Parcours III
Parcours III
Parcours III
I. Molière
De son vrai nom Jean Baptiste Poquelin, Molière est l’un des plus célèbre dramaturges
français du XVII siècle du classicisme avec la règle des trois unités (vraisemblance :
créer l’illusion du réel, bienséance : ne pas choquer le public/ pas de mort sur scène/
pas de scène charnelle, un seul lieu, en 24h, avec une intrigue principale).
Molière est acteur et directeur de troupe, il est la figure de proue de la comédie
classique qu’il hausse au rang de tragédie. Ses nombreuses comédies cherchent à faire
rire mais aussi à instruire le lecteur. Au delà du spectacle, les comédies de Molières
sont une peintre satirique des vices humains, il cherche donc à faire réfléchir les
lecteur (visée morale). Protégé par Louis XIV, Molière a été de nombreuses fois
attaqué pour ses pièces notamment par les religieux pour ses critique (Le Tartuffe
1664) (Dom Juan ou le festin de pierre 1665). C’est un libertin athéiste, on l’accuse de
prôner l’impiété et l’athéisme. Il écrit aussi des comédies-ballets (Le Bourgeois
gentilhomme 1670) (Le Malade imaginaire 1673). Il meurt sur scène lors de la
quatrième représentation du Malade imaginaire, il y joue le rôle principal de Argan, un
hypocondriaque. Il sera enterré de nuit en cachette sur ordre de louis XIV. Il va
critiquer notamment la médecine avec (les charlatans) car lui-même a vu sa mère
mourir sous ses yeux alors que ses médecins ripaillaient et s’amusaient dans la pièce à
côté.
La médecine –>
Il dresse dans cette pièce une satire féroce de la médecine. Au XVII siècle, l’Europe
connaît des avancées majeures en médecine sous l’impulsion de Descartes (nouvelles
méthodes scientifiques) Mais les médecins de cette pièce sont des gens prétentieux
dissimulant leur ignorance en matière de médecine sous des mots savants et un « latin
de cuisine ». Ils sont pédants et rhétoriqueurs et non scientifiques. Ils usent
d’anciennes pratiques comme « le lavement » et « la saignée » qui loin de guérir les
patients provoquaient une mort certaine. Le médecin « charlatan » impressionne
seulement par son habit et son langage.
Le mariage –>
B) Le mariage d’intérêt entre Argan et sa femme Béline qui l’épouse pour sa situation
financière.
2) Toinette, par ses mises en scène, fait éclater la vérité : elle est la voix de la raison.
Le divertissement –>
- Le premier intermède évoque l’amour malheureux avec Polichinelle qui chante son
amour pour Toinette
- Le troisième intermède est une cérémonie burlesque mêlant chant et danse pour
l’intronisation de Argan en tant que médecin.
Spectacle et Comédie sont intimement liés dans cette pièce, la comédie s’appuie ici
sur le recours à la mise en abyme à travers le spectacle dans le spectacle grâce
notamment à trois personnages :
- Toinette qui utilise divers subterfuges, elle est un fin stratège notamment
lorsqu’elle se déguise en médecin ou quand elle parvient à contrefaire la mort de
Argan pour lui permettre d’observer la réaction de sa femme
Molière se met aussi en scène lui-même, il se met en abyme dans le dialogue polémique
entre Argan et Béralde, lorsque Argan rétorque : « c’est un bon impertinent que votre
Molière avec ses comédies» (III, scène 3)
La contestation habile d’une servante (Toinette) quant à la toute puissance d’un père
déterminé à faire obéir sa fille. La ligne 1 nous présente les personnages qui vont
intervenir dans cette scène, c’est une didascalie qui annonce qu’il va s’agir d’un
dialogue. Le lecteur peut remarquer que Angélique, fille d’Argan, ne va pas s’exprimer,
elle reste en retrait. Cela montre l’accord tacite entre les deux femmes (Angélique /
Toinette). Cela montre la confiance qu’Angélique témoigne à Toinette, l’habileté
supérieure de la servante, sa force de persuasion, c’est un comique de caractère car
elle est la caricature de la servante insolente. On voit aussi la soumission apparente
d’Angélique qui ne semble pas capable d’affronter l’autorité paternelle. Angélique a de
l’affection pour son père, Toinette a plus de recul / de distance. En intervenant
directement, Angélique aggraverait son cas, ce qu’elle n’ignore pas, elle s’en remet
donc à Toinette qu’elle estime habile et fin stratège pour la défendre d’une terrible
décision. De plus, la didascalie range hiérarchiquement les noms des personnages du
plus haut socialement au plus bas, du père de famille à la servante. Lecture oralisée du
texte.
La question posée par Argan à Toinette n’est pas une véritable question qui cherche à
rappeler ses droits et son autorité paternelle à travers l’expression « si je veux » qui
rappelle que c’est le père qui décide de l’avenir sentimental de sa fille (menace du
couvent sous-jacente). Il pose le cadre et cherche à reprendre le dessus en tant que
maître sur une servante qui ose le contester. L’interjection « Ouais ! » est familière,
elle montre son ironie, son désaccord avec Toinette et surtout son énervement, son
exaspération face à l’insolence de la servante. La ponctuation expressive souligne cet
agacement