MEROUANE Souad Mémoire Complet
MEROUANE Souad Mémoire Complet
MEROUANE Souad Mémoire Complet
Mémoire
En vue de l’obtention du diplôme de Master en Sciences Economiques
Spécialité : Management Territorial et Ingénierie de Projets
Option : Management des services publics territoriaux
Thème
Gestion durable de l’eau potable et industrielle dans la
commune de Tizi-Ouzou
Application à l’ADE et à l’ONA
Sous la direction de :
MEHDI Souad
commune de Tizi-Ouzou
Le service public de l’eau potable et de l’assainissement dans son sens général est très
complexe dont il doit assurer la continuité, l’adaptabilité ainsi que l’égalité pour tous les
habitants. Une tâche qui est difficile si on prend en compte les enjeux économiques,
financiers, sociaux et environnementaux lesquels doit-elle respecter.
Mots Clés : développement durable, gestion intégrée des ressources en eau, service
public, eau potable, eau industrielle, assainissement.
The public service of drinking water and sanitation in its general sense is very
complex and must ensure continuity, adaptability and equality for all inhabitants. A task that
is difficult if we take into account the economic, financial, social and environmental issues
that it must respect.
The objective of our thesis is to focus the different types of governance of the SPEA
implemented in the commune of Tizi-Ouzou, as well as the methods of drinking water
management and the rational exploitation of industrial water to ensure a certain sustainability
of the resource, and to achieve an environmental balance in the entire municipality of Tizi-
Ouzou.
Keywords: sustainable development, integrated management of water resources,
public service, drinking water, industrial water, sanitation.
Liste des Abréviations
ADE : Algérienne Des Eaux.
A mes parents Farida & Hamid qui m’ont soutenue durant mes
études
A toute ma famille.
MEROUANE Souad
DEDICACES
MEHDI Souad
Remerciements
Merci à Dieu le tout Miséricordieux pour nous avoir aidé à mener ce
travail à terme.
Nous exprimons notre gratitude à toutes les personnes rencontrés lors des
recherches que nous avons effectuées et à ceux qui ont accepté de répondre à
nos interrogations avec gentillesse.
Nos remerciements vont aux membres du jury pour avoir accepté de participer à
la soutenance.
A tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, nous ont permis d’avancer, qu’ils
trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance.
Merci
Sommaire
Introduction générale ............................................................................................................. 01
Section 1 : Etat des lieux du service public de l’eau potable et industrielle dans la commune de
Tizi-Ouzou ................................................................................................................................ 42
Section 2 : Les indicateurs de performances et de faiblesses de la gestion du service public de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou ..................................................................................... 55
Section 3 : Les principales contraintes de durabilité liée à l’organisation institutionnelle du
service public de l’eau et de l’assainissement dans la commune de Tizi-Ouzou ..................... 64
Conclusion du chapitre II ......................................................................................................... 72
Introduction générale
Dans le monde actuelle, l’eau participe quasiment à toutes les activités quotidiennes
notamment, domestiques, industrielles et agricoles ce qui la rend un élément récepteur exposé
à tous les genres de pollution, malgré tous les efforts pour lutter contre cette pollution et le
traitement de ces eaux, mais les experts n’ont pas réussis à traiter cette quantité énorme d’eau
polluée.
Les besoins en eau augmentent et la disponibilité de cette dernière est réduite, ce qui
entraine un problème majeur car la disponibilité durable dans le temps n’est pas assurée dans
la plupart des pays en développement dont l’Algérie, elle est confrontée à ce véritable problème
au manque d’infrastructures de mobilisation de l’eau et de traitement des eaux usées.
Durant ces trente dernières années, l’Algérie a souffert d’un manque d’eau sans
précédent. Les aléas climatiques persistants, caractérisés par un déficit pluviométrique évalué
à 30%, conjugués à une forte croissance de la population dans les grands centres urbains, ont
fortement contribué à aggraver le déséquilibre entre une demande en eau croissante et une offre
jusque-là limitée par les insuffisances tant sur le plan de la mobilisation des ressources
potentielles qu’au niveau de la de gestion des ressources disponibles, notamment les
défaillances de gestion des services publics de distribution de l’eau. En effet, ces derniers se
caractérisaient par un état de délabrement avancé (gaspillage, non-satisfaction des besoins,
manque de professionnalisme, distribution anarchique, dégradation des installations, etc.), et
cette faute principalement d’une récupération adéquate des dépenses effectuées vu le faible
niveau des tarifs appliqués. Cela a donné lieu à des taux de subvention très élevés et souvent
1
https://www.cairn-info/revu-l’europe-en formation-2012-3.htm.
1
Introduction Générale
justifiés par les pouvoirs publics au nom de l’équité au sens de permettre aux couches à revenus
faibles et à revenus modestes d’accéder à cette ressource vitale 1.
Pour remédier à cette situation, le secteur de l’eau est devenu ces quinze dernières
années, l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics. En effet, des efforts
considérables ont été déployés pour la construction de nombreuses infrastructures hydrauliques
(barrages, transferts, unités de dessalement, etc.), financées en grande partie par l’Etat2.
Cela est rendu possible par une manne financière confortable issue des recettes
pétrolières3. En outre, plusieurs réformes légales, institutionnelles et organisationnelles ont été
engagées depuis 1995 lors de la tenue d’Assises Nationales de l’Eau au cours desquelles ont
été adoptés les principes d’une nouvelle politique de l’eau basée sur une gestion intégrée et
durable de la ressource. Le vaste programme de réformes engagé depuis cette date a donné lieu,
pour ce qui est du secteur de l’alimentation en eau potable, à la création en 2001 de l’Algérienne
des Eaux (ADE). Cette société nationale sous forme d’EPIC (établissement à caractère
industriel et commercial) est chargée de la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau
potable et devrait se substituer à terme à l’ensemble des établissements publics, régionaux
(EPE), wilaya les (EPEDEMIA) et des régies communales.
L’eau potable est gérée dans le cadre d’une catégorie juridique bien précise puisque la
loi impose qu’il relève d’un service public industriel et commercial (SPIC). 4
Dans ce cadre, les collectivités territoriales ont une responsabilité primordiale dans les
diverses étapes de la gestion du service public d’eau. Le prélèvement et la production de la
ressource, la distribution de l’eau potable, la collecte des eaux usées, leur traitement et leur rejet
dans le milieu naturel donnent lieu à d’importantes dépenses répercutées sur les usagers du
service.
Cependant la gestion durable des ressources en eau est l’un des grands enjeux de nos
sociétés contemporaines, la gestion intégrée des ressources en eau ambitionne de mieux prendre
1
AHMED ZAID Malika, Contribution à l’analyse de la régulation et de la durabilité de la ressource en eau en
Algérie à travers une étude de la tarification de la consommation d’eau à usage industriel et touristique. Le
colloque international sur le comportement des entreprises économiques face aux enjeux du développement
durable et de l’équité sociale Les 20 et 21 novembre 2012.
2
AHMED ZAID-CHERTOUK M., (2011), Le renouveau de l’action publique en Algérie dans le contexte de crise
économique mondiale, in Renewal of public intervention and contemporary crisis. Towards the emergence of a
new form of regulation ? Ouvrage collectif sous la direction de Philippe BANCE et Luc BERNIER, Publications
du CIRIEC, Wiley Blackwell, 307 p.
3
Près de 945 Milliards de dinars sont alloués aux secteurs de l’AEP et de la mobilisation de l’eau entre 2000 et
2009 (Ministère des Ressources en Eau).
4
BOURDIN. J, les finances des services publics de l’eau et de l’assainissement. Édition. ECONOMICA ,1998.p31.
2
Introduction Générale
en compte les différentes dimensions des ressources et leurs liens avec les territoires en
améliorant l’articulation des politiques qui y sont conduites.
La gestion intégrée des ressources en eau est définie par le comité technique consultatif
du partenariat mondial de l’eau 2comme : « un processus qui favorise le développement et la
gestion coordonnés de l’eau, des terres et des ressources connexes en vue de maximiser de
manière équitable le bien-être économique et social en résultant sans pour autant
compromettre la pérennité d’écosystèmes vitaux »
1
Manuel de Gestion Intégrée des Ressources en Eau par Bassin, Publié en 2009 par le Partenariat mondial de l'eau
(GWP) et le Réseau international des organismes de bassin (RIOB).pge10
2
5TOUATI(B) « les barrages et la politique hydraulique en Algérie, état, diagnostic et perspectives d’un
aménagement durable », thèse de doctorat d’Etat en aménagement du territoire, université Mentouri de
Constantine, 2010, p342.
3
http://uved.univ-lemans.fr/grain-3/co/grain03.html.
3
Introduction Générale
auprès des usagers pour cause de production, dans d’autres termes les individus qui servent de
l’eau pour des fins non potable, donc il faut sensibiliser cette catégorie d’usagers de la
possibilité d’utiliser des eaux autre que celles destiné à la consommation au bien l’eau
dite « potable».
Les systèmes de gouvernance de l’eau « déterminent qui peut avoir, quand et comment,
droit à l’eau et aux services connexes »1. Cela comprend les règles politiques, institutionnelles
et administratives, les pratiques et les processus (formels et informels), les coutumes et
croyances, au travers desquels les décisions sont prises et mises en œuvre, les parties prenantes
expriment leurs intérêts et ceux-ci sont pris en compte, et les décideurs sont tenus redevables
de la gestion des ressources d’eau et des services publics d’eau2.
L’intérêt du sujet :
Afin de rendre claire notre cadre d’évaluation, nous avons tenté d’étudier notre
problématique au niveau de l’une des villes algériennes, a l’instar la ville de Tizi-Ouzou qui
connait une insuffisance en matière de gestion de la ressource en eau.
A ce titre, cette recherche se compose de deux volet ; d’un égard de présenter les
différents modes de gestion adapté dans notre pays afin d’assurer la durabilité de cette
ressource rare menacé de disparition ou d’indisponibilité, en se focalisant sur l’application de
ces modes de gestion dans la commune de Tizi-Ouzou, et d’un autre égard, d’analyser les
contraintes de durabilité en proposant des solutions pour mieux assurer ces services tout en
basant sur les instruments qui indique la réussite et l’échec du service public de l’eau potable
et aussi à l’exploitation rationnelle des eaux usées.
Problématique :
Devant l’utilité et l’importance qu’elle porte cette ressource naturelle qu’est l’eau, et les
concurrences qu’elle soulève la question se posent d’un usage durable et l’accès durable à la
ressource. Il s’agit dans notre travail de tracer les perspectives de la gouvernance adopté en
Algérie ainsi que la gestion durable du service public de l’eau.
1
UNESCO (2015), Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau, L’eau pour un monde durable.
2
OCDE (2015), Stakeholder engagement.
4
Introduction Générale
Pour pouvoir traiter ce thème d’une façon plus profonde, on devra se tâcher de répondre
à quelques questions subsidiaires, à savoir :
Quels sont les mesures prises par le gouvernement algérien afin de préserver la ressource
en eau ?
Comment se présente la gestion du service public de l’eau dans la commune de Tizi-
Ouzou ?
Quels sont les contraintes de durabilités liées au service public de l’eau dans la commune
de Tizi-Ouzou ?
Hypothèses de Travail :
H1. Les problèmes de gestion de l’eau potable et industrielle prennent une place majeure, ce
qui incite à la protection des ressources en eau en raison des lacunes de gouvernance des
différents acteurs dans la gestion des services publics.
H2. L’Algérie confronte de nombreux problèmes de gestion dans le secteur de l’eau, tel que la
pollution de cette ressource qui diminue sa qualité, c’est pour cette raison l’Etat a adopté le
principe de pollueur payeur qui vise à sensibiliser les opérateurs économiques et industriels des
effets négatifs de leurs activités sur l’eau et l’environnement, l’application de ce principe est-il
existant dans la commune de Tizi-Ouzou.
H3. Pour garantir la durabilité et faire face aux diverses contraintes l’Algérie a opté une
nouvelle politique de l’eau (la politique de gestion intégrée des ressources en eau) visent
l’optimisation de la ressource (usage rationnelle), cette optique est-elle valable à Tizi-Ouzou.
La démarche que nous avons adopté pour vérifier les hypothèses invoquées ci-dessus
est fondée sur une synthèse bibliographique et documentaire, portant sur des ouvrages, des
revues et des articles, à partir de la bibliothèque de la faculté des Sciences Economiques,
Commerciales et de Gestion de l’UMMTO. A ceci s’ajoute nos recherches sur sites internet,
des textes juridiques, collecte de l’information statistique au niveau de différents services de
l’ADE et l’ONA de Tizi-Ouzou, ce qui nous a permis de collecter les données théoriques et
5
Introduction Générale
empiriques nécessaires pour développer notre sujet. Cette synthèse sera complétée par une
étude de terrain qui confirmera ou infirmera nos hypothèses.
Par ailleurs, nous avons opté pour une étude empirique au sein de la ville de Tizi-Ouzou
sur un échantillon des usagers. L’étude diagnostic se base sur une enquête d’opinion qui a
concerné un échantillon de 70 ménages et les différentes institutions administratives locales du
secteur : l’ADE et l’ONA.
Notre synthèse bibliographique sera composée de trois chapitres. Le premier aura pour
objet l’évolution des approches du service public de l’eau potable et industrielle, il traitera les
fondements théoriques ainsi que l’organisation institutionnelle et réglementaire qui gèrent les
ressources en eaux en Algérie, et aussi l’impact de la ressource en eau sur le développement
durable. Le second chapitre introduira l’état des lieux du service public de l’eau et de
l’assainissement dans la commune de Tizi-Ouzou, aussi nous introduirons les résultats de
l’enquête du terrain qui va nous détecter les différents contraintes de durabilité liées à
l’organisation institutionnelle du service public de l’eau, et les différents indicateurs de
performance et de faiblesse de la gestion du service public de l’eau, aussi l’optimisation des
eaux usées dans la commune de Tizi-Ouzou.
Le dernier chapitre présente d’une part, la politique de l’eau d’une manière générale
ainsi que la gestion et le financement du service public dans la commune de T-O, et d’autre part
nous allons élaborer la problématique de l’eau et l’assainissement dans cette commune et cela
à travers l’enquête du terrain.
Enfin, nous terminerons notre travail par une conclusion générale qui mettra en évidence
les principaux résultats auxquels on est arrivé dans le cadre de notre analyse.
6
Chapitre I
Cadre général et
approches théoriques du
service public de l’eau
potable et industrielle
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
Introduction
Le service public est une notion complexe et controversée dont les contours ont évolué
au cours des années, est de nos jours devenu un thème couramment évoqué dans les débats sur
la réforme du secteur public.
Pour ces raisons, nous avons jugé important de mettre en amont des généralités et
fondements théoriques sur le service public de l’eau potable et industrielle. En effet, ce dernier
se définit traditionnellement selon trois critères à savoir : un service est une activité d’intérêt
général, organisée par une personne publique et enfin géré par une personne publique ou par
une personne privée.
L’eau constitue alors un important élément dans l’économie des sociétés. Perçue par
certains comme un bien non marchand l’eau est indispensable aussi bien à la vie qu’a
l’industrie, elle représente aussi un enjeu social, économique et politique majeur, et un élément
contribuant au développement durable.
Le présent chapitre retrace les fondements théoriques du SPEA ainsi que le cadre
réglementaire et institutionnel qui gère les ressources en eau en Algérie 1
1
AHMED ZAID M., (2011), « Le service public de l’eau et de l’assainissement en Algérie », Colloque
international, La régulation de l’action publique dans le contexte de crise financière mondiale, UMMTO- CIRIEC,
Laboratoire REDYL, 28-29 mai.
7
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
Elément de la vie quotidienne, L’eau n’est pas uniquement une matière première
renouvelable mais finie et irrégulière, elle n’est pas non plus un don du ciel inépuisable et
éternellement pure.
Mais pour arriver à donner une définition de l’eau, L’homme a dû attendre plusieurs
décennies d’histoire 3:
- Selon ARISTOTE, l’eau représente un des quatre composants de la réalité universelle (L’eau,
la terre, le feu et l’air).
1
ANDREASSIAN. V & MARGAT. J, « Allons-nous manquer d’eau ? », Édition Le Pommier, Paris, 2005, P7.
2
Idem, P 8.
