Guide Comptabilite Organismes Subventionnes Ville Geneve PDF
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Cette brochure a pour but d’aider les organisations à but
non lucratif et les personnes physiques subventionnées
à répondre aux exigences en matière de présentation et
de vérification des comptes décrites dans le règlement
régissant les conditions d’octroi des subventions
municipales de la Ville de Genève (LC 21 195).
Sommaire
Annexe 1 66
Plan comptable pour les organisations à but non lucratif
Annexe 2
72
Glossaire des principaux termes utilisés
3
4
A
L’essentiel de
La Comptabilité des recettes et des dépenses
pour les organisations à but non lucratif et les personnes physiques subventionnées
Taille de l’organisation
Organisations n’employant pas ou peu de salariés et prétendant à
l’octroi d’une subvention monétaire pour une activité régulière ou Comptabilité commerciale
spécifique inférieure ou égale à CHF 49’999 selon le C.O.
Oui, une organisation peut toujours choisir de faire davantage que le minimum imposé par la Loi. Elle
doit cependant alors appliquer tous les éléments de la comptabilité commerciale ou de la comptabilité
selon une norme reconnue.
De quoi s’agit-il ?
Sources :
Code des obligations, art. 957.
C’est la comptabilité pour les petites organisations autorisée par le Code
des obligations. Il s’agit d’enregistrer les encaissements et les décaissements de l’année, sans
ajustements pour les éléments qui seraient payés une année, mais concerneraient une autre année.
Mise en œuvre : La comptabilité selon les recettes et les dépenses nécessite de la rigueur, de la
méthode et de l’organisation. Il n’est toutefois pas nécessaire d’avoir des connaissances comptables
pour l’appliquer. Un tableur (par exemple Excel) peut être suffisant pour tenir une telle comptabilité,
ou un logiciel comptable dont on n’utilise que certaines fonctionnalités.
5
A La Comptabilité des recettes et des dépenses
Description :
Le Code des obligations parle de comptabilité des recettes et des dépenses ainsi que du
patrimoine. Le terme de recette désigne un encaissement, tandis que celui de dépense désigne
un décaissement. Il s’agit donc d’enregistrer les mouvements sur les comptes de liquidités (caisse,
comptes bancaires et postaux), en les classant selon des rubriques de recettes et de dépenses
(par exemple : recettes de subventions, dons, ventes, dépenses de projet, manifestation, loyer,
fournitures de bureau, etc.)
A la fin de l’année, le compte des recettes et des dépenses présente le total des encaissements et
décaissements de l’année par rubrique.
L’Etat du patrimoine, qui correspond à un bilan minimal, présente le solde des comptes de liquidités,
diminué d’éventuelles dettes bancaires.
Il n’y a pas de reports d’une période sur l’autre, de transitoires, d’amortissements, de provisions, etc.
On parle aussi de comptabilité en partie simple, ou de comptabilité en base « cash »
Principe de régularité
6
A
Exemple de Comptes annuels
selon la comptabilité des recettes et des dépenses
Etat du patrimoine
Au 31.12.2014
Au 31.12.14 Au 31.12.13
2014 2013
Recettes
Dépenses
7
8
B
La Comptabilité commerciale selon le Code des obligations
pour les organisations à but non lucratif et les personnes physiques subventionnées
Taille de l’organisation
Les organisations employant quelques salariés et/ou prétendant à
l’octroi d’une subvention monétaire allant de CHF 50’000 à CHF Comptabilité commerciale
199’999 appliquent la comptabilité commerciale selon le C.O. selon le C.O.
De quoi s’agit-il ?
Mise en œuvre :
La comptabilité commerciale selon le droit comptable nécessite de faire appel à un comptable confir-
mé. L’utilisation d’un logiciel de comptabilité spécifique est aussi nécessaire. Un tableur (par exemple
Excel) n’est plus suffisant.
9
B La Comptabilité commerciale selon le Code des obligations
Régularité
Elle comprend :
- l’enregistrement intégral, systématique et fidèle des transactions
- la justification de chaque enregistrement par une pièce comptable
- la clarté
- l’adaptation à la taille et à la nature de l’entreprise
- la traçabilité des enregistrements comptables, de telle sorte
qu’un spécialiste soit en mesure de les contrôler.
Continuité d’exploitation
Les comptes sont établis dans l’hypothèse que l’organisation poursuivra ses
activités dans un avenir prévisible (1 an généralement). Si cette hypothèse n’est
pas vérifiée, et que l’organisation pense fermer dans l’année suivant la clôture,
alors les comptes doivent être établis avec des valeurs de liquidation. Une note
doit également être faite en annexe.
10
B La Comptabilité commerciale selon le Code des obligations
Importance relative
C’est le principe qui permet de relativiser tous les autres.
Les principes et règles de comptabilité doivent être appliqués
uniquement pour les éléments importants. Les éléments importants
sont ceux qui influencent l’évaluation et la présentation des comptes
au point d’amener le destinataire à modifier son appréciation si ces
éléments avaient été pris en considération. On peut ainsi déroger à
un principe ou à une règle de comptabilité, pour gagner du temps
notamment, si cela ne concerne pas un élément important.
Prudence
La comptabilité anticipe toute perte probable, dès que
cette perte est envisagée. Elle ne tient pas compte de
profits, même probables, avant qu’ils ne soient réalisés.
11
B La Comptabilité commerciale selon le Code des obligations
Le bilan :
Il présente l’état du patrimoine et la situation financière de l’entreprise à la date du bilan
Actifs Passifs
+ Actif circulant ( < 12 mois) Capitaux étrangers
liquide • Trésorerie et actifs cotés à court terme (<12 mois)
en bourse détenus à court • Dettes résultant de l’achat de biens
terme et de prestations de services
• Créances résultant de • Dettes à court terme portant intérêt
la vente de biens et de • Autres dettes à court terme
prestations de services • Passifs de régularisation (transitoires)
• Autres créances à court
terme Capitaux étrangers
• Stocks et prestations de à long terme (>12 mois)
services non facturées • Dettes à long terme portant intérêt
• Actifs de régularisation • Autres dettes à long terme
(transitoires) • Provisions et postes analogues prévus
par la loi
Actif immobilisé ( > 12 mois)
• Immobilisations financières Capitaux propres
• Participations • Capital social ou capital de la fondation
• Immobilisations corporelles • Réserve légale issue du capital
- • Immobilisations incorporelles • Réserve légale issue du bénéfice
liquide • Capital social ou capital de • Réserves facultatives issues du
la fondation non libéré bénéfice ou pertes cumulées
• Propres parts du capital
12
B La Comptabilité commerciale selon le Code des obligations
Le compte de résultat
II reflète le résultat de l’organisation pendant l’exercice. On l’appelle aussi comptes de profits et
pertes (PP) ou compte d’exploitation. Il peut être établi par nature ou par fonction.
13
B La Comptabilité commerciale selon le Code des obligations
L’annexe
Elle complète et commente les informations dans les comptes annuels. Elle fait partie intégrante de
ces comptes.
Annexe
(Autres indications à faire figurer) Annexe
(Exigences supplémentaires pour grandes
- La raison de commerce ou le nom, la forme organisations)
juridique et le siège de l’entreprise Les grandes organisations que la loi soumet au
- Le cas échéant, une déclaration attestant contrôle ordinaire ont les obligations suivantes :
que la moyenne annuelle des emplois à plein 1. fournir des informations supplémentaires
temps n’est pas supérieure, selon le cas, à dans l’annexe aux comptes annuels ;
10, à 50 ou à 250 (par rapport aux exigences 2. intégrer un tableau des flux de trésorerie dans
de révision des comptes) leurs comptes annuels ;
- La raison de commerce, la forme juridique 3. rédiger un rapport annuel.
et le siège des entreprises dans lesquelles
une participation directe ou une participation
indirecte importante est détenue, ainsi que la
part du capital et la part du droit de vote
14
B La Comptabilité commerciale selon le Code des obligations
Principes d’évaluation
Stocks :
Lors des évaluations subséquentes, les stocks
et les prestations de services non facturées sont
comptabilisés à la valeur vénale (= valeur de
vente) diminuée des coûts résiduels prévisibles
à la date du bilan si cette valeur est inférieure au
coût d’acquisition ou au coût de revient.
