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Cours d’électrocinétique Sup TSI

Chapitre 2 : Circuits linéaires en régime continu ou


quasi-permanent

I. Modélisation de dipôles passifs linéaires

1. Définitions

a) Dipôle linéaire

Un dipôle D est dit linéaire si le courant i et la tension u (figure 1) sont reliés par une
équation différentielle linéaire à coefficients constants.

D
i

u
Figure 1

Exemples :

Conducteur ohmique ; condensateur ; bobine ...

b) Caractéristique d’un dipôle

C’est la représentation i = f (u) ou u = f (i).

Exemples :

• Conducteur ohmique (figure 2) : dipôle linéaire et symétrique (voir I.2).

R
i

u
u

0 i

Figure 2

• Diode à jonction (figure 3a) : dipôle non linéaire et non symétrique.


A est l’anode et K la cathode.

Circuits linéaires 1/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

Us est la tension seuil. Us ≈ 0, 6 V pour une diode à silicium.


Si u ≤ Us , i = 0 : La diode est bloquée.
En un point M de la caractéristique on définit :

u(M )
– La résistance statique : Rs =
i(M )
du
– La résistance dynamique : rd = ( )M
di
Si l’on linéarise la caractéristique, on aura : Rs = rd et U = Us + rd i pour u > Us .
rd est de l’ordre de quelques dizaines d’ohms (très faible).
Pour une diode idéale, on prendra rd = 0 et Us = 0 (figure 3b). Dans ce cas :

– Si u < 0 ; i = 0 : La diode se comporte comme un interrupteur ouvert.


– i 6= 0 si u = 0 : La diode se comporte comme un fil de résistance nulle.

A i K
• •

u
i i

0 Us u 0 u

Figure 3a Figure 3b

c) Dipôle passif

C’est un dipôle dont la caractéristique passe par le point (0, 0).

2. Conducteur ohmique ou résistor

a) Modélisation

On modélise un résistor (Figure 2) par une résistance R tel que :

u = Ri

Cette relation constitue la loi d’Ohm.


R s’exprime en Ohm (Ω).

Circuits linéaires 2/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

Pour un fil cylindrique de section S, de longueur l et de résistivité ρ alors :

l
R=ρ
S

On définit aussi la conductance G = 1


R en siemens (S) et la conductivité σ = 1
ρ en S.m−1 .

Ordre de grandeur de ρ à 25◦ C :

– Cuivre (bon conducteur) : 1, 71.10−8 Ω.m.

– Germanium : 46.10−8 Ω.m.

– Eau pure (mauvais conducteur) : 1, 8.105 Ω.m.

– Verre (isolant) : 1017 Ω.m.

b) Association des conducteurs ohmiques

• Association en série :
Des résistances Ri sont montées en série si elles sont traversées par le même courant. La
résistance équivalente Re est :
X
Re = Ri
i

• Association en parallèle :
Des résistances Ri sont montées en parallèle si elles sont soumises à la même différence
de potentielle. La résistance équivalente Re est :

1 X 1
=
Re Ri
i

c) Aspect énergétique : Effet Joule

La puissance dissipée par effet Joule dans une résistance R parcourue par un courant
continu I est :
PJ = RI 2

3. Condensateur

a) Modélisation

Un condensateur est un dipôle constitué de 2 lames métalliques (les armatures) séparées


par un isolant (aussi appelé diélectrique) qui permet d’emmagasiner de l’énergie électrique. On
le modélise par une capacité C en parallèle avec une résistance de fuite Rf (figure 4a).
Pour les condensateurs électrochimiques polarisés, la valeur de C varie de quelques mF à
quelques F et la résistance de fuite Rf > 1M Ω.
Un condensateur est dit idéal si Rf → ∞ (figure 4b).