3
HASSANI Ali, « L’eau, la symbolique, le contexte universel », Édition Dar El Gharb, Algérie, 2006, P30.
8
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
En économie, l’eau constitue un important maillon dans la chaîne de fabrication des
biens. Omniprésente, tant dans la composition que dans la fabrication de certains produits, l’eau
est utilisée à des degrés plus ou moins importants. L’industrie alimentaire est, par exemple,
fortement consommatrice de ressources hydriques dites « potables ». C’est dans cette optique
que certains géants de l’agroalimentaire s’implantent dans des vallées riches en eau.
Entre irrigation, industrie et usage domestique, l’eau est le chaînon de toute une
économie. Elément indissociable de la vie tant économique qu’industrielle ou sociale. Elle est
à la croisée de diverses disciplines, ce bien attire bien des convoitises et représente parfois la
cause de conflits entre certains pays. L’or bleu est aujourd’hui aussi bien discuté que l’or noir.
Ses usagers sont divers aussi bien dans le secteur primaire que secondaire ou tertiaire.
L’usage agricole
L’eau de l’irrigation provient des sources d’eau douce, de rivières, de barrages,
de retenues collinaires ou encore de puits. Elle peut provenir aussi des eaux recyclées ou
épurées. Les ressources hydriques représentent le cheval de batail du secteur primaire.
Indispensable aussi bien à l’arrosage de champs qu’a l’élevage d’animaux, la sécurité
alimentaire reste fonction de cette variable
L’usage domestique
L’eau est omniprésente dans nos foyers. Les ménages représentent les deuxièmes plus
grands consommateurs d’eau douce après l’agriculture. Contrairement à cette dernière, l’usage
de l’eau chez les ménages a plus que doublé en l’espace de 25 ans, tandis qu’en irrigation, on
est passé de 80 millions de m 3 en 1975 à 55 millions de m 3 en 2002.
9
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
Tableau N°01 : Évolution en pourcentage de l’utilisation de l’eau en Algérie (%).
Années 1975 1980 1992 1998 2002
L’usage
Domestique 16 21 25 34 39
Irrigation 80 75 70 62 55
Industrie 3 4 5 3,5 6
3. Typologie
L’eau que nous utilisons pour nos différents besoins, vient pour l’essentiel de
l’évaporation de la masse d’eau des mers et océans. Transformée en nuages, l’eau est
transportée vers les continents pour en retomber en forme de pluies, neiges, grêles ou brouillard.
La pluie et l’eau de fonte des neiges ruissellent sur les pentes, s’accumulent en lacs et alimentent
les réservoirs souterrains.1
Dans le souci de mobiliser une ressource hydrique pour divers besoins et usages, et
répondant à une forte croissance de la demande, L’homme développa à travers l’histoire des
techniques nouvelles de production, de mobilisation et de transport de l’eau. Et en référence à
ces techniques de production, on distingue deux catégories de ce bien :
Il s’agit ici d’eau provenant de sources d’eau douce, de rivière, de puits, de retenues et
barrages, de lacs et ruisseaux, de forages ..., de l’eau qu’on peut tout simplement utiliser à l’état
naturel même si celle-ci a subi une légère déminéralisation. Les ressources conventionnelles se
subdivisent en deux catégories : Les ressources conventionnelles renouvelables et les
ressources conventionnelles non renouvelables.
1
COMELLA Cyril et GUERRÉE Henri, « La distribution d’eau dans les agglomérations urbaines et rurales »,
Éditions EYROLLES, Paris, 1974, P 20.
10
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
Les eaux de surfaces comprennent les eaux des cours d’eau, lacs, étangs, etc. Ces eaux
proviennent de pluie tombées sur le bassin versant du lieu récepteur. Fonction des régimes de
pluies, les eaux de surfaces peuvent faire l’objet de création de barrages réservoirs pour corriger
les variations de débit et pouvoir ainsi effectuer, durant toute l’année, des prélèvements d’un
volume unitaire supérieur au débit d’étiage 1.
Les eaux souterraines représentent 60% des eaux continentales, leur écoulement est
estimé à 12 000 Milliards de M3/an et, soit 30% des débits des fleuves. Leur renouvellement
total est en moyenne de 5 000 ans et de 300 ans pour les nappes superficielles les plus vives 2.
Plus de 7 milliards habitants sur la planète rejettent toutes sortes d’eaux usées (Le
drainage agricole, les rejets urbains et industriels). Une grande partie d’entre elles peuvent être
1
COMELLA Cyril et GUERRÉE Henri, Op.cit. P22.
2
ROUX Jean-Claude, « Les secrets de la terre, l’eau source de vie » Edition BRGM, Orléans, 1995, P16.
11
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
récupérées par une opération de recyclage dite l’épuration. Cette opération permet
l’augmentation des potentiels en ressources hydriques mais surtout limite les impacts négatifs
sur l’environnement (pollution, dégradation de la qualité des sols,…). Jouant un rôle de
substitue d’eau douce et protectrice de l’environnement, l’eau épurée est utilisée dans
l’industrie, l’irrigation, et l’agriculture. L’eau traitée dans les stations d’épuration provient des :
eaux usées domestiques, urbaines et des eaux résiduaires industrielles.
1
VAILLANT J-R, « Perfectionnement et nouveauté pour l’épuration des eaux résiduaires : eaux usées urbaines et
eaux résiduaires industrielles », Éditions EYROLLES, Paris, 1974, P 21.
2
Idem, P 22-24.
12
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
d’une usine, ou qui ont servi à retenir des poussières de fumées ; elles peuvent contenir des
substances chimiques utilisées au cours des fabrications1.
Le traitement des eaux usées a pour but de les dépolluer suffisamment pour qu'elles
n'altèrent pas la qualité du milieu naturel dans lequel elles seront finalement rejetées évitant,
ainsi, à la nature de subir les conséquences néfastes de l’activité humaine. Certaines de ces eaux
peuvent être rendues potables selon le degré de technologie employé dans le processus de
dépollution.
Le Schéma suivant nous montre comment les eaux usées épurées sont réutilisées2
1
Idem, P 236.
2
BAUMONT Samuel, CAMARD Jean-Philippe, LEFRANC Agnès, FRANCONI Antoine,
Etude intitulée « Réutilisation des eaux usées épurées : risques sanitaires et faisabilité en Île-de-France », ORS Ile-
de-France, 2002, page 6.
3
Idem, P 59.
13
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
Réutilisation en zone urbaine : lutte contre l’incendie, lavage de voirie, recyclage
des eaux usées d’un immeuble, arrosage de parcs, golfs, cimetières, etc.
La production d’eau potable ;
La recharge de nappe phréatique.
4. Le cadre théorique des services publics de l’eau potable et industrielle
L.WEBER1 définit l’Etat comme étant « une forme institutionnelle du pouvoir politique,
doté du monopole de la contrainte légitime et il est garant de la cohésion sociale ».
Un monopole de contrainte légitime qui s’impose par la force et, comme le souligne C.
Marchand2 s’exerce par l’impôt ou par la règlementation.
Dans la tradition libéral ; la puissance publique s’est vue assignée d’assurer les fonctions
régalienne : la défense et la sécurité de l’intégrité du territoire ; la justice, la diplomatie,
l’éducation et la santé, mais aussi la fiscalité et l’émission de la monnaie. Sous la contrainte de
certains facteurs de changement (les transformations de système économique, l’accélération de
l’industrialisation modifiant en profondeur le tissu social) et dans le souci de préserver
l’équilibre et la cohésion sociale, l’Etat prendra ainsi le rôle actif de prestataire de services. La
doctrine du service public s’efforce alors de renouveler la théorie de l’Etat, en complétant l’idée
de la puissance de celle de service, l’Etat est ainsi, et selon certains auteurs, dans un statut de
subordination, assujetti au droit et mis au service des citoyens. C’est dans cette perspective d’un
Etat prosateur de service, que va s’inscrire la présente section. Celle-ci sera établie autour d’un
essai de construction d’un cadre théorique justifiant la légitime des biens et services public
(locaux) et, par la suite, d’en tirer les spécificités des services publics en réseaux
(caractéristiques, modes de gestion …etc.).
Avant de définir la notion de service public il est important de faire une distinction entre
service public et service privé.
1
WEBER.L : « l’Etat acteur économique », éd, A. Colin, Paris, 1991.p59.
2
C. Marchand : « Economie des interventions de l’Etat », col : Q.S.J, n° 3484, Paris 1999.p3.
3
Dictionnaire d’économie et de sciences sociales, sous la direction de C.D. Echaude maison, Nathan Paris 1993,
P397.
14
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
Au sens matériel, une activité d’intérêt générale, assurée sous le contrôle de la puissance
publique, par un organisme(public ou privé) bénéficiant de prérogatives lui permettant
d’en assurer la mission et les obligations (continuité, égalité, mutabilité).
Au sens organique, l’organisme public gérant un service public (soit le plus souvent une
administration ou un établissement public).
Par contre le secteur privé est définit comme suit : Le secteur privé correspond au secteur
d’activité de l’économie ou l’Etat n’intervient pas ou du moins peu.il s’agit principalement des
entreprise privées n’appartenant pas à l’Etat et étant gérées par des particuliers et dont la raison
d’être est le profil.
Par la suite, et plus exactement au 20 éme siècle, il fut apparu une école des services
publics dont le chef de fil était le juriste français Léon Duguit qui, par l’importance de ses
analyses, fonda la doctrine française des services publics.
En remontant dans la théorie économique du 19éme siècle, Frédéric Bastiat est l’un des
économistes qui se sont interrogés sur la question de savoir quels sont les services qui doivent
appartenir à la collectivité et ceux qui doivent rester du domaine privé, ainsi que la manière
dont ils sont considérés par la société.
Afin de distinguer les deux catégories de services, l’auteur écrivait que « dans tous les
pays du monde, il y a une classe de service qui, quand à la manière dont ils sont rendu, distribués
et rémunérés ; accomplissent une évolution tout autre que les services privés ou libres : ce sont
les services publics »2.
1
Cet arrêté évoque les responsabilités qui peuvent incomber à l’Etat pour les dommages causés aux particuliers
par le fait des personnes qu’il emploie dans les secteurs publics. Il est à l’occasion d’une action en responsabilité
faisant suite à un dommage occasionné à une fillette du nom « Agnès BLANCO » renversée par un wagonnet de
la manufacture des tabacs à bordeaux.
2
BASTIAT.F : « Harmonie économique : service public, service privé », Chapitre 17, 1850.disponinle sur web :
www.bastiat.org.Consulté le 15/10/2017.
15
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
des services selon l’adage qui dit : « donne-moi ceci, je te donnerai cela, fait ceci pour moi, je
te ferai cela pour toi ».par contre, le gouvernement, quant à lui, ne tient compte que des services
publics sur lesquels il exerce sa puissance en tant que garant de l’intérêt général de la collectivité
des personnes.
Pour Pierre BAUBY (1995), « l’idée du service public repose sur le fait que certaines
activités sociales doivent échapper ; en fonction de la nature des objectifs et intérêts qu’elles
mettent en jeu, à l’application de la logique marchande et à la recherche du profil, pour être
gérées selon des critères spécifiques permettant un accès de tous à certains biens et services et
concourant ainsi à l’équilibrer et à la cohésion économique, sociales et culturelles de la
société ».1
La notion de service public, liée à celle d’activité d’intérêt général est une notion
contingente. Si elle recouvre, stricto verso, l’ensemble des activités, dites régalienne, dont la
réalisation est confiée exclusivement à l’Etat : la défense, la police, la justice, les finances, elle
appréhende, au sens large, nombre d’autres activités sociales, culturelles, festives ou sportives,
ou même financières, prises en charge par d’autres entités, dont la qualification d’activités
d’intérêt général est, alors, directement liée à des exigences circonstancielles. A cette acception
matérielle de la notion de service public s’ajoute une acception organique : par extension, elle
désigne aussi les structures et les organismes qui prennent en charge ces activités d’intérêt
général. Ainsi définie, cette activité d’intérêt général, est prise en charge directement ou
indirectement par les autorités publiques. Des entités privées peuvent, en effet, exercer des
missions d’intérêt général. Certains organismes se voient également reconnaitre des missions
de service public. Un rattachement certain à la personne publique doit alors s’ajouter à la prise
en charge d’une activité d’intérêt général pour que la mission de service public soit caractérisée :
droit de regard de l’administration sur l’accomplissement de la mission, pouvoirs de contrôle.
L’école des services publics établit le service public comme critère déterminant du droit
administratif, légitimant ainsi l’exercice de l’intervention de la puissance publique.
A ce propos, L. Duguit écrivait qu’ « il relève du service public toute activité dont
l’accomplissement doit être assuré, réglé et contrôlé par les gouvernants parce que
l’accomplissement de cette activité est indispensable à la réalisation et au développement de
1
BAUBY P, (1996) : Quelle(s) définition du ’’ service public ‘’. Disponible sur web : www.reseau-
ipam.org/spip.php.article 122. Consulté le 19/10/2017.
16
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
l’interdépendance sociale et qu’elle ne peut être (entreprise) que par l’intervention de la
puissance gouvernante 1».
Dans son « traité du droit constitutionnel » (1928), L. Duguit affirma que « l’Etat n’est
pas ce qu’on a voulu en faire et comme on a cru quelques temps qu’il était une puissance qui
commande une souveraineté ; il est une coopération de services publics organisés et contrôlés
par des gouvernements »2, en ce sens que « la puissance publique ne peut se légitimer par son
origine, mais seulement par les services qu’elles rendent conformément à la règle de droit »3.
Pour ce qui est des fondements des services publics, ceux-ci étaient à l’origine une
notion politique que juridique, puisque la puissance publique a toujours été présente dans la vie
économique et sociale.
1
ESPULGAS.P.Op.cité.P12.
2
DUGUIT L ; traité de droit constitutionnel. Tome 2,3éme édition 1928, pp.59-66.
3
MARTINAND.C (sous la dire.) : « la régulation des services publics : concilier équité et efficacité », rapport du
commissariat générale au plan, éd-ASPE-Europe, Paris 1995.p25.
17
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
nous avons préféré de mettre en avant une définition globale (aussi incomplète) telle qu’elle est
énoncée par C. Stoffaie. Celui-ci considère ; en effet, le service public comme étant définit de
manière traditionnelle selon trois critères :
1
STOFFAIE.C : « service public, question d’avenir », rapport du groupe 2010, éd-Odile Jacob 1995, p24. Cité par
MOUDJED.M, Op.cit., p.13.
2
TRUCHET.D : « les fonctions de la notion d’intérêt générale dans la jurisprudence du conseil d’Etat » éd-LGDJ,
Paris 1977, p264. Disponible sur web : www.numilogue.com/package/extraits PDF. Consulté le 25/10/2017.
18
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
sociale, centre pour enfance assistée et enfance inadaptée, maisons de jeunes, bibliothèques,
musées, etc.
En grande partie, cette catégorie concerne les services publics en réseaux dont
l’exploitation est ouverte à la concurrence, hormis ceux de l’eau et de l’assainissement, de gaz
et d’électricité, etc. ; qui présente certains particularités sociales, voir même politiques. Et s’ils
peuvent être produits par le privé et ouvert à la concurrence, cela se fera toujours par le contrôle
réglementaire de l’Etat.
5.2. Les services privés, associatifs ou à but lucratif, considérés comme de première
nécessité sur un territoire
Ils ne sont pas encadrés par la puissance publique ou le sens à des degrés divers
(réglementation, conventions, mode de financement, etc.). Cette catégorie de services concerne
des activités artisanales et commerciales de proximités, des activités de certaines coopératives,
le transport de personnes handicapées, les transports à la demande des services rendus par les
professionnels des fonctions libérales (la santé par exemple).
L’intérêt général
Une notion si évolutive, elle est le sens du bien être économiquement qualifiée. La
notion de l’intérêt générale, faut-il le rappeler, à une connotation rationnelle et collective. Elle
est par conséquent, une notion qui transcende les intérêts particuliers en ce sens qu’elle ne se
19
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
réduit nullement à l’identification des intérêts particuliers qui seraient partagés par tous les
membres de la collectivité publique.
