Cours Licence
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INTRODUCTION
Le matériau béton – par nature non homogène – associé à l’acier induit un comportement autrement
plus complexe que ne peut le décrire les hypothèses très simplificatrices de la RDM.
C’est pourquoi, des règles de calcul précises et dédiées au béton armé ont été établies. Elles sont contenues dans
le règlement BAEL (Béton Armé aux Etats Limites).
[Art. A.1.1 du BAEL] Les règles BAEL91 modifiées 99 sont applicables à tous les ouvrages en béton armé, dont
le béton est constitué de granulats naturels normaux, avec un dosage en ciment au moins égal à 300 kg/m3 de
béton mis en œuvre.
- Les constructions suivantes restent en dehors du domaine d’application :
- Les constructions en béton non armé,
- Les constructions en béton léger,
- Les constructions mixtes acier – béton,
- les constructions en béton de résistance caractéristique supérieure à 80MPa (pour les résistances de
60 à 80MPa se reporter à l’Annexe F des règles modifiées en 99),
Les éléments soumis à des températures s’écartant de celles qui résultent des seules influences climatiques.
Ouvrages de référence
1- Règles BAEL91, modifié 99.
2- Traité de physique du bâtiment, Tome 2, Mécanique des ouvrages, édition du CSTB, 1999
3- Précis de bâtiment, Conception, mise en œuvre et normalisation, édition AFNOR, 1991
4- Maîtrise du BAEL91 et des DTU associés, J. PERCHAT et J. ROUX, édition Eyrolles, 1994
5- Cours de béton armé BAEL91. Calcul des éléments simples et des structures de bâtiments, J. P. MOUGIN,
édition Eyrolles, 1992
6- Ouvrages en béton armé, H. RENAUD et F. LETERTRE, édition FOUCHER, 1978
7- Conception et calcul des structures de bâtiment (6 tomes), H. THONIER, édition ENPC, 1995
8- Béton armé IC2 de M. KONIN
p. 1
CHAPITRE 1 : JUSTIFICATIONS ET FONCTIONNEMENT DU BETON ARME
OBJECTIF
Présenter les principes de base du fonctionnement et des calculs du béton armé qui sont très simples mais
impératifs.
1. GENERALITES
Le béton de ciment présente des résistances à la compression assez élevées, de l’ordre de 25 à 40MPa, mais
sa résistance à la traction est très faible, de l’ordre de 1/10è de sa résistance en compression. De plus, le
béton de ciment a un comportement fragile (la rupture se produit de façon imprévisible).
L’acier présente une très bonne résistance à la traction (et aussi à la compression pour des élancements
faibles), de l’ordre de 500MPa, mais si aucun traitement n’est réalisé, il subit les effets de la corrosion. De
plus, son comportement est ductile, avec des déformations très importantes avant rupture (de l’ordre de la
dizaine de %).
Aussi, le principe sous-jacent au béton armé est d’insérer dans la matrice de béton des aciers en zone tendue.
Les exemples ci-dessous illustrent bien le principe de fonctionnement d’un élément en béton armé.
Toute la section de béton est tendue, les aciers longitudinaux reprennent seuls l’effort de traction.
N N
La section de béton est globalement comprimée, les aciers longitudinaux viennent seulement renforcer la
résistance du poteau et assurer un comportement non fragile au béton.
N
p. 2
1.3. CAS DE LA POUTRE EN FLEXION ( MOMENT FLECHISSANT (M) ET EFFORT TRANCHANT (T))
Des aciers longitudinaux (en rouge) sont insérés dans la zone tendue de la poutre pour reprendre l’effet de M. Des
aciers transversaux (en bleu) reprennent l’effort tranchant (T). On les appelle aussi aciers de couture.
p
Un état limite est un état pour lequel une condition requise d’une construction (ou d’un de ses éléments) est
strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de variation défavorable d’une des actions appliquées.
Les conditions de bon fonctionnement de la structure ont été atteintes. La durabilité de la structure est remise en
cause. Cet état limite comprend :
- Etat limite d’ouverture de fissures pour assurer la durabilité et éviter la corrosion des armatures.
- Etat limite de déformation pour éviter que les déformations gênent l’utilisation de la construction.
- Etat limite de compression du béton : on limite volontairement la contrainte de compression à une valeur
raisonnable pour éviter l’apparition d’une fissure parallèle à l’axe neutre.
L’état limite de service atteint remet en cause l’aptitude au service de la structure (fissures, fuites, désordres
divers). En revanche, la sécurité (c’est à dire sa résistance) n’est pas remise en cause.
Le dépassement de cet état conduit à la ruine de la structure. Au-delà de l’état limite ultime, la résistance des
matériaux béton et acier est atteinte, la sécurité n’est plus garantie et la structure risque de s’effondrer. Cet état
limite comprend :
3. ACTIONS ET SOLLICITATIONS
3.1. ACTIONS
Les actions sont l’ensemble des charges (forces, couples, …) appliquées à une construction, ainsi que les
conséquences des modifications statiques ou d’état (retrait, variations de température, tassements d’appuis, etc.)
qui entraînent des déformations de la structure.
3.1.1. Valeurs caractéristiques des actions [Art. A.3.1.]
Les états limites distinguent principalement 2 types d’actions caractéristiques [Art. A.3.1] : les actions permanentes
notées G et les actions variables notées Q.
- le poids propre de la structure, calculé d’après les dimensions prévues aux dessins d’exécution, la
masse volumique du béton armé est prise égale à 25kN/m3
- les charges des superstructures, des équipements fixes, les efforts dus à la terre ou à des liquides
dont les niveaux varient peu, les efforts dus aux déformations permanentes imposées à la
construction, etc.
- Actions de la température
Les valeurs des actions variables courantes (les charges d’exploitation) sont données dans le tableau ci-dessous.
Escaliers 4 kN/m²
Archives 5 kN/m²
p. 4
4.1.1.3. Actions climatiques
Elles sont définies par les règles dites ‘Neige et Vent’ DTU P 06-002 et DTU P 06-006. Pour la pluie, on prendra
une action de 15 daN/m2.
Pour tenir compte des risques non mesurables, on associe aux valeurs caractéristiques des actions un coefficient
de sécurité pour obtenir les valeurs de calcul des actions. Puis on combine ces valeurs de calcul pour établir le cas
de chargement le plus défavorable.
