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Note : pour réaliser la partie expérimentale, il peut être nécessaire de répondre aux questions de
l’activité documentaire.
Les parties 2 et 3 sont similaires dans le principe, on peut en donner soit l’une en TP soit l’autre en
devoir.
Activité documentaire : protection de la corrosion
Pour protéger efficacement les pièces en acier de la corrosion, on peut les recouvrir d’un dépôt de zinc. A cette
fin, de nombreuses techniques sont utilisées en fonction du domaine d’activité des objets, de leur exposition aux
agressions de corrosion et de leurs caractéristiques (forme, dimensions, …)
Les documents suivants présentent des données relatives à deux techniques courantes : la galvanisation et
l’électrozingage.
Votre travail consiste à répondre aux questions qui font suite aux documents et à rédiger une
synthèse comparative entre la galvanisation et l’électrozingage. Dans cette synthèse, vous
dégagerez les critères qui permettent de choisir la technique adaptée (entre galvanisation et
électrozingage) pour recouvrir une pièce donnée selon ses caractéristiques physiques et son
utilisation.
Document 1 : la galvanisation
La galvanisation est un principe qui conjugue les deux types de protection, physique par enrobage de la pièce, et
chimique par apport d’un métal sacrificiel : le zinc.
La galvanisation à chaud est un procédé qui consiste à revêtir des pièces métalliques par immersion dans un bain de
zinc en fusion. Les pièces traitées peuvent être en acier, en fonte grise ou ductile.
Le revêtement obtenu protège la pièce en créant une barrière
physique entre le milieu extérieur et le substrat, mais aussi
par protection cathodique (consommation du revêtement zinc à
la place du substrat).
Lorsque l'acier est plongé dans un bain de zinc fondu
(à une température > 419°C), on observe après refroidissement,
à la surface de l'acier, une série de couches d'alliages (composés
intermétalliques) à teneur décroissante en fer lorsqu'on s'éloigne de
Base acier 90% Zinc 94% Zinc 100% Zinc
l'acier de base. Ces composés intermétalliques confèrent au 10% Fer 6% Fer
revêtement une parfaite adhérence et une résistance exceptionnelle
aux chocs et à l’abrasion.
En général, la formation des couches d'alliages est rapide (quelques
minutes) et l'épaisseur du revêtement (50 à 70 microns)
n'augmente plus, même si le temps d'immersion se prolonge, sauf dans le cas particulier des aciers dits réactifs.
L’avantage de ce procédé est que contrairement aux procédés par projection, il protège également les parties
inaccessibles de la pièce (corps creux).
http://www.metalco.fr/upload/metalco/engagements/Materiaux/CORROSION_ET_PROTECTION_DE_L_ACIER.pdf
Certains produits ne doivent pas être galvanisés complètement. Il faut penser par exemple aux filetages, aux
endroits qui doivent être soudés, etc. Ces endroits doivent être enduits d'un produit de masquage approprié ou être
« dégalvanisés » après de façon mécanique.
http://www.zinkinfobenelux.com/sites/default/files/technische_infobladen/7_ft_etat_de_la_surface_de_lacier_avant_la_galvanisat
ion_a_choud_201107.pd
La capacité et les dimensions des cuves de galvanisation permettent de généraliser aujourd’hui la galvanisation à
chaud des structures en acier composées d’éléments de grande taille.
http://sections.arcelormittal.com/fr
Document 2 : l’électrozingage
L’électrozingage est l’opération au cours de laquelle du zinc est déposé par
électrolyse . La pièce à traiter étant ici la cathode et la source de zinc jouant Photo d’une cuve industrielle
le rôle d’anode. Le zinc est oxydé et transformé en ions dissous dans une d’électrozingage
solution électrolytique. Ces ions zinc sont ensuite réduits en zinc métallique à la
cathode et se déposent ainsi en formant une couche superficielle de zinc. Les
réactions d’oxydo-réduction en jeux sont les suivantes :
Anode : oxydation du zinc : Zn -> Zn2+ + 2e-
Cathode : Réduction du zinc : Zn2+ + 2e- -> Zn
L’épaisseur de dépôt souhaitée peut être choisie en contrôlant à la fois le
courant imposé au système
électrolytique et le temps d’exposition et peut varier entre quelques microns à
moins de 50 m.
Il n’y a pas de diffusion entre les couches de zinc et d’acier.
Lors de l’électrozingage d’une pièce creuse non bouchée le dépôt de zinc ne
sera pas observé à l’intérieur du tube mais quasi exclusivement à l’extérieur.
