Syntheses de Grammaire Francaise
Syntheses de Grammaire Francaise
Syntheses de Grammaire Francaise
SYNTHÈSES DE GRAMMAIRE
FRANÇAISE
« La langue française est une femme, et cette femme est si belle,
si fière, si modeste, si hardie, si touchante, si voluptueuse, si chaste,
si noble, si familière, si folle, si sage qu'on l'aime de toute son âme
et qu'on n'est jamais tenté de lui être infidèle. »
(Anatole France, Propos, 1921)
TABLE DES MATIERES
Les diacritiques
Les accents
★Pour savoir quand et quel accent mettre, aigu ou grave, il faut couper
le mot par syllabes: si la voyelle « e » est le dernier son de la syllabe,
elle prend un accent aigu (é); si la voyelle « e » est suivie par une
consonne prononcée, on lui met un accent grave (è). Le « e » dans les
mots composés d’une seule syllabe porte toujours un accent grave.
un été (é-té); répété (ré-pé-té) - je repète (ré-pète); un collège – un
collégien; je complète - nous complétons; une frontière, une première, la
mère, le père, le frère, une ère, …
Le tréma
Les ligatures
La liaison
1) La liaison obligatoire
● entre le déterminant et le nom:
les‿amis ; quels‿amis ; ces‿hôtels
● entre l’adjectif antéposé et le nom :
un petit‿homme ; premier‿acte ; petits‿enfants
● entre le pronom et le verbe, entre le verbe et le pronom antéposé :
ils‿ont ; les‿avez-vous ?; nous‿en‿avons ; était‿il ?
● entre le verbe être et l’attribut du sujet : la Terre est‿une planète
● avec les adverbes, prépositions et conjonctions monosyllabiques :
en‿avion, très‿intéressant, quand‿elle parle
● entre les verbes avoir et être et le participe passé des formes verbales
composées :
ils‿ont‿agi rapidement ; il est‿ici ; ils sont‿arrivés
● entre les mots constituant certaines expressions figées :
tout‿à l’heure ; tout‿à coup ; de temps‿en temps ;
un sous‿entendu, petit‿à petit, etc.
2) La liaison interdite
Il est considéré incorrect de pratiquer une liaison (les mots excluant
la liaison empêchent également l'élision) dans les cas suivants :
● après la conjonction et : un café et / un croissant
● devant un mot débutant par un h « aspiré » :
les / héros, la / Hongrie, ils / halètent
● après certains mots qui se terminent par deux consonnes dont une
seule est sonore, tels que tard, tort, part, remords, etc.
nord / est ; nord / ouest ; il perd / un ami ;
je prends part / à votre deuil ; à tort / et à travers
● dans certaines expressions figées ou mots composés :
nez / à nez ; un bon / à rien ; corps / à corps
● devant certains mots commençant par les approximantes [j] et [w] :
les / yaourts, un / oui mais : les‿yeux, les‿ouïes
● devant quelques mots à initiale vocalique comme onze, un (en tant que
numéral et non qu'article) et huit (qui a pourtant un h muet), dans
certains cas :
les / onze enfants ; les numéros / un
mais les‿ uns / et les‿ autres) ; les / huit‿enfants (mais liaison dans dix-
huit, mot composé)
● devant une abréviation commençant par une consonne telle que [n] ou
[s], comme dans : un / SDF.
3) La liaison facultative
Il y a des liaisons qui ne sont « obligatoires » que dans la langue
soutenue. Le débit, le niveau de langue, la situation de communication
ou l'interlocuteur sont des facteurs importants dans la décision de
prononcer ou non la liaison. Plus on se trouve dans une situation
familière, informelle, moins on prononce les liaisons facultatives.
Voici quelques-unes de ces liaisons facultatives parmi les plus
employées, mais souvent omises dans la langue familière :
● entre les formes du verbe être et l'attribut du sujet :
ils sont incroyables, c'est impossible, vous êtes idiots ;
● entre les formes des auxiliaires avoir ou être et le participe passé : ils
ont aimé, elle est allée, nous sommes arrivés ;
● entre une préposition (surtout monosyllabique) et son régime : sous un
abri, sans un sou, dans un salon ; elle est plus rare après les
polysyllabes : après une heure, pendant un siècle ;
● après un adverbe modifiant le mot qui le suit :
assez intéressant, mais aussi, pas encore, plus ici, très aimable, trop
heureux ;
● entre un nom au pluriel et l'adjectif qualificatif qui le suit : des enfants
agréables, des bois immenses, des habits élégants ;
● entre un verbe et ses compléments :
elle prend un billet, ils vont à Paris, nous voyageons ensemble, je crois
en Dieu, il faut passer à table.
LES REGISTRES (NIVEAUX) DE LANGUE
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LES PRÉSENTATIFS
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Un présentatif est un mot ou une locution, généralement
invariables, qui sert à introduire un élément nouveau ou mettre en valeur
un mot ou une section de phrase.
Les présentatifs en français sont:
voici, voilà ;
il y a, il est, il existe ;
c'est, ce sont.
1) Voici / voilà
Voici et voilà servent à présenter un être, une chose ou un fait dans
une situation d'énonciation particulière. Ce sont des mots invariables qui
introduisent (comme le ferait un verbe) un groupe nominal, un pronom,
ou une proposition (subordonnée complétive).
Voici ma copine, Martine. La voici. Voilà qu’elle arrive,
finalement !
Voici, voilà sont formés à partir de l'impératif du verbe voir, vois,
et de ci, respectivement là. Ils comportent donc un élément verbal et
celui-ci est bien senti dans des formes comme Te voilà, nous voici, etc.
Voici sert à présenter quelqu’un ou quelque chose dont il n’a pas
encore été question, alors que voilà sert à présenter, en résumé, ou pour
conclure un propos, quelqu’un ou quelque chose dont on a déjà parlé :
Voilà, je t’ai tout dit.
En langage soutenu, voici renvoie à la personne / la chose la plus
proche, tandis que voilà renvoie à la plus éloignée. Il est à noter que
pour un usage courant, voilà est beaucoup plus employé que voici.
2) Il y a
Il y a sert à construire une phrase qui constate l’existence, la présence
d’un être, d’une chose ou d’un événement:
Il y a quelqu’un à la porte.
Il y a de la poussière sur la table.
Il y a des livres et des dictionnaires à votre disposition.
▪ À la forme négative: Il n'y a pas DE
Il n’y a pas d’étudiants en retard.
▪ Il y a peut aussi introduire une indication de temps écoulé:
Il a téléphoné il y a dix minutes.
Il y a se conjugue aux temps du passé et du futur (le verbe avoir :
il y avait, il y a eu, il y aura, etc.), mais cette locution est invariable en
genre, en nombre et en personne.
LA PHRASE
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1. Définitions et caractéristiques
▪ Une phrase est une unité qui a sa propre autonomie syntaxique : elle ne
dépend d'un point de vue grammatical d'aucune autre unité.
▪ À l'écrit, la phrase se reconnaît par ses limites : à gauche, une
majuscule et à droite, un point. Le point peut être remplacé par un autre
signe de ponctuation (point d'interrogation, d'exclamation, point-
virgule…).
▪ On peut étudier une phrase selon :
- son type: phrase déclarative, interrogative, exclamative,
injonctive ;
- sa forme : affirmative ou négative ;
- sa structure : simple, composée ou complexe ;
Les types de phrases
Suivant l'intention exprimée par le locuteur ou l'auteur, on distin-
gue trois types principaux de phrases: déclarative, interrogative et
impérative.
■ La phrase déclarative
▪ Appelée aussi énonciative, ou assertive, la phrase déclarative est
celle qu’on emploie pour constater un fait, raconter un événement,
décrire une situation. Son intonation, ou sa ligne mélodique, se
caractérise par la succession d’une montée et d’une descente du ton.
▪ Lorsqu’elle est écrite, elle se termine le plus souvent par un
point, parfois par un point-virgule ou deux points. L’ordre des mots le
plus fréquent est :sujet – verbe – complément.
J’ai rendez-vous chez le dentiste.
Il va à l’université.
▪ Lorsque le complément est un pronom personnel (me, te, la, les),
l’ordre est souvent : sujet– complément – verbe.
Je te comprends.
▪ Le verbe s’accorde toujours avec son sujet, en personne et en
nombre. Au contraire, le verbe et son complément ne dépendent pas l’un
de l’autre pour les marques de la personne et du nombre.
■ La phrase interrogative
▪ La phrase interrogative sert à poser une question.
▪ Elle se termine par un point d'interrogation (?). A l’oral, la ligne
mélodique se caractérise par une montée du ton dans sa dernière partie.
Lorsqu’elle est écrite, elle se termine par un point d’interrogation.
L’ordre des mots obéit à des règles plus complexes que dans la phrase
déclarative.
▪ On distingue l'interrogation totale de l'interrogation partielle.
★ Lorsque le sujet est un nom, le sujet reste placé avant le verbe, mais
il est, de plus, représenté après le verbe par un pronom personnel. On
peut dire alors que l’interrogation est marquée par un pronom de
rappel postposé.
Ta mère travaille-t-elle ?
Quelqu’un voudrait-il m’aider à porter ce paquet ?
★ Le « t » que l’on ajoute entre une forme verbale terminée par une
voyelle et un pronom commençant par une voyelle permet d’assurer une
prononciation identique en [t] à la troisième personne du singulier dans
tous les groupes verbaux:
Vient-il ? Finit-elle ? Joue-t-il ?
★ Dans les verbes du 1er groupe dont le radical se termine par « t »
(chant-er, jet-er, prêt-er, etc.), dans la forme avec inversion « chante-t-
elle? « ou « le prête-t-il? », on prononce le [t] nettement allongé.
★ Dans la prononciation, le « d » final des verbes du 3e groupe se
prononce [t]:
Attend-il ? Le surprend-elle ?
La phrase négative
● La négation totale
La locution ne … pas indique que l’action exprimée par le verbe
n’existe pas, c’est donc une négation totale. Elle encadre le verbe à un
temps simple et seulement l’auxiliaire à un temps composé.
Il ne vient pas. - Il n’est pas venu.
A la forme négative, il faut toujours utiliser au moins deux mots
qui encadrent le verbe : ne ... pas, ne ... plus, ne ... jamais, ne ... rien,
etc. (à choisir selon le sens de la phrase) :
Je n'aime pas fumer, je n’ai jamais fumé.
● Le ne explétif
Il ne faut pas confondre l’adverbe de négation ne avec le ne
explétif. Ce ne explétif, qu’on retrouve dans les textes littéraires, ne joue
aucun rôle grammatical et peut normalement être supprimé sans que le
sens de la phrase change :
Je crains qu’il ne pleuve demain.
Il est meilleur que je ne le croyais.
Vous feriez mieux d’accepter avant qu’il ne change d’idée.
Mais : Je crains qu’il ne puisse venir.= Je crains qu'il ne puisse pas
venir. (ne négatif)
★ Une phrase qui contient deux verbes peut avoir deux négations :
Vous ne pouvez pas / ne pas vous poser cette question.
Comparez :
Vous pouvez vous poser cette question.
Vous ne pouvez pas vous poser cette question.
Vous pouvez ne pas vous poser cette question.