Avec :
G + Q + 0,9 (S ou W) ; G + (S ou W) + 0,8 Q
La combinaison d’action courante à l’ELU est la suivante : 1,35 G max + Gmin + 1,5 Q1 + i Qi
3.2. SOLLICITATIONS
Les sollicitations sont les efforts provoqués, en chaque point et sur chaque section de la structure, par les actions
qui s’exercent sur elle. Elles sont exprimées sous forme d’efforts (normaux ou tranchants), de moment (de flexion
ou de torsion). Les notations RDM sont les suivantes :
Ces sollicitations sont calculées en utilisant les résultats de la RDM en considérant un comportement élastique
linéaire et en négligeant les sollicitations dites du second ordre.
p. 5
4.1. PRINCIPE DES JUSTIFICATIONS
Pour chaque état limite, il existe une sollicitation résistante de calcul Sr obtenue par une méthode de calcul
en supposant que l’état limite est atteint (déformation limite pour l’ELU, contrainte limite pour l’ELS)
Pour chaque état limite et pour la combinaison la plus défavorable on doit vérifier que : S a Sr
Pour le calcul des sollicitations résistantes, on utilise des coefficients partiels de sécurité; ils dépendent du matériau
et de l’état limite considéré; on notera : le béton. Ils interviennent sur les
résistances caractéristiques des matériaux en les divisant.
p. 6
5. ETUDES ET PLANS DE BETON ARME
Ouvrage d’art, etc. Fondations, etc. coupes sur terrain après CCTG et CCTP
sondage Règlement et normes
p. 7
CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX
L’objectif de cette partie est de présenter les principales caractéristiques des matériaux utilisés en Béton Armé,
puis les modèles adoptés pour conduire les calculs réglementaires.
1. LE BETON
On se limitera ici aux aspects relatifs au comportement mécanique du béton. Pour les aspects relatifs à sa
composition et à sa mise en œuvre, on se référera au cours de Matériaux.
Un béton est caractérisé par sa résistance caractéristique à la compression à j jours. La résistance caractéristique
est obtenue à partir de la résistance moyenne obtenue et de l'écart type.
Si des sollicitations sont exercées avant 28 jours on peut calculer la résistance caractéristique au jour considéré f cj.
Pour des bétons non traités thermiquement :
Elle est définie par la relation : ftj = 0,6 + 0,06 fcj (en MPa) en France
ftj = 0,17 + 0,10 fcj (en MPa) en Côte d’Ivoire
On utilise le diagramme contrainte - déformation obtenu par les essais que l'on réduit et que l'on simplifie.
A l'E.L.U.
contrainte
fcj
diagramme réel
déformation unitaire bc
0 2‰ 3,5‰
p. 8
La contrainte de calcul vaut :
Lorsque la section n'est pas entièrement comprimée on peut utiliser le diagramme rectangulaire simplifié présenté
à la figure 2.2 :
bc fbu
yu 0,8yu
G axe neutre
déformations contraintes
A l'E.L.S.
On utilise un diagramme linéaire car on reste dans le domaine élastique, la contrainte admissible de compression
du béton vaut : fbser = 0,6 fcj
fbser | 9,6 | 12 | 15 | 18
Pour des contraintes normales d'une durée d'application < 24 h (module instantané) : Eij = 11000 fcj1/3
Pour des contraintes de longue durée (module de déformation différée) (Fluage et Retrait) : Evj = 3700 fcj1/3
Ce module est utilisé aux ELS pour les calculs de vérification de flèches ou de déformations.
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1.3.2. Retrait
Après coulage, une pièce de béton conservée à l’air tend à se raccourcir. Ceci est dû à l’évaporation de l’eau non
liée avec le ciment et peut entraîner des déformations de l’ordre de 1,5.10-4 sur le littoral et 4.10-4 dans le Nord
selon l’humidité de l’environnement. La principale conséquence du retrait est l’apparition de contraintes internes de
traction, contraintes dont la valeur peut facilement dépasser la limite de fissuration.
1.3.3. Fluage
Sous chargement constant, la déformation du béton augmente continuellement avec le temps (voir figure 2.3). Le
fluage se produit essentiellement dans la pâte de ciment. Cette déformation se stabilise au cours du temps.
Fig. 2.3 : Contrainte appliquée et déformation engendrée en fonction du temps pour un essai de fluage de béton
Pour se protéger des désordres liés au retrait, on adoptera les dispositifs constructifs suivants :
- Disposer des armatures de peaux de faible espacement pour bien répartir les fissures de retrait,
Les aciers pour béton armé sont obtenus par tréfilage ou laminage à chaud. Ce sont des ronds lisses ou des ronds
à surface crénelée ou crantée pour les aciers à haute adhérence. La réalisation de ces surfaces améliore
l'adhérence entre l'acier et le béton et provoque un écrouissage qui améliore la résistance de l'acier. Ils sont livrés :
. en barres de 10 à 12 m,
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2.2. CARACTERES MECANIQUES
Contrairement au béton, un acier a le même comportement à la traction et à la compression sauf s'il y a risque de
flambement.
Tous les aciers ont sensiblement le même module d'élasticité longitudinale qui est : Es = 2.105 MPa.
Un acier est défini par sa limite d’élasticité garantie : fe en MPa.
fe
Allongements ‰
O 20 200
s
Diagramme de calcul : fe
fe/ s
Traction
-10 ‰
Raccourcissements Allongements
fe/Es 10
Compression fe/ s.Es
-fe
p. 11
Dans le cas général, on a donc : fsu =
fe
1,15
A l'E.L.S. pour limiter l’ouverture des fissures, on limite la contrainte de traction des aciers tendus. En fonction
de la destination de la structure (à découvert, à l’abri, en bord de mer), la taille des fissures sont plus ou moins
nocives.
: coefficient de fissuration
De plus :
. Pour les dalles et voiles d'épaisseur e 40 cm, l'écartement des armatures d'une même nappe est min [
25 cm ; 2 e],
. Les armatures de peau pour les poutres de grande hauteur (h 70 cm) ont une section > 1 cm2 par m
de paroi.
2) fissuration très préjudiciable : éléments devant assurer une étanchéité ou éléments exposés à un
milieu agressif (eau de mer, atmosphère marine telle que embruns et brouillards salins, eau très pure,
gaz ou sols particulièrement corrosifs).
2 f
f sser =0,8 min f e ; max e ;110 f tj
3 2
De plus :
. Pour les dalles et voiles d'épaisseur e 40 cm, l'écartement des armatures d'une même nappe est min
[20 cm; 1,5 e],
. Les armatures de peau pour les poutres de grande hauteur ont une section > 5 cm2 par m de paroi,
. Lorsque la partie tendue d'une poutre est constituée de barres de ø > 20 mm, l'écartement de celles-
ci dans le sens horizontal est 3ø .
. De prévoir le plus grand nombre de barres compatible avec une mise en place correcte du béton.
Le critère d’état limite de déformation n’est généralement pas prépondérant en béton armé et ne sera pas
développé.
