Chapitre1 OP

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Chapitre I : Équations de Maxwell

Plan du chapitre

I.1 Introduction
I.2 Rappels sur les opérateurs scalaires et vectoriels
I.3 Les équations de Maxwell
I.4 Onde électromagnétique
I.5 Puissance électromagnétique (vecteur de Poynting).
I.6 Conditions d'interface aux limites
I.7 Onde électromagnétique
I.8 Puissance électromagnétique (Vecteur de Poynting)
I.9 Conclusion

I.1 Introduction

L'étude de la propagation d'ondes, qu'il s'agit d'ondes acoustiques, électromagnétique,


ou de lumière, est primordiale pour la développement des systèmes de télécommunication.
Car très utilisée pour la transmission des informations.
Dans ce chapitre nous allons étudier les équations de Maxwell sur lesquelles se base la
propagation des ondes électromagnétiques.

I.2 Rappels sur les opérateurs scalaires et vectoriels

I.2.a Algèbre vectoriel

Un vecteur est caractérisé par ses trois composantes le long de trois axes orthogonaux. Dans
le système de coordonnées cartésiennes, par exemple, le vecteur 𝐴𝐴⃗ a pour composantes Ax,
Ay, Az.

1
Figure I.1 Représentation d'un vecteur en coordonnées cartésiennes

Le vecteur 𝐴𝐴⃗ peut être déterminé à l'aide d'une seule expression si l'on utilise les vecteurs
unitaires 𝑖𝑖⃗, 𝑗𝑗⃗, 𝑘𝑘�⃗. qui sont les vecteurs de longueur 1 dans les direction respectives des x, y, z
positives.

𝐴𝐴⃗ = 𝐴𝐴𝑥𝑥 𝑖𝑖⃗ + 𝐴𝐴𝑦𝑦 𝑗𝑗⃗ + 𝐴𝐴𝑧𝑧 𝑘𝑘�⃗ Eq I.1

Le vecteur 𝐴𝐴⃗ est la somme des trois vecteurs de modules 𝐴𝐴𝑥𝑥 , 𝐴𝐴𝑦𝑦 , 𝐴𝐴𝑧𝑧 parallèle aux axes X, Y, Z
respectivement.
Le module de 𝐴𝐴⃗ est :

𝐴𝐴 = �𝐴𝐴⃗� = �𝐴𝐴2𝑥𝑥 + 𝐴𝐴𝑦𝑦2 + 𝐴𝐴2𝑧𝑧 . Eq I.2

On obtient la somme de deux vecteurs en ajoutant leurs composantes :

�⃗ = (𝐴𝐴𝑥𝑥 + 𝐵𝐵𝑥𝑥 )𝑖𝑖⃗ + (𝐴𝐴𝑦𝑦 + 𝐵𝐵𝑦𝑦 )𝑗𝑗⃗ + (𝐴𝐴𝑧𝑧 + 𝐵𝐵𝑧𝑧 )𝑘𝑘�⃗.


𝐴𝐴⃗ + 𝐵𝐵 Eq I.3

La soustraction est tout simplement une addition où le signe d'un des vecteurs est changé :

𝐴𝐴⃗ − 𝐵𝐵 �⃗ � = (𝐴𝐴𝑥𝑥 − 𝐵𝐵𝑥𝑥 )𝑖𝑖⃗ + (𝐴𝐴𝑦𝑦 − 𝐵𝐵𝑦𝑦 )𝑗𝑗⃗ + (𝐴𝐴𝑧𝑧 − 𝐵𝐵𝑧𝑧 )𝑘𝑘�⃗ .
�⃗ = 𝐴𝐴⃗ + �−𝐵𝐵 Eq I.4

Nous allons définir deux types de produits : le produit scalaire et le produit vectoriel.

2
Le produit scalaire est une quantité scalaire obtenue en multipliant le module du premier
vecteur par le module du deuxième vecteur et par le cosinus de l'angle que font les deux
vecteurs [1].