L’équité
Au-delà de la lutte contre l’exclusion sociale, cette notion, fondée dans la philosophie
politique et dans la sociologie politique, fait référence à la cohésion sociale et au sentiment
d’appartenance et du mieux vivre ensemble dans un même territoire1.
L’efficacité
Economiquement, la notion d’efficacité fait allusion à une utilisation rationnelle des
moyens de production, afin d’améliorer le rendement du service public rendu en gain de temps
et d’espace.
Donc, les missions des services publics contribuent d’une manière positive à la
réduction des inégalités liées aux revenus entre les personnes et à la cohésion sociale dans un
souci de justice sociale.
Pour atteindre ces objectifs, exige la mise en place d’un certain nombre de principes qui
en découlent de la production et de l’usage des biens et services publics2.
Ils sont au nombre de trois. Les principes traditionnels sont dictés dès le début du 20 éme
siècle. Malgré leurs importances, leur application ne semble pas rigoureuse 4, mais ils demeurent
1
Cf. Supra. Section 1.P35.
2
Ibidem p33.
3
Du nom de l’auteur qui les avait systématisés « Louis Rolland ».
4
GROUD. H (sous la direction) : « mutation des services publics et territoires », éd-l ’Harmattan, Paris 1999.P54.
20
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
de mise même si l’évolution dans le temps et dans l’espace exige la mise en place d’autres
principes pour mieux les conforter et les consolider. A cet effet, nous pouvons citer la trilogie
suivante établie par Louis Rolland : la continuité, l’adaptabilité et l’égalité devant les services
publics.
Le principe d’égalité
Le principe d’égalité, qui régit le fondement des services publics, est une conséquence
du principe de l’égalité devant la loi1, qui peut se définir, parfois, par la notion d’équité. Il
implique que chacun doit bénéficier des mêmes prestations de service sans se trouver dans une
situation d’infériorité en raison de sa condition social : de son handicap, de sa résidence ou autre
motifs liés à sa situation personnelle.
Le service public doit prendre en compte les évolutions qui s’exécutent avec le temps,
ainsi l’adaptation à chacune de ces mutations.
Le principe de continuité
Le service public implique une continuité des activités des services de base nécessaires
pour la vie économique et sociale de la population d’une collectivité. Par conséquent, le principe
de continuité exige l’absence de toute forme d’interruption dans la satisfaction des besoins des
1
GUGLIEMI. G-J : « introduction au droit des services publics » disponible sur web :
www.guglielm.fr/IMG/pdf/INTRODSP.pdf. Consulté le 26/10/2017.
2
Conseil constitutionnel 12 juillet 1979.
3
BOURDIN.J : « les finances des services publics de l’eau et de l’assainissement », éd-ECONOMICA, Paris.P32.
21
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
usagers dans les limites du respect du droit de grève, quel que soit le mode d’organisation et
même en cas d’une activité déficitaire1.
Sur le plan de l’analyse théorique des services publics, L. Duguit refusa l’idée de grève
dans la mesure où la satisfaction des besoins sociaux ne peut être interrompue : « Le
fonctionnaire peut-il refuser d’accomplir le travail qui implique l’exercice de la fonction dont
il est investi ? Evidemment, non. S’il le faisait, il commettrait une faute disciplinaire
caractérisée, car le premier devoir pour un fonctionnaire c’est d’accomplir sa fonction. On ne
peut pas dire que ce soit là, en ce qui concerne les fonctionnaires, une dérogation au statut
normal des citoyens. Ce n’est que la conséquence directe des obligations qu’il assume en
acceptant sa nomination de fonctionnaire »2. Ce principe dans le domaine de l’eau entraine la
permanence dans la fourniture des prestations.
Au-delà de leur importance et même si quelques-uns d’entre eux connaissent des limites,
les grand principes demeurent et évoluent. D’autres principes sont souvent évoqués ces
dernières années pour compléter les « lois de Rolland ».
La transparence.
L’accessibilité égale et équitable.
La participation des usagers à la gestion.
La confiance et la fiabilité.
La cohésion sociale et le principe d’aménagement du territoire.
La transparence
La transparence garantit le bon fonctionnement du service public et la possibilité pour
l’usager de faire valoir ses droits. Tout usager dispose d’un droit à l’information sur l’action
des services publics. L’administration se doit de communiquer (à travers les médias, brochures,
guides).
1
HADDADI (L), «La problématique de la gestion urbaine du service public de l’eau potable et de
l’assainissement en Algérie : cas de la commune de Tizi Ouzou», Mémoire de Magister en économie publique
locale et gestion des collectivités locales, U.M.M.T.O, Juin 2009.
2
MOUDJED.M, Op.Cit.P22.
22
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
doivent l’informer de la décision prise et lui indiquer les possibilités de réclamation et les voies
de recours. La transparence impose une évaluation objective des résultats, la mesure de
l’efficience à tous les niveaux de l’État et la reddition des comptes. Elle est le gage de
l’efficacité mais aussi de l’effectivité du service public1.
Par ailleurs, la transparence doit être conçue comme une condition de dialogue, de
concertation et comme un instrument de contrôle de l’action des autorités publiques par les
usagers.
L’accessibilité
L’accessibilité, la simplicité sont essentielles pour un service dédié à tous.
L’administration doit en effet s’efforcer de répondre à des demandes de plus en plus
nombreuses, complexes et personnalisées, tout en produisant des textes et des procédures faciles
à comprendre par l’usager. Simplification et clarification des démarches administratives
garantissent la neutralité, l’égalité, le respect de la loi et la qualité de la relation de l’usager avec
les services publics. 2
Egalité et équité
Le principe d’égalité impose qu’aucune discrimination ne soit faite entre les usagers :
chacun doit pouvoir bénéficier des services de l’administration sans se trouver pénalisé ou
infériorisé en raison de sa condition sociale, de son handicap, de son lieu de résidence, ou de
tout autre motif tenant à sa situation personnelle ou à celle du groupe social auquel il appartient.
Cette égalité d’accès et de traitement n’interdit pas de différencier les modes d’action en
fonction de la diversité des situations et des besoins des usagers, afin de lutter contre les
inégalités économiques et sociales. On parle alors plutôt d’équité3.
Confiance et fiabilité
La confiance et la fiabilité imposent de se comporter en toute circonstance en partenaires
loyaux. L’usager a droit à la sécurité juridique, à la fiabilité dans ses relations avec
l’administration. Les modalités et les conditions de fonctionnement des services publics doivent
être clairement définies. Toute nouvelle règle doit être accompagnée de modalités permettant à
1
Rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental, « la gouvernance des services publics » Auto-
Saisine n° 1/2013.disponible sur web : www.cese.ma.
2
Idem, p18.
3
Idem, p17.
23
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
l’usager de s’adapter dans les meilleures conditions. L’administration doit savoir reconnaître
ses erreurs, les corriger et en tirer toutes les conséquences en matière de réglementation et
d’organisation de ses services ou de dédommagement des usagers lésés. Elle doit mettre à
exécution sans délai toute décision de justice la concernant et concevoir sa relation avec les
usagers en termes de partenariat et de respect réciproque.
La participation à la gestion
Généralement liée aux aspects démocratiques et de gestion publique participative, ou le
citoyen est considéré comme une partie prenante du service public, ce principe vise une meilleur
transparence. Cette dernière s’applique le plus souvent à la gestion de certains équipements
collectifs.
Selon la logique de bonne gouvernance, la participation des usagers dans la gestion des
services publics permet une gestion efficace (production, distribution et qualité), et une meilleur
équité par la mise en place des principes de la justice sociale (distribution à grande échelle et
sans exclusion, péréquation tarifaire, redistribution égalitaire de revenus, etc.).
Avant de cerner la notion du service public en réseau, il faut bien mettre le point sur la
notion du réseau. Le réseau est un concept que l’on retrouve dans divers domaines et disciplines
scientifiques.
1
HADDADI.L, Op.Cit.
24
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
publique en vue d’un intérêt public »1.
Une grande majorité de ces activités de réseau est appréhendée par le droit positif
français dans la catégorie juridique des services publics dits industriels et commerciaux dits «
SPIC », s’opposant aux services publics qualifiés d’administratifs dits « SPA ». Elles ont en
effet pour point commun de présenter un caractère essentiellement économique, orientées vers
la sphère du marché : on parle parfois de « services publics marchands ».
D’un point de vue juridique, les services publics de réseau correspondent à une catégorie
du service qualifié du service public à caractère industriel et commercial (SPIC).
A la différence des services publics administratifs (SPA) 4les SPIC se caractérisent par :
1
Dictionnaire de droit administratif, Cité par Lionel Gastine. Disponible sur le site web :
www.millenaire3.com/uploads/tx.../Gastine_ServicesPublics_01.pdf. A. COLIN., 2002. Consulté le 30/10/2017.
2
L. BENZONI et L. ROGY, « La réglementation des réseaux en Europe. Une doctrine à la recherche de ses
fondements économiques », In Revue. Eco. Ind., n° 63, 1993, p. 261 et L. FLOCHEL, Économie des réseaux :
l’impact de différentes formes de libéralisation sur les Comportements et structures de marché, thèse de doctorat
en économie, Université de Paris I, décembre 1997. P37.
3
Muriel NICOLAS, Dictionnaire économique et juridique des services publics en Europe, préface de Karel Van
Miert, avant-propos de Christian Stoffaës, collection ISUPE, édition ASPE Europe, Paris, 1998, spéc. p. 223.
4
Les SPA correspondent généralement à des activités relevant de la compétence obligatoire des collectivités
territoriales (état civil, police, voirie…). Aucun bénéfice n’est envisageable car l’activité n’est pas lucrative.
25
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
Les activités de réseau présentent des caractéristiques spécifiques avec des effets
positifs et négatifs pour les consommateurs et la collectivité
Leur consommation est divisible, contrairement aux biens collectifs purs dont la
consommation est indivisible .Ce sont des biens de première nécessité pour lesquels un
service minimum est exigé par le législateur.
L’existence de rendements croissants et des économies d’échelles, pour les
infrastructures et dans certains cas pour l’exploitation, justifie la création de grandes
entreprises, généralement publiques
Les services publics en réseau sont générateurs d’effets externes relatifs à la demande
(effet de réseau ou effet de club), ce qui signifié que la satisfaction d’un consommateur
tend généralement à s’accroitre lorsque le nombre de consommateurs présents sur le
réseau augmente.
Ils sont généralement générateurs d’effets externes positifs d’offre, ce qui implique que
la présence d’un grands nombre de consommateurs assure la rentabilité et le profit des
fournisseurs d’accès au service désiré ;
L’absence de concurrence peut susciter une implication importante des pouvoirs publics
dans la régulation des prix et le contrôle de la qualité. La puissance publique ne peut, se
26
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle
passer de la manière dont sont organisés certains services en réseau qui fonctionnent en
« Monopole naturel »1
Les monopoles naturels se rencontrent dans des secteurs de l’économie qui sont
généralement les mêmes d’un pays à l’autre. Ces secteurs, souvent appelés services publics,
sont très souvent des secteurs utilisant de large réseau de distribution : eau, gaz, électricité,
télécommunication. D’une manière générale, le service public se nourrit d’une double tradition :
celle de monopole et celle des biens.
Le monopole naturel est au cœur des justifications de l’intervention publique dans des
activités industrielles majeures que sont : l’énergie, les transports et les services
d’environnement.
1
AHMED ZAID M., Cours de finances des administrations publiques, Master MTIP, M1, 2016.
2
« En microéconomie, les couts fixes sont des couts de production indépendant du volume de production (à court
terme).il s’agit, par exemple, des bâtiments, machines, véhicules, etc.
27
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
9. Présentation du SPEA
- L’extraction vise des ressources exclusivement souterraines car les eaux de surface sont
généralement de qualité à la fois inférieure et variable dans le temps. La potabilisation nécessite
des traitements qui sont de plus en plus complexes et coûteux, à cause d’une détérioration de la
qualité de la ressource ou d’exigences de qualité de plus en plus stricte.
- La distribution s’effectue à l’aide d’un réseau, qui peut être connecté à d’autres réseaux.
D’après l’article 100 et 101 de la loi n° 05-12 du 28 du 4 août 2005 relative à l'eau le
SPEA est un service public qui relève de la compétence de l’Etat et des communes, ces dernières
exploitent le SPE en régie dotée de l'autonomie financière ou concéder leur gestion à des
personnes morales de droit public2.
L'Etat peut aussi concéder la gestion des SPE à des personnes morales de droit public,
sur la base d'un cahier des charges et d'un règlement de service approuvé par voie réglementaire,
ou encore déléguer tout ou partie de leur gestion à des personnes morales de droit public ou
privé sur la base d'une convention.
Un service classique d’alimentation en eau potable (AEP) peut être décrit au travers des
cinq grandes fonctions techniques qui lui sont associées : la mobilisation de la ressource (eau
1
JACQUET, Pierre, éditorial du n°21 spécial sur « Les partenariats public-privé : leçons d’expériences dans les
pays en développement », in La lettre des économistes de l’Agence Française de Développement (AFD), [Paris],
n°21, décembre 2008.
2
AHMED ZAID M., (2011), « Le service public de l’eau et de l’assainissement en Algérie », Colloque
international. La régulation de l’action publique dans le contexte de crise financière mondiale, Laboratoire REDYL
en partenariat avec CIRIEC.
28
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
29
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
1962-1970
• Prise en charge des projets en cours et mise en œuvre de nouveaux projets dans le cadre du
plan triennal 1967 – 1969.
1971-1989
-Refonte du cadre juridique de l’eau basé sur le principe de la propriété publique des ressources
en eau (code civil, ordonnance révolution agricole, code des eaux de 1983)
1990-1999
-La mise en œuvre d’investissements prioritaires pour mettre à niveau l’approvisionnement en
eau potable et industrielle
2000-2012
-La multiplication du nombre de barrages et de retenues collinaires ainsi que des grands
transferts d’eau
1
M.TERRA, directeur de l’alimentation en eau potable, Communiqué « la réalisation de l’Algérie dans le
secteur de l’eau de 1962 à 2012 »,14 février 2013.
30
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
-La promotion de la mobilisation des ressources en eau non conventionnelles avec des unités
de dessalement d’eau de mer et leurs aménagements aval ainsi que des stations d’épuration
d’eaux usées permettant la réutilisation des eaux traitées.
-Le renforcement de l’accès à l’eau pour tous les usages sur l’ensemble du territoire national en
ciblant la sécurisation et l’économie de l’eau.
-La promulgation en 2005 d’une nouvelle loi relative à l’eau et des textes d’application
-La création de filiales de distribution d’eau et d’assainissement au niveau des grands pôles
urbains du pays.
Le défi qui s’impose maintenant est de poursuivre et de consolider les progrès réalisés
depuis 1962 pour assurer la pérennité de la qualité de service et la gestion durable et intégrée
de la ressource en eau.1
Dans ce but, les axes stratégiques pour les prochaines années porteront sur :
1
SERVICES DE L’EAU EN ALGERIE « Faire du droit à l’eau une réalité pour tous » ; communication à la
Consultation des acteurs étatiques sur les bonnes pratiques dans les domaines de l’eau et de l’assainissement ;
Genève : janvier 2011.
31
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
Le code des eaux, promulgué en 2005, définit l’eau comme bien de la collectivité
nationale. Selon ce texte, le premier principe sur lequel se fonde l’utilisation, la gestion et le
développement durable des ressources en eau, est le droit l’accès à l’eau et à l’assainissement
pour satisfaire les besoins fondamentaux de la population, dans le respect de l’équité en matière
de services publics.
2. La gouvernance de l’Eau
Gestion participative.
1
SERVICES DE L’EAU EN ALGERIE, Op.Cit.
32
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
Entre 2005 et 2007, quatre grandes villes du pays ont été concernées par des opérations
de gestion déléguée des services publics de l’eau et de l’assainissement. Il s’agit de la capitale
Alger, d’Oran, de Constantine et du groupement urbain Annaba/Taref.
Des sociétés par actions ont été créées dans ces villes. L’actionnariat est exclusivement
constitué de fonds publics et réparti, à parts égales, entre deux établissements publics
« l’Algérienne des Eaux» et « l’Office National de l’Assainissement». L’Etat demeure, ainsi,
propriétaire des réseaux, des infrastructures et des équipements. Il est, également, seul décideur
en matière de tarification.