Questions :
1) Pourquoi la galvanisation à chaud est-elle très consommatrice d’énergie ?
2) Pourquoi la galvanisation à chaud assure-t-elle à la fois une protection physique et chimique de l’acier ? Est-
ce le cas pour des pièces électrozinguées ?
3) Lors de quel procédé, le revêtement de zinc est-il le plus adhérant au substrat ? Pourquoi ?
4) Qu’est-ce qui limite l’emploi de l’électrozingage dans l’industrie du bâtiment par exemple ?
Activité/problème expérimentale : électrozingage
En vue d’être raccordé à une tonne à lisier (cuve permettant l’épandage de lisier dans les champs), un tube plongeur
galvanisé recouvert de zinc ( 250 g.m-2 de zinc) est livré à M. Robert.
Au bout de 15 ans d’utilisation, le fils de M.Robert envisage de réaliser lui-même un électrozingage de l’embout de
cette pièce.
http://www.agri-expert.fr
Quelle doit être la durée son électrolyse pour que l’épaisseur de zinc déposée soit la même que lorsque
la pièce était neuve ?
Les informations utiles pour vous permettre de répondre à cette question sont regroupées dans les documents ci-
dessous. Vous disposez aussi de matériel vous permettant de réaliser les expériences nécessaires : ce matériel vous
sera délivré en échange d’une liste que vous aurez établie.
http://www.zinkinfobenelux.com/sites/default/files/technische_infobladen/9_ft_inspection_dun_lot_dacier_galvanise_a_chaud_discontinue_
201107.pdf
http://www.galvinfo.com:8080/zclp/Methodology.htm
Les électrolytes de zinc acide contiennent du chlorure de zinc (30 à 55 g de zinc/l), du sulfate de potassium
et/ou du chlorure de sodium (130 à 180 g/l) de l'acide borique (10 à 40 g/l) et un agent mouillant. On utilise
uniquement des anodes solubles. Les solutions ont une bonne conductivité et un rendement cathodique élevé,
habituellement de l'ordre de 93 à 96 %.
http://www.ineris.fr/ippc/sites/default/files/files/stm_bref_0806_VF_1.pdf
Problème : Dépôt d’argent sur une « égoïste »
Une « égoïste » est une théière ou une cafetière de salon, pour une seule personne,
Photo d’une cafetière égoïste
datant du début du XIXe siècle. Elle peut être en agent massif mais la plupart du
temps, elle est en laiton (alliage de cuivre et de zinc), recouverte d'argent
métallique. Dans ce cas, au cours des années, la couche d’argent disparaît
progressivement.
Pour redonner leur éclat d'antan à ce type de pièce, les orfèvres peuvent déposer
une mince couche adhérente d'argent par électrolyse. Outre l'embellissement de
l'objet traité, cette opération permet de le protéger de l'attaque de l'air et des
aliments acides et lui confère des propriétés germicide et bactéricide.
Problème : On apporte à un orfèvre une théière qui a perdu uniformément 65% en masse d’argent d’origine en lui
demandant de la recouvrir de telle sorte à ce que l’on puisse à nouveau lui apposer un poinçon II.
L’orfèvre a un souci : au bout de 10 minutes son dispositif d’électrolyse est en panne. Est-il malgré tout arrivé à
satisfaire son client sachant que son procédé a un rendement de 70 % ?
Votre travail consiste à répondre à la question posée en utilisant les documents et en explicitant
toutes les étapes de votre raisonnement et les calculs qui s’y rapportent.
Qualité I 33 19 15 10
Qualité II 20 12 9 6
Prérequis des élèves : notions sur la corrosion (pile de corrosion, anode sacrificielle)
Durée estimée :
A préparer à la maison ou prévoir une heure.
- La compétence analysée est évaluée sur la manière dont sont extraites et organisées les informations provenant
des documents pour répondre à la question de synthèse posée. Les critères retenus sont : comparaison détaillée
des deux modes de protection proposés : sur la présence ou non d’alliage chimique, sur la forme de la pièce (pièce
creuse, pièces de grandes tailles ne pouvant pas être protégées par électrolyse (dimension des cuves)) , sur
l’épaisseur du dépôt, sur le coût, …).
A : Tous les critères sont satisfaisants.
B : il manque un point dans la comparaison ou la notion de vecteur énergétique a été mal décrite.
C : il manque plusieurs points dans la comparaison ou il manque un point dans la comparaison et la notion de vecteur
énergétique a été mal décrite.
D : L’élève a été incapable de répondre aux critères attendus.
