Algo ch3 PDF
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Les objets manipulés jusque là étaient de type Entier, Réel, Caractère, Chaine de caractères et booléen. Mais
ces types ne sont pas les seuls qui existent en algorithmique. Ce chapitre présente de nouveaux types utilisés
comme solution à certaines situations !
I. Tableaux
L’algorithme suivant est celui que nous écrirons afin de calculer la moyenne de 10 valeurs que nous devons lire
avant de commencer le calcul – en considérant ce que nous avons déjà vu- :
Algorithme Moyenne ;
Variable
N1, N2, N3, N4, N5, N6, N7, N8, N9, N10, M : réel ;
Debut
Lire (N1) ;
Lire (N2) ;
Lire (N3) ;
Lire (N4) ;
Lire (N5) ;
Lire (N6) ;
Lire (N7) ;
Lire (N8) ;
Lire (N9) ;
Lire (N10) ;
M (N1+ N2+ N3+ N4+ N5+ N6 + N7 + N8 + N9 + N10)/10 ;
Ecrire (M) ;
Fin.
Bien que le copier-coller m’ait facilité l’écriture de ce code il reste astreignant de manipuler plusieurs variables
(imaginez si nous avions 100 ou 100000 variables !!!!).
Une solution trouvée était de regrouper toutes les valeurs dans un seul objet qui à un moment donné "t" possède
donc non pas une seule valeur mais plusieurs. La notion de tableau a été alors inventée.
Exemple : Pour calculer la moyenne précédemment traitée nous déclarons un tableau T comme suit :
T : Tableau de 10 reel ;
Indice : les cases du tableau sont numérotées successivement. Ce numéro est appelé indice. En programmation,
il dépend du langage utilisé que la première case porte le numéro 0 ou 1 (ou autre) ; la case suivante porte le
numéro suivant, etc.
Notes :
- Dans notre cour la première case a le numéro 1, la deuxième le 2 et ainsi de suite.
- L’indice doit être déclaré "entier" car il est impensable d’avoir une case avec le numéro 2.5.
Une valeur dans le tableau : est désignée par le nom du tableau et entre parenthèses l’indice de la case qui la
contient.
Exemple : la 4ème valeur du tableau T se trouve dans la 4ème case et est désignée par T(4).
T(4)
T 1 2 3 4 5
Note : Il faut différencier le numéro de la case (indice I) de ce qu’il y a dans la case T(I).
Les boucles dans le traitement des tableaux : facilitent de beaucoup le travail sur les tableaux.
Exemple : Au lieu d’écrire 5 instructions de lecture pour saisir les valeurs du vecteur N :
Lire (N(1)) ;
Lire (N(2)) ;
Lire (N(3)) ;
Lire (N(4)) ;
Lire (N(5)) ;
Une boucle à 5 itérations ferait aussi bien l’affaire
Pour I 1 a 5 Faire
Lire (N (I)) ;
FinPour ;
L’énoncé de la moyenne cité au début du chapitre peut être traité comme suit lors de l’utilisation de la notion de
tableaux :
Algorithme Moyenne ;
Variable
N : Tableau de 10 reel ;
M : réel ;
I : Entier ;
Debut
Pour I 1 a 10 Faire
Lire (N(I)) ;
FinPour ;
M0;
Pour I 1 a 10 Faire
M M + N (I) ;
FinPour ;
M M /10 ;
Ecrire (M) ;
Fin.
Notes :
- Remarquez que la valeur 10 (nombre d’éléments du tableau) est répétée 4 fois dans l’algorithme. S’il nous
prenait l’envie de changer le tableau vers 100 éléments nous devrions changer la valeur à 4 endroits différents ;
imaginez si l’on oubliait l’un d’eux !!
Une solution a été proposée par l’introduction de la rubrique "Constante" dans la partie entête (avant les
variables). Il suffit alors de déclarer un objet auquel on assigne (avec le symbole =) une valeur et de travailler
avec le nom de cet objet dans l’algorithme au lieu de sa valeur. A chaque changement de taille du tableau il
suffit de changer la valeur de cet objet dans la partie déclaration et le tour est joué. Mais il faut insister sur le
fait que dès que l’exécution est enclenchée aucun changement de la valeur de la constante n’est possible.
I.2. Exercices
Exercice 1 : Ecrire un algorithme qui permet de lire les valeurs d’un tableau de 50 entiers puis de calculer la
somme de ses éléments.
