Analyse de Contrat

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 15

Analyse de contrats

Rappel du droit des contrats

Notions et principes fondateurs du droit des contrats

Section I : Définition du contrat :

Art.1101 cc : « le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes
s’obligent envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire qqch. ».

Le rapport qui se crée par la naissance de l’obligation conduit à l’existence d’un créancier de
l’obligation et d’un débiteur de celle-ci.
La 1ère classification donnée par le cc. Distingue l’obligation de donner (transfert la propriété d’une
chose), l’obligation de faire càd de réaliser une prestation en faveur du créancier et l’obligation de ne
pas faire càd de s’abstenir.

Section II : Classification des contrats :


A) Selon le contenu du contrat :
- synallagmatique : les parties s’engagent l’une envers l’autre

- unilatéral : une seule partie s’engage : testament, donation

- à titre onéreux : chaque cocontractant reçoit un avantage en contrepartie de son engagement



- à titre gratuit : une seule des parties procure un avantage sans rien recevoir en échéance : bénévolat

- le contrat aléatoire : les avantages ou les pertes résultant d’un événement incertain

- le contrat commutatif : les obligations sont fixées dès la conclusion de l’acte.

- contrat nommé : contrat qui porte un nom et qui est réglementé par un texte de loi

- contrat innommé : contrat pour lequel la loi n’a pas prévu de dénomination et qui résulte de la
liberté contractuelle des parties.

B) Selon la durée du contrat :


- à exécution instantanée : obligation effectuée en une seule fois

- à exécution successive : obligation s’échelonnant dans le temps

C) Selon le mode de formation du contrat :


- contrat de gré à gré : les obligations sont librement discutées par les parties

- contrat d’adhésion : une des parties ne peut qu’accepter les conditions imposées par l’autre.

- contrat consensuel : il se forme par la rencontre de volonté des parties



- contrat solennel : la loi exige la rédaction d’un écrit pour qu’il soit valable.

Cas de forme majeure :


- extérieur - irrésistible - imprévisible

Section III : Le principe de l’autonomie de la volonté :

Ce principe fonde le droit des contrats en droit français. Il est exprimé par l’art. 1134 du cc.
« les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ce qui les ont faites, elles ne peuvent être
révoquée que par leur consentement mutuelle ou par les causes que le loi autorise, elle doit être
exécutée de bonne foi ».

Plusieurs conséquences sont attachées à ce principe :


- le contrat à force obligatoire pour les parties et pour les juges.
- le contrat n’a en principe d’effet qu’entre les parties.
- la règle est la liberté contractuelle et le rôle du juge se limite à l’interprétation du contrat avec la
recherche de la commune intention.

 Ce principe connaît des limites importantes


- l’ordre public et les bonnes mœurs permettent au juge de prononcer dans certains cas la
nullité du contrat.
- les règles impératives peuvent conduire à des modifications contractuelles malgré l’absence
d’intervention des parties.
- la protection de la partie la plus faible peut conduire à un développement du formalisme.
- la prohibition des clauses abusives dans les contrats ente professionnels et non
professionnels limitent les libertés contractuelles.
- certains contrats peuvent être obligatoires.

Chapitre 2 : La formation du contrat

Section I : La période précontractuelle

I.1) Les pourparlers :


La période de pourparlers est placée sous les doubles signes de la liberté et la bonne foi, les parties ne
sont pas engagées et chacune peut rompre mais l’exigence de bonne foi impose certaines obligations :
- les obligations précontractuelles d’information : ce devoir consiste à transmettre au partenaire les
informations, voire les conseils que celui-ci ne peut pas se procurer par lui-même, et qui sont de
nature à influencer sur son consentement. La violation de l’obligation précontractuelle de
renseignement et des conseils peut être constitutive d’une faute délictuelle et engage la responsabilité
civile du fautif. Elle peut être également à l’origine d’un vice de consentement.
- le devoir de s’abstenir de toute manœuvre déloyale : les juges retiennent la responsabilité de celui
qui a engagé ou poursuivi la négociation sans intention de conclure le contrat. Quelque soit le stade
des pourparlers la responsabilité est de nature délictuelle et la sanction consiste à des dommages et
intérêts.

Section II : La formation du contrat, rencontre de l’offre et l’acceptation

Poli citant = émet l’offre de contracter


L’acceptant = celui qui émet son acceptation

 L’offre :
Elle doit être précise, ferme et sans équivoque. Elle ne peut être rétracté qu’avant son acceptation.
Elle doit contenir touts les éléments principaux nécessaires à la formation du contrat.

