12 - E61b2 - 12 - 298 V1 Atex
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Cette seconde directive a fait l’objet d’une transcription en droit français depuis le 24 décembre
2002 (Décrets 2002-1553 et Décret 2002-1554) en intégrant un certain nombre de modifications
au Code du travail.
Les obligations pour les chefs d’établissement qui découlent de ces textes sont :
• Appliquer des principes de prévention en cas de risques d’explosion :
• empêcher la formation des atmosphères explosives,
• si l’on ne peut empêcher la formation des atmosphères explosives, éviter leur
inflammation et atténuer les effets nuisibles ;
• Evaluer globalement les risques d’explosion ;
• Déterminer les emplacements où peuvent se produire des Atmosphères explosives ;
• Constituer un document relatif à la protection contre les risques d’explosion ;
• Former et informer les salariés internes ou externes.
Délais d’application :
SOCOTEC a été mandaté pour l’assister dans sa démarche en vue d'évaluer les risques
d'explosion, de définir le classement des zones à risques d'explosion et de proposer une ébauche
de plan d'action.
La visite des nouvelles installations a été réalisée le 12 novembre 2012 par d’un ingénieur chargé
d’affaires de SOCOTEC, Baptiste DUBEAUX, accompagné par Mme LOIZEAU, responsable
qualité et Mr LADRAT, responsable administratif et distillation.
Le présent document reprend le zonage des chais établi en 2006 par Jacques COLLET,
SOCOTEC, accompagné lors de la visite du site par Christian GAUSSEM, Maître de Chai.
Rappel : le document de "définition" des atmosphères explosives est réalisé sous la responsabilité
du Chef d’établissement (conformément à l’article R232-12-28 du décret N° 2002-1553 du 24
décembre 2002, relatif aux dispositions concernant la prévention des explosions).
6) Norme NFPA 497 : "Recommanded Practice for the Classification of flammable liquids,
gases or vapors and of hazardous (classified) locations for Electrical Installations in Chemical
Process Areas" – 1997 Edition.
10) Norme International CEI 61241-10 : "Matériel électrique pour utilisation en présence de
poussières combustibles". Partie 10 – Classification des emplacements où des poussières
combustibles sont ou peuvent être présentes. Edition – Juillet 2004.
12) Arrêté du 8 juillet 2003 complétant l’Arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la signalisation de
sécurité et de santé au travail.
13) Arrêté du 8 juillet 2003 relatif à la protection des travailleurs susceptibles d’être exposés à
une atmosphère explosive.
14) Décret n° 96-1010 du 19 novembre 1996 relatif aux appareils et aux systèmes de
protection destinés à être utilisés en atmosphères explosibles.
La méthodologie proposée par SOCOTEC et appliquée dans la démarche de définition des zones
ATEX est basée sur :
• les éléments de la réglementation en vigueur à ce jour,
• les normes et autres documents de référence cités dans le paragraphe précédent,
• l'expérience de SOCOTEC en matière de risques industriels.
De manière à prendre en compte toutes les spécificités des installations et pratiques sur le site,
tant en fonctionnement normal, qu'en phase transitoire (démarrage et arrêt d'installations), en
cours de maintenance, et en marche dégradée (dysfonctionnements potentiels), SOCOTEC
apporte son assistance technique au sein du groupe de travail pour procéder à l’évaluation des
risques d’explosion suivant la méthodologie suivante :
Etape 1 : Identification des zones à risque d’explosion et établissement d’un plan de zonage
théorique qui résulte de l’application des référentiels normatifs
Après avoir procédé au récolement des documents utiles et sur la base des référentiels normatifs,
le groupe de travail analyse l’ensemble de ces éléments et propose une première classification
des différentes zones identifiées ATEX.
