Chapitre 2 Log Math 2016 (Univ Jijel) PDF

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F.

BOUDJERIDA Univ de Jijel 2015- 2016


1
 Les limites de la logique propositionnelle
Exp 1 :Prenons la proposition suivante : « x2=1 » est ce
que cette proposition est vraie ou faux ?

 On ne peut pas dire que la proposition x2=1 est vraie


ou faux tant qu’on ne sait pas ce que vaut x, cette
proposition vraie quand x=1 ou x=-1 et faux dans les
autres cas

2
Exp 2 : prenons le raisonnement suivant
Tout homme est mortel,
Socrate est un homme,
donc Socrate est mortel.
 En logique propositionnel

p : “Tout homme est mortel”,


q : “Socrate est un homme”, p ∧ q |= r
r : “donc Socrate est mortel”.
donc on ne peut pas prouver r à partir de p ∧ q

3
 nouvelle représentation
“Pour tout x, si x est un homme alors x est mortel”,
“Socrate est un homme”,
“donc Socrate est mortel”.
x est un homme est représenté par H(x)
x est mortel est représenté par M(x)
en logique des prédicats
∀x (H(x) → M(x)) ∧ H(Socrate) → M(Socrate)

4
 Une telle proposition, dont les valeurs de vérité sont
fonction d’une ou plusieurs variables s’appelle
un prédicat
 On utilise ces propositions dont la valeurs de vérité
dépend de variables, qu’on veut manipuler des
propriétés générales un peu compliquées et des
relations entre variables

5
fonction propositionnelle qui conduit à une proposition
lorsque les variables sont instanciées
P(x1 , · · · , xn) où x1 , · · · , xn : n variables
indépendantes

6
 dans la proposition « Mohamed est grand » on a
– une variable: Mohamed
– le prédicat : est grand
 Dans la proposition « Maya mange une pomme » on a
– une variable : Maya et un complément pomme
– le prédicat : mange

7
 On pourrait réécrire les propositions précédentes sous une forme
qui met en évidence le prédicat, soit :
est grand(Mohamed)
mange( Maya, pomme)

8
 Suivant ce modèle, la logique des prédicats représente les
propositions élémentaires (atomiques) son la forme :

nom-prédicat(variable 1 , variable 2 , . . .)
où variable 1 , variable 2, . . . sont les variables sur lesquels
porte le prédicat (la variable et ses éventuels compléments)

 Un prédicat peut avoir un ou plusieurs arguments qui peuvent


être des constantes ou des fonctions

9
une langage L des prédicats du 1ere ordre est caractérisé par :
 un ensemble infini dénombrable de symboles de prédicats
 un ensemble infini dénombrable de symboles fonctionnels
 un ensemble infini dénombrable de variables
 un ensemble infini dénombrable de constantes
 les connecteurs : ¬ , , ∧ , ∨ , → , ↔
 les quantificateurs ∀, ∃
 les parenthèses

10
 L’ensemble des expressions bien formés d’un langage des
prédicats du 1ere ordre est formé de termes et de formules

11
(a) toute variable est un terme
(b) toute constante est un terme
(c) si f est un symbole de fonction d’arité n et si t1,t2,···, tn sont
des termes, alors f(t1,t2,···, tn) est un terme.
(d) Rien d’autre n’est un terme, s’il n’est obtenu en vertu des
règles (a), (b), et (c)
 Exemple :Les expressions : f(x), f(g(x)), f(x,y) sont des
termes

12
a) une formule atomique est une formule
b) si A et B sont des formules alors ¬ A, A ∧ B, A ∨ B, A → B,
A ↔ B sont des formules
c) si A est une formule et x une variable alors ∀x A, ∃x A
sont des formules
d) Rien d’autre n’est une formule, s’il n’est obtenu en vertu des
règles (a), (b),(c) ou (d)

13
 si t1 , · · · , tn sont des termes et P est un prédicat alors
P(t1 , · · · , tn) est une formule atomique

  se lit « il existe (en moins) un »


 se lit « pour tout », « pour chaque », « pour tous les », « quelque soit »

14
Représentation en logique des prédicats des énoncés suivants :
 Quelqu’un arrive
 Personne n’est venu
 Quelques champignons sont comestibles
 Tous les petits oiseaux volent
 Tous les enfants aiment les bonbons
 Aucun enfant ne déteste les bonbons
 Tout ce qui brille n’est pas en or ni les chats, ni les chiens ne sont
tolérés
 chats et chiens doivent avoir une autorisation

15
Pour éviter les ambigüités on fixe une priorité des connecteurs
logiques
∀ et ∃ > ¬ >∧ > ∨ > ⇒ > ⇔
 ¬ a ∨ b ⇒ g signifie ((¬ a) ∨ b) ⇒ g
∀x b ⇒ g signifie (∀x b) ⇒ g qui est différent de
 ∀x ( b ⇒ g)

16
Une occurrence d’une variable x dans une formule F est
une occurrence liée si cette occurrence apparaît dans une
sous-formule de F qui commence par un quantificateur
∀x ou ∃x. Sinon, on dit que l’occurrence est libre.

