Syntheses de Grammaire Francaise

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Simona Boştină-Bratu

SYNTHÈSES DE GRAMMAIRE
FRANÇAISE
« La langue française est une femme, et cette femme est si belle,
si fière, si modeste, si hardie, si touchante, si voluptueuse, si chaste,
si noble, si familière, si folle, si sage qu'on l'aime de toute son âme
et qu'on n'est jamais tenté de lui être infidèle. »
(Anatole France, Propos, 1921)
TABLE DES MATIERES

Orthographe et prononciation ……………………………………………


L’alphabet et les symboles de l'API (Alphabet Phonétique International)
utilisés pour la langue française ………………………………………….
Des sons et des lettres ……………………………………………………
Les diacritiques ………………………………………………………….
Les registres (niveaux) de langue ……………………………………….
Les présentatifs ………………………………………………………….
La phrase
La phrase déclarative
La phrase interrogative
La phrase impérative
La forme négative
La phrase simple
La phrase complexe
La nature et les fonctions des mots dans la phrase
Les groupes de mots dans la phrase
LES MOTS DE LIAISON
Les prépositions et les locutions prépositives
Les conjonctions et les locutions conjonctives
LE GROUPE VERBAL
LE VERBE
Classification des verbes
Les modes et les temps des verbes
Les modes impersonnels
L'infinitif
Le participe
Le gérondif
Les modes personnels
IL’indicatif
Les temps de l’indicatif
Les temps simples
Le présent de l’indicatif
Le futur simple
L’imparfait
Les temps composés
Le passé composé
Le plus-que-parfait
Le futur proche
Le passé récent
L’impératif
Le conditionnel
Le subjonctif
La voix passive
LE GROUPE NOMINAL
Le nom, noyau du groupe nominal
Le genre des noms
Le nombre des noms
Les déterminants du nom
Les articles
L’article indéfini
L’article défini
L’article partitif
Les déterminants possessifs
Les déterminants démonstratifs
Les déterminants indéfinis
Les déterminants exclamatifs et interrogatifs
Les déterminants numéraux
LE PRONOM
Les pronoms personnels
Les pronoms possessifs
Les pronoms démonstratifs
Les pronoms relatifs
Les pronoms indéfinis
ADJECTIFS ET ADVERBES
L’adjectif qualificatif
L’adverbe
COMPARATIFS ET SUPERLATIFS
LE DISCOURS RAPPORTÉ
Le discours direct
Le discours indirect
Le discours indirect libre
Glossaire grammatical
Bibliographie
ORTHOGRAPHE ET PRONONCIATION
________________________________________________________

L’alphabet et les symboles de l'API (Alphabet Phonétique


International) utilisés pour la langue française
A /ɑ/, B /be/, C /se/, D /de/, E /ə/, F /ɛf/, G /ʒe/, H /aʃ/, I /i/, J
/ʒi/, K /kɑ/, L /ɛl/, M /ɛm/, N /ɛn/, O /o/, P /pe/, Q /ky/, R /ɛr/, S
/ɛs/, T /te/, U /y/, V /ve/, W /dublə ve/, X /iks/, Y /igrɛk/, Z /zɛd/

Des sons et des lettres

On voit : On entend: [ ] Exemples :


a, â, à, amm, emm [a] âme, théâtre, là,
élégamment, prudemment
an, am, em, en [ɑ̃] ancien, parlant, ampoule,
emploi, entente
c, cc, ck, k, qu [k] cabine, accueil, stock, kaki,
quai, musique
è, ê, ai, aî, ei, et, êt, ay, [ɛ] algèbre, fête, maison, chaîne,
ey alphabet, intérêt, Paraguay,
beige, volley, baguette, sept
e + double consonne
in, en, im, ain, ein, [ɛ]̃ [œ̃] incorrect, académicien,
aint, eint, um, un, unt impossible, pain, frein,
éteint, parfum, un, défunt,
f, ff, ph [f] famille, affaire, physique,
strophe
i, y, ill [ij] fille, yacht,
[j] travailler
[il] ville
au, aux, eau, eaux, o, ô [o] automne, journaux, beau,
châteaux, dos, tôt
on, om [ɔ̃] onze, pont, ombre, bombe
eu, eux, eur, œu, ueil [ø] [œ] adieu, nerveux, fleur, sœur,
œuf, accueil
ch, sch, sh [ʃ] charme, acheté, schéma,
putsch, shampooing [ʃɑ̃pwɛ̃]
j, ge, gi, gg [ʒ] jaloux, abject, garage,
origine, suggestif,
gn [ɲ] gagner, montagne,
champagne
ç, c + i, c + e, s, sc, ss, [s] ça, garçon, ceci, essai,
x, t + i poisson, six, dix, éducation
oi, oy, oix [wa] oiseau, moi, voyage, croix
oin, ouin, oint, oing [wɛ]̃ coin, moins, pingouin,
adjoint, poing
ou [u] ours, roue, beaucoup,
toujours bonjour,
ui [ɥ] cuisine, huit, je suis
u [y] rue, vu, musique
z, zz, x, [z] zéro, jazz, deuxième,
s entre deux voyelles dix-neuf, cousine, poison

Les lettres muettes (qui ne se prononcent pas):


■En début de mot:
- h muet(on peut alors faire la liaison);
- h aspiré(on ne peut pas faire de un homme, des‿hommes ;
liaison)
un / haricot, des / haricots ;

■ A l’intérieur d’un mot:


- e acheter, un éternuement, je
nettoierai, nous jouerons ;
-h chahut, thé ;
-p: sept, compter, baptiser,
sculpter
■ A la fin d’un mot:
- e porte, achète, parle, petite
- toutes les consonnes grand, comprends, aplomb,
intérêt, peux, écris, êtes
Exceptions :
f et là la fin des mots ➙se actif, sportif
hôtel, éternel
prononcent

Les diacritiques

Le français utilise plusieurs signes et lettres diacritiques: accents,


tréma et cédille.

Les accents

1) L’accent aigu est un diacritique de l'alphabet latin hérité de


l'accent aigu grec ou de l'apex latin. Il est placé uniquement sur la lettre
e (é) et sert à noter le son [e] sur:
 un e qui est la première lettre du mot (sauf ère et ès): un élevage
 un e qui est la dernière lettre d'un mot (sans tenir compte des s de
pluriel ou des e muets) un pré, une abonnée, des abonnés, un lycée;
 le e des préfixes dé-, mé- et pré- ; développer, désespéré, mésestimer,
médire, prévenir, prévoir;
 un e qui précède une syllabe sans e muet : compléter, génération,
généralement.
« Hétérogénéité » est le mot français qui comporte le plus d'accents
aigus (cinq).

2) L’accent grave est un diacritique que l’on retrouve dans divers


alphabets. En français, seulement les voyelles : e, a et u peuvent porter
un accent grave (à, è, ù).
● Sur les voyelles a et u, l’accent grave ne modifie pas la prononciation
de ces voyelles. Il sert principalement à distinguer des homonymes:
- voyelle a : à, çà, deçà, delà, déjà, holà, là, voilà.
- voyelle u : uniquement sur le pronom interrogatif ou relatif où
(unde) pour le distinguer de la conjonction de coordination ou (sau,
ori).
● Sur la voyelle « e », l’accent grave indique la prononciation d’un « e »
ouvert : dernière, poussière.
● En début de mot, l’e accent grave est exceptionnel : ère, ès.
On le rencontre aussi dans quelques noms propres: Ève, Èques, Èvre.
● Devant un s final, que la lettre « s » soit sonore ou non, l’accent grave
sur le « e » permet d’éviter une prononciation fautive ou une ambiguïté :
- s muet: abcès, accès, après, auprès, congrès, cyprès, décès, dès, excès,
exprès, lès, près, procès, progrès, succès, très.
- s sonore: aloès, cacatoès, ès, faciès, florès, herpès, palmarès.

★Pour savoir quand et quel accent mettre, aigu ou grave, il faut couper
le mot par syllabes: si la voyelle « e » est le dernier son de la syllabe,
elle prend un accent aigu (é); si la voyelle « e » est suivie par une
consonne prononcée, on lui met un accent grave (è). Le « e » dans les
mots composés d’une seule syllabe porte toujours un accent grave.
un été (é-té); répété (ré-pé-té) - je repète (ré-pète); un collège – un
collégien; je complète - nous complétons; une frontière, une première, la
mère, le père, le frère, une ère, …

★ On ne met pas d'accent aigu sur un « e » qui précède un « x », ni


devant deux consonnes ou une consonne double (ss, pp, …):
Un exercice, flexible, circonflexe, un escargot, intéressant, il appelle

3) L'accent circonflexe (du latin circumflexus, « fléchi autour ») est


un diacritique de l’alphabet latin hérité de l’accent circonflexe grec.
C’est, graphiquement, la réunion d’un accent aigu et d’un accent grave.
Le circonflexe porte sur toutes les voyelles (â, ê, î, ô, û). D'une
manière générale, il sert à « ouvrir » une voyelle. Avec la lettre « e », il
produit le même résultat que l'accent grave.
Il n'existe pas de règle précise concernant l'emploi de l'accent
circonflexe et les quelques principes qui peuvent être énoncés quant à sa
présence ne peuvent pas être généralisés. Il résulte, généralement, de la
disparition, dans les mots d’origine latine, d'un « s », ou, plus rarement,
d’une autre lettre ou d’une syllabe.
On met un accent circonflexe :
● dans la conjugaison où il marque une terminaison (passé simple,
imparfait du subjonctif):
nous fûmes – nous chantâmes – vous fîtes, qu'il fût – qu'il chantât –
qu'il vît
● sur certains mots pour les distinguer de leurs homophones:
la boîte (cutie) - il boite (présentdu verbe boiter, a schiopata)
le jeûne (post) - jeune (adjectif, tânar)
le mâtin (catel) – lematin (nom, dimineata)
pêcher (apescui) - pécher (apacatui)
mûr (adjectif, copt, matur) – lemur (perete, zid)
sûr (adjectif, sigur, cert) – sur (préposition, pe)
la tâche (sarcina, datorie, responsabilitate) – la tache (pata)
tâcher (aîncerca, a se stradui) – tacher (apata)
dû (participe passé du verbe devoir, a trebui ) – du (article défini
contracté ou article partitif)
★ Les mots qui ont un accent circonflexe ne le gardent pas
obligatoirement dans leurs dérivés: symptôme / symptomatique.

Le tréma

Le tréma est un signe diacritique de l'alphabet latin hérité du tréma


grec, formé de deux points juxtaposés que l'on place au-dessus des
voyelles e, i, u, pour indiquer que la voyelle qui les précède
immédiatement doit être prononcée séparément.
● Sur e :
aiguë, ambiguë, exiguë, contiguë, ciguë, canoë, Israël, Noël,...
mais:
goëland, goëlette, goëmon, moëlle, poële, ...

★Remarque: le « ë » n'est pas prononcé dans: Mme de Staël, Saint-


Saëns.
● Sur i :
ambiguïté, exiguïté, aïeul, faïence, égoïste, haïr, maïs, ouïe, inouï,
coïncider, coïnculpé,...
mais:
coincer, Saigon, séquoia, Hanoi, oui, ouistiti, éblouir,...
● Sur u : Saül, Esaü, capharnaüm.
La cédille
La cédille (de l'espagnol cedilla, « petit z ») est un diacritique de
l'alphabet latin. Elle se place sous la lettre « c », autant sous une
minuscule que sous une majuscule: ç, Ç, pour indiquer qu'elle doit se
prononcer [s]. Elle est nécessaire devant a, o et u (sans cédille le c de ca,
co, et cu se prononce [k]) :
français, un remplaçant, nous commençons, provençal, un garçon,
deçu, reçu, …
★Il est inutile de mettre une cédille devant « e » ou « i » : « c » devant
ces voyelles se prononce toujours [s] :
merci, comme ci comme ça, cependant, commerce.
★Les mots savants qui s'écrivent avec æ et œ n'ont pas de cédille:
une cœlioscopie.

Les ligatures

Il existe en français deux ligatures orthographiques, qui proviennent


de l'amuïssement, ou la contraction, de deux syllabes en une seule:
 e dans l'o (o - e liés/collés): œ/Æ - œil, sœur, cœur, ...
 e dans l'a (a - e liés/collés): æ/Œ – tænia/ténia, ex æquo/ex aequo,... .

La liaison

La liaison est le phénomène qui consiste à faire entendre la


dernière consonne d'un mot quand il précède un mot commençant par
une voyelle ou un h muet. En français, il y a la liaison obligatoire,
interdite et facultative.
Les modifications phonétiques dans les liaisons :
 les lettres « s » et x se prononcent [z]
 d se prononce [t] : un grand homme
 f se prononce [v] : neuf heures
 la voyelle nasale [ã] se dénasalise. Ainsi, les adjectifs en -ain, -ein, -en
sont prononcés comme s’ils étaient au féminin.
★ Lorsque le h est muet, il y a élision (le homme -► l'homme) ou
liaison (les‿hommes -► les zhommes).

1) La liaison obligatoire
● entre le déterminant et le nom:
les‿amis ; quels‿amis ; ces‿hôtels
● entre l’adjectif antéposé et le nom :
un petit‿homme ; premier‿acte ; petits‿enfants
● entre le pronom et le verbe, entre le verbe et le pronom antéposé :
ils‿ont ; les‿avez-vous ?; nous‿en‿avons ; était‿il ?
● entre le verbe être et l’attribut du sujet : la Terre est‿une planète
● avec les adverbes, prépositions et conjonctions monosyllabiques :
en‿avion, très‿intéressant, quand‿elle parle
● entre les verbes avoir et être et le participe passé des formes verbales
composées :
ils‿ont‿agi rapidement ; il est‿ici ; ils sont‿arrivés
● entre les mots constituant certaines expressions figées :
tout‿à l’heure ; tout‿à coup ; de temps‿en temps ;
un sous‿entendu, petit‿à petit, etc.

2) La liaison interdite
Il est considéré incorrect de pratiquer une liaison (les mots excluant
la liaison empêchent également l'élision) dans les cas suivants :
● après la conjonction et : un café et / un croissant
● devant un mot débutant par un h « aspiré » :
les / héros, la / Hongrie, ils / halètent
● après certains mots qui se terminent par deux consonnes dont une
seule est sonore, tels que tard, tort, part, remords, etc.
nord / est ; nord / ouest ; il perd / un ami ;
je prends part / à votre deuil ; à tort / et à travers
● dans certaines expressions figées ou mots composés :
nez / à nez ; un bon / à rien ; corps / à corps
● devant certains mots commençant par les approximantes [j] et [w] :
les / yaourts, un / oui mais : les‿yeux, les‿ouïes
● devant quelques mots à initiale vocalique comme onze, un (en tant que
numéral et non qu'article) et huit (qui a pourtant un h muet), dans
certains cas :
les / onze enfants ; les numéros / un
mais les‿ uns / et les‿ autres) ; les / huit‿enfants (mais liaison dans dix-
huit, mot composé)
● devant une abréviation commençant par une consonne telle que [n] ou
[s], comme dans : un / SDF.

3) La liaison facultative
Il y a des liaisons qui ne sont « obligatoires » que dans la langue
soutenue. Le débit, le niveau de langue, la situation de communication
ou l'interlocuteur sont des facteurs importants dans la décision de
prononcer ou non la liaison. Plus on se trouve dans une situation
familière, informelle, moins on prononce les liaisons facultatives.
Voici quelques-unes de ces liaisons facultatives parmi les plus
employées, mais souvent omises dans la langue familière :
● entre les formes du verbe être et l'attribut du sujet :
ils sont incroyables, c'est impossible, vous êtes idiots ;
● entre les formes des auxiliaires avoir ou être et le participe passé : ils
ont aimé, elle est allée, nous sommes arrivés ;
● entre une préposition (surtout monosyllabique) et son régime : sous un
abri, sans un sou, dans un salon ; elle est plus rare après les
polysyllabes : après une heure, pendant un siècle ;
● après un adverbe modifiant le mot qui le suit :
assez intéressant, mais aussi, pas encore, plus ici, très aimable, trop
heureux ;
● entre un nom au pluriel et l'adjectif qualificatif qui le suit : des enfants
agréables, des bois immenses, des habits élégants ;
● entre un verbe et ses compléments :
elle prend un billet, ils vont à Paris, nous voyageons ensemble, je crois
en Dieu, il faut passer à table.
LES REGISTRES (NIVEAUX) DE LANGUE
_______________________________________________________

Le registre de langue (ou niveau de langue, ou style) est


l’utilisation sélective, mais cohérente, des procédés d'une langue afin
d’adapter l’expression à une situation de communication particulière,
orale ou écrite.
Le langage oral, dans la vie courante, est souvent très coloré, très
expressif. Mais il peut aussi bien être pauvre et maladroit. L’expression
orale peut être tantôt spontanée et familière, tantôt élaborée, même
recherchée. Les mots, les tournures grammaticales, le ton varient d’une
situation à une autre.
On s’exprime de façon différente selon que l’on s’adresse à un
familier, à un inconnu, à un enfant, à un supérieur hiérarchique, et selon
son âge, son milieu social, son niveau culturel. Autrement dit, on ne
parle pas toujours de la même façon et on adapte sa manière de
s’exprimer aux circonstances. Cette adaptation se réalise avec plus ou
moins de souplesse et de succès selon l’âge, l’expérience, l’instruction,
le niveau professionnel et la diversité des milieux dans lesquels on
évolue.
Un message écrit doit être lisible et compréhensible. Le choix de
l’expression, les tournures de phrases et le vocabulaire dépendent de ce
qu’on écrit, de la nature du message (lettre, mél, article, dissertation,
etc.) et de la personne à qui on écrit. Nous écrivons différemment selon
que nous rédigeons un essai ou un mail destiné à un copain. La lettre que
nous écrivons à un employeur sera totalement différente de celle
adressée à un proche.
L’expression écrite n’est pas toujours spontanée, elle laisse le
temps de revenir en arrière, de se corriger, ou de réfléchir pour trouver le
mot juste et le ton adapté à la situation. La correspondance, même
intime, a ses règles : écriture, présentation, orthographe, correction
grammaticale, ponctuation, etc.
Il existe de nombreux registres différents de l’expression écrite, qui
varient selon la nature et les buts des textes. Le style d’un texte de pure
information est généralement sobre et précis. Le style d’une description
ou d’une narration qui cherche à séduire le lecteur est souvent plus
chargé de procédés et d’effets littéraires.
Pour formuler une même idée, par écrit ou oralement, l'émetteur
dispose de trois registres de langueau sein desquels de nombreuses
gradations sont, cependant, possibles.

1) Le registre familier (du simplement populaire au registre vulgaire


ou argotique)
Comme son nom l’indique, ce registre est surtout employé entre
proches, entre personnes appartenant à une même communauté sociale
dans laquelle tout formalisme peut être atténué. Il se base, en principe,
sur l’absence de tout lien hiérarchique rigide entre les interlocuteurs
(membres de la famille, amis, camarades de classe, collègues de
travail…).
J' crèche dans c'te baraque pourrie.
Elle se case d’ici.
Elle est méga chouette et elle pige tout.

2) Le registre courant (moyen ou standard) est une manière de parler


qui est plus soignée et beaucoup mieux acceptée. On l'utilise en classe et
avec des personnes que l'on connaît peu ou pas du tout. C'est aussi le
langage ordinaire de l'expression écrite et de la correspondance entre
personnes qui ne se connaissent pas intimement.
J'habite dans cette vieille maison.
Elle s’en va.
Elle est très sympathique et elle comprend tout.

3) Le registre soutenu (soigné ou littéraire) est une manière de parler


avec des mots rares et savants. On le lit dans les textes littéraires, dans
certains textes scientifiques, philosophiques ou religieux; on l'entend
dans des discours solennels, politiques, ou plaidoiries. On l'utilise aussi
quand on s'adresse à une personne à qui on accorde beaucoup
d'importance.
Je réside dans cette vétuste demeure.
Elle prend congé.
Elle est fort aimable et elle saisit tout.

Caractéristiques des trois registres de langues:


Registre Mots utilisés Formes verbales Syntaxe
- vocabulaire - peu respectée ;
réduit,
- expressions - phrases courtes,
contractées (ça) ; - temps de incomplètes;
- on remplace l'indicatif ;
nous ; - disparition de ne
- nombreuses - le passé simple dans les
répétitions ; est remplacé par le négations ;
Familier - phrases reliées passé composé ;
par alors, et - questions
puis…, ; construites
- mots incomplets avec (qu') est-ce
(bac, prof) ; que…?
- termes vagues ou avec
(truc) ; intonation (Tu
- termes viens ?) ;
populaires,
argotiques, verlan ;
- interjections ;
- expressions
imagées.

LES PRÉSENTATIFS
_____________________________________________
Un présentatif est un mot ou une locution, généralement
invariables, qui sert à introduire un élément nouveau ou mettre en valeur
un mot ou une section de phrase.
Les présentatifs en français sont:
voici, voilà ;
il y a, il est, il existe ;
c'est, ce sont.

1) Voici / voilà
Voici et voilà servent à présenter un être, une chose ou un fait dans
une situation d'énonciation particulière. Ce sont des mots invariables qui
introduisent (comme le ferait un verbe) un groupe nominal, un pronom,
ou une proposition (subordonnée complétive).
Voici ma copine, Martine. La voici. Voilà qu’elle arrive,
finalement !
Voici, voilà sont formés à partir de l'impératif du verbe voir, vois,
et de ci, respectivement là. Ils comportent donc un élément verbal et
celui-ci est bien senti dans des formes comme Te voilà, nous voici, etc.
Voici sert à présenter quelqu’un ou quelque chose dont il n’a pas
encore été question, alors que voilà sert à présenter, en résumé, ou pour
conclure un propos, quelqu’un ou quelque chose dont on a déjà parlé :
Voilà, je t’ai tout dit.
En langage soutenu, voici renvoie à la personne / la chose la plus
proche, tandis que voilà renvoie à la plus éloignée. Il est à noter que
pour un usage courant, voilà est beaucoup plus employé que voici.

2) Il y a
Il y a sert à construire une phrase qui constate l’existence, la présence
d’un être, d’une chose ou d’un événement:
Il y a quelqu’un à la porte.
Il y a de la poussière sur la table.
Il y a des livres et des dictionnaires à votre disposition.
▪ À la forme négative: Il n'y a pas DE
Il n’y a pas d’étudiants en retard.
▪ Il y a peut aussi introduire une indication de temps écoulé:
Il a téléphoné il y a dix minutes.
 Il y a se conjugue aux temps du passé et du futur (le verbe avoir :
il y avait, il y a eu, il y aura, etc.), mais cette locution est invariable en
genre, en nombre et en personne.

3) C’est /ce sont


C’est / ce sont est une locution présentative qui sert à identifier une
personne, une chose ou un événement, ou à les caractériser:
C'est + un nom singulier :
C’est ma petite sœur.
C’est notre nouvelle voiture.
C’est utile de parler une langue étrangère.
▪ Ce sont + un nom pluriel :
Ce sont nos meilleurs amis.
Ce sont tes responsabilités.

▪ Comme il y a, c’est se conjugue aux temps du passé et du futur (le


verbe être : c’était, ce sera, etc.)

▪ Voici, il y a, c’est employés en corrélation avec un pronom relatif (qui,


que, dont) peuvent aussi servir à mettre en relief un être, une chose, un
événement, à insister sur leur rôle ou leur importance :
Voici le livre dont je t’ai parlé.
Il y a quelqu’un que tu dois absolument connaître.
C’est ainsi que les choses se sont passées.

▪ Les tournures voilà …que et il y a … que permettent en particulier


d’insister sur l’éloignement dans le temps, ou sur la durée:
Voilà plus de deux heures que nous vous attendons.
Il y a plus de deux heures que nous vous attendons.
Voilà vingt ans que je ne l’ai pas vu.
Il y a vingt ans que je ne l’ai pas vu.

LA PHRASE
________________________________________________________

1. Définitions et caractéristiques
▪ Une phrase est une unité qui a sa propre autonomie syntaxique : elle ne
dépend d'un point de vue grammatical d'aucune autre unité.
▪ À l'écrit, la phrase se reconnaît par ses limites : à gauche, une
majuscule et à droite, un point. Le point peut être remplacé par un autre
signe de ponctuation (point d'interrogation, d'exclamation, point-
virgule…).
▪ On peut étudier une phrase selon :
- son type: phrase déclarative, interrogative, exclamative,
injonctive ;
- sa forme : affirmative ou négative ;
- sa structure : simple, composée ou complexe ;
Les types de phrases
Suivant l'intention exprimée par le locuteur ou l'auteur, on distin-
gue trois types principaux de phrases: déclarative, interrogative et
impérative.

■ La phrase déclarative
▪ Appelée aussi énonciative, ou assertive, la phrase déclarative est
celle qu’on emploie pour constater un fait, raconter un événement,
décrire une situation. Son intonation, ou sa ligne mélodique, se
caractérise par la succession d’une montée et d’une descente du ton.
▪ Lorsqu’elle est écrite, elle se termine le plus souvent par un
point, parfois par un point-virgule ou deux points. L’ordre des mots le
plus fréquent est :sujet – verbe – complément.
J’ai rendez-vous chez le dentiste.
Il va à l’université.
▪ Lorsque le complément est un pronom personnel (me, te, la, les),
l’ordre est souvent : sujet– complément – verbe.
Je te comprends.
▪ Le verbe s’accorde toujours avec son sujet, en personne et en
nombre. Au contraire, le verbe et son complément ne dépendent pas l’un
de l’autre pour les marques de la personne et du nombre.

■ La phrase interrogative
▪ La phrase interrogative sert à poser une question.
▪ Elle se termine par un point d'interrogation (?). A l’oral, la ligne
mélodique se caractérise par une montée du ton dans sa dernière partie.
Lorsqu’elle est écrite, elle se termine par un point d’interrogation.
L’ordre des mots obéit à des règles plus complexes que dans la phrase
déclarative.
▪ On distingue l'interrogation totale de l'interrogation partielle.

► L’interrogation totale est celle qui appelle la réponse « oui » ou


« non ». Elle porte sur le verbe même de la phrase interrogative :
Sais-tu jouer aux échecs ?
Est-ce que tu peux m’aider ?
L’interrogation totale ne se construit pas de la même manière dans
les trois registres de langue.
Dans le registre familier, l’ordre des mots ne change pas et on
n’emploie pas de mot spécial pour marquer l’interrogation. Par
opposition à la phrase déclarative, les seules marques sont à l’oral la
montée du ton (marque d’intonation) et à l’écrit le point
d’interrogation (marque de ponctuation).
Tu viens m’aider à porter ce paquet ?
Dans les registres standard et soutenu, il y a deux tournures
entre lesquelles on peut choisir librement, même si la première passe
pour plus élégante que la seconde : à l’aide de la locution « est-ce que »
et avec inversion du sujet.

a) La tournure avec « est-ce que »


La locution « est-ce que » est employée au début de la phrase
interrogative en gardant l’ordre des mots de la phrase déclarative. On
dispose alors d’une seule et même construction pour tous les cas ; la
montée du ton vers la fin de la phrase subsiste :
Est-ce que vous aimez la télévision ?
Est-ce qu’il travaille aussi bien que toi ?
Est-ce que ta mère travaille ?
Est-ce que quelqu’un voudrait m’aider à porter ce paquet ?

b) La tournure avec inversion du sujet


Dans ce cas, l’interrogation est marquée par l’inversion du sujet
(= l’ordre des mots change)et la montée du ton, lorsque le sujet est un
pronom personnel (tu, nous, vous, il(s)).
Viens-tu m’aider à porter ce paquet ?

★ Lorsque le sujet est un nom, le sujet reste placé avant le verbe, mais
il est, de plus, représenté après le verbe par un pronom personnel. On
peut dire alors que l’interrogation est marquée par un pronom de
rappel postposé.
Ta mère travaille-t-elle ?
Quelqu’un voudrait-il m’aider à porter ce paquet ?
★ Le « t » que l’on ajoute entre une forme verbale terminée par une
voyelle et un pronom commençant par une voyelle permet d’assurer une
prononciation identique en [t] à la troisième personne du singulier dans
tous les groupes verbaux:
Vient-il ? Finit-elle ? Joue-t-il ?
★ Dans les verbes du 1er groupe dont le radical se termine par « t »
(chant-er, jet-er, prêt-er, etc.), dans la forme avec inversion « chante-t-
elle? « ou « le prête-t-il? », on prononce le [t] nettement allongé.
★ Dans la prononciation, le « d » final des verbes du 3e groupe se
prononce [t]:
Attend-il ? Le surprend-elle ?

► L'interrogation partielle porte sur un élément de la phrase et


exclut les réponses « oui » ou « non ».
▪ Comme l’interrogation totale, l’interrogation partielle se
caractérise toujours par la montée du ton, à l’oral, et par un point
d’interrogation terminant la phrase, à l’écrit. Ses tournures varient
selon le point d’application de l’interrogation et selon le niveau
(registre) de langue choisi (langue familière ou langue soutenue).
▪ Elle peut porter sur :
● l’identité du sujet de l’action ou de l’état exprimés par le verbe :
Qui a téléphoné ?
● l’identité de l’être ou de la chose désignés par le complément d’objet
du verbe :
Qui as-tu rencontré ?
Que lisez-vous ?
● les circonstances de l’action ou de l’état exprimés par le verbe :
Avec qui se promenaient-elles ?
Comment cela s’est-il passé ?

Les mots interrogatifs utilisés dans l’interrogation partielle

Toutes les phrases à interrogation partielle commencent par un mot


spécial, qui est un interrogatif. C’est une différence essentielle entre
l’interrogation totale et celle partielle.
Ces mots interrogatifs peuvent être :
► des pronoms :
Qui te l’a dit ? Que faites-vous ? Laquelle préfères-tu de ces
voitures ?
► des adjectifs :
Quel film as-tu vu ? A quelle heure a lieu la réunion ?
► des adverbes ou locutions adverbiales :
Pourquoi est-il parti si vite ? Combien de temps resterez-vous aux
Etats-Unis ?

Tournures familières et tournures soutenues

Comme pour l’interrogation totale, la langue familière exprime


l’interrogation partielle de manière plus simple que la langue soutenue.
★ Dans la langue familière, les seules marques sont la montée du ton
et le mot interrogatif, placé généralement en début ou en fin de
phrase :
Qui t’as raconté ça ? Qui tu as vu hier ? Pourquoi il n’est pas
là ?
Ton ami se marie quand ? Ça coûte combien ? Elle coûte combien,
cette voiture ?
Ces tournures, fréquentes entre camarades d’école ou de travail ou
dans la vie familiale, sont à proscrire en public et dans les textes écrits, à
moins qu’on ne veuille imiter les tournures de la langue familière parlée.
★ Dans la langue soutenue, on utilise, au choix, soit la tournure à
inversion du sujet ou à pronom de rappel postposé, soit la tournure
avec « est-ce que ». La première est plus formelle que la seconde :
- inversion du sujet : Pour qui achetez-vous ce cadeau ?
- est-ce que : Pour qui ta copine achète-t-elle ce cadeau ?

■ La phrase impérative (ou injonctive) est celle qu’on emploie


pour donner un ordre ou un conseil, ou faire une suggestion.
▪ Sa ligne mélodique est comparable à celle de la phrase déclarative :
montée, puis descente du ton. Elle peut se terminer par un point (.) ou
par un point d'exclamation (!).
Écoute bien cette leçon.
Arrête de jouer au ballon dans la rue !
▪ Elle met toujours en relation deux interlocuteurs : celui qui parle et
donne l’ordre et celui qui écoute et reçoit l’ordre.
▪ Le verbe de la phrase impérative est le plus souvent à la deuxième
personne de l’impératif. C’est donc, essentiellement, une phrase de
dialogue.
Viens voir si tu peux m’aider avec cet exercice.
▪ Cependant, le verbe employé dans une phrase impérative n’est pas
toujours à l’impératif. Il peut être :
- à l'infinitif, quand il est précédé de il faut ou il ne faut pas :
Il ne faut pas venir si tard !
- au subjonctif présent, après des locutions verbales contenant la
conjonction que, comme interdire que, demander que, ordonner que,
exiger que, etc. :
J'exige que tu le fasses.
- Qu’il entre ! - Entrez, Monsieur !
Il veut que vous veniez tout de suite !
▪ On peut trouver aussi d’autres tournures injonctives:
Le présent : Tu ralentis au carrefour et tu te ranges à droite.
Le futur : Vous ralentirez au carrefour.
L’infinitif : Ralentir. Ne pas fumer !
Le conditionnel : Vous feriez bien de vous dépêcher.
Une tournure
nominale : Attention, école.
Un adverbe : Stop ! Pas si vite !
★ L’exclamation est un aspect particulier de la phrase, que celle-ci soit
déclarative, interrogative ou impérative. Elle se caractérise à la fois par
le ton, l’emploi de mots exclamatifs, une modification de la structure de
la phrase et, dans la ponctuation, par l’emploi du point d’exclamation.
Que ce paysage est magnifique ! Mais, enfin, tais-toi ! Quel
bonheur !

Les formes de la phrase


Chaque type de phrase ou de proposition peut prendre deux formes
:
- la phrase affirmative :
Ta robe est jolie. - phrase déclarative à la forme affirmative
- la forme négative :
Tu n’es pas malade, au moins? - phrase interrogative à la forme
négative

La phrase négative
● La négation totale
La locution ne … pas indique que l’action exprimée par le verbe
n’existe pas, c’est donc une négation totale. Elle encadre le verbe à un
temps simple et seulement l’auxiliaire à un temps composé.
Il ne vient pas. - Il n’est pas venu.
A la forme négative, il faut toujours utiliser au moins deux mots
qui encadrent le verbe : ne ... pas, ne ... plus, ne ... jamais, ne ... rien,
etc. (à choisir selon le sens de la phrase) :
Je n'aime pas fumer, je n’ai jamais fumé.