Pour rappel, la Réglementation donne une définition précise de la classification des zones à risque
de formation d’ATmosphères EXplosives, en 3 types :
Plus précisément, le type de zone peut être défini avec le tableau ci-dessous (issu de la norme NF
EN 60079-10) qui prend en compte le degré de dégagement de la source et les conditions de
ventilation :
2
Ventilation
3
Degré de ventilation
Fort Moyen Faible
Degré de 4
dégagement
1 Disponibilité
Bonne, assez
Assez Assez
Bonne Médiocre Bonne Médiocre bonne ou
bonne bonne
médiocre
(Zone 0 EN) (Zone 0 Zone 0 Zone 0
(Zone 0 EN)
Continu Zone non EN) Zone 0 + + Zone 0
Zone 2
dangereuse Zone 1 Zone 2 Zone 1
(Zone 1 EN) (Zone 1 Zone 1 Zone 1
(Zone 1 EN)
Premier Zone non EN) Zone 1 + + Zone 1 ou Zone 0
Zone 2
dangereuse Zone 2 Zone 2 Zone 2
(Zone 2 EN) (Zone 2 EN)
Zone 1 et même
Deuxième Zone non Zone non Zone 2 Zone 2 Zone 2 Zone 2
zone 0
dangereuse dangereuse
NOTE : « + » signifie « entouré par »
Zone 0 EN, 1 EN et 2 EN indique une zone théorique dont l’étendue serait négligeable dans les conditions normales.
1
Degré de dégagement :
• Continu : Dégagement qui se produit en permanence ou dont on s’attend à ce qu’il de produise pendant de longues périodes
• Premier : Dégagement dont on peut s’attendre à ce qu’il se produise de façon périodique ou occasionnelle en fonctionnement normal
• Deuxième : Dégagement dont on ne s’attend pas à ce qu’il se produise en fonctionnement normal et dont il est probable que, s’il se produit, ce sera
seulement à une faible fréquence et pour des courtes périodes
2
Type de ventilation :
• Naturelle
• Artificielle
3
Degré de ventilation :
• Fort : la ventilation est capable de réduire la concentration à la source de dégagement à une limite < LIE
• Moyenne : la ventilation maîtrise la concentration (situation stable) et permet d'éliminer l'atmosphère explosive en fin de dégagement
• Faible : la ventilation ne maîtrise pas la concentration ; l'atmosphère explosive persiste après le dégagement
4
Disponibilité de ventilation
• Bonne : la ventilation existe de façon permanente
• Assez bonne : la ventilation existe pendant le fonctionnement normal, des interruptions sont permises mais de façon peu fréquente et pour de courtes
périodes
• Médiocre : la ventilation ne satisfait pas aux critères d'une ventilation très bonne ou bonne, toutefois, on ne s'attend pas à des interruptions
prolongées
Pour chaque équipement et/ou installation, l’intervenant SOCOTEC poursuit son analyse et :
• Evalue les risques d’explosion au regard des moyens de prévention et de protection
existants ;
• Mesure les écarts entre le référentiel théorique proposé par les normes et la réalité de
chaque équipement ;
• Estime la gravité du risque identifié ainsi que sa probabilité de survenance ;
• Propose une hiérarchisation des risques d’explosion à partir de la matrice ci-dessous et
défini les priorités du plan d’action ;
• Finalise le plan de zonage des différentes zones ATEX.
L’ensemble de cette démarche est synthétisé dans le présent document au chapitre 4.5
Classement des zones à risques ATEX.
GRAVITE
Majeur
Grosse quantité > 200
litres ;
Présence humaine
importante ;
B A LEGENDE
Installations Stratégiques
Risque Significatif
A
Atelier mal / Action prioritaire
Moyen
équipé Risque Moyen
20 l < Qté < 200 l
C B B
/ Action complémentaire
Risque Faible
Sans présence humaine C
/ Action secondaire
Mineur Risque traité ou
Petite quantité < 20 l
C C
Non-conformité
mineure
FREQUENCE
Peu probable Probable
Très difficilement possible,
Imaginable même difficilement
Cette matrice représente la hiérarchisation des risques ATEX et permet de lister les priorités
d’actions à mettre en œuvre. Quatre niveaux de risques et d’actions ont été définis. Les 3 premiers
niveaux sont représentés dans la matrice ci-dessus.
Le quatrième niveau correspond aux risques maîtrisés. Le risque est considéré comme maîtrisé
tant que les éléments de maîtrise du risque sont maintenus et contrôlés et sous réserve de la
conformité du matériel dans les zones concernées :
Le pré-diagnostic de situation montre que les activités susceptibles de présenter des risques ATEX
sont celles au sein des chais et du nouveau bâtiment de production.