 L’acceptation :

Elle doit revêtir les même conditions : forme, complète, précise et montrer sans équivoque la volonté
de l’acceptant d’être lié par le contrat.

En droit Français le silence ne vaut pas acceptation, cependant il y a quelques exceptions :

- En droit commercial quand les parties ont des relations d’affaires fréquentes, le silence
vaut acceptation,
- Si une clause de tacite reconduction à était prévue au contrat celui-ci se renouvellera
par le silence des parties.
- Quand une offre est faite dans l’intérêt exclusif de l’acceptent, le silence de ce dernier
peu être qualifié d’acceptation.

II) Les conditions de validité des contrats :

Article 1108 du CC pose les 4 conditions de validité de tous contrat : « 4 conditions sont essentielles
pour la validité d’une convention :

- Consentement de la partie qui s’oblige,


- Capacité de contracter,
- Objet certain qui forme la matière de l’engagement,
- Une cause licite dans l’obligation.

A) La capacité :

 Personne physique : elles peuvent êtres frappés de 2 formes d’incapacité. Le CC prévoit que
sont incapable de contracter les mineurs non émancipes et les majeurs protéges.
 Personne morale : la personne morale s’acquière lors d’une formalité administrative et
permet à ses structures juridique de devenir des sujets de droit et donc d’être capables de
contracter.

B) Le consentement :

Il n’y a contrat que si les consentements ont étaient libres et éclairés.

Art 1109 du CC qui définit les conditions d’existence et de l’intégrité du consentement : « Il n’y a
point de consentement valable si le consentement n’a était donné que par erreur ou si il a était
extorqué par violence ou surprit par dol »

 Erreur :

Elle n’est prise en considération par le juge que si elle porte sur un des éléments principaux du
contrat et l’affecte de manière primordiale.
Le problème le plus largue vise les erreur sur la personne et erreur sur la substance.
L’erreur sur la substance est une causse très courante de contentieux, elle doit porter sur les qualités
subtentieles de la chose.
L’erreur sur la personne ne pourra être une cause de nullité que lorsque la personne est un élément
fondamental du contrat.

 Le dol :

Les éléments constitutifs du dol sont des manœuvres mensongères, des artifices qui ont poussés une
partie à contracter.

 La violence :

On distingue physique et morale.

C) L’objet du contrat :

L’objet du contrat est ce à quoi le débiteur s’oblige en faveur du créancier. L’objet doit réunir
certains caractères :

- L’objet doit exister au moment de la conclusion du contrat ou au plus tard à celui de


son exécution,
- L’objet doit être possible,
- L’objet doit être déterminé ou déterminable, chaque partie doit exactement savoir à
quoi elle s’engage,
- L’objet doit être licite, c'est-à-dire conforme à la loi d’une part et à l’ordre public et
aux bonnes mœurs de l’autre.

D) La cause du contrat :

L’article 1106 du CC fait de la cause des contrats un élément clé en mentionnant que celle-ci doit être
licite. La cause réside dans le mobile déterminant qui à amené les parties à contracter.

CHAPITRE 2 : LA FORMATION DU CONTRAT

I La période précontractuelle

A) Les pourparlers

La période de pourparler est placée sous double signe de liberté et bonne foi.
Les parties ne sont pas engagées mais chacune peut rompre les pourparlers.
Cependant l’exigence de bonne foi impose certaines obligations.

● Les obligations précontractuelles d’informations


Ce devoir consiste à transmettre aux partenaires des informations des conseils qui celui-ci ne peut se
procurer par lui-même et qui sont de nature à influencer sur son consentement.
La violation de l’obligation précontractuelle de renseignement et de conseil peut être constitutive
d’une faute délictuelle et engager la responsabilité civile du fautif.
Elle peut également être à l’origine d’un vice du consentement.

Rem  : 3 conditions pour mettre en œuvre la responsabilité de quelqu'un :


- faute, fait généré
- préjudice
- tiers de causalité

Devoir de s’abstenir de toute manœuvre déloyale.


Les juges retiennent la responsabilité de celui qui a engagé ou poursuivit la négociation, sans
intervention de conclure le contrat.

Ex : Quelque soit le stade des pourparlers la responsabilité est de nature délictuelle et la sanction
consiste en des dommages et intérêts.
Le juge ne peut pas ordonner la conclusion forcée du contrat.