Le partenaire étranger1 apporte son expertise pour manager les entités de gestion en
question, sur la base de contrats à objectifs tels que la distribution en H 24, l’amélioration des
indicateurs de gestion et le transfert de savoir-faire.
Le Partenariat Public-Privé (PPP), l’un des outils de cette gouvernance, est présent dans
d’autres secteurs : la santé, les transports, le tourisme, la défense,… etc. Il fait appel à plusieurs
théories : théorie du Nouveau Management Public (NPM), de la régulation, des externalités,
des conventions, par exemple.
Défini comme une entente contractuelle entre les services publics et la sphère privée
pour fournir des services traditionnellement proposés par l’Etat, le PPP dans le secteur de l’eau.
En Algérie, il a été règlementé par la nouvelle loi sur l’eau, promulguée en août 2005,
qui a ainsi ouvert la voie à la Participation du Secteur Privé (PSP). La Société des Eaux et
d’Assainissement d’Alger (SEAAL), fruit d’un PPP entre l’Office National de l’Assainissement
(ONA), l’Algérienne Des Eaux (ADE) et SUEZ. Environnement représente l’exemple phare de
PSP en la matière.
1
KHELLADI .M, «Vers un nouveau management public dans le secteur de l’eau en Algérie par le recours au
Partenariat Public-Privé (PPP) : cas de la SEAAL » Département des Sciences de Gestion Université d’Oran/Es-
Sénia (Algérie).
33
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
La nouvelle politique de l’eau s’est ainsi structurée autour de deux axes stratégiques :
Economie : Cette économie se fera par la lutte contre les fuites et le gaspillage de
l’eau avec des objectifs basés sur le comptage systématique et la réhabilitation des
réseaux ainsi que par la sensibilisation des usagers à l’utilisation de cette ressource.
Ecologie : L’eau est une ressource rare et un bien collectif à protéger contre toute
forme de pollution.
1
Bouchedja Abdellah, 2012, LA POLITIQUE NATIONALE DE L’EAU EN ALGÉRIE.
34
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
1
L’Algérienne Des eaux en quelques chiffres, article publié dans le site officiel d’ADE, http://www.ade.dz/,
Consulté le 11/10/2017.
2
Selon la loi n°05-12 du 28 Joumada Ethania 1426 correspondant au 4 aout 2005 relative à l’eau, les ressources
en eau non conventionnelles font partie du domaine public hydraulique naturel et son constitué de : dessalement
de l’eau de mer, la déminéralisation des eaux saumâtres, la réutilisation des eaux usées urbaines épurées.
35
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
Ministre
Au niveau national, le MRE assure ses missions en s’appuyant en particulier sur des
établissements publics à compétence nationale respectivement chargés des études et de
l’évaluation des ressources hydrauliques (ANRH), de la mobilisation des eaux et de leurs
transferts (ANBT), de l’alimentation en eau potable urbaine (ADE), de l’assainissement urbain
(ONA) et de la gestion des périmètres d’irrigations (ONI) 1.
L’extension des services liés à l’eau exige la présence des attributions du MRE dans
chaque wilaya, les Directions de l’Hydraulique de la Wilaya sous l’autorité administrative du
Wali ont pour objectifs de suivre l’exécution ainsi la continuité des projets locaux planifiés, et
la représentation technique aux communes2.
Il existe depuis 1996, des Agences de Bassin Hydrographique (ABH) qui constituent un
niveau régional de gestion des ressources en eau chargées de promouvoir la gestion intégrée de
l’eau par bassin. Leurs missions principales portent sur l’évaluation des ressources, la
surveillance de l’état de pollution des eaux, l’élaboration des plans directeurs d’aménagement
1
Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH), Agence Nationale des Barrages et Transferts (ANBT),
Algérienne des Eaux (ADE), Office National de l’Assainissement (ONA), Office National de l’Irrigation et du
Drainage (ONID).
2
BENBLIDIA M, THIVET G, Gestion des ressources en eau : les limites d’une politique de l’offre, article publié
dans la revue de CIHEAM (centre international de hautes études Agronomique Méditerranéennes) n° 58, France,
Mai 2010, p 3-5.
36
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
-La Loi sur l’Eau (2005) a institué un Conseil National Consultatif des Ressources en Eau, au
sein duquel doivent s’organiser et se développer les relations de concertation et de coordination
avec les autres administrations, les différents secteurs économiques et plus généralement, tous
les utilisateurs.
Le tableau ci-dessus montre la répartition actuelle du service d’AEP par mode de gestion
en termes de population desservie dont plus de 60% de la population est alimentée par L’ADE
et plus de 20% par l’APC (la commune) et le reste par les SPA1.
- Élaborer, sur la base des données relatives aux ressources et aux besoins des utilisateur,
les schémas d’aménagements hydrauliques au plan national et régional.
1
AHMED ZAID M., (2012) : « La gestion du service public de l’eau et de l’assainissement en Algérie Cadre légal,
financement et régulation », 29ème International Congress of CIRIEC, Vienne, 12-14 septembre, 22p.
2
Communication qui porte sur « Organisation et mission des ressources en eau » disponible sur web :
http://unstats.un.org/. Consulté le 25/10/2017.
37
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
-Initier, en relation avec les services et structures concernées, toutes actions visant la protection
et la préservation des ressources hydriques contre toute forme de pollution.
- Définir et mettre en œuvre la politique nationale en matière de collecte, d'épuration, de rejet
et de réutilisation des eaux usées et pluviales ;
- Suivre et contrôler les programmes d'études et de réalisation des infrastructures
d’assainissement.
-Fixer les normes d'exploitation et d'entretien des réseaux de collecte des eaux usées et pluviales
et des systèmes d'épuration ;
-Orienter, animer et contrôler l'activité et le développement des organismes relevant du
ministère, chargés de l'activité de l'assainissement ;
-Participer, en relation avec les secteurs concernés, à la mise en œuvre de la politique nationale
en matière de développement durable, de protection de l'environnement.
-Proposer les normes règlements et conditions d'épuration et de rejet des eaux usées.
-Initier et mener toute réflexion et étude sur la conduite et la mise en œuvre de la réforme du
service public d'assainissement.
2.4. Les missions de la Direction de l’Hydraulique Agricole
38
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
39
Premier chapitre Cadre général et approches théoriques du service public
de l’eau potable et industrielle.
-Mener tous travaux d’élaboration, de coordination et de synthèse des projets de textes initiés
par le secteur ;
-Veiller à la diffusion des textes législatifs et réglementaires concernant et/ou intéressant le
secteur et de suivre leur mise en œuvre ;
-Veiller à l’application de la réglementation relative aux activités professionnelles relevant du
secteur ;
-Étudier et suivre les affaires contentieuses concernant le secteur.
2.9. Les missions de la Direction de l’Alimentation en Eau Potable
-Définir les actions à mettre en œuvre pour assurer la couverture des besoins en eau potable des
populations et des besoins de l’industrie ;
- Suivre et contrôler les programmes d'études et de réalisation des infrastructures d'alimentation
en eau ;
-Fixer les normes d'exploitation et d'entretien des réseaux et ouvrages de production et de
distribution d’eau à des fins domestiques et industrielles ;
-Orienter, animer et contrôler l'activité et le développement des organismes relevant du
ministère chargés de l'exploitation et de la distribution de l’eau ;
-Veiller à la sauvegarde, à la préservation et à l'utilisation rationnelle des ressources en eau ;
-Initier et mener toute réflexion et étude sur la conduite et la mise en œuvre de la réforme du
service public de production et de distribution d’eau.
Conclusion
Il ressort de ce chapitre que la dotation des usagers en eau est un service public qui
adhère aux principes de service public tels posés par le juriste Rolland, avec la caractéristique
de constituer un service en réseau. Ce dernier met en exergue l’apparition d’un autre acteur
dans la réalisation de ce service qui est l’autorité de régulation.
La loi sur l’eau consacre la recherche d’une gestion durable de la ressource en eau
dont il est intéressant de faire un état des lieux des potentialités hydrauliques de la commune
de Tizi-Ouzou qui représente notre champ d’investigation.
40
Chapitre II
Diagnostic relatif à la
gestion de l’eau dans la
commune de Tizi-Ouzou
Deuxième chapitre Caractéristiques relatif à la gestion de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
Introduction
Son utilisation a varié dans ses formes au cours des temps. Aujourd’hui, les
concurrences s’aiguisent entre les différents utilisateurs de l’eau (villes, agriculture, industriel)
et partout l’accroissement de la demande en eau et la tension se fait ressentir. Les problèmes de
l’eau ne se sont imposés que durant ces dernières décennies en raison des besoins domestiques
et publics, agricoles et industriels qui s’étaient accrus considérablement alors que le stock d’eau
facilement relevable était gravement dénaturé par les phénomènes de rareté et de pollution.
Cette raréfaction menace les ressources alimentaires. De plus, l’amplification de ce phénomène,
ainsi que la concurrence et les conflits pour l’eau modifient de manière spectaculaire la valeur
que nous accordons aux ressources en eau et notre façon de les utiliser, de les mobiliser et de
les gérer.
L’étude diagnostique se base sur une enquête d’opinion qui a ciblé un échantillon de 70
ménages et 14 usagers (les usine, les agriculteurs, ..), ainsi que deux institutions administratives
locales du secteur l’ADE et l’ONA après avoir fait un Etat des lieux de la commune, on va
effectuer une étude qui va viser en premier lieu à identifier les principaux indicateurs de force
et de faiblesse de gestion actuelle, dans cette commune, ensuite il s’agit de faire ressortir les
contraintes liées à l’approvisionnement en eau potable et industrielle de la commune de Tizi-
Ouzou, en suite il s’agit de faire ressortir à savoir :
41
Deuxième chapitre Caractéristiques relatif à la gestion de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
La wilaya de Tizi-Ouzou est considérée comme l’une des plus dotées des ressources en
eau au nord du pays.
1
La Direction des Ressources en Eau., (2013). In Revue Regard Sur la Kabylie n°03. Tizi-Ouzou.
2
Le site de l’APW de Tizi-Ouzou, www.apw-tiziouzou.org.
42
Deuxième chapitre Caractéristiques relatif à la gestion de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
Si le futur barrage de Souk n’Tlata (Draa Ben Khedda), avec un volume régularisé de
96 hm3 est en instance de réalisation, par contre, trois autres barrages sont en cours d’étude au
niveau de l’ANBT ; il s’agit des barrages de Sidi Khelifa (Azeffoun), Bounachi (Aït Khellili)
et Zaouia (Makouda), d’une capacité globale de 122 hm3. En dépit de cette politique
visiblement volontariste des autorités qui ont engagé de gros investissements pour améliorer le
service public de l’eau, des points noirs subsistent encore dans le domaine de l’hydraulique.
43
Deuxième chapitre Caractéristiques relatif à la gestion de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
29 forages.
58 réservoirs à capacité total 560360m3.
Réseau d’adduction 60875m3.
La wilaya recèle d’un potentiel important en eaux de surface ; dont une infirme partie
qui est seulement mobilisé. Les principales ressources en eau de surface mobilisées se
présentent comme suit :
Les Barrages : Le volume des eaux superficielles de la Wilaya est évalué à un Milliard
de m3, dont seulement environ 192 millions de m 3 sont déjà mobilisés, grâce aux
barrages de Taksebt, Djebla, Draa-El-Mizan, Zaouia et Tizi-Ghennif.
Retenues collinaires : La wilaya de Tizi-Ouzou compte 83 retenues collinaires
réalisées en majorité durant les années 80, dans le cadre d’un programme de petite et
moyenne hydraulique, totalisant ainsi une capacité de 5,59 hm 3.
Les ressources en eau souterraines : Les ressources en eau souterraines de la Wilaya
de Tizi-Ouzou se concentrent essentiellement dans la nappe alluviale de l’oued Sébaou,
alimentée par l’infiltration directe à partir des eaux de pluies dont la moyenne est de
l’ordre de 1000 mm/an et des crues de l’Oued Sébaou et de ses affluents.
Les forages et les puits : L’inventaire des forages existants à travers la Wilaya de Tizi-
Ouzou fait état de 435 forages, dont 209 réellement exploitées. Le volume mobilisé par
1
AMIRI D., Gestion locale et mobilisation des ressources durables, doctorat en cours, sous la direction Pr Ahmed
Zaid, laboratoire REDYL.2009.
44
Deuxième chapitre Caractéristiques relatif à la gestion de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
45
Deuxième chapitre Caractéristiques relatif à la gestion de l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
Bureau
Bureau Bureau de suivi Bureau de la contentieux de la
Bureau de suivi de
de la réalisation gestion et de réglementation et
Mobilisation des eaux la réalisation des
projets
des projets l’exploitation des marchés
souterraines
publics
47
Deuxième chapitre Caractéristiques relatif à la gestion de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
Le cadre géographique est l’une des données qui est à la base de la formation et du
développement de tout établissement humain.
La commune de Tizi-Ouzou, située sur un col d'une altitude de 270 m (col : Tizi en
kabyle), tire son nom d'une plante sauvage verte à fleurs jaunes qu'est le genêt (Ouzou en
kabyle) qui embellit toute la région, elle est enserrée par le massif du Belloua (de 650 m
d'altitude) et le massif de Hasnaoua (de plus de 600 m d'altitude).
La ville de Tizi-Ouzou, dont le nom signifie donc "Col des genêts", est à 100 Km à l'est
d'Alger. Elle s'étend sur une superficie de 2.957,93 km², soit 0,13% du territoire national dont
80 % en relief montagneux à une altitude moyenne de 800 m.
Tizi-Ouzou ou le col des Genets, possède une position géographique stratégique. Elle est Situé
au cœur de la grande Kabylie et le col qui l’abrite constitue un passage obligé entre la haute
Kabylie et la base Kabylie.
Cette ville occupe géographiquement un point central. Les distances moyennes la séparant des
autres chefs-lieux de wilayas et autres communes limitrophes sont d’une quarantaine de
kilomètre environ .Elle est à moins d’une heure de la côte ainsi que de n’importe quel point du
territoire de la wilaya, comme, elle se trouve à moins d’une heure et trente de la capitale et de
l’aéroport international « Houari Boumediene d’Alger ».
1
RAMDINI S., Action publique urbaine dans la ville de Tizi-Ouzou : les prémices de la politique de la ville,
Mémoire de Magister en sciences économiques, option économie publique locale et gestion des collectivités
territoriales, S/D Pr Ahmed Zaïd M., Laboratoire REDYL-UMMTO.2010.
48
Deuxième chapitre Caractéristiques relatif à la gestion de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
La ville de Tizi-Ouzou est aussi caractérisée par son importance régionale, exprimée à
travers les différentes interconnexions routières (nationales et locales). Elle est ainsi le lieu
d’aboutissement d’importantes routes nationales (N°12.15.25.30 et 72) et des chemins de
wilaya (N° 02.100.128.147.et 174).
Tizi-Ouzou est limitée, à l’Ouest par la commune de Draa-Ben –Khedda, au Nord par
les communes de sidi Naamane et Ait-Aissa-Mimoun. A l’Est, nous trouvons la commune de
Tizi-Rached. Au Sud Est, elle est limitée par les communes d’Irdjen et de Beni –Aissi.
2.1. La climatologie
La wilaya de Tizi-Ouzou, qui est une partie de l’Algérie du nord, se situe sur la zone de
contact entre les masses d’air polaire et tropical.
Le climat est froid et humide entre octobre et avril, en raison des ventes du nord. Le
reste de l’année le climat est chaud et sec.
La pluviométrie moyenne se situe entre 600 et 1000 mm d’eau par an. Néanmoins la
pluviosité est mal répartie dans l’année. La neige est importante dans le Djurdjura, celle-ci
permet l’existence d’une couverture végétale verdoyante durant toute l’année.
49
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Cette évolution démographique a engendré une forte demande sur les services publics de base
et a engendré ce que les économistes qualifient de situation d’encombrement ou de congestion.
Le centre-ville : il comprend diffèrent quartiers tels que les bâtiments bleus, le quartier
des Genêts, le Djurdjura, la cité du 20 Août, le quartier dit du marché, etc. La plupart de
ces quartiers sont situés à proximité de la grande rue « Abane Ramdhane », principale
rue commerçante de la ville.
