Cette Œuvre Est Hébergée Sur No Exposé Gratuit Sur La Littérature
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Cette œuvre est hébergée sur « No
tes du mont Royal » dans le cadre d’un
exposé gratuit sur la littérature.
SOURCE DES IMAGES
Sikh Book Club
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SRI GOUROU GRANTH SAHIB
(Traduction Française)
Volume I
Traduit par
Publié par
Distribué par
TRI-SAN ENTERPRISES
65 Front Street West
Suite 0116 - 80
Toronto, Ontario M51 IE6
Canada
ISBN 976-8052-66-X
Imprimé par
Avant tout, il me faut reconnaître ma dette envers le Prof. Saheb Singh, S. Manmohan
Singh, et le Dr. Gopal Singh; sans leurs oeuvres à propos du Gourou Granth, cette traduction n’aurait
pas été possible.
Nombreuses sont les personnes qui m’ont encouragé et aidé à la réalisation de cet ouvrage,
trop nombreuses pour que je puisse les remercier individuellement. Tout de même, certains
individuels ont fourni leur soutien d’une manière spéciale.
Je remercie Danièle Issa-Sayegh pour son aide en la préparation du manuscrit. Mme Odille
Hellman mérite toute gratitude, elle a corrigé si soigneusement le manuscrit.
Enfin, Balinder Rai, Harinder Kaur et Charnjit J. Singh, dactylographes, méritent toute
gratitude.
Jamail Singh
Preamble-Préambule
Completion of the French translation of Sri Guru Granth Sahib, after many years of
dedicated labour, is a signal event in the history of religion. The universal vision expressed in the
Granth calls out to be known-however tentatively-through languages beyond that by which its
inspired message first came.
As more and more young Sikhs grow to maturity in countries where Punjabi is not widely
known, it becomes all the more urgent that there be available good translations of Sikh religious
and literary texts, beginning, of course, with the Guru Granth Sahib. And as Sikh diaspora spreads
beyond English-speaking countries of the commonwealth, the value of translations into French
and other languages Will become a1] the more evident.
But it is not exclusively for Sikhs in diaspora that translations of the Granth and other
classics of the Sikh tradition are important. Interfaith dialogue and theological reflection on the
évident religious plurality of humankind make it imperative that major bodies of religious
teachings not remain isolated in their original languages, and certainly not become known and
discussed exclusively through the filter of English language translations.
Guru Granth Sahib, we should appreciate, is virtually all in poetic forrn and was composed
to be sung as Kirtan. As such it will never be fully and fmally translatable in print, even apart
from yet more profound considérations of its mode of inspiration. This translation, like all before
and after in any language stands a gift to the people of its time and place and as a challenge to
others to carry on the task of making the Word of the Guru better known among the peoples of
the world.
Here at St. Michael’s College in Toronto, Canada, we take a spécial satisfaction in
knowing that certain of our francophone colleagues, notably Danièle Issa-Sayegh, contributed- as
did Odile Hellman of Montreal- significantly to the refmement of the language of this endeavour.
To them most sincerely, but above all to our true Sikh fiiend, Dr. Jamail Singh, who has given so
much of his life to this noble task, we all owe a debt of gratitude and respect for bringing us this
much closer to the Word of Sri Guru Granth Sahib.
Joseph T. O’Connell
Associate Professor of Religion and
Adjunct Professor of Theology
St. Michael’s College
University of Toronto
Nov. 17, 1995.
Avant-propos
Le Gourou Granth Sahib:
Le Granth est le texte sacré des Sikhs. Le Dixième Gourou, le Gourou Gobind Singh, n’a pas
nommé de successeur, mais a décidé que le Granth-même devait dorénavant être considéré
comme le Gourou des Sikhs. Le Granth qui avait été enrichi au fil des siècles par différents
textes et chants religieux, a donc reçu avec le dernier Gourou sa forme définitive.
Le Granth est avant tout un long hymne à la gloire du Nom. Le Nom c’est le Verbe,
c’est Dieu, c’est le Seigneur, c’est Hari, et le Gourou en est l’incarnation. Les mots bien sûr
manquent pour exprimer l’Indicible, l’Incommensurable, l’Indescriptible. Alors les auteurs du
Granth ont eu recours aux litanies, aux approximations (ils parlent du Sans-peur, du Sans-forme,
de l’Unique, du Non-né, du Sans-inimitié...), aux comparaisons et aux images (« Le Nom est
dans mon coeur comme la fragrance est dans la fleur, l’image dans le miroir »... « J’ai soif du
Nom comme le Tchatrick a soif d’une goutte de pluie »... « Puisse l’abeille de mon esprit
s’attacher àjamais au miel des pieds-lotus du Seigneur... »). On retrouve souvent les mêmes
images, les mêmes comparaisons ou métaphores, et cela donne à ce long texte une continuité,
une cohérence, et aussi une vraie dimension poétique.
D’autre part le Granth nous exhorte avec insistance à renoncer à la maya, aux apparences
trompeuses, aux plaisirs éphémères et superficiels. Ce qui est important, c’est de rencontrer
Hari, et pour cela de méditer, de rentrer en soi-même et, par l’intermédiaire du Gourou, de
découvrir en soi le u trésor inépuisable du Nom n. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire pour cela
de renoncerrau monde, de devenir ascète ou ermite, puisque cette découverte va bien au-delà
de toute les manifestations extérieures de piété. Seul le Gourou peut nous aider à trouver le
chemin vers le Verbe. vers le Nom, vers Hari, et le Granth insiste donc sur l’importance de
l’écouter, de se consacrer à la méditation.
Le Granth nous rappelle aussi régulièrement que, malgré tous nos efforts, on n’est jamais
assuré de recevoir le Nom, puisque, en définitive, seul celui qui aura été béni de la Grâce di-
vine. celui pour qui cela était inscrit dans son destin de toute éternité, pourra bénéficier de
cette union avec le Nom. Nous sommes donc prédestinés à être sauvés ou à nous réincarner
indéfiniment. Mais recevoir le corps humain, après être passé par toute sortes de formes
inférieures, c’est déja une chance extraordinaire qu’il ne faut pas gâcher en activités et désirs
vains. mais dont, avec la grâce du Gourou, il faut savoir profiter.
Le Granth n’est donc pas un récit linéaire. Il ne semble pas avoir de début ni de fin
mais à travers quelques cinq mille vers. s’entrecroisent. se recoupent, se répètent des variantes
sur ces deux thèmes essentiels: la glorification du Nom et l’exhortation à l’union avec le Nom.
Odile Hellman
Table des Matières
Volume I Volume IV
Introduction i-xxii Rag Tukhari 1302
J apu Rag Kedara 1313
Rahiras 14 Rag Bhairo 1320
Sohila 20 Rag Basant 1370
Sri Rag 23 Rag Sarang 1404
Rag Majh 109 Rag Malar 1466
Rag Gauri 182 Rag Kanara 1511
Rag Kalyan 1540
Rag Prabhati 1549
Volume II Rag Jaijawant 1578
Rag Asa 422
Rag Goudjari 595
Shalokas Sahskriti
Rag Devgandhari 640
Le Gourou Nanak Dev 1579
Rag Bihagara 65 I
Le Gourou Arjan Dev 1579
Rag Vadhans 673
Gatha 1587
Rag Sorath 715
Phuneh 1588
Rag Dhanasari 792
Tchaubolas 1591
Rag J aitsri 832
Shalokas de Bhagat Kabir 1592
Rag Todi 849
Shalokas de Sheikh Farid 1606
Rag Bairari 858
Swaiyas 1615
Rag Tilang 860
Shalokas-supplémentaires aux Vars:
Volume III
Rag Suhi 868 Le Gourou Nanak Dev 1640
Rag Bilawal 943 Le Gourou Amar Das 1643
Rag Gond 1015 Le Gourou Ram Das 1651
Rag Ramkali 1035 Le Gourou Arjan Dev 1654
Rag Nut-Narayan 1153 Le Gourou Tegh Bahadur 1656
Rag Mali Gaura 1162 Mundavani 1659
Rag Maru 1168 Shaloka M.5 1659
Ragmala 1659
Glossaire A-Q
Table des Matières - Volume I
Introduction
Le Gourou Nanak, le fondateur de la religion Sikhe, est né en 1469 dans le petit village
de Talwandi, connu aujourd’hui sous le nom de Nanakana Sahib, le village sacré de Nanak. Ce
village se trouve dans le district de Sheikhupura, au Pakistan, Le Gourou prêcha la doctrine de
l’amour, de l’égalité des hommes et de la parenté de l’Unique Seigneur, Dieu sans-égal. Il
composa des hymnes qui, disait-il, lui avaient été inspirés par Dieu Lui-même.
« O Lalo, je ne dis que ce queje reçois du Seigneur,»
Nanak aura neuf successeurs, et puis le Dixième Maître, le Gourou Gobind Singh,
ordonnera que le Granth soit désormais considéré comme le Gourou des Sikhs. Il décrétait
ainsi que le Verbe était le Gourou et que plus personne ne pouvait être le Gourou des Sikhs.
Au cours des siècles, certains ont bien essayé de se proclamer Gourou, mais les Sikhs ont
toujours rejeté leurs prétentions.
C’est le Gourou Arj an, le Cinquième Maître, qui a compilé le Granth. Quelques érudits
disent que le Gourou Arjan a recueilli les compositions des quatre premiers Gourous et celles
des Bhaktas. Mais selon le Prof. Sahib Singh, le Gourou Arjan aurait reçu toutes les
compositions, à part les siennes, de son prédécesseur, le Gourou Ram Das. Quoi qu’il en soit,
le Gourou Arj an fut le compileur du Granth, et le Bhai Gurdas lui servit de scribe.
Les différentes parties du Granth furent écrites au cours des siècles. L’auteur le plus
ancien est Jaidev, il vient du Bengale et il a vécu au douzième siècle. Namdeva, lui, est
originaire de Maharashtra et il a vécu au quatorzième siècle. Kabir a vécu dans le nord de
l’Inde, au quinzième siècle. Les Gourous Sikhs, eux, ont vécu du quinzième au dix-septième
siècle. Les auteurs du Granth couvrent donc une période de presque six siècles.
Ces auteurs appartenaient à la communauté hindoue et aussi à la communauté
musulmane. Quelques-uns étaient de basse caste. Le Granth est d’ailleurs le seul livre sacré au
monde dans lequel on trouve des textes d’écrivains appartenant à d’autres religions. Cela
montre l’ouverture d’esprit et la catholicité des Gourous Sikhs, D’autre part, comme ces écrits
recouvrent presque six siècles et toutes les parties de l’Inde, ils sont comme un florilège des
langues (dialectes) de l’Inde.
Le Granth comprend trente-trois parties, organisées selon l’ordre suivant:
II.
Au milieu, le Granth se divise en trente et une parties. La poésie de chaque partie
ressemble à celle d’un Raga classique. Les Ragas se présentent dans cet ordre-ci:
L
[iii]
Un Var est un panégyrique qui fait l’éloge d’un héros sur le champ de bataille. Dans le
Granth, il s’agit du domaine spirituel et du combat entre le mal et la vertu. Chaque Var se
compose des Pauris. Littéralement, Pauri signifie échelle; donc un Pauri fait progresser l’idée
du Var d’une étape. Dans les Vars, le Gourou Arjan a ajouté aux Pauris un Shaloka ou
davantage. Quelquefois ces Shalokas sont écrits par l’auteur du Var, mais ils peuvent aussi être
écrits par d’autres auteurs.
Chaque type de poésie est encore arrangé selon le Gourou, c.à.d. que la poésie du
Gourou Nanak, le Premier Gourou, est la première. Elle est suivie par celle du Troisième, puis
du Quatrième, du Cinquième et du Neuvième Gourou. Le Deuxième Gourou n’a écrit que des
Shalokas. Et la poésie de chaque Gourou respecte aussi l’ordre de Gharu (la mesure).
6. Hymnes écrits par les Saints. En général Kabir apparaît dans le premier.
Sheikh Farid, aussi connu sous le nom de F arid Shakarganj, fut un saint Souffi célèbre
pour sa piété. Il naquit en 1175 à Kothiwal dans le district de Multan, au Pakistan. Son père
s’appelait Sheikh Jamatuddin et sa mère Bibi Kursam. Il devint le disciple de Khwaja
Kutubdin Bakhtiar Kaki, de Multan. Il habita Hansi pendant presque vingt ans, puis Ajodhan.
Cette ville s’appelle maintenant Pakpattan. Et c’est là que, de nos jours, se trouve son siège
spirituel.
[iV]
Pour rendre hommage à sa piété et à ses sacrifices, son Gourou l’avait désigné comme
le Chef de sa secte, l’Ordre Tchisti. Sa vie fut en effet un modèle de piété, de paix et
d’humilité. Il avait une famille nombreuse, cinq fils et trois filles. Avant sa mort il désigna
Nizamudin Aulia comme successeur. Et il mourut le 15 octobre 1265 à Pakpattan.
Sheikh Farid aimait tout le monde. Sa bonté envers les hommes et son amour pour
Dieu sont visibles dans ses Shalokas répertoriés dans le Granth. Il y a 116 hymnes de Farid
dans le Granth.
Jaidev
(1201-1245)
Jaidev fut un Bhakta (Saint) célèbre du Bengale. C’est lui qui est l’auteur de Gita
Govinda, un livre connu pour sa poésie et la richesse de sa musique. On chante les hymnes de
ce livre dans les temples des Vaishnavas. Son père s’appelait Bhaj Dev et sa mère Bam Devi.
Il naquit dans le village de Kandi, dans le district de Bir Bhoom.
On raconte qu’un jour Jaidev écrivait un hymne, mais n’arrivait pas à finir un vers.
Alors, absorbé dans l’amour du Seigneur, il quitta sa chambre et sortit. A son retour il s’aperçut
que quelqu’un avait fini le vers. Il interrogea sa femme, elle lui répondit que personne d’autre
n’était entré. Lui seul s’était assis, c’était donc lui qui avait achevé l’hymne, sans s’en rendre
compte.
C’était un événement mystique: on crut que Hari (Dieu) Lui-même, sous l’apparence
de Jaidev, avait achevé le poème. Jaidev, très touché par cet événement, alla dans la forêt où il
vit un arbre étonnant: sur chaque feuille de cet arbre étaient écrits des hymnes de Gita
Gobinda. Alors J aidev vécut dans l’extase tout le reste de sa vie.
Deux de ses hymnes sont incorporés dans le Gourou Granth Sahib.
Trilochan
(1267-1335)
Trilochan appartenait à une famille Vaish. On pense qu’il naquit dans l’Etat d’Uttar
Pradesh, et qu’il vécut dans l’Etat de Maharashtra. Deux Shalokas de Kabir rapportent un
dialogue entre Namdev et Trilochan; Namdev et Trilochan donc étaient contemporains.
Dans le Granth, on trouve quatre hymnes de Trilochan. Le Saint met l’accent sur la
piété du coeur, et il condamne les rites qui ne s’appuient pas sur la sincérité.
Namdev
(1270-1350)
Namdev fut un Saint illustre de Maharashtra. Il naquit dans le village de Nassi Bamni,
dans le district de Satara, Maharashtra. Son père était imprimeur sur calicot et il s’appelait
Dam Seti, et sa mère s’appelait Gona Bai. Il fut marié à Raja Bai, et il eut quatre fils et une
fille. On raconte plusieurs événements qui montrent la spiritualité et la sainteté de Namdev.
On dit qu’un jour sa grand-mère, avant de partir, lui recommanda d’offrir du lait à
[V]
Dieu. Prenant au pied de la lettre les instructions de sa grand-mère, il plaça une coupe de lait
devant la statue (idole) de Dieu. Touché par la foi et la sincérité de Namdev, Dieu aurait
accepté son. offrande et but du lait. Une autre fois Namdev alla dans un temple, mais les
prêtres du temple qui étaient Brahmines le renvoyèrent, car il appartenait à la caste des
Shudras. Namdev alla donc derrière du temple, s’assit et se plongea dans la méditation sur
Hari. Il resta absorbé dans l’amour d’Hari sans s’inquiéter de rien. On dit que Dieu se plut de
son amour et que la façade du temple se tourna vers Namdev. Alors les Brahmines se
repentirent et s’excusèrent de leur attitude.
C’est sûr que Namdev vint au Pendj ab: il y a un temple à sa mémoire dans le village de
Ghuman, dans le district de Gurdaspur.
Le Gourou Granth contient soixante et un vers de Namdev. Ces vers décrivent les
diverses expériences spirituelles de Namdev.
Sadhna
Sadhna était résident de Sehwan, dans la province de Sindh. Il était simple boucher.
Mais, étant donné sa piété, il atteignit le statut de Saint.
On raconte beaucoup d’histoires sur sa piété. On dit qu’une fois il utilisa un Saligram
(une pierre sacrée) pour peser de la viande. Un Sadhu (mendiant) se fâcha et lui dit des
injures: selon le Sadhu, Sadhna s’était montré coupable de sacrilège. Sadhna donna ce
Saligram-là au Sadhu qui comprit alors que Sadhna était un Saint.
Quelque temps après Sadhna quitta sa maison et alla faire un pèlerinage aux lieux
sacrés. Au cours de son voyage, il rencontra une femme qui essaya de le séduire, mais il n’y
fit pas attention. Elle pensa que Sadhna avait peur de son mari. Elle tua donc son mari et elle
essaya de nouveau de le séduire. Mais Sadhna restait toujours aussi calme et il ne lui fit jamais
la cour. Frustrée, elle dénonça Sadhna à grands cris: elle l’accusa d’avoir tué son mari pour
pouvoir la violer. Alors une grande foule se rassembla. Sadhna fut arrêté, et on lui coupa les
mains. Mais, Dieu, dans Sa miséricorde, touché par la piété et de la sainteté de Sadhna, rétablit
ses mains et sa santé.
Dans le Gourou Granth, il y a un seul hymne de Sadhna. Cet hymne est dans le Raga
Bilawal. Le Saint supplie Dieu de protéger l’honneur de Ses dévots.
ÂBeni
On ne connaît ni la date ni le lieu de sa naissance. Ses écrits montrent que c’était un saint de
haut niveau et un érudit. La langue de ses hymnes indique qu’il appartenait à une époque
ancienne. Dans le Granth on trouve trois hymnes de Béni. Ces hymnes sont répertoriés sous
les noms de Ragas Sri Rag, Ramkali et Prabhati.
[vil
Ramanand
(1366-1467)
Ramanand est l’un des pionniers du mouvement de Bhakti. Il est né en 1366. Son père
s’appelait Bhoor Karma et sa mère Sushila. Dès son enfance, il montra une grande piété. Il
appartenait à la secte de Ramanuj. Ramanand alla dans plusieurs lieux de pèlerinage. A
Kanshi on trouve encore un temple à sa mémoire. A son retour, une dispute éclata entre lui et
son Gourou, Swami Ragavacharya. Ce dernier pensait que tous ne pouvaient pas célébrer le
culte. Ramanand, au contraire, croyait que Dieu était Miséricordieux et que tout le monde
pouvait célébrer le culte. Finalement il fonda une secte à part. Il prêcha son évangile à
Kanshi et il attira beaucoup de disciples, et, entre autres, Kabir, Ravidas, Sain, Dhanna et
Pipa.
Le Granth contient un hymne de Ramanand.
Kabir
(1398-1495)
Kabir appartenait à une famille de tisseurs de Benarès. Il joignit le mouvement Bhakti
sous l’influence de Swami Ramanand. Il avait peur que Swami Ramanand ne l’accepte pas
comme disciple, à cause de sa basse caste. Un matin de bonne heure, il se coucha par terre sur
le chemin que Swami devait prendre pour aller se baigner à la rivière. Quand les pieds de
Swami heurtèrent Kabir, ce dernier dit les mots "Ram, Ram”. Swami le considéra avec
affection et l’accepta comme son disciple. Plus tard Kabir devint le Saint le plus célèbre et le
plus révolutionnaire du mouvement Bhakti.
Kabir croyait en l’effort des hommes pour améliorer leur condition. Il s’opposait aux
rites mondains et à l’ascètisme. Il condamnait l’hypocrisie des Pundits et aussi celle des
Mullahs. Des Mullahs le dénoncèrent donc au Roi Sikandar Lodi, sous prétexte que Kabir
avait prêché contre les principes de l’Islam. On essaya même de le noyer dans le Gange. Et
une autre fois on le jeta devant un éléphant saoul. Mais Kabir se tira bien de chaque incident.
Les disciples de Kabir, les Kabir Panthis, constituent une secte bien connue. Leur
siège social est à Kanshi et Kabir Bij ak est leur livre sacré.
Le Gourou Granth contient 541 vers de Kabir, sous dix-sept Ragas différents.
La contribution de Kabir au Granth est plus importante que celle d’aucun autre Saint.
Ravidas
Ravidas vient aussi de Kanshi. Il appartenait à une famille de tanneurs, et il était
cordonnier. On pense qu’il fut disciple de Swami Ramanand. Bien que de basse caste, il devint
très respecté, car il mena une vie de simplicité et de pureté. Il n’avait pas honte de sa caste et
il avait toujours tenu tête aux Brahmines qui s’enorgueillissaient de leur caste. Quarante de ses
hymnes sont incorporés dans le Gourou Granth.
[vii]
Pipa
Pipa est né en 1426, il fut le disciple de Swami Ramanand. D’après l’histoire de
Mewar, Pipa était le contemporain de Rana Kumbha, le Roi Tchauhan de Gaghongarh.
D’après Cunningham, il appartenait à la quatrième génération de Jaipal.
On dit que Pipa fut un disciple de la déesse Durga, mais sous l’influence d’un Sadhu il
devint Vaishnava Bhakta. Plus tard il abdiqua et il partit pour le pèlerinage de Dwarka. On y
trouve encore le Pipa Math, à sa mémoire.
Dans le Gourou Granth on ne trouve qu’un hymne de Pipa. Dans cet hymne, le Saint
recommande de rechercher l’Etre Suprême en soi-même.
Sain
(1390-1440)
Il y a deux traditions concernant la vie de Sain. Quelques-uns croient qu’il a été un
employé du Roi de Bidar. Mais d’autres croient qu’il a été barbier de caste et qu’il s’est occupé
du service personnel de Raja Ram, le Roi de Bandhawgarh.
Bhai Gurdas pense que Sain est un des disciples de Gosai Ramanand et que, sous
l’influence de Kabir, il est devenu un vrai Bhakt (Saint). La nuit il s’occupait de l’adoration
d’Hari et le jour il s’acquittait des corvées de la cour du roi. Se consacrant à l’adoration d’Hari,
il se trouvait en compagnie des Sadhus. Une fois des Sadhus se rassemblèrent et récitèrent des
hymnes à l’éloge du Seigneur toute la nuit. Par conséquent Sain ne put pas s’acquitter de son
travail et, le matin suivant, il s’accusa auprès du Roi. Mais le Roi, était au contraire vraiment
satisfait de son service, et il ne crut pas à l’absence de Sain. Il fut confondu de reconnaissance.
Finalement le roi comprit que Sain avait atteint l’état de Sainteté, et que le Seigneur avait
envoyé quelqu’un d’autre à sa place pour servir le roi. Dorénavant le roi et toute sa famille
devinirent ses disciples.
Un seul hymne de Sain est incorporé dans le Gourou Granth.
Dhanna
(1415-?)
Dhanna est né dans le village de Dhuan dans la région de Raj asthan. Il était Jat de caste
et fermier de profession. C’était un homme simple, travailleur et direct.
On dit que Dhanna vivait dans le voisinage d’un Brahmine qui célébrait le culte des
Thakurs (idoles). Dhanna voulut aussi célébrer ce culte et il demanda donc au Brahmine de
lui procurer un Thakur. Le Brahmine lui répliqua qu’il était très difficle d’adorer les Thakurs.
Mais Dhanna ne se satisfit pas de cette réponse et continua à le harceler. Finalement, le
Brahmine lui procura un Thakur. Dhanna accepta la pierre sacrée avec reconnaissance, et
s’acquitta des rituels prescrits par le Brahmine. Il se baigna et s’habilla de nouveaux
vêtements et plaça de la nourriture et du lait devant le Thakur. Puis il supplia le Thakur de
[viii ]
partager cette nourriture. On dit que Dieu fut si touché par sa dévotion qu’Il ne put plus
ignorer la supplication de Son dévot: Hari apparut en personne et partagea la nourriture.
La simplicité, la piété, le courage et l’oubli de soi apparaissent dans les hymnes du
Saint. Il y en a trois dans le Gourou Granth.
Bhikhan
(1480-1573)
Sheikh Bhikhan était un Musulman Saint Souffi. Il venait de Kakari, près de
Lukknow. C’était un homme de famille. Mais à cause de sa piété et de son érudition, il devint
célèbre partout. Il croyait que l’adoration du Nom divin était la panacée des maladies
humaines. Le Gourou Granth contient deux de ses hymnes.
Parmananda
On manque d’information sérieuse sur la vie de Parmananda. Macauliffe affirme qu’il a
habité à Barsi, dans le district de Sholapur, Maharashtra. Mais d’autres disent que c’est Parma
Nanda Das qui est l’un des poètes d’Asht Chhap. Il a été un Kankabuj Brahmine de Kanauj,
un disciple de Swami Vallabhacharya et un poète célèbre de Brij Bhasha. On trouve sa poésie
dans le Granth (livre) Parma Nanda Sagar. Un de ses hymnes se trouve dans le Gourou
Granth.
Surdas
Il y a eu plusieurs poètes du Nom de Surdas. Le plus célèbre Surdas était le dévot du
Maître Krishna. Son Granth Sur Sagar est bien connu. Mais le Surdas dont un Tuk (phrase)
est inclus dans le Granth, est né en 1529. Il était de caste Brahmine et très intéressé par le
Sanscrit, le perse, la musique et la poésie.
A cette époque l’Empereur Akbar régnait sur l’Inde. Il respectait les sages et les
érudits. Akbar nomma donc Surdas Gouverneur de Sandila. Surdas devait percevoir les
revenus et les mettre dans le trésor. Mais Surdas était un homme de charité, il donnait
beaucoup d’argent aux pauvres et il n’était pas bon dans les comptes. Des gens en informèrent
Akbar, qui le réprimanda et Surdas dut abandonner son poste. Finalement Akbar reconnut sa
bonté et voulut le reprendre à son service. Mais le Saint ne s’intéressait plus qu’à Dieu. Il
passa le reste de sa vie à Bénarès où l’on trouve un temple à sa mémoire.
Bhai Mardana
Bhai Mardana était un Musulman de Talwandi, le village natal du Gourou Nanak. Il
jouait du rebec et était un musicien célèbre. La musique a une signification particulière dans
la religion Sikhe. Les Gourous écrivaient leurs hymnes en Ragas et ils utilisaient la musique
pour prêcher leurs idées. Quand le Gourou Nanak partait en voyages, Mardana
l’accompagnait toujours. Ainsi Mardana passa bien des années avec le Maître. Avec sa
musique, il captivait les congrégations sikhes.
Bhai Mardana était le fils de Bhai Badre et de Mai Lakho. C’était un troubadour
illustre et le camarade d’enfance du Gourou Nanak. Pendant le quatrième voyage du Gourou
Nanak, Mardana mourut en Afghanistan sur le rivage de la rivière Khuram. Là se trouve un
mausolée à sa mémoire.
Mardana était non seulement un musicien illustre, mais il avait aussi une âme noble.
C’est pourquoi le Gourou Nanak l ’appelait Bhai, c.à.d. frère.
Baba Sundar
(1560-1603)
Baba Sundar appartenait aux Bhallas de la famille du Gourou Amar Das. Il était fils d’Anand
et petit-fils de Mohri. On croit que, juste après la mort du Gourou Amar Das, Baba Sundar
mit en vers le dernier conseil du Gourou.
Cet écrit de Baba Sundar est répertorié sous le Raga Ramkali et est nommé «Sud»
(Appel). Le Gourou y explique la nature transitoire du monde. Tout le monde va mourir un
jour; donc il ne faut point se chagriner de la mort de quelqu’un. D’ailleurs le Gourou enjoint à
ses dévots et à sa famille de chanter les louanges du Seigneur Selon la religion Sikhe, les
derniers rites consistent à chanter les louanges du Seigneur. Comme le Gourou l’avait
ordonné, son fils, Mohri, et tous les Sikhs se soumirent à son conseil et ils saluèrent le
nouveau Maître, le Gourou Ram Das.
Bhai Balwand
Rai (Bhai) Balwand était un Barde Musulman. En collaboration avec Satta, il écrivit
un Var, panégyrique, à l’éloge du Gourou (Arj an). Le Var se compose de huit stances. On croit
que les cinq premières stances ont été écrites par Balwand et les trois dernières par Satta.
Selon l’histoire Sikhe, Rai Balwand récitait des hymnes à la cour du Gourou. A
l’occasion du mariage de sa fille il demanda au Gourou une grosse somme. Le Gourou lui
donna une somme raisonnable, mais Bhai Balwant n’en fut pas satisfait. Il critiqua donc le
Gourou Arjan et il calomnia aussi les Gourous qui l’avaient précédé. En l’entendant, le Gourou
dit que le Barde était gonflé d’ego. On raconte que cela fut une malédiction et que Bhai
[X]
Bhai Satta
Bhai Satta était un compagnon de Balwand et un tambour de profession. Il jouait du
rebec à la cour du Gourou Arj an. Il écrivit un Var en collaboration avec Balwand. On croit que
les trois dernières stances sont de Satta: il y chante les louanges du Gourou Amar Das, du
Gourou Ram Das et du Gourou Arj an Dev.
Bhatt Bani
(Hymnes’des Bardes)
Presque 20 pages du Granth sont consacrées aux écrits des Bhatts. Les Bhatts du
Granth sont au nombre de onze. Ils étaient très proches des Gourous. On n’a pourtant pas
d’information authentique sur leur vie. Même les biographies des Gourous ne contiennent
aucun enseignement qui pourrait préciser leur position auprès des Gourous. Néanmoins, le
fait que leurs hymnes soient inclus dans le Granth indique qu’ils avaient une place d’honneur
auprès des Gourous.
D’après la chronique Bhatt, ils étaient résidents de Sultanpur, où le Gourou Nanak
resta au service du Nawab pendant treize ans. On sait aussi que ces Bhatts-là étaient des fils et
des neveux de Bhatt Bhikha.
Les hymnes des Bhatts comprennent des Swaiyas à l’éloge des cinq Gourous. Avant
de rencontrer les Gourous, ils étaient les dévots du Maître Rama et du Maître Krishna. C’est
pourquoi, dans leurs Swaiyas, ils décrivent les images de leur religion ancestrale.
Dans l’ensemble, le Bhatt Bani chante les louanges des Gourous. Mais il parle plus de
l’esprit (âme) que du caractère des Gourous. On croyait (d’après la religion Sikhe) que
quiconque montait sur le trône du Gourou (Nanak) recevait la bénédiction et la grâce de
l’Etemel Gourou, et que Lui seul était l’Ame-suprême, à jamais éternelle.
Les Bhatts avaient leur propre style de poésie, un style souvent hyperbolique. Les vers
contiennent beaucoup d’allusions à la mythologie indienne.
l. Bhatt Kalsahar
Kalsahar fut le plus illustre des Bhatts. Il a écrit des Swaiyas à l’éloge des cinq
Gourous. Il dépeint le Gourou Nanak comme le Gourou Suprême, dans ce monde et aussi
dans l’au-delà. Au total il a écrit 54 Swaiyas.
[xi]
2. Bhatt Jalap
Bhatt Jalap a composé cinq Swaiyas à l’éloge du Gourou Amar Das. Il insiste sur le
fait que le Troisième Maître a atteint le trône du Gourou Nanak par la méditation sur le Nom.
3. Bhatt Kirat
Bhatt Kirat a écrit huit Swaiyas, quatre à l’éloge du Troisième Gourou et quatre à
l’éloge du Quatrième Gourou. Kirat reconnaît que l’esprit qui habitait le corps du Gourou
Nanak est venu habiter le corps du Gourou Amar Das.
4. Bhatt Bhikha
Bhatt Bhikha a composé deux Swaiyas à l’éloge du Gourou Amar Das. On pense qu’il
était l’ainé des Bhatts.
5. Bhatt Salh
Le Granth contient trois Swaiyas de Bhat Salh. Un Swaiya à l’éloge du Gourou Amar
Das et deux autres exaltant le Gourou Ram Das.
6. Bhatt Bhalh
Le Granth contient un seul Swaiya par Bhat Bhalh. Il décrit les vertus et la grandeur
du Gourou Ram Das.
7. Bhatt N alh
Bhatt Nalh a écrit seize (16) Swaiyas. Ces Swaiyas chantent les louanges du Gourou
Ram Das. Ces vers rappellent la personnalité et l’histoire du Gourou, de même que la foi des
Sikhs dans le Gourou.
8. Bhatt Gayand
Bhatt Gayand a écrit treize (13) Swaiyas à l’éloge du Gourou Ram Das. Il y décrit la
grandeur et l’histoire de la J yoti (Lumière) du Gourou.
9. Bhatt Mathura
Le Granth contient quatorze (14) Swaiyas par Mathura. Dans ces Swaiyas il chante les
louanges du Quatrième et du Cinquième Gourou. Il dit que la grandeur du Gourou provient de
son amour et de sa dévotion au Nom du Créateur, pour la Vérité.
[xii]
Le Gourou Nanak
(1469-1539)
Nanak est né en 1469 dans le village de Talwandi, de nos jours connu sous le nom de
Nanakana Sahib, dans le district de Sheikhupura, Pendjab, Pakistan. Son père, Mehta Kalu,
appartenait à la caste des Vedis et il était Patwari (greffier) du village.
Nanak apprit le Sanscrit du Pundit et le Perse du Maulvi du village. Son génie se
manifesta de bonne heure. Il donnait sa propre interprétation aux événements quotidiens et
aux coutumes de son pays, il y recherchait toujours la vérité cachée.
Quand il eut neuf ans, ses parents voulurent célébrer la cérémonie du Janeau (le fil
sacré), comme c’est la coutume chez les Hindous. Nanak refusa de participer à cette
cérémonie, en déclarant: «Je ne porterai que le fil qui ne se brise pas, ni ne se souille, ni ne se
perd.»
Selon la volonté de son père, il gardait des buffles. Un jour il s’endormit sous l’ombre
d’un arbre et les buffles allèrent dans le champ d’un fermier voisin où ils endommagèrent la
récolte. Le fermier se plaignit auprès du Nawab du village. Mais lorsqu’on alla vérifier les
dommages, on découvrit que la récolte n’avait subi aucun dommage. Tout le monde, le
Nawab le premier, fut impressionné par cet événement.
Une autre fois, Kalu donna à Nanak de l’argent afin qu’il achète des marchandises et
fasse du commerce. Mais Nanak utilisa tout l’argent pour acheter de la nourriture pour des
mendiants affamés. Quand il rentra, sans marchandise, Mehta Kalu fut vraiment fâché et déçu.
Nanak était toujours en compagnie des Sadhus et des Fakirs. Avec eux, il discutait de
problèmes fondamentaux, comme la nature de la vérité, ou la responsabilité de l’homme au
sein de la famille. Aucun d’eux ne pouvait le satisfaire. D’ailleurs Kalu n’était pas heureux de
voir de tels penchants chez son fils. Jairam, le beau-frère de Nanak, conseilla à Mehta Kalu de
[xiii ]
marier Nanak. Tous deux pensaient qu’après son mariage, Nanak s’occuperait d’affaires moins
sérieuses. Nanak fut donc marié à l’âge de dix-huit ans et il eut deux fils. Jairam lui trouva
aussi un emploi au service du Nawab Daulat Khan de Sultanpur. Mais Nanak tenait encore à la
compagnie des Fakirs.
Un jour, il alla se baigner comme d’habitude à la rivière (Baeen) près de Sultanpur et il
disparut pendant trois jours. On croyait qu’il s’était noyé. Mais, après trois jours, il revint. En
fait, Nanak avait expérimenté la présence du Seigneur Dieu. Il se sentit désormais appelé à
propager Son message à travers le monde. Il déclara alors:
«Il n’y a ni Hindous, ni Musulmans.»
Quelques temps après, Nanak commença ses voyages comme missionnaire. En tout, il
fit cinq voyages. Durant le premier voyage, il visita d’importants lieux de pèlerinage hindous,
comme Kurukshetra, Hardwar, Benarès. Il prêcha contre la superstition, l’hypocrisie et la
fausse religiosité. Il avait une manière très personnelle de présenter ses idées.
A Hardwar, sur la rive du Gange, il remarqua que les gens jetaient de l’eau vers l’est.
Quand il leur en demanda la raison, ceux-ci expliquèrent qu’ils jetaient de l’eau à leurs aïeux.
Alors Nanak commença à jeter de l’eau vers l’ouest. Tous furent surpris et ils lui demandèrent
la raison de ce comportement étrange. Nanak répondit qu’il était en train d’irriguer ses champs
au Pendjab. Les gens se moquèrent de lui. Nanak leur répondit: «Si je ne peux pas irriguer
mes champs à des centaines de milles, comment vos aïeux peuvent-ils recevoir votre eau?»
Tout le monde comprit ce qu’il voulait dire.
Pendant son deuxième voyage, Nanak alla dans le sud de l’Inde, jusqu’à Sri Lanka. Là
il rendit visite au Roi de J affna.
Son troisième voyage l’amena vers le Nord. Il visita Kashmir, Ladakh et même le
Tibet. Dans la vallée de Kashmir il discuta de problèmes fondamentaux avec des érudits
Brahmines. Il visita des centres de Yogis et d’ascètes dans les Himalayas. Ces ascètes avaient
abandonné leur famille et la société. Nanak leur fit comprendre qu’on pouvait vivre une vie
spirituelle au sein de sa famille, que c’était peut-être la meilleure voie.
Pendant son quatrième voyage, Nanak alla vers l’ouest et il visita les lieux sacrés des
Musulmans. Il visita la Mecque, Médine et Baghdad. A la Mecque, il dormait la nuit avec ses
pieds vers le Kaaba. Un prêtre le vit dans cette position-là, et il le gronda d’avoir commis un
péché grave. Nanak demanda au prêtre de tourner ses pieds dans la direction où Dieu n’était
pas. Le prêtre saisit Nanak par les pieds et essaya de les tourner d’un autre côté. Le Kaaba se
tourna aussi. Tout le monde fut émerveillé par cet événement. Nanak fit comprendre que
Dieu était partout et dans toutes les directions et qu’Il ne résidait pas dans un lieu particulier.
Enfin Nanak revint au village de Kartarpur qu’il avait établi lui-même. Puis pour la
dernière fois, il entreprit un autre voyage dans le Pendj ab. Il visita Saidpur, Multan, Pakpattan
et Achal Batala. Pakpattan et Multan étaient des villes importantes des Musulmans. Nanak y
prêcha l’évangile de l’égalité et de la tolérance entre les disciples de différentes religions. A
Achal Batala, Nanak eut avec des Sidhas un entretien, conservé sous le titre de Sidh-Gosht.
Les derniers dix-huit ans de sa vie, Nanak habita Kartarpur. Il y mourut en 1539.
Avant sa mort, Nanak désigna le Gourou Angad comme son successeur.
[xiv]
Une fois, en 1531, Lehna visita Kartarpur, le village où résidaitnle Gourou Nanak.
Lehna fut si touché qu’il ne le quitta plus et, à partir de ce moment, il se consacra au service du
Gourou Nanak. Tout le monde fut impressionné par sa fidélité au Gourou et par son désir de
servir la congrégation. Finalement, dans sa grâce, le Gourou Nanak désigna Lehna, appelé
maintenant Angad comme successeur. C’était en 1539.
Pour prêcher la religion de Nanak et pour consolider l’organisation des Sikhs, le
Gourou Angad prit les mesures suivantes.
5. Le Gourou Angad insista sur la vie de famille, et fit du Langer (réfectoire) une institution
essentielle des Sikhs. C’était un moyen de prêcher l’égalité, et de ne pas tenir compte
des castes.
Il mourut en 1552. Avant sa mort, le Gourou Angad désigna Amardas comme
successeur.
Gourou et sur la méditation sur le Nom. Il expliquait que la méditation sur le Nom apportait
l’équilibre, la béatitude et permettait de se débarrasser de toute inquiétude.
Pendant son règne de 22 ans, le Gourou Amar Das adopta les mesures suivantes:
1. Il installa son centre d’activités dans le village de Goindwal. C’est là qu’il établit la
première place sacrée des Sikhs, une Baoli (un grand puits) à 84 étapes. Puis il instaura la
coutume de ténir des foires au temps de Diwali et de Baisakhi.
2. Pour consolider le mouvement Sikh, il établit 22 autres centres missionnaires à travers
l’Inde.
3. Il insista, lui aussi, sur l’importance du Langar (le réfectoire du Gourou), et il décida que
personne ne pouvait le voir sans avoir partagé le Langar. C’était un moyen pour prêcher
l’égalité entre les hommes, puisqu’on ne tenait aucun compte de leur situation sociale.
4. Le Gourou lutta contre l’injustice sociale et les coutumes démodées. Il lutta contrela
coutume de Sâti, selon laquelle la femme se brûlait sur le bûcher de son mari, et aussi
contre celle de porter du voile par les femmes.
5. Il établit des rites et des cérémonies au moment de la mort et de la naissance, qui
distinguaient les Sikhs d’autres communautés.
6. Grâce à l’intervention du Gourou, l’Empereur Akbar dispensa les Hindous de l’impôt des
pèlerinages. L’empereur avait été aussi impressionné par le Langar.
7. Le Gourou prêcha l’évangile du Gourou Nanak et écrivit ses propres hymnes. Il prit des
mesures pour rassembler les écritures d’autres Gourous et celles des Bhaktas.
Le Gourou mourut en 1574, à l’âge de 95 ans. Avant sa mort il choisit Ram Das, son
gendre, comme successeur.
[xvi]
Le Gourou Ram Das prit des mesures importantes pour la propagation de la réligion
Sikhe et pour consolider son organisation.
1. L’Empereur Akbar avait octroyé du terrain à Bibi Bhani, fille du Troisième Maître.
Le Gourou Ram Das y établit un nouveau village. A cette époque, le village s’appelait
Gourou-da-Tchak, (village du Gourou). Plus tard ce village est devenu la célèbre
ville d’Amritsar. Le Gourou Ram Das y commença aussi la construction de deux Sarovars
(Réservoirs).
Le Gourou Ram Das eut trois fils. Il pensa qu’Arj an, le cadet, était le plus capable et il
le choisit comme successeur en 1581.
l. Arj an fit achever les travaux commencés par le Quatrième Gourou. Les deux Sarovars
commencés par son père furent terminés, et on commença à en creuser deux autres. Il fit
construire un temple au milieu du Sarovar Amritsar. De nos jours, ce temple est connu sous le
nom de Temple d’Or. La première pierre de ce temple fut posée par un Saint Musulman de
Lahore, qui s’appelait Sain Mian Mir. Ce temple a quatre portes, ce qui signifie qu’il est
ouvert aux quatre Vamas, c-à-d., à tout le monde, sans aucune distinction de caste, de couleur
ou de religion. De plus Arjan, établit les villes de Kartarpur et de Taran Taran. A Taran Taran
il fit creuser un grand Sarovar et il fit construire une Baoli à Lahore.
2. Le Gourou parcourut le Pendjab pour prêcher l’évangile de Nanak.
3. Le Gourou Ram Das avait établi l’organisation des Massands. Arj an prit des mesures pour
consolider cette organisation. Il ordonna que ses disciples contribuent un dixième de leur
revenu à la trésorerie du Gourou.
4. A cette époque une disette accablait le Pendj ab. Grâce à l’intervention du Gourou Arj an,
l’Empereur Akbar dispensa les fermiers de l’impôt.
[xvii ]
Le Gourou Hargobind
(1595-1644)
Le Gourou Hargobind fut le Sixième Gourou des Sikhs. Son père, le Gourou Arjan
Dev, avait été exécuté sur l’ordre de l’Empereur Jahangir. A cette époque, Hargobind n’avait
que onze ans. Baba Budha, un Sikh dévoué qui connaissait l’évolution du mouvement Sikh
depuis l’époque du Gourou Nanak, fut son gardien et son tuteur. Baba Budha enseigna à
Hargobind l’équitation, l’escrime, la lutte et la chasse.
Pendant ce temps-là, Jahangir mourut et son fils, Shahjahan, lui succéda sur le trône.
Il interdit la conversion des Musulmans. Il ordonna la démolition de nombreux temples
Hindous et même d’un Gurdwara (temple des Sikhs) à Lahore. En 1628, il y eut un conflit
entre le Gourou et le Gouverneur Mughal à Lahore.
Afin d’éviter d’autres conflits, le Gourou établit sa résidence à Kartarpur, dans le
district de Jallandar, mais il continua à maintenir son armée en bon état. Cette armée
comprenait aussi des soldats Musulmans, pour lesquels le Gourou avait construit une mosquée
à Hargobindpur. Le Gourou fut encore obligé de se battre contre les Mughals, mais il gagna
cette bataille. Les derniers dix ans de sa vie, le Gourou les passa à Kiratpur. Il s’occupa de
méditation et mena une vie très austère. Il prêchait la simplicité. Quand ses fils, Atal Rai et
Baba Gurdita, voulurent faire remarquer des miracles, il les réprimanda.
Avant sa mort, le Gourou nomma son petit-fils, Hari Rai, son successeur.
Delhi. Au lieu d’aller lui-même à la cour impériale, le Gourou y envoya son fils, Ram Rai.
Ram Rai était cultivé et bien éduqué et il plut à l’Empereur. Mais il commit une fois une
erreur en interprétant un hymne du Gourou Nanak. Il l’avait fait exprès pour ne pas offenser
l’Empereur.
Pendant quelques années, il établit sa résidence à Paonta, dans l’état de Nahan, dans les
Himalayas. Il y étudia des textes Hindous et des poèmes épiques, comme Ramayana et
Mahabharata. Il rassembla une cinquantaine de poètes à sa cour. Ces poètes, et lui-même,
traduisaient les contes héroïques contenus dans les épopées. Le but de ces travaux était
d’inculquer à ses disciples les vertus d’héroïsme et de chevalerie. Ces écrits insistent sur
l’esprit d’initiative et de sacrifice pour la justice. Les superstitions et les tabous y sont décrits
de manière amusante.
Le Gourou insista aussi sur l’esprit d’optimisme. On peut le voir dans sa réponse à son
père. Dans le premier vers, le Gourou Tegh Bahadur pose la question et le deuxième vers est
la réponse, paraphrasée, du Gourou Gobind Singh.
[xxi]
«J’ai retrouvé le pouvoir, mes entraves ont disparu, je peux faire des efforts.
O Seigneur, tout est en Ton pouvoir, aide-moi dans mes efforts.»
On a souvent accusé le Gourou d’être mal disposé à l’égard des Musulmans. Mais on
ne peut en trouver aucune preuve dans ses écrits. Le Gourou dit:
«La mosquée et le temple sont une seule et même chose.
L’adoration des Hindous et la prière des Musulmans sont une seule et même chose.»
Le Gourou fut obligé de se battre contre l’armée Mughale et aussi contre les Hindous
Rajas des montagnes. Son armée comprenait aussi des soldats Musulmans. Plusieurs fois il
fut aidé par des Musulmans, comme Pir Budhu Shah.
Son oeuvre la plus marquante est la création du Khalsa. Le drame se déroule au
premier jour du mois de Baisakh, (15 Avril) en 1699, à Anandpur. Des milliers des gens
viennent rendre hommage au Gourou. Le Gourou, une épée dégainée à la main, apparaît
devant l’assemblée. Il demande une tête (sacrifice) pour sauver le Dhanna. Tout le monde a
peur. Mais finalement cinq personnes se présentent devant le Gourou. Il les conduit dans une
tente où il les baptise, et chacun partage l’eau de la coupe. Avec un poignard à deux tranchants,
on avait mélangé du sucre à l’eau en prononçant des hymnes des Gourous. Le Gourou adopta
ainsi une nouvelle cérémonie de baptême. Tout le monde, sans distinction de caste ou de
couleur, pouvait recevoir ce baptême.
On appelle les cinq premières personnes baptisées ce jour-là les cinq Piaras (bien-
aimés du Gourou). Après leur baptême, le Gourou se présenta lui-même pour être baptisé par
les cinq Piaras. C’est pourquoi on dit:
Les cinq Piaras devinrent le noyau de la communauté. Dès lors le Gourou ordonna à
ses disciples, en particulier à ceux qui étaient baptisés ( le Khalsa), de porter les cinq K, c-à-d.,
Keshas (cheveux non-coupés), Kangha ( petit peigne), Kara (bracelet d’acier), Kachha
(culotte), et Kirpan ( épée).
Le Gourou fut encore obligé de se battre contre l’armée Mughale. Les Rois Hindous
des montagnes et l’année Mughale assiégèrent Anandpur pendant trois ans. Finalement le
[xxii ]
Gourou fut forcé d’abandonner sa résidence. Au cours de cette évacuation, il perdit bien des
disciples. Peu après, eut lieu une autre bataille entre les disciples du Gourou et l’armée
impériale. Deux des fils du Gourou fiirent tués dans cette bataille. Ses deux autres fils, qui
n’avaient que cinq et sept ans, furent trahis et livrés au Gouverneur de Sirhand. Ils furent
enterrés vivants.
Malgré tous ces événements, le Gourou ne perdit jamais son optimisme. Il envoya une
lettre, connue comme Zafar Nanak (la lettre de la victoire), à l’Empereur Aurangzeb. Dans
cette lettre, le Gourou blâme Aurangzeb de ne pas avoir tenu ses promesses, et il lui fait
remarquer que sa cruauté envers des gens qui n’appartiennent pas à la même religion que lui
n’est pas digne d’un Empereur. Le Gourou mentionne aussi le martyre de ses quatre fils et
d’autres disciples. Il justifie son recours à l’épée, en disant:
On dit que l’Empereur fut impressionné par cette lettre et qu’il demanda au Gourou de
le rencontrer. Mais avant que le Gourou puisse le faire, l’Empereur mourut.
Alors le Gourou eut un répit, et pendant ce temps il resta à Talwandi Sabo, de nos jours
Damdama Sahib. C’est là qu’il rédigea la dernière recension du Granth. Il y ajouta des hymnes
de son père, le Neuvième Maître, mais il n’y inclut pas ses propres écrits. C’est cette recension
du Granth que les Sikhs considèrent comme leur Gourou, et ils l’appellent le Gourou Granth
Sahib.
Pendant les dernières années de sa vie, le Gourou s’établit à Nander dans l’Inde
méridionale. Là, il convertit un ascète, Madho Das, au Sikhisme. Madho Das venait de
Raj auri, en Kashmir. Il avait renoncé au monde. Après sa conversion au Sikhisme il s’appela
Banda Singh. Banda, en Pundjabi, veut dire esclave, c.à.d. que Banda Singh voulait dire
l’esclave du Gourou.
K
[2]
Ni installé, ni créé3,
Il est toute pureté, Il existe indépendamment
Quiconque Le sert, et L’aime, en est honoré,
Nanak, chantons Ses éloges, qui est la source de toutes belles qualités,
Chantons-Le, entendons chanter de Ses louanges, adorons-Le.
Et de cette manière écartons les inquiétudes, les soucis,
La peine, la douleur âliSparaissent; la paix règne dans notre esprit.
Le Verbe du Gourou est l’harmonie céleste;
Le Verbe du Gourou est l’écriture la plus sacrée;
Le Verbe du Gourou anime tout.
Le Gourou est Shiva, le Gourou est Vishnu et Brahmas,
Le Gourou est Parvati , la Marraine.
Je ne pourrais pas dire Ses qualités et Sa volonté
Même si je les comprenais.
Le Gourou m’a révélé le mystère.
Il n’y a qu’une Vérité;
L’Unique Etre accorde la vie,
Que je ne L’oublie, Le Tout-Puissant qui soutient tout.(5)
Les ablutions aux places saintes n’apportent aucun bienfait,
Si cela ne Lui plaît pas.
Parmi toute la création que j’aperçois,
l. Saheb Singh traduit cette phrase comme: Le Seigneur est éternel, ainsi que Sa volonté.
2. Le vers est aussi traduit- De par nos actes nous recevons la forme humaine, le sommet
de l’échelle de la vie, et nous gagnons le salut par Sa grâce.
3. Il s’agit de l’installation de Dieu comme idole.
4. Ici le Gourou représente le Gourou-en-Dieu.
5. La trinité des Hindous.
6. L’escorte de Shiva.
[3]
Nul ne reçoit rien sans Sa bénédiction].
Des gemmes, des bijoux, desjoyaux, des perles,
Sont dans l’esprit,
Si l’on essaie de les y trouver,
Et on prête l’oreille au conseil du Gourou.
Le Gourou m’a révélé le mystère,
Il n’y a qu’une Vérité;
L’Unique Etre accorde la vie,
Que je ne L’oublie pas, Le Tout-Puissant qui soutient tout.(6)
Si quelqu’un vit pendant les quatre âgesz,
Sinon dix fois plus,
S’il est connu dans les neuf divisions3,
Et si tout le monde suit son cortège,
S’il est célèbre et si chacun lui rend hommage,
Néanmoins, sans Sa grâce tout cela vaut peu de choses, et
Il est comme un ver parmi les vers.
Enfin il serajugé pécheur, et
Il devra rendre compte de ses actions.
Par Sa grâce les Sans-vertu reçoivent la vertu,
Le bonheur est octroyé aux pieux,
Mais, il n’existe pas d’homme vertueux, qui
Puisse Lui accorder de vertus.(7)
Ceux qui prêtent l’oreille au Verbe du Maître
Comprennent ce que sont les Sidhas4, les Pirss, les Seraphins;
Ils acquièrent même leurs qualités.
Ils connaissent la vérité de la terre, du taureau6 et du ciel.
En prêtant l’oreille au Verbe, on aperçoit
Les continents, les planètes, le monde sublunaire, les régions infernales.
Quiconque prête l’oreille au Verbe devient immortel.
Nanak, les dévots sont toujours contents,
En prêtant l’oreille au Verbe on se débarrasse des péchés, des peines.(8)
Ceux qui prêtent l’oreille au verbe du Maître
l. Aussi traduit - Personne ne reçoit rien qu’en conséquence de ses actes. Il s’agit de la
philosophie du ’Karma’.
En mythologie, il y a un cycle de quatre Yugas, ici il veut dire très long âge.
D’après la mythologie des Hindous, il y a neuf divisions de l’univers.
Noweww
Les ascètes qui ont acquis des pouvoirs occultes.
Les divins de la religion islamique
Selon la mythologie hindoue, un taureau soutient la terre.
Aussi traduit - Les malsains deviennent de braves types et ils sont loués par tous.
[4]
C’est comme se baigner dans tous les lieux sacrés.
Ceux qui chantent le refrain du Maître sont exaltés,
Leur esprit atteint l’équilibre.
Nanak, les dévots sont toujours contents.
En prêtant l’oreille au Verbe, on se débarrasse des péchés, des peines.(10)
Ceux qui prêtent l’oreille au Verbe,
S’aperçoivent du mystère des vertus,
Ils atteignent le statut d’un Sheikhl, d’un Pir.
Même l’ignorant2, qui prête l’oreille au Verbe,
Aperçoit la Voie suprême.
Quiconque prête l’oreille au Verbe
Devient capable de traverser des fleuves et des océans
(de péchés, de peines et de misère).
Nanak, les dévots sont toujours contents,
En prêtant l’oreille au Verbe, on se débarrasse des péchés et des peines.(l l)
Personne n’est capable de décrire
L’esprit des gens de foi.
Si quelqu’un essaie,
Il en viendra, sans doute à se repentir.
Quels que soient le scribe, le papier, où la plume,
Les vertus d’un homme de foi sont indescriptibles.
Si pur et immaculé est Son Nom,
Seul un homme de foi peut Le comprendre3.(12)
L’esprit des gens de foi est toujours éveillé.
Ils voient se révéler tout l’univers.
Ils ne sont pas assujettis à la peine;
Aussi la peur de la mort4, les quitte-t-elle.
Si pur et immaculé est Son Nom,
Seul un homme de foi peut Le comprendre.(l 3)
La voie du croyant est sans écueil;
Il vit honoré et part honoré.
Le croyant est toujoprs en extase,
Et poursuit sa route .
Un homme de foi mène une vie vertueuse,
Il fait alliance avec la vérité.
Si pur et immaculé est Son Nom,
Seul un homme de foi peut Le comprendre.(l4)
Pour l’homme de foi est toujours ouverte
La porte du salut,
D’ailleurs il devient un moyen de Bénédiction pour les siens.
Sous la direction du Gourou,
Le disciple parvient à traverser la mer (de péchés et de peines),
l. Insignifiante créature .
2. Le Gourou Nanak compare le monde à un labyrinthe: seul moyen de se sauver est
de prêter l’oreille au Verbe et de suivre Sa volonté.
3. ’Sir Bhar’: Litt. Fardeau sur la tête, ou sur la tête. Se supporter sur la tête est une forme
d’austérité. Bien des ascètes s’assujettissaient à cette austérité. Donc on peut dire:
Des milliards de gens en se supportant sur la tête énumèrent Tes innombrables Noms
D’innombrables gens en se servant de tout le pouvoir de leur intelligence répètent Ton
site ce Nom.
Peut-être ’les mots’ ici représentent la littérature sacrée.
Aussi traduit: Hors de la direction de Ta Parole il n’y a pas de voie.
l7]
sacrifier à Toi.
Il n’y a pas de meilleure offrande que de rester fidèle à Ta volonté.
To1, Tu es éternel, sans forme et restes toujours en paix. (l 9)
Les mains, les pieds et le corps souillés,
L’eau les rend propres.
Quant aux vêtements salis,
Le savon sert à les nettoyer.
Si l’esprit est souillé de péchés,
Il n’y a que l’amour de Son Nom qui puisse l’épurer.
Les vertus et les vices ne sont pas seulement des échos,
Nous emportons ce que nous faisons .
La moisson que nous recueillons est conforme à la semence.
Nanak, le va-et-vient2 dépend entièrement de Sa volonté. (20)
Pèlerinages, austérités, charités, piété
Nous méritent fort peu d’honneurs.
Prêtons l’oreille à Son Nom, ayons la foi,
Soi gnons tendrement Son amour,
C’est comme se laver à la source sacrée au-dedans.
A Toi sont toutes les vertus,
Moi, je ne suis qu’un piètre,
Pourtant, sans actes de justice et de bonté
Même Ton adoration n’est pas possible .
Tu es la Parole primordiale, la Manifestation, le Brahman,
Je Te salue.
Tu es la Vérité, la Joie et la Beauté primitive.
Dans quel point du temps, dans quel âge, quellejournée,
Dans quelle saison et mois est né l’univers? Nul ne le sait,
Ni les Pundi s4 qui ont écrit les Pur nas
Ni les Qazis qui ont écrit le Coran ,
Les Yogis ne connaissent pas non plus, ni la saison, 1g le mois ni le jour.
Seul le Tout-Puissant, qui a créé l’univers les connaî .
Donc, comment m’approcher du Maître?
De quelle manière faire Ton éloge?
Avec quels mots parler de Toi?
Comment Te connaître?
Nanak dit, tout le monde Le chante, chacun est plus sage que l’autre.
Grand est le Maître, grand est Son Nom, [CG-5]
Tout découle de Sa volonté.
K
K.-
l9]
Nul ne peut l’altérer;
Si quelqu’un prétend le savoir,
C’est lui qui souffrira.
Le Maître connaît tout et Il octroie à tous,
Pourtant, peu de gens reconnaissent Ses dons,
Nanak, ceux à qui Il exauce la bénédiction de Son adoration,
Ce sont les vrais rois. (25)
Inestimables sont Ses vertus, incalculable est le commerce ,
Inestimables sont les marchands’, impossible à compter,
Innombrables sont ceux qui cherchent Ta bénédiction,
Innombrables sont ceux qui reçoivent Ta bénédiction.
Innombrables sont ceux qui T’adorent,
Le nombre de ceux dont l’esprit est immergé dans Ta volonté est incalculable.
Ta loi divine n’est pas mesurable,
Ta cour n’est pas mesurable,
Tes poids et mesures ne sont pas meSurables,
Ta bonté n’est pas mesurable,
Tes générosités ne sont pas mesurables,
Tes commandements ne sont pas mesurables.
Il n’est pas mesurable, nul ne peut Le décrire,
Ceux qui essaient de L’exprimer,
Deviennent muets d’adoration.
Les Védas, les Puranas Le racontent,
Les érudits Le racontent et L’interprétent,
Les Brahmas, les Indras Le racontent,
Les Gopis
Les Shivas, etLeles
les Sidhas Krishnas Le racontent, [CG-6]
racontent,
Plusieurs des Buddhas, créés par Lui-même, Le racontent;
Les diables Le racontent, les anges aussi,
Et aussi les Saints et les sages Le racontent.
Des milliards de gens L’ont raconté, autant essaient,
Des milliards de gens sont partis (du monde), après leur récit.
Même s’il y a encore autant de personnes
Nul n’aura le pouvoir de Le décrire.
Il est aussi grand qu’Il désire;
Tout est à Sa Portée.
Si quelqu’un prétend de Le connaître
C’est le plus imbécile des idiots. (26)
Comment est le portail,
Comment est le séjour,
Où Tu résides et songes à nous tous.
Innombrables sont Tes mélodies,
Inca] cul ables leurs interprètes.
Innombrables sont les airs, les chansons, les chansonnettes;
Incalculables leurs chantres.
Le zéphyr souffle, l’eau coule, le feu brûle,
Le Dharmraj, le roi de la mort est à Ton portail,
Les anges enregistrent les actes de chacun,
Pour que le Dharamraja puisse rendre la justice;
k
1101
k
[12]
l. Ce Pauri veut dire que sans l’aide du Maître on est fort peu capable de quoi que ce soit.
Mais il ne veut pas dire que l’homme n’a pas de responsabilités. Afin de trouver la libération il
faut faire un effort, mais cet effort doit être fait au sein de la volonté de Dieu, Tout-Puissant.
2. AT. Si quelqu’un croit qu’il a la capacité d’agir comme il le veut, il apprendra bientôt
sa faiblesse. Parce que nul ne peut se rendre supérieur ou inférieur.
3. Les élus sont les personnes qui prêtent leur oreille au Verbe.
4. Ce qui a été décrit ci-dessus
5. Il s’agit de l’idée qu’il y a vraiment beaucoup de dieux, de soleils, etc, et leur nombre
est hors de compte, c’est-à-dire hors de la compréhension humaine.
[13]
Forge le Verbe.
Que seuls les récipiendres de Sa grâce puissent suivre cette voie.
Nanak, on trouve la béatitude par Sa grâce. (38)
Épilogue
L’air est le Gourou,
L’eau est notre père et la terre notre mère,
Le jour et la nuit sont les deux nourrices,
Dans le giron desquelles tout le monde joue.
Nos actions, bonnes et mauvaises,
Sontjugées par le Maître de la loi.
Selon leurs actions,
Quelques uns se trouvent près de Lui; mais
Les autres s’en trouvent éloignés.
Ceux qui L’adorent, célèbrent le culte;
(Ils) se purgent de leur peine,
Nanak, leur gloire est la vraie, et
Ils en sauvent bien d’autres. (l)
l. Le mot dans le texte est ’Mahala’: Certain le traduisent, l’épouse du Maître. Le chiffre, 1,2,
etc, signale qu’il s’agit de la composition du premier Gourou (Nanak), 2è Gourou, etc. Mais
le Professeur Saheb Singh maintient que le mot Mahala est masculin, ainsi il ne peut pas
signifier l’épouse du Maître. Il traduit le mot Mahala par ’corps’. En tout cas il représente le
Gourou qui a écrit l’hymne en question.
[15]
Asa M.1
Tous ceux qui entendent parler de Toi,
S’extasient devant Ta grandeur.
Personne ne peut L’apercevoir,
A moins qu’il ne L’ait regardé.
Nul ne peut avoir un aperçu de Sa valeur;
Nul ne peut Le décrire.
Ceux qui s’efforcent de Te décrire
S’absorbent dans Ta volonté. (l)
O Grand, O Haut, notre Seigneur,
Insondables sont Tes vertus,
Nul ne connaît les bornes de Ton expansion. (1 Pause)
Ceux qui réfléchissent sur Ton Nom méditent sur Toi,
Tous les évaluateurs essaient d’estimer Ta valeur,
Tous les théologiens et les Haut-prêtres émmettent leurs théories.
Mais, ils sont incapables d’apercevoir,
Même une petite partie de Ta grandeur. (2)
Toutes les vérités, les austérités, les vertus,
Les accomplissements et les oeuvres remarquables des initiés,
Ne sont que Tes dons,
Hors de Toi, personne ne peut se parachever;
Pourtant, nul ne peut empêcher quelqu’un de recevoir Ta grâce. (Il)
Si quelqu’un prononce des mots à Ton éloge,
Il fait fort peu de différence, puisque
Ta trésorie est déjà comblée de Tes louanges.
Celui qui est le bénéficiaire de Tes dons,
[16]
Goudjri M.4
K
J
[18]
l. les six pratiques religieuses des Hindous: lire des livres, enseigner, faire le Yajna, aider les
autres à faire un Yajna, donner et recevoir l’aumône.
L
[l9]
Asa M.4
Tu es le Vrai Créateur, mon Seigneur,
Rien ne se fait, si ce n’est selon Ta volonté,
Je ne reçois que ce que Tu m’octroies, (J l -Pause)
Tout T’appartient ; tout le monde célèbre Ton culte.
Ceux qui reçoivent Ta Miséricorde,
Gagnent vraiment la plus belle perle de Ton Nom.
Les pieux la trouvent; les vaniteux lat perdent.
Toi-même, Tu les3 laisses s’approcher, et les4 s’écarter de Toi. (1)
Tu es un océan, tout est contenu dans Toi-même.
Aucun n’est semblable à Toi.
Cette création n’est que Ton jeu.
Quelques uns se séparentD de Toi; d’autres s’approchent de Toi. (2)
Celui à qui Tu enseignes sera sensible à Ta présence,
Et lui seul prononcera Ton éloge pour toujours.
Celui qui sert vraiment Dieu,
Est content et heureux,
Sans aucune difficulté, il se mêle au Nom divin. (3) [CG-12]
Tu es le Créateur; tout est Ton ouvrage,
Aucun n’est semblable à Toi,
Ce que Tu crées, Tu le vois et Tu le connais.
Nanak, le Seigneur se révèle à celui ,
Qui poursuit la voie indiquée par le Gourou. (4-2)
Asa M.1
Nous demeurons dans la mare (le monde),
Dans laquelle le Seigneur a mis l’eau, le feu ’,
Enchevêtrés dans la boue des plaisirs du monde,
Nous sommes incapables d’avancer.
J’ai aperçu bien des gens se noyer dans ce marécage. (1)
O mon coeur, O mon coeur ignorant,
Pourquoi ne penses-tu pas à l’Unique,
Si tu L’oublies toutes tes vertus vont dépérir. (l-Pause)
Je ne suis ni chaste, ni honnête ni érudit,
Ma vie est semblable à celle des ignorants bêtes.
Nanak cherche donc la protection des Saints
Qui n’oublientjamais Ton Nom. (2-3)
Asa M.5
O homme7, Dieu t’a octroyé le corps humain,
C’est l’occasion pour toi de t’approcher de Dieu.
Tous les autres travaux sont sans profit;
1. L’océan de la vie.
2. C’est une analogie avec le mariage. Ici, il s’agit de la réunion de l’âme avec Dieu,
3. Le message du mariage, mais ici il s’agit du message de la mort.
4. Les six systèmes de la philosophie des Hindous.
5. Le Gourou Nanak rejette les systèmes des Hindous. D’après lui, la méditation sur Son Nom
est le système suprême.
L
121]
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[25]
L
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L
[29]
L
[31]
1. L’océan de la vie.
2. Les personnes adultes.
3. Lesjeunes gens et les enfants.
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132]
L
[35]
1. Il s’agit de l’âme.
2. Ce monde
[36]
Nanak, reconnais-le, celle qui dort chez ses parents, ignore sa destinée,
Elle a été dérobée pendant lajournée.
Elle a perdu son trousseau de mérites, en revanche elle porte une pelote de démérites. (4-24)
Sri Rag M. l
Dieu, Lui-même est à la fois une friandise juteuse, et aussi de lejus qui est dedans.
D’ailleurs Il en déguste .
Il est Lui-même lajeune Mariée, et aussi l’Epoux, dans le lit conjugal. (l)
Mon Seigneur est teint dans l’amour, Il anime tout. (l-Pause)
Le poisson, le pêcheur, l’eau, le filet: c’est Lui Seul, il n’y en pas d’autre.
Les boules (de fer) pour le filet, l’appât: c’est Lui aussi. (2)
Mes amies, mon Seigneur est folâtre, Il badine de différentes façons,
Il s’amuse avec les vertueuses; regarde-moi, je suis pauvre, séparée de Lui.(3)
Nanak demande et prie: «Ecoute mes supplications, O Seigneur,
Tu es l’étang, et aussi le cygne,
Tu es le lotus, Tu es le nénuphar
C’est Toi qui les regardes et en es heureux.» (4-25)
Sri Rag M.1
Que ton corps soit le terrain, que tes actes soient la graine,
Que l’eau du Nom de Dieu serve à l’y irriguer.
Que ton esprit soit le fermier; qu’il y pousse l’herbe du Nom,
De cette manière tu te délivres du va-et-vient. (1)
O idiot, pourquoi t’enorgueillis-tu de la richesse?
Père, fils, femme, mère et tous les autres parents, enfin ils ne peuvent t’aider (l-Pause)
Sarcle les mauvaises passions, en y renonçant concentre ton attention et médite sur le
Seigneur.
Abstiens-toi de pécher, médite ardemment sur le Nom,
Alors ton coeur-lotus s’épanouit et du miel en suinte. (2)
Prends contrôle de ton corps, tous les ’ours ,
Rappelle-toi la mort pendant les trois étapes de ta vie,
Ne cherche que Dieu dans les dix Védas et Shastras et les dix-huit3 Puranas,
Nanak, ainsi l’Unique te sauvera. (3-26) [CG-24]
Sri Rag M.1
Que les actes bons soient ton terrain, sèmes-y les graines du Verbe,
Irrigue un tel terrain avec l’eau de Vérité,
Sois un bon fermier, et ainsi fais germer la foi,
De cette manière, ô idiot, tu connaîtras l’enfer et le paradis. (l)
Ne crois pas qu’on puisse atteindre Dieu seulement par la parole.