Rem : Responsabilité pénale ( amende, prison, TIG)≠ Responsabilité civile ( dommages et intérêts )

II La rencontre de l’offre et de l’acceptation

● Il y a toujours 2 partis :
Le pollicitant qui émet l’offre de contracter
L’acceptant celui qui émet l’acceptation

A ) L’Offre

Elle doit être précise, ferme et sans équivoque.


Elle ne peut être rettractée qu’avant son acceptation et doit contenir tous les éléments principaux
nécéssaires à la formation du contrat.

B ) L’Acceptation

Elle doit être précise, ferme, complète et montrer sans équivoque la volonté de l’acceptant d’être lié
par le contrat.

En droit français le silence ne vaut pas acceptation cependant il y a quelques exceptions :


- En droit commercial, quand les partis ont des relations d’affaires fréquentes, le silence vaut
acceptation.

- S’il y a clause de tacite et que la réduction a été prévue au contrat, celui-ci se renouvellera par
le silence des partis. Ex : bail, abonnement téléphonique

- Quand l’offre est faite dans l’intérêt exclusif de l’acceptant son silence peut être qualifié
d’acceptation.

III Les conditions de validité des contrats

A) Les 4 conditions de validité du contrat. (art. 1108)

●« Quatre conditions sont essentielles pour la validité d’une convention :


- Le consentement de la parité qui s’oblige *
- sa capacité de contracter *
- Un objet incertain qui forme la matière de l’engagement
- Une cause licite ( légale ) dans l’obligation

* ● Le consentement :
Il n’y a contrat que si les consentements ont été libres et éclairés :
L’article 1109 du code civil définit les conditions d’existence et de l’intégrité du consentement
« Il n’y a point de consentement valable si le consentement n’a été donné que par erreur ou s’il a été
extorqué par violence ou surpris par dol. »

* ● La capacité :
- Personne physique : peuvent être frappées de 2 formes d’incapacité :
Selon le code civil  sont incapable de contracter : les mineurs non émancipés et les majeurs protégés.
- La personnalité morale s’acquiert lors d’une formalité administrative et permet à ses structures
juridiques de devenir des sujets de droits et donc d’être capable de contracter.

B) 3 vices du consentement

● L’erreur : n’est prise en compte par le juge que si elle porte sur un des élément principaux du
contrat et l’affecte de manière primordiale.

Le problème le plus large vise les erreurs que l’on appelle vice du consentement :
- erreur sur la personne : ne pourra être une cause de nulité que si la personne est un élément
fondamentale du contrat
ex : mariage
- erreur sur la substance : est une cause très courante de contentieux, elle doit porter sur les
qualités substantielles de la chose.

● Le dol : les éléments constitutifs du dol sont des manœuvres mensongères, des artifices qui ont
poussés une partie à contracter.

● La violence selon article 1112 du code civil on distingue la violence morale et la violence
physique.
Ex : harcèlement dans le droit du travail : « tu signes ou je te vire .»

Exercice «  les vices du consentement  »

A : Consentement vicié par l’erreur et le dol , nullité relative.


B : Consentement vicié par le dol, absence d’objet
C : Cassation de CA donne raison à l’acheteur, son consentement a été vicié par le dol.

C ) L’objet du contrat

Il est ce à quoi le débiteur s’oblige en faveur du créancier = Quoi ?


● 3 obligations : de faire, de ne pas faire et de donner.

● L’objet doit réunir certains caractères :


- doit exister au moment de la conclusion du contrat ou au plus tard à celui de son exécution.
- Doit être possible
- Doit être déterminé ou déterminable c'est-à-dire que chaque parti doit exactement savoir à
quoi il s’engage.
- Doit être licite c'est-à-dire conforme à la loi mais aussi à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
 Il n’y a que les choses dans le commerce qui peuvent l’être.

D) La clause du contrat
L’article 1108 du code civil fait de la clause du contrat un élément clé mentionnant que celle-ci doit
être licite.
Répond à la question : Pourquoi ?

Précision : La clause du contrat réside dans le mobile déterminant qui a amené les partis à contracter.

