TP Essais MDC
TP Essais MDC
1 - MASSES VOLUMIQUES
2 - ANALYSE GRANULOMÈTRIQUE
3 - COEFFICIENT D’A
BSORPTION D ’EAU D’UN GRAVIER
4 - COEFFICIENT VOLUMÉTRIQUE
Normes :
Équipements :
2 4 1
Matières consommables :
Mots clés :
- Masse volumique absolue
- Masse volumique apparente
INTRODUCTION :
- La masse volumique absolue : c’est la masse de l’unité de volume de la matière qui constitue le matériau,
sans tenir compte du volume des vides ;
- La masse volumique apparente : c’est la masse de l’unité de volume de la matière qui constitué par la
matière et des vides qu’elle contient.
BUT DE LA MANIPULATION :
ÉDITION 2006 - 2-
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Déterminer les masses volumiques absolue et apparente d’un matériau granulaire ne réagissant pas avec
l’eau et d’une roche.
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
L’essai consiste à déterminer les masses des échantillons, leurs volumes absolu et apparent, et d’en déduire
les masses volumiques correspondantes.
MODE OPÉRATOIRE :
V2
M
V1
1 3 Figure 1
2
Figure 2
ÉDITION 2006 - 3-
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
3 – Paraffiner l’échantillon sec : pour cela faire fondre la paraffine, y plonger l’échantillon et faire refroidir.
Si des bulles d’air apparaissent sur la surface de l’échantillon, utiliser une pièce métallique chauffée pour les
faire disparaître.
4 – Peser l’échantillon paraffiné : M2.
5 – Déterminer le volume V de l’échantillon paraffiné en le plaçant dans un récipient gradué contenant un
volume V1 d’eau.( la paraffine empêche l’eau de s’infiltrer dans l’échantillon ) :
V = V 2 – V1
TRAVAIL DEMANDER
ÉDITION 2006 - 4-
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
ÉDITION 2006 - 5-
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Normes :
- NT 21-07-1984 , NF 18-560-1990
Équipements :
1 2 3
Matières consommables :
Mots clés :
- Tamisât - refus
- Courbe granulométrique
- Module de finesse
INTRODUCTION :
La connaissance des caractéristiques des granulats utilisés dans les travaux de Génie civil est une opération
fondamentale. L’analyse granulométrique permet de déterminer les dimensions des grains et les
pourcentages des grains de chaque dimension.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
L’essai consiste à fractionner, à l’aide d’une série de tamis, un granulat en plusieurs catégories de grains de
dimensions décroissantes. Un tamis est constitué d’un maillage métallique définissant des trous carrés de
dimensions normalisées.
APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE :
La dimension nominale des tamis est donnée par l’ouverture de maille. Ces dimensions sont les termes d’une
progression géométrique de raison 10√10 soit environ 1.259. La plus petite valeur est de 80 μm (0.08 mm).
Chaque tamis est désigné par un numéro de module. (Voir tableau 1)
On appelle tamisât la masse de matériau passant à travers un tamis donné et refus la masse de matériau
retenu par ce même tamis.
Module 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Maille 0.08 0.1 0.125 0.16 0.2 0.25 0.315 0.40 0.5 0.63 0.80
Module 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
Maille 1.0 1.25 1.6 2.0 2.5 3.15 4.0 5.0 6.3 8 10
Module 42 43 44 45 46 47 48 49 50
Maille 12.5 16 20 25 31.5 40 50 63 80
MODE OPÉRATOIRE :
2 – Prélever une quantité de matériau sec, quantité qui dépend de la dimension maximale des grains dM.
Peser la masse M de matériau dans les limites définies par la formule suivante :
3 – Emboîter les tamis utilisés les uns aux autres suivant les dimensions décroissantes du haut vers le bas
(Figure 1).Disposer en partie inférieure un fond étanche qui permettra de récupérer des particules fines
(filler).
ÉDITION 2006 - 7-
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Couvercle
Tamis 5 mm
Tamis 3.15 mm
Tamis 2.5 mm
Tamis 1.25 mm
Tamis 0.63 mm
Tamis 0.315 mm
Tamis 0.16 mm
Tamis 0.08 mm
Fond de tamis
Figure1 : Exemple d’une série de tamis pour l’analyse granulométrique d’un sable
4 – Verser le granulat sur le tamis supérieur et mettre le couvercle. Fixer la série de tamis sur le vibro-tamis
et la soumettre aux vibrations pendants quelques minutes. Terminer par des secousses manuelles
horizontales et verticales.
5 – Prendre le tamis supérieur seul avec son contenu et l’agiter sur un plateau propre. Arrêter l’agitation
lorsqu’il n’y aura plus de grains qui passent à travers le tamis.
6 – Peser le refus (à 0.1 % près) et verser le tamisât sur le tamis suivant avec ce qui ce trouve déjà.
7 – Faire de même avec le second tamis. Placer le nouveau refus sur la balance avec le premier et verser le
nouveau tamisât sur le troisième tamis. Noter le refus cumulé des deux tamis.
8 – Tamiser de même jusqu'au dernier tamis. En pesant le tamisât contenu dans le fond avec la somme des
refus cumulés, retrouver la masse pesée au départ. La perte de matériaux ne doit pas dépasser 2 % de la
masse totale de l’échantillon.
TRAVAIL DEMANDÉ :
1 – Effectuer les huit opérations citées au mode opératoire pour le gravier et pour le sable.
2 – Calculer pour chaque tamis le pourcentage en refus cumulé. En déduire le pourcentage de tamisât
cumulé.
2 – Tracer pour chaque matériau la courbe granulométrique sur le graphique semi-logarithmique ci-joint. En
abscisses, porter les dimensions des tamis. En ordonnées, les pourcentages de tamisas cumulés.
La courbe granulométrique est la ligne qui joint les points représentatifs. Elle doit être tracée de manière
continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous les points.
ÉDITION 2006 - 8-
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4 – Calculer le module de finesse du sable. Par définition, c’est le centième de la somme des refus cumulés
(exprimés en pourcentage de masse) des tamis de modules :
Le module de finesse est un nombre sensiblement égal à celui qui mesure la surface comprise entre la courbe
granulométrique et la parallèle d’ordonnée 100 à l’axe des abscisses.
Un bon sable pour béton ordinaire doit avoir un Mf d’environ 2.2 à 2.8. Au dessous, le sable a une majorité
d’éléments fins et très fin ce qui nécessite une augmentation du dosage en eau. Au dessus, le sable manque
de fin et le béton y perd de l’ouvrabilité.
5 – La forme de la courbe granulométrique peut conduire à des interprétations rapides. La figure suivante
présente différentes possibilités dans le cas d’un sable :
ÉDITION 2006 - 10 -
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ÉDITION 2006 - 11 -
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ÉDITION 2006 - 12 -
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Équipements :
- 1- Balance de précision 1 à 2 cg
- 2- Plaque chauffante
- 3- Bécher
- Étuve
1 2 3
Matières consommables :
- Gravier,
Mots clés :
- Absorption d’eau
- Pores
- Vides
INTRODUCTION :
On appelle coefficient d’absorption d’eau d’un échantillon de matériau le volume des vides contenus dans
l’unité de volume de cet échantillon.
V vides
Ab ═
V éch
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
L’essai consiste à peser le matériau sec, remplir les vides avec de l’eau et le peser imbibé d’eau.
MODE OPÉRATOIRE :
ÉDITION 2006 - 13 -
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TRAVAIL DEMANDÉ :
1 – Calculer le volume de l’échantillon en prenant pour masse volumique absolue de gravier la valeur de 2.7
g/cm3.
3 – Faites des commentaires concernant la valeur expérimentale trouvée, sachant que pour les granulats
utilisés dans la construction routière, le coefficient d’absorption d’eau ne doit pas être supérieur à 10 %.
Catégorie Vss en %
A 2.5
B 5
C 6
D Pas de spécification
ÉDITION 2006 - 14 -
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Échantillon: …………………………
ÉDITION 2006 - 15 -
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Normes :
- NF P 18-301
Équipements :
- Éprouvette graduée
- Tamis de 5 mm d'ouverture de maille
- Calibre normalisé
Matières consommables :
- Gravier
Mots clés :
- Forme
- Volume
INTRODUCTION :
La forme des grains d'un gravier est une caractéristique importante d'un béton. La forme cubique ou
sphérique permet d'obtenir de bonnes performances mécaniques alors que les grains en aiguilles ou en
plaquettes donnent de mauvais bétons.
On appelle coefficient volumétrique Cv d'un grain le rapport du volume v du grain au volume V de la sphère
de diamètre N. N est la plus grande dimension du grain, c'est-à-dire le diamètre de la plus petite sphère
circonscrite au grain (figure 1).
V
v v
Cv = =
V π N3
6
N
Figure 1
Le coefficient volumétrique moyen d'un granulat est la moyenne des coefficients volumétriques des grains
d'un échantillon :
∑v ∑v
Cv = =
∑V ∑ π N3
6
BUT DE LA MANIPULATION :
ÉDITION 2006 - 16 -
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PRINCIPE :
L'essai consiste à comparer le volume du granulat à celui d'une sphère équivalente ayant comme diamètre la
plus grande dimension du granulat, en calculant le coefficient volumétrique moyen.
MODE OPÉRATOIRE :
Figure 2
TRAVAIL DEMANDÉ :
Dans la pratique, on doit obtenir Cv > 0.15. Commentez la valeur expérimentale trouvée.
ÉDITION 2006 - 17 -
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Échantillon: .........................................................