Concentration
T auto-infla T auto-infla
Produit
couche (°C) nuage (°C) ∅ (µm) mini explosion Propriétés
3
(g/m )
Poussière Non Non Non Non déterminée
<500
d’orange séchée déterminée déterminée déterminée Source : Mélanges explosifs INRS
(1) EMI : Energie minimale d’inflammation (nuages)
(2) Pmax : Pression maximale d’explosion
Les eaux de vie (70%) sont produites en dehors du site visé par la présente analyse. Sur le site,
elles sont stockées soit (suivant le type de chais) :
• En barriques en racks : Dans ce cas, les barriques reçoivent un complément une fois par
an en place. Il s’effectue à l’aide d’une canalisation flexible reliée à une pompe, et munie
d’un pistolet à contrôle de niveau. Deux opérateurs par chais effectuent ce remplissage.
Par ailleurs, il peut exister dans les chais une activité de vidage par aspiration et de
remplissage complet de barriques.
• En tonneaux : ils disposent d’une trappe en partie haute faisant office d’évent. Ils sont
remplis (ou vidés) par un système de pompage automatisé. Le contrôle du niveau
s’effectue de manière visuelle (tube de niveau). Les chais n° 3, 4, 5 et 8 sont équipés de
canalisations fixes permettant le remplissage et la vidange.
• En cuves inox : Elles disposent d’évents dégazant à l’intérieur des locaux et à l’extérieur
pour le chai 1 et les cuveries de la distillerie. Elles sont remplies (ou vidées) par un
système de pompage automatisé. Le contrôle du niveau s’effectue de manière visuelle
(tube de niveau).
Certaines peuvent contenir du cognac (40%) dans la cuverie de préparation (chai 1).
La station de pompage du site est située dans un coffre semi-enterré à l’extérieur, ventilé à
proximité du chai de préparation n°5.
Des transferts d’eaux de vie ou de Cognac sont effectués à l’aide de pompes mobiles équipées de
flexibles.
L’établissement disposait auparavant d’une installation d’embouteillage pour des alcools à 40% ou
18°. Cette installation a été démantelée suite à la création d’une nouvelle unité de production
(dépoussiérage, zestage et distillation).
Dry cooler.
Distillation
Assemblage distillats-alcool
liquoriste- eau
Stockage d’alcool
4.5.2.2 Tamiseur
Le process débute par le transfert des écorces d’oranges de la zone de stockage à la zone de
production. La préparation des écorces consiste à vider manuellement les sacs de jute au niveau
d’une trémie pour les faire passer par un tamisage et un épierrage afin de séparer les écorces des
éventuelles impuretés présentes avec les écorces. Le tamisage est réalisé mécaniquement et
génère des poussières à l’intérieur des installations.
Les installations de tamisage-épierrage sont équipées de gaines d’aspiration reliées à un
dépoussiéreur faisant l’objet d’un zonage.
4.5.2.3 Zestage
Les écorces en sortie du tamiseur ne sont pas à l’origine d’émission de poussières. Elles sont
placées dans des cylindres inox de 600 l noyés d’eau pour réhydrater les écorces.
L’opération de zestage consistant à séparer la peau blanche de l’écorce d’orange est réalisée
mécaniquement après la réhydratation. Une fois les écorces pelées, elles sont placées dans de
nouveaux cylindres remplis automatiquement d’environ 150 l d’alcool à 97° et d’huiles essentielles.
Les cylindres sont remplis dans un second temps d’environ 140 kg d’écorces d’orange et enfin
d’environ 300 l d’eau brute. Le TAV du mélange est alors de l’ordre de 30%. Une fois les cuves
remplies, elles sont fermées avec un couvercle hermétique et stockées pendant une dizaine de
jours dans la zone de macération.
4.5.2.4 Distillation
La distillerie est équipée de 4 alambics (3 alambics de 72 hl et 1 alambic de 40 hl). Ces alambics
sont équipés d’échangeurs à vapeur (absence de bruleurs gaz). Le schéma ci-dessous présente le
principe de distillation qui sera appliqué à Bourg-Charente.
hiver
4.5.3 Chaudière
La production de vapeur utilisée pour la distillation est assurée par une chaudière alimentée par le
gaz de ville. Ses caractéristiques sont les suivantes :
- 2980 kW
- 2,8 tonnes de vapeur/h à 8 bars
Afin de maintenir une atmosphère en dessous de la L.I.E (Limite Inférieure d’Explosion) au sein de
la chaufferie, une aération adaptée avec ventilation mécanique est installée.
Une fois par an, le niveau des barriques est complété. L’ajout en eaux de vie est d’environ 4 à 5
litres. Pendant cette opération, des vapeurs peuvent se dégager de la bonde. Toutefois, la quantité
de vapeurs reste très limitée.