● Il est possible de combiner plusieurs négations avec un même verbe.
On omet alors le pas et l’ordre des négations est le suivant :
Je ne mange plus rien.
Je ne parlerai plus à personne.
Je ne parlerai jamais plus. (ou plus jamais)
Je n’ai plus aucun ami.
Il ne boit jamais rien.
Il ne dit jamais rien à personne.
Il ne s’approche jamais plus de personne. (ou : plus jamais)
Rien ne l’énerve plus guère.
Je ne mangerai jamais plus aucune tarte. (ou : plus jamais)
Je ne dirai jamais plus rien à personne. (ou : jamais plus rien)
● La litote
La litote est un mode d’expression qui consiste à dire une chose
négativement pour exprimer en fait le contraire: l’affirmation est
atténuée, mais devient par là-même encore plus forte :
Ce n’est pas une mauvaise idée. (= elle est bonne.)
Il n’est pas bête, cet enfant. (= il est intelligent.)
Ce n’est pas facile, la grammaire française. (= elle est difficile.)
▪ La locution « pas mal » est un exemple typique de litote, qui s’est
lexicalisée en adjectif de sens non négatif. On ne peut donc plus utiliser
ne en même temps que pas mal, car le mot n’est plus négatif:
Le film était pas mal. (= il était bien.)
Ton idée est pas mal, mais ça coutera cher.
▪ La réponse à une phrase négative qui exprime une litote est toujours
affirmative:
C’était pas mal, n’est-ce pas? - Oui, c’était pas mal.
Il n’est pas mauvais, ce gâteau. - Oui, il est bon.
La structure de la phrase
■ La phrase simple
La phrase simple comporte un sujet, un verbe conjugué et,
accessoirement, un complément, c'est-à-dire une seule proposition,
appelée proposition indépendante, au moyen de laquelle le locuteur ou
l'auteur donne une information :
La voiture avance lentement.
Il se promène dans le parc.
Parmi les phrases simples, on trouve la phrase verbale et la phrase
nominale.
▪ La phrase verbale
Elle contient un groupe sujet, un verbe conjugué et un ou plusieurs
compléments.
Ce soir, nous dînons au restaurant.
▪ La phrase nominale
Elle ne comporte aucun verbe conjugué.
Premier venu, premier servi !
■ La phrase complexe
Une phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués. Elle
contient autant de propositions que de verbes conjugués.
[Il sent][que Marguerite lui étend une couverture sur les genoux.]
= 2 propositions
Il existe plusieurs sortes de propositions :
● La proposition indépendante.
Elle ne dépend d’aucune autre proposition et aucune proposition ne
dépend d’elle :
Ils vont à la mer.
★ Un verbe conjugué peut constituer une proposition à lui seul :
Partons / car se fait tard.
► le mouvement:
- (se diriger) vers son bureau – (aller) à Bucarest / la maison –
(aller) au Canada / au restaurant - (voyager) aux Etats-Unis –
(aller) jusqu’à la mer/ jusqu’au bout du monde – (venir) de l’école /
du cinéma – (aller) par (par là = pe acolo) – partir pour la France
/ Bucarest
► Le temps :
- à midi - vers 9 heures - jusqu’à la semaine prochaine - après une
heure - avant ce soir - dans une heure - en 5 minutes - depuis un
mois - il y a quelques jours - à travers les années - pour quelques
mois - dès (= à partir de) maintenant - pendant les vacances
Les prépositions simples les plus courantes ont des valeurs
multiples :
À : ➙lieu: Je suis à la maison. Il va à Paris.
➙heure: Il arrive à midi.
➙bénéficiaire: Un ami à moi. Ce livre est à moi.
➙rôle : Une cuillère à café. Une brosse à dents.
➙prix: Une table à 200 €
➙moyen de transport: Aller à vélo / à cheval / à pied
De: ➙possession: Le portable de Paul.
➙origine: Le camembert vient de Normandie.
➙matière: Une statue de bronze.
➙contenu: Une tasse de café.
➙prix: Des chaussures de 50 €.
En: ➙lieu: Il travaille en Espagne.
➙matière: Une montre en or. Un pull en coton
➙manière: Il marche en boitant.
➙moyen: Voyager en voiture/ en train / en avion
➙durée d’accomplissement: Il fait son essai en une heure.
Dans: ➙lieu: Une voiture dans le garage.
➙prospection temporelle: Il arrive dans deux jours.
La préposition :
➙ne peut pas être effacée ou déplacée;
➙a toujours une expansion à droite;
➙dans une énumération, les prépositions à, de, en se répètent devant
chaque mot
Il pensait à ses parents et à son frère.
Ce jardin est rempli de rosiers, de dahlias et de lauriers.
➙un même mot peut être adverbe ou préposition, cela dépend du
contexte:
1) Vous le trouverez derrière. = adverbe
2) Vous le trouverez derrière la maison. = préposition (elle a une
extension à droite : la maison).
1) Il a voté contre ce candidat, car il déteste ses idées.
= préposition (contre unit deux éléments, voté et ce candidat).
2) Je pensais que tu opterais pour cette idée, mais je vois que tu es
contre. = adverbe (contre marque une opposition et n’est suivi de rien)
Le choix de la préposition
►Penser
• penser à : penser à quelqu'un, à quelque chose
Paul pense à Julie.
Robert pense à ses vacances.
• penser de (pour une opinion) :
Que pensez-vous de ce journal? Le trouvez-vous bon?
Si nous allions en ville! Qu'est-ce que vous en pensez (d’aller en
ville) ?
►Manquer
• manquer (sans préposition) :
- manquer une chose = rater
J’arrive en retard au bureau quand je manque l’autobus.
- manquer = être absent
Trois étudiants manquent aujourd'hui.
• manquer à = ne pas se conformer ou faire défaut
Manquer à son devoir, à sa parole. (= a nu-şi face datoria ; a nu se
ţine de cuvânt)
La force me manque pour grimper à ce mur.(= îmi lipseşte forţa de
a mă căţăra pe zidul ăsta.)
• manquer à quelqu’un (pour des sentiments).
Je manque à mes parents. ( = părinţilor mei le este dor de mine.)
Son chien lui manque.(Câinele lui îi lipseşte / îi este dor de câinele
lui.)
• manquer de = ne pas avoir en quantité suffisante (sens général sans
déterminant)
Ils manquent d'argent.(= Ei nu au bani.)
Nous ne manquons de rien.(= Nu ne lipseşte nimic./ Avem de
toate.)
• manquer de + infinitif = faillir, être sur le point de, courir le risque de
J'ai manqué de tomber dans l'escalier. (J'ai failli tomber...)
(= Era să cad pe scări.)
LE GROUPE VERBAL
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1. Généralités
LE VERBE
Le verbe, du latin verbum (« mot ») est le noyau de la phrase. Il
établit une relation entre le sujet et les autres éléments de la phrase. Le
verbe a un rôle essentiel, indispensable dans la construction de la phrase,
lorsqu’on veut indiquer avec netteté l’auteur, l’époque, l’objet et les
circonstances d’une action.
Le verbe est le seul élément de la phrase qui porte les marques de
la personne, du temps, de l'aspect, du mode et de la voix. Il change de
forme en fonction de cas marques.
▪ Il existe six personnes de conjugaison qui déterminent les
terminaisons selon les temps :
1ère personne 2ème personne 3ème personne
Singulier : je tu il, elle, on
Pluriel : nous vous ils, elles
▪ Le verbe peut exprimer :
l'action accomplie par le sujet (voix active et voix pronominale)
l'action subie par le sujet (voix passive)
Toute forme verbale simple se compose de deux parties bien
distinctes: le radical (ou base) et la terminaison (ou désinence ou
finale).
Le radical, qui est la racine du verbe, nous permet d'identifier son
sens. Le radical peut être fixe, ou se présenter sous différentes formes
dues à des évolutions phonétiques, ou à des phénomènes d'analogie. Si
ces formes sont apparentées, il s'agit d'un radical à plusieurs bases.
Ainsi le verbe rester a « rest-» pour seul radical, alors que le verbe
venir a quatre bases : « vien-» (je viens), « ven-» (nous venons), « vin-»
(il vint), « viend- » (je viendrai).
La terminaison, qui est un suffixe, nous renseigne sur les
éléments verbaux suivants:
le mode et le temps - pour tous les verbes ;
la personne et le nombre - pour les verbes conjugués ;
le genre et le nombre - pour le participe passé.
L'ensemble des formes qu'un verbe peut prendre s'appelle
conjugaison.
1) Aller et venir
Lorsqu'ils sont suivis d'un infinitif, ces deux verbes servent à
modifier la valeur temporaire. On parle de périphrase verbale
temporelle. On obtient ainsi :
- le futur proche : je vais partir
- et le passé récent : je viens de partir
3) Faire / se faire
Lorsqu'il est suivi d'un infinitif, le verbe faire modifie le sens du
verbe qui le suit afin de signifier que l'action n'est pas faite par le sujet
mais par quelqu'un d'autre. On parle de périphrase verbale factitive.
Il fait couper ses cheveux. (El îşi tunde părul.)
A la forme pronominale - se faire - suivie d'un infinitif, ce verbe
donne un sens passif à une phrase. Le sujet subit l'action. On parle de
périphrase verbale passive.
Il s'est fait renvoyer de l'école. ( A fost dat afară din şcoală.)
- S’agir (a fi vorba)
▪ il s'agit de + nom (pour indiquer le sujet)
Dans ce roman plein de suspense, il s'agit d'un mystère de meurtre.
(= le sujet du roman est un mystère de meurtre)
▪ Il s'agit de + infinitif (pour exprimer un conseil/une obligation)
Après avoir subi les situations difficiles, il s'agit d'apprécier les
petites joies de la vie.
- Il y a + nom / pronom pour indiquer
▪ l’existence d'une chose ou d'une personne :
Regarde! Il y a une hirondelle sur l'arbre. C’est le printemps!
L'alarme antivol sonne! Il y a quelqu'un dans la maison.
▪ la distance ou le temps:
Il y a 5 ans que je n'ai pas eu ses nouvelles.
Il y a 208 km entre Nancy et Besançon.
- Il est + adjectif
Il est possible, il est important, il est dommage, il est nécessaire,
il est normal, il est certain, il est évident, etc.
Il est important de connaître des règlements de conduite.
Il était certain qu'ils sortaient car personne n'a répondu à mon
appel.
Il est souhaitable que vous mémorisiez cette leçon.
Il est dommage que tu ne l'aies pas vu.
1) L'infinitif
C’est un mode non personnel (il n'a pas de pronoms personnels) et
non temporel (il ne se conjugue pas aux différents temps connus) ;
L’infinitif a deux temps:
● L’infinitif présent, utilisé pour une action en cours de réalisation :
être, avoir, parler, finir, aller, voir, partir, etc.
● L’infinitif passé, utilisé pour une action accomplie:
avoir été ; avoir eu ; avoir parlé ; avoir fini ; être allé ; être parti,
etc.
Emplois :
▪ dans les propositions indépendantes :
- dans les phrases déclaratives : À toi de terminer ce travail.
- dans les phrases interrogatives : Pourquoi terminer ce travail ?
