Rapport de Stage Youssef Abouyoub v2
Rapport de Stage Youssef Abouyoub v2
Rapport de Stage Youssef Abouyoub v2
Enjeux et Stratégies d’une Banque de détail en France
Youssef Abouyoub
Master Management Parcours Finance d’Entreprise
Rapport de stage
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Remerciement
Avant de démarrer la présentation de ce rapport de stage, je souhaite tout d’abords remercier et
dédié ce rapport à toutes les personnes qui y ont contribué directement ou indirectement.
Tout d’abord, je souhaite remercier Mr Khalid Yacine Directeur Général.
Par la suite, je souhaite remercier l’ensemble des personnes évoluant dans les différents services de
Chaabi Bank avec qui j’ai eu le plaisir de travailler durant cette période de stage.
Mme Delphine Gouache Directrice des Ressources Humaines et l’ensemble de ses collaborateurs.
Mr Hommani Othmane Chef de département Contrôle Permanent.
Mr EL Ouadie Jamal Responsable Animation Commerciale.
Mr Haifi Fouad Responsable Organisation et son collaborateur Mr Sébastien Cellinli
Mme Houda Guedira Gestionnaire des garanties.
Mme Farida Feddoul Chef de département marché et budget.
Messieurs Steve Vasquez, Ouboujemaa Boujemaa et Lhoussine Ouboujemaa.
L’ensemble des Directeurs de Succursales et des Chefs d’Agence principale.
A vous tous, merci d’avoir fait preuve de disponibilité et de pédagogie, et de m’avoir permis de
mieux appréhender la Banque, son environnement et d’avoir contribué pleinement à
l’aboutissement des projets qui m’ont été confiés.
De plus je souhaite tout particulièrement remercier Mme Amina Ennaji Chef de département
Relation Publique pour ses conseils avisés, sa bonne humeur et son accompagnement durant toute
la période passée au sein de Chaabi Bank ; ces derniers m’ont sans nul doute, permis de mieux
comprendre Chaabi Bank et de m’intégrer et m’adapter très rapidement à sa culture d’entreprise.
Enfin, je me dois d’adresser un remerciement spécial à ceux qui durant plusieurs mois ont été mes
collègues au sein de la dynamique Direction Développement:
Les nouvelles recrues, Asmae Afriade, Félicia Degny et MeryemSoual.
Madame Asmaa Khalil Chef de département Marketing, que je remercie pour ses conseils et sa
disponibilité et à qui je souhaite un prompt rétablissement.
Madame Delphine Roger, Chef de Projet, pour m’avoir transmis ses vastes connaissances juridiques
en matière de droit bancaire, de la propriété et la consommation essentielle dans les activités de
notre Direction.
Madame Rizlaine Sabri Chef de département Support Vente ainsi que l’ensemble de son équipe,
pour leur disponibilité, leur professionnalisme et leur serviabilité.
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Mme Géraldine Brassart Chef de département Communication, que je remercie pour m’avoir
montré les bases de la communication et d’avoir mis en lumière l’importance de cette activité au
sein d’une organisation. De plus, je n’oublie pas de citer sa disponibilité permanente, son optimisme
et sa bonne humeur légendaire.
Mme Hala Mekkaoui Chargée d’Animation Commerciale, pour sa bonne humeur, sa générosité et sa
réactivité lors de mes nombreuses sollicitations pour obtenir l’extraction de données primordiales à
la bonne mise en place de notre sectorisation.
Mme Rachida El Assadi Gestionnaire des réclamations, pour sa gentillesse et sa patience sans limite.
Mr Kacem Ibnabdeljalil Directeur Adjoint Développement et tuteur de ce stage, que je remercie
pour sa confiance, ses conseils, sa patience, de m’avoir accompagnédurant ce stage et de m’avoir
encouragé dans mon travail tout en me montrant avec pédagogie mes axes d’améliorations.
Enfin “last but not least”.
Mr Al Amine Al Alami Directeur Développement,que je remerciepour sa confiance, sa disponibilité,
ses conseils et ses encouragements.
En effet en me permettant de travailler sur des projets d’envergure, cette expérience passée au sein
de sa Direction a été l’expérience la plus enrichissante humainement et professionnellement de mon
cursus.
A tous, je vous dis sincèrement MERCI !
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Préambule
Le présent rapport de stage a pour objectif de présenter les projets et les activités qui m’ont été
confiées au sein de la Direction Développement de Chaabi Bank.
La Direction Développement à pour objectif de mener à bien divers projets confiés par la Direction
Générale de Chaabi Bank, de plus elle regroupe en son sein les activités de communication et de
marketing.
Ce stage a été effectué durant six mois, de septembre 2012 à mars 2013.
Lors de ce dernier, deux projets m’ont été confiés et seront mis en exergue au sein de ce rapport de
stage à savoir :
‐ La réorganisation du réseau commercial français
‐ La participation au développement des activités de Finance Ethique et Islamique en France
Ces deux projets auquel je fus associé, sont à mon sens les deux facteurs clés du succès de Chaabi
Bank à moyen et long terme.
En effet, la réorganisation du réseau commercial français permettra à la banque d’améliorer
l’efficacité de la force de vente, avec des processus organisationnels et décisionnels plus flexible.
Les activités de Finance Ethique et Islamique quand à elles, permettront à Chaabi Bank de se
différencier des autres banques de la place et de conquérir de nouvelle part de marché dans un
contexteou les marges d’innovation et de création de valeur sont de plus en plus difficiles à trouver.
Par ailleurs, l’ambition de ce rapport est de pouvoir analyser quels sont les enjeux à venir de Chaabi
Bank et quelle est sa stratégie sur le marché de banque de détail en France.
Dans ce rapport de stage, aucune donnée chiffrée n’ayant pas été rendues publiques par Chaabi
Bank ou un tiers ne pourront être diffusées afin de maintenir leur confidentialité.
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I. Contexte : Chaabi Bank une banque affinitaire à vocation européenne
Chaabi Bank est une banque de droit français, dotée d’un capital social de 30 millions d’euros
présente en France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays‐Bas, Royaume Uni et Espagne.
Elle estdirigée par Mr Yacine Khalid Directeur Général, son conseil d’administration est quant à lui
présidé par Mr Mohamed Benchaaboun Président du Groupe Banque Populaire au Maroc.
Ses effectifs comptent à l’heure actuelle plus de 318 salariés à travers l’Europe, dont 288 sont en CDI
et 30 en CDD.
Sur les performances financières de l’année 2012, elle enregistre un Produit Net Bancaire (PNB) de
plus de 49 000 000 euros.
1. Activité de la banque :
Les activités de la banque ou Domaines d’Activités Stratégique (DAS) sont en nombres de trois chez
Chaabi Bank.
Ainsi nous avons :
‐ Les marchés de banque locale en France et dans ses succursales européennes, qui consiste en
la distribution et la proposition de produits de « retail banking » classique,
‐ Le transfert d’argent des particuliers vers le Maroc et l’Afrique, qui à pour objet la proposition
de solutions de transfert d’argent à l’instar de ce que pratique Western Union ou Money Gram,
‐ Le marché de gestion pour compte, qui est une activité qui permet de créer un pont entre les
migrants marocains et leur banque au Maroc.
2. Historique de la banque :
a) L’arrivée des Bureaux de représentation
Au fil des mouvements migratoires qu’a connus le royaume chérifien durant les années 60, le Groupe
Banque Populaire prit conscience du marché que représentent les migrants marocains.
Ainsi apparaîtra au sein du groupe Banque Populaire l’expression Marocains du Monde (MDM),
désignant ce marché à fort potentiel des migrants marocains et qui constitue une source de revenus
non négligeable.