𝐴𝐴⃗. 𝐵𝐵
�⃗ = 𝐴𝐴 𝐵𝐵 cos(𝜑𝜑 − 𝜃𝜃). Eq I.5

Le produit scalaire se calcul en fonction des composantes des vecteurs de la façon suivante :

𝐴𝐴⃗. 𝐵𝐵
�⃗ = 𝐴𝐴𝑥𝑥 𝐵𝐵𝑥𝑥 + 𝐴𝐴𝑦𝑦 𝐵𝐵𝑦𝑦 + 𝐴𝐴𝑧𝑧 𝐵𝐵𝑧𝑧 . Eq I.6

D'après cette définition, le produit scalaire possède les propriétés de commutativité et de


distributivité de la multiplication en arithmétique :

𝐴𝐴⃗. 𝐵𝐵 �⃗ . 𝐴𝐴⃗.
�⃗ = 𝐵𝐵 Eq I.7

et 𝐴𝐴⃗. �𝐵𝐵
�⃗ + 𝐶𝐶⃗� = 𝐴𝐴⃗. 𝐵𝐵
�⃗ + 𝐴𝐴⃗. 𝐶𝐶⃗. Eq I.8

Le produit vectoriel entre deux vecteurs est un vecteur dont la direction est perpendiculaire au
plan contenant les deux vecteurs initiaux, et dont l'amplitude est donnée par :

�𝐴𝐴⃗ × 𝐵𝐵
�⃗� = |𝐴𝐴 𝐵𝐵 sin(𝜑𝜑 − 𝜃𝜃)|. Eq I.9

Nous voyons que :

𝑖𝑖⃗ × 𝑖𝑖⃗ = 0, 𝑗𝑗⃗ × 𝑗𝑗⃗ = 0, 𝑘𝑘�⃗ × 𝑘𝑘�⃗ = 0.


et 𝑖𝑖⃗ × 𝑗𝑗⃗ = 𝑘𝑘�⃗, 𝑗𝑗⃗ × 𝑘𝑘�⃗ = 𝑖𝑖⃗, 𝑘𝑘�⃗ × 𝑖𝑖⃗ = 𝑗𝑗⃗, 𝑗𝑗⃗ × 𝑖𝑖⃗ = −𝑘𝑘�⃗, etc.

Le produit vectoriel se calcul en fonction des composantes des vecteurs de la façon suivante:

𝑖𝑖⃗ 𝑗𝑗⃗ 𝑘𝑘�⃗


⃗ �⃗
𝐴𝐴 × 𝐵𝐵 = �𝐴𝐴𝑥𝑥 𝐴𝐴𝑦𝑦 𝐴𝐴𝑧𝑧 �. Eq I.10
𝐵𝐵𝑥𝑥 𝐵𝐵𝑦𝑦 𝐵𝐵𝑧𝑧

3
La dérivée dans le temps d'un vecteur est donnée par :

𝑑𝑑𝐴𝐴⃗ 𝑑𝑑𝐴𝐴𝑥𝑥 𝑑𝑑𝐴𝐴𝑦𝑦 𝑑𝑑𝐴𝐴𝑧𝑧


= 𝑖𝑖⃗ + 𝑗𝑗⃗ + 𝑘𝑘�⃗ . Eq I.11
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑

On donne les expressions suivantes des opérateurs mathématiques gradient (noté ����������⃗
𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔 = 𝛻𝛻�⃗ ),
divergence (notée div = 𝛻𝛻�⃗ .), rotationnel (noté ������⃗
𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 = 𝛻𝛻�⃗ ∧), et le Laplacien (noté ∆), en
coordonnées scalaires dans un espace à trois dimensions. Tous ces opérateurs sont construits à
�⃗.
partir de l'opérateur fondamental Nabla : ∇

����⃗,
Soit un trièdre orthonormé (𝑢𝑢 𝑥𝑥 ����⃗,
𝑢𝑢𝑦𝑦 ����⃗),
𝑢𝑢𝑧𝑧 et M un point de l’espace, de coordonnées (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧) :

𝐴𝐴⃗ = 𝑥𝑥 𝑢𝑢
����⃗𝑥𝑥 + 𝑦𝑦 𝑢𝑢
����⃗
𝑦𝑦 + 𝑧𝑧 ����⃗.
𝑢𝑢𝑧𝑧 Eq I.12

La fonction f(M) est dite fonction scalaire de point ou champ scalaire si : 𝑓𝑓 (𝑀𝑀) = 𝑓𝑓 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧)
Le vecteur 𝑣𝑣⃗(𝑀𝑀) est dit fonction vectorielle de point ou champ vectoriel si :

