Economie Sociale Et Solidaire (4) 1
Economie Sociale Et Solidaire (4) 1
Economie Sociale Et Solidaire (4) 1
-L'économie sociale : qui est un modèle économique qui place la personne avant la
maximisation des profits tout en visant la rentabilité. Les entreprises d'économie sociale
vendent ou échangent des biens et des services qui contribuent à l'amélioration du bien-
être de leurs membres ou de la collectivité et à la création d'emplois durables et de
qualité. En d'autres termes, l'économie sociale comprend toutes les activités
économiques menées par des organisations à but non lucratif, des coopératives et des
mutuelles en conformité avec certains principes.
- L'économie solidaire : elle vise une manière alternative de gérer les entités de
production et d'établir les relations entre les agents au sein d'un circuit économique. Elle
veut produire, consommer, employer, décider, échanger et créer de la richesse
autrement, c'est-à-dire en privilégiant l'utilité sociale, la qualité des rapports entre
usagers et producteurs, entre salariés et entrepreneurs, tout en respectant l'humain et
son environnement.
1
UN Task Force on Social and Solidarity Economy. Realizing the 2030 Agenda through Social and Solidarity
Economy 2015. P1
2
Définition disponible sur le portail du ministère français De l‘Économie des Finances, de l’Action et des
Comptes Publics, www.cconomie.gouv.fr
Au Maroc, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) dans une auto-
Sociale et Solidaire toutes les institutions ayant une finalité principalement sociale,
biens et services centrés sur l'élément Humain et inscrits dans le développement durable et
L'Agadir : est une forme de grenier réserve, jadis, au sein des tribus marocaines au
stockage collectif de denrées alimentaires, notamment les céréales et les fruits secs. Elle
s'appuie sur des constructions de type traditionnel battis sur des collines, fortifiées,
difficiles d'accès et qui sont surveillé à tour de rôle par les membres de la collectivité.
- L'Agoug: en tant que forme d'organisation du partage des eaux d'irrigation, désigne la
gestion de l'exploitation collective de l'eau de surface.
- Les Khattaras: sont une forme de stockage des eaux souterraines en vue de leur
exploitation collective.
- Le Chard: est une pratique courante dans le domaine religieux et éducatif visant
notamment à embaucher un prêtre et enseignant (le Fqih) par les villageois dans le cadre
d'une convention collective observée à tour de rôle et garantissant au Fqih sa nourriture
6
Saddiki.A. International Journal of Scientific& Engineering Research. Volume 9. N° 5.Etat des lieux du cadre
juridique et instances de l'économie sociale et solidaire au Maroc. 2018. P1.
quotidienne et lui versant en plus une partie des récoltes de l'année ou une
rémunération annuelle convenue d'avance par les deux parties.
1. Les coopératives
2. Les mutuelles
C'est le Dahir n 1-57-187 du 24 Joumada I1 1383 (12 novembre 1969) qui définit
les mutuelles et précise leurs champs d'activité et leurs objectifs. Ce même Dahir
explique le rôle de la société mutuelle, de ses organes et leurs modes de
fonctionnement.
Au Maroc, le tissu mutualiste est constitué d'une cinquantaine d'institutions qui se
répartissent principalement entre les mutuelles de santé, les mutuelles d'assurance et les
sociétés de cautionnement. Les mutuelles communautaires constituent une initiative
récente.
Les mutuelles d'assurance couvrent les risques liés à différentes activités. Cette
branche est représentée par la Mutuelle Agricole Marocaine d'Assurances (MAMEDA)
pour les risques lies aux activités agricoles, par la Mutuelle Centrale Marocaine
d'Assurances (MCMA), filiale de la MAMDA, pour les risques non liées au secteur
agricole, et par la Mutuelle d'assurances des transporteurs unis(MATU) spécialisée dans
l'assurance des transports publics de voyageurs.
3. Les associations
Les associations sont régies par le dahir n°1-58-376 du 15 novembre 1958 qui
réglemente le droit d'association. Ce texte a subi de nombreuses modifications à travers
des Dahirs ou des Décrets.
