Chapitre1 OP
Chapitre1 OP
Chapitre1 OP
Plan du chapitre
I.1 Introduction
I.2 Rappels sur les opérateurs scalaires et vectoriels
I.3 Les équations de Maxwell
I.4 Onde électromagnétique
I.5 Puissance électromagnétique (vecteur de Poynting).
I.6 Conditions d'interface aux limites
I.7 Onde électromagnétique
I.8 Puissance électromagnétique (Vecteur de Poynting)
I.9 Conclusion
I.1 Introduction
Un vecteur est caractérisé par ses trois composantes le long de trois axes orthogonaux. Dans
le système de coordonnées cartésiennes, par exemple, le vecteur 𝐴𝐴⃗ a pour composantes Ax,
Ay, Az.
1
Figure I.1 Représentation d'un vecteur en coordonnées cartésiennes
Le vecteur 𝐴𝐴⃗ peut être déterminé à l'aide d'une seule expression si l'on utilise les vecteurs
unitaires 𝑖𝑖⃗, 𝑗𝑗⃗, 𝑘𝑘�⃗. qui sont les vecteurs de longueur 1 dans les direction respectives des x, y, z
positives.
Le vecteur 𝐴𝐴⃗ est la somme des trois vecteurs de modules 𝐴𝐴𝑥𝑥 , 𝐴𝐴𝑦𝑦 , 𝐴𝐴𝑧𝑧 parallèle aux axes X, Y, Z
respectivement.
Le module de 𝐴𝐴⃗ est :
La soustraction est tout simplement une addition où le signe d'un des vecteurs est changé :
𝐴𝐴⃗ − 𝐵𝐵 �⃗ � = (𝐴𝐴𝑥𝑥 − 𝐵𝐵𝑥𝑥 )𝑖𝑖⃗ + (𝐴𝐴𝑦𝑦 − 𝐵𝐵𝑦𝑦 )𝑗𝑗⃗ + (𝐴𝐴𝑧𝑧 − 𝐵𝐵𝑧𝑧 )𝑘𝑘�⃗ .
�⃗ = 𝐴𝐴⃗ + �−𝐵𝐵 Eq I.4
Nous allons définir deux types de produits : le produit scalaire et le produit vectoriel.
2
Le produit scalaire est une quantité scalaire obtenue en multipliant le module du premier
vecteur par le module du deuxième vecteur et par le cosinus de l'angle que font les deux
vecteurs [1].
𝐴𝐴⃗. 𝐵𝐵
�⃗ = 𝐴𝐴 𝐵𝐵 cos(𝜑𝜑 − 𝜃𝜃). Eq I.5
Le produit scalaire se calcul en fonction des composantes des vecteurs de la façon suivante :
𝐴𝐴⃗. 𝐵𝐵
�⃗ = 𝐴𝐴𝑥𝑥 𝐵𝐵𝑥𝑥 + 𝐴𝐴𝑦𝑦 𝐵𝐵𝑦𝑦 + 𝐴𝐴𝑧𝑧 𝐵𝐵𝑧𝑧 . Eq I.6
𝐴𝐴⃗. 𝐵𝐵 �⃗ . 𝐴𝐴⃗.
�⃗ = 𝐵𝐵 Eq I.7
et 𝐴𝐴⃗. �𝐵𝐵
�⃗ + 𝐶𝐶⃗� = 𝐴𝐴⃗. 𝐵𝐵
�⃗ + 𝐴𝐴⃗. 𝐶𝐶⃗. Eq I.8
Le produit vectoriel entre deux vecteurs est un vecteur dont la direction est perpendiculaire au
plan contenant les deux vecteurs initiaux, et dont l'amplitude est donnée par :
�𝐴𝐴⃗ × 𝐵𝐵
�⃗� = |𝐴𝐴 𝐵𝐵 sin(𝜑𝜑 − 𝜃𝜃)|. Eq I.9
Le produit vectoriel se calcul en fonction des composantes des vecteurs de la façon suivante:
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La dérivée dans le temps d'un vecteur est donnée par :
On donne les expressions suivantes des opérateurs mathématiques gradient (noté ����������⃗
𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔 = 𝛻𝛻�⃗ ),
divergence (notée div = 𝛻𝛻�⃗ .), rotationnel (noté ������⃗
𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 = 𝛻𝛻�⃗ ∧), et le Laplacien (noté ∆), en
coordonnées scalaires dans un espace à trois dimensions. Tous ces opérateurs sont construits à
�⃗.