𝑣𝑣⃗(𝑀𝑀) = 𝑣𝑣𝑥𝑥 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧)𝑢𝑢


����⃗𝑥𝑥 + 𝑣𝑣𝑦𝑦 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧)𝑢𝑢 𝑦𝑦 + 𝑣𝑣𝑧𝑧 (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧) ����⃗.
����⃗ 𝑢𝑢𝑧𝑧 Eq I.13

Le gradient est défini à partir d’une fonction scalaire de point et a pour forme :

𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑


����������⃗
𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔 (𝑓𝑓) = �∇⃗(𝑓𝑓) = ����⃗
𝑢𝑢𝑥𝑥 + ����⃗
𝑢𝑢𝑦𝑦 + ����⃗.
𝑢𝑢𝑧𝑧 Eq I.14
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑

𝑑𝑑 𝑑𝑑 𝑑𝑑
�⃗=
où : ∇ 𝑢𝑢𝑥𝑥 +
����⃗ 𝑢𝑢𝑦𝑦 +
����⃗ 𝑢𝑢
����⃗.
𝑧𝑧 Eq I.15
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑

La divergence (notée div ) n’est définie qu’à partir d’une fonction vectorielle 𝑣𝑣⃗(𝑀𝑀) de point et
donne une fonction scalaire de point définie, en coordonnées cartésiennes par :

𝑑𝑑𝑣𝑣𝑥𝑥 𝑑𝑑𝑣𝑣𝑦𝑦 𝑑𝑑𝑣𝑣𝑧𝑧


𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑣𝑣⃗ = + + . Eq I.16
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑

Le rotationnel d'un champ vectoriel peut être calculé en coordonnées cartésiennes par
l'expression suivante :

4
𝑑𝑑𝑣𝑣𝑦𝑦 𝑑𝑑𝑣𝑣𝑦𝑦
������⃗(𝑣𝑣⃗) = �𝑑𝑑𝑣𝑣𝑧𝑧 −
𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 � ����⃗
𝑢𝑢𝑥𝑥 + �
𝑑𝑑𝑣𝑣𝑥𝑥

𝑑𝑑𝑣𝑣𝑧𝑧
� ����⃗
𝑢𝑢𝑦𝑦 + � −
𝑑𝑑𝑣𝑣𝑥𝑥
� 𝑢𝑢
����⃗.
𝑧𝑧 Eq I.17
𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑑𝑑

Le Laplacien scalaire d'un champ scalaire est donné comme suit :

����������⃗ (𝑓𝑓)� = ∇
𝐿𝐿𝐿𝐿𝐿𝐿(𝑓𝑓) = ∆𝑓𝑓 = 𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 �𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔 �⃗. ∇
�⃗(f) = ∇2 (f). Eq I.18

∇2 se lit " del de "

En coordonnées cartésiennes on aura:

𝑑𝑑²𝑓𝑓 𝑑𝑑²𝑓𝑓 𝑑𝑑²𝑓𝑓


∇2 (f) = + + . Eq I.19
𝑑𝑑𝑑𝑑 ² 𝑑𝑑𝑑𝑑 ² 𝑑𝑑𝑑𝑑 ²

Le Laplaçien vectoriel d'un champ vectoriel est donné comme suit :

∇2 𝑣𝑣⃗ = ∆𝑣𝑣⃗ = ����������⃗ ������⃗ �𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟


𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔𝑔(𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑(𝑣𝑣⃗) − 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 �⃗ ∇.
������⃗(𝑣𝑣⃗)� = ∇ �⃗ × ����⃗
���⃗ (𝑣𝑣⃗) − ∇ (∇ × 𝑣𝑣⃗). Eq I.20

En coordonnées cartésiennes, nous obtenons :

 ∂ ²v x ∂ ²v x ∂ ²v x
∆v x = ∂x ² + ∂y ² + ∂z ²

  ∂ ²v y ∂ ²v y ∂ ²v y
lap (v ) = ∆v y = + + Eq I.21
 ∂ x ² ∂y ² ∂z ²
 ∂ ²v z ∂ ²v z ∂ ²v z
∆v x = + +
 ∂x ² ∂y ² ∂z ²

I.2.b Flux et divergence


����⃗ est défini par :
Le flux d'un vecteur A à travers une surface infinitésimale 𝑑𝑑𝑑𝑑

𝑑𝑑∅ = 𝐴𝐴⃗. ����⃗


𝑑𝑑𝑑𝑑. Eq I.22
où le vecteur ����⃗
𝑑𝑑𝑑𝑑 représente l'élément de surface qui est normal à la surface.