V2 (cm3)
v (cm3) = V2 - V1
Cvmoy
ÉDITION 2006 - 18 -
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- NF P 18-561
Équipements :
1 2
Matières consommables :
- Gravier,
Mots clés :
- Coefficient d’aplatissement
BUT DE LA MANIPULATION :
Les granulats plats ne permettent pas de réaliser des bétons très compacts, et en technique routière, ils ne
peuvent être utilisés car ils conduisent à des couches de roulement trop glissantes.
La détermination du coefficient d’aplatissement est l’un des tests permettant de caractériser la forme plus ou
moins massive des granulats.
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
ÉDITION 2006 - 19 -
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On peut donc associer à chaque classe granulaire d/D un tamis à fente correspondant de largeur E, ce qui
permet de définir des coefficients d’aplatissement A i partiels. Ensuite, on détermine un coefficient
d’aplatissement global A.
Tableau 1 : Correspondance entre classes granulaires et largeurs des grilles à fentes
Classe granulaire 31.5/4 25/31. 20/2 16/2 12.5/1 10/12.5 8/10 6.3/8 5/6.3 4/5
d/D (mm)
0 5 5 0 6
Écartement E des 20 16 12.5 10 8 6.3 5 4 3.15 2.5
grilles à fentes (mm)
MODE OPÉRATOIRE :
1 – Peser un échantillon de masse M ≥ 0.2 D, D étant le diamètre maximum des granulats en millimètres, et
M la masse de l’échantillon exprimée en kg.
2 – Tamiser l’échantillon sur un tamis de 4 mm d’ouverture et le refus de masse M 0 est utilisé pour la
détermination de A.
3 – Effectuer le tamisage et chaque fraction d/D est pesée, puis tamisée sur le tamis à fentes d’écartement E
correspondant. Peser le passant à travers chaque grille.
4 – Calculer le coefficient d’aplatissement :
Pour une classe granulaire d/D donnée on peut définir un coefficient d’aplatissement partiel :
Le coefficient d’aplatissement global A s’exprime en intégrant les valeurs partielles déterminées sur chaque
classe granulaire :
∑ Mei
A = × 100 = ∑ Ai
∑ Mgi
TRAVAIL DEMANDÉ :
Catégorie Vss en %
A 20
B 30
C 30
D 40
De quelle catégorie sont les granulats étudiés.
ÉDITION 2006 - 20 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Échantillon………………..
M0 =
ÉDITION 2006 - 21 -
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ÉDITION 2006 - 22 -
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Normes :
Équipements :
1 2 3
Matières consommables :
- Gravier,
Mots clés :
INTRODUCTION :
Lors de la fabrication d’un béton, le malaxage est source de frottement et de chocs entre les granulats. Si
ceux-ci ne sont pas assez résistants, ils peuvent se casser en produisant des sables ou des éléments fins.
Les granulats d’utilisation routière sont soumis à des multiples agressions en cours d’exploitation. Ils doivent
résister aux chocs produits par la circulation des véhicules.
Il est donc nécessaire de procéder à des essais de résistance aux chocs afin que les granulats puissent
répondre aux spécifications de fabrication des bétons et aux impératifs de pérennité des chaussées.
BUT DE LA MANIPULATION :
ÉDITION 2006 - 23 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
PRINCIPE :
L’essai consiste à mesurer la masse « m » d’éléments inférieurs à 1.6 mm, produits par la fragmentation du
matériau testé ( diamètres compris entre 4 et 50 mm ) et que l’on soumet aux chocs de boulets normalisés,
dans le cylindre de la machine Los Angeles en 500 rotations.
APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE :
MODE OPÉRATOIRE :
Suivant le diamètre mini et maxi du matériau à tester, on définit six classes granulaires à savoir:
1 - Tamiser l'échantillon à sec selon la classe granulaire choisie. Les tamis utilisés seront parmi les tamis de :
4 - 6,3 - 10 - 14 - 16 - 20 - 25 - 31,5 - 40 et 50 mm
2 - Laver le matériau tamisé et le sécher à l'étuve à 105 °C jusqu'à masse constante.
3 - Prendre une masse de l'échantillon pour essai qui sera de 5000 g ± 5.
4 - Introduire la charge de boulets correspondant à la classe granulaire puis l'échantillon. Mettre la machine
en marche. Le nombre de boulets et le nombre de tours seront suivant les indications du tableau suivant :
5 - Recueillir le granulat dans un bac placé sous l'appareil en ayant soin d'amener l'ouverture juste au dessus
de ce bac.
6 - Tamiser le matériau contenu dans le bac sur le tamis 1,6 mm, le matériau étant pris à plusieurs fois afin
de faciliter l'opération
ÉDITION 2006 - 24 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
TRAVAIL DEMANDÉ :
Catégorie Vss en %
A 30
B 40
C 40
D 50
De quelle catégorie sont les granulats étudiés.
ÉDITION 2006 - 25 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
ÉDITION 2006 - 26 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Normes :
Équipements :
1 2
Matières consommables :
- Gravier,
Mots clés :
- Usure
- Charge abrasive
- Coefficient micro - Deval ( MDE - MDS )
INTRODUCTION :
Les granulats d’utilisation routière sont soumis à des multiples agressions en cours d’exploitation. Ils doivent
résister à l'usure par attrition résultant des déformations enregistrées par la chaussée sous le passage des
poids lourds.
Il est donc nécessaire de procéder à des essais de résistance à l'usure pour que les granulats puissent répondre
aux impératifs de pérennité des chaussées.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE :
ÉDITION 2006 - 27 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
L'essai consiste à mesurer, dans des conditions normalisées, l'usure des granulats produite par frottements
mutuels, en présence d'eau et d'une charge abrasive, d'un cylindre en rotation.
APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE :
MODE OPÉRATOIRE :
Suivant le diamètre mini et maxi du matériau à tester, on définit quatre classes granulaires à savoir:
4 - 6,3 6,3 - 10 10 - 14 25 - 50
à 60 % 25 - 40
1 - Laver le matériau et le sécher à l'étuve à 105 °C jusqu'à masse constante 24 heures à l'avance.
2 - Tamiser l'échantillon à sec selon la classe granulaire choisie. Les tamis utilisés seront parmi les tamis de :
1,6 - 4 - 8 - 6,3 - 10 - 14 - 25 - 40 et 50 mm
3 - Prendre une masse de l'échantillon pour essai qui sera de 500 g ± 2 g pour les 4-14 mm et 10 kg ± 20 g
pour les 25-50 mm.
- Introduire dans le cylindre d'essai, disposé ouverture vers le haut, la charge abrasive, puis les 500 g de
matériau préparé. La charge est fixée conformément aux indications du tableau ci-après :
ÉDITION 2006 - 28 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
- Introduire dans le cylindre d'essai, disposé ouverture vers le haut, la charge abrasive, puis les 10000 g de
matériau préparé. N'ajouter pas de charges abrasives.
- Pour un essai en présence d'eau, on ajoute 2,5 l d'eau.
- Mettre le cylindre en rotation pendant 2 h 20 min ou 14000 tr.
- Après essai, recueillir le granulat dans un bac en ayant soin d'éviter les pertes de granulats. Laver
soigneusement à la pissette l'intérieur du cylindre.
- Tamiser le matériau dans le bac sur le tamis de 1,6 mm en prévoyant un tamis de décharge;
- Laver l'ensemble sous un jet d'eau en procédant en plusieurs fois pour faciliter l'opération.
- Sécher le refus à 1,6 mm à l'étuve à 105 °C jusqu'à masse constante.
- Peser ce refus au gramme près, soit m' le résultat de la pesée.
TRAVAIL DEMANDER :
m
MDE ( ou MDS ) = 100 x
M
Où :
* M est la masse sèche de l'échantillon pour essai
* m = ( M - m' ) est la masse sèche de la fraction du matériau passant après l'essai au tamis 1,6 mm.
3 - Suivant la valeur de MDE trouvée, déterminer la classe du trafic à laquelle peut être utilisé se granulat à
partir du tableau ci-joint.
ÉDITION 2006 - 29 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Notions :
A : Coefficient d’aplatissement
LA : Résistance au choc et à l’usure : Essai Los Angeles
MDE : Résistance à l’usure en présence d’eau : essai Micro Deval
CPA : Coefficient de polissage accéléré
P : Propreté des granulats
ES : Équivalent de sable
ÉDITION 2006 - 30 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Résultat: ..............................
ÉDITION 2006 - 31 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
1 - ÉQUIVALENT DE SABLE
ÉDITION 2006 - 32 -
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Normes :
Équipements :
Matières consommables :
- Sable,
- Solution lavant : on dilue 125 ml de solution concentrée (déjà préparée) dans 5 litres d’eau
distillée,
- Solution concentrée s’obtenant en mélangeant pour un litre de solution :
111 g de chlorure de calcium anhydre
480 g de glycérine
ÉDITION 2006 - 33 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
12 à 13 g de solution de formaldéhyde
De l’eau distillée
Mots clés :
- Impuretés
- Équivalent de sable
- Équivalent de sable visuel
INTRODUCTION :
Les granulats utilisés dans le domaine de Génie Civil contiennent plusieurs impuretés (éléments fins). Il est
démontré dans la pratique que ces impuretés agissent de manière défavorable sur les qualités mécaniques et
de comportement, des bétons et des matériaux de chaussées. Par conséquent, les quantités d’impuretés
doivent être limitées dans les granulats et en particulier le sable pour lequel on effectue l’essai d’équivalent
de sable.
BUT DE LA MANIPULATION :
Caractériser la présence d’éléments fins dans un sable par une valeur numérique.