Conclusion
Malgré ce dynamisme, le tissu associatif fait face à des contraintes qui limitent son
développement, dont la difficulté d'accès au financement, le manque de locaux et
d'équipements, la difficulté de mobilisation de bénévoles et de ressources humaines
qualifie
Par ailleurs, la structure financière des coopératives de jeunes8, qui ont pu démarrer leur
activité reste caractérisée par : la faiblesse des capitaux propres, l’insuffisance de la
capacité d’autofinancent, la faiblesse du fonds de roulement, difficultés d’accéder aux
crédits bancaires en raison de l’absence ou de l’insuffisance des garanties par rapport
aux exigences du système bancaire, l’absence de gestion prévisionnelle des ressources,
emplois et de la trésorerie, enfin la restitution matérielle précaire des adhérents qui les
oblige à puiser une rémunération sur les recettes de la coopérative.. Une réflexion
profonde, sérieuse et efficace doit être engagée entre les différents partenaires
concernés par la promotion et le développement des coopératives de jeunes, pour
trouver les solutions appropriés au financement des projets porteurs. Parmi les
défaillances également du secteur de l’économie sociale et solidaire : le non disponibilité
des études basées sur une étude approfondie du marché, Un environnement
institutionnel complexe et non favorable: une multiplicité des institutions dont certaines
missions et actions se chevauchent et un manque de coordination entre eux, déficit en
matière d’outils de suivi et de pilotage.
Des défaillances dans les mécanismes d’appui : peu de communication sur les
démarches d'accès à l'appui, un rôle des autorités et des instances locales jugé trop
administratif et peu axé sur l'orientation et l’encadrement notamment en terme
d'assistance et de conseil sur le choix des activités et sur le montage et la gestion de
projets . Faiblesse de la documentation portant sur les composantes de l’économie
sociale, Des initiatives de formation et de renforcement de compétences des acteurs du
secteur insuffisantes et disparates, Inadaptation du système financier aux besoins et aux
spécificités des coopératives (conditions d’accès au crédit, garantie, ), l’insuffisance et
l’irrégularité des ressources financières ce qui réduit sensiblement les projets et rend
difficile la planification des actions, Faiblesse quantitative et qualitative des ressources
humaines.
7
Les coopératives de jeunes au Maroc : Etat des lieux : Etudes coopératives n°10, Ministère de l’économie
sociale des PME et de l’artisanat chargé des affaires générales du gouvernement en collaboration avec
l’ODECO. Avril 2002 (P : 35-36).
8
Les coopératives des jeunes diplômés : une expérience d’auto emploi qui s’affirme par Hayat Zouhir. Revue
marocaine des coopératives (P : 35) 164
Non organisation d’une manière permanente des caravanes, foires, salons et
manifestations pour faire connaître les particularités des produits de l’économie
solidaire, les avantages qu’elle présente et les principes sur la base desquels fonctionne
au niveau de chaque région, problèmes de qualité et de certification des produits pour
leur valorisation, non organisation des trophées annuels pour les meilleurs projets,
manque des programmes d’alphabétisation fonctionnelle.
Le secteur associatif à son tour présente plusieurs faiblesses qui risquent de limiter
l’ampleur et l’efficacité de son action en tant qu’accompagnateur du développement
local, parmi ses faiblesses : des associations qui se créent souvent sans objectifs de
développement précis, à la recherche des projets en fonction des financements
disponibles, faibles compétences managériales : manque de professionnalisme par
rapport à la gestion des associations à cause d’un manque en matière de profils dédiés
au travail associatif, des conditions de travail défavorables : peu d’associations sont
propriétaires d’un siège et d’un local avec des équipements nécessaire pour accomplir
leurs missions dans les bonnes conditions, insuffisance et irrégularité des ressources
financières ce qui handicape sensiblement leurs projets et rend difficile la planification de
leurs actions.