La périphérie du centre-ville : les quartiers de M’douha, les Cadis, la cité million, la
cité des fonctionnaires, la cité Bekkar, lotissement Berchiche, la cité du 5 juillet, les
tours- villas, la cité bouaziz, etc.
La haute-ville : il s’agit de la partie la plus ancienne de la ville. Certains quartiers
peuvent nous donner l’impression de circuler dans une sorte de casbah. Les rues y sont
très étroites et El Dechra (le village) se décompose elle –même en plusieurs quartiers
(Zellal, Ain Halouf, Ain El Soltane, Thazougarte ; etc.)
La nouvelle –ville : elle est composée de plusieurs cités et se trouve au sud de la ville.
À l’origine, cette nouvelle partie de la ville, construite en grande partie après
l’indépendance du pays, devait supplanter, en termes d’activité commerciale, la partie
du centre-ville.
50
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Cette alimentation en eau potable est actuellement réalisée par chaines d’adduction,
ayant chacune comme source d’alimentation un champ de captage différent, permettant
l’extraction des eaux souterraines présentes dans les alluvions de l’Oued Sébaou. Il existe aussi
un système de renforcement de production d’eau potable provisoire ayant origine dans le
barrage de Taksebt. Ces trois chaines de production et d’adduction d’eau les suivants :
La ville est alimentée par des eaux souterraines captées par des forages situés dans
la nappe de l’Oued Sébaou ainsi que par le barrage de Taksebt doté de deux stations de
traitement.
51
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
La commune et la ville de T-O ont connu une forte croissance en matière des besoins
en eau et des branchements au réseau d’assainissement collectif.
Selon l’ADE de Tizi-Ouzou les besoins domestiques en eau potables de la ville et de la ville
et de la commune dans sa globalité, sont estimées entre 160 à 200 l /j/hab.
Service Commerciale
52
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Sur le plan de l’encadrement humain, nous pouvons dire que les questions d’ordre
managériales ne se dissocient pas de domaines des compétences. Car, il est retenu, du point de
vue du management public, que la performance constitue une finalité explicite de l’action des
services publics.
Cet argument est justifié par le fait que la dimension humaine est désormais considérée
comme faisant partie des actifs de l’entreprise et parce que cette dernière a pour objet de rendre
son activité la plus efficace possible. C’est ainsi qu’on parle, d’ailleurs, de l’efficience
productive, où l’entreprise se penche sur la meilleure combinaison productive en associant les
deux facteurs de production, à savoir, le travail et le capital.
Globalement, le management par les compétences est vu comme l’une des composantes
principales du management public. De cela, une plus large diffusion nécessite un renforcement
de la formation, en management, des administrateurs pour les préparer à la multiplicité de leurs
responsabilités et de leurs missions : formation à la négociation, à la gestion de projets, à la
communication, aux systèmes d’information, à l’animation et au management des ressources
humaines1.
L’ONA de Tizi-Ouzou est un EPIC mis en place en 2001.Le fonctionnement a été arrêté
pour l’année 2002.En effet, cette date correspond à la réception totale de toutes les
infrastructures, de l’assainissement des eaux usées de la ville de Tizi-Ouzou.
1
AHMED ZAID M., 2013, Global performance and social performance of ADE (Algérienne des Eaux). Case
study, op. cit.
53
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
En termes d’équipement roulant, l’ONA ne dispose que de quatre (4) camions hydro
cureurs. Ce qui est insignifiant devant la taille du concernèrent urbain de T-O. Chiquement les
services d’assainissement de 60 sur les 67 communes existantes.
La ville de T-O est dotée d’un réseau d’assainissement très dense et les grands
collecteurs ont été réalisés durant les années 1970 et 1980.
-La partie ouest de la ville : est drainée par un ovoïde qui prend naissance à partir du centre-
ville jusqu’à la station d’épuration ouest située en contrebas de la RN 12(a boukhalfa).cette
STEP est dotée d’une capacité de traitement de plus de 25 000 équivalent/habitant.
-Les eaux usées et pluviales de la partie est de la ville : sont acheminées a la station
d’épuration est se trouvant au pont de bougie, d’une capacité de 120 000 éq/h par deux ovoïdes
: l’un est réalisé le long du boulevard « KRIM Belkacem » (sur l’axe nouvelle ville-BASTOS-
habitat) ; et l’outre ovoïde suit la rue centrale « ABANE Ramdane » jusqu’au carrefour de
l’habitat, ou se joignent les deux ouvrages.
-Quant à l’extension de la ville sur le côté sud-ouest, une étude a été élaborée pour la prise en
charge des eaux usées et pluviales de tout le bassin de Oued Falli.
54
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
La collecte des eaux usées vers cette station est assurée par un réseau d’assainissement
d’une longueur de 7678 ml avec le rendement de 85% pour les matières en suspension et de
86% pour les matières organiques.
55
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Pour réaliser notre travail, nous avons eu recours aux instruments relatifs aux méthodes
d’investigation, et pour cela, nous avons opté à traiter un questionnaire adressés aux chefs de
ménages de la ville de Tizi-Ouzou pour bien connaitre la situation actuelle de la gestion de l’eau
potable et industrielle.
Les difficultés rencontrées sur le terrain nous ont poussés à privilégier deux principales
sources d’information :
Après l’analyse des données statistiques, recueillies auprès des responsables locaux,
ainsi que les questionnaires que nous avons adressés aux chefs de ménages et aux usagers de la
ressource, nous avons pu ressortir certains éléments qui touchent à la problématique de gestion
au niveau de la commune de Tizi-Ouzou.
Notre enquête porte sur la gestion de service public de l’eau potable et industrielle de la
commune de Tizi-Ouzou ;
La durée de déroulement de l’enquête : 2 mois (septembre-octobre 2017) ;
Plan de sondage : sondage aléatoire simple ; choix au hasard des enquêtés ;-
La modalité de remplissage du questionnaire : en face-à-face.
L’objectif principal de notre enquête est d’identifier tous d’abord, les principales
contraintes de durabilité liées à l’organisation du SPEA, mis en œuvre dans la commune de
Tizi-Ouzou, de constater les différentes difficultés que rencontre le citoyen en matière
d’alimentation en eau potable. Notre enquête s’est déroulée pendant le mois de Septembre et
mi-Octobre de 2017 à travers un questionnaire adressé aux chefs de ménages au niveau de la
commune de Tizi-Ouzou et qui vise à traiter quelques éléments importants relatifs à notre
objectif même-si les contraintes rencontrées dans le terrain en matière de disponibilité de
l’information.
Toutefois, nous allons essayer de commenter les résultats de notre questionnaire destiner
aux consommateurs qui comporte 31 questions et un autre destiner au usagers qui comporte 14
questions qui tournèrent autour des questions relatives aux caractères sociodémographiques des
enquêtés, à la gestion des services de l’eau et de l’assainissement, leurs financement et au
56
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
consentement à payer de ses services. Dans le point suivant, on va essayer de faire une analyse
des résultats de notre enquête à travers des tableaux de croisement et graphes.
24%
homme
femme
76%
57
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
collectif
37%
individuel disponibilité de compteur
63% individuel
collectif
Selon notre enquête 62.85% des ménages déclare avoir un compteur individuel alors
que les 37.14 % ont un compteur collectif. Selon les réponses des 70 personnes questionnés
plus de 65 % d’entre eux affirment que leurs ménages est composé de plus de 5 personnes et le
reste varie entre 3 à 5 personne ce qu’explique la grande quantité d’eau consommé.
localités
Haute ville 4 2 3
Centre-ville 8 5 9
Nouvelle Ville 4 2 8
Autre 8 5 12
On peut admettre que pour toutes les localités, la consommation moyenne journalière
dépasse 200L, c’est une quantité assez élevée pour des habitants qui boivent pas cette eau mais
on doit affirmer qu’ils utilisent cette eau pour plusieurs taches, et comme nous avons le nombre
58
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
de personnes par foyer qui dépasse 3 ce qui justifie cette grande consommation et cela par
rapport aux réponses de l’échantillon questionné.
2.2. Croisement entre les localités et le nombre de jours d’alimentation par semaine
Jour Alimenté 2 3 4 5 6 7
Localité
Haute ville 2 1 0 1 1 17
Centre- ville 1 0 0 1 0 7
Nouvelle-ville 0 2 0 0 1 12
Autre 3 1 2 0 0 20
Pour la majorité des localités nous admettons le fait que la haute ville est alimentée en
eau pendant toute la semaine d’une façon régulière, on peut expliquer ceci par l’alimentation
au niveau du barrage de Taksebt.
2.3. Croisement entre localités et la consommation de l’eau du robinet ces trois dernière
années
Localités
Centre-ville 15 6 2
Haute ville 12 2 2
Nouvelle ville 15 3 2
Autre 7 2 2
59
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Le tableau suivant indique le croisement entre le lieu d’habitation et les tranches d’horaires
d’AEP
Localité
Centre-ville 10 3 9
Haute ville 2 1 6
Nouvelle ville 7 2 5
Autres 14 3 8
9 9
6 5 14
15
10
10 3 7 2 3 Soir
1
2 Après-midi
5
Matin
0
Centre-ville Haute ville Nouvelle ville Autres Matin Après-midi Soir
60
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Localité
Centre-ville 10 7
Haute ville 5 4
Nouvelle ville 8 4
Autres 9 14
La qualité du service dans toute la commune est qualifiée d’être entre la bonne et la
mauvaise.
Le tableau suivant présente la qualité du service public de l’eau à travers les localités de
la commune.
Localité
Centre-ville 2 2 12
Haute ville 1 5 20
Nouvelle ville 1 3 8
Autres 2 2 12
61
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
D’après le présent tableau, nous remarquons que plus de 60% des ménages pensent que
la qualité du service est moyenne, donc la qualité du service est qualifiée d’être entre la
moyenne et la mauvaise.
30
25
20
15
10
5
0
centre ville Haute ville Nouvelle ville autres
2.7.Croisement entre les localités et l’intervention des services publics de gestion de l’eau
Temps
d’intervention
Immédiatement 3 0 1 2
½ journée 0 0 2 3
Une journée 13 6 4 9
Plusieurs jours 9 5 7 6
62
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
14
12
10
8 autre
6 nouvelle ville
4 haute ville
2 centre-ville
0
Nous constatons d’après le graphe que le service de gestion passe en moyenne une
journée après le contact pour qu’ils interviennent.
2.8. Croisement entre les localités et le fait d’être sensibilisé sur le thème du gaspillage de
l'eau
Localité
Centre-ville 15 7
Haute Ville 6 3
Nouvelle ville 9 5
Autres 5 20
63
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Selon les réponses des personnes interrogées nous pouvons constater que la moitié dont
ceux qui habitent tout prêt du centre-ville a répondu par « oui », et cela à travers des outils
audio-visuels, tandis que la moitié restante affirme qu’elle n’est pas été sensibilisée à travers
des dispositifs qui vont attirer l’ensemble de la communauté sur ce sujet.
Dans ce champ, les ménages s’exposent à de multiples exigences qui empêchent l’assurance
de la durabilité de la ressource ainsi à la qualité de cette dernière.
64
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Totale 52668
Source : Données de l’ADE-T.O, 2017.
Pour ce qui concerne les ménages, le nombre d’abonnés est croissant et cela due à
l’évolution démographique de la population, ainsi aux différents besoins d’usages.
Catégories C1 C2 C3 C4 TOTAL
Consommation (m3) 73024 25715 11085 13253 123078
Source : ADE.T-O.2017.
Concernant la consommation des abonnées de la ville de Tizi-Ouzou pendant le
quatrième trimestre de l’année précédent, il est indiqué dans le tableau ci-dessus. Nous
remarquons que le plus grand consommateur concerne la catégorie n°1, on l’occurence les
ménages.
Le tableau suivant présente les différents usages de l’eau du robinet dans la commune de Tizi-
Ouzou
Pour ce qui concerne la potabilisation de l’eau, on constate une relative diminution due
à la qualité de l’eau distribuer, donc le service de distribution d’eau potable était dans une
situation de risque ou la majorité des usagers ont confirmés la non transparence de cette eau.
65
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Boire
4%
cuisine
27%
Boire
autre cuisine
69%
autre
A travers ce graphe on peut identifier que l’eau du robinet n’est plus potable comme
avant, cela est confirmer par les consommateurs donc la non potabilité de cette eau revient à
l’insuffisance du traitement.
Afin de montrer, de façon plus nette la présence d’un service public dans la commune
de Tizi-Ouzou, nous avons adopté la démarche suivante, et qui consiste à identifier :
-Les besoins en eau ; ainsi la qualité et le cout.
-La production annuelle.
Les besoins en eaux
66
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
A travers l’espace de Tizi-Ouzou, nous pouvons dire que les ménages de la ville sont
des gros consommateurs, en ce sens, plus de 40% des ménages enquêtés estiment leur
consommation plus de 200 L/habitant/jour. Ces estimations peuvent se présenter à travers le
tableau suivant.
La qualité du SPEA
Du côté de l’ADE, ces besoins sont largement couverts par une dotation journalière
estimée à 246 L /j/habitant avec un taux de satisfaction de 98%. Mais, il reste problématique
que le taux de satisfaction, en termes de qualité de service, soit moins important du point de
vue des citoyens usagers-consommateurs.
En effet, comme le montre le graphique et le tableau suivant, plus de 70% des sujets
enquêtés pensent que la qualité du service rendu est moyenne et que 17.14% pensent que la
qualité du service est mauvaise, cependant une minorité soit 8.57% pensent que cette dernière
est bonne.
Bonne 6 8.57
Mauvaise 12 17.14
Moyenne 52 74.28
Total 70 100
67
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Bonne
Mauvaise
Bonne
Moyenne Mauvaise
Moyenne
2014 102.727.109
2015 112.358.095
2016 109.428.654
68
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Concernant les fuites, le problème majeur rencontré à travers notre enquête, selon le
langage de responsable du service technique de l’ADE, les fuites d’eau se caractérisent par
l’importance des pertes physiques d’eau en termes de taux de déperdition sur les réseaux et les
branchements illicites.
D’un point de vue financier, ces fuites sont liées aux problèmes de sous facturation dues
à l’état des compteurs en place.
Le tableau suivant présente la production de l’eau potable de 2013 jusqu’au 30/09/2017
Tableau N°18 : Production moyenne et dotation journalière
Années La production moyenne La dotation distribuée
(m3) Litre/jour/habitant
2013 97.398.981 190
2014 102.727.109 253
2015 112.358.095 240
2016 109.428.654 236
30/09/2017 303.272 246
Source : données de l’ADE.T-O.2017
Pour la chaine de distribution, les fuites sont considérées comme le problème majeur
dans la gestion de l’eau au niveau de la ville.
Au niveau du réseau d’AEP, nous retiendrons l’inefficacité en matière d’intervention de
l’ADE sur le réseau au cas de fuite. A travers notre enquête ressort le problème des retards
observés en termes d’intervention dont plus de 38.57% des ménages s’adresse au service de
l’ADE au cas de fuite et cella prend plusieurs jour pour réparer . Alors qu’une minorité de
8.57% des ménages signalent l’intervention de l’ADE et juste 15.71% qui sont satisfaits de cette
intervention.
69
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
En vue de présenter les usages des eaux usées, nous avons effectué une enquête sur un
échantillon de 14 usagers.
Le tableau suivant présente les différents usagers enquêtés en termes de leurs fonctions.
Pour ce qui concerne les usagers, les entreprises productrices et agricoles. On a obtenue
des réponses auprès de six (6) artisans et de sept (7) agriculteurs, de plus une (1) entité de
production (abattoir).
D’après le tableau, on constate que la majorité des usagers enquêtés utilisent l’eau
potable soit 71.42 % pour le fonctionnement de leurs activités, en revanche une minorité de
28.57% utilisent des eaux usées de rivière, bien que cette eau et moins chère comparant à l’eau
potable, donc les eaux usées épurées ne sont plus exploitées dans le domaine industriel ou
agricole sont rejetées directement dans les rivières.
En ce qui concerne la disponibilité de l’eau, la majorité des usagers ont déclaré
l’insuffisance de l’eau ce qui les oblige à faire recours à titre d’exemple : achat des citernes.
