Audit Comptable Et Financier PDF
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(Support de cours )
Semestre 4
Pr. A. Jabri
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Audit comptable et financier
Introduction :
Dirigeants : Afin de mieux gérer l’activité de l’entreprise et prendre de bonnes décisions, ils
ont besoin d’avoir des bonnes informations sur la réalité de l’entreprise.
Propriétaires (associés ou actionnaires) : Ils désirent obtenir plus d’informations sur les
résultats et l’évolution de l’entreprise afin d’apprécier leurs investissements ou bien donner
un jugement sur le sort de leurs investissements.
Salariés : Ils se préoccupent des problèmes de la gestion de l’entreprise pour se rassurer leur
avenir, et donc ils ont besoin d’avoir des informations justes sur l’entité.
Tiers (clients, fournisseurs, banques, Etat…) : Ils ont besoin de savoir plus sur la situation
réelle de l’entreprise car ils traitent souvent avec cette entité.
Par exemple pour la banque, elle octroie des crédits à l’entreprise et donc pour s’assurer le
remboursement de la dette octroyée il faut que l’entreprise présente de bonnes
informations à la banque (une entreprise qui présente de bonnes informations à la banque
est un entreprise solvable et donc on peut vous accorder des crédits même dans une
mauvaise conjoncture économique).
Pour les clients, ils ont besoin d’avoir des informations sur la qualité des produits par
exemple, le délai de livraison des produits…
Il existe plusieurs informations que produisent les entreprises, et toutes ces informations
qu’elles soient des informations financières ou non sont imbriquées les unes aux autres
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. Donc, une entreprise qui affiche une bonne performance au niveau financier et donc elle a
l’argent pour fidéliser les clients, les fournisseurs etc. Donc, une entreprise qui affiche une
bonne performance donne un bon signal aux clients. Afin de répondre à ces différentes
préoccupations, l’entreprise doit fournir des informations (comptables, financières,…), ces
dernières reflètent la réalité de l’entreprise.
Et donc pour remplir cette tache ou bien produire de bonnes informations Les
entreprises recourent souvent à l’audit.
Le mot audit vient du mot Latin « audire » qui signifie écouter, en Anglais « to
audit » veut dire vérifier, contrôler, inspecter.
Bref, l'audit peut être défini comme étant « Un examen professionnel / critique
d'une information réalisé par un professionnel en vue d'exprimer une opinion juste,
motivée, responsable et indépendante sur cette information par référence à un
critère de qualité en vue de donner plus de crédibilité à cette information ».
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Examinons les termes clés de cette définition :
1- Un examen professionnel :
2- D’une information :
La notion d'information est ici conçue de façon très extensive. Les différentes
sortes d'informations sur lesquelles doit porter l'audit qui sont :
Cette variété des informations qui peuvent être soumises à l'audit montre que
le champ d’investigation de l’audit est élargi.
• L'opinion est motivée dans le sens où l'auditeur doit justifier toutes ses
conclusions.
L'opinion émise par l'auditeur est une opinion responsable car il s’agit d'un
engagement personnel de l’auditeur sur le plan civil et pénal.
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L’opinion est également indépendante tant à l'égard de l'émetteur de
l'information qu'à l'égard des récepteurs de cette information.
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• La performance : Il faut respecter les critères d'efficacité, d'efficience et de la
pertinence.
5- La crédibilité de l’information:
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Les professionnels comptables libéraux font souvent référence à l’audit
financier dont l’IFAC (International Federation of Accountants) donne la définition
suivante : « Une mission d’audit des états financiers a pour objectif de permettre à
l’audit d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis,
dans tous les aspects significatifs, conformément à un référentiel identifié (normes,
règlement intérieur, lois, ISA,…) ».
1. Audit financier :
L’audit financier peut être effectué par un professionnel interne mais dans ce
cas il ne peut garantir la sincérité et la régularité des informations que pour le besoin
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de la direction générale. Par ailleurs, sa position interne ne lui autorise pas de
certifier les comptes de l’entreprise à des tiers.
2. Audit interne :
Il existe plusieurs définitions d’audit interne, mais nous allons retenir celle
proposée par l'Institut Français des Auditeurs et des Contrôleurs Internes (IFACI) que
nous jugeons riche et synoptique [Au Maroc c’est l’AMACI (L’Association Marocaine Des
Auditeurs Consultants Internes)], « l'audit interne est défini comme une révision
périodique des instruments dont dispose une direction pour contrôler et gérer
l'entreprise. Cette activité est exercée par un service dépendant de la direction
générale et indépendant des autres services. Les objectifs principaux des auditeurs
internes sont donc, dans le cadre de cette révision périodique, de vérifier si les
procédures en place comportent les sécurités suffisantes, si les informations sont
sincères, les opérations régulières, les organisations efficaces, les structures claires
et actuelles ».