● Les mots négatifs usuels


J'aime les fruits. ➙Je n'aime pas les fruits.
J'aime beaucoup de fruits. ➙Je n'aime aucun fruit.
Je mange toujours des fruits. ➙Je ne mange jamais de fruits.
Je mange encore des fruits. ➙Je ne mange plus de fruits.
Je vois quelque chose. ➙Je ne vois rien.
Je vois quelqu'un. ➙Je ne vois personne
★ On emploie généralement pas (ou un autre mot de négation) sans ne :
► dans la langue parlée courante :
J’aime pas son attitude. Je peux pas lui en vouloir.
Je l’ai jamais plus revu.
► dans certaines expressions de la langue familière :
Pas que je sache.
C’est pas vrai !

● L’adverbe ne s’emploie seul, sans pas (langue littéraire) :


► dans certains proverbes et expressions :
Qui ne dit mot consent. Qu’à cela ne tienne.
► avec les verbes avoir, savoir et pouvoir suivi de que interrogatif et
d’un infinitif :
Il ne sait que dire. = Il ne sait pas quoi dire.
Je n’ai que faire de ses conseils. = Je n’ai rien à faire de vos
conseils.
Je ne sais que lui répondre. = Je ne sais pas quoi lui répondre.
► avec les verbes cesser, pouvoir et savoir :
Je ne saurais vous dire. = Je ne saurais pas vous dire.
Il ne saurait en être question. = Il n’est pas possible qu’il en soit
question.
Il ne cesse de manger. = Il n’arrête pas de manger.
Je n’ose le croire != Je n’ose pas le croire.
Je ne cesse de vous le répéter ! = Je n’arrête pas de vous le
répéter !
On ne peut lui reprocher de ne pas avoir fait de son mieux.= On
ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir fait de son mieux.
Je ne peux l’affirmer. = Je ne peux pas l’affirmer.

● La négation avec un infinitif


► Avec un infinitif présent, la négation se place devant le
verbe :
On lui a conseillé de ne plus fumer.
Il est important de ne pas rater cette occasion.
On m’a ordonné de ne rien dire.
Il a promis de ne jamais recommencer.
► Avec un infinitif passé, la négation se place comme ceci :
Je suis désolé de ne pas avoir pu lui parler.
ou : Je suis désolé de n’avoir pas pu…
Je regrette de ne pas être allé à votre mariage.
ou : Je regrette de n’être pas allé…

● La négation partielle : ne … que ne … que


La locution restrictive ne … que (nu … decât) n’est pas une
négation; c’est une locution restrictive qui signifie seulement. Elle
indique que l’action exprimée par le verbe existe seulement pour
certains objets ou dans certaines conditions :
Nous ne pouvons venir chez vous que dimanche après-midi. (Nu
putem veni la voi decât duminica dupa-amiaza).
Il ne lit que le soir.= Il lit seulement le soir.
Je ne peux que lui répéter la même chose. = Je peux seulement lui
répéter la même chose.

● Le ne explétif
Il ne faut pas confondre l’adverbe de négation ne avec le ne
explétif. Ce ne explétif, qu’on retrouve dans les textes littéraires, ne joue
aucun rôle grammatical et peut normalement être supprimé sans que le
sens de la phrase change :
Je crains qu’il ne pleuve demain.
Il est meilleur que je ne le croyais.
Vous feriez mieux d’accepter avant qu’il ne change d’idée.
Mais : Je crains qu’il ne puisse venir.= Je crains qu'il ne puisse pas
venir. (ne négatif)

★ Une phrase qui contient deux verbes peut avoir deux négations :
Vous ne pouvez pas / ne pas vous poser cette question.
Comparez :
Vous pouvez vous poser cette question.
Vous ne pouvez pas vous poser cette question.
Vous pouvez ne pas vous poser cette question.
● Il est possible de combiner plusieurs négations avec un même verbe.
On omet alors le pas et l’ordre des négations est le suivant :
Je ne mange plus rien.
Je ne parlerai plus à personne.
Je ne parlerai jamais plus. (ou plus jamais)
Je n’ai plus aucun ami.
Il ne boit jamais rien.
Il ne dit jamais rien à personne.
Il ne s’approche jamais plus de personne. (ou : plus jamais)
Rien ne l’énerve plus guère.
Je ne mangerai jamais plus aucune tarte. (ou : plus jamais)
Je ne dirai jamais plus rien à personne. (ou : jamais plus rien)
● La litote
La litote est un mode d’expression qui consiste à dire une chose
négativement pour exprimer en fait le contraire: l’affirmation est
atténuée, mais devient par là-même encore plus forte :
Ce n’est pas une mauvaise idée. (= elle est bonne.)
Il n’est pas bête, cet enfant. (= il est intelligent.)
Ce n’est pas facile, la grammaire française. (= elle est difficile.)
▪ La locution « pas mal » est un exemple typique de litote, qui s’est
lexicalisée en adjectif de sens non négatif. On ne peut donc plus utiliser
ne en même temps que pas mal, car le mot n’est plus négatif:
Le film était pas mal. (= il était bien.)
Ton idée est pas mal, mais ça coutera cher.
▪ La réponse à une phrase négative qui exprime une litote est toujours
affirmative:
C’était pas mal, n’est-ce pas? - Oui, c’était pas mal.
Il n’est pas mauvais, ce gâteau. - Oui, il est bon.

La structure de la phrase

■ La phrase simple
La phrase simple comporte un sujet, un verbe conjugué et,
accessoirement, un complément, c'est-à-dire une seule proposition,
appelée proposition indépendante, au moyen de laquelle le locuteur ou
l'auteur donne une information :
La voiture avance lentement.
Il se promène dans le parc.
Parmi les phrases simples, on trouve la phrase verbale et la phrase
nominale.

▪ La phrase verbale
Elle contient un groupe sujet, un verbe conjugué et un ou plusieurs
compléments.
Ce soir, nous dînons au restaurant.

▪ La phrase nominale
Elle ne comporte aucun verbe conjugué.
Premier venu, premier servi !

■ La phrase complexe
Une phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués. Elle
contient autant de propositions que de verbes conjugués.
[Il sent][que Marguerite lui étend une couverture sur les genoux.]
= 2 propositions
Il existe plusieurs sortes de propositions :

● La proposition indépendante.
Elle ne dépend d’aucune autre proposition et aucune proposition ne
dépend d’elle :
Ils vont à la mer.
★ Un verbe conjugué peut constituer une proposition à lui seul :
Partons / car se fait tard.

● La proposition principale, qui entraîne avec elle une ou plusieurs


proposition(s) subordonnée(s) :
[On ira à la mer][s’il fait beau].
[Il est absent][parce qu’il est malade].
Dans une phrase complexe, on trouve autant de propositions que
de verbes conjugués:
(1) Je viendrai / (2) quand j’aurai fini ma présentation / (3) parce
que j’ai une réunion dans une heure.

Il existe plusieurs sortes de propositions subordonnées :


- La proposition subordonnée relative.
▪ Elle est introduite par un pronom relatif (qui, que, qu’, quoi,
dont, où, lequel...).
▪ Elle complète un nom qu’on appelle antécédent car il est placé
avant dans la phrase ;
... l’examen qu’il va passer dans une semaine ...

- La proposition subordonnée complétive.


▪ Elle est introduite par la conjonction de subordination que. Elle
est COD (complément d’objet direct) de la proposition principale ;
Il comprend / qu’il ne gagnera rien par des paroles d’intimidation.

- La proposition subordonnée circonstancielle.


▪ Elle est introduite par une conjonction de subordination (alors
que, comme, lorsque, parce que, pendant que, puisque, quand, si...)
Elle prépare le dîner / pendant que ses enfants font leurs
devoirs.(proposition subordonnée circonstancielle)

La nature et les fonctions des mots dans la phrase

La classe grammaticale des mots


La nature d’un mot est la classe grammaticale à laquelle le mot
appartient.
Si on ignore la nature d'un mot, on peut la trouver dans un
dictionnaire notée de façon abrégée après le mot (vt., adj., n.f., adv.,
etc.).
Il existe des classes grammaticales variables et invariables.
Les classes grammaticales variables regroupent les mots qui
varient (changent leur forme) selon le contexte dans lequel ils sont.
Il existe cinq classes grammaticales variables :
● Les verbes
● Les noms
● Les pronoms
● Les adjectifs qualificatifs
● Les déterminants
Les classes grammaticales invariables regroupent les mots dont
l'orthographe ne varie pas en fonction du contexte dans lequel ils sont
(ile s'écrivent toujours de la même manière).
Il existe cinq classes grammaticales invariables :
● Les adverbes
● Les prépositions
● Les conjonctions de coordination
● Les conjonctions de subordination
● Les interjections

La fonction des mots


La fonction (syntaxique) d'un mot est le rôle que joue ce mot dans
la phrase. A la différence de la nature du mot, la fonction ne se trouve
pas dans le dictionnaire. Il faut la déterminer par rapport à la phrase.
La fonction d’un mot dépend de la place qu’il occupe et aussi des
autres mots mais de la phrase. C'est pourquoi, un même mot peut avoir
une fonction différente d'une phrase à l'autre.
Les principales fonctions que peut occuper un mot dans la phrase
sont :
● Sujet
● Attribut du sujet
● Complément d'objet (direct ou indirect)
● Complément circonstanciel
● Epithète ou attribut
● Apostrophe

Les groupes de mots dans la phrase


Un groupe de mots est une unité syntaxique non autonome à
laquelle on attribue une classe et une fonction.
Il est organisé autour d'un noyau – élément obligatoire - qui peut
être accompagné d'une ou de plusieurs expansions, qui sont
facultatives.
C’est le noyau qui donne au groupe le nom de sa classe et qui
commande, sur le plan syntaxique, les autres éléments du groupe.
Les expansions sont des mots ou groupes de mots qui viennent
compléter l’idée exprimée par le noyau.
Plusieurs groupes de mots peuvent constituer une phrase :
● le groupe nominal (GN),
● le groupe verbal,
● le groupe adjectival,
● le groupe adverbial,
● le groupe prépositionnel.

LES MOTS DE LIAISON


Définition
Les mots de liaison, appelés aussi des connecteurs, sont des mots
ou des expressions qui servent à relier entre eux :
• des mots ou des groupes de mots à l'intérieur de la phrase,
• des phrases entre elles,
• des paragraphes d'un texte.
Les mots de liaison jouent un rôle fondamental dans l'organisation
du texte car ils aident à comprendre la progression des actions et des
idées.
.
Les classes grammaticales des mots de liaison

Les mots de liaison sont des mots invariables qui appartiennent à


des classes grammaticales différentes : Ils peuvent être :
• des prépositions
• des conjonctions
• des adverbes

● Les prépositions et les locutions prépositives


Les prépositions sont tellement courantes que nous avons tendance
à les négliger ou à les utiliser de manière impropre.
La préposition est le noyau du groupe prépositionnel. Elle sert à
réunir deux mots, le second complétant le premier, et indiquant un
rapport particulier selon les circonstances. Ce second mot (ou groupe de
mots), qui vient compléter le premier est appelé complément.
Celui-ci peut être :
• un nom : Une voiture de course.
• un pronom : Il vient chez moi.
• un adverbe : Il commencera son travail dès demain.
La porte de derrière est fermée.
• un infinitif : Je suis venu pour passer un examen.

Les types de prépositions

• Les prépositions simples sont celles qui ne sont pas décomposables:


à, de, pour, par, pendant, selon, depuis, etc.

• Les prépositions complexes sont formées de plusieurs mots ou


décomposables. On les appelle aussi des locutions prépositives.
à cause de, à la manière de, à l’abri de, en face de, au-delà de,
loin de,…
• Les prépositions contractées
Il est correct de dire à la ou de la, mais on doit effectuer une
contraction entre les prépositions à et de et les articles le et les :

à + le ➙au Je vais au cinéma.


à + les ➙aux Il étudie aux Etats-Unis
de + le ➙du Elle rentre du bureau.
de + les ➙des C’est la fête des pères.

★ Attention : il ne faut pas confondre


• le du - préposition contractée, et le du – déterminant partitif
tout comme;
• le des - préposition contractée, et le des déterminant indéfini.

Les prépositions servent à indiquer:


► le lieu :
- à l’école - chez moi – au cinéma - en France - dans la rue - vers
le sud - jusqu’à la maison – près de la maison - loin de moi - à
travers la forêt - passer par le jardin – parmi nous – sous / sur la
table – en dessous de / au-dessus de la table - en face de / à gauche
de / à droite de la maison

► le mouvement:
- (se diriger) vers son bureau – (aller) à Bucarest / la maison –
(aller) au Canada / au restaurant - (voyager) aux Etats-Unis –
(aller) jusqu’à la mer/ jusqu’au bout du monde – (venir) de l’école /
du cinéma – (aller) par (par là = pe acolo) – partir pour la France
/ Bucarest

► Le temps :
- à midi - vers 9 heures - jusqu’à la semaine prochaine - après une
heure - avant ce soir - dans une heure - en 5 minutes - depuis un
mois - il y a quelques jours - à travers les années - pour quelques
mois - dès (= à partir de) maintenant - pendant les vacances
Les prépositions simples les plus courantes ont des valeurs
multiples :
À : ➙lieu: Je suis à la maison. Il va à Paris.
➙heure: Il arrive à midi.
➙bénéficiaire: Un ami à moi. Ce livre est à moi.
➙rôle : Une cuillère à café. Une brosse à dents.
➙prix: Une table à 200 €
➙moyen de transport: Aller à vélo / à cheval / à pied
De: ➙possession: Le portable de Paul.
➙origine: Le camembert vient de Normandie.
➙matière: Une statue de bronze.
➙contenu: Une tasse de café.
➙prix: Des chaussures de 50 €.
En: ➙lieu: Il travaille en Espagne.
➙matière: Une montre en or. Un pull en coton
➙manière: Il marche en boitant.
➙moyen: Voyager en voiture/ en train / en avion
➙durée d’accomplissement: Il fait son essai en une heure.
Dans: ➙lieu: Une voiture dans le garage.
➙prospection temporelle: Il arrive dans deux jours.

◗ Les locutions prépositives ont un sens précis:


à cause de, afin de, dans le but de, dans l’intention de, grâce à,
autour de, etc.
★ Parfois, la préposition est vide de sens, elle est alors dite explétive et
n'a aucun rôle grammatical :
La ville de Toulouse. Le mois d'avril.
Les caractéristiques de la préposition

La préposition :
➙ne peut pas être effacée ou déplacée;
➙a toujours une expansion à droite;
➙dans une énumération, les prépositions à, de, en se répètent devant
chaque mot
Il pensait à ses parents et à son frère.
Ce jardin est rempli de rosiers, de dahlias et de lauriers.
➙un même mot peut être adverbe ou préposition, cela dépend du
contexte:
1) Vous le trouverez derrière. = adverbe
2) Vous le trouverez derrière la maison. = préposition (elle a une
extension à droite : la maison).
1) Il a voté contre ce candidat, car il déteste ses idées.
= préposition (contre unit deux éléments, voté et ce candidat).
2) Je pensais que tu opterais pour cette idée, mais je vois que tu es
contre. = adverbe (contre marque une opposition et n’est suivi de rien)

Le choix de la préposition

♦ La préposition et les verbes


• Certains verbes se construisent directement (sont suivis par un
autre verbe sans préposition)
adorer - affirmer - aimer - aimer mieux - aller - apercevoir -
assurer - croire - déclarer - désirer - détester - devoir - dire
(déclarer) - écouter - entendre - envoyer - espérer - faillir - faire -
falloir - s'imaginer - jurer - laisser - nier - paraître - partir -
penser - pouvoir - préférer - prétendre - se rappeler ( + infinitif
passé) - reconnaître - regarder - rentrer - retourner - revenir -
savoir - sembler - sentir - sortir - souhaiter - valoir mieux – venir-
voir - vouloir

• Certains se construisent avec la préposition à:


s'accoutumer à - aider à – s’amuser à - apprendre à - s'attendre à
- autoriser à - avoir à ( a trebui) - chercher à - commencer à (ou
de) - conduire à - consentir à - consister à - continuer à - se
décider à - destiner à - encourager à - s'engager à - forcer à -
s'habituer à - hésiter à - s'intéresser à - inviter à - se mettre à (=
commencer) - mettre (du temps ) à - obliger à (ou de) - parvenir à
- penser à - persister à - se plaire à - pousser à - prendre plaisir à
- se préparer à - renoncer à - réussir à - servir à …

• Certains se construisent toujours avec la préposition de :


s'abstenir de - accepter de - accuser de - s'agir de (il) – (s') arrêter
de - avoir soin de (a avea grijă) - avoir besoin de (a avea nevoie) -
avoir envie de (a avea chef) - avoir honte de (a avea ruşine) -
avoir hâte de (a se grăbi) - avoir la chance de - avoir le temps de -
avoir l'air de (a părea) - avoir l'intention de - avoir peur de (a se
teme) - avoir raison de (a avea dreptate) - avoir tort de (a nu
avea dreptate/a se înşela) - cesser de (a înceta) - commander de -
commencer de (ou à) - conseiller de - continuer de (ou à) -
convaincre de - craindre de - décider de - défendre de (a interzice)
- demander de (a cere să) - se dépêcher de (a se grăbi să) - dire de
- s'efforcer de - empêcher de (a împiedica să) - essayer de (a
încerca) - s'étonner de (a se mira) - être obligé de - éviter de -
s'excuser de - faire bien de - faire semblant de (a se preface) -
féliciter de - finir de - s'inspirer de - interdire de – manquer de (a
duce lipsă de) - menacer de - menacer de (a ameninţa) - mériter
de - négliger de - obtenir de - s'occuper de - ordonner de -
permettre de - persuader de - promettre de - proposer de - refuser
de - reprocher de - souffrir de - se souvenir de - suggérer de -
venir de (passé récent) …

Quelques distinctions de sens selon l’emploi de à et de :

►Penser
• penser à : penser à quelqu'un, à quelque chose
Paul pense à Julie.
Robert pense à ses vacances.
• penser de (pour une opinion) :
Que pensez-vous de ce journal? Le trouvez-vous bon?
Si nous allions en ville! Qu'est-ce que vous en pensez (d’aller en
ville) ?

►Manquer
• manquer (sans préposition) :
- manquer une chose = rater
J’arrive en retard au bureau quand je manque l’autobus.
- manquer = être absent
Trois étudiants manquent aujourd'hui.
• manquer à = ne pas se conformer ou faire défaut
Manquer à son devoir, à sa parole. (= a nu-şi face datoria ; a nu se
ţine de cuvânt)
La force me manque pour grimper à ce mur.(= îmi lipseşte forţa de
a mă căţăra pe zidul ăsta.)
• manquer à quelqu’un (pour des sentiments).
Je manque à mes parents. ( = părinţilor mei le este dor de mine.)
Son chien lui manque.(Câinele lui îi lipseşte / îi este dor de câinele
lui.)
• manquer de = ne pas avoir en quantité suffisante (sens général sans
déterminant)
Ils manquent d'argent.(= Ei nu au bani.)
Nous ne manquons de rien.(= Nu ne lipseşte nimic./ Avem de
toate.)
• manquer de + infinitif = faillir, être sur le point de, courir le risque de
J'ai manqué de tomber dans l'escalier. (J'ai failli tomber...)
(= Era să cad pe scări.)

♦ La préposition et les noms de pays:


• en + nom de pays de genre féminin / masculin commençant par une
voyelle
en Roumanie, en France, en Allemagne, en Bulgarie, etc.
en Israël, en Iran, en Egypte, en Equateur, etc.
• au + nom de pays de genre masculin :
au Portugal, au Luxembourg, au Danemark, au Canada, au
Mexique, etc.
• aux / dans (+article) + nom de pays pluriel :
aux Etats-Unis, dans les Caraïbes
♦ La préposition et les noms de villes :
habiter à Paris, être né à Bucarest, travailler à New York, etc.
♦ La préposition et les moyens de transport :
• voyager en voiture, en train, en bateau, en avion
mais : avec sa propre voiture, avec un train rapide
• aller à pied (pe jos), à bicyclette, à moto (cu bicicleta / cu
motocicleta), à cheval (călare), à dos de chameau(pe camilă)

♦ La préposition au service du sens


• Parler à un ami.
• Parler de sa journée.
• Parler pour convaincre.
★ L’usage des prépositions peut donner lieu à différentes erreurs.
Consulter le dictionnaire pour choisir la bonne préposition est une
excellente stratégie.

Les conjonctions et les locutions conjonctives

La conjonction est un mot invariable qui sert à relier deux mots,


groupes de mots ou deux phrases. Les conjonctions peuvent également
indiquer les diverses relations possibles entre les unités qu’elles relient.
★ La conjonction n’est jamais le noyau d’un groupe de mots.
Les conjonctions n’occupent pas de fonction syntaxique propre,
elles sont de purs liens.
L’utilité première de la conjonction est de joindre deux unités
syntaxiques entre elles : groupes de mots, propositions subordonnées,
phrases.
La mer est bleue et calme. (et relie deux adjectifs)
Louis me dit qu’il est occupé. (que relie la subordonnée à la
proposition principale.)
On distingue deux types de conjonctions : les conjonctions de
coordination et les conjonctions de subordination.

1. Les conjonctions de coordination


Elles servent à joindre des éléments de même fonction ou des
propositions de même nature :
Le père et le fils sont venus (deux sujets).
Il a gagné et il est content. (deux propositions principales,
indépendantes).
Les principales conjonctions de coordination sont :
mais, ou, et, donc, or, ni, car, cependant, néanmoins, toutefois.
Elles peuvent marquer l’union et l'addition(et, aussi, bien plus),
l’opposition (mais, pourtant, néanmoins), la cause ou
l'explication (car, en effet), l’alternative ou la négation (ou , ni), la
conséquence (donc), la conclusion (ainsi, enfin)

2. Les conjonctions de subordination sont des mots invariables qui


servent à introduire une proposition subordonnée.
Il partira quand nous arriverons.
Je viendrai si tu m'appelles.
Les conjonctions peuvent avoir :
• des formes simples :
que, quand, comme, si, quoique, lorsque, avant, après, depuis, …
• des formes composées ou locutions conjonctives:
alors que, dès que, bien que, jusqu’à ce que, pour que, à cause
que, ainsi que, à mesure que, après que, à moins que, au lieu que,
aussitôt que, pendant que, pourvu que, etc.

Les grandes classes des conjonctions de subordination :

• Les conjonctions de but :


de manière (que) - en sorte que - pour que – donc - c'est pourquoi - afin
que - de façon que, …
Je vous donne ce texte en avance de sorte que vous ayez le temps
de le travailler à la maison.
• Les conjonctions de cause :
comme – parce que – puisque – à cause de, …
Il ne viendra pas parce qu’il est malade. / à cause de sa maladie.
• Les conjonctions de concession, de restriction, d'opposition :
bien que – quoique – alors que – sans que – même si – en admettant
que – malgré que – en dépit de, …
Le petit Thomas est habituellement sage bien que cette fois-ci ça ne
s’observe pas.
• Les conjonctions de temps :
quand - après que - au fur et à mesure que - au moment où - aussitôt
que - avant que - chaque fois que – depuis que - dès que - durant que -
jusqu'à ce que - lorsque - maintenant que - pendant que, …
Il est venu dès que je l'ai appelé.
• Les conjonctions de comparaison :
comme - ainsi que - de même que - aussi que - autant que - tel que –tel -
autrement que - plus que, plutôt que, …
Tel chien tel maître.(Aşa câine aşa stăpân.)
• Les conjonctions de condition
si - à condition que - supposé que - à supposer que - au cas où - à moins
que - en cas que - pourvu que - selon que - suivant que, …
Je viendrai à condition que j’aie le temps.

LE GROUPE VERBAL
_______________________________________________________

1. Généralités

▪ Le groupe verbal est un groupe dont le noyau est un verbe conjugué à


un mode personnel (indicatif, subjonctif ou impératif).
▪ Le groupe verbal est essentiel pour qu'une phrase soit
grammaticalement correcte.
▪ On distingue :
- le groupe verbal avec ou sans complément (direct ou indirect),
- le groupe verbal avec attribut.
▪ Le groupe verbal considéré en totalité exerce une seule et même
fonction : prédicat de la phrase.
▪ Le groupe verbal peut parfois n’être construit que du noyau :
Les troupes marchent.
● Le groupe verbal avec un complément direct peut être construit
avec plusieurs expansions :
- un groupe nominal :
Les filles contemplent la vitrine.
Elles voient de magnifiques robes.
- un pronom :
Elles les achètent.
- un groupe verbal infinitif :
Xavier espère finir ce travail bientôt.
- une subordonnée complétive :
Xavier pense qu’il finira ce travail bientôt.
▪ Ces expansions sont collées sur le verbe, noyau du groupe.
★ On reconnaît le complément direct (CD) d'un verbe en posant la
question qui ? ou quoi ? après le verbe et son sujet.
Les filles contemplent quoi ? la vitrine
Elles voient quoi ? de magnifiques robes
Elles achètent quoi ? les (qui remplace de magnifiques robes)
Xavier espère quoi ? finir ce travail bientôt
Xavier pense quoi ? qu’il finira ce travail bientôt
● Le groupe verbal avec un complément indirect (COI) est
complété par deux types d’expansions :
- un groupe prépositionnel :
Je parle de mes dernières vacances.
Anne parle à son amie.
- un pronom :
Elle lui raconte ses vacances.
★ On reconnaît le complément indirect d'un verbe en posant la
question qui ? ou quoi ? précédée d'une préposition (à, de, avec, etc.) :
Je parle de quoi ? de mes dernières vacances.
Anne parle à qui ? à son amie
Elle raconte à qui ? à elle (qui remplace son amie)
● Le groupe verbal avec un attribut peut contenir plusieurs
expansions :
- un groupe adjectival :
Cette dame semble mystérieuse.
- un groupe nominal :
Ma voisine est avocate.
- un groupe prépositionnel :
- un groupe adverbial :
Ce travail paraît bien.
La température actuelle semble sous la normale.
- un pronom : Cette activité est-elle dangereuse ? Oui, elle l'est.

★ L’attribut du sujet s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du


verbe.

LE VERBE
Le verbe, du latin verbum (« mot ») est le noyau de la phrase. Il
établit une relation entre le sujet et les autres éléments de la phrase. Le
verbe a un rôle essentiel, indispensable dans la construction de la phrase,
lorsqu’on veut indiquer avec netteté l’auteur, l’époque, l’objet et les
circonstances d’une action.
Le verbe est le seul élément de la phrase qui porte les marques de
la personne, du temps, de l'aspect, du mode et de la voix. Il change de
forme en fonction de cas marques.
▪ Il existe six personnes de conjugaison qui déterminent les
terminaisons selon les temps :
1ère personne 2ème personne 3ème personne
Singulier : je tu il, elle, on
Pluriel : nous vous ils, elles
▪ Le verbe peut exprimer :
 l'action accomplie par le sujet (voix active et voix pronominale)
 l'action subie par le sujet (voix passive)
Toute forme verbale simple se compose de deux parties bien
distinctes: le radical (ou base) et la terminaison (ou désinence ou
finale).
Le radical, qui est la racine du verbe, nous permet d'identifier son
sens. Le radical peut être fixe, ou se présenter sous différentes formes
dues à des évolutions phonétiques, ou à des phénomènes d'analogie. Si
ces formes sont apparentées, il s'agit d'un radical à plusieurs bases.
Ainsi le verbe rester a « rest-» pour seul radical, alors que le verbe
venir a quatre bases : « vien-» (je viens), « ven-» (nous venons), « vin-»
(il vint), « viend- » (je viendrai).
La terminaison, qui est un suffixe, nous renseigne sur les
éléments verbaux suivants:
 le mode et le temps - pour tous les verbes ;
 la personne et le nombre - pour les verbes conjugués ;
 le genre et le nombre - pour le participe passé.
L'ensemble des formes qu'un verbe peut prendre s'appelle
conjugaison.

Classification des verbes

● Les verbes d’état et les verbes d’action

▪ Les verbes d’état, ou verbes attributifs, parfois appelés copules (en


roumain verbe copulative) servent à relier le sujet à un attribut qui
peut être un nom, un adjectif ou un participe passé employés comme
adjectifs.
être, devenir, sembler, paraître, avoir l’air, demeurer, rester, …
a) attribut du sujet
Ils semblent gentils.
Nos amis sont Anglais.
Mon frère deviendra professeur.
b) attribut du COD (complément d’objet direct)
Je la trouve gentille. On la sacre reine du bal.

▪ Les verbes d'action indiquent une action, une démarche faite ou


subie par le sujet. Ils peuvent se présenter sous trois aspects ou voix:
- voix active si c'est le sujet qui fait l'action : Le feu brûle. Pierre
chante
- voix passive si le sujet subit l'action : Le bois est brûlé. La
chanson est chantée,
- voix pronominale lorsque le sujet est repris par un pronom
personnel complément : Je me suis lavé. Le feu s'est éteint.

● Selon la terminaison à l’infinitif, les verbes se classent en trois


groupes:
1) Le premier groupe comprend tous les verbes dont l’infinitif
se termine en –ER (sauf aller et envoyer).
▪ Ce sont les plus nombreux, on compte environ 9500 verbes dans ce
groupe: imaginer, regretter, chercher, lever...
▪ C'est dans ce groupe que se créent les nouveaux verbes.
2) Le deuxième groupe est constitué de tous les verbes dont
l’infinitif se termine en -IR qui se conjuguent sur le modèle de finir (je
finis, nous finissons) : choisir, réfléchir, vieillir, garnir, salir, saisir...
▪ Avec le premier groupe, c'est le second groupe de référence pour la
création des nouveaux verbes mais en moindre quantité. Il contient
environ 2500 verbes.

3) Le troisième groupe comprend tous les autres verbes (~500


verbes). On parle de conjugaison morte au sein de ce groupe, car plus
aucun verbe ne se crée dans ce groupe. On peut subdiviser ce groupe en
différents sous-groupes :
 les verbes terminés en -IR, comme dormir, courir, mentir, mourir,
sortir, partir, venir, tenir, …;
 les verbes terminés en -OIR, comme devoir, pouvoir, voir, savoir,
recevoir, vouloir, falloir, …;
 les verbes terminés en -RE comme attendre, boire, croire, écrire,
entendre, lire, mettre, prendre, rendre, …;
 aller et envoyer qui, malgré la terminaison en -ER, appartiennent
au 3e groupe à cause de leur conjugaison irrégulière.

● Les verbes auxiliaires

Il existe en français deux auxiliaires : avoir et être.


Ces deux verbes n'appartiennent à aucun groupe car leur rôle dans
la conjugaison est différent.
▪ Ils peuvent être utilisés comme des verbes à part entière :
- le verbe avoir a le sens de posséder :
Nous avons une nouvelle voiture.
- il est aussi présent dans beaucoup d’expressions
idiomatiques :
avoir raison, avoir tort, avoir de la chance, avoir de la patience,
avoir peur, avoir envie, avoir l’air, avoir besoin, avoir beau (degeaba, în
zadar).
J’ai chaud, il a froid. Elle a mal à la tête.
Tu as beau insister, je ne changerai pas d’opinion. (Degeaba insişti,
nu mă voi răzgândi).
- le verbe être peut exprimer un état ou une circonstance,
ou peut aussi signifier exister, se trouver, se passer, etc.
La maison est à droite.
+--Il est fort.
▪ Etre et avoir ont également un rôle d'auxiliaires, c'est-à-dire
qu'ils servent à constituer certaines formes de la conjugaison des autres
verbes.
- En tant qu’auxiliaire, avoir est le plus fréquemment utilisé pour
former les temps composés des verbes à la voix active. Il est utilisé
comme auxiliaire pour:
- les verbes avoir et être eux-mêmes;
- tous les verbes transitifs, directs ou indirects;
- la plupart des verbes intransitifs;
- les verbes essentiellement impersonnels.

- Être est employé comme auxiliaire pour former les temps


composés de tous les verbes pronominaux et de quelques verbes
intransitifs, ainsi que pour former la voix passive.

● Les verbes semi-auxiliaires

Il ne s'agit pas à proprement parler d'un groupe à part entière, mais


plutôt de verbes qui, une fois combinés avec un autre verbe à l'infinitif
ou au gérondif, peuvent perdre leur sens premier pour apporter des
nuances dans une phrase.
On définit généralement sept verbes comme étant des semi-
auxiliaires :
aller, venir, devoir, pouvoir, savoir, vouloir et faire
On peut regrouper les semi-auxiliaires en trois catégories :

1) Aller et venir
Lorsqu'ils sont suivis d'un infinitif, ces deux verbes servent à
modifier la valeur temporaire. On parle de périphrase verbale
temporelle. On obtient ainsi :
- le futur proche : je vais partir
- et le passé récent : je viens de partir

2) Devoir, pouvoir, savoir et vouloir


Ces verbes servent à « modaliser » le verbe à l'infinitif qui le suit.
On parle de périphrase verbale modale.
- devoir indique la nécessité et parfois la probabilité :
Je dois travailler.
- pouvoir marque la possibilité :
Il ne peut pas écrire.
- savoir marque la compétence :
Il sait lire.
- vouloir marque la volonté :
Il veut partir en voyage

3) Faire / se faire
Lorsqu'il est suivi d'un infinitif, le verbe faire modifie le sens du
verbe qui le suit afin de signifier que l'action n'est pas faite par le sujet
mais par quelqu'un d'autre. On parle de périphrase verbale factitive.
Il fait couper ses cheveux. (El îşi tunde părul.)
A la forme pronominale - se faire - suivie d'un infinitif, ce verbe
donne un sens passif à une phrase. Le sujet subit l'action. On parle de
périphrase verbale passive.
Il s'est fait renvoyer de l'école. ( A fost dat afară din şcoală.)