Troisièmement, près d’un responsable sur deux est universitaire, ce qui distingue
l’encadrement associatif et en fait un secteur qui concentre en importance des
compétences estimables en nombre et en qualité. 9
9
Etude sur les associations marocaines de développement : Diagnostic, analyse et perspectives, Rapport III
synthèse et recommandations (P : 29)
L’association n’est plus cet espace, arrière base ou tranchée, pour s’opposer à l’Etat. Les
motivations actuelles relèvent plus d’une opportunité de participation à l’effort de
construction du Maroc, en même temps qu’elles représentent une occasion d’exercer
ses compétences et d’exprimer ses attentes et prétentions sociales. Ce qui n’enlève rien
à l’esprit militant de l’acteur associatif, l’effort de construction implique une implication
forte dans la réalisation du projet qui prend le pas sur la lutte et le conflit. L’objectif du
nouveau associatif va vers l’action orientée vers le succès et la coordination d’intérêts
motivés rationnellement en finalité. Les pratiques des acteurs associatifs se caractérisent
par la fermeture des associations au recrutement très rapidement après sa création.
Pour adhérer à une association, il vaut mieux se présenter à la création, les trois quarts
des acteurs ont intégré leur association dès sa création, ils ont été rejoints par le quart
restant au cours de l’année suivante. Ce qui veut dire que très peu, sinon rares sont les
associations qui continuent à recevoir de nouveaux membres après une année de leur
existence.
Les récents changements politiques, l’évolution positive des échanges avec l’Etat, la
liberté d’action des associations et l’amélioration des accessibilités des espaces pauvres
et vulnérables sont perçues comme les principales opportunités favorables au
développement du mouvement associatif.
Une mutuelle est un groupe de personnes qui s’organise pour faire face, au moyen de
leurs seules cotisations, à un risque qui les menace ainsi que leurs familles. Dans 168
certaines régions, comme en Afrique de l’Ouest, ou encore en Asie du Sud, cet
instrument est un mécanisme courant de prépaiement des frais de santé. Au Maroc,
quelques expériences ont été mises en place depuis 2002.
Ces expériences n’ont pas été initiées dans un cadre unifié, elles ne sont pas menées
dans une démarche stratégique de réponse aux besoins des populations en matière de
financement de la santé. Il s’agit de tentatives ponctuelles de répondre localement à un
besoin qui a principalement trait au médicament 13.
13
Extrait de la coopération Maroc-France dans le domaine de la couverture médicale de base séminaire sur «
bilan et perspectives 12et 13 octobre 2009 ». Atelier réforme de la mutualité par Amal Regyay chargée de
mission auprès du secrétaire général Ministère de l’emploi et la formation professionnel 2013 (p : 4
Depuis les années 60 la mutualité a joué un rôle important dans la couverture
des salariés, notamment du public, dans un cadre facultatif :70% bénéficient des
prestations de la CNOPS ; 4,5 millions de bénéficiaires (1,5 millions adhérents) : la
mutuelle des forces armés royal représente MFAR (24%), la mutuelle de gestion du
personnel d’administration public représente MGPAP (21%),et la mutuel de gestion
d’éducation nationale représente MGEN (20%) , Quand au secteur privé représente (2%).
Le secteur mutualiste est confronté à plusieurs difficultés qui trouvent leur origine dans
l’Imprécision du Dahir de 1963 (règles de gestion et de contrôle)dispersion sur plusieurs
activités nécessitant des techniques et des compétences différentes, Confusion entre les
organes élus et les organes exécutifs, Difficultés pratiques dans l’exercice du contrôle de
l’Etat, Sanctions inadéquates aux infractions et dérogations commises, Absence de vision
claire concernant le secteur, ceci nécessite une réforme institutionnelle axée sur les
points suivants : Définition et objet des mutuelles, Clarification des rôles des organes de
décision et de gestion, Reformulation plus explicite de l’exercice de la tutelle et du
contrôle de l’Etat, Instauration de certaines exigences pour la création et la continuité
d’activité des mutuelles, Institution de sanctions adéquates aux infractions commises aux
dispositions légales et réglementaire, Institution d’un contrôle interne et d’un contrôle
externe, Fixation de règles comptables, techniques et prudentielles d’où la nécessité
d’une réforme institutionnelle axé sur la Clarification des rôles des organes de décision et
de gestion.