70
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
Selon les résultats obtenues on peut déduire que la consommation de l’eau des usagers
est importante, plus 50% des usagers consomme une quantité inferieur a 10m 3 par jour de l’eau
potable ce qui engendre la rareté de la ressource vue qu’ils font recours à l’achat des citernes
en cas de coupure.
Parmi les méthodes utilisées par les usagers afin de rationaliser leurs consommations, la
plupart recycle leurs propres eaux usées, et d’autre ils envisagent des stations d’épuration
interne.
Pour ce qui concerne les usagers des eaux usées, ce principe n’est pas appliqué d’une
manière efficace et cella est confirmée par le non mobilisation des usagers par ce principe.
Leurs réponses était négatifs ce qui empêche le développement des initiatives relatifs à
l’environnement.
A travers ce présent tableau, on remarque que plus de 80% des usagers ne connaissent
pas le principe pollueur payeur, ceci est dû au non sensibilisation des usagers par ce principe,
du fait que la valeur des dommages causés n’est pas inclut dans les factures.
71
Deuxième chapitre Diagnostic relatif à la gestion de l’eau dans
la commune de Tizi-Ouzou
OUI
14%
OUI
NON NON
86%
Relativement à ce présent graphe, on observe que la plupart des usagers ne sont pas
mobilisées par le principe pollueur payeur ce qui va entrainer des entraves au développement
durable, tandis que l’environnement est un enjeu initial au développement des sociétés.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons mis l’accent sur les diagnostiques essentiels relatifs à la
gestion du service publique de l’eau potable et industrielle au niveau de la commune de Tizi-
Ouzou, ainsi que les différents organismes qui gèrent la ressource en eau potable et industrielle.
Grace à l’enquête établie, et les multiples données statiques collectées auprès des
organismes publiques, nous avons pu mettre l’accent sur quelques contraintes qu’affronte la
commune de Tizi-Ouzou concernant la gestion de l’eau, et cela après une analyse statistique
des questionnaires adresser aux ménages et aux administrations locales de la collectivité.
72
Chapitre III
L’eau et l’assainissement
dans la commune de
Tizi-Ouzou
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Introduction
La gouvernance de l’eau dans les Pays en voie de développement (PED) dont l’Algérie
est un enjeu majeur que les gouvernements et les institutions internationales identifient comme
prioritaire. L’extraction vise des ressources exclusivement souterraines car les eaux de surface
sont généralement de qualité à la fois inférieure et variable dans le temps1.
L’objet de ce travail est en premier temps d’explorer les différentes politiques publiques
adoptées par l’Etat Algérien pour assurer la disponibilité de la ressource en eau et aussi assurer
la durabilité de cette ressource important. Ensuite ce travail essaiera de montrer les méthodes
de gestion appliqué dans la commune de Tizi-Ouzou tous ont mettent l’accent sur les modes de
financement suivie par l’Etat afin d’assurer la disponibilité de l’eau, et à la fin on va présenter
notre zone d’étude portant sur les eaux usées et la production de boue, leurs traitement et usages
au niveau de STEP de la commune de Tizi-Ouzou.
1
Bied-Charreton Marc, Makkaoui Roudha, Petit Olivier et Requier-Desjardins Mélanie, « La Gouvernance des
Ressources en Eau dans les Pays en Développement », in Cahier du C3ED [Saint-Quentinen- Yvelines], n°04-01,
février 2004, p.04.
73
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Les pouvoirs publics doivent assurer un approvisionnement régulier en eau dans les
conditions qui la rendent accessibles à tous.
Par gestion directe, on entend un mode de gestion dans lequel la collectivité locale gère
directement le service.
1
BOURDIN. J., Les finances des services publics de l’eau et de l’assainissement. collection- Collectivité Locale,
éd-Économica, Paris.1998. p38.
2
AUBY.J-F (1997, P115) .Les services publics locaux. Collection –Collectivité Locale. Ed- BERGER
LEVRAULT, Paris.
74
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
On distingue trois formes de régie : la régie simple ou directe, la régie autonome, dotée
de l’autonomie financière et la régie personnalisée, dotée de l’autonomie financière et de la
personnalité morale.
La régie simple
C’est le mode le plus ancien en matière de gestion de ces services. Selon Pierre BAUBY
La : « régie simple correspond à une formule dans laquelle le service public est géré
directement, c’est-à-dire sans intermédiaire, par la personne publique qui se trouve à l’origine
de sa création dont la collectivité gère le service avec ses propres moyens. La régie simple est
actuellement pratiqué en particulier pour les services régaliens et administratifs »1
La régie autonome
La régie autonome est une variante qui apparaît lorsque les services publics concernés
reçoivent une certaine autonomie financière, elle est qualifiée de la « régie dotée de la seule
autonomie financière, sans la personnalité morale ».
La régie personnalisée
Est qualifiée de personnalisée la régie à la fois autonome sur le plan financier et dotée
de la personnalité morale.2 Celle –ci est caractérisée par la création d’un établissement public
placé sous sa tutelle et qui est administré par un conseil d’administration et un directeur général
(nommé le Maire).
Par gestion déléguée, on entend toute gestion assurée par une personne autre que la
collectivité. Cette personne est le plus souvent de droit privé (entreprise notamment) mais peut
aussi être une personne publique. Autrement dit, la gestion déléguée se manifeste lorsque la
personne publique, qui a la responsabilité d’un service public d’intérêt général, confie à une
autre personne publique ou privée, par voie contractuelle, le soin de gérer ou d’exploiter ce
service.
1
BAUBY. Pierre. Service public, services publics. Ed- La documentation française n° 5338. 2011, PP 57-58.
2
BOURDIN. J .Op. Cité. P41.
75
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Dans le domaine de gestion des services, plusieurs auteurs distinguent entre deux
catégories de contrat de gestion déléguée, à savoir, la concession et l’affermage.
La concession : c’est un contrat de gestion par lequel une collectivité publique confie
à une personne privée (généralement) l’exploitation d’un service public.
Avec la concession, le délégataire est responsable de la gestion du service public, à ses
risques et périls ; il est responsable de la prestation qu’il fournit aux usagers ; il est
responsable vis-à-vis des tiers (en cas d’accident notamment) et il assure la maîtrise
d’ouvrage et le risque financier1
En Algérie, la concession des dits services est consacrée, tout d’abord, par les décrets
exécutifs N° 85-266 du 29/10/1985 et N° 97-253 des 1997 relatifs à la concession des
services d’AEP et d’assainissement est renforcé par la promulgation de la loi N° 05-12,
relative à l’eau et datant du 04/08/2005.
L’affermage : L'affermage de service public est un contrat par lequel la personne
publique responsable du service public charge un tiers, appelé fermier, de gérer le
service public, éventuellement grâce à des ouvrages qu'elle lui remet, moyennant le
versement à cette personne publique d'une rémunération prélevée sur les redevances
versées par les usagers.2Quant à l’affermage, celui-ci diffère essentiellement de la
concession par le fait que le fermier ne supporte pas les charges de l’investissement
initial (les installations hydrauliques, les réseaux d’adduction de l’eau, etc.). L’utilité
principale qu’on tire de l’affermage réside dans la distribution relativement équitable
des charges et les gains quelle permet.
1Ibidem. P 46.
2
Gilles J. GUGLIELMI .Op. Cit. P 48
76
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
selon les principes fondamentaux du service public. La notion de « risque » est centrale : le
cocontractant supporte une partie des risques, dans le cadre d’un transfert ou d’un partage.
Il s'agit d'une des gestions des ressources en eau qui reconnaît à part entière2 :
Tous les aspects physiques naturels des ressources en eau de surface et souterrains, y
compris les variations dans le temps et l'espace ;
Tous les secteurs de l'économie qui dépendent de l'eau et donc leurs contributions et
conséquences complètes relatives à l'eau (y compris les eaux usées) ;
Les contraintes et objectifs nationaux pertinents touchant à l'eau, y compris les
contraintes et objectifs sociaux, légaux, institutionnels, financiers et environnementaux.
En matière de lutte pour le développement économique et social, les défis auxquels sont
confrontés un nombre croissant de pays sont de plus en plus liés à l'eau. La gestion intégrée des
ressources en eau permet d'aider les pays à faire face aux problèmes liés à l'eau de manière
efficace.
1
Partenariat Mondial de l’Eau.
2
« La problématique de la gestion intégré de ressource en l’eau au Congo », 2016, P12.
77
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
L’eau potable et industrielle subit des traitements avant d’être mis à la disposition du
consommateur ou d’être jeté dans la nature, c’est ce qui conduit a donné une valeur et un prix
à cette ressource.
Le prix de l’eau et l’assainissement relève des règles de tarification fondé sur deux
principes essentiels, qui sont : le principe de vérité de prix et celui de polluer payeur. Mais il
faut qu’elle soit accessible z tous a un prix abordable et contient en outre du cout du service
rendu à l’usager, un certain nombre de taxes et redevances destines a destriers.1
Afin d’être efficace un système de tarification doit être conçu en fonction d’un certain nombre
de critères qui sont :
L’équilibre financier : tout système de tarification d’un service public doit viser à
réaliser l’équilibre financier des flux des dépenses et des recettes. Les recettes concernent le
prix payé par l’usager et les dépenses concernent : Les charges d’exploitation (frais du
personnel, dépenses d’énergie, dépenses d’entretien), Les charges financières (les emprunts),
les charges de renouvellement (dotations aux amortissements) et en fin les impôts et taxes(les
redevances et la TVA).Il est à noter que la recherche du bénéfice n’est pas l’objectif de ces
services mais il peut être réalisé.
L’équité : cette notion revêt des conceptions diverses, pour les économistes
marginalistes elle consiste à faire payer un service au niveau du coût supplémentaire qu’il
entraine, à l’opposé de ces théoriciens les sociologues confondent cette notion avec celle de
l’égalité qui implique un prix identique pour chaque usager en fonction du volume consommé,
pour d’autres théoriciens l’équité s’inspire de la justice sociale et implique un tarif établi en
fonction du revenu des utilisateurs.
1
BOURDIN.J, Op.cit.p99.
78
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
et du gaspillage c’est pourquoi dans certains pays à rareté d’eau sont adoptés des tarifs
progressifs afin de limiter le gaspillage, de plus il est interdit le système forfaitaire sauf dans
des conditions particulières.
3.2. Les modalités de tarification
Les systèmes forfaitaires : ce système est d’une économie simple ce qui fait qu’il est le plus
accepté par l’usager, il assoit le montant de la redevance due sur des critères aisés à quantifier
comme le nombre d’occupant de l’habitation et le nombre d’appareils consommant de l’eau.
Ce système est reproché par le faite qu’il incite au gaspillage étant donné que la redevance n’est
pas basée sue les prélèvements réels ainsi ce système est loin d’être équitable dans la mesure
où deux ménages peuvent inégalement puiser sur les ressources en eau pour un même coût.
Les systèmes proportionnel par tranches : avec ces systèmes le montant de la redevance est à
la fois en fonction du volume d’eau utilisé et d’un facteur de proportionnalité qui change en
fonction des tranches volumétriques consommées(ou rejetées), deux formules sont distinguées
dans ces systèmes :
-La formule de tarification dégressive : qui se traduit par une facturation dont le montant en
mètre cube décroit avec le volume d’eau consommé, cette tarification est inéquitable car elle
favorise les consommations industrielles et agricoles sur les consommations domestiques, elle
encourage une répartition inefficace des ressources dans la mesure où elle impose à certains
usagers une redevance supérieure au coût du service et aux autres l’inverse, ainsi elle permet
aux ménages les plus aisés d’utiliser l’eau pour des besoins secondaires à coût faible que les
ménages à faible revenu pour les besoins essentiels.
-La formule de tarification progressive : c’est un système qui prévoit une augmentation du
prix unitaire en fonction du volume d’eau prélevé consommé, cette formule favorise les
ménages les plus pauvres et limite le gaspillage en effet la redevance reflète le coût croissant
de développement de nouvelles ressources en eau et la progressivité permet la réduction de la
consommation.
1
La formation du prix de l’eau potable, perspective de politique économique, N°22 septembre 2012, publication
disponible sur le site www.competitivite.lu. Consulté le 23/09/2017.
79
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Le tarif binôme : dans certain cas il est combiné une base fixe de redevance avec une
tarification proportionnelle (progressive et dégressive), la base fixe de tarifs peut selon le pays
traduire une redevance forfaitaire ou la contribution de l’usager aux charges fixes du service.
Les tarifications spécifiques : ce type de tarification est pratiqué lorsque les abonnés
demandent un raccordement au réseau public de l’eau et d’assainissement des eaux usées c'est-
à-dire un service assuré sur un territoire privé qu’est à la charge du propriétaire de l’immeuble
raccordée.
Cette redevance elle couvre le coût du service d’assainissement, elle est calculée sur la
base du volume d’eau prélevé (même assiette que la facture de l’eau),elle est différencié
lorsqu’il ya cohabitation d’un système d’assainissement collectif et autonome, il peut arriver
que différentes redevances se superposent lorsque le service est partagé entre différentes
instances ainsi pour les usagers qui s’alimente par d’autres sources d’eau que celle du service
public une redevance particulière est adaptée même cas pour les usages agricoles et industriels.
-La redevance ressource : qui est perçu par l’agence l’eau, elle peut être acquittée par les
personnes morales ou physiques qui affectent des prélèvements dans le milieu naturel soit
directement soit par l’intermédiaire du service public .Elle comprennent une part relative aux
volumes prélevés et une autre en fonction de la consommation (écart entre volume prélevé et
volume rejeté).
-La redevance pollution : c’est une autre ressource pour les agences de l’eau selon le principe
« qui pollue paie et qui épure est aidé », elle s’appuie sur le volume estimé de pollution et dont
le but de financer les projets de réduction de la pollution de l’eau.
1
Bourdin. J, Op.cit., p124.
80
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
-La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : les services publics d’alimentation en eau potable sont
obligatoirement assujettis à la TVA contrairement aux services publics d’assainissement.
1ére tranche
3éme tranche
4éme tranche
Administration
81
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Leurs montants est fixé par l’arrêté N° 122 du 10 avril 2005 notamment l’article 2 qui
précise « le montant des abonnements aux services publics de l’alimentation en eau potable
et d’assainissement sont fixés par catégories d’usagers comme suit » :
Ce système de tarification est applicable dans les commune ou la gestion du service est
assurée par l’ADE, dans les communes qui gèrent par régie communale c’est le système
forfaitaire qui est appliqué et dans la plus part des cas même pas ce prix symbolique est payé,
l’eau reste gratuite.
82
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
allocation de la ressource en eau, elle régule la demande, elle est l’indice de conscience de sa
valeur et sa rareté.
L’assainissement des eaux est une question de santé publique qui intéresse les
collectivités locales. Les eaux usées et les eaux pluviales véhiculent de plus en plus de
pollutions, et il s’agit de savoir comment les traiter de manière efficace, sans dégrader
l’environnement.1
1
Hermal et Eckert (2011), « L’assainissement en un coup d’œil »; Le guide de l’assainissement. P7.
2
Esrey.S et al, (1998), « Assainissement- Ecologique » ; Sida, Stockholm ; p5.
3
Ibidem p.8-9-10-11-12.
83
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
La collecte des eaux usées et pluviales s’effectue dans le cadre d’un système unitaire.
Le système unitaire : Le système unitaire évacue eaux usées et eaux pluviales par un
seul réseau. Les volumes à traiter sont donc beaucoup plus importants par temps de pluie
que dans un réseau séparatif. Le système unitaire est généralement équipé de déversoirs
d’orage ou de bassins de stockage permettant le rejet direct d’une partie des eaux en cas
de pluies importantes et évitant ainsi de surcharger les outils de traitement. Souvent,
l’adoption d’un réseau unitaire est liée à l’existence préalable d’un réseau pluvial
récupérable. En secteur rural, la faible importance des surfaces imperméabilisées peut
rendre le réseau unitaire adapté, sous réserve de milieux récepteurs acceptant des sur
verses (déversoirs d’orages) et de stations d’épuration supportant des à-coups
hydrauliques.
Le rôle d’une station d’épuration est de nettoyer les eaux usées (eaux usées ménagères,
industrielles et parfois pluviales) afin de rendre une eau propre au milieu naturel.