PRINCIPE :
L’essai consiste à laver l’échantillon (passé au tamis de 4 mm) dans des conditions normalisées et laisser
reposer. Il rend compte globalement de la quantité d’éléments fins en exprimant un rapport conventionnel
volumétrique entre les éléments sableux qui sédimentent et les éléments fins qui floculent.
APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE :
5 litre de
Solution lavant
Tuyau souple
Piston taré
Robinet Entonnoir
h2
1 mètre
Tube laveur
h2
Perçage Ø 1 mm
Figure 1
ÉDITION 2006 - 34 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
MODE OPÉRATOIRE :
2 - Prélever 120g de sable sec, préalablement séjourné à l’étuve pendant 24 heures. Si on ne dispose pas de
sable sec, déterminer la teneur en eau ω et prendre une quantité de sable humide correspondant à 120 g de
sable sec, c'est-à-dire 120(1 + ω) g . Verser la quantité de sable dans l’éprouvette.
3 - Éliminer les bulles d’air en frappant légèrement les éprouvettes contre la paume de la main. Laisser
reposer 10 minutes.
4 - Boucher les éprouvettes et les faire agiter à l’agitateur mécanique (90 allers et retours en 30 secondes).
8 - Descendre lentement le piston taré dans le liquide à travers le floculat, le manchon prenant appui sur le
bord supérieur de l’éprouvette ; l’immobiliser au contact du sable ; mesurer h2 au millimètre près.
9 - Noter la température au degré près (l’essai variant en fonction de la température, celle-ci devrait être
égale à 20° c).
ÉDITION 2006 - 35 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
TRAVAIL DEMANDER :
2 - Calculer l’équivalent de sable (ES) et l’équivalent de sable visuel (ESV) à partir des expressions
suivantes :
ES (%) = h2 × 100
h1
Catégorie Vss en %
A 12
B 15
C 18
D Non spécifié
De quelle catégorie le sable étudié.
ÉDITION 2006 - 36 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
h1 h’2 h2 ESV ES
ESSAI 1
ESSAI 2
MOYENNE
ÉDITION 2006 - 37 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Normes :
- NF P 18-592
Équipements :
3
5
6
Matières consommables :
INTRODUCTION :
Couramment l’essai au bleu de méthylène est utilisé pour caractériser l’activité des argiles contenues dans les
sols. Il est utilisé également pour quantifier de manière sure et simple la propreté des granulats.
On appelle valeur au bleu du granulats le nombre :
VB = V / q
Avec : V : est le volume de solution de bleu de méthylène injectée à la prise d’essai.
q : est la masse sèche des particules fins contenus dans l’échantillon.
ÉDITION 2006 - 38 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
BUT DE LA MANIPULATION :
Évaluer l’influence des fines d’origines argileuses contenues dans les sables et graves d’origine naturelle ou
artificielle.
PRINCIPE
MODE OPÉRATOIRE :
- Tamiser l’échantillon par voie humide sur un tamis de 0.08 mm surmonté par un tamis de décharge de 0.5
mm. L’opération s’effectue en plusieurs fractions. Recueillir les eaux de lavage dans un bécher de 3 litres.
Le volume d’eau nécessaire au lavage doit être égal à environ 500 ml.
- Sécher les refus au tamis de 0.08 mm et 0.5 mm puis peser : soit M la masse total de refus ;
- La masse réelle q des particules fines obtenues par lavage, et soumise à l’essai, est obtenue à partir de la
relation :
100 × Mh
q = - M
100 + ω
Avec : Mh : masse de la fraction 0/2 mm dans son état humide naturel de teneur en eau ω
2 - Introduire dans le bécher 30 g de kaolinite séchée à105°c, dont on connaît la valeur de bleu Vbk, celle-ci
étant déterminée par l’essai classique au bleu de méthylène. ( Le kaolinite va absorber un volume v’ de
solution de bleu de méthylène telle que v’ = 30 Vbk ).
3 - Brasser avec un agitateur à ailettes à raison de 600 tours /min pendant 5 min, puis de manière
permanente à raison de 400 tours /min.
4 - Effectuer le dosage au bleu de méthylène et le test de tache en suivant la procédure indiquée au tableau
ci-dessous. Le dosage consiste à injecter successivement des doses bien déterminées de bleu de méthylène
dans la suspension de sol, jusqu'à atteindre la saturation des particules d’argile.
Le teste de la tache permet de repérer l’instant de cette saturation : on prélève une goûte de liquide dans le
bécher contenant le sol imbibe de bleu, et on dépose celui-ci sur le papier filtre (diamètre de dépôt copris
entre 8 mm et 12 mm).
ÉDITION 2006 - 39 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
TRAVAIL DEMANDER :
( V1 – v’ )
VB =
q
Avec : V1 : volume total de la solution de bleu de méthylène ( en ml ) agissant à la fois sur la kaolinite, ainsi
que sur les fillers contenues dans la fraction 0/2 mm.
v’ : volume de la solution agissante sur le kaolinite seule.
q : masse réelle de fines soumises à l’essai.
ÉDITION 2006 - 40 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Échantillon: .........................................................
v' = …………. ml
ÉDITION 2006 - 41 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
4 - ESSAI DE PRISE
ÉDITION 2006 - 42 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Normes :
- NT , NF
Équipements :
- 1 - Voluménomètre Le Chatelier
- 2 - Pycnomètre
- Balance précise au 0.01 g près
- 3 - Mesure de 1 litre
- 4 - Entonnoir à tamis avec support
- 5 - Règle à araser
- 6 - Spatule
- Thermomètre
1 2
3
5 6
Matières consommables :
- Ciment
- Toluène
- Eau distillée
Mots clés :
ÉDITION 2006 - 43 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
DÉFINITIONS :
La masse volumique d'un corps est la masse de l'unité de volume de ce corps. Comme on distingue le
volume absolu et le volume apparent, il faut distinguer de même la masse volumique absolue et celle
apparente.
- Masse volumique absolue : c'est la masse de l'unité de volume absolu du corps, c'est à dire de la matière
qui constitue le corps sans tenir compte des vides.
- Masse volumique apparente : c'est la masse de l'unité de volume apparent du corps, c'est à dire du volume
constitué par la matière du corps et les vides qu'elle contient.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE :
Le ciment est un corps réagissant avec l'eau, les méthodes de mesure doivent utiliser des liquides qui ne
réagissent pas avec le ciment. On opère de la même façon que pour le sable ou le gravier.
On opère sur des quantités réduites de ciment. On peut utiliser deux méthodes, l'une basée sur la lecture de
graduations : le Voluménomètre, l'autre ne comportant que des pesées : le pycnomètre.
Le liquide qu'on utilisait avant et qui ne réagit pas avec le ciment était le benzène. Ce produit, cancérigène,
ne doit plus être utilisé. On utilise le toluène.
A / Méthode du voluménomètre :
A1 / Voluménomètre de Le Chatelier :
C'est un récipient de 250 cm3, comportant un col étroit muni d'un renflement de 20 cm 3 environ. Au dessous
du renflement se trouve le trait zéro avec une courte graduation de part et d'autre (en 1/10 de cm 3). Au dessus
du renflement, une autre graduation donne le volume (en 1/10 cm3) à partir du zéro.
Zéro
V1
M1 M M2
A2 / Mode opératoire :
1 - Mettre du toluène jusqu'au niveau V1, voisin du zéro. Noter V1, en valeur algébrique (négative au dessous
du repère). Peser l'ensemble, soit M1.
ÉDITION 2006 - 44 -
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2 - Introduire le ciment dans le voluménomètre jusqu'à ce que le niveau du liquide soit dans la partie utile de
la graduation supérieure. Bien chasser les bulles d'air. Noter V2. Peser, soit M2.
Remarque : Le voluménomètre est gradué à 20 °C et toute variation de température fausse les résultats. Il
faut disposer d'un bain thermostatique dont la température soit maintenue à 20 °C. Le voluménomètre et son
contenu seront placés dans le bain jusqu'à stabilisation de la température.
B / Méthode du pycnomètre :
un trait repère. Ce trait limite de façon précise un volume V qui est caractéristique de l'instrument.
B2/ Mode opératoire :
1 - Peser le pycnomètre vide, soit m1;
2 - Remplir le pycnomètre d'eau distillée et le peser, soit m2 ;
3 - Remplir le pycnomètre de toluène et le peser, soit m3 ;
4 - Introduire le ciment dans le pycnomètre et le peser, soit m4;
5 - Remplir de toluène, éliminer les bulles d'air, adapter le bouchon et amener le niveau de toluène jusqu'au
trait repère. Peser, soit m5.
Repère Ciment
gravé anhydre
Eau Toluène
Bouchon distillée
rodé
m1 m2 m3 m4 m5
B3/ Expression des résultats :
Soit e la masse volumique de l'eau à la température de l’essai :
( ° C ) 14 16 18 20 22 24 26 28 30
eau (g/cm3) 0,999 0,999 0,998 0,998 0,997 0,997 0,996 0,996 0,9957
3 0 6 2 8 3 8 3
ÉDITION 2006 - 45 -
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m3 -m1
t =
V
mt =(m3 - m1 ) - ( m5 - m4 )
( m3 - m1 ) - ( m 5 - m4 )
Vc = Vt = ( mt / t ) =
t
La mesure de la masse volumique apparente d'un ciment est très influencée par le tassement et le mode de
remplissage. Pour palier à ce défaut, on utilise un entonnoir porté par un trépied, muni d'une passoire et d'un
opercule mobile.
