Annexe 13 Analyse Financiere

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

1. Une nécessaire réorientation des missions de l’agent comptable

1.1. Des missions plus diversifiées

1.2. La délimitation du champ de compétence de l’agent comptable au sein de l’établissement

2. Les principes généraux de l’analyse financière

2.1. De l’exécution du budget!

2.2. !au compte financier

3. La sécurité financière

3.1. Equilibre entre l'actif et le passif du bilan

3.1.1. Équilibre minimum au sein de l'équilibre global

3.1.2. La détermination du fonds de roulement

3.1.3. Le besoin en fonds de roulement

4.1.4. Conclusion sur le fonds de roulement

3.2. Les prévisions de trésorerie

3.2.1. Les éléments à recenser

3.2.1.1. Le Bilan de départ

3.2.1.2 Les opérations d'investissement de l'exercice futur


3.2.1.3. Les opérations d'exploitation

3.2.2. La situation prévisionnelle

3.2.3. Les mesures à prendre

4. La situation financière globale des établissements

4.1. La démarche de l’analyste et la présentation des outils de base

4.2. L’analyse rétrospective du compte de résultat

4.3. Le bilan et la structure financière


4.4. Les outils complémentaires
4.4.1. Le tableau de financement
4.4.2. Les ratios
4.4.3. La confection d’états infra-annuels

4.4.4. Les tableaux de flux de trésorerie


4.4.4.1 La présentation et les avantages du tableau de flux de trésorerie
4.4.4.2 Construction du tableau de flux de trésorerie

4.4.4.3 La portée du tableau de flux de trésorerie

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

5. L’analyse des résultats


5.1. Résultat et notion de besoin de renouvellement des immobilisations

5.2. Structure des charges et des produits et analyse de l’évolution du résultat et des soldes
intermédiaires de gestion.

6+. Le Plan d’investissement et de financement

6.1. La situation de départ et le plan

6.2. L'inventaire des ressources

6.2.1. Les ressources internes

6.2.2. Les ressources externes

6.3. Le plan d’investissement et de financement

7. Le seuil de rentabilité ou point mort

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

La comptabilité n'a pas seulement pour but de garder la trace des opérations réalisées par
l'établissement. L’article 53 du décret n°2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et
comptable publique précise que la comptabilité publique est un système d’organisation de l’information
financière permettant notamment de présenter des états financiers reflétant une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat à la date de clôture de l’exercice.

La Constitution du 4 octobre 1958, en son article 47-2 inséré par la révision de 2008, pose le principe de
la régularité, de la nécessité et de l’exactitude des comptes des administrations publiques.

Le respect de ces différents principes renforce in fine la qualité de l’information financière et


patrimoniale, garante de la soutenabilité et de la pérennité de l’action des administrations publiques.

Lorsqu’on s’intéresse à ces dernières notions, la stricte observation des agrégats comptables ne permet
en général pas de conclure. Pour porter un jugement sur la santé financière de l’organisme et orienter
ses choix de gouvernance pour l’avenir, on mènera une analyse financière dynamique, fondée sur des
notions et des indicateurs développés infra, et sur l’évolution comparée dans le temps de ces éléments.

L'analyse financière peut aussi se définir comme un sous-produit du compte financier dont elle enrichit
les données.

La finalité de l'analyse financière pour un établissement public n'est pas identique à celle qui peut être
définie dans une entreprise privée dont un des objectifs essentiels est de dégager un profit compte tenu
de l'environnement concurrentiel dans lequel elle se situe.

Dans un organisme public, les missions de service public priment sur les préoccupations de rentabilité
qui passent, de ce fait, au second plan. En outre, l'établissement n'a pas nécessairement la maîtrise de
ses charges et de ses ressources. Son personnel est souvent placé sous un régime statutaire et ses
immobilisations, dans leur totalité ou pour partie, ressortent du domaine public.

Cette approche sera relativisée en ce qui concerne certaines structures adossées à un établissement
public, et notamment dans le cas des EPLE, lorsque l’analyse financière portera sur les activités de
gestion de la formation continue. Le GRETA réalise en effet des prestations qu’il commercialise. Il
s’autofinance par ses ventes et dispose d’une autonomie importante tant en ce qui concerne son
personnel que son patrimoine.

En outre, le développement d’une culture commune d’analyse financière des structures, et plus
particulièrement des établissements publics quelle que soit leur nature juridique, rend nécessaire et
légitime une approche fondée sur des notions et des relations entre elles qui dépasse le cadre strict de
la gestion financière et comptable de l’EPLE.

Bien sûr, tout en s'inspirant de techniques proches de celles du secteur privé, la méthode d'analyse
financière proposée ci-après pour les établissements publics locaux d’enseignement tient compte, dans
la définition de ses objectifs, des spécificités du secteur public.

La valorisation des informations financières s’adresse en priorité aux membres du conseil


d'administration, aux ordonnateurs, aux adjoints gestionnaires, et aux autorités de contrôle, mais les
principaux acteurs en sont les agents comptables qui doivent mettre à profit cette nouvelle orientation
de leurs missions pour reconsidérer leur rôle au sein des établissements.

Tout d’abord, l’analyse des comptes annuels commentés par l’agent comptable en conseil
d’administration, fondée sur le rapport de présentation du compte financier, constitue le premier élément
indispensable de valorisation des informations financières car les écritures comptables et les documents
de synthèse renseignent utilement sur l’activité, la structure financière et la rentabilité de
l’établissement. L’assemblée peut alors vérifier que les opérations budgétaires ont été exécutées dans
le cadre de l’autorisation donnée par le vote des différentes décisions budgétaires et selon les mêmes
termes par l’ordonnateur et l’agent comptable.

Cependant, force est de constater que la lecture des documents financiers n’est pas toujours aisée pour
les membres des conseils d’administration. Par exemple, le lien articulant le budget et son exécution,
retracée dans le compte financier, peut ne pas apparaître clairement, les cadres étant différents.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Une adaptation de la présentation des documents financiers en facilitera la compréhension. Il sera alors
possible d’opérer des rapprochements plus aisément entre le document voté en conseil d’administration
et son exécution.

Pour répondre aux attentes des ordonnateurs, l’agent comptable doit donc pouvoir enrichir les
connaissances financières de l’établissement, notamment par :

- la mise en perspective pluriannuelle de l’exécution budgétaire,

- l’émission de diagnostics sur les éventuelles insuffisances qui pourraient se révéler dans un domaine
précis et l’alerte de l’ordonnateur sur les problèmes qui peuvent se poser concernant les grands
équilibres du budget,

- sa connaissance des éléments patrimoniaux, si toutefois il maîtrise cette information.

- l’analyse qu’il peut faire des restes à recouvrer et des autres comptes de tiers ainsi que de la situation
de la trésorerie.

Ces états de synthèse adressés aux ordonnateurs et aux adjoints gestionnaires de manière périodique,
en temps utile, seront de nature à les assister, en toute neutralité, lors de leurs prises de décision.

D’une manière générale, l’indépendance de l’agent comptable vis à vis de l’ordonnateur en raison de
son statut renforce la crédibilité de son intervention. Il doit donc mettre à profit son rôle naturel de
conseiller financier auprès de celui-ci afin de participer, non plus seulement à l’activité minimale de son
agence comptable, mais également à la préparation des décisions de gestion en mettant à la disposition
des services ordonnateurs l’ensemble des éléments utiles.

La présente annexe a pour objet de fixer le rôle et la place de l’agent comptable de l’EPLE dans cette
mission d’analyse financière dans laquelle il intervient naturellement, puis de définir les principaux
concepts et de proposer des axes d’étude des relations entre les valeurs comme de montrer les
enseignements que leur étude historisée peut apporter en terme de gouvernance financière et de
soutenabilité de l’activité dans le temps.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

1- Une nécessaire réorientation des missions de l’agent comptable

Préciser le rôle de l’agent comptable dans le domaine de la valorisation des informations financières
nécessite de considérer ses missions au sein de l’établissement de manière plus globale.

La volonté d’intégrer au maximum l’agent comptable dans la vie de l’établissement public est une
condition préalable à l’engagement de réflexions sur la valorisation de l’information financière.

L’agent comptable qui s’implique dans l’activité courante de son établissement et surtout dans la
compréhension des enjeux le concernant, pourra utilement entreprendre une démarche de valorisation
des informations financières. Ainsi, il lui sera désormais possible de jouer efficacement un rôle
d’analyse et de préparation des décisions.

La démarche qu’entreprend l’agent comptable est de deux ordres. Il doit tout d’abord procéder à une
clarification de son rôle fondée sur sa capacité à restituer les informations comptables sous une forme
différente et qui en améliore la lisibilité et donc, également, celle de la gestion publique. Il doit ensuite
délimiter clairement le périmètre d’intervention de l’établissement dans la mesure du possible avec
l’ordonnateur.

1.1. Des missions plus diversifiées

Une manière pertinente d’organiser la valorisation des informations financières pourrait être, en sus de
la présentation du compte financier en fin de gestion, la restitution d’informations financières
périodiques à l’ordonnateur sur les aspects trésorerie et taux d’exécution budgétaire, sous la forme de
tableaux de bord par exemple, ainsi qu’une étude financière approfondie des comptes de
l’établissement.

L’accélération de la production des comptes, logique dont relèvent également les développements sur
la suppression de la période d’inventaire, participe pleinement de cette démarche. En effet, plus tôt
l’ordonnateur sera informé des résultats de l’établissement, plus les mesures qu’il prendra seront
appropriées.

Parallèlement, il faut améliorer la lisibilité de ces comptes pour assurer un suivi correct et efficace :
présentation du compte financier et de son analyse par l’agent comptable, diffusion des éléments
synthétiques significatifs...

Les efforts de l’agent comptable sont essentiellement d’ordre pédagogique : il s’agit ici de ne pas
employer de termes trop techniques mais de les remplacer par des intitulés plus explicites.

Pour synthétiser, plusieurs voies seront explorées dans cette partie :

- une présentation améliorée des comptes pour les rendre plus lisibles aux non initiés. Il peut s’agir d’un
effort pédagogique mais cela peut aussi se concrétiser par l’élaboration de tableaux, grilles,... induisant
une nouvelle logique ou un nouvel angle d’approche. Il faut cependant veiller à ne pas modifier à
chaque présentation ces tableaux de manière à en faciliter la compréhension ni les multiplier mais plutôt
tenter de dégager celui qui captera l’intérêt de l’auditoire. Ainsi, l’agent comptable pourra, par exemple,
construire et expliciter en conseil d’administration des tableaux de flux de trésorerie, l’incidence des
opérations comptables sur la trésorerie de l’établissement étant traditionnellement l’une des
préoccupations fondamentales des ordonnateurs ;

- concernant la prévision budgétaire, réalisée par l’ordonnateur, et afin qu’il rapproche l’exécution
budgétaire des prévisions entérinées lors de l’approbation du budget primitif et des décisions
modificatives et qu’il en vérifie donc la pertinence, l’agent comptable peut fournir aux adjoints
gestionnaires des données synthétiques sur l’exécution en cours d’année. Il peut aussi, pour finaliser
son étude, présenter en conseil d’administration, à l’appui de son compte financier, un rapport
d’exécution budgétaire, élaboré en concertation avec les services gestionnaires, qui permettrait aux
membres du conseil de vérifier la pertinence de leurs prévisions antérieures et, le cas échéant, de

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

recadrer leurs prévisions pour l’exercice courant. Pour ce faire, une harmonisation des documents
financiers que sont le budget et le compte financier permettra également de mieux apprécier la situation
financière dans tous ses aspects (exploitation, capacité d’autofinancement,...) ;

- de plus, pour répondre aux attentes des ordonnateurs, qui ne sont pas demandeurs d’informations
uniquement en fin de gestion, mais bien tout au long de l’exercice, l’agent comptable peut, outre les
données sur l’exécution budgétaire, développer des outils financiers d’aide à la décision. Il s’agit
notamment d’informations infra-annuelles telles que les évolutions de la trésorerie, des comptes de tiers
ou d’informations de nature pluriannuelle comme par exemple le suivi du recouvrement et de la
constitution de provisions. Cette troisième voie concerne donc des contributions de l’agent comptable
en cours d’exercice sur lesquelles l’ordonnateur pourra s’appuyer en vue d’améliorer le pilotage
financier de l’établissement.

Ainsi, l’agent comptable doit jouer activement son rôle de conseil et d’informateur auprès de
l’ordonnateur tout au long de l’année et pas seulement lors des conseils d’administration. Cela lui
permet de démontrer qu’il est partie prenante de la vie de l’établissement.

Comme cela a été souligné précédemment, l’agent comptable doit pouvoir exposer ses analyses en se
positionnant par rapport à son public. Cette partie lui permettra d’adapter ses productions en fonction
des attentes et du niveau des ordonnateurs. Cette note n’apporte que des indications et des conseils et
ne veut en aucun cas imposer des normes réglementaires supplémentaires.

1.2. La délimitation du champ de compétence de l’agent comptable au sein de l’établissement

Délimiter son périmètre d’intervention est un préalable indispensable à tout agent se destinant à
procéder à une analyse.

En premier lieu, les circonstances dans lesquelles le diagnostic intervient influencent le champ du
diagnostic.

Le plus fréquemment, l’analyse intervient en fin de gestion : dans ce cas, l’analyste a toute latitude, pour
préparer sa démarche, en réunissant et en retraitant méthodiquement les informations économiques,
techniques ou financières qui lui semblent nécessaires. Par contre, lorsque l’analyse intervient dans un
contexte de crise, l’analyste doit rendre des conclusions rapidement pour permettre la prise de
décisions, sans disposer de tout le recul nécessaire pour préparer une analyse exhaustive. Ainsi,
l’analyse est ciblée vers l’examen de certains aspects de la situation.

Si l’analyse est plutôt orientée vers un diagnostic extensif dans le cadre de la fin de gestion et vers un
diagnostic à cible étroite dans des situations d’urgence, son champ est aussi déterminé par les
problèmes opérationnels auxquels l’analyste se trouve confronté.

Lorsque la situation exige l’obtention rapide de ressources supplémentaires, il s’agit surtout de dégager
la capacité de financement et de remboursement ; lorsque des difficultés inopinées paraissent dues à
une dégradation de la trésorerie consécutive à un alourdissement des stocks ou à des difficultés en
matière de recouvrement de créances, c’est sur l’étude de la gestion de l’exploitation et de la formation
du besoin en fonds de roulement qu’il importe de focaliser l’analyse.

D’autre part, dans de nombreux établissements, si les données issues de la comptabilité générale
restent primordiales pour mener à bien une analyse de l’activité et de la rentabilité de l’établissement,
des informations externes dont ne dispose pas naturellement l’agent comptable sont cependant
nécessaires pour appréhender globalement la situation financière de l’établissement (effectifs de
l’établissement,!).

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

2- Les principes généraux de l’analyse financière

Toute analyse financière doit respecter quelques principes de base :

- Aucune analyse ne peut être effectuée sans une bonne connaissance de l'établissement, de son
environnement économique et juridique, de ses structures, de ses missions et des moyens nécessaires
à son fonctionnement. C'est à la lumière des conclusions tirées de cette première approche qu'il
conviendra de procéder à l'analyse financière proprement dite. En effet, les forces et les faiblesses d'un
établissement s'expliquent par son histoire et influent sur son avenir.

- L’analyse procède essentiellement de l’étude attentive de documents fiables et, en particulier, des
documents de synthèse, éléments des comptes financiers tels que bilans, comptes de résultats, annexe
et tableau de financement.

- L’examen des documents relatifs à un seul exercice est toujours insuffisant; l’analyste financier fonde
son jugement sur l'examen des évolutions plus que sur celui d'une situation ponctuelle. Aussi les
comptes financiers des trois derniers exercices, au moins, devront être pris en considération.

- Il n’existe pas de système d'analyse aboutissant, après quelques calculs ordonnés, à des résultats
indiscutables. La technique ne saurait suffire. Il faut de la rigueur, du bon sens, un jugement solide et un
minimum d'expérience pour analyser des résultats et se prononcer à leur propos.

Aussi la méthode d'analyse devra être définie avec soin en tenant compte des objectifs recherchés et
des spécificités de l'organisme. Une fois celle-ci mise au point, il conviendra de s'y tenir en l'enrichissant
le cas échéant afin de pouvoir procéder à des comparaisons significatives dans le temps pour un même
établissement.

- Si l’hétérogénéité des établissements et leur plus ou moins grande convergence avec les structures et
les préoccupations du secteur privé ne permettent pas, dans le cadre de cette partie, de dégager une
démarche unique, les notions de sécurité financière et de résultat sont en tout état de cause au cœur de
toute approche critique d'un organisme.

En plus des outils classiques d’analyse financière rétrospective, l’agent comptable peut développer
d’autres modalités de valorisation des informations financières que sont les tableaux d’exécution
budgétaire, les tableaux de flux de trésorerie ou encore des situations infra-annuelles.

2.1. De l’exécution du budget !

Trop souvent négligées, la connaissance et l’analyse de l’exécution du budget constituent pourtant des
éléments déterminants dans l’établissement du budget de l’année suivante, aussi bien pour les
gestionnaires que pour les autorités de tutelle.

La présentation établie par l’agent comptable de l’exécution et de sa comparaison par rapport aux
prévisions joue donc un rôle central dans l’exploitation qui pourra être faite des résultats budgétaires de
l’exercice.

L’exécution budgétaire

L’exécution budgétaire retrace, à la date de clôture de l’exercice :

• Les recettes budgétaires : le montant total des titres de recettes concernant l’exercice intéressé pris en
charge par l’agent comptable, différent du montant des encaissements effectivement réalisés ;

• Les dépenses budgétaires : le montant total des mandats de l’exercice intéressé pris en charge par
l’agent comptable, différent du montant des paiements effectivement réalisés.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Elle doit également faire apparaître la distinction entre les opérations budgétaires à proprement parler et
les opérations d’ordre budgétaire qui ne correspondent à aucun flux financier réel. Ce sont les
opérations dites internes.

L’agent comptable qui veut valoriser les résultats de l’exécution budgétaire doit au préalable réfléchir à
leurs modalités de présentation de manière à déterminer des clés de passage compréhensibles
rapidement.

Notamment, il est indispensable, pour permettre la comparaison entre, d’une part, les prévisions
budgétaires corrigées en cours de gestion des décisions modificatives, et, d’autre part, les résultats de
l’exécution, que celle-ci soit présentée selon un cadre identique à celui du budget primitif.

Cela nécessite cependant d’adapter la présentation traditionnelle du budget qui opère la distinction
entre les deux sections : la section d’exploitation retraçant les opérations des classes 6 et 7 et la section
des opérations en capital.

Enfin, lorsque le cadre budgétaire fait apparaître la capacité d’autofinancement, l’exécution doit être
présentée de la même façon d’autant que cette présentation constitue une passerelle vers l’analyse
financière.

S’il existe des codes budgétaires, l’exécution doit être présentée selon la nomenclature des comptes
par nature de l’instruction budgétaire et comptable s’appliquant à l’établissement et selon la
nomenclature budgétaire de prévision comprenant les dotations globalisées ou, à défaut, être
accompagnée d’un tableau décrivant la ventilation de chaque code budgétaire sur les comptes par
nature.

• la variation du fonds de roulement

La variation du fonds de roulement net global constitue le mode d’équilibre de l’ensemble des
opérations décrites dans la section d’exploitation et dans la section des opérations en capital.

Il s’agit d’une notion que l’exécution budgétaire doit faire apparaître de manière distincte

2.2. ...au compte financier

Pour permettre les comparaisons entre les prévisions budgétaires retracées à la fois dans le budget
primitif et dans les éventuelles décisions modificatives et l’exécution, l’agent comptable peut élaborer un
tableau d’exécution budgétaire.

Plusieurs présentations sont envisageables, un modèle est présenté infra.

Au préalable, il faut identifier clairement les opérations qui ne génèrent pas de flux financiers réels et ne
mettent pas l’établissement en contact avec des tiers.

Le tableau suivant opère une synthèse de ces opérations, effectuées plus particulièrement en fin
d’exercice.

NATURE DES OPÉRATIONS COMPTES DE DÉPENSES COMPTES DE RECETTES

Subventions rapportées au résultat 139 777 (OR)

Production immobilisée 231 722 (OR)

232 721 (OR)

Transferts de charges (compte ouvert compte 486 Charges


79 (OR)
pour mémoire) constatées d’avance

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Dotation aux amortissements des


immobilisations incorporelles et 6811 (mandat) 280, 281
corporelles

Neutralisation des amortissements 102 776 (OR)

Cessions d’éléments d’actif (pour la


valeur nette comptable : valeur brute
675 (mandat) Comptes 581 -585
diminuée des amortissements
constatés)

Variation des stocks

Diminution 6031 (mandat) 31 (compte de paiement)

Diminution 6032 (mandat) 32 (compte de paiement)

Diminution 7133 (ORR) 33

Diminution 7134 (ORR) 34

Diminution 7135 (ORR) 35

Augmentation 31 6031 (OREV)

Augmentation 32 6032 (OREV)

Augmentation 33 7133 (OR)

Augmentation 34 7134 (OR)

Augmentation 35 7135 (OR)

Intérêts courus :

sur autres créances immobilisées 276 763

sur créances sur cessions


d’immobilisations et valeurs
mobilières de placement et comptes 462 764, 767
ouverts dans des établissements
financiers

DOTATIONS ET REPRISES SUR PROVISIONS ET DEPRECIATIONS

DOTATIONS REPRISES

COMPTES DE
COMPTES DE DÉPENSES COMPTES DE RECETTES
CONTREPARTIE

6815 (mandat) 151, 157, 158 7815 (OR)

6816 (mandat) 290, 291, 293 7816 (OR)

6817 (mandat) 39, 49 7817 (OR)

686 (mandat) 296, 297, 59 786 (OR)

687 (mandat) 15, 29, 39, 49, 59 787 (OR)

Une fois que sont bien identifiées les opérations ne générant pas de flux financiers, il est possible
d’élaborer un tableau de l’exécution budgétaire. L’exemple présenté ci-après se propose de faire
apparaître la capacité d’autofinancement, concept objectif et largement connu.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Prévision N
En M€
Compte de résultat prévisionnel
Dépenses Recette
s
11 Charges de personnel 20,50 43,49 Subventions publiques (C/74) 14
43,49 dont subvention du ministère de tutelle
12 Autres charges d'exploitation (hors 52,87 29,90 Autres produits (hors OI) 15
OI) dont !
13 dont ! 4,88 1,22 Opérations internes 13
Opérations internes 0,00 0,00 dont C. 775 produits des cessions d 'actifs
dont C. 675 valeur comptable des 4,88 0,30 dont C. 776 neutralisation des
éléments d'actifs cédés 0,92 amortissements
dont C. 68 dotation aux amortissements dont C. 777 quotepart de subventions
et provisions 0,00 d'investissement virées
!. dont C. 78 reprise sur amortissement et
provisions.
!.
TOTAL DES CHARGES 78,25 74,61 TOTAL DES PRODUITS
16 RESULTAT (bénéfice) 0,00 3,64 RESULTAT (perte) 16
TOTAL EQUILIBRE DU COMPTE DE 78,25 78,25 TOTAL EQUILIBRE DU COMPTE DE
RESULTAT RESULTAT

Tableau de passage du résultat à la CAF prévisionnelle *


RESULTAT PREVISIONNEL 0,00 3,64 RESULTAT PREVISIONNEL
+ charges non décaissables 4,88 1,22 - produits non encaissables
CAF 0,02 0,00 IAF

Tableau de financement agrégé


17 INSUFFISANCE D'AUTOFINANCEMENT 0,00 0,02 CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT 17
PREVISIONNELLE PREVISIONNELLE
21 Acquisitions d'immobilisations corporelles 9,78 3,94 Subventions publiques 23
et incorporelles 3,94 dont subvention d'investissement du ministère
22 Immobilisations financières 0,00 0,00 de tutelle

Autres ressources (hors OI) 24


TOTAL DES EMPLOIS 9,78 3,96 TOTAL DES RESSOURCES
25 APPORT AU FONDS DE ROULEMENT 0,00 5,82 PRELEVEMENT SUR LE FONDS DE 25
ROULEMENT
TOTAL EQUILIBRE DU TABLEAU DE 9,78 9,78 TOTAL EQUILIBRE DU TABLEAU DE
FINANCEMENT AGREGE FINANCEMENT AGREGE

TOTAL 88,03 88,03 TOTAL

APPORT AU FONDS DE ROULEMENT 0,00


OU PRELEVEMENT SUR LE FONDS DE ROULEMENT 5,82
Variation de l'actif circulant d'exploitation 1,08
Variation des dettes d'exploitation -0,69
Variation du besoin en fonds de roulement d'exploitation 1,77

Variation des autres débiteurs 0,00


Variation des autres créditeurs 0,00
Variation du besoin en fonds de roulement hors exploitation 0,00

VARIATION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT 1,77


OU DEGAGEMENT NET DE FONDS DE ROULEMENT 0,00

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

VARIATION DE LA TRESORERIE -7,59

Bien entendu, il appartient à l’agent comptable de dégager les informations significatives de son
établissement qu’il juge pertinent de faire apparaître dans ce tableau.

Dans l’exemple ci-dessus, sont mises en évidence les subventions reçues et les dépenses de personnel
mais on peut imaginer par exemple que soient isolés les produits issus de la vente si l’établissement a
une activité industrielle et commerciale.