● Les verbes transitifs et intransitifs

Selon leur construction grammaticale en français, on sépare les


verbes en deux groupes :
- ceux qui nécessitent que l’on précise l’objet sur lequel porte l’action,
nommés transitifs, du verbe transiter, ce qui signifie qu’une information
complémentaire doit suivre dans la phrase ;
- ceux pour lesquels cette information est inutile, nommés, par
opposition, intransitifs.
● Les verbes transitifs

Les verbes transitifs possèdent un complément d'objet (CO) sur


lequel s'effectue l'action désignée par le verbe.
Je lis un livre. → Je lis quoi ? Un livre.
▪ Ce complément d’objet peut être introduit directement comme dans
l’exemple précédent, ou indirectement par une préposition qui donne
encore une information supplémentaire.
▪ Si le complément est introduit directement, on dit que le verbe est
transitif direct.
▪ S’il est introduit par une préposition, on dit qu’il est transitif indirect.
J’écris / une lettre / à ma fiancée. → Dans cette phrase, il y a deux
compléments :
- un qui est direct (COD) : J’écris quoi ? Une lettre.
- un qui est indirect (COI) : J’écris à qui ? À ma fiancée.

★ Certains verbes sont uniquement transitifs directs :


J’ai perdu (mes clés).
▪ D’autres sont uniquement indirects :
Je réponds (à mon copain / à une question)
▪ D’autres sont les deux à la fois :
Je donne (la réponse) (au professeur).

● Les verbes intransitifs

Ce sont les verbes qui n’ont pas besoin de renseignements


supplémentaires pour comprendre l’action.
Sais-tu nager ? → Le verbe « nager » n’a besoin de rien d’autre
que de lui-même. On comprend le sens.

★ Pour résumer, il y a donc trois catégories : les transitifs directs et les


transitifs indirects et les intransitifs.
▪ Beaucoup de verbes peuvent être les trois à la fois suivant le sens
qu’on leur donne. Par exemple, le verbe parler :
1) Les bébés apprennent à parler très tôt. (intransitif)
2) Mon frère sait parler cinq langues (transitif direct)
3) Il faudra parler de ce projet au directeur (transitif indirect avec
deux constructions différentes : « parler de quelque chose » et « parler à
quelqu’un »).
★ Seulement les verbes transitifs peuvent avoir une forme passive
puisque, par définition, le sujet apparent d’un verbe au passif est son
complément d’objet.

3) Les verbes simples et verbes pronominaux

▪ On nomme verbe simple un verbe qui est indépendant de son


complément d’objet, comme le verbe parler ci-dessus.
▪ À l’inverse, il se peut que le complément fasse partie du verbe lui-
même : il prend toujours la forme d’un pronom nom destiné à remplacer
un nom). À l’infinitif, ces verbes commencent toujours par « se » : se
laver, se réveiller, se rencontrer, etc.
▪ Le pronom se varie à chaque personne :
Je me réveille / tu te lèves / il, elle se présente / nous nous
habillons / vous vous levez / ils, elles se préparent.

Il y a plusieurs catégories des verbes pronominaux.

● Les verbes pronominaux réfléchis


Ces verbes indiquent que le sujet (ou les sujets) exerce une action
sur lui-même. Pour ces verbes, le pronom représente toujours celui qui
parle :
Il se lave. Il se rase. Il se regarde.

● Les verbes pronominaux réciproques


Ce sont des verbes qui indiquent que les sujets exercent une action
l'un sur l'autre (ou les uns sur les autres) et réciproquement. ▪
L’emploi de ces verbes est donc toujours pluriel.
▪ Le pronom réfléchi est
- soit complément d’objet direct (COD):
Pierre et André se sont rencontrés (Pierre si André s-au întâlnit
(unul cu celălalt.)
- soit complément d’objet indirect (COI):
Pierre et André s’écrivent régulièrement. (Pierre si André îsi
scriu (unul altuia) cu regularitate.)

● Les verbes essentiellement pronominaux


Ce sont des verbes qui n’existent que sous cette forme
pronominale :
s’absenter (a absenta), s'écrier (a striga), s’évader (a evada),
s'envoler (a-şi lua zborul), s’exclamer (a exclama), s’empresser (de) (a
se grăbi să), s’évanouir (a leşina), se méfier (de) (a nu avea încredere),
se soucier (a se îngrijora), etc.
Je me souviens très bien de mes vacances.
● Les verbes pronominaux passifs
Ils indiquent que le sujet subit l'action mais ce n’est pas lui qui la
fait ; l'être ou la chose qui accomplit cette action (l'agent) n'est pas
nommé :
La ville se voit de loin.
L'or s'achète cher.
● Les verbes pronominaux subjectifs (ou irréfléchis)
Le sujet de ces verbes ne subit pas l'action qu'il effectue. Ils sont
souvent suivis d'une préposition.
Marc se moque de son frère. (Marc râde / îşi bate joc de fratele
său.)
Il se rend compte de son erreur et s’excuse. (El îşi dă seama de
greşeala sa şi îşi cere scuze.)
Certains de ces verbes existent aussi à la voix active mais avec une
signification différente.
Exemples :
● s'apercevoir de (a-şi da seama) ● apercevoir (a zări)
● se rendre compte (a-şi da seama) ● rendre compte (a raporta)
● se douter de = soupçonner (a bănui) ● douter (a se îndoi)
● se rendre à = aller, se diriger vers (a ● rendre (a restitui)
merge, a se îndrepta spre)
● s'en prendre à = attaquer ( a ataca) ● prendre (a lua)
● se servir de = utiliser (a folosi) ● servir (a servi)
● s'ennuyer de = manquer (a-i fi dor) ● ennuyer (a plictisi; a necăji)
● se passer de = renoncer à ● passer (a trece; a petrece)
(a se lipsi de, a renunţa)
● s’en faire = s’inquiéter ● faire (a face)
(a se nelinişti)

★ Tous les verbes pronominaux se conjuguent avec l’auxiliaire être aux


temps composés.

Les verbes impersonnels

Les verbes impersonnels (désignés aussi comme unipersonnels par


les grammairiens modernes) sont les verbes qui ne s’emploient qu’avec la
3ème personne du singulier il, qui est désigné sous le terme de « sujet
apparent » car il ne désigne rien, ni chose, ni être humain. Il est
impossible de remplacer le pronom il par un nom.

Il y a de nombreux types de constructions impersonnelles :

- Les verbes utilisés pour décrire les phénomènes de la nature :


Il pleut. Il neige. Il bruine. Il dégèle. Il éclaire. Il gèle. Il grèle.
Il grésille. Il tonne. Il vente.

- Falloir est utilisé pour exprimer l'obligation :


▪ Il faut + nom
Il faut une autorisation officielle pour démarrer ce projet.
▪ Il faut + infinitif
Il faudra prendre un taxi pour ne pas manquer l’avion..
▪ Il faut + que + subjonctif
Il faut que tu partes toute de suite!
Il faut qu'elles disent la vérité.

- S’agir (a fi vorba)
▪ il s'agit de + nom (pour indiquer le sujet)
Dans ce roman plein de suspense, il s'agit d'un mystère de meurtre.
(= le sujet du roman est un mystère de meurtre)
▪ Il s'agit de + infinitif (pour exprimer un conseil/une obligation)
Après avoir subi les situations difficiles, il s'agit d'apprécier les
petites joies de la vie.
- Il y a + nom / pronom pour indiquer
▪ l’existence d'une chose ou d'une personne :
Regarde! Il y a une hirondelle sur l'arbre. C’est le printemps!
L'alarme antivol sonne! Il y a quelqu'un dans la maison.
▪ la distance ou le temps:
Il y a 5 ans que je n'ai pas eu ses nouvelles.
Il y a 208 km entre Nancy et Besançon.

- Il est + adjectif
Il est possible, il est important, il est dommage, il est nécessaire,
il est normal, il est certain, il est évident, etc.
Il est important de connaître des règlements de conduite.
Il était certain qu'ils sortaient car personne n'a répondu à mon
appel.
Il est souhaitable que vous mémorisiez cette leçon.
Il est dommage que tu ne l'aies pas vu.

- Il est + expression de temps pour indiquer


▪ un moment :
Il est 6 heures, il est tôt, il est tard, il est midi, il est minuit, etc.
▪ une obligation :
Il est temps de réviser bien pour l'examen.
Il est temps que vous révisiez bien pour l'examen.
Il est l'heure d rentrer à la maison.
Il est l'heure que tu rentres à la maison.

★ Un verbe essentiellement impersonnel peut devenir figurément


transitif ou intransitif :
Le directeur a tonné contre ceux qui s’étaient absentés.
★ Il y certains verbes et expressions qui changent de sens
lorsqu’ils sont employés impersonnellement :
arriver que, paraître que, sembler que, se pouvoir que, sembler
que, valoir mieux, suffire, etc.
Il me semble qu’il y a un gros problème.
Il arrive que je n’ai plus d’argent.
Il vaut mieux qu'on réfléchisse bien avant de prendre une bonne
décision. / Il vaut mieux réfléchir bien avant de partir.
Il suffit de donner votre adresse email.
★ Certaines expressions peuvent manquer de sujet :
Mieux vaut de s'entrainer bien avant de jouer le match.
Peu importe que nous lisions ce manuel.

Les modes et les temps des verbes

Les modes représentent la manière dont l'action exprimée par le


verbe est conçue et présentée. L'action peut être mise en doute, affirmée
comme réelle, éventuelle, etc.
Chaque mode possède plusieurs temps. On appelle temps
verbaux les formes par lesquelles le verbe situe l'action sur la ligne du
temps : passé - présent - futur.
On distingue :
► les temps simples, formés du verbe seul - radical et désinence :
Il chante, il chantait, il chantera, etc.
► les temps composés, formés du verbe au participe passé et d'un
auxiliaire au temps simple :
Il a chanté, il avait chanté, il eut chanté, etc.
► les temps surcomposés (très rares), formés d'un auxiliaire à un
temps composé et du verbe au participe passé : Il a eu chanté, il avait
eu chanté, il aurait eu chanté.

Les modes verbaux

Il y a sept modes verbaux : indicatif, conditionnel, impératif,


subjonctif, infinitif, participe, gérondif.
On les classe en
- modes impersonnels : invariables, qui n'admettent pas la distinction
des personnes grammaticales
- et modes personnels, avec des formes variables en fonction des
personnes grammaticales (je, tu, nous, ...).

Les modes impersonnels

1) L'infinitif
C’est un mode non personnel (il n'a pas de pronoms personnels) et
non temporel (il ne se conjugue pas aux différents temps connus) ;
L’infinitif a deux temps:
● L’infinitif présent, utilisé pour une action en cours de réalisation :
être, avoir, parler, finir, aller, voir, partir, etc.
● L’infinitif passé, utilisé pour une action accomplie:
avoir été ; avoir eu ; avoir parlé ; avoir fini ; être allé ; être parti,
etc.

Emplois :
▪ dans les propositions indépendantes :
- dans les phrases déclaratives : À toi de terminer ce travail.
- dans les phrases interrogatives : Pourquoi terminer ce travail ?
- dans les phrases exclamatives: Terminer ce travail et partir loin !
- remplace l'impératif pour
exprimer un ordre, un conseil : Entrer sans frapper.

▪ dans les propositions subordonnées :


- la subordonnée infinitive, principalement accompagnant des verbes de
perception :
J'entends papa crier.
Je vois les oiseaux voler.
★ Ici, le verbe à l'infinitif peut changer de place dans la phrase sans en
changer le sens.
J'entends crier papa.
Je vois voler les oiseaux.
- dans les subordonnées interrogatives indirectes :
Je ne sais plus quoi faire pour qu'il travaille.
- dans les subordonnées relatives :
Je cherche où le rencontrer discrètement.

▪ L'infinitif peut avoir toutes les fonctions du groupe nominal :

- sujet : Manger est une nécessité.


- attribut du sujet : Ceci n'est pas travailler!
- attribut de l'objet : J'appelle cela se moquer du monde!
- en apposition : Elle n'espère qu'une chose, partir.
- complément du nom : Le temps de vivre.
- complément du pronom : De tous mes espoirs, celui de guérir
est le plus grand.
- complément de l'adjectif : Elle est belle à regarder.
- complément d'objet direct : Elle pense réussir mieux que moi.
- complément d'objet indirect: Elle pense à quitter la région.
- complément second : Elle incite ses élèves à travailler.
- complément circonstanciel
- de but : Il faut travailler pour réussir.
- de temps : Avant de répondre tu apprendras la
leçon.
- de cause Il a été renvoyé pour avoir triché
★ L'infinitif précédé d'un déterminant se comporte comme un nom.
Le savoir est un trésor qui s'acquiert chèrement.
▪ Quand deux verbes se suivent le second se met à l'infinitif :
Il aime bavarder avec ses copains.
J’aime lire et écouter de la musique.
▪ Précédé d'une préposition (à- de/d' -pour - sans) le verbe se met
toujours à l'infinitif :
Je l'ai surpris à voler.
Je viens de commander une robe.
Ils sont là pour partager un bon moment.
Il part sans se retourner.

2) Le participe
Le participe sert à exprimer une action et, en même temps, une
qualité (comme le ferait un adjectif).
Il a deux temps : participe présent et participe passé.

● Le participe présent est formé à partir du radical de la première


personne du pluriel de l’indicatif présent en remplaçant la terminaison –
ons par –ant.
parler : nous parlons ➙parlant
finir : nous finissons ➙finissant
★ Certains participes présents ont une forme irrégulière :
avoir – ayant ; être - étant ; savoir – sachant

★ Le participe présent des verbes en -guer et en -quer garde le u


devant a ou o seulement s'il est employé comme verbe, ce qui le
distingue de l’adjectif verbal ou du nom de la même famille :
Les exercices fatiguant excessivement les soldats seront interdits.
(= qui fatiguent, verbe)
Ces exercices sont trop fatigants et seront interdits. (= durs,
adjectif)
Les usines fabriquant des armes seront fermées. (= qui
fabriquent, verbe)
Les fabricants d'armes seront jetés en prison. (= marchands, nom
commun)
Exception: trafiquer ➙trafiquant (v.) / un trafiquant (n.)
Emplois :

► On utilise le participe en langage soutenu comme équivalent du


relatif « qui » :
J’ai un ami parlant français = J’ai un ami qui parle français.
Les élèves ayant (= qui ont) passé le baccalauréat peuvent
s’inscrire à l’université.

► Le participe présent peut remplacer « comme » ou « étant donné


que » pour exprimer la cause :
- Comme la pluie tombait très fort, nous avons dû rentrer.
➙La pluie tombant très fort nous avons dû rentrer.
- Comme elle a vécu en Asie, elle parle souvent de cette région. ➙
Ayant vécu en Asie, elle parle souvent de cette région.

● Le participe passé est employé avec l’un des deux auxiliaires, être ou
avoir, dans la conjugaison des temps composés de tous les verbes, le
plus souvent pour une action passée.
Il aide donc à former : le passé composé, le plus-que-parfait, le
passé antérieur, le futur antérieur de l'indicatif, le passé du
conditionnel, et le passé et le plus-que-parfait du subjonctif.
J’ai déménagé la semaine dernière.
Les bateaux sont rentrés au port.
Tu étais déjà parti quand elle s’est réveillée.
Nous serions venus si vous nous aviez invités.

Formation et terminaisons du participe passé

Pour construire le participe passé, on rajoute au radical du verbe


une terminaison qui dépend du groupe verbal. La terminaison de base est
celle du masculin singulier à laquelle on ajoute -e, -s, ou -es en cas
d’accord:

● Le participe passé des verbes du 1er groupe (en –ER) a toujours la


terminaison -é :
manger – mangé ; parler – parlé ; arriver – arrivé, etc.

● Les verbes du 2e groupe font le participe passé en -i


finir – fini ; choisir – choisi ; verdir – verdi ; ralentir – ralenti

● Les verbes du 3e groupe, qui sont des verbes irréguliers, ainsi que les
auxiliaires avoir et être, changent de radical et ont plusieurs
terminaisons :

-u -t
avoir eu
attendre attendu
boire bu atteindre atteint
croire cru couvrir couvert
courir couru écrire écrit
descendre descendu éteindre éteint
devoir dû craindre craint
falloir fallu découvrir découvert
lire lu faire fait
pouvoir pu joindre joint
pleuvoir plu mourir mort
recevoir reçu offrir offert
savoir su ouvrir ouvert
tenir tenu souffrir souffert
venir venu peindre peint
voir vu
vouloir voulu
-s -i -é
admettre admis
apprendre appris dormir dormi aller allé
asseoir assis mentir menti être été
comprendre compris sortir sorti naître né
mettre mis
prendre pris

L'accord du participe passé

● Employé avec l’auxiliaire être, le participe passé s’accorde en genre


et en nombre avec le sujet :
Il est sorti. ➙Ils sont sortis.
Elle est sortie. ➙Elles sont sorties.
Il s'est promené. ➙Ils se sont promenés.

● Employé avec l’auxiliaire avoir, le participe passé ne s’accorde pas


avec le sujet.
Nous avons terminé notre travail à temps.
● Mais il s'accorde avec le complément d’objet direct (COD) si celui-
ci est précède le verbe :
Tu as acheté une voiture. Tu es content de la voiture que tu as
achetée ?(… maşina pe care ai cumpărat-o.)
J’aime les robes que tu m’as montrées. (… rochiile pe care mi le-
ai arătat.)

● Lorsqu’un participe passé est employé sans auxiliaire, il s’accorde en


genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte :
Les graines grignotées.
★ Il ne faut pas confondre le participe passé des verbes du 1er
groupe en –é, -és, -ée, -ées avec l’infinitif en –er.

3. Le gérondif
Le gérondif est formé comme le participe présent mais il est
précédé de « en » ; il a une seule forme, invariable :
commencer – en commençant lire – en lisant
finir – en finissant savoir – en sachant
avoir – en ayant être – en étant

Emploi :
Le gérondif sert à exprimer :
a) la simultanéité:
Je mange et je regarde la télévision. ➙ Je mange en regardant la
télévision.
b) la condition:
S'il arrive tôt, il pourra assister au concert. ➙ En arrivant tôt il
pourra assister au concert.
c) la cause:
Comme elle était malade, elle n'a pu aller au travail. ➙ En étant
malade elle n'a pu aller au travail.
d) la manière:
En feuilletant mes livres j'ai trouvé d'anciennes photographies.
e) Le temps:
Quand je sortais de la faculté, j'ai rencontré Juliette. ➙En sortant
de la faculté j'ai rencontré Juliette.
f) la concession ou l'opposition précédé de « tout »:
Je suis rentré chez moi tout en ignorant qu'ils seraient là.

Les modes personnels

I. L’indicatif
L'indicatif est un mode qui exprime des actions ancrées dans la
réalité. Ce mode désigne une action, un état présentés comme réels dans
le présent, le passé, le futur. L'indicatif est le mode le plus riche puisqu'il
contient huit temps différents.

Les temps de l’indicatif

A. Les temps simples

1. Le présent
Comme dit E. Benveniste, le présent est proprement la source du
temps . Le présent étant le seul vécu véritable, c'est par rapport à lui que
se définissent tous les autres temps, c'est-à-dire le passé et l'avenir.
Le présent situe l’action au moment où le locuteur parle, qui est
en train de se faire :
Qu’est-ce qu’il fait ? Il regarde la télé.
- « Etre en train de + infinitif » insiste sur le déroulement de l’action :
la durée est plus ou moins longue.
Ne le dérangez pas, il est en train de travailler.
★ « Etre en train de » ne peut pas être utilisé avec un verbe exprimant
un sentiment, un comportement, ni avec des verbes comme vivre,
habiter, demeurer, ...
Je n’aime pas la ville, je préfère la campagne.
Laisse-le tranquille, il se conduit de façon très bizarre depuis
quelques jours.
C’est l’adresse où j’habite actuellement.

Emplois :
Le présent est employé pour indiquer :

► l’habitude, la répétition ; il est alors employé, en général, avec une


marque temporelle :
Ils vont souvent au cinéma.
Je me lève vers 6 heures du matin.

► une action future, certaine ; il est alors employé avec une marque
temporelle exprimant un futur proche ou lointain :
Notre avion décolle dans une heure.
Je commence mes études à l’université l’année prochaine.

▪ une vérité générale


En cette saison, les touristes sont rares.
Il fait bon vivre dans le Midi !

▪ il peut s’employer dans une structure d’hypothèse :


Si tu viens à Paris en septembre, on se verra sûrement.

▪ il peut remplacer un temps du passé pour rendre la scène plus


vivante ; il a alors une valeur stylistique :
J’habitais à cette époque à Bucarest, où je faisais mes études. Un
matin, le facteur arrive, apporte une lettre ; elle vient de France. J’avais
obtenu une bourse pour aller étudier à Paris pendant un an.

Le présent des verbes du 1er groupe (en –ER)

Les verbes en –ER sont très nombreux en français. La plupart des


verbes « récents » (empruntés à d’autres langues, notamment à l’anglais)
appartiennent aussi à ce groupe : faxer, photocopier, kidnapper,
piqueniquer, etc.
La conjugaison de ces verbes est très régulière. Elle se forme à
partir d’un seul radical : l’infinitif sans « -er » ; on ajoute à ce
radical les terminaisons : -e, -es, -e, -ons, -ez, -ent

Parl-er :
Je parl-e Tu parl-es Il / Elle / On parl-e
Nous parl-ons Vous parl-ez Ils / Elles parl-ent

★ Écrit et prononciation

▪ Pour toutes les personnes, la terminaison est muette (ne se prononce


pas) et on prononce seulement le radical, sauf « nous » et « vous » où
elle est sonore (se prononce):
je parl-e / nous parl-ons
▪ On fait l’élision devant une voyelle ou un h muet: « je » ➙« j’ » :
j’arrive, j’étudie, j’habite

▪ A l’écrit, les finales muettes varient même si la prononciation est


identiques :
- Je parle mal français. – Et toi, tu parles bien ?
- Je parle assez bien, mais mes parents parlent très bien.
▪ La prononciation et l’écrit peuvent varier selon les finales :

Infinitif Finales Finales muettes


sonores
(nous, vous) (je, tu, il(s), elle(s))
Acheter Nous achetons J’achète
Lever Vous levez Tu lèves accent grave
*Préférer Nous préférons Il préfère
Espérer Vous espérez Elles espèrent
Appeler Nous appelons J’appelle consonne double
Jeter Vous jetez Ils jettent
Envoyer Nous envoyons J’envoie y ➙i
Essuyer Vous essuyez Tu essuies
Payer Nous payons Je paie / je paye deux formes
Essayer Vous essayez J’essaie / essaye possibles

Le présent des verbes du 2e groupe (en -IR)

La conjugaison de ces verbes est régulière. Le présent d'un verbe du


deuxième groupe se forme à partir d'un seul radical:
l'infinitif sans -ir + les terminaisons
-is, -is, -it, -issons, -issez, -issent
★ Tous les verbes du 2e groupe se conjuguent, sans exception, comme
le verbe finir.
Fin-ir :
Je fin-is Tu fin-is Il / Elle / On fin-it
Nous fin-issons Vous fin-issez Ils / Elles fin-issent

Les verbes suivants sont parmi les plus usuels du 2e groupe :


accomplir (a realiza, a îndeplini), agir (a acţiona), applaudir (a aplauda),
approfondir (a aprofunda), atterrir (a ateriza), avertir (a avertiza), bâtir
(a construi, a clădi), chérir (a îndrăgi), choisir (a alege), définir (a
defini), démolir (a demola), désobéir (a nu se supune), éclaircir (a
lumina), élargir (a lărgi), embellir (a înfrumuseţa), endurcir (a căli, a
întări), enrichir (a îmbogăţi), envahir (a invada), établir (a stabili),
faiblir (a slăbi (forţa, puterea), finir (a termina, a sfârşi), fleurir (a
înflori), fournir (a furniza), franchir (a depăşi, a traversa), garantir (a
garanta), grandir (a creşte), grossir (a se îngrăşa), guérir (a (se)
vindeca), maigrir (a slăbi), mincir (a slăbi), nourrir (a hrăni), obéir (a
asculta (ordine), a se supune), punir (a pedepsi), raccourcir (a scurta),
rafraîchir (a împrospăta), rajeunir (a întineri), ralentir (a încetini),
réagir (a reacţiona), réfléchir ( a gândi, a reflecta), se réjouir (a se
bucura), remplir (a umple, a completa), réunir (a reuni, a aduna), réussir
(a reuşi), salir (a murdări), trahir (a trăda), unir (a uni), verdir (a
înverzi), vieillir (a îmbătrâni), vomir (a voma), etc.

Le présent des verbes du 3e groupe (en -IR, -OIR, -RE)


Les verbes en –ir, -oir et –re , moins nombreux que les verbes des
autres groupes, mais très fréquents, se conjuguent à partir de deux ou
trois radicaux.

■ Verbes à deux radicaux


Le présent des verbes comme « écrire » se forme à partir de deux
radicaux :
un radical au singulier (écri- ) et un radical au pluriel (écriv- ) +
les terminaisons correspondant à chaque personne :
-s, -s, -t (-d), - ons , - ez , - ent

▪ Les verbes suivants appartiennent à cette catégorie:


Singulier Pluriel
connaître je connai-s nous connaiss-ons (+ naître, paraître,
(a cunoaşte) reconnaître)
écrire (a scrie) j’écri-s nous écriv-ons (+ inscrire,
transcrire)
entendre il enten-d ils entend-ent (+ répondre, vendre,
(a auzi) perdre)
éteindre (a j’étein-s nous éteign-ons (+ craindre, peindre,
stinge) joindre)
lire (a citi) tu li-s vous lis-ez (+ suffire, élire,
réduire, contredire)
mettre (a pune) tu met-s vous mett-ez (+ battre promettre)
partir (a pleca) je par-s nous part-ons (+ mentir,dormir,
sortir, sentir, servir)
savoir (a şti) je sai-s nous sav-ons -
voir (a vedea) tu voi-s vous voy-ez (+ prévoir, revoir,
croire, fuir)
★ Les verbes ouvrir (a deschide), offrir (a oferi), cueillir (a culege),
souffrir (a suferi) se conjuguent comme les verbes du 1er groupe :
j’ouvre / nous ouvrons ; tu offres / vous offrez ; il cueille / ils cueillent ;
je souffre / nous souffrons

■ Verbes à trois radicaux


Le présent des verbes comme « prendre » se forme à partir de trois
radicaux:
pren- au singulier, pren- aux 2 premières personnes du pluriel et
prenn- à la 3e personne du pluriel ; on ajoute à ces radicaux les
terminaisons -s (x), -s(x), -t(d), -ons , -ez , -ent..

Singulier Pluriel
boire (a bea) je boi-s nous buv-ons ils boiv-ent
devoir (a trebui) je doi-s nous dev-ons ils doiv-ent
pouvoir (a putea) tu peu-x nous pouv-ons ils peuv-ent
prendre (a lua) il pren-d nous pren-ons ils prenn-ent
recevoir (a primi) je reçoi-s nous recev-ons ils reçoiv-ent
vouloir (a vrea) je veu-x nous voul-ons ils veul-ent
venir (a veni) il vien-t nous ven-ons ils vienn-ent
tenir (a ţine) tu tien-s nous ten-ons ils tienn-ent

Exceptions :

Être Avoir Aller Dire Faire

Je suis J’ai Je vais Je dis Je fais


Tu es Tu as Tu vas Tu dis Tu fais
Il est Il a Il va Il dit Il fait
Nous Nous avons Nous allons Nous disons Nous faisons
sommes
Vous êtes Vous avez Vous allez Vous dites Vous faites
Ils sont Ils ont Ils vont Ils disent Ils font

● Emplois du verbe « faire » :

▪ Je fais de la gymnastique, du tennis, du football, de la luge, etc.


(faire de + un sport)
▪ Il aime faire la cuisine. = Il aime cuisiner.
▪ Elle fait les courses tous les samedis. = Elle fait des achats.
▪ Chez nous, les enfants font la vaisselle = ils lavent la vaisselle, et
maman fait la lessive = elle lave le linge te les vêtements. .
▪ Il fait beau ce weekend et il ne fait pas trop froid. – Le temps est
beau et pas froid.

● Emplois du verbe « prendre »


▪ Il prend un steak et une bière. = Il mange un steak et boit une
bière.
▪ Est-ce qu’on peut prendre une douche ou un bain
▪ Tu dois prendre une décision. – Tu dois décider.
▪ C'est à prendre ou à laisser. = C'est tout ou rien.

● Emplois du verbe «mettre »


▪ Je mets le journal sur la table. – Je pose le journal … .
▪ Après sa douche, elle met son uniforme. – …elle s’habille.
▪ Ensuite, elle met son pyjama dans l’armoire. - elle range …
▪ Il est parti mettre une lettre à la poste. – Il est parti poster une
lettre.
▪ Je suis passé chez toi et j’ai mis un petit message sous la porte. -
…j’ai glissé
▪ Tu peux mettre ton anorak au portemanteau. – Tu peux accrocher
▪ Vous devez vous mettre à travailler tout de suite ! – … commencer à
travailler…
2. Le futur simple

▪ Le futur est un temps de l’indicatif qui exprime des faits qui n’ont
pas encore eu lieu au moment où l’on parle.

▪ Pour conjuguer les verbes du 1er groupe (comme chanter) et du 2e


groupe (comme finir) au futur, on écrit l’infinitif en entier puis on
ajoute les terminaisons :
-ai -as -a -ons -ez -ont
- commenter : je commenterai , nous commenterons, ...
- finir : je finira , nous finirons, ...

★ Au futur, tous les verbes ont les mêmes terminaisons, mais pour les
verbes être, avoir, aller et quelques verbes du 3e groupe le radical du
futur est différent du radical de l’infinitif:

Avoir Etre aller


j’aurai je serai j’irai
tu auras tu seras tu iras
il/elle/on aura il/elle/on sera il/elle/on ira
nous aurons nous serons nous irons
vous aurez vous serez vous irez
ils/elles auront ils/elles seront ils/elles iront

Venir faire Voir prendre


je viendrai je ferai je verrai je prendrai
tu viendras tu feras tu verras tu prendras
il/elle viendra il/elle fera il/elle verra il/elle prendra
nous viendrons nous ferons nous verrons nous prendrons
vous viendrez vous ferez vous verrez vous prendrez
ils viendront ils feront ils verront ils prendront

Emplois
Le futur simple peut exprimer :
▪ un ordre, des directives :
Vous ferez pour demain l’exercice 15 de la page 62.
Tu iras chercher le livre à la bibliothèque quand tu rentreras.
▪ une promesse :
J’ai arrêté de fumer, je ne recommencerai plus, je te le promets.
▪ des prévisions :
Il pleuvra sur la majorité partie du pays.

3. L’imparfait

On utilise l’imparfait pour décrire quelque chose, quelqu’un, ou une


situation, et pour évoquer des actions passées habituelles.
 Formation
L’imparfait est formé à partir du radical de la 1ère personne du
pluriel (nous) du présent de l’indicatif auquel on ajoute les
terminaisons de l'imparfait:
-ais -ais -ait -ions -iez -aient

★ Les verbes de tous les groupes ont les mêmes terminaisons :


Parler : (nous) parl-ons ➙ je parlais
Avoir : (nous) av-ons ➙ j’avais
Aller : (nous) all-ons ➙tu allais
Finir : (nous) finiss-ons ➙il/elle finissait
Boire : (nous) buv-ons ➙nous buvions
Dormir : (nous) dorm-ons ➙vous dormiez
Pouvoir : (nous) pouv-ons ➙ils / elles pouvaient

★ Les particularités de certains verbes:

▪ les verbes en -ier : plier, crier, rire


plier: nous pliions, vous pliiez
▪ les verbes en -yer : aboyer, balayer, payer, essayer, nettoyer
payer : nous payions, vous payiez
▪ les verbes en -cer : avancer, commencer, lancer
avancer: j’avançais ; tu avançais ; il avançait; ils avançaient
▪ les verbes en -ger : manger, charger, voyager
charger: je chargeais ; tu chargeais ; il chargeait; ils chargeaient

Exception : le verbe être change de radical (nous sommes) :


j’étais nous étions
tu étais vous étiez
il/elle était ils /elles étaient

Emplois :
L’imparfait est employé :
▪ pour indiquer l’existence d’un fait à un moment du passé :
Il y a 2000 ans, la France s’appelait la Gaule.
Au début du 20e siècle, les femmes ne votaient pas.
▪ pour indiquer un fait habituel dans le passé :
Mon grand-père sortait toujours dans le jardin après le déjeuner,
s’asseyait sur le même banc sous le chêne, lisait, puis dormait pendant
une bonne demi-heure.
▪ dans les descriptions :
C’était un dimanche. Il faisait beau, les gens se promenaient dans
les rues, ou bavardaient à la terrasse des cafés. Elle était heureuse …
▪ dans un contexte hypothétique pour suggérer, proposer :
C’est son anniversaire. Si on lui offrait un sac de voyage ? (Ce-ar
fi dacă …)
▪ après « si » pour exprimer une hypothèse (se traduce în limba română
cu condiţionalul prezent) :
Si j’étais riche, je voyagerais à l’étranger. (Dacă aş fi bogat …)
Elle parle comme si elle avait de l’expérience. ( … ca şi cum ar
avea experienţă)
▪ pour exprimer une demande atténuée (formule de politesse)
Je voulais vous demander une chose.
Je vous téléphonais pour l’appartement en location.
▪ dans le discours indirect, à la place du présent, quand le premier verbe
est au passé ; c’est alors un présent dans le passé :
Il m’a dit qu’il était fatigué et voulait partir. (Mi-a spus că este
obosit şi vrea să plece.)
▪ pour décrire un fait qui a failli se produire (= era cât pe ce să se
întâmple, dar nu s-a întâmplat):
Encore un peu et tu tombais.(Tu as failli tomber). (= Mai aveai
puţin şi cădeai).
Heureusement que je suis arrivé(e) : une minute de plus et la salle
de bain était inondée.

B. Les temps composés

1) Le passé composé
Le passé composé exprime une action terminée.

Emploi :
Le passé composé est employé dans un contexte passé pour
exprimer :
▪ une succession d’événements :
Il a mangé, il s’est brossé les dents et il est sorti.
▪ une répétition :
J’ai vu ce film quatre fois.
▪ une durée limitée :
Elle a fait son choix en deux minutes.