FP
FTP
2
2.4. ETABLISSEMENT DU TABLEAU DES SECTIONS D’ ACIERS : AS ( ø,N) EN CM
6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
nbre
1 0,28 0,50 0,79 1,13 1,54 2,01 3,14 4,91 8,04 12,57
2 0,57 1,01 1,57 2,26 3,08 4,02 6,28 9,82 16,08 25,13
3 0,85 1,51 2,36 3,39 4,62 6,03 9,42 14,73 24,13 37,70
4 1,13 2,01 3,14 4,52 6,16 8,04 12,57 19,63 32,17 50,27
5 1,41 2,51 3,93 5,65 7,70 10,05 15,71 24,54 40,21 62,83
6 1,70 3,02 4,71 6,79 9,24 12,06 18,85 29,45 48,25 75,40
7 1,98 3,52 5,50 7,92 10,78 14,07 21,99 34,36 56,30 87,96
8 2,26 4,02 6,28 9,05 12,32 16,08 25,13 39,27 64,34 100,53
9 2,54 4,52 7,07 10,18 13,85 18,10 28,27 44,18 72,38 113,10
10 2,83 5,03 7,85 11,31 15,39 20,11 31,42 49,09 80,42 125,66
3. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Afin d’éviter les problèmes de corrosion des aciers, il convient de les enrober par une épaisseur de béton
suffisante. Cette épaisseur, l’enrobage, dépend des conditions d’exposition de l’ouvrage. L’enrobage e de toutes
armatures est au moins égal à (… et toujours supérieur à :
p. 13
3.2. GROUPEMENTS D’ACIERS [ART. A7.2]
Les armatures sont souvent groupées en paquets. Mais leur disposition doit être compacte et opposer le minimum
de gène lors du coulage du béton (en particulier à cause de la taille des granulats). Le diamètre des armatures
longitudinales doit respecter la condition suivante ø l b /10. On retiendra les dispositions constructives suivantes:
Aciers longitudinaux : Pour les dalles et voiles d’épaisseur h, afin d’améliorer l’adhérence acier béton,
On limite le diamètre des aciers longitudinaux à Øl b /10
Aciers transversaux : Pour les poutres de hauteurs h, on limite le diamètre des aciers transversaux à
h b
øt
t min ; l; 0 où b0 est la largeur de l’âme.
35 10
Il convient d’adopter un mode constructif qui permette d’éviter tout désordre engendré par la poussée au vide des
armatures. On adoptera les dispositions présentées ci-dessous :
4.1. HYPOTHESES:
p. 14
. Les déformations se font selon le diagramme des 3 pivots, avec comme limites :
-3,5‰ -2‰
B D
0,259d
3h/7
2
C h d
1
3 As
A
E 10‰
L'acier est utilisé au maximum (allongement 10 ‰). Le raccourcissement du béton est compris entre 0 et -3,5 ‰.
Ce domaine correspond à la flexion simple ou composée et à la traction simple (droite AD).
Le béton est utilisé au maximum (raccourcissement 3,5 ‰). L'acier est tendu ou faiblement comprimé (entre A et
E). Ce domaine correspond à la flexion simple ou composée.
La déformation du béton est de 2‰. La section est entièrement comprimée en flexion composée ou en
compression simple.
p. 15
CHAPITRE 3 : LIAISON ACIER - BETON
Le comportement de l’acier est bien connu et celui du béton également. Le béton armé étant une structure
composite – béton et acier – il est nécessaire de bien connaître aussi le comportement de l’interface entre les deux
matériaux. L’objectif est de :
o de bien connaître les différents paramètres qui influencent le comportement de l’interface (fc28, HA, rond lisse)
o de justifier une des hypothèses importantes des calculs en béton armé, à savoir qu’il n’y a pas de glissement
des barres d’acier
1. ASPECT EXPERIMENTAL
L’adhérence de l’acier et du béton peut être mesurée sur un essai d’arrachement, dont le principe est présenté sur
la figure 2.8 :
Fig. 3.1.a : Dispositif expérimental d’un essai d’arrachement b. Courbes caractéristiques obtenues sur un acier HA et un rond lisse
A partir de ces essais, on obtient des courbes reliant le déplacement s du l’extrémité de l’acier à l’effort de traction
F (la figure 3.1.b présente les courbes obtenues pour un acier HA14 et un rond lisse
- de la longueur ancrée,
- de la qualité du béton
On définit un bon ancrage comme un ancrage où lorsque la barre commence à glisser, celle-ci vient d’atteindre la
limite d’élasticité
p. 16
2. APPROCHE THEORIQUE
L’action du béton sur la barre peut être remplacée par une contrainte normale (serrage) et une contrainte
tangentielle (adhérence). Si par ailleurs on suppose que cette contrainte d’adhérence est constante le long
de la barre, on obtient la modélisation présentée sur la figure 3.2. S’il n’y a pas de glissement,
Fig. 3.2 : Modélisation d’un essai d’arrachement : la barre dans le béton, la barre isolée avec les contraintes
résultantes de l’action du béton, l’effort dans la barre
L’équilibre selon x conduit à l’équation :
3. ANCRGAES
On définit la longueur de scellement droit ls comme la longueur à mettre en œuvre pour avoir un bon ancrage
droit. Le bon ancrage étant un ancrage pour lequel le glissement a lieu au moment où le comportement de la barre
entre dans le domaine plastique, on a : Fext= A s fe au moment où la barre commence à glisser. En notant que
fe
l AB ls , u et A s 2
/ 4 , on obtient : l s
4 s
Dans la pratique les calculs d’ancrage sont réalisés à l’ELU et la valeur de la contrainte d’adhérence est donnée de
façon forfaitaire (A.6.1,21) par : su 0,6 s2 f tj , où le coefficient de scellement s vaut 1 pour les ronds lisses et
1,5 pour des aciers HA. On retiendra que la longueur de scellement droit ls dépend du type d’acier (via fe et s) et
de la qualité du béton (via ftj ). Le BAEL propose d’adopter les valeurs forfaitaires suivantes (A.6.1,22, déconseillé):
40 pour un HA 400
ls
50 pour un HA 500 ou un rond lisse
Pour des aciers HA, on utilisera la figure 3.3 pour calculer la longueur de scellement droit ls.
Chaque barre d’un paquet de barres sera ancrée individuellement. Pour ancrer les barres d’un paquet de deux
barres il faudra prévoir 2 × ls et pour un paquet de trois barres (2 + 1,5) × ls, puisque la troisième barre a un
périmètre utile de seulement 2 /3 .
p. 17
Fig. 3.3 : Evolution de la longueur de scellement droit en fonction de fcj
Par manque de place, comme aux appuis de rives par exemple, on est obligé d’avoir recourt à des ancrages
courbes afin de diminuer la longueur d’encombrement de l’ancrage. On pourrait aussi penser au gain d’acier, mais
celui-ci est plus faible que le coût de la main d’œuvre nécessaire au façonnage de l’ancrage. Donc, quand il n’y a
pas de problème pour placer un ancrage droit, c’est cette solution qu’il faut adopter.
Un ancrage courbe est composé de deux parties droites AB et CD de longueurs et, respectivement, et d’une
partie courbe BC de rayon de courbure R et d’angle. (Voir figure 3.4).