15
B
Exemple de Compte annuel selon le Code des obligations
pour une association subventionnée par la Ville de Genève.
Association ABC
Comptes annuels
au 31 décembre 2015
16
B Exemple de comptes annuels présentés selon le Code des obligations (nouveau droit comptable,
comptabilité commerciale) pour une association subventionnée par la Ville de Genève.
Association ABC
Association ABC
Bilan pour l’exercice clos au 31 décembre 2015
Bilan
(avec indications comparatives relatives à l’exercice précédent)
Pour l'exercice clos au 31 décembre 2015
(avec indications comparatives relatives à l'exercice précédent)
Actifs circulants
Liquidités 3 79 214 105 250
Débiteurs résultant de prestations 2 500 1 350
Autres débiteurs 800 200
Actifs transitoires 600 200
Actifs immobilisés
Équipement informatique 4 1 500 2 000
Garantie loyer 2 000 2 000
Passifs
Fonds propres
Capital versé 500 500
Résultats reportés 2 513 875
Résultat de l'exercice 1 100 1 638
17
B Exemple de comptes annuels présentés selon le Code des obligations (nouveau droit comptable,
comptabilité commerciale) pour une association subventionnée par la Ville de Genève.
Association ABC
Compte de résultat du 1er janvier au 31 décembre 2015
(avec indications comparatives relatives à l’exercice précédent)
Association ABC
Compte de résultat
du 1er janvier au 31 décembre 2015
(avec indications comparatives relatives à l'exercice précédent)
Charges d'exploitation
Total charges directes de projets -54 901 -55 000 -25 213
Autres charges d'exploitation
Charges de personnel -385 798 -392 000 -384 356
Charges de locaux -85 670 -86 000 -85 580
Charges d'administration et d'informatique -42 569 -42 000 -41 456
Frais de promotion et de représentation -56 505 -65 000 -67 845
Amortissements -1 500 -1 500 -1 000
Total autres charges d'exploitation -572 042 -586 500 -580 237
18
B Exemple de comptes annuels présentés selon le Code des obligations (nouveau droit comptable,
comptabilité commerciale) pour une association subventionnée par la Ville de Genève.
Association ABC
Annexes aux États financiers pour l’exercice clos au 31 décembre 2015
Tous les montants sont en CHF
1. Présentation
But de l’Association
ABC est une organisation privée et sans but lucratif, fondée en 1990 et constituée sous
la forme d’une association de droit suisse, régie par les dispositions des articles 60 et
suivants du code civil. Son siège est à Genève. ABC a pour but de .....
Statut fiscal
L’association bénéfice d’une exonération de l’impôt cantonal et communal, ainsi que de
l’impôt fédéral direct, jusqu’en 2021.
2. Principes comptables
c. Liquidités
Les liquidités sont portées au bilan à leur valeur nominale.
19
B Exemple de comptes annuels présentés selon le Code des obligations (nouveau droit comptable,
comptabilité commerciale) pour une association subventionnée par la Ville de Genève.
d. Débiteurs
Les créances sont portées au bilan à leur valeur nominale, sur la base des factures
émises par l’association pour des prestations réalisées à la date de bouclement
e. Immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles détenues par ABC figurent à l’actif du bilan à leur
coût d’acquisition. Sont considérés comme des immobilisations corporelles les actifs
corporels détenus par ABC dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’un
exercice.
Les amortissements sont calculés selon la méthode linéaire et répartis sur la durée
d’utilisation de l’immobilisation.
Équipement informatique 3 ans
h. Dons et subventions
Les dons et subventions collectés sont reconnus dans le compte de résultat lorsqu’ils
sont dans le pouvoir de disposition de l’association.
3. Liquidités
Liquidités
2015 2014
Caisse 5'207 2'250
Comptes bancaires 54'007 53'000
Dépôts à court terme 20'000 50'000
20
B Exemple de comptes annuels présentés selon le Code des obligations (nouveau droit comptable,
comptabilité commerciale) pour une association subventionnée par la Ville de Genève.
4. Équipement informatique
2015 2014
Valeur brute au 1.1 4'000 4'000
Acquisitions de l'exercice 1'000 0
Valeur brute au 31.12 5'000 4'000
2015
5. Provisions
2015 Solde Consti- Utili- Dissolu- Solde
au 1.1. tutions sations tions au 31.12
2015 Solde Consti- Utili- Dissolu- Solde
2015
Provision pour litige au 1.1. 0tutions 1'000
sations 0
tions 0
au Solde
31.12 1'000
Solde Consti- Utili- Dissolu-
Provision
Provisionpour
pourlitige
restitution donateur 0Solde
au 1.1. 1'000 Consti-
2'000tutions sations
0 Utili-
-1'000tions
0 Dissolu-
au 31.12
1'000
-1'000 Solde0
litige au
0 1.1. 1'000 tutions-1'000
0 sations tions au 31.12
Provision pour restitution
Total provisions donateur 2'000
2'000 1'000 -1'000 0
-1'000 1'000
-1'000 0
1'000
Provision
Total
Provision pour
provisions
pour litige
restitution donateur 2'000
2'000 0 1'000 1'000-1'000
-1'000 0
-1'000
-1'000 00
1'000 1'000
Provision
Total pour restitution donateur
provisions 2'000 2'000 1'000 -1'000 -1'000
-1'000 -1'000
1'000 0
Total provisions 2'000 1'000 -1'000 -1'000 1'000
2014
2014
2014 Solde Solde Constitu- Utili-
Constitu- Utili-
Dissolu- Dissolu-
Solde Solde
au au 1.1.
1.1.
Solde tions tions
Constitu- sations
Utili-
sationstions
Dissolu- autions
31.12
Solde
au 31.12
2014
Provision
Provisionpour
pourrestitution donateur
restitution donateur au 1.1.
0 0 tions sations
2'000 2'000 tions au 31.12
2'000 2'000
Total
Totalprovisions
Provision pour restitution donateur
provisions 0Solde0 2'000
Constitu-
2'000 2'000 0 Utili-
0 0 Dissolu-
2'000
2'000
0 Solde
2'000
Total provisions au
0 1.1. 2'000 tions 0 sations 0 tions
2'000 au 31.12
Provision pour restitution donateur 0 2'000 2'000
Provision pour litige : dans le courant de l’année
Total provisions 0 2015,2'000
ABC a contesté 0une facture pour
0 2'000
dégâts occasionnés lors de l’utilisation d’une voiture de location, d’un montant de CHF
1’000. ABC n’a pas encore reçu de réponse du fournisseur à sa contestation.
Provision pour restitution donateur : dans le courant de l’année 2014, ABC avait
provisionné un montant de 2’000 devant potentiellement être rendu à un donateur pour
cause de non-réalisation d’une partie d’un projet. En 2015, les comptes définitifs du
projet ont été approuvés par le donateur et le montant final à restituer a été fixé à 1’000.
21
B Exemple de comptes annuels présentés selon le Code des obligations (nouveau droit comptable,
comptabilité commerciale) pour une association subventionnée par la Ville de Genève.