Formation :
Le passé composé est formé de l’auxiliaire avoir ou être au
présent et du participe passé du verbe :
j’ai étudi ; j’ai fini ; je suis allé

● Le participe passé a les terminaisons suivantes:

▪ avoir → eu ; être → été


▪ les verbes du 1er groupe et le verbe aller : -é
visiter → visité ; aller → allé, …
▪ les verbes du 2e groupe : -i
finir → fini ; choisir → choisi ; réussir → réussi
▪ les verbes du 3e groupe : -i, -s -u, -t
dormir → dormi ; partir → parti ; sortir → sorti ;
venir → venu ; tenir → tenu ; courir → couru ;
couvrir → couvert ; ouvrir → ouvert ; souffrir → souffert
prendre → pris ; boire → bu ; croire → cru ; lire → lu ;
éteindre → éteint ; écrire → écrit ; faire → fait ; plaire → plu ;
devoir → dû ; falloir → fallu ; pouvoir → pu ; savoir → su ;
vouloir → voulu ; voir → vu ; pleuvoir → plu, …

Le choix de l’auxiliaire

Se conjuguent avec l’auxiliaire avoir :

▪ tous les verbes transitifs (ceux qui peuvent avoir un complément


d'objet direct, COD ou indirect, COI) :
Il a mangé une pomme. Elle avait parlé à son amie.
▪ les verbes être et avoir :
Elle a eu très chaud. Ils ont été récompensés.
▪ la plupart des verbes intransitifs :
Il a couru plus vite que moi. Nous avions dîné de bonne heure.
▪ tous les verbes du 2e groupe :
J’ai fini mon travail. Il a vieilli depuis qu’on ne l’a pas vu.
▪ tous les verbes impersonnels :
pleuvoir, neiger, venter, grêler...

Se conjuguent avec l’auxiliaire être :

▪ tous les verbes pronominaux (ceux qui ont un pronom réfléchi)


Hier, je me suis révéillé(e) à 6 heures; tu t’es lavé(e); il s’est
habillé; nous nous sommes chaussés; vous vous êtes dépêchés de
partir au bureau; ils se sont rencontrés dans la rue .
▪ tous les verbes aux temps passifs :
Les devoirs sont / étaient / seront / ont été faits par les élèves.
▪ les verbes intransitifs suivants (et leurs composés):
aller ; arriver ; venir ; partir ; entrer ; sortir ; rentrer ; retourner ;
monter ; descendre ; naître ; mourir ; décéder ; passer ; tomber ; rester
★ Les verbes de mouvement transitifs, se conjuguent avec avoir :
▪ descendre (a coborî):
Je suis descendu(e) du bus (intransitif)
J’ai descendu ma valise (transitif)
▪ monter (a urca):
Je suis monté(e) dans le train (intransitif)
J’ai monté mes bagages (transitif)
▪ passer (a trece; a petrece):
Je suis passé(e) te voir (intransitif)
J’ai passé de bonnes vacances. (transitif)
▪ rentrer (a reveni, a se întoarce (de undeva); a aduce (ceva) înauntru):
Je suis rentré(e) tard hier soir. (intrans.)
J’ai rentré le linge à cause de la pluie.
▪ retourner (a se întoarce; a întorce)
Je suis retourné chez moi.
Elle a retourné la tête.
▪ sortir (a iesi; a scoate):
Je suis sorti(e) en ville avec mes amis. (intransitif)
Il a sorti la poubelle. (transitif)

Rappel :
● Lorsque le passé composé est formé avec l’auxiliaire être, le
participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe
:
il est allé, elle est allée, ils sont allés, elles sont allées
● Lorsque le passé composé est formé avec l’auxiliaire avoir, le
participe passé ne s’accorde pas avec le sujet du verbe mais avec le
COD si celui-ci est placé avant le verbe :
J’ai parcouru la Terre Je l’ai parcourue.

Le passe composé à la forme négative et interrogative

● La négation se place avant et après l’auxiliaire


Tu n’as pas fait l’exercice correctement.
Je ne suis pas sorti.
Nous n’avons rien dit.
Exception : « personne » se place toujours en fin (ou en début) de
phrase :
Je n’ai vu personne. Je n’ai parlé à personne. Personne n’est
venu.

● A la forme interrogative :
▪ on utilise l’intonation montante ou la locution « est-ce que » sans
modifier l’ordre des mots dans la phrase :
Vous êtes sorti hier soir ? Est-ce que vous avez vu ce film ?
▪ on inverse l’auxiliaire et le pronom :
Avez-vous aimé le film ?
Etes-vous rentrés en taxi ?
▪ avec les noms, on utilise un pronom de rappel précédé de -t- devant
voyelle :
Vos enfants ont-ils aimé la campagne ?
Ton ami, a-t-il téléphoné ?

2) Le plus-que-parfait

▪ Le plus-que-parfait situe l’action avant un moment du passé exprimé


par l’imparfait, le passé composé ou le passé simple :
Elle lisait un livre qu’elle avait acheté le matin même.
Quand les pompiers sont arrivés, la maison avait déjà brûlé.
▪ Il marque une antériorité dans l’expression de l’hypothèse avec « si »,
ayant une valeur d’irréalité :
Si tu étais venu à Paris, on se serait vu.
Si je savais qui elle était, je me serais méfié d’elle.
▪ Il est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué à l’imparfait, suivi
du participe passé du verbe :
J’avais déjà vu ce film deux fois.
Il était parti.
▪ Le plus-que-parfait ne s'utilise pas tout seul dans une phrase, mais il
est combiné au passé composé et/ou à l'imparfait.
Nous avons mangé le gâteau que ma mère avait fait la veille.

3) Le futur proche
Le futur proche (ou futur composé) est utilisé pour parler d’une
action ou situation envisagée dans un futur peu éloigné du moment
présent.
Il se construit avec le verbe aller au présent suivi de l’infinitif du
verbe.
Il permet d'exprimer :
▪ un événement immédiat :
Attention, tu vas tomber !
Vite, le train va partir !
▪ un projet, ou des prévisions.
Je vais finir mes études en juillet.
Nous allons rester six ou sept ans à Paris.

4) Le passé récent
On utilise le passé récent pour indiquer un évènement qui s'est
produit juste avant le moment où le locuteur parle.
Il se forme simplement avec le verbe venir au présent de l’indicatif
auquel ajoute l'infinitif d'un verbe : venir + de + infinitif
Tu viens de sortir du bureau.
Nous venons de terminer la répétition.

II. L’impératif
L'impératif est le mode des phrases injonctives. Il a deux temps:
▪ présent (temps simple)
▪ passé (temps composé, très limité d'emploi : aie parlé, ayons parlé,
ayez parlé).

Emploi
L’impératif sert à exprimer:
▪ un ordre ou une commande :
Partez tout de suite !
▪ une requête ou une demande :
Passe-moi le sel, s'il te plaît.
▪ une prière :
Seigneur, offrez-nous une bonne récolte...
▪ une exigence :
Remboursez !
▪ une invitation :
Reprends, donc, un morceau de gâteau.
▪ un conseil :
Essaie de te reposer un peu.
▪ une instruction :
Allez tout droit, puis prenez la première rue à gauche.
▪ un souhait :
Passez de bonnes vacances !
▪ une permission :
Fumez si vous voulez, ça ne me dérange pas.
▪ une interdiction, une défense :
Ne touchez pas les objets exposés !
▪ un conseil :
Ne touche pas ces champignons, ils sont toxiques.

Règle de formation de l’impératif présent

▪ Les verbes à l'impératif ne se conjuguent qu'à trois personnes :


- la 2e personne du singulier (tu)
- les 1re et 2e personnes du pluriel (nous, vous)

▪ Il a le même radical que le présent de l'indicatif, mais le pronom


personnel sujet n'est pas exprimé avant le verbe.
Tu pars. ➙ Pars !
Nous partons. ➙ Partons !
Vous partez. ➙Partez !

▪ Tous les verbes se terminant par -e (verbes en -er, le verbe aller, ainsi
que certains verbes du 3e groupe, comme ouvrir, couvrir, cueillir,
souffrir, etc.) perdent le -s de la 2e personne du singulier :
(Tu regardes) Regarde !
(Tu écoutes.) Ecoute !
(Tu ouvres.) Ouvre !
(Tu vas en classe.) Va vite en classe!

★ On garde le -s devant les pronoms « en » et « y » pour des raisons de


liaison :
Vas-y ! [vazy] Parles-en [parlzã] à tes collègues !
Si tu veux aller à Londres, vas-y, mais amènes-y ta sœur et
rapporte-moi un cadeau.

▪ On place un trait d'union entre le verbe à l'impératif et le pronom


personnel : méfie-toi !
Les verbes avec un impératif irrégulier :

●Avoir Aie confiance ! Ayons Ayez de la patience !


confiance !
●Etre Sois confiant ! Soyons Soyez heureux !
prudents !
●Savoir Sache ta Sachons dire ! Sachez accepter !
leçon!
●Vouloir - - Veuillez patienter !

★ Certains verbes sont défectifs à l'impératif : pouvoir, devoir

III. Le conditionnel
Comme l'indicatif et le subjonctif, le conditionnel est un mode.
On l'utilise pour exprimer un évènement ou un état soumis à une
précondition (d’où son nom).
Il se compose de deux temps:
- le conditionnel présent, formé du radical du futur simple +
terminaisons de l'imparfait :
je serais ; tu aurais ; il chanterait ; nous voudrions
vous prendriez ; ils iraient...
- conditionnel passé, formé du conditionnel présent du verbe
auxiliaire (avoir ou être) + participe passé du verbe :
j'aurais été ; tu aurais eu ; il aurait fallu ;
nous serions parti(e)s ; vous auriez pris ; ils seraient allés

Emploi :
On utilise le conditionnel présent pour :
● demander poliment un service (verbes vouloir et pouvoir):
Je voudrais un renseignement.
Est-ce que je pourrais laisser un message ?
● faire une suggestion, donner un conseil (verbe devoir):
Vous devriez étudier davantage.
Tu devrais te faire couper les cheveux.
● exprimer un désir :
Ce serait bien d’y aller ensemble.
Je voudrais être en vacances.
● faire des suppositions avec la locution « au cas où » :
Au cas où vous auriez des problèmes, téléphonez-moi.
On utilise le conditionnel passé pour
● exprimer des regrets :
J’aurais aimé faire des études scientifiques.
● imaginer une réalité différente de la réalité actuelle :
On aurait de l’argent, on ferait le tour du monde …
Le conditionnel est aussi utilisé pour :
● donner une information non confirmée :
Le directeur serait prêt à accepter les négociations.
L’accident d’avion aurait fait deux cents victimes.
● faire des hypothèses avec « si » :
Si tu étudiais davantage, tu réussirais.
Si tu avais étudié davantage, tu aurais réussi.
● Il sert également à exprimer le futur dans le passé:
Napoléon sait qu'il sera, un jour, un homme important.
➙ Napoléon savait qu'il serait, un jour, un homme important.
Valérie nous dit qu'elle viendra nous rendre visite demain.
➙ Il y a une semaine, Valérie nous a dit qu'elle viendrait nous
rendre visite le lendemain.

Le "si" conditionnel
La condition et l'hypothèse peuvent s'exprimer en français à l'aide
d'une phrase introduite par la conjonction « si » en respectant, selon le
contexte, les règles des temps suivantes:

1) Une probabilité, un fait présent ou futur soumis à une condition:


▪ Si + présent de l'indicatif + présent de l'indicatif
Si tu veux, tu peux rester ici.
▪ Si + présent de l'indicatif + futur simple
Si tu viens, nous irons au cinéma.
▪ Si + présent de l'indicatif + impératif
Si tu viens, téléphone-moi!
2. Une hypothèse, la possibilité d'un fait futur soumis à une condition:
▪ Si + imparfait de l'indicatif + conditionnel présent
Si j'avais de l'argent, j'achèterais une voiture.

3. Une hypothèse non réalisée dans le passé qui a eu une conséquence


dans le passé:
▪ Si + plus-que-parfait de l'indicatif + conditionnel passé
Si tu étais venu, nous serions allés au cinéma.

4. Une hypothèse non réalisée dans le passé qui a une conséquence dans
le présent:
▪ Si + plus-que-parfait de l'indicatif + conditionnel présent
Si tu avais moins mangé hier soir, tu ne serais pas malade
aujourd'hui.

★ On peut changer l'ordre des propositions dans la phrase et le sens


reste le même.
▪ Attention : La virgule est obligatoire lorsque le « si » est mis au
début de phrase et s'efface au milieu de la phrase.
Si je le temps, je te téléphonerai.
Je te téléphonerai si j'ai le temps.

IV. Le subjonctif
Le subjonctif est par excellence le mode de l’incertain qui
souligne les possibilités de réalisation d’une action, mais peut aussi les
mettre en doute.
Il comporte quatre temps :
présent, imparfait, passé et plus-que-parfait.

Le subjonctif présent

Formation
En règle générale, le subjonctif présent est formé du radical de la
e
3 personne du pluriel du présent de l'indicatif auquel on ajoute les
terminaisons: -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent. Il est toujours précédé par
que :

Ecrire : ils écriv-ent


➙ que j'écriv-e que nous écriv-ions
que tu écriv-es que vous écriv-iez
qu'il écriv-e qu'ils écriv-ent

Verbes irréguliers :

Aller Avoir Etre Faire


(ils vont) (ils ont) (ils sont) (ils font)
que j’aille que j’aie que je sois que je fasse
que tu ailles que tu aies que tu sois que tu fasses
qu’il/elle aille qu’il/elle ait qu’il/elle soit qu’il/elle fasse
que nous allions que nous ayons que nous que nous
soyons fassions
que vous alliez que vous ayez que vous soyez que vous fassiez
qu’ils aillent qu’ils aient qu’ils soient qu’ils fassent

Pouvoir Savoir Vouloir Valoir


(ils peuvent) (ils savent) (ils veulent) (ils valent)
que je puisse que je sache que je veuille que je vaille
que tu puisses que tu saches que tu veuilles que tu vailles
qu’il/elle puisse qu’il/elle sache qu’il/elle qu’il/elle vaille
veuille
que nous que nous que nous que nous valions
puissions sachions voulions
que vous que vous que vous que vous valiez
puissiez sachiez vouliez
qu’ils puissent qu’ils sachent qu’ils veuillent qu’ils vaillent

Emploi :

■ Dans les propositions indépendantes ou principales le subjonctif


permet, avec l’aide de la ponctuation, l’expression de nombreux
sentiments. Il est donc utilisé pour exprimer :
▪ l’ordre : Qu’il vienne !
▪ le souhait : Pourvu qu’il soit là !
▪ la défense : Qu’il ne fasse rien, surtout !
▪ l’indignation, la menace : Qu’il vienne un peu !
■ Dans les propositions subordonnées :
● Dans les propositions conjonctives, sujets ou objets, son emploi
dépend du verbe de la principale. Il suit un verbe « subjectif »
exprimant :
▪ un ordre :
Je veux / j’ordonne / j’exige / je supplie qu’il revienne.
▪ un souhait :
Je souhaite / je désire / j’aimerais qu’il soit là.
▪ une crainte et divers sentiments :
J’ai peur / je crains / je redoute / je regrette / je suis désolé qu’il
parte.
Je doute / je ne suis pas sûr / il est peu probable / il est possible
qu’il finisse à temps.
Il faut que je travaille samedi.
► On l’emploie de façon systématique après des verbes ou des locutions
verbales tels que :
aimer douter permettre
approuver s’étonner préférer
attendre exiger prendre garde
avoir envie faire attention refuser
craindre falloir regretter
défendre importer souhaiter
demander interdire tenir à
déplorer ordonner vouloir
désirer

● Dans les propositions circonstancielles le subjonctif est associé à


l’expression
▪ du but :
Nous lui avons donné une carte pour qu’il puisse trouver son
chemin facilement.
▪ de la condition :
Tu réussiras ton examen à condition que tu apprennes le cours.
▪ de la concession :
Il viendra bien qu’il soit malade.
▪ du temps :
On attendra jusqu’à ce que tu reviennes.
► Il se trouve systématiquement après les locutions conjonctives
suivantes :
à condition que de façon que pour peu que
à moins que de peur que pour que
à supposer que en admettant que pourvu que
afin que encore que quoique
avant que jusqu'à ce que sans que
bien que malgré que si tant est que
de crainte que non que soit que… soit que…
● Dans les propositions relatives le subjonctif insiste sur
▪ la potentialité
▪ sur un objectif recherché, une conséquence visée, mais sans que l’on
puisse en vérifier la réalisation
Il cherche une maison qui convienne à nous tous.
J’ai besoin de quelqu’un qui puisse m’aider.
Ils espèrent trouver un traducteur qui connaisse l’anglais, le
français et le japonais.

▪ Les relatives dépendant d’un superlatif (le plus…, le moins…) sont le


plus souvent au subjonctif :
C’est le plus grand spécialiste que je connaisse.
Il nous a fait goûter le meilleur vin qu’il ait dans sa cave.
▪ De même, le subjonctif est fréquent après les termes tels que :
le seul, l’unique, le premier, le dernier.
C’est le seul ami que je lui connaisse.

La voix passive

La voix active et la voix passive constituent deux façons de


présenter un même événement.
▪ Une phrase est à la voix passive lorsque le sujet de la phrase subit
l’action au lieu de la faire. Le verbe de la phrase passive se construit
avec l’auxiliaire être et le participe passé du verbe respectif.

▪ C’est l’auxiliaire être qui indique à quel mode et temps est le verbe.

Voix active :
Il consacre / a consacré / consacrait / consacrera / consacrerait
sa vie à la famille.
Voix passive :
Sa vie est / a été / était / sera / serait consacrée à la famille.

▪ Le participe passé s’accorde toujours avec le sujet :


Les salles ont été repeintes, les moquettes ont été changées.

★ Seuls les verbes qui ont un complément d’objet direct (COD), c’est-
à-dire les verbes transitifs, autorisent une construction passive.

▪ Lorsqu’on passe de l’actif au passif, c’est le complément d’objet


direct de la phrase active qui devient le sujet grammatical de phrase
passive et le complément d’agent, introduit par la préposition par, et
qui fait l’action ; un verbe qui n’a pas de COD ne peut donc pas être
utilisé à la voix passive.
J’ai de sérieuses raisons de croire que la planète d’où venait le
petit prince est l’astéroïde B 612. Cet astéroïde n’a été aperçu qu’une
fois au télescope, en 1909, par un astronome turc. (Antoine de Saint-
Exupéry, Le petit prince)

★ La préposition « par » n’est jamais suivie par un pronom :


Dites : Ne dites pas :
J’ai fait ce dessin. Ce dessin a été fait par moi.
« De » remplace « par » avec les verbes aimer, connaître,
respecter :
Cette personne est aimée de tous, connue de tous et respectée de
tous. (= Tous aiment, connaissent et respectent cette personne.)
▪ La voix passive permet de ne pas indiquer qui est responsable
d’une action, ce qui peut être utile si on n’est pas intéressé, on ne veut
pas dire ou on ne sait pas qui a fait telle ou telle chose.
La loi vient d’être votée.
La princesse a été finalement retrouvée ; elle était enfermée tout
en haut d’une tour.
Un homme a été agressé dans la rue.

▪ Pour les personnes, on utilise la forme active avec on de préférence à


la forme passive :
On m’a envoyé en mission. ( = J’ai été envoyé en mission.)

★ Il ne faut surtout pas confondre le passé composé formé avec


l’auxiliaire être (verbes intransitifs) - je suis venu, et le présent des
verbes (transitifs) à la voix passive qui se construit aussi avec
l’auxiliaire être - je suis invité.

III. LE GROUPE NOMINAL


Le groupe nominal (GN) est un groupe de mots dont le noyau est
un nom. Le groupe nominal le plus simple est formé du nom seul.
Pierre est sorti.
Le groupe nominal peut être formé de divers éléments ; parmi ces
éléments, certains sont obligatoires, d'autres, appelés aussi expansions
du nom, sont facultatifs.
Les éléments obligatoires sont le nom et les déterminants (avec
certaines exceptions).
Les éléments facultatifs sont de trois types :
▪ des adjectifs (épithètes ou en apposition) :
Il roule avec un vélo vert.
Furieux, les ouvriers ont cessé le travail.
▪ des compléments du nom, la plupart du temps, introduits par une
préposition :
Il roule avec un vélo de course.
▪ des subordonnées relatives :
Le voisin qui avait un gros chien a déménagé.
Ces trois types peuvent se combiner pour former des groupes
nominaux complexes, emboîtés :
Le Palais Royal à Paris est près du Louvre, connu pour sa
pyramide en verre.

1. Le nom, noyau du groupe nominal


Le nom est aussi dénommé substantif. Il ne faut pas confondre
« nom » et « mot » : « mot » s'applique à toutes les catégories
grammaticales (noms, adverbes, adjectifs, etc.).
Comme classe de mot, le nom possède des caractéristiques qui le
distinguent des autres classes grammaticales:
- sémantiques, liées au sens du nom,
- morphologiques, qui concernent sa forme,
- syntaxiques, celles concernant l’emploi et les diverses fonctions du
nom et du GN dans la phrase.
Sur le plan sémantique, le mot « nom » désigne un être humain,
un animal ou une chose, mais aussi une notion ou une action, ayant des
caractéristiques communes.
On distingue ainsi les catégories de noms suivants:

● des noms communs, qui désignent des êtres, des choses ou des idées,
en général :
homme, cheval, ville, intelligence …

● des noms propres, qui s'écrivent avec une majuscule et désignent des
individus, des lieux, des œuvres qui sont uniques :
Hélène, Bruxelles, Napoléon Ier, la Tour Eiffel, l’Atlantique, la
Bible …

● des noms concrets, qui désignent toute substance pouvant être


perçue par l'un de nos cinq sens (vue, ouïe, odorat, goût et toucher) :
la maison, une fleur, le chat, un ami, une odeur, une musique, la
saveur, le froid …

● des noms abstraits, qui ne peuvent être perçues que par nos facultés
cérébrales :
l'amitié, le courage, la sagesse, la musicalité, l'admiration, la
liberté, l’amour, la joie …

● des noms animés, qui désignent un être vivant, réel ou imaginaire,


susceptible de se mouvoir par lui-même, un nom concret (personne,
animal, être surnaturel, dieu…) :
Napoléon, un fermier, un renard, un lutin, une femme, un chat

● des noms inanimés (non-animés), désignant soit une chose concrète,


soit une idée abstraite :
une table, la maison, un fruit, une rose, la paresse, la bonté, le
courage …

● des noms simples, constitué d'un seul mot : une fleur, une personne

● des noms composés, formés de plusieurs éléments unifiés :


bonhomme, monsieur, passeport, abat-jour, arc-en-ciel, pommes
de terre …

● des noms massifs, qui s'utilisent le plus souvent au singulier et ne


peuvent pas être comptés :
du lait, de l’acier, de la farine, un peu de courage …

● des noms comptables, qui s'utilisent aussi bien au singulier qu'au


pluriel :
un garçon, un chat, deux pommes, plusieurs voitures, quelques
maisons …

● des noms individuels, qui désignent un référent unique :


une personne, une brebis, la pierre, un euro, l'étoile, le client, un
employé, un outil…

● des nom collectifs, qui, quoiqu’au singulier, désignent un ensemble de


référents :
une foule, un groupe, un tas, un million, une infinité, la clientèle, le
personnel, le mobilier, un troupeau …

● Les sigles et des acronymes


Les sigles et les acronymes sont des réductions de syntagmes
nominaux affectant l'orthographe aussi bien que la prononciation.

● Le sigle
Du latin juridique sigla, « signes abréviatifs », le mot sigle désigne
selon le Nouveau Petit Robert, une « suite des initiales de plusieurs mots
qui forme un mot unique prononcé avec les noms des lettres. »
Les sigles, s'écrivent en lettres capitales sans point abréviatif, ni
espace, ni trait d'union entre les lettres, et sans accent également.
Ils sont invariables et ne prennent pas de marque de pluriel. Le
genre des sigles se déduit normalement de l’expression d’origine, où le
mot significatif se trouve habituellement en première position. À l'oral,
le sigle se prononce normalement lettre par lettre :
un TGV Train à Grande Vitesse
les JO Jeux Olympiques
la TVA Taxe sur la valeur ajoutée
un / des HLM Habitation à Loyer Modéré
un / des SDF Sans Domicile Fixe
la SNCF Société Nationale des Chemins de fer Français
le RER Réseau Express Régional
l’ANPE Agence Nationale Pour Emploi
l’INSEE Institut national de la statistique et des études
économiques
la CRF Croix-Rouge française
une / des PME petite et moyenne entreprise
une / des BD bande dessinée

Quand l’expression d’origine est en langue étrangère, l’on se base


habituellement sur le genre qu’aurait en français le mot correspondant au
mot significatif :
Central Intelligence Agency → la C.I.A.
Federal Bureau of Investigation → le F.B.I.

★ Certains sigles s'écrivent comme on les prononce, et forment alors


des noms communs (accordés en genre et en nombre):
une bédé, des bédés (BD; un cédérom, des cédéroms (CD);
un PDG (président directeur général), une pédégère, …

● Les acronymes

Du mot anglais acronym, « mot formé d'initiales ou de syllabes de


plusieurs mots », l’acronyme désigne, selon le Nouveau Petit Robert, un
« sigle prononcé comme un mot ordinaire. » Ils s'écrivent
généralement en lettres capitales et suivent les mêmes règles que les
sigles : pas de point abréviatif, pas de trait d'union, pas d'accent :
l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord);
la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme);
le SMIC/Smic (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) ;

Lorsque l'acronyme est devenu nom commun, il s'écrit alors en


lettres minuscules, éventuellement avec capitale initiale. Le cas échéant,
l'acronyme sera accentué. Dans ce cas, il accepte, comme un nom
commun, la marque du pluriel.
le sida (Syndrome Immunodéficitaire acquis) ;
le radar (« radio detection and ranging ») ;
le Benelux (Belgique Nederland Luxembourg) ;
un modem (modulateur-démodulateur)
un Ovni (Objet Volant Non Identifié) → pluriel : des ovnis

★ Les sigles et les acronymes peuvent, à leur tour, donner naissance à


des mots dérivés :
ONU (Organisation des Nations Unies) → (un) onusien (relatif à
l’ONU ou à ses fonctionnaires)
V.T.T. (vélo tout-terrain) → un / une vététiste (« adepte du
V.T.T. »)
pacs (pacte civil de solidarité) → (se) pacser (« conclure un
pacs »)

Le genre des noms

Les noms peuvent avoir deux genres, masculin ou féminin.


On peut distinguer :
▪ un genre grammatical, pour les objets, les phénomènes ou les
concepts, qui est arbitraire,
▪ et un genre naturel, pour les humains et les animaux, déterminé, de
règle, biologiquement par le référent du nom en question (masculin pour
le sexe mâle, et féminin pour le sexe femelle).

La formation du féminin

A. Le genre des noms animés


Les noms d'êtres animés (les êtres humains et quelques animaux
domestiques) présentent la particularité de pouvoir s'employer au
féminin ou au masculin selon le sexe de l'être qu'ils représentent.

Règles générales :

▪ Pour former le féminin d'un nom on ajoute un -e au masculin :


le marchand → la marchande ; un ami → une amie
▪ Un masculin qui termine par -e reste invariable au féminin. C'est le
déterminant qui indique le genre. On que ces noms sont épicènes.
un/une collègue ; un adulte/ une adulte ; un artiste / une artiste ;
un libraire / une libraire ; un locataire / une locataire ; un/une
camarade ; un/une journaliste ; un/une élève ; un/une dentiste ;
un/une secrétaire ; un/une enfant, …

★ L’ajout de la lettre « e » entraine des transformations à la fois


graphiques que phonétiques :

● Ajout d’un e sans changement phonétique


Quand le nom est terminé, à l’écrit, par une voyelle ou la consonne
« l », la prononciation ne change pas au féminin :
un ami → une amie, un accusé → une accusée,
un inconnu → une inconnue ; un amiral → une amirale,
un Occidental → une Occidentale, un Espagnol → une Espagnole

● Ajout d’un e et prononciation de la consonne finale


le marchand → la marchande ; un étudiant – une étudiante ;
François → Françoise.
● Ajout d’un e et dénasalisation de la voyelle finale
un courtisan → une courtisane, un partisan → une partisane ; un
voisin → une voisine, un copain → une copine ; un cousin → une
cousine

● Redoublement de la consonne finale  :


-an ➙-anne: un paysan → une paysanne
-el ➙-elle : un criminel → une criminelle
-(i)en ➙-(i)enne  : un Européen une Européenne ; un lycéen → une
lycéenne ; un pharmacien → une pharmacienne
-et ➙-ette : le cadet → la cadette
-(i)on  ➙-(i)onne: un lion → une lionne ; un patron → une
patronne ; un espion → une espionne

● Ajout d’un -e et d’un accent grave


–er ➙-ère (où on prononce le –r)
un passager → une passagère ; un boucher → une bouchère,
un cuisinier → une cuisinière

Suffixes particuliers au féminin :

● -eur ➙-euse :
un joueur → une joueuse ; un nageur → une nageuse ; un
danseur → une danseuse ; un chanteur → une chanteuse
● -teur ➙-trice : acteur → actrice ; lecteur → lectrice ; un
traducteur ➙une traductrice
● -e ➙-esse : un prince → une princesse ; le comte → la comtesse ;
le hôte → la hôtesse ; un maitre →une maitresse
-if ➙-ive : un sportif → une sportive ; un veuf → une veuve
-x ➙-se ; un époux → une épouse
-c ➙-que : un Turc → une Turque

★ Certains noms masculins ont le féminin totalement différent :


un homme → une femme ; un garçon → une fille ;
un frère → une sœur ; un oncle → une tante ;
un neveu → une nièce ; un empereur → une impératrice ;
un duc → une duchesse ; un copain → une copine ;
un roi → une reine ; un cerf → une biche ;
un cheval → une jument ; un coq → une poule …

★ Noms sans féminin


Il existe un certain nombre de noms, notamment des noms de
métier, qui ne s'emploient qu'au masculin même lorsqu'ils désignent une
femme :
un agresseur ; un amateur ; un auteur, un cadre ; un chef ; un
défenseur ; un diplomate ; un écrivain ; un témoin ; un dauphin ; un
lapin, un mannequin ; un professeur ; un vainqueur ; …
● S’il faut préciser le genre, on ajoute l’adjectif masculin ou mâle,
respectivement féminin ou femelle :
la femelle du dauphin ; un serpent femelle
Elle avait été le témoin de l'accident.
Cette femme est un auteur apprécié par les enfants.
Conservatoire recrute professeur de violon homme ou femme.
Ces femmes amateurs de théâtre contemporain se sont regroupées
en association.

★ Noms sans masculin


Les noms d'êtres animés qui n'existent qu'au féminin quel que soit
le sexe de l'être envisagé sont moins nombreux :
une altesse ; une canaille ; une idole ; une personne ; une recrue ;
une sentinelle ; une star; une vedette ; une victime …

★ Prénoms mixtes
Parmi les noms propres, il y a des prénoms mixtes, qui peuvent être
portés tant par des personnes de sexe féminin que masculin.
● On les appelle aussi prénoms androgynes (même prononciation) ou
épicènes (orthographe et prononciation identiques) :
Alexis ; Alix ; Andréa ; Camille ; Chantal ; Claude ; Dominique ;
Louison ; Maxime ; Jackie ; Lou, Morgan, Sacha, Stéphane, …

■ La féminisation (controversée) des noms de métiers

La féminisation des noms de professions, grades, fonctions et


titres qui n'existaient jusqu’à présent qu'au masculin est un ensemble de
procédés linguistiques consistant à rendre visible la présence des
femmes dans la vie publique. En 1984, le Premier ministre crée une
commission de terminologie relative au vocabulaire concernant les
activités des femmes. Le décret indique notamment que « la féminisation
des noms de professions et de titres vise à combler certaines lacunes de
l’usage de la langue française dans ce domaine et à apporter une
légitimation des fonctions sociales et des professions exercées par les
femmes ».
La féminisation de ces noms de métiers se fait soit par l’ajout du e
final soit uniquement par le changement de déterminant :
un chercheur → une chercheuse ; un maçon → une maçonne ;
un préfet → une préfète ; un professeur → une professeur ;
un chirurgien → une chirurgienne; un agent → une agente ; un
contrôleur → une contrôleuse ; un / une peintre, …

★ La Commission générale de terminologie et de néologie établit,


cependant, une nette différence entre :
- les métiers, où les formes féminines sont depuis toujours en
usage et ne posent pas de problème particulier,
- et les fonctions, grades ou titres, qui doivent être clairement
distingués de la personne. La fonction ne peut être identifiée à la
personne qui l’occupe, le titre à la personne qui le porte, etc. Pour cette
raison, l’utilisation ou l’invention de formes féminines n’est pas
souhaitable. Il est donc plutôt conseillé de dire :
un ministre femme / une femme ministre ; une femme officier ; une
femme médecin / un médecin femme, etc.

B. Le genre des noms inanimés (non-animés)


Dans le cas des noms désignant des non animés, le genre est
arbitraire. Il est généralement déterminé par des indications
graphiques.

