Le Rôle de La Littérature
Le Rôle de La Littérature
Le Rôle de La Littérature
C'est en lisant de grandes œuvres littéraires et poétiques que l'on comprend la vie. Ils aident une
personne à regarder de plus près les différentes facettes de la vie. À bien des égards, la littérature,
sous ses différentes formes, peut changer sa vision de la vie.23 nov. 2018
Depuis longtemps, les œuvres littéraires sont des écrits qui permettent aux auteurs de communiquer
leurs pensées et aux lecteurs de se divertir et/ou de se cultiver. Chaque œuvre littéraire est unique,
de par son auteur, son histoire, son genre et son esthétique.
La littérature améliore l'intelligence émotionnelle Une étude récente parue dans Science révèle que
la lecture de chefs d'oeuvres littéraires (donc pas de fiction populaire) augmente la capacité à
reconnaître les émotions des autres : la littérature supérieure force à utiliser sa propre interprétation
pour mieux ...
Tout d'abord, on peut dire que la littérature permet à l'homme de s'exprimer, de raconter. ... En fait,
la littérature est un moyen de faire réfléchir l'homme sur lui-même et sur le monde, de fairepreuve
d'un esprit critique sur ce qui l'entoure, de se faire se propre opinion sur les évènements.
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Question de l’homme
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Série L • 16 points
Dissertation
> En quoi les œuvres littéraires permettent-elles de construire une réflexion efficace sur la condition de
l’homme ?
Vous appuierez votre réflexion sur les textes du corpus, les œuvres étudiées en classe et vos lectures
personnelles.
Se reporter aux textes du corpus.
Comprendre le sujet
Termes indiquant le thème général : « réflexion […] sur la condition de l’homme ». Ils renvoient
de façon très vaste à la question de l’homme mais mettent aussi sur la voie de la littérature d’idées
(éventuellement engagée).
Termes indiquant sur quelle « matière » doit porter la réflexion : « œuvres littéraires », c’est-à-dire
les textes qui témoignent d’un travail sur la langue et les mots et d’une mise en « forme » (cela exclut les
textes de « consommation », les textes scientifiques ou techniques).
La perspective à adopter se trouve dans « efficace », c’est-à-dire qui atteint son objectif, qui est
adapté (à son public).
« En quoi » suggère de chercher pourquoi la littérature est efficace, donc d’analyser ses atouts,
mais de chercher aussi ses moyens spécifiques.
La problématique est donc : Pourquoi, comment la littérature est-elle efficace pour (faire)
réfléchir sur l’homme, exprimer une thèse/des idées, pour argumenter, convaincre ou persuader ?
Vous pouvez éventuellement dépasser ce questionnement et vous demander à quelles conditions la
littérature est efficace, si elle ne présente pas des limites ou si elle est suffisante pour faire réfléchir et traiter
de la condition de l’homme.
Corrigé
INTRODUCTION
[Amorce] « Car enfin, qu’est-ce qu’un homme dans la nature ? » s’interrogeait Pascal au XVIIe siècle dans
ses Pensées… Cette interrogation fondamentale sur l’homme n’est propre ni au siècle, ni à l’écrivain. La
Condition humaine est le titre d’un roman de Malraux qui obtint le prix Goncourt en 1933… Voilà qui
indique clairement l’importance et le rôle de la littérature dans la réflexion et l’évolution des idées sur
l’homme et les sociétés humaines. [Problématique] D’où vient donc l’efficacité des œuvres littéraires pour
répondre aux préoccupations existentielles des hommes depuis l’Antiquité ? Si la littérature, par la mise en
forme et le travail sur le langage qu’elle implique, est un support privilégié pour explorer en profondeur les
questions relatives à la condition de l’homme, c’est que les écrivains disposent de formes et de moyens
extrêmement variés pour le faire. [Annonce des axes] L’argumentation directe, plus propre à convaincre [I],
tient sa force de ressources différentes de celles l’argumentation indirecte, plus propre à persuader [II].