A 1 / Mode opératoire :
1 - Placer l'entonnoir au dessus du centre de la mesure. Fermer l'opercule.
2 - Verser une petite quantité (200 g environ) de ciment sur la passoire et la faire descendre dans l'entonnoir
à l'aide de la spatule.
3 - Ouvrir l’opercule : le ciment tombe dans la mesure. Refermer l'opercule.
4 - Recommencer avec de nouvelles quantités jusqu'à ce que se produise le débordement tout autour.
5 - Araser à la règle et peser le contenu
c(app) = M / V ( g/ cm3 )
ÉDITION 2006 - 46 -
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TRAVAIL DEMANDER :
ÉDITION 2006 - 47 -
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Méthode du voluménomètre
V1 ( cm3
) V2 ( cm3 ) M1 ( g ) M2 ( g ) abs c ( g/cm3 )
ESSAI 1
ESSAI 2
MOYENNE
Méthode du pycnomètre
ESSAI 1 ESSAI 2 MOYENNE
m1 ( g )
m2 ( g )
m3 ( g )
m4 ( g )
m5 ( g )
e ( g/cm3 )
t ( g/cm3 )
mt ( g )
Vc ( cm3 )
abs c ( g/cm3 )
ÉDITION 2006 - 48 -
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Normes :
Équipements :
- 1- Perméabilimètre Blaine
- 2- Balance de précision 1 à 2 cg
- 3- Chronomètre ou 1/5 s prés
- Thermomètre au 1/10 °c prés
2
1 3
Matières consommables :
- Ciment étalon
- Ciment à tester
- Rondelles de papier filtre
- Vaseline.
Mots clés :
- Surface massique
- Finesse de mouture
- Ciment étalon
- Cellule
INTRODUCTION :
Les ciments se présentent sous forme de poudre finement divisée. Cette finesse est une caractéristique
importante : lors du gâchage, plus la surface du ciment en contact avec l'eau est grande et plus l'hydratation
est rapide et complète.
La finesse d'un ciment est généralement exprimée par sa surface massique : c'est la surface totale des grains
de ciment par gramme de poudre.
ÉDITION 2006 - 49 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION
La surface massique du ciment étudié n'est pas mesurée directement, mais par comparaison avec un ciment
de référence dont la surface massique est connue.
Il s'agit de faire passer un volume d'air constant sous une pression déterminée et à une température connue à
travers d'une poudre de ciment. Plus la surface massique de cette poudre est importante, plus le temps " t "
mis par l'air pour traverser la poudre est long : dans les conditions normalisées décrites ci-dessous, la surface
massique est proportionnelle à t .
Le perméabilimètre utilisé doit être conforme et avoir les caractéristiques indiquées dans la norme NT 47.17.
2/ MÉTHODE UTILISER :
La détermination de la surface massique s'obtient soit par la méthode à porosité constante soit par la
méthode à masse constante.
La méthode à porosité constante est la méthode normale, d'emploi général.
3 / PRISE D’ESSAI :
m=×V×(1-p)
p=1-m/(×V)
ÉDITION 2006 - 50 -
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MODE OPÉRATOIRE :
1 - Placer la grille au fond de la cellule
2 - Appliquer sur cette grille, au moyen d'une tige ou d'un crayon non taillé par exemple, un disque neuf de
papier filtre ;
3 - Verser le liant dans la cellule en utilisant l'entonnoir
4 - Donner quelques légères secousses à la cellule pour niveler la couche supérieure du liant puis placer un
autre disque neuf de papier filtre
5 - Tasser avec précaution au moyen du piston (en évitant la remontée de la poudre au dessus du papier
filtre) jusqu'à ce que le collier vienne buter contre le haut de la cellule.
Bouchon
Rodage
conique Robinet fermé
Piston délimitant le
volume v de la cellule
TRAVAIL DEMANDER :
1 - Effectuez l'essai suivant le mode opératoire décrit ci-dessus
2 - déterminer la surface massique du ciment testé. Cette surface massique est calculée suivant la formule :
p3 × t
S= K× × ( 1 - p ) ×
Dans laquelle :
ÉDITION 2006 - 51 -
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S: surface massique en cm ≤ / g
K: Constante de l'appareil
p : porosité de la couche tassée
t : temps mesuré en secondes
: masse volumique absolue du ciment en g / cm3.
: viscosité de l'air à la température de la salle d'essai
ÉTALONNAGE DE L’APPAREIL :
b / Détermination de la constante K de l'appareil : Avec une poudre étalon de surface massique connue et
de masse volumique connue, opérer de la même façon que pour le ciment à tester.
La valeur de K est donnée par la formule :
S××(1-p)
K =
p3 × t
EXPLOITATION DES RÉSULTATS
La surface massique des ciments usuels varie entre 3000 et 5000 cm ≤ / g. Pour les ciments contenant de la
fumée de silice, la surface massique peut atteindre 20000 à 50000 cm ≤ / g.
ÉDITION 2006 - 52 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Détermination de V Détermination de K
m1 ( g ) t(s)
m2 ( g ) t moyen
( ° C ) ( ° C )
V = (m2-m1) /Hg
3 K = ……...
V= …………………………. g/cm
CIMENT A ÉTUDIER
3
g/cm3, K = …………. V = …………. cm
S ( cm ≤/g ) =
T.P. N°12 : ESSAI DE CONSISTANCE -PATE NORMALE
Normes :
ÉDITION 2006 - 53 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Équipements :
Matières consommables :
- Ciment à tester
Mots clés :
- Consistance normalisée
- Malaxeur
- Sonde de consistance
INTRODUCTION :
La prise du ciment est une réaction chimique qui, à partir d'un corps anhydre et instable auquel on ajoute de
l'eau donne un nouveau corps stable et indéformable. Pour un ciment donné, la quantité d'eau optimale à
ajouter dépend de la nature du ciment.
La consistance d'une pâte caractérise sa plus ou moins grande fluidité. L'essai de consistance permet de
déterminer la quantité d'eau optimale pour avoir la consistance de la pâte optimale dite consistance
normalisée. Une telle pâte est dite pâte normale.
DÉFINITION :
La pâte normale est une pâte de consistance normale, c’est à dire qu'en opérant avec l'appareil de VICAT
( NT 47.10 ), la lecture donnant l'épaisseur de la pâte restant entre l'extrémité inférieure de la sonde et le
fond du moule, quand celle-ci a cessé de s'enfoncer sous son propre poids, est de 6 mm ± 1 mm.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
ÉDITION 2006 - 54 -
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L'essai consiste à évaluer la consistance en mesurant l'enfoncement, dans la pâte, d'une sonde sous l'effet
d'une charge constante. L'enfoncement est d'autant plus important que la consistance est plus fluide. La
consistance ainsi évaluée est appelée " consistance Vicat ".
MODE OPÉRATOIRE :
A: introduire B : malaxer
6 - arrêter,
Avec
la 1 : ciment Vitesse lente Vitesse rapide Vitesse rapide pâte
démonter,
ainsi
2 : eau 1 minute 2 minutes nettoyer, 2 minutes
remonter.
préparée, remplir immédiatement le moule tronconique et araser la surface au moyen d'une truelle prenant
appui sur le bord du moule.
7 - Mettre le moule dans l'appareil de Vicat et régler le niveau zéro lorsque la sonde est au contact du bord
du moule.
8 - Centrer le moule dans l'axe de la sonde et la laisser descendre sans vitesse initiale.
9 - Lire la distance " d " donnant l'épaisseur de la pâte entre le fond du moule et l'extrémité de la sonde;
- Si d = 6 mm ±1 mm, la consistance est la consistance normalisée.
- Si d ¹ 6 mm ±1 mm, refaire l'essai en ajoutant ou diminuant l'eau suivant le cas.
Dans ce cas, jeter la pâte, nettoyer et sécher le matériel et recommencer avec de nouvelles quantités d'eau
et de ciment.
Remarque 1 :
Une très faible variation de la quantité d'eau a une influence sensible sur la consistance. On pourrait, parfois,
varier cette quantité par 0.2 ou 0.3 %. La valeur retenue de la consistance sera le résultat arrondi à l’entier le
plus proche (exemple : 27.3 % 27 %).
Remarque 2 :
ÉDITION 2006 - 55 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Une quantité d'eau utilisée a servi pour mouiller la cuve et le racleur du malaxeur. On évalue cette quantité à
3 %.
Remarque 3 :
Cet essai se base, en quelque sorte, sur un tâtonnement. Il peut durer de quelques minutes à quelques heures
parfois. Il faut se fier parfois aux expériences précédentes sur le même ciment pour être guidé dans le choix
du rapport E/C du départ.
Remarque 4 :
Cet essai doit être effectué à une température de 20 ° C et une hygrométrie 65 %.
Sonde amovible (Ø = 10 mm )
40 mm
TRAVAIL DEMANDER :
ÉDITION 2006 - 56 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Variation de " d " épaisseur de la pâte entre le fond du moule et l'extrémité de la sonde en fonction de
rapport E/C
Normes :
ÉDITION 2006 - 57 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Équipements :
Matières consommables :
- Ciment à étudier
- Sable normal
- Adjuvants éventuellement
Mots clés :
- Prise
- Début de prise
- Fin de prise
- Hydratation
INTRODUCTION :
Dès que le ciment anhydre a été mélangé avec l'eau, l'hydratation commence et les propriétés de la pâte ainsi
obtenue sont évolutives dans le temps.
Tant que cette hydratation n'est pas trop avancée, la pâte reste plus ou moins malléable ce qui permet de la
manipuler, la transporter ou lui faire épouser par moulage la forme désirée.
