilibre des ressources et des emplois fonde l'égalité même du bilan, mais bien au delà de cette
égalité arithmétique, l'analyse financière se préoccupe de l'adéquation des ressources aux emplois.
Ainsi, la création d'immobilisations par l'établissement a pour conséquence la faible liquidité des actifs
correspondants. Les ressources qui ont permis de financer cet équipement ne pourraient en effet être
remboursées à bref délai que par la cession de cette valeur d'actif qui, en bonne logique, n'a pas été
acquise en vue de sa revente immédiate. Aussi les ressources utilisées pour cet investissement ont le
caractère de capitaux permanents.
A l'inverse, les actifs circulants comportent des liquidités ou ont pour vocation naturelle de se
transformer en liquidités (créances).
Pour couvrir la période de transformation de ces actifs en liquidités, il suffit de prévoir un financement
intermédiaire; ce financement relais pourra être composé de dettes (non financières).
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
PASSIF
ORIGINE DES RESSOURCES
CAPITAUX PERMANENTS
DETTES
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Toutefois cet objectif d'équilibre minimum ne peut suffire. En effet, certains éléments de l'actif circulant
ont une faible liquidité (certaines créances...) aussi faudra-t-il financer une partie des actifs circulants
par des capitaux permanents.
Cet excédent des capitaux permanents sur les actifs immobilisés, ou des capitaux circulants sur les
dettes à court terme, s'appelle "Fonds de roulement" et se schématise ainsi:
ACTIF PASSIF
EMPLOI DES RESSOURCES ORIGINE DES RESSOURCES
Fonds de roulement
ACTIFS CIRCULANTS DETTES (Sauf dettes
financières)
A noter qu'il est nécessaire de procéder au reclassement des postes du bilan entre les quatre masses
qui sont utilisées pour calculer le fonds de roulement.
Le schéma suivant illustre ce reclassement au sein de l'actif et du passif du bilan. (cf. schéma page
suivante)
Mais lorsque l'analyse du bilan, ainsi remodelé, permet de conclure à l'existence d'un fonds de
roulement positif, l'étude n'est pas terminée.
De même, la prise en compte des bilans des trois derniers exercices peut, par exemple, indiquer dans
quel sens évolue le fonds de roulement mais ce constat ne peut suffire.
Les fonds de roulement ainsi calculés doivent être rapprochés des besoins en fonds de roulement aux
mêmes périodes. L'évolution du rapport entre le fonds de roulement et les besoins permet de conclure à
l'amélioration ou la détérioration de la sécurité financière de l'organisme.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Il a été établi que le fonds de roulement est composé de ressources stables destinées à financer des
actifs circulants peu liquides.
Aussi, le volume souhaitable du fonds de roulement dépend-il de la liquidité des actifs circulants et pour
l'essentiel de ceux qui sont liés à l'activité normale de l'établissement public: stocks et créances
découlant de la gestion courante.
Mais la totalité des actifs circulants non liquides n'a pas à être financée par des capitaux stables; il faut
tenir compte, en effet, de l'existence des dettes nées de l'activité courante de l'établissement et pouvant
financer partiellement les stocks ou d'autres éléments de l'actif circulant non liquides.
Il faut donc comparer l'exigibilité des dettes de l'organisme et la liquidité de ses actifs circulants.
L'analyse peut porter sur l'examen de chaque poste concerné du bilan au regard des critères exigibilité
ou de liquidité ainsi définis. La technique des ratios permet de calculer des délais de rotation (stocks,
clients, fournisseurs) à partir des éléments tirés du bilan et du compte de résultat. Toutefois, le niveau
du fonds de roulement peut être apprécié directement par lecture du bilan grâce au calcul des besoins
en fond de roulement.
Cette méthode repose sur l'idée que la liquidité des postes d'actif et exigibilité des postes du passif
aboutissent à modeler le bas du bilan qui en est la conséquence. Ainsi, un délai de règlement long des
créances de l'établissement gonfle le poste d'actif correspondant alors qu'à l'inverse la vente au
comptant fait tendre le poste "client" vers zéro. Le même type de raisonnement peut être tenu pour les
postes de dettes non financières.
Cette méthode suppose cependant un examen attentif des postes pris en compte. Il faut écarter de ce
calcul des besoins d'exploitation, les actifs circulants hors exploitation et les dettes qui ne découlent pas
de la gestion courante et traduisent, au contraire, une tension de trésorerie. Il peut en être ainsi par
exemple des dettes hors exploitation ou d'un poste "fournisseur" ou "créanciers divers" anormalement
gonflé provenant non pas d'un long délai de règlement consenti à l'établissement mais des difficultés
rencontrées par celui-ci pour régler ses dettes dans des délais normaux.
En désignant par:
- créances d'exploitation ;
- dettes d'exploitation ;
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Si B > A, cela signifie que l'activité courante au lieu d'engendrer un besoin de trésorerie est créatrice
d'un flux financier positif qui viendra alors s'ajouter au fonds de roulement (FR) s'il existe pour
déterminer un excédent global.
Si B < A, un besoin en fonds de roulement est déterminé par la différence (A-B) et devra être rapproché
du fonds de roulement évalué précédemment.
Si le besoin en fonds de roulement est supérieur au fonds de roulement, il faut conclure à une
insuffisance en fonds de roulement et donc à une tension structurelle de trésorerie qu'il faudra tenter de
réduire.
A l'inverse, si le fonds de roulement couvre totalement les besoins en fonds de roulement et permet
même de dégager un excédent de fonds de roulement, la structure financière de l'organisme est
satisfaisante au plan de la sécurité.
Cette approche "Fonds de roulement / Besoins en Fonds de roulement" peut utilement être menée sur
plusieurs exercices.
Connaissant le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement d'exploitation des trois derniers
exercices, il est possible de déterminer par différence, l'existence d'un excédent ou d'une insuffisance
en fonds de roulement pour chaque exercice et de dégager ainsi des conclusions quant à la sécurité
financière dont bénéficie l'établissement et son évolution.
Lorsque l'adéquation du fonds de roulement aux besoins n'est pas réalisée, des solutions doivent être
recherchées en tenant compte de la marge de manœuvre, parfois étroite, dont dispose l'organisme.
Ainsi un fonds de roulement insuffisant peut conduire à rechercher :
- une augmentation du fonds de roulement (augmentation des capitaux permanents ou diminution des
valeurs immobilisées) ;
- ou une diminution du besoin en fonds de roulement par accélération du recouvrement des créances ou
amélioration de la gestion des stocks par exemple.
En effet, un fonds de roulement structurellement suffisant ne peut pas toujours éviter des déséquilibres
financiers dus à des flux exceptionnels; a fortiori, une situation de départ tendue peut-elle conduire à de
graves difficultés si les mesures adéquates ne sont pas prises.
Seule une prévision réaliste des conséquences financières des futures opérations de fonctionnement et,
d'investissement peut permettre une régulation optimum des encaissements et des décaissements.
Les divers éléments à recenser sont traduits en flux financiers quantifiés et datés le plus exactement
possible et sont ensuite ventilés dans un tableau appelé "plan de trésorerie".
Bien évidemment, sont repris en compte à ce stade la distinction entre dettes et créances à plus ou
moins d'un an, ces éléments étant communiqués au pied du bilan ou dans l'annexe.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
La trésorerie des mois à venir va être influencée par la situation en début de période et les opérations
d'investissement et d'exploitation de la période.
Il faut intégrer au plan précité, la trésorerie (au sens étroit) ainsi que les flux financiers découlant de la
situation des capitaux circulants (dans leur ensemble) et des dettes à court terme.
- les créances sur les clients ou les redevables, les flux financiers seront évalués non créance
par créance, mais en fonction de la durée moyenne du crédit - les créances sur l'Etat (relations
spécifiques avec l'Etat, TVA déductible par exemple) ;
- les comptes de régularisation d'actif autres que les charges constatées d'avance qui ont déjà
donné lieu à constatation d'une dette ou d'un décaissement ;
- les créances financières à moins d'un an (remboursement de prêts, etc.) dont l'échéance est
connue avec précision ;
- les disponibilités.
- les stocks car ils ont vocation à se transformer en ventes au cours de la période: leurs
conséquences financières seront appréciées à travers le chiffre d'affaire réalisé (qui se
transformera en créances puis en disponibilités) ;
- les titres de placements, les bons du Trésor, et les avoirs en comptes bloqués le cas échéant
car ils ne sont pas destinés, a priori, à être cédés ou convertis en liquidités, mais ils constituent
en revanche des ressources immédiatement mobilisables en cas d'insuffisance de trésorerie.
- les dettes à l'égard des fournisseurs: leur conséquence financière sera évaluée à partir d'un
délai moyen de crédit comme les comptes clients ou redevables, - les dettes à l'égard de l'Etat
(TVA collectée et autres dettes dont l'échéance est connue) ;
- les comptes de régularisation du passif autres que produits constatés d'avance (qui ont déjà
été constatés ou encaissés) ;
Des indications précises sur les opérations en cours ou projetées sont utiles. Un plan d'investissement
et de financement détaillé s'il existe viendra éclairer l'analyse de la trésorerie. Il est ensuite aisé de
prévoir en date et volume les flux financiers qui en découleront pour la période étudiée. Ces opérations
sont retracées dans le plan de trésorerie (pas d'encaissement réel).
441/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Aucune méthode ne peut être indiquée en raison des différentes natures de charges et de produits, de
leur caractère régulier ou ponctuel et de leur rythme de transformation en règlement monétaire, très
variable.
En principe, on établira un compte de résultat prévisionnel mensuel, (à partir des comptes de résultat de
l'année écoulée et des rythmes saisonniers) qui ne tiendra compte que des charges et produits donnant
lieu à encaissement ou décaissement effectif (à l'exclusion des comptes 68 et 78).
Il sera aisé ensuite de traduire ces données en flux financiers à intégrer au plan de trésorerie en
fonction des délais d'exigibilité des charges et de la liquidité des produits.
Elle se présente sous la forme d'un tableau comportant pour chaque mois par exemple:
b. Les entrées, c'est à dires les encaissements de la période (cf. bilan de départ, opérations
d'exploitation et d'investissement) ;
Entrées :
Recettes au
comptant 5 000 4 000 5 000
Sorties :
442/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Les prévisions de trésorerie pourraient être concrétisées par des tableaux ou des graphiques du type
des documents ci-après :
J F M A M J J A S O N D
B. DEPENSES DU MOIS..............................................
1. Exploitation ................................................................
Achats TTC......................................................................
2. Investissements ................................................................
......................................................................................
......................................................................................
3. Divers ..............................................................................
......................................................................................
Total B.............................................................................
1. Ventes
TTC.............................................................................
2. Autres ressources
..................................................................
Emprunts à terme
.......................................................................
Autres........................................................................................
..................................................................................................
Total C. ...........................................................................
443/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Le responsable financier devra prendre des décisions à titre préventif afin que les échéances se
passent sans difficultés. Il aura à sa disposition des moyens divers en fonction de la catégorie de
l'établissement:
- report d'échéance pour le règlement des dettes ou pour des acquisitions diverses ;
- mobilisation des titres de placement ou des avoirs en comptes bloqués, s'il en existe ;
La prévision de trésorerie repose essentiellement sur des réflexions de bon sens mais suppose, pour
être significative, la réunion préalable d'un grand nombre d'informations prévisionnelles et réalistes.
444/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Il est également souhaitable que ses propos s’appuient sur une analyse financière de l’établissement
sur plusieurs, généralement trois, exercices.
En effet, l’analyse financière permet à l’agent comptable d’apporter des éclaircissements sur la situation
financière réelle de l’établissement et d’orienter les choix de l’ordonnateur et du conseil d’administration.
Elle permet donc d’illustrer et d’enrichir les données présentes dans le compte financier.
La démarche adoptée par l’agent comptable dans le cadre de l’analyse financière de l’établissement
doit respecter certains principes :
• l’agent comptable doit, pour permettre une analyse dynamique et la rendre plus pertinente, rapprocher
les documents relatifs à trois exercices au moins.
Si l’hétérogénéité des établissements et leur plus ou moins grande convergence avec les structures et
les préoccupations du secteur privé et concurrentiel ne permettent pas, dans le cadre de cette
instruction, de dégager une démarche unique, les notions de sécurité financière et de résultats sont en
tout état de cause au cœur de toute approche critique d’un organisme.
Les matériaux de base sur lesquels l’agent comptable doit s’appuyer pour mener son analyse sont les
documents de synthèse, élaborés en fin de gestion. L’agent comptable est libre de choisir le degré de
détail souhaité dans la présentation des documents en rubriques et en postes, pour autant que ce
niveau de détail soit utile à l’exigence de bonne information.
Les documents de synthèse doivent être établis en conformité avec les dispositions de l’instruction
comptable applicable à l’établissement en question et avec les principes d’élaboration que sont la
continuité de l’exploitation, la permanence des méthodes comptables d’un exercice à l’autre et
l’indépendance des exercices.
Ils doivent en toutes circonstances donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière
ainsi que des résultats de l’établissement.
L’un des principes d’élaboration des documents de synthèse est la permanence des méthodes
comptables d’un exercice à l’autre. Il est supposé être respecté s’il n’est pas fait mention explicitement
de sa non-application dans l’annexe du compte financier.
C’est ce qui permet de faire des comparaisons et des analyses sur plusieurs exercices. Si cependant,
l’établissement opte pour un changement de méthodes ou de nomenclature, (par exemple il appliquera
la méthode des charges à payer et des produits à recevoir s’il décide de supprimer la période
complémentaire) une étude sur plusieurs exercices nécessitera des retraitements pour présenter des
documents comparables.
445/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Le premier, dit « sur chiffres », soumis au vote du conseil d’administration, récapitule les données de la
comptabilité générale de l’exercice clôturé, enregistrées au jour le jour. Ces données fournissent l’image
des incidences financières de la gestion et permettent de mesurer ainsi les éventuels écarts avec l’acte
d’autorisation et de prévision qu’est le budget. Elles servent également de base de comparaison avec
les exercices précédents.
Cinq éléments, en plus de la balance générale des comptes, composent le compte financier « sur
chiffres » : le bilan, le compte de résultat, l’annexe, le tableau de détermination de la capacité
d’autofinancement et le tableau de financement (ou tableau des emplois et des ressources de
l’exercice).
Le second élément du compte financier dit « sur pièces », destiné au juge des comptes est constitué
principalement de tous les actes d’ordonnancement émis au cours de l’exercice et pris en charge par le
comptable, classés par comptes par nature et de toutes les pièces justificatives correspondantes.
C’est en explicitant les documents du compte financier « sur chiffres » et notamment l’annexe qui
comprend, entre autres, le tableau des immobilisations et l’état des échéances des dettes et des
créances, que l’agent comptable devra relier les résultats purement comptables à l’activité de l’exercice.
Ici, est requise la production de toute information susceptible d’influencer la connaissance du
patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’établissement.
Il est recommandé à l’agent comptable de préciser succinctement quels sont les composantes et l’objet
du compte financier. Ce rappel peut prendre la forme d’une annexe au rapport de présentation du
compte financier et cela permet aux membres du conseil d’administration de cerner plus précisément
les enseignements qu’ils peuvent dégager de la présentation du compte financier.
Le compte de résultat est établi à partir des comptes des classes 6 et 7 organisés de telle sorte qu’ils
permettent de calculer directement la valeur ajoutée produite par l’établissement et l’excédent brut
d’exploitation à partir duquel est obtenue la capacité d’autofinancement.
Ces comptes distinguent, pour l’exercice, les mouvements constatant les charges des mouvements
constatant les produits.
Le tableau des soldes intermédiaires de gestion, prolongement direct du compte de résultat, permet une
analyse économique plus fine que la simple lecture directe du compte de résultat.
Les soldes intermédiaires de gestion correspondent à des différences significatives entre des produits et
des charges, chacun de ces soldes constituant une étape supplémentaire dans la formation du résultat
de l’exercice.
Le tableau des soldes intermédiaires de gestion, reproduit ci-après, déroule les soldes en cascade,
chaque solde se déduisant du précédent, suivant une méthode itérative :
• La production de l’exercice ne concerne évidemment que les établissements ayant une activité de
production et regroupe la production vendue, stockée et celle que l’établissement s’est fabriquée pour
lui-même. C’est l’indicateur de l’activité de l’établissement ;
446/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
• L’excédent brut (ou insuffisance brute) d’exploitation représente la ressource fondamentale tirée du
cycle d’exploitation et mesure ce qui reste à l’établissement, après la rémunération des facteurs de
production, et avant celle des capitaux propres . C’est donc un indicateur de sa rentabilité économique ;
Un résultat négatif à ce niveau est inquiétant, puisque l'organisme ne couvre ni ses amortissements, ni
ses charges financières.