- dans les phrases exclamatives: Terminer ce travail et partir loin !
- remplace l'impératif pour
exprimer un ordre, un conseil : Entrer sans frapper.
2) Le participe
Le participe sert à exprimer une action et, en même temps, une
qualité (comme le ferait un adjectif).
Il a deux temps : participe présent et participe passé.
● Le participe passé est employé avec l’un des deux auxiliaires, être ou
avoir, dans la conjugaison des temps composés de tous les verbes, le
plus souvent pour une action passée.
Il aide donc à former : le passé composé, le plus-que-parfait, le
passé antérieur, le futur antérieur de l'indicatif, le passé du
conditionnel, et le passé et le plus-que-parfait du subjonctif.
J’ai déménagé la semaine dernière.
Les bateaux sont rentrés au port.
Tu étais déjà parti quand elle s’est réveillée.
Nous serions venus si vous nous aviez invités.
● Les verbes du 3e groupe, qui sont des verbes irréguliers, ainsi que les
auxiliaires avoir et être, changent de radical et ont plusieurs
terminaisons :
-u -t
avoir eu
attendre attendu
boire bu atteindre atteint
croire cru couvrir couvert
courir couru écrire écrit
descendre descendu éteindre éteint
devoir dû craindre craint
falloir fallu découvrir découvert
lire lu faire fait
pouvoir pu joindre joint
pleuvoir plu mourir mort
recevoir reçu offrir offert
savoir su ouvrir ouvert
tenir tenu souffrir souffert
venir venu peindre peint
voir vu
vouloir voulu
-s -i -é
admettre admis
apprendre appris dormir dormi aller allé
asseoir assis mentir menti être été
comprendre compris sortir sorti naître né
mettre mis
prendre pris
3. Le gérondif
Le gérondif est formé comme le participe présent mais il est
précédé de « en » ; il a une seule forme, invariable :
commencer – en commençant lire – en lisant
finir – en finissant savoir – en sachant
avoir – en ayant être – en étant
Emploi :
Le gérondif sert à exprimer :
a) la simultanéité:
Je mange et je regarde la télévision. ➙ Je mange en regardant la
télévision.
b) la condition:
S'il arrive tôt, il pourra assister au concert. ➙ En arrivant tôt il
pourra assister au concert.
c) la cause:
Comme elle était malade, elle n'a pu aller au travail. ➙ En étant
malade elle n'a pu aller au travail.
d) la manière:
En feuilletant mes livres j'ai trouvé d'anciennes photographies.
e) Le temps:
Quand je sortais de la faculté, j'ai rencontré Juliette. ➙En sortant
de la faculté j'ai rencontré Juliette.
f) la concession ou l'opposition précédé de « tout »:
Je suis rentré chez moi tout en ignorant qu'ils seraient là.
I. L’indicatif
L'indicatif est un mode qui exprime des actions ancrées dans la
réalité. Ce mode désigne une action, un état présentés comme réels dans
le présent, le passé, le futur. L'indicatif est le mode le plus riche puisqu'il
contient huit temps différents.
1. Le présent
Comme dit E. Benveniste, le présent est proprement la source du
temps . Le présent étant le seul vécu véritable, c'est par rapport à lui que
se définissent tous les autres temps, c'est-à-dire le passé et l'avenir.
Le présent situe l’action au moment où le locuteur parle, qui est
en train de se faire :
Qu’est-ce qu’il fait ? Il regarde la télé.
- « Etre en train de + infinitif » insiste sur le déroulement de l’action :
la durée est plus ou moins longue.
Ne le dérangez pas, il est en train de travailler.
★ « Etre en train de » ne peut pas être utilisé avec un verbe exprimant
un sentiment, un comportement, ni avec des verbes comme vivre,
habiter, demeurer, ...
Je n’aime pas la ville, je préfère la campagne.
Laisse-le tranquille, il se conduit de façon très bizarre depuis
quelques jours.
C’est l’adresse où j’habite actuellement.
Emplois :
Le présent est employé pour indiquer :
► une action future, certaine ; il est alors employé avec une marque
temporelle exprimant un futur proche ou lointain :
Notre avion décolle dans une heure.
Je commence mes études à l’université l’année prochaine.
Parl-er :
Je parl-e Tu parl-es Il / Elle / On parl-e
Nous parl-ons Vous parl-ez Ils / Elles parl-ent
★ Écrit et prononciation
Singulier Pluriel
boire (a bea) je boi-s nous buv-ons ils boiv-ent
devoir (a trebui) je doi-s nous dev-ons ils doiv-ent
pouvoir (a putea) tu peu-x nous pouv-ons ils peuv-ent
prendre (a lua) il pren-d nous pren-ons ils prenn-ent
recevoir (a primi) je reçoi-s nous recev-ons ils reçoiv-ent
vouloir (a vrea) je veu-x nous voul-ons ils veul-ent
venir (a veni) il vien-t nous ven-ons ils vienn-ent
tenir (a ţine) tu tien-s nous ten-ons ils tienn-ent
Exceptions :
▪ Le futur est un temps de l’indicatif qui exprime des faits qui n’ont
pas encore eu lieu au moment où l’on parle.
★ Au futur, tous les verbes ont les mêmes terminaisons, mais pour les
verbes être, avoir, aller et quelques verbes du 3e groupe le radical du
futur est différent du radical de l’infinitif:
Emplois
Le futur simple peut exprimer :
▪ un ordre, des directives :
Vous ferez pour demain l’exercice 15 de la page 62.
Tu iras chercher le livre à la bibliothèque quand tu rentreras.
▪ une promesse :
J’ai arrêté de fumer, je ne recommencerai plus, je te le promets.
▪ des prévisions :
Il pleuvra sur la majorité partie du pays.
3. L’imparfait
Emplois :
L’imparfait est employé :
▪ pour indiquer l’existence d’un fait à un moment du passé :
Il y a 2000 ans, la France s’appelait la Gaule.
Au début du 20e siècle, les femmes ne votaient pas.
▪ pour indiquer un fait habituel dans le passé :
Mon grand-père sortait toujours dans le jardin après le déjeuner,
s’asseyait sur le même banc sous le chêne, lisait, puis dormait pendant
une bonne demi-heure.
▪ dans les descriptions :
C’était un dimanche. Il faisait beau, les gens se promenaient dans
les rues, ou bavardaient à la terrasse des cafés. Elle était heureuse …
▪ dans un contexte hypothétique pour suggérer, proposer :
C’est son anniversaire. Si on lui offrait un sac de voyage ? (Ce-ar
fi dacă …)
▪ après « si » pour exprimer une hypothèse (se traduce în limba română
cu condiţionalul prezent) :
Si j’étais riche, je voyagerais à l’étranger. (Dacă aş fi bogat …)
Elle parle comme si elle avait de l’expérience. ( … ca şi cum ar
avea experienţă)
▪ pour exprimer une demande atténuée (formule de politesse)
Je voulais vous demander une chose.
Je vous téléphonais pour l’appartement en location.
▪ dans le discours indirect, à la place du présent, quand le premier verbe
est au passé ; c’est alors un présent dans le passé :
Il m’a dit qu’il était fatigué et voulait partir. (Mi-a spus că este
obosit şi vrea să plece.)
▪ pour décrire un fait qui a failli se produire (= era cât pe ce să se
întâmple, dar nu s-a întâmplat):
Encore un peu et tu tombais.(Tu as failli tomber). (= Mai aveai
puţin şi cădeai).
Heureusement que je suis arrivé(e) : une minute de plus et la salle
de bain était inondée.
1) Le passé composé
Le passé composé exprime une action terminée.
Emploi :
Le passé composé est employé dans un contexte passé pour
exprimer :
▪ une succession d’événements :
Il a mangé, il s’est brossé les dents et il est sorti.
▪ une répétition :
J’ai vu ce film quatre fois.
▪ une durée limitée :
Elle a fait son choix en deux minutes.
Formation :
Le passé composé est formé de l’auxiliaire avoir ou être au
présent et du participe passé du verbe :
j’ai étudi ; j’ai fini ; je suis allé
Le choix de l’auxiliaire
Rappel :
● Lorsque le passé composé est formé avec l’auxiliaire être, le
participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe
:
il est allé, elle est allée, ils sont allés, elles sont allées
● Lorsque le passé composé est formé avec l’auxiliaire avoir, le
participe passé ne s’accorde pas avec le sujet du verbe mais avec le
COD si celui-ci est placé avant le verbe :
J’ai parcouru la Terre Je l’ai parcourue.
● A la forme interrogative :
▪ on utilise l’intonation montante ou la locution « est-ce que » sans
modifier l’ordre des mots dans la phrase :
Vous êtes sorti hier soir ? Est-ce que vous avez vu ce film ?
▪ on inverse l’auxiliaire et le pronom :
Avez-vous aimé le film ?
Etes-vous rentrés en taxi ?
▪ avec les noms, on utilise un pronom de rappel précédé de -t- devant
voyelle :
Vos enfants ont-ils aimé la campagne ?
Ton ami, a-t-il téléphoné ?
2) Le plus-que-parfait
3) Le futur proche
Le futur proche (ou futur composé) est utilisé pour parler d’une
action ou situation envisagée dans un futur peu éloigné du moment
présent.
Il se construit avec le verbe aller au présent suivi de l’infinitif du
verbe.
Il permet d'exprimer :
▪ un événement immédiat :
Attention, tu vas tomber !
Vite, le train va partir !
▪ un projet, ou des prévisions.
Je vais finir mes études en juillet.
Nous allons rester six ou sept ans à Paris.
4) Le passé récent
On utilise le passé récent pour indiquer un évènement qui s'est
produit juste avant le moment où le locuteur parle.
Il se forme simplement avec le verbe venir au présent de l’indicatif
auquel ajoute l'infinitif d'un verbe : venir + de + infinitif
Tu viens de sortir du bureau.
Nous venons de terminer la répétition.
II. L’impératif
L'impératif est le mode des phrases injonctives. Il a deux temps:
▪ présent (temps simple)
▪ passé (temps composé, très limité d'emploi : aie parlé, ayons parlé,
ayez parlé).
Emploi
L’impératif sert à exprimer:
▪ un ordre ou une commande :
Partez tout de suite !
▪ une requête ou une demande :
Passe-moi le sel, s'il te plaît.
▪ une prière :
Seigneur, offrez-nous une bonne récolte...
▪ une exigence :
Remboursez !
▪ une invitation :
Reprends, donc, un morceau de gâteau.
▪ un conseil :
Essaie de te reposer un peu.
▪ une instruction :
Allez tout droit, puis prenez la première rue à gauche.
▪ un souhait :
Passez de bonnes vacances !
▪ une permission :
Fumez si vous voulez, ça ne me dérange pas.
▪ une interdiction, une défense :
Ne touchez pas les objets exposés !
▪ un conseil :
Ne touche pas ces champignons, ils sont toxiques.
▪ Tous les verbes se terminant par -e (verbes en -er, le verbe aller, ainsi
que certains verbes du 3e groupe, comme ouvrir, couvrir, cueillir,
souffrir, etc.) perdent le -s de la 2e personne du singulier :
(Tu regardes) Regarde !
(Tu écoutes.) Ecoute !