partir de l'opérateur fondamental Nabla : ∇
����⃗,
Soit un trièdre orthonormé (𝑢𝑢 𝑥𝑥 ����⃗,
𝑢𝑢𝑦𝑦 ����⃗),
𝑢𝑢𝑧𝑧 et M un point de l’espace, de coordonnées (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧) :
𝐴𝐴⃗ = 𝑥𝑥 𝑢𝑢
����⃗𝑥𝑥 + 𝑦𝑦 𝑢𝑢
����⃗
𝑦𝑦 + 𝑧𝑧 ����⃗.
𝑢𝑢𝑧𝑧 Eq I.12
La fonction f(M) est dite fonction scalaire de point ou champ scalaire si : 𝑓𝑓 (𝑀𝑀) = 𝑓𝑓 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧)
Le vecteur 𝑣𝑣⃗(𝑀𝑀) est dit fonction vectorielle de point ou champ vectoriel si :
Le gradient est défini à partir d’une fonction scalaire de point et a pour forme :
𝑑𝑑 𝑑𝑑 𝑑𝑑
�⃗=
où : ∇ 𝑢𝑢𝑥𝑥 +
����⃗ 𝑢𝑢𝑦𝑦 +
����⃗ 𝑢𝑢
����⃗.
𝑧𝑧 Eq I.15
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑
La divergence (notée div ) n’est définie qu’à partir d’une fonction vectorielle 𝑣𝑣⃗(𝑀𝑀) de point et
donne une fonction scalaire de point définie, en coordonnées cartésiennes par :
Le rotationnel d'un champ vectoriel peut être calculé en coordonnées cartésiennes par
l'expression suivante :
4
𝑑𝑑𝑣𝑣𝑦𝑦 𝑑𝑑𝑣𝑣𝑦𝑦
������⃗(𝑣𝑣⃗) = �𝑑𝑑𝑣𝑣𝑧𝑧 −
𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 � ����⃗
𝑢𝑢𝑥𝑥 + �
𝑑𝑑𝑣𝑣𝑥𝑥
−
𝑑𝑑𝑣𝑣𝑧𝑧
� ����⃗
𝑢𝑢𝑦𝑦 + � −
𝑑𝑑𝑣𝑣𝑥𝑥
� 𝑢𝑢
����⃗.
𝑧𝑧 Eq I.17
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑
����������⃗ (𝑓𝑓)� = ∇
𝐿𝐿𝐿𝐿𝐿𝐿(𝑓𝑓) = ∆𝑓𝑓 = 𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 �𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔 �⃗. ∇
�⃗(f) = ∇2 (f). Eq I.18
∂ ²v x ∂ ²v x ∂ ²v x
∆v x = ∂x ² + ∂y ² + ∂z ²
∂ ²v y ∂ ²v y ∂ ²v y
lap (v ) = ∆v y = + + Eq I.21
∂ x ² ∂y ² ∂z ²
∂ ²v z ∂ ²v z ∂ ²v z
∆v x = + +
∂x ² ∂y ² ∂z ²
����⃗ est défini par :
Le flux d'un vecteur A à travers une surface infinitésimale 𝑑𝑑𝑑𝑑
5
Pour une surface finie, on trouve le flux total en intégrant dΦ sur toute la surface.
Φ = ∫ A.ds Eq I.23
S
∂A ∂Ay ∂Az
dφtot = x + + dτ Eq I.24
∂x ∂y ∂z
∂A ∂Ay ∂Az
dφtot = ∫ x + + dτ Eq I.25
τ ∂x ∂y ∂z
∂A ∂Ay ∂Az
La quantité x + + représente le flux sortant par unité de volume. Cette quantité
∂x ∂y ∂z
est appelée la divergence du vecteur A en ce point de volume.
Le flux total sortant est aussi égal au flux sortant de la surface fini du vecteur A , d'où :
∂A ∂Ay ∂Az
Φ = ∫ A.ds = ∫ x + + dτ = ∫ ∇. A dτ . Eq I.26
S τ ∂x ∂y ∂z τ
Sur une courbe déterminée le calcul de l'intégrale d'un point a à un point b de la courbe est
appelé calcul d'intégrale curviligne (voir figure I.2).
