1-Classification Des Systemes D'irrigation Phocaides (2008)
1-Classification Des Systemes D'irrigation Phocaides (2008)
1-Classification Des Systemes D'irrigation Phocaides (2008)
2-2- Convenance
2-3- Dose
2-6- Efficacite
Les pertes d’eau sont importantes et difficiles a evaluer L’efficience de distribution de l’eau
varie de 40% a 70% selon l'homogeneite du terrain et sa pente , c.a.d. que sur 100 litres
d'eau apportes, 40 a 70 litre sont reellement profitables a la plante
2-7-Materiel
L’utilisation de conduites cimentees ou en PVC mou d’un diametre compris entre 10 cm et 15
cm est recommandee pour ameliorer les performances de ce mode d’irrigation. L’eau est
distribuee de maniere plus homogene sans contrecarrer les travaux d’entretien de la parcelle
en realisant une economie de l’eau d’environ 40%.
2-8- Conclusion
L’irrigation de surface ou gravitaire est la methode qui demande le plus de travail. Elle est la
moins efficace et celle qui gaspille le plus d'eau pour un resultat aleatoire Elle demeure
toutefois la plus utilisee.
3- Irrigation localisee
3-1-Principe
3-2-Convenance
C’est le systeme le plus adapte aux vergers en raison de l’apport cible de l’eau, qui est recue
au niveau du volume de sol occupe par la plus grande partie du systeme radiculaire.
3-3-Distribution de l’eau
L’eau est appliquee separement a chaque arbre sur une fraction du sol au moyen de goutteurs
ou de diffuseurs, en quantite precise et de maniere frequente. L’eau arrivant au champ
s’infiltre dans le sol en humectant la zone des racines, verticalement par gravite et
lateralement par effet de capillarite. Ce systeme utilise de faibles debits et de faibles pressions
(2 a 3 bars). L’eau est mise sous pression grace a une unite de pompage ou par l’intermediaire
d’un reservoir d’alimentation en eau situe en amont du champ.
Pour mener a bien l’irrigation localisee, il est necessaire de:
- maintenir un meme volume de sol humide (bulbe) pendant toute la saison d’irrigation.
- demarrer les irrigations sur un sol encore ‘frais’.
- eviter les percolations en faisant coincider les apports d’eau avec les besoins de la plante.
NB: En debut de saison, la contribution du sol est superieure a celle du bulbe humide, par
contre, en fin de saison, l’eau du sol s’epuise, seul le bulbe d’eau alimente la plante. La forme
du bulbe humide depend des caracteristiques du sol et de la quantite d’eau debitee (Fig.4). En
terre legere et permeable, le bulbe est etroit. L’eau s’infiltre en profondeur. En terre lourde, le
bulbe est large et moins profond.
3-4-Dose et frequence
Les doses d’irrigation varient en fonction des besoins en eau journaliers de la culture
alors que les frequences sont fixes.
Ce mode d’irrigation impose des apports rapproches surtout en sols sableux et pendant les
periodes de forte demande climatique. Il est important que le bulbe humide ne seche pas ; de
fortes quantites d'eau seront alors necessaires pour sa reconstitution. Lorsqu’un episode
pluvieux permet de reconstituer plus de la moitie de la reserve facilement utilisable (RFU),
l'irrigation peut etre suspendue.
3-5-Materiel
Le systeme d’irrigation localise est constitue par trois dispositifs pour le fonctionnement, la
distribution de l’eau et le controle, permettant l’ecoulement de l’eau de la station de source
vers la parcelle .
Au niveau de la parcelle, le schema general du systeme d’irrigation (Fig.5) est constitue de
conduites enterrees (conduites principales) et de bornes de prise qui emergent a la surface du
reseau.
Les bornes sont connectees a de plus petites conduites d’alimentation appelees ‘adducteurs’
qui, a leur tour, alimentent des conduites laterales posees le long des rangs de la culture et
perpendiculairement aux adducteurs.
Ces conduites sont munies de distributeurs poses a intervalles reguliers qui fournissent
L’eau uniformement entre les arbres avec une pression donnee.