6. Dons reçus
Dons reçus 2015 2014
7. Subventions reçues
Les membres du comité de ABC ne reçoivent pas d’indemnités pour leur engagement
au sein de ABC, à l’exception du Président qui reçoit une indemnité annuelle de CHF
5’500 francs (CHF 5’000 en 2014) pour l’ensemble de son activité.
L’équipe de Direction a perçu en 2015 un salaire brut de 110’000 pour un équivalent
plein temps de 1,3 postes (2014 : 100’000 pour 1,2 postes)
22
B Exemple de comptes annuels présentés selon le Code des obligations (nouveau droit comptable,
comptabilité commerciale) pour une association subventionnée par la Ville de Genève.
Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015, des prestations bénévoles d’un volume de
1’250 heures de travail (1’100 heures en 2014), pouvant être estimées à une valeur de
CHF 62’500 (CHF 55’000 en 2014), ont été offertes à l’organisation.
Les comptes annuels ont été approuvés par le comité le X.X. 2016. En outre, ils sont
soumis à l’Assemblée générale du X.X.2016. Entre le 31 décembre 2015 et la date
de l’approbation des comptes annuels présents, aucun événement n’a eu lieu qui
nécessiterait une adaptation des actifs et passifs de ABC au 31 décembre 2015 ou qui
devrait être présenté ici.
23
24
C
L’essentiel de
La Comptabilité selon les normes Swiss GAAP RPC
pour les organisations à but non lucratif et les personnes physiques subventionnées
Taille de l’organisation
Les organisations prétendant à l’octroi d’une subvention monétaire
de CHF 200’000 ou plus établissent leurs comptes selon une Comptabilité commerciale
norme reconnue. selon le C.O.
Fondations : Les Fondations qui dépassent deux des valeurs suivantes pendant deux exercices
consécutifs doivent tenir une comptabilité selon une norme reconnue. Total du bilan : 20 millions de
francs ; Chiffre d’affaire ; 50 millions de francs ; Effectif : 250 collaborateurs (équivalent plein temps)
en moyenne annuelle.
De quoi s’agit-il ?
Ces Recommandations portent sur les principes de base à utiliser pour la tenue de la comptabilité,
sur la présentation minimum des états financiers et sur les règles d’évaluation des actifs et des
passifs.
La norme RPC 21 traite particulièrement de l’établissement des comptes des organisations à but
non lucratif.
25
C La Comptabilité selon les normes Swiss GAAP RPC
Mise en oeuvre :
La comptabilité selon une norme reconnue nécessite de faire appel à un expert-comptable.
Et GAAP, qu’est-ce que ça veut dire ? Quelles sont les autres normes reconnues ?
GAAP signifie Generally accepted accounting Le Conseil Fédéral a reconnu pour l’instant les
principles, et est le vocable international normes suivantes, en application de l’art. 962 CO :
utilisé pour définir les normes comptables
- Swiss GAAP RPC
en vigueur dans un pays. En allemand, elles
- IFRS
s’appellent les FER (Fachempfehlungen zur
- IFRS pour PME
Rechnungslegung).
- US GAAP
26
C La Comptabilité selon les normes Swiss GAAP RPC
Provisions
Une provision est définie comme :
- un engagement probable Interdiction des provisions
pour charges futures
- fondé sur un événement passé
Les provisions sont un des
- dont le montant et/ou l’échéance sont incertains mais
domaines dans lesquels l’ap-
estimables de manière fiable.
plication des normes Swiss
Par « probable », on entend qui a un risque de plus de 50% de GAAP RPC a le plus d’impact
survenir. sur les organisations sans but
lucratif.
Par « fondé sur un événement passé », on entend que le fait
générateur de la provision doit avoir déjà eu lieu dans le passé. Il n’est en effet plus possible
Il n’est donc pas possible de faire une provision pour une de créer des réserves latentes
charge future. en comptabilisant des provi-
sions pour des besoins futurs
Par « dont le montant et/ou l’échéance sont incertains », on
de l’organisation.
précise la gradation des composantes du passif :
- un créancier est un engagement certain, sur la base Si l’organisation veut réserver
d’une facture des moyens pour des objec-
- un transitoire (charge à payer) est un engagement certain, tifs futurs, elle doit le faire via
dont il reste un petit doute sur le montant (établi sur la base une réserve (cf page suivante)
d’un devis, ou d’un calcul de répartition entre deux exercices)
- une provision est un engagement comprenant plus
d’incertitudes, tant sur la réalité de l’engagement que sur le
montant ou l’échéance. La provision est également inscrite
généralement en engagement à long terme, tandis que le
créancier ou le transitoire sont des passifs à court terme.
27
C La Comptabilité selon les normes Swiss GAAP RPC
Rapport
Etats Financier
28
le nouveau droit comptable
de gestion
Rapport de
performance
29
C La Comptabilité selon les normes Swiss GAAP RPC
L’organisation utilise 300.- du don affecté pour acheter de la nourriture. Double écriture :
Db Charges de nourriture (c. résultat-charges d’exploitation),
Cr Banque
et
Db Fonds affectés (passif-capital des fonds),
Cr Utilisation des fonds (c.résultat - variation du capital des fonds)
30
C La Comptabilité selon les normes Swiss GAAP RPC
Charges d’exploitation
Amortissements
= Résultat d’exploitation
Résultat financier
Résultat exceptionnel
= Résultat net
31
C
Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC
pour une association subventionnée par la Ville de Genève
Association XYZ
Etats financiers
au 31 décembre 2015
32
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
Association XYZ
Association XYZ
Bilan pour l’exercice clos
Bilan
au 31 décembre 2015
(avec indications comparatives
Pour l'exercice relatives
clos au à l’exercice
31 décembre 2015 précédent)
(avec indications comparatives relatives à l'exercice précédent)
Actifs circulants
Liquidités 3 79 214 105 250
Débiteurs résultant de prestations 2 500 1 350
Autres débiteurs 800 200
Actifs transitoires 600 200
Actifs immobilisés
Équipement informatique 4 1 500 2 000
Garantie loyer 2 000 2 000
Passifs
Fonds affectés 6
Fonds projet A 42 494 41 250
Fonds projet B 15 560 11 250
Fonds projet C 19 545 0
Fonds propres
Capital versé 500 500
Réserve anniversaire 7 0 1 000
Réserve campagne sensibilisation 8 1 400 400
Résultats reportés 1 213 1 113
33
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
Association XYZ
Compte de résultat du 1er janvier au 31 décembre 2015
(avec indications comparatives relatives
Association XYZ à l’exercice précédent)
Compte de résultat
du 1er janvier au 31 décembre 2015
(avec indications comparatives relatives à l'exercice précédent)
Charges d'exploitation
Total charges directes de projets -54 901 -55 000 -25 213
Total autres charges d'exploitation -572 042 -586 500 -580 237
Attribution aux fonds affectés -80 000 -90 000 -50 000
Utilisation des fonds affectés 77 583 90 000 52 839
34
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
Association XYZ
Association XYZ
Tableau de variation du capital des fonds dudes
Tableau de variation du capital 1erfonds
janv. au 31 déc. 2015
er
du 1
(avec indications janvier au 31
comparatives décembre
relatives 2015 précédent)
à l’exercice
(avec indications comparatives relatives à l'exercice précédent)
2015
CHF
Transferts
Fonds affectés 01/01/15 Attributions Utilisations internes 31/12/14
Projet A 41 250 30 000 -28 756 0 42 494
Projet B 11 250 20 000 -15 690 0 15 560
Projet C 0 30 000 -10 455 0 19 545
Total Fonds affectés 52 500 80 000 -54 901 0 77 599
Fonds propres
Capital versé 500 0 0 0 500
Réserve - Anniversaire 1 000 0 -1 000 0 0
Réserve – Campagne sens. 400 0 0 1 000 1 400
Résultats reportés 1 113 0 0 100 1 213
Résultat de l'exercice 0 1 100 0 -1 100 0