Circuits linéaires 3/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

C
C
+q −q
i

Rf
Figure 4b
Figure 4a

Les armatures du condensateur portent des charges opposées +q et −q. La tension u aux
bornes du condensateur est alors :
q
u=
C

Remarque :

Pour un condensateur plan dont les armatures ont une section S et séparé par une distance
e on a (voir cours d’électrostatique) :
S
C = ε0
e
ε0 = 8, 85.10−12 −1
F.m étant la permittivité diélectrique du vide.
Dans la pratique, pour augmenter C, l’espace entre les armatures du condensateur est
rempli par un diélectrique de permittivité diélectrique relative εr . Dans ce cas
S
C = ε0 εr
e

b) Association des condensateurs

• Association en série :

1 X 1
=
Ce Ci
i

• Association en parallèle :

X
Ce = Ci
i

c) Aspect énergétique

L’énergie emmagasinée dans un condensateur idéal est :

q2 1
WC = = Cu2
2C 2

La tension aux bornes du condensateur ainsi sa charge sont des fonctions continues en
fonction du temps.
En effet, si u ou q ne sont pas continues alors WC l’est aussi. cela implique une puissance
P = dW
dt infinie ce qui est physiquement impossible.
C

Circuits linéaires 4/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

4. Bobine

a) Modélisation

Une bobine ou solénoïde est constituée d’un enroulement de fil conducteur éventuellement
autour d’un noyau en matériau ferromagnétique.
On modélise une bobine par une inductance L en série avec sa résistance r (figure 5).

L r
i

Figure 5

Si r est négligeable, la bobine est dite parfaite.


L’inductance L s’exprime en Henry (H) et ne dépend que de la géométrie de la bobine.
La tension aux bornes de la bobine réelle s’écrit :
di
u = ri + L
dt

b) Association des bobine

• Association en série :
X
Le = Li
i

• Association en parallèle :
1 X 1
=
Le Li
i

c) Aspect énergétique

L’énergie emmagasinée dans une bobine idéale d’inductance L et parcourue par un courant
i est :
1
WL = Li2
2
Pour les mêmes raisons que le condensateur, le courant circulant dans une bobine est une
fonction continue en fonction du temps.

II. Diviseurs de tension et de courant

1. Diviseur de tension

Soit une association série de N résistances Rk (figure 6). La résistance équivalente de cette
N
X
association est Re = Rk .
k=1

Circuits linéaires 5/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

R1 R2 Rk RN
I

Uk
U

Figure 6

La loi d’Ohm donne :


U Uk
I= =
Re Rk
D’où la loi du diviseur de tension :

Rk
Uk = N
U
X
Rk
k=1

Exemple :

Dans le cas de 2 résistances R1 et R2 en série, le diviseur de tension donne :


R1 R2
U1 = U et U2 = U
R1 + R2 R1 + R2

Application 1 :

Soit le circuit de la figure 7.

1. Déterminer UBM en fonction de UAM .

2. Déterminer UAM , puis UBM , en fonction de U .

R R
A B

U UAM 2R UBM 2R 2R

Figure 7

Circuits linéaires 6/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

Solutions :

1. On a :
2R//2R UAM
UBM = UAM =
R + 2R//2R 2
2. On a :
2R//(R + 2R//2R) U
UAM = =
R + (2R//(R + 2R//2R)) 2
Par suite :
UAM U
UBM = =
2 4

2. Diviseur de courant

Soit une association parallèle de N résistances Rk (figure 8). La résistance équivalente de


N
1 X 1
cette association est tel que = .
Re Rk
k=1

I I0

I2
I1 I2 Ik IN I1
R2

U R1 R2 Rk RN R1

R3

I I0

Figure 8 Figure 9

La loi d’Ohm donne :


U = Re I = Rk Ik

D’où la loi du diviseur de courant :


1
R
Ik = N k I
X 1
Rk
k=1

Application 2 :

Soit le circuit de la figure 9.


Déterminer I1 et I2 en fonction de I0 et des résistances Ri . Vérifier la loi des nœuds.