– Une variable est libre dans une formule si elle possède


au moins une occurrence libre dans la formule.
– Une formule F est close(fermée) si elle ne possède pas
de variables libres.

17
Exemple1.
Dans la formule p(x) ∨ q(y) x et y sont libres.
Dans ∀x(p(x) ∧ r(y, x)) x est liée, y est libre
Dans ∃x(p(x) ∨ q(x)) ∧ r(x) la variable x joue
deux rôles différents, elle est liée dans la partie
à gauche de ∧ et libre dans la partie de droite.

 Bien que cette formule soit syntaxiquement


correcte, il est fortement déconseillé de l’écrire
ainsi, mieux vaut renommer x en y dans l’une
des deux parties.
18
Exemple2
Dans la formule ∀x P(x, y, f(x))⇒E(g(x, y), x),
les deux premières occurrences de x sont
liées, les deux dernières sont libres.
Dans la formule ∀x (P(x, y, f(x))⇒E(g(x, y), x)),
toutes les occurrences de x sont liées.

19
ensemble des variables liées: si A est une formule,
l’ensemble Varlie(A) des variables liées de A est défini
par :
 si A=P(t1,t2,…,tn) alors Varlie(A) = ∅

 si A est de la forme B  C ou B  C ou B → C ou B 
C alors Varlie(A) = Varlie(B) ∪ Varlie(C)
 si A est de la forme ¬ B alors Varlie(A) = Varlie(B)

 si A est de la forme ∀x B ou ∃x B alors Varlie(A)


= Varlie(B) ∪ {x}

20
ensemble des variables libres: si A est une formule,
l’ensemble Varlib(A) des variables libres de A est
défini par :

 si A=P(t1,t2,…,tn) alors Varlib(A) = Var(A)


 si A est de la forme B  C ou B  C ou B → C ou B  C
alors Varlib(A) = Varlib(B) ∪ Varlib(C)
 si A est de la forme ¬ B alors Varlib(A) = Varlib(B)
 si A est de la forme ∀x B ou ∃x B alors
Varlib(A) = Varlib(B) - {x}

21
Exemples
 A = (p(f(x , y)) ∨ ∀z r(a , z))
 Var(A) ? Varlie(A) ? Varlib(A) ?
 B = (∀x p(x , y , z) ∨ ∀z (p(z) → r(z)))
 Var(B) ? Varlie(B) ? Varlib(B) ?
 C = ∀x ∃y (p(x , y) → ∀z r(x , y , z))
 Var(C) ? Varlie(C) ? Varlib(C) ?
Exercices
 Parmi les formules suivantes lesquelles sont des formules
closes ?
 ∀i (pluie(i) ∧ ¬sortir(i))
 ∃i (¬pluie(i) ∧ (∀i (different(i , j) → pluie(j))))
 ∀x P(x , y) ∧ ∀y Q(y)

22
 Une formule est dite propre ou rectifiée lorsque
l’ensemble de ses variables liées est disjoint de celui
des variables libres, et que toutes les occurrences
d’une variable liée appartiennent à une même sous-
formule de liaison.

 Pour transformer une formule non propre en une


formule propre, il suffit de standardiser les variables
en les renommant de la manière suivante :

• renommer les occurrences liées de toute variable


libre,
• donner des noms différents à toutes les variables
liées se trouvant dans des sous-formules de liaison
différentes.

23
Exemple Soit la formule non propre
A = ∀x (∃y P(x, y)⇒∀z Q(x, y, z) ∧ ∀y ∃x R(f(x), y)).

Elle se transforme en la formule propre


A ‘ =∀x (∃u P(x, u)⇒∀z Q(x, y, z) ∧ ∀v ∃w R(f(w), v)).

Soit {x 1 , . . . , x n} l’ensemble des variables libres d’une


formule propre A. La formule close ∀x 1(. . . (∀x n A) . . .
) est appelée clôture universelle de A.

24
Soient A une formule dont x est une variable libre et t un
terme. La substitution de t à x dans A, notée
A (x | t), est la formule obtenue en remplaçant chaque
occurrence libre de x dans A par t
a) Si A est une formule atomique, A(x/t) est la formule
obtenue en remplaçant toutes les occurrences de x par
t
b) A=B alors A(x/t)= B(x/t)
c) A=B1B2 alors A(x/t)= B1(x/t)  B2(x/t)
d) A=QyB où Q={,} alors
A(x/t)= QyB si x=y
QyB(x/t) si x≠y

25
Soit A = P(x) ∨ ∀x ∃y Q(x,y) et t = f(y,u).
Pour obtenir A (x | t), on renomme d’abord les
occurrences liées de x et y, ce qui donne
P(x) ∨ ∀z1 ∃z2 Q(z1,z2),
puis on effectue la substitution, ce qui donne
P f(y,u) ∨ ∀z1 ∃z2 Q(z1,z2)

