Chapitre 10 Redistribution
Chapitre 10 Redistribution
Chapitre 10 Redistribution
Quelles politiques de redistribution face aux risques sociaux et aux inégalités sociales ?
INTRO :
L’État social ( État-providence) est devenu la forme institutionnelle caractéristique des sociétés
avancées.
Pour recréer du lien social, nécessaire à la cohérence des sociétés, les pouvoirs publics recourent à
un mécanisme particulier : la redistribution.
Elle peut être basée sur la fourniture de services publics, une fiscalité redistributive et des
institutions de solidarité comme la Sécurité Sociale.
La redistribution vise à lutter contre les inégalités et à couvrir les risques sociaux.
La redistribution fait partie des fonctions principales des pouvoirs publics. Dans sa Théorie des
Finances publiques en 1959, Richard MUSGRAVE (1910 – 2007), présente les trois fonctions de
l’État :
. répartition,
. stabilisation,
. et allocation des ressources.
Définition de la redistribution : Ensemble des transferts monétaires ou en nature effectués par les
pouvoirs publics entre les ménages.
Le multiplicateur budgétaire illustré par le théorème de HAAVELMO justifie cette logique mais
aussi l’intervention de l’État qu’elle soit économique ou en matière de redistribution.
Le multiplicateur de dépense publique positif est supérieur au multiplicateur fiscal qui, lui, est
négatif.
Il convient cependant de nuancer cette analyse, toute dépense publique a nécessairement un impact
économique positif.
Globalement, on peut assigner 3 objectifs à la redistribution :
. de justice sociale
. de protection sociale
. d’efficacité économique
En France, les 10 % des plus riches concentrent 1/4 des revenus environ. Leur pouvoir d’achat a
augmenté 20* plus que celui des plus pauvres.
S’il convient de distinguer ces deux formes de redistribution, il faut souligner leur complémentarité
mais aussi leur caractère additionnel : les prestations familiales, les allocations de la CAF.
Ces deux modèles de redistribution s’appuient sur la notion d’équité ou de justice sociale.
L’équité verticale consiste à imposer plus fortement les ménages des déciles les ^mus élevés
comparativement à ceux des déciles les plus faibles.
L’équité horizontale consiste à imposer à niveau égal des ménages aux niveaux de vie identiques
avant impôts.
Ainsi, la redistribution doit permettre une réduction de la dispersion des niveaux de revenus et
niveaux de vie.
La Protection Sociale correspond aux institutions et aux mécanismes de prise en charge collective
des risques sociaux.
Un risque social correspond à un événement qui entraîne une augmentation des dépenses d’un
individu ou une baisse de ses revenus (maladie, perte d’emploi, accidents..)
Le modèle Bismarckien
. Le modèle assurantiel allemand de Bismarck (1880) est un système d’assurance sociale
fondé uniquement sur le travail et financé par les cotisations ouvrières et patronales.
. Lien entre la situation de travail des individus et les droits acquièrent ainsi et dont ils
disposent à la fois survenance du risque ?
. Il oblige les travailleurs salariés à cotiser.
.il s’agit donc de compenser
Le modèle de Beveridge
. Le modèle assistanciel britannique Beveridgien (1942) est fondé sur les trois principes, les
trois U :
. université de la protection sociale ( elle s’adresse à toute la population),
. uniformité ( les prestations sont calculées sur les besoins des individus et non sur
leurs revenus),
. unité de gestion (l’état gère l’ensemble du système).
. Financé par l’impôt, le système est entièrement nationalisé.
. Mais les problèmes de financement vont conduire à la multiplication des systèmes privés.
Ce modèle suppose de modifier le partage initial du revenu nationale de manière à lutter contre les
différentes formes de pauvreté ;
La société reconnaît à chacun de ses membres le droit à un minimum de ressources m^me s’il n’a
pas cotisé auparavant.
Il s’agit de répondre gratuitement aux risque de la vie par une redistribution verticale.
Le modèle de Laroque
Une logique de protection universelle complète le dispositif français, afin de couvrir certaines
catégories de dépenses pour tous les individus.
Les prestations telles que les allocations familiales sont donc accordées sans condition de
cotisations préalables ni de ressources et sont les mêmes pour tous.
La typologie d’ESPING-ANDERSEN
L’endettement.
La redistribution représnete un poids important dans le budget des administrations publiques et peut
poser la problématique de la soutenabilité d’une politique sociale et redistributive.
Une autre problématique consiste à consilier niveau de redistribution et maintien d’un niveau
d’activiter économique, de croissance.
L’efficacité du système redistributif est aussi discutable notamment dans ses effets sur la réduction
des inégalités, les incitations ou encore par sa nature comme le souligne T. PIKETTY, E. SAEZ et
C. LANDAIS dans leur ouvrage « pour une révolution fiscale » tout comme l’existence d’une
fiscalité optimale.