Valeur ajoutée + subvention d’exploitation (compte 74) – Impôts, taxes et versements assimilés (compte
63) – charges des personnels (compte 64)
EBE + reprises sur DAP- dotation aux provisions (compte 781) + transfert charges d’exploitation
(compte 79) +autres produits de gestions courante (compte 75) – DAP (compte 681) –autres charges de
gestion courante (compte 75)
• Le résultat courant avant impôts mesure quant à lui la performance de l’activité indépendamment de
tout élément exceptionnel ; il s’agit donc d’un solde susceptible d’être reconductible ;
• Le résultat exceptionnel, simple contraction entre les charges et les produits exceptionnels, permet
de constater la masse de ces opérations et de la comparer à celle des opérations courantes ;
• Le résultat de l’exercice ou résultat net comptable tient compte de tous les produits et de toutes les
charges et correspond au solde du compte « résultat ».
• Plus-values et moins-values sur cessions d’éléments d’actif : ces données sont extraites du
résultat exceptionnel afin d'affiner l'information sur ce point particulier.
Produits des cessions d’éléments d’actif (compte 775) - Valeur comptable des éléments cédés (compte
675)
447/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
EN K€
SOLDES INTERMÉDIAIRES DE
PRODUITS CHARGES N
GESTION N-1 N-2
(COLONNE 1) (COLONNE 2)
(COLONNE 1 - COLONNE 2)
Ventes de marchandises 0 Coût d’achat des marchandises 0 Marge commerciale
0 vendues 0 0 0 0
Production vendue 24 501 Ou déstockage de production 0 Production de l’exercice 24 501 26500 23 041
Production stockée 0 0
Production immobilisée 0
TOTAL 24 501
Production de l’exercice 24 501 Consommations de l’exercice en 38 469 Valeur ajoutée -13 -10 438 -13
Marge commerciale 0 provenance de tiers 38 469 968 595
TOTAL 24 501
Valeur ajoutée -13 968 Impôts, taxes et versements 1 351 Excédent (ou insuffisance) brut(e) 10 487 14 511 10 578
Subvention d’exploitation 44 837 assimilés 19 031 d’exploitation
TOTAL 30 869 Charges de personnel 20 382
TOTAL
Excédent brut d’exploitation 10 487 Ou ins. brute d’exploitation 4 514 Résultat d’exploitation 480 3 975 314
Reprises sur amortissements, 0 Dotations aux amortissements ou 8 985 (bénéfice ou perte)
provisions et transferts de charges 3 492 provisions 13 499
Autres produits 13 979 Autres charges
TOTAL TOTAL
Produits financiers 850 Charges financières 8 Résultat financier (bénéfice ou perte) 842 823 701
Résultat d’exploitation 480 Résultat d’exploitation 0 Résultat courant avant impôts 1 322 4 798 6 662
Résultat financier 842 Résultat financier 0 (bénéfice ou perte)
Quotes-parts de résultats sur 0 Quotes-parts de résultats sur
opérations faites en commun 1 322 opérations faites en commun
TOTAL TOTAL
Produits exceptionnels 832 Charges exceptionnelles 2 040 Résultat exceptionnel (bénéfice ou -1 207 - 309 - 352
perte)
Résultat courant avant impôts 1 322 Résultat courant avant impôts 1 207 Résultat de l’exercice (bénéfice ou 115 4 489 663
Résultat exceptionnel 1 322 Résultat exceptionnel 0 perte)
TOTAL Impôts sur les bénéfices 1 207
TOTAL
Produits des cessions d’éléments 0 Valeur comptable des éléments 0 Plus-values et moins-values sur 0 0 0
d’actif cédés cessions d’éléments d’actif
448/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion permet d’apprécier la création de richesses générée par l’activité de
l’établissement, de décrire la répartition de ces richesses et de comprendre la formation du résultat net en le
décomposant.
Une attention particulière doit ici être portée à l’excédent brut d’exploitation. Comme explicité précédemment, l’EBE
est un solde intermédiaire de gestion des plus importants car il représente la ressource issue de l’exploitation
strictement. C’est donc souvent l’un des soldes les plus surveillés. Cependant, à bien des égards concernant les
établissements publics nationaux, et notamment ceux qui sont largement subventionnés, il perd de sa pertinence
car des éléments qui pourraient être rattachés à l’exploitation courante ne sont pas inclus dans le calcul de ce
solde.
A titre d’exemple, les musées, établissements publics nationaux, sont chargés de verser à la réunion des musées
nationaux une fraction de leurs recettes issues des droits d’entrées dans les collections permanentes. Ce
versement est comptabilisé dans les charges de gestion courante et n’entre donc pas dans le calcul de l’EBE ce
qui conduit à le gonfler artificiellement.
Conclure sur l’excédent brut d’exploitation nécessite donc de la prudence et de se rapprocher systématiquement
des cadres comptables des établissements analysés.
Il n’est pas exclu également à ce stade de procéder à des retraitements s’ils sont justifiés et suffisamment
explicités préalablement à l’analyse.
De même, il est recommandé d’être prudent dans l’analyse comparée des résultats d’exploitation et exceptionnel.
En effet, dans le cas où la charge de renouvellement des biens, remis en dotation ou en affectation, ne lui incombe
pas, l’établissement pratique la technique de l’amortissement neutralisé.
Ici, la constatation de l’amortissement est imputée dans les comptes de dotations aux amortissements intéressés
(charges d’exploitation) puis cette charge est neutralisée par le crédit d’un compte de produits exceptionnels
(compte 776) ce qui revient à gonfler le résultat exceptionnel tandis que le résultat d’exploitation s’en trouve
diminué.
• La capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement (CAF) correspond à l’ensemble des ressources financières générées par les
opérations de gestion de l’établissement et dont il pourrait disposer pour couvrir ses besoins financiers.
Elle mesure la capacité de ce dernier à financer sur ses propres ressources les besoins liés à son existence, tels
que les investissements ou les remboursements de dettes.
Elle représente donc l’excédent de ressources internes dégagées par l’activité de l’établissement et peut s’analyser
comme sa ressource durable.
C’est comme telle qu’elle apparaît dans le tableau de financement agrégé dans les tableaux prévisionnels et
d’exécution budgétaires. Cette notion assure donc le lien entre le compte de résultat et le tableau de financement
de l’établissement.
La CAF se calcule à partir du compte de résultat et fait appel aux notions de charges décaissables et de produits
encaissables :
• Les charges décaissables sont celles qui entraînent des dépenses tandis que les charges non décaissables
sont celles qui, dites calculées, n’entraînent pas de flux de trésorerie comme les dotations aux amortissements par
exemple ;
• Suivant la même logique, les produits encaissables génèrent des recettes et les produits non encaissables n’en
génèrent pas comme les produits des cessions d’éléments d’actif par exemple.
La CAF correspond à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. Elle peut se
calculer selon deux méthodes : une méthode additive et une méthode soustractive. C’est cette dernière méthode
qu’il convient de privilégier car elle semble plus pédagogique, les reprises et dotations aux amortissements et
provisions faussant l’analyse dans la première.
449/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
En K€
- charges exceptionnelles 0
La CAF constitue un excellent critère pour apprécier la rentabilité de l’établissement, le résultat net étant
effectivement parfois altéré par des considérations d’ordre fiscal qui perturbent l’analyse de la rentabilité.
Le bilan est l’image à une date donnée des éléments actifs, passifs et notamment des capitaux propres de
l’établissement.
Il présente, à cette date précisément, à la fois, la situation des droits et obligations de l’établissement et la
description des moyens que celui-ci met en œuvre et peut être appréhendé selon trois optiques : juridique,
financière et économique.
• L’optique juridique : le bilan est ici considéré comme une liste de biens et de dettes, c’est donc une conception
très statique. L’actif se compose donc de droits réels et personnels et de trésorerie. L’évaluation des actifs doit être
effectuée en application du principe de prudence car il indique le montant des sommes d’argent qui permettrait de
rembourser le passif. Celui-ci est présenté comme la liste des ressources propres et des dettes. Enfin, la
comparaison de l’actif et du passif est destinée à montrer s’il y a un excédent de l’actif sur le passif donc à évaluer
le degré de solvabilité de l’établissement.
• L’optique financière : les actifs sont classés par ordre de liquidité croissante et les passifs par ordre d’exigibilité
croissante. L’intérêt de ce classement est de mettre en lumière l’équilibre entre les hauts de bilan et les bas de
bilan ;
• L’optique économique : ici, les critères de classement des postes sont encore différents. Les actifs sont classés
selon leur destination (permanents ou circulants) et les passifs suivant leur origine (ressources permanentes et
dettes d’exploitation).
450/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
L’analyse financière appréhende les notions fondamentales de ressources et d’emplois aussi bien au niveau de
leur masse que de leur structure. En effet, l’équilibre emplois-ressources du bilan doit être complété par
l’adéquation entre la nature des emplois avec l’origine des ressources qui servent à les financer.
Certains postes du bilan, document de synthèse établi par l’agent comptable, sont reclassés de façon à agréger
ceux ayant une signification comparable en termes de structure pour former le bilan fonctionnel.
Le bilan fonctionnel est l’outil de base de l’analyse financière car il permet de mesurer la solidité de la structure
financière de l’établissement.
Le bilan fonctionnel conduit à considérer l’établissement en fonctionnement, donc à se placer, non pas dans une
hypothèse d’évaluation, mais dans une hypothèse de continuité de l’activité qui suppose le renouvellement normal
des éléments du bilan.
Sa construction est d’autant plus intéressante que, établi pour deux exercices consécutifs, il constitue, en variation
et sous réserve de quelques aménagements, le tableau de financement, autre outil qui sera explicité
ultérieurement et qui peut ainsi être vérifié.
La construction de cet outil consiste à distinguer les emplois et les ressources stables des emplois et des
ressources résultant du cycle d’exploitation.
Les actifs circulants, quant à eux, sont constitués par les valeurs brutes des :
- stocks et en-cours,
- créances d’exploitation,
- créances diverses,
- disponibilités,
- capitaux propres,
- amortissements,
- dettes financières à l’exclusion des concours bancaires courants, des soldes créditeurs de banques et
des primes de remboursement des obligations.
- dettes d’exploitation,
- dettes diverses,
451/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Le traitement des écarts de conversion est spécifique dans l’élaboration du bilan fonctionnel : ces écarts, qui
résultent d’ajustements internes consécutifs à des variations des taux de change, doivent être annulés pour chiffrer
les dettes et les créances au montant initialement comptabilisé.
452/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
La simple lecture du bilan fonctionnel permet d’apprécier la structure financière de l’établissement, les besoins
financiers et le type de ressources dont il dispose, de déterminer les équilibres entre les différentes masses et ainsi
de faciliter la prise de décision.
Mais surtout, le bilan fonctionnel permet de comparer deux notions fondamentales : le fonds de roulement et le
besoin en fonds de roulement.
• Le fonds de roulement
L’objectif d’équilibre minimum du bilan entre actif et passif ne peut suffire. Il est en effet utile de procéder au
reclassement des postes du bilan entre les quatre grandes masses. C’est l’objet du bilan fonctionnel. Ces quatre
grandes masses sont ensuite utilisées pour calculer le fonds de roulement.
Le fonds de roulement est composé de ressources stables destinées à financer des actifs circulants peu liquides. Il
correspond à l’excédent des capitaux permanents sur les actifs immobilisés.
453/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
En K€
ACTIF STABLE
BRUT = RESSOURCES
52 512 STABLES =
FRNG = 17 69 597
085
DETTES
CREANCES D’EXPLOITATIO
D'EXPLOITATIO N ET HORS
N ET HORS EXPLOITATION
EXPLOITATION =
= 20 691
3 310 BFR = -17
381
TRESORERIE
PASSIVE =
TRESORERIE 0
ACTIVE =
34 466 TRESORERI
E NETTE =
34 466
Même lorsque l’analyse du bilan fonctionnel permet de constater l’existence d’un fonds de roulement positif, cela
ne peut suffire, tout comme l’analyse de l’évolution de ce fonds de roulement sur les trois derniers exercices, pour
conclure sur la solidité financière ou non de l’établissement.
En effet, c’est bien l’évolution du rapport entre le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement qui
permet d’analyser la détérioration ou l’amélioration de la structure financière.
Le besoin en fonds de roulement d’exploitation et le besoin en fonds de roulement hors exploitation se calculent,
respectivement, en retranchant les actifs circulants d’exploitation des dettes d’exploitation et les actifs circulants
hors exploitation des dettes hors exploitation.
Schématiquement, il est possible de classer les dettes et les créances circulantes de la façon suivante :
ACTIF CIRCULANT DETTES CIRCULANTES
BRUT (hors trésorerie) (hors trésorerie)
•Exploitation· •Exploitation
Créances d’exploitation Avances et acomptes
+ Stocks reçus
+ Avances et acomptes + dettes d’exploitation
versés sur commandes + produits constatés
+ Effets escomptés non d’avance d’exploitation
échus + dettes sociales et
+ Charges constatées fiscales d’exploitation
d’avance d’exploitation + Dépôts et
+ Dépôts et cautionnements reçus
cautionnements versés + écart de conversion
+ écart de conversion actif passif
- écart de conversion - écart de conversion actif
passif •Hors exploitation
•Hors exploitation Dettes sur
Créances diverses immobilisations
454/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Les charges et les produits constatés d’avance sont à rattacher selon leur contenu à l’exploitation ou au hors
exploitation. Par exemple, les produits constatés d’avance peuvent concerner des loyers perçus d’avance : ce sont
des éléments d’exploitation. S’ils correspondent à des intérêts perçus d’avance, il faut les considérer comme des
éléments hors exploitation.
Le besoin en fonds de roulement s’obtient alors logiquement par la somme du besoin en fonds de roulement
d’exploitation et hors exploitation.
- un besoin en fonds de roulement négatif est représentatif d’un flux financier positif qui, ajouté au fonds de
roulement, détermine l’excédent global de fonds de roulement ;
- s’il est positif et que le fonds de roulement comble les besoins en fonds de roulement, la structure financière est
satisfaisante ;
- dans le cas inverse, il faut conclure à une insuffisance en fonds de roulement tout en ne perdant pas de vue pour
les deux derniers cas que cette analyse doit être menée de façon dynamique, sur plusieurs exercices.
Après le diagnostic, l’agent comptable peut proposer des solutions : selon les cas, il peut préconiser des mesures
permettant un renforcement du fonds de roulement ou une diminution du besoin en fonds de roulement. Ainsi, il
pourra par exemple prendre conscience de la nécessité d’accélérer le recouvrement des créances.
Des conseils prodigués dans ce contexte pourront inciter utilement l’ordonnateur à prendre les mesures adéquates
et lui permettre d’anticiper sur les évolutions à court terme.
• La trésorerie
Son rôle est primordial, toutes les opérations, à l’exclusion des opérations d’ordre, se concrétisant par des flux
d’entrées ou de sorties de trésorerie.
La trésorerie permet d’établir l’équilibre financier entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.
En effet, elle se calcule selon deux méthodes qui permettent là aussi à l’agent comptable d’opérer une vérification :
C’est ainsi qu’est proposée une autre présentation du bilan fonctionnel qui a le mérite de mettre en évidence
l’articulation entre le fonds de roulement net global, les besoins en fonds de roulement et la trésorerie.
455/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
En K€ N N-1 N-2
Ressources stables (1) 69 61 48 352
Capitaux propres 597 821 0
Réserves 3 3 811 33 606
Subventions 811 38 4 631
d’investissement reçues 37 335 10 115
Amortissements et 913 5 693 0
provisions 9 13 0
Dettes financières 439 981 0
hors concours 18 0
bancaires courants 433 0
hors effets à 0 0
l'escompte non échus 0
0
Actif immobilisé brut (2) 52 45 37 492
Immobilisations 512 871 7 254
incorporelles 8 8 159 30 238
Immobilisations corporelles 899 37 0
Immobilisations financières 43 712
613 0
0
Fonds de roulement net 17 15 10 860
global (1-2) 085 950
Créances d'exploitation
3
(3)
338 2 233 1 888
Stocks et en-cours
0 0 0
Créances clients
36 565 604
d'exploitation
3 1 668 1 284
Autres créances
302
d'exploitation
Dettes d'exploitation (4) 20
21
Avances et acomptes reçus 719
480 16 736
Dettes fournisseurs 28
43 44
d'exploitation 19
19 15 409
Autres dettes d'exploitation 290
002 1 283
1
2 435
401
BFRE (4-3) - 17 - 19 - 14
381 247 848
Créances hors 0 0 0
exploitation (5) 0 0 0
Dettes hors exploitation
(6)
BFRHE (6-5) 0 0 0
Trésorerie active 34
35
Disponibilités 466
197 25 708
Valeurs mobilières de 1
1 267 481
placement 429
33 25 226
33
930
037
Trésorerie passive 0 0 0
Concours bancaires 0 0 0
courants
34 35
TRESORERIE 25 708
466 197
456/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
La pertinence de l’analyse du bilan réside dans sa représentation synthétique et figée des mouvements nés au
cours des cycles passés d’activité de l’établissement.