En effet, dans un marché marocain difficile et ayant très peu de « culture bancaire », la bancarisation
au Maroc des MDM déjà rompu à la « relation bancaire » dans leur pays d’accueil, apparaît comme
une nécessité.
Le Groupe ne souhaitant pas supporter les frais d’une installation d’agences et les démarches de
demande d’agrément bancaire dans les différents pays européens,il mit en place des « Bureaux de
représentation » (BR) présents dans toute l’Europe et en Amérique du Nord par la suite.
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Ces bureaux de représentation avaient pour mission principale de « gérer la relation MDM » pour le
compte du groupe, cette gestion se traduisant dans les faits par l’information et la promotion des
produits du Groupe au Maroc auprès des migrants marocains.
Les membres du BR étaient directement rattachés au Maroc, et n’avaient aucun lien hiérarchique
avec la Banque Chaabi Du Maroc (BCDM) qui sera créée par la suite.
Ce choix s’explique par la volonté de clarifier le rôle de chacun, à la charge de la BCDM l’exécution
des opérations de transfert de fonds et de bancariser les migrants marocains.
Aux BR, d’accompagner et d’informer les migrants marocains sur leur interaction avec le pays
d’origine.
Les BR furent un franc succès et cela réside sur trois facteurs :
‐ Une excellente coopération avec le GBP dont il dépendait,
‐ Une forte mobilité des personnes y officiant,
‐ Les BR n’étaient pas soumis aux lourdeurs de la réglementation bancaire française.
La mobilité des agents reste néanmoins le principal facteur de succès, les agents des BR n’étant pas
sédentarisé au sein d’une agence, pouvaient se déplacer dans un périmètre défini et assurer une
proximité avec la clientèle.
De nombreuses réunions à thème avec la clientèle, l’élaboration d’un réseau de prescripteurs
influents et une réelle proximité avec la clientèle ont été possibles grâce au BR. La banque
s’installant par la suite dans une position de leader.
b) La création de la Banque Chaabi du Maroc
Créée en 1972, la BCDM ancêtre de Chaabi Bank est une banque de droit français et filiale du
Groupe Banque Populaire (GBP) du Maroc premier groupe bancaire marocain.
Au travers de cette appellation l’ambition de Chaabi Bank sur le marché français était claire, se
positionner comme banque de référence des migrants marocainsrésident en France et en Europe et
capter leurs ressources.
A ses débuts le Produit Net Bancaire (PNB) de la BCDM se composait essentiellement des activités de
«transfert », l’activité dite de « banque locale »représentait une part embryonnaire dans le PNB de
la banque.
Ainsi, la BCDM avait pour objectif de rapatrier des fonds d’Europe vers le Maroc mais aussi de
bancariser dans le pays d’accueil les migrants marocains.
Lors de son arrivée en France, la BCDM comptait un effectif de 27 personneset un réseau d’agences
plus que limité.
Elle se devait ainsi pour répondre à ses aspirations de « grandir », d’étoffer son réseau commercial,
de développer et de sophistiquer les services qu’elle offrait au risque de se voir distancer par ses
concurrents.
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En effet, la BCDM ne proposait que des solutions de transfert d’argent et des solutions classiques en
matière de « retail banking », facilement imitable par ses futurs concurrents.
Un des premiers défis que se devait de relever la BCDM était de développer son réseau d’agence sur
le territoire français et européen, les nouvelles technologies actuelles n’étant pas développées les
clients souhaitant envoyer de l’argent au Maroc se devaient obligatoirement de se déplacer dans
l’une des agences
La BCDM se devait de résoudre une équation complexe :
Comment développer un réseau de distribution assez large tout en maintenant une rentabilité au
vu du potentiel de marché limité ?
c) La stratégie « compte goutte »
En effet, l’ouverture d’une agence bancaire est couteuse.
Elle nécessite de lourds investissements, et fait supporter aux établissements de crédit de lourdes
charges d’entretien et de fonctionnement.
Ainsi, la BCDM entreprit une démarche d’ouverture d’agences « au compte goutte » en se situant
sur des zones où résident une forte communauté marocaine.
Cette stratégie a tout d’abords été mise en place en France avec l’ouverture en 1972 d’une agence à
Paris puis d’une autre à Asnières en 1973.
Par a suite la BCDM s’exporta en dehors des frontières hexagonales en ouvrant en 1974 sa première
succursale européenne en Belgique.
Le choix de la Belgique n’est pas dû au hasard, en effet la communauté marocaine en Belgique est
l’une des plus importantes communautés étrangères avec la communauté congolaise.
Après l’ouverture d’une agence en Belgique en 1974, plus aucune nouvelle agence ne sera ouverte
jusqu’au en 1993 à Paris qui comptera 2 agences.
L’ouverture d’agences supplémentaires connaîtra une accélération en 2004 où une agence à Anvers
en Belgique sera ouverte, et plusieurs autres agences en Europe et ce jusqu’à l’heure actuelle.
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d) La fusion des équipes et le changement de dimension
Les dirigeants du GBP se succédant, l’ambition pour la BCDM était la même, en faire la banque de
référence pour les migrants marocains en Europe.
Cette vision allait se voir concrétiser par l’obtention en 2007 du passeport européen, ce sésame
permettait ainsi à la BCDM de s’installer dans n’importe quel pays de l’Union Européenne.
La contrainte réglementaire étant réglée, il fallait recruter et définir une mission plus importante à
cette nouvelle entité.
La décision fut prise de fédérer les agents BCDM et BR au sein d’une même entité, et de mutualiser
les objectifs attitrés à ces deux structures.
En effet, garder deux structures indépendantes ne semblait plus justifié.
L’avantage des BR, était qu’il pouvait se mettre en place rapidement contrairement à l’installation
d’une banque qui demande des démarches administratives longues et lourdes.
Mais leur inconvénient c’est qu’il ne pouvait se substituer à eux seuls à une structure bancaire,
pouvant répondre à l’ensemble des aspirations des migrants marocains.
La contrainte des démarches lourdes n’étant plus existante, l’existence des BR ne semblait plus
réellement justifiée.
Avec la fusion la BCDM augmenta son effectif de 370% passant de 27 à 127 salariés, elle était ainsi
munie d’une force commerciale importante et d’un personnel rompu aux pratiques du marché
qu’elle souhaitait conquérir.
La « nouvelle » BCDM, se retrouvait ainsi avec trois objectifs :
‐ Capter les ressources des migrants marocains
‐ Les bancariser dans le pays d’accueil
‐ Assurer le prolongement du GBP en Europe
Les deux premiers points faisant déjà partie de ses attribution d’origine n’impacté pas les activités de
la BCDM, le troisième quand à lui aller avoir un impact sur la structure.
En effet, assurer le prolongement du GBP en Europe consistait à maintenir les activités auparavant
effectuées par les BR.
Ainsi, la BCDM établissement de droit français se devait d’être vigilant quand à cette activité à l’égard
des dispositions de la réglementation en vigueur.
En effet, les agents BCDM ne pouvait qu’informer les clients sur les produits au Maroc aucune
souscription n’était possible, la banque se devant ainsi de s’assurer que cette consigne étant bien
comprise et appliquée.
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De plus, avec cette fusion la partie assurée auparavant par les BR devenait sédentarisée au sein des
agences.
Ainsi, la fusion a certes permis à Chaabi Bank de changer de taille « assez facilement », néanmoins
celle‐ci s’est faite au prix d’un démarrage difficile.
e) Un nouveau nom avec de nouvelles ambitions
En 2009, la BCDM change de dénomination commerciale et devient Chaabi Bank.