Le moment au delà duquel la réaction s'accélère, conduisant à une rigidité de la pâte qui empêcherait le
moulage du matériau est appelé " le début de prise ".
ÉDITION 2006 - 58 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
On remarque aussi que pendant l'hydratation il y a une variation de la température dans la masse de la pâte.
On a coutume d'appeler " période dormante de l'hydratation " la période où la température stagne et où la
consistance évolue très lentement.
Le temps de début de prise repère donc le moment où l'hydratation du ciment passe de la période dite
dormante à la période d'hydratation plus active dont on remarque un brusque accroissement de la viscosité
jusqu'au moment où elle atteint la consistance du solide. C'est le temps de " fin de prise " au delà duquel
commence le durcissement.
BUT :
Déterminer le temps de prise, c'est à dire la durée qui s'écoule entre l'instant où le liant a été mis en contact
avec l'eau de gâchage et le début de prise.
PRINCIPE :
On détermine le début de prise à l'aide de l'aiguille de Vicat s'enfonçant dans le moule tronconique (NT
47.10) rempli de mortier normal (NT 47.06) ou de pâte de consistance normale (NT 47.05). Quand, sous
l'effet d'une charge de 1000 g (300 g pour une pâte normale) l'aiguille s'arrête à une distance " d " du fond de
moule telle que
d > 2.5 mm
On dit que le début de prise est atteint. Le temps de fin de prise est celui au bout duquel l'aiguille ne
s'enfonce plus que de 0.5 mm.
MODE OPÉRATOIRE :
1 - On prépare une pâte normale (NT 47.05) ou un mortier normal (NT 47.06).
Le temps t0 est celui où l'eau a fini d'être ajoutée au ciment dans la cuve du malaxeur.
ÉDITION 2006 - 59 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
A: introduire B : malaxer
1 : ciment Vitesse lente Vitesse rapide arrêter, Vitesse rapide
démonter,
2 : eau 1 minute
Introduire 1350 g de 2 minutes nettoyer, 2 minutes
sable normal (pour remonter.
mortier normal)
TRAVAIL DEMANDER :
Cet essai doit être précédé par l'essai de consistance si on travaille sur pâte normale.
REMARQUE 2 : Cet essai doit être effectué à une température de 20 °C et à une hygrométrie 90 %.
La valeur trouvée du temps de début de prise est à comparer avec la valeur minimale indiquée par la classe
du ciment. Conclure.
ÉDITION 2006 - 60 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Temps "t"(min)
Distance d
au fond du moule
( mm )
Temps "t"(min)
Distance d
au fond du moule
( mm )
Temps "t"(min)
Distance d
au fond du moule
( mm )
d ( mm )
Temps
ÉDITION 2006 - 61 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Normes :
Équipements :
Matières consommables :
- Ciment à tester
Mots clés :
- Hydratation
- Stabilité aux expansifs
INTRODUCTION :
La norme (NT 47.01) qui définit les ciments, leurs classifications et spécifications, indique que les ciments
doivent avoir une stabilité aux expansives inférieures à 10 mm. Si cette valeur est dépassée, le ciment testé
est jugé comportant un excès d'expansifs.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
ÉDITION 2006 - 62 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Ces essais sont réalisés sur éprouvettes cylindriques contenus dans des moules déformables. Sur la
périphérie du moule sont soudées des aiguilles qui amplifient la déformation.
On mesure l'écartement des deux aiguilles au début et à la fin de l'expérience. La réaction d'hydratation peut
être accélérée par un traitement thermique de façon à pouvoir constater l'expansion éventuelle en un délai
très court.
APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE :
MODE OPÉRATOIRE :
Les essais s'effectuent normalement sur mortier normal (NT 47.06); ils peuvent être effectués sur pâte
normale (NT 47.05).
Avant chaque essai vérifier que les deux bords de la fonte ou des points quelconques des deux aiguilles
n'exercent aucune pression l'un sur l'autre.
1 - Préparer le mortier normal ou la pâte normale suivant le cas;
2 - Placer les moules sur des plaques de verre, les remplir de mortier ou de pâte et recouvrir chacun d'eux
d'une autre plaque de verre légèrement lestée;
3 - Les immerger immédiatement dans un bac d'eau à 20 °C ± 1 °C et mesurer l'écartement initial " A " des
pointes;
4 - Après au plus 24 heures, enlever les plaques de verre avec précaution et placer les moules dans leur bain
définitif.
Essai d'expansion à froid :
Les moules sont immergés dans l'eau maintenue à une température de 20 ° C ± 1 °C. Sept jours après le
gâchage, on mesure de nouveau l'écartement final des pointes des aiguilles : soit " D ".
Essai d'expansion à chaud :
Les moules sont immergés dans le bouilloire Le Chatelier. On les porte à ébullition durant trois heures
consécutives, on mesure de nouveau l'écartement final des pointes des aiguilles sans attendre le
refroidissement : soit " B ".
ÉDITION 2006 - 63 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
MESURES A PRENDRE
TRAVAIL DEMANDER :
Stabilité = D - A
Stabilité = B - A
La valeur de stabilité est à comparer à celle indiquée par la classe du ciment (NT 47.01).
ÉDITION 2006 - 64 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
ESSAI SUR:
PÂTE NORMALE
MORTIER NORMALE
EXPANSION A FROID:
EXPANSION A CHAUD :
ÉDITION 2006 - 65 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
3 - ESSAI D ’AFFAISSEMENT
4 - ESSAI VEBE
ÉDITION 2006 - 66 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Normes :
Équipements :
- Maniabilimètre A
- 1 - Maniabilimètre B
- Tige de piquage
- 2 - Malaxeur de béton
- Malaxeur de mortier
- Chronomètre
2
1
Matières consommables :
Mots clés :
- Consistance
- Maniabilité
- Temps d'écoulement
INTRODUCTION :
Avant d'être un matériau présentant les qualités mécaniques d'un solide, le béton a été mis en place dans des
coffrages. Cette opération doit pouvoir se faire avec le maximum de facilité.
D'abord, pour raccourcir le temps de travail nécessaire pour la mise en place; ensuite pour éviter de
découvrir, au moment du décoffrage, des désordres difficilement réparables. Ces désordres sont la
conséquence d'une faible maniabilité du béton. On dit qu'un béton est d'autant plus maniable (ou ouvrable)
qu'il est d'autant plus aisé de mettre en oeuvre dans les coffrages.
Le problème est de quantifier cette maniabilité (ou ouvrabilité). C'est le but des essais de consistance qui
classent les bétons suivant la fluidité croissante : ferme, plastique, très plastique ou fluide. Ces essais sont
très nombreux, il en existe plus de cent types dans le monde. Les plus connus sont l’essai au cône d'Abrams
( slump-test ), l'essai Vébé, l'essai d'étalement ( flow-test ) et l'essai au maniabilimètre.
ÉDITION 2006 - 67 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
La consistance est donc le résultat de la mesure par de tels appareils. On dit consistance au cône d'Abrams,
au maniabilimètre, etc ....
La mesure de la consistance permet donc d'apprécier la facilité de mise en place du béton, d'affiner la
composition en recherchant la maniabilité maximale et parfois d'évaluer l'efficacité de certains adjuvants.
Tout ce qui a été dit pour le béton est valable pour le mortier.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
L'essai consiste à mesurer le temps d'écoulement d'un béton ou d'un mortier, entre deux étapes bien définies
d'un processus de mise en oeuvre. Cette mise en oeuvre consiste en une succession d'opérations élémentaires
de trois sortes : malaxage, transport et mise en place.
APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE :
Le maniabilimètre existe en deux versions A et B. C'est la dimension D du granulat entrant dans le béton
soumis aux essais qui détermine le choix de l'appareil :
- Appareil A : D > 12.5 mm
- Appareil B : D £ 12.5 mm
L'appareil est constitué par un récipient prismatique partagé en deux volumes inégaux par une paroi
amovible. Le béton frais est introduit dans le grand volume; la paroi est enlevée : le vibrateur fixé à
l'appareil se met en marche automatiquement.
MODE OPÉRATOIRE :
1 - On prépare une gâchée de béton ou de mortier à tester. Ce malaxage doit être effectué suivant les règles
habituelles.
Pour l'appareil A : le volume de l'échantillon est de 30 litres. Si la gâchée est inférieure à 30 l, étaler cette
gâchée sur une surface plane et la quarter. Si la gâchée est de grand volume, prélever l'échantillon dans la
masse.
Pour l'appareil B : le volume de l'échantillon est de 1 litre.
2 - Noter le temps de fin du malaxage.
3 - Remplir le moule immédiatement après la fin du malaxage.
Pour l'appareil A : prendre avec un pelle le béton dans le tas, le mettre dans le moule et répartir à la truelle
(veiller au bon remplissage de l'angle formé par le fond du moule et la cloison amovible). Après remplissage
complet, araser la surface libre à la règle.
Pour l'appareil B : remplir le compartiment du moule à la truelle en quatre couches à peu près égales.
Piquer chaque couche de 6 coups de la tige de piquage, la tige étant tenue parallèlement à la paroi inclinée
de la cloison amovible. Après remplissage complet, araser la surface libre à la règle.
ÉDITION 2006 - 68 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
4 - Attendre 2 min. 30 s pour l'appareil B et 4 min. pour l'appareil A à partir du temps de fin du malaxage
avant de mettre le maniabilimètre en marche.
5 - Simultanément, enlever la cloison amovible et déclencher le chronomètre.