Activité « La classification des obligations »

A) La notion d’obligation

L’obligation est un lien juridique en vertu duquel le créancier peut exiger du débiteur l’exécution
d’une prestation évaluable en argent.
On distingue 3 types d’obligations :
- les obligation smorales dépourvues d’effet juridique
- les obligations « naturelles », répondant à un devoir de moral ou d’honnêteté, dépourvues
d’action juridique
- les obligations légales obligatoires et civilement sanctionnées, elles sont fondées sur des lois
ou sur des contrats

B) Définition

● Créancier / Débiteur
- Créancier/créance : droit personnel en vertu duquel une personne nommée « créancier » peut
exiger d’au autre débiteur l’accomplissement d’une prestation.

- Débiteur/dette : droit personnel en vertu duquel une personne appelée « débiteur » est tenu
envers une autre, le créancier d’accomplir une prestation.

● Obligation légale/contractuelle
- Obligation légale : découle d’un texte de loi .
Ex : payer un salarié

- Obligation contractuelle : découle de l’exécution du contrat.


Ex : heures de travail/semaine avec heures suppl. < 48H

● Obligation de résultat/de moyen


- Obligation de résultat : le débiteur doit parvenir au résultat escompté.
Ex : RATP, SNCF, transporteurs, garagistes, rénovateurs de salle de bain.
En cas de litige, le créancier devra rapporter la preuve de la faute du débiteur.
Trois cas d’exonération du débiteur : cas de force majeure, de la faute de la victime ou cas de la
faute d’un tiers

- Obligation de moyen : le débiteur doit tout mettre en œuvre pour atteindre le résultat sans
garantie qu’il soit atteint.
En cas de litige, le créancier n’aura pas besoin de prouver la faute du débiteur.
Ex : médecins, joueurs de foot

● Article 1101 du code civil :


- « Le contrat : est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers une
ou plusieurs autres à donner, faire ou ne pas faire quelque chose »

- Une convention est un accord de 2 ou plusieurs volontés sur un objet d’intérêt juridique aui a
pour effet de modofier une situation juridique en créant, modifiant, transmettant ou éteignant un
droit.
- Une obligation est un lien de droit en vertu duquel une partie demande à l’autre de s’exécuter,
ou d’exécuter la prestation convenue.

LA CLASSIFICATION DES CONTRATS

D'après leur condition de validité   D'après leur contenu  


             
Réciprocité des
Forme   Fonds   engageants But pursuivi
             
Contrats Contrats
consensuels Contrats de gré à gré synallagmatiques Contrat a titre
ex : vente   ex : vente   ex : vente   gratuit
          ex : donation
Contrats solennels Contrats d'adhésion Contrats unilatéraux  
ex : contrat de
mariage ex : contrat d'assurance ex : donation   Contrat à titre
          onéreux
Contrats réels Contrats individuels     * commutatifs
ex: gage   ex : vente       ex : vente
          * aléatoires
ex : rente
    Contrats collectifs     viagère
    ex : convention collective      

D'après leur exécution    


Réglementation de
Durée   l'exécution
       
Contrats instantanés Contrats nommés
ex : vente   ex : vente  
     
Contrats successifs Contrats innomés
ex : contrat de bail ex : contrat d'hôtellerie
       

LES CAS DE NULLITE DES CONTRATS

1. Défaut d' un Absence de


élément consentement
de validité du contrat Absence d'objet
Absence de cause
Absence de forme dans
inexistence pour une les
partie de la doctrine contrats solennels

2.Atteinte à l'ordre
public Objet : impossible
NULLITES et aux bonnes mœurs indéterminable
ABSOLUES illicite ou immoral

Cause : illicite ou
immoral
Non-conformité du
contrat à
l'ordre public et aux
bonnes
mœurs

1. Nullité relative Erreur, dol, violence,


NULLITES ( stricto sensu ) incapacité
RELATIVE
S
2. Rescision pour
lésion

ANALYSER UN CONTRAT

Questions à se poser ? Comment y répondre ?


De quel contrat s’agit-il ? Nommer le contrat
Ex. contrat de vente, de location, de prêt, de travail…

Quelle est la forme du contrat ? Contrat oral ou contrat écrit (passé par acte sous seing
privé ou par acte authentique)

Quelles sont les caractéristiques Connaître la classification juridique des contrats et


juridiques de ce contrat ? préciser les caractéristiques du contrat à analyser

Ex. pour un contrat de vente :


C’est un contrat synallagmatique, conclu à titre onéreux,
consensuel et d’adhésion (ou de gré à gré suivant le cas)

Quel est l’objet du contrat ? L’objet c’est ce sur quoi porte le contrat
Ex. pour un contrat de location d’une voiture : l’objet est
le prêt d’une voiture moyennant le versement d’un prix
par jour de location