Pour les tonneaux et les cuves, les taux de rotation d’eaux de vie sont plus importants. Ainsi, lors
des opérations de remplissage des vapeurs sont émises. Pendant les périodes de stockage ‘mort’,
compte tenu de la grande surface de liquide, des vapeurs peuvent être émises par les évents ou
les trappes en fonction de la température du liquide (si elle dépasse le point d’éclair).
Le contrôle du remplissage est effectué à l’aide d’un tube de niveau. Il peut arriver
accidentellement (mauvaise manœuvre, mauvaise appréciation des volumes) qu’il se produise un
débordement par les évents ou trappes. Les quantités mises en jeu peuvent être importantes si
l’incident n’est pas détecté rapidement. La flaque d’eaux de vie peut donc être importante et
générer une ATEX.
4.7.4.2 Zestage
Les cylindres inox de 600 l contenant les zestes d’orange sont automatiquement remplis d’huiles
essentielles et d’environ 150 l d’alcool à 97°. Dans un second temps, les cylindres sont remplis
d’eau brute et le TAV du mélange est alors de l’ordre de 30%. Une fois les cylindres remplis, ils
sont fermés avec un couvercle hermétique et stockées pendant une dizaine de jours dans la zone
de macération.
Des vapeurs peuvent se dégager du cylindre lors de l’opération de remplissage d’environ 150 l
d’alcool à 97° puis lors de la mise en attente des cylindres (trois maximum) pour être remplis
d’eau.
4.7.4.3 Distillation
Les principaux risques résident dans l’opération de distillation compte tenu de l’émission de
vapeurs d’alcool avec une température au-dessus du point éclair.
Du fait de la présence de stockage d’alcool en sous-sol de la distillerie, on retrouve les mêmes
zones de formation d’atmosphères explosive que celles présente dans les chais du site :
• Ciel de cuve et évent des cuves de stockage (cuves des flegmes, cuves de distillation,
cuve d’assemblage, cuve liquoriste…)
• Au moment du dépotage ou du remplissage des citernes routières
• Lors des transferts d’alcool
Toute tuyauterie susceptible de contenir du gaz fait l'objet d'une vérification d'étanchéité avant sa
mise en service, et des vérifications techniques sont réalisées périodiquement. Le résultat de cette
vérification est consigné dans le dossier d’exploitation.
L’exploitant dispose d’un plan à jour décrivant le réseau de canalisations et les équipements ainsi
que les accessoires de canalisations nécessaires à la sécurité.
Compte tenu des dispositions prises pour l’utilisation des installations fonctionnant au gaz, aucun
zonage ATEX ne sera réalisé.
8 Stockage Cuves inox Eaux de 20-25°C Cuves Naturelle Ciel de cuve 2 Les évents ne sont pas actuellement collectés et
(chais 10) vie à des vapeurs sont émises dans le local. Les
Events
70°GL risques sont principalement liés au débordement
des cuves par les évents. Dans ce cas, la nappe
peut être importante. Sans mesure de protection
(contrôle de niveau, collecte d’évents), l’ensemble
du chai est classé en zone 2. Voir les mesures
possibles pour déclasser le chai.
9 Stockage Cuves inox Eaux de 20-25°C Cuves Naturelle Ciel de cuve 0 Events de cuves raccordés à l’extérieur voire par
(chais 1) vie à l’intermédiaire d’une cuve de contrôle de présence
Canalisations évents 0
70°GL de liquide – mise en place d’arrête-flamme en
Sortie d’évents 1/2 sortie
Voir Schéma 2 en annexe
10 Chais à tonneaux Eaux de 20-25°C Néant Tonneaux 2 Dans la mesure où le risque de débordement
vie à n’est pas totalement maîtrisé, le chai est classé en
Trappe zone 2 en partie basse sur une hauteur de 1 m.
70°GL
Pas de source d’ignition en partie basse.
Collecte en caniveaux vers bassin de rétention
Vérifier pour la pompe du chai 8
12 Pompes de transfert Eaux de 20-25°C Pompes de transfert et Néant Fuite accidentelle Afin de ne pas classer autour des pompes, les
mobiles vie à flexible mesures organisationnelles devraient être mises en
70°GL place :
Procédure obligeant la présence d’un opérateur.