6 - Arrêter le chronomètre lorsque le niveau du béton atteint le trait repère supérieur de l'appareil A ou le
trait unique de l'appareil B.
7 - Vider le moule et le nettoyer.
TRAVAIL DEMANDER :
Plus le béton est plastique, maniable et de bonne ouvrabilité, plus le temps d’écoulement est court. Sur cette
base on peut faire la classification suivante :
- Béton mou ou très fluide t < 10 s
- Béton très plastique 10 < t < 20 s
- Béton de bonne ouvrabilité 20 < t < 30 s
- Béton sec ou peu maniable t > 40 s
ÉDITION 2006 - 69 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Appareil :
Appareil A
Appareil B
Eau ( l )
Ciment (kg )
Composition Sable ( kg )
Gravier ( kg)
Adjuvant
Temps d'écoulement ( s )
Référence:
ÉDITION 2006 - 70 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Équipements :
- Balance
- Série de tamis
- Vibro-tamis
- 1 - Cône d'Abrams
- 2 - Malaxeur à béton
- Étuve
- 3 - Moules pour éprouvettes cylindriques 16/32
2 3
1
Matières consommables :
Mots clés :
- Composition
- Granulométrie
- Dosage
- Béton
INTRODUCTION :
Un béton hydraulique est un mélange de ciment, d'eau, de gravier et de sable. En faisant varier les
proportions de ces constituants, on obtient des bétons différents, ayant des caractéristiques dépendant de ces
proportions.
Les méthodes de formulation de la composition visent à obtenir des bétons ayant à la fois des qualités de
résistance et d'ouvrabilité. Parmi ces méthodes, on cite la méthode de Dreux, Bolomey, Valette, Faury, etc...
BUT DE LA MANIPULATION :
Déterminer, à partir de constituants donnés, la composition d'un béton par la méthode de Dreux, en vue de
son utilisation dans une tâche déterminée.
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
ÉDITION 2006 - 71 -
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
MODE OPÉRATOIRE :
fc = '28 = fc28 + 15 %
- l'ouvrabilité (ou plasticité) demandée, caractérisée par un affaissement "A" au cône d'Abrams, est choisie
en fonction des moyens de serrage (Tableau 1).
Tableau 1
2 - Calculer les dosages en ciment et en eau: la formule de Dreux estime le rapport ciment/eau : C
E
fc = G fCE C - 0.5
E
Où:
G est un coefficient granulaire donné au tableau 2 en fonction de la qualité des granulats;
fCE est la résistance vraie moyenne à 28 jours (à défaut, pendre la classe du ciment);
C est le dosage en ciment (kg/m3);
E est le dosage
en eau (l/m3).
Qualité des Dimension Dmax des granulats au tamis (mm)
granulats fins moyens gros
D < 16 25 < D < 40 D > 63
ÉDITION 2006 Excellente 0.55 0.60 0.65 - 72 -
Bonne 0.45 0.50 0.55
Passable 0.35 0.40 0.45
TRAVAUX PRATIQUES DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ISET DE RADES
Tableau 2
C / E étant fixé, déduire les valeurs de C et E en respectant la condition de consistance (n'importe quel
couple de valeurs C et E ne convient pas) formulée dans l'abaque de la figure 1. Cet abaque donne le dosage
en ciment en fonction de C et de A.
E
Figure 1
Si Dmax est différent de 25 mm, corriger la valeur de E en suivant les recommandations du tableau 3.
Tableau 3
3 - Tracer la courbe granulométrique de référence OAB sur papier semi-logarithmique (figure 2): pour cela
effectuer les opérations suivantes:
- tamiser le sable seul et le gravier seul (séjournés à l'étuve pendant 24 heures) et tracer la courbe
granulométrique correspondante à chacun (courbes S et G sur la figure 2);
ÉDITION 2006 - 73 -
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y = 50 - D + K
Où K est un terme correcteur qui dépend du dosage en ciment, de l'efficacité du serrage, de la forme des
granulats et également du module de finesse du sable (tableau 4).
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 + 10 +6 +8 +4 +6
Note 1: Correction supplémentaire Ks: si le module de finesse du sable est fort (sable grossier) une
correction supplémentaire sera apportée de façon à relever le point A, ce qui correspond à majorer le
dosage en sable et vice-versa. La correction supplémentaire sur K peut être faite en ajoutant la valeur
Ks = 6 Mf - 15 (Mf est le module de finesse du sable qui peut varier de 2 à 3 avec une valeur optimale
de l'ordre de 2.5 pour laquelle la correction préconisée est alors nulle).
Note 2: Correction supplémentaire Kp: si la qualité du béton est précisé "pompable" il conviendra de
conférer au béton le maximum de plasticité et de l'enrichir en sable par rapport à un béton de qualité
"courante". On pourra pour celà majorer le terme correcteur K de la valeur K p = + 5 à + 10 environ,
selon le degré de plasticité désiré.
Tableau 4
ÉDITION 2006 - 74 -
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Figure 2
4 - Déterminer le dosage des granulats en commençant par calculer le volume total des granulats et en
terminant par préciser les proportions de sable et de gravier :
- le volume total des granulats Vg, exprimé en litres par mètre cube est donné par la formule suivante :
Vg = 1000 - Vc
Où
est le coefficient de compacité, choisi au tableau 5 en fonction de D, de la consistance et de l'efficacité du
serrage;
Vc est le volume absolu des grains de ciment. En admettant une masse spécifique de 3.1 g/cm3 :
Vc = C
3.1
ÉDITION 2006 - 75 -
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Ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés sinon il conviendra d'apporter les corrections
suivantes:
- Sable roulé et gravier concassé = - 0,01,
- Sable et gravier concassé = - 0,03.
- si le dosage en ciment différent de 350 kg/m3 : (C- 350)/5000
Tableau 5
- Dosage des granulats : tracer les lignes de partage entre sable et gravier en joignant le point à 95 % de la
courbe granulométrique du premier au point de 5 % de la courbe granulométrique du second.
- Lire sur la courbe de référence, au point de croisement avec la droite de partage, le pourcentage en volume
absolu du sable S et du gravier G (figure 2).
TRAVAIL DEMANDER :
ÉDITION 2006 - 76 -
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ÉDITION 2006 - 77 -
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Données de base :
Dimension maximale des granulats: Dmax = ...................................
Résistance caractéristique du béton: fc28 = ...................................
Résistance moyenne à 28 jours: fc = ...................................
Affaissement: A = ...................................
ÉDITION 2006 - 78 -
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Normes:
Équipements :
- Moule tronconique
- Plaque d'appui
- Tige de piquage
- Portique de mesure
Matières consommables :
Mots clés :
- Maniabilité
- Consistance
- Affaissement
INTRODUCTION :
Avant d'être un matériau présentant les qualités mécaniques d'un solide, le béton a été mis en place dans des
coffrages. Cette opération doit pouvoir se faire avec le maximum de facilité.
D'abord, pour raccourcir le temps de travail nécessaire pour la mise en place; ensuite pour éviter de
découvrir, au moment du décoffrage, des désordres difficilement réparables. Ces désordres sont la
conséquence d'une faible maniabilité du béton. On dit d'un béton est d'autant plus maniable (ou ouvrable)
qu'il est d'autant plus aisé de mettre en oeuvre dans les coffrages.
Le problème est de quantifier cette maniabilité (ou ouvrabilité). C'est le but des essais de consistance qui
classent les bétons suivant la fluidité croissante : ferme, plastique, très plastique ou fluide.
Ces essais sont très nombreux, il en existe plus de cent types dans le monde. Les plus connus sont l’essai au
cône d'Abrams ( slump-test ), l'essai Vébé, l'essai d'étalement ( flow-test ) et l'essai au maniabilimètre.
La consistance est donc le résultat de la mesure par de tels appareils. On dit consistance au cône d'Abrams,
au maniabilimètre, etc ....
La mesure de la consistance permet donc d'apprécier la facilité de mise en place du béton, d'affiner la
composition en recherchant la maniabilité maximale et parfois d'évaluer l'efficacité de certains adjuvants.
La maniabilité des bétons dépend surtout :
- de la quantité d'eau
- de la nature et de la provenance des granulats
- de l'utilisation ou non des adjuvants
ÉDITION 2006 - 79 -
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L'essai d'affaissement au cône d'Abrams est le plus utilisé car il est très simple. Il est utilisable tant que la
dimension maximale des granulats ne dépasse pas 40 mm.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
Il s'agit de constater l'affaissement d'un cône de béton sous l'effet de son propre poids. Plus cet affaissement
sera grand et plus le béton sera réputé fluide.
ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES :
Cet équipement est décrit par la norme NT 21.116. Il se compose de quatre éléments :
MODE OPÉRATOIRE :
Remarque générale :
Il sera recommandé de faire une étude comparative pour trois compositions différentes :
ÉDITION 2006 - 80 -
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3 - Remplir le cône en trois couches sensiblement égales. Chaque couche est piquée de 25 coups de tige. La
tige doit pénétrer dans la couche inférieure
4 - Araser la dernière couche avec la tige de piquage
5 - Mesurer H1 entre le béton et le portique
6 - Démouler : soulever sans lenteur excessive et sans brutalité
7 - Laisser le mouvement d’affaissement se stabiliser (1 minute environ)
8 - Mesurer la nouvelle hauteur H2 au point le plus haut du béton
TRAVAIL DEMANDER :
On définit 4 classes de consistance en fonction de l’affaissement mesuré qui sont indiquées sur la figure
suivante :
ÉDITION 2006 - 81 -
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Sur cette figure, les rectangles blancs représentent la variation possible d’affaissement correspondant à la
classe considérée. Les classes sont notées S1, S2, S3 et S4 et appelées classes d’affaissement.