Ce nouveau nom se veut plus moderne, et moins axé sur la marocanité de cette dernière.
Cette marocanité de la banque, constituait un frein à son développement et à la réalisation des
ambitions qu’elle nourrissait qui étaient celles de devenir une banque de détail affinitaire leader de
son marché.
Pour ce faire, la banque aura recours à diverses innovations produits et technologiques qui lui
permettront de pouvoir petit à a petit glaner des parts de marchés supplémentaire
L’innovation la plus majeure qu’elle réalisera est celle du lancement de la première gamme de
produits totalement « sharia‐compliant » ou islamiques en France, ce qui a considérablement aidé à
développer la notoriété de Chaabi Bank au sein de la population qu’elle ciblait.
3. Ambition de la Banque sur le marché français : Conquête du marché et
consolidation de sa position de leader
Lors de son arrivée en France en 1972, la banque via la BCDM a été la première à proposer aux
migrants marocains des services de bancarisation dans les pays d’accueil ainsi que la possibilité de
transférer de l’argent vers leur pays d’origine de manière sûre et efficace.
De ce fait et au vu de sa position, la banque a touché la « prime du premier entrant » ce qui lui a
permis de prendre de l’avance sur ses futurs concurrents qui n’arriveront que vers la fin des années
80 début 90.
Ainsi au vu d’un marché français où la concurrence entre les banques est rude, l’ambition de Chaabi
Bank est d’être novateur et de répondre aux besoins de son marché avant l’ensemble de ses
concurrents.
Cette stratégie à pour objectif de consolider sa position de leader dans le marché des transferts et de
gestion pour compte, et d’accentuer ses parts de marchés sur le marché de la banque locale au
travers et grâce aux innovations.
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II. Finance Islamique : Chaabi Bank un pionnier
1. Contexte de la Finance Islamique en France
La Finance islamique en France, est un concept très nouveau. En effet, aucune banque française ne
proposait de produits finance « sharia‐compatible » en France que ce soit en « retail banking » ou
« corporate banking » avant 2009 et la sortie de la gamme de produits Harmonis exclusivement
dédiée au marché du détail Français.
Ceci s’explique par deux facteurs, le premier facteur étant l’absence de réglementation fiscale
compatible avec les mécanismes de financement tel que la Mourabaha ou les « sukuks ». Ainsi, les
premières instructions fiscales concernant des produits « sharia‐compatible » ne seront délivrées
qu’en 2009 et elles concerneront la « Mourabaha », les « sukuks », l’ «ijara» et l’ « istisna ».
Le deuxième facteur étant le manque d’intérêt des grandes banques françaises d’investir le marché à
cause du faible potentiel du marché mais aussi pour des raisons d’image et de communication.
2. La stratégie de communication et d’influence
a) Le site internet Chaabi Harmonis
La Finance Islamique étant une activité nouvelle en France, les informations transmises au grand
public demeurait en effet très peu fiable et peu en phase avec la réalité empirique du marché
français.
En effet, il a été constaté que la grande majorité des personnes souhaitant consommer ce type de
produits effectuées au préalable des recherches sur internet via des moteurs de recherches et
trouvait des informations parfois erronées dans des sites communautaires ou au sein de forum.
Ainsi lors du lancement des produits Finance Islamique sous la marque Harmonis, les agents de
Chaabi Bank se retrouvait face à une clientèle ayant une vision très personnelles de la Finance
Islamique et des produits qui leur été proposées.
Dans la majorité des cas, les éléments d’incompréhension concernés :
‐ Les mécanismes permettant le financement de biens,
‐ Le fonctionnement de la Mourabaha qui était assimilé à tort à un contrat type « crédit‐
bail »,
‐ Le caractère « sharia‐compatible » des produits Harmonis qui était remise en cause,
spécialement la Mourabaha.
Cela a eu pour répercussion une relation de méfiance entre les clients potentiels et la force de vente,
suscitant des débats et polémiques et desservant totalement la relation commerciale.
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C’est donc pour cette raison que trois choix de stratégies de communication Web ont été adoptés à
savoir :
‐ Un plus grand rapprochement avec les sites communautaires ( Kenzi, Yabiladi …),
‐ La séparation « Web » entre les activités bancaires classiques et islamiques,
‐ La création d’un site internet exclusivement dédié aux activités Finance Islamique au lieu
d’une simple rubrique au sein du site institutionnel de Chaabi Bank.
Le site internet Harmonis, se devait d’être un vrai portail d’information sur les produits de finance
islamique proposées par la Banque et seuls produits actuellement disponible en France et conformes
aux réglementations en vigueur.
Le challenge fut donc de présenter d’une manière simple et efficace le fonctionnement des produits,
de communiquer sur les processus de certification et de bien définir l’ensemble du lexique propre à
la Finance Islamique.
Rubrique
Sous Rubrique Objectif du contenu
Nous connaître Présentation générale de Chaabi Bank
Missions et
Qui somme Présentation des missions, activités et valeurs de Chaabi Bank
valeurs
nous ?
La Conformité Présentation du processus de validation des produits Harmonis, afin d'assurer une
Sharia transparence totale sur cet élément cruciale
Présenter l'ensemble de l'offre "Retail Banking" destinés au particuliers, et totalement "sharia‐
Particuliers compatible"
Notre Offre
Financement Présenter dans les détails et de manière synthétique, le financement par Mourabaha qui est
Immobilier un mécanisme peu connu et complexe pour le grand public
Présenter les éléments financiers propres à la Mourabaha, la compléxité fût de les disposer de
Simulateur manière à ce que l'utilisateur puisse comprendre l'ensemble des éléments à sa disposition
Aucune ainsi que de satisfaire l'ensemble des contraintes réglementaires régissant la publicité sur les
de prêt
solutions de crédit et de financement
Présenter l'ensemble du lexique propre aux produits Harmonis, ainsi que la relation bancaire
Glossaire Aucune plus large
Répondre aux questions fréquemment posées par les personnes qui désirent souscrire à une
F.A.Q Aucune offre Harmonis, ces questions ont fait l'objet d'un rencensement auprès des agents
commerciaux d'IDF et du Centre Relation Client
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Notre Aucune Présentation du réseau commercial français de Chaabi BanK
réseau
Presse Présenter l'ensemble du lexique spéciques au relation bancaire et à la Finance Islamique
Espace
médias Mise en ligne des actualités liées aux activités de Chaabi Bank en Finance Islamique
Actualités (participations à des conférences, lancement de nouveau produits, changement de
Pour ce faire, plusieurs rubriques ont été créées afin de satisfaire au maximum les demandes des
réglementation …)
clients potentiels et actuels et de donner une information fiable ne desservant pas la relation
commerciale.
Ainsi chaque rubrique fût conçue dans un objectif précis, et suivant le cheminement logique ci‐
dessous :
Cette tâche de réalisation et de déploiement du site m’a permis de mieux connaître les produits
Harmonis afin de les présenter de manière synthétique, de comprendre les attentes consommateurs
actuels et futurs de produit « sharia‐compatibles » afin de leur fournir l’information nécessaire,
d’avoir la possibilité de gérer un projet d’un point de vue organisationnel (coordination des réunions,
travail avec l’équipe Informatique et le prestataire externe …) et budgétaire (négociation avec le
prestataire, suivi des heures de conseils effectives facturées …).
b) Participation à et organisation divers événements
L’une des forces qui ont fait le succès de Chaabi Bank lors de sa création, est son très fort lien avec le
milieu associatif qui au terme de partenariats offrait un Chaabi Bank de fort relais de communication
auprès de sa population cible. Concernant les activités de finance islamique, la banque repris les
mêmes méthodes et entrepris de nombreux partenariats avec différentes associations très
influentes.