L’audit interne est un audit transversal qui concerne tous les processus de
l’entreprise depuis le processus de la prise de décision jusqu’au processus d’alerte en
cas d’erreur ou de problèmes sérieux (Exemples : Jérôme Kerviel (cas de la société
générale), la SAMIR).
3. Audit opérationnel :
Il est réalisé par des spécialistes moyennant des techniques et des méthodes
sous la forme d'un projet afin de :
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Voir les différentes possibilités pour améliorer les fonctions et l’utilisation des
moyens à partir d’un premier diagnostic autour duquel un large consensus est
établi.
Et de créer au sein de l’entreprise une dynamique de progrès selon les axes
d’amélioration définis.
Ces deux critères sont liés. En effet, les objectifs de l'auditeur déterminent sa
position.
Généralement on trouve que les objectifs de ces deux types d’audit sont les
mêmes ; ces deux domaines d’audit peuvent avoir un champ d’application qui peut
concerner toutes les fonctions de l’entité dans le but d’améliorer la performance
globale (l’ensemble des performances concernant toutes les fonctions). Cependant,
la notion d'audit opérationnel est plus large que celle d'audit interne dans le sens de
l’auditeur opérationnel peut d’étendre même à la direction générale. Dans ce cas,
l’auditeur doit être obligatoirement externe afin de respecter le principe
d’indépendance.
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De même l’auditeur opérationnel peut être interne ou externe alors que
l’auditeur interne est un membre fonctionnel de l’entreprise.
L’auditeur financier peut certifier les comptes à des tiers par ailleurs l’audit
interne peut assurer la qualité de l’information comptable que pour la direction de
l’entreprise, par rapport à la situation de l’auditeur l’audit interne est l’un des salariés
de l’entreprise par contre l’auditeur financier doit être externe.
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Pour accomplir sa mission, l’auditeur financier doit s’assurer qu’un certain
nombre de critères / assertions soient respectés dans l’élaboration des états
financiers:
1. Completeness :
Vérifier si les opérations qui devraient être prises en considération dans les
états financiers l’ont été au niveau du compte du bilan et CPC.
Exemple : Est-ce que tous les achats des produits et des services ont été enregistrés
et ont été pris en comptes dans les états financiers ?
2. Accuracy :
Cela signifie que toutes les opérations effectuées par l’entreprise doivent être
enregistrées dans les comptes pour leurs montants exacts (conformément aux
principes comptables fondamentaux).
3. Evaluation :
Veut dire que toutes les opérations comptabilisées doivent être appréciées et
évaluées conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement admis
(La bonne méthode et son application de manière constante).
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4. Existence ou réalité :
Il vise une bonne démarcation entre les exercices successifs ; Autrement dit, le
but de ce critère consiste à rattacher à chaque exercice tous les produits et les
charges qui le concernent.
6. Droits et obligations :
Cet objectif signifie que les opérations sont présentées dans les comptes en
respectant les règles comptables et en les appliquant de manière constante. Les
états financiers doivent être accompagnés de toutes les informations requises par les
textes et nécessaires à leur compréhension, notamment dans ce qu’on appelle
l’éthique.
Exemple :
Une entreprise annonce qu’elle dispose 500 000 DHs de stocks étant donné que vous
êtes auditeur financier et en appliquant le principe CEA montrez comment vous allez
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effectuer votre démarche d’audit qu’on appelle aussi « Audit Objective Driven ».
1. Vérifier si tous les stocks ont été enregistrés dans le bilan
2. Est-ce qu’ils existent réellement (est ce qu’on a comptabilisé des choses qui
n’existent pas)
3. Est-ce que les stocks ont été enregistrés pour leurs montants exacts.
Remarques :
Un auditeur financier c’est quelqu’un qui analyse les zones risques importants
les ou bien ce qu’on appelle les zones d’ombres.
Le mot « Audit financier » on l’appel aussi « Certification des comptes annuels
consolidés ».
La mise en œuvre de toute mission d’audit, quels qu’en soient les objectifs,
suppose au préalable l’existence des normes qui constituent un ensemble de règles
précises, formalisées et connues.
L’IFAC publie des standards internationaux et normes internationales sur l’e t i c,
l’audit des états financiers et à l’audit d’autres informations.
En France, en plus des normes ISA il y a ce qu’on appelle les normes d’exercice
professionnel (NEP) à partir de 2007 pour prendre en considération les spécificités du
cadre français, ces normes constituent l'ensemble des règles que le commissaire aux
comptes doit respecter dans l'exercice de ses missions.
Nous distinguons principalement :
1. Normes générales ou de comportement :
Ça veut dire que l’auditeur est amené à respecter les règles d’éthique
conformément au code d’éthique professionnel (code de déontologie) et dicté par
l’IFAC.