L’orgueil de la richesse, le chantre de lajeunesse ne t’ont aidé qu’à dissiper ta vie. (l-Pause)
Le corps est pécheur, l’âme, comme la grenouille, réside dans cette flaque boueuse du péché,
mais elle est ignorante du Lotus qui y pousse.
Le Gourou bourdon t’enseigne toujours l’amour divin, mais tu ne comprends pas.(2)
l. Les Musulmans doiventjeûner pendant trentejours chaque année et dire la prière cinq
fois par jour.
2. Prêtre musulman.
L
[38]
L
[39]
K
[40]
L
[42]
K
[44]
Les avaricieux méditent sur l’Autre (maya), bien qu’ils lisent des Védas et en fassent
la publicité.
Ils se brûlent au feu du désir; ils ne sont ni d’ici1 ni de ci-aprèsz. (3)
Dans l’amour de Maya, ils oublient le monde, le Père aussi, qui soutient tous.
Sans le Gourou on est inconscient de Sa Divinité, et on est esclave du Yama.
Nanak, ramasse le Vrai Nom dans ton esprit, ce n’est que par l’instruction du Gourou qu’on
atteint le salut.(4-lO-43)
Sri Rag M.3
L’amour de Maya à trois dispositions infeste le monde.
Seulement, un chéri du Gourou atteint le quatrième État3 de Béatitude céleste.
Ceux que, dans Sa merci, Il laisse approcher de Lui
Leur esprit devient la demeure du Nom du Seigneur.
Ceux, dont le trésor est la véritable bonté,
Le Seigneur leur permet de rencontrer la société des Saints. (l)
O frère, demeure au sein de la Vérité, par l’instruction du Gourou.
Pratique la Vérité, reste au sein de la Vérité, ainsi tu t’uniras au Vrai Nom. (l-Pause)
Je me sacrifie pour ceux qui ont reconnu le Nom,
Je me dépouillerai de mon ego, m’accrocherai à leurs pieds et suivrai leur sentier,
Ainsi on récolte le profit du Nom du Seigneur, et on s’absorbe imperceptiblement
dans le Nom. (2)
Sans le Gourou, on n’atteint ni le Palais du Seigneur ni Son Nom.
Cherche un Gourou qui puisse te faire trouver le Vrai Seigneur.
Celui qui mate ses passions, demeure à jamais en paix;
Il comprend que rien n’arrive que par Sa Volonté. (3)
On trouve le bonheur quand on a foi dans le Gourou.
Il n’y a pas de doute, mais peu commune est une telle personne qui a un Vrai
amour pour le Gourou.
Nanak, Dieu et le Gourou, leur forme est différente, mais tous les deux réprésentent
la même Essence;
C’est par le Verbe que l’on rencontre le Gourou.(4-l 1-44) [00-31]
Sri Rag M.3
On se passe du Nectar, alléché par le Poison on sert la Maya.
On perd la foi, on ne connaît pas Dieu et on passe lejour et la nuit en peine.
Les égoïstes sont aveugles, ils ne méditent pas sur le Nom et ainsi se noient sans cause. (l)
O mon âme, médite toujours sur Son Nom, et cherche Son abri.
Si le Verbe du Gourou demeure dans ton esprit, tu n’oublieras plus le Seigneur. (l-Pause)
Le corps est la marionnette de la Maya, il est imbu d’ego.
L’égotiste vient et va, naît et meurt, il y perd son honneur.
En servant le Vrai Gourou, on atteint l’éternelle Paix, et sa lumière se confond avec la
Lumière divine. (2)
Le service du Vrai Gourou est le trésor du bonheur, on y trouve tout ce qu’on demande.
Le service du Gourou c’est la continence, la fidélité, les actes d’austérités;
Grâce à lui le corps se purifie et le coeur devient la demeure du Maître.
En rencontrant le Bien-Aimé Seigneur, on demeure dans l’éternelle Béatitude. (3)
Je me sacrifie pour ceux, qui cherchent le Refuge du Seigneur.
A la cour du Seigneur, ils sont honorés, et ils s’unissent imperceptiblement avec
l. Ce monde
2. Le monde après la mort,
3. L’état hors de la portée de la Maya.
K
[45]
le Vrai Maître.
Nanak, par Sa grâce on rencontre le Seigneur, et par l’entremise du Gourou on s’unit avec
le Seigneur. (4-12-45)
’) . . . , . .
Seulement la femmet qui a1me srncerement son Seigneur est digne de louanges. (2)
Lorsque la destinée s’éveille, on rencontre le Vrai Gourou,
Le doute et la peine s’écartent et on atteint la Paix.
Celui qui suit la Volonté du Gourou, (il) n’estjamais affligé de malheur (3)
Dans la volonté du Gourou est l’Ambroisie, en suivant cette volonté on atteint l’équilibre et
on boit l’Ambroisie.
Ceux qui ont trouvé ce Nectar écartent leur ego.
Nanak, médite sur le Nom, de sorte que tu rencontres le Seigneur. (4-13-46)
l. Cette allusion a la femme désertée signifié la situation d’une telle femme au sein de la
société, et pas son infériorité telle quelle,
2. La femme ici représente l’âme vis-â-vis de Dieu.
3. Une femme vertueuse et heureuse.
K
[46]
K
[48]
K
[49]
l. Ici l’idée présentée est que chaque moment est favorable et il n’y a pas nécessité de
choisir des moments propices.
2. Aussi traduit. Seulement les prédestinés peuvent l’accomplir.
3. Aveugle à l’égard du Nom.
K
r50]
Ceux qui s’engagent dans les péchés pourrissent et meurent au sein des péchés.
Ils ne perçoivent pas le Seigneur, les égoïstes ne comprennent pas la Vérité.
On ne L’aperçoit que s’ll le veut;
Nanak, on trouve Dieu par l’entremise du Gourou. (4-23-56)
Sri Rag M.3
Sans le Gourou, la douloureuse maladie de l’ego ne s’écarte pas.
Par la grâce du Gourou, Dieu habite l’esprit et on s’unit au Seigneur.
Par le Verbe on s’aperçoit du Maître; sans le Verbe on se perd en doute. (1)
O mon âme, cherché la paix en Toi-même.
Chante l’éloge du Seigneur et ainsi se terminera ton va-et-vient. (l-Pause)
L’Unique Donateur anime tout, vraiment nul autre que Lui,
Tu chantes l’éloge du Seigneur, Il habite ton esprit, et
Tu atteins la paix imperceptiblement,
Il voit tout, mais Il donne seulement à celui qui Lui fait plaisir.(2)
L’ego ne cause que de l’inquiétude, sous l’influence de l’ego l’inquiétude nous dérobe la paix.
On fait le commerce du mal et on s’engouffre dans ce marais.
Sans le Nom, on ne trouve pas de repos et on subit des peines d’enfer, ou réside le Yama. (3)
Le corps et l’âme n’appartiennent qu’à Lui; seulement le Seigneur est notre soutien.
Si l’on comprend ce mystère, par la grâce du Gourou, on atteint la Porte du Salut.
Nanak, chante l’éloge du Nom du Seigneur, on ne connaît pas la limite de Son étendue.
(4-24-57)
Sri Rag M.3
Seuls ceux qui s’appuient sur le Nom restent en paix et atteignent l’état de béatitude.
Par le Verbe du Gourou, ils reçoivent la Vérité; la Vérité est destructrice de toute peine.
Ils chantent toujours les louanges du Seigneur et sont amoureux du Vrai Nom.
Ce sont les favoris du Seigneur, et Il leur a accordé le trésor de Sa dévotion. (l)
O mon esprit, chante toujours les louanges du Seigneur, on y trouve la Béatitude.
Par le Vrai Verbe on trouve le Seigneur, et on reste uni a Lui. (l-Pause)
Médite sincèrement, ainsi l’esprit étincelle, vif-rouge, et reste imperceptiblement,
à l’unisson du Seigneur.
L’esprit est tellement enchanté, par le Verbe du Gourou, que l’on ne peut décrire ce
qui’il ressent,
La langue est imbue du Vrai Nom, elle boit l’ambrc.sie de l’éloge du Seigneur.
Mais seul atteint cet état la personne qui reçoit la grâce du Seigneur. (2)
Le monde n’est qu’une illusion; on passe la Nuit1 en état de sommeil,
Il en libère quelques-uns et les unit à Lui-même.
Lui-même, Il habite l’esprit et éloigne l’amour de Maya.
Il accorde l’honneur et Il Se fait comprendre par l’entremise du Gourou. (3)
Il n’y a que Lui qui donne; Il ramène les égarés sur la voie.
Lui-même, Il cause la perte de-quelques-uns, et les fait s’attacher à la Maya.
En obéissant aux instructions du Gourou on atteint Dieu, et l’âme s’unit à l’Ame-sublime.
Nanak, celui qui méditejour et nuit sur le Nom se confond avec le Nom. (4-25-58)
Sri Rag M.3
Les vertueux atteignent la Vérité par leurs mérites, ils se dépouillent des désirs du mal.
Leur esprit est trempé dans le Verbe, dans le Nom; leur langue n’exprime que l’affection
pour Dieu.
Sans le Vrai Gourou, nul n’a pu atteindre Dieu; on peut y réfléchir lGG-3 7]
l. Lavie
K
[5l]
Les ordures de l’égoïste ne s’écartent que s’il cultive l’amour du Verbe. (l)
O mon âme, suis la volonté du Vrai Gourou,
Et tu habiteras chez toi, tu boiras du Nectar, et tu trouveras enfin la paix. (l-Pause)
L’âme sans mérites ne trouve pas la compagnie du Seigneur.
L’égoïste ne connaît pas le Verbe, et il resté éloigné du Seigneur.
Ceux qui reconnaissent Dieu restent toujours imbus de la Vérité,
Leur coeur est percé par le Verbe, Dieu Lui-même les reçoit en Sa Présence. (2)
Dieu Lui-même inculque le Nom à l’âme et, par le Verbe, l’unit à Lui-même.
L’égoïste erre partout, mais il ne comprend pas la Vérité,
Seul celui qui a faveur du Gourou, rencontre le Seigneur, et se confond avec le Vrai Verbe,
(3)
J’ai cherché des amis, de sorte que quelqu’un d’entre eux puisse écarter mes peines,
Mais mes peines finissent seulement quandje rencontre mon Bien-Aimé, et que je suis a
l’unisson du Seigneur.
Si la Vérité est tes biens, si tu travailles pour la Vérité tu gagneras la vraie renommée,
Nanak, ceux qui comprennent la Vérité ne se séparent plus du Seigneur, par la grâce du
Gourou. (4-26-59)
Sri Rag M.3
Lui-même, le Créateur, crée l’univers, regarde et soutient tout.
Il anime tout et est impossible à connaître.
Par Sa faveur, Lui-même, Il accorde la compréhension.
Sous l’instruction du Gourou, notre coeur devient la demeure du Seigneur et nous nous
accordons avec Sa volonté. (l)
O mon âme, tu te rends à la Volonté du Gourou,
Ton corps et ton âme seront calmes et le Nom du Seigneur habitera ton esprit.
Le Seigneur a créé l’univers, et Il en prend soin aussi. (1-Pause)
On atteint le Seigneur parle Verbe du Gourou, mais seulement s’il nous accorde Sa grâce.
Les gens imbus du Verbe sont magnifiques à la cour du Seigneur.
Sous l’instruction du Gourou, ils se trempent dans le Nom, le Seigneur les unit à Lui-même.
(2)
Ils chantent les louanges du Seigneur, Son expansion est sans limites.
Sa volonté règne sur leur esprit, et par Son ordre, ils contemplent Son Nom.
Par le Verbe ils font Son éloge et se dépouillent de l’ego.
L’âme dépourvue du Nom n’acquiert aucun mérité, et se désole, (3)
Si je fais l’éloge du Vrai Seigneur, et si je m’attache à Lui,
Je suis satisfait du Vrai Nom.
Je contemple le Bien, je ramasse du Bien, et mes défauts s’écartent.
Le Seigneur nous unit à Lui-même, et il n’y a plus de séparation.
Nanak, je chante les louanges de mon Gourou, par l’entremise duquel je trouve le Seigneur.
(4-27-60)
Sri Rag M.3
O femme (âme) lubrique, pourquoi marches-tu d’un pas rythmé”?
Tu ne reconnais pas ton Epoux, comment te présenteras-tu en Sa présence?
Mes amies, celles qui ont reconnu leur Epoux, je me mets à leurs pieds. [GG-38]
Que je reste dans la compagnie des Saints, et queje sois comme eux! (l)
O femme lascive, tu as été trompée par la Maya,
Le Vrai et Beau Seigneur, tu Le trouveras en comtemplant le Verbe du Gourou. (l-Pause)
Les égoïstes ne reconnaissent pas leur Epoux, comment peuvent-elles passer leur Nuit(vie)?
Bourrées d’ego, elles dépérissent en désirs et sont torturées par la peine, à cause de
leur amour de la Maya.
Celles qui sont imbues du Verbe sont vraiment mariées à leur Epoux et leur ego s’écarte.
Elles jouissent de la compagnie de leur Epoux, leur Nuit (vie) est une Béatitude. (2)
L’ignorante est dans les ténèbres, dépourvue de la vue de son Seigneur, et sa faim ne s’apaise.
Mes amies, laissez-moi m’unir avec le Seigneur.
Quand la destinée s’éveille, on rencontre le Gourou, on trouve la Vérité et on se trouve
avec le Seigneur. (3)
Elles sont mariées au Seigneur, les amies auxquelles est donnée Sa grâce.
Elles reconnaissent leur Seigneur, et Lui offrent leur esprit et leur corps.
Elles trouvent leur Seigneur chez-elles , et écartent leur ego.
Nanak, elles méditent jour et nuit sur Lui, et gagnent la gloire de la V1e conjugale. (4-28-61)
Sri Rag M.3
Quelques-unes jouissent de la compagnie de leur Epoux, où dois-je aller pour m’enquérir
de mon Consort?
Je sers ardemment le Gourou afin qu’Il me fasse rencontrer mon Seigneur.
Le Seigneur a tout créé; quelques-uns sont près de Lui mais les autres restent loin.
La femme qui s’aperçoit du Seigneur jouit de Sa Présence. (1)
O femme, suis la voie de la Volonté du Gourou.
Puis tu jouiras de ton Seigneur, et tu t’incorporeras imperceptiblement à la Vérité. (l-Pause)
Celles qui sont imbues du Verbe, elles sont des femmes vertueuses, elles se parent
du Vrai Nom.
Par l’amour du Gourou, elles trouvent leur Seigneur chez elles.
Leur lit est beau et admirable, le Seigneur en jouit; elles sont remplies jusqu’au bord de
Sa dévotion.
Je chéris le Seigneur; Il soutient tous. (2)
Je me sacrifie à celles qui louent leur Seigneur,
Je leur fais offrande de mon corps et de mon esprit, etje me mets à leurs pieds.
Celles qui sont sensibles à l’Unique, et s’écartent de l’amour de la Dualité,
Celles-là, Nanak, comprennent le Nom, par l’entremise du Gourou, et de plus elles
s’absorbent dans la Vérité. (3-29-62)
K
[54]
d’excellences.
Je sacrifie tout à celui qui fait épanouir en moi la Lumière du Seigneur. (l)
O mon Amour, je vis par Ton Nom.
Dépourvue du Nom la vie est en vain; mon Gourou, révèle-moi le secret du Nom. (l-Pause)
Le Nom est un joyau inestimable, on le trouve chez le Vrai Gourou.
Si on s’adonne au service du Gourou, il (Gourou) nous inculque la sagacité et révèle
la Perle du Nom.
Béni soit le fortuné qui va rencontrer le Gourou. (2)
Ceux qui n’ont pas rencontré le Gourou sont infortunés et sont sujets a la mort.
Ils ne peuvent pas se délivrer du Circuit (de la transmigration); et ils se chagrinent comme
les vers dans les ordures.
Ne reste jamais en leur compagnie; le paria colère réside leur intérieur. (3)
Le Gourou est une piscine d’ambroisie, les fortunés s’y baignent.
La crasse de leur vie1 y est lavée, et ils méditent sur le Nom immaculé.
Le serf Nanak a atteint le plus haut rang, il est à l’unisson du Gourou. (4-2-66)
Sri Rag M.4
Je chante les louanges du Seigneur; je médite sur Son éloge;
Sa gloire est ma parole, ô ma mère.
Les gens inspirés par le Verbe du Gourou sont capables d’engendrer les mérites.
Dans la compagnie de tels amis, chante les louanges du Seigneur.
Le Gourou-Diamant a transpercé le diamant de mon esprit, et mon esprit a pris la couleur
rouge du Nom. (l)
O Seigneur du monde, en chantant Tes gloires mon esprit s’apaise.
Je suis assoiffé du Nom du Seigneur, puisse-t-il plaire au Gourou de m’accorder le Nom.
(l-Pause)
O fortuné, teins ton coeur de Sa couleur, elle plaît au Gourou et
Il est Miséricordieux.
Je me sacrifie au Gourou; Il m’inculque le Nom du Seigneur par son amour.
Sans le Gourou, même des milliards d’actes pieux ne suffisent pas à atteindre le Nom. (2)
Sans destinée, on ne trouve pas le Seigneur, bien qu’Il habite toujours tout près.
En nous sont l’ignorance et le doute, ils séparent l’homme de Dieu.
Sans le Gourou on ne devient pas l’or,
On est pesant comme le fer, et sans le refuge du Bateau (le Gourou) se noie. (3)
Le Nom est le bateau du Vrai Gourou, comment peut-on en approcher?
Celui qui suit la volonté du Gourou, trouve sa place à bord.
Vraiment fortunée est la personne, Nanak, que le Gourou unit avec le Seigneur. (4-3-67)
(2)
Tout le monde est assoiffé du Gourou.
Mais on ne Le rencontre que par bonne chance,
Les infortunés sont toujours chagrinés.
Tout ce qu’Il veut, finit par arriver, nul ne peut changer Son Mandat’. (3)
Lui-même est le Gourou, Lui-même est le Maître; Lui-même, Il unit l’homme avec Lui-même.
Par Sa grâce, l’homme suit le Gourou, et se confond avec Lui-même.
Dans le monde, Lui-même Il soutient tout,
Nanak, comme l’eau s’amalgame à une autre, l’homme se confond avec Lui, (4-4-68)
Sri Rag M.4
Le goût du Nom est celui de l’ambroisie; de quelle manière puis-je en déguster?
Va demander aux pieuses Mariées comment le Seigneur est venu les rencontrer.
Elles sont sans souci, et ne disent rien; je lave leurs pieds. (l)
O frère, rencontre ton Ami et médite sur les mérites de Dieu.
Le Gourou est l’Ami, il écarte les peines de l’ego. (l-Pause)
Les Mariées, inspirées par le Verbe du Gourou, sont vraiment Amoureuses; leur coeur est
empli de compassion,
Le Verbe du Gourou est lejoyau; quiconque l’accepte reçoit le goût de l’elixir de Dieu.
Ceux qui ont goûté l’elixir du Seigneur par la grâce du Gourou, (ils) sont vraiment fortunés.
(2)
L’Elixir du Seigneur est répandu partout, mais les infortunés n’en goûtent plus.
Sans le Gourou, on ne gagne rien; les égoïstes se lamentent en vain,
Ils ne saluent pas le Gourou, parce que dans leur coeur réside le lutin de la colère. (3)
Dieu Lui-même est la Saveur du Nom, Lui-même est l’Elixir divin.
Par Sa grâce, Il nous exauce, et par l’entremise du Gourou on reçoit le Nectar du Nom.
Alors, Nanak, le corps et l’âme s’épanouissent, et Dieu habite l’esprit. (4-5-69)
Sri Rag M.4
Le jour point et puis se couche; la nuit passe aussi,
L’âge diminue, mais l’homme ne le comprend pas; la Souris de la mort ronge toujours le
fil de la vie.
Douce comme la mélasse, la Maya est partout; comme la mouche l’homme s’attache à la
Maya et se chagrine et dissipe sa vie. (l)
O frère, seul le Seigneur est mon ami et mon camarade. [CG-42]
L’attachement aux fils et à la femme est faux, à la fin personne ne te portera secours.
(l-Pause)
Parle Verbe du Gourou on saisit l’amour du Seigneur, et on gagne l’émancipation.
Ceux qui cherchent le refuge du Seigneur ne sont pas tachés par la Maya.
Ils n’oublientjamais la mort et s’approvisionnent du Vlatique du Nom; ils sont donc
toujours honorés.
Les bien-aimés du Gourou sont honorés â la cour; Dieu les embrasse, dans Ses bras. (2)
La voie est éclairée pour ceux qui sont inspirés par le Verbe du Gourou;
A la Porte du Seigneur, ils ne se heurtent à aucun obstacle.
Ils chantent les louanges du Nom, leur esprit est imbu du Nom et ils s’attachent àjamais
au Nom.
Ils sont honorés à la vraie cour, et la musrque céleste les accueille. (3)
Ceux qui chantent les louanges du Nom sont applaudis par tous,
O mon Seigneur, accorde-moi leur compagnie, je suis mendiant et T’en supplie.
K
[56]
Nanak, ils sont vraiment fortunés ceux dont le coeur est illuminé par la lumière du Nom.
(4-33-31-6-70)
Sri Rag M.5
Pourquoi t’enorgueillis-tu en voyant ta femme et ton fils tout parés?
Tu ressens de divers plaisirs et aussi de l’extase.
Tu commandes (des ordres) et ton comportement est altier.
Tu ne te rappelles pas le Seigneur; ô égotiste, aveugle idiot. (l)
O mon âme, seul le Seigneur peut t’accorder la paix.
On atteint le Seigneur par l’entremise du Gourou; on y parvient par Sa grâce. (l-Pause)
Tu t’occupes de vêtements magnifiques et de viandes délicieuses, mais tu ignores que
l’or et l’argent ne sont que la poussière.
Tu possèdes bien des chevaux et des éléphants, et tu te promènes en chars infatigables.
Tu ne te souviens de personne, tu oublies même tes parents.
Tu ne médites pas sur le Nom; sans le Nom tout est profane. (2)
Tu ramasses des richesses, et on te maudit,
Tu fais plaisir à ceux qui sont mortels comme toi,
Tu es hautain et tu t’occupes de ton intellect.
Tu erres, c’est dans Sa volonté, et tu ne reçois ni reconnaissance ni honneur. (3)
J’ai rencontré mon Unique Seigneur, par l’entremise du Gourou.
Lui, le Seigneur, soutient tout, pourquoi toi, imbu d’ego, te lamentes-tu?
Dieu fait ce que Ses Saints souhaitent, aucune de leurs demandes n’est refusée à la
cour de Dieu.
Nanak, celui qui est imbu du Nom, sa lumière pénètre partout. (4-1-71)
Sri Rag M.5
L’esprit de l’homme est égaré, il jouit des plaisirs, et obéit à tous ses caprices.
Les empereurs, sur la tête de qui on tient le conopé, sont tous inquiets.
O frère, on n’acquiert la Paix qu’en compagnie des Saints. (1)
Celui Qui a écrit ta destinée, le Purusha, ton Créateur, écarte s’Il le veut, ton inquiétude et
ton doute. (l-Pause)
J’ai parcouru partout et j’ai visité bien des places,
Les riches et les propriétaires de terrain, tous dissipent leur vie en se lamentant,
«c’est le mien, c’est le mien.» (2)
Ils lancent des ordres, sans peur, et leur comportement est arrogant. .
Ils asservissent les autres, mais sans le Nom du Seigneur ils retournent aussi à la poussière. (3)
Même si des milliards d’anges, d’ascètes et d’hommes de miracle restent debout à la porte,
Même si quelqu’un atteint un très haut rang et contrôle d’un très vaste empire, en fin de
compte tout devient un rêve. (4-2-72)
Sri Rag M.5
Chaque jour, nous nous embellissons; sans la compréhension du Réel nous sommes des
Seuls échappent a ce piège ceux qui se mettent aux pieds du Gourou. (3)
A part le Gourou, nul autre ne peut te sauver; je n’aperçois personne.
J’ai cherché dans toutes les directions; finalementje supplie Ton refuge, O Seigneur.
Nanak dit: «J’étais en train de me noyer et le Vrai Roi m’a sauvé.» (4-3-73)
K
[53]
Celui qui est ainsi destiné rentre dans le château du Seigneur, par la grâce du Gourou. (l)
O mon âme, ne t’attache qu’à Lui, l’Unique Seigneur.
Excepté Lui, tout est embrouillement, amour trompeur de la Maya. (l-Pause)
On jouit de milliards dejoies, on est même Roi, si l’on est béni de Sa grâce.
S’Il m’accorde Son Nom, même pour un instant, mon esprit et mon corps deviennent calmes.
Ceux qui sont prédestinés embrassent les pieds du Vrai Gourou. (2)
Bénis soient le temps et l’heure où l’on devient amoureux du Seigneur.
On n’est touché ni par la souffrance ni par la tristesse, si l’on s’appuie sur le Nom du Seigneur.
Celui qui est sauvé par le Gourou traverse l’océan de la vie. (3)
La place où se rassemble la congrégation des Saints est vraimentjolie, et même sacrée.
Seul celui qui trouve le Vrai Gourou est capable de s’ancrer.
Alors, Nanak, il bâtit sa maison dans un lieu où il n’y a ni mort, ni naissance, ni vieillesse.
(4-6-76)
Sri Rag M.5
O mon âme, ne médite que sur Lui; Il est le Roi des rois,
Mets ton espoir en Lui; Il est l’Espoir de tous.
Détourne-toi de toutes les subtilités et cramponne-toi aux pieds du Gourou. (1)
O mon âme, médite sur le Nom, dans la paix et dans lajoie.
Jour et Nuit médite sur Dieu, et chante à jamais les louanges du Seigneur. (l-Pause)
O mon âme, cherche refuge en Celui que personne n’égale.
En méditant sur Lui on gagné la paix; la peine et la tristesse ne nous touchent plus.
Rends toujours service à Ton Seigneur, le Vrai Maître. (2)
Au sein de la société des Saints on devient pur, et le noeud coulant du Yama se desserre,
Supplie Dieu, Il est le Dispensateur de lajoie, le Destructeur de la peur.
Celui à qui le Miséricordieux accorde Sa miséricorde, toutes ses affaires sont réglées. (3)
On dit qu’Il est le plus Grand, que Son Siège est le plus haut,
Mais Il est sans couleur, sans marque, et Sa valeur n’est pas mesurable.
Nanak dit: «Mon Seigneur, aie pitié de moi et accorde-moi Ton Vrai Nom. (4-7-77)
Sri Rag M.5
Celui qui médite sur le Nom est toujours content, son visage est gai et brillant.
On reçoit le Nom du Vrai Gourou, et on est acclamé par tous,
Le Seigneur habite au sein de la société des Saints,
Il est Vrai et Unique. (1)
O mon âme, contemple le Nom du Seigneur. [GG-45]
Le Nom est toujours avec toi, et Il te sauvera dans l’autre monde. (l-Pause)
La gloire du monde ne sert à rien.
La couleur de la Maya est fanée, ô ignorant, et elle s’effacera.
Celui dont le coeur est rempli du Nom du Seigneur celui-la est le premier parmi les élus. (2)
Réduis-toi à la poussière sous les pieds des Saints, et écarte ton ego,
Détourne-toi des habiletés et des astuces, et accroché-toi aux pieds du Gourou,
Seul celui qui reçoit cette Perle du Nom a la chance d’avoir un tel destin, (3)
O frère, seul reçoit la Perle la personne à qui Lui-même Il la donne.
Seul est capable de servir le Gourou la personne qui se dépouille de la peine d’ego.
Nanak dit: «Il a rencontré le Gourou et toutes ses peines se sont écartées.» (4-8-78)
Sri Rag M.5
Le Seigneur connaît tout, et Il est le Seigneur de tous.
Il n’y a que Lui qui soutient l’esprit, et Lui aussi est l’assise principale de la vie,
La paix règne dans Son refuge, Il est le plus Haut Seigneur, le Créateur. (1)
O mon âme, abandonne tous les autres moyens,
[59]
l. Dans l’esprit.
K
[60]
Ils sont imbus de l’amour infini du Seigneur; ils méditent, jour et nuit sur Ses qualités.
Nanak dit: «Le Seigneur est l’océan de paix etje me sacrifie à Lui.» (4-11-81)
Sri Rag M.5
Si nous rencontrons le Parfait Gourou, nous recevons le trésor du Nom.
Par Sa grâce, nous méditons sur le Nom ambrosiaque.
Le chagrin de la mort et de la naissance se termine, et notre esprit, en équilibre,
se fixe sur Lui. (1)
O mon âme, cherche ardemment le refuge du Seigneur
Hors de Lui, il n’y en a pas d’autre, médite donc sur le Nom de l’Unique. (1-Pause)
Nul ne peut estimer Sa valeur; Il est comme un océan insondable de bonté.
O fortuné, rentre dans la société des Saints, et confie-toi auVrai Nom.
Sers l’Océan de Paix; c’est le Roi des rois. (2)
Je m’appuie sur les pieds du Gourou, immaculés comme le Lotus; rien d’autre ne me soutient.
Je m’appuie sur Toi, O mon Seigneur; je vis grâce à Ton pouvoir.
Tu es l’orgueil des humbles, j’essaie de me confondre avec Toi. (3)
Jour et nuit, médite surie Maître qui soutient le monde.
Notre Ami, le Seigneur, préserve tout, corps, trésor et Il protège la vie même.
Nanak, le Seigneur est miséricordieux et pardonne toujours, Il éloigne tous les péchés.
(4-12-82)
Sri Rag M. 5
J’adore le Vrai Seigneur; Il n’est sujet ni à la mort, ni à la naissance.
Il ne s’éloigne jamais de moi, Il anime tout,
Il éloigne les peines des humbles; Il les accueille avec honneur.
Vraiment, merveilleux est le Sans-forme, l’Immaculé; le Gourou m’a fait Le rencontrer,
ô ma mère. (1)
O frère, fais de ton Seigneur ton camarade. [GO-4 7]
L’attachement à la Maya est détestable; nul n’en est content. (l-Pause)
Lui seul est sage, bienfaisant, compatissant, pur et infini.
L’Ami, le Camarade, très Exalté, très Haut et sans limite.
Il n’est ni jeune, ni vieux; sa cour est éternelle.
Il accorde tout que nous demandons; Il soutient les sans-appui. (2)
En L’apercevant les péchés sont détruits et le corps et-l’esprit restent en paix.
Avec persévérance, médite sur Lui et dépouille-toi de tes doutes.
C’est le Trésor des Bons, c’est toujours un Nouvel Etre, et Son don est parfait.
Médite sur Lui à jamais, et ne L’oublie jamais. (3)
Ceux qui sont ainsi prédestinés, le Seigneur est leur Camarade
Je Lui fais offrande du corps, de l’âme, de l’esprit; de plus je sacrifie ma vie même.
Il voit tout, entend tout et habite tous les coeurs.
Il soutient même les ingrats, Nanak, Il est toujours miséricordieux. (4-13-83)
Sri Rag M.5
Le Seigneur accorde l’esprit, le trésor et le corps; de plus Il maintient le corps soigneusement,
Il accorde tous les pouvoirs au corps, et y met Sa lumière divine.
Médite toujours sur Lui et garde Son souvenir dans ton coeur. (1)
O mon âme, il n’y a que Lui, le Seigneur.
Cherche le refuge du Seigneur, alors la peiné ne t’affligera plus. (l-Pause)
Joyaux, trésor, perles, or; tout cela n’est que poussière,
Mère, père, fils et parents; tous ces attachements sont faux.
O impur animal (homme), pourquoi ne reconnais-tu pas ton Créateur? (2)
Le Seigneur est au-dedans et en-dehors, partout; mais tu maintiens qu’Il est loin.
r61]
Tu soupires après les désirs, et ton intérieur est rempli d’ego et de fausseté.
Une foule d’hommes dépourvus du Nom, continuent leur circuit. (3)
Sauve les tous, mon Seigneur, dans Ta miséricorde.
A part le Maître, nul autre ne peut les sauver, Tous ont peur du Yama.
Que Nanak n’oublie pas le Nom, O Seigneur, prends pitié de moi. (4-14-84)
Sri Rag M.5
On peut avoir un beau corps, du trésor et même un empire,
On peut posséder bien des fils, des femmes, des courtisanes et on peut jouir des plaisirs,
Néanmoins, si le Nom du Seigneur n’habite pas l’esprit, tout est en vain. (1)
O mon âme, médite sur le Nom de Dieu.
A jamais reste au sein de la société des Saints, et fixe ton esprit sur les pieds du Gourou.
(l-Pause)
On médite sur le Nom-Trésor, seulement si l’on y est destiné.
Quand on embrasse les pieds du Gourou, toutes nos affaires s’ajustent.
Ainsi la maladie de l’ego et du doute s’écarte, et le va-et-vient se termine. (2)
Demeure dans le sein de la société des Saints; le Nom du Seigneur" équivaut aux bains
dans soixante-huit lieux sacrés,
L’âme, le corps et l’esprit s’épanouissent; c’est le vrai but de la vie.
Ici on obtient la gloire, et on trouve une place à la cour du Seigneur. (3)
Le Seigneur fait tout; tout est entre Ses Mains. [GG-48]
C’est Lui qui accorde la vie au mort; et Il est au-dedans et en dehors.
Nanak, cherche le refuge du Seigneur; Il est le Vrai Maître des coeurs. (4-15-85)
Sri Rag M.5
Ceux qui reçcoivent la miséricorde du Gourou, cherchent le refuge du Seigneur,
Par l’instruction du Gourou tous les enchevêtrements du monde disparaissent.
Le Nom de l’Omniprésent a percé mon esprit, et Sa vue ambrosiaque m’a rendu heureux. (1)
O mon âme, apprend à servir le Vrai Gourou,
N’oublie jamais le Seigneur, même pour un moment; le Maître t’accordera la miséricorde.
(l-Pause’)
Chante toujours les louanges du Maître, Il annulera tes démérites.
Hors du Nom, il n’y a pas de paix; je n’ai pas pu le trouver dans les activités diverses.
Celui qui chante, avec persévérance, les louanges du Seigneur traverse l’océan épouvantable
de la vie. (2)
Mérites de pèlerinage, de jeûnes, d’austérités; on le trouve dans la poussière sous les pieds
de Saints.
Crois-tu pouvoir tenir secret tes actes? L’Omniprésent Seigneur te regarde toujours
Mon Seigneur est répandu partout, vraiment dans toutes les places. (3)
Vrai est Son empire, vrai est Son ordre, et aussi vrai est Son siège.
Vraie est la Nature qu’Il a créée, vrai est le monde, Son édifice.
Nanak, répète le Vrai Nom, et sacrifie-toi au Seigneur. (4-16-86)
Sri Rag M.5
Essaie de te consacrer au Seigneur, ô fortuné, et gagne le profit du Nom.
En compagnie des Saints, contemple le Seigneur, ainsi se lavera la crasse de tes naissances.
(1)
O mon âme, médité sur le Nom de Dieu.
Tu amasseras le fruit de tes désirs, et ta tristesse et tes peines s’écarteront. (I-Pause)
Aperçois toujours le Seigneur près de toi, c’est la raison pour laquelle tu es venu ici,
Vraiment, Il emplit l’eau, le désert, la terre et le ciel, de Sa grâce. (2)
Si l’on adore le Vrai Seigneur, l’âme et le corps se purifient.
[62]
Les actes de celui qui embrasse les Pieds du Seigneur équivalent à la méditation et
aux austérités. (3)
Joyaux, rubis, perles, ambroisie: c’est le Nom du Seigneur,
Nanak dit: «Chante les louanges du Seigneur et reçois la paix, la béatitude céleste.»(4-l7-87)
Le Gourou est l’Essence des Shastras, le Gourou est le bon augure; par l’entremise du Gourou
on peut répéter le Nom.
Le Gourou accorde le trésor des Pieds-lotus du Seigneur, et le sans-abri y trouve le refuge.
Le vrai capital, le comportement correct, tout se résume à chanter, nuit et jour, les louanges
du Seigneur.
Celui qui reçoit Sa miséricorde rencontre le Seigneur; et alors se termine son va-et-vient. (l)
O mon âme, médite sur le Maître, de tout ton coeur.
Il remplit chaque coeur et est toujours tout près. (l-Pause)
Quand je médite sur le Maître, mon bonheur est sans limites. [CG-49]
Ceux qui dégustent le Nom sont assouvis; seulement eux en connaissent la saveur.
Au sein de la société des Saints le Seigneur vient habiter notre esprit,
C’est le Bien-Aimé et Il pardonne toujours.
Celui qui. médite sur le Seigneur est le Roi des rois. (2)
Le temps où l’on chante les louanges de Dieu, équivaut à des milliards de bains et d’ablutions.
La telle langue qui répète le Nom du Seigneur est digne de mérites; c’est la plus
grande bénédiction.
Par Sa grâce, le Seigneur vient habiter le corps et l’âme,
Il est Bienveillant, Omnipotent, Miséricordieux
Le corps et l’âme Lui appartiennent, je me sacrifie toujours à Lui. (3)
Celui qu’Il unit avec Lui-même, ne se séparera plus.
Le Vrai Seigneur enlève les entraves de Ses Serviteurs.
Aux égarés Il fait voir la Voie, et Il ignore même leurs démérites.
Nanak, cherche Son refuge, c’est le Support de chaque coeur. (4-18-88)
K
[64]
Tu as passé par des milliards de naissances avant de recevoir la précieuse vie humaine.
Nanak, répète le Nom, le jour du départ approche. (4-22-92)
Sri Rag M.5
O mon corps, tant que l’âme t’accompagne tu vis.
Dès son départ tu es réduit en poussière. (l)
Mon esprit désire ardemment T’apercevoir, O mon Seigneur;
Béni est Ton Siège. (l-Pause)
Tant que ton mari habite chez-toi, tout le monde t’honore.
Mais dès son départ, nul ne s’intéresse à toi. (2)
Tant que tu restes chez les parents , contemple le Seigneur, ainsi tu seras heureuse chez
les beaux-parents.
En rencontrant le Gourou, découvre la vraie voie, et tu ne seras plus triste. (3) [GO-51]
Toutes iront chez leurs beaux-parents, et toutes seront données en mari age et partiront.
Nanak, bénie est la Mariée qui adore son Epoux. (4-23-93)
Sri Rag M.5
L’Unique Seigneur qui atout crée est la Cause Primordiale.
O mon âme, médite sur Lui, Il soutient tout. (1)
Dans ton esprit fais le culte des pieds du Gourou,
Dépouille-toi des habiletés et mets-toi à l’unisson du Verbe. (l-Pause)
Chagrin, tristesse, peur, tout cela ne t’afflige plus tant que le Verbe du Gourou habite
ton coeur.
Des milliards ont essayé, mais sans l’aide du Gourou personne n’a été sauvé. (2)
En apercevant le Gourou l’esprit trouve le support et tous les péchés s’écartent.
Je me sacrifie à ceux qui embrassent les pieds du Gourou. (3)
Au sein de la compagnie des Saints, le Vrai Nom du Seigneur vient habiter l’esprit.
Nanak, ceux qui chérissent le Nom du Seigneur sont vraiment fortunés. (4-24-94)
Sri Rag M.5
Ramasse le trésor du Nom du Seigneur, célèbre le culte du Gourou, et détoume-toi des péchés.
Celui qui t’a créé, contemple-Le, et tu seras sauvé. (1)
O frère, répète le Nom du Seigneur Infini.
Lui, qui a accordé le corps, l’âme et la vie, est le Support du coeur. (l-Pause)
Tout le monde est ivre de luxure, de colère, d’orgueil.
Cherche refuge aux pieds des Saints, ainsi s’écarteront les peines ténébreuses. (2)
Pratique la vérité, le contentement et la charité; c’est le plus haut accomplissement.
Celui à qui est donnée la grâce du Seigneur se dépouille de l’ego et devient humble. (3)
Tout ce que nous apercevons est animé par Sa Lumière.
Nanak, le Gourou a fait se dissiper tout doute et j’aperçois le Seigneur partout. (4-25-95)
Sri Rag M.5
Tout le monde accomplit des actes, mauvais et vertueux,
Le dévot est au-dessus des deux, mais on n’en est pas conscient. (1)
Le Seigneur anime tout.
Que puis-je dire? Ecoute mon Seigneur, Tu es Tout-Puissant et vraiment Sage. (l-Pause)
Celui qui est enchevêtré dans l’honneur et le déshonneur, (il) n’est pas le vrai serviteur.
Un juste Sage qui connaît l’Essence, est vraiment rare, un parmi des millions. (2)
L
r65]
K
[66]
L’ensemble des récompenses que l’on désire est entre les mains du Gourou;
Celui qui est prédestiné reçoit du Gourou le trésor du Vrai Nom.
Ceux qui cherchent le refuge du Gourou sont au-delà de la mort.
Ce corps et cette âme T’appartiennent à Toi; O Seigneur, que Nanak n’oublie jamais
cette vérité. (4-29-99)
K
[67]
Nous ne savons pas s’Il favorise une caste plus qu’une autre, et exalte l’une d’elles.
Dans Ses mains est la gloire, Il en donne à ceux qui ont reçu Sa grâce.
Selon Sa Volonté Il rend certain meilleurs; c’est fait sans délai. (6)
Tout le monde Lui demande de nombreux dons.
Comment peut-on désigner Sa grandeur?
On ne peut pas dénombrer Ses dons.
Nanak dit: «Ses Magasins sont remplis dans tous les âges, rien n’y manque.» (7-1)
M.1
Nous sommes tous les Mariées’ du Seigneur, nous nous parons à Son gré. [CG-54]
Mais celles qui sont fières de leur beauté, leur robe rouge est inutile.
L’hypocrisie, la fourberie est un fort pauvre moyen d’atteindre Son amour, une fausse
ostentation apporte le déshonneur. (l)
L’Epoux, le Seigneur, chérit celles qu’Il aime.
Vraiment c’est Sa Mariée qui est honorée par Sa grâce. (2-Pause)
Le Verbe du Gourogi est son maquillage, ainsi parée elle s’offre à Lui.
Les paumes jointes , elle L’attend et Le sert et fait des supplications.
Imbue de l’Amour de son Seigneur, embellie en rouge, elle a peur de son Seigneur et
Le respecte.(2)
Elle est la Mariée réelle du Seigneur celle qui se donne au Nom sans réserve.
L’amour réel dure et Elle s’unit avec son Seigneur.
Elle est imbue du Verbe, son coeur est saisi de l’Amour; à une telle Mariée je me sacrifie. (3)
La Mariée ne subit jamais le veuvage, si elle se confond avec le Seigneur.
Le Seigneur est une source de Béatitude, toujours neuf et vrai, d’ailleurs Il n’est sujet ni à la
mort ni à la naissance.
Il chérit la vertueuse Mariée, par Sa grâce elle se soumet à Sa volonté. (4)
O Mariée, pare tes nattes de la Vérité de l’Eternel et maquillage-toi et habille-toi
de Son amour.
Que ton coeur soit la demeure du Seigneur qui a la fragrance du Santal,
Et que ta conscience intérieure soit le temple du Seigneur.
Elle s’épanouit grâce à la Lumière du Verbe du Gourou, et le Nom du Seigneur devient
son collier. (5) ’
Vraiment jolie est la femme dont le front est paré par le Joyau de l’Amour du Seigneur.
Sa gloire et sa sagesse sont magnifiques: Elle chérit l’amour sans bornes du Seigneur.
L’amour du Gourou habite son esprit, de plus
Elle ne reconnaît que son Seigneur. (6)
Mais toi, tu dormais toute la Nuit ténébreuse, comment as-tu pu passer la Nuit sans
ton Seigneur?
Ton corps entier, Ton esprit, tous tes biens, qu’ils brûlent tous!
Si le Seigneur ne chérit plus la Mariée, la beauté et lajeunesse sont inutiles. (7)
Le Seigneur est chez-toi, mais tu dors et tu restes ignorante de Lui.
Je dors, tandis que mon Seigneur est bien éveillé, chez qui dois-je aller m’enquérir
(à Son sujet)?
Nanak, le Vrai Gourou m’a appris l’Amour du Seigneur, il m’a uni avec le Seigneur;
maintenant je chéris Sa peur et Son amour. (8-2)
K
[63]
K
[69]
Ceux qui par l’entremise du Gourou ont gagné la divine sagesse, leur esprit et leur bouche
(parole) sont purs. (4)
Supplie le Gourou qu’il te fasse approcher du Seigneur, le Camarade.
En rencontrant le Gourou on devient content et on atteint la paix, le Yama s’empoisonne
et meurt’.
Je demeure dans le Nom, et le Nom vient habiter mon esprit. (5)
Sans le Gourou tout est ténébreux, et sans le Verbe on ne comprend rien.
Par la grâce du Gourou l’esprit est éclairé, on se met à l’unisson du Seigneur
La mort n’y entre plus, la lumière s’unit avec la Lumière sublime.(6)
Tu es le Camarade, le Sage, Tu unis les mortels avec Toi-même.
Par l’hymne du Gourouje dis Ses louanges, mais il n’y a pas de limites.
Toute la Création est dans Sa volonté; et dans Sa volonté sont les actions. (7)
Dans Sa volonté tous sont sujets à la mort; dans Sa volonté on s’unit avec Lui.
Nanak dit: «Ce qui est dans Sa volonté vient d’arriver, l’homme est incapable de faire
quoi que ce soit.» (8-4)
1. Le corps humain.
K
[711
K
[73]
Dans cette mer, le Gourou est le navire qui va rendre possible mon voyage. (4)
Sij’oublie le Bien-Aimé, même un instant, je me chagrine et la paix s’écarte de moi.
Que brûle la telle langue qui ne peut réciter le Nom tendrement.
Quand la cruche (le corps) se casse, l’homme se tord de douleur; il est saisi par le Yama,
et il se lamente. (5)
Bien des gens sont partis; ils criaient, «moi, miens» mais, le corps, la richesse, les femmes;
rien ne les accompagnait.
Sans le Nom, la richesse est inutile, alléché par la Dualité on s’égare.
Médite toujours sur le Vrai Seigneur, mais on ne peut contempler l’Ineffable que par
l’entremise du Gourou. (6)
L’homme vient au monde et suit le cercle selon ses actions.
Comment peut-on effacer la destinée, si elle est dans Sa Volonté?
Sans le Nom la libération n’est pas possible; on rencontre le Seigneur parle Verbe du Gourou.
(7)
A part Lui, je ne peux considérer personne comme m’appartenant,
A Lui appartiennent mon corps et mon âme.
Mon ego, ma cupidité, mon orgueil, mon amour-propre, que tout cela brûle.
Nanak, en méditant sur le Verbe on reçoit le Trésor d’Excellences. (8-10)
SrivRag M.1
O mon âme, adore ton Seigneur comme le Lotus aime l’eau,
Des vagues le frappent, pourtant son amour s’épanouit.
LeSeigneur crée Sa Création dans l’eau, dépourvues d’eau les créatures meurent. (l)
O mon esprit, on n’est pas libéré sans amour. [GO-60]
Les pieux sont imbus du Seigneur;
Il leur accorde le Trésor de Son service et de Sa méditation. (l-Pause)
O mon esprit, adore ton Seigneur autant que le poisson aime l’eau.
Plus il y a d’eau plus il (poisson) en jouit et son corps et son âme demeurent en paix.
Dépourvu d’eau il ne peut pas vivre, même un moment; le Seigneur connaît son angoisse
réelle. (2)
O mon esprit, adore ton Seigneur comme le Tchatrik’ chérit la pluie.
Les réservoirs sont pleins d’eau, et le terrain est vert; mais il (Tchatrik) ne désire qu’une
goutte de pluie.
On reçoit le Seigneur par Sa grâce, sinon il faut souffrir le résultat de nos actes. (3)
O mon âme, adore ton Seigneur comme l’eau aime le lait.
Elle (eau) souffre de la chaleur, mais le lait est protégé.
Le Seigneur Lui-même unit ceux qui sonts séparés et leur accorde la gloire. (4)
O mon âme, adore ton Seigneur comme la Tchakvi chérit le soleil.
Elle ne dort pas, même un moment, son Seigneur est loin, mais elle pense qu’Il est auprès
d’elle. (5)
L’égoïste fait des calculs, mais ce n’est ’que ce que le Créateur veut. qui arrive toujours.
Nul ne peut évaluer Sa Valeur, même si tout le monde l’essaie.
On trouve le Seigneur grâce au Verbe du Gourou; en rencontrant le Vrai on atteint la paix. (6)
L’amour réel reste entier si l’on rencontre le Vrai Gourou.
On reçoit le cadeau de la divine sagacité, et on comprend le mystère des trois mondes.
Si l’on veut acquérir des mérites, il ne faut pas oublier le Nom immaculé. (7)
Les oiseaux qui béquetaient sur les bords du Réservoir, (monde), sont partis.
Un court répit puis on part; le jeu ne dure qu’un jour ou deux.
Celui qui reçoit Ta grâce se confond avec Toi, et il gagne la Vraie Partie. (8)
1. Culculus melanoleucus, qui passe pour vivre grâce aux gouttes de pluie.
2. Un oiseau qui symbolise la parfaite affection.
K
[74]
Sans le Gourou, le réel amour ne naît pas, et la crasse de l’ego ne s’écarte plus,
Quand on est pénétré et imbu du Nom on reconnaît le Seigneur chez soi.
C’est seulement grâce au Gourou qu’on comprend la Vraie Essence,
Nul autre ne peut rien faire. (9) ’
Pour ceux qui sont déjà à l’unisson du Seigneur il n’y a pas d’autre rencontre, ils sont satisfaits
par le Verbe.
L’égoïste ne le comprend jamais, il se heurte à la séparation.
Nanak, mise à part la porte de Son Palais, il n’y a pas d’autre sanctuaire. (10-11)
Sri Rag M.1
Les égoïstes sont vraiment les dupes, ils ne trouvent pas de sanctuaire.
A part le Gourou personne ne peut indiquer la voie; comme l’aveugle on vient et on
va en vain.
Celui qui perd la divine compréhension se trompe et est vraiment fraudé. (l)
O frère, la Maya dupe par ses illusions.
Une Mariée dupée par l’illusion se trouve abandonnée, et elle regrette l’étreinte de son Mari.
(l-Pause)
Elle abandonne sa maison, et court partout égarée.
Elle a des doutes, son esprit vacille et elle parcourt les déserts et les montagnes.
Séparée, comment peut-elle rencontrer son Seigneur?
Elle est dupée par l’ego et se lamente. (2)
Par le Nom du Seigneur le Gourou nous unit avec le Seigneur. [GG-61]
Que le Nom du Seigneur soit le soutien, l’esprit en équilibre grâce à la vérité, on gagne la
gloire.
O Maître, sauve-moi selon Ta volonté; mon Seigneur, à part Toi nul n’est mien. (3)
On lit des livres sacrés, pourtant on se trompe; le costume (des Yogis) devient une source
d’ego.
Les bains dans les lieux sacrés sont fort peu utiles si la crasse de l’ego souille l’esprit.
L’esprit égocentrique se prend pour le roi, l’empereur; à part le Gourou personne ne peut le
conseiller. (4)
On acquiert le Trésor de l’amour en contemplant l’Essence par l’entremise du Gourou.
La Mariée se dépouille de l’ego et se pare du Verbe du Gourou;
Elle trouve le Seigneur chez elle, grâce à l’amour sans bornes du Maître. (5)
Au service du Gourou l’esprit se purifie et trouve la paix.
Quand l’esprit est imbu du Verbe du Gourou l’ego s’écarte.
On reçoit le Trésor du Nom et l’esprit amasse du profit. (6)
Nous ne recevons le Nom que par Sa grâce; nous-mêmes, seuls, sommes incapables
d’en recevoir.
Ecarte ton ego, et embrasse les pieds du Gourou.
Si l’on est imbu du Vrai Nom on atteint le Vrai Seigneur. (7)
Tout le monde peut se tromper, seuls le Gourou et Dieu sont infaillibles.
On conseille l’esprit par le Verbe du Gourou, ainsi on en vient à adorer le Seigneur.
Et on n’oublie pas la Vérité que l’on trouve dans le Verbe Infini. (8-12)
Sri Rag M.1
Les fils, la femme, la maison, les parents; au milieu de leur affection on se laisse séduire par
la ravissante Maya.
Richesse, jeunesse, cupidité, avidité, ego; chacun et chacune séduit l’homme.
Je suis dupé par l’amour enivrant de la Maya, qui est toute répandue dans le monde. (1)
O mon Amour, Toi excepté nul n’est mien.
A part Toi je n’aime rien, dans ton Amour je trouve le bonheur. (l-Pause)
O mon esprit, loue ardemment le Nom; le Verbe du Gourou amène le contentement.
[75]
Tout ce que l’on aperçoit est transitoire, ne t’attache donc pas au jeu faux.
Tu n’es qu’un voyageur sur la route; remarque bien que la caravane marche toujours. (2)
Bien des gens prêchent mais, sans le Gourou personne ne comprend rien.
Si quelqu’un reçoit de la gloire du Nom, il devient imbu de la Vérité et acquiert l’honneur.
Ceux qui Te plaisent sont bons, en soi personne n’est bon, ni mauvais. (3)
On se sauve dans le sianctuaire du Gourou; fausse est la Marchandise de l’égoïste.
Tous les huit Métaux appartiennent au Seigneur, Il en frappe les Pièces; ils brillent
par le Verbe.
Lui-même, Il essaie les Pièces, et celles qui sont authentiques sont reçues dans Son Trésor.(4)
On ne peut pas connaître Ta valeur; j’ai tout mis à épreuve.
On ne peut pas Le sonder: en demeurant dans la Vérité on gagne l’honneur.
On célèbre Ses louanges grâce au Gourou; il n’y a pas d’autre façon de connaître Sa valeur.
Dans le corps qui n’est pas amoureux du Nom règnent le conflit et l’ego. (5)
Sans le Gourou on ne gagne pas la compréhension; le reste est poison.
Sans vertu, rien n’est utile; la saveur de Maya est insipide. (6)
On est mis dans la Matrice du Désir et on n’y déguste que des saveurs de Désir. [GG-62]
Pris au piège du désir, on essuie des coups au visage,
Ligoté et battu par le vice, on n’est libéré que parle Nom, par l’entremise du Gourou. (7)
O mon Seigneur, Toi seul es partout, sauve-moi comme il Te plait.
Par le Verbe du Gourou, le Seigneur vient à habiter l’esprit; en compagnie du Nom
on gagne le vrai honneur,
Ayant écarté la maladie de l’ego, on récite le Nom du Vrai Seigneur. (8)
O Maître, Tu es dans les cieux, dans les régions infernales et aussi dans les trois mondes;
Tu es l’amour, la méditation, Toi-même Tu nous unis avec Toi.
Que Nanak n’oublie pas Ton Nom, Ta volonté prévaut comme il Te plaît. (9-13)
Sri Rag M.1
Mon esprit a été pénétré par le Nom du Seigneur; y a-t-il quelque chose d’autre que je doive
contempler?
La conscience du Verbe accorde la Paix, imbu du Seigneur on gagne le bonheur.
Sauve-moi comme Tu veux, O Dieu, Ton Nom est mon soutien. (1)
O mon esprit, la voie de la Volonté du Seigneur est la vraie voie.
Adore-Le, Celui qui a crée et qui embellit ton’corps et ton esprit. (l-Pause)
Même si je déchiquette mon corps et je le fais brûler,
Si je transforme mon corps et mon âme en bois de chauffage et si j’en attise le feu jour et nuit;
Des milliards actes semblables n’équivalent pas au Nom de Dieu. (2)
Même si je me fais couper le corps en deux et scier la tête ,
Et si je me fais congeler sur l’Himalaya, malgré cela la maladie de l’esprit ne se dissipera pas.
Rien n’équivaut au Nom du Seigneur, j’ai tout essayé. (3)
Si je donne en charité des châteaux d’or, les meilleurs chevaux et éléphants,
Et si je distribue en charité des vaches, des terrains; malgré cela l’ego de l’esprit ne
s’écarte pas.
Le Nom de l’Omnipresent a pénétré mon esprit, c’est le vrai cadeau du Gourou. (4)
Bien des gens intelligents persévèrent et contemplent les Védas.
L’âme est prise par bien de tels pièges; c’est seulement par l’entremise du Gourou qu’on peut
gagner le salut.
La vérité est la plus haute vertu mais le caractère immaculé est au-dessus de tout. (5)
Tous me semblent grands, nul n’est piètre,
C’est le même Potier qui a fait tous les Pots; l’Unique lumière est répandue dans les trois
mondes.
1. Toute la création.
K
[76]
On reçoit la Vérité par Sa grâce, nul ne peut faire effacer le don d’Eternité. (6)
Quand un Saint rencontre un autre Saint, par l’amour du Gourou il trouve la Paix.
Si quelqu’un se confond avec le Gourou il devient capable de comtempler l’ineffable Seigneur;
Il boit de l’ambroisie et est heureux, à la cour du Seigneur il reçoit la robe d’honneur. (7)
La flûte divine résonne dans tous les coeurs qui adorent le Verbe jour et nuit.
Peu nombreux sont ceux qui le comprennent; l’esprit est averti par le Gourou.
Nanak, ceux qui n’oublient pas le Nom et se comportent d’après le Gourou sont libérés. (8-14)
Sri Rag M.1
Les palais, les manoirs, apparaissent magnifiques; leurs blancs portails resplendissent.
On construit de tels manoirs pour câliner l’esprit; tout n’est que attachement à la Maya.
Sans l’amour l’intérieur est Vide (Vain), le corps se réduira en poussière. (1)
O frère, ni ta richesse ni ton corps ne t’accompagneront.
Ta réelle richesse, c’est le Nom du Seigneur; on reçoit ce don par l’entremise du Gourou.
(l-Pause)
Le Nom du Seigneur est immaculé; on ne le reçoit que par la grâce du Donateur.
Dans l’autre monde, celui dont l’ami est le Seigneur n’est plus sujet à l’interrogation.
On est libre, seulement si le Seigneur nous libère; Lui seul peut pardonner. (2)
L’égoïste considère que les filles, les fils, les parents sont siens, [GG-63]
En apercevant la femme on se réjouit; tout cela apporte du plaisir ainsi que des peines.
Les pieux restent imbus du Verbe, jour et nuit ils se prévalent de l’Ambroisie. (3)
Devant la perte de la richesse l’esprit s’inquiète; les dévots de la Maya vacillent dans leur foi.
On cherche en dehors, et on se lasse; leiTrésor se trouve dans ta Maison sacrée.
L’égoïste le (Trésor) perd à cause de son ego; les pieux vraiment en reçoivent. (4)
O dévot du pouvoir, rends-toi compte de ta réelle valeur.
Ton corps, produit de la semence (du père) et du sang (de la mère) sera livré au feu.
Selon ton sort prédestiné, ton corps est sujet aux souffles dénombrés. (5)
Tout le monde demande une longue vie, personne ne veut partir (mourir).
Vraiment seule vit la personne dont le coeur est imbu du Seigneur, par la grâce du Gourou.
Dépourvu du Nom on n’est rien; on n’a aperçu ni du Gourou, ni du Seigneur. (6)
La nuit en rêvant on se trompe jusqu’à ce que l’on dorme.
De même notre intérieur est bourré d’ego, et la vie est prise dans le Serpent de Maya.
Par le truchement du Verbe du Gourou, on réalise que ce monde n’est qu’un rêve. (7)
L’eau éteint le feu; le lait de la mère apaise l’enfant.
Dépourvu d’eau le Lotus ne survit plus, hors de l’eau le poisson meurt.
De la même façon, Nanak survit en chantant les louanges du Seigneur et désire ardemment
l’ambroisie de Son Nom. (8-15)
Sri Rag M.1
La hauteur de la Montagne’ me fait peur; et ce monde m’épouvante.
L’ascension au sommet est vraiment ardue; aucune marche n’y mène.
Grâce au Gourou j’ai trouvé la Montagne chez moi, le Gourou m’a uni avec le Seigneur et
je suis sauvé. (1)
O frère, l’océan de la vie est effrayant, et il m’épouvante.
Je rencontre le Gourou, il me donne volontiers le Nom du Seigneur et me sauve. (l-Pause)
Rends-toi compte que la mort est inévitable.
Celui qui vient s’en ira; seul le Gourou-Dieu est éternel.
Chante donc les louanges du Vrai Maître et adore le Vrai Manoir. (2)
Même si tu possèdes des palais magnifiques, des manoirs et des châteaux forts,
Et aussi des milliards de chevaux, d’éléphants, de selles et d’armées,
K
[77]
C’est par l’entremise du Gourou que l’on fait de la méditation, sans le Gourou il n’y
a pas de culte. . . l l
Si le Gourou unit quelqu’un avec Lui-même, celu1-là gagne la scrence et sa Vie
[78]
devient pure, immaculée.
Le Seigneur est vrai, Son Verbe est vrai; par le Verbe on se confond avec Lui.
O frère, quel est le but de la vie d’une personne qui ne célèbre pas Son culte.
Elle (une personne) ne sert pas le Gourou et gaspille la vie en vain. (1-Pause)
Le Seigneur Lui-même est le Soutien du monde, Lui-même, par Sa grâce,
Il unit l’homme avec Lui.
Toutes les créatures sont sans pouvoir, que peuvent-elles dire et prêcher?
Aux pieux, Il accorde Lui-même la gloire et leur fait célébrer Son service. (2) [CG-65]
On regarde la famille et on est attiré par l’amour, mais personne ne nous accompagne au
moment du départ.
En servant le Gourou on recueille le Trésor d’excellences; le Trésor du Seigneur est sans prix.
Le Seigneur est mon Ami, vraiment Lui est mon dernier secours. (3)
Dans le monde entier Lui seul est le soutien; l’égoïste L’oublie et perd donc l’honneur.
Sans le Gourou on ne reconnaît pas la Voie, l’Aveugle n’a pas de refuge.
Le Seigneur est le.Dispensateur de la Paix; celui dont le coeur ne médite pas sur Lui se
lamente et part. (4)
Chez les parents (dans ce monde) si par la grâce du Gourou, on fait de l’esprit la demeure
du Seigneur,
Et si on médite jour et nuit sur Lui et si on se dépouille de l’ego, de l’avidité,
Alors on devient comme le Seigneur et on se confond avec l’Unique Vrai. (5)
Il bénit volontiers l’homme de Son amour, et puis l’homme contemple le Verbe.
En servant le Gourou, on gagne la paix et l’équilibre et le désir et l’ego s’écartent.
Le Seigneur, Dispensateur d’excellence habite l’esprit, le coeur devient la Demeure du Maître.
(6)
Mon Seigneur est toujours immaculé; on Le reçoit par l’Esprit Pur.
Si le Trésor du Nom vient à habiter l’esprit, l’ego et les peines s’écartent.
Le Gourou m’a prêché le Verbe, je me sacrifie à Lui. (7)
On peut prétendre que l’esprit et le coeur sont dépourvus d’ego mais, sans le Gourou on ne
s’en dépouillejamais.
Le Seigneur aime Ses Dévots et le Dispensateur de Paix, par Sa grâce, vient à habiter l’esprit.
Nanak, le Seigneur Lui-même accorde le réveil, la gloire et l’honneur par le truchement du
Gourou. (8-1-18)
Sri Rag M.3
Ceux qui s’enorgueillissent de leurs actes, le Yama leur donne le fouet.
Au contraire ceux qui servent le Gourou sont libérés, et ils restent à l’unisson du Seigneur. (1)
O mon esprit, par la grâce du Gourou médite sur le Nom.
Ceux qui sont ainsi destinés parle Seigneur se confondent avec le Seigneur, par l’instruction
du Gourou. (l-Pause)
Sans le Gourou on n’acquiert pas de foi, et ni l’on ne réalise pas l’amour du Nom.
On n’obtient donc pas de Paix même en rêve, on sommeille et on s’en va dans la peine. (2)
Si on désire ardemment le Seigneur et si on récite son Nom, l’effet de nos actions ne
s’annule pas.
Pourtant les Saints qui acceptent Sa Volonté sont reçus à sa Porte. (3)
Le Gourou nous inculque tendrement le Nom du Seigneur; mais sans Sa grâce on ne
peut pas Le recevoir.
On peut arroser un arbre vénéneux même avec de l’ambroisie et cent fois, malgré tout cela il
portera des fruits vénéneux. (4)
Ils sont purs et immaculés qui adorent le Vrai Gourou.
Ils se conduisent selon la Volonté du Seigneur, et se dépouillent donc du poison de l’ego et
du vice. (5)
On peut lire et comtempler les Smritis, les Shastras, mais personne ne peut se libérer par les
79 1
du Seigneur. (l)
O mon esprit, fixe ton attention sur le Gourou,
Le Nom immaculé, frais à jamais, vient habiter l’esprit. (l-Pause)
O mon Seigneur, garde-moi dans Ton Sanctuaire; j’y demeurerai comme Tu le voudras.
Par le Verbe du Gourou on mate l’ego, et on traverse l’épouvantable océan de vie. (2)
On obtient le Nom par chance; par la sagacité du Gourou contenue dans le Verbe on
devient resplendissant.
Le Seigneur, le Créateur Lui-même vient habiter l’esprit, et l’on reste en équilibre. (3)
L’égotiste n’aime pas le Verbe, enchaîné il suit le circuit du va-et-vient.
Il parcourt à travers des milliards d’espèces; il gaspille sa vie en vain. (4)
L’esprit des dévots est toujours bien heureux, parce qu’ils sont imbus de l’amour du Verbe.
Jour et nuit ils chantent les louanges de l’Unique Immaculé, et restent absorbés dans
Son Nom. (5)
Les pupilles du Gourou récitent le Verbe ambrosiaque, ils reconnaissent que le Seigneur
anime tout.
Ils ne servent que l’Unique Seigneur, méditent sur Lui, leur état est vraiment ineffable. (6)
En servant le Vrai Seigneur on devient Gurmukh , et Lui, le Seigneur vient habiter l’esprit.
Ils sont àjamais imbus de l’amour du Vrai; Lui, dans Sa merci, les réunit avec Lui-même. (7)
Le Seigneur anime tout, Il est la Cause Primordiale, dans Sa merci Il éveille les somnolents.
Lui-même, Il unit l’homme avec Lui; Nanak, par le Verbe on se réunit avec le Seigneur.
(8-7-24)
L
[33]
Lui, le Vrai Gourou m’a fait réaliser le Seigneur; les sages silencieux et les hommes
angéliques soupirent après une telle réalisation. (4)
De quelle sorte est la société des Saints
Dans laquelle on ne récite que le Nom de l’Unique Seigneur.
La volonté du Seigneur est au sein du Nom; le Vrai Gourou me l’a fait réaliser. (5)
Ce monde est égaré dans le doute.
Mais, sauf Toi, mon Seigneur, qui peut détourner le monde?
L’infortunée Mariée se trouve abandonnée et se tord en agonie. (6)
Une abandonnée, comment se distingue-t-elle?
Elle reste loin de son Epoux et erre partout sans honneur,
Ses vêtements sont sales, et elle est désolée jour et nuit. (7)
Les biens-aimées, quelles actions ont-elles faites?
Elles reçoivent les fruits de leur destinée.
Dans Sa merci il les réunit à Lui-même (8)
Celles à qui le Seigneur fait poursuivre Sa volonté,
Elles font de leur coeur la demeure du Nom du Seigneur,
De telles camarades sont vraiment les épouses du Seigneur et elles L’adorent. (9)
Ceux qui ressentent du plaisir en poursuivant Sa volonté
Se dépouillent du doute.
Nanak, il est le Vrai Gourou, celui qui nous réunit tous au Seigneur. (10)
Celui qui se dépouille de la vanité,
En rencontrant le Gourou il reçoit le Fruit,
La peine du mauvais intellect se termine, et son sort devient très brillant et heureuse. (11)
Le Verbe du Seigneur est l’ambroisie,
L’esprit de Tes dévots en est toujours rempli.
Ton service est la source de la paix,
L’esprit de Tes dévots en est rempli, et dans Ta merci ils reçoivent l’émancipation. (12)
La rencontre avec le Gourou est le Vrai Rendez-vous,
Par une telle réunion on commence à réciter le Nom.
On ne peut trouver le Seigneur que par l’entremise du Gourou. (13)
Tout le monde a essayé la méthode des rites,
Je me sacrifie au Gourou,
Qui m’a montré la voie; j’étais égaré.
Si le Seigneur accorde Sa grâce, Il réunit le mortel à Lui-même. (14)
O Seigneur, Tu animes tout,
Pourtant, O Créateur, Tu restes caché.
Nanak dit: «Le Seigneur Se révèle au pupille du Gourou dont le for intérieur est illuminé
par sa lumière.» (15)
Le Seigneur Lui-même accorde la gloire,
Lui-même, Il accorde l’âme et le corps,
Il protège l’honneur dg Son serviteur, sous l’abri1 de Ses Mains. (16)
Toutes les disciplines et toutes les habiletés sont en vain.
Mon Seigneur sait tout.
Le Seigneur fait éveiller la gloire de Son dévot; tout le monde l’acclame. (17)
Le Seigneur n’a pas considéré mes mérites, ni mes démérites,
Il n’a gardé que Sa Nature primordiale.
Il m’a pris dans Son étreinte et m’a protégé,
Maintenant, même le vent chaud ne me touche plus. (18)
J’ai contemplé le Seigneur, de toute mon âme et de tout mon corps,
1. Litt. En tenant Ses Mains sur la tête de Son serviteur, Lui-même protège son honneur.
2. Il s’agit des pratiques des Yogis.
r86]
K
[87]
1. Le Pahre est la tournée d’un marchand ambulant. Le séjour de l’homme au monde est
comparé à la nuit quand le marchand ambulant ne rentré pas chez lui et passe la nuit ailleurs.
2. Unjour se compose de vingt-quatre heures ou huit Pahres; donc la nuit seule se compose
de quatre Pahres. Ici la nuit signifie la «vie».