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b
Le théorème de stokes stipule que l'intégrale curviligne le long d'une courbe est égale à
l'intégrale de surface sur n'importe quelle surface s'appuyant sur cette courbe. Nous obtenons
donc;
∫ A.dl = 0 Eq I.28
D'après le théorème de Stokes, le champ de vecteur 𝐴𝐴⃗ est conservatif si l'on peut
exprimé 𝐴𝐴⃗ comme le gradient d'une fonction.
A cause des symétries qui existent dans certains problèmes, il est souvent utile d'utiliser
d'autres systèmes de coordonnées que les coordonnées cartésiennes.
Nous nous limitons dans notre cours aux deux systèmes les plus fréquemment utilisés, à
savoir, les coordonnées cylindriques et les coordonnées sphériques.
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Figure I.3 Représentation d'un point M en coordonnées cylindriques
r = ρ ρ1 + z z1 Eq I.29
Pour des accroissement quelconques 𝑑𝑑𝑑𝑑, 𝑑𝑑𝑑𝑑, 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑑𝑑, nous aurons :
dr = dρ ρ1 + ρdϕ ρ1 + z z1 Eq I.30
L'élément de volume dont les cotés sont les déplacements correspondant aux accroissement
définis plus haut :
dτ = ρ dρ dϕ dz Eq I.32
8
L'expression du gradient pour une fonction scalaire f est donnée par :
∂f 1 ∂f ∂f
∇f = ρ1 + ϕ1 + z1 Eq I.33
∂ρ ρ ∂ϕ ∂z
1 ∂ 1 ∂Aϕ ∂Az
∇. A = ( ρ Aρ ) + + Eq I.34
ρ ∂ρ ρ ∂ϕ ∂z
ρ1 ρϕ1 z1
1 ∂ ∂ ∂
∇× A = Eq I.35
ρ ∂ρ ∂ϕ ∂z
Aρ ρAϕ Az
∂ 2 f 1 ∂f 1 ∂2 f ∂2 f
∇2 f = + + + Eq I.36
∂ρ 2 ρ ∂ρ ρ 2 ∂ϕ 2 ∂z 2
En coordonnées sphériques la position d'un point M' est repérée par ρ, θ, et ϕ où ρ est la
distance de l'origine à M', θ est l'angle entre l'axe des z et le rayon vecteur et ϕ représente
l'angle azimutal (comme illustrée dans la figure I.4).
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Figure I.4 Représentation d'un point M en coordonnées sphériques
dr = dρ ρ1 + ρ dθ θ1 + ρ sinθ dϕ ϕ1 Eq I.37
dτ = ρ 2 sinθ dρ dθ dϕ Eq I.39
∂f 1 ∂f 1 ∂f
∇f = ρ1 + θ1 + ϕ1 Eq I.40
∂ρ ρ ∂θ ρ sin θ ∂ϕ
10
Le rationnel dans ce cas est donné par :
ρ1 ρ θ1 ρ sin θ ϕ1
1 ∂ ∂ ∂
∇× A = Eq I.42
ρ sin θ ∂ρ
2
∂θ ∂ϕ
Aρ ρAθ ρ sin θ Aϕ
∂ 2 f 2 ∂f cot gθ ∂f 1 ∂2 f 1 ∂2 f
∇2 f = + + + + Eq I.43
∂ρ 2 ρ ∂ρ ρ 2 ∂θ ρ 2 ∂θ 2 ρ 2 sin 2 θ ∂ϕ 2
Soient deux charges électriques Qa et Qb distant de r, telles que montrées par la figure
I.5.
Fab
r1
r Qb
Qa
Qa Qb
Fab = K r1 Eq I.44
r2
11
Qa , Qb : sont des charges immobiles.
K : constante de proportionnalité. (K=9 . 109)
r: distance entre les deux charges.
La force est répulsive quand Qa et Qb sont de même signe comme sur la figure. Elle est
attractive quand les deux charges sont de signes contraires.
Dans le système MKSA :
Fab s'exprime en Newton.
1
K= où ε 0 est la permittivité du vide ( ε 0 = 8.8542 ∗ 10 −12 Farad /mètres ).