Parmi les règles d’éthique nous distinguons :
Intégrité
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Objectivité
Indépendance
Confidentialité
Respect des normes techniques et professionnelles.
Compétence professionnelle
……
a) Compétence professionnelle :
L’auditeur doit avoir des compétences et des expériences requises pour
l’exercice de sa fonction notamment une formation technique adéquate et une
expérience professionnelle suffisante. Cette double formation peut être complétée
par une formation continue afin de compléter et approfondir ses connaissances en
matière d’audit.
b) Indépendance :
L’auditeur doit être libre de toute contrainte pouvant gêner l’exercice de sa
mission et indépendant et de tout lien d’ordre personnel, professionnel, financier,
voire politique qui peut constituer un obstacle à son objectivité et intégrité.
c) Secret professionnel :
L’auditeur doit avoir de la discrétion dans l’utilisation de toute information dont
il a connaissance dans l’exercice de sa fonction.
2. Normes de travail :
Le travail d’audit doit être effectué avec minutie, soin et respect scrupuleux des
calendriers et la tenue correcte des dossiers et documents de travail qui constituent
les éléments de preuve des conclusions d’audit (ISA 220 et 230).
En outre, l’auditeur doit effectuer une évaluation du contrôle interne, un
contrôle de la qualité de sa mission d’audit, la prise en compte des risques, de
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fraudes et d’erreurs (ISA 240), des textes législatifs et réglementaires dans un audit
des états financiers (ISA 250) et la collecte des informations suffisantes et fiables.
3. Normes de rapport :
Dans ces normes on trouve :
La nécessité de rédaction des rapports d’opinion (certification ou non) ;
Un rapport contenant des recommandations sur le contrôle interne et
éventuellement sur la conformité avec les lois et règlements en vigueur ;
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KPMG
PricewaterhouseCoopers
Section 3 : Le cadre conceptuel de l’audit
Les missions d’examen sur la base des procédures convenues (ISA 920) ;
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Les préparations de déclarations fiscales, les missions de conseil et autres
consultations.
Dans cet examen limité, l’auditeur exprime une assurance modérée, sous la forme
d’une assurance négative. (Exp : Nous n’avons pas constaté de faits significatifs nous
laissant à penser que les états financiers ne reflètent pas l’image fidèle de la situation
financière).
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3. Le référentiel comptable utilisé :
Le référentiel comptable utilisé pour l’audit des états financiers est composé
des Normes Comptables nationale (Cas de la France NEP depuis 2007) et
Internationales IAS/IFRS.
4. Les services connexes :
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5. Les missions d’audit spéciales :
D’après la norme ISA 800, les procédures et des principes fondamentaux pour
les missions d’audit spéciales portent sur :
Les états financiers établis suivant un référentiel comptable différent des
Normes Comptables Internationales ou des Normes Nationales ;
Les rubriques ou comptes des états financiers ;
Le respect ou non des clauses contractuelles ;
Les états financiers condensés.
Dans ce cas, L’auditeur doit collecter et vérifier tous les éléments lui permettant
de formuler son opinion.
a) Rapport sur des états financiers selon un référentiel comptable différent des
Normes Comptables Internationales :
Le référentiel de base pour l’auditeur est composé des Normes Comptables
Internationales IAS/IFRS. Toutefois, les états financiers peuvent être établis sur la
base d’un référentiel comptable différent afin de répondre à d’autres objectifs tels
que :
Un référentiel utilisé afin d’établir les déclarations fiscales ;
Un référentiel de la comptabilité sur la base des encaissements / décaissements ;
Les règles et les dispositions énumérées par une autorité du gouvernement.
L’auditeur doit mentionner si les états financiers ont été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément à ce référentiel comptable .De même, le rapport
de l’auditeur doit préciser le référentiel comptable utilisé ou mentionner dans une
note supplémentaire aux états financiers relative à cette information notamment
dans l’etic (tableau d’amortissement,…).
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b) Rapports sur les rubriques ou comptes des états financiers :
L’auditeur peut être amené à exprimer son opinion sur une ou plusieurs
rubriques ou sur un ou plusieurs comptes des états financiers, par exemple les stocks,
les provisions pour impôt, les créances clients,…
Dans son rapport, l’auditeur doit indiquer les rubriques ou les comptes
concernés. Il doit prendre en compte des états financiers pouvant avoir un impact
significatif sur les informations relatives à son opinion. Par exemple : ventes et
créances clients,…
L’auditeur informe son client que son rapport sur la rubrique auditée ne peut
pas être joint aux états financiers de l’entité afin de ne pas donner l’impression que
son rapport porte sur l’intégralité états financiers.