Le tableau suivant retrace l’exécution budgétaire de ce même établissement.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Exécution N

En M€

Compte de résultat
Dépenses Recettes
11 Charges de personnel 20,27 43,57 Subventions publiques (C/74) 14
12 43,57 dont subvention du ministère de tutelle
13 Autres charges d'exploitation (hors 49,61 30,28 Autres produits (hors OI) 15
OI) dont !
dont ! 4,51 0,66 Opérations internes 13
Opérations internes 0,00 0,00 dont C. 776 neutralisation des
dont C. 675 valeur comptable des 4,51 0,66 amortissements
éléments d'actifs cédés dont C. 777 quotepart de subventions
dont C. 68 dotation aux amortissements 0,00 d'investissement virées
et provisions dont C. 78 reprise sur amortissement et
!. provisions.
!.
TOTAL DES CHARGES 74,39 74,51 TOTAL DES PRODUITS
16 RESULTAT (bénéfice) 0,12 0,00 RESULTAT (perte) 16
TOTAL EQUILIBRE DU COMPTE DE 74,51 74,51 TOTAL EQUILIBRE DU COMPTE DE
RESULTAT RESULTAT

Tableau de passage du résultat à la CAF


RESULTAT 0,12 0,00 RESULTAT
+ charges non décaissables 4,51 0,66 - produits non encaissables
CAF 3,97 0,00 IAF

Tableau de financement agrégé


17 INSUFFISANCE 0,00 3,97 CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT 17
D'AUTOFINANCEMENT
21 Acquisitions d'immobilisations 6,7 3,87 Subventions publiques 23
corporelles et incorporelles 3,87 dont subvention d'investissement du ministère
22 Immobilisations financières 0,00 de tutelle
0,00
Autres ressources (hors OI) 24
TOTAL DES EMPLOIS 6,70 7,84 TOTAL DES RESSOURCES
25 APPORT AU FONDS DE ROULEMENT 1,14 0,00 PRELEVEMENT SUR LE FONDS DE 25
ROULEMENT
TOTAL EQUILIBRE DU TABLEAU DE 7,84 7,84 TOTAL EQUILIBRE DU TABLEAU DE
FINANCEMENT AGREGE FINANCEMENT AGREGE

TOTAL 82,35 82,35 TOTAL

APPORT AU FONDS DE ROULEMENT 1,14


OU PRELEVEMENT SUR LE FONDS DE ROULEMENT 0,00
Variation de l'actif circulant d'exploitation 1,11
Variation des dettes d'exploitation -0,76
Variation du besoin en fonds de roulement d'exploitation 1,87

Variation des autres débiteurs 0,00


Variation des autres créditeurs 0,00
Variation du besoin en fonds de roulement hors exploitation 0,00

VARIATION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT 1,87

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

OU DEGAGEMENT NET DE FONDS DE ROULEMENT 0,00


VARIATION DE LA TRESORERIE -0,73

Ainsi, en préparant ces deux tableaux, l’agent comptable sera en mesure de procéder à la mise en
évidence des écarts entre la prévision et l’exécution budgétaires.

Les numéros apparaissant dans les colonnes de chaque côté du tableau correspondent à des renvois à
des fiches explicitant de façon plus précise ce que signifie la rubrique concernée.

Ainsi, ces tableaux, complétés par leurs fiches, opèrent une synthèse complète de l’exécution
budgétaire de l’établissement et surtout permettent de mettre l’accent sur les informations caractérisant
la situation de l’établissement.

434/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

3. La sécurité financière

La sécurité financière est tout autant un enjeu pour l’EPLE que pour toute autre structure.

La sécurité financière consiste, pour un établissement, à disposer à tout moment des moyens de
trésorerie indispensables à son fonctionnement. Cette sécurité tient à la manière dont s'articulent au
sein de l'établissement les ressources et leurs emplois et s'opère l'équilibre général.

Le souci de sécurité financière conduit à une analyse structurelle de la trésorerie au sens large,
réalisée a posteriori, à partir des documents de synthèse, des annexes et des tableaux de
financement.

Elle doit être prolongée par une analyse prévisionnelle qui intègre, à partir des conclusions dégagées
dans les études précédentes, toutes les données portant sur les activités liées au fonctionnement
comme à l'investissement de l'organisme.

En tout état de cause, la sécurité financière ne peut être assurée que lorsque le fonds de roulement
de l'établissement est au moins égal à ses besoins en fonds de roulement.

3.1 Equilibre entre l'actif et le passif du bilan

Les capitaux mis à la disposition de l'établissement (origine de ressources) sont décrits au passif du
bilan ou en diminution de l'actif du bilan.

Les emplois de ces ressources sont inscrits à l'actif ou viennent en déduction d'un poste de passif du
bilan.

Le tableau de financement, document annexé au compte financier, détaille les flux financiers, relatifs
aux emplois et ressources stables et les variations nettes des éléments de l'actif circulant et des
dettes, intervenus au cours de l'exercice en les reclassant en origine ou en emploi de ressources.

3.1.1 Équilibre minimum au sein de l'équilibre global

L'équilibre des ressources et des emplois fonde l'égalité même du bilan, mais bien au delà de cette
égalité arithmétique, l'analyse financière se préoccupe de l'adéquation des ressources aux emplois.
Ainsi, la création d'immobilisations par l'établissement a pour conséquence la faible liquidité des actifs
correspondants. Les ressources qui ont permis de financer cet équipement ne pourraient en effet être
remboursées à bref délai que par la cession de cette valeur d'actif qui, en bonne logique, n'a pas été
acquise en vue de sa revente immédiate. Aussi les ressources utilisées pour cet investissement ont le
caractère de capitaux permanents.

A l'inverse, les actifs circulants comportent des liquidités ou ont pour vocation naturelle de se
transformer en liquidités (créances).

Pour couvrir la période de transformation de ces actifs en liquidités, il suffit de prévoir un financement
intermédiaire; ce financement relais pourra être composé de dettes (non financières).

Dans l'optique de la sécurité financière, l'adéquation Emplois-Ressources suppose la réalisation d'un


équilibre entre les valeurs immobilisées et les capitaux permanents ou entre les actifs circulants et les
dettes à court terme à l'intérieur de l'équilibre global entre l'actif et le passif du bilan.

Cet équilibre peut se représenter ainsi:

ACTIF VALEURS IMMOBILISÉES


EMPLOI DES RESSOURCES
ACTIFS CIRCULANTS

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

PASSIF
ORIGINE DES RESSOURCES

CAPITAUX PERMANENTS

DETTES

436/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

3.1.2 La détermination du fonds de roulement

Toutefois cet objectif d'équilibre minimum ne peut suffire. En effet, certains éléments de l'actif circulant
ont une faible liquidité (certaines créances...) aussi faudra-t-il financer une partie des actifs circulants
par des capitaux permanents.

Cet excédent des capitaux permanents sur les actifs immobilisés, ou des capitaux circulants sur les
dettes à court terme, s'appelle "Fonds de roulement" et se schématise ainsi:

ACTIF PASSIF
EMPLOI DES RESSOURCES ORIGINE DES RESSOURCES

ACTIFS IMMOBILISÉS CAPITAUX PERMANENTS

Fonds de roulement
ACTIFS CIRCULANTS DETTES (Sauf dettes
financières)

A noter qu'il est nécessaire de procéder au reclassement des postes du bilan entre les quatre masses
qui sont utilisées pour calculer le fonds de roulement.

Le schéma suivant illustre ce reclassement au sein de l'actif et du passif du bilan. (cf. schéma page
suivante)

Mais lorsque l'analyse du bilan, ainsi remodelé, permet de conclure à l'existence d'un fonds de
roulement positif, l'étude n'est pas terminée.

De même, la prise en compte des bilans des trois derniers exercices peut, par exemple, indiquer dans
quel sens évolue le fonds de roulement mais ce constat ne peut suffire.

Les fonds de roulement ainsi calculés doivent être rapprochés des besoins en fonds de roulement aux
mêmes périodes. L'évolution du rapport entre le fonds de roulement et les besoins permet de conclure à
l'amélioration ou la détérioration de la sécurité financière de l'organisme.

Voir tableau page suivante

437/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

438/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

3.1.3 Le besoin en fonds de roulement

Il a été établi que le fonds de roulement est composé de ressources stables destinées à financer des
actifs circulants peu liquides.

Aussi, le volume souhaitable du fonds de roulement dépend-il de la liquidité des actifs circulants et pour
l'essentiel de ceux qui sont liés à l'activité normale de l'établissement public: stocks et créances
découlant de la gestion courante.

Mais la totalité des actifs circulants non liquides n'a pas à être financée par des capitaux stables; il faut
tenir compte, en effet, de l'existence des dettes nées de l'activité courante de l'établissement et pouvant
financer partiellement les stocks ou d'autres éléments de l'actif circulant non liquides.

Il faut donc comparer l'exigibilité des dettes de l'organisme et la liquidité de ses actifs circulants.
L'analyse peut porter sur l'examen de chaque poste concerné du bilan au regard des critères exigibilité
ou de liquidité ainsi définis. La technique des ratios permet de calculer des délais de rotation (stocks,
clients, fournisseurs) à partir des éléments tirés du bilan et du compte de résultat. Toutefois, le niveau
du fonds de roulement peut être apprécié directement par lecture du bilan grâce au calcul des besoins
en fond de roulement.

Cette méthode repose sur l'idée que la liquidité des postes d'actif et exigibilité des postes du passif
aboutissent à modeler le bas du bilan qui en est la conséquence. Ainsi, un délai de règlement long des
créances de l'établissement gonfle le poste d'actif correspondant alors qu'à l'inverse la vente au
comptant fait tendre le poste "client" vers zéro. Le même type de raisonnement peut être tenu pour les
postes de dettes non financières.

Cette méthode suppose cependant un examen attentif des postes pris en compte. Il faut écarter de ce
calcul des besoins d'exploitation, les actifs circulants hors exploitation et les dettes qui ne découlent pas
de la gestion courante et traduisent, au contraire, une tension de trésorerie. Il peut en être ainsi par
exemple des dettes hors exploitation ou d'un poste "fournisseur" ou "créanciers divers" anormalement
gonflé provenant non pas d'un long délai de règlement consenti à l'établissement mais des difficultés
rencontrées par celui-ci pour régler ses dettes dans des délais normaux.

En désignant par:

BFR : le Besoin en Fonds de Roulement d'exploitation

A : les actifs circulants d'exploitation

B : les dettes d'exploitation

L’égalité suivante peut être définie : BFR = A - B

Les postes à prendre en considération pour calculer A et B sont ceux du bilan:

Actifs circulants d'exploitation (A):

- avances et acomptes versés sur commandes ;

- créances d'exploitation ;

- comptes de régularisation d'exploitation.

Dettes d'exploitation (B):

- avances et acomptes reçus sur commandes ;

- dettes d'exploitation ;

- comptes de régularisation d'exploitation

439/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Si B > A, cela signifie que l'activité courante au lieu d'engendrer un besoin de trésorerie est créatrice
d'un flux financier positif qui viendra alors s'ajouter au fonds de roulement (FR) s'il existe pour
déterminer un excédent global.

Si B < A, un besoin en fonds de roulement est déterminé par la différence (A-B) et devra être rapproché
du fonds de roulement évalué précédemment.

BFR - FR = IFR (Insuffisance en Fonds de Roulement)

Si le besoin en fonds de roulement est supérieur au fonds de roulement, il faut conclure à une
insuffisance en fonds de roulement et donc à une tension structurelle de trésorerie qu'il faudra tenter de
réduire.

FR - BFR = EFR (Excédent de Fonds de Roulement)

A l'inverse, si le fonds de roulement couvre totalement les besoins en fonds de roulement et permet
même de dégager un excédent de fonds de roulement, la structure financière de l'organisme est
satisfaisante au plan de la sécurité.

Cette approche "Fonds de roulement / Besoins en Fonds de roulement" peut utilement être menée sur
plusieurs exercices.

3.1.4. Conclusion sur le fonds de roulement

Connaissant le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement d'exploitation des trois derniers
exercices, il est possible de déterminer par différence, l'existence d'un excédent ou d'une insuffisance
en fonds de roulement pour chaque exercice et de dégager ainsi des conclusions quant à la sécurité
financière dont bénéficie l'établissement et son évolution.

Lorsque l'adéquation du fonds de roulement aux besoins n'est pas réalisée, des solutions doivent être
recherchées en tenant compte de la marge de manœuvre, parfois étroite, dont dispose l'organisme.
Ainsi un fonds de roulement insuffisant peut conduire à rechercher :

- une augmentation du fonds de roulement (augmentation des capitaux permanents ou diminution des
valeurs immobilisées) ;

- ou une diminution du besoin en fonds de roulement par accélération du recouvrement des créances ou
amélioration de la gestion des stocks par exemple.

Ce diagnostic et cette réflexion sur la situation de trésorerie "structurelle" de l'établissement analysée a


posteriori peut être utilement prolongée par une étude prévisionnelle.

En effet, un fonds de roulement structurellement suffisant ne peut pas toujours éviter des déséquilibres
financiers dus à des flux exceptionnels; a fortiori, une situation de départ tendue peut-elle conduire à de
graves difficultés si les mesures adéquates ne sont pas prises.

Seule une prévision réaliste des conséquences financières des futures opérations de fonctionnement et,
d'investissement peut permettre une régulation optimum des encaissements et des décaissements.

3.2 Les prévisions de trésorerie

Les divers éléments à recenser sont traduits en flux financiers quantifiés et datés le plus exactement
possible et sont ensuite ventilés dans un tableau appelé "plan de trésorerie".

Bien évidemment, sont repris en compte à ce stade la distinction entre dettes et créances à plus ou
moins d'un an, ces éléments étant communiqués au pied du bilan ou dans l'annexe.

440/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

3.2.1 Les éléments à recenser

La trésorerie des mois à venir va être influencée par la situation en début de période et les opérations
d'investissement et d'exploitation de la période.

3.2.1.1 Bilan de départ

Il faut intégrer au plan précité, la trésorerie (au sens étroit) ainsi que les flux financiers découlant de la
situation des capitaux circulants (dans leur ensemble) et des dettes à court terme.

Aussi, sont à prendre en considération au titre des actifs circulants :

- les créances sur les clients ou les redevables, les flux financiers seront évalués non créance
par créance, mais en fonction de la durée moyenne du crédit - les créances sur l'Etat (relations
spécifiques avec l'Etat, TVA déductible par exemple) ;

- les créances diverses ;

- les comptes de régularisation d'actif autres que les charges constatées d'avance qui ont déjà
donné lieu à constatation d'une dette ou d'un décaissement ;

- les créances financières à moins d'un an (remboursement de prêts, etc.) dont l'échéance est
connue avec précision ;

- les disponibilités.

Ne sont pas pris en considération parmi les actifs circulants :

- les stocks car ils ont vocation à se transformer en ventes au cours de la période: leurs
conséquences financières seront appréciées à travers le chiffre d'affaire réalisé (qui se
transformera en créances puis en disponibilités) ;

- les titres de placements, les bons du Trésor, et les avoirs en comptes bloqués le cas échéant
car ils ne sont pas destinés, a priori, à être cédés ou convertis en liquidités, mais ils constituent
en revanche des ressources immédiatement mobilisables en cas d'insuffisance de trésorerie.

Sont à prendre en considération au titre des dettes :

- les dettes à l'égard des fournisseurs: leur conséquence financière sera évaluée à partir d'un
délai moyen de crédit comme les comptes clients ou redevables, - les dettes à l'égard de l'Etat
(TVA collectée et autres dettes dont l'échéance est connue) ;

- les dettes diverses ;

- les comptes de régularisation du passif autres que produits constatés d'avance (qui ont déjà
été constatés ou encaissés) ;

- les dettes financières à moins d'un an.

3.2.1.2 Opérations d'investissement de l'exercice futur

Des indications précises sur les opérations en cours ou projetées sont utiles. Un plan d'investissement
et de financement détaillé s'il existe viendra éclairer l'analyse de la trésorerie. Il est ensuite aisé de
prévoir en date et volume les flux financiers qui en découleront pour la période étudiée. Ces opérations
sont retracées dans le plan de trésorerie (pas d'encaissement réel).

441/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

3.2.1.3 Opération d'exploitation

Aucune méthode ne peut être indiquée en raison des différentes natures de charges et de produits, de
leur caractère régulier ou ponctuel et de leur rythme de transformation en règlement monétaire, très
variable.

En principe, on établira un compte de résultat prévisionnel mensuel, (à partir des comptes de résultat de
l'année écoulée et des rythmes saisonniers) qui ne tiendra compte que des charges et produits donnant
lieu à encaissement ou décaissement effectif (à l'exclusion des comptes 68 et 78).

Il sera aisé ensuite de traduire ces données en flux financiers à intégrer au plan de trésorerie en
fonction des délais d'exigibilité des charges et de la liquidité des produits.

3.2.2 La situation prévisionnelle

Elle se présente sous la forme d'un tableau comportant pour chaque mois par exemple:

a. La situation de départ: ressources disponibles ou besoins de trésorerie à la fin du mois


précédent ;

b. Les entrées, c'est à dires les encaissements de la période (cf. bilan de départ, opérations
d'exploitation et d'investissement) ;

c. Les sorties ou décaissements de la période, (même origine que ci-dessus) ;

d. La situation à la fin du mois : d = a + b - c

SCHÉMAS DE TABLEAUX DE TRÉSORERIE

EXEMPLE SIMPLIFIÉ, PREMIER TRIMESTRE, ANNÉE N

janvier février mars

Situation précédente + 10 000 (1) + 7 000 - 4 000

Entrées :

Recettes au
comptant 5 000 4 000 5 000

Créances 15 000 (1) 30 000 (2) 30 000

Divers 2 500 3 000 1 000

Sorties :

Achats au 10 000 7 000 3 000


comptant 7 000 (1) 39 000 (2) 25 000
Fournisseurs 8 500 (3) 2 000 (3) - -
Acquisition
immobilière

442/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Situation à la fin du mois + 7 000 - 4 000 + 4 000

(1) cf. bilan 31.12 n - 1

(2) cf. bilan 31.12 n - 1 + opérations d'exploitation de janvier

(3) cf. plan d'investissements et de financement

Les prévisions de trésorerie pourraient être concrétisées par des tableaux ou des graphiques du type
des documents ci-après :

PLAN DE TRÉSORERIE ANNUEL

J F M A M J J A S O N D

A. SITUATION À LA FIN DU MOIS PRECEDENT!!!..

B. DEPENSES DU MOIS..............................................

1. Exploitation ................................................................

Achats TTC......................................................................

2. Investissements ................................................................

......................................................................................

......................................................................................

3. Divers ..............................................................................

Remboursements d'emprunts à terme............................

......................................................................................

Total B.............................................................................

C. RECETTES DU MOIS ......................................................

1. Ventes
TTC.............................................................................

2. Autres ressources
..................................................................

Emprunts à terme
.......................................................................

Autres........................................................................................

..................................................................................................

Total C. ...........................................................................

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

D. VARIATION MENSUELLE DE LA TRÉSORERIE (C - B)


....

E. TRÉSORERIE EN FIN DE MOIS (A+ ou - D) ....................

PREVISION DE T RESORERIE du 1er janvier N au 31 décembre N

Montant en milliers d’euros

3.2.3 Les mesures à prendre

Le responsable financier devra prendre des décisions à titre préventif afin que les échéances se
passent sans difficultés. Il aura à sa disposition des moyens divers en fonction de la catégorie de
l'établissement:

- report d'échéance pour le règlement des dettes ou pour des acquisitions diverses ;

- réduction des crédits consentis, relance des redevables ;

- mobilisation des titres de placement ou des avoirs en comptes bloqués, s'il en existe ;

- en cas d'impossibilité de différer les opérations sources de décaissement et d'assurer


l'équilibre des besoins et des ressources, recherche de fonds d'origine externe le cas échéant.

La prévision de trésorerie repose essentiellement sur des réflexions de bon sens mais suppose, pour
être significative, la réunion préalable d'un grand nombre d'informations prévisionnelles et réalistes.

444/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

4. La situation financière globale des établissements

A l’occasion de la présentation du compte financier en conseil d’administration, l’agent comptable d’un


établissement opère nécessairement une valorisation des informations financières collectées tout au
long de l’exercice concerné.

Il est également souhaitable que ses propos s’appuient sur une analyse financière de l’établissement
sur plusieurs, généralement trois, exercices.

En effet, l’analyse financière permet à l’agent comptable d’apporter des éclaircissements sur la situation
financière réelle de l’établissement et d’orienter les choix de l’ordonnateur et du conseil d’administration.

Elle permet donc d’illustrer et d’enrichir les données présentes dans le compte financier.

4.1. La démarche de l’analyste et la présentation des outils de base

L’agent comptable étant un des acteurs de la vie de l’établissement, la neutralité et l’objectivité de


l’analyse n’en restent pas moins des principes entourant scrupuleusement la démarche de l’analyste.

La démarche adoptée par l’agent comptable dans le cadre de l’analyse financière de l’établissement
doit respecter certains principes :

• il doit procéder à cette analyse à la lumière de l’environnement économique et juridique de


l’établissement. C’est évidemment le contexte propre à chaque établissement qui fournit les clés de
compréhension indispensable à toute analyse financière ;

• l’analyse doit être postérieure à la réalisation des documents de synthèse ;

• l’agent comptable doit, pour permettre une analyse dynamique et la rendre plus pertinente, rapprocher
les documents relatifs à trois exercices au moins.

Si l’hétérogénéité des établissements et leur plus ou moins grande convergence avec les structures et
les préoccupations du secteur privé et concurrentiel ne permettent pas, dans le cadre de cette
instruction, de dégager une démarche unique, les notions de sécurité financière et de résultats sont en
tout état de cause au cœur de toute approche critique d’un organisme.

Les matériaux de base sur lesquels l’agent comptable doit s’appuyer pour mener son analyse sont les
documents de synthèse, élaborés en fin de gestion. L’agent comptable est libre de choisir le degré de
détail souhaité dans la présentation des documents en rubriques et en postes, pour autant que ce
niveau de détail soit utile à l’exigence de bonne information.

Les documents de synthèse doivent être établis en conformité avec les dispositions de l’instruction
comptable applicable à l’établissement en question et avec les principes d’élaboration que sont la
continuité de l’exploitation, la permanence des méthodes comptables d’un exercice à l’autre et
l’indépendance des exercices.

Ils doivent en toutes circonstances donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière
ainsi que des résultats de l’établissement.

L’un des principes d’élaboration des documents de synthèse est la permanence des méthodes
comptables d’un exercice à l’autre. Il est supposé être respecté s’il n’est pas fait mention explicitement
de sa non-application dans l’annexe du compte financier.

C’est ce qui permet de faire des comparaisons et des analyses sur plusieurs exercices. Si cependant,
l’établissement opte pour un changement de méthodes ou de nomenclature, (par exemple il appliquera
la méthode des charges à payer et des produits à recevoir s’il décide de supprimer la période
complémentaire) une étude sur plusieurs exercices nécessitera des retraitements pour présenter des
documents comparables.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Le compte financier est composé de deux éléments.

Le premier, dit « sur chiffres », soumis au vote du conseil d’administration, récapitule les données de la
comptabilité générale de l’exercice clôturé, enregistrées au jour le jour. Ces données fournissent l’image
des incidences financières de la gestion et permettent de mesurer ainsi les éventuels écarts avec l’acte
d’autorisation et de prévision qu’est le budget. Elles servent également de base de comparaison avec
les exercices précédents.

Cinq éléments, en plus de la balance générale des comptes, composent le compte financier « sur
chiffres » : le bilan, le compte de résultat, l’annexe, le tableau de détermination de la capacité
d’autofinancement et le tableau de financement (ou tableau des emplois et des ressources de
l’exercice).

Le second élément du compte financier dit « sur pièces », destiné au juge des comptes est constitué
principalement de tous les actes d’ordonnancement émis au cours de l’exercice et pris en charge par le
comptable, classés par comptes par nature et de toutes les pièces justificatives correspondantes.

C’est en explicitant les documents du compte financier « sur chiffres » et notamment l’annexe qui
comprend, entre autres, le tableau des immobilisations et l’état des échéances des dettes et des
créances, que l’agent comptable devra relier les résultats purement comptables à l’activité de l’exercice.
Ici, est requise la production de toute information susceptible d’influencer la connaissance du
patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’établissement.

Il est recommandé à l’agent comptable de préciser succinctement quels sont les composantes et l’objet
du compte financier. Ce rappel peut prendre la forme d’une annexe au rapport de présentation du
compte financier et cela permet aux membres du conseil d’administration de cerner plus précisément
les enseignements qu’ils peuvent dégager de la présentation du compte financier.

4.2. L’analyse rétrospective du compte de résultat

Le document de synthèse support de l’analyse est ici le compte de résultat.

Le compte de résultat est établi à partir des comptes des classes 6 et 7 organisés de telle sorte qu’ils
permettent de calculer directement la valeur ajoutée produite par l’établissement et l’excédent brut
d’exploitation à partir duquel est obtenue la capacité d’autofinancement.

Ces comptes distinguent, pour l’exercice, les mouvements constatant les charges des mouvements
constatant les produits.

- Le tableau des soldes intermédiaires de gestion

Le tableau des soldes intermédiaires de gestion, prolongement direct du compte de résultat, permet une
analyse économique plus fine que la simple lecture directe du compte de résultat.

Les soldes intermédiaires de gestion correspondent à des différences significatives entre des produits et
des charges, chacun de ces soldes constituant une étape supplémentaire dans la formation du résultat
de l’exercice.

