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‫أدوات تحديث اإلدارة المغربية وتحسين أداء التدبير العمومي‬

Sujet : Outils pour moderniser l'administration marocaine et améliorer les performances de


l'administration publique

Dissertation

De nos jours, on entend beaucoup parler des problèmes qui entachent la gestion publique et
qui influencent en conséquence les services offerts aux citoyens. D’ailleurs, SM le roi
Mohamed VI, dans son discours du 29 juillet à l’occasion de la Fête du trône, a dressé un
diagnostic exhaustif de la précarité de l’administration publique en ces termes: «L’un des
problèmes qui entravent le progrès du Maroc réside dans la faiblesse de l’administration
publique, en termes de gouvernance, d’efficience ou de qualité des prestations offertes aux
citoyens».

SM le roi a également précisé que cette faible performance est due essentiellement à une
culture ancienne chez la majorité des marocains qui considèrent l’administration publique
comme étant  un abri qui leur garantit un salaire mensuel, sans avoir à rendre compte de
leur performance. Partant de là, le gouvernement et tous les acteurs de la vie politique se
sont trouvés dans l’obligation, voire la contrainte de mettre en place un système managérial
plus performant visant à améliorer la qualité des services publics. Dans ce cadre quelles sont
les mesures proposées afin d’améliorer les services administratifs et ainsi mieux servir les
citoyens? Et quelles sont les mesures alternatives qui peuvent être prises pour moderniser
et améliorer les performances de l'administration publique ?

Afin de répondre à la problématique nous allons adopter le plan suivant :


Axe1 : Les tares de l’administration marocaine
Axe 2 : Les nouvelles mesures liées à la réforme de l’administration publique 

Axe 3 : Mesures alternatives pour la modernisation de l’administration publique 

1- L’adoption du New Public Management (NPM) 


2- La « e-administration » : un levier majeur de la performance des fonctionnaires dans
la prestation des services 

Les tares de l’administration publique Marocaine :

-L’administration a tendance de privilégier davantage ses propres intérêts au détriment de


ceux des citoyens : Choix des horaires d’ouverture des services.

-Les statuts des fonctionnaires ainsi que certaines réglementations ne favorisent pas le
rendement et l'esprit d'initiative et constituent très souvent un frein pour le changement et
la modernisation des services ;

-La faible capacité de réaction de certaines administrations aux problèmes soulevés par les
usagers est souvent due à l'absence de contrôle de gestion, contrôle et évaluation des
performances ;

-Le dénigrement du service public provoque chez de nombreux fonctionnaires le sentiment


d'être victimes d'un mauvais système.

-Les retirer du discours Royal (Défis de l’administration publique), conditions précaires de


travail, absence du sens du moral et d’éthique au sein des administrations publiques, un
système de contrôle et d’évaluation inopérant, processus législatif long, lourdeur
administrative, difficulté d’accès à l’information, personnel démotivé

-Utilisation faible de nouvelles technologies dans la gestion des affaires publiques.

Axe 2 : Les nouvelles mesures liées à la réforme de l’administration publique  :

Le discours royal de la fête du trône a clairement pointé du doigt les maux de


l’administration publique au Maroc. Comme requête à la situation actuelle de
l’administration publique, le ministre chargé de la réforme de l’administration Mohamed
Benabdelkader a initialisé trois projets de décret, en attendant leur approbation par le
conseil de gouvernement.

1/ Les administrations qui exigent des documents légalisés seront habilitées à fournir elles-
mêmes la certification des copies conformes, Il ne sera donc plus nécessaire de se déplacer dans
les collectivités territoriales, bien que celles-ci restent capables d'offrir ce service.

2/ Instauration d’une commission nationale pour la réforme de l’administration : Cette


commission rattachée à la primature aura pour mission de "définir, suivre et exécuter les
réformes de l'administration". Elle aura également pour rôle de "valoriser les ressources
humaines, améliorer la relation entre l'administration et ses usagers, rationaliser les
dépenses publiques et renforcer les outils de bonne gouvernance".

Elle sera tenue de publier un rapport annuel au Bulletin officiel qui évaluera la réalisation des
projets de réforme.
3/ Le troisième décret liste les réformes prévues pour améliorer la qualité de service dans les
administrations. Celle-ci passe par "l'accueil et l'orientation des usagers", "l'affichage des
services offerts par chaque administration, et la "mise en place d'un système de réception
des remarques, des propositions et des plaintes des usagers". Ainsi que la "normalisation des
services et des modèles administratifs au niveau national".

Axe 3 : Mesures alternatives pour la modernisation de l’administration publique  :

3- L’adoption du New Public Management (NPM) :

Le New Public Management (NPM) cherche à transposer les techniques managériales


répandues dans le secteur privé au secteur public en prenant appui sur trois principes
fondamentaux à savoir : La gestion axée sur les résultats, la décentralisation des pouvoirs et
des choix budgétaires et l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des actions menées.

L’essence du NPM est de s’assurer que les moyens sont utilisés de manière efficace et
efficiente pour atteindre les objectifs fixés. Cela impose aux gestionnaires publics de
répondre aux questions stratégiques suivantes : où vont-ils aller (Objectifs) ? Avec quels
moyens ? Comment y arriver ? Et Quand est-ce-que (étalement des objectifs dans le
temps) ? Sans oublier la question relative au choix des méthodes d’évaluation des résultats
réalisés (Indicateurs de performance). 
Dans ce cadre, la nouvelle loi organique relative à la loi de finances 130-13, promulguée en
2015, vient mettre en lumière cette tendance de la modernisation de la gestion publique.
Cette LOF incarne les prescriptions du NPM par le biais de l'accroissement du rôle du
parlement dans le débat budgétaire et dans le contrôle des finances publiques à travers
l’enrichissement des documents qui lui sont communiqués par les différentes
administrations (Projet de performance, rapport de la performance, rapport de l’audit de la
performance…etc.).

4- La « e-administration » : un levier majeur de la performance des


fonctionnaires dans la prestation des services :

La « e-administration » ou l'Administration électronique ou l'Administration en ligne ou


encore la télé-Administration se définit comme l'utilisation des technologies de l'Information
et de la Communication dans les administrations

La mise en place de l’administration électronique vise à améliorer les performances et


l’efficience du système de gouvernance du secteur public. Elle permet, d’atteindre bon
nombre d’objectifs à commencer par la simplification des procédures administratives et
l’amélioration, par conséquent, du service orienté vers le citoyen et l'entreprise. À cela
s’ajoute la dématérialisation des échanges entre l’administration et les usagers ainsi que la
facilitation de l’accès aux services publics par différents canaux (internet, mobiles, bornes
interactives…). Certaines administrations ont déjà relevé ce défi. La dématérialisation
permet aussi de réduire les coûts, de développer l’efficacité des services publics, d’accélérer
et de fiabiliser le traitement de l’information, d’améliorer la communication avec le citoyen,
l’entreprise et les administrations et de lutter contre le fléau de la corruption en raison de la
réduction de l’interaction physique des usagers avec les fonctionnaires de l’administration.

En clair, plusieurs réformes ont abouti mais d’autres sont restées sans début ou sans
application dans un contexte qui nécessite un travail de longue haleine et une approche
participative qui prend en compte tous les acteurs et toutes les variables internes et
externes.

Reste à noter que nonobstant la richesse de l’arsenal de réformes managériales adoptées


par notre chère patrie, l’objectif derrière, en l’occurrence, le renforcement de la confiance
entre l’administration et les citoyens, n’est pas encore atteint. Ce qui nous amène à nous
demander sur la nécessité de toutes ces réformes alors que le problème de fond est
purement culturel?

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