Les terminaisons suivantes sont typiquement masculines :

Terminaison exemple exceptions


- une cage, une image, la nage,
-age - le bavardage, un garage une page, la rage, une plage, et
quelques noms de plantes rares
-ai - un délai, un minerai
-oi - un désarroi, un convoi - la foi, la loi, une paroi
- un portail, l'émail, un
-ail
travail
-(u)eil - le soleil, un recueil
- le deuil, un fauteuil, un
-euil
écureuil
- un pugilat, un débat, le
-at
célibat
- un club, un pub, un
-b
toubib (fam. médecin)
- un arc, un bloc, un mec,
-c du fric (fam. de l'argent),
un hamac
- un pernod, un accord, un
-d
retard
- un gag, un touareg, un
-g
gang
-k - un
-p - le rap, le cap,
-q -
-z - un nez, le pez (fam.
argent)
- un été, un exposé, le - les noms en -té et -tié

taboulé - une acné, la clé, la psyché
- un bureau, un berceau,
-eau - une eau, la peau
un matériau
- la pinčde (en foresterie: un
-čde - un remčde
peuplement de pins)
- une allčge (terme appartenant
-čge - un cortčge, un mančge au domaine du bâtiment ou de
la marine)
- la crčme
- un stratagčme, un
-čme - les noms des navires anciens
(pro)blčme
p.ex. une trirčme
- un encrier, un évier, un
-(i)er - une cuiller, la mer
revolver
- un abcčs, un accčs, un
-čs
procčs
- un regret, un secret, un
-et
sujet, un rejet
- un paradis, le mépris, un - une fourmi, la merci et un(e)
-i prononcé
pli après-midi
- un travelling, un living,
-ing
un pressing
- un prisme, le machisme,
-isme
un anachronisme
- un équipement,
-ment - la jument
l'enseignement
- un arrosoir, un manoir,
-oir
un présentoir
- un trou, un clou, un
-ou
joujou
- une anagramme, une
- un programme, un
-mme épigramme, une femme, une
homme
flamme, une gamme, une
gemme, une gomme, une
pomme, une somme
- la barre, la guerre, la pierre,
-rre - un verre, un parterre
la serre, la terre
- une moto, une dactylo, une
- un piano, un vélo, un
-o dynamo, une photo, la polio,
frigo, un socialo,...
une radio

Les terminaisons suivantes sont typiquement féminines :

Terminaison Exemple exceptions


- une menace, une
-ace - un espace, un rapace
préface
- une balade, une
-ade - un grade, le jade, un stade
orangeade
- la paie, la baie, une
-aie
craie
- une centaine, une
-aine - un domaine
migraine, la haine
- une peine, une
-eine
veine
- l'avoine, une
-oine - l'antimoine, le patrimoine
macédoine
- une saison, une
-aison pendaison, une
raison
- une abondance, une
-ance
séance
- une danse, une
-anse chance, une
redevance
- la concupiscence,
-ence - le silence
une existence
- une dépense, une
-ense - le suspense
défense
- une crèche, une
-èche
mèche
- une bibliothèque,
-_èque - un chèque
une pastèque
-èse - l'exégèse, une thèse - le diocèse
-ève - la sève, une fève
- une berceuse, une
-euse
tondeuse
- un parapluie, un sosie, un
- la furie, une vessie,
-(u)ie amphibie, le génie, un incendie, (un
une garantie, la pluie
coolie)
- une rivière, une
-èčre - le cimetière, le derrière
prière
- une piscine, une - un magazine, le platine (métal
-ine
limousine précieux)
- une brise, une
-ise - le pare-brise, (un cytise)
bêtise, une entreprise
- une tension, une
-sion
vision
- une attention, une
-tion - un bastion
révolution
- un intervalle, le polichinelle, le
vermicelle, le violoncelle, un
- une ville, une
-lle bacille, le mille, un vaudeville, un
famille
tulle, le gorille, le chčvrefeuille, un
portefeuille, (le libelle)
- le carrosse, le colosse, un
- une sagesse, la
-sse molosse, un narcisse, un petit-
crasse
suisse
- une dette, une
-tte - le squelette
recette
-ffe - une étoffe, une
touffe
- une donne, une
-nne - un renne
vanne
- la varappe, une
-ppe
échoppe
- un aparté, un arrêté, un comité, un
- une antiquité, la
-té côté, un décolleté, le doigté, un été,
vérité
un pâté, un traité
- une amitié, une
-tié
inimitié
- une inquiétude, une
-tude
aptitude
- un augure, un murmure, un
- une éraflure, de la parjure
-ure
sciure - un certain nombre de termes
chimiques dont le mercure
Source : http://wwwling.arts.kuleuven.be/alfagram/nom/desc/genre/inanim/fter.htm

■ Noms à double genre et homonymes de genre différent

▪ Noms dont le genre est flottant (n’est pas fixe).


On peut dire indifféremment :
un/une après-midi (le masculin est plus fréquent); un/une perce-
neige (ghiocel); un/une interview (le féminin est plus fréquent) ;
un/une pamplemousse (le masculin est plus fréquent) (grapefruit) ...

▪ Genre variable en fonction du nombre


Trois noms ont un genre différent au singulier et au pluriel :
un amour fort → des amours anciennes
un vrai délice → des délices surannées
un orgue ancien → des orgues rénovées

▪ Homonymes de genre différent


Le sens du nom est différent au masculin et au féminin.
Ci-dessous figure une liste des mots les plus fréquents, avec la
traduction en roumain pour chaque genre :
Masculin Féminin
un aide = persoană care ajută une aide = ajutor, sprijin,
asistenţă
un crêpe = crep (material textil) une crêpe = clătită
un critique = un critic (de film/artă) une critique = critică
un garde = paznic, gardian une garde = pază, gardă ;
infirmieră
un livre = carte une livre = 0,5 kg
un manche = mâner, manşă une manche = mânecă
un manœuvre = muncitor necalificat une manœuvre = manevră
un mémoire = memoriu, teza une mémoire = memorie
(licenta, masterat, doctorat)
un mode = mod, fel, modalitate la mode = moda
un moule = forma, tipar une moule = scoică
un mousse = elev marinar la mousse = spumă ; muşchi
un page = paj une page = pagină
un pendule = pendul (~ ballistique) une pendule = pendulă
instrument de măsurat viteza
proiectilului)
un physique = înfăţişare, aspect fizic la physique = fizica
un poêle = sobă de fier une poêle = tigaie
un poste = post, serviciu, funcţie ; une poste = poştă, oficiu poştal
(mil.) santinelă ; instalaţie (~ de
télévision) ; localul poliţiei
un solde = sold, diferenţă dintre une solde = soldă, salariu, plată
debitul şi creditul unui cont ; rest de
marfă, vândut cu preţ redus
un somme = somn (fam. de sommeil) une somme = sumă
un tour = învârtitură (de roată); ocol, une tour = turn, turla
înconjur, tur; circuit; plimbare, raită;
(fig.) farsă; strung
un vapeur = vapor, navă une vapeur = abur, vapori
un vase = vas, vază une vase = nămol, mâl, noroi
un voile = văl, voal la voile = velă, pânză de
corabie ; sportul cu vele
■ Les noms composés
Dans le cas de noms composés non soudés, la structure interne
du nom détermine le genre du nom.

▪ Nom + adjectif / adjectif + nom: le genre du nom est déterminant


un petit-beurre ; une grand-mère ; une basse-cour ; une chauve-
souris

▪ Nom + nom: le genre du premier nom est déterminant:


un timbre-poste ; un oiseau-mouche ; une porte-fenêtre ; une
voiture-restaurant

▪ Nom + groupe prépositionnel: le genre du premier nom est


déterminant:
un arc-en-ciel ; un chef-d’œuvre ; une langue-de-chat ; une main-
d’œuvre
★ Exceptions : le face-à-face ; le tête-à-tête

▪ Adverbe + nom: le genre du nom est déterminant:


un arrière-plan ; un mini-budget ; une arrière-pensée ; une mini-
jupe

▪ Préposition + nom, oů le nom est le complément de la préposition: le


genre est toujours masculin:
un après-guerre ; un en-tête ; un sans-gène ; un sous-main
★ Les noms animés sont variables:
un(e) sans-abri (= un/une SDF), un(e) sans-cœur

▪ Verbe + nom complément: le genre est toujours masculin:


un casse-noisettes, un cure-dent, un essuie-main(s),
un ouvre-boîte, un taille-crayon
★ Exceptions :
a) le / la perce-neige (ghiocel) ; la passe-crassane (poire), la passe-
pierre, la perce-feuille, la perce-muraille
b) les noms animés où le genre est celui du référent :
un / une garde malade (infirmier(a)

■ Genre des noms de mois

On n’utilise pratiquement jamais d’article devant les noms de


mois. Grammaticalement, ils sont de genre masculin :
Février a été exceptionnellement doux.
Juillet a été pluvieux.
En cas d’incertitude, on peut toujours dire le mois de février, le
mois de juillet, etc.

■ Tournures elliptiques et noms de marques commerciales

Les noms comportant des chiffres ou autres tournures elliptiques


du même genre prennent le genre du référent :
un 35 tonnes (un camion de 35 tonnes)
un trois-pièces (un appartement de 3 pièces)
un mp3 (un lecteur mp3)
une six-cylindres (une voiture avec un moteur de six cylindres)
une 300 chevaux (une voiture de 300 chevaux)
un Intel i7 (un ordinateur à processeur Intel i7)
un [téléphone] portable → un Samsung, un LG, un Nokia
une Renault, une Fiat, une Dacia, une BMW (une voiture)
un Renault, un Fiat, un Scania (un camion)
une Honda, une Harley-Davidson (une moto)
★ Quand on désigne une œuvre d’art, une pièce de musique, un film
etc., par le nom de son auteur,  on utilise l’article indéfini masculin :
(acheter) un Renoir, un Rembrandt (un tableau)
(lire) du Hugo, (écouter) du Mozart, etc.

■ Le genre des noms propres géographiques


Même dans les cas où le nom propre est employé sans article,
connaître le genre du nom peut avoir son importance, par exemple pour
l’accord de l’adjectif ou du participe passé.

► Pays, régions
En règle générale, les noms terminés par un -e sont du genre
féminin : 
la France, la Hollande, l’Allemagne, l’Argentine, l’Inde, la
Finlande, la Suède, la Norvège, l’Islande, l’Alsace, la Bourgogne,
la Vendée, la Saintonge, la Provence, la Champagne, etc.
★Exceptions : le Cambodge, le Mexique, le Zimbabwe, …

▪ Tous les autres noms de pays ou de régions sont du masculin :


le Luxembourg, Portugal, le Canada, le Nigeria, le Botswana, le
Cap-Vert, l’Iran, le Danemark, le Népal, le Liban, le Québec,
Israël, Monaco (s’utilisent sans article), etc.

► Rivières et montagnes
Le genre des noms désignant des rivières et des montagnes est
variable et ne peut pas se déduire de la forme du mot :
▪ noms de fleuves masculins :
le Rhône, le Rhin, le Danube, le Nil, le Gange, le Missouri,
l’Amazone
▪ noms de fleuves féminins :
la Loire, la Seine, la Meuse, la Volga, la Tamise
▪ noms de montagnes de genre masculin :
le Jura, l’Himalaya, le Caucase, l’Etna, le Sinaï, …
▪ noms de montagnes de genre féminin :
les Vosges, les Alpes, les Andes, les Pyrénées, les Carpates, …

► Mers, océans, lacs


Les noms de mers sont féminins (une mer), les noms d’océans (un
océan) et de lacs (un lac) sont masculins :
la Méditerranée, la Caspienne, la Baltique, le Pacifique,
l’Atlantique, le Léman, le Balaton, etc.
En cas d’incertitude, on peut évidemment dire aussi la mer
Méditerranée, la mer Baltique, l’océan Pacifique, le Lac Léman , ...

► Les noms d’îles sont en général du féminin. Certains prennent un


article, qui indique alors le genre. Les noms d’îles au pluriel sont
toujours du féminin :
la Réunion, la Guadeloupe, les Hébrides, les Antilles, les
Philippines, les Seychelles, les Maldives, les Malouines, …

► Les noms de villes


La plupart des noms de ville sont sans article:
Bucarest, Paris, Strasbourg, Lyon, Londres, New-York, …
★ Exceptions :
Le Havre, La Baule, La Rochelle, Le Caire (Cairo)
▪ Même s’ils ne prennent pas d’article, les noms de ville sont en général,
à référent masculin  :
le vieux Marseille ; le nouveau Strasbourg, …
Bucarest est aussi nommé « le petit Paris »
Mais :
Grenoble est une grande ville.
Athènes est une ville très ancienne.
Seuls quelques noms en -e de villes célèbres ou d’importance
historique sont nettement féminins :
l’ancienne Rome ; Venise est belle

Le nombre des noms

Le nom en français est employé au singulier et/ou au pluriel.


▪ Le singulier est utilisé pour désigner un seul individu, objet, animal
ou phénomène :
la fille, une maison, le chien, le vent
▪ ou un groupe d’individus, d’objets, d’animaux :
une association, une collection, un troupeau, etc.
▪ Quand on parle de plusieurs individus, objets, etc., le nom est au
pluriel.

La formation du pluriel

● En principe, le -s final (muet, sauf cas de liaison) constitue la marque


du pluriel (-es au féminin pluriel) :
le voisin / les voisins ; la voisine / les voisines ; un homme /
des‿hommes ; un loup / des loups ; une orange → des‿ oranges ;
l’enfant → les‿enfants

● Le -x et le -z constituent également des marques du pluriel. Donc, un


mot déjà terminé par -s, -x ou -z au singulier reste invariable au
pluriel :
une souris → des souris ; une brebis → des brebis ; un nez → des
nez ; une croix → des croix ; un bois → des bois ; le fils → les fils ;
le prix → les prix ; un gaz → des gaz, un tas → des tas ; un
autobus → des autobus, .un choix → des choix ; un fax → des fax...

Cas particuliers

►Les noms en -ou prennent un -s au pluriel :


un clou (cui)/ des clous ; un fou (nebun)/ des fous ; un cou (gât) / des
cous, un trou (gaură)/ des trous, etc.
★ Exceptions avec pluriel en -x:
un bijou (bijuterie) → des bijoux ; un caillou (piatră) → des
cailloux ; un chou (varză) → des choux ; un genou (genunchi) → des
genoux ; un hibou (bufniţă)→ des hiboux ; un joujou (jucărie) → des
joujoux ; un pou (păduche) → des poux

► Tous les noms terminés par -eau, -au et -eu prennent un –x, à deux
exceptions :
des châteaux ; des drapeaux ; des cadeaux ; des oiseaux ; des
bateaux ; des cheveux ; des milieux, …
★Exceptions avec pluriel en -s:
un pneu → des pneus, un bleu → des bleus

► Certains noms terminés par -al forment le pluriel en -aux :

un canal → des canaux ; un cheval → des chevaux; un général →


des généraux; un hôpital → des hôpitaux, un journal → des
journaux ; un animal → des animaux, un métal → des métaux
★Exceptions avec pluriel en -s :
un bal → des bals ; un récital → des récitals ; un cérémonial →
des cérémonials ; un festival → des festivals ; un carnaval → des
carnaval ;un régal → des régals ;un étal → des étals
★★ un idéal → des idéaux ou → des idéals (moins fréquent)

► La majorité des noms en -ail ont un pluriel régulier en -s :


éventails, chandails, détails, rails, attirails, etc.
★Exceptions : une minorité (une dizaine) ont le pluriel en –aux :
un bail → des baux ; un travail → des travaux ; un corail → des
coraux ; un émail → des émaux ; un soupirail → des soupiraux ; un
vitrail → des vitraux, …

► Radical irrégulier

● Certains mots ont une forme de pluriel nettement différente de celle du


singulier :
un œil (ochi) → des yeux ; un ciel (cer) → des cieux / ou des ciels ;
l’ail (usturoi)→ des aulx / ou des ails

● Les termes d’adresse ont également un pluriel irrégulier :


monsieur → messieurs ; madame → mesdames ;
messieurs-dames (doamnelor şi domnilor)

► Prononciation différente au pluriel


Dans les noms œuf, bœuf, os la consonne finale se prononce au
singulier mais ne se prononce pas au pluriel, et la voyelle devient
fermée :
un œuf [ɛñ œf] / des œufs [dezø]
un bœuf [ɛb̃ œf] / des bœufs [debø]
un os [ɛñ ɔs] / des os [dezo] (on entend parfois aussi la
prononciation [dezos]

► Noms avec une seule forme :

a) noms employés uniquement au singulier :


l’argent, le mobilier, la botanique ; la fragilité ; le midi ; le nord ;
l'odorat ; le prochain…

b) noms employés uniquement au pluriel :


les ténèbres; les gens; les archives ; les fiançailles ; les funérailles;
les condoléances ; les vacances ; les alentours ; les environs ; les
bestiaux ; les victuailles,…

c) certains noms s'emploient indifféremment au singulier ou au pluriel,


sans que leur nombre soit sémantiquement modifié :
un ciseau / des ciseaux (foarfecă); un escalier / des
escaliers (scară/scări); une moustache / des moustaches (mustaţă); la
noce / les noces (nuntă); un pantalon / des pantalons (pantaloni)

► Pluriel des noms communs composés à traits d'union, composés


unifiés ou locutions

a) Les composés unifiés font leur pluriel en suivant les règles


habituelles :
un pourboire → des pourboires ; un portemanteau → des
portemanteaux ; …
★Exceptions :
un bonhomme → des bonshommes ; un gentilhomme → des
gentilshommes ;
madame → mesdames ; monseigneur → messeigneurs
(nosseigneurs) ; monsieur → messieurs

b) Les composés à traits d'union suivent des règles qui varient selon
la catégorie de leurs constituants :

● nom + nom
une porte-fenêtre → des portes fenêtres ; un timbre-quittance →
des timbres quittances ; une voiture-école → des voitures-école, ...
Mais, si le deuxième élément indique, par exemple, une relation
prépositionnelle :
un timbre-poste → des timbres-poste (des « timbres de/pour la
poste ») ; une assurance-vie → des assurances-vie (des « assurances sur
la vie »),

● nom + adjectif
une aide-soignante → des aides-soignantes ; un château-fort →
des châteaux-forts

● adjectif + nom
une grand-mère → des grands-mères

● adjectif nominalisé + adjectif nominalisé


un sourd-muet → des sourds-muets ;

● verbe + nom - le verbe reste toujours invariable, le nom prend la


marque du pluriel:
un porte-bagage → des porte-bagages ; un porte-parole → des
porte-paroles ; un porte-bonheur → des porte-bonheurs ; un
porte-avion → des porte-avions ; un presse-citron → des presse-
citrons, ….

● préposition / préfixe + nom - la préposition est invariable, le nom


prend un -s seulement au pluriel.
l’auto-immunité → les auto-immunités ; l’avant-guerre → les
avant-guerres ; une arrière-garde → des arrière-gardes, …
★ un avant-centre → des avants-centres (il est composé de deux
noms : en terme de football, le nom un avant désigne un type de
joueur, en roumain atacant → centru-înaintaş).

● verbe + verbe - les noms composés de deux verbes restent


invariables :
un laissez-passer → des laissez-passer ;
un savoir-faire → des savoir-faire

Pluriel des noms propres

● Les noms propres sont normalement invariables :


Les Dupont, les Martin. (familia Dupont, familia Martin) ;
les deux Corée ; les deux Allemagne

● Cependant les noms de familles royales ou princières illustres (les


dynasties) peuvent être mis au pluriel :
Les Bourbons ; les Capétiens ; les Condés ; les Plantagenets; les
Stuarts ; les Tudors
★ On aura soin de distinguer « les Capet » (les porteurs du nom Capet,
véritable nom propre) des « Capétiens » (membres de la dynastie fondée
par Hugues Capet). Toute personne appelée Capet n'est pas
nécessairement un Capétien.

Pluriel des noms d'origine étrangère

Dans les rectifications orthographiques de 1990, le Conseil


supérieur de la langue française fait la recommandation suivante : « Les
mots empruntés à d’autres langues, y compris le latin, suivent la règle
générale du singulier et du pluriel des mots français » :
un lied → des lieds ; un scotch → des scotchs ; un gentleman →
des gentlemans ; un match → des matchs ; un box → des box ; un
maximum → des maximums ; un tempo tempo → des tempos ; un
codex → des codex ; un errata → des erratas ;
un jazzman → des jazzmans ; un ravioli → des raviolis ;
un boss → des boss ; un kibboutz → des kibboutz ...

Les déterminants du nom


La catégorie du déterminant du nom regroupe en grammaire une
classe de mots, ou groupes de mots, qui précèdent nécessairement le
substantif dans la phrase lorsque celui-ci occupe la fonction de sujet ou
de complément d’objet du verbe.
★ Les anciennes appellations: adjectifs possessifs, adjectifs
démonstratifs, indéfinis, etc. créaient une confusion avec les adjectifs
qualificatifs. Depuis longtemps, les grammairiens emploient le mot
déterminant pour tous les mots de cette classe grammaticale.
Le déterminant est toujours placé avant le nom. Il ne peut être
séparé du nom que par un autre déterminant ou par un adjectif
qualificatif.
Le déterminant s’accorde en genre et en nombre avec le nom
qu’il détermine.

La voiture est au garage.


Paul nettoie sa voiture.
Le conducteur de cette voiture est Paul.

Selon le type d'informations qu'ils apportent, on distingue :

● les articles le, la, les, un, une, du, de la


● les déterminants démonstratifs, qui
localisent dans l'espace ou le temps ce, cet, cette, ces
● les déterminants possessifs, qui
renseignent sur le possesseur mon, ton, son…
● les déterminants numéraux, qui
renseignent sur le nombre un, deux, trois…
● les déterminants indéfinis, qui
notent le caractère indéterminé aucun, plusieurs, quelque, tout…
● les déterminants interrogatifs, qui
indiquent que la question porte sur le quel, quelle, quels ...
nom
● les déterminants exclamatifs, qui
indiquent que l'exclamation porte sur quel, quelle, quels ...
le nom

★ Remarques :
➤ Les articles, les déterminants possessifs et les déterminants
démonstratifs ne peuvent pas s’employer ensemble.
➤ Les déterminants numéraux et indéfinis peuvent s’employer seuls
ou avec un autre déterminant.
➤ Le déterminant tout (toute, tous, toutes) est toujours placé en
premier.
Les articles
L’article indéfini

L'article indéfini détermine un nom désignant un être ou un objet


dont on ne précise pas l’identité et qui ne sont pas encore connus. Ses
formes sont :
Masculin Féminin
Singulier un homme une femme
Pluriel des hommes des femmes

Un jeune homme qui traversait la rue a été renversé par une voiture.

Emplois
● L’article indéfini est utilisé :
 devant les noms qui désignent un être ou un objet quelconque
(oarecare), parmi d’autres :
Elle vient de passer un examen.
Il y a un monsieur qui veut vous parler.
 quand le nom est caractérisé par:
- un adjectif : On a visité des endroits magnifiques.
- un complément de nom : J’ai reçu des nouvelles de mon ami.
- une proposition relative : Nous avons un professeur qui est nouveau.

● Il est utilisé pour exprimer une valeur générale :


Un enfant a besoin d’affection.

● Un, une peuvent indiquer la limitation qualitative :


- d’une notion abstraite :
Ce soldat a montré un courage admirable.
- d’une chose unique dans son espèce :
Un grand soleil rouge se levait à l’horizon.

L’article défini

Formes simples Formes contractées


Préposition « à » Préposition
« de »
Masculin le / l’ Au du
singulier
Féminin la / l’ à la de la
singulier
Pluriel Les Aux des
Emplois

 L’article défini est utilisé devant les noms qui désignent une
personne ou une chose unique :

● les astres, les saisons, les dates, les fêtes :


Elle préfère le printemps.
La Toussaint est une fête religieuse en France.
● les continents, les pays, les régions, les montagnes, les rivières, les
océans :
La Seine traverse Paris et se jette dans la Manche.
Les Alpes constituent le plus grand domaine skiable au monde.
● les grades et les titres
le général Leclerc ; le comte de Monte-Cristo ; le Premier
ministre, ...

 Il est utilisé dans la construction du superlatif :


Cet enfant est le plus intelligent de sa classe.

 Il est utilisé devant des noms pour leur donner une valeur
générale :

● les notions, les idées, la matière :


L’argent ne fait pas le bonheur.
La physique et les mathématiques sont ses préférées.
● les noms qui désignent un ensemble, une catégorie, un tout :
Les Français aiment le fromage.
La rose est une fleur.

 L’article défini est utilisé quand le nom est déterminé :


● par une proposition relative :
Il a mangé le gâteau qui était sur la table.
● par un complément de nom :
C’est la porte de ma chambre.
● par la situation de communication :
Il y a quelques travaux à faire : il faut repeindre les murs et le
plafond et changer la moquette.

 L’article défini est aussi utilisé pour exprimer la mesure :


Le café coûte 2,5 € le kilo.
Il est interdit de rouler plus de 50 km à l’heure en localité.

 Il est utilisé à la place de l’adjectif possessif devant les noms


indiquant les parties du corps :
Elle a mal à la tête et à l’estomac. (= sa tête et son estomac lui font
mal.)
Il a les yeux verts et les cheveux blonds. (ses yeux sont verts, ses
cheveux sont blonds.)
J’ai toujours les mains froides. (mes mains sont toujours froides.)
● Cet emploi est toujours courant avec
- les verbes pronominaux :
se laver les mains, se brosser les dents, se casser la jambe, ...
- beaucoup d’expressions familières :
se casser la tête (a-şi bate capul), se serrer la ceinture (a strânge
cureaua), se mettre le doigt dans l’œil (a se înşela), ...

Remarques :

● L’élision est obligatoire devant un h muet ou une voyelle :


l’ami ; l’histoire
mais : le / héros ; le / hasard ; la / hauteur;

● La liaison est toujours obligatoire, sauf devant h aspiré :


un‿enfant ; des‿hommes
mais : les / héros ; les / Hollandais
● La contraction entre le, les et les prépositions à et de pour obtenir les
formes contractées :

à + le = au de +le = du
à + les = aux de + les = des

Je fais un gâteau (à le) au chocolat.


Je parle (à les) aux professeurs.
C’est le livre (de le) du professeur.
Ils parlent (de les) des examens qu’ils doivent passer.

L’article partitif

Masculin Féminin
Singulier du / de l’ de la / de l’
Pluriel des Des

L’article partitif est utilisé devant un nom concret ou abstrait non


comptable pour désigner une certaine quantité d’une matière ou une
partie d’une notion :
Ils ont survécu en buvant de l’eau et en mangeant du pain.
Pour ce métier, il faut du talent, de la patience et de la chance.

★ Il ne faut pas confondre l’article partitif masculin du et la forme


contractée de l’article défini masculin singulier du (de+le):

Je bois du café (beau cafea),


Le goût du (de+le) café (gustul cafelei).
Il revient du Brésil. (de+le)

● L’article indéfini et l’article partitif sont en général remplacés


par « de » dans les cas suivants:

a. Lorsque le substantif est précédé d’un adjectif épithète :


On a vu de magnifiques monuments..
b. Dans les phrases négatives :
Elle boit du café, mais moi, je ne bois pas de café ni de thé.
Demande-lui des cigarettes, car je ne fume plus et je n’ai pas de
cigarettes.
Il m’a demandé de lui prêter de l’argent ; il n’a jamais d’argent.

c. Après les adverbes de quantité :


Achète un kilo de pommes, s’il te plaît et quelques tranches de
jambon.
J’ai beaucoup de problèmes en ce moment.

Omission de l’article
L'article est habituellement absent dans les cas suivants :

 l'apposition : Sa mère, fille d’un célèbre savant ...

 l'attribut : Son fils est médecin.

 le nom en apostrophe : Compagnons, jurons de ne jamais nous


rendre.

 certains compléments de noms :


Une maison de bois. Un verre d’eau.

 devant les noms de jours et de mois s'ils ne sont pas accompagnés


d'un élément subordonné :
Nous viendrons en juin. A lundi !

 devant "minuit" et "midi" :


Tu es rentré à minuit, hier soir !

 devant des noms faisant partie d'une énumération dynamique :


Hommes, femmes, enfants, tous étaient sortis dans la rue.

 avec de nombreuses expressions figées :


avoir faim, avoir chaud, avoir peur, avoir sommeil, avoir besoin,…
faire peur, faire signe, faire allusion, faire mal, …
rendre compte, rendre hommage, rendre service, rendre visite, rendre
justice, crier victoire, demander pardon, porter plainte, perdre
patience, prendre froid, prendre congé, ...
 devant les noms qui se désignent eux-mêmes et dans les
inscriptions :
« Axe » vient du latin "axis" et signifie « essieu ».
Appartement à louer. Maison à vendre.

 Après les négations « ni...ni », « sans » et « ne...aucun/aucune » :


- Tu veux du café ou du thé ? – Merci, je ne veux ni café ni thé.
C’est un travail sans intérêt.
Il n’a aucune chance de réussir.

 Avec les noms propres il n'y a pas, habituellement, d'article.

★ Certains noms propres géographiques prennent l'article :

● les noms de certaines villes : Le Havre, La Rochelle, Le Caire...


● les noms de villes quand ils sont qualifiés :
Il visite Toulouse. → Il visite le vieux Toulouse.
● les noms des continents, des pays, des rivières, des montagnes, des
régions, etc. prennent normalement l'article s'ils ne se construisent pas
avec les prépositions « en » et « de » :
Il aime la France.
Mais : Il vit en France. Il vient de France.

★ L’article indéfini et l’article partitif sont toujours utilisés:

a. après « ce n’est pas », « ce ne sont pas » :


Ce ne sont pas des amis, ce sont des collègues de travail.

b. Quand on a une fausse négation :


Je ne bois que du café sucré. (Nu beau decât cafea îndulcită).

c. Avec les expressions de quantité suivantes :


▪ la plupart du / de la / des
▪ bien du / de la / des
▪ la majorité du / de la / des
▪ la plus grande partie du / de la / des
▪ une partie du / de la / des
▪ la moitié/ le tiers du / de la / des
▪ la totalité/ l’ensemble du / de la / des

● L’article défini est conservé dans tous les cas :


Ah, les belles fleurs !
Ma sœur n’aime pas la ville, elle préfère la campagne.
Tu n’a rien mangé : ni la soupe, ni les légumes !

Les déterminants possessifs

Le déterminant possessif précise à qui appartient la personne,


l'animal ou la chose qu'il désigne. Il peut marquer aussi le lien existant
entre deux ou plusieurs personnes.
Ils aiment se promener en compagnie de leur chien. (possession)
Juliette utilise parfois la voiture de son frère. (lien familial)

masculin féminin
Possesseur(s) Pluriel
singulier singulier
À moi mon père ma mère mes parents
À toi ton oncle ta tante tes cousins
À lui / à elle son fils sa fille ses enfants
À nous notre famille nos amis
À vous votre appartement vos voisins
À eux / à elles leur voiture leurs voitures

Variable, en genre, en nombre et en personne, le déterminant


possessif est toujours placé devant le nom qu'il détermine, ou devant
l'adjectif qui précède le nom :
Il ne veut pas prêter son téléphone portable.
C’est ma nouvelle voiture.
★ Devant une voyelle et un h muet, on met un déterminant possessif
singulier au masculin, pour des raisons de prononciation (liaison):
mon amie ; mon école ; ton adresse ; son idée ; mon habitation ;
ton histoire ; son hygiène ...

● Lorsque leur est placé devant un verbe ce n'est pas un


déterminant possessif mais un pronom : le pluriel du pronom lui.
L’école leur offre une nouvelle chance.
Lorsque le rapport entre l’objet désigné et la personne n’a pas
besoin d’être spécifié, on emploie l’article défini. C’est le cas avec les
parties du corps :
Ma tête est brûlante. mais J’ai mal à la tête.
Tes mains sont froides. mais Tu as les mains froides.

Les déterminants démonstratifs

Le déterminant démonstratif permet de montrer de façon précise la


chose, la personne ou l'animal dont on parle, ou dont on a parlé
précédemment. Il varie avec le genre et le nombre du nom qu'il qualifie.
Il a des formes simples et des formes composées avec -ci ou –là. On
utilise -ci pour exprimer la proximité dans le temps ou l'espace, et -là
pour l'éloignement.

Formes simples Formes renforcées


Masculin Féminin Masculin Féminin
Singulier ce / cet cette cet / cet… – ci cette… – ci / -
(devant / -là là
initiale
vocalique
ou h muet)
Pluriel Ces Ces ces… -ci / -là ces… -ci / -là

► Les démonstratifs prennent, selon le contexte


- soit une valeur déictique : Fermez cette fenêtre !
- soit une valeur anaphorique : Il m’a offert un cadeau. Ce
cadeau est spécial pour moi.
Les déterminants indéfinis

La classe des déterminants indéfinis regroupe des éléments


hétérogènes. Ils accompagnent un nom sans toutefois marquer une idée
précise de quantité ou de qualité. Ils apportent des informations très
vagues sur l'identité, la différence ou la ressemblance du nom auquel il
se trouve joint.
Certains étudiants n’ont pas voulu participer. (combien
d’étudiants? lesquels ? etc.)

Les indéfinis peuvent exprimer :

● une quantité nulle : aucun(e), pas un(e), nul / nulle


Je n’ai lu aucun livre pendant ces vacances.
Il est nul en maths.

● la pluralité : quelques, plusieurs, maint,


Ils sont restés quelques jours.
Plusieurs victimes ont été transportées par hélicoptère.

● la totalité : chaque (toujours au singulier),, tout, tous


Nous nous voyons chaque jour à l’université.
On a visité tout le pays.
★ tous et toute suivis d’une expression de temps = chaque
Tous les jours = chaque jour
Toutes les semaines = chaque semaine
Tous les deux = amândoi / Toutes les deux = amândoua
Tous les deux /trois jours = din două-n două zile / din trei în trei
zile

● l’indétermination : quelque, n’importe quel, certain, tel ou tel


L’ambiance était froide ; il a fallu trouver un sujet quelconque
(oarecare) pour animer la conversation.
Tu peux choisir n’importe quel spectacle, l’entrée est gratuite.