S rappelle ici l’initiale du nom de l’essai en anglais : Slump test.
La norme NF P 18-305 définit les mêmes classes d’affaissement, mais les note F, P, TP et Fl. (Ferme,
Plastique, Très Plastique et Fluide).
Pour le ou les bétons testés, définir la classe de consistance.
ÉDITION 2006 - 82 -
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Eau ( l )
Ciment (kg )
Sable ( kg )
Composition
Gravier ( kg)
Adjuvant
Mesures H1
H2
Affaissement A
ÉDITION 2006 - 83 -
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Normes :
Équipements :
- Appareil VEBE
- Tige de piquage
- Cône d'Abrams
Matières consommables :
Mots clés :
- Consistance
- Ouvrabilité
INTRODUCTION :
Cet essai est particulièrement utile pour tester les bétons de faible ouvrabilité. La dimension maximale des
granulats ne doit pas dépasser 40 mm.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
Dans cet essai, la consistance est définie par le temps que met un cône de béton à remplir un volume connu,
sous l'effet d’une vibration donnée. Plus ce temps est court et plus le béton sera considéré comme fluide.
ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES :
ÉDITION 2006 - 84 -
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MODE OPÉRATOIRE :
TRAVAIL DEMANDER :
Le temps " t " exprimé en secondes définit la consistance VEBE. On distingue cinq classes de consistance :
Classe Vébé V0 V1 V2 V3 V4
Temps (en s) 31 30 à 21 20 à 11 10 à 5 4
ÉDITION 2006 - 85 -
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Eau ( l )
Ciment (kg )
Composition
Sable ( kg )
Gravier ( kg)
Adjuvant
Temps t ( s )
Affaissement A
ÉDITION 2006 - 86 -
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Normes:
- ISO 9812
Équipements :
- Moule tronconique
- Tige de piquage
- Table à secousses
Matières consommables :
Mots clés :
- Consistance
- Étalement
INTRODUCTION :
On peut déterminer la consistance d’un béton par plusieurs essais parmi les quels on distingue l’essai
d’étalement sur table. C’est un essai simple et rapide et il a les mêmes applications que l’essai
d’affaissement.
Cet essai est particulièrement adapté aux bétons très fluides, fortement dosé en plastifiant ou super
plastifiant. Le diamètre du plus gros granulat ne doit pas dépasser 40 mm.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
La consistance est appréciée dans cet essai par l’étalement que connaît un cône de béton soumis à son
propre poids et à une série de secousses. Plus l’étalement est grand et plus le béton est réputé être fluide.
ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES :
ÉDITION 2006 - 87 -
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* socle en béton.
MODE OPÉRATOIRE :
1 - Humecter la table
2 - Remplir avec le béton étudié le moule tronconique placé au centre du plateau. Le béton est mis en place
comme pour l’essai d’affaissement mais en deux couches seulement (chaque couche piquée de 25 coups de
tige).
3 - Araser le béton avec une truelle, nettoyer la surface de la table et retirer verticalement le moule.
4 - Mettre en marche la table à secousses (15 secousses en 15 secondes). Si le béton forme une galette
approximativement circulaire et sans ségrégation, l’essai est valable.
5 - Mesurer le diamètre de la galette D (prendre la moyenne de 3 mesures à 60° environ). La moyenne,
arrondie au cm le plus proche, définir la consistance du béton.
TRAVAIL DEMANDER :
% = ( D – d ) × 100
d
Avec d = 25 cm
3 - En déduire la classe du béton utilisé.
ÉDITION 2006 - 88 -
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d = …........ cm
Eau ( l )
Ciment (kg )
Composition Sable ( kg )
Gravier ( kg)
Adjuvant
D1
Diamètre de la D2
galette
D3
Dmoyenne
ÉDITION 2006 - 89 -
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Normes :
Équipements :
Matières consommables :
Mots clés :
- Entraîneur d'air
- Air occlus
INTRODUCTION :
Les adjuvants entraîneurs d'air sont de plus en plus utilisés pour la confection des mortiers et des bétons
modernes. Certains liants spéciaux peuvent en contenir. On sait que ces adjuvants produisent des bulles d'air
dont le diamètre varie généralement de 5 à 1000 m. Les entraîneurs d'air jouent un double rôle :
- Ils améliorent la rhéologie du béton frais: réduction de l'eau de gâchage pour une même plasticité,
amélioration de la granulométrie, diminution du ressuage, augmentation de la cohésion;
- Ils augmentent considérablement la résistance au gel du béton durci en changeant la structure du matériau.
Les teneurs en air occlus ajoutées sont souvent comprises entre 3 et 5 % pour les bétons courants. Elles
varient en fonction d'un très grand nombre de facteurs de sorte qu'il est toujours indispensable de faire de
fréquents contrôles sur chantier.
Ils existent plusieurs méthodes de contrôle sur béton frais:
- Méthode par pression
ÉDITION 2006 - 90 -
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- Méthode volumétrique
- Méthode gravimétrique
La présente manipulation s'intéresse seulement à la méthode par pression.
BUT DE LA MANIPULATION :
Évaluer la quantité d'air occlus dans un béton frais à l'aide de l'aéromètre à béton entrepris dans le cadre du
contrôle de conformité d'un adjuvant.
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
On applique une pression donnée à un volume connu de béton. L'air occlus étant le seul à diminuer de
volume sous l'effet de la pression. La loi de Mariotte permet d'en calculer le volume.
APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE :
On utilise un aéromètre à béton de cuve de capacité au moins cinq litres dont le principe est donné dans le
schéma suivant:
Eau
MODE OPÉRATOIRE :
Remarque générale : exécuter l'essai d'une part sur une gâchée de béton normal sans adjuvants, d'autre part
sur une gâchée de béton normal avec adjuvant.
1 - Malaxer le béton à tester
2 - Introduire dans le bol de mesure, en couches égales, un échantillon représentatif du béton. Cette mise en
place est à effectuer :
- Par piquage si l'affaissement au cône d'Abrams du béton est ³10 cm
- Par vibration si l'affaissement au cône d'Abrams du béton est £ 9 cm.
ÉDITION 2006 - 91 -
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ÉDITION 2006 - 92 -
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0.1MPa
Manomètre
12 - Si le pourcentage d'air est très élevé ( supérieur à 8 % ), le niveau d'eau descend au-delà de l'échelle,
utiliser alors une pression inférieure à 0.1 MPa en multipliant la lecture par un coefficient de correction
indiqué au tableau ci-après :
TRAVAIL DEMANDER :
% air = h1 - h2
6 - Refaire la même opération avec un adjuvant en notant bien le pourcentage de la quantité utilisée.
Comparer la valeur de la quantité d'air occlus pour un béton normal à celle d'un béton avec adjuvant.
Conclure.
ÉDITION 2006 - 93 -
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- Eau ( l )
- Ciment ( kg )
- Sable ( kg )
- Gravier ( kg )
- Adjuvant
Affaissement A au cône
d'Abrams ( cm )
Méthode de mise en
place
Pression appliquée
(Avec utilisation du facteur correctif
éventuellement)
h1
h2
% air = h1 - h2
ÉDITION 2006 - 94 -
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ÉDITION 2006 - 95 -
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Normes :
Équipements :
2 3 4
Matières consommables :
Mots clés :
- Retrait
- Gonflement
INTRODUCTION :
Immédiatement après le gâchage, on observe une rétraction de la pâte fraîche de ciment: c'est le premier
retrait ou retrait plastique. Ce retrait se poursuit après prise puis diminue pour faire place à un gonflement
plus ou moins important.
Entre 24 et 48 heures, si l'éprouvette est conservée dans l'air, ce gonflement fait place à nouveau à un retrait
appelé second retrait.
Ces variations dimensionnelles évolueront avec le durcissement. Les causes de ces variations sont diverses
et ne peuvent pas être détaillées ici. On peut citer certains facteurs qui peuvent influencer sur leurs valeurs :
- Les caractéristiques du liant
- Les caractéristiques des granulats
- La nature et la qualité de l'eau
- La température et l'humidité
- La présence d'adjuvants éventuellement
BUT DE LA MANIPULATION :
ÉDITION 2006 - 96 -
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Évaluer le retrait ou le gonflement que provoque le ciment étudié sur des éprouvettes de mortier normal.
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
MODE OPÉRATOIRE :
1 - Préparer les moules et leur accessoires: raclette, hausse, plots de mesure, appareil à démouler (NT
47.09);
2 - Huiler les faces intérieures des moules
3 - Préparer un mortier normal (NT 47.06), soit :
Cette gâchée permet de confectionner trois éprouvettes. Si on vise un essai de retrait et un autre de
gonflement, il faut préparer deux gâchées.
4 - Mettre les moules munis de leurs hausses et les fixer sur l'appareil à chocs;
5 - Fixer les plots dans les moules;
6 - Mettre le mortier préparé sur une plaque non absorbante et non réactive au liant; former une galette
approximativement rectangulaire, la partager en six ( 6 ) fractions sensiblement égales;
7 - Introduire dans chacun des compartiments une fraction de la galette; égaliser la surface du mortier au
moyen de la raclette maintenue verticale;
8 - Mettre la machine en marche pour 60 chocs;
9 - Recommencer les mêmes opérations pour la deuxième couche;
10 - Retirer le moule de l'appareil à chocs et retirer la hausse. Araser le mortier avec une règle métallique.