Algorithme Exo1 ;
Constante
N= 50 ;
Variable
A : Tableau de N entier ;
I, S : entier ;
Debut
Pour I 1 à N Faire
Lire (A(I)) ;
FinPour ;
S 0;
Pour I 1 à N Faire
S S + A(I) ;
FinPour
Ecrire (‘La somme des éléments = ', S) ;
Fin.
II. Matrices
L’informatique nous offre la possibilité de déclarer des tableaux dans lesquels les valeurs ne sont pas repérées
par une seule, mais par plusieurs coordonnées (2, 3, …)
Cependant les tableaux multidimensionnels à plus de 3 dimensions et plus sont laissés aux chevronnés alors que
nous simples mortels de première année nous nous contentons des tableaux (à une dimension) et matrices (deux
dimensions). Le pourquoi, pour l’instant, se résumerait dans le fait que pour travailler nous avons besoin de
gribouiller des schémas pour trouver des solutions aux problèmes. Ce gribouillage est tout à fait possible pour
les tableaux et matrices, mais devient très fastidieux (besoin de beaucoup d’imagination) pour les tableaux à 3
dimensions et est carrément impossible pour les dimensions supérieures. Résultat on s’arrête aux matrices.
II.1. Notations
Matrice : Variable portant un nom et divisée en cases alignées sur deux axes. Une matrice peut être considérée
comme le regroupement de plusieurs tableaux de même taille. Regrouper trois tableaux ayant chacun 7
éléments aboutira à une matrice de 3 lignes (tableaux) et 7 colonnes (Cases).
Type matrice : De même que pour un tableau, le type d’une matrice est celui de ses éléments vu qu’ils doivent
tous être du même type.
Exemple : Pour calculer la moyenne des étudiants de 4 sections chaque section ayant 120 étudiants nous
déclarons une Matrice M comme suit : M : Tableau de 4 * 120 reel ;
Indice : les lignes d’une matrice sont numérotées par des entiers successifs de même que les cases de chaque
ligne. Ces numéros sont appelés indices de ligne et de colonne. En programmation, il dépend du langage utilisé
que la première case porte le numéro 0 ou 1 (ou autre) ; la case suivante porte le numéro suivant, etc. Nous
respecterons la consigne donnée pour les tableaux de débuter par "1"
Une valeur dans la matrice : est désignée par le nom de la matrice et entre parenthèses l’indice de la ligne
suivi de celui de la colonne.
C’est comme quand on arrive en visite chez un ami qui habite un bâtiment il faut monter à l’étage puis frapper à
la bonne porte.
Exemple : la 5ème Case de la 2ème ligne de la matrice X est désignée par X (2, 5).
X 1 2 3 4 5
1 X (2, 5)
2
3
Les boucles dans le traitement des matrices : Le traitement de plusieurs cases de plusieurs lignes d’une
matrice se fait en général par des boucles imbriquées.
Exemple : Si nous avons à remplir les cases da matrice X ci-dessus nous aurons à utiliser les boucles
suivantes :
Pour I 1 a 3 Faire
Pour J 1 a 5 Faire
Lire (X (I, J)) ;
FinPour ;
FinPour ;
A l’exécution, l’indice I serait incrémenté après que l’instruction de lecture aurait été exécutée 5 fois (l’indice J
aurait changé en 1 à 5). A chaque nouvelle valeur, l’indice I bloquera pour permettre à l’indice J de faire un
tour complet.
La matrice est alors traitée (ici remplie) ligne par ligne. Il est possible de la traiter colonne par colonne (ç-à-d,
traiter les cases: numéro 1 de la ligne 1 puis de la ligne 2 et ainsi de suite jusqu’à la dernière ligne avant de
traiter les cases avec numéro 2 de la ligne 1 puis Ligne 2 et ainsi de suite). Il suffit pour cela d’inverser les
boucles da façon à ce que la boucle de l’indice colonnes soit celle mise à l’extérieur. Exécutez les boucles
suivantes pour constater cet état :
Pour J 1 a 5 Faire
Pour I 1 a 3 Faire
Lire (X (I, J)) ;
FinPour ;
FinPour ;
Note : Entre les parenthèses le premier indice est toujours celui des lignes et le deuxième celui des colonnes
quelque soit la manipulation que l’on fait sur la matrice.