Quelles sont les parties au Nom et fonction des contractants


contrat ? (ex contrat de location : bailleur et locataire, contrat de
prêt : prêteur et emprunteur…)

Quelles sont les obligations des Enumérer toutes les obligations de chacune des parties
parties ? Ex. paiement d’une somme d’argent, livraison d’une
chose, fourniture d’une prestation, engagement à ne pas
faire quelque chose…

Quelle est la durée du contrat ? - contrat instantané qui prend fin quand toutes les
A quelle date a-t-il été conclu ? obligations prévues ont été exécutées (contrat de vente)
Quand prend-il fin ?
- contrat à exécution successive : l’exécution des
obligations d’échelonne dans le temps (contrat de travail,
de location, de prêt)

- le contrat peut être à durée déterminée


avec un terme certain (ex 12 mois à compter de la
signature)
ou un terme incertain (ex le contrat de travail
prendra fin au retour du salarié en arrêt de maladie)

- à durée indéterminée : il continue à produire ses effets


tant qu’il n’est pas dénoncé par l’une des parties (ex une
convention collective)

Y a-t-il des clauses particulières ? Elles précisent des choix faits par les parties :
Clause de non-concurrence, de réserve de propriété,
attributive de compétence

Comment peut-il être mis fin au C’est un problème pour les contrats à exécution
contrat successive
en cas d’inécution des - soit les parties ont inséré une clause résolutoire : elle
obligations contractuelles ? s’applique (vous devez expliquer pourquoi)
- soit elles n’ont rien prévu : c’est le juge qui tranche

ATTENTION !!!
le titre donne souvent le nom du contrat (ex bon de commande ou facture = contrat de vente, bail =
contrat de location…)
Il est important de déterminer de quel type de contrat il s’agit (cf classification des contrats) pour
pouvoir définir les règles qui lui seront appliquées

Droit des contrats


Analyse d’un contrat : Compte bancaire

Plan d’étude

1° De quel contrat s’agit-il ?

2° Quelle est la forme du contrat ?

3° Quelles sont les caractéristiques juridiques de ce contrat ?

4° Quelles sont les parties au contrat ?

5° Quel est l’objet du contrat ?

6° Quelles sont les obligations des parties ?

7° Quelle est la durée du contrat ? Quand prend-il fin ?

8° Comment mettre fin au contrat ?

1° De quel contrat s’agit-il ?


Il s’agit d’un contrat bancaire avec BNP Paribas, le contrat est appelé Esprit Libre et est
destiné au 18-25 ans, il se matérialise par un compte de dépôt, d’une carte bleu Visa Premier, d’une
carte de retrait international Cirrus, d’un contrat BNP Security Plus, et d’une offre media Esprit
Libre.
2° Quelle est la forme du contrat ?
Le contrat est un contrat écrit, passé par un acte sous seing privé (cf annexe 1).
Il a été conclut le 17/04/2006 entre Mr RC et BNP Paribas.

C’est un contrat :

- synallagmatique : c'est-à-dire que les deux parties s’engagent l’une envers l’autre.

- à titre onéreux : les 2 cocontractants reçoivent des avantages en contrepartie de leur engagement.

- commutatif : les obligations sont fixées dès la conclusion de l’acte.

- nommé : contrat bancaire soumis au régime du code monétaire et financier et régi par le droit
commun des contrats.

- à exécution successive : les obligations entre les cocontractants s’échelonnent dans le temps.

- d’adhésion : pour les modalités générales et non personnelles.

- de gré à gré : pour les modalités spécifiques (ex : montant négociable des facilités de caisses).

- consensuel : échange de consentement des parties sans formalisme, il n’y a pas d’écrit obligatoire,
l’existence se démontre par tous les moyens à l’égard des établissements de crédit.

3° Quelles sont les caractéristiques juridiques de ce contrat ?


Le contrat Esprit Libre est constitué de conditions générales et de conditions particulières.
Une convention est établie conformément aux engagements pris par les établissements de crédit aux
termes d’une charte signée le 9 janvier 2003.
Nous allons voir maintenant les sources du droit bancaire :
- les décisions des organes directeurs de la profession :
- art. 30L24.01.1984 : « le comité de la réglementation bancaire possède un pouvoir
réglementaire par lequel il fixe les prescriptions d’ordre général applicables aux établissements de
crédit, appelées règles prudentielles et ratios ».
- La Banque de France peut imposer ces prescriptions aux établissements de crédits sous
peines de sanctions.