I/ Faiblesses au niveau interne : Faible niveau scolaire voire analphabétisme élevé des
membres, ce qui représente un handicap majeur qui retarde le développement du
secteur coopératif marocain, le secteur ne bénéficie pas d’un programme
d’alphabétisation qui lui est spécialement dédié. Il est bien ressenti au sein des
coopératives14 féminines en milieu rural ; manque de la formation continue pour les
membres, les dirigeants et les cadres des coopératives et leurs unions ne permet pas
d’améliorer la gestion de ces unités.
L’enquête nationale des coopératives réalisée par la FAO 15 en 2000, dans le cadre
du projet de restructuration du mouvement coopératif, a exposé les problèmes suivants :
40% des coopératives ne tiennent pas leurs assemblées générales d’une façon régulière,
rare sont les coopératives disposant d’un manuel de procédure, le degré de structuration
des coopératives dans le cadre des unions de coopératives et groupement d’intérêt
économique est faible16.
15
Organisations des nations unies pour le développement des coopératives agricole 2000.
16
Le secteur coopératif au Maroc 2012 Année internationale des coopératives REMACOOP (P/14)
Actuellement, les grandes coopératives comme la coopérative laitière COPAG 17 sont
soumises aux mêmes impôts que les sociétés privées et supportent des charges d’où il
est impérativement nécessaire de revoir les textes en vigueur pour une équité fiscale.
D’autre part, le lancement de l’INDH en tant un projet de société d’importance majeure
pour une mise à niveau de l’action sociale et solidaire contre la pauvreté, la précarité et
l’exclusion a déclenché une dynamique sans précédent au niveau du secteur coopératif 18.
L’adhésion des personnes physiques et morales aux coopératives est faible, l’indiscipline
des membres des coopératives affaiblit le tissu coopératif et le rend vulnérable. Manque
de personnel qualifié ; Cherté des matières premières. Des contraintes climatiques
17
COPAG : Taroudant, L'un des principaux employeurs, qui salarie aujourd'hui près de 2000 personnes dont 700
femmes, est également l'une des plus emblématiques coopératives en terme de réussite économique, après
une entrée discrète sur le marché en 1987 - une fois la libéralisation des agrumes adoptée.
18
- Le mouvement coopératif marocain bilan et perspectives. Ministère du tourisme, de l’artisanat et de
l’économie sociale, Département de l’artisanat. Octobre 2004 (P : 23)
défavorables: Méconnaissance des procédures administratives, contraintes et manque
d’encadrement : 98% des coopératives n’ont pas de directeurs et comptent beaucoup
sur l’assistance des services administratifs et techniques (agriculture, artisanat, eaux et
forêts, pêche maritime….), cette assistance a eu un impact catastrophique sur plusieurs
coopératives dont les audits ont montré l’ampleur, les causes et les coûts.
Pour ce qui est des facteurs exogènes explicitant les problèmes vécus par les
coopératives au niveau régional, ceux-ci se ramènent à : la limitation des canaux de
distribution pour l’écoulement des produits, principalement pour les provinces de
Boulemane et Séfrou. Absence des fédérations nationales ou régionales des coopératives
pour favoriser l’émergence des circuits de commercialisation structurés. Le faible
potentiel productif de la coopérative, en l’absence de telles fédérations, se trouve dans
l’incapacité de répondre aux grandes commandes, principalement celles émanant de
donneurs d’ordre étrangers, la faible intégration de toutes les provinces de la région
dans le cadre des visions de développement sectoriel.
Le tissu coopératif des autres provinces n’a pas été directement impliqué dans la
dynamique de développement crée à travers les plans de développement.
Par ailleurs, il est nécessaire de prendre en compte tous les associatifs pour
penser l'organisation du travail au sein de l’association, en considérant à la fois leurs
capacités objectifs et leurs affects dont la reconnaissance est susceptible de déterminer
la performance de l’association. Les associatifs vivent l’association comme un lieu de
culture et de socialisation qui les conduit parfois à substituer des conduites stratégiques
par des conduites centrées sur la construction d'un lien social, avec les autres acteurs et
surtout avec les partenaires publics et privés ; ils investissent ainsi dans les rapports
humains à la quête de la reconnaissance sociale 21.