Parmi les associations partenaires, nous pouvons citer :
‐ L’AIDIMM Finance, Ethique et Solidaire
‐ Association du Diplôme Universitaire Principes et Pratiques de la Finance Islamique de
l’Université Paris‐Dauphine
‐ Les « Derrouilleurs »
‐ Club des Cadres Marocains de France
‐ L’Audit Conformité et Recherche en Finance Islamique (ACERFI) …
Ces associations ont permis ainsi à Chaabi Bank, de présenter à un public fortement sensible aux
activités de Finance Islamique ses produits ainsi que son agenda à venir.
De plus, ces événements où au moins un des représentants de la Direction Développement est
présent sont l’occasion pour le management de recueillir directement les réactions de la population
cible.
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Ainsi, lors de ce stage Chaabi Bank a participée aux événements suivants :
‐ Les « Tribunes des cadres Marocains de France »,
‐ Une conférence donnée par les étudiants du D.U « Principes et pratiques de la Finance
Islamique »,
‐ Participation à une soirée de networking des « Derrouilleurs ».
Ces événements faisaient l’objet d’une préparation accrue, tant au niveau de la logistique que de la
communication.
Ainsi, il fallait préparer l’ensemble des objets de communication pour assurer la présence physique
et visuelle de Chaabi Bank ainsi que la présentation et les éléments de langage associés.
En effet, communiquer autour de la Finance Islamique peut être parfois sujet à polémique.
La plupart de ses événements comporte une partie de « questions réponses » avec le public, où
consiste en des rencontres BtoC.
Il fallait donc préparer en amont le discours employé, et coordiner le cas échéant avec les
organisateurs en demandant à avoir les questions auparavant pour mieux contrôler la
communication.
c) La Mourabaha solution de financement immobilier islamique
La Mourabaha, dans son fonctionnement technique consiste en une opération d’achat vente entre
deux parties et dont le règlement du bien s’effectue à tempérament ou en différé avec une marge
bénéficiaire connue à l’avance pour le vendeur final.
Ce type de financement pour l’acquisition d’un bien afin d’être « sharia compatible » se doit de se
dérouler en deux parties, tout d’abord le vendeur final doit acquérir le bien puis après l’avoir acquis
le revendeur à son acheteur.
Dans le cas de Chaabi Bank, la Mourabaha est dites sur « ordre d’achat », est sur une durée
maximale de 10 ans et se déroule tel que suit :
Ainsi, nous effectuons un focus sur la Mourabaha car elle est le produit essentiel dans la gamme des
produits Harmonis et le vrai levier de différentiation et un avantage concurrentiel pour Chaabi Bank.
Elle est le produit essentiel de la gamme, car le compte courant Harmonis peut être facilement imité
et afin de le rendre conforme aux préceptes islamiques il suffit à son titulaire de :
‐ Renoncer à son autorisation de découvert,
‐ De ne pas y verser les intérêts perçus à titre de prêt ou de placement.
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De plus elle est un vrai facteur de différentiation car elle met sur le marché bancaire français une
nouvelle offre de financement immobilier, et aussi de part la complexité de son processus la relation
banque/client se voit radicalement changée.
En effet, de par les deux phases qu’elle comporte les échanges entre la banque et le client sont très
fréquents et un accompagnement accru et une communication permanente sont nécessaires pour
assurer le bon déroulement du processus.
Cette solution de financement immobilier, n’a été proposée par Chaabi Bank à ses clients que dans le
courant de l’année 2012 et dans un souci d’amélioration du produit il m’a été de demandé d’analyser
le produit et d’en détecter ses forces et ses faiblesses pour pouvoir l’améliorer au fil du temps.
Aussi, il fallait assurer une partie opérationnelle dans le plan de lancement du produit.
Cela passant par la mise en place d’un argumentaire commercial, d’un tableau de suivi des
financements Mourabaha, d’un outil de simulation et de formation de la force de vente.
1. Analyse des forces et faiblesses
Comme dit précédemment, cette tâche fut effectuée afin de pouvoir améliorer le produit
Mourabaha mais aussi l’ensemble des éléments que sa commercialisation peut impliquer à la fois aux
agents « front offices » et « back office ».
Pour cela, le postulat de départ a été de comparé la Mourabaha à son équivalent sur le marché qui
été un prêt immobilier classique.
En effet, même si le processus et le fonctionnement de ses deux solutions sont totalement différent
pour le consommateur lambda le résultat demeure le même soit acquérir un bien immobilier.
De plus dans mon analyse, je me suis aussi intéressé aux impacts qu’à la Mourabaha sur la force de
vente et aussi sur les services centraux chargés du traitement des dossiers.
Cet aspect là demeurait important, car de par la connaissance que j’avais du produit et de la
complexité de son fonctionnement il fallait aussi analyser cet aspect et surtout évaluer les impacts
possibles sur l’efficacité commerciale.
Les forces et faiblesses décelées découlent tel que suit :
Forces Faiblesses
‐ Produit d’appel et permettant de faciliter la ‐ Couteux pour le consommateur comparé à
bancarisation, un financement « classique »,
‐ Estampillés Finance Islamique et répondant à ‐ Mobilisant de fortes ressources en Front
des besoins qualitatives du consommateur, Office et Back Office,
‐ Immunisé au risque des taux, ‐ Est soumis à de forts besoin de financement
‐ Un financement peu risqué, pour maintenir l’activité mobilisé en fonds
‐ Un financement « all inclusive », propres,
‐ Complexe dans son fonctionnement et ‐ Le contrat de Mourabaha ne peut pas faire
nécessitant une expertise métiers. l’objet d’assurance,
‐ Peu rémunérateur pour la Banque,
‐ Difficilement liquide sur les marchés.
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Concernant la première force identifiée, elle est à mon sens la force principale de la Mourabaha.
Une personne ayant obtenue un financement par Mourabaha va être bancarisé chez la banque
durant au moins la durée du prêt, ce qui donne une multitude d’opportunités d’affaires et
d’augmentation de Produit Net Bancaire (PNB).
Deuxième force, les clients souscrivant à ce type d’offre et sollicitant une Mourabaha le font pour des
raisons qualitatives et non quantitatives en clair ils choisissent ce mode de financement en vertu de
croyances religieuses ou philosophiques.
Autre force du produit, les financements par Mourabaha, sont totalement immunisés contre le
risque de taux car ils ne sont pas indexés sur un quelconque taux contrairement aux financements
traditionnels. En effet en droit musulman, la notion de taux d’intérêt et totalement proscrite et seule
la valeur de marché d’un bien est considérée. Ainsi, en cas du changement du taux de la BCE ou de
l’EURIBOR aucun impact ne sera possible sur la rentabilité de la Mourabaha.
Quatrième élément à citer, le peu de risque d’un contrat par Mourabaha. Au‐delà du risque des taux
préalablement cités, il y a le risque client qui demeure très faible. En effet pour pouvoir prétendre à
un financement par Mourabaha il faut disposer d’une forte épargne qui servira d’apport conditions
essentiels à la Mourabaha et que nous expliciterons par la suite mais aussi disposé de revenus
mensuels élevés afin d’être en deca du taux d’endettement préconisé de 33%.
Aussi, la Mourabaha est un financement « all inclusive » cela revient à dire que l’ensemble des frais
(coût du financement, notaire, taxes, frais d’agence …) sont supportés et inclus dans le plan du
financement proposé au client.