Ouvrage de tete
C’est l’unite de controle et de commande. Elle est constituee par une ligne d’alimentation de
l’eau en PVC rigide ou acier galvanise filete, installee horizontalement a une hauteur
minimale de 60 cm au-dessus du sol. Elle est equipee principalement d’un purgeur d’air, d'une
valve de controle, d'une vanne de sectionnement, d'un injecteur d’engrais et d'une unite de
filtration. On y trouve :
- Systeme de filtres : a sable, a tamis ou a disques. Le filtre a sable est constitue par un
empilement de materiaux plus ou moins fins (0,6-18 mm) selon la charge de l’eau en
impuretes.
Dans le cas d’une eau chargee, il est recommande d’utiliser du gravier fin. Le filtre a tamis est
generalement monte apres le filtre a sable et est utilise pour filtrer une eau moins chargee. Le
filtre a disques est utilise pour des eaux d’une charge moyenne. Il est generalement associe a
un filtre a tamis.
Les faibles sections de passage de l’eau dans les distributeurs imposent l’utilisation d’une eau
propre. De ce fait, le niveau de filtration de l’eau va dependre de son origine :
- Pour les eaux de surface (riviere, lac) il est recommande d’utiliser des filtres a sable et a
tamis.
- Pour les eaux provenant de nappes (puits ou forages), les filtres a tamis sont a privilegier.
La station de filtration est un poste couteux qui s’amortit sur 3 a 4 ha au moins.
- Melangeur d’engrais : C’est une cuve etanche d’une contenance variable (50 a 300 litres)
dans laquelle l’engrais, solide mais soluble, est introduit. La cuve est montee en derivation sur
la conduite principale d’irrigation, a l’amont du filtre a tamis. La solution fertilisante ressort
par le haut de la cuve et est injectee dans la conduite d’irrigation. Outre son usage pour la
fertiirrigation,
ce systeme est utilise pour nettoyer les conduites d’irrigation a travers l’injection de
produits acides. La pompe doseuse est un appareil qui aspire et refoule alternativement une
quantite constante et connue de solution fertilisante dans la conduite d’irrigation. Le
fonctionnement du dispositif necessite une pression minimale de 2 bars.
Conduites et de distribution de l’eau vers le champ
Ce systeme est constitue par des canalisations primaires, secondaires, des rampes d’irrigation
(Fig.5) et des bornes de distribution de l’eau. Les conduites primaires vehiculent l’eau de la
station de pompage vers les conduites secondaires, qui a leur tour conduisent l’eau vers les
rampes d’irrigation, encore appelees portes-distributeurs d’eau. On y trouve les :
- Conduites principales : Elles sont generalement enterrees. Leur diametre varie de 63 a 160
mm selon la dimension de l’exploitation.
-Conduites secondaires : Elles sont branchees sur la conduite principale. Elles sont de meme
type que les conduites principales.
- Bornes de prise : Elles sont branchees sur les conduites principales ou secondaires en
amont de la parcelle et permettent la sectorisation de l’irrigation (equipees d’une vanne de
sectionnement). Elles fournissent une partie ou la totalite de l’ecoulement aux adducteurs. Les
conduites sont placees dans des boites de protection. Elles sont fabriquees en polyethylene
basse et haute pression ou en polypropylene. Ce dernier est utilise pour les conduites de faible
diametre.
• Une ligne simple de diffuseurs par rangee d’arbres, avec des goutteurs places tous les
metres le long de la ligne.
• Un trace circulaire ou en boucle autour de l’arbre. Cette disposition compte 5 a 8
goutteurs autour de l’arbre, avec un diametre du cercle variant de 1,2 m a 2,2 m. Les arbres
jeunes seront munis de deux goutteurs seulement de chaque cote, places a une vingtaine de
cm du tronc.
• Une double ligne de diffuseurs par rangee d’arbres, soit une de chaque cote. Il est
preferable de fixer les rampes a 1,2 m - 1,6 m du tronc de l’arbre adulte et a 0,4 m a 0,6 m
lorsque l’olivier est plus jeune
3-9-Efficacite
Lorsque le systeme goutte a goutte est correctement entretenu , son efficience d’utilisation de
l’eau peut atteindre 90%, c.a.d, pour 100 litres d’eau debites, 90 litre sont profitables a
l'arbre.
Pour s’assurer de l’efficacite du reseau d’irrigation il est utile de monter quelques compteurs
d’eau en amont des rampes d’irrigation (Photo 6) afin de verifier les quantites reellement
fournies aux arbres.