(Tu ouvres.) Ouvre !
(Tu vas en classe.) Va vite en classe!
III. Le conditionnel
Comme l'indicatif et le subjonctif, le conditionnel est un mode.
On l'utilise pour exprimer un évènement ou un état soumis à une
précondition (d’où son nom).
Il se compose de deux temps:
- le conditionnel présent, formé du radical du futur simple +
terminaisons de l'imparfait :
je serais ; tu aurais ; il chanterait ; nous voudrions
vous prendriez ; ils iraient...
- conditionnel passé, formé du conditionnel présent du verbe
auxiliaire (avoir ou être) + participe passé du verbe :
j'aurais été ; tu aurais eu ; il aurait fallu ;
nous serions parti(e)s ; vous auriez pris ; ils seraient allés
Emploi :
On utilise le conditionnel présent pour :
● demander poliment un service (verbes vouloir et pouvoir):
Je voudrais un renseignement.
Est-ce que je pourrais laisser un message ?
● faire une suggestion, donner un conseil (verbe devoir):
Vous devriez étudier davantage.
Tu devrais te faire couper les cheveux.
● exprimer un désir :
Ce serait bien d’y aller ensemble.
Je voudrais être en vacances.
● faire des suppositions avec la locution « au cas où » :
Au cas où vous auriez des problèmes, téléphonez-moi.
On utilise le conditionnel passé pour
● exprimer des regrets :
J’aurais aimé faire des études scientifiques.
● imaginer une réalité différente de la réalité actuelle :
On aurait de l’argent, on ferait le tour du monde …
Le conditionnel est aussi utilisé pour :
● donner une information non confirmée :
Le directeur serait prêt à accepter les négociations.
L’accident d’avion aurait fait deux cents victimes.
● faire des hypothèses avec « si » :
Si tu étudiais davantage, tu réussirais.
Si tu avais étudié davantage, tu aurais réussi.
● Il sert également à exprimer le futur dans le passé:
Napoléon sait qu'il sera, un jour, un homme important.
➙ Napoléon savait qu'il serait, un jour, un homme important.
Valérie nous dit qu'elle viendra nous rendre visite demain.
➙ Il y a une semaine, Valérie nous a dit qu'elle viendrait nous
rendre visite le lendemain.
Le "si" conditionnel
La condition et l'hypothèse peuvent s'exprimer en français à l'aide
d'une phrase introduite par la conjonction « si » en respectant, selon le
contexte, les règles des temps suivantes:
4. Une hypothèse non réalisée dans le passé qui a une conséquence dans
le présent:
▪ Si + plus-que-parfait de l'indicatif + conditionnel présent
Si tu avais moins mangé hier soir, tu ne serais pas malade
aujourd'hui.
IV. Le subjonctif
Le subjonctif est par excellence le mode de l’incertain qui
souligne les possibilités de réalisation d’une action, mais peut aussi les
mettre en doute.
Il comporte quatre temps :
présent, imparfait, passé et plus-que-parfait.
Le subjonctif présent
Formation
En règle générale, le subjonctif présent est formé du radical de la
e
3 personne du pluriel du présent de l'indicatif auquel on ajoute les
terminaisons: -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent. Il est toujours précédé par
que :
Verbes irréguliers :
Emploi :
La voix passive
▪ C’est l’auxiliaire être qui indique à quel mode et temps est le verbe.
Voix active :
Il consacre / a consacré / consacrait / consacrera / consacrerait
sa vie à la famille.
Voix passive :
Sa vie est / a été / était / sera / serait consacrée à la famille.
★ Seuls les verbes qui ont un complément d’objet direct (COD), c’est-
à-dire les verbes transitifs, autorisent une construction passive.
● des noms communs, qui désignent des êtres, des choses ou des idées,
en général :
homme, cheval, ville, intelligence …
● des noms propres, qui s'écrivent avec une majuscule et désignent des
individus, des lieux, des œuvres qui sont uniques :
Hélène, Bruxelles, Napoléon Ier, la Tour Eiffel, l’Atlantique, la
Bible …
● des noms abstraits, qui ne peuvent être perçues que par nos facultés
cérébrales :
l'amitié, le courage, la sagesse, la musicalité, l'admiration, la
liberté, l’amour, la joie …
● des noms simples, constitué d'un seul mot : une fleur, une personne
● Le sigle
Du latin juridique sigla, « signes abréviatifs », le mot sigle désigne
selon le Nouveau Petit Robert, une « suite des initiales de plusieurs mots
qui forme un mot unique prononcé avec les noms des lettres. »
Les sigles, s'écrivent en lettres capitales sans point abréviatif, ni
espace, ni trait d'union entre les lettres, et sans accent également.
Ils sont invariables et ne prennent pas de marque de pluriel. Le
genre des sigles se déduit normalement de l’expression d’origine, où le
mot significatif se trouve habituellement en première position. À l'oral,
le sigle se prononce normalement lettre par lettre :
un TGV Train à Grande Vitesse
les JO Jeux Olympiques
la TVA Taxe sur la valeur ajoutée
un / des HLM Habitation à Loyer Modéré
un / des SDF Sans Domicile Fixe
la SNCF Société Nationale des Chemins de fer Français
le RER Réseau Express Régional
l’ANPE Agence Nationale Pour Emploi
l’INSEE Institut national de la statistique et des études
économiques
la CRF Croix-Rouge française
une / des PME petite et moyenne entreprise
une / des BD bande dessinée
● Les acronymes
La formation du féminin
Règles générales :
● -eur ➙-euse :
un joueur → une joueuse ; un nageur → une nageuse ; un
danseur → une danseuse ; un chanteur → une chanteuse
● -teur ➙-trice : acteur → actrice ; lecteur → lectrice ; un
traducteur ➙une traductrice
● -e ➙-esse : un prince → une princesse ; le comte → la comtesse ;
le hôte → la hôtesse ; un maitre →une maitresse
-if ➙-ive : un sportif → une sportive ; un veuf → une veuve
-x ➙-se ; un époux → une épouse
-c ➙-que : un Turc → une Turque
★ Prénoms mixtes
Parmi les noms propres, il y a des prénoms mixtes, qui peuvent être
portés tant par des personnes de sexe féminin que masculin.
● On les appelle aussi prénoms androgynes (même prononciation) ou
épicènes (orthographe et prononciation identiques) :
Alexis ; Alix ; Andréa ; Camille ; Chantal ; Claude ; Dominique ;
Louison ; Maxime ; Jackie ; Lou, Morgan, Sacha, Stéphane, …
► Pays, régions
En règle générale, les noms terminés par un -e sont du genre
féminin :
la France, la Hollande, l’Allemagne, l’Argentine, l’Inde, la
Finlande, la Suède, la Norvège, l’Islande, l’Alsace, la Bourgogne,
la Vendée, la Saintonge, la Provence, la Champagne, etc.
★Exceptions : le Cambodge, le Mexique, le Zimbabwe, …
► Rivières et montagnes
Le genre des noms désignant des rivières et des montagnes est
variable et ne peut pas se déduire de la forme du mot :
▪ noms de fleuves masculins :
le Rhône, le Rhin, le Danube, le Nil, le Gange, le Missouri,
l’Amazone
▪ noms de fleuves féminins :
la Loire, la Seine, la Meuse, la Volga, la Tamise
▪ noms de montagnes de genre masculin :
le Jura, l’Himalaya, le Caucase, l’Etna, le Sinaï, …
▪ noms de montagnes de genre féminin :
les Vosges, les Alpes, les Andes, les Pyrénées, les Carpates, …
La formation du pluriel
Cas particuliers
► Tous les noms terminés par -eau, -au et -eu prennent un –x, à deux
exceptions :
des châteaux ; des drapeaux ; des cadeaux ; des oiseaux ; des
bateaux ; des cheveux ; des milieux, …
★Exceptions avec pluriel en -s:
un pneu → des pneus, un bleu → des bleus
► Radical irrégulier
b) Les composés à traits d'union suivent des règles qui varient selon
la catégorie de leurs constituants :
● nom + nom
une porte-fenêtre → des portes fenêtres ; un timbre-quittance →
des timbres quittances ; une voiture-école → des voitures-école, ...
Mais, si le deuxième élément indique, par exemple, une relation
prépositionnelle :
un timbre-poste → des timbres-poste (des « timbres de/pour la
poste ») ; une assurance-vie → des assurances-vie (des « assurances sur
la vie »),
● nom + adjectif
une aide-soignante → des aides-soignantes ; un château-fort →
des châteaux-forts
● adjectif + nom
une grand-mère → des grands-mères
★ Remarques :
➤ Les articles, les déterminants possessifs et les déterminants
démonstratifs ne peuvent pas s’employer ensemble.
➤ Les déterminants numéraux et indéfinis peuvent s’employer seuls
ou avec un autre déterminant.
➤ Le déterminant tout (toute, tous, toutes) est toujours placé en
premier.
Les articles
L’article indéfini
Un jeune homme qui traversait la rue a été renversé par une voiture.
Emplois
● L’article indéfini est utilisé :
devant les noms qui désignent un être ou un objet quelconque
(oarecare), parmi d’autres :
Elle vient de passer un examen.
Il y a un monsieur qui veut vous parler.
quand le nom est caractérisé par:
- un adjectif : On a visité des endroits magnifiques.
- un complément de nom : J’ai reçu des nouvelles de mon ami.
- une proposition relative : Nous avons un professeur qui est nouveau.
L’article défini
L’article défini est utilisé devant les noms qui désignent une
personne ou une chose unique :
Il est utilisé devant des noms pour leur donner une valeur
générale :
Remarques :
à + le = au de +le = du
à + les = aux de + les = des
L’article partitif
Masculin Féminin
Singulier du / de l’ de la / de l’
Pluriel des Des
Omission de l’article
L'article est habituellement absent dans les cas suivants :
masculin féminin
Possesseur(s) Pluriel
singulier singulier
À moi mon père ma mère mes parents
À toi ton oncle ta tante tes cousins
À lui / à elle son fils sa fille ses enfants
À nous notre famille nos amis
À vous votre appartement vos voisins
À eux / à elles leur voiture leurs voitures
Cas particuliers
► Le cas de : même
Même peut avoir deux interprétations différentes selon sa place,
devant ou après le nom :
- il indique l’identité lorsqu’il est antéposé au nom :
Ils ont les mêmes goûts.
- il a une valeur de soulignement lorsqu’il est postposé au nom :
Elle est la gentillesse même.
★ On ne doit pas confondre le déterminant, qui est variable et
l’adverbe, qui est invariable et que l’on peut antéposer ou postposer
sans changement de sens :
Elle est la gentillesse même. (On ne peut pas dire : Elle est la
même gentillesse. (déterminant : Este amabilitatea însăsi.)
Tout le monde a dansé, même les plus âgés. = Tout le monde a
dansé, les plus âgés même.(adverbe : Toată lumea a dansat, chiar şi cei
mai în vârstă / şi cei mai în vârstă chiar.)
Interrogatif Exclamatif
Singulier/ Quel Quel est votre nom? Quel beau temps !
Masculin
Singulier/ Quelle Quelle heure est-il ? Quelle belle soirée !