Le tableau des soldes intermédiaires de gestion, reproduit ci-après, déroule les soldes en cascade,
chaque solde se déduisant du précédent, suivant une méthode itérative :

• La production de l’exercice ne concerne évidemment que les établissements ayant une activité de
production et regroupe la production vendue, stockée et celle que l’établissement s’est fabriquée pour
lui-même. C’est l’indicateur de l’activité de l’établissement ;

Comptes 701 à 708 - 709 +/- 71 + 72

• La valeur ajoutée évalue la dimension économique de l’établissement car elle correspond à la


richesse créée. Elle caractérise en outre le degré d’intégration des activités. En effet, le recours à la
sous-traitance augmente le montant des consommations externes et diminue d’autant celui de la valeur
ajoutée ;

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Production de l’exercice + marge commerciale –consommation de l’exercice en provenance des tiers


(comptes 60-609+61-619+62-629)

• L’excédent brut (ou insuffisance brute) d’exploitation représente la ressource fondamentale tirée du
cycle d’exploitation et mesure ce qui reste à l’établissement, après la rémunération des facteurs de
production, et avant celle des capitaux propres . C’est donc un indicateur de sa rentabilité économique ;

Un résultat négatif à ce niveau est inquiétant, puisque l'organisme ne couvre ni ses amortissements, ni
ses charges financières.

Valeur ajoutée + subvention d’exploitation (compte 74) – Impôts, taxes et versements assimilés (compte
63) – charges des personnels (compte 64)

• Le résultat d’exploitation traduit la performance économique de l’établissement indépendamment de


sa politique de financement et du régime d’imposition des bénéfices. Si le résultat d’exploitation apporte
en général peu d’éléments supplémentaires par rapport au solde précédent dans les entreprises
privées, compte tenu des commentaires suivants sur l’excédent brut d’exploitation et selon le plan
comptable applicable à l’établissement étudié, il peut être très enrichissant d’y accorder une plus grande
importance ;

EBE + reprises sur DAP- dotation aux provisions (compte 781) + transfert charges d’exploitation
(compte 79) +autres produits de gestions courante (compte 75) – DAP (compte 681) –autres charges de
gestion courante (compte 75)

• Le résultat courant avant impôts mesure quant à lui la performance de l’activité indépendamment de
tout élément exceptionnel ; il s’agit donc d’un solde susceptible d’être reconductible ;

Résultat d’exploitation + produits financiers (comptes 76 + 786) - charges financières (comptes 66 +


686)

• Le résultat exceptionnel, simple contraction entre les charges et les produits exceptionnels, permet
de constater la masse de ces opérations et de la comparer à celle des opérations courantes ;

Produits exceptionnels (comptes 77 + 787) - charges exceptionnelles (comptes 67 + 687)

• Le résultat de l’exercice ou résultat net comptable tient compte de tous les produits et de toutes les
charges et correspond au solde du compte « résultat ».

Résultat courant avant impôts +/- résultat exceptionnel

• Plus-values et moins-values sur cessions d’éléments d’actif : ces données sont extraites du
résultat exceptionnel afin d'affiner l'information sur ce point particulier.

Produits des cessions d’éléments d’actif (compte 775) - Valeur comptable des éléments cédés (compte
675)

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

EN K€
SOLDES INTERMÉDIAIRES DE
PRODUITS CHARGES N
GESTION N-1 N-2
(COLONNE 1) (COLONNE 2)
(COLONNE 1 - COLONNE 2)
Ventes de marchandises 0 Coût d’achat des marchandises 0 Marge commerciale
0 vendues 0 0 0 0
Production vendue 24 501 Ou déstockage de production 0 Production de l’exercice 24 501 26500 23 041
Production stockée 0 0
Production immobilisée 0
TOTAL 24 501
Production de l’exercice 24 501 Consommations de l’exercice en 38 469 Valeur ajoutée -13 -10 438 -13
Marge commerciale 0 provenance de tiers 38 469 968 595
TOTAL 24 501

Valeur ajoutée -13 968 Impôts, taxes et versements 1 351 Excédent (ou insuffisance) brut(e) 10 487 14 511 10 578
Subvention d’exploitation 44 837 assimilés 19 031 d’exploitation
TOTAL 30 869 Charges de personnel 20 382
TOTAL

Excédent brut d’exploitation 10 487 Ou ins. brute d’exploitation 4 514 Résultat d’exploitation 480 3 975 314
Reprises sur amortissements, 0 Dotations aux amortissements ou 8 985 (bénéfice ou perte)
provisions et transferts de charges 3 492 provisions 13 499
Autres produits 13 979 Autres charges
TOTAL TOTAL
Produits financiers 850 Charges financières 8 Résultat financier (bénéfice ou perte) 842 823 701
Résultat d’exploitation 480 Résultat d’exploitation 0 Résultat courant avant impôts 1 322 4 798 6 662
Résultat financier 842 Résultat financier 0 (bénéfice ou perte)
Quotes-parts de résultats sur 0 Quotes-parts de résultats sur
opérations faites en commun 1 322 opérations faites en commun
TOTAL TOTAL

Produits exceptionnels 832 Charges exceptionnelles 2 040 Résultat exceptionnel (bénéfice ou -1 207 - 309 - 352
perte)
Résultat courant avant impôts 1 322 Résultat courant avant impôts 1 207 Résultat de l’exercice (bénéfice ou 115 4 489 663
Résultat exceptionnel 1 322 Résultat exceptionnel 0 perte)
TOTAL Impôts sur les bénéfices 1 207
TOTAL
Produits des cessions d’éléments 0 Valeur comptable des éléments 0 Plus-values et moins-values sur 0 0 0
d’actif cédés cessions d’éléments d’actif

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Le calcul des soldes intermédiaires de gestion permet d’apprécier la création de richesses générée par l’activité de
l’établissement, de décrire la répartition de ces richesses et de comprendre la formation du résultat net en le
décomposant.

Une attention particulière doit ici être portée à l’excédent brut d’exploitation. Comme explicité précédemment, l’EBE
est un solde intermédiaire de gestion des plus importants car il représente la ressource issue de l’exploitation
strictement. C’est donc souvent l’un des soldes les plus surveillés. Cependant, à bien des égards concernant les
établissements publics nationaux, et notamment ceux qui sont largement subventionnés, il perd de sa pertinence
car des éléments qui pourraient être rattachés à l’exploitation courante ne sont pas inclus dans le calcul de ce
solde.

A titre d’exemple, les musées, établissements publics nationaux, sont chargés de verser à la réunion des musées
nationaux une fraction de leurs recettes issues des droits d’entrées dans les collections permanentes. Ce
versement est comptabilisé dans les charges de gestion courante et n’entre donc pas dans le calcul de l’EBE ce
qui conduit à le gonfler artificiellement.

Conclure sur l’excédent brut d’exploitation nécessite donc de la prudence et de se rapprocher systématiquement
des cadres comptables des établissements analysés.

Il n’est pas exclu également à ce stade de procéder à des retraitements s’ils sont justifiés et suffisamment
explicités préalablement à l’analyse.

De même, il est recommandé d’être prudent dans l’analyse comparée des résultats d’exploitation et exceptionnel.

En effet, dans le cas où la charge de renouvellement des biens, remis en dotation ou en affectation, ne lui incombe
pas, l’établissement pratique la technique de l’amortissement neutralisé.

Ici, la constatation de l’amortissement est imputée dans les comptes de dotations aux amortissements intéressés
(charges d’exploitation) puis cette charge est neutralisée par le crédit d’un compte de produits exceptionnels
(compte 776) ce qui revient à gonfler le résultat exceptionnel tandis que le résultat d’exploitation s’en trouve
diminué.

• La capacité d’autofinancement

La capacité d’autofinancement (CAF) correspond à l’ensemble des ressources financières générées par les
opérations de gestion de l’établissement et dont il pourrait disposer pour couvrir ses besoins financiers.

Elle mesure la capacité de ce dernier à financer sur ses propres ressources les besoins liés à son existence, tels
que les investissements ou les remboursements de dettes.

Elle représente donc l’excédent de ressources internes dégagées par l’activité de l’établissement et peut s’analyser
comme sa ressource durable.

C’est comme telle qu’elle apparaît dans le tableau de financement agrégé dans les tableaux prévisionnels et
d’exécution budgétaires. Cette notion assure donc le lien entre le compte de résultat et le tableau de financement
de l’établissement.

La CAF se calcule à partir du compte de résultat et fait appel aux notions de charges décaissables et de produits
encaissables :

• Les charges décaissables sont celles qui entraînent des dépenses tandis que les charges non décaissables
sont celles qui, dites calculées, n’entraînent pas de flux de trésorerie comme les dotations aux amortissements par
exemple ;

• Suivant la même logique, les produits encaissables génèrent des recettes et les produits non encaissables n’en
génèrent pas comme les produits des cessions d’éléments d’actif par exemple.

La CAF correspond à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. Elle peut se
calculer selon deux méthodes : une méthode additive et une méthode soustractive. C’est cette dernière méthode
qu’il convient de privilégier car elle semble plus pédagogique, les reprises et dotations aux amortissements et
provisions faussant l’analyse dans la première.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

En K€

Calcul à partir de l’EBE Calcul à partir du résultat net

Méthode soustractive Méthode additive

Excédent brut d’exploitation 10 487 115 Résultat net de l’exercice

+ transfert de charges 0 4 514 + dotations nettes aux


d’exploitation amortissements et provisions
3 492
+ autres produits d’exploitation - résultat net de cessions d’actifs
8 985 0 immobilisés
- autres charges d’exploitation
850 - quote-part des subventions
+ produits financiers d’investissement rapportées au
0 663 compte de résultat
± quote-part de résultat sur
opération en commun 8

- charges financières 169

+ produits exceptionnels 2 040

- charges exceptionnelles 0

- impôt sur les bénéfices (le cas 3 966 = CAF = 3 966


échéant)

Cette dualité des méthodes permet au comptable de procéder à une vérification.

La CAF constitue un excellent critère pour apprécier la rentabilité de l’établissement, le résultat net étant
effectivement parfois altéré par des considérations d’ordre fiscal qui perturbent l’analyse de la rentabilité.

4.3. Le bilan et la structure financière

Le bilan est l’image à une date donnée des éléments actifs, passifs et notamment des capitaux propres de
l’établissement.

Il présente, à cette date précisément, à la fois, la situation des droits et obligations de l’établissement et la
description des moyens que celui-ci met en œuvre et peut être appréhendé selon trois optiques : juridique,
financière et économique.

Dans la pratique, le lecteur combine ces trois optiques.

• L’optique juridique : le bilan est ici considéré comme une liste de biens et de dettes, c’est donc une conception
très statique. L’actif se compose donc de droits réels et personnels et de trésorerie. L’évaluation des actifs doit être
effectuée en application du principe de prudence car il indique le montant des sommes d’argent qui permettrait de
rembourser le passif. Celui-ci est présenté comme la liste des ressources propres et des dettes. Enfin, la
comparaison de l’actif et du passif est destinée à montrer s’il y a un excédent de l’actif sur le passif donc à évaluer
le degré de solvabilité de l’établissement.

• L’optique financière : les actifs sont classés par ordre de liquidité croissante et les passifs par ordre d’exigibilité
croissante. L’intérêt de ce classement est de mettre en lumière l’équilibre entre les hauts de bilan et les bas de
bilan ;

• L’optique économique : ici, les critères de classement des postes sont encore différents. Les actifs sont classés
selon leur destination (permanents ou circulants) et les passifs suivant leur origine (ressources permanentes et
dettes d’exploitation).

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

L’analyse financière appréhende les notions fondamentales de ressources et d’emplois aussi bien au niveau de
leur masse que de leur structure. En effet, l’équilibre emplois-ressources du bilan doit être complété par
l’adéquation entre la nature des emplois avec l’origine des ressources qui servent à les financer.

Certains postes du bilan, document de synthèse établi par l’agent comptable, sont reclassés de façon à agréger
ceux ayant une signification comparable en termes de structure pour former le bilan fonctionnel.

•Le bilan fonctionnel

Le bilan fonctionnel est l’outil de base de l’analyse financière car il permet de mesurer la solidité de la structure
financière de l’établissement.

Le bilan fonctionnel conduit à considérer l’établissement en fonctionnement, donc à se placer, non pas dans une
hypothèse d’évaluation, mais dans une hypothèse de continuité de l’activité qui suppose le renouvellement normal
des éléments du bilan.

Sa construction est d’autant plus intéressante que, établi pour deux exercices consécutifs, il constitue, en variation
et sous réserve de quelques aménagements, le tableau de financement, autre outil qui sera explicité
ultérieurement et qui peut ainsi être vérifié.

La construction de cet outil consiste à distinguer les emplois et les ressources stables des emplois et des
ressources résultant du cycle d’exploitation.

Les emplois stables correspondent aux :

- immobilisations incorporelles brutes - immobilisations corporelles brutes,

- immobilisations financières brutes - charges à répartir sur plusieurs exercices.

Les actifs circulants, quant à eux, sont constitués par les valeurs brutes des :

- stocks et en-cours,

- avances et acomptes versés sur commandes,

- créances d’exploitation,

- créances diverses,

- valeurs mobilières de placement,

- disponibilités,

- charges constatées d’avances.

Les ressources stables ou capitaux permanents se composent des :

- capitaux propres,

- provisions pour risques et charges et pour dépréciation des actifs circulants,

- amortissements,

- dettes financières à l’exclusion des concours bancaires courants, des soldes créditeurs de banques et
des primes de remboursement des obligations.

Les dettes (passif circulant) sont constituées par les :

- avances et acomptes reçus,

- dettes d’exploitation,

- dettes diverses,

- produits constatés d’avance,

451/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

- concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque.

Le traitement des écarts de conversion est spécifique dans l’élaboration du bilan fonctionnel : ces écarts, qui
résultent d’ajustements internes consécutifs à des variations des taux de change, doivent être annulés pour chiffrer
les dettes et les créances au montant initialement comptabilisé.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Le bilan fonctionnel regroupé en grandes masses se présente ainsi :


E R RESSOURCES
M E PROPRES
P S (y compris
L S amortissements et
O O provisions)
I ACTIF IMMOBILISE U
S BRUT R
- Immobilisations C
S incorporelles E
T - Immobilisations S
A corporelles
CAPITAUX DE
B - Immobilisations S
LONG TERME
L financières T
E A
S B
L
E
S
ACTIF
D’EXPLOITATION
PASSIF
(stocks et créances
D’EXPLOITATION
d’exploitation)
(dettes d’exploitation)
ACTIF HORS
EXPLOITATION
(créances diverses)
PASSIF HORS
EXPLOITATION
TRESORERIE ACTIVE (dettes diverses)
(VMP + disponibilités) TRESORERIE PASSIVE
(concours bancaires
courants et découverts)

La simple lecture du bilan fonctionnel permet d’apprécier la structure financière de l’établissement, les besoins
financiers et le type de ressources dont il dispose, de déterminer les équilibres entre les différentes masses et ainsi
de faciliter la prise de décision.

Mais surtout, le bilan fonctionnel permet de comparer deux notions fondamentales : le fonds de roulement et le
besoin en fonds de roulement.

• Le fonds de roulement

L’objectif d’équilibre minimum du bilan entre actif et passif ne peut suffire. Il est en effet utile de procéder au
reclassement des postes du bilan entre les quatre grandes masses. C’est l’objet du bilan fonctionnel. Ces quatre
grandes masses sont ensuite utilisées pour calculer le fonds de roulement.

Le fonds de roulement est composé de ressources stables destinées à financer des actifs circulants peu liquides. Il
correspond à l’excédent des capitaux permanents sur les actifs immobilisés.

Il représente donc une ressource durable et structurelle.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Il est mis en évidence par la représentation suivante du bilan fonctionnel.

En K€
ACTIF STABLE
BRUT = RESSOURCES
52 512 STABLES =
FRNG = 17 69 597
085

DETTES
CREANCES D’EXPLOITATIO
D'EXPLOITATIO N ET HORS
N ET HORS EXPLOITATION
EXPLOITATION =
= 20 691
3 310 BFR = -17
381

TRESORERIE
PASSIVE =
TRESORERIE 0
ACTIVE =
34 466 TRESORERI
E NETTE =
34 466

Même lorsque l’analyse du bilan fonctionnel permet de constater l’existence d’un fonds de roulement positif, cela
ne peut suffire, tout comme l’analyse de l’évolution de ce fonds de roulement sur les trois derniers exercices, pour
conclure sur la solidité financière ou non de l’établissement.

• Les besoins en fonds de roulement

En effet, c’est bien l’évolution du rapport entre le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement qui
permet d’analyser la détérioration ou l’amélioration de la structure financière.

Le besoin en fonds de roulement d’exploitation et le besoin en fonds de roulement hors exploitation se calculent,
respectivement, en retranchant les actifs circulants d’exploitation des dettes d’exploitation et les actifs circulants
hors exploitation des dettes hors exploitation.

Schématiquement, il est possible de classer les dettes et les créances circulantes de la façon suivante :
ACTIF CIRCULANT DETTES CIRCULANTES
BRUT (hors trésorerie) (hors trésorerie)
•Exploitation· •Exploitation
Créances d’exploitation Avances et acomptes
+ Stocks reçus
+ Avances et acomptes + dettes d’exploitation
versés sur commandes + produits constatés
+ Effets escomptés non d’avance d’exploitation
échus + dettes sociales et
+ Charges constatées fiscales d’exploitation
d’avance d’exploitation + Dépôts et
+ Dépôts et cautionnements reçus
cautionnements versés + écart de conversion
+ écart de conversion actif passif
- écart de conversion - écart de conversion actif
passif •Hors exploitation
•Hors exploitation Dettes sur
Créances diverses immobilisations

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

+ charges constatées + dettes fiscales (IS)


d’avance hors exploitation + produits constatés
+ intérêts courus sur prêts d’avance hors exploitation

Les charges et les produits constatés d’avance sont à rattacher selon leur contenu à l’exploitation ou au hors
exploitation. Par exemple, les produits constatés d’avance peuvent concerner des loyers perçus d’avance : ce sont
des éléments d’exploitation. S’ils correspondent à des intérêts perçus d’avance, il faut les considérer comme des
éléments hors exploitation.

Le besoin en fonds de roulement s’obtient alors logiquement par la somme du besoin en fonds de roulement
d’exploitation et hors exploitation.

C’est ainsi que trois cas peuvent se présenter :

- un besoin en fonds de roulement négatif est représentatif d’un flux financier positif qui, ajouté au fonds de
roulement, détermine l’excédent global de fonds de roulement ;

- s’il est positif et que le fonds de roulement comble les besoins en fonds de roulement, la structure financière est
satisfaisante ;

- dans le cas inverse, il faut conclure à une insuffisance en fonds de roulement tout en ne perdant pas de vue pour
les deux derniers cas que cette analyse doit être menée de façon dynamique, sur plusieurs exercices.

Après le diagnostic, l’agent comptable peut proposer des solutions : selon les cas, il peut préconiser des mesures
permettant un renforcement du fonds de roulement ou une diminution du besoin en fonds de roulement. Ainsi, il
pourra par exemple prendre conscience de la nécessité d’accélérer le recouvrement des créances.

Des conseils prodigués dans ce contexte pourront inciter utilement l’ordonnateur à prendre les mesures adéquates
et lui permettre d’anticiper sur les évolutions à court terme.

• La trésorerie

Son rôle est primordial, toutes les opérations, à l’exclusion des opérations d’ordre, se concrétisant par des flux
d’entrées ou de sorties de trésorerie.

La trésorerie permet d’établir l’équilibre financier entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.

En effet, elle se calcule selon deux méthodes qui permettent là aussi à l’agent comptable d’opérer une vérification :

TRÉSORERIE = DISPONIBILITÉS – TRÉSORERIE PASSIVE = FRNG – BFR

C’est ainsi qu’est proposée une autre présentation du bilan fonctionnel qui a le mérite de mettre en évidence
l’articulation entre le fonds de roulement net global, les besoins en fonds de roulement et la trésorerie.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

En K€ N N-1 N-2
Ressources stables (1) 69 61 48 352
Capitaux propres 597 821 0
Réserves 3 3 811 33 606
Subventions 811 38 4 631
d’investissement reçues 37 335 10 115
Amortissements et 913 5 693 0
provisions 9 13 0
Dettes financières 439 981 0
hors concours 18 0
bancaires courants 433 0
hors effets à 0 0
l'escompte non échus 0
0
Actif immobilisé brut (2) 52 45 37 492
Immobilisations 512 871 7 254
incorporelles 8 8 159 30 238
Immobilisations corporelles 899 37 0
Immobilisations financières 43 712
613 0
0
Fonds de roulement net 17 15 10 860
global (1-2) 085 950
Créances d'exploitation
3
(3)
338 2 233 1 888
Stocks et en-cours
0 0 0
Créances clients
36 565 604
d'exploitation
3 1 668 1 284
Autres créances
302
d'exploitation
Dettes d'exploitation (4) 20
21
Avances et acomptes reçus 719
480 16 736
Dettes fournisseurs 28
43 44
d'exploitation 19
19 15 409
Autres dettes d'exploitation 290
002 1 283
1
2 435
401
BFRE (4-3) - 17 - 19 - 14
381 247 848
Créances hors 0 0 0
exploitation (5) 0 0 0
Dettes hors exploitation
(6)
BFRHE (6-5) 0 0 0
Trésorerie active 34
35
Disponibilités 466
197 25 708
Valeurs mobilières de 1
1 267 481
placement 429
33 25 226
33
930
037
Trésorerie passive 0 0 0
Concours bancaires 0 0 0
courants
34 35
TRESORERIE 25 708
466 197

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

4.4. Les outils complémentaires

La pertinence de l’analyse du bilan réside dans sa représentation synthétique et figée des mouvements nés au
cours des cycles passés d’activité de l’établissement.

En revanche, les indications qu’il fournit sont insuffisantes pour analyser les transformations enregistrées sur une
période donnée afin de dégager des tendances dans l’évolution financière.

C’est pourquoi une analyse dynamique sera complémentaire de l’analyse statique telle que décrite précédemment.

4.4.1 Le tableau de financement

Le tableau de financement, état des emplois et des ressources d’un exercice, permet l’analyse des mouvements
comptables affectant le patrimoine de l’établissement.

Le tableau de financement, en décrivant l’ensemble des flux financiers de l’exercice, précise donc comment les
ressources dont a disposé l’établissement ont permis de faire face à ses besoins.

Il présente ainsi les variations poste par poste durant l’exercice et assure la liaison entre le bilan d’ouverture et le
bilan de clôture avant répartition. Il met l'accent sur les variations intervenues entre deux bilans, bilan d'ouverture et
bilan de clôture (avant répartition du résultat) et complète ainsi de façon très utile les informations données par la
méthode des tableaux comparatifs de bilans.

Le tableau de financement permet de calculer et de décrire comment ont évolué, par poste du bilan :

- les différentes catégories de ressources (stables, à court terme, internes, externes) ;

- les différentes catégories d'emplois (remboursement de dettes, acquisition d'éléments d'actif immobilisé
ou circulant, trésorerie).

Ces ressources et emplois conditionnant le fonds de roulement, l'analyse réalisée par la confection du tableau de
financement permet de cerner avec précision les causes de son évolution.

Le fonds de roulement peut être calculé soit à travers les ressources et emplois stables (haut du bilan), soit à partir
de capitaux circulants et dettes à court terme (bas du bilan), pour un résultat identique.

Le tableau de financement effectue également le lien avec le compte de résultat par l’intermédiaire de la capacité
d’autofinancement, ressource née de l’exploitation.

COMPTE DE RÉSULTAT
CHARGES PRODUITS

CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT
TABLEAU DE
BILAN N BILAN N+1
FINANCEMENT
AC PAS EMPL RESSOU AC PAS
TIF SIF OIS RCES TIF SIF
A1 P1 A’1 P’1
A2 P2 A P A’2 P’2
. . . .
. . . .
. . P A . .
An Pn A’n P’n

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Ce document peut notamment décrire :

• le financement des investissements et la variation du fonds de roulement ;

• les moyens de trésorerie et les emplois qui en ont été faits.

Il se présente sous la forme de deux tableaux.

Dans le premier (tableau de financement-partie I ou tableau emplois-ressources), sont analysés les ressources et
les emplois de l’exercice s’agissant uniquement des moyens structurels de l’établissement. Il permet d’apprécier
les politiques d’investissement, de financement et d’autofinancement.

Le tableau de financement des emplois et des ressources stables décrit les emplois et ressources en termes de
flux :

- EMPLOIS

- Acquisition d'actifs immobilisés.

Y est porté tout accroissement des débits de la classe 2 (compte tenu de certaines compensations provenant des
transferts du compte 23 au compte 21). Ces éléments doivent être recherchés sur le tableau des immobilisations
car ils ne peuvent en aucun cas résulter du bilan dont les soldes correspondent à la contraction d'entrées et de
sorties.

- Charges à répartir sur plusieurs exercices : ce poste reprend les montants bruts transférés en cours de l'exercice.

-Réduction des capitaux propres : poste à utiliser pour une réduction de la dotation par exemple.

- Remboursement de dettes financières

- RESSOURCES

- Capacité d'autofinancement de l'exercice : elle est définie par le plan comptable à partir de l'Excédent Brut
d'Exploitation.

- Excédent Brut d'Exploitation (ou Insuffisance Brute d'Exploitation)

- Transferts de charges (d'exploitation)

+ Autres produits (d'exploitation)

- Autres charges (d'exploitation)

± Quotes-parts de résultats sur opérations faites en commun

+ Produits financiers (2)

- Charges financières (3)

+ Produits exceptionnels (4)

- Charges exceptionnelles (5)

- Participation des salariés aux fruits de l'expansion,

- Impôts sur les bénéfices.

= CAPACITÉ D'AUTOFINANCEMENT DE L'EXERCICE

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

Toutes ces informations apparaissent au compte de résultat.

-Cessions ou réductions d'actifs immobilisés : inscription du prix de vente des actifs pour sa totalité.