En revanche, les indications qu’il fournit sont insuffisantes pour analyser les transformations enregistrées sur une
période donnée afin de dégager des tendances dans l’évolution financière.
C’est pourquoi une analyse dynamique sera complémentaire de l’analyse statique telle que décrite précédemment.
Le tableau de financement, état des emplois et des ressources d’un exercice, permet l’analyse des mouvements
comptables affectant le patrimoine de l’établissement.
Le tableau de financement, en décrivant l’ensemble des flux financiers de l’exercice, précise donc comment les
ressources dont a disposé l’établissement ont permis de faire face à ses besoins.
Il présente ainsi les variations poste par poste durant l’exercice et assure la liaison entre le bilan d’ouverture et le
bilan de clôture avant répartition. Il met l'accent sur les variations intervenues entre deux bilans, bilan d'ouverture et
bilan de clôture (avant répartition du résultat) et complète ainsi de façon très utile les informations données par la
méthode des tableaux comparatifs de bilans.
Le tableau de financement permet de calculer et de décrire comment ont évolué, par poste du bilan :
- les différentes catégories d'emplois (remboursement de dettes, acquisition d'éléments d'actif immobilisé
ou circulant, trésorerie).
Ces ressources et emplois conditionnant le fonds de roulement, l'analyse réalisée par la confection du tableau de
financement permet de cerner avec précision les causes de son évolution.
Le fonds de roulement peut être calculé soit à travers les ressources et emplois stables (haut du bilan), soit à partir
de capitaux circulants et dettes à court terme (bas du bilan), pour un résultat identique.
Le tableau de financement effectue également le lien avec le compte de résultat par l’intermédiaire de la capacité
d’autofinancement, ressource née de l’exploitation.
COMPTE DE RÉSULTAT
CHARGES PRODUITS
CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT
TABLEAU DE
BILAN N BILAN N+1
FINANCEMENT
AC PAS EMPL RESSOU AC PAS
TIF SIF OIS RCES TIF SIF
A1 P1 A’1 P’1
A2 P2 A P A’2 P’2
. . . .
. . . .
. . P A . .
An Pn A’n P’n
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Dans le premier (tableau de financement-partie I ou tableau emplois-ressources), sont analysés les ressources et
les emplois de l’exercice s’agissant uniquement des moyens structurels de l’établissement. Il permet d’apprécier
les politiques d’investissement, de financement et d’autofinancement.
Le tableau de financement des emplois et des ressources stables décrit les emplois et ressources en termes de
flux :
- EMPLOIS
Y est porté tout accroissement des débits de la classe 2 (compte tenu de certaines compensations provenant des
transferts du compte 23 au compte 21). Ces éléments doivent être recherchés sur le tableau des immobilisations
car ils ne peuvent en aucun cas résulter du bilan dont les soldes correspondent à la contraction d'entrées et de
sorties.
- Charges à répartir sur plusieurs exercices : ce poste reprend les montants bruts transférés en cours de l'exercice.
-Réduction des capitaux propres : poste à utiliser pour une réduction de la dotation par exemple.
- RESSOURCES
- Capacité d'autofinancement de l'exercice : elle est définie par le plan comptable à partir de l'Excédent Brut
d'Exploitation.
458/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
-Cessions ou réductions d'actifs immobilisés : inscription du prix de vente des actifs pour sa totalité.
En effet, la CAF ne comprend pas les résultats sur cessions d'immobilisations qui sont inclus algébriquement au
poste "cessions d'immobilisations"
- Augmentation de capitaux propres : ce poste reprend les augmentations des comptes de capitaux propres :
- Apports,
- Sauf produits des cessions d'immobilisations, quote-part des subventions d'investissement virée au résultat de
l'exercice, reprises sur provisions exceptionnelles.
- Sauf valeur comptable des immobilisations cédées, dotations aux amortissements et aux provisions
exceptionnels.
Sauf concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques et hors primes de remboursement des
obligations.
Un solde créditeur correspond à un excédent des ressources sur les emplois, donc à une augmentation du fonds
de roulement entre l'ouverture et la clôture de l'exercice.
Un solde débiteur indique que les emplois nouveaux ont dépassés les ressources nouvelles.
Cette approche est plus analytique que celle du calcul pur et simple du fonds de roulement à partir d'un bilan mais
se heurte à la même impossibilité de porter un jugement sur la situation de l'organisme à partir du solde considéré
isolément.
La comparaison entre les deux bilans (ouverture et clôture) est toujours insuffisante pour servir correctement le
tableau : il convient de se reporter à la fois au compte de résultat et à la balance par soldes et par mouvement de
l’exercice.
Cela permettra, par exemple, de dégager à la fois les cessions d’actif immobilisé et les acquisitions alors que la
comparaison des deux bilans ne permet que de dégager un solde.
Dans le second (tableau de financement-partie II ou tableau de la variation du fonds de roulement net global), sont
analysées les variations des éléments du fonds de roulement classés en trois catégories : exploitation, hors
exploitation et trésorerie.
Ce tableau des variations nettes des éléments du fonds de roulement est construit selon une approche additive.
- variation hors exploitation (créances et dettes hors exploitation et valeurs mobilières de placement) ;
- variation nette "Trésorerie" (disponibilités et concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques).
Les postes qui composent chaque catégorie peuvent évoluer en plus ou en moins à l'intérieur d'une même
rubrique, aussi chaque poste peut être à l'origine de:
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
Les éléments à reporter dans ce tableau sont les montants bruts (provisions pour dépréciations non déduites des
postes concernés) appréhendés directement au bilan.
La somme des variations nettes, exploitation et hors exploitation détermine la variation nette du besoin en fonds de
roulement de l'exercice : VAR BFR (besoins > dégagements) ou la variation nette du dégagement du fonds de
roulement de l'exercice : (dégagements > besoins).
Ce premier résultat auquel s'ajoute la variation nette de trésorerie: VAR T détermine la variation du fonds de
roulement net global
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
TABLEAU DE FINANCEMENT
de
re 2 partie
1 partie
TABLEAU DES VARIATIONS DU FONDS DE
TABLEAU DES EMPLOIS ET DES RESSOURCES
ROULEMENT
COMPARAISON
VARIATION DU FRNG
VARIATION DU FR
DE SENS
CONTRAIRE
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
La ressource nette (ou emploi net) dégagée dans la première partie du tableau de financement est
ensuite employée dans le cycle d’exploitation.
Cela permet d’apprécier les conséquences des politiques de stockage et des crédits clients et
fournisseurs et ainsi de connaître l’évolution de la trésorerie nette en mettant en évidence la part des
concours bancaires courants.
Ici, les variations des actifs et passifs ne se traduisent pas par des emplois ou des ressources mais
par des besoins (qu’il est logique d’assimiler à des emplois : augmentation des actifs circulants et des
disponibilités et baisse des dettes à court terme) et des dégagements (également assimilables à des
ressources : baisse des actifs circulants et des disponibilités et augmentation des dettes à court
terme).
La variation nette du fonds de roulement analysée dans la seconde partie est donc égale, et de sens
contraire, au solde entre les ressources et les emplois analysés dans le haut du tableau.
Il n’existe pas de modèle obligatoire de tableaux de financement. Les tableaux présentés infra sont les
tableaux figurant dans le plan comptable général 1999. Cependant, les règles d’élaboration et les
méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’un exercice à l’autre sans qu’il en soit justifié dans le
rapport de l’agent comptable.
Le schéma de liaison entre les documents de synthèse publié par le Conseil national de la
comptabilité en complément au titre II du Plan comptable général et joint ci-après met bien en
évidence la place centrale qu’occupe le tableau de financement de l’exercice entre le bilan d’ouverture
et de clôture et rattaché au compte de résultat par la notion d’excédent brut d’exploitation.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
COMPTE DE
RESULTAT DE
L'EXERCICE
Ventes de
marchandises
- Coût d'achat des
marchandises
vendues
= MARGE
COMMERCIALE
+ PRODUCTION
DE L'EXERCICE
(production
vendue, stockée
et immobilisée)
- Consommation
en provenance
des tiers
= VALEUR
TABLEAU DE FINANCEMENT DE L'EXERCICE
AJOUTÉE
+ Subventions
d'exploitation
- Impôts, taxes et
versements
assimilés
- Charges de
personnel
= EXCEDENT = EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
BRUT
D'EXPLOITATION
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
↓ = CAPACITÉ D'AUTOFINANCEMENT
= RESULTAT DE - Distributions BILAN DE CLOT
BILAN D'OUVERTURE
L'EXERCICE
= Autofinancement
Capitaux propres + Cessions actifs immobilisés Capitaux propres
+ Amortissements et provisions - Acquisitions actifs immobilisés + Amortissement
- Actif immobilisé (4) - Charges à répartir sur plusieurs exercices - Actif immobilisé
.............................................................................................. + Augmentation capitaux propres
- Diminution capitaux propres ............................
+ Dettes financières (5) ..................................................................................................... + Dettes financièr
..
+ Augmentation dettes financières (5)
- Remboursement dettes financières (5)
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE
465/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
TABLEAU DE FINANCEMENT
REEL Prévision BUDGET
d'exécution
N-2 N
N-1
REDUCTIONS D'IMMOBILISATIONS
VARIATIONS DES CAPITAUX PROPRES
AUGMENTATION DE LA DETTE
REMBOURSEMENT DE LA DETTE
AUTRES VARIATIONS
VARIATION DU BESOIN EN FONDS DE
ROULEMENT
TRESORERIE
VARIATION DES DISPONIBILITÉS
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
CONCOURS BANCAIRES
VARIATION DE LA TRESORERIE
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
TOTAL DES EMPLOIS 6 703 8 379 TOTAL DES RESSOURCES 7 838 13 468
En K€
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
Une variante du tableau de financement est le bilan différentiel. Il remplace l’égalité du bilan à un
instant de la somme des actifs et de la somme des passifs, par l’égalité des sommes des variations
pendant une période des postes actifs et des postes passifs.
La somme algébrique des variations d’actifs est égale à la somme algébrique des variations du passif,
à condition d’inclure le résultat de l’exercice dans le membre voulu de l’équation : le bénéfice dans le
passif et le déficit dans l’actif.
Cette formule, plus simple que le tableau de financement, essaie de faire la synthèse du bilan et du
compte de résultat, qui explique le passage d’un bilan au bilan suivant.
Aussi bien, pour mesurer la capacité de l’établissement à sécréter des disponibilités du seul fait de
ses opérations d’exploitation, est-il instructif d’utiliser parallèlement la notion d’excédent de trésorerie
d’exploitation (ETE).
EBE
Les flux liés à l’exploitation représentés par l’EBE sont donc ici corrigés des décalages liés aux
règlements.
Ainsi, l’ETE ne retient que les seules opérations ayant entraîné des mouvements de fonds, à
l’exclusion de celles qui n’ont pu se dénouer immédiatement en trésorerie et qui sont neutralisées
pour un montant égal aux variations de créances et de dettes d’exploitation.
L’intérêt de l’ETE réside dans son extrême sensibilité aux variations du chiffre d’affaires ou de la
production vendue. Cet excédent doit couvrir le paiement des frais financiers et de l’impôt sur les
sociétés pour que l’équilibre financier soit maintenu. Il représente la mesure la plus appropriée pour
exprimer la ressource de trésorerie engendrée par les opérations d’exploitation. Enfin, l’ETE est un
instrument d’analyse prévisionnelle dans la mesure où il permet de cerner et de prévenir les difficultés
de l’établissement. En effet, un ETE négatif traduit une insuffisance de rentabilité de l’établissement
voire une situation critique.
Si l’excédent de trésorerie d’exploitation est positif, cela signifie que l’exploitation a engendré une
trésorerie disponible, après autofinancement de l’accroissement des besoins en fonds de roulement
d’exploitation. Sur une longue période, c’est une condition indispensable à la pérennité de
l’établissement.
Dans cette perspective, l’évolution de l’excédent de trésorerie d’exploitation d’une période à l’autre
doit s’apprécier à la lumière des deux facteurs dont il dépend : la croissance de l’activité et le besoin
en fonds de roulement d’exploitation.
La technique des ratios vise à calculer des rapports entre différents postes ou regroupements de
postes du bilan et du compte de résultat et, bien sûr, à tirer des enseignements de ces ratios.
Le résultat d’un ratio peut avoir une signification en lui-même mais, le plus souvent, il n’a de valeur
que comparé à ceux des établissements de taille et intervenant dans un secteur similaires.
470/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
Le nombre de ratios qui peuvent être proposés est évidemment illimité. Il a été décidé de procéder à
un tri parmi les ratios les plus usuels, libre ensuite à l’agent comptable de ne pas les prendre tous en
compte et de produire ceux qu’il jugera plus significatifs pour l’établissement analysé.
Sont généralement distingués les ratios de structure, les ratios d’activité, les ratios de rentabilité et les
ratios de liquidité.
Calculés à partir du bilan, ils ont pour objet de définir les caractéristiques de l’établissement dans la
composition de l’actif et du passif et de tester sa solidité et son indépendance.
Le tableau suivant se construit donc à partir du bilan fonctionnel dont les éléments proviennent eux-
mêmes du bilan confectionné par l’agent comptable.
Le ratio de structure élémentaire est celui qui mesure la structure de l’actif et du passif : il est constitué
par les rapports entre les postes retraités du bilan fonctionnel et le total de l’actif ou du passif.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
Dotation globale de
Dotation globale de fonctionnement = 7442 ou 7443.
fonctionnement population scolaire = nbre total
population scolaire d’élèves inscrit à la rentrée
scolaire n-1
Il mesure l’évolution des ratios
Variation des ratios R n -R n -1 de niveau précédemment
précédents R n-1 calculés.
R = Ratios *
Les autres principaux ratios de structure sont résumés dans le tableau suivant :
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
limitées
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
stock final) / 2
Il mesure l’évolution de la
Marge commerciale
Taux de marge commerciale performance de l’activité
Ventes de marchandises HT
commerciale de l’établissement.
Dépenses réelles de
Dépenses réelles de fonctionnement = charges
Marge d’autofinancement fonctionnement nettes des comptes 60 à 67.
courant Recettes réelles de Recettes réelles de
fonctionnement fonctionnement = charges
nettes des comptes 70 à 77.
Il mesure la capacité de
Excédent brut d'exploitation l’établissement à générer une
Taux de marge brute
CA HT rentabilité à partir du chiffre
d’affaires.
Il mesure l’aptitude de
Résultat net
Taux de rentabilité financière l’établissement à rentabiliser les
Capitaux propres
fonds apportés en dotation.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
Il mesure l’aptitude de
Taux de rentabilité Excédent brut d’exploitation
l’établissement à rentabiliser les
économique Ressources stables
fonds apportés en dotation.
Il mesure la capacité de
Résultat de l'exercice l’établissement à générer un
Taux de marge nette
CA HT bénéfice net à partir du chiffre
d’affaires.
Il mesure la capacité de
Total actif l’établissement à payer
Solvabilité générale (dettes à + d’un an) + (Dettes à l’ensemble de ses dettes en
- d’un an) utilisant l’ensemble de l’actif.
Il mesure la capacité de
Actif à - d’un an l’établissement à payer ses
Liquidité générale
Passif à + d’un an dettes à court terme en utilisant
ses actifs à court terme.
Il mesure la capacité de
l’établissement à payer ses
(Créances à - d'un an) dettes à court terme en utilisant
Trésorerie +disponibilités les créances et les
Passif à + d'un an) disponibilités.
Il mesure la capacité de
l’établissement à payer ses
Disponibilités dettes à court terme en utilisant
Liquidité immédiate
Passif à - d’un an les disponibilités.
La confection, par l’agent comptable, de situations infra-annuelles, sous forme de tableaux de bord,
constitue également un outil de valorisation des informations financières. En effet, ceux-ci sont
indispensables à l’information de l’ordonnateur et constituent de puissants instruments d’aide à la
décision.
475/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
S’il est un domaine où préconiser des modèles de tableaux ou des méthodes est un exercice difficile,
c’est sûrement celui des tableaux de bord.
En effet, chaque ordonnateur suivra tel ou tel indicateur avec plus ou moins de vigilance selon des
critères qui différeront dans chaque établissement. C’est pourquoi il n’a pas paru opportun de
proposer des modèles de tableaux de bord dans cette annexe.