3. D’une manière allégorique, le champ est le corps humain.
K
[39]
Sans le Nom du Seigneur, on ne peut s’émanciper, sans Lui on se noie à cause de l’amour
de la Dualité.
Nanak dit: «Le premier Pahre, on obtient l’émancipation en méditant sur le Nom.» (1)
Le deuxième Pahre de la Nuit, tu es ivre de l’alcool du printemps de la jeunesse,
ô Marchand-ami.
Jour et nuit tu es accaparé par la luxure, tu es tout aveugle, tu ne te rappelles pas le Nom.
Le Nom du Seigneur n’est pas au-dedans de ton coeur, toutes les autres saveurs sont douces
pour t01,
Tu ne posssèdes pas de sagacité ni de vertus, et tu ne pratiques pas l’abstinence ni la
méditation; par conséquent tu suivras le circuit du va-et-vient.
Pèlerinage, jeûnes, ablutions, austérités, rites, cérémonies, fausse adoration: tout est en vain.
Nanak, l’émancipation arrive par le culte-en-amour, sinon le mortel est accaparé par
la Dualité. (2)
Le troisième Pahre de la Nuit les cheveux’ blancs apparaissent sur la tête, ô Marchand-ami.
La jeunesse se fane, la vieillesse devient plus écrasante , et les jours de ta Vie décroissent
K
[90]
1. Ce monde est désigné comme la maison des parents et l’autre monde (après la mort) est la
maison de l’Epoux, par conséquent plus permanent.
[92]
K
[93]
Dakhna’
Au dedans mon coeur est mon Amour, le Seigneur, comment puis-je L’apercevoir?
Nanak, mets-toi à la recherche du Sanctuaire des Saints, tu y trouveras le Seigneur,
le support de la vie. (1)
Chhantz
Garder dans son coeur l’Amour des Pieds-lotus du Gourou, c’est la Voie des Saints.
L’affection de la Dualité est contre la coutume, c’est contradictoire à la Voie des Saints; ils ne
l’aiment pas.
Sans Sa présence, le moindre instant est désagréable à Ses dévots; comment peuvent-ils
rester en paix?
Dép0urvus de Son Nom, le corps et l’esprit sont vides et meurent, comme le poisson en
dehors de l’eau.
Mon Amour, viens à ma rencontre, Tu es le soutien de la vie, que je chante Tes louanges en
compagnie des Saints.
O Maître de Nanak, aie pitié afin que je reste, en corps et en esprit, dans Ton giron. (1)
Dakhna
Lui, mon Seigneur, est resplendissant partout, il n’y en a pas d’autre.
Nanak, en rencontrant le Seigneur, toutes les portes nous sont ouvertes. (l)
Chhant
Incomparable et infini est Ton Verbe, les Saints se soutiennent grâce à Lui, ô homme,
contemple le Verbe du Seigneur.
Médite sur Lui à chaque moment; , aie une foi complète;
Pourquoi l’oublions-nous, même pour un instant, Il est toute vertu et le soutien de notre vie.
Il exauce les désirs de notre coeur et connaît toutes nos peines,
Il est le refuge du sans-refuge et le camarade de tous; médite sur Lui pour ne pas perdre le
1. Une composition qui emploie la langue parlée dans la partie australe du Pendj ab.
2. Un type de vers. h
3. Litt. Avec chaque souffle et avec chaque morceau de nourr1ture.
[94]
Pari de vie.
Nanak supplie: «O Seigneur, are p1t1é de mor et aide-moi à traverser l’épouvantable océan.»
(2)
Dakhna
Si le Seigneur est miséricordieux, je profite d’un bain dans la poussière sous les pieds des
Saints.
Nanak, si je reçois le Nom du Seigneur je reçois tout le Trésor. (1)
Chhant.
La demeure du Seigneur est resplendissante, Ses dévots y reposent; cela est le seul espoir
des dévots.
Leur esprit est imbu du Nom du Seigneur; ils s’abreuvent de l’Ambroisie du Nom.[GG-8I]
Ils abreuvent de l’Ambroisie et ils deviennent donc éternels.
L’eau des désirs n’a aucune saveur pour eux.
Quand le Seigneur est miséricordieux envers moi j’aperçois les neuf Trésors dans
la compagnie des Saints.
Ceux qui cousent la Perle, le Maître, dans leur esprit, ô mon cher, (ils) sont heureux et leur joie
est sans limite.
Pas un seul instant, ils n’oublient le Seigneur, le soutien de la vie;
Nanak, ils méditent sur Lui. (3)
Dakhna
Chhant
Avec le Philtre d’Amour les dévots ensorcellent le Seigneur,
Par la grâce des Saints, dans l’Etreinte du Seigneur ils apparaissent magnifiques.
Dans l’étreinte du Seigneur ils sont resplendissants, leurs peines s’écartent; et grâce à leurs
qualités de méditation le Seigneur est presque dans leur pouvoir.
Le Seigneur est content d’eux, leur esprit est en Paix, et la peine du va-et-vient est finie.
En compagnie de leurs camarades ils chantent les chansons de joie, leurs désirs sont exaucés
et l’attachement de Maya ne les ennuie plus.
Nanak, l’Aimable Seigneur les prend par la main et l’océan de vie ne leur fait plus peur. (4)
Dakhna
Le Nom du Seigneur est sans prix; personne ne comprend Sa valeur.
Ceux qui sont ainsi destinés jouissent de l’affection du Seigneur. (1)
Chhant
Ceux qui parlent, entendent parler du Seigneur et écrivent Ses excellences deviennent purs; de
surcroît ils sauvent leurs parents.
Ceux qui sont en compagnie des Saints deviennent imbus du Nom du Seigneur, et ils méditent
sur le Maître.
Ils contemplent le Créateur, leur vie se régénère; ils sont receveurs de Sa merci.
Dieu les prend par la main, leur accorde Son Nom; ils ne se mettent plus dans la matrice, et ne
meurent pas non plus.
[95]
Par le Compatissant et Miséricordieux Gourou j’ai rencontré le Seigneur; et depuis j’ai maté la
convoitise, la colère et l’avidité.
On ne peut pas décrire l’ineffable Seigneur.
Nanak, je me sacrifie à Lui. (5-1-3)
1. Le Seigneur, Dieu
2. Litt. lajeunesse
3. Litt. Tant que tu as souffle.
K
[96]
Le Nom du Seigneur est mon espoir, le Nom est ma caste et mon honneur.
Nanak, serviteur du Seigneur, contemple le Nom et il s’est trempé dans le rouge de l’Amour du
Seigneur. (5)
Médite sur le Seigneur, le Vrai.
Par le Verbe du Gourou on comprend le Seigneur, toute la Création jaillit de Lui. (1-Pause)
Ceux qui y sont ainsi destinés viennent à rencontrer le Gourou.
Grâce à leur dévotion à Son Service, O Marchand-ami, le Gourou éveille le Nom
dans leur esprit.
Béni est le commerce du Nom du Seigneur, et béni est le Marchand qui le fait .
A la cour du Seigneur, le visage des pupilles du Gourou est brillant; ils rencontrent le Seigneur
et se réunissent à Lui.
Nanak, seuls rencontrent le Gourou ceux qui reçoivent la grâce du Seigneur. (6)
Médite sur Lui à chaque instant .
Les pupilles du Gourou qui font la contemplation du Nom la raison d’être de leur vie, sont
imbus de l’amour du Seigneur. (1-pause)
Shaloka M 1
Tous les dons viennent de Dieu, on ne peut pas s’égaler à Lui.
Quelques personnes, même éveillées, n’en reçorvent pas; les autres, Il les évellle et leur
accorde des dons en abondance. (1)
K
[97]
MI
La foi et le contentement caractérisent les gens pieux, et la tolérance et la persévérance
constituent le Viatique des hommes angéliques.
De telles personnes obtiennent l’aperçu du Seigneur, il n’y a pas de place p0ur les bavards, les
vaniteux. (2)
Pauri.
O Seigneur, tout est Ta Création et Toi-même, à chacun, Tu assignes sa tâche.
En apercevant Ta grandeur Tu Te plais.
Hors de Toi il n’y a rien, Tu es le Vrai Maître.
Partout Tu existes par Toi-même.
O Saints, méditez sur Lui, Il vous émancipera. (2)
Shaloka M 1
Absurde est l’ego de caste; vain est l’orgueil de gloire,
Le Seigneur seul accorde le refuge à tous.
Si quelqu’un prétend être bon et glorieux, c’est en vain.
Nanak, on est approuvé, seulement si l’on est accepté à la cour du Seigneur. (1)
M2
Si’ tu as de l’affection pour ton Amour, dépouille-toi de l’orgueil et approche-toi de Lui.
Dans le monde, une vie aliénée de l’Amour est vraiment détestable. (2)
Pauri.
O Maître, Tu as créé la terre, de même que les deux lampes, la lune et le soleil.
Tu as créé les quatorze magasinst où l’on fait du commerce,
Les pupilles du Gourou gagnent le Profit.
Ceux qui boivent l’Ambroisie du Vrai, le Yama ne les touche plus,
Ils se délivrent, avec leurs parents, et tous ceux qui suivent leur exemple gagnent
l’émancipation. (3)
Shaloka M 1
Le Seigneur a créé l’univers et y habite Lui-même. [06-84]
Celui qui se prévaut du séjour (au monde) est le serviteur du Seigneur.
Le Seigneur pénètre l’univers, nul ne sait L’évaluer,
Si quelqu’un essaie de L’évaluer, il ne peut pas Le décrire.
On discute les règles religieuses,
Mais sans la compréhension de l’Essence, comment peut-on traverser l’océan?
Que la foi soit tes courbettes3; que le contrôle de l’esprit soit ton but réel. (1)
M3
La société du Gourou, on ne l’atteint pas en s’éloignant ou en s’approchant.
Nanak, on rencontre le Gourou, là où l’esprit reste en Sa Présence. (2)
1. Litt. Si tu aimes ton Amour meurs avant Lui. Dans l’absence de l’Amour la vie
est détestable.
2. Les 14 mondes d’après l’Islam.
3. Les Musulmans font des courbettes lorsqu’ils disent la prière,
K
[98]
Pauri
Sept îles’, sept océans, neuf continents, quatre Védas et dix-huit Puranas,
O Seigneur, tous sont animés par Toi, et tous T’adorent,
Tous célèbrent Ton culte, O Seigneur, Tu tiens la terre dans Ta paume.
Ceux qui par l’instruction du Gourou méditent sur Toi, O Seigneur, je me sacrifie à eux.
Toi-même, Tu Te répands partout; merveilleux sont tes Actes. (4)
Shaloka M 3
Pourquoi cherches-tu la plume et l’encrier?
Trace (le Nom du Seigneur) sur le papier de ton coeur.
Reste imprégné de l’Amour du Seigneur, de sorte que ton affection soit inébranlable.
La plume, et l’encrier disparaîtront, et avec eux l’écriture. t
Néanmoins, Nanak, l’Amour que le Seigneur a fait susciter dans ton coeur ne se détruit jamais.
(1)
M3
Tout ce que tu aperçois ne t’accompagnera pas, tu peux le vérifier, de n’importe quelle façon.
Le Vrai Gourou a inculqué le Nom; reste à l’unisson de l’Essence.
Nanak, dans Sa merci, on atteint le Vrai Eternel par le Verbe du Gourou. (2)
Pauri
O Seigneur, Tu es au-dedans et au-dehors, Tu connais tous les secrets.
Le Seigneur sait tout ce que l’on fait; ô mon esprit, médite donc sur Lui.
Celui qui commet des péchés a toujours peur; les vertueux sont à jamais heureux et contents.
Tu es Vrai, Ta justice est réelle; pourquoi donc devrions-nous avoir peur?
Nanak, ceux qui reconnaissent le Vrai Seigneur se confondent dans la Vérité. (5)
Shaloka M3
Que brûlent la plume, l’encrier, le papier,
De même que la personne qui n’écrit que l’amour de la Dualité.
Nanak, on ne fait queles actes qu’on est prédestiné à faire; l’homme ne peut faire rien d’autre.
(1)
M3
Fausse est l’étude (de la Dualité), fausse est la parole sur la Dualité, faux est l’amour
de la Dualité.
Excepté le Nom, rien n’est éternel, la lecture sur la Dualité est un gaspillage. (2)
Pau ri.
Glorieuse est la louange du Seigneur, glorieuse est Sa récitation,
Glorieuse est la louange du Seigneur,’Sa justice est en accord avec la Loi (Dharma).
Glorieuse est la louange du Seigneur, on y gagne tous les désirs de son coeur.
Glorieuse est la louange du Seigneur, Il accorde les dons sans qu’on les sollicite2.(6)
Shaloka M 3
Tout le monde s’enorgueillit et se chagrine, au départ la richesse n’accompagne personne.
A cause de la Dualité, on souffre et le Yama nous afflige. [GG-85]
Nanak, les pupilles du Gourou sont sauvés et ils contemplent le Vrai Nom. (1)
K
[99]
M1
Nous sommes bons en parole, mais, mauvais en actions.
Au-dedans notre esprit est noir; au-dehors nous sommes tout blancs.
Nous singeons celles qui servent à la Porte du Seigneur.
Elles sont imbues de l’Amour de l’Epoux et remplies de joie.
Malgré leur pouvoir, elles restent humbles et sans pouvoir (discrètes).
Nanak, la vie est fructueuse seulement si l’on reste en leur compagnie. (2)
Pauri
Toi-même,Tu es l’eau, le poisson, de même que le filet,
Toi-même, Tu installes le filet; Tu es Toi-même le Plankton’.
Toi-même, Tu es le Lotus, les racines dans la boue profonde mais la brillance reste toujours.
Toi-même, Tu émancipes le mortel qui se souvient de Toi, ne serait-ce qu’un instant.
O Seigneur, rien n’est au-delà de Toi, on peut T’apercevoir par le Verbe du Gourou et rester
content. (7)
Shaloka M3
Celle qui ne comprend pas la Volonté du Seigneur se chagrine,
Au-dedans d’elle est le doute, et elle ne reçoit pas de paix.
Si la Mariée suit la Volonté de l’Epoux,
Elle est honorée chez-elle et elle est reçue au Palais du Seigneur.
Nanak, on gagne cette compréhension par la grâce de Dieu,
Et grâce à la merci du Gourou, on se confond avec l’Eternel. (1)
M3
O égoïste, dépourvu du Nom, ne t’illusionne pas de la couleur de carthame . 2
Sa couleur ne durera que quelques jours, sa valeur est très maigre.
Les aveugles bêtes s’attachent à la Maya et donc se gaspillent,
Comme les vers, ils vivent dans la crasse et s’y dissipent.
Nanak, ceux qui sont imbus du Nom gagnent la vraie couleur, et ils obtiennent l’Equilibre,
comme le Gourou.
Leur couleur de dévotion ne se fane pas, ils restent absorbés dans la Grande Paix. (2)
Pauri
Toi-même, Tu as créé toute la Création et aussi Tu pourvois à la nourriture;
Quelques-uns gagnent leur vie par supercherie et ils ne disent que des mensonges,
Ils ne font que ta Volonté, Toi-même, Tu leur as assigné cette tâche.
Quelques uns réalisent la Vérité et ils reçoivent donc les Trésors du Nom sans limites.
Bienheureux sont ceux qui mangent pendant qu’ils se souviennent de Toi, les autres
sont toujours les nécessiteux. (8)
Shaloka M 3
Le Pundit lit et explique les Védas, tout est fait pour l’amour de Maya.
Séduit par l’amour de la Dualité l’homme oublie le Nom, et l’esprit s’attriste.
Le mortel ne se SOuvient pas du Seigneur qui accorde le corps et l’âme et prodigue la
1. Ici toutes les allusions allégoriques représentent les différents aspects du monde.
2. C’est une allusion au monde.
3. On se sert des biens du monde, mais on n’oublie pas le Seigneur.
K
[100]
nourr1ture.
La corde du Yama, autour du cou, ne se coupera pas, et le mortel suivra le circuit de naissance
et de mort.
L’aveugle égoïste ne comprend rien, l’idiot pratique ce qui est écrit dans sa destinée.
Par chance on rencontre le Gourou, le Donateur de la Paix, et le Nom vient habiter l’esprit.
On se réjouit de la paix, notre comportement est en paix, et toute notre vie se passe en joie.
Nanak, nous n’oublions pas le Nom, grâce auquel nous recevons l’honneur à la cour du
Vrai Seigneur. (1)
M3
En servant le Vrai Gourou on reçoit la joie; le Nom de l’Eternel est le Trésor des
excellences, [CG-86]
Grâce à l’instruction du Gourou on se reconnaît soi-même et le Nom du Seigneur s’éveille
en nous.
Pratique la Vérité, la gloire est auprès du Seigneur.
Le corps et l’âme Lui appartiennent, supplie-Le et contemple-Le,
Chante les louanges du Seigneur par le Verbe et tu trouveras la Béatitude à jamais.
On peut pratiquer les pénitences, la méditation, et la discipline mais, sans le Nom du Seigneur,
la vie reste détestable.
On reçoit le Nom par l’instruction du Gourou; l’égoïste se dissipe dans l’attachement.
Protège-moi comme Tu veux, O Seigneur, Nanak est Ton Esclave. (2)
Pauri
Tous sont Tiens, Tu appartiens à tous, Tu es le Trésor de tous.
Tous Te demandent des dons et Te supplient chaque jour.
Celui à qui Tu accordes reçoit tout; pour quelques-uns Tu es éloigné, et pour d’autres Tu es
proche.
Hors de Toi il n’y a aucun lieu, où l’on peut supplier; ô mon esprit, il t’est possible d’en juger.
Tout le monde chante Tes louanges; les disciples du Gourou sont honorés à Ta cour. (9)
Shaloka M3
Le Pundit s’enroue à réciter (les livres) mais en lui-même il garde l’attachement à la Maya.
En lui-même il ne réalise pas le Seigneur, son esprit reste ignorant et sauvage.
Il (Pundit) s’attache à la Maya, et s’il enseigne au monde, lui-même ne comprend
pas l’Essence.
Sa vie passe en vain et suit le circuit de la naissance et de la mort. (1)
M3
Contemple et rends-toi compte: ceux qui servent le Vrai Gourou reçoivent le Nom.
Leurs lamentations et leurs plaintes se terminent et leur esprit est à jamais en Paix.
Leur «Moi» ronge l’ego et leur esprit se purifie en contemplant le Verbe du Gourou.
Ceux qui sont imbus du Verbe du Seigneur s’émancipent, parce qu’ils aiment et adorent
leur Seigneur. (2)
Pauri
Fructueux est le service de Dieu; par l’entremise du Gourou il est accepté.
Celui qui reçoit la grâce du Seigneur rencontre le Gourou; seul lui médite sur le Nom.
Par le Verbe du Gourou on reçoit le Seigneur; le Seigneur nous fait traverser l’océan.
Nul n’a trouvé le Seigneur (seulement) par la persévérance; on peut consulter là-dessus même
les Védas.
Nanak, seul sert Dieu, celui à qui Il a permit de s’attacher à Lui-même. (10)
[101]
Shaloka M 3
Nanak, l’homme qui mate le vicieux ego est le courageux guerrier.
En contemplant le Nom, il rend sa vie fructueuse.
Lui-même, il est libéré, de même que tous ses parents.
Vraiment ils paraissent brillants et gais au Portail du Seigneur ceux qui adorent le Nom.
Les égoïstes meurent en ego, même leur mort est (ignoble) pénible
Tout se passe selon Sa volonté; le pauvre mortel ne peut rien faire.
L’homme s’attache à la Dualité et oublie le Vrai Seigneur.
Nanak, à part le Nom, tout le reste amène la tristesse et la douleur et cause la perte
de l’Equilibre. (1)
M3
Le Parfait Gourou m’a inculqué le Nom, tous mes doutes se sont écartés,
Je chantais les louanges du Seigneur, le Dieu; Il a permis à mon esprit de s’éveiller etj’ai
aperçu la Voie.
Mon ego est parti, je suis à l’unisson de l’Unique Seigneur, le Nom habite mon esprit.
Par l’instruction du Gourou, je me suis confondu avec le Vrai Nom; le Yama ne peut plus
me toucher. [GG-87]
Seul le Créateur anime tout, ceux qui reçoivent Sa grâce s’attachent au Nom.
Nanak, l’esclave du Seigneur, ne vit qu’en récitant le Nom, sinon il meurt en un instant. (2)
Pauri
Celui qui s’établit à la cour du Seigneur est accepté à toutes les cours.
Où qu’il aille il reste exonéré, en regardant son visage même les pécheurs s’émancipent.
En dedans de lui est le Trésor du Nom; le Nom le rend glorieux.
Médite donc sur le Nom, aie foi dans le Nom; le Nom permet de détruire les péchés.
Ceux qui méditent sur le Nom de toute leur attention deviennent éternels dans le monde. (11)
Shaloka M3
Médite sur Dieu le Suprême avec la prestance du Gourou.
Si une âme a foi en l’Ame-Suprême, elle réalise le Seigneur chez elle.
Puis, comparable à la prestance du Gourou, l’âme reste en équilibre.
Sans l’aide du Gourou on n’atteint pas la Paix; la crasse de l’avidité ne sort pas.
Quand le Nom vient à habiter l’esprit, même un seul instant, c’est comme si l’on se baignait
dans les soixante-huit places sacrées.
Si quelqu’un réside dans la Vérité il ne se salit jamais; on est souillé par l’amour de la Dualité.
La crasse (de l’amour de la Dualité) ne se lave pas, même si l’on se baigne dans
les soixante-huit places sacrées.
Les égoïstes sont orgueilleux; ils ne gagnent que la peine.
Nanak, celui qui est souillé ne se purifie qu’en s’absorbant dans le Vrai Gourou. (1)
M3
Comment peut-on instruire les égoïstes?
Ils ont un air étrange (parmi les dévots), à cause de leurs actions ils suivent le circuit.
L’Amour du Seigneur et l’attachement à la Maya sont les deux Voies; on suit l’une ou l’autre
selon Sa volonté.
Avec l’aide du Gourou on mate l’ego de l’esprit; le Verbe est le critérium.
On se bat avec l’esprit et on s’entend avec l’esprit, de cette manière l’esprit acquiert une
bonne prestance.
Ainsi on reçoit tous les désirs par l’amour du Vrai Verbe.
O frère, bois toujours l’ambroisie du Nom; comporte-toi selon l’instruction du Gourou.
Si quelqu’un lutte contre tout autre que l’esprit, il gaspille sa vie en vain.
[102]
Shaloka M3
Celui qui sert son Vrai Gourou, mène une vie fructueuse.
Il perd son ego et reste à l’unisson du Vrai Seigneur.
Ceux qui ne servent pas leur Vrai Gourou, leur vie n’est qu’un gaspillage. [GG-88]
Nanak, le Seigneur fait ce qu’Il veut, personne ne peut rien y ajouter. (1)
M3
Mon esprit est entouré du mal, il commet des péchés.
Les ignorants célèbrent le culte de la Dualité, et ils sont punis à la cour du Seigneur.
Puisse-je méditer sur le Maître Suprême! ,
Mais comment reconnaître le Seigneur sans le Gourou?
Suivre la Volonté du Seigneur, c’est la méditation, la pénitence, l’ascétisme; on le comprend
par la grâce du Seigneur.
Nanak, sers le Seigneur de toute ton attention, mais seul est acceptable le service qui fait
plaisir au Seigneur. (2)
Pauri.
O mon esprit, médite sur le Nom du Seigneur, Sa contemplation apporte la Paix, jour et nuit.
O mon esprit, médite sur le Nom, Sa contemplation permet d’effacer tous les péchés et les
actes mauvais.
O mon esprit, médite sur le Nom qui écarte la peine, la faim et la pauvreté.
O mon esprit, médite sur le Nom, sa contemplation apporte l’affection du Gourou.
Celui sur le front de qui est inscrite cette destinée heureuse prononce Son Nom. (l3)
Shaloka M3
Ceux qui ne servent pas le Vrai Gourou et ne contemplent pas le Verbe n’obtiennent pas la
Lumière divine, ils sont morts même en vie.
Ils suivent le circuit de milliards d’espèces, prennent naissance et meurent, leur vie est inutile.
Seul leur vient en aide le Vrai Gourou qui leur a accordé Sa grâce.
Le Vrai Gourou, lui-même est le Trésor du Nom, mais on ne le reçoit que par la grâce du
Seigneur.
Celui qui est imbu de la Vérité grâce au Verbe du Gourou, est réellement en communion
avec Lui.
Nanak, si le Seigneur réunit quelqu’un à Lui-même, ne le sépare plus; il s’absorbe impercepti-
blement dans la Paix. (1)
[103]
M3
M3
Si quelqu’un s’appelle Vaishnaiva, mais au-dedans est tromperie,
Par une telle fourberie il ne trouvera jamais le Seigneur.
En calomniant les autres il souille son esprit.
Il lave la crasse externe mais, ainsi l’impureté du coeur ne s’en va pas.
Il se querelle avec les Saints,
Il se chagrine continuellement, et s’attache à la Dualité;
Il ne se souvient pas du Nom et pratique beaucoup de rites.
Sa destinée est écrite depuis le début, personne ne peut l’effacer.
Nanak, sans le service du Vrai Gourou, le salut est impossible. (3)
Pauri
Ceux qui contemplent le Vrai Gourou ne brûlent3 pas en cendres.
Ceux qui contemplent le Vrai Gourou, leurs désirs sont toujours satisfaits.
Ceux qui contemplent le Vrai Gourou n’ont pas peur du Yama. [GG-89]
Ceux à qui est accordée la merci du Seigneur embrassent les pieds du Gourou ,
Ils sont contents et leur visage est gai dans les deux mondes; à la cour du Seigneur ils
reçoivent la robe d’honneur. (14)
Shaloka M 2
Que soit Coupée la tête qui ne s’abaisse pas devant le Seigneur.
Nanak, le corps humain qui ne sent pas l’Amour du Seigneur mérite d’être brûlé. (1)
M5
O Nanak, j’ai oublié le Purusha, l’Etre Primordial, et je suis le circuit de la naissance et
de la mort.
En prenant la Maya comme Muscje suis tombé dans la flaque de crasse. (2)
Pauri
O mon esprit, médite sur le Nom du Seigneur, qui règne sur nous tous.
O Mon esprit, récite le Nom du Seigneur, qui te sauvera au dernier moment.
O mon esprit, récite le Nom du Seigneur, qui écarte tous les désirs et aussi la faim.
Par la grâce du Gourou les fortunés contemplent-le Nom; les calomniateurs et les pécheurs
cherchent leur refuge.
Nanak, médite sur le Grand Nom; tous s’abaissent devant le Nom du Seigneur. (15)
Shaloka M3
La femme laide et de mauvaise prestance se pare, mais son coeur est impur.
Elle ne suit pas la volonté du Seigneur, au contraire l’ignorante commande son Maître.
Celle qui suit la Volonté du Seigneur, voit s’écarter toutes ses peines.
Personne n’est capable d’effacer l’Ecrit que le Seigneur a orthographié dès le début.
Elle dédie son corps et son âme à l’Epoux et cultive l’affection du Verbe.
Nul n’a reçu le Seigneur sans le Nom, on peut y réfléchir,
Nanak, seule est jolie et méritoire celle qui est chérie par le Créateur. (1)
M3
L’amour de la Maya est comme les ténèbres, on ne peut en voir les limites.
Les égoïstes ignorants souffrent de peines pénibles, ils oublient le Nom du Seigneur et
donc se noient.
Le matin, chaque jour, ils accomplissent des rites; mais ils s’attachent à la Maya.
Celui qui sert le Vrai Gourou traverse l’océan de la vie,
Nanak, les pupilles du Gourou embrassent le Nom du Seigneur; ils s’absorbent dans la
Grande Vérité. (2)
Pauri
Dieu pénètre l’eau, les déserts, la terre et le ciel; à part Lui il n’y a rien d’autre.
Assis sur Son trône, Lui-même, Il administre la justice et écarte la fausseté.
Il accorde la grandeur à celui ui est sincère; Sa justice est réelle.
Tout le monde célèbre Son éloge; Il est le Sanctuaire des pauvres et des sans-soutien.
Il honore les vertueux et les justes et punit les méchants. (16)
Shaloka M3
La femme laide , égoïste, sans mérite et qui a une mauvaise prestance,
Sort de chez elle, abandonne son Epoux et s’attache à un autre.
Son désir ne s’apaisejamais, elle est brûlée par la luxure et elle se lamente.
Nanak, l’homme dépourvu du Nom est comme cette femme laide et abandonnée
par son ép0ux. (1)
M3
Elle est heureuse la Mariée qui est imbue du Verbe et qui témoigne de l’affection au Seigneur.
Elle chérit son Bien-Aimé, parce qu’elle Lui est vraiment attachée. [GG-90]
Elle est vraimentjolie et gentille; elle est digne d’éloges.
Nanak, par l’amour du Verbe elle devient l’heureuse Mariée, et le Seigneur la réunit
à Lui-même. (2)
Pauri
Tout le monde chante Tes louanges, Toi qui libères les captifs,
Tout le monde Te salue, Toi qui nous gardes contre les péchés.
O Seigneur, Tu es l’honneur des sans-honneurs; O Maître, Tu es le plus fort parmi les forts.
Tu mates et abaisses les orgueilleux, Tu corriges les égoïstes ignorants.
Tu accordes la gloire aux dévots, aux pauvres et aux sans-refuge. (17)
Shaloka M3
Celui qui suit la volonté du Vrai Gourou gagne la gloire.
Le sublime Nom du Seigneur vient à habiter son esprit, personne ne peut l’effacer
Celui à qui est accordée Sa Merci reçoit Sa grâce.
Nanak, le Créateur contrôle la Création (ou la cause); seuls les pupilles du Gourou
le comprennent. (1)
[105]
M3
Nanak, ceux qui contemplent le Nom du Seigneur sont à jamais à l’unisson du Maître.
La Maya est comme la bonne du Seigneur et elle sert les dévots.
Le Parfait fait progresser Son dévot qui est sauvé par Sa volonté.
Ceux qui, par la grâce du Gourou, comprennent la Vérité atteignent le Salut.
Les égoïstes ne reconnaissent pas Sa volonté; le Yama les punit.
Ceux qui contemplent le Seigneur traversent l’épouvantable océan.
Le Gourou fait éveiller les mérites et efface les démérites, parce qu’Il est Miséricordieux. (2)
Pauri
Les dévots ont confiance dans le Seigneur; Il connaît tout.
Nul autre ne sait autant que Lui; le Seigneur administre la justice.
Pourquoi ressentons-nous peur et doutes? Le Seigneur est Tout-Juste.
Vrai est le Seigneur, réelle est Sa justice, seuls les méchants subissent la défaite.
O dévots, chantez humblement les louanges du Seigneur, le Maître sauve les pieux. (18)
Shaloka M 3
Je voudrais mejoindre à mon Bien-Aimé et L’embrasser dans mon coeur.
Je dis Son éloge àjamais, par l’amour du Gourou.
Nanak, celle à qu1 est accordée Sa grâce Il réunrt à Lui-même, et elle seule est la réelle Mariée.
(1)
M.3
On trouve le Seigneur par le Service du Gourou, mais seulement si l’on reçoit la grâce
du Maître.
En méditant sur le Nom de Dieu l’homme devient ange.
Il mate son ego, il est à l’unisson du Seigneur et il est sauvé par le Verbe du Gourou.
Nanak, il s’absorbe dans la Grande Paix, par la grâce du Maître. (2)
Pauri
Dieu laisse méditer Ses dévots, et ainsi manifeste Sa grandeur.
Le Seigneur permet que Ses dévots aient confiance en Lui-même et qu’ils Le servent.
A Ses dévots Il accorde la Paix et Il leur donne le Siège dans l’Eternelle Maison.
Aux pécheurs Il n’accorde pas de refuge, Il et les condamne à l’enfer. [GG-91]
A Ses dévots, Il accorde l’amour, Il les soutient et les sauve. (l9)
Shaloka M 1
Le mauvais intellect est la Tambourineuse, la cruauté est la Bouchère,
La calomnie est la Balayeuse du coeur, et la colère est la Tchandale.
O Pundit, de quelle utilité est la démarcation3 de ta cuisine, tandis que les quatre Hors-castes
sont dans ton coeur.
Que la rectitude soit ton abstinence; qu’une vie de vertu soit ta démarcation, et que la
méditation sur le Nom soit ton ablution.
Nanak, seuls ceux qui ne conseillent pas la voie du péché sont respectés là-bas. (1)
M1
Cygne ou Grue, cela n’a pas d’importance, on n’est sauvé que par Sa grâce.
S’il Lui plaît Il transforme le Corbeau en Cygne. (2)
Pauri
Si tu désires que ton travail s’achève supplie ton Seigneur,
Par le Verbe du Vrai Gourou Il accomplit tes devoirs.
Au sein de la société des Saints, tu boiras l’Ambroisie, Trésor du Nom.
Le Miséricordieux détruit la peur et protège l’honneur de Son serviteur.
Nanak, en chantant les louanges de Dieu on s’aperçoit de l’Invisible. (20)
Shaloka M3
Le corps et l’âme Lui appartiennent, Il nous soutient tous.
Nanak, par la grâce du Gourou sers le Seigneur, le Maître Bienveillant.
Je me sacrifie à ceux qui méditent sur le Sans-Forme;
Leur visage est brillant et gai, tout le monde leur obéit. (1)
M3
En rencontrant le vrai Gourou mon esprit s’est détourné de la Maya, et j’ai trouvé les neuf
Trésors pour mes dépenses.
Les dix-huit Miracles me suivent et j’habite chez moi.
Je reste toujours à l’unisson du Seigneur parce que la silencieuse Mélodie céleste sonne
toujours dans mon esprit
Nanak, une telle dévotion est le Lot de ceux qui portent sur le front l’Ecrit du Seigneur. (2)
Pauri
Moi, troubadour du Seigneur, je me suis approché de Son Portail,
Le Seigneur a entendu ma plainte du dedans et m’a appelé en Sa présence,
Il m’a demandé: «Pourquoi es-tu venu ici, ô troubadour?»
O Miséricordieux Seigneur, accorde-moi à jamais le Don de Ton Nom.
Mon Maître, le Bienveillant Seigneur a exaucé ma prière et Il a donné la robe d’honneur à
Nanak. (21-1)
La mère pense que son fils grandit, mais elle ne se rend pas compte que son âge diminue
toujours.
Plus elle dit: «Il est mien, il est mien», et plus elle l’aime plus le Yama rit. (1)
O Seigneur, Tu as laissé le monde s’égarer en doute, [GG-92]
Comment peut-on Te réaliser quand on est leurré par la Maya (l-Pause)
Kabir dit: «O mortel, passe-toi de la saveur du Poison, son association causera sans doute
ta mort.
O mortel, adresse-toi à l’Omniprésent, Son Verbe accorde la vie; de cette manière (par Son
Verbe) tu peux traverser l’océan.» (2)
1. Même air que celui de l’hymne intitulé ’EK SVAN’ SRI RAG M.1
K
[107]
O mortel, quand tu étais dans la matrice de ta mère, la tête en bas, tu méditais bien sur Lui.
Ton corps était sans énergie, tu étais dépourvu d’orgueil, de dignité et ton ignorance était
K
[108]
K
[109]
L’UNIQUE ETRE, LA VERITE, L’ESPRIT QUI ANIME TOUT; QUI EST SANS
PEUR, SANS INIMITIE, PERMANENT; INDESTRUCTIBLE, INNE, QUI NE
S ’INCARNE PAS, QUI EXISTE INDEPENDAMMENT; ET QUI
ESTACCESSIBLE PAR LA GRACE DU GOUROU
Majh M.4
Récité les gloires du Seigneur et médite sur elles. [GG-95]
Prête toujours l’oreille à la récitation du Nom du Seigneur.
En la compagnie des Saints chante les gloires du Seigneur, ainsi tu traverseras l’épouvantable
océan de la vie. (1)
Venez, mes camarades, pour que nous rencontrions notre Seigneur, le Dieu;
Celui qui m’apporte le message de mon Amour,
Celui qui me montre la Voie au portail de mon Seigneur, celui-là est mon vrai camarade. (2)
Mon Vrai Gourou connaît bien ma douleur,
Je ne sais exister sans réciter Ton Nom;
O Parfait Gourou, accorde-moi le médicament du Nom, et par l’aide du Nom du
[110]
Majh M.4
O Saints, ô Serviteurs du Seigneur, mes frères; venez me rencontrer.
Parlez-moi de mon Seigneur, j’ai faim de Le revoir.
O Donateur de la vie, exauce ce désir,
Qu’en Te rencontrant mon esprit s’apaise. (1)
Dans la compagnie des Saints je récite Ton Verbe,
L’Evangile du Seigneur est agréable à mon esprit.
L’ambrosiaque Nom du Seigneur fait plaisir à l’esprit,
On le reçoit en rencontrant le Vrai Gourou. (2)
C’est par chance que l’on obtient la compagnie des’Saints.
Les malheureux errent dans le doute et affrontent les échecs.
On ne trouve la compagnie des Saints que par chance;
Hors de la compagnie des Saints, l’esprit est souillé par la crasse (des péchés).(3)
Viens me rencontrer, O mon Amour, Toi qui est la V1e du monde,
Sois miséricordieux, que mon esprit ramasse Ton Nom.
Nanak, par l’instruction du Gourou le Nom devient agréable et doux, l’esprit devient imbu
du Nom. (4-4)
Majh M.4
Du Gourou, j’ai obtenu la connaissance du Seigneur, et j’ai reçu l’Ambroisie du Nom.
Mon esprit est imbu de l’Amour du Seigneur, et boit l’Ambroisie.
Ma langue récite le Nom du Seigneur et mon esprit est vraiment heureux. (l)
Venez, ô Saints, ramenez-moi dans l’Etreinte du Seigneur.
Récitez-moi l’Evangile de mon Amour.
Si quelqu’un me récite le Verbe du Seigneur, je lui ferai offrande de mon esprit. (2)
Par chance le Seigneur m’a fait rencontrer le Saint (Gourou).
Le Parfait Gourou a mis l’Ambroisie du Nom dans ma bouche.
Malheureux celui qui ne rencontre pas le Gourou,
L’égoïste suit toujours le circuit du va-et-vient. (3)
Le Seigneur est Miséricordieux; Lui-même Il a pitié de moi.
Il a écarté le poison de l’ego (de mon esprit).
Nanak, dans la cité du corps sont les Eventaires où les disciples du Gourou achètent leurs
marchandises. (4-5)
Majh M.4
Je médite sur le Nom du Maître, je récite Ses Mérites.
Dans la compagnie des Saints j’inculque le Nom à mon esprit.
Le Seigneur est inconnaissable, ineffable; en rencontrant le Gourou on peut jouir de Sa
Béatitude. (1)
Béni est l’homme qui reconnaît le Seigneur, [66-96]
Je vais aller lui parler du Sei neur.
Je massage et lave ses pieds .
1. Litt. ma bouche
2. Litt. L’égoïste est mis dans la matrice
3. Un acte d’humilité envers quelqu’un.
K
[111]
Majh M.5
Douce et agréable est la saison où je ramasse Ton Nom dans mon coeur.
Tout travail est facile si c’est pour Ton Service.
Béni est le coeur où Tu habites, O Seigneur, Bienveillant pour tous. (l)
Tu es notre Père à tous.
K
113]
On peut baratter’ son estomac et pratiquer les quatre-vingt quatre postures des Yogis,
Mais on ne trouvera pas la Paix. (2)
Pendant des années, le Yogi médite et pratique des pénitences,
Parcourt la terre entière;
Mais il ne trouve pas la Paix, même un instant,
Et il essaie de sortir maintes et maintes fois.(3)
Par Sa grâce le Seigneur m’a fait rencontrer le Saint, le Gourou.
Mon corps et mon âme se sont rafraîchis, et j’ai obtenu le contentement.
Le Seigneur est venu habiter mon coeur; Nanak, chante donc la chanson dejoie, ô cher ami.
(4-5-12)
Majh M.5
Mon Transcendant Seigneur est Insondable, Dieu,
Il est Ineffable, Invisible et Mystérieux.
Miséricordieux pour les humbles, Il chérit le monde, et est le Maître de l’Univers.
Par l’instruction du Gourou, médite sur Lui, le Donateur du Salut, ô cher ami. (1)
Par le Gourou, le Madhusudana (le Seigneur) te sauve,
Par le Gourou, le Murari (le Seigneur) devient ton Ami,
Par l’instruction du Gourou on trouve le Miséricordieux, le Seigneur; mais par aucun
autre moyen. (2)
Lui qui Se soutient sans nourriture, a une splendide chevelure et est sans hostilité,
Des milliards d’hommes adorent Ses Pieds.
Celui dont le coeur est la demeure du Seigneur, par la grâce du Gourou, est vraiment le
dévot de l’Unique. (3) ,
Toujours utile est l’Aperçu du Seigneur, le Sans-limite, le Sans-égal.
Il est Tout-Puissant et accorde toujours Ses dons,
Par la grâce du Gourou, médite sur Son Nom pour pouvoir traverser (l’océan),
Mais, Nanak, peu nombreuses sont les personnes qui comprennent cela. (4-6-13)
Majh M.5
On ne fait’que Ta volonté, on ne reçoit que ce que Tu accordes,
Les pauvres et les sans-refuge n’ont que Ton soutien.
Tu es Tout, O mon cher Camarade, je me sacrifie à Ton Pouvoir. (l)
Dans Ta volonté on erre, dans Ta volonté on trouve la voie,
Dans Ta volonté on récite Ton éloge, par la grâce du Gourou.
Dans Ta volonté, à cause des doutes, on parcourt le circuit (du va-et-vient).
Tout, vraiment tout est dans Ta volonté. (2’)
Par lui-même nul n’est habile ni maladroit,
Partout, c’est Ta volonté qui prévaut.
Tu es infini, insondable, impossible à connaître, et ineffable; nul ne sait dire Ta Valeur. (3)
Bénis-moi de la poussière sous les pieds des Saints, O Bien-Aimé.
Je suis venu me prosterner à Ton Portail, O Seigneur,
Avec Ton Darshna (aperçu) mon esprit s’assouvit.
Nanak, on rencontre le Seigneur par et dans Sa Volonté. (4-7-14)
Majh M.5
Je sens la peine, la douleur quand je T’oublie,
Affamé j’erre dans toutes les directions,
Quand je me souviens de Ton Nom, je suis en Paix,
Mais, seul Le reçoit celui à qui est accordée Ta merci, O Cher Ami, (l) [GG-99]
K
[H4]
MæhMfi
O mon Amour, Tu chéris l’univers, Tu es la source de la Béatitude, Miséricordieux
et Splendide,
O Govind, Tu es InsOndable, Profond et Infini,
Tu es le plus Haut, sans limite, O Maître,
En méditant sur Toi, je me soutiens, O Cher Ami. (l)
Tu dissipes la douleur, et Tu es le Trésor sans prix.
Tu es Sans-peur, Sans-inimitié, Insondable, Incommensurable,
Tu es l’Etre Eternel, Inné,
En répétant Ton Nom mon esprit atteint la Paix, O Cher Ami. (2)
Le Splendide Seigneur chérit le monde, et Il est àjamais mon Camarade.
Il nourrit les grands, de même que les petits.
Son Nom est la Source de l’Ambroisie qui assouvit mon esprit,
Par la grâce du Gourou je bois cet Elixir, O Cher Ami. (3)
Dans le malheur et dans lajoieje me souviens de Toi, O mon Amour!
Cette sagacité je l’ai reçue du Gourou.
«Seulement Toi es mon refuge», dit Nanak:
«O Seigneur je traverse l’océan(de la vie) grâce à Ton Amour.» (4-9-16)
MthÆ
Merveilleux est le moment où je rencontre le Vrai Gourou.
Son Aperçu m’a rendu fructueux, en L’apercevant je suis sauvé.
Merveilleux et de bon augure est le temps, le moment, l’heure, où je rencontre
le Vrai Gourou, O Cher Ami. (1)
En essayant mon esprit s’est purifié,
En poursuivant la Voie du Seigneur, j’ai perdu tous mes doutes.
Le Vrai Gourou m’a fait entendre le Nom, Trésor sans Prix,
Et toutes mes afflictions se sont écartées. (2)
Au dedans et en dehorsje n’entends que Ton Verbe.
Toi-même, Tu as dit (le Verbe) et aussi décrit cela.
Vraiment, le Gourou l’a dit, il n’y a que l’Unique Purusha,
Et il n’y en aura pas d’autre. (3)
L’Ambroisie du Nom, j’en ai reçu du divin Gourou,
Maintenant le Nom du Seigneur est mon vivre et mon couvert.
Nanak, pour moi le Nom estjoie, divertissement et plaisir. (4-10-17)
K.
[115]
Majh M.5
Je ne demande qu’une chose à tous les Saints,
Je les supplie etj’abandonne mon ego,
Je me sacrifie maintes et maintes fois à eux, et
Je leur demande la poussière sous leurs pieds. (1)
O Seigneur, Tu es le Donateur, le Créateur de notre destinée.
Tu es Tout-Puissant et Tu accordes toujours la Paix.
Tous sont bénis par Toi, rends fructueuse ma vie, O Cher Ami. (2)
Le corps de ceux qui s’aperçoivent de Ta Présence devient pur,
Seuls eux conquiérent la forteresse ardue de leur esprit.
Tu es le Donateur, le Créateur de notre destinée,
Nul n’est aussi fort guerrier que Toi, (3) [CG-100]
Je m’enduis le front avec la poussière qui est sous les pieds des Saints,
Alors ma mauvaise compréhension et mon mauvais sens s’écartent.
Nanak, je reste dans la Demeure de la Vérité, je chante l’éloge du Seigneur, et toute ma
fausseté s’est écartée. (4-11-18)
Majh M.5
Que je ne T’oublie pas, O Grand Seigneur, O Bienveillant Maître,
Aie pitié de moi que je sois imprégné de l’amour de Tes dévots.
Accorde-moi ce don pour que je puisse méditer sur Toi, jour et nuit. (1)
Dans l’inerte poussière (de mon corps) Tu as insufflé l’esprit,
Tu nous as accordé toutes les bonnes choses, et aussi les bons endroits,
Les joies, les divertissements, les spectacles; c’est un jeu merveilleux,
Mais rien n’arrive qu’avec Ta volonté. (2)
O mortel, te souviens-tu du Seigneur de qui nous recevons tous les dons,
Les trente-six sortes de mets, la couche confortable,
L’air frais et la jouissance du bonheur dans la paix, ô camarade? (3)
Exauce mon intellect pour que je ne T’oubliejamais, O Seigneur.
Accorde-moi la compréhension pour queje médite sur Toi,
Et que je chante Tes louanges avec chacun de mes souffles.
Nanak dit: «Je ne cherche que le sanctuaire des pieds du Gourou.» (4-12-19)
Majh M.5
Poursuivre la Voie de Ta volonté, c’est Te louer,
C’est seulement cela la sagacité, l’équilibre, ce qui fait Te plaisir.
C’est seulement cela la méditation que Tu aimes,
Etre à L’Unisson avec Ta volonté, c’est la parfaite science. (1)
Seul chante Ton Nom ambrosiaque celui qui est béni par Toi.
Tu appartiens à Tes Saints, ils T’appartiennent,
L’esprit des Saints est toujours à l’unisson avec Toi. (2)
Tu soutiens et nourris Tes Saints,
Tes Saints jouent avec Toi, O Gopal,
Tes Saints Te sont très chers,
Tu es même le souffle de Tes Saints. (3)
Je me sacrifie aux Saints
Qui Te reconnaissent et Te sont agréables.
En leur compagnie mon esprit est en paix
Et Nanak apaise sa soif par l’Ambroisie du Nom. (4-13-20) r
[116]
Majh M.5
O Seigneur, Tu es l’océan, je suis un poisson,
Ton Nom est la pluie céleste, je suis le Tchatrik-oiseau,
Tu es mon espoir, j’ai soif de Ton Nom,
Et mon esprit est imbu de Ton Nom. (l)
Comme un enfant est rassasié par le lait (de sa mère),
Comme un pauvre se réjouit trouvant un trésor,
Comme un assoiffé se rafraîchit avec l’eau fraîche,
Ainsi l’esprit est assouvi par l’amour du Seigneur. (2)
Comme une lampe éclaire les ténèbres,
Comme le souhait d’une épouse est rempli,
En rencontrant son époux elle est heureuse,
Ainsi mon esprit. est assouvi par l’amour du Seigneur. (3)
Les Saints m’ont montré la voie du Seigneur,
Le Gourou m’a accoutumé à la compagnie du Seigneur.
Il est mon Seigneur et je suis Son serviteur.
Nanak, le Gourou m’a accordé le Nom de l’Eternel. (4-14-21)
Majh M.5
Le Nom Ambrosiaque est à jamais pur, immaculé;
Il accorde la Paix et dissipe la peine.
J’ai dégusté toutes les saveurs, la plus douce est celle de l’Essence du Seigneur. (1)
Celui qui en boit se trouve assouvi, [CG-101]
Celui qui boit de l’Essence du Seigneur devient immortel,
Vraiment, il trouve le Trésor du Nom celui dont l’esprit devient la demeure du Verbe du
Gourou. (2)
Celui qui reçoit l’Essence du Maître se trouve assouvi et rassasié,
Celui qui déguste la Saveur du Seigneur ne perd plus pied,
Mais seul reçoit le Nom du Seigneur celui dont la destinée s’éveille. (3)
Le Nom du Seigneur a été reçu par le Gourou et bien des gens bénéficient de cette faveur.
En s’associant au Gourou, des milliards de gens sont sauvés.
On reçoit le Trésor du Nom par la grâce du Gourou.
Nanak, peu nombreux sont les gens qui s’aperçoivent du Seigneur. (4-15-22)
Majh M.5
Les neuf trésors du monde, les miracles, la richesse; pour moi mon Seigneur est tout cela.
Il est Profond, Insondable, et (Il) m’aaccordé le don de vie.
Des milliards dejoies et de plaisirs sont à la portée de celui qui se met aux pieds du Gourou.
(1)
En apercevant le Gourou on devient pur,
Et tous les parents et amis sont aussi sauvés.
Lui, le Seigneur est Incompréhensible et Insondable,
Et par la grâce du Gourou on médite sur Lui, ô cher ami. (2)
Tous le cherchent,
Mais peu nombreux sont ceux qui ont chance d’avoir Son Aperçu.
Son Siège est très Haut, Infini et hors de vue;
l. Litt. Quand le Gourou a le Nom du Seigneur entre ses mains beaucoup de gens
reçoivent des faveurs.
K
[117]
Majh M.5
O mon esprit, tout est en toi, rien n’est en dehors,
Celui qui cherche dehors s’égare dans le doute.
Celui qui réalise le Seigneur, par la grâce du Gourou
Reste toujours et partout en Paix. (1)
Au dedans de lui s’écoule le ruisseau d’Elixir,
L’esprit en boit, entend le Verbe et contemple le Nom.
Puis il jouit, jour et nuit, de la paix et de lajoie,
Et s’adonne aux sports avec le Seigneur. (2)
Il s’unit avec le Seigneur, après la séparation des générations.
Tout arrive par la grâce du Gourou, et (l’arbre) asséché verdoie de nouveau.
On obtient une bonne conscience et on médite sur le Nom,
[nm
Et par la grâce du Gourou on rencontre le Seigneur. (3)
Comme les vagues se confondent avec l’eau,
Ainsi la lumière (d’une personne) se confond avec la Lumière-Suprême.
Nanak dit, le voile du doute a été déchiré,
Et l’errance (inutile) prend fin. (4-19-26)
MæhMÆ
Béni est le Verbe au moyen duquel on peut réciter le Nom.
Rare est la personne qui comprend le Verbe, par la grâce du Gourou. [GG-I()3l
Propice est le moment où l’on peut chanter et entendre chanter l’éloge du Seigneur,
Et ainsi la vie est approuvée et devient acceptable. (1)
(Et ainsi la vie devient digne et acceptable)
Les yeux qui ont un Aperçu du Seigneur sont dignes d’être acceptables,
Les mains qui écrivent l’éloge du Seigneur sont méritoires.
Majh M.5
Le Seigneur est le soutien de ma vie, de mon esprit,
Les dévots se soutiennent en chantant les louanges du Seigneur, sans limite,
Le Nom du Seigneur est le Trésor d’excellences.
En récitant le Nom j’obtiens la Paix. (1)
K
[120]
Mths
Mon Seigneur qui soutient tout le monde est Miséricordieux,
La pluie de Ses dons tombe partout.
Il est Bienfaisant, Bienveillant et Compatissant;
Le Créateur apporte la fraîcheur à tous. (1)
Il soutient et approvisionne toute la création,
Comme la mère s’occupe de son enfant.
Il dissipe la peine, et est un Océan de Paix;
Le Seigneur nous soutient tous. (2)
Lui, le Compatissant Seigneur, anime tout,
Je m’en émerveille et me sacrifie à Lui.
Médite sur Lui jour et nuit,
Lui qui nous sauve tous en un moment,
Le Seigneur, Lui-même, protège tout le monde,
Et dissipe toute notre tristesse et nos peines.
En méditant sur Lui, l’esprit s’épanouit, et aussi le corps,
Et Nanak reste toujours sous le Regard Bienveillant du Seigneur.(4-29-3 6)
K
[m2]
MflhMÆ
Dans mon coeurje garde précieusement les Pieds du Seigneur,
Et toute ma tristesse et ma peine s’écartent.
Au-dedans (de moi) carillonne la musique de Béatitude et de Paix,
Etje demeure au sein de la société des Saints. (l)
Je suis amoureux du Seigneur, et personne ne peut mettre de pointe entre nous, Lui et moi.
Le Seigneur nous anime tous, en-dehors et au-dedans,
En contemplant Ses excellences on se libère du Noeud coulant du Yama.(2)
Le Verbe du Seigneur est comme la céleste musique silencieuse,
Il (Verbe) coule comme la pluie d’Ambroisie
Et mon eSprit et mon corps sont en Paix.
Tes esclaves sont contents et ils s’apaisent,
Parce que le Gourou leur a donné de l’espoir. (3)
De celui à qui l’on appartient, Lui, on reçoit la récompense.
Par Sa merci le Gourou nous unit au Seigneur.
Le circuit du va-et-vient n’existe plus pour les hommes de Destinée.
Nanak, leurs désirs sont exaucés, en tout. (4-31-38)
MflhMÆ
Il y a eu une pluie; le Seigneur l’a fait pleuvoir,
Maintenant toute la création est en Paix.
Le chagrin s’est écarté et c’est le commencement du vrai Bonheur.
Et on ramasse le Nom du Seigneur. (1)
Celui à Qui ils appartiennent, Lui-même s’occupe d’eux.
Le Maître Suprême leur accorde le refuge. [GG-I 06]
Mon Seigneur a prêté l’oreille à ma supplication,
Et mon service a porté des fruits. (2)
Le Seigneur est le Donateur de toute la création.
Par la grâce du Gourou, Il regarde tout de Son oeil de Merci,
Et toutes les créatures de l’océan, de la terre et du ciel s’apaisent.
Je lave les pieds d’un tel Gourou. (3)
Lui, Il exauce les désirs de l’eSprit;
Ajamaisje me sacrifie à Lui.
Nanak, le Destructeur du chagrin m’a accordé le Don,
Etje suis imbu de Son amour, Lui qui est la source du bonheur. (4-32-39)
Mfith
Mon esprit et mon corps T’appartiennent, ainsi que ma richesse.
O Dieu, Tu es mon Seigneur, mon Maître
Ma vie et mon corps T’appartiennent,
Mon capital et ma capacité (pouvoir) de donner; tout est à Toi, O Seigneur. (l)
Ajamais, Tu accordes la paix,
Je Te salue et me mets à Tes pieds.
Je fais ce que Tu veux, mon Seigneur,
Quand Tu me bénis de Ton service.(2)
O Seigneur, je ne reçois que de Toi,
Tu es mon Joyau précieux,
Tout ce que Tu m’accordes est pour moi une source de paix.
Chaque lieu ou Tu me tiens, est pour moi comme le Paradis,
[m3]
MflhMfi
Le Maître de l’univers qui soutient la terre a montré Sa merci, [CG-107]
Et dans mon esprit, je ramasse les Pieds du Gourou.
Le Seigneur m’a pris comme le Sien,
Et la démolition de la citadelle de tristesse a pris place. (l)
Mon esprit et mon corps sont la demeure du Seigneur,
Aucun lieu n’est insupportable pour moi.
Tous mes ennemis sont maintenant mes amis,
Parce queje n’adore que l’Unique Seigneur, le Maître. (2)
Le Seigneur fait ce qu’ll veut,
F [124]
Majh M.5
Je ne fais que ce que le Seigneur veut que je fasse;
L’endroit où Il me garde est un lieu sacré.
Seul est sage et honorable celui
Qui trouve douce la Volonté du Seigneur. (l)
K
[126]
K
[127]
MæhMô
L’Unique Etre, le Seigneur, est Indiscernable et Imperceptible,
K
[129]
K
[.133]
Kg
[135]
K
[nm
Il mate son ego et se confond avec le Seigneur. (4)
Au dedans de l’homme est la Perle du Nom,
On ne la reçoit que par la volonté du Maître;
Sinon l’esprit est esclave de la Maya aux trois caractéristiques.
Les Pundits et les ascètes sont las de garder le silence,
Et pourtant ils n’ont point compris l’essence du quatrième Etat. (5)
Lui-même, Il teint l’homme de Son amour,
Mais seuls acquièrent la couleur de Son amour ceux qui sont imbus du Verbe du Gourou.
Ils acquièrent la couleur de l’amour de l’Infini,
Et chantent Son éloge avec dévotion. (6)
Pour les pupilles du Gourou Il est tout: richesse, miracle, ascétisme.
Pour eux le Nom est tout: la science, le salut.
Ils pratiquent donc la Vérité et se confondent avec le Vrai, l’Eternel. (7)
Ils reconnaissent que le Seigneur crée et aussi détruit.
Pour eux, le Seigneur, Lui-même est l’honneur, la caste.
Nanak, le pupille du Gourou contemple le Nom
Et par le Nom se confond avec le Nom. (8-12-13)
MfihMfi
La création et le déluge, les deux existent par le Verbe,
L’évolution de la création existe aussi par le Verbe.
Le Seigneur, Lui-même, fait tout; le pupille du Gourou le reconnaît.
Et ayant créé, le Seigneur se répand dans Sa Création. (l)
Je me sacrifie à ceux qui enchâssent le Parfait Gourou dans leur coeur.
Ils restent en paix et méditent sur Lui, jour et nuit.
Tout arrive par la grâce du Gourou, ils chantent Ses excellences et se confondent avec Lui.
(l-Pause)
Le pupille du Gourou est conscient que la terre, l’eau,
Ainsi que le vent et le feu jouent tous le jeu merveilleux du Seigneur.
L’homme qui ne suit pas le conseil du Gourou est mort en esprit,
Et il suit le circuit du va-et-vient. (2)
Le Créateur a établi le Théâtre; Son jeu s’y déroule.
Il a tout mis dans le corps humain,
Par le Verbe on comprend le Mystère,
Et ainsi on est appelé dans la présence du Seigneur. (3)
Vrai est le Banquier, le Seigneur, vrais sont Ses commerçants,
Par l’affection du Gourou, ils font commerce de la Vérité.
Leur négoce est la Vérité, la Vérité est leur pratique,
Et ils n’y gagnent que le Vrai Nom. (4)
Comment peut-on gagner sans investissement?
Les égoïstes sont tous égarés,
Dép0urvus du capital (du Nom) ils partent bredouilles,
Par conséquent ils souffrent la peine.(5)
Certains font commerce de la Vérité,
Par l’amour du Verbe du Gourou,
Ils gagnent leur salut, et de plus ils sauvent leurs parents.
De tels gens (du monde) sont acceptables (dans la présence du Seigneur),
En rencontrant le Seigneur ils restent en paix. (6)
La vraie Chose, la Réalité, est au-dedans,
Mais l’ignorant la cherche en dehors.
L’égoïste cherche sa voie à tâtons comme un aveugle, et erre hébété,
Il ne cherche pas l’endroit où se trouve la chose,
[137]
K
[138]
Majh M.3
La pluie de Nectar (Nom) tombe imperceptiblement,
Mais en boivent seulement quelques pupilles du Gourou.
Celui qui en boit se trouve à jamais rassasié,
Et dans Sa Merci le Seigneur étanche toute soif. (1)
Je me sacrifie, et me sacrifie encore à celui ’
Qui, par la grâce du Gourou, boit du Nectar.
La langue qui en déguste reste imprégnéede l’Amour du Seigneur,
Et, en équilibre, l’homme loue les excellences du Seigneur. (l-Pause)
Rare est l’homme qui atteint l’équilibre spirituel, par la grâce du Gourou,
(Il) apaise sa Dualité et il arrive à l’unisson de l’Unique.
Quand le Seigneur accorde Sa grâce, l’homme chante ses louanges,
Par Sa grâce, l’homme se confond avec la Vérité. (2)
O Seigneur, tous reçoivent Ta grâce,
Quelques uns en reçoivent beaucoup, les autres un peu.
Rien n’arrive sans Toi,
Mais seuls ceux qui se résignent à la Volonté du Seigneur arrivent à comprendre cela. (3)
Les pupilles du Gourou contemplent l’Essence,
Ils découvrent que Tes Trésors sont remplis du Nectar.
Nul n’en reçoit sans le service du Gourou,
Vraiment on en reçoit par la grâce du Gourou. (4)
Celui qui sert le Gourou est magnifique,
Son for intérieur est enchanté par le Nom ambrosiaque,
Son corps et son esprit sont imbus du Verbe.
Et, en équilibre spirituel, il entend l’évangile. (5)
[139]
K
[140]
I. Les orthodoxes Hindous délimitent leur cuisine. Ainsi ils croient que leur nourriture
reste pure. Le Gourou maintient que la vraie pureté est celle de l’esprit.
2. Vraiment les victuailles gagnées par exploitation.
K
[142]
K
[Mn
Toi-même, Tu unis l’homme avec Toi-même,
Et on Te reconnaît par le Gourou.
Toi-même,Tu exauces la gloire du Nom
Et, imbu de Ton Nom, on reste toujours en Paix. (6)
A tout jamais, je T’exalte, O Vrai Seigneur,
Par le Gourou, j’ai compris, il n’y a personne que Toi.
Mon esprit reste saisi de Toi, O Unique,
Mon esprit T’accepte et donc est à l’unisson avec Toi. (7)
Le disciple du Gourou exalte toujours le Seigneur.
L’Eternel, le Seigneur est sans-souci.
Nanak, quand le Nom vient à habiter l’esprit,
Alors on se confond avec Dieu, par le Verbe du Gourou. (8-21-22)
MQhMJ
Tes Dévots paraissent splendides dans Ta cour,
Par le Verbe du Gourou ils se sont parés du Nom.
Jour et nuit ils restent dans la béatitude,
En récitant Tes excellences, ils se confondent avec Toi. (1)
Je me sacrifie, et me sacrifie encore, à ceux
Qui entendent Ton Nom et l’enchâssent dans leur esprit.
L’Eternel, le Seigneur est le plus Haut et le plus Puissant, [CG-123]
En matant l’ego on se confond avec Lui (l-Pause)
Vrai est le Vénérable Seigneur, vrai est Son Nom,
Rare est l’homme qui L’atteint, par la grâce du Gourou.
Ceux qui se confondent avec le Seigneur, par le Verbe,
Ne se trouvent plus séparés de Lui.
En équilibre (spirituel) ils se confondent avec le Vrai. (2)
Rien, rien n’est au-delà de Toi, O Seigneur,
Tu crées Ta création, Tu la regardes et Tu comprends Tes créatures.
Toi-même, Tu agis et fais agir les autres,
Et on se confond avec Toi, par le Verbe du Gourou. (3)
Une Mariée digne des mérites trouve son Epoux,
Parce qu’elle se pare de la peur-amour du Seigneur,
En servant le Vrai Gourou, elle reste toujours auprès de son Epoux,
Et elle s’absorbe dans la vraie sagacité du Gourou. (4)
Ceux qui abandonnent le Verbe ne trouvent jamais le repos,
Ils sont égarés dans le doute comme le corbeau dans une maison abandonnée.
Ils subissent une perte ici-bas et encore dans l’au-delà,
Et ils passent leur vie dans le chagrin. (5)
On peut épuiser sa veine d’écrivain,
-Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de papier et d’encre,
Néanmoins personne ne trouve le repos par l’amour de la Dualité.
Ils écrivent des mensonges et leur pratique est fausse,
Ils fixent leur attention sur la fausseté
Et brûlent dans le feu de la fausseté. (6)
Les pupilles du Gourou n’écrivent et ne contemplent que la Vérité.
De tels honnêtes gens trouvent la porte du Salut.
Acceptable est leur plume, leur encrier, leur encre.
Ils n’écrivent que la Vérité et se confondent dans la Vérité. (7)
Mon Seigneur est au-dedans d’eux et Il les regarde tous,
Celui qui rencontre le Seigneur, par la grâce du Gourou, est acceptable.
[144]
La porte admantine (de l’Esprit) ne s’ouvre que quand l’ego est subjugué,
Le Nom est sans prix et on le reçoit par la grâce du Gourou.
On ne s’aperçoit pas du Nom sans le Verbe du Gourou.
Vraiment, par la faveur du Gourou on l’enchâsse dans l’esprit. (2)
Pour les yeux, je me suis servi du collyre de la Sagacité du Gourou,
Au-dedans (de moi) s’est épanouie la Lumière divine,
Et l’ignorance ténébreuse s’est dissipée.
Ma lumière s’est confondue avec la Lumière-suprême;
Mon esprit est apaisé etj’ai reçu la gloire à la Porte du Seigneur. (f3)
Si quelqu’un s’en va à la recherche du Seigneur,
Il ne reçoit pas le Nom et souffre la peine,
L’ignorant aveugle ne comprend rien.
Pourtant de retour chez-lui il obtient la vraie Chose, par la grâce du Gourou. (4)
Par la grâce du Gourou on atteint le Seigneur.
On L’aperçoit dans l’esprit et la crasse de l’ego se dissipe.
Assis dans la compagnie’ des Saints on chante les excellences du Seigneur
Et on se confond avec le Vrai Seigneur. (5)
Celui qui ferme les neuf Portes, restreint son esprit errant,
Et rentre chez-lui par la dixième Porte ,
Jour et nuit il entend la Musique silencieuse
Du Verbe, par la grâce du Gourou. (6)
Sans le Verbe il fait toujours sombre,
On ne reçoit pas la Chose, le circuit du va-et-vient ne prend pas fin.
La clé est dans les mains du Gourou,
Nul autre ne peut ouvrir la Porte,
Avec de la chance on rencontre le Gourou. (7)
Tu es manifeste et mystérieux aussi,
Et Tu es partout, O Seigneur,
Par la grâce du Gourou on comprend cela.
Nanak, exalte toujours le Nom du Seigneur,
Et enchâsse-Le dans ton esprit, par la grâce du Gourou (8-24-25)
Majh M.3
Par le Gourou, on rencontre le Seigneur,
Mais on rencontre le Gourou par la grâce du Seigneur;
Puis on n’est plus assujetti à la surveillance de la mort,
Et on ne souffre plus la peine.
En matant l’ego on écrase toutes les entraves.
Paré du Verbe le pupille du Gourou apparaît magnifique. (1)
Je me sacrifie, et me sacrifie encore à ceux
Qui ont l’air gracieux, embellis par le Nom du Seigneur.
Ils chantent le Verbe, dansent à l’unisson du Verbe,
Et fixent leur attention sur le Seigneur. (1-Pause)
Le pupille du Gourou est acceptable durant sa vie et après aussi,
Sa vie n’est pas en vain, parce qu’il reconnaît le Verbe.
Il ne meurt pas et le temps ne le ronge plus, [GG-125]
En vérité il s’absorbe dans l’Unique, dans le Vrai. (2)
Le pupille du Gourou est honoré à la porte du Seigneur,
Il se dépouille de l’ego.
K
[146]
K
[148]
MflhMJ
Le Seigneur, Lui-même, unit l’homme avec Lui-même,
Et oblige l’homme à Le servir.
L’amour de la Dualité s’écarte par le Verbe du Gourou.
Le Seigneur est pur, immaculé et Il accorde toujours des mérites.
Lui-même, Il confond l’homme avec Sa vérité. (1)
Je me sacrifie, et me sacrifie encore à ceux
Qui enchâssent le Vrai Seigneur dans leur coeur.
Son Nom Eternel est à jamais Pur, Immaculé,
On L’enchâsse dans l’esprit par le Verbe du Gourou. (l-Pause)
Le Seigneur Lui-même est le Gourou, le Bienfaisant, et le Créateur du destin.
Par le service du Gourou on reconnaît le Seigneur.
Parés du Nom-nectar, les serviteurs ont toujours l’air resplendissant,
Et par l’instruction du Gourou on reçoit le Nom-Elixir. (2)
A l’intérieur de cette cave (le corps) est un endroit magnifique.
Le doute se dissipe parle Gourou.
Ceux qui louent le Nom jour et nuit restent imbus de Son amour et
Atteignent le Seigneur, par la grâce du Gourou. (3)
Si quelqu’un cherchait cette cave par le Verbe du Gourou,
Il y trouverait le Nom Immaculé du Seigneur.
Si quelqu’un chante les louanges du Seigneur et se pare du Verbe,
Il rencontre le Bien-Aimé et reste toujours en Paix. (4)
l. Il s’agit de ce monde.
[Mm
Jour et nuit, on ne récite que la Vérité et on reste imbu de l’amour de l’Unique. (3)
Ceux qui sont imbus de l’amour du Vrai
N’aiment que la Vérité.
Le Seigneur accorde Ses dons et n’en regrette aucun.
Par le Verbe du Gourou on reconnaît le Vrai, l’Eternel,
On, gagne le bonheur à la cour du Seigneur. (4)
La crasse de fausseté et de tricherie ne s’attache pas à ceux
Qui restent éveillés jour et nuit, par la grâce du Gourou.