En effet, la CAF ne comprend pas les résultats sur cessions d'immobilisations qui sont inclus algébriquement au
poste "cessions d'immobilisations"

- Augmentation de capitaux propres : ce poste reprend les augmentations des comptes de capitaux propres :

- Apports,

- Autres capitaux propres dont subventions d'investissement.

- Sauf reprises sur provisions.

- Sauf dotations aux amortissements et aux provisions financières.

- Sauf produits des cessions d'immobilisations, quote-part des subventions d'investissement virée au résultat de
l'exercice, reprises sur provisions exceptionnelles.

- Sauf valeur comptable des immobilisations cédées, dotations aux amortissements et aux provisions
exceptionnels.

- Augmentation des dettes financières.

Sauf concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques et hors primes de remboursement des
obligations.

- Solde: variation du fonds de roulement net global.

Un solde créditeur correspond à un excédent des ressources sur les emplois, donc à une augmentation du fonds
de roulement entre l'ouverture et la clôture de l'exercice.

Un solde débiteur indique que les emplois nouveaux ont dépassés les ressources nouvelles.

Cette approche est plus analytique que celle du calcul pur et simple du fonds de roulement à partir d'un bilan mais
se heurte à la même impossibilité de porter un jugement sur la situation de l'organisme à partir du solde considéré
isolément.

La comparaison entre les deux bilans (ouverture et clôture) est toujours insuffisante pour servir correctement le
tableau : il convient de se reporter à la fois au compte de résultat et à la balance par soldes et par mouvement de
l’exercice.

Cela permettra, par exemple, de dégager à la fois les cessions d’actif immobilisé et les acquisitions alors que la
comparaison des deux bilans ne permet que de dégager un solde.

Dans le second (tableau de financement-partie II ou tableau de la variation du fonds de roulement net global), sont
analysées les variations des éléments du fonds de roulement classés en trois catégories : exploitation, hors
exploitation et trésorerie.

Ce tableau des variations nettes des éléments du fonds de roulement est construit selon une approche additive.

Les opérations sont classées en trois catégories:

- variation exploitation (stocks, en cours, créances et dettes d'exploitation) ;

- variation hors exploitation (créances et dettes hors exploitation et valeurs mobilières de placement) ;

- variation nette "Trésorerie" (disponibilités et concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques).

Les postes qui composent chaque catégorie peuvent évoluer en plus ou en moins à l'intérieur d'une même
rubrique, aussi chaque poste peut être à l'origine de:

- "besoin": augmentation d'un compte d'actif ou diminution d'un compte de passif ;

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

- "dégagement": diminution d'un compte d'actif ou augmentation de passif.

Les soldes seront:

- positifs lorsque les besoins excéderont les dégagements ;

- négatifs dans le sens contraire.

Les éléments à reporter dans ce tableau sont les montants bruts (provisions pour dépréciations non déduites des
postes concernés) appréhendés directement au bilan.

La somme des variations nettes, exploitation et hors exploitation détermine la variation nette du besoin en fonds de
roulement de l'exercice : VAR BFR (besoins > dégagements) ou la variation nette du dégagement du fonds de
roulement de l'exercice : (dégagements > besoins).

Ce premier résultat auquel s'ajoute la variation nette de trésorerie: VAR T détermine la variation du fonds de
roulement net global

VAR FR = VAR BFR + VAR T

Première partie du tableau Deuxième partie du tableau

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

TABLEAU DE FINANCEMENT

de
re 2 partie
1 partie
TABLEAU DES VARIATIONS DU FONDS DE
TABLEAU DES EMPLOIS ET DES RESSOURCES
ROULEMENT
COMPARAISON

•Des ressources durables UTILISATION de la variation du FRNG


•Et des emplois stables

VARIATION DU FRNG
VARIATION DU FR

DE SENS
CONTRAIRE

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

La ressource nette (ou emploi net) dégagée dans la première partie du tableau de financement est
ensuite employée dans le cycle d’exploitation.

La partie II du tableau de financement indique l’utilisation de la variation, au cours de l’exercice, du


fonds de roulement au sein de l’actif circulant, des dettes d’exploitation et hors exploitation.

Cela permet d’apprécier les conséquences des politiques de stockage et des crédits clients et
fournisseurs et ainsi de connaître l’évolution de la trésorerie nette en mettant en évidence la part des
concours bancaires courants.

Ici, les variations des actifs et passifs ne se traduisent pas par des emplois ou des ressources mais
par des besoins (qu’il est logique d’assimiler à des emplois : augmentation des actifs circulants et des
disponibilités et baisse des dettes à court terme) et des dégagements (également assimilables à des
ressources : baisse des actifs circulants et des disponibilités et augmentation des dettes à court
terme).

La variation nette du fonds de roulement analysée dans la seconde partie est donc égale, et de sens
contraire, au solde entre les ressources et les emplois analysés dans le haut du tableau.

Il n’existe pas de modèle obligatoire de tableaux de financement. Les tableaux présentés infra sont les
tableaux figurant dans le plan comptable général 1999. Cependant, les règles d’élaboration et les
méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’un exercice à l’autre sans qu’il en soit justifié dans le
rapport de l’agent comptable.

Le schéma de liaison entre les documents de synthèse publié par le Conseil national de la
comptabilité en complément au titre II du Plan comptable général et joint ci-après met bien en
évidence la place centrale qu’occupe le tableau de financement de l’exercice entre le bilan d’ouverture
et de clôture et rattaché au compte de résultat par la notion d’excédent brut d’exploitation.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

SCHEMA DE LIAISON ENTRE LES DOCUMENTS DE SYNTHESE

COMPTE DE
RESULTAT DE
L'EXERCICE

Ventes de
marchandises
- Coût d'achat des
marchandises
vendues
= MARGE
COMMERCIALE
+ PRODUCTION
DE L'EXERCICE
(production
vendue, stockée
et immobilisée)
- Consommation
en provenance
des tiers
= VALEUR
TABLEAU DE FINANCEMENT DE L'EXERCICE
AJOUTÉE
+ Subventions
d'exploitation
- Impôts, taxes et
versements
assimilés
- Charges de
personnel
= EXCEDENT = EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
BRUT
D'EXPLOITATION

463/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

+ Autres produits + Autres produits d'exploitation


d'exploitation - Autres charges d'exploitation
- Autres charges ± Quotes-parts opérations en commun
d'exploitation + Produits financiers (1)
± Quotes-parts - Charges financières (1)
opérations en + Produits exceptionnels (1) (2)
commun - Charges exceptionnelles (1) (3)
+ Produits - Impôts sur les bénéfices
financiers
- Charges
financières
+ Produits
exceptionnels
- Charges
exceptionnelles
- Impôts sur les
bénéfices

↓ = CAPACITÉ D'AUTOFINANCEMENT
= RESULTAT DE - Distributions BILAN DE CLOT
BILAN D'OUVERTURE
L'EXERCICE
= Autofinancement
Capitaux propres + Cessions actifs immobilisés Capitaux propres
+ Amortissements et provisions - Acquisitions actifs immobilisés + Amortissement
- Actif immobilisé (4) - Charges à répartir sur plusieurs exercices - Actif immobilisé
.............................................................................................. + Augmentation capitaux propres
- Diminution capitaux propres ............................
+ Dettes financières (5) ..................................................................................................... + Dettes financièr
..
+ Augmentation dettes financières (5)
- Remboursement dettes financières (5)

= FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL = VARIATION FRN GLOBAL = FONDS DE RO

Actif exploitation (4) Variation actif exploitation (4) Actif exploitation (


- Dettes exploitation - Variation dettes exploitation - Dettes exploitati

464/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIERE

= BESOIN FR EXPLOITATION (1) Sauf charges = VARIATION BESOIN FR EXPLOITATION = BESOIN FR EX


calculées :
dotations moins
reprises
+ Autres débiteurs (4) (2) Sauf : + Variation autres débiteurs (4) + Autres débiteur
- Autres créditeurs - produits de - Variation autres créditeurs - Autres créditeur
cessions d'actifs
immobilisés
= BESOIN EN FR - subventions = VARIATION BESOIN EN FR = BESOIN EN FR
d'investissement
virées au résultat

Disponibilités (3) Sauf valeur Variation disponibilités Disponibilités


- Concours bancaires courants et soldes créditeurs de nette comptable - Variation concours bancaires courants et soldes créditeurs de - Concours banc
banques d'actifs cédés banques banques
(4) En valeur
brute

= TRESORERIE = VARIATION TRÉSORERIE = TRESORERIE


(5) Sauf concours
bancaires
courants
FRN GLOBAL VARIATION FRN GLOBAL FRN GLOBAL
- BESOINS EN FR - VARIATION BESOINS EN FR - BESOINS EN F
= TRESORERIE FRN = Fonds de = VARIATION TRESORERIE = TRESORERIE
roulement net

465/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

TABLEAU DE FINANCEMENT
REEL Prévision BUDGET
d'exécution
N-2 N
N-1

EMPLOI ET RESSOURCES STABLES


CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
ACQUISITIONS D'IMMOBILISATIONS

REDUCTIONS D'IMMOBILISATIONS
VARIATIONS DES CAPITAUX PROPRES

AUGMENTATION DE LA DETTE
REMBOURSEMENT DE LA DETTE

VARIATION DU FONDS DE ROULEMENT

EMPLOI ET RESSOURCES CIRCULANTS HORS


TRESORERIE
VARIATION DES STOCKS
VARIATIONS DES DETTES
FOURNISSEURS
AUTRES

VARIATIONS DES CREANCES


CLIENTS
ACOMPTES SUR VENTES
AUTRES
MANDATS

VARIATIONS DES AUTRES CIRCULANTS


PRODUITS CONSTATES D'AVANCE
AUTRES

AUTRES VARIATIONS
VARIATION DU BESOIN EN FONDS DE
ROULEMENT

TRESORERIE
VARIATION DES DISPONIBILITÉS

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

CONCOURS BANCAIRES
VARIATION DE LA TRESORERIE

DISPONIBILITE EN FIN D'EXERCICE


La variation du fonds de roulement est égale à la variation du besoin en fonds de roulement
augmentée de la variation de la trésorerie
ENDETTEMENT CUMULE ETAT
AU 31/12
AUTRES

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

TABLEAU DE FINANCEMENT (I)

EMPLOIS N N-1 RESSOURCES N N-1

Acquisitions d’éléments de CAPACITÉ 3 966 7 091


l’actif immobilisé D’AUTOFINANCEMENT de
md* comptes l’exercice
d’immobilisations
Cessions ou réductions de 0 0
Immobilisations l’actif immobilisé
0 0
incorporelles c/775 :
740 904 0 0
Immobilisations corporelles Incorporelles
5 963 7 475 3 872 6 377
Immobilisations financières Corporelles
0 0 0 0
Charges à répartir md* c/481 Financières

Réduction des dotations md* 0 0 Augmentation des dotations


c/10-11-13 (sauf 139) 0 0 mc* c/10-11-13

Remboursement des dettes 0 0 Augmentation des dettes


financières md* c/16-17 financières mc* c/16-17

TOTAL DES EMPLOIS 6 703 8 379 TOTAL DES RESSOURCES 7 838 13 468

Variation du FRNG (ressource 1 135 5 089 Variation du FRNG (emploi


nette) net)

* md : mouvements débiteurs, mc : mouvements créditeurs

En K€

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

TABLEAU DE FINANCEMENT (II)


N N-1
VARIATION DU FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL Besoins Dégagement Solde
Solde
(1) (2) (2-1)
VARIATIONS EXPLOITATION
Variation des actifs d’exploitation
Stocks et en-cours / /
Dépôts de garantie et cautionnements versés 94 /
Avances et acomptes versés sur commandes / 9
Créances clients, comptes rattachés et autres créances 1 012 /
d’exploitation (a)
Variation des dettes d’exploitation
Dépôts de garantie et cautionnements reçus
792 /
Dettes fournisseurs, comptes rattachés et autres dettes
/ 23
d’exploitation (b)
Totaux 1 898 32
A-Variation nette exploitation (c) - 1866 + 4 401
VARIATIONS “HORS EXPLOITATION”
Variation des autres débiteurs (a) (d) 0,00
Variation des autres créditeurs 0,00
Totaux 0,00 0,00
B-Variation nette hors exploitation (c) 0,00 0,00
Total (A+B)
Besoins de l’exercice en fonds de roulement - 1866 /
ou
Dégagement net de fonds de roulement dans l’exercice / + 4 401
VARIATIONS TRÉSORERIE
Variations des disponibilités
/ 731
Variations des concours bancaires courants et soldes
/ /
créditeurs
Totaux / 731
C-Variation nette “ trésorerie ” (c) + 731 - 9 490
VARIATION DU FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL
TOTAL (A+B+C)
Emploi net
/ /
Ou
1 135 5 089
Ressource nette en K Euros
(a) Y compris charges constatées d’avance selon leur affectation à l’exploitation ou non.
(b) Y compris produits constatés d’avance selon leur affectation à l’exploitation ou non.
(c) Les montants sont affectés du signe + lorsque les dégagements l’emportent sur les besoins et du signe – dans
le cas contraire.

469/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Une variante du tableau de financement est le bilan différentiel. Il remplace l’égalité du bilan à un
instant de la somme des actifs et de la somme des passifs, par l’égalité des sommes des variations
pendant une période des postes actifs et des postes passifs.

La somme algébrique des variations d’actifs est égale à la somme algébrique des variations du passif,
à condition d’inclure le résultat de l’exercice dans le membre voulu de l’équation : le bénéfice dans le
passif et le déficit dans l’actif.

Cette formule, plus simple que le tableau de financement, essaie de faire la synthèse du bilan et du
compte de résultat, qui explique le passage d’un bilan au bilan suivant.

• L’excédent de trésorerie d’exploitation

L’excédent brut d’exploitation constitue la ressource fondamentale que l’établissement tire


régulièrement de son activité cyclique. Il ne s’agit pour autant que d’une ressource potentielle de
trésorerie. Elle n’est susceptible en effet de se transformer en disponibilités qu’au terme d’un
processus mettant en jeu les décalages existant entre l’engagement des opérations et leur règlement
effectif.

Aussi bien, pour mesurer la capacité de l’établissement à sécréter des disponibilités du seul fait de
ses opérations d’exploitation, est-il instructif d’utiliser parallèlement la notion d’excédent de trésorerie
d’exploitation (ETE).

EBE

- Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation = ETE

Les flux liés à l’exploitation représentés par l’EBE sont donc ici corrigés des décalages liés aux
règlements.

Ainsi, l’ETE ne retient que les seules opérations ayant entraîné des mouvements de fonds, à
l’exclusion de celles qui n’ont pu se dénouer immédiatement en trésorerie et qui sont neutralisées
pour un montant égal aux variations de créances et de dettes d’exploitation.

L’intérêt de l’ETE réside dans son extrême sensibilité aux variations du chiffre d’affaires ou de la
production vendue. Cet excédent doit couvrir le paiement des frais financiers et de l’impôt sur les
sociétés pour que l’équilibre financier soit maintenu. Il représente la mesure la plus appropriée pour
exprimer la ressource de trésorerie engendrée par les opérations d’exploitation. Enfin, l’ETE est un
instrument d’analyse prévisionnelle dans la mesure où il permet de cerner et de prévenir les difficultés
de l’établissement. En effet, un ETE négatif traduit une insuffisance de rentabilité de l’établissement
voire une situation critique.

Si l’excédent de trésorerie d’exploitation est positif, cela signifie que l’exploitation a engendré une
trésorerie disponible, après autofinancement de l’accroissement des besoins en fonds de roulement
d’exploitation. Sur une longue période, c’est une condition indispensable à la pérennité de
l’établissement.

Dans cette perspective, l’évolution de l’excédent de trésorerie d’exploitation d’une période à l’autre
doit s’apprécier à la lumière des deux facteurs dont il dépend : la croissance de l’activité et le besoin
en fonds de roulement d’exploitation.

4.4.2. Les ratios

La technique des ratios vise à calculer des rapports entre différents postes ou regroupements de
postes du bilan et du compte de résultat et, bien sûr, à tirer des enseignements de ces ratios.

Le résultat d’un ratio peut avoir une signification en lui-même mais, le plus souvent, il n’a de valeur
que comparé à ceux des établissements de taille et intervenant dans un secteur similaires.

470/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Le nombre de ratios qui peuvent être proposés est évidemment illimité. Il a été décidé de procéder à
un tri parmi les ratios les plus usuels, libre ensuite à l’agent comptable de ne pas les prendre tous en
compte et de produire ceux qu’il jugera plus significatifs pour l’établissement analysé.

Sont généralement distingués les ratios de structure, les ratios d’activité, les ratios de rentabilité et les
ratios de liquidité.

- Les ratios de structure

Calculés à partir du bilan, ils ont pour objet de définir les caractéristiques de l’établissement dans la
composition de l’actif et du passif et de tester sa solidité et son indépendance.

Le tableau suivant se construit donc à partir du bilan fonctionnel dont les éléments proviennent eux-
mêmes du bilan confectionné par l’agent comptable.

Le ratio de structure élémentaire est celui qui mesure la structure de l’actif et du passif : il est constitué
par les rapports entre les postes retraités du bilan fonctionnel et le total de l’actif ou du passif.

EMPLOIS STABLES % RESSOURCES PROPRES %

EMPLOIS CIRCULANTS LIÉS À % DETTES FINANCIÈRES %


L’EXPLOITATION
RESSOURCES CIRCULANTES LIÉES À %
AUTRES EMPLOIS CIRCULANTS L’EXPLOITATION
%
AUTRES RESSOURCES CIRCULANTES
%

TOTAL ACTIF 100 % TOTAL PASSIF 100 %

- Les ratios de niveau sont résumés dans le tableau suivant :


Nature Formule Interprétations
Il mesure la part relative des DP
dans l’ensemble de la
Nombre de demi-pensionnaires Demi-pensionnaires population scolaire.
dans l’établissement population scolaire population scolaire = nbre total
d’élèves inscrit à la rentrée
scolaire n-1
Il mesure la part relative des
internes dans l’ensemble de la
Nombre d’internes dans internes population scolaire.
l’établissement population scolaire population scolaire = nbre total
d’élèves inscrit à la rentrée
scolaire n-1
Il mesure la part relative des
boursiers dans l’ensemble de la
Nombre de boursiers dans boursiers population scolaire.
l’établissement population scolaire population scolaire = nbre total
d’élèves inscrit à la rentrée
scolaire n-1
Dépenses réelles de
fonctionnement = charges
Dépenses réelles de nettes des comptes 60 à 67.
fonctionnement
population scolaire population scolaire = nbre total
d’élèves inscrit à la rentrée
scolaire n-1

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Dotation globale de
Dotation globale de fonctionnement = 7442 ou 7443.
fonctionnement population scolaire = nbre total
population scolaire d’élèves inscrit à la rentrée
scolaire n-1
Il mesure l’évolution des ratios
Variation des ratios R n -R n -1 de niveau précédemment
précédents R n-1 calculés.
R = Ratios *

Les autres principaux ratios de structure sont résumés dans le tableau suivant :

Nature Formule Interprétations

Ce ratio est constitué


exactement des éléments
composant la première
définition du fonds de roulement
(excédent des capitaux
permanents sur les valeurs
immobilisées). Les postes du
bilan à prendre en considération
sont ceux définis au § 4.3.2.3.1.
Capitaux permanents Son résultat a une signification
Immobilisation des capitaux
propre, puisque s'il est inférieur
permanents Actifs immobilisés nets à 1, l'établissement a un fonds
de roulement négatif et finance
ses immobilisations par des
dettes à court terme. S'il est > 1,
l'établissement dispose d'un
fonds de roulement. Comme le
calcul direct du fonds de
roulement, celui de ce ratio est
une indication précieuse mais
très limitée

Immobilisation des capitaux Ce ratio mesure le degré


propres d'indépendance financière vis à
vis des créanciers. Le résultat
de ce ratio devrait être supérieur
à 1. Cependant les conclusions
doivent être nuancées. Le ratio
peut être supérieur à 1 alors
que, dans les dettes à court
terme, figure un créancier
important qui peut à lui seul
Capitaux propres menacer l'indépendance. A
l'inverse, le résultat peut être
Dettes à long terme (>1an) inférieur à 1 et l'indépendance
n'être pas menacée si les dettes
à long terme sont réparties
entre de nombreux porteurs. Il
n'en reste pas moins que le
souci d'indépendance est
nécessairement lié au niveau de
l'endettement global et de la
structure de cet endettement.
Mais, là encore, le ratio
n'apporte que des informations

472/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

limitées

Capitaux propres : comptes 10


à 13

Dettes à long terme (>1an) :


comptes 15 (si risque à plus
d’un an) et dettes à plus d’un an

Financement des emplois Il mesure la couverture des


Ressources stables
stables emplois stables par des
Emplois stables
ressources stables.

Autonomie financière Il mesure la capacité


Ressources propres d’endettement de
Endettement l’établissement et ne doit pas
être inférieur à 1.

Capacité de remboursement Dettes financières L’endettement ne doit pas


CAF excéder 4 fois la CAF.

Autofinancement Il mesure la part de valeur


Autofinancement
ajoutée consacrée à
Valeur ajoutée
l’autofinancement.

Couverture de l’actif circulant FRNG Il indique la part du FRNG qui


par le FRNG Actif circulant finance l’actif circulant.

Evolution du FRNG Il mesure la marge de sécurité


FRNG
financière en nombre de jours
Chiffres d'affaires HT x 360
de chiffre d’affaires.

Evolution du BFRE Il mesure l’importance du BFRE


BFRE en nombre de jours du chiffre
(besoin en fonds de roulement Chiffre d’affaires HT x 360 d’affaires.
d’exploitation)

Les ratios d’activité

Nature Formule Interprétations

Paiement des fournisseurs Comptes fournisseurs *360 Comptes fournisseurs = sc 40

achats Achats = comptes 60 à 62

le résultat n'a en soi pas de


valeur car il est lié aux
contraintes techniques de
l'activité, il est utile pour
effectuer des comparaisons
entre organismes d'un même
secteur ou pour apprécier
Stock moyen X 360 l'évolution de l'établissement
Rotation des stocks analysé.
Consommation de stocks
Il permet en outre d'apprécier
en partie les besoins de
financement de l'établissement
qui seront d'autant plus
importants que la rotation du
stock sera lente

Stock moyen = (solde initial +

473/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

stock final) / 2

L’évolution du chiffre d’affaires


CA n -CA n -1
Taux de croissance du CA HT permet de mesurer le taux de
CA n-1
croissance de l’établissement.

Il mesure l’évolution de la
Marge commerciale
Taux de marge commerciale performance de l’activité
Ventes de marchandises HT
commerciale de l’établissement.

VA n –VA n-1 L’évolution de la valeur ajoutée


Taux de croissance de la VA 1 n-1 est également un indicateur de
valeur ajoutée la croissance.

Il mesure le taux d’intégration


de l’établissement dans le
Valeur ajoutée
Taux d’intégration processus de production ainsi
CA HT
que le poids des charges
externes.

Il mesure la part de richesse


Partage de la valeur ajoutée Charges de personnel
créée qui sert à rémunérer le
(facteur travail) Valeur ajoutée
travail des salariés.

Il mesure la part de richesse


Partage de la valeur ajoutée Excédent brut d’exploitation
créée qui sert à renouveler le
(facteur capital) Valeur ajoutée
capital investi.

Créances clients et comptes Il mesure la durée moyenne en


Durée moyenne du crédit rattachés + en -cours jours du crédit consenti par
clients d'escompte l’établissement à ses clients.
CA TTC x 360 j

Il mesure la durée moyenne en


Dettes fournisseurs et comptes jours du crédit obtenu par
Durée moyenne du crédit rattachés l’établissement de la part de ses
fournisseurs Consommations en provenance fournisseurs. Il doit être
de tiers x 360 j. supérieur au ratio du crédit
clients.

- Les ratios de rentabilité

Nature Formule Interprétations

Dépenses réelles de
Dépenses réelles de fonctionnement = charges
Marge d’autofinancement fonctionnement nettes des comptes 60 à 67.
courant Recettes réelles de Recettes réelles de
fonctionnement fonctionnement = charges
nettes des comptes 70 à 77.

Il mesure la capacité de
Excédent brut d'exploitation l’établissement à générer une
Taux de marge brute
CA HT rentabilité à partir du chiffre
d’affaires.

Il mesure l’aptitude de
Résultat net
Taux de rentabilité financière l’établissement à rentabiliser les
Capitaux propres
fonds apportés en dotation.

474/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Il mesure l’aptitude de
Taux de rentabilité Excédent brut d’exploitation
l’établissement à rentabiliser les
économique Ressources stables
fonds apportés en dotation.

Il mesure la capacité de
Résultat de l'exercice l’établissement à générer un
Taux de marge nette
CA HT bénéfice net à partir du chiffre
d’affaires.

Les ratios de liquidité et de solvabilité

Nature Formule Interprétations

Capitaux propres Il mesure la capacité de


Autonomie financière
Total du passif l’établissement à autofinancer.

Il mesure la capacité de
Total actif l’établissement à payer
Solvabilité générale (dettes à + d’un an) + (Dettes à l’ensemble de ses dettes en
- d’un an) utilisant l’ensemble de l’actif.

Il mesure la capacité de
Actif à - d’un an l’établissement à payer ses
Liquidité générale
Passif à + d’un an dettes à court terme en utilisant
ses actifs à court terme.

Il mesure la capacité de
l’établissement à payer ses
(Créances à - d'un an) dettes à court terme en utilisant
Trésorerie +disponibilités les créances et les
Passif à + d'un an) disponibilités.