Effort repris par la partie courbe On s’intéresse ici à l’effort repris par la partie courbe. Pour cela, isolons un
tronçon élémentaire d’ancrage d , comme indiqué sur la figure 3.5 :
p. 18
On distingue :
- dT et dN les efforts de contact entre l’armature et le béton, tels que dT = dN, où est le coefficient de
frottement acier-béton ( 0,4),
-dA l’action due à l’adhérence le long de ds R d , soit dA su
Rd en supposant que la contrainte
d’adhérence est constante le long de l’ancrage. L’équilibre du tronçon élémentaire conduit aux deux équations
suivantes en projection sur les axes x et y :
dA dN F cos d / 2 F dF cos d / 2 0 sur x
dN F sin d / 2 F dF sin d / 2 0 sur y
Comme d est très petit, on en déduit que cos (d / 2) 1, sin (d / 2) d / 2 et dF d 0 . Les équations de
l’équilibre se réduisent à :
su Rd dN dF sur x
dN Fd sur y
On en déduit une équation différentielle (du premier ordre avec second membre) vérifiée par F :
dF
F R
d
su
Effort total de l’ancrage courbe L’effort total repris par l’ancrage courbe vaut donc :
F FA su su
R su
Où ls est la longueur de scellement droit de l’ancrage droit équivalent. On ne confondra pas ls à la longueur
développée de l’ancrage courbe ld donnée par :
5,5 pour un HA
ld R
3 pour un rond lisse
Le BAEL propose d’adopter le crochet normal à 180° (A.6.1,253) de longueur d’encombrement de l’ancrage
l a 0,4 l s pour des aciers HA (voir figure 3.6).
p. 19
4. RECOUVREMENTS ET COUVRE-JOINTS
Les longueurs commerciales des barres (12 m), imposées par les conditions de transport ne permettent pas
d’armer les éléments de béton de grande longueur avec des barres d’un seul tenant. De plus, la réalisation d’un
ouvrage comporte très souvent plusieurs phases de bétonnage, la liaison entre deux parties est assurée par des
aciers en attente.
Les barres devront donc se chevaucher sur une longueur lr appelée : longueur de recouvrement utilisant le
béton comme agent de liaison. Ainsi, si c’est l’entraxe des barres :
Si c < 5ø lr = ls
Si c 5ø lr = ls + c.
Dans tous les cas de recouvrement, il est nécessaire de disposer des armatures de couture pour empêcher
l’ouverture des fissures à 45°.
Dans le cas des barres comprimées en permanence, il faudra toujours utiliser des jonctions rectilignes avec :
lr = 0,6 ls. Et en utilisant au moins 3 nappes d’aciers de couture sur la longueur de recouvrement.
1. TRANSPORT DU BETON
En général l’usine de préfabrication est peu éloignée (30 à 45 mn) et le transport se fait par camion toupie
(malaxeur à axe légèrement incliné sur l’horizontale de 4 à 6 m3) ; il faudra comparer le temps de prise (2 à 3h) et
celui mis pour le transport.
Pour des trajets de quelques centaines de mètres, on utilise des bennes automotrices ; il faut surveiller alors la
ségrégation due aux vibrations de circulation (au besoin re-malaxer à l’arrivée).
Dans la plupart des cas, une benne (500 à 1000 litres) suspendue à une flèche de grue ne pose pas de problème si
sa forme est étudiée pour le déversement du béton dans le coffrage.
Dans certains cas et selon les conditions économiques, on utilise une pompe à béton qui peut refouler le béton sur
100 à 200 m au maximum.
2. COFFRAGES
Stabilisateurs Réglages de géométrie (horizontale et verticale) – sécurité par rapport au poids et au vent
2.2. DECOFFRAGE
Possible : utiliser des coffrages démontables par morceaux ou des formes coniques (angle de dépouille de
5° environ)
Il sera fonction de la nature de la peau : on utilise le bois brut en planches (1), le contreplaqué (10), la tôle
métallique (3000). (x) indique le nombre moyen de réemplois.
3. ARMATURES
Elles pourront être stockées à l’air libre car quelques piqûres de rouille ne peuvent que contribuer à une meilleure
adhérence.
C’est le cas général des poutres et poteaux tant que les problèmes de manutention (poids, rigidité) ne sont pas
insurmontables.
3.3. CALAGE
Les cales en mortiers sont réservées pour les surfaces de coffrages horizontales alors que les distanciers en
plastique le sont pour les faces verticales. On s’efforcera de choisir les distanciers présentant le minimum de
surface d’appui sur le coffrage afin d’éviter les défauts de parements.
Il n’est jamais possible de couler un ouvrage avec un seul coffrage ; il est donc nécessaire de prévoir des surfaces
de reprise de bétonnage traversées par des aciers en attente ; ceux-ci devront toujours présenter une longueur
suffisante (égale ou supérieure à celle de scellement droit – sauf pour les éléments comprimés).
4. BETONNAGE
Pour éviter la ségrégation, le déversement s’effectue au moyen d’un plan incliné ou à l’aide d’une goulotte (tube ou
demi-tube) ; ensuite selon les dimensions, on utilise la pelle ou le râteau.
Afin de chasser l’air occlus dans le béton, il faut vibrer le béton dans toute sa masse : les frottements internes sont
ainsi supprimés, les bulles d’air peuvent remonter en surface et les granulats se réarrangent pour donner un
squelette plus compact.
4.3. FINITIONS
Elles consistent à dresser le béton sur la surface libre supérieure à l’aide de règles s’appuyant sur des guides noyés
dans le béton ou fixés sur le coffrage ; cette méthode permet d’obtenir une surface réglée.
Par la suite et selon la destination de l’élément, on peut procéder au talochage, au lissage à la truelle, au
bouchardage ou pratiquer des indentations à la truelle dans le cas de surface de reprise.
Par la suite, la prise du béton a lieu et l’eau en surface s’évapore plus ou moins lentement selon les conditions
atmosphériques ; pour éviter ce dessèchement en surface qui provoquerait un retrait localisé donc des fissures, on
réalise la cure du béton : cela consiste (au choix) à :
couvrir le béton avec des sacs en toile humide,
arroser en pluie fine en permanence,
pulvériser un produit de cure.
4.5. DECOFFRAGE
Il devra être fait quand le béton aura suffisamment durci pour pouvoir se porter ; en moyenne on pratique les
délais minimaux suivants :
1 jour pour les murs et poteaux
1 ou 2 jours pour les poutres préfabriquées
1 semaine pour les éléments horizontaux coulés sur place mais en n’oubliant pas de placer des étais
pendant encore 3 semaines.
Pour diminuer ces délais, on peut utiliser un adjuvant accélérateur de prise ou étuver le béton ; ceci est très utilisé
en préfabrication où l’immobilisation du coffrage est coûteuse.
5.1. ACIERS
En présence d’air et d’eau, l’acier s’oxyde et on assiste à la formation de rouille expansive, celle-ci peut faire éclater
le béton qui l’enrobe et permettre ainsi la progression de l’oxydation.
Dans le béton, les alcalis du ciment créent un milieu basique (pH > 7), ce qui passive l’acier enrobé par ce béton ;
donc tout va bien tant que le béton reste compact et sans fissures.
Par contre dans le cas contraire, la carbonatation du béton rendue possible par la circulation de l’air (dans les
fissures), fait chuter le pH et l’acier est dépassivé. Il faut tout de même noter que cette carbonatation est une
réaction chimique très lente et très sensible à l’environnement atmosphérique.
5.2. BETONS
dues au retrait de la pâte de ciment qui met les aciers en compression et le béton en traction,
dues aux tassements différentiels du béton frais dans son coffrage quand celui-ci présente des variations
brusques de hauteur de coulage.
Les altérations de la pâte de ciment : la réaction de prise du ciment libère de la chaux libre, celle-ci peut être
dissoute par l’eau pure ou acide, son départ rend le béton poreux donc vulnérable,
attaquée par les sulfates (eau de mer, eaux séléniteuses dans le sol) qui forment avec la chaux du sulfo-
aluminate de calcium ou ettringite ; ce sel expansif provoque la destruction du béton par gonflement.