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d) Les missions d’examen d’informations financières prévisionnelles :
Selon la norme ISA 810, ce sont les informations financières prévisionnelles qui
sont examinées et non pas des informations exprimées en des termes généraux.
Dans le cadre de cette mission, l’auditeur doit assembler des éléments probants lui
permettant de vérifier si :
a. Les hypothèses formulées par la direction sont logiques et qu’elles sont
cohérentes avec l’objectif à atteindre ;
b. Les informations financières prévisionnelles sont établies sur la base des
hypothèses considérées ;
c. Les informations financières prévisionnelles significatives sont mentionnées
correctement en annexes et si les hypothèses sont plausibles ou théoriques.
d. Les informations financières prévisionnelles sont établies sur la base des états
financiers historiques. Ces informations peuvent être des prévisions, ou
projections ou les deux à la fois.
Par exemple une prévision sur un an avec une projection sur cinq ans ou dix ans.
Lorsqu’il exprime son opinion sur les états financiers, l’auditeur encourt le
risque que ses objectifs ne soient pas atteints totalement ou partiellement. L’auditeur
court le risque relatif à une opinion exprimée de façon erronée par rapport à ce que
reflètent les états financiers.
Ce risque peut être dû soit à la conception des comptes de l’entreprise soit à
l’auditeur lui-même. Il lui arrive parfois de ne pas pouvoir déceler certaines erreurs
contenues dans les comptes annuels de l’entreprise.
Dans certains cas, l’auditeur n’émet pas des réserves dans son rapport des états
financiers comportant des inexactitudes importantes non détectées.
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1. Les composantes du risque d’audit :
a) Le risque inhérent (RI) :
Il se peut que certaines opérations comptables contiennent des erreurs
importantes dues :
A la nature complexe de l’activité ou du secteur d’activité de l’entreprise,
exemple, cas d’une société de trading / courtage, banque ou d’une société
d’assurances ;
A l’environnement de l’entreprise ou à la règlementation en vigueur. Exp : une
entreprise soumise à plusieurs réglementations fiscales nationales et
internationales.
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L’auditeur évalue le RI et le RC afin de déterminer le risque de détection pour
réduire le RG et le ramener à un seuil acceptable.
Parce qu’une fois vous connaissez votre activité et le RI à votre activité, vous
allez pouvoir mettre en place un contrôle efficace, et pour mettre un contrôle
efficace dans l’entreprise vous allez pouvoir mettre l’ensemble des procédures
efficaces pour réduire le risque de non détection de certaines erreurs.
Donc le RD est exogène par rapport aux RI et RC, si on arrive à déterminer le RI
et RC on peut facilement déduire le RD et donc on pourra agir sur ces variables pour
pouvoir réduire le RG de notre mission d’audit.
La gestion du RG peut être représentée dans le tableau suivant selon une
approche qualifiée d’approche par les risques ou « Risk based »
2. La matérialité en audit :
Etant donné sa mission, l’auditeur ne peut pas procéder à une vérification
complète de toutes les opérations réalisées par l’entreprise on dit qu’il ne peut pas
faire ce qu’on appelle un « Full audit ».
L’audit a pour but de donner une assurance raisonnable que les états financiers
ne contiennent pas des erreurs importantes pouvant avoir une incidence significative
sur les résultats.
Dans la conduite de ses travaux, l’auditeur doit fixer un seuil de matérialité (ou
de signification) dans le cadre de sa mission.
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En audit, le seuil de matérialité correspond au degré d’information que
l’auditeur doit obtenir en vue d’atteindre un niveau de confiance lié au fait que les
états financiers ne contiennent pas d’inexactitudes importantes.
Un seuil de matérialité est atteint lorsque l’importance d’une erreur ou
omission dans une information financière est telle qu’elle pourrait avoir pour effet
probable l’influence du jugement d’un utilisateur des états financiers ou la
modification de sa décision.
- Le seuil de matérialité est évalué par l’auditeur à différents niveaux :
- Lorsqu’il détermine la nature de ses travaux d’audit et le calendrier de sa mission;
- Lorsqu’il évalue les effets des redressements identifiés sur les états financiers ;
- Lorsqu’il évalue le caractère approprié de la présentation des informations
financières dans les comptes.
Ce seuil de matérialité est défini par rapport à son effet sur les états financiers.
Critères quantitatifs :
Ces critères consistent à mesurer l’effet d’un élément par rapport à une base de
référence.
Exemples de références :
Résultat final ou intermédiaire (bénéfice net, bénéfice brut).
Résultat moyen (bénéfice net moyen des trois exercices derniers).
Un poste d’un état financier auquel l’élément est associé (chiffre d’affaires par
exercice).
Le solde du compte auquel l’élément appartient.
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L’effet de l’élément sur certains coefficients financiers (FR, bénéfice net par
action).