Le Nom Immaculé habite leur coeur;
Leur lumière s’absorbe dans la Lumière-suprême. (5)
Ceux qui s’occupent de l’étude de la Maya à trois qualités
Ne comprennent point la quintessence de Dieu.
Ils oublientl’Essence et ne reconnaissent pas le Verbe du Gourou.
Ils s’embrouillent dans l’amour de la Maya et rien n’est clair pour eux.
Vraiment, on ne réalise le Seigneur que par le Verbe du Gourou. (6)
Les Védas décrivent «la Maya a trois attributs»,
Mais l’égoïste ne le comprend pas,
Parce qu’il est séduit par la Dualité.
On lit (des livres) à propos de la Maya à trois attributs,
Mais on ne comprend pas l’Etre Unique.
Et sans cette compréhension on souffre la peine. (7)
Quand cela Lui plait, Il unit l’homme à Lui-même,
Par le Verbe du Gourou, Il écarte la crainte, le doute et la peine.
Nanak, la vraie gloire est celle du Nom,
Et la foi dans le Nom apporte la paix. (8-30-31)
Majh M.3
Le Seigneur est transcendant, et aussi immanent,
Seul un tel homme est le Pundit qui réalise cette Essence;
Lui-même, il traverse l’océan et sauve tous ses parents,
Et il enchâsse le Nom du Seigneur dans son esprit. (l)
Je me sacrifie, et me sacrifie encore, à ceux
Qui dégustent l’élixir du Nom et en apprécient la saveur;
Ayant goûté l’ambroisie ils deviennent purs,
Et puis ils méditent sur le Nom Immaculé. (l-Pause)
Il est au-delà du Karma,
Celui qui réfléchit sur le Nom.
Il obtient les neuf Trésors du Nom,
Se montre au-dessus de la Maya à trois attributs
Et se confond avec le Seigneur.(2)
Celui qui est orgueilleux et montre son ego n’est pas au-delà du Karma.
Mais on ne se dépouille de l’ego que par la grâce du Gourou.
Celui qui écarte son ego,
Acquiert la faculté de discrimination, s’examine toujours,
Et exalte le Seigneur par le Verbe du Gourou. (3)
Le Seigneur est l’océan pur et sublime,
Les Saints, les pupilles du Gourou y font la cueillette des perles (du Nom).
Jour et nuit, ils s’y baignent et lavent la crasse de l’ego. (4)
Les Saints, dans l’amour du Seigneur, sont comme les cygnes blancs, sans tache,
Ils matent leur ego et le Dieu-Océan devient leur demeure.
Jour et nuit, ils restent imbus de l’amour du Vrai,
Et le Dieu-Océan est àjamais leur résidence. (5)
CÏ
L’égoïste est comme une grue sale,
Qui jouit àjamais de la crasse de l’ego, [CG-129]
Il se baigne mais la crasse ne se lave pas.
Celui qui meurt en vie et contemple le Verbe du Gourou
Se dépouille de la crasse de l’égo. (6,)
[151]
Majh M.4
Il est le Seigneur Primordial, Infini et Il existe par Lui-même.
Lui-même, Il crée et détruit aussi Sa Création.
Lui seul anime tout le monde,
Les pupilles du Gourou le reconnaissent et y gagnent l’honneur. (1)
Je me sacrifie, et me sacrifie encore à ceux
Qui contemplent le Nom du Sans-forme.
Vraiment, Il n’a ni forme, ni marque,
Pourtant on L’aperçoit habiter tous les coeurs,
Et on reconnaît l’Ineffable par le Gourou. (1-Pause)
Tu es le Bienfaisant, le Miséricordieux, O Seigneur. [GG-130]
Hors Toi, il n’y en a pas d’autre.
Par sa grâce le Gourou accorde le Nom,
Par la méditation sur le Nom on s’absorbe dans le Nom. (2)
Toi-même, Tu es le Créateur, l’Eternel Seigneur.
Tes trésors (de méditation) sont pleins à déborder.
Le pupille du Gourou reçoit le Nom et son esprit en est enchanté,
Il atteint l’équilibre et entre dans le grand silence. (3)
Jour et nuit je chante Tes Excellences, O mon Seigneur.
Je T’exalte, O mon Bien-Aimé.
Hors Toi, je ne supplie personne,
Et je Te rencontre par la grâce du Gourou. (4)
Tu es Insondable, Ineffable et hors limite.
Par Ta grâce, Tu unis le mortel avec Toi-même.
On peut méditer sur le Seigneur par le Verbe du Parfait Gourou,
Et par le service du Seigneur on gagne le soulagement. (5)
Méritoire est la langue qui chante les Excellences du Seigneur.
En exaltant le Nom on fait plaisir au Vrai.
Les pupilles du Gourou restent toujours imbus de Son Amour,
En rencontrant le Vrai ils obtiennent la magnificence. (6)
L’égoïste se conduit en ego et est orgueilleux,
Il perd toute sa vie dans un jeu de chance;
En-dedans de lui est l’avidité ténébreuse,
Et il suit le circuit du va-et-vient. (7)
Lui-même, le Seigneur accorde la gloire,
Mais seul en reçoit celui dont est ainsi écrit le destin.
Nanak, celui-là reçoit le Nom, le Destructeur de la peur,
Et, par le Verbe du Gourou, il obtient la paix. (8-1-34)
Majh M.5
Au-dedans demeure l’Ineffable
Mais on ne s’aperçoit pas de Lui,
D’ailleurs le joyau du Nom reste enseveli.
Le Seigneur est Insondable, Mystérieux, le plus Haut parmi les hauts;
On s’aperçoit de Lui par le Verbe du Gourou. (l)
Je me sacrifie, et me sacrifie encore, à ceux
Qui prêtent le Nom dans cet âge.
Ceux qui reçoivent l’appui du Nom de l’Eternel,
Deviennent vraiment Saints;
Seul les fortunés ont la Darshna ( un aperçu) du Seigneur. (l-Pause)
L’Etre, à la recherche duquel s’acharnent les Yogis et les Sidhas,
f [153]
K
[154]
Béni par la poussière qui est sous les pieds des Saints,
Je pratique le service du Destructeur des péchés. (5)
Le Seigneur m’a séparé du mal,
En méditant sur Lui je suis rentré en Paix.
Le Créateur a rendu la justice, les malfaiteurs devenus sourd-muets sont atteints par la mort.
(7)
Nanak dit: «Celui qui est imbu du Vrai Nom se trouve dans la présence du Seigneur.»
(8-5-39-1-32-1-5-39)
l. Le numéro douze.
2. Calendrier des mors, donc un poème qu1 décr1t les différents états de l’âme humaine
selon le changement des saisons.
K
[157]
K
[158]
L
[160]
K
r [161]
Shaloka M 1
Le Gourou est Bienfaisant, Il est le Sanctuaire de Paix, la Lumière dans les trois mondes,
Eternel est le Trésor du Nom;
Celui qui y croit sincèrement atteint la Paix. (1)
l. Un Var est un poème épique qui décrit les exploits d’un héros. Ici le champ de bataille
est l’esprit où combattent les deux adversaires, le mal et la vertu.
2. Malik et Sohia sont les noms de deux héros
K
[162]
MI
D’abord on sent l’amour pour le lait de la mère,
Puis on reconnaît la mère et le père;
Par la suite on chérit le frère, la belle-soeur’ et la soeur.
Ensuite surgit l’amour des jeux,
Puis on acquiert la saveur des aliments et des boissons,
Alors la concupiscence ne reconnaît pas la caste (de sa courtisane).
Puis on gagne de l’argent et on se bâtit une maison,
Puis le corps est envahi par la colère
Puis les cheveux grisonnent et la respiration devient difficile, [CG-138]
Alors on meurt, et le corps est brûlé et se réduit en cendres.
Les camarades accompagnent le corbillard et se lamentent,
Mais l’oiseau vole et s’enquiert de la Voie.
Ainsi l’homme vient et meurt, on oublie même son nom.
Après lui on (ses paregts) sert des Brahmines dans les assiettes de feuilles et on donne à
manger aux corbeaux .
Nanak, l’égoïste adore l’ignorance et il est donc comme un aveugle.
Ainsi sans le Gourou, tout le monde se noie. (2)
M1
A l’âge de dix ans on est un enfant,
La jeunesse se montre à vingt ans;
Et à trente ans on s’enorgueillit de sa beauté.
On s’épanouit à quarante ans,
A cinquante ans on n’a pas le pied sûr,
Et à soixante ans la vieillesse rattrape l’homme.
A soixante dix ans l’intellect s’affaiblit,
A quatre-vingt ans on est incapable de travailler.
A quatre-vingt-dix ans on est alité pour toujours,
Et le pouvoir nous manque absolument.
Nanak, j’ai cherché partout,
J’ai compris que le monde n’est qu’un château de fumée. (3)
Pauri
O Seigneur, Tu es le Créateur, l’Etre, l’Inaccessible,
Pourtant, Toi même,Tu as créé l’univers.
Divers sont Tes moyens de création, ainsi que les couleurs et les qualités de Ta création.
Tu connais tout; ce n’est que Ton jeu.
Quelqu’un vient et l’autre part,
Mais ceux qui sont dépourvus de Ton Nom partent chagrinés.
Les pupilles du Gourou sont imbus de l’Amour du Seigneur; leur amour est comme le
rouge du pavot.
Ils méditent sur Dieu; l’Etre Immaculé, le Seigneur qui écrit notre destin.
O Seigneur, Tu es le Sage; Tu es le plus Haut.
Je me sacrifie à ceux qui dans leur esprit méditent sur Toi, O mon Vrai Seigneur. (1)
Shaloka M 1
Le Seigneur a fait le corps; Il y a infusé l’âme et l’ensemble est une beauté.
Les yeux voient, la langue parle, et en entendant par les oreilles l’homme peut fixer
l. femme du frère.
2. Les Hindous pratiquent encore cette coutume et croient que l’âme du décédé se calme.
K
[163]
son attention.
Les pieds marchent, les mains travaillent, et l’homme mange et porte les dons du Seigneur.
Celui qui ne reconnaît pas son Créateur,
Est aveugle et commet mauvaises actions.
Quand la cruche se brise en morceaux
Personne ne peut la refaire.
Nanak, sans le Gourou, on ne reçoit pas l’honneur,
Sans honneur on ne peut pas traverser l’océan. ( 1)
M2
L’égoïste s’accroche au don mais pas au Donateur;
Comment peut-on estimer l’intellect, la compréhension et l’habileté d’un tel homme?
Il accomplit ses actions secrètement,
Mais on le connaît partout;
Celui qui pratique la vertu est nommé vertueux,
Au contraire celui qui commet des péchés est nommé pécheur.
Toi-même, Tu es le Réalisateur de ce jeu;
On ne peut pas parler ainsi de quelqu’un d’autre.
Tant que Ta Lumière reste (dans le corps) Tu en parles,
Sans Ta Lumière personne ne peut rien faire.
Nanak, on L’aperçoit grâce au Gourou, l’Unique Seigneur, le Sage et le Parfait. (2)
Pauri
Toi-même,Tu as créé le monde;
Et Tu assignes aussi le travail à tout le monde.
Tu as donné l’herbe enivrante de la Maya
Et par là Toi-même, Tu as détourné les créatures.
Au-dedans de l’homme il y a le feu du désir,
Il ne s’apaise pas et reste affamé et assoiffé.
Ce monde est une illusion, on vient et on part en vain. [CG-139]
Sans le. Gourou on est incapable de se libérer de l’attachement;
Bien des mortels ont essayé la voie des rites.
Il ne peut méditer sur le Nom que par l’instruction du Gourou,
Selon Ton Plaisir il se soumet à Ta volonté,
Dorénavant il reste à jamais en Paix.
Un tel homme sauve tous ses parents;
Et bénie est la mère qui lui a donné le jour.
Bénie est la compréhension et magnifique est la gloire de celui qui fixe son esprit sur
le Seigneur. (2) .
Shaloka M2
Voir sans les yeux2, entendre sans les oreilles,
Marcher sans les pieds, travailler sans les mains,
Parler sans la langue,
C’est la façon de mourir en vie.
Nanak, en reconnaissant Sa Volonté on s’unit avec l’Epoux, le Seigneur. (1)
1. Le corps humain.
2. Il s’agit de se passer des usages ignobles des yeux, des oreilles, etc.
K
[164]
M2
On voit, on entend (en nature) le Seigneur,
Pourtant, on reste dépourvu de la jouissance de Sa rencontre.
Un boiteux, sans-bras, aveugle comment peut-il embrasser le Seigneur?
Que la Peur du Seigneur soit tes pieds, que l’amour soit tes mains, et que la compréhension
soit tes yeux,
O femme sage, ainsi tu rencontreras l’Epoux, le Seigneur. (2)
Pauri
Tu es l’Unique, l’Eternel; l’Univers n’est que Ton jeu.
Tu as créé le «Moi», l’avidité et l’ego;
Et Tes créatures en sont imprégnées.
Garde-moi comme Tu veux; tout le monde est dans Ton schéma.
Quelques uns reçoivent Ta Bénédiction,
Ils suivent la Voie du Gourou et s’unissent avec Toi,
Les autres servent toujours à Ta Porte;
Excepté Ton Nom rien ne leur fait plaisir.
Ils s’adonnent à Ton service, tout le reste ne sert à rien.
Ceux qui Te font plaisir,
(Ils) restent hors de l’attachement même parmi leurs fils, leur femme et leur famille.
Leur for intérieur est pur immaculé, ainsi que leur extérieur;
Et ils restent imprégnés du Nom. (3)
Shaloka M 1
Si je me fais une caverne dans une montagne d’or, ou dans les grands fonds (de l’océan),
Ou si je me tiens sur la tête, sur terre ou dans le ciel,
Ou si je m’habille, me couvre entièrement et m’occupe continuellement du lavage de
mes vêtements,
Ou si je m’habille en blanc, en rouge, en jaune ou en noir et récite les Védas à haute voix,
Ou encore si je peux rester sale et couvert d’ordures;
Tout cela est ignorance,
En agissant ainsi l’esprit ne s’occupe que de mauvaises actions.
Pourtant, Nanak, si je contemple le Verbe du Gourou, mon ego et le «Moi» s’écartent. (l)
M1
On lave ses habits et on se lave le corps,
Ensuite on se considère pur et propre;
Pourtant on ne lave que la crasse extérieure, le for intérieur reste sale.
L’aveugle s’égare et se trouve pris au piège du Yama.
Il s’accroche à ce qui ne lui appartient pas et en ego il souffre le chagrin.
Nanak, par l’instruction du Gourou, son ego s’écarte et puis il médite sur le Nom de Dieu.
Il récite le Nom, médite sur le Nom et par le Nom entre dans la Grande Paix. (2)
Pauri
Le Seigneur selon Son dessein a fait arriver l’union du corps et de l’âme,
Lui-même qui cause leur union provoque leur séparation.
L’imbécile se délecte de menus plaisirs et souffre de peines affreuses.
On commet des péchés; de menus plaisirs proviennent toutes les maladies et toutes les peines.
De ces divertissements découlent le chagrin, la séparation, le va-et-vient.
L’ignorant embrouille son affaire et provoque un imbroglio.
Le jugement incombe au Vrai Gourou, Lui seul décide de l’issue de la dispute.
[165]
M.4
Celui dont le coeur est la demeure de la Vérité récite le Vrai Nom.
Lui-même, il suit la Voie du Seigneur et conseille aux autres de suivre la même Voie.
Si quelqu’un se baigne dans un étang d’eau pure il s’épure,
Mais on se rend plus sale par une baignade dans une flaque boueuse.
L’eau sacrée, le lieu de pèlerinage, c’est le Parfait Gourou,
Celui qui médite sur le Nom du Seigneur, jour et nuit,
(Il) obtient le Salut et sauve sa famille,
Il donne le Nom du Seigneur et sauve tout le monde.
Nanak, serviteur du Seigneur, se sacrifie à celui
Qui lui-même contemple le Nom et fait méditer les autres sur le Nom. (2)
Pauri
Quelques-uns demeurent dans les forêts et vivent de racines.
Certains portent les vêtements ocrés et s’appellent Yogi et Sanyasi,
Leur for intérieur est imprégné de désirs et ils ont envie de friandises et de vêtements.
Ils gaspillent leur vie en vain,
Parce qu’ils ne sont ni ascètes ni hommes du monde.
Ils sont contraints par le désir de la Maya à trois attributs, et la mort plane toujours sur
leur tête.
La mort ne s’approche plus de celui qui devient esclave des serviteurs du Seigneur, par
l’instruction du Gourou.
Le Vrai Verbe de l’Eternel habite son esprit,
Et il atteint l’ascétisme même chez-lui.
Nanak, ceux qui servent leur Vrai Gourou
(Ils) franchissent les barrières du désir. (5)
Shaloka M 1
Une seule tache de sang rend les vêtements impurs,
Comment donc se peut-il que les suceurs du sang humain aient l’esprit pur?
Nanak, garde ton coeur pur et récite le Nom de Dieu, l’Allah,
Le reste n’est qu’apparat;
L’homme pratique les mauvaises actions. (l)
M1
Inconnu que je suis, que puis-je dire?
Je ne suis qu’un zéro, que puis-je donc être?
Je fais et dis ce que veut le Seigneur;
Je suis rempli de péchés etj’essaie donc de les enlever au lavage.
Je ne me connais pas moi-même,
K
[166]
Pauri
Quelques-uns font le commerce de bijoux, les autres de pacotille;
Si le Vrai Gourou est content de nous, nous trouvons le Trésor des Bijoux au-dedans de nous.
Personne n’a obtenu le Trésor, sans le Gourou;
Les faux et les aveugles crient en vain.
Les égoïstes dépérissent dans la Dualité; la divine compréhension est hors de leur portée.
Sauf l’Unique il n’y en a pas d’autre,
Donc à qui peut-on adresser les plaintes?
K
[167]
M4
Dépouille-toi de la luxure, de la colère, de la fausseté, de la calomnie,
Et abandonne l’amour de la Maya et l’ego.
Renonce à convoiter la femme d’autrui.
En abandonnant l’attachement tu trouveras Dieu Immaculé dans le monde ténébreux.
Renonce au «Moi», à l’ego, et à l’attachement aux fils, à la femme;
Abandonné la soif et la faim de la richesse et embrasse l’Amour du Seigneur.
Nanak, celui dont l’esprit devient la demeure du Seigneur,
Par le Vrai Verbe, s’absorbe dans le Nom du Seigneur. (2)
Pauri.
Les rois, les sujets, les seigneurs, rien ne restera ici.
Les magasins, les villes, les bazars, tout se désagrégera par l’ordre du Seigneur.
Les grands édifices bien bâtis, l’imbécile les estime comme siens,
Mais les trésors pleins se vident en un moment.
Chevaux, chariots, chameaux, éléphants, et leur howdahs,
Jardins, terrains, maisons, tentes, couches, paravents de satin,
O frère, comment t’appartiennent-ils à toi?
Nanak, l’Unique Seigneur, l’Eternel est le Donateur de ces biens et on
Le reconnaît par Sa Nature. (8)
Shaloka M1
Si les ruisseaux deviennent les Vaches à lait, et le lait et le beurre coulent des sources;
Si toute la terre est en sucre et que l’esprit en jouit, [GG-142]
Si les montagnes sont en or et en argent parsemées de perles et de rubis,
Je T’exalterai tout de même, O Seigneur,
Et mon désir de chanter Ton Eloge ne diminuera jamais. (1)
K
[168]
M1
Si toute l’herbe’ devient fruits et que douce est leur saveur,
Et si (par miracle) je peux arrêter les mouvements du soleil et de la lune,
Et si mon siège devient stable,
Je T’exalterai tout de même, O Seigneur,
Et mon désir de chanter Ton Eloge ne diminuera jamais. (2)
M1
Si mon corps souffre la peine sous l’influence des mauvaises étoiles, Rahu et Kétu;
Et Sl les rOis cruels sont mes maîtres; vraiment telle est notre condition;
Je méditerai tout de même sur Toi; chanter Ton Eloge restera à jamais mon ambition. (3)
M1
Si mes vêtements ne sont que feu et gelée et ma nourriture n’est que vent,
Et si les houris du paradis sont mes femmes; Nanak tout est éphémère,
Malgré tous cas je Te contemplerai et T’exaltater restera à jamais mon ambition. (4)
Pauri
Celui qui fait en secret de mauvaises actions et ne reconnaît pas le Seigneur,
On peut l’appeler imbécile; il n’est pas conscient de lui-même.
Pernicieux est le conflit dans le monde; on se dissipe par la lutte.
A part le Nom tout est sans Valeur;
Le doute est la cajuse de notre destruction.
Il y a deux Voies ,
Mais seul celui qui s’aperçoit de l’Unique obtient le Salut.
Au contraire le menteur se trouve dans l’enfer des mensonges et donc se réduit en cendres.
Le monde est splendide pour l’homme
Qui s’absorbe dans l’Unique, le Vrai.
Celui qui se dépouille du «Moi» est acceptable à la cour du Seigneur. (9)
Shaloka M 1
Seul vit celui dont le coeur est la demeure du Seigneur,
Nanak, nul autre n’est en vie.
(Dépourvu du Nom) on peut sembler vivre, mais on part sans honneur,
Et toute sa nourriture est impure.
Celui qui est imbu de l’amour de la seigneurie, de la richesse,
Danse sans honte sur leur musique,
Nanak, il se trompe, dépourvu du Nom il part dans le déshonneur. (1)
M1
Où parviennent les aliments et les vêtements,
Si l’esprit n’est pas la demeure du Seigneur?
A quoi servent les fruits, le beurre, le sucre, la farine et la viande?
De quelle utilité sont les habits, la couche confortable et les petits plaisirs?
De quelle utilité sont l’armée, les massiers, et la résidence des palais?
Nanak, à part le Vrai Nom tout cet attirail est éphémère. (2)
l. Litt. Dix-huit mesurés de poids, et équivaut à environ 3600 livres. On croyait que
l’ensemble d’une feuille de chaque espèce d’herbe aura tant de poids.
2. Litt. les rois qui sucent le sang.
3. D’après Gopal Singh, il s’agit de la Voie des Hindous et de celle des Musulmans.
D’après Saheb Singh, il s’agit de la Voie de la Maya et du Nom.
[169]
Pauri
La caste n’a aucun mérite, reconnais la Vérité
L’orgueil de caste est un poison,
Celui qui en déguste trouve sa mort.
Rends-toi compte que le Seigneur, le Vrai, règne dans tous les âges.
Celui qui obéit à la Volonté du Seigneur se trouve parmi les élites à la cour du Seigneur.
Lui ayant assigné son travail le Seigneur envoie le mortel dans le monde,
Le Gourou-tambourineur, parle Verbe, a annoncé cette vérité.
L’ayant entendue quelques-uns ont chevauché et les autres mettent leur selle;
Quelques-uns sont en train de ramasser leurs bagages et les autres sont déjà partis. (10)
Shaloka M 1
Quand la plante est mûre on coupe l’épi, il n’y reste que la paille et la haie du champ.
Puis suit le battage, on sépare les grains de la bale.
Et puis on met ensemble les pierres du Moulin et on moud les grains.
Nanak dit: «J’ai vu une merveille, ceux qui restent attachés à l’axe sont toujours hors
de danger.» (1)
M1
Regarde comment on coupe la canne à sucre, comment la dresse et comment la lie1 en gerbe,
Ensuite des hommes puissants la broient avec un broyeur, [GG-143]
Ensuite on met le jus dans un chaudron où il bout et se lamente,
On ramasse même la bagasse et on la brûle dans le feiÈ de fournaise.
Nanak, regarde comment on la traite à cause du sucre L (2)
Pauri
Certains ont oublié la mort; leurs désirs sont sans limites,
Leur vie est vaine, ils meurent et prennent naissance à maintes reprises.
D’eux-mêmes leur opinion est toujours bonne,
Pourtant les égoïstes restent toujours sous la surveillance du Yama.
L’égoïste ne se montre jamais fidèle et il ne reconnaît pas les Dons du Seigneur.
Ceux qui rendent hommage de coutume ne font pas plaisir au Seigneur,
Celui qui obtient le Nom et Le récite fait plaisir au Seigneur. (1 I)
Shaloka M 1
La profondeur de l’eau n’a pas d’importance pour le poisson,
Les oiseaux ne se préoccupent pas de la largeur du ciel,
Le froid n’a aucun effet sur une pierre,
Un eunuque est peu intéressé par la vie intime.
On peut parfumer un chien de l’essence de Santal,
Pourtant il ne va pas changer sa nature.
On peut donner des conseils à un sourd, et lui lire les Smritis et les livres sacrés;
On peut allumer cinquante lampes devant un aveugle;
On peut éparpiller de l’or devant un troupeau de bétail, ils ne brouteront que l’herbe.
On peut fondre le fer, mais il ne deviendra pas doux.
Nanak, l’imbécile parle toujours de choses sans valeur. (1)
M1
Si une pièce d’airain, d’or ou de fer se brise
Le forgeron la soude avec le feu.
Si l’entente entre la femme et le mari se brouille,
Les fils, dans le monde, deviennent un moyen de l’rapprochement.
Si le roi demande (du revenu), le paiement établit l’entente entre lui et ses sujets.
Un affamé n’est apaisé que par la nourriture.
Les rigueurs de la disette ne s’adoucissent que par la pluie et les ruisseaux pleins.
L’amour se manifeste par une douce parole,
On établit des relations avec les livres sacrés
Si on parle en Vérité.
Les morts retiennent leur lien (avec les vivants) par leur honnêteté et leur bienfaisance.
Toutes ces relations prévalent dans le monde.
Mais un sot n’est corrigé que par un châtiment.
Nanak dit après beaucoup de délibération,
Que l’on se joint au Seigneur par la méditation sur Ses Excellences. (2)
Pauri
Lui-même, Il a créé l’Univers; Lui-même réfléchit sur Sa création.
Quelques uns sont faux, les autres sont Vrais,
Lui-même, Il essaie et éprouve tous.
Les Vraies pièces (de monnaie) sont acceptables au Trésor,
Mais Il met de côté les fausses.
A la Vraie cour les fausses sont mises à l’écart,
Auprès de qui peuvent-elles se plaindre?
Elles doivent suivre le Vrai Gourou; c’est la vraie Voie.
Le Vrai Gourou purifie les impurs; tous deviennent resplendissants grâce au Verbe.
Ceux qui embrassent l’Amour du Gourou sont acceptables à la Vraie cour.
Nanak, qui peut dire la Valeur de ceux qui obtiennent le Pardon du Seigneur? (12)
Shaloka M 1
Pirs, Sheikhs, Chefs, tous seront enterrés un jour,
Les monarques eux aussi sont éphémères;
Dieu seul est éternel,
O Seigneur, Toi seul es Éternel. (1)
M1
Anges, démons, hommes, Sidhas, Ascètes;
Nul d’entre eux ne restera ici. [CG-144]
Il n’y a que l’Unique, personne d’autre.
O Seigneur, Toi seul es Eternel. (2)
M1
Les juges ne resteront pas ici,
Les sept sous-mondes disparaîtront aussi,
Excepté Lui, qui est éternel?
O Seigneur, Toi seul es Immuable. (3)
MI
Soleil, lune, ciel, sept continents, océans,
Nourriture, air; rien n’est éternel.
O Seigneur, To1 seul es Immuable. (4)
[171]
M1
Personne n’a de moyens de subsistance à sa portée,
Tout le monde s’appuie sur Lui.
Excepté Lui il n’y en a pas d’autres.
O Seigneur, Toi seul es Immuable. (5)
M1
Les oiseaux n’ont ni poche, ni richesse.
L’eau et les arbres sont leur abri et leur espoir.
L’Unique Maître est leur Donateur.
O Seigneur, il n’y a que Toi. (6)
M1
Nanak, Le Seigneur a écrit ton destin sur ton front,
Personne n’est capable de l’effacer.
Lui-même, le Seigneur accorde les facultés
Et puis, Lui-même, les enlève au mortel.
O Seigneur, il n’y a que Toi. (7)
Pauri
Vrai est Ton ordre, on peut le reconnaître par le Gourou.
Celui qui perd le «Moi» reconnaît la Vérité.
Ta cour est Vraie, pour y arriver le Verbe est le moyen.
En contemplant le Vrai Verbe on s’absorbe dans le Vrai, dans l’Eternel.
Les égoïstes sont toujours faux, ils sont détournés par le doute.
Leur demeure est l’ordure et ils ne connaissent pas la Saveur du Verbe.
Dép0urvus du Nom ils souffrent de chagrin et suivent le va-et-vient.
Nanak, le Seigneur, Lui-même, éprouve tout et il distingue le vrai du faux. (13)
Shaloka M 1
Le tigre, le faucon, l’émouchet, le Vautour’;
Le Seigneur peut leur faire manger de l’herbe si c’est Sa Volonté;
Et les herbivores peuvent manger de la viande.
Il est capable d’assécher les rivières et de produire des océans à la place de déserts.
Il peut élever un inçonnu à la position d’un roi,
Et Il peut disperser une armée.
Le souffle maintient toutes les créatures,
Mais le créateur est capable de maintenir l’homme, même sans le souffle.
Nanak, le Seigneur accorde des vivres selon Sa volonté. (1)
M1
Quelques créatures vivent de viande, les autres d’herbe.
Certaines se servent de toutes les friandises,
Certaines demeurent sur terre et se servent de l’argile.
Certaines s’occupent de contrôler leur souffle.
D’autres adorent le Sans-forme et Son Nom est leur support.
Pauri
Par Sa grâce, on s’acquitte du service du Vrai Gourou.
Par l’instruction du Gourou on se dépouille du «Moi» et on contemple le Nom.
Au contraire, si l’on s’occupe de la Maya on gaspille la vie en vain.
Sans le Nom la nourriture et les vêtements ne sont que poison.
En louant le Vrai Nom on s’absorbe dans la Vérité.
Sans le service du Gourou on ne trouve pas la Paix et on suit le va-et-vient.
Dans le monde, le faux capital devient le moyen de gagner la fausseté.
Nanak, en exaltant le Vrai, le Pur, on part avec honneur. (14)
Shaloka M 1
Quand c’est Ta Volonté on chante, on danse et on se lave (dans les endroits sacrés).
Quand c’est Ta Volonté on enduit le corps de cendres et on souffle dans la corne.[GG-145]
Quand c’est Ta Volonté on atteint la position de roi et on jouit des divertissements.
Quand c’est Ta Volonté on se sert de l’épée et la tête se sépare du cou.
Quand c’est Ta Volonté on va à l’étranger, on y apprend et on retourne chez-soi.
Quand c’est Ta Volonté on s’absorbe dans Ton Nom et on Te fait plaisir.
Nanak veut dire que mise à part la Voie du Nom tout le reste est vain et sans valeur. (1)
M1
Tu es Grand, toute grandeur découle de Toi,
Tu es Bienfaisant, seul le bon provient de Toi,
Tu es Vrai, tout ce qui vient de Toi est vrai, rien n’est faux.
Dire, voir, parler, marcher, vivre, mourir,
Tout cela est illusion de Maya, et éphémère.
Nanak, dans Ta Volonté, Tu crées et soutiens (l’Univers);
Tu es l’Unique Vrai, l’Eternel. (2)
Pauri
Sers Ton Gourou avec complète sincérité, ainsi s’écartera ton doute.
Occupé-toi des travaux que le Vrai Gourou veut que tu fasses.
Grâce à la merci du Vrai Gourou on médite sur le Nom.
Et on trouve l’essence du culte grâce au Gourou.
L’égocentriste se trouve entouré de ténèbres et il pratique la fausseté.
Cherche2 la Porteg du Vrai et récite le Vrai Nom;
De cette manière on se trouve envPrésence du Vrai.
Nanak, le Seigneur est à jamais Vrai et par la Vérité on s’absorbe dans le Vrai. (15)
Shaloka M 1
Cette époque4 est le couteêu; les rois sont les bouchers.
La vertu a presque disparu ,
C’est une nuit ténébreuse de fausseté,
M3
Dans cette époque ténébreuse l’éloge du Seigneur est la lumière pour le monde,
Pourtant peu nombreux sont les mortels qui traversent (l’océan de la vie) grâce au Gourou.
Celui à qui est accordé sa grâce reçoit cette lumière;
Nanak, un tel homme reçoit le Joyau du Nom par le Gourou. (2)
Pauri
Entre les dévots et les hommes du monde il n’y a jamais d’entente cordiale.
Le Seigneur, Lui-même, est au-delà de l’erreur;
Nul ne peut Le détourner.
Les dévots font pratique de la vérité.
Il les unit à Lui-même.
Les hommes du monde sont égarés, ils disent des mensonges et gobent du poison,
Ils ont oublié la mort et s’engouffrent dans le poison de la luxure et de la colère.
Les dévots servent le Seigneur; jour et nuit ils méditent sur le Nom.
Ils sont les serviteurs des Esclaves du Seigneur, et ils se dépouillent de l’ego.
A la Porte du Seigneur leur mine est toujours gracieuse, et le Vrai Verbe est leur ornement.
(16)
Shaloka M 1
Le matin, ceux qui louent le Seigneur et méditent sur Lui avec toute leur attention,
(Ils) sont de réels rois
Parce qu’ils affrontent à bon temps leur for intérieur.
Au deuxième Pahre (du jour) l’esprit est distrait et erre partout.
On se trouve dans l’insondable océan (de la vie) et on est incapable d’en échapper [GG-146]
Au troisième Pahre la faim et la soif nous tourmentent et on s’occupe de la nourriture.
Au quatrième Pahre, on somnole, on ferme les yeux et on entre dans le monde des rêves.
Chaque jour on se lève et on s’occupe de la lutte acharnée
Comme si on allait rester ici pendant un siècle.
Nanak, on ne se baigne pas et on ne se purifie pas tant que le Vrai n’habite pas l’esprit. (1)
M2
Ceux-là seuls qui ont réalisé le Parfait Seigneur sont les réels rois.
Toute la journée, ils restent en extase, hors de l’attachement, imprégnés de l’amour
du Seigneur.
Rare est le mortel qui se trouve dans la présence de l’insondable Beauté du Seigneur.
Par chance on rencontre le Parfait Gourou,
Lui dont la parole est vraie.
Nanak, si le Seigneur emplit le mortel, sa vertu2 ne décroît d’aucune façon. (2)
1. Un Pahre équivaut à peu près à trois heures. La période du lever du soleil à son coucher
se divise en quatre Pahres.
2. Litt. Son poids
K
[174]
Pauri
O Seigneur, je dis la Vérité;
Tant que Tu es mien je n’ai besoin de personne.
L’âme qui est détournée par le voleur, par les affaires du monde, n’atteint pas le Palais
du Seigneur.
Son coeur est tellement endurci qu’il rate la chance du service du Seigneur.
Se brise et se faire (sans cesse) le coeur qui ne chérit jamais le Vrai Seigneur.
Un tel coeur, comment peut-i1 avoir le poids correct?
Si quelqu’un se dépouille du «Moi», personne ne dit du mal de lui.
Tous sont éprouvés à la Porte du Sage, du Seigneur,
Et les vrais sont acceptés.
La vraie marchandise, on ne la trouve que dans un magasin;
Ce magasin est celui du Gourou. (17)
Shaloka M.2
Pendant2 toute la journée on s’occupe des biens matériels et on néglige son Intérieur.
Dans le corps se trouvent les neuf trésors du Nom de l’Unique, le Seigneur dont les
excellences sont insondables.
Nanak, fortuné est l’homme qui se rend au Gourou
Et chante les louanges du Seigneur.
Au quatrième Pahre du Matin, les esprits consciencieux sentent la joie du Nom.
A ce moment ils sentent l’amitié de ceux dans le coeur desquels coule le fleuve du Nom;
Et leur esprit et leur bouche ne récitent que le Nom.
(Au sein de la société des Saints) est distribuée l’Ambroisie et on reçoit le Nom par Sa grâce.
Le feu rend l’or brillant,
De même façon le corps se colore magnifiquement par la méditation du mâtin.
Si on reçoit la Grâce du Joaillier, le Seigneur, on n’est plus mis dans le feu .
Pendant les autres sept Pahres (du jour) on doit aimer la Vérité et s’associer avec les Sages.
Au sein de la société des Sages, le bien se distingue du mal
Et le capital de la fausseté diminue;
Les faux sont mis de côté et les vrais reçoivent des applaudissement.
Nanak, tout bavardage est en vain
Parce que la joie et la peine sont entre les Mains du Seigneur. (1)
M2
L’air est le Gourou,
L’eau est notre père et la terre est notre mère,
Le jour et la nuit sont les nourrices,
Dans le giron desquelles joue tout le monde.
Nos actions, les bonnes ainsi que les mauvaises,
Sont jugées par le Maître de la Loi;
Selon leurs actions,
Certains se trouvent près de Lui.
Mais les autres se trouvent éloignés,
Ceux qui L’adorent, célèbrent le Culte,
(Ils) se purgent de leur peine;
K
[175]
M2
La langue ne s’apaise pas par la parole,
Les oreilles ne s’apaisent pas par le son,
Les yeux ne s’apaisent pas par la vue,
Tous les organes cherchent le même plaisir.
La simple parole n’écarte pas leur faim.
Nanak, l’affamé, ne s’apaise qu’en récitant les louanges du Seigneur,
Et ainsi s’absorbe en Lui. (2)
Pauri
Sans l’Amour du Seigneur, tout n’est que la pratique de la fausseté.
Sans l’Amour du Seigneur, les faux sont ligotés et amenés (par le Yama).
Sans l’Amour du Seigneur, le corps de poussière redevient poussière.
Sans l’Amour du Seigneur, la nourriture et les vêtements accroissent l’avidité.
Sans l’Amour du Seigneur, on n’atteint pas la Cour du Maître.
Par l’attachement à la fausse avarice, on perd le Palais du Seigneur.
Tout le monde est trompé par la Maya et suit le circuit du va-et-vient.
K
[176]
Shaloka M 1
Nanak, le Gourou est l’Arbre du contentement,
La foi c’est ses Fleurs et (Il) porte le fruit de la sagacité divine.
Arrosé par l’Amour du Seigneur, cet Arbre reste toujours vert,
Et le fruit mûrit grâce aux actions de vertu et à la méditation.
Glorieuse et bénie est la langue qui déguste ce fruit;
C’est le meilleur don du Seigneur. (1)
M1
Le Gourou est comme un arbre d’or, ses feuilles sont des coraux, ses fleurs sont des
joyaux et des perles;
La parole (du Gourou) est le fruit-rubis de cet Arbre,
Parce qu’il aperçoit au-dedans le Seigneur.
Nanak, celui qui est ainsi destiné, et c’est écrit sur son front,
(Il) médite aux pieds du Gourou,
C’est mieux que le pèlerinage des soixante-huit lieux sacrés.
La cruauté, l’attachement, l’avarice et la colère,
Ce sont les quatre ruisseaux de feu.
L’homme qui y met le pied s’y brûle.
Nanak, on n’est sauvé que par la Grâce du Seigneur. (2)
Pauri
Mate ton ego tant que tu vis, et tu ne t’en lamenteras pas,
Ce monde est irréel, mais beaucoup ne le comprennent pas.
L’homme n’aime pas la Vérité et ne s’occupe que des affaires du monde,
L’ange de la mort plane sur notre tête,
Ce démon sauvage tue traîtreusement, comme c’est la Volonté du Seigneur.
Conformément à Sa Volonté on enchâsse Son Amour dans le coeur.
Quand se termine la durée (permise) de la vie, on ne peut tarder même un moment.
On comprend cette Vérité par la Grâce du Gourou, et on s’absorbe dans la Vérité. (20)
Shaloka M 1
L’amertumé de la gourde sauvage, de la coloquinte, du dompte-venin, de l’azedarac et
de la pomme-épineuse,
Réside dans l’esprit et dans la bouche de celui qui ne Te contemple 2pas, O Seigneur, Nanak,
à qui peut-on dire que se détruisent les hommes au mauvais destin ? (1)
M1
L’esprit est comme un oiseau,
Selon ses actions, tantôt il est exalté, tantôt il se montre ignoble, [CG-148]
Tantôt il perche sur la branche de Santal, tantôt il se pose sur un dompte-venin;
Et quelque fois encore il aime planer dans les hautes sphères.
Nanak, le Seigneur fait agir tout le monde selon Sa Volonté, c’est Sa Nature. (2)
K
[177]
Pauri
Bien des hommes, vraiment sans compte, expliquent le Seigneur et partent.
Les Védas expliquent et interprètent, mais le Seigneur est sans limite.
La lecture des livres sacrés ne révèle pas le Seigneur,
Pourtant on s’aperçoit de Lui par la compréhension divine.
Six sont les voies des Shastras,
Mais rare est le mortel qui se confond avec le Vrai, par ce moyen,
L’Eternel, le Purusha, est ineffable; Sa Beauté se révèle parle Verbe.
Celui qui croit au Nom atteint la Cour du Seigneur.
Je ne suis que Son chantre; je salue le Créateur.
Nanak, le Seigneur est Eternel et Unique pendant tous les âges;
Enchâsse-Le dans ton esprit. (2l)
Shaloka M 2
Si quelqu’un n’est capable d’enchanter que les scorpions,
Mais essaie de charmer les serpents. ’
Il va se chagriner’ lui-même;
Il souffre un revers (de fortune); telle est la Volonté du Maître.
Si un égoïste lutte contre un pieux, il est condamné,
Telle est la vraie Justice.
Le Seigneur, Lui-même, est le Juge,
Il discrimine et rend lajustice.
Nanak, rends-toi compte que tout n’arrive que selon Sa volonté. (l)
M2
Nanak, celui qui se met à l’épreuve est le vrai juge.
Celui qui comprend la maladie et aussi le médicament est le vrai médecin.
En chemin le voyageur ne se mêle pas des affaires d’autres,
Et il ne se considère qu’un hôte (invité);
Il connaît l’Essence et en parle à ses semblables.
Il n’est point attiré par l’avarice, sa voie est le chemin de Vérité;
Un tel intercesseur est acceptable.
Si quelqu’un lance une flèche dans le ciel,
Comment peut-il atteindre son but?
O archer, sache bien que le ciel est très loin. (2)
Pauri
La Mariée2 adore l’Epoux et elle s’embellit de Son amour,
Elle médite àjamais sur Lui et ne se restreint plus,
Sa demeure est au Palais du Seigneur et le Verbe est son ornement
Elle est humble et chaleureuse est sa prière.
Elle apparaît si jolie auprès de son Epoux et elle poursuit Sa volonté.
En compagnie de ses chères amies elle dit des prières.
Sans le Nom, la vie est détestable,
Vraiment haïssable est la vie de ceux qui sont dépourvus du Nom.
Le Verbe est son ornement et elle y boit l’Ambroisie.(22)
K
[178]
Shaloka M 1
Le désert n’estjamais rassasié de pluie,
Le feu n’ajamais assez de bois,
Le roi n’est pas satisfait de ses dominions,
L’océan n’est pas affecté par la sécheresse .
Nanak dit: «Si grande est ma soif du Nom queje le cherche àjamais.» (1)
M2
Tant que l’homme ne comprend pas le Seigneur, sa vie est vaine;
La vie est un océan, on ne le traverse que par la Grâce du Gourou.
«Le Seigneur est Tout-Puissant», Nanak a aperçu cette vérité.
La création est sous le contrôle du Créateur,
Et Il soutient la création par Son Pouvoir . (2)
Pauri
Le troubadour demeure à la Cour du Maître.
Quand il chante les louanges du Seigneur, la fleur-lotus de son coeur s’épanouit.
Il comprend le Parfait Maître et son coeur est en joie (extase).
Ses ennemis ont été expulsés, et ses amis sont donc heureux.
Celui qui sert le Vrai Gourou trouve la Voie, [CG-149]
Et, par la contemplation du Nom, il écarte la peur de la mort.
Le troubadour décrit l’Ineffable et le Verbe devient son ornement.
Nanak, il garde le capital des Vertus
Et ainsi il rencontre le Maître, son Amour (23)
Shaloka M 1
Né dans le péché, on commet des péchés et donc on s’engouffre dans les péchés.
Ces péchés ne se lavent pas même si l’on essaie maintes fois.
Nanak, on est pardonné grâce à Sa pitié,
Autrement la vie devient un enfer. (1)
MI
Nanak, demander le confort au lieu de la peine,
C’est une vain requête.
Le plaisir et la douleur sont les deux habits qu’on reçoit à la Porte du Seigneur.
Si le gémissement est vain il faut que l’on se taise. (2)
Pauri
Je L’ai cherché dans les quatre directions,
Et puis j’ai cherché au-dedans (de moi).
J’y ai aperçu le Vrai Purusha, l’Invisible Créateur.
J’étais égaré; le Gourou m’a montré la Voie.
Je salue le Vrai Gourou grâce à qui je contemple l’Eternel.
Le Gourou illumine la lampe (de la sagacité)
Et on trouve le joyau (du Nom) chez-soi.
Ceux qui louent le Seigneur par le Verbe restent toujours en paix;
Au contraire ceux qui n’ont pas peur du Seigneur sont toujours apeurés et sont
De l’eau vinrent les joyaux quand (les anges) barattèrent l’océan avec la montagne’ d’or.
Les soixante-huit endroits de pèlerinage sont sur les rivages des fleuves ,
On y célèbre des fêtes et on y récite des hymnes.
Les Musulmans se lavent et puis disent leur Namaz;
Les Hindous poursuivent la même pratique pour leur méditation,
Les
Pendantsages
toute la viese
l’eaulavent tous
est une source les jours; -
de paix3;
Mais, Nanak, ces chauves sont des diables; ce conseil ne leur plait pas.
La pluie fait plaisir à tout le monde, l’eau recèle le secret de la vie.
La pluie fait pousser le blé, la canne à sucre et le coton qui pourvoient
des couverts à tous.
Grâce à la pluie, les vache ont de l’herbe et les femmes recueillent lait4;
Du lait on obtient le Ghee qu’on utilise pour le Yajna et le culte.
Et ainsi bénis sont les rites.
Le Gourou est l’océan, Son Verbe c’est les rivières,
En se lavant avec cette Eau on gagne la gloire (grandeur).
Nanak, condamnables sont les têtes-chauves qui ne s’y baignent pas. (1)
M2
Qu’est le froid auprès du feu? Qu’est la nuit auprès du soleil?
Qu’est l’obscurité auprès de la lune?
La caste, comment peut-elle influer sur l’air et l’eau?
La nourriture se provient de la terre; comment peut-elle influer sur la terre?
Nanak, on est honoré seulement si le Seigneur accorde son don d’Honneur. (2)
Pauri
O Seigneur, Tu es Merveilleux, je chante toujours Tes louanges.
Seul Tu as la Vraie Cour; tous les autres sont sujets au va-et-vient.
Ceux qui demandent le don de Ton Nom deviennent comme Toi.
Vrai est Ton commandement, et par le Verbe, il nous fait plaisir.
Croyant en Toi on reçoit la sagacité et la méditation de Toi,
Par Ta Grâce on reçoit la distinction, nul ne peut l’effacer.
Tu es le Vrai Donateur, Tes dons s’accroissent de jour en jour.
Nanak, quémande le Don qui Te fait plaisir, O Seigi .eur. (26)
Shaloka M 2
Ceux qui ont compris l’Essence par l’instruction du Gourou
S’occupent de l’éloge du Vrai Seigneur.
Quel conseil peut-on offrir à ceux .dont le gourou est le Gourou Nanak, Ange de Dieu. (1)
M1
Celui à qui le Seigneur, Lui-même, se révèle, connaît (la vérité);
Celui à qui Il accorde la compréhensmn devient conscrent (de la Vérité);
Autrement on sermonne mais on s’engouffre dans la Maya.
Toutes les formes se prqduisent par Sa Volonté; Lui-même, Il connaît toutes leurs pensées.
Nanak, c’est le principe éternel.
Celui qui reçoit le don de Son Verbe se dépouille des doutes. (2)
Pauri
Moi, un troubadour sans travail, le Seigneur m’a mis à Son Service.
D’abord Il m’a commandé de chanter les louanges jour et nuit;
Il m’a appelé au Vrai Palais (en Sa Présence);
J’y ai chanté Son Eloge et j’ai reçu la robe d’honneur;
Dès lors le Vrai Nom est devenu ma nourriture ambrosiaque.
Celui qui par l’instruction du Gourou se sert de cette nourriture entre en Paix.
Moi, troubadour, je chante le Verbe et je jouis du Nom.
Nanak, en exaltant le Vrai Nom on réalise le Parfait Maître. (27)
[Fin de Rag Majh]
L’UNIQUE ET RE, LA VERI TE, L’ESPRIT QUI ANIME TOUT; QUI EST SANS
PEUR, SANS INIMITIE, PERMANENT; INDESTRUCTIBLE, INNE, QUI NE
S ’INCARNE PAS, QUI EXISTE INDEPENDAMMEN T; ET QUI
ESTACCESSIBLE PAR LA GRACE DU GOUROU
La Peur-Amour du Seigneur est très puissante, grand est son poids’; [CG-151]
L’intellect de l’égoïste est faible et sa parole est sans force.
Celui qui accepte la Peur-Amour du Seigneur et en fait une partie de sa vie,
(Il) reçoit la grâce du Miséricordieux et médite sur Lui grâce au Gourou. (1)
Sans la Peur-amour du Seigneur, personne ne peut traverser l’océan.
L’Amour du Seigneur est embelli de Sa Peur. (1-Pause)
A l’intérieur de nous le feu de la peur-amour est aussi brillant2 que la Peur-Amour du
Seigneur.
La vie se façonne dans la Peur-Amour et le Verbe est son ornement.
Dépourvu de la Peur-Amour du Seigneur, Le monde est sans valeur ,
Un tel moule est faux ainsi que le moulage . (2)
L’intellect s’occupe du jeu du monde et des plaisirs en jaillissent.
Malgré des milliers d’habiletés la chaleur de la Peur ne parvient pas (à façonner le moule).
Nanak, l’égoïste parle en vain,
Sa prédiction est sans valeur, ce n’est qu’un son. (3-1)
Gauri M.1
Si la Peur est dans le coeur et que nous atteignons la Maison5 du Seigneur,
Toutes les peurs du monde s’évanouissent (à jamais).
Vaine est la peur qui amène d’autres inquiétudes.
Sans Toi je n’ai pas de refuge, O Seigneur,
Tout arrive selon Ta Volonté. (1)
On s’inquiète si l’on a peur d’autrui ,
La peur d’autrui n’est que l’hallucination de l’esprit. (l-Pause)
Par son propre effort, on (l’âme) ne meurt, ni ne se noie ni ne traverse l’océan de vie.
Le Seigneur, le Créateur, fait agir tout le monde.
On vient et va selon Son Commandement,
On est sujet à Sa volonté dans le monde, ainsi que dans l’au-delà. (2)
La violence, l’attachement et les désirs augmentent l’ego,
Au-dedans nous en avons faim; ils coulent comme un ruisseau en flux.
Mais la Peur du Seigneur est la vraie nourriture, et le vrai soutien,
Dépourvu de cette nourriture on se dissipe en vain. (3)
Tu appartiens à tous, O Seigneur, et tous sont les Tiens.
Rare est l’homme qui jouit du soutien d’un autre .
1. Litt. Il est lourd mais ici il s’agit de la vie d’une personne qui a la peur-amour du Seigneur;
sa vie est toujours profonde.
2. Plus on a de l’Amour du Seigneur plus on en souhaite. Et aussi traduit: La peur de
la transmigration est dissipée par la Peur du Seigneur.
3. La vie et le corps humain.
4. Litt. L’action de frapper sur une enclume.
5. L’Etat d’équilibre
6. Les autres que le Seigneur
7. Il n’y a pas de vrais amis dans le monde.
[183]
Gauri M.1
Que la sagacité soit ta mère, le contentement ton père,
Que la Vérité soit ton frère particulier.(1)
On essaie de Le décrire, mais Il est ineffable, [GG-152]
Que la modestie et la compréhension soient tes beaux-parents,
Que les bonnes actions soient ta femme, (2)
Que l’union avec les Saints soit lejour,
Que le détachement soit la cérémonie du mariage.
Que la Vérité soit la progéniture issue d’un tel mariage.
Nanak c’est le vrai Yoga. (3-3)
Gauri M.1
Le corps se produit par le mélange de l’air, de l’eau et du feu,
Et l’esprit (intellect) folâtre y joue.
Ce corps a dix portes, mais seule la dixième est le Vrai portail,
Réfléchis y, ô Sage, et tu comprendras.(1)
Lui-même, le Maître, récite et aussi entend,
Celui qui s’examine est vraiment sage. (l-Pause)
Le corps est la poussière, le souffle y parle.
Demande-toi, ô Sage, qui en meurt.
C’est l’intellect orgueilleux qui meurt.
Le Sage, l’âme, ne meurtjamais.(2)
Le Joyau que Tu cherches dans les lieux de pèlerinage
Est vraiment dans ton propre corps .
La lecture et les arguments des Pundits sont inutiles,
Ils ne comprennent pas l’Essence qui est en eux. (3)
Je ne suis pas mort, c’est le démon en moi qui a trouvé sa mort,
Celui qui demeure auprès de Lui est au-delà de la mort.
Nanak, le Gourou m’a emmené dans la Présence du Seigneur,
Et maintenant je suis hors du va-et-vient. (4-4)
Gauri M.1 Dakhni
Je me sacrifie cent fois à celui
Qui entend, comprend et croit le Nom.
Quand le Seigneur détourne le mortel de la voie, il ne trouve ni refuge ni sanctuaire.
Tu m’accordes la compréhension et Tu me fais m’unir à Toi. (l)
Je cherche le Nom du Maître, afin de le porter avec moi,
Sans le Nom du Seigneur tous se trouvent enchaînés par le Yama. (il-Pause)
Le vrai élevage (ou culture) s’accorde avec la recherche du Refuge du Nom, ainsi que le
vrai commerce.
L’homme est un ballot de péchés et de vertus.
Son esprit est pris par la passion et la colère.
Les hommes de mauvais esprit oublient le Nom et partent. (2)
Le Vrai Gourou accorde le Vrai conseil.
On se rafraîchit en reconnaissant la valeur du Nom.
Comme le nénuphar et le lotus, on reste hors de l’attachement.
Demeure imbu du Verbe, ainsi tu seras doux comme lejus de la canne à sucre. (3)
Ce château (corps) à dix portes se produit par son ordre,
Y demeurent les cinq éléments, de même que la Lumière infinie.
Le Seigneur, Lui-même, est la Marchandise, ainsi que le Marchand.
Nanak ne s’orne que par le Nom. (4-5)
Gauri M.1
D’où vient l’homme? Est-il possible de le savoir?
Quelle est sa source et où va-t-il?
Pourquoi est-il enchaîné et de quelle manière peut-il trouver le salut?
Comment s’absorbe-il dans la Grande-Paix de l’Eternel? (1)
Celui qui a le Nom-ambroisie dans son coeur et en fait la récitation’
(Il) se libère des désirs comme le Seigneur. (l-Pause)
L’homme vient et puis part, tout est fait selon les principes de la Nature.
Il prend naissance à partir des désirs de l’esprit et s’absorbe dans l’esprit.
Les pupilles du Gourou obtiennent leur salut et sont libérés des enchevêtrements.
Ils contemplent le Verbe et trouvent leur salut par le Nom du Seigneur. (2)
La nuit bien des oiseaux se perchent sur l’arbre (de la vie),
Quelques-uns sont heureux mais les autres sont mécontents,
Alléchés par le désir de l’esprit ils périssent ensemble.
Au crépuscule ils viennent à l’arbre,
A l’aube ils regardent le ciel
Et s’envolent dans toutes les directions selon leur destin écrit. (3)
Ceux qui s’associent au Nom comprennent que le monde n’est qu’un pâturage transitoire,
Et leur cruche de colère et de passion se brise.
Sans la marchandise du Nom le magasin (corps) est vide , de même que la maison (esprit).
Mais quand on rencontre le Gourou on trouve ouverte la porte-difficile . (4)
On rencontre le Saint si le destin est ainsi écrit.
La Vérité fait plaisir aux disciples du Parfait Seigneur;
Nanak, mets-toi aux pieds de ceux
Qui rendent leur âme et leur corps au Seigneur et y restent en équilibre (5-6)
Gauri M.1
Mon esprit est alléché par la luxure, la colère et la Maya,
Il n’est conscient que de la fausseté, des péchés et de l’attachement;
Et il ramasse le capital de l’avarice et du vice.
O mon esprit, tu ne peux traverser (l’océan de la vie) que grâce au Nom Immaculé. (l)
Tu es Merveilleux, O mon Seigneur, je ne cherche que Ton sanctuaire.
Je commets toujours des péchés, Toi, Toi seul es Pur Immaculé. (l-Pause)
Le feu et l’eau (du corps) s’unissent et produisent des sons forts,
La langue et les autres organes, chaCun a son goût.
L’homme n’aperçoit que du mal, il n’a pas la Peur-Amour du Seigneur,
Si le mortel mate son ego il reçoit le Nom. (2)
Celui qui meurt dans le Verbe est hors de la portée de la mort.
Sans une telle Mort on n’atteint pas la perfection.
L’esprit s’occupe du jeu de la Dualité.
Celui à qui est accordée Sa grâce atteint la paix, l’équilibre. (3)
Je m’embarquerai sur le Bateau à mon tour.
l. Litt. A la bouche.
2. La dixième porte.
3. Bateau du Nom.
K
[185]
Ceux à qui est refusée cette embarcation ne sont pas acceptables à la cour du Seigneur.
Que bénie soit la cour du Gourou où l’on chante les louanges du Seigneur.
Nanak, à la Porte du Gourou on aperçoit le Seigneur. (4-7)
Gauri M.1
En contemplant le Seigneur l’esprit égaré’ se tourne vers le Maître.
Du ciel, de la dixième porte, tombe la bruine d’Ambroisie,
Etje m’aperçois que le Seigneur anime les trois mondes. (l)
Ne nourris pas de doutes, ô mon esprit.
Quand l’esprit accepte la Vérité on boit du Nectar du Nom. (1 -Pause)
Gagne lejeu de la vie et accepte: la vérité de la mort,
Mate ton ego et ainsi ton esprit comprendra l’Essence.
L’homme qui reçoit Sa grâce comprend la Vérité chez luiz. (2)
Le Nom est la chasteté, la continence et les lieux de pèlerinage.
Toute ostentation est sans valeur et sans profit.
Dieu connaît les souhaits des coeurs. (3),
Si je me fiais à quelqu’unj’irais chez lui.
A qui dois-je m’adresser, il n’y a pas de refuge.
Nanak dit: «Par le Verbe du Gourou je m’absorbe dans la Paix.» (4-8)
Gauri M.1
En rencontrant le Ggurou on s’aperçoit de la mort,
La vie après la mort fait plaisir à mon esprit,
La conquête de l’ego nous emmène dans les hauteurs du ciel. ( 1)
La mort est certaine, on ne peut pas rester à jamais.
Médite donc sur le Seigneur et cherche Son sanctuaire. (1-Pause)
Dès qu’on rencontre le Gourou, la Dualité s’écarte;
Le coeur-lotus s’épano it et s’attache au Seigneur.
Celui qui meurt en vie gagne là-bas la Béatitude. (2)
En rencontrant le Gourou on acquiert l’habitude de continence, de vérité et on devient pur.
En poursuivant la Voie du Gourou on atteint de grandes hauteurs.
Par Sa grâce on perd la peur du Yama.(3)
La Rencontre du Gourou est le moyen d’entrer dans l’embrassement du Seigneur.
Par la grâce du Gourou on voit chez soi le château du Gourou.
Nanak, en matant l’ego on se joint au Seigneur. (4-9)
Gauri M.1
Nul
Je ne saisne peut
pas ce effacer
que l’avenir l’écrit du Karma. [GG-154]
me réserve,
C’est toujours Sa Volonté qui se produit,
Nul d’autre ne peut rien faire. (1)
Je ne comprends ni la grandeur de Ta bonté ni Ton don.
Bonnes actions, religion, haute caste: pour moi Ton Nom est tout. (l-Pause)
Tu es Bienfaisant, tellement Grand.
Tes trésors ne font jamais défaut.
(Tes Trésors de méditation sont toujours remplis jusqu’au bord)
K
[188]
Gauri Guareri
En rencontrant le Gourou, on trouve le Maître, le Dieu,
Lui seul unit le mortel avec Lui-même.
Mon Seigneur connaît tous les moyens, toutes les voies;
Par Son ordre on reconnaît le Verbe, et on s’unit à Lui. (1)
Par la Peur-Respect du Vrai Gourou le doute et la peur s’écartent.
Celui qui est imbu de la crainte révérencielle du Gourou s’absorbe dans l’Amour du Vrai.
(l-Pause)
Quand on rencontre le Gourou, le Seigneur vient habiter l’esprit.
Mon Seigneur est Tout-Puissant; on ne peut pas L’évaluer.
J’exalte mon Maître par le Verbe; Il est sans-limite, infini; [CG-158]
Mon Seigneur est miséricordieux, dans Sa merci Il pardonne à tous. (2)
En rencontrant le Gourou, on gagne toute la sagacité,
L’esprit devient 4pur et l’Eternel vient y habiter.
Si l’on demeure dans la Vérité, toutes les actions deviennent vraies.
Nos actions sont pures et on médite sur le Verbe. (3)
Grâce au Gourou, on s’occupe du service réel,
Mais rare est le mortel qui reconnaît le Nom, par la grâce du Gourou.
Le Bienfaiteur, le Donateur vit à jamais,
Nanak, que j’enchâsse dans mon esprit l’Amour du Seigneur. (4-1-21)
Gauri Guareri M.3
Rare est le mortel qui essaie de trouver la sagacité auprès du Gourou.
Celui à qui le Gourou révèle le Mystère devient acceptable’.
Le Gourou est la Source de l’Equilibre, de la Paix et de la contemplation du Seigneur.
Du Gourou on obtient le Salut. (1)
C’est par chance que l’on rencontre le Gourou;
On s’absorbe dans l’Eternel et on reste à jamais en Paix. (1-Pause)
Quand on rencontre le Gourou, le feu du désir s’éteint.
Du Gourou notre esprit reçoit la Paix.
Parle Gourou on devient pur, sans tache et immaculé.
Par le Gourou on se met à l’unisson du Verbe. (2)
Sans le Gourou, tous parcourent dans le doute,
Dépourvu du Nom on souffre la peine affreuse.
Celui qui poursuit le conseil du Gourou médite sur le Nom;
Il s’aperçoit du Vrai et gagne la vraie gloire. (3)
Seul le Seigneur est le Donateur; pourquoi supplier autrui?
Par Sa grâce on reçoit le Verbe,
En rencontrant mon Bien-Aimé Seigneur, je chante Ses louanges
Et ainsi je mejoins à l’Unique, au Vrai. (4-2-22)
K
[192]
Mais rare est le disciple du Gourou qui contemple cette vérité. (l-Pause)
Le Seigneur est en tous lieux et nous anime tous.
Ainsi est Son jeu, Il est Manifeste, et aussi Mystérieux.
Lui-même, Il sort le mortel de sa somnolence. (2)
Personne ne peut évaluer Ses mérites,
Bien que tous les décrivent et continuent à les décrire,
Celui-là seul qui s’absorbe dans le Verbe reconnaît Dieu. (3)
Le Seigneur l’entend, l’aperçoit et le met à l’unisson du Verbe;
On obtient l’honneur par le Service du Gourou.
Nanak, imbu du Nom, on s’absorbe dans le Nom du Seigneur. (4-9-29)
Gauri Guareri M.3
L’égoïste dort, il s’attache à la Maya.
Le disciple du Gourou reste éveillé et contemple les mérites et la sagacité du Seigneur.
Les hommes qui adorent le Seigneur restent éveillés. (l)
Celui qui reste éveillé en Paix et en équilibre ne s’endort plus,
Pourtant rare est le mortel qui comprend la Vérité, parle Parfait Gourou. (l-Pause)
L’ignorant, le mauvais garnement’, ne reconnaît jamais la Vérité.
Sa parole est en vain et la Maya accapare toute son attention.
Il est aveugle, ignorant et perd aujeu de là vie. (2)
A cet âge le Nom du Maître est la Voie de l’émancipation.
Rare est le mortel qui, par la contemplation du Verbe du Gourou, comprend cette Vérité.
Un tel homme gagne son salut et sauve tous ses parents. (3)
Dans2 le Kali-âge personne ne s’occupe des bonnes actions. [CG-161]
Il semble que le Kali-âge a pris naissance chez un paria.
Nanak, on ne peut se sauver que par le Nom. (4-10-30)
L
[196]
1. Litt. 8,400,000
2. Litt. (Ils) sont mis dans la matrice.
3. Litt. quatrejours
K
[197]
Mon esprit médite sur le Seigneur et par la je traverserai l’épouvantable océan. (l-Pause)
Le Sanyasi
Il se passe seet pratique
de femmes maquille le corps de cendres, [CG-164]
le célibat.
Pour l’ignorant que je suis, O Seigneur, Toi seul es mon soutien. (2)
Le Kshatriya s’acquitte d’actes vaillants, et on l’appelle guerrier.
Le Shudra, le Vaisha, travaillent pour les autres,
Mais moi, je trouve mon salut dans le Nom du Seigneur. (3)
Toute la création T’appartient, Tu animes tout,
Tu accordes la gloire aux disciples du Gourou.
O Maître, Toi seul es le soutien d’un aveugle comme moi. (4-1-39)
Gauri Guareri M.4
Indescriptible est l’Eloge du Maître,
O frère, au sein de la société des Saints médite sur Lui,
En y écoutant l’ineffable Evangile du Seigneur,
Tu sauras traverser l’épouvantable océan de l’existence. (l)
O Maître de l’univers, fais-moi rencontrer la société des Saints,
Afin que j’y déguste l’Essence et que je chante Tes louanges. (l-Pause)
O Seigneur que je sois esclave des esclaves de ceux qui récitent Ton Nom.
Servir Tes serviteurs est un acte pieux, pour moi; (2)
Celui qui me récite l’Evangile de Dieu fait plaisir à mon esprit;
Je suis bien fortuné si je reçois de la poussière qui est sous ses pieds. (3)
Ceux-là seuls dont le sort est ainsi écrit par le Seigneur aiment et adorent les Saints.
Nanak, de tels mortels s’absorbent dans le Nom du Seigneur. (4-2-40)
Gauri Guareri M.4
La mère est contente de voir son fils manger à sa faim,
Le poisson aime nager dans l’eau,
Le Vrai Gourou est heureux quand Son disciple a de quoi manger à son appétit. (1)
Mon cher Seigneur permet-moi de rencontrer des personnes telles
Que leur rencontre écarte ma tristesse. (l-Pause)
Comme la vache est heureuse de voir son veau,
Comme la mariée montre son amour au retour du mari,
Ainsi le serviteur de Dieu s’absorbe dans l’Amour du Seigneur.
Alors il chante les louanges du Maître. (2)
Le Tchatrik est heureux quand il pleut à verse,
Le roi est heureux de voir un apparat de richesses,
(Mais), le serviteur de Dieu est content quand il médite sur le Sans-forme. (3)
L’homme se réjouit quand il gagne de la richesse,
Mais le disciple du Gourou est content quand il embrasse le Gourou.
Le serviteur Nanak est content de baiser les Pieds des Saints. (4-3-41)
Gauri Guareri M.4
Le mendiant est heureux de recevoir l’aumône du maître (de la maison),
L’affamé aime obtenir de la nourriture,
Le disciple du Gourou s’apaise en rencontrant le Gourou. (1)
Mon Seigneur, accorde-moi Ton Darshna (aperçu);
Toi seul es mon espoir.
Aie pitié de moi et exauce mon désir (de Ton Darshna). (l-Pause)
L
[199]
K
[201]
Mais béni est le service du Gourou, grâce auquel on médite sur le Nom, et on entre dans la
Paix. (2)
On fait bien des affaires; toutes les devises ont l’argent pour but.
Lors d’un profit on est heureux, mais la perte nous rend malheureux.
Celui qui s’associe (en mérites) avec le Gourou,
(Il) gagne le bonheur àjamais. (3)
Plus on désire d’autres saveurs plus on en a faim. [CG-167]
Celui à qui est accordée la grâce du Seigneur vend sa tête au Gourou.
Alors, Nanak, le Serviteur, est apaisé par l’Essence et la fain. ne le ronge plus. (4-4-10-48)
l. Litt. En rencontrant le Gourou j’ai acquis la teinte pourpre et mes vêtements sont
trempés et brillants.
[203]
1. Gourou.
2. Litt. Tout le monde est un morceau dans la bouche de la mort.
3. Litt. Que mon esprit danse toujours dejoie.
Kc
[204]
1. AT. Leur mauvais sort les empêche de faire des actes bons.
2. Litt. Puis on demeure chez soi.
K
[205]
K
[210]
L
[211]
l. Le corps humain est désigné comme le champ des actions. Et le monde est désigné
comme Karma Bhumi, un lieu de probation.
2. Litt. Celui qui a tout dans les Mains.
3. AT. Accepte comme vraie la Volonté du Seigneur.
K
f [212]
Vs
[214]
L’esprit est endormi parce qu’il est ensorcelé par la Maya. (l)
Rare est l’homme qui reste éveillé dans cette maison (monde),
Seul cet homme-là reçoit sa marchandise entière (en entièreté).(1-Pause)
Les cinq compagnons (cinq sens) restent intoxiqués par des saveurs,
Ils ne gardent plus leur propre maison (le corps),
Les cinq voleurs veulent cambrioler la maison,
Les tricheurs ont attaqué le village abandonné. (2)
Ni mon père, ni ma mère ne peuvent me protéger de leur avarice,
Et mon frère, et ma soeur, non plus,
On ne peut ni les soudoyer ni les restreindre par des habiletés,
On peut seulement les contrôler au sein de la société des Saints. (3)
O Seigneur, Tu soutiens la terre, accorde-moi Ta Miséricorde,
Que j’obtienne la poussière qui est sous les pieds des Saints , le vrai Trésor.
Que dans la compagnie du Gourou mon capital reste intact;
Et que Nanak reste éveillé dans l’Amour du Seigneur. (4)
Seul reste éveillé celui à qui est accordé la miséricorde du Seigneur.