Le cadre juridique des associations n’est plus adapté aux situations économique et
sociale actuelle du pays et à l’évolution moderne : Depuis 1973 l’Etat contrôlait ainsi la
création des associations. Le Dahir du 23 juillet 2002, portant promulgation de la loi n°
75-00, exige de l’administration la délivrance immédiate d’un récépissé provisoire aux
associations en, attendant le définitif dans un délai de soixante jours. Sur ce point précis,
les associations ont salué l’ouverture accordée par le législateur à la création des
associations.
L’évolution des associations est plus rapide que la réforme du texte juridique qui
encadre ce secteur. Le dispositif réglementaire mis en place de manière unilatérale par
l’Etat pour délimiter les bornes et contours du champ associatif induit automatiquement
une obligation d’adaptation des associations. Les multiples changements dans le texte
introduisent une déréglementation dans la pratique, dans les habitudes de travail de la
société civile en général et des associatifs en particulier. Certaines dispositions des textes
en vigueur cadrent judicieusement avec les logiques du travail administratif, mais se
trouvent en contradiction avec la logique même du travail associatif (à but non lucratif) 22.
22
Etude sur les associations marocaines de développement, diagnostic, analyse et perspectives Rapport III,
synthèse et recommandations. (P : 29)
pays. Par conséquent, les associations sont en attente d’une loi pour clarifier leur
situation comptable, fiscale et la responsabilité des gestionnaires.
Problèmes au niveau des aspects financiers : face aux besoins sans cesse
croissant, les moyens de financement dont disposent les associations sont très limités. Ils
proviennent particulièrement de dons et de subventions d’organismes nationaux et
internationaux. La majorité des associations ont un budget très modeste. Ce dernier est
dépensé principalement ou en totalité pour couvrir les frais de gestion de l’association
(loyer, eau, électricité, téléphone, achats de fournitures, déplacements, etc). Par ailleurs,
elles emploient très peu de salariés, les trois-quarts (75 %) des associations consacrent
moins de 25 % de leur budget à la masse salariale. Les associations déclarent consacre la
plus grande partie de ce budget au profit des bénéficiaires. Les pratiques comptables des
23
Association marocaine pour la promotion de la femme rurale « AMPER » date de création le 19 Avril 1995,
siège social : résidence Ichrak secter 13 hay riad rabat [email protected]
associations laissent apparaître plusieurs défaillances le plus souvent dues à la
méconnaissance de la réglementation et des procédures comptables applicables au
secteur associatif.
24
La promotion des actions du mouvement associatif au Maroc, des réalisations et appréciations à évaluer »
par AOMAR IBOURK et FATIHA SAHLI. Chapitre IV les attitudes et les problèmes du mouvement associatif (P :
259)
25
Compréhension du système associatif marocain, Rapport de synthèse et de recommandation de l’étude sur
les associations (p : 36).Année 2006
soit par l’intermédiaire d’associations est une étape obligée sur le chemin de la
démocratie. Cette dernière demande donc l’action des citoyens mais également un tissu
associatif démocratique à l’écoute de l’intérêt des populations capable de constituer vis-
à-vis des collectivités, une force de pression et de proposition. Cette implication trouve
ses limites dans les rapports de forces et l’attitude négative des acteurs locaux vis-à-vis
des associations locales.
26
Association Homme et Environnement (AHE), Berkane, Espace de Solidarité et de Coopération de l'Oriental
(ESCO), Oujda, Association Amis de l’Environnement (AAE), Oujda, Association AZIR, Al Hoceima, Association
Thissaghnasse pour la Culture et le Développement (ASTICUDE), Nador, Association Mobadara pour le
Développement Durable et le Tourisme. Année 2012
immédiat de toutes actions conditionnées par les pressions d’une élite qui ne cherche
que l'intérêt personnel.
Ce qui veut dire que très peu, sinon rares sont les associations qui continuent à
recevoir de nouveaux membres après une année de leur existence. Deuxièmement, le
mouvement connaît une pratique particulièrement fréquente de changement
d’association. Ce qui pose le problème du positionnement et de l’investissement au sein
des associations. Troisièmement, Les associatifs appartiennent aussi à plus d’une
association en même temps. Les anciens membres créent avec des nouveaux arrivants
de nouvelles associations indépendantes, sans attaches avec l’association et sans quitter
pour autant l’association d’appartenance première.