Critères qualitatifs :
Les caractéristiques de l’environnement économique de l’entreprise (contexte
politique et socio-économique).
Les caractéristiques de l’entreprise (nature des opérations, tendance des résultats).
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Chapitre 3: La démarche de l’audit financier
Les auditeurs financiers doivent suivre une démarche dans laquelle ils doivent
respecter une méthodologie qui comprend les étapes essentielles de leurs travaux et
techniques à mettre en œuvre dans chacune de ces étapes. Ils doivent avoir une
connaissance globale de l'entité auditée afin d’orienter leurs missions et
d’appréhender les domaines et systèmes significatifs. Dans le cadre d'un audit légal,
afin de certifier les comptes, l’audit comptable et financier doit respecter quatre
phases principales: Une phase préliminaire, évaluation du contrôle interne, contrôle
direct des comptes, travaux de fin de mission et rapport d'audit.
1. La phase préliminaire :
Cette phase est très importante lorsqu’il s’agit d'une première mission d’audit,
cette phase doit être actualisée pour les prochaines missions afin de pouvoir tenir
compte des changements opérant dans l’entité et de son évolution.
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Schéma de la phase préliminaire :
Diagnostic de l’audit
Prise de connaissance
générale
Note générale
d’orientation
Budget détaillé
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A ce niveau, l'auditeur procède à un diagnostic d'audit dans lequel il cherche à
rassembler le maximum d'informations dans un temps minimum pour savoir si sa
mission est réalisable ? Avec quel budget ? Et dans combinent de temps ?
A la l’issue (à la fin) de cette phase, l’auditeur rédige une lettre de mission qui
est un document dans lequel il précise les objectifs poursuivis, les zones de risque, les
difficultés envisagées, durée, mode de rémunération de la prestation, rapport remis.
Cette lettre de mission constitue la base de l’engagement de l’auditeur.
Données répétitives ;
Données ponctuelles ;
Données exceptionnelles.
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Les informations recherchées (à collecter) :
Domaines et systèmes
Informations recherchées
significatifs
Nature de l’activité Informations relatives aux produits, clients,
fournisseurs principaux, volume de l’activité.
Secteur d’activité L’environnement économique de l’entreprise,
place sur le marché, concurrence, réglementation.
Structure de l’entreprise Implantations géographiques, actionnariat,
activité de la filiale, opérations intragroupes (cash
pool)
Organisation générale Organigramme général et définition des
principales fonctions
Politiques Politique commerciale, financière, sociale et
perspective de développement
Organisation administrative et L’existence des procédures, contrôle budgétaire,
comptable méthode de traitement et de saisie des
informations financières et analyse de données
Pratiques comptables La politique d’investissement et d’amortissement,
évaluation des stocks, politique en matière de
provisions, méthode de consolidation (Window
dressing)
Délais En matière de production de l’information
financière et de gestion
Existence des contrôles internes Contrôle physique, rapprochement des comptes
fondamentaux collectifs, la périodicité des balances, séparation
des fonctions.
Intervention d’un cabinet Nature des travaux effectués
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Lors de la prise de connaissance générale de l’entreprise, l’auditeur ne cherche
pas à fonder son opinion mais de collecter le maximum d’informations, son but n’est
pas de contrôler le bien fondé des informations mais de les collecter tout en sachant
qu’elles peuvent être cohérentes, les techniques utilisées par l’auditeur relèvent
essentiellement de l’entretien avec plusieurs interlocuteurs qui sont susceptibles de
mieux fournir une information appropriée, de l’analyse de la documentation interne
et externe et de la visite des locaux : l’examen analytique plus récent des données
financières permet de mieux révéler les tendances et de mieux faire une
appréhension des domaines les plus significatifs.
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Entretiens avec le personnel de l'entreprise :
La documentation externe peut être obtenue grâce aux articles spécialisés dans
l’activité de l’entreprise (les statistiques, …) et informations financières publiées par
les organismes professionnels privés, consultation de banques de données
(Exemples : Bankscope, Datastream, Macrobond)
Environnement informatique :
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Cette prise de connaissance porte sur les domaines suivants :
L’examen analytique est aussi une technique qui doit être largement utilisée
lors de la prise de connaissance générale de l’entreprise.
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L’examen analytique :
Définition et objectif :
Il consiste à :
Faire des comparaisons entre les données des comptes annuels au niveau du
même exercice et des données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de
l’entreprise ou d’entreprises similaires et établir des relations entre elles ;
Analyser les fluctuations et tendances ;
Analyser et étudier les éléments inhabituels résultant des comparaisons. Cela
peut aider l’auditeur à mieux connaitre l’entreprise, à identifier les domaines à
risques potentiels et contribuer ainsi à une meilleure planification de la
mission d’audit.