5
Pour une surface finie, on trouve le flux total en intégrant dΦ sur toute la surface.


Φ = ∫ A.ds Eq I.23
S

Le flux total sortant de l'élément de volume 𝑑𝑑𝑑𝑑 est :

 ∂A ∂Ay ∂Az 
dφtot =  x + + dτ Eq I.24
 ∂x ∂y ∂z 

Pour un volume fini, le flux total sortant se calcule par :

 ∂A ∂Ay ∂Az 
dφtot = ∫  x + + dτ Eq I.25
τ  ∂x ∂y ∂z 

 ∂A ∂Ay ∂Az 
La quantité  x + +  représente le flux sortant par unité de volume. Cette quantité
 ∂x ∂y ∂z 

est appelée la divergence du vecteur A en ce point de volume.


Le flux total sortant est aussi égal au flux sortant de la surface fini du vecteur A , d'où :

  ∂A ∂Ay ∂Az 
Φ = ∫ A.ds = ∫  x + + dτ = ∫ ∇. A dτ . Eq I.26
S τ  ∂x ∂y ∂z  τ

C'est le théorème de divergence. Appelé aussi théorème de Green.

I.2.c Théorème de Stokes

Sur une courbe déterminée le calcul de l'intégrale d'un point a à un point b de la courbe est
appelé calcul d'intégrale curviligne (voir figure I.2).

6
b

Figure I.2 Courbe quelconque

Le théorème de stokes stipule que l'intégrale curviligne le long d'une courbe est égale à
l'intégrale de surface sur n'importe quelle surface s'appuyant sur cette courbe. Nous obtenons
donc;

∫ A.dl = ∫ (∇ × A).dS Eq I.27

Remarque : On dit que le champ de vecteur 𝐴𝐴⃗ est conservatif si :

∫ A.dl = 0 Eq I.28

D'après le théorème de Stokes, le champ de vecteur 𝐴𝐴⃗ est conservatif si l'on peut
exprimé 𝐴𝐴⃗ comme le gradient d'une fonction.

I.3. Coordonnées curvilignes

A cause des symétries qui existent dans certains problèmes, il est souvent utile d'utiliser
d'autres systèmes de coordonnées que les coordonnées cartésiennes.
Nous nous limitons dans notre cours aux deux systèmes les plus fréquemment utilisés, à
savoir, les coordonnées cylindriques et les coordonnées sphériques.

I.3.a. Coordonnées cylindriques

En coordonnées cylindriques, comme le montre la figure (I.3), la position d'un point M de


l'espace est repérée par ρ, 𝜑𝜑, et z.
Au point M, on définit trois directions orthogonales deux à deux, caractérisées par les
vecteurs unitaires suivants :

7
Figure I.3 Représentation d'un point M en coordonnées cylindriques

• 𝜌𝜌1 dans la direction de la perpendiculaire à l'axe des


����⃗
z passant par M.
• 𝜑𝜑1 dans la direction de la perpendiculaire au plan contenant
����⃗
le point M et l'axe des z dans le sens des 𝜑𝜑 croissant.
• 𝑧𝑧1 dans le sens des 𝑧𝑧 croissant.
���⃗