Enfin dernier élément, la complexité du produit et la nécessité d’avoir une expertise métiers ce qui
rend ce produit difficilement imitable. Le financement par Mourabaha sollicite plusieurs expertises
nécessaires tout d’abord financière mais surtout juridique et commerciale qui sont primordiales dans
le processus.
L’expertise juridique propres à la Mourabaha est nécessaire de par la complexité de la
réglementation française en matière de droit immobilier et bancaire, nous pouvons par exemple citer
la gestion des garanties où comme l’assurance n’est pas possible avec un prêt Mourabaha pour des
raisons de conformité au droit musulman Chaabi Bank a du développer de nombreux mécanismes
pour se prémunir au maximum dans le cas d’un défaut de paiement à travers diverses garanties.
L’expertise commerciale, car le déroulement d’une Mourabaha a pour délai moyen observée de 4
mois au vu de la compléxité de la procédure. Pour cela la force de vente, se doit d’être sensibilisée au
maximum et renseigner au maximum le client sur l’avancement du dossier. Pour cela de nombreux
processus de relance et de contact avec la clientèle ont été mis en place, pour pouvoir mener
jusqu’au bout l’opération de Mourabaha.
Du côté moins et des faiblesses de la Mourabaha, le prix de la Mourabaha par rapport à un crédit
classique me semble primordiale.
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En effet en moyenne la Mourabaha est plus cher qu’un prêt classique en équivalent Taux Effectif
Global (T.E.G), car au‐delà de la marge de la banque ou du « coût du financement » viennent se
greffer différent frais notamment les taxes foncières ou TVA qui s’ajoute à la donne.
Deuxième élément, est que la Mourabaha de par sa compléxité mobilise beaucoup de ressources
internes de la Banque que ce soit en Front ou Back Office ce qui du coup augmente le coût supporté
par la Mourabaha en augmentant les charges directes supportées impactant sa rentabilité et sa
compétitivité par rapport aux autres financements classiques.
Troisième élément, les financements islamiques en matière bancaire ne peuvent être financés que
de deux façons soit via les dépôts bancaires ou par les capitaux propres de la banque. En aucun cas, il
ne peut être levé sur les marchés financiers de fonds ou les emprunter l’usure étant un concept
formellement interdit en Islam.
Pour cette raison et au vu des dispositions réglementaires prévu par les différents accords de Bâle
sur les fonds propres et les ratios de couverture des dettes, le recours au fonds propres de la Banque
en plus des dépôts semble inévitable. Si la mobilisation de dépôts bancaires ne constitue par une
perte pour la banque, mobiliser ses fonds propres peut s’amener être un choix nécessaire mais pas le
plus économiquement judicieux.
Les fonds propres mobilisés percevront certes une rémunération, mais ces derniers n’atteindront
jamais le niveau de rémunération exigée généralement par les actionnaires d’une entreprise qui se
doit être supérieur au taux de placement offert par les banques.
Autre élément et quatrième faiblesse pour la Mourabaha, le financement ne peut pas être indexé à
un contrat d’assurance pour des raisons de conformités aux préceptes islamiques.
La notion d’aléa étant proscrite en islam, le recours à une assurance conventionnelle reviendrait à
compromettre sa conformité.
Ce type de contrat permet au souscripteur en général l’emprunteur de pouvoir garantir le
remboursement de la somme empruntée, en cas de décès, d’invalidité ou de perte d’emploi.
L’absence de cet élément ne prémunit pas Chaabi Bank d’un défaut de paiement du client
contrairement à un financement classique.
De plus, l’absence d’assurance rebute dans certains cas les souscripteurs potentiels. En effet, ils
craignent qu’en cas de décès ou autre leurs héritiers se retrouvent face une dette qui ne peut être
remboursée.
Autre faiblesses concernant la Mourabaha est un produit peu rémunérateur pour la Banque, malgré
la faiblesse des risques supportés comme exposé plus haut. Le taux de marge prévu ainsi que les frais
de dossier facturé au client, constituent certes des ressources excédentaires par rapport au solde des
décaissements et charges supportées mais au vu de la particularité du produit cette dernière
demeure moins « rentable » que les financements immobiliers classiques proposées par la Banque.
De plus, il apparaît difficile d’augmenter ses ressources au vu de la « chereté » du produit par
rapport à ses concurrents sur le marché.
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Enfin dernier élément, une créance « Mourabaha » inscrite au bilan de la banque est difficilement
liquide sur le marché. Cela pour plusieurs raisons, tout d’abord l’absence de marché dédié au produit
finance islamique, des garanties différentes des financements généralement échangés sur le marché
et une faible demande pour ces produits qui demeurent méconnus.
2. Définition de l’argumentaire commercial et déploiement
La Mourabaha étant un produit nouveau et faisant l’objet de différentes polémiques, il fallait doter la
force commerciale d’un argumentaire commercial efficace et répondant aux questions généralement
posées ou aux réticences relevées afin de les contre carrer.
Concernant le recensement des questions, il a été effectué au travers d’une session de travail avec
les agents IDF de Chaabi Bank et de son Centre de Relation client.
Pour les polémiques sur la Mourabaha, le recensement a été effectuée via une analyse de sites
dédiées et spécialement de leur forum ainsi les réticences qui revenait le plus souvent ont été
relevées et choisies. L’élément revenant le plus souvent étant le fonctionnement même de la
Mourabaha, et notamment la définition de la marge bénéficiaire qui semblent selon les internautes
totalement semblables et assimilable à un taux d’intérêt.
Concernant l’argumentaire commercial, la première démarche a été de proscrire du lexique de la
force commerciale les termes généralement utilisés dans le cadre d’un financement classique. A titre
d’exemple on ne parle pas d’un « taux d’intérêt » mais de marge bénéficiaire, aussi on précise au
client que nous ne proposons pas d’assurance liée au prêt mais pour contre carrer sa réticence nous
expliquons de manière synthétique les différents mécanismes et processus permettant de combler
ce manque.
Autre élément sur lequel l’accent a été mis, et la conformité de ce produit aux dispositions du droit
musulman et le contrôle accrue effectué par un organisme privée et par le Sharia Board pour assurer
cette dernière.
Le déploiement de l’argumentaire commercial c’est fait à travers la production d’une fiche produit,
transmises à l’ensemble du réseau Français ainsi que des modules prévues dans le cadre d’une
formation assurée par le cabinet de conseil Islamic Finance Advisory and Assurances Services (IFAAS).
3. Réalisation du « simulateur Mourabaha » et d’un outil de suivi
Le simulateur pour la Mourabaha avait pour fonction de permettre aux agents de Chaabi Bank de
filtrer les demandes de financements, en les classant en deux catégories :
‐ Eligible soit un taux d’endettement inférieur ou égale à 33% pour une personne seule et
40% pour un couple,
‐ Inéligible soit un taux d’endettement supérieur à 33% pour une personne seule et 40%
pour un couple.
Le taux d’endettement, exprimant le rapport entre la mensualité de la Mourabaha et les revenus
nets déclarés lors de la simulation.
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Cet outil a permis de focaliser les efforts de la force de vente, sur les personnes éligible soit celles qui
peuvent immédiatement souscrire à un financement.
Pour les personnes inéligibles, les agents leur transmettaient une simulation où ils seraient éligibles
afin qu’ils puissent affiner leur projet d’acquisition.
La complexité de cette tâche était de bien comprendre les mécanismes de la Mourabaha, le calcul
des différents frais et taxes inhérentes pour pouvoir définir les formules de calcul et permettre une
simulation au plus juste des éléments réels et effectifs.