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Au niveau de cette phase de prise de connaissance de l’entité, l’auditeur
cherche à déterminer :
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Les techniques :
1.2 Au budget pour savoir si les objectifs fixés ont été atteints ou obtenir les
justifications des écarts.
1.3 Comparaison des données absolues par rapport à des données identiques
dans des entreprises du même secteur pour identifier les particularités de
l’entreprise contrôlée.
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2. Comparaison des données relatives (des ratios / rapports) :
Ces données relatives supposent l’existence d’une relation fixe entre une donnée
et un élément de référence, cette relation est généralement calculée sous forme
de pourcentage.
Ces ratios peuvent être examinés :
• Seuls (Exemple : Ratios de structure financière)
• Ou par rapport à la période précédente, au budget, aux statistiques du secteur.
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3) Identification des domaines et systèmes significatifs :
La prise de connaissance permet par le biais de l’examen analytique de mettre
en évidence les domaines et systèmes significatifs sur lequel l’auditeur devra orienter
sa mission.
Exemple
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Pour apprécier l’aspect significatif des domaines et systèmes de l’entreprise,
l’auditeur prend en compte les notions d’importance relative et le seuil de
signification.
Les comptes significatifs en raison de leur montant et leur nature peuvent cacher
des erreurs dont le montant dépasse le seuil de signification. L’auditeur peut être
amené à faire des vérifications spécifiques en contrôlant le respect ou non des
dispositions légales.
A priori, tous les comptes dont les montants sont importants sont significatifs :
Les opérations relatives à ces comptes doivent être examinées pour s’assurer s’ils
étaient évalués et comptabilisés correctement.
D’autres comptes dont le solde est à première vue non significatif peuvent
intéresser l’auditeur dans le sens où ces comptes peuvent receler une des erreurs
probables.
Exemples :
Des comptes qui transitent des données de fortes valeurs ;
Des comptes qui sont fortement affectés par des jugements subjectifs
(Provisions pour dépréciations des créances clients, risques et charges, …) ;
Des comptes qui font appel à des techniques comptables complexes :
Valorisation des stocks dans une entreprise (LIFO) ayant un cycle de
production long en termes de processus ;
Des comptes qui présentent des anomalies apparentes (Comptes
présentant des variations anormales par rapport à l’année précédente, on
peut y avoir par exemple une caisse créditrice).
Remarque : Comptablement on peut avoir une caisse créditrice dans une
entreprise individuelle par exemple où l’exploitant fait la confusion entre
son argent personnel et l’argent de l’entreprise, dans ce cas, on peut faire
deux choses :
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Soit on essaye de trouver les justificatifs pourquoi on avait trouver une
caisse créditrice et quelles sont les erreurs (peut être c’est du à une
manipulation comptable erronée)0 et on fait la régularisation comptable
soit on refait toute la comptabilité sinon elle perd sa force probante ;
Des comptes qui sont porteurs de risque (les comptes de clôture, les
comptes qui sont affectés par les changements de législation notamment la
législation fiscale).
Tout système qui traite les données et peut avoir des incidences significatives
sur les comptes annuels est considéré comme système significatif.
Lorsque l’auditeur identifie les systèmes significatifs, il peut décider de voir quel
système qui doit faire l’objet d’une évaluation du contrôle interne ou d’un
programme de contrôle spécifique, de planifier, l’exécution des travaux et si possible
de faire intervenir des spécialistes en cas par exemple de traitement informatisé des
données.
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Le plan de mission a pour but de synthétiser l’information obtenue et formaliser
les décisions qui en ressortent sur l’orientation et la planification de la mission, plus
tard ce document va être employé comme étant une base de référence pour faciliter
la prise de connaissance de l’entreprise pour les prochaines missions.
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Le plan de mission permet une connaissance facile et rapide des particularités
de l’entreprise et de la mission. Il doit contenir les informations suivantes :
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Section : Audit financier et contrôle interne
En fonction de ces différents objectifs, le contrôle interne a deux aspects selon qu’il a
ou non une incidence directe sur les comptes produits par l’entreprise.
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1) Le contrôle interne ayant une incidence sur les comptes :
La protection physique des biens et les moyens mis en œuvre pour assurer cette
protection (la procédure de suivi des encaissements et décaissements contre le
double paiement) ;
La protection contre les risques environnementaux et s’assurer qu’il existe des
assurances adaptées à ce genre de risque ;
La protection contre les risques de fraude et manipulation frauduleuse des
documents.
Le contrôle interne n’est jamais perfectible à 100 % mais il peut rendre les
fraudes plus difficiles, de les déceler et d’y remédier.