Données sur le TP :
Matériel à fournir aux élèves : Composition de la solution électrolytique :
Une lame de zinc, 100 mL ont été préparés en dissolvant, dans de l’eau
Une lame de fer, distillée, 16,5 g de sulfate de zinc (II) (ZnSO4), 10 g de
De quoi décaper les lames, chlorure de potassium (KCl), 3 g d’acide borique
(H3BO4).
Un grand bécher,
Le pH doit être compris entre 4,5 et 6.
2 béchers,
Un support à électrodes,
La solution électrolytique contenant
Un générateur permet de fixer une
des ions zinc à la concentration
c = 0,1 mol.L-1, intensité voisine de 0,40 A.
Un chronomètre,
Un générateur, des fils électriques,
Une résistance variable,
Un ampèremètre,
Une balance.
Correction :
1) Calcul de la masse de zinc à déposer :
Lors de l’électrozingage, le fils de M. Robert doit déposer un volume de zinc tel que calculé ci-dessous :
La surface à recouvrir vaut : S = *D*L*0.05
Le volume de zinc déposé est alors égal à V = S*e = *D*L*0.05*e
Avec : e = épaisseur de Zinc correspondant à celle qui a été perdue au cours des 15 ans (hypothèse faite que
l’altération n’est dues qu’aux conditions d’exposition) : e = 21.10-6 m (document 3)
Soit V = *3*0.1*0.05*21.10-6 ≈ 1.10-6 m3 = 1 cm3
La masse de zinc à déposer vaut alors : m = V = 7,4 g.
3) Protocole :
On décape et on pèse la lame de fer. Lame de fer Lame de zinc
On réalise alors le montage suivant :
Solution électrolytique
R - + A
G
Au bout d’un temps donné (à juger en fonction de la rapidité du dépôt (≈qques min)), on arrête l’électrolyse et on
retire la lame de fer de l’électrolyte. On la sèche à l’aide d’un sèche -cheveux et on la pèse à nouveau.
4) Calculs :
On détermine alors, par différence, la masse de zinc déposée que l’on met en relation avec la durée de l’électrolyse
et on procède par une règle de 3 pour déterminer la durée nécessaire au dépôt d’une masse de 7,4 g.
* sur la démarche à mener pour trouver le bon résultat (points 1(relations) et 2 de la correction).
A : l’élève propose une démarche complète avec éventuellement 1 ou 2 interventions du professeur (questions
ouvertes par lesquelles l’élève répond de lui-même).
B : L’élève a réalisé le travail de manière satisfaisante, mais grâce à plus de deux questions ouvertes ou à l’apport
d’une solution partielle.
C : Le professeur apporte plusieurs solutions partielles à l’élève.
D : Le professeur donne la démarche complete à l’élève.
Note : on pourrait rajouter la compétence valider si l’on demandait aux élèves de comparer leur valeur à la valeur
théorique en utilisant la relation donnée …
Fiche professeur sur le problème
Contexte de l’activité
Cette activité peut être donnée aux élèves lors d’un devoir.
Prérequis des élèves : Les élèves ont déjà des notions en oxydoréduction.
Correction :
Pour pouvoir apposer un poinçon II sur une théière, il faut qu’il y ait un dépôt d’argent de 9 µm d’épaisseur de
référence (document 1). Donc l’épaisseur d’argent à déposer doit valoir 65 % de cette épaisseur de référence.
La masse d’argent à déposer vaut alors :
m(Ag) = S*e*Ag = 850.10-4*9*0,65*10 = 4,9≈ 5 g
Si l’électrolyseur avait un rendement de 100 %, l’orfèvre aurait tout juste eu le temps de déposer la quantité
requise. Or l’électrolyseur n’ayant un rendement que de 70%, le poinçon ne pourra pas être apposé.
Evaluation
Compétences Analyser Réaliser Valider Communiquer
évaluées
Coefficient 3 1 1 1
- La compétence Analyser est évaluée sur la démarche proposée pour répondre à la question.
A : l’élève propose une démarche complete avec éventuellement 1 ou 2 interventions du professeur (questions
ouvertes par lesquelles l’élève répond de lui-même).
B : L’élève a réalisé le travail de manière satisfaisante, mais grâce à plus de deux questions ouvertes ou à l’apport
d’une solution partielle.
C : Le professeur apporte plusieurs solutions partielles à l’élève.
D : Le professeur donne la démarchecomplete à l’élève.
- La compétence Réaliser est évaluée sur les calculs : unités, chiffres significatifs