Pour ce faire, un travail de coordination et de coopération a été initié avec la Direction Engagements
qui gère le Back Office financement de la Banque et un notaire parisien.
Le simulateur se présente sous une feuille excel avec des formules pré‐remplies et avec les champs
que l’utilisateur doit saisir, et puis par la suite apparaît le résultat de la simulation.
Par exemple, ci‐dessous nous avons les éléments que saisi l’agent Chaabi Bank.
Revenu net mensuel (cumulés avec ceux du conjoint le cas
5 000 €
échéant)
Prix d'acquisition 251 000€
Frais de meuble (le cas échéant) ‐ €
Frais agence (le cas échéant) ‐ €
Apport total client 45 000 €
Durée (mois) 120
Et avec ces éléments nous arrivons au résultat suivant :
1. Ratio d'Endettement
Revenus nets mensuels 5 000 €
Taux d'endettement 46%
2. Achat par la banque
Prix d'acquisition 251 000 €
Frais d'acquisition par la Banque ‐ €
Coût d'acquisition par la Banque 251 000 €
3. Vente par la banque
Apport total client 45 000 €
Provision frais de vente estimée 19 696,00 €
Apport client net 25 304,00 €
Demande de financement 225 696 €
Montant financé 274 207,48 €
Durée de la Mourabaha 120
Montant de la mensualité 2 285,06 €
Frais de dossier 1 000,00 €
Revenu de la Banque 48 511,47 €
Profit de la Banque 49 511,47 €
Prix de revente 299 511,47 €
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La partie résultat est volontairement séparée en trois étapes, ratio d’endettement, achat par la
banque et vente par la banque.
La première permet à l’agent d’effectuer son tri des demandes, mais aussi lorsque le simulateur
deviendra public et accessible à tous sur le site internet Harmonis d’alerter le consommateur sur son
niveau d’endettement au préalable.
La partie achat et vente par la banque sont volontairement séparées pour montrer la double
opération, mais aussi pour pouvoir présenter l’ensemble des frais associés et garantir une
transparence maximum au client.
Concernant la formation à l’outil de simulation, il a été présenté d’une session de formation et un
plan d’accompagnement avec recensement des difficultés a été mis en place afin d’assurer un suivi
et une amélioration optimale de cet outil.
En tout seuls deux cas de « bugs » ou de difficultés ont été recensés, sur le simulateur.
En parallèle de ce simulateur un fichier Excel de suivi de Mourabaha a été conçu, et avait pour
objectif de données des statistiques sur différents éléments tel que l’âge, le revenu médian ou
encore la duration ou le montant moyen des encours.
Ce tableau servait de repère à la Direction Générale, Financière, Engagement et Développement il
fallait donc concentrer l’ensemble des données qui pourra intéresser chaque Direction en un
document et automatiser l’ensemble des formules de calculs pour faciliter la mise à jour lors de
nouvelles entrées.
Le tableau se décliner en quatre feuillets Excel :
‐ Statistiques générales dossiers agréés,
‐ Statiques dossiers générales dossiers rejetés,
‐ Liste dossiers agréés,
‐ Liste dossier rejetés.
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Le premier feuillet comporte les données suivantes :
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Le deuxième, contient les mêmes données que le premiers mais recensent que les cas refusés.
Et enfin les deux derniers feuillets recensent les éléments suivants, pour les dossiers acceptés ou
refusés :
‐ Date Comité,
‐ Agence ayant le dossier,
‐ Nom et prénom,
‐ Profession,
‐ Catégories CSP A,B ou C il s’agit là d’une nomenclature interne basée sur le revenu,
‐ Montant du programme soit somme totale financée incluant les frais,
‐ Apport personnel,
‐ Montant de l’échéance,
‐ Durée du financement maximum 120 mois,
‐ La duration qui est le nombre d’années nécessaires pour que la Banque puisse récupérer le
capital prêté en dehors de la marge attendue,
‐ Revenu de la banque ou marge de la banque,
‐ Observations espace libre pour permettre de notifier l’avancement d’un dossier.
Ainsi, à travers ces éléments l’ensemble des Directions avait en un seul document qui leur permettait
à travers divers indicateurs d’évaluer les différents qu’ils leur étaient important.
III. La force commerciale de Chaabi Bank : Restructuration et reconquête du
terrain
Comme vu précédemment la Finance Islamique est un levier de différentiation pour Chaabi Bank, et
un moyen de s’inscrire dans le paysage bancaire puis européen à terme.
Néanmoins, afin de pouvoir mener à bien l’arrivée de cette nouvelle activité et maintenir les activités
existantes de la banque voir de les développer une réorganisation de son réseau commercial français
devenait une nécessité.
C’est pour cette raison qu’un projet de réorganisation fut décidé en Conseil d’administration dans le
courant du mois de décembre, avait pour seul objectif :
‐ Dynamiser l’action commerciale du Réseau et augmenter son efficacité sur le terrain.
a) Le constat et la nécessité de la réorganisation
1. Les facteurs de pertes de part de marché et d’efficacité commerciale
Avant le projet de fusion de la BCDM et des effectifs des Bureaux de représentation, la force
commerciale était divisée entre ces deux entités avec des rapports hiérarchiques et un
fonctionnement différents.
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Après la fusion, l’avantage des bureaux de représentation qui était leur capacité à être mobile sur un
large territoire fut perdu pour pouvoir répondre aux dispositions du code Monétaire et Financier
précisément les articles L‐341‐1 de ce même code qui traite du démarchage bancaire et financier.
De fait, les agents des Bureaux ont été rapatriés au sein des agences et ne pouvait plus se déplacer
chez les populations vivant loin des grandes métropoles ou sont basées les agences.
De plus, la mission des bureaux de représentation était exclusivement liée aux activités de gestion
pour compte et de liaison avec la banque des migrants au Maroc. Ces personnes, dont l’âge moyen
lors du basculement était de 47 ans se devait aussi apprendre les procédures et le métier de banque
locale française ainsi que tous les aspects de conformité réglementaire auxquels ils étaient soumis.
Cet apprentissage c’est effectué dans la douleur, et plusieurs cas de non‐conformité ont été relevés
par les services d’audit interne, une baisse du PNB et un accroissement des réclamations ont été
constatés.
Autre élément, il y avait une certaines spécialisations de certains agents du réseau qui freiner
fortement l’activité d’une agence. Cela revenait à avoir des agents ne sachant et ne voulant effectuer
que des opérations liés a la gestion pour compte ou la finance islamique et refusant
systématiquement de faire de la banque locale.
Cela avait pour incidence d’augmenter les délais d’attentes au sein des agences, et la segmentation
visible de l’agence entre différentes activités.
Ce projet de réorganisation avait aussi pour ambition d’arriver à une polyvalence totale, de la force
commerciale.
Partant de ce constat, la il fallait trouver un équilibre organisationnel et réglementaire pour pouvoir
résoudre l’ensemble des dysfonctionnements qui ont été soulevés.
2. Conception d’un schéma organisationnel homogène
Lors de l’analyse du schéma organisationnel qui prévalait, un premier élément est rapidement
apparu. Le manque d’homogénéité de ce dernier, et des liens hiérarchiques entre la Direction Réseau
et certains agents qui n’étaient pas clarifiés.
Concernant le manque d’homogénéité, à titre d’exemple deux agents dans un même agence
effectuant le même travail mais ayant des titres et un rattachement hiérarechique totalement
différents.
En l’espèce l’Agent A a pour titre « Conseiller Clientèle », l’Agent B « Responsable Technico‐
Commercial » et l’agent B sera hiérarchiquement directement rattaché au Directeur Réseau alors
qu’il officie dans l’agence en tant que chargé de clientèle.