Il mesure la capacité de
l’établissement à payer ses
Disponibilités dettes à court terme en utilisant
Liquidité immédiate
Passif à - d’un an les disponibilités.

Il mesure l’autonomie financière


Capitaux propres de l’établissement.
Endettement à terme
Dettes à + d'un an

4.4.3. La confection d’états infra-annuels

La confection, par l’agent comptable, de situations infra-annuelles, sous forme de tableaux de bord,
constitue également un outil de valorisation des informations financières. En effet, ceux-ci sont
indispensables à l’information de l’ordonnateur et constituent de puissants instruments d’aide à la
décision.

Les tableaux de bord rassemblent un ensemble d’informations de nature prospective et d’origine


comptable.

475/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

S’il est un domaine où préconiser des modèles de tableaux ou des méthodes est un exercice difficile,
c’est sûrement celui des tableaux de bord.

En effet, chaque ordonnateur suivra tel ou tel indicateur avec plus ou moins de vigilance selon des
critères qui différeront dans chaque établissement. C’est pourquoi il n’a pas paru opportun de
proposer des modèles de tableaux de bord dans cette annexe.

Pour certains, suivre la trésorerie nécessitera des situations hebdomadaires ; pour d’autres, une
situation mensuelle ou bimensuelle sera suffisante.

Ainsi, aucune règle en la matière ne peut s’appliquer de manière infaillible mais il est cependant
possible d’avancer quelques recommandations.

- La remise à l’ordonnateur des états infra-annuels, s’ils sont orientés vers l’aide à la prise de
décisions, doit intervenir rapidement. En effet, leur efficacité est inversement proportionnelle à leur
délai de confection.

- Afin de ne pas noyer l’ordonnateur sous un flot d’informations et afin de préparer activement sa prise
de décisions, il est nécessaire de ne pas multiplier les indicateurs. Ainsi, dégager périodiquement cinq
ou six indicateurs suffit généralement pour apprécier synthétiquement la situation financière de
l’établissement et dégager rapidement une tendance.

Les indicateurs faisant usuellement l’objet de tableaux de bord (la liste n’est bien sûr pas exhaustive)
sont les situations de trésorerie et des placements, l’état de l’exécution budgétaire, les états des
créances et des dettes accompagnés des ratios, l’évolution du fonds de roulement, la capacité
d’autofinancement, le chiffre d’affaires, "

- D’une manière générale, ces indicateurs n’ont d’intérêt que comparés sur le moyen terme. En effet, il
est toujours utile de comparer un chiffre d’affaires mensuel avec celui observé les années
précédentes sur le même mois : l’activité peut obéir à des phénomènes cycliques.

- De même, et toujours pour en faciliter la compréhension, ces tableaux de bord ne doivent pas, bien
qu’issus de la comptabilité générale, utiliser uniquement des vocables comptables. La finalité des
états infra-annuels est double : informer les ordonnateurs et orienter cette information vers la prise de
décisions, il faut donc faire en sorte que le document soit particulièrement adapté aux attentes de son
utilisateur.

4.4.4. Les tableaux de flux de trésorerie

Si le concept de fonds de roulement, calculé dans le tableau de financement, présente un intérêt


indéniable, lui sont parfois opposées des difficultés d’interprétation. En effet, bien que calculés à partir
d’éléments faciles à mesurer, car obtenus par lecture directe du bilan, les ressources et les emplois
stables restent des éléments difficiles à appréhender et à analyser pour les ordonnateurs.

Ceux-ci sont d’ailleurs souvent plus sensibles à d’autres concepts comme l’autofinancement et la
trésorerie et au prolongement de la réflexion sur la situation structurelle de l’établissement et sur sa
sécurité financière par une étude prévisionnelle.

Ainsi, la trésorerie, son solde et ses variations, paraissent être des indicateurs tout aussi pertinents :

• La trésorerie donne d’une manière générale l’ampleur de la situation financière de l’établissement


(bonne santé, vulnérabilité, défaillance). C’est un indicateur, à la fois, à court terme, de la solvabilité
de l’établissement et, à long terme, de ses besoins de financement.

• c’est un instrument d’analyse prévisionnelle : elle permet d’évaluer les perspectives d’encaissements
qui sont liées à la capacité de l’établissement à produire une trésorerie suffisante pour faire face à ses
besoins.

476/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Des documents, les tableaux de flux de trésorerie, non prévus dans les annexes des comptes
financiers, explicitent la formation de la trésorerie durant l’exercice et réalisent la synthèse entre le
compte de résultat et le tableau de financement.

4.4.4.1 La présentation et les avantages du tableau de flux de trésorerie

Peuvent être utilisés comme modèles de tableau des emplois et des ressources, le tableau de
financement et les tableaux de flux.

Parmi les avantages du tableau de flux, en voici quelques-uns :

- Il facilite la comparaison des états financiers de l’établissement avec ceux d’autres établissements
(pas d’affectation des résultats par méthodes comptables différentes).

- Il informe de la capacité de l’établissement à générer de la trésorerie d’exploitation et de l’incidence


des décisions d’investissement et de financement.

- Il est adapté à une analyse rétrospective et prospective car la structure du tableau des flux de
trésorerie peut être retenue dans la construction du plan de financement.

- Enfin, la trésorerie représente un concept reconnu par les ordonnateurs.

Le tableau des flux de trésorerie analyse la variation de la trésorerie qui doit être justifiée par la
différence entre la trésorerie de clôture et la trésorerie d’ouverture de l’exercice.

La trésorerie correspond aux disponibilités et à leurs équivalents (compte de caisse, compte à vue,
compte à terme, VMP, soldes créditeurs de banque).

Les flux sont classés en trois catégories : activité, investissement et financement.

Les flux de trésorerie se décomposent ainsi :

Flux net de trésorerie généré par l’activité

+ Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement

+ Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement

= Variation de trésorerie

et peuvent se vérifier de la façon suivante :

Trésorerie à la clôture

+ Trésorerie à l’ouverture

= Variation de trésorerie

4.4.4.2 Construction du tableau de flux de trésorerie

Le tableau de flux de trésorerie est bâti sur une approche par fonction : activité, investissement et
financement de l’établissement.

- Flux de trésorerie liés à l’activité

Le terme exploitation est ici considéré dans une acception plus large que dans le compte de résultat.

Les activités d’exploitation sont les principales activités génératrices de revenus. Ce sont toutes les
activités autres que celles d’investissement ou de financement. En pratique, il s’agit des charges et
produits d’exploitation, mais également des flux de trésorerie rattachés aux charges et produits
financiers et exceptionnels et de l’impôt sur les sociétés.

Selon l’ordre des experts comptables (OEC), le flux de trésorerie lié à l’activité indique notamment la
capacité de l’établissement à procéder à d’éventuels nouveaux investissements par autofinancement.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Deux méthodes de calcul sont généralement utilisées :

- Méthode directe :

Les informations sont fournies sur les principales catégories d’entrées et de sorties de fonds bruts.

- Méthode indirecte :

Le résultat net est corrigé pour tenir compte de l’incidence des opérations n’ayant pas un caractère
monétaire.

L’OEC propose de privilégier la méthode indirecte.

- Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement

Les activités d’investissement comprennent l’acquisition et la cession d’actifs à long terme et de tout
autre investissement qui n’est pas inclus dans les équivalents de liquidités.

En voici des exemples :

! Acquérir ou céder des immobilisations corporelles ou incorporelles.

! Consentir des prêts ou des avances ou en obtenir le remboursement.

! Acquérir ou céder des immobilisations financières.

! Subventions d’investissement reçues.

- Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

L’analyse présentée ici est globalement transposable à l’EPLE. Elle le sera cependant avec prudence,
notamment en ce qu’elle traite de flux financiers interdits à l’EPLE : ce dernier n’est en effet pas
autorisé à emprunter, quelque soit l’activité à financer (fonctionnement courant ou activité annexe, par
exemple celle de formation continue).

Les activités de financement sont des activités qui entraînent des changements quant à l’ampleur et à
la composition des capitaux propres et des capitaux empruntés à l’établissement.

Cette présentation permet d’identifier les sources de financement (augmentation de capital, emprunts
nouveaux, etc.") et les décaissements afférents (remboursements d’emprunts, etc.").

Le CNC proposait deux modèles de présentation du tableau des flux de trésorerie, l’un à partir du
résultat net, l’autre à partir du résultat d’exploitation.

a) A partir du résultat net

Flux de trésorerie liés à l’activité

Résultat net de l’établissement 115

Elimination des charges et produits sans effet sur la trésorerie ou non liés à l’activité :

- Amortissements et provisions (1) 4 514

- Plus-values de cession, nettes d’impôt 0,00

- Transfert de comptes de charges à répartir 0,00

- Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat 663

Capacité d’autofinancement 3 966

Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (2) 1 866

Flux net de trésorerie généré par l’activité 2 100

478/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement

Acquisitions d’immobilisations 6 703

Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt 0,00

Subventions d’investissements reçues 3 872

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement - 2 831

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

Emprunts de l’exercice 0,00

Remboursements d’emprunts 0,00

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement 0,00

VARIATION DE TRESORERIE -731

Trésorerie d’ouverture 35 197

Trésorerie de clôture 34 466

(1) A l’exclusion de provisions sur actif circulant.

(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation).

(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée. A


détailler dans une note annexe.

En K€

b) A partir du résultat d’exploitation

Flux de trésorerie liés à l’activité

Résultat d’exploitation de l’établissement 478

Elimination des charges et produits sans effet sur la trésorerie ou non liés à l’activité :

- Amortissements et provisions (1) 4 514

Excédent brut d’exploitation 4 994

Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (2) -1 866

Excédent de trésorerie d’exploitation 3 128

Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :

- Frais financiers -8

- Produits financiers 850

- Impôt sur les sociétés, hors impôt sur les plus-values de cession 0,00

- Charges et produits exceptionnels liés à l’activité - 1 870

- Autres 0,00

Flux net de trésorerie généré par l’activité 2 100

479/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement

Acquisitions d’immobilisations - 6 703

Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt 0,00

Subventions d’investissements reçues 3 872

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement - 2 831

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

Emprunts de l’exercice 0,00

Remboursements d’emprunts 0,00

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement 0,00

VARIATION DE TRESORERIE -731

Trésorerie d’ouverture 35 197

Trésorerie de clôture 34 466

(1) A l’exclusion de provisions sur actif circulant.

(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation).

(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée. A


détailler dans une note annexe.

4.4.4.3 La portée du tableau de flux de trésorerie

Le tableau des flux de trésorerie a l’ambition d’être simple, compréhensible et exploitable en analyse
rétrospective et prévisionnelle. Il classe les flux de trésorerie en trois catégories selon qu’ils sont
générés par l’activité, les investissements ou le financement.

Ces trois catégories s’appréhendent plus intuitivement que le classement par nature (exploitation,
financier, exceptionnel) adopté en comptabilité générale.

Les grandes forces de ce tableau résident dans sa facilité de compréhension, sa présentation claire et
son exploitation pertinente dans le cadre d’une analyse prévisionnelle. Il est, de plus, enrichi
d’indicateurs (excédent de trésorerie d’exploitation et capacité d’autofinancement) essentiels à toute
analyse financière complète.

Actuellement, tant au niveau budgétaire (ordonnateur) qu’au niveau comptable (agent comptable), les
documents présentés aux conseils d’administration permettent difficilement aux non initiés d’en tirer
tous les renseignements utiles à l’analyse de l’établissement. Les documents budgétaires pourraient
être complétés notamment par un tableau prévisionnel des flux de trésorerie, à titre d’information et
non aux fins d’approbation.

La simplicité de lecture, l’absence de termes réservés aux seuls initiés comptables et la clarté ont
guidé la construction de ce tableau. La division du tableau en trois grands postes (activité,
investissement et financement) favorise la compréhension des administrateurs, quelles que soient
leurs connaissances comptables.

- Le poste activité regroupe à la fois les éléments du compte de résultat et du bilan en séparant la
partie exploitation pure du reste de l’activité de l’établissement.

En effet, l’excédent brut d’exploitation, indépendant des politiques de financement et d’investissement


est la charnière entre le compte de résultat et le tableau de financement. Il mesure la performance
économique de l’établissement. Il s’obtient par différence entre la marge commerciale, la production

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

de l’exercice, les subventions d’exploitation et les consommations de biens et de services, les impôts
et taxes et les charges de personnel.

Le bilan est traduit par une variation du besoin en fonds de roulement qui intègre des notions que l’on
retrouve dans le tableau de financement. La construction de cette première partie fait intervenir la
capacité d’autofinancement puisque celle-ci résulte de l’EBE plus les autres produits encaissables et
moins les autres charges décaissables.

Les éléments du tableau de financement se retrouvent dans ce premier poste avec la CAF (1ère
partie du tableau) et la variation du besoin en fonds de roulement (2ème partie du tableau).

L’ETE ou excédent de trésorerie d’exploitation décrit un flux de trésorerie. Il est non seulement utile
pour le court terme mais aussi dans une perspective à long terme. Il était logique de le faire apparaître
dans ce tableau puisqu’il est beaucoup plus sensible que l’EBE ou la CAF aux variations du chiffre
d’affaires. Il peut être calculé de deux façons :

- directement à partir des flux financiers liés aux opérations de vente, d’achat et de règlement des
charges d’exploitation (recettes – dépenses d’exploitation),

- indirectement, par application d’un mode de calcul comptable retenu dans cette présentation (EBE –
variation du BFRE).

L’intérêt de l’ETE (qui est un flux de liquidité) réside dans l’appréciation de la situation économique et
financière de l’établissement. Il fournit, en effet, un éclairage qui permet d’anticiper l’évolution de la
CAF, l’ETE évoluant plus rapidement et dans le même sens que la CAF.

- Le poste investissements retrace l’ensemble des cessions et des acquisitions d’immobilisations


corporelles, incorporelles et financières. Il constitue un poste d’une grande clarté pour les
administrateurs. Le détail des encaissements et décaissements relatifs aux activités de cette fonction
permet d’évaluer les effets de la politique d’investissement sur la situation financière. Les éléments
constitutifs sont retracés dans le tableau de financement, 1ère partie.

- Enfin, le poste financement évalue les effets des activités purement financières sur la trésorerie de
l’établissement et permet de juger de la capacité de l’établissement à remplir ses obligations.

Ainsi, ce poste peut indiquer si la structure a souscrit de nouveaux emprunts (dans la mesure où elle y
est autorisée) et combien elle en a remboursé, en capital.

La somme de ces trois postes doit correspondre à la variation de trésorerie au pied de l’actif du bilan
entre l’année N et l’année N-1.

5. L’analyse des résultats

Le résultat d'un établissement doit être apprécié en deux temps, d'une part en ce qui concerne son
niveau, d'autre part en ce qui concerne son évolution. Cette réflexion permet d'établir un constat sur la
tendance à l'enrichissement ou à l'appauvrissement de l'établissement, notamment en comparant
l'importance des résultats dégagés par rapport aux besoins minimums de renouvellement du
patrimoine de l'organisme et à ses objectifs à long terme.

Ce premier examen doit être complété par une analyse de la nature et de l'évolution des éléments
ayant permis de dégager ces résultats. Cette étude doit porter sur la structure des charges et des
produits, ainsi que sur l'évolution de ces données au cours des derniers exercices. Une telle approche
est riche d'enseignements pour les établissements exerçant une activité industrielle et commerciale.

La nouvelle présentation du compte de résultat dans le cadre du plan comptable général révisé facilite
grandement cette analyse.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

Certains reclassements à l'intérieur des charges peuvent cependant être envisagés préalablement à
l'analyse.

Il s'agit pour l'essentiel :

- du compte 621 : « personnel extérieur à l'établissement ».

Ce compte peut, dans une approche plus économique, être rapporté aux charges de personnel.

Ce reclassement se fera directement à partir du compte de résultat qui dans le système développé fait
apparaître distinctement ce type de charge.

- du compte 612 : "redevance de crédit bail"

Le compte de résultat du système développé fait apparaître en clair les loyers de crédit-bail mobilier et
immobilier, mais seules les précisions permettront le retraitement éventuel de ces charges qui
s'analysent économiquement en une fraction "amortissement" et en une fraction "charges financières".

En effet le plan comptable général, à l'inverse de la plupart des plans comptables étrangers, reste
fidèle à l'interprétation juridique française de cette opération: le bien en crédit-bail figure à l'actif du
bilan de la société de crédit-bail et non à celui de l'utilisateur, aussi longtemps que l'option n'est pas
levée. Le Plan comptable général ne prévoit donc que la comptabilisation en charges (services
extérieurs) de la redevance prévue au contrat.

De même pour l'analyse du bilan, des tableaux comparatifs indiquant pour trois exercices au moins
l'évolution des charges, des produits, des soldes intermédiaires de gestion, pourront être établis. Ils
permettront de discerner les aspects positifs ou les faiblesses de la gestion. Mais seul un compte de
résultat analytique détaillé, établi à partir d'une comptabilité analytique d'exploitation, pourra permettre
de porter un jugement sur l'organisation de la production ou la structure des coûts.

5.1 Résultat et notion de besoin de renouvellement des immobilisations

Un établissement soucieux de s'autofinancer, même partiellement, ne pourra se satisfaire que d'un


résultat sensiblement supérieur aux besoins minimum de renouvellement de ses immobilisations
existantes, déjà partiellement pris en compte par la technique de l'amortissement.

Cette réflexion devrait être complétée par un examen de la politique d'investissement de


l'établissement.

Un peu en dehors du domaine de l'analyse classique car les techniques utilisées tiennent compte
assez largement de données extérieures à la comptabilité générale, cette réflexion suppose, après
une définition claire des objectifs à long terme de l'organisme, d'étudier :

- d'une part, les investissements les mieux adaptés aux besoins et aux moyens de l'établissement,
parmi d'autres équipements similaires ;

- d'autre part, d'examiner les modalités de financement compte tenu de la situation financière de
l'établissement et notamment s'il convient d'acquérir ces équipements ou de les louer ;

- enfin, d'analyser les conséquences financières de l'investissement envisagé sur les charges de
fonctionnement, "les charges induites" doivent être prises en compte parmi les éléments de décision.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

5.2 Structure des charges et produits et analyse de l’évolution du résultat et des soldes
intermédiaires de gestion

Que le résultat d'un exercice donné puisse être jugé suffisant ou non en vertu des critères exposés ci-
dessus, la recherche des causes de cette situation présente un intérêt soit pour maintenir les facteurs
positifs, soit pour envisager des remèdes susceptibles de redresser la situation.

L'analyse englobera bien entendu les données de l'exercice écoulé et leur évolution au cours des trois
dernières années au moins.

Ce type de réflexion, indispensable pour tout établissement public, apparaît fondamental pour ceux
qui exercent une activité industrielle ou commerciale.

Après avoir mis en évidence les soldes intermédiaires de gestion et les postes du compte de résultat
qui ont connu une évolution défavorable ou ceux qui ne sont pas entièrement déterminés par des
facteurs externes (conjonctures, règlementation diverse, etc.) et sur lesquels il est donc possible
d'exercer une influence, les dirigeants de l'établissement peuvent décider, par exemple, de
réexaminer les conditions de réalisation de certaines charges externes ou envisager des mesures
d'économie sur le plan interne ou, même, mettre en évidence l'insuffisance de certaines tarifications
enregistrées en produits de l'établissement et en négocier l'augmentation.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

6. Plan d’investissement et de financement

Tout organisme est l'objet de constantes mutations.

Aussi élabore-t-il périodiquement des prévisions d'investissement, soit dans le cadre du


renouvellement des immobilisations existantes, compte tenu de l'usure ou de l'obsolescence, soit
dans l'optique d'extension du potentiel économique. Cette analyse sera d’autant plus cruciale que la
charge du renouvellement des immobilisations pèsera sur la structure, et que ces immobilisations
constitueront une amélioration de l’outil de production.

Le jugement porté sur la situation financière à une date donnée doit être utilisé, non seulement pour
apprécier l'orientation de l'exploitation future avec ses conséquences sur l'équilibre des emplois et
ressources, mais encore pour définir si, parallèlement ou plutôt complémentairement, l'établissement
est en mesure de réaliser les investissements jugés souhaitables dans le cadre des prévisions
globales à long terme.

L'étude du plan d'investissement et de financement, indépendamment des impératifs techniques et


commerciaux se résume donc à un problème simple: étant donné la situation financière actuelle et les
nouveaux équilibres emplois-ressources qui naîtront aux différents stades du plan d'investissement et
de financement, l'établissement peut-il réaliser les investissements souhaités ?

Un investissement se traduit par la création d'emplois durables pour lesquels il convient de dégager
des ressources.

Cependant il est nécessaire de ne pas limiter l'étude aux seules immobilisations. Le développement
du potentiel de l'établissement s'accompagne normalement de celui des stocks et des créances. Or
les actifs circulants d'exploitation ne sont financés, le plus souvent, que partiellement par des dettes à
court terme d'exploitation et nécessitent de ce fait un recours à des ressources stables.

Aussi, l'établissement devra dégager des ressources durables à hauteur des emplois stables
augmentés des besoins en fonds de roulement induits par cet investissement.

Le plan d'investissement et de financement comprend donc :

- les emplois souhaitables dans le cadre de la politique de développement

* immobilisations (renouvellement ou développement),

* besoins en fonds de roulement par accroissement des stocks et créances d'exploitation découlant de
l'investissement.

- les ressources dégagées: ressources stables

La démarche de l'étude du plan d'investissement et de financement pourra dans la majorité des cas
être la suivante :

- la situation actuelle: la situation financière résultant de l'analyse permet-elle à l'établissement


d'envisager des investissements?

- sur cette base, des ressources nouvelles stables peuvent-elles être mobilisées?

- établissement du plan compte tenu des conclusions précédentes.

484/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

6.1. La situation de départ et le plan

La sécurité de l'établissement implique une cohérence entre sa situation à une date donnée et son
plan d'investissement. Si l'analyse financière révèle des pertes successives, un endettement important
tant à court terme qu'à long terme, une absence ou une insuffisance de fonds de roulement ; un plan
d'investissement ambitieux par rapport aux immobilisations existantes qui risquerait de détériorer
encore davantage la situation, ne pourra être jugé de façon positive.

Si le fonds de roulement est négatif ou insuffisant, compte tenu de la liquidité des actifs circulants, non
seulement il n'existera aucune ressource stable disponible, mais au surplus la situation doit être
redressée avant d'envisager à accroître la capacité de l'établissement.

Si le fonds de roulement est à un bon niveau excédentaire par rapport aux besoins réels,
l'établissement pourra alors utiliser l'excédent, mais l'excédent seul comme première ressource de
financement. On voit donc une fois de plus l'intérêt qui s'attache pour l'établissement à connaître le
niveau souhaitable de son fonds de roulement.

6.2. L'inventaire des ressources

Les ressources disponibles sur la base du bilan de départ ne seront que très rarement suffisantes
pour couvrir les dépenses d'investissement. Il faut donc recenser les ressources possibles.

6.2.1. Ressources internes

- la cession d'éléments d'actifs n'est une ressource que par diminution des valeurs immobilisées
nettes, ce qui accroît le fonds de roulement ;

- l'autofinancement ;

- l'autofinancement passé a déjà été pris en compte dans l'appréciation du fonds de roulement
existant à la date d'établissement du plan d'investissement.

Mais la capacité d'investissement est susceptible d'être sensiblement modifiée par la réalisation même
du plan. La mise en service progressive de nouveaux biens productifs va susciter naturellement, selon
le rythme d'exécution du plan, ses propres amortissements et éventuellement un accroissement des
résultats. On prendra en compte ces éléments en les ajoutant aux ressources d'autofinancement
découlant de la situation présente et susceptibles d'être dégagées pendant la période de réalisation
du plan en tenant compte des conclusions de l'analyse financière.

6.2.2. Ressources externes

Pour mémoire, on citera l'emprunt, qui est de loin le plus souple des moyens externes de financement
stable. Il peut être exactement adapté aux besoins, être renouvelé ou découpé. Bien entendu, dans
toute projection sur l'avenir des réalisations du plan, on tiendra compte des frais financiers et du
rythme de remboursement.

On rappellera bien sûr que ce moyen de financement ne peut être mobilisé par l’EPLE.

Autres ressources externes : outre des apports nouveaux, on peut citer les subventions
d'investissement et les indemnités d'éviction à la suite d'expropriation.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

7.3 Le plan d’investissement et de financement

L'inventaire qui a été fait des ressources conduit au plan de financement, il doit avoir un caractère
réaliste et suppose donc des contacts très avancés auprès de tous les intéressés pour que la
mobilisation des ressources soit pratiquement certaine à la date voulue.

On connaît donc la structure du financement à savoir (à titre d'exemple):

Emprunts à long terme 500 000€

Subventions d'équipement 400 000€

Prélèvement sur fonds de roulement 100 000€

_______

1 000 000€

Ce total conditionne l'enveloppe globale des investissements sous réserve, évidemment, qu'une partie
ne doive pas être affectée à la reconstitution du fonds de roulement.

La réalisation des ressources doit être calquée sur celle des équipements afin que les échéances de
règlement de ceux-ci ne viennent perturber la trésorerie.

Schématiquement, le plan d'investissement et de financement comprendra deux tableaux d'emplois et


ressources décrits sur la durée de réalisation du plan qui devront être complétées dans le cadre du
plan de trésorerie où ils seront amalgamés aux opérations d'exploitation et de gestion à court terme
(cf. partie d'analyse financière).

Ces tableaux d'emplois et de ressources du plan d'investissement et de financement peuvent avoir, de


façon sommaire, la structure suivante, en imaginant 1M F étalés sur 12 mois et comportant le détail
des ressources de l'exemple précédent.