Alors son capital du Nom reste intact. (l-Pause 2-20-89)
Gauri Guareri M.5
Celui qui contrôle les chefs, les rois,
Qui contrôle l’univers entier,
Qui fait tout ce qu’Il veut,
Rien ne Lui est impossible. (1)
Dis ta prière à Ton Vrai Gourou;
Toutes tes affaires seront réglées par Lui. (l-Pause)
Lui dont la cour est la plus grande,
Lui dont le Nom est le soutien de tous les dévots,
Lui, le Parfait Maître, s’est répandu partout,
Sa gloire se révèle dans chaque coeur. (2)
Méditer sur Lui permet à écarter la douleur,
Méditer sur Lui permet à éloigner le Yama,
Méditer sur Lui fait verdir même les os secs,
Méditer sur Lui permet de traversent les pierres elles-mêmes. (3)
Obéis toujours à la société des Saints, [CG-183]
Le Nom du Seigneur est l’appui de leur vie.
Nanak dit: «Le Seigneur a entendu ma prière,
Et par la Grâce du G0urou, je demeure dans le Nom du Seigneur.» (4-21-90)
Gauri Guareri M.5
Le Darshna (aperçu) du Gourou éteint le feu (du désir).
Quand on rencontre le Vrai Gourou l’ego s’écarte.
En compagnie du Gourou, l’esprit ne vacille plus,
Et on récite le Verbe Ambrosiaque du Gourou. (1)
Tout le monde apparaît vrai, si on est imbu de la Vérité.
En prenant conscience du Seigneur, on entre dans la paix. (l-Pause)
On contemple le Nom par la Grâce du Gourou.
Toutes les peines s’écartent par la Grâce du Gourou.
Toutes les entraves se brisent par la grâce du Gourou. (2)
On se dépouille des doutes et de l’avarice, grâce à la miséricorde du Gourou.
Se baigner dans la poussière qui est sous les pieds des Saints, c’est la vraie religion,
Le Seigneur aussi est miséricordieux, quand le Gourou est miséricordieux,
Ma vie demeure dans le Gourou. (3)
[219]
l. Il s’agit de la Marg (voie) qui est suivie par les fidèles du Tantric Yoga.
2. Litt: incorrect.
3. Autrefois les veuves des Hindous se brûlaient sur la bière de leur man.
K
[222]
l Aussi Nanak. celle qui ne considère que son mari comme son seigneur.
K
fi [223]
Gauri M.5
Par chance on gagne le don sans prix du corps (humain),
Mais si on ne contemple pas le Nom du Seigneur, cela équivaut à un suicide. (l)
Ceux qui oublient le Nom, la mort (spirituelle) est leur sort,
Dépourvue du Nom, de quelle utilité est la vie? (l-Pause)
On s’occupe à manger, à boire, à jouer, à rire et à se faire remarquer,
Mais (sans le Nom) tout est aussi inutile que l’embellissement d’un mort. (2)
Celui qui n’entend pas l’Eloge du Seigneur,
(Il) est pire que les oiseaux, les quadrupèdes et même les vers. (3)
Nanak dit: «Le Gourou m’a inculqué le Mantra,
Et seul le Nom du Seigneur habite mon coeur.» (4-42-1 l l)
[225]
Gauri M.5
Qui a un père? Qui a une mère?
Tous les parents sont faux (éphémères), les relations sont seulement un nom. ( l)
O imbécile, pourquoi parles-tu comme en rêve?
Tu as vécu le jour selon ton destin, par la Volonté du Seigneur. (l-Pause)
Toute la création est constituée de la même glaise et de la même lumière,
Le même souffle fait agir tout le monde, au moment de la séparation, pourquoi se désole-t-on?
(2)
On se lamente sur les siens,
Mais on oublie que l’âme ne meurt point. (3)
Nanak, quand le Gourou ouvrit ma. Porte (de Sagacité),
Je trouvai mon salut et mon doute s’écarta. (4-43-112)
Gauri M.5
Les gens qui semblent grands et majestueux,
Sont affligés par la maladie de l’inquiétude. (l)
Nul ne devient grand et haut grâce à la richesse;
Seul est grand celui qui s’attache au Seigneur. (l-Pause)
Le propriétaire se bat toujours pour son terrain
Que finalement il doit abandonner, mais son esprit n’est pas rassasié. (2)
Nanak, j’ai considéré et appris la réalité.
Sans la contemplation du Seigneur, la libération n’est pas possible. (3-44-113)
Gauri M.5
Irréprochable est la voie, sans faute est l’ablution;
Parfaites sont toutes les choses, si l’on enchâsse le Nom dans son coeur. (1)
On est honoré, seulement si le Parfait protège l’honneur.
Le Serviteur du Seigneur cherche le Refuge du Suprême. (l-Pause)
Parfait est le confort, sans faute est le contentement,
Irréprochable est l’austérité, parfait est le Rajyoga’. (2)
En marchant sur la Voie du Seigneur, même les pécheurs deviennent purs.
Ils gagnent la parfaite gloire et leur humanité est irréprochable. (3)
Ils restent dans la Présence du Créateur. -
Nanak, tel est mon Gourou, Vrai et Parfait. (4-45-114)
Gauri M.5
Des milliards de péchés se détruisent grâce à la poussière qui est sous les Pieds du
Saint Gourou,
On se libère du va-et-vient par la Grâce du Gourou. (1) [CG-189]
Le Darshna (aperçu) du Saint équivaut à une parfaite ablution,
Par la Grâce du Saint, on médite sur le Nom. (l-Pause)
En compagnie du Saint on se dépouille de l’ego
Et on aperçoit partout l’Unique Seigneur. (2)
Si cela fait plaisir au Saint on mate les cinq désirs,
Et on ramasse l’Ambroisie du Nom dans l’esprit. (3)
Nanak, seul se met aux Pieds du Saint,
Celui qui est béni par un parfait destin. (4-46-115)
Gauri M.5
En méditant sur les Excellences du Seigneur, le lotus (coeur) s’épanouit.
k
[226]
K
[229]
Gauri M.5
Béni est lejour, propice est le moment,
Oùje rencontre le Seigneur Immaculé, sans attachement à la Maya. (1)
Je me sacrifie au moment,
Où mon esprit contemple le Nom du Seigneur. (l-Pause)
Béni est le moment, bénie est l’heure,
Où ma langue récite le Nom du Seigneur. (2)
Béni est le front qui doit obéissance au Saint-Gourou.
Sacrés sont les pieds qui suivent la Voie de Dieu. (3)
Nanak, je suis vraiment fortuné.
C’est pour cela queje dois obéissance aux Pieds du Saint-Gourou. (4-60-129)
Gauri M.5
Garde
Et contemplele Verbe
le Nom duinquiétude
afin que ton Gourou dans. ton esprit, [CG-192]
s’écarte.(1)
A part le Seigneur, il n’y a rien d’autre,
Lui Seul protège et aussi détruit. (l-Pause)
Dans ton coeur chéris les Pieds du Gourou,
Et en méditant sur le Seigneur, tu franchiras l’océan de Feu. (2)
Fixe ton attention sur la Présence’ du Gourou,.
Et tu seras honoré ici et aussi lei-bas. (3)
J’ai tout abandonné, etje suis entré dans le Sanctuaire du Gourou.
Nanak, mon inquiétude est partie etj’ai trouvé la Paix. (4-61-130)
Gauri M.5
Méditer sur Lui permet d’écarter toute peine,
Et lejoyau du Nom vient s’enchâsser dans l’esprit, (l)
Médite, ô mon esprit, sur l’Evangile d’un tel Seigneur.
Avec leur langue, les Saints récitent Son Nom.(l-Pause)
A part l’Unique Purusha, il n’y en. a pas d’autre.
Son regard apporte toujours la Paix. (2)
Traite en ami l’unique Purusha, le Seigneur,
Et inscris dans ton esprit le Verbe de l’Unique Purusha, (3)
Le Seigneur s’est répandu partout,
Et Nanak chante les Louanges du. Seigneur qui connaît les secrets. (4-62-131)
Gauri M.5
La peur remplit tout le monde,
Seul n’est pas apeuré celui qui s’appuie sur le Nom. (1)
Il ne se trouvejamais affligé par la peur,
Parce qu’il n’agit que d’après Ta Volonté. (l-Pause)
On se trouve affligé de peine et on suit le circuit du va-et-vient,
Seul trouve la Paix celui qui reconnaît le Seigneur. (2)
L’océan de feu est en rage, la Maya s’est répandue partout.
Mais les hommes qui trouvent le Vrai Gourou sont toujours calmes et tranquilles. (3)
Protège-moi, O Préservateur,
Nanak, je ne suis qu’une créature sans secours. (4-63-132)
1. Litt. sur l’image du Gourou. Mais d’après la religion Sikh le Verbe est le Gourou.
K
[230]
Gauri M.5
Par Ta grâce, O Seigneur, on médite sur le Nom,
Par Ta grâce, on parvient à la cour. (l)
A part Toi, O Seigneur Suprême, il n’y en a pas d’autre.
Par Ta grâce, on gagne toujours la Paix. (l-Pause)
Quand Tu es dans mon esprit la peine s’en va.
Par Ta grâce on se dépouille du doute et de la peur. (2)
O Seigneur, Tu es Transcendant et Sans-limite,
Tu connais les secrets intérieurs de tous. (3)
Nanak, je supplie mon Vrai Gourou,
De recevoir le Trésor du Nom. (4-64-133)
Gauri M.5
Comme la cosse sans la graine,
La bouche est vide sans le Nom du Seigneur. (1)
O frère médite toujours sur le Nom du Seigneur,
Dépourvu du Nom, vraiment détestable est le corps,
Le corps qui va s’abandonner aux mains du Yama. (l-Pause)
Sans le Nom ton destin restera morne, sans éclair.
Sans l’Epoux, où est le Sohag (heureuse vie conjugale)? (2)
Celui qui oublie le Nom et s’attache à la Dualité,
N’assouvit aucun de ses désirs. (3)
O Seigneur accorde-moi Ton Don,
Que Nanak contemple jour et nuit le Nom. (4-65-134)
Gauri M.5
Tu es Tout-Puissant, Tu es mon Seigneur,
Tout coule de Toi, Tu connais les secrets intérieurs. (1)
Tu es Parfait, O Transcendant Seigneur, Tu es le refuge de Ton serviteur.
Des milliards de gens trouvent leur libération dans Ton Refuge. (l-Pause)
Toutes les créatures sont Tiennes,
De Ta grâce découlent les conforts. (2)
Tous les événements n’arrivent que selon Ta Volonté,
Celui qui comprend Ta Volonté se joint au Vrai. (3)
Aie pitié, O Seigneur, accorde Ton Don,
Que Nanak puisse méditer sur le Trésor de Ton Nom. (4-66-135)
Gauri M.5
Par chance on aperçoit Son Darshna.(aperçu),
En vérité seul celui qui reçoit Son apercu s’attache au Nom du Seigneur. (l)
Celui qui enchâsse le Seigneur dans son esprit, le Nom,
(Il) ne souffre pas de peine même en rêve. (l-Pause)
Dans l’esprit du Serviteur se trouvent tous les trésors;
En sa compagnie s’écarte en un moment toute la souffrance. (2)
La gloire du Serviteur du Seigneur est indescriptible.
Le Serviteur demeure dans la Présence du Seigneur. (3)
Aie pitié, O Seigneur, entends ma supplication,
Et accorde à Nanak la poussière qui est sous les Pieds de Ton Serviteur. (4-67-136)
Gauri M.5
En méditant sur Dieu, le démon :intérieur s’en ira,
Et ton esprit sera béni de l’éternelle Béatitude. (l)
O mon esprit, ne médite que sur le Nom de l’Unique.
Cette méditation réconfortera ton âme. (l-Pause)
Jour et nuit récite l’Eloge du Seigneur, le Sans-limite,
Selon le conseil du Parfait Gourou. (2)
Passe-toi d’autres efforts et confie-toi à l’Appui de l’Unique,
Et ainsi tu dégusteras la vraie friandise de Nectar. (3)
Seules franchissent l’épouvantable océan
Les personnes qui, Nanak, reçoivent le miséricordieux Regard du Seigneur. (4-68-137)
Gauri M.5
Dans ton esprit, contemple les Pi eds-lotus du Seigneur,
Et rencontre le Parfait Gourou; ainsi tu gagneras ton émancipation. (l)
O frère, chante la gloire du Seigneur,
Au sein de la société dçs Saints, contemple le Nom du Seigneur. (l-Pause)
Par chance on acquiert le corps humain.
Il (corps) devient acceptable dès qu’on reçoit du Gourou le passe-tout du Nom. (2)
En méditant sur le Seigneur, on gagne le Parfait Etat,
Tous les doutes s’écartent dans la société des Saints. (3)
Où que je regarde j’aperçois le Seigneur.
Et Nanak, esclave du Seigneur, cherche Son sanctuaire. (4-69-138)
Gauri M.5
Je me sacrifie au Darshna du Gourou,
Je ne vis que par la récitation de Son Verbe. (l)
O Transcendant Seigneur, O Parfait Gourou-Dieu,
Montre Ta Miséricorde et mets-moi à Ton service.
J’enchâsse les Pieds-lotus du Gourou dans mon coeur et dans mon esprit, (l-Pause)
Et je rends mon corps, mon âme et ma richesse au Gourou, le soutien de la vie.(2)
Ainsi ma vie à été bénie et est devenue acceptable,
Et j’aperçois le Gourou, le Transcendant Seigneur, près de moi. (3)
Par chance on obtient la poussière qui est sous les Pieds des Saints,
Et en rencontrant le Gourou, Nanak, on est épris de l’Amour du Seigneur. (4-70-139)
Gauri M.5
On s’occupe de mauvais actes, [GG-194]
Mais on fait semblant d’être pur.
A la cour du Seigneur, une telle personne se trouve ligotée comme un voleur. (1)
Celui qui contemple le Seigneur Lui appartient,
Lui, le Seigneur s’est répandu partout, dans l’eau, dans l’océan et dans le ciel. (l-Pause)
Le poison est au-dedans, mais de la bouche coule l’ambroisie,
Pareille personne se trouve ligotée chez le Yama et souffre des coups. (2)
Caché du monde on commet de mauvaises actions,
Cependant en un moment tout se révèle au monde. (3)
Celui qui est pur en dedans et est imbu du Nom,
Nanak, il reçoit la Bénédiction de Dieu, le Seigneur. (4-71-140)
K
[232]
Gauri M.5
La couleur de l’Amour du Seigneur, une fois acquise, ne se fane plus,
Mais seul en reçoit celui à qui la Parfait Gourou accorde la compréhension. (l)
Celui qui est imbu de l’Amour du Seigneur devient pur et vrai.
Il gagne la couleur rouge vif, voire, il est a l’image du Seigneur. (l-Pause)
Celui qui chante l’éloge du Seigneur au sein de la société des Saints,
(Il) acquiert la couleur permanente, qui ne se fane plus. (2)
Sans la méditation sur le Seigneur, on ne gagne pas la paix,
Comme la Maya, tous les autres amours sont éphémères. (3)
Les gens imbus de l’Amour du Gourou sont toujours heureux,
Nanak, le Gourou est Miséricordieux envers eux. (4-72-141)
Gauri M.5
Par la méditation sur le Seigneur, on se dépouille des péchés,
Et dorénavant on demeure dans lajoie, la paix et la béatitude. (l)
Les Serviteurs du Seigneur se confient à Lui,
Ils méditent sur le Seigneur et toute leur inquiétude s’écarte. (l-Pause)
Dans la congrégation des Saints, il n’y a ni doute ni peur,
On y chante jour et nuit les louanges du Seigneur. (2)
Dans Sa Miséricorde le Seigneur brise les entraves de Ses Serviteurs,
Et leur accorde l’appui de Ses Pieds-lotus. (3)
Donc, Nanak, leur esprit obtient la foi
Et ils boivent àjamais la pure Ambroisie de Sa Gloire. (4-73-142)
Gauri M.5
Celui dont l’esprit s’attache aux Pieds du Seigneur,
Son doute, sa misère et sa souffrance s’en vont. (1)
Parfait est le marchant qui fait le commerce du Trésor du Seigneur,
Et celui à qui est accordée Sa Bénédiction est le vrai héros. (l-Pause)
Ceux à qui appartient la grâce du Maître,
Eux seuls se mettent aux Pieds du Gourou. (2)
Ilsjouissent de lajoie, du soulagement, et de la béatitude,
Et en méditant sur le Seigneur, ils demeurent dans la béatitude suprême. (3)
Dans la congrégation des Saints ils gagnent le capital du Nom.
Et, Nanak, le Seigneur termine leur affliction. (4-74-143)
Gauri M.5
La méditation permet de dissiper les afflictions,
Et on finit à enchâsser dans l’esprit les Pieds-lotus du Gourou.(l)
Des milliards de fois récite le Nom du Seigneur,
Et bois l’Ambroisie du Nom, ô ma chère langue. (l-Pause)
On se procure ainsi l’équilibre, lajoie et le confort,
La méditation t’apportera la béatitude suprême. (2)
(Les Serviteurs du Seigneur) perdent leur luxure, leur colère, leur avarice et leur ego,
Et, dans la congrégation des Saints, ils se dépouillent de leurs péchés. (3)
Accorde-moi Ta Miséricorde, O Miséricordieux,
Et accorde à Nanak la poussière qui est sous les Pieds des Saints. (4-75-144)
Gauri M.5
Le Seigneur nous accorde la nourriture et les vêtements, [CG-195]
L’indolence envers Lui n’est pas digne de nous. (l)
Celle (l’âme) qui oublie son Epoux et s’attache à une autre amour,
[233]
Gauri M.5
On mange les dons du Seigneur et on s’habille des dons du Seigneur, mais on ne l’avoue pas,
On reste toujours sous la surveillance des courriers du Yama.( 1)
On n’a pas foi en Dieu qui accorde le corps et l’âme,
Et on erre à travers des milliards d’existences et de naissances. (l -Pause)
Telle est la conduite de l’adorateur de la Maya,
Tout ce qu’il fait est toujours mauvais. (2)
Il oublie même le Seigneur
Qui lui a accordé l’âme, le corps et l’esprit. (3)
Innombrables sont ses péchés; on ne peut les énumérer.
Nanak, on peux traverser seulement par la grâce de l’Océan de Miséricorde. (4)
O Seigneur, je ne cherche que Ton sanctuaire,
Brise mes entraves pour que je puisse traverser l’océan par Ton Nom.(l-Pause 2e-78-l47)
Gauri M.5
Celui qui Le prend comme Ami, même par intérêt,
Le Seigneur lui accorde aussi la richesse et la libération. (l)
Que tous Le prennent comme Ami;
Nul ne retourne bredouille de Sa Porte. (l-Pause)
Celui qui enchâsse le Seigneur dans son coeur, même pour son propre avantage,
Le Seigneur écarte sa douleur, sa maladie. (2)
Celui dont la langue s’habitue à réciter le Nom du Seigneur,
(Il) trouve réglées toutes ses affaires. (3)
Des milliards de fois Nanak se sacrifie au Seigneur,
Fécond est Son Darshna; le Seigneur soutient l’Univers. (4-79-148)
1. Litt. Le chien . n ’
L 2. Trahir quelqu’un après avoir partagé son sel était la pire trahison.
[234]
Gauri M.5
Des milliards d’entraves s’écartent en un moment de la route de celui
Qui dans l’assemblée des Saints prête l’oreille à Son Evangile. (1)
Il déguste l’Essence du Maître, au goût de l’Ambroisie,
Et quand il médite sur les Pieds du Seigneur, sa faim et sa soif s’en vont . (l-Pause)
On gagne l’émancipation et on trouve le Trésor de la paix,
Si l’on transforme son coeur en demeure du Seigneur. (2)
Médecine, charmes, jargon de magie; tout cela c’est comme de la cendre,
Enchâsse plutôt le Créateur dans ton coeur. (3) [GG-196]
Dépouille-toi des doutes et contemple le Seigneur,
Nanak, c’est cela l’éternelle religion. (4-80-149)
Gauri M.5
Le Seigneur dans Sa Miséricorde nous unit avec le Gourou,
Grâce au pouvoir du Gourou on ne souffre aucune peine. (1)
En méditant sur Lui, on franchit l’Epouvantable océan.
Dans le Refuge du vaillant (Gourou) se déchirel’écrit du Yama. (l-Pause)
Le Vrai Gourou m’a accordé le Mantra du Nom du Seigneur,
Grâce à cela toutes mes affaires se sont réglées . (2)
Méditation, austérité, maîtrise de soi et parfaite gloire:
On gagne tout cela quand le Bienfaisant Gourou, le Maître, accorde Sa Miséricorde. (3)
Par le Gourou on se dépouille de l’ego, et de l’attachement
Et, Nanak, on aperçoit le Seigneur, qui s’est répandu partout. (4-81-150)
Gauri M.5
Un aveugle est meilleur qu’un dépravé et un vicieux’,
Au moins, remplie de tristesse, l’aveugle se souvient du Nom du Seigneur. (1)
Tu es la gloire de Ton serviteur, O Seigneur. .
L’attirance de la Maya amène l’homme vers l’enfer. (l-Pause)
Dans le piège de la peine on récite le Nom,
Mais un dépravé, enivré du vice, ne trouve pas de refuge. (2)
Celui qui s’attache aux Pieds-lotus du Seigneur,
(Il) ne jouit d’aucun autre confort. (3)
Médite à jamais sur le Seigneur, Dieu,
Nanak, c’est ainsi que tu rencontreras le Connaisseur des secrets intérieurs. (4-82-151)
Gauri M.5
Jour et nuit nous restons en compagnie des voleurs de grand chemin,
Par Sa Miséricorde le Seigneur nous protège d’eux. (1)
Chacun doit jouir de l’Ambroisie du Nom,
Du Seigneur, qui est Parfait et Tout-Puissant. (l-Pause)
L’océan du monde est en flammes,
Mais le Seigneur, en un moment, nous fait franchir cet océan.(2)
Innombrables sont les entraves, on est incapable de les briser,
Mais en méditant sur le Nom, on gagne le fruit de l’Emancipation. (3)
Ni astuce, ni habileté ne peut nous gagner quoi que ce soit,
Accorde Ta Miséricorde à Nanak, qu’il chante Ton Eloge. (4-83-152)
Gauri M.5
Si l’on obtient le Trésor du Nom,
Même si l’on parcourt le monde, on se sent épanoui. (l)
On chante les louanges du Seigneur par hasard,
Mais on n’en tire profit que par la grâce du Seigneur. (l-Pause)
Enchâsse dans ton coeur les Pieds du Seigneur, [CG-197]
Avec ce radeau tu traverseras l’évouvantable océan (de. la vie).(2)
Demeure au sein de la société des Saints,
Alors tu jouiras de l’éternelle béatitude et tu ne souffriras plus de peine. (3)
Avec amour célèbre le culte et médite sur le Trésor des Excellences.
Ainsi, Nanak, on gagne l’honneur à la cour du Seigneur. (4-84-153)
Gauri M.5
Mon Ami, le Seigneur, se trouve partout, dans l’eau, sur terre et dans l’espace.
Le doute s’écarte lorsqu’on chante les hymnes de Sa Gloire. (1)
Qu’on soit endormi ou éveillé, le Seigneur est près de nous et est notre Sentinelle,
En méditant sur Lui nous nous dépouillons de la peur du Yama. ( l-Pause)
Enchâsse dans ton coeur les Pieds du Seigneur,
Et ainsi se dissipera ta tristesse. (2)
Espoir, orgueil, pouvoir, richesse: l’Unique Seigneur est tout pour moi,
Mon esprit ne s’appuie que sur le Vrai Roi. (3)
Je suis extrêmement pauvre et sans ami, O Saints,
Mais, Nanak, le Seigneur me protège de Ses propres Mains. (4-85-154)
Gauri M.5
Purifie-toi, ente lavant par le Nom du Seigneur,
Pour cela la récompense est vraiment grande,
Plus grande même que la charité pratiquée pendant des’milliards d’éclipses’. (l-Pause)
Enchâsse les Pieds du Seigneur dans ton coeur,
Et tes péchés des naissances se dissiperont.
Dans l’assemblée des pieux on reçoit le fruit de l’Evangile,
Et alors on ne voit même pas la voie du Yama. (2)
En action, en parole et en pensée, appuie-toi toujours sur le Seigneur.
Tu trouveras ainsi ta libération du poison du monde. (3)
Par Sa grâce, Il m’a pris comme le Sien,
Et maintenant, Nanak contemple le Nom du Seigneur. (4-86-155)
Gauri M.5
Cherche le refuge de celui qui a réalisé le Seigneur.
Accroche-toi aux Pieds du Maître; ainsi seront en Paix ton corps et ton âme. (l)
Fais de ton coeur la demeure du Seigneur, le Destructeur de la peut,
Sinon tu gaspilleras dans la peur bien des naissances. (l-Pause)
Toutes les affaires de celui dont le coeur est la demeure du Seigneur se règlent. (2)
C’est Lui qui contrôle notre naissance, notre vieillesse,
Contemple untel Tout-Puissant avec chaque souffle et avec chaque morceau
(de nourriture). (3)
Lui seul est ton ami, ton parent, ton camarade.
Nanak, le Nom du Seigneur est ton seul soutien. (4-87-156)
l. D’après la mythologie des Hindous la charité pratiquée au moment de l’éclipse est très
propice.
L
[236]
Gauri M.5
A l’extérieur’ ils gardent le Seigneur dans leur coeur.
En rentrant chez-eux ils L’apportent avec eux. (l)
Le Nom du Seigneur est toujours près des Saints,
Leur corps, leur âme restent imbus de l’Amour du Seigneur. (l-Pause)
Par la Grâce du Gourou, on traverse l’océan,
Et on se lave des péchés des naissances. (2)
On gagne la gloire, la sagacité, par le Nom du Seigneur,
Tel est le Mantra du Parfait Gourou. (3)
Dans ton esprit, médite sur les Pieds-lotus du Seigneur,
Nanak, vis en reconnaissant le Pouvoir du Seigneur. (4-88-157)
Gauri M.5
Béni est le lieu ou l’on chante les louanges du Seigneur.
Un tel lieu est béni par le Seigneur qui lui accorde la paix et lajoie. (l-Pause)
Triste est l’endroit où l’on ne se souvient pas du Seigneur,
Mais l’endroit ou l’on chante l’Eloge du Seigneur jouit de milliards dejoies. (l)
Si on oublie le Seigneur on est affligé par la peine,
Le service du Seigneur écarte le Yama. (2)
Vraiment fortuné et aussi en équilibre est le lieu (coeur),
Où l’on ne médite que sur le Nom du Seigneur. (3)
Où que j’aille, le Seigneur est toujours près de moi.
Nanak, par Sa grâce, j’ai rencontré le Seigneur, le Connaisseur des secrets intérieurs.
(4-89-158)
Gauri M.5
Le mortel qui médite sur le Seigneur,
Qu’il soit analphabète ou lettré, gagne le plus haut état (rang). (1)
Dans l’assemblée des Saints, occupe-toi de la contemplation du Seigneur,
Car, excepté le Nom, éphémère et fausse est la richesse du monde. (l-Pause)
Beauté, sagacité, habilité: seul pourrait en posséder celui
Qui se soumet à la Volonté du Seigneur. (2) [GG-198]
Acceptable est l’existence dans le monde de celui
Qui s’aperçoit de Son Seigneur dans chaque coeur. (3 ï
Nanak, il est vraiment fortuné celui
Dont l’esprit se met aux Pieds du Seigneur. (4-90-159)
Gauri M.5
L’égoïste ne reste point dans la compagnie du serviteur du Seigneur,
Celui-là est alléché par le vice, tandis que celui-ci s’attache à l’Amour du Seigneur. ( l -Pause)
Leur association est impossible, c’est comme si
Quelqu’un d’inexpérimenté essaie de chevaucher une jument parée,
Ou si un eunuque veut faire l’amour à une femme. (l)
Peut-on traire un boeuf, même si on lui met une longe?
Avec une vache comme monture, peut-on chasser un lion? (2)
Peut-on célébrer le culte d’un mouton de la même manière que celui de la vache Elyséenne?
Peut-on faire du commerce sans capital? (3)
Nanak, dans ton esprit contemple le Nom du Seigneur
Et médite sur le Seigneur, ton Ami. (4-91-160)
L
[237]
Gauri M.5
O frère, un tel intellect peut s’appeler pur et ferme
Qui t’amène à boire l’Ambroisie du Nom. (1)
Que les Pieds du Seigneur soient ton appui,
Et ainsi tu trouveras la libération du circuit du va-et-vient. (l-Pause)
Pur est le corps dans lequel ne naît pas de péché,
Et qui, par la grâce de l’Amour du Seigneur, gagne la gloire. (2.)
Dans l’assemblée des Saints les vices s’écartent,
C’est la plus grande bénédiction que tu puisses recevoir. (3)
Ceux qui sont imbus de l’Amour du Seigneur,
Nanak, ils cherchent la poussière sous les Pieds des Saints. (4-92-161)
Gauri M.5
Je suis tellement épris de mon Seigneur,
Qu’Il m’a uni à Lui-même,
Etje suis donc le plus fortuné. (l-Pause)
Comme la Mariée se réjouit en apercevant son Epoux,
Le Serviteur du Seigneur vit en récitant le Nom du Seigneur. (’ 1)
Comme la mère s’épanouit en apercevant son fils,
De même le Serviteur du Seigneur se tisse (se confond) avec le Seigneur. (2)
Comme l’avare se régale de sa richesse,
De même le Serviteur du Seigneur s’attache aux Pieds-lotus du Seigneur. (3)
Ne m’abandonne pas, O Seigneur, même un moment,
Tu es le soutien de Nanak. (4-93-162)
Gauri M.5
Celui qui s’accoutume à l’Elixir du Nom,
A l’esprit percé par l’Amour des Pieds-Lotus du Seigneur. (l-Pause)
Tous les autres goûts ne sont rien,
Dépourvu du Nom, le monde est sans fruit. (1)
Lui-même, le Seigneur, nous sortit du puits ténébreux.
Merveilleux est Son éloge, de même que Sa gloire. (2)
Dans les forêts, dans la végétation, dans les trois mondes, le Seigneur s’est répandu partout,
Le Seigneur Lui-même est le feu (de Maya); le Miséricordieux est près de tous. (3)
Nanak, seule est pure et excellente la parole
Qui est approuvée par le Créateur et Lui est acceptable. (4-94--163)
Gauri M.5
Tous les jours baigne-toi dans la Piscine (Nom) du Seigneur,
Agite bien et bois l’Ambroisie du Seigneur. (l-Pause)
Le Nom du Seigneur est l’eau pure.
Fais-y des ablutions; et toutes tes affaires se règleront. (l)
Dans l’assemblée des Saints on parle du Maître, [CG-199]
Et les péchés de milliards de naissances se dissipent. (2)
Les Saints récitent le Nom du Seigneur et sont toujours en Paix,
Leur corps, leur âme, sont imbus de Béatitude. (3)
Celui qui a gagné le Trésor des Pieds du Seigneur,
Le Serviteur Nanak se sacrifie à lui. (4-95-164)
Gauri M.5
Occupé-toi de tels travaux que la crasse (des péchés) ne te touche point,
Et que ton esprit reste éveillé dans les Chants du Seigneur, (l-Pause)
[238]
1. Litt. la barbe: D’après Gopal Singh il s’agit de la barbe de Sulhi Khan qui s’opposait au Guru
Arjan. Pourtant Sulhi Khan tomba dans un four à briques et y brûla.
2. Litt. meurt d’une peine aigüe.
3. Il s’agit du mémorandum que les adversaires du Gourou présentèrent à l’Empereur Akbar.
Ils ne purent soutenir la vérité de ce mémorandum-là.
J
[239]
Gauri M.5
Douce est pour moi la Poussière sous les pieds des Saints.
J’en ai reçu car ainsi était écrit mon sort (destin). (l-Pause)
Mon esprit était taché par la graisse d’ego, [CG-200]
Mais il s’est nettoyé par la Poussière sous les pieds des Saints. (l)
Même si l’on se lave le corps avec beaucoup d’eau,
On ne se dépouille pas de la crasse et le corps ne devient pas pur. (2)
Mais si l’on rencontre le Vrai Gourou, le Bienfaisant,
Alors, en méditant sur Lui, on écarte la peur de la mort. (3)
Délivrance, jouissance, voie de vie: le Nom du Seigneur inclut tout.
Chante donc, Nanak, avec amour l’éloge du Seigneur. (4-100-169)
Gauri M.5
Les Serviteurs du Seigneur atteignent le plus haut état de vie,
Quand on les rencontre l’âme s’épanouit. (1)
O mon esprit, entends (avec tes oreilles) le Verbe du Seigneur,
Et tu entreras en paix à la Porte du Seigneur. (l-Pause)
Contemple le Seigneur tous les jours,
Nanak, tu seras heureux en Sa Présence. (2-101-170)
Gauri M.5
J’ai obtenu la Paix par le Gourou-Dieu,
Toutes mes maladies et mes péchés se sont dissipés, ô frère. (l-Pause)
Avec ta langue récite toujours le Nom du Seigneur,
Alors tes malaises s’écarteront et tu gagneras ta délivrance. (1)
Contemple les mérites infinis du Transcendant Seigneur.
On obtient le salut au sein de la société des Saints. (2)
Chante à jamais les louanges du Seigneur, le Pur Immaculé,
Alors les malaises se détruisent et on trouve le Salut. (3)
En action, en parole et en pensée contemple le Seigneur,
Et, Nanak, cherche toujours Son sanctuaire. (4-102-171)
Gauri M.5
Le Gourou-Dieu a ouvert mes yeux,
Mon doute n’existe plus et le Seigneur a accepté mon service. (Il-Pause)
Le Seigneur, le Donateur de joie, a sauvé mon fils de la variole’,
Le Transcendant Seigneur a montré Sa Miséricorde. (l)
Nanak, seul vit celui qui médite sur le Nom,
Dans l’assemblée des Saints, il boit l’Ambroisie du Maître. (2-103-172)
Gauri M.5
Béni est leur front, bénis sont leurs yeux,
Bénis sont les Dévots qui T’adorent, O Seigneur! (l)
Comment peut-on trouver la Paix sans le Nom?
Avec ta langue, récite l’éloge du Nom du Seigneur. (l-Pause)
Nanak, je me sacrifie à ceux
Qui méditent sur le Seigneur, (le Maître au-dessus des sens). (12-104-173)
1. A cette époque le Gourou Hargobind, encore un enfant, fils du Gourou Arj an, fut affligé de
la variole.
[240]
Gauri M.5
Tu es mon Conseiller, tu es toujours avec moi,
Toi seul prends soin de moi. (1)
Mon Seigneur me secourt ici et là-bas aussi.
O frère, Il protège l’honneur de Son Serviteur. (l-Pause)
Lui seul est au-delà du monde, et ce monde est en Son Pouvoir,
O mon âme, médite jour et nuit sur Lui, le Maître. (2)
Il est honoré, il est acceptable à Ta Cour et il reçoit le cachet de la Vérité,
Celui qui reçoit l’ordre du Seigneur. (3)
Le Seigneur est Bienfaisant et nourrit tout le monde,
Nanak, contemple à jamais le Nom du Seigneur. (4-105-174)
Gauri M.5
Le Vrai Gourou a accordé Sa Miséricorde,
Et mon esprit est la demeure du Seigneur, qui soutient le monde. (1)
La méditation sur le Seigneur apporte toujours la Paix, [GG-201]
Mais il n’arrive que par la Miséricorde du Seigneur, le Vrai Roi. (l-Pause)
Nanak, il est bien fortuné,
Celui qui médite sur le Nom de l’Eternel Epoux. (2-106)
Gauri M.5
Le Brahmine étend son Dhoti1 et s’accroupit dessus,
Mais comme un âne il met tout dans son estomac. (1)
Sans (bonnes) actions on ne trouve point la délivrance,
Le salut, on le gagne par la méditation sur le Nom. (l-Pause)
Il (le Brahmine) se baigne, s’oint de Tilak et célèbre le culte,
Mais il profère aussi des menaces et demande la charité. (2)
D’une parole douce, il récite les Védas,
Mais il ne se prive pas d’escroquerie. (3)
Nanak, celui à qui est accordée Sa Miséricorde,
Son coeur est pur et (il) contemple le Seigneur. (4-107)
Gauri M.5
Ayez foi et restez en équilibre, ô chers Serviteurs du Seigneur,
Le Vrai Gourou a réglé toutes vos affaires. (l-Pause)
Le Seigneur détruit tous vos ennemis et adversaires,
Et le Créateur protège l’honneur de Ses serviteurs. (1)
Alors les rois, les empereurs, sont tous à vos ordres
Et vous buvez le Nectar de la Grande Essence. (2)
N’ayez point peur et méditez sur le Maître,
Et dans l’assemblée des Saints accordez aux autres le don de la méditation. (3)
Nanak cherche le Refuge de Dieu, qui connaît les secrets intérieurs,
Et il (Nanak) a pris l’appui du Suprême Seigneur. (4-108)
Gauri M.5
L’homme imbu de l’Amour du Seigneur n’est pas brûlé par le feu,
Il est hors de la fourberie de la Maya,
Aussi, ne se noie-t-il pas dans l’eau,
Gauri M.5
On gagne le mérite de se baigner (aux lieux sacrés) des milliards de fois,
Ce mérite équivaut à des milliards de charités,
Si le Seigneur vient à habiter l’esprit. (l)
Ceux qui chantent l’éloge du Seigneur sont purs et immaculés,
Et on se dépouille des péchés en cherchant le Refuge du Seigneur, le Bienfaisant.(l-Pause)
On gagne le mérite des austérités,
On gagne des profits et on trouve exaucés tous ses désirs,
Si la langue récite le Nom du Seigneur. (2)
, On peut dire qu’on a fait discours des Védas, des Smritis,
Qu’on a compris les mystères du Yoga et qu’on partage les conforts des Sidhas
Lorsqu’on récite le Nom et que l’esprit s’apaise auprès du Seigneur. (3)
Insondable est la Sagacité du Seigneur, vraiment sans limite et hors de compréhension,
(La compréhension vient) quant on récite le Nom et qu’on réfléchit sur Lui dans son esprit.
Nanak supplie le Seigneur pour le don de Sa Miséricorde. (4-111)
[242]
Gauri M.5
En récitant le Nom, j’ai trouvé la Paix,
Et j’ai enchâssé dans mon esprit les Pieds du Gourou. (l)
Le Gourou-Dieu, le Suprême Seigneur, est Parfait,
En méditant sur Lui, mon esprit est en équilibre. (l-Pause)
Jour et nuit je contemple le Nom du Suprême Gourou.
Ainsi se sont réglées toutes mes affaires. (2)
Avec Son Darshna, mon esprit est devenu calme,
Et les péchés des naissances se sont écartés . (3)
Nanak, dès maintenant de quoi et de qui ai-je peur,
Lorsque le Seigneur, Lui-même, protège l’honneur de Son Serviteur? (4-112)
Gauri M. 5
Le Seigneur secourt Son Serviteur,
Il le garde et le nourrit comme le père et la mère nourrissent leur enfant. (1)
On se sauve en cherchant le Sanctuaire du Seigneur,
Il est la Cause Primordiale; Il nous fait tous agir. (l-Pause)
Maintenant que le Seigneur, le Créateur, habite mon esprit,
La peur s’est écartée et mon âme est dans la Béatitude. (2)
Lui, le Seigneur, dans Sa Miséricorde, sauve Ses Serviteurs,
Et les péchés de leurs naissances s’écartent. (3)
Personne ne peut dire la gloire du Seigneur,
Nanak, cherche donc toujours Son sanctuaire. (4-113)
Gauri M.5
O Seigneur aux Bras Puissants, Tu es courageux sans limite,
Tu es l’Océan de Paix,
Je suis tombé dans la fosse, retire m’en par Ta main. (l-Pause)
Mes oreilles sont incapables d’entendre, mes yeux sont sans lustre,
Je suis lépreux, sans pieds, affligé de peine,
Etje supplie à Ta Porte. (1)
Tu soutiens les pauvres, les sans-abris,
Tu es Bienfaisant, mon Ami, mon Père, ma Mère.
Nanak enchâsse Tes Pieds dans son coeur
Parce que Tu donnes la possibilité aux Saints de franchir
l’épouvantable océan. (2-2-1 15)
[243]
Gauri Bairagan M. 5
(En mesure du chant de Rahoé’ )
1. Un chant folklorique.
[244]
Gauri M.5
Dans mon esprits est éveillé l’amour pour rencontrer le Seigneur,
Je me mets à Ses Pieds et Le supplie:
Puisse-je, par chance, rencontrer les Saints. (l-Pause)
Je Lui fais offrande de mon esprit et de ma richesse,
J’ai abandonné toutes les habiletés.
Celui qui me raconte l’Evangile du Seigneur,
Je le suisjour et nuit absorbée dans l’amour. (l)
Quand pousse le germe du Karma antérieur,
On rencontre le Purusha, à la fois Ascète et Viveur.
En Le rencontrant, mon ignorance s’est écartée,
Nanak, je suis éveillée après l’assoupissement des naissances. (2-2-119)
Gauri M.5
Sors (du nid de la Maya), ô oiseau,
Médite sur le Seigneur; la méditation sera tes ailes.
Cherche le Sanctuaire du Gourou-Saint, et garde précieusement dans ton coeur le
Nom-Joyau du Parfait Seigneur. (l-Pause)
L’illusion du monde est comme un puits,
On y trouve la boue de la soif des plaisirs,
Et vraiment traître est le piège de l’attachement.
Dieu, le Gourou du monde, c’est Lui qui brise toutes les entraves,
O frère, agenouille-toi aux Pieds-Lotus du Seigneur. (l)
Aie pitié, O Seigneur du monde, mon Maître, mon Amour, Appui des orphelins,
et entends ma supplication.
Prends-moi par la main, O Seigneur de Nanak,
Parce que le corps et l’âme T’appartiennent. (2-3-120).
Gauri M.5
Mon esprit récite le Nom pour avoir Son Darshna,
Assoiffée de Son Darshna, j’ai eu l’espoir etje me souviens de Lui, jour et nuit.
Y a-t-il un Saint qui me rejoindra au Seigneur? (l-Pause)
Je sers Ses Esclaves, je Le supplie de bien des façons.
J’ai pesé tous les conforts; sans le Darshna du Seigneur, tout est vain. (l)
Par la grâce du Gourou-Saintj’ai chanté l’Eloge de l’Océan des vertus,
Et mon circuit de naissance et de mort s’est terminé.
[245]
Gauri M.5
Si grande est ma familiarité avec le Seigneur,
Que, dans Sa Miséricorde, le Bien-Aimé m’a emmené au Vrai Gourou. (l-Pause)
Où que je regarde, je n’aperçois que Toi, j’en suis sûr.
A qui d’autre dois-je adresser ma prière.
Lorsque le Seigneur Lui-même y prête Son oreille? (l)
Mon doute s’en est allé, le Gourou a brisé mes entraves,
Etje suis béni de Paix et de Béatitpde.
Ce qui doit arriver arrive touj ourst; où donc est la peine ou le plaisir? (2)
L’Univers, toutes les régions de l’espace, tout est soutenu par l’Unique, le Seigneur.
En écartant le voile, le Gourou me l’a révélé.
Les neuf trésors du Nom se trouvent à un endroit (dans l’esprit).
Pourquoi doit-on donc aller les chercher en-dehors? (3)
Du même or on (l’orfèvre) modèle différents dessins,
Le Seigneur a créé bien des variétés a partir de la même matière.
Nanak, le Gourou a dissipé mon doute,
Ainsi l’essence se mêle a l’Essence-suprême. (4-2-123)
K
[246]
Gauri M.5
Les jours de la vie s’amoindrissent, va rencontrer le Gourou,
Range donc tes affaires. (l-Pause)
Mes Camarades, je vous supplie,
C’est l’opportunité de servir les Saints.
Ici, dans le monde, gagne le profit du Nom; là-bas tu jouiras de la Béatitude.
Ce monde est plein à déborder des péchés et du doute,
Seuls les Sages-en-Dieu franchissent cet océan. (1)
Celui que le Seigneur éveille et à qui Il donne à boire l’Ambroisie du Nom vient a
comprendre cet ineffable Katha (discours). (2)
Fais du commerce du Nom, le but de ton séjour dans le monde.
Et le Seigneur viendra habiter ton esprit, par la grâce du Gourou.
Dans ton esprit cherche la demeure du Seigneur,
Ainsi tu gagneras l’Equilibre et la Paix et ton circuit du va-et-vient se terminera. (3)
Tu connais les secrets intérieurs, O Créateur,
Exauce le désir de mon esprit,
Nanak, Ton Esclave, ne demande que cette faveur,
Que je devienne la poussière qui est sous les pieds de Tes Saints. (4-3-124)
Gauri M.5
Sauve-moi, O mon Père, mon Seigneur,
Je suis sans mérite, tous les mérites sont à Toi. (l-Pause)
Les cinq désirs belliqueux sont contre moi, un pauvre;
K
[247]
Gauri M.5
Sans Ta grâce, qui peut Te faire plaisir?
En apercevant Ta Beauté, tout le monde est fasciné. (l-Pause)
Dans le paradis, dans les régions infernales, dans ce monde, dans l’univers,
L’Unique Purusha s’est répandu partout et anime tout.
Les paumesjointes tout le monde T’appelle, le Seigneur,
Et requiert Ta Miséricorde. (1)
On T’appelle le Purificateur des pécheurs,
Tu accordes la joie, Tu es sans-tache, parangon de Paix.
La sagesse, la méditation, la gloire,
Nanak, le discours avec Tes Saints inclut tout cela. (2-8-129)
1. Une plante qui produit la couleur rouge, mais la couleur se fane, donc c’est quelque
chose éphémère et sans valeur.
K
[248]
Gauri M.5
Mon Amour, mon Bien-Aimé, accorde-moi Ton Darshna,
Ce que Tu veux arrive toujours. (l-Pause)
J’ai parcouru à travers des naissances etj’ai souffert la peine,
Grâce à Ta Miséricorde, j’ai reçu le corps humain,
Accorde-moi Ton Darshna, O mon Seigneur, mon Roi. (1)
Tout ce qui s’est passé est arrivé selon Ta Volonté, Ton désir,
Nul autre ne peut rien faire.
Dans Ta Volonté, on s’attache à la Maya et on est égaré par le doute,
On est endormi et on ne s’éveille plus. (2)
Tu es le Maître de ma vie, mon Amour, Trésor de Merci,
Tu es Bienfaisant, prête l’oreille à ma supplication.
Je suis orphelin, sauve-moi, nourris-moi, O Père, O Seigneur. (3)
L’homme à qui Tu accordes Ton Darshna (aperçu) par l’amour des Saints,
Dans Ta Miéricorde Tu lui accordes la poussière qui est sous les pieds des Saints,
Nanak aussi T’en demande. (4-9-130)
Gauri M.5
Je me sacrifie a celui
Qui ne s’appuie que sur le Nom du Seigneur. (l-Pause)
Comment peut-on apercevoir la grandeur de ceux
Qui sont imbus de l’Amour du Seigneur?
La Paix, l’Equilibre, la Béatitude, ils en jouissent,
En bienfaisance nul autre n’est leur égal. (1)
Les gens qui sont assoiffés du Darshna du Seigneur,
On peut dire qu’ils sont ici (dans le monde) pour sauver le monde.
Celui qui cherche leur refuge traverse l’océan,
Et dans l’assemblée des Saints il trouve ses désirs accomplis. (2)
A leurs Piedsje trouve la vie,
Et je trouve la Béatitude dans leur assemblée.
O Seigneur, aie pitié de moi,
De sorte que mon esprit devienne la poussière qui est sous les Pieds de Tes dévots. (3)
Empire, beauté, jeunesse, tout ce que nous apercevons va se faner,
Nanak a donc gagné le Trésor du Nom qui reste toujours nouveau et pur. (4-10-131)
Gauri M.5
Je vins
Et le Vrai Gouroupour apprendre
me l’a révélé par le Verbe. (l-Pause) le vrai Yoga, [CG-208]
Au-dedans du corps humain sont les neuf régions du monde,
A tous moments je dois obéissance à ,Celui qui demeure dans cette Maison (corps).
Le conseil du Gourou ce sont mes boucles d’oreilles,
Dans mon coeurj’ai enchâssé le Seigneur, le Sans-forme. (l)
Les cinq Disciples’ sont ensemble et ils sont sous le contrôle d’un esprit (conscience),
Et les dix Errnites2 sont vraiment obéissants,
Ainsi je suis devenu Yogi, pur et immaculé, (2)
J’ai brûlé mon doute, et avec ses cendresj’ai enduit mon corps,
Et je ne vois que l’Unique Purusha; c’est ma voie, ma religion.
L
[249]
Gauri M.5
l. Une espèce de perdrix qui est connue pour regarder la lune pendant des heures.
K
[250]
Gauri M.5
O Gourou-Saint, tu’ es trempé de l’Amour du Seigneur. [OU-209]
O mon Bienfaiteur, tu es le scribe de mon destin, soutiens-moi et emmène-moi a ma
destinée. (l-Pause)
Tes secrets, nul autre que toi ne les connaît; tu es le Parfait Pumsha,
Je suis un humble orphelin, prends-moi dans ton Refuge et délivre moi de mon esclavage. (1)
Tes Pieds, c’est le Bateau par lequel on traverse l’océan de la vie.
Toi seul connais Ta Voie.
Celui que, dans Ta Miséricorde, Tu tiens auprès de Toi
(Il) traverse l’océan du monde. (2)
Ici et là-bas aussi, tout est dans ton Pouvoir, ô Gourou-Dieu,
Vraiment tout est dans tes Mains.
Donne-moi un tel trésor, O Gourou-Saint, qui me suivra. (3)
Je suis sans mérite, accorde-moi des vertus, afin que mon esprit contemple le Nom,
Par la Grâce du Gourou-Saint, Nanak a rencontré le Seigneur, le Dieu,
Son esprit et son corps sont tranquilles et assourvis. (4-14-135)
Gauri M.5
O Seigneur, j’ai atteint l’Equilibre spirituel car le Vrai Gourou est Miséricordieux
envers moi. (l-Pause)
Il a dénoué le noeud coulant de la Maya,
Il m’a fait Esclave et m’a mis au service des Saints,
Le Gourou m’a permis d’apercevoir le merveilleux Darshna,
Et maintenantje n’adore que le Nom. (l)
A mon esprit le Gourou a révélé la Sagesse divine,
Donc mon esprit s’est épanoui et la lumière y règne partout.
Ayant bu du Nectar-Nom mon esprit est calme et le doute s’est écarté. (2)
En suivant Sa Volonté j’ai trouvé tous les conforts,
Et la demeure de la peine et de la souffrance s’est détruite ,
Depuis que le Seigneur est satisfaiâ de moi,
Partout je n’aperçois que le Maître , le Tranquille. (3)
Rien ne vient ni ne va; tout n’est que le jeu du Seigneur, le Roi.
Nanak, le Maître est Inconnaissable, Inaccessible,
Ses dévots ne s’appuient que sur le Nom du Seigneur. (4-15-136)
Gauri M.5
Lui, le Seigneur, est Transcendant, le Parfait Maître.
O mon esprit, cherche Son sanctuaire.
Il a créé l’univers et toutes les régions,
Récité le Nom d’un tel Seigneur. (l-Pause)
O Serviteur du Seigneur, dépouille-toi de l’ego,
Comprends Sa volonté; le confort, la paix, seront à ta portée.
Accepte avec plaisir tout ce que le Seigneur vient à faire,
Dans lajoie et dans la tristesse ne contemple que l’Unique Purusha. (1)
En un moment le Seigneur sauve des milliards de pécheurs,
Et tout cela est accompli sans délai.
1. Ici au lieu de ’Tu’ le mot ’tu’ est utilisé. C’est pour distinguer le Gourou du.
Seigneur, Dieu. Bien qu’on attribue les mêmes qualités au Gourou et au Seigneur.
2. Aussi: Il m’a révélé tout en forme souhaitable.
[251]
K
[253]
Gauri M.5
Mon esprit, chante les Louanges du Seigneur,
Sers àjamais le Seigneur et médite sur Lui avec chacun de tes souffles. (l-Pause)
Dans l’assemblée des Saints, le Seigneur vient habiter l’esprit,
Et alors, l’angoisse, la peine, l’ignorance, le doute, tout s’écarte (l)
Celui qui, par la Grâce du Gourou-Saint, médite sur Lui,
(Il) n’est plus affligé par la tristesse. (2)
Celui à qui le Gourou accorde le Mantra du Seigneur,
(Il) se sauve du feu de la Maya. (3)
O Seigneur, accorde Ta Miséricorde à Nanak,
De sorte que le Nom vienne habiter son esprit. (4-7-145)
Gauri M.5
Avec ta langue récite le Nom de l’Unique.
Ici tu gagneras la Béatitude et là-bas aussi;
Il (le Nom) sera en compagnie de ton âme. (l-Pause)
Ainsi s’écartera le malaise qui provient de l’ego
Et, par la Grâce du Gourou, tu atteindras l’état de Rajyoga’. ( l)
Celui qui déguste l’Essence du Seigneur
Voit se réaliser tous ses désirs. (2)
Celui qui trouve le Seigneur, le Trésor de Paix,
(Il) ne s’égare plus et n’erre plus. (3)
Celui à qui le Gourou accorde le Nom,
Nanak, il perd toute sa peur. (4-8-146) [CG-212]
Gauri M.5
La peine afflige l’homme qui oublie le Nom du Seigneur,
En revanche celui qui, dans l’assemblée des Saints, contemple le Seigneur,
Celui-là acquiert le trésor des vertus. (l-Pause)
L’homme dont le coeur est ouvert a la Sagesse divine,
A entre les mains2 les neuf trésors et les dix-huit Sidhis3. (1)
K
[254]
Celui qui considère le Seigneur comme son Maître ne manque de rien. (2)
L’homme qui réalise le Créateur, le Seigneur,
(Il)jouit des conforts et des plaisirs. (3)
Nanak, celui dont la maison (coeur) est habitée par le Nom du Seigneur, le vrai Trésor,
En sa compagnie, on voit s’écarter la Tristesse. (4-9-147)
Gauri M.5
Tu t’enorgueillis tellement, bien que ton origine soit si humble,
Et tu t’accroches à tout ce qui est éphémère. (l-Pause)
Tu t’attaches à tout qui est défendu par les Védas, les Saints.
Comme un joueur, tu es en train de perdre au jeu de la vie,
Les désirs des sens te contrôlent et tu es leur esclave. (1)
Lui, le Parfait Seigneur, qui nourrit et aussi détruit toutes les créatures,
Tu es dépourvu de l’Amour de Ses Pieds-lotus.
Nanak a trouvé son émancipation par la grâce des Saints,
La grâce que le Seigneur lui a accordée dans Sa miséricorde. (2-10-148)
Gauri M.5
Je suis esclave de mon Seigneur;
Je ne subsiste que par Sa Charité. (l-Pause)
Tel est mon Maître, ô frères,
En un moment, Il crée ce qu’Il veut et aussi le pare. (1)
Je ne m’occupe que de tels travaux qui font plaisir au Seigneur,
Etje chante les chants de Son Eloge et de Ses Miracles. (2)
Je cherche le Refuge du Ministre du Seigneur (Gourou-Saint),
Quant je reçois son Darshna (aperçu) mon esprit se calme.(3)
L’Unique est l’appui et le soutien de Nanak,
L’esclave Nanak s’occupe du service du Seigneur. (4-11-149)
Gauri M.5
Y a-t-il quelqu’un qui puisse éloigner mon ego,
Et garder mon esprit de l’attachement à la Maya? (l-Pause)
L’homme est devenu ignorant, il cherche ce qui n’existe point,
La Nuit est ténébreuse; l’Aube comment va-t-elle naître? (1)
J’ai parcouru partout et je suis las,
Je me suis servi de bien des moyens pour Le chercher (mais en vain).
Nanak, le Seigneur m’a béni de Sa miséricorde etj’ai trouvé le Trésor dans l’assemblée des
Saints. (2-12-150)
Gauri M.5
O Seigneur, Tu es la Perle qui assouvit tous les désirs. (l-Pause)
Tu es Miséricordieux, Tu es Transcendant,
Méditer sur Toi apporte la paix. (l)
Tu es l’Etemel Purusha, au-delà de l’intellect,
En entendant Ton éloge, les milliards de péchés se détruisent. (2)
O Seigneur, Trésor de la Bienfaisance, aie pitié,
Que Nanak récite àjamais Ton Nom. (3-13-151)
Gauri M.5
O mon esprit, cherche la Paix dans le Sanctuaire du Maître, Dieu.
Le jour où l’on oublie le Seigneur, Donateur de la vie et des conforts,
Ce jour vraiment passe inutilement. (l-Pause)
Tu n’es venu que pour une Nuit,
Mais tu espère rester pendant des âges.
Les palais, la richesse, tout ce que tu vois n’est qu’une ombre éphémère.(l)
Le corps, la richesse, le terrain, tout va finalement disparaître.
L’instant même où l’on oublie le Seigneur,
On se trouve abandonné de tous. (2)
On se baigne, on s’habille en blanc et on se sert de parfums, [CG-A213]
Mais sans la réalisation du Sans-peur, du Sans-forme, tout est comme la baignade de
l’éléphant. (3)
Peu nombreux sont les gens qui réussissent à mater leurs désirs. (l--Pause)
On gagne et on amasse beaucoup d’argent, la maison ne restreint pas l’esprit;
Et on donne libre cours à ses désirs.(1)
On se réjouit de sa belle femme,
Et pourtant on commet des péchés chez autrui,
Et on ne peut distinguer entre le bien et le mal. (2)
On est étranglé par les entraves de la Maya et on parcourt égaré.
[256]
Ka
[259]
l. Litt. De ce côté-ci.
K
[260]
K
[261]
K
[262]
Gauri M.9
O Saints, le Seigneur a créé Sa création.
Quelques-uns meurent, d’autres se considèrent éternels,
C’est une Merveille, hors de compréhension. (l-Pause)
On est saisi par la luxure, la colère et l’attachement
Et on oublie le Suprême Seigneur,
On considère le corps mortel comme vrai (éternel),
Mais ce n’est qu’un rêve éphémère. (1)
Tout ce que l’on voit passera,
Comme l’ombre des nuages.
Nanak s’aperçoit que le monde est faux,
Et il cherche le refuge du Seigneur. (2-2)
Gauri M.9
Dans l’esprit, l’homme n’enchâsse pas l’Eloge du Seigneur,
Jour et nuit, il s’occupe de la Maya; comment peut-il donc chanter Sa gloire? (l-Pause)
Ainsi il s’attache à son fils, à ses amis, et à la Maya.
A l’instar de l’illusion du cerf, faux est le monde,
1. Il s’agit d’une histoire puranique ou un Gandharva fut maudit et il devint éléphant. Ensuite
il fut saisi par une pieuvre. L’éléphant supplia le Seigneur et la pieuvre le laissa aller.
2. Litt. Service du mal.
K
J
[264]
Vrai Sage est l’homme qui n’est contraint ni par la peine, ni par lajoie.
Nanak, vraiment émancipé est celui qui est pareil à la voie. (3-7)
Gauri M.9
Mon esprit, pourquoi es-tu devenu imbécile,
Ne sais-tu pas que tes jours décroissent?
Et pourquoi donc l’avarice t’a-t-elle rendu si faible? (l-Pause)
Le corps, la maison, lajolie femme: tu crois qu’ils t’appartiennent;
Réfléchis bien, rien n’est à toi.
Tu as perdu la naissance sans prix, tu n’as point compris la Voie du Seigneur.
Tu ne t’attaches pas aux Pieds du Seigneur, même un instant,
Et tes jours passent inutilement. (2)
Nanak, seul est en Paix celui qui chante l’Eloge du Nom du Seigneur,
Tous les autres sont séduits par la Maya,
Et ils n’atteindront jamais l’état sans peur. (3-8)
Gauri M.9
Aie peur des péchés, ô homme ignorant et indifférent,
Cherche le sanctuaire du Seigneur, le Bienfaisant qui détruit la peut. (l-Pause)
Lui dont les Védas et les Puranas chantent l’éloge,
Enchâsse Son Nom dans ton coeur.
Dans le monde, pur et immaculé est le Nom du Seigneur,
Contemple donc le Nom et tes péchés en iront. (l)
Tu n’auras pas de nouveau le corps humain,
Essaie donc de gagner ton émancipation.
Nanak dit: «Contemple le Bienfaisant Seigneur et ainsi tu traverseras l’océan.» (2-9-251)
La méditation sur le Nom immaculé comprend les neuf trésors et les dix-huit miracles.
Si l’on détruit le Poison de Maya, on aperçoit partout le Seigneur.
Je m’attache à l’Immaculé et donc je me suis libéré de la Maya à trois qualités.
C’est le conseil du Gourou qui m’a bien servi. (l)
Ainsi en méditant sur le Transcendant Seigneur, mon esprit s’est rassasié. [OU-22]]
Et avec le collyre de la divine compréhension (dans les yeux de l’esprit), (l-Pause)
Jejouis de la vrai Paix etj’ai atteint l’état d’équilibre.
Le Verbe immaculé a écarté mon doute.
Le rouge de la Maya ne me touche plus etj’ai acquis la Teinte pourpre (du Nom),
Et par Sa grâce, s’est détruit (dans mon esprit) le poison de Maya. (2)
Je me suis éloigné de ses attraits et dans la mort (envers la Maya)je me trouve éveillé,
En récitant le Nom mon esprit est épris du Seigneur.
J’ai ramassé l’Ambroisie du Seigneur etje me suis dépouillé du Poison.
L’Amour du Seigneur est ma demeure; je n’ai plus peur du Yama. (3)
Les goûts mondains, l’ego, le conflit; j’ai tout perdu,
Et par Son ordre mon esprit est imbu de l’Amour du Transcendant.
Je ne m’occupe ni des rites pour l’honneur (mondain) ni de la coutume,
Et par la grâce du Seigneurjejouis de la Béatitude. (4)
A part Toi, je n’aperçois aucun ami.
[265]
Qui dois-je donc servir, à qui dois-je faire l’offrande de mon esprit?
Que dois-je demander, et aux Pieds de qui dois-je me mettre?
Et sur le conseil de qui puis-je m’attacher à Lui? (5)
Je sers le Gourou et j’embrasse les Pieds du Gourou,
Je médite sur le Seigneur et (je) suis imbu de Son Nom.
L’Amour du Seigneur (Gourou-Dieu) est mon conseil, et ma nourriture.
Je suis à l’unisson de Sa volonté; vraiment je suis rentré chez moi. (6)
L’ego s’est écarté et donc mon âme jouit de la Béatitude et est en Paix,
La Lumière a tout éclairé et mon âme fait corps avec la Lumière-suprême.
Nul ne peut effacer le Destin écrit,
Et donc j’ai reçu l’étendard du Nom,
Etje m’aperçois que le Seigneur est le Créateur, la Cause primordiale. (7)
Je ne suis ni Pundit, ni habile, ni sage,
De plus je ne suis ni égaré hors de la voie, ni séduit par le doute
Je ne m’occupe plus de babillage,
Et je reconnais (accepte) la Volonté du Seigneur.
Nanak, par le verbe du Gourou, j’ai atteint l’état d’équilibre. (8-1)
l. AT: Si on n’est pas capable de contrôler l’esprit, comment peut-on reconnaître la valeur
du Seiggneur?
2. Litt. Innombrable
3. AT: Le Seigneur est chez nous, aussi bienqu’en dehors.
4. Il dit mais ne la pratique pas.
[266]
Et leur
Nanak, médite esprit
à jamais sur et leurDieu.
le Seigneur, corps
(8-2) sont purs. [CG-222]
Gauri Guareri M.1
Sans la reddition du «Moi» la tâche ne s’accomplit pas.
L’esprit est sous le contrôle des démons de la Dualité et de la mauvaise intention,
Mais en acceptant la Voie du Gourou, il devient pur et se réunit à l’Unique. (1)
Le Seigneur est au-delà des attributs (de la Maya),
Il n’en est pas moins influencé par les Mérites.
De toutes façcons celui qui se dépouille de l’ego reconnaît la Vérité. ( l-Pause)
L’ignorant esprit s’occupe de mauvais actes.
L’esprit égaré accumule un grand fardeau (de malheur) sur sa tête.
Mais en acceptant Sa Volonté il ne s’aperçoit que de l’Unique Seigneur. (2)
L’esprit égaré revient dans la maison de Maya,
Il s’occupe de la luxure et ne trouve point l’équilibre.
Récité donc le Nom du Seigneur, avec ta langue et de tout ton coeur. (3)
Eléphants, chevaux, fils, femme, or:
On s’occupe d’eux, et on perd ainsi le vrai jeu et on part,
C’est comme le jeu d’échec et on gaspille sa vie. (4)
On amasse de la richesse, qui donne naissance au mal,
Et la peine et le plaisir sont toujours à sa porte.
La Paix et l’Equilibre sont à la portée de l’homme quand il médite sur le Seigneur.(5)
Quand le Seigneur est Miséricordieux, Il réunit l’homme avec Lui-même,
Alors on gagne des mérites et on brûle ses démérites par le Verbe,
Et par le Gourou, on gagne le Trésor du Nom. (6)
Dépourvu du Nom, on demeure en peine,
L’ignorant égoïste s’attache à la Maya,
Mais celui dont destin est ainsi écrit reçoit la Sagesse divine, par le Gourou. (7)
L’esprit vacillant poursuit d’éphémères valeurs,
Mais le Vrai et Immaculé Seigneur n’aime point un esprit souillé.
Nanak, chante donc l’Eloge du Seigneur, par le Gourou. (8-3)
Gauri Guareri M.1
Dans l’ego on ne trouve pas la Paix.
Faux est l’egoïste; Vrai est le Seigneur.
Ceux qui aiment la Dualité gaspillent leur vie.
Mais on n’agit que selon son sort écrit (par le Seigneur). (l)
J’aperçois que l’on s’est livrés à ce pari,
On demande les plaisirs, mais on oublie le Seigneur. (l-Pause)
Si l’on pouvait voir l’Invisible, on pourrait le décrire,
Mais sans L’apercevoir, cette tâche est vaine.
On s’aperçoit du Seigneur grâce au Gourou.
Fixe donc ton attention sur Son Service et sur Son Amour. (2)
On demande les conforts, mais on obtient la peine,
Et on tisse donc une guirlande de péchés.
A part Lui tout est faux, hors de Lui il n’y a pas d’émancipation.
Le Créateur a créée Sa création et Il la regarde Lui-même. (3)
Le feu de désir s’étanche par le Verbe,
Et le Verbe enlève imperceptiblement le sens de la Dualité,
Par le conseil du Gourou on enchâsse le Nom dans l’esprit,
Et par le Vrai Verbe on chante l’éloge du Seigneur. (4)
Le coeunde celui qui, par la grâce du Gourou, s’attache au Seigneur,
[267]
Gauri M.5
Lui qui s’occupe des actes de l’âme est vrai;
Le faux ne peut jamais connaître la Voie de l’Emancipation. (1)
Il est Yogi celui qui pense à la Voie,
Mate les cinq adversaires et enchâsse le Vrai dans son esprit. (l-Pause)
Celui dont le coeur est la demeure du Vrai,
Il reconnaît la valeur de la Voie, le réel Yoga. (2)
Il aperçoit l’Unique dans le soleil, et dans la lune, ainsi que chez-lui et dans la forêt.
L’Eloge du Seigneur, pour lui ce sont les rites. (3)
Il contemple le Verbe et ne demande que l’aumône du Nom,
Rester éveillé en Vérité, c’est pour lui la Sagesse, la méditation, et les cérémonies. (4)
Litt. aïeux
Aussi. dans la Présence du Seigneur.
VPP’NT”
Litt. voyons
Il s’agit du serviteur.
le désir de convoiter la beauté.
[269]
Pourtant ils ne reconnaissaient pas le Seigneur et ils perdirent donc leur honneur.
A part le Seigneur, nul autre ne peut sauver (l’homme). (11)
Sans le Gourou on ne peut effacer l’ego.
Par la grâce du Gourou, on gagne la foi, le contentement et le Nom.
Nanak, en chantant Son Eloge on gagne le Nom. (12-9)
Gauri M.1
On peut parfumer son corps, porter des vêtements de soie,
Mais sans le Nom du Seigneur où peut-on trouver la Paix? ( 1)
On peut s’habiller de façon resplendissante et montrer de l’éclat,
Mais où peut-on trouver la Paix sans le Seigneur du monde? (l-Pause)
Aux oreilles on peut porter des boucles, et une guirlande de perles autour du cou,
On peut jouir d’un édredon aux fleurs rouges,
Pourtant où va-t-on chercher la Paix, sans le Seigneur? (2)
On peut avoir l’épouse aux yeux enivrants,
Parée de soixante embellissements, elle peut paraître ravissante,
Malgré tout sans la méditation du Seigneur, on se trouve sans honneur. (3)
On peut demeurer dans un palais etjouir d’une couche splendide,
Le jardinier peut y parsemer des fleurs jour.et nuit,
Pourtant sans le Nom du Seigneur, le corps souffre de la misère. (4)
On peut avoir des chevaux, des éléphants, des étendards, des orchestres,
On peut posséder des armées, des assistants et se faire remarquer,
Mais sans le Seigneur du monde tout n’est qu’apparat. (5)
On peut avoir des pouvoirs miraculeux et s’appeler Sidha,
On peut porter une couronne sur la tête et se servir d’un baldaquin,
Mais où peut-on trouver la Vérité, sans le Seigneur? (6)
On peut s’appeler chef, roi ou empereur,
On peut avoir l’autorité sur les autres,
C’est une façade; sans le Verbe du Gourou on n’accomplit rien. (7)
On se dépouille de l’ego et de l’attachement par le Verbe du Gourou.
En fait, c’est par le conseil du Gourou que l’esprit réalise le Seigneur.
Nanak supplie et cherche Ton Sanctuaire, O Seigneur. (8-10)
Gauri M.1
Son dévot sert l’Unique, il n’en reconnaît pas d’autre.
Il s’abstient du mal du monde, car amer est son goût pour lui.