Pour remédier à ces problèmes, il faut fixer la chaux en rajoutant de la pouzzolane broyée lors de la fabrication du
ciment ou en utilisant un ciment au laitier (CLK).
de la ségrégation en pied de mur ou poteau ou lors d’une reprise de coulage si la vibration a été mal faite,
L’objectif de tout calcul est de définir les dimensions du coffrage ainsi que le ferraillage de tous les éléments d’une
construction.
La notion d’états limites introduit un nombre important de conditions. Il faut en effet s’assurer que l’élément de
structure étudié satisfasse les conditions imposées par l’Etat Limite de Service (ELS) mais aussi par l’Etat Limite
Ultime (ELU). C’est pourquoi, le calcul de béton armé est basé sur le principe du dimensionnement / vérification.
Dans un premier temps, une phase de dimensionnement qui va permettre de déterminer une première
valeur de section d’aciers. Ce dimensionnement résulte de l’application d’une seule des dispositions
réglementaires.
Dans un deuxième temps, on vérifie que toutes les conditions réglementaires sont satisfaites.
Ainsi dans le cas général, si le dimensionnement exploite une condition de l’ELS, la vérification sera réalisée avec
les conditions de l’ELU ou vice-versa.
3) Détermination des courbes enveloppes et déduction des « sections dangereuses » (valeurs maximales
des sollicitations)
4) Dimensionnement au droit de ces « sections dangereuses » des sections d’armatures à l’ELS (ou l’ELU)
OBJECTIF
1- Déterminer les armatures dans une pièce tendue. Disposition rare et à éviter puisque le béton résiste
mal à la traction.
2- Calculer un poteau dans les cas courants. L'étude de la flexion composée n'est pas abordée dans ce
cours.
1. LES TIRANTS EN BETON ARME
Les tirants sont des éléments de structure sollicités en traction simple. Ils servent à équilibrer des poussées
horizontales (dans un arc) ou des actions verticales (suspentes). Ce sont des ouvrages à éviter à chaque fois que
possible car le béton y est mal utilisé et a pour seule fonction de protéger les armatures.
1.1. HYPOTHESES
1 - Le centre de gravité des armatures longitudinales coïncide avec celui du béton et avec le point
d'application de l'effort de traction.
3 - Le béton tendu est négligé. L'effort normal est repris entièrement par les aciers.
4 - A l'ELU les aciers sont tendus à s = 10 ‰ et sont donc calculés pour une contrainte fsu = fe/ s.
A l'ELS la contrainte de traction de l'acier st est définie par les conditions de fissuration.
Ns
La section d’aciers vaut : A sser (1)
fsser
Nu
La section d’aciers vaut : A su (2)
fsu
Les armatures longitudinales doivent avoir une section suffisante pour supporter l'effort qui provoquerait la
fissuration du béton lorsque la contrainte dans l'acier atteint sa limite d'élasticité fe.
B ft28
La condition de non-fragilité en traction simple est donc : A scNF (3)
si fc28 < 60 MPa fe
Il faut prendre la plus grande des 3 valeurs précédentes (1), (2) et (3).
Si la fissuration est peu préjudiciable l'ELU est prépondérant. Si la fissuration est très préjudiciable l'ELS est
prépondérant. Si la fissuration est préjudiciable il faut calculer aux 2 états-limites.
Si > 20 d 4 d 3
Pour maintenir en place les armatures longitudinales, il est nécessaire de disposer des armatures transversales
telles que :
t [h/35; b/10]
2.1. DEFINITION
Un poteau est une poutre droite verticale soumise uniquement à une compression centrée (N > 0 et M = 0).
Le béton résistant très bien à la compression, il serait théoriquement inutile de placer des armatures. MAIS les
charges transmises au poteau ne sont jamais parfaitement centrées (imperfections d’exécution, moments transmis
par les poutres, dissymétrie du chargement).
Pour ces raisons, on introduit des armatures longitudinales calculées de façon forfaitaire (car ces moments sont
difficiles à estimer). Le risque de flambement des armatures longitudinales conduit à placer des armatures
transversales (cadres, étriers ou épingles).
D’un point de vue Réglementaire (B.8.2.1), le poteau est soumis à une compression centrée si :
Fig. 5.2 : Définition de la longueur de flambement pour différentes conditions de liaison du poteau.
Fig. 5.3: Valeurs des longueurs de flambement des poteaux d’un bâtiment.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs du moment quadratique minimal I mini, de la section B, du rayon de giration
i, ainsi que les valeurs du rapport de la longueur de flambement sur la dimension caractéristique de la section pour
des valeurs d’élancement inférieur à 50, et pour les trois formes de section classiques.
La justification se fait à l’ELU. La section de béton étant entièrement comprimée, le diagramme des déformations
passe par le Pivot C ( bc = sc = 20/00).
Un section en béton armé de surface B, contenant une section d’acier A s, résiste théoriquement à un effort normal
ultime de: Nuthéorique B f bu A s 0
,
s2 / 00
0
où s2
0
/ 00
E s 2 0 00 est la contrainte dans les aciers pour une déformation de 2 /00 correspondant au Pivot C du
diagramme de déformation.
pénalisent les poteaux de faible section en remplaçant B par une section réduite Br, obtenue en enlevant
1 cm de béton sur toute la périphérie de la section,
supposent que les charges sont appliquées bien après 28 jours (1,1 fc28 ),
tiennent compte du fait que les effets du second ordre (flambement) sont négligés, en minorant l’effort
normal résistant par un coefficient de flambement fonction de l’élancement
admettent que s 2 0 00
0,85 f e / s
Br c28
f As fe
Avec ces correctifs, l’effort normal ultime Nu d’un poteau doit être au plus égal à : Nu
0,9 b s
0,85
2
pour 50
Le coefficient est fonction de l’élancement : 1 0,2 / 35
2
50
0,60 pour 50 70
Lorsque plus de la moitié des charges est appliquée avant 90 jours, il faut remplacer par /1,10 .
Lorsque la majeure partie des charges est appliquée avant 28 jours, fc28 est remplacée par fcj et par /1,2 .
Etant donné la forte décroissance de en fonction de , il convient de choisir une valeur de l’élancement inférieure
à = 50 et si possible, proche de = 35.
Dans les bâtiments comportant des travées solidaires supportées par des poteaux, il convient de majorer les
charges calculées en admettant la discontinuité des travées de (voir figure 5.5) :
10% pour les poteaux intermédiaires voisins des poteaux de rive dans le cas d’une poutre comportant au
moins 3 travées.
Pn-2 Pn-1
P1 P2 P3 Charges appliquées P1 P2 P3 Pn
Fig. 5.4 : Effort normal à prendre en compte dans les poteaux supportant une poutre continue
Pour le calcul de Nu, les aciers pris en compte dans As, sont les barres maintenues par des cadres espacés
au maximum de 15 fois le diamètre des barres longitudinales (A.4.1,2),
les barres qui augmentent la rigidité dans le plan de flambement lorsque > 35 (B.8.4,1 et voir figure 5.5).