Total Fonds libres 3 013 1 100 -1 000 0 3 113
2014
CHF
Transferts
Fonds affectés 01/01/14 Attributions Utilisations internes 31/12/14
Projet A 16 707 40 000 -15 457 0 41 250
Projet B 11 006 10 000 -9 756 0 11 250
Projet C 0 0 0 0 0
Total Fonds affectés 27 713 50 000 -25 213 52 500
Fonds propres
Capital versé 500 0 0 0 500
Réserve – Anniversaire 0 0 0 1 000 1 000
Réserve – Campagne sens. 200 0 0 200 400
Résultats reportés 675 0 0 438 1 113
Résultat de l'exercice 0 1 638 0 -1 638 0
Total Fonds libres 1 375 1 638 0 0 3 013
35
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
Association XYZ
Tableau de flux de trésorerie (*) du 1er janvier au 31 décembre 2015
Association
(avec indications comparatives XYZ à l’exercice précédent)
relatives
Tableau de flux de trésorerie (*)
du 1er janvier au 31 décembre 2015
(avec indications comparatives relatives à l'exercice précédent)
Total flux de trésorerie provenant des activités de financement -25 901 20 000
(*) Le tableau de flux de trésorerie est obligatoire en Swiss GAAP RPC seulement pour les grandes
organisations, c’est-à-dire celle qui dépassent pendant deux années consécutives les valeurs suivantes :
Total des actifs : 2 millions de francs
Total des fonds issus de collectes publiques ou de subventions : 1 million de francs
Moyenne
(*) Le tableau de fluxdes collaborateurs
de trésorerie à pleinentemps
est obligatoire Swiss sur
GAAPl’année : 10
RPC seulement pour les grandes organisations, c'est-à-dire
celle qui dépassent pendant deux années consécutives les valeurs suivantes :
Total des actifs : 2 millions de francs
Total des fonds issus de collectes publiques ou de subventions : 1 million de francs
Moyenne des collaborateurs à plein temps sur l'année : 10
36
Association XYZ
Annexes aux États financiers pour l’exercice clos au 31 décembre 2015
Tous les montants sont en CHF
1. Présentation
But de l’Association
XYZ est une organisation privée et sans but lucratif, fondée en 1990 et constituée sous
la forme d’une association de droit suisse, régie par les dispositions des articles 60 et
suivants du code civil. Son siège est à Genève. XYZ a pour but de .....
Statut fiscal
L’association bénéfice d’une exonération de l’impôt cantonal et communal, ainsi que de
l’impôt fédéral direct, jusqu’en 2021.
2. Principes comptables
c. Liquidités
Les liquidités sont portées au bilan à leur valeur nominale.
37
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
d. Débiteurs
Les créances sont portées au bilan à leur valeur nominale, sur la base des factures
émises par l’association pour des prestations réalisées à la date de bouclement
e. Immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles détenues par XYZ figurent à l’actif du bilan à leur
coût d’acquisition. Sont considérés comme des immobilisations corporelles les actifs
corporels détenus par XYZ dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’un
exercice.
Les amortissements sont calculés selon la méthode linéaire, et répartis sur la durée
d’utilisation de l’immobilisation.
h. Dons et subventions
Les dons et subventions collectés sont reconnus dans le compte de résultat lorsqu’ils
sont dans le pouvoir de disposition de l’association.
i. Fonds affectés
Les dons et subventions affectés à un projet particulier sont reconnus dans le compte de
résultat, puis attribués aux fonds affectés dans le résultat des fonds.
38
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
3. Liquidités
Liquidités
2015 2014
Caisse 5'207 2'250
Comptes bancaires 54'007 53'000
Dépôts à court terme 20'000 50'000
4. Équipement informatique
2015 2014
5. Provisions
2015
Solde Consti- Utili- Dissolu- Solde
au 1.1. tutions sations tions au 31.12
Provision pour litige 0 1'000 0 0 1'000
Provision pour restitution donateur 2'000 -1'000 -1'000 0
Total provisions 2'000 1'000 -1'000 -1'000 1'000
2014
Solde Constitu- Utili- Dissolu- Solde
au 1.1. tions sations tions au 31.12
Provision pour restitution donateur 0 2'000 2'000
Total provisions 0 2'000 0 0 2'000
39
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
Provision pour litige : dans le courant de l’année 2015, XYZ a contesté une facture
pour dégâts occasionnés lors de l’utilisation d’une voiture de location, d’un montant de
CHF 1’000. XYZ n’a pas encore reçu de réponse du fournisseur à sa contestation.
Provision pour restitution donateur : dans le courant de l’année 2014, XYZ avait
provisionné un montant de 2’000 devant potentiellement être rendu à un donateur
pour cause de non-réalisation d’une partie d’un projet. En 2015, les comptes définitifs
du projet ont été approuvés par le donateur, et le montant final à restituer a été fixé à
1’000.
6. Fonds affectés
7. Réserve anniversaire
40
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
2015 2014
41
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
Les membres du comité de XYZ ne reçoivent pas d’indemnités pour leur engagement
au sein de XYZ, à l’exception du Président qui reçoit une indemnité annuelle de CHF
5’500 francs (CHF 5’000 en 2014) pour l’ensemble de son activité.
L’équipe de Direction a perçu en 2015 un salaire brut de 110’000 pour un équivalent
plein temps de 1,3 postes (2014 : 100’000 pour 1,2 postes)
Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015, des prestations bénévoles d’un volume de
1’250 heures de travail (1’100 heures en 2014), pouvant être estimées à une valeur
de CHF 62’500 (CHF 55’000 en 2014), ont été offertes à l’organisation.
Les comptes annuels ont été approuvés par le comité le X.X. 2016. En outre, ils sont
soumis à l’Assemblée générale du X.X.2016. Entre le 31 décembre 2015 et la date
de l’approbation des comptes annuels présents, aucun événement n’a eu lieu qui
nécessiterait une adaptation des actifs et passifs de XYZ au 31 décembre 2015 ou
qui devrait être présenté ici.
42
C Exemple d’états financiers selon les normes Swiss GAAP RPC pour une association subventionnée
par la Ville de Genève
43
D
L’essentiel de
La vérification des comptes annuels par des non professionnels
Pour les organisations à but non lucratif
Taille de l’organisation
Pour qui ?
Selon le code civil (CC), le degré de contrôle dépend de la taille de l’organisation. En vertu du
CC, la vérification des comptes annuels par des non-professionnels est possible pour les petites et
moyennes associations1, sauf si un membre de l’association responsable individuellement ou tenu
d’effectuer des versements supplémentaires l’exige. En ce qui concerne les fondations, la vérification
est possible pour les fondations employant moins de 10 collaborateurs à plein temps, pour autant
que l’entier du Conseil de Fondation soit d’accord et que l’autorité de surveillance l’autorise.
Préambule
La vérification des comptes annuels par des non-professionnels ne fait pas l’objet de normes,
de standards ou de lois en tant que telles. Il s’agit d’un usage de bonne gouvernance dans les
organisations à but non lucratif, introduites par le code civil à son art. 69b « les statuts et l’assemblée
générale peuvent organiser le contrôle librement. ». En l’absence de normes, dans la pratique, la
vérification des comptes annuels par des non-professionnels s’inspire des lois et normes régissant
le contrôle restreint, tout en introduisant des simplifications dues au fait qu’il s’agit d’une vérification
non professionnelle. Dans ce document, nous utiliserons les termes « vérification des comptes »
et « vérificateurs » plutôt que révision des comptes ou réviseur, pour marquer le caractère non
professionnel du contrôle.