- la jurisprudence :
- Elle va interpréter les textes et établir en dehors de tout texte le régime juridique de certaines
opérations telle pour les comptes courants, les lettres d’intention ou encore le crédit documentaire.

- les usages bancaires :


- Ils régissent les rapports entre établissements de crédits et les clients.

- le droit communautaire :
- intervention des autorités communautaires : art. 57-2 et 61-2 du Traité de Rome sur le statut
des établissements de crédit.
- Directive 15.12.89 visant la coordination des dispositions concernant l’accès à l’activité des
établissements de crédits et son exercice : intégrer dans la législation nationale par les états membres.
- un établissement de crédit agréé dans un pays de la communauté l’est automatiquement dans
les autres pays de la communauté.
- de même la Banque de France n’agit que sur délégation de la Banque centrale européenne.

Après avoir vu les sources du droit bancaire nous allons donner une définition de ce qu’est le
droit bancaire, de ce que sont les établissements de crédit et de ce qu’est un compte bancaire.
Ainsi le droit bancaire est l’ensemble des règles concernant les opérations de banque et ceux
qui les accomplissent à titre professionnel. Le droit bancaire est une branche du droit commercial.
L’établissement de crédit est d’après art. 1L1984 : « une personne morale qui effectuent à titre
de profession habituelle des opérations de banques ».
Le compte en banque est simplement un tableau des créances et dettes réciproques entre la
banque et son client, il retrace les opérations effectuées par le client dans sa relation avec
l’établissement de crédit. Le compte est le support privilégié des opérations de clientèles et ce d’après
la convention conclue lors de l’ouverture d’un compte qui constitue ce support. C’est l’instrument de
règlement des créances des dettes des parties et l’instrument de service bancaire car toutes les
opérations passés entre le banquier et le client vont passer en compte. D’après art. 7 al2 D24.07.94 :
« le compte bancaire est un contrat cadre, il fixe les conditions générales gouvernant la relation entre
l’établissement de crédit et le client. Il enregistre les opérations qui être des applications de la
convention de compte ».

4° Quelles sont les parties au contrat ?


Les parties au contrat sont d’un côté le client RC et l’établissement de crédit c'est-à-dire BNP
Paribas.
BNP Paribas est une SA dont le siège social est au 16 boulevard des italiens, Paris 9è,
immatriculée sous le n° 662 042 449 RCS Paris (cf. annexe 1).
Le client étant majeur et ayant moins de 25 ans, en plus d’être étudiant, il va bénéficier d’un
tarif préférentiel, c’est ce que nous verrons plus en détail dans la définition des éléments du contrat et
des obligations des cocontractants.

Au niveau du client :
Toute personne dotée de la personnalité juridique peut ouvrir un compte bancaire, cependant
ce n’est pas une obligation mais certaine règle l’oblige comme le paiement de chèque ou les salaires.
Un établissement de crédit peut refuser l’ouverture dans la limite du « droit au compte »
introduit par art. L24.01.84 et art. 58 : « toute personne qui s’est vue refuser l’ouverture d’un compte
de dépôt par plusieurs établissements de crédits peut demander à la Banque de France de lui désigner
un établissement de crédit auprès duquel elle peut ouvrir un compte, celle-ci aura obligation de la
faire mais aura des limitations aux seules opérations de caisse possible (pas de chéquier).
Le droit au compte a été renforcé par art. L29.07.98 pour lutter contre l’exclusion et pose le
principe que toute personne physique résidant en France, dépourvue d’un compte de dépôt à droit à
l’ouverture d’un compte.

Au niveau de la banque :
Au moment de l’ouverture du compte, la BNP a procédé à des vérifications imposées pour
son propre intérêt mais aussi pour les tiers (ex : réalisation d’activités illicites par le futur client).
D’après art. 33 D22.05.92 : « le banquier doit préalablement vérifier le domicile, l’identité du
postulant à l’aide d’un document officiel ou d’un écrit probant ». Cette condition a été étendue à tous
les organismes financiers par art. 12L12.01.90 sur la lutte contre le blanchiment des capitaux.
Le client devra donc apporter un justificatif officiel d’identité comportant une photographie
tels que : carte nationale d’identité, passeport ou passeport diplomatique ainsi qu’un justificatif de
domicile habituel attestant du lieu de résidence tels que : quittance récente EDG/GDF, Eau ou encore
une facture de téléphonie fixe.
La BNP a aussi un devoir d’information et ce d’après art. 7D24.07.84. Les informations sur
les conditions générales de la banque et sur l’utilisation du compte, prix des différents services,
engagements réciproques de l’établissement et du client devront être clairement stipulé avant
approbation.
La banque doit aussi recueillir un spécimen de la signature du client.