Pour certains, suivre la trésorerie nécessitera des situations hebdomadaires ; pour d’autres, une
situation mensuelle ou bimensuelle sera suffisante.
Ainsi, aucune règle en la matière ne peut s’appliquer de manière infaillible mais il est cependant
possible d’avancer quelques recommandations.
- La remise à l’ordonnateur des états infra-annuels, s’ils sont orientés vers l’aide à la prise de
décisions, doit intervenir rapidement. En effet, leur efficacité est inversement proportionnelle à leur
délai de confection.
- Afin de ne pas noyer l’ordonnateur sous un flot d’informations et afin de préparer activement sa prise
de décisions, il est nécessaire de ne pas multiplier les indicateurs. Ainsi, dégager périodiquement cinq
ou six indicateurs suffit généralement pour apprécier synthétiquement la situation financière de
l’établissement et dégager rapidement une tendance.
Les indicateurs faisant usuellement l’objet de tableaux de bord (la liste n’est bien sûr pas exhaustive)
sont les situations de trésorerie et des placements, l’état de l’exécution budgétaire, les états des
créances et des dettes accompagnés des ratios, l’évolution du fonds de roulement, la capacité
d’autofinancement, le chiffre d’affaires, "
- D’une manière générale, ces indicateurs n’ont d’intérêt que comparés sur le moyen terme. En effet, il
est toujours utile de comparer un chiffre d’affaires mensuel avec celui observé les années
précédentes sur le même mois : l’activité peut obéir à des phénomènes cycliques.
- De même, et toujours pour en faciliter la compréhension, ces tableaux de bord ne doivent pas, bien
qu’issus de la comptabilité générale, utiliser uniquement des vocables comptables. La finalité des
états infra-annuels est double : informer les ordonnateurs et orienter cette information vers la prise de
décisions, il faut donc faire en sorte que le document soit particulièrement adapté aux attentes de son
utilisateur.
Ceux-ci sont d’ailleurs souvent plus sensibles à d’autres concepts comme l’autofinancement et la
trésorerie et au prolongement de la réflexion sur la situation structurelle de l’établissement et sur sa
sécurité financière par une étude prévisionnelle.
Ainsi, la trésorerie, son solde et ses variations, paraissent être des indicateurs tout aussi pertinents :
• c’est un instrument d’analyse prévisionnelle : elle permet d’évaluer les perspectives d’encaissements
qui sont liées à la capacité de l’établissement à produire une trésorerie suffisante pour faire face à ses
besoins.
476/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
Des documents, les tableaux de flux de trésorerie, non prévus dans les annexes des comptes
financiers, explicitent la formation de la trésorerie durant l’exercice et réalisent la synthèse entre le
compte de résultat et le tableau de financement.
Peuvent être utilisés comme modèles de tableau des emplois et des ressources, le tableau de
financement et les tableaux de flux.
- Il facilite la comparaison des états financiers de l’établissement avec ceux d’autres établissements
(pas d’affectation des résultats par méthodes comptables différentes).
- Il est adapté à une analyse rétrospective et prospective car la structure du tableau des flux de
trésorerie peut être retenue dans la construction du plan de financement.
Le tableau des flux de trésorerie analyse la variation de la trésorerie qui doit être justifiée par la
différence entre la trésorerie de clôture et la trésorerie d’ouverture de l’exercice.
La trésorerie correspond aux disponibilités et à leurs équivalents (compte de caisse, compte à vue,
compte à terme, VMP, soldes créditeurs de banque).
= Variation de trésorerie
Trésorerie à la clôture
+ Trésorerie à l’ouverture
= Variation de trésorerie
Le tableau de flux de trésorerie est bâti sur une approche par fonction : activité, investissement et
financement de l’établissement.
Le terme exploitation est ici considéré dans une acception plus large que dans le compte de résultat.
Les activités d’exploitation sont les principales activités génératrices de revenus. Ce sont toutes les
activités autres que celles d’investissement ou de financement. En pratique, il s’agit des charges et
produits d’exploitation, mais également des flux de trésorerie rattachés aux charges et produits
financiers et exceptionnels et de l’impôt sur les sociétés.
Selon l’ordre des experts comptables (OEC), le flux de trésorerie lié à l’activité indique notamment la
capacité de l’établissement à procéder à d’éventuels nouveaux investissements par autofinancement.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
- Méthode directe :
Les informations sont fournies sur les principales catégories d’entrées et de sorties de fonds bruts.
- Méthode indirecte :
Le résultat net est corrigé pour tenir compte de l’incidence des opérations n’ayant pas un caractère
monétaire.
Les activités d’investissement comprennent l’acquisition et la cession d’actifs à long terme et de tout
autre investissement qui n’est pas inclus dans les équivalents de liquidités.
L’analyse présentée ici est globalement transposable à l’EPLE. Elle le sera cependant avec prudence,
notamment en ce qu’elle traite de flux financiers interdits à l’EPLE : ce dernier n’est en effet pas
autorisé à emprunter, quelque soit l’activité à financer (fonctionnement courant ou activité annexe, par
exemple celle de formation continue).
Les activités de financement sont des activités qui entraînent des changements quant à l’ampleur et à
la composition des capitaux propres et des capitaux empruntés à l’établissement.
Cette présentation permet d’identifier les sources de financement (augmentation de capital, emprunts
nouveaux, etc.") et les décaissements afférents (remboursements d’emprunts, etc.").
Le CNC proposait deux modèles de présentation du tableau des flux de trésorerie, l’un à partir du
résultat net, l’autre à partir du résultat d’exploitation.
Elimination des charges et produits sans effet sur la trésorerie ou non liés à l’activité :
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation).
En K€
Elimination des charges et produits sans effet sur la trésorerie ou non liés à l’activité :
- Frais financiers -8
- Impôt sur les sociétés, hors impôt sur les plus-values de cession 0,00
- Autres 0,00
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation).
Le tableau des flux de trésorerie a l’ambition d’être simple, compréhensible et exploitable en analyse
rétrospective et prévisionnelle. Il classe les flux de trésorerie en trois catégories selon qu’ils sont
générés par l’activité, les investissements ou le financement.
Ces trois catégories s’appréhendent plus intuitivement que le classement par nature (exploitation,
financier, exceptionnel) adopté en comptabilité générale.
Les grandes forces de ce tableau résident dans sa facilité de compréhension, sa présentation claire et
son exploitation pertinente dans le cadre d’une analyse prévisionnelle. Il est, de plus, enrichi
d’indicateurs (excédent de trésorerie d’exploitation et capacité d’autofinancement) essentiels à toute
analyse financière complète.
Actuellement, tant au niveau budgétaire (ordonnateur) qu’au niveau comptable (agent comptable), les
documents présentés aux conseils d’administration permettent difficilement aux non initiés d’en tirer
tous les renseignements utiles à l’analyse de l’établissement. Les documents budgétaires pourraient
être complétés notamment par un tableau prévisionnel des flux de trésorerie, à titre d’information et
non aux fins d’approbation.
La simplicité de lecture, l’absence de termes réservés aux seuls initiés comptables et la clarté ont
guidé la construction de ce tableau. La division du tableau en trois grands postes (activité,
investissement et financement) favorise la compréhension des administrateurs, quelles que soient
leurs connaissances comptables.
- Le poste activité regroupe à la fois les éléments du compte de résultat et du bilan en séparant la
partie exploitation pure du reste de l’activité de l’établissement.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
de l’exercice, les subventions d’exploitation et les consommations de biens et de services, les impôts
et taxes et les charges de personnel.
Le bilan est traduit par une variation du besoin en fonds de roulement qui intègre des notions que l’on
retrouve dans le tableau de financement. La construction de cette première partie fait intervenir la
capacité d’autofinancement puisque celle-ci résulte de l’EBE plus les autres produits encaissables et
moins les autres charges décaissables.
Les éléments du tableau de financement se retrouvent dans ce premier poste avec la CAF (1ère
partie du tableau) et la variation du besoin en fonds de roulement (2ème partie du tableau).
L’ETE ou excédent de trésorerie d’exploitation décrit un flux de trésorerie. Il est non seulement utile
pour le court terme mais aussi dans une perspective à long terme. Il était logique de le faire apparaître
dans ce tableau puisqu’il est beaucoup plus sensible que l’EBE ou la CAF aux variations du chiffre
d’affaires. Il peut être calculé de deux façons :
- directement à partir des flux financiers liés aux opérations de vente, d’achat et de règlement des
charges d’exploitation (recettes – dépenses d’exploitation),
- indirectement, par application d’un mode de calcul comptable retenu dans cette présentation (EBE –
variation du BFRE).
L’intérêt de l’ETE (qui est un flux de liquidité) réside dans l’appréciation de la situation économique et
financière de l’établissement. Il fournit, en effet, un éclairage qui permet d’anticiper l’évolution de la
CAF, l’ETE évoluant plus rapidement et dans le même sens que la CAF.
- Enfin, le poste financement évalue les effets des activités purement financières sur la trésorerie de
l’établissement et permet de juger de la capacité de l’établissement à remplir ses obligations.
Ainsi, ce poste peut indiquer si la structure a souscrit de nouveaux emprunts (dans la mesure où elle y
est autorisée) et combien elle en a remboursé, en capital.
La somme de ces trois postes doit correspondre à la variation de trésorerie au pied de l’actif du bilan
entre l’année N et l’année N-1.
Le résultat d'un établissement doit être apprécié en deux temps, d'une part en ce qui concerne son
niveau, d'autre part en ce qui concerne son évolution. Cette réflexion permet d'établir un constat sur la
tendance à l'enrichissement ou à l'appauvrissement de l'établissement, notamment en comparant
l'importance des résultats dégagés par rapport aux besoins minimums de renouvellement du
patrimoine de l'organisme et à ses objectifs à long terme.
Ce premier examen doit être complété par une analyse de la nature et de l'évolution des éléments
ayant permis de dégager ces résultats. Cette étude doit porter sur la structure des charges et des
produits, ainsi que sur l'évolution de ces données au cours des derniers exercices. Une telle approche
est riche d'enseignements pour les établissements exerçant une activité industrielle et commerciale.
La nouvelle présentation du compte de résultat dans le cadre du plan comptable général révisé facilite
grandement cette analyse.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
Certains reclassements à l'intérieur des charges peuvent cependant être envisagés préalablement à
l'analyse.
Ce compte peut, dans une approche plus économique, être rapporté aux charges de personnel.
Ce reclassement se fera directement à partir du compte de résultat qui dans le système développé fait
apparaître distinctement ce type de charge.
Le compte de résultat du système développé fait apparaître en clair les loyers de crédit-bail mobilier et
immobilier, mais seules les précisions permettront le retraitement éventuel de ces charges qui
s'analysent économiquement en une fraction "amortissement" et en une fraction "charges financières".
En effet le plan comptable général, à l'inverse de la plupart des plans comptables étrangers, reste
fidèle à l'interprétation juridique française de cette opération: le bien en crédit-bail figure à l'actif du
bilan de la société de crédit-bail et non à celui de l'utilisateur, aussi longtemps que l'option n'est pas
levée. Le Plan comptable général ne prévoit donc que la comptabilisation en charges (services
extérieurs) de la redevance prévue au contrat.
De même pour l'analyse du bilan, des tableaux comparatifs indiquant pour trois exercices au moins
l'évolution des charges, des produits, des soldes intermédiaires de gestion, pourront être établis. Ils
permettront de discerner les aspects positifs ou les faiblesses de la gestion. Mais seul un compte de
résultat analytique détaillé, établi à partir d'une comptabilité analytique d'exploitation, pourra permettre
de porter un jugement sur l'organisation de la production ou la structure des coûts.
Un peu en dehors du domaine de l'analyse classique car les techniques utilisées tiennent compte
assez largement de données extérieures à la comptabilité générale, cette réflexion suppose, après
une définition claire des objectifs à long terme de l'organisme, d'étudier :
- d'une part, les investissements les mieux adaptés aux besoins et aux moyens de l'établissement,
parmi d'autres équipements similaires ;
- d'autre part, d'examiner les modalités de financement compte tenu de la situation financière de
l'établissement et notamment s'il convient d'acquérir ces équipements ou de les louer ;
- enfin, d'analyser les conséquences financières de l'investissement envisagé sur les charges de
fonctionnement, "les charges induites" doivent être prises en compte parmi les éléments de décision.
482/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
5.2 Structure des charges et produits et analyse de l’évolution du résultat et des soldes
intermédiaires de gestion
Que le résultat d'un exercice donné puisse être jugé suffisant ou non en vertu des critères exposés ci-
dessus, la recherche des causes de cette situation présente un intérêt soit pour maintenir les facteurs
positifs, soit pour envisager des remèdes susceptibles de redresser la situation.
L'analyse englobera bien entendu les données de l'exercice écoulé et leur évolution au cours des trois
dernières années au moins.
Ce type de réflexion, indispensable pour tout établissement public, apparaît fondamental pour ceux
qui exercent une activité industrielle ou commerciale.
Après avoir mis en évidence les soldes intermédiaires de gestion et les postes du compte de résultat
qui ont connu une évolution défavorable ou ceux qui ne sont pas entièrement déterminés par des
facteurs externes (conjonctures, règlementation diverse, etc.) et sur lesquels il est donc possible
d'exercer une influence, les dirigeants de l'établissement peuvent décider, par exemple, de
réexaminer les conditions de réalisation de certaines charges externes ou envisager des mesures
d'économie sur le plan interne ou, même, mettre en évidence l'insuffisance de certaines tarifications
enregistrées en produits de l'établissement et en négocier l'augmentation.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
Le jugement porté sur la situation financière à une date donnée doit être utilisé, non seulement pour
apprécier l'orientation de l'exploitation future avec ses conséquences sur l'équilibre des emplois et
ressources, mais encore pour définir si, parallèlement ou plutôt complémentairement, l'établissement
est en mesure de réaliser les investissements jugés souhaitables dans le cadre des prévisions
globales à long terme.
Un investissement se traduit par la création d'emplois durables pour lesquels il convient de dégager
des ressources.
Cependant il est nécessaire de ne pas limiter l'étude aux seules immobilisations. Le développement
du potentiel de l'établissement s'accompagne normalement de celui des stocks et des créances. Or
les actifs circulants d'exploitation ne sont financés, le plus souvent, que partiellement par des dettes à
court terme d'exploitation et nécessitent de ce fait un recours à des ressources stables.
Aussi, l'établissement devra dégager des ressources durables à hauteur des emplois stables
augmentés des besoins en fonds de roulement induits par cet investissement.
* besoins en fonds de roulement par accroissement des stocks et créances d'exploitation découlant de
l'investissement.
La démarche de l'étude du plan d'investissement et de financement pourra dans la majorité des cas
être la suivante :
- sur cette base, des ressources nouvelles stables peuvent-elles être mobilisées?
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
La sécurité de l'établissement implique une cohérence entre sa situation à une date donnée et son
plan d'investissement. Si l'analyse financière révèle des pertes successives, un endettement important
tant à court terme qu'à long terme, une absence ou une insuffisance de fonds de roulement ; un plan
d'investissement ambitieux par rapport aux immobilisations existantes qui risquerait de détériorer
encore davantage la situation, ne pourra être jugé de façon positive.
Si le fonds de roulement est négatif ou insuffisant, compte tenu de la liquidité des actifs circulants, non
seulement il n'existera aucune ressource stable disponible, mais au surplus la situation doit être
redressée avant d'envisager à accroître la capacité de l'établissement.
Si le fonds de roulement est à un bon niveau excédentaire par rapport aux besoins réels,
l'établissement pourra alors utiliser l'excédent, mais l'excédent seul comme première ressource de
financement. On voit donc une fois de plus l'intérêt qui s'attache pour l'établissement à connaître le
niveau souhaitable de son fonds de roulement.
Les ressources disponibles sur la base du bilan de départ ne seront que très rarement suffisantes
pour couvrir les dépenses d'investissement. Il faut donc recenser les ressources possibles.
- la cession d'éléments d'actifs n'est une ressource que par diminution des valeurs immobilisées
nettes, ce qui accroît le fonds de roulement ;
- l'autofinancement ;
- l'autofinancement passé a déjà été pris en compte dans l'appréciation du fonds de roulement
existant à la date d'établissement du plan d'investissement.
Mais la capacité d'investissement est susceptible d'être sensiblement modifiée par la réalisation même
du plan. La mise en service progressive de nouveaux biens productifs va susciter naturellement, selon
le rythme d'exécution du plan, ses propres amortissements et éventuellement un accroissement des
résultats. On prendra en compte ces éléments en les ajoutant aux ressources d'autofinancement
découlant de la situation présente et susceptibles d'être dégagées pendant la période de réalisation
du plan en tenant compte des conclusions de l'analyse financière.