Compétences : même s’il s’agit d’une vérification non professionnelle, il est évident que de bonnes
connaissances de comptabilité sont nécessaires pour pouvoir vérifier les comptes.
1
Pour les associations, le contrôle ordinaire est obligatoire lorsque les valeurs suivantes sont dépassées : total de Bilan 10 millions
de CHF, total du Chiffre d’affaire 20 millions de francs, total des collaborateurs à plein temps : 50 (cf. Code Civil art. 69b)
44
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
Indépendance : le vérificateur ne doit pas se trouver dans une situation qui peut influencer
l’objectivité de son jugement. C’est pourquoi, il ne doit notamment pas avoir d’intérêts personnels
dans l’organisation ni avoir de liens étroits (familiaux, amicaux) avec la direction de l’organisation.
Il ne doit pas non plus contrôler son propre travail. C’est pourquoi, il ne peut notamment pas
faire partie du Comité, du Conseil, de la Direction, ni gérer la comptabilité, ni être un salarié de
l’organisation. Il peut par contre être simple membre de l’organisation. Il ne faut pas non plus qu’il
ait de liens familiaux avec le trésorier, le comptable de l’organisation, les membres du Comité, du
Conseil ou de la Direction de l’organisation.
Un ou deux vérificateurs ? Rien n’est obligatoire, mais avoir deux vérificateurs renforce la qualité
d’indépendance de la révision.
45
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
Ainsi, si une responsabilité théorique des vérificateurs aux comptes existe, dans les faits celle-ci
serait très difficile à actionner.
Le contrôle doit intervenir une fois que la comptabilité est bouclée et que la présentation statutaire
des comptes annuels, y compris les annexes, a été établie.
La vérification des comptes doit intervenir suffisamment de temps avant l’Assemblée générale pour
permettre d’éventuels ajustements.
Que vérifier ?
Une bonne vérification des comptes comprend les étapes listées ci-dessous. Il s’agit d’un
programme-type qui doit être adapté en fonction de la situation spécifique de l’organisation. Les
étapes ont été définies pour vérifier des comptes établis selon la comptabilité commerciale définie
par le Code des obligations. Si la vérification concerne une comptabilité des recettes et des
dépenses, seules les étapes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 12, 13, 14, 15 et 17 sont pertinentes.
46
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
1) Compréhension de l’organisation
Il importe que les vérificateurs se familiarisent avec l’organisation. Quels sont ses buts et ses
activités, comment est-elle organisée, comment est-elle financée, quels sont les enjeux et les
risques actuels? Pour cela, il est important que les réviseurs prennent connaissance des statuts,
des rapports d’activité, de l’organigramme, des comptes de l’année précédente, du procès-verbal
de l’Assemblée générale précédente, voire des procès-verbaux des comités/conseils de l’année.
Sur la base de cette familiarisation avec l’organisation, les réviseurs analysent la signification
économique des comptes sous revue. L’organisation fait-elle un bénéfice, une perte ? Quels ont
été les principales recettes et les principales dépenses? Celles-ci sont-elles similaires à celles de
l’année précédente ou non ? D’où viennent les variations ? La situation présentée dans les comptes
correspond-elle à la compréhension générale de l’organisation qu’ont pu se faire les vérificateurs ?
La comptabilité préparée est-elle une comptabilité des recettes et des dépenses, une comptabilité
commerciale selon le CO ou bien une comptabilité selon une norme reconnue ? Est-ce que le
choix de la forme de la comptabilité est en adéquation avec les lois, statuts et exigences des
donateurs ? Est-ce que tous les éléments de la comptabilité ont été préparés (par exemple, des
notes annexes pour une comptabilité commerciale selon le CO) ?
Vérification que les actifs sont bien égaux aux passifs + le résultat
Résultat de
de l’exercice. Ces vérifications permettent de s’assurer que toutes
l’exercice
les écritures ont bien été passées « en partie double », à savoir avec
Total des Actifs =
un débit = un crédit. Total des Passifs + résultat de l’exercice
47
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
Pour une comptabilité des Recettes et des dépenses ainsi que du patrimoine :
Il s’agit de vérifier :
- que la comptabilité est tenue de manière claire,
- que toutes les opérations ont été enregistrées de façon intégrale, fidèle et systématique
- que toutes les écritures sont documentées par une pièce comptable,
- que la traçabilité entre le compte, l’écriture et la pièce comptable est assurée.
Cette vérification se fait généralement par sondage : il s’agit de vérifier au hasard plusieurs écritures,
quel que soit le montant, et de demander à voir la pièce comptable. On se rend rapidement compte
par un tel sondage si la comptabilité est tenue de manière régulière ou non. Si ce n’est pas le cas,
les contrôles devront alors être beaucoup plus exhaustifs, voire les comptes refusés.
48
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
La plupart des écritures d’une comptabilité (et même la totalité des écritures dans le cas d’une
comptabilité des recettes et des dépenses) passant par un compte de liquidité, la vérification des
comptes de liquidité est essentielle. Si ceux-ci sont justes, on est déjà certain que la plupart des
écritures ne présentent pas d’erreurs de montant ou de sens (débit vs crédit). Sur les liquidités, il
faut vérifier :
49
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
Pour les débiteurs et actifs transitoires, il importe de vérifier leur existence en s’assurant que le
solde des comptes débiteurs corresponde à une liste de factures ouvertes identifiées à la date
de la clôture. Il faut aussi vérifier qu’il n’y a pas de risques que certains débiteurs ne paient pas
leurs factures (débiteurs douteux), en analysant depuis quand ces débiteurs sont ouverts et en
discutant de ce point avec les personnes en charge. Enfin, il faut s’assurer de la bonne application
du principe d’échéance, à savoir que les débiteurs et actifs transitoires correspondent bien au bon
exercice comptable. La délimitation entre les exercices doit se faire sur la base de la date à laquelle
la prestation a été effectuée et non pas sur la base de la date de facturation.
L’existence des stocks doit être vérifiée par un inventaire à la date de clôture. Il faut aussi s’assurer
de la valeur du stock, qui doit être la valeur la plus basse entre son coût d’achat et son prix de vente.
Il s’agit là-aussi de vérifier l’existence des immobilisations, sur la base d’un inventaire. L’inventaire,
et par conséquent la comptabilité, doivent être mis à jour en fonction des mouvements de l’année.
Si un actif immobilisé n’est plus utilisé (car il n’est plus utile, ou hors de fonctionnement), il doit
être entièrement déprécié.
50
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
Pour les dettes et autres passifs, il importe de vérifier leur existence en s’assurant que le solde des
comptes fournisseurs, créanciers, autres dettes ou charges à payer corresponde à une liste de factures
non payées identifiées à la date de la clôture.
En cas de dettes non payées depuis plusieurs années, il faut s’interroger si la dette existe réellement.
La vérification de l’exhaustivité des dettes et autres passifs est aussi un point crucial, mais difficile :
comment s’assurer que toutes les factures non payées à la date de clôture mais concernant l’exercice
ont été enregistrées ? Cette vérification se fait par discussion avec la personne en charge de la
comptabilité, mais aussi en regardant les factures payées au début de l’exercice suivant pour vérifier s’il
n’y a pas de transactions qui concernent l’exercice précédent.
Enfin, il faut s’assurer de la bonne application du principe d’échéance, à savoir que les créanciers et
passifs transitoires correspondent bien au bon exercice comptable. La délimitation entre les exercices
doit se faire sur la base de la date à laquelle la prestation a été effectuée et non pas sur la base de la
date de facturation.
11) Provisions
Les provisions sont des charges ou des risques pour l’organisation, provenant d’événements antérieurs
à la date de clôture des comptes, dont le montant et/ou l’échéance est incertain.