Le vecteur décrivant la position du point M est :

r = ρ ρ1 + z z1 Eq I.29

Pour des accroissement quelconques 𝑑𝑑𝑑𝑑, 𝑑𝑑𝑑𝑑, 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑑𝑑, nous aurons :

dr = dρ ρ1 + ρdϕ ρ1 + z z1 Eq I.30

et dr = (dρ ) 2 + ( ρdϕ ) 2 + (dz ) 2 Eq I.31

L'élément de volume dont les cotés sont les déplacements correspondant aux accroissement
définis plus haut :

dτ = ρ dρ dϕ dz Eq I.32

8
L'expression du gradient pour une fonction scalaire f est donnée par :

∂f 1 ∂f ∂f
∇f = ρ1 + ϕ1 + z1 Eq I.33
∂ρ ρ ∂ϕ ∂z

La divergence d'un vecteur 𝐴𝐴⃗ est donnée par :

1 ∂ 1 ∂Aϕ ∂Az
∇. A = ( ρ Aρ ) + + Eq I.34
ρ ∂ρ ρ ∂ϕ ∂z

Le rationnel dans ce cas est donné par :

ρ1 ρϕ1 z1
1 ∂ ∂ ∂
∇× A = Eq I.35
ρ ∂ρ ∂ϕ ∂z
Aρ ρAϕ Az

Le Laplacien d'une fonction scalaire est donné par :

∂ 2 f 1 ∂f 1 ∂2 f ∂2 f
∇2 f = + + + Eq I.36
∂ρ 2 ρ ∂ρ ρ 2 ∂ϕ 2 ∂z 2

I.3.b. Coordonnées sphériques

En coordonnées sphériques la position d'un point M' est repérée par ρ, θ, et ϕ où ρ est la
distance de l'origine à M', θ est l'angle entre l'axe des z et le rayon vecteur et ϕ représente
l'angle azimutal (comme illustrée dans la figure I.4).

9
Figure I.4 Représentation d'un point M en coordonnées sphériques

L'élément de longueur correspondant à des accroissements des coordonnées est :

dr = dρ ρ1 + ρ dθ θ1 + ρ sinθ dϕ ϕ1 Eq I.37

où dr = (dρ ) 2 + ( ρdθ ) 2 + ( ρ sin 2θ dϕ ) 2 Eq I.38

L'élément de volume au point M' est donné par :

dτ = ρ 2 sinθ dρ dθ dϕ Eq I.39

L'expression du gradient pour une fonction scalaire f est donnée par :

∂f 1 ∂f 1 ∂f
∇f = ρ1 + θ1 + ϕ1 Eq I.40
∂ρ ρ ∂θ ρ sin θ ∂ϕ

La divergence d'un vecteur 𝐴𝐴⃗ est donnée par :

2 ∂Aρ Aρ 1 ∂Aθ 1 ∂Aϕ


∇. A = Aρ + + cot gθ + + Eq I.41
ρ ∂ρ ρ ρ ∂θ ρ sin θ ∂ϕ

10
Le rationnel dans ce cas est donné par :

ρ1 ρ θ1 ρ sin θ ϕ1
1 ∂ ∂ ∂
∇× A = Eq I.42
ρ sin θ ∂ρ
2
∂θ ∂ϕ
Aρ ρAθ ρ sin θ Aϕ

Le Laplacien d'une fonction scalaire en coordonnées cartésiennes est donné par :

∂ 2 f 2 ∂f cot gθ ∂f 1 ∂2 f 1 ∂2 f
∇2 f = + + + + Eq I.43
∂ρ 2 ρ ∂ρ ρ 2 ∂θ ρ 2 ∂θ 2 ρ 2 sin 2 θ ∂ϕ 2

I.4 Notions d'électrostatique et de magnétostatique

I.4.a Loi de Coulomb

Soient deux charges électriques Qa et Qb distant de r, telles que montrées par la figure
I.5.

Fab
r1

r Qb

Qa

Figure I.5 Représentation d'une force Fab résultant de l'interaction de


deux charges Qa et Qb

Expérimentalement, on a trouvé que :

Qa Qb
Fab = K r1 Eq I.44
r2

où : Fab est la force exercée sur Qb par Qa

11
Qa , Qb : sont des charges immobiles.
K : constante de proportionnalité. (K=9 . 109)
r: distance entre les deux charges.

r1 : Vecteur unitaire dirigé de Qa vers Qb.