Source : ADEME
84
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Le traitement des eaux usées se fait dans une station d’épuration à travers 2 filières :
La clarification : Cette étape du traitement est destinée à séparer les boues activées
(bactéries) de l’eau épurée qui est rejetée dans le milieu naturel (canal, rivière).
85
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Filtration sur sable : L’eau est filtrée sur un lit de sable. Cela permet d’enlever les
matières en suspension restantes (notamment les traces de graisses).
86
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Le recyclage des boues : afin d’être recyclées, les boues sont déshydratées en 2 étapes
successives :
On obtient ainsi des boues pâteuses qui seront valorisées en épandage agricole
(fertilisant) après un contrôle très strict de leur qualité.
87
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Eaux épurées
et rejetées
Eaux usées
Evacuation de :
GRAISSES, HUILES
SABLE, GRAVIERS
DERBIS > 1CM
BOUES
BOUES
BOUES
Les fonctions de service ont une position définie dans le schéma fonctionnel, l’ordre des
étapes doit être scrupuleusement respecté. En effet, les eaux usées sont d’abord filtrées
(dégrillage, dessablage et dégraissage), ainsi les plus grosses particules sont enlevées. Ensuite,
vient la décantation des particules moyennes. A la fin du traitement, les particules les plus
petites dites organiques sont éliminées à l’aide de procédés biologiques et physico-chimiques.
Les eaux usées doivent subir une épuration ou une dépollution avant d’être rejetées dans
le cycle naturel. Pour cela, trois niveaux de traitements sont définis :
Les prétraitements consistent à débarrasser les eaux usées des débris les plus
volumineux, des sables et des graisses (dégrillage, dessablage et dégraissage), ce sont
des étapes de séparation physique ou mécanique ;
88
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Une fois le traitement achevé, l’eau épurée ou dépolluée (mais pas potable) est ensuite
rejetée dans les fleuves ou les rivières.
La valorisation agricole des boues de station d’épuration dans le strict respect des
conditions règlementaires, représente une solution intéressante en matière de fertilisation et de
recyclages des déchets.
Tableau N°27 : Production et l’usage de boue et l’eau épuré dans les STEP de la
commune de T-O.
La production en m3.
89
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
29%
agriculture
71%
stockages et autres
A travers ce graphe on observe une forte exploitation de boue dans l’agriculture, vu que
les boues sont données gratuitement ce qui entraine une forte demande de cette dernière puisque
les couts des engrais ont augmenté.
7704219 7014910
2016
Pont de bougie &
Boukhalfa 2017 5627598 5124135
90
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Graphe N°10 : Représentation graphiques des volumes bruts et épurés de la station pont
de bougie et Boukhalfa
16000000
14000000
12000000
10000000
8000000
6000000
4000000
2000000
0
2016 2017
Le volume d’eau épuré en 2016 et 2017 est de 91.05% des volumes brutes, donc ces
quantités des eaux usées épurés ne sont pas exploitées vue que il n’y a pas de demandeurs du
secteur industriel ou agricole, est pourtant elle porte d’intérêt pour l’ensemble du secteur mais
les eaux épurées sont rejeter directement dans les rivières.
91
Troisième chapitre L’eau et l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou
Conclusion
A travers ce présent chapitre on a tenté de montrer les différentes politiques adaptés par
l’Etat algérienne pour bien mener le domaine de l’eau depuis l’indépendance, ainsi que
l’évolution de ces politiques durant ces dernières années. Comme on a présenté les modes de
gestion établie au niveau de la commune du pays, tout en focalisant sur le mode de gestion
adopté qui est la gestion direct par les entités publique au niveau de notre commune d’étude qui
est Tizi-Ouzou, et cela empêche en quelque sorte la bonne gérance de la ressource de cette
commune.
Le traitement des eaux usées dans la commune de T-O marque des avantages, car ces
eaux une fois épurées peuvent être réutilisés à des fins agricoles ou industriel, donc
l’exploitation rationnelle de cette eau épurée permet aux agriculteurs d’économiser les charges
liées à leurs activité, d’ailleurs les boues produites à la fin d’épuration sont exploitées et
demandées plus en plus du fait que les engrais sont cher. Cependant, ces eaux épurées sont
rejetées dans les rivières.
92
Conclusion générale
Conclusion Générale
Conclusion Générale
Depuis une quinzaine d’années, des efforts considérables ont été déployés en Algérie
pour satisfaire au mieux les besoins en eau des populations et assurer ceux du développement
économique. Il fallait d’abord effacer les retards et les dysfonctionnements générés au cours de
la période difficile des années 1990. Il fallait aussi anticiper les demandes croissantes liées à la
démographie et à l’urbanisation, et veiller à une plus juste répartition des potentialités
hydrauliques entre les régions et entre les secteurs. Le principal objectif des responsables du
secteur a donc été de mobiliser le maximum de ressources en eau renouvelables et, si nécessaire,
d’avoir recours à d’autres ressources non conventionnelles.
La réponse à cette problématique s’est appuyée sur l’analyse du système de gestion des
services publics de l’eau potable et de l’assainissement de la commune de Tizi-Ouzou, qui est
une commune urbain, ce qui a permis d’appréhender un mode de gestion qui est la gestion par
établissement public.
Notre enquête nous a mené à faire un diagnostic sur la situation de ce service public
dans la commune de Tizi-Ouzou.
93
Conclusion Générale
Au niveau de cette dernière, la gestion du service public de l’eau s’avère une tâche un
peu plus difficile à certains niveaux. Elle se retrouve confronter au défi de développer, de
rationaliser l’usage et de protéger les ressources hydriques est de taille. Les insuffisances en
matière de retenues, de maintenance, et de gestion sont très lourdes dans la commune de Tizi-
Ouzou. Les principaux points de forces et de faiblesse qui caractérisent cette gestion au niveau
de la ville pour savoir s’ils répondent à la durabilité des services.
D’après les résultats obtenus, le problème majeur rencontré par les ménages de la ville
de Tizi-Ouzou s’articule autour des problèmes des fuites au niveau des conduites lies à la
distribution de l’eau ainsi à la qualité de l’eau.
L’analyse de la gestion des deux services publics dans la commune de Tizi Ouzou choisi
comme terrain d’étude confirme la première hypothèse qui stipule, les problèmes de gestion de
l’eau potable et industrielle prennent une place majeure ce qui incite à la protection des
ressources en eau et les lacunes de gouvernance des différents acteurs dans la gestion des
services publics.
Jusqu’à présent, l’effort a davantage porté sur les grands ouvrages que sur les
infrastructures de services aux usagers, et sur l’investissement que sur la gestion proprement
dite du service de l’eau. Mais peu à peu, les orientations de la politique de l’eau évoluent pour
faire face à la dégradation de la distribution dans les villes, aux conséquences d’un
assainissement défectueux sur les conditions de vie et de santé des populations, à l’inefficacité
persistante de l’irrigation dans les grands périmètres et à la pollution grandissante des
ressources hydrauliques. L’amélioration de la gestion des services d’eau aux différents usagers
s’inscrit désormais dans les priorités de la politique de l’eau. Elle s’est déjà traduite par des
94
Conclusion Générale
L’Algérie confronte de nombreux problèmes de gestion dans le secteur de l’eau, tel que
la pollution de cette ressource qui diminue sa qualité, c’est pour cette raison l’Etat a adopté le
principe de pollueur payeur qui vise à sensibiliser les opérateurs économiques et industriels des
effets négatifs de leurs activités sur l’eau et l’environnement, d’après notre enquête de terrain,
personne ne sait que ce principe existe-il.
Les jalons de la nouvelle politique de l’eau sont posés. C’est une politique inspirée de
principes internationaux. Les investissements colossaux engagés en matière de mobilisation des
eaux conventionnelles (barrages et transferts) et non conventionnelles (stations de dessalement
et d’épuration) expriment la volonté politique des pouvoirs publics de prendre en charge la
question de l’eau.
Une politique de tarification rationnelle de l’eau est donc nécessaire, notamment la mise
en place du barème progressif pour les grands consommateurs d’eau. Les institutions de l’Etat
et les industriels devraient payer l’eau au même titre que les autres usagers. Les industriels
devraient payer en plus le traitement des rejets. Des moyens de financement sont à rechercher
pour réparer et finir les stations de traitement et d’épuration des eaux. On devrait aussi lutter
efficacement contre la prolifération des bidonvilles dans le pays pour pallier le problème des
rejets clandestins des eaux usées.
Quant aux objectifs de durabilité, la ville de Tizi-Ouzou s’est bien donné la volonté
d’assurer la sécurité d’approvisionnement en eau de sa population. Cela n’est rendu possible
que par la mise en exploitation des ressources existantes et encore la réhabilitation des projets
relatifs à l’amélioration du SPEA au niveau de la ville ainsi que la wilaya.
D’après notre enquête de terrain la gestion des eaux usées épurés ne sont pas exploitées
au niveau de la commune, de fait ils sont rejetées dans la rivière, parce que ils ne sont pas
demandés dans le domaine industriel ou agricole, concernant les boues produites sont trop
95
Conclusion Générale
demandés par les agriculteurs vu la cherté des engrais, donc les agriculteurs s’intéressent plus
aux boues dégagées par la station d’épuration.
96
Annexes
Annexe N°01 : Résume des caractéristiques socio-économiques des ménages
Les deux tableaux suivants résument les caractéristiques socio-économiques des ménages et
présentent l’effectif et le pourcentage de chaque variable.
Situation Profession :
-Célibataire 49 70 Agriculteur 15 21.42
-Chef de 21 30 Commerçant 20 28.57
ménage
artisan 10 14.28
Type d'habitat
chef d'entreprise 2 2.85
:
44 62.85
manœuvre 3 4.28
Individuel
26 37.14
maitresse 1 1.42
Collectif
salarié 10 14.28
fonctionnaire 5 7.14
étudiant 5 7.14
97
Annexe N°02 :
Dans le cadre de notre recherche sur la gestion durable de l’eau potable et industriel
nous avons élaboré ce questionnaire qui as comme objectif principale d’enquêter sur la qualité
de l’eau potable et sa disponibilité dans le temps.
A cet effet, nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions posées ci-dessus avec un
maximum de clarté possible.
De 15 à 25ans.
De 25 à 35ans.
De 35 à 55ans.
55ans et plus.
2. Sexe :
Homme.
Femme.
3. Situation familiale :
Célibataire.
Chef de ménage.
4. Niveau d’étude :
Primaire.
Moyen.
Lycée.
Titulaire du Baccalauréat.
98
Annexe N°02 :
Licence.
Sans Diplôme.
Centre-ville
Haute ville
Nouvelle ville
Autre
Individuelle.
Collectif.
7. Etes-vous ?
Propriétaire.
Locataire.
2 personnes.
3 à 5 personnes.
5 personnes et plus.
Moins de 3 ans
6 ans et plus
Individuel.
Collectif
99
Annexe N°02 :
11. Trouvez-vous votre alimentation en eau à partir de vos robinets, suffisante pour
assurer vos besoins, ces deux dernières années ?
OUI
NON
Cuisiner.
Boire.
Autres, précisez :
…………………………………………………………………………………
.….…………………………………………………………………………….…………………
Bonne.
Moyenne.
Mauvaise.
Moins de 100 l
Plus de 200 l
15. Ressentez-vous une amélioration dans la qualité de l’eau durant ces trois dernières
années ?
Oui.
Non.
Quotidienne.
6j/7.
5j/7.
4j/7.
3j/7.
100
Annexe N°02 :
2j/7.
1j/7.
Nulle.
Défaut de paiement.
Incident technique.
Autre,
Précisez…………………………………………………………………………………
.….…………………………………………………………………………….…………………
Jamais.
1 fois.
2 fois.
3 fois.
4 fois Insuffisantes.
5 fois.
6 fois et plus.
Non.
101
Annexe N°02 :
Oui.
Non.
Courier.
Journal.
Radio.
Autres,
précisez………………………………………………………………………………
Oui.
Non.
Ne parvient pas.
24. Trouvez-vous le nouveau modèle de votre facture par rapport à l’ancien modèle :
Meilleur.
Moindre.
Similaire
Oui, toujours.
Oui, parfois.
Non, jamais.
En espèce.
Par chèque.
27. En cas de réclamation (tous types confondus), la prise en charge de cette dernière par le
service commercial s’effectue :
Immédiatement
½ journée
102
Annexe N°02 :
Une journée
Plusieurs jours
OUI
NON
29. L’accueil par votre service commercial durant ces trois dernières années :
S’est améliorée.
S’est déclinée.
30. Votre consommation en eau du robinet durant ces trois dernières années :
A augmenter.
Rester constant.
A diminuer.
31. Avez-vous été sensibilisés sur le thème du gaspillage de l’eau d’une manière ou d’une
autre ?
Oui.
Non.
Autre,
Précisez…………………………………………………………………………………
.….…………………………………………………………………………….…………………
103
Annexe N°03
Dans le cadre de la recherche sur la gestion durable de l’eau potable et industrielle. Nous avons effectué ce
questionnaire qui vise à enquêter sur l’utilisation de l’eau industrielle (traité) et sur la protection de la ressource
en eau ainsi l’environnement.
A cet effet, nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions posées ci-dessus avec un maximum de
clarté possible.
NB : ce questionnaire est adressé aux différents usagers (agriculteurs, artisans,….) de la commune de Tizi-
Ouzou
Usées traités
Potable
Moins de 10m3
Plus de 30m3
OUI
NON
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Oui
Non
Ne se prononce pas
104
Annexe N°03
Oui
Non
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
9. A votre avis le prix que vous payez est-il le prix réel de votre consommation ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....
10.Est ce que vous connaissez le principe de pollueur-payeur ?
OUI
NON
11. Le prix des dommages que vous causez est-il inclus dans la facture ?
OUI
NON
12. Comment vous débarrasser des eaux sales générées dans votre production ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
OUI
NON
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
105
Annexe N°04 :
Notre travail de recherche porte sur la gestion durable de l’eau potable et industrielle au sein de la
commune de Tizi-Ouzou, pour cela nous avons effectué ce questionnaire qui nous permettrez de clarifier cette
étude sur les multiples modes de gestion adopté dans cette entité publique et les différentes contraintes qu’elle
rencontre afin d’assurer une durabilité.
A cet effet, nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions posées ci-dessus avec un maximum de
clarté possible.
Gestion direct
Gestion délégué
…………………………………………………………………………………………………
3. D’où viennent les eaux avec lesquelles vous alimentez la wilaya de Tizi-Ouzou ?
……………………………………………………………………………………………….......
OUI (précisez)
NON
5. quel sont les obstacles que vous affrontez dans cette entité publique ?
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………...
106
Annexe N°04 :
9. On parle du prix de l’eau, mais que paie-t-on dans une facture d’eau ?
OUI
NON
OUI (précisez)
NON
L’Etat.
La commune.
La wilaya
Frais de traitement
M3 gaspiller.
14. Ya-t-il une équité dans votre distribution pour tous les villes ?
15. Pensez-vous que les habitants de Tizi-Ouzou sont satisfaits de votre service ?
OUI
NON
107
Annexe N°05
Dans le cadre de notre recherche sur la gestion durable de l’eau potable et industriel. Nous
avons réalisé ce questionnaire qui as comme objectif principale d’enquêter sur l’origine des
eaux traité et les étapes de traitement, ainsi que leur destination finale.
A cet effet, nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions posées ci-dessus avec un
maximum de clarté possible.
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………
……………………………………………..
3. les eaux pluviales sont-elles collectées dans la même canalisation que les eaux usées ?
OUI
NON
Réserve incendie.