Procédure d’urgence en cas de fuite accidentelle
Formation sécurité du personnel
Analyse des accidents
13 Contrôle du creux Eaux de 20-25°C Barrique Néant Débondage 0 Action de courte durée – quelques secondes
vie à (dans la Pas de mouvement d’eaux de vie
70°GL barrique)
14 Fosse de pompage Eaux de 20-25°C Pompe de transfert Néant Fuite accidentelle 2 Afin de déclasser la fosse, il pourrait être envisagé
vie à (dans la
de mettre en place un détecteur de liquide avec
70°GL fosse) alarme
15 Ligne de dépotage en Eaux de 20-25°C Dégazeur et filtre Néant Dégazeurs et fuite Chai sur rétention avec acheminement des
chai 5 vie à accidentelle liquides vers rétention extérieure
70°GL
16 Dépoussiéreur Jetline Poussière 20-25°C Poussière organique Mécanique Réseau d’aspiration HZ Faible quantité de poussières issues du tamisage
d’orange combustible <500 µm
séchée Forte Volume intérieur des …20… S’assurer de la bonne fixation du bac de réception
manches filtrantes … sur le support pour éviter son décrochage.
Bonne
Zone d’air propre du …22… Nettoyage régulier de la zone si nécessaire
dépoussiéreur …
Volume intérieur du 21
bac de réception
Consignes et nettoyages
Des consignes d’exploitation et de sécurité doivent être mises en place et rappellerons notamment
l’interdiction de fumer et d’apporter des points chauds dans ces zones.
Adéquation du matériel
Les matériels, appareils et systèmes de protection destinés à être utilisés dans les emplacements
où des atmosphères explosives peuvent se présenter doivent être sélectionnés conformément aux
catégories prévues par la Directive 94/9/CE :
Lorsque des équipements construits et testés conformément à des Normes plus anciennes sont
encore utilisés, ils peuvent être maintenus en service à condition qu’ils soient entretenus de
manière correspondante et qu’une évaluation des risques n’ait pas formulé des conclusions
contraires.
On entend par équipement : appareils photo, téléphone portable, talkie-walkie, chariot élévateur,
équipement de protection ou de travail (éviter les charges électrostatiques), outils à main, …
Une signalisation de ce type est par exemple nécessaire pour les locaux ou emplacements où
peuvent se présenter des atmosphères explosives. Il est par contre inutile de signaler une partie
d’installation que sa conception protège totalement contre l’explosion. Lorsque seule une partie du
local et non l’ensemble constitue l’emplacement dangereux, celle-ci peut être signalée par
exemple par des hachures jaunes et noires sur le sol.
Les consignes relatives aux lieux de travail présentant des risques d’atmosphères explosives font
apparaître en particulier où se situent les risques d’explosion, qui est autorisé à y travailler et sous
quelles conditions, les équipements mobiles qui peuvent être utilisés et, le cas échéant,
l’équipement de protection individuelle qui doit être porté.
Les consignes relatives aux équipements de sécurité et aux conduites à tenir sont également
formalisées et communiquées au personnel.
Cette formation explique comment le risque d’explosion survient et dans quelles zones du lieu de
travail. Elle présente les mesures de protection contre les explosions et explique leur
fonctionnement. Elle explique aussi la manipulation correcte des équipements de travail. Les
travailleurs sont informés de l’exécution sûre des travaux dans les emplacements dangereux ou à
proximité. Cette information explique également l’importance de l’éventuelle signalisation des
emplacements dangereux et indique les équipements mobiles dont l’utilisation est autorisée dans
ces zones.
Les travailleurs doivent être également informés sur les équipements de protection individuelle
obligatoires lors des travaux. La formation doit aussi faire référence aux consignes existantes.
Pour les personnels des entreprises extérieures, que ce soit dans le cadre d’un contrat annuel ou
pour des travaux ponctuels, les interventions doivent donner lieu à l’établissement d’un plan de
prévention. Ce plan de prévention identifie les zones à risque d’atmosphères explosives, les
risques associés et détaille les mesures de prévention à prendre en considération.
Interdiction de fumer
Au minimum, toutes les zones à risque d’atmosphères explosives doivent faire l’objet d’une
interdiction stricte de fumer (affichage existant) et d’apporter des points chauds.
Ventilation
• Ventilation naturelle
Il s’agit du type de ventilation qui est réalisé par le mouvement de l’air causé par le vent et/ou des
gradients de température. En plein air, la ventilation naturelle sera souvent suffisante pour assurer
la dispersion d’une atmosphère explosive qui apparaîtrait dans la région. La ventilation naturelle
peut aussi être efficace dans certaines situations à l’intérieur de bâtiments (par exemple, quand un
bâtiment a de larges ouvertures dans ses murs et/ou son toit).