27
Ouvrage : contribution associative à la réduction du déficit de la démocratie locale ; Stiftung – Espace
Associatif / 2003
Cas de l’association médecine du sport :Son objectif d’évaluer la place de la
médecine du sport dans nos fédérations sportives Marocaines, déterminer l’état des
lieux en matière de la médicalisation des fédérations, Définir le profil médecins
fédéraux; Déterminer la part des médecins spécialistes en médecine du sport par rapport
à l’ensemble des médecins fédéraux, Déterminer le besoin réel en médecins du sport,
Parmi ses contraintes :Contacter les fédérations, Trouver les interlocuteurs. Lenteurs des
procédures, Absence chez certaines fédérations de vision précise sur le sujet d’où les
problèmes de partenariat d’où l’absence de partenariat avec les autres associations
médicales. Chaque année, l'Association Régionale de Médecine du sport, Rabat, Salé,
Zemmour, Zaer, Organise des journées médicales sous différents thèmes. Elles
s’intéressent à la réalité, aux conditions de pratique et aux perspectives d’avenir pour
cette discipline incontournable pour le développement du sport dans notre pays. Ces
journées sont aussi un point de rencontre des médecins du sport, de la région et
d'autres, et les différents acteurs de la scène sportive et médicale du pays 28.
Cas de l’association Anaruz : une ONG qui œuvre dans les domaines culturels,
développement durable et à la conservation De l‘environnement. Son exécutif se
compose de sept membres et de plusieurs personnes actives dans des commutés:
artistique théâtre, musique, peinture...,sociales ;cours de soutien aux élèves du primaire
et secondaires, compagnes médicales et sensibilisation est ce en organisant des activités
intégrées avec des partenaires nationaux ou internationaux Le financement principale de
notre association se compose principalement par les cotisation de nos adhérents qui
frôle les 650, les bourses de la municipalité et les retombées des expositions artistiques,
ses missions :promouvoir les droits linguistiques, culturels, socio-économiques, la
reconsidération de l’identité, la langue et la culture Amazigh via le tissu culturel national,
encourager les différentes formes de production et de créativité, promouvoir l’insertion
de la langue, la culture, et la civilisation dans les médias, contribuer au développement
local31 .
30
Etude sur les associations marocaines de développement, diagnostic, analyse et perspectives Rapport III,
synthèse et recommandations. (P : 36).
31
[email protected] 190 de compétitions et tournois.
reflète pas sa réalité, elle souffre énormément des sources de financement ce qui
handicape ses activités et leurs extension sur tout le territoire national.
La couverture médicale de base est parmi les réponses au déficit des indicateurs sociaux
dans le domaine de la santé. Elle a pour objectif d’élargir l’accès des populations
défavorisés aux soins de santé de base et le renforcement de la protection sociale par la
mise en place d’un régime d’assistance médicale aux personnes économiquement faible
(RAMED) et d’un régime d’assurance maladie obligatoire (AMO).
Le secteur est dominé par les mutuelles du secteur public, il est animé par une
cinquantaine d’institutions, la moitié de celles-ci sont des mutuelles de couverture
sanitaire, dont 8 publiques regroupées dans la CNOPS. 43% sont des sociétés de
cautionnement mutuel qui opèrent dans les secteurs de l’artisanat, du transport, de la
pêche, de la PME et trois mutuelles d’assurances il s’agit de la MAMDA, MATU, et la
mutuelle d’assurance sur les accidents de route et de travail 32.
Les contraintes des mutuelles peuvent se résumer comme suit : la difficulté de
recouvrement des cotisations (auprès des collectivités locales) et leur irrégularité dans
l’ensemble. Les bénéficiaires engagent au total 2. 904. 819 milliers de dhs en soins de
santé, ils ne sont remboursés que sur 1. 456. 683 milliers de DHS soit 50.15% 33. La part
relative des médicaments est excessivement élevée avec un pourcentage de 81% des
dépenses, Quelques médicaments non admis, Décalage entre les tarifs de responsabilité
et les prix réellement appliqués sur le marché, Non-respect des dispositions législatives
et réglementaires du dahir; Difficultés dans l’exercice du contrôle du secteur ; Absence
de règles comptables relatives à la gestion des sociétés mutualistes. Dispersion des
mutuelles sur plusieurs activités nécessitant des techniques et des compétences
différentes : gestion des risques (maladie, décès, vieillesse, invalidité), gestion des
œuvres sociales. Retard de remboursement par les mutuelles des soins dont bénéficient
leurs adhérents; Mise en place de systèmes d’informations ne facilitant pas l’intégration.