Féminin
Pluriel / Quels Quels sont les treize Quels drôles
Masculin desserts de Noël ? d’animaux !
Pluriel / Quelles Quelles sont tes Quelles jolies photos !
Féminin motivations ?
Nombre et numéro :
■ nombre = quantité comptable ■ numéro = élément d’une série
Quel est le nombre des joueurs ? C’est mon numéro de téléphone.
On distingue :
► les formes simples : un, deux, trois, dix, quinze, …
► les formes complexes, composées
- soit par addition : dix-sept, vingt-deux, soixante-treize …
- soit par multiplication de vingt dans quatre-vingts, ainsi que de
cent et de mille : trois cents, deux mille,…
- soit par addition et multiplication à la fois : deux mille trente.
• On met un trait d'union entre les éléments formant un nombre
complexe, à condition que le nombre soit inférieur à cent et qu'on n'ait
pas employé la conjonction et :
deux cent soixante-deux euros, six cent vingt et un euros
► Zéro
C'est un nom commun qui ne représente aucune quantité et qui
prend un -s au pluriel :
Un nombre avec plusieurs zéros.
Il peut aussi servir de déterminant invariable :
Zéro faute en dictée.
Exceptions:
► un ➙premier / première, mais attention:
vingt et un ➙vingt-unième
►deux ➙a deux formes:
• second/seconde = al doilea din doi
Des deux semestres, le second est plus court que le premier.
• deuxième = al doilea din cel putin trei
Février est le deuxième mois de l’année.
►cinq ➙cinquième, vingt-cinq ➙vingt-cinquième, …
►neuf ➙neuvième, dix-neuvième, …
Fractionnaires
100 cent centième 1/2 - la / une
101 cent un cent unième moitié
102 cent deux cent deuxième 1/2 - le / un
200 deux cents deux centième demi
201 deux cent un deux cent 1/3 - le tiers
unième 2/3 = les deux
202 deux cent deux deux cent tiers
deuxième 1/4 – le / un
220 deux cent vingt deux cent
quart
vingtième 1/5 = un (le)
300 trois cents trois centième cinquième
400 quatre cents quatre centième 3/4 – les trois
500 cinq cents cinq centième quarts
600 six cents six centième 6/8 = les six
700 sept cents sept centième huitièmes
800 huit cents huit centième
3/50 = trois
900 neuf cents neuf centième
cinquantièmes
1000 mille millième
1001 mille un mille et unième 1/100 = un
1002 mille deux mille deuxième centième...
1020 mille vingt mille-vingtième
1100 mille cent mille centième
1200 mille deux cents mille deux
centième
1250 mille deux cent mille deux cents
cinquante cinquantième
1900 mille neuf cents mille neuf
centième
2000 deux mille deux-millième
2001 deux mille un deux-mille et
unième
3000 trois mille trois-millième
10000 dix mille dix-millième
100000 cent mille cent-millième
1000000 un million millionième
1000000000 un milliard milliardième
LE PRONOM
Le pronom est un mot variable, employé pour éviter les
répétitions, qui sert à remplacer
- un groupe nominal (nom + déterminants)
- un adjectif qualificatif
- une proposition entière
Le pronom prend le genre, le nombre, la personne et la fonction
syntaxique du terme qu’il remplace
Le pronom neutre le
Les pronoms en et y
▪ des lieux introduits par les prépositions chez, dans, devant, sous, sur,
etc.
Le bus dépose les touristes sur le parking de l’hôtel. Il y est garé
pour la nuit.
Remarques :
Remarques :
★ Les pronoms nôtre et vôtre prennent un accent circonflexe sur le o.
★ Les pronoms possessifs sont parfois précédés d'un article contracté :
Cet homme habite dans l'immeuble à côté de mon immeuble.
➙Cet homme habite dans l'immeuble à côté du mien
Les pronoms démonstratifs
Singulier Pluriel
Masculin celui, celui-ci, celui-là ceux, ceux-ci, ceux-là
Féminin celle, celle-ci, celle-là celles, celles-ci, celles-là
Neutre ce, ceci, cela, ça
● Emploi de ce
▪ Ce s'emploie comme antécédent d'un pronom relatif invariable
précédé ou non d'une préposition.
Tout ce qui brille n'est pas de l'or.
Fais ce que tu veux.
Je ne comprends pas ce que tu veux dire.
Ce qui ne me plaît pas en lui, c'est son attitude arrogante.
▪ Ce avec le verbe être forme des locutions (c'est, ce sont ....) qui
servent soit à mettre en évidence un nom, un pronom, un adjectif ou un
adverbe, soit à désigner ou à montrer:
C'est Michel qui a téléphoné.
Ce sont eux les responsables.
Partir tout de suite! C'est impossible!
C'est demain le grand jour.
Qui est-ce ? Ce sont mes voisins.
Mon chien? C'est un berger allemand.
Il y a :
a) les cinq pronoms invariables : qui - que - quoi - dont - où ;
b) le pronom variable : lequel (laquelle ; lesquels ; lesquelles)
► Qui - que .
L’homme qui parle est mon oncle. - sujet (= care)
L'enfant à qui tu as donné ce jouet est orphelin. - complément
d'objet indirect (= căruia)
La pomme que tu manges vient directement du verger. -
complément d'objet direct (= pe care)
► Où
Je veux vivre dans le pays où (= dans lequel) je suis né.-
complément circonstanciel de lieu (ţara unde / în care)
Le jour où je suis entré à l’académie a été le plus heureux de ma
vie.- complément circonstanciel de temps (= ziua în care / când)
► Quoi
Le pronom relatif quoi est neutre. Il ne s'emploie qu'en parlant des
choses ; il est toujours complément. Il représente souvent un antécédent
de sens vague comme rien - ce - chose - quelque chose.
Voici par quoi je vais commencer. (= Iată cu ce voi începe.)
Je te dirai quelque chose à quoi tu n'as jamais pensé. (= … ceva la
care nu te-ai gândit …)
.
Le pronom relatif variable
Singulier Pluriel
Masculin Féminin Masculin Féminin
Lequel Laquelle lesquels lesquelles
Duquel de laquelle desquels desquelles
Auquel à laquelle auxquels auxquelles
Formes :
• Invariables : aucun(e), pas un(e), plus d'un(e), chacun, un tel, tous,
certains...
• Variables : ni l'un ni l'autre, l'un(e), un autre, l'un(e) ...l'autre..., le
même, quelqu'un, tout,...
• Neutres (les locutions): autre chose, autrui, grand-chose, je ne sais
qui, je ne sais quoi, la plupart, n'importe qui, n'importe quoi, plusieurs,
quelque chose, quiconque, qui que ce soit, quoi que ce soit, on,..
★ Les pronoms aucun, rien, personne, on, chacun, tout le monde sont
suivis d'un verbe au singulier :
Rien n'arrivera.
★ Les pronoms indéfinis simples peuvent varier en genre et en nombre.
Toutefois, certains n'existent qu'au singulier, d'autres n'existent qu'au
pluriel et d'autres sont neutres et invariable.
Chaque pronom indéfini présente une fonction qui lui est propre
avec un emploi particulier :
★ Remarques :
* On est toujours sujet de la phrase.
* Le verbe se conjugue à la 3ème personne du singulier.
* Lorsqu'il est facile de déterminer de façon précise que l'on parle d'une
femme ou de plusieurs personnes, on est alors suivi du féminin ou du
pluriel :
On devient patiente, quand on devient maman.
On est prêtes, mesdemoiselles?
On est allés tous les quatre au cinéma.
ADJECTIFS ET ADVERBES
L’adjectif qualificatif
L’adjectif qualificatif est un élément important, mais non
indispensable, du groupe nominal. Il sert à préciser une qualité ou un
défaut: beau, laid, méchant, blanc, noir, …. Le mot « adjectif » vient
d’ailleurs du latin adjectivum signifiant « qui s’ajoute ».
Rôle et fonctions
L’adverbe
Les adverbes sont des mots invariables, importants mais pas
indispensables, qui permettent de préciser les circonstances de lieu, de
temps ou de manière dans lesquelles se déroule l’action présentée par le
verbe.
L’adverbe peut apporter une information supplémentaire au sens
d’un verbe, d’un adjectif qualificatif, d’un autre adverbe ou d’une
phrase :
- d’un verbe : Il court vite. Les enfants jouent sagement.
- d’un adjectif : Ils sont très gentils. Jeanne est très mignonne.
- d’un adverbe : Elle a assez bien réussi. Il est très souvent en colère.
- d’une phrase : Je suis allé chez eux ; dommage, ils étaient sortis.
Évidemment, Jeanne est gentille.
● Les adverbes longs (de plus de deux syllabes) peuvent se placer avant
ou après le participe passé :
Il a violemment réagi. / Il a réagi violemment.
● Adverbes de lieu
ailleurs - autour - avant - dedans - dehors - derrière - dessous - dessus
- devant - ici - là - loin - partout – près
Ils habitent loin.
● Adverbes de temps
alors - après - après-demain - aujourd'hui - aussitôt - avant - avant-
hier - bientôt - déjà - demain - depuis - encore - enfin - ensuite - hier -
jamais - longtemps - maintenant - parfois - puis - quelquefois - soudain
- souvent - tard - tôt – toujours…
Nous sommes rentrés tard.
● Adverbes de manière
ainsi - bien - comme - debout - ensemble - exprès - gratis - mal –
mieux - plutôt – vite…
À cette série, il convient d'ajouter la plupart des adverbes
terminés en -ment :
Il parle doucement.
● Adverbes de quantité
assez ; aussi ; beaucoup ; autant ; moins ; plus ; (un) peu ; presque ;
tout ; très ; combien ; davantage ; encore ; environ ; fort ; si ; tant ;
tellement ; trop …
Il gagne environ 10 euros par heure.
Ce type d'adverbe est aussi utilisé dans le domaine des comparatifs
et des superlatifs.
Elle travaille autant que toi et elle gagne moins que nous tous.
L'adverbe de quantité peut se combiner avec la préposition de
pour former un quantificateur :
Beaucoup de bruit pour rien.
● Adverbes modaux
Les adverbes modaux (ou adverbes modalisateurs) ont pour
particularité, non pas de se rapporter à un noyau de la phrase, mais de
nous informer sur l'attitude du locuteur par rapport à son propre
discours. On considère que de tels adverbes commentent plus
l'énonciation que l'énoncé. Ils constituent des modalisateurs du
discours.
hélas, heureusement, malheureusement, par bonheur, certainement,
dommage …
Cas particuliers
- des adverbes comme: droit, premier, dernier, large, frais, grand, etc.
peuvent s'accorder pour les mêmes raisons (et aussi parce que leur
origine adjectivale est fortement ressentie) :
Des portes grandes ouvertes. (= des portes complètement
ouvertes)
Des fenêtres large ouvertes / Des fenêtres larges ouvertes.
Couper les cheveux court / Couper les cheveux courts.
- Julie, tiens-toi droit ! / - Julie, tiens-toi droite !
Les enfants premiers-nés ; les enfants derniers-nés.
COMPARATIFS ET SUPERLATIFS
Le comparatif et le superlatif peuvent porter sur un adjectif, un
adverbe, un nom ou un verbe :
● Le comparatif :
Adjectif Adverbe
supériorité Marie est plus grande que Marc court plus vite que
Léna. Tom.