● l’identité ou la différence : même, tel(s) / telles(s), divers, différent,


autre
Nous sommes nés le même jour.
Il a affirmé qu’il continuera sans tenir compte de nous ; une telle
affirmation nous a choqués. (= une affirmation comme celle-là.) – … o
asemenea afirmaţie …

Cas particuliers

► Le cas de : certain, différent, divers, quelconque


Ces quatre déterminants peuvent fonctionner comme
déterminants indéfinis lorsqu’ils précèdent le nom, mais aussi
comme adjectifs qualificatifs lorsqu’ils sont placés après le nom.
Certains samedis, je vais au marché. (déterminant indéfini)
Il viendra, c’est une information certaine (= sûre). (adjectif
qualificatif )

► Le cas de : même
Même peut avoir deux interprétations différentes selon sa place,
devant ou après le nom :
- il indique l’identité lorsqu’il est antéposé au nom :
Ils ont les mêmes goûts.
- il a une valeur de soulignement lorsqu’il est postposé au nom :
Elle est la gentillesse même.
★ On ne doit pas confondre le déterminant, qui est variable et
l’adverbe, qui est invariable et que l’on peut antéposer ou postposer
sans changement de sens :
Elle est la gentillesse même. (On ne peut pas dire : Elle est la
même gentillesse. (déterminant : Este amabilitatea însăsi.)
Tout le monde a dansé, même les plus âgés. = Tout le monde a
dansé, les plus âgés même.(adverbe : Toată lumea a dansat, chiar şi cei
mai în vârstă / şi cei mai în vârstă chiar.)

Place des déterminants indéfinis

► Le déterminant indéfini se place devant le nom qu'il détermine, ou


devant l'adjectif qui précède le nom :
Nous avons déjà passé plusieurs examens.
Ils ont acheté quelques magnifiques cadeaux..
► Le déterminant indéfini peut aussi suivre le nom (très rarement) :
Il va invoquer une raison quelconque pour être absent à la
réunion. (… un motiv oarecare …)

Les déterminants exclamatifs et interrogatifs

Le déterminant exclamatif et /ou interrogatif introduit un nom


commun dans une phrase exclamative ou interrogative. Il s’accorde avec
le nom auquel il est rattaché.

Interrogatif Exclamatif
Singulier/ Quel Quel est votre nom? Quel beau temps !
Masculin
Singulier/ Quelle Quelle heure est-il ? Quelle belle soirée !
Féminin
Pluriel / Quels Quels sont les treize Quels drôles
Masculin desserts de Noël ? d’animaux !
Pluriel / Quelles Quelles sont tes Quelles jolies photos !
Féminin motivations ?

On appelle déterminant numéral tous les mots qui désignent un


nombre et qui sont suivis d’un nom.
Le déterminant numéral exprime d'une façon précise le nombre des
êtres ou des choses désignés par le nom. On l'appelle cardinal pour le
distinguer de l'adjectif ordinal, qui indique le rang. Les numéraux
cardinaux suffisent à déterminer le nom mais ils peuvent aussi être
précédés d'un autre déterminant :
Les quatre points cardinaux.

Nombre et numéro :
■ nombre = quantité comptable ■ numéro = élément d’une série
Quel est le nombre des joueurs ? C’est mon numéro de téléphone.

- nombre entier = nombre sans virgule : 159


- nombre décimal = nombre qui possède un nombre fini de chiffres
après la virgule : 1,50
1) Le déterminant numéral cardinal sert à définir un nombre exact de
personnes, d'animaux, de choses ou d'idées.
Ce livre comporte soixante pages.
Les quatre concurrents.
Les douze mois de l'année.
Il y a trois pommes sur la table.
Les déterminants cardinaux sont le plus souvent antéposés au
nom, mais peuvent, lorsqu’ils indiquent le rang, être postposés :
Ouvrez votre livre à la page quatre.
Acte II, scène 6.

On distingue :
► les formes simples : un, deux, trois, dix, quinze, …
► les formes complexes, composées
- soit par addition : dix-sept, vingt-deux, soixante-treize …
- soit par multiplication de vingt dans quatre-vingts, ainsi que de
cent et de mille : trois cents, deux mille,…
- soit par addition et multiplication à la fois : deux mille trente.
• On met un trait d'union entre les éléments formant un nombre
complexe, à condition que le nombre soit inférieur à cent et qu'on n'ait
pas employé la conjonction et :
deux cent soixante-deux euros, six cent vingt et un euros

• Les déterminants numéraux cardinaux sont généralement


invariables : cinq élèves, douze œufs. Il y a quelques exceptions :

► Zéro
C'est un nom commun qui ne représente aucune quantité et qui
prend un -s au pluriel :
Un nombre avec plusieurs zéros.
Il peut aussi servir de déterminant invariable :
Zéro faute en dictée.

►Un varie et peut s'accorder uniquement en genre : masculin ou


féminin, une :
Cinquante et un chiens - Cinquante et une chiennes.
L'élision se produit uniquement devant l'adjectif numéral un s'il
est en tête d'un nombre décimal :
Ce meuble a une hauteur d'un mètre dix. (1,20 avec décimales =
élision).
Mais : Ce stage a une durée de / un an. (1 sans décimale = pas
d'élision).

► Vingt (20) (dans quatre-vingt - 80) et cent (100) prennent un -s


quand ils sont multipliés par un autre nombre ; ils restent invariables
s’ils sont immédiatement suivis d'un autre nombre :
Mon grand-père a quatre-vingts‿ans
Mais : Les quatre-vingt-cinq concurrents suivants sont éliminés.
Trois cents‿euros
Mais : trois cent quinze euros

★ Vingt est invariable quand il suit cent ou mille :


120 = cent vingt personnes.
1020 = deux mille vingt pages.
1120 = mille cent vingt pages.
● Si quatre-vingt ou cent sont immédiatement suivis des noms millier,
million, milliard qui ne sont pas des adjectifs numéraux mais des noms
communs, on les écrit au pluriel :
Il doit quatre-vingts millions d'euros - Cet organisme gère six cents
millions de francs.

► Mille est un déterminant numéral cardinal toujours invariable :


Mille personnes - Mille trois cents personnes - Vingt-quatre mille -
Deux mille personnes - Dix mille cinq cents euros - Quatre-vingts mille
euros - Le nouveau stade peut accueillir cinq mille spectateurs.
★ Mille et un : expression qui signifie un très grand nombre, beaucoup,
tous les....
Il lui a reproché ses erreurs mille et une fois. = Il lui a reproché
ses erreurs très souvent.
Les mille et un ennuis de la vie. = Tous les ennuis possibles.
● Pour les nombres de 1100 à 1999, on peut dire :
1500 = mille cinq cents ou quinze cents
1999 = mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf ou dix-neuf cent
quatre-vingt-dix-neuf

► Millier, million, milliard, billion, trillion sont des noms communs


qui prennent un -s au pluriel :
Quatre-vingts millions d'euros - Cinq cents millions d'euros.
Des milliers d'oiseaux dans le ciel volent bas.
Deux millions trois cent mille cinq cents litres.
★ Comparer :
Trois cent mille personnes = cent ne prend pas de -s car il ne
termine pas le nombre,
Trois cents milliards de personnes = cent prend un -s vu qu'il
termine le nombre, étant donné que milliard est un nom commun.
● Si million et milliard sont employés pour définir une valeur
approximative, ces deux noms s'écrivent en toutes lettres, et ils sont
suivis par la préposition de:
La production de pétrole devrait atteindre 27 millions de tonnes.
On écrit 27 en chiffres dans les textes techniques, et en toutes
lettres (vingt-sept) dans les textes courants.
Si million et milliard sont employés pour définir une valeur
précise, ces deux noms s'écrivent sans la préposition de mais sont suivis
des symboles monétaires :
Le déficit s'élève à 5 126 000 €. (cinq millions cent vingt-six mille
euros).
Prononciation :
• on écrit : 1,5 milliard et l'on dit : un milliard et demi
• on écrit :
Ils ont obtenu 2,3 millions de litres
• et l'on dit : Ils ont obtenu deux millions trois cent mille litres.

2) Les numéraux ordinaux sont utilisés comme adjectifs qui servent


à établir un ordre ou une hiérarchie. Ils se situent toujours devant le
nom, avec lequel ils s’accordent:
Il est en première année.
C’est la sixième fois qu’il appelle.
Il y a un troisième choix.
C’est ma troisième voiture.
Pour construire un nombre ordinal, il suffit d’ajouter le suffixe
-ième au nombre cardinal:
trois ➙troisième (3)e; dix ➙dixième (10e)
● Dans les nombres se terminant par -e, on supprime cette voyelle pour
la remplacer par -ième :
quatre ➙quatrième; treize ➙treizième

Exceptions:
► un ➙premier / première, mais attention:
vingt et un ➙vingt-unième
►deux ➙a deux formes:
• second/seconde = al doilea din doi
Des deux semestres, le second est plus court que le premier.
• deuxième = al doilea din cel putin trei
Février est le deuxième mois de l’année.
►cinq ➙cinquième, vingt-cinq ➙vingt-cinquième, …
►neuf ➙neuvième, dix-neuvième, …

Indiquer la date en français

• Pour donner la date complète, nous ajoutons l’article le devant la date :


On est le 1er janvier 2000.
On est le 25 juin 2015.
• Il est aussi possible d’ajouter le jour de la semaine.
Le vendredi 5 octobre.
• Les mois sont introduits par en ou au mois de :
On est en octobre 2016.
On est au mois de novembre.
• L’année est toujours introduite par la préposition en :
On est en 2015.
• À l’oral, il y a deux façons de dire les années :
1990 = mille neuf cent quatre-vingt-dix
= dix-neuf cent quatre-vingt-dix
Les numéraux en lettres

Chiffres Cardinaux Ordinaux Divers


0 zéro -
1 un premier Collectifs
2 deux deuxième une paire
3 trois troisième une demi-
4 quatre quatrième douzaine
5 cinq cinquième une douzaine
6 six sixième
une dizaine
7 sept septième
une vingtaine
8 huit huitième
9 neuf neuvième une trentaine
10 dix dixième une quarantaine
11 onze onzième une cinquantaine
12 douze douzième une soixantaine
13 treize treizième une centaine
14 quatorze quatorzième un centun
15 quinze quinzième millier...
16 seize seizième
17 dix-sept dix-septième Multiplicatifs
18 dix-huit dix-huitième double
19 dix-neuf dix-neuvième triple
20 vingt vingtième quadruple
21 vingt et un vingt et unième quintuple
22, … vingt-deux vingt-deuxième sextuple
30 trente trentième
septuple
31 trente et un trente et unième
32, … trente-deux trente deuxième
octuple
40 quarante quarantième nonuple
41 quarante et un quarante et décuple
unième centuple...
42 quarante-deux quarante-
deuxième Divers
50 cinquante cinquantième un billion
51 cinquante et un cinquante et un trillion
unième un quatrillion
52, … cinquante-deux cinquante un quintillion
deuxième
60 soixante soixantième quadragénaire
61 soixante et un soixante et = 40 ans
unième quinquagénaire
62, … soixante-deux soixante- = 50 ans
deuxième sexagénaire
70 soixante-dix soixante- = 60 ans
71 dixième septuagénaire
soixante et onze soixante et
= 70 ans
72, … onzième
soixante-douze soixante- octogénaire =
80 douzième 80 ans
quatre-vingts quatre- nonagénaire =
81 vingtième 90 ans
quatre-vingt-un quatre-vingt- centenaire
82 unième = 100 ans
quatre-vingt-deux quatre-vingt-
83, … deuxième Latin
quatre-vingt-trois quatre-vingt- primo
90 troisième secundo
quatre-vingt-dix quatre-vingt- tertio
91 dixième quarto
quatre-vingt-onze quatre-vingt- quinto
92 onzième
sexto
quatre-vingt-douze quatre-vingt-
septimo
93 douzième
quatre-vingt-treize quatre-vingt- octavo
94 treizième nono
quatre-vingt- quatre-vingt- decimo/décimo
95 quatorze quatorzième

Fractionnaires
100 cent centième 1/2 - la / une
101 cent un cent unième moitié
102 cent deux cent deuxième 1/2 - le / un
200 deux cents deux centième demi
201 deux cent un deux cent 1/3 - le tiers
unième 2/3 = les deux
202 deux cent deux deux cent tiers
deuxième 1/4 – le / un
220 deux cent vingt deux cent
quart
vingtième 1/5 = un (le)
300 trois cents trois centième cinquième
400 quatre cents quatre centième 3/4 – les trois
500 cinq cents cinq centième quarts
600 six cents six centième 6/8 = les six
700 sept cents sept centième huitièmes
800 huit cents huit centième
3/50 = trois
900 neuf cents neuf centième
cinquantièmes
1000 mille millième
1001 mille un mille et unième 1/100 = un
1002 mille deux mille deuxième centième...
1020 mille vingt mille-vingtième
1100 mille cent mille centième
1200 mille deux cents mille deux
centième
1250 mille deux cent mille deux cents
cinquante cinquantième
1900 mille neuf cents mille neuf
centième
2000 deux mille deux-millième
2001 deux mille un deux-mille et
unième
3000 trois mille trois-millième
10000 dix mille dix-millième
100000 cent mille cent-millième
1000000 un million millionième
1000000000 un milliard milliardième

LE PRONOM
Le pronom est un mot variable, employé pour éviter les
répétitions, qui sert à remplacer
- un groupe nominal (nom + déterminants)
- un adjectif qualificatif
- une proposition entière
Le pronom prend le genre, le nombre, la personne et la fonction
syntaxique du terme qu’il remplace

Classification des pronoms


On classe les pronoms en différentes catégories selon le type
d'indications qu'ils portent en eux : personnels ; interrogatifs ;
possessifs ; démonstratifs ; relatifs ; indéfinis.

Les pronoms personnels

Ils représentent les personnes grammaticales du singulier et du pluriel.


Ils peuvent varier en genre, en nombre et en personne.
La forme des pronoms personnels varie selon :
• la ou les personnes qu'ils évoquent ;
• la ou les choses auxquelles ils font référence.
• Elle change aussi selon la fonction qu'ils occupent dans la phrase.

Les pronoms personnels sujets

● La première personne (je) représente l'émetteur d'un message.


● La deuxième personne (tu) représente le récepteur d'un message.
● La troisième personne (il, elle), souvent utilisée comme pronom
de reprise, représente une tierce personne.
★ Les première et deuxième personnes représentent le plus souvent des
êtres humains, mais peuvent, à l'occasion, représenter des choses ou
des animaux personnifiés :
« Nuit et jour, à tout venant, je chantais, ne te déplaise ». (Jean de
La Fontaine - La Cigale et la Fourmi) - une cigale s'adresse à une
fourmi.
★ La troisième personne peut indifféremment représenter des êtres
humains, des animaux ou des choses, sans avoir recours à la
personnification :
Il vient de me dire que sa voiture est en panne et qu'elle est chez le
garagiste. - les pronoms Il et me représentent des personnes ; le
pronom elle représente un objet, la voiture.
✶Le pronom il peut aussi être le sujet des verbes ou des expressions
impersonnels. Il s’agit alors d’un il impersonnel, qui ne fait référence à
personne :
Quelle heure est-il? Il est midi.
Il est possible / difficile / probable …
Il pleut / il neige / il fait beau …
Il y a du monde dans la rue.
Il faut travailler davantage.

Pluriel des trois personnes

● La première personne du pluriel (nous) inclut obligatoirement la


1ère personne du singulier (je), plus:
• soit la 2ème personne du singulier (tu);
• soit la 3ème personne du singulier (il, elle);
• soit une combinaison de ces deux hypothèses.
➙La phrase
Nous irons au cinéma.
peut être interprétée de différentes manières, par exemple :
Toi et moi irons au cinéma.
Vous et moi irons au cinéma.
Lui / elle et moi irons au cinéma.
Eux / elles et moi irons au cinéma.
Elle, vous et moi irons au cinéma.
Eux, toi et moi irons au cinéma. Etc.

● La deuxième personne du pluriel (vous) inclut obligatoirement la


2ème personne du singulier (tu), plus éventuellement, la 3ème personne
du singulier (il / elle).
➙La phrase
Vous irez au cinéma.
peut être interprétée de différentes manières, par exemple :
Elle et toi irez au cinéma.
Eux/Elles et toi irez au cinéma.
Elle, lui et toi irez au cinéma. Etc.

● La troisième personne du pluriel


Le pronom ils signifie : un il plus :
• soit un ou plusieurs il :
Pierre et Claude sont frères gémeaux mais ils ne se ressemblent
pas du tout.
• soit un ou plusieurs elle :
Marie et Jean sont amoureux, ils vont se marier le mois prochain.
• soit une combinaison de ces deux hypothèses.
Tous mes copains et mes copines viendront à mon anniversaire ;
ils m’apporteront tous des cadeaux.
Le pronom elles signifie toujours : deux « elle », ou davantage.
Ces filles sont mes copines ; elles sont très gentilles.

Les pronoms personnels toniques

Formes : singulier: moi - toi - lui / elle


pluriel: nous – vous - eux /elles
Emploi :
On utilise les pronoms toniques :
• pour insister à l'oral :
Moi, je suis française, mais lui, il est canadien et elles, elles sont
belges.
• dans les structures de la comparaison :
Tu es plus grande que moi. Elle conduit plus vite qu'eux.
• avec l'impératif (pour les pronoms moi, toi, nous, vous) :
Passe-moi le sel s'il te plaît ! Taisez-vous !
• dans les constructions emphatiques, avec le présentatif c’est:
C'est lui qui t'a offert ce bouquet magnifique ?
• dans des réponses rapides :
Qui veut répondre ? Moi !
• après des prépositions telles que avec, chez, sans, à côté de, pour,
devant, derrière, autour, contre etc. ainsi que des conjonctions comme
et, ou, ni etc.
Venez tous à la maison ce soir. J'organise une grande fête chez
moi !
Il est à toi, ce sac?.
• avec certains verbes construits avec à + une personne :
tenir à quelqu'un, penser à quelqu'un etc.

Les pronoms personnels compléments


Les pronoms personnels compléments permettent d’éviter une
répétition en remplaçant un nom ou un groupe nominal déjà cité dans la
phrase ou le texte
Ils ont le même genre, le même nombre et la même fonction
dans la phrase que les noms qu'ils remplacent:
• complément d'objet direct (COD),
• complément d'objet indirect (COI),
• complément circonstanciel (CC) de lieu, de temps, de manière, etc..

• Les pronoms personnels compléments d'objet direct (COD)


sont :
me, m '( = pe mine, mă) – te, t' (= pe tine, te) – le (= pe el, îl), la (=
pe ea, o), l' - nous (= pe noi, ne) – vous (= pe voi, vă) - les (= pe ei, îi .
pe ele, le)
Les COD répondent aux questions qui? (= sujet + verbe + qui)
Au restaurant, je rencontre mon ami. ➙ Au restaurant, je le
rencontre. = COD
ou quoi ? (= sujet + verbe + quoi)
Je regarde le film. ➙Je le regarde.

★ Il ne faut pas confondre :


- le, la, les → articles
- le, la les → pronoms personnels COD
→ Les articles sont placés devant un nom commun :
le chat, la fille, les voitures…

• Les pronoms personnels compléments d'objet indirect (COI)


sont :
me, m' (= mie, îmi) - te, t' (= ţie, îţi) – lui (= lui /ei, îi)
nous (= nouă, ne) - vous (= vouă, vă) - leur (= lor)
Les COI répondent aux questions :(sujet + verbe + ) à qui, à quoi,
de qui, de quoi, par quoi, avec qui ? etc. :
Elsa écrit un message à sa sœur. → Elsa lui écrit un message. •

Voici les différents pronoms personnels COD et COI:


Singulier Pluriel Exemples
Personne COD COI COD COI
s
1e me, me, Il me regarde. (COD)
nous nous
personne m' m' Vous nous parlez. (COI)
2e Je t'appelle. (COD)
te, t' te, t' vous vous
personne Je vous parle.(COI)
Je le vois. (COD)
3e
Tu lui parles . (COI)
personne le, l' lui les leur
Je les écoute. (COD)
masculin
Je leur dis. (COI)
3e Tu la consoles. (COD)
lui,
personne la, l' leur leur Je lui souris. (COI)
elle
féminin Nous les voyons. (COD)

Le pronom neutre le

Le pronom le de la troisième personne est neutre quand il


remplace un adjectif ou une proposition :
S'il vous téléphone, dites-le-moi aussitôt. ➙ le remplace la
proposition « s'il vous téléphone ».
▪ Le pronom le peut occuper la fonction d'attribut du sujet.
▪ Il a une valeur voisine de cela.
▪ Quels que soient le genre et le nombre du terme qu'il représente, le
reste invariable.
Elles sont aujourd'hui infirmières, mais elles ne l'ont pas toujours
été.
Nous sommes en vacances la première semaine, vous le serez
pendant la semaine suivante.

Les pronoms en et y

Les pronoms en et y ont un statut particulier car ils ne répondent


jamais entièrement aux critères de chacune des catégories. Ainsi, selon
les grammairiens ou les dictionnaires, ils sont appelés pronoms
adverbiaux, adverbes pronominaux ou pronoms indéfinis. Mais le plus
souvent, on les classe parmi les pronoms personnels compléments.
● Le pronom adverbial EN remplace :

▪ des lieux ou des éléments de phrase introduits par de :


Ils sont très enchantés de leurs résultats. Ils en parlent tout le
temps.

▪ une fonction partitive dans la phrase (= un nom précédé par un


article indéfini ou partitif):
Il boit du café tous les matins. Il en boit tous les matins.
J’achète une carte postale. J’en achète une.

Le pronom adverbial Y remplace :

▪ des lieux et des éléments de phrase introduits par la préposition à :


Demain, ils iront à Lyon. Ils s’y rendront en bus.
Il s’intéresse à la peinture. Moi aussi, je m’y intéresse.

▪ des lieux introduits par les prépositions chez, dans, devant, sous, sur,
etc.
Le bus dépose les touristes sur le parking de l’hôtel. Il y est garé
pour la nuit.

★ Les prépositions de et à peuvent introduire des lieux, des objets ou


des personnes. S’il s’agit de personnes, de et à ne doivent pas être
remplacés par en ou y mais par le pronom personnel.
Les touristes parlent de leur voyage en bus. → Ils en parlent.
Les touristes parlent de Pierre. → Ils parlent de lui.
Tu penses déjà aux vacances. → Tu y penses déjà.
Ils pensent à leurs enfants. → Ils pensent à eux.

★ Lisez le texte et observez l’emploi des pronoms en et y :


Le bus dépose les touristes sur le parking de l'hôtel. Il y est garé
pour la nuit et en repart chaque matin. Le guide a prévu une excursion
par jour et la première ville à visiter sera Lyon. Ils s’y rendront en bus
et emporteront des sandwichs. Chacun en recevra deux. Les touristes ne
restent donc à l’hôtel que pour y dormir. Ils se retrouvent le soir dans la
salle à manger après leur visite. Ils en parlent jusque tard le soir.

Place des pronoms personnels compléments dans la phrase

Les pronoms personnels complément sont placés :


▪ toujours devant le verbe :
Vous me comprenez? Il leur a téléphoné
Je peux vous aider?
Je ne veux pas te déranger.
▪ devant l’auxiliaire, aux temps composés:
- Tu as vu Paul et Caroline? - Je les ai rencontrés hier.
- Tu as vu ce spectacle? Oui, j’y suis allé hier soir.
▪ après la négation « ne » :
Il ne me fait pas peur.
Est-ce que vous me comprenez?
Il leur a téléphoné.
Il a des projets et il m’en parle souvent.
★ Exception:
▪ A l’impératif affirmatif, le pronom est placé après le verbe, avec
trait d’union:
Invitez-le! Téléphonez-lui! Ecoute-moi!
Allez-y! Pensez-y!
Parlons-en!
Du vin, donnez-m ‘en encore un peu, SVP.

Remarques :

★ Dans le cas du COI construit avec une préposition, le pronom


personnel complément est placé après la préposition elle-même après le
verbe ;
Je parle de lui, je pense à elle…

★ Dans le cas d'un temps composé, le pronom personnel complément


placé avant le verbe modifie l'accord du participe passé même si le
verbe est conjugué avec l’auxiliaire avoir:
J’aime cette robe; je l'ai achetée hier.
J’ai des amis à Paris, mais je ne les ai pas vus depuis longtemps.

★ Parfois, il y a plusieurs pronoms compléments qui se suivent :


J’ai manqué le cours et je demande à ma copine (COI) ses notes
(COD). ➙Je les (COD) lui (COI) demande.

Les pronoms possessifs

Les pronoms possessifs sont employés seuls – ils ne complètent


pas un nom. Le nom qu’ils remplacent est souvent présent dans une
phrase précédente ou dans une autre partie de la même phrase. Ces
pronoms s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils
remplacent.
Celle-ci est ma voiture ➙ C’est la mienne.
J’apporte mes affaires et toi, tu apportes les tiennes. (= tes
affaires)

Les formes du pronom possessif :

Personne Singulier Pluriel


Masculin féminin masculin féminin
je le mien la mienne les miens les miennes
tu le tien la tienne les tiens les tiennes
il, elle le sien la sienne les siens les siennes
nous le nôtre la nôtre les nôtres les nôtres
vous le vôtre la vôtre les vôtres les vôtres
ils / elles le leur la leur les leurs les leurs

Remarques :
★ Les pronoms nôtre et vôtre prennent un accent circonflexe sur le o.
★ Les pronoms possessifs sont parfois précédés d'un article contracté :
Cet homme habite dans l'immeuble à côté de mon immeuble.
➙Cet homme habite dans l'immeuble à côté du mien
Les pronoms démonstratifs

Le pronom démonstratif sert à désigner les personnes, les


animaux ou les choses dont on parle. Il montre ou présente des éléments
qui vont ainsi pouvoir être mis en relief, parfois à l'aide d'un geste. À
quelques exceptions près, il varie en genre (masculin/féminin) et en
nombre (singulier/pluriel).

Les formes du pronom démonstratif :

Singulier Pluriel
Masculin celui, celui-ci, celui-là ceux, ceux-ci, ceux-là
Féminin celle, celle-ci, celle-là celles, celles-ci, celles-là
Neutre ce, ceci, cela, ça

● Celui, celle, ceux, celles sont des formes simples du pronom


démonstratif. Ces formes ne s'emploient jamais seules. Elles doivent
toujours être suivies d'un complément qui peut être:
▪ un nom (commun ou propre) précédé de la préposition de ou des
déterminants du, de la, des :
Tu as vu le nouveau magasin? Lequel? Celui de chaussures
Où sont les clés? Lesquelles? Celles des enfants.
▪ un infinitif ou un adverbe suivi de la préposition de:
Quel est son principal défaut? Celui d'être toujours en retard.
Tu as lu le journal? Lequel? Celui d'aujourd'hui.
▪ un verbe introduit par un pronom relatif :
Quelles chaussures voulez-vous? Celles qui sont en vitrine et qui
sont noires.
Je n'ai pas aimé ce film. Quel film? Celui que j'ai vu hier soir.
Quelle est la ville que tu préfères? Celle où j'ai passé toute mon
enfance.

● Emploi de celui-ci, celui-là, celle-ci, celle-là, ceux-ci, ceux-là, celles-


ci, celles-là
Ces formes s'emploient pour représenter ou définir des noms déjà
employés.
▪ -ci se réfère à une personne ou un objet qui est proche (dans le temps
ou dans l'espace).
▪ -là se réfère à une personne ou un objet qui est loin (dans le temps ou
dans l'espace).
Employés dans une même phrase, celui-ci et celui-là (celle-ci et
celle-là; ceux-ci et ceux-là; celles-ci et celles-là) servent à représenter
deux ou plusieurs personnes ou objets que l'on veut distinguer ou
opposer:
Quel livre voulez-vous? Celui-ci ou celui-là ?
Je préfère celui-ci à celui-là.
Voilà deux cravates: celle-ci est très jolie, celle-là est plus simple.
★ Quand une seule forme est employée, on utilise généralement la
forme celui-là (celle-là; ceux-là; celles-là).
C'est un bon roman, mais je préfère celui-là .
Laquelle de ces deux bagues préférez-vous? Celle-là.

Ce, ceci, cela, ça sont des formes neutres, donc invariables.

● Emploi de ce
▪ Ce s'emploie comme antécédent d'un pronom relatif invariable
précédé ou non d'une préposition.
Tout ce qui brille n'est pas de l'or.
Fais ce que tu veux.
Je ne comprends pas ce que tu veux dire.
Ce qui ne me plaît pas en lui, c'est son attitude arrogante.
▪ Ce avec le verbe être forme des locutions (c'est, ce sont ....) qui
servent soit à mettre en évidence un nom, un pronom, un adjectif ou un
adverbe, soit à désigner ou à montrer:
C'est Michel qui a téléphoné.
Ce sont eux les responsables.
Partir tout de suite! C'est impossible!
C'est demain le grand jour.
Qui est-ce ? Ce sont mes voisins.
Mon chien? C'est un berger allemand.

● Emploi de ceci, cela (ça) :


▪ Ceci annonce ce qu'on va dire.
▪ Cela renvoie à ce qu'on a dit ou à ce qu'on va dire: c'est la forme la
plus utilisée des deux.
▪ Ça, forme familière, est la seule forme usuelle dans la langue parlée et
de plus en plus fréquent dans la langue écrite d'aujourd'hui.
Rappelez-vous ceci: je ne paierai pas un centime de plus!
Cela doit être agréable d'avoir un jardin.
Il a fait ça pour te faire plaisir.
Si tu ne peux pas venir, ça ne fait rien.

Les pronoms relatifs

Un pronom relatif représente et remplace son antécédent placé


généralement devant lui. Il prend le genre et le nombre de cet
antécédent. Un pronom relatif introduit une proposition qui sert de
complément à ce nom (ou pronom). Cette proposition s'appelle
proposition subordonnée relative.

Il y a :
a) les cinq pronoms invariables : qui - que - quoi - dont - où ;
b) le pronom variable : lequel (laquelle ; lesquels ; lesquelles)

Les pronoms relatifs invariables

► Qui - que .
L’homme qui parle est mon oncle. - sujet (= care)
L'enfant à qui tu as donné ce jouet est orphelin. - complément
d'objet indirect (= căruia)
La pomme que tu manges vient directement du verger. -
complément d'objet direct (= pe care)

► Dont = complément introduit par "de”


Le pronom relatif « dont » peut avoir différentes fonctions. Il
remplace des personnes, des animaux ou des choses.
Voici l'ami dont je vous ai parlé. - complément d'objet indirect (=
despre care v-am vorbit)
Je vous présente mon travail dont je suis fier. complément de
l’adjectif (= de care sunt mândru)
Ils vivent dans une maison dont les murs tombent en ruines. -
complément du nom (= ai cărei pereţi cad)

► Où
Je veux vivre dans le pays où (= dans lequel) je suis né.-
complément circonstanciel de lieu (ţara unde / în care)
Le jour où je suis entré à l’académie a été le plus heureux de ma
vie.- complément circonstanciel de temps (= ziua în care / când)

► Quoi
Le pronom relatif quoi est neutre. Il ne s'emploie qu'en parlant des
choses ; il est toujours complément. Il représente souvent un antécédent
de sens vague comme rien - ce - chose - quelque chose.
Voici par quoi je vais commencer. (= Iată cu ce voi începe.)
Je te dirai quelque chose à quoi tu n'as jamais pensé. (= … ceva la
care nu te-ai gândit …)
.
Le pronom relatif variable

Singulier Pluriel
Masculin Féminin Masculin Féminin
Lequel Laquelle lesquels lesquelles
Duquel de laquelle desquels desquelles
Auquel à laquelle auxquels auxquelles

Elle travaille sur un sujet passionnant. Le sujet sur lequel elle


travaille est passionnant. (= subiectul la care lucrează…)
Tu te souviens de ce dîner à la fin duquel on est allés danser? (=
dineul la sfârşitul căruia …)
Le peintre auquel il fait allusion est inconnu.(= pictorul la care
face aluzie…)

★ Le choix du pronom se fait en fonction de l'antécédent.

★ Pronom démonstratif + pronom relatif


• ce qui / ce que / ce dont
C’est exactement ce que je voulais dire.(= … exact ceea ce vroiam
…)
Ce dont vous parlez ne m’intéresse pas. (= … lucrul despre care
vorbiti …)
• celui / celle / ceux / celles qui / que ...
Celui qui vient d’arriver est mon beau-frère. (= cel care ..)
Celle que tu entends parler est la nouvelle voisine. (= cea pe care o
auzi vorbind…)

Les pronoms indéfinis

Le pronom indéfini sert à désigner d'une manière imprécise,


incertaine, indéterminée, des personnes ou des choses.

Formes :
• Invariables : aucun(e), pas un(e), plus d'un(e), chacun, un tel, tous,
certains...
• Variables : ni l'un ni l'autre, l'un(e), un autre, l'un(e) ...l'autre..., le
même, quelqu'un, tout,...
• Neutres (les locutions): autre chose, autrui, grand-chose, je ne sais
qui, je ne sais quoi, la plupart, n'importe qui, n'importe quoi, plusieurs,
quelque chose, quiconque, qui que ce soit, quoi que ce soit, on,..

★ Les pronoms aucun, rien, personne, on, chacun, tout le monde sont
suivis d'un verbe au singulier :
Rien n'arrivera.
★ Les pronoms indéfinis simples peuvent varier en genre et en nombre.
Toutefois, certains n'existent qu'au singulier, d'autres n'existent qu'au
pluriel et d'autres sont neutres et invariable.