Les mutuelles et les sociétés de cautionnement mutuel ne disposent pas de structures
uniques reconnues de représentation Les mutuelles de santé ont constitué deux unions :
32
Rôle et perspective d’évolution de la mutualité marocaine à l’heure de l’assurance maladie 1présentation fait
par Ministère des finances, direction des assurances et de la prévoyance sociale. 26 mars 2007.
33
L’économie sociale au Maroc : Etat des lieux et perspectives d’avenir, Touhami Abdelhalek. (P : 147)
L’USM : Union des sociétés mutualistes publiques du secteur public et L’UMS : Union des
mutuelles des salariés des secteurs semi-public et privé. Contrôle médical inapproprié
voire inexistant, Faible performance des établissements de soins publics, qui tient à
plusieurs facteurs, notamment : les carences en ressources humaines, une obsolescence
des infrastructures et des équipements, l’insuffisance et la mauvaise gestion des
ressources financières, l’irrégularité dans l’approvisionnement en médicaments et en
consommables, et des comportements individuels peu compatibles avec les intérêts des
usagers ainsi le maintien d’un niveau minimal d’hygiène, ce qui implique une certaine
iniquité dans l’accès à des soins de qualité; Absence de complémentarité entre l’offre
publique et l’offre privée de soins. En effet, faute de carte sanitaire et de cadre
réglementaire, l’offre de soins privée est de niveaux hétérogènes et ne correspond pas
toujours aux besoins prioritaires des populations ; Faiblesses en matière de régulation,
avec notamment l’absence de carte sanitaire ainsi que des déficiences en termes de
gouvernance aussi bien dans le secteur public que privé, ce qui implique de grandes
disparités entre les milieux urbain et rural, entre les régions.
- Le Ministère de la Santé : dont les missions n'ont pas été redéfinies à l'occasion de la
mise en place de l’AMO, continue à jouer un rôle central en matière d’offre de soins, et
en particulier pour les plus démunis. Par contre il s’est insuffisamment consacré à
l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre des outils de régulation nécessaires à
l’utilisation optimale des ressources.
Quand aux mutuelles communautaires l’étude propose d’étudier deux cas concret :
B/La mutuelle de Tabant située dans la province d’Azilal a débuté ses activités
depuis le mois d’avril 2005. Elle a été créée dans le cadre du programme des Besoins
Essentiels de Développement mené par le Ministère de la Santé, qui se donne pour
objectif d’améliorer l’état de santé des populations en améliorant la qualité de vie des
populations, et donc en jouant sur les déterminants sociaux de la santé.
Comme dans la province de Zoumi, la mutuelle est donc une initiative des
autorités, et non une initiative des populations. La mutuelle a été lancée après la réunion
d’une assemblée générale, où deux personnes par douar étaient représentées. Cette
assemblée a élu un bureau de 13 personnes, auquel le médecin et le pharmacien étaient
associés, sans en faire formellement partie. Des séances de sensibilisation ont été
menées par les représentants à partir du mois d’octobre 2004 dans chaque douar. En
janvier 2005, les cotisations ont commencé à être récoltées, et le service a commencé à
fonctionner le 20 avril 2005.
La cotisation est fixée à 200 DH par famille et par an. La garantie comprend,
comme demandé par les autorités lors de la réunion où elles avaient incité les habitants
de Tabant à se doter d’une mutuelle communautaire, les médicaments non fournis par le
centre de santé ainsi que les transferts en ambulance jusqu’à l’hôpital de Chefchaouen.