Et conduit par l’affection, il se réunit avec le Vrai Seigneur. (1)
Semblable est le dévot du Maître;
Qu’il chante la gloire du Seigneur, enlève la saleté (de son esprit) et se réunisse
avec Lui. (l-Pause)
Bouleversé est le coeur-lotus de tous,
Le feu du mauvais intellect est en train de brûler le monde, 8
Vraiment, il se sauve l’homme qui contemple le Verbe du Gourou. (2)
Bourdon, mite, éléphant, poisson,
Ou cerf; tous ne souffrent que de leurs actes.
Adonnés aux désirs ils ne reconnaissent point la réalité. (3)
Epris de la femme on ne pense qu’à la luxure,
Le courroux détruit tous les méchants.
En oubliant le Nom on perd l’honneur et le bon sens. (4)
1. Litt. gronder
[271]
1. Litt. veuve
2. Litt. Le plus haut état.
[272]
Gauri M.1
D’abord le Brahma lui-même est sujet à la mort.
Il (Brahma) entra dans le lotus, chercha les autres mondes, mais ne réussit pas à
trouver la limite.
Il ne se soumit pas à la Volonté du Seigneur et se trouva donc égaré. (1)
Celui qui prend naissance est sujet à la mort,
Mais je suis sauvé parce que j’ai médité sur le Verbe du Gourou. (l-Pause)
Tous les dieux et toutes les déesses sont séduits par la Maya,
Sans le service du Gourou nul n’échappe à la mort.
Le Seigneur seul est Eternel, Ineffable, Mystérieux. (2)
Les chefs, les rois, les empereurs: nul ne vivra à jamais.
En oubliant le Nom, on souffre la torture (par le Yama).
Son Nom est mon soutien; je demeure dans Sa Volonté. (3)
Ni les rois, ni les chefs ne vivront à jamais.
Les riches ramassent de l’argent, mais eux aussi sont sujets à la mort.
O Seigneur, accorde-moi la richesse de l’Ambroisie du Nom. (4)
Les sujets, les chefs, les guides, les maîtres:
Nul d’entre eux ne semble permanent.
L’inévitable mort frappe (à la tête) tous les faux. (5)
Le Seigneur seul est Eternel, l’Unique Purusha,
Lui qui a créé Sa Création, la détruit aussi.
Quand on reconnaît le Seigneur, par le Gourou, alors on reçoit l’honneur. (6)
Les Qazis, les Sheikhs, et les autres qui portent l’habit de fakirs,
(Ils) prétendent être grands, mais ils souffrent des affres de l’ego.
Mais sans l’Appui du Gourou, on n’échappe pas à la mort. (7)
On est pris au piège à cause des yeux et de la langue,
La mort afflige quand les oreilles entendent la parole voluptueuse’.
Sans le Verbe, on se trompe jour et nuit. (8)
Si le Vrai habite notre esprit, et si on médite sur le Nom,
Alors le Yama ne peut nous toucher et on chante l’éloge du Seigneur,
Et, Nanak, par le Gourou on se réunit avec le Verbe.(9-14)
Gauri M.1
Le disciple du Gourou dit toujours la vérité, il n’y a pas de doute,
Le disciple suit la Volonté du Seigneur,
Il ne s’attache point à la Maya etjouit de l’Appui du Seigneur. (l)
Gauri M.1
Celui dont l’esprit est imbu du Nom du Seigneur,
A l’aube, aperçois son Darshna (aperçu).(l)
Si on ne médite pas sur le Seigneur, c’est un malheur,
Daps tous les âges et pour jamais, le Seigneur est Bienfaisant. (l-Pause)
En méditant sur le Seigneur, on devient parfait, par la grâce du Gourou.
Dans son coeur résonne la silencieuse musique céleste. (2)
L’homme qui est épris du Seigneur et Lui rend un culte,
Dans Sa Miséricorde, le Seigneur le sauve. (3)
L’homme dont le coeur est la Demeure du Seigneur,
Si on a son Darshna (aperçu) on obtient la Paix. (4)
L’Unique Seigneur anime tout,
L’orgueilleux égoïste suit le circuit du va-et-vient. (5)
Seul le reconnaît celui qui rencontre le Vrai Gourou,
Il mate son ego et reçoit le Verbe du Gourou. (6)
Comment peut-on avoir la connaissance de la Réunion du Seigneur et de l’homme?
Par le Gourou, on rejoint le Seigneur, l’esprit se rassasre et alors on reconnaît la Réun1on. (7)
Nanak, lorsque le Seigneur accorde Sa miséricorde on gagne l’érnancrpation. (8-16)
1. Litt. Baratter.
2. AT. Le parfait homme, par le conseil du Gourou, médite sur le Seigneur.
[274]
à trois Attributs.
On lit ces écritures, on s’engage en discussions et en conflits,
Et on trouve donc le Yama à la tête.
On ne comprend pas la réalité et on se contente de la paille. (2) [CG-231]
L’égoïstè est égaré par sa propre ignorance,
Il oublie le Nom du Seigneur et s’occupe des rites.
A cause de l’attachement à la Dualité, il se noie dans l’épouvantable océan. (3)
L’avare court après l’argent mais s’appelle Pundit,
Et imprégné de poison il souffre la tristesse,
Autour de son cou est la corde du Yama, et la mort le torture jour et nuit. (4)
Le Yama ne touche point le disciple du Gourou,
Le Verbe dissipe l’ego et la Dualité,
Et imbu du Nom on chante l’éloge du Seigneur. (5)
La Maya est esclave des Dévots du Seigneur;
Lorsqu’on se met à leurs pieds, on atteint Son Palais,
Dorénavant on devient pur, immaculé et on entre dans l’Equilibre (6)
Celui qui écoute l’évangile du Seigneur est vraiment riche au monde,
Tous lui doivent obéissance et l’adorent,
Car, dans son esprit, il contemple la gloire du Vrai. (7)
Le Vrai Gourou m’a récité le Verbe;
Par le Verbe, on mate la Maya à trois attributs et on atteint le quatrième état de Béatitude.
Nanak, en matant l’ego on se réunit avec le Suprême. (8-4)
Gauri M.3
Le Pundit lit les Védas (écrits par Brahma) et raconte les histoires de conflit;
Mais au-dedans de lui est le feu du désir et il ne se comprend plus.
En fait on ne rencontre le Seigneur que si l’on contemple le Verbe du Gourou. (1)
Sers le Gourou, seulement alors tu seras hors de portée’ de la mort.
L’égoïste se dissipe à cause de l’amour de la Dualité. (l-Pause)
Les pécheurs se purifient par le Gourou,
Par le Verbe du Gourou on s’imprègne de l’Amour du Seigneur.
On se purifie par le Verbe du Gourou, et on rencontre le Seigneur. (2)
Lui-même, le Seigneur nous fait rencontrer le Vrai Gourou,
Et puis on fait plaisir au Seigneur,
Et alors on chante imperceptiblement l’éloge du Seigneur. (3)
Sans le Vrai Gourou, on se trouve égaré par le doute.
L’aveugle égoïste se sert toujours du poison,
Il souffre donc le gourdin du Yama et reste toujours attristé. (4)
Si on cherche le Sanctuaire du Seigneur, on est hors de la torture du Yama.
Matant l’ego on s’attache à l’Amour du Vrai Maître,
Et on est àjamais épris du Nom de Dieu. (5)
L’homme qui sert le Vrai Gourou est pur, immaculé,
Car, son esprit est à l’unisson de l’Esprit du Gourou, et il conquiert tout le monde.
Vraiment c’est la voie du bonheur, ô mon ami. (6)
Celui qui sert le Gourou rend sa vie utile2.
Le Nom habite son coeur et il se dépouille de l’ego.
Et dans son esprit résonne la silencieuse musique céleste. (7)
O frère, qui n’a pas été purifié par le Vrai Gourou?
l. Litt. aveugle
2. Litt. Distribué la vérité.
3. Pendant qu’il s’occupe des devoirs familiers.
[279]
Gauri M.3
Par la crainte respectueuse du Seigneur, l’esprit se transforme imperceptiblement,
L’esprit s’imprègne du Verbe et est à l’unisson du Maître, [GG-233]
Alors on habite chez soi, par la Volonté du Seigneur. (l)
Le service du Vrai Gourou écarte notre ego,
Et on atteint le Seigneur, Trésor des excellences. (1-Pause)
L’esprit se détache de la Maya, lorsqu’on se nourrit de la crainte respectueuse du
Seigneur, par le Verbe.
Mon immaculé Seigneur s’est répandu partout et anime tout,
Par la grâce du Gourou, on se joint a Lui. (2)
On gagne la Paix, lorsqu’on devient le serviteur des Esclaves du Seigneur,
C’est la Voie pour rencontrer mon Seigneur,
Et par Sa grâce, on chante Ses louanges. (3)
Détestable est une aussi longue vie, si l’on ne s’imprègne pas de l’Amour du Nom.
Haïssable est la confortable couche qui entraîne l’homme à la luxure.
Bénie et fructueuse est la vie de ceux qui s’appuient sur le Nom. (4)
Malheur à la maison, à la famille, où ne règne pas l’Amour du Seigneur.
Celui-là seul est mon ami, qui chante l’Eloge du Seigneur.
A part le Nom du Seigneur, je n’ai pas d’autre ami. (5)
Le Gourou m’a béni de l’honneur et de l’émancipation,
Je médite sur le Nom, je me suis débarrassé de la peine,
Je suis à l’unisson du Nom etjejouis de la Béatitude. (6)
En rencontrant le Gourou, on se reconnaît,
L’ego se dissipe et le feu du désn s’éteint.
On se dépouille de la colère et on acquiert le mérite de la tolérance. (7)
Lui-même, Le Seigneur, par Sa miséricorde, nous bénit de Son Nom,
Rare est l’homme qui reçoit le Nom-joyau, par le Gourou.
Alors, Nanak, il chante les louanges de Dieu, l’Ineffable, le Mystérieux. (8-8’)
[280]
L
[281]
Par la méditation sur Son Nom de qui on reçoit le Joyau (du Nom)
Et par la suite on ne L’abandonne plus et on reste en Sa Présence,
Par la méditation sur Son Nom on atteint le Paradis,
Par la méditation sur Son Nom on entre imperceptiblement en Paix, (5)
Par la méditation sur Son Nom on est hors de l’atteinte du feu du désir,
Par la méditation sur Son Nom on est hors de la portée du Yama,
Par la méditation sur Son Nom on acquiert un front sans tache,
Par la méditation sur Son Nom on s’échappe de la misère, (6)
Par la méditation sur Son Nom on ne fait plus face à des difficultés,
Par la méditation sur Son Nom on entend la silencieuse musique céleste,
Par la méditation sur Son Nom de qui on acquiert la pure gloire,
Par la méditation sur Son Nom le coeur-lotus s’épanouit; (7)
Le Gourou nous regarde tous d’un oeil plein de grâce.
Tous ceux qui chérissent dans leur coeur le Nom du Seigneur,
Nanak, ceux qui rencontrent le Vrai Gourou,
C’est la continuelle récitation de l’Eloge du Seigneur qui devient leur nourriture. (8-2)
Gauri M.5
Celui qui chérit le Verbe dans son espiit,
S’éloigne de la compagnie des cinq (désirs),
Il contrôle les dix organes des sens,
Dans son âme la Lumière divine s’illumine . (1)
Mais, celui-là seul se livre à une telle détermination
Qui reçoit la miséricorde du Seigneur et Sa grâce. (l-Pause)
Lui, pour qui l’ennemi et l’ami sont égaux,
Ne parle que de la Sagesse,
Il n’entend que le Nom du Seigneur,
En tout, il n’aperçoit jamais que l’Unique Maître. (2)
Il dort en Paix et en équilibre, il se tient éveillé en équilibre.
Quoi qu’il arrive, il ne s’affale jamais,
Dans la tristesse, dans la joie, il reste en paix, en équilibre,
En équilibre, il garde le silence, en équilibre il médite sur le Seigneur. (3)
En équilibre, il s’acquitte des tâches quotidiennes,
En équilibre, il manifeste son amour envers autrui.
Vraiment, il se dépouille imperceptiblement de l’ignorance, de la Dualité.
En équilibre, il rencontre les Saints,
En équilibre et imperceptiblement il se trouve dans la Présence du Transcendant. (4)
En équilibre il est chez-lui, même quand il se détache du monde,
Et il se dépouille imperceptiblement de la Dualité. [GG-23 7]
L’esprit se rassasie d’un tel homme,
En joie d’équilibre et de paix il rencontre le Transcendant Seigneur, Incarnation de la
Suprême Béatitude. (5)
En équilibre, il boit imperceptiblement de l’Ambroisie du Nom,
En équilibre, il se montre charitable envers autrui,
En équilibre, il s’imprègne de l’évangile du Seigneur,
Vraiment, l’Eternel habite chez lui. (6)
En équilibre, il s’amourache imperceptiblement du Siège’ éternel,
Au-dedans résonne la silencieuse Musique céleste
Et il jouit d’une agréable mélodie,
Vraiment, le Transcendant habite son coeur-maison. (7)
K
[284]
Gauri M.5
Celui qui mate la Dualité de l’esprit est le réel Vainqueur.
Celui qui mate la Dualité est le parfait.
Celui qui mate la Dualité gagne la gloire.
Celui qui mate la Dualité est au-delà de la tristesse. (l)
Rare est l’homme qui se dépouille de la Dualité,
Mais celui qui s’en dépouillejouit de la Béatitude de Rajyoga. (l-Pause)
Celui qui mate la Dualité perd la peut. [GO-238]
1. Les hommes qui exécutent les rites du Yajna.
K
[285]
Gauri M.5
Viens me rencontrer, O mon Seigneur, bénis-moi de Ton Nom.
Dépourvu du Nom, détestable est tout l’attachement. (l-Pause)
Sans le Nom, s’occuper de manger et de s’habiller
C’est agir comme le chien qui s’empiffre d’impuretés. (1)
Sans le Nom, tous les rites et toutes les affaires,
Ne sont que comme la décoration du cadavre. (2)
On oublie le Nom et on s’adonne à de menus plaisirs,
Mais on ne reçoit pas la Paix, même en rêve et le corps se tord (le douleur. (3)
On abandonne le Nom et on s’occupe d’autres affaires,
C’est un faux apparat, et tout va disparaître un jour. (4)
Si l’on ne s’attache pas au Nom,
Malgré tous les rites on va rentrer en enfer. (5)
Celui qui ne médite pas sur le Nom,
Se trouve ligoté dans la ville du Yama. (6)
Dans le monde on montre des milliards d’ostentations,
Et pourtant sans le Nom tout n’est que charade. (7)
Mais, seul médite sur le Nom
Celui à qui, Nanak, est accordée la Miséricorde du Seigneur. (8-10)
Gauri M.5
Je cherche ardemment l’Ami
Qui se tiendrait toujours’ avec moi.
L’Amour du Seigneur nous accompagne toujours,
Le Bienfaisant Purusha, le Parfait, nourrit tout le monde. ( l-Pause)
Lui, le Seigneur, est Eternel et n’abandonne jamais l’homme,
K
[288]
Gauri M.5
Au sein de la Maya on s’occupe des plaisirs,
Mais l’ignorant ne comprend point la réalité. (l)
On se vante de la richesse et du revenu,
Ainsi s’écoule toute la vie. (l-Pause)
On se vante: «Je suis brave, courageux, je suis meilleure que tous, nul n’est mon égal.» (2)
On s’enorgueillit de sa jeunesse, de sa caste, de sa famille et de son comportement. (3)
Egaré par le mauvais intellect, on reste dans l’erreur jusqu’à la mort. (4)
On laisse la richesse aux frères, aux amis, aux parents. (5)
Le désir auquel on s’attache (pendant la vie), il se manifeste finalement’. (6)
Avec l’ego on se trouve contraint aux rites et aux actes pieux et on ne les observent que
du dehors.(7)
O Bienfaisant Seigneur, aie pitié de moi; Nanak est le Serviteur de Tes Esclaves. (8-3-15-44)
1. Pendant toute la vie on s’attache au désir et donc on ne contemple jamais autre chose.
K
J
[290]
La Mariée séparée de son Amour passe une nuit blanche et souffre la peine,
Elle s’amaigrit parce qu’elle soupire après son Epoux,
Elle devient faible et désire avoir le Darshna de son Epoux.
Les embellissements, les friandises, les menus plaisirs,
Pour elle tout cela est faux et vain,
Enivrée de jeunesse et de beauté elle se dissipe et ne gagne point la béatitude’ du mariage.
Nanak, elle rencontre son Seigneur lorsque telle est Sa Volonté,
Et sans Lui elle ne’jouit pas de la Paix, ainsi passe la nuit blanche.(1)
Sans le Seigneur, son Amour, la Mariée est sans honneur et sans recours,
Si elle ne peut pas L’enchâsser dans son esprit, comment peut-elle entrer en paix?
Va demander à tes camarades, ô Mariée, y a-t-il une maison digne d’être habitée sans l’Epoux?
Sans le Nom du Seigneur, il n’y a pas d’amour qui apporte la Paix.
Enchâsse dans ton esprit la vérité et le contentement,
Et tu réaliseras le Seigneur, l’Ami, grâce au’ Gourou.
Nanak, la Mariée qui n’oublie pas le Nom se réunit imperceptiblement avec le Seigneur. (2)
Venez mes amies, que nous méditions sur le Seigneur,
Je Lui enverrai le message de mon amour par le Verbe du Gourou.
Le Gourou m’a révélé le Seigneur, par le Verbe,
Mais l’égoïste se repent toujours.
L’esprit vacillant atteint l’équilibre, lorsqu’on reconnaît la Vérité.
Quand on comprend les vraies Valeurs on reste toujours jeune,
Et l’amour du Nom est toujours frais.
Nanak, par Son Regard de Grâce on entre dans la Paix,
Venez mes Camarades, que nous méditions sur Lui. (3)
Mon désir a été exaucé,
Car l’Ami est venu chez-moi.
A la réunion on a entonné le chant de joie.
En entonnant des chants de joie, je me suis imprégné de l’Amour du Seigneur,
Et mon esprit est débordant de joie;
Mes amis sont heureux et les adversaires sont dérangés,
Vraiment, la méditation sur le Vrai apporte le fruit de Vérité.
Les paumes jointes en signe de salutation, la Mariée, imbue de l’Amour du Seigneur,
dit sa prière jour et nuit,
Nanak, mon désir a été exaucé et je m’ébats en compagnie de mon Seigneur. (4-1)
Gauri Chhant M.1
Entends ma prière, O Seigneur, je suis seul dans le désert [CG-243]
O Maître, Tu es Indépendant, Sans-souci, comment puis-je être réconforté sans Toi?
Perfide et douloureuse est la Nuit, je suis incapable de supporter la vie sans Toi,
Imprégnée de Ton Amour, je passe une Nuit blanche; entends ma prière, O Seigneur.
A part Toi, nul ne s’occupe de moi, seule, je pleure dans le désert.
Nanak, la Mariée souffre de peine sans son Seigneur,
Mais elle ne rencontre son Maître que par Sa Volonté. (1)
Qui peut réunir l’Abandonnée avec son Seigneur?
K
[295]
Gauri M.5
Mon Bien-Aimé Seigneur, Tes temples sont les plus hauts, Tes châteaux sont sans limites,
O Toi, Tu as captivé mon coeur, Ta demeure est magnifique; c’est le Temple des Saints.
Ton Temple est sans pareil, O Miséricordieux Maître,
Les Saints y chantent Tes louanges.
Partout où s’assemblent des Saints, on ne médite que sur Toi.
Je suis humble, aie pitié de moi, O Miséricordieux Seigneur.
Nanak Te supplie: «Je suis assoiffé de Ton Darshna, seul un regard de Toi m’apportera
tous les conforts.» (1)
Ta parole est hors d’éloge, très singulier est Ton comportement, O mon Amour.
Tout le monde accepte que Tu es Eternel; tous les autres vont périr, O mon Amour.
O Seigneur, Tu es ineffable, Tu soutiens l’univers,
Et tout le monde T’ac’cepte Unique et Eternel, O mon Amour.
Par le Verbe du Gourou, les Saints T’ont pris (dans leur amour).
O Toi, O Seigneur, Tu es le Maître du monde, la Cause primordiale.
O mon Amour, Tu nous animes tous; Toi-même, Tu restes au monde et puis Tu pars aussi,
Tu soutiens toute la création.
Nanak Te supplie: «Protège notre honneur, Tes serviteurs cherchent Ton refuge.» (2)
O mon Amour, les Saints méditent sur Toi, et fixent leur attention sur Ton Darshna,
O mon Amour, celui qui médite sur Toi est hors de la portée du Yama.
Le Yama ne touche pas l’homme qui du fond du coeur médite sur Toi.
En pensée, par parole, par action, celui qui médite sur Toi reçoit tout ce qu’il désire.
Par Ton Darshna même un malpropre ignorant devient sage.
Nanak prie: «Etemelle est Ta Souveraineté, O Parfait Purusha, O Maître.» (3)
O mon Amour, Tu es vraiment resplendissant, grande est Ta Famille.
O mon Amour, Tu sauves toute ma famille; y compris mes fils, mes amis, mes frères.
Tu as sauvé tous ceux qui, ayant Ton Darshna, se sont dépouillés de l’ego.
Ceux qui ont chanté Ton éloge se sont portés hors de la portée du Yama.
Infinis sont Tes Mérites, nul ne peut les décrire, O Vrai Gourou, O Maître.
Nanak prie: «Je cherche Ton appui pour pouvoir traverser l’océan.» (4-2)
Gauri M.5
Shaloka
Tu purifies des milliards de pécheurs, O Seigneur; maintes et maintes foisje me sacrifie à Toi.
Ton Nom brûle nos péchés comme le feu brûle la paille. (l)
Chhant
O mon esprit, médite sur le Seigneur, le Tout-Puissant, le Maître de la Maya,
Médite sur le Seigneur, l’Emancipateur, ainsi tu couperas la corde du Yama.
Médite sur les Pieds du Seigneur, le Maître de Lakhshmi, qui protège les humbles, et dissipe
la tristesse.
Ardue est la voie du Yama, perfide est l’océan de feu,
Pourtant même un seul moment de méditation rend l’homme capable d’y échapper.
Jour et nuit mets-toi à l’unisson du Seigneur qui écarte tes péchés et te rend pur.
Nanak prie: «Aie pitié de moi, O Soutien du monde, O Maître de la Maya.» (l)
O mon esprit, médite sur le Seigneur, le Roi, qui écarte la douleur et la peur,
Le Seigneur est le Maître de la Maya, Il est Bienfaisant; de Sa Nature Il aime Ses Dévots.
Le Parfait Purusha aime Ses Dévots; de Lui on obtient tout ce qu’on désire. [CG-249]
Le Seigneur te sort des ténèbres; enchâsse Son Nom dans ton esprit.
Les Sidhas, les anges, les dieux, les troubadours des dieux, les Rishis: tous chantent Tes
louanges, O Seigneur.
[297]
Pauri
Je rends hommage au Gourou-Dieu,
Lui, le Sans-forme, existe depuis le commencement des Temps’.
Lui-même existe en Transe Primordiale et en Paix aussi. -
Lui-même chante Son éloge et l’entend aussi.
Il est Son propre Créateur.
Son Père, Sa Mère, c’est Lui-même.
Lui-même est Mystérieux, de même que Manifeste.
Nanak, nul ne peut connaître Son jeu. (1)
Accorde-moi Ta Miséricorde, O Bienfaisant Maître,
Que mon esprit devienne la Poussière qui est sous les Pieds des Saints. (Pause)
Shaloka
L’Unique Seigneur est Sans-forme et Manifeste aussi,
Absolu Sans-attributs et aussi Immanent, Possesseur d’attributs,
Nanak, le Seigneur se manifeste de diverses manières,
Malgré tout Il est l’Unique. (1)
Pauri
Lui, le Piimordial Gourou a créé toutes les formes,
Et Il les a enfilées par la même ficelle,
Il a créé les trois Attributs de la Maya et toute l’étendue.
Il est Sans-attribut mais Il donne les attributs.
Il a créé les créatures de diverses formes,
Il a créé aussi la mort, la naissance, l’attachement,
Malgré cela Lui-même est au-delà des deux.
Nanak, Le Seigneur est Infini, sans limite. (2)
Shaloka
Vraiment fortunés et riches sont ceux qui possèdent le trésor du Nom.
Nanak, la vérité, la piété, on en gagne grâce au Saint-Gourou. (l)
Pauri
Vrai, Vrai est le Seigneur,
Hors de Lui nul n’a sa propre existence.
Seul cherche Son sanctuaire celui qui est béni de Sa grâce,
Celui-là contemple, récite et chante les louanges du Seigneur.
Ni le doute ni l’inquiétude ne le touchent.
Et il n’aperçoit que la gloire du Seigneur.
L’homme qui atteint ce niveau est vraiment Saint,
Nanak, je me sacrifie toujours à lui. (:3)
Shaloka
Pourquoi cours-tu après la richesse, faux est l’amour de la Maya.
Nanak, sans le Nom du Seigneur, tout se réduit à la poussière. (il il
Pauri
Bénie est la poussière qui est sous les Pieds de Tes Serviteurs, O Seigneur. [CG-251]
Bénis sont ceux qui ne désirent que cette poussière.
Ils ne cherchent pas de richesse; le Paradis n’est plus leur désir,
Ils sont épris de l’Amour du Bien-Aimé et ne désirent que la poussière: sous les
Pieds des Saints.
Comment les affaires mondaines peuvent-elles les influencer,
Puisqu’ils n’abandonnent pas l’Unique et ne s’attachent pas à la Maya”?
Celui dont le coeur est béni du Nom, par le Seigneur,
Nanak, celui-là est le Saint, voire, le Parfait Maître. (4)
Shaloka
Les costumes religieux, la connaissance, la. concentration, l’entêtement,
Rien ne te rapproche du Seigneur. ’
Nanak, celui à qui est accordée Sa grâce est le Dévot et le Sage. (1 )
Pauri
On n’acquiert la sagesse ni par la hâblerie,
Ni par les moyens décrits dans les Shastras.
Seul est Sage celui qui enchâsse le Seigneur dans son esprit.
Le bavardage n’apporte pas de mérites.
Le Sage se dirige toujours dans la Volonté du Seigneur.
Pour lui le confort et la peine sont égaux,
Et par le Gourou, il contemple l’Essence du Seigneur,
Nanak, à lui est accordée la grâce du Seigneur. (5)
Shaloka
Celui qui vient au monde mais ne comprend pas la Réalité,
(Il) ne mène que la vie du bétail,
Nanak, seul celui dont le destin est ainsi écrit comprend la réalité, par le Gourou. (l)
Pauri
On ne vient au monde que pour contempler le Seigneur,
Mais dès qu’on voit le jour on est séduit par la Maya.
Dans la matrice, la tête à l’envers, on fait des pénitences.
Avec chaque souffle, on se souvient du Seigneur.
Ici, on se mêle à ce qu’on va laisser,
Et on oublie le Bienfaisant.
Celui à qui est donnée Ta grâce, O Seigneur,
N’oublie pas le Seigneur, Nanak, ni ici ni dans l’au-delà.(6)
Shaloka
On vient ici selon Sa Volonté, on en part selon Sa Volonté,
Nul n’est exclu de Sa Volonté,
Seul échappe au va-et-vient celui qui enchâsse le Seigneur dans son esprit. (l)
Pauri
On prend naissance après naissance’,
Séduit par le doux attachement, on suit le circuit du va-et-vient.
Par ses trois attributs, la Maya réduit l’homme en esclavage.
Dans chaque coeur elle a inculqué son amour.
O mon camarade, dis-moi le moyen
Par lequel je peux traverser l’océan tumultueux de Maya.
Celui qui se joint à l’assemblée des Saints, par Sa grâce
Celui-là, Nanak, n’est jamais touché par la Maya. (7)
Shaloka
Lui-mêmezle Seigneur, fait accomplir tous les actes, les bons, les mauvais aussi.
L’ignorant clame: «C’est moi qui fais tout.»
Mais que peut-on faire sans Dieu? (1)
Pauri
L’Unique fait agir l’homme.
Lui-même met sur la scène le jeu de bons et de mauvais actes.
On agit comme Il le veut,
On ne peut connaître la Limite du Seigneur.
Tout arrive comme Il le veut.
Tout le Jeu (l’Univers) provient de Lui,
Nanak, Lui seul sauve tout le monde. (8)
Shaloka
On s’occupe de menus plaisirs et de divertissements,
Pourtant, tout est aussi éphémère que la couleur de carthame.
Nanak, cherche le refuge du Seigneur afin de te dépouiller de ton ego. (1)
Pauri
O mon esprit, mis à part l’amour du Seigneur, tout le reste n’est qu’enchevêtrement.
L’égoïste s’occupe des mêmes actes qui empêchent son émancipation. [CG-252]
Il s’occupe de rites et s’en vante; lourd est son fardeau d’ego.
Dans l’absence de l’Amour du Nom, tous les rites deviennent une source de péchés.
Séduit par l’attachement de la Maya, on se trouve ligoté par la corde du Yama.
Détourné par le Doute on ne comprend pas,
Le Seigneur est toujours près (de l’homme).
Par soi-même on ne peut gagner l’émancipation,
De même qu’on ne peut laver le mur en torchis.
Celui à qui Il accorde la compréhension, parle Gourou,
Nanak, celui-là se purifie, l’esprit et l’intellect. (9)
Shaloka
Celui dont les entraves viennent à se briser,
Celui-là gagne la société des Saints.
Nanak, celui qui s’imprègne de l’Am.our de l’Unique acquiert une solide Teinte. (l)
Pauri
Garde ton coeur dans la couleur de l’Amour du Seigneur,
Et avec ta langue récite le Nom du Seigneur.
Alors à la cour du Seigneur nul ne proférera de mauvaises paroles contre toi.
Et on t’y accordera le haut siège.
Vraiment tu gagneras un siège au Palais du Seigneur,
Et ton circuit du va-et-vient se terminera.
Celui sur le front de qui est écrit la grâce du Seigneur,
Nanak, chez celui-là arrive le Trésor du Seigneur. (10)
Shaloka
L’avarice, la fausseté, le péché, l’attachement, affligent l’ignorant aveugle.
Nanak, enchaîné par la Maya, on s’attache à la crasse (péché). (1)
Pauri
Enivré par le philtre de la Maya, on s’adonne aux menus plaisirs et on se vante du «Moi».
Entouré de la Maya on prend naissance et on meurt sans cesse,
Car, telle est la Volonté du Seigneur.
En soi-même on n’est ni parfait ni imparfait,
Et on n’est ni sage ni ignorant.
On s’engage dans ce que désire le Seigneur.
Nanak, le Seigneur est toujours hors de l’attachement. (l 1)
Shaloka
Le Bien-Aimé Maître de la terre, le Seigneur, est Profond, Vaste et Insondable.
Il n’a pas Son égal; Nanak, Il est sans souci. (l)
Pauri
Nul n’est égal au Seigneur.
Il n’y a que l’Unique Seigneur, personne d’autre.
Il est Etemel, Il était, Il est et Il sera.
Nul n’a trouvé Sa limite.
Il demeure dans la fourmi ainsi que dans l’éléphant,
[302]
Pauri
Si quelqu’un connaît les six Shastras,
S’il sait inhaler, exhaler et retenir son souffle comme un Yogi,
S’il fait des discours, s’occupe de méditation et se baigne aux endroits sacrés,
S’il prépare lui-même son repas, ne touche jamais personne, et vit dans un bois,
Mais s’il n’aime pas le Seigneur, vain est tout son effort.
Nanak, un paria est meilleur que lui,
Si le paria enchâsse le Seigneur dans son esprit. (16)
Shaloka
Selon son destin, on erre égaré dans les quatre directions.
Selon notre Destin écrit, Nanak, nous gagnons le confort, la douleur, l’émancipation
ou le va-et-v1ent. (1)
Pauri
Le Seigneur est le Créateur, la Cause Primordiale.
Nul ne peut effacer le destin écrit.
Le Seigneur fait tout pour la première fois,
Parce qu’Il ne commet jamais d’erreur.
A quelqu’un Il montre la Voie
Mais Il en égare d’autres; à la fin ils se lamentent.
Lui-même, Il met en scène Son jeu.
Nanak, on ne reçoit que ce qu’Il accorde. (17)
Shaloka
On mange, on dépense et on jouit, mais le Trésor du Seigneur ne s’épuise pas.
Bien des gens récitent Son Nom; Nanak, ils sont innombrables.(1)
Pauri
Le Seigneur, le Tout-puissant, ne manque de rien.
Il accorde à tous ce qu’Il veut; Ses Dévots se conduisent selon Sa Volonté.
Les Dévots ont le Trésor du Nom pour leurs dépenses; c’est leur capital. .
Ils méditent toujours sur le Trésor des excellences, et demeurent dans l’humilité, dans la
clémence, la béatitude et l’équilibre.
Ceux à qui est accordée Sa miséricorde s’épanouissent etjouent au jeu de la vie dans
la béatitude.
Ils sont toujours beaux et riches, ceux qui gardent chez-eux le Trésor du Nom du Seigneur.
Ceux à qui est accordée Sa grâce ne souffrent ni de douleur, ni de punition.
Nanak, ceux qui font plaisir au Seigneur, leur vie est approuvée et acceptable. (18)
Shaloka
Réfléchis bien, sans aucun doute tout le monde partira. [66-254]
On ne se dépouille du désir des choses périssables que par le Gourou,
Nanak, le Nom seul protège contre cette maladie (du désir). (1)
Pauri
Avec chacun de tes souffles, récite l’éloge du Seigneur, et médite toujours sur Lui;
Ne tarde pas, mon ami, on ne peut se fier au corps.
On n’est hors de la portée de la mort, ni dans l’enfance, ni dans la jeunesse, ni dans
la vieillesse.
On ne connaît pas le moment où l’on va se faire prendre au piège par le Yama.
[304]
K
[305]
Pauri
Je suis Ton Enfant, Ton Serviteur, O Seigneur.
Je suis esclave de Tes Serviteurs.
Aie pitié de moi, O Seigneur, que je devienne la Poussière qui est sous les Pieds des Saints.
Abandonné les habiletés et dépouille-toi de l’orgueil de l’intellect, [GG-255]
Et à ton esprit pourvoit l’appui des Saints.
Le corps humain n’est qu’une poupée de poussière,
Pourtant il atteint le plus haut Etat, s’il reçoit l’aide des Saints. (23)
Shaloka
On s’enorgueillit de son pouvoir, on opprime et on tyrannise autrui,
Mais on oublie, combien faible est le corps (humain).
On s’enchaîne à l’ego; Nanak, l’émancipation arrive par le Nom. (1)
Pauri
Quand on se donne des airs d’importance,
Alors on est pris au piège comme le perroquet.
Quand on se vante de son érudition et de sa dévotion,
Vains sont tous ses efforts auprès du Seigneur .
Celui qui se donne des airs de prêtre et se vante de son discours,
Celui-là n’est qu’un colporteur qui fait son parcours sans but.
Celui qui, au sein de la société des Saints, mate son ego,
C’est lui, Nanak, qui réalise le Seigneur.(24)
Shaloka
Lève-toi de bonne heure le matin et médite sur le Seigneur,
Ou plutôt médite sur le Seigneur, jour et nuit.
Alors la peine ne t’affligera plus et tout le malheur s’en ira. (l)
Pauri
Le malheur s’écarte,
Si tu fais le commerce du Nom du Seigneur.
L’égoïste meurt dans l’inquiétude,
Car il s’attache à la Dualité.
O mon esprit, si dans l’assemblée des Saints on écoute l’évangile ambrosiaque,
On se débarrasse des péchés et des mauvais actes.
1. Litt. Le sein.
2. Litt. Porteur d’eau.
K
[306]
Shaloka
On peut essayer tous les moyens, mon ami, mais on ne peut vivre à jamais,
Nanak, on v1t seulement s1 on aime le Nom et si on médite sur Lu1. (l)
Pauri
Sache-le bien, faux et éphémère est l’amour du monde.
Innombrables sont les gens qui sont déjà partis.
Tout ce que je vois passera,
Avec qui donc dois-je m’associer?
Connais bien la vérité, faux est l’amour de la Maya.
Seul est Saint celui qui connaît la vérité, celui qui s’est dépouillé du doute, par la
miséricorde du Seigneur.
L’homme en qui se plaît le Seigneur, Il le tire du Puits ténébreux.
Le Seigneur est Tout-Puissant et Il fait ce qu’Il veut.
Nanak, exalte le Seigneur qui permet la Réunion. (26)
Shaloka
Par le Service des Saints, on se libère des chaînes de la naissance et de la mort et on
entre en Paix.
Nanak, n’oublie jamais le Seigneur, le Roi, le Trésor des Excellences. (l)
Pauri
Sers l’Unique Seigneur, nul ne retourne bredouille de Sa Porte.
Que le Seigneur vienne habiter ton corps, ton esprit, ton coeur et ta langue;
Alors tu recevras tout ce que tu voudras.
Pourtant, on ne sert le Seigneur que selon le Plaisir du Gourou-Saint,
Et on ne demeure au sein de la société des Saints quand cela fait plaisir au Seigneur.
J’ai parcouru le monde entier; sans le Nom il n’y a pas de Paix.
Même les courriers du Yama ne touchent pas l’homme qui demeure dans la société des Saints.
Des milliards de fois je me sacrifie au Gourou-Saint,
Car, grâce à Lui (Gourou) tous mes péchés sont effacés. (27)
Shaloka
Ceux qui plaisent au Seigneur ne rencontrent point d’obstacle sur leur Voie.
Bénis sont ceux que le Seigneur prend comme Siens. (l) [GG-256]
Pauri
Ils ne font point du tort à personne,
Ceux qui, en abandonnent tout, s’attachent à l’Unique,
En revanche ceux qui s’attachent à la Maya meurent dans la douleur;
La Paix, ils ne la trouvent nulle part.
Celui qui demeure au sein de la société des Saints gagne la Paix,
Il y reçoit l’Ambroisie du Nom, et son esprit jouit de la béatitude.
Celui qui fait plaisir au Seigneur ,
Nanak, son esprit gagne la Paix. (28)
[307]
Shaloka
Des milliards de fois, je me prosterne devant Toi et Te rends hommage,
O Seigneur, Tu es Tout-Puissant, Maître de tous les pouvoirs.
Nanak prie: «Protège-moi de la défaillance et appuie-moi de Ta Main.» (1)
Pauri
Ce monde n’est pas ta demeure (permanente);
Reconnais l’endroit où se trouve ta vraie demeure.
Découvre la voie qui conduit à cet endroit-là par le Verbe du Gourou.
Tu t’achames à bâtir ta maison dans ce monde,
Mais pas même un seul grain de cette maison ne partira avec toi.
Seul comprend la Valeur et les coutumes de cette autre demeure,
Celui à qui est accordée la grâce du Parfait Dieu.
Cette demeure-là est éternelle et on l’atteint au sein de la société des Saints,
Et, Nanak, alors on ne vacille plus. (29)
Shaloka
Quand le Dharrnraja est en train de te démolir’, personne ne peut l’arrêter.
Mais, Nanak, ils sont sauvés, ceux qui méditent sur le Seigneur et demeurent au sein de la
société des Saints. (1)
Pauri
Pourquoi Le cherches-tu à l’extérieur? Cherche le Seigneur dans ton esprit.
Le Seigneur est toujours au-dedans, pourquoi vas-tu parcourir les forêts?
Rejoins l’assemblée des Saints et démolis le tas d’ego de ton mauvais intellect,
Ainsi tu gagneras la Paix, l’équilibre, et grâce à Son Darshna se produira ton émancipati n.
Tant que dure ce tas on suit le circuit du va-et-vient et on endure la peine des naissances ,
On s’adonne aux menus plaisirs et enchevêtré dans l’ego on vient et on part.
Celui qui s’abandonne au Seigneur et cherche le refuge des Saints,
Celui-là se libère des chaînes du malheur, et, Nanak, il se réunit avec le Seigneur. (30)
Shaloka
Le Dharamraj a, l’ange de la mort, dit:
«L’endroit où les Saints célèbrent le culte du Maître et où l’on chante Son éloge,
N’y entrez point, mes courriers, vous n’y êtes pas en sécurité, et moi mon plus.» (1)
Pauri
Celui qui se maîtrise gagne la bataille de la vie,
Digne de gloire est l’homme qui lutte contre son ego et son sentiment de dualité.
Celui qui efface son ego et meurt en vie par le Verbe du Gourou,
Et vainc son esprit, celui-là rencontre le Seigneur et gagne la Robe de la chevalerie.
Il ne considère aucune personne comme sienne et il ne s’appuie que sur l’Unique.
Jour et nuit il médite sur le Tout-Puissant Seigneur, l’Infini.
Il réduit son esprit en poussière sous les pieds d’autrui; pareils sont ses actes.
En comprenant la Volonté du Seigneur il gagne la Paix,
Et, Nanak, il reçoit tout ce qui est écrit dans son Destin. (31)
l. AT. Ceux qui méditent sur le Seigneur et restent dans la société de Saints sont hors de
l’érosion des péchés.
2. Litt. La matrice
K
[308]
Shaloka
Je fais offrande de mon corps, de mon esprit, de ma richesse à celui qui m’aide à me
joindre le Seigneur.
Alors mon doute et ma peur s’en vont et je suis au-dèlà du pouvoir du Yama. (l)
Pauri
Shaloka
L’égoïste se lasse de faire des efforts mais, son esprit ne trouve pas la Paix,
et la soif (des désirs) l’afflige.
L’égoïste s’achame à accumuler mais, la richesse ne lui tient plus compagnie. (1)
Pauri
Rien n’est éternel; pourquoi donc doit-on s’achamer3?
Pour acquérir de la richesse on pratique la tromperie; tout cela n’est qu’illusion.
Tu t’achames à remplir ton sac (d’argent), ô ignorant imbécile; finalement tu en es las,
Mais au dernier moment, ta richesse ne sera d’aucune utilité.
Mieux vaut gagner l’équilibre grâce à la méditation sur le Seigneur et grâce à
l’enseignement des Saints.
Accroche-toi toujours à l’Affection de l’Unique Seigneur; c’est le Vrai Amour.
Le Seigneur est le Créateur et la Cause Primordiale; tout le Pouvoir est dans Ses Mains.
On s’attache à ce que Tu veux,
Nanak, les créatures sont sans secours. (33)
Shaloka
Ses Serviteurs se sont aperçus qu’il n’y a que Lui qui accorde tout,
Avec chacun de leurs souffles ils méditent sur Lui;
Nanak, Son Darshna est leur soutien. (l)
Pauri
Lui Seul est le Dispensateur; Il accorde Ses dons à tous.
Ses trésors ne s’épuisentjamais; ils sont innombrables et remplis jusqu’au bord.
Le Donneur, le Seigneur, vit àjamais.
O ignorant imbécile, pourquoi as-tu oublié le Seigneur? Pourtant à qui la faute, ô ami?
C’est parce que le Seigneur, Lui-même, a créé les chaînes de la Maya.
Celui dont le Seigneur,,termine le malheur,
Nanak, celui-là se rassasie, par le Gourou. (34)
1. Litt. Brûlure
2. Litt. La voie du Yama.
3. Litt. Etendre les pieds.
[309]
Shaloka
O ma vie, abandonne tous les autres et ne t’accroche qu’à l’appui de l’Unique.
Nanak, contemple le Nom, et toutes tes affaires se règleront. (l)
Pauri
Ma divagation se termine quandje viens à demeurer dans l’assemblée des Saints,
Et mon esprit s’éclaire si Toi, O Seigneur, Tu me bénis de Ta grâce.
Il est le réel marchand celui qui possède le vrai Trésor du Nom,
Il ramasse le capital du Nom, c’est son commerce.
Seul est digne de la patience, de la gloire et de l’honneur,
Celui qui prête l’oreille à Ton Nom, O Seigneur.
Celui dont le coeur devient Ta Demeure, par la grâce du Gourou,
Celui-là, Nanak, gagne la grandeur, et la gloire. (35)
S haloka
Nanak, celui qui récite avec dévotion à tous moments le Nom du Seigneur,
Celui-là reçoit les instructions du Parfait Gourou, demeure dans la compagnie des Saints
et ne tombe point dans l’enfer.(l)
Pauri
L’enfer n’est pas pour celui
Dont le coeur et le corps sont imbus du Nom du Seigneur.
Ceux qui contemplent le Nom, le Trésor des Excellences, par le Gourou,
(Ils) ne se dissipent pas dans le poison de Maya.
Il n’y a pas d’obstacles sur la voie de ceux
Qui reçoivent le Mantra du Nom du Gourou.
Ceux qui ramassent les neuf Trésors de l’Ambroisie du Nom,
Ceux-là, Nanak, entendent résonner dans leur esprit la silencieuse Mélodie céleste. (36)
Shaloka
Le Gourou-Dieu protège mon honneur, j’ai abandonné l’attachement et l’hypocrisie.[GG-258]
Nanak, on doit méditer sur Lui, le Seigneur, qui est sans limite. (1)
Pauri
Le Seigneur est au-delà de toute estimation; nul n’a trouvé Ses limites.
Le Roi, le Seigneur, est Insondable; Il purifie les pécheurs.
Des milliards de pécheurs deviennent purs,
Quand, dans l’assemblée des Saints, ils récitent le Nectar-Nom du Seigneur.
L’homme que protège le Seigneur
Se dépouille de l’hypocrisie, de la fraude, de l’attachement, par le Nom du Seigneur.
Il est le vrai Roi, digne de se servir d’un conopé.
Nanak, il n’y a pas d’autre souverain. (37)
Shaloka
Par la conquête de l’esprit, on se trouve libre des entraves, on gagne la victoire et
son va-et-vient se termine,
Nanak, on gagne l’équilibre par le Gourou, et la divagation se termine. (l)
Pauri
Tu es venu après bien des divagations.
Dans ce monde tu as obtenu le corps humain, très diffic11e a gagner.
Cette chance tu ne l’auras pas de nouveau,
[310]
Pauri
Il est Brahmine celui qui connaît le mystère du Brahman, le Suprême Maître.
Il est Vaishnaiva celui qui, par le Gourou, apprend la religion de piété.
Vraiment brave est l’homme qui mate sa méchanceté intérieure,
Et alors le mal ne le touche plus jamais.
L’homme est enchevêtré dans son propre ego et dans sa vanité,
Mais l’ignorant blâme les autres.
Vains sont les discours et les habiletés,
Nanak, celui à qui Il enseigne comprend le Mystère. (39)
Shaloka
Dans ton esprit, médite sur le Seigneur qui détruit la peur et écarte la tristesse et le péché.
Nanak, elle se termine la divagation de l’homme qui demeure dans la société des Saints,
et qui enchâsse le Maître dans son coeur. (1)
Pauri
Dépouille-toi du doute.
Dans le monde tout n’est que rêve.
Dans le Doute errent les dieux, les déesses et les anges,
Dans le Doute se trouvent égarés les Sidhas, les ascètes et même Brahma.
Dans le Doute se trompent bien des mortels,
Vraiment difficile est la traversée de cet océan épouvantable de la Maya.
Celui qui efface son Doute, sa peur et son attachement, par le Gourou,
Celui-là, Nanak, gagne la Béatitude suprême. (40)
Shaloka
Séduit par la richesse on se trouve égaré; malgré tout on s’accroche à elle.
Nanak dit: «Celui que Tu empêches de quémander la richesse, celui-là seul, O Seigneur,
s’imprégnera de l’Amour de Ton Nom.» (l)
Pauri
L’homme2 ignorant quémande toujours,
Il ne comprend pas que le Seigneur, le Sage, accorde toujours Ses dons.
Pourquoi, O imbécile esprit, te plains-tu toujours?
Quoique ce soit que tu demandes, c’est toujours des objets matériels.
Et tout cela n’apporte jamais la Paix.
1. Litt. La corde
2. Litt. Quémandeur
K
[311]
Shaloka
Ne te fâche pas contre autrui, examine ton propre esprit,
Sois humble dans ce monde; et tu traverseras cet océan, par la grâce du Seigneur. (1)
Pauri
Sois la poussière qui est sous les pieds de tous.
Dépouille-toi de ton ego de sorte que s’achève le compte de tes actes.
Tu réussiras dans la bataille de la vie et tu seras acceptable à la cour du Seigneur,
Seulement si tu t’attaches au Nom, par la grâce du Gourou.
Lorsqu’on s’imprègne du Verbe du Gourou,
Les péchés se dissipent imperceptiblement.
Ceux qui sont imbus du Nom du Seigneur, et qui ont Son amour dans leur coeur,
Ceux-là, Nanak, sont bénis de la grâce du Gourou-Dieu. (44)
S haloka
Le corps humain est affligé par l’avarice, la fausseté et les péchés,
Mais, il est en Paix celui qui boit de l’Ambroisie du Nom du Seigneur, par la grâce
du Seigneur. (l)
K
[312]
Pauri
N’importe qui se sert du Baume du Nom,
Voit en un moment s’écarter son malheur, sa peine.
Celui qui dans son coeur chérit le Nom, la panacée,
N’est plus touché, même en rêve, par le malaise.
O frère, le Baume du Nom du Seigneur est dans tous les coeur-s,
Pourtant, à part le Vrai Gourou nul ne sait de le préparer.
Le Parfait Gourou a montré la façon de se servir de ce Baume.
Nanak, celui qui le comprend se place au-delà du malaise. (45)
Shaloka
Le Seigneur est partout, nul endroit n’est sans Lui,
En-dedans, au-dehors, Il est toujours avec nous,
Donc que peut-on Lui cacher? (1)
Pauri
Ne sois hostile à personne,
Car, dans chaque coeur demeure le Seigneur.
Le Seigneur s’est répandu partout, dans l’océan et sur terre.
Rare est l’homme qui chante Son éloge, par la grâce du Seigneur.
On se dépouille de l’inimitié, de l’hostilité contre autrui,
Lorsqu’on prête l’oreille à Son éloge, par le Gourou.
Il est au-delà de toute distinction de castes, de couleur,
Celui qui récite l’éloge du Seigneur, par la grâce du Gourou. (46) [CG-260]
Shaloka
L’ignorant et imbécile égoïste s’enorgueillit du «Moi»; il passe sa vie avec l’ego.
Il meurt dans l’agonie comme un assoiffé; Nanak, pareils étaient ses actes. (1)
Pauri
On ne se libère du «Moi» que dans la société des Saints.
L’essence des rites, de la religion, c’est la contemplation du Nom.
Celui dont le coeur est habité par le Beau Seigneur,
Celui-là se libère du conflit, du «Moi» en un instant.
L’esprit de l’égoïste est toujours en conflit,
Car dans son coeur est toujours l’orgueil du «Moi».
Mais, en un moment son esprit entre en paix,
Lorsque le Gourou lui révèle la vérité, ô Nanak. (47)
Shaloka
Passe-toi des arguments, des habiletés et cherche le refuge du Gourou-Saint.
Enchâsse dans ton esprit le conseil du Gourou; c’est ta bonne fortune. (l)
Pauri
Je suis las de réciter les Shastras, les Smritis, les Védas,
Etje cherche enfin Ton sanctuaire, je me mets à Tes Pieds.
J’ai compris après beaucoup d’efforts,
Que sans la méditation sur le Seigneur, on ne gagne point l’émancipation.
Nous nous trompons toujours,
Tu es Tout-Puissant, Infini, Ineffable.
Je cherche Ton refuge, O Miséricordieux, protège mon honneur.
O Seigneur, Nanak est Ton enfant. (48)
[313]
Shaloka
Dépouille-toi du «Moi»,
Alors tu gagneras la Paix et ton corps sera en bonne santé, et aussi ton esprit.
Nanak, c’est ainsi qu’on s’aperçoit du Seigneur,
Et, Lui seul est digne d’éloge. (l)
Pauri
N’exalte que le vrai Seigneur,
Lui qui comble en un moment les coeurs vides.
Quand on devient humble et qu’on se met aux Pieds du Seigneur,
Alors on médite sur Lui, le Seigneur Immaculé.
L’homme en qui Il se plaît, le Maître lui accorde la Paix.
Tel est le Seigneur, Infini, sans bornes.
Il pardonne en un moment des milliards de péchés,
Nanak, le Seigneur est toujours Miséricordieux. (49)
Shaloka
Je te dis la vérité, ô mon esprit, cherche le refuge du Seigneur, le Roi.
Abandonné toutes les habiletés; le Seigneur te réunira à Lui-même. (1)
Pauri
O ignorant, abandonne tes habiletés.
Ni la commande, ni la tromperie ne plaisent au Seigneur;
On peut pratiquer bien des dextérités et des habiletés,
Mais, à la fin aucune d’elles n’a d’utilité
Médite donc sur Lui, jour et nuit,
Lui seul sera à jamais ton compagnon.
Celui-là qui s’occupe du service du Gourou-Saint, par sa grâce,
Nanak, il est hors de portée du malheur. (50)
Shaloka
Récité toujours le Nom du Seigneur,
Ainsi tu le porteras dans ton esprit, et la Paix sera ta récompense.
Nanak, le Seigneur s’est répandu partout; Il anime tout le monde. (1)
Pauri
J’aperçois que le Seigneur comble tous les coeurs.
Le Seigneur est Eternel, Il détruit notre malheur;
On le comprend par le Verbe du Gourou.
En matant l’ego, on gagne la béatitude;
Là où il n’y a pas le «Moi», là demeure le Seigneur Lui-même.
Dans la société des Saints, on se débarrasse de la peine de la naissance et de la mort;
Telle est la gloire des Saints,
Celui-là qui porte dans son coeur le Nom du Miséricordieux,
Et demeure au sein de la société des Saints, celui-là reçoit la Bénédiction, [06-261]
(Il arrive à comprendre), à part le Seigneur nul ne peut rien faire,
Nanak, Lui seul fait tout; Il est la Cause Primordiale. (51)
Shaloka
Nous commettons toujours des fautes;
Par notre seul compte nous ne trouverons jamais notre salut.
Nanak Te supplie: «Pardonne-mm, O Pardonneur, et sauve-moi par Ta grâce.» (1)
tv
[314]
Pauri
Je trahis la foi’, je suis ignorant, pécheur etje n’ai qu’un faible intellect,
Car, je ne connais pas la Quintessence du Seigneur, qui m’a accordé le corps, la vie
et le confort.
Pour amasser des biensje parcours dans les dix directions,
Etje ne porte pas dans mon coeur le Seigneur, le Donateur, même un moment,
Mais j’amasse dans mon coeur l’avarice, la fausseté et l’attachement.
Et je passe mesjours avec les libertins, les débauches, les voleurs, les calomniateurs.
Pourtant, lorsqu’il Te plait, O Seigneur, Tu pardonnes aux vertueux, ainsi qu’aux sans vertus.
Nanak, quand cela plaît au Seigneur, même une Pierre traverse l’océan. (52)
Shaloka
J’étais occupé à manger, à boire et à me divertir,
J’ai fait mon parcours a1ns1 à travers des naissances.
O Seigneur, sors-mor de cet épouvantable océan; je cherche Ton refuge. (1)
Pauri
On s’occupe de divertissements, on souffre la peine
Et on fait son parcourt ainsi à travers des naissances;
Mais en rencontrant le Gourou, on s’absorbe dans le Verbe du Gourou,
Et on ne sent plus la peine.
Celui-là qui acquiert la patience, ramasse la richesse de la vérité, et se sert de l’Ambroisie
du Nom, ’
Il reçoit la Miséricorde du Seigneur et jouit du Bonheur.
Ma marchandise est arrivée chez moi, j’ai gagné beaucoup de profits, etje suis rentré
chez moi avec honneur.
Le Gourou m’a béni et j’ai rencontré le Maître, le Dieu.
Lui-même, le Seigneur fait tout; Il était, Il est et Il sera aussi.
Nanak, chante Son éloge, Lui qui habite tous les coeurs. (53)
Shaloka
O Miséricordieux Seigneur, O Bienfaisant Maître, je cherche Ton sanctuaire,
Celui-là qui enchâsse dans son esprit l’Unique- Seigneur est toujours heureux. (l)
Pauri
Le Verbe2 du Seigneur comprend les trois mondes.
Les Védas sont aussi dans Son ordre.
Les Smritis, les Puranas, sont aussi un signe de Son ordre,
Et leurs discours, leurs récitations et leur hymnologie sont dans Son ordre.
La libération du doute, de la peur, et la voie du salut sont aussi dans Son ordre.
La vraie religion, les bons actes, les rites, tout est un étalage de Son ordre.
Tout l’univers n’est qu’un étalage du Verbe, de Son ordre.
Et malgré cela, Nanak, le Seigneur est au-delà de tout. (54)
Shaloka
Plume à la Main, l’Inaccessible Seigneur écrit le destin des hommes sur leur front.
Le Beau Seigneur s’est répandu partout et est avec tout.
O Seigneur, je ne sais dire Ton éloge,
Je suis enivré de Ton Darshna, etje Te rends hommage. (l)
K
[315]
Pauri
O Eternel, Transcendant Seigneur, Tu détruis les péchés. .
O Parfait Seigneur, Tu habites en nous tous, Tu dissipes le malheur, O Trésor des excellences.
O Sans-forme, Infini, mon Camarade, Tu es notre refuge à tous.
O Trésor des Excellences, Tu soutiens la terre, Tu possèdes le pouvoir de discrimination,
O Transcendant Seigneur, Tu es sans limite; Tu es et Tu seras àjamais.
Tu es l’Ami des Saints; Tu soutiens les sans-soutiens.
O Seigneur, je ne suis que Ton humble serviteur, sans mérite. [CG-262]
Accorde-moi Ton Nom, O Seigneur, queje puisse le tisser dans mon coeur. (55)
Shaloka]
Le Gourou est la Mère, le Père, le Dieu, le Seigneur.
Le Gourou est mon camarade qui détruit l’ignorance, mon Frère,
Le Gourou est le Philanthrope qui nous accorde le Nom du Seigneur,
Le Gourou est l’infaillible Mantra.
Le Gourou est le Parangon de Paix, de Sagesse, de Vérité.
Le Gourou est la Pierre philosophale qui nous sauve tous.
Le Gourou est la place sacrée digne de pèlerinages.
Le Gourou est la Piscine de nectar ou on se purifie et où on gagne la sagesse.
Le Gourou est le Créateur, Il détruit les péchés et purifie les pécheurs.
Le Gourou, existe depuis le commencement des temps.
A travers des âges, on se sauve par le Mantra du Gourou.
Nous sommes ignorants et pécheurs, O Seigneur.
Aie pitié de nous, et accorde nous la société du Gourou, afin que nous soyons sauvés.
Le Gourou est Transcendant, le Dieu des dieux.
Nanak, salue le Gourou, rends-Lui hommage. (l)
Shaloka
Je rends hommage au Primordial Seigneur,
Lui qui est depuis le commencement des temps,
Lui qui est Vrai et qui est au-delà de tous. (1)
Ashtapadi
Médite sur Lui, le Seigneur, et gagné ainsi la Paix,
Ton malheur et ton conflit s’écarteront.
Médite sur Lui qui s’est répandu partout et qui soutient l’Univers,
Lui dont le Nom est récité par des milliards de créatures.
Les Védas, les Puranas, et les Smritis du Verbe sacré,
Tout cela n’est qu’une création du Nom du Seigneur.
Celui dont le coeur est béni, ne serait-ce que d’un peu du Nom,
Celui-là, nul ne peut décrire sa gloire.
Joins Nanak à ceux qui ne désirent que Ton Darshna, O Seigneur.
Et sauve-le aussi avec eux. (l)
L
[316]
K
[318]
K
[319]
K
[320]
Shaloka
On oublie le Bienfaisant Seigneur et on s’attache à d’autres plaisirs,
Mais tout est vain; sans le Nom on perd l’honneur. (1)
Ashtapadi
Bien qu’on ait reçu dix choses (dons),
Néanmoins si on n’en reçoit pas un autre on perd la foi.
Si le Seigneur ne l’accorde pas de nouveau, et même enlève les dix (reçus auparavant),
Alors l’idiot ignorant que peut-il faire?
Donc rends hommage au Seigneur,
Le Maître est Tout-Puissant; et on est complètement impuissant.
Celui qui garde le Seigneur dans son coeur,
Celui-là, dans son esprit, gagne la Paix, et tous les conforts.
Celui qui suit Sa Volonté, selon son commandement, vraiment il profite de tous les dons. (1)
Le Banquier, le Seigneur, accorde bien des dons, vraiment innombrables,
Et on fait usage de ces dons dans la paix et dans lajoie.
Si le Seigneur reprend ce qu’il a accordé à crédit,
L’homme ignorant se fâche (contre le Seigneur).
C’est à cause de ses propres actes qu’il perd son crédit
Et le Seigneur n’a plus confiance en lui.
Le Seigneur à qui appartiennent tous les biens, rends tout à Lui,
Il faut qu’on obéisse avec plaisir au Commandement du Seigneur.
Alors le Seigneur t’accordera quatre fois plus.
Nanak, le Seigneur est toujours Miséricordieux et Bienfaisant. (2).
L’amour de la Maya se manifeste de bien des façons,
Mais tout est éphémère, c’est certain.
On s’attache à l’ombre passagère de l’arbre,
Mais on va regretter lorsque disparaît l’ombre.
Tout ce qu’on voit est éphémère.
Pourtant l’homme, tout aveugle qu’il est, s’accroche à ces phénomènes.
Celui qui est épris d’un voyageur
Ne gagnejamais rien.
O mon esprit, l’Amour du Nom apporte la Paix,
Mais on n’adore le Nom que grâce à la miséricorde du Seigneur. (3)
Périssable est le corps, de même que la richesse, la famille et les parents.
Périssable est l’ego, ainsi que l’attachement à la Maya.
Périssables sont les empires, lajeunesse, la richesse et la propriété,
Périssable est laluxure, et aussi la colère et le courroux.
Périssables sont les éléphants, les chevaux, les chariots et l’arroi.
Périssable est l’attachement de Maya qui nous fait plaisir,
Périssables sont la tromperie, l’attachement et l’ego.
Périssable est la vanité.
Vraie et impérissable est la méditation au sein de la société des Saints.
Nanak vit donc en méditant sur les Pieds du Maître. (4)
Mauvaises sont les oreilles qui écoutent la calomnie d’autrui,
Mauvaises sont les mains qui volent les biens d’autrui. [CG-269]
Mauvais sont les yeux qui convoitent la beauté d’autres femmes.
Mauvaise est la langue qui déguste des friandises et des saveurs (autres que
l’essence du Seigneur).
Mauvais sont les pieds qui marchent pour commettre du mal.
Mauvais est l’esprit qui convoite la propriété d’autrui.
Mauvais est le corps qui ne fait pas de bons actes envers autrui.
Mauvais est le nez qui se délecte de l’odeur du mal.
Sans la compréhension du Seigneur, tout est mauvais et périssable
Utile et béni est le corps qui récite àjamais le Nom du Seigneur. (5)
Vaine est la vie de l’égoïste .
[324]
K
[325]
Shaloka
Insondable, Inaccessible est le Suprême Seigneur,
Celui qui récite Son Nom gagne son émancipation.
O mon ami, Nanak te supplie,
Entends le merveilleux conte des Saints. (1)
Ashtapadi
Au sein de la société des Saints, on acquiert un visage brillant.
Au sein de la société des Saints, on se débarrasse de toute crasse.
Au sein de la société des Saints, on perd son ego.
Au sein de la société des Saints, on gagne la sagesse divine.
Au sein de la société des Saints, on s’aperçoit de la Proximité du Seigneur.
Au sein de la société des Saints, on se libère des conflits.
Au sein de la société des Saints, on gagne le [oyau du Nom.
Au sein de la société des Saints, on ne désire que rencontrer le Seigneur,
Qui peut faire l’éloge des Saints?
Nanak, l’éloge des Saints se rapproche de celui du Seigneur. (l)
Au sein de la société des Saints, on s’aperçoit de l’Ineffable.
Au sein de la société des Saints, on s’épanouit toujours.
Au sein de la société des Saints, on contrôle les cinq ennemis?
Au sein de la société des Saints, on déguste l’Ambroisie du Nom.
Au sein de la société des Saints, on devient la poussière sous les pieds de tous.
Au sein de la société des Saints, on acquiert la douce parole.
Demeurant au sein de la société des Saints, l’esprit ne s’égare plus.
Au sein de la société des Saints, on gagne l’équilibre.
Au sein de la société des Saints, on est au-delà de la Maya.
Nanak, ceux qui demeurent au sein de la société des Saints font plaisir au Seigneur. (2)
Au sein de la société des Saints, les adversaires se transforment en amis.
Au sein de la société des Saints, on est vraiment pur.
Au sein de la société des Saints, on n’est en inimitié avec personne.
Au sein de la société des Saints, on ne perd plus la voie.
l. Litt. essayer
2. Il s’agit des cinq passions.
K
[327]
K
[329]
Shaloka
Celui qui garde dans son coeur le Nom du Seigneur,
Dans chaque coeur il aperçoit le Seigneur, .
A tous les moments il rend hommage au Seigneur:
Nanak, une pareille personne est vraiment Aparsa’ (pure) et elle nous sauve tous. (l)
Ashtapadi
Lui qui ne dit’ jamais de fausse parole,
Et dans son esprit a le désir du Darshna (aperçu) du Pur,
Lui qui ne convoite pas la beauté de la femme d’autrui,
Et qui sert les pieux et adore les Saints,
Ses oreilles n’entendent point la calomnie ’autrui,
En revanche il se considère le plus humble .
Lui qui, par la grâce du Gourou, abandonne la méchanceté
Et se dépouille de tous les désirs,
Lui qui restreint le sexe et se délivre de cinq maladies,
Nanak, rare est un tel Aparsa, le pur,
En fait un sur deâ milliards. (1)
Il est Vaishnaiva Celui-là à qui est ainsi accordée la grâce de l’Unique Seigneur.
Il est hors des enchevêtrements de la Maya,
Il n’attend pas de la récompense pour ses actes,
En vérité réelle est la foi d’un pareil Vaishnaiva.
Il n’est pas à la recherche du profit.
Il ne s’occupe que de la méditation et de l’éloge du Seigneur.
Il consacre son esprit et son corps à la contemplation du Seigneur, le Miséricordieux
envers tous.
Lui-même, il est fidèle au Nom et fait réciter aux autres le Nom.
Nanak, un pareil Vaishnaiva atteint l’état suprême. (2)
Il est Bhagauti4 celui qui ne s’attache qu’à l’Amour du Seigneur,
Et s’écarte à jamais des méchants,
Et son esprit n’a aucun doute.
Il s’aperçoit du Seigneur partout et ne célèbre que Son culte,
Au sein de la société des Saints, il se dépouille de la crasse des péchés,
Vraiment pénétrant est l’intellect d’un tel Bhagauti,
Il s’occupe du Service du Seigneur, jour et nuit,
Son corps et son esprit, il les consacre à l’Amour du Seigneur.
Pareil Bhagauti, Nanak, parvient en la Présence du Seigneur. (3)
Seul est Pundit celui qui conseille son esprit,
Et cherche le Nom du Seigneur dans son propre coeur;
Il boit de l’essence du Nom.
Le monde ne dure que grâce au conseil d’un tel Pundit.
Le Pundit qui fait de son coeur la demeure de l’Evangile du Seigneur,
(Il) ne prend jamais de nouveau naissance.
Il comprend l’essence des Védas, des Puranas, des Smritis
Et reconnaît le Mystérie x dans le manifeste,
Il instruit tout le monde à propos du Seigneur.
Nanak, je rends toujougs hommage à un tel Pundit. (4)
Le Nom est le Mantra primordial.
Il en acquiert de la science, celui qui le récite, peu importe sa caste.
Quiconque récite le Nom gagne son émancipation,
Mais rare est la personne qui le reçoit dans l’assemblée des Saints.
Par Sa grâce, le Seigneur nous accorde le Don de Son Nom,
En récitant Son Nom, même les animaux, les elfes, et les idiots endurcis traversent
l’océan de la vie. 1
Le Nom est la panacée pour toutes les maladies.
Chanter les Louanges du Seigneur, c’est la source de la béatitude et de laj oie.
Il n’y a pas d’autre moyen pour trouver la Voie,
Mais seul la trouve celui dont le destin est ainsi écrit. (5)
L’homme dont le coeur est la demeure du Seigneur,
Cet homme-là seul est digne d’être appelé le vrai serviteur du Seigneur,
Il aperçoit le Seigneur qui s’est répandu partout. [CG-275]
Il se conduit comme le serviteur de Ses esclaves,
Et de cette manière il reçoit Son Darshna (aperçu).
Lui qui considère le Seigneur près de lui,
Celui-là est acceptable à la cour du Seigneur.
Lui-même, le Seigneur accorde Sa grâce à Son Serviteur,
Et ainsi le Serviteur parvient à tout comprendre.
Même en demeurant parmi nous tous il reste hors de l’attachement.
Telle est la voie du Vrai Serviteur du Seigneur. (6)
Celui qui adore dans son coeur la Volonté du Seigneur,
Gagne son émancipation même pendant son séjour (humain).
Lajoie, la tristesse, sont égales pour lui,
Il jouit toujours de la béatitude, parce qu’il ne se sent point séparé du Seigneur.
L’or, l’argile sont égaux pour lui.
L’ambroisie et le poison sont égaux pour lui,
L’honneur et le déshonneur sont égaux pour lui,
Le mendiant et le roi sont égaux pour lui,
Tout ce qui se déroule par Sa Volonté est la Voie de sa vie,
Nanak, un pareil homme est digne d’être appelé l’émancipé en vie. (7)
Tous les endroits appartiennent au Seigneur.
Les créatures acquièrent le nom d’après la demeure qui leur a été accordée par le Seigneur.
Le Seigneur nous fait agir tous, Il est la Cause Primordiale.
Tout ce qu’Il veut arrivera,
Le Seigneur se manifeste en Vagues de vie et Il est partout,
Nul ne peut décrire les Jeux du Seigneur.
On se montre éclairé (en esprit) selon la sagesse qu’Il nous a accordée.
Le Seigneur, le Créateur, est Eternel.
Il est toujours Miséricordieux envers tous.