Ces disparités organisationnelles freine la prise de décision au sein d’une agence, et affecte de facto
l’efficacité commerciale à travers des circuits de décision et de validation complexe et souvent mal
maitrisés.
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Mais aussi, ces disparités sont le résultat de la fusion et des concessions qui ont été faites pour
certains salariés afin de garantir la paix sociale par les dirigeants de l’époque la fusion devenant une
réelle nécessité.
Ainsi, il fallait concevoir un schéma normé et homogène où les postes sont identiques d’une agence à
l’autre et où les rapports fonctionnels soit les liens amenant deux entités à travailler ensemble et
hiérarchiques soit les liens de subordination entre chaque fonction.
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Ainsi la première mesure immédiate a adopter était de décentraliser la prise de décision vers des
zones régionales et de diluer le pouvoir de la Direction Réseau, ceci afin d’améliorer le circuit de prise
de décision, d’être plus réactif dans le traitement des demandes clients et donner une plus grande
autonomie aux agents au sein des agences.
Partant de ce principes, 6 zones ont été créées et regroupe les agences situées dans les villes
suivantes :
‐ Nord : (Lille, Strasbourg)
‐ Centre : (Lyon, Dijon , Nantes)
‐ Ile de France : (Evry, Pontoise, Villemomble, Mantes La Jolie)
‐ Paris : (Paris, Asnières)
‐ Sud Est : (Marseille, Nice)
‐ Sud Ouest (Montpellier, Toulouse, Nîmes, Bordeaux)
Direcxon
Réseau
SUD
SUD EST NORD IDF PARIS
OUEST
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Au sein de cette zone, une agence dite Principale est désignée et à sa tête un Chef d’Agence
Principale qui est considérée comme le chef de la zone on retrouve donc six agence principales :
‐ Strasbourg pour la région Nord
‐ Lyon pour la région Centre
‐ Evry pour la région IDF
‐ Paris Clichy pour la région Paris
‐ Marseille pour le Sud Est
‐ Montpellier pour le Sud Ouest
Ainsi à titre d’exemple, l’organigramme de la Zone Sud Ouest ressemble à cela :
Montpellier
Les agences principales, ont été choisies en fonction de la part de PNB qu’elle représente dans la
zone et la taille de leur portefeuille client.
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De plus au sein d’une agence principale, le Chef d’Agence Principale est épaulé par un Chef
d’exploitation et la force commerciale est composée de Conseillers Commerciaux, Conseiller
Commerciaux Senior, Chargé de clientèle et de Chargé de Compte.
Nous arrivons donc à l’organigramme suivant pour l’agence principale de Montpellier :
CAP
Chef
d'exploitaxon
Conseiller
Chargé de Conseiller Chargé de
Commercial
Clientèle Commercial compte
Senior
Concernant les missions de chacun, le Chef d’Agence Principale pilote les activités commerciales et
réglementaires de l’ensemble de la Zone. Il décide par exemple sur l’obtention de financement à
hauteur de 5000 euros, l’octroi de cartes bancaires haut de gamme tel que la Visa Premier ou Infinite
à un client et valide les opérations qui se trouvent dans le dispositif de surveillance ALM pour
l’ensemble de la Zone.
Le chef d’exploitation a lui une fonction de gestion opérationnelle de l’agence, et aussi une fonction
d’assistance aux autres agences de la Zone dans leur exploitation.
Les chargés de clientèle, quand à eux sont sédentarisés au sein des agences et s’occupent
principalement d’un portefeuille affecté que ce soit pour les activités de banque locale
conventionnelle ou Finance Islamique.
Les conseillers commerciaux sont quand à eux mobiles sur une région qui leur est affectée et gère
principalement les activités pour gestion pour compte.
Les conseillers commerciaux Senior, ont les mêmes attributions que les conseillers commerciaux sauf
que s’ajoutent à eux une mission de transmission de savoir prévu dans le cadre d’un plan
d’accompagnement intergénérationnel mis en place par la Direction Ressources Humaines.
26
Les chargés de compte quand à eux, s’occupent des opérations initiés au guichet et à l’accueil au sein
des agences. Il ne dispose pas de portefeuille affecté, et s’occupent d’opérations diverses tel que le
retrait de chéquier, la réalisation de virement ou d’opération de transfert de fonds à titre d’exemple.
Concernant la composition d’une agence simple, le chef d’agence est rattaché hiérarchiquement au
Chef d’Agence Principale et fonctionnellement au Chef d’exploitation et est épaulé avec les mêmes
fonctions commerciales que celle prévues pour une agence principale.
Pour l’agence de Toulouse par exemple, nous arrivons donc à l’organigramme suivant :
Chef d'agence
Conseiller
Chargé de Conseiller Chargé de
Commercial
Clientèle Commercial compte
Senior
Ainsi, nous arrivons à une organisation homogène identique entre les différentes zones et agences et
compréhensible par l’ensemble des membres de l’organisation.
De plus, cette organisation permet d’avoir une interchangeabilité des effectifs c'est‐à‐dire qu’avec
des fonctions et des processus de travail clairs si une personne est amener à partir son départ
n’affectera pas le travail de l’agence contrairement à l’ancienne organisation ou nous étions dans
une configuration quasi « sur‐mesure ».
Une fois l’organisation définie, la deuxième partie du travail consistait à définir les besoin en effectifs
en anticipant les départs et les recrutements supplémentaires.
Pour ce se faire la première règle était d’avoir un effectif minimum sédentarisé en agence de trois
personnes, ceci en raison des flux d’opération constaté et aussi pour des raisons de sécurité au sein
des agences.
Par la suite, il fallait définir la zone à couvrir par les conseillers commerciaux et couvrir les points de
visites et permanences qui semblaient important au vu du potentiel de la Zone.
Les points de visites sont des localités où le conseiller commercial est mobile et visible, généralement
il visite des associations ou des commerçants client de la banque et s’encquérit de leur besoins pour
les traiter ultérieurement en agence.
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Les points de permanence sont quand à eux des points fixes, où les Conseiller Commerciaux se
doivent d’être sur une plage horaire généralement il s’agit d’un local d’association et où il reçoit les
clients de la banque et récolent leur besoins.
Au vu de ces éléments, la proximité avec la clientèle est la mission principale d’un Conseiller
Commercial.
Afin de définir le nombre de conseillers commerciaux, il fallait définir l’itinéraire commercial de ces
derniers. L’itinéraire commercial a été défini à la suite d’une réunion avec différents contributeurs,
des statistiques de transfert de fonds regroupées par code postal et enfin par rapport aux différents
rapports sur la mobilité de la population des migrants marocains en France.
De plus, une analyse des comptes de résultat des différentes agences a été effectuée et des
simulations ont été faites pour voir l’impact d’une augmentation de la masse salariale sur sa
rentabilité.
A titre d’exemple, l’agence de Bordeaux qui couvre plus de 11 départements français a vu son effectif
passée de 4 personnes à 6 personnes.
Par la suite, ce projet de réorganisation se devait d’être validé par les partenaires sociaux pour
pouvoir être entériné.
b) Le déploiement opérationnel du projet de réorganisation
1. Le déploiement opérationnel
Une fois que le schéma du réseau de distribution a été clarifié et mis en place, la deuxième étape été
de concrétiser ce projet.
Il fallait tout d’abord définir les fiches de postes, ainsi que les profils nécessaires à chaque fonction
pour permettre aux Ressources Humaines de sélectionner les bons candidats.