La force est répulsive quand Qa et Qb sont de même signe comme sur la figure. Elle est
attractive quand les deux charges sont de signes contraires.
Dans le système MKSA :
Fab s'exprime en Newton.
1
K= où ε 0 est la permittivité du vide ( ε 0 = 8.8542 ∗ 10 −12 Farad /mètres ).
4πε 0
r: en mètres.

Le champ électrique est définit comme la force qui s'exercerait sur une charge test égale à
l'unité, placée dans le champ. Le champ électrique créé par la charge Qa est :

Fab Qa
Ea = = r1 Eq I.45
Qb 4πε 0 r 2

Ea est mesuré en volts / mètres.

Pour une distribution de charges, le champ total produit est :

1 ρ .r1
E=
4πε 0 ∫
τ
'
r2
dτ ' Eq I.46

ρ : est la densité de charge électrique au point de source (x',y',z').

r1 : est le vecteur unitaire.


dτ' : est l'élément de volume dx'dy'dz'.

12
I.4.b Loi de Biot et Savart

Considérons deux coubes curvilignes parcourruent par Ia et Ib respectivement. Pour des

éléments de longueurs dla et dlb , on a :

µ0 dl × (dl a × r1 )
Fab = I a I b ∫∫ b Eq I.47
4π a b
r2

En réécrivant l'équation I.47 comme ceci :

µ (dl × r ) 
Fab = I b ∫ dlb ×  0 I a ∫ a 2 1  Eq I.48
 4π r 
a  b 

Nous aurons :

Fab = I b ∫ dlb × Ba Eq I.49


b

où :

µ0 (dl × r )
Ba = Ia ∫ a 2 1 Eq I.50
4π b r

est le champ magnétique (historiquement appelé induction magnétique) créé à l'endroit où se


������⃗𝑏𝑏 du circuit b par le courant Ia parcourant le circuit a.
trouve l'élément 𝑑𝑑𝑑𝑑
Cette situation est montrée représentée dans la figure I.6

Figure I.6. Champ magnétique créé par un élément dl parcouru par un courant Ia
13
Le champ magnétique est exprimé en Teslas ou en Webers / mètres² (1 Tesla=1 Weber/m² =
104 gauss).

L'équation donnant Ba est la loi de Biot et Savart.

Si le courant I est réparti dans l'espace avec une densité de courant J l ampères/m², il faut

remplacer I par J l ds . On aura :

µ0 ( J l × r1 )
Ba =
4π ∫
τ '
r2
dτ ' Eq I.51

I.5 Equations de Maxwell

Dans le cas des milieux homogènes, linéaires et isotropes, les équations de Maxwell sont
regroupées comme suit [3] :

ρ
1. div E = Eq I.52
ε

dont la forme intégrale est :


ρ
∫ E ds = ∫τ ε dτ .
S
Eq I.53

Appelée aussi équation de Maxwell-Gauss.

2. div B = 0 Eq I.54

dont la forme intégrale est :

∫ B ds = 0 .
S
Eq I.55

Appelée aussi équation du flux magnétique.

14
∂B
3. rot E = - Eq I.56
∂t
dont la forme intégrale est :

d
∫ E dl = − dt ∫ B d S .
c S
Eq I.57

Appelée aussi équation de Maxwell-Faraday.

 ∂E 
4. rot B = µ J + ε  Eq I.58
 ∂t 

dont la forme intégrale est :

 ∂E 
∫c B dl = ∫S 
µ  J + ε .dS .
∂t 
Eq I.59

C'est l'équation de Maxwell-Ampère.

Les équations constitutives sont données par :

B = µH Eq I.60

où H est l'induction magnétique (ou excitation magnétique).

et : D = ε E Eq I.61

où D est le vecteur de déplacement électrique (ou excitation électrique).

1.5.1 Signification physique des équations de Maxwell

 La première équation, dite équation de Maxwell-Gauss exprime le fait que le flux de


champ électrique à travers une surface fermée est relié à la charge électrique contenue
à l’intérieur de cette surface.

15
 La troisième équation exprime que le flux du champ magnétique à travers n’importe
quelle surface fermée est nul. Il n’existe pas de monopôles magnétiques.
 La quatrième équation, dite de Maxwell-Ampère, exprime la relation entre la
circulation du champ magnétique sur un contour fermé et le flux de courant à travers
une surface s’appuyant sur ce contour.
 Enfin la deuxième équation, dite de Maxwell-Faraday, donne la relation entre la
circulation du champ électrique sur un contour fermé et la variation temporelle du flux
du champ magnétique à travers une surface qui s’appuie sur ce contour. C’est le
phénomène d’induction.