Nanak, en méditant sur Lui on est toujours dans la béatitude. (8-9)
Shaloka
Des milliards d’hommes récitent Tes louanges,
Mais nul ne peut décrire Tes limites, O Seigneur. I r
Nanak, le Créateur a créé des créatures d’espèces et variétés innombrables. (l)
Ashtapadi
Des milliards d’hommes adorent le Seigneur,
Des milliards d’hommes s’occupent de rites et d’affaires,
Des milliards d’hommes demeurent dans les endroits sacrés,
Des milliards d’ascètes parcourent les forêts,
Des milliards d’hommes entendent réciter les Védas,
Des milliards d’hommes s’occupent de pénitences,
[332]
Le Seigneur connaît les secrets de tous les coeurs, Il s’y amuse et s’y ’épanouit,
Le Seigneur assigne à l’homme la tâche qu’Il veut,
Nanak, on n’aperçoit que Lui. (2)
Dis, que peut faire l’homme,
Le Seigneur assigne l’homme la tâche, selon Son plaisir.
Si l’homme pouvait agir il accaparerait tout.
Le Seigneur ne fait que ce qui Lui fait plaisir.
L’homme ignorant s’engouffre dans la Maya.
Si l’homme connaissait (la Vérité), il gagnerait son émancipation,
Egaré par le Doute, on erre dans toutes les directions,
Et en un moment on parcourt les quatre continents .
En fin de compte, si le Seigneur nous accorde le don de Sa Méditation,
Alors on se réunit avec le Nom. (3)
En un moment Il peut accorder le trône au plus humblez.
Le Transcendant Seigneur est Miséricordieux et Il protège les humbles.
L’homme dont on n’aperçoit pas de mérites,
En un moment, le Seigneur fait répandre partout sa renommée.
L’homme à qui est accordée Sa grâce,
Le Seigneur ne lui demande point le règlement de ses comptes.
Le corps, l’âme: c’est le capital qu’Il accorde.
Tous les coeurs sont illuminés par Lui,
Lui-même, le Seigneur, a créé Sa Création.
Nanak vit en regardant Sa grandeur. (4)
Le pourvoir de l’homme n’est pas à sa propre disposition,
Car, le Seigneur, Maître de tous, est la Cause Primordiale.
Le pauvre ne doit qu’obéir à l’ordre.
En fin de compte, seulement ce qui Lui fait plaisir va arriver.
On se trouve tantôt exalté, tantôt déshonoré,
On se trouve tantôt désolé, tantôt heureux,
Tantôt on se préoccupe des calomnies d’autrui,
Tantôt on plane dans le ciel et puis s’enfonce dans le marasme3,
Tantôt on devient sage et on contemple le Seigneur.
Nanak, Lui-même, le Seigneur, réunit l’homme avec Lui. (5)
Tantôt on danse de bien des façons,
Tantôt on dort le jour et la nuit,
Tantôt on s’adonne à la colère sauvage,
Tantôt on se considère comme la poussière sous les pieds d’autrui,
Tantôt on se considère comme le roi très puissant,
Tantôt on porte des guenilles de mendiant,
Tantôt on entend des calomnies,
Tantôt on entend des louanges.
On se trouve tout à fait comme le Seigneur le désire.
Nanak, par la grâce du Gourou, on médite sur le Vrai. (6)
Tantôt on conseille autrui, comme le Pundit,
Tantôt on garde le silence et on médite,
Tantôt on se lave aux lieux de pèlerinages,
Tantôt on devient ascète, Sidha et prête la sagesse divine,
Tantôt on devient ver, éléphant et mite,
1. Litt. Endroit
2. Litt. Il deviendra chien.
3. Litt. La bonté ne le touche point.
[336]
Celui dont le coeur est la poussière sous les pieds de tout le monde,
Nanak, sa renommée est la plus haute et la plus vraie. (3)
Tant qu’on se considère important,
Tant qu’on se considère capable d’agir,
On suit le circuit du va-et-vient.
Tant qu’on considère l’un son ami et l’autre son ennemi,
Son esprit n’est pas en Paix.
Tant qu’on est enivré de l’amour du mammon,
On est puni par le Dharmraja.
Par la grâce du Seigneur, on se libère des entraves,
Et par la grâce du Gourou, on se dépouille du «Moi».(4)
Quand on gagne des milles on désire des centaines de milles, [GG-2 79]
On n’est jamais satisfait et on s’achame toujours à gagner plus.
On donne libre cours aux plaisirs,
Pourtant on ne se rassasie jamais çt on s’épuise par l’effort.
Sans continence nul n’est heureux ,
Et comme des objets éphémères vus en rêve, tous les travaux sont vains.
On gagne le confort, la Paix, par l’Amour du Nom.
Mais rare est l’homme qui, par chance, reçoit le Nom.
Lui-même, le Seigneur est la Cause Primordiale,
Donc, Nanak, médite à jamais sur Lui, le Seigneur. (5)
Lui-même, le Créateur fait tout, Il est la Cause Primordiale.
L’homme est si faible et sans pouvoir; on ne devoit pas l’oublier.
On devient ce que le Seigneur désire,
Le Seigneur existe par Lui-même, nul n’est Son égal.
Tout ce que le Seigneur accomplit est conforme à Son Plaisir,
Il est très loin et aussi tout près de tous.
Le Seigneur aperçoit tout, regarde tout et rend la justicez,
Unique est le Seigneur, de même que Grand en nombre,
Il est hors de la mort, Etemel et ne subit point le va-et-vient,
Nanak, le Seigneur s’est répandu à jamais partout. (6)
Lui seul instruit, Lui seul comprend Son conseil.
Le Seigneur s’est répandu partout et anime tout.
Lui-même, le Seigneur a créé l’univers,
Tout Lui appartient; Il est le Créateur,
Rien ne peut arriver hors de Sa Volonté,
Lui. seul est tout et partout.
Lui-même est l’ACteur de Ses spectacles,
Le Seigneur joue bien des rôles et y prend plaisir.
Tous les esprits sont tau-dedans de Lui, et Lui est au-dedans de tous les esprits?
Nanak, nul ne peut dire Sa Valeur. (7)
Vrai et Eternel est le Seigneur,
Mais rare est l’homme qui dit la vérité par la grâce du Gourou.
Vrai et Eternel est le Seigneur qui a tout créé,
Mais parmi des milliards rare est la personne qui reconnaît le Seigneur.
Que Belle et Bonne est Ta Forme, O Seigneur.
Vraiment Tu es Beau, O Transcendant Seigneur, Tu es Incomparable,
Pure et Immaculée est Ton évangile,
l. Litt. Content,
2. Litt. Discerne le bien du mal.
3. AT. L’âme
K
[337]
k
[338]
l. Litt. Vide.
[339]
Le Seigneur existe par Lui-même et s’est répandu dans toute la Création. [CG-282]
De bien des façons Il crée et aussi détruit,
Il est Etemel et Infrangible.
Il soutient l’Univers,
Sa Gloire est Ineffable, et vraiment mystérieux est le Seigneur.
Nanak, on médite sur Lui, lorsqu’on est béni de Sa grâce. (6)
Ceux qui reconnaissent le Seigneur sont dignes de gloire,
En fait tout le monde gagne son émancipation par leur conseil.
Les serviteurs du Seigneur sauvent tout le monde,
Au sein de leur société on oublie la tristesse.
Le Miséricordieux Seigneur les unit avec Lui-même,
Et en récitant le Verbe du Gourou ils gagnent le bonheur.
Bien fortuné est l’homme qui, par la grâce du Seigneur, s’occupe de leur service
(Ses serviteurs).
En méditant sur le Nom on entre en Paix.
Nanak, rends-toi compte qu’un tel homme est vraiment magnifique. (7)
Le Serviteur de Dieu fait tout pour l’Amour du Seigneur,
Et il demeure toujours dans la Présence du Seigneur.
Dans tout ce qui arrive il aperçoit la Volonté du Seigneur,
Et il reconnaît le Seigneur comme le Créateur.
Tout ce que fait le Seigneur lui est agréable,
Parce qu’il aperçoit l’Essence du Seigneur.
Le Serviteur du Seigneur s’unit avec le Seigneur, sa source originale,
Et lui-même devient un trésor de conforts,
Et lui seul est digne de cet honneur.
Le Seigneur accorde l’honneur à Son Serviteur, c’est vraiment Son propre Honneur,
Car, Nanak, le Seigneur et Son Serviteur ne font qu’un. (8-14)
Shaloka
Dieu est plein de pouvoirs, vraiment Tout-Puissant,
Il connaît tous nos troubles,
Nanak se sacrifie à Lui, sa méditation est la voie de l’émancipation. (l)
Ashtapadi
Le Seigneur unit le fil (des coeurs) avec Lui-même,
Lui-même, Il soutient toutes les créatures.
Le Seigneur s’occupe de nous pourvoir tous,
Nul ne Le supplie en vain.
O mon esprit, médite toujours sur le Seigneur,
L’Eternel Maître est Tout-Puissant, nul n’est Son égal.
Par ses propres efforts on ne peut rien accomplir,
Bien que l’on puisse désirer quelque chose cent fois.
Sans Lui rien ne porte de fruits.
Récité le Nom du Seigneur, Nanak; cela apporte l’émancipation. (1)
Si quelqu’un est bien fait et beau, il ne doit pas s’enorgueillir,
Car c’est la Lumière du Seigneur qui se manifeste dans chaque corps.
Si quelqu’un est riche, pourquoi doit-il s’enorgueillir,
Car, toute la richesse n’est que Son don.
Si quelqu’un se considère le plus fort et le plus courageux,
Il faut qu’il considère son impuissance sans le Pouvoir du Seigneur.
Si quelqu’un prétend être un homme de charité,
[341]
Ashtapadi
O frère, dans ton coeur garde l’Etemel Seigneur,
Et abandonne l’affection de l’homme,
Rien n’est au-delà du Seigneur,
Lui, l’Unique nous anime tous,
Lui est le Sage, Il connaît tout,
Le Seigneur est Insondable, Profond et vraiment Sage.
Lui est le Transcendant Maître, le Suprême Etre, et le Maître de l’univers. [GG-284]
Le Seigneur est le Trésor de miséricorde, Il est Miséricordieux et Il nous pardonne à tous.
Dans son coeur, Nanak récite ce désir: ô Seigneur,
Qu’il se mette aux pieds de Tes Saints. (1)
Le Seigneur exauce nos désirs et nous accorde refuge,
Rien d’autre n’arrive que ce qu’Il a prévu.
En un moment, Il remplit et vide aussi,
Personne ne connaît Son mystère,
Chez Lui la Béatitude règne toujours, et il est le bonheur même.
J’ai entendu dire que chez Lui on trouve tout.
Parmi les rois il est le suprême Roi, le suprême Yogi parmi les Yogis,
Pénitent parmi les pénitents et indulgent parmi les gens de famille.
En méditant sur Lui ses dévots entrent en Paix.
Nanak, nul n’a trouvé de limites au suprême Purusha. (2)
Ses Jeux sont hors de description et sans prix,
En fait les dieux mêmes sont las de cette recherche.
Un fils, que sait-il à propos de la naissance de son père?
Le Seigneur
Le Serviteur qui est béni dealaenfilé toute
sagesse, du bon sens de la création.
la méditation . scrence,
et de la divine
Celui seul se souvient du Seigneur.
En revanche ceux qui sont égarés dans la Maya à trois attributs, par le Seigneur,
Ceux-là prennent naissance et meurent et insi suivent le va-et-vient.’
Les hauts endroits et aussi les bas endroits , tout Lui appartient.
Nanak, on comprend le Seigneur comme Il veut qu’on Le comprenne. (3)
Dieu Se représente sous bien des formes et biens des couleurs,
Il a des milliards d’apparences,
Malgrés tout Il est Unique.
Il accomplit Son Expansion de bien des façons,
L’Unique Seigneur, Impérissable, Etemel.
En un moment, Il performe des milliards d’actes,
Le Parfait Seigneur remplit tous les endroits.
Le Seigneur a créé Sa Création de bien des façons.
Lui seul connaît la Valeur de Sa grandeur,
Tous les coeurs, tous les endroits, Lui appartiennent,
Et Nanak vit en récitant Son Nom. (4)
Tout le monde obtient sa subsistance du Nom,
Le Nom soutient la terre, les sphères,
Le Nom soutient les Smritis, les Vedas, les Puranas.
Par l’appui du Nom, on entend la science divine, et on se consacre à la méditation.
Le Nom soutient les ciîux et aussi les régions sublunaires.
Le Nom soutient la vie .
Le Nom soutient l’univers et toutes les sphères.
En entendant réciter le Nom on gagne son émancipation.
Celui à qui est accordée Sa grâce s’attache au Nom,
Et, Nanak, il gagne son émancipation et entre dans la béatitude. (5)
Vrai est Sa Forme, Vrai est Son Siège,
Seul l’Etemel Purusha est suprême.
Vrais sont Ses actes, Vrai est Son Verbe,
Le Vrai Purusha s’est répandu partout et anime tout,
Vraies sont Ses oeuvres, vraie est Sa. Création, [GG-285]
Vraie est la Source, vraie est tout ce qui en découle,
Vrais et immaculés sont Ses Actes.
Tout est bon pour l’homme qui vient à le comprendre, par Sa grâce,
Le Vrai Nom du Seigneur accorde le bonheur,
Nanak, on reçoit la vraie foi du Gourou. (6)
Vraie est la parole des Saints, de même que leur conseil.
Vrais sont les gens dont le coeur est la Demeure du Seigneur.
Quiconque comprend la vérité s’y attache,
Alors (il) gagne son émancipation en méditant sur le Nom.
Vrai est le Seigneur, vraie est Sa Création.
Lui-même, le Seigneur connaît Son état, Sa condition.
La Création Lui appartient, Il est le Créateur,
Nul autre ne Le comprend, malgré tous les efforts.
Le Seigneur est le Créateur; un mortel ne peut connaître Sa Mesure.
l. AT: Le Seigneur habite tous les coeurs, ceux des mauvaises gens et aussi ceux des
braves types.
2. Litt. Toutes les formes de vie.
3. Litt. Un créé.
K
[344]
K
[346]
Ashtapadi
Le Vrai Gourou chérit toujours Son disciple,
Le Gourou est toujours miséricordieux envers son serviteur,
Et la crasse de son mauvais intellect, le Gourou l’enlève.
Sous l’instruction du Gourou, le disciple récite le Nom du Seigneur,
Le Gourou brise les entraves de son disciple,
Et le disciple s’abstient de mauvais actes.
Le Vrai Gourou accorde le trésor du Nom à son disciple,
Vraiment fortuné est le disciple du Gourou.
Le Gourou règle les affaires du disciple ici et là-bas aussi,
Nanak, le Vrai Gourou aime le disciple comme sa propre vie. (1)
Le dévot, le serviteur qui demeure chez le Gourou,
Obéit à la Commande du Gourou,
Il ne s’enorgueillit jamais de ses actes,
Dans son esprit il médite sur le Nom du Seigneur,
Et il vend son âme au Gourou.
Les affaires d’un pareil serviteur du Gourou se règlent.
Celui qui s’occupe du service du Gourou, sans considération de récompense,
(Il) atteint le Seigneur.
Celui à qui le Seigneur accorde Sa grâce, [CG-287]
Nanak, lui seul se met à la recherche du conseil du Gourou. (2)
Celui qui se concilie parfaitement avec le Gourou,
(Il) reconnaît l’Etat du Suprême Purusha.
Le Vrai Gourou, c’est celui dans le coeur duquel habite le Seigneur,
Maintes fois je me sacrifie à un tel Gourou.
Le Gourou accorde tous les dons, même celui de la vie.
Jour et nuit il reste imbu de l’Amour du Transcendant.
Le Gourou, Serviteur du Seigneur, demeure dans le Seigneur
Et le Seigneur demeure en Son Serviteur.
Lui-même, le Seigneur est Unique, il n’y a pas de doute.
On ne peut pas rencontrer le Gourou, même par des milliards d’habiletés,
Nanak, on ne rencontre un pareil Gourou que par chance. (3)
Avantageux est le Darshna du Gourou, on se purifie par son aperçu,
En embrassant les Pieds du Gourou, on vit dans la pureté et une telle voie est noble.
Demeurant auprès du Gourou, on chante l’éloge du Seigneur,
Et aussi on atteint la cour du Seigneur.
En entendant Son Verbe les oreilles se calment,
L’esprit est content et l’âme s’apaise .
Le Gourou est le Parfait Purusha, éternelle est Son instruction,
Son regard ambrosiaque rend l’homme’Saint,
Hors de compte sont Ses Vertus, et Il est sans prix.
Nanak, le Gourou unit à Lui-même quiconque Lui fait plaisir. (4)
On n’a qu’une langue; impossible est Son éloge.
Il est le Seigneur, Parfait est Son Pouvoir de discernement,
Atteindre le Seigneur, les mots n’y suffisent point.
Le Seigneur est pur, immaculé, inaccessible et mystérieux.
Il existe sans nourriture, sans inimitié et accorde la Paix;
Nul ne connaît Sa Valeur.
Innombrables sont les dévots qui Lui rendent àjamais obéissance,
L
[347]
p
[349]
Shaloka
Mes divagations sont finies, je cherche Ton sanctuaire, O Seigneur,
Nanak Te supplie, attache-moi à Ton service. (l) [GG-290]
Ashtapadi
Je suis mendiant, je Te supplie de m’accorder un don, O Seigneur.
Aie pitié et accorde-moi Ton Nom.
Je ne demande que la poussière qui est sous les pieds des Saints.
O Transcendant, exauce cette prière,
Qu’à jamais je chante Tes louanges,
Que, avec chaque souffle, je médite sur Toi,
Que je m’attache à Tes Pieds-lotus,
Et queje m’occupe de Ton. service àjamais.
Tu es mon soutien, Tu es mon refuge,
Nanak ne demande que ton Nom, l’Essence de tout. (1)
Le Regard miséricordieux du Seigneur apporte un grand bonheur,
Mais rare est l’homme qui reçoit cette ambroisie,
Quiconque en déguste se sent rassasié,
Il devient parfait et ne vacille plus,
Il se sent comblé de douceur, de joie, de l’Amour du Seigneur,
Au sein de la société des Saints, il ressent lajoie de rencontrer le Seigneur.
Il abandonne tout et cherche le refuge du Seigneur.
Son coeur s’éclaire et il fixe son attention sur Lui, jour et nuit.
L
[350]
1. Litt. Pur
2. Litt. Qui ne détruit pas.
K
r [351]
K
[352]
K
[353]
Ashtapadi
Lui-même récite (Son Nom), Lui-même L’entend,
Lui-même est l’Unique, Lui-même est nombreux.
Le Seigneur fait apparaître Sa Création quand Il en a envie,
Et lorsque cela Lui fait plaisir le Seigneur la résorbe en Lui-même.
Hors de Toi, O Maître, on ne peut rien faire,
Sur Ta Corde Tu as enfilé tout le monde.
Celui qui est béni de Ton Conseil,
Un pareil homme reçoit Ton Nom,
Alors il traite tout le monde en égal, en fait il connaît l’essence,
Nanak, un tel homme est vraiment victorieux dans le monde. (l )
Toute la vie est dans Ses Mains, ç
Le Seigneur est Miséricordieux envers les humbles, et Il soutient les sans-appui.
Nul ne peut éteindre l’homme que le Seigneur, Lui-même, protège.
En fait il est mort celui qui se trouve abandonné par le Seigneur.
Pourquoi, en oubliai? le Seigneur, doit-on aller auprès de quelqu’un d’autre?
Car, l’Immaculé Roi règne sur tous.
Il connaît tous les secrets des créatures,
Rends-toi compte, le Seigneur est toujours auprès de toi, au-dedans et en-dehors.
Il est le Trésor des mérites, Sans-limites, Infini.
Nanak, rends-Lui toujours hommage et sacrifie-toi à Lui. (2)
Le Parfait, le Miséricordieux remplit tous les endroits,
Il est Bienfaisant et octroie Ses dons à tous.
Lui seul connaît Ses affaires,
Il connaît les secrets de tous, Il nous anime tous,
Le Seigneur chérit les créatures de bien des façons,
Tout ce qu’Il a créé médite sur Lui,
Quiconque Lui fait plaisir, le Seigneur le réunit avec Lui-même,
Alors celui-là célèbre Son culte, chante Son éloge, garde la foi dans son esprit,
Et reconnaît l’Unique Seigneur comme le Créateur. (3)
Le Serviteur du Seigneur ne s’attache qu’au Nom,
Ne succombe pas à aucun de ses désirs.
Le service (d’autrui) est le sort du Serviteur,
Il comprend la Volonté du Seigneur et par là gagne le plus haut état.
Chez celui dont le coeur est la demeure du Sans-forme,
Il n’y a aucune autre considération que celle du Nom.
Il se libère des chaînes et perd sa peur,
Et jour et nuit il médite sur les Pieds du Gourou.
Il est confortable ici et sera bienheureux dans l’au-delà, [GG-293]
Nanak, le Seigneur le réunit avec Lui-même. (4)
K
[354]
Shaloka
Le Gourou m’a béni du collyre de la sagesse divine; les ténèbres de l’ignorance
se sont dissrpées.
Par la grâce du Seigneur, j’ai rencontré le Gourou et mon esprit s’est éclairé. (1)
K
[355]
Ashtapadi
Au sein de la société des Saints, dans mon for intérieur, je me suis rendu compte du Seigneur;
Et le Nom du Seigneur, je l’ai trouvé doux et agréable.
Toutes les choses sont dans l’Esprit de l’Unique,
Bien qu’elles apparaissent sous bien des couleurs et des formes variées.
Le Nom du Seigneur équivaut aux neuf trésors et à l’ambroisie,
Son siège se trouve au-dedans du corps (humain),
Y règne la vraie Transe, et y résonne la silencieuse musique céleste.
Nul ne peut décrire cette merveille.
Seul s’aperçoit du Seigneur celui à qui Il se révèle,
Nanak, une telle personne gagne la vraie compréhension. (l)
L’ Infini est au-dedans et en dehors,
Le Seigneur habite tous les coeurs,
Le Seigneur, Dieu, est sur la terre, dans les càeux et dans les régions sublunaires,
Partout , le Parfait Seigneur nous chérit tous . [CG-294]
Dans les forêts, dans l’herbe, sur les montagnes se trouve le Seigneur.
Et Ses Créatures ne suivent que Sa Volonté,
Dans l’air, l’eau, le feu; le Seigneur s’est répandu dans toutes les directions,
Hors de Lui, il n’y a pas de lieux,
Par la grâce du Gourou, Nanak, on gagne le bonheur. (2)
Aperçois-Le dans les Védas, les Puranas, les Smritis.
Dans la lune, le soleil, les étoiles; il n’y a que Lui.
Tout le monde récite Son Verbe, Lui, le Seigneur, est Ferme et Inébranlable.
Ayant créé tous les pouvoirs, le Seigneur met en scène Son drame.
On ne comprend point Sa Valeur, Ses Vertus sont hors de compte,
Sa Lumière se manifeste en ous tous.
Il est partout et soutient tout .
Celui dont le doute s’écarte, par la grâce du Gourou,
Dans son coeur, Nanak, est la foi dans le Seigneur. (3)
Les Saints n’aperçoivent que le Seigneur,
Et dans leur coeur portent la foi,
Ils n’entendent que de bonnes paroles
Et restent auprès du Seigneur, le Maître qui s’est répandu partout.
Celui qui reconnaît le Seigneur,
Un pareil Saint a une telle conduite,
Qu’il ne dit que la Vérité.
Dans tout ce qui arrive, il aperçoit la bonté,
Il se rend compte que l’Unique Seigneur est le Créateur, la Cause Primordiale.
Lui, le Seigneur, vit au-dedans (de l’homme) et en-dehors aussi.
Nanak, on se trouve ensorcelé par Son Darshna. (4)
Le Seigneur est Vrai et vraie est toute Sa Création,
Toute la Création découle de Lui,
Quand cela Lui plaît, le Seigneur se révèle par Sa manifestation,
En revanche, par Sa Volonté, Il devient de nouveau l’Unique.
Ses Pouvoirs divers sont hors de perception.
Celui à qui est accordée Sa grâce, le Seigneur le réunit avec Lui-même.
Qui est auprès de Lui, qui est loin de Lui?
K
[357]
K
[358]
Shaloka
Sur la terre, dans l’eau, dans les cieux, s’est répandu partout notre Maître, le Créateur.
Il se manifeste de bien des façons; malgré tout Unique est le Seigneur.(l)
Pauri
(Ekam - le premierjour lunaire)
Je obéis à l’Unique etje médite sur Lui.
Je chante Son éloge etje cherche le Refuge du Seigneur, du Roi.
Je mets mon espoir en Lui, le Seigneur, qui est la Source de la béatitude, le moyen de
l’émancipation et tout découle de Lui,
J’ai parcourou dans toutes les directions; à part Lui il n’y en a pas d’autre.
J’ai entendu réciter les Védas, les Smritis etj’y ai bien réfléchi,
Mais le Seigneur seul peut détruire la peur,
Le Sans-forme sauve les pécheurs; Il est l’océan de la paix.
Le Seigneur accorde les dons, Lui-même en jouit, hors de Lui il n’y a pas de place,
Nanak, chante Ses louanges et on gagnera tout ce qu’on désire. (l)
Que tous les jours nous chantions les louanges du Seigneur,
Et méditions sur Lui, ô frère, dans l’assemblée des Saints. (l-Pause)
S haloka
Maintes fois, je supplie le Seigneur et cherche Son sanctuaire,
Nanak, au sein de la société des Saints le doute s’écarte, et l’amour de la Dualité s’y détruit . (2)
Shaloka
Seul est sage et intelligent celui qui se dépouille de l’ego,
Nanak, médite sur le Nom du Seigneur; le Nom comprend les quatre objets (de vie) et
les huit pouvoirs de miracles. (4)
Pauri (Chaturth - le quatrième jour lunaire)
J’ai entendu réciter les quatre Védas, j’en ai appris l’essence,
A savoir que la méditation sur le Nom est le Trésor desjoies et des conforts.
On s’échappe de l’enfer, on se libère de la peine et on est hors des souffrances,
On mate la mort et on s’émancipe du Yama, si on s’imprègne de la gloire du Seigneur.
Lorsqu’on s’imprègne de l’Amour du Seigneur, on perd sa peur et on jouit de l’ambroisie,
On s’échappe de la peine, de la pauvreté, de l’impureté, par le soutien du Nom.
Les dieux, les hommes, les sages sont a la recherche du Seigneur, l’océan de la Paix.
Nanak, deviens la poussière sous les pieds des Saints, ainsi pur sera ton esprit et
brillant sera ton visage. (4)
Shaloka
On se trouve entouré par la Maya et les cinq passions habitent l’esprit.
Enivré par l’Amour du Seigneur, on devient pur dans l’assemblée des Saints. (5)
[360]
Shaloka
Les Saints chantent toujours les louanges du Seigneur et ne disent que la vérité.
Nanak, dans l’assemblée des Saints l’esprit devient content et on est à l’unisson
du Seigneur. (7)
Pauri (Saptam - septième jour lunaire)
Amasse le Trésor du Nom, tu ne seras plus en manque,
Ce Trésor n’a pas de limites et on en gagne au sein de la société des Saints.
Dépouille-toi du «Moi», contemple le Seigneur, le Roi.
Tes peines s’en iront, tu traverseras l’épouvantable océan et tous les désirs de ton coeur
se assouviront.
Jour et nuit, dans ton esprit médite sur Dieu, le Seigneur,
Fructueuse sera ta naissance et acceptable sera ta vie.
Le Seigneur est partout, en dehors, au-dedans, reconnais-Le.
Lui est mon camarade, mon ami, mon frère, celui qui me transmet l’instruction de réciter
le Nom.
Nanak, je rends hommage à celui-là qui récite le Nom du Seigneur. (7)
K
[361]
Shaloka
Abandonné tous les soucis, chante les louanges du Seigneur, jour et nuit,
Nanak, celui à qui est accordée la grâce du Seigneur n’est plus touché par le Yama. (8)
Pauri (Ashtam--huitième jour lunaire)
Les huit pouvoirs occultes, les neuf trésors, tous les biens précieux, le parfait intellect,
L’épanouissant de l’esprit, la béatitude éternelle,
La pure voie de vie, l’infaillible Mantra,
Toutes les vertus, les ablutions aux endroits sacrés,
La plus haute et sublime connaissance divine,
On gagne tout cela par la méditation sur le Seigneur, dans la Présence du Gourou,
Nanak, on est sauvé si on contemple avec affection le Seigneur. (8)
Shaloka
On ne contemple point le Seigneur, et on est séduit psr les désirs et le mal.
Nanak, en oubliant le Nom, on souffre du va-et-vient . (9)
Pauri (Naumi--neuvième jour lunaire)
Impurs sont les neuf organes de ceux
Qui ne contemplent pas le Nom du Seigneur et s’occupent de mauvais actes,
Ils convoitent la femme d’autrui et calomnient les Saints,
Et ils n’entendent pas récite? même un peu, l’éloge du Seigneur.
Pour satisfaire leur avarice , ils volent autrui,
Le feu de leurs désirs ne s’éteint pas, incontrôlable sont leurs tentations,
Saris le service du Seigneur, on recueille ces fruits-là.
Nanak, vraiment infortuné est celui qui oublie le Seigneur et qui souffre du va-et-vient. (9)
Shaloka
J’ai cherché dans toutes les directions, je n’aperçois partout que le Seigneur.
Nanak, on ne peut contrôler son esprit que par la grâce du Parfait. (10)
Pauri (Dasmi--dixième jour lunaire)
Celui qui contrôle les dix organes des sens,
A l’esprit content et il récite le Nom,
Avec les oreilles il entend la gloire du Seigneur,
Avec les yeux il aperçoit le Bienfaisant.
Sa langie chante les louanges de l’Infini, [GG-299]
Dans son esprit il se souvient du Seigneur,
Avec les mains et les pieds il sert les Saints,
Nanak, on ne reçoit cette voie de vie que par la grâce du Seigneur. (10)
Shaloka
Récitons le Nom de l’Unique,
Rare est la personne qui en connaît la saveur,
On ne connaît pas les Excellences du Seigneur,
Nanak, Il est tellement Mystérieux et Merveilleux. (1 l)
1. Litt. le sexe
2. Les dévots Hindousjeûnent le onzièmejour de lune.
[363]
Shaloka
Ne vacille plus le parfait homme, rendu parfait par le Parfait Seigneur,
Sa gloire s’accroît de jour en jour; il ne souffre plus de pertes. (16)
Pauri (Parnima--le jour de pleine lune)
Le Seigneur seul est Parfait; Il est Tout-Puissant, la Cause Primordiale.
Il est c0mpatissant envers les créatures, Il protège tout le monde,
Il est le Trésor des vertus, Il chérit l’univers, Il est le plus Haut; tout arrive par Sa volonté.
Lui, le Seigneur est Pur Immaculé, Inconnaissable, Tout-sage, et Il connaît les secrets
de chaque coeur,
Le Transcendant Seigneur est suprême et connaît le vrai état1 de tous,
Il soutient les Saints, Il est capable d’accorder le Refuge,
Je Lui rends hommage jour et nuit.
On ne peut connaître le mystère de Son ineffable évangile,
Donc médite sur les Pieds du Seigneur.
Le Seigneur sauVe les pécheurs, soutient les sans-appui,
Nanak, cherche Son refuge. ( 16)
Shaloka
J’ai trouvé le Sanctuaire du Seigneur, le Roi; ma peine est finie et mon doute s’est écarté,
J’ai reçu tout ce que je désirais, en chantant l’éloge du Seigneur. (17)
Pauri
Certains récitent le Nom, çertains l’entendent et le contemplent,
D’autres enseignent à autrui la sagesse divine, et d’autres l’enchâssent dans leur esprit,
Tous ces gens gagnent leur émancipation,
K
[364]
Shaloka M 4
Le Parfait Gourou, le Purusha, est compatissant envers tous; tous sont égaux pour Lui.
Il regarde tout le monde avec équité, mais seuls fixent sur Lui leur regard ceux dont le
coeur est pur.
Le Vrai Gourou possède l’Elixir du Nom; le Gourou est Suprême et semblable au Seigneur,
Nanak, par Sa grâce, on médite sur le Seigneur,
Mais rare est la personne qui atteint le Seigneur, par le Gourou. (l)
M4
L’ego émanant de la Maya est tout poison;
En s’attachant à elle on perd toujours dans le monde.
En revanche, on gagne la vraie richesse, en contemplant le Verbe, par le Gourou.
En enchâssant le Nom ambrosiaque dans son esprit, on se débarrasse du poison de la
crasse de l’ego.
Toutes les affaires de ceux qui sont bénis de la grâce du Gourou se règlent. [CG-301]
Nanak, seuls se réunissent avec le Seigneur ceux que le Seigneur unit à Lui-même. (2)
Pauri
Tu es Vrai, O Seigneur, Tu es Eternel, Maître du monde,
Tout le monde médite sur Toi et s’attache à Tes Pieds,
Gracieux est Ton éloge, tous ceux qui le récitent sont sauvés.
Fructueuse est la naissance des dévots, ils s’absorbent dans le Nom.
O Toi, mon Suprême Maître, sublime est Ta gloire.(l)
Shaloka M 4
Vain est tout élogel autre que celui du Nom.
Les égoïstes exaltent leur ego et bavardent sur leur «Moi».
Mais tout ce qu’ils louent va partir et ils dépérissent par leurs querelles.
Nanak, les dévots gagnent leur émancipation,
En méditant sur le Seigneur, ils entrent dans la béatitude. (l)
K
[365]
M4
O mon Vrai Gourou, emmène-moi vers le Seigneur, de sorte que je contemple le Nom
dans mon esprit.
Nanak, pur immaculé est le Nom; quiconque Le récite se débarrasse de la peine. (2)
Pauri
O mon Seigneur, Tu es Sans-forme, Pur Immaculé,
O mon Roi, Tu existes par Toi-même,
Ceux qui Te contemplent sincèrement, Tu les libères de toutes les afflictions.
Il n’y a personne que je puisse exalter comme Toi.
O mon Immaculé Seigneur, Tu es le suprême Donneur, Tu es Eternel, je suis épris de Toi.
O mon Vrai Maître, vraiment vrai et éternel est Ton Nom. (2)
Shaloka M 4
L’esprit des égoïstes pervers est touché par l’ego, ils se trouvent égarés dans le doute.
Nanak, débarrasse-toi de ce malaise en compagnie du Saint-Gourou, le Camarade. (l)
M4
L’esprit d’un Eveillé-en-Dieu, s’imprègne de l’Amour du Seigneur, le Trésor des vertus.
Nanak, cherche le refiige du Seigneur; on Le rencontre par la grâce du Gourou. (2)
Pauri
Tu es le Tout-Puissant Purusha, Créateur, Insondable; à qui pouvons-nous Te comparer?
Si quelqu’un était semblable à Toi, je pourrais l’exalter; mais Tu es Unique, sans égal.
De la même manière, Tu animes tous les coeurs, Tu Te révèles à ceux qui restent auprès
du Gourou.
Tu es Eternel, Maître de tous; Tu es le plus Haut.
O Vrai Seigneur, tout ce que Tu fais finit par arriver,
Pourquoi donc doit-on s’inquiéter? (3)
Shaloka M4
Que mon esprit, mon corps s’imprègnent de l’Amour de mon Seigneur.
Aie pitié, O Seigneur, que je demeure en paix dans la Présence du Vrai Gourou. (1)
M4
Douce et resplendissante est la parole de ceux qui cachent l’Amour du Seigneur dans
leur coeur.
Nanak, le Seigneur connaît tout; c’est Lui qui les a imprégnés de Son amour.(2)
Pauri
O Seigneur, Tu es le Créateur, Infaillible; Tu ne commets jamais d’erreurs.
O Vrai Seigneur, tout ce que Tu fais est bon; on comprend ce mystère par le Verbe du Gourou.
Tu es Tout-Puissant, la Cause-Primordiale; il n’y en a pas d’autre que Toi.
Tu es mon Maître, Bienfaisant et Profond; tout le monde médite sur Toi.
Tu appartiens à nous tous, Tienne est la Création; Tu nous libères tous. (4) [GG-302]
[366]
Shaloka M 4
O mon Camarade, entends le message d’amour’, mes yeux se sont fixés sur le Seigneur.
Dans Son plaisir le Gourou m’a fait rencontrer l’Ami etje demeure donc en paix. (l)
M.4
Le Bienfaisant Gourou est toujours Compatissant,
Il (Gourou) est au-dessus de l’envie, et partout il aperçoit l’Unique Seigneur.
Ceux qui portent de l’inimitié contre le Sans-inimitié sont toujours frustrés,
Le Vrai Gourou souhaite du bien à tous, donc comment peut-on faire du mal au Gourou?
On recueille des fruits d’après ses souhaits envers le Gourou.
Nanak, le Créateur connaît tout, rien ne peut Lui être caché. (2)
Pauri
Seul est grand celui qui est ainsi béni par le Seigneur.
Vraiment, le Seigneur pardonne à l’homme à qui est accordée Sa Miséricorde, et cet
homme Lui plaît;
Mais ignorante, idiote est la personne qui essaie d’imiter un pareil homme.
Car, l’homme que le Vrai Gouroujoint au Seigneur ne s’occupe que de l’éloge du Seigneur.
Nanak, le Vrai est Eternel, celui qui le reconnaît se réunit avec le Seigneur. (5)
Shaloka M 4
Le Seigneur est Vrai, Pur, Immaculé, Eternel,
Sans peur, sans inimitié et sans forme.
Ceux qui consacrent leur corps et leur esprit à Sa contemplation
(Ils) se débarrassent du lourd fardeau de l’ego.
Victorieux sont les Saints qui méditent sur le Seigneur, par le intermédiaire du Gourou.
Si quelqu’un calomnie le Vrai Gourou, tout le monde lui fait des reproches.
Au-dedans du Vrai Gourou habite le Seigneur et Lui-même le protège.
Béni est le Gourou qui chante l’éloge du Seigneur, je Lui (Gourou) rends toujours hommage.
Nanak, je me sacrifie à ceux qui contemplent le Créateur. (1)
M4
Le Seigneur Lui-même a créé la terre et aussi le ciel,
Lui-même a créé Sa Création et accorde la subsistance.
Lui-même s’est répandu partout et est le Trésor des excellences.
Nanak, contemple donc le Nom et tous tes péchés s’en iront . (2)
Pauri
O Vrai Seigneur, Tu es Eternel, Tu aimes la vérité,
Même le Yama ne touche point ceux qui T’exaltent.
A Ta Porte resplendissent les visages de ceux qui T’aiment dans leur coeur,
Les faux restent à l’arrière;
La fausseté dans le coeur, ils souffrent une immense peine.
A la cour du Seigneur sombres sont les visages des imposteurs;
Ils restent toujours faux. (6)
K
[367]
Shaloka M 4
Le Vrai Gourou est le champ du Dharrna,
On récolte ce qu’on y sème.
Les disciples du Gourou y sèment de l’ambroisie et récoltent du nectar,
Ici et là-bas aussi leur visage est resplendissant,
Et ils reçoivent la robe d’honneur à la vraie cour. [GG-303]
Certains cachent toujours la malice dans leur esprit, et ils se conduisent méchamment.
Ils ne récoltent que ce qu’ils sèment,
Lorsque le Gourou, l’Essayeur, les met à l’épreuve, la vérité1 se révèle.
On est récompensé par le Seigneur selon ce qu’on a dans son esprit,
Et le Seigneur fait connaître chacun selon ses traits de caractères,
Mais, Nanak, Lui-même, le Seigneur, agit partout , et regarde Sesjeux. (1)
M4
On est doué d’un esprit, il (l’esprit) gagne quand il se met à travailler,
On peut bavarder mais on ne se sert que de ce qu’on a chez-soi.
Sans l’appui du Gourou, on ne comprend rien, et on ne se pas débarrasse de l’ego.
Les hautains souffrent de tristesse et de faim,
Ils quémandent de porte en porte,
Ils ne peuvent dissimuler leur fausseté, leur fraude.
Et leur vraie valeur se révèle finalement.
Le Vrai Gourou vient rencontrer l’homme dont est ainsi écrit le sort.
O Seigneur, Tu es le Tout-Puissant Maître de Nanak, conduis-le comme Tu le veux3. (2)
Pauri
Celui qui contemple le Seigneur dans son esprit, celui-là le Seigneur réunit avec Lui-même.
En s’associant avec de pareils hommes, on brûle ses péchés par le feu du Verbe.
Les péchés sont bon marché, mais on ne reçoit des Vertus que par Sa grâce.
Je me sacrifie à mon Gourou qui a effacé mes démérites et a fait apparaître mes vertus.
Suprême et sublime est le Seigneur;
Mais seuls les disciples du Gourou récitent Son éloge. (7)
Shaloka M. 4
Plus haute est la Grandeur du Gourou; jour et nuit il contemple le Nom du Seigneur.
La pureté, la retenue, le Gourou ne les trouve que dans la répétition du Nom et il ne
s’apaise que par le Nom du Seigneur.
Le Nom est son pouvoir, son appui et seul le Nom le protège.
Celui qui célèbre sincèrement le culte du Gourou,
(Il) reçoit tous les dons que désire son coeur,
En revanche celui qui calomnie le Vrai Gourou est puni par le Seigneur,
Alors le calomniateur ne retrouve plus d’opportunité et il moissonne ce qu’il a semé.
Le visage noirci, une corde autour du cou comme un voleur, on l’emmène en enfer. v
Pourtant, si de nouveau il cherche le refuge du Vrai Gourou, s’il contemple le
Nom du Seigneur, alors il gagne son émancipation.
Nanak, telle est la Volonté du Seigneur; je ne décris que la règle de Sa cour, (l)
K
[368]
M.4
Celui qui ne se soumet pas à l’ordre du Vrai Gourou est un ignorant, un égoïste et il est
séduit par le poison de Maya.
Son coeur est comblé de faussetté, il considère tout faux,
Le Seigneur l’a chargé d’un lourd fardeau de conflits.
Il bavarde trop mais personne n’aime ce qu’il dit.
A l’instar d’une femme répudiée, il fait son parcours de maison en maison;
Si quelqu’un s’associe avec lui, celui-là aussi gagne une mauvaise réputation.
Le disciple du Goitrou, l’Eveillé-en-Dieu, ne s’associe point avec lui, et
Il ne s’associe
O frères, celui qui calomniequ’avec
le Gourou ne le Gourou.
gagne [66-304]
point de profit, et perd même son capital.
Nanak dit:,«D’abord on prêchait les Védas, les Shastras, mais le Verbe du Vrai Gourou
est suprême.»
Donc la Gloire du Gourou plaît aux Dévots, mais les égoïstes ne se prévalent pas de
l’opportunité.(2)
Pauri
Plus Haut est l’Etemel Seigneur; seul L’atteint celui qui est béni par le Vrai Gourou.
Il est le Vrai Gourou celui qui contemple l’Unique; vraiment le Vrai Gourou et le
Vrai Seigneur ne font qu’un.
Il est le Tout-Puissant, le Vrai Gourou, celui qui mate les cinq passions.
Ceux qui ne servent pas le Vrai Gourou et qui se vantent,
Ont l’esprit rempli de fausseté et ils sont dignes de reproches.
Ils sont égarés loin du Gourou, leur visage est noirci, personne ne trouve de plaisir
dans leur parole. (8)
Shaloka M 4
Le monde entier est le Champ du Seigneur,
Et le Seigneur nous a assigné la tâche d’y cultiver,
Les disciples du Gourou moissonnent la récolte (du Nom) par Sa grâce,
Mais les égoïstes perdent même leur capital,
Tous sèment pour gagner, mais seule est fructueuse la culture qui Lui fait plaisir.
Les disciples du Gourou se servent de la semence du Nectar et par suite ils récoltent le
fruit du Nom ambrosiaque.
La souris du Yama ronge la plante, mais le Créateur la chasse,
La culture (récolte) pousse par l’Affection du Maître, et on la moissonne par Sa grâce.
Le Seigneur écarte la tristesse, la inquiétude, de ceux qui méditent sur le Vrai Gourou,
le Purusha. i
Nanak, celui qui contemple le Nom gagne son émancipation, en plus il sauve tout le monde.
(1)
M.4
Le jour l’égoïste plongé dans l’avarice ne s’occupe que de bavarder, et cela en vain,
La nuit le sommeil le domine et ses neuf organesL ne restent plus efficaces,
Un tel homme (égoïste) est sous la férule des femmes et il leur obéit comme un esclave-î
L’homme qui obéit (sans réfléchir) aux femmes est impur et imbécile,
L’homme dépravé s’engouffre dans la luxure et suit l’avis des femmes,
En revanche celui qui suit le Vrai Gourou, lui, est pur, immaculé.
Lui-même, le Seigneur, a créé l’homme et la femme; ce tout n’est que Son Jeu.
Nanak dit: «O Seigneur, Tu as créé tout bon, donc tout doit être bon.» (2)
Pauri
O Seigneur, Tu es sans souci, insondable, sans limite,
Comment peut-on avoir un aperçu de Ta Mesure?
Vraiment fortunés sont ceux qui rencontrent le Gourou et méditent sur Toi.
Le Verbe du Vrai Gourou incarne la Vérité, on devient vrai par le Verbe,
Certains imitent le Vrai Gourou, mais faux est leur bavardage,
Et ils gaspillent leur vie.
Leur extérieur et leur for intérieur ne sont pas les mêmes, et ils s’acharnent à ramasser
le poison de Maya et ils s’y entortillent. (9)
Shaloka M 4
Pur et immaculé est le Service du Vrai Gourou; seul un homme à coeur pur peut s’en acquitter.
Ceux qui recèlent dans leur coeur la fausseté, la fraude, la méchanceté,
Ceux-là sont des lépreux chassés hors de la cour du Seigneur. [CG-305]
Les vrais Dévots se trouvent auprès du Gourou et s’occupent de Son service,
Mais les faux égoïstes ne trouvent aucune place.
Ceux qui ne trouvent pas plus agréable la parole du Vrai Gourou, détestable est leur visage et
ils sont condamnés par le Seigneur.
Ceux qui ne chérissent pas l’Amour du Seigneur, combien de temps peut-on calmer
de tels diables?
Celui qui rencontre le Vrai Gourou contrôle son esprit, et jouit de la béatitude suprême.
Mais, Nanak, Lui-même, le Seigneur fait rencontrer le Gourou à quelques-uns,
Il leur accorde des conforts et Il éloigne du Gourou les trompeurs .(1)
M4
Ceux qui cachent le Trésor du Nom dans leur esprit, le Seigneur fait prospérer leurs affaires.
Ils ne sont plus serviteurs d’autres, car le Seigneur est toujours auprès d’eux.
Quand quelqu’un reçoit l’Appui du Seigneur, tout le monde est de son côté et l’exalte.
Les rois, les empereurs, c’est le Seigneur qui les crée; eux aussi doivent obéissance au
serviteur du Seigneur.
Suprême est la gloire du Parfait Gourou, il sert le Haut Seigneur, et donc jouit de la
béatitude sublime.
Le Parfait Gourou nous accorde le don du Nom de l’Eternel,
Et ce don ne diminue plus, mais il croît touj ours.
Le calomniateur qui estjaloux de la gloire du Gourou, le Seigneur, Lui-même, le détruit.
Nanak, esclave du Seigneur, récite les Mérites du Seigneur qui protège toujours Ses dévots.
(2)
Pauri
O Seigneur, Tu es Mystérieux, Compatissant, Sage et le plus Grand Donateur.
Je n’aperçois personne qui soit Ton égal; Tu es Sage, Gracieux et je T’aime.
On s’attache à ses parents, mais on ne sait pas que tout est éphémère.
Ceux qui s’attachent à quelqu’un d’autre que le Seigneur sont faux, et sans réalité
est leur orgueil.
Nanak, médite sur le Seigneur, sans Lui les ignorants se consument et meurent. (10)
Shaloka M 4
D’abord l’égoïste ne respecte pas le Gourou, puis il s’excuse, mais en vain,
Etant sans for comment peut-il recev01r du confort avec des mots?
[370]
Celui dont le coeur ne cache pas d’amour pour le Gourou est faux, fausse est sa naissance et
faux est son départ,
Mais on ne rencontre point le Vrai Gourou, incarnation du Maître, sans la grâce du Seigneur.
Alors on s’abreuve du Nectar du Verbe du Gourou, et on se libère de toutes ses inquiétudes et
de ses doutes,
Dorénavant on jouit toujours de la béatitude et on chante l’éloge du Seigneur. (l)
M4
Celui qui s’appelle le disciple du Vrai Gourou,
Il doit s’éveiller de bonne heure et contempler le Nom du Seigneur.
Il se lève toujours de bonne heure et se baigne dans la Piscine de l’Ambroisie du Nom.
Contemple le Seigneur par le Verbe du Gourou; ainsi s’écarteront tous tes péchés.
Au lever du soleil chante l’évangile du Gourou et,
Assis ou debout, médite sur le Seigneur. [CG-306]
Le dévot qui contemple, avec chacun de ses souffles, mon Seigneur fait plaisir au Gourou.
Celui-là seul à qui est accordée la grâce du Seigneur reçoit les instructions du Vrai Gourou.
Nanak ne demande que la poussière qui est sous les pieds du dévot qui lui-même médite et fait
méditer les autres sur le Nom. (2)
Pauri
Rares sont les gens qui méditent sur Toi, O Seigneur.
Grâce à ceux qui consacrent leur corps et leur esprit à Sa méditation,
Des milliards de créatures se nourissent.
Toute la Création médite sur Toi, mais eux seuls sont acceptables ceux qui Te plaisent.
Ils sont comme les lépreux, eux, qui s’habillent et mangent mais ne s’occupent pas du
Service du Gourou.
En Présence du Gourou, douce est leur parole, mais ailleurs ils n’exsudent que poison.
Ils ne sont pas sincères et ils se trouvent séparés du Seigneur. (1 l)
Shaloka M 4
L’égoïste1 fit porter au Calomniateur un manteau crasseux, infesté de poux.
Personne ne le laissa s’asseoir auprès de lui et le Calomniateur se trouva bien en disgrâce.
L’égoïste envoya le Calomniateur à la cour de l’empereur mais tous les deux eurent le
visage noirci.
Immédiatement, tout le monde apprit qu’ils avaient reçu une rossée, ahuris ils retounèrent
chez eux.
La société les abandonna, ainsi que les beaux-parents.
Alors la femme et les nièces de l’égoïste l’emmenèrent chez-elles.
Il a perdu ce monde et l’autre aussi; affamé et assoiffé il pousse des cris.
Béni est le Seigneur, le Créateur, qui Lui-même a fait parvenir cette justice.
Celui qui calomnie le Vrai Gourou est puni et détruit par le Seigneur.
Ces Mots proviennent du Seigneur qui a créé l’Univers. (l)
M4
Celui dont le maître est affamé et sans resources,
Comment peut-il s’approvisionner?
Si le maître possède quelque chose, il en donne à son serviteur,
Mais comment peut-on recevoir quelque chose, si le maître lui-même en est dépourvu?
Si l’on s’occupe du service d’un tel maître, on est encore appelé à rendre des comptes,
l. Il s’agit d’un certain Marwaha qui envoya un de ses hommes à l’Empereur Akbar pour
se plaindre du Gourou Amar Das.
[371]
Nanak, le Sat-Gourou médite sur le Seigneur; le Seigneur fait tout le monde mettre à ses
Pieds. (1)
M4
Quiconque est jaloux du Sat-Gourou perd tout ici et là-bas aussi,
Il aboie, pousse des cris, de cette manière il se consume et meurt.
Toujours il s’achame à amasser de la richesse, mais il perd ce qu’il possédait,
En fait, que peut-on gagner et de quoi peut-on se servir quand l’inquiétude et le doute résident
dans le coeur?
Si quelqu’un est désagréable envers le sans-inimitié il acquiert tous les péchés,
Il ne gagne l’abri ni ici, ni là-bas; sa bouche est pleine de Calomnie, il se tortille dans la peine.
S’il touche de l’or, cet or se réduit en poussière,
Pourtant, s’il cherche le Refuge du Gourou, il se trouve pardonné.
Nanak, médite sur le Nom du Seigneur afin que s’écartent tous les péchés. (2)
Pauri
Toi seul es Vrai, Etemel, O Seigneur, l’Autorité de Ta Cour règne sur tous.
Ceux qui méditent sur Toi et s’occupent de Ton Service, O Vrai Seigneur.
(Ils) ne s’enorgueillissent que de Toi.
Au-dedans est la Vérité, resplendissant est leur visage,
Ils ne disent que la vérité, O Seigneur, Tu es leur force.
Seuls sont Tes dévots ceux qui T’exaltent, par le Gourou, et qui portent l’Etendard du Verbe.
Vraiment, je me sacrifie à ceux qui s’occupent du Service du Seigneur. (13)
Shaloka M 4
Dès le commencement, condamné par le Gourou, on se trouve encore sous le coup d’une
malédiction,
Alors on désire rencontrer le Gourou, mais le Créateur l’empêche,
Et on ne reçoit pas le Refuge dans la société des Saints; ainsi l’a proclamé le Gourou.
Si quelqu’un va rencontrer de pareils gens, il sera puni par le Yama.
Ceux qui furent déclarés égoïstes par le Gourou Nanak sont déclarés faux par le Gourou
Angad .
Le troisième Gourou y réfléchit, ces pauvres sont sans force,
Le troisième Gourou a oint le quatrième Gourou et il a sauvé tous les Calomniateurs et tous
les mécréants.
Qui qu’il soit, un fils ou un disciple,
S’il sert le Gourou toutes ses affaires se règlent,
Et il assouvit tous ses désirs: fils, trésor, richesse;
Le Gourou le sauve et le réunit avec le Seigneur.
Le Sat-Gourou possède tous les trésors, car il contemple le Seigneur dans son esprit,
Mais seul atteint le Parfait Gourou celui dont le sort est ainsi écrit.
Nanak, je ne demande que de la poussière qui est sous les pieds des disciples du Gourou,
le Camarade. (l)
M4
Celui à qui est accordée la gloire par le Seigneur, tout le monde se met à ses pieds.[GG-308]
Pourquoi doit-on s’inquiéter de cette gloire, ce n’est que le Don du Seigneur;
Le Seigneur manifeste ainsi Sa gloire, Son Pouvoir.
Regardez, ô frères, ce monde est le champ de bataille du Vrai Seigneur.
Grâce à Son Pouvoir, Il oblige tout le monde à saluer le Sat-Gourou.
Le Seigneur protège Ses dévots,
En revanche Il fait noircir le visage des calomniateurs.
La gloire du Vrai Gourou s’accroît de jour en jour,
Lui-même, le Seigneur, incite le Gourou à exalter Sa gloire.
O disciples (du Gourou), récitez toujours le Nom,
De sorte que le Seigneur fasse habiter par le Gourou la maison de votre esprit.
O disciples, rendez-vous compte que vrai est le Verbe du Gourou,
C’est le Seigneur Lui-même qui fait parler le Gourou à propos du Verbe.
Le Seigneur rend resplendissants les visages des dévots du Gourou,
Et Il fait que tout le monde rendre hommage au vrai Gourou.
Nanak est un esclave du Seigneur, car Il protège l’honneur de Ses esclaves. (2)
Pauri
Tu es mon Vrai Roi et Maître,
Je ne suis que Ton Colporteur, bénis-moi du Capital de Ton Nom.
Je Te sers, Toi, O Vrai Seigneur, je fais commerce de Ton Vrai Nom et je récite Tes
merveilleux mérites.
Imbu du Verbe du Gourou, on rencontre le Seigneur en s’occupant de Son service
avec humilité.
O Vrai Seigneur, Tu es insondable et mystérieux;
On ne s’aperçoit de Toi que par le Verbe du Gourou. (l4)
Shaloka M 4
L’homme qui recèle dans son coeur de la jalousie ne gagne rien,
Nul ne se fie à lui et, égaré, il pousse des cris.
Celui qui diffame autrui, on l’appelle Calomniateur; tous ses efforts sont vains.
Il calomnie autrui sans raison; alors son visage noircit, il n’ose point s’associerl à autrui.
Le corps humain est le champ des actions (Karma); on ne récolte que ce qu’on sème.
La justice n’est pas juste affaire de paroles, on meurt sans aucun doute si on se sert de poison.
O frère, regarde la Justice du Vrai Créateur; on gagne conformément à ses actions.
Le Seigneur a révélé la vérité à Nanak, il prête (Sa voix) et parle des Mystères de la cour
du Seigneur. (l)
M4
Ceux qui ne s’aperçoivent pas de la Présence du Gourou et restent donc séparés,
(Ils) ne trouvent pas de refuge à la cour du Seigneur.
Si quelqu’un va les rencontrer, il sera condamné aussi parle public.
Ceux qui sont séparés du Vrai Gourou sont maudits dans le monde,
Ils se trouvent égarés et errent sans cesse.
Ceux qui ne reconnaissent pas leur Gourou, poussent des cris et se lamentent,
Ils ne sont jamais apaisés; affamés, ils crient sans espoir.
Personne ne prête l’oreille à ce qu’ils disent; ils vivent et meurent dans la peur.
Ils sont jaloux de la gloire du Gourou, et ils ne trouvent de refuge ni ici, ni là-bas.
Ils sont maudits par le Gourou, et si quelqu’un les rencontre, il perdra son honneur.[GG-309]
Ils sont comme les lépreux, si quelqu’un les rencontre il devient comme eux.
Que je m’aperçois le visage de ceux qui s’attachent à l’amour de la Maya, O Seigneur.
Pourtant arrive toujours ce qui est écrit par le Seigneur, nul n’y peut rien changer.
Médite sur le Nom du Seigneur, Nanak, rien n’est Son égal.
Très Haute est la gloire du Nom, elle s’accroît de jour en jour. (2)
M4
Très grande est la gloire de l’homme qui a été oint par le Gourou
Tout le monde se met à ses pieds et répand son éloge dans le monde.
Béni par le Gourou, il devient parfait et toute la Création le salue.
De jour en jour la gloire du Gourou s’accroît, nul n’est son égal.
Lui-même, le Seigneur, a accordé le prestige à Nanak, et Il protège son honneur. (3)
Pauri
Le Corps est un château-fort, air-dedans sont des boutiques,
Le disciple du Gourou y fait le commerce du Nom du Seigneur.
On y fait le commerce des Perles et des Coraux du Nom,
Ceux qui cherchent le Trésor (du Nom) en dehors du corps sont ignorants.
Egarés ils errent sans cesse, comme le cerf qui cherche le musc: dans les buissons. (15)
Shaloka M 4
Celui qui cqlomnie le Parfait Gourou se trouve en mauvaise posture,
Il se trouve en enfer et souffre de misère.
Personne ne prête l’oreille à ses cris, et il se lamente en vain.
Il perd le mérite de ce monde et de l’autre; il perd le capital et aussi le profit.
K
[374]
Ceux qui gardent le Nom dans leur esprit perdent toute peur.
Vraiment, ceux qui sont sous la Protection du Maître, nul ne peut leur faire du mal.
Médite sur le Nom, Nanak, le Seigneur te sauvera ici et là-bas aussi. ( 1)
1M. 4
de ma tête. ( 1) 4
M4
Le corps est plein de démérites, ô Saints, comment peut-on le purifier?
Achète la marchandise des vertus, par le Gourou,
De cette manière tu peux laver la crasse de l’ego.
Avec amour, fais le commerce du Vrai Nom, c’est la vraie transaction.
On n’y perd jamais, mais on gagne toujours d’après la Volonté du Seigneur.
Nanak, seuls font le commerce du Nom ceux dont le destin est ainsi écrit.(2)
Pauri
J’exalte le vrai Purusha, Lui seul est digne d’éloge. Il est Unique et Etemel.
Par le Service du Vrai, on enchâsse la Vérité dans son esprit;
Le Vrai Seigneur protège tout le monde.
Ceux qui contemplent le Vrai se réunissent avec le Vrai Seigneur;
En revanche, ceux qui ne s’occupent pas du Service du Seigneur sont ignorants, égoïstes,
Ils bavardent sans raison comme un soûlard. (l9)
Shaloka M 3
Béni est le Gauri Raga, si par là on contemple le Maître,
On marche dans la Volonté du Sat-Gourou et on se pare de cette manière,
Le Vrai Verbe est notre Maître, on doit toujours le chérir,
A l’instar de la garance bouillie, on acquiert la couleur rouge, en se dévouant au
Vrai Seigneur.
Celui qui s’imprègne de l’amour du Seigneur (il) s’épanouit comme la fleur Lalla’.
La supercherie et la fausseté se révèlent, même si on essaie de les dissimuler.
En tout cas, ceux qui s’attachent à la fausseté ne sont pas dignes d’éloge.
Nanak, Le Seigneur seul est vrai et Lui-même nous accorde Sa miséricorde. (1)
M4
Au sein de la société des Saints, on chante l’éloge du Seigneur,
Et on y rencontre le Maître.
Bénis sont les bienfaisants Saints qui conseillent autrui dans la Voie du Seigneur,
Ils prêchent le Nom et font connaître le Nom aux autres,
C’est par le Nom que tout le monde s’émancipe.
Tous désirent avoir un Darshna du Gourou, tout le monde le salue et lui rend obéissance.
O Créateur, Tu habites au-dedans du Gourou, Toi-même, Tu as paré le Gourou de la gloire.
O mon Créateur, Toi-même, Tu fais Ton culte par le truchement du Gourou.
Si quelqu’un s’écarte du Gourou, son visage se noircit et le Yama le détruit, [GG-312]
Il ne trouve pas de refuge, ni ici, ni là-bas; les disciples du Gourou s’en sont rendu compte.
Ceux qui rencontrent le Gourou gagnent leur émancipation, car ils enchâssent le Nom du
Seigneur dans leur esprit.
Nanak dit: «O mes fils, ô Dévots, méditez sur le Seigneur et vous gagnerez votre
émancipation.» (2)
M3
A cause de l’ego on se trouve égaré, à cause du mauvais intellect on s’occupe des péchés.
L’égoïste est aveugle; en rencontrant le Sat-Gourou on reç01t la Miséricorde.
Nanak, le Seigneur réunit avec Lui-même les gens à qui Il accorde l’amour du Nom. (3)
Pauri
Etemelle est la gloire, l’éloge, du Vrai Seigneur,
Mais seul s’en occupe celui qui porte Son amour dans son coeur.
Ceux qui contemplent sincèrement le Seigneur, ne se rongent plus le corps.
Béni est l’homme dont la langue déguste ll’ambroisie du Nom.
A la Cour du Vrai acceptable est l’homme qui garde dans l’esprit l’amour du Seigneur.
Bénie est la vie des hommes de vérité, le Seigneur rend resplendissant leur visage.(20)
Shaloka M4
Les dévots de la Maya obéissent au Gourou, mais leur esprit est impur,
Lorsque le Gourou leur demande de faire quelque chose, ils se cachent comme un héron.
Le Gourou habite le coeur de ses Dévots; petit à petit les égoïstes se révèlent.
Ils essaient de se dissimuler mais les faux ne peuvent pas se mêler aux autres.
Ils n’y trouvent pas leur nourriture et, comme les moutons se servent d’ordures.
Même si on désire leur donner de bons plats, ils ne vomissent que du poison.
O Saints, ne vous associez pas aux dévots de la Maya; la malédiction du Créateur est
sur leur tête.
Le monde est le Théâtre du Créateur; Lui-même met tout en scène,
Nanak, contemple donc le Nom du Seigneur. (1)
M4
Insondable est le Sat-Gourou, au-dedans de lui est la Demeure de l’Insondable Seigneur.
Nul ne peut être l’égal du Sat-Gourou; le Seigneur Lui-même est avec le Gourou.
La Méditation du Seigneur, c’est la cuirasse, l’épée du Gourou,
Grâce à elle le Gourou a détruit la peur de la mort.
Lui-même, le Seigneur protège le Sat-Gourou, Il sauve tous ceux qui appartiennent
au Gourou.
Si quelqu’un calomnie et ennuie le Gourou, Lui-même, le Seigneur le détruit.
Telle est la Justice à la cour du Vrai, Nanak, on le comprend par la contemplation
de l’Insondable. (2)
Pauri
Ceux qui contemplent le Vrai dans leur sommeil, récitent Son Nom quand ils sont éveillés,
Mais rares sont les personnes qui ne contemplent que l’Unique, par le Gourou.
Je me sacrifie à ceux qui récitent jour et nuit le Nom du Seigneur.
Ceux qui chérissent le Vrai atteignent la cour du Vrai Seigneur.
Nanak récite toujours le Nom du Vrai Maître, à jamais Vrai et Neuf. (21) [CG-313]
Shaloka M 4
Dormir, s’éveiller, pour les dévots du Gourou c’est la même chose, ils sont toujours
approuvés.
Parfaits sont-ils, les Elus du Seigneur, ceux qui n’oublient pas le Seigneur même un moment.
On rencontre le Gourou, par la grâce du Maître, et dorénavant on se remet à l’unisson du
Seigneur,
Moi aussi je désire rester auprès d’eux, ainsi on gagne l’honneur à la cour,
Ils exaltent et glorifient le Seigneur quand ils dorment, et quand ils sont éveillés.
Nanak, brillant est le visage de ceux qui chérissent le Seigneur.(l)
M4
Sers ton Sat-Gourou, ainsi tu gagneras le Nom du Seigneur,
Le Nom est le plus haut Don du Seigneur, Il sauve l’homme dans cet océan de la vie.
Béni est le Marchand qui fait le commerce du Nom,
Les dévots sont les colporteurs du Nom, le Gourou leur fait traverser l’océan.
Seuls servent le Créateur, Nanak, ceux à qui est accordée Sa grâce. (2)
Pauri
Les gens qui méditent sincèrement sont les vrais Dévots de l’Eternel,
Ceux qui sont à la recherche du Seigneur, avec l’aide du Gourou, Le trouvent dans leur coeur.
Ceux qui servent sincèrement leur Seigneur matent et vainquent la mort.
Vraiment plus Haut est le Vrai, l’Etemel,
Ceux qui Le servent se réunissent avec Lui.
Béni est le Vrai Seigneur; le service du Vrai apporte le vrai fruit. (22)
Shaloka M 4
Ignorant et idiot est l’égoïste; dépourvu du Nom il erre dans le doute,
Sans l’aide du Gourou, il n’atteint plus l’équilibre de son esprit,
Et il suit le circuit du va-et-vient.
p
[378]
M3
L’homme qui s’attache à la richesse est aveugle et sourd,
Il ne prête pas l’oreille au Nom mais il fait beaucoup de bruit.
Un dévot du Gourou se révèle par son attachement au Verbe.
Il entend réciter le Nom, il a foi dans le Nom et se confond au Nom.
Le Seigneur fait ce qui Lui fait plaisir.
Nanak, l’homme produit les airs que désire le Seigneur. (2)
Pauri
O Créateur, Tu connais tout ce qui est dans l’esprit des Créatures.
Tu es Infini , O Seigneur, tout au monde a ses limites.
Tout se passe d’après Ta Volonté; chaque forme est Ta création.
Tu habites tous les coeurs, O Vrai Maître, le monde n’est que Ton jeu.
Celui qui rencontre le Vrai Gourou atteint le Seigneur et
Personne ne peut l’empêcher d’atteindre le but. (24) [CG-314]
Shaloka M 4
Garde l’esprit en équilibre, mets-toi à l’unisson du Seigneur, par le Gourou.
N’oublie jamais le Seigneur, pas un instant; debout, assis, avec chaque souffle et chaque
bouchée.
Je me suis rendu au Seigneur et, l’inquiétude de la naissance et de la mort s’est écartée ,
O Seigneur, sauve Nanak comme Tu veux et accorde-lui le don du Nom. (1)
M3
L’égoïste ne reconnaît point le Vrai Palais2 et il est toujours rempli de doute, vacillant.
Il ne fréquente pas le Palais même si on l’y invite,
Comment donc pourra-t-il être accepté à la Vraie Cour?
Rare est l’homme qui connaît le Palais du Gourou,
K
[379]
1. Peut-être s’agit-il d’un ascète qui demeurait à Goindwal au temps du Troisième Gourou
des Sikhs.
K
[381]
M4
Ceux qui demeurent dans la Dualité
(Ils) ne montrent point d’amour pour le Gourou.
Ils suivent le circuit du va-et-vient et
Ils n’ont point la paix, même en rêve.
Ils s’occupent de la fausseté, ne disent que la fausseté,
S’attachent à la fausseté et deviennent donc faux.
L’attachement à la Maya est la vraie source de la peine;
On demeure dans la peine et on y meurt aussi.
Nanak, on peut bien y aspirer, mais il n’y a rien de commun entre. l’Amour du
Seigneur et celui de la Maya.
En fait ceux qui amassent des vertus gagnent la Paix par le Verbe du Gourou. (2)
Pauri M 5
Nanak, les Saints, les sages proclament la vérité; les quatre Vedas disent la même chose,
Topt ce que disent les Dévots du Seigneur se produit toujours.
Ils sont connus à travers le monde et tout le monde entend parler de leur renommée.
Les ignorants qui se bagarrent avec les Saints ne gagnent point la paix.
Ils désirent les vertus mais se consument en ego
M5
L’affamé ne se soucie point de l’honneur, du déshonneur, des insultes,
De même façon je suis déSireux de Ton Nom, O Seigneur,
Aie pitié et réunis-mm à To1. (2)
Pauri
On ne ramasse de fruits que selons ses actes.
Si on essaie de mâcher du fer chaud on va se brûler la gorge.
Les courriers de Yama l’amènent à l’enfer, si tels sont ses actes.
Aucun de ses désirs n’est accordé, il calomnie autrui et donc porte leurs ordures sur sa tête.
L’ingrat ne se sent endetté envers personne et, il va de naissance en naissance.
Tous ses appuis se détruisent, et il lui faut quittter la terre.
Il attise toujours le feu du conflit, donc le Créateur le détruit.
En fait tous ceux qui s’enorgueillissent mordent la poussière. (32)
Shaloka M 3
Le disciple du Gourou est béni de la connaissance divine et de l’intellect judicieux,
Il chante les louanges du Seigneur et enfile des guirlandes dans son coeur,
Il se purifie et devient vraiment sage.
De plus quiconque le rencontre gagne son émancipation.
Au-dedans il recèle le parfum du Nom du Seigneur.-
A la cour du Seigneur, il est bien honoré; et sa parole est sublime.