Léna est aussi grande que Fred court aussi vite que
égalité
Manon. Pierre.
Léna est moins grande que Tom court moins vite que
infériorité
Marie. Marc.
Nom Verbe
Marc a plus de billes que
supériorité Marie dort plus que Léna.
Tom.
Fred a autant de billes que Léna dort autant que
égalité
Pierre. Manon.
Tom a moins de billes que
infériorité Léna dort moins que Marie.
Marc.
● Le superlatif
Il y a des superlatifs relatifs et des superlatifs absolus.
Superlatifs relatifs
Le superlatif se forme en plaçant l’article défini (le, la, les) devant
le comparatif et la préposition de devant le groupe de comparaison
(facultatif):
Adjectif Adverbe
Marie est la plus grande de la C'est Marc qui court
supériorité
classe. le plus vite.
Lila est la moins grande de nous Cest Tom qui court le
infériorité
trois. moins vite.
Nom Verbe
C'est Marie qui dort le
supériorité C'est Marc qui a le plus de billes...
plus.
et Tom qui a le moins de billes de et c'est Lila qui dort le
infériorité
leurs copains. moins.
Superlatifs absolus :
Louis est très grand.
Louis parle très lentement.
Louis parle beaucoup.
Louis est un homme fort sympathique.
Tout s’est fort bien passé.
Il est extrêmement gentil.
Je vous remercie infiniment.
Vous êtes trop aimable.
Cette situation est des plus embarrassante.
Cette question est des plus simples.
Il est mignon comme tout.
Lui, il est archifou et elle, elle est archi-ennuyeuse.
J’achète toujours des pois extrafins.
C’est un enfant hypernerveux.
C’est une personne hypersensible.
C’est un élève super doué.
Elle est toujours super bien habillée.
Toutes mes amies ont trouvé ça super bon.
Elle porte toujours des jupes ultra-courtes.
Ces autos sont assemblées dans une usine ultramoderne.
Conservez précieusement ce tableau; c’est une pièce rarissime.
Cette famille est richissime.
Cas particuliers
► moins ... moins (cu cât mai puţin … cu atât mai puţin)
Moins je mange au restaurant, moins je grossis.
► moins ... plus (cu cât mai puţin … cu atât mai mult)
Moins j’écoute la télévision, plus j’obtiens de bonnes notes.
► plus ... moins (cu cât mai mult … cu atât mai puţin)
Plus on a d’amis, moins on a le temps de lire.
► plus ... plus (cu cât … cu atât mai mult)
Plus je le regarde, plus j’ai l’impression de le connaître
► de plus en plus (din ce în ce mai mult)
L’auto allait de plus en plus vite.
►de moins en moins (din ce în ce mai puţin)
Elle mangeait de moins en moins.
►d’autant plus ... que (cu atât mai mult (…cu cât / că)
J’étais d’autant plus fâché que j’avais oublié de le remercier.
►d’autant moins ... que (cu atât mai puţin (… cu cât / / că)
J’étais d’autant moins heureuse de le rencontrer que j’étais très
fatiguée ce jour-là.
● Mieux et le mieux
Mieux est le comparatif de l’adverbe bien et le mieux est son
superlatif.
Ça va mieux.
Ce crayon-ci écrit mieux que celui-là.
J’ai fait de mon mieux pour le convaincre.
- J’ai fini plus tôt que prévu. – Tant mieux ! (= Cu atât mai bine.)
● Pis
Pis tend à disparaître de la langue usuelle au profit de pire; pis
subsiste dans certaines expressions :
►tant pis = cu atât mai rău
Si vous continuez à arriver en retard, vous allez perdre votre
emploi et ce sera tant pis pour vous.
► de mal en pis (din ce în ce mai rău)
Loin de s’améliorer, notre relation va de mal en pis.
► de pis en pis
La situation allait de pis en pis.
► … et qui pis est
Il m’a menti et, qui pis est, il m’a fait perdre mon temps !
LE DISCOURS RAPPORTÉ
Le discours
A. Le discours (style) direct reprend des paroles telles qu'elles ont été
prononcées, sans aucune modification.
L’introduction du discours direct dans un récit amène une rupture
qui se marque en général par divers indices:
▪ présence de signes typographiques spécifiques: deux points,
guillemets, tirets pour les répliques, les changements de locuteur;
▪ la citation est attribuée à son propre énonciateur par l’intermédiaire (ou
non) d’un verbe introducteur.
▪ les verbes introducteurs (de parole) les plus courants sont:
dire, déclarer, raconter, annoncer, demander, ajouter, préciser,
compléter, confirmer, assurer, garantir, répondre, rétorquer, nier,
avouer, admettre, reconnaître, affirmer, assurer, constater, démentir,
jurer, objecter, préciser, proposer, répliquer...
▪ certains verbes sont utilisés pour restituer le plus fidèlement
possible la vivacité, l’expressivité du propos rapporté:
s’exclamer, crier, murmurer, prétendre, expliquer, promettre, ordonner,
s’étonner, prévenir, suggérer …
« Ah bien ! murmura-t-elle, « en voilà trois qui sont déjà là ! »
– Tiens, dit-il, je le connais, le grand ; c'est un ancien camarade.»
– Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. Et puis, comme
disait un confrère : « C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a
disparu de l'Occident. » (Albert camus, La peste)
▪ les guillemets (« ») ou le tiret (-) aussi que les deux points (:)
disparaissent ;
▪ les pronoms personnels et les déterminants possessifs changent et
prennent la forme de la personne à qui ils se rapportent ;
Le médecin annonce aux parents: « Votre fille est guérie».
➙Le médecin annonce aux parents que leur fille est guérie.
★ Attention :
1) « Qu'est-ce que » et « que » dans le style direct deviennent « ce
que » dans le style indirect ; il n’y a plus d’inversion du sujet, l’ordre
des mots est celle d’une phrase énonciative:
Elle nous demande: « Qu'est-ce que vous faites? » / « Que faites-
vous? »
➙Elle nous demande ce que nous faisons.
2) « Qu'est-ce qui » dans le style direct devient « ce qui » dans le style
indirect:
Je lui demande: « Qu'est-ce qui s'est passé? »
➙Je lui demande ce qui s'est passée.
3) « Qui est-ce qui », « qui » et « qui est-ce que » dans le style direct
deviennent « qui » dans le style indirect :
Elle me demande: « Qui est-ce qui vient chez toi ce soir? » / « Qui
vient chez toi ce soir? »
➙Elle me demande qui vient chez moi ce soir.
- Qui est-ce que tu invites? / Qui invites-tu?
➙Elle me demande qui j'invite.
Particularités :
• le discours indirect libre n’utilise pas de verbe introducteur de la
parole comme dire, demander, interroger, et donc pas de proposition
subordonnée, simplement des indépendantes ;
• la distinction entre paroles rapportées et narration est gommée : il
s’agit de la transcription des paroles prononcées, écrites ou pensées,
souvent utilisée dans le monologue intérieur ;
• on utilise souvent aux temps du passé : imparfait, plus-que-parfait de
l’indicatif, présent du conditionnel à valeur de futur dans le passé ;
• le locuteur n’est pas identifié de façon explicite ;
• le discours indirect libre est parfois difficile à repérer hors contexte.
Exemple
Dans le texte suivant, observez les trois différents types de discours
:
« Rieux demanda à Grand si les rats avaient totalement disparu de son
quartier. (discours indirect) L’employé n’en savait rien. On lui avait
parlé en effet de cette histoire, mais il ne prêtait pas beaucoup
d’attention aux bruits du quartier.(discours indirect libre) - J’ai
d’autres soucis, dit-il. »(discours direct) (Albert Camus, La Peste )
Glossaire grammatical
A
Accents
Signes graphiques influençant la prononciation d’une lettre. Il
existe trois accents en français : l’accent aigu (année), l’accent
grave (père) et l’accent circonflexe (contrôle).
Accord
L’accord désigne le changement de terminaison des adjectifs, des
participes passés et des verbes lorsque le sujet leur transmet ses
caractéristiques. Ils reçoivent alors les marques du genre
(masculin/féminin) et du nombre (singulier/pluriel).
Hélène est tombée. Lucas et Pauline sont fatigués.
Actif
On parle de voix active ou forme active lorsque le sujet d’une
phrase accomplit effectivement l’action.
L’agriculteur regarde ses champs.
Adjectif
Mot qui indique une qualité se rapportant à un substantif, à un
nom propre ou à un autre adjectif. Il s’accorde en genre et en
nombre avec le mot qu’il complète.
Question-type : Comment est quelqu’un/quelque chose?
jeune; grand,e; petit,e; vieux/vieille; bon/bonne; doux/douce,…
Adverbe
Mot invariable qui donne des indications sur le lieu, le temps, la
raison ou la manière. Il complète ou change le sens d’un verbe,
d’un adjectif ou d’une phrase.
Questions-types : Où/Quand/Pourquoi/Comment?
vite; bien ; fort ; ici ; hier ; malheureusement ; très, …
Apposition
Procédé qui permet de qualifier un nom ou un pronom par un
autre nom ou une proposition. L’apposition peut être reliée
directement au nom/pronom qu’elle qualifie, mais le plus souvent
elle en est séparée par une virgule.
Madame de Pompadour, maîtresse de Louis XV
Article
Mot placé devant le nom qui indique le genre (masculin/féminin)
et le nombre (singulier/pluriel) de celui-ci. Il y a en français un
article défini (le/la/les) et un article indéfini (un/une/des). L’article
est un type de déterminant.
la table/le chien ; une table/un chien
Article défini
Il permet de désigner une personne ou une chose en particulier, de
façon précise. Il indique aussi que l’on se réfère à une réalité
connue, déjà mentionnée auparavant.
la table ; le pot ; les étudiants
Article indéfini
Il permet de désigner une personne ou une chose de manière
imprécise, indéterminée.
une table ; un pot ; des étudiants
Article partitif
L’article partitif (de la, de l’, du) est employé avec les noms non
comptables (quantité indénombrable), des choses abstraites ou
inanimées, les disciplines sportives et les instruments de musique.
Il faut boire de l’eau. Je fais du foot.
Tu as du courage. Je joue de la flûte.
Attribut
L’attribut permet de donner des informations sur un nom. On dit
qu’il complète le nom. L’attribut peut-être un autre nom, un
adjectif, un pronom ou une proposition entière. Contrairement à
l’épithète, il est toujours relié au nom qu’il complète par un verbe
(être ou équivalent).
Magalie est la soeur de Christian. Elle est blonde et son frère
est brun.Jouer aux échecs avec son frère est son activité préférée.
C
Cédille
Signe diacritique ressemblant à une virgule, placé sous la
lettre c lorsqu’elle se trouve devant un a, un o ou un u et qu’elle
doit se prononcer [s]. Sans la cédille, la lettre c se prononce [k]
devant les lettres précédemment citées.
le garçon ; la leçon
Comparatif
Forme de comparaison entre deux personnes ou deux choses qui
se construit avec les formules aussi … que, plus … que ou moins
… que. L’adjectif s’accorde normalement en genre et en nombre
avec le nom auquel il se rapporte. C’est le premier degré
d’intensité de l’adjectif (le second étant le superlatif).