3-10-Avantages et limites
- L’eau est distribuee sur de grandes surfaces qui sont irriguees simultanement en utilisant des
conduites fermees sous pression et en suivant le trace le plus favorable (souvent le plus court).
- Ce systeme est econome de part son principe de fonctionnement. Il permet d’economiser 30-
40% de l’eau d’irrigation par rapport au systeme gravitaire.
-Les doses sont controlees,
-L’utilisation de ce systeme est possible lorsque l’eau est chargée en sels avec maximum de 3
g/l de RS. Les sels dissouts s’accumulent a la peripherie de la masse de sol humide et les
plantes peuvent facilement puiser l’eau dont elles ont besoin.
-Utilisation sur des sols marginaux et d’acces difficile.
-La pratique de l’irrigation fertilisante : les engrais mineraux, correctement doses, sont
dissouts dans l’eau distribuee en rapport avec les stades de developpement de la culture
- Faibles besoins en main-d’œuvre mais il est necessaire d’avoir une certaine qualification de
cette main d’oeuvre et un entretien continu du système.
3-11- Cout
3-12-Conclusion
L’irrigation localisee est la methode la plus econome , Elle est la plus efficiente pour un
resultat precis
4-4-Dose
Les apports d’eau se font a dose fixe alors que la frequence des irrigations est variable. La
frequence des arrosages varie entre une a deux fois par semaine selon la demande en eau
mais egalement en fonction du type de sol et du micro-asperseur.
4-5-Materiel
4-6-Efficacite
Compare au systeme gravitaire, l’irrigation par micro-aspersion est plus econome et permet
une distribution plus homogene de l’eau. La micro-aspersion a une efficience de 85 %,
voire 80 % en cas de vent, c.a.d. sur 100 litres d'eau apportes, 80-85 litres sont
reellement profitables a l'olivier.
4-7-Avantages et limites
- L’humectation des parties aeriennes de l’arbre sous climat chaud cree un microclimat
favorable au developpement de pathogenes sur les feuilles, les branches et le tronc.
- Les micro-asperseurs sont tres sensibles a la pression de l'eau. Pour avoir un debit regulier et
la meme quantite d’eau distribuee sur toutes les parties de l'oliveraie, particulierement celles
qui sont en coteaux, il faut disposer d’une pompe et multiplier le nombre de micro-asperseurs
et de regulateurs de pression, ce qui augmente le cout de l’installation.
- Une certaine qualification de la main d’oeuvre est requise pour le fonctionnement du
systeme et son entretien.
- Ce systeme ne permet pas l’application de l’irrigation fertilisante au sol, mais il permet la
pulverisation des engrais foliaires ou pesticides.
- Ce systeme permet d’atteindre la quasi-totalite de la zone des racines. Les colmatages sont
moins frequents par rapport au systeme goutte a goutte. L'installation est deplacable pour
permettre le travail du sol.
5- Dispositifs d’automatisation
-Les electrovannes: ce sont des vannes automatiques qui sont commandees a distance pour
demarrer ou arreter l’ecoulement de l’eau.
6-Conclusion generale
Le choix du systeme d’irrigation repose sur un certain nombre de parametres dont il faut en
tenir compte un a un. Mais quelque soit ce choix avant de decider du systeme d’irrigation,
il faut:
- Realiser une etude prealable des ressources en eau (source d’eau permanente ou pas).
- Verifier la qualite de l’eau au moyen d’analyses qui se font en periode de pointe.
- Penser a construire un bassin de collecte de l’eau qui sera place en hauteur par rapport a la
parcelle a irriguer d’une dizaine de metres et qui sera nettoye regulierement.
- Dans les systemes d’irrigation sous pression, les pertes d’eau sont quasiment nulles. Au
cours de l’irrigation, les pertes varient de 10% en micro-irrigation a 30% en aspersion
conventionnelle ainsi qu’en irrigation de surface.
-La main-d’oeuvre requise pour le fonctionnement et l’entretien des reseaux en conduites sous
pression varie entre 1/10 et 1/4 de celle necessaire pour les canaux a ciel ouvert.
- Le cout des installations fixes pour l’irrigation localisee est plus eleve que celui des
systemes a aspersion. Il represente environ 50% du cout total d’installation de la parcelle.