Chaque pronom indéfini présente une fonction qui lui est propre
avec un emploi particulier :

• quelqu’un = désigne une personne indéterminée (= cineva)


• personne = négation de quelqu’un; = remplace « pas » (= nimeni)
Tu vois quelqu’un? / Je ne vois personne.
Quelqu’un est venu te voir / Personne n’est venu.
• quelque chose = désigne un objet/idée indéterminée (= ceva)
• rien = négation de quelque chose; = remplace « pas » (= nimic)
Tu veux boire quelque chose? / Je ne veux rien.
Quelque chose ne va pas? / Rien n’est comme avant.
• quelques-uns, quelques-unes (= câţiva, câteva)
Parmi ces touristes, quelques-uns sont français.
- Vous avez des idées? – Oui, j’en ai quelques-unes.
• plusieurs (= mai mulţi, mai multe)
- Elle a des amis ici? – Elle en a plusieurs.
• certains, certaines (= unii, unele)
Ce sont ses livres; certains valent très cher.
• aucun/ aucune ; nul/nulle = remplacent « pas » (= nici unul, nici una)
- Les invités étaient là? – Non, aucun n’était encore venu.
- Quelle chemise préfères-tu, la bleue ou la verte?
- Aucune.(des deux)
• chacun n'a pas de pluriel :
À chacun sa vie : c'est le secret de l'amitié. (= fiecare)
• l'un (e)... l'autre - les un (e)s... les autres - pour exprimer une
alternative :
Les uns sont riches et les autres sont pauvres. (= unii … alţii)
• le même, la même, les mêmes représentent des personnes ou des
choses:
J’aime la couleur de ta robe ; je veux m’en acheter la même.
• quiconque ne représente personne en particulier :
Quiconque vient sera le bienvenu. (= oricine)
• tel représente de manière imprécise des personnes ou des choses :
Tel père, tel fils.(= Aşa tată, aşa fiu.)
• tout, tous, toute, toutes (= tot, toţi, toată, toate)
Dis-moi tout. / Il n’a plus de tarte, je l’ai toute mangée.
Ils rentrent tous chez eux en weekend.
- Mes copines? Elles sont toutes parties.
• Le pronom indéfini on:
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
Le pronom on a quatre significations principales :
1. On = une ou plusieurs personnes indéterminées.
On frappe à la porte. (= cineva bate la uşă.)
2. On = nous (langue familière).
Lui et moi, on va se marier cet été.
3. On = les gens
Dans son village, on croit encore aux légendes.(= …oamenii,
lumea)
4. On = tout le monde - l'effet de généralisation que l'on trouve dans les
maximes, les dictons, les proverbes et toute la phraséologie à valeur de
vérité générale
On doit respecter ses parents.(= Trebuie să ne respectăm părinţii
(noi toşi, toată lumea)

★ Remarques :
* On est toujours sujet de la phrase.
* Le verbe se conjugue à la 3ème personne du singulier.
* Lorsqu'il est facile de déterminer de façon précise que l'on parle d'une
femme ou de plusieurs personnes, on est alors suivi du féminin ou du
pluriel :
On devient patiente, quand on devient maman.
On est prêtes, mesdemoiselles?
On est allés tous les quatre au cinéma.

ADJECTIFS ET ADVERBES

L’adjectif qualificatif
L’adjectif qualificatif est un élément important, mais non
indispensable, du groupe nominal. Il sert à préciser une qualité ou un
défaut: beau, laid, méchant, blanc, noir, …. Le mot « adjectif » vient
d’ailleurs du latin adjectivum signifiant « qui s’ajoute ».

Rôle et fonctions

▪ Les adjectifs qualificatifs permettent de décrire un être humain, un


animal ou un objet en précisant une ou plusieurs de ses caractéristiques.
Ils qualifient un nom et précisent son sens.
▪ L’emploi des adjectifs qualificatifs nous permet de nous représenter
avec plus de précision ce qui est raconté, décrit ou expliqué.
▪ Certains adjectifs qualificatifs permettent de distinguer, dans
l’ensemble des êtres ou objets désignés par le nom, un sous-ensemble,
une catégorie particulière :
une bicyclette pliante (par opposition aux bicyclettes non pliantes)
▪ Beaucoup d’autres adjectifs ont un rôle descriptif, pittoresque, et
peuvent eux-aussi servir à opposer des catégories d’êtres ou d’objets:
Le cours capricieux de la rivière.
Dans la foule, il y avait des femmes élégantes et des femmes mal
vêtues.

● Lorsque l’adjectif qualificatif est placé immédiatement à côté du


nom, il fait partie du groupe nominal et il occupe la fonction épithète.
Le beau prince charmant.
Comparez les deux descriptions :
▪ Version 1, sans adjectifs qualificatifs épithète:
Au milieu d’une forêt, dans une caverne, vivait un monstre. Il était
laid : il avait une tête directement posée sur deux pieds, ce qui
l’empêchait de courir.
▪ Version 2, avec adjectifs qualificatifs :
« Au milieu d’une sombre forêt, dans une caverne humide et grise,
vivait un monstre poilu. Il était laid : il avait une tête énorme,
directement posée sur deux petits pieds ridicules, ce qui l’empêchait de
courir. » (Le monstre poilu)

● S’il y a deux adjectifs séparés du nom (ou du pronom) qu’ils


qualifient par une virgule, ils sont épithètes apposés, ou mis en
apposition. Ils peuvent parfois être plus distants dans la phrase.
Le soir venu, fatigués et las, les enfants s’endormaient.
La foule se répandait dans les rues, pressée et joyeuse.
Furieux, il tourna les talons.

● Lorsque l’adjectif qualificatif est relié au nom par un verbe d’état


(être, devenir, sembler), il fait partie du groupe verbal (ou prédicat). Il
occupe la fonction attribut. Si le nom qualifié est sujet, l’adjectif est
attribut du sujet :
Ce vase est beau.
Il paraît sincère.
Il devenait turbulent.
Elle est audacieuse.
● S’il qualifie un complément d’objet direct (COD), il est attribut
du COD :
On les considère compétents.

L'accord de l'adjectif qualificatif

L'adjectif qualificatif s'accorde en genre (masculin ou féminin) et


en nombre (singulier ou pluriel) avec le nom (ou le pronom) auquel il
se rapporte:
Une bonne parole. Ils sont forts.

► La marque orthographique minimale du féminin singulier est -e :


amical➙amicale ; intelligent ➙intelligente
Paul est grand et blond.➙Anne est grande et blonde.
► Les adjectifs qui se terminent par -e au masculin ne changent pas au
féminin.
jeune ; sympathique ; timide ; triste ; touristique …

► Pour un certain nombre d’adjectifs, le passage au féminin entraîne


des transformations orthographiques :
-é ➙ée: marié,-e ; divorcé,-e
-as / os ➙ -sse : bas,-se ; gros,-se ; épais,-se
-en / on ➙ -nne : parisien,-ne ; bon,-ne ; mignon,-ne
-et ➙ ette /ète: coquet,-te ; complet, complète
-er ➙ ère: léger, légère ; cher, chère
-el / il / ul ➙ lle: habituel,-le ; gentil,-le
-f ➙ ve: sportif, sportive ; actif , active
-eur / eux ➙ euse: heureux, heureuse
-oux ➙ ouse: jaloux, jalouse
Cas particuliers :
sec (uscat)➙sèche frais (proaspăt)➙fraîche
blanc (alb)➙blanche franc (sincer) ➙franche
grec ➙grecque long ➙longue
doux (blând)➙douce roux (roşcat) ➙rousse
fou (nebun)➙folle mou (moale)➙molle

Trois adjectifs ont deux formes au masculin singulier, selon que


le nom déterminé commence par une consonne ou par une voyelle / h
muet: beau / bel ➙ belle ; nouveau / nouvel ➙ nouvelle ; vieux / vieil ➙
vieille
Un beau paysage – un bel appartement ➙une belle maison
Un nouveau professeur – un nouvel étudiant
➙une nouvelle étudiante
Un vieux quartier – un vieil homme ➙une vieille maison

Les marques du pluriel sont les mêmes que celles du nom : on


ajoute en général –s à la forme du singulier, masculin ou féminin selon
le cas :
petit – petits ; petite – petites
Cette marque est graphique et ne se fait pas entendre dans la
prononciation.
● Les adjectifs terminés par -s et -x restent invariables au masculin
pluriel.
● Les adjectifs en -eau forment leur masculin pluriel en -eaux :
beau ➙beaux ; nouveau nouveaux
● Les adjectifs en -al forment leur masculin pluriel en -aux :
amical➙amicaux ; minéral ➙minéraux
★ Six exceptions :
bancals ; fatals ; finals ; glacials ; natals ; navals
► Lorsque l'adjectif qualificatif se rapporte à plusieurs noms de même
genre, il prend le genre de ces noms et la marque du pluriel:
Une table et une chaise anciennes.

► Lorsque l’adjectif qualificatif se rapporte à plusieurs noms de


genres différents, il prend la marque du masculin pluriel:
Une table et un buffet anciens.
Une veste et un pantalon neufs.

► L'accord peut se faire, selon le sens, avec le mot le plus rapproché :


Une table et une chaise ancienne. (= seule la chaise est ancienne).
Le sens, parfois, commande un accord de ce type :
J'ai parlé avec votre père et votre frère aîné. (seul le frère peut être
qualifié d'aîné.)

Accord des adjectifs de couleur:

► Si la couleur est désignée par un seul adjectif, celui-ci varie en genre


et en nombre :
les fleurs blanches ; des champs verts ; des voitures noires
► Les noms de fleurs ou de fruits employés comme adjectifs sont
invariables:
J’aime les nappes orange.
Elle a des yeux pistache et un joli sourire.
Je vais acheter ces chaussures marron.
Exceptions: rose (une rose = trandafir) et mauve (une mauve = nalbă)
Il porte des chemises roses et des pulls .
Accord des adjectifs composés:

► Lorsque l’adjectif est composé de deux adjectifs dont chacun se


rapporte au nom décrit, les deux éléments s'accordent en genre et en
nombre avec le nom :
sourd-muet ➙sourde-muette
sourds-muets ➙sourdes-muettes
► Si le premier élément est un mot invariable, une abréviation, un
adjectif pris comme adverbe, seul le second s'accorde :
des régions sous-développées ;des filles nouveau-nées
► S'ils indiquent une couleur, les deux éléments restent invariables :
Des robes vert foncé. Des pantalons bleu marine.

La place de l’adjectif qualificatif

L'adjectif, par rapport au nom, se place devant lui ou après lui,


mais toujours au plus près possible :
Le jeune chien.
La voiture est neuve.
Elle porte une jolie robe verte.

A. On place avant le nom, en règle générale :


► les adjectifs courts: bon, mauvais, beau, joli, petit, grand, gros,
nouveau, jeune, vieux
Elle a un joli sourire.
► les nombres:
les trois mousquetaires ; Blanche Neige et les sept nains ; le
premier semestre ; en troisième année ; le quinzième siècle

★ Quand il y a plusieurs adjectifs, les chiffres se placent avant les


autres :
Les deux derniers chapitres. Les trois premiers mois de l’année.

★ Premier, dernier et prochain se placent devant le nom pour les


séries :
le premier candidat ; le prochain candidat ; le dernier candidat
Dernier et prochain se placent après le nom pour les dates :
mardi dernier / prochain ; la semaine dernière / prochaine

B. On place après le nom, en règle générale :


►les adjectifs qui permettent de faire une classification, une
distinction, une description, que ce soit :
- une nationalité : un correspondant anglais
- une couleur ou une forme géographique:
un pantalon gris ; une ligne droite
- un goût : une crêpe sucrée
- l'apparence : il a l'air content
- le style : une église baroque
- une catégorie sociale, religieuse, ou dérivés d'un nom propre :
le droit républicain ; les privilèges royaux ;
les tragédies shakespeariennes ; le roman balzacien

► les adjectifs qui sont accompagnés d'un complément:


un bouchon facile à dévisser

►les adjectifs de plus de trois syllabes:


un paysage extraordinaire ; un parfum malodorant

►les adjectifs précisés par un adverbe à plusieurs syllabes:


Laure a un caractère vraiment spécial.
 Ces adjectifs ont un caractère plus subjectif quand ils sont placés
avant le nom :
C’est une histoire incroyable.➙C’est une incroyable histoire !
Il a des notes excellentes. ➙Il a d’excellentes notes !

►les participes employés comme adjectifs (les adjectifs verbaux):


un pantalon déchiré ; une avenue passante ;
une maison démolie ; une personne charmante

 Certains adjectifs peuvent changer de sens suivant leur place :

- une maison ancienne = vieille - mon ancien chef = ex, qui ne


l’est plus
- un livre cher = à un prix élevé - mon cher ami = aimé
- c’est un métal dur = résistant - c’est un dur métier = difficile
- un grand homme = qui a fait - un homme grand = de taille
des choses importantes grande
- un brave garçon = honête,bon - un garçon brave = courageux
- une certaine considération = - une réponse certaine = sûr
quelque
- un pauvre homme - un homme pauvre = sans
argent
- sa propre maison = la sienne - une maison propre = nettoyée
- un sale temps = mauvais - du linge sale = pas propre
- une seule femme = unique - une femme seule = sans
compagnie
- un triste personnage = - un personnage triste =
pitoyable malheureux

L’adverbe
Les adverbes sont des mots invariables, importants mais pas
indispensables, qui permettent de préciser les circonstances de lieu, de
temps ou de manière dans lesquelles se déroule l’action présentée par le
verbe.
L’adverbe peut apporter une information supplémentaire au sens
d’un verbe, d’un adjectif qualificatif, d’un autre adverbe ou d’une
phrase :
- d’un verbe : Il court vite. Les enfants jouent sagement.
- d’un adjectif : Ils sont très gentils. Jeanne est très mignonne.
- d’un adverbe : Elle a assez bien réussi. Il est très souvent en colère.
- d’une phrase : Je suis allé chez eux ; dommage, ils étaient sortis.
Évidemment, Jeanne est gentille.

Place des adverbes

● Devant un adjectif ou un adverbe:


C'est un candidat très jeune.
Il travaille plutôt bien en ce moment.
Cette marque de voiture est souvent choisie.

● Après un verbe à une forme simple:


Elle travaille beaucoup.
- Parle doucement!
Je regarde souvent la télévision.
- Entre l’auxiliaire et le participe passé avec un verbe à un temps
composé:
Elle a toujours voulu devenir chanteuse.
Ils sont déjà arrivés.
- Quand les adverbes de temps modifient l’ensemble de la phrase, leur
place est variable:
Autrefois, les femmes ne travaillaient pas.
Les femmes ne travaillaient pas, autrefois.
Les femmes, autrefois, ne travaillaient pas.

● Les adverbes longs (de plus de deux syllabes) peuvent se placer avant
ou après le participe passé :
Il a violemment réagi. / Il a réagi violemment.

● Les adverbes de lieu sont toujours placés après le participe passé:


Je l’ai cherché partout, je ne l’ai trouvé nulle part.

Rôle, classification et formation des adverbes



D'un point de vue morphologique, l'adverbe est une catégorie très
hétérogène. Ainsi, un adverbe peut être constitué :
► d'un seul mot : maintenant, ici, puis …
► de plusieurs et on parle alors de locutions adverbiales:
- préposition + nom: en revanche, sans cesse, à l'inverse, à côté, à plat
ventre, à présent, de fait, en général, …
- préposition + adjectif : à présent, en général, en particulier...
- préposition + verbe + complément d'objet : d'arrache-pied, à tue-tête...
- préposition + adverbe : par-dessus, par ailleurs, par contre …

Du point de vue syntaxique et sémantique (selon leur sens), on


distingue trois grandes sous-catégories d’adverbes:
► celle concernant le lieu et le temps ;
► celle concernant la manière, la quantité, l'affirmation, le doute ou la
négation ;
► celle concernant la relation logique.
À ces trois groupes il conviendra d'ajouter les adverbes de liaison,
les adverbes employés comme mots interrogatifs ou exclamatifs et les
adverbes modaux. Certains adverbes peuvent appartenir à plusieurs
sous-catégories différentes.

● Adverbes de lieu
ailleurs - autour - avant - dedans - dehors - derrière - dessous - dessus
- devant - ici - là - loin - partout – près
Ils habitent loin.

● Adverbes de temps
alors - après - après-demain - aujourd'hui - aussitôt - avant - avant-
hier - bientôt - déjà - demain - depuis - encore - enfin - ensuite - hier -
jamais - longtemps - maintenant - parfois - puis - quelquefois - soudain
- souvent - tard - tôt – toujours…
Nous sommes rentrés tard.

● Adverbes de manière
ainsi - bien - comme - debout - ensemble - exprès - gratis - mal –
mieux - plutôt – vite…
À cette série, il convient d'ajouter la plupart des adverbes
terminés en -ment :
Il parle doucement.

● Adverbes d'affirmation, de doute et de négation


oui, assurément, certainement, certes, exactement, précisément,
volontiers, vraiment, sans doute, peut-être, probablement, non, ne...
pas, ne... plus, ne... rien, ne... jamais, non, si …

● Adverbes de quantité
assez ; aussi ; beaucoup ; autant ; moins ; plus ; (un) peu ; presque ;
tout ; très ; combien ; davantage ; encore ; environ ; fort ; si ; tant ;
tellement ; trop …
Il gagne environ 10 euros par heure.
Ce type d'adverbe est aussi utilisé dans le domaine des comparatifs
et des superlatifs.
Elle travaille autant que toi et elle gagne moins que nous tous.
L'adverbe de quantité peut se combiner avec la préposition de
pour former un quantificateur :
Beaucoup de bruit pour rien.

● Adverbes de relation logique


Ils expriment l'opposition, la concession, la cause ou la
conséquence. Ce sont des connecteurs logiques.
aussi, cependant, donc, en revanche, encore, même, par ailleurs, par
conséquent, par suite, pourtant, quand même, seulement, tout de
même, toutefois …

● Adverbes de liaison (parfois appelés connecteurs, ou adverbes de


phrases)
Ce sont des adverbes (souvent, des adverbes de relation logique)
qui ne modifient pas exactement un verbe, mais toute une proposition,
voire toute une phrase. Ils ont pour rôle d'introduire celles-ci au même
titre qu'une conjonction de coordination ; dans de tels emplois, ces
adverbes deviennent donc des mots-outils. Cette catégorie se confond
partiellement avec la catégorie précédente.
ainsi, alors, aussi, certes, donc, en effet, ensuite, enfin, pourtant, puis,
tantôt, par contre …
Il mangea une pomme, puis alla immédiatement se coucher.

● Adverbes interrogatifs et exclamatifs


Ce sont des adverbes de quantité, de manière, de lieu, de cause, de
temps, etc. utilisés dans des phrases (ou des prépositions) interrogatives
ou exclamatives, directes ou indirectes. À l'instar des précédents, ils
perdent leur qualité de mots lexicaux pour devenir de véritables mots-
outils.
combien, combien de, comme, comment, pourquoi, quand.
Comment est-il allé à Paris et pourquoi?

● Adverbes modaux
Les adverbes modaux (ou adverbes modalisateurs) ont pour
particularité, non pas de se rapporter à un noyau de la phrase, mais de
nous informer sur l'attitude du locuteur par rapport à son propre
discours. On considère que de tels adverbes commentent plus
l'énonciation que l'énoncé. Ils constituent des modalisateurs du
discours.
hélas, heureusement, malheureusement, par bonheur, certainement,
dommage …

Formation des adverbes


Certains adverbes sont formés à partir du latin : bien (bene), hier
(heri), là (illac), loin (longe), mal (male), mieux (melius), où (ubi),
quand (quando), plus (plus), tard (tarde), tant (tantum), tôt (tostum),
très (trans), etc.
Certains adverbes ont été formé à l’époque romane par
juxtaposition de particules latines (préposition +adverbe) : avant
(ab+ante), derrière (de+retro), jamais (jam+magis), assez (ad+satis),
arrière, (ad+retro), dans (ad+intus), demain (de+mane), etc.
De très nombreux adverbes terminés en « -ment », adverbes de
manière, pour la plupart, sont dérivés d'un adjectif (qualificatif, le plus
souvent):
admirable – admirablement ; aisé – aisément ; docile – docilement ;
éperdu – éperdument ; gentil – gentiment ; hardi – hardiment ;
premier – premièrement ; profond - profondément…

● Les adverbes terminés en -ment sont dérivés :


a) de l'adjectif qualificatif au féminin :
beau - belle ➙bellement
certain - certaine ➙certainement
égal - égale ➙également
lent - lente ➙lentement
parfait - parfaite ➙parfaitement
petit - petite ➙petitement
tel - telle ➙tellement
vif - vive ➙vivement…
b) de l'adjectif qualificatif au masculin terminé par une voyelle:
aisé ➙aisément
éperdu ➙éperdument
poli ➙poliment
vrai ➙vraiment…
Exceptions :
assidu ➙assidûment (ou assidument)
gai ➙gaiement (ou gaîment, ou gaiment)
gentil ➙gentiment
goulu ➙goulûment (ou goulument)
indu ➙indûment (ou indument)…

● Les adverbes terminés en -ément sont souvent dérivés d'adjectifs


invariables au féminin :
aveugle ➙aveuglément
conforme ➙conformément
énorme ➙énormément
immense ➙immensément
Mais :
précis - précise ➙précisément
profond - profonde ➙profondément

● Les adverbes terminés en -amment sont dérivés d'un adjectif


terminé par -ant (il s'agit souvent d'un adjectif verbal) :
brillant ➙brillamment
courant ➙couramment
méchant ➙méchamment
puissant ➙puissamment
suffisant ➙suffisamment…
élégant ➙élégamment

● Les adverbes terminés en -emment sont dérivés d'un adjectif


terminé par –ent ; le -e de -emment se prononce parfois [a] :
évident ➙évidemment
insolent ➙insolemment
négligent ➙négligemment
prudent ➙prudemment
violent ➙violemment…
Quelques exceptions :
lent - lente ➙lentement
présent - présente ➙présentement…

Cas particuliers

● Il y a des adverbes en -ment qui ne sont pas dérivés d’adjectifs :


quasi (adverbe) ➙quasiment
bougre (nom) ➙bougrement
vache (nom) ➙vachemement

● Il existe des adjectifs qui n’ont pas d’adverbes correspondants :


acharné, content, démocrate, économe, fâché, mobile, tremblant,
vexé, etc. + les adjectifs de couleur, à l’exception de vert ➙vertement =
avec vivacité :
Ces jeunes filles ont été vertement critiquées.
● Un nombre restreint d'adverbes sont variables ; ils peuvent subir
certaines modifications morphologiques pour des raisons euphoniques:
- l'adverbe tout (avec le sens de très, tout à fait, entièrement).
Placé devant un adjectif féminin (singulier ou pluriel) commençant
par une consonne ou un h aspiré, l'adverbe tout devient toute (au
singulier) et toutes (au pluriel).
Il est tout petit. Ils sont tout petits. (invariable au masculin)
Elle est toute petite. Elles sont toutes petites. (variable au féminin)
Ses dents sont toutes blanches.
Ces jeunes filles sont toutes heureuses.
Dans les autres cas, tout est invariable.
La France tout entière.
Elle est tout heureuse d'aller à l'école.
Elles sont tout émues d'aller à l'école.

★ Il ne faut pas confondre cet adverbe avec le pronom indéfini de même


forme :
Elles sont toutes contentes. (= tout à fait contentes) – adverbe
Toutes sont contentes. (= chacune d’entre elles) – pronom indéfini

- des adverbes comme: droit, premier, dernier, large, frais, grand, etc.
peuvent s'accorder pour les mêmes raisons (et aussi parce que leur
origine adjectivale est fortement ressentie) :
Des portes grandes ouvertes. (= des portes complètement
ouvertes)
Des fenêtres large ouvertes / Des fenêtres larges ouvertes.
Couper les cheveux court / Couper les cheveux courts.
- Julie, tiens-toi droit ! / - Julie, tiens-toi droite !
Les enfants premiers-nés ; les enfants derniers-nés.

● Il y a des adverbes formés par dérivation impropre (changement de


classe grammaticale : adjectif = adverbe). Ces adjectifs adverbialisés qui
deviennent invariables :
Il parle haut. Elle s’habille court. Il rit jaune. Ils votent utile.
Elles achètent français.

● Il y a des adverbes provenus d’emprunts :


in extenso, a posteriori … (latin) ; jouer piano, colis envoyé franco
de port … (italien) ; payer cash, ,.. (anglais), etc.

COMPARATIFS ET SUPERLATIFS
Le comparatif et le superlatif peuvent porter sur un adjectif, un
adverbe, un nom ou un verbe :

● Le comparatif :

Adjectif Adverbe
supériorité Marie est plus grande que Marc court plus vite que
Léna. Tom.
Léna est aussi grande que Fred court aussi vite que
égalité
Manon. Pierre.
Léna est moins grande que Tom court moins vite que
infériorité
Marie. Marc.
Nom Verbe
Marc a plus de billes que
supériorité Marie dort plus que Léna.
Tom.
Fred a autant de billes que Léna dort autant que
égalité
Pierre. Manon.
Tom a moins de billes que
infériorité Léna dort moins que Marie.
Marc.

★ On prononce le -s de plus en fin de phrase et dans plus que:


C’est Jean qui gagne le plus, mais il travaille plus que les autres.

● Le superlatif
Il y a des superlatifs relatifs et des superlatifs absolus.

Superlatifs relatifs
Le superlatif se forme en plaçant l’article défini (le, la, les) devant
le comparatif et la préposition de devant le groupe de comparaison
(facultatif):

Adjectif Adverbe
Marie est la plus grande de la C'est Marc qui court
supériorité
classe. le plus vite.
Lila est la moins grande de nous Cest Tom qui court le
infériorité
trois. moins vite.
Nom Verbe
C'est Marie qui dort le
supériorité C'est Marc qui a le plus de billes...
plus.
et Tom qui a le moins de billes de et c'est Lila qui dort le
infériorité
leurs copains. moins.
Superlatifs absolus :
Louis est très grand.
Louis parle très lentement.
Louis parle beaucoup.
Louis est un homme fort sympathique.
Tout s’est fort bien passé.
Il est extrêmement gentil.
Je vous remercie infiniment.
Vous êtes trop aimable.
Cette situation est des plus embarrassante.
Cette question est des plus simples.
Il est mignon comme tout.
Lui, il est archifou et elle, elle est archi-ennuyeuse.
J’achète toujours des pois extrafins.
C’est un enfant hypernerveux.
C’est une personne hypersensible.
C’est un élève super doué.
Elle est toujours super bien habillée.
Toutes mes amies ont trouvé ça super bon.
Elle porte toujours des jupes ultra-courtes.
Ces autos sont assemblées dans une usine ultramoderne.
Conservez précieusement ce tableau; c’est une pièce rarissime.
Cette famille est richissime.

Cas particuliers

● Comme est employé pour introduire une égalité simple :


Elle est exactement comme je l’avais imaginée.
Comme toi, j’aime la neige.
Elle est belle comme le jour.
Il est doux comme un agneau.

● Il y a en français trois comparatifs synthétiques, qui servent aussi de


superlatifs relatifs : meilleur, moindre, pire.

► Meilleur est le comparatif et le superlatif de bon.


Elle est ma meilleure amie.
Il le meilleur en maths de ma classe.
►Moindre, qui appartient plutôt à la langue soignée, est le comparatif et
le superlatif de petit (dans le sens de « important ») :
De deux maux, il faut choisir le moindre.
C’est la moindre des choses.
C’est le moindre de mes soucis.
Il n’y a pas le moindre doute.
Je n’en ai pas la moindre idée.
Nous n’avons pas la moindre preuve contre lui.
Il avait tout planifié dans les moindres détails.
Il s’agit d’un produit de moindre qualité.
Lorsqu’il s’agit de choses mesurables, on emploie plus petit.
Il est plus petit que son frère.

► Pire, qui signifie plus mauvais, plus pénible, se rencontre surtout


dans des expressions et proverbes.
Nous nous attendons au pire.
Nous avons envisagé le pire.
Il n’y a pire eau que l’eau qui dort.
Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Il lui est arrivé le pire des malheurs.
C’est un bandit de la pire espèce.
Les époux s’unissent pour le meilleur et pour le pire.
Plus mauvais se rencontre dans des expressions comme celles-ci :
Il a un plus mauvais jugement que vous !
Elle est en plus mauvaise santé que lui.
Il n’y a pas plus mauvaise langue que lui !
Tu as plus mauvaise mine aujourd’hui qu’hier.
Vous arrivez au plus mauvais moment.

● Devant les expressions de quantité à demi, à moitié, aux trois quarts,


on peut employer plus que et moins que :
Mon verre est plus qu’aux trois quarts plein.
Cela est plus qu’à moitié fait.
Notre travail est moins qu’à demi fait.

● Davantage peut remplacer plus :


Il faut étudier davantage.
La biologie m’intéresse davantage que la physique.
Rien ne me dérange davantage que le bruit.
Nous avons davantage besoin d’appui moral que d’argent.
Louise me plaît davantage que sa sœur aînée.
Aucun pays ne m’attire davantage que la France.
J’étudie davantage en automne qu’en hiver.
★ Davantage ne peut pas être suivi d’un adjectif ou d’un adverbe.
Il faut dire plus rapide que et plus rapidement que, et non davantage
rapide que et davantage rapidement que.

● Autres expressions exprimant la comparaison :

► moins ... moins (cu cât mai puţin … cu atât mai puţin)
Moins je mange au restaurant, moins je grossis.
► moins ... plus (cu cât mai puţin … cu atât mai mult)
Moins j’écoute la télévision, plus j’obtiens de bonnes notes.
► plus ... moins (cu cât mai mult … cu atât mai puţin)
Plus on a d’amis, moins on a le temps de lire.
► plus ... plus (cu cât … cu atât mai mult)
Plus je le regarde, plus j’ai l’impression de le connaître
► de plus en plus (din ce în ce mai mult)
L’auto allait de plus en plus vite.
►de moins en moins (din ce în ce mai puţin)
Elle mangeait de moins en moins.
►d’autant plus ... que (cu atât mai mult (…cu cât / că)
J’étais d’autant plus fâché que j’avais oublié de le remercier.
►d’autant moins ... que (cu atât mai puţin (… cu cât / / că)
J’étais d’autant moins heureuse de le rencontrer que j’étais très
fatiguée ce jour-là.

● Mieux et le mieux
Mieux est le comparatif de l’adverbe bien et le mieux est son
superlatif.
Ça va mieux.
Ce crayon-ci écrit mieux que celui-là.
J’ai fait de mon mieux pour le convaincre.
- J’ai fini plus tôt que prévu. – Tant mieux ! (= Cu atât mai bine.)

● Pis
Pis tend à disparaître de la langue usuelle au profit de pire; pis
subsiste dans certaines expressions :
►tant pis = cu atât mai rău
Si vous continuez à arriver en retard, vous allez perdre votre
emploi et ce sera tant pis pour vous.
► de mal en pis (din ce în ce mai rău)
Loin de s’améliorer, notre relation va de mal en pis.
► de pis en pis
La situation allait de pis en pis.
► … et qui pis est
Il m’a menti et, qui pis est, il m’a fait perdre mon temps !

● Adjectifs sans comparatif ni superlatif absolu


Certains adjectifs ne peuvent normalement pas prendre les degrés
de comparaison ni se mettre au superlatif absolu :
aîné ; excellent ; extérieur ; extraordinaire ; formidable ; français ;
immense ; impossible ; incomparable ; indispensable ; intérieur ;
magnifique ; merveilleux ; parfait ; préféré ; principal ;
sensationnel ; solaire ; terrible ; unique, etc.

LE DISCOURS RAPPORTÉ
Le discours

Le discours est un énoncé, un développement verbal écrit (texte)


ou parlé (conversation dans son contexte social, politique ou culturel)
par un énonciateur à l’intention d’un destinataire.
Le discours rapporté est un type de discours permettant à un
énonciateur de citer les paroles de quelqu'un d'autre. En conséquence,
dans tout discours rapporté, on distingue l'énonciateur principal, qu'on
peut appeler narrateur, et l'énonciateur secondaire, qu'on peut appeler
personnage.
Le discours rapporté contient donc au moins deux plans :
▪ celui de l'énonciateur principal, ou énoncé citant ;
▪ celui de l'énonciateur secondaire, ou énoncé cité.
Il existe trois manières de rapporter les paroles des personnages
dans un récit :
▪ le discours (style) direct qui reprend les paroles telles qu’elles sont
énoncées;
▪ le discours (style) indirect qui est intégré au récit ;
▪ le discours (style) indirect libre qui emprunte des caractéristiques à
l’un et à l’autre des discours.

Du discours direct au discours indirect

A. Le discours (style) direct reprend des paroles telles qu'elles ont été
prononcées, sans aucune modification.
L’introduction du discours direct dans un récit amène une rupture
qui se marque en général par divers indices:
▪ présence de signes typographiques spécifiques: deux points,
guillemets, tirets pour les répliques, les changements de locuteur;
▪ la citation est attribuée à son propre énonciateur par l’intermédiaire (ou
non) d’un verbe introducteur.
▪ les verbes introducteurs (de parole) les plus courants sont:
dire, déclarer, raconter, annoncer, demander, ajouter, préciser,
compléter, confirmer, assurer, garantir, répondre, rétorquer, nier,
avouer, admettre, reconnaître, affirmer, assurer, constater, démentir,
jurer, objecter, préciser, proposer, répliquer...
▪ certains verbes sont utilisés pour restituer le plus fidèlement
possible la vivacité, l’expressivité du propos rapporté:
s’exclamer, crier, murmurer, prétendre, expliquer, promettre, ordonner,
s’étonner, prévenir, suggérer …
« Ah bien ! murmura-t-elle, « en voilà trois qui sont déjà là ! »
– Tiens, dit-il, je le connais, le grand ; c'est un ancien camarade.»
– Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. Et puis, comme
disait un confrère : « C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a
disparu de l'Occident. » (Albert camus, La peste)

B. Dans le discours (style) indirect, les propos d'un locuteur sont


intégrés dans ceux d'un autre locuteur, une énonciation est intégrée dans
une autre, avec une ligne de démarcation qui est celle de la
subordination: la « traduction » des paroles se fait presque toujours à
l'aide de subordonnées.
Le contenu du message est le même qu'au discours direct mais la
forme est modifiée :

▪ les guillemets (« ») ou le tiret (-) aussi que les deux points (:)
disparaissent ;
▪ les pronoms personnels et les déterminants possessifs changent et
prennent la forme de la personne à qui ils se rapportent ;
Le médecin annonce aux parents: « Votre fille est guérie».
➙Le médecin annonce aux parents que leur fille est guérie.