Ils sont aussi intelligents que les autres.
Elle est plus grande que son frère.
Il est moins fatigué qu’elle.
Complément d’objet direct (COD)
Il désigne l’objet de l’action. Il est presque toujours placé
directement après le verbe et n’est jamais introduit par une
préposition.
Questions-types : Qui (non sujet)/Quoi?
J’ai rencontré Michelle. J’ai acheté une pomme.
Complément d’objet indirect (COI)
Il désigne l’objet de l’action. Il est presque toujours placé
directement après le verbe et est toujours introduit par une
préposition.
Questions-types : À qui/À quoi/De qui (non complément du nom)?
J’ai donné la pomme au garçon.
Complément du nom
Le complément du nom permet d’exprimer la possession,
l’appartenance (cas génitif dans d’autres langues comme
l’allemand ou le latin). Il se construit grâce à la préposition de.
C’est la maison de mes parents. Le vélo de Pierre est beau.
Conditionnel
Il peut être employé comme temps ou comme mode. Dans le
premier cas, il permet d’exprimer le futur dans le passé (la
postériorité d’un fait passé par rapport à un autre fait passé). Dans
le second cas, il exprime l’éventualité, l’imaginaire (une action
future dont la réalisation n’est pas certaine).
J’aimerais être en vacances.
L’année dernière, je pensais que je partirais en Afrique.
Conjonction
Petit mot invariable. Les conjonctions de coordination et de
subordination permettent de relier deux propositions
indépendantes ou bien une proposition principale et une
proposition subordonnée.
mais, et, ou, parce que, comme, bien que
Conjonction de coordination
Mot invariable qui permet de relier deux mots ou deux
propositions indépendantes en introduisant une nuance de sens
(restriction, addition…).
car, donc, et, mais, ni, or, ou
Conjonction de subordination
Mot invariable qui introduit une proposition subordonnée en la
reliant à la proposition principale. Il en existe un grand nombre et
chacune à un sens particulier. Les conjonctions de subordination
permettent d’introduire des subordonnées exprimant, par exemple,
la cause, la condition, la conséquence, le but, la temporalité ou
l’opposition.
J’ai faim parce que je n’ai pas mangé cet après-midi.
Consonne
Lettre de l’alphabet correspondant à un son caractérisé par une
obstruction dans le conduit vocal. Les consonnes ne peuvent pas
être prononcées si elles ne sont pas jointes à des voyelles.
b, c, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, y, z
D
Déterminant
Il accompagne et précède toujours un nom dont il porte les
marques du genre (masculin/féminin) et du nombre
(singulier/pluriel). Il y a plusieurs catégories de déterminants
correspondant aux informations qu’ils apportent : les articles, les
déterminants (aussi appelés adjectifs) possessifs, démonstratifs,
indéfinis et interrogatifs.
Je viens d’acheter une voiture. La voiture est dans le parking.
C’est ma voiture.
Quelles langues parles-tu?
Déterminant démonstratif
Aussi appelé adjectif démonstratif, il permet de mettre le nom en
avant, de désigner quelque chose de façon précise. Il s’accorde en
genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne (ce, cette, ces).
Cette maison est trop petite pour nous.
Ces filles sont jolies.
Déterminant indéfini
Aussi appelé adjectif indéfini, il permet de de ne pas identifier une
chose ou une personne de façon concrète, précise. Il est donc
utilisé pour généraliser un propos. Certains déterminants indéfinis
s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils complètent,
d’autres sont invariables.
Quelques personnes sont venues en retard.
Je ne l’ai pas vu depuis plusieurs années.
Déterminant possessif
Aussi appelé adjectif possessif, il permet d’indiquer la possession.
Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il
accompagne (mon, ta, notre, leurs…)
C’est mon studio. Il est pas loin de la maison de mes parents. Et
regarde mon voisin, son studio est plus spacieux!
Discours direct
Retranscription directe, sans modifications, des paroles
prononcées par quelqu’un. À l’écrit, il se caractérise par les signes
de ponctuation suivants : le deux-points et les guillemets. Il est
introduit par un verbe dit introducteur (dire, affirmer…).
Hier, Sophie m’a dit : « Si tu veux réussir, tu dois absolument
réessayer! »
Discours indirect
Il permet de rapporter des paroles prononcées en introduisant une
subordonnée dans la phrase. Il ne s’agit pas de retranscrire
fidèlement un discours mais d’insérer les paroles rapportées dans
la situation d’énonciation. Le discours rapporté subit quelques
modifications - données locales et temporelles, temps verbaux,
pronoms. Il n’est pas caractérisé par une ponctuation particulière.
Il est introduit par un verbe dit introducteur (dire, affirmer,
demander, répondre,…).
Il m’a dit qu’il avait acheté ça au supermarché.
E
Épithète
Mot indiquant la qualité ou l’état d’un nom. L’épithète peut être
un adjectif ou un participe passé. Contrairement à l’attribut, elle
n’est pas introduite par un verbe mais précède ou suit directement
le nom qu’elle qualifie.
Le chat noir, fatigué, dormait sur un canapé moelleux.
F
Futur antérieur
Temps qui marque l’antériorité par rapport à un moment
déterminé du futur ou à un impératif. Il peut exprimer une
probabilité, une supposition, ou présenter un fait comme accompli
et certain par rapport à un moment donné du futur.
Je partirai dès qu’il aura réparé mon vélo.
Futur proche
Temps utilisé pour parler d’une action ou situation envisagée dans
un futur proche. Il souligne l’intention de faire quelque chose ainsi
que la proximité de la réalisation.
Christine va partir dans deux minutes.
Futur simple
Temps utilisé pour exprimer une intention de faire quelque chose
dans l’avenir (projet) ou pour exprimer une supposition quant aux
actions et situations à venir (imagination).
Tu ne finiras jamais en une journée.
Demain, je rangerai ma chambre.
G
Genre
Le genre grammatical permet de répartir les substantifs (noms) en
deux catégories : masculin et féminin. Le neutre n’existe pas en
français, contrairement à d’autres langues (allemand, anglais...).
Lorsqu’on parle d’êtres animés, le genre correspond souvent au
sexe réel de l’être en question.
la fille, le garçon, la table, le pot
Gérondif
La forme du gérondif est en + participe présent. Il est utilisé pour
indiquer la simultanéité de deux actions faites par le même sujet,
la condition, la manière, la cause ou encore l’opposition.
Il mange en regardant la télé.
I
Imparfait
L’imparfait exprime et décrit des faits et actions dans le passé en
soulignant le déroulement ou la répétition de ceux-ci. C’est le
temps du récit, en premier lieu dans la langue écrite. Il est souvent
employé dans les descriptions.
Quand j’étais petit, je passais mes vacances chez mes grands-
parents.
Impératif
Mode du verbe utilisé pour exprimer un ordre ou une défense.
Regarde! Arrête! Ne parlez plus !
Infinitif
Forme de base du verbe (non conjugué) qui ne porte pas de
marque de temps ou de personne. Les terminaisons du mode
infinitif varient selon les différents groupes de verbes :
-er, -ir, -re, -oir : aller, demander, finir, dormir, pouvoir, …
Interrogation indirecte
Ce type d’interrogation permet d’introduire une question dans une
phrase, de rapporter des propos interrogatifs, en utilisant une
proposition subordonnée introduite par la conjonction si ou un
terme interrogatif (quel, comment…) : Je me demande s’il viendra.
Interrogation partielle
Questions qui portent sur un élément précis de la phrase et se
construisent avec un mot interrogatif.
Quelle heure est-il?
Interrogation totale
Questions qui se construisent sans mot interrogatif et appellent la
réponse oui ou non.
Est-ce que tu as froid?
L
Liaison
La liaison consiste en un son prononcé lorsqu’un mot se terminant
par une consonne précède un mot commençant par une voyelle ou
un h muet. On « lie » souvent à l’oral le son de la consonne finale
à celui de la voyelle qui débute le mot suivant. Attention aux
règles phonétiques particulières s’appliquant à la liaison :
▪ s et x (consonnes finales) produisent le son [z]
▪ d (consonne finale) produit le son [t]
▪ il n’y a jamais de liaison entre un mot finissant par un s et un
mot commençant par un h muet
les‿autres ; deux‿araignées ; grand‿homme ; grands hommes
M
Mise en relief
Tournures de phrases permettant de mettre en relief un mot ou
groupe de mots (la tournure c’est…qui, par exemple).
C’est lui qui a tort.
Ce qui me dérange, c’est qu’il est toujours en retard.
Moi, je vais bien et toi?
Mot-clé
Un mot-clé a une influence sur le temps verbal employé. Ce mot
fournit en effet des indications sur la temporalité de la phrase.
Hier, j’ai acheté un nouveau vélo.
Quand il était jeune, il travaillait souvent jusqu’au soir.
N
Nasale
Ensemble de lettres (constitué d’une voyelle et de la lettre n) dont
la prononciation est caractérisée par un son faisant passer l’air
dans les cavités nasales. Il y a quatre nasales en langue française :
[õ] [œ̃] [ɛ]̃ [ɑ̃], mais [œ̃] est le plus souvent prononcé [ɛ]̃ .
[ɑ̃] vent, maman
[ɛ]̃ vin
[õ] ils vont
[œ̃] un, le plus souvent prononcé [ɛ]̃
Nombre
Le nombre grammatical permet d’exprimer la quantité grâce à ses
deux catégories : singulier et pluriel. Peuvent y être classés noms,
pronoms, adjectifs, verbes...
garçon – garçons
Nombres cardinaux
Nombres entiers naturels, utilisés pour indiquer une quantité, faire
des calculs, etc.
un, deux, trois, quatre, cinq, …
Nombres ordinaux
Ils permettent d’indiquer le rang ou la position de quelque chose
dans un classement.
le premier mai; le dix-neuvième siècle
P
Participe passé
Il est utilisé avec les verbes auxiliaires être et avoir pour former
les temps composés, par exemple le passé composé, le futur
antérieur ou le plus-que-parfait.
Hier j’ai dîné à vingt heures.
Il m’a dit qu’il m’avait vu hier soir.
Participe présent
Il peut être employé comme adjectif (il s’accorde alors en genre et
en nombre avec le nom auquel il se rapporte), comme verbe (il est
invariable et peut se rapporter à un nom, avoir la valeur d’une
subordonnée relative, d’une subordonnée circonstancielle) ou dans
une subordonnée participiale. Il sert aussi à former le gérondif.
C’était un match passionnant.
Faisant partie de l’équipe, il a pu participer au match.
Passé composé
Temps exprimant qu’une action dans le passé est terminée. Il
souligne ainsi principalement le résultat ou la conséquence de
l’action.
Il a oublié son cahier.
Passé simple
Temps réservé à la langue écrite. Il souligne le fait qu’une action
passée, unique et ponctuelle, ou bien venue interrompre une action
ou situation en cours, est terminée.
L’année dernière, je partis en vacances en France.
Pendant que je visitais Saint-Malo, je pris beaucoup de photos.
Passif
On parle de voix passive ou forme passive lorsque le sujet d’une
phrase n’accomplit pas l’action mais la subit.