Quiconque l’entend gagne le bonheur.
Nanak, en rencontrant le Gourou, on gagne la richesse du Nom. (1)
M4
Nul ne peut connaître les secrets de l’esprit du Sat-Gourou, et savoir qu’il désire?
Le Gourou habite le coeur de ses Dévots;
Quiconque aime ses Dévots fait plaisir au Gourou.
Les Dévots du Gourou se conduisent et méditent conformément à l’instruction du Gourou,
Et le Vrai Seigneur accepte le service des Dévots.
Si quelqu’un attend des Dévots quelque chose qui n’est pas conforme à l’instruction
du Gourou,
Ils ne s’associent jamais à lui,
En revanche si quelqu’un s’occupe du service du Gourou,
Les Dévots travaillent aussi pour lui.
Si quelqu’un s’occupe de fourberie, les Dévots s’éloignent de lui,
2. AT. Les Saints désirent leur accorder des vertus mais ils se consument en ego.
K
[383]
Shaloka M 5
Approuvée est la naissance de celui qui médite sur le Nom du Seigneur,
Je me sacrifie à celui qui médite sur le Seigneur, sans attachement.
Sa souffrance du va-et-vient se termine et il rencontre le Tout-Puissant, le Purusha.
Nanak, il trouve l’océan de la vie, par la grâce du Saint Gourou,
Et il jouit de l’appui du Vrai Seigneur. (1)
M5
Je désire que de bonne heure un Saint vienne chez-moi,
Que je lave ses pieds et qu’il fasse plaisir à mon âme,
Que j’entende le Nom, que je ramasse le Nom et que je m’attache au Nom,
Que ma maison devienne pure et que je chante les louanges du Seigneur,
Nanak, on ne rencontre un Marchand du Nom du Seigneur que par chance. (2)
Pauri
Bon est tout ce qui Te fait plaisir à Toi, O Seigneur, vraie est Ta Volonté.
Toi seul anime tout le monde, Tu T’es répandu partout.
Tous les endroits sont remplis de Toi; toute la vie est animée par Toi.
En acceptant Sa Volonté, on rencontre le Seigneur au sein de la société des Saints.
Nanak cherche le Sanctuaire de l’Unique et il se sacrifie à Lui. (1)
Shaloka M 5
Si tu te rappelles de l’Eternité du Seigneur, médite sur Lui.
Nanak, occupe-toi du Service du Gourou, et ainsi traverse l’épouvantable océan par ce Bateau.
(1)
M.5
L’égoïste s’enorgueillit de ses vêtements fins, . l
Mais ils n’accompagnent jamais le mortel, ou alors ils se réduisent en cendres. (2)
[384]
Pauri
Seuls sont sauvés ceux qui sont sous la Protection du Vrai.
Si on a leur Darshna, on déguste de l’ambroisie du Nom, et c’est la vraie vie.
Luxure, colère, avarice; tout s’en va quand on demeure au sein de la société des Saints.
Dans Sa miséricorde, le Seigneur Lui-même essaie (et approuve) Ses Saints.
Nanak, mystérieux est le Jeu du Seigneur, nul ne peut le comprendre.(2)
Shaloka M 5
Béni est le jour où l’on se souvient du Seigneur,
Mais détestable est la plus agréable saison si on oublie le Seigneur.(l)
M5
Nanak, sois ami avec Lui qui est Tout-Puissant,
Faux sont les amis qui ne vont pas t’accompagner. (2)
Pauri
Doux comme l’ambroisie est le Trésor du Nom,
Abreuve-t-en, ô frère, dans la société des Saints.
En méditant sur le Nom, on gagne la Paix et on étanche sa soif.
Si l’on s’occupe du Service du Seigneur et de celui du Gourou, on ne sent plus la faim,
Tous tes désirs s’assouvissent et on devient immortel.
Nul n’est Ton égal, O Seigneur; je cherche Ton sanctuaire. (3)
Shaloka M 5
J’ai regardé partout; nul endroit n’est sans Toi, O Seigneur,
Nanak, seuls atteignent le but de leur vie ceux qui rencontrent le Sat-Gourou.(1)
M5
Ephémère comme l’éclair est le séjour au monde, [CG-319]
Méditer sur le Nom du Seigneur, cela seul est l’acte bon. (2)
Pauri
On a lu bien des Shastras et des Smritis, mais nul ne connaît Sa Valeur.
Seuls jouissent de l’Amour du Seigneur ceux qui demeurent au sein de la société des Saints.
Vrai est le Nom du Seigneur, le Créateur, le Purusha;
Et le Nom du Seigneur est une vraie mine de Joyaux.
On médite sur le Nom, mais seulement si c’est écrit dans notre destin depuis le
commencement.
O Seigneur, accorde-moi le viatique de Ton Nom. (4)
Shaloka M 5
Au-dedans demeure l’inquiétude; on peut paraître en paix,
Mais on ne se libère pas des désirs. .
Nanak, sans le Vrai Nom, nul ne peut s’émanciper de la tristesse. (1)
M5
Bien des caravanes qui ne portent pas de marchandise de Vérité se trompent.
Nanak, bénis sont ceux qui demeurent auprès du Gourou, et alnSl reconnaissent l’Unique
Seigneur. (2)
[385]
Pauri
Magnifique est l’endroit où se rassemblent des Saints,
Ils y contemplent leur Tout-Puissant Seigneur, et
Ils se libèrent des maux.
Le Tout-Puissant Seigneur sauve les pécheurs,
Ainsi disent les Védas, de même que les Saints.
Protéger les Saints, c’est Ta nature même, O Seigneur,
Et Tu agis ainsi depuis des âges.
Nanak dit: «Je ne supplie que pour Ton Nom, cela fait plaisir à mon âme et à mon corps.» (5)
Shaloka M 5
A l’aube pépie le moineau, et s’éveille le vent.
A ce moment, enivrés du Nom les Saints s’aperçoivent des merveilles du Seigneur. (1)
M5
Le bonheur règne dans la maison (coeur) où on se rappelle de Toi,
Nanak, toutes les gloires du monde sont de faux amis. (2)
Pauri
Le Trésor (Nom) du Seigneur est; le vrai capital,
Mais rare est l’homme qui le comprend.
Seul en reçoit, ô frères,
Celui que le Créateur exauce.
Son corps et son âme s’épanouissent alors et il est imbu de l’amour du Seigneur.
Au sein de la société des Saints, il chante l’éloge du Seigneur et il s’émancipe de la peine.
Nanak, seul Vit celui qui reconnaît l’Unique Maître. (6)
Shaloka M 5
Beau est le fruit d’ouatierl tant qu’il s’attache à la branche.
Dès qu’on le détache il n’en reste plus que de petits morceaux. (l)
M5
En oubliant le Seigneur on meurt; mais en fait on est incapable même de mourir,
Ceux qui s’é101gnent du Seigneur sont comme un voleur sur la crorx. (2)
Pauri
J’ai entendu dire que seul l’Unique Seigneur est le Trésor de Paix,
Vraiment Il comble l’océan, le ciel et l’espace,
Et Il anime tous les coeurs.
Le gros et le petit sont égaux pour Lui; la fourmi est Sa création, aussi bein que l’éléphant.
Nos amis, nos camarades, nos fils, non p rents: tout est Son don.
Quiconque reçoit le Don du Nom, Nanak , jouit de Son affection. (7)
Shaloka M 5
Celui qui n’oublie jamais le Seigneur et le Mantra du Nom demeure dans son esprit.
Béni soit-il, Nanak, lui seul est le vrai Saint. (1)
1. Un buisson dont le fruit est beau mais sans utilité, sinon vénéneux.
2. AT. Quelque soit celui à qui, Nanak, le Gourou, dans son plaisir accorde le Nom,
celui-là jouit de Son affection.
[386]
M5
On parcourt toute la journée pour apaiser sa faim (de nourriture), (CG-320]
Comment peut-on se sauver de l’enfer, si l’on ne se s0uvient pas de son Prophète .(2)
Pauri
O frères, occupez-vous du service de celui qui possède le Trésor du Nom,
De cette façon vous serez en paix ici et Il (le Nom) vous accompagnera aussi,
Bâtissez une maison de Vérité et Dharrna avec d’inébranlables piliers de foi,
Cherchez le Sanctuaire du Seigneur qui nous soutient ici et là-bas aussi.
Nanak chérit les Pieds du Seigneur et se prosterne devant Sa Porte. (8)
Shaloka M 5
Je suis mendiant, O Seigneur, je quémande le don de Ton Nom.
Tu es mon Bienfaisant Maître, je me souviens toujours de Toi.
Sans limite est Ton Trésor; Il est vraiment inépuisable.
Infini est le Verbe, Nanak, et tout se règle par le Verbe. (1)
M5
O Camarades, souvenez-vous du Verbe,
Le Verbe qui est notre soutien dans la vie l’est aussi dans la mort.
Méditez toujours sur l’Unique,
De cette manière brillant sera votre visage et le bonheur sera votre sort. (2)
Pauri
Au sein de la société des Saints, on distribue de l’ambroisie du Nom,
Et cette ambroisie apporte le bonheur,
En recevant de l’Ambroisie, on ne suit point la voie du Yama et on ne meurt plus.
Mais seul reçoit cette saveur celui qui jouit de l’Amour du Seigneur.
Des Saint y discourent, leurs mots sont comme la fontaine d’Ambroisie.
Nanak vit par le Darshna (aperçu) de tels Saints et enchâsse le Nom dans son esprit.(9)
Shaloka M 5
En méditant sur le Sat-Gourou, on se libère de tout malaise.
Nanak, récite le Nom du Seigneur et toutes tes affaires se règleront. (1)
M5
En Le contemplant on se libère des entraves et on gagne la Paix, le bonheur,
Nanak, médite toujours sur le Nom d’un Pareil Seigneur et ne l’oublie pas, même un moment.
(2)
Pauri
Comment peut-on décrire la gloire de ceux qui ont trouvé leur Seigneur?
Quiconque cherche le sanctuaire des Saints se libère des entraves,
On chante les louanges de l’Etemel et on ne suit plus le circuit du va-et-vient,
On rencontre le Gourou, on s’occupe de l’éloge du Seigneur, et on gagne l’équilibre.
Nanak, alors on trouve le Seigneur, Insondable et Infini. (10)
K
[387]
Shaloka M 5
On ne s’acquitte pas de ses devoirs et on erre sans but dans le monde.
Nanak, comment peut-on jouir du confort, lorsqu’on oublie le Nom. (1)
M5
L’âpreté du poison de la Maya est partout et tout le monde s’y attache.
Seuls les Serviteurs du Seigneur contemplent le Nom ambrosiaque du Seigneur. (2)
Pauri
On est sauvé quand on a un aperçu du Saint; c’est son signe.
On n’est point touché par le Yama et on ne meurt plus de nouveau,
On traverse l’épouvantable océan de poison,
On tisse les guirlandes de l’éloge du Seigneur, et la crasse des péchés s’écarte,
Alors on se réunit avec le Seigneur, le Créateur. (11)
Shaloka M 5
Acceptable est l’arrivée de ceux qui enchâssent le Nom dans leur esprit.
Le reste n’est que bavardage, O Camarade, tout est en vain. (1)
M5
Je me suis aperçu du Parfait Transcendant Seigneur,
Vraiment Infini et Merveilleux.
Par la grâce du Parfait Gourou j’ai trouvé le Trésor du Nom. (12)
Pauri
Inutile estavarice
A cause de son la tromperie avec
et de son attachement le Maître,
on parvient à sa ruine. [CG-321]
On est enivré de l’ego de Maya et on s’occupe de mauvais actes.
On suit le circuit du va-et-vient et on se trouve abandonné dans la voie du Yama.
On souffre de peine parce qu’on ne récolte que ce qu’on a semé.
Nanak, détestable est le jour (saison) où l’on oublie le Nom. (12)
Shaloka M 5
Nanak, on est en paix, qu’on soit debout, assis ou endormi,
Si l’on exalte le Nom du Seigneur, on se sent alors frais dans son esprit et dans son corps. (1)
M5
Enchevêtré dans l’avarice on parcourt partout,
Maison ne s’occupe pas de bons actes,
Celui qui rencontre le Gourou chérit le Seigneur dans son esprit. (2)
Pauri
Amers sont tous les plaisirs, seul est doux le Nom du Seigneur.
Les Saints en dégustent et en connaissent la saveur.
Seul enchâsse le Nom dans son esprit celui dont le sort est ainsi écrit, par le Seigneur.
Un tel homme s’aperçoit que l’Unique Seigneur demeure partout, et il se débarrasse
de la Dualité.
Les paumes jointes, Nanak demande le Nom et le Seigneur, dans Sa merci, l’a exaucé. (13)
Shaloka M 5
Bon est le désir dont le but est le Nom de l’Unique.
A part le Nom du Seigneur, Nanak, tout bavardage est en vain. (l)
[388]
M5
Rare est l’homme dont le coeur est épris de l’Amour du Seigneur, et, qui Le reconnaît.
Nanak, un tel Saint nous réunit avec le Seigneur;
Et plus facile est la voie qu’il nous montre. (2)
Pauri
Mon esprit, sers le Bienfaisant Seigneur, Il nous pardonne.
En méditant sur le Seigneur, on se débarrasse des péchés, en un moment.
Le Saint (Gourou) nous a montré la voie et donc nous récitons les hymnes du Gourou.
Alors les saveurs de la Maya se montrent leur âpreté et on chérit le Nom.
Contemple ton Seigneur, Nanak, qui t’a accordé la vie. (l4)
Shaloka M 5
C’est (la naissance humaine) l’opportune saison pour semer les grains du Nom, du Vrai,
On ne récolte que ce qu’on sème;
Pourtant seul s’en occupe, Nanak, celui dont le destin est ainsi écrit. (1)
M5
On ne doit demander que le Nom.
Seul en reçoit celui à qui est accordée la miséricorde du Seigneur.
En dégustant le Nom, on se sent apaisé, Nanak, c’est le don du Seigneur. (2)
Pauri
Dans le monde, seuls gagnent du profit ceux qui font commerce du Nom,
Ils n’en connaissent pas d’autres, et ne s’appuient que sur le Seigneur.
Ils matent leurs désirs, et ne méditent que sur l’Etemel.
En fait, vaine est la vie de celui qui oublie le Transcendant Maître.
Le Seigneur embrasse affectueusement Ses serviteurs; Nanak rend hommage au Maître. (15)
Shaloka M 5
Telle fut la Volonté du Seigneur; la pluie (du Nom) commença spontanément,
La récolte fut abondante et la terre se sentit apaisée,
Le Saint répète toujours les louanges du Seigneur et sa peine et sa misère s’écartent.
C’est d’après le destin écrit qu’on reçoit le Nom; mais on n’en reçoit que par la Volonté
du Seigneur.
Contemple le Seigneur, Nanak, Lui seul nous tient en vie par Sa grâce. (1)
M5
Médite sur l’Unique Seigneur, grâce auquel on gagne le vrai but de la vie. [CG-322]
Il n’y a pas d’autres moyens, et pas d’autres endroits, comment peut-on se contenter?
Sans le Nom, il n’y a pas de paix; je m’en suis aperçu partout.
Le corps se réduira en poussière, ainsi que les trésors,
Mais rare est l’homme qui s’en rend compte.
Plaisirs, beauté, saveurs; tout est vain; de quoi t’occupes-tu, ô mortel?
Celui que le Seigneur détourne (il) ne reconnaît pas le Pouvoir du Maître,
En revanche, ceux qui sont imbus de Son Amour chantent Ses louanges.
Nanak, seul cherche son refuge celui à qui est accordée Sa grâce. (2)
Pauri
Ceux qui cherchent le soutien du Seigneur se placent hors du va-et-vient, l
Ils s’éveillent à l’éloge du Seigneur et se rendent acceptables même durant leur Vie.
Vraiment fortunés sont ceux, qui rejoignent la soc1été des Saints.
[389]
. Détestable est la vie de celui qui oublie le Nom, elle se brise comme un fil mince et faible.
Plus sacrée que les ablutions à Prayag est la poussière sous les pieds des Saints. (16)
Shaloka M 5
Le coeur dans lequel habite le Seigneur, est beau comme la pelouse ornée de perles de rosée.
Toutes les affaires deviennent faciles quand le Sat-Gourou Nanak accorde sa miséricorde.(1)
M5
Un vautour parcourt (dans dix directions) les montagnes, les forêts, les eaux,
Finalement il se pose où il trouve de la charogne. (2)
Pauri
Que je serve le Seigneur à qui nous demandons tous les conforts et tous les dons,
Que j’aperçoive le Seigneur près de moi et que je ne contemple que Son Nom,
Que je devienne la poussière sous les pieds d’autrui et que je rejoigne le Seigneur,
Que je n’ennuie aucune créature et que je rentre chez moi avec honneur,
Nanak, que je dise aux autres que le Seigneur purifie même les pécheurs. (l7)
Shaloka Doha M 5
Je me suis lié avec Lui qui est Tout-Puissant.
Lui seul est mon appui, je me sacrifie à Lui. (1)
M5
Je ne T’oublierai jamais, mon Amour, si Tu me tiens la main.
Méchant est l’homme qui oublie Son Seigneur, et en enfer il souffre la peine. (2)
Pauri
Tous les trésors appartiennent au Seigneur; ce qu’Il désire arrive toujours.
Les Saints Le contemplent et méditent sur Lui, et ils lavent ainsi leur crasse de péchés.
Ils enchâssent dans leur coeur les Pieds-lotus du Seigneur et se débarrassent des malaises.
Quiconque rencontre le Parfait Gourou ne se lamente plus, et son va-et-vient prend fin.
Nanak a soif du Darshna (aperçu) du Seigneur; mais Il l’accorde par Sa grâce. (18)
Shaloka Dakhna M 5
Si tu écartes le doute pour un moment et si tu t’attaches à l’Unique,
Tu t’aperçois de Sa Présence, où que tu ailles. (1)
M5
On ne sait que jouer au hockey3, mais on désire avoir un fusil dans les mains et chevaucher
un beau cheval. J
On se montre drôle comme le coq qui a enVie de voler avec des cygnes. (2)
Pauri
Seul est sauvé, mon ami, celui qui récite et entend réciter le Nom du Seigneur.
Pures sont les mains qui écrivent affectueusement la gloire du Seigneur.
Celui-là gagne le mérite des ablutions à soixante-huit(68) endroits sacrés et le fruit des
actes vertueux.
K
[390]
Rag Gauri
Hymnes des Saints
LE S UPREME E T RE, E TERNEL, TOU T-REPANDU, CREA T E UR, LE PURUSHA,
ACCESSIBLE PAR LA GRACE DU GOUROU
Gauri Guareri, Tchaupadas de Kabir
Mais on n’y trouve jamais d’eau (pour éteindre le feu des désirs) sans le Seigneur. (l)
Ce feu a brûlé bien des anges et des hommes;
Et l’eau (du Nom) seule les sauve de cette conflagration. (2)
Alors cet épouvantable océan devient un océan de Béatitude,
On peut bien partager de l’eau (du Nom), elle ne s’épuise pas. (3)
Kabir dit: «Contemple ton Seigneur, car l’eau (du Nom) a étanché ma. soif.» (4-1)
Gauri de Kabir
O Seigneur, ma soif pour l’eau de Ton Nom ne s’étanche pas.
Plus je m’en abreuve plus intense devient ma soif. (l-Pause)
Tu es l’océan, j’y suis le poisson,
Je ne vis que dans l’eau, je meurs sans eau. (1)
Tu es la cage, je suis le perroquet.
Alors le matou du Yama, comment peut-il me nuire? (2)
Tu es l’arbre, je suis l’oiseau,
Queje sois infortuné, si je ne T’aperçois pas. (3)
Tu es mon Gourou, je suis Ton nouveau disciple. [CG-324]
Kabir dit: « O Seigneur, puisses-Tu me rencontrer; c’est ma dernière chance.» (4-2)
Gauri de Kabir
Si j’ai réalisé qu’il n’y a que l’Unique Seigneur,
Pourquoi donc doit-on s’en désoler? (l)
Je suis sans honneur; j’ai perdu m n rang,
Je souhaite que personne ne suive ma voie, (l-Pause)
Je suis méchant, mauvais est mon esprit,
Pourtant je ne partage avec personee mon honneur, ni mon déshonneur. (2)
Mais tout le monde en comprendra quand on se révèle à la cour. (3 )
Kabir dit: «L’honneur, c’est ce qui est approuvé par le Seigneur.
Donc abandonne tout et médite sur le Seigneur.» (4-3)
Gauri de Kabir
Si l’on peut rencontrer le Seigneur en restant nu,
Tous les cervidés dans la forêt gagneront leur émancipation. (l)
Qu’on reste nu ou qu’on soit habillé d’une peau,
Tout est vain, si l’on ne contemple pas le Transccendant Maître. (il-Pause)
S’il suffit de se raser pour aspirer à l’état d’une Sidha,
Il est certain que les moutons gagneront certainement leur émancipation. (2)
O frère, si le célibat assure la déliverance,
Pourquoi l’eunuque ne gagne-t-il pas l’état suprême? (3)
Kabir dit: « Ecoute, ô frère, personne n’a gagné son émancipation sans le Nom du Seigneur.»
(4-4)
Gauri de Kabir
Le matin et le soir, on se lave, et on se considère pur,
Mais la grenouille demeure dans l’eau. (1)
Si l’on n’est pas imbu de l’amour du Seigneur,
On est obligé de se présenter devant le Dharamraja. (l-Pause)
Bien des gens s’entichent de leur corps et se présentent sous de nombreuses formes,
Mais dans leur coeur, il n’y a pas de miséricorde, même en rêve.(2)
K
[392]
Gauri de Kabir
Méditation, pénitence, jeûne, culte: de quelle utilité sont-ils,
Si on a dans le coeur de l’amour pour quelqu’un d’autre que le Seigneur? (1)
O ami, mets-toi à l’unisson de l’Unique Seigneur;
On ne peut pas rencontrer le Seigneur par ses habiletés. (l-Pause)
Abandonné l’avarice et la voie du monde,
Dépouille-toi de la luxure, de la colère et de l’ego. (2)
On s’occupe des rites et on s’enorgueillit,
On se rassemble et on célèbre le culte des pierres. (3)
Kabir dit: «On ne rencontre le Seigneur que par la dévotion;
C’est dans la simplicité qu’on rencontre le Roi, le Seigneur.» (4-6)
Gauri de Kabir
Dans la matrice (dg sa mère) on ne connaît ni la caste, ni la lignée,
Tout le monde naît du Seigneur. (1)
O Pundit, dis-moi depuis quand tu es brahmine,
Ne t’enorgueillis pas d’être brahmine et ne gaspille donc pas ta naissance humaine. (l-Pause)
O Pundit, si tu es vraiment brahmine, fils d’une mère brahmine,
Pourquoi n’est-tu pas venu au monde de quelque autre façon? (2)
Pourquoi est-ce que toi tu es brahmine et j’appartiens à une caste inférieure?
Pourquoi suis-je sang et toi lait? (3)
Kabir dit: « Seul celui qui contemple le Seigneur s’appelle brahmine, parmi nous.» (4-7)
Gauri de Kabir
Engouffré dans les ténèbres, on ne peut jamais dormir en paix, [66-325]
S’il ignore le Seigneur, le roi comme le pauvre, l’un aussi bien que l’autre se trouve en
mauvaise posture. (1)
Tant qu’on ne récite pas le Nom du Seigneur,
On prend naissance, on meurt et on peine. (l-Pause)
La richesse est comme l’ombre d’un arbre, elle change toujours,
Quand on part d’ici on part sans elle. (2)
L’air de la musique se cache dans l’instrument (et personne ne peut le décrire),
De même nul ne peut décrire le mystère de la mort et de la vie. (3)
Comme un cygne prés d’un étang, la mort plane au-dessus de notre tête,
Abreuve-toi donc de l’Ambroisie du Nom. ,(4-8)
Gauri de Kabir
La Lumière du Seigneur se révèle dans Sa création;
L’esprit des créatures s’apanouit soit en broutilles, soit en perles. (1)
Comment est la maison (coeur) où la peur n’existe pas,
D’où s’écarte le souci et où on demeure sans inquiétude? (l-Pause)
L’esprit ne se calme point par les ablutions aux lieux sacrés.
1. AT.
-i- Les sages disent que de tels gens sont comme les animaux à quatre pieds.
-ii. La religion a quatre pieds, à savoir, vérité, austérité, compassion et charité.
2. Litt. Tout le monde naît de la semence du Seigneur.
K
[393]
Gauri de Kabir
On prend naissance, on grandit et on meurt,
Sous nos yeux mêmes, tout le monde suit cette voie. (l)
Alors pourquoi ne resse t-on pas de honte,
Lorsqu’on s’enorgueillit de sa maison?
Au dernier moment rien n’appartient plus à l’homme. (l-Pause.)
On nourrit son corps de bien des façons,
Et pourtant, après la mort, on brûle le cadavre. (2)
Chaque jour on enduit son corps du parfum de santal, mais,
Finalement le cadavre est brûlé avec du bois. (3)
Kabir dit: «Entendez, ô Sages, votre beauté s’en ira et tout le monde en prendra conscience.»
(4-11)
Gauri Kabir
K
[394]
Gauri De Kabir
Pendant des naissances j’ai pris plusieurs formes;
Pennes de pierres, d’animaux, d’insectes et de papillons. (1)
J’ai vécu beaucoup de vies,
Avant de me trouver dans la matrice (de ma mère). (l-Pause)
Vraiment je fus Yogi, ascète, célibataire, continent, pénitent,
Je fus roi, maître du trône et puis mendiant. (2)
Les égoïstes meurent mais les Saints vivent toujours,
Parce que leur langue s’abreuve de l’Ambroisie du Nom. (3)
Kabir dit: «Aie pitié, O Seigneur, .
Je suis las, et accorde-moi Ta Sagesse.» (4-13)
Gauri Kabir et M.5
Etrange est la voie du monde, ô Kabir,
Au lieu du lait on baratte de l’eau. (l-Pause)
Le matin, l’âne broute des pousses vertes (de malaise),
Il se lève de bonne heure, rit et meurt en braiant. (l)
Le buffle enivré court sans contrôle dans toutes les directions,
Il gambade (en ego), broute (le mal) et se trouve en enfer. (2)
Kabir, je me suis aperçu de l’étrange spectacle du monde,
La brebis suce le lait de son agneau (3)
Par la contemplation du Nom, mon intellect s’est illuminé,
Et le Gourou m’a révélé la Vérité. (4-1-14)
1. On est mené par son propre intellect et on ne suit pas le conseil du Gourou.
2. Benaras est la ville la plus sacrée des Hindous et Kabir y habitait.
3. S’occupe des divertissements.
K
[395]
Gauri de Kabir
Lorsque le corps meurt où va l’âme (d’un Saint)?
En fait elle s’absorbe dans le pur Verbe sans limite.
Seul découvre le goût (de la vérité) celui qui reconnaît le Seigneur,
Et son âme devient aussi calme que le muet qui se régale de sucre. (l)
Seul le Seigneur expose une telle sagesse divine,
O frère, récite donc à chaque instant le Nom du Seigneur.
Vraiment, c’est une bonne pratique de garder son souffle dans le Sushman2 (colonne
vertébrale). (l-Pause)
Prends un tel Gourou pour ne pas avoir besoin d’autre.
Contemple l’Etat au-delà duquel tu n’es pas contraint d’aller.
Médite de telle manière que tu n’aies pas besoin de contempler de nouveau.
Meurs de telle façon que tu ne meurs plus de nouveau. (2)
Inverse les courants du souffle;
Et baigne-toi à leur confluent, en paix3.
Conduis-toi de telle manière que tous soient égaux à tes yeux,
Réfléchis sur la Vérité, et ne contemple point autre chose. (3)
Mène ta vie comme l’eau , le feu, l’air, la terre et le ciel,
Et tu seras en la Présence du Seigneur.
Kabir, médite sur l’Immaculé Seigneur,
Et parviens à la Maison d’où on ne revient plus. (4-18)
1. En échange.
2. Aussi: Maintenant je suis sûr que le Seigneur est mien.
3. Litt. Comment vais-je mourir lorsque mon esprit a déjà accepté la mort.
. 4. Litt. les Mariées.
F [397]
l. Litt. le sable
2. Pour éteindre le feu des désirs.
K
[398]
Gauri de Kabir
Smriti2 découle des Védas,
Elle a engendré des chaînes (pour ses fidèles). (l)
Elle a ligoté ses dévots dans sa propre cité,
Les fers de l’attachement sont leur sort et les flèches de la mort sont visées sur leur tête.
(1-Pause)
On ne peut ni relâcher ni couper ces entraves.
Comme une serpente elle (Smriti) empoisonne tout le monde.(2)
Kabir dit: «J’ai vu que tous étaient attaqués, je me suis échappé d’elle en récitant le Nom.»
(3-30)
Gauri de Kabir
Je serre la bride à mon esprit,
Et me mettant en selle, je lui fais parcourir les cieux. (1)
Maintenant, la réflexion, la contemplation est ma monture,
Et l’équilibre spirituel est l’étrier de mes pieds. (l-Pause)
O ma monture (mentale), que je t’amène dans le Havre du Seigneur,
Si tu t’arrêtes, je te donnerai le fouet de l’Amour du Seigneur. (2)
Kabir dit: «Il est le’meilleur cavalier celui qui se porte au-dessus des Vedas et des livres
sémitiques.» (3-31)
Gauri de Kabir
La bouche qui goûtait les cinq friandises3,
Je l’ai vue brûler (par ses proches). (l)
O mon Seigneur, O Roi, émancipe-moi d’une affliction,
Que je ne brûle plus de nouveau, et que je ne me trouve plus dans la matrice. (1-Pause)
Le cadavre se désagrège de bien des façons,
Certains le brûlent tandis que d’autres l’enterrent. (2)
1. Il faut détruire la méchanceté de l’esprit mais la pratique des tortures est vaine.
2. Litt. Smriti est la fille des Védas.
3. lait, caillebotte, beurre, sucre et miel
K
[399]
K
[400]
l. Déesse de la richesse.
K
[401]
Gauri
Si Tu T’intéresses à moi, O Seigneur,
Résous une controverse, mon doute. (l -Pause)
Entre l’esprit et le Seigneur à qui il (l’esprit) s’attache, qui est le plus grand?
Entre le Nom et la personne qui reconnaît le Seigneur, qui est le plus grand? (1)
Entre Brahma et celui qui l’a créé, qui est le plus grand?
Est-ce le Veda qui est plus haut ou est-ce la source d’où il découlé? (2)
Kabir dit: «Je ne sait pas
Si c’est le lieu de pèlerinage qui est plus grand ou le Serviteur2 du Seigneur.» (3-42)
K
[402]
(3)
Mon esprit demeure dans la béatitude et aussi il est sans désirs,
Et la Dualité s’est écarté, ainsi que le mauvais intellect.
Kabir dit: «J’ai aperçu l’Unique Sans-Peur, et je suis à l’unisson du Nom du Seigneur.»
(4-2-46)
Gauri Bairagan, Tipadas
En tournant ma pensée’ vers le Seigneur, j’ai percé les six lotus2 du corps et mon esprit
s’est fixé sur l’Etat (sans passion).
O Yogi (ascète), mets-toi à la recherche de celui qui ne vient ni ne va, et qui ne prend
naissance ni ne meurt. (l)
S’étant détourné du monde, mon esprit s’est uni avec l’Ame Suprême.
Par la grâce du Gourou je suis devenu sage, sinon je n’étais qu’un pauvre ignorant. (l-Pause)
Ce qui était proche est loin maintenant,
En revanche ce qui était dans le lointain est près de nous,
Mais seul le comprend celui qui reconnaît la Réalité du Seigneur;
Comme seul connaît le goût du jus de sucre celui qui le goûte. (2)
A qui peut-on dire Ton Histoire (discours)?
Y a-t-il quelqu’un de Sage qui soit au-dessus des trois Modes de la Maya?
Kabir dit: «On aperçoit l’Eclair,,Divin selon son amour pour le Seigneur.» (3-3-47)
Gauri
Dans le Sahaj avastha (Etat d’Equilibre) gn n’a pas de désirs3pour Shiv-puri4, Indra-puri,
Vishnu-puri, Brahm-puri, Chandar-loka , Suraj loka;
On n’a ni envie de la naissance, ni peur de la mort.
Dans cette transe silencieuse la Dualité n’existe plus. (1)
Si merveilleux est le Sahaj Avastha, il est vraiment ineffable.
On ne peut le peser; il est inépuisable, ni lourd, ni léger. (l-Pause)
Il n’y a pas de hauts ni de bas, ni de jour, ni de nuit
Il n’y a ni eau, ni feu, ni vent; en fait là demeure le Vrai Gourou. (2)
Dans le Sahaj Avastha le Seigneur, Inaccessible et Insondable, habite le coeur, mais on ne Le
trouve que par la grâce du Gourou.
Kabir dit: «Je me sacrifie à mon Gourou et je m’attache à la Sainte Congrégation.» (3-4-48)
Gauri
J’ai acheté les deux Boeufs, celui du mal et celui de la bonté;
Mon capital est le vent (le souffle),
Les Boeufs portent les sacs de nos désirs:
C’est ainsi que nous faisons du commerce. (1)
Notre Seigneur, le Vrai Marchand,
Il a fait de chacun un colporteur. (l-Pause)
La colère et la passion sont des agents de douanes,
Et les désirs de l’esprit sont des Dacoits (voleurs de grand chemin).
Les cinq éléments (péchés) se distribuent le butin et c’est ainsi que passe la caravane. (2)
Ce (corps ou vie) qui était n’est plus; les cinq éléments se sont dissipés.
Où est celui qui s’occupait d’inutiles pratiques de Yoga. (1)
La corde (de la vie) s’est coupée, l’esprit s’est dissipé; où est ta parole?
L’inquiétude m’habite jour et nuit; personne ne peut-il m’en expliquer la raison. (l-Pause)
Le corps qui recélait l’am0ur du monde n’est plus; ni son instigateur, l’esprit.
Transcendant est celui qui joint les cinq éléments: où va donc demeurer l’esprit? (2)
Tant qu’on est dirigé par l’esprit, on ne peut ni s’attacher au Seigneur ni se séparer de la Maya.
Alors qui est notre Maître et de qui sommes-nous les serviteurs; où ira l’esprit? (3)
Kabir dit: «Je fixe jour et nuit mon attention sur l’endroit où habite mon Seigneur:
Lui seul connaît Son Mystère, Éternel est le Seigneur.» (4-1-52)
Gau ri
Que la contemplation et la méditation soient tes boucles d’oreilles,
Que la gnose soit ton manteau.
Puisses-tu t’asseoir dans la cave de Sahaj Avastha,
Et que l’abandon des désirs soit ta religion. (1)
Je suis Yogi, imbu de Ton Amour, O Seigneur.
Donc je ne suis plus sujet à la mort, ni à la tristesse ni à la séparation (d’avec Toi). (l-Pause)
La vie qui bat dans toutes les régions de l’univers est ma corne,
Considérer le monde comme destructible est mon sac de cendres.
Etre hors de l’influence de la Maya à trois qualités, c’est ma transe.
Etje suis donc libre, quoiqueje sois un homme de famille. (2)
Mon esprit et mon souffle sont les deux courges du violon, [CG-335]
Et le Nom de l’Eternel Seigneur, j’en ai fait la barre de connection.
La corde (du violon) est en harmonie et ne se casse plus,
Et la mélodie silencieuse enjaillit. (3)
En entendant cet air mon esprit: est en Sahaj Avastha et n’est plus influé par la Maya.
Kabir dit: «Un tel Vairagi qui joue un tel morceau ne prend point naissance de nouveau.»
(4-2-53)
Gauri
Neuf organesz, dix facultés3, et vingt-et-un éléments4 font la chaîne,
Soixante veines, neuf joints, et soixante-douze autres veines font la trame, (l)
Voyez, l’âme va se tisser en dessein,
Elle abandonne sa propre demeure et va chez le tisserand. (l-Pause)
On ne peut mesurer l’étoffe (corps) ni la peser Malgré tout elle requiert deux Sér5 et demi
de nourriture.
Si elle ne reçoit pas sa nourriture elle commence à se quereller. (2)
Pour un petit séjour on se dresse contre le Seigneur,
Pourtant on ne va plus avoir d’autre chance (naissance humaine).
A la fin le tisserand laisse ici ses pots et ses bobines mouillées et part en colère. (3)
Le dévidoir ne donne plus de fil, ou qu’il soit sans fil ou que le fil soit embrouillé.
Kabir dit: «Abandonne tes désirs et renonce au monde, ô pauvre âme, c’est la bonne
voie pour toi.» (4-3-54)
Gauri
Lorsqu’une lumière se réunit avec la Lumière Suprême,
Est-ce qu’elle se sépare de nouveau? En fait non.
Le corps dans lequel le Nom ne pousse pas crève. (1)
O mon Splendide et Beau Seigneur,
Litt. l’amour
mains, pieds, yeux, oreilles et bouche.
VPP’NE
cinq Gyanindriyas et cinq Karmindiiyas.
cinq tattvas, cinq désirs, dix pranas et le mental ou l’esprit
Une mesure de poids, presque deux livres.
[406]
1. AT. A part la méditation au sein de la société des Saints rien n’est vrai, éternel.
2. AT. On ne comprend pas ce "truc" et on fait étalage de grands plans.
3. Litt. cinq cent mille (500 000).
[408]
Kabir dit: «Médite sur Celui qui soutient le monde, ici, là-bas et partout, Lui seul est le
Bienfaisant.» (4-2-10-61)
Gauri 9
Quand on sort de la matrice et qu’on voit le jour,
Dès que l’air (la Maya) nous touche on oublie le Maître. (1)
Chante la gloire du Seigneur, ô mon âme. (l-Pause)
Dans la matrice de la mère, on pratique des pénitences, la tête en-bas,
Et on reste sain et sauf même dans la matrice. (2)
Tu as parcouru à travers des milliards d’espèces,
Si tu fais un faux pas ici, tu n’auras aucun refuge. (3)
Kabir dit: «Médite sur l’Etemel Seigneur, qui ne prend naissance, ni ne meurt.» (4-1-11-62)
Gauri Poorbi
N’aie point peur de l’enfer et ne soupire pas après le paradis, car tout arrivera d’après la
Volonté du Seigneur,
Donc n’aie aucun (faux) espoir dans ton coeur. (1)
Chante la Gloire du Seigneur.
C’est de Lui que nous recevons le Trésor de la félicité. (l-Pause)
Récitation, pénitence, ascétisme, jeûnes, ablutions: tout est vain,
Si on ne s’attache pas au Seigneur et si on ne s’occupe pas de Son Service. (2)
Ne te réjouis pas de la richesse et ne peine point à cause de l’adversité,
Egales sont la richesse et la pauvreté; rien n’arrive hors de Sa volonté. (3)
Kabir dit: «J’ai compris que le Seigneur demeure dans le coeur des Saints.
En fait il est le dévot celui dont le coeur est la demeure du Seigneur.» (4-1-12-63)
Gauri
O mon esprit, à la fin personne n’est à toi, même si tu portes son fardeau.
En fait le monde est comme le perchoir des oiseaux dans un arbre. (1)
Je m’abreuve de l’ambroisie du Nom,
Et j’ai oublié le goût de toutes les autres boissons. (l-Pause)
Pourquoi doit-on se lamenter de la mort d’autrui, puisqu’on n’est pas éternel.
Quiconque voit le jour va sortir un jour;
Pourquoi donc doit-on se lamenter en vain? (2)
L’esprit se joint au Seigneur d’où il émane, dès qu’on s’abreuve du Nom en compagnie
des pieux.
Kabir dit: «Dans mon coeur je contemple le Seigneur, je me suis désassocié de l’attachement
du monde.» (3-2-13-64)
Rag Gauri
La Mariée regarde le chemin (de retour) de son Mari, des larmes aux yeux et des
soupirs aux lèvres,
Son coeur n’est pas satisfait, [CG-338]
Pourtant elle ne se lasse point de rester debout et de soupirer après avoir aperçu son Maître.
(1)
O corbeau noir, pourquoi ne te envoles-tu pas et ne lui apporte-tu pas mon message,
Afin que je puisse rencontrer tout de suite mon Maître? (l-Pause)
[409]
l. Lorsque tu as pris la noix barbouillée de cinabre. On donnait une noix à la femme qui
allait être brûlée avec son mari.
2. Litt. 8 400 000 espèces.
ko
[410]
de la mort. -
En fait Il est le Maître de Kabir Lui qui n’a ni père, ni mère. (2-19-70)
Gauri
Calomnie-moi, ô frère, répands mes démérites,
Très douce est la calomnie au Serviteur du Seigneur.
La description de mes démérites est ma mère, et mon père’,
Quand on médit de nous, nous allons chez notre Seigneur,
Et nous enchâssons le Nom dans notre esprit.
Notre coeur se purifie quand on dit nos démérites,
Car le calomniateur ne fait que laver nos péchés? (l)
Celui qui médit de moi est vraiment mon ami,
Et je suis heureux à cause de lui.
Le vrai calomniateur est celui qui empèche les autres de médire de moi.
En fait le calomniateur nous souhaite une bonne et longue vie. (2)
J’aime la personne qui dit mes démérites,
La calomnie m’aide à m’améliorer. .
Kabir dit: «La calomnie est une bonne chose pour moi;
Le calomniateur se noie mais je traverse l’Océan de la vie.» (3-20-71)
Kabir dit: «Lorsqu’on vient à discipliner les neuf sens on trouve la Transcendance dans
le dixième.» (3-22-73)
Gauri
O mère, je ne reconnais personne d’autre,
Vraiment mon souffle est soutenu par Celui dont Shiva et Sanaka chantent l’éloge. (l-Pause)
Le Gourou m’a accordé la sagesse, mon coeur s’est illuminé;
Et maintenant je fixe mon attention sur le ciel (le Seigneur).
Les péchés, les maladies et les entraves se sont écartés, et mon esprit a trouvé la félicité en lui
(dans son for intérieur). (1)
Suivant le bon conseil, je me joins à l’Unique et je ne permets point à d’autres d’entrer dans
mon esprit.
J’ai abandonné le «Moi» et maintenant mon esprit est parfumé comme le Santal (2)
Le coeur de celui qui médite et chante l’éloge du Seigneur, est la Demeure du Maître.
Fortuné est celui dont le coeur est la Demeure du Seigneur. (3)
J’ai détruit mes entraves à cause de la Maya,
Mon esprit est en équilibre et je me suis réuni à l’Unique Seigneur.
Kabir dit: «En rencontrant le Gourou, j’ai gagné la Béatitude; mon errance s’est terminée et
Moyennant les cinquante deux lettres on décrit les trois mondes et quelque chose de plus.
Ces lettres périront mais l’Eternel ne peut être décrit par ces lettres. (1)
On se sert des lettres si on peut décrire quelque chose.
S’il n’y a pas de parole , l’esprit n’est pas heureux.
En parole et sans parole, le seigneur est partout,
Mais nul ne peut s’apercevoir de Son Etat, ni ne peut le décrire. (2)
Même si je reconnaissais le Seigneur, comment puis-je Le décrire,
Quoi que je dise, tout est en vain.
Il s’est répandu dans les trois mondes comme l’arbre des Banians se cache dans la graine. (3)
Si l’on reconnaît même un peu du Mystère, on voit dissiper la séparation,
Lorsqu’on tourne son esprit (du monde) vers le Seigneur,
On le sent percé par l’Amour du Seigneur et on atteint l’Etemel Mystérieux. (4)
On s’appelle Musulman si l’on suit la voie des Musulmans,
On s’appelle Hindou si l’on suit les Védas et les Puranas;
Mais pour former l’esprit il faut qu’on apprenne la sagesse divine. (5)
Je ne reconnais que l’Unique Seigneur, la Cause Primordiale,
Mais je n’ai pas foi en celui que le Créateur crée-et détruit.
Si quelqu’un s’aperçoit du Seigneur,
Il ne périt plus, parce qu’il comprend son Seigneur. (6)
8. Litt. la femme.
1. Une acrostiche de cinquante-deux lettres de l’alphabet.
2. AT. Où il y a des paroles se trouvent les lettres.
3. L’exaltation (par parole) du Seigneur.
[412]
K aka’
Tchatcha
Merveilleuse est la peinture faite par le Dessinateur.
Ne prête pas attention à la peinture, rappelle-toi du Peintre.
Vraiment merveilleuse est la peinture, mais elle cause du barbouillage dans l’esprit,
Ne fais aucune attention à la peinture et rappelle-toi toujours du Grand Peintre. (12)
Chhachha
O frère, Le Seigneur, le Roi, est toujours auprès de toi,
Donc pourquoi ne restes-tu pas sans peur et n’abandonnes-tu pas tes désirs?
Mon esprit, je te conseille à chaque instant,
Pourquoi abandonnes-tu ton Seigneur et t’enchevêtres-tu? (13)
Jajia
Celui qi meurt en vie et brûle sajeunesse,
Celui-là trouve la réelle voie,
Lorsqu’on mate son désir pour sa propre richesse et qu’on ne convoite plus des trésors d’autrui,
Alors on se trouve en présence de la Lumière resplendissante du Seigneur. (14)
Jhajha
On est enchevêtré dans les affaires du monde
Et on ne sait pas s’en libérer.
On est toujours saisi par la peur et on n’est pas accepté par le Seigneur. [66-341]
Pourquoi vouloir conseiller autrui et se perdre en discussions inutiles,
La controverse n’engendre que plus de controverse. (15)
Janjan
Pourquoi vas-tu au loin? Le Seigneur est dans ton coeur.
Je L’ai cherché partout, mais finalement j’ai trouvé mon Seigneur auprès de moi, dans
mon coeur. (16)
T atta
Difficile est la voie qui permet de joindre le Seigneur, mais cette voie se trouve dans le coeur.
Pourquoi n’ouvres-tu pas la Porte et n’entres-tu pas dans la Présence du Seigneur?
Quand on s’aperçoit du Seigneur, l’Etemel,
On ne se détourne plus,
Alors on s’accroche au Seigneur et on trouve le bonheur au-dedans. (17)
Thatha
Tiens-toi au loin du mirage (de Maya),
Après bien des efforts j’ai calmé mon esprit.
Le mirage qui a trompé tout le monde,
Je l’ai maté et je l’ai pris sous mon contrôle et mon esprit en est bienheureux. (18)
Dadda
Lorsqu’on a peur du Seigneur, on n’a pas d’autre peur,
Car, la peur du Seigneur détruit toutes les inquiétudes.
En revanche quand on est loin de la Peur du Seigneur, on est affligé par l’inquiétude,
Si on devient sans-peur, la peur du monde s’écarte. (l9)
Dhadha
Pourquoi Le cherches-tu dans toutes les directions?
Occupé par cette recherche on se lasse et on gaspille sa vie.
A mon retour de la montagne où je suis allé à Sa recherche,
J’ai trouvé le Créateur du château (le corps) dans mon coeur. (20)
Nana
Il faut qu’on persévère quand on est sur le champ de bataille,
Et qu’on ne peut ni se rendre ni se réconc111er avec le mal. i . i
Bénie est la naissance de celui qui mate son esprit et se déssa1srt des déSirs. (21)
Tatta
Il est très difficile de traverser cet épouvantable océan,
Tant que le corps s’engouffre dans les affaires des trois mondes.
Mais quand les trois mondes se joignent dans l’esprit,
Alors l’essence joint l’Essence et on trouve le Vrai. (22)
L
[414]
Thatha
Insondable est le Seigneur; personne ne peut connaître Sa Profondeur.
Sans limite est le Seigneur; et vacillant est notre esprit, v
Néanmoins on construit des édifices même sur un petit terrain,
Et espère bâtir un Palais, même sans piliers. (23)
Dadda
Tout ce que nous regardons va périr un jour;
Contemple-Le (le Seigneur) que nous n’apercevons pas de nos yeux.
Lorsqu’on utilise la clef (du conseil du Gourou) pour ouvrir la dixième porte,
Alors on se trouve en Présence du Bienfaisant Seigneur. (24)
Dhadha
Si l’on vole vers la haute région, on gagne son émancipation.
Alors on s’unit avec le Seigneur.
Lorsqu’on abandonne la basse région et qu’on monte vers la haute,
Le bas «moi» s’unit avec le Haut «Moi» et on gagne la Paix. (25)
Nana
Des jours et des nqits passent pendant que je soupire après le Seigneur.
Mes yeux sont las d’attendre Son Aperçu.
Enfin si après une longue attente on s’aperçoit du Maître,
On s’unit alors avec Celui que l’on a cherché pendant si longtemps. (26)
Papa
Sans limite est le Seigneur; nul ne connaît Ses bornes,
Et donc je me suis mis à Son Unisson.
Celui qui discipline les cinq sens-désirs,
Celui-là s’élève au-dessus du mal et du bien. (27)
Phapha
On ramasse les fruits (du Nom) par Sa grâce,
Même s’il n’y a pas eu de fleurs (des actes).
Si quelqu’un partage même un morceau de ce fruit
Il ne parcourt plus le vallon de la mort,
Et la contemplation du fruit (du Nom) annule toutes les naissances (futures). (28)
Baba
Comme une goutte d’eau s’absorbe dans l’eau et ne s’en sépare plus,
De même celui qui s’occupe de Sa méditation devient le Serviteur du Seigneur. [CG-342]
Et celui qui s’adonne à Sa contemplation, le Seigneur le garde comme Son Proche. (29)
Bhabha
En effaçant l’écart’, on rencontre le Seigneur,
On perd ses inquiétudes et on acquiert la foi.
Lui que je croyais en-dehors je L’ai trouvé au-dedans (de mon esprit).
Ainsi reconnaissant le Mystère je me suis aperçu du Seigneur. (30)
Mamma
Quand on reconnaît2 la Racine (la Réalité) l’esprit s’apaise.
Celui qui reconnaît ce Mystère vient à comprendre son esprit.
N’arrête jamais ton esprit lorsque’il veut rejoindre le Seigneur,
Car on trouve le Vrai, seulement si l’on est à Son Unisson. (3 1)
Mamma
Discipliner son esprit est la vraie tâche,
On devient parfait, dès qu’on discipline son esprit.
Kabir dit: «Je ne m’occupe que de l’esprit, il n’y a rien d’autre que l’esprit.» (32)
L’esprit est tantôt Maya, tantôt Dieu,
L’esprit est l’essence des cinq éléments,
Lorsqu’on discipline son esprit on gagne la Béatitude,
Et alors on connaît les secrets des trois mondes. (33)
Yayya
Si tu as un tant soit peu de sagesse, efface ton mauvais intellect et discipline ton corps.
On ne s’appelle pas un héros si l’on fuit quand on est engagé sur le champ de bataille. (34)
Rara
Les saveurs du monde ne me sont plus agréables,
M’abstenant des saveurs j’ai réalisé l’essence du Nom.
En s’abstenant de banales saveurs on gagne la vraie béatitude,
Et quand on s’abreuve de l’Essence on ne peut plus savourer d’autre chose. (3 5)
Lalla
On doit s’imprégner de l’Amour du Seigneur de telle façon,
Qu’on ne veut plus aller vers autrui et donc qu’on comprend la plus haute Vérité.
Si l’on s’imprègne de Son Amour et de Son Affection,
On réalise le Maître et on se réunit à Lui. (36)
Vava
Rappelle-toi toujours de ton Maître,
En contemplant le Seigneur on ne perd jamais la bataille de la vie,
Je me sacrifie aux Saints qui chantent l’éloge du Seigneur.
En rencontrant le Seigneur, on s’aperçoit de la Vérité. (37)
Vava
Essaie de reconnaître le Seigneur,
En Le reconnaissant on devient comme Lui.
Lorsque se mêlent l’âme et le Tout-Ame,
On ne peut pas distinguer l’une de l’autre. (38)
Sassa
Discipline bien ton esprit,
Et garde-toi des actes qui séduisent ton esprit.
Là où jaillit l’Amour,
Se trouve le Maître des trois mondes. (39)
Khakha
Si quelqu’un se met à Sa recherche de manière sincère,
Il ne prend plus naissance de nouveau.
En fait quiconque Le cherche, Le trouve et pense à Lui,
Traverse l’épouvantable océan sans délai. (40)
Sassa
Seule la Mariée dont la Couche est parée par le Seigneur (de Sa présence),
Se dépouille du doute;
En se passant de menus plaisirs elle gagne la Béatitude,
Alors elle s’appelle la vraie Mariée de son Epoux. (4l)
Haha
Le Seigneur existe à jamais, mais on ne reconnaît pas Son existence,
Dès qu’on reconnaît Son existence, l’esprit entre en paix.
Vraiment le Seigneur existe, il faudrait comprendre ce Mystère,
Car, quand on s’aperçoit de Lui, on ne voit que Lui et pas le «Moi». (42)
K hakha
Beaucoup ont gaspillé leur vie en vain,
Pourtant ils ne se souviennent pas de leur Seigneur.
Si on comprend la réalité et si on restreint son esprit,
On rejoint à jamais l’Etemel dont on a été séparé. (44)
K
[417]
Th itti
Le jour d’Amavasz, abandonne tes désirs et tes espoirs,
Et souviens-toi du Maître qui connaît tous les secrets du coeur
Alors tu gagneras ton salut même dans cette vie,
Et tu comprendras ta propre essence et celle du Verbe. (l)
Si quelqu’un inculque dans son esprit l’Amour des Pieds-lotus du Seigneur,
Par la grâce du Saint-Gourou, son coeur devient pur,
Et, jour et nuit, il reste éveillé, en chantant l’Eloge du Seigneur. (l-Pause)
Le premier jour de la lune, contemple et médite sur le Bien-Aimé,
Lui qui est Sans-corps, Infini, qui joue dans chaque coeur.
Ni la peine, ni la mort n’afflige l’homme
Qui se réunit avec le Purusha, la Cause Primordiale. (2)
Le deuxième jour de la lune, sache bien que deux forces animent tout,
La Maya et le Maître sont partout et animent tout.
Il (Dieu) ne devient ni petit ni grand,
Et le Seigneur est Sans-caste, Pur, Immaculé, toujours dans le même état. (3)
Le troisième jour de la lune,
Si quelqu’un maintient son équilibre dans les trois modes (de la Maya)
Il atteint le plus haut Etat de béatitude et la source de joie.
Au sein de la société des Saints, la foi jaillit dans son esprit
Et il aperçoit que le Seigneur s’est répandu partout. (4)
Le quatrième jour, restreins ton esprit vacillant,
Et ne t’assieds ni en compagnie de la colère ni en compagnie de la luxure.
Dans l’océan, sur terre, le Seigneur Lui-même est partout,
Donc, t’attachant à sa Lumière, médite sur Lui, (dans ton propre intérêt). (5)
Le cinquième jour, sache bien que ce monde se compose de çinq éléments,
Et que tout le monde court après l’or et s’occupe de la luxure .
Rare est l’homme qui s’abreuve de l’ambroisie de l’Amour du Seigneur.
Un tel hommeme subit ni la mort, ni la vieillesse et la peine ne l’afflige plus. (6)
Le sixième jour, le corps à six cercles court dans les six directions.
Mais sans le divertissement du Nom, il ne gagne pas l’Etat d’équilibre.
Dépouille-toi de la Dualité et reste compatissant,
Alors tu ne subiras plus les affres qui découlent des rites. (7)
. Litt.le vide.
. Litt. ni ombre ni clarté.
owswwe
. Quatre Védas, six Shastras, Smritis, Puranans et Tantric Shastras.
Sept paradis, sept enfers d’après les Musulmans.
Litt. Tous les cheveux.
AT. Le service d’autrui.
[419]
O Maître de Nama, bien des gens ont gagné leur émancipation grâce à Toi,
Même s’ils étaient sans mérites, et ne s’adonnaient ni à la méditation ni à l’austérité. (2-1)
l. Litt. Sans-tristesse
2. Chitra et Gupta, les anges qui garderaient un compte des actes de tous
K
[421]
Gauri Bairagan
L’UNIQUE ETRE, ETERNEL, QUI ESTACCESSIBLE PAR [A GRACE DUGOUROU
l. Litt. L’Etat
2. Il s’agit de la division du temps d’après des mythes des Hindous.
3. Litt. Ravidas est attristé.
[A]
GLOSSAIRE
Abdala: Un saint parmi les musulmans, une personne qui a atteint l’état d’équilibre.
Abhijita: invincible
Adi-granth: Le premier granth, le livre sacré des Sikhs.
Ahlia: Femme de Gautma, maudite par son mari, elle fut transformée en pierre. Enfin elle fut
libérée par Rama.
Aï-panth: Un secte des Yogis. On le considère le premier des douze sectes des Yogis.
Aja: Grand-Père de Rama.
Ajamal: Un brahmine a mauvais caractère. Il nomma son fils comme Narayana, et en vertu
d’appeler son nom de Narayan Ajamal gagna son émancipation.
Ak: Ouatier (dompte-venim), calotropis gigaritea. Une plante de désert qui est vénéneux.
Akrura: Frère de Kansa et dévot de Krishna.
Alahni: Hymne funèbre, élégie
Allah: Nom à Dieu donné par les Musulmans.
Allahabad: Une ville à la confluence du Gange et du Yamun a, ancien Prayag.
Allakh: Ineffable, Dieu.
Amar Das: le Gourou Amar Das, troisième Gourou des Sikhs.
Amavas: la nuit sans lune.
Ambrika: D’après le Valmiki Ramayana, un roi d’Ayodhya. Le sage Durbasa maudit le roi
et Vishnu le sauva de cette malédiction.
Anand: Chant de béatitude, une composition dans le Granth sous ce titre.
Angira: Un sage qui a écrit des vers de Ri gveda.
Anjuli:La coupe qui se forme lorsqu’on joint les mains, donc supplication.
Aparsa: Sacré, hors de l’attachement.
Arinda:Ricin, un arbre qui produit de l’huile mais a unemauvaise odeur.
Arjuna: Un des frères Pandvas, connu par sa habilité en tir àarc.
Aruna:Myth. Conducteur du chariot du soleil.
Ashrams: Quatre divisions de la vie humaine; 1. Brahmchari, quand on étudie et s’acquitte
d’austérités; 2. Grihstha, la période de mariage et on vit en famille;3. Vanaprastha, on vit dans
la forêt et médite; 4. Sanyasa, renoncement complet.
Ashtapadi: Un hymne de huit versets.
Ashvamedha: Un Yajna où on sacrifie un cheval.
[B]
GajMGarüraja.’Un Gandharva qui fut maudit et il devint éléphant. Ensuite il fut saisi par
une pieuvre. L’éléphant supplia le Seigneur et la pieuvre le laissa aller.
Ganas: Serviteurs des anges, en particulier une groupe de demi-dieux qui servent Shiva.
Gandharvas: Les troubadours (musciens) célestes.
Ganesha: un demi-dieu, à la tête d’éléphant.
Gangasagar: Le lieu où le Gange joint l’océan.
Ganges: Une rivière sacrée pour les Hindous.
Ganika: Une prostituée, elle enseignait son perroquet à dire "RAM", donc ellemême
fut sauvée.
Homa: Matière; beurre, farine, etc. qu’on brûle pour performer le Yajna.
Huit pouvoirs sur-humains: 1. Devenir aussi petit qu’un atome. 2. Devenir vraiment de
peu de poids. 3. Gagner tout ce qu’on désire, 4. Volonté forte, 5. Devenir aussi gros qu’on
veut. 6. supériorité, grandeur; 7. Contrôle sur le corps et l’esprit. 8. Suppression de désirs.
Id: Une fête des Musulmans.
Ikadshi: L’onzième jour de la lune.
Iktuka:Vers a une seule ligne.
Indra: voir Brahma.
Ira et Pingla: Ira est le nerfà la gauche et Pingla est le nerf à la droite de la corde spinale.
Ishar: Un Yogi renommé, dévot de Gorakh.
Isvara: Suprême Dieu.
Izrail: voir Azrael
Jagannath Pari: Dans la province d’Orrissa un temple très célèbre des Hindous.
Jaideva: Un saint, sa composition est inclue dans le Granth.
[G]
L
[J]
Mohnis: Les belles du monde d’Indra.
Mohri: Fils du Gourou Amar Das.
Moni: Homme de silence.
Motha: Grain de Fève
Mullah: Prêtre musulman.
Mundavani: Sceau, un signe d’autorité.
Muni: Sage, ermite qui garde silence.
Murari: Celui qui tuea le démon Murar, Krishna, Dieu.
Musana: Fils de Samana, un dévot du Gourou Arjan.
Mussalah: Tapis de prière.
Nada: son, un air de musique.
Nala: Un barde, sa composition est inclue dans le Granth.
NamaINamdeva: Un saint, sa composition est inclue dans le Granth.
Namaz: Prière des musulmans.
Nanda: Père nouricier de Krishna.
Narayana: Un des Nom de Dieu.
Narda: Un Saint qui se mettait toujours en colère, d’une nature frippone.
Nar-Hari: Lion-homme, Une incarnation de Vishnu, Dieu.
Nathas: Les maîtres des Yogis.
Neem."Un arbre qui porte des fruits amers.
Neuf Organes: yeaux, oreilles, bouche, nez, orifice d’urine, anus.
Nilofer: Lotus de bleue couleur.
Neoli Karam: Une pratique des Yogis pour nettoyer les intestins.
Neuf sages: Marichi, Atri, Angira, Pulastya, Puleh, Kratu,Bhrigu, Vashishata et Attarvin.
Neuf trésors; or et argent, joyaux, vêtments et friandises, habilité d’user des armes, com-
merce de vêtments et de grains, commerce d’or, commerce de perles et corails, habilité en
musique, pouvoir et éclat.
Nirankar: Sans-forme, Dieu.
Nirvana: Emancipation.
Oodho: Un oncle et ami de Krishna, un saint.
Pallas: Versets.
Padha: Hindou prêtre.
Pahre, Paihar, Pahar: z trois heures.
Palah: Butea frondosa, un arbre.
[K]
Puranas: Une genre des livres sacrés des Hindous, dix-huit en nombre.
Pursalat:D’après les Musulmans, un pont sur le feu de l’enfer aussi étroit qu’un cheveu.
Après la mort on est obligé de traverser ce pont.
Purusha: L’être Primordial, Dieu.
Qalandar: ascète, un secte des Musulmans.
Qalima: voir Kalma
Qazi: Celui qui performe les rites des musulman, ou celui qui interprète le Coran.
Quatre division de l’armée: éléphants, chevaux, charriots et infanterie.
Quatre dans: Dharrna (vertu), Artha (richesse), Kama (sexe),
Moksha(èmancipation).
Quatre émancipations: a. Vivre dans le pays du maître. b. Vivre près du maître. c.
Appraître comme le maître d. s’immerger dans le maître.
Quatre feux: Cruauté ou violence, amour du monde, attachement, colère et avidité.
Quatre péchés: D’après Gopal Singh- Ivresse, vol d’or, meurtre de vache ou de Brahmine,
enlèvement de la femme du gourou.
Quatre sources de vie: Oeuf, foetus, sueur, ordures (terre).
Radha: Une Gopi (trayeuse), amie de Krishna.
Raghuvira: Chef du clan de Raghu (Rama), Dieu.
RaghwafRaghupati: Chef du Raghuvanshi clan, Rama, Dieu.
Rahman: Compatissant, un des Nom donné à Dieu par les Musulmans.
Rahoe mesure: Un chant folklorique
Rahu, Ketu: Deux démons qui (on dit) causent l’éclipse du soleil et de la lune.
Raja, tamo, sato: Les trois qualités de la Maya (ou ceux. des hommes); Sato: vérité,
bénévolence; Rajo: plaisirs, attachement; tamo: ténèbres, ignorance.
Rajputs: Une caste des Hindous, connu par leaur chivalrie.
Rajyoga: L’état où on vit en famille, mais hors de l’attachement.
Rakatbij: ovaire de mère et sperme de père, donc la source de reproduction.
Ram Raj: Règne de parfaite justice.
Rama: Un Nom donné à dieu par les Hindous, une des incarnations de Vishnu.
Ramanand: Un saint, sa composition est inclue dans le Granth.
Ramzan: Le mois du calendrier Musulman quand des Musulmans jeûnent.
Ravana: Roi du Lanka, Vilain de l’épopée Ramayana.
Rana Kailash: Une ballade
[Ml
Shankara: Hindou le considèrent corne incarnation de Vishnu; un érudit qui prêchait contre
Boudhisme.
Sharada: Donner de la nourriture en charité aux Brahmines, en nom des aïeux.
Shariat: Voie de dharma, code islamique.
Shastras: Une genre des livres sacrés des Hindous.
Sheikh: Un chefldivin des Musulman.
Sheshnag: Un serpent mythologique à mille langues, il est aussi appelé Ananta, c.à.d. sans
fin, donc représente l’étemitié.
Shrutis: Traditions orales, non écrits, un genre des livres sacrés des Hindous.
Shudras: voir Vama.
ShushmanafSukhmana: D’après des yogis, un canal qui passe parle milieu de la corde
spinale.
Shayam Sunder: Beau Seigneur, Dieu.
Sidhas: Les ascètes qui ont acquis des pouvoirs occultes.
Sidhis: Pouvoirs occultes.
Sidh-ghoshti: Discours entre le Gourou Nanak et des Sidhas, une composition du Gourou
Nanak sous ce titre.
Sikandar Ibrahim: Une ballade.
SimmaVsimbal: Un arbre très haut mais qui ne porte pas de fruits, une chose sans valeur.
Simran: répétition du Nom de Dieu, contemplation.
Sita: Femme de Rama, elle fut enlevée par Ravana.
Sitla: Déesse de variole, donc variole.
Six célibats: Bairo, Hanuman, Lakshman, Gorakh, Bhishma et Dattatreya.
Six directions: Est, ouest, nord, sud, haut et bas.
Six systèmes de philosophie: Sankhya, Yoga, Nyaya, Vaisheshkia, Mimansa et Vedanta,
Six types d’actes: D’après Manusimriti: 1. Lecture des livres sacrés. 2. Enseigner,
3 S’acquitter de Yajna, 4. Conduire un Yajna, 5. recevoir des aumônes, 6. donner des
aumônes.
Six types de Yogis: Yogis, Sanyasins, Jangams, Budhists, Jains et Vairagis.
Smritis: Une genre des livres sacrés des Hindous.
[0]
Sodhi: Clan du Gourou Gobind Singh
Sohaga: Une sorte de rouleau utilisé par les fermiers pour couvrir les grains.
Sohagan: Une femme mariée qui est vertueuse et heureuse.
Sohila: Chant de l’éloge du Seigneur.
Sohla: Une composition de seize versets.
Sorathas: Un type de prosodie.
Sri: Lakshmi, aussi vénérable.
Sudama: Un pauvre Brahmine, condisciple de Krishna.
Sudarshan Chakra: Le palet porté par Vishnu.
Sufis: Soufis, les Mystiques musulmans.
Sukhdeva: fils du sage Vyasa.
Sukhman-nari:Une artère entre Ira et Pingla.
Sukhmani: Joyau de paix, un poème du Gourou Aij an.
Sultan: Roi musulman.
Sumer-montagne: voir Meru.
Sundar: Arrière-petit-fils du Gourou Amar Das. Sa composition Sad(appel) est inclue dans
le Granth.
Surdas: Un saint, sa composition est inclue dans le Granth.
Sushmana: Voir Sukhmana
Sutchajji: Une femme de mérites, une composition sous ce titre.
Svanti: Gouttes célestes que cherche le Tchatrik.
Swaiyas: Panègyrique. Chants d’éloge des Gourous Sikhs.
Tamo: voir rajo.
Tantra: porte-bonheur
Tantrik yoga: Une brance de Yoga philosophie où on pratique beacoup de rites ésotériques.
Tapa: Un ascète qui calomnia le Gourou Amar Das.
T chaitra: Mars-avril.
T chakorI T chakvi: Un oiseau qui symbolise de parfaite affectionUne espèce de perdrix qui
est connu de regarder la lune pendant des heures.
Tchandal: Les hommes qui brûlent des corps dans le cimetière.
Tchandan: Santal arbre ou pâte de santal.
Tchandravali: Une Gopi (trayeause) que Krishna aimait.
T chandur: Un lutteur de Kansa qui fut tué par Krishna.
Tchanvar: Un éventail de cheveux
[P]
Tcharpat: Un yogi, disicple de Gorakh.
Tchatrik: Un oiseau qui (en mythologie) ne se sert que des gouttes de pluie.
Cucullus melonoleucus qui passe pour vivre aux gouttes de pluie.
Tchaubolafchaubola: Hymne à quatre parties.
Tchaudas: Le jour de complète lune.
Tchaupadasrchaupadas: hymne à quatre versets.
T chauflchaur: Un type d’éventail, signe de la royauté.
Tchautukasr chautukas: Hymne à quatre versets.
Tej Bhan: Père du Gourou Amar Das.
Tilak: Une marque que les Brahmines font à leur front.
T ipada: Hymne à trois verset.
T iratha: Lieu Saint, place de pèlerinage.
T ituka: Un vers à trois lignes.
T reta: voir yuga.
T reveni: La place où le Yamuna, le Gange et la Sarasvati, les trois rivière sacrées
des Hindous confluent.
T rilochana: Un saint, sa composition est inclue dans le Granth.
T ulsi: Basil sacré, une plante sacrée pour les Hindous.
T anda-As-Raja: Une ballade populaire de seizième siècle.
T aria: le quatrième état où l’âme devient un avec l’Ame-suprême.
Yakshas: Un genre de dieux qui, d’après la mythologie des Hindous, aident Kubera, le dieu
de richesse.
Yama: L’ange de mort.
Yashoda: Mère nouricière de Krishna.
Yoga: Union, système de philosophie exposée par Patanjali.
Yogi: Celui qui pratique le discipline, un ascète; il y en a six types; yogis, sanyasins,
jangams, budhists, jainas et vairagis.
Yajna: Une distance de huit ou neuf milles.
Yugas: Quatre yugas: Satyuga- l’âge d’or à quatre qualités, pénitence, vérité, compassion et
charité; Tréta-l’âge d’argent à trois qualités, pénitence, compassion et charité; Duapar-l’âge de
bronze à deux qualités, compassion et charité; Kalyuga (kali-âge), l’âge de fer, a seulement une
qualité, charité.