Correction BB Déc 20

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Corrigé du brevet blanc 2020

Compréhension et compétences d’interprétation (30 points)

1. En quoi la situation du personnage-narrateur ressemble-t-elle à celle d’un


Robinson Crusoé ? Appuyez-vous sur des éléments précis. (4 points)
1. En quoi la situation du personnage-narrateur ressemble-t-elle à celle d’un
Robinson Crusoé ? Appuyez-vous sur des éléments précis. (4 points)

On attend que les candidats évoquent au moins deux éléments pertinents


assortis de citations parmi les suivants :
- abandon, isolement, captivité : « il m’a enfermé […] dans une étude
vide, a tourné la clef », ligne 4
- solitude : « seul entre les murailles sales », ligne 5
- cadre hostile, lieu avec peu de ressources, perçu comme source de
désespoir : « murailles sales », ligne 5 ; carte de géographie qui a la
jaunisse », ligne 5 ; « rien […] des plumes rouillées, un bout de ficelle, un
petit jeu de dames, le cadavre d’un lézard », lignes 9-10

1 point par élément (x 2) + 1 point par citation pertinente (x 2)


2. a) En quoi la ligne 15 marque-t-elle une rupture dans le récit ? (3 points)
2. a) En quoi la ligne 15 marque-t-elle une rupture dans le récit ? (3 points)

On attend que les candidats soulignent l’idée de l’avant et l’après-lecture (du


temps est passé entre l’énonce du titre du livre découvert comme un trésor, ligne
13, et la tombée de la nuit, ligne 17).

On accorde 1,5 point pour l’explication et 1,5 point pour l’appui sur les citations
du texte.
On valorise (1 pt bonus) le terme « ellipse temporelle ».
b) Donnez un titre à la partie du texte qui précède la ligne 15 et un titre et à la
partie qui la suit. Justifiez votre choix. (4 points)
b) Donnez un titre à la partie du texte qui précède la ligne 15 et un titre et à la
partie qui la suit. Justifiez votre choix. (4 points)

On accepte tout titre évoquant :


- pour la première partie du texte : la situation du personnage - solitude,
isolement, punition, prison, encrage dans une réalité hostile…- (exemples de
titres : Seul, Sans rien, Désespoir, Loin de tous, Punition, etc.)
- pour la seconde partie du texte : l’identification avec le personnage de
Robinson Crusoé, le pouvoir de la lecture, l’évasion par l’imagination…
(exemples de titres : Evasion, Ailleurs, Un monde imaginaire, Le plaisir de la
lecture, Devenir Robinson, etc.).

On accorde 1 point par titre (x 2) et 1 point (x 2) par justification.


3. Pourquoi la punition se transforme-t-elle en plaisir pour le personnage ?
Justifiez à l’aide du texte. (3 points)
3. Pourquoi la punition se transforme-t-elle en plaisir pour le personnage ?
Justifiez à l’aide du texte. (3 points)

Grâce à la lecture, le personnage-narrateur, « collé aux flancs de Robinson » (l.


24-25) ressent « une émotion immense », l. 25 ; il est « dévoré par la curiosité »
(l. 24) de connaitre la suite des aventures de Robinson ; il s’évade de l’espace
sordide dans lequel il se trouve (« je rêve », l. 29), il oublie sa prison : «
Combien y a-t-il de temps que je suis dans ce livre ? », l. 18.

On attend deux éléments parmi ceux évoqués plus haut.