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Nous pouvons répartir ces différents contrôles internes en cinq catégories :
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2) Le contrôle sans incidence directe sur les comptes :
2.1. Application correcte des décisions de la direction de l’entreprise :
Pour que les tâches soient exécutées de manière correcte dans l’entité,
l’auditeur doit s’assurer que :
Dans l’organisation, des mesures peuvent être prises en compte à tous les
niveaux permettant d’améliorer le rapport coût / efficacité des différentes
opérations.
Analyse statistique ;
Tableau de bord ;
Contrôle de la qualité d’information.
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Les composantes du contrôle interne :
Nous pouvons classer les éléments constitutifs du contrôle interne dans les
catégories suivantes :
Le système d’organisation ;
Le système de documentation et d’information ;
Le système de preuve ;
Les moyens matériels de protection ;
Le personnel ;
Le système de supervision.
1. Le système d’organisation :
a. Définition des responsabilités des membres de l’entreprise :
Ces responsabilités et les différents pouvoirs attribués à chaque membre de
l’entreprise doivent être bien déterminés par un organigramme faisant
apparaitre les différentes fonctions et le nom de leur responsable. Après chaque
changement d’affectation des fonctions, l’organigramme est mis à jour pour
tenir en compte ces modifications surtout dans les entreprises de grande taille
où ces changements sont souvent fréquents. En outre, l’organigramme doit être
connu par tous les membres de l’entreprise.
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Et tout ce qui est : Protection ou conservation : C.à.d. tous les services qui
détiennent les biens de l’entreprise et assurent la protection de ces biens
(magasinier, caissier, …) ;
L’enregistrement : Cette fonction est un élément fondamental du contrôle
interne, elle comporte :
- La comptabilité générale, auxiliaire et analytique ;
- La préparation de budget ;
- La paie ;
- Statistique ;
- La centralisation des informations utiles à la prise des décisions.
c. La description des fonctions :
A chaque niveau d’exécution des différentes fonctions, il convient de préciser :
L’origine des informations à traiter ;
La manière de traiter ces informations ;
La périodicité du traitement ;
Les destinataires.
d. Le système d’autorisation :
La mise en œuvre dans une entreprise d’une procédure permettant de lister les
personnes pouvant engager l’entreprise doit être mise à la disposition des
personnes chargées des enregistrements et des opérations ; Ces personnes
doivent d’assurer que ces opérations ont été approuvées de manière correcte.
Pour les opérations régulières, cette procédure ne peut qu’alourdir l’exécution
des tâches.
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2. Système de documentation et d’information :
a. Les procédures écrites :
Les procédures écrites doivent indiquer :
Les modalités de circulation, de traitement et de classement des
informations financières ;
Les méthodes d’enregistrement ;
La périodicité des analyses et des synthèses d’ordre financier ou
opérationnel ;
Les contrôles permettant d’éviter les déviations liées à la négligence.
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Ces rapports doivent être :
d. Le manuel de procédures :
L’ensemble des procédures doivent être réunis dans un manuel afin d’en
faciliter la consultation par les personnes chargées à les appliquer.
Le manuel de procédures est un document qui décrit ces procédures et
l’organisation comptable.
3. Système de preuve:
Ce système doit permettre d’obtenir une assurance que :
Seules les transactions régulières et appropriées sont autorisées,
engagées, exécutées et enregistrées ;
Toutes les transactions respectant ces critères sont prises en compte.
a. Organisation de la comptabilité :
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b. Les moyens informatiques :
Le système de traitement des informations doit être conçu d’une manière
rigoureuse afin d’assurer une meilleure production de ces informations. Il
est à noter que quelque soit la fiabilité du matériel, l’outil informatique
n’exécute jamais que ce que pour quoi il a été prévu.
c. La pré-numérotation des documents et contrôles :
Les documents numérotés est le meilleur moyen pour faciliter leur
utilisation et leur enregistrement. Les contrôles automatisés ou non
doivent permettre la détection des failles au niveau des séquences.
d. Contrôles des totaux :
L’addition des données chiffrées existantes dans les documents permet de
vérifier que tout a été correctement traité.
e. Les rapprochements entre deux chiffres obtenus, ou entre un chiffre et sa
source est l’un des contrôles efficaces pour détecter les différentes erreurs
qui auraient pu se produire malgré les sécurités et le contrôle préalable au
traitement.
Exemple : Rapprochement entre balance auxiliaire et le compte général
résultant d’une consolidation.
f. La documentation des contrôles :
Les différentes anomalies antérieurs doivent être décrites dans un
document autrement ces erreurs pourraient facilement se reproduire soit
par :
Omission de contrôle prévu par la procédure ;
Duplication des contrôles ;
Omission d’enregistrement des opérations.
En cas de détection des anomalies, il convient de savoir soit elle est due à
l’absence du contrôle soit au mauvais fonctionnement du contrôle, parfois
il est compliqué de prendre les mesures visant à éviter la reproduction des
erreurs.