Note : A l’extérieur, il convient normalement de baser l’évaluation de la ventilation sur une vitesse minimale estimée du
vent de 0,5 m/s, présente de façon pratiquement continue. La vitesse du vent dépasse fréquemment 2 m/s.
Exemples de ventilation naturelle :
• des situations de plein air typiques de celles des industries chimiques et pétrolières, par
exemple des structures ouvertes, des faisceaux de tuyauteries, des ensembles de pompes et
des équipements connexes à l’air libre,
• Ventilation artificielle
• Il convient que son efficacité soit sous contrôle et sous surveillance,
• Il convient de prendre en considération le classement de la région immédiatement à
l’extérieur du point de rejet et du système d’extraction,
• Il convient normalement que l’air assurant la ventilation d’une région dangereuse soit
pris dans une région non dangereuse,
• Il convient de déterminer la localisation des dégagements, leur degré et taux de
dégagement avant d’arrêter les dimensions et la conception du système de ventilation.
Exemples de ventilation artificielle générale :
- un bâtiment équipé de ventilateurs dans les murs et/ou dans le toit afin d’améliorer la
ventilation générale du bâtiment,
Exemples de ventilation artificielle locale :
- un système d’extraction d’air/vapeur associé à un équipement de production dégageant de
façon permanente ou périodique une vapeur inflammable,
- un système de ventilation forcée ou d’extraction associé à une région de petites dimensions,
ventilée de façon locale où l’on s’attend, par ailleurs, à l’apparition d’une atmosphères
explosive (ventilation d’une cabine de peinture par exemple).
• Degré de ventilation
L’efficacité de la ventilation à maîtriser la dispersion et la persistance de l’atmosphère explosive
dépendra du degré et de la disponibilité de la ventilation et de la conception du système. Par
exemple, la ventilation peut ne pas être suffisante pour prévenir la formation d’une atmosphère
explosive, mais peut être suffisante pour empêcher la persistance.
On reconnaît trois degrés de ventilation :
* Ventilation forte
Elle est capable de réduire la concentration à la source de dégagement de façon
pratiquement instantanée, ce qui conduit à une concentration inférieure à la limite inférieure
d’explosivité. Il en résulte une zone de faible étendue (voir d’étendue négligeable)
* Ventilation moyenne
Elle est capable de maîtriser la concentration, ce qui conduit à une situation stable dans
laquelle la concentration au-delà de la limite de la zone est inférieure à la LIE pendant que
le dégagement est en cours, et dans laquelle l’atmosphère explosive ne persiste pas de
façon indue après la fin du dégagement.
Ventilation
Degré Degré
de Forte Moyenne Faible
dégagement Disponibilité
Bonne Assez Bonne Médiocre Bonne Assez Bonne Médiocre Bonne, Assez
bonne ou
médiocre
Continu (Zone 0 EN) (Zone 0 EN) (Zone 0 EN) Zone 0 + Zone 0 + Zone 0
Zone 2 Zone 1
Zone non Zone 2 1) Zone 1 1) Zone 0
dangereuse 1)
Premier (Zone 1 EN) (Zone 1 EN) (Zone 1 EN) Zone 1 Zone 1 + Zone 1 + Zone 1 +
Zone 2 Zone 2 Zone 03)
Zone non Zone 2 1) Zone 2 1)
dangereuse 1)
Deuxième (2) (Zone 2 EN) (Zone 2 EN) Zone 2 Zone 2 Zone 2 Zone 2 Zone 1
Zone non Zone non et même
dangereuse 1) dangereuse 1) Zone 03)
1)
Zone 0 EN ; 1 EN ou 2 EN indique une zone théorique dont l’étendue serait négligeable dans les conditions normales
2)
La région en zone 2 créée par un dégagement de deuxième degré peut dépasser celle qui est attribuable à un dégagement de premier
degré ou de degré continu, dans ce cas, il convient de prendre la plus grande distance
3)
Sera zone 0 si la ventilation est si faible que le dégagement tel qu’en pratique une atmosphère explosive soit présente de façon
pratiquement permanente (c’est à dire que la situation est proche d’une situation d’absence de ventilation).
NOTE : « + » signifie « entouré par ».
Tamisage - épierrage
Schéma 2
Zone 0
Schéma 3
Schéma 4