Année N N+1
Total
Trimestre 2 3 4 1

Emplois-nature des investissements

Constructions 0,1 0,2 0,2 - 0,5

Matériels - - 0,2 0,2 0,4

Aménagements - - 0,1 - 0,1

TOTAL 0,1 0,2 0,5 0,2 1

Ressources

Emprunts - - 0,5 - 0,5

Subventions - 0,4 - - 0,4

Prélèvement sur FR 0,1 - - - 0,1

TOTAL 0,1 0,4 0,5 - 1

L'emprunt est évidemment retardé au maximum pour différer la charge d'intérêt. Il importe en effet de
ne pas mobiliser trop tôt des ressources onéreuses sans emplois immédiat.

Le rôle de l'analyse ne sera pas généralement de concevoir un plan de financement des


investissements mais de juger une proposition. L'appréciation élimine les questions techniques sur la
consistance des investissements. Elle repose sur l'analyse financière du point de départ et sur

486/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

l'examen de la cohérence du projet avec l'ensemble des éléments d'information dont dispose
l'analyste.

487/513
ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

7. Le seuil de rentabilité ou point mort

Cette notion ne présente que faiblement un caractère opérationnel dans le cadre de l’analyse
financière de l’EPLE. Elle sera utilement mobilisée en revanche lorsque ce dernier est le support
d’une activité dont il est important de connaître la capacité à couvrir ses coûts par ses recettes.

La notion de seuil de rentabilité est souvent intégrée à l'analyse financière car elle fait effectivement
partie des informations intéressantes de la gestion (analyse de l'exploitation). Toutefois, elle repose
sur la distinction entre coûts fixes et coûts variables: elle ne peut donc être mise en œuvre sans
l'analyse et la ventilation des charges entre ces deux notions.

Si on établit un compte de résultat en ne tenant plus compte du classement par nature, mais de la
variabilité des charges, ce compte aura la structure suivante:

Frais variables (F.V.)

Frais fixes (F.F.) Ventes

Résultat d'exploitation

La différence (ventes - (FV+FF)) est évidemment égale au résultat d'exploitation. C'est ce qu'on
appelle la marge nette.

La différence (Ventes - FV) est la marge sur coûts variables. Si cette marge est stable par rapport au
chiffre d'affaire, on peut dire que cette marge est destinée à la couverture de frais fixes puis, lorsque
ceux-ci seront couverts en totalité, à la constitution d'une marge nette.

La condition nécessaire pour que le résultat soit positif, est que la marge sur coût variable soit
supérieure aux frais fixes. Lorsque la marge sur coût variable est égale à ces derniers, le compte de
résultat est équilibré. Toute vente supplémentaire est sans incidence sur le résultat sous l'angle des
frais variables, mais est productrice d'une marge nette puisque la marge sur frais variables n'est plus
absorbée par les frais fixes déjà couverts en totalité.

Le chiffre d'affaire réalisé au stade où le compte de résultat est équilibré, c'est à dire où la marge sur
coûts variables est égale aux frais fixes, est appelé seuil de rentabilité ou point mort ou seuil critique.

C'est à partir de ce moment que l'on pourra dégager un bénéfice.

Ce seuil de rentabilité peut être calculé lorsque l'on connaît d'une part le total des frais divers à
couvrir, d'autre part le taux de marge sur coûts variables par rapport aux ventes, ce qui suppose une
stabilité dans le temps de ce taux. En effet, le seuil de rentabilité est atteint lorsque la marge sur coûts
variables est égale aux frais fixes.

La marge s'exprimant en pourcentage du chiffre d'affaires, on a:

C.A. = F. F. X 100

ou :

X% × C.A.= F.F.

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ANNEXE 13 – ANALYSE FINANCIÈRE

En rapprochant le seuil de rentabilité du chiffre d'affaire réalisé, on peut déceler à quelle période de
l'année l'établissement a atteint son point mort. On peut aussi, bien sûr, dans ce cadre fixer des
objectifs de ventes pour que le seuil de rentabilité soit atteint à une date donnée.

La représentation graphique du seuil de rentabilité fait apparaître les frais fixes et les frais variables,
ainsi que la diagonale de l'angle, qui matérialise l'égalité des charges et des produits (point mort).

La droite des frais fixes est parallèle à celle des ventes, puisque indépendante de la production.

Celle des frais variables correspond à Y=aX.

Celle des coûts totaux correspond à Y=aX+B.

Le point mort est déterminé par la rencontre entre la droite décrivant les coûts totaux et Y=X (ou
ensemble des points qui égalent les coûts totaux aux produits).

On voit l'intérêt de cette technique pour la gestion. Mais elle comporte également des limites
puisqu'elle implique la connaissance précise des frais fixes et frais variables et celle du taux de marge
qui doit être stable ou exactement prévisible.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

Achats (PRIX)
Un achat représente la valeur exprimée en unité monétaire d'une transaction avec un tiers. Il implique
un transfert de propriété du fournisseur à l'établissement ou la reconnaissance d'un service rendu,
ainsi qu'un paiement de valeur équivalente et convenu au préalable. Il peut être exprimé hors taxes
(HT) ou toutes taxes comprises (TTC).
ACHATS CONSOMMÉS
Montant des achats de matières premières et/ou de marchandises d'une période, exprimé hors taxes
ou non, selon les divisions concernées, plus les stocks de matières premières et/ou marchandises de
début de cette période, moins lesdits stocks en fin de cette même période (= variation de stock).
ACOMPTE OU AVANCE
Ces termes recouvrent le paiement ou l'encaissement fractionné d'une dette ou d'une créance.
Les acomptes consentis sont des sommes versées à un fournisseur au fur et à mesure de
l'avancement de travaux (cas des marchés par exemple) commandés à ce fournisseur. Les acomptes
sont versés en fonction des termes prévus dans les contrats relatifs aux marchés ou dans certaines
commandes :
- acompte mensuel sur la base de 1/12ème ;
- acompte ou avance sur salaire.
Les avances correspondent à des procédures spécifiques liées :
- à l'exécution des marchés ;
- au paiement d'avances sur salaires.
ACOMPTES RECUS
Les acomptes reçus sont des sommes versées par des clients à l'établissement. Ces acomptes
peuvent être déterminés en fonction d'un pourcentage, ou selon un échéancier prévu dans un contrat,
par exemple :
- acompte de subvention - Etat ;
- acompte sur vente d’objets confectionnés.
ACTIF (DU BILAN)
Partie gauche du bilan où sont regroupés tous les éléments du patrimoine ayant une valeur
économique positive. Il comprend essentiellement trois grandes masses successives :
- l'actif immobilisé ;
- l'actif circulant ;
- les charges à répartir sur plusieurs exercices.
Il comporte quatre colonnes :
- les trois premières intéressent l'exercice clos et indiquent respectivement :
- le montant brut de chaque poste ;
- le montant cumulé des amortissements pour dépréciation et des provisions pour dépréciation (à
déduire) ;
- le montant net ;
La quatrième rappelle le montant net de chaque poste à la clôture de l'exercice précédent.
ACTIF CIRCULANT
Ensemble des actifs correspondant à des éléments du patrimoine qui, en raison de leur destination ou
de leur nature, n'ont pas vocation à rester durablement dans l'établissement, sauf exception, le plus
souvent liés à des particularités d'activités.
Il comprend :
- les stocks et en cours ;
- les avances et acomptes versés sur commandes ;
- les créances autres que celles qui sont comprises dans les immobilisations financières ;
- les valeurs mobilières de placement ;
- les charges constatées d'avance ;
- les disponibilités.
L'actif circulant ne doit pas comporter de créances à plus d'un an, celles-ci devant être intégrées dans
l'actif immobilisé.
Il ne comprend pas également les charges à répartir sur plusieurs exercices, les primes de
remboursement d'obligations ni les écarts de conversion actif.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

ACTIF IMMOBILISÉ
Ensemble des biens et valeurs destinés à rester durablement dans l'établissement.
Il est composé :
- des immobilisations incorporelles ;
- des immobilisations corporelles ;
- des immobilisations financières.
AFFACTURAGE (FACTORING)
L'entreprise cède les créances sur ses clients à un spécialiste moyennant une rémunération
forfaitaire.
Le spécialiste prend à sa charge non seulement la comptabilité, mais le recouvrement, le crédit, le
contentieux éventuel et le risque de non paiement.
AFFECTATION (COMPTABILITÉ GÉNÉRALE)
Mise à disposition, au profit de l'établissement, de biens meubles ou immeubles du domaine privé des
collectivités territoriales ou de l'Etat. L'affectation entraine l'inscription du bien concerné au bilan et
une dépréciation qui incombe à l'affectataire.
AFFECTATION (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Inscription "immédiate", sans calcul intermédiaire, d'une charge à un compte de coût. Par extension le
mot affectation est également employé lorsque des charges peuvent être prises en compte par des
centres d'analyse sans répartition préalable.
AFFECTATION - NON AFFECTATION
Principe du droit budgétaire concernant la non affectation des recettes par rapport aux dépenses, qui
tend à la clarté financière par une vue globale des comptes et non fragmentée en rapprochements
partiels.
Des exceptions :
- certaines subventions relevant d'utilisations très précises ;
- ressources affectées s'appuyant sur un contrat écrit, ayant un objet précis quant à l'utilisation
des moyens et prévoyant le remboursement des fonds non utilisés en fin de contrat.
AGENCEMENTS ET AMÉNAGEMENTS
Travaux destinés à mettre en état d'utilisation les diverses immobilisations de l'établissement,
essentiellement les terrains et les bâtiments.
AGIO
Ensemble des frais grevant dans certains cas une opération bancaire. Il comprend un intérêt, une
commission, des frais et des taxes.
AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS
Réduction jugée irréversible, répartie sur une période déterminée, du montant porté à certains postes
du bilan (par exemple : amortissement pour dépréciation d'éléments d'actif, amortissement d'un
emprunt). Constat de la diminution de valeur d'une immobilisation effectué en fonction de critères
économiques et fiscaux déterminant en particulier la durée et la méthode. Il est constaté par des
opérations budgétaires.
Dans les établissements publics locaux d’enseignement, lorsque l’immobilisation n’est pas acquise sur
fonds propres, l’amortissement pratiqué sur cette immobilisation fait l’objet d’une neutralisation par
imputation à un compte de produits exceptionnels

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

ANALYSE FINANCIERE
Evaluation de l'établissement, étude de sa situation patrimoniale, de sa structure (ratios), de ses
résultats, de sa gestion, de son évolution. Elle implique une attitude critique, constituant une aide à la
décision.
APPROVISIONNEMENTS
Objets et substances achetés pour la formation des biens et services à vendre ou à immobiliser, ils
comprennent les matières premières, les matières consommables, les emballages.
ARRHES
Versement d'une partie du prix à payer par l'acheteur au vendeur. Mais le contrat n'est pas définitif et
chaque partie peut se dégager. L'acheteur en abandonnant les arrhes qu'il a versés et le vendeur en
remboursant une somme double.
AUTOFINANCEMENT
Différence entre la capacité d'autofinancement et la fraction de profit distribué, susceptible de financer
l'investissement ou l'accroissement du fonds de roulement.
Il correspond en fait à la somme des dotations aux amortissements et aux provisions (moins les
reprises) augmentée de la masse du résultat non distribué.
Dans les établissements publics, les notions de capacité d'autofinancement et l'autofinancement sont
confondues.
AVOIR
C'est une créance en argent ou en nature, reconnue à un partenaire, à la suite de l'octroi d'une
remise, du retour du produit ou d'une erreur reconnue dans la facturation : avoir client ou avoir
fournisseur.
B

BALANCE DES COMPTES DE GRAND LIVRE


Document indiquant à un moment donné les bilans d'entrée, les débits et les crédits comptabilisés au
titre de l'exercice et les soldes débiteurs et créditeurs de tous les comptes de l'établissement. La
balance de fin d'année permet d'établir le compte de résultat et le bilan. Elle regroupe l'ensemble des
comptes et sous comptes utilisés, au niveau le plus fin de la nomenclature.

BESOIN
Terme de comptabilité et d'analyse financière qui désigne :
soit un besoin de capitaux nécessaires aux opérations d'exploitation : il s'agit en fait d'un
besoin en fonds de roulement ;
soit un besoin de trésorerie.
BÂTIMENTS
Sont considérés comme tels les fondations et leurs appuis, les murs, les planchers, les toitures, ainsi
que les aménagements faisant corps avec eux, à l'exclusion de ceux qui peuvent en être facilement
détachés ou encore de ceux qui, en raison de leur nature et de leur importance, justifient une
inscription distincte en comptabilité.

BILAN
Etat des éléments actifs et passifs du patrimoine d'une entreprise et de leur différence (capitaux
propres), établi à la clôture de chaque exercice. Les éléments du patrimoine de l'entreprise sont
classés : à l'actif selon leur destination ; au passif selon leur provenance.
Il fait partie des trois documents de synthèse annuels établis en fin d'exercice (bilan, compte de
résultat, annexe) et qui forment un tout indissociable.
Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent.
BUDGET
Le budget prévoit et autorise la totalité des dépenses et des recettes de l'établissement quelle que soit
leur fonction ou leur affectation.
BUDGET D'UN PROGRAMME
Prévision chiffrée de tous les éléments correspondant à un programme déterminé.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

Un budget d'exploitation est la prévision chiffrée de tous les éléments correspondant à une hypothèse
d'exploitation donnée pour une période déterminée.
Un budget opérationnel de programme (BOP) est la déclinaison d’une partie de programme sur un
périmètre défini, géographique ou fonctionnel.
C

CADRE COMPTABLE
Résumé du plan de comptes présentant, pour chaque classe, la liste des comptes à deux chiffres.
CAPACITÉ D'AUTOFINANCEMENT
C'est le total des ressources nées de l'exploitation dont l'organisme pourrait disposer pour investir ou
augmenter son fonds de roulement. C'est donc pour l'essentiel le total des amortissements de
l'exercice, des provisions constituées après déduction des reprises et du résultat après impôts.
CAPITAUX DURABLES
Ensemble des ressources financières sous forme de capitaux propres ou de dettes financières à plus
d'un an. Les capitaux durables sont assimilables aux capitaux permanents
CAPITAUX PROPRES
Dans une optique fonctionnelle, les capitaux propres participent, concurremment avec les éléments du
passif externe, au financement de l'établissement.
Certains éléments de capitaux propres sont susceptibles d'être grevés d'une dette fiscale latente,
d'autres peuvent engendrer des créances fiscales latentes.
La notion de capitaux propres se différencie de "situations nettes" à hauteur des subventions
d'investissement et des provisions réglementées, éléments des capitaux propres exclus de la
définition de la situation nette.
C.P. = S.N. + (subventions d'investissement + provisions réglementées)
Dans les établissements publics locaux d’enseignement, le montant des capitaux propres au sens
économique correspond à l'ensemble des ressources financières restant en principe définitivement à
la disposition de l'établissement. C'est la somme algébrique des :
- apports ;
- résultats excédentaires ;
- pertes ;
- subventions d'investissement.
CAUTION
Engagement de payer une somme pour garantir l'exécution d'une obligation contractuelle prise par
une personne physique ou morale.
CHARGES
Terme comptable désignant les consommations de l'établissement chiffrées en valeur monétaire.
CHARGES (COMPTABILITÉ GÉNÉRALE)
Terme comptable désignant les obligations budgétaires auxquelles l’établissement ne peut se
soustraire. La constatation d’une charge vient diminuer les disponibilités budgétaires nées des
ouvertures de crédits. A la différence des dépenses, certaines charges ne génèreront pas la sortie de
liquidités.
CHARGES (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Eléments de coût introduit dans le réseau d'analyse d'exploitation.
CHARGES A PAYER
Compte de régularisation "passif" permettant de comptabiliser en fin d'exercice les services faits mais
dont les dépenses n'ont pas pu être ordonnancées à condition que le montant desdites dépenses soit
suffisamment connu et évaluable. Le mandatement se fait au cours de l’exercice au vu des éléments
connus et est régularisée au cours de l’exercice suivant.
Charges nées pendant l'exercice mais qui ne peuvent être comptabilisées comme telles à la clôture,
pour diverses raisons dont la principale est le défaut de pièce justificative (facture non reçue). La
contrepartie de cette charge au bilan est à considérer comme une dette.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

CHARGES A RÉPARTIR SUR PLUSIEURS EXERCICES


Ce sont des charges comptabilisées et payées sur un exercice alors que leur impact doit être établi
sur plusieurs exercices.
Elles comprennent les charges différées et certains frais affectant plusieurs exercices dont
l'importance justifie qu'ils ne soient pas supportés par le seul exercice au cours duquel ils sont
engagés.
CHARGE CALCULÉE
Charge dont le montant est évalué selon des critères appropriés.
En comptabilité analytique on distingue :
- 1. Les charges de "substitution" dont le critère d'évaluation peut être différent des charges
correspondantes de comptabilité générale :
"valeur de remplacement matière" lorsqu'elle se substitue à un "prix d'achat matières" ;
"charges d'usage" lorsqu'elles se substituent à "amortissements" ;
"charges étalées" lorsqu'elles se substituent à "provisions".
- 2. Les charges supplétives qui ne figurent pas en comptabilité générale :
"rémunération conventionnelle du travail non rémunéré en tant que tel" ;
"rémunération conventionnelle des capitaux propres".
En comptabilité générale, les charges calculées sont notamment les dotations aux amortissements et
aux provisions.
CHARGES CONSTATÉES D'AVANCE
Charges enregistrées au cours de l'exercice mais qui correspondent à des achats de biens ou
services dont la fourniture ou la prestation doit intervenir ultérieurement.
A ce titre l'établissement dispose d'une créance en nature.
Ces charges reviennent au compte de même intitulé que celui d'où elles ont été extraites.
Ces charges ayant fait l'objet d'une transaction avec un tiers (souvent un achat), ne se rapportant pas,
soit en totalité, soit partiellement, à l'activité de l'exercice. Les montants ne se rapportant pas à
l'exercice sont retirés des charges et "mis en attente" à l'actif du bilan, puis seront reversés en
charges lors de l'exercice suivant.
CHARGES DIFFÉRÉES
Dans le cadre d'opérations spécifiques dont la rentabilité globale est démontrée : charges
enregistrées au cours de l'exercice mais qui se rapportent à des productions déterminées à venir

CHARGE DIRECTE
Charge qu'il est possible d'affecter immédiatement, sans calcul intermédiaire, au coût d'un produit
déterminé.

CHARGES INCORPORABLES ET CHARGES NON INCORPORABLES


Les charges peuvent être distinguées en charges "incorporables" et charges "non incorporables",
selon que leur incorporation aux coûts est ou non jugée raisonnable par l'ordonnateur.

CHARGE INDIRECTE
Charge qui nécessite un calcul intermédiaire pour être imputée au coût d'un produit déterminé.

CHARGES OPÉRATIONNELLES
Charges liées au fonctionnement de l'établissement.
L'évolution de ces charges dépend étroitement du degré d'utilisation, de l'intensité et du rendement
dans l'emploi des capacités et moyens disponibles. Ces charges sont, le plus généralement,
"variables" avec le volume d'activité, sans que cette variation lui soit nécessairement proportionnelle.
CHARGES COURANTES (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Charges d'exploitation afférentes à la période de calcul. Elles comprennent les charges financières
courantes mais ne comprennent pas les charges sur exercices antérieurs ni les charges
exceptionnelles.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

CHARGES DE PERSONNEL
Les charges de personnel sont constituées :
- par l'ensemble des rémunérations en monnaie et parfois en nature du personnel de l'établissement
en contrepartie du travail fourni ;
- par des charges, au profit de salariés, liées à ces rémunérations : cotisations de sécurité sociale,
cotisations pour congés à payer, supplément familial, versement aux œuvres sociales, aux mutuelles,
aux caisses de retraite, etc.
N.B. Pour la détermination du coût complet du travail fourni au cours d'une période, il convient
d'ajouter notamment, à la somme de ces rémunérations et de ces charges, le montant des impôts,
taxes et versements assimilés, calculés sur les salaires.
CHARGES DE STRUCTURE
Charges liées à l'existence de l'établissement et correspondant, pour chaque période de calcul, à une
capacité de production déterminée. L'évolution de ces charges avec le volume d'activité est
discontinue.
Ces charges sont relativement "fixes" lorsque le niveau d'activité évolue peu au cours de la période de
calcul.
CHIFFRE D'AFFAIRES
Il comprend le montant des affaires réalisées avec les tiers dans l'exercice des activités correspondant
à l'exploitation normale et courante de l'établissement.
Il correspond dans les EPLE au montant des ventes, des prestations de service, des produits
afférents aux activités annexes enregistrés au crédit des comptes 701 à 708.
Détermination comptable : le montant net du chiffre d'affaires correspond normalement au solde du
compte 70 "ventes" à la clôture de l'exercice.
CLASSE COMPTABLE
Subdivision principale en 9 parties de l'ensemble des comptes prévus par le plan comptable.
COMMANDE
Ordre par lequel est déclenché un processus de fourniture à celui dont il émane de certains produits
ou services dans des conditions déterminées.
Les transactions externes à l'établissement (commandes passées à un fournisseur, commandes
reçues d'un client) s'expriment en prix.
Les transactions internes à l'établissement (commandes internes passées entre centres de travail)
s'expriment en coûts, éventuellement assortis d'écarts.
Le bon de commande élaboré dans les établissements est à considérer comme étant un acte
s'inscrivant dans le cadre des usages du commerce. Le bon de commande engage donc
juridiquement l'établissement vis-à-vis des tiers envers qui il s'oblige à payer le service fait.
COMPLÉMENT DE DOTATION
Subvention d'investissement, ayant le caractère de complément de dotation :
- soit parce que le caractère de complément de dotation a été précisé de façon formelle par l'autorité
versante ;
soit en l'absence d'une telle précision, parce qu'il s'agit de subventions d'investissement non
renouvelables accordées comme mises de fonds initiales pour l'acquisition ou la création de biens
dont la charge de renouvellement incombe de ce fait à l'établissement et qui doivent normalement être
considérées comme des apports en capital à maintenir durablement au bilan.
COMPTABILITÉ
Système de valorisation des flux de biens ou de services ; flux entrant et sortant de l'entreprise en ce
qui concerne la comptabilité générale, flux internes à l'entreprise en ce qui concerne la comptabilité
analytique.
COMPTABILITÉ EN PARTIE DOUBLE
Système qui consiste à créditer un compte par le débit d'un autre. A chaque fois qu'un montant affecte
un compte, cette même valeur doit affecter un ou plusieurs autres comptes. La comptabilité en partie
double a pour effet, en comptabilité générale, de connaître en permanence la position de l'entreprise
vis-à-vis des tiers : dettes et créances.
COMPTABILITÉ ANALYTIQUE

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

La comptabilité analytique est un mode de traitement des données par destination pour les charges et
par origine pour les produits, dont les objectifs essentiels sont d'une part :
- connaître les coûts des différentes fonctions de l'établissement ;
- déterminer les bases d'évaluation de certains éléments du bilan ;
- expliquer les résultats en calculant le coût des produits,
et d'autre part :
- établir des prévisions de charges et de produits courants,
- constater la réalisation et expliquer les écarts.
COMPTABILITÉ GÉNÉRALE
La comptabilité générale a pour objet, pour une période donnée, en principe annuelle, appelée
exercice comptable :
- d'enregistrer toutes les opérations de la période affectant le patrimoine de l'entreprise ;
- d'établir, à la fin de la période, des documents de synthèse annuels donnant une image
fidèle de la situation patrimoniale et financière et des résultats économiques de
l'établissement.
Elle permet, notamment, de dégager le résultat de la période (comptes de résultat) et de présenter la
situation comptable des éléments actifs et passifs à la fin de la période (bilan).
A cet effet, elle respecte un certain nombre de principes comptables généraux et de règles
d'évaluation des biens (et autres éléments du patrimoine).
COMPTABILITÉ MATIÈRE
C'est une comptabilité en nature des stocks prenant en considération le stock de début d'exercice, les
entrées, les sorties, le stock de fin d'exercice, les valeurs unitaires et globales.
COMPTES
Plus petite unité retenue pour le classement et l'enregistrement des éléments de la nomenclature
comptable.
Par extension, on emploie également le mot compte pour désigner des regroupements de comptes.
COMPTE D'EXPLOITATION ANALYTIQUE
Compte dressé en comptabilité analytique pour comparer aux produits d'exploitation les charges qui
leur correspondent. La différence constitue une marge ou un résultat selon le contenu du coût. A une
activité correspond un "compte d'exploitation élémentaire".
La sommation des comptes d'exploitation élémentaires fournit le "compte d'exploitation analytique".
Son résultat est le même que celui du "compte de résultat d'exploitation" dressé par la comptabilité
générale, aux différences d'incorporation près.
COMPTE DE RECLASSEMENT (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Groupement de charges (ou de produits) d'exploitation de natures diverses dont le contenu est
homogène par rapport au critère de classement choisi.
Ce groupement est parfois utilisé pour faciliter l'affectation ou la répartition des charges (ou produits)
d'exploitation dans le réseau d'analyse.
COMPTE DE RÉSULTAT
Le compte de résultat (quelle que soit sa présentation, en tableau ou en liste) décrit les produits et les
charges enregistrés dans l'exercice (y compris ceux qui auraient dû être supportés par des exercices
antérieurs mais qui, par erreur ou omission, n'ont pas alors été enregistrés).
Il établit le résultat de l'exercice (produits moins charges de l'exercice).
Produits et charges y sont répartis en trois grandes catégories, selon qu'ils ont un caractère :
- d'exploitation : liés à l'activité ordinaire, habituelle, répétitive... de l'entreprise ;
- financier : liés aux opérations financières ou à la structure financière de l'entreprise (ces produits
et charges peuvent avoir un caractère habituel ou exceptionnel) ;
- exceptionnel : liés à des opérations généralement non répétitives.
Les postes de produits et de charges se succèdent de façon à faciliter le calcul en cascade d'un
certain nombre de soldes intermédiaires de gestion.
Produits et charges de l'exercice précédent sont rappelés.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

COMPTES DE RÉGULARISATION
Comptes utilisés pour répartir les charges et produits dans le temps de manière à rattacher à un
exercice déterminé toutes les charges et tous les produits le concernant effectivement et ceux-là
seulement.
Entrent dans cette catégorie de comptes :
1. les comptes de charges : à répartir sur plusieurs exercices ; constatées d'avance ; à payer ;
- 2. les comptes de produits : constatés d'avance ; à recevoir.
Ces comptes de régularisation sont inscrits dans les rubriques appropriées du bilan. C'est ainsi que
les comptes de charges à payer et de produits à recevoir sont respectivement rattachés aux comptes
de tiers concernés.
COMPTES TRANSITOIRES OU D'ATTENTE
Utilisés pour enregistrer provisoirement des opérations qui ne peuvent être imputées immédiatement
de façon certaine ou définitive, ou qui exigent une information complémentaire ou des formalités
particulières (recettes à classer - dépenses à classer et à régulariser - recettes et dépenses à
transférer), ces comptes doivent être soldés le plus rapidement possible.
CONCESSIONS ET DROITS SIMILAIRES, BREVETS, LICENCES, MARQUES, PROCÉDÉS, DROITS ET VALEURS
SIMILAIRES
Dépenses faites pour l'obtention de l'avantage qui constitue la protection accordée sous certaines
conditions à l'inventeur, à l'auteur ou au bénéficiaire du droit d'exploitation d'un brevet, d'une licence,
d'une marque, d'un procédé, de droits de propriété littéraire et artistique ou au titulaire d'une
concession.