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g. Le classement des documents :
L’existence d’un système de classement des documents doit permettre de
faciliter la recherche des opérations et leur justification. Il est à noter que
l’entreprise doit conserver les documents comptables pendant une période
bien déterminée selon les dispositions légales en vigueur.
4. Les moyens matériels de protection :
Il s’agit par exemple des barrières, des murs, des chambres fortes, accès
protégé par un système de badge, mot de passe, … qui sont des éléments
essentiels de protection contre toute sorte de vole, perte ou braquage. A coté
de ces moyens, il y en a d’autres qui empêchent l’accès à certaines
informations (logiciels, fichiers informatisés, …), les risques de perte et de vol
ne sont généralement révélés qu’au cours d’inventaire physique.
5. Le personnel :
Tout système qui n’est pas doté d’un capital humain qualifié n’est pas
pérenne. Un contrôle interne n’est fiable que s’il est doté de la qualité des
personnes qui le font fonctionner et qu’il y a des mesures pour garantir cette
qualité.
Parmi ces mesures :
Procédures de recrutement ;
Ne pas omettre de consulter le casier judiciaire du caissier par
exemple ;
Niveau de fonction initiale et formation continue s’il y en a ; Exemple :
Formation aux procédures internes et au changement de ces dernières.
6. La supervision :
Étant donné qu’aucun système ne peut s’autocontrôler, cela veut dire qu’une
procédure de supervision est nécessaire, elle permet de s’assurer que :
Les contrôles fonctionnent de façon régulière et sans anomalies ;
Les contrôles sont adaptés au besoin ;
Il n’y a pas de nécessité de modifier les procédures de contrôle.
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Selon la taille de l’entreprise, la supervision peut être assurée dans
l’entreprise par :
- Objectif :
Son objectif est de déterminer le seuil au-delà duquel des anomalies sont jugées d’une
importance telle qu’elles sont susceptibles d’influencer le jugement de l’utilisateur se basant
sur les comptes. Le but est donc de déterminer le seuil de travail de l’auditeur.
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- Contexte de son utilisation :
L’auditeur doit obtenir une assurance raisonnable que les comptes ne présentent pas
d’anomalies significatives. Le seuil de matérialité permet de donner un cadre de référence
pour apprécier le caractère matériel des anomalies et aussi de déterminer les seuils
d’investigation pour la réalisation des procédures d’audit.
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- Le choix de l’agrégat pertinent :
Cas des agrégats négatifs ou à forte volatilité : (1ère étape)
En cas d’agrégat tel que le résultat courant, l’auditeur doit d’interroger sur la pertinence
de calculer son seuil sur ce critère. Compte tenu des évaluations erratiques de ce critère,
l’auditeur peut estimer qu’il est plus pertinent de choisir un autre critère pour son audit. Il en
est de même en cas d’agrégats connaissant des fluctuations économiques d’une année à
l’autre. En effet, le risque d’audit n’évolue pas forcément de la même manière. Ainsi réduire
ou augmenter le seuil de matérialité peut ne pas être approprié dans certaines situations.
2) Seuil de planification :
Il est défini par la NEP 450, c’est la norme d’exercice professionnel relative à
l’évaluation des anomalies relevées au cours de l’audit comme étant le seuil d’un montant
inférieur au seuil de signification utilisé par le CAC pour définir la nature et l’étendue de ses
travaux.
Le seuil de planification est fixé à un montant tel qu’il permet de réduire à un niveau
acceptable le risque que le montant des anomalies relevées non corrigées et des anomalies non
détectées excède le seuil de matérialité. Le seuil de non détection des anomalies ne doit pas
excéder le seuil de matérialité,
Cet écart devra être plus important dans les sociétés pour lesquelles historiquement de
nombreux ajustements ont été relevés au cours des 10 derniers exercices.
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Quelques exemples sectoriels :
Dans certains secteurs d’activité, il est pertinent de choisir un agrégat adapté au secteur
d’activité de l’entreprise. Dans les sociétés de Biotech, de R&D, ou startups, le montant des
dépenses ou des frais de R&D peut être le critère pertinent en l’absence de revenu et compte
tenu de l’attention particulière accordée par les lecteurs des états financiers sur ces agrégats.
Par exemple :
Cas pratique :
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Taux retenu
(En fonction du
Critères Le montant
Taux indicatifs La base (KDH) jugement
pertinents calculé (KDH)
professionnel de
l’auditeur)
CA 1% à 3% 15 000 2% 300
KP 3% à 5% 2 000 3% 60
Le résultat courant avant impôt et le résultat net sont négatifs. Le critère « CA » a été
préféré au critère « capitaux propres » en raison de l’attention particulière portée par la
direction et les actionnaires sur le niveau des ventes.
Remarques :
Réponse :
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