Le blessé est conduit à l’hôpital.
La nouvelle sera annoncée ce soir par les futurs mariés.
Pluriel
Catégorie grammaticale qui traduit la pluralité (choses ou
personnes en nombre supérieur à un).
Les cadeaux sont pour nous.
Plus-que-parfait
Temps employé dans un récit au passé pour renvoyer à des faits,
situations et actions qui ont eu lieu avant le moment du passé que
l’on raconte.
Martin est allé au supermarché. Avant, il avait appelé sa femme
pour demander ce qu’il fallait acheter.
Positif
Terme désignant la forme de base de l’adjectif (l’adjectif de
départ) par rapport aux degrés d’intensité que sont le comparatif et
le superlatif.
Mon frère est bavard.
Prédicat
Terme qui sert à désigner le verbe en tant que noyau de la phrase
autour duquel s’organise la fonction des autres éléments.
Hier, il est allé à la piscine.
Préposition
Mot court et invariable qui sert à relier un élément de la phrase à
un autre.
Il a garé sa voiture dans le garage.
Présent
Temps utilisé pour parler du présent et parfois du futur.
Je m’appelle Charlotte.
Elles parlent au téléphone pendant des heures.
Pronom
Mot remplaçant un nom connu ou déjà cité auparavant (il permet
ainsi d’éviter les répétitions). Il y a différents types de pronoms.
Il me dit qu’elle va nous aider.
Pronom démonstratif
Il désigne précisément la personne ou la chose dont on parle et
permet de l’isoler d’un groupe. Il remplace bien souvent le nom
qui vient d’être cité.
Les moutons sont ceux du berger.
Regarde ces fleurs! Celle-là me plaît particulièrement.
Pronom indéfini
Il remplace souvent un nom accompagné d’un déterminant
indéfini et permet de généraliser quelque chose, de parler de
manière non concrète en représentant le référent de manière
vague, imprécise.
tout/personne/rien/chaque/chacun/quelque chose
Pronom objet
Il remplace dans une phrase le nom ayant la fonction de
complément d’objet direct ou de complément d’objet indirect. On
parle dans le premier cas de pronom objet direct et dans le
deuxième de pronom objet indirect.
me, te, le, la, lui, nous, vous, les, leur
moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles
Pronom personnel
Il permet de désigner des personnes (y compris soi-même) ou de
remplacer un nom ou un groupe de mots déjà mentionné
auparavant.
je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles
me, te, le, la, nous, vous, les
moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles
Pronom possessif
Il remplace souvent un nom accompagné d’un déterminant
possessif et permet d’exprimer la possession. Il s’accorde en genre
et en nombre avec le nom qu’il remplace.
C’est mon livre. C’est le mien.
Pronom réfléchi
Les pronoms réfléchis sont employés avec les verbes
pronominaux. Ils se réfèrent toujours au sujet et sont de la même
personne que celui-ci.
Je m’appelle Michelle.
Il se regarde dans le miroir.
Pronom relatif
Les pronoms relatifs introduisent une subordonnée relative. Ils
remplacent un nom ou un pronom appelé « antécédent ».
Martin est un garçon qui est très sérieux.
Pronom sujet
Il remplace dans une phrase le nom ayant la fonction de sujet.
je, tu, il, elle, nous, vous, ils
Proposition indépendante
Phrase ou élément de phrase (contenant toujours un verbe
conjugué) qui fonctionne de manière autonome. Elle ne dépend
d’aucune autre proposition, et aucune ne dépend d’elle.
Je vais à la piscine dans une heure.
Je suis contente car je suis en vacances.
Proposition principale
Elle commande une proposition subordonnée qui la complète. Cet
élément de phrase contient le verbe principal et peut fonctionner
de manière autonome.
Louis n’est pas sorti hier soir bien que sa mère l’ait autorisé à le
faire.
Proposition subordonnée
Elle ne fonctionne pas de façon autonome mais dépend toujours
d’une autre proposition, appelée principale, qu’elle vient
compléter. Cet élément de phrase est introduit par une conjonction
de subordination ou un pronom relatif. Il existe plusieurs types de
propositions subordonnées.
Je suis contente parce que je suis en vacances.
Proposition circonstancielle
Type de proposition subordonnée qui complète l’action exprimée
par le verbe principal du point de vue des circonstances. Elle est
toujours introduite par une conjonction de subordination. Il existe
plusieurs catégories de propositions circonstancielles. Elles
peuvent exprimer, entre autres, la cause, le temps, la manière, le
but.
Je ne suis pas sorti depuis qu’il a commencé à pleuvoir.
Proposition concessive
Proposition subordonnée circonstancielle de concession qui
exprime une contradiction entre deux faits dépendants l’un de
l’autre (entre le verbe de la proposition principale et celui de la
subordonnée). Elle indique qu’une action a un effet imprévu, non
attendu.
Il ne vient pas alors que je l’ai appellé.
Proposition conditionnelle
Type de proposition subordonnée circonstancielle, introduite
par si et exprimant la condition et/ou l’hypothèse.
Si j’ai du temps cet après-midi, je t’aiderai.
Proposition consécutive
Type de proposition subordonnée circonstancielle exprimant la
conséquence. Elle indique le résultat d’une action (verbe
principal).
Il s’est excusé tous les jours si bien qu’elle lui a enfin pardonné.
Proposition participiale
Proposition subordonnée dont le verbe est au participe présent, au
participe passé ou au participe composé. Le participe a son sujet
propre.
Pierre ayant beaucoup travaillé, son chef le félicita.
Proposition relative
Proposition subordonnée qui permet de donner des informations
complémentaires sur un nom ou un pronom sans commencer une
nouvelle phrase. La relative est introduite par un pronom relatif.
Mon ami Marc, qui travaille beaucoup, rentre tard le soir.
Q
Question avec est-ce que
Les questions construites avec est-ce que sont généralement
employées à l’oral. Cette forme d’interrogation peut être employée
avec ou sans mot interrogatif. La structure de la phrase reste la
même : est-ce que + phrase affirmative.
Est-ce que tu as faim?
Quand est-ce qu’il va revenir?
Question avec intonation montante
Forme orale de l’interrogation, utilisée dans le langage familier.
L’intonation (la voix monte) permet de reconnaître qu’il s’agit
d’une question.
Il t’a appellé?
Question avec inversion du sujet
Forme de l’interrogation qui se construit en intervertissant la place
du sujet et celle du verbe conjugué. Le verbe est alors placé devant
le sujet.
Comment vas-tu?
Charlotte est-elle à la maison?
S
Signe diacritique
Élément graphique ajouté à une lettre de l’alphabet pour en
modifier la valeur, la prononciation. Il y a plusieurs signes
diacritiques en français : les accents (grave, aigu, circonflexe, le
tréma) et la cédille
le soupçon
un événement, le père, la fête, un astéroïde
Singulier
Catégorie grammaticale qui traduit la singularité, l’unité. On
l’utilise quand on veut parler d’une seule chose, par opposition au
pluriel.
Le cadeau est pour moi.
Subjonctif
Mode du verbe principalement employé dans les phrases
subordonnées introduites par que pour exprimer des possibilités,
des hypothèses, des sentiments, des pensées, des souhaits, des
doutes, des incertitudes ou des conseils. Il y a quatre temps du
subjonctif : subjonctif présent, subjonctif passé, subjonctif
imparfait et plus-que-parfait du subjonctif.
Il faut que je fasse mes devoirs.
Il se peut qu’il pleuve ce matin.
Substantif
Autre mot pour désigner un nom commun. Le nom est le plus
souvent employé avec article pour désigner des êtres, des choses
concrètes et abstraites, etc.
la maison, le soleil, une personne, une idée
Sujet
Fonction du nom ou pronom (plus rarement d’un infinitif ou d’une
proposition entière) qui effectue l’action dans une phrase à la voix
active. Le sujet est le plus souvent placé en début de phrase, avant
le verbe qui s’accorde d’ailleurs avec lui.
Questions-types : Qui est-ce qui/Qu’est-ce qui?
Ma mère est fatiguée.
Superlatif
Degré d’intensité le plus élevé de l’adjectif. Il exprime le plus haut
ou le plus bas degré d’une qualité ou d’un défaut. On le construit
avec les structures le/la/les plus … et le/la/les moins …
Elle est la meilleure danseuse que je connais.
Syllabe
Partie d’un mot formant une unité phonétique. Le noyau de la
syllabe est une voyelle, et celle-ci est le plus souvent
accompagnée de consonnes. Un mot est toujours constitué d’une
ou plusieurs syllabe(s).
al-pha-bet
T
Temps
Les temps sont des formes de la conjugaison qui indiquent qu’une
action se déroule dans le passé, le présent ou le futur.
Il parle. Il a parlé. Il parlera.
Tréma
Signe diacritique formé de deux points alignés horizontalement.
En français il peut être placé sur les voyelles e, i, u (et y seulement
dans le cas des noms propres). Il indique le plus souvent que la
lettre qu’il surmonte doit être prononcée séparément.
Noël ; haïr ; capharnaüm ; square des Cloÿs
V
Verbe
Mot qui exprime une action, un procès ou un état et qui varie en
nombre, en personne, en mode et en temps (on dit qu’il se
conjugue). Il structure les différents éléments de la phrase.
jouer, aller, être, finir
Verbe auxiliaire
Les verbes auxiliaires sont avoir et être - ils permettent de
construire les temps composés tels, entre autres, le passé composé,
le futur antérieur et le plus-que-parfait en se combinant au verbe
principal.
J’ai raconté une histoire.
Je suis tombé.
Verbe conjugué
Forme du verbe conjugué à un temps (imparfait, futur, passé
composé...). Cette forme porte les marques de temps et de
personne (terminaison du verbe).
parles, parlé, parlait, parlerai
Verbe d’action
Verbe qui exprime une action faite ou subie par le sujet.
Je vais à la maison.
Il travaille beaucoup.
Verbe d’état
Verbe qui exprime un état ou un changement d’état du sujet. Il
n’est jamais accompagné d’un COD ou d’un COI mais d’un
attribut du sujet.
être, paraître, sembler, devenir, demeurer, rester
Verbe irrégulier
Verbe dont la conjugaison est irrégulière, c’est-à-dire qu’il ne suit
pas les règles.
être, avoir, aller
Verbe modal
Verbe auxiliaire (fonctionnant toujours avec un autre verbe) qui
influence le sens de la phrase en introduisant une modalité, c’est-
à-dire une notion de possibilité ou d’impossibilité, de nécessité, de
souhait, de vraisemblance, de permission, d’obligation… Les
auxiliaires modaux sont suivis du verbe à l’infinitif.
Il sait nager.
Nous souhaitons participer.
Il doit partir.
Verbe régulier
Verbe dont la conjugaison est régulière, c’est-à-dire que sa forme,
à tous les temps, est conforme aux règles de conjugaison.
jouer, finir
Voyelle
Lettre de l’alphabet correspondant à un son caractérisé par un libre
passage de l’air, une résonnance, dans la cavité buccale. Les
voyelles peuvent être prononcées même si elles ne sont pas
accompagnées de consonnes.
BIBLIOGRAPHIE