Il faut vérifier l’exhaustivité des provisions, par discussion avec la direction, afin de s’assurer que tous
les risques et charges pour l’organisation, provenant d’événements antérieurs à la date de clôture des
comptes, aient fait l’objet d’une provision.
La méthode de valorisation de la charge ou du risque par la direction doit également faire l’objet d’un
examen critique par le vérificateur.
12) Revenus
Les principaux revenus doivent faire l’objet d’une analyse particulière de la part des réviseurs : est-ce
que l’argent a bien été reçu ? S’il s’agit d’une position débitrice en fin d’année, est-on sûr que cet argent
va être versé ? Au niveau des subventions ou dons substantiels, il importe que le réviseur lise tous les
contrats et accords relatifs à ces éléments : contiennent-ils des exigences (stipulations) particulières ?
Est-ce que l’organisation a bien rempli ces exigences pour pouvoir reconnaître ces revenus ?
51
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
Les charges de personnel sont une des autres zones à risque d’une comptabilité. Le réviseur doit
s’assurer que les règles légales ont été respectées et que toutes les charges sociales ont été
correctement déclarées.
Tout salaire doit faire l’objet d’un certificat de salaire en fin d’année. Le salarié doit être couvert par
une assurance pour les accidents professionnels. Dès que le salaire dépasse 2’300.- par année,
il doit être soumis aux assurances obligatoires (AVS, AI, AC, etc.). Si le collaborateur travaille
plus de 8h par semaine, il doit également être couvert via son employeur pour les accidents non
professionnels. Enfin, un salaire de plus de 21’150.- par année (valeur 2015) est soumis à la LPP.
Pour les collaborateurs résidants à l’étranger, ou n’étant pas de nationalité suisse ou au bénéfice
d’un permis C, l’impôt à la source doit en plus être prélevé.
Etant donné le système de prélèvement des charges sociales en Suisse, selon lequel des
acomptes sont prélevés et une facture rectificative est adressée à l’employeur vers février-mars de
l’année suivante, lorsqu’une organisation emploie des salariés, il y a quasiment toujours des postes
débiteurs ou créanciers relatifs aux assurances sociales en fin d’année. Pour vérifier l’intégralité et
l’exactitude de ces éléments, il faut soit attendre d’obtenir les factures finales des organismes de
charges sociales, soit faire des calculs à partir des salaires bruts pour estimer les montants dus
pour les différentes charges sociales.
Sauf risque particulier identifié, ces éléments sont généralement analysés par comparaison avec
l’exercice précédent. Le réviseur doit comprendre d’où proviennent des écarts importants.
Le vérificateur doit vérifier que les chiffres publiés dans les comptes statutaires, qui sont
généralement retravaillés dans des logiciels de traitement de texte pour améliorer leur présentation,
correspondent bien aux soldes des comptes dans le logiciel comptable (des regroupements de
rubriques sont possible dans les comptes statutaires, mais les totaux doivent correspondre aux
comptes du logiciel).
52
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
16) Annexes
Le vérificateur aux comptes doit également vérifier l’exactitude et l’exhaustivité des annexes aux
comptes annuels.
Sur la base de leurs vérifications, ainsi que de la signature des comptes annuels et de la déclaration
d’intégralité par les personnes responsables, les vérificateurs doivent émettre un rapport à
l’intention de l’Assemblée générale. Celui-ci doit mentionner les points suivants :
53
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
Lorsque le vérificateur découvre des erreurs ou des anomalies, elles sont généralement corrigées
par la personne en charge de la tenue de la comptabilité. Il importe que celles-ci soient corrigées
non seulement dans les comptes statutaires, mais aussi dans le logiciel comptable.
En cas d’impossibilité de produire des comptes avec la qualité requise, par manque d’information
sur un élément majeur, ou parce que la comptabilité n’est pas tenue de manière régulière, ou encore
en cas de divergence d’opinion entre la direction et le vérificateur sur le traitement comptable
d’une opération, le vérificateur peut, en fonction de l’ampleur des problèmes :
- Formuler une réserve dans son rapport de révision mentionnant l’élément peu sûr ou contesté,
tout en recommandant à l’Assemblée générale d’approuver les comptes annuels
Si les problèmes constatés ne remettent pas en cause les chiffres publiés dans les comptes
annuels ou la régularité de la comptabilité, mais sont des problématiques de gestion, le vérificateur
ne les mentionne pas dans son rapport de révision, mais peut préparer un autre rapport de gestion
à l’intention du comité/conseil de l’organisation.
Les principes comptables usuels partent du principe qu’il y aura continuité de l’exploitation, c’est-à-dire
que l’organisation va continuer à exister pendant au moins 12 mois après la date de clôture. Si cette
continuité d’exploitation n’est pas assurée, soit parce que l’organisation a elle-même décider de cesser
ses activités, soit parce que sa situation financière peut laisser penser que son existence est à risque
durant les 12 mois après la date de clôture, cela a deux conséquences :
- Les actifs et les passifs doivent être évalués à leur valeur de liquidation, c’est-à-dire à leur valeur de
vente sur le marché (et non pas en fonction des amortissements pour un actif immobilisé par exemple).
- Le vérificateur au compte doit mentionner le doute quant à la continuité d’exploitation dans son
rapport de vérification.
Le surendettement est une situation financière dans lequel les dettes sont plus grandes que les actifs.
Les fonds propres (capital) sont donc négatifs. Le surendettement est régi par l’article 725 du C.O.
54
D La vérification des comptes annuels par des non professionnels
En cas de surendettement, ou lorsque plus de la moitié du capital initial (valable pour les fondations) a
été utilisé, le comité/conseil doit convoquer immédiatement une assemblée générale et lui proposer des
mesures d’assainissement. Si le comité/conseil ne le fait pas, c’est alors au vérificateur de convoquer
l’assemblée générale.
A noter que dans le cas où l’organisation n’est pas inscrite au registre du commerce, la procédure
de faillite n’existe pas, et que l’obligation d’avertir le juge tombe. La convocation de l’Assemblée
générale pour proposer des mesures d’assainissement reste valable.
55
D
Protocole de vérification des comptes annuels
Pour les organisations à but non lucratif
Préambule : Ce protocole est à remplir par les vérificateurs aux comptes des
organisations subventionnées par la Ville de Genève pour lesquelles la vérification
des comptes annuels par des non-professionnels est autorisée de par le règlement
LC 21 195.
Les vérificateurs aux comptes signent chaque point du protocole de leurs initiales,
lorsque le contrôle a été fait et ne présente pas de problèmes.
Si un élément n’est pas conforme, ils indiquent « non » dans la case et documentent
dans la partie finale « opinion du réviseur », les raisons qui leur font approuver les
comptes malgré des éléments non conformes, ou les réserves émises, ou encore leur
décision de refuser les comptes.
56
D Protocole de vérification des comptes annuels
1) Compréhension de l’organisation :
57
D Protocole de vérification des comptes annuels
La forme correspond :
A une comptabilité des recettes et des dépenses :
(NB : Seules les étapes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 12, 13, 14, 15 et 17 de ce protocole doivent être remplies)
58
D Protocole de vérification des comptes annuels
- Que la traçabilité entre les comptes, les écritures et les pièces comptables
est assurée
Pour chaque compte bancaire (ou Postfinance), le solde du compte en fin d’exercice
dans la comptabilité correspond au solde du compte selon le relevé bancaire.
La petite caisse existe réellement. Son solde dans la comptabilité en fin d’exercice
correspond au solde selon le journal de caisse. Des comptages réguliers
ont été effectués par une tierce personne. Les éventuelles écritures de
régularisation sont minimes.
59
D Protocole de vérification des comptes annuels
La valeur des stocks au bilan est réaliste. Elle correspond au plus bas
entre son coût d’achat et son prix de vente.