Solutions :

On a :
1
R1 R1 + R2
I1 = 1 1 I0 = I0
R1 + R1 +R2
2R1 + R2

Circuits linéaires 7/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

et :
1
R1 +R2 R1
I2 = 1 1 I0 = I0
R1 + R1 +R2
2R1 + R2

On vérifie la loi des nœuds : I1 + I2 = I0 .

III. Modélisations linéaires d’un dipôle actif

1. Définition

Un dipôle actif reçoit et fournit de l’énergie. Sa caractéristique ne passe pas par l’origine des
axes.

2. Générateur de tension

a) Générateur de tension idéal

La tension U aux borne du dipôle est : U = E = cste ; ∀I (figure 10a).


E est la force électromotrice (fem) du générateur de tension.

b) Générateur de tension réel

Dans ce cas : U = E − rI (figure 10b). r étant la résistance interne du générateur.

E E
D D r
i I I I

U U
U U
I I

0 E U 0 E U

Figure 10a Figure 10b

3. Générateur de courant

a) Générateur de courant idéal

Le courant I délivré par le générateur est : I = I0 = cste ; ∀U (figure 11a).


I0 est le courant électromoteur du générateur.

b) Générateur de courant réel

U
Dans ce cas : I = I0 − (figure 11b). r étant la résistance interne du générateur.
r

Circuits linéaires 8/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

I I I I

D U I0 U D U I0 r U

I I
I0 I0

0 U 0 U

Figure 11a Figure 11b

4. Point de fonctionnement

Lorsqu’on branche un dipôle passif à un dipôle actif, le point d’intersection des deux carac-
téristiques correspondantes représente le point de fonctionnement du circuit.

Exemple :

On branche une diode à jonction aux bornes d’un générateur de tension (figures 12a et 12b).

i i

u
•P
E

E u

Figure 12a Figure 12b

5. Sources libres et sources liées

On distingue deux types de source de tension (respectivement de courant). Une source libre,
ou indépendante, est une source dont la valeur de la f.e.m. (respectivement le courant) est
constante et ne dépend pas du circuit. Une source commandée, contrôlée, ou liée est une
source dont la valeur de la f.e.m. (respectivement le courant) dépend d’une quantité externe à
la source, par exemple une tension ou une intensité du circuit.

Circuits linéaires 9/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

IV. Représentation de THEVENIN et Représentation de NORTON

1. Représentation de THEVENIN

Vue entre les points A et B de la branche AB, on peut modéliser le reste du circuit par
un générateur de tension réel de force électromotrice Eth et de résistance interne Rth : C’est la
modélisation de Thevenin (figure 13).

Rth
I A I A
• •

Circuit UAB Eth UAB

• •
B B
Figure 13

Eth est la différence de potentiel VA − VB lorsque celle-ci est en circuit ouvert.


Rth est la résistance équivalente entre A et B lorsque toutes les sources du circuit sont
éteintes.
Dans cette représentation :
UAB = Eth − Rth I

Application 3 :

Soit le circuit de la figure 14.


Déterminer le générateur de Thevenin équivalent au dipôle AB. En déduire le courant I
circulant dans R3 .

R1
A

I

E R2 R3


B
Figure 14

Circuits linéaires 10/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

Solutions :

On a :
Eth
I=
Rth + R3
avec :
R2 R1 R2
Eth = E et Rth = R1 //R2 =
R1 + R2 R1 + R2
Donc :
R2 E
I=
R1 R2 + R1 R3 + R2 R3

2. Représentation de NORTON

Vue entre les points A et B de la branche AB, on peut modéliser le reste du circuit par un
générateur de courant réel de courant électromoteur IN et de résistance interne RN : C’est la
modélisation de Norton (figure 15).

I A I A
• •

Circuit UAB IN RN UAB

• •
B B
Figure 15

IN est le courant traversant la branche AB lorsque celle-ci est courcircuitée.