CONTRÔLE BUDGÉTAIRE
Contrôle caractérisé notamment par la comparaison permanente des prévisions budgétaires et des
réalisations.
CONTRÔLE DE GESTION
Ensemble des dispositions prises pour fournir aux dirigeants et aux divers responsables des données
chiffrées périodiques caractérisant la marche de l'établissement. Leur comparaison avec des données
passées ou prévues peut, le cas échéant, inciter les dirigeants à déclencher rapidement les mesures
correctives appropriées.

COÛT
Somme de charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable.
Un coût est défini par les trois caractéristiques suivantes :
- le "champ d'application" du calcul : un moyen d'exploitation, un produit, un stade d'élaboration du
produit ;
- le "contenu" : les charges retenues en totalité ou en partie pour une période déterminée ;
- le "moment du calcul" : antérieur (coût préétabli) ou postérieur (coût constaté) à la période
considérée.

COÛT D'ACHAT
Montant figurant sur les factures d'achat de marchandises, matières ou fournitures, majoré de tous les
frais d'achat et éventuellement des frais d'approvisionnement jusqu'au stade ultime de leur entrée
dans l'établissement (exprimé hors taxes pour les activités soumises à la TVA).
COÛT D'ACQUISITION (D'UN BIEN)
Il s'obtient en additionnant :
- le prix d'achat (net de taxes récupérables et droits de douane compris) ;
- les frais accessoires d'achat supportés pour la mise en état d'utilisation du bien ou son
entrée en magasin - ex : frais de transport, d'installation, de montage...
N.B. Les droits de mutation, honoraires, commissions et frais d'actes sont comptabilisés en charges,
ces charges peuvent être étalées sur plusieurs exercices).
COÛT AJOUTÉ
Coût des activités propres de l'établissement ajouté par celui-ci aux achats de biens et services
utilisés.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

COÛT APPROCHÉ
Coût employé en cours de période de calcul pour des raisons de commodité et non pas en vue d'une
analyse de gestion. Ce coût est obtenu par des moyens divers (référence à la période précédente,
prix de vente corrigé par une réfaction forfaitaire,...). Son caractère principal est de ne présenter avec
les coûts réels que des différences relativement faibles.
COÛT DE CESSION
Valeur conventionnelle, différente du coût de revient, qui est choisie par l'établissement pour céder
des produits (biens et services) d'un centre ou service à un autre.
COÛT COMPLET
Coût constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être rapportées par tout traitement analytique
approprié : affectation, répartition, imputation...
COÛT DIRECT
Coût constitué par :
- des charges qui pourraient lui être directement affectées : ce sont le plus généralement des
charges "opérationnelles" ou "variables" ;
- des charges qui, même si elles transitent par les centres d'analyse, pourraient être
rattachées à ce coût sans ambiguïté ; certaines de ces charges sont "opérationnelles (ou
"variables") d'autres sont "de structure" (ou "fixes").
COÛT FONCTIONNEL
Coût total des charges concernant :
- soit l'ensemble d'une "fonction" de l'établissement (approvisionnement, production...) ;
- soit certaines parties de l'établissement concourant à l'exercice d'une fonction (magasin X,
atelier Y...).
COÛT "EURO CONSTANTS"
Coût résultant de l'application au coût nominal d'un indice représentatif de l'évolution de la valeur de
l’euro à compter d'une année de référence.
COÛT MARGINAL
Coût constitué par la différence entre l'ensemble des charges d'exploitation nécessaires à une
production donnée et l'ensemble de celles qui sont nécessaires à cette même production majorée ou
minorée d'une unité.
COÛT NOMINAL
Coût exprimé en euro courants.
COÛT PARTIEL
Coût constitué par des charges intervenant à un stade d'analyse intermédiaire.
Les principaux coûts partiels sont : le coût variable, le coût direct.
COÛT PREETABLI
Coût évalué a priori, soit pour faciliter certains traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle
de gestion par l'analyse des écarts.
Un coût préétabli avec précision par une analyse à la fois technique et économique est dit "standard",
il présente généralement le caractère d'une « norme ».
COÛT DE PRODUCTION
Coût constitué par la somme du coût d'achat des matières et fournitures utilisées et des coûts ajoutés
par l'établissement au cours des opérations de production pour amener le bien dans l'état et à l'endroit
où il se trouve (charges directes de production plus charges indirectes de production raisonnablement
rattachables à la production de ce bien).
CRÉANCES D'EXPLOITATION
Créances nées à l'occasion du cycle d'exploitation et créances assimilées, représentées
essentiellement par les créances sur les clients.
CRÉDIT BAIL
Contrat par lequel un établissement fait acheter un bien par un organisme financier qui le met
immédiatement à sa disposition un moyen de production.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

L'utilisateur s'engage à servir une redevance au propriétaire pendant la période d'utilisation fixée par
le contrat. Cette redevance rémunère l'amortissement du bien, le coût financier de l'opération et la
rétribution de l'organisme. Contractuellement, l'établissement dispose, à l'expiration d'une durée
déterminée, d'une option soit de remise à disposition du bien, soit d'acquisition à une valeur fixée à
l'avance.
CRÉDIT CLIENTS (DÉLAI DE PAIEMENT)
Le volume et la durée des délais de paiement consentis aux clients conditionnent le montant des
besoins en fonds de roulement : l'ensemble des créances comportant les éléments de coûts
(consommations intermédiaires et valeur ajoutée) ainsi que la marge, les ressources externes à court
terme dont dispose l'établissement pour financer ce crédit sont limitées au financement des
consommations intermédiaires par le crédit fournisseurs (fournisseurs = effets à payer).
Certes, la marge n'a pas à être financée mais il est évident que, dans la plupart des cas, elle est
"marginale" dans le montant total des créances. En conséquence, l'établissement doit dégager
d'autres ressources (fonds de roulement ou dettes financières à court terme) pour couvrir :
- la valeur ajoutée pendant toute la durée du crédit ;
- les consommations intermédiaires quand le crédit fournisseur a une exigibilité plus proche
que la liquidité des actifs circulants d'exploitation.
Cette politique s'apprécie par comparaison du chiffre d'affaires toutes taxes comprises et de
l'ensemble des crédits existant à la clôture du bilan.
CRÉDIT FOURNISSEURS
Les ressources à court terme de cette nature correspondent aux achats de consommations
intermédiaires concentrés sur les comptes 60, 61 et 62.
La contribution des fournisseurs au financement des actifs circulants d'exploitation est donc limitée à
ce que représentent les consommations intermédiaires dans ces actifs.
Toutefois l'apport des fournisseurs, donc la durée des crédits, dépend en partie, non seulement des
qualités de négociation des acheteurs, mais aussi de la législation en vigueur.
CYCLE COURT, CYCLE LONG
Les en cours de production (voir stocks et en cours de production) peuvent avoir un cycle de
production, sur l'entreprise, d'une durée normalement :
- inférieure ou égale à deux ans : cycle court ;
- supérieure à deux ans : cycle long.

DÉPENSE
Charges pour l’établissement entraînant les sorties de liquidités.
DÉPÔTS ET CAUTIONNEMENT VERSÉS
Sommes versées à des tiers à titre de garantie d'exécution de contrat et indisponibles jusqu'à la
réalisation d'une condition suspensive.
Cette rubrique ne couvre pas les titres déposés en garantie, ceux-ci sont compris dans les
immobilisations financières qui les concernent.
DÉPRÉCIATION
Différence en moins entre la valeur brute et la valeur nette comptable d'un élément d'actif. Elle est
constatée selon les cas, par des provisions pour dépréciation.
DETTES
Masse du passif du bilan d'une entreprise qui comprend notamment :
- les dettes financières : emprunts, associés (comptes courants bloqués), découverts
bancaires et CCP ;
- les avances et acomptes reçus sur commandes ;
- les dettes envers les fournisseurs, l'Etat, les associés... ;
- les produits constatés d'avance.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

DETTES D'EXPLOITATION
Dettes nées à l'occasion du cycle d'exploitation et dettes assimilées. Ces dettes sont représentées
essentiellement par les dettes aux fournisseurs d'exploitation (à l'exclusion des fournisseurs de biens
d'équipement et d'immobilisations) et les dettes assimilées liées aux opérations d'exploitation à
l'exclusion des dettes vis-à-vis des banques.
DETTES PROVISIONNÉES (OU CHARGES À PAYER)
Dettes potentielles, évaluées à l'arrêté des comptes, nettement précisées quant à leur objet, mais dont
l'échéance ou le montant est incertain. Elles ont vocation irréversible à se transformer ultérieurement
en dettes (certaines).
NB : Les dettes provisionnées ne doivent pas être confondues avec les provisions pour risques et
charges.
DISPONIBILITÉS
Rubrique de l'actif circulant comprenant :
- les sommes disponibles en espèces (compte 53 Caisse) ;
- les valeurs à l'encaissement (chèques à encaisser) ;
- les soldes débiteurs de banques.
DOCUMENTS COMPTABLES DE SYNTHESE
Etats périodiques présentant la situation et les résultats de l'établissement. Ils comprennent au moins
le bilan, le compte de résultat et l'annexe. Ils sont complétés des documents annexes.
La présentation du bilan et du compte de résultat est ordonnée en rubriques et en postes. Le poste
correspond à la position la plus détaillée.
DONS ET LEGS EN CAPITAL
Dons et legs en nature (terrains, immeubles, titres) ainsi que dons et legs en espèces affectés à des
opérations d'investissement ou à employer en achat de valeurs.
DOTATION
Retrace au passif la seule valeur brute "immobilisée" en provenance de l'Etat ou de la Région.
Cette valeur brute est déterminée en fonction de tous les éléments d'appréciation possibles.
E

ECART
Différence entre une donnée de référence et une donnée constatée. Exemples : écart entre coût
prévu et coût réalisé, entre quantité allouée et quantité consommée, etc.
ECART DE CONVERSION
Contrepartie de la différence évaluée en euro entre le montant d'une créance ou d'une dette
contractée et évaluée en monnaie étrangère et le montant actuel de cette dette ou de cette créance.
ECART DE RÉÉVALUATION
Contrepartie au bilan de corrections en hausse de la valeur comptable antérieure d'éléments actifs ou
de corrections en baisse de la valeur comptable antérieure d'éléments passifs.

EFFET
Au sens comptable du terme : reconnaissance de dette comportant une promesse de règlement à une
date précise.
ELÉMENT COMPTABLE
Unité d'inventaire ou groupement d'unités d'inventaire qui, pour la valorisation au bilan, est considérée
comme indissociable. C'est au niveau de cet élément que s'opère la comparaison entre la valeur
portée en écriture et la valeur d'inventaire.
EMBALLAGES
Objets destinés à contenir les produits ou marchandises et livrés à la clientèle en même temps que
leur contenu.
Par extension : tous objets employés dans le conditionnement de ce qui est livré.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

EMBALLAGES PERDUS
Emballages destinés à être livrés avec leur contenu sans consignation, ni reprise.
EMBALLAGES RÉCUPÉRABLES
Emballages susceptibles d'être provisoirement conservés par les tiers et que le livreur s'engage à
reprendre dans des conditions déterminées.
Ces emballages constituent normalement des immobilisations.
Toutefois, lorsqu'ils ne sont pas commodément identifiables unité par unité, ils peuvent, compte tenu
de leur nature et des pratiques, être assimilés à des stocks et comptabilisés comme tels.
EMPLOIS
Dans le cadre de l'analyse financière, valeur des biens, des moyens et des droits acquis par
l'établissement au cours d'une période.
On distingue les emplois stables (immobilisations) des emplois circulants (stocks, créances, etc.).
EN COURS
Production de biens (produits) ou de services (prestations), en cours de réalisation. Les stocks d'en
cours au moment du bilan représentent des biens ou des services non vendables en l'état où ils se
trouvent dans le processus de fabrication ou de réalisation au moment de l'inventaire.

ENGAGEMENTS
Sur le plan comptable :
Droits et obligations non inscrits dans le bilan mais dont la réalisation conditionnelle peut modifier la
valeur ou la consistance du patrimoine de l'établissement.
Sur le plan budgétaire :
L'engagement est le stade initial de la procédure d'une opération de dépense.
ENGAGEMENTS FOURNISSEURS (PLUS PRÉCISÉMENT "ENGAGEMENTS VIS-À-VIS DES FOURNISSEURS")
Montant des commandes passées aux fournisseurs n'ayant pas encore fait l'objet d'une facture
émanant du fournisseur.
On peut retirer des engagements les avances et acomptes consentis aux fournisseurs.
EQUILIBRE FINANCIER
La règle dite de l'équilibre financier minimum peut s'énoncer comme suit :
Les capitaux utilisés par un établissement pour financer une immobilisation, stock ou une autre valeur
de l'actif doivent pouvoir rester à la disposition de l'établissement pendant un temps qui correspond au
moins à celui de la durée de l'immobilisation, du stock ou de la valeur, acquis avec ces capitaux.
EXCÉDENT
Terme général utilisé par le plan comptable qui identifie toute différence positive entre ressources et
dépenses.
EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)
L'une des grandeurs caractéristiques des performances économiques de l'établissement : il constitue
un indicateur essentiel pour l'analyse de gestion et les comparaisons inter-établissements.
C'est la différence entre : d'une part l'ensemble formé par : production de l'exercice, marge
commerciale, indemnités d'exploitation et subventions d'exploitation accordées à l'établissement ;
d'autre part l'ensemble formé par : consommations de biens et service en provenance des tiers,
impôts et taxes (sauf impôt/revenu et impôt/bénéfices des sociétés) et les charges de personnel, c'est-
à-dire la différence entre la valeur ajoutée augmentée des subventions d'exploitation et les frais de
personnel et les impôts.
NB : Les charges et produits financiers et exceptionnels, de même que les dotations aux
amortissements et aux provisions (nettes de reprises), ne sont donc pas pris en compte dans le calcul
de l'EBE.
C'est donc un solde intermédiaire de gestion indépendant de l'endettement de l'entreprise, des choix
effectués en matière d'amortissements et de provisions, ainsi que des impôts sur les bénéfices, d'où
son intérêt dans les comparaisons inter-établissements et l'analyse de gestion.
EXIGIBILITÉ
Qualité d'une créance dont on peut actuellement réclamer le paiement.

501/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

FAÇONNAGE
En terme économique, opération qui consiste à fournir à une autre entreprise la matière, les plans et
les moyens nécessaires à l'élaboration ou à la transformation de produits. Le façonnier ne fournit que
de la main d'œuvre.
FLUX D'EXPLOITATION
Ensemble de mouvements, partant d'un ou plusieurs points à destination d'un ou plusieurs autres
points, mesurés pour une période déterminée.
En comptabilité analytique d'exploitation, le terme de flux est appliqué aux valeurs correspondant au
processus d'exploitation : charges, coûts, produits d'exploitation.
Dans le réseau d'analyse :
- l'amont est l'origine du processus (exemple : entrée des marchandises à négocier ou des
matières à transformer) ;
- l'aval est l'aboutissement du processus (exemple : sortie des marchandises ou des produits).
FONDS PROPRES
Voir capitaux propres.
FONDS DE ROULEMENT (OU FONDS DE ROULEMENT FINANCIER, OU FONDS DE ROULEMENT CLASSIQUE)
Total des capitaux stables disponibles pour le financement des actifs circulants.
Concept fondamental en analyse financière : c'est un bon révélateur de l'équilibre financier de
l'établissement à court terme.
En utilisant une terminologie qui avait cours sous le régime de l'ancien plan comptable, on peut définir
ce fonds de roulement de deux manières :
= capitaux permanents - valeurs immobilisées nettes (ressources stables - emplois stables)
= actifs circulants - dettes à court terme (emplois circulants - ressources circulantes)
Les stocks font partie des actifs circulants.
Les valeurs immobilisées devant obligatoirement être couvertes, pour des raisons de sécurité, par les
mêmes capitaux stables, le fonds de roulement est égal à l'excédent des capitaux stables (capitaux
permanents) sur les valeurs immobilisées nettes.
Toute la difficulté de l'étude du fonds de roulement provient de l'appréciation de son niveau par
rapport aux besoins. Ceux-ci sont essentiellement fonction des incidences sur le bilan des opérations
d'exploitation. C'est la raison pour laquelle les besoins en fonds de roulement d'exploitation sont
calculés par différence entre les actifs circulants d'exploitation et les dettes d'exploitation.
FONDS DE ROULEMENT D'EXPLOITATION (BESOIN EN)
Ecart entre les emplois économiques nécessaires à l'exploitation (en particulier, les stocks et les
créances sur clients) et les ressources financières nécessaires à l'exploitation (en particulier les dettes
aux fournisseurs d'exploitation).
FONDS DE ROULEMENT HORS EXPLOITATION (BESOIN EN)
Ecart entre les emplois économiques nécessaires aux opérations hors exploitation (autres débiteurs et
créances diverses) et les ressources financières nécessaires aux opérations hors exploitation (autres
créditeurs et dettes diverses en particulier les dettes aux fournisseurs d'immobilisations).
FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL
Ecart entre la situation des ressources durables et la situation des emplois stables. Il est défini par le
tableau de financement et non directement par le bilan. On peut définir également le fonds de
roulement net global comme étant l'écart entre :
- d'une part, la somme des capitaux propres, des provisions, des dettes financières
supérieures à un an ;
- d'autre part, la somme des immobilisations nettes et des créances à plus d'un an.
FOURNITURES CONSOMMABLES
Voir matières et fournitures consommables.
FRAIS
Terme traditionnellement utilisé pour désigner soit des charges, soit un regroupement de charges.

502/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

FRAIS ACCESSOIRES
Terme associé à l'acte d'achat. Les frais accessoires sont les frais de transport de marchandises, les
droits de douane et les taxes parafiscales.

GESTION
Mise en œuvre des ressources de l'établissement en vue d'atteindre les objectifs préalablement fixés
dans le cadre d'une politique déterminée.
GESTION BUDGÉTAIRE
Mode de gestion consistant à traduire en programmes d'actions chiffrés, appelés "budgets", les
décisions prises par le conseil d'administration.
GESTION PRÉVISIONNELLE
Mode de gestion qui repose sur un modèle représentatif des activités futures de l'établissement. Ce
modèle exprime le choix des moyens retenus pour atteindre les objectifs visés.

GRAND LIVRE
Expression ancienne signifiant "ensemble des comptes tenus par l'établissement".

IMAGE FIDÈLE
La comptabilité doit donner une "image fidèle" de l'établissement, de sa situation et de son résultat.
Elle doit notamment au moyen de l'annexe, donner des informations aussi nombreuses et détaillées
que cela peut être pertinent pour les utilisateurs.
Elle doit donner les meilleures informations possibles. Elle ne doit pas être considérée comme une
contrainte, mais comme un système d'informations, utile, efficace et performant.
IMMOBILISATIONS (NON FINANCIÈRES)
Elles constituent, à l'actif du bilan d'un établissement, l'actif immobilisé. Ce sont les éléments
corporels et incorporels destinés à servir de façon durable à l'activité de l'établissement. Ils ne se
consomment pas par le premier usage.
Certains biens de peu de valeur ou dont la consommation est très rapide peuvent être considérés
comme entièrement consommés au moment de leur mise en service et par conséquent, ne pas être
classés dans les immobilisations.
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Droits réels sur des choses corporelles (droit de propriété, nue-propriété, usufruit, usage, emphytéose,
bail à construction, servitude).
Ces immobilisations se répartissent au bilan, lorsqu'elles sont terminées, sous les rubriques
suivantes :
- terrains (y compris agencements et aménagements de terrains) ;
- constructions ;
- installations techniques, matériels industriels et outillages ;
- autres immobilisations corporelles.
Et lorsqu'elles ne sont pas terminées, sous la rubrique : immobilisation en cours et avances -
acomptes.
IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
Catégorie d'immobilisations constituée par certaines créances et par certains titres.
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Immobilisations autres que les immobilisations corporelles. Elles sont représentées par la valeur des
droits, des recherches ou des études, c'est-à-dire des biens immatériels, dont l'établissement a la
jouissance pour une période en principe longue. Les principaux postes sont :
- les frais d'établissement ;
- les études et recherches ;
- les brevets et les licences.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

IMPORTANCE SIGNIFICATIVE (PRINCIPE DE L')


Les éléments d'information à porter dans l'annexe peuvent être limités à ceux qui ont une importance
significative, c'est-à-dire ceux qui sont susceptibles d'influencer le jugement que les destinataires des
documents de synthèse annuels peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et les
résultats de l'établissement.
Ce principe domine l'ensemble des prescriptions concernant l'annexe.
IMPÔTS, TAXES ET VERSEMENTS ASSIMILÉS
Charges correspondant :
- d'une part à des versements obligatoires à l'Etat et aux collectivités locales pour subvenir
aux dépenses publiques ;
- d'autre part, à des versements institués par l'autorité publique notamment pour le
financement d'actions d'intérêt économique ou social.
IMPUTATION (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Inscription des coûts des centres d'analyse aux comptes de coûts de produits en proportion des unités
d'œuvre des centres consacrés à ces produits. L'imputation est dite "rationnelle" lorsque la part des
charges fixes est calculée par rapport à un niveau d'activité préalablement défini comme normal.
IMPUTATION (COMPTABILITÉ BUDGÉTAIRE ET GENERALE)
Inscription des charges et des produits dans les comptes de la nomenclature.
INDEMNITÉS (EN DEHORS DES RÉMUNÉRATIONS)
Sommes accordées à un établissement, en vertu d'un droit d'origine légale ou contractuelle, en
réparation d'un dommage ou d'un préjudice subi (sinistre, expropriation...).
Indemnités d'exploitation.
Ce sont des indemnités se substituant à des produits normaux en compensation des charges
normales de l'exercice. Exemples : indemnités d'assurance.
INSTALLATIONS GÉNÉRALES
Ensembles d'éléments dont la liaison organique est la conduite nécessaire de leur utilisation et qui
sont distincts des unités techniques annexées à des installations d'exploitation ou de transport par
canalisation.
Il en est ainsi, par exemple :
- des installations téléphoniques dont la mise en place incombe à l'entreprise ;
- des installations de chauffage du siège et des bureaux administratifs ;
- des installations de douche pour le personnel, etc.
INVENTAIRE
Opération qui consiste à compter en quantités et à valoriser l'ensemble des biens et des dettes de
l'établissement à une date donnée. L'inventaire n'est pas limité à la notion de stocks.
INVENTAIRE COMPTABLE
Biens meubles et immeubles inscrits au patrimoine de l'établissement. Chaque immobilisation est
suivie par une fiche d'inventaire. L'ensemble constitue l'état de l'actif, qui est tenu par l'agent
comptable.
INVENTAIRE PHYSIQUE
Il répertorie tous les biens non fongibles dont l'utilisation est considérée comme durable par
l'établissement. L'ensemble des biens doit être inscrit au registre d'inventaire qui est tenu par
l'ordonnateur.
INVENTAIRE TOURNANT (PERMANENT)
Opération physique de comptage des stocks par produit ou famille de produits en cours d'année. Cet
inventaire permet de dégager en permanence les différences d'inventaire et de valoriser au plus juste
les stocks sans être obligé d'arrêter la production en une seule fois pendant plusieurs jours à la fin de
l'exercice.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

JOURNAL
Document sur lequel toutes les transactions et les flux sont désignés en clair dans l'ordre
chronologique et avec leurs montants correspondants. Ce document est divisé en journaux
auxiliaires. Les journaux se présentent souvent sous forme de listings informatisés.
L

LETTRE DE CHANGE
Le signataire (tireur) donne mandat au tiré (qui est un banquier ou un commerçant quelconque) de
payer une somme d'argent au bénéficiaire, à une certaine date de l'avenir. Au lieu d'encaisser lui-
même, le bénéficiaire peut l'endosser à l'ordre d'une tierce personne dont il est débiteur.
LIQUIDITÉS
Espèces ou valeurs assimilables à des espèces et, d'une manière générale, toutes valeurs qui, en
raison de leur nature, sont immédiatement convertibles en espèces pour leur montant nominal.
Sont également compris dans les liquidités les bons qui, dès leur souscription, sont remboursables à
tout moment, ainsi que les comptes bancaires à terme lorsqu'il est possible d'en disposer par
anticipation.
M

MARGE
Différence entre un prix de vente et un coût.
Une marge est généralement qualifiée à partir du coût auquel elle correspond.
C'est aussi un indicateur essentiel de l'activité des entreprises commerciales ou ayant une activité
commerciale individualisée. C'est l'un des soldes intermédiaires de gestion (marge commerciale).
Différence entre : les ventes de marchandises ; leur coût d'achat (achat de marchandises corrigés des
variations de stocks entre début et fin d'exercice).
Exemple : marge sur coût d'achat, marge sur coût variable, marge sur coût de production, marge sur
coût direct, etc. (la marge sur coût direct est aussi une marge dite "contributive").
MATÉRIEL
Ensemble des équipements et machines utilisés : pour assurer les missions de l'établissement ;
l'extraction, la transformation, le façonnage, le conditionnement des matières ou fournitures ; ou les
prestations de services.
MATÉRIEL DE BUREAU ET INFORMATIQUE
Machines et instruments tels que machines à écrire, machines comptables, ordinateurs, etc... utilisés
par les différents services.
MATIÈRES ET FOURNITURES CONSOMMABLES
Objets et substances plus ou moins élaborés, consommés au premier usage ou rapidement et qui
concourent au traitement, à la fabrication ou à l'exploitation, sans entrer dans la composition des
produits traités ou fabriqués.
MATIÈRES PREMIÈRES
Objets et substances plus ou moins élaborés destinés à entrer dans la composition des produits
traités ou fabriqués.
MOBILIER
Meubles et objets tels que tables, chaises, classeurs, bureaux, utilisés dans l'établissement.
N

NOMENCLATURE COMPTABLE
Liste méthodique des éléments entrant dans le champ de la comptabilité.
O

OBLIGATION
Dans le vocabulaire juridique, synonyme de dette.