11) Provisions
60
D Protocole de vérification des comptes annuels
12) Revenus
Les principaux revenus ont été analysés en détail. Les réviseurs ont pris
connaissance des contrats et accords relatifs aux subventions et dons
substantiels et sont confiants que l’organisation remplit d’éventuelles exigences
particulières liées à ces subventions et dons pour les reconnaître en revenus.
Les principaux revenus ont soit été encaissés, ou alors il y a une forte
certitude que l’argent sera versé l’année suivante (notamment s’il a été
effectivement encaissé à la date de vérification des comptes).
16) Annexe
Les vérificateurs ont vérifié l’exactitude et l’exhaustivité des informations produites
en annexe.
61
D Protocole de vérification des comptes annuels
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………...
Les comptes ont été signés par le (la) présidente de l’organe supérieur
de direction ou d’administration et par la personne qui répond
de l’établissement des comptes au sein de l’organisation.
62
D
Exemple d’un rapport de vérification des comptes
pour petites organisations à but non lucratif
En tant que vérificateurs aux comptes, nous avons contrôlé la comptabilité et les
comptes annuels au 31 décembre 2015 de l’Association XYZ. Ceux-ci présentent un
total du bilan de CHF XXXX et un bénéfice/une perte de l’exercice de CHF XXXX.
63
D
Exemple d’une déclaration d’intégralité
adressée par la Direction d’une organisation à but non lucratif aux vérificateurs aux comptes
Déclaration d’intégralité
– Les comptes annuels sont conformes à la loi suisse et aux statuts et, à cet égard,
ne comportent pas d’anomalies significatives (erreurs dans la saisie, l’évaluation, la
présentation ou la publication. L’omission d’indications en fait également partie).
– Toutes les informations, tous les livres et documents comptables, ainsi que la
correspondance commerciale et les procès-verbaux de toutes les assemblées
générales et séances du comité/conseil ont été mis à votre disposition.
– Les informations que nous vous avons fournies concernant l’identification des parties
liées sont complètes. De plus, la mention des avoirs et dettes à l’égard de membres
ou de salariés de l’association et/ou d’organisations proches est complète et exacte.
64
D Exemple d’une déclaration d’intégralité
– Nous vous avons communiqué dans le détail la constitution, la dissolution et l’état des
réserves latentes (art. 959c al3 CO).
– L’organisation est l’ayant droit de tous ses actifs. Aucun d’entre eux n’a été nanti, à
l’exception de ceux mentionnés dans les comptes annuels publiés dans l’annexe.
– Nous avons correctement enregistré et présenté tous les passifs et tous les
engagements conditionnels (garanties, cautionnements et déclarations similaires
envers des tiers). Tous les événements significatifs postérieurs à la date du bilan,
sont enregistrés et présentés dans les comptes annuels.
– Nous avons présenté tous les contrats de crédit. Les conditions y relatives étaient
respectées à la date du bilan et le sont à la date de signature de la présente déclaration
d’intégralité.
Signature 1 Signature 2
(Président de l’organe supérieur de Direction) (Personne responsable
de l’établissement
des comptes)
Annexe :
– Exemplaire signé des comptes annuels
65
Annexe 1
Modèle de plan comptable pour des organisations à but non lucratif
Note liminaire
Il n’existe pas en Suisse de plan comptable obligatoire pour les entreprises ou les organisations à
but non lucratif. Chaque structure peut adopter le plan comptable qu’elle souhaite.
Avoir un plan comptable bien adapté, cohérent, et dont les sous-totaux sont repris pour l’élaboration
du budget et la présentation des comptes permet de gagner du temps pour l’exploitation des
données comptables. Bien réfléchir à la structure de présentation des comptes et des budgets est
ainsi essentiel pour élaborer un plan comptable efficient.
Le plan comptable ci-dessous est un modèle de base pour des organisations à but non lucratif, qui
doit être adapté en fonction des besoins particuliers de chaque organisation.
Contrairement au plan comptable des PMEs, il n’est pas structuré de façon à dégager une marge
opérationnelle. Il utilise simplement les codes suivants :
1. Actifs
2. Passifs
3. Charges
4. Revenus
Dans la logique de ce plan, les codes à 1, 2 ou 3 chiffres correspondent à des sous-totaux. Les
comptes sur lesquels les écritures sont enregistrées ont toujours 4 chiffres.
Ce plan comptable permet de mettre en place la comptabilité commerciale selon le CO, ou les
normes comptables Swiss GAAP RPC. Les comptes spécifiques aux normes Swiss GAAP RPC
(fonds affectés) sont indiqués comme tels.
66
Exemple de plan comptable pour des organisations à but non lucratif
1. Actifs
1 Actifs
10 Liquidités
1000 Caisse
1005 Caisse Euro
1010 CCP
1020 Compte bancaire
1030 Dépôts à court terme (< 3 mois)
11 Titres cotés en bourse et détenus à court terme
1100 Titres
12 Débiteurs
120 Débiteurs résultant de la vente de biens et de prestations de services
1200 Débiteurs résultant de la vente de biens et de prestations de services
125 Autres débiteurs
1250 Autres débiteurs
13 Stocks
1300 Stocks divers
14 Actifs transitoires (comptes de régularisation d’actifs)
1400 Impôts anticipés
1410 Produits à recevoir
1420 Charges payées d'avance
15 Immobilisations financières
1500 Cautions loyers
16 Participations
1600 Participations dans d’autres entités
17 Immobilisations corporelles
1700 Mobilier
1710 Informatique
18 Immobilisations incorporelles
1800 Licences informatiques
67
Exemple de plan comptable pour des organisations à but non lucratif
2. Passifs
2 Passifs
20 Créanciers
2000 Fournisseurs
2050 Autres dettes à court terme
21 Dettes à court terme liées aux charges de personnel
2100 Créanciers caisse AVS
2110 Créanciers LAA
2120 Créanciers LPP
2130 Créanciers impôt source
2140 Créanciers assurance indemnités journalières maladie
2180 Salaires à payer
22 Dettes financières à court terme
2200 Emprunts bancaires à rembourser dans l'année
23 Passifs transitoires (comptes de régularisation de passifs)
2310 Produits constatés d'avance
2320 Charges à payer
24 Dettes à long terme
2400 Emprunts bancaires à rembourser à plus d'une année
2410 Autres dettes à long terme
26 Provisions
2600 Provision pour X
2601 Provision pour Y
28 Fonds affectés (Swiss GAAP RPC)
2800 Fonds affectés pour projet A
2810 Fonds affectés pour projet B
2820 Fonds affectés pour projet C
29 Fonds propres
2900 Capital initial versé (ou capital de fondation)
2910 Réserve A
2911 Réserve B
2990 Résultats reportés (fonds libres)
2999 Résultat de l'exercice
68
Exemple de plan comptable pour des organisations à but non lucratif
3. Charges
3 Charges
30 Charges directes de projets
3000 Charges projet A
3010 Charges projet B
3020 Charges projet C
31 Charges de personnel
310 Salaires
3100 Salaires
311 Charges sociales
3110 AVS-AI-AC-AMAT
3111 LAA professionnelle
3112 LAA complémentaire
3113 Assurance indemnités journalières maladie
3114 LPP
312 Autres charges de personnel
3120 Frais de formation
3128 Autres frais de personnel
315 Compensations charges de personnel (revenus présentés en déduction des charges de
personnel)
3150 Indemnités d'assurance pour charges du personnel
3151 Mise à disposition de personnes
3152 Commission perception IS
3159 Autres compensations charges salariales
32 Charges de locaux
3200 Loyers
3210 Charges – Eau, gaz, électricité
3220 Frais d'entretiens locaux
3230 Assurance RC et choses
3280 Frais de location de salles
33 Administration et informatique
330 Administration
3300 Fournitures de bureau
3301 Télécommunications
3302 Frais de port
3303 Documents et abonnements
3304 Frais de cotisations
3306 Frais de réunion
335 Informatique
3350 Frais de licence
3351 Frais de maintenance
3352 Petit matériel informatique
69
Exemple de plan comptable pour des organisations à but non lucratif
3. Charges
70
Exemple de plan comptable pour des organisations à but non lucratif
4. Revenus
4 Revenus
40 Revenus de ventes et de prestations
4000 Revenu de prestations
4010 Revenu de ventes
41 Revenus des fonds affectés
4100 Subvention X
4110 Subvention Y
4120 Donateur Z
4130 Donateurs privés – fonds affectés
42 Dons non affectés
4200 Donateur A – non affecté
4210 Donateur B – non affecté
4220 Donateurs privés – non affectés
43 Cotisations de membres
4400 Cotisations de membres
45 Subventions non monétaires (contrepartie : mises à disposition gratuites en 35)
4300 Subvention non monétaire de donateur A
4310 Subvention non monétaire de donateur B
4320 Subvention non monétaire de donateur C
46 Autres produits d’exploitation
4600 Dissolutions de provisions
47 Produits hors exploitation, exceptionnels, uniques ou hors périodes
470 Produits hors exploitation
4700 Produits hors exploitation
471 Produits exceptionnels ou uniques
4710 Produits exceptionnels ou uniques
472 Produits hors période
4720 Produits liés aux exercices précédents
48 Revenus financiers
4800 Revenus d'intérêts
4820 Gains de change
49 Variation des fonds affectés (Swiss GAAP RPC)
4900 Utilisation des fonds affectés
4910 Charges internes de fonds affectés
71
Annexe 2
Comptabilité selon le nouveau droit comptable et les normes Swiss GAAP RPC
Glossaire des principaux termes utilisés
Préambule : Ces définitions ont pour but d’aider une personne peu familiarisée avec la comptabilité
à comprendre certains termes. Elles n’ont pas pour but d’être exhaustives pour des spécialistes.