Zone de stockage
108
Annexe N°05
Autre (préciser)
Rivière
Entreprise industriel
Entreprise agricole
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
8. combien Ya-t-il d’étapes dans le traitement des eaux usées dans une station d’épuration ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
10. Comment appelle t’on les déchets récupérés lors du traitement des eaux usées ?
…………………………………………………………………………………………………
11. Quels sont les différentes étapes du traitement de ces déchets (juste le principe) ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
109
Annexe N°06 : Schéma directeur d’assainissement
110
Annexe N°07 : Schéma directeur d’AEP
Un Schéma directeur d’AEP a été élaboré par la direction de l’hydraulique de Tizi- Ouzou. Il
comprend notamment :
111
الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère des Ressources en Eau et de l’Environnemen
وزارة الــمـوارد الـمـائـيــة و الــبــيـئـــــة
Zone de Tizi-Ouzou
Unité de Tizi-Ouzou Département exploitation et maintenance
Annexe N°08
FILIÈRE BOUE
OUEST
TIZI- 746,29 49,69 411 061,31 286 - - 1375,14 - -
OUZOU
TADMAIT 80,10 93,79 74 650,87 52,60 - - 5312 - -
AZEFFOUN
Unité de
112
Annexe N°09
113
Tizi-Ouzou le 31/10/2017
Zone de Tizi-Ouzou
Unité de Tizi-Ouzou Annexe n° 10
114
Annexe N°11
115
Annexe N°11
116
Bibliographie
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
AHMED ZAID-CHERTOUK.M., Le renouveau de l’action publique en Algérie dans
le contexte de crise économique mondiale, in Renewal of public intervention and
contemporary crisis. Towards the emergence of a new form of regulation ? Ouvrage
collectif sous la direction de Philippe BANCE et Luc BERNIER, Publications du
CIRIEC, Wiley Blackwell, 2011.307 p.
AUBY.J-F, « Les services publics locaux ». Ed- BERGER LEVRAULT, Paris, 1997.
ANDREASSIAN. V & MARGAT. J, « Allons-nous manquer d’eau ? », Édition Le
Pommier, Paris, 2005.
BAUMONT.S, CAMARD.J-F, LEFRANC.A et FRANCONI.A, Etude intitulée «
Réutilisation des eaux usées épurées : risques sanitaires et faisabilité en Île-de-France »,
ORS Ile-de-France, 2002.
BOVAR.O, DEMOTES-MAINARD.M, DORMOY.C, GASNIER.L, MARCUS.V,
PANIER.I et TREGOUËT.B, « Les indicateurs de développement durable », Dossier in
l’économie française, édition 2008.
BOURDIN.J, « Les finances des services publics de l’eau et de l’assainissement », éd-
ÉCONOMICA, Paris, 1998.
COSTERMANS.D, « Le développement durable expliqué aux enfants », Édition Luc
Pire, France, 2003.
DE BACKER.P, « Le management vert », 2e Édition, DUNOD, Paris, 1998, P 29-31.
DUGUIT.L ; « Traité de droit constitutionnel », Tome 2,3éme édition, 1928.
GROUD. H, « Mutation des services publics et territoires », éd-l ’Harmattan, Paris, 1999.
HASSANI.A, « L’eau, la symbolique, le contexte universel », Édition Dar El Gharb,
Algérie, 2006.
LEVEQUE.C & SCIAMA.Y, « Développement durable avenir incertain », Édition
DUNOD, Paris, 2005
MARCHAND.C : « Economie des interventions de l’Etat », col : Q.S.J, n° 3484, Paris,
1999.
MARTINAND.C, « La régulation des services publics : concilier équité et efficacité »,
rapport du commissariat générale au plan, éd-ASPE-Europe, Paris, 1995.
PENNEQUIN.G & MOCILNIKAR.A-T, « L’atlas du développement durable »,
Groupe Eyrolles, Édition d’organisation, 2011.
ROUX .J-C, « Les secrets de la terre, l’eau source de vie » Edition BRGM, Orléans,
117
1995.
STOFFAIE.C, « Service public, question d’avenir », rapport du groupe 2010, éd-Odile
Jacob, 1995.
VAILLANT J-R, « Perfectionnement et nouveauté pour l’épuration des eaux résiduaires
eaux usées urbaines et eaux résiduaires industrielles », Éditions Eyrolles, Paris, 1974.
WEBER.L : « L’Etat acteur économique », éd, A. Colin, Paris, 1991.
118
Cours, Rapports, Autres documents
AHMED ZAID M., Cours de finances des administrations publiques, Master MTIP, M1,
2016.
AHMED ZAID.M, (2011), « Le service public de l’eau et de l’assainissement en
Algérie», Colloque international.
AHMED ZAID.M, Cours Management du développement territorial, Master 1 :
Management territorial et ingénierie de projets, UMMTO, 2015/2016
AHMED ZAID.M, Cours : Finances des administrations publiques, Master 1 :
Management territorial ingénierie de projets, UMMTO, 2015/2016.
AHMED ZAID.M, Cours : Politique publiques territorialisées, Master 1 : Management
territorial ingénierie de projets, UMMTO, 2015/2016.
AHMED ZAID.M, séminaire Stratégie de développement territorial, Master 2 :
Management territorial ingénierie de projets, UMMTO, 2016.
REDYL, Proceedings du colloque « Gestion durable des territoires, développement local
et solidaire », UMMTO-UHA, octobre 2007, tome 1.
RAMDINI.S, Cours : Grands services publics territoriaux, Master 2 : Management
territorial ingénierie de projets, UMMTO, 2016/2017.
BASTIAT.F : « Harmonie économique : service public, service privé », Chapitre 17,
1850.
Rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental, « la gouvernance des
services publics » Auto-Saisine n° 1/2013.disponible sur web : www.cese.ma.
Mémoires et thèses
119
perspectives d’un aménagement durable », thèse de doctorat d’Etat en aménagement du
territoire, 2010.
Dictionnaires :
Décret exécutif N° 2000-324 d’Octobre 2000 fixant les attributions du Ministère des
Ressources en eau.
Selon la loi n° 05-12 du 28 Joumada Ethania 1426 correspondant au 4 août 2005 relative
à l'eau, les ressources en eaux non conventionnelles font partie du domaine public
hydraulique naturel et sont constituées de : Dessalement de l’eau de mer ,La
déminéralisation des eaux saumâtres ,La réutilisation des eaux usées urbaines épurées.
Décret exécutif N° 2000-324 d’Octobre 2000 fixant les attributions du Ministère des
Ressources en eau.
Décret exécutif n° 05-13 du 9 janvier 2005, fixant les règles de tarification des services
publics d’alimentation en eau potable et de l’assainissement.
Webographie :
http://www.ade.dz.
http://www.mre.org.dz.
http://www.veoliaeau.com.
http://www.cairn.com.
http://www.joradp.dz.
http://wilaya-tiziouzou-dz.
http://www.sndl.com.
http://www.memoireonline.com.
120
Index des Schémas, Figures, Tableau et Graphiques
Figures
Figure N°01 : Réutilisation des eaux usées épurées ................................................................. 13
Tableaux
Tableau N°01 : Évolution en % de l’utilisation de l’eau en Algérie ........................................ 10
121
Tableau N° 08 : Localités / coupures d’eau.............................................................................. 61
Tableau N°27 : ¨Production et l’usage de boue et l’eau épuré dans les STEP de la commune de
T-O ........................................................................................................................................... 89
Tableau N°28 : Volume des eaux usées et épurés en 2016 et 2017 ......................................... 90
122
Graphiques
Graphique N°0 1 : Répartition des ménages par sexe .............................................................. 57
Graphique N°05 : Représentation 3D des localités et le temps écoulé après contact .............. 63
Graphe N°08 : Représentation graphiques des volumes bruts et épurés de la station pont de
bougie et Boukhalfa. ................................................................................................................. 91
Carte :
Carte N°01 : Localisation des stations d’épuration au niveau de la commune de T-O ........... 55
123
Table des matières
Introduction générale................................................................................................................ 01
Chapitre I : cadre général et approche théoriques du service public de l’eau potable et
industrielle............................................................................................................................... 07
Introduction .............................................................................................................................. 07
Section 1 : généralités et fondements théoriques du service public de l’eau potable et
industrielle ................................................................................................................................ 08
1. Définition de la ressource en eau ......................................................................................... 08
2. Les usages de l’eau ............................................................................................................... 09
3. Typologie ............................................................................................................................ 10
3.1. Les eaux conventionnelles................................................................................................. 10
3.2. Les eaux non conventionnelles.......................................................................................... 11
3.2.1. Le recyclage de l’eau : l’opération d’épuration ............................................................. 11
3.2.2. Le recyclage des eaux usées ........................................................................................... 13
4. Le cadre théorique des services publics de l’eau potable et indutrielle ............................... 14
4.1. Définition de la notion de service public........................................................................... 14
4.1.1. La notion juridique du service public ............................................................................. 16
4.1.2. Le service public : une notion politique, économique et sociale.................................... 17
5. Typologie des services publics de l’eau ............................................................................... 18
5.1. Les services publics d’intérêt général ............................................................................... 18
5.2. Les services publics non-marchand (les services publics administratifs : SPA) ............... 18
5.3. Les services publics à caractère industriel et commercial (SPIC)..................................... 19
5.4. Les services privés, associatifs ou à but lucratif, considérés comme de première nécessité
sur un territoire ......................................................................................................................... 19
6. Les principales missions des services publics ...................................................................... 19
7. Les principes des services publics ........................................................................................ 20
7.1. Les principes traditionnels des services publics ................................................................ 21
7.2. Les nouveaux principes des services publics .................................................................... 22
8. Les services publics en réseau .............................................................................................. 24
8.1. La notion de service public en réseau ............................................................................... 25
8.2. Les caractéristique des services publics en réseau ............................................................ 26
124
9. Présentation du SPEA .......................................................................................................... 28
9.1. Les services d’AEP ........................................................................................................... 28
Section 2 : La politique publique de l’eau et de l’assainissement en Algérie.......................... 29
1. Les différentes étapes de la politique national de l’eau depuis l’indépendance ................... 30
1.1. Les perspectives de la politique nationale de l’eau ........................................................... 31
1.2. L’eau dans la loi algérienne .............................................................................................. 32
2. La gouvernance de l’Eau ...................................................................................................... 32
2.1 Les fondements .................................................................................................................. 32
2.2. Les bases de bonne gouvernance de l’eau ........................................................................ 32
3. Le nouveau management public dans le secteur de l’eau en Algérie .................................. 33
3.1. Le partenariat Public/Privé ............................................................................................... 33
4. La nouvelle politique de l’eau en Algérie ............................................................................ 34
4.1. Principes de cette politique................................................................................................ 34
Section 3 : l’organisation institutionnelle et règlementaire gérant les ressources en Algérie . 35
1. L’organisation institutionnelle ............................................................................................. 35
2. les missions des différentes directions ................................................................................. 37
2.1. Les missions de la direction des études et des aménagements hydrauliques .................... 37
2.2. Les missions de la direction de la mobilisation des ressources en eau ............................ 38
2.3. Les missions de la direction de l’assainissement et de la protection de l’environnement 38
2.4. Les missions de la direction de l’hydraulique agricole ..................................................... 38
2.5. Les missions de la direction de la planification et des affaires économiques ................... 39
2.6. Les missions de la direction des ressources humaines, de la formation et de la
coopération ............................................................................................................................... 39
2.7. Les missions de la direction du budget, et des moyens. .................................................... 39
2.8. Les missions de la direction de la règlementation et du contentieux ............................... 40
2.9. Les missions de la direction de l’alimentation en l’eau potable........................................ 40
Conclusion ................................................................................................................................ 40
Chapitre II : Caractéristiques relatif à la gestion de l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou
.................................................................................................................................................. 41
Introduction .............................................................................................................................. 41
125
Section 1 : Etat des lieux du service public de l’eau potable et industrielle dans la commune de
Tizi-Ouzou ............................................................................................................................... 42
1. Présentation générale du secteur d’hydraulique du centre et l’unité .................................... 42
1.1. L’exploitation des infrastructures hydrauliques ................................................................ 44
1.2. Les principales ressources ................................................................................................. 44
2. la situation géographique de la commune de Tizi-Ouzou .................................................... 48
2.1. La climatologie .................................................................................................................. 49
2.2. Présentation des données démographiques de la commune de Tizi-Ouzou ...................... 50
3. description de la ville de Tizi-Ouzou ................................................................................... 50
4. le système d’alimentation en eau potable ............................................................................. 51
4.1. L’alimentation en eau potable de la ville de Tizi-Ouzou .................................................. 51
5. Présentation de l’établissement de gestion de l’eau potable, centre de l’ADE de Tizi-
Ouzou ....................................................................................................................................... 52
5.1. L’organigramme administratif de l’ADE- Tizi-Ouzou ..................................................... 52
5.2. Les ressources humaines au niveau de l’ADE .................................................................. 53
6. Présentation de l’établissement de gestion de l’assainissement ........................................... 53
6.1. Présentation du système d’assainissement de la ville de Tizi-Ouzou ............................... 54
Section 2 : les indicateurs de performance et de faiblesses de la gestion du service public de
l’eau dans la commune de Tizi-Ouzou ..................................................................................... 55
1. Rapport de méthodologie de l’enquête................................................................................. 56
2. Principaux résultats de l’analyse .......................................................................................... 57
2.1. Consommation moyenne des localités par jour................................................................. 58
2.2. Croissement entre les localités et le nombre de jours d’alimentation par semaine ........... 59
2.3. Croissement entre les localités et la consommation de l’eau du robinet ces dernière années
.................................................................................................................................................. 59
2.4. Croissement entre les localités et tranche d’horaire des coupures .................................... 60
2.5. Croissement entre les localités et coupure d’eau............................................................... 61
2.6. Croissement entre les localités et la qualité du service ..................................................... 61
2.7. Croissement entre les localités et l’intervention des services publics de gestion de l’eau 62
2.8. Croisement entre les localités et le fait d’être sensibilisé sur le thème d gaspillage de
l’eau .......................................................................................................................................... 63
126
Section 3 : Les principales contraintes de durabilité liée à l’organisation institutionnelle du
service public de l’eau et de l’assainissement dans la commune de Tizi-Ouzou ..................... 64
1. contraintes liées au service public de l’eau potable ............................................................. 64
1.1. Évaluation du nombre d’abonnés ...................................................................................... 64
1.2. La confrontation entre l’offre et la demande ..................................................................... 66
1.3. Les mesures de détection et de lutte contre les fuites........................................................ 69
2. Les contraintes liées à l’exploitation des eaux usées ........................................................... 70
2.1. Analyses et traitement des résultats................................................................................... 70
2.1.1. La nature des eaux utilisées ............................................................................................ 70
2.1.2. La consommation moyenne ........................................................................................... 71
2.1.3. Le principe de pollueur payeur ....................................................................................... 71
Conclusion ................................................................................................................................ 72
Chapitre III : l’eau et l’assainissement dans la commune de Tizi-Ouzou ........................ 73
Introduction .............................................................................................................................. 73
Section 1 : La gestion et le financement du service public de l’eau et de l’assainissement adapté
dans la commune de Tizi-Ouzou. ............................................................................................. 74
1. Les modalités d’exploitation des services publics de l’eau .................................................. 74
1.1. La gestion directe .............................................................................................................. 74
1.2. La gestion déléguée ........................................................................................................... 75
1.3. Le « Partenariat public-privé » .......................................................................................... 76
2. Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) ................................................................. 77
3. La tarification des services publics de l’eau potable et de l’assainissement ........................ 78
3.1. Les objectifs de tarification .............................................................................................. 78
3.2. Les modalités de tarification ............................................................................................. 79
3.3. Structure et composante du prix de l’eau ......................................................................... 80
3.3.1. Le prix de l’eau stricto sensu .......................................................................................... 80
3.3.2. La redevance d’assainissement ..................................................................................... 80
4. La tarification des services publics de l’eau potable et de l’assainissement dans la commune
de Tizi-Ouzou .......................................................................................................................... 81
4.1. Le barème de tarification .................................................................................................. 81
4.2. Redevance fixes d’abonnement ......................................................................................... 82
127
Section 2 : Service public de l’assainissement dans la commune de Tizi-Ouzou. .................. 83
1. Les critères de l’assainissement .......................................................................................... 83
2-Les types d’assainissements ................................................................................................. 83
2.1. Le système d’assainissement appliqué au niveau de la commune de Tizi-Ouzou ........... 84
3. Le traitement des eaux usées ................................................................................................ 84
3.1. Filière eau ......................................................................................................................... 85
3.2. Filière boue ....................................................................................................................... 85
4. L’usage de la boue dans la commune de Tizi-Ouzou ......................................................... 89
La conclusion ........................................................................................................................... 92
Conclusion générale ............................................................................................................... 93
Annexes ................................................................................................................................... 97
Bibliographie ......................................................................................................................... 117
Listes des tableaux, schémas, figures et graphiques ......................................................... 121
128