Pour mémoire, on citera l'emprunt, qui est de loin le plus souple des moyens externes de financement
stable. Il peut être exactement adapté aux besoins, être renouvelé ou découpé. Bien entendu, dans
toute projection sur l'avenir des réalisations du plan, on tiendra compte des frais financiers et du
rythme de remboursement.
On rappellera bien sûr que ce moyen de financement ne peut être mobilisé par l’EPLE.
Autres ressources externes : outre des apports nouveaux, on peut citer les subventions
d'investissement et les indemnités d'éviction à la suite d'expropriation.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
L'inventaire qui a été fait des ressources conduit au plan de financement, il doit avoir un caractère
réaliste et suppose donc des contacts très avancés auprès de tous les intéressés pour que la
mobilisation des ressources soit pratiquement certaine à la date voulue.
_______
1 000 000€
Ce total conditionne l'enveloppe globale des investissements sous réserve, évidemment, qu'une partie
ne doive pas être affectée à la reconstitution du fonds de roulement.
La réalisation des ressources doit être calquée sur celle des équipements afin que les échéances de
règlement de ceux-ci ne viennent perturber la trésorerie.
Année N N+1
Total
Trimestre 2 3 4 1
Ressources
L'emprunt est évidemment retardé au maximum pour différer la charge d'intérêt. Il importe en effet de
ne pas mobiliser trop tôt des ressources onéreuses sans emplois immédiat.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
l'examen de la cohérence du projet avec l'ensemble des éléments d'information dont dispose
l'analyste.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
Cette notion ne présente que faiblement un caractère opérationnel dans le cadre de l’analyse
financière de l’EPLE. Elle sera utilement mobilisée en revanche lorsque ce dernier est le support
d’une activité dont il est important de connaître la capacité à couvrir ses coûts par ses recettes.
La notion de seuil de rentabilité est souvent intégrée à l'analyse financière car elle fait effectivement
partie des informations intéressantes de la gestion (analyse de l'exploitation). Toutefois, elle repose
sur la distinction entre coûts fixes et coûts variables: elle ne peut donc être mise en œuvre sans
l'analyse et la ventilation des charges entre ces deux notions.
Si on établit un compte de résultat en ne tenant plus compte du classement par nature, mais de la
variabilité des charges, ce compte aura la structure suivante:
Résultat d'exploitation
La différence (ventes - (FV+FF)) est évidemment égale au résultat d'exploitation. C'est ce qu'on
appelle la marge nette.
La différence (Ventes - FV) est la marge sur coûts variables. Si cette marge est stable par rapport au
chiffre d'affaire, on peut dire que cette marge est destinée à la couverture de frais fixes puis, lorsque
ceux-ci seront couverts en totalité, à la constitution d'une marge nette.
La condition nécessaire pour que le résultat soit positif, est que la marge sur coût variable soit
supérieure aux frais fixes. Lorsque la marge sur coût variable est égale à ces derniers, le compte de
résultat est équilibré. Toute vente supplémentaire est sans incidence sur le résultat sous l'angle des
frais variables, mais est productrice d'une marge nette puisque la marge sur frais variables n'est plus
absorbée par les frais fixes déjà couverts en totalité.
Le chiffre d'affaire réalisé au stade où le compte de résultat est équilibré, c'est à dire où la marge sur
coûts variables est égale aux frais fixes, est appelé seuil de rentabilité ou point mort ou seuil critique.
Ce seuil de rentabilité peut être calculé lorsque l'on connaît d'une part le total des frais divers à
couvrir, d'autre part le taux de marge sur coûts variables par rapport aux ventes, ce qui suppose une
stabilité dans le temps de ce taux. En effet, le seuil de rentabilité est atteint lorsque la marge sur coûts
variables est égale aux frais fixes.
C.A. = F. F. X 100
ou :
X% × C.A.= F.F.
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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE
En rapprochant le seuil de rentabilité du chiffre d'affaire réalisé, on peut déceler à quelle période de
l'année l'établissement a atteint son point mort. On peut aussi, bien sûr, dans ce cadre fixer des
objectifs de ventes pour que le seuil de rentabilité soit atteint à une date donnée.
La représentation graphique du seuil de rentabilité fait apparaître les frais fixes et les frais variables,
ainsi que la diagonale de l'angle, qui matérialise l'égalité des charges et des produits (point mort).
La droite des frais fixes est parallèle à celle des ventes, puisque indépendante de la production.
Le point mort est déterminé par la rencontre entre la droite décrivant les coûts totaux et Y=X (ou
ensemble des points qui égalent les coûts totaux aux produits).
On voit l'intérêt de cette technique pour la gestion. Mais elle comporte également des limites
puisqu'elle implique la connaissance précise des frais fixes et frais variables et celle du taux de marge
qui doit être stable ou exactement prévisible.
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
Achats (PRIX)
Un achat représente la valeur exprimée en unité monétaire d'une transaction avec un tiers. Il implique
un transfert de propriété du fournisseur à l'établissement ou la reconnaissance d'un service rendu,
ainsi qu'un paiement de valeur équivalente et convenu au préalable. Il peut être exprimé hors taxes
(HT) ou toutes taxes comprises (TTC).
ACHATS CONSOMMÉS
Montant des achats de matières premières et/ou de marchandises d'une période, exprimé hors taxes
ou non, selon les divisions concernées, plus les stocks de matières premières et/ou marchandises de
début de cette période, moins lesdits stocks en fin de cette même période (= variation de stock).
ACOMPTE OU AVANCE
Ces termes recouvrent le paiement ou l'encaissement fractionné d'une dette ou d'une créance.
Les acomptes consentis sont des sommes versées à un fournisseur au fur et à mesure de
l'avancement de travaux (cas des marchés par exemple) commandés à ce fournisseur. Les acomptes
sont versés en fonction des termes prévus dans les contrats relatifs aux marchés ou dans certaines
commandes :
- acompte mensuel sur la base de 1/12ème ;
- acompte ou avance sur salaire.
Les avances correspondent à des procédures spécifiques liées :
- à l'exécution des marchés ;
- au paiement d'avances sur salaires.
ACOMPTES RECUS
Les acomptes reçus sont des sommes versées par des clients à l'établissement. Ces acomptes
peuvent être déterminés en fonction d'un pourcentage, ou selon un échéancier prévu dans un contrat,
par exemple :
- acompte de subvention - Etat ;
- acompte sur vente d’objets confectionnés.
ACTIF (DU BILAN)
Partie gauche du bilan où sont regroupés tous les éléments du patrimoine ayant une valeur
économique positive. Il comprend essentiellement trois grandes masses successives :
- l'actif immobilisé ;
- l'actif circulant ;
- les charges à répartir sur plusieurs exercices.
Il comporte quatre colonnes :
- les trois premières intéressent l'exercice clos et indiquent respectivement :
- le montant brut de chaque poste ;
- le montant cumulé des amortissements pour dépréciation et des provisions pour dépréciation (à
déduire) ;
- le montant net ;
La quatrième rappelle le montant net de chaque poste à la clôture de l'exercice précédent.
ACTIF CIRCULANT
Ensemble des actifs correspondant à des éléments du patrimoine qui, en raison de leur destination ou
de leur nature, n'ont pas vocation à rester durablement dans l'établissement, sauf exception, le plus
souvent liés à des particularités d'activités.
Il comprend :
- les stocks et en cours ;
- les avances et acomptes versés sur commandes ;
- les créances autres que celles qui sont comprises dans les immobilisations financières ;
- les valeurs mobilières de placement ;
- les charges constatées d'avance ;
- les disponibilités.
L'actif circulant ne doit pas comporter de créances à plus d'un an, celles-ci devant être intégrées dans
l'actif immobilisé.
Il ne comprend pas également les charges à répartir sur plusieurs exercices, les primes de
remboursement d'obligations ni les écarts de conversion actif.
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
ACTIF IMMOBILISÉ
Ensemble des biens et valeurs destinés à rester durablement dans l'établissement.
Il est composé :
- des immobilisations incorporelles ;
- des immobilisations corporelles ;
- des immobilisations financières.
AFFACTURAGE (FACTORING)
L'entreprise cède les créances sur ses clients à un spécialiste moyennant une rémunération
forfaitaire.
Le spécialiste prend à sa charge non seulement la comptabilité, mais le recouvrement, le crédit, le
contentieux éventuel et le risque de non paiement.
AFFECTATION (COMPTABILITÉ GÉNÉRALE)
Mise à disposition, au profit de l'établissement, de biens meubles ou immeubles du domaine privé des
collectivités territoriales ou de l'Etat. L'affectation entraine l'inscription du bien concerné au bilan et
une dépréciation qui incombe à l'affectataire.
AFFECTATION (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Inscription "immédiate", sans calcul intermédiaire, d'une charge à un compte de coût. Par extension le
mot affectation est également employé lorsque des charges peuvent être prises en compte par des
centres d'analyse sans répartition préalable.
AFFECTATION - NON AFFECTATION
Principe du droit budgétaire concernant la non affectation des recettes par rapport aux dépenses, qui
tend à la clarté financière par une vue globale des comptes et non fragmentée en rapprochements
partiels.
Des exceptions :
- certaines subventions relevant d'utilisations très précises ;
- ressources affectées s'appuyant sur un contrat écrit, ayant un objet précis quant à l'utilisation
des moyens et prévoyant le remboursement des fonds non utilisés en fin de contrat.
AGENCEMENTS ET AMÉNAGEMENTS
Travaux destinés à mettre en état d'utilisation les diverses immobilisations de l'établissement,
essentiellement les terrains et les bâtiments.
AGIO
Ensemble des frais grevant dans certains cas une opération bancaire. Il comprend un intérêt, une
commission, des frais et des taxes.
AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS
Réduction jugée irréversible, répartie sur une période déterminée, du montant porté à certains postes
du bilan (par exemple : amortissement pour dépréciation d'éléments d'actif, amortissement d'un
emprunt). Constat de la diminution de valeur d'une immobilisation effectué en fonction de critères
économiques et fiscaux déterminant en particulier la durée et la méthode. Il est constaté par des
opérations budgétaires.
Dans les établissements publics locaux d’enseignement, lorsque l’immobilisation n’est pas acquise sur
fonds propres, l’amortissement pratiqué sur cette immobilisation fait l’objet d’une neutralisation par
imputation à un compte de produits exceptionnels
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
ANALYSE FINANCIERE
Evaluation de l'établissement, étude de sa situation patrimoniale, de sa structure (ratios), de ses
résultats, de sa gestion, de son évolution. Elle implique une attitude critique, constituant une aide à la
décision.
APPROVISIONNEMENTS
Objets et substances achetés pour la formation des biens et services à vendre ou à immobiliser, ils
comprennent les matières premières, les matières consommables, les emballages.
ARRHES
Versement d'une partie du prix à payer par l'acheteur au vendeur. Mais le contrat n'est pas définitif et
chaque partie peut se dégager. L'acheteur en abandonnant les arrhes qu'il a versés et le vendeur en
remboursant une somme double.
AUTOFINANCEMENT
Différence entre la capacité d'autofinancement et la fraction de profit distribué, susceptible de financer
l'investissement ou l'accroissement du fonds de roulement.
Il correspond en fait à la somme des dotations aux amortissements et aux provisions (moins les
reprises) augmentée de la masse du résultat non distribué.
Dans les établissements publics, les notions de capacité d'autofinancement et l'autofinancement sont
confondues.
AVOIR
C'est une créance en argent ou en nature, reconnue à un partenaire, à la suite de l'octroi d'une
remise, du retour du produit ou d'une erreur reconnue dans la facturation : avoir client ou avoir
fournisseur.
B
BESOIN
Terme de comptabilité et d'analyse financière qui désigne :
soit un besoin de capitaux nécessaires aux opérations d'exploitation : il s'agit en fait d'un
besoin en fonds de roulement ;
soit un besoin de trésorerie.
BÂTIMENTS
Sont considérés comme tels les fondations et leurs appuis, les murs, les planchers, les toitures, ainsi
que les aménagements faisant corps avec eux, à l'exclusion de ceux qui peuvent en être facilement
détachés ou encore de ceux qui, en raison de leur nature et de leur importance, justifient une
inscription distincte en comptabilité.
BILAN
Etat des éléments actifs et passifs du patrimoine d'une entreprise et de leur différence (capitaux
propres), établi à la clôture de chaque exercice. Les éléments du patrimoine de l'entreprise sont
classés : à l'actif selon leur destination ; au passif selon leur provenance.
Il fait partie des trois documents de synthèse annuels établis en fin d'exercice (bilan, compte de
résultat, annexe) et qui forment un tout indissociable.
Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent.
BUDGET
Le budget prévoit et autorise la totalité des dépenses et des recettes de l'établissement quelle que soit
leur fonction ou leur affectation.
BUDGET D'UN PROGRAMME
Prévision chiffrée de tous les éléments correspondant à un programme déterminé.
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
Un budget d'exploitation est la prévision chiffrée de tous les éléments correspondant à une hypothèse
d'exploitation donnée pour une période déterminée.
Un budget opérationnel de programme (BOP) est la déclinaison d’une partie de programme sur un
périmètre défini, géographique ou fonctionnel.
C
CADRE COMPTABLE
Résumé du plan de comptes présentant, pour chaque classe, la liste des comptes à deux chiffres.
CAPACITÉ D'AUTOFINANCEMENT
C'est le total des ressources nées de l'exploitation dont l'organisme pourrait disposer pour investir ou
augmenter son fonds de roulement. C'est donc pour l'essentiel le total des amortissements de
l'exercice, des provisions constituées après déduction des reprises et du résultat après impôts.
CAPITAUX DURABLES
Ensemble des ressources financières sous forme de capitaux propres ou de dettes financières à plus
d'un an. Les capitaux durables sont assimilables aux capitaux permanents
CAPITAUX PROPRES
Dans une optique fonctionnelle, les capitaux propres participent, concurremment avec les éléments du
passif externe, au financement de l'établissement.
Certains éléments de capitaux propres sont susceptibles d'être grevés d'une dette fiscale latente,
d'autres peuvent engendrer des créances fiscales latentes.
La notion de capitaux propres se différencie de "situations nettes" à hauteur des subventions
d'investissement et des provisions réglementées, éléments des capitaux propres exclus de la
définition de la situation nette.
C.P. = S.N. + (subventions d'investissement + provisions réglementées)
Dans les établissements publics locaux d’enseignement, le montant des capitaux propres au sens
économique correspond à l'ensemble des ressources financières restant en principe définitivement à
la disposition de l'établissement. C'est la somme algébrique des :
- apports ;
- résultats excédentaires ;
- pertes ;
- subventions d'investissement.
CAUTION
Engagement de payer une somme pour garantir l'exécution d'une obligation contractuelle prise par
une personne physique ou morale.
CHARGES
Terme comptable désignant les consommations de l'établissement chiffrées en valeur monétaire.
CHARGES (COMPTABILITÉ GÉNÉRALE)
Terme comptable désignant les obligations budgétaires auxquelles l’établissement ne peut se
soustraire. La constatation d’une charge vient diminuer les disponibilités budgétaires nées des
ouvertures de crédits. A la différence des dépenses, certaines charges ne génèreront pas la sortie de
liquidités.
CHARGES (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Eléments de coût introduit dans le réseau d'analyse d'exploitation.
CHARGES A PAYER
Compte de régularisation "passif" permettant de comptabiliser en fin d'exercice les services faits mais
dont les dépenses n'ont pas pu être ordonnancées à condition que le montant desdites dépenses soit
suffisamment connu et évaluable. Le mandatement se fait au cours de l’exercice au vu des éléments
connus et est régularisée au cours de l’exercice suivant.
Charges nées pendant l'exercice mais qui ne peuvent être comptabilisées comme telles à la clôture,
pour diverses raisons dont la principale est le défaut de pièce justificative (facture non reçue). La
contrepartie de cette charge au bilan est à considérer comme une dette.
493/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
CHARGE DIRECTE
Charge qu'il est possible d'affecter immédiatement, sans calcul intermédiaire, au coût d'un produit
déterminé.
CHARGE INDIRECTE
Charge qui nécessite un calcul intermédiaire pour être imputée au coût d'un produit déterminé.
CHARGES OPÉRATIONNELLES
Charges liées au fonctionnement de l'établissement.
L'évolution de ces charges dépend étroitement du degré d'utilisation, de l'intensité et du rendement
dans l'emploi des capacités et moyens disponibles. Ces charges sont, le plus généralement,
"variables" avec le volume d'activité, sans que cette variation lui soit nécessairement proportionnelle.