Exemple : l’algorithme suivant permet de remplir automatiquement toutes les cases d’une matrice A (2, 3) par
des valeurs entières successives partant du 0. Le résultat de ce traitement donnera une matrice comme la
suivante :
A 0 1 2
3 4 5
II.2. Exercices
Exercice 1 : Soit une matrice d’entiers W (N, N). Écrire un algorithme qui initialise la diagonale de la matrice à
0.
Algorithme Zero-diag ;
Constante
N = 10 ;
Variable
W : Tableau de N*N entier ;
I: entier ;
Debut
Pour I 1 a N Faire
W (I, I) 0;
Ecrire (W (I,I))
FinPour
Fin.
La diagonale est constituée d’un élément par ligne. (1, 1) ; (2, 2) ; (3, 3) ; etc. Une seule boucle (pour passer
d’une ligne à une autre et traiter ainsi toutes les lignes) est nécessaire au traitement de la diagonale.
Exercice 2 : Soit une matrice d’entiers M (N, N). Écrire un algorithme pour vérifier si la matrice est
triangulaire supérieure ou non.
Pour traiter les éléments du triangle inférieur il faut avant tout les identifier pour comprendre la manière selon
laquelle doivent être écrites les boucles et manipuler les indices correctement.
Prenons le cas d’une matrice 4*4 ; les cases qui sont dans le triangle inférieur sont les suivantes :
On remarque que
- bien que la ligne 1 ne soit pas concernée par le travail plusieurs lignes doivent être traitées et donc la
boucle des lignes et nécessaire avec un indice qui va de 2 à N.
- L’indice des colonnes se déplace quand à lui de 1 à indice-ligne - 1.
Notes : On ne peut pas utiliser les instructions "lire" et "ecrire" sur une variable de type énuméré mais sont
utilisables l’affectation et les conditions avec de nouvelles actions telles que :
- Ord (x) rend
"-1" si la valeur n’appartient pas au type énuméré,
L’ordre 0 si c’est la première valeur, et
la position (ordre) de la valeur dans l’ensemble de valeurs en commençant du zéro.
- Succ (x) : qui permet de passer de la valeur de x vers celle qui la suit en respectant l’ordre du type
énuméré déclaré sachant que les valeurs de ce dernier sont cycliques (ç-à-d que si x = la dernière valeur
du type énuméré le suivant (succ) sera la première valeur du type) ;
- Pred (X) est l’inverse de Succ ç-à-d que c’est la valeur qui vient avant.
Exemple :
Si on déclare
Type
Couleurs-feux = {rouge, orange, vert}
Variable
A : Couleurs-feux ;
Et que dans le code nous avons l’instruction : A orange ;
Alors Ord (orange) = 1 Succ (A) = vert & Pred (A) = rouge
IV. Ensemble
Les ensembles en algorithmique gardent le même principe que ceux utilisés en mathématiques avec les mêmes
lois et les mêmes opérateurs. L’utilisation des ensembles n’ont d’intérêt que pour certains travaux.
Un ensemble est une variable qui contient un nombre fini d'éléments de même type. Ce type doit être de type
ordinal c'est-à-dire qu'il ne doit être ni de type réel, ni de type chaîne de caractères, ni tout autre type complexe.
Ce type doit être énuméré et ne doit pas excéder 256 combinaisons possibles. La déclaration d'une telle variable
se fait par l'utilisation de la syntaxe suivante :
Une variable x déclarée de ce type peut contenir une combinaison d’une, deux ou toutes les valeurs du type
ensemble.
Exemple :
Type
Binaire = ensemble de 0..1 ;
Ou encore
Type
Prenom = (Ahmed, Wahiba, Guermia) ;
Variable
club : ensemble de Prenom ;
Dans cet exemple, la variable club est un ensemble de type prenom, c'est-à-dire que cet ensemble nommé club
ne peut contenir que les éléments déclarés dans le type prenom. Donc la variable club pourra contenir une
combinaison des trois éléments Ahmed, Wahiba, Guermia.
Les ensembles ne sont pas ordonnés. Donc il n'existe pas d'ordre d'apparition des éléments dans une variable
ensemble. On peut tout juste être capable de comparer le contenu de deux ensembles de même type, et de
déterminer si un élément est inclus (appartient) ou non dans (à) un ensemble. De plus, un même élément
n'apparaît qu'une seule fois dans un ensemble ; et il n'existe pas de fonction qui renvoi le nombre d'éléments
d'un ensemble.