RN est la résistance équivalente entre A et B lorsque toutes les sources du circuit sont
éteintes.
Dans cette représentation :
UAB
I = IN −
RN

Application 4 :

Déterminer le générateur de Norton équivalent au dipôle AB représenté sur la figure 14. En


déduire le courant I circulant dans R3 .

Solutions :

Le diviseur de courant implique :

RN
I= IN
RN + R3

Circuits linéaires 11/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

avec :
E R1 R2
IN = et RN = R1 //R2 =
R1 R1 + R2
Donc :
R2 E
I=
R1 R2 + R1 R3 + R2 R3

3. Équivalence entre les modélisations de Thevenin et de Norton

Dans la représentation de Thevenin : UAB = Eth − Rth I


UAB
Dans la représentation de Norton : I = IN − ⇒ UAB = RN IN − RN I
RN
On en déduit :
Eth = RN IN et Rth = RN

4. Simplification d’un circuit par la méthode des équivalences

Pour simplifier un circuit, on adopte la démarche suivante :

• Deux générateurs de tension (E1 , R1 ) et (E2 , R2 ) montés en série sont équivalent à un seul
générateur de tension (E = E1 + E2 , R = R1 + R2 ) ;

• Deux générateurs de courant (I1 , R1 ) et (I2 , R2 ) montés en parallèle sont équivalent à un


seul générateur de courant (I = I1 + I2 , R = RR11+R
R2
2
);

• Lorsqu’on a un générateur de tension en série avec un générateur de courant, on trans-


forme le générateur de courant en un générateur de tension ;

• Lorsqu’on a un générateur de tension en parallèle avec un générateur de courant, on


transforme le générateur de tension en un générateur de courant.

Application 5 :

Soit le circuit de la figure 16.

A

I
1 kΩ

2 kΩ 4 kΩ
10 V R = 4 kΩ U

4V 10 V
5 mA 1 kΩ


B
Figure 16

Circuits linéaires 12/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

Déterminer le générateur de Norton équivalent au dipôle AB, puis le générateur de Thévenin.


En déduire le courant I dans R et la tension U aux bornes de R.

Solutions :

5
RN = Rth = kΩ = 1, 25 kΩ ; IN = 9, 5 mA ; Eth = 11, 88 V .
4
Eth
I= = 2, 26 mA ; U = RI = 9 V .
R + Rth

V. Théorème de MILLMAN
Le théorème de Millman n’est rien d’autre que la loi des nœuds exprimé en terme de poten-
tiel.
Calculons le potentiel au nœud N dans le circuit de la figure 17.
La loi des nœuds implique :
I1 − I2 − I3 + I4 + I5 = 0
avec :
E1 + (V1 − VN )
V1 − VN = R1 I1 − E1 ⇒ I1 =
R1

E2 − (V2 − VN )
V2 − VN = E2 − R2 I2 ⇒ I2 =
R2

R3 I01 − (V3 − VN ) V3 − VN
V3 − VN = −R3 (I3 − I01 ) ⇒ I3 = = I01 −
R3 R3

V4 − VN
V4 − VN = R4 (I4 − I02 ⇒ I4 = I02 +
R4

V5 − VN
V5 − VN = R5 I5 ⇒ I5 =
R5
On en déduit :
G1 V1 + G2 V2 + G3 V3 + G4 V4 + G5 V5 + G1 E1 − G2 E2 − I01 + I02
VN =
G1 + G2 + G3 + G4 + G 5

1
où Gi = .
Ri

Généralisation :

X X X
G i Vi + εi Gi Ei + εi I0i
i i i
VN = X
Gi
i

où ε = +1 si les f.é.m ou les courants sont dirigés vers le nœud et ε = −1 dans le cas
contraire.

Circuits linéaires 13/14 Y Elmokhtari


Cours d’électrocinétique Sup TSI

V5

R5
E1 E2
R1 R2
I1 I5I2
V1 • • • V2
N
I02
I01 I3 I4

R3 R4

• •
V3 Figure 17 V4

Circuits linéaires 14/14 Y Elmokhtari

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