Ainsi la puissance des œuvres littéraires varie selon la stratégie argumentative adoptée mais aussi et surtout
selon le public auquel elles s’adressent. L’écrivain doit tenir compte du contexte, de son lecteur pour
donner à sa réflexion toute sa profondeur et sa portée [III].
Ce sont les genres de l’argumentation directe : l’essai, le traité ou le discours, qui se prêtent à
l’examen méthodique et didactique d’une notion, à l’exposé d’une thèse ; ils ont en général un titre clair.
Exemples : articles « Autorité » ou « Philosophe » de l’Encyclopédie ; Plaidoyer contre la peine de mort,
discours prononcé à l’Assemblée constituante par Victor Hugo.
Ces formes ont été pratiquées à toutes les époques : dialogues de Platon, textes de Descartes,
Pascal au XVIIe siècle. Mais elles sont privilégiées au xviiie siècle, essentiellement préoccupé par des
questions philosophiques, politiques, morales. Exemples : Fénelon dans son Traité de l’éducation des filles ;
Choderlos de Laclos dans De l’éducation des filles ; Rousseau dans l’Émile ou de l’Éducation ;
Montesquieu dans L’Esprit des lois ; Voltaire dans son Traité de la tolérance…
Pour mener une réflexion et convaincre, il faut de la rigueur. Ces auteurs procèdent par la logique
et font appel à la raison par une démonstration rigoureuse, proche de celle des sciences. Exemple : les
Essais de Montaigne (livre II, chap. 12, document A) : étudier la structure du texte et la logique du
raisonnement qui progresse par questions-réponses.
Ces œuvres permettent d’adopter une démarche inspirée par les raisonnements mathématiques,
construisant la réflexion sur des réseaux de causes, de conséquences, de concessions, d’oppositions…
Exemple : les Pensées de Pascal : structure très symétrique, rigueur mathématique des « deux infinis »,
logique de la démonstration de l’argument du pari qui, par restrictions successives, ne mène qu’à une
solution [exemples personnels].
Elles sont parfois plus proches des sciences expérimentales ou des sciences de l’homme. Exemple :
Jean Rostand, dans les Pensées d’un biologiste (document C), s’appuie sur des connaissances scientifiques
précises et sur la connaissance de l’évolution des espèces.
Dans ces genres littéraires, l’auteur, homme lui aussi, donne de la force à la réflexion par son
implication personnelle. C’est à cela que tient essentiellement l’efficacité de l’autobiographie. Exemples :
Montaigne : « Je suis moi-même la matière de mon livre »/ « Chaque homme porte en lui la forme entière
de l’humaine condition » ; le Préambule des Confessions de Rousseau.
Les moyens dont dispose l’écrivain sont multiples pour impliquer directement le lecteur
(apostrophes, questions rhétoriques…). Exemples : textes de Montaigne et de Rostand (documents A et C).
Faire réfléchir, c’est aussi s’adapter à son interlocuteur, tenir compte de sa dualité d’être de raison
et d’émotion : les auteurs recourent aux images pour parler à l’imagination du lecteur. Exemples :
Montaigne lui donne à imaginer « ce cours admirable de la voûte céleste, la lumière éternelle de ces
flambeaux roulant si fièrement sur sa tête », Jean Rostand lui fait jeter « le regard dans les gouffres glacés
où se hâtent les nébuleuses spirales » ; les « deux infinis » de Pascal le conduisent dans la contemplation
vertigineuse de l’infiniment grand et de l’infiniment petit.
Ils mettent en scène des personnages variés (hommes, ou personnages allégoriques des êtres
humains) et des situations concrètes très diverses qui permettent de faire le tour de la condition humaine.
Les apologues, en divertissant et en séduisant, abordent des sujets plus sérieux et existentiels que ne le
laissent attendre leur légèreté et leur fantaisie. Exemple : dans le conte philosophique (Voltaire, Zadig,
Candide, L’Ingénu) sont abordés tous les thèmes essentiels de la condition humaine : malheur/bonheur,
pouvoir, place de l’homme dans l’univers, mort…
Les romanciers font réagir et incitent à la réflexion sur l’homme par une peinture concrète du
monde, qui a autant d’impact que les grands discours. Exemple : description de la misère des mineurs par
Zola dans Germinal.