11 - Inscrire la marque d'identification des éprouvettes sur le moule. On peut mettre sur chaque éprouvette
un papier comportant les indications nécessaires ( date, essai N°, ... ).
B/ Conservation avant démoulage :
Le moule est placé jusqu'au moment du démoulage dans une chambre humide et recouvert d'une plaque de
métal ou de plastique.
C/ Démoulage et conservation :
ÉDITION 2006 - 97 -
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Il faut noter que les mesures, effectuées sur trois éprouvettes, ont lieu aux temps suivants:
- au démoulage, mesure origine des variations
ème ème ème
- les 3 ,7 et 28 jours après confection des éprouvettes.
1 - Étalonner le rétractomètre avec la tige étalon en Invar. Mettre le comparateur à zéro.
2 - Si on procède à l'essai de gonflement, sortir l'éprouvette de son bac; elle ne doit pas rester hors d'eau plus
que trente minutes;
3 - Mettre l'éprouvette sur le rétractomètre. Les billes, l'une solidaire au comparateur et l'autre à la base du
support, doivent se loger dans l'évidement conique des plots.
4 - Noter l'indication " L" du comparateur. Cette valeur est négative pour l'essai de retrait et positive pour
l'essai de gonflement.
5 - Refaire la même mesure pour les autres éprouvettes.
Plot
RÉTRACTOMÈTRE
6 - Si on désire mesurer la variation de la masse des éprouvettes, peser au 0.1 g près chaque éprouvette.
Celles de l'essai de gonflement doivent être essuyées par un chiffon propre. Soit M0 cette masse.
TRAVAIL DEMANDER :
ÉDITION 2006 - 98 -
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2 - Sur un mortier normal, étudier le retrait, le gonflement et la variation de la masse du ciment à tester.
Pour chaque éprouvette, on calcule les rapports :
La valeur du retrait est à comparer à celle indiquée par la norme NT 47.01 suivant la classe du ciment.
ESSAI DE RETRAIT:
ÉDITION 2006 - 99 -
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ESSAI DE GONFLEMENT:
Variation de la longueur : L0 = ………………………..
Normes:
- NT 47.14, EN 196-1
Équipements :
Matières consommables :
Mots clés :
INTRODUCTION :
On peut éviter les problèmes causés par la mesure directe de la résistance à la traction d'une éprouvette en
mortier (collage de l'éprouvette sur les plateaux de la machine) en passant par l'essai de flexion à 3 ou 4
points. La valeur de la résistance à la traction sera déduite par les formules de la résistance des matériaux.
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
L’essai consiste à charger jusqu'à rupture une éprouvette prismatique (4 x 4 x 16 cm) en mortier normal
(NT 47.06) par une charge ponctuelle appliquée au milieu de l'éprouvette et d'en déduire la résistance à la
traction par flexion.
ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES :
Une machine d'essai universel pourvu d'un dispositif de flexion ou une machine d'essai de traction par
flexion:
MODE OPÉRATOIRE :
1 - Glisser une éprouvette 4 x 4 x 16 entre les appuis de l'appareil de flexion. Les faces latérales (lisses) de
l'éprouvette doivent être en contact avec les appuis.
2 - Amener l’appui supérieur en contact avec la face supérieure de l'éprouvette.
3 - Appliquer la charge à vitesse constante.
4 - Relever la valeur de la charge de rupture; soit " F ".
5 - Refaire la même opération pour les autres éprouvettes.
TRAVAIL DEMANDER :
Rt = ( 1,5 x F x L ) / d 3
Avec :
Rt : Résistance à la traction en MPa;
F: Charge de rupture en MN;
L : Distance entre appuis inférieurs en m
d : Coté de l'éprouvette en m ( a = 4. 10-2 m )
Les résultats obtenus pour les trois éprouvettes sont arrondis à 0,1 MPa près et on fait la moyenne.
3 - Tracer la courbe de la variation de Rt en fonction de l'âge du mortier.
L =........... cm = .......... m
1 7
2 7
3 7
Rt moyenne
1 14
2 14
3 14
Rt moyenne
1 21
2 21
3 21
Rt moyenne
1 28
2 28
3 28
Rt moyenne
Normes:
Équipements :
- Machine de compression
Matières consommables :
Mots clés :
- Résistance à la compression
- Classe d'un ciment
- Rupture
INTRODUCTION :
On définit la classe de résistance d’un liant à 28 jours comme la résistance à la compression à 28 jours d'une
éprouvette prismatique de dimensions données. Ces résultats sont impératifs pour vérifier la conformité d'un
liant.
Exemple : L'indication CPA 45 sur un sac de ciment veut dire que la résistance nominale à la compression
de ce ciment à 28 jours est de 45 MPa.
BUT DE LA MANIPULATION :
Déterminer la résistance à la compression d’un mortier afin de déterminer la classe du liant employé.
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
L’essai consiste à écraser une éprouvette de mortier normal (NT 47.06) à un âge donné entre les deux
plateaux d'une presse et à déterminer la contrainte à la rupture. Dans un tel mortier, la seule variable est la
nature du liant hydraulique. La résistance du mortier est alors considérée comme significative de la
résistance du liant.
ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES :
Une machine d'essai universelle équipée d'un dispositif de compression tel que schématisé sur la figure
suivante :
MODE OPÉRATOIRE :
1 - Placer le demi prisme ( obtenu à partir de l'essai de traction par flexion ) de l'éprouvette 4x4x16 entre les
deux plateaux de la presse. Les faces de l'éprouvette qui sont au contact de la presse doivent être planes et
perpendiculaires à l'axe de l'éprouvette.
2 - Amener les plateaux en contact avec les faces de l'éprouvette.
3 - Appliquer la charge à vitesse constante.
4 - Relever la valeur de la charge de rupture; soit " Fc ".
5 - Refaire les mêmes opérations pour les autres demi prismes.
TRAVAIL DEMANDER :
Les résultats obtenus pour les six demi prismes sont arrondis à 0,1 MPa près et on fait la moyenne. Si l'un
des six résultats diffère de 10 % de cette moyenne, il est écarté et la moyenne est alors calculée à partir des
5 résultats restants.
Si à nouveau un des cinq résultats s'écarte 10 % de cette nouvelle moyenne, la série des six mesures est
écartée. Auquel cas il convient de chercher les raisons de cette dispersion: malaxage, mise en place,
conservation, ...
3/ Tracer la courbe de la variation de Rc en fonction de l'âge j du mortier.
2 7
3 7
4 7
5 7
6 7
Rc moyenne
1 14
2 14
3 14
4 14
5 14
6 14
Rc moyenne
1 21
2 21
3 21
4 21
5 21
6 21
Rc moyenne
1 28
2 28
3 28
4 28
5 28
6 28
Rc moyenne
Normes :
- NT 21.113, NF P 18-406
Équipements :
- Machine de compression
- Appareil de surfaçage au soufre
- 1 - Marmite chauffante
- 2 - Rectificateur de verticalité
2
Matières consommables :
Mots clés :
- Résistance à la compression
- Classe d'un béton
- Rupture
INTRODUCTION :
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
L’essai consiste à écraser un échantillon de béton à un âge donné entre deux plateaux d’une presse et
déterminer la contrainte à la rupture.
ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES :
- Machine de compression
- Appareillage de surfaçage
MODE OPÉRATOIRE :
Surfaçage :
Essai de compression :
TRAVAIL DEMANDER :
1 14
2 14
3 14
Rc moyenne
1 21
2 21
3 21
Rc moyenne
1 28
2 28
3 28
Rc moyenne
Normes :
- NT 21.115, NF P 18-408
Équipements :
- Machine de compression
Matières consommables :
Mots clés :
INTRODUCTION :
L’essai de traction directe sur les éprouvettes en béton est très délicat à réaliser (problèmes de collage des
extrémités des éprouvettes).
Pour déterminer la résistance à la traction du béton, on passe généralement par des essais indirects tel que les
essais de traction par flexion et l’essai de traction par fendage (ou l’essai brésilien)
BUT DE LA MANIPULATION :
PRINCIPE DE LA MANIPULATION :
L’essai consiste à mettre dans le sens longitudinal une éprouvette cylindrique de diamètre 16 cm et de
longueur 32 cm entre deux plateaux d’une presse.
On applique un effort de compression le long des deux génératrices opposées de l’éprouvette. Cet effort de
compression induit des contraintes de traction dans le plan passant par ces deux génératrices.
La rupture, due à ces contraintes de traction, se produit dans ce plan. Le calcul permet de définir la
contrainte de rupture par traction.
ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES :
- Machine de compression
MODE OPÉRATOIRE :
2 - Placer l’éprouvette entre les deux plateaux de la presse en intercalant des bandes de chargement en contre
plaqué, aussi longues que les éprouvettes, de 4mm ± 1 mm d’épaisseur et de largeur égale à (0.09 ± 0.01) ×
Ø.
3 - Appliquer la charge de manière continue de façon que la vitesse de chargement soit égale à 4.01 kN/s ce
qui correspond à un accroissement de la contrainte de traction de 0.05 MPa/s ± 20 %.
4 – Noter la charge maximale supportée par l’éprouvette. Soit P.
TRAVAIL DEMANDER :
2P P
Rt = = 0.637
π Ø L Ø L
Avec :
Rt : Résistance à la traction en MPa
P : Charge de rupture en MN
Ø : Diamètre de l’éprouvette en m
L : Longueur de l’éprouvette en m
1 14
2 14
3 14
Rt moyenne
1 21
2 21
3 21
Rt moyenne
1 28
2 28
3 28
Rt moyenne