4πε 0
r: en mètres.
Le champ électrique est définit comme la force qui s'exercerait sur une charge test égale à
l'unité, placée dans le champ. Le champ électrique créé par la charge Qa est :
Fab Qa
Ea = = r1 Eq I.45
Qb 4πε 0 r 2
1 ρ .r1
E=
4πε 0 ∫
τ
'
r2
dτ ' Eq I.46
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I.4.b Loi de Biot et Savart
µ0 dl × (dl a × r1 )
Fab = I a I b ∫∫ b Eq I.47
4π a b
r2
µ (dl × r )
Fab = I b ∫ dlb × 0 I a ∫ a 2 1 Eq I.48
4π r
a b
Nous aurons :
où :
µ0 (dl × r )
Ba = Ia ∫ a 2 1 Eq I.50
4π b r
Figure I.6. Champ magnétique créé par un élément dl parcouru par un courant Ia
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Le champ magnétique est exprimé en Teslas ou en Webers / mètres² (1 Tesla=1 Weber/m² =
104 gauss).
Si le courant I est réparti dans l'espace avec une densité de courant J l ampères/m², il faut
µ0 ( J l × r1 )
Ba =
4π ∫
τ '
r2
dτ ' Eq I.51
Dans le cas des milieux homogènes, linéaires et isotropes, les équations de Maxwell sont
regroupées comme suit [3] :
ρ
1. div E = Eq I.52
ε
2. div B = 0 Eq I.54
∫ B ds = 0 .
S
Eq I.55
14
∂B
3. rot E = - Eq I.56
∂t
dont la forme intégrale est :
d
∫ E dl = − dt ∫ B d S .
c S
Eq I.57
∂E
4. rot B = µ J + ε Eq I.58
∂t
∂E
∫c B dl = ∫S
µ J + ε .dS .
∂t
Eq I.59
B = µH Eq I.60
et : D = ε E Eq I.61
15
La troisième équation exprime que le flux du champ magnétique à travers n’importe
quelle surface fermée est nul. Il n’existe pas de monopôles magnétiques.
La quatrième équation, dite de Maxwell-Ampère, exprime la relation entre la
circulation du champ magnétique sur un contour fermé et le flux de courant à travers
une surface s’appuyant sur ce contour.
Enfin la deuxième équation, dite de Maxwell-Faraday, donne la relation entre la
circulation du champ électrique sur un contour fermé et la variation temporelle du flux
du champ magnétique à travers une surface qui s’appuie sur ce contour. C’est le
phénomène d’induction.
Le flux des lignes de champ B étant continu. Si les deux plans sont suffisamment proches,
Nous aurons :
∫ B .dS
lim1
1 1 = ∫ B .dS
lim 2
2 2 Eq I.62
où − Bn1 ∫ dS
lim1
1 + Bn 2 ∫ dS
lim 2
2 =0
16
Donc : Bn1 = Bn 2
H t1 = H t 2 Eq I.62
Bn1 = Bn 2 Eq I.63
et : Et1 = Et 2 Eq I.64
L'équation suivante :
tgθ1 µ r 2
= Eq I.65
tgθ 2 µ r1
Donne la relation entre les angles faits par H1 et H2 avec l'interface (voir figure I.8).
17
De même pour le champ électrique :
tgθ1 ε r 2
= Eq I.66
tgθ 2 ε r1
Dans le cas où le matériau à l'interface a une conductivité non nulle (voir figure I.9), un
courant peut exister.
Figure I.9 Comportement des champs pour une conductivité non nulle.
( H 1 − H 2 ) × an12 = J Eq I.66
où an12 est un vecteur unitaire dirigé de la région 1 vers la région 2. J étant la densité du
courant à l'interface.
18
I.7.1 Onde plane dans le vide
∂B
rot (rot E ) = −rot ( ) Eq I.67
∂t
D'autre part on a :
1 ∂² E
∆E − =0 Eq I.69
c ² ∂t ²
1
où : c = Eq I.70
ε 0 µ0
1 ∂² B
∆B − =0 Eq I.71
c ² ∂t ²
19
I.8 Puissance électromagnétique (Vecteur de Poynting)
P = E×H Eq I.72
1
Pmoy = E0 H 0 Eq I.73
2
I.9 Conclusion
20