CHARGES COURANTES (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Charges d'exploitation afférentes à la période de calcul. Elles comprennent les charges financières
courantes mais ne comprennent pas les charges sur exercices antérieurs ni les charges
exceptionnelles.
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
CHARGES DE PERSONNEL
Les charges de personnel sont constituées :
- par l'ensemble des rémunérations en monnaie et parfois en nature du personnel de l'établissement
en contrepartie du travail fourni ;
- par des charges, au profit de salariés, liées à ces rémunérations : cotisations de sécurité sociale,
cotisations pour congés à payer, supplément familial, versement aux œuvres sociales, aux mutuelles,
aux caisses de retraite, etc.
N.B. Pour la détermination du coût complet du travail fourni au cours d'une période, il convient
d'ajouter notamment, à la somme de ces rémunérations et de ces charges, le montant des impôts,
taxes et versements assimilés, calculés sur les salaires.
CHARGES DE STRUCTURE
Charges liées à l'existence de l'établissement et correspondant, pour chaque période de calcul, à une
capacité de production déterminée. L'évolution de ces charges avec le volume d'activité est
discontinue.
Ces charges sont relativement "fixes" lorsque le niveau d'activité évolue peu au cours de la période de
calcul.
CHIFFRE D'AFFAIRES
Il comprend le montant des affaires réalisées avec les tiers dans l'exercice des activités correspondant
à l'exploitation normale et courante de l'établissement.
Il correspond dans les EPLE au montant des ventes, des prestations de service, des produits
afférents aux activités annexes enregistrés au crédit des comptes 701 à 708.
Détermination comptable : le montant net du chiffre d'affaires correspond normalement au solde du
compte 70 "ventes" à la clôture de l'exercice.
CLASSE COMPTABLE
Subdivision principale en 9 parties de l'ensemble des comptes prévus par le plan comptable.
COMMANDE
Ordre par lequel est déclenché un processus de fourniture à celui dont il émane de certains produits
ou services dans des conditions déterminées.
Les transactions externes à l'établissement (commandes passées à un fournisseur, commandes
reçues d'un client) s'expriment en prix.
Les transactions internes à l'établissement (commandes internes passées entre centres de travail)
s'expriment en coûts, éventuellement assortis d'écarts.
Le bon de commande élaboré dans les établissements est à considérer comme étant un acte
s'inscrivant dans le cadre des usages du commerce. Le bon de commande engage donc
juridiquement l'établissement vis-à-vis des tiers envers qui il s'oblige à payer le service fait.
COMPLÉMENT DE DOTATION
Subvention d'investissement, ayant le caractère de complément de dotation :
- soit parce que le caractère de complément de dotation a été précisé de façon formelle par l'autorité
versante ;
soit en l'absence d'une telle précision, parce qu'il s'agit de subventions d'investissement non
renouvelables accordées comme mises de fonds initiales pour l'acquisition ou la création de biens
dont la charge de renouvellement incombe de ce fait à l'établissement et qui doivent normalement être
considérées comme des apports en capital à maintenir durablement au bilan.
COMPTABILITÉ
Système de valorisation des flux de biens ou de services ; flux entrant et sortant de l'entreprise en ce
qui concerne la comptabilité générale, flux internes à l'entreprise en ce qui concerne la comptabilité
analytique.
COMPTABILITÉ EN PARTIE DOUBLE
Système qui consiste à créditer un compte par le débit d'un autre. A chaque fois qu'un montant affecte
un compte, cette même valeur doit affecter un ou plusieurs autres comptes. La comptabilité en partie
double a pour effet, en comptabilité générale, de connaître en permanence la position de l'entreprise
vis-à-vis des tiers : dettes et créances.
COMPTABILITÉ ANALYTIQUE
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
La comptabilité analytique est un mode de traitement des données par destination pour les charges et
par origine pour les produits, dont les objectifs essentiels sont d'une part :
- connaître les coûts des différentes fonctions de l'établissement ;
- déterminer les bases d'évaluation de certains éléments du bilan ;
- expliquer les résultats en calculant le coût des produits,
et d'autre part :
- établir des prévisions de charges et de produits courants,
- constater la réalisation et expliquer les écarts.
COMPTABILITÉ GÉNÉRALE
La comptabilité générale a pour objet, pour une période donnée, en principe annuelle, appelée
exercice comptable :
- d'enregistrer toutes les opérations de la période affectant le patrimoine de l'entreprise ;
- d'établir, à la fin de la période, des documents de synthèse annuels donnant une image
fidèle de la situation patrimoniale et financière et des résultats économiques de
l'établissement.
Elle permet, notamment, de dégager le résultat de la période (comptes de résultat) et de présenter la
situation comptable des éléments actifs et passifs à la fin de la période (bilan).
A cet effet, elle respecte un certain nombre de principes comptables généraux et de règles
d'évaluation des biens (et autres éléments du patrimoine).
COMPTABILITÉ MATIÈRE
C'est une comptabilité en nature des stocks prenant en considération le stock de début d'exercice, les
entrées, les sorties, le stock de fin d'exercice, les valeurs unitaires et globales.
COMPTES
Plus petite unité retenue pour le classement et l'enregistrement des éléments de la nomenclature
comptable.
Par extension, on emploie également le mot compte pour désigner des regroupements de comptes.
COMPTE D'EXPLOITATION ANALYTIQUE
Compte dressé en comptabilité analytique pour comparer aux produits d'exploitation les charges qui
leur correspondent. La différence constitue une marge ou un résultat selon le contenu du coût. A une
activité correspond un "compte d'exploitation élémentaire".
La sommation des comptes d'exploitation élémentaires fournit le "compte d'exploitation analytique".
Son résultat est le même que celui du "compte de résultat d'exploitation" dressé par la comptabilité
générale, aux différences d'incorporation près.
COMPTE DE RECLASSEMENT (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Groupement de charges (ou de produits) d'exploitation de natures diverses dont le contenu est
homogène par rapport au critère de classement choisi.
Ce groupement est parfois utilisé pour faciliter l'affectation ou la répartition des charges (ou produits)
d'exploitation dans le réseau d'analyse.
COMPTE DE RÉSULTAT
Le compte de résultat (quelle que soit sa présentation, en tableau ou en liste) décrit les produits et les
charges enregistrés dans l'exercice (y compris ceux qui auraient dû être supportés par des exercices
antérieurs mais qui, par erreur ou omission, n'ont pas alors été enregistrés).
Il établit le résultat de l'exercice (produits moins charges de l'exercice).
Produits et charges y sont répartis en trois grandes catégories, selon qu'ils ont un caractère :
- d'exploitation : liés à l'activité ordinaire, habituelle, répétitive... de l'entreprise ;
- financier : liés aux opérations financières ou à la structure financière de l'entreprise (ces produits
et charges peuvent avoir un caractère habituel ou exceptionnel) ;
- exceptionnel : liés à des opérations généralement non répétitives.
Les postes de produits et de charges se succèdent de façon à faciliter le calcul en cascade d'un
certain nombre de soldes intermédiaires de gestion.
Produits et charges de l'exercice précédent sont rappelés.
496/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
COMPTES DE RÉGULARISATION
Comptes utilisés pour répartir les charges et produits dans le temps de manière à rattacher à un
exercice déterminé toutes les charges et tous les produits le concernant effectivement et ceux-là
seulement.
Entrent dans cette catégorie de comptes :
1. les comptes de charges : à répartir sur plusieurs exercices ; constatées d'avance ; à payer ;
- 2. les comptes de produits : constatés d'avance ; à recevoir.
Ces comptes de régularisation sont inscrits dans les rubriques appropriées du bilan. C'est ainsi que
les comptes de charges à payer et de produits à recevoir sont respectivement rattachés aux comptes
de tiers concernés.
COMPTES TRANSITOIRES OU D'ATTENTE
Utilisés pour enregistrer provisoirement des opérations qui ne peuvent être imputées immédiatement
de façon certaine ou définitive, ou qui exigent une information complémentaire ou des formalités
particulières (recettes à classer - dépenses à classer et à régulariser - recettes et dépenses à
transférer), ces comptes doivent être soldés le plus rapidement possible.
CONCESSIONS ET DROITS SIMILAIRES, BREVETS, LICENCES, MARQUES, PROCÉDÉS, DROITS ET VALEURS
SIMILAIRES
Dépenses faites pour l'obtention de l'avantage qui constitue la protection accordée sous certaines
conditions à l'inventeur, à l'auteur ou au bénéficiaire du droit d'exploitation d'un brevet, d'une licence,
d'une marque, d'un procédé, de droits de propriété littéraire et artistique ou au titulaire d'une
concession.
CONTRÔLE BUDGÉTAIRE
Contrôle caractérisé notamment par la comparaison permanente des prévisions budgétaires et des
réalisations.
CONTRÔLE DE GESTION
Ensemble des dispositions prises pour fournir aux dirigeants et aux divers responsables des données
chiffrées périodiques caractérisant la marche de l'établissement. Leur comparaison avec des données
passées ou prévues peut, le cas échéant, inciter les dirigeants à déclencher rapidement les mesures
correctives appropriées.
COÛT
Somme de charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable.
Un coût est défini par les trois caractéristiques suivantes :
- le "champ d'application" du calcul : un moyen d'exploitation, un produit, un stade d'élaboration du
produit ;
- le "contenu" : les charges retenues en totalité ou en partie pour une période déterminée ;
- le "moment du calcul" : antérieur (coût préétabli) ou postérieur (coût constaté) à la période
considérée.
COÛT D'ACHAT
Montant figurant sur les factures d'achat de marchandises, matières ou fournitures, majoré de tous les
frais d'achat et éventuellement des frais d'approvisionnement jusqu'au stade ultime de leur entrée
dans l'établissement (exprimé hors taxes pour les activités soumises à la TVA).
COÛT D'ACQUISITION (D'UN BIEN)
Il s'obtient en additionnant :
- le prix d'achat (net de taxes récupérables et droits de douane compris) ;
- les frais accessoires d'achat supportés pour la mise en état d'utilisation du bien ou son
entrée en magasin - ex : frais de transport, d'installation, de montage...
N.B. Les droits de mutation, honoraires, commissions et frais d'actes sont comptabilisés en charges,
ces charges peuvent être étalées sur plusieurs exercices).
COÛT AJOUTÉ
Coût des activités propres de l'établissement ajouté par celui-ci aux achats de biens et services
utilisés.
497/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
COÛT APPROCHÉ
Coût employé en cours de période de calcul pour des raisons de commodité et non pas en vue d'une
analyse de gestion. Ce coût est obtenu par des moyens divers (référence à la période précédente,
prix de vente corrigé par une réfaction forfaitaire,...). Son caractère principal est de ne présenter avec
les coûts réels que des différences relativement faibles.
COÛT DE CESSION
Valeur conventionnelle, différente du coût de revient, qui est choisie par l'établissement pour céder
des produits (biens et services) d'un centre ou service à un autre.
COÛT COMPLET
Coût constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être rapportées par tout traitement analytique
approprié : affectation, répartition, imputation...
COÛT DIRECT
Coût constitué par :
- des charges qui pourraient lui être directement affectées : ce sont le plus généralement des
charges "opérationnelles" ou "variables" ;
- des charges qui, même si elles transitent par les centres d'analyse, pourraient être
rattachées à ce coût sans ambiguïté ; certaines de ces charges sont "opérationnelles (ou
"variables") d'autres sont "de structure" (ou "fixes").
COÛT FONCTIONNEL
Coût total des charges concernant :
- soit l'ensemble d'une "fonction" de l'établissement (approvisionnement, production...) ;
- soit certaines parties de l'établissement concourant à l'exercice d'une fonction (magasin X,
atelier Y...).
COÛT "EURO CONSTANTS"
Coût résultant de l'application au coût nominal d'un indice représentatif de l'évolution de la valeur de
l’euro à compter d'une année de référence.
COÛT MARGINAL
Coût constitué par la différence entre l'ensemble des charges d'exploitation nécessaires à une
production donnée et l'ensemble de celles qui sont nécessaires à cette même production majorée ou
minorée d'une unité.
COÛT NOMINAL
Coût exprimé en euro courants.
COÛT PARTIEL
Coût constitué par des charges intervenant à un stade d'analyse intermédiaire.
Les principaux coûts partiels sont : le coût variable, le coût direct.
COÛT PREETABLI
Coût évalué a priori, soit pour faciliter certains traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle
de gestion par l'analyse des écarts.
Un coût préétabli avec précision par une analyse à la fois technique et économique est dit "standard",
il présente généralement le caractère d'une « norme ».
COÛT DE PRODUCTION
Coût constitué par la somme du coût d'achat des matières et fournitures utilisées et des coûts ajoutés
par l'établissement au cours des opérations de production pour amener le bien dans l'état et à l'endroit
où il se trouve (charges directes de production plus charges indirectes de production raisonnablement
rattachables à la production de ce bien).
CRÉANCES D'EXPLOITATION
Créances nées à l'occasion du cycle d'exploitation et créances assimilées, représentées
essentiellement par les créances sur les clients.
CRÉDIT BAIL
Contrat par lequel un établissement fait acheter un bien par un organisme financier qui le met
immédiatement à sa disposition un moyen de production.
498/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
L'utilisateur s'engage à servir une redevance au propriétaire pendant la période d'utilisation fixée par
le contrat. Cette redevance rémunère l'amortissement du bien, le coût financier de l'opération et la
rétribution de l'organisme. Contractuellement, l'établissement dispose, à l'expiration d'une durée
déterminée, d'une option soit de remise à disposition du bien, soit d'acquisition à une valeur fixée à
l'avance.
CRÉDIT CLIENTS (DÉLAI DE PAIEMENT)
Le volume et la durée des délais de paiement consentis aux clients conditionnent le montant des
besoins en fonds de roulement : l'ensemble des créances comportant les éléments de coûts
(consommations intermédiaires et valeur ajoutée) ainsi que la marge, les ressources externes à court
terme dont dispose l'établissement pour financer ce crédit sont limitées au financement des
consommations intermédiaires par le crédit fournisseurs (fournisseurs = effets à payer).
Certes, la marge n'a pas à être financée mais il est évident que, dans la plupart des cas, elle est
"marginale" dans le montant total des créances. En conséquence, l'établissement doit dégager
d'autres ressources (fonds de roulement ou dettes financières à court terme) pour couvrir :
- la valeur ajoutée pendant toute la durée du crédit ;
- les consommations intermédiaires quand le crédit fournisseur a une exigibilité plus proche
que la liquidité des actifs circulants d'exploitation.
Cette politique s'apprécie par comparaison du chiffre d'affaires toutes taxes comprises et de
l'ensemble des crédits existant à la clôture du bilan.
CRÉDIT FOURNISSEURS
Les ressources à court terme de cette nature correspondent aux achats de consommations
intermédiaires concentrés sur les comptes 60, 61 et 62.
La contribution des fournisseurs au financement des actifs circulants d'exploitation est donc limitée à
ce que représentent les consommations intermédiaires dans ces actifs.
Toutefois l'apport des fournisseurs, donc la durée des crédits, dépend en partie, non seulement des
qualités de négociation des acheteurs, mais aussi de la législation en vigueur.
CYCLE COURT, CYCLE LONG
Les en cours de production (voir stocks et en cours de production) peuvent avoir un cycle de
production, sur l'entreprise, d'une durée normalement :
- inférieure ou égale à deux ans : cycle court ;
- supérieure à deux ans : cycle long.
DÉPENSE
Charges pour l’établissement entraînant les sorties de liquidités.
DÉPÔTS ET CAUTIONNEMENT VERSÉS
Sommes versées à des tiers à titre de garantie d'exécution de contrat et indisponibles jusqu'à la
réalisation d'une condition suspensive.
Cette rubrique ne couvre pas les titres déposés en garantie, ceux-ci sont compris dans les
immobilisations financières qui les concernent.
DÉPRÉCIATION
Différence en moins entre la valeur brute et la valeur nette comptable d'un élément d'actif. Elle est
constatée selon les cas, par des provisions pour dépréciation.
DETTES
Masse du passif du bilan d'une entreprise qui comprend notamment :
- les dettes financières : emprunts, associés (comptes courants bloqués), découverts
bancaires et CCP ;
- les avances et acomptes reçus sur commandes ;
- les dettes envers les fournisseurs, l'Etat, les associés... ;
- les produits constatés d'avance.
499/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
DETTES D'EXPLOITATION
Dettes nées à l'occasion du cycle d'exploitation et dettes assimilées. Ces dettes sont représentées
essentiellement par les dettes aux fournisseurs d'exploitation (à l'exclusion des fournisseurs de biens
d'équipement et d'immobilisations) et les dettes assimilées liées aux opérations d'exploitation à
l'exclusion des dettes vis-à-vis des banques.