L’espacement c entre deux armatures longitudinales est au plus égal (A.8.1,22), comme indiqué sur la Figure 5.6 à
Fig. 5.6 : Espacement maximal des armatures longitudinales d’un poteau.
La longueur de recouvrement (A.6.1,24) est au moins égale à l r = 0,6 l s, où ls est la longueur de scellement droit.
Le diamètre des armatures transversales est au moins égal au tiers du diamètre des armatures longitudinales:
t l / 3 . Les armatures transversales sont espacées au maximum de 15 l ; 40 cm ; a 10 cm . Il faut placer au
moins 3 nappes d’armatures transversales dans les zones de recouvrement.
2.4.5. Remarque
La relation précédente peut donner un résultat A < 0. Ceci signifie que le béton seul est capable de supporter Nu.
On applique alors les prescriptions suivantes.
Remarque : le ferraillage d'un poteau peut être réalisé en Treillis Soudé pourvu que les prescriptions précédentes
soient respectées (voir documents ADETS).
Les dimensions indiquées sur les plans d'architecte sont en général convenables et souvent surabondantes.
Pour un prédimensionnement rapide, la section du poteau sera prise égale à : B N / 10
B = section en m².
Pour un prédimensionnement en fonction des sollicitations, on peut obtenir la section d'un poteau en divisant N u
par fc28 et arrondir les dimensions aux valeurs inférieures. On vérifie ensuite les prescriptions réglementaires
CHAPITRE 6 : FLEXION SIMPLE – ARMATURES LONGITUDINALES
OBJECTIF
1- Calculer les armatures d’une section rectangulaire fléchie. C’est le calcul de base des poutres et dalles en
béton armé.
1. GENERALITES
Un élément est soumis à de la flexion simple si les sollicitations se réduisent à un moment fléchissant M et un
effort tranchant V. Si l’effort normal N n’est pas nul, alors on parle de flexion composée. En béton armé on
distingue l’action du moment fléchissant qui conduit au dimensionnement des aciers longitudinaux de l’action de
l’effort tranchant qui concerne le dimensionnement des aciers transversaux (voir figure 6.1). Ces deux calculs sont
menés séparément, et dans cette partie on se limitera aux calculs relatifs au moment fléchissant. Le chapitre
suivant traitera des calculs relatifs à l’effort tranchant.
Aciers longitudinaux
Ce qui suit est limité au calcul des sections rectangulaires et en Té. S’il apparaît nécessaire de placer des aciers
comprimés dans une section de béton, c’est que son coffrage est mal dimensionné et il est préférable pour des
raisons économiques, mais aussi de fonctionnement, de le modifier.
En béton armé, la portée des poutres à prendre en compte est (voir figure 6.2) :
la portée entraxe d’appuis lorsqu’il y a des appareils d’appui ou que la poutre repose sur des voiles en
maçonnerie,
la portée entre nus d’appuis lorsque les appuis sont en béton armé (poutre principale, poteau ou voile).
Fig. 6.2 : Définition de la portée d’une poutre
On rappelle que tout ouvrage ou partie d’ouvrage doit être justifié vis-à-vis des ELU et des ELS. A cette fin, deux
démarches sont possibles :
Si une vérification n’est pas satisfaite, on procède à un redimensionnement à l’ELS ou à l’ELU selon le cas. Afin de
limiter le risque de devoir redimensionner, il est préférable de choisir la bonne méthode. Pour cela, on peut
considérer :
2. CALCULS A L’ELU
2.1. HYPOTHESES
Les principales hypothèses du calcul des sections en BA soumises à la flexion simple aux ELU sont les suivantes :
Fig. 6.3 : Définition des diagrammes contrainte – déformation parabole – rectangle et simplifié dans le béton
2.2. NOTATIONS
Pour les calculs aux ELU, on utilise les notations de la figure 6.4, où :
Fig. 6.4 : Notations utilisées pour les calculs de flexion simple à l’ELU.
Pour les calculs à l’ELU, on suppose qu’un point de la droite de déformation dans la section est fixé. Ce point
s’appelle le pivot. Soit il correspond à la déformation limite de traction dans les aciers st = 100/00 : c’est le Pivot A,
soit il correspond à la déformation limite en compression du béton bcmax = 3,50/00 c’est le Pivot B. Toutes les
droites de déformation comprises entre la droite (Pivot A, bcmax = 0) et ( st =0, Pivot B) sont possibles, comme
indiqué sur la figure 6.5. Le bon fonctionnement de la section de Béton Armé se situe aux alentours de la droite
AB, car les deux matériaux -acier et béton travaillent au mieux.
Fig. 6.5 : Définitions des différentes droites de déformation possibles en flexion simple à l’ELU et des Pivots
L’équilibre de la section vis à vis de l’effort normal et du moment fléchissant conduit aux deux équations suivantes:
bc
Ns'
Nb
A' A'
= + d-d'
A A1 A2 Ns
Mu = Mc + Mu - Mc
La contrainte dépend de la déformation relative des aciers comprimés qui se calcule à partir du diagramme des
sc
2.7 PREDIMENSIONNEMENT
Pour un prédimensionnement rapide de la hauteur du coffrage (la section de béton), on se place sur la droite de
M
déformation AB ( = 0,186), d’où b d 2 avec d 0,9h et b 0,3h
0,186 fbu
2.8. REMARQUES
1) Actuellement les projeteurs n'aiment pas placer d'armature comprimée. Ils préfèrent augmenter la
section de la poutre, sans doute pour des raisons d'économie, de difficultés de mise en place des armatures
comprimées, du risque d'oubli sur chantier surtout lorsque les soffites sont préfabriqués et aussi à cause de la
nécessité de ligaturer ces armatures tous les 15 ø.
2) A partir de µ > 0,200, si l'on ne dispose pas de tableau pour déterminer µl, il faut vérifier la section à
l'ELS et éventuellement la recalculer avec des armatures comprimées ou en augmentant la section.
3. CALCULS A L’ELS
3.1. HYPOTHESES
Les principales hypothèses du calcul des sections en BA soumises à de la flexion simple aux ELS sont les suivantes:
Pour les calculs aux ELS, on utilise les notations définies sur la figure ci-dessous, où:
As est la section d’acier, dont le centre de gravité est positionné à d de la fibre la plus comprimée du
coffrage.
Y1 est la position de l’axe neutre par rapport à la fibre la plus comprimée du coffrage.
Fig 6.8 : Notations utilisées pour les calculs en flexion simple à l’ELS.
L’équilibre de la section vis à vis de l’effort normal et du moment fléchissant conduit aux deux équations suivantes:
Selon N : N ser 0,5 b y 1 fbser A sc sc A st st 0
A st st d y1 / 3
Pour le calcul de la section d’aciers (dimensionnement) ou le calcul des contraintes maximales (vérification), on
adoptera la démarche présentée dans le tableau de la figure 6.10. Pour un calcul rapide, on pourra utiliser l’abaque
de la figure 6.11.
