Cours 2partenariat Public
Cours 2partenariat Public
Cours 2partenariat Public
classique de service public. On pourra alors mieux saisir les raisons et mesurer
Michel Rousset considère le service public comme une activité qui tend à
l’esprit des citoyens. C’est dans ce sens que l’on désigne très souvent par
service public l’ensemble des administrations qui ont la charge chargées des
publiques n’ont de raison d’être qu’en fonction des services publics dont elles
signification qu’en relation avec le service public dont elles doivent assurer le
activités de service public et, par voie de conséquence, des organismes publics,
mais aussi de plus en plus souvent privés, auxquels est confiée la gestion de ces
général Pourtant, c'est de cette époque que naît l'idée que l'ensemble des
n'apparaissent pas. Elle ne joue quasiment aucun rôle dans la théorie de l'État
De l’état du service public sans l’on assiste à sa renaissance avec Léon Duguit
(1859 -1928) développe une théorie de l'État qui, face à l'accroissement de ses
activités, a pour but de le limiter. Sa théorie consistait à dire que l'État pouvait
utiliser la puissance publique pour interdire, mais devait s'insérer dans les droits
est ainsi conçu comme le fondement d'une théorie de l'État. Il est un système de
ni dans son ensemble, ni dans son application. Comme nous le verrons avec
l’école de Bordeaux une reprise de cette notion avec les successeurs L.Duguit.
Bordeaux. Selon cette conception classique dont l’une des figures importantes
fut le doyen Léon Duguit, le service public est considéré comme une activité
d’intérêt général assurée par une collectivité publique ou sous son contrôle, et
juridique) en désignant une seule et même réalité puisque ces divers éléments ne
satisfait par l’initiative privée. Ici, les activités publiques sont les activités de
de solidarité et d’assistance. Les théoriciens du service public font valoir que ces
activités sont publiques par nature et, en tant que telles, elles échappent
b)-L’organisme public
cette nature publique, les activités d’intérêt général devaient être placées sous la
par une administration de l’État ou par les services d’une collectivité territoriale.
usagers à la gestion d’une activité de service public. Il peut arriver toutefois que
gestion par la collectivité publique car celle-ci conserve de très larges pouvoirs
concessionnaire.
administratif qui s’applique ; ses règles ont été en effet conçues en fonction des
emploie dans le service public, ne peut être régie par les principes qui sont
établis dans le code civil pour les rapports de particulier à particulier. Que cette
l’État avec les droits privés. » Ainsi se trouvait affirmé le lien étroit qui existe
entre la nature de l’activité exercée d’une part et le régime juridique qui lui est
administratif, seul qualifié pour connaître des litiges qui se rattachent au service
public.
des prérogatives, et lui impose des sujétions, qui sont justifiées par le souci
En France, Le Doyen Duguit pouvait affirmer que le service public est « une
activité dont l’accomplissement doit être assuré, réglé et contrôlé par les
moderne. »
L’idée selon laquelle toute activité qui revêt une importance pour la vie de la
collectivité, concerne l’intérêt général et peut être érigée en service public si les
La conséquence immédiate fut que s’il n’y a plus d’activités publiques par
nature, il n’existe plus non plus d’activités réservées par nature à l’initiative
activités privées commencent ainsi à présenter un intérêt général sans être pour
autant érigées en service public ; elles pourront être l’objet d’une simple
réglementation de police administrative; ainsi les activités de service public ne
Il existe désormais des activités privées d’intérêt général ; en outre, il n’est plus
certaines activités qui touchent l’intérêt général sans que l’on puisse voir en elles
qui est la satisfaction directe d’un besoin d’intérêt général ; c’est ainsi que de
sans pour autant que l’on se trouve en présence d’activités de service public.
de l’activité, elle peut intervenir en concurrence avec des organismes privés : tel
est le cas en matière d’enseignement ou de santé publique par exemple. Elle peut
aussi s’associer avec des personnes privées et constituer des sociétés d’économie
mixte ; elle peut se borner à imposer des obligations de service public à des
personnes privées dont les activités touchent de près l’intérêt général. Par la
suite, le Conseil d’État reconnaîtra qu’un organisme privé peut se voir confier la
organisme public qu’il se livre à une activité de service public ; de même il n’est
pas possible de déduire du fait qu’une activité est confiée à une personne privée
droit public. Les organismes publics peuvent en effet faire appel aux procédés
du droit commun chaque fois que l’activité n’appelle pas l’application de règles
administratif. Ce sera le cas chaque fois que l’État aura confié à un organisme
privé une mission de service public en lui délégant la possibilité d’utiliser les
administratif » qu’elle avait tenu à l’époque classique ; elle n’est plus le critère