DETTES PROVISIONNÉES (OU CHARGES À PAYER)
Dettes potentielles, évaluées à l'arrêté des comptes, nettement précisées quant à leur objet, mais dont
l'échéance ou le montant est incertain. Elles ont vocation irréversible à se transformer ultérieurement
en dettes (certaines).
NB : Les dettes provisionnées ne doivent pas être confondues avec les provisions pour risques et
charges.
DISPONIBILITÉS
Rubrique de l'actif circulant comprenant :
- les sommes disponibles en espèces (compte 53 Caisse) ;
- les valeurs à l'encaissement (chèques à encaisser) ;
- les soldes débiteurs de banques.
DOCUMENTS COMPTABLES DE SYNTHESE
Etats périodiques présentant la situation et les résultats de l'établissement. Ils comprennent au moins
le bilan, le compte de résultat et l'annexe. Ils sont complétés des documents annexes.
La présentation du bilan et du compte de résultat est ordonnée en rubriques et en postes. Le poste
correspond à la position la plus détaillée.
DONS ET LEGS EN CAPITAL
Dons et legs en nature (terrains, immeubles, titres) ainsi que dons et legs en espèces affectés à des
opérations d'investissement ou à employer en achat de valeurs.
DOTATION
Retrace au passif la seule valeur brute "immobilisée" en provenance de l'Etat ou de la Région.
Cette valeur brute est déterminée en fonction de tous les éléments d'appréciation possibles.
E
ECART
Différence entre une donnée de référence et une donnée constatée. Exemples : écart entre coût
prévu et coût réalisé, entre quantité allouée et quantité consommée, etc.
ECART DE CONVERSION
Contrepartie de la différence évaluée en euro entre le montant d'une créance ou d'une dette
contractée et évaluée en monnaie étrangère et le montant actuel de cette dette ou de cette créance.
ECART DE RÉÉVALUATION
Contrepartie au bilan de corrections en hausse de la valeur comptable antérieure d'éléments actifs ou
de corrections en baisse de la valeur comptable antérieure d'éléments passifs.
EFFET
Au sens comptable du terme : reconnaissance de dette comportant une promesse de règlement à une
date précise.
ELÉMENT COMPTABLE
Unité d'inventaire ou groupement d'unités d'inventaire qui, pour la valorisation au bilan, est considérée
comme indissociable. C'est au niveau de cet élément que s'opère la comparaison entre la valeur
portée en écriture et la valeur d'inventaire.
EMBALLAGES
Objets destinés à contenir les produits ou marchandises et livrés à la clientèle en même temps que
leur contenu.
Par extension : tous objets employés dans le conditionnement de ce qui est livré.
500/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
EMBALLAGES PERDUS
Emballages destinés à être livrés avec leur contenu sans consignation, ni reprise.
EMBALLAGES RÉCUPÉRABLES
Emballages susceptibles d'être provisoirement conservés par les tiers et que le livreur s'engage à
reprendre dans des conditions déterminées.
Ces emballages constituent normalement des immobilisations.
Toutefois, lorsqu'ils ne sont pas commodément identifiables unité par unité, ils peuvent, compte tenu
de leur nature et des pratiques, être assimilés à des stocks et comptabilisés comme tels.
EMPLOIS
Dans le cadre de l'analyse financière, valeur des biens, des moyens et des droits acquis par
l'établissement au cours d'une période.
On distingue les emplois stables (immobilisations) des emplois circulants (stocks, créances, etc.).
EN COURS
Production de biens (produits) ou de services (prestations), en cours de réalisation. Les stocks d'en
cours au moment du bilan représentent des biens ou des services non vendables en l'état où ils se
trouvent dans le processus de fabrication ou de réalisation au moment de l'inventaire.
ENGAGEMENTS
Sur le plan comptable :
Droits et obligations non inscrits dans le bilan mais dont la réalisation conditionnelle peut modifier la
valeur ou la consistance du patrimoine de l'établissement.
Sur le plan budgétaire :
L'engagement est le stade initial de la procédure d'une opération de dépense.
ENGAGEMENTS FOURNISSEURS (PLUS PRÉCISÉMENT "ENGAGEMENTS VIS-À-VIS DES FOURNISSEURS")
Montant des commandes passées aux fournisseurs n'ayant pas encore fait l'objet d'une facture
émanant du fournisseur.
On peut retirer des engagements les avances et acomptes consentis aux fournisseurs.
EQUILIBRE FINANCIER
La règle dite de l'équilibre financier minimum peut s'énoncer comme suit :
Les capitaux utilisés par un établissement pour financer une immobilisation, stock ou une autre valeur
de l'actif doivent pouvoir rester à la disposition de l'établissement pendant un temps qui correspond au
moins à celui de la durée de l'immobilisation, du stock ou de la valeur, acquis avec ces capitaux.
EXCÉDENT
Terme général utilisé par le plan comptable qui identifie toute différence positive entre ressources et
dépenses.
EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)
L'une des grandeurs caractéristiques des performances économiques de l'établissement : il constitue
un indicateur essentiel pour l'analyse de gestion et les comparaisons inter-établissements.
C'est la différence entre : d'une part l'ensemble formé par : production de l'exercice, marge
commerciale, indemnités d'exploitation et subventions d'exploitation accordées à l'établissement ;
d'autre part l'ensemble formé par : consommations de biens et service en provenance des tiers,
impôts et taxes (sauf impôt/revenu et impôt/bénéfices des sociétés) et les charges de personnel, c'est-
à-dire la différence entre la valeur ajoutée augmentée des subventions d'exploitation et les frais de
personnel et les impôts.
NB : Les charges et produits financiers et exceptionnels, de même que les dotations aux
amortissements et aux provisions (nettes de reprises), ne sont donc pas pris en compte dans le calcul
de l'EBE.
C'est donc un solde intermédiaire de gestion indépendant de l'endettement de l'entreprise, des choix
effectués en matière d'amortissements et de provisions, ainsi que des impôts sur les bénéfices, d'où
son intérêt dans les comparaisons inter-établissements et l'analyse de gestion.
EXIGIBILITÉ
Qualité d'une créance dont on peut actuellement réclamer le paiement.
501/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
FAÇONNAGE
En terme économique, opération qui consiste à fournir à une autre entreprise la matière, les plans et
les moyens nécessaires à l'élaboration ou à la transformation de produits. Le façonnier ne fournit que
de la main d'œuvre.
FLUX D'EXPLOITATION
Ensemble de mouvements, partant d'un ou plusieurs points à destination d'un ou plusieurs autres
points, mesurés pour une période déterminée.
En comptabilité analytique d'exploitation, le terme de flux est appliqué aux valeurs correspondant au
processus d'exploitation : charges, coûts, produits d'exploitation.
Dans le réseau d'analyse :
- l'amont est l'origine du processus (exemple : entrée des marchandises à négocier ou des
matières à transformer) ;
- l'aval est l'aboutissement du processus (exemple : sortie des marchandises ou des produits).
FONDS PROPRES
Voir capitaux propres.
FONDS DE ROULEMENT (OU FONDS DE ROULEMENT FINANCIER, OU FONDS DE ROULEMENT CLASSIQUE)
Total des capitaux stables disponibles pour le financement des actifs circulants.
Concept fondamental en analyse financière : c'est un bon révélateur de l'équilibre financier de
l'établissement à court terme.
En utilisant une terminologie qui avait cours sous le régime de l'ancien plan comptable, on peut définir
ce fonds de roulement de deux manières :
= capitaux permanents - valeurs immobilisées nettes (ressources stables - emplois stables)
= actifs circulants - dettes à court terme (emplois circulants - ressources circulantes)
Les stocks font partie des actifs circulants.
Les valeurs immobilisées devant obligatoirement être couvertes, pour des raisons de sécurité, par les
mêmes capitaux stables, le fonds de roulement est égal à l'excédent des capitaux stables (capitaux
permanents) sur les valeurs immobilisées nettes.
Toute la difficulté de l'étude du fonds de roulement provient de l'appréciation de son niveau par
rapport aux besoins. Ceux-ci sont essentiellement fonction des incidences sur le bilan des opérations
d'exploitation. C'est la raison pour laquelle les besoins en fonds de roulement d'exploitation sont
calculés par différence entre les actifs circulants d'exploitation et les dettes d'exploitation.
FONDS DE ROULEMENT D'EXPLOITATION (BESOIN EN)
Ecart entre les emplois économiques nécessaires à l'exploitation (en particulier, les stocks et les
créances sur clients) et les ressources financières nécessaires à l'exploitation (en particulier les dettes
aux fournisseurs d'exploitation).
FONDS DE ROULEMENT HORS EXPLOITATION (BESOIN EN)
Ecart entre les emplois économiques nécessaires aux opérations hors exploitation (autres débiteurs et
créances diverses) et les ressources financières nécessaires aux opérations hors exploitation (autres
créditeurs et dettes diverses en particulier les dettes aux fournisseurs d'immobilisations).
FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL
Ecart entre la situation des ressources durables et la situation des emplois stables. Il est défini par le
tableau de financement et non directement par le bilan. On peut définir également le fonds de
roulement net global comme étant l'écart entre :
- d'une part, la somme des capitaux propres, des provisions, des dettes financières
supérieures à un an ;
- d'autre part, la somme des immobilisations nettes et des créances à plus d'un an.
FOURNITURES CONSOMMABLES
Voir matières et fournitures consommables.
FRAIS
Terme traditionnellement utilisé pour désigner soit des charges, soit un regroupement de charges.
502/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
FRAIS ACCESSOIRES
Terme associé à l'acte d'achat. Les frais accessoires sont les frais de transport de marchandises, les
droits de douane et les taxes parafiscales.
GESTION
Mise en œuvre des ressources de l'établissement en vue d'atteindre les objectifs préalablement fixés
dans le cadre d'une politique déterminée.
GESTION BUDGÉTAIRE
Mode de gestion consistant à traduire en programmes d'actions chiffrés, appelés "budgets", les
décisions prises par le conseil d'administration.
GESTION PRÉVISIONNELLE
Mode de gestion qui repose sur un modèle représentatif des activités futures de l'établissement. Ce
modèle exprime le choix des moyens retenus pour atteindre les objectifs visés.
GRAND LIVRE
Expression ancienne signifiant "ensemble des comptes tenus par l'établissement".
IMAGE FIDÈLE
La comptabilité doit donner une "image fidèle" de l'établissement, de sa situation et de son résultat.
Elle doit notamment au moyen de l'annexe, donner des informations aussi nombreuses et détaillées
que cela peut être pertinent pour les utilisateurs.
Elle doit donner les meilleures informations possibles. Elle ne doit pas être considérée comme une
contrainte, mais comme un système d'informations, utile, efficace et performant.
IMMOBILISATIONS (NON FINANCIÈRES)
Elles constituent, à l'actif du bilan d'un établissement, l'actif immobilisé. Ce sont les éléments
corporels et incorporels destinés à servir de façon durable à l'activité de l'établissement. Ils ne se
consomment pas par le premier usage.
Certains biens de peu de valeur ou dont la consommation est très rapide peuvent être considérés
comme entièrement consommés au moment de leur mise en service et par conséquent, ne pas être
classés dans les immobilisations.
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Droits réels sur des choses corporelles (droit de propriété, nue-propriété, usufruit, usage, emphytéose,
bail à construction, servitude).
Ces immobilisations se répartissent au bilan, lorsqu'elles sont terminées, sous les rubriques
suivantes :
- terrains (y compris agencements et aménagements de terrains) ;
- constructions ;
- installations techniques, matériels industriels et outillages ;
- autres immobilisations corporelles.
Et lorsqu'elles ne sont pas terminées, sous la rubrique : immobilisation en cours et avances -
acomptes.
IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
Catégorie d'immobilisations constituée par certaines créances et par certains titres.
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Immobilisations autres que les immobilisations corporelles. Elles sont représentées par la valeur des
droits, des recherches ou des études, c'est-à-dire des biens immatériels, dont l'établissement a la
jouissance pour une période en principe longue. Les principaux postes sont :
- les frais d'établissement ;
- les études et recherches ;
- les brevets et les licences.
503/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
504/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
JOURNAL
Document sur lequel toutes les transactions et les flux sont désignés en clair dans l'ordre
chronologique et avec leurs montants correspondants. Ce document est divisé en journaux
auxiliaires. Les journaux se présentent souvent sous forme de listings informatisés.
L
LETTRE DE CHANGE
Le signataire (tireur) donne mandat au tiré (qui est un banquier ou un commerçant quelconque) de
payer une somme d'argent au bénéficiaire, à une certaine date de l'avenir. Au lieu d'encaisser lui-
même, le bénéficiaire peut l'endosser à l'ordre d'une tierce personne dont il est débiteur.
LIQUIDITÉS
Espèces ou valeurs assimilables à des espèces et, d'une manière générale, toutes valeurs qui, en
raison de leur nature, sont immédiatement convertibles en espèces pour leur montant nominal.
Sont également compris dans les liquidités les bons qui, dès leur souscription, sont remboursables à
tout moment, ainsi que les comptes bancaires à terme lorsqu'il est possible d'en disposer par
anticipation.
M
MARGE
Différence entre un prix de vente et un coût.
Une marge est généralement qualifiée à partir du coût auquel elle correspond.
C'est aussi un indicateur essentiel de l'activité des entreprises commerciales ou ayant une activité
commerciale individualisée. C'est l'un des soldes intermédiaires de gestion (marge commerciale).
Différence entre : les ventes de marchandises ; leur coût d'achat (achat de marchandises corrigés des
variations de stocks entre début et fin d'exercice).
Exemple : marge sur coût d'achat, marge sur coût variable, marge sur coût de production, marge sur
coût direct, etc. (la marge sur coût direct est aussi une marge dite "contributive").
MATÉRIEL
Ensemble des équipements et machines utilisés : pour assurer les missions de l'établissement ;
l'extraction, la transformation, le façonnage, le conditionnement des matières ou fournitures ; ou les
prestations de services.
MATÉRIEL DE BUREAU ET INFORMATIQUE
Machines et instruments tels que machines à écrire, machines comptables, ordinateurs, etc... utilisés
par les différents services.
MATIÈRES ET FOURNITURES CONSOMMABLES
Objets et substances plus ou moins élaborés, consommés au premier usage ou rapidement et qui
concourent au traitement, à la fabrication ou à l'exploitation, sans entrer dans la composition des
produits traités ou fabriqués.
MATIÈRES PREMIÈRES
Objets et substances plus ou moins élaborés destinés à entrer dans la composition des produits
traités ou fabriqués.
MOBILIER
Meubles et objets tels que tables, chaises, classeurs, bureaux, utilisés dans l'établissement.
N
NOMENCLATURE COMPTABLE
Liste méthodique des éléments entrant dans le champ de la comptabilité.
O
OBLIGATION
Dans le vocabulaire juridique, synonyme de dette.
505/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
Dans le vocabulaire financier, valeur mobilière négociable en bourse, constatant une créance à long
terme, productive d'intérêts sur la société qui l'a émise. L'obligataire n'est pas un associé, mais un
créancier.
OPÉRATIONS EXCEPTIONNELLES
Partie du compte de résultat qui regroupe les charges et les produits correspondant à des transactions
avec des organismes financiers ou des tiers et mettant en jeu des créances ou des dettes à caractère
exceptionnel par rapport à l'exploitation courante, telle que, par exemple, une cession d'élément de
l'actif.
OPÉRATIONS FINANCIÈRES
Partie du compte de résultat qui regroupe les charges et les produits correspondant à des transactions
avec des banques ou des organismes financiers ou des tiers et mettant en jeu des créances ou des
dettes.
OUTILLAGE
Instruments (outils, machines, matrices, etc.) dont l'utilisation concurremment avec un matériel,
spécialise ce matériel dans un emploi déterminé.
P
506/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
Dans le cas d'amortissement d'un emprunt, la prévision de remboursement est établie en fonction des
engagements souscrits par l'établissement.
Le plan d'amortissement peut être établi :
- par élément ;
- par catégorie d'éléments ;
- pour un ensemble d'éléments constitutifs d'une unité complexe spécialisée.
PLAN DE COMPTES
Liste méthodique de comptes.
PLUS VALUE DE CESSION
Ecart entre le prix de cession d'un bien et la valeur nette comptable de ce bien. Cet écart est une plus
-value s'il est positif, une moins valeur s'il est négatif.
PRIME D'ÉMISSION D'OBLIGATION
Différence entre le montant réclamé au souscripteur au moment de l'émission et le montant nominal
que la société s'est engagée à rembourser.
PRIME DE REMBOURSEMENT D'OBLIGATION
Différence entre le montant remboursé effectivement par une société à la fin de l'emprunt obligataire
et le montant nominal initial. La prime de remboursement est destinée à compenser (toujours très
faiblement) la dépréciation monétaire sur la durée de l'emprunt.