Fig. 6.10 : Etapes du dimensionnement des sections d’acier et de la vérification des contraintes à l’ELS
Les poutres en béton armé d’un bâtiment supportent souvent des dalles. Il est alors loisible de considérer que la
dalle supportée par la poutre reprend une partie des contraintes de compression induites par la flexion de la
poutre. Attention, ceci n’est vrai que si la dalle est comprimée, c’est-à-dire si la poutre subit un moment positif.
Donc, pour une poutre continue, seule la partie en travée est concernée et sur appui il faudra considérer une
poutre rectangulaire de largeur, la largeur de l’âme.
Le BAEL (A.4.1,3) définit la largeur du débord à prendre en compte de façon forfaitaire (voir figure 6.12), comme
au plus égale à :
On peut aussi rencontrer des poutres en béton armé de sections en T (ou en I) sur des charpentes industrielles.
Dans ce cas, la largeur du débord est donnée par la géométrie de la section de béton.
Fig 6.11 : Abaques de
dimensionnement et de
vérification en flexion
Fig. 6.12 : Dimensions des débords à prendre en compte pour le calcul d’une poutre en T
On utilise les notations définies sur la figure 6.13. Que l’on soit à l’ELU ou à l’ELS, la façon de traiter le calcul est
identique (en gardant bien sûr les hypothèses de l’état limite considéré). On traitera donc ici les deux états limites
en parallèle.
L’axe neutre est dans la table de compression. On a donc yu h1 (ou y1 h1 `à l’ELS). Le béton tendu
étant négligé, la poutre en T se calcule exactement comme une poutre rectangulaire de largeur b, à l’ELU
ou à l’ELS.
L’axe neutre est sous la table de compression. On a donc yu > h1 (ou y1 > h1 à l’ELS). Une partie de la
contrainte normale est reprise par la table de compression de largeur b, l’autre par une partie de l’âme de
largeur b0 et de hauteur 0,8 y u - h1 `à l’ELU (y1 - h1 à l’ELS).
Détermination a posteriori C’est le calcul recommandé. En effet dans 99% des cas, une poutre en T se calcule
comme une poutre rectangulaire. On fera donc le calcul de la poutre en T comme si c’était une poutre
rectangulaire de largeur b. On vérifiera a posteriori que yu h1 (ou y1 h1 à l’ELS). Si cette condition n’est pas
vérifiée, il faut refaire le calcul avec les hypothèses d’une poutre en T (voir plus loin).
Détermination a priori Ce n’est pas le calcul recommandé, pour les raisons données plus haut. On calculera en
préambule le moment résistant de la table défini comme le moment que peut reprendre la table si elle est
entièrement comprimée (0,8yu = h1 à l’ELU ou y1 = h1 à l’ELS). Ce moment vaut :
Mtu = b h1 fbu h1 / 2 à l' ELU
d-
Mtser= 0,5 b h1 fbser d h1 / 3 à l' ELS
4.3. CALCUL DES VRAIES SECTIONS EN T
Avant d’entamer ce calcul on regardera s’il n’est pas possible de modifier le coffrage de la poutre (h et/ou h1) de
telle sorte que l’axe neutre se retrouve dans la table de compression. C’est de loin la meilleure solution, car si l’axe
neutre est en dessous de la table, cela veut dire que la poutre risque de ne pas vérifier les conditions de flèches
maximales.
A l’ELU : Les calculs à l’ELU sont conduits en soustrayant au moment fléchissant à reprendre Mu le moment
fléchissant repris par les débords du hourdis Mutable, comme indiqué sur la figure 6.14. On ramène donc au calcul
de deux sections rectangulaires, l’une de largeur b - b0 et l’autre de largeur b0.
Fig. 6.14 : Principe du calcul de la section d’acier pour une poutre en Té à l’ELU
Les étapes du calcul sont les suivantes :
1. calcul de la part de moment repris par les débords de la table : Mutable b b0 h1 fbu d h1 / 2
3. calcul classique de la section d’acier à prévoir pour reprendre Muâme (calcul du moment ultime réduit ,
de et de fsu).
A l’ELS : A l’ELS le problème est un peu plus complexe puisque les contraintes dans le béton varient linéairement.
Ainsi, on ne peut pas connaître a priori la valeur de la résultante du béton comprimé qui dépend de la position de
l’axe neutre y1. Pour résoudre ce problème, on décompose la résultante des contraintes de compression du béton
en deux résultantes fictives : Nbc1 et Nbc2 comme indiqué sur la figure. Nbc1 est la résultante de la poutre fictive
rectangulaire équivalente et Nbc2 est la partie reprise par le béton fictif sous la table de compression. En notant K la
pente de la droite des contraintes dans la section y = Ky, on a :
De plus, comme pour le calcul d’une section rectangulaire, on adoptera st = fsu pour minimiser la section d’acier.
Comme pour les sections rectangulaires, l’équation de compatibilité des déformations fournit une équation
supplémentaire reliant les contrainte via la pente K de la droite des contraintes st = n K(d - y1) et bcmax = Ky1. On
a donc trois inconnues y1, bcmax et Ast pour trois équations, et on peut résoudre ce système. On prendra garde de
vérifier en fin de calcul que bcmax fbser = 0,6 fcj.
En flexion simple, pour une poutre rectangulaire de dimension b x h, la contrainte maximale de traction vaut :
h Mfiss h
bt max b ftj , où Ib b h 3 / 12 est le moment quadratique de la section de béton non armé non
2 Ib 2
ftj b h2
fissuré. On en déduit Mfiss . La condition de non fragilité suppose que lorsque la section de béton armé est
6
soumise à Mfiss, alors la contrainte dans les aciers vaut au plus fe, soit comme le moment dans la section est égale
à : M A st fe zb , on obtient la relation suivante donnant la section minimale d’acier vérifiant la condition de non
ftj b h2
fragilité : A min fe zb .
6
ftj
Si, de plus, on suppose que zb 0,9 d 0,92 h ; la condition de non fragilité s’écrit (A.4.2,2) : A min 0,23 b d
fe
6. ORGANIGRAMME DE CALCUL A L’ELU DES POUTRES DE SECTION RECTANGULAIRE
Données
b, h, Mu, fe, fc28
r = 0,269
Caractéristiques de la section d
min (0,9h; h – e – 3 cm)
0,85fcj fe
fbu f su
b s
Moment réduit
Mu
b d2 fbu
1,25 1 1 2 d' e 2 cm
z d 1 0,4 Mr r b d2 fbu
r 1,25 1 1 2 r
zr d 1 0,4 r
Mu
As
z fsu
z r f su d d' fsu
Section des aciers comprimés
- Vérification / Dimensionnement ELS
Mu M
- Condition de non fragilité A sc r
d d' sc
Données
b, h, Mser, fe, fc28
Caractéristiques de la section
d min (0,9h; h – e – 3 cm)
n fbser
r
n fbser fsser
Mser 0,5 b d2 fbser r 1 r /3
Mser Mr
Mser d' / d
As sc n r
f bser
z fsser r
Il s’agit de la justification sous effort tranchant et moment de torsion (s’il en existe). Pour ces types
de sollicitations, le BAEL n’impose aucune justification à l’ELS.
OBJECTIF
Calculer les armatures transversales en se limitant au cas courant des armatures "droites".