5° Quel est l’objet du contrat ?


En ouvrant son compte bancaire Esprit libre le client souscrit à :
- un compte chèque
- une carte bleue Visa Premier.
- une carte Cirrus : carte de retrait complémentaire qui vous donne accès au réseau de
distributeurs Mastercard.
- la protection de vos moyens de paiement : BNP Paribas Sécurité Plus, protection contre la
perte ou le vol de vos moyens de paiement (chéquier, carte bancaire), des papiers officiels et contre le
vol de téléphone mobile.
- un accès gratuit pour suivre et gérer vos comptes à distance : offre média, quel que soit le
canal (Internet, téléphone, Internet mobile), tous ces services sont accessibles avec le même numéro
client et le même code secret.

Le compte chèque sert de compte de facturation, il enregistre le paiement de l’abonnement


mensuel d’Esprit Libre., il sert aussi de support au fonctionnement de la facilité de caisse majorée.
Pour le montant de l’abonnement, la Convention prend effet au jour de la signature, celui-ci
est perçu mensuellement le dernier jour de chaque mois. La première perception interviendra le
dernier jour du mois suivant le mois de souscription par le client. Ainsi le client RC ayant souscrit le
contrat Esprit Libre le 14/04/2006, la première perception a eu lieu le 31/05/2006.
De plus la date anniversaire de la Convention correspond au dernier jour du mois de la
souscription par le client RC. Ainsi en cas de révision du montant de l’abonnement, celle-ci
interviendra à la date anniversaire, moyennant une information préalable et écrite de la BNP, et ce
trois mois avant son application.
La carte Premier est une carte haut de gamme, elle offre au client de nombreux avantages, de
garanties et de prestations d’assistance (cf. annexe 2). Cette carte Premier s’accompagne de la carte
Cirrus qui est un complément pour le retrait d’espèce à l’étranger.

L’offre multimédia permet au client d’accéder aux services de banque en ligne que la BNP
met à sa disposition pour suivre et gérer ses comptes, passer des ordres de banque et de bourse,
obtenir des information et des conseils bancaires et financiers. De multiples canaux sont disponibles
tels que :
- le téléphone : centre de relation clients, serveur vocal interactif et conseillers, services
internet mobile.
- le minitel : BNP TEL et TELESERVICE BNP
- internet : bnpparibas.net
- télévision : BNP TV

Les assurances BNP Sécurité Plus vont couvrir le client :


- en cas de perte ou de vol de ses cartes bancaires et de ses chéquiers de tout établissement
financier.
- en cas de vol d'espèces par agression au moment où il retire de l'argent avec sa carte BNP
Paribas dans un distributeur, ou dans les 48 h qui suivent ce retrait.
- en cas de perte ou de vol de vos papiers officiels, BNP Paribas Sécurité Plus prend en charge
le coût de leur remplacement (timbres fiscaux).
- en cas de vol de votre téléphone mobile, BNP Paribas Sécurité Plus lui rembourse le
montant des communications effectuées frauduleusement, avant la mise hors service de la ligne.

Outre les garanties précédentes, BNP Paribas Sécurité Plus protège le client RC et l’assiste
sur simple appel téléphonique en cas de perte ou de vol de ses cartes bancaires et ses chéquiers BNP
Paribas, y compris pour les cartes et chéquiers qu’il détient dans d'autres établissements (cartes
privatives incluses).
En cas de perte ou de vol des moyens de paiement et/ou des papiers officiels, le service BNP Paribas
Sécurité Plus :
- intervient auprès des banques et organismes de crédit (BNP Paribas et autres établissements
financiers) émetteurs des moyens de paiement, pour qu'ils soient mis en opposition (carte et chèque
uniquement),
- indique au titulaire les démarches à suivre pour procéder au remplacement des papiers
officiels,
- communique au titulaire des références, préalablement enregistrées par BNP Paribas
Sécurité Plus, de chacun de ses papiers officiels en cas de vol (si le titulaire a rempli et retourné le
formulaire d'enregistrement donné lors de l'adhésion).