PRIX
Le mot "prix" s'applique aux transactions d'une entreprise avec l'extérieur : prix d'achat, prix de vente.
Un prix implique une notion de résultat.
PRODUCTION (DE L'EXERCICE)
La production au cours d'un exercice comprend essentiellement :
- la production vendue : montant des ventes de l'exercice, sauf vente de marchandises ;
- la production stockée : variation d'inventaire des produits fabriqués : valeur fin - valeur
début ;
- la production immobilisée : quote part des charges de l'exercice représentant le coût des
travaux faits par l'établissement pour lui-même au cours de l'exercice ;
NB. La contrepartie de la production immobilisée se trouve dans l'actif immobilisé.
PRODUITS (EN COMPTABILITÉ GÉNÉRALE)
Voir commentaires de fonctionnement de comptes (classe 7). Terme comptable désignant les droits
constatés par l’établissement. A la différence des recettes, certains produits ne génèreront pas
l’entrée de liquidités.
PRODUITS (EN COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Bien ou service valorisé au coût correspondant à ses stades d'avancement successifs dans le cycle
d'exploitation.
PRODUITS (FINIS, INTERMÉDIAIRES, RÉSIDUELS)
Les biens produits peuvent être finis, intermédiaires ou résiduels :
- produits finis : produits qui ont atteint un stade d'achèvement définitif dans le cycle de
production et sont prêts à être commercialisés ;
- produits intermédiaires : produits qui ont atteint un stade d'achèvement, mais destinés à
entrer dans une nouvelle phase du cycle de production. Ils peuvent occasionnellement, être
commercialisés ;
- produits résiduels : déchets et rebuts de fabrication. Ils peuvent occasionnellement, être
commercialisés.
PRODUITS CONSTATÉS D'AVANCE
Ces produits, ayant fait l'objet d'une transaction avec un tiers, souvent une vente, ne se rapportent
pas, soit partiellement, soit en totalité, à l'activité de l'exercice. Les montants ne se rapportant pas à
l'exercice sont retirés des produits et "mis en attente", au passif du bilan, puis seront reversés au
produits lors de l'exercice suivant.
507/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
PRODUITS D'EXPLOITATION
Contre-valeur monétaire d'une marchandise ou d'un produit (bien ou service) créé par l'établissement.
Un produit d'exploitation s'exprime en prix de vente lorsqu'il correspond à une marchandise ou à un
produit vendu à un tiers. Il s'exprime en coût, calculé à un niveau approprié, s'il correspond à un
produit créé par l'établissement pour lui-même ou s'il entre dans la variation de production stockée.
Une subvention d'exploitation est assimilée à un produit d'exploitation.
PRODUITS À RECEVOIR - ORDRES DE RECETTES À ÉTABLIR
Produits acquis à l'établissement mais dont le montant, non définitivement arrêté ou ordonnancé, n'a
pas encore été inscrit aux comptes de tiers débiteurs.
PROVISION POUR DÉPRÉCIATION
Constatation comptable d'un amoindrissement de la valeur d'un élément d'actif résultant de cause
dont les effets ne sont pas nécessairement irréversibles.
PROVISION POUR PERTES ET DÉPRÉCIATIONS GLOBALES
Constatation comptable d'un amoindrissement de la valeur du patrimoine ou d'une fraction du
patrimoine résultant de causes dont les effets ne sont pas nécessairement irréversibles et non
susceptibles d'être affectés à un ou plusieurs postes du bilan.
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Provisions évaluées à l'arrêté des comptes, destinées à couvrir des risques et des charges que des
évènements survenus ou en cours rendent probables, nettement précisés quant à leur objet mais dont
la réalisation est incertaine.
PROVISIONS REGLEMENTÉES
Provisions ne correspondant pas à l'objet normal d'une provision et comptabilisées en application de
dispositions légales (notamment fiscales) ex : amortissements dérogatoires.
PRUDENCE (RÈGLE DE)
Le PCG 82 définit cette règle de la façon suivante :
"A l'effet de présenter des états reflétant une image fidèle de la situation et des opérations de
l'entreprise, la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de
régularité et de sincérité".
"La prudence est l'appréciation raisonnable des faits afin d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir,
d'incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et les résultats de l'entreprise".
Respecter la règle de prudence, c'est calculer le résultat de l'exercice d'une façon prudente (le résultat
de l'exercice ne doit faire ressortir que des bénéfices effectivement réalisés) en comptabilisant les
charges même si elles ne sont que probables (amortissements, provisions, charges à payer...) et les
produits seulement s'ils sont certains.
R
RABAIS
Voir "réductions sur ventes".
RATIOS
Rapports existant entre différents postes ou groupes de postes du bilan, ainsi qu'entre ces postes et
les comptes de résultats, ou encore entre deux postes de comptes de résultats.
RECETTE
Produit de l’établissement entrainant une entrée de liquidités dans les caisses de l'établissement ou
dans son compte de dépôts de fonds au trésor.
RÉDUCTIONS SUR VENTES (RABAIS, REMISES, RISTOURNES ACCORDÉS)
Diminutions de prix pratiquées hors factures, elles comprennent les rabais, remises et ristournes hors
facture :
- rabais : réductions pratiquées exceptionnellement sur le prix de vente préalablement
convenu, pour tenir compte, par exemple, d'un défaut de qualité ou de conformité des objets
vendus ;
508/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
509/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
RESSOURCES AFFECTÉES
Ressources grevées d'affectation spéciale (opérations prévues par des contrats ou conventions :
recherche, formation professionnelle continue) et qui ne sont acquises à l'établissement qu'à hauteur
des dépenses effectuées conformément à leur affectation. La relation contractuelle est écrite, les
fonds non utilisés sont remboursés en fin de contrat.
RÉSULTAT
Le résultat de l'exercice est théoriquement égal tant à la différence entre les produits et les charges
(résultat d'exploitation) qu'à la variation des capitaux propres (résultat d'investissement) entre le début
et la fin de l'exercice. En fait, souvent, l'intervention d'opérations enregistrées dans les comptes
dérogatoires ou affectant directement le montant des capitaux propres sans transiter par le résultat ne
permet pas de constater cette équivalence sans analyse préalable.
On distingue les résultats :
- d'exploitation ;
- net comptable ;
- courant avant impôt.
RESULTAT COURANT (DE L'EXERCICE)
C'est l'une des grandeurs caractéristiques des performances économiques de l'établissement.
Il constitue un indicateur essentiel pour l'analyse de gestion et les comparaisons inter-établissements.
Différence entre produits et charges liés aux opérations courantes (par opposition aux opérations
exceptionnelles, c'est-à-dire inhabituelles, non répétitives), enregistrées au cours ou à la clôture de
l'exercice.
Les opérations courantes peuvent avoir un caractère :
- d'exploitation : opérations (non financières) liées à l'activité ordinaire (habituelle, répétitive,...)
- de l'établissement. Exemple : achats d'approvisionnements, charges de personnel....,
dotations aux amortissements économiquement justifiés... ;
- financier : liées aux opérations financières ou à la structure financière de l'entreprise.
RÉSULTAT (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Différence entre un prix de vente et le coût complet correspondant. En comptabilité analytique, un
résultat est la marge sur coût complet.
RISTOURNES
Voir réductions sur ventes.
ROTATION DES STOCKS
Le mode de calcul des ratios et sa signification sont indiqués dans la fiche technique n° 2 du guide
d'analyse financière de la M9.1. La vitesse de rotation du stock notamment de denrées alimentaires
peut être analysée sous deux angles :
- l’angle de la structure, plus courte est la période écoulée entre l’entrée en stock et la sortie,
moins l’établissement mobilise de ressources ;
- l’angle de la gestion, chaque élément de stock qui est utilisé apporte des liquidités.
S
SERVICE À COMPTABILITÉ DISTINCTE
Entité juridique dotée d'un budget autonome et d'un cadre comptable complet, comprenant aussi bien
les comptes de charges et de produits, que les comptes de bilan, à l'exception des comptes de
disponibilités qui ne sont ouverts que dans la comptabilité générale de l'établissement (respect du
principe de l'unité de caisse).
Les encaissements et les décaissements effectués sont inscrits respectivement au crédit ou au débit
du compte 185 "opérations de trésorerie inter-services", ouvert dans la comptabilité générale.
Simultanément un débit ou un crédit est inscrit au compte 185 "opérations de trésorerie inter-services"
dans la comptabilité du service.
Cette technique est également utilisée quand un poste comptable réunit plusieurs établissements
ayant une comptabilité distincte, les comptes de disponibilités n'étant ouverts qu'au nom de
l'établissement principal.
SERVICE SPECIAL
Service qui réalise des opérations de fonctionnement distinctes de l’activité principale de
l’établissement.
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
Les résultats bénéficiaires et le cas échéant déficitaires de son activité sont éventuellement affectés à
une subdivision particulière du compte de "réserves".
SITUATION NETTE
Après l'affectation du résultat, la situation nette comprend les postes suivants :
- apports ;
- réserves ;
- report à nouveau.
SOL, SOUS-SOL, SUR-SOL
Termes utilisés lorsque l'établissement n'est pas propriétaire de ces trois éléments attachés à une
même parcelle de terrains (ou ne les a pas reçus en dotation ou en affectation).
C'est ainsi que "sur-sol" est le terme utilisé lorsque l'établissement a un droit de construction ou
d'utilisation de l'espace situé au dessus d'un sol dont il n'est pas propriétaire ou qu'il n'a pas reçu en
dotation ou en affectation.
SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION
Marges qui constituent autant de paliers dans la formation du résultat net de l'exercice.
Ce sont des grandeurs caractéristiques du comportement et des performances économiques de
l'établissement. Elles peuvent être déterminées en comptabilité générale. Ce sont notamment :
- la marge commerciale ;
- la production de l'exercice ;
- la valeur ajoutée produite (brute) ;
- l'excédent brut d'exploitation ;
- le résultat d'exploitation ;
- le résultat courant (avant impôts/sociétés) ;
- le résultat exceptionnel ;
- le résultat net.
SOUS-TRAITANCE
Consiste à faire exécuter par un autre établissement ou une entreprise, ce que l'entreprise ou
l'établissement pourrait faire avec ses moyens normaux, quelles que soient les raisons pour lesquelles
elle ne les fait pas. La sous-traitance sous-entend que la matière n'est pas fournie (si la matière est
fournie, ont parle de "travaux à façon").
STOCKS ET PRODUCTIONS EN COURS
Ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d'exploitation de l'établissement
pour être :
- soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à venir ou en cours ;
- soit consommés au premier usage.
On distingue les stocks proprement dits des productions en cours.
Les stocks proprement dits comprennent :
- les marchandises ;
- les approvisionnements : matières premières, matières consommables et fournitures
consommables ;
- les produits : produits intermédiaires, produits finis, produits résiduels.
Les productions en cours sont des biens ou des services en cours de formation au travers d'un
processus de production qui n'est pas achevé à la clôture de l'exercice. Ils peuvent être inventoriés
par assimilation conventionnelle à d'autres biens de la nomenclature ou par inscription à une rubrique
"non ventilable" de cette nomenclature.
NB. Les biens pour lesquels une décision d'immobilisation a été prise ne figurent pas dans les stocks.
Ils sont comptabilisés dans la classe des immobilisations.
Suivant leur degré d'élaboration et leur origine, les emballages sont classés sous l'une ou l'autre des
catégories énumérées ci-dessus.
SUBVENTIONS
Sommes accordées à un établissement à titre gratuit, par l'Etat, les organismes publics, ou
éventuellement d'autres tiers.
SUBVENTION D'INVESTISSEMENT
Subvention reçue par l'établissement en vue d'acquérir ou de créer des valeurs immobilisées
(subvention d'équipement) ou de financer des activités à long terme.
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
T
TABLEAU DE FINANCEMENT
Tableau des emplois et des ressources qui explique les variations du patrimoine de l'établissement au
cours de la période de référence Les documents de synthèse annuels comportent deux parties :
- la première décrit les ressources et emplois stables à l'origine de la variation du fonds de
roulement net global au cours de l'exercice ;
- la deuxième analyse cette variation du fonds de roulement net global en faisant apparaître
ses deux composantes :
- la variation du besoin en fonds de roulement ;
- la variation de trésorerie nette.
TERRAINS
Expression utilisée lorsque l'établissement est propriétaire de trois éléments : sous-sol, sol, sur-sol. Il
y a lieu de distinguer dans des comptes particuliers :
- les terrains sans construction ;
- les terrains supportant une construction propre ;
- les terrains supportant une construction d'autrui.
TIERS
Toute personne physique ou morale autre que l'établissement lui-même. Le personnel est tiers par
rapport à l'établissement, tout comme un fournisseur ou un client.
TITRES IMMOBILISÉS
Titres, autres que les titres de participation, que l'établissement à l'intention de conserver
durablement. Ils sont représentatifs de parts de capital ou de placements à long terme.
TRÉSORERIE (OU TRÉSORERIE COURANTE)
Ecart entre :
- d'une part, les disponibilités ;
- d'autre part, les concours bancaires (ou autres) à court terme sous forme de découverts ou
de prêts personnels à très court terme.
T.V.A.
Taxe sur la valeur ajoutée. Il s'agit d'une taxe sur la valeur finale d'un bien ou d'un service. Cette taxe
est supportée par le consommateur final d'un bien ou d'un service que ce soit une personne physique
ou une personne morale.
Le mécanisme de cette taxe permet à l'Etat de la percevoir au fur et à mesure de l'élaboration des
produits (à chaque fois qu'un établissement ajoute de la valeur à un produit). La T.V.A. est collectée
par les établissements pour le compte de l'Etat.
U
UNITÉ D'INVENTAIRE
Plus petite partie inventoriée sous chaque article de la nomenclature de l'établissement.
V
VALEUR AJOUTÉE
Ecart entre la valeur de la production d'un établissement au cours d'une période et la valeur des biens
et services intermédiaires consommés par le même établissement au cours de la même période.
L'une des grandeurs fondamentales caractéristiques du comportement et des performances
économiques des établissements. Elle fait partie des soldes intermédiaires de gestion;
Définition (PCG 82) "Elle exprime une création de valeur ou l'accroissement de valeur que l'entreprise
apporte aux biens et services en provenance des tiers dans l'exercice de ses activités
professionnelles courantes. Elle est mesurée par la différence entre la production de la période (à
laquelle s'ajoute la marge commerciale de la période) et les consommations de biens et services
fournis par des tiers pour cette production".
La "valeur ajoutée" exprime donc la richesse créée au cours d'un exercice par une entreprise,
provenant de l'effort conjugué des facteurs de production propres à cette entreprise, qu'il s'agisse du
travail ou du capital.
Intérêt
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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE
Elle permet d'apprécier le "poids économique" d'un établissement ainsi que sa structure et ses
performances économiques :
- degré d'intégration (appel plus ou moins important aux biens et services en provenance des
tiers) ex : valeur ajoutée/production ;
- efficacité des facteurs de production (travail, capital) : ex : charges de personnel/valeur
ajoutée.
Elle se prête bien aux comparaisons inter-établissements.
VALEUR D'INVENTAIRE (OU VALEUR ACTUELLE)
Valeur vénale d'un bien à la date de l'inventaire, c'est-à-dire le prix présumé qu'accepterait d'en
donner un acquéreur éventuel dans l'état et le lieu où se trouve ledit bien.
La valeur vénale doit être appréciée en fonction de la situation de l'établissement, au moment de la
comptabilisation du bien, l'hypothèse retenue sera le plus souvent celle d'une continuité
économiquement justifiée de l'exploitation.
VALEURS MOBILIÈRES
Ensemble de valeurs mobilières immobilisées et de placement.
VALEURS MOBILIÈRES IMMOBILISÉES
Valeurs mobilières que l'établissement a l'intention de conserver durablement.
Il s'agit soit de titres de participation, soit de titres immobilisés.
VALEURS MOBILIÈRES DE PLACEMENT
Titres acquis en vue de réaliser un gain en capital à brève échéance.
VENTE (PRIX)
Une vente représente la valeur exprimée en unités monétaires d'une transaction entre l'établissement
et un tiers impliquant un transfert de propriété de l'établissement à un client (ou la reconnaissance
d'un service rendu) et un paiement d'une valeur équivalente et convenue du client à l'établissement.
Le prix de vente peut être exprimé hors taxes (en particulier, en comptabilité analytique), ou taxes
comprises (créances sur clients) en comptabilité générale.
VENTILATION
Mise en œuvre des opérations d'affectation, de répartition et d'imputation de l'ensemble des recettes
et des dépenses d'un établissement.
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