On peut dès à présent noter que, tout comme pour le cas de la mutuelle de Zoumi, le
contenu de la garantie n’a pas fait l’objet d’une réelle participation communautaire. La
mutuelle compte aujourd’hui 478 adhérents, ce qui représente environ un quart des
ménages de la commune.
Parmi ses atouts : La mutuelle a bien démarré. En 10 mois d’exercice, elle a réussi à
faire adhérer environ un quart de la population, et elle a réussi à roder des procédures
qui lui permettent de fonctionner en routine. Elle pourra servir d’exemple aux mutuelles
qui vont être crées sous peu dans la province. Elle a d’ailleurs déjà reçu la visite d’une
équipe de la province de Chichaoua, où un programme de création de mutuelles
communautaires est en cours.
La mutuelle de Tabant37 bénéficie d’autre part de soutiens de la part de la
commune, qui met à sa disposition l’une de ses fonctionnaires pour assurer la réception
des adhérents, pour viser les ordonnances ; Elle bénéficie également du soutien de la
délégation provinciale de la santé, ainsi que de deux organismes internationaux : l’OMS
et le FNUAP. Parmi ses contraintes : problème de manque d’attractivité de la garantie qui
vient d’être présenté, trois problèmes principaux se posent à la mutuelle communautaire
de Tabant: la disponibilité des médicaments au dépôt pharmaceutique, la sensibilisation,
et l’existence, parmi la population, d’un courant «anti-mutuelle», auquel quelques
membres de la commune ne sont pas étrangers.
Le troisième problème est d’ordre politique, Il est ressorti des entretiens menés avec
les responsables de la mutuelle, ainsi qu’avec les responsables du centre de santé, que
les élus (deux parlementaires et les élus de la commune) ne sont pas très favorables à la
mutuelle, car ils y voient une initiative dont les bénéfices politiques leur échappent. Il
existe donc un courant anti-mutuel dans la population, si bien que certaines localités
entièrement acquises aux élus de la commune n’ont aucuns 197 adhérents à la mutuelle,
Ce problème politique pourrait être l’un des principaux obstacles à une sensibilisation de
grande ampleur.
37
Centre de santé de Tabant est situé à 1800 mètres d’altitude, dans la vallée des Aït Bouguemez, dans le Haut
Atlas Central au Maroc, et couvre une population d’environ 30 000 habitants. Il se trouve à plus de deux heures
de routes de la ville la plus proche, Azilal. En 2008, son équipe y exerçait une médecine préventive et curative
dans des conditions d’isolement important et avec peu de matériel et de ressources. Les soins suivaient les
directives des programmes sanitaires mis en place par le gouvernement marocain.
Après avoir présenté ces quelques expériences de mutuelles communautaires au
Maroc, il est possible de tirer certains enseignements qui peuvent être utiles pour la
suite qui sera donnée à ce mécanisme de financement des soins de santé.
On peut tout d’abord constater qu’il existe un défaut dans la définition de ce que
l’on attend des mutuelles communautaires. Le caractère largement improvisé, ou plutôt
faiblement coordonné, des expériences qui ont été mises en place dans le pays est pour
beaucoup. On ressent par exemple cette faiblesse dans la définition de la fonction des
mutuelles dans la déception qui est ressentie par les adhérents des diverses communes
quant au bénéfice qu’ils retirent de leur adhésion. En effet, beaucoup estiment qu’ils
n’ont « pas bénéficié assez » (comme cela a notamment été décrit pour l’expérience de
Tabant), et que leur carte d’adhérent a été « inutile ». On se rend donc compte qu’ils
avaient compris qu’ils allaient recevoir des soins gratuits d’une valeur supérieure au
montant de leur cotisation.
En effet, la cible et la garantie exacte des mutuelles ne peuvent être définies que si les
outils de la Couverture Médicale de Base (CMB) le sont également, ce qui n’est pour
l’instant pas le cas pour le Régime d’Assistance Médicale (RAMED), qui doit prendre en
charge les soins délivrés aux plus démunis.
Une réflexion intégrée sur le financement de la santé doit être menée dans ce
cadre. Une fois la question de la définition de la cible et de la fonction des mutuelles
communautaires réglées, il sera plus facile d’élaborer des procédures communes aux
mutuelles qui pourraient être créées.