I.6 Conditions d'interface aux limites

Entre deux milieux caractérisés électriquement par ; σ 1 , µ1 et σ 2 , µ 2 , le comportement des


champs électriques et magnétiques est gouverné par les conditions aux limites [4]. (voir figure
I.7)

Figure I.7 Comportement du champ magnétique pour une géométrie


d'interface à composantes normales.

Le flux des lignes de champ B étant continu. Si les deux plans sont suffisamment proches,
Nous aurons :

∫ B .dS
lim1
1 1 = ∫ B .dS
lim 2
2 2 Eq I.62

où − Bn1 ∫ dS
lim1
1 + Bn 2 ∫ dS
lim 2
2 =0

16
Donc : Bn1 = Bn 2

En d'autres mots, la composante normale de B est continue à travers une interface.

L'induction magnétique correspondant à une interface à composantes tangentielles :

H t1 = H t 2 Eq I.62

�⃗ est continue à travers une interface libre de charges.


Donc, la composante tangentielle de 𝐻𝐻

De même pour le champ électrique, en l'absence de charges électriques à l'interface on a :

Bn1 = Bn 2 Eq I.63

et : Et1 = Et 2 Eq I.64

L'équation suivante :

tgθ1 µ r 2
= Eq I.65
tgθ 2 µ r1

Donne la relation entre les angles faits par H1 et H2 avec l'interface (voir figure I.8).

Figure I.8 Comportement du champ magnétique pour une géométrie


d'interface à composantes tangentielles.

17
De même pour le champ électrique :

tgθ1 ε r 2
= Eq I.66
tgθ 2 ε r1

Dans le cas où le matériau à l'interface a une conductivité non nulle (voir figure I.9), un
courant peut exister.

Figure I.9 Comportement des champs pour une conductivité non nulle.

Dans ce cas, on aura :

( H 1 − H 2 ) × an12 = J Eq I.66

où an12 est un vecteur unitaire dirigé de la région 1 vers la région 2. J étant la densité du

courant à l'interface.

I.7 Onde électromagnétique

Les ondes électromagnétiques regroupent un large spectre de phénomènes physiques et


d’applications : les ondes radio, la lumière visible, les rayons X, etc.

18
I.7.1 Onde plane dans le vide

L’équation d’onde électromagnétique est obtenue à partir des équations de Maxwell. Le


rotationnel de la relation de Maxwell-Faraday donne :

∂B
rot (rot E ) = −rot ( ) Eq I.67
∂t

D'autre part on a :

rot (rot E ) = grad (div E ) − ∆ E Eq I.68

En remplaçant ce résultat dans l'équation précédente, nous aurons :

1 ∂² E
∆E − =0 Eq I.69
c ² ∂t ²

1
où : c = Eq I.70
ε 0 µ0

est la célérité ou la vitesse de la lumière.

De même, on peut montrer que :

1 ∂² B
∆B − =0 Eq I.71
c ² ∂t ²

Ces deux équations d'ondes pour les champs électriques et magnétiques

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I.8 Puissance électromagnétique (Vecteur de Poynting)

Le vecteur de Poynting décrit l'amplitude et la direction du flux de puissance,


transporté par une onde sur une surface plane. Cette quantité est appelée densité de puissance.
Elle s'exprime en W/m² et elle est donnée par l'équation suivante:

  
P = E×H Eq I.72

En général, on utilise la puissance moyenne qui représente la puissance réellement transportée


par une onde. Elle est déterminée par :

1
Pmoy = E0 H 0 Eq I.73
2

I.9 Conclusion

Dans ce chapitre, on a développé les quatre équations de Maxwell permettant de


mettre en évidence le caractère de propagation d'une onde électromagnétique. Nous avons
aussi défini quelques paramètres importants comme l'onde plane et le vecteur de Poynting
nécessaires à l'étude de la propagation dans différentes situations et dans plusieurs milieux.

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