Fig. 7.1 : Action de l’effort tranchant sur une poutre en béton armé
Les modes de rupture possibles par effort tranchant vont conduire à envisager les états limites principaux
suivants :
2. compression limite des bielles de béton comprimées limitées par deux fissures à 45°
La contrainte tangente conventionnelle utilisée pour les calculs relatifs à l’effort tranchant est définie par :
Vu
u où Vu est l’effort tranchant à l’ELU dans la section, b0 la largeur de l’âme et d 0,9h la position des
b0 d
aciers tendus.
Le rapport de la section At sur l’espacement st des armatures transversales doit vérifier l’inégalité suivante:
At s u 0,3ftj k
où
b0 s t 0,9 fe cos sin
est l’angle d’inclinaison des armatures transversales ( = 90° si elles sont droites),
- k = 0 si la fissuration est considérée très préjudiciable ou si il y a une reprise de bétonnage non traitée,
-k 1 si la reprise de bétonnage est munie d’indentations dont la saillie atteint au moins 5mm.
En flexion simple, on utilise souvent la formule simplifiée (armatures droites, participation du béton en traction
A Vu
négligée) : t
s t 0,9 d fsu
La contrainte tangente conventionnelle ¿u doit vérifier (dans le cas où les armatures sont droites) :
0,2 fcj
En Fissuration peu préjudiciable : u min ; 5 MPa
b
0,15 fcj
Dans les deux autres cas : u min ; 4 MPa
b
Appui de rive
Où ns est le nombre de barres ancrées. Si l a alors un ancrage droit est suffisant, sinon il faut prévoir des
crochets (voir la figure 7.2 pour la définition de a).
Appui intermédiaire
Pour la contrainte de compression, il faut effectuer la même vérification que pour un appui simple mais de chaque
coté de l’appui (Vu à gauche et à droite de l’appui).
Surface de l’appui :
a Ru afcj
Si Ru est la réaction totale d’appui, il faut vérifier : 1,3
sec tion d' appui b
Pour déterminer la section d’acier transversale et l’espacement des cadres, il faut procéder de la manière suivante
(voir figure 5.3) :
Pour des raisons de mise en oeuvre, les espacements st sont choisis dans la suite de Caquot (non
obligatoire, mais conseillé) : 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 13 - 16 - 20 - 25 - 35 - 40
On se fixe la valeur de la section d’armature transversale At, ce qui revient dans les faits à choisir le
diamètre des armatures transversales (avec t l / 3 min h / 35 ; b0 / 10 ; l . Pour des facilités de mise
On détermine la répartition des armatures transversales suivantes de façon à avoir un effort tranchant
résistant VuR(x) qui enveloppe la courbe de l’effort tranchant à reprendre Vu(x). Pour cela, on peut
procéder graphiquement sur le diagramme de l’effort tranchant en reportant les valeurs des efforts
tranchants résistants VuRi= zb fsu A t / s ti pour les différents espacements sti de la suite de Caquot
supérieurs à st0 . On répète autant de fois que nécessaire l’espacement sti, jusqu’à pouvoir adopter
l’espacement suivant sti+1 dans la suite de Caquot (voir exemple ci-dessous). On doit par ailleurs vérifié
que l’espacement maximal reste inférieur à min 0,9 d ; 40 cm ; A t fe / 0,4 b0 .
Pour une travée, la cotation de l’espacement des cadres se fait à partir des deux nus d’appui, ce qui
permet de ne pas coter l’espacement central qui, a priori, peut ne pas comporter un nombre entier de
centimètres.
Fig. 7. 3 : Exemple de tracé de la répartition des cadres dans une poutre en fonction de la courbe enveloppe de l’effort tranchant.
La brusque variation de la contrainte de cisaillement longitudinal au niveau de l’armature tendue peut conduire à
un glissement de la barre par rapport au béton. Il convient donc de s’assurer que l’effort tranchant résultant Vu est
équilibré par l’adhérence se développant au contact acier-béton pour les différentes armatures isolées ou paquets
d’armatures.
Chaque armature isolée (ou paquet d’armatures) d’aire Asi et de périmètre utile ui reprend une fraction A si / A st de
l’effort tranchant, avec Ast la section totale des aciers longitudinaux tendus. L’effort normal dans l’armature i vaut
donc : Nsti = A sti Vu / A st .
Cet effort de traction Nsti doit être équilibré par la contrainte d’adhérence d’entraînement se entre l’armature et le
béton sur une longueur zb (hypothèse du fonctionnement selon un treillis de Ritter-Mörsch), soit :
se zb ui = A si Vu / A st .
La règle du décalage tient compte de l’inclinaison à 45° des bielles de béton comprimé : l’effort de traction Ns
dans les aciers est constant sur une longueur zb (fonctionnement simplifié selon un treillis de Ritter-Mörsch comme
décrit sur la figure 7.5). Par conséquent, l’effort agissant dans l’armature doit être évalué en prenant en compte le
moment fléchissant agissant à une distance zb de la section considérée.
Tout plan soumis à un effort de cisaillement doit être traversé par des armatures de couture totalement ancrées
de part et d’autre de ce plan, faisant un angle d’au moins 45° avec lui et inclinées en sens inverse de la direction
probable des fissures du béton. Si les actions tangentes sont susceptibles de changer de sens, les armatures de
couture doivent être normales au plan sur lequel s’exercent les actions.
- un effort de compression dFbc incliné de par rapport à [P] provenant des bielles de béton comprimé,
- un effort de traction dFdt incliné de par rapport à [P] provenant des armatures de couture.
Fig. 7.6 : Equilibre d’une surface élémentaire du plan [P].
La projection de ces efforts sur [P] et perpendiculairement à [P] conduit aux deux équations suivantes :
dFst sin g dx sin p u dx cos
dFbc sin g dx sin p u dx cos
dFst At At
Les armatures de couture doivent équilibrer par mètre de longueur du plan [P] un effort : st f t
dx s s t su
Dans les cas habituellement rencontrés en BA (armatures de couture perpendiculaires au plan [P]), ce qui conduit
A f
à la formule simplifiée (commentaire du A.5.3,12 ) : t su u u
p st
Connaissant la contrainte de cisaillement , il est donc possible d’en déduire la section At et l’espacement st des
aciers de couture. La valeur de dépend du type de plan [P] que l’on considère (plan de l’âme,
liaison hourdis/âme, liaison talon/âme,…).
Considérons une poutre en T, dont la table de compression de largeur b est supposée symétrique (voir figure 7.7).
Il se produit dans cette table des contraintes de cisaillement parallèlement et perpendiculairement aux faces
verticales de l’âme. Il y a donc un risque de séparation entre la table de compression et l’âme de la poutre.
Fig. 7.8 : Notations pour le calcul des aciers de couture à la liaison talon/âme.
Les notations utilisées sont définies sur la figure 7.8. Le calcul est mené de façon identique à celui du hourdis. La
section d’acier de couture à mettre en place pour la liaison talon/âme est donnée par : At
Dans le cas de plancher à charge d'exploitation modérée (Q 5 KN/m2) il n'est pas nécessaire de placer des
armatures de couture si 0,025.fc28 (ou 0,05.fc28 s'il n'y a pas de reprise verticale).
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