Ils s’adressent à l’imagination (dont Montaigne et Pascal ont démontré la force persuasive) et
satisfont le goût des hommes pour les « histoires ». Exemple : la théâtralité des fables mise par La Fontaine
au service de la réflexion existentielle (« La Mort et le Mourant ») ou d’intentions didactiques et satiriques
(« Les Obsèques de la Lionne » + exemples personnels).
Ils s’adressent à un large public et sollicitent la participation du lecteur qui doit interpréter le récit
et, par une démarche inductive, tirer lui-même la teneur de la réflexion.
Le moi intime du poète s’y exhale avec force ; le lecteur y reconnaît un homme et souvent s’y
reconnaît lui-même, comme le soulignent Hugo (« Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous ») ou
Baudelaire (« Hypocrite lecteur, – mon semblable, – mon frère ! »).
Les atouts de la poésie, ce sont la puissance, la suggestion, l’originalité de ses images et de ses
symboles et son lyrisme qui dessinent une image de l’homme. Exemples : le lyrisme dramatique de
Chansons des rues et des bois de Hugo (« Depuis six mille ans la guerre… ») ; le tableau épique de la
guerre dans Le Mal de Rimbaud (exemples à développer en fonction des textes poétiques étudiés dans
l’année, puisque le corpus ne comporte pas de poème).
Les œuvres littéraires touchent aujourd’hui un public moins large que par le passé : le lecteur
d’autrefois, moins soumis à l’image, était sans doute plus capable d’apprécier les procédés littéraires
parfois complexes mis en œuvre.
Pour le lecteur contemporain, qui a perdu certaines références culturelles et s’informe sur Internet,
l’accès aux œuvres littéraires est moins direct et leur compréhension, moins immédiate, nécessite des
explications (vocabulaire inconnu, syntaxe complexe, procédés de style trop sophistiqués…).
Enfin, quelle que soit l’époque, l’implicite, l’ironie – qui demande du recul – et l’humour sont
parfois difficiles à saisir. Exemples : Rousseau déconseille de faire lire les fables aux enfants, qui risquent
de mal interpréter une morale souvent implicite ou complexe (document B). L’ironie des textes des
Lumières (« De l’esclavage des Nègres », où Montesquieu feint de prendre le point de vue d’un
esclavagiste) peut être mal interprétée.
En réalité, pour construire efficacement une réflexion sur l’homme, les écrivains doivent adapter leur
stratégie, le genre et le registre de leurs œuvres au public visé et aux circonstances de réception. Exemples :
Voltaire choisit le genre du conte philosophique, mieux adapté à un public diversifié. Les Pensées de
Pascal révèlent toute leur efficacité sur un public de penseurs, les Pensées d’un biologiste sur des esprits
scientifiques, les Fables de La Fontaine sur un lectorat qui aime à se divertir.
3. La littérature, un déclencheur
Par ailleurs, la littérature ne suffit pas à construire une réflexion sur la condition humaine. Certes elle sert
de déclencheur, mais il revient au lecteur, par le biais de son esprit critique, de construire sa réflexion
personnelle et de se forger sa propre conception de l’homme.
CONCLUSION
Conseil
Terminez votre conclusion par un élargissement de la problématique ; pour cela, faites appel à toutes vos
connaissances scolaires mais aussi extrascolaires (autres arts, actualité…).
[Synthèse] Le véritable écrivain, homme parmi les hommes, est un éveilleur de conscience : il parle pour
les hommes de son temps, mais sa réflexion transcende les époques pour devenir universelle. [Ouverture]
Cependant on peut craindre que, de nos jours, le statut de la littérature, concurrencée par l’image, devienne
de plus en plus précaire. En réalité, la réflexion sur l’homme est d’autant plus riche qu’elle se nourrit à des
sources artistiques multiples : La vie est belle de Roberto Benigni ne fait pas oublier Si c’est un homme de
Primo Levi ; les deux œuvres se complètent pour faire méditer efficacement sur l’homme.