Toutes ces prestations d’assurance sont effectuées par AXA Assistance et les garanties
d’assurance par AXA Courtage. BNP Sécurité Plus sont souscrits par BNP Paribas auprès d’AXA
Courtage par l’intermédiaire de la Société de Prévoyance bancaire.
Ainsi En matière d'assurance, BNP Paribas agit en tant que Société de courtage d'assurances
(Garantie financière conforme à l'article L 512–7 du Code des Assurances et assurance de
responsabilité civile professionnelle conformes à l'article L 512-6 du même Code.
La Société de Prévoyance bancaire est une entreprise régie par le Code des Assurances et
soumise au contrôle de la commission de contrôle des assurances (Garantie financière et assurance de
responsabilité civile professionnelle conformes aux articles L 530-1 et L 530-2 du Code des
Assurances).

6° Quelles sont les obligations des parties ?


Le client RC s’engage à fournir à la BNP toute information et tout justificatif utiles à la
gestion du compte en l’avertissant sans de délai de toute modification des renseignements déjà
communiqués. Le client s’engage aussi à surveiller régulièrement ses comptes, tout manquement
pouvant être constitutif d’une négligence de sa part. Par ailleurs, la BNP pourra lui demander de
présenter ou d’actualiser périodiquement tout ou partie des documents fournis dans le cadre de la
gestion de son compte.
Le client est tenu de s’assurer, au moment de l’émission d’un chèque de l’existence préalable de la
provision et de sa disponibilité.
Le client a obligation dès la mise à disposition de sa carte, d’y apposer sa signature.
Le client d’engage à signaler à la BNP toute opération exceptionnelle par rapport aux opérations
habituellement enregistrées sur son compte et à lui fournir toutes informations ou documents requis.
La banque a un devoir de vigilance, elle doit sanctionner le blanchiment de capitaux
provenant d’un trafic de stupéfiants ou le blanchiment du produit de tout crime ou délit et ce en
raison des dispositions pénales. Elle doit s’informer auprès de son client pour les opérations qui lui
apparaitront comme inhabituelles en raison notamment de leurs modalités, de leur montant ou de leur
caractère exceptionnel.
La banque a aussi un devoir d’information en cas de résiliation ou de modification du contrat par
exemple, ou encore pour un ajustement de ses tarifs. Dans tous les cas, n’importe quelle modification
fera l’objet d’une communication préalable au client.

7° Quelle est la durée du contrat ? Quand prend-il fin ?


La durée « de vie » du compte est indéterminée, en revanche la carte Premier comporte une
durée de validité de 2 ans dont l’échéance est inscrite sur la carte elle-même. A la date d’échéance,
elle fait l’objet d’un renouvellement automatique.
Cependant le contrat Esprit Libre étant destiné au 18-25 ans, dès que le client RC aura 25 ans
son contrat se terminera mais pourra être modifié, transféré vers un autre contrat de la BNP comme le
contrat banque privée, premier ou référence. La Convention sera automatiquement résiliée quatre
mois après sa date anniversaire qui suit le 25ème anniversaire du client.
La résiliation d’Esprit Libre interviendra également en cas de décès du client.
Les garanties de BNP Sécurité Plus prennent effet dès la remise par la BNP d’un bulletin d’adhésion
signé, la garantie est accordée pour une durée d’un an, elle est ensuite tacitement reconduite, pour des
périodes successives d’un an sous réserves du paiement de la cotisation par le client.

8° Comment mettre fin au contrat ?


Le client peut demander à tout moment la clôture de son compte par écrit adressé à la BNP.
La clôture du compte à l’initiative du client donne lieu à la perception de frais par la banque. La
clôture prendra effet à la fin du mois de la demande de résiliation, le paiement de l’abonnement
restant dû.
De son coté la banque peut, à tout moment, mettre fin au contrat en adressant au client une
lettre recommandée ave avis de réception. La jurisprudence considère que la banque doit respecter un
préavis raisonnable. D’après art. 58L84, un préavis de 45 jours est indispensable lorsque le compte
est débiteur. Un jugement du TGI du 9 novembre 2005 stipule que le préavis est maintenant de 60
jours, sauf comportement fautif du client.
Le préavis court à compter de la date d’envoi par la banque de la lettre adressée au client spécifiant le
délai applicable.
A la clôture du compte, le client doit restituer les moyens de paiement mis à sa disposition c'est-à-
dire l’intégralité des carnets de chèques et cartes bancaires.

Vous aimerez peut-être aussi