▪ les phrases énonciatives sont introduites par « que ». Cette


conjonction doit être répétée pour chaque nouvelle proposition
subordonnée :
- Je suis occupé, je n’ai pas le temps de vous parler, mais je vous
recevrai demain, dit-il.
➙ Il dit qu’il est occupé, qu’il n’a pas le temps de leur parler,
mais qu’il les recevra demain.

▪ les phrases interrogatives totales (auxquelles on répond par « oui »


ou par « non ») deviennent des subordonnées complétives introduites par
« si » :
Le juge demande au témoin: « Connaissez-vous la cause de cette
dispute? »
➙ Le juge demande au témoin s’il connait la cause de cette
dispute? »
▪ les phrases interrogatives partielles (quand on ne peut pas répondre
par « oui » ou « non »), on reprend les mots interrogatifs (où, quand,
comment, pourquoi... ) du discours direct:
La mère demande à sa fille: « Quand veux-tu partir? »
➙La mère demande à sa fille quand elle veut partir? »

★ Attention :
1) « Qu'est-ce que » et « que » dans le style direct deviennent « ce
que » dans le style indirect ; il n’y a plus d’inversion du sujet, l’ordre
des mots est celle d’une phrase énonciative:
Elle nous demande: « Qu'est-ce que vous faites? » / « Que faites-
vous? »
➙Elle nous demande ce que nous faisons.
2) « Qu'est-ce qui » dans le style direct devient « ce qui » dans le style
indirect:
Je lui demande: « Qu'est-ce qui s'est passé? »
➙Je lui demande ce qui s'est passée.
3) « Qui est-ce qui », « qui » et « qui est-ce que » dans le style direct
deviennent « qui » dans le style indirect :
Elle me demande: « Qui est-ce qui vient chez toi ce soir? » / « Qui
vient chez toi ce soir? »
➙Elle me demande qui vient chez moi ce soir.
- Qui est-ce que tu invites? / Qui invites-tu?
➙Elle me demande qui j'invite.

▪ dans les phrases injonctives (impératives) indirectes on emploie


l'infinitif du verbe qui est à l'impératif, précédé de « de » :
Mon père me conseille : « Prends soin de ta petite sœur ! "
➙Mon père me conseille de prendre soin de ma petite sœur.
«Ne sois pas si curieuse!»
➙Il m’a dit / demandé / conseillé de ne pas être si curieuse.
★ Le subjonctif présent peut aussi remplacer l’impératif dans le style
indirect :
« Donne-moi mon livre! »
➙ Il m’ordonne / m'a ordonné de lui donner son livre. / Il exige /
a exigé que je lui donne son livre.
« Partez les premiers! »
➙ Il dit / il veut / il demande / il exige / que nous partions / qu’ils
partent les premiers.
★ La phrase au discours direct comporte parfois des expressions qui ne
peuvent pas être facilement transposées au discours indirect :
exclamations, interjections, onomatopées, ou tout autre mot employé
pour exprimer / décrire les sentiments ou le comportement des parlants.
Dans ces cas, il n'y a pas de règle précise: elles peuvent être traduites par
des mots de la même famille ou d'autres procédés linguistiques (verbes
descriptifs, par exemple). La transposition de ces expressions dépend
aussi de la sensibilité de celui qui parle et de son savoir-faire
linguistiques :
« Euh...Euh... C'est-à-dire que... Euh... » ➙ Il a hésité longtemps
avant de répondre.
« Oh! Qu'il est beau !», soupira-t-elle. ➙ Elle s'exclama, en
soupirant, qu'il était vraiment beau.
- Bien sûr! ➙ Il était d'accord.
- Viendras-tu nous rejoindre au café vers 20h?
- Absolument pas! ➙ Il refusa catégoriquement de les rejoindre au
café.

La concordance des temps

A. Si les verbes de la proposition principale (PP) se trouvent au présent


ou au futur de l'indicatif, les verbes de la proposition subordonnée
(PS) ne changent pas, sauf si le verbe de la PS se trouve à l'impératif.
- Je dois me dépêcher si je ne veux pas manquer mon train, dit-il.
➙Il dit qu’il doit se dépêcher s’il ne veut pas manquer son train.
Comme le verbe introducteur de la première phrase (dire) est au
présent de l'indicatif, on garde le verbe au présent de l'indicatif dans la
phrase indirecte. Comme le sujet change, il faut conjuguer le verbe.
Le verbe de parole peut aussi être au futur de l’indicatif :
- Je dois me dépêcher si je ne veux pas manquer mon train, dira-t-il.
➙Il dira qu’il doit se dépêcher s’il ne veut pas manquer son train
«- Je t'attendrai ici demain, à la même heure.
- Qu'est-ce qu'elle dit?
- Elle dit qu'elle m'attendra ici demain, à la même heure. »
B. Si les verbes introducteurs sont à un temps passé, il faut changer
les temps/modes des verbes de la PS de la façon suivante :
► le présent devient de l'imparfait :
Il nous a annoncé : « Je suis malade ».
➙Il nous a annoncé qu’il était malade.
► le futur devient du conditionnel présent. :
« Je t’appellerai dès mon arrivée », m’a-t-elle promis.
➙Elle m’a promis qu’elle m’appellerait dès son arrivée
► le passé composé devient du plus-que-parfait :
« Je t’ai cherché plus tôt mais tu n’y étais pas. »
➙ Elle lui a dit qu’elle l’avait cherché plus tôt, mais qu’il n’y était
pas.

★ Les verbes à l'imparfait et au plus-que-parfait de l'indicatif, ou au


mode conditionnel ne changent pas.
- Il faisait très chaud et je suis allé à la piscine.
➙Il m’a raconté qu’il faisait très chaud et il est allé à la piscine.

★ Les indicateurs de temps et de lieu (adverbes et prépositions)


doivent aussi être modifiés, de manière à traduire l'écart entre le moment
de l'énonciation du message (discours direct) et le moment de la
narration (discours indirect), entre l'espace de l'énonciation et l'espace de
la narration (car il s'agit normalement d'espaces différents) :

- Je t'attendrai ici demain, me rappela-t-elle.


➙ Elle m’a rappelé qu'elle m'attendrait là-bas le lendemain.

Voici les indicateurs temporels les plus fréquents (discours direct)


et leurs équivalents au discours indirect:

Discours direct Discours indirect


Maintenant Alors / À ce moment-là
En ce moment À ce moment-là
Aujourd'hui Le jour même / Ce jour-là
Hier La veille
Avant-hier L'avant-veille
Demain Le lendemain
Après-demain Le surlendemain
Ce soir Ce soir-là
Cette semaine Cette semaine-là
Ce mois (-ci) Ce mois-là
Cette année Cette année-là
(le mois...) prochain (le mois...) suivant /... d'après
(la semaine...) (la semaine...) suivante /... d'après
prochaine (le mois...) précédent /... d'avant
(le mois...) dernier (la semaine...) précédente /... d'avant
(la semaine...) dernière Quelques jours avant / ... auparavant
Il y a deux jours Deux jours plus tôt /... avant / ... auparavant
Dans deux jours Deux jours plus tard / ... après

- Ce soir, je te raconterai mon aventure, lui a-t-il promis.


➙Il lui a promis que, ce soir-là, il lui raconterait son aventure.
- Je reviendrai la semaine prochaine, dit-elle.
➙Elle a dit qu’elle reviendrait la semaine suivante.

C. Le discours indirect libre


Le discours indirect libre est intermédiaire entre le discours direct
et le discours indirect. Il emprunte certaines caractéristiques au discours
direct comme les types de phrases, la marque de l’expressivité et de la
subjectivité. Au discours indirect, il emprunte les temps verbaux ou les
repères de temps et de lieu.
Particulièrement utilisé dans les récits littéraires, il permet de
rester dans le récit tout en faisant entendre les paroles d’un personnage.

Particularités :
• le discours indirect libre n’utilise pas de verbe introducteur de la
parole comme dire, demander, interroger, et donc pas de proposition
subordonnée, simplement des indépendantes ;
• la distinction entre paroles rapportées et narration est gommée : il
s’agit de la transcription des paroles prononcées, écrites ou pensées,
souvent utilisée dans le monologue intérieur ;
• on utilise souvent aux temps du passé : imparfait, plus-que-parfait de
l’indicatif, présent du conditionnel à valeur de futur dans le passé ;
• le locuteur n’est pas identifié de façon explicite ;
• le discours indirect libre est parfois difficile à repérer hors contexte.

Exemple
Dans le texte suivant, observez les trois différents types de discours
:
« Rieux demanda à Grand si les rats avaient totalement disparu de son
quartier. (discours indirect) L’employé n’en savait rien. On lui avait
parlé en effet de cette histoire, mais il ne prêtait pas beaucoup
d’attention aux bruits du quartier.(discours indirect libre) - J’ai
d’autres soucis, dit-il. »(discours direct) (Albert Camus, La Peste )

Glossaire grammatical
A
Accents
Signes graphiques influençant la prononciation d’une lettre. Il
existe trois accents en français : l’accent aigu (année), l’accent
grave (père) et l’accent circonflexe (contrôle).
Accord
L’accord désigne le changement de terminaison des adjectifs, des
participes passés et des verbes lorsque le sujet leur transmet ses
caractéristiques. Ils reçoivent alors les marques du genre
(masculin/féminin) et du nombre (singulier/pluriel).
Hélène est tombée. Lucas et Pauline sont fatigués.
Actif
On parle de voix active ou forme active lorsque le sujet d’une
phrase accomplit effectivement l’action.
L’agriculteur regarde ses champs.
Adjectif
Mot qui indique une qualité se rapportant à un substantif, à un
nom propre ou à un autre adjectif. Il s’accorde en genre et en
nombre avec le mot qu’il complète.
Question-type : Comment est quelqu’un/quelque chose?
jeune; grand,e; petit,e; vieux/vieille; bon/bonne; doux/douce,…
Adverbe
Mot invariable qui donne des indications sur le lieu, le temps, la
raison ou la manière. Il complète ou change le sens d’un verbe,
d’un adjectif ou d’une phrase.
Questions-types : Où/Quand/Pourquoi/Comment?
vite; bien ; fort ; ici ; hier ; malheureusement ; très, …
Apposition
Procédé qui permet de qualifier un nom ou un pronom par un
autre nom ou une proposition. L’apposition peut être reliée
directement au nom/pronom qu’elle qualifie, mais le plus souvent
elle en est séparée par une virgule.
Madame de Pompadour, maîtresse de Louis XV
Article
Mot placé devant le nom qui indique le genre (masculin/féminin)
et le nombre (singulier/pluriel) de celui-ci. Il y a en français un
article défini (le/la/les) et un article indéfini (un/une/des). L’article
est un type de déterminant.
la table/le chien ; une table/un chien
Article défini
Il permet de désigner une personne ou une chose en particulier, de
façon précise. Il indique aussi que l’on se réfère à une réalité
connue, déjà mentionnée auparavant.
la table ; le pot ; les étudiants
Article indéfini
Il permet de désigner une personne ou une chose de manière
imprécise, indéterminée.
une table ; un pot ; des étudiants
Article partitif
L’article partitif (de la, de l’, du) est employé avec les noms non
comptables (quantité indénombrable), des choses abstraites ou
inanimées, les disciplines sportives et les instruments de musique.
Il faut boire de l’eau. Je fais du foot.
Tu as du courage. Je joue de la flûte.
Attribut
L’attribut permet de donner des informations sur un nom. On dit
qu’il complète le nom. L’attribut peut-être un autre nom, un
adjectif, un pronom ou une proposition entière. Contrairement à
l’épithète, il est toujours relié au nom qu’il complète par un verbe
(être ou équivalent).
Magalie est la soeur de Christian. Elle est blonde et son frère
est brun.Jouer aux échecs avec son frère est son activité préférée.

C
Cédille
Signe diacritique ressemblant à une virgule, placé sous la
lettre c lorsqu’elle se trouve devant un a, un o ou un u et qu’elle
doit se prononcer [s]. Sans la cédille, la lettre c se prononce [k]
devant les lettres précédemment citées.
le garçon ; la leçon
Comparatif
Forme de comparaison entre deux personnes ou deux choses qui
se construit avec les formules aussi … que, plus … que ou moins
… que. L’adjectif s’accorde normalement en genre et en nombre
avec le nom auquel il se rapporte. C’est le premier degré
d’intensité de l’adjectif (le second étant le superlatif).
Ils sont aussi intelligents que les autres.
Elle est plus grande que son frère.
Il est moins fatigué qu’elle.
Complément d’objet direct (COD)
Il désigne l’objet de l’action. Il est presque toujours placé
directement après le verbe et n’est jamais introduit par une
préposition.
Questions-types : Qui (non sujet)/Quoi?
J’ai rencontré Michelle. J’ai acheté une pomme.
Complément d’objet indirect (COI)
Il désigne l’objet de l’action. Il est presque toujours placé
directement après le verbe et est toujours introduit par une
préposition.
Questions-types : À qui/À quoi/De qui (non complément du nom)?
J’ai donné la pomme au garçon.
Complément du nom
Le complément du nom permet d’exprimer la possession,
l’appartenance (cas génitif dans d’autres langues comme
l’allemand ou le latin). Il se construit grâce à la préposition de.
C’est la maison de mes parents. Le vélo de Pierre est beau.
Conditionnel
Il peut être employé comme temps ou comme mode. Dans le
premier cas, il permet d’exprimer le futur dans le passé (la
postériorité d’un fait passé par rapport à un autre fait passé). Dans
le second cas, il exprime l’éventualité, l’imaginaire (une action
future dont la réalisation n’est pas certaine).
J’aimerais être en vacances.
L’année dernière, je pensais que je partirais en Afrique.
Conjonction
Petit mot invariable. Les conjonctions de coordination et de
subordination permettent de relier deux propositions
indépendantes ou bien une proposition principale et une
proposition subordonnée.
mais, et, ou, parce que, comme, bien que
Conjonction de coordination
Mot invariable qui permet de relier deux mots ou deux
propositions indépendantes en introduisant une nuance de sens
(restriction, addition…).
car, donc, et, mais, ni, or, ou
Conjonction de subordination
Mot invariable qui introduit une proposition subordonnée en la
reliant à la proposition principale. Il en existe un grand nombre et
chacune à un sens particulier. Les conjonctions de subordination
permettent d’introduire des subordonnées exprimant, par exemple,
la cause, la condition, la conséquence, le but, la temporalité ou
l’opposition.
J’ai faim parce que je n’ai pas mangé cet après-midi.
Consonne
Lettre de l’alphabet correspondant à un son caractérisé par une
obstruction dans le conduit vocal. Les consonnes ne peuvent pas
être prononcées si elles ne sont pas jointes à des voyelles.
b, c, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, y, z

D
Déterminant
Il accompagne et précède toujours un nom dont il porte les
marques du genre (masculin/féminin) et du nombre
(singulier/pluriel). Il y a plusieurs catégories de déterminants
correspondant aux informations qu’ils apportent : les articles, les
déterminants (aussi appelés adjectifs) possessifs, démonstratifs,
indéfinis et interrogatifs.
Je viens d’acheter une voiture. La voiture est dans le parking.
C’est ma voiture.
Quelles langues parles-tu?
Déterminant démonstratif
Aussi appelé adjectif démonstratif, il permet de mettre le nom en
avant, de désigner quelque chose de façon précise. Il s’accorde en
genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne (ce, cette, ces).
Cette maison est trop petite pour nous.
Ces filles sont jolies.
Déterminant indéfini
Aussi appelé adjectif indéfini, il permet de de ne pas identifier une
chose ou une personne de façon concrète, précise. Il est donc
utilisé pour généraliser un propos. Certains déterminants indéfinis
s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils complètent,
d’autres sont invariables.
Quelques personnes sont venues en retard.
Je ne l’ai pas vu depuis plusieurs années.
Déterminant possessif
Aussi appelé adjectif possessif, il permet d’indiquer la possession.
Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il
accompagne (mon, ta, notre, leurs…)
C’est mon studio. Il est pas loin de la maison de mes parents. Et
regarde mon voisin, son studio est plus spacieux!
Discours direct
Retranscription directe, sans modifications, des paroles
prononcées par quelqu’un. À l’écrit, il se caractérise par les signes
de ponctuation suivants : le deux-points et les guillemets. Il est
introduit par un verbe dit introducteur (dire, affirmer…).
Hier, Sophie m’a dit : « Si tu veux réussir, tu dois absolument
réessayer! »
Discours indirect
Il permet de rapporter des paroles prononcées en introduisant une
subordonnée dans la phrase. Il ne s’agit pas de retranscrire
fidèlement un discours mais d’insérer les paroles rapportées dans
la situation d’énonciation. Le discours rapporté subit quelques
modifications - données locales et temporelles, temps verbaux,
pronoms. Il n’est pas caractérisé par une ponctuation particulière.
Il est introduit par un verbe dit introducteur (dire, affirmer,
demander, répondre,…).
Il m’a dit qu’il avait acheté ça au supermarché.

E
Épithète
Mot indiquant la qualité ou l’état d’un nom. L’épithète peut être
un adjectif ou un participe passé. Contrairement à l’attribut, elle
n’est pas introduite par un verbe mais précède ou suit directement
le nom qu’elle qualifie.
Le chat noir, fatigué, dormait sur un canapé moelleux.

F
Futur antérieur
Temps qui marque l’antériorité par rapport à un moment
déterminé du futur ou à un impératif. Il peut exprimer une
probabilité, une supposition, ou présenter un fait comme accompli
et certain par rapport à un moment donné du futur.
Je partirai dès qu’il aura réparé mon vélo.
Futur proche
Temps utilisé pour parler d’une action ou situation envisagée dans
un futur proche. Il souligne l’intention de faire quelque chose ainsi
que la proximité de la réalisation.
Christine va partir dans deux minutes.
Futur simple
Temps utilisé pour exprimer une intention de faire quelque chose
dans l’avenir (projet) ou pour exprimer une supposition quant aux
actions et situations à venir (imagination).
Tu ne finiras jamais en une journée.
Demain, je rangerai ma chambre.

G
Genre
Le genre grammatical permet de répartir les substantifs (noms) en
deux catégories : masculin et féminin. Le neutre n’existe pas en
français, contrairement à d’autres langues (allemand, anglais...).
Lorsqu’on parle d’êtres animés, le genre correspond souvent au
sexe réel de l’être en question.
la fille, le garçon, la table, le pot
Gérondif
La forme du gérondif est en + participe présent. Il est utilisé pour
indiquer la simultanéité de deux actions faites par le même sujet,
la condition, la manière, la cause ou encore l’opposition.
Il mange en regardant la télé.

I
Imparfait
L’imparfait exprime et décrit des faits et actions dans le passé en
soulignant le déroulement ou la répétition de ceux-ci. C’est le
temps du récit, en premier lieu dans la langue écrite. Il est souvent
employé dans les descriptions.
Quand j’étais petit, je passais mes vacances chez mes grands-
parents.
Impératif
Mode du verbe utilisé pour exprimer un ordre ou une défense.
Regarde! Arrête! Ne parlez plus !
Infinitif
Forme de base du verbe (non conjugué) qui ne porte pas de
marque de temps ou de personne. Les terminaisons du mode
infinitif varient selon les différents groupes de verbes :
-er, -ir, -re, -oir : aller, demander, finir, dormir, pouvoir, …
Interrogation indirecte
Ce type d’interrogation permet d’introduire une question dans une
phrase, de rapporter des propos interrogatifs, en utilisant une
proposition subordonnée introduite par la conjonction si ou un
terme interrogatif (quel, comment…) : Je me demande s’il viendra.
Interrogation partielle
Questions qui portent sur un élément précis de la phrase et se
construisent avec un mot interrogatif.
Quelle heure est-il?
Interrogation totale
Questions qui se construisent sans mot interrogatif et appellent la
réponse oui ou non.
Est-ce que tu as froid?

L
Liaison
La liaison consiste en un son prononcé lorsqu’un mot se terminant
par une consonne précède un mot commençant par une voyelle ou
un h muet. On « lie » souvent à l’oral le son de la consonne finale
à celui de la voyelle qui débute le mot suivant. Attention aux
règles phonétiques particulières s’appliquant à la liaison :
▪ s et x (consonnes finales) produisent le son [z]
▪ d (consonne finale) produit le son [t]
▪ il n’y a jamais de liaison entre un mot finissant par un s et un
mot commençant par un h muet
les‿autres ; deux‿araignées ; grand‿homme ; grands hommes

M
Mise en relief
Tournures de phrases permettant de mettre en relief un mot ou
groupe de mots (la tournure c’est…qui, par exemple).
C’est lui qui a tort.
Ce qui me dérange, c’est qu’il est toujours en retard.
Moi, je vais bien et toi?
Mot-clé
Un mot-clé a une influence sur le temps verbal employé. Ce mot
fournit en effet des indications sur la temporalité de la phrase.
Hier, j’ai acheté un nouveau vélo.
Quand il était jeune, il travaillait souvent jusqu’au soir.

N
Nasale
Ensemble de lettres (constitué d’une voyelle et de la lettre n) dont
la prononciation est caractérisée par un son faisant passer l’air
dans les cavités nasales. Il y a quatre nasales en langue française :
[õ] [œ̃] [ɛ]̃ [ɑ̃], mais [œ̃] est le plus souvent prononcé [ɛ]̃ .
[ɑ̃] vent, maman
[ɛ]̃ vin
[õ] ils vont
[œ̃] un, le plus souvent prononcé [ɛ]̃
Nombre
Le nombre grammatical permet d’exprimer la quantité grâce à ses
deux catégories : singulier et pluriel. Peuvent y être classés noms,
pronoms, adjectifs, verbes...
garçon – garçons
Nombres cardinaux
Nombres entiers naturels, utilisés pour indiquer une quantité, faire
des calculs, etc.
un, deux, trois, quatre, cinq, …
Nombres ordinaux
Ils permettent d’indiquer le rang ou la position de quelque chose
dans un classement.
le premier mai; le dix-neuvième siècle

P
Participe passé
Il est utilisé avec les verbes auxiliaires être et avoir pour former
les temps composés, par exemple le passé composé, le futur
antérieur ou le plus-que-parfait.
Hier j’ai dîné à vingt heures.
Il m’a dit qu’il m’avait vu hier soir.
Participe présent
Il peut être employé comme adjectif (il s’accorde alors en genre et
en nombre avec le nom auquel il se rapporte), comme verbe (il est
invariable et peut se rapporter à un nom, avoir la valeur d’une
subordonnée relative, d’une subordonnée circonstancielle) ou dans
une subordonnée participiale. Il sert aussi à former le gérondif.
C’était un match passionnant.
Faisant partie de l’équipe, il a pu participer au match.
Passé composé
Temps exprimant qu’une action dans le passé est terminée. Il
souligne ainsi principalement le résultat ou la conséquence de
l’action.
Il a oublié son cahier.
Passé simple
Temps réservé à la langue écrite. Il souligne le fait qu’une action
passée, unique et ponctuelle, ou bien venue interrompre une action
ou situation en cours, est terminée.
L’année dernière, je partis en vacances en France.
Pendant que je visitais Saint-Malo, je pris beaucoup de photos.
Passif
On parle de voix passive ou forme passive lorsque le sujet d’une
phrase n’accomplit pas l’action mais la subit.
Le blessé est conduit à l’hôpital.
La nouvelle sera annoncée ce soir par les futurs mariés.
Pluriel
Catégorie grammaticale qui traduit la pluralité (choses ou
personnes en nombre supérieur à un).
Les cadeaux sont pour nous.
Plus-que-parfait
Temps employé dans un récit au passé pour renvoyer à des faits,
situations et actions qui ont eu lieu avant le moment du passé que
l’on raconte.
Martin est allé au supermarché. Avant, il avait appelé sa femme
pour demander ce qu’il fallait acheter.
Positif
Terme désignant la forme de base de l’adjectif (l’adjectif de
départ) par rapport aux degrés d’intensité que sont le comparatif et
le superlatif.
Mon frère est bavard.
Prédicat
Terme qui sert à désigner le verbe en tant que noyau de la phrase
autour duquel s’organise la fonction des autres éléments.
Hier, il est allé à la piscine.
Préposition
Mot court et invariable qui sert à relier un élément de la phrase à
un autre.
Il a garé sa voiture dans le garage.
Présent
Temps utilisé pour parler du présent et parfois du futur.
Je m’appelle Charlotte.
Elles parlent au téléphone pendant des heures.
Pronom
Mot remplaçant un nom connu ou déjà cité auparavant (il permet
ainsi d’éviter les répétitions). Il y a différents types de pronoms.
Il me dit qu’elle va nous aider.
Pronom démonstratif
Il désigne précisément la personne ou la chose dont on parle et
permet de l’isoler d’un groupe. Il remplace bien souvent le nom
qui vient d’être cité.
Les moutons sont ceux du berger.
Regarde ces fleurs! Celle-là me plaît particulièrement.
Pronom indéfini
Il remplace souvent un nom accompagné d’un déterminant
indéfini et permet de généraliser quelque chose, de parler de
manière non concrète en représentant le référent de manière
vague, imprécise.
tout/personne/rien/chaque/chacun/quelque chose
Pronom objet
Il remplace dans une phrase le nom ayant la fonction de
complément d’objet direct ou de complément d’objet indirect. On
parle dans le premier cas de pronom objet direct et dans le
deuxième de pronom objet indirect.
me, te, le, la, lui, nous, vous, les, leur
moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles
Pronom personnel
Il permet de désigner des personnes (y compris soi-même) ou de
remplacer un nom ou un groupe de mots déjà mentionné
auparavant.
je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles
me, te, le, la, nous, vous, les
moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles
Pronom possessif
Il remplace souvent un nom accompagné d’un déterminant
possessif et permet d’exprimer la possession. Il s’accorde en genre
et en nombre avec le nom qu’il remplace.
C’est mon livre. C’est le mien.
Pronom réfléchi
Les pronoms réfléchis sont employés avec les verbes
pronominaux. Ils se réfèrent toujours au sujet et sont de la même
personne que celui-ci.
Je m’appelle Michelle.
Il se regarde dans le miroir.
Pronom relatif
Les pronoms relatifs introduisent une subordonnée relative. Ils
remplacent un nom ou un pronom appelé « antécédent ».
Martin est un garçon qui est très sérieux.
Pronom sujet
Il remplace dans une phrase le nom ayant la fonction de sujet.
je, tu, il, elle, nous, vous, ils
Proposition indépendante
Phrase ou élément de phrase (contenant toujours un verbe
conjugué) qui fonctionne de manière autonome. Elle ne dépend
d’aucune autre proposition, et aucune ne dépend d’elle.
Je vais à la piscine dans une heure.
Je suis contente car je suis en vacances.
Proposition principale
Elle commande une proposition subordonnée qui la complète. Cet
élément de phrase contient le verbe principal et peut fonctionner
de manière autonome.
Louis n’est pas sorti hier soir bien que sa mère l’ait autorisé à le
faire.
Proposition subordonnée
Elle ne fonctionne pas de façon autonome mais dépend toujours
d’une autre proposition, appelée principale, qu’elle vient
compléter. Cet élément de phrase est introduit par une conjonction
de subordination ou un pronom relatif. Il existe plusieurs types de
propositions subordonnées.
Je suis contente parce que je suis en vacances.
Proposition circonstancielle
Type de proposition subordonnée qui complète l’action exprimée
par le verbe principal du point de vue des circonstances. Elle est
toujours introduite par une conjonction de subordination. Il existe
plusieurs catégories de propositions circonstancielles. Elles
peuvent exprimer, entre autres, la cause, le temps, la manière, le
but.
Je ne suis pas sorti depuis qu’il a commencé à pleuvoir.
Proposition concessive
Proposition subordonnée circonstancielle de concession qui
exprime une contradiction entre deux faits dépendants l’un de
l’autre (entre le verbe de la proposition principale et celui de la
subordonnée). Elle indique qu’une action a un effet imprévu, non
attendu.
Il ne vient pas alors que je l’ai appellé.
Proposition conditionnelle
Type de proposition subordonnée circonstancielle, introduite
par si et exprimant la condition et/ou l’hypothèse.
Si j’ai du temps cet après-midi, je t’aiderai.
Proposition consécutive
Type de proposition subordonnée circonstancielle exprimant la
conséquence. Elle indique le résultat d’une action (verbe
principal).
Il s’est excusé tous les jours si bien qu’elle lui a enfin pardonné.
Proposition participiale
Proposition subordonnée dont le verbe est au participe présent, au
participe passé ou au participe composé. Le participe a son sujet
propre.
Pierre ayant beaucoup travaillé, son chef le félicita.
Proposition relative
Proposition subordonnée qui permet de donner des informations
complémentaires sur un nom ou un pronom sans commencer une
nouvelle phrase. La relative est introduite par un pronom relatif.
Mon ami Marc, qui travaille beaucoup, rentre tard le soir.

Q
Question avec est-ce que
Les questions construites avec est-ce que sont généralement
employées à l’oral. Cette forme d’interrogation peut être employée
avec ou sans mot interrogatif. La structure de la phrase reste la
même : est-ce que + phrase affirmative.
Est-ce que tu as faim?
Quand est-ce qu’il va revenir?
Question avec intonation montante
Forme orale de l’interrogation, utilisée dans le langage familier.
L’intonation (la voix monte) permet de reconnaître qu’il s’agit
d’une question.
Il t’a appellé?
Question avec inversion du sujet
Forme de l’interrogation qui se construit en intervertissant la place
du sujet et celle du verbe conjugué. Le verbe est alors placé devant
le sujet.
Comment vas-tu?
Charlotte est-elle à la maison?

S
Signe diacritique
Élément graphique ajouté à une lettre de l’alphabet pour en
modifier la valeur, la prononciation. Il y a plusieurs signes
diacritiques en français : les accents (grave, aigu, circonflexe, le
tréma) et la cédille
le soupçon
un événement, le père, la fête, un astéroïde
Singulier
Catégorie grammaticale qui traduit la singularité, l’unité. On
l’utilise quand on veut parler d’une seule chose, par opposition au
pluriel.
Le cadeau est pour moi.
Subjonctif
Mode du verbe principalement employé dans les phrases
subordonnées introduites par que pour exprimer des possibilités,
des hypothèses, des sentiments, des pensées, des souhaits, des
doutes, des incertitudes ou des conseils. Il y a quatre temps du
subjonctif : subjonctif présent, subjonctif passé, subjonctif
imparfait et plus-que-parfait du subjonctif.
Il faut que je fasse mes devoirs.
Il se peut qu’il pleuve ce matin.
Substantif
Autre mot pour désigner un nom commun. Le nom est le plus
souvent employé avec article pour désigner des êtres, des choses
concrètes et abstraites, etc.
la maison, le soleil, une personne, une idée
Sujet
Fonction du nom ou pronom (plus rarement d’un infinitif ou d’une
proposition entière) qui effectue l’action dans une phrase à la voix
active. Le sujet est le plus souvent placé en début de phrase, avant
le verbe qui s’accorde d’ailleurs avec lui.
Questions-types : Qui est-ce qui/Qu’est-ce qui?
Ma mère est fatiguée.
Superlatif
Degré d’intensité le plus élevé de l’adjectif. Il exprime le plus haut
ou le plus bas degré d’une qualité ou d’un défaut. On le construit
avec les structures le/la/les plus … et le/la/les moins …
Elle est la meilleure danseuse que je connais.
Syllabe
Partie d’un mot formant une unité phonétique. Le noyau de la
syllabe est une voyelle, et celle-ci est le plus souvent
accompagnée de consonnes. Un mot est toujours constitué d’une
ou plusieurs syllabe(s).
al-pha-bet

T
Temps
Les temps sont des formes de la conjugaison qui indiquent qu’une
action se déroule dans le passé, le présent ou le futur.
Il parle. Il a parlé. Il parlera.
Tréma
Signe diacritique formé de deux points alignés horizontalement.
En français il peut être placé sur les voyelles e, i, u (et y seulement
dans le cas des noms propres). Il indique le plus souvent que la
lettre qu’il surmonte doit être prononcée séparément.
Noël ; haïr ; capharnaüm ; square des Cloÿs
V
Verbe
Mot qui exprime une action, un procès ou un état et qui varie en
nombre, en personne, en mode et en temps (on dit qu’il se
conjugue). Il structure les différents éléments de la phrase.
jouer, aller, être, finir
Verbe auxiliaire
Les verbes auxiliaires sont avoir et être - ils permettent de
construire les temps composés tels, entre autres, le passé composé,
le futur antérieur et le plus-que-parfait en se combinant au verbe
principal.
J’ai raconté une histoire.
Je suis tombé.
Verbe conjugué
Forme du verbe conjugué à un temps (imparfait, futur, passé
composé...). Cette forme porte les marques de temps et de
personne (terminaison du verbe).
parles, parlé, parlait, parlerai
Verbe d’action
Verbe qui exprime une action faite ou subie par le sujet.
Je vais à la maison.
Il travaille beaucoup.
Verbe d’état
Verbe qui exprime un état ou un changement d’état du sujet. Il
n’est jamais accompagné d’un COD ou d’un COI mais d’un
attribut du sujet.
être, paraître, sembler, devenir, demeurer, rester
Verbe irrégulier
Verbe dont la conjugaison est irrégulière, c’est-à-dire qu’il ne suit
pas les règles.
être, avoir, aller
Verbe modal
Verbe auxiliaire (fonctionnant toujours avec un autre verbe) qui
influence le sens de la phrase en introduisant une modalité, c’est-
à-dire une notion de possibilité ou d’impossibilité, de nécessité, de
souhait, de vraisemblance, de permission, d’obligation… Les
auxiliaires modaux sont suivis du verbe à l’infinitif.
Il sait nager.
Nous souhaitons participer.
Il doit partir.
Verbe régulier
Verbe dont la conjugaison est régulière, c’est-à-dire que sa forme,
à tous les temps, est conforme aux règles de conjugaison.
jouer, finir
Voyelle
Lettre de l’alphabet correspondant à un son caractérisé par un libre
passage de l’air, une résonnance, dans la cavité buccale. Les
voyelles peuvent être prononcées même si elles ne sont pas
accompagnées de consonnes.

BIBLIOGRAPHIE

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