Actifs immobilisés Ressources de l’entité, que l’entité s’attend à pouvoir utiliser pendant
plusieurs années. Les actifs immobilisés peuvent comprendre notamment des
« immobilisations corporelles » (cf définition), des « immobilisations financières » (une
garantie de loyer par exemple) ou des « immobilisations incorporelles » (licences)
Actifs transitoires Produits concernant l’exercice en cours, mais qui n’ont pas encore été encaissés à
la date d’établissement du bilan (produits à recevoir).
Ou charges concernant l’exercice suivant, mais qui ont déjà été payées à la date
d’établissement du bilan (charges payées d’avance).
Les actifs transitoires sont parfois appelés « comptes de régularisation d’actifs ».
Amortissements Répartition systématique de la valeur d’un actif immobilisé sur sa durée d’utilité.
Représente la perte de valeur de l’actif due au passage du temps.
Capital Selon les contextes, ce terme est parfois synonyme de « fonds propres » ou
« fortune ». Parfois, il ne fait référence qu’à la fortune initiale apportée lors de la
création de l’organisation (capital versé).
Compte de résultat Etat de la performance financière sur une période donnée. On parle aussi de
comptes « pertes et profits » ou « PP ».
Dépréciation Perte de valeur non planifiée d’un actif, qui peut s’ajouter à la comptabilisation
systématique de la perte de valeur due au passage du temps par le biais de
l’amortissement.
Entité Nom faisant référence à la notion d’entité juridique, désignant aussi bien une
association, une fondation, une société anonyme ou tout autre organisation dotée
de la personnalité juridique, et qui doit donc rendre des comptes.
Etats financiers Nom du rapport comprenant les comptes (bilan, compte de résultat, tableau
de variation des fonds) et les annexes aux comptes, dans la terminologie des
normes Swiss GAAP RPC.
Exploitation On distingue au sein des produits et des charges, celles qui sont
(produits et charges) « d’exploitation », c’est-à-dire qui sont liées aux activités ordinaires et statutaires
d’une organisation.
N’en font pas partie :
- les produits et charges financières (sauf pour une banque, dont le métier est
de générer des produits financiers),
72
Glossaire des principaux termes utilisés
Exploitation - les autres produits dits « hors exploitation » (par exemple, la location
(produits et charges) ponctuelle des locaux de l’organisation, s’il s’agit de revenus non liés au but
poursuivi par l’organisation)
- les produits ou charges exceptionnels ou liés à des exercices antérieurs
(ceux-ci sont présentés à part, pour autant qu’ils soient significatifs, c’est-à-
dire que leur montant justifie une présentation à part)
Fonds (dans le Un fonds est un regroupement de disponibilités non dépensées sur la base
contexte des normes d’affectations communes.
Swiss GAAP RPC)
Fonds affecté Dotation reçue d’un tiers par une organisation à but non lucratif dont le but est
clairement défini et l’utilisation limitée. Font également partie de ces fonds les
capitaux qui proviennent de campagnes de collecte à buts déterminés, définis
plus étroitement que le but général de l’organisation.
Fonds propres Fortune de l’entité. Les fonds propres correspondent à la somme des actifs
diminuée de la somme des passifs. Si les fonds propres sont négatifs
(les passifs sont supérieurs aux actifs), on parle de déficit reporté.
Fonds propres libres Fonds propres non affectés. Les résultats reportés sont des fonds propres
libres, s’ils n’ont pas été affectés dans des réserves.
Limite d’activation Valeur fixée par une entité pour comptabiliser un achat au bilan, dans les actifs
immobilisés (et donc soumis à amortissements) plutôt que directement dans
les charges de l’exercice.
Passifs Obligations (dettes) de l’entité. Le terme passif est suivant le contexte synonyme
de « fonds étrangers ». Parfois, ce terme englobe les fonds étrangers et les fonds
propres.
Passifs transitoires Charges concernant l’exercice en cours, mais qui n’ont pas encore été payées
à la date d’établissement du bilan (charges à payer).
Ou produits concernant l’exercice suivant, mais qui ont déjà été encaissés à la
date d’établissement du bilan (produits reçus d’avance).
Les passifs transitoires sont parfois appelés « comptes de régularisation de
passifs ».
73
Glossaire des principaux termes utilisés
Provision Engagement probable, fondé sur un événement passé, dont le montant et/ou
l’échéance sont incertains mais estimable de manière fiable.
Réserves Moyens à disposition de l’organisation (fonds propres) qui sont affectés par
celle-ci pour un but clairement défini et limitant l’utilisation
Résultat Total des produits, diminués des charges, sur une période donnée. Si le résultat
est positif, on parle de bénéfice ou d’excédent de recette. S’il est négatif, on
parle de déficit ou excédent de dépense.
Swiss GAAP RPC Référentiel de normes comptables édités par la Chambre fiduciaire en Suisse.
La norme Swiss GAAP RPC 21 traite de l’établissement des comptes des
organisations à but non lucratif.
Valeur nominale Valeur fixée lors de l’émission d’un titre ou d’une dette. Elle ne tient pas compte
de l’inflation ou de l’évolution des taux d’intérêts.
Valeur de liquidation Valeur de vente d’un actif, en situation de liquidation, c’est-à-dire de vente
rapide, généralement dans le contexte d’arrêt des activités et/ou de dépôt
de bilan.
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Ce Guide a été réalisé avec le concours de Sandrine Meyer-Chanson
Directrice de Comptabilis 022 734 73 43.
Contacts
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Réalisation : Etienne & Etienne
Impression : Centrale municipale d’achat
Tiré sur papier 100% recyclé à 920 exemplaires - août 2016
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Direction du Département de la cohésion sociale et de la solidarité
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