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

Dans le vocabulaire financier, valeur mobilière négociable en bourse, constatant une créance à long
terme, productive d'intérêts sur la société qui l'a émise. L'obligataire n'est pas un associé, mais un
créancier.
OPÉRATIONS EXCEPTIONNELLES
Partie du compte de résultat qui regroupe les charges et les produits correspondant à des transactions
avec des organismes financiers ou des tiers et mettant en jeu des créances ou des dettes à caractère
exceptionnel par rapport à l'exploitation courante, telle que, par exemple, une cession d'élément de
l'actif.
OPÉRATIONS FINANCIÈRES
Partie du compte de résultat qui regroupe les charges et les produits correspondant à des transactions
avec des banques ou des organismes financiers ou des tiers et mettant en jeu des créances ou des
dettes.
OUTILLAGE
Instruments (outils, machines, matrices, etc.) dont l'utilisation concurremment avec un matériel,
spécialise ce matériel dans un emploi déterminé.
P

PARTICIPATIONS (TITRES DE PARTICIPATION)


Titres dont la possession est estimée utile à l'activité de l'établissement.
S'agissant des établissements publics locaux d’enseignement notamment, les participations sont
constituées par :
- des titres créant des liens d'association avec d'autres organismes ;
- d'autres moyens aux effets analogues.
PASSIF
Eléments du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l'établissement. L'ensemble de
ces éléments est couramment dénommé passif externe.
C'est la partie droite du bilan d'une entreprise où sont regroupés :
les capitaux propres dont dispose l'entreprise ;
tous les éléments du patrimoine de l'entreprise ayant, pour elle, une valeur négative (passif
externe) notamment les provisions pour risques et charges, les dettes.
PATRIMOINE (D'UN ÉTABLISSEMENT)
Ensemble des biens et des droits appartenant à l'établissement diminué des dettes vis-à-vis des tiers
ou avec son personnel.
PIÈCES COMPTABLES
Documents écrits, élaborés ou reçus par l'établissement, à l'occasion d'opérations faites avec des
tiers ou avec son personnel. Elles constituent la justification de toute écriture comptable.
PIÈCES DE RECHANGE
Pièces destinées à l'entretien ou à la réparation des immobilisations de l'établissement.
NB. Les pièces de rechange sont affectées aux immobilisations ou classées en stocks en fonction des
critères qui distinguent ces deux catégories.
PLAN COMPTABLE
Ensemble de directives, d'instructions et de procédures et de conseils relatifs à la tenue de la
comptabilité des établissements, établi sous la responsabilité du Conseil National de la Comptabilité.
Le plan comptable est un document officiel qui procède de la loi comptable et de son décret
d'application.
PLAN D'AMORTISSEMENT
Tableau prévisionnel de réduction des valeurs inscrites au bilan sur une période déterminée et par
tranches successives.
Dans le cas de l'amortissement d'une immobilisation, il est tenu compte notamment lorsque la durée
d'utilisation du bien dans l'établissement est nettement inférieure à sa durée probable de vie, d'une
valeur résiduelle raisonnablement appréciée au moment de l'établissement du plan d'amortissement
et pour autant que cette valeur est susceptible de modifier de façon sensible le calcul des annuités.

506/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

Dans le cas d'amortissement d'un emprunt, la prévision de remboursement est établie en fonction des
engagements souscrits par l'établissement.
Le plan d'amortissement peut être établi :
- par élément ;
- par catégorie d'éléments ;
- pour un ensemble d'éléments constitutifs d'une unité complexe spécialisée.
PLAN DE COMPTES
Liste méthodique de comptes.
PLUS VALUE DE CESSION
Ecart entre le prix de cession d'un bien et la valeur nette comptable de ce bien. Cet écart est une plus
-value s'il est positif, une moins valeur s'il est négatif.
PRIME D'ÉMISSION D'OBLIGATION
Différence entre le montant réclamé au souscripteur au moment de l'émission et le montant nominal
que la société s'est engagée à rembourser.
PRIME DE REMBOURSEMENT D'OBLIGATION
Différence entre le montant remboursé effectivement par une société à la fin de l'emprunt obligataire
et le montant nominal initial. La prime de remboursement est destinée à compenser (toujours très
faiblement) la dépréciation monétaire sur la durée de l'emprunt.
PRIX
Le mot "prix" s'applique aux transactions d'une entreprise avec l'extérieur : prix d'achat, prix de vente.
Un prix implique une notion de résultat.
PRODUCTION (DE L'EXERCICE)
La production au cours d'un exercice comprend essentiellement :
- la production vendue : montant des ventes de l'exercice, sauf vente de marchandises ;
- la production stockée : variation d'inventaire des produits fabriqués : valeur fin - valeur
début ;
- la production immobilisée : quote part des charges de l'exercice représentant le coût des
travaux faits par l'établissement pour lui-même au cours de l'exercice ;
NB. La contrepartie de la production immobilisée se trouve dans l'actif immobilisé.
PRODUITS (EN COMPTABILITÉ GÉNÉRALE)
Voir commentaires de fonctionnement de comptes (classe 7). Terme comptable désignant les droits
constatés par l’établissement. A la différence des recettes, certains produits ne génèreront pas
l’entrée de liquidités.
PRODUITS (EN COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Bien ou service valorisé au coût correspondant à ses stades d'avancement successifs dans le cycle
d'exploitation.
PRODUITS (FINIS, INTERMÉDIAIRES, RÉSIDUELS)
Les biens produits peuvent être finis, intermédiaires ou résiduels :
- produits finis : produits qui ont atteint un stade d'achèvement définitif dans le cycle de
production et sont prêts à être commercialisés ;
- produits intermédiaires : produits qui ont atteint un stade d'achèvement, mais destinés à
entrer dans une nouvelle phase du cycle de production. Ils peuvent occasionnellement, être
commercialisés ;
- produits résiduels : déchets et rebuts de fabrication. Ils peuvent occasionnellement, être
commercialisés.
PRODUITS CONSTATÉS D'AVANCE
Ces produits, ayant fait l'objet d'une transaction avec un tiers, souvent une vente, ne se rapportent
pas, soit partiellement, soit en totalité, à l'activité de l'exercice. Les montants ne se rapportant pas à
l'exercice sont retirés des produits et "mis en attente", au passif du bilan, puis seront reversés au
produits lors de l'exercice suivant.

507/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

PRODUITS D'EXPLOITATION
Contre-valeur monétaire d'une marchandise ou d'un produit (bien ou service) créé par l'établissement.
Un produit d'exploitation s'exprime en prix de vente lorsqu'il correspond à une marchandise ou à un
produit vendu à un tiers. Il s'exprime en coût, calculé à un niveau approprié, s'il correspond à un
produit créé par l'établissement pour lui-même ou s'il entre dans la variation de production stockée.
Une subvention d'exploitation est assimilée à un produit d'exploitation.
PRODUITS À RECEVOIR - ORDRES DE RECETTES À ÉTABLIR
Produits acquis à l'établissement mais dont le montant, non définitivement arrêté ou ordonnancé, n'a
pas encore été inscrit aux comptes de tiers débiteurs.
PROVISION POUR DÉPRÉCIATION
Constatation comptable d'un amoindrissement de la valeur d'un élément d'actif résultant de cause
dont les effets ne sont pas nécessairement irréversibles.
PROVISION POUR PERTES ET DÉPRÉCIATIONS GLOBALES
Constatation comptable d'un amoindrissement de la valeur du patrimoine ou d'une fraction du
patrimoine résultant de causes dont les effets ne sont pas nécessairement irréversibles et non
susceptibles d'être affectés à un ou plusieurs postes du bilan.
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Provisions évaluées à l'arrêté des comptes, destinées à couvrir des risques et des charges que des
évènements survenus ou en cours rendent probables, nettement précisés quant à leur objet mais dont
la réalisation est incertaine.
PROVISIONS REGLEMENTÉES
Provisions ne correspondant pas à l'objet normal d'une provision et comptabilisées en application de
dispositions légales (notamment fiscales) ex : amortissements dérogatoires.
PRUDENCE (RÈGLE DE)
Le PCG 82 définit cette règle de la façon suivante :
"A l'effet de présenter des états reflétant une image fidèle de la situation et des opérations de
l'entreprise, la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de
régularité et de sincérité".
"La prudence est l'appréciation raisonnable des faits afin d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir,
d'incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et les résultats de l'entreprise".
Respecter la règle de prudence, c'est calculer le résultat de l'exercice d'une façon prudente (le résultat
de l'exercice ne doit faire ressortir que des bénéfices effectivement réalisés) en comptabilisant les
charges même si elles ne sont que probables (amortissements, provisions, charges à payer...) et les
produits seulement s'ils sont certains.
R
RABAIS
Voir "réductions sur ventes".
RATIOS
Rapports existant entre différents postes ou groupes de postes du bilan, ainsi qu'entre ces postes et
les comptes de résultats, ou encore entre deux postes de comptes de résultats.
RECETTE
Produit de l’établissement entrainant une entrée de liquidités dans les caisses de l'établissement ou
dans son compte de dépôts de fonds au trésor.
RÉDUCTIONS SUR VENTES (RABAIS, REMISES, RISTOURNES ACCORDÉS)
Diminutions de prix pratiquées hors factures, elles comprennent les rabais, remises et ristournes hors
facture :
- rabais : réductions pratiquées exceptionnellement sur le prix de vente préalablement
convenu, pour tenir compte, par exemple, d'un défaut de qualité ou de conformité des objets
vendus ;

508/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

- remises : réductions pratiquées habituellement sur le prix courant de vente, en considération,


par exemple, de l'importance de la vente ou de la profession du client et généralement
calculées par application d'un pourcentage au prix courant de la vente ;
- ristournes : réductions de prix calculées sur l'ensemble des opérations faites avec le même
tiers – client ou fournisseur - pour une période déterminée.
REGULARISATION (COMPTES DE)
Répartition des charges et des produits dans le même temps de manière à rattacher à un exercice
déterminé toutes les charges et tous les produits le concernant effectivement.
Entrent dans cette catégorie :
- les charges :
- à répartir sur plusieurs exercices ;
- constatées d'avance ;
- à payer - ou dettes provisionnées ;
- les produits :
- constatés d'avance ;
- à recevoir.
Les régularisations font l'objet d'inscriptions dans les comptes classés dans les rubriques appropriées
du bilan. C'est ainsi que les comptes de charges à payer et de produits à recevoir sont respectivement
rattachés aux comptes de tiers concernés.
REMISES
Voir réductions sur ventes.
RÉPARTITION
Travail de classement des charges aboutissant à l'inscription dans les comptes reclassement et les
centres d'analyse des éléments qui ne peuvent pas être affectés faute de moyens de mesure. Une
répartition s'effectue à l'aide d'une "clé de répartition" fondée sur des relevés statistiques ou des
raisonnements techniques et économiques appropriés.
REPORT
Opération qui consiste à écrire en début de période le solde du même compte déterminé à la fin de la
période précédente. Le solde débiteur antérieur est inscrit au débit, le solde créditeur antérieur est
inscrit au crédit.
REPORT À NOUVEAU BÉNÉFICIAIRE
Bénéfice dont l'affectation a été ajournée par le conseil d'administration qui a statué sur les comptes
de l'exercice.
REPORT À NOUVEAU DÉFICITAIRE
Pertes constatées à la clôture d'exercices antérieurs qui n'ont pas été imputées sur des réserves et
qui devront être déduites du bénéfice de l'exercice suivant ou ajoutées au déficit du dit exercice.
RÉSEAU D'ANALYSE COMPTABLE
Ensemble de comptes d'analyse et leur articulation.
RÉSERVES
Les réserves sont, en principe, des bénéfices affectés durablement à l'établissement jusqu'à décision
contraire des organes compétents.
RECETTES AFFECTÉES
Recettes grevées d'affectation spéciale ne faisant pas l'objet d'un contrat (dons et legs,
subventions...).
RESSOURCES
Dans le cadre de l'analyse financière, ensemble des fonds mis à la disposition de l'établissement au
cours d'une période. Les ressources sont stables sous forme de capitaux, provisions ou subventions.
Elles sont circulantes lorsqu'elles sont liées à l'exploitation.

509/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

RESSOURCES AFFECTÉES
Ressources grevées d'affectation spéciale (opérations prévues par des contrats ou conventions :
recherche, formation professionnelle continue) et qui ne sont acquises à l'établissement qu'à hauteur
des dépenses effectuées conformément à leur affectation. La relation contractuelle est écrite, les
fonds non utilisés sont remboursés en fin de contrat.
RÉSULTAT
Le résultat de l'exercice est théoriquement égal tant à la différence entre les produits et les charges
(résultat d'exploitation) qu'à la variation des capitaux propres (résultat d'investissement) entre le début
et la fin de l'exercice. En fait, souvent, l'intervention d'opérations enregistrées dans les comptes
dérogatoires ou affectant directement le montant des capitaux propres sans transiter par le résultat ne
permet pas de constater cette équivalence sans analyse préalable.
On distingue les résultats :
- d'exploitation ;
- net comptable ;
- courant avant impôt.
RESULTAT COURANT (DE L'EXERCICE)
C'est l'une des grandeurs caractéristiques des performances économiques de l'établissement.
Il constitue un indicateur essentiel pour l'analyse de gestion et les comparaisons inter-établissements.
Différence entre produits et charges liés aux opérations courantes (par opposition aux opérations
exceptionnelles, c'est-à-dire inhabituelles, non répétitives), enregistrées au cours ou à la clôture de
l'exercice.
Les opérations courantes peuvent avoir un caractère :
- d'exploitation : opérations (non financières) liées à l'activité ordinaire (habituelle, répétitive,...)
- de l'établissement. Exemple : achats d'approvisionnements, charges de personnel....,
dotations aux amortissements économiquement justifiés... ;
- financier : liées aux opérations financières ou à la structure financière de l'entreprise.
RÉSULTAT (COMPTABILITÉ ANALYTIQUE)
Différence entre un prix de vente et le coût complet correspondant. En comptabilité analytique, un
résultat est la marge sur coût complet.
RISTOURNES
Voir réductions sur ventes.
ROTATION DES STOCKS
Le mode de calcul des ratios et sa signification sont indiqués dans la fiche technique n° 2 du guide
d'analyse financière de la M9.1. La vitesse de rotation du stock notamment de denrées alimentaires
peut être analysée sous deux angles :
- l’angle de la structure, plus courte est la période écoulée entre l’entrée en stock et la sortie,
moins l’établissement mobilise de ressources ;
- l’angle de la gestion, chaque élément de stock qui est utilisé apporte des liquidités.
S
SERVICE À COMPTABILITÉ DISTINCTE
Entité juridique dotée d'un budget autonome et d'un cadre comptable complet, comprenant aussi bien
les comptes de charges et de produits, que les comptes de bilan, à l'exception des comptes de
disponibilités qui ne sont ouverts que dans la comptabilité générale de l'établissement (respect du
principe de l'unité de caisse).
Les encaissements et les décaissements effectués sont inscrits respectivement au crédit ou au débit
du compte 185 "opérations de trésorerie inter-services", ouvert dans la comptabilité générale.
Simultanément un débit ou un crédit est inscrit au compte 185 "opérations de trésorerie inter-services"
dans la comptabilité du service.
Cette technique est également utilisée quand un poste comptable réunit plusieurs établissements
ayant une comptabilité distincte, les comptes de disponibilités n'étant ouverts qu'au nom de
l'établissement principal.
SERVICE SPECIAL
Service qui réalise des opérations de fonctionnement distinctes de l’activité principale de
l’établissement.

510/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

Les résultats bénéficiaires et le cas échéant déficitaires de son activité sont éventuellement affectés à
une subdivision particulière du compte de "réserves".
SITUATION NETTE
Après l'affectation du résultat, la situation nette comprend les postes suivants :
- apports ;
- réserves ;
- report à nouveau.
SOL, SOUS-SOL, SUR-SOL
Termes utilisés lorsque l'établissement n'est pas propriétaire de ces trois éléments attachés à une
même parcelle de terrains (ou ne les a pas reçus en dotation ou en affectation).
C'est ainsi que "sur-sol" est le terme utilisé lorsque l'établissement a un droit de construction ou
d'utilisation de l'espace situé au dessus d'un sol dont il n'est pas propriétaire ou qu'il n'a pas reçu en
dotation ou en affectation.
SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION
Marges qui constituent autant de paliers dans la formation du résultat net de l'exercice.
Ce sont des grandeurs caractéristiques du comportement et des performances économiques de
l'établissement. Elles peuvent être déterminées en comptabilité générale. Ce sont notamment :
- la marge commerciale ;
- la production de l'exercice ;
- la valeur ajoutée produite (brute) ;
- l'excédent brut d'exploitation ;
- le résultat d'exploitation ;
- le résultat courant (avant impôts/sociétés) ;
- le résultat exceptionnel ;
- le résultat net.
SOUS-TRAITANCE
Consiste à faire exécuter par un autre établissement ou une entreprise, ce que l'entreprise ou
l'établissement pourrait faire avec ses moyens normaux, quelles que soient les raisons pour lesquelles
elle ne les fait pas. La sous-traitance sous-entend que la matière n'est pas fournie (si la matière est
fournie, ont parle de "travaux à façon").
STOCKS ET PRODUCTIONS EN COURS
Ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d'exploitation de l'établissement
pour être :
- soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à venir ou en cours ;
- soit consommés au premier usage.
On distingue les stocks proprement dits des productions en cours.
Les stocks proprement dits comprennent :
- les marchandises ;
- les approvisionnements : matières premières, matières consommables et fournitures
consommables ;
- les produits : produits intermédiaires, produits finis, produits résiduels.
Les productions en cours sont des biens ou des services en cours de formation au travers d'un
processus de production qui n'est pas achevé à la clôture de l'exercice. Ils peuvent être inventoriés
par assimilation conventionnelle à d'autres biens de la nomenclature ou par inscription à une rubrique
"non ventilable" de cette nomenclature.
NB. Les biens pour lesquels une décision d'immobilisation a été prise ne figurent pas dans les stocks.
Ils sont comptabilisés dans la classe des immobilisations.
Suivant leur degré d'élaboration et leur origine, les emballages sont classés sous l'une ou l'autre des
catégories énumérées ci-dessus.
SUBVENTIONS
Sommes accordées à un établissement à titre gratuit, par l'Etat, les organismes publics, ou
éventuellement d'autres tiers.
SUBVENTION D'INVESTISSEMENT
Subvention reçue par l'établissement en vue d'acquérir ou de créer des valeurs immobilisées
(subvention d'équipement) ou de financer des activités à long terme.

511/513
ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

T
TABLEAU DE FINANCEMENT
Tableau des emplois et des ressources qui explique les variations du patrimoine de l'établissement au
cours de la période de référence Les documents de synthèse annuels comportent deux parties :
- la première décrit les ressources et emplois stables à l'origine de la variation du fonds de
roulement net global au cours de l'exercice ;
- la deuxième analyse cette variation du fonds de roulement net global en faisant apparaître
ses deux composantes :
- la variation du besoin en fonds de roulement ;
- la variation de trésorerie nette.
TERRAINS
Expression utilisée lorsque l'établissement est propriétaire de trois éléments : sous-sol, sol, sur-sol. Il
y a lieu de distinguer dans des comptes particuliers :
- les terrains sans construction ;
- les terrains supportant une construction propre ;
- les terrains supportant une construction d'autrui.
TIERS
Toute personne physique ou morale autre que l'établissement lui-même. Le personnel est tiers par
rapport à l'établissement, tout comme un fournisseur ou un client.
TITRES IMMOBILISÉS
Titres, autres que les titres de participation, que l'établissement à l'intention de conserver
durablement. Ils sont représentatifs de parts de capital ou de placements à long terme.
TRÉSORERIE (OU TRÉSORERIE COURANTE)
Ecart entre :
- d'une part, les disponibilités ;
- d'autre part, les concours bancaires (ou autres) à court terme sous forme de découverts ou
de prêts personnels à très court terme.
T.V.A.
Taxe sur la valeur ajoutée. Il s'agit d'une taxe sur la valeur finale d'un bien ou d'un service. Cette taxe
est supportée par le consommateur final d'un bien ou d'un service que ce soit une personne physique
ou une personne morale.
Le mécanisme de cette taxe permet à l'Etat de la percevoir au fur et à mesure de l'élaboration des
produits (à chaque fois qu'un établissement ajoute de la valeur à un produit). La T.V.A. est collectée
par les établissements pour le compte de l'Etat.
U
UNITÉ D'INVENTAIRE
Plus petite partie inventoriée sous chaque article de la nomenclature de l'établissement.
V
VALEUR AJOUTÉE
Ecart entre la valeur de la production d'un établissement au cours d'une période et la valeur des biens
et services intermédiaires consommés par le même établissement au cours de la même période.
L'une des grandeurs fondamentales caractéristiques du comportement et des performances
économiques des établissements. Elle fait partie des soldes intermédiaires de gestion;
Définition (PCG 82) "Elle exprime une création de valeur ou l'accroissement de valeur que l'entreprise
apporte aux biens et services en provenance des tiers dans l'exercice de ses activités
professionnelles courantes. Elle est mesurée par la différence entre la production de la période (à
laquelle s'ajoute la marge commerciale de la période) et les consommations de biens et services
fournis par des tiers pour cette production".
La "valeur ajoutée" exprime donc la richesse créée au cours d'un exercice par une entreprise,
provenant de l'effort conjugué des facteurs de production propres à cette entreprise, qu'il s'agisse du
travail ou du capital.
Intérêt

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ANNEXE 14 - NOTION DE TERMINOLOGIE

Elle permet d'apprécier le "poids économique" d'un établissement ainsi que sa structure et ses
performances économiques :
- degré d'intégration (appel plus ou moins important aux biens et services en provenance des
tiers) ex : valeur ajoutée/production ;
- efficacité des facteurs de production (travail, capital) : ex : charges de personnel/valeur
ajoutée.
Elle se prête bien aux comparaisons inter-établissements.
VALEUR D'INVENTAIRE (OU VALEUR ACTUELLE)
Valeur vénale d'un bien à la date de l'inventaire, c'est-à-dire le prix présumé qu'accepterait d'en
donner un acquéreur éventuel dans l'état et le lieu où se trouve ledit bien.
La valeur vénale doit être appréciée en fonction de la situation de l'établissement, au moment de la
comptabilisation du bien, l'hypothèse retenue sera le plus souvent celle d'une continuité
économiquement justifiée de l'exploitation.
VALEURS MOBILIÈRES
Ensemble de valeurs mobilières immobilisées et de placement.
VALEURS MOBILIÈRES IMMOBILISÉES
Valeurs mobilières que l'établissement a l'intention de conserver durablement.
Il s'agit soit de titres de participation, soit de titres immobilisés.
VALEURS MOBILIÈRES DE PLACEMENT
Titres acquis en vue de réaliser un gain en capital à brève échéance.
VENTE (PRIX)
Une vente représente la valeur exprimée en unités monétaires d'une transaction entre l'établissement
et un tiers impliquant un transfert de propriété de l'établissement à un client (ou la reconnaissance
d'un service rendu) et un paiement d'une valeur équivalente et convenue du client à l'établissement.
Le prix de vente peut être exprimé hors taxes (en particulier, en comptabilité analytique), ou taxes
comprises (créances sur clients) en comptabilité générale.
VENTILATION
Mise en œuvre des opérations d'affectation, de répartition et d'imputation de l'ensemble des recettes
et des dépenses d'un établissement.

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