Pour cela, une consultation a été effectuée auprès des chefs d’agences pour pouvoir définir la
journée type de chaque poste au sein de leur agence et départager les tâches entre les différentes
fonctions ainsi qu’une relecture de l’ensemble des procédures liée à l’exploitation.
Une fois ces fiches de postes validées, elles ont été soumises à l’approbation du Comité d’entreprise.
Aussi, de nouvelles procédures se devait d’être créées et certaines amendées afin de se mettre en
conformité avec la réglementation interne.
Cette partie du travail a été faite en concertation avec la Direction Organisation et Système
d’information, la gestion du projet quand à elle étant toujours logée au sein de la Direction
Développement.
Par la suite des fiches de postes, un audit du système d’information a été effectuée et un cahier des
charges fonctionnels a été défini pour pouvoir changer et entériner les circuits de validation et de
décision tel qu’ils sont prévus dans le projet d’organisation.
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Aussi, les nouveaux Chef d’Agence Principale et les départs simulés se devaient d’être actés afin de
pouvoir avancer dans le déploiement.
Cette partie fut assurée en collaboration avec la Direction Ressources Humaines.
Enfin, il fallait définir un kit commercial destiné aux conseillers commerciaux pour pouvoir les doter
des moyens nécessaire pour le bon déroulement de leur mission.
Dans ce kit, les outils suivants ont été retenus :
Outil réglementaire et de bonne pratique déontologique :
‐ La carte de démarcheur
‐ Un guide des bonnes pratiques commerciales et de démarchages
‐ Les fiches de prospect qui permettent de s’enquérir de la situation financière et de connaissance
des clients, conformément au devoir de vigilance et de conseil de la banque tel que les disposent le
Code Monétaire et Financer et le Code de la Consommation
Outils logistiques :
‐ Un ordinateur portable accompagné d’une Clef 3g
‐ Une serviette / sacoche / porte document
‐ Une imprimante sans fil
‐ Une table pliable et des chaises pliables à utiliser lorsque le lieu de permanence ou de visite ne
dispose pas de mobilier
Outils financiers
‐ Une carte prépayée dotée
Outils de Communication et d’Informations :
‐ Des outils de promotion des produits et services CHAABI BANK destinés à la clientèle (flyers, guide
des transferts …)
‐ Des outils de communication permettant la visibilité du conseiller commercial (Kakémono, affiche
…)
‐ Des imprimés de demande de souscription aux produits et services CHAABI BANK
Outils de suivi et de reporting interne :
‐ Les itinéraires commerciaux mensuels établis avec le Chef d’Agence Principale
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2. Accompagnement et conduite du changement
Au‐delà du déploiement opérationnel, il fallait accompagner les différentes personnes dans ce
processus de réorganisation.
En effet, les séquelles de la dernière fusion étant encore présente la décision fût prise d’entamer un
road show en France pour rencontrer les agents et leur présenter le projet de réorganisation.
De plus, un article a été totalement dédié à ce projet au sein de la newsletter interne pour pouvoir
relayer l’information.
Pour le road show, la décision fut de regrouper tous les effectifs d’une Zone dans le cadre d’un
séminaire en week‐end et de leur présenter le projet et en discuter de manière informelle.
Durant ces séminaires le Groupe BCP, ainsi que la Direction Générale était représenté ce qui a permis
aux agents de discuter à bâtons rompus avec le top management.
Ainsi trois séminaires ont été organisés :
‐ A Lyon regroupant la région Centre,
‐ A Paris avec les régions IDF, Paris et Nord
‐ A Marseille avec les régions Sud Ouest et Est.
En plus de cette communication accrue, les partenaires sociaux ont été sollicités et ont beaucoup
contribué à la conception du projet d’organisation.
On dénombre trois réunions formelles effectuées avec le Comité d’Entreprise et le Comité Hygiène et
de Sécurité des Conditions de Travail (CHSCT) qui ont pour fonction respective de représenter les
salariés et de veiller au respect de la réglementation disposant de la sécurité au travail.
Et plus d’une dizaine de réunion de travail informelle, entre l’équipe projet et les partenaires sociaux.
Enfin en termes d’accompagnement, une cellule dite « opérationnel » composée d’un membre de la
Direction Développement, un membre de la Direction Organisation et un membre de la Direction
Réseau fut constituée.
Le but de cette cellule était de répondre aux sollicitations des agents, de lister l’ensemble des
problèmes récurrents et de mettre en place un plan d’action coercitive et de répartir les tâches entre
les différentes unités.
Par la suite, un renscensement et un suivi était effectué par la Direction Développement et une
synthèse était transmise à la Direction Générale pour assurer le suivi du développement du projet.
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IV. Conclusion
Ce stage m’a permis d’être en immersion dans une banque de détail française et de comprendre les
enjeux auxquels peut être associé une entreprise.
Dans le cas de la Finance Islamique j’ai pu participer à la mise en place de la stratégie de
communication préalablement décidée et qui correspondait au besoin de la structure.
De plus, la sortie de la Mourabaha et le suivi du projet auquel je fus associés m’as permis de réaliser
la complexité de la réglementation juridique et fiscale et de mieux comprendre le fonctionnement
des crédits classiques pour pouvoir affiner mon analyse.
J’ai aussi dû comprendre le mécanisme de Mourabaha, pour pouvoir le traduire dans le simulateur et
mobilisé toutes mes connaissances théoriques financières.
Le projet de réorganisation a lui mobilisé plusieurs ressources, et je me devais de garder en tête
l’objectif donné par la Direction Générale et le Directeur Développement et proposer les moyens
associés en fonction des contraintes que nous rencontrions.
Il a fallu dans ce projet développer un sens de la négociation, comprendre les enjeux organisationnels
et le fonctionnement d’une agence.
Parmi les connaissances que j’ai mobilisé, tout d’abord il y a mes connaissances financières et
comptables pour comprendre la Mourabaha mais aussi dans l’analyse de sa rentabilité et celle des
agences pour le projet de réorganisation.
Aussi mes connaissances de Techniques Quantitatives de Gestion m’ont aidé pour schématiser, et
déterminer la couverture terrain optimale.
Mes cours de marketing ont été aussi très utiles, ainsi que les connaissances organisationelles que
j’ai acquis à travers des formations en Junior Entreprise.
Les apports de ce stage ont été que j’ai été conforté dans ma volonté de travail en banque et plus
particulièrement dans les domaines du développement marché, de l’organisation et l’analyse
stratégique. La Direction Développement de Chaabi Bank couvrant l’ensemble de ces éléments, j’ai
eu un fort sentiment de satisfaction pendant six mois.
J’ai dû apprendre à m’organiser, à négocier, à convaincre et communiquer sur mes résultats
d’analyse ainsi que les défendre.
De plus j’ai eu l’opportunité durant ce stage d’être associé à des projets interessant, et j’ai été
pleinement intégré à la Direction Développement.
J’ai aussi eu à apprendre les rudiments de la gestion de projet, ainsi que tous les outils nécessaires
pour pouvoir mener à bien l’ensemble des tâches qui m’ont été confiées.
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Cette expérience sans nul doute à constituer un apport significatif à mon parcours professionnel, de
par la polyvalence dont je devrais faire preuve et aussi la capacité à travailler sous des délais très
courts à laquelle je devais me soustraire.
En effet, je souhaite à terme me diriger vers une carrière dans le conseil bancaire après une
expérience significative en banque et cette expérience m’a conforté sur mon choix et mes capacités à
me diriger vers cette voie là.
Enfin j’estime que cette expérience fût réussie, puisqu’à la suite de mon stage elle a débouché sur
une embauche en CDD pour une durée de six mois au sein de cette direction.
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