26
Un terme t est libre pour une variable x dans une
formule A ssi :
 t ne contient pas de variable
 A est une formule atomique
 A= B et t est libre pour x dans B
 A=B1B2 et t est libre pour x dans B1 et dans B2,
avec ={,,,}
 A=QyB et x=y ou bien x≠y et y ne figure pas parmi
les variables de t et t est libre pour x dans B, avec
Q={,}

27
Dans l’exemple A=∀x P(x,y)yQ(x,y) et t=f(x,y)
A(x/t)=(∀x P(x,y))(x/t)(yQ(x,y))(x/t)
=∀x P(x,y) yQ(f(x,y),y)
la variable y de f(x ,y) étant liée par le quantifieur
 après la substitution, le terme f(x,y) n’est pas
libre pour x
 A(y/t)=(∀x P(x,y))(y/t)(yQ(x,y))(y/t)
=∀x P(x,f(x,y)) yQ(x,y)
 c’est la variable x de f(x,y) qui va se trouve dans
le champ du quantifieur x après la substitution
de f(x,y) à y.

28
 L’alphabet et l’ensemble des fbf sont, respectivement, F’
définis précédemment.
 L’ensemble des axiomes est l’ensemble des formules de F’
de l’une des formes suivantes :

A 1 : A(BA)
A 2 : (A(BC))((AB)(AC))
A 3 : (¬A¬B)(BA)
A 4 : ∀xA(x)A(t)
A 5 : ∀x(DB)(D∀xB)

où A, B et C sont des formules quelconques de F’, x une


variable, t un terme et D une formule n’ayant pas x comme
variable libre.

29
L’ensemble des règles de déduction est

A,AB ⊢B (modus ponens)


A⊢∀xA (généralisation)

pour toutes formules A,B de F’ et pour toute


variable x.

30
Proposition 1
Pour toute formule A du calcul des prédicats
du premier ordre, la formule (AA) est une
théorème .

Proposition 2 (Théorème de déduction.)


Soient A1,...,An -1,,An des formules closes et B
une formule quelconque, du calcul des
prédicats du premier ordre.
si A1,...,An -1,,An ⊢B. alorsA1,...,An −1 ⊢ (AnB)

31
Exemple:
Montrer que

32
 On définit un domaine d’interprétation (un domaine où on
interprète les entités syntaxiques),

 A chaque symbole de prédicat on lui attribue une relation


dans ce domaine,
 A chaque symbole de foncteur (fonction) on lui attribue une
fonction dans ce domaine,
 A chaque symbole de constante on lui attribue une
constante dans ce domaine,

33
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35
36
 Proposition 1 Soit F une formule. On a les
équivalences suivantes :
¬(∀xF) ≡ ∃x¬F
¬(∃xF) ≡ ∀x¬F
∀x∀yF ≡ ∀y∀xF
∃x∃yF ≡ ∃y∃xF

37
Proposition 2 Soit F une 6) (G ∧ ∀xF) ≡ ∀x(G ∧ F)
formule, la variable x et 7) (G ∨ ∀xF) ≡ ∀x(G ∨ F)
G la formule dans la 8) (G ∧ ∃xF) ≡ ∃x(G ∧ F)
quelle ne contient pas 9) (G ∨ ∃xF) ≡ ∃x(G ∨ F)
x.. On a alors les
équivalences suivantes : 10) (∀xF ⇒ G) ≡ ∃x(F ⇒ G)
11) (∃xF ⇒ G) ≡ ∀x(F ⇒ G)
1) ∀xG ≡ ∃xG ≡ G
12) (G ⇒ ∀xF) ≡ ∀x(G ⇒ F)
2) (∀xF ∨ G) ≡ ∀x(F ∨ G)
13) (G ⇒ ∃xF) ≡ ∃x(G ⇒ F)
3) (∀xF ∧ G) ≡ ∀x(F ∧ G)
4) (∃xF ∨ G) ≡ ∃x(F ∨ G)
5) (∃xF ∧ G) ≡ ∃x(F ∧ G)

38
Définition (Forme prénexe) Une formule F est dite
en forme prénexe si elle est de la forme
Q1x1 Q2x2 … Qn xn F’

où chacun des Qi est soit un quantificateur , soit


un quantificateur , et F’ est une formule qui ne
contient aucun quantificateur.
Proposition Toute formule F est équivalente à
une formule prénexe G.
Démonstration : Par induction structurelle sur F.

39
Forme normale prénexe

40
Proposition 3 Toute formule F est équivalente à
une formule prénexe G, où G’ est en FNC

Proposition 4 Toute formule F est équivalente à


une formule prénexe G, où G’ est en FND.

41
Déterminer une formule prénexe équivalente à
1. (xP(x)  x(yQ(y)  R(x))).
2. (xyR(x,y)  xy(R(x,y)  z(R(x,z)  (R(y,z) 
E( y, z))))
3. xy((R(x,y)  ¬E(x, y))  z(E(y, g(x,h(z,z))))

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