On accorde 0,5 point (x2) pour chaque élément nommé et 1 point (x 2) pour
chaque citation.
4. Lignes 17 à 28 : Quels effets la lecture de ce roman produit-elle sur le personnage ?
Justifiez votre réponse par des références précises au texte. (6 points)

La lecture du roman Robinson Crusoé est une échappatoire, elle fait oublier au
personnage-narrateur l’endroit hostile dans lequel il se trouve, le temps qui passe («
Combien y a-t-il de temps que je suis dans ce livre ? quelle heure est-il ? », l. 18-19) et
jusqu’à la matérialité de son corps (« J’ai le cou brisé, la nuque qui me fait mal, la poitrine
creuse : je suis resté penché sur les chapitres sans lever la tête », l.23-24). Elle le remue «
jusqu’au fond de la cervelle », l.25.
En même temps, la lecture le fait rêver, emballe son imagination jusqu’à confondre la
réalité et la fiction ; le personnage-narrateur s’identifie au personnage de Robinson Crusoé :
« je fais passer dans le ciel tous les oiseaux de l’île », l. 26-27 ; « je peuple l’espace vide de
mes pensées », l.28.
C’est grâce à la lecture que le narrateur a l’impression de vivre –comme le personnage de
Robinson- une aventure extraordinaire.

On attend au moins deux éléments parmi ceux précédemment cités.


On accorde 1 point par élément nommé (x 2) et 1 point (x 2) par citation.
2 points seront accordés pour toute réponse bien articulée (paragraphes, texte développé…).
Si plusieurs éléments présents : 1 point bonus.
5. À votre avis, pourquoi ce souvenir d’enfance a-t-il été marquant pour l’auteur,
au point de l’intégrer dans son roman autobiographique L’Enfant ? (4 points)
5. À votre avis, pourquoi ce souvenir d’enfance a-t-il été marquant pour l’auteur,
au point de l’intégrer dans son roman autobiographique L’Enfant ? (4 points)

On accorde les 4 points pour toute réponse bien formulée qui souligne le fait que
c’est un souvenir marquant, qui a peut-être donné un sens à la vie de l’auteur :
aimer la lecture, se découvrir une vocation d’écrivain. A travers cet extrait,
Vallès décrit les effets bénéfiques de la lecture et rend hommage aux livres
d’aventures qui stimulent l’imagination.

1 point bonus pour toute réponse originale, qui « sort du lot ».


6. Quels liens pouvez-vous établir entre la peinture de Jean-Baptiste Greuze et le
texte littéraire de Jules Vallès? Développez votre réponse en vous appuyant sur des
éléments précis. (6 points)
6. Quels liens pouvez-vous établir entre la peinture de Jean-Baptiste Greuze et le
texte littéraire de Jules Vallès? Développez votre réponse en vous appuyant sur des
éléments précis. (6 points)

Plusieurs points de convergence peuvent être établis entre le texte de Jules Vallès
et la peinture de Jean-Baptiste Greuze :
- la mise en scène d’un écolier ;
- la présence marquante d’un livre ;
- la représentation d’un cadre scolaire d’une autre époque ;
- la lecture qui occupe un rôle central dans les deux œuvres…

On attribuera le maximum de points à une copie qui aura relevé au moins trois liens
précis, qui aura pris soin d’établir des comparaisons entre le texte et l’image et qui
aura bien articulé sa réponse.
1 point (x 3) par élément + 1 point (x 3) pour le lien établi avec le texte
1 point bonus si la réponse est articulée, si elle comprend une présentation
introductive des deux oeuvres.
Grammaire et compétences linguistiques (20 points)

7. « Justement, j’adore la limonade ! » (lignes 33 - 34)


a) Comment le mot « justement » est-il composé ? (1 point)
Grammaire et compétences linguistiques (20 points)

7. « Justement, j’adore la limonade ! » (lignes 33 - 34)


a) Comment le mot « justement » est-il composé ? (1 point)

Le mot est construit par dérivation à partir de l’adjectif « juste ». Il est ainsi formé
du radical « juste » et du suffixe « -ment ».

On accorde 0,5 pour la mention du radical « juste » et 0,5 pour la mention du


suffixe « -ment ».
b) Quelle est la classe grammaticale de ce mot ? (1 point)
b) Quelle est la classe grammaticale de ce mot ? (1 point)

Ce mot est un adverbe.

On n’accepte aucune autre réponse.


c) Comment le mot « limonade » est-il composé ? Expliquez le sens de ce mot en
prenant appui sur le texte. (2 points)
c) Comment le mot « limonade » est-il composé ? Expliquez le sens de ce mot en
prenant appui sur le texte. (2 points)

Le mot « limonade » est construit par dérivation à partir du nom commun « limon ».
Il est ainsi formé du radical « limon » et du suffixe « -ade ». Ce mot désigne une
boisson réalisée à base de citrons, le limon étant une variété de citron.

On accorde 0,5 pour la mention du radical « limon » et 0,5 pour la mention du


suffixe « -ade ». On accorde 0,5 pour la mention du mot « boisson » ou équivalent
et 0,5 pour la mention du mot « citron » ou « limon ».
d) Proposez un mot composé sur le même modèle que « limonade ». (1 point)
d) Proposez un mot composé sur le même modèle que « limonade ». (1 point)

Le mot « orangeade » est formé sur le même modèle que « limonade ».

On accepte tous les substantifs construits par dérivation suffixale au moyen


du suffixe « -ade » sur une base nominale, c’est-à-dire endogène. Ex : «
fusillade », « bastonnade », « citronnade », etc.
8. « Ah ! lui, il avait des limons frais ! » (ligne 33) : Indiquez la classe grammaticale
de chacun des mots. (3,5 point)
8. « Ah ! lui, il avait des limons frais ! » (ligne 33) : Indiquez la classe grammaticale
de chacun des mots. (3,5 point)

La classe grammaticale des mots composant cette phrase est respectivement « ah !


» : interjection, « lui » : pronom personnel, « il » : pronom personnel, « avait » :
verbe conjugué, « des » : déterminant article défini, « limons » : nom commun, «
frais » : adjectif qualificatif.

On accorde 0,5 par réponse correcte. On accepte une dénomination imprécise si


elle est juste, comme « lui » est un pronom ou « des » est un déterminant.
9. « Quelle heure est-il ? » (ligne 19)
a) De quel type de phrase s’agit-il ? (0,5 point)
9. « Quelle heure est-il ? » (ligne 19)
a) De quel type de phrase s’agit-il ? (0,5 point)

Il s’agit d’une phrase interrogative.

On n’accepte aucune autre réponse.


b) Quelle remarque pouvez-vous faire sur le « il » employé dans cette phrase ? (1
point)
b) Quelle remarque pouvez-vous faire sur le « il » employé dans cette phrase ? (1
point)

Le verbe est en emploi impersonnel. Le pronom « il » est donc un sujet impersonnel


(grammatical ou apparent). Il ne désigne pas une personne. Son emploi est
purement grammatical.

On attend des réponses comme « le pronom est vide de sens », « le pronom est
impersonnel », « le pronom ne désigne pas une personne », etc. Si la réponse n’est
pas pleinement satisfaisante, on accorde 0,5 par remarque pertinente.
10. « Je frotte mes yeux, je tends mon regard, les lettres s’effacent ; les lignes se
mêlent, je saisis encore le coin d’un mot, puis plus rien. » (lignes 20-22)
Réécrivez ce passage en remplaçant « Je » par « Nous », en mettant les verbes
à l’imparfait de l’indicatif et en faisant toutes les modifications nécessaires. (10
points)
10. « Je frotte mes yeux, je tends mon regard, les lettres s’effacent ; les lignes se
mêlent, je saisis encore le coin d’un mot, puis plus rien. » (lignes 20-22)
Réécrivez ce passage en remplaçant « Je » par « Nous », en mettant les verbes
à l’imparfait de l’indicatif et en faisant toutes les modifications nécessaires. (10
points)

Nous frottions nos yeux, nous tendions notre regard, les lettres s’effaçaient ; les
lignes se mêlaient, nous saisissions encore le coin d’un mot, puis plus rien.

+1 par mot correctement transformé ; 0 par transformation non réussie ; -1 par


erreur de copie.
Ex : un élève qui transforme correctement 7 mots mais n’écrit pas tels quels 2
mots qui ne devaient pas être transformés => +7 -2 = 5/10
On accepte la transformation « nos